booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville

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booklet 2009/2010 - Théâtre de la Ville
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Page I
20092010
théâtredansemusiquemusiques du monde
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édito
Page II
Le théâtre, comme la danse, a une force effrayante. Sans doute parce qu’on y voit les corps
comme nulle part ailleurs et que la parole y est
encore un événement. On y surexpose le monde.
Dans cet esprit, cette nouvelle saison s’engage
sur des chemins singuliers, s’aventure dans
d’autres formes de représentations, avec des
artistes qui renouvellent les perceptions et nous
orientent vers des territoires à découvrir.
Le Théâtre de la Ville est un lieu de partage,
ouvert sur le monde et ses expérimentations
artistiques, fondé sur l’alliance des différents
arts, danse, théâtre et musique. Aussi avonsnous cherché, sous le signe de l’exigence artistique, à inventer une trajectoire fidèle au projet
dont nous avons rêvé, pour parvenir à ce que
chacune de ces pratiques puisse produire le
meilleur d’elle-même, en définissant plusieurs
axes principaux.
La création
Elle est indispensable. Elle demande que l’art
se renouvelle, qu’il expérimente sans cesse,
non pas pour le plaisir de la nouveauté à tout
prix, ou pour contredire ou scandaliser, mais
pour s’arracher à la routine, à soi-même. « Se
déprendre de soi-même », disait Michel Foucault. Un Théâtre, donc, qui soit d’abord un lieu
pour la création. Ce mot peut paraître galvaudé. Pourtant il signifie que l’on ne se contente
pas d’organiser du déjà-vu mais que l’on s’oblige à révéler des œuvres, prendre des risques
aussi bien esthétiques qu’éthiques, créer des
spectacles qui témoignent non seulement de
notre époque, mais aussi de la façon dont les
auteurs y répondent. La création demeure un
acte de résistance à toute forme de normalisation culturelle. Ainsi cette saison, nous avons
souhaité développer notamment le partenariat
avec le Festival d’Automne à Paris, dans la
volonté commune d’accueillir des œuvres significatives, internationales et pluridisciplinaires.
Il nous faut aussi réfléchir à la circulation du
théâtre, de la danse et de la musique, tant
auprès du grand public, qui est d’abord celui
de Paris, qu’auprès de celui de ses banlieues
proches et moins proches. S’adresser à de
nouveaux spectateurs, faire de nouvelles tentatives en direction des milieux scolaires et universitaires, souvent parents pauvres des activités artistiques. Nous chercherons à inventer
encore d’autres modèles de diffusion pour que
les spectacles créés et présentés au Théâtre
de la Ville puissent circuler, se faire connaître
ailleurs, au travers de liens nouveaux avec
d’autres théâtres tant en France qu’à l’étranger.
Les Maîtres
La création ne doit pas s’opposer à l’exploration
du passé, à la mémoire, à l’Histoire. La conjoncture théâtrale actuelle, c’est une de mes convictions, a tendance parfois à se détacher de la
mémoire du Théâtre, ou plutôt de son histoire.
Le théâtre, dont l’acte a toujours lieu dans l’instant, se passe de mémoire, en un sens, mais
Antoine Vitez insistait toujours pour dire que les
grands acteurs incarnent, qu’ils le veuillent ou
non, la mémoire et l’histoire des rôles.
Rien ne se fait qu’avec le temps ; aussi est-il
vrai que la fidélité aux artistes suppose le respect et la reconnaissance des grands Maîtres
du passé, et donc aussi des Maîtres d’aujourd’hui. Aussi bien, dans la saison qui s’annonce,
laisseront nous la place libre à certains Maîtres
du Théâtre, de la Musique et de la Danse, pour
qu’ils nous donnent encore de leurs Leçons. Il
ne s’agit pas d’hommages – ce mot est parfois
bien funèbre – mais de rencontres ou de retrouvailles, au grand sens du mot entre un artiste
en scène et le public dans la salle.
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Jeunes artistes et nouveaux
horizons
Du même mouvement où nous voulons défendre
les maîtres et le regard sur plusieurs générations, nous souhaitons aussi soutenir les jeunes
compagnies, faire de nouvelles rencontres,
découvrir de nouveaux talents et rester attentifs
aux expériences, aux contenus et aux formes
nouvelles.
Sans doute la société de consommation demande le renouvellement incessant et rapide des
formes: vite, vite, encore de la chair fraîche, celle
d’hier matin est déjà faisandée. Je ne partage
pas ce point de vue, même si je prône l’expérimentation. Si nous donnons une chance à de
jeunes artistes sur lesquels on fait un pari, c’est
plutôt pour entreprendre avec eux un chemin
commun. C’est une histoire d’amour, et non pas
de calcul ou d’évaluation statistique.
Intersections
Je me réjouis de défendre les artistes, assez
nombreux dans les temps récents, capables de
modifier les frontières entre les arts, en inventant à chaque fois de nouvelles modalités et de
nouvelles formes de leurs rencontres. Un artiste authentique est tout à fait capable de refonder sa discipline… autrement : des danseurs
qui parlent, des musiciens qui jouent des rôles,
des interprètes qui se taisent, pour donner sa
valeur au silence, pour habiter l’espace et pour
exalter le temps. Je souhaite que notre projet
s’accompagne aussi de réflexions sur l’état
actuel et sur l’avenir ou la destinée de ces différents arts. Ainsi, Heiner Goebbels, et son invention du Concert musical, offrira dans des cadres
insolites des textes de T. S. Eliot, Blanchot, Kafka
et Beckett, chants en anglais par le Hilliard
Ensemble. Guy Cassiers, qui a remporté un réel
succès avec son Triptyque l’an dernier, fera
une mise en scène du grand roman Au-dessous du Volcan, de Malcolm Lowry. Angelin
Preljocaj, se proposera audacieusement de
dire / danser le sublime Funambule de Jean
Genet. Jan Fabre proposera un solo écrit par
lui-même. Voilà bien, avec Maguy Marin, Aurélien Bory, la compagnie chilienne Teatrocinema, Jan Lauwers et bien d’autres, des artistes
dessinant de nouveaux cadastres, déplaçant
les cloisons, ouvrant des trappes, creusant des
terriers ou déployant leurs ailes dans de nouveaux espaces entre la scène, le corps, l’image,
le cinéma, l’objet…
Poétique des langues et troupes
étrangères
« Il ne faut pas avoir peur des langues étrangères, au contraire ; j’ai toujours pensé que, si on
regarde longtemps et soigneusement les gens
quand ils parlent, on comprend tout. Moi je vous
parle étranger et vous aussi, alors, on sera vite
sur la même longueur d’onde » Cette phrase
que Bernard-Marie Koltès fait dire à Léone dans
Combat de nègre et de chiens, nous souhaitons
aujourd’hui la reprendre à notre compte. Ainsi,
David Lescot mettra en scène L’Européenne et
réunira pour l’occasion une troupe française,
italienne, portugaise et slovaque. De même,
l’auteur japonais Oriza Hirata travaillera à une
adaptation de Par-dessus bord, la pièce de
Michel Vinaver, qu’Arnaud Meunier mettra en
scène avec une troupe franco-japonaise.
Ainsi, nous continuerons à faire entendre la part
poétique de ces langues, à réunir dans un même
espace ceux qui la parle et l’entende, à voir se
côtoyer dans la salle et sur la scène des communautés linguistiques différentes.
Le retour du Berliner Ensemble au Théâtre de la
Ville est aussi un événement. Il n’y était pas venu
depuis 1960. La venue de L’Opéra de quat’sous
de Brecht témoigne de l’art d’acteurs d’une
grande troupe sachant chanter, aptes à rapprocher plutôt l’opéra, ou la comédie musicale, du
théâtre, que l’inverse. Robert Wilson est, on le
sait, l’un de ceux qui maîtrisent à la perfection
l’image scénique et le temps musical, et l’exercice des voix dans cet Opéra de quat’sous relève
du grand art. Que le Richard II de Shakespeare,
monté par Claus Peymann, metteur en scène
trop peu invité en France, fasse aussi honneur à
ce Berliner Ensemble qu’il dirige, signifie bien
que théâtre allemand et théâtre français ont
depuis des années de profondes connivences.
Ensemble artistique
Le dramaturge, l’auteur, le scénographe, le
musicien et la troupe d’acteurs qui m’accompagnent constituent l’Ensemble artistique du
Théâtre de la Ville. Car on réussit bien un spectacle non seulement parce qu’on s’entoure d’artistes de talent, mais surtout parce qu’on parvient à travailler et à inventer ensemble. Cela
suppose que le lieu où travaillent ces artistes
soit non seulement un lieu de représentation,
mais aussi l’endroit d’une réflexion continue, un
espace de recherche et d’interrogations sur les
auteurs et les modes de représentations. Pour
que le Théâtre de la Ville soit un lieu en mouvement, un lieu d’intense vitalité artistique, cet
« Ensemble artistique » tiendra aussi une place
importante, en s’impliquant dans des ateliers
avec des lycéens, des étudiants et aussi des
amateurs, en s’aventurant sur des terrains nouveaux à la rencontre d’autres spectateurs.
Enfants
« Qui nous indiquera la place de l’enfant », dit
le poète.
On peut toujours terminer par les enfants. Jouer
est commun après tout à l’enfant et à l’acteur,
et je souhaite que le Théâtre de la Ville s’adresse
le plus souvent possible à eux.
Ils pourront donc voir Wanted Petula de Fabrice
Melquiot, auteur associé, qui caresse dans ce
texte quelques nouveaux mythes chers aux
enfants ainsi que quelques questions qui leur
sont propres, mais aussi un spectacle de
marionnettes du Kerala, au sud de l’Inde, reprenant les anciennes légendes du Mâhabhârata,
histoires fabuleuses et héros inconnus.
C’est au travers de nos expériences quotidiennes qu’il nous faut essayer d’entrevoir le
théâtre de demain. Nous vivons une époque à
la croisée des chemins, pas seulement politiques mais aussi artistiques. De quoi la culture
de demain sera-t-elle faite ? Il nous appartient à
nous autres, metteurs en scène et acteurs, chorégraphes et danseurs, de continuer à chercher
des voies nouvelles.
Emmanuel Demarcy-Mota.
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septembre
THÉÂTRE
p. 5
BERLINER ENSEMBLE
BERTOLT BRECHT I KURT WEILL I ROBERT WILSON
Die Dreigroschenoper I L’Opéra de quat’sous p.6
DAVID LESCOT
L’Européenne
La Commission centrale de l’enfance
p. 10
p. 11
HEINER GOEBBELS
I went to the house but did not enter
p. 12
DANSE
ANGELIN PRELJOCAJ I JEAN GENET
p. 35
octobre
THÉÂTRE
MALCOLM LOWRY I GUY CASSIERS
Sous le volcan
p. 13
FABRICE MELQUIOT I
EMMANUEL DEMARCY-MOTA
Wanted Petula I jeune public - tout public
p. 14
DANSE
MUSIQUE
CHRISTIAN ZACHARIAS
p. 55
MUSIQUES DU MONDE
TARAF DE BUCAREST
LA JEUNE GÉNÉRATION IRANIENNE
p. 63
p. 63
FRANÇOIS VERRET
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER
p. 36
p. 37
MUSIQUE
J.F HEISSER I A. CONTRERAS I C. DE MALAGA p. 56
MUSIQUES DU MONDE
PREM KUMAR MALLIK Inde
USTAD AMJAD ALI KHAN Inde
p. 64
p. 64
novembre
THÉÂTRE
HEINER MÜLLER I JEAN JOURDHEUIL
Philoctète
p. 16
DANSE
BRICE LEROUX
PINA BAUSCH
LIA RODRIGUES
p. 36
p. 38
p. 39
MUSIQUE
ALENA BAEVA I KATIA SKANAVI
XAVIER PHILLIPS
p. 56
p. 56
CHANSON
JEAN GUIDONI
p. 64
JAZZ / MUSIQUES DU MONDE
JOACHIM KÜHN I MICHAEL WOLLNY
17 HIPPIES
Autour de Berlin 1989 / 2009
JAYANTHI KUMARESH Inde
RENATA ROSA I KARIRI-XOCO Brésil
p. 18
p. 20
ÖDÖN VON HORVÁTH I
EMMANUEL DEMARCY-MOTA
Casimir et Caroline
p. 22
p. 39
MOLIÈRE I BÉRANGÈRE JANNELLE
Amphitryon
p. 24
p. 40
p. 41
p. 41
DANSE
ROBYN ORLIN
LEMI PONIFASIO
MUSIQUE
p. 57
MUSIQUE
p. 57
QUATUOR TAKÁCS
3 CONCERTS EN 1
J. Libeer I N. Braude I A. Margulis
MUSIQUES DU MONDE
EN CHORDAIS Grèce
ASCANIO CELESTINI I
CHARLES TORDJMANN
La Fabbrica
p. 19
DANSE
QUATUOR KUSS
CAFÉ ZIMMERMANN I S. KARTHÄUSER
p. 66
THÉÂTRE
THÉÂTRE
GILLES JOBIN
MERCE CUNNINGHAM
BORIS CHARMATZ
JÉRÔME BEL
Autour de « Nearly Ninety »
p. 66
janvier
décembre
COMPAGNIE TEATROCINEMA
Sin Sangre
JAMES THIERRÉE Raoul
p. 65
p. 65
p. 66
p. 42
p. 42
p. 57
p. 58
MUSIQUES DU MONDE / CHANSON
ALTAN Irlande
MAURO GIOIA Italie
BUNUN I PIUMA Chine / Taïwan
SIND ET BALOUTCHISTAN Pakistan
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p. 67
p. 67
p. 67
p. 68
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20092010
mars
THÉÂTRE
février
p. 28
DANIEL DANIS I VÉRONIQUE BELLEGARDE
Terre Océane
p. 29
DANSE
THÉÂTRE
p. 25
THÉÂTRE DROMESKO
Arrêtez le monde, je voudrais descendre
M. VINAVER I O. HIRATA I A. MEUNIER
Par-dessus bord / Tori no tobu takasa
p. 26
AURÉLIEN BORY I CIE 111
Sans objet
p. 27
DANSE
MATHILDE MONNIER
ALAIN PLATEL
HOFESH SHECHTER
FERNANDO PESSOA I CLAUDE RÉGY
Ode maritime
p. 43
p. 43
p. 44
BRIGITTE SETH I ROSER MONTLLÓ GUBERNA p. 45
HANS VAN DEN BROECK
p. 45
MAGUY MARIN
p. 46
PEEPING TOM
p. 46
MUSIQUE
FABIO BIONDI I EUROPA GALANTE
BENJAMIN ALARD
JEAN-EFFLAM BAVOUZET
p. 59
p. 59
p. 60
MUSIQUES DU MONDE
MARJORSTUEN Norvège
p. 70
MUSIQUE
GRAF MOURJA I EVGHENY BRAKHMAN p. 59
POÉSIE / MUSIQUES DU MONDE
LA ROUTE DE GENGIS KHAN Mongolie p. 68
ENSEMBLE D’ISTANBUL Turquie
p. 69
ZÜLFÜ LIVANELI Turquie
p. 69
NAZIM HIKMET Turquie
p. 69
avril
THÉÂTRE
BERLINER ENSEMBLE
SHAKESPEARE I CLAUS PEYMANN
Richard II
p. 8
BERTOLT BRECHT I KURT WEILL I ROBERT WILSON
p. 6
L’Opéra de quat’sous
MARIONNETTES DU KERALA
jeune public - tout public
p. 30
DANSE
BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DU RHIN I p. 47
LUCINDA CHILDS
p. 47
SANKAI JUKU
MUSIQUE
FILOMENA MORETTI
p. 60
CHANSON / MUSIQUES DU MONDE
mai
MARIA DE MEDEIROS
SUBHRA GUHA Inde
p. 70
p. 71
THÉÂTRE
JAN LAUWERS I NEEDCOMPANY
La Maison des cerfs
JULIE BERÈS Sous les visages
p. 31
p. 32
DANSE
L’Inde aux Abbesses
- SHANTALA SHIVALINGAPPA
- PADMINI CHETTUR
- AKRAM KHAN
BALLET NATIONAL DE L’OPÉRA DE LYON
- PROGRAMME AMÉRICAIN
- JÉRÔME BEL
GREGORY MAQOMA
CHRISTIAN RIZZO
p. 48
p. 48
p. 49
p. 50
juin
p. 50
THÉÂTRE
p. 51
p. 33
JAN FABRE
Another Sleepy Dusty Delta Day
p. 51
DANSE
MUSIQUE
KRONOS QUARTET I A. QASIMOV
W. GÜRA I A. VONDUNG I C. BERNER
F.-P. ZIMMERMANN I E. PACE
p. 60
p. 61
p. 61
p. 52
p. 52
p. 53
MUSIQUES DU MONDE
MUSIQUES DU MONDE
A.GHORBANI Iran
PANDIT JASRAJ Inde
MUSIQUE DU TOIT DU MONDE
Pakistan-Afghanistan
ISRAEL GALVÁN
SUSANNE LINKE
SAVION GLOVER
p. 71
TAMBOURS SACRÉS DE L’INDE
p. 73
p. 72
p. 72
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théâtre
AU THÉÂTRE DE LA VILLE
AUX ABBESSES
BERLINER ENSEMBLE
BERTOLT BRECHT I KURT WEILL
ROBERT WILSON
Die Dreigroschenoper
L’Opéra de quat’sous
DAVID LESCOT
L’Européenne CRÉATION
La Commission centrale
de l’enfance
spectacle en allemand sous-titré
HEINER MÜLLER
JEAN JOURDHEUIL
Philoctète CRÉATION
WILLIAM SHAKESPEARE
CLAUS PEYMANN
Richard II
spectacle en allemand sous-titré
MALCOM LOWRY
GUY CASSIERS
Sous le volcan CRÉATION
D’APRÈS
spectacle en néerlandais sous-titré
HEINER GOEBBELS
COMPAGNIE TEATROCINEMA
D’APRÈS ALESSANDRO BARICCO
Sin Sangre
spectacle en espagnol sous-titré
ASCANIO CELESTINI
CHARLES TORDJMAN
La Fabbrica CRÉATION
TEXTES T.S. ELLIOT I BLANCHOT I KAFKA I BECKETT
I went to the house
but did not enter
concert scénique en anglais sous-titré
ÖDÖN VON HORVÁTH
EMMANUEL DEMARCY-MOTA
Casimir et Caroline REPRISE
FERNANDO PESSOA
CLAUDE RÉGY
Ode maritime CRÉATION
JAMES THIÉRRÉE
Raoul CRÉATION
JAN LAUWERS
& NEEDCOMPANY
La Maison des cerfs CRÉATION
théâtre - danse - musique
MOLIÈRE
BÉRANGÈRE JANNELLE
Amphitryon CRÉATION
MICHEL VINAVER
ORIZA HIRATA
ARNAUD MEUNIER
Par-dessus bord CRÉATION
spectacle en japonais et français sous-titré
AURÉLIEN BORY I CIE 111
Sans objet CRÉATION
théâtre - cirque - danse
DANIEL DANIS
VÉRONIQUE BELLEGARDE
Terre océane CRÉATION
JULIE BÉRÈS
Sous les visages
théâtre visuel
JEUNE PUBLIC - TOUT PUBLIC
AUX ABBESSES
FABRICE MELQUIOT
EMMANUEL DEMARCY-MOTA
Wanted Petula RECRÉATION
MARIONNETTES
TRADITIONNELLES
DU KERALA
Pâvakathakali INDE
JAN FABRE
Another Sleepy Dusty Delta Day
théâtre - danse en anglais sous-titré
AU THÉÂTRE SILVIA MONFORT
THÉÂTRE DROMESKO
Arrêtez le monde,
je voudrais descendre
théâtre - cirque - danse
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L’Opéra deQuat’sous © Lesley Leslie-Spinks
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Le Berliner Ensemble
au Théâtre de la Ville
Le Berliner Ensemble à Paris. Avec
L’Opéra de quat’sous (en allemand,
Die Dreigroschenoper) de Bertolt
Brecht, musique de Kurt Weill, mise en
scène de Robert Wilson, et Richard II
de Shakespeare, mise en scène
de Claus Peymann, l’actuel directeur
du Berliner Ensemble.
Le Berliner Ensemble
C’est d’abord une troupe fondée par Bertolt
Brecht et Helene Weigel en 1949, après la
création de Mère Courage. En 1954 il s’installe
à son siège actuel, le Theater am Schiffbauerdamm. Se succéderont à sa tête après la mort
de Brecht en 1956, Helene Weigel, Ruth Berghaus, Manfred Wekwerth, puis une direction
collective (Matthias Langhoff, Fritz Marquardt,
Heiner Müller, Peter Palitzsch et Peter Zadek).
C’est en 1999 que Claus Peymann, après avoir
dirigé le Schauspielhaus de Bochum et le Burgtheater de Vienne, prend la direction du Berliner
Ensemble. Il mettra d’abord l’accent sur la création de textes contemporains et de classiques
revisités, parmi lesquels Richard II de Shakespeare. Il montera ensuite plusieurs pièces de
Brecht et invitera de nombreux metteurs en
scène à travailler avec la troupe : Robert Wilson,
Peter Stein, Luc Bondy, etc…
Le théâtre contemporain allemand occupe
aujourd’hui une place centrale au Berliner
Ensemble, avec des pièces d’Elfriede Jelinek,
Peter Handke et Albert Ostermaier.
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L’Opéra de Quat’sous © Lesley Leslie-Spinks
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF EXCEPTIONNEL
DU 15 AU 18 SEPTEMBRE (1
DU 1ER AU 4 AVRIL (2 SÉRIE)
RE
SÉRIE)
EN ALLEMAND, SOUS-TITRÉ EN FRANÇAIS
AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
E
BERLINER ENSEMBLE
BERTOLT BRECHT I KURT WEILL I ROBERT WILSON
Die Dreigroschenoper
L’Opéra de quat’sous
Opéra en un prologue et 8 tableaux
de Bertolt Brecht d’après l’Opéra
du Gueux de John Gay
musique Kurt Weill
mise en scène, décor, lumières Robert Wilson
direction musicale, répétiteur
Hans-Jörn Brandenburg et Stefan Rager
costumes Jacques Reynaud
assisté de Yashi Tabassomi, Dejan Bucin
assistante à la mise en scène
Ann-Christin Rommen
assistant décor Serge von Arx
conseil dramaturgique Jutta Ferbers,
Anika Bárdos
lumières Andreas Fuchs
avec Jürgen Holtz, Traute Hoess, Christina
Drechsler, Stefan Kurt, Axel Werner, Gitte
Reppin, Angela Winkler, Georgios Tsivanoglou,
Mathias Znidarec, Martin Schneider, Boris
Jacoby, Christopher Nell, Dejan Buæin, Jörg
Thieme, Uli Pleßmann, Heinrich Buttchereit,
Janina Rudenska, Ruth Glöss, Franziska Junge,
Anke Engelsmann, Gabriele Völsch, Gerd
Kunath, Walter Schmidinger
musiciens
Ulrich Bartel banjo, violoncelle, guitare,
guitare hawaïenne, mandoline
Hans-Jörn Brandenburg harmonium, piano,
célesta
Tatjana Bulava bandonéon
Martin Klingeberg trompette
Stefan Rager timbales, percussion
Jonas Schoen ténor et soprano saxophone,
clarinette, basson
Benjamin Weidekamp alto, soprano et bariton
saxophone
Otwin Zipp trombone, double basse
répétiteur Michael Wilhelmi
son Jo Bauer
6
Le Berliner Ensemble à Paris
Le Berliner Ensemble, fondé par Brecht et Helene
Weigel en 1949 à Berlin (alors Berlin-Est) est
venu à Paris, au Théâtre de la Ville alors Théâtre
Sarah-Bernhardt, en 1954, dans le cadre du Festival international d’art dramatique de la Ville de
Paris qui allait de venir le Théâtre des Nations en
1957*. On put alors voir :
1954 : La Cruche cassée de Kleist,
Mère Courage de Brecht
1955 : Le Cercle de craie caucasien de Brecht
1957 : après la mort de Brecht (1956),
Mère Courage
1960 : La Mère de Brecht d’après Gorki,
Mère Courage, La Vie de Galilée, La Résistible
ascension d’Arturo Ui.
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La venue de Brecht et de Mère Courage en 1954
au Théâtre Sarah-Bernhardt, aura marqué un
tournant dans l’histoire du théâtre en France.
Roland Barthes écrit en 1957 : « Lorsque j’ai vu
la Mutter Courage du Berliner Ensemble, en
1954, j’ai compris d’une façon claire […] qu’il y
avait une responsabilité des formes dramatiques, et que dans un spectacle, la mise en
scène, les costumes, les décors, l’éclairage et
le jeu des acteurs engageaient bien autre
chose que le goût, quelque chose qui, en dernière instance, est une vie morale essentielle,
commune à la fois à l’œuvre, à ses interprètes
et à ses spectateurs. »
La venue de L’Opéra de quat’sous mis en scène
par Robert Wilson permettra au public de redécouvrir cette troupe prestigieuse.
L’Opéra de quat’sous
L’Opéra de quat’sous est une œuvre toute tirée
de L’Opéra du Gueux (The Beggar’s Opera) du
dramaturge anglais John Gay (1685-1732), qui
eut un extraordinaire succès en 1728. Brecht,
avec sa collaboratrice Elizabeth Hauptmann,
en a repris assez fidèlement les personnages
et l’histoire. On possède d’ailleurs la musique
du temps, due à Pepush, mais c’est à Kurt Weill
que Brecht a demandé celle de L’Opéra de
quat’sous.
La forme donnée par Gay à cette œuvre est celle
du Ballad-Opera, forme originale du théâtre
musical anglais du XVIIIe siècle.
Le tour donné par Brecht et Weill à L’Opéra de
quat’sous n’en diffère pas notablement : dialogues et airs chantés. Le nombre des morceaux
chantés y est plus important que dans la plupart des autres pièces de Brecht, et la représentation ressemble donc beaucoup à une
vraie comédie musicale.
Le thème dans les deux cas correspond à ce
que le Gueux formule si bien: «Tout au long de la
pièce, vous pouvez constater une telle similitude
entre la haute et la basse société qu’il est difficile
de dire, pour ce qui est des vices à la mode, si
les gens de qualité imitent ceux des grands chemins ou si c’est l’inverse qui se passe.»
L’œuvre, créée en août 1928 au Théâtre Am
Schiffbauerdamm, siège actuel du Berliner
Ensemble, remporte un immense succès –
« Brecht triomphe enfin » – et lui vaut une renomFrançois Regnault
mée internationale.
L’espace en arrière-plan
Brecht voulait un théâtre épique, et dans le
théâtre épique tous les éléments sont d’égale
importance. Je me sens très proche de cette
idée qu’un paysage n’est pas un décor de
théâtre mais une partie vivante d’un tout. L’espace et la sonorité du théâtre de Brecht sont
très spécifiques. Il a créé un monde personnel,
un langage théâtral singulier, universel. Kurt
Weill a apporté une des plus grandes contributions à la musique du XXe siècle.
Dans le théâtre de Brecht, ce que je trouve
intéressant c’est l’espace en arrière-plan : derrière le texte, la plus fine des ironies, derrière
l’histoire, l’idée, derrière les personnages des
histoires, et enfin des tensions derrière l’espace.
C’est un grand défi de trouver cet autre côté de
l’œuvre, bien au-delà de ce qu’il y a immédiatement sur le papier.
Bob Wilson
AUTOUR DES SPECTACLES
Rencontre « LE BERLINER ENSEMBLE À PARIS »
DU THÉÂTRE DES NATIONS AU THÉÂTRE DE LA VILLE
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
DU 8 AU 11 AVRIL
EN ALLEMAND, SOUS-TITRÉ EN FRANÇAIS
BERLINER ENSEMBLE
WILLIAM SHAKESPEARE I CLAUS PEYMANN
Richard II
Attaché à un théâtre sensible et direct, Claus Peymann offre le bouleversant
Richard II qui a inauguré et marqué sa direction au Berliner Ensemble.
traduction allemande Thomas Brasch
mise en scène Claus Peymann
décor Achim Freyer
costumes Maria-Elena Amos
conseil dramaturgique Jutta Ferbers
lumières Konrad Lindenberg, Achim Feyer
assistante à la mise en scène Tanja Weidner
avec Maria Happel, Martin Seifert,
Veit Schubert, Michael Maertens,
Hanna Jürgens, Michael Rothmann,
Markus Meyer, Peter Donath,
Alexander Doering, Boris Jacoby,
Manfred Karge, Axel Werner
CLAUS PEYMANN
C’est Giorgio Strehler qui, grâce au Théâtre
de l’Europe, le fait connaître à Paris, avec La
Bataille d’Arminius de Kleist (1983-84). Il est
alors intendant au Théâtre de Bochum, après
avoir été metteur en scène indépendant, et de
1974 à 1979, avoir dirigé celui de Stuttgart. En
1987, il est appelé au Burgtheater de Vienne,
où, jusqu’en 1999, il impose sa vision critique
de la société et du monde politique, notamment en montant contre vents, marées et polémiques, l’œuvre de Thomas Bernhard. E. S.
En janvier 2000, Claus Peymann, qui vient de
quitter la direction du Burgtheater de Vienne,
s’installe à Berlin où déjà plusieurs de ses spectacles ont été invités aux Rencontres Théâtrales.
Un festival fondé au temps où la ville est séparée
entre est et ouest, et qui chaque année, continue
de réunir les dix meilleurs spectacles de langue
allemande.
Cette fois, il prend la direction du légendaire
Berliner Ensemble, devenu dans les années 90
le symbole et le laboratoire de la réunification.
C’est donc le début d’un nouveau et formidable
trajet dans la carrière de cet infatigable directeur,
metteur en scène.
Pour marquer son arrivée, Claus Peymann monte
le Richard II de Shakespeare. Coup d’éclat
demeuré au répertoire, et dont on ne se lasse
pas. Il s’adjoint le scénographe Achim Freyer,
qui invente le graphisme inhabituel d’un décor
noir et blanc. Il demande à Thomas Brasch –
né en exil, mort à Berlin en 2001, un auteur qui
a compté dans la vie théâtrale en Allemagne,
et en France – une nouvelle traduction. Loin de
tout romantisme, un texte dur et direct, dans
lequel on reconnaît des références aux manigances politiques de notre temps. Un texte en
accord avec la mise en scène, qui repose sur
des signes francs, et laisse toute liberté à la
force de la parole. Parole critique, comme une
épine dans la chair des hommes de pouvoir.
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Toujours et encore, à Berlin comme à Vienne,
et auparavant à Stuttgart ou Bochum, Claus
Peymann croit à la fonction politique et provocatrice du théâtre. D’où plusieurs scandales au
Burgtheater. Et au Berliner Ensemble quand,
en 2007, il propose un stage à Christian Klar,
ex-membre de la RAF (groupe terroriste d’extrême gauche) libéré après vingt-trois ans d’incarcération, et se solidarise avec sa vision du
capitalisme corrompu.
Mais c’est d’abord à des comédiens d’exception qu’il s’adresse pour transmettre cette force
de la parole. Ainsi, Michael Maertens, magnifique Richard II, qui offre l’inépuisable richesse
de sa voix, pour faire entendre les troubles, les
fureurs, la détresse de ce jeune roi fragile, décidément encore trop adolescent pour régner sur
le monde de corruption et de meurtres dans
lequel il vit, ou même pour le comprendre. Et
quand il comprend son échec, et quand il voit
son monde à lui se défaire, quand il démissionne, alors Michael Maertens prend une carrure
réellement royale. Un roi martyr. Sa façon de
poser cet être perdu, poignant, est quasiment
unique en Allemagne où, d’ailleurs la pièce est
rarement montée.
Eberhard Spreng
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 22 SEPTEMBRE AU 7 OCTOBRE
DAVID LESCOT
L’Européenne
CRÉATION, PRODUCTION THÉÂTRE DE LA VILLE
Nous habitons l’Europe, mais l’Europe est-elle en nous ? David Lescot
s’interroge, répond en chansons, rires et soupirs, sans nulle désinvolture.
texte, musique, mise en scène David Lescot
assistante à la mise en scène Laïs Foulc
assistante stagiaire Maya Boquet
scénographie Alwyne De Dardel
lumières Joël Hourbeigt
costumes Sylvette Dequest
accessoires Philippe Binard
direction musicale Virgile Vaugelade
collaboration à la dramaturgie
Charlotte Lagrange
traduction de l’italien Caterina Gozzi
avec Scali Delpeyrat, Marie Dompnier,
Piera Formenti, Lenka Luptakova,
Elizabeth Mazev, Cristiano Nocera,
Victor Hugo Pontes, Giovanna Scardoni,
Christophe Vandevelde
et les musiciens Karine Germaix,
Clément Landais, Virgile Vaugelade
Texte Actes Sud-papiers
Ils sont toute une bande, venus des pays de l’UE,
pour mettre au point quelque chose comme un
projet de culture européenne. Tout au moins en
parler. Tâche herculéenne : l’Europe, c’est 23
langues, donc pour bien faire, chaque interprète
ne pouvant en traduire qu’une à la fois, il en
faudrait minimum 23 fois 22.
Un point de départ bien dans l’humeur et l’humour de David Lescot, qui a imaginé une sorte
de revue avec un fil conducteur, genre musichall. Et par ailleurs se passionne sincèrement
pour notre vieux continent en route vers sa vie
nouvelle :
« Je suis tout, sauf anti-européen, même s’il y a
de la dérision dans la manière dont je vois les
choses. C’est normal : j’ai été élevé en dehors
de toute religion, de tout dogme, dans une tradition de rationalisme, de pensée progressiste,
et avant tout critique. La plus vieille Européenne que j’aie connue est ma grand-mère. Juive
polonaise arrivée en France dans les années 30,
elle a traversé l’histoire. Elle racontait des épisodes épouvantables et finissait toujours par :
“Qu’est-ce qu’on se marrait”. »
Une façon comme une autre de survivre.
David Lescot a bien étudié la situation avant de
réunir sa bande d’intellectuels désemparés, en
quête d’une culture spécifique et d’un langage
commun.
« La culture on peut espérer la trouver. Le langage, non. Et ce n’est surtout pas l’anglais : le “globish” comme on appelle l’espèce de sabir “global” souvent utilisé. En tout cas, cette recherche
ne signifie pas “quête d’identité”. Je me méfie du
côté souches communes de l’Occident judéochrétien. Il y a là quelque chose de figé, une idée
de “pureté”. Je n’aime pas ».
Cette culture, elle n’entre pas dans les préoccupations premières des constructeurs de l’Europe. Les assemblées se suivent et se défont sans
grand résultat concret. Les participants enfermés dans des immeubles coupés du monde,
finissent par ne plus comprendre qui ils sont,
pourquoi ils sont là. David Lescot l’a vu, le sait,
et il en rit, car « le rire est salutaire ».
Il y aura sur
la scène
les rythmes,
les souffles,
les musiques
et les langues de l’Europe.
Ce sera je crois comme
une cacophonie minutieuse,
ou mieux, une harmonie
débridée.DAVID LESCOT
Colette Godard
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LES ABBESSES • TARIF C/PETITE FORME
(PL. NON NUMÉROTÉES)
LES 25, 26, 29, 30 SEPTEMBRE ET 1ER, 2 OCTOBRE 18 H 30
DAVID LESCOT
© DR
La Commission centrale de l’enfance
texte et interprétation David Lescot
Après avoir triomphé à la Maison de la poésie, le
solo de David Lescot à propos de son enfance
et de vacances fait des apparitions au Théâtre
de la Ville. Un bonheur.
Il se souvient, il raconte. Défilent les airs du
temps, les copains, les surveillants, et lui au
milieu, qui écoute, examine, le regard déjà bien
acéré. Alors aujourd’hui dans son récit, se
rejoignent une forme de nostalgie souriante et
d’humour mélancolique, se mêlent finesse et
tendresse.
C. G.
Tranquillement il arrive avec sa guitare tchèque,
qui, il nous prévient, date de1964. Un souvenir
de jeunesse, quand ses parents l’envoyaient
dans l’une de ces colonies de vacances organisées par le parti communiste pour les enfants
juifs. On leur apprenait des chansons dans le
droit fil de la bonne pensée, un peu comme
chez les scouts – mais plus à gauche. De toute
façon, David Lescot ayant été élevé dans une
culture où il est essentiel de ne jamais rien
prendre pour argent comptant, de toujours
chercher l’autre côté des choses, avait peu de
chance de se laisser embrigader. Après tout,
c’est sans doute là qu’est née sa passion pour
la musique. Il ne peut s’en passer, elle habite
toute son œuvre.
DAVID LESCOT
Sa vie est faite de théâtre, et de musique qu’il
a aimé jouer aux terrasses des cafés. Il écrit
pour mettre en scène, notamment La Conspiration (1999), L’Association (2002), L’Amélioration (2004), Un homme en faillite (2007) à la
Comédie de Reims où il est auteur associé,
au Théâtre de la Ville où il le devient. En 2008
L’Européenne reçoit le prix Nouveau Talent de
la SACD et le Grand prix de littérature dramatique. David Lescot a reçu en 2009 le Molière
de la Révélation théâtrale.
C. G.
AUTOUR DES SPECTACLES
«L’EUROPE EST-ELLE EN NOUS ? »
Rencontre avec David Lescot et Jacques Darras
• samedi 3 octobre à 15 h Bibliothèque St-Fargeau
• dimanche 4 octobre à l’issue de la représentation
AUTEUR ASSOCIÉ
David Lescot est auteur associé au Théâtre de la Ville.
À ce titre, il participera aux différents ateliers,
expériences d'écritures, rencontres et débats mis
en place cette nouvelle saison.
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© Mario Del Curto/Agence Strates
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
DU 23 AU 27 SEPTEMBRE
EN ANGLAIS, SOUS-TITRÉ EN FRANÇAIS
CONCERT SCÉNIQUE
AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
HEINER GOEBBELS
I went to the house but did not enter
concert scénique en trois tableaux
texte de T. S. ELIOT I BLANCHOT I KAFKA I BECKETT
Il est des spectacles qui défient la description, ou l’entendement. Leur beauté
nous séduit, leur rythme nous conquiert et nous apaise, leurs clartés nous
illuminent. Présentons le plus précisément possible ce spectacle comme
un « rêve étrange et pénétrant » (VERLAINE).
conception, musique et mise en scène
Heiner Goebbels
scénographie et lumières Klaus Grünberg
costumes Florence von Gerkan
création espace sonore Willi Bopp
avec le HILLIARD ENSEMBLE
David James contre-ténor, Rogers Covey-Crump,
Steven Harrold ténors, Gordon Jones baryton
les éléments
Quatre textes chantés chacun par un quatuor
de voix, dans trois lieux réalistes, hyperréalistes
même.
Les textes : un poème de T. S. Eliot, The Love
Song of J. Alfred Prufrock ; un texte de Maurice
Blanchot, La Folie du jour, un court texte de
Kafka, tiré de L’Excursion à la montagne, enfin
Cap au pire (Worstward Ho) de Samuel Beckett.
