7 juin 2014 - Le Journal de Montréal

Transcription

50
ans
d’arts et
spectacles
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Québecor remercie tous les collaborateurs
de la section Arts et spectacles qui ont
contribué au succès du Journal de Montréal
D’hier à aujourd’hui, vous avez fait de ce
journal un fleuron québécois de l’information!
50 ans
de vie artistique
Le Québec est une terre privilégiée. Existe-t-il un autre coin
sur la planète où l’accès aux artistes et aux productions
culturelles soit aussi vaste?
Ici, nous sommes au carrefour de tous les talents.
Le même soir, un grand chanteur populaire américain
ou anglais se produit sur la scène du Centre Bell, la Place
des Arts met en vedette Aznavour ou Cabrel, Broue joue
sa 3300e représentation sur la scène du théâtre St-Denis,
l’OSM se déploie dans « sa » Maison symphonique, une
autre mise en scène de Denise Filiatrault triomphe au
Rideau Vert, alors qu’à la sortie de tous ces spectacles le
ciel brille des mille feux de l’International des Feux LotoQuébec. Sans parler de toutes ces autres scènes de moins
grande envergure qui accueillent des artistes émergents
de tous genres.
C’est le Montréal culturel d’aujourd’hui
Au cours des 50 dernières années, Le Journal de Montréal
a été témoin d’une extraordinaire éclosion de talents.
Dans tous les domaines, des artistes de chez nous
sont devenus à leur tour des artistes du monde entier.
Ils parcourent le monde et, dans bien des cas, ils ont
atteint le statut de superstars.
Grâce à ce cahier, nous sommes fiers aujourd’hui
de jeter un coup d’œil sur notre monde artistique et
culturel, et sur son évolution depuis 1964. Comme nous,
vous constaterez, en le feuilletant, toute la richesse de
notre pays.
Bonne lecture.
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Jeunesse
d’aujourd’hui
Les années 60
Pierre Lalonde (photo)
et Joël Denis : deux
artistes totalement
différents, mais un duo
indissociable qui a été
le reflet de toute cette
jeunesse bouillonnante
des années 60. Ils ont
reçu à leur émission du
samedi soir présentée
à Télé-Métropole
toutes les vedettes
de la chanson, leur
offrant ainsi une
visibilité inespérée.
Quand on jette un regard sur les
10 premières années du Journal, on se rend
compte que le monde culturel est à l’image
du Québec : il vit une révolution qui n’est pas
tellement tranquille. Ce sont les premiers pas
d’une nouvelle télévision, celle du Canal 10.
Il s’agit d’une télévision populaire, animée par
des personnages attachants et sympathiques,
qui nous dévoilent ce que nous sommes.
C’est aussi le début de la télé couleur,
des spectacles flyés comme L’Osstidcho,
c’est la présence d’un Beatle et de son épouse
qui viennent chez nous célébrer la paix pendant
que nos voisins du Sud sont aux prises avec
l’interminable guerre du Viêtnam.
Mariage
de Pierre
Marcotte
et Ginette
Ravel
Bobino
« Bonjour les tout-petits ». Guy Sanche a créé un personnage
chaleureux, amical, gentil et un tantinet naïf, un personnage
qui projetait l’image de l’enfant sans âge que nous voulions
être. Avec Bobinette, il a marqué le cœur et l’âme de toute
une génération.
Le bed-in de
John et Yoko
Le 26 mai 1969, le
Beatle John Lennon
et sa nouvelle épouse,
Yoko Ono, s’installent
au Reine Élizabeth pour
un bed-in qui va durer
huit jours. Ils en font une
manifestation pour la
paix. Grâce au Québécois
André Perry, c’est là
qu’ils enregistreront
la magistrale chanson
Give Peace a Chance.
Pierre Péladeau
publie son premier
Journal de Montréal
le lundi 15 juin
1964. Premier
journal et premier
scoop : le mariage
d’une vedette de la
chanson, Ginette
Ravel, avec un
jeune animateur
prometteur, Pierre
Marcotte.
Les téléromans qui
vous ont marqués
durant cette période
> Amours, délices et cie
>L
es belles histoires des
pays d’en haut
> Le bonheur des autres
> Rue de l’anse
> Rue des pignons
> Septième nord
> De 9 à 5
> La côte de sable
> Moi et l’autre
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Bye Bye 70
Depuis 1968, le Québec
célèbre le Nouvel An en
regardant le Bye Bye.
Celui de 1970 est
inoubliable en raison
du sketch d’Olivier
Guimond dans le rôle
du soldat qui surveille
une demeure cossue de
Westmount durant la
crise d’Octobre. Cette
scène (ci-contre) est
l’un des classiques de
l’histoire de la télé. En
compagnie de Denis
Drouin qui joue le riche
propriétaire, Guimond
offre une performance
magistrale qui lui a valu
une place au firmament
des grands comédiens
de son époque.
Réal
Giguère
Il a été le
Monsieur
Télévision des
années 60.
L’homme à tout
faire de TéléMétropole a
été chaque soir
l’animateur de Dix
sur dix, le premier
vrai talk-show
quotidien, en plus
d’animer toutes
les émissions
de prestige du
Canal 10. Il a aussi
créé une chanson
à succès,
Gros jambon.
Cette émission a été
diffusée presque tous les
31 décembre et, bon an
mal an, elle attire près de
4 millions de Québécois
qui choisissent de passer
la nouvelle année sous
le signe de l’humour.
Dominique Michel a été
la vedette de 18 Bye Bye
jusqu’en 1997, année
de son vrai « dernier
Bye Bye ».
L’Osstidcho
La révolution culturelle que vit le Québec a des allures de trip
hallucinogène en 1968 au Théâtre de Quat’Sous, avenue des Pins.
Des inconnus lancent L’Osstidcho, devenu un classique
de la culture québécoise. Robert Charlebois, Louise Forestier,
Yvon Deschamps et Mouffe en sont les icônes.
Symphorien
Danielle Ouimet
Conséquence de la Révolution tranquille, le cinéma québécois a connu sa
première période dorée à la fin des années 60. Place à l’érotisme!
On dévoile la femme québécoise : Danielle Ouimet devient la première
actrice à exposer ses charmes au grand écran. Voici Valérie.
