reunion publique - Communauté de Communes du Haut

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reunion publique - Communauté de Communes du Haut
Bureau d’étude Auvergne Limousin
CHARTE FORESTIERE DE TERRITOIRE
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LIVRE 1
DIAGNOSTIC
Novembre 2010
Pays d’Ambert Livradois
Dore Forez
Communauté de communes de
la Vallée de l’Ance
Conseil Régional
Auvergne
Union Européenne
FEADER
Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance
Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
Document élaboré par le bureau d’études d’Auvergne Limousin de l’ONF
(Monsieur Dominique MAURIN assisté de Monsieur Jean-Claude BIGET pour le volet paysage)
sur la période de février à octobre 2010
En s’appuyant sur :
1- les données bibliographiques concernant le territoire (cf Bibliographie, Page 62),
2- une série d’entretiens individuels auprès des principaux acteurs du territoire (cf liste Annexe 3,
Pages 65 et 66),
3- une série de réunions publiques animées dans chacune de 7 communautés de communes (cf Comptes
rendus des réunions Annexe 4, Pages 68 à 74)
4- le travail de Monsieur Romain PERRAUD sur les scieries artisanales et semi industrielles de mai à
octobre 2010 dans le cadre d’un Master 2 Recherche Acteurs et Modélisation et d’un Master 2
Professionnel DYNamique Territoriale & Aménagement Rural à l’UFR de Géographie – Université
Blaise Pascal à Clermont-Ferrand.
Document validé par le comité de pilotage de la charte forestière le 10 novembre 2010 à Ambert
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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SOMMAIRE
SOMMAIRE ......................................................................................................... 3
PREAMBULE ...................................................................................................... 5
QU’EST CE QU’UNE CHARTE FORESTIERE DE TERRITOIRE ..................................... 5
CONTEXTE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE ........................................................ 6
POURQUOI UNE CHARTE SUR L’ARRONDISSEMENT D’AMBERT ............................. 6
LA METHODE EMPLOYEE POUR L’ELABORATION DU DIAGNOSTIC ........................ 6
SECTION 1 : CONTEXTE GENERAL............................................................. 7
CHAPITRE 1.1 : LOCALISATION ADMINISTRATIVE ................................................ 7
111 Les sept communautés de communes de l’arrondissement d’Ambert ....... 7
112 Au cœur du Parc Naturel Régional du Livradois Forez............................ 9
CHAPITRE 1.2 : LE CONTEXTE GEOGRAPHIQUE .................................................. 10
121 Relief et hydrologie ................................................................................. 10
122 Géologie et pédologie ............................................................................. 11
123 Climatologie............................................................................................ 11
124 Occupation du sol ................................................................................... 12
CHAPITRE 1.3 : UN TERRITOIRE INDUSTRIEL ET RURAL ...................................... 13
131 La population .......................................................................................... 13
132 Les activités............................................................................................. 14
133 Les voies de communication.................................................................... 16
SECTION 2 : LE BOIS, RESSOURCE A MIEUX VALORISER ................ 18
CHAPITRE 2.1 : UNE RESSOURCE ABONDANTE ................................................... 18
211 : Des surfaces boisées étendues .............................................................. 18
211 : Une forêt de résineux............................................................................ 19
212 : Une forêt productive ............................................................................. 20
CHAPITRE 2.2 : UNE RESSOURCE A MOBILISER ................................................... 26
221 : Approche du niveau de mobilisation de la ressource ........................... 26
222 : Une forêt appartenant à des propriétaires privés................................. 27
223 : La gestion forestière ............................................................................. 29
224 : Les actions de mobilisation................................................................... 33
CHAPITRE 2.3 : UNE TRANSFORMATION LOCALE EN EVOLUTION ....................... 37
231 : La première transformation : des scieries en pleine mutation.............. 37
233 : Le bois énergie...................................................................................... 41
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CHAPITRE 2.4 : AUTRES DONNEES DE LA FILIERE BOIS FORET ............................ 43
241 : La certification...................................................................................... 43
242 : La formation dans le domaine de la forêt et du bois............................. 43
SECTION 3 : LA FORET ESPACE DE VIE, VECTEUR D’IDENTITE .... 44
CHAPITRE 3.1 : UN ELEMENT FORT DU PAYSAGE ............................................... 44
311 : Le contexte paysager ............................................................................ 44
312 : La forêt : un élément fort du paysage ................................................... 48
313 : Pour améliorer certains paysages forestiers ........................................ 49
CHAPITRE 3.2 : UNE RICHESSE ECOLOGIQUE ORDINAIRE ................................... 50
321 : Les zonages environnementaux............................................................. 50
322 : Les servitudes d’utilité publique ........................................................... 52
322 : La forêt et l’eau .................................................................................... 53
323 : Quelques enjeux de conservation.......................................................... 55
CHAPITRE 3.3 : LA FORET, ESPACE DE DETENTE ................................................. 56
331 : La randonnée ........................................................................................ 56
332 : Les sports d’hiver ................................................................................. 57
333 : Les loisirs motorisés ............................................................................. 57
334 : La chasse .............................................................................................. 58
335 : La pêche................................................................................................ 58
336 : La cueillette et le bois de chauffage...................................................... 59
CHAPITRE 3.4 : LA FORET, ESPACE DE VIE A ORGANISER ENTRE RURALITE ET
INDUSTRIALISATION ........................................................................................... 60
341 : Un espace de vie à organiser................................................................ 60
342 : Entre ruralité et industrialisation ......................................................... 62
SECTION 4 : ELEMENTS DE SYNTHESE................................................... 63
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................. 64
ANNEXES........................................................................................................... 65
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PREAMBULE
Qu’est ce qu’une charte forestière de territoire
Une charte forestière de territoire constitue un contrat d’engagement entre tous les acteurs d’un territoire
concrétisé par un plan d’action visant à améliorer le secteur forestier et les milieux forestiers qui constituent leur
cadre de vie.
Ce n’est ni un document d’aménagement ni un document réglementaire mais le témoignage de la réflexion
sur les problèmes et atouts forestiers et l’engagement commun dans une politique bien définie pour les résoudre
et les valoriser. La charte a légitimement vocation à structurer un projet d’aménagement et de développement
durable d’un territoire rural insérant d’avantage les forêts dans leur environnement économique, écologique
social et culturel. Cet outil ne possède pas de valeur juridique particulière mais concrétise la volonté de divers
acteurs d’un territoire de travailler ensemble.
Une charte forestière de territoire est un outil de connaissance et d’aide à la décision pour les élus, les
propriétaires forestiers, les gestionnaires et services techniques, pour les entreprises et les habitants. Il s’agit de
mettre en place une démarche de concertation et d’aide à la réflexion stratégique en matière de développement
forestier puis d’engager les acteurs en partenariat dans la réalisation des objectifs fixés. Faire participer la
population et l’ensemble des partenaires à la préparation des décisions relève d’une volonté politique affichée.
L’objectif est avant tout de faire en sorte que la forêt soit prise en compte à travers toutes ses dimensions (privée,
publique, économique, sociale et environnementale) dans les niveaux de décision et de réalisation en intégrant
l’ensemble des divers partenaires concernés.
La charte aboutit à une programmation pluriannuelle d’actions à entreprendre qui sert de référence
communes aux élus, gestionnaires, propriétaires, professionnels habitants et partenaires du territoire. Un plan
d’action est établi. Il est basé sur un calendrier précis accompagné de budget pour chacune des actions
programmées.
La démarche de charte se décompose en 3 grandes étapes :
* établissement du diagnostic partagé du territoire et identification des enjeux identifiés,
* détermination des orientations et stratégies forestières en fixant des priorités et hiérarchisant des
objectifs à moyen et long terme,
* l’élaboration d’un plan d’action et sa déclinaison sur une durée déterminée.
En quelques principes,
Une charte repose sur le principe du volontariat.
Un territoire identifié et pertinent pour élaborer un programme d’action pluriannuel intégrant le caractère
multifonctionnel des forêts et prenant en compte la diversité des marchés et produits forestiers.
L’ancrage de l’orientation en faveur de la gestion durable des forêts dans une démarche de contractualisation
associant le monde associatif aux actions menées.
Un encouragement des acteurs territoriaux locaux, propriétaires gestionnaires utilisateurs élus représentants
des milieux associatifs et socioprofessionnels à négocier les conditions de satisfaction des demandes
particulières adressées à l’Etat.
Une démarche contractuelle rendant envisageable l’introduction d’un volet forestier dans les chartes ou
contrats territoriaux existants (charte de parc naturel régional, contrat de pays, charte intercommunale de
développement et d’aménagement) ou être à l’origine d’un projet d’aménagement et de développement
territorial nouveau.
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Contexte législatif et règlementaire
La loi « d’orientation sur la forêt » n°2001-602 du 9 juillet 2001 accorde une part importante au
développement d’une politique de gestion durable et multifonctionnelle de la forêt introduisant la notion
d’intégration territoriale au travers de l’article L 12 du chapitre 1er.
La circulaire DERF/SDF/SDIB/C2001-3004 du 15 février 2001 précise les modalités d’élaboration des
chartes forestières de territoire. Elle rappelle que la légitime vocation d’une charte à structurer un projet
d’aménagement et de développement durable des territoires ruraux insérant d’avantage les forêts dans leur
environnement économique, écologique, social ou culturel.
Pourquoi une charte sur l’arrondissement d’Ambert
La mise en œuvre de cette démarche part du souhait des sept communautés de communes de
l’arrondissement d’Ambert de travailler ensemble autour de la problématique liée à la forêt et au bois.
Avec un taux de boisement particulièrement élevé, atteignant quasiment les 90 % sur certaines communes,
la forêt occupe une place importante dans les paysages et le cadre de vie. En structurant le paysage local, elle
constitue, sur quelques secteurs, un élément d’attractivité pour une catégorie de population qui privilégie la
qualité de vie et recherche calme et détente.
La ressource importante en matière de bois n’est pas suffisamment exploitée et mise en valeur localement.
Le bois actuellement mobilisé constitue une source d’activité importante pour la filière bois locale ainsi qu’une
source d’emplois locaux non négligeable. De même, le patrimoine naturel diversifié sur le secteur propose une
richesse pas toujours considérée à sa juste valeur. Enfin, le cadre de vie et les paysages attrayants sont un atout
touristique réel mais parfois sous estimé.
Chacune des sept communautés de communes ont œuvré d’abord chacune indépendamment mais à des
vitesses différentes selon leur contexte, leur situation et leur sensibilité.
Mais le développement de la première transformation dépendait étroitement de la manière dont les bois
étaient ou non mobilisés et pas seulement sur un petit secteur donné mais sur l’ensemble des massifs boisés
situés sur des rayons d’approvisionnement plus étendus. La mobilisation des bois dépendait non seulement de
l’accessibilité des massifs boisés mais aussi de la motivation des propriétaires de trouver une valorisation de leur
patrimoine boisé opportune, comprise et considérée comme juste.
Pour disposer d’une dynamique supplémentaire, il est apparu nécessaire d’avoir une vision globale qui
dépasse chaque territoire individuel et d’élaborer une stratégie d’action commune pour mobiliser localement et
d’une manière plus efficace une valeur ajoutée liée à l’activité liée à la forêt et au bois.
L’outil « charte forestière de territoire » est apparu comme approprié pour conduire une réflexion
commune et concertée.
Les intentions affichées dans le cadre de ce travail sont d’abord basées sur une réelle volonté des décideurs
de travailler ensemble sur un territoire cohérant d’un point de vue géographique et naturel. Les grandes attentes
du territoire sont basées sur la nécessité d’avoir une vision globale de la problématique forestière, de mieux
valoriser une ressource abondante, d’apporter une valeur ajoutée supplémentaire sur le territoire en faisant en
sorte que les divers partenaires s’y retrouvent.
La méthode employée pour l’élaboration du diagnostic
L’élaboration du diagnostic est réalisée par la synthèse de trois grands types de sources de données :
d’abord, un état des lieux est confectionné en compilant une grande partie de la bibliographie concernant le
territoire (voir liste en fin de rapport). Cet état des lieux est complété par toute une série d’informations obtenues
dans le cadre d’entretiens individuels menés avec les principaux acteurs intervenant sur le territoire. Il est enrichi
par le ressenti de la population consultée par le biais de réunions publiques (une pour chaque communauté de
communes).
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SECTION 1 : CONTEXTE GENERAL
Chapitre 1.1 : Localisation administrative
111 Les sept communautés de communes de l’arrondissement d’Ambert
La charte forestière de territoire concerne les 58 communes du sud-est du département du Puy-de-Dôme.
Elles sont regroupées dans les 7 communautés de communes de l’arrondissement d’Ambert : 6 d’entre elles se
sont associées dans le cadre du territoire de projet du Pays d’Ambert, Livradois, Dore et Forez tandis que la
communauté de communes de la vallée de l’Ance est, de part sa proximité et ses affinités, rattachée au territoire
de projet du Pays du Forez (département de la Loire).
En région Auvergne
et
au Sud-Est du département du Puy-de-Dôme
7 communautés de communes concernées
Un peu plus que l’arrondissement d’Ambert
Deux Pays « territoires de projet » concernés
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Pays d’Ambert, Livradois, Dore et Forez :
Communauté de communes du Pays d’Ambert :
7 communes : Ambert, Champetières, Job, La Forie, Saint-Ferréol-desCôtes, Thiolières et Valcivières .
Communauté de communes du Pays d’Arlanc :
9 communes : Arlanc, Beurrières, Chaumont-le-Bourg, Doranges,
Dore-l’Eglise, Mayres, Novacelles, Saint-Alyre-d’Arlanc et SaintSauveur-la-Sagne.
Communauté de communes du Pays du Haut Livradois :
15 communes : Aix-la-Fayette, Bertignat, Chambon-sur-Dolore,
Condat-lès-Montboissiers, Echandelys, Fayet-Ronaye, Fournols,
Grandval, Le Monestier, Saint-Amant-Roche-Savine, Saint-Bonnet-leBourg, Saint-Bonnet-le-Chastel, Sainte-Catherine, Saint Eloy-laGlacière et Saint-Germain-l’Herm.
Communauté de communes du Pays de Cunlhat :
7 communes : Auzelles, Brousse, Ceilloux, Cunlhat, Domaize, La
Chapelle-Agnon et Tours-sur-Meymont.
Communauté de communes du Pays d’Olliergues :
6 communes :Le Brugeron, Marat, Olliergues, Saint-Gervais-sousMeymont, Saint-Pierre-la-Bourlhonne et Vertolaye.
Communauté de
d’Auvergne :
communes
du
Pays
Livradois
Porte
4 communes : Grandrif, Marsac-en-Livradois, Saint-Just-de-Baffie et
Saint-Martin-des-Olmes.
Pays du Forez :
Communauté de communes de la Vallée de l’Ance :
10 communes : Baffie, Eglisoles, La Chaulme, Medeyrolles, Saillant,
Saint-Anthème, Saint-Clément-de-Valorgue, Saint-Romain,
Sauvessanges et Viverols..
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112 Au cœur du Parc Naturel Régional du Livradois Forez
Le territoire de la charte se situe intégralement sur le territoire du Parc Naturel Régional du Livradois
Forez (PNRLF).
Ce dernier est à cheval sur les départements de la
Haute-Loire et du Puy-de-Dôme et doit s’étendre
sur quelques communes de la Loire.
Il sera composé de 179 communes s’étendant sur un
peu plus de 335 000 hectares et concerne 110 000
habitants.
Le Parc a pour vocation de protéger et mettre en
valeur les grands espaces ruraux habités et faisant
cohabiter les hommes qui y habitent et une nature
remarquable et fragile. Son champ d’action s’étend
de la protection de l’environnement à
l’aménagement du territoire, au développement
économique et social, l’expérimentation et la
recherche.
Cinq missions de base : Protéger le patrimoine,
Contribuer à l’aménagement du territoire,
Contribuer au développement économique, social,
culturel et à la qualité de vie, Assurer l’accueil,
l’éducation et l’information du public et Réaliser
des actions expérimentales.
Le Parc révise actuellement sa charte, document qui
va déterminer pour les 12 prochaines années ses
objectifs et actions en matière de protection de
l’environnement et de valorisation de ses territoires.
La nouvelle charte prévoit l’élargissement du Parc
sur 9 communes de la Loire, sur le versant Est des
crêtes du Forez.
Par cette charte, l’ambition sera « d’inventer une
autre vie respectueuse des patrimoines et des
ressources du Livradois - Forez, où frugalité se
conjugue avec épanouissement ».
Les grands objectifs de la nouvelle charte du Parc visent à privilégier une certaine qualité de vie et à préserver
un patrimoine naturel et culturel très riche. Au niveau économique, il vise à accompagner les entreprises
locales qui s’engagent dans une démarche de développement durable et faisant appel aux compétences et
ressources locales, soutenir un tourisme respectueux de l’environnement tout en mettant en valeur le
patrimoine. Au niveau agriculture, il tient à favoriser l’installation de jeunes agriculteurs, l’implantation de
filières courtes et promouvoir l’agriculture biologique. Au niveau habitat, le projet prévoit l’accueil de
nouveaux habitants en préservant les paysages et le patrimoine bâti.
Concernant le bois et la forêt, l’objectif stratégique souhaite promouvoir et développer une gestion durable de
la forêt avec trois objectifs opérationnels :
* Accroître la qualité des boisements par des pratiques sylvicoles durables,
* Rendre l’exploitation forestière productive dans le respect des paysages et des enjeux environnementaux,
* Valoriser et transformer le bois sur place pour en accroître sa valeur ajoutée.
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Chapitre 1.2 : Le contexte géographique
121 Relief et hydrologie
Relief :
D’un point de vue topographique, deux grands
ensembles se distinguent :
Une vallée d’orientation Nord Sud, d’environ 5 km
de large, au niveau de la plaine d’Ambert, et se
rétrécissant au Nord en une vallée plus encaissée. Au
fond de cette vallée coule la rivière de la Dore,
affluent de l’Allier sur une pente faible allant de 600m
d’altitude au Sud au niveau d’Arlanc vers 400m au
Nord.
De part et d’autre de cette vallée se trouvent deux
massifs montagneux cristallins d’épine dorsale orientée
Source : BD Alti ®© IGN, ONF
Nord - Sud :
* Le massif des monts du Livradois, constituant un plateau de pente en général moyenne, décroissant
régulièrement vers le Sud, plus prononcé sur les contreforts dominants la vallée du Livradois et entaillé
par quelques vallées encaissées. L’altitude se tient majoritairement entre 600 et 1 000 m et culmine à
1218 m dans le secteur des Bois Noirs au sud de la commune du Monestier.
* Le massif des Monts du Forez, quant à lui, présente un relief plus accidenté avec des pentes bien marquées
sur les versants ouest regardant la plaine du Livradois. Variant majoritairement entre 80 et 1 200m,
l’altitude atteint son point culminant de 1634 m à Pierre-sur-Haute.
Hydrologie :
L’essentiel du territoire est occupé par le bassin versant
de la Dore. De nombreux ruisseaux et tributaires partent
des deux massifs montagneux pour aller rejoindre la Dore
dans la plaine d’Ambert.
Sur les versants Ouest, les contreforts du Livradois sont
parcourus par un réseau de cours d’eau allant rejoindre
plus rapidement l’Allier au niveau de la plaine d’Issoire.
A l’Est, la vallée de l’Ance découpe du Nord au Sud
les Monts du Forez pour aller rejoindre la vallée de la
Loire.
Au Sud - Est, le haut du bassin versant de l’Arzon,
affluent de la Loire est présent sur une petite partie du
territoire.
Source : BD Carto ®©IGN, ONF
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122 Géologie et pédologie
Deux grandes formations géologiques sont présentes sur une zone
fortement marquée par un réseau de failles Nord - Sud apparues
lors de l’orogenèse alpine :
1- un bassin d’effondrement constitué à l’ère tertiaire (plaine
d’Ambert) où se sont accumulées des formations sédimentaires
d’origine sableuse ou sablo-argileuses.
2- un socle cristallin hercynien composé pour une grande part
de roches métamorphiques (gneiss et migmatites) et plutoniques
(granites). Ces roches ont été plus ou moins altérées et sont à
l’origine de formations superficielles présentes sur les parties
sommitales des massifs montagneux.
Source : RGM,, ONF
Les roches siliceuses meubles composent la quasi-totalité du substratum géologique de cette région forestière.
On trouve des textures de sol limoneuses (+ de 60,0 %), limono-sableuses (environ 25 %) et sableuses (environ
5,0 %). Les humus sont, pour une grande moitié, de type moder ou hémi-moder et pour un quart de type
dysmull ou oligomull.
Globalement, les sols observés sont très favorables à la production forestière.
123 Climatologie
Sous influence continentale, le secteur présente une variabilité spatiale des paramètres climatiques importante
ou le relief contrasté joue un rôle important.
Précipitations
L'influence du relief est prédominante notamment avec la disposition
des obstacles montagneux et du fossé d'effondrement axé Nord-Sud.
Cette disposition, perpendiculaire à la circulation générale, d'Ouest
en Est, de l'atmosphère qui caractérise nos latitudes, est à l'origine
des fortes pluies des versants Ouest des reliefs et de la sécheresse
relative des Limagnes. Ces caractères climatiques sont les
conséquences de deux effets dus au relief : l’effet d'altitude et effet
de foehn. Les hauteurs d'eau augmentent dès les premières collines,
pour atteindre 1000 mm sur les versants Ouest du Livradois, et
1200 mm sur les sommets ainsi que sur le Forez.
Source : DREAL Auvergne
Isohyètes du Puy-de-Dôme
Températures
C'est encore le relief qui est à l'origine des contrastes thermiques importants avec une forte amplitude de
température au cours de l'année (hivers froids, étés chauds) et parfois au cours d'une même journée. Sur les
plateaux et les massifs montagneux où les différences sont directement liées à l'altitude, la température
moyenne annuelle évolue entre 9 et 7°C entre 800 m et 1000 m d'altitude, de 7 à 5°C au-delà.
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124 Occupation du sol
Les données sont issues de la base de données géographiques « CORINE Land Cover » qui permet de
caractériser l’occupation des sols à partir d’interprétation d’images satellites.
Globalement, quatre grands types d’occupation des sols sont utilisés : territoires agricoles, forêts et milieux
semi - naturels, zones humides et surfaces en eau et territoires artificialisés.
Grands types d'occupation du sol
Surface
(hectares)
%
Territoire agricole
44 543
36,16%
Forêts et milieux semi naturels
77 467
62,88%
Zones humides et surfaces en eau
25
0,02%
Territoires artificialisés
1 156
0,94%
TOTAL
123 191
100,00%
Le domaine forestier
63 % du territoire est occupé par la forêt ou les milieux
semi naturels, soit 2,3 fois plus que la moyenne nationale.
Les sommets des massifs montagneux ainsi que les pentes
des vallées sont principalement concernés. Les massifs
forestiers sont en très grande majorité d’origine récente
(deuxième partie du XXème siècle).
Les peuplements résineux sont prédominants et
relativement jeunes. La déprise agricole de la deuxième
Source: IFEN, CORINE Land Cover 2000, ONF
partie du XXème siècle a conduit à des boisements
importants avec une régression des espaces ouverts et
l’apparition d’enclaves forestières (boisements en timbres
poste).
Les feuillus sont cantonnés soit sur les parties sommitales des massifs (hêtraies d’altitude) soit sur les
versants marqués des vallées et en fond de vallée le long des cours d’eau.
Le territoire agricole
36 % du territoire est occupé par des surfaces utilisées par l’agriculture. Il est majoritairement présent soit en
fond de vallée soit sur les zones de faible pente à proximité des villages. Les prairies bocagères sont bien
représentées en plaine et sur quelques zones de piedmont (nord du territoire). Plus on prend de l’altitude, dans
les secteurs de piedmont, plus les zones agricoles se cantonnent autour des villages créant des sortes de clairières
où habitations et terres agricoles sont cernées de bois de toutes part. Sur les parties sommitales des Monts du
Forez, les terres agricoles sont composées par des espaces ouverts voués à l’estive.
Les zones humides et surfaces en eau
Elles occupent 0,02% de la surface. Ce pourcentage sous estime leur réelle importance. Les zones
sommitales des massifs proposent de nombreuses zones humides de surface individuelle réduite n’étant pas
forcément identifiées par la méthode de cartographie Corine Land Cover. Il en est de même pour les cours d’eau
avec un réseau très dense de ruisseaux et tributaires (voir carte hydrographie, page 8).
Les territoires artificialisés
Les zones urbanisées, industrielles et artisanales occupent presque 1% du territoire et sont majoritairement
représentées sur les bourgs de la vallée de la Dore.
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
Chapitre 1.3 : Un territoire industriel et rural
131 La population
Population et densité
Population
municipale
2007
61 795 000
Territoire
France métropolitaine
Superficie
(km2)
Densité de
population
543 965
114
1 308 778
26 013
50
Département Puy-de-Dôme
615 715
7 836
79
Pays d'Ambert
Pays d'Arlanc
Pays de Cunlhat
Haut Livradois
Livradois Porte d'Auvergne
Pays d'Olliergues
Vallée de l'Ance
Total territoire charte
9 597
178
54
3 827
162
24
3 438
153
22
3 572
299
12
2 039
107
19
2 938
107
28
3 025
223
14
28 436
1 230
23
Région Auvergne
Source : INSEE 2007
Source : INSEE 2007
Le territoire comporte un peu plus de 28 000 habitants d’après les données de l’INSEE 2007.
Près du quart de la population réside sur la commune d’Ambert et environ 45 % sur 5 des 58 territoires
communaux.
La majorité se concentre sur la vallée de la Dore, proche des axes principaux de circulation et des zones
d’activité de la vallée de la Dore.
Evolution démographique
Contrairement à la région Auvergne qui a vu sa
population augmenter depuis 1999, le territoire a
perdu prés de 2% de ses effectifs.
Mais la situation n’est pas égale selon les diverses
communautés de communes :
* Des augmentations sur Livradois Portes
d’Auvergne (presque 5%) et Vallée de
l’Ance d’un peu plus de 1%.
* Des baisses sur Arlanc, Ambert, Olliergues et
le Haut Livradois.
Communauté de communes
Pays d'Ambert
Pays d'Arlanc
Pays de Cunlhat
Haut Livradois
Livradois Porte d'Auvergne
Pays d'Olliergues
Vallée de l'Ance
Total territoire charte
Population
municipale
2007
9 597
Population
totale
1999
9 925
-328
Taux de
variation
2006-1999
-3,3%
3 827
4 018
-191
-4,8%
3 438
3 417
21
0,6%
3 572
3 684
-112
-3,0%
2 039
1 946
93
4,8%
2 938
3 034
-96
-3,2%
3 025
2 985
40
1,3%
28 436
29 009
-573
-2,0%
Variation
1999 à 2007
Source : INSEE 2007
Communauté de communes
Pays d'Ambert
Pays d'Arlanc
Pays de Cunlhat
Haut Livradois
Livradois Porte d'Auvergne
Pays d'Olliergues
Vallée de l'Ance
Total territoire charte
Variation
1999 à 2006
Solde naturel
Solde migratoire
-287
-226
-61
-193
-207
14
7
-200
207
-95
-198
103
93
-25
118
-98
-113
15
34
-171
205
-540
-1 140
600
Les baisses de population sont dues essentiellement à un solde
naturel négatif (naissances – décès) qui est parfois compensé par
un solde migratoire (nouveaux arrivants -départs) nettement
positif.
Ce phénomène reflète une attractivité de certaines parties de ce
territoire rural. La comparaison avec les données de 1999 montre
qu’elle est plus prononcée sur les plus de 60 ans.
Source : INSEE 2007
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Répartition de la population par grandes classes d'âge
Composition par classes d’âge
Un peu moins d’un tiers de la population est âgée de moins
de 30 ans.
Environ 30% de la population a plus de 60 ans et 14% a
plus de 75 ans.
La classe d’âge 45 à 60 ans est la plus représentée.
La question du vieillissement peut se poser d’autant plus
que la base de la pyramide des âges est relativement étroite.
A noter le niveau des effectifs des 15 à 29 ans qui laisse a
réfléchir sur le niveau de renouvellement de la population.
90 ans et plus
75 à 89 ans
60 à 74 ans
45 à 59 ans
30 à 44 ans
15 à 29 ans
0 à 14 ans
0
1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Source : INSEE 2007
Le logement
Catégorie de logements en 2007
Communauté de communes
Pays d'Ambert
Pays d'Arlanc
Pays de Cunlhat
Haut Livradois
Livradois Porte d'Auvergne
Pays d'Olliergues
Vallée de l'Ance
Total territoire charte
Résidence
principale
4 181
Résidences
secondaires
921
Logements
vacants
728
1 693
1 062
479
1 497
992
385
1 632
1 642
348
914
483
213
1 360
778
377
1 379
1 850
318
12 656
7 728
2 848
ENSEMBLE
5 828
3 233
2 875
3 622
1 610
2 515
3 547
23 230
Source : INSEE 2007
La majorité du territoire est très liée à l’influence et de l’attractivité
du bassin d’emploi d’Ambert. Les occupants des résidences
principales vivent et travaillent « sur place ». Ce n’est pas le cas sur
la frange Nord – Ouest du territoire où l’influence du bassin de
Source : INSEE 2007
Clermont-Ferrand se fait sentir. Il en est de même dans la vallée de
l’Ance avec le bassin de Montbrison.
Sur le parc des logements, le tiers concerne des résidences secondaires. Ce taux s’approche des 50% dans le
Haut Livradois et le dépasse même en Vallée de l’Ance. Ce phénomène, reflet d’un attachement fort et ancien au
territoire, traduit une certaine attractivité entraînant une diversité dans les modes de vie et aussi dans les attentes
des différentes catégories d’habitants.
132 Les activités
La population active
En 2007, le territoire comptait 10 778 emplois
pour 11 943 actifs sur une population de
28 000 habitants.
La population active est composée pour presque
30% par des ouvriers.
Population active de 15 à 64 ans selon la catégorie socio professionnelle
Nombre d'actifs
11 943 100%
Agriculteurs, exploitants
Commerçants, artisants, chefs d'entreprise
Cadre et professions intellectuelles sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Chômeurs
715
958
767
2 048
2 912
3 484
1 059
6,0%
8,0%
6,4%
17,1%
24,4%
29,2%
8,9%
Source : INSEE 2007
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Une région touchée par le chômage
Le taux de chômage de 8,9%.
Il touche plus fortement :
• les plus jeunes,
• les catégories ouvriers et employés sur l’ensemble de
l’arrondissement.
Source : INSEE 2006
Une concentration de l’emploi
Emplois selon le secteur d'activité en 2007
Communauté de communes
TOTAL
Pays d'Ambert
Pays d'Arlanc
Pays de Cunlhat
Haut Livradois
Livradois Porte d'Auvergne
Pays d'Olliergues
Vallée de l'Ance
4 531
1 135
975
870
306
1 626
768
Total territoire charte
Agriculture
Industrie
Construction
Commerce
Transport
Services divers
Administration
publique
Enseignement
Santé
Action sociale
1 552
96
1 143
403
1 337
134
363
124
274
240
127
93
56
251
448
157
167
81
266
199
56
48
61
81
60
44
897
123
312
250
132
95
64
219
258
10 211
746
2 806
912
2 740
3 007
100%
7%
27%
9%
27%
29%
Source : INSEE 2007
Les emplois au lieu de travail, qui sont concentrés à 44% sur Ambert, sont répartis sur trois grands domaines à
part sensiblement égale (Industrie, Commerce transport et Administration, enseignement santé) mais le secteur
industriel occupe, par endroits,prés d’un emploi sur trois.
Avec 27 % des emplois, les activités de services sont bien présentes et jouent un rôle de plus en plus stratégique
en liaison avec le vieillissement de la population.
L’agriculture est bien présente sur le territoire particulièrement sur les communautés de communes du Haut
Livradois (18%), Livradois Porte d’Auvergne (18%) et Vallée de l’Ance (17%).
Globalement, le tertiaire pourvoit la majorité des emplois, particulièrement sur le pays de Cunlhat (46%), sur
Ambert (34%) et sur la Vallée de l’Ance (33%).