Ces textes sont tous chantés en anglais, a cappella par le quatuor du Hilliard Ensemble, célèbre
pour ses interprétations de musique médiévale
et renaissante.
les lieux
- Une salle grise avec une fenêtre centrale, une
table devant, sur un tapis, tasses à thé, pot de
fleurs. Deux portraits de chiens. Le tout en gris
camaïeu (T. S. Eliot).
- Une maison à étages, deux fenêtres au premier
étage, une au rez-de-chaussée, le rideau de fer
d’un garage. (Blanchot chanté à l’intérieur de la
maison, Kafka devant la maison).
- Une vaste chambre d’hôtel de luxe, toute rouge,
grand lit, télévision, un écran pour petits films
(Beckett). Non surtitré.
Qu’est-ce que tout cela dit ? Qu’est-ce que cela
raconte ? Attention. Le texte de Blanchot se termine ainsi : « Un récit ? Non, pas de récit, plus
jamais. » Et celui de Beckett par « Said nohow
on. » (« Soit dit plus mèche encore. »)
Le poème d’Eliot. Le (non-)récit de Blanchot dit
12
entre autres « Les hommes voudraient échapper
à la mort. Bizarre espèce. » Cap au pire – l’un
des poèmes les plus denses de son auteur – se
demande comment échouer, mais échouer
mieux (“Fall again. Fall better.”).
Quelques grandes catégories pourraient être
ici invoquées: existentialisme, banalité du quotidien, effacement du sujet, réduction du langage à des atomes de signification. Mais laissons
planer l’énigme. Libre à ceux qui assisteront à
cette liturgie humoristique d’aller au-delà.
« J’allai à la maison, mais sans y entrer. »
Je suis sûr que vous entrerez, vous. Dans le
tableau. Rien ne vous échappera.
F. R.
LE HILLIARD ENSEMBLE
Ce très prestigieux quatuor vocal, qui a maintenant trente-cinq ans, spécialiste de musique
ancienne, notamment médiévale et renaissante et de musique contemporaine est célèbre
pour ses nombreux enregistrements (Guillaume de Machaut, Ockeghem, l’Ars antiqua, la
Renaissance anglaise, Arvo Pärt, Unsuk Chin,
Piers Hellawell, MacMillan, Stephen Hartke,…).
HEINER GOEBBELS
Né en 1952, il vit à Francfort/Main. Compositeur, metteur en scène, professeur et directeur à l’Institut d’Études théâtrales à l’Université Justus Liebig de Giessen. En plus de ses
réalisations théâtrales renommées, telles que
Ou bien le débarquement désastreux, Paysage avec des parents éloigné, Eraritjatitjaka,
Stifters Dinge. Il est l’inventeur d’un genre
qu’il appelle Concert scénique. Le concept
en est simple : il s’agit de mettre en scène un
concert, d’inventer pour des musiciens et des
chanteurs en acte un espace, un décor, des
actions, un déroulement, propres à faire théâtre
de la musique jouée.
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
DU 1ER AU 9 OCTOBRE
EN NÉERLANDAIS, SOUS-TITRÉ EN FRANÇAIS
AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
D’APRÈS
MALCOM LOWRY I GUY CASSIERS
Sous le volcan
Sous le volcan, roman culte de Malcolm Lowry, plongée dans l’enfer halluciné
de l’alcool, dans le monde bouleversant, poétique de Guy Cassiers.
mise en scène Guy Cassiers
texte Josse De Pauw
dramaturgie Erwin Jans
concept esthétique, scénographie Enrico Bagnoli,
Diederik De Cock, Arjen Klerkx
traduction surtitres Monique Nagielkopf
surtitres Erik Borgman
« Il n’est pas nécessaire d’exprimer en mots ce
que disent les images, il n’est pas nécessaire
d’exprimer en images ce que disent les mots.
Ici, la douleur, la solitude et le désespoir se
disent à travers la poésie. La non communication se communique par la beauté des mots.
Le spectacle tout entier est un hommage à la
force du langage. »
C. G.
avec Katelijne Damen, Josse De Pauw,
2 novembre 1938 à Mexico, ville où le jour des
morts se célèbre en une grande fête baroque.
Tout se passe en ce seul jour, jour définitif dans
la vie délabrée de Geoffrey Firmin, ancien consul
américain vieillissant, plongé dans l’univers halluciné de l’alcool. De tous ces alcools ingurgités
qui lui ont fait perdre son poste, sa femme. L’un
et l’autre essaient bien de se retrouver, ils n’y
parviennent pas. Elle a vécu d’autres expériences, et lui ne sait plus aimer. Il n’est plus
capable de vivre avec les autres, de les voir, de
voir la vie autour de lui. Assailli de mirages et
de fantômes, hanté par le souvenir de ce qu’il a
détruit, par la culpabilité, il tourne en rond,
seul en son enfer. Et c’est à travers cet
homme, à travers sa perception de la vie, au
fil de ses dérapages, que nous parvient
son histoire.
Solitude, sentiment d’exclusion ici exacerbé par le fait de se trouver en pays étranger, fuite hors du temps dans un espace
fermé, de plus en plus imperméable à ce
qui se passe à l’extérieur, grouillant de
délires avec lesquels la frontière s’est
embrumée jusqu’à l’effacement : Guy
Cassiers poursuit son exploration des
mondes piégés mis en jeu dans la plupart
de ses précédents spectacles. Et dans
le Triptyque du pouvoir, qui a ouvert la
saison 2008/2009 du Théâtre de la Ville.
Cette fois, nous n‘avons plus à faire à des
dictateurs déchus, à des ambitieux trop
sûrs de leur force et de leur ruse, mais à un
couple qui trébuche aux alentours d’une
navrante et touchante histoire d’amour vouée
à l’échec. À des êtres désemparés, incapables
de réaliser leurs désirs, amoureux et aussi politiques : nous sommes donc en 1938, à la fin de
la guerre d’Espagne, à la veille de la victoire de
Franco et de la Seconde Guerre mondiale, et
ils ne font rien. Malcolm Lowry a écrit Sous le
volcan en 1945.
Guy Cassiers a adapté le roman avec Josse
De Pauw, qui, dans le premier volet de la trilogie,
Mefisto for ever était « le Gros » (Goering), et
interprète ici le consul. Ensemble, ils ont travaillé
le texte en même temps que la scénographie.
Projections, musiques, une fois encore le virtuel et le vivant se fondent en un seul récit :
© Jespers et Jespers
Bert Luppes, Marc Van Eeghem
GUY CASSIERS
Il fait ses débuts dans les années 80. D’abord
indépendant, de 1998 à 2006 il est directeur
artistique du Ro Theater à Rotterdam, où il peut
développer son langage multimédia. Il adapte
Proust, en 2004 crée Rouge décanté, présenté à Avignon. En 2006, avec un collectif dont
Sidi Larbi Cherkaoui, Wayn Traub, il dirige à
Anvers la Toneelhuis où il crée, entre autres, le
Triptyque du pouvoir coproduit et présenté par
le Théâtre de la Ville et le Festival d’Automne à
Paris en septembre 2008.
C. G.
AUTOUR DU SPECTACLE
« DU ROMAN AU THÉÂTRE »
Rencontre avec Guy Cassiers
• dimanche 4 octobre à l’issue de la représentation
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© Alain Hatat
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LES ABBESSES • TARIF C/JEUNE PUBLIC - TOUT PUBLIC
DU 13 AU 24 OCTOBRE 14 H 30 ET 19 H 30
TOUT PUBLIC À PARTIR DE 8 ANS
FABRICE MELQUIOT I EMMANUEL DEMARCY-MOTA
Wanted Petula
L’Ensemble artistique du Théâtre de la Ville se réunit pour une nouvelle aventure
théâtrale, autour de la dernière histoire écrite par Fabrice Melquiot.
Une histoire d’enfance qui s’adresse à l’enfance de chacun, grands et petits,
l’histoire de Bouli Miro dans les mondes adultes imaginaires et poétiques.
mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota
assistant à la mise en scène Christophe Lemaire
scénographie et lumières Yves Collet
collaboration scénographique Michel Bruguière
assistante scénographie Perrine Leclerc
musique Jefferson Lembeye
costumes Corinne Baudelot
accessoires Clémentine Aguettant
avec Cyril Anrep, Charles-Roger Bour,
Céline Carrère, Ana Das Chagas,
Valérie Dashwood, Philippe Demarle,
Sandra Faure, Olivier Leborgne,
Gérald Maillet, Pierre Niney
AUTOUR DU SPECTACLE
« BOULI MIRO, PERSONNAGE ASSOCIÉ AU THÉÂTRE
DE LA VILLE »
Rencontre avec Fabrice Melquiot et l’Ensemble
artistique
• samedi 10 octobre à 17 h à la librairie des Abbesses
• dimanche 18 octobre à l’issue de la représentation
LES YEUX BANDÉS, L’ŒIL ÉCOUTE
Autour de 2 autres aventures de Bouli Miro
• Voir page 85
ENSEMBLE ARTISTIQUE
Fabrice Melquiot est membre de l’Ensemble artistique
du Théâtre de la Ville. À ce titre, il sera impliqué dans
le projet global, dirigera des ateliers, des expériences
d’écritures et des rencontres avec les différents
publics.
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Nous chercherons à inventer ensemble un
théâtre pour les enfants que les adultes peuvent
voir, sans sacrifier à la nécessité des textes,
sans perdre notre désir d’un langage scénique
qui sollicite la capacité d’imagination de chacun.
Nous avons aujourd’hui le désir d’emmener les
plus jeunes à connaître dans leur ville un lieu de
fabrication de théâtre, tenter de les y émerveiller,
rendre cet instant magique et inoubliable. En
présence des enfants, notre utopie originelle
finira par être simple réalité.
Emmanuel Demarcy-Mota et Fabrice Melquiot
Les enfants qui s’aiment
Le « jeune public » tient une place essentielle
dans le projet pour le Théâtre de la Ville d’Emmanuel Demarcy-Mota. Il a donc fait appel à
Fabrice Melquiot, qui depuis longtemps s’adresse, avec la même liberté d’écriture, à toutes les
générations. Qui respecte les fragilités de l’enfance, mais reste hors d’un quelconque but
pédagogique. Il ne s’agit pas de former les spectateurs de demain, mais de parler à ceux d’aujourd’hui, leur apporter de quoi rêver, réfléchir,
s’émouvoir, rire. Et ce, quel que soit leur âge.
Quel que soit leur âge, à partir de huit ans. Pour
cette partie de son œuvre, Fabrice Melquiot
creuse la mémoire de son imaginaire, qui ne
remonte pas, dit-il, jusqu’aux premières années.
Pourtant, le personnage de Bouli Miro, fils de
Daddi Rotondo et de Mama Binocla, est d’abord
né d’une photo de lui, bébé joufflu et souriant.
Bouli Miro traverse ici le troisième volet de ses
aventures. Nous retrouvons le gamin dodu facilement terrifié, amoureux fou de sa cousine
Petula (Clark, les adultes apprécieront). Elle a
disparu, il la cherche, se démène au milieu
d’individus plus insensés les uns que les autres.
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Lui-même d’ailleurs fait preuve d’une logique
des plus personnelles. Celle des gosses, dont
les raisonnements s’avèrent parfois définitifs
autant que surprenants. De plus, il dispose
d’un vocabulaire somptueusement inventif.
Avec les chansons sur lesquelles ils dansent,
leurs jeux vidéo, leurs ordinateurs, nos enfants
et préados sont entraînés. Les mots étrangers,
fabriqués, les bonds avant ou arrière dans le
temps, les déformations numériques des sons,
de l’image, de l’espace, composent leur univers
du fantastique. Ils y circulent avec une belle
habileté mentale. Il leur est aussi naturel, et
même plus que le château de la Belle au bois
dormant, ou l’Ogre du Petit Poucet.
Tout se passe ici en différents lieux comme sur
un écran d’ordinateur, quand on ouvre simultanément plusieurs fenêtres. Mais puisque nous
sommes au théâtre, nous n’avons pas à faire à
des êtres virtuels dont les comportements sont
déterminés de l’extérieur. Nous sommes face à
des êtres vivants. Imprévisibles, complexes,
contradictoires. Humains.
Fabrice Melquiot le sait, qui passe beaucoup de
temps à rencontrer des élèves dans les écoles
et collèges. Il connaît leur capacité à saisir les
nuances dans lesquelles se cachent les vérités
que nous cherchons. Il connaît aussi les frontières à ne pas franchir :
« Je peux aborder tous les sujets, avec les
enfants, en leur compagnie. On peut affronter
de grandes peurs au théâtre comme dans les
contes de fées, de grandes questions, de grands
troubles, parce qu’affronter, dépasser, trouver
le courage de se faire face à soi-même, traquer
les réponses, c’est aussi ce qu’on cherche. Mais
je ne peux pas asséner le désespoir ; quand
j’écris depuis l’enfance, j’espère au moins une
promesse. »
C. G.
EMMANUEL DEMARCY-MOTA et FABRICE
MELQUIOT sont associés depuis quinze ans.
Le premier a dirigé le second comme acteur
dans plusieurs pièces (Léonce et Léna, Une
visite inopportune, Peine d’amour perdue...),
au sein de la Compagnie Théâtre des Millefontaines. Ensemble, ils ont mené de nombreux
ateliers de pratique.
Depuis 2002, Emmanuel Demarcy-Mota a mis
en scène 5 pièces écrites par Fabrice Melquiot,
qu’il a associé en tant qu’auteur de théâtre à la
Comédie de Reims, centre dramatique national
qu’il a dirigé jusqu’à sa nomination à la tête du
Théâtre de la Ville, en 2008 : Le Diable en partage et L’Inattendu (Théâtre de la Bastille, 2002),
Ma vie de chandelle (Théâtre des Abbesses,
2003), Marcia Hesse (Théâtre des Abbesses,
2004 et 2005). Wanted Petula est leur cinquième
création commune, et la première accessible
aux enfants.
À propos de Bouli Miro
Bouli Miro est un personnage à part dans
l’œuvre de Fabrice Melquiot. Il est le seul dont
les aventures semblent ne jamais devoir s’interrompre. Créé en 2002, ce personnage de
gros petit garçon grandit au fil des pièces et de
leurs mises en scène. Après Bouli Miro et Bouli
redéboule, Wanted Petula est le troisième épisode des aventures de Bouli Miro et Petula Clark,
sa cousine, avec laquelle il vit une histoire, à
part elle aussi.
À compter de la saison 2009/2010, Bouli Miro
est en résidence non surveillée au Théâtre de
la Ville et il s’associe au Collectif d’acteurs pour
partager ses aventures burlesques et poétiques, avec les spectateurs, petits et grands.
© Alain Hatat
Emmanuel Demarcy-Mota
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 5 AU 21 NOVEMBRE
HEINER MÜLLER I JEAN JOURDHEUIL
CRÉATION AUX ABBESSES
Heiner Müller par Gilles Aillaud
Philoctète
traduction Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil
mise en scène Jean Jourdheuil
assistant à la mise en scène Youness Anzane
scénographie, costumes Mark Lammert
assistante scénographie Emmanuelle Bischoff
avec Marc Barbé, Maurice Bénichou,
Marc Berman
texte édité aux Éditions de Minuit
un palimpseste
Le Philoctète de Heiner Müller n’est pas une
adaptation de la pièce grecque mais un palimpseste qui efface et recouvre l’œuvre première, et
la laisse transparaître par instants sur le mode
de la radiographie. Bacon et Picasso ont procédé ainsi avec des tableaux de Velasquez. Le
vers müllérien, habité par des tensions contraires
entre tragique et brutalité, n’est pas un vers
grec ou néoclassique. Müller fait subir au vers
le maximum de violence qu’il puisse supporter
sans cesser d’être de la poésie, disait Peter
Hacks, le rival de Müller, à propos de Philoctète.
un Philoctète sans Dieu(x)
Dans ce Philoctète, il n’y a pas de chœur, pas de
deus ex machina, pas d’apparition d’Héraclès
pour rendre possible le happy end final. C’est
un Philoctète sans Dieu (x). Heiner Müller ne
rivalise pas avec Sophocle, il détruit, démolit,
déconstruit, le modèle tragique des philosophes
allemands qui, à l’aube du XIXe siècle, ont inventé la Grèce des Allemands qui devait faire pièce
à la Grèce de Racine et des Français. Le Philoctète de Heiner Müller brise et fait saigner la
statuaire grecque implicite dans l’interprétation
de Hegel (dans l’Esthétique).
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le contexte
Le théâtre de Heiner Müller a été écrit et représenté à l’époque de la guerre froide, de la division
de l’Allemagne, du mur de Berlin. Ce contexte a
pesé sur la réception de l’œuvre de Heiner Müller, l’a inscrite dans le système d’oppositions de
l’Allemagne divisée.
Aujourd’hui, 20 ans après la chute du mur, le
contexte a changé, l’Allemagne est réunifiée,
l’Europe a inventé l’Euro, les massacres n’ont
pas cessé. Le théâtre de Heiner Müller apparaît
désormais dans un autre contexte, il accède à
ce ciel de la littérature que nous foulons de nos
pieds cependant que le monde se recompose
autrement.
la biographie
En 1961, Heiner Müller est exclu de l’Union des
Écrivains, mis au ban de la république des lettres.
En 1966, après plusieurs tentatives infructueuses,
sa femme, la poétesse Inge Müller, se suicide.
Sa pièce Philoctète est écrite en 1964. Il y a en
elle, par la force des choses, des accents très
personnels alors même que l’écriture et la dramaturgie instaurent un registre impersonnel et
travaillent à la disparition de l’auteur.
Heiner Müller, poète et expérimentateur de
formes théâtrales nouvelles, problématise dans
Philoctète la forme radicale de théâtre que
Brecht avait pratiquée au début des années 30 :
le Lehrstück qui, chez Müller, a des affinités avec
le « théâtre de la cruauté » d’Antonin Artaud.
Jean Jourdheuil
Une nouvelle traduction de Philoctète par Jean-Louis
Besson et Jean Jourdheuil paraîtra à l’automne 2009
aux Éditions de Minuit.
HEINER MÜLLER
Heiner Müller, né en 1929, mort en décembre
1995, poète et expérimentateur, après une
adolescence sous le nazisme, vécut en République démocratique allemande. Il essaya tout
d’abord de prolonger la démarche de Bertolt
Brecht, puis, prenant la tangente, jouant des
libertés qu’il avait entrevues dans ces
« espaces autres » que furent pour lui : les
États-Unis où il séjourna en 1975-76, la Bulgarie où il se retirait périodiquement et la
France où son œuvre devint internationale, il
en composa une qui, avec celles de Brecht,
Beckett et Genet, constitue une constellation
emblématique du XXe siècle.
JEAN JOURDHEUIL
Metteur en scène, auteur de quelques pièces
de théâtre et de scénarios pour des films de
René Allio, traducteur (Brecht, Büchner, K.
Valentin, Kleist, H. Müller), enseignant à l’université de Nanterre. Il travaille en France, en
Allemagne et au Portugal. Ses dernières mises
en scène : Germania 3 de H. Müller à Lisbonne, les opéras de Mozart La Finta Giardiniera
et Idoménée à Stuttgart et, en 2004, un spectacle d’hommage à Michel Foucault à Paris.
Ulysse
Avec quelques rameurs
sur l’arbre accoutumé
AUTOUR DU SPECTACLE
HEINER MÜLLER, VINGT ANS APRÈS
DEUX FILMS DE CHRISTOPH RÜTER :
• THE TIME IS OUT OF JOINT
(Le temps est hors de ses gonds) 1990
• ICHT WILL NICHT WISSEN WER ICH
(Je ne veux pas savoir qui je suis) 2009
À l’automne 1989. Christoph Rüter filme les
répétitions d’Hamlet et Hamlet-machine mis en
scène par Heiner Müller à Berlin-Est. Le rideau
de fer se fissure, les Berlinois réclament la
démocratie le 4 novembre, le mur de Berlin s’effondre le 9 novembre. La caméra de Christoph
Rüter oscille entre ces deux registres: les événements dont la ville de Berlin est le théâtre et les
répétitions de la pièce de Shakespeare, l’événement historique fait irruption dans le spectacle.
Heiner Müller connaissait le poème de Freiligrath : L’Allemagne est Hamlet !.
Vingt ans après, le même réalisateur fait un portrait de Heiner Müller. Il ne le montre pas comme
un « poète de la nation » au milieu des siens, il
cartographie les «espaces autres» où prit forme
l’œuvre de Heiner Müller : les États-Unis où il
séjourne en 1975-76, quelques années avant
sa rencontre avec Bob Wilson ; la Bulgarie, la
France enfin où il dialogue avec Foucault et
Deleuze ; ainsi qu’avec les œuvres de Beckett
et de Genet.
AUTOUR DE HEINER MÜLLER
« ACTUALITÉ PERSISTANTE DU POÈTE,
20 ANS APRÈS LA CHUTE DU MUR DE BERLIN »
Rencontre avec Jean Jourdeuil
Jean-Louis Besson et François Verret
• dimanche 15 novembre à l’issue de la représentation
Au sel j’avais planté mon espoir
lassé de la terre ferme
Labourant à nouveau la mer
d’un sillon fugace
À son immensité je mesurais
ma durée.
Toujours soir matin rougeoyant
Le ciel avec les deux trois derniers
premiers
Nuages sur usine à gaz centrale
électrique réacteur atomique
Depuis qu’Ulysse est mort
cinq mois de voyage
À l’ouest de Gibraltar dans
l’Atlantique
Loin de fleurs et couronnes,
dans le ressac.
Dans l’enfer des curieux il brûle
Dante l’a vu parmi d’autres
flammes.
Poème de Heiner Müller emprunté à l’ouvrage
Philoctète
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 14 AU 19 DÉCEMBRE
EN ESPAGNOL, SOUS-TITRÉ EN FRANÇAIS
THÉÂTRE - CINÉMA
COMPAGNIE TEATROCINEMA
D’APRÈS ALESSANDRO BARICCO I
JUAN CARLOS ZAGAL I LAURA PIZARRO
CHILI
Sin Sangre
En temps de guerre, qui peut dire ce qui relève de la justice, de la vengeance,
de la pitié ? Et aujourd’hui, il y a toujours une guerre quelque part.
adaptation Laura Pizarro, Juan Carlos Zagal,
Dauno Tótoro et Diego Fontecilla
traduction Claudio Di Girolamo
mise en scène Juan Carlos Zagal
décor Rodrigo Bazáes, Cristian Reyes
et Cristian Mayorga
costumes Loreto Monsalve
musique Juan Carlos Zagal
vidéo Dauno Tótoro
photographie Arnaldo Rodríguez
caméra et édition off-line Marcelo Vega
création bande son Marco Díaz
lumières Rodrigo Bazáes et Luis Alcaide
storyboard Abel Elizondo
et Etienne Bobenriet
Venant du Chili, la troupe Teatrocinema est forcément imprégnée des horreurs qui ont traversé son pays pendant la dictature de Pinochet.
Mais elle ne s’y arrête pas, nous entraîne plus
loin, et d’ailleurs s’est inspirée d’un roman de
l’Italien Alessandro Baricco. Ce qui est ici traité, ce sont les contradictions humaines, les
liens entre désir de justice et de vengeance,
entre volonté de vivre et de survivre. C’est
l’entraînement à la cruauté et sa progression
dans le comportement. Un phénomène qui
tient de l’aveuglement plus encore que de la
lâcheté, et qui, tout autant que son brusque
refus, échappe à la raison. On pourrait parler
d’irresponsabilité délibérée.
L’histoire du monde déborde d’exemples, mais
la troupe Teatrocinema ne délivre aucune leçon,
ni morale, ni même politique. Les questions s’y
Sur la route, trois hommes dans une voiture
cherchent leur chemin. Ils arrivent dans une
ferme, y trouvent celui pour lequel ils sont là, et
que l’on appelait « la hyène » tant il s’est montré sauvagement cruel. La guerre est finie, ils
n’ont pas oublié. Ils veulent se venger, l’abattent et aussi son fils qui tente d’intervenir. Sa
fille est cachée, l’un des trois la trouve, la regarde, et sans rien dire referme la porte. Qui
pourrait expliquer la soudaine pitié d’un bourreau ? Ni lui, ni celle qu’il a sauvée et par
hasard retrouve, fillette devenue femme, des
années plus tard.
croisent s’y mêlent, et aussi les lieux et les temps,
dans un ensemble cohérent, brut et lyrique.
Grâce à l’extraordinaire fusion du théâtre et du
cinéma, on voyage au gré des souvenirs et du
récit au présent, dans les esprits et les corps.
Sait-on si celui que l’on voit est un être vivant ou
son image ? S’il parle ou s’il a parlé ? En dehors
même de la prouesse technologique et esthétique, Sin Sangre engendre une sorte de réalité poétique, tout à fait nouvelle. Quelque chose
de vaste, qui ferme la porte aux réponses trop
simples, aux idées toute faites, au confort intelC. G.
lectuel, à la bonne conscience.
avec Laura Pizarro, Juan Carlos Zagal,
© Rodrigo Gomez Rovira
Diego Fontecilla, Ernesto Anacona
SIN SANGRE
Sin Sangre est le premier spectacle vu en
France, du Teatrocinema, dont le travail mêle
étroitement les deux médias. Les fondateurs,
Juan Carlos Zagal metteur en scène, et la
comédienne Laura Pizzaro, viennent de La
Troppa, troupe chilienne fortement originale,
formée en 1987, et dispersée en 2007. Au
Festival d’Avignon 1999, elle avait présenté
Gemelos d’après Le Grand Cahier d’Agota
Kristof.
C. G.
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
DU 19 DÉCEMBRE AU 5 JANVIER
JAMES THIERRÉE
Raoul
CRÉATION
Dans sa tour, Raoul est entouré d’animaux invraisemblables, mais James
Thierrée se trouve seul en scène. Car chez lui, le vraisemblable n’a pas cours.
mise en scène, décor et interprétation
James Thierrée
costumes, bestiaire Victoria Thierrée
son Thomas Delot
lumières Jérôme Sabre
JAMES THIERRÉE
Après une enfance circassienne avec ses
parents, (Jean-Baptiste Thierrée, Victoria Chaplin-Thierrée) il fait un apprentissage de comédien avec Benno Besson, s’échappe parfois
au cinéma sans toutefois abandonner le cirque.
Il fonde sa Compagnie du Hanneton en 1998.
Depuis, ses trois spectacles, La Symphonie
du Hanneton, La Veillée des Abysses, Au revoir
parapluie, parcourent et enchantent le monde.
© Christophe Calais
On l’a connu s’envolant dans les nuages du rêve,
en butte à la folie des éléments et des objets,
en quête d’une femme et d’un enfant sous une
pluie d’étoiles – successivement La Symphonie
du Hanneton (2003), La Veillée des Abysses
(2004), Au revoir parapluie (2007 et 2008). On l’a
vu, acrobate, trapéziste, violoniste, se confronter
à ses semblables. Aujourd’hui, le voilà seul.
D’ailleurs ce n’est pas James Thierrée, c’est
Raoul.
Raoul, portrait d’un être humain en son royaume,
aussi proche et étranger que le voisin rencontré chaque jour. Mésaventures d’un hurluberlu
légèrement schizophrène, enfermé dans une
tour, encerclé par des présences fantasmagoriques. Tels un poisson géant, un scarabée métallique, une méduse à l’agonie – entre autres –
avec lesquels il entretient des relations de familiarité, et d’autorité. Et puis, alors qu’il n’a rien
demandé, quelqu’un vient le délivrer. Qui ? Luimême dans la mesure où il est seul au monde.
Dans son monde :
« À partir du moment où Raoul est seul, tout
devient possible puisque personne n’est là
pour essayer de rationaliser la situation. Face
à une énigme qu’il doit résoudre pour se trouver, se reconnaître, il avance dans les ténèbres
comme s’il cherchait à se débarrasser de ses
peaux en trop. Comme si, forcé par un mouvement intérieur, il voulait parvenir à s’aventurer
hors de chez lui. »
James Thierrée s’aventure. Pour la première fois,
le voilà isolé, incarnant un personnage de théâtre
avec une identité. Tout au moins un prénom.
Cependant, il n’en est pas encore au moment
de la parole, du texte écrit, dit :
« Plutôt qu’un nouveau mode d’expression, je
cherche un lien souterrain avec ce que j’ai fait
dans mes précédents spectacles, et que,
d’une certaine manière Raoul réunit en lui. Cet
individu me permet de creuser le « langage »
qui est le mien. »
Alors tout va bien. James n’est pas Raoul, Raoul
n’est pas James, qui reste lui-même, esprit des
airs, poète, enchanteur.
C. G.
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 5 AU 16 JANVIER
ASCANIO CELESTINI I CHARLES TORDJMAN
La Fabbrica
CRÉATION
© DR
Depuis toujours existe en Italie un courant théâtral dont le grand maître
demeure Dario Fo et auquel appartient Ascanio Celestini. Courant porté
par des auteurs-acteurs-musiciens-improvisateurs, occupés à saisir l’actualité
politique, à la traduire en fables d’une féroce et réjouissante justesse.
mise en scène Charles Tordjman
chansons composées par Giovanna Marini
scénographie Vincent Tordjman
lumières Christian Pinaud
costumes Cidalia Da Costa
collaboration artistique Zohar Wexler
avec Serge Maggiani, Agnès Sourdillon
et le trio de chant
Sandra Mangini, Germana Mastropasqua
en alternance Giovanna Marini et Xavier Rebut
CHARLES TORDJMAN
En 1992, il est nommé à la tête de la Manufacture, CDN de Nancy-Lorraine, et en 1996 y inscrit le Festival “Passages” consacré à l’Europe de l’Est. Entre Molière, Brecht, Feydeau, il
s’intéresse principalement aux auteurs vivants:
François Bon, Bernard Noël, Tahar Ben Jelloun… Et dernièrement a mis en scène Vers
toi terre promise, tragédie dentaire de JeanClaude Grumberg.
ASCANIO CELESTINI
Étudiant en littérature et anthropologie, il s’intéresse à la commedia dell’arte, anime des
ateliers. Depuis sa première pièce Cicoria
(1998) autour de Pasolini, il interprète ses
monologues dont les thèmes s’appuient sur
des rencontres, des témoignages. La Fabbrica
date de 2001. En 2002, il reçoit le prix de la
Critique et le prix Ubu « pour ses recherches
de l’Histoire dans ses histoires ».
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La Fabbrica, ou l’histoire d’une usine sidérurgique, mêlée à celle d’une famille durant trois
générations. Au départ, il ne s’agit pas à strictement parler d’une pièce, plutôt d’une sorte de
monologue à partir de la lettre qu’un fils écrirait
à sa mère. Et que l’auteur, Ascanio Celestini,
vient dire sur la scène nue, sans décor. Il arrive
seul, « juste avec sa barbe » ainsi le décrivent
les journalistes italiens. Sa barbe et sa guitare,
car cette histoire, elle se raconte, elle se chante.
Quand Charles Tordjman en prend connaissance, naturellement elle l’intéresse au plus haut
point. Directeur du CDN de Nancy-Lorraine, il
ne peut demeurer insensible aux problèmes
engendrés par le déclin de la sidérurgie. Et puis
le texte le ramène à un théâtre politisé qu’il n’a
jamais abandonné. Qui, ici, apporte à la déambulation dans le quotidien un souffle lyrique,
épique, quasiment fantastique : italien.
« Il s’agit d’une forme théâtrale très immédiate,
avec des moments d’improvisations, et qui, je
crois, existe seulement là-bas. Une façon de
parler du présent sans didactisme, sans rien
de pédagogique. On retrouve parfois le même
esprit dans le cinéma, celui de Fellini ou de
Moretti. Chez nous, je ne vois pas comment on
pourrait le faire. Alors j’ai travaillé sur une première adaptation pour deux personnages, Serge
Maggiani et Agnès Sourdillon, et je suis allé en
discuter avec Ascanio Celestini.
« Il n’est ni politologue, ni sociologue, mais
connaît très bien ce dont il parle : il mène ses
enquêtes, se renseigne. Il est chroniqueur à la
radio et à la télévision, également cinéaste, chanteur: une star. Je lui ai demandé de reprendre le
texte pour les deux comédiens, il est venu les
voir, a retravaillé pour eux. »
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« En fait, le récit ne suit pas la chronologie de
l’usine, il en dévoile les secrets : comment,
après la guerre, elle naît du désir d’un homme
riche, comment il l’a accaparée, et les alliances
politiciennes qui lui ont permis, au fil des alternances, de maintenir son pouvoir sur la région.
Il y a aussi une femme, belle comme une
madone. Incarnation de l’usine et mante religieuse, elle donne naissance à un enfant
monstrueux, séduit les ouvriers avant de les
jeter dans un puits. Image des dégâts que, par
exemple, peut provoquer l’amiante. Mais avant
tout, il s’agit d’une fable. Un conte de sorcières
à propos de l’Italie. De la façon dont les fascistes se sont toujours et encore infiltrés dans
les sphères du pouvoir. Et aussi sur la disparition de la classe ouvrière, et de l’usine, démantelée, délocalisée en Chine, en Roumanie. »
La situation n’est pas vraiment inconnue en
France. Sur le fond, l’adaptation se fait d’ellemême. Sur la forme, Charles Tordjman inscrit
les comédiens dans un décor simple, lumineux,
mobile, évoquant une usine belle comme une
fée. Il a demandé à Giovanna Marini – pour
Celestini, elle n’est pas « une rivale mais une
sœur » – de composer des chansons qu’elle
interprète sur scène avec son trio. Pour notre
bonheur, l’Italie vient à nous…
C. G.
centre, et ce centre est le haut-fourneau. L’usine travaille pour le bon fonctionnement du
haut-fourneau et les gaz du haut-fourneau
transformés en énergie électrique font marcher
l’établissement. À l’origine, la vieille usine avait
besoin d’ouvriers forts comme le bronze et
leurs noms étaient Libero, Veraspiritanova,
Guerriero. L’âge intermédiaire a connu l’aristocratie ouvrière avec des travailleurs anarchistes
et communistes que même le fascisme ne
licenciait pas parce qu’ils se rendaient indispensables à la production de guerre. Mais l’ère
contemporaine a besoin d’une usine sans
ouvriers. Une usine vide où les seuls ouvriers
qui la peuplent sont ceux que l’usine ne parvient pas à mettre dehors. Les infirmes, ceux
qui ont trouvé le malheur à l’intérieur de l’usine.
Ceux qui ont épousé l’'usine en y laissant une
partie de leur corps, de leur histoire et de leur
identité.
Ascanio Celestini
AUTOUR DU SPECTACLE
« LE TRAVAIL »
Rencontre avec Charles Tordjman et Bernard Noël
• dimanche 10 janvier à l’issue de la représentation
L’acier, ils ne
l’avaient
plus dans
les bras
mais dans
le cerveau.
LA FABBRICA, ASCANIO CELESTINI
Parole d’auteur
L’histoire d’un chef de fourneau à la fin de la
Seconde Guerre mondiale racontée par un
ouvrier qui est engagé par erreur dans une
usine. Le chef de fourneau parle de sa famille.
Du père et du grand-père qui ont eux-mêmes
travaillé dans l’usine à l'époque où le travail
était raconté hors de ses murs avec des
accents épiques. En un an de recherches à travers l’Italie nous avons recueilli des histoires
isolées, des fragments de récits qui tournent
tous autour du vécu physique de l’usine. Celui
qui raconte le travail, raconte quelque chose
de son propre corps. Même lorsqu’il parle de
rétribution collective, des conflits syndicaux et
de l’article 18, il fait usage d’un imaginaire qui
fait référence au corps. Comme si pour parler
de ce qui est arrivé, il fallait le traduire dans une
langue dont les références sont la maladie et
la santé, la beauté et la difformité, la force et la
faiblesse. Pour le chef de fourneau l’usine a un
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
DU 19 AU 24 JANVIER
ÖDÖN VON HORVÁTH I
EMMANUEL DEMARCY-MOTA
Casimir et Caroline
REPRISE
Un théâtre de troupe, populaire et politique. Une histoire d’amour tourmentée,
dans une fête foraine rongée par la crise.
nouvelle traduction François Regnault
mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota
assistant à la mise en scène Christophe Lemaire
scénographie et lumières Yves Collet
compositions et environnement sonore
Jefferson Lembeye
costumes Corinne Baudelot
maquillages Catherine Nicolas
accessoires Clémentine Aguettant
travail vocal Maryse Martines
images vidéo Mathieu Mullot
collaboration scénographie Michel Bruguière
et Perrine Leclerc-Bailly
avec Sylvie Testud, Thomas Durand,
Hugues Quester, Alain Libolt,
Charles-Roger Bour, Gérald Maillet,
Sarah Karbasnikoff, Olivier Le Borgne,
Walter N’Guyen, Cyril Anrep,
Laurent Charpentier, Muriel Ines Amat,
Ana das Chagas, Gaëlle Guillou,
Céline Carrère, Sandra Faure,
Pascal Vuillemot, Stéphane Krähenbühl,
Constance Luzzati
Casimir et Caroline,
le chant des amours désunis
Casimir et Caroline sont jeunes, ils s’aiment, vont
s’amuser à la foire, se disputent, se séparent. Ce
pourrait être une simple histoire d’amour qui tourne mal, pour cause de conflit entre sentiments
réels et rêves d’avenir. En effet, Casimir vient de
perdre son travail.
Mais cette histoire-là se passe à Munich, pendant
la fête de la bière, en 1931. L’Allemagne compte cinq millions de chômeurs sans espoir, pour
cause de « destructions de postes » comme on
dit aujourd’hui. Antinazi militant – dont les livres
seront d’ailleurs brûlés comme appartenant à
la « littérature dégénérée » – Ödön von Horváth
écrit sa pièce peu avant l’arrivée de Hitler au
pouvoir. Il prévoit, fait entendre, comprendre,
ressentir la façon dont le futur dictateur profite
du chaos et de la désespérance affolée. Brûlant avertissement mis en scène par Emmanuel
Demarcy-Mota, pour son premier spectacle en
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tant que directeur du Théâtre de la Ville. Spectacle fondamental, repris cette saison.
Et c’est indispensable, car il est bon de rappeler qu’en ces périodes d’incertitudes, où à
tout instant, tout risque de basculer dans le
désastre – comme bascule et s’effondre le
manège de la montagne russe – le salut n’est
pas dans la fuite. Rien ne sert de fermer les
yeux, y compris dans l’espoir de vivre le plus
normalement possible, une belle histoire
d’amour. En de telles circonstances, d’ailleurs,
où donc se niche la « normalité »?
Si Casimir et Caroline avaient appartenu à une
sphère sociale protégée, peut-être auraient-ils
pu résister à la dévastation ? S’exiler ? comme
Horváth et quelques autres. Ce n’est pas le
cas. Horváth parle du « peuple » dans toute sa
diversité. Jeunes ou vieux, riches ou pauvres,
les gens ici présents vont bientôt devenir la
proie d’une autorité monstrueusement aberrante, qui accorde ou non le droit d’exister.
c’était un rêve
Cette nécessité d’explorer la débâcle idéologique ouvrant la porte à l’horreur hitlérienne
apparaît sans ambigüité ni détours dans la
mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota,
pour qui dénoncer les risques de dictature est
tout simplement naturel.