Symphorien Laperle
(Gilles Latulippe)
est devenu l’un
des personnages
les plus appréciés
de la télévision
québécoise au début
des années 1970. Le concierge de
Mme Sylvain (Juliette
Huot) se voulait la voix
de la raison dans un
univers de vaudeville
créé par Marcel
Gamache.
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Un peu plus loin
Les années 70
La Saint-Jean 1975 a scellé
le coup de foudre entre Ginette
Reno et son public. Ce soir-là,
250 000 personnes réunies sur
le mont Royal ont acclamé la
petite chanteuse yé-yé revenue de
Los Angeles métamorphosée en
grande diva de la chanson. Ginette
a interprété Un peu plus loin, de
Jean-Pierre Ferland, avec tellement
de cœur et d’émotion que cette
prestation est encore présente aux
oreilles de tous.
Trente-trois ans plus tard, sur les
plaines d’Abraham, Céline Dion a
partagé la scène avec Ginette Reno,
qui a repris la même chanson avec
la même résonance et la même
ferveur.
En culture comme dans la société en général,
la vie explose dans les années 70. La chanson
populaire était jusqu’alors constituée de
traductions rapides et littérales des succès
américains, elle est maintenant le fruit de
compositeurs d’ici qui racontent la vie d’ici.
Au cinéma, La mort d’un bûcheron,
Deux femmes en or, Les Colombes et Gina
sont des produits typiquement
de chez nous. Le théâtre nous fait découvrir
le duo Tremblay-Brassard.
Quant à la télé, elle devient à son tour plus
variée et elle occupe une place dans nos vies
du matin tôt jusqu’à tard le soir.
Moi et l’autre
La complicité entre Dominique Michel et Denise Filiatrault a fait de Moi et l’autre
l’une des émissions cultes des années 70. Ces deux femmes célibataires plutôt
dégourdies partageaient un appartement dans un gratte-ciel du centre-ville.
Avec leurs complices, Roger Joubert et Réal Béland, elles attiraient les meilleures
cotes d’écoute de l’époque.
Le capitaine Bonhomme
Claude Blanchard
Crooner, comédien et humoriste, Claude Blanchard a été
une des premières grandes vedettes de la télévision. De
1970 à 1975, il a gardé l’antenne en animant des émissions
de variétés en compagnie de son complice, Léo Rivet. Il a
longuement animé Madame est servie avec Réal Giguère. On
se souvient aussi de son personnage de Nestor.
Pendant plus de 15 ans, un personnage
extraordinaire a fait rêver tous les enfants
québécois en leur racontant ses aventures
abracadabrantes sur toutes les mers de la
planète. Le capitaine Jean Yannick William
Nicolas Bonhomme, interprété par Michel Noël,
a confondu tous les sceptiques : il a fait la preuve
que les enfants comme les adultes sont friands
d’humour intelligent. Le capitaine était entouré
de personnages réels ou fictifs aussi attachants
que lui : l’oncle Pierre, Freddy Washington et
Mademoiselle-Tits-Oiseaux. Qui ne se rappelle
pas aussi le terrible Don Alfredo y Don Pedro y
Rodriguez... Bizzz ?
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René Lecavalier et Cie
René Lecavalier a donné ses lettres
de noblesse au reportage sportif en
décrivant pendant 40 ans les activités
du Canadien à la télé. Durant les
années 70, il était le chef de file de cette
grande équipe de commentateurs de
Radio-Canada qui s’est illustrée par ses
connaissances de la chose sportive
bien sûr, mais aussi par la qualité de
sa langue. Avec ses camarades JeanMaurice Bailly, Raymond Lebrun, Pierre
Dufault, Richard Garneau, Lionel Duval,
Serge Arsenault, Guy Ferron et Claude
Quenneville, Lecavalier a piloté des
centaines d’heures de Jeux olympiques
et d’événements sportifs majeurs.
René Simard
triomphe
Le 2 juillet 1974, l’enfant
prodige, René Simard,
représente le Canada
au Festival international
de la chanson, à Tokyo.
Il a 13 ans, mais la
pureté de sa voix et
son sens du showbiz
conquièrent à la fois le
jury et le public japonais.
Il obtient le grand prix
d’interprétation et le prix
de la meilleure chanson
avec Non, ne pleure pas,
traduction d’un succès
japonais. C’est Frank
Sinatra lui-même qui lui
remet son trophée.
L’honorable Lise Payette
Le Québec veille tard au cours des années 70. Les téléspectateurs
attendent chaque jour avec impatience l’émission de fin de
soirée qu’anime Lise Payette, une animatrice de radio devenue
chef de file du mouvement féministe québécois. Mme Payette
anime Appelez-moi
Lise de 1972 à 1975
en compagnie de
Jacques Fauteux.
Elle aime mettre
la main à la pâte
comme le prouve
sa participation à
un entraînement
du Canadien au
Forum. Recyclée en
femme politique en
1976, elle est élue
sous la bannière du
Parti québécois et
devient ministre
du gouvernement
Lévesque.
Plamondon la star
De tous les auteurs québécois, Luc Plamondon est sûrement celui qui a connu les plus
grands succès. Après avoir composé des hits pour Diane Dufresne et les plus grands
de la chanson au Québec et en France, il compose avec Michel Berger l’opéra-rock
Starmania dont la première a lieu à Paris le 10 avril 1979. Il connaîtra un succès instantané
avec des chansons qui traverseront les années.
Dans les années qui suivront, il deviendra, entre autres, le parolier de Céline Dion et il
créera La légende de Jimmy et surtout la gigantesque comédie musicale Notre-Dame de
Paris avec Richard Cocciante.
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Beau Dommage
Après les groupes comme les Classels, les Baronets ou les Hou-Lops, une bande de jeunes
musiciens et chanteurs a conquis la faveur populaire avec des créations originales. Mené par
Michel Rivard, Beau Dommage connaît un succès instantané avec son premier album en 1974.
Le disque qui comprend Ginette, La complainte du phoque en Alaska et Tous les palmiers est
certifié trois fois platine. Une carrière est lancée mais surtout, un nouveau style est adopté.
Les téléromans
qui vous ont marqués
> Avec le temps
> Chère Isabelle
> Chez Denise
> Dominique
> Drôle de monde
> Du tac au tac
> Grand-papa
> Jamais deux sans toi
> La petite patrie
> Le clan Beaulieu
> Le paradis terrestre
> Les Berger
> Les forges de Saint-Maurice
> Mont-Joye
> Quelle famille!