Exploitation siéges
L’activité agricole
SAU
Nombre
Surface
Surface
Territoire
moyenne
SAU
totale
d'exploitations
L’agriculture occupe 36% de territoire
terres labourables toujours en herbe
Nombre
(ha)
(ha)
(ha)
(ha)
travaillé par un peu plus de 1160 Pays d'Ambert
172
25
171
4 498
507
3 978
exploitations. La taille moyenne des Pays d'Arlanc
202
32
200
6 530
2 047
4 473
Pays de Cunlhat
186
34
183
6 311
1 190
5 102
exploitations varie de 25 à 34 hectares.
Haut Livradois
196
30
193
5 934
1 452
4 459
Des nouvelles installations sont enregistrées. Livradois Porte d'Auvergne
93
27
93
2 486
479
2 002
79
30
79
2 368
319
2 043
Une pression foncière est de plus en présente Pays d'Olliergues
Vallée de l'Ance
243
25
241
6 043
1 585
4 440
et s’exerce différemment selon les secteurs
TOTAL
1 160
34 170
7 579
26 497
Source : AGRESTE, recencemement agricole 2000
(augmentation sur la vallée de l’Ance).
Pluriactivité et emploi du conjoint peuvent être deux facteurs importants à considérer pour assurer le bon
fonctionnement d’une exploitation.
L’activité dominante est l’élevage bovin (viande et lait) sur des systèmes extensifs en liaison avec des surfaces
herbagères dominantes. L’élevage caprin et ovin est aussi pratiqué sur le pays d’Ambert.
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Un tissu diversifié d’entreprises
Liste des établissements les plus importants
Dénomination
Sanofi Chimie
Omerin SAS
Joubert Production
Concept composite Auvergne 2CA
Société fromagère du Livradois
Domaine d'activité
Commune Effectifs
Fabrication de produits pharmaceutiques de base
Vertolaye
666
Fabrication fils et câbles électroniques ou électriques
Ambert
194
Fabrication d'autres textiles techniques et industriels
Ambert
113
Fabrication de pièces tecniques à base de matière plastiques
Arlanc
88
Fabrication de fromage
Fournols
79
(Source : Pôle Emploi 2009)
Les entreprises locales interviennent dans des secteurs d’activité très divers. Quelques grands domaines se
dégagent :
L’industrie pharmaceutique avec une entreprise majeure Sanofi Avensis sur la commune de Vertolaye qui
fabrique des produits pharmaceutiques. Elle emploie 660 personnes et génère environs 100 emplois avec ses
sous traitants.
L’industrie de la tresse spécialisée dans les tresses techniques et les câbles spéciaux est présente sur le secteur
d’Ambert depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Huit entreprises sont concernées, deux occupent une
place de leader mondial ou européen dans leur domaine. Elles nécessitent l’emploi d’environ 700 personnes.
L’industrie du bois est aussi bien représentée au sud du territoire à proximité d’Arlanc. Ces unités sont
spécialisées dans le sciage de bois résineux pour la charpente et dérivé, le coffrage et la palette. Le secteur qui
évolue vers la fabrication de produits à plus forte valeur ajoutée (lamellé collé, contre collé) demande une
consommation de bois de plus en plus élevée.
L’industrie du travail des métaux emploie 150 salariés dans 6 principales entreprises. Elles interviennent,
entre autres, dans la fabrication de vis, de raccords, de médailles religieuses, d’instruments de chirurgie dentaire,
de remorques. A Arlanc, un fabricant de chaudières biomasse, les établissements Compte, tient une place
prépondérante dans la chaîne d’utilisation du bois énergie.
A noter aussi :
* La société fromagère du Livradois à Fournols qui fabrique la fourme d’Ambert et emploie 80 personnes,
* Unifrax à Ambert, spécialisé dans les isolants thermiques en fibre céramique avec 40 salariés,
* Bernard Salaisons à La Forie avec 25 salariés,
* Claustre Environnement à Ambert qui fabrique des bennes à déchets et récupération recyclage avec 20
salariés.
L’activité artisanale est bien représentée avec un nombre important d’unités.
133 Les voies de communication
La route propose, presque exclusivement, le seul moyen de communication sur le territoire.
La vallée de la Dore constitue l’axe naturel de communication Nord – Sud.
La route départementale D 906, de Thiers vers Le Puy-en-Velay dessert la plaine d’Ambert avec un trafic
annuel moyen variant selon les secteurs de 3 000 à 6 000 véhicules par jour.
Un lien « Ouest – Est » est assuré par la route départementale D 996 de Clermont-Ferrand par Saint-AmantRoche-Savine vers Ambert, Saint-Anthème en direction de Montbrison avec un trafic de 1 400 à 1 800
véhicules jour en direction de la capitale régionale et de 1 100 vers le département de la Loire.
Trois quart d’heure à une heure sont parfois nécessaires pour rejoindre un axe autoroutier (A71 ou A89).
La vallée de la Dore est aussi empruntée par une ligne de chemin de fer. La réorganisation du trafic ferroviaire
a conduit à une réduction du trafic (fret et voyageurs) sur cette ligne entraînant l’abandon de cette voie qui a été
retirée du trafic par la SNCF.
Une association de passionnés s’est investie dans la remise en état de quelques machines (autorails) qui
fonctionnent actuellement pour transporter des voyageurs dans un but touristique. Actuellement, la ligne est
empruntée par un train touristique qui fait découvrir les superbes paysages de la vallée de la Dore, dont des
gorges difficilement accessibles, à plus de 10 000 voyageurs par an.
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Le transport de voyageurs sur cette ligne nécessite une remise en état et un entretien important des
infrastructures. Les responsables locaux ont décidé de se regrouper pour maintenir cette voie en activité en
confortant la vocation touristique actuelle avec un développement souhaité sur le fret. Un syndicat mixte a été
crée, regroupant les 7 communautés de communes situées sur le tracé et 4 communes à titre individuel. Devenu
propriétaire de la ligne depuis 2009, sa vocation est d’assurer sa mission de propriétaire, d’exploiter la ligne, de
maintenir une activité touristique et de développer le fret.
Pour sauvegarder et améliorer la voie ferrée en développant le fret lié à la filière bois, un Pôle d’Excellence
Rurale (PER) a été mis en œuvre. Il a permis, entre autre, de remettre en état (portance et sécurité) une partie de
la ligne.
Source : ONF
En résumé :
* 63% du territoire occupé par une forêt composée en très grande majorité de résineux,
* un contexte général très favorable à la production de bois (climat, sol, …),
* une population vieillissante,
* territoire attractif avec une bonne proportion de résidences secondaires,
*
*
*
*
une population active concentrée sur l’industrie ou le commerce et les services,
mais faible attractivité pour une main d’œuvre qualifiée avec départ des jeunes actifs,
des entreprises actuellement stables, dont certains leaders au niveau national ou européen,
un artisanat très développé mais vieillissant,
* la route comme principal moyen de communication.
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SECTION 2 : LE BOIS, RESSOURCE A MIEUX VALORISER
Afin de caractériser la forêt sur l’arrondissement d’Ambert, plusieurs types de données sont disponibles.
Malheureusement, selon les sources, tout le territoire n’est pas forcément couvert en totalité d’une manière
uniforme. Leur compilation peut conduire à des constats pas toujours fiables.
Dans ce contexte, nous avons choisi l’outil permettant d’avoir une vue cohérente et homogène sur le territoire
que sont les données de l’Inventaire Forestier National. Ces données seront utilisées avec les précautions
d’usage dépendant de la précision liée au niveau d’échantillonnage. Les données les plus récentes disponibles
actuellement sur le département du Puy-de-Dôme sont celles de la campagne d’inventaire du 4ème cycle de 2003.
Une extraction propre au territoire en a été réalisée pour être proposée dans ce qui suit.
Chapitre 2.1 : Une ressource abondante
211 : Des surfaces boisées étendues
Superficie totale
Superficie bosée
Taux de
boisement
France métropolitaine
54 908 687 ha
15 580 194 ha
28,4%
Région Auvergne
2 616 897 ha
741 900 ha
28,4%
252 800 ha
31,6%
Territoire
Sur l’arrondissement d’Ambert, le massif
forestier, avec 70 000 hectares, occupe une part
prépondérante de l’espace.
Département du Puy-de-Dôme
801 165 ha
Source : Agreste Statistique agricole 2009
Il représente 27% des zones boisées du
département du Puy-de-Dôme (sur 15% de la
surface départementale).
Territoire charte forestière
122 986 ha
70 059 ha
57,0%
Pays d'Ambert
17 801 ha
9 171 ha
51,5%
Pays d'Arlanc
16 223 ha
8 651 ha
53,3%
Pays de Cunlhat
16 364 ha
7 511 ha
45,9%
Haut Livradois
29 955 ha
20 111 ha
67,1%
Livradois Porte d'Auvergne
10 678 ha
6 289 ha
58,9%
59,1%
Pays d'Olliergues
9 652 ha
5 707 ha
Vallée de l'Ance
22 313 ha
12 619 ha
56,6%
Source : IFN 2003
Un taux de boisement élevé
Le taux de boisement de 57% est nettement au
dessus des moyennes du département (31,6%), de
la région Auvergne (28,4%) et de la France
métropolitaine (28,4%). Il varie de 45% à plus de
59 % selon les communautés de communes.
La variation est encore plus marquée en
considérant les territoires communaux, de 14 % à
La Forie à quasiment 90 % à Saint Eloy-laGlacière.
Source : IFN 2003
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211 : Une forêt de résineux
La répartition spatiale des grands types de boisements, établie d’après Corine Land Cover, montre une forte
proportion des peuplements résineux sur le territoire de la charte forestière.
2111 : Une forêt majoritairement résineuse
D’après les données IFN 2003, les résineux sont très
largement majoritaires et occupent 84 %de la surface
boisée. Les feuillus en occupent seulement le
sixième.
16%
Résineux
Feuillus
84%
Source : IFN 2003
Les résineux sont largement dominants et majoritairment
présents en altitude. Les feuillus sont installés soit dans les
parties les plus hautes du Forez soit dans les secteurs de plaine
ou de piedmont. Les versants pentus sont souvent occupés par
des peuplements mélangés de forêts mixtes.
Source : IFEN Corine Land cover
2112 : La répartion par essence forestière
5%
5%
Un peu plus du tiers de la surface est occupée par le
sapin pectiné majoritairement sur les franges
altitudinales de 900 à 1 100 m des deux massifs
montagneux et descendant quelques fois dans les
vallées.
L’épicéa commun est présent sur presque le quart des
secteurs boisés, sur des zones altitudinales très
variables, de la plaine d’Ambert jusqu’aux zones les
plus hautes du Livradois et du Forez.
Le pin sylvestre est surtout présent au sud du territoire
sur le septième du massif et voit son implantation
lentement diminuer.
Source : IFN 2003
6%
3%
35%
10%
14%
22%
SAPIN PECTINE
EPICEA COMMUN
PIN SYLVESTRE
DOUGLAS
Autres résineux
HETRE
CHENES
Autre feuillus
Le douglas, nouvellement installé, est en pleine expansion sur le dixième des surfaces.
Les feuillus quant à eux sont représentés sur les secteurs d’altitude par le hêtre. Le chêne est, quant à lui, plus
cantonné dans les versants pentus des divers cours d’eau descendant du plateau du Livradois ou des monts du
Forez.
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Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance
Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
212 : Une forêt productive
2121 : La répartition du volume de bois sur pied par essence forestière
Les données du 4ème cycle d’inventaire de l’Inventaire
Forestier National, rapportées au territoire de la
charte, permettent de recenser un volume sur pied
bois fort de 21 millions de mètres cubes dont 86 %
concernent des résineux et 14 % des feuillus.
Le sapin, essence majoritaire en surface, l’est aussi en
volume avec 7,8 millions de m3 soit 36,5 % du
volume total. Le cinquième de la ressource en sapin
est réparti sur les gros bois de 40 cm (diamètre à
1,30m) et plus. Le reste du volume concerne les bois
moyens de 20 à 35 cm de diamètre
L’épicéa est la deuxième essence ressource avec
5,3 millions de m3 soit le quart du volume concentré
très majoritairement sur des bois de petite à moyenne
dimension.
Ventilation du volume total sur pied
par essence
Volume total
ESSENCE PRINCIPALE
en m3
SAPIN PECTINE
7 806 000
EPICEA COMMUN
5 374 000
PIN SYLVESTRE
2 829 000
DOUGLAS
1 430 000
Autres résineux
840 000
TOTAL résineux
18 279 000
HETRE
1 361 000
CHENES
780 000
Autre feuillus
937 000
TOTAL feuillus
3 078 000
TOTAL GENERAL
21 357 000
Source : IFN 2003
Avec 2,8 millions de m3, le pin sylvestre représente la troisième essence ressource avec une faible proportion
de gros bois, une très grande majorité de bois de moyenne et petite taille et une très faible proportion de 15 et
moins.
Le douglas, essence récemment installée, propose déjà un volume de 1,4 millions de m3, avec une forte
proportion de bois de moins de 15cm.
Les feuillus, avec presque 45 % de hêtre et 25 % de chêne affichent 3,0 millions de m3 principalement répartis
sur les classes de diamètre 20 à 35 cm.
Ventilation du volume total sur pied par essence et classe de diamètre
ESSENCE PRINCIPALE
15 et -
20 à 35
Volume total
40 et +
sur pied
SAPIN PECTINE
500 000
5 660 000
1 646 000
EPICEA COMMUN
572 000
4 532 000
270 000
5 374 000
9 000
2 337 000
484 000
2 830 000
85 000
1 005 000
340 000
1 430 000
3 000
671 000
166 000
840 000
PIN SYLVESTRE
DOUGLAS
Autres résineux
TOTAL résineux
7 806 000
1 169 000
14 205 000
2 906 000
18 280 000
HETRE
233 000
1 023 000
105 000
1 361 000
CHENES
165 000
511 000
103 000
779 000
Autre feuillus
258 000
548 000
131 000
937 000
656 000
2 082 000
339 000
3 077 000
TOTAL feuillus
TOTAL GENERAL
1 825 000
16 287 000 3 245 000
21 357 000
Source : IFN 2003
Globalement, la ressource est concentrée sur les résineux avec une proportion importante de gros bois en sapin
et des disponibilités élevées en bois moyens d’épicéa. La faible part de gros bois en pins sylvestre suscite des
questions quant au renouvellement de cette essence.
Enfin, il faut signaler la montée en puissance des boisements de douglas et les disponibilités en feuillus.
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2122 : La répartion d’accroissement courant sur pied par essence forestière
Globalement, sur la région Auvergne, l’accroissement biologique est évalué à 7,2 m3/ha/an.
Sur le territoire de la charte, le volume de bois sur pied augmente annuellement de presque 1 Million de
mètres cubes.
Accroissement courant annuel par essence et classe de diamètre
ESSENCE PRINCIPALE
15 et -
20 à 35
40 et +
Accroissement annuel
SAPIN PECTINE
41 500,00
240 000,00
47 200,00
328 700,00
EPICEA COMMUN
54 900,00
275 300,00
9 900,00
340 100,00
700,00
62 000,00
9 800,00
72 500,00
10 200,00
69 000,00
15 800,00
95 000,00
PIN SYLVESTRE
DOUGLAS
Autres résineux
300,00
42 700,00
7 700,00
50 700,00
107 600,00
689 000,00
90 400,00
887 000,00
HETRE
10 100,00
29 800,00
2 900,00
42 800,00
CHENES
6 000,00
13 200,00
2 200,00
21 400,00
14 300,00
20 000,00
3 500,00
37 800,00
TOTAL résineux
Autre feuillus
TOTAL feuillus
TOTAL GENERAL
30 400,00
63 000,00
8 600,00
102 000,00
138 000,00
752 000,00
99 000,00
989 000,00
Source : IFN 2003
Cet accroissement est concentré à 90 % sur les résineux avec un tiers de sapin (328 000 m3) et un autre tiers
d’épicéa (340 000 m3). Sur ces deux essences, cette augmentation annuelle de volume intéresse, de 70 à 80%,
les classes de diamètre 20 à 35 (petits bois et bois moyens). Ce phénomène se constate aussi pour les autres
essences résineuses mais avec un accroissement négligeable au niveau des petits diamètres pour le pin
sylvestre.
2123 : Situation pour les principales essences
Sapin pectiné
SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha)
7 806 000
Volume total sur pied (m3)
319
Volume total sur pied (m3/ha)
Accroissement courant annuel (m3/an)
Grandes classes de diamètre
Volume sur pied
24 488
328 700
Le sapin pectiné est une des essences emblématiques du
territoire. Sur certains « cantons » comme au bois de la
Grange au nord du territoire, il serait présent depuis le
XIIième siècle. Ces bois jouissaient d’une excellente
réputation au point qu’ils étaient recherchés pour la
construction maritime à l’époque de la marine à voile.
15 et -
20 à 35
40 et +
Total
499 700
5 659 800
1 646 500
7 806 000
dont exploitation facile
160 800
2 436 000
673 600
3 270 400
dont exploitation moyenne
78 600
1 560 000
702 900
2 341 500
dont exploitation difficile
260 300
1 663 800
270 000
2 194 100
41 300
239 900
47 500
328 700
Accroisement annuel
Classe d'âge (FR SP)
Surface (%)
Volume (%)
< 25 ans
7%
1%
Accroissement (%)
3%
25-50 ans
23%
19%
33%
32%
50-80 ans
29%
32%
80-120 ans
16%
18%
14%
> 120 ans
25%
30%
18%
100%
100%
100%
Total
Source : IFN 2003
Initialement confiné à quelques secteurs, sa répartition spatiale a augmenté suite l’exode rural de la deuxième
partie du XXième siècle.
Les inventaires de l’IFN de 2003 présentent une ressource en sapin abondante avec une bonne part de gros et
vieux bois. Le volume est concentré à 48 % sur des bois âgés de plus de 80 ans. Selon les caractéristiques
retenues par l’IFN, les trois quarts de la ressource sont actuellement dans des conditions d’exploitation facile à
moyenne.
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Epicéa
SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha)
5 374 000
Volume total sur pied (m3)
358
Volume total sur pied (m3/ha)
Accroissement courant annuel (m3/an)
Grandes classes
de diamètre
Volume sur pied
15 000
340 100
L’épicéa commun est d’installation plus récente sur le
territoire. Une grande part des reboisements provient de
plantations de la deuxième partie du XXième siècle. Suite à
la déprise agricole et incités par la politique de reboisement
de l’époque, les propriétaires ont massivement planté leur
propriété qui ne pouvait plus être valorisée par une activité
agricole.
15 et -
20 à 35
40 et +
Total
571 700
4 532 200
270 100
5 374 000
dont exploitation facile
301 600
2 886 200
68 200
3 256 000
dont exploitation moyenne
221 000
822 100
183 100
1 226 200
dont exploitation difficile
49 100
823 900
18 800
891 800
54 900
275 200
10 000
340 100
Accroisement annuel
Classe d'âge (FR EPC)
Surface (%)
Volume (%)
< 25 ans
26%
11%
18%
25-50 ans
65%
81%
77%
50-70 ans
6%
5%
4%
70 à 100 ans
2%
3%
2%
100%
100%
100%
Total
Accroissement (%)
Des parcelles de petite
surface, isolées dans des
secteurs agricoles toujours
exploités ont contribué à la
création de reboisements, dits
« en timbre poste », si
caractéristiques du paysage
actuel.
Source : IFN 2003
Les données de l’IFN mettent en évidence une ressource d’une part concentrée sur des classes d’âge inférieures
à 50 ans (92% du volume) et d’autre part avec des conditions d’exploitation forestière faciles à moyennes
(anciennes terres agricoles). Le gisement est important sur cette essence mais sur des produits de dimension
moyenne (20 à 35 cm de diamètre) sur les peuplements qui n’ont pas toujours fait l’objet d’un minimum de
gestion forestière.
Pin Sylvestre
SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha)
2 829 000
Volume total sur pied (m3)
295
Volume total sur pied (m3/ha)
Accroissement courant annuel (m3/an)
Grandes classes
de diamètre
Volume sur pied
9 600
72 500
Essentiellement présent au sud du territoire, le pin
sylvestre constitue la troisième essence la plus importante
en surface. Historiquement, la région était réputée pour
fournir des pins sylvestres de qualité très largement
utilisés par l’artisanat local. Des peuplements classés y
ont même été répertoriés de façon à conserver et valoriser
les qualités génétiques locales.
15 et -
20 à 35
40 et +
Total
9 200
2 336 800
483 000
2 829 000
dont exploitation facile
7 200
1 336 300
116 000
1 459 500
dont exploitation moyenne
1 200
628 000
109 600
738 800
dont exploitation difficile
800
372 500
257 400
630 700
700
62 100
9 700
72 500
Surface (%)
Volume (%)
4%
1%
4%
30-60 ans
33%
34%
45%
60-120 ans
58%
59%
48%
5%
5%
3%
100%
100%
100%
Accroisement annuel
Classe d'âge (FR PS)
< 30 ans
> 120 ans
Total
Accroissement (%)
Source : IFN 2003
Les reboisements d’après
guerre ont contribué à
l’installation
de
plants
d’origine
pas
toujours
certaine, ce qui abouti
aujourd’hui à des peuplements
de médiocre qualité et, par
voie de conséquence, à un réel
désintérêt des propriétaires
forestiers et sylviculteurs pour
cette essence.
La ressource se caractérise par une faible proportion de gros bois disponibles et des volumes conséquents en
bois moyens ou petits bois pas toujours de bonne qualité. Globalement, les produits sont situés dans de bonnes
conditions d’exploitation.
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Douglas
SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha)
1 430 000
Volume total sur pied (m3)
204
Volume total sur pied (m3/ha)
Accroissement courant annuel (m3/an)
Grandes classes
de diamètre
Volume sur pied
7 000
95 000
Quatrième essence en surface mais troisième en volume,
le douglas est l’essence, d’installation récente, qui
bénéficie actuellement d’une bonne réputation. C’est
ainsi qu’il est même planté dans des conditions qui ne
lui sont pas toujours forcément favorables et dans des
conditions d’exploitation parfois délicates
15 et -
20 à 35
40 et +
Total
1 430 000
85 400
1 005 200
339 400
dont exploitation facile
44 200
577 000
160 900
782 100
dont exploitation moyenne
23 300
200 700
2 700
226 700
dont exploitation difficile
Accroisement annuel
Classe d'âge (FR DOU)
17 900
227 500
175 800
421 200
10 100
69 100
15 800
95 000
Surface (%)
Volume (%)
< 25 ans
60%
15%
25%
25-60 ans
33%
74%
69%
> 60 ans
6%
11%
6%
100%
100%
100%
Total
Hêtre
SURFACE BOISEE DE PRODUCTION (ha)
1 361 000
Volume total sur pied (m3)
324
Volume total sur pied (m3/ha)
Accroissement courant annuel (m3/an)
Grandes classes
de diamètre
Volume sur pied
4 200
42 800
15 et -
20 à 35
233 200
1 023 200
dont exploitation facile
30 000
95 000
dont exploitation moyenne
64 000
299 200
dont exploitation difficile
139 200
629 000
10 200
29 800
Accroisement annuel
Accroissement (%)
Source : IFN 2003
(30% de la ressource située en
condition
d’exploitation
difficile au sens IFN).
60 % de la surface concerne des
peuplements de moins de 25
ans, ce qui laisse présager une
potentialité
d’importants
volumes dans les 30 prochaines
années si les conditions
stationnelles ne sont pas
défavorables.
Le hêtre est l’autre essence historique des deux massifs
montagneux
du
Livradois
et
du
Forez.
Traditionnellement cantonnée dans des secteurs au le
sapin ne pouvait que difficilement être valorisé, il a
principalement servi de source de bois de chauffage
pour les populations locales.
C’est, entre autre pour cette
raison qu’aujourd’hui, le volume
40 et +
Total
de gros bois 40 cm et plus) est
104 600
1 361 000
proportionnellement faible (7,7
45 400
170 400
% du volume total) et que 60 %
17 500
380 700
de la ressource est située en zone
41 700
809 900
2 800
42 800
d’exploitation difficile.
Source : IFN 2003
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2124 : Etat sanitaire
Avec les observations du Département Santé des Forêts.
L’état sanitaire des peuplements forestiers du Livradois Forez peut difficilement être abordé dans sa globalité.
Une situation par essence principale semble plus pertinente.
Pour le sapin :
Cette essence endémique s’est étendue avec la déprise agricole et a colonisé les coteaux. Avec la sylviculture
conservatrice pratiquée dans la deuxième partie du XXème siècle, les peuplements se sont régularisés et ont vu
disparaître progressivement les feuillus en mélange.
Pas toujours installés en station favorable et avec une
accumulation d’un matériel sur pied important exclusivement à
base de sapin, les peuplements sont devenus sensibles au
dépérissement et avec parfois l’apparition de parasites comme le
gui. Après une sécheresse renforcée par un effet « foehn » (secteur
d’Arlanc), la sensibilité est accrue en limite stationnelle et sur les
peuplements vieillissants et insuffisamment gérés.
Ce peut aussi être l’occasion d’une pullulation de scolytes,
pissodes, etc.
Le dépérissement entraîne parfois la mortalité des arbres.
La conduite d’une sylviculture adaptée est conseillée pour atténuer les effets du gui et du dépérissement.
Pour l’épicéa :
Cette essence d’installation récente se compose globalement des peuplements de première génération.
Ces types de peuplements sont très sensibles à l’apparition de « fomès » qui est présent sur le territoire en
« bruit de fond ». Il entraîne des pourritures de cœur et des pertes de vitalité ainsi que les pertes de valeur
associées. Les traitements préventifs préconisés ne sont pas toujours réalisés.
Une attention toute particulière doit donc être portée aux qualités intrinsèques des sols.
Sur sol tourbeux ou humide, les arbres installés arrivent rapidement « en bout de course ». Une valorisation
économique est extrêmement aléatoire pour des arbres pas toujours très stables et souvent limités en croissance.
La question du devenir de ces boisements en situation de faiblesse doit se poser.
Les deux massifs montagneux proposent des sols chimiquement pauvres avec une carence calci-magnésienne
fréquente. Une gestion forestière mettant en œuvre des rotations courtes avec des exportations de matière
importantes est susceptible d’entraîner un appauvrissement rapide des stations. Il convient donc d’être prudent
en cas d’exportation intégrale de la matière végétale (possible en production de plaquette forestière).
Le souci sanitaire principal est lié à la présence des scolytes.
Les massifs ont, dans le passé, eu à faire face à des épisodes d’attaque de dendroctone. Actuellement, cet insecte
est toujours présent à l’état endémique et ne pose pas de problème spécifique.
Les scolytes « typographes » sont aussi présents, mais de manière diffuse, sur les massifs et se manifestent suite
à quelques épisodes climatiques particuliers (dégâts dus à la neige lourde, stress hydrique lié à la sécheresse
estivale.
L’hylobe est aussi présente et se manifeste souvent en rendant difficile les reboisements entrepris après une
coupe rase. Il est souvent recommandé d’attendre 2 années après la coupe avant de procéder à une nouvelle
plantation. A noter, l’impossibilité actuelle de pratiquer des traitements préventifs, aucun produit agrée n’étant
disponible sur le marché.
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Pour le pin sylvestre :
Peu de difficultés sanitaires sur cette essence si ce n’est quelques cas de processionnaires du pin pouvant être
gênant dans les zones urbanisées.
Il convient de noter la présence de chancre à « cronarcium » (chancre à rouille) qui provoque une mortalité
diffuse.
Suite à des épisodes de sécheresse, quelques attaques de scolyte acuminé sont aussi observées.
La sylviculture menée actuellement contribue au renouvellement des pineraie par de la sapinière pas toujours en
station.
Le renouvellement peut aussi être conduit en pin laricio de Corse qui est très sensible à la maladie des bandes
rouges lors qu’il est en situation de confinement.
Pour le douglas :
L’état sanitaire de cette essence est très lié à la qualité de la plantation. Les inconvénients sanitaires les plus
souvent rencontrés sont liés à une mauvaise installation du plant qui provoque la formation de chignon au
niveau des racines, cause d’une instabilité se faisant sentir quant les plants atteignent 3 m de haut.
Des rougissements printaniers sont aussi fréquents.
Sur cette essence, il conviendra d’être très vigilant sur la présence de « fomès » qui est actuellement présent et
commence à présenter des effets non négligeables.
Sur le secteur, les dégâts dus au gibier et notamment aux cervidés sont constatés dans des proportions
acceptables. Les abroutissements et frottis de chevreuil peuvent cependant provoquer ponctuellement la
destruction importante de plantations. Les populations de cette espèce devront être suivi avec attention. Il est de
même pour le cerf car quelques signes montrent qu’il est en train de coloniser les deux massifs du Livradois et
du Forez.
UNE
RESSOURCE ABONDANTE
Caractérisable de la manière suivante :
* une forêt plutôt jeune, en grande majorité résineuse,
* abondante en volume et dans des conditions d’exploitation facile à moyenne (critères IFN),
* le tiers en sapin avec une bonne proportion de gros bois,
* le tiers en épicéa avec des produits globalement calibrés sur les bois moyens,
* déficit en gros bois de pins sylvestres de qualité,
* fort potentiel d’avenir en douglas, sous réserve de situation en bonne condition stationnelle,
* 10% en feuillus, de moindre qualité et dans des conditions d’exploitation pas toujours favorables.
Pas de gros problèmes sanitaires constatés sur le secteur mais :
* mener une sylviculture favorisant d’avantage les peuplements mélangés,
* être vigilant à la bonne adaptation des peuplements à la station,
* soigner la qualité des plantations pour éviter l’apparition de chignon au niveau des racines,
* vigilance sur la progression des populations de cervidés.
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Chapitre 2.2 : Une ressource à mobiliser
221 : Approche du niveau de mobilisation de la ressource
Nous ne disposons pas d’éléments précis pour estimer le niveau de mobilisation de la ressource sur le territoire
de la charte. Cependant, quelques sources de données peuvent nous servir d’indicateur.
L’enquête annuelle de branche, mise en œuvre par les services de l’Etat (Service d’Information Statistique et
Economique de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt d’Auvergne DRAAF)
nous fourni une série de renseignements. Ceux-ci sont d’autant plus pertinents que le domaine de recueil de
données est étendu.
Volumes récoltés
Globalement sur la région Auvergne, le
niveau de prélèvement est de 2,1 m3/ha/an
(hors bois de chauffage) et de 3,3 m3/ha/an
avec le bois de feu.
Au niveau de la région Auvergne, on estime
qu’environ 45 % de la production est récoltée
et pour les résineux, le tiers seulement.
en m3 bois rond sur écorce
Volume Total
Bois d'œuvre
dont feuillus
dont résineux
Bois d'industrie
dont feuillus
dont résineux
Bois de chauffage
Auvergne
Puy-de-Dôme
1 965 454
822 760
1 497 223
144 319
1 352 904
293 910
63 161
230 749
174 321
701 824
22 359
579 465
100 770
3 861
96 909
20 166
Source : Agreste - EXF SRI 2006
Les données actuellement les plus récentes sont celles issues de l’enquête de 2008, actuellement en vigueur.
Pour le territoire de la charte, le volume mobilisé par les acteurs locaux de l’exploitation forestière est de :
319 871 m3 de bois d’œuvre dont 318 268 m3 de conifères et 1 603 m3 de feuillus
et 7 363 m3 de bois d’industrie (trituration)
ce qui représente un volume total de 327 234 m3.
Ce volume sous estime le volume récolté localement car les forêts du Livradois Forez servent aussi de zone
d’approvisionnement pour les exploitants du reste du département du Puy-de-Dôme ainsi que ceux des
départements voisins de la Haute-Loire et de la Loire.
De plus, l’utilisation du bois pour un usage personnel (chauffage,…) est traditionnellement très répandue. Le
volume utilisé en autoconsommation est difficile à évaluer car il n’alimente pas des circuits pouvant être suivis
officiellement et aucune enquête statistique n’est disponible à ce jour. Selon une hypothèse simplificatrice, les
bois consommés dans une région sont considérés comme ayant été récoltés dans les espaces boisés de cette
même région.