Adieu joies enfantines et rengaines de foire.
Dans la nuit encerclée par les phares d’invisibles voitures, le capharnaüm des baraques
et manèges dégagent d’étranges fluides manipulateurs. Les deux amants, les autres jeunes
et vieux, tous en semblent frappés. Au-dessus
d’eux plane un zeppelin, image d’envol inaccessible. Leur seule évasion disponible, ce
sont les baratins des montreurs de monstres,
les toboggans sur lesquels glissent les filles
énervées, et puis la drague brute, les bagarres
idiotes, toutes ces « sensations fortes » qu’ils
sont venus chercher, histoire d’échapper un
moment, juste un moment, à une détresse qui
ne trouve pas ses mots, à l’angoisse indéfinissable qui plombe leur existence.
La référence est assumée à la dureté fantasque
du cinéma expressionniste en général, et en
particulier au film de Fritz Lang M le Maudit, sur
lequel comme ici, planent des voix d’enfant. Vêtu
de noir, corps alourdi, gestes hésitants, sourire
désabusé, regard perdu, Hugues Quester –
l’homme qui obéit – rappelle Peter Lore.
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la rage d’aimer
Et puis il y a les mouvements d’une foule
emportée dans une même trajectoire qu’elle ne
contrôle pas. Il y a les brusques plongées sur
un individu, un garçon paumé, une fille en colère, un vieux beau sans illusion (Alain Libolt), sur
Casimir et Caroline, Thomas Durand et Sylvie
Testud, amants déchirés, elle dans la nervosité
de l’urgence à vivre, lui dans le désarroi de sa
jeunesse blessée.
Et puis, il y a les musiques, les chants décalés,
braillés, parce que c’est la fête de la bière et
c’est ce qu’il faut pour oublier, ne pas entendre
les menaces, les pleurs, pour être ensemble,
une fois, la dernière peut-être. Elle n’a rien de
funèbre, cette musique, au contraire. Elle cogne
dans la mémoire dans le cœur, elle serre la
gorge. Elle s’incruste dans les images, les
corps déboussolés, fait surgir les terreurs, les
fureurs enfouies. Elle fait entendre ce que les
mots ne savent pas, et clame la rage de vivre,
de pouvoir aimer.
C. G.
La première image qu’offre Emmanuel DemarcyMota est résolument cinématographique. Saisissante (…) Comment donc le metteur en scène
et son scénographe, Yves Collet, en sont-ils
parvenus à pareille illusion : évoquer ensemble
le présent et le passé ? (…) Il dirige avec une
lumineuse tendresse des personnages voués
à l’échec. Comme s’il les consolait. Comme s’il
nous consolait, nous qui vivons aujourd’hui
dans un monde si proche de celui de Horváth.
Fabienne Pascaud, Télérama
Un spectacle chorégraphique, tenu et subtil, qui
rend justice à la pièce acrobatique de l’écrivain
austro-hongrois. Toute la troupe se donne à plein
dans un spectacle maîtrisé de bout en bout.
Philippe Chevilley, Les Échos
Au milieu de la fête foraine, la solitude des
cœurs. Images délibérement brutales de la fête
d’octobre sur laquelle pèse l’ombre des zeppelins comme la préfiguration de la nuit qui va
bientôt ensevelir dans ses plis de douleur toute
l’Europe. Les adultes sont parfaitement incarnés
par Hugues Quester, Alain Libolt et CharlesRoger Bour.
Armelle Héliot, Le Figaro
extraits de presse
Il y a tant de vie dans Casimir et Caroline. Tant
de cruauté aussi, mais une cruauté si humaine, dans son constat laconique, que l’on se
sent le cœur retourné quand s’achève la pièce
d’Ödön von Horváth. (…) Cette mise en perspective fait de l’homme un objet de l’Histoire
qui bientôt le broiera, comme elle détruira l’histoire d’amour de Casimir et Caroline – l’inouïe
Sylvie Testud et Thomas Durand, une belle
découverte. Tous les deux ont la minceur nerveuse de corps qui se consument de l’intérieur.
Brigitte Salino, Le Monde
L’art de la mise dans ce qu’il peut faire de meilleur
– de la mise en scène, affirmée, concrète, engagée, politique. Dès les premières minutes, on
se dit, en effet, qu’Emmanuel Demarcy-Mota
est un magnifique héritier. Un savoir-faire artisanal mis au service d’un sens, d’une lecture
réelle (…) Hugues Quester, immense, hors de
toute mesure. Il ne fait presque rien, juste perdu,
là devant nous, pas même prédateur, ou juste
ce qu’il faut.
Bruno Tackels, Mouvement.net
Une version généreuse et remarquablement
maîtrisée du chef-d’œuvre d’Ödön von Horváth.
Un fort beau spectacle, puissant et rondement
mené. Emmanuel Demarcy-Mota signe là une
de ses mises en scène les plus accomplies.
Hugues Letanneur, Les Inrockuptibles
Emmanuel Demarcy-Mota signe avec cette
pièce de Horváth un spectacle manifeste : celui
de la défense et illustration d’un théâtre qui se
veut populaire mais aussi politique, en ce qu’il
traite de notre monde à partir d’un passé éclairant le présent.
Didier Mereuze, La Croix
Emmanuel Demarcy-Mota inaugure en beauté
la direction du Théâtre de la Ville. L’allure vertigineuse qu’il impulse au bouillonnement de vie
qu’impose la fable tiendrait du miracle, si nous
y croyions. Emmanuel Demarcy-Mota possède
la grâce et l’oreille absolue. Il n’abuse pas de
ses dons. Il les domine. Avec mesure. Cette vertu
s’appelle l’élégance.
© Jean-Louis Fernandez
Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 27 JANVIER AU 12 FÉVRIER
MOLIÈRE I BÉRANGÈRE JANNELLE
Amphitryon
CRÉATION
Quand le Roi des dieux dont le pouvoir est absolu désire quelqu’un,
qui pourrait lui résister ? Qui, en toute sincérité, en a réellement envie ?
mise en scène Bérangère Jannelle
assistante à la mise en scène Luciana Botelho
scénographie Stéphane Pauvret
lumières Christian Dubet
son Jean-Damien Ratel
costumes Laurence Chalou
mer sur un autre homme est normal. L’inconscient doit pouvoir voyager. Passer la nuit avec
un dieu, rêve ou réalité ? Qui tire les ficelles ?
Les doubles peuvent exister uniquement parce
qu’ils ont été désirés, qui joue qui ? Tout le
temps de cette pièce sur le secret du théâtre,
les questions demeurent. »
avec Olivier Balazuc, Audrey Bonnet, Luciana
C. G.
Botelho, Anne Bouvier, Arnaud Churin, David
Maisse, Ismaël Ruggiero, Maxime Mikolajczac
© Getty images
Tombé sous le charme d’Alcmène, Jupiter à qui
rien n’est impossible, la séduit en devenant le
double de son époux trop bien aimé, le valeureux général Amphitryon parti à la guerre, revenu avant l’heure. Au-delà des quiproquos à
répétition dans lesquels les personnages sont
emmêlés, si bien que personne ne sait plus
exactement à qui il a à faire, pouvoir absolu et
jouissance sont les thèmes retenus par Bérangère Jannelle, pour mettre en scène la pièce
de Molière. Nul à son époque n’a mis en doute
le fait que le Roi des dieux incarne le Roi Soleil,
d’où scandale et succès :
« La façon dont s’affrontent amour et autorité
dégage une sorte de violence. Je vois là une
comédie noire, à travers laquelle j’interroge la
machine du pouvoir, aujourd’hui. Pouvoir
politique, et aussi technologique qui offre d’infinies possibilités de métamorphoses et dédoublements, et qui permet de mettre en rapport
les medias son et images avec le théâtre spontané, direct, celui des acteurs.
« Tout se joue sur un espace épuré, autour et à
l’intérieur de la maison d’Amphitryon, où Jupiter passe avec Alcmène une nuit qui se prolonge à sa convenance. Boîte fermée, maison
close et crâne en feu, elle aussi se dédouble,
se déplace. Disons qu’il s’agit d’un spectacle
contemporain confronté à un monde poétique.
« J’ai toujours été intéressée par la relation du
privé et du politique, et elle apparaît ici avec
une rare brutalité. Le bien public n’existe plus,
l’imposture domine. Celle de Jupiter sans
aucun doute. Mais qu’en est-il des autres ?
Qui, réellement, est dupe ? Alcmène ne l’est
pas complètement, tel est mon parti pris. Elle
n’est pas une victime. Même au cours d’une
grande, une sincère histoire d’amour, fantas-
24
BÉRANGÈRE JANNELLE
Dès son adolescence, elle s’adonne au théâtre.
Philosophe de formation, elle devient assistante de Klaus Michael Gruber et de Carlo
Cecchi. En 2000, elle aborde la mise en scène
avec le Decameron d’après Boccace. Suivent,
Robinson, voyage au pays de nulle part
d’après Defoe (2004), Ajax de Sophocle (2005),
Pylade de Pasolini (2006), Amor! ou les Cid de
Corneille (2007), La Périchole d’Offenbach à
l’Opéra de Lille (2009).
C. G.
Un jeu
de miroir
et de pouvoir
où tout
le monde
est trompé,
trahi dans
son désir
d’être l’autre
et de
le posséder.
BÉRANGÈRE JANNELLE
AUTOUR DU SPECTACLE
« MISES EN SCÈNE DU POUVOIR »
Rencontre / débat avec Bérangère Jannelle
Olivier Mongin et Boris Charmatz
• dimanche 31 janvier à l’issue de la représentation
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© Christian Berthelot
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AU THÉÂTRE SILVIA MONFORT • TARIF HORS LES MURS
DU 2 FÉVRIER AU 6 MARS
EN PARTENARIAT AVEC LE THÉÂTRE SILVIA MONFORT
À PARTIR DE 13 ANS
THÉÂTRE DROMESKO
Arrêtez le monde, je voudrais descendre
conception, mise en scène et scénographie
Igor et Lily
composition musicale Alexander Balanescu
costumes Cissou Winling
accessoires, sculptures Fabienne Killy, Anne Leray
masques Fredericka Hayter
toiles peintes Catherine Rankl, Matthieu Lemarié
lumières Ronan Cabon
son Philippe Tivillier
jeu, danse Lily, Igor, Violeta Todfi-Gonzalez,
Monique Brun, Baptiste Blegbo, Zina, Louis Yerly
et en alternance David Bursztein / Charlie Nelson
/ Marcial Di Fonzo Bo / Jean-Michel Mouron /
Jean-Marc Stehlé
interprétation musicale : Lily chant, Igor accordéon,
Sandor Berki contrebasse, Jenö Sorös cymbalum,
Janos Sandor violon, Revaz Matchabeli violoncelle
Un âne, une chèvre, une poule, un petit cochon
et dans son bocal un charmant poisson rouge…
Voici donc devant nous, avec poils, plumes et
écailles, la matérialisation d’un véritable inventaire à la Prévert occupant, comme si de rien
n’était, la salle d’attente d’un hypothétique
cabinet vétérinaire dont le boss pourrait s’appeler Noé. C’est à travers l’image forte de ce
prologue surréaliste qu’Igor et Lily ont imaginé
l’ouverture d’Arrêtez le monde, je voudrais descendre, la dernière création du Théâtre Dromesko, leur réponse alternative et poétique
aux mauvaises nouvelles qui ne cessent de
nous parvenir des quatre coins de la planète.
Depuis quelques années Igor et Lily, se sont
affranchis des barreaux de leur célèbre Volière
Dromesko pour installer leur théâtre sous les
toits à deux pentes d’idéales baraques de
bois. La dernière en date a des airs d’Arche
salvatrice tant elle est large et vaste, habitée
d’un confortable gradin et capable de contenir
une machinerie de scène digne d’un opéra.
Pour autant, c’est par la petite porte et en douceur que l’on entre ici pour vivre la magie d’une
très intriguante invitation à voyager dans les
songes. Accompagnés par les cordes de l’orchestre tzigane qui donnent des ailes à la
musique d’Alexander Balanescu, on parcourt
ainsi l’intime et le grandiose à travers les mille
et une facettes d’un cabinet de curiosités aux
allures d’immense coléoptère. Sous la direction
d’un maître timonier, la chimère grinçante semble
un navire tirant des bords à la recherche des
meilleurs vents. Dépliant ses élytres de bois à la
force des poulies, l’animal tourne sur lui-même
et découvre une scène sans cesse recomposée prétexte aux fantasmes les plus débridés.
Si pour le cadre, on pense à ces machines
dont Léonard de Vinci avait le secret, pour le
contenu, les références se bousculent… et des
Amoureux de Peynet, aux métaphoriques paysages de Chagall en passant des fresques
grotesque et des clins d’œil à la comédie musicale, il n’est alors qu’une certitude: nul ne pourra détruire notre capacité à rêver tant que tourneront les manèges.
Patrick Sourd
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© Naoaki Yamamoto
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 15 AU 20 FÉVRIER
EN FRANÇAIS ET EN JAPONAIS, SOUS-TITRÉ
MICHEL VINAVER I ORIZA HIRATA
ARNAUD MEUNIER
Tori no tobu takasa
UNE ADAPTATION JAPONAISE DE Par-dessus bord
Par-dessus bord, ou les chamboulements humains et sociaux, au sein d’une
entreprise familiale française rachetée par une multinationale américaine.
texte original Michel Vinaver
adaptation et collaboration artistique Oriza Hirata
mise en scène Arnaud Meunier
dramaturgie Simon Chemama
scénographie et costumes Camille Duchemin
décor Kensuke Suzuki
lumières et régie générale Frédéric Gourdin
création son Benjamin Jaussaud
chefs de projet Karine Branchelot,
Yoko Nishiyama
avec Philippe Durand, Tomohito Hatanaka,
Yoko Hirata, Elsa Imbert, Akiko Ishibashi,
Moanda, Daddy Kamono, Hideki Nagai,
Hiroko Matsuda, Nathalie Matter, Hiroshi Ota,
Tadashi Otake, Hiroshi Otsuka, Kotaro Shiga,
Reiko Tahara, Hiroshi Takahashi (Bungakusa),
Ruriko Temmyo, Kenji Yamauchi
La pièce étant de Michel Vinaver, elle glisse
avec panache sur les rives de l’humour – c’est
son style – et raconte du vrai – il connaît très
bien ce dont il parle. Écrite dans les années 70,
elle demeure d’une actualité aujourd’hui mondialisée : elle est adaptée par Oriza Hirata,
auteur, metteur en scène, directeur à Tokyo
d’une compagnie et d’un théâtre où il accueille
des artistes de tous pays. Arnaud Meunier a
déjà monté chez lui La Demande d’emploi, de
Vinaver.
Par-dessus bord existe en plusieurs versions,
Hirata adapte la plus courte à la situation actuelle dans son pays, l’entreprise familiale est donc
japonaise. Les comportements changent peu,
quelques références historiques sont transposées, et ce n’est plus l’intrusion d’un juif qui provoque une réaction de refus, mais celle d’un
Rwandais :
« Un homme ayant lui aussi échappé à un massacre. J’avais pensé à un survivant d’Hiroshima, mais le problème n’est pas le même. Et
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puis chez nous on voit si peu de Noirs que leur
situation est souvent difficile. Les juifs, on ne
sait pas, on ne fait pas attention. »
L’entreprise qui ne fabrique pas, comme dans
la version originale, du papier toilette mais des
cuvettes haute technologie, est rachetée par
une compagnie française. Transaction possible
puisqu’elle s’est produite dans le secteur automobile. Quelle que soit la nationalité du racheteur, le résultat peut s’avérer brutal. Exemple :
arrivant un lundi à son travail, un ami d’Hirata
trouve des patrons inconnus. Il ne savait rien,
rien n’avait filtré.
Le cinéma nippon aborde ce genre de thème,
tout au moins dans les films que nous recevons.
Sur scène, c’est rarissime. Hirata représente un
cas particulier : son théâtre est privé mais il
reçoit des subventions, bénéficie donc d’une
marge de liberté. Dans une écriture apparemment simple, avec une ironie sans indulgence
ni mépris, il traite de sujets qui mettent en cause
les comportements quotidiens. Vinaver dit de
lui : « Il est mon frère ».
C. G.
ORIZA HIRATA
Après un tour du monde en vélo, il publie ses
aventures. À 20 ans, il entre à l’université, écrit,
fonde sa compagnie, avec laquelle il monte
ses pièces. Dont Tokyo Notes, Gens de Séoul,
Nouvelles du plateau S, présentées en France,
dans ses mises en scène et celles d’artistes
invités en son théâtre, (Arnaud Meunier, Frédéric Fisbach…). À Gennevilliers, il a monté en
français, Sables et soldats.
C. G.
ARNAUD MEUNIER
Il fonde en 1997 la compagnie de la mauvaise
graine. De Pasolini à Novarina, d’Europe au
Japon, il parcourt le monde. Il poursuit un travail mené sur l’écriture de Michel Vinaver dont
il a monté La demande d’emploi et King et sur
l’écriture d’Oriza Hirata dont il a mis en scène
Gens de Séoul à Chaillot.
C. G.
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 23 FÉVRIER AU 6 MARS
AURÉLIEN BORY
Compagnie 111
Sans objet
Duo de l’homme et de la machine, lorsque les rêves de Kleist sur le théâtre
des marionnettes nous conduisent jusqu’aux infinies capacités du robot.
conception, scénographie et mise en scène
Aurélien Bory
conseiller artistique Pierre Rigal
lumières Arno Veyrat
décor Pierre Dequivre
plateau programmation robot Tristan Baudoin
son Stéphane Ley
costumes Sylvie Marcucci
avec Olivier Alenda, Pierre Cartonnet
(distribution en cours)
Dans son essai Sur un théâtre de marionnettes,
Kleist rêvait d’un acteur-danseur face à luimême, cherchant à réaliser ce que signifie l’art
de reproduire à l’infini, comme une poupée
manipulée, les mêmes gestes et mots. Rêvant
autour de ce texte, Aurélien Bory imagine la
rencontre sur scène entre un homme et l’un de
ces gigantesques bras articulés, qui, aujourd’hui, dans notre société industrielle, accomplissent, à la place des ouvriers, le pénible et
fastidieux travail du montage automobile. Un
vrai robot, manœuvré par un technicien, et venu
directement de son usine :
«Il y tenait sa place, avait son utilité. Les hommes
l’ont conçu, l’ont fabriqué dans un but de progrès, de modernisation, selon des critères d’efficacité et de productivité. En changeant de
contexte, il perd sa fonction, donc sa raison
d’être, devient “sans objet”. À partir de là, dans
une certaine mesure, il s’humanise, puisqu’il
doit trouver autre rôle.
« Son comportement n’est en rien modifié, il
garde ses capacités mécaniques, sa puissance
et la brutalité, voire la violence de ses mouvements, qui ont quelque chose de guerrier. Il
pourrait faire penser à un lance-missile, mais là,
sur le plateau, il est vu différemment. Il existe
seulement dans son rapport avec l’être humain
à ses côtés. Tout se passe dans la façon dont
ils vont s’approcher, établir le contact. Ils se
situent dans un espace artistique, autrement dit,
si l’on s’en tient aux valeurs de l’industrie, le
champ de “l’inutilité”.
«Au-delà des questions à propos de ces valeurs,
de la modernisation et de la vision critique que
l’on peut en avoir, ce qui m’intéresse, c’est de
marquer la frontière entre l’inerte et le vivant.
Dans un passé encore récent, elle était claire,
les avancées technologiques en brouillent de
plus en plus l’image. La machine va de plus en
plus loin, sa mémoire lui permet de reconnaître
et d’anticiper, peut-être, qui sait, de prendre
des décisions, d’agir par elle-même. Au Japon
notamment, et aux États-Unis, la robotisation au
quotidien se donne une importance inquiétante.
« La cohabitation du robot et de l’homme
contemporain n’est pas heureuse, leurs relations sont conflictuelles. Des relations de pouvoir qui retrouvent celles de l’homme primitif
avec l’animal. Il l’a d’abord combattu avant de
l’affronter au cours de performances initiatiques
et finalement le domestiquer. À présent, nous
sommes obligés de nous mesurer aux robots,
de comparer nos performances. Si nous voulons
garder notre suprématie, nous serons amenés
à nous “technologiser”, le mouvement est déjà
amorcé. »
Ici, la machine règne au centre d’un socle surélevé en équilibre instable, forme sculpturale
avec laquelle l’homme engage une sorte de
dialogue physique. Jeu subtil et insolite entre
un être adulte qui en connaît les règles et un
robot qui les découvre, les invente, avec naïveté comme un enfant s’amuse. Un enfant aux
talents infinis, inconnus, redoutables peut-être.
C. G.
Rien n’est jamais acquis.
AURÉLIEN BORY
Il dirige à Toulouse la Cie 111 qui relie théâtre,
cirque, danse et arts visuels. Il consacre une trilogie à l’espace, IJK (2000) et en collaboration
avec Phil Soltanoff, Plan B (2003) et Plus ou
moins l’infini (2005). Il collabore avec Pierre
Rigal sur Érection et Arrêts de jeu. Il travaille à
Tanger pour TAOUB et en Chine où il crée
Les Sept Planches de la ruse, présenté au
Théâtre de la Ville en janvier 2008.
C. G.
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
DU 8 AU 20 MARS
FERNANDO PESSOA I CLAUDE RÉGY
Ode maritime
CRÉATION
mise en scène Claude Régy
scénographie, costume Sallahdyn Khatir
lumière Rémi Godfroy, Sallahdyn Khatir,
Claude Régy
son Philippe Cachia
texte français Dominique Touati-Éditions
La Différence, revu pour le spectacle
par Parcídio Gonçalves et Claude Régy
(La Différence, 2009)
avec Jean-Quentin Chatelain
L’Ode maritime a cent ans
Quel est ce Pessoa qui dérange le siècle ? Quel
est ce truc enfantin qu’il a inventé, d’être plusieurs à lui seul ? Et nous qui nous disons complexes et multiples, pourquoi ne parvenonsnous pas à cette hétéronymie radicale qui est
la trouvaille de ce poète portugais, désireux
d’enrichir sa langue de trois ou quatre aussi
grands poètes que lui, lui étant aussi grand
qu’eux tous ?
Alvaro de Campos, l’un de ces « hétéronymes »
à qui Pessoa invente un nom, une vie et une
œuvre, écrit en 1909 une Ode maritime que
Claude Régy met en scène et que dira JeanQuentin Chatelain. Que Claude Régy rende
hommage à Pessoa, c’est dans l’ordre poétique.
Qu’il ait choisi pour cela l’un des plus beaux
poèmes du monde, c’est un bon présage. Que
ce poème soit dit par un grand acteur en ce
début du XXIe siècle, c’est une chance. Car Pessoa célèbre (comme Claudel) le début d’un
siècle que tous, à la différence du nôtre, pressentent comme grand. Il l’aura été à sa façon.
En 1909, tous les espoirs étaient-ils permis ? En
2009, tous les désespoirs sont-ils obligés ?
C’est une question qu’Alvaro de Campos posera à notre siècle inquiétant – intranquille. Lui qui
dit aussi dans cette Ode maritime :
« Rien n’a perdu de sa poésie. À présent se
surajoutent les machines,
Avec également leur poésie, et tout le nouveau
mode de vie
Commercial, mondain, intellectuel, sentimental,
Que l’ère des machines est venue apporter aux
âmes.
Les voyages d’aujourd’hui sont aussi beaux
qu’ils étaient auparavant,
Et un navire restera toujours aussi beau par le
seul fait que c’est un navire.
Voyager, c’est encore voyager et le grand large
est toujours là comme autrefois –
Nulle part, grâce à Dieu ! »
François Regnault
* L’Ode maritime est ici citée dans la traduction
de Michel Chandeigne et Pierre Léglise-Costa.
Ode maritime
Comme dans un conte, l’œuvre de Pessoa a
dormi dans un coffre où s’entassaient les
feuillets qu’il écrivait chaque jour. La découverte d’un des plus grands poètes d’aujourd’hui
s’est faite par le classement et l’organisation de
ces pages retenues dans une malle au centre
de la chambre de Pessoa. Cet homme occupé
dans des bureaux d’export-import à traduire
des lettres commerciales (il parlait parfaitement l’anglais) ne trouvait de réalité qu’aux
seuls produits de son imagination.
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C’est là, en imagination, qu’il a vécu.
Il lui suffit – ainsi débute l’Ode maritime – d’un
navire encore lointain en route vers l’entrée du
port pour que se mettent à vibrer toute distance, toutes les distances. Celle qui sépare le
navire du quai, celle qui sépare le silence de la
parole, celle qui oppose le présent au passé,
toute trace de frontière abolie, corps-âme, intérieur-extérieur, arrivée et départ, présent et
passé, vie et mort, tout est mêlé, entremêlé, dans
un gigantesque remuement de souffle. Un lyrisme se soulève en tempête. Renaissent en torrents la cruauté, les tueries, les saccages, les
assassins et les victimes, les pirates violant, les
femmes violées, les blessés jetés aux requins
avec les enfants (à la douce chair rosée).
Pessoa, en portugais, veut dire « personne » ou
« masque de théâtre ». Ses voyages, sa vie
sexuelle, n’ont pas eu lieu. C’est son esprit qui
le hisse aux excès limites du sado-masochisme, à la crête des vagues, sans délimitation de
sexe.
Pessoa bouscule nos modes de perception.
Nos modes de vie.
Claude Régy
FERNANDO PESSOA
Le jour triomphal de sa vie, le 8 mars 1914,
âgé de vingt-cinq ans, Fernando Pessoa
inventa trois poètes portugais sortis tout
armés de leur biographie et de leurs œuvres,
Alberto Caeiro, puis Ricardo Reis et Alvaro de
Campos. Le 21 novembre suivant, il déclare :
« Aujourd’hui, j’ai pris la résolution définitive
d’être Moi. » Voilà une vie. Né le 13 juin 1888 à
Lisbonne, il est emmené très tôt par sa mère
en Afrique du Sud, où il commence ses études.
Revenu en 1905 à Lisbonne où il reste jusqu’à
sa mort, le 30 novembre 1935, il participe à
quelques mouvements littéraires de son
temps, crée la revue Orpheu avec son ami
l’écrivain Mário de Sá-Carneiro, et publie en
1934 Message, ce recueil souverain dont l’ordonnance suit le blason du Portugal. À sa
mort on découvre 27543 textes de lui dans
une malle, qui est devenue une légende. F. R.
CLAUDE RÉGY
Né en 1923, il étudie l’art dramatique auprès
de Charles Dullin puis de Tania Balachova
après avoir suivi des études de sciences politiques. En 1952, sa première mise en scène
est la création en France de Doña Rosita de
García Lorca. Très vite, il s’éloigne du réalisme et du naturalisme psychologique. Il choisit
de s’aventurer vers d’autres espaces de
représentations, d’autres espaces de vie.
Ce sont des écritures dramatiques contemporaines – textes qu’il fait découvrir le plus souvent – qui le guident vers des expériences
limites où s’effondrent les certitudes sur la
nature du réel. Claude Régy a créé en France
des pièces de Harold Pinter, Marguerite
Duras, Nathalie Sarraute, Edward Bond, Peter
Handke, Botho Strauss, David Harrower, Jon
Fosse, Sarah Kane, Arne Lygre.
AUTOUR DU SPECTACLE
« LA POÉSIE ET LE THÉÂTRE »
Rencontre avec Claude Régy
et Pierre Léglise-Costa
• samedi 13 mars à 17 h
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Xavier Lambours / Signatures
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 30 MARS AU 10 AVRIL
DANIEL DANIS I VÉRONIQUE BELLEGARDE
Terre océane
CRÉATION
Au cœur de la campagne québécoise : un vieil homme, un adulte, un enfant.
Ils ont juste le temps d’un apprentissage, celui de la paternité, de la vie.
mise en scène Véronique Bellegarde
scénographie Véronique Bellegarde,
Édouard Sautai
création photographique Xavier Lambours
lumières Xavier Lambours, Philippe Sazerat
composition musicale Médéric Collignon
effets visuels, montage Olivier Garouste
costumes Marie Pawlotsky
avec Michel Baumann, Julie Denisse,
Géraldine Martineau, Gérard Watkins
Il s’appelle Antoine. Un quadragénaire séparé
de sa femme depuis longtemps. Elle avait
emmené leur fils juste après qu’ils l’aient adopté. Elle le lui renvoie parce qu’il est malade, et
elle n’a pas la force de le voir mourir. Ainsi résumé on peut penser à un drame noir frôlant le
mélo, mais l’esprit en est tout autre, grâce au
langage de Daniel Danis, à l’énergie de ses
phrases drues, à leur fluidité. Grâce à la façon
dont il construit l’histoire, dont il entremêle
récits et scènes dialogués. Et c’est ce qui a
retenu Véronique Bellegarde :
« J’aime les écritures qui me laissent libre de
construire ma propre écriture scénique. Et puis
cette pièce est un puits sans fond. À chaque
lecture, elle fait naître de nouvelles images
autour de la paternité, de la filiation. Daniel
Danis m’a dit l’avoir écrite d’un seul trait, j’aimerais que le spectacle transmette cet élan.
Elle nous emmène dans le temps de la mémoire, de la reconstruction émotive des faits. Elle
va d’un temps à l’autre, et j’ai eu envie de travailler sur ça : le temps. Comment le capter,
comment en garder les traces. C’est pourquoi,
directement ou projetées, j’utilise un grand
nombre de photos. Mieux que le film, elles
fixent les instants. Elles participent de la scénographie et de l’action, qui, sans cesse va
d’un lieu à l’autre. « Avant tout, ce texte est
d’une incroyable force imaginative. Il mord le
quotidien, il porte en lui une immense générosité, une incroyable force de vie. Pour chacun
de nous, la mort est inévitable, alors ici la mort
proche du garçon ne laisse pas le temps de
sombrer dans les larmes et le malheur. Des
questions essentielles se posent : qu’est-ce
que nous pouvons partager ? Antoine lâche
son travail pour emmener son fils dans la campagne de sa propre enfance, auprès de son
oncle Dave, brave homme bourru, un peu chaman. Ainsi trois êtres, trois âges sont réunis. Le
vieil homme, qui saisit l’occasion d’enseigner le
partage. L’adulte, qui grâce à cet apprentissage de la paternité reconstruit les morceaux de
sa personnalité éparpillée. L’enfant, qui a devant
lui six mois pour comprendre. Leurs histoires
sont reliées par une narratrice. Elle apparaît,
disparaît, change d’aspect, devient la femme
avec laquelle Antoine reprend sa vie. Oui, cette
pièce parle de la vie. »
C. G.
DANIEL DANIS
Né en 1962, il vit à 500 kms de Montréal. Sa
première pièce, Celle-là, en 1993, est deux
fois primée, ce n’est qu’un début. On ne compte plus les récompenses, qui jalonnent une
production abondante. En France on a pu voir
notamment Kiwi, le Chant du dire-dire, et E
roman dit au Théâtre national de la Colline où,
en 2005, il est artiste associé.
VÉRONIQUE BELLEGARDE
À la Ferme du Buisson ou à Buenos Aires (La
Confession, 1999), elle se consacre aux textes
contemporains de partout : La Main dans le
bocal… (Pedro Sedlinski, 2001), La Cheminée
(Margarit Minkov, 2002), L’Illusion (Jean-Marie
Piemme, 2005), L’Instrument à pression (David
C. G.
Lescot, 2007) entre bien d’autres.
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LES ABBESSES • TARIF C/JEUNE PUBLIC-TOUT PUBLIC
DU 19 AU 23 AVRIL 19 H 30 ET LE 24 AVRIL 14 H 30
TOUT PUBLIC À PARTIR DE 8 ANS
MARIONNETTES TRADITIONNELLES DU KERALA
Pâvakathakali
INDE DU SUD
DEUX PIÈCES EXTRAITES DU MÂHABHÂRATA
Kalyana Saugandhikam (À la recherche de la fleur parfumée)
Duryodhana Vadham (Le Meurtre de Duryodhana)
marionnettiste, directeur artistique
Ravi Gopalan Nair
marionnettistes Keshi Ramakrishnan,
K.V. Ramakrishnan, Srinivas
et un musicien aux tambours centa et itakka,
et gong cenkila
Elles miment les dieux. Petites poupées à la
face peinturlurée, en habits de cérémonie et
collerette dorée. Rien que leurs yeux, c’est
quelque chose. Derrière elles, des marionnettistes, torse nu, s’agitent. Ils ne se cachent pas,
ils sont l’antichambre du spectacle. Depuis
plus de vingt ans, deux frères réaniment une
tradition que le cinéma avait anesthésiée.
Gopal Venu et Ravi Gopalan Nair ont appris
chez un maître sans théâtre l’art du pâvakathakali, épopée miniature où les polichinelles
sacrés rejouent la naissance des mondes.
Il faut avoir vu cela. Les temples du Kerala, la
lampe à huile qui sent plus qu’elle n’éclaire, les
tambours rossés, les zones cocotières dans un
État communiste de l’Inde dont les rituels millénaires continuent de tourner les hommes en
oracles. Le pâvakathakali n’est pas une réduction du mythe. Mais son reflet, trait pour trait,
dans une tradition où le geste ne se discute
pas, qu’il soit né d’un pantin ou d’un homme.
Ce sont toujours les poèmes du Mâhabhârata
ou du Râmâyana. Une héroïne à la recherche
d’une fleur parfumée et les stratagèmes du
singe Hanuman pour l’en détourner.
Beauté vieille de quatre siècles, les marionnettes
du Kerala ne sont plus aujourd’hui montrées
que par une seule troupe. Les deux frères qui
la dirigent ne se contentent pas d’aller puiser
dans les grimoires et les souvenirs. Au fil des
ans, ils ont reconstitué, adapté et amplifié une
dramaturgie, un savoir, qui étaient réservés aux
artistes errants. Rien ne paraît plus intense,
dans ces nocturnes indiens, que ces doubles
visages de bois et de chair. L’acteur qui insuffle
la légende à son outil sculpté. Arnaud Robert
30
Les Indiens ont deux épopées qui nourrissent
depuis des siècles leurs récits et leurs légendes,
la Mahâbhârata et le Râmâyana, et ces deux
épopées s’opposent comme une grande épopée héroïque, et une grande légende amoureuse. Depuis quatre siècles, le Théâtre Kathakali,
inventé dans le sud de l’Inde, dans la région du
Kerala, joue et rejoue leurs épisodes. Puis est
venue aussitôt la Pâvakathakali (katha, histoire
ou récit, kali, de jeu ou de théâtre, avec pâva,
des poupées), qui est un théâtre de marionnettes. Ces marionnettes représentent exactement les mêmes héros que le théâtre, à ceci
près qu’elles ont quelque 60 centimètres de
hauteur et se manient un peu comme celles de
notre guignol, avec des gaines : ni les fils des
marionnettes siciliennes, ni les baguettes du
Bunraku japonais. Elles n’ont donc pas de pieds,
et cette absence est cachée par ces sublimes
jupes larges, comme celles que portent les
personnages du kathakali. Il est juste et salutaire de revoir régulièrement dans sa vie ces
spectacles de l’Inde, car ils disparaîtront un
jour, comme nous tous, et comme le soleil. F. R.
© DR
© Johnathan Watts
Épopée pour marionnettes
REPRÉSENTATIONS SUPPLÉMENTAIRES À 14 H 30
HORS ABONNEMENT
LES 20, 21 ET 22 AVRIL
DE LA PIÈCE KALYANA SAUGANDHIKAM
(À la recherche de la fleur parfumée)
• suivies d’une rencontre
• et d’une présentation des marionnettes
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© Maarten Vanden Abeele
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
DU 7 AU 12 MAI
EN FRANÇAIS ET EN ANGLAIS, SOUS-TITRÉ
JAN LAUWERS & NEEDCOMPANY
La Maison des cerfs
texte, mise en scène, images Jan Lauwers
musique Hans Petter Dahl, Maarten Seghers
excepté Song for the deer house écrit
par Jan Lauwers
avec Grace Ellen Barkey, Anneke Bonnema,
Hans Petter Dahl, Viviane De Muynck,
Misha Downey, Julien Faure, Yumiko Funaya,
Benoît Gob, Tijen Lawton, Maarten Seghers,
Inge Van Bruystegem
costumes Lot Lemm
lumières Ken Hioco, Koen Raes
concept son Dré Schneider
concept son Dré Schneider
chef de plateau Luc Galle
décors De Muur, Needcompany
conseils sur les cerfs Dirk Claesen (Zephyr)
traduction française Olivier Taymans
traduction anglaise Gregory Ball
conseillère langue française Anny Czupper
conseillère langue anglaise Louise Chamberlain
introduction dramaturgique Erwin Jans
Aucune localisation précise pour cette Maison
des cerfs qui abrite la dernière création de Jan
Lauwers et lui donne son titre : à l’écart, dans
un recoin de forêt où une matriarche (Viviane
De Muynk) a fondé une petite entreprise familiale qui vit du commerce de bois de cerfs.
Façon de s’éloigner d’une guerre toute proche,
mais aussi de « protéger » une fille (Grace Ellen
Barkey) au psychisme passablement fêlé. Voilà,
en gros, pour le « réalisme » de la situation. Il
suffit pour que Jan Lauwers y greffe un canevas d’histoires enchevêtrées, dans une optique
de jeu qui offre toutes les fantaisies possibles.
La Maison des cerfs porte bien la griffe inimitable de la Needcompany. C’est avec et pour
les acteurs (tous épatants) de cette constella-
tion vivante, que Jan Lauwers a pensé et écrit
ce nouvel opus. C’est par eux que la fiction
s’engouffre dans le réel (et inversement). L’un
d’eux raconte que lors d’une tournée à Rio de
Janeiro : « il y avait un enfant mort devant le
théâtre ». Quand l’atroce devient ordinaire (et
inversement). Voudrait-il s’éloigner de « toutes
ces histoires » et être à lui-même « son histoire » ;
un théâtre au présent ne reste guère indemne
du fracas du dehors. La mort au Kosovo, en
mars 2001, du journaliste Kerem Lawton, frère
de Tijen Lawton, interprète de Needcompany,
a été le point de départ de La Maison des
cerfs. Source d’une tragédie inconsolable, qui
va dérouler à la suite son cortège de morts,
mais que Lauwers sait aussi diffracter avec une
étonnante douceur. « Son écriture, note à juste
titre l’essayiste Erwin Jans, est un mélange
remarquable de profondeur et de banalité, de
petites besognes humaines dans une perspective mythique, de proximité émotionnelle et de
distance intellectuelle, de conflits intimes et
d’événements universels ». Après La Chambre
d’Isabella et Le Bazar du homard, La Maison
des cerfs vient clore une trilogie, simplement
baptisée Sad Face / Happy Face. Le théâtre,
avec la Needcompany, se propage comme
l’onde de vie qui vient alléger le drame, sans
pour autant feindre de l’ignorer.