> Race de monde
> Symphorien
> Terre humaine
La mort
d’un bûcheron
Quelle famille!
Depuis 60 ans, Janette Bertrand fait réfléchir les Québécois
sur la famille, le couple et les grandes questions humaines.
Depuis Toi et moi dans les années 50, elle a touché à tout et
abordé les sujets souvent les plus controversés. De 1969 à
1974, avec quelques-uns de ses proches, dont son mari Jean
Lajeunesse, elle nous a fait vivre la vie romancée de sa propre
famille dans Quelle famille!, faisant même du chien Macaire
un personnage familier pour les Québécois.
Le cinéma québécois
connaît des heures
exceptionnelles dans
les années 70. La
production est de
qualité, et le public, de
plus en plus présent
dans les salles. La mort
d’un bûcheron sorti en
1973 est devenu un film
culte. Réalisé par Gilles
Carle, il met en vedette
le chanteur country
Willie Lamothe ainsi
qu’une jeune actrice
prometteuse, Carole
Laure.
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Cette décennie démontre que le milieu artistique et culturel du Québec
atteint une certaine maturité. Les nouveaux visages des années 70
du monde de la chanson, du théâtre et du cinéma ont pris du galon.
Nos films entrent dans une nouvelle dimension. Le déclin de l’empire
américain de Denys Arcand est en nomination à Hollywood. Frédéric
Back, quant à lui, remporte deux Oscars.
Avec Terre humaine et Le temps d’une paix, la télévision jette un regard
sur le passé tout en nous faisant découvrir la vie moderne dans Le ccllan
Beaulieu, Des dames de cœur et Lance et compte.
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Diane Dufresne
connaît une carrière
exceptionnelle après son
passage dans Starmania
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et elle devient une diva
de la chanson tant au
Québec qu’en France.
Son style est unique et sa
voix, magique. En août
1984, elle tient un pari
extraordinaire : réunir
50 000 fans habillés en
rose pour son spectacle
Magie rose au Stade
olympique.
depuis 1896
Louise
Deschâtelets
Du théâtre-hockey
Le milieu théâtral québécois a mis en scène en 1977 et a développé dans les années 80
la Ligue nationale d’improvisation, une joute oratoire qui se déroule selon le modèle
d’un match de hockey. Une façon géniale d’allier le sport favori des Québécois à l’art de
la parole. Créée par Robert Gravel et Yvon Leduc, la LNI connaît un succès inattendu
au point où la finale est diffusée en direct sur Radio-Québec. Le concept est reproduit
en Europe, et des matchs opposent des équipes internationales. Tous les comédiens
de la nouvelle génération se font un devoir d’y participer.
Dans les années 80,
la comédienne Louise
Deschâtelets était Simone
St-Laurent pour bien
des téléspectateurs. Elle
était la femme du couple
anticonformiste de la populaire
série Peau de banane, écrite
par son conjoint, Guy Fournier.
L’actrice aux multiples talents
était aussi animatrice des
Carnets de Louise, de La guerre
des sexes en plus d’avoir joué
dans Marisol et dans le film
Bonheur d’occasion. De 1980
à 1982, elle a été présidente de
l’Union des artistes. Depuis une vingtaine d’années, elle tient
une chronique quotidienne dans Le Journal de Montréal.
Quelle prestation!
C’est par milliers que les
Québécois sont devant leur
téléviseur tard, le 13 novembre
1985, pour assister à la prestation
d’un jeune imitateur québécois
à l’émission de Johnny Carson.
Ce soir-là, André-Philippe Gagnon
surprend le célèbre animateur
et tout le showbiz américain
avec son interprétation de
We Are the World, son numéro
fétiche. Sa carrière est lancée.
Téléroman suspendu
Le temps d’une paix est le téléroman le plus
suivi en 1984, quand son principal interprète,
le comédien Pierre Dufresne, est terrassé par
un infarctus. Immédiatement, Radio-Canada
annonce la suspension du téléroman. Pierre
Dufresne était alors un comédien chevronné
qui jouissait d’une immense popularité. On
le croit irremplaçable dans le rôle de JosephArthur, mais quelques semaines plus tard,
Jean Besré le remplace avec le même succès.
Michel Jasmin
Au début des années 80, on dirait que les ondes appartiennent
à Michel Jasmin. Après qu’il eut animé Bon dimanche, Bonsoir
le monde et Un air d’été, TVA voit juste en lui confiant de 1980 à
1984 l’émission de fin de soirée, Michel Jasmin, qui battra tous les
records d’écoute. Sympathique et chaleureux, Jasmin sait parler
au monde. C’est lui qui peut s’enorgueillir d’avoir été le premier à
accueillir la jeune chanteuse Céline Dion à son émission en 1981.
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Le charme du Déclin
Le réalisateur Denys Arcand a créé un film
audacieux qui a étonné et charmé la critique du
monde entier. Le déclin de l’empire américain
réunit plusieurs grands comédiens d’ici,
notamment Rémy Girard, Dominique Michel, Pierre
Curzi, Yves Jacques et Louise Portal. Hommes et
femmes, chacun de leur côté, font des réflexions
sur la vie, sur les mœurs modernes. Les points de
vue sont différents, et on se demande où se situe la
vérité. Le film a reçu de nombreux prix internationaux et il a été mis en nomination
pour l’Oscar du meilleur film étranger de l’année.
Le mariage de René
et Marie-Josée
Le mariage de Marie-Josée Taillefer et du chanteur René
Simard a été un événement hautement médiatisé le 8 août
1987 à Saint-Sauveur. C’était l’union du petit chanteur prodige
et de la petite fille dont rêvaient tous les parents. Qui a oublié
les petits poudings Laura Secord et le Pop-Sac-à-Vie-Sau-SecFi-Copin de Desjardins?
Les téléromans
> Belle rive
> Chop Suey
> Des dames de cœur
> Entre chien et loup
> Épopée rock
> L’héritage
> L’or du temps
> L’or et le papier
> La bonne aventure
> La maison Deschênes
> La vie promise
> L’Amour avec un grand A
> Lance et compte
> Le clan Beaulieu
> Le parc des Braves
> Le temps d’une paix
> Les Brillant
> Les Moineau et les Pinson
> Marisol
> Monsieur le ministre
> Peau de banane
> Poivre et sel
> Terre humaine
> Une vie
La mort d’un grand
C’est une partie de nous-mêmes qui s’est éteinte le
8 août 1988 avec la disparition du grand Félix Leclerc.