Pour apporter un éclairage supplémentaire sur le niveau de mobilisation des bois, une approche peut être
entreprise selon 3 grands axes :
• la structuration de la propriété forestière,
• la manière dont sont gérées les forêts,
• l’organisation de la filière bois pour prélever des bois et les mettre à disposition de la première
transformation.
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Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance
Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
222 : Une forêt appartenant à des propriétaires privés
Répartition des surfaces boisées par grands types de propriétaires
Auvergne
en hectares
Surface boisée totale
Puy-de-Dôme
Charte
701 714
236 764
70 060
100 379
32 188
6 721
dont domaniales
33 957
3 081
373
dont autres forêts publiques
66 422
29 107
6 348
601 335
204 576
63 339
Forêts publiques
Forêts privées
Avec plus de 63 000 hectares, la forêt du territoire
de la charte appartient à 90 % à des propriétaires
privés. Cette proportion est comparable à la
situation observée au niveau départemental et
régional (environ 86%).
Source : IFN 2003
2221 : La forêt publique
Les 179 unités de gestion de forêts publiques occupent
10 % de surface forestière. Pour une très grande part
(94%), il s’agit du domaine privé des collectivités
(commune, sections de communes).
La forêt domaniale (domaine privé de l’Etat) est
représentée par une seule unité de gestion de
373 hectares, la forêt domaniale du Livradois
regroupant deux tènements boisés.
Surface des forêts publiques relevant du régime forestier
Nombre Surface Surface
Type de propriétaire
d'unités totale moyenne
Etat - Domaniale
1
373,50
373,50
Commune
8
201,72
25,22
Syndicat de communes
12
588,31
49,03
Syndicat Mixte de Gestion Forestière
7
1 073,21
153,32
148
4 225,95
28,55
258,76
86,25
6 721,45
37,55
Section
3
Autre
TOTAL
179
Source : Office National des Forêts, 2010
Les autres forêts soumises constituent des unités de gestion d’une surface très souvent inférieure à 20 hectares.
Des opérations de regroupements ont été opérées afin de réduire un morcellement pouvant être préjudiciable à
la mise en œuvre d’une bonne gestion. C’est ainsi que des Syndicats Mixtes de Gestion Forestière (SMGF) ou
des syndicats de communes ont été crées. La surface moyenne des unités de gestion a augmenté d’une manière
significative (153 ha pour les 7 SMGF en comparaison avec les 28 ha des 148 forêts sectionales).
La surface moyenne des unités de gestion en forêt publique reste cependant assez faible avec un peu plus de
37 hectares.
2222 : La forêt privée
Le morcellement de la propriété se retrouve d’une manière plus aigue en forêt privée.
Au niveau Auvergnat, les 600 000 hectares de forêts privées appartiennent à plus de 210 000 propriétaires. Un
auvergnat sur 6 est un propriétaire forestier. La taille moyenne des parcelles forestières privées auvergnates est
de 2,72 ha par propriétaire, contre 4 ha au niveau national et 7 ha au niveau européen.
Sur le territoire de la charte, les données Répartition des propriétaires privés par classe de surface
fournies par le CRPF d’Auvergne
Surface (ha)
<4
4 à 10
10 à 25
> 25
TOTAL
montrent que les 52 911 hectares de
Nombre propriétés
18 130
2 405
728
190
21 453
forêt privée répertoriés sur le territoire
appartiennent à 21 453 propriétaires soit
%
84,5%
11,2%
3,4%
0,9%
100%
une moyenne de 2,47 hectares par
Surface totale
19 130
14 610
10 465
8 499
52 911
propriété.
%
36,2%
27,6%
19,8%
16,1%
100%
Les deux tiers des surfaces forestières
Surface moyenne par
privées concernent des propriétés de
1,06
6,07
14,38
44,73
2,47
propriétaire (ha)
plus de 4 hectares et sont répartis sur
Source : CRPF Auvergne, base cadastrale 2008
15 % des propriétaires.
La forêt privée est donc caractérisée par un nombre important de très petites propriétés avec des parcelles de
taille réduite.
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Le mode de transmission semble avoir joué un rôle non négligeable sur l’état actuel du morcellement du foncier.
Suite à la déprise agricole, les populations se sont déplacées vers les zones urbaines. Dans un souci de
valorisation du patrimoine, les parcelles agricoles libérées par l’agriculture ont été boisées puis très souvent
délaissées. Ce manque d’intérêt s’est traduit non seulement par une absence d’entretiens sylvicoles mais aussi
par le peu d’attention accordé à ces parcelles lors des transmissions. Aujourd’hui, nombreux sont les
propriétaires qui n’habitent pas la région et qui ne connaissent pas la situation, l’état et parfois même l’existence
de leur propriété. Ce phénomène peut avoir des répercussions dans l’avenir si l’on considère la proportion de
propriétaires situés dans les tranches d’âge de 60 ans et plus (un peu plus de 60%).
Les nombreuses tentatives de regroupement (remembrements forestiers, groupements forestiers, associations
syndicales, …) ont demandé des efforts et une énergie importante. Mise à part la constitution d’associations
syndicales liées à la création de voirie forestière, les résultats n’ont pas été à la hauteur de l’attente espérée.
Actuellement, l’effort est porté au niveau individuel ou chaque propriétaire qui souhaite acquérir une parcelle
boisée peut, sous certaines conditions, être aidé financièrement dans son achat.
2223 : Les regroupements de propriétaires privés ou publics
Compte tenu de leur nombre important et la structure de leur foncier, les propriétaires ressentent le besoin
de se regrouper.
L’Association des Propriétaires Forestiers Ance et Dore
Cette association a été crée sur les communautés de communes de la vallée de l’Ance, du Pays d’Arlanc et de
Livradois Porte d’Auvergne. Son objectif est d’apporter, par des rencontres et des échanges, une aide aux
propriétaires forestiers de la région en terme de gestion forestière, d’information sur la législation et la fiscalité,
de connaissance de la filière bois. Elle constitue un appui supplémentaire en terme d’information et de conseil
auprès de propriétaires soucieux de valoriser leur patrimoine forestier.
Le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs du Puy-de-Dôme
Un syndicat de propriétaires forestiers et sylviculteurs est aussi actif au niveau départemental.
Les coopératives
Une coopérative forestière est une Société Coopérative Agricole (SCA) qui regroupe des propriétaires forestiers
sylviculteurs dans le but de mettre en commun leurs ressources. L’objectif est d'optimiser et d'améliorer la
gestion forestière afin de valoriser un maximum les forêts de ses adhérents.
3 à 4 coopératives forestières sont susceptibles d’intervenir sur le secteur.
L’Association des Communes Forestières du Puy-de-Dôme
L’Association des Communes Forestières est une association loi 1901 ayant pour vocation de représenter,
former, informer et communiquer auprès des élus des communes forestières. Elle est représentée, sur le
département du Puy-de-Dôme, par l’Association des Communes Forestières du Puy-de-Dôme (ACoFor63). Le
Conseil Général du Puy-de-Dôme lui a confié une mission d’accompagnement, d’appui méthodologique et de
suivi des chartes forestières de territoire mises en œuvre sur le département.
Cette association met en œuvre régulièrement des actions d'information, de formation (bois - construction, bois énergie, desserte forestière, …) auprès des élus. En particulier, sous l’égide du Réseau Rural Français, la
Fédération Nationale des Communes Forestières (FNCOFOR), le Centre National de la Propriété Forestière
(CNPF) et Forêt Privée de France ont monté le projet « FORetTER » (Forêts et Territoires) sur les régions
Auvergne et Franche Comté. A partir de l’analyse des outils et démarches d’animation forestière : Chartes
Forestières de Territoire (CFT), Plans de Développement de Massif (PDM), Schémas de desserte et Plan
d’Approvisionnement Territorial (PAT) mis en œuvre sur le deux régions, l’objectif est d’aboutir à un protocole
type d'animation. Les territoires auvergnats inscrits sont ceux du Parc Naturel Régional du Livradois Forez, de
la Montagne Bourbonnaise, de la Margeride et du Syndicat Mixte d'Aménagement du Territoire Haut Allier
(SMAT Haut Allier). Le territoire de la charte est donc concerné par cette démarche.
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223 : La gestion forestière
Cadre de la politique forestière :
a - La Loi du 09 juillet 2001 d’Orientation sur la Forêt vise à développer une politique de gestion durable
et multifonctionnelle des forêts françaises.
b - Les objectifs de gestion durable ont été identifiés, au niveau de la région Auvergne, dans les Orientations
Régionales Forestières d’Auvergne (O.R.F.), approuvées par le Ministère de l’Agriculture par arrêté du
06 décembre 1999.
Trois orientations principales y sont développées :
1-Efficacité économique de la production forestière, de la mobilisation des bois et de l’approvisionnement,
de la transformation et des débouchés des bois, de l’information
2-Mise en valeur de la gestion économique et paysagère,
3-Orientation de la gestion sociale vers la création de nouveaux emplois qualifiés et vers l’accueil du public.
Ces orientations sont déclinées de manière équivalente d’une part sur les forêts publiques et d’autre part sur les
forêts privées.
2231 : La gestion en forêt publique
L'Office National de Forêts est le principal acteur de la gestion en forêt publique. C’est un Etablissement Public
à caractère Industriel et Commercial (EPIC) dont la mission consiste à assurer la gestion des forêts de l'Etat et
mettre en œuvre le régime forestier dans les autres forêts publiques.
L’établissement gère les forêts domaniales en tant que « régisseur du domaine ». Sur les autres forêts
publiques, il met en œuvre le « régime forestier » et joue à la fois le rôle d’animateur, conseiller et celui
d’opérateur de gestion en association étroite avec les collectivités propriétaires.
L’aménagement forestier est considéré
comme un des principaux fondements de la
gestion forestière. A ce titre, une forêt dotée
d’un aménagement bénéficie d’éléments
favorables de bonne gestion.
Sur le territoire de la charte, la seule forêt
domaniale est dotée d’un aménagement en
vigueur. Les autres forêts publiques sont
actuellement aménagées à 84% en nombre et
91% en surface (Source : ONF, Agence Montagnes
d’Auvergne, 2010).
Surface des forêts publiques relevant du régime forestier aménagée
Type de propriétaire
Nombre d'unités
Surface aménagée
Etat - Domaniale
1
100%
373,50
100%
Commune
4
50%
124,12
62%
Syndicat de communes
8
67%
457,31
78%
Syndicat Mixte de Gestion Forestière
7
100%
1 073,21
100%
129
87%
3 902,24
92%
2
67%
255,16
99%
151
84%
6 185,53
92%
Section
Autre
TOTAL
Source : Office National des Forêts, 2010
2232 : La gestion en forêt privée
En forêt privée, les actions d’animation, conseil et celles d’opérateurs de gestion ne sont pas exercées par un
seul et même organisme. Plusieurs intervenants sont à la disposition des propriétaires privés.
Le Centre Régional de la Propriété Forestière
Etablissement Public à caractère administratif, le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) apporte
une aide aux propriétaires forestiers privés en terme d’animation et de conseil. Il est particulièrement chargé de
l’agrément des divers documents de gestion susceptibles de concerner la forêt privée.
Les conseillers forestiers
Plusieurs types d’opérateurs apportent leurs conseils et leur appui technique. Interviennent sur le territoire :
* 6 experts forestiers de la proche région,
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* 8 techniciens indépendants dont deux sont même domiciliés localement (Olliergues et Saint-Bonnet-leBourg),
Les documents de gestion
En fonction des O.R.F., un Schéma Régional de Gestion Sylvicole (S.R.G.S.) est établi, pour les forêts privées,
au niveau de la région Auvergne. Ce document a été approuvé par le Ministère de l’Agriculture le 25 avril 2005.
Entre autres, y sont déclinés, les objectifs de gestion et de production durable de biens et services dans le cadre
de l’économie régionale et de ses perspectives de développement. Les méthodes de gestion préconisées et les
essences recommandées y sont aussi précisées. Ce schéma sert de canevas pour l’élaboration des documents
particuliers de gestion que sont les Plans Simples de Gestion (P.S.G.) ou les Règlements Type de Gestion
(R.T.G.) ou les engagements que peuvent prendre les propriétaires privés tels le Code des Bonnes Pratiques
Sylvicoles (C.B.P.S.).
Les forêts privées dotées d’un PSG
Le P.S.G. est le document de gestion
obligatoire pour les forêts privées de
plus de 25 hectares ainsi que pour celles
d’au moins 10 hectares ayant bénéficié
d’aides financières publiques.
69 propriétés de plus de 25 ha, pour
une superficie totale de 4 177 ha
(48% de la surface cumulée des
propriétés de plus de 25 ha) sont dotées
d’un PSG.
S’y ajoutent, 10 propriétés de 10 à
25 ha ayant bénéficié d’aides publiques
Part des forêts privées dotées d’un Plan Simple de Gestion (P.S.G.)
Territoire
Propriétés de plus de 25 ha
Nombre
Surface (ha)
Propriétés de 10 à 25 ha
Nombre
Surface (ha)
Cté Cnes du Pays d’Olliergues
11
608,8037
1
18,3000
Cté Cnes du Pays de Cunlhat
4
269,7500
/
/
Cté Cnes du Haut Livradois
30
1 803,9919
5
93,4143
Cté Cnes du Pays d’Ambert
10
505,5844
1
14,8900
Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne
3
361,3420
1
10,9551
Cté Cnes du Pays d’Arlanc
7
292,9839
1
17,0302
Cté Cnes de la Vallée de l’Ance
4
274,9284
1
15,9670
TOTAL territoire Charte
69
4 117,3843
10
170,5565
(Source : CRPF Auvergne, Mars 2010)
Les forêts privées liées à un R.T.G.
Le Règlement Type de Gestion (R.T.G.) est un document qui définit les modalités d’exploitation de la forêt, par
grands types de peuplements. Elaboré par un Organisme de Gestion et d’Exploitation en Commun (O.G.E.C.)
tel que coopérative ou un expert agréé, il est soumis à l’approbation du C.R.P.F.
Part des forêts privées dotées d’un
Règlement Type de Gestion (R.T.G.)
Propriétés dotée de R.T.G.
Territoire
Nombre
Surface (ha)
Cté Cnes du Pays d’Olliergues
2
28,8184
Cté Cnes du Pays de Cunlhat
4
33,7376
Cté Cnes du Haut Livradois
9
85,9641
Cté Cnes du Pays d’Ambert
2
30,4910
Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne
3
13,8270
Cté Cnes du Pays d’Arlanc
3
27,0035
Cté Cnes de la Vallée de l’Ance
/
/
23
219,8416
TOTAL territoire Charte
(Source : CRPF Auvergne, Mars 2010)
Pour que sa forêt soit considérée comme présentant une
garantie de gestion durable :
- le propriétaire adhérent à un O.G.E.C. doit s’engager
à ce que sa forêt soit gérée conformément au R.T.G.
approuvé et présenté par cet organisme, pendant la
durée d’adhésion prévue par les statuts ;
- le propriétaire qui a passé un contrat avec un expert
forestier agréé doit s’engager à ce que sa forêt soit
gérée pendant 10 ans conformément à un R.T.G.
approuvé et présenté par cet expert.
L’engagement est accompagné d’un état des propriétés
concernées précisant les références cadastrales des
parcelles.
Le règlement type de gestion intéresse 23 propriétés
du territoire de la charte pour presque 220 hectares.
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Les forêts privées liées à un C.B.P.S.
Le Code des Bonnes Pratiques Sylvicoles (C.B.P.S.) est un document qui contient des recommandations
essentielles, par région naturelle ou groupe de régions naturelles, conformes à une gestion durable. Il prend en
compte les usages locaux. Il porte tant sur la conduite des grands types de peuplements que sur les conditions
que doit remplir une parcelle forestière pour que sa gestion durable soit possible.
Le projet en est établi par le C.R.P.F. et approuvé par le préfet de région. Le document approuvé peut alors être
consulté au C.R.P.F., dans les chambres régionales et départementales d’agriculture, à la D.R.A.A.F. ou dans les
D.D.T. Le propriétaire adhère au C.B.P.S. auprès du C.R.P.F. dans le ressort duquel est située la majorité ou la
totalité de ses bois. Il s’engage à le respecter pour une durée de 10 ans. L’engagement est accompagné d’un état
des propriétés précisant les références cadastrales des parcelles, ainsi que d’un plan de situation de ces parcelles.
Part des forêts privées adhérant au Code
des Bonnes Pratiques Sylvicole (C.B.P.S.)
Propriétés adhérant
au C.B.P.S.
Territoire
Nombre
Cté Cnes du Pays d’Olliergues
4
Surface (ha)
7,7325
Cté Cnes du Pays de Cunlhat
14
143,7862
Cté Cnes du Haut Livradois
63
389,2965
Cté Cnes du Pays d’Ambert
9
44,5121
Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne
7
55,4919
Cté Cnes du Pays d’Arlanc
31
157,9012
Cté Cnes de la Vallée de l’Ance
63
290,2501
191
1 088,9705
TOTAL territoire Charte
Sur le territoire de la charte, 191 propriétés sont
concernées pour 1 089 hectares.
(Source : CRPF Auvergne, Mars 2010)
Propriétés privées bénéficiant
d'un document de gestion ou assimilé
Globalement, presque 10 % (5 597 ha sur 52 911 ha) de la
surface privée bénéficient d’un document de gestion ou
assimilé pour seulement 1,3% des propriétaires.
Type de document
PSG
RTG
CBPS
TOTAL
Nombre
Surface (ha)
79
23
191
4 287,9408
219,8416
1 088,9705
293
5 596,7529
(Source : CRPF Auvergne, Mars 2010)
De tels documents constituent des outils techniques pouvant aider un propriétaire dans la gestion de son bien.
Il est incité à mieux connaître ses parcelles, réfléchir sur une vision globale de sa forêt notamment sur ce qu’il
souhaite en faire et enfin à mettre en œuvre les techniques sylvicoles appropriées. Une très grande majorité des
propriétaires n’y est donc pas forcément sensibilisée.
Une telle situation met en évidence le rôle primordial que doit jouer le conseil et l’animation forestière auprès
d’une population peu concernée par ces types de documents de gestion.
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2233 : L’approche locale des techniques sylvicoles
Une bonne gestion forestière passe par plusieurs étapes. Tout d’abord, il est nécessaire de bien connaître sa
propriété. Il faut ensuite pouvoir y accéder pour pouvoir reconnaître l’état de son patrimoine, la qualité des
peuplements, leur bonne adaptation aux conditions stationnelles. Ensuite, il convient de décider de la manière de
valoriser au mieux ce patrimoine en appliquant les techniques sylvicoles qui paraissent les plus adaptées.
Les outils sylvicoles disponibles :
Catalogue de stations forestières : d’usage difficile pour un non spécialiste.
Guides de sylviculture existent en forêt publique (sapin, épicéa, douglas, hêtre,…).
Diverses brochures sont utilisées en forêt privée et sont expliquées dans des sessions de formation.
Un constat :
* Le morcellement important de la propriété en parcelles, parfois de très petite taille, rend toute gestion
forestière extrêmement difficile et parfois même impossible. La situation se complique quand elles ne sont
pas toujours accessibles.
* De plus, de nombreux propriétaires ne connaissent pas forcément leur domaine, certains en ignorent même
l’existence. Ce manque d’intérêt peut aussi s’amplifier avec l’éloignement géographique car bien des
propriétaires ne sont pas domiciliés localement.
* La culture sylvicole n’est pas partagée par tous. La déprise agricole a vu l’installation de peuplements
résineux (épicéa essentiellement) installés pour « occuper » le terrain avec l’idée que « ça pousse tout seul ».
Les opérations d’entretien et d’amélioration indispensables à la constitution de peuplements bien gérés n’ont
jamais été réalisées, ce qui conduit à des bois instables et, quelques fois, pas toujours de bonne qualité.
2234 : Les opérateurs techniques
Les pépiniéristes
En dehors des grosses unités de production françaises, au moins 9 pépinières de la région sont encore
susceptibles de fournir des plants forestiers. 4 d’entre elles sont installées sur le territoire de la charte. Compte
tenu des pratiques sylvicoles actuelles, leur activité se réduit progressivement et leur avenir semble de plus en
plus compromis.
Les Entrepreneurs de Travaux Forestiers (E.T.F.)
Un entrepreneur de travaux forestiers est un prestataire de services en forêt qui réalise des travaux de
sylviculture, de bûcheronnage ou de débardage. Son intervention s’effectue dans le cadre d’un contrat de
prestation de service avec un donneur d’ordre et il doit présenter un certificat de levée de présomption de
salariat, une immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés et posséder une affiliation à la MSA, une
assurance responsabilité civile, une assurance de la vie privée et professionnelle, des maladies professionnelles.
Sur les 180 unités de travail d’entrepreneur de travaux forestiers recensées sur le territoire de la charte, 106
possèdent une affiliation à la MSA.
111 unités sont susceptibles de réaliser de travaux sylvicoles. Mis à part 7 d’entre elles, toutes ces entreprises
effectuent aussi des travaux de bûcheronnage ou débardage pour pouvoir compléter leur activité.
Compte tenu des petites surfaces en jeu, très souvent, les interventions sylvicoles (plantations, dégagements,…)
sont, de préférence, réalisées par le propriétaire lui-même. En cas de volume de travail un peu plus important,
l’entraide entre voisins ou connaissances fonctionne à plein. Le recours à des professionnels (entrepreneur de
travaux forestiers) ne s’effectue que par défaut ou sur des surfaces importantes à condition de disposer des
moyens nécessaires pour la rétribution de la prestation.
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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224 : Les actions de mobilisation
L’exploitation forestière comprend l’abattage, le façonnage, le débardage, le tri par catégorie de bois et
généralement le transport du bois chez le transformateur (scieries principalement). L’entreprise d’exploitation
forestière (qui achète et revend les bois) peut exécuter elle-même les travaux ou les sous-traiter à une entreprise
de travaux forestiers.
400 entreprises de travaux forestiers sont recensées en Auvergne.
Elles ont réalisé des efforts importants dans le domaine de la mécanisation (acquisition d’abatteuses, de
porteurs, de skidder).
2241 : Les acteurs de la mobilisation
Les courtiers
Intermédiaires commerciaux, les courtiers servent d’apporteur d’affaires pour les unités de première
transformation. Par leur connaissance et leur présence sur le terrain, ils sont parfois le seul interlocuteur
clairement identifié et reconnu par des propriétaires forestiers pas toujours informés des affaires forestières.
Au moins 5 représentants de cette profession exercent leur activité, surtout dans la partie sud du territoire.
Les exploitants forestiers
Un exploitant forestier est un commerçant qui achète du bois sur pied et vend du bois en l’état ou transformé. Il
doit présenter sa carte professionnelle (carte B) délivrée par le SEFA, une immatriculation au RCS, une
affiliation au régime des non salariés, non agricoles (URSSAF), une assurance responsabilité civile
Le nombre d’entreprises d’exploitation forestière en Auvergne était évalué à 247 unités en 2008.
Sur le territoire de la charte on en dénombre 24 dont 18 exercent aussi une activité de scierie en mobilisant un
peu plus de 85% du volume total exploité. 5 entreprises seulement ne font seulement que cette activité mais en
étant tout de même très liés aux unités locales de sciage.
Les entrepreneurs de travaux forestiers (bûcherons, débardeurs)
Un entrepreneur de travaux forestiers bûcheron, débardeur est un prestataire de services en forêt qui réalise du
bûcheronnage ou du débardage. Il ne fait ni du négoce ni de l’achat de bois sur pied.
Son intervention s’effectue dans le cadre d’un contrat de prestation de service avec un donneur d’ordre et il doit
présenter un certificat de levée de présomption de salariat, une immatriculation au Registre du Commerce et des
Sociétés et posséder une affiliation à la MSA, une assurance responsabilité civile, une assurance de la vie privée
et professionnelle, des maladies professionnelles.
En Auvergne : 400 Entrepreneurs de Travaux Forestiers mobilisent 2,5 millions m3. Le secteur des travaux
forestiers s’est fortement mécanisé depuis une dizaine d’années (70 abatteuses, 200 débardeurs). Toutefois les
entrepreneurs manuels sont indispensables, notamment en récolte de feuillus. La professionnalisation
s’accompagne d’une plus grande sensibilité aux enjeux environnementaux. Elle se concrétise par l’intégration
de la Charte de Qualité des Travaux Forestiers en Auvergne (CQTFA), reconnue par PEFC, qui préconise une
démarche d’amélioration continue des pratiques d’exploitation forestière visant au respect des règles de sécurité
des chantiers, au respect de la forêt, des réserves, des plants, des cours d’eau, et des infrastructures forestières et
à la réduction des nuisances (formations au passage des cours d’eau, à l’utilisation de biolubrifiants,…).
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Sur le territoire de la charte forestière :
172 opérateurs sont identifiés en tant qu’entrepreneurs de travaux forestiers intervenant dans le bûcheronnage et
le débardage :
* 8 d’entre eux sont propriétaires forestiers et exercent leur activité en grande partie sur leur propre domaine
boisé.
* pour les 164 autres :
• presque tous sont des entreprises unipersonnelles,
• une très large majorité propose des services dans plusieurs domaines (sylviculture, bûcheronnage,
bûcheronnage et débardage, sylviculture et bûcheronnage et débardage)
• une bonne partie de ces entrepreneurs, et particulièrement ceux exerçant du bûcheronnage, a plus de
45 ans.
Les entrepreneurs de travaux forestiers domiciliés sur le territoire
I
Domaine d’intervention
Nombre d'unités de travail
Territoire
Travaux
sylvicoles
Bucheron
Cté Cnes du Pays d’Ambert
18
18
8
Cté Cnes du Pays d’Arlanc
22
37
19
Cté Cnes du Pays de Cunlhat
13
18
10
Cté Cnes du Haut Livradois
28
33
11
Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne
10
12
6
Débardeur
Cté Cnes du Pays d’Olliergues
2
8
7
Cté Cnes de la Vallée de l’Ance
18
35
11
111
161
72
TOTAL territoire Charte
Abattage
mécanisé
Total
entreprises
ETF
propriétaire
forestier
TOTAL
ETF
Affiliés
MSA
3
10
21
8
26
7
5
29
106
2
19
41
18
37
13
9
35
2
3
19
41
18
40
13
11
38
4
172
8
180
2
(Source : Annuaire 63, CRPF PDM, Auvergne Promobois, Juillet 2010)
Il est utile de noter que des unités d’abattage mécanisé sont en train de s’installer mais ne sont pas répertoriées
ci-dessus.
Les perspectives d’avenir du bûcheronnage manuel semblent préoccupantes à cause du vieillissement constaté
au niveau de la profession. La situation risque d’être problématique surtout au niveau de l’abattage des gros
bois. Les jeunes sont peu portés sur ce travail difficile, nécessitant une qualification, et qui est souvent peu
rémunéré.
Les transporteurs routiers
Maillon essentiel de l’approvisionnement des unités de première transformation, les transporteurs prennent en
charge les bois préalablement mis bord de route pour les amener à dispositions des unités de première
transformation. Leur activité est très étroitement liée à la qualité de la voirie permettant d’accéder aux diverses
aires de stockage : chaussée structurée pour supporter les tonnages autorisés d’un grumier à pleine charge, aires
de stockage accessibles en nombre suffisant et convenablement positionnées.
5 entreprises indépendantes ont été identifiées sur le territoire.
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2242 : La voirie et les schémas de desserte forestière
La mobilisation des bois nécessite de disposer de conditions
suffisantes d’accessibilité aux massifs boisés. Une bonne
desserte forestière passe par un réseau de voies carrossables
et de chemins ruraux permettant d’approcher l’ensemble des
parcelles forestières à moins de 500 mètres. Récolter des
bois nécessite un accès aisé aux parcelles forestières, une
évacuation facile et en toute sécurité des bois exploités.
La structuration d’un réseau de desserte approprié
s’élabore par une analyse globale des massifs boisés.
On ne passe pas partout et n’importe comment dans
la forêt : la mobilisation de la ressource nécessite la
création de voirie forestière dans le cadre structuré
qu’est le schéma de desserte forestière.
Les schémas envisagent la desserte dans le cadre d’une
vision globale et cohérente, précisent les massifs à
desservir et une stratégie pour y parvenir. Les projets
sont identifiés et évalués.
Conscientes de cela, quelques collectivités de
l’arrondissement d’Ambert se sont lancées dans la démarche
Source : ONF au 01 juin 2010
depuis une dizaine d’années.
Sur le secteur, le transport routier est le moyen exclusif d’alimentation des unités de transformation. Leur
logistique d’approvisionnement est fortement dépendante de la structuration de la desserte des deux grands
massifs boisés qui doit faciliter l’accès à la vallée de la Dore et aux axes majeurs de la liaison routière régionale
traversant les deux massifs montagneux.
Schémas de desserte en cours
Territoire concerné
Doranges, Saint-Alyre
Année
schéma
Suface Travaux prévus
boisée du Routes Pistes
massif (ha) (km)
(km)
Places
dépôt
réalisés - juin 2010
à réaliser - juin 2010
Routes Pistes Places Routes Pistes Places
(km)
(km)
(km)
(km)
dépôt
dépôt
2001
3 325
17,00
2004
2 005
17,50
3,00
6,70
3,20
10,80
2006
3 418
15,00
11,00
2,50
3,20
12,50
7,80
Grandrif, Saint-Martin
2009
2 589
20,00
5,78
6,40
1,90
13,60
3,88
Pays d'Olliergues
2010
6 158
35,00
2,00
35,00
2,00
Pays de Cunlhat
2010
7 000
Mayres, Novacelles,
Saint-Sauveur-la-Sagne
Arlanc, Beurrières,
Dore-l'Eglise et Chaumont-le-Bourg
4,50
18,60
32
Haut Livradois
Marsac, Saint-Just
TOTAL territoire Charte
En cours
12,50
11,50
3,20
31,60
11,50
18,60
32
32,28
32
3 700
28 195
104,50
40,38
32
84,40
(Source : ON, CRPF Auvergne, Juin 2010)
Dans le cadre des schémas de desserte actuellement en cours, une quantité importante de routes et pistes a été
proposée. La réalisation des travaux dépend de la volonté des propriétaires de les mettre en œuvre. La
motivation collective d’avancer se heurte parfois à des intérêts individuels bloquants. De plus, les moyens de
financement nécessaires sont parfois assez élevés. L’engagement des travaux est aussi fonction de la capacité de
financement des porteurs de projets, très souvent des petites collectivités rurales. L’appui financier des aides
publiques est donc un facteur déterminant et devra être soutenu et effectif ces prochaines années.
La montée en puissance du volume de bois mobilisé va induire une activité et un trafic croissants aussi bien sur
la voirie forestière dans les massifs que sur la voirie publique aussi bien communale que départementale. Le
transport des bois vers les unités de transformation de la vallée n’est pas sans conséquences sur l’état d’une
voierie qui n’est pas toujours au gabarit grumier. La question de l’entretien de ces infrastructures devra
inévitablement être prochainement abordée.
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2243 : Les plans de développement de massif
Les Plans de Développement de Massif (PDM), sont
des outils d’animation visant à une gestion pérenne de
la forêt privée par une augmentation du niveau de
mobilisation des bois.
Ces opérations sont menées à l’échelle d’un massif
boisé ou d’une communauté de communes. Ils ont pour
but d’améliorer la mise en marché des bois provenant
des propriétés privées.
Sur le territoire de la charte, 4 PDM ont été
initiés :
- PDM du Haut Livradois – Fournols, en quatre tranches
- PDM Pays d’Olliergues,
- PDM Vallée de l’Ance, en trois tranches de part et
d’autre de la vallée
- PDM du Pays d’Arlanc.
Ces opérations, actuellement en cours de réalisation créent une réelle dynamique locale dans le domaine
forestier tant en terme d’animation et de conseil que de mise en marché des bois. Elles mettent à la disposition
d’un territoire un interlocuteur reconnu susceptible d’apporter aux propriétaires forestiers qui le souhaitent un
conseil et une aide qui faisait jusqu’alors en partie défaut.
Il est estimé que les actions mises en œuvre contribuent à mobiliser 15 % de volume de bois supplémentaires sur
un secteur (CHABE FERRET, 2008).
UNE
RESSOURCE
À
MOBILISER
Une ressource importante en volume (21 millions de m3) avec un accroissement annuel de presque 1 million de m3.