J.-M. A.
JAN LAUWERS
Initialement formé aux Beaux-Arts, à Gand,
Jan Lauwers est un artiste polymorphe : plasticien, cinéaste et metteur en scène. La Needcompany, qu’il a fondée en 1986, s’est vite
distinguée en Belgique flamande et sur la
scène internationale par des productions originales où s’est affirmé un « théâtre de friction ». Depuis plus de 10 ans, il écrit lui-même
les textes qu’il met en scène.
J.-M. A.
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 25 MAI AU 5 JUIN
THÉÂTRE VISUEL
JULIE BÉRÈS
Sous les visages
Cauchemars et rêves d’une femme de notre temps, indépendante, brusquement
rejetée dans la marginalité, sans plus de travail donc sans plus d’identité.
mise en scène Julie Bérès
scénario, dramaturgie, textes Julie Bérès,
Elsa Dourdet, Nicolas Richard, David Wahl
scénographie Goury
création sonore David Segalen
composition musicale Frédéric Gastard
lumières Jean-Marc Ségalen
vidéo Christian Archambeau
costumes Aurore Thibout
perruques Catherine St Sever
regard sur le corps Lucas Manganelli
plasticienne Juliette Barbier
créé et interprété par Olivier Coyette,
Virginie Frémaux, Boris Gibé, Lucas Manganelli,
Gilles Ostrowsky, Julie Pilod, Guillaume Rannou,
Delphine Simon
chant Delphine Simon et Julie Pilod
enfouie sous un masque et sous un costume
grotesque, elle jouait les mascottes dans un
grand magasin. Tout se passe sur un plancher
oblique d’où surgissent – par des trappes dissimulées sous un tissu mou – les créatures terrifiantes nées de cette vie qu’elle exècre, et qui
arrivent, l’entourent, s’évanouissent.
« Dans la seconde partie, Agnès est passée de
l’autre côté de l’écran. On entre avec elle dans
le monde de la paillette. On la trouve participant à un grand banquet avec les habitués de
ce genre de réjouissances : hommes politiques, chanteuse, journalistes mondains, son
ancien patron… Les êtres joyeux, dynamiques,
performants que la télévision ne cesse de nous
donner en exemple. S’y croisent des conversations confuses, comme dans ces talk-shows
tellement à la mode : on y discute du mouvement queer et de l’Éthiopie, de la bioéthique et
du chômage, tout se mélange, l’essentiel et le
superficiel. Elle-même se dédouble, s’idéalise,
elle se voit dans la peau d’une icône, une star
glamour.
« Tout ici prend la forme d’un absurde grinçant.
Tout est dans le virtuel, la distorsion, le fauxsemblant, le trucage. Tout est dans le jeu de la
machinerie théâtrale si étroitement mêlée à la
vidéo, que l’on ne peut plus les distinguer l’une
de l’autre.
« La première partie se fond dans les réminiscences, celle-ci dans l’imaginaire. Il n’est plus
question de l’exclusion, de l’aliénation, ni de la
recherche avide de son identité en dehors du
travail. Nous sommes chez les gens de pouvoir, les dominants, ceux qui possèdent la
parole, que les médias nous imposent. Ils sont
là chaque jour, devant nous, chez nous, familiers et redoutables. Alors nous devons prendre
garde. »
C. G.
PRESSE
© Alain Monot
[…] Toute la schizophrénie des temps présents
apparaît alors, dans la figure de l’isolée qui se
dédouble littéralement sur scène, rampe sur
les sables mouvants de sa solitude, rit ailleurs à
la frontière de l’hystérie, dans un dîner de
cyniques encravatés… […]
Cathy Blisson, Télérama
Chef de projet dans une entreprise, par suite
de « restructuration », Agnès a été licenciée.
Depuis elle va de petit boulot en petit boulot,
de plus en plus rongée par la culpabilité, l’humiliation, par la pauvreté. Une précaire parmi
d’autres. Travailleuse pauvre. Et qui se sent
exclue non seulement de son travail mais du
monde, dépossédée de son droit à la parole,
de son identité. Réfugiée chez elle, elle s’enferme dans ses rêves, ses cauchemars, et
c’est dans cet espace mental en pleine dérive
que Julie Bérès situe Sous les visages :
« Un spectacle de la sensation, de la métaphore, totalement onirique, sans aucun élément
documentaire, même si nous avons mené des
enquêtes, recueilli des témoignages. Le propos est de montrer la dégradation de la personnalité chez une femme, rejetée dans la marginalité. Elle est là, envahie par la réminiscence
de ce qu’elle vient de vivre, assaillie par les
spectres de ses angoisses. Ils apparaissent,
sortis de nulle part, lui rappelant les moments
où elle faisait du marketing téléphonique. Où,
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[…] Le spectacle proposé est celui d’une anamorphose. Regorgeant de trouvailles visuelles,
scénographiques, sonores, Sous les visages
défile comme un film en relief de situations surréalistes où le cauchemar sait se faire burlesque. Place aux rumeurs du rêve, à l’inouï de
ce qui ne se parle pas, aux corps des illusions
qui s’incarnent en sarabandes […]
Jean-Marc Adolphe, Mouvement
JULIE BÉRÈS
Passée par le Théâtre du Soleil, le Conservatoire national, après quelques expériences
d’actrice, elle fonde en 2001 la Compagnie
des Cambrioleurs, qui fait ses débuts au
Théâtre national de Chaillot avec Poudre.
Suivent notamment : Ou le lapin me tuera en
2003 au Paris-Villette. En 2006 à Chalon-surSaône, On n’est pas seul dans sa peau, peinture onirique d’existences arrivées au bout du
chemin.
C. G.
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© Agathe Poupeney
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AUX ABBESSES • TARIF A
DU 15 AU 23 JUIN
EN ANGLAIS, SOUS-TITRÉ EN FRANÇAIS
SOLO DE THÉÂTRE/DANSE
JAN FABRE
TROUBLEYN
Another Sleepy Dusty Delta Day
texte, conception, scénographie, mise en scène
Jan Fabre
chorégraphie Jan Fabre, Ivana Jozic
dramaturgie, assistance Miet Martens
costume Louise Assomo
lumières Jan Fabre, Harry Cole
création décor Bern Van Deun, Sven Van Kuijk,
Geert Van der Auwera, Alexis Devos,
Mikes Poppe
interprète Ivana Jozic
bande son Tom Tiest & DomXh enregistré @ Ghost
Town (Hemiksem,BE) - Geert Vanbever
musiciens
Tom Tiest guitare
Filip Vandebril double basse
Deemonkeyjazz batterie
Andrew Claes sax ténor
Vincent Brijs sax baryton
Charlotte Saelemakers violon
Jennifer De Keersmaeker violon
Astrid Bossuyt violon
chanson Ode to Billy Joe de Bobby Gentry
(C/A) Northridge Music Co / Universal - MCA Music
Holland BV
CRÉATION
William Forsythe, à la vidéo-installation L’Ange
de la mort. Pour le bouleversant Another Sleepy Dusty Delta Day, la voici seule en scène
dans un environnement noirci de tas de charbon, où roulent en boucle des trains électriques miniatures, au-dessus desquels veillent
des colombes en cage. Assise dans un fauteuil
à bascule, chapeau masculin vissé sur la tête,
elle lit la lettre d’un homme qui annonce son
suicide imminent, à partir d’un pont duquel il va
se jeter. Elle rejoint alors un micro sur pied, et
entame (magnifiquement) le refrain d’une
chanson country de Bobby Gentry, Ode to Billie
Joe, qui évoque un suicide similaire. Comme
un enfant jouant dans sa chambre à se faire
des frayeurs, elle s’approche ensuite du train
miniature, au bord de se faire happer par la
locomotive. Et ce sont enfin des monticules de
charbon qu’elle charrie en un labeur titanesque
et harassant. Another Sleepy Dusty Delta Day
s’affirme comme une réflexion (à la Jan Fabre,
c’est-à-dire forcément intranquille) sur la vie et
la mort : le texte écrit par le metteur en scène
et chorégraphe est « un manifeste à propos de
la liberté de chacun devant la mort ». Jan
Fabre confie avoir été directement inspiré par
la mort brutale de ses propres parents : sa
mère a été emportée en peu de temps par un
cancer du poumon, peu de temps avant que
son père ne succombe à une crise cardiaque.
C’est ce matériau « autobiographique », mais
largement détourné et abstrait de toute mention explicitement personnelle, dont s’empare
Ivana Jozic, en intensité de voix et de chair.
J.-M. A.
La liberté de chacun devant
la mort.
Capable des plus amples déploiements scéniques1, Jan Fabre est en outre passé maître
dans la conception de solos, composés sur
mesure pour des interprètes exceptionnels,
acteurs (Els Deceukelier, Dirk Roothhooft…) ou
danseurs (Erna Omarsdóttir 2, Wim Vandekeybus 3, Lisbeth Gruwez 4…). Nouvelle muse dans
le panthéon de Jan Fabre, Ivana Jozic avait
déjà participé, en ange déchu interviewant
1
Sweet Temptations, 1991, Universal Copyrights
1 and 9, 1996, L’Orgie de la Tolérance, 2009 parmi
les 12 coproductions, Je suis sang, 2001, cour
d’honneur du Palais des Papes, festival d’Avignon.
2
My movements are alone like streetdogs, 2001,
Théâtre des Abbesses.
3
Body, Body on the wall, 2001, Théâtre des Abbesses.
4
Quando l’uomo principale è una donna,
2004, Théâtre des Abbesses.
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danse
CHRISTIAN RIZZO
L’Oubli, toucher du bois CRÉATION
AU THÉÂTRE DE LA VILLE
FRANÇOIS VERRET
À PARTIR DE LA LECTURE DE TEXTES ÉCRITS PAR
HEINER MÜLLER
Do you remember, no I don’t CRÉATION
ISRAEL GALVÁN
El Final de este estado
de cosas, Redux
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER
Zeitung (2008) REPRISE
Rosas danst Rosas (1983) REPRISE
SAVION GLOVER
Bare Soundz
AUX ABBESSES
BRICE LEROUX
Solo#2 CRÉATION
ANGELIN PRELJOCAJ
JEAN GENET
Un funambule CRÉATION
performance - danse
PINA BAUSCH
Vollmond (2006) REPRISE
Masurca Fogo (1998) REPRISE
MERCE CUNNINGHAM
Nearly Ninety CRÉATION
JÉRÔME BEL
Cédric Andrieux CRÉATION
autour de Nearly Ninety
danse - texte
LIA RODRIGUES
création 2009 CRÉATION
GILLES JOBIN
Black Swan CRÉATION
BORIS CHARMATZ
50 ans de danse CRÉATION
autour de Nearly Ninety
LEMI PONIFASIO
Tempest : Without a body
MATHILDE MONNIER
création 2009 CRÉATION
ROBYN ORLIN
Hibrah CRÉATION
BRIGITTE SETH
ROSER MONTLLÓ GUBERNA
Genre Oblique CRÉATION
HOFESH SHECHTER
Uprising (2006)
In your rooms (2007)
danse - théâtre - musique
HANS VAN DEN BROECK
We was them CRÉATION
ALAIN PLATEL
Out of Context CRÉATION
PEEPING TOM
“32 rue Vandenbranden” CRÉATION
MAGUY MARIN
création 2009 CRÉATION
danse - théâtre - musique
SHANTALA SHIVALINGAPPA
récital Kuchipudi CRÉATION
LUCINDA CHILDS I BALLET DE
L’OPÉRA NATIONAL DU RHIN
Songs from before CRÉATION
Dance REPRISE
PADMINI CHETTUR
Beautiful Thing 1 CRÉATION
SANKAI JUKU
USHIO AMAGATSU
création 2010 CRÉATION
GREGORY MAQOMA
Beautiful me
BALLET DE L’OPÉRA DE LYON
1er programme
RALPH LEMON, MERCE CUNNINGHAM, TRISHA BROWN
2e programme
The Show must go on
AKRAM KHAN
Gnosis CRÉATION
JÉRÔME BEL
SUSANNE LINKE
Schritte Verfolgen II (1985)
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© J.-C. Carbonne
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LES ABBESSES • TARIF B
DU 3 AU 15 SEPTEMBRE
DANSE - TEXTE
ANGELIN PRELJOCAJ I JEAN GENET
BALLET PRELJOCAJ
Un funambule CRÉATION
Prendre le texte à bras le corps et incarner les mots.
texte Le Funambule de Jean Genet
interprétation Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj, la cinquantaine assumée, a
senti le besoin de retrouver « la piste éblouissante ». Ainsi la décrit Jean Genet dans Le
Funambule. Un solo, pour lui, par lui donc mais
pas seul. En effet, sur ce fil tendu, c’est avec les
mots de Genet que le chorégraphe redevenu
danseur entend flirter. Angelin Preljocaj se souvient que plus jeune avant les cours de Karine
Waehner à la Schola Cantorum, il parcourait
ces pages, chant passionné du poète à son
amant funambule. Déjà il y trouvait une matière
incroyablement chorégraphique. Puis le temps
a passé, Angelin s’absorbant dans une œuvre
dense, l’une des plus riches de la création française. Aujourd’hui l’homme du Ballet Preljocaj
retrouve ces phrases comme taillées dans la
plus précieuse des matières, l’amour. Sur scène,
Angelin Preljocaj sera au plus près du texte
qu’il incarnera corps et âme. Il le dira et le dansera, funambule à son tour. « Mais l’Ange se fait
annoncer, sois seul pour le recevoir », écrivait
Jean Genet. De l’ange à Angelin, il n’y a qu’un
pas désormais franchi.
Philippe Noisette
AUTOUR DU SPECTACLE
« LA LITTÉRATURE ET LA DANSE AUJOURD’HUI »
Rencontre avec Angelin Preljocaj
et l’écrivain / romancier Éric Reinhard
• dimanche 13 septembre à l’issue de la représentation
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF C
DU 2 AU 5 NOVEMBRE
(HORS ABT.)
PERFORMANCE - DANSE
POUR 50 SPECTATEURS DURÉE 30 MN.
4 REPRÉSENTATIONS / JOUR
BRICE LEROUX
CONTINUUM
Solo#2
CRÉATION
solo Brice Leroux ou Krassen Krastev
musique Poème symphonique pour
100 métronomes de György Ligeti
© Laurent Philippe
Le Théâtre de la Ville révèle les
sidérantes inventions chorégraphiques
de Brice Leroux, en toute proximité
avec des spectateurs en petit nombre,
dans la pénombre.
THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
DU 13 AU 16 OCTOBRE
DANSE- THÉÂTRE
FRANÇOIS VERRET
À PARTIR DE LA LECTURE DE TEXTES
ÉCRITS PAR HEINER MÜLLER
COMPAGNIE F V
Do you remember,
no I don’t CRÉATION (titre provisoire)
Le spectacle insiste sur la mémoire
et ses leurres en intégrant dans
le dispositif scénique des images
d’archives, des paysages urbains
où semblent circuler les spectres
de catastrophes, réminiscences
d’hier, pressentiments à venir
Une étoile éteinte… des survivants… une équipe de secours… on découvre un mort… on
entend une voix, puis plusieurs qui dessinent
un paysage de plaisirs et de ruines. Entre remémoration et amnésie, les acteurs danseurs font
resurgir le monde d’avant avec ses figures
troubles, ses excès et ses folies.
Conçu dès le départ en collaboration étroite
avec Sylvie Blum, puis avec une équipe de
créateurs, du scénographe aux danseurs, des
musiciens aux acteurs…dont les apports sont
décisifs, François Verret ouvre un espace théâtral qui parle d’aujourd’hui.
La scène baigne dans cet étrange climat oscillant entre fiction et réalité. Sur des écrans défilent les bribes d’un monde fou et aveugle. Flux
chaotique qui entre en résonnance avec les
corps sur le plateau. La nouvelle création de F. V.
s’inspire de Paysage avec Argonautes d’Heiner Müller et se fait l’écho d’un autre texte du
dramaturge allemand Héraklès 2 qui déroule
l’une des énigmes de son théâtre : le combat
avec l’hydre. Métaphore où se révèle peu à
peu la part obscure que l’humain porte en lui.
Irène Filiberti
Les danses qu’invente Brice Leroux ont le pouvoir extraordinaire de « donner à percevoir des
phénomènes qui en général demeurent invisibles ». Cette fois, le chorégraphe considère le
corps comme radicalement séparé entre sa
sphère haute (au-dessus du bassin) et sa sphère basse. En haut, le buste peut s’incliner en
avant, en arrière, ou des deux côtés. En bas, le
poids du corps peut se transférer d’une jambe
sur l’autre. Enfin celles-ci ont le choix de fléchir,
ou se tenir droites, sinon se hisser sur demipointes. D’une grammaire aussi stricte, doit-on
craindre une réduction et un dessèchement
rébarbatifs du mouvement ? Tout au contraire :
ce précipité d’éléments fondamentaux du geste
ouvre sur la combinatoire infinie d’un langage
inouï, par lequel le corps compose une ample
poésie métaphysique. Et l’art chorégraphique
semble tendre au monde une grille minimaliste,
pour que s’y reflète l’embrasement d’une expérience sensorielle et philosophique de haut vol,
radicalement hors du commun. Gérard Mayen
L’enjeu demeure
toujours pour moi
de révéler certains
principes
fondamentaux
du mouvement
et de donner
à apercevoir
des phénomènes
qui en général
demeurent invisibles.
BRICE LEROUX
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© Herman Sorgeloos
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER
ROSAS
DU 19 AU 21 OCTOBRE
Zeitung
1ER PROG.
(2005)
9 danseurs
musique Bach, Webern, Schönberg
DU 23 AU 29 OCT.
2E PROG.
Rosas danst Rosas
(1983)
4 danseuses
musique Thierry De Mey, Peter Vermeersch
Tendre un arc au-dessus de vingt-cinq ans de
danse, c’est le pari excitant de la reprise de
deux spectacles majeurs d’Anne Teresa De
Keersmaeker : Rosas danst Rosas chorégraphié en 1983, l’année même de la naissance de
sa compagnie Rosas, et Zeitung, créé en 2008.
Manifeste qui ne le sait pas encore, module
extensible de l’œuvre future, Rosas danst Rosas,
interprété par quatre femmes sur les rythmes
secs et pulsants de Thierry De Mey et Peter
Vermeersch est curieusement minimaliste et
excessif. La partition en quatre mouvements,
piquée de gestes quotidiens et comme agacée
par la nervosité typique de la chorégraphe flamande, travaille sur un répertoire de gestes
simples. Elle montre combien l’insistance sur
un mouvement – croiser et décroiser les jambes
par exemple – a donné son élan, son swing
même, à sa gestuelle aujourd’hui virtuose. Ce
que Zeitung, pièce pour neuf interprètes sur la
musique de Bach, Webern et Schönberg, en
complicité avec le pianiste Alain Franco, prouve
avec une vitalité mélancolique. Un programme
précieux comme un précis de style.
Jeanne Liger
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Vollmond © Francis Vernetè
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF EXCEPTIONNEL
PINA BAUSCH
TANZTHEATER WUPPERTAL
DU 11 AU 17 NOVEMBRE
Vollmond
1ER PROG.
(2006)
12 danseurs
DU 22 AU 28 NOVEMBRE
Masurca Fogo
2E PROG.
(1998)
Pina Bausch ou l’offrande sans cesse recommencée. Comme un rituel païen, d’une folle
générosité, dont la sarabande ensemence au
plus profond de notre regard les graines d’une
humanité à la fois fragile et cosmique. Offrande
au public. Offrande aux danseurs qui, des plus
anciens aux nouveaux venus, écrivent de leur
chair la légende du Tanztheater Wuppertal.
Offrande, enfin, aux multiples horizons, sols et
paysages dont nos errances, réelles ou imaginaires, sont faites. Les scénographies de
Peter Pabst, véritable plasticien des espaces,
semblent parfois avoir été prélevées à même la
nature. Un énorme rocher qui aurait chu en plein
lit d’une rivière dans Vollmond, une coulée de
lave noire sur un bord maritime dans Masurca
Fogo… Dans ces deux pièces, la pierre et l’eau
sont les éléments entre lesquels la danse enflamme son énergie nomade.
« Là où j’allume un feu est ma demeure », dit un
proverbe kazakh que ne renierait pas Pina
Bausch. Trente ans après son premier passage
au Théâtre de la Ville, l’âtre est toujours vif.
Masurca Fogo © Laurent Philippe
20 danseurs
Vollmond © Francis Vernetè
Jean-Marc Adolphe
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 1ER AU 5 DÉCEMBRE
GILLES JOBIN
CIE GILLES JOBIN
Black Swan
CRÉATION
Ce dont nous sommes faits © Tatiana Altberg
4 danseurs
LES ABBESSES • TARIF A
DU 25 AU 28 NOVEMBRE
AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
LIA RODRIGUES
LIA RODRIGUES COMPANHIA DE DANÇAS
création 2009
Curieux tracé que le cheminement de Gilles
Jobin… Qui sans cesse déroute la tentation
des routines et bifurque vers l’inattendu tout en
maillant patiemment le fil d’une œuvre singulière. Depuis ses premiers soli en 1995, chaque
pièce semble poursuivre le dessein de la précédente, qu’elle reformule pour frayer un autre
motif. C’est que le chorégraphe suisse aime à
dévier le prévisible, dans le vocabulaire comme
dans la composition. Le corps, la géométrie de
l’espace, la masse des présences en mouvement, le mystère, la tension entre sensualité et
abstraction forment les vecteurs d’une danse
marquée par les impacts violents de l’époque.
Après Text to speech *, qui faisait résonner au
creux des chairs la déflagration d’informations
guerrières et libérait la gestuelle du poids des
mots, Gilles Jobin resserre la recherche sur le
continuum du mouvement et l’écriture chorégraphique. Black Swan, quatuor qui puise son
titre dans l’œuvre du philosophe Karl Popper,
flâne entre conjectures et réfutations, épure des
gestes et chaos étrange… Et ose la puissance
d’étonnement de l’enfance.
Gwénola David
11 danseurs
« La plénitude commence dans chaque geste
que nous faisons en quête de nouveaux chemins, de nos rêves. » Ces mots du sociologue
Jailson Souza e Silva, Lia Rodrigues les revendique volontiers. Ce dont nous sommes faits,
qui l’a révélée en France, faisait coexister dans
un même espace interprètes et spectateurs,
tout en joignant à la danse des slogans évoquant le besoin de tendresse et de paix. Et
Incarnat, en 2005, questionnait ce que nous
ressentons face à la douleur des autres. Autant
de manifestes contre l’effacement et la désincarnation. Engagée, Lia Rodrigues l’est assurément, au point de ne vouloir séparer son travail artistique d’un enracinement au cœur d’une
des favelas les plus pauvres de Rio de Janeiro,
où elle a transformé un hangar en studio. Cet
ancrage est à l’origine du « chantier poétique »
de sa prochaine création. Entre ligne commune
et solos expressifs, gestes de tendresse et
scènes de bagarre, le corps y dissout les échos
du réel dans l’affirmation d’un être-là qui propage le murmure d’un « autre monde possible ».
* Présenté en mars 2008 au Théâtre de la Ville.
AUTOUR DU SPECTACLE
« COMMENT DANSER SANS ILLUSTRER UNE IDÉE
NI RACONTER UNE HISTOIRE »
Rencontre avec Gilles Jobin
photo de répétition © DR
Nourrie par le contexte d’une favela
de Rio de Janeiro où elle a choisi de
s’installer, la Brésilienne Lia Rodrigues,
architecte du sensible, est accueillie
pour la première fois par le Théâtre
de la Ville.
J.-M. A.
AUTOUR DU SPECTACLE
« S’ENGAGER »
Rencontre avec Lia Rodrigues
• samedi 28 novembre 17 h-19 h 30
17 h projection d’un montage réalisé
par la Cinémathèque de la danse
18 h rencontre / débat
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© Mark Seliger
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF EXCEPTIONNEL
DU 2 AU 12 DÉCEMBRE
AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
MERCE CUNNINGHAM
MERCE CUNNINGHAM DANCE COMPANY
Nearly Ninety
CRÉATION
12 danseurs
Cunningham forever. Après New York ce printemps, le Théâtre de la Ville et
le Festival d’Automne à Paris fêtent, cette saison les 90 ans d’un incomparable
éclaireur. Un anniversaire revigorant, magnifié par la création, en danse et
en musique, de Nearly Ninety, tandis que d’ex danseurs de la Cie Cunningham,
rendent un hommage singulier au chorégraphe, sous la houlette de Jérôme
Bel et de Boris Charmatz. J.-M. A.
Pour rester alerte et lucide, mieux vaut maintenir ses neurones actifs… L’exceptionnelle longévité de Merce Cunningham tient peut-être à
son enjouement face au champ neuronal de la
danse, dans le prisme d’une incessante combinatoire. Au Nouvel Observateur, le chorégraphe
disait récemment de la danse qu’elle est « une
explosion de mouvements qui suscitent quelque
chose de très organique, ressemblant au fourmillement intense de particules observées au
microscope ou au parcours muet des constellations ». Pour ses 90 ans, Cunningham s’offre
avec Nearly Ninety une œuvre grand format,
qui déploie douze danseurs dans un « espace
à espaces » conçu par l’architecte italienne
Benedetta Tagliabue. Cerise sur le gâteau (d’anniversaire), cette aventure est aussi musicale
avec la présence sur scène, aux côtés du fidèle
Takehisa Kosugi, du multi-instrumentiste John
Paul Jones (qui fit les beaux jours de Led Zeppelin dans les années 60), et du rock « alternatif » autant que téméraire des quatre mousquetaires de Sonic Youth.
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Cette création exceptionnelle sera suivie les
deux prochaines saisons au Théâtre de la Ville,
avec le Festival d’Automne à Paris, d’un parcours rétrospectif dans l’œuvre de Cunningham,
à travers quelques-uns des moments clés de
son « répertoire » et la reprise du formidable
Ocean, fruit ultime de la si précieuse complicité
entre John Cage et le chorégraphe, dont on ne
saurait résumer en quelques mots tout ce qu’il
a légué et transmis, pour faire évoluer la danse
en liberté, dans l’affranchissement du mouvement, « expressif en lui-même ». C’est l’essor
même de la danse contemporaine en France et
en Europe, à partir de la fin des années 70, qui
y a puisé son essence. Cette filiation, conduite
en toute émancipation vis-à-vis du « maître »,
trouve encore à se prolonger chez de plus
jeunes artistes représentatifs d’une « nouvelle
génération ». Jérôme Bel et Boris Charmatz
apporteront ainsi, cet automne, leur touche à
l’étoilement d’une « constellation Cunningham »
qui a profondément modifié, depuis plus d’un
demi-siècle, tout l’horizon de la danse. J.-M. A.
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© Anna Finke
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90
LES ABBESSES • TARIF A
DU 8 AU 12 DÉCEMBRE
AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
BORIS CHARMATZ
CCN DE RENNES ET DE BRETAGNE
50 ans de danse
CRÉATION
Le monument Cunningham, visionnaire aux cent
cinquante pièces, domine l’art chorégraphique
de la deuxième moitié du XXe siècle. Est-il possible d’en partir, pour relancer encore des
expérimentations, au lieu de le confire en hommages obligés ? Pour lancer ce défi, il fallait le
chorégraphe français Boris Charmatz, alliage
de turbulence, d’analyse et d’inventivité. Il crée
50 ans de danse, en concevant les trajets qui
pourraient relier entre eux les photos emblématiques des pièces du grand maître américain,
recélées par le maître-ouvrage Merce Cunningham, un demi-siècle de danse. Ainsi a-t-il
d’abord démontré que de simples amateurs ou
étudiants pouvaient en un temps éclair tirer
quelque chose du Cunningham virtuose. À
présent, Charmatz entraîne dans l’expérience
d’anciens danseurs de Cunningham lui-même.
Cela alors que le Théâtre de la Ville ouvre à
nouveau grand ses portes au célèbre chorégraphe new-yorkais. Excitante occasion de rapporter l’original à sa déclinaison vertigineuse.
THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
DU 14 AU 16 DÉCEMBRE
AVEC LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
JÉRÔME BEL
R.B. JÉRÔME BEL
Cédric Andrieux
CRÉATION
Jérôme Bel interroge la danse
contemporaine en déjouant
les attentes du public et en l'invitant
à s'interroger sur l'espace de
la représentation.
Cédric Andrieux est un solo pour le danseur
éponyme Cédric Andrieux. Dans cette pièce il
pose une regard sur sa carrière : son apprentissage de danseur contemporain à Brest, puis
au Conservatoire National Supérieur de la Ville
de Paris, et son travail d’interprète de Merce
Cunningham à New-York et récemment au sein
du Ballet de l’Opéra de Lyon. Le discours produit est celui de l’expérience subjective et de la
connaissance spécifique que seul un interprète peut avoir de la danse. La pièce consiste en
un monologue à l’adresse du public, dans
lequel le danseur parle de son travail en l’illustrant d’extraits des pièces qu’il a interprétées à
différents moments de sa carrière. Jérôme Bel
Cédric Andrieux s’inscrit dans une série initiée
en 2004 avec le solo pour la danseuse du corps
de ballet de l’Opéra de Paris, Véronique Doisneau. En 2005, c’est Isabel Torres, ballerine du
Teatro Municipal de Rio de Janeiro et Pichet
Klunchun and myself, duo conçu avec le chorégraphe et danseur de khôn* Pichet Klunchun.
Lutz Förster, enfin, est un solo pour l’interprète
de Susanne Linke, Pina Bausch, Bob Wilson, et
de la José Limòn Dance Company.
*Danse royale thaïlandaise.
G. M.
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© Lemi Ponifasio/Mau
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
DU 27 AU 30 JANVIER
LEMI PONIFASIO
MAU
Tempest : Without
a body
11 danseurs
Sa compagnie réunit des artistes de
plusieurs îles du pacifique, lui-même
natif des Samoa, Lemi Ponifasio
fait souffler, pour la première fois
au Théâtre de la Ville, un vent nouveau
des antipodes.
LES ABBESSES • TARIF A
DU 19 AU 23 JANVIER
ROBYN ORLIN
CITY THEATRE & DANCE GROUP
Hibrah
CRÉATION
solo Ibrahim Sissoko
Robyn Orlin a fait du rire et de son goût pour le
kitsch, des armes affûtées pour décrire le
monde avec acuité, déconstruire attentes et stéréotypes. Ce qu’elle prolonge dans cette nouvelle création née de ses échanges avec un
artiste de hip-hop, Ibrahim Sissoko, danseur et
chorégraphe passé du graff * au rap avant de
découvrir la danse en 1992.
Robyn Orlin lui a proposé l’un de ses challenges
préférés : se confronter à d’autres artistes africains et européens pour inventer des objets
éclatants, radicalement drôles et percutants.
Ce qu’elle a déjà expérimenté en créant pour
d’autres performers, tels Sophiatou Kossoko,
Vera Mantero, Seydou Boro, se poursuit dans
le solo pour Ibrahim Sissoko. Il y est question
de partager un processus de travail fait d’urgence, d’interrogations, d’absences, de volteface surprenantes et incongrues.
Avec le réalisateur Philippe Lainé pour la vidéo
et le dessinateur Maxime Rebière qui réalise en
temps réel croquis et esquisses, elle ouvre un
espace de dialogue autour d’un sujet délicat,
les violences urbaines. Où l’on retrouve la vocation de Robyn Orlin : questionner ensemble le
réel, notamment les phénomènes et conflits
des sociétés multiculturelles d’ici et d’ailleurs.
I. F.
* Graffitis.
42
De Polynésie arrive une singulière tempête, à la
fois ancrée dans une tradition ancestrale et engagée dans son époque. Natif des îles Samoa,
Lemi Ponifasio vit aujourd’hui en NouvelleZélande, mais sa compagnie, MAU, reprend le
nom d’un ancien mouvement indépendantiste
samoan. Repéré par Peter Sellars, qui l’a invité
au festival de Vienne en 2006, Lemi Ponifasio
n’a pas tardé à ricocher sur d’autres prestigieuses scènes européennes. Tempest : Without
a body, l’œuvre avec laquelle Paris va découvrir cet artiste féru de philosophie et de politique, a le parfum noir de l’Angelus Novus de
Paul Klee, auquel se réfère Lemi Ponifasio, qui
met en scène un puissant oratorio visuel et
chorégraphique où des réminiscences shakespeariennes (La Tempête) se mêlent aux échos
de l’après-11 septembre. Déflagrations et
cendres, voix comme venues d’un autre monde,
saisissants tableaux composés par une vingtaine de danseurs issus des îles du Pacifique,
font sourdre une stupeur à laquelle la présence sur scène d’un leader de la cause maorie,
Tama Iti, confère un aspect cérémoniel autant
que militant.
J-M. A.
LA TOURNÉE EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER
ORGANISÉE PAR LE THÉÂTRE DE LA VILLE
DeSingel, Anvers
Mercat de las Flors, Barcelone
KVS, Bruxelles
Grand T, Nantes
Festival CDC au TNT, Toulouse
Le Maillon de Strasbourg
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Mathilde Monnier © Marc Coudrais
Alain Platel © Chris Van der Burgh
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
DU 8 AU 13 FÉVRIER
ALAIN PLATEL
THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
LES BALLETS C DE LA B
DU 2 AU 6 FÉVRIER
Out of Context
MATHILDE MONNIER
CCN DE MONTPELLIER
LANGUEDOC-ROUSSILLON
création 2009
CRÉATION
(titre provisoire)
CRÉATION
9 danseurs
Souvent on confond le temps avec sa seule
représentation : celle-ci platement indexée sur
la succession avant-pendant-après, et décomptée en secondes, minutes et heures. Or
déjà dans Tempo 76, Mathilde Monnier inventait une ample et malicieuse composition d’un
temps collectif éclaté. Pour son nouveau projet,
la voici qui s’empare d’une figure du ballet, à
travers laquelle nous toucher, puisque touchant à la question du temps. La chorégraphe
cite La Mort du cygne*, spectre inscrit dans
toutes les mémoires. Elle y décèle une pièce
de rupture dans l’histoire de la danse : solo
féminin d’une durée de trois minutes à peine,
mais d’une danse cherchant à ne pas finir de
finir ; par ailleurs abstrait, dépouillé et laissé
quasiment à l’improvisation de son interprète.
Imaginer à partir de là une pièce contemporaine de groupe qui, à son tour, voudrait dépasser
toute fin. Cela en inventant une forme de vanité du spectacle, avec répétitions, discontinuités et recouvrements, sur une ritournelle de
musiques originales, elles aussi enchâssées.
Depuis vsprs et pitié !, Alain Platel développe
avec ses danseurs un langage corporel basé
sur « le corps dans un état d’hystérie ». Mais
pour le créateur du collectif belge des Ballets C
de la B, il s’agit plus de l’expression d’une hypersensibilité face à la « Grande Vie » que d’une
pathologie. Sur scène, la danse d’Alain Platel
raconte ses êtres parfois à la dérive, souvent si
proches de nous. Un art de la survie qui touche
au plus profond. Out of Context, sa nouvelle
création, se présente comme une épure. Sur le
plateau, 8 danseurs seulement. Pas de musiciens comme dans ses derniers opus renversants de beauté. Alain Platel voit aujourd’hui la
« scène comme lieu d’urgence et le(s) corps en
extase ». Il est le plus juste observateur de nos
peurs et de nos espoirs. Out of Context (hors
du contexte) peut-être, mais en plein cœur à
coup sûr.
Ph. N.
G. M.
* Créée en 1907 par Fokine pour la grande
danseuse Anne Pavlova.
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Uprising © Andrew Lang
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
DU 16 AU 20 FÉVRIER
HOFESH SHECHTER
HOFESH SHECHTER COMPANY
Uprising
(2006)
7 danseurs
I In your rooms
(2007)
7 danseurs
Deux ballets pour percer le mystère Hofesh Shechter, pas moins et la preuve
d’un talent naissant présenté pour la première fois au Théâtre de la Ville.
Diplômé de l’Académie de Danse et de Musique
de Jérusalem, Hofesh Shechter intégre ensuite
la Batsheva dirigée par Ohad Naharin. Installé
aujourd’hui à Londres, il y présente Fragments
en 2003, premier opus salué. Uprising puis In
your rooms suivront.
Uprising est une pièce furieusement actuelle :
7 danseurs composent un univers entre errance
urbaine et fraternité retrouvée. Ce septet alterne
mouvements au sol et gestuelle verticale à la
belle énergie ; dans les détails la danse de
Hofesh Shechter impose sa singularité. À l’image de ce duo, un homme tenant par le cou son
partenaire dans une transe chorégraphiée. L’art
de Hofesh Shechter repose sur l’excellence
d’une compagnie au diapason de cette écriture
44
au cordeau. Uprising a des allures de suspens
chorégraphique jusqu’au final ironique. Que
l’on se gardera bien de dévoiler.
In your rooms emprunte d’autres voies, Hofesh
Shechter signe là sa pièce la plus ambitieuse :
forte d’une douzaine d’interprètes, cette composition joue habilement des découpages de
lumières et autres effets géométriques au sol.
Hofesh Shechter y enchaîne les plans à l’égal
d’un scénariste. La présence féminine donne
une douceur nouvelle à In your rooms, gestuelle à base de déhanchés et pas glissés. Mais la
fureur n’est jamais loin où un pas de deux se
termine en corps à corps. Hautement addictive,
la danse de Hofesh Shechter !
Ph. N.
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© DR
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 9 AU 13 MARS
DANSE - THÉÂTRE - MUSIQUE
BRIGITTE SETH I
ROSER MONTLLÓ
GUBERNA
CIE TOUJOURS APRÈS MINUIT
Genre oblique
CRÉATION
avec 6 acteurs / danseurs et 2 musiciens
Toutes ces langues qu’elles affectionnent, français, espagnol, catalan, tous ces glissements
de sens, jeux, décalages, travestissements
qu’elles manient avec maestria entre humour et
terrible lucidité ont fait leur réputation. Leur dernier spectacle autour de l’écrivain Max Aub,
Récitatifs toxiques, témoigne de cette façon
originale d’emporter le public entre texte et
musique, image, théâtre et danse, comme si
toute frontière pouvait s’abolir.
Le tandem artistique formé par Brigitte Seth et
Roser Montlló Guberna renoue avec ces espaces
particuliers dans Genre oblique. En sous-texte
se cache une célèbre figure dérangeante et
dérangée de l’Espagne du XVIe siècle : Juana La
Loca, fille des rois catholiques, artiste et grande amoureuse, si marginale pour son temps
qu’on l’empêcha de régner en l’enfermant.
Sans chercher à la représenter, danseursacteurs et musiciens s’en inspirent pour rendre
hommage – entre musiques populaires et jeux
de rôles tragi-comiques – à tous ceux, singuliers, égarés, excentriques, qui faute d’être
normalisables, sont repoussés aux marges du
rationnel et du pouvoir : veilleurs et libres penseurs aux gestes d’inventeurs. Genre oblique
fait entendre à travers le tissage de la diversité,
ces voix si nécessaires à tous.