Poète, auteur, compositeur, écrivain et comédien,
Félix a été le pionnier de tous les artistes qui sont nés
avec la Révolution tranquille. Ses chansons étaient
simples mais lourdes de sens. Il a transmis
de multiples valeurs, notamment l’amour de
son pays et de la langue française.
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Les années 90
C’est durant cette décennie que le talent du Québec
dépasse les frontières. Tant à Las Vegas qu’à Paris,
les têtes d’affiche portent des noms d’ici.
Céline Dion, le Cirque du Soleil, la troupe de
Notre-Dame de Paris, Charlebois, Diane Dufresne,
Roch Voisine, André-Philippe Gagnon.
Autant de noms, autant de triomphes.
Pendant ce temps au Québec, Le Journal de Montréal
est témoin d’une multitude d’événements qui restent
gravés dans la mémoire populaire. Des décès, bien
sûr, comme ceux de Jean Duceppe et de Gerry Boulet,
une tragédie comme celle qui emporte le couple
Lauzon-Tougas, mais aussi des mariages grandioses
(Céline et René, Michèle Richard et Yvan Demers).
Les yeux de l’info
Si le résultat des MetroStar
constitue la référence ultime pour
mesurer la popularité des artistes,
il ne fait aucun doute que JeanLuc Mongrain est la personnalité
marquante des années 90. Le vote
du public l’élit sept fois de suite de
1990 à 1996, au titre d’Animateur
par excellence d’une émission
d’affaires publiques et quatre fois
au titre de Personnalité de l’année.
En tout, l’animateur de Mongrain
de sel remporte 18 statuettes
Artis au cours de sa carrière, une
marque inégalée.
Roy et Marina
La télé a formé un couple inoubliable, entre 1990 et 1991. Il s’agit
d’Émilie Bordeleau et d’Ovila Pronovost, joués par Marina Orsini
et Roy Dupuis. Le développement de leur amour a été le fil
conducteur d’une série extraordinaire présentée à Radio-Canada,
Les filles de Caleb de Jean Beaudin, d’après le roman d’Arlette
Cousture. Émilie, une des filles de Caleb Bordeleau, tombe
amoureuse de l’aventurier Ovila dans la Mauricie rurale de la fin
du 19e siècle. Marina Orsini et Roy Dupuis sont depuis ce temps
parmi les comédiens les plus appréciés.
Ad Lib
Pendant 10 ans, Jean-Pierre
Coallier a amené les Québécois
au lit avec son émission qui
alliait à la fois les variétés et les
entrevues. Il menait son émission
de façon bien particulière avec
un mélange de naïveté et de
curiosité qui créait toujours une
complicité hautement appréciée.
Issu de la radio, Coallier est
polyvalent. Après Ad Lib,
TVA lui confie l’animation de
Bon dimanche et, en 1996,
l’animation des fêtes du
35e anniversaire du réseau.
Le départ
d’un grand
L’un des plus grands comédiens de sa
génération, Jean Duceppe, nous quitte en
décembre 1990. Jean Duceppe a touché à
tout au cours de sa carrière et il a marqué
le public avec des rôles importants, à la télé
(La famille Plouffe, Terre humaine et Rue des
Pignons) au cinéma (Mon oncle Antoine,
Quelques arpents de neige) et au théâtre
(La mort d’un commis voyageur, Charbonneau
et le chef). Dans cette dernière pièce,
M. Duceppe joue le rôle de Maurice Duplessis,
ce qui l’amène à toucher à la politique en
appuyant ouvertement le PQ. Il est le père
de Gilles Duceppe.
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Claire Lamarche s’effondre
Animatrice chevronnée, Claire Lamarche avait été choisie par
les partis politiques et les réseaux pour animer le débat télévisé
lors des élections fédérales de 1997. Dans le cœur du débat,
au moment où Gilles Duceppe s’apprêtait à répondre à une
question de Jean-François Lépine, l’animatrice subit un malaise
et s’effondre. C’est l’émoi. Mme Lamarche doit prendre le chemin
de l’hôpital où, heureusement, elle se remet rapidement. D’un
commun accord, le débat est interrompu et repris plus tard.
Le mariage de la reine
La chanteuse Michèle Richard, qui s’était proclamée la reine de TQS, a été la vedette
d’un mariage royal en septembre 1990 lorsqu’elle a épousé Yvan Demers, soi-disant
marchand d’art. Renée Martel était sa dame d’honneur, et Chantal Pary a chanté.
Plusieurs centaines de fans ont envahi les rues de Saint-Sauveur pour assister au
passage du cortège. La mariée époustouflante a reçu ses 300 invités sous le chapiteau
installé dans la cour arrière de sa demeure.
Record absolu
Le Franco-Québécois
Canadien français du Québec
Le personnage créé par le cinéaste Pierre Falardeau et joué
par Julien Poulin demeure gravé profondément dans nos
mémoires. Passionné d’Elvis Presley, Bob Gratton pousse
la caricature à l’extrême. Le premier film, Elvis Gratton :
Le king des kings, connaît un succès instantané qui amènera
Falardeau à créer deux suites. Puis, s’en suivra une série
télévisée, Ma vie, my life.
Le 20 mars 1995, et ce, pour
la seule fois dans l’histoire de
la télé, plus de 4 millions de
téléspectateurs ont regardé
la même émission, La petite
vie. Ce soir-là, dans l’épisode
Mlle Morin, un grand-oncle
très riche de Moman est
décédé. Rénald et Lison sont
impatients de savoir qui va
hériter. Triomphe de l’absurde,
La petite vie a été en ondes
de 1993 à 1998. La série est le
fruit de l’imagination de Claude
Meunier, lui-même interprète
principal de Ti-Mé, l’homme
qui aimait mieux son sac
d’ordures que sa femme avec
qui il dormait debout dans le lit
conjugal.
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Notre-Dame de Paris
Consacré par Starmania, le parolier
Luc Plamondon récidive cette fois
en s’associant à Richard Cocciante.