Seulement un peu plus du tiers de l’accroissement annuel récolté localement (330 000 m3 chaque année).
Une propriété forestière à 90% privée, très morcelée :
Les deux tiers des surfaces forestières privées concernent des propriétés de plus de 4 hectares (15% des propriétaires).
4 coopératives forestières en activité sur le territoire,
Regroupement de propriétaires dans le cadre d’associations.
Une culture sylvicole pas toujours partagée par tous.
Un tissu très fourni d’entrepreneurs de travaux forestiers (prestataires de service) :
180 unités de travail dont 106 affiliées à la MSA mais peu utilisé.
Travaux forestiers très souvent mis en œuvre par les propriétaires eux même.
La majorité des entreprises intervient sur plusieurs domaines d’activité (sylviculture, bûcheronnage, débardage).
Des installations récentes en terme d’exploitation mécanisée.
Dans les prochaines années, probable manque en bûcherons capables d’abattre des gros bois.
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Chapitre 2.3 : Une transformation locale en évolution
231 : La première transformation : des scieries en pleine mutation
La première transformation correspond aux activités de sciage, séchage, rabotage et traitement des bois.
Elle correspond à la production :
* de sciages bruts,
* mais aussi de produits élaborés (séché, traité, raboté),
* ainsi que de produits transformés (abouté, lamellé-collé, contre collé, …).
En Auvergne :
Suite à l’enquête annuelle de branche de 2008, l’Auvergne compte 208 scieries qui commercialisent plus de
879 000 m3 de sciages, essentiellement des résineux. Leur activité évolue et certaines s’orientent aujourd’hui
vers la production de composants bois (bois aboutés, bois contre collés, panneaux …) en fonction de la demande
des entreprises de construction bois.
En 30 ans, alors que plus de la moitié des scieries ont disparu, leur production moyenne a été multipliée par
trois.
Ces entreprises de première transformation du bois représentent un peu plus de 1 000 emplois directs situés
principalement en zone rurale.
Dans le Puy-de-Dôme : 81 unités de sciages produisent plus de 350 700 m3 de sciages.
Sur le territoire de la charte, une première transformation à deux vitesses
L’enquête annuelle de branche de 2008 évaluait à 125 220 m3 de sciages produits dont 124 435 m3 de conifères.
Les 17 scieries enquêtées employaient 157 salariés dont 5 unités plus de 10 salariés.
Lors de notre enquête en 2010, 21 unités de
sciage ont été répertoriées sur le territoire.
Selon la classification de l’Observatoire de la
scierie française, 4 unités seraient positionnées
dans les catégories « industriels » (8 000 à
20 000 m3 de sciage produits) ou « géant » (plus
de 20 000 m3 de sciage produits). La grande
majorité des autres appartiendraient aux
catégories « artisanal » ou « semi-industriel ».
Le nombre d’emplois directs générés serait
évalué aux environs de 170.
Le chiffre d’affaires annuel cumulé de toutes ces
entreprises devrait se situer entre 32 et 35
millions d’Euros avec quatre unités dépassant
les 1,5 millions d’Euros et deux les 5 millions
d’Euros.
Le niveau de productivité de ces entreprises évalué
globalement sur le territoire de la charte se situe dans la
fourchette haute du département du Puy-de-Dôme et même
de la région Auvergne. Cette situation est grandement due à
l’impact des plus importantes scieries du secteur.
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Source : ONF
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Des unités dans une logique industrielle :
Au niveau de la région Auvergne : La production des scieries auvergnates a augmenté de 50% ces cinq
dernières années et le nombre d’emplois a doublé en 8 ans (Source : Auvergne Promobois).
L’évolution vers une logique industrielle passe actuellement par la production de produits standardisés et
normalisés. Afin de répondre aux exigences d’un marché concurrentiel et exigeant, l’investissement dans des
unités de séchage, de rabotage et de traitement de bois devient de plus en plus nécessaire.
Au niveau du territoire de la charte :
Sur les 21 scieries, 4 unités, toutes localisées au sud du territoire à proximité d’Arlanc et Dore l’Eglise, sont
concernées.
Elles représentent 85% du volume scié, 85% du chiffre d’affaire mais 67% des emplois directs.
Celles-ci ont récemment réalisé d’importants investissements (canters, séchoirs, unités de rabotage, traitements,
…) et sont en pleine phase de croissance. Dans ce sens, elles participent à la récente évolution de la scierie
auvergnate vers une dynamique industrielle. Les récentes améliorations de leur outil de production se sont
traduites par une très nette progression en terme de performance, ce qui les place à ce jour, dans le peloton de
tête des scieries de la région.
De manière a pouvoir poursuivre ses efforts, le maintien et le développement du soutien aux investissements
et au développement des scieries et des unités de deuxième transformation est très vivement souhaité.
Le développement s’accompagne aussi de la production de produits transformés à plus forte valeur ajoutée
dans le domaine de la deuxième transformation. C’est ainsi que certaines unités se modernisent en
développant la production de charpentes ou lamellé-collé, contrecollé.
Ces efforts de modernisation demandent l’emploi d’une main d’œuvre qualifiée qu’il est difficile de trouver
localement. Les niveaux de formation dispensés au niveau local ne sont pas adaptés et ce d’autant plus que le
travail en scierie ne bénéficie pas d’une bonne image chez les jeunes diplômés.
Ces efforts de modernisation sont accompagnés d’un souci permanent de sécuriser leur approvisionnement.
En Livradois Forez, la ressource en bois est abondante sans être pour autant suffisamment disponible.
Ces entreprises s’investissent pleinement dans la recherche de matière première. L’activité du sciage est
systématiquement associée à celle de l’exploitation forestière : la quasi-totalité des scieurs disposent d’une unité
d’exploitation forestière. La difficulté locale est de trouver du bois dans l’important gisement des massifs
forestiers à proximité. C’est ainsi que peuvent intervenir les réseaux de connaissances locales dans lesquels les
courtiers en bois sont actifs. En regard des volumes importants de bois ronds nécessaires pour assurer le
fonctionnement courant (un peu plus de 260 000 m3), la nécessité de s’investir et de disposer d’un réel réseau
de commercialisation apparaît comme une préoccupation essentielle qui doit être associée à une évolution de
« l’image de marque » de la profession.
L’amélioration du niveau de mobilisation par les propriétaires forestiers passe aussi par une meilleure
connaissance des cours réels du bois Il s’agit aussi de convaincre les propriétaires de pratiquer une gestion
forestière évitant une surcapitalisation sur des bois, surtout quand ils sont de mauvaise qualité. Considérant que
la gestion actuelle, même en forêt publique, ne donne pas satisfaction, il semble important pour ces unités de
production de s’investir dans la gestion forestière. Celles qui disposent d’un site « internet », mettent parfois en
avant ce type d’activité.
Les systèmes actuels de transmission des propriétés forestières (donation et usufruit) est ressenti comme étant
un frein important à la mobilisation.
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Des unités de type artisanal ou semi industriel :
Les 17 autres entreprises cumulent 15% de l’activité (en volumes sciés et chiffre d’affaire) en employant près du
tiers des emplois des scieries locales. Elles sont réparties uniformément sur le territoire.
L’analyse suivante s’est enrichie du travail réalisé courant de l’été 2010 par Romain PERRAUD sur les scieries
artisanales et semi industrielles du secteur d’Ambert (Rôle social de la filière bois, Romain PERRAUD, 2010).
Les unités de la catégorie « semi-industriels » :
La première moitié d’entre elles est composée par des entreprises produisant individuellement un volume de
sciages annuel de 1 000 à 8 000 m3 et pouvant employer jusqu’à une dizaine de salariés.
L’approvisionnement s’appuie sur un réseau local de connaissances (propriértaires, amis, voisins, …)
construit autour de la confiance que s’accordent les différents partenaires. Les bois sont issus des massifs
forestiers locaux (dans un rayon de 20 à 30 km) et sont composés majoritairement de résineux (sapin, épicéa,
pins et quelquefois de douglas). Du hêtre est aussi utilisé mais il provient très souvent de régions périphériques.
Ces entreprises ne sont actuellement pas confrontées à des difficultés d’approvisionnement mais l’augmentation
de leur niveau d’activité devra nécessiter des efforts de plus en plus importants dans la recherche de bois ronds.
Leur production est concentrée presque exclusivement sur les sciages bruts de résineux (pas de sciages
élaborés ou transformés) avec une bonne part de sciage sur liste ou de sciage à façon. Le service développé
vise à satisfaire une demande soutenue de la population et de l’artisanat local. Cependant, le développement de
l’activité impose très souvent l’obtention de marchés sur d’autres régions du territoire métropolitain (Vallée du
Rhône, Bretagne, …).
L’outil de production semble bien adapté au niveau actuel d’activité. Les besoins d’investissement sont guidés
par un souci d’augmenter la productivité et concernent en grande majorité le renouvellement de bancs de scie ou
l’acquisition d’engins de manutention. Le volume d’activité actuel n’autorise pas un niveau d’investissement
suffisant permettant de produire des sciages élaborés ou transformés sans compromettre l’avenir de l’entreprise.
Globalement, ces unités sont susceptibles de conforter leur activité en s’appuyant sur un savoir faire et une
réputation bien reconnue localement. Il s’agit, dans un premier temps, d’augmenter la valeur ajoutée associée à
leurs produits. Ce savoir faire leur donne de réelles potentialités de développement à condition de pouvoir
disposer de soutien au niveau de la commercialisation (recherche de nouveaux marchés et sécurisation des
paiements) et au niveau des investissements en matériel de production. Dans un deuxième temps, une
augmentation du volume de sciages produits nécessitera de revoir les modalités d’approvisionnement selon des
règles différentes de celles pratiquées actuellement.
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Les unités artisanales :
La deuxième moitié d’entre elles concerne des unités de type artisanal qui fonctionnent parfois selon un schéma
d’organisation très répandu au début du XXème siècle basé sur la satisfaction des marchés de proximité.
Elles n’assurent pas toujours l’emploi d’un temps plein sur toute une année. Etant donné les faibles volumes
annuels sciés (moins de 400 m3 par an), il est parfois indispensable que le chef d’entreprise exerce une autre
activité (agriculteur, transporteur, …) parfois nécessaire notamment en période hivernale ou que le conjoint ait
sa propre activité en dehors de la scierie.
Ces entreprises ne rencontrent pas de difficulté au niveau de l’approvisionnement. Les bois ronds peuvent être
fournis par les clients dans le cadre de sciage à façon ou être issus de la propriété même du chef d’entreprise. Si
ce n’est pas le cas, les réseaux de proximité immédiate, entretenus au fil des ans, suffisent pour trouver le
volume de bois rond nécessaire à scier.
Le sciage à façon et le débit sur liste sont pratiqués par la quasi-totalité d’entre elles. La clientèle, exclusivement
de proximité, est composée essentiellement de particuliers et de quelques artisans locaux, à la recherche à de
produits spécifiques mais surtout d’une certaine qualité de service. Dans ce contexte, la relation commerciale
n’est pas la seule à entrer en ligne de compte. Le niveau de service contribue à jouer un rôle structurant dans la
vie locale. Cette valeur ajoutée mobilisée est liée à la valorisation de biens immatériels. Elle contribue, par
l’entretien de liens sociaux, à construire l’image du territoire et participe même à la conservation d’une certaine
qualité de vie.
Bien que les perspectives d’avenir ne soient pas des plus encourageantes, certains éprouvent le besoin
d’améliorer leur outil de travail (matériel, locaux) mais se trouvent en dehors des conditions traditionnelles
d’obtention d’aides publiques (matériel d’occasion, capacités de financement, …).
Ces petites unités rendent cependant des services très appréciés. Elles sont souvent considérées comme étant
dans un contexte de disparition inévitable. Certaines d’entre elles sont dans une phase où elles ont actuellement
des difficultés à retrouver un repreneur. C’est ainsi que, sur les cinq dernières années, 8 unités du territoire ont
cessé leur activité. Pourtant, en développant un certain niveau de diversification et en s’insérant dans des
marchés de niche bien spécialisés, quelques unes arrivent à présenter une activité soutenue avec l’emploi de
quelques salariés.
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232 : La deuxième transformation
La seconde transformation regroupe les secteurs de la charpente, de la construction bois, du meuble et de
l’emballage.
En Auvergne, elle représente près de 2 000 entreprises pour 5 600 emplois. Le secteur de la construction bois
est en plein développement.
Les acteurs de la deuxième transformation intervenenant sur le territoire
Nombre d'unités de travail
Sur le secteur de la charte forestière :
Domaine d’intervention
Nombre total
Territoire
On dénombre 64 entreprises de la
d'entreprises Charpentiers
Menuisiers
Ebénistes
Autres
deuxième transformation sur le
Cté Cnes du Pays d’Olliergues
4
3
0
3
8
territoire de la charte.
Cté Cnes du Pays de Cunlhat
2
3
0
0
4
Ces unités qui sont en très grande
Cté Cnes du Haut Livradois
5
6
0
0
9
Cté Cnes du Pays d’Ambert
4
12
2
0
majorité des entreprises artisanales,
14
Cté
Cnes
Livradois
Porte
d’Auvergne
2
3
0
1
4
œuvrent majoritairement dans le
Cté Cnes du Pays d’Arlanc
4
5
1
0
9
domaine de la charpente ou de la
Cté
Cnes
de
la
Vallée
de
l’Ance
3
10
4
1
16
menuiserie. Leurs marchés sont
TOTAL
territoire
Charte
64
24
42
7
5
principalement alimentés par de la
(Source : Annuaire 63, RCS, Juin 2010)
clientèle locale et de proximité.
La profession des menuisiers présente une densité particulièrement élevée sur Ambert et la Vallée de l’Ance.
Les entreprises de charpente relèvent, pour la plupart, du domaine artisanal. Il est important de signaler que
face à la difficulté d’obtenir des pièces aux dimensions souhaitées par manque local de scieurs à façon, certains
ont choisi l’option de se doter de scie et de fabriquer eux-mêmes les pièces dont ils ont besoin.
Deux constructeurs de maison en bois sont aussi présents sur le territoire.
La part de chefs d’entreprise ayant plus 50 ans étant élevée, les successions ou de reprises d’affaires seront
prochainement à suivre de prés.
Une réflexion globale sur l’évolution et l’avenir de ces entreprises pourrait être utile à mener. Celle-ci ne
pourrait être conduite qu’à la condition expresse d’une implication directe de la profession ou de
l’interprofession.
233 : Le bois énergie
Le « bois-énergie » est la première énergie renouvelable en France. Suite aux réflexions du Grenelle de
l’environnement, des objectifs ambitieux ont été fixés à l’horizon 2020 pour les énergies renouvelables. Ces
objectifs ont été déclinés par type d’énergie avec une forte contribution de la biomasse. Les chauffages collectifs
et industriels sont particulièrement impliqués. Par rapport au niveau de 2002 et à échéance 2020, il est prévu de
multiplier cette contribution quasiment par 3 pour le chauffage industriel et par 10 pour le chauffage collectif.
De plus, la récolte, la transformation et l'utilisation du « bois-énergie » sont de puissants facteurs de
développement de l'emploi, notamment dans les zones rurales. La filière « bois-énergie » représente ainsi
l'équivalent de 60 000 emplois en France.
Compte tenu du gisement forestier important, la mobilisation de la ressource à des fins énergétiques prend ici
tout son sens. Le bois énergie peut s’employer sous forme de bûches, de plaquettes, de granulés.
L’utilisation de bûches est traditionnellement très répandue au niveau du chauffage individuel surtout dans les
campagnes. C’est un moyen, pour un propriétaire forestier, de valoriser directement son patrimoine boisé tout
en satisfaisant ses besoins propres de chauffage. Sur le territoire, un volume important de bois est ainsi employé
mais il est actuellement très difficile d’en évaluer précisément la quantité.
La plaquette constitue une autre source d’utilisation. Celle-ci peut être forestière c'est-à-dire issue du
déchiquetage de bois vert (arbres, rémanents d’exploitation, élagage de haies, …) ou industrielle (déchets ou
produits connexes de scierie). Au niveau industriel, peut contribuer à valoriser les chutes susceptibles d’être
produites en grande quantité lors du sciage de gros bois. Ces deux types de production sont en concurrence pour
l’approvisionnement des unités de chauffage existantes.
En plus, les prix de mise à disposition de cette source d’énergie sont fortement impactés par le coût du transport
lié à sa livraison.
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance
Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
Quelques unités de chauffage existent sur le territoire :
• la commune d’Ambert, la piscine est chauffée, depuis 1981 par une unité de 1,2 MW et le centre
Omnisports et le collège depuis 2005(1 MW), une extension au Lycée Blais Pascal est prévue
prochainement,
• la société Kappa Dore Emballage, sur la commune de la Chapelle-Agnon dispose, depuis 1993, d’une
unité de 4,7 MW pour la production de vapeur dans la fabrication de carton ondulé,
• la commune de Saint-Germain-l’Herm, une unité de 1,5 MW pour le chauffage de bâtiments publics et
privés,
• la fromagerie de Fournols, une unité de 3,1 MW,
• les papeteries de Giroux,
• le centre omnisports de Cunlhat,
• le centre d’hébergement du Brugeron,
• un immeuble collectif à Job.
Actuellement, un Plan d’Approvisionnement Territorial (PAT), conduit par l’Association des communes
Forestières pour le Parc Naturel Régional Livradois Forez est en cours d’élaboration. Cet outil d’aide à la
décision vise à faire un inventaire des installations consommatrices d’énergie bois, déterminer les quantités de
bois susceptibles d’être mises sur le marché, définir les équipements communs pour assurer la sécurisation de
l’approvisionnement.
Le granulé bois constitue un autre mode d’emploi du bois énergie. Une unité de fabrication de ce type de
produit (Société Granulés d’Arlanc) est installée sur Arlanc.
Sur la même commune est aussi implantée une entreprise centenaire (COMPTE-R) spécialisée dans la
fabrication de chaudières automatiques à bois et biomasse.
UNE
TRANSFORAMTION LOCALE EN EVOLUTION
La route constitue le moyen quasiment exclusif de transport des bois. Une réflexion globale de la desserte des massifs
forestiers a été engagée dans le cadre de schémas de desserte sur une grande partie du territoire. La mise en œuvre des
projets dépend de la capacité de financement des collectivités et du maintien à un bon niveau des aides publiques. L’entretien
des voies communales devant supporter un trafic grumier en augmentation mérite une attention toute particulière.
Une partie du territoire est doté de plans de développement de massifs visant à dynamiser la mobilisation des bois et qui
apportent une réelle dynamique locale. La continuité de ces opérations n’est pas assurée mais est fortement souhaitable.
Les scieurs locaux jouent un rôle prédominant dans le fonctionnement d’une filière bois dont l’organisation apparaît peu
transparente pour un non initié.
La première transformation : 21 unités de sciage répertoriées sur le territoire produisent 125 000 m3 de sciage pour un
chiffre d’affaire total de 32 à 35 millions d’euros en générant environ 170 emplois directs.
* 85% du volume scié, 85% du chiffre d’affaire et 67% des emplois directs sont concentrés sur 4 entreprises de niveau
industriel (plus de 8 000 m3 de sciage produit par an). D’importants investissements récemment entrepris ont permis une
modernisation de l’outil de production et une augmentation de la productivité. Des demandes sont exprimées en terme de
sécurisation de l’approvisionnement, d’amélioration de l’image et réputation de la profession. Le maintien et le
développement des aides liées aux investissements sont fortement souhaités.
* 17 entreprises de niveau artisanal ou semi industriel (15% du volume scié, 15% du chiffre d’affaire mais 33% des emplois
directs). Les besoins en aide aux investissements pour le renouvellement de matériel, appui au niveau de la communication,
appui pour améliorer la commercialisation et sécuriser les ventes, améliorer l’approvisionnement à partir de bois d’origine
locale.
La seconde transformation intéresse un peu plus de 64 entreprises majoritairement du domaine artisanal dans le secteur de la
charpente, menuiserie, ébénisterie. Leurs marchés sont principalement alimentés par de la clientèle locale et de proximité. Les
successions ou de reprises d’affaires seront prochainement à suivre de prés.
Le bois énergie est traditionnellement très largement utilisé localement au niveau du chauffage individuel (bûches). L’évaluation
de la ressource locale en bois énergie est actuellement en cours dans le cadre d’un plan d’approvisionnement au niveau du Parc
Livradois Forez.
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Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
Chapitre 2.4 : Autres données de la filière bois forêt
241 : La certification
Le bois n'est une ressource renouvelable que s'il provient de forêts gérées durablement. La certification des bois
en est la preuve reconnue au niveau mondial.
ONG gérée en France sous forme d’association de type loi 1901, PEFC (Pan European Forest Certification) est
un « écolabel » qui certifie que les bois sont issus d’une forêt bénéficiant d’une gestion durable. Grâce à sa
démarche associative régionale, PEFC apporte un service à tout propriétaire forestier en lui permettant
d’accéder à la certification de ses forêts. Au-delà de l’aspect économique, c’est également le moyen de faire
reconnaître sa gestion et de l’afficher.
Surface des propriétés ahérant à PEFC
Surface (ha)
Territoire
Sur le territoire de la charte forestière de
territoire, les propriétaires adhérents à PEFC
représentent 12,5 % des surfaces boisées.
Le taux d’adhésion en rapport à la surface
est de 6,6 % en forêt privée et de 63,1 % en
forêt publique pour presque le même
nombre d’hectares.
Privé
Publique
Total
Cté Cnes du Pays d’Olliergues
606,00
163,36
Cté Cnes du Pays de Cunlhat
344,52
307,40
651,91
Cté Cnes du Haut Livradois
2 047,48
1 468,12
3 515,60
Cté Cnes du Pays d’Ambert
385,56
916,82
1 302,38
69,78
362,80
432,58
643,51
157,35
800,86
Cté Cnes Livradois Porte d’Auvergne
Cté Cnes du Pays d’Arlanc
Cté Cnes de la Vallée de l’Ance
TOTAL territoire Charte
769,36
125,60
979,93
1 105,53
4 222,44
4 355,77
8 578,21
63,10%
12,50%
% de la surface
6,60%
Source : PEFC Auvergne – 09 Mars 2010
La certification PEFC concerne aussi les entreprises d’exploitation forestière et les scieurs. Au 09 mars 2010,
seulement 4 entreprises du territoire de la charte forestière sont concernées : un exploitant forestier, trois
exploitants forestiers– scieurs.
Les demandes d’adhésions devront probablement sensiblement augmenter compte tenu que les marchés
deviennent de plus en plus demandeurs en matière de certification, surtout depuis le deuxième semestre 2009.
242 : La formation dans le domaine de la forêt et du bois
Deux unités de formation concernées par la filière forêt – bois sont présentes sur le territoire :
Le Lycée Blaise Pascal à Ambert propose des formations :
* CAP Constructeur bois (formation initiale ou contrat d’apprentissage)
* BEP Métiers du bois (formation initiale ou contrat d’apprentissage)
Un Centre de Formation d’Apprentis (CFA) à Ambert dispensant des formations du niveau :
* CAP (Conducteur et opérateur de scierie)
* CAP (Mécanicien conducteur de scierie et industries mécaniques du bois)
* Bac Professionnel (Technicien de scierie)
Dans le cadre du GRoupement d’ETAblissements (GRETA) Livradois Forez à Ambert qui regroupe 10
établissements d’enseignement, des formations sont dispensées au niveau sylviculture et arboriculture.
Des formations forestières sont aussi dispensées à proximité du territoire de la charte comme au Lycée agricole
et forestier de Roanne Chervé Noirétable (42) et au Lycée professionnel privé Claude Mercier au Mayet-deMontagne (03)
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Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
SECTION 3 : LA FORET ESPACE DE VIE, VECTEUR
D’IDENTITE
Chapitre 3.1 : Un élément fort du paysage
311 : Le contexte paysager
3111 : Une géographie contrastée
Les paysages de ce territoire doivent leur spécificité et leur remarquable diversité à leurs caractéristiques
géographiques : un socle granitique remanié avec petits et grands bassins d’effondrement, d’importantes
variations de reliefs (grande variété de situations géomorphologiques), un réseau hydrographique dense, un
climat parfois rude…Tous ces éléments engendrent un environnement naturel contrasté.
Occupant la grande partie sud-est du Puy de Dôme, une grande variété de paysages s’articule autour des deux
principaux massifs cristallins : le Livradois à l’ouest avec une altitude moyenne de 1050 m et le Forez à l’est
dont le point culminant atteint 1634 m. Entre ces deux massifs qui se font face, un grand bassin d’effondrement
est occupé par la plaine de la Dore.
A ces trois grandes structures, orientées nord-sud, viennent s’ajouter une partie du Bas-Livradois au nord-ouest,
les pays coupés du Livradois sur la frange ouest et la vallée ouverte de l’Ance découpant la partie sud du Forez,
sur la frange sud-est du territoire.
3112 : Des unités paysagères intimement liées au relief, à l’occupation des sols
Elles font référence aux Grands paysages définis dans le schéma paysager du Livradois-Forez et conçus par
le cabinet Guy Miramand d’architectes et de paysagistes.
La structure naturelle de ce territoire, au relief tourmenté, fait apparaître des entités paysagères contrastées bien
que la forêt, élément majeur des paysages, a progressivement pris une place prépondérante.
Le Bas-Livradois
Constituant l’entrée nord-ouest du territoire, c’est un pays de transition, ondulé et animé par de nombreux cours
d’eau, entre les plaines de Limagne du Billomois et le Haut-Livradois.
Sa mosaïque de prairies, de vergers, de vignes, de cultures, de petits bois, de ripisylves,… et ses nombreux
villages en ont fait une image de campagne soignée et accueillante, de grande valeur écologique et paysagère.
Maintenant avec le recul de l’activité agricole, les vergers à l’abandon, les nombreuses parcelles pentues
laissées en friche ou reboisées de résineux, appauvrissent la diversité paysagère et participent localement à la
fermeture des paysages.
C’est notamment le cas pour les petits bassins d’effondrements comme celui de Cunlhat ou de Saint-AmantRoche-Savine qui marquent la limite entre Bas-Livradois et Haut-Livradois.
Les Pays coupés du Livradois
Ils concernent la frange ouest de notre territoire, pays intermédiaires entre les Limagnes et le Haut-Livradois.
Pays « coupés » car le relief accidenté fait apparaître une juxtaposition de crêtes (ou plateaux) et de vallées
encaissées orientées est-ouest. Les versants assez abrupts sont recouverts de forêts mélangées (chênes, pins,
hêtres, sapins, en fonction de l’exposition et de l’altitude). Les vallées sont également le plus souvent boisées
alors que, sur les hauteurs, les plateaux offrent des espaces agricoles ouverts en forme de clairières. Au milieu
de celles-ci, les villages installés en terrasse sont peu développés mais attractifs, bénéficiant de vues lointaines
vers l’ouest et le sud.
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Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
Les Hauts Plateaux forestiers du Livradois
Avec un relief de plateau mollement ondulé, la forêt résineuse y est omniprésente, dominée par les
traditionnelles sapinières en futaie régulière ou irrégulière. Ces paysages fermés par la forêt, aux masses
sombres, changent au gré des coupes de bois (changement parfois brutal avec les coupes à blanc créant des
paysages mités !) et jouent un rôle essentiel dans le cadre de vie des habitants.
L’activité agricole, en recul, se cantonne dans des « alvéoles » cernés par les boisements. Les villages ou
hameaux, souvent peu développés et enclavés, se retrouvent alors en situation de clairières ou sur certains
replats, perdant peu à peu les relations visuelles entre eux.
La Dore et son premier affluent La Dolore prennent leurs sources sur ces hauts plateaux, marquant le paysage de
leurs vallées encaissées. Par ailleurs, de nombreux étangs dont certains aménagés des le Moyen-Age (étang de
Marchaud) parsèment ce secteur : étangs de La Colombière, Fangonnet, La Fargette, Le Pin, Marchaud, …
La vallée de la Dore
Cette longue plaine alluviale est un vaste bassin d’effondrement où s’écoule sinueusement la Dore. Elle
constitue l’artère économique majeure du territoire : c’est le principal axe de communication, par la route et par
la voie ferrée, longeant de plus ou moins près la rivière, d’Olliergues au nord jusqu’à Dore-L’Eglise au sud.
Deux entités se distinguent :
1 - la vallée moyenne de la Dore correspondant à un passage étroit dans les gorges assez abruptes entre
monts du Livradois et monts du Forez. De nombreuses vallées affluentes, fortement boisées, alimentent
la Dore. L’habitat demeure dispersé sur les plateaux environnants de moyenne altitude et est
principalement concentré dans quelques bourgs importants de la vallée (Olliergues, Vertolaye,…). Le
relief encaissé de la Dore ne favorise pas l’agriculture : bien que certains plateaux conservent encore des
prairies entretenues autour des hameaux, de nombreux reboisements résineux (avec épicéa, douglas)
entraînent une fermeture progressive des paysages.
2 - La plaine d’Ambert (ou plaine du Livradois) est une plaine agricole où l’habitat s’organise autour de
trois agglomérations : Arlanc, Marsac-en-Livradois et Ambert. Cette longue et large plaine alluviale
offre un paysage aux aspects bocagers avec de nombreux vestiges de forêts alluviales et une épaisse
ripisylve dissimulant le lit de la rivière. Arbres isolés, haies de feuillus, plantations de peupliers, bois de
pins animent ce fond de vallée et participent au cloisonnement de l’espace.
Plusieurs étangs sont également présents et constituent des réserves biologiques intéressantes : étangs de
Riols, Brugeailles…
La vallée est encadrée par un relief aux pentes fortes, boisé principalement de résineux (sapin, épicéa,
pin). Sur ces flancs, des espaces agricoles entourant les hameaux se sont développés, en balcon,
profitant de replats élevés.
Les Monts du Forez
Ils constituent un haut lieu de notre territoire avec d’innombrables points de vue panoramiques, notamment à
partir de ces cols réputés : col des Supeyres et col du Béal.
Englobant les sommets dénudés des « Hautes Chaumes » et tous les versants boisés jusqu’aux piémonts, le
massif offre une grande variété de paysages et procure de belles sensations paysagères. Le vaste ensemble
herbagé des « Hautes Chaumes » nous fait partager un vent de liberté et nous invite à la découverte. Juste endessous, de somptueux paysages forestiers se déploient en cascade jusqu’aux plus profondes vallées
encaissées…
Compte tenu des dénivelés importants, différents étages de végétation peuvent s’exprimer. Les versants sont
couverts de sapinières ou hêtraies-sapinières puis on rencontre les hêtraies d’altitude et au-delà de 1200-1300 m,
la forêt laisse place aux vastes landes montagnardes arbustives et subalpines (domaine des « Hautes
Chaumes »).
De profondes vallées descendent des sommets vers la Dore. Les versants boisés accueillent sur des replats
ouverts quelques hameaux et villages en balcon. Autour de ces lieux habités, des ouvertures remarquables sont
entretenues par l’activité agricole.
Entre 800 et 1200 m, de nombreux petits bassins d’altitude permettent encore de maintenir l’agriculture autour
de petits bourgs.
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Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance
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La vallée de l’Ance
Si la haute vallée de l’Ance, par ses paysages naturels et sauvages et sa relation avec les « Hautes Chaumes »,
peut être rattachée aux Monts du Forez, en revanche une fois passée Saint-Anthème cette vallée suspendue nous
fait découvrir une nouvelle unité paysagère : elle devient une vallée agricole ouverte et accueillante avec une
mosaïque de prairies, cultures et petits boisements. Les villages et hameaux s’organisant sur les versants adoucis
et en fond de vallée.
Malgré une agriculture active, les paysages sont fragmentés et aux sapinières et hêtraies anciennes des hauts de
versants sont venus s’ajouter, de façon disséminée, des plantations résineuses (épicéas, douglas, pins) en
« timbre poste », venant perturber la lisibilité des structures paysagères issues de cette belle campagne jardinée.
L’Ance avec sa ripisylve de feuillus parfois épaisse sillonne le fond de la vallée.