I. F.
LES ABBESSES • TARIF A
DU 16 AU 20 MARS
HANS VAN DEN BROECK
SOIT
We was them
CRÉATION
6 danseurs
La poésie buissonnière de Hans Van den Broeck
infiltre les voies de l’expérience, sans qu’il lui
soit besoin de céder aux fanfaronnades spectaculaires. D’Almost Dark à En servicio, ses
dernières pièces, revenait le leitmotiv d’une
petite communauté d’individus rassemblés
pour la circonstance, à savoir « une réalité
construite ici et maintenant » propice à ce que
des moments de vérité éclatent en un kaléidoscope d’actions fantaisistes ou grinçantes. À
l’orée de We was them, on peut parier que c’est
à un tel « laboratoire » que se préparent Hans
Van den Broeck et ses six acteurs-danseurs.
Lesquels se retrouvent dans un appartement
(une chambre d’hôtel ?) et découvrent qu’ils ont
« un plan en commun : rédiger le Futur ». Vaste
programme, dont on ne sait qui tire les ficelles.
Ces six-là vont s’ingénier, dans leur refuge de
fortune, à « mettre en place de nouvelles stratégies pour vivre ». Ce qui devrait réserver pas
mal de surprises, car pour Hans Van den Broeck,
les histoires valent d’abord pour les bifurcations qu’elles engendrent.
J.-M. A.
Hans Van Den Broeck © DR
AUTOUR DU SPECTACLE
« JOUER ENTRE TEXTE ET DANSE,
THÉÂTRE ET MUSIQUE »
Rencontre / atelier avec Brigitte Seth
et Roser Montlló Guberna
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Le Salon, Peeping Tom © Agathe Poupeney
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 23 AU 27 MARS
DANSE - THÉÂTRE
PEEPING TOM
CIE PEEPING TOM
THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
“32 rue Vandenbranden”
DU 23 AU 27 MARS
7 danseurs -
CRÉATION
DANSE - THÉÂTRE - MUSIQUE
MAGUY MARIN
CCN DE RILLIEUX-LA-PAPE
CIE MAGUY MARIN
création 2009
en étroite collaboration avec 9 interprètes
Début avril 2009. À la Cité internationale,
Maguy Marin et Denis Mariotte reprenaient Ça
quand même. Cette pièce-manifeste, lancée
en 2004 au lendemain du mouvement des
intermittents, n’a rien perdu de son acuité cinq
ans plus tard. Cela résonne même curieusement, juste après que Turba a été « chahuté »
au Théâtre de la Ville, déçus qu’aient pu être
certains spectateurs de ne pas y trouver leur
content de « danse » (c’est en tous les cas le
motif que l’on suppose…). De quoi une création
est-elle au rendez-vous ? « Il y a toujours un
moment où les choses arrivent enfin/doivent
aboutir/finalement s’accomplir une bonne fois
pour toutes/on appelle ça une échéance »,
entend-on dans Ça quand même. Mais à la
veille d’entamer sa prochaine création, Maguy
Marin ne sait pas ce qui l’attend en chemin. Ce
n’est pas coquetterie d’artiste. C’est un choix :
laisser venir ce qui va, avec les interprètes,
s’écrire comme un poème. Inconfortable, sans
doute, de ne rien savoir à l’avance. Mais là est,
pour Maguy Marin, l’exigence de créer vraiment, hors de toute attente préconçue.
J.-M. A.
AUTOUR DU SPECTACLE
« CHORÉGRAPHE OU AUTEUR ? »
Rencontre / débat avec Maguy Marin
Depuis leur caravane garée sur le parking du
Centre Pompidou pour Une vie inutile (2000)
jusqu’au terrier mortel du Sous-Sol (2007), la
compagnie flamande Peeping Tom a su avancer franchement sur une route escarpée. Sa trilogie familiale obscure et crue, rassemblant
quatre générations sur scène, du Jardin au
Sous-sol en passant par Le Salon, a imposé un
style visuel puissant, paradoxalement hyperréaliste et onirique. Peeping Tom (le voyeur en
anglais), c’est le double regard de Gabriela
Carrizo et Franck Chartier dont l’intransigeance
de la pensée sert une vision spectaculaire féroce. Pour leur nouvelle pièce intitulée “32 rue
Vandenbranden”, le duo a décidé de se concentrer sur l’individu et sa solitude dans la société.
Un thème presque banal si le traitement Peeping Tom n’assurait d’ores et déjà un point de
vue unique sur l’affaire. Gabriela Carrizo et
Franck Chartier, épaulés comme toujours par la
soprano Euridike de Beul, et la présence de
l’actrice-danseuse Maria Otal (81 ans), allient
un sens théâtral audacieux à une gestuelle tout
aussi risquée.
J. L.
L’art ne cesse
de travailler à la
perception
d’une réalité
bouleversante
MAGUY MARIN
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Dance, Lucinda Childs © Jean-Luc Tanghe
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
DU 14 AU 17 AVRIL
Au rang des chefs-d’œuvre du XXe siècle,
Dance, de Lucinda Childs, relève un défi de la
modernité : oui, une fascination jubilatoire peut
découler d’un principe structurel. Le cadre de
scène de cette pièce à effectif géant paraît une
fenêtre ouverte sur un déroulé d’immensité cosmique. La répétitivité de la musique de Philip
Glass sous-tend un entrecroisement jamais interrompu de pas simples, sauts légers, voltes et
infimes variations, sur des grilles de trajectoires
et inflexions gestuelles minimalistes, d’une
complexité et finesse extrêmes. Ce vertige des
dimensions du temps et de l’espace est accentué par la projection, sur un tulle en front de
scène, des images de la pièce de 1979, filmée
par le plasticien Sol LeWitt. Le Ballet de l’Opéra national du Rhin cultive une complicité au
long cours avec Lucinda Childs. Cela vaut aux
spectateurs du Théâtre de la Ville de découvrir
en outre Songs from before, nouvelle pièce de
cette chorégraphe des avant-gardes mue en
classique contemporaine.
G. M.
Tobari © Agathe Poupeney
LUCINDA CHILDS I
BALLET DE L’OPÉRA
NATIONAL DU RHIN
Songs from before CRÉATION
Dance REPRISE
THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
DU 26 AVRIL AU 4 MAI
SANKAI JUKU
USHIO AMAGATSU
création 2010
CRÉATION AU THÉÂTRE DE LA VILLE
Chacun des spectacles du chorégraphe japonais Ushio Amagatsu de la compagnie Sankai
Juku peut se lire comme un rituel de passage,
une traversée de plateau qui se poursuit d’un
théâtre à l’autre en conviant le public à participer au voyage. Cette sensation d’être sur la
route en compagnie d’Ushio Amagatsu est si
rare qu’elle donne à chacune de ses apparitions la saveur d’un rendez-vous particulier.
Plonger dans l’espace de méditation ouvert
par les Sankai, ces hommes aux crânes rasés
dont le corps maquillé en blanc se glisse dans
de longues robes précieuses, se savoure comme
un rébus. Entre sable, sang et eau, chaque
pièce danse le néant de la vie et sa jouissance.
Le goût du secret, celui de la fabrique intime
d’un spectacle dont on ne sait pas toujours
quel chemin imprévisible il va prendre, oblige
une fois encore Ushio Amagatsu à ne rien
dévoiler de sa prochaine pièce. On sait seulement, et comme toujours, qu’elle comptera sept
danseurs, pour sept tableaux, et durera une
heure vingt-cinq minutes.
J. L.
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Akram Khan © DR
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LES ABBESSES • TARIF A
DU 3 AU 5 MAI
LES ABBESSES • TARIF A
PADMINI CHETTUR
Beautiful Thing 1 CRÉATION
29, 30 AVRIL ET 6, 7, 8 MAI
SHANTALA
SHIVALINGAPPA
récital kuchipudi
5 danseuses
CRÉATION
Le parcours savant et original de la danseuse
et chorégraphe Shantala Shivalingappa avance
sur le fil de choix artistiques précis. Interprète
reconnue de kuchipudi, danse classique indienne nerveuse et fine dans ses changements de
rythme, elle s’invente aussi des spectacles à
sa mesure, pointes aventureuses entre tradition
et contemporain. Namasya (2008), constitué
de courtes sections conçues sur mesure par,
entre autres, le chorégraphe Japonais Ushio
Amagatsu, en est un exemple. Pour ce nouveau
passage au Théâtre de la Ville, elle s’attelle à un
récital solo de kuchipudi, traversé par les multiples influences qui tissent sa route, depuis
Maurice Béjart jusqu’à Bartabas en passant
par Peter Brook et Pina Bausch. Formée auprès
du maître du genre Vempati Chinna Satyam qui
a permis la renaissance du kuchipudi en Inde,
Shantala Shivalingappa a mis au point un programme ancré dans le jeu des contrastes qui
fondent ce style. Rapide et suspendue, terrienne et aérienne, symétrique et asymétrique, la
danse joue sur des bascules subtiles que Shantala Shivalingappa ajuste avec précision. Entre
l’essence d’un art et son incarnation contemporaine, une écriture personnelle apparaît.
J. L.
48
Loin des danses traditionnelles de son pays,
l’indienne Padmini Chettur offre une approche
chorégraphique contemporaine d’un troublant
raffinement. 3 solos, Paperdoll puis Pushed,
accueillis aux Abbesses, peuvent ainsi se lire
comme les pages d’un livre en mouvement.
Pour sa nouvelle création, Beautiful Thing 1,
Padmini Chettur parle de construction, dans
l’espace comme dans le temps. Et voit ses interprètes comme « les segments discrets d’une
équation mathématique unique ». Le travail,
avec la participation active des danseurs, s’est
focalisé sur des parties du corps – épaule droite, hanche gauche… – véritable paysage chorégraphique. Légèreté ou lourdeur, rapidité ou
lenteur, silence ou bruit, les oppositions nées de
ces réflexions irriguent le propos constitué d’une
trame narrative de l’écrivain Vivek Narayanan.
Entre les mots et les respirations, la danse
devrait résonner d’une rare intensité. En 1994,
Padmini Chettur voyait la gestuelle comme
expression de soi-même, plus tard elle essaya
de « changer le monde » en dansant. Aujourd’hui, elle redécouvre la beauté des choses
simples à travers le mouvement.
Ph. N.
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Padmini Chettur © Sara
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LES ABBESSES • TARIF B
DU 11 AU 15 MAI
AKRAM KHAN
AKRAM KHAN COMPANY
Gnosis
solo kathak
CRÉATION
5 musiciens
Retour aux sources pour le danseur et chorégraphe Akram Khan avec son nouvel opus
Gnosis. Après des incursions auprès de Sylvie
Guillem dans Monstres sacrés (2007) et de
Juliette Binoche pour IN-I (2008), mais aussi la
création d’une pièce contemporaine sur le
thème de l’exil intitulée Bahok (2008), l’artiste
d’origine bangladeshi reprend pied, comme il
le fait régulièrement, dans la tradition qui l’a vu
grandir : le kathak. Cette danse classique du
nord-ouest de l’Inde est caractérisée par une
virtuosité cinglante et paradoxale. L’attaque
vive du mouvement se résout en ondulations
suspendues, les pirouettes rapides en blocages nets. Au cœur de Gnosis, conçu avec la
danseuse Gauri Sharma Triparthi, Akram Khan
a posé les thèmes de l’aveuglement, de l’obscurité, de la difficulté à avoir une vision claire
de la vie, incarnés par une kyrielle de figures
héroïques propres à la mythologie indienne
mais aussi aux comics américains.
J. L.
Du 19 avril au 15 mai, un mois exceptionnel consacré à l’Inde au Théâtre
des Abbesses. Cinq programmes
pour parcourir le pays du nord au sud:
théâtre pour tout public avec les
marionnettes du Kerala dans deux
pièces extraites du Mâhabhârata ;
danse kuchipudi par Shantala
Shivalingappa, kathak par Akram
Khan, contemporaine par Padmini
Chettur ; chants thumri par la jeune
Subhra Guha.
et aussi
JEUNE PUBLIC-TOUT PUBLIC À PARTIR DE 8 ANS
DU 19 AU 24 AVRIL
VOIR PAGE 30
MARIONNETTES
TRADITIONNELLES DU KERALA
CONCERT
24 AVRIL À 20 H 30
SUBHRA GUHA
VOIR PAGE 71
CHANT - THUMRI
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The Show must go on, Jérôme Bel © Michel Cavalca
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
BALLET DE L’OPÉRA DE LYON
15, 16, 21, 22, 23 MAI
Création 2009
1ER PROG.
CRÉATION
chorégraphie Ralph Lemon
Beach Birds
chorégraphie Merce Cunningham
Set and Reset/Reset
chorégraphie Trisha Brown
Fidèle au Théâtre de la Ville, le Ballet
de l’Opéra de Lyon, quoique de
formation classique, brille dans son
répertoire américain contemporain
2E PROG.
The Show must go on
de Jérôme Bel
28 danseurs
The Show must go on de Jérôme Bel, a marqué
magistralement la fin de ces années 90, qui
postulèrent un art chorégraphique capable de
se passer quasiment de mouvement dansé.
Une pièce conceptuelle. Mais non sans fantaisie ni humour. Vingt-huit jeunes gens conjuguent leur pure présence dans un espace saturé de mémoire et d’imaginaire. En effet, un DJ y
diffuse la bande son des années pop et rock,
airs de tous les jours, et de la variété. Les actions
très simples qui en découlent résonnent avec
le flot d’émois corporels, mouvements d’âme,
bouffées nostalgiques ou frissons de bonheur,
qui, à cette écoute, s’empare des spectateurs.
Lesquels réalisent qu’il n’est de chorégraphie à
laquelle ils ne participent en idée. Cette pièce
excite d’autant la plus la curiosité, qu’elle est
reprise aujourd’hui par des artistes de ballet
– celui de l’Opéra de Lyon – issus d’une tradition
aux antipodes de cette esthétique radicale.
Laquelle fait art, en restituant celui-ci au commun
de chacun.
G. M.
Set and Reset/Reset, Trisha Brown © Michel Cavalca
Dans ce programme new-yorkais, Beach Birds
de Merce Cunningham (1991), juste rentré au
répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, rappelle
que par-delà l’abstraction, ce chorégraphe américain se nourrit aussi d’une magnifique sensibilité aux forces de l’univers. La pièce illustre
par ailleurs l’entrée de ce jeune homme alors
septuagénaire, dans l’ère de la chorégraphie
sur ordinateur. Trisha Brown, elle, ne confie que
rarement sa pièce Set and Reset (1983) ; plus
exactement les modules de consignes induisant les improvisations qui font de chaque reprise une version nouvelle. La musique de cette
pièce fameuse est due à Laurie Anderson, son
univers plastique à Bob Rauschenberg. Reste
à découvrir Ralph Lemon, chorégraphe africain américain, également plasticien et écrivain, soucieux d’un questionnement trans-planétaire de l’identité noire. Deux chefs-d’œuvre.
Une création.
G. M.
DU 18 AU 20 MAI
50
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Page 51
© Ch. Rizzo
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
(PL. NON NUMÉROTÉES)
DU 26 AU 28 MAI
CHRISTIAN RIZZO
L’ASSOCIATION FRAGILE
© John Hogg
L’Oubli, toucher du bois
8 interprètes
LES ABBESSES • TARIF A
DU 18 AU 22 MAI
GREGORY MAQOMA
VUYANI DANCE THEATER
Beautiful Me
CRÉATION
Depuis qu’il a fondé le Vuyani Dance
Theater en 1999, Gregory Maqoma
s’est imposé comme figure majeure
de la jeune génération de chorégraphes sud-africains. Il vient pour
la première fois au Théâtre de la Ville.
avec Gregory Maqoma et 4 musiciens
et la collaboration d’Akram Khan,
Faustin Linyekula et Vincent Mantsoe
« Comment sait-on d’où l’on est ? Comment se
confronte-t-on à soi-même ? », lance Gregory
Maqoma à l’ombre d’un dialogue imaginaire.
Le geste souple, vif, précis, le danseur sudafricain sème souvenirs et questions d’identité
au cœur brûlant de « son » Histoire. Pour Beautiful Me, il a demandé à Vincent Mantsoe, complice d’enfance dans le township de Soweto,
au Congolais Faustin Linyekula et à Akram Khan,
d’origine indienne, trois chorégraphes mariant
danse traditionnelle et création contemporaine,
de lui écrire des séquences dansées. Gregory
Maqoma a ajusté sur lui ces phrases chorégraphiques mêlées de conversations imaginées en
anglais et en xhoza, pour composer un solo qui
diffracte trois styles différents. Accompagné en
scène par quatre musiciens au violon, violoncelle, percussions et cithare indienne, il vibre
sous la caresse des mots et des notes, jaillissant de son corps en un flux rythmique, du
déhanché nerveux à la calligraphie ciselée. Et
renvoie l’écho d’un homme qui traverse son
passé pour pouvoir vivre au présent.
Gw. D.
CRÉATION
Il aime le mystère et fait de ses pièces un rituel
avec juste ce qu’il faut pour broder sur scène, à
même la peau de l’espace, d’étranges intrigues.
De préférence des histoires d’amour qui ne se
disent pas avec les mots mais autrement. Avec
les corps, les objets, l’image et la musique,
comme dans sa précédente création proche
d’un opéra pop, Mon amour. Pour Christian
Rizzo l’écriture n’appartient pas qu’à la littérature ou la musique. Il y a aussi celle des corps
dans l’espace. Ce qu’il appelle chorégraphie.
Dans L’Oubli, toucher du bois, l’artiste se donne
de nouvelles contraintes : plus de mouvement,
de gestes tactiles – enlacements, appuis, portés – à même de créer d’autres images poétiques, telles que : « frotter l’épaule de quelqu’un
pour faire s’envoler des poussières d’étoile ».
Les huit interprètes tracent de multiples trajectoires vouées à l’éphémère magie de l’oubli.
Dans un dispositif à venir, sorte de cabinet des
curiosités, la pièce se déploie entre piano et
musique électronique, composition de Sylvain
Chauveau.
I. F.
Ne pas choisir
le terrain
d’accueil, mais
l’espérer,
de lieu en lieu,
de théâtre
en théâtre.
CHRISTIAN RIZZO
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© Ana Palma
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF B
DU 31 MAI AU 5 JUIN
ISRAEL GALVÁN
COMPAÑIA ISRAEL GALVÁN
El final de este estado
de cosas, redux
avec Israel Galván, 2 chanteurs et 9 musiciens
Depuis 2005, ce Sévillan né dans une famille
de danseurs a imposé un flamenco décrispé,
paradoxal, très peu orthodoxe. Entre sensualité du bassin et retenue du geste, accès crépitants et arrêts sur images presque rêveurs, son
goût de la liberté trouve des appuis stylistiques
nouveaux. Il se retrouve aussi dans le choix de
ses thèmes. Pour sa nouvelle pièce El final de
este estado de cosas, redux, il décide de mettre
en scène L’Apocalypse, d’en proposer une lecture resserrée. À partir de son expérience de
danseur et des outils propres au flamenco, tant
techniques que philosophiques, Galván s’empare de certaines révélations du livre. L’esprit
du flamenco et celui de L’Apocalypse se rencontrent à un point de jonction insolite nommé
Galván. Pour cette production, la plus ambitieuse depuis la création de sa compagnie en
1998, Israel Galván, qui aime dire que son style
répond d’abord à une nécessité d’expression
très personnelle, s’est entouré de deux chanteurs et de neuf musiciens.
J. L.
© Klaus Rabien
Pour la première fois à l’affiche
du Théâtre de la Ville, le danseur
et chorégraphe flamenco Israel
Galván a connu une reconnaissance
fulgurante du public français.
LES ABBESSES • TARIF A
DU 8 AU 12 JUIN
SUSANNE LINKE
Schritte Verfolgen II (1985)
4 danseuses
reconstruction (2007) du spectacle*
de Susanne Linke en collaboration
avec VA Wölfl
Schritte Verfolgen. « Suivre ses propres pas »,
en allemand. C’est ainsi, peut-être, qu’enfant,
Susanne Linke perça peu à peu le silence qui
l’encageait au loin des tapages du monde.
Jusqu’à l’âge de six ans, elle ne put entendre ni
parler, à la suite d’une méningite. En 1985, la
chorégraphe allemande, héritière à sa manière
de Mary Wigman, disait, à la force du geste, la
rageuse conquête de la parole par l’apprentissage du mouvement. Plus de vingt ans après,
elle « reconstruit » ce solo introspectif, qu’elle
éclate entre quatre danseuses de différentes
générations. Armelle H. van Eecloo, Mareike
Franz, Elisabeta Rosso et Susanne Linke enfin
se relaient dans cette étrange traversée qui
fore l’épaisseur du temps pour desceller les
éclats de mémoires fichées dans la chair. Les
corps luttent aux lisières troublées du réel,
heurtés par les murmures d’enfance et les
bruits d’un ailleurs inaccessible, bataillent au
cœur de leur cacophonie intime, pris entre
doutes et désirs, jusqu’à s’échapper de leur
camisole et laisser éclore la femme.
Gw. D.
* Programmé avec le Théâtre de la Ville au CND
en octobre 2008.
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© DR
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THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF A
DU 9 AU 13 JUIN
SAVION GLOVER
Bare Soundz
Enfant prodige aux claquettes, l’Américain Savion Glover a dansé avec les plus
grands et triomphé à Broadway avec une création qui révolutionna le genre.
Il est invité pour la première fois au Théâtre de la Ville.
Les pas s’emballent en cavale, piquent et tapent,
frappent et cliquent, et swinguent la fièvre au
cœur… Les claquettes selon Savion Glover
affolent les rythmes et percutent plein corps, là
où pulse le mouvement. Ce danseur virtuose,
qui dès dix ans débutait à Broadway, joue de
ses pieds comme un batteur de jazz. Dépoussiérant le genre né d’une fusion des syncopes
africaines et de la gigue irlandaise dans le New
York des années 1830, il apporte de nouveaux
tons en y mélangeant be-bop et hip-hop, en se
débarrassant des paillettes nostalgiques du
music-hall. Dans Bare Soundz, il décline sa
danse musicale en trio. Juchés sur trois platesformes en guise de caisse de résonnance,
habillés de lumières pour tout décor, les trois
danseurs se donnent la réplique. Que Savion
Glover, dreadlocks et petite barbe, lance un riff
ondoyant qui s’évade en cliquetis exaltés, Marshall L. Davis Jr et Maurice Chestnut répondent
en contrepoint ou le rejoignent en unisson. L’art
des claquettes se déploie ici en étourdissantes
polyphonies.
My approch
is a fresh
energy,
an attempt
to conquer
Gw. D.
LA TOURNÉE À L’ÉTRANGER EST ORGANISÉE
PAR LE THÉÂTRE DE LA VILLE
this music
through
the dance.
SAVION GLOVER
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musique
AU THÉÂTRE DE LA VILLE
AUX ABBESSES
CHRISTIAN ZACHARIAS
ALENA BAEVA violon
KATIA SKANAVI piano
piano
SCARLATTI - BRAHMS - MOZART - HAYDN
BEETHOVEN - PROKOFIEV - R. STRAUSS
JEAN-FRANÇOIS HEISSER piano
ANTONIA CONTRERAS chant
CHAPARRO DE MALAGA guitare
XAVIER PHILLIPS
violoncelle
BRITTEN - DUTILLEUX - KODÁLY
ALBÉNIZ
QUATUOR KUSS
CAFÉ ZIMMERMANN
SOPHIE KARTHÄUSER
MOZART - BARTÓK - BRAHMS
soprano
BACH
BENJAMIN ALARD
clavecin
BACH
QUATUOR TAKÁCS
BEETHOVEN
FILOMENA MORETTI
guitare
SCARLATTI - BACH - REGONDI - SOR - MERTZ BARRIOS
3 CONCERTS EN 1
JULIEN LIBEER piano
NATHAN BRAUDE alto
ALISSA MARGULIS violon
CHOPIN - PENDERECKI - BRAHMS - SCHNITTKE CHAUSSON - PROKOFIEV - DE FALLA
GRAF MOURJA violon
EVGHENY BRAKHMAN
piano
BRAHMS - RAVEL - GERSHWIN/HEIFETZ - BARTÓK
FABIO BIONDI violon
EUROPA GALANTE
TELEMANN - VIVALDI - GUIDO - HAYDN
JEAN-EFFLAM BAVOUZET
piano
BEETHOVEN - RAVEL - PROKOFIEV
KRONOS QUARTET
ENSEMBLE ALIM QASIMOV
S. RUSTAMOV - J. JAHANGIROV S. OKHUNDOVA…
FRANK-PETER ZIMMERMANN
violon
ENRICO PACE
piano
SCHUMANN - HINDEMITH
TARIF D
PROGRAMMES SUSCEPTIBLES
D’ÊTRE MODIFIÉS
WERNER GÜRA ténor
ANKE VONDUNG mezzo
CHRISTOPH BERNER piano
WOLF
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© Thierry Martinot
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THÉÂTRE DE LA VILLE
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 17H
CHRISTIAN ZACHARIAS
piano
SCARLATTI Deux Sonates
BRAHMS Rhapsodie en si mineur, op. 79 n° 1 ;
Fidèle entre tous du Théâtre de la Ville où il se
produit pour la huitième fois, Christian Zacharias
reste à la fois le plus traditionnel et le plus personnel des pianistes. Né aux Indes, c’est à
Karlsruhe qu’il commence à sept ans l’étude
du piano. Une quinzaine d’années et quelques
prix internationaux plus tard, il se retrouve sur
le grand circuit international, comme soliste et
chambriste. S’il incarne la profondeur et la
rigueur de l’école allemande de piano, il reste
sélectif dans ses choix, affirmant un goût marqué pour la finesse, la poésie, l’intériorité, l’élan
spirituel des Scarlatti, Mozart, son préféré, Beethoven, Schubert, Schumann et Bach, bien sûr.
Il aime ces époques miraculeuses où se fixent
les formes, où se libèrent les sensibilités. Pour
s’exprimer encore plus largement, Christian
Zacharias a choisi aussi la direction d’orchestre.
Il est depuis 2002 à la tête de l’Orchestre de
chambre de Lausanne. C’est comme pianiste
qu’il revient cette saison pour jouer Haydn et
Scarlatti, avec aussi une incursion jusqu’à
Brahms.
Gérard Mannoni
© Thierry Martinot
4 Ballades, op. 10
MOZART Adagio en si mineur, K 540
HAYDN Sonate en si mineur, H XVI/32 ;
Sonate en ré majeur, H XVI/24
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THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 3 OCTOBRE 15 H
JEAN-FRANÇOIS HEISSER
piano
ANTONIA CONTRERAS
chant flamenco
© Pascal Gérard
CHAPARRO DE MALAGA
guitare
ALBÉNIZ Iberia
À l’occasion du centenaire de la mort d’Isaac
Albéniz, le sage du piano français nous présente l’aboutissement de plusieurs années
d’exploration. Jean-François Heisser, un des
tout meilleurs interprètes du répertoire hispanique, avait déjà enregistré l’œuvre maîtresse
du compositeur espagnol, avant, cette fois à la
tête de son Orchestre de Poitou-Charente, de
proposer la version originale de El Amor Brujo
de De Falla avec le chant d’une très grande figure du flamenco, Antonia Contreras. Les partenaires se retrouvent avec l’appui de l’un des
plus brillants guitaristes espagnols de sa génération, Chaparro de Malaga, pour revisiter l’intégrale d’Iberia, ainsi qu’ils l’avaient fait avec succès en 2008 au Festival de la Roque d’Anthéron :
au lieu d’accoler récital de flamenco et de piano,
les standards du répertoire ibère sont intégrés
dans le cours des cahiers d’Iberia, s’enchaînant volontiers aux pièces d’Albéniz pour placer
les évocations pianistiques des formes traditionnelles en miroir de leurs modèles, de la prière a
capella au flamenco en passant par la sévillane
ou la guitare virtuose solitaire.
Théo Belaud
LES ABBESSES
SAMEDI 14 NOVEMBRE 17 H
ALENA BAEVA violon
KATIA SKANAVI piano
BEETHOVEN Sonate n° 3 pour violon et piano,
en mi bémol majeur, op. 12 n° 3
PROKOFIEV Sonate n° 1 pour violon et piano,
en fa mineur, op. 80
R. STRAUSS Sonate pour violon et piano,
en mi bémol majeur, op. 18
Il arrive que les chiffres, quand même, aient un
sens. Pur produit de l’école russe de violon et
véritable enfant prodige – elle donnait à sept ans
son premier concert avec orchestre – Alena
Baeva commençait à dix ans la ronde des festivals et à douze celle des concours internationaux. On ne s’étonnera donc pas d’apprendre
qu’à vingt quatre ans, elle ait à son répertoire
vingt cinq concertos, une trentaine de sonates
et quelque deux cents pièces de musique de
chambre. Coup d’archet rayonnant, justesse
sans faille, imagination dans la recherche du
son, la jeune virtuose est avant tout une subtile
musicienne qui tire un parti magique du violon
Carlo Tononi de 1720 que lui prête la Fondation
Art du violon de Moscou. Pour son deuxième
concert au Théâtre de la Ville, elle jouera des
sonates de Beethoven, Prokofiev et Strauss,
avec sa compatriote Katia Skanavi, formée à
Moscou et qui, elle aussi, commença à douze
ans une carrière aussi fulgurante que précoce,
très largement développée depuis dans le
monde entier.
G. M.
LES ABBESSES
SAMEDI 28 NOVEMBRE 17 H
© Karim Ramzi
XAVIER PHILLIPS violoncelle
BRITTEN Suite n° 1 pour violoncelle seul, en sol
majeur, op. 72
DUTILLEUX Trois Strophes sur le nom de Sacher
KODÁLY Sonate pour violoncelle seul, op. 8
Quoi de plus beau que le son d’un violoncelle de 1710 ! Prêté par un mécène, le Matteo Gofriller
que joue Xavier Phillips vivra pour nous de manière intense, chaleureuse, magique, qu’il s’agisse
de la Première Suite pour violoncelle seul de Britten, des Trois Strophes sur le nom de Sacher de
Dutilleux ou de la Sonate opus 8 de Kodály qui figurent au programme de ce concert. Lauréat du
Conservatoire national supérieur de Paris puis des plus réputés concours internationaux, Xavier
Phillips, habitué du Théâtre de la Ville et qui joue cette saison aux Abbesses, doit aussi beaucoup
à Mstislav Rostropovitch auprès duquel il se perfectionna longtemps. Même ferveur dans l’engagement émotionnel, même goût pour les musiques de notre temps. Schnittke, Chostakovitch,
Dutilleux ou Escaich sont aussi présents dans son répertoire que Schumann ou Dvorák. Passionné
de musique de chambre, Xavier Phillips s’affirme aussi comme un enseignant inspiré, transmettant
son savoir, son expérience, sa passion aux étudiants du CNSM de Paris ou de ses master classes.
G. M.
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LES ABBESSES
SAMEDI 12 DÉCEMBRE 17 H
QUATUOR KUSS
MOZART Trois Transcriptions pour quatuor
© Boris Streubel
des préludes et fugues du II e Livre du Clavier
bien tempéré de Bach : en mi bémol majeur,
BWV 876 ; en ré dièse mineur, BWV 877 ;
en ré majeur, BWV 874
BARTÓK Quatuor n° 2 en la mineur, op. 17, SZ 67
BRAHMS Quatuor n° 3 en si bémol majeur, op. 67
Des compositeurs canoniques du répertoire au programme, certes, mais qu’il sera intéressant
d’écouter sous les archets d’un des quatuors les plus étonnants de sa génération. Les Berlinois du
Quatuor Kuss, qui feront cette année leurs débuts au Théâtre de la Ville, se sont construit en un peu
moins de quinze ans de carrière internationale, un répertoire extrêmement original dont témoigne
une discographie allant de la musique de la Renaissance à celle d’aujourd’hui. Le voisinage qu’ils
proposent entre le passage obligé du romantisme qu’est le Troisième Quatuor de Brahms, l’un des
quatuors les moins joués de Bartók et les très rares transcriptions de Bach par Mozart, tracera un
fil insoupçonné dans l’évolution du quatuor, à travers le classicisme, le romantisme et la modernité,
mais reliant aussi trois instantanés en forme de résumé de l’histoire austro-hongroise – 1782, 1876,
1917. Trois régimes, trois époques, trois styles, pour un même genre roi.
T. B.
THÉÂTRE DE LA VILLE
MARDI 22 DÉCEMBRE 20 H 30
CAFÉ ZIMMERMANN
SOPHIE KARTHÄUSER
soprano
THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 23 JANVIER 17 H
QUATUOR TAKÁCS
BEETHOVEN Quatuor en ré majeur, op. 18 n° 3 ;
Quatuor en mi mineur, « Razoumovsky », op. 59
n° 2 ; Quatuor en mi bémol majeur, op. 127
Vingt-sept concerts donnés au long de vingtdeux années de fidélité, avec seulement quatre
saisons d’absence depuis 1986, et aucune
depuis 1995 ! Le principal quatuor à cordes
hongrois en activité vient au Théâtre de la Ville
comme à la maison, en famille. Et en famille on
fête les anniversaires et on convoque les bons
souvenirs : il y a tout juste dix ans, les Takács
livraient l’intégrale des seize quatuors de
Beethoven. C’est donc un condensé de la Bible
des quatuors qu’ils nous livrent cette année :
trois œuvres, chacune issue des trois grandes
périodes, et suivant l’ordre chronologique. Un
abrégé idéal pour (re)découvrir un des cycles
les plus importants de l’histoire de la musique :
le style hongrois que perpétuent les Takács promet déjà de grands moments dans ces chefsd’œuvre, et la seule perspective d’entendre
l’excitation du concert enflammer le troisième
mouvement du Douzième Quatuor est une raison suffisante pour ne pas manquer ce rendezvous.
T. B.
© Petr Skalka
Autour de cinq instrumentistes à archet et d’un
clavecin, le miracle Café Zimmermann va se
produire à nouveau au Théâtre de la Ville.
Référence au lieu éponyme de Leipzig où l’on
jouait au XVIIIe siècle Bach et Telemann devant
quelques privilégiés, cet ensemble baroque
dont l’effectif peut grossir selon les besoins des
programmes, incarne aujourd’hui la subtilité de
pensée d’un moment exceptionnel dans l’histoire musicale. Pour cette septième invitation
au Théâtre de la Ville, c’est la jeune cantatrice
belge Sophie Karthäuser qui sera leur partenaire. Nouvelle star du chant mozartien, cette
fort jolie personne est unanimement couverte
d’éloges par la critique. « Lumière du timbre,
pureté du legato, perfection du style » pour les
uns, « merveille de grâce et de sensibilité » pour
d’autres, « intensité déchirante dans la nuance
piano, ligne de chant et legato qui sont Mozart
même» pour d’autres encore. Sophie Karthäuser
est pour la première fois accueillie au Théâtre de
la Ville. Elle chantera des Cantates de mariage
de Bach. De quoi nous faire rêver !
G. M.
© Richard Houghton
BACH Cantates de mariage : Weichet nur,
betrübte Schatten, BWV 202 ; O holder Tag,
erwünschte Zeit, BWV 210.
Concerto pour clavecin en la majeur, BWV 1055
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Nathan Baude © Pascal Gérard
Alissa Margulis © Pascal Gérard
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THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 30 JANVIER 15 H
3 concerts en 1
JULIEN LIBEER piano
NATHAN BRAUDE alto
ALISSA MARGULIS violon
CHOPIN 24 Préludes pour piano, op 28
PENDERECKI Cadenza pour alto seul
BRAHMS Sonate pour alto et piano,
Julien Libeer © Pascal Gérard
en mi bémol majeur, op 120 n° 2
SCHNITTKE À Paganini, pour violon seul (1981)
CHAUSSON Poème pour violon et piano, op 25
PROKOFIEV Sonate n° 2 pour violon et piano,
en ré majeur, op 94a
DE FALLA / KREISLER Danse espagnole
de La Vie brève
Les trois protagonistes de ce concert au format exceptionnel ont été révélés
au public français par le Festival Juventus de Cambrai.
Nathan Braude
Au-delà du pot-pourri de compositeurs et de
genres, ces jeunes musiciens nous convient à
un parcours de l’infinie diversité des caractères
musicaux. Un catalogue de sentiments et de
contradictions, dont les 24 Préludes de Chopin
forment le résumé par excellence. À l’alto sont
ici dévolus successivement les registres du
monologue glaçant et de la plénitude chaleureuse. Le violon explore tour à tour la virtuosité
comme exercice de style, la peinture contemplative, le dialogue aux sourires ambigus, et
enfin la gaieté pure de la danse populaire. Un
voyage affectif qui, s’il est mené à bien, prouvera que des interprètes doués peuvent rendre
cohérent un programme qui, de prime abord,
ressemble à une gageure.
Alissa Margulis
La violoniste allemande – d’origine russe – suit
un parcours assez sagement discret, mais
remarquablement complet et diversifié ; formée
par les plus grands professeurs (Zakhar Bron,
comme Vadim Repin, et Anna Chumachenko,
comme Julia Fischer), elle a su à l’exemple de
ces deniers ne pas se contenter du succès
facile des grandes tournées concertantes,
pour pratiquer au même niveau la musique de
chambre et s’y constituer un répertoire original.
Son premier enregistrement, consacré à
Schnittke et Chostakovitch, avec Martha Argerich et ses amis, en témoigne, tout comme le
programme ici proposé.
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Il a été couronné en 2004 par le Concours
Brahms comme l’un des altistes les plus prometteurs de sa génération. Mais ce soliste israëlobelge se présente surtout comme l’archétype
du musicien complet, à un point extrêmement
remarquable: l’orchestre (altiste solo de l’orchestre de Maastricht), le soliste de concert (il
pratique toutes les grandes œuvres pour alto
soliste, de Bach à Britten et de Mozart à Penderecki), et la musique de chambre, tant en
soliste comme ici que comme quartettiste, au
sein du Quatuor Korker.
Julien Libeer
Le benjamin (vingt-deux ans) de ce libre trio, le
pianiste belge Julien Libeer, est un élève des
grands pédagogues Daniel Blumenthal et Jean
Fassina. Personnalité originale dans le monde
fort stéréotypé du piano actuel, il se consacre
très largement à la musique de chambre, qu’il
pratique notamment avec le légendaire Quatuor
Talich. Réfractaire à la course aux concours et
à la virtuosité triviale, cet amoureux de Lipatti et
Michelangeli fait partie de la rare catégorie des
chercheurs du piano, soucieux de pénétrer les
mystères de la technique transcendante à l’instrument, qui font la vocalité et le don de parole.