Ensemble, ils créent l’une des
plus grandes comédies musicales
francophones, Notre-Dame de Paris.
Tirée de l’œuvre de Victor Hugo, cette
grandiose pièce est jouée pour la
première fois à Paris en septembre 1998
et elle met en vedette une panoplie
d’artistes québécois : Bruno Pelletier,
Daniel Lavoie, Luck Mervil et un inconnu qui
connaîtra une glorieuse carrière, Garou.
Le rendez-vous doux
Le milieu culturel québécois a suivi avec douleur la fin de vie
du chanteur Gerry Boulet, emporté par le cancer en juillet 1990.
L’ancien soliste du groupe Offenbach avait lancé, un an avant
sa mort, le CD Rendez-vous doux qui a remporté un immense
succès populaire. Il y chantait des chansons liées à sa maladie,
notamment Toujours vivant et Les yeux du cœur, en duo avec
Marjo. Pour plusieurs, Gerry Boulet est celui qui a donné, avec
son groupe, ses lettres de noblesse au rock francophone.
La mort d’une
jeune star
Marie-Soleil Tougas, une jeune comédienne
fort populaire, ainsi que le cinéaste JeanClaude Lauzon ont péri le 10 août 1997 quand
le Cessna piloté par Lauzon s’est écrasé dans
le Grand Nord. Sur le coup, l’avion a pris feu
et ses occupants ont péri sous les yeux de
Gaston Lepage et de Patrice L’Ecuyer, qui
suivaient dans un autre appareil. Le choc a
été immense. L’enquête n’a jamais établi les
causes de l’accident. Marie-Soleil avait été une
vedette des téléromans Peau de banane et
Chambres en ville et elle était impliquée dans
le téléthon Enfant soleil.
Les téléromans
> 4 et demi
> Alys Robi
> Au nom du père et du fils
> Blanche
> Bouscotte
> Caserne 24
> Chambres en ville
> Chop Suey
> Cormoran
> Diva
> Ent’Cadieux
> Jamais deux sans toi
> Jasmine
> La petite vie
> Le retour
> Les filles de Caleb
> Les héritiers Duval
> Les machos
> Marilyn
> Montréal PQ
> Omertà
> Scoop
> Un gars, une fille
> Urgence
> Virginie
> Watatatow
> Zap
14 1964/2014
2014-05-29 2:14 PM
Les ANNÉes 2000
Depuis le début du nouveau siècle, le monde de la culture québécoise a
été l’affaire des femmes. En particulier la télévision. À tous les niveaux,
elles se sont imposées. Aussi bien devant que derrière la caméra.
Déjà vedette planétaire, Céline amorce l’an 2000 en prenant sa retraite.
Elle veut être mère. Habituée au succès, elle accouche de trois enfants,
dont des jumeaux, dans les années qui suivront. Puis, elle reprendra
sa carrière avec le même succès.
À elle, se greffent des noms devenus magique : Julie Snyder,
Fabienne Larouche, Lynda Lemay, Lise Dion, Sophie Thibault,
Véronique Cloutier, et beaucoup d’autres.
Fabienne,
créatrice de plaisir
Julie, la recette gagnante
Aucun auteur n’a créé autant
que Fabienne Larouche au cours
des dernières années. Scénariste
à succès de plusieurs œuvres
pour la télévision, elle a fondé la
compagnie de production Aetios
avec son mari, Michel Trudeau,
ce qui lui permet de mener les
deux carrières en parallèle. Très
prolifique, on lui doit la création
d’œuvres quotidiennes comme
Virginie et 30 vies, un film comme
Le Piège américain, et des séries
à grands succès comme Trauma,
Fortier, Urgence, ainsi que la
production d’émissions telles que
Les Bougon, c’est aussi ça la vie!
et Unité 9.
Déjà animatrice vedette de la télé vers la fin des années 90, Julie Snyder
fait un pari énorme en lançant sa propre compagnie de production,
Productions J. Après avoir animé en France une quotidienne, elle rentre au
Québec de façon définitive en 2002 et, avec la complicité de TVA, produit
une série d’émissions qui battent tous les records d’écoute. Star Académie,
dont la première a eu lieu en 2003, a non seulement fait époque, mais elle
a contribué à la découverte et à l’éclosion de plusieurs stars actuelles de la
chanson, dont Marie-Mai. La Voix est également un autre produit qui a fait
le succès de Julie Snyder.
Véronique Cloutier
2012
PHOTOS D’ARCHIVES
ET PIERRE-PAUL POULIN
D000181700
SAMEDI 28 AVRIL
Le succès colle à Véronique
Cloutier, mais personne ne s’en
étonne. Bourrée de talent, la
jeune femme est une animatrice
exceptionnelle qui électrise tout
aussi bien des émissions musicales
comme La fureur que des galas
comme l’ADISQ ou les Gémeaux.
Aux Bye Bye, elle surprend
comme comédienne. Elle s’est
retirée récemment de l’émission
Les enfants de la télé pour
préparer un spectacle d’humour
en compagnie de son conjoint,
Louis Morrissette.
AD{JDMD000181700}
La passion n’a pas d’âge
Après une carrière exceptionnelle de comédienne, Denise Filiatrault aurait
eu droit au repos avec l’arrivée de l’an 2000. Mais au contraire, elle multiplie
les projets et devient productrice et réalisatrice à grands succès tant au
cinéma qu’à la scène. Aujourd’hui, à l’aube de ses 83 ans, elle partage
son temps entre la direction du Rideau Vert et la mise en scène de la
comédie musicale Sister Act dans le cadre du Festival Juste pour rire.
Elle a notamment joué dans Laurence Anyways en 2012 et réalisé
Ma vie en cinémascope en 2004.
Le succès au loin
Comme plusieurs artistes québécois avant elle depuis
Félix Leclerc, c’est en France que Lynda Lemay va trouver gloire et fortune.
Jouissant d’une popularité relative au Québec, elle devient une star de la
chanson dès le tournant du siècle avec son album Live. La consécration
survient en 2003 lorsqu’elle reçoit le Victoire de la musique, la plus haute
récompense dans le domaine de la chanson française.
50 ANS
15
2014-05-30 10:42 AM
Sophie Thibault
TVA a posé un geste important en
2002 en confiant à Sophie Thibault
l’animation quotidienne du TVA
22 heures. C’était la première fois en
Amérique du Nord que l’on confie à
une femme la direction d’un bulletin
de nouvelles de cette importance.