3113 : En définitive, un territoire et des paysages intimement liés à la forêt
Les paysages sont le reflet d’activités humaines contrastées et inégalement réparties. Sur ce territoire de
moyenne montagne principalement rural, ils demeurent intimement liés aux pratiques agricoles et forestières et
on peut les classer en trois grandes catégories :
des paysages forestiers omniprésents
Le « manteau forestier » est un élément majeur des
paysages du Livradois-Forez. Il couvre une grande partie
des deux massifs montagneux et notamment les reliefs
accidentés, peu propices à l’agriculture. Bien que sa
structure varie selon l’origine des boisements, leur
localisation, leur exposition, sa composition étant
dominée par les résineux il apparaît souvent comme une
masse uniforme, opaque, de couleur sombre, n’évoluant
guère au fil des saisons.
On trouve en effet des forêts de résineux largement majoritaires (essences principales : le sapin pectiné, l’épicéa,
le pin sylvestre et plus récemment le douglas), quelques forêts mélangées (sapin et hêtre) notamment sur les
versants du Forez, et des forêts de feuillus cantonnées en haute altitude (hêtraies des Monts du Forez) ou dans
les basses vallées de l’Ance et de la Dore (forêts alluviales et quelques plantations de peupliers).
des clairières agricoles habitées au milieu de la forêt
Fortement boisés, ces reliefs irréguliers sur plateau ou versant, ondulés avec de nombreux épaulements ou
replats, permettent, sous forme de clairières au milieu du manteau forestier, l’existence d’espaces agricoles
habités plus ou moins ouverts.
Cette juxtaposition d’ouverture et de fermeture des espaces est une particularité paysagère au sein de notre
territoire. Le regard se pose sur la trame forestière assez sombre puis rebondit de clairière en clairière, attiré par
ces formes ouvertes et lumineuses.
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des prairies bocagères dans les vallées où la forêt s’introduit progressivement
Les plaines sont traditionnellement le domaine des
prairies bocagères, offrant en terme paysager de grands
espaces de respiration. Nous les trouvons dans la basse
vallée alluviale de la Dore, dans la basse vallée de l’Ance
et dans le bas-Livradois (Domaize,…). Dans ces vallées
entourées de versants boisés (comme la vallée de l’Ance),
l’installation depuis déjà quelques décennies de
plantations résineuses en « timbre-poste » provoque un
phénomène de mitage et masque parfois les perspectives
intimes de ces lieux. Elle contribue à la fermeture
progressive de certains paysages.
3114 : Des paysages à l’équilibre fragile, des paysages en mutation
Depuis toujours, la présence végétale superposée aux multiples composantes du territoire (relief, eau, habitat,
routes,…) apporte une grande richesse d’ambiances paysagères. Cependant ces équilibres paysagers sont
fragiles, en constante évolution et dépendent directement de l’activité humaine.
Cette évolution des paysages s’est soudainement accélérée avec l’exode rural et la déprise agricole qui a suivi.
De très nombreuses parcelles agricoles anciennement cultivées ont alors été abandonnées et reboisées en
résineux de façon uniforme (choix d’essences très limité).
Les espaces ouverts ont alors régressés et de très nombreuses enclaves forestières (en « timbre-poste ») sont
apparues, jusque dans les fonds de vallées.
Cette mutation a entraîné la fermeture de certains espaces (vallées encaissées, espaces enclavés et difficile
d’accès, clairières peu habitées,…), créant parfois aussi des situations d’isolement.
En effet au cœur de certaines clairières (du Haut-Livradois et des Monts du Forez), à la sensation d’intimité est
venue s’ajouter la sensation de fermeture et d’isolement. Et cette nouvelle sensation ne peut varier au fil des
saisons car elle dépend précisément de ces récents boisements résineux monospécifiques (composés d’une seule
essence) aux profils rectilignes, de couleur opaque homogène, et aux lisières souvent hautes et impénétrables.
Par ailleurs, les vallées et leur ripisylve deviennent de moins en moins identifiables par l’omniprésence
forestière qui inhibe fortement la perception et rend floue la lisibilité du relief (cas notamment de la Dore et de
ses affluents).
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Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
Le caractère artificiel des plantations, leur géométrie imposée par le parcellaire, leur gestion non maîtrisée
engendrent un ressenti plutôt négatif à l’égard de cette jeune forêt de production. Tout ceci, en quelques
décennies, a modifié l’apparence de notre territoire pour en faire « un pays de bois et de forêts ». Heureusement
depuis peu, nous assistons à un début de restructuration foncière, ce qui a déjà permis d’éliminer certains
boisements en « timbre-poste ». L’ouverture des paysages serait donc en marche …
312 : La forêt : un élément fort du paysage
3121 : L’arbre et la forêt, motifs essentiels de composition des paysages
L’arbre est, par sa présence et sa diversité, un élément de structuration de l’espace. A la fois support,
composante, élément de repère, il est un facteur majeur dans la composition des paysages au sein du territoire.
Apprécié pour sa silhouette, son port, son originalité, il peut être isolé (et parfois remarquable), en alignement
(arbre de haie), groupé (en bosquet), ou conduit en verger. Avec la prairie bocagère, il fait partie de la fine
composition des paysages de campagne.
Sur notre territoire, il demeure surtout la composante des forêts, des bois et des massifs forestiers en général. Il
perd alors son individualité et se fond dans la masse.
La forêt est un marqueur fort d’identité territoriale par son impact dans la composition des paysages.
Le paysage forestier est apprécié et attractif si les ambiances qui se dégagent d’un massif sont agréables à vivre
pour le promeneur. Elles sont perçues en fonction des essences utilisées, de leur répartition, de la densité du
peuplement, de la lumière qui y pénètre, de la qualité des lisières forestières. On se souvient si les arbres y sont
remarquables, s’ils constituent des alignements singuliers ou bien encore s’ils composent de grandes futaies
cathédrales…
Bien que sa fréquentation semble modeste, la forêt accueille néanmoins de nombreux usagers pour la
randonnée, la cueillette, la chasse,… et occupe une place importante dans le mode de vie des habitants. Elle doit
participer à l’attractivité du territoire et au maintien de la population locale.
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
3122 : Des paysages forestiers remarquables et emblématiques
Les massifs forestiers constituent des espaces naturels privilégiés à préserver et à entretenir. L’évolution actuelle vers des
préoccupations sociales et environnementales impose de considérer la forêt dans sa multifonctionnalité : comme une
composante de notre cadre de vie, comme un élément de partage social, récréatif, comme un support écologique essentiel,
sans oublier bien sûr sa fonction de production.
Parmi les nombreux paysages forestiers de notre territoire, certains sont issus de boisements anciens (ou « historiques »)
alors que d’autres découlent de boisements bien plus récents.
Cette première catégorie, constituée par la sapinière (traitée en futaie régulière ou irrégulière) et le hêtre de montagne, nous
offre des paysages souvent remarquables, de grande valeur patrimoniale. Dans les Monts du Forez, on peut citer le Bois de
la Grange et les forêts publiques de Valcivières et dans les Monts du Livradois, la forêt de Notre Dame de Mons et la forêt
domaniale du Livradois composée du massif de Boisgrand et du massif de Saint-Germain l’Herm.
mais aussi des paysages forestiers monotones et artificiels issus d’une forêt de production peu accueillante
Par contre, beaucoup de boisements des années cinquante et soixante, par leurs profils rectilignes, leur apparence sombre et
fermée, leur trame systématique de lignes de plantations denses, procurent un sentiment d’étouffement et une grande
monotonie s’installe en parcourant ces jeunes massifs.
En raison de leur forte densité, les relations visuelles entre l’intérieur et l’extérieur des massifs sont très réduites. La
lumière ne parvenant que rarement à percer le tissu dense des résineux (et ce quelque soit les saisons) les sous-bois
demeurent le plus souvent dénudés ; les conditions n’étant pas favorables au développement d’une végétation spontanée et
diversifiée.
Tous ces peuplements monospécifiques, avec un choix d’essences très limité et un type de gestion inapproprié (quasiabsence de sylviculture), limitent considérablement la biodiversité de ces milieux forestiers et contribuent à
l’artificialisation et à la banalisation des paysages.
Par ailleurs, le recours fréquent aux coupes rases (coupes à blanc) fait apparaître des paysages de désolation.
313 : Pour améliorer certains paysages forestiers
La gestion des forêts, ici souvent hésitante, mérite d’être améliorée, pour assurer une production de qualité, une activité
forestière pérenne et assurer un cadre de vie satisfaisant.
- Sensibilisation des propriétaires à la sylviculture, à une gestion adaptée à leurs forêts.
- Au vu du très grand morcellement, incitation au regroupement de parcelles.
- Poursuivre la restructuration foncière déjà engagée : poursuivre l’élimination des « timbres-postes » pour atténuer l’effet
de mitage et retrouver les perspectives masquées et le caractère naturel de certaines vallées.
- Soins à apporter aux vallées et à leur ripisylve : réouverture des cours d’eau, améliorer leur accessibilité et leur
découverte pour une meilleure qualité des paysages et une plus grande attractivité du territoire.
- Améliorer les lisières forestières : ne pas élaguer systématiquement tous les arbres de bordure, tendre vers des lisières
progressives en introduisant les feuillus
- A l’intérieur des boisements denses, apprendre à éclaircir et effectuer des éclaircies fortes (enlèvement d’une tige/deux à
une tige/trois) pour favoriser l’installation de la biodiversité en sous-bois.
- Lors de nouvelles plantations, prévoir une densité de plantation et un choix d’essences adaptés ; favoriser le mélange
résineux feuillus.
Une densité de peuplement plus faible permettra à la lumière de pénétrer dans le peuplement
Introduire le mélèze au feuillage clair, très coloré à l’automne et transparent en hiver.
Introduire le hêtre en essence d’accompagnement pour favoriser la biodiversité et améliorer les couleurs de la trame
forestière.
LA
FORET, ELEMENT FORT DU PAYSAGE
Des unités paysagères intimement liées au relief et à l’occupation des sols où la forêt est un marqueur fort d’identité
territoriale par son impact dans la composition des paysages.
Une juxtaposition d’ouverture et de fermeture d’espaces évoluant vers des clairières agricoles habitées au milieu de la forêt
avec une sensation de fermeture et d’isolement liée à la présence des récents boisements résineux mono spécifiques.
Par ailleurs, les vallées et leur ripisylve deviennent de moins en moins identifiables par l’omniprésence forestière qui inhibe
fortement la perception et rend floue la lisibilité du relief.
Le paysage forestier est apprécié et attractif si les ambiances qui se dégagent d’un massif sont agréables à vivre pour le
promeneur.
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Chapitre 3.2 : Une richesse écologique ordinaire
321 : Les zonages environnementaux
Les divers zonages environnementaux constituent un premier élément de porté à connaissance sur la qualité du
patrimoine. Leur objectif est, dans un premier lieu, la localisation géographique de milieux, habitats, espèces
présentant un intérêt biologique. Ils identifient des sites où les enjeux de protection et la sauvegarde de la
biodiversité sont considérés comme les plus forts.
3211 : Les ZNIEFF
L'inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique est un programme national
qui recense l'ensemble des secteurs du territoire national pour lesquels les experts ont identifié des éléments
remarquables du patrimoine naturel, et en particulier la présence d'espèce et/ou d'associations d'espèces
protégées, menacées ou rares. L'identification d'une Z.N.I.E.F.F. ne correspond en aucune façon à un
classement et n'est accompagnée d'aucune mesure réglementaire de protection. Elle signifie que le site en
question a été répertorié pour sa qualité biologique et écologique. L'inventaire rassemble ainsi les principales
informations scientifiques permettant de construire une politique de gestion du patrimoine naturel.
Deux grands types de zones sont distingués :
Zones de type 1 : Secteur de superficie en général limitée, défini par la présence d'espèce, d'associations
d'espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ou
national, la Z.N.I.E.F.F. de type 1 est un territoire correspondant obligatoirement à une ou plusieurs
unités écologiques homogènes. Elle abrite obligatoirement au moins une espèce ou un habitat
caractéristique, remarquable ou rare, justifiant une valeur patrimoniale plus élevée que celle du milieu
environnant.
Zones de type 2 : Grands ensembles naturels riches peu modifiés ou offrant des potentialités biologiques
importantes, la Z.N.I.E.F.F. de type 2 contient des milieux naturels formant un ou plusieurs ensembles
possédant une cohésion élevée et entretenant de fortes relations entre eux. Elle se distingue de la
moyenne du territoire régional environnant par son contenu patrimonial plus riche et son degré
d'artificialisation plus faible.
Sur le territoire de la charte, 58 ZNIEFF de type 1 ont été
répertoriées pour une surface cumulée d’environ 18 000 ha. Elles
sont principalement localisées sur les zones sommitales des deux
massifs du Livradois et du Forez avec quelques sites de zones
humides en plaine. (Voir liste Annexe 1)
Sur les 2 ZNIEFF de type 2, celle du Haut Forez est
pratiquement toute située sur le territoire, par contre celle
de la vallée de la Dore n’est concernée que par son
extrémité sud. (Voir liste Annexe 1)
Etangs, tourbières, cours d’eau, pelouses et forêts d’altitude
sont les milieux les plus représentés.
Source : DREAL Auvergne, 2010
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3212 : Les sites « Natura 2000 »
Natura 2000 est un réseau européen d’espaces naturels identifiés pour la qualité, la rareté ou la fragilité des
espèces animales ou végétales et de leurs habitats naturels. Il a pour objectif de préserver la diversité biologique,
tout en valorisant les territoires.
La France a opté pour une démarche volontaire et contractuelle. La concertation s’exerce au sein de comités de
pilotage et par l’élaboration de documents d’objectifs (outil d’aide à la décision prenant en compte les
aspirations des diverses parties et définissant des objectifs de conservation ou d’amélioration des habitats et des
espèces).
La gestion des sites est entreprise sur la base du volontariat (rémunéré ou non) avec un engagement de
développement de bonnes pratiques (charte) ou de réalisation d’actions concrètes (contrats).
Dans une logique de développement durable, les maîtres d’ouvrages doivent s’assurer que leurs projets ne
portent pas atteinte à l’intégrité des espèces et des habitats, à travers un régime d’évaluation d’incidences.
Dans ce contexte, les sites identifiés au titre de Natura 2000 reprennent
une partie de ceux répertoriés précédemment. Les enjeux se focalisent
sur les cours d’eau (habitats et espèces associées), les zones humides
(tourbières d’altitude) et sur les milieux d’altitude (formation végétales
du sommet du Forez).
Deux sites surfaciques et trois sites linéaires sont concernés.
Les sites linéaires intéressent des cours d’eau avec la protection de
quelques espèces remarquables comme la moule perlière et
l’écrevisse à pattes blanches.
Les pelouses des sommets des Monts du Forez ainsi que les
tourbières du Haut Livradois composent l’essentiel des sites
surfaciques.
Source : DREAL Auvergne, 2010
3213 : Les Autres zonages
D’autres zonages précisent l’intérêt particulier porté à certains sites.
Les Espaces Naturels Sensibles du Département du Puy-de-Dôme
L’Espace Naturel Sensible est un outil prévu par le code de l’urbanisme qui permet au Conseil Général de
mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public de certains espaces naturels.
Les critères permettant de qualifier un espace de « sensible » sont laissés à l’appréciation du département.
Cette politique permet l’ouverture de ces espaces au public par la signature de conventions avec les
propriétaires. L’outil permet également au département d’acquérir ces espaces soit à l’amiable, soit par la mise
en oeuvre d’un droit de préemption. En principe les terrains acquis par le département doivent être ouverts au
public, et leur gestion peut être confiée à toute personne (publique ou privée) compétente. Cet outil n’implique
pas en lui-même l’application d’une réglementation particulière.
Pour mettre en œuvre sa politique le code de l’urbanisme permet au Conseil Général d’instituer une taxe
départementale des ENS (TDENS).
La vallée glaciaire du Fossat, sur le territoire communal de Job, a été retenue sur une centaine d’hectares. Situé
en tête de bassin du Vertolaye, ce site comporte de très beaux ruisseaux et zones humides.
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Les arrêtés de protection de biotope
Les arrêtés de protection de biotope sont des arrêtés préfectoraux destinés à protéger les biotopes d’espèces
animales ou végétales protégées, dans le but de prévenir leur disparition.
Espèces protégées : espèces animales non domestiques, ou espèces végétales non cultivées dont la protection
s’impose au vu des intérêts scientifiques qu’elles présentent ou au vu des nécessités de préservation du
patrimoine biologique ; ces espèces sont limitativement énumérées par des listes établies par arrêtés ministériels.
Le code de l’environnement prévoit de manière générale la réglementation applicable, les arrêtés ministériels
désignant les espèces protégées précisent cette réglementation pour chaque espèce. De manière à renforcer ce
dispositif, des arrêtés de protection de biotope peuvent intervenir pour conserver le biotope des espèces
protégées. A cette fin, il définit un périmètre et réglemente à l’intérieur de celui-ci certaines activités.
La procédure de création est simple : le préfet prend son arrêté à la suite de quelques concertations.
Le site de Pilière-Pater Puy Gros fait l’objet d’un tel dispositif.
Arrêté municipal de protection
La commune de Job a pis un arrêté municipal en faveur de la protection du faucon pèlerin en période de
nidification sur le secteur du Rocher de la Volpie (Job).
322 : Les servitudes d’utilité publique
Les servitudes d’utilité publique sont des dispositions issues de législation particulière ayant une incidence
restrictive sur les possibilités d’utilisation des sols. Ces servitudes figurent sur une liste fixée par le code de
l’urbanisme et concernent les catégories suivantes : la conservation du patrimoine, l'utilisation de certaines
ressources et de certains équipements, la défense nationale, la salubrité publique et la sécurité publique. Une
servitude est une obligation pouvant restreindre le droit de propriété et limitée à l'utilisation du sol au profit du
domaine public.
Les sites classés ou inscrits
Ces outils concernent des sites qui présentent un intérêt artistique, historique, légendaire ou pittoresque, ils ne
sont pas exclusivement fondés sur la protection de la nature. Ils ont pour but de les conserver dans leur état
actuel. Les sites inscrits/classés sont des outils de protection forts, ils s’intéressent à la conservation des sites
sans s’intéresser à leur gestion. En effet, aucun plan de gestion ou organisme de gestion ne sera institué en
application de cette réglementation.
Le classement et l’inscription sont institués à la suite d’une procédure longue, et donnent lieu à l’institution de
servitudes d’utilité publique. Le classement d’un site constitue cependant une protection plus contraignante
qu’une inscription, et implique des effets juridiques plus importants.
Sites classés :
La loi de 1930 dispose qu’un monument naturel ou qu’un site classé, que le propriétaire soit public ou privé, ne
peut être ni détruit, ni modifié dans leur état ou leur aspect sauf autorisation du Ministre chargé des sites. L’avis
de la commission départementale des sites est obligatoire. Si le Ministre le juge utile, il peut aussi consulter la
commission supérieure des sites. Au niveau local, c’est l’Architecte des bâtiments de France qui instruit les
dossiers de demande d’autorisation en liaison avec le Directeur Régional de l’Environnement. Les dossiers sont
ensuite transmis au Ministre. Cette autorisation doit être expresse. Il n’existe pas d’accord tacite. L’aliénation
d’un site classé doit être portée à la connaissance du Ministre chargé des sites.
SIT00116, Haut Forez Central (pour partie)
Sites inscrits : L’inscription concerne les sites qui représentent un « certain intérêt » qui ne suffit pas à justifier
leur classement, ou peut servir de mesure conservatoire avant un classement. Les effets sont assez limités. Les
services de l’Etat ne peuvent s’opposer à des travaux ou à des aménagements portant atteinte au site inscrit
qu’en lançant une procédure de classement. La loi de 1930 dispose que les propriétaires ou les occupants d’un
site inscrit doivent déclarer aux services de l’Etat compétents les travaux qu’ils entendent réaliser, autres que
ceux d’exploitation courante des fonds ruraux et d’entretien normal des constructions. Les déclarations
préalables, 4 mois à l’avance, doivent être adressées au Préfet qui doit recueillir l’avis de l’Architecte des
Bâtiments de France sur le projet.
SIT00236, Saillant Orgues basaltiques (en totalité).
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322 : La forêt et l’eau
Les surfaces forestières sont en général favorables à la préservation de la qualité de l’eau.
Elles jouent un rôle de stockage et de régulation du régime des eaux. Cette fonction a largement été utilisée dans
le cadre des boisements de la fin du XIXème siècle installés dans par les opérations de Restauration des
Terrains en Montagne (RTM).
Elles jouent aussi un rôle de filtre et d’épuration naturelle. De plus, leur gestion ne nécessite généralement pas
d’apport d’intrants.
3221 : Le zonage en cours
Les SAGE :
Le Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification de la politique
de l’eau au niveau local issu de la loi sur l’eau de 2002. Il fixe les objectifs communs d’utilisation, de
protection et de mise en valeur de la ressource en eau et des milieux aquatiques afin de satisfaire les besoins en
eau de tous sans porter d’atteintes irrémédiables aux milieux aquatiques.
Le territoire est couvert par trois SAGE :
* le SAGE du bassin de la Dore de décembre 2009 dont
les objectifs sont l’amélioration de la qualité des eaux
et de la gestion quantitative de la ressource, la
préservation et la conservation des milieux
aquatiques, la gestion préventive des risques
d’inondation, la valorisation touristique du bassin.
* le SAGE du bassin Loire amont de janvier 2008 dont
les objectifs sont l’amélioration du fonctionnement
naturel des cours d’eau et de la gestion quantitative de
al ressource, la réduction de la vulnérabilité aux
risques d’inondation, l’amélioration et le préservation
de la qualité des eaux et la préservation et gestion des
milieux aquatiques.
* le SAGE du bassin de l’Allier aval de juin 2007 dont
les objectifs sont la gestion qualitative de la ressource
en eau et la gestion concertée de l’espace alluvial.
Source : BD Carto ®©IGN, ONF
Concernant le bassin de la Dore, depuis une dizaine d’années, la qualité des eaux s’est améliorée bien que des
pollutions d’origine industrielle soient toujours actives et que celles d’origine agricole soient toujours présentes
(concentration de matières organiques oxydables) mais diffuses.
Les pressions sur la ressource existent notamment au niveau de la qualité écologique des milieux aquatiques et
particulièrement en ce qui concerne l’enrésinement excessif en tête de bassin versant.
Les Contrats de rivière :
Un Contrat de Restauration et d’Entretien de rivière (CRE) est en vigueur sur le bassin de la Dore Moyenne
(entre Thiers et Ambert). Il concerne 8 communautés de communes sur 500 km2 et 200 km de cours d’eau. La
communauté de commune du Pays d’Olliergues en assure la maîtrise d’ouvrage. Plusieurs actions sont en
cours :
Lutte contre les barrages naturels et anciens
Lutte contre le plantes invasives (renouée du Japon et balsamine de l’Himalaya)
Recul des résineux plantés au bord des cours d’eau (années 60 et 70),
Plantation des ripisylves avec des espèces présentes dans les écosystèmes locaux (frênes, aulnes, saules, …).
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Généralement, les liens de la forêt avec le milieu de l’eau sont souvent abordés d’une manière négative par les
effets néfastes le plus souvent constatés au niveau des pratiques sylvicoles ou lors des opérations d’exploitation.
3221 : Les cours d’eau
L’exploitation des forêts peut entraîner quelques désagréments sur la qualité des cours d’eau :
L’enrésinement des bords de cours d’eau :
En raison de la structure de son appareil racinaire, les plantations résineuses ont un impact sur la morphologie
des bords de cours d’eau entraînant chute d’arbres, élargissement des cours d’eau, formations d’embâcles. Les
plantations très denses forment assez souvent un écran impénétrable privant les cours d’eau de lumière ce qui
entraîne de profondes perturbations aux écosystèmes aquatiques.
Un riverain est propriétaire jusqu’à la moitié du cours d’eau et il est responsable de l’entretien et de la gestion,
et du respect des équilibres écologiques. Il n’existe aucun cadre légal sur la gestion des berges. Un recul de 6m
est préconisé (Schéma à vocation piscicole) mais il ne repose que sur des considérations techniques et ne peut
être mis en œuvre qu’avec la bonne volonté du propriétaire. Une déclaration d’utilité publique peut permettre à
une collectivité de se substituer au propriétaire.
Dans le cadre du fonctionnement du CRE du bassin de la Dore moyenne, sur 200km de linéaire le quart est
occupé par des résineux. Il est constaté que 60 à 80 % des bordures de cours d’eau ayant été l’objet de coupes de
résineux gênants sont replantés à l’identique.
Les travaux d’abattage :
Lors de travaux d’abattage, les rémanents d’exploitation peuvent être abandonnés dans les cours d’eau
provoquant outre la modification de l’emprise des cours d’eau, une diminution de l’oxygène dissous, la création
d’embâcles suite à de fortes pluies, des obstacles infranchissables à la circulation des poissons.
Les travaux nécessitant le franchissement des cours d’eau :
Lors d’un franchissement d’un cours d’eau par des engins motorisés, les risques peuvent être de plusieurs
ordres :
* modification du lit des cours d’eau,
* dégradation des habitats aquatiques traversés,
* risque d’érosion des sols et entraînement de matières en suspension avec dégradation des habitats en aval,
* risque de fuite d’hydrocarbures.
La préservation de la qualité des cours d’eau conduit à être vigilant pour éviter les diverses atteintes possibles
mentionnées ci-dessus et fréquemment constatées sur le territoire.
La priorité se porte sur le maintien en bon état écologique des têtes de bassin. Il convient de ne pas oublier que
la qualité d’un cours est en relation avec celle de ses deux débits, un liquide et un solide (matériaux charriés).
3222 : Les zones humides
Ces milieux sont difficiles à définir en particulier d’un point de vue administratif. En pratique, leur
identification est souvent réalisée individuellement, au cas par cas, sur le terrain. Peu connus de la population
locale et des propriétaires fonciers, ils sont, quasiment tout le temps, considérés comme des espaces inutiles et
de peu de valeur agricole ou forestière. Actuellement, elles ont été répertoriées à l’échelle du Parc Naturel
Régional du Livradois Forez.
Des atteintes à ces milieux sont parfois constatées sur le territoire.
Les zones humides des têtes de bassin sont à l’origine de nombreuses sources. Elles jouent un rôle dans la
régulation hydraulique en stockant des masses d’eau parfois importantes, les libérant progressivement
notamment en période sèche. Leur boisement conduit souvent à un assèchement qui s’accompagne d’un
amoindrissement tant de son intérêt écologique que de ses effets régulateurs.
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323 : Quelques enjeux de conservation
Le bon état de conservation du milieu naturel est, ici, largement tributaire des activités agricoles et forestières.
Très schématiquement, une approche peu être proposée pour les trois grands types de milieux : les milieux
forestiers, les landes, les milieux humides.
Les milieux forestiers couvrent plus des deux tiers du territoire. Mais c’est avec quelques boisements que la
pertinence de l’intérêt patrimonial prend toute sa justification.
Des risques d’appauvrissement apparaissent :
1 Dans un premier lieu, certaines sapinières, présentes depuis parfois le XIIéme siècle, se sont maintenues
jusqu’à ce jour dans un contexte environnemental adapté. Elles sont considérées comme un élément
important du patrimoine local. La tendance actuelle des pratiques sylvicoles et modes de gestion risque de
faire évoluer la structure de peuplements et voir l’apparition de nouvelles essences. Des risques de
perturbation du niveau actuel de diversité ne sont pas à écarter.
2 Il en est de même pour les massifs forestiers montagneux qui, par endroits, se sont organisés autour de
hêtraies d’altitude.
3 Enfin, les peuplements de pin sylvestre d’origine locale, dont certains sont classés pour la récolte de graines
forestières, voient leur importance se réduire avec la substitution par d’autres essences comme le sapin
pectiné, le douglas et même le pin laricio de Corse.
Pour le reste des boisements, le niveau de naturalité est peu souvent abordé car il n’est pas considéré de
première importance sur des peuplements mono spécifiques issus de plantation.
Au niveau patrimonial, il est intéressant de noter que le territoire comporte quelques arbres remarquables qu’un
inventaire actualisé aiderait à mieux connaître et valoriser.
Situées au sommet des Monts du Forez, les landes d’altitude sont fortement tributaires de l’activité
agropastorale. La progression de la forêt, faible ces dernières années dans ce secteur, peut présenter un risque à
leur conservation.
Les grandes vagues de plantation de la deuxième partie du XXème siècle ont menacé les zones de tourbière bien
représentées sur les parties sommitales des massifs du Livradois et du Forez. Ces milieux abritent tout un
cortège d’espèces animales et végétales qui leur est adapté et apporte une forte contribution en terme de
biodiversité. Le niveau actuel de conservation semble être stable compte tenu du moindre intérêt dont ils
relèvent aujourd’hui en terme de reboisement, drainage ou pâturage.
Les milieux aquatiques, des cours d’eau aux étangs et marais, abritent certaines espèces comme le castor
d’Europe, la loutre, la moule perlière, l’écrevisse à pattes blanches, la lamproie de Planer, le saumon et l’ombre.
Le niveau de conservation varie sensiblement en fonction de l’espèce. La situation est encourageante pour le
castor, la loutre mais plutôt préoccupant pour l’écrevisse à pattes blanches. Les activités humaines telles le
boisement résineux des rives, la création de routes ou la traversée des cours d’eau par des engins d’exploitation
impactent fortement l’état de conservation de ces milieux et des espèces qui y sont associées.
Globalement, les milieux naturels exceptionnels couvrent une très faible partie du territoire. Le patrimoine
naturel est riche en terme de biodiversité sans présenter d’éléments emblématiques.
CONTEXTE
ENVIRONNEMENTAL
Un zonage environnemental bien présent autour des cours d’eau et des zones humides ainsi que des zones sommitales du
Forez.
La protection de la ressource en eau (en qualité et en quantité) constitue un des enjeux environnementaux majeurs : actions
de protection sur les milieux associés (zones humides, bords de cours d’eau) et sur les pratiques forestières pouvant y
porter atteinte (enrésinement, traversée de cours d’eau, …).
Les enjeux de conservation paraissent se concentrer sur trois grands types de milieux : les milieux forestiers (anciennes
sapinières, hêtraies d’altitude peuplements classés), les landes (zones sommitales du Forez), les milieux humides (tourbières
et cours d’eau).
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Chapitre 3.3 : La forêt, espace de détente
L’activité touristique représente une part non négligeable de l’économie locale tout en restant en marge des
grands flux de la région Auvergne. Ce positionnement est inspiré par une image de région, à priori, peu
accessible mais surtout dont l’offre touristique est méconnue. Pourtant une abondante publication existe et
l’image est liée à celle du Parc Naturel Régional du Livradois Forez. Elle s’organise autour du Syndicat Mixte
du Parc Naturel Régional du Livradois Forez, d’une Agence Locale de Tourisme (Auvergne Livradois Forez) et
de 5 Offices de Tourisme communautaires (Pays d’Ambert, Pays d’Arlanc, Pays de Cunlhat, Haut Livradois,
Pays d’Olliergues et Vallée de l’Ance Haut Forez).
L’offre d’hébergements est caractérisée par une forte proportion d’hébergements non marchands (résidences
secondaires), une hôtellerie de plein air plutôt de qualité et un accueil collectif hétérogène et vieillissant. La
capacité d’accueil tend à diminuer sauf pour les chambres d’hôtes qui sont en progression. La mutation observée
ces dix dernières années s’accompagne de la disparition des petites entreprises et des hébergements de bas de
gamme mais aussi d’une augmentation sur la qualité des gîtes et chambres d’hôtes.
L’offre de loisir est développée autour de deux axes privilégiés : la culture et le tourisme de nature.
L’activité culturelle est particulièrement bien achalandée (musées, châteaux, démarches de Pays d’Art et
d’Histoire, …) avec ses animations associées, multiples et variées. Elle repose sur un socle fondateur où le
bénévolat est très actif. La mise en valeur d’un savoir faire artisanal local côtoie une passion ancrée dans le
domaine ferroviaire (ligne de chemin de fer de la vallée de la Dore).
Le tourisme nature est concentré sur la randonnée, principalement pédestre, et sur la pratique du vélo aussi bien
de route que VTT. Le ski n’est pas absent avec la station de Prabouré sur les sommets du Forez.
331 : La randonnée
La randonnée constitue un des principaux attraits du territoire. Elle joue même le rôle de vecteur promotionnel
important en étant la deuxième raison de se renseigner sur le territoire !