T. B.
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THÉÂTRE DE LA VILLE
DIMANCHE 14 MARS 17 H
FABIO BIONDI
violon et direction
EUROPA GALANTE
© Thierry Martinot
TELEMANN « Burlesque de Quixotte » ;
Ouverture à quatre en fa majeur
VIVALDI Concerto pour violon et cordes,
en mi majeur, « L’Amoroso », RV 271
GUIDO Primavera de l’opus 3
HAYDN Divertimento en ré majeur, H III/34
THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 6 FÉVRIER 17 H
GRAF MOURJA violon
EVGHENY BRAKHMAN
piano
BRAHMS Sonate n° 2 pour violon et piano,
en la majeur, « Thun », op. 100
RAVEL Sonate pour violon et piano
GERSHWIN/HEIFETZ 3 extraits de Porgy and Bess
BARTÓK Sonate n° 2 pour violon et piano
© Thierry Martinot
De 1990 à 1997, Graf Mourja remporta chaque
année au moins une récompense dans un
concours international pour violon. Naître en
Ukraine dans une famille tzigane hongroise doit
vous transmettre certains gènes qui touchent
à la prédestination ! Nul ne saurait donc s’étonner que Graf Mourja, qui s’est déjà produit sept
fois en soliste ou en musique de chambre au
Théâtre de la Ville, soit depuis le début des
années 90, l’invité des chefs et des institutions
les plus réputés. Son répertoire est vaste, avec
une prédilection pour les compositeurs russes
comme Schnittke, Tchaïkovsky ou Chostakovitch et des français comme Ravel ou même Poulenc, ce qui est plus rare. Jeu aussi puissant
que sensible, rapport instinctif à l’instrument.
Graf Mourja va trouver un partenaire à sa hauteur avec le pianiste russe Evgheny Brakhman,
lui aussi lauréat multiple des grands concours
et déjà signataire de deux disques chez EMI.
Trois sonates de Brahms, Bartók, Ravel ainsi
que des extraits de Porgy and Bess transcrits
par Jasha Heifetz sont au programme du
G. M.
concert de ces deux surdoués.
Tranquillement installé depuis ses débuts dans
le gotha du baroque italien, et dans l’élite mondiale de la musique baroque tout court, Europa
Galante fête sa vingtième saison en 2009-2010.
Fabio Biondi, inoxydable chef, violoniste et âme
fondatrice de l’ensemble, fidèle parmi les fidèles
du Théâtre de la Ville, offre pour ce glorieux
anniversaire le Vivaldi pétulant et charmeur dans
lequel l’ensemble est presque sans rival. Mais
en le fondant cette fois dans un programme
allemand aux sourires plus méconnus, et donnant habilement à entendre la transition du dernier baroque au premier classicisme. Autant
d’approches de l’éloquence, de l’humour et de
la virtuosité par des musiciens qui incarnent un
certain esprit de l’interprétation musicale à l’italienne, désinhibée, insolente et jouant du tutoiement des chefs-d’œuvre.
T. B.
LES ABBESSES
SAMEDI 20 MARS 17 H
BENJAMIN ALARD
clavecin
JOHANN SEBASTIAN BACH Prélude et Fugue en mi bémol majeur, BWV 876 (Deuxième livre du
Clavier bien tempéré) ; Suite en ut mineur, BWV 997 (Lautenwerk) ; Invention XIV en si bémol majeur,
BWV 785 ; Sinfonia XIV en si bémol majeur, BWV 800 ; Partita O Gott du frommer Gott en ut mineur,
BWV 767 ; Ouverture dans le style français en si mineur, BWV 831
Si vous ne connaissez pas, ou mal, l’œuvre pour instruments solistes de Bach, violon et violoncelle
mis à part, ce programme ambitieux est là pour pousser toutes les portes vous restant à ouvrir. Car
en fait d’un récital de clavecin, c’est un aperçu de toutes les facettes instrumentales et stylistiques
du Bach solitaire que propose le plus prometteur claveciniste français de sa génération. Le Bach
dédié au clavecin certes, explorant le prélude et fugue, l’invention, la sinfonia, et le gigantesque
monument d’éloquence, de virtuosité et de grand style qu’est l’Ouverture à la Française, ou la
grande partita baroque par excellence. Mais aussi, en compléments plus inattendus, l’orgue, le
choral-partita et le luth, domaine le plus mésestimé de la musique du Kantor.
T. B.
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THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 27 MARS 17 H
JEAN-EFFLAM BAVOUZET
piano
LES ABBESSES
SAMEDI 10 AVRIL 17 H
FILOMENA MORETTI guitare
D. SCARLATTI Sonate en la majeur, K 322 ;
Sonate en mi majeur, K 380 ; Sonate en ut
majeur (transcrite en ré majeur), K 159
(transcriptions d’Eliot Fisk)
BACH Suite pour luth, en mi mineur, BWV 996
(transcription de Filomena Moretti)
REGONDI Rêverie, nocturne pour guitare, op. 19
SOR Grand solo, op. 14
MERTZ Fantaisie hongroise
BARRIOS Sueño en la floresta
Cadeau d’anniversaire pour ses cinq ans, la
guitare de Filomena Moretti eut l’effet d’un coup
de foudre. Une passion qui se développa avec
les années : « Petite fille, je la mettais sur moi.
Elle était plus grande que moi, mais je vibrais
avec elle. Une sensation inoubliable ». Un rapport inné, physique, que le travail tôt entrepris
avec les maîtres et jamais interrompu – Filomena
suit encore les conseils de Julian Bream – a mué
en langage aussi naturel que les mots : « La guitare est ma parole, ma voix », dit encore cette
artiste d’exception dont la personnalité discrète et attachante contraste avec un jeu d’un
impact irrésistible. Chaleur du son, richesse et
multiplicité des couleurs, talent de la transposition, Filomena Moretti nous a déjà deux fois
montré au Théâtre des Abbesses comment elle
nous arrachait à nous-mêmes, en une osmose
unique entre interprète et public. Outre des
transpositions de Scarlatti et de Bach, elle jouera cette fois des pages de l’Italien Regondi, de
l’Autrichien Mertz, du Paraguayen Barrios et de
l’Espagnol Fernando Sor.
G. M.
© Jay Blakesberg
Nouveau venu dans la programmation musicale du Théâtre de la Ville, Jean-Efflam Bavouzet
est un pianiste solidement ancré dans notre
époque, qui assure avec éclat la difficile jonction entre tradition et modernité. Sur la base
d’un parcours classique dans son déroulement,
Conservatoire national supérieur de Paris et
grands concours internationaux, il a bâti une
carrière et un répertoire d’une magnifique diversité et d’une grande lucidité. Fidèle aux conseils
de son maître Pierre Sancan – « C’est lui qui m’a
donné les moyens techniques de me réaliser et
m’a appris à m’écouter » – une exigence sans
concession lui a permis de s’imposer aussi bien
avec Haydn, Beethoven, Schumann et Liszt,
qu’avec Ohana, Ravel, Bartók et Debussy, dont
il a enregistré l’intégrale de l’œuvre pour piano,
ou encore Boulez et Montovani. Passionné
aussi de jazz, c’est un chambriste raffiné qui
aimerait bien «ne pas mourir sans s’être essayé
à la direction d’orchestre ». Beethoven, Ravel
et Prokofiev, sont au programme de ce premier
concert au Théâtre de la Ville.
G. M.
© Treccani
BEETHOVEN Sonate n° 18, en mi bémol majeur,
op. 31 n° 3
RAVEL « Gaspard de la nuit »
PROKOFIEV Sonate n° 6, en la majeur, op. 82
THÉÂTRE DE LA VILLE
DIMANCHE 9 MAI 20 H 30
KRONOS QUARTET I ENSEMBLE ALIM QASIMOV
Alim Qasimov chant et daf Fargana Qasimova chant et daf, accompagnés de 3 musiciens
SAID RUSTAMOV Getme, Getme (Don’t leave, don’t leave) JAHANGIR JAHANGIROV Köhlen
Atim (My spirited horse) INCONNU Leyla SHAFIGA OKHUNDOVA Mehriban Olaq (Let’s be kind)
INCONNU Peyman Ettik (I gave my word) INCONNU Qashlarin Kamandir (Your eyebrows are bow-like)
« J’ai toujours voulu que le quatuor à cordes soit vital, énergétique, dérangeant et cool. Sublime ou
réellement laid si nécessaire. Il doit exprimer la vie, raconter l’histoire avec grâce, humour et profondeur. Toute l’histoire si possible. » Le violoniste américain David Harrington y est toujours parvenu. Depuis la création de son quatuor en 1973, non seulement il raconte mais il crée l’histoire de la
musique en train de se faire, celle de son temps et de tous les pays. Sans frontières, fécondant
toutes les traditions, le Kronos Quartet devait fatalement rencontrer sur sa fascinante trajectoire les
grands maîtres de musique du monde. C’est avec Alim Kasimov et son ensemble qu’il revient pour
son 21e concert au Théâtre de la Ville que la voix – une des plus belles du monde – du génie d’Azerbaïdjan a envoûté 5 fois. « Être un musicien c’est avoir un feu qui brûle en soi », dit le virtuose azéri.
Kronos possède aussi « ce feu spirituel ». Embrasement assuré.
Anne-Marie Bigorne
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LES ABBESSES
SAMEDI 15 MAI 17 H
WERNER GÜRA ténor
ANKE VONDUNG mezzo
CHRISTOPH BERNER piano
W. Güra et C. Berner © Monika Rittershaus
Naître à Munich et étudier au Mozarteum de
Salzburg est un réel avantage pour un chanteur que sa voix destine aux grands rôles de
ténors mozartiens et rossiniens ainsi qu’au lied.
Werner Güra eut aussi l’intelligence de travailler l’art théâtral avec le metteur en scène
d’avant-garde Ruth Berghaus et le grand baryton-basse Theo Adam, illustre Wotan de Bayreuth. Depuis une dizaine d’années il s’est ainsi
imposé sur les plus grandes scènes du monde
(en Tamino, en Comte Almaviva) aussi bien
que dans les grands oratorios de Bach, Schütz
ou Haydn. La qualité du timbre, la finesse de la
technique et la fidélité du rapport au texte en
ont fait l’interprète rêvé de Schubert dont il
donna la saison passée Winterreise au Théâtre
des Abbesses. Avec le pianiste Christoph Berner, pour chanter cette fois l’Italienisches Liederbuch de Wolf, il aura pour complice la jeune
mezzo allemande Anke Vondung, entendue au
Châtelet dans Hansel et Gretel et à l’Opéra
Bastille dans Boris Godounov, et désormais
l’invitée des grandes maisons d’opéra de par
le monde.
G. M.
© DR
HUGO WOLF Italienisches Liederbuch
THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 29 MAI 17 H
FRANK-PETER
ZIMMERMANN violon
ENRICO PACE piano
SCHUMANN Sonate n° 1 pour violon et piano,
en la mineur, op. 105 ; Sonate n° 3 pour violon
et piano, en la mineur, op. posth. ; Sonate n° 2
pour violon et piano, en ré mineur, op. 121
HINDEMITH Sonate pour violon et piano,
en mi majeur ; Sonate pour violon et piano,
en ut majeur
Il reconnaît volontiers que le violon a toujours
fait partie de sa vie. Chez lui, on faisait du quatuor à cordes tous les dimanches. À trois ans,
le choix de Frank-Peter Zimmermann était fait:
il serait violoniste. Sa mère est son premier professeur. D’autres maîtres prennent la relève, à
Berlin, à Amsterdam, et phénomène presque
unique à notre époque, sa carrière démarre
avant qu’il ait vingt ans sans passer par les
concours internationaux. Ce sont Lorin Maazel
puis Daniel Barenboïm qui l’invitent et le révèlent au monde musical. S’il joue pratiquement tous les concertos du répertoire tant au
disque qu’en concert, la musique de chambre
lui tient aussi beaucoup à cœur. Il est venu au
Théâtre de la Ville avec Mario Brunello, Enrico
Pace, Christian Zacharias et pour cette cinquième invitation, il aura de nouveau le virtuose
Italien Enrico Pace pour partenaire dans un
programme de sonates de Schumann et de
Hindemith, idée audacieuse mettant en miroir
l’écriture et l’esthétique contrastées de deux
grands compositeurs allemands.
G. M.
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musiques
du monde
chanson
AU THÉÂTRE DE LA VILLE
AUX ABBESSES
TARAF DE BUCAREST
ENSEMBLE VASILE NASTURICA
Roumanie
LA JEUNE GÉNÉRATION
IRANIENNE Iran
USTAD AMJAD ALI KHAN
Inde
PREM KUMAR MALLIK
& FAMILY
Inde
JOACHIM KÜHN
MICHAEL WOLLNY Allemagne
JEAN GUIDONI
France
Berlin1989-2009 au Théâtre de la Ville
17 HIPPIES Allemagne
Berlin1989-2009 au Théâtre de la Ville
RENATA ROSA I KARIRI-XOCO
Brésil
JAYANTHI KUMARESH
Inde
EN CHORDAIS
Grèce
ALTAN
Irlande
MAURO GIOIA
ANTONIO PASCALE
Italie
ALIREZA GHORBANI
SOHRAB POURNAZERI
Iran
BUNUN I PIUMA
Chine / Taiwan
PANDIT JASRAJ
Inde
TAMBOURS SACRÉS DE L’INDE
POÉSIE ET MUSIQUE TURQUE
ENSEMBLE DE MUSIQUE
CLASSIQUE TURQUE
D’ISTANBUL
ZÜLFÜ LIVANELI
SOIRÉE NAZIM HIKMET
poésie
TARIF D
PROGRAMMES SUSCEPTIBLES
D’ÊTRE MODIFIÉS
SIND ET BALOUTCHISTAN
Pakistan
SUR LA ROUTE DE GENGIS
KHAN
Mongolie
MAJORSTUEN
Norvège
MARIA DE MEDEIROS
Portugal
SUBHRA GUHA
Inde
LE TOIT DU MONDE
Badakhshan
Tadjikistan / Afghanistan
Chitral / Pakistan
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© Michel Chasat
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Frotter, pincer, souffler, frapper ou chanter, entraînent le spectateur en Inde,
au Pakistan, en Iran ou en Turquie ou bien vers d’autres ailleurs encore …
Des voyages au coeur de traditions musicales savantes et populaires,
perpétuées par voie orale ou écrite.
Nouvelles aventures sur les traces des peuples premiers du Brésil et de Taiwan,
retrouvailles avec l’Europe : Celtes d’Irlande, artistes allemands (célébration
du 20e anniversaire de la chute du mur), voix (elles enchantent le patrimoine
littéraire européen), Tziganes de Bucarest (ils rappellent que l’Europe est riche
de ses minorités), et violoneux de Norvège.
LES ABBESSES
LUNDI 28 SEPTEMBRE 20 H 30
THÉÂTRE DE LA VILLE
VENDREDI 25 SEPTEMBRE 20 H 30
LE TARAF DE BUCAREST
ENSEMBLE
VASILE NASTURICA
Roumanie
Les faubourgs d’antan
La musique des « lautari tsiganes » est née en
ces faubourgs, situés à la lisière de la campagne
et de la ville, de l’imagination fertile de marginaux. Originales, ses mélodies se nourrissent
d’influences balkaniques et orientales. Aujourd’hui apanage des anciens, on dit cependant
que Bucarest découvre à nouveau le charme de
ce répertoire qui oscille entre douce mélancolie et allégresse profonde : chants dans le style
« lautaresc », chansons de table et de mariage,
airs de danse…
Violoniste inspiré, Vasile Nasturica s’est entouré
de trois musiciens émérites : ils apprivoisent un
petit cymbalum aux sonorités inouïes, un accordéon et une contrebasse. Chanteur renommé à
Bucarest, George Petrache anime la scène de
sa vive présence et séduit de sa voix voilée et
expressive un auditoire sous le charme. L’occasion de découvrir cette riche tradition musicale venue de l’autre Europe. Jacques Erwan
LA JEUNE GÉNÉRATION
IRANIENNE
Iran
Mohammad Motamedi chant
Sinâ Jahânâbâdi kamantché
Hamed Fakouri târ
Ali Rahimi tombak
Poursuivant son chemin à la rencontre de la nouvelle génération du chant persan, le Théâtre des
Abbesses retrouvera l’intimité des traditionnels
salons de musique pour accueillir le chanteur
Mohammad Motamedi, entouré de Sinâ Jahânâbâdi à la vièle kamantché, Hamed Fakouri au
luth târ et Ali Rahimi à la percussion tombak.
Ces jeunes musiciens forment un véritable quatuor dont la complicité ne tient pas qu’à leur
âge. Tous les quatre trentenaires, ils partagent la
même passion pour le radif, ce répertoire musical persan millénaire ancré dès leur prime jeunesse au fond de leur mémoire. Mohammad
Motamedi se souvient de son adolescence de
mélomane lorsqu’il exerçait sa voix à l’écoute des
grands classiques comme Tâje Esfahâni ou Ali
Akbar Khân Shahnâzi dont il fut l’élève. Aujourd’hui, le maître peut être fier de son élève dont
l’apparition en 2008 aux Abbesses fut très remarquée. Délicatement soutenue par ses accompagnateurs, sa voix nuancée a ému autant qu’elle a
forcé l’admiration.
Jacqueline Magnier
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THÉÂTRE DE LA VILLE
LUNDI 26 OCTOBRE 20 H 30
USTAD AMJAD ALI KHAN
le maître du sarod
Inde du Nord
LES ABBESSES
SAMEDI 3 OCTOBRE 17 H
PREM KUMAR MALLIK
& FAMILY
chant Dhrupad, Khyal
Inde
du Nord
Pour la première fois au Théâtre
de la Ville
Très connus en Inde, les chanteurs de la famille
Mallik, dont Prem Kumar représente la huitième
génération, appartiennent à l’étonnante tradition de la Gharana de Darbhanga, méconnue
en Occident, et en bien des points située à l’opposé de celle des célèbres Dagars.
Cette école stylistique très vivante, née au XVIIIe
siècle à la cour de Darbhanga, près de la frontière népalaise, insiste, dans les compositions,
sur la dynamique rythmique toujours pleine de
verve, de surprise et de brio. Son trait particulier
dans l’alap introductif, réside en la force de
l’émission vocale et la variété expressive.
Ce style plein de sève et de force convient parfaitement à l’extraordinaire voix de Prem Kumar
Mallik, d’une grande souplesse dans tous les
registres et dans la puissance instantanée.
Entouré de ses fils et de sa fille, le chanteur
interprète tous les genres classiques et semiclassiques comme le veut la tradition de Darbhanga.
Christian Ledoux
« Imaginez un virtuose du violon comme Itzhac
Perlman qui serait aussi un descendant direct
de Stradivarius» (The Inquirer). Point n’est besoin
d’en dire plus pour se rendre à l’évidence :
Ustad Amjad Ali Khan est l’un des plus grands
maîtres indiens du sarod, ce luth à multiples
cordes, ancêtre du rubab afghan. Le maestro a
de qui tenir : sixième d’une lignée de musiciens,
il fait son apprentissage avec son père, le légendaire Haafiz Ali Khan. À 6 ans, il donne son premier concert, à 13, il reçoit le titre d’« Ustad »
(maître), et à 18 s’ouvre à lui une brillante carrière internationale loin d’être éteinte aujourd’hui. La fulgurance de la renommée n’a pourtant jamais été sa priorité car ce dieu du sarod
a l’élégance et l’humilité des plus grands. Il
aurait pu s’enorgueillir de cette alchimie toute
personnelle qu’il insuffle dans la tradition pour
lui donner vitalité féconde. Sans esbroufe, ses
« doigts d’araignée » ne cessent de faire vibrer
les cordes d’une incroyable énergie, merveille
d’équilibre entre jeux rythmique et mélodique.
J. M.
© DR
© DR
accompagné au tabla et à la tanpura
LES ABBESSES
SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 NOVEMBRE 17 H
JEAN GUIDONI
chanson
France
Fabrice Ravel-Chapuis piano
Julien Amedro violoncelle
Emmanuel Feramus batterie
Marc Delhaye banjo, guitare
son Frédéric Pierre
La voix du poète
Jean Guidoni chante Prévert. Il élude les classiques telles Les Feuilles mortes et choisit un florilège
de feuilles vivaces comme cette Chasse à l’enfant, d’une noirceur toute surréaliste ou bien ce poème,
Étranges étrangers, qui s’accroche à un thème tristement d’actualité. Paroles hélas prémonitoires !
Le chanteur a par ailleurs la bonne idée de s’emparer de quelques poèmes jusqu’alors vierges de
musiques et donc inouïs. Ainsi une musique de Juliette vivifie Dans ma rue, car la musique est « une
violenteuse », disait Ferré. La poésie devient chanson et s’envole vers la conscience des hommes.
Homme de scène, Guidoni joue de la progression dramatique pour construire un récital théâtral.
Son talent, sa voix et sa passion irriguent la parole du poète et lui instillent une réelle jouvence. « Guidoni, a-t-on écrit, enchante Prévert ». Un Prévert d’aujourd’hui, bien vivant, notre contemporain.
J. E.
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Le Théâtre de la Ville en complicité avec ARTE vous propose une journée
exceptionnelle autour du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.
Lectures, rencontres, débats, projections de films et concerts.
17 Hippies © Andreas Riedel
(programme complet disponible fin septembre)
THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 14 NOVEMBRE 21 H
Berlin est de nouveau Berlin, titrait
à la une, le 9 novembre 1989,
le Berliner Zeitung, et le sourire bleu
du ciel saluait la chute du Mur.
Bientôt l’Europe s’élargirait.
Vingt ans déjà ! Deux concerts
commémorent l’événement.
THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 14 NOVEMBRE 16 H
JOACHIM KÜHN
MICHAEL WOLLNY
jazz
À âmes égales
Allemands tous les deux. L’un citoyen, jadis, de
cette Allemagne dite «démocratique» (qu’il quitta), l’autre résident de Berlin. Double symbole.
Tous deux pianistes : Joachim Kühn, figure
emblématique du jazz européen depuis quatre
décennies, Michael Wollny, jeune prodige de la
nouvelle génération. Une estime réciproque :
Wollny s’émerveille du jeu de son aîné, Kühn
qualifie son cadet de « musicien formidable ».
Et, en septembre 2008, une rencontre musicale
au festival de Schloss Elmau, concert d’anthologie qui réjouirait les anges, et dont un disque
témoigne. Chacun son style, chacun son inspiration : dialogue complice et lumineux duo.
Équilibre et légèreté, délicatesse et fluidité.
Deux virtuoses en quête de perfection ; deux
fortes personnalités qui subliment leur art. Une
rencontre à âmes égales, sensible et inspirée,
qui récuse toute rivalité. Un étonnant cœur à
cœur. Du grand art !
J. E.
17 HIPPIES
Berlin cosmopolite
Créé en 1995 dans le bar de Kreuzberg, à Berlin, les 17 Hippies forment un groupe de treize
musiciens et chanteurs poly-instrumentistes. Ils
tissent une chronique de la vie musicale berlinoise depuis les années 80 jusqu’à aujourd’hui.
Issus d’horizons musicaux divers, ils cultivent,
outre l’influence des courants anglo-saxons des
années 80, celle des traditions de l’Europe de
l’Est, plus présentes depuis la chute du Mur.
Le répertoire se compose de chansons interprétées en anglais, français et allemand ainsi
que des pièces instrumentales – parfois puisées au cœur des traditions – aux accents balkaniques, nourries d’arrangements pop. Cet
ensemble ouvert au monde est porteur d’un
style original, ce Berlin Style, titre d’un album
remarqué en France dès 1999.
Sur scène, ces treize joyeux lurons balaient le
cliché de la rigueur allemande et déploient une
énergie et une allégresse communicatives.
J. E.
Une fête !
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THÉÂTRE DE LA VILLE
MERCREDI 25 NOVEMBRE 20H30
AVEC LE SOUTIEN DE L’UNION EUROPÉENNE
RENATA ROSA
ET LES POLYPHONIES
INDIENNES
KARIRI-XOCO
Brésil
© Teentaal Maestros
Un autre Brésil
LES ABBESSES
SAMEDI 21 NOVEMBRE 17 H
JAYANTHI KUMARESH
veena sarasvati
Inde
du Sud
Satish Kumar, mridangam
Giridhar Udupa, ghatam
Pour la première fois au Théâtre
de la Ville
Maintenant dans la fleur de l’âge, Jayanthi
Kumaresh est sans conteste la joueuse de
veena la plus prisée de l’Inde. Petite-nièce du
violoniste légendaire Lalgudi Jayaraman avec
qui elle a joué en trio, elle étudie ce grand luth
traditionnel dès l’âge de quatre ans auprès
d’une grande interprète de l’instrument : Padmavathy Ananthagopalan, sa grand-tante. Elle
compte aussi parmi les très rares disciples de
S.Balachander, le génial rénovateur de la
veena dite sarasvati , que les jeunes filles de
bonne famille doivent savoir jouer avant de se
marier.
L’extrême variété du jeu de Jayanthi donne une
vie intense à cet instrument intime trop souvent
délaissé dans les festivals, le chant prenant la
meilleure part. Par son intériorité, elle entrouvre
les délices du rêve. Par sa maîtrise inouïe, elle
porte au plus haut l’excitation du swing carnaCh. L.
tique.
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Dès l’adolescence, Renata Rosa s’est initiée
aux traditions du lointain Nordeste : samba de
coco, ciranda, toadas, cavalo marinho et autres
forro… Elle se plonge ensuite dans l’apprentissage du rabeca, ce violon rural jusqu’alors
apanage des hommes. Puis, chez les KaririXoco, sur la rive sud du fleuve São Francisco,
elle apprend auprès du « pajé », le shamane et
maître de chant, les structures musicales, les
rythmes, les polyphonies de ce peuple premier.
Ainsi découvre-t-elle ces trésors inouïs, issus de
la nuit des temps, comme le toré, un entrelacs
de voix, polyphonies du rituel religieux chantées
avec un timbre fort aigu. Entourée de quatre
musiciens (cordes, percussions, basse), d’un
homme et de quatre femmes Kariri-Xoco,
Renata Rosa offre un répertoire original. Riche
de l’apport de ces diverses sources et des
influences européennes, voire arabo-andalouses, et africaines propres à ce pays, il révèle un autre Brésil.
J. E.
LES ABBESSES
MERCREDI 2 DÉCEMBRE 20 H 30
PRIX FRANCE MUSIQUE 2008
AVEC LE CONCOURS DE FRANCE MUSIQUE
EN CHORDAIS
Grèce
Kyriakos Kalaitzides oud
Kyriakos Petras violon
Alkis Zopoglou qanoun
Vassilis Tzortzinis contrebasse
Petros Papageorgiou percussion
Drossos Koutsokostas voix
Célébrations méditerranéennes
Originaire de Salonique (l’ancienne Thessalonique), ville grecque située dans la région de
Macédoine, l’ensemble En Chordais exalte la
famille musicale méditerranéenne. Il cultive les
rapports qui lient le patrimoine musical grec
aux autres traditions du bassin méditerranéen
et se nourrit des apports mutuels qui les ont
enrichis. Ainsi révèle-t-il les connivences et les
affinités qui unissent les diverses branches de
cette parentèle.
La formation (oud, qanoun, violon, contrebasse,
percussions et voix) déroule un riche répertoire
de mélodies de Smyrne et d’Asie Mineure, de
chansons urbaines, voire de ces chants qui
allient la création traditionnelle et les débuts du
rébétiko. Chaque concert est l’occasion d’apprécier les traditions locales et l’héritage commun des pays méditerranéens. Une alléchante
perspective.
J. E.
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THÉÂTRE DE LA VILLE
LES ABBESSES
VENDREDI 8 JANVIER 20 H 30
SAMEDI 9 JANVIER 20 H 30
SAMEDI 9 JANVIER 17 H
LUNDI 11 JANVIER 20 H 30
ALTAN
MAURO GIOIA
ANTONIO PASCALE
4 musiciens et une chanteuse
Irlande Italie
Una bella giornata napoletana
Mairéad Ni Mhaonaigh fiddle, chant
Dermot Byrne accordéon
Ciaran Tourish fiddle, whistle
Ciaran Curran bouzouki, mandoline
Mark Kelly guitare, bouzouki, chant
Un vent impétueux
« Altan demeure aujourd’hui l’étalon or de la
musique traditionnelle irlandaise », écrivait, en
2005, l’Irish Echo. Fondé à la fin des années 80
dans le sillage des Clancy Brothers, Chieftains
et autres Dubliners, ce groupe phare a publié
une dizaine d’albums et visité nombre de pays
du monde. Il réunit quatre musiciens accomplis
(fiddle, accordéon, tin-whistle, bouzouki, mandoline, guitare) autour de la belle voix de Mairéad Ni
Mhaonaigh. Celle-ci s’exprime en anglais et en
gaélique, langue qui conserve nombre de trésors du patrimoine traditionnel chanté.
Altan vivifie une musique traditionnelle authentique. Il tisse un répertoire de ballades, de jigs
et de reels animés, hérité du Donegal, comté
encore sauvage, situé au nord-ouest de l’Irlande, ainsi que du nord du pays, régions dont
la plupart des membres du groupe sont originaires. La justesse et la finesse des arrangements contribuent au plaisir de l’écoute de
cette musique tantôt mélancolique tantôt
allègre, voire vive comme ce vent impétueux
J. E.
qui balaie les landes celtiques.
texte Antonio Pascale
arrangements Tonino Esposito
visuel Mariangela Levita
lumières Mario Amura
avec Mauro Gioia
et Antonio Pascale voix récitante
Giovanni Minale clarinette et saxophones
Sergio Fusaro contrebasse
Salvatore Minale percussions
Créée à Rome au cours de l’été 2008, Une belle
journée napolitaine est un portrait original de
Naples dressé par un chanteur et un romancier,
auteur de La Ville distraite (Seuil), tous deux
Napolitains. Un portrait tantôt féroce, tantôt
tendre et drolatique de la ville. Mauro Gioia
chante dans le parler de Naples, escorté de
quatre musiciens. Il évoque sa criminalité (Carcere a legge), ses amours (malafemmena), ses
nuits (mmiezo’’o grano) car quand la nuit
tombe Naples s’éveille… Antonio Pascale,
auteur des textes originaux, joue, dans la
même langue (une traduction sera disponible),
le rôle du « conteur d’histoires ». Il livre avec
verve une chronique singulière de sa ville.
Chanteur et auteur, musique et récit, deux voix,
deux expressions pour révéler Naples, ses
heurs et malheurs, un monde complexe baigné
par cette « merveilleuse lumière marine et cette
ombre inquiétante », celle qui assaille le proJ. E.
meneur par inadvertance.
LES ABBESSES
SAMEDI 23 JANVIER 17 H
BUNUN 16 hommes
PIUMA 2 hommes et 1 femme
Chine / Taiwan
© Jacques Erwan
La fierté des tribus
Peuples premiers de Taiwan, treize tribus aborigènes sont reconnues par les autorités de l’île.
Parmi celles-ci, les Piuma résident au sud et les
Bunun, au centre. Autrefois peuples guerriers
des montagnes, ces deux ethnies vivaient de la
chasse et de l’agriculture. Elles vouaient à leurs
ancêtres un culte et les shamanes apaisaient
les tourments de l’âme, soignaient les maux du
corps et conversaient avec les dieux. Aujourd’hui, certains cultivent encore la terre mais
nombre de jeunes préfèrent les lumières de la ville. Le ciel est accommodant et les dieux ne sont
pas jaloux : le shamane partage ses pouvoirs avec le pasteur ou le prêtre et le culte des ancêtres se
perpétue.
Chez les Piuma, chants d’amour et de mariage constituent un pan du répertoire traditionnel. A cappella, une femme et deux hommes de la tribu en offrent un florilège. Les hommes jouent également
du biti, une double flûte nasale en bambou. Ses sonorités expriment la joie à l’occasion des
demandes en mariage ou bien, au contraire, la tristesse lors des funérailles.
Les Bunun ne connaissent ni chants de mariage ni chants funèbres. Leur art vocal est polyphonique. De leurs voix puissantes, seize hommes perpétuent la tradition de ces chants rituels de
chasse et de guerre ou bien liés à la terre tel cet impressionnant Passi but but, chant pour la récolte du millet. Sans doute le plus beau.
J. E.
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Akbar Khamisu Khan © Kamrouz
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LES ABBESSES
SAMEDI 6 FÉVRIER 17 H
DIMANCHE 7 FÉVRIER 17 H
LES ABBESSES
SAMEDI 30 JANVIER 17 H
CHANTS ET MUSIQUES
DU SIND
ET DU BALOUTCHISTAN
Pakistan
Sind
Akbar Khamisu Khan alghoza (double flûte)
Mohamad Khan dholak (percussion)
Baloutchistan
Sachoo Khan sorud (vièle)
Mohamad Khan chant
et un autre musicien au sorud et dambura
Sind et Baloutchistan! Avec une belle constance
pionnière, le Théâtre de la Ville nous propose
cette année un nouveau programme musical
touchant l’âme des deux provinces méridionales
d’un Pakistan trop méconnu au réel.
Au creuset de mille et une empreintes,
indiennes et iraniennes d’abord mais aussi
arabes, africaines et issues d’Asie centrale,
ces deux immensités désertiques savent en
effet être des plus fertiles, ayant développé des
identités singulièrement fortes qu’elles vivifient
constamment.
La diversité musicale des deux contrées y est
ainsi stupéfiante, des chants soufis du Sind
mettant en émoi les âmes les plus endurcies,
aux poésies épiques des bardes baloutches
appuyées de la vièle mythique sorud, via les
complaintes amoureuses des poèmes sindhis
égrenés à la double flûte alghoza et les chroniques de ménestrels contées avec le luth tanburag baloutche.
Ce concert, alliant deux traditions voisines aux
multiples saveurs, sera une magnifique opportunité de rencontre musicale entre des univers
fastes… qui n’ont pas fini de charmer nos sens.
Pierre-Alain Baud
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SUR LA ROUTE
DE GENGIS KHAN
Mongolie
5 musiciens, chant long et chant diphonique
Le Théâtre de la Ville poursuit son chemin de
la Mongolie à la Chine, sur les routes mongoles
des grands Khan, entre désert de Gobi au sud
et montagnes de l’Altaï à l’ouest. Dans ce pays
trois fois plus grand que la France, la transmission orale des traditions reste forte et les interprètes nombreux. La voix occupe une place
centrale, tant par la multitude des techniques
que par la richesse et la variété des répertoires.
Selon les ethnies, les spécialités diffèrent et si
l’on attribue volontiers la pratique des chants
diphoniques xöömij à la région de l’Altaï, les
chants longs, urtiin duu, viendraient du désert
de Gobi. Entre vallées, massifs, rivières et lacs,
s’étendent les steppes dans lesquelles les
nomades se déplacent depuis toujours au rythme des troupeaux et des saisons. Ces paysages et ce mode de vie, au plus proche de la
nature, ont influencé la création d’une musique
qui témoigne de l’histoire de tout un peuple
autrefois unifié sous le plus grand empire que
le monde ait jamais connu.
Johanni Curtet
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© DR
© Gulcin Mutlu
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THÉÂTRE DE LA VILLE
THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 13 FÉVRIER 17 H
SAMEDI 20 FÉVRIER 17 H
ENSEMBLE DE MUSIQUE
CLASSIQUE TURQUE
D’ISTANBUL 16 musiciens
ZÜLFÜ LIVANELI
Turquie
Un chantre de la liberté
Un charme envoûtant
Subtile, riche et raffinée, la musique classique
turque est une musique modale. Elle est née au
Xe siècle et s’est transmise oralement jusqu’au
XIXe. Il est rare de l’entendre en France.
Créé en 1987, cet Ensemble réunit pour la circonstance seize de ses musiciens. Pour la plupart, les instrumentistes (qanoun, kamantché,
oud, tanbur, ney, percussions, violon et violoncelle) sont des solistes de renom. Les paroles
des poèmes sont chantées par quatre voix de
femmes et quatre voix d’hommes.
L’Ensemble maîtrise un vaste répertoire que les
sultans mélomanes ont enrichi de leurs contributions : compositions classiques antérieures
au XVIIIe siècle, voire formes en voie d’extinction, et œuvres plus récentes. Il excelle dans
l’interprétation des pièces instrumentales. La
maturité des artistes de cette formation et sa
cohésion confèrent à cette musique une beauté et un charme envoûtants.
J. E.
avec 6 musiciens
Turquie
On s’en souvient encore! En 1984, Zülfü Livaneli
partagea la scène du Théâtre de la Ville avec
sa consœur grecque Maria Farandouri : une
série de concerts « historique ». Emprisonné aux
heures sombres puis exilé, il fut ensuite parlementaire. Aujourd’hui, compositeur fécond et
reconnu, il est une personnalité éminente de la
musique (ses chansons courent sur toutes les
lèvres), des lettres (un roman, Délivrance, Gallimard) et du combat politique. « Ambassadeur
de bonne volonté » de l’UNESCO, il collabore
aussi au journal Vatan.
Zülfü Livaneli, entouré de ses six musiciens, offre
un récital consacré à la parole des poètes: celle
de Nazim Hikmet, bien sûr, que ses musiques
ont portée et celle de quelques autres comme
Paul Eluard. Sur les ailes de l’une de ses compositions, J’écris ton nom liberté, entre autres,
est atteint le cœur de ses compatriotes. Poésie
et chanson se jouent des frontières et voyagent
sans drapeau.
J. E.
LES ABBESSES
LUNDI 1ER FÉVRIER 20 H30
POÉSIE
NAZIM HIKMET I GENCO ERKAL
Poèmes de Nazim Hikmet dits par Genco Erkal en français et en turc
Je suis dans la clarté qui s’avance
Mes mains sont toutes pleines de désirs
Le monde est beau. (Extraits de poèmes écrits en prison.)
Nazim Hikmet, l’une des plus importantes figures et poète de la littérature turque du XXe siècle, a été
condamné et emprisonné en Turquie pour marxisme. Ayant toujours combattu pour la justice, la
liberté et un monde meilleur, il a passé 17 années en prison. Déchu de la nationalité turque, il finit
sa vie en exil comme citoyen polonais. Ce militant de paix est l’auteur d’une œuvre très importante
où se distinguent des poèmes, théâtres, récits et romans.
Genco Erkal, comédien renommé, a créé en 1969, après avoir travaillé dans divers compagnies,
le théâtre de Dostlar dont il est toujours le directeur artistique. Il a reçu maintes fois le prix du
« Meilleur Acteur de l’Année », du « Meilleur Directeur » et deux fois celui du « Meilleur Acteur du
Cinéma ».
Au Théâtre de la Ville, Genco Erkal proposera une lecture des poèmes de Nazim Hikmet, tirée d’un
spectacle créé il y a quinze ans en Turquie et repris dans le monde entier.
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LES ABBESSES
© Odlleiv Apneseth
LUNDI 12 AVRIL 20 H 30
MARIA DE MEDEIROS
Péninsules et continents
LES ABBESSES
SAMEDI 27 MARS 17 H
MAJORSTUEN
Norvège
Des violons fringants
Maria de Medeiros chant
Pascal Salmon piano
Bruno Rousselet contrebasse
Edmundo Carneiro percussions
Un voyage intercontinental
Un nouveau spectacle musical, un nouvel album,
dont Maria de Medeiros offrira la primeur au
Théâtre des Abbesses ! L’occasion d’un voyage
musical aux multiples escales croisées, ballades
latines entre continents américain et africain,
péninsules ibérique et italique.