Sophie Thibault a non seulement
relevé le défi avec succès mais elle
informe une moyenne de
650 000 spectateurs chaque soir.
À huit reprises depuis son arrivée en
poste, le public a confirmé ce choix en
lui décernant le MetroStar et le prix
Artis comme meilleur animateur d’un
bulletin de nouvelles.
Le cinéma
en vedette
65¢
îLES-DE-LA-MADELEINE 1,30$ • ÉDITION PROVINCIALE 74¢ + TPS + TVQ • FLORIDE 1,75 US.
2 millions de lecteurs
+ TAXES
Lise Dion, la plus drôle
Terroriste d’Al-Qaïda
arrêté à Montréal
Page 4
Les Invasions
MONTRÉAL, JEUDI 22 MAI 2003 VOL XXXIX / NO 338 / 112 PAGES
VACHE FOLLE
barbares
Pages 54, 55, 58 et 59
Pages
4 et 5
Deux autres
fermes en
quarantaine
Le réalisateur Denys Arcand a connu un succès
2P
planétaire en 2003 avec Les invasions barbares,
1
le troisième volet du triptyque amorcé 20 ans
plus tôt par Le déclin de l’empire américain.
Ce film a obtenu des récompenses convoitées en
France et aux États-Unis. Il est notamment devenu
le premier film canadien à remporter l’Oscar du
meilleur film en langue étrangère en 2004.
« Je n’ai
rien à
Au Festival de Cannes, Denys Arcand a remporté
perdre »
le prix du meilleur scénario et Marie-Josée Croze
celui de la meilleure actrice. Déjà récipiendaire du
prix du meilleur film aux Jutra, Arcand est honoré
aux César du cinéma avec trois autres prix.
De 2000 à 2014, le cinéma québécois est
prolifique. Denis Villeneuve, avec Incendies, Philippe Falardeau, avec Monsieur Lazhar,
Jean-Marc Vallée, avec C.R.A.Z.Y., et Xavier Dolan, avec J’ai tué ma mère et Mommy,
obtiennent des prix et des nominations dans les plus grands festivals.
Le public, pour sa part, fréquente les salles plus que jamais pour applaudir
des films d’ici. Séraphin, de Charles Binamé, Bon Cop, Bad Cop, De père en flic,
La grande séduction et Les Boys sont autant de titres qui font courir les foules.
Déjà gagnante de trois Félix au gala de l’ADISQ 1998, Lise Dion
s’impose comme l’humoriste par excellence depuis le début du
21e siècle. Chacun de ses spectacles connaît un triomphe sans
précédent. En 2003, elle devient la seule femme à présenter son
spectacle 50 fois au théâtre St-Denis. Tant à la scène qu’à la télé,
elle va de succès en succès. Lise Dion est appréciée pour son
style simple et mordant. Elle manie l’auto-dérision mais jamais
elle ne fait preuve de méchanceté.
OT T
A
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PHOTO AP
O
RS
A
T
SENA
Pages
110 et
111
Le Journal
au tournoi
Colonial
– Annika Sorenstam
L’analyse de
Mario Brisebois
Le coup de
cœur de
Cannes !
04719584
4 pages
Un Anglais fait sauter
les Plaines
En juillet 2008, dans le cadre des fêtes du
400e de la ville de Québec, l’impensable se
produit : un Anglais fait exploser les plaines
d’Abraham. L’ex-Beatle Paul McCartney livre un
spectacle d’une qualité exceptionnelle devant
une foule d’un quart de million de personnes
venues de partout au Québec. Ce fut une soirée
légendaire. Cinq ans plus tard, il est revenu. Les
fans et la magie étaient encore au rendez-vous.
L’injustice perdure
L’une des plus grandes injustices que l’on puisse imaginer a mis
en présence un créateur de bandes dessinées et une grande
corporation aux moyens illimités. Claude Robinson a dû se battre
corps et âme pendant 18 ans avant d’obtenir gain de cause
contre Cinar, un studio d’animation créé par Micheline Charest
et Ronald Weinberg (photo en mortaise). Robinson a prouvé que
Cinar a littéralement plagié son œuvre, Robinson Curiosité. La
Cour Suprême a confirmé le jugement en décembre dernier et
condamné Cinar et France Animation à verser 4 M$ à Robinson.
Celui-ci n’a pas encore touché sa compensation.
16
1964/2014
2014-05-30 10:42 AM
ARTS ET SPECTACLES
47
| LUNDI 31 JANVIER 2011
Arts &
SPECTACLES
PHOTO D’ARCHIVES
LES GARS COMMENCENT À ENVIS
AGER LA FIN
35 ans de succès!
AGENDA
QUOI FAIRE CETTE
SEMAINE
CHRONIQUE
DES NOUVELLES
DE NEW YORK
BROUE
3 000 FOIS
BRAVO !
PHOTO D’ARCHIVES
PAGE 50
300 SPECTACLES PLUS TARD
››› À LIRE EN PAGE 49
DANS LA TÊTE
D’ANDRÉ SAUVÉ
PAGE 54
Ma prem ère 17e
Place des Arts
SACEF .COM1
« C’EST LE RÊVE
DE TOUS LES
COMÉDIENS »
— MICHEL CÔTÉ
DES ARTS
MA PREMIÈRE PLACE
TÉLÉDIFFUSÉE SUR VOX XM RADIO
ET RADIODIFFUSÉE SUR
janvier 2011
à compter du/ 10
Brikh
Tous les lundis
Animation : Karima
de la Place des Arts
au Studio-théâtre
20 h / 20 $
TAXES ET
REDEVANCES
INCLUSES
PREMIER BLOC
LUNDI 31 JANVIER
édition
(INT)
STÉPHANIE MOREL
(ACI)
ALEXANDRE PÊRO
(INT)
JOSY-ANNE CHARETTE
S. MOREL
A. PÊRO
D000110444
PHOTO MARIE-JOËLLE
PARENT, AGENCE QMI
PAGE 48
J.-A. CHARETTE
Trois comédiens de talent, une caisse de bière et
quelques blagues. C’est tout ce qu’il a fallu à Michel
Côté, Marc Messier et Marcel Gauthier pour créer
et assurer le succès de Broue, une pièce jouée plus
de 3200 fois depuis janvier 1979, un record mondial
Guinness. Au total, plus de 3,25 millions de spectateurs
ont assisté — souvent plusieurs fois — à cette pièce au
rire assuré. Broue est le plus grand succès de l’histoire
du théâtre au Québec.