La randonnée pédestre :
Pratiquée sous plusieurs formes, c’est surtout la randonnée pédestre qui est la plus pratiquée.
Pour accompagner les randonneurs, plusieurs topoguides existent soit à l’échelle du Parc Naturel Régional du
Livradois Forez soit au niveau intercommunautaire.
Les tracés proposés contribuent à la mise en valeur de quelques sites remarquables pour la région :
* Autour des milieux aquatiques comme l’étang de Riols (Marsac-en-Livradois) ou l’étang de Marchaud
(saint-Germain-l’Herm)
* Sur des sites remarquables comme la vallée glacière du Fossat (Job), les Hautes Chaumes (Valcivières)
Ils peuvent aussi être organisés pour faire découvrir les richesses patrimoniales d’une commune (Balades en
Haut-Livradois, …).
Quelques équipements sont installés à des fins pédagogiques et de découverte : Sentier d’interprétation des
Saignes (Aix-la-Fayette).
Il existe quelques parcours dont le thème est la forêt ou sa faune :
* Balade forestière au départ de Saint-Pierre-la-Bourlhonne
* Sentier du bois et de la forêt au départ de Saint-Romain
* Sentier du chevreuil entre Chougoirand et Molhiac, dans les environs du col des Pradeaux
* La « forêt mystérieuse » au départ de Saint-Amant-Roche-Savine
* Sentier forestier à Auzelles
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Mais le plus souvent, la forêt n’est pas valorisée en tant que tel mais sert surtout de contexte ou d’ambiance pour
une mise en valeur. Elle participe d’une manière indirecte à la composition de l’offre.
La promotion de toutes les offres d’accueil peuvent être regroupées selon des thèmes fédérateurs forts, porteurs
d’image et d’identité pour le territoire (« Visites & découvertes 2008-2009 » proposé par Auvergne Livradois
Forez Tourisme, …). Les visites y sont proposées dans le cadre de la « route des métiers » et ont comme fil
conducteur la savoir faire local et les services de produits traditionnels ou contemporains de qualité. Le concept
des « Pas de Gaspard » y fédère quant à lui des activités à l’attention des groupes scolaires et d’enfants autour
de l’image de Gaspard des Montagnes.
La valorisation de ces sites est quelques fois réalisée en y organisant des animations ou des manifestations. Mais
le besoin de proposer une offre multiple est difficile à satisfaire par manque de prestataires suffisamment
nombreux. De plus leur accompagnement nécessaire dans le cadre de montage de projet semble faire défaut.
La randonnée VTT :
Les grands espaces du Livradois et du Forez se prêtent bien à la pratique du VTT. A l’échelle des deux massifs,
23 tronçons sont balisés ainsi qu’un itinéraire « Tour de Pays » de 5 à 7 jours. De nombreux vététistes
parcourent les chemins seuls ou en petits groupes. Or, de cette discipline sportive est largement pratiquée en
individuel. L’activité de groupe peut être aussi organisée dans le cadre de centre VTT (Ambert,…).
L’accueil est cependant limité à un nombre très limité de gîtes d’étape.
332 : Les sports d’hiver
Ce type d’activité est pratiqué, sur domaine nordique des crêtes du Forez (col des Pradeaux, Pratbouré, …) sur
les hauteurs du Forez, par une clientèle familiale et de proximité. Le cadre se prête bien à l’exercice du ski de
fond mais aussi des raquettes à neige. Le site est aménagé pour accueillir des traîneaux à chiens. De nouvelles
pratiques font leur apparition comme le snow-kite.
333 : Les loisirs motorisés
Les grands espaces disponibles proposent un contexte recherché pour la pratique des sports motorisés. Des
tracés attrayants peuvent être implantés pour des parcours d’enduro ou des randonnées motorisées (4x4, quads).
Plusieurs manifestations sont même organisées chaque année. Une des plus connues est la Rand’Auvergne qui
regroupe 500 motos pendant deux jours sur 45 communes.
Cette pratique semble être un bon pourvoyeur de clientèle pour l’hôtellerie et la restauration locale. De plus elle
contribue à l’ouverture de chemins qui s’étaient retrouvés envahis par la végétation.
Mais, quand il n’est pas organisé, l’exercice de cette activité peut provoquer quelques inconvénients tant au
niveau relationnel qu’environnemental. Les traversées répétées de cours d’eau et l’usage excessif de certains
chemins provoquent des conditions d’érosion anormales. Après leur passage, les ornières crées rendent les
chemins impraticables pour l’usage habituel des riverains, déclenchant inévitablement leur mécontentement.
De plus les atteintes à l’environnement sont quelques fois constatées : destruction de certains milieux naturels,
mobilisation de particules sur les cours d’eau provoquant des colmatages d’habitats aquatiques en aval.
Les organisateurs de manifestations motorisées prennent, en général, des dispositions pour éviter ce genre de
désagréments. Le choix d’itinéraires appropriés et l’installation de dispositifs de franchissement limitent
considérablement les dégradations.
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334 : La chasse
La pratique de la chasse est organisée par l’intermédiaire de la Fédération Départementale des Chasseurs. Toute
personne souhaitant chasser doit y adhérer. Le droit de chasse est lié à la propriété du terrain et, quand il n’est
pas conservé dans le cadre d’une chasse privée, il peut être cédé à une association de chasse. Dans le but
d’optimiser la gestion, les détenteurs du droit de chasse peuvent se regrouper en Groupement d’Intérêt
Cynégétique (GIC) comme c’est le cas avec le GIC Ance et Dore et aussi le GIC du Bas Livradois.
Localement l’activité chasse, considérée comme un loisir mais aussi parfois comme un sport, est organisée
autour de sociétés de chasse souvent structurées par territoires communaux (associations de type loi 1901).
Plusieurs types de gibier sont chassés :
Le sanglier est l’espèce chassée qui suscite un grand intérêt mais aussi demande une grande attention compte
tenu des dégâts constatés sur les zones agricoles.
Le chevreuil est bien présent sur tout le territoire. La gestion s’exerce aussi avec des suivis plus précis menés
notamment au niveau du GIC Ance et Dore. Les niveaux de population semblent se stabiliser ces dernières
années.
Le cerf est considéré comme une espèce dont la présence n’est pas souhaitée sur le territoire du Livradois Forez.
Lapins, lièvres et bécasse composent l’essentiel du petit gibier recensé. Leur présence est cependant localisée à
quelques secteurs déterminés : lapin dans la plaine du Livradois, bécasse sur quelques zones boisées.
La chasse au gibier d’eau est aussi pratiquée dans le bassin de la Dore en liaison avec les zones humides de la
plaine (points d’eau, étangs, gravières, …). Le canard col vert est la principale espèce chassée.
La pratique de cette activité pourra être confortée à condition que, d’une part, l’accès au territoire ne soit pas
compromis et, d’autre part, la capacité d’accueil du milieu soit améliorée (part de feuillus plus importante dans
les peuplements, mise en œuvre de techniques sylvicole adaptées). Un travail commun entre chasseurs et
propriétaires forestiers devrait être possible (information sur les parcelles reboisées, …).
335 : La pêche
L’activité de la pêche est organisée dans le cadre des Associations Agrées pour la Pêche et la Protection des
Milieux Aquatiques (AAPPMA). Les propriétaires des cours d’eau non domaniaux sont détenteurs du droit de
pêche et peuvent le rétrocéder à une AAPPMA. Pour pouvoir pratiquer son activité, chaque pêcheur doit adhérer
à une AAPPMA et acquitter une cotisation pour la protection des milieux aquatiques.
Deux associations sont organisées sur le secteur : AAPPMA du Livradois et AAPPMA de Fournols.
En Livradois, les AAPPMA sont fédérées au sein de l’Association Eau et Pêche Livradois Forez qui vise à
améliorer la cohérence des différentes pratiques sur la région.
La pratique de la pêche dépend des conditions du milieu dans lequel vivent les populations de poissons. La
gestion du patrimoine piscicole est conditionnée par l’état des milieux et des peuplements en place. Le Plan
Départemental de Protection et de Gestion (PDPG) réalisé par les fédérations départementales de pêche en 2006
ont fixé les objectifs de gestion de chaque contexte piscicole.
Sur la vallée de la Dore, le milieu est globalement considéré comme perturbé mais un bon état peut être retrouvé
à une échéance relativement proche moyennant quelques efforts de restauration. Seul le cours d’eau de La Faye
présente un bon état du milieu et de ses populations piscicoles. Le secteur de la Dore moyenne est dans un
contexte bien plus perturbé et le retour de bonnes conditions n’est pas envisageable à brève échéance.
La vallée de l’Ance propose, quant à elle, un état bien plus satisfaisant.
La pêche en rivière est la pratique la plus répandue. Les cours d’eau sont majoritairement classés en première
catégorie (salmonidés dominants) et les captures sont clairement orientées sur la truite fario et plus rarement
l’ombre commun non sans négliger le goujon et le vairon. Quelques plans d’eau sont présents et certains sont
totalement privés et organisés vers une pratique familiale satisfaisant la population locale mais aussi une
demande de touristes de passage.
Il est possible de trouver du parcours no-kill en vallée de l’Ance.
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La fréquentation est difficile a estimer. Une approche est effectuée par le suivi des cartes de pêche vendues mais
le nombre obtenu sous estime les effectifs réels compte tenu que le secteur bénéficie de la réciprocité des
adhérents du Club halieutique.
Quoi qu’il en soit, la réputation de quelques secteurs peut encourager la recherche et le développement d’un
tourisme pêche.
336 : La cueillette et le bois de chauffage
Les menus produits :
La récolte de « menus produits » forestiers est aussi une occasion de détente pour la population locale mais aussi
pour les citadins et les touristes. La cueillette intéresse principalement les champignons mais aussi, dans une
moindre mesure, de fruits rouges (myrtille, framboise).
Les « menus produits » sont des produits naturels qui appartiennent au propriétaire du fonds sur lequel ils
poussent. L’article 547 du code civil précise que « Les fruits naturels ou industriels de la terre, les fruits civils,
le croît des animaux, appartiennent au propriétaire par droit d'accession. ». Toute collecte n’est possible
qu’après en avoir obtenu un accord préalable. Dans ce contexte et conformément aux coutumes, la cueillette
pour usage familial peut être tolérée.
La cueillette des champignons est pratiquée traditionnellement sur le secteur. La nature étant particulièrement
généreuse en cèpes, girolles et autres variétés. Les quantités ramassées peuvent être conséquentes mais sont
fonction des conditions climatiques qui varient fortement selon les années. Cette activité est bien implantée sur
le territoire qui bénéficie même d’une certaine réputation. La collecte y est même organisée au niveau de
quelques établissements implantés localement. Les volumes récoltés ayant été en baisse ces dernières années et
le marché ayant évolué avec l’arrivée massive de produits de l’Europe centrale, le secteur s’est passablement
réorganisé voyant la fermeture d’entreprises spécialisées.
La pression de la collecte existe toujours et pas forcément dans un contexte de cueillette familiale. Cette
exploitation marchande est souvent abusive et déclenche des réactions de propriétaires se sentant de plus
spoliés. C’est ainsi que par endroit, la cueillette est réservée. Elle peut être possible sous réserve d’avoir acquitté
un droit de ramassage selon des conditions fixées par les propriétaires.
Le ramassage de certains fruits rouges peut aussi être exercé mais ici dans un contexte bien plus convivial et
familial.
Le bois de chauffage :
Dans le monde rural, faire son bois de chauffage est très souvent une nécessité pratique et économique. C’est un
moyen, pour de petits propriétaires agriculteurs, de valoriser leurs parcelles boisées en feuillu. Le travail est
pénible et peut aussi être dangereux. Bien ancré dans les traditions locales, « faire son bois » est cependant
souvent considéré comme un moment incontournable de plaisir, de détente et de convivialité.
En résumé,
* Le tourisme lié à la forêt semble relever principalement du domaine non marchand
* Un potentiel d’achat existe, en particulier avec les occupants de résidences secondaires
* Pas de propositions d’offre touristique en intersaison,
* Peu de prestataires pour proposer une offre multiple où le client fait son programme à la carte,
* La randonnée pédestre est l’activité la plus répandue,
* La forêt est considérée comme un cadre d’ambiance,
* C’est un facteur d’attractivité touristique important par la qualité des paysages proposés.
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Chapitre 3.4 : La forêt, espace de vie à organiser
entre ruralité et industrialisation
Par son omniprésence, la forêt est un élément essentiel du cadre de vie en Livradois Forez. Occupant quasiment
les deux tiers de la surface totale, elle participe de façon significative dans la représentation qui est faite du
territoire et intervient à la composition de l’image qui en est véhiculée.
Le ressenti du résident permanent peut différer sensiblement du résident occasionnel ou du touriste de passage.
Les attentes de ces différents « usagers » sont diverses et parfois contradictoires. Des bois, occupant le paysage
quotidien et se rapprochant de plus en plus des lieux de vie quotidiens, arrivent à procurer un sentiment
d’enfermement et d’étouffement. Pour un touriste, ils apportent un peu de fraîcheur pendant les périodes
chaudes estivales mais peuvent priver la vue de quelques paysages.
L’implantation de boisements peut même avoir de l’influence sur les activités locales comme l’agriculture.
La place que doit occuper chaque mode d’occupation du sol nécessite d’avoir une vision globale sur un
territoire. Les relations de la forêt avec l’agriculture ou avec les zones urbanisées prennent une importance
variable selon les époques.
La dynamique de boisement de la deuxième partie du XXème siècle, initiée par le Fonds Forestier National
(FFN) et accompagnant la déprise agricole, a contribué à construire une réflexion sur les relations agriculture –
forêt en terme d’occupation des sols. Une réglementation de ces relations a été même nécessaire.
341 : Un espace de vie à organiser
La suppression des boisements gênants
Une commune (ou un regroupement de communes) a la possibilité de mettre en œuvre une réglementation de
boisements. (code rural, article L 126.1 à L126.2). Elle permet d’installer des zonages qui avaient pour but
initial de protéger les espaces indispensables à l’agriculture ainsi que les abords des habitations. Dans un
contexte d’augmentation de la dynamique forestière, l’objectif principal visait à interdire le boisement de zones
non boisées par la définition d’un zonage approprié.
La réglementation permet de lutter contre les boisements anarchiques venant en concurrence avec l’agriculture,
gênants pour les habitations et portant atteinte à la qualité de la ressource en eau, à la qualité des milieux
naturels et des paysages. Trois types de périmètres de réglementation sont délimités : un périmètre à boisement
interdit, un périmètre à boisement réglementé et un périmètre à boisement libre
La réglementation de boisements est portée par le Conseil Général du Puy-de-Dôme. Les objectifs sont définis
au niveau du maintien des terres pour l’agriculture, de la préservation des paysages, de la protection des milieux
naturels, de la protection de la ressource en eau et de la prévention des risques naturels.
Toutes les communes du territoire de la charte disposent aujourd’hui d’un tel dispositif.
Toutefois, cette procédure ne permet pas d’éliminer les boisements gênants mais seulement de stopper leur
prolifération. La suppression de boisements doit être réalisée en application de la loi prévoyant que le
défrichement est soumis à autorisation. Pour répondre à la demande actuelle, il est souvent utile d’avoir une
vision globale et prospective du territoire.
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Dans cet esprit, une cartographie a été établie à titre expérimental, sous l’égide des services de l’Etat, sur la
commune de la Chapelle-Agnon. Elle identifie trois grandes zones : vocation forestière, vocation agricole et une
zone tampon. Ce document, contractuel et consultatif, est établi en concertation avec tous les acteurs concernés
du territoire. Les secteurs susceptibles d’avoir une vocation agricole sont identifiés par l’ensemble des acteurs ce
qui facilite les prises de décision ultérieures (défrichement, remise en culture, …).
Dans sa politique d’aide à la suppression des boisements gênants (favoriser la reconquête paysagère ou agricole
de parcelles boisées gênantes), le Conseil Général du Puy-de-Dôme intervient financièrement pour inciter à la
coupe définitive et pour réaliser les travaux de dessouchage. L’objectif est de conserver et valoriser le
patrimoine naturel par l’entretien, la restauration ou l’amélioration des espaces ouverts dans le but d’améliorer
le cadre de vie, l’environnement ou l’agriculture locale.
Ces aides sont très appréciées et des opérations sont engagées au niveau des communautés de communes
concernées par la charte.
La protection du patrimoine boisé
Le taux de boisement a été évalué à 4 % au début du XXème siècle sur le bassin versant de la Dore. Sur le
territoire, l’installation de la forêt est pour sa plus grande partie d’origine récente avec une place dominante
vouée à l’épicéa commun.
Il existe cependant quelques peuplements d’origine plus ancienne. On estime même que certains peuplements de
sapin pectiné étaient présents au XIIème siècle.
Les pratiques sylvicoles employées de nos jours risquant de voir disparaître ces peuplements à forte valeur
patrimoniale, les responsables locaux ont recherché un outil qui permette de s’assurer de la conservation de ce
bien commun sans empêcher le propriétaire d’exercer une gestion satisfaisante.
Le classement en Espace Boisé Classé (EBC) peut être un outil approprié.
Il a pour but de protéger ou de permettre la création de boisements, particulièrement en milieu urbain ou péri
urbain. Comme les zones N, il s’agit d’un outil prévu par le droit de l’urbanisme qui vise à réglementer
l’utilisation des sols. Ce classement peut s’appliquer à tous les espaces boisés, mais également à des arbres
isolés, des haies, des plantations d'alignements.
Ce classement impose l’application des articles L.130-1 à L.130-6 du code de l’urbanisme avec notamment la
restriction suivante : « Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation de sol de
nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements ».
L’initiative du classement appartient à la commune, dans le cadre de son POS/PLU. L’outil EBC est plus
protecteur qu’un classement en zone N dans le POS/PLU. Il interdit tout changement d'affectation ou tout mode
d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements,
entraîne le rejet des demandes d'autorisation de défrichement et soumet les coupes et abattages à déclaration (il
existe plusieurs exceptions notamment pour ceux effectués en forêts relevant du régime forestier). Les coupes et
abattages d’arbres sont soumis à autorisation préalable sauf document de gestion, chablis, arbres dangereux, …
article L.130-1.
Le classement en EBC suit le terrain en quelque main qu’il passe.
L’utilisation d’un tel outil est en cours de réflexion sur le territoire pour des forêts à forte valeur emblématiques
et certains boisements de cours d’eau.
Le territoire comporte une série d’arbres remarquables repérés pour diverses particularités comme sa rareté, ses
dimensions, sa position, son âge ou encore sa force symbolique. Le patrimoine en question est naturel, culturel,
paysager.... Leur identification mériterait d’être actualisée.
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342 : Entre ruralité et industrialisation
Deux qualificatifs sont souvent employés pour caractériser la région d’Ambert : rurale et industrialisée. Ces
deux caractéristiques cohabitent et interfèrent sur la vie et l’activité locale. Elles constituent deux maillons
essentiels composant l’image qui en est véhiculée à l’extérieur du territoire.
L’image de ruralité est bien évidemment associée à une agriculture toujours présente. Les conditions de vie
parfois très rudes dans les zones de montagne ont initié un mode de vie qui s’est adapté selon des schémas
économiques traditionnels basés sur l’autarcie, l’auto suffisance et la débrouillardise. Consommer peu et
dépenser peu sont deux notions souvent associées à une nécessité de toujours prévoir pour le lendemain. Elles
sont toujours vivaces, surtout auprès d’une frange de la population vieillissante. L’esprit de thésaurisation est
bien ancré comme le prouve le taux d’épargne sur l’arrondissement d’Ambert qui se situerait parmi les plus
élevés de France.
De cette situation, en découle légitimement un fort attachement à sa propriété. Les parcelles de terrain,
acquises parfois avec difficulté doivent avant tout rester dans la propriété.
C’est aussi un fort attachement au pays. Il s’exprime par une volonté de revenir y vivre sans forcément y
rester pour travailler, les jeunes diplômés allant chercher du travail ailleurs. La proportion importante de
résidences secondaires témoigne de cette volonté de garder des attaches locales. Ce phénomène s’accompagne
de l’installation d’une catégorie de population avec des attentes sociétales nouvelles.
De plus, l’activité de proximité est très développée notamment dans le domaine artisanal. Mais la moyenne
d’âge actuelle des chefs d’entreprise est élevée. Dans certains corps de métiers, la pérennité de quelques
entreprises ne semble pas assurée.
L’univers forestier se retrouve dans ces caractéristiques.
La propriété, fortement morcelée, appartient à un nombre important de petits propriétaires. Suite à la déprise
agricole, ils ont planté leurs parcelles délaissées par l’agriculture dans un souci de conserver leur bien mais aussi
le valoriser. Les plantations n’ont pas été entretenues et ce, d’autant plus que plus de la moitié des propriétaires
ne résident pas sur place. La moyenne d’âge des propriétaires est élevée (plus de la moitié ont plus de 60 ans).
Par méfiance ou méconnaissance, ils ne pratiquent cependant aucune coupe pour garder un bien auquel ils sont
très attachés et laissent le « bois continuer de pousser ».
L’activité forestière est fortement marquée par ce contexte. L’important tissu artisanal traduit une réalité du
travail de proximité confortant un lien social développé. Encore quelques de scieries existent selon un modèle
de valorisation de proximité satisfaisant pleinement des besoins locaux. Mais leur avenir n’en est pas pour
autant assuré.
Cette économie de type résidentiel côtoie une économie de type productif.
L’activité industrielle s’est développé sur l’axe principal de communication de la vallée de la Dore. De
nombreuses entreprises, parfois leader national ou européen dans leur domaine, se sont installées. Les logiques
de fonctionnement et de développement, de type plus industriel, n’ont aucun point commun avec celui pratiqué
dans certaines entreprises artisanales. Ces unités ont une influence dominante dans la vie locale et pas seulement
dans le domaine économique. En particulier, elles sont des pourvoyeurs d’emplois majeurs. Ces entreprises sont
réputées comme solides mais avec un besoin de main d’œuvre parfois qualifié.
Cette situation se retrouve dans le domaine de la forêt et du bois sur le territoire. L’activité de sciage est
concentrée principalement sur 4 unités qui occupent les trois quarts des emplois du domaine. Ces entreprises
n’hésitent pas à investir pour se développer et même à se diversifier. Elles sont cependant confrontées à une
difficulté majeure qui est d’assurer leur approvisionnement en matière première. Cette dernière est détenue par
plusieurs types de propriétaires qui semblent fonctionner selon des préoccupations et des valeurs différentes.
Cette dualité constitue une caractéristique forte et déterminante du territoire et particulièrement au niveau de la
filière forêt – bois. Il semble nécessaire d’en tenir compte et de veiller à ce que toutes les composantes du
territoire soient représentées et respectées au risque de générer des inerties ou même des blocages importants
lors de la mise en œuvre de projets de développement local.
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SECTION 4 : ELEMENTS DE SYNTHESE
Points forts
Contexte général favorable à la production de bois
Une forêt plutôt jeune en majorité résineuse
Une ressource en bois importante : en gros bois pour le sapin, en bois moyens pour le sapin et l’épicéa
Bon état sanitaire global des peuplements
Entreprises de type industriel stables et dynamiques
Artisanat développé sur la deuxième transformation
Un patrimoine environnemental diversifié
Territoire humanisé et animé
Points faibles
Pertes de forces vives du territoire
Propriété privée nombreuse, de petite taille et morcelée
Manque d’une culture forestière partagée (savoir faire et autres maillons filière)
Filière bois peu lisible et méconnaissance des marchés
Faible niveau de mobilisation des bois, une ressource en diminution sur le pin sylvestre (gros bois)
Profession ETF âgée et futur manque de bûcherons manuels qualifiés sur les gros bois
Financements des importants projets de voirie à prévoir
Entretien de la voirie communale
Approvisionnement des unités de sciage peu sécurisées
Peu de perspectives d’avenir pour les scieries artisanales
Peu d’attractivité pour une main d’œuvre qualifiée
Faible niveau de certification PEFC
Problèmes d’organisation touristique
Paysages fermés par la forêt
Opportunités
Nouvelle charte du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez
Réflexion sur l’organisation de la filière
Des schémas de desserte et des PDM engagés sur la majorité du territoire
Une sensibilité environnementale ordinaire
Territoire touristiquement attractif
Menaces
Mobilisation de la ressource en dehors du territoire
Renforcement du cloisonnement de la filière bois
Disparition d’entreprises artisanales
Frein de la modernisation des scieries
Pression foncière et banalisation des paysages
Disparition des forêts à haute valeur patrimoniale
Atteintes à la qualité des eaux
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BIBLIOGRAPHIE
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massif (PDM) sur la mobilisation des bois, Evaluation du PDM de la montagne
bourbonnaise.
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Inventaire Forestier National, mission 2000 – Données statistique, dendrométriques, extraction des
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Livradois Forez.
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Ministère de l’Agriculture et de la Pêche ; DIACT, FNCOFOR et ETD, février 2009 – Le bois des Forêts
françaises, une opportunité de développement pour les territoires ruraux, 23 pages.
Office National de Forêts, août 2009 – Directives régionales d’aménagement, Centre Ouest Auvergne
Limousin, Montagnes d’Auvergne, 185 pages.
Office National de Forêts, août 2009 – Schéma régional d’aménagement, Centre Ouest Auvergne
Limousin, Montagnes d’Auvergne, 185 pages.
Parc Naturel Régional du Livradois Forez, janvier à juin 2008 – Schéma paysager du Livradois Forez
00-Bilan 1998 – 2008, 10 ans d’actions sur le paysage, 48 pages,
01-D’un regard à l’autre - Des expériences paysagères à partager,
02-Décryptage - Des grands paysages à reconnaître et à comprendre, 103 pages,
03-Synthèse – Les structures paysagères et leurs évolutions, 21 pages,
04-Figure simplifiée des paysages du Parc – Caricature des tendances d’évolution, 4
pages,
05-Enjeux prioritaires – 5 enjeux pour construire une politique de paysage, 74 pages
Parc Naturel Régional du Livradois Forez, avril 2008 – Diagnostic de territoire, 105 pages.
Parc Naturel Régional du Livradois Forez, novembre 2009 – Projet de charte 2010 - 2022, Rapport, 185
pages.
Parc Naturel Régional du Livradois Forez, novembre 2009 – SAGE Dore, décembre 2009, 145 pages.
Région Auvergne & Direction Régionale de l’Environnement en Auvergne, décembre 2009 – Le
diagnostic de la biodiversité en Auvergne, 350 pages.
PERRAUD Romain, 2009 - Les configurations socio - spatiales et temporelles des Pôles d’Excellence
Rurale : itinéraire méthodologique et construction d’archétypes à partir des 21 PER d’Auvergne.
Mémoire de Master « Développement des territoires et nouvelles ruralités »,88 pages + annexes.
PERRAUD Romain, 2010 – Le rôle social de la filière bois en Livradois - Forez : une analyse à partir des
scieries artisanales du territoire du Pays d’Ambert. Mémoire de Master 2 Recherche « Territoire, Acteurs
& Modélisation ». Mémoire de Master 2 Professionnel « DYNamique Territoriale & Aménagement Rural »
- UFR de Géographie – Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand.
PERRIER-CORNET Philippe, 2002 – Repenser les campagnes : Le tourisme rural, un facteur de
développement rural, PP 186 et 187, éditions de l’Aube, série Bibliothèque des territoires, 280 pages.
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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ANNEXES
Annexe 1 : Composition du comité de pilotage …………………………………………………………………………….66
Annexe 2 : Liste des entretiens pour l’élaboration du diagnostic …………………………….. 67 et 68
Annexe 3 : Compte rendu des réunions publiques ………………………………………………..
69 à 76
Annexe 4 : Liste des sites d’intérêt écologique …………………………………………………………
77 à 78
Annexe 5 : Quelques sites remarquables au niveau du paysage ……………………………………………….79
Annexe 6 : Liste des entrepreneurs de travaux forestiers identifiés au niveau de la
charte et déclarés au niveau de la MSA ………………………………………………………. 80 à 81
Annexe 7 : Liste des exploitants forestiers identifiés sur le territoire de la charte ……….82
Annexe 8 : Liste des scieurs identifiés au niveau de la charte forestière ……………………………83
Annexe 9 : Liste des entrepreneurs de la deuxième transformation identifiés au niveau
de la charte ………………………………………………………………………………………………………
84 à 85
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Annexe 1
COMPOSITION DU COMITE DE PILOTAGE
Association du Pays d'Ambert, Livradois, Dore et Forez
Communauté de communes du Haut Livradois
Communauté de communes du Pays d'Ambert
Communauté de communes du Pays d'Arlanc
Communauté de communes du Pays de Cunlhat
Communauté de communes du Pays d'Olliergues
Communauté de communes Livradois Porte d'Auvergne
Communauté de communes de la Vallée de l'Ance
Parc Naturel Régional Livradois-Forez
Préfecture du Puy-de-Dôme
Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) Auvergne
Direction Des Territoires (DDT) du Puy de Dôme
Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Auvergne
Conseil Régional d'Auvergne
Conseil Général du Puy-de-Dôme
Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) Auvergne
Office National des Forêts (ONF) - Agence Montagnes d'Auvergne
Association départementale des communes forestières du Puy-de-Dôme
Syndicat Professionnel des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs du Puy-de-Dôme
Chambre Syndicale des Exploitants Forestiers Scieurs du Puy-de-Dôme
Auvergne Promobois
UNISYLVA
GPF 43
Coforet
SMGF Marsac en Livradois
Chambre d'Agriculture du Puy-de-Dôme
Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (SAFER)
Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME)
Association pour un Développement Urbain Harmonieux par la Maîtrise de l'Energie (ADUHME)
Comité d'Expansion Economique (CEE) du Puy-de-Dôme
Chambre du Commerce et de l’Industrie (CCI) d'Ambert
Fédération Départementale des Chasseurs du Puy de Dôme
Fédération de Pêche du Puy de Dôme
France Nature Environnement
Fédération de la Région Auvergne pour la Nature et l'Environnement (FRANE)
Fédération Départementale pour l'Environnement et la Nature (FDEN)
Conservatoire Botanique National du Massif Central (CBNMC)
Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO Auvergne)
Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne (CEPA)
GRoupement d’ETAblissements publics (GRETA) du Livradois Forez
Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et Forêts (ENGREF)
CEntre national du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (CEMAGREF)
Ecole Nationale d'Ingénieurs des Travaux Agricoles (ENITA)
Association Régionale Emploi Formation Agriculture (AREFA Auvergne)
Comité de la Randonnée Pédestre du Puy de Dôme
Les Amis de Chamina
Groupe de Recherches Archéologiques (GRAHLF)
Compte
Randonnée En Livradois Forez (RELF)
Association Livradois Forez Tourisme (ALFT)
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Annexe 2
LISTE DES ENTRETIENS
POUR L’ELABORATION DU DIAGNOSTIC
Communauté de communes du Haut Livradois :
Madame Gaelle ERNOULE de la CHENELIERE,
Messieurs Jean-Luc COUPAT, Antoine TEUMA, Philippe GOIRAN, Sébastien FENEROLLES
Communauté de communes du Pays d'Ambert :
Messieurs Antoine ROCHION, Olivier GALLO-SELVA
Communauté de communes du Pays d'Arlanc :
Madame Marine DONAL,
Messieurs Jean-Claude DORAT, Jacques POUGET
Communauté de communes du Pays de Cunlhat :
Madame Monique PEYRIN et Messieurs Gilbert BONNEFOY, Gaétan BUZOLICH
Communauté de communes du Pays d'Olliergues :
Monsieur Fabrice NORMAND
Communauté de communes Livradois Porte d'Auvergne :
Madame Eléonore MELIS et Monsieur Michel SAUVADE
Communauté de communes de la Vallée de l'Ance :
Messieurs Alain FAURE, François PHILIBERT,
Madame Adeline FROTEY,
Monsieur Yoann ROUGERON
Parc Naturel Régional Livradois-Forez :
Monsieur Jacques FOURNIER, Directeur
Messieurs Claudy COMBE,
Nicolas DELORME,
Pierre ROSNET,
Etienne CLAIR
Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) Auvergne :
Monsieur André CHARLES
Direction Des Territoires (DDT) du Puy de Dôme :
Monsieur Eric BLANC,
Monsieur Pierre FAURE
Défense Santé des Forêts (DSF) :
Monsieur Olivier BAUBET
Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) Auvergne :
Monsieur Dominique JAY
Madame Alice MOREL,
Les techniciens de Massif :
Madame Caroline BRUYERE,
Madame Floriane JEAN,
Monsieur Maxime RODAMEL,
Monsieur Guillaume BEAL.