Ainsi, le poème d’un troubadour médiéval de
langue valencienne répond à une complainte
angolaise en kimbundo, qui trouve un écho dans
une ballade du compositeur portugais José
Afonso, qui lui-même paraît dialoguer directement avec le poète chilien Victor Jara. On visite
les classiques de l’Italien Nino Rota écrits pour
des films hollywoodiens et des chefs-d’œuvre
du cinéma universel. Des chansons de résistance croisent des fados africains et du rock
brésilien ou espagnol, avec des compositions
de Lenine et « El último de la fila ».
Au-delà de la musique, les langues elles-mêmes
créent une trame mélodique : espagnol, portugais, italien, catalan, anglais… Langues des
péninsules et des continents. Des messages,
des murmures, des cris, des soupirs, des rires
forment un tissu de sentiments en voyage intercontinental.
© Pedro Ferreira
Venus du nord de l’Europe, trois filles et deux
garçons dans le vent : une compagnie de
jeunes violonistes norvégiens qui fête ses dix
ans d’existence. De la vitalité de leur jeunesse,
ils nourrissent une musique traditionnelle apprise d’oreille auprès des maîtres des diverses
régions où chacun d’entre eux naquit. Plus tard,
ils s’initieront à la musique académique. Plus
tard seulement. Virtuoses, ils perpétuent la tradition ; inventifs, ils l’enrichissent de leurs créations. Ainsi vit-elle.
Majorstuen tisse un répertoire équilibré : airs
anciens chargés de mélancolie, danses populaires vigoureuses, et compositions originales
et dynamiques. Charme, humour et énergie.
Une musique à écouter et… à voir ! Présence
scénique avérée.
Les musiques du nord restent à découvrir. Pour
le plaisir d’arpenter de nouveaux territoires
riches de promesses. L’exotisme est aussi à
portée d’Europe.
J. E.
Portugal
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THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 8 MAI 17 H
ALIREZA GHORBANI
chant
SOHRAB POURNAZERI
kamantché
Iran
© DR
et 3 musiciens aux târ, percussions, kamantché
LES ABBESSES
SAMEDI 24 AVRIL 20 H 30
SUBHRA GUHA
Inde
du Nord
chant - thumri
accompagnée au tabla et à l’harmonium
Entre théâtre et danse, au cours
des trois semaines consacrées
à l’Inde au Théâtre des Abbesses,
un concert unique révélera en
France l’une des plus belles voix
de la jeune génération, Subhra Guha.
Un concert phare qui mettra en lumière la voix
d’un des meilleurs interprètes de la nouvelle
génération du chant persan, Alireza Ghorbani,
accompagné par l’une des figures montantes
de la vièle kamantché, le jeune kurde Sohrab
Pournazeri.
Initié très tôt aux incantations du Coran au sein
d’une famille religieuse, puis formé au târ et
setâr au conservatoire de Téhéran, Alireza
Ghorbani peut aujourd’hui, sans prétention,
rêver de succéder à son modèle, Mohammad
Reza Shadjarian. Il en partage toutes les qualités vocales : une technique sans faille dans le
répertoire classique et ses subtils ornements
comme les tahrir, ces éclatants « coups de
glotte » ; une déferlante d’émotion vive qui
touche au mysticisme dans ses arcanes universels. Son album Calligraphies vocales, paru
chez Accords Croisés, avec Dariush Tala’i au
târ et setâr et Djamchid Chemirani au zarb,
témoigne de la confiance que lui réservent ces
maîtres incontestés de la tradition persane. Le
gage d’un voyage au sommet de la poésie
musicale !
J. M.
Issue de la gharana d’Agra, l’une des plus
prestigieuses formations musicales classiques
du nord de l’Inde, Subhra Guha a ce pouvoir
magique d’allier charme et technique irréprochable. Fait unique pour une femme, elle est la
seule de sa gharana dont la voix a été comparée à celle de son légendaire fondateur, Ustad
Faiyaz Khan, sacré « Soleil de la musique ».
Elle est aussi la seule femme à avoir atteint la
stature de guru à la Sangeet Research Academy de Calcutta. Si ses concerts la mènent
aujourd’hui de l’Inde vers l’Europe et les ÉtatsUnis, elle considère comme un agréable devoir
de transmettre à son tour, à la nouvelle génération, le savoir qu’elle a reçu de ses maîtres.
Dans un romantique et dévotionnel récital de
thumri, la finesse de son style n’aura d’égale
que l’excellence de sa technique.
J. M.
L’INDE AUX ABBESSES
DANSE, MARIONNETTES DU KERALA ET MUSIQUE
© Soroush Mahmoudi
• du 19 avril au 15 mai (VOIR PAGES 30, 48-49)
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© Senseworld Music
Door Moham ad Keshmi © Kamrouz
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LES ABBESSES
SAMEDI 29 ET DIMANCHE 30 MAI 17 H
THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 22 MAI 17 H
PANDIT JASRAJ
& ENSEMBLE
chant Khyal
Inde
du Nord
Pour la deuxième fois au Théâtre
de la Ville
Depuis la fin de carrière des plus grandes voix
hindoustani (Gangubai Hangal, Kishori Amonkar, Bhimsen Joshi), seul Pandit Jasraj, si jeune
de corps et d’esprit pour son âge, continue de
se produire, attirant des foules venant participer à une véritable communion qui les conduit
à une forme d’extase.
Jasraj magnétise. Non par sa voix profonde et
chaude ou son charisme ou sa technique hors
pair, mais par ce qu’il est intrinsèquement et
humblement : un yogi qui intercède par sa ferveur inébranlable entre l’homme et Dieu, un
passeur qui nous livre la clé pour nous élever
dans un monde d’une spiritualité lumineuse. Il
appartient à la quatrième génération de chanteurs issus de la Gharana de Mewati, située près
de Jodhpur au Rajasthan.
Il étudie le chant comme le tabla auprès de son
père Pandit Maniram et suit l’enseignement de
son illustre frère aîné feu Mahamahopadhyaya,
Pandit Maniram qui lui ouvre la voie de la bhakti,
culte de l’adoration.
Ch. L.
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MUSIQUES DU TOIT
DU MONDE
BADAKHSHAN DU TADJIKISTAN
ET D’AFGHANISTAN
Tadjikistan
Aqnazar Alovatov chant
Afghanistan
Door Mohammad keshmi ghijhak (vièle)
et 2 autres musiciens
CHITRAL DU PAKISTAN
3 musiciens
La Baraka, cette force spirituelle qui se dégage
des prières chantées, ou maddoh du Badakhshan tadjik, va de nouveau envahir la place du
Châtelet.
Cette fois-ci, elle sera accompagnée, pour la
première fois dans l'histoire du Pakistan, par
des musiciens de la province du Chitral. Dans
cette région située à plus de 4000 m d’altitude,
inaccessible pendant une grande partie de
l’année, les Chitrali ont su perpétuer une longue
tradition de musique dévotionnelle. À cette
occasion, les répertoires musicaux tadjiks et
afghans du Badakhshan vont réemprunter l’ancienne route de la soie suspendue entre les
sommets du Pamir et les cols acérés de l’Hindu
Kush. Le célèbre chanteur tadjik Aqnazar Alovatov et le virtuose joueur de ghijhak afghan
Door Mohammad Keshmi ouvriront la voie au
setar du Chitral, vigoureusement supporté par
la cordée pamiri composée des luths rubâb et
tanbur, ainsi que les rythmes ponctués du daf
et du zirbaghali. Une rencontre inédite à ne pas
manquer.
Jérôme Louis
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© Samir Sarkar-Teentaal Maestros
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THÉÂTRE DE LA VILLE
SAMEDI 12 JUIN 17 H
TAMBOURS SACRÉS
DE L’INDE
Subhankar Banerjee tabla, dholak
Satish Kumar Patri mridangam
Gopal Barman shreekhol
Suresh Vaidyanathan gatham
Rakesh Chaurasia flûte bansuri
© Michel Chassat
Quatre percussionnistes et un flûtiste, tous
solistes renommés en Inde, réunis pour un dialogue musical tonique et vivifiant, guidés par la
fureur de jouer ensemble ! Une première en
Europe ! Au tabla et au dholak, on se souvient
de Subhankar Banerjee et de ses apparitions
fort remarquées au Théâtre de la Ville aux
côtés de Shiv Kumar Sharma et Hariprasad
Chaurasia. À la flûte, la dextérité de Rakesh
Chaurasia, neveu du maître dont il porte le
nom, en fait l’un de ses meilleurs disciples.
Célèbre pour ses « cascades rythmiques » au
mridangam, Satish Kumar Patri s’est forgé un
style personnel novateur qui lui permet de
voguer sans encombre du classique au jazz.
Parmi toutes les percussions dont il est l’adepte, Suresh Vaidyanathan, lui, a choisi le
gatham, simple pot d’argile transformé sous
ses doigts en une explosion de rythmes. Enfin,
initié très tôt par son père au shreekhol, Gopal
Barman a su donner à cet instrument ses
lettres de noblesse en l’introduisant dans le
répertoire classique. Du grand art !
J. M.
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Théâtre, danse musique :
les partenaires 2009-2010
ANGELIN PRELJOCAJ UN FUNAMBULE
Coproduction Festival Montpellier Danse 2009 – Théâtre de la Ville,
Paris. Le Ballet Preljocaj, CCN, est subventionné par le ministère de la
Culture et de la Communication – DRAC PACA, la région ProvenceAlpes-Côte-d’Azur, le département des Bouches-du-Rhône, la communauté du Pays d’Aix et la ville d’Aix-en-Provence. Il bénéficie du
soutien du Groupe Partouche - Casino municipal d’Aix-Thermal, de
Groupama Alpes-Méditerrannée pour le développement de ses projets, et de CULTURESFRANCE-ministère des Affaires étrangères pour
certaines de ses tournées à l’étranger.
L’OPÉRA DE QUAT’SOUS BERTOLT BRECHT I ROBERT WILSON
Production Berliner Ensemble. Coréalisation Théâtre de la Ville, Paris –
Festival d’Automne à Paris. Avec le soutien de la Fondation Pierre Bergé
– Yves Saint Laurent. Performance Rights and © Suhrkamp Verlag, Frankfurt/Main. Avec l’autorisation amicale de Barbara Brecht-Schall. Musical performance rights Kurt Weill Foundation for Music, Inc., New York.
L’EUROPÉENNE DAVID LESCOT
Production Théâtre de la Ville, Paris – Napoli Teatro Festival Italia.
Coproduction La Comédie de Reims, CDN – Théâtre de l’Union, CDN
du Limousin – TnBA, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine – La
Compagnie du Kaïros. Avec le soutien du Fonds d’Insertion pour
Jeunes Artistes Dramatiques/DRAC et région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Théâtre des Amandiers-Nanterre. Une première version
de ce texte a été écrite dans le cadre d’une commande passée par
le Théâtre du Peuple de Bussang, CDN Thionville-Lorraine et le Théâtre
de la Place – Centre européen de création théâtrale et chorégraphique, pour Luxembourg et Grande Région Capitale européenne
de la Culture 2007.
I WENT TO THE HOUSE BUT DID NOT ENTER HEINER GOEBBELS
Production Théâtre Vidy-Lausanne. Coproduction Edinburgh International Festival 2008 – Schauspielfrankfurt (Allemagne) – Teatro Comunale
di Bolzano (Italie) – Grand Théâtre de Luxembourg – Musica, festival
international des musiques d’aujourd’hui de Strasbourg. Coréalisation
Carolina Performing Arts at The University of North Carolina at Chapel
Hill (USA) – Hopkins Center, Dartmouth College, Hanover (USA). Avec le
soutien de Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture - pour la tournée. Coréalisation Théâtre de la Ville, Paris – Festival d’Automne à Paris.
Musique Heiner Goebbels © Musikverlag G. Ricordi & Co (Munich).
SOUS LE VOLCAN MALCOM LOWRY I GUY CASSIERS
Production Toneelhuis. Coproduction Théâtre de la Ville, Paris – Festival d’Automne à Paris – MC2 Grenoble – Maison de la Culture
d’Amiens – Théâtre du Nord, Lille – Le Volcan, scène nationale du
Havre – La Comédie de Reims, CDN. La compagnie remercie l’Universitaire Associatie Brussel, l’Universidad Nacional Autonomica de
Mexico et le Centro Cultural Universitario/Tlatelololco.
FRANÇOIS VERRET DO YOU REMEMBER, NO I DON’T
Coproduction Théâtre national de Bretagne – Montpellier Danse –
Théâtre de la Ville, Paris – La compagnie FV. La compagnie FV est
subventionnée par la DRAC Ile-de-France et la Région Ile-de-France.
François Verret est artiste associé au Théâtre national de Bretagne.
WANTED PETULA FABRICE MELQUIOT I EMMANUEL DEMARCY-MOTA
Production 2009-2010 Théâtre de la Ville, Paris. Coproduction Comédie
de Reims, CDN
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER ZEITUNG
Production Rosas. Coproduction De Munt / La Monnaie – Théâtre de la
Ville, Paris – MC2 Grenoble.
ROSAS DANST ROSAS Production Rosas, Kaaitheater, Klapstuk (création 1983) – Rosas (reprise 2009). Rosas reçoit le soutien des autorités
flamandes.
PHILOCTÈTE HEINER MÜLLER I JEAN JOURDHEUIL
Production Théâtre Vidy-Lausanne. Coproduction Théâtre national
de Strasbourg – Théâtre de la Ville, Paris.
JEAN GUIDONI
Avec l’aimable autorisation des Éditions FATRAS et de Mme Eugénie
Prévert-Bachelot. Production EDITO MUSIQUES.
PINA BAUSCH MASURCA FOGO
Créé en coopération avec l´EXPO 98 Lisbonne et l´Institut Goethe Lisbonne.
RENATA ROSA I KARIRI-XOCO
Avec le soutien de l’Union Européenne.
LIA RODRIGUES CRÉATION 2009
Création qui s’inscrit dans le cadre d’un compagnonnage avec le
Théâtre Jean-Vilar, soutenu par le conseil régional d’Ile-de-France au
titre de la permanence artistique et labellisé “França.Br 2009” l’Année
de la France au Brésil. Coproduction Théâtre Jean Vilar, Vitry-sur-Seine
– Théâtre de la Ville, Paris – Festival d’Automne à Paris – Centre national
de danse contemporaine d’Angers – Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles.
Avec le partenariat de REDES de Desenvolvimento da Maré et le soutien de Espaço SESC – Rio de Janeiro-Brésil ainsi que la Fondation Prince Claus pour la Culture et le Développement. La Lia Rodrigues Companhia de Danças est soutenue par Petrobrás, dans le cadre du
programme Petrobrás Cultural, aide au projet de fonctionnement du
ministère de la Culture du Brésil.
GILLES JOBIN BLACK SWAN
Production Cie Gilles Jobin - Genève. Coproduction Bonlieu scène
nationale, Annecy – Théâtre de la Ville, Paris – Dampfzentrale, Berne
– Theater Chur. Avec le soutien de La Loterie romande. Donation
Zuger Kulturstiftung Landis & Gyr. Avec la collaboration de Beirut International Platform of Dance (Beyrouth), des Rencontres chorégraphiques de Carthage (Tunis), des Latitudes Contemporaines (Lille).
Gilles Jobin bénéficie d’une convention de soutien conjoint pour la
période 2007-2009 de la ville de Genève, de la république et canton
de Genève, et de Pro Helvetia. Gilles Jobin est artiste associé à Bonlieu scène nationale, Annecy.
MERCE CUNNINGHAM NEARLY NINETY
Coproduction Brooklyn Academy of Music – barbicanbite10, Londres
– Comunidad de Madrid-Teatros Canal – Festival Internacional Madrid
en Danza – Théâtre de la Ville, Paris – Festival d’Automne à Paris.
JÉRÔME BEL CÉDRIC ANDRIEUX
Coproduction Théâtre de la Ville, Paris – Festival d'Automne à Paris –
R.B. Jérôme Bel, Paris.
SIN SANGRE COMPAGNIE TEATRECINEMA
Production générale Compañía Teatrocinema. POSTPRODUCCIÓN
DIGITAL: Cubo Negro y Tres Dedos.
RAOUL JAMES THIERRÉE
Production La Compagnie du Hanneton/Junebug. Coproduction
Théâtre de la Ville, Paris – Napoli Teatro Festival Italia – La Coursive,
scène nationale de La Rochelle – Théâtre royal de Namur – La Comédie
de Clermont-Ferrand – barbicanbite 09 ( Barbican Theatre Londres)
et Crying out Loud – Maison de la Danse, Lyon – Théâtre national de
Toulouse.
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au 25 avril
LA FABBRICA ASCANIO CELESTINI I CHARLES TORDJMAN
Production déléguée Théâtre Vidy-Lausanne. Production Théâtre de
la Manufacture CDN Nancy-Lorraine – Théâtre Vidy-Lausanne –
Compagnie Charles Tordjman.
CASIMIR ET CAROLINE ÖDÖN VON HORVÁTH I E. DEMARCY-MOTA
Production Théâtre de la Ville, Paris. Coproduction La Comédie de
Reims, CDN – le Grand T, scène conventionnée de Loire-Atlantique.
ROBYN ORLIN HIBRAH
Coproduction Théâtre de la Ville, Paris – Espace Michel-Simon, Noisyle-Grand – Centre de Danse du Galion, Aulnay-sous-Bois.
BUNUN I PIUMA
Avec la collaboration et le soutien du Bureau de représentation de
Taipei en France.
LEMI PONIFASIO TEMPEST : WITHOUT A BODY
Production MAU (Auckland). Tournée avec l'aide de Creative New
Zealand.
AMPHITRYON MOLIÈRE I BÉRANGÈRE JANELLE
Production déléguée La Ricotta – Cie de Bérangère Jannelle – TnBA,
Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine. Coproduction Espace
Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie – La Comédie de Reims, CDN – Théâtre de la Ville, Paris – L’Arc, scène nationale
du Creusot – Équinoxe, scène nationale de Châteauroux – Centre
dramatique régional de Haute-Normandie, Théâtre des deux rives –
Théâtre Brétigny, scène conventionnée du Val-d’Orge.
ENS. DE MUSIQUE TURQUE I Z. LIVANELLI I N. HIKMET
Avec le soutien de l’IKSV et de Culturesfrance dans le cadre de la saison de la Turquie en France.
MATHILDE MONNIER CRÉATION 2010
Coproduction Théâtre de la Ville, Paris – arts 276 / festival Automne
en Normandie – Saison Montpellier Danse 2009 – la bâtie-festival de
Genève – CCN de Montpellier Languedoc-Roussillon… (en cours)
ARRÊTEZ LE MONDE, JE VOUDRAIS DESCENDRE I THÉÂTRE DROMESKO
Production Théâtre Dromesko. Coproduction Théâtre national de Bretagne, Rennes – MC2 Maison de la Culture de Grenoble – Le Grand
Théâtre de Luxembourg – Espace Malraux, scène nationale de
Chambéry et de la Savoie – Le Volcan, Maison de la Culture du Havre
– Théâtre des Jacobins, Dinan (Côtes-d’Armor). La compagnie est
subventionnée par la DRAC Bretagne-ministère de la Culture et de la
Communication, Rennes Métropole, le conseil régional de Bretagne
et le conseil général d’Ille-et-Vilaine.
ALAIN PLATEL OUT OF CONTEXT
Production les ballets C. de la B. Coproduction Théâtre de la Ville, Paris
– Le Grand Théâtre de Luxembourg – TorinoDanza – Sadler’s Wells,
Londres – Stadsschouwburg Groningen – Tanzkongress 2009 – Kaaitheater, Bruxelles.
TORI NO TOBU TAKASA I PAR-DESSUS BORD
MICHEL VINAVER I ORIZA HIRATA I ARNAUD MEUNIER
Projet de Coopération Internationale de Seinendan et de la Compagnie de la Mauvaise Graine 2009. Production Compagnie de la Mauvaise Graine (conventionnée par la Drac Ile-de-France - ministère de
la Culture et de la Communication et la région Ile-de-France) / Seinendan – Komaba Agora Theatre. Coproduction Théâtre de la Ville,
Paris – Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, scène nationale – Comédie de Caen, CDN de Normandie. Le projet a reçu le soutien de Culturesfrance et de la ville de Paris dans le cadre de leur convention, du
service culturel de l'ambassade de France, et des Instituts Francojaponais de Tokyo et de Kansai. Avec le soutien de Japan Airlines et
de la Fondation du Japon dans le cadre de son programme “Performing Arts Japan”.
HOFESH SHECHTER UPRISING I IN YOUR ROOMS
UPRISING est une commande de la Robin Howard Foundation et reçoit
le soutien du Jerwood Changing Stages, du Choreolab Birmingham
DanceXchange et de l’Arts Council England. IN YOUR ROOMS est une
commande de The Place, Southbank Centre et Sadler’s Wells, et de
The Point, Eastleigh, Dance South West, Gloucestershire Dance et
Take Art Somerset, et reçoit le soutien de l’Arts Council England.
SANS OBJET AURÉLIEN BORY I COMPAGNIE 111
Production Compagnie 111- Aurélien Bory. Coproduction TNT, Théâtre
national de Toulouse Midi-Pyrénées – Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E –
Théâtre de la Ville, Paris – La Coursive, scène nationale La Rochelle –
L’Agora, scène conventionnée Boulazac – Le Parvis, scène nationale
Tarbes-Pyrénnées. Résidences TNT-Théâtre national de Toulouse MidiPyrénées. Avec l’aide de l’Usine, Tournefeuille. La Compagnie 111Aurélien Bory est conventionnée par le ministère de la Culture et de la
Communication-direction régionale Affaires culturelles Midi-Pyrénées,
la région Midi-Pyrénées et reçoit l’aide de la ville de Toulouse. La
Compagnie 111- Aurélien Bory bénéficie du soutien de la Fondation
BNP Paribas pour le développement de ses projets.
ODE MARITIME FERNANDO PESSOA I CLAUDE RÉGY
Une création des Ateliers Contemporains. Coproduction Festival d'Avignon – Théâtre Vidy-Lausanne – Théâtre de la Ville, Paris – Théâtre des
Treize Vents, CDN de Montpellier-Languedoc-Roussillon. Avec le soutien du CENTQUATRE.
BRIGITTE SETH I ROSER MONTLLÓ GUBERNA GENRE OBLIQUE
Coproduction Espace 1789 de Saint-Ouen – Scène nationale 61
d’Alençon – Théâtre Pôle Sud de Strasbourg – Mercat de les Flors de
Barcelone – Théâtre de la Ville, Paris – ARCADI (Action régionale pour
la création artistique et la diffusion en Ile-de-France). Avec le soutien
du conseil général de la Seine-Saint-Denis. La compagnie est subventionnée par la direction régionale des Affaires culturelles d’Ile-deFrance / ministère de la culture et de la Communication au titre de
l’aide aux compagnies chorégraphiques. Compagnie en résidence
à l’Espace 1789 de Saint-Ouen.
HANS VAN DEN BROECK WE WAS THEM
Production SOIT. Coproduction KVS, Bruxelles – Théâtre de la Ville,
Paris – Bateau Feu, Dunkerque – Mousonturm, Frankfurt – La Rose des
Vents, Villeneuve-d’Ascq. En collaboration avec le Cultuurcentrum
(Bruges), le Kunstencentrum Buda (Kortrijk) et le Kunstencentrum Stuk
(Louvain). Avec le soutien des Autorités flamandes. En collaboration
avec le Kunstencentrum Buda (Kortrijk), le Kunstencentrum Stuk (Louvain) et le ccBe (Berchem).
MAGUY MARIN CRÉATION 2010
Coproduction Festival d’Avignon 2009 – Théâtre de la Ville, Paris – MC2
Grenoble – CCN de Rillieux-la-Pape/Cie Maguy Marin. Le Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape/Cie Maguy Marin est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication,
DRAC Rhône-Alpes, la région Rhône-Alpes, le département du Rhône,
la ville de Rillieux-la-Pape. Il bénéficie du soutien financier de CULTURESFRANCE pour ses tournées internationales.
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Le Théâtre de la
Ville en tournée
PEEPING TOM “32 RUE VANDENBRANDEN”
Production Peeping Tom. Coproduction KVS Bruxelles – Künstlerhaus
Mousonturm Frankfurt am Main – Le Rive Gauche, Saint-Etienne-duRouvray – La Rose des Vents, Villeneuve-d’Ascq – Theaterfestival Boulevard en collaboration avec Theater aan de Parade en de Verkadefabriek ‘s-Hertogenbosch – Theaterhaus Gessnerallee, Zürich –
Cankarjev Dom Ljubljana – Théâtre de la Ville, Paris – Charleroi
Danses. Avec le soutien de la Communauté flamande.
TERRE OCÉANE DANIEL DANIS I VÉRONIQUE BELLEGARDE
Production déléguée MC2 : Grenoble. Coproduction Le Zéphyr –
Théâtre de la Ville, Paris. Avec la participation artistique du JTN. Résidence de recherche à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon,
Centre national des écritures du spectacle. Avec l’aide à la création
du Centre national du théâtre.
RICHARD II SHAKESPEARE I CLAUS PEYMANN
Production Berliner Ensemble.
MARIONNETTES DU KERALA
Production Interarts Riviera SA. Production exécutive Chantal Larguier
pour Scènes de la Terre, et Aylana Irgit, assistante. Ce spectacle a
reçu le soutien en Inde de la Fondation Natana Kairali à Irinjalakuda,
et lors de sa création en Europe, des Ateliers d’ethnomusicologie et
du musée d’éthnographie de Genève.
PADMINI CHETTUR BEAUTIFUL THINGS 1
Production Padmini Chettur Company - Phileas Productions. Coproduction SZENE Salzburg Festival (Autriche) – Théâtre de la Ville, Paris.
KRONOS QUARTET
Ces arrangements sont une commande pour le Kronos Quartet et
Alim Qasimov par the Aga Khan Music Initiative, un programme de
l’Aga Khan Trust for Culture, et de la Columbia Foundation.
LA MAISON DES CERFS JAN LAUWERS
Production Needcompany – Festival de Salzbourg. Coproduction
Schauspielhaus Zurich – PACT Zollverein (Essen). Avec la collaboration
du deSingel (Anvers) et du Kaaitheater (Bruxelles). Avec le soutien des
autorités flamandes.
AKRAM KHAN GNOSIS
Production Akram Khan Company. Commande du Sadler’s Wells,
Londres et du The Point, Eastleigh.
GRÉGORY MAQOMA BEAUTIFUL ME
Coproduction Centre national de la Danse, Pantin (résidence de
création) – The Akram Khan Charity Trust (AKCT) – Vuyani Dance
Theatre – FNB Dance Umbrella.
SOUS LES VISAGES JULIE BÉRÈS
Production Compagnie Les Cambrioleurs. Coproduction Le Quartz,
Scène nationale de Brest – Le Carreau, scène nationale de Forbach
et de l’Est Mosellan – L’Espace des Arts, scène nationale de Chalonsur-Saône – Le Théâtre Romain-Rolland de Villejuif – l’Arc-en-ciel,
Théâtre de Rungis – Scène Nationale 61, Alençon-Flers-Mortagne –
L’Onde, Espace culturel de Vélizy-Villacoublay – TnBA, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine – La Comédie de Reims, CDN – Arcadi
(Action régionale pour la création et la diffusion artistique en Ile-deFrance). Avec l’aide à la création du Centre national du Théâtre, du
conseil général du Finistère et du conseil général du Val-de-Marne et
l’aide à la maquette du Dicream. Résidence d’écriture et de création : Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon ; La Ferme du Buisson,
scène nationale de Marne-la-Vallée ; la Métive en Creuse, Limousin.
Avec le soutien de l’Arcal. Les Cambrioleurs sont une compagnie
conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Bretagne.
CHRISTIAN RIZZO CRÉATION 2010
Production l’Association fragile. Coproduction Opéra de Lille – Théâtre
de la Ville, Paris – Festival de Marseille… Coproduction dans le cadre
de leur accueil studio : le CCN de Rennes… l’Association fragile est
aidée par le ministère de la Culture et de la Communication, DRAC
Nord-Pas-de-Calais au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée. Elle est également soutenue par Culturesfrance pour ses tournées à l’étranger. Depuis 2007, l’Association fragile / Christian Rizzo est en résidence à l’Opéra de Lille.
Création et production constituent
un axe fort de notre projet.
Le Théâtre de la Ville organisera la
tournée de nombreux spectacles
qui partiront en France et à l’étranger,
à la rencontre de nouveaux publics.
THÉÂTRE
CASIMIR ET CAROLINE
DE ÖDÖN VON HORVÁTH,
MISE EN SCÈNE EMMANUEL DEMARCY-MOTA
• Scène nationale de Sète du 28 au 30 janvier
• TNBA-Bordeaux Aquitaine du 2 au 5 février
• Bonlieu, scène nationale d’ Annecy
du 9 au 11 février
• Théâtre des salins, scène nationale
de Martigues du 25 au 27 février
• Comédie de Valence les 3 et 4 mars
• Théâtre 95, Cergy-Pontoise du 11 au 13 mars
• Théâtre des Célestins, Lyon du 17 au 27 mars
• Maison de la Culture d’Amiens
du 31 mars au 1 avril
• Comédie de Clermont-Ferrand
du 7 au 9 avril
• Festival Tchekhov-Moscou (avec le soutien
de CulturesFrance dans le cadre des années
croisées France-Russie) du 24 au 27 avril
• tournée en cours…
L’EUROPÉENNE
TEXTE ET MISE EN SCÈNE DAVID LESCOT
• Napoli Teatro Festival Italia / Teatro San
Carlo du 4 au 6 juin 2009
• TNBA - Théâtre national de Bordeaux
en Aquitaine du 12 au 14 novembre 2009
• TU de Nantes / avec Le Grand T, scène
conventionnée de Loire-Atlantique
du 23 au 25 mars
• La Halle aux grains, scène nationale
de Blois le 20 avril
• Théâtre de l’Union, CDN du Limousin
du 27 au 29 avril
WANTED PETULA
DE FABRICE MELQUIOT
MISE EN SCÈNE EMMANUEL DEMARCY-MOTA
• la Comédie de Reims, CDN du 10 au 14 nov.
• tournée en cours…
LE TOIT DU MONDE
Avec le soutien de l’Agha Khan Trust for Culture.
ISRAEL GALVÁN EL FINAL
Production A Negro Producciones. Un projet en collaboration avec
l'Agencia Andaluza para el Desarrollo del flamenco-Junta de Andalucia Consejeria de Cultura et l'Union Européenne FEDER.
SUSANNE LINKE SHRITTE VERFOLGEN
Production The.Lab art & media, Berlin. Coproduction PACT Zollverein,
Essen – Théâtre Le Phénix, Valenciennes. Avec le soutien du Nationales Performance Netzwerk (NPN), du Kulturstiftung des Bundes (The
Federal Cultural Foundation) et du Kunststiftung NRW.
SAVION GLOVER BARE SOUNDZ
Production Savion Glover.
ANOTHER SLEEPY DUSTY DELTA DAY JAN FABRE
Production Troubleyn/Jan Fabre (Anvers). Coproduction Festival
d’Avignon – Philadelphia Live Arts Festival (États-Unis) – Napoli Teatro
Festival (Italie) – Zagreb Youth Theatre & Theatre Festival (Croatie).
DANSE
LEMI PONIFASIO TEMPEST : WITHOUT A BODY
• Le Maillon, Strasbourg les 16 et 17 janvier
• DeSingel, Anvers les 22 et 23 janvier
• Le Grand T, Nantes le 2 février
• Festival CDC au TNT, Toulouse
les 7 et 8 février
• Mercat de las Flors, Barcelone
du 12 au 14 février
• KVS, Bruxelles les 19 et 20 février
SAVION GLOVER BARE SOUNDZ
• Festival Alcantara-Lisbonne
les 5 et 6 juin (sous réserve)
• Kaaitheater, Bruxelles
du 16 au 19 juin (sous réserve)
MUSIQUES DU MONDE
RENATA ROSA
• novembre Rotterdam, Anvers
LES BUNUNS
• janvier Rotterdam, Anvers
SIND ET BALOUTCHISTAN
• janvier Orléans
MUSIQUE DU TOIT DU MONDE
• mai Orléans
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Festivals internationaux et Théâtres
partenaires
LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS propose une
programmation pluridisciplinaire, internationale
et nomade. Passer commande à des créateurs,
présenter et susciter des démarches d’ordre
expérimental, accueillir en France des œuvres
significatives inédites et témoigner des cultures
non occidentales font partie de ses missions
premières depuis sa création par Michel Guy en
1972. Pour la saison 2009-2010 le Théâtre de la
Ville est heureux de développer son partenariat
avec le Festival d’automne : avec plus de sept
projets communs, initiés et rêvés ensemble, notre
collaboration prend un nouvel élan autour d’artistes phares ou à découvrir.
LE NAPOLI TEATRO FESTIVAL ITALIA lance sa
deuxième édition. Durant tout le mois de juin, il
accueillera plus de 40 spectacles venus de 18
pays différents. Pour la première édition, Emmanuel Demarcy-Mota y avait présenté Tanto Amor
Desperdiçado de Shakespeare, avec une troupe
franco-portugaise. Cette année, le Festival de
Naples s’ouvrira avec L’Européenne de David
Lescot, auteur associé au Théâtre de la Ville en
2009-2010.
LE THÉÂTRE SILVIA MONFORT démarre cette
saison un projet neuf, porté par Laurence de
Magalhäes et Stéphane Ricordel co-fondateurs
des Arts Sauts, récemment nommés à sa direction. Creuset de nouvelles expériences artistiques
et esthétiques adressées à tous les publics, le
Monfort, dès la rentrée, s’attachera à la création
contemporaine. Le Théâtre de la Ville s’associe
avec enthousiasme au projet de cette nouvelle
équipe : ensemble, nous accueillerons cette
année le Théâtre Dromesko.
LE CENTQUATRE, inauguré il y a un an, est un
nouvel établissement artistique de la Ville de
Paris, plaçant au cœur de son action le dialogue, le rapport à l’autre et à l’art. Pour la saison 2009-2010, le Théâtre de la Ville et le CENTQUATRE s’associent autour de la création de
Wanted Petula de Fabrice Melquiot, spectacle
tout public / jeune public mis en scène par
Emmanuel Demarcy-Mota et créé avec l’Ensemble artistique du Théâtre de la Ville. L’occasion d’initier un ensemble de rencontres et
d’ateliers en direction des enfants et adolescents des 18e et 19e arrondissements de Paris.
Partenariats Médias
RADIO FRANCE
La collaboration se poursuit avec France Inter,
France Culture, France Musique et FIP qui
s’engagent sur un certain nombre de spectacles. Elle se renforce cette saison par de nouveaux axes.
FRANCE CULTURE
Avec six heures de programmes hebdomadaires
dédiées à la fiction et au théâtre, France Culture
est un lieu permanent de création contemporaine. Depuis plusieurs années, la chaîne entretient des relations artistiques fortes avec
Emmanuel Demarcy-Mota. Aussi souhaite-t-elle
développer un nouveau partenariat avec le
Théâtre de la Ville et continuer à créer des ponts
entre le théâtre et la fiction radiophonique.
Des événements communs réguliers pourront
donner lieu à des enregistrements en public et
en direct. Ensemble nous souhaitons défendre
des œuvres contemporaines et leurs auteurs :
Bernard-Marie Koltès, Daniel Danis, Fabrice
Melquiot, ou Ascanio Celestini…
Avant-programme pour 2009-2010 :
• VENDREDI 30 OCTOBRE 2009 : Enregistrement
public de Roberto Zucco, de B.-M. Koltès.
Lecture dirigée par Georges Lavaudant.
Réalisation pour la radio : G. Lavaudant et J.
Taroni. Diffusion le 8 nov. 2009 dans le cadre
d’un cycle consacré à B.-M. Koltès sur France
Culture, dans l’émission Théâtre et Cie.
• DÉCEMBRE 2009 : En écho à la programmation
de Merce Cunningham, un programme dédié
aux dramaturges et artistes américains des
années 60 à nos jours sera diffusé dans l’ensemble des programmes de fiction tout le mois
de décembre.
• JANVIER 2010 : Lectures enregistrées en public
de textes d’écrivains et dramaturges italiens
contemporains.
• AVRIL / MAI 2010 : Lecture enregistrée en public
d’un texte inédit de Daniel Danis.
76
FRANCE MUSIQUE
• Enregistrement de 4 concerts de musique
classique.
• Actions renforcées en musiques du monde,
avec Françoise Degeorges, animatrice et productrice de l’émission Couleurs du monde
chaque mercredi de 20 h à 22 h 30 :
7 concerts musiques du monde seront enregistrés et diffusés le mercredi suivant dans cette
émission;
MERCREDI 2 DÉCEMBRE, le concert d’En Chordais
sera retransmis en direct sur France Musique.
À cette occasion, en collaboration avec France
Musique et le Théâtre de la Ville, Ocora-Radio
France sortira le premier CD en France de ce
groupe, prix Musiques du monde France
Musique 2008.
• Certains concerts feront l’objet d’émissions
spécifiques : construites à partir de reportages
effectués sur place, dans les pays concernés,
elles permettront de découvrir ou de mieux
connaître l’environnement géographique et culturel des musiciens invités.
RFI
11 concerts Musiques du monde feront l’objet
d’un partenariat.
MONDOMIX
Site internet spécialisé dans les musiques du
monde, www.mondomix.org, effectuera des
reportages vidéo sur certains concerts (interviews et extraits de concert mis en ligne
quelques jours suivant le concert).
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0:15
Page 77
LETHÉÂTREDELAVILLE
Le conseil
d’administration
MEMBRES ÉLUS
Jean Maheu président d’honneur
BUREAU DE L’ASSOCIATION
Dominique Alduy présidente
L’équipe
Emmanuel Demarcy-Mota directeur
Brigitte Giuliani
assistante de direction
ADMINISTRATION
Michael Chase
administrateur
Solen Le Guen
administratrice adjointe
Marie-Christine Chastaing chef service paie
Bernard Faivre d’Arcier vice-président
Rudolf Rach vice-président
Catherine Démier trésorière
Bernard Latarjet secrétaire général
ARTISTIQUE
Christophe Lemaire théâtre
Claire Verlet
danse
Alpar Ok
relations exterieures
Laure Adler
Monique Barbaroux
Jean-Michel Djian
Michel Fontès
Louis Gautier
David Kessler
Olivier Poivre d’Arvor
Françoise Seligmann
Antoine Violette
MEMBRES DE DROIT
David Assouline
Emmanuelle Becker
Jacques Boutault
Jacques Bravo
Marie-Claire Carrère-Gée
Jean-Marie Cavada
Catherine Dumas
Christophe Girard
Hélène Macé de Lépinay
Danièle Pourtaud
Georges Sarre
Pauline Véron
Marie-Pierre Lasne
et partenariats
maquettiste, dir. tech.