Jean-Pierre Ferland aura 80 ans à la Saint-Jean mais il a gardé
la jeunesse du cœur, même si celui-ci lui a donné du fil à
retordre au moment de prendre sa retraite en 2006. La veille
de son spectacle d’adieu au Centre Bell, l’auteur-compositeur
et interprète est victime d’un AVC. Heureusement, il récupère
rapidement et sans séquelles.
Ses adieux devant 13 500
personnes ont finalement
lieu au mois de janvier
suivant. Mais Jean-Pierre est
incapable de se contraindre à
l’inactivité. Il revient sur scène
avec Céline Dion en août
2008 sur les Plaines et fera
des apparitions ponctuelles
par la suite. En 2013, il est
l’un des coachs de La Voix,
une émission qui bat tous les
records d’écoute à la télé.
66¢ + TAXES | ÎLES-DE-LA-MADELEINE 1,32$ | ÉDITION PROVINCIALE 88¢ + TPS + TVQ | FLORIDE 2,10 $US
Montréal | Vendredi 13 octobre 2006 | Vol. XLIII No 121 | 120 pages
QUEBECOR MEDIA
PAGES 3, 52 et 53
12050916
Noir
et blanc
Jean-Pierre va et vient
PHOTO RAYNALD LEBLANC
|
PHOTO PIERRE VIDRICAIRE
LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Gregory Charles est sans doute
l’un de ceux qui réussissent le
mieux à rejoindre le public dans ses
émotions. Après avoir été comédien,
animateur de variété et choriste
de Céline Dion, Gregory crée un
spectacle époustouflant au début
des années 2000, Noir et blanc. Ce
spectacle où l’artiste démontre un
talent d’improvisateur allié à une
connaissance musicale étendue et
à une mémoire d’éléphant, est vu
par plus de 400 000 spectateurs au
Canada. Il prendra aussi l’affiche à
New York et à Paris.
Un Québécois à New York
Depuis 1980, Robert Lepage ne cesse de
surprendre par son talent, pour ne pas
dire par son génie. On le retrouve partout.
Comédien, réalisateur, metteur en scène,
auteur dramatique, cinéaste, et partout,
il obtient le succès. En 2010, c’est à
New York qu’il étonne avec une nouvelle
production pour le Metropolitan
Opera : le Ring de Wagner.
Les téléromans qui vous ont marqués
> 4 et demi
> 450 Chemin du golf
> Annie et ses hommes
> C.A.
> Cauchemar d’amour
> Destinées
> Emma
> Fortier
> L’Auberge du chien noir
> La galère
> La vie, la vie
> Le cœur a ses raisons
> Le petit monde de
Laura Cadieux
> Les Bougon,
c’est aussi ça la vie!
> Les Boys
> Les poupées russes
> Nos étés
> Providence
> Ramdam
> Rumeurs
> Les hauts et les bas
de Sophie Paquin
> Tout sur moi
> Toute la vérité
> Trauma
2014-05-29 2:14 PM
CCÉLINE
ÉLINE
SSaa ccarrière,
arrière, pas
pas à pas
pas
Depuis 1981, le nom de Céline Dion est écrit en lettres d’or dans
les pages du Journall de M
Mon
ontréal. Pendant toutes ces années, nos
lecteurs ont suivi pas à pas les étapes qui ont conduit la petite fille de
Charlemagne au firmament des plus grandes vedettes mondiales.
Son histoire est connue. Mais comme tous les contes de fées, on aime
se la remémorer, on aime lire et relire chaque chapitre qui tisse la toile
d’une vie à faire rêver.
Voici quelques-uns de ces moments inoubliables… et inoubliés.
Une première
première apparition
apparition
L
Le
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tombent sous
sous le
le charme
charme de l’adolescente.
l’adolescente.
Quand on est sur
la bonne voie, l’avenir
semble plus prometteur
que jamais.
Voyons comment nous pouvons
vous aider à atteindre votre but.
ey.com/ca/fr
Félicitations pour votre
50e anniversaire!
© 2014 Ernst & Young s.r.l./S.E.N.C.R.L. Tous droits réservés.
Déjà
Déjà des
des prix
prix
Très tôt dans sa carrière, Céline s’illustre. Dès 1982, elle remporte le prix de
la meilleure interprète au festival de la chanson de Tokyo. La chanson qu’elle
interprète devant 115 millions de téléspectateurs, Tellement j’ai d’amour pour
toi, remporte également la médaille d’or du festival.
L’année suivante, son album Tellement j’ai d’amour pour toi lui vaudra
quatre trophées Félix au Gala de l’ADISQ.
La colombe
Le 11 septembre 1984, Céline
Dion est choisie pour représenter
la jeunesse québécoise en
présence du pape Jean-Paul II,
devant 65 000 personnes au
Stade olympique. Elle interprète
La colombe, qui deviendra un de
ses premiers grands succès.
L’année suivante, elle lancera
de nouveaux albums en plus
de chanter fréquemment en
France aux émissions les plus
populaires, notamment celle de
Michel Drucker. C ‘est au début
de 1986 qu’en prévision d’une
carrière internationale, elle prendra
une longue pause au cours de
laquelle on travaillera son image
et, entre autres, son apprentissage
de l’anglais.
La star anglophone
Une star incognito
De retour, Céline affiche non
seulement un nouveau look mais
sa musique a aussi changé. Elle a
un style plus moderne, plus avantgardiste et son album Incognito
devient un succès instantané.
René profite de ce succès au
Québec pour
la faire inviter
au gala des
Junos, où elle
présente une
traduction d’un
de ses succès
de l’album. La
critique est
unanime et
la chanteuse
devient un nom
dans le monde
de la musique
anglophone.
Forte du succès d’Unison, Céline part à la conquête du monde.
Elle représente la Suisse au 33e concours d’Eurovision en 1989 et gagne
le grand prix avec Ne partez pas sans moi. Le moment est venu d’attaquer
le marché américain. Sous la direction de David Foster, elle enregistre
Unison en 1990, des chansons originales qui la lancent en orbite.