Office National des Forêts (ONF) - Agence Montagnes d'Auvergne, Unité territoriale Livradois Forez :
Messieurs Rémy PICAVET, Noël CHANTELOUBE, Daniel FAVIER, Jean-Noël MAHAULT, Bernard PAQUET
Association départementale des COmmunes FORestières du Puy-de-Dôme (ACOFOR63) :
Mesdames Marie FORET, Françoise ALRICQ et Monsieur Benjamin MASSARDIER.
Association des Propriétaires Forestiers Ance et Dore :
Monsieur Max MOULIN
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Comité d'Expansion Economique (CEE) du Puy-de-Dôme :
Monsieur Jacques MIALHES
Program for the Endorsement of Forest Certification schemes (PEFC) Auvergne :
Monsieur Emmanuel NAUDIN
Chambre Syndicale des Exploitants Forestiers Scieurs du Puy-de-Dôme :
Monsieur Yves RAZ
Scieurs locaux (entretiens avec Romain PERRAUD dans le cadre de ses master Pro et Recherche) :
Scierie GRENIER Frères (Messieurs GRENIER Père & Fils),
Scierie DUCROS (Monsieur Jean-Louis DUCROS),
Scierie BRIGOLLE (Monsieur René BRIGOLLE),
Scierie VIALLE (Monsieur et Madame VIALLE),
Scierie COMBRIS (Monsieur Denis COMBRIS),
Monsieur Cédric LEVEAU,
Scierie DEGEORGE (Monsieur Jean DEGEORGE),
Scierie PILLAT (Monsieur André PILLAT),
Scierie CHEZE (Monsieur Thierry CHEZE),
Scierie MONTEIL (Monsieur Thibaud MONTEIL),
Scierie VOLDOIRE (Monsieur André VOLDOIRE),
Scierie CHAUTARD (Monsieur Pierre CHAUTARD),
Scierie MOING (Monsieur Gabriel MOING),
Scierie CHELLE (Monsieur CHELLE),
Scierie TERME (Monsieur et Madame TERME).
Auvergne Promobois :
Madame Marie-Paule CHAZAL et Monsieur Benoît LEDUC
Fédération de Chasse du Puy de Dôme :
Monsieur Gilles DESQUIBES
Fédération de Pêche du Puy de Dôme :
Monsieur BORTOLI.
Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), Service départemental du Puy-de-Dôme :
Messieurs Bruno LE CHEVILLER et Marc PETRUCCI
Conservatoire des Espaces et Paysages d’Auvergne (CEPA) :
Monsieur Christophe GALTIER
CRE Bassin Dore Moyenne :
Monsieur Klipéric LOUCHE
Réunions publiques réalisées au niveau de chacune des 7 communautés de communes
(Voir comptes rendus ci après)
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Annexe 3
COMPTE RENDU DES REUNIONS PUBLIQUES
(7 réunions, une par communauté de communes)
Pays de Cunlhat : le 11 mai 2010, salle des fêtes de Cunlhat,
Haut Livradois : le 18 mai 2010, salle des fêtes de Fournols,
Pays d’Olliergues : le 19 mai 2010, salle Marius Ferrier à Vertolaye,
Vallée de l’Ance : le 21 mai 2010, salle des fêtes de Saillant,
Pays d’Arlanc : le 27 mai 2010, locaux de la communauté de communes à Arlanc,
Livradois Porte d’Auvergne : le 28 mai 2010, salle des fêtes de Marsac-en-Livradois,
Pays d’Ambert : le 1er juin 2010, au cinéma La Façade.
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REUNION PUBLIQUE
Communauté de communes du Pays de Cunlhat
le 11 mai 2010, Salle des fêtes de Cunlhat
La réunion a débuté à 20h30 pour se terminer vers 23h30.
36 personnes ont répondu présent.
La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire.
© Monique PEYRIN
Le premier acte des discussions a porté sur la présentation des
différentes facettes de la forêt, de ses représentations, faisant
parfois appel à l’imaginaire.
Les dimensions paysagères, environnementales et l’importance
du cadre de vie ont été soulignées. La tendance à la fermeture
des paysages par les résineux ainsi que le sentiment d’isolement
qui en découle ont également été évoqués. Les feuillus ne sont
pas réputés pour leur forte valeur économique mais un mélange
avec des résineux contribue, tout de même, à donner aux
paysages un côté plus agréable.
La forêt a ensuite été appréhendée dans sa multifonctionnalité,
fonction patrimoniale, mais aussi récréative, de préservation de
la biodiversité, fonction touristique et enfin de production.
L’imbrication des différentes pratiques de la forêt selon les types
d’usagers est alors mise en avant.
Un deuxième acte a permis de faire ressortir l’importance de l’activité humaine en forêt. Il est ainsi rappelé que des
hommes travaillent dans et autour de la forêt et vivent de cette activité. Ces pratiques façonnent, entretiennent le paysage.
Une forêt a besoin d’être entretenue et l’activité de l’homme peut, si elle est raisonnée, jouer un rôle dans la préservation et
le maintien d’une richesse écologique. Un débat animé sur les enjeux de la forêt s’est alors instauré. Les aspects cadre de
vie et récréatifs, concernant notamment la qualité du paysage, ont ainsi été confrontés aux aspects économiques et
financiers.
Entre usagers et propriétaires, les points de vue peuvent diverger. Certaines pratiques sylvicoles sont en effet perçues
comme choquantes par le grand public en termes paysagers et de qualité de travail. Il ne faut cependant pas oublier que les
propriétaires souhaitent valoriser leur patrimoine dans des conditions qui ne s’avèrent pas toujours des plus favorables. Ces
aspects à priori antagonistes peuvent être cependant conciliés voire rendus complémentaires. N’y a-t-il pas des compromis
à trouver, des points de convergence ?
Dans un troisième acte ont été mentionnés des problèmes de
gestion à court et plus long terme, de diversité des essences et les
situations de coupes rases auxquelles le territoire doit faire face.
Ces coupes sont parfois mal vécues et qualifiées pour certains de
« paysage de désolation ». Elles répondent cependant à un besoin
économique et semblent constituer bien souvent la seule solution
pour rentabiliser les parcelles de petites surfaces. Le fort
morcellement parcellaire pourrait en être une des causes.
Les problèmes de renouvellement et de régénération sont alors
pointés du doigt. C’est l’occasion de rappeler que la forêt
© Monique PEYRIN
s’entretient et se cultive même sur plusieurs générations.
La mobilisation de techniques sylvicoles appropriées apparaît nécessaire. Même si celles-ci sont connues de quelques
propriétaires, une majorité éprouve en effet des difficultés pas seulement financières mais également en termes de savoir
faire. Un besoin d’accompagnement et de conseil a été exprimé.
La collectivité a son rôle à jouer. Son appui financier est reconnu mais certains considèrent qu’il doit être lié à des
exigences de production de bois sans oublier les autres fonctions de la forêt. C’est par exemple le cas du financement des
chemins de desserte.
La forêt est un marqueur d’identité territoriale qui participe au maintien de la population locale et à l’attractivité du
territoire.
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REUNION PUBLIQUE
Communauté de communes du Haut LIVRADOIS
le 18 mai 2010, Salle des fêtes de Fournols
La réunion a débuté à 20h45 pour se terminer vers 23h15.
22 personnes ont répondu présent.
La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire.
© Marie FORET
La première partie de la réunion a fait place à des échanges sur la
fonction cadre de vie de la forêt. La fermeture progressive du
paysage, notamment à l’entrée des villages, est évoquée en lien
avec le maintien d’espaces ouverts. A certains endroits, les
hameaux ne sont en effet plus visibles. Le manque de feuillus est
souligné car ils offrent une ambiance plus agréable que les
résineux. A ce titre, la disparition progressive des hêtres est
déplorée. Chacun semble conscient de l’importance de la forêt
sur le territoire mais il ne faudrait pas qu’elle prenne plus de
place par rapport aux villages car elle porte atteinte non
seulement au cadre de vie mais également à l’attractivité
touristique.
Dans une seconde partie, les enjeux de gestion de la forêt et le caractère multifonctionnel qu’elle revêt ont été abordés. Il a
été particulièrement question de la faible taille des parcelles, de la multitude de propriétaires mais aussi du
désintéressement d’un bon nombre d’entre eux. Les plantations massives d’après-guerre n’ont que très peu été entretenues :
« On ne connaissait pas les bonnes gestions à un moment donné » Le manque de connaissances des techniques sylvicoles et
des débouchés possibles semble constituer une des causes de ce délaissement. : « Il y a ceux qui savent et ceux qui ne
savent pas ». Ces carences sont parfois couplées à un certain conservatisme, un attachement des propriétaires à leurs bois.
Ceci conduit à des situations où la coupe rase constitue bien souvent la seule issue de gestion possible: « Rien d’autre à
faire que de couper à ras, c’est trop tard ». Les problématiques de maturation et de gestion à long terme de la forêt semblent
alors prépondérantes.
La diversité des types de chemins paraît essentielle pour contenter les différents usages de la forêt. L’amélioration de la
desserte forestière, le tassement des sols et l’utilité de créer des places de dépôts sont mentionnés. Les résineux plantés trop
près des cours d’eau déstabilisent les berges et limitent leur ouverture. De même, les arbres plantés en bordure de route
peuvent entraver le passage des véhicules et en maintenant de l’ombre favorisent l’humidité, ce qui détériore les bandes de
roulement. L’entretien des routes requiert des investissements lourds de la part des communes. Le passage de grumiers bien
chargés accentue les dégradations sur une voirie communale pas toujours capable de supporter de forts tonnages.
Dans une troisième partie, il a été question de la filière « forêt - bois ».
La disparition des scieries et les difficultés de renouvellement des
générations sont observées : « Comment motiver les jeunes à
s’occuper du bois ? ». La plupart des menuisiers travaillent des bois en
provenance du nord, ils n’utilisent que très peu le bois local : « il y a
une incohérence, le bois coupé ici vient d’ailleurs, les travailleurs
viennent d’ailleurs ». La mobilisation des bois de qualité est évoquée.
« Ce sont les gros arbres qui font des sous ». Afin de former des lots
intéressants, la mutualisation semble nécessaire. Le bois nécessite
également d’être trié et classé. Il est important de pouvoir dégager de
la valeur ajoutée sur le bois local mais cela nécessite des projets
© Marie FORET
concertés.
La création de plateformes de tri est évoquée. Mais avant tout, il s’agit de cibler le besoin des propriétaires : « voir ce
qu’ils veulent au bout du compte ». La dissociation de l’exploitation du marchand de bois est une piste énoncée. Il est
également rappelé : « il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les mauvais ».
Une demande en bois de chauffage est présente et maintient un certain tissu social sur le territoire : « C’est du bouche à
oreille ». Ce bois est récupéré sur les coupes.
Malgré tout, une certaine confiance en l’avenir demeure : « la prochaine génération de forestiers sera meilleure »
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REUNION PUBLIQUE
Communauté de communes du Pays d’Olliergues
le 19 mai 2010
Salle Marius Ferrier à Vertolaye
La réunion a débuté à 20h45 pour se terminer vers 23h15.
13 personnes ont répondu présent.
La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire.
© Romain PERRAUD
Le premier temps de la réunion concerna la forêt en tant qu’élément du
cadre de vie et mis l’accent sur la singularité qu’elle confère au territoire.
La fermeture progressive des paysages par les résineux fait réfléchir :
« Les forêts trop près des maisons, ce n’est pas bon, ça amène de la
fraîcheur et ça masque le paysage ». Les plantations réalisées
massivement sont pointées du doigt : « Dans certains villages on a planté
n’importe comment il y a 40 ans » ; « Les plantations en timbre-poste ont
été faites volontairement et ce n’est pas joli ». En cas de tempête, les
plantations trop proches des habitations constituent un danger potentiel.
Le territoire compte une sapinière considérée comme emblématique, le
bois de la Grange. Des arbres remarquables ont aussi été identifiés sur la
communauté de communes.
La gestion sylvicole a été abordée dans un second temps. Il est préalablement rappelé que le métier de forestier nécessite un savoir-faire :
« On ne s’improvise pas forestier, savoir faire des coupes, vendre son bois, ce n’est pas inné ». La disparition des propriétés agricoles est
déplorée : « Les prés se sont bien rétrécis, ce n’est pas bien ». Cependant certaines propriétés sont pourtant bien gérées mais elles sont de
tailles importantes 20 à 40 hectares : « Ce sont des gens qui passent dans leur bois tous les ans ou qui ont des gens qui y passent, qui y
regardent ».
Des chemins de desserte, adaptés à la taille des grumiers semblent requis pour atteindre certaines parcelles : « Il faut des accès, parfois
c’est difficile, je pense que c’est une des choses les plus importantes ».
Le problème des boisements non entretenus sont le résultat de la combinaison de deux facteurs : le fort morcellement et l’exode rural
: « Ce sont souvent des petites parcelles » ; « Ils habitent ailleurs ». Ces plantations n’ont en effet pas été gérées et n’ont donc pas
bénéficié d’éclaircies. Les coupes à blanc apparaissent bien souvent comme la seule solution. Afin de pallier au morcellement important,
des échanges de parcelles ont bien été envisagés mais n’ont pas abouti. Une amélioration semble probable et est attendue : « Peut-être
que ça deviendra possible avec les nouvelles générations ».
Dans un troisième temps, les échanges ont porté sur les fonctions
récréatives et environnementales puis sur la filière bois. La nécessité de
conserver des arbres morts est évoquée pour le développement de la faune,
c’est un gage de biodiversité. La mise en lumière les bords de cours d’eau
parait nécessaire. Les plantations de résineux trop près des bords sont
préjudiciables au milieu aquatique et augmentent l’acidité. Les feuillus ont
la préférence.
Le libre accès à la forêt à tous les types d’usagers est souhaité. A titre
d’exemple : « Il ne faut pas fermer la forêt aux motos ».
Les bonnes pratiques en forêt relèvent d’un certain civisme, de l’éducation
et le besoin à ce sujet de pédagogie est mentionné : « Il faut bien
s’entendre ».
Les chemins de faible largeur ont la préférence des randonneurs : « Je
préfère marcher dans un terrain plus étroit ». D’autre part, quelques dégâts
© Romain PERRAUD
occasionnés par les tracteurs sont décriés. A noter qu’en cas d’accident, la
responsabilité du propriétaire peut être engagée : « Si quelqu’un se prend
une branche sur la tête, le propriétaire est responsable ».
En altitude, l’utilisation de charpentes semble appropriée notamment dans la restauration : « Sur la montagne, on ne trouve que ça, pas
dans la vallée ». Celles-ci, contrairement aux constructions en fermette, permettent de résister au poids de la neige. Le maintien des
scieries paraît être un enjeu pour le territoire. Cependant des mises aux normes posent problème, concernant la sécurité principalement.
Un certain nombre de petites unités demeurent. Les pistes d’utilisation de plaquettes forestières sont énoncées : « Il se gaspille
énormément de bois ». Le souci de retombées locales en termes de valeur ajoutée prévaut. Le bois de chauffage semble en être un bon
exemple.
La forêt est considérée comme un patrimoine ; l’attachement sentimental des propriétaires à leur forêt constitue bien souvent un frein à la
mise en exploitation de leur propriété.
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REUNION PUBLIQUE
Communauté de communes de Vallée de l’Ance
le 21 mai 2010, Salle des fêtes de Saillant
La réunion a débuté à 20h15 pour se terminer vers 23h00.
19 personnes ont répondu présent.
La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire.
© Romain PERRAUD
Le débat est ouvert sur les questions paysagères et le maintien du cadre de
vie. Les villages se sont progressivement retrouvés en situation d’isolement
du fait de la proximité des plantations de résineux. « Les arbres ont été
plantés trop près ». Au sentiment de tranquillité et de calme apporté par
une ambiance boisée s’associent quelques inconvénients comme humidité
plus élevée, manque d’ensoleillement et froid. « Imaginez Saillant entouré
de forêt, ça n’irait pas ». Il est cependant rappelé qu’il s’agit d’une question
d’appréciation. L’ouverture récente de certaines portions du territoire est
appréciée par les résidents : « Ça a dégagé la vue du village ».
Enfin, la faible part des feuillus par rapport aux résineux préoccupe quelque
peu.
Un second acte a porté sur la gestion de la forêt et d’effets qui lui sont inhérents. Le constat est unanime, il n’y a que très peu de forêts
entretenues : « Aucune de ces plantations qui ont 40 ans qui ne soient gérées ». Malgré cela, il ne faut pas faire le procès de ce qui a été
fait avant mais en tirer des enseignements. Un manque d’information est déploré : d’une part « Il y a un manque de connaissances, un
savoir faire qui s’est perdu », d’autre part « Ils ne savent pas s’occuper de leur bois ». Un Plan de Développement de Massif a été initié
sur le territoire à destination des propriétaires forestiers et semble porter ses fruits : « Le PDM a apporté des progrès ». Il existe une
association de propriétaires sur la Vallée de l’Ance mais elle ne possède qu’un poids modeste du fait du peu de nombre d’adhérents (140)
au regard du nombre total de propriétaires (7 000). Un effet d’entraînement est cependant attendu.
Une certaine prise de conscience semble prévaloir : « Concernant les timbre
poste, réglementation ou pas je crois que maintenant personne ne replanterait
au milieu d’un champ ». Les coupes à blanc constituent parfois la seule issue
possible. Il paraît cependant nécessaire que certaines terres reviennent à
l’agriculture.
Les plantations réalisées trop près des cours d’eau déstabilisent les berges.
Trop prés des routes, elles dégradent le revêtement du fait de l’ombrage
permanent couplé à l’action du gel. De la gêne est aussi signalée sur les
lignes téléphoniques qui peuvent être coupées du fait des branches. En
termes d’exploitation, le besoin en chemins de desserte et de voies adaptées
aux grumiers est mentionné. Il en va de même pour des places de dépôts qui
pourraient être utilisées pour le chargement, le tri des bois.
© Romain PERRAUD
Il est rappelé des questions de responsabilité liées à la propriété forestière : « Ils sont responsables de leur forêt si il y a un accident » et à
l’exploitation de la forêt en cas de dégradation des chemins notamment par les tracteurs : « le responsable c’est l’acheteur, vous passez,
vous remettez en état ».
La filière bois et la multifonctionnalité de la forêt ont constitué un troisième acte de discussion.
Des petites scieries artisanales sont implantées sur le territoire. Leur activité est jugée complémentaire à celle des scieries plus
industrielles. A noter que certains charpentiers ont diversifié leur activité : « On a quand même des charpentiers qui scient eux-mêmes ».
Il s’agit par exemple de charpentes sur liste : « On ne peut pas le faire dans une grande scierie ». Un savoir faire sur la charpente
artisanale est présent localement.
L’utilisation des bois résiduels en plaquettes forestières paraît être un débouché limitant le gaspillage de bois. Cependant, par souci de
rentabilité, cette activité exige que le bois soit broyé sur place et utilisé localement : « Il faudrait une unité sur le terrain qui se déplace ».
Le développement de chaufferies collectives pourrait favoriser la demande en la matière : « Il n’y a pas de filière organisée pour la
plaquette pour l’instant ».
L’entretien de la forêt permet, au-delà des aspects esthétiques et récréatifs, le développement de la faune et de la flore : « Il y a des
myrtilles, même pour les chasseurs, il y a du gibier dessous ». Quelques dégâts de chevreuils sont évoqués et seraient amenés à
augmenter en cas de nouvelles plantations. L’utilité de maintenir des arbres morts semble importante pour la faune. Les multiples
pratiques de la forêt sont considérées comme un bon signe : « Plus il y aura de monde dans les bois, mieux ce sera ». Pour les
randonneurs, les chemins de faible largeur sont privilégiés. La cueillette des champignons est présente sur le territoire.
Certaines réflexions sont éloquentes des préoccupations locales : « On vit dans un territoire encore naturel, on ne veut pas le transformer
n’importe comment, on veut pouvoir bien vivre » ; « Il y a de place pour tous mais il faut que ce soit maîtrisé ».
Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin
12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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REUNION PUBLIQUE
Communauté de communes du Pays d’Arlanc
le 27 mai 2010,
Salle de la communauté de communes d’Arlanc
La réunion a débuté à 20h00 pour se terminer vers 22h30.
18 personnes ont répondu présent.
La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire.
Ambiance paysagère et cadre de vie en liaison avec la forêt ont été abordés
dans une première phase d’échanges. En termes de couvert forestier, les
essences de résineux sont surreprésentées sur le territoire. Or la mixité et le
mélange de feuillus et de résineux sont fortement appréciés. Plus largement,
la diversité du paysage semble une nécessité.
La proximité des arbres de certaines habitations paraît excessive : « Les
arbres sont quand même près des maisons ». Cette proximité peut en effet
amener une certaine qualité de vie mais a tendance à accentuer l’isolement :
« Il n’y a pas de vue » ; « C’est trop à l’ombre ». La tendance a longtemps
été à la fermeture des paysages : « C’est encore pire pour un village ». Cette
situation semble cependant acceptable et plus appropriée aux résidences
secondaires. L’augmentation des risques en cas d’incendie est évoquée.
© Romain PERRAUD
Un second temps a été consacré à la gestion forestière et à l’interface forêt - agriculture. De nombreuses parcelles sont marquées par une
forte déclivité et semblent de ce fait posséder une vocation plus forestière : « On ne va pas y faire des champs ». Le maintien d’espaces
ouverts s’avère essentiel : « Enormément de parcelles se sont boisées, il faut être vigilent si on veut maintenir une vie ». La forêt et
l’agriculture fonctionnent en complémentarité.
L’exode rural et le morcellement sont les principaux facteurs de difficultés de gestion sylvicole. Les plantations massives d’après-guerre
largement motivées par des incitations étatiques ont fait suite à la déprise agricole. La majorité de ces forêts n’ont pas été entretenues : « Les
éclaircies n’ont pas été faites, c’est trop serré ». Il est alors bien souvent trop tard pour entreprendre une gestion sylvicole. Les situations de
coupes rases doivent faire l’objet d’un retour à l’agriculture si les parcelles ne sont pas replantées, dans les deux cas un entretien est
nécessaire.
Un manque de connaissances et d’intérêt de la part de certains propriétaires est évoqué : « Le savoir faire employé n’est pas forcément
bon ».
Le territoire fait état de sapinières arrivées à maturité qu’il conviendrait d’exploiter. L’importance de la nature du sol est également
mentionnée. Le territoire doit faire face à des problèmes de parcelles infestées par le gui : « Il y en a beaucoup sur le secteur, ça envahit et
affaiblit les sapinières ». Il est rappelé que la cause principale est liée au manque de gestion.
Les résineux notamment d’épicéas plantés trop près des cours d’eau entraînent des dégradations des berges et de la biodiversité « L’eau ne
voit pas le jour, ça change les espèces de poissons ». Il est rappelé que s’il y a du poisson, les pêcheurs entretiennent les berges et la
promenade est rendue possible.
L’exploitation forestière requiert des voies de dessertes de forte dimension suffisantes : « Il faut ça pour y aller avec les grumiers ». Certains
dégâts de chemins sont déplorés avec la constitution d’ornières par les tracteurs qui sont gênantes pour les propriétaires ou les promeneurs :
« Il faudrait une réglementation qui oblige l’exploitant à remettre en état ».
Enfin sont mentionnés des problèmes de coûts d’entretien de la voirie par la collectivité. Ils émanent de la proximité des résineux en
bordure de route du fait de l’ombrage quasi permanent, ce qui dégrade le revêtement.
Dans une troisième partie, les échanges ont porté sur la filière bois ainsi que sur les
différentes fonctions de la forêt. En parallèle des scieries industrielles implantées
sur la communauté de communes, quelques petites unités demeurent : « Ca ne fait
pas de concurrence aux industries ». Il s’agit de scieries familiales positionnées sur
un marché local. Le sciage à façon, la charpente traditionnelle notamment pour la
rénovation, font partie de leur domaine de compétences : « Quand un charpentier a
besoin de trois poutres, il lui demande ». Leur maintien est vivement souhaité sur le
territoire : « Socialement et humainement il faudrait que ça reste, au niveau du
savoir faire aussi ». Quelques pistes de revalorisation du bois en plaquettes
forestières sont mentionnées. Du bois de chauffage est produit localement, mais sur
© Romain PERRAUD
des petits volumes.
Différents types de chemins offrent des accès à la forêt mais il est rappelé que pour les randonneurs : « Une route forestière n’a pas le même
charme qu’un autre chemin ». Les activités motorisées sont acceptées à condition qu’elles ne dégradent pas : « Le problème c’est pas les
quads ou les motos mais c’est les personnes qui sont dessus ». La cueillette de champignons est présente sur le territoire : « Les
champignons ne créent pas toujours du lien social ».
En termes de biodiversité, la nécessité de conserver des arbres morts est évoquée : « Ca fait de beaux nids pour les oiseaux ». Des dégâts de
chevreuils sont constatés sur les plantations récentes : « Il y a assez de gibier, il faut une limite à tout, comme les quads ».
« On a peut-être beaucoup à apprendre sur le tourisme, la biodiversité, on vit ici, on n’a peut-être pas les idées ».
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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REUNION PUBLIQUE
Communauté de communes
Livradois Porte d’Auvergne
le 28 mai 2010, Salle des fêtes de Marsac
La réunion a débuté à 20h15 pour se terminer vers 22h30.
14 personnes ont répondu présent.
La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire.
© Marie FORET
La première partie de la réunion porta sur l’impact de la forêt sur le paysage et sur son
rôle en tant que cadre de vie. La progression des résineux sur le territoire a engendré la
fermeture des espaces s’accompagnant d’un sentiment d’isolement : « On a l’impression
d’être enfermé, étouffé ». Malgré cela, certaines maisons ont été récemment construites à
proximité de la forêt : « Les gens n’imaginent pas qu’une forêt évolue ». Il est cependant
rappelé : « Certains aiment être dans la forêt ». Plus largement, la question de la place de
la forêt a été débattue : « Elle ne doit pas empiéter sur les domaines agricoles et sur les
maisons ». La présence quasi exclusive des résineux en termes de couvert forestier est
déplorée : « Il y a trop de résineux » ; « C’est plus agréable de se promener dans des
forêts de feuillus ». Le côté esthétique a son importance. Les risques en cas d’orage des
bois plantés à proximité des habitations sont évoqués.
La gestion sylvicole a été abordée dans une seconde partie. Le territoire se compose de vallées encaissées et des difficultés d’exploitation
en découlent : « Certains terrains ont une forte déclivité, ce n’est pas exploitable ». La forêt n’est généralement pas entretenue : « Il n’y a
pas eu d’éclaircie en temps voulu. Si ça avait été entretenu, aéré, il y aurait plus de production ». Les propriétaires ont reçu des
subventions à l’époque pour replanter : « Ils n’avaient pas d’autres choix, ils n’ont pas reçu de conseils, ni de suivi ». Ce qui semble
dommageable ce ne sont pas les plantations massives d’épicéas mais leur abandon par manque de connaissances couplé à une faible
implication des propriétaires dans la gestion de leurs parcelles. De plus, les travaux d’entretien nécessitent des moyens financiers et la
part des impôts perçus revenant à la forêt représente une faible part par rapport à celle qui revient à l’agriculture. Les faibles cours du
bois sont également cités : « Un hectare de bois, ici, ça ne vaut rien ». Les coupes à blanc sont bien souvent la seule issue. Le mélange
des essences est apprécié. Le gui provoque des dégâts sur le sapin quand il n’est pas géré. La faible part des feuillus dans les forêts est
signalée. La mauvaise qualité des graines utilisées pour les boisements est mentionnée : « Il faudrait revenir aux plants d’avant, on a
donné des graines de pins pas adaptées ».
L’importance de l’interface entre l’agriculture et la forêt est rappelée : « S’il n’y a pas d’exploitation agricole, d’agriculture locale, il n’y
aura que de la forêt ».
Un besoin en chemins de dessertes s’est fait sentir : « Les chemin larges sont nécessaires pour la vente du bois » ; « Il n’y a pas d’aire de
stockage, les dépôts deviennent un problème ». A ce titre, certains chemins subissent des dégradations dus au passage des engins
d’exploitation : « Une fois que ça a séché ça tient, il ne faut pas qu’il y ait une activité tout de suite après ».
Les arbres plantés trop près des cours d’eau paraissent une pratique à proscrire : « C’est important que les arbres n’aient pas les pieds
dans la rivière » ; « L’expérience prouve que le rendement est nul » ; « On peut bien préserver les deux ».
Une troisième partie a concerné la filière bois et les différents usages de la forêt.
Une seule unité de sciage industrielle est présente sur le territoire. Le reste est
composé d’artisans scieurs : « Ils font du sciage à façon, du débit sur liste ».
Leurs débouchés semblent concerner un cercle local : « Des gens du coin
achètent, des particuliers » ; « Ils fournissent peut-être un peu les charpentiers,
les scieurs industriels ». Ces petites scieries unipersonnelles semblent se
positionner en parallèle des unités plus industrialisées : « Ce ne sont pas les
mêmes marchés », « C’est un service de proximité ». La charpente traditionnelle
nécessite un savoir faire qui est présent localement et très prisé : « Il faut attendre
© Marie FORET
un an pour se faire faire un toit ».
Le gaspillage de bois est déploré et des débouchés sous forme de plaquettes forestières sont énoncés. Quelques réticences demeurent :
« Le bois pour les chaufferies, s’il n’est pas subventionné, on va vite l’arrêter ». Le bois de chauffage en bûches constitue « un petit à
côté » et permet « un lien social évident ».
En termes de biodiversité, la conservation des arbres morts est souhaitée : « Il n’y a pas de raison de les couper, ils ne sont pas dangereux,
ils sont même profitables » ; « Il y a un changement de mentalité depuis quelques années » ; « Plus il y a aura de diversité, moins il y aura
de maladies ».
Il est précisé que le passage, même des engins motorisés, permet l’ouverture et l’entretien des chemins.
De nombreux dégâts de gibiers sont recensés : « Il y a trop de chevreuils, on a va en entendre parler bientôt » ; « C’est inadmissible que le
propriétaire forestier ne soit pas indemnisé au même titre que l’agriculteur ».
Il paraît important que la forêt participe à la vie locale et que les bois mobilisés trouvent leur utilisation sur le territoire. L’identité
territoriale ainsi que les aspects patrimoniaux font l’objet d’une certaine attention : « La mémoire de la vie d’autre fois doit être prise en
compte ».
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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REUNION PUBLIQUE
Communauté de communes du Pays d’Ambert
le 01 juin 2010, Salle du cinéma La Façade
La réunion a débuté à 20h00 pour se terminer vers 23h00.
12 personnes ont répondu présent.
La réunion commence par le rappel du contexte et des objectifs de la Charte Forestière du Territoire.
La place de la forêt dans le cadre de vie a été le premier thème d’échanges. L’ambiance
paysagère caractéristique qui en résulte représente un marqueur spatial fort. La tendance
à la fermeture du paysage par les résineux entrave sa lisibilité et isole certaines
habitations voire certains villages : « C’est un peu près des maisons, je n’y habiterai pas
l’année ». Cependant, certaines constructions récentes se sont implantées à proximité de
la forêt : « Ils étaient au courant de la situation autour d’eux, c’est un choix ». C’est aussi
le cas de certaines résidences secondaires : « De moins en moins de personnes habitent là
l’année » et de bon nombre d’habitations ne sont pas occupées, « Des maisons, il y en a
mais il manque les habitants ».
Les risques en cas d’orage du fait des arbres proches des maisons sont également
évoqués.