à la communication
assistante
Georges Gara
Jacques Erwan
Soudabeh Kia
conseiller musique
conseiller musiques du monde
conseillère musiques du monde
COMMUNICATION
Anne-Marie Bigorne secrétaire générale
Jacqueline Magnier relations presse, publicité
et documentation
Marie-Laure Violette relations presse, iconographie
Elisa Santos
invitations
RELATIONS AVEC LE PUBLIC
Lydia Gaborit
responsable du service
Florence Thoirey-Fourcade
Corinne Soulié
RELATIONS PUBLIQUES « JEUNES »
(étudiants, enseignement…)
Isabelle-Anne Person responsable du service
Basilia Mannoni
RELATIONS PUBLIQUES MUSIQUES DU MONDE
Maud Rognion
production / diffusion
Les 2 théâtres
LOCATION
Marie Katz
Ariane Bitrin
ACCUEIL
Natasha Reese
responsable du service
responsable du service
© Birgit
ACCUEIL DES ABBESSES (ARTISTES ET PUBLIC)
Delphine Dupont
responsable du service
THÉÂTRE DE LA VILLE
2 pl. du Châtelet Paris 4
TECHNIQUE
Jean-Michel Vanson
Jean-Marie Marty
Claude Lecoq
Jean-Claude Paton
Frédéric Duplessier
Alain Giroird
Didier Hurard
Pierre Tamisier
Alain Frouin
Victor Koeppel
Sonia Ancilotti
directeur technique
régisseur général
directeur de scène
sous-chef machiniste
chef électricien
sous-chef électricien
chef accessoiriste
chef service son
régisseur du son
régisseur du son
chef habilleuse
TECHNIQUE DES ABBESSES
Alain Szlendak
directeur technique
Patrice Guillemot
régisseur général
Georges Jacquemart régisseur son
ENTRETIEN SÉCURITÉ
Jacques Ferrando chef de service
Christophe Frade
IMPRIMERIE
Robert Ainaud
LES ABBESSES
31 rue des Abbesses Paris 18
ISSN 0248-8248
DIRECTION, ADMINISTRATION :
16 quai de Gesvres 75180 Paris Cedex 04
Tél. : 01 48 87 54 42
directeur de la publication : Emmanuel Demarcy-Mota
maquette : Émilie Paillot / correcteur : Philippe Bloch
Imprimerie STIPA
8 rue des Lilas 93189 Montreuil Cedex
Tél. : 01 48 18 22 50
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Prix des places
Les 2 salles
• programme distribué par les hôtesses
• pourboire interdit
• places numérotées (sauf exception)
TARIF A
THÉÂTRE, DANSE
23 e 2e cat. Th. Ville 17 e
2e cat. Abbesses 15 e
1re et 2e catégories .............. 12 e
TARIF PLEIN 1re cat.
JEUNE
TARIF B
THÉÂTRE, DANSE
THÉÂTRE DE LA VILLE • TARIF
TARIF PLEIN 1re cat. 26 e
2e cat.
DATES re
JEUNE
1 et 2e catégories ..............
THÉÂTRE DE LA VILLE
2 pl. du Châtelet Paris 4
18 e
14 e
PETITES FORMES ou SPECTACLES
PRÉNOM
NOM
JEUNE PUBLIC/TOUT PUBLIC
TARIF C
Titre
CRÉATION
TARIF PLEIN 1 seule catégorie ...............
Chapo1 seule catégorie ...............
JEUNE
ENFANT -18 ANS* 1 seule catégorie .....
TARIF D
13 e
10 e
8e
MUSIQUE, MUSIQUES DU MONDE
distribution
TARIFfonction
PLEIN 1Nom
seule catégorie ...............
fonction 1
Nom
JEUNE
seule catégorie ...............
fonction Nom
TARIF EXCEPTIONNEL
fonction Nom
re
TARIFfonction
PLEIN 1Nom
cat. 30 e
2e cat.
fonction Nom
re
e
JEUNE
1 et 2 catégories ..............
fonction Nom
17 e
12 e
LES ABBESSES
24 e
23 e
Les abonnements
• individuels
• relais
TARIF HORS LES MURS AU THÉÂTRE S. MONFORT
Texte
TARIF PLEIN 1 seule catégorie ............... 26 e
Signature
JEUNE
1 seule catégorie ............... 18 e
JEUNE : MOINS DE 30 ANS (JUSTIFICATIF OBLIGATOIRE)
*accompagnant un adulte pour Wanted Petula
et Les Marionnettes traditionnelles du Kerala
(max. 4 enfants).
Location
31 rue des Abbesses Paris 18
à votre service :
RELATIONS AVEC LE PUBLIC
comités d’entreprise, associations,
groupes d’amis, individuels
Lydia Gaborit responsable du service
et de la mise en place des rencontres
tél. 01 48 87 59 47
Florence Thoirey-Fourcade
COMMENT RÉSERVER
AUX CAISSES
tél. 01 48 87 36 36
Corinne Soulié tél. 01 48 87 59 50
organisation des rencontres avec
les artistes, forums en entreprise,
visites du Théâtre…
Théâtre de la Ville
2 place du Châtelet, Paris 4
RELATIONS PUBLIQUES « JEUNES »
PAR TÉLÉPHONE
01 42 74 22 77
du lundi au samedi de 11 h à 19 h
du mardi au samedi de 11 h à 20 h
(lundi de 11h à 19h)
Les Abbesses
31 rue des Abbesses, Paris 18
du mardi au samedi de 17 h à 20 h
relais jeunes, étudiants, enseignement
Isabelle-Anne Person, responsable
du service, tél. 01 48 87 59 49
Basilia Mannoni tél. 01 48 87 59 51
conseils, suivi personnalisé, mise en
place d’actions pédagogiques…
PAR INTERNET
www.theatredelaville-paris.com
RELATIONS PUBLIQUES
QUAND RÉSERVER
musiques du monde
Maud Rognion tél. 01 48 87 54 42
PUBLIC ADULTE, JEUNE, ABONNÉS
LOCATION RELAIS
spectacles en tarifs A, C , D , Hors les murs :
prise d’options, règlements
Marie Katz, responsable du service
Ariane Bitrin, Valérie Lermigny
tél. 01 48 87 43 05
21 jours avant la 1re représentation pour
toutes les représentations du spectacle
concerné.
spectacles en tarifs B et Exceptionnel :
21 jours, jour pour jour,
avant la représentation choisie.
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LOCATION INDIVIDUELLE
tél. 01 42 74 22 77
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Les abonnements
ouverture des abonnements le 1er juillet
SOUSCRIPTION PRIORITAIRE DU 2 AU 30 JUIN
• pour les abonnés et les titulaires de cartes places à 2 ou places à 2 Jeune
de la saison 2008/2009 ;
• pour les jeunes de moins de 30 ans.
ATTENTION ! La souscription prioritaire se fait :
UNIQUEMENT par correspondance
Les abonnements prioritaires sont traités par date d’arrivée et dans la limite
des places disponibles.
(téléchargement possible des formulaires sur le site du Théâtre de la Ville
www.theatredelaville-paris.com)
individuels les abonnements
H THÉÂTRE-DANSE : 4 formules au choix
•
•
•
•
4 spectacles minimum
Parcours Théâtre
10 spectacles minimum
Jeune moins de 30 ans, 3 spectacles minimum
4
TARIFS
1
RE
SPECT.
CATÉGORIE
PARCOURS THÉÂTRE
1 CATÉGORIE
RE
10
1
RE
SPECT.
CATÉGORIE
JEUNE 3 SPECT.
1 CATÉGORIE
RE
A
15 e
12/10,5 e
12 e
10,5 e
B
18 e
16 e
15 e
12 e
C
10 e
10 e
10 e
8e
EXC.
24 e
22 e
20 e
20 e
HORS LES MURS
18 e
18 e
18 e
16 e
JOURNAL envoi à domicile, 4 numéros par saison
TARIFS PRÉFÉRENTIELS POUR TOUS LES PROGRAMMES DE LA SAISON
Une fois votre abonnement souscrit, vous pouvez choisir au moment de l’ouverture
de la location d’autres programmes :
• en Théâtre, Danse : aux tarifs « abonné » 10 spectacles ou 3 spectacles jeune
• en Musique : aux tarifs « abonnés » passeport musical ou passeport musical jeune
• 2 places maximum par abonné
• Dans la limite des places disponibles
TARIFS PRÉFÉRENTIELS sur les disques et les livres
H PASSEPORT MUSICAL
• 4 concerts minimum, 8 places minimum : 11 e la place
• Jeune moins de 30 ans : 4 concerts minimum,
1 place par concert : 8 e la place
TARIFS PRÉFÉRENTIELS POUR TOUS LES PROGRAMMES DE LA SAISON
Une fois votre passeport souscrit, vous pouvez choisir au moment de l’ouverture
de la location d’autres programmes :
• en Théâtre, Danse : aux tarifs « abonné » 10 spectacles ou 3 spectacles jeune
• en Musique : aux tarifs «abonnés» passeport musical ou passeport musical jeune
• 2 places maximum par abonné
• Dans la limite des places disponibles
TARIFS PRÉFÉRENTIELS sur les disques et les livres
JEUNE MOINS DE 30 ANS JUSTIFICATIF OBLIGATOIRE
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individuels les cartes
H PLACES À 2 22 e la carte
H PLACES À 2 JEUNE 8 e la carte
CARTES THÉÂTRE-DANSE-MUSIQUE
TARIFS
PLACES À 2
PLACES À 2
TOUTE CATÉGORIE
moins de 30 ans (justificatif obligatoire)
TARIFS PRÉFÉRENTIELS CARTES
1 ou 2 places pour tous les spectacles
dans la limite des places disponibles
LOCATION PRIORITAIRE
JEUNE
TOUTE CATÉGORIE
A
12 e
10,5 e
B
15 e
12 e
C
10 e
8e
D
11 e
11 e
EXC.
20 e
20 e
HORS LES MURS
18 e
16 e
PAR CORRESPONDANCE : 5 semaines avant
la 1re représentation et pour toutes
les représentations du spectacle concerné
PAR TÉLÉPHONE, AUX CAISSES ET PAR INTERNET : 28 jours avant la 1re représentation
et pour toutes les représentations du spectacle concerné
JOURNAL envoi à domicile, 4 numéros par saison
TARIFS PRÉFÉRENTIELS sur les disques et les livres
relais les abonnements
Devenez relais en prenant l'initiative de regrouper au minimum 10 personnes
Possibilité de mêler publics adulte et jeune dans un même abonnement
H THÉÂTRE-DANSE
• 3 spectacles minimum
ABONNEMENT RELAIS THÉÂTRE-DANSE
TARIFS
3 SPECT.
JEUNE 3 SPECT.
10 places minimum / spectacle
A
12 e
8e
• Jeune moins de 30 ans :
3 spectacles minimum,
B
15 e
8e
C
10 e
8e
10 places minimum / spectacle
EXC.
20 e
20 e
H PASSEPORT MUSICAL
HORS LES MURS
18 e
16 e
• 3 programmes minimum, 10 places minimum / programme : 11 e la place
• Jeune moins de 30 ans : 3 programmes minimum,
10 places minimum/programme : 8 e la place
AVANTAGES INDIVIDUELS POUR LES ABONNÉS RELAIS
Si le relais a communiqué les adresses de ses abonnés :
JOURNAL envoi à domicile à chaque abonné
TARIFS PRÉFÉRENTIELS POUR TOUS LES PROGRAMMES DE LA SAISON.
Une fois votre abonnement relais souscrit, vous pouvez choisir au moment
de l’ouverture de la location d’autres programmes en Théâtre, Danse,
Musiques aux tarifs « abonné individuel »
• 2 places maximum par abonné
• Dans la limite des places disponibles
TARIFS PRÉFÉRENTIELS sur les disques et les livres
relais les autres formules
H GROUPE ET GROUPE JEUNE
MOINS DE 30 ANS
10 places minimum/spectacle
H CARTE LIBERTÉ RELAIS (CLR)
• comités d’entreprise, associations…
40 e la carte
RENSEIGNEMENTS : 01 48 87 36 36
Réservation à des tarifs préférentiels, sans
contrainte de nombre fixe de places
par représentation dans la limite des
places disponibles et selon des conditions
particulières de location
80
AUTRES FORMULES RELAIS
TARIFS
CLR I GROUPE
GROUPE JEUNE
A
12 e
8e
B
15 e
8e
C
10 e
8e
D
11 e
8e
EXC.
20 e
20 e
HORS LES MURS
18 e
16 e
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calendrier
OCTOBRE 2009
TH. DE LA VILLE
20 h 30 mat 15 h u
SEPTEMBRE 2009
TH. DE LA VILLE
20 h 30 mat 15 h u
JE
3
VE 4
SA 5
DI
6
LU 7
MA 8
ME 9
JE 10
VE 11
SA
DI
LU
MA
ME
JE
VE
SA
DI
LU
MA
ME
JE
VE
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
SA 26
DI 27
LU 28
MA 29
20 h 30 mat 15 h u
Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj
Taraf de Bucarest 20 h 30
I went to… I H. Goebbels
I went to… I H. Goebbels u
ME 30
20 h 30 mat 15 h u
JE
1
Sous le volcan
VE
2
SA
3
DI
LU
MA
ME
JE
VE
SA
DI
LU
MA
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
Sous le volcan
Heisser / Contreras… 15 h
Sous le volcan
Sous le volcan u
Sous le volcan
Sous le volcan
Sous le volcan
Sous le volcan
Angelin Preljocaj u
Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj
François Verret
JE 15
François Verret
VE 16
François Verret
SA 17
DI 18
LU 19
MA 20
ME 21
De Keersmaeker 1er prog.
De Keersmaeker 1 prog.
er
De Keersmaeker 1er prog.
JE 22
THÉÂTRE
20 h 30
DI
LU
MA
ME
JE
VE
SA
1
2
3
4
5
6
7
L’Européenne
L’Européenne
L’Européenne
La Commission… 18 h 30
L’Européenne
La Commission… 18 h 30
L’Européenne
DI
LU
MA
ME
JE
VE
SA
8
9
10
11
12
13
14
J. génération Iran 20 h 30
La Commission… 18 h 30
L’Européenne
La Commission… 18 h 30
L’Européenne
DI
LU
MA
ME
JE
VE
SA
15
16
17
18
19
20
21
LES ABBESSES
DI
22
La Commission… 18 h 30
L’Européenne
La Commission… 18 h 30
L’Européenne
Prem Kumar Mallik 17 h
L’Européenne
L’Européenne u
LU
MA
ME
JE
VE
SA
23
24
25
26
27
28
20 h 30 mat 15 h u
DANSE
Brice Leroux
Brice Leroux
Brice Leroux
Brice Leroux
LES ABBESSES
20 h 30 mat 15 h u
18 h 30 / 19 h 30 / 20 h 30 / 21 h 30*
*
*
*
Philoctète
Philoctète
Jean Guidoni 17 h
Philoctète
Jean Guidoni 17 h
Pina Bausch 1er prog.
Pina Bausch 1er prog.
Pina Bausch 1er prog.
J. Kühn / M. Wollny 16 h
17 Hippies 21 h
Pina Bausch 1er prog. 17 h
Pina Bausch 1er prog.
Pina Bausch 1er prog.
Pina Bausch 2 e prog. 17 h
Philoctète
Philoctète
Philoctète
Philoctète
Alena Baeva 17 h
Philoctète
Philoctète u
Film Müller
Philoctète
Philoctète
Philoctète
Philoctète
Jayanthi Kumaresh 17 h
Philoctète
Pina Bausch 2 e prog.
Pina Bausch 2 e prog.
Renata Rosa / K.-Xoco 20 h 30 Lia Rodrigues
Pina Bausch 2 e prog.
Lia Rodrigues
Pina Bausch 2 e prog.
Lia Rodrigues
Xavier Phillips 17 h
Pina Bausch 2 e prog.
Lia Rodrigues
DECEMBRE 2009
L’Européenne
L’Européenne
François Verret
ME 14
De Keersmaeker 2 e prog.
De Keers… 2 e prog. u
Ustad Amjad Ali Khan 20 h 30
De Keersmaeker 2 e prog.
De Keersmaeker 2 e prog.
De Keersmaeker 2 e prog.
25
26
27
28
29
Wanted Petula 14 h 30
Wanted Petula 19 h 30
Wanted Petula 14 h 30
Wanted Petula 19 h 30
NOVEMBRE 2009
OCTOBRE 2009
TH. DE LA VILLE
SA 24
TH. DE LA VILLE
Christian Zacharias 17h
I went to… I H. Goebbels
I went to… I H. Goebbels
De Keersmaeker 2 e prog.
DI
LU
MA
ME
JE
Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj
L’Opéra de quat’sous
L’Opéra de quat’sous
L’Opéra de quat’sous
L’Opéra de quat’sous
VE 23
LES ABBESSES
LES ABBESSES
20 h 30 mat 15 h u
TH. DE LA VILLE
20 h 30 mat 15 h u
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
14 h 30
19 h 30
14 h 30
19 h 30
14 h 30
19 h 30
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Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
Wanted Petula
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Merce Cunningham
Merce Cunningham
Merce Cunningham
Merce Cunningham u
Merce Cunningham
Merce Cunningham u
Soirée hommage
Merce Cunningham
Merce Cunningham
Merce Cunningham
Merce Cunningham
Merce Cunningham u
Merce Cunningham
Jérôme Bel
Jérôme Bel
Jérôme Bel
Raoul I James Thierrée
LES ABBESSES
20 h 30
Gilles Jobin
En Chordais 20 h 30
Gilles Jobin
Gilles Jobin
Gilles Jobin
Boris Charmatz
Boris Charmatz
Boris Charmatz
Boris Charmatz
Quatuor Kuss 17 h
Boris Charmatz
Sin Sangre
Sin Sangre
Sin Sangre
Sin Sangre
Sin Sangre
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DECEMBRE 2009
FEVRIER 2010
TH. DE LA VILLE
LES ABBESSES
TH. DE LA VILLE
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Raoul I James Thierrée 17 h
Raoul I James Thierrée
Café Zimmermann 20 h 30
Raoul I James Thierrée
Raoul I James Thierrée 16 h
Raoul I James Thierrée
Raoul I James Thierrée 17 h
Raoul I James Thierrée
Raoul I James Thierrée
Raoul I James Thierrée 16 h
JANVIER 2010
TH. DE LA VILLE
20 h 30 mat 15 h u
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Raoul I James Thierrée
Raoul I James Thierrée 17 h
Raoul I James Thierrée
Raoul I James Thierrée
Altan 20 h 30
Altan 20 h 30
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LES ABBESSES
20 h 30 mat 15 h u
La Fabbrica
La Fabbrica
La Fabbrica
La Fabbrica
Mauro Gioia 17 h
La Fabbrica
La Fabbrica u
Mauro Gioia 20 h 30
La Fabbrica
La Fabbrica
La Fabbrica
La Fabbrica
La Fabbrica
Casimir et Caroline
Casimir et Caroline
Casimir et Caroline
Casimir et Caroline
Quatuor Takács 17 h
Casimir et Caroline
Casimir et Caroline u
Robyn Orlin
Robyn Orlin
Robyn Orlin
Robyn Orlin
Bunun / Piuma 17 h
Robyn Orlin
Lemi Ponifasio
Lemi Ponifasio
Lemi Ponifasio
3 Concerts en un 15 h
Lemi Ponifasio
Amphitryon
Amphitryon
Amphitryon
Sind et Baloutchistan 17 h
Amphitryon
Amphitryon u
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LES ABBESSES
20 h 30
20 h 30
Alain Platel
Alain Platel
Alain Platel
Alain Platel
Alain Platel
Ens. classique d’Istanbul 17 h
Alain Platel
THÉÂTRE
DANSE
Par-dessus bord
Sans objet I Aurélien Bory
Sans objet I Aurélien Bory
Sans objet I Aurélien Bory
Sans objet I Aurélien Bory
Sans objet I Aurélien Bory
Sans objet I A. Bory u
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MARS 2010
TH. S. MONFORT
TH. S. MONFORT
20 h 30
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Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
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20h30
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Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
HORS LES MURS
THÉÂTRE SILVIA MONFORT
106 RUE BRANCION
PARIS 15
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
Arrêtez le monde…
MARS 2010
TH. DE LA VILLE
Mathilde Monnier
Mathilde Monnier
Mathilde Monnier
Mathilde Monnier
Graf Mourja 17 h
Mathilde Monnier
Par-dessus bord
Par-dessus bord
Par-dessus bord
Par-dessus bord
Par-dessus bord
Hofesh Shechter
Hofesh Shechter
Hofesh Shechter
Hofesh Shechter
Zülfü Livaneli 17 h
Hofesh Shechter
FEV. 2010
FEVRIER 2010
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LES ABBESSES
20 h 30 mat 15 h u
Nazim Hikmet 20 h 30
Amphitryon
Amphitryon
Amphitryon
Amphitryon
Route Gengis Khan 17 h
Amphitryon
Route Gengis Khan 17 h
Amphitryon
Amphitryon
Amphitryon
Amphitryon
TH. DE LA VILLE
20 h 30 mat 15 h u
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Ode maritime
Ode maritime
Ode maritime
Ode maritime
Ode maritime
Ode maritime
Fabio Biondi 17 h
Ode maritime
Ode maritime
Ode maritime
LES ABBESSES
20 h 30 mat 15 h u
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Sans objet
I Aurélien Bory
I Aurélien Bory
I Aurélien Bory
I Aurélien Bory
I Aurélien Bory
B. Seth I Montlló Guberna
B. Seth I Montlló Guberna
B. Seth I Montlló Guberna
B. Seth I Montlló Guberna
B. Seth I Montlló Guberna
Hans Van den Broeck
Hans Van den Broeck
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MARS 2010
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MAI 2010
TH. DE LA VILLE
LES ABBESSES
20 h 30
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Ode maritime
Ode maritime
Ode maritime
Maguy Marin
Maguy Marin
Maguy Marin
Maguy Marin
Jean-Efflam Bavouzet 17 h
Maguy Marin
20 h 30 mat 15 h u
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L’Opéra de quat’sous
L’Opéra de quat’sous
L’Opéra de quat’sous
L’Opéra de quat’sous u
Richard II
Richard II
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Peeping Tom
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Majorstuen 17 h
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Terre océane
Terre océane
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LES ABBESSES
20 h 30
Terre océane
Terre océane
Terre océane
Terre océane
Terre océane
Filomena Moretti 17 h
Terre océane
Maria de Medeiros 20 h 30
Marionnettes… 19 h 30
Marionnettes… 14 h 30
Marionnettes… 19 h 30
Marionnettes… 14 h 30
Marionnettes… 19 h 30
Marionnettes… 14 h 30
Marionnettes… 19 h 30
Marionnettes… 19 h 30
Marionnettes… 14 h 30
Subhra Guha 20 h 30
Sankai Juku
Sankai Juku
Sankai Juku
Sankai Juku
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La Maison des cerfs I Lauwers
B. Opéra de Lyon 1er prog.
B. Opéra Lyon 1er prog. u
B. Opéra de Lyon 2 e prog.
B. Opéra de Lyon 2 e prog.
B. Opéra de Lyon 2 e prog.
B. Opéra de Lyon 1er prog.
Pandit Jasraj 17 h
B. Opéra de Lyon 1er prog.
B. Opéra Lyon 1er prog. u
Christian Rizzo
Christian Rizzo
Christian Rizzo
Zimmermann I Pace 17 h
Israel Galván
LES ABBESSES
20 h 30
Akram Khan
Akram Khan
Akram Khan
Werner Güra 17 h
Akram Khan
Gregory Maqoma
Gregory Maqoma
Gregory Maqoma
Gregory Maqoma
Gregory Maqoma
Sous les visages I J. Bérès
Sous les visages I J. Bérès
Sous les visages I J. Bérès
Sous les visages I J. Bérès
Mus. toit du monde 17 h
Sous les visages I J. Bérès
Mus. toit du monde 17 h
JUIN 2010
Terre océane
Terre océane
Lucinda Childs I B. du Rhin
Lucinda Childs I B. du Rhin
Lucinda Childs I B. du Rhin
Lucinda Childs I B.du Rhin u
Lucinda Childs I B.du Rhin
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20 h 30 mat 15 h u
Hans Van den Broeck
Hans Van den Broeck
Benjamin Alard 17 h
Hans Van den Broeck
AVRIL 2010
TH. DE LA VILLE
TH. DE LA VILLE
TH. DE LA VILLE
20 h 30 mat 15 h u
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Israel Galván
Israel Galván
Israel Galván
Israel Galván
Israel Galván
Savion Glover
Savion Glover
Savion Glover
Tambours sacrés Inde 17 h
Savion Glover
Savion Glover u
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LES ABBESSES
20 h 30
Sous les visages I J. Bérès
Sous les visages I J. Bérès
Sous les visages I J. Bérès
Sous les visages I J. Bérès
Sous les visages I J. Bérès
Susanne Linke
Susanne Linke
Susanne Linke
Susanne Linke
Jan Fabre
Jan Fabre
Jan Fabre
Jan Fabre
Jan Fabre
Jan Fabre
Jan Fabre
Shantala Shivalingappa
Shantala Shivalingappa
20 h 30 mat 15 h u
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Sankai Juku
Sankai Juku
LES ABBESSES
20 h 30
La Maison des cerfs I Lauwers
Padmini Chettur
Padmini Chettur
Padmini Chettur
Shantala Shivalingappa
Shantala Shivalingappa
La Maison des cerfs I Lauwers
Shantala Shivalingappa
A. Ghorbani 17 h
Kronos Quartet 20 h 30
La Maison des cerfs I Lauwers
La Maison des cerfs I Lauwers
Jan Fabre, Another Sleepy Dusty Delta day © Agathe Poupeney
MAI 2010
TH. DE LA VILLE
Akram Khan
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UNTHÉÂTREDANSLAVILLE
En lien avec les spectacles et avec les thématiques de la saison, le Théâtre
de la Ville s'ouvre toute l’année aux rencontres, débats et conférences,
partenariats et ateliers avec les différents publics. (programme complet disponible à la rentrée)
ACTIONS PÉDAGOGIQUES
Éducation Nationale et Universités
Tout au long de l’année, au Théâtre de la Ville,
les enseignants et leurs élèves ainsi que les
étudiants pourront rencontrer les artistes de la
saison (auteurs, acteurs, danseurs, metteurs
en scène et chorégraphes) et découvrir aussi
les différents corps de métiers du spectacle
vivant.
Des visites du Théâtre de la Ville et/ou du Théâtre
des Abbesses sont aussi proposées : historique
du lieu, découverte du plateau et de la machinerie théâtrale, de l’envers du décor et du travail
des équipes artistiques et techniques.
Structures et établissements partenaires
de la saison 2009-2010 :
- Option de spécialité danse du lycée
Georges Brassens, Paris
- Option facultative et de spécialité Théâtre
du lycée Molière, Paris
- Délégation Académique aux Arts
et à la Culture du Rectorat de Paris
- DAFOR (Délégation Académique
de Formation du rectorat de Paris)
concernant deux Plans Académiques
de Formation :
« Entrez dans la danse », stage autour
du spectacle de Lemi Ponifasio,
« La Poésie en partage », stage autour
de l’univers poétique de Fabrice Melquiot.
- Inspection générale de Lettres et de Théâtre
- CRDP de Paris
- SCENREN (Service culture de l’édition pour
l’Éducation) et theatrecontemporain.net
- Inspections à l’art dramatique, à la danse
et à la musique de la Ville de Paris
- ESAD (École Supérieure d’Art Dramatique
de la Ville de Paris)
- Institut d’anglais Charles V, université Paris VII
- Département Danse de l’université Paris VIII
- Département d’Études théâtrales, université
Paris X
- Lycée Claude Monet, Paris (en cours)
- Collège Léon Blum, Villiers-le-Bel (en cours)
- Master 2 Pro, Administration de la musique
et du spectacle vivant, université
d’Évry-Val-d’Essonne (accueil des cours)
- ANETH (Association aux Nouvelles Écritures
Théâtrales)
Renseignements auprès du service Relations
Publiques Jeunes.
RENCONTRES
AVEC LES PUBLICS
Au théâtre
Le Théâtre de la Ville organise tout au long de
la saison, différents types de rencontres afin de
tisser des liens réguliers entre les publics et les
artistes. Elles permettent d’alterner de grandes
réflexions sur les idées et les formes avec des
paroles plus intimes et des voix plus secrètes.
À l’extérieur
Paroles partagées :
Avec nos partenaires (bibliothèques de la Ville de
Paris, centres d’animation, structures culturelles,
mairies d’arrondissement etc.) rencontres avec
84
les artistes programmés au cours de la saison.
« Ma bibliothèque idéale » avec La Librairie des
Abbesses et Marie-Rose Guarnieri. Parole intime
d’artistes (auteur, metteur en scène, comédien)
à travers l’évocation des dix livres qui ont compté
dans leur parcours.
CYCLE SUR L’HISTOIRE
DE LA DANSE DU XX e SIÈCLE
Animé par Sonia Schoonejans, historienne, critique, réalisatrice de films de danse : présentation, extraits de films et débat (durée : 2 h env.
pour chaque séance).
Les deux premières séances s’appuieront sur
des films issus de la série «Un siècle de danse»,
écrite et réalisée par Sonia Schoonejans.
1. « La danse allemande »
De la danse libre au Tanztheater
(Pina Bausch, Susanne Linke…).
2. « La danse américaine »
D’Isadora Duncan à la Judson Church
(Merce Cunningham, Lucinda Childs,
Trisha Brown, Ralph Lemon…)
3. « La danse française »
De Maguy Marin à Jérôme Bel
(Boris Charmatz, Christian Rizzo…)
4. « La danse traditionnelle en mouvement »
D’Akram Khan à Israël Galván, en passant
par Padmini Chettur et Gregory Maqoma.
RÉFLEXION SUR LE THÉÂTRE
Rencontres et débats
1. « Le Berliner Ensemble à Paris : du Théâtre
des Nations au Théâtre de la Ville »
À l’occasion de la parution du livre d’Odette
Aslan au CNRS (Paris, Capitale mondiale du
théâtre).
2. De « la mort de l’enfant » au « meurtre
de l’enfant »
Au terme du XIXe siècle circule d’œuvre en œuvre
le motif de « l’enfant mort ».
Au terme du XXe siècle le motif se métamorphose
en «meurtre de l’enfant». Des metteurs en scène
et universitaires interrogent le sens de ce motif,
tout en réfléchissant au défi de sa représentation scénique. Irreprésentable ou pas ? Quelles
solutions adopter ?
En collaboration avec l’Institut d’Études ThéâtralesSorbonne Nouvelle, rencontre animée par Georges
Banu.
3. « Le quotidien utopique » Phrases atomiques,
phrases moléculaires, antiréalisme.
Avec quelques écrivains de théâtre et d’ailleurs:
David Lescot, Olivier Cadiot, Philippe Minyana
et Fabrice Melquiot.
4. « Jean-Louis Barrault, l’homme de théâtre »
À l’occasion du centenaire de sa naissance.
Pour toutes les rencontres : renseignements auprès
du service des Relations avec le Public.
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L’ENSEMBLEARTISTIQUE
© Michel Chassat
UNE TROUPE Cyril Anrep, Charles-Roger Bour, Laurent Charpentier, Céline Carrère, Jauris
Casanova, Ana Das Chagas, Valérie Dashwood, Philippe Demarle, Marie-Armelle Deguy,
Sandra Faure, Gaëlle Guillou, Sarah Karbasnikoff, Stéphane Krähenbühl, Olivier Le Borgne,
Alain Libolt, Gérald Maillet, Walter N’Guyen, Hugues Quester, Pascal Vuillemot
UN AUTEUR Fabrice Melquiot • UN MUSICIEN Jefferson Lembeye • UN SCÉNOGRAPHE Yves Collet
UN COLLABORATEUR ARTISTIQUE François Regnault
L’ENSEMBLE ARTISTIQUE
DU THÉÂTRE DE LA VILLE
réunit les collaborateurs qui accompagnent
Emmanuel Demarcy-Mota depuis bientôt dix
ans, de l’aventure de la Compagnie Théâtre des
Millefontaines, à celle des sept années passées
ensemble à la Comédie de Reims (CDN), jusqu’à
aujourd’hui, au Théâtre de la Ville.
Un Collectif artistique élargi, une troupe fortement
constituée : acteurs, musicien, scénographe et
collaborateurs, tous étaient encore récemment à
l’œuvre pour la création et la tournée de Casimir
et Caroline d’Horváth.
Une grande partie d’entre eux avait présenté
les saisons précédentes au Théâtre de la Ville
Peine d’amour perdue de Shakespeare, Six
Personnages en quête d’auteur de Pirandello,
Rhinocéros d’Ionesco, Homme pour Homme
de Brecht, ainsi que Ma vie de chandelle et
Marcia Hesse de Fabrice Melquiot au Théâtre
des Abbesses.
« Ensemble, nous éprouvons la nécessité
constante de temps de recherches,
de “laboratoires” qui permettent à la fois
de traverser l’œuvre d’un auteur et de
s’interroger sur les formes de représentations
et d’interprétations ».
Au Théâtre de la Ville, désormais, cet Ensemble
artistique, inventera donc, à côté des spectacles présentés, d’autres formes allant de la
mise en espace d’auteurs contemporains, jusqu’à leur représentation : « Les yeux bandés,
l’œil écoute » en passant par des expériences
d’écritures comme celle du « Bal Littéraire » et
des petites formes quitteront le Théâtre pour
aller à la rencontre de nouveaux publics dans
Paris et ses alentours :
LES BALS LITTÉRAIRES
Un tour de mémoire en vingt souvenirs, par six
auteurs qui vous invitent à la danse. Proposés en
soirée, les bals littéraires alternent des moments
de lectures, par les auteurs, des différents chapitres d’une histoire d’amour écrite en commun
et des invitations à la danse. Le temps d’une
vingtaine de chansons, vous apprendrez comment Elle et Lui se rencontrèrent, comment ils
s’aimèrent, comment ils finirent. Des souvenirs
qui deviennent les vôtres, à mesure que vous
les danserez.
LES YEUX BANDÉS,
L’ŒIL ÉCOUTE
Le principe est simple : des textes courts interprétés en direct par les comédiens dans un univers sonore créé pour l’occasion… pour des
spectateurs dont nous avons bandé les yeux.
Expérience auditive et imaginaire, Les Yeux
bandés, l’œil écoute seront proposés au
Théâtre mais d’abord « hors les murs » dans les
écoles, les maisons de quartiers, les cafés et
toutes sortes de lieux insolites à découvrir…
Dates et renseignements auprès des services
de relations publiques.
LES SAMEDIS
DU THÉÂTRE DE LA VILLE
« POÉSIE POUR POUVOIR »
Des samedis, du début d’après-midi à la fin de
soirée, vous pourrez aussi rencontrer les équipes
artistiques autour des spectacles : ateliers de
jeu avec les acteurs, d’écriture avec les auteurs,
de danse avec les chorégraphes et les danseurs, lectures, mises en espace, conférences
et débats.
Le théâtre se doit à la poésie. Il en faisait partie
autrefois. Il y revient : combien d’écrivains de
théâtre aujourd’hui aspirent à la poésie !
Le Théâtre de la Ville proposera des Consultations poétiques, des lectures, des petites formes,
des rencontres entre poésie et musique dans
des espaces réinventés pour l’occasion avec
les poètes.
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Page 86
ANGELIN PRELJOCAJ I BERLINER ENSEMBLE I
ROBERT WILSON I CLAUS PEYMANN I
CHRISTIAN ZACHARIAS I DAVID LESCOT I
HEINER GOEBBELS I TARAF DE BUCAREST I
MOHAMAD MOTAMEDI I GUY CASSIERS I
JEAN-FRANÇOIS
HEISSER
I ANTONIA
CONTRERAS I CHAPARRO DE MALAGA I
PREM KUMAR MALLIK & FAMILY I FABRICE MELQUIOT I EMMANUEL
DEMARCY-MOTA I FRANÇOIS VERRET I ANNE TERESA DE
KEERSMAEKER I AMJAD ALI KHAN I BRICE LEROUX I HEINER
MÜLLER I JEAN JOURDHEUIL I JEAN GUIDONI I PINA BAUSCH I
JOAQUIM KÜHN I MICHAEL WOLLNY I 17 HIPPIES I ALENA BAEVA I
KATIA SKANAVI I JAYANTHI KUMARESH I RENATA ROSA I LIA
RODRIGUES I XAVIER PHILLIPS I GILLES JOBIN I MERCE
CUNNINGHAM I EN CHORDAIS I BORIS CHARMATZ I QUATUOR
KUSS I JÉRÔME BEL I CIE TEATROCINEMA I JAMES THIERRÉE I CAFÉ
ZIMMERMANN I SOPHIE KARTHÄUSER I ASCANIO CELESTINI I
CHARLES TORDJMAN I MAURO GIOIA I ALTAN I ROBYN ORLIN I
QUATUOR TAKÁCS I BUNUN I LEMI PONIFASIO I BÉRANGÈRE
JANNELLE I AKBAR KHAMISU KHAN I ALISSA MARGULIS I NATHAN
BRAUDE I JULIEN LIBEER I MATHILDE MONNIER I GRAF MOURJA
EVHHENY BRAKMAN I ROUTE DE GENSIS KAHN I ALAIN PLATEL I
ENSEMBLE DE MUSIQUE CLASSIQUE TURQUE I MICHEL VINAVER I
ORIZA HIRATA I ARNAUD MEUNIER I HOFESH SCHECHTER I ZÜLFÜ
LIVANELI I AURÉLIEN BORY I THÉÂTRE DROMESKO I FERNANDO
PESSOA I CLAUDE RÉGY I BRIGITTE SETH I ROSER MONTLLÓ
GUBERNA I FABIO BIONDI I EUROPA GALANTE I HANS VAN DEN
BROECK I BENJAMIN ALARD I MAGUY MARIN I PEEPING TOM I
JEAN-EFFLAM BAVOUZET I MAJORSTUEN I DANIEL DANIS I
VÉRONIQUE BELLEGARDE I FILOMENA MORETTI I MARIA DE
MEDEIROS I LUCINDA CHILDS I BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DU
RHIN I MARIONNETTES TRADITIONNELLES DU KERALA I SHUBHRA
GUHA I SANKAI JUKU I USHIO AMAGATSU I SHANTALA
SHIVALINGAPPA I PADMINI CHETTUR I JAN LAUWERS &
NEEDCOMPANY I ALISERA GHORBANI I KRONOS QUARTET I ALIM
QASIMOV I AKRAM KHAN I WERNER GÜRA I ANKE VONDUNG I
CHRISTOPH BERNER I BALLET DE L’OPÉRA DE LYON I TRISHA
BROWN I RALF LEMON I GREGORY MAQOMA I JULIE BÉRÈS I
CHRISTIAN RIZZO I FRANK-PETER ZIMMERMANN I ENRICO PACE I
MUSIQUES DU TOIT DU MONDE I ISRAEL GALVÁN I SUSANNE LINKE
I SAVION GLOVER I TAMBOURS SACRÉS DE L’INDE I JAN FABRE I
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