La belle et la bête
En 1992, Céline lance son deuxième
album anglophone qui contient
notamment la chanson thème du dessin
animé La belle et la bête, de Walt Disney.
Elle chante en duo avec Peabo Bryson à
la cérémonie des Oscars, ce qui lui vaut
la statuette pour la meilleure chanson
originale. La première d’une multitude
de reconnaissances mondiales.
Le « non »
Au Gala de l’ADISQ 1990,
Céline est proclamée
« artiste anglophone
de l’année » à la suite
du succès d’Unison. Sa
sœur Claudette ouvre
l’enveloppe et lance
un inoubliable « C’est
Céliiiiiine, woooo ! ».
À la surprise générale,
Céline refuse le prix
Félix et réaffirme son
identité québécoise et
francophone.
La grande révélation
Les succès se multiplient et la gloire
ne cesse de croître. Le 9 novembre
1993, la chanteuse lance en grandes
pompes son nouvel album
The Colour of My Love. Le soir
du lancement, elle est reçue à
l’émission de Sonia Benezra et révèle
son amour pour son gérant, René
Angélil, qu’elle épousera l’année
suivante.
50 ANS
19
2014-05-30 10:43 AM
Le plus grand succès
Plus rien n’arrête Céline, qui chante pour les présidents
et tous les grands de la planète. En 1996, elle est choisie
pour interpréter la chanson thème des Jeux olympiques
d’Atlanta, The Power of the Dream. À la même époque,
elle enregistre son plus grand succès, My Heart Will Go On,
la chanson thème du film Titanic. La chanson fait partie
de son disque Let’s Talk About Love qui sera vendu à
31 millions d’exemplaires, un sommet.
La pause
Le mariage du siècle
Devenue star planétaire, Céline épouse René le 17 décembre 1994.
La journée est restée gravée dans la mémoire de ses centaines
de fans venus admirer la mariée et son cortège, devant la
somptueuse église Notre-Dame. Céline porte une extraordinaire
robe sous un manteau de fourrure blanche. Elle arbore aussi une
coiffe de diamants qui lui couvre entièrement le front.
La carrière de Céline roule en vitesse grand V à la fin
des années 90. Les tournées mondiales se succèdent
entre des invitations à participer aux plus grandes
émissions de télé tant aux États-Unis qu’en France. Fin
1999, elle annonce sa retraite. Son plus grand projet
est de mettre un enfant au monde, projet auquel elle
compte se consacrer dans les années à venir, d’autant
plus que René a été atteint d’un cancer dont il est
maintenant guéri. Le 31 décembre, au Centre Molson,
devant son public, elle franchit le millénaire avant
de tirer sa révérence. Quelques jours plus tard, à Las
Vegas, elle et son mari renouvelleront leurs vœux de
mariage au Caesars Palace. Présage d’avenir.
Un nouveau jour
est arrivé
Le World Tour
Après une pause de deux ans au cours
de laquelle elle met au monde l’enfant
tant attendu, René-Charles, Céline
revient à la chanson en 2002 avec un
album intitulé, A New Day Has Come,
qui sera suivi en français par Une fille
et quatre types, réalisé par
Jean-Jacques Goldman.
Mais c’est alors que sa carrière
prend un tout autre tournant :
elle devient résidente de Las Vegas
et signe avec le Caesars Palace un contrat inédit
de trois ans dans un amphithéâtre tout neuf de 95 M$,
le Colosseum. Le spectacle A New Day reçoit d’excellentes
critiques. Il sera à l’affiche durant cinq ans au cours
desquels la chanteuse donnera 723 représentations à
guichets fermés dans une salle qui contient 4296 sièges.
Les recettes dépasseront les 400 M$.
Céline ne ralentit jamais. Après
ses cinq années à Vegas, elle a
envie de connaître le monde et de
parcourir la planète avec Taking
Chances World Tour. La tournée
la mènera dans 25 pays où elle
chantera 132 fois. Un tour de force
qui génère 280 M$. Le premier
spectacle a lieu en Afrique du Sud
en février 2008. Elle y fait alors la
connaissance de Nelson Mandela,
une rencontre qui la marquera,
tout comme René, au point de
donner son prénom à l’un de
leurs jumeaux qui naîtront en
octobre 2010.
Le 400e sur les Plaines
Août 2008 sur les plaines d’Abraham.
Céline quitte momentanément sa
tournée mondiale pour y présenter
un spectacle original à l’occasion du
400e anniversaire de la ville de Québec.
L’événement est mémorable. Un quart
de million de fans sont réunis par une
soirée divine pour acclamer celle qui
a mis le Québec sur la carte du monde
culturel. La finale avec Ginette Reno et
Jean-Pierre Ferland constitue le point
culminant de la fête. Céline reviendra
sur les Plaines cinq ans plus tard et y
connaîtra le même succès.
Le retour
Après sa tournée mondiale, Céline
prend une nouvelle pause afin
d’agrandir sa famille. Elle vit d’abord
une fausse couche puis accouche
des jumeaux Nelson et Eddy en 2010.
L’année suivante, c’est le retour à
Las Vegas, une ville qui s’était durement
ressentie de son départ. Cette fois, elle
s’engage pour trois ans au Colosseum
à raison de 70 spectacles par an. Mais
quelques mois plus tard, René Angélil
confirme que le contrat a été prolongé
jusqu’en… 2019.
20 1964/2014
2014-05-29 2:15 PM
Les comiques
D’Olivier Guimond à Sugar Sammy, de La Poune à Lise
Dion, Le Journal de Montréal a toujours été aux premières
loges afin de rapporter les faits et gestes de ceux qui ont
choisi la dure mission de faire rire tout un peuple.
Au fil des décennies, les quelque 250 humoristes
répertoriés ont toujours utilisé la télévision comme
tribune principale. Mais tous ont aussi exercé leur art en
salle, souvent devant une poignée de spectateurs.
Des salles de tous genres, généralement toutes petites, ont
servi de théâtre à ces comiques. Avec le temps, avec l’amour
de plus en plus grand du public, le Café Saint-Jacques des
années 60 a fait place au Théâtre des Variétés, au Club Soda,
à l’Olympia, au St-Denis et maintenant, à la Place des Arts
et même au Centre Bell.
Le pouvoir des humoristes ne cesse