© Romain PERRAUD
La déprise rurale couplée aux plantations massives des années 1960, encouragées par l’Etat, a engendré une fermeture du paysage subie
mais pas toujours acceptée : « Les timbres poste ont colonisé les cultures » ; « S’il y avait des troupeaux de moutons ou autres, ça ne se
fermerait pas ». Les carences de gestion en amont sont mentionnées : « Il n’y avait pas de directive, ça s’est planté n’importe où,
n’importe comment » ; « Ca serait à refaire, à mon avis, ça se referait pareil » Au-delà des plantations massives qui ont réduit les surfaces
agricoles, le manque d’entretien de la forêt est décrié : « Les éclaircies n’ont pas été faites ». Le coût des entretiens est également une des
raisons évoquées. Les coupes à blanc paraissent parfois inéluctables : « C’est l’impasse, il n’y a pas tellement le choix ». A plus long
terme, il est mentionné : « Si l’exode rural se poursuit, les parcelles continueront à se boiser ».
Le morcellement important du foncier constitue un frein à la bonne gestion forestière. Les remembrements se heurtent à quelques
difficultés : « Il y a le problème des échanges, les propriétaires ne veulent pas laisser leurs terres aux voisins », et ce malgré les aides du
Conseil Général sur les frais notariaux.
Le manque de connaissances de la part de certains propriétaires et un besoin de conseils sont mentionnés : « Il faut demander aux
spécialistes, il y a une démarche à avoir pour poser le bon diagnostic ». Le manque de qualité des plants utilisés est évoqué ainsi que la
question des essences utilisées.
La remise en culture de certaines parcelles boisées n’est pas toujours facile à réaliser : « Ca coûte cher, notamment le dessouchement ». Le
relief s’avère prépondérant. L’accès aux propriétés est un enjeu récurrent. Les routes forestières stabilisées sont appréciées et paraissent
nécessaires pour le passage des grumiers mais il ne faut pas les faire n’importe où et cela demande des investissements conséquents : « Il
faut que ce soit rentabilisé pour faire des voiries comme ça ». La réalisation de ces dessertes se heurte à quelques réticences : « Les
propriétaires ne veulent pas tomber quatre arbres mais ils s’en serviront ». L’utilité des places de dépôts est rappelée.
Certains tronçons de routes départementales sont verglacés du fait de l’ombrage permanent causé par les plantations en bord de route ; ce
qui constitue un danger pour les automobilistes.
Des scieries artisanales sont présentes sur le territoire mais semblent en
difficulté : « Bientôt, il n’y aura peut-être plus personne pour les faire
tourner ». Leur maintien est cependant vivement souhaité : « Elles font du
sciage à façon, il faut les conserver, elles ont des clients ces petites
scieries », « Une scierie industrielle, ça ne peut pas vous faire des bricoles
ou ça vous coûte une fortune » ; « Les deux types de scieries se
complètent ».
Localement, il existe un savoir faire pour de la belle charpente. En termes
de constructions bois : « Les autorisations pour des maisons en bois sont
difficiles. Il faudrait inventer une architecture bois locale ».
La conservation d’arbres morts est jugée importante pour la biodiversité :
« Ce n’est pas un signe de forêt mal entretenu, ça fait partie du visage de la
© Romain PERRAUD
forêt ». Il n’y a qu’à proximité des routes qu’ils paraissent constituer un
danger.
La cueillette des champignons est une pratique courante sur le territoire : « C’est pour le plaisir, le goût d’aller dans les bois» ; « Avec ça,
vous oubliez tous les soucis que vous avez en tête ». Cette activité attire des personnes de l’extérieur : « Certains montent même de
Marseille ». L’intérêt économique est rappelé : « Pour beaucoup, c’est un 13e mois ».
Des dégâts aux abords des cours d’eau sont mentionnés notamment à cause des plantations de résineux à proximité immédiate : « Il faut
respecter les bords des rivières » ; « Il y a moins de vie sous les résineux que sous les feuillus ». Il est également évoqué : « Il faudrait
laisser une distance pour les pêcheurs et les promeneurs ».
Le problème d’érosion et d’entretien des chemins sont à noter : « Les engins motorisés (motos, tracteurs) abîment tout » ; « Il faut de la
remise en état, faire l’état des lieux avant après, pourquoi pas ».
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Annexe 4
LISTE DES SITES D’INTERET ECOLOGIQUE
Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF) :
ZNIEFF de type 1 (17 900 ha environ):
Id SPN 830 000188, Allebasses Est (en totalité)
Id SPN 830 000189, Baracuchet (en totalité)
Id SPN 830 000190, La Jacine (en totalité)
Id SPN 830 000191, La Chaulme (en totalité)
Id SPN 830 000192, Pillières, Le Pater Puy Gros (en totalité)
Id SPN 830 005441, Bois de Chetilloux et Bois de Clovis (forêt des Pradeaux) (en totalité)
Id SPN 830 005442, Hautes Chaumes les Pradeaux (en totalité)
Id SPN 830 005443, Hautes Chaumes, montagne de Monthiallier (en totalité)
Id SPN 830 005444, Hautes Chaumes montagne des Allebasses (en totalité)
Id SPN 830 005445, Hautes Chaumes, Nord du col du Béal (en totalité)
Id SPN 830 005446, Hautes Chaumes, secteur Peyre Mayou et Peyre sur Haute (en partie)
Id SPN 830 005448, Forêt des Taillades (en totalité)
Id SPN 830 005449, Tourbière des jasseries de Vialle vieille et de la Fayolle (en totalité)
Id SPN 830 005450, Tourbière de Malmonte (en totalité),
Id SPN 830 005451, Tourbière du Clos (en totalité)
Id SPN 830 005452, Tourbière des Pradoux (en totalité),
Id SPN 830 005453, Tourbière du plateau des Egaux (en totalité),
Id SPN 830 005454, Tourbière de Braveix (en totalité),
Id SPN 830 005455, Gorges de la Dore et du Miaudet (en partie)
Id SPN 830 005522, Bois de Mauche et de la Flotte, Bois de Berat (en totalité),
Id SPN 830 005523, Forêt de Notre Dame de mons, Bois Noir (en totalité),
Id SPN 830 005524, Rocher de la Volpie (en totalité),
Id SPN 830 005525, Vallée de la Faye (pour partie),
Id SPN 830 005526, Secteur entre Saillant et La Chaulme (en totalité),
Id SPN 830 005542, Etang de la Fargette (en totalité)
Id SPN 830 005544, Gorges de la Dolore (en totalité)
Id SPN 830 005549, Forêt de Boisgrand et du maquis (en totalité),
Id SPN 830 005551, Vallée du Pré d’Aval (en totalité),
Id SPN 830 005552, Hautes Chaumes (côte de Braveix) (en totalité),
Id SPN 830 005553, Vallée du Terme de Vialle, Vieille de Lagrole, Bois de la Sagne ronde, (pour ptie)
Id SPN 830 005554, Haute vallée de l’Ance (en totalité),
Id SPN 830 005555, Forêt des Allebasses, Bois de l’hôtesse (en totalité),
Id SPN 830 005674, Etang de Riols (en totalité)
Id SPN 830 005676, Croix de Barras (en partie)
Id SPN 830 005677, Jasserie des Reblats (en totalité),
Id SPN 830 005708, Etang de Marchand (en totalité)
Id SPN 830 007976, Etang de Fangonnet (en totalité)
Id SPN 83P 000058, Etang de Champfort (en totalité)
Id SPN 83P 000066, Tourbière de l’Oule (en partie)
Id SPN 83P 000067, Tourbière entre le plateau des Egaux et le Recurady (en totalité)
Id SPN 83P 000068, Les Allebasses et le Bruladis (en totalité)
Id SPN 83P 000069, Tourbière des Gorces (en totalité)
Id SPN 83P 000070, Bois de Naufranges (en totalité)
Id SPN 83P 000071, Fayevie (en totalité)
Id SPN 83P 000072, Rivière de l’Ance (en totalité)
Id SPN 83P 000073, Bords de la Dore vers Suargues (en totalité)
Id SPN 83P 000074, Le Beilloux (en totalité)
Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin
12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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Id SPN 83P 000075, Haute vallée de la Dolore (en totalité)
Id SPN 83P 000076, Etangs de la Colombière (en totalité)
Id SPN 83P 000077, Ruisseau de Saint Pardoux (en totalité)
Id SPN 83P 000078, Entre Sabatier et Maison Neuve (en totalité)
Id SPN 83P 000079, Le Miodet (en totalité)
Id SPN 83P 000279, Bois de Chenerailles et de Chanteduc (en partie)
Id SPN 83P 000394, Tourbière de Pegrol (en totalité)
Id SPN 83P 000464, Environs de la Frifière (en totalité)
Id SPN 83P 000465, Environs du Best (en totalité)
Id SPN 83P 000466, Bois de Meydat (en totalité)
Id SPN 83P 000548, Bois de Mallevieille (en totalité)
ZNIEFF de type 2 :
Id SPN : 830 007454, Haut Forez (pour partie),
Id SPN : 830 007455, Vallée de la Dore (pour partie),
Sites Natura 2000 :
Sites surfaciques :
FR 830 1030, Monts du Forez, (pour partie)
FR 830 2002, Tourbières du Haut Livradois, complexe tourbeux de Virennes (en totalité)
Sites linéaires :
FR 830 1090, Dore Faye et Couzon (pour partie),
FR 830 1094, Rivières à moules 63 (pour partie),
FR 830 1096, Rivières à écrevisse 63, (pour partie).
Arrêté de protection de biotope :
Pilière-Pater Puy Gros
Sites classés :
SIT00116, Haut Forez Central (pour partie),
Sites inscrits :
SIT00236, Saillant Orgues basaltiques (en totalité),
Périmètre de réglementation de la circulation des véhicules à moteur sur les
Hautes Chaumes du Forez :
Côté Puy-de-Dôme sur 6 communes,
Arrêté municipal pour la protection du faucon pèlerin :
Rocher de la Volpie (Job) en période de nidification
Espaces Naturels Sensibles (ENS), Conseil Général 63 :
Vallée glacière du Fossat (en totalité),
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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Annexe 5
LISTE DES SITES REMARQUABLES AU NIVEAU DU PAYSAGE
Sites classés et sites remarquables
Sites classés :
- La vallée du Fossat (Espace Naturel Sensible – Monts du Forez), vallée glaciaire avec tourbières et sapinière
ancienne avec quelques hêtres en mélange sur versants.
- La vallée des Reblats, vallée glaciaire avec tourbières (Monts du Forez)
Sites remarquables :
- Les Hautes Chaumes : col du Béal, col des Supeyres, jasserie du Coq Noir
- Valcivières « la perle du Forez » et son cirque géologique
- Les orgues basaltiques de Montpeloux près de Saillant (« cœur de volcan » mis à découvert par l’exploitation
d’une ancienne carrière)
- Le rocher de la Volpie près de Job (falaise granitique)
- Le rocher de la Vierge au Monestier
- Les « Pierres folles » à Boisgrand (rochers granitiques)
- Le calvaire de Chambon-sur-Dolore (nombreuses croix implantées dans un champ, d’origine inconnue)
- Le col des Pradeaux, au carrefour de nombreux chemins de randonnée (entre Ambert et Saint-Anthème)
- Le Jardin pour la terre à Arlanc (représentant le planisphère)
- Etang de Marchaud, (datant du Moyen-Age), entre Saint-Germain-l’Herm et Saint-Bonnet-le-Bourg (zone
naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique : znieff de type 1)
- Etang de la Fargette entre Saint-Germain-l’Herm et Fournols (znieff de type 1)
- Etang du Fangonnet dans les environs de Saint-Germain-l’Herm (znieff de type 1)
- Etangs de la Colombière sur les communes de Fournols et d’Aix-la-Fayette (znieff de type 1)
- Etang de Riols dans la plaine d’Ambert
- Tourbière du Haut-Livradois : complexe tourbeux de Virennes (formant une mosaique d’habitats des zones
humides dont la tourbière à sphaignes) au sein d’une sapinière ancienne
- Mégalithes sur la commune de Fayet-Ronaye
- Mégalithes sur la commune de Saint-Germain-l’Herm
Quelques forêts remarquables :
- Le bois de la Grange : sapinière ancienne en futaie irrégulière
- Forêt de Notre Dame de Mons : sapinière ancienne en futaie irrégulière, avec tourbières
- Bois du Marquis et Forêt de Boisgrand : sapinière en futaie jardinée et tourbières.
Principaux sentiers de découverte actuellement valorisés
- Le chemin des estives sur les Hautes-Chaumes
- Balade forestière au départ de Saint-Pierre-la-Bourlhonne
- Sentier du bois et de la forêt au départ de Saint-Romain
- Sentier du chevreuil entre Chougoirand et Molhiac, dans les environs du col des Pradeaux
- Sentier d’interprétation du Verger conservatoire de Tours-sur-Meymont
- Sentier de randonnée « auprès du ruisseau » au départ d’Aix-la-Fayette
- La « forêt mystérieuse » au départ de Saint-Amant-Roche-Savine
- Sentier forestier à Auzelles
- Forêt de l’aventure (parcours dans les arbres) au col de Toutée près de Cunlhat.
Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin
12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
Annexe 6
LISTE DES ENTREPRENEURS DE TRAVAUX FORESTIERS
IDENTIFIES AU NIVEAU DE LA CHARTE
ET DECLARES AU NIVEAU DE LA MSA
Liste au 01 juillet 2010
Sources : Annuaire 63, RCS, MSA, Auvergne Promobois, Techniciens PDM CRPF, ONF
Nom
Adresse
ALLEZARD Jean-Louis
Pavagnat
63630
SAINT-BONNET-LE-CHASTEL
BACHELERIE Michel Joseph
La Bosdonie
63220
ARLANC
BARBAT Yannick
La Combe (Chassaignes Hautes)
63220
ARLANC
BARD Joel
Germalangues
63220
SAINT-ALYRE-D'ARLANC
BARRIER Roland
Sanit-Yvoie
63660
SAINT-ANTHEME
BARTIN Bernard Henri Joseph
Besse
63220
SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE
BATISSE Pascal
Clavalier
63220
SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE
BATISSE Pierrick
Le Bourg
63200
MAYRES
BAYLE Jean-Luc
Rouville
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
BEAUFOCHER Romain
Chassaignes Hautes
63200
ARLANC
BERNARD Edouard
Grenier
63840
SAUVESSANGES
BERNARD Gilles
Besse
63220
SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE
BERTHEOL Thierry
Chassagnols
63600
SAINT-JUST
BESSEYRIAS Guy
Lenteyras
63480
BERTIGNAT
BESSEYRIAS Pascal
Barrière
63480
BROUSSE
BOUCHE Marc
La Faye
BRUN Yves
63480
BERTIGNAT
63220
MEYDEROLLES
SAILLANT
CARRET Michel
Lissonnat
63840
CARRET Richard
Laffix
63840
SAILLANT
CARRET Yvan
Lissonnat
63840
SAILLANT
CAYRE René
Olliergues
63200
BEURRIERES
CHANAL Didier
Le Meynial
63220
DORE-L'EGLISE
CHAPAT Daniel
52, route de Dore-l'Eglise
63220
ARLANC
CHARDY Patrick
Le Besset Bas
63590
AUZELLES
CHAUTARD Bernard
Saint-Priest
63600
SAINT-JUST
CHAUVE Bernard
Le vernet
63840
VIVEROLS
CHAUVE Pascal
La Varenne
63600
AMBERT
CHAUVE Robert Jacquet
La Gaillarderie
63840
VIVEROLS
CLAUD Alain
Le Viallis
63600
AMBERT
CLEMENT Pierre
20, rue de la Boucherie
63600
AMBERT
COISSARD Jean-Luc
Route de Saint-Amand
63480
BERTIGNAT
COMBE Jean-Paul
Le Bourg
63480
BERTIGNAT
COMPTE Daniel
Longevie
63220
NOVACELLES
COURTINE Georges
COURTINE Sébastien
Le Bourg
63490
CONDAT-LES-MONTBOISSIERS
63490
CONDAT-LES-MONTBOISSIERS
COUTEL Christian
Les Faiddes
63590
CUNLHAT
COUVERT Jean Paul
La Bardelle
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
DAMON André
La Cartade
63480
MARAT
DAUPHIN Eric
Pailhat
63990
JOB
DAURAT André
Tourris
63840
SAUVESSANGES
DEBARD Henri
Omps
63660
SAINT-ROMAIN
DEBARGE Noël
Mirat
63480
MARAT
DELAIR Alain
Le Genilhat
63480
MARAT
DELAIR Pascal
Malveille
63980
CHAMBON-SUR-DOLORE
DUMAS Eric
Rue du marché aux chèvres
63630
SAINT-GERMAIN-L'HERM
DUMAS Georges
Layre
63890
LE MONESTIER
DUVERT Maurice
Les Gruns
63590
AUZELLES
ECHALIER Bernard
La Grange Mage
63590
AUZELLES
FAYE Dominique
Le Champ de Clure
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
FAYE Jacky
Le Champ de Clure
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
FAYET Roland
Place des Saint Martin
63890
SAINT-AMANT-ROCHE-SAVINE
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
63840
SAILLANT
FENEYROLS Jean-Claude
FOUGEROUSE Michel
Merlonne
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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GAYRARD Andre
Fargettes
63600
GENEVRIER Regis Henri
Pelardy
63660
LA CHAULME
GIRARD Paul
Grommessomes
63840
SAUVESSANGES
63520
DOMAIZE
VALCIVIERES
GIRAUD Didier
BAFFIE
GOURBEYRE Marc
Le Suc
63600
GRANET Gérard
Les Ballays
63600
SAINT-MARTIN-DES-OLMES
GRANET Jérome
Les Ballays
63600
SAINT-MARTIN-DES-OLMES
GRANGIER Alain
Le Vallard
63220
MAYRES
GRANGIER Patrick
Compain
63220
MAYRES
GRANGIER Stéphane
Le Besset
63630
SAINT-BONNET-LE-CHASTEL
JARRIX Daniel Claude
Fourcheval
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
BERTIGNAT
LAFONT Jean Luc Auguste
Sauvanis
63480
LAVERROUX Yannick
Chemin forestier Malbarot
63630
SAINT-GERMAIN-L'HERM
LECETRE Loic
Auberge de la Bouriéto, La Baffie
63630
FAYET-RONAYE
MADEYRE Raymond
Le Bost de Dore
63480
BERTIGNAT
MERLE Bernard
Le Fraisse
63630
SAINT-BONNET-LE-CHASTEL
MICHEL Alfredo
Lavest
63880
OLLIERGUES
MISSONNIER Laurent
Malescot
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
MISSONNIER Louis
Malescot
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
MONGS Didier
Le Fraisse
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
MOTTET Didier
Reyraguet
63220
DORE-L'EGLISE
MOTTET Gilles
Teilleres
63220
DORE-L'EGLISE
MOTTET Roland
Teilleres
63220
DORE-L'EGLISE
MOURAILLE Hervé
Le Mas
63980
CHAMBON-SUR-DOLORE
PICARD Jean-Yves
Cottes
63840
SAUVESSANGES
PICARD Raymond
Cottes
63840
SAUVESSANGES
PISSAVIN Thierry
Best
63220
NOVACELLES
POINTUD Gerard
12, rue de la poste
63590
CUNLHAT
PORTENEUVE René
Le Moulinet
63840
VIVEROLS
POURRAT Hervé
L'Artaudie
63600
VALCIVIERES
VALCIVIERES
POURRAT Laurent
Gourbeyre
63600
RAGE Bernard
La Besseyre
63660
LA CHAULME
RAGE Noel
Le Lac
63660
SAINT-ROMAIN
RIGOULET Serge
Le Cros
63890
AIX-LA-FAYETTE
ROCHETTE Yves Simon
Le Roure
63660
SAINT-CLEMENT-DE-VALORGUES
ROURE Daniel
Le Champ de Clure
63600
AMBERT
RUDOWSKI Aurelien
8, rue du Midi
63600
AMBERT
SERINDAT Stéphane
L'Hôpital
63980
CHAMBON-SUR-DOLORE
SIMON Denis
Le Sablat
63660
SAINT-CLEMENT-DE-VALORGUES
TAILLANDIER Daniel
La Penderie
63480
MARAT
63660
SAINT-ROMAIN
TIXIER Yves
TOURNEBIZE Pierre
La Gorce
63660
SAINT-ANTHEME
TREME Lucien
Le Sablat
63660
SAINT-CLEMENT-DE-VALORGUES
TRONEL Michel Jean Louis
La Grange neuve
63660
SAINT-ANTHEME
VARAGNAT Gilles
Le Monteil
63660
SAINT-ROMAIN
VARAGNAT Michel
Monteilhet
63660
SAINT-ROMAIN
VAUDABLE Dominique
Le Faux
63590
AUZELLES
VAURE Yves
Le Cros
63600
SAINT-JUST
VIALLARD Florian
Charret
63220
SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE
VIALLARD Maurice
La Sagne
63220
SAINT-SAUVEUR-LA-SAGNE
VIENNOT Dominique Yves Michel
Lostrévy
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
VRAY Joel Antoine
La Cote
63660
SAINT-ANTHEME
VYE Michel
Pertuade
63990
JOB
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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Annexe 7
LISTE DES EXPLOITANTS FORESTIERS
IDENTIFIES SUR LE TERRITOIRE DE LA CHARTE
Liste au 01 juillet 2010
Sources : Annuaire 63, RCS, Auvergne Promobois, Techniciens PDM CRPF, ONF
Nom
Adresse
Forestière du Livradois
La Couharde
63630
SAINT-GERMAIN-L'HERM
LECETRE Loic
Auberge de la Bouriéto, La Baffie
63630
FAYET-RONAYE
Société forestière DARAGON
Chabrioux
63600
SAINT-ANTHEME
Société Forêts Services
Combrias
63600
AMBERT
VALDIVIA Jean-Claude
l'Hôpital
63980
CHAMBON-SUR-DOLORE
WALLON Raphael, Bois Chauffage
Le Bourg
63220
DORE-L'EGLISE
Scierie CHAUTARD
Le Barsac
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
Scierie CHELLE
Brugeailles
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
Scierie CHEZE
Les Issards
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
Scierie COMBRIS
Loligne
63590
TOURS-SUR-MEYMONT
Scierie COMPTE-BOITHIAS et Fils
11, route d'Arlanc
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
63220
CHAUMONT-LE-BOURG
SAINT-ALYRE-D'ARLANC
Scierie de Tonvic
Scierie DEGEORGE
Mas Roussel
63220
Scierie DUCROS
Pègoire
63630
SAINT-GERMAIN-L'HERM
Scierie ELP BOIS CHANAL (Sarl)
Le Bourg
63220
CHAUMONT-LE-BOURG
Scierie GRENIER Frères
La Borie
63220
DORE-L'EGLISE
Scierie J.P.L.H.
Le Bourg
63580
SAINTE-CATHERINE
Scierie LIVRA-BOIS
ZI Le Luminier
63220
DORE-L'EGLISE
Scierie MONTEIL
Valeyre de Bas
63600
AMBERT
Scierie PILLAT
L'Escouty
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
Scierie RAZ et Fils
Le Bourg
63220
DORE-L'EGLISE
Scierie VEYRIERE
ZI Vaureilles
63220
ARLANC
Scierie VIALLE
Le Noyer
63880
LE BRUGERON
Scierie VOLDOIRE André
Montchaud
63600
VALCIVIERES
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12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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Annexe 8
LISTE DES SCIEURS
IDENTIFIES SUR LE TERRITOIRE DE LA CHARTE
Liste au 01 juillet 2010
Sources : Annuaire 63, RCS, Auvergne Promobois, Techniciens PDM CRPF, ONF
Nom
Scierie BRIGOLLE
Adresse
Chemintrand
63600
BAFFIE
MARSAC-EN-LIVRADOIS
Scierie CHAUTARD
Le Barsac
63940
Scierie CHELLE
Brugeailles
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
Scierie CHEROUDON
Le Chambon
63840
VIVEROLS
Scierie CHEZE
Les Issards
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
Scierie COMBRIS
Loligne
63590
TOURS-SUR-MEYMONT
Scierie COMPTE-BOITHIAS et Fils
11, route d'Arlanc
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
63220
CHAUMONT-LE-BOURG
Scierie de Tonvic
Scierie DEGEORGE
Mas Roussel
63220
SAINT-ALYRE-D'ARLANC
Scierie DUCROS
Pègoire
63630
SAINT-GERMAIN-L'HERM
Scierie ELP BOIS CHANAL (Sarl)
Le Bourg
63220
CHAUMONT-LE-BOURG
Scierie GRENIER Frères
La Borie
63220
DORE-L'EGLISE
Scierie J.P.L.H.
Le Bourg
63580
SAINTE-CATHERINE
Scierie LIVRA-BOIS
ZI Le Luminier
63220
DORE-L'EGLISE
Scierie MONTEIL
Valeyre de Bas
63600
AMBERT
Scierie PILLAT
L'Escouty
63630
SAINT-BONNET-LE-BOURG
Scierie RAZ et Fils
Le Bourg
63220
DORE-L'EGLISE
Scierie VEYRIERE
ZI Vaureilles
63220
ARLANC
Scierie VIALLE
Le Noyer
63880
LE BRUGERON
Scierie VOLDOIRE André
Montchaud
63600
VALCIVIERES
TERME Mathieu
La Batisse
63570
LA CHAPELLE-AGNON
TOURNEBIZE Patrice
Sauvetat
63600
SAINT-ANTHEME
Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin
12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
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Annexe 9
LISTE DES ENTREPRENEURS DE LA DEUXIEME TRANSFORMATION
IDENTIFIES SUR LE TERRITOIRE DE LA CHARTE
Liste au 01 juillet 2010
Sources : Annuaire 63, RCS, Auvergne Promobois, ONF
Adresse
Menuisier
Charpentier
Nom
ACD Charpentes
Valenchères
63660
SAINT-ROMAIN
DELAVEST Père & Fils
Narbonne
63880
OLLIERGUES
Etablissements DIONNET & fils
Les Martinanches
63980
AIX-LA-FAYETTE
Etablissements VIALLARD
Le Logis neuf
63490
CONDAT-LES-MONTBOISSIERS
GRENIER Claude
Le Bourg
63220
BEURIERES
JOUBERT (Sarl)
Route de La Chapelle
63590
CUNLHAT
LIVRADOIS CONSTRUCTIONS (Sarl)
La Chaux
63220
DORE-L'EGLISE
MIRMAND Thierry
La Frétisse
63600
CHAMPETIERES
PINEAU Daniel
La Sauvanie
63480
MARAT
POYET Entreprises (Sarl)
112, route nationale
63220
ARLANC
SUCHON Jean-Louis
Le Moulin
63480
BERTIGNAT
TOURNEBIZE Patrice
Sauvetat
63600
SAINT-ANTHEME
BANVILLET Emanuel
Le Cluzel
63630
SAINT-BONNET-LE-CHASTEL
BATISSON Alain
Le Bourg
63840
EGLISOLLES
BATISSON Michel
Route Praboure
63600
SAINT-ANTHEME
BERNARD Roger
Le Bourg
63660
SAINT-CLEMENT-DE-VALORGUES
BEST Roland
Burianne
63660
SAINT-ROMAIN
BOYER Jacques
Bat A, 20 avenue du 11 novembre
63600
AMBERT
COLLET Eric
La Rodarie
63600
AMBERT
DESCHAMP Bernard
Le Bouchet
63880
SAINT-GERVAIS-SOUS-MEYMONT
DESGEORGES Eric
La Sagne
63990
JOB
DOR Montage
Valleyre
63600
AMBERT
DUMEIL Menuiserie Charpentes
28, rue Fontiane
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
DURET Jean
avenue Dore
63600
AMBERT
Entreprise RECOQUE
Coupat
63980
ECHANDELYS
AMBERT
ESTRADE Marcel
66, rue des frères Angeli
63600
FAYE Laurent
5, rue Dore l'Eglise
63220
ARLANC
FAYET Bruno
Le Bourg
63520
DOMAIZE
FOUGEROUSE Andre
Tronel
63600
SAINT-ANTHEME
GAMELON Jean-Luc
rue Viallard
63980
FOURNOLS
GRELLET Fabrice
Tourris
63840
SAUVESSANGES
HOBENICHE Jean
Rue Pirot
63630
SAINT-GERMAIN-L'HERM
JOUBERT & fils Construction bois
Les Grangettes
63990
JOB
MAILLET Guy
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
Menuiserie Pose Rénovation 63 (Sarl MPR)
Loligne
63590
TOURS-SUR-MEYMONT
MONERON Gérad
Le Patural
63600
SAINT-MARTIN-DES-OLMES
NOURISSON Dominique
La Rodarie
63600
AMBERT
POIRE Arnaud
La Trenardie
63220
MAYRES
RIX Joseph
Le Bourg
63220
DORE-L'EGLISE
63480
SAINT-PIERRE-LA-BOURLHONNE
ROCHE Jules
ROUX Yves
La Chaux
63220
DORE-L'EGLISE
SARL MENUISERIE
La Murette
63600
AMBERT
SAVINEL René
Le Bourg
63220
DORANGES
TERME Jean-Claude
Nouara
63600
AMBERT
TIXIER Pierre
rue du Pont
63630
SAINT-GERMAIN-L'HERM
TRONEL Louis
Rambo
63600
SAINT-ANTHEME
VARAGNAT Christophe
Le Bourg
63840
EGLISOLLES
VIALARD Bernard
11 bis , route de Beurières
63220
ARLANC
Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin
12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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Divers
Ebéniste
Menuisier
Ebéniste
Menuisier - Chapentier
Charte forestière de territoire – Pays d’Ambert Livradois Dore Forez et communauté de communes de la vallée de l’Ance
Diagnostic du territoire – Version du 10 novembre 2010
BACHELERIE Jacky
Le Vignal
63220
ARLANC
CHEVARIN Agencement Créations (Sarl)
Allée parc
63600
AMBERT
DIONNET & Fils
Route du Pont
63630
SAINT-GERMAIN-L'HERM
63840
VIVEROLS
ESTIER Louis
FENEYROL Claude
Le Bourg
63630
SAINT-BONNET-LE-CHASTEL
FOURNET Menuiserie Charpente Couverture (Sarl)
28, allée Henri Pourrat
63600
AMBERT
MALCLUS Sarl
Clavières
63600
SAINT-MARTIN-DES-OLMES
Menuiserie BOUCHE
La Murette
63600
AMBERT
PEROT SERINDAT (Sarl)
Le Mas
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
PEYRON Bruno Sarl
Le Chambon
63840
VIVEROLS
RAYNAUD André
Olagnier
63590
CUNLHAT
Société d'exploitation des Etablissements BROUSSE
Le Bourg
63880
LE BRUGERON
LE BRUGERON
TARRIT Bernard
Crulhes
63880
BARSSE Jean-Claude
Le Perrier
63600
VALCIVIERES
CUSSONNET Jean-Paul
Le Chambon
63840
VIVEROLS
PORTENEUVE Daniel
Le Moulinet
63840
VIVEROLS
BONNAMAIN Michel
6, rue de château
63220
ARLANC
DEBITON Thierry
3, rue des prairies
63600
AMBERT
GALLON Jean-Paul
Le Bourg
63220
DORE-L'EGLISE
LEBON
Longechaud
63600
AMBERT
MISSONNIER Yves
23, rue des frère Angeli
63600
AMBERT
MORIVAL René
Le Bourg
63840
SAUVESSANGES
SEGUY Mickael
Malval
63840
EGLISOLLES
AFCHAIN Bois Constructions
Avenue du Livradois
63940
MARSAC-EN-LIVRADOIS
ARS Materia
Les Farges
63880
LE BRUGERON
Scierie BRIGOLLE
Chemintrand
63600
BAFFIE
A.S.T.B.
ZI Pré Monsieur
63220
ARLANC
ABC
ZI Environnementale
63220
DORE-L'EGLISE
TOURLONIAS Sa
La Combette
63480
VERTOLAYE
TOURRE Patrick
Le Bourg
63880
OLLIERGUES
Société Granulés d'Arlanc
Rue de l'Industrie
63220
ARLANC
Usinage et Traitement du Bois (UTB)
Vaureil
63220
ARLANC
Office National des Forêts - Bureau d’études Auvergne Limousin
12, allée des Eaux et Forêts, BP 106 – 63370 LEMPDES
Tel : 04 73 74 01 02, Fax : 04 73 42 01 19, Mél : [email protected]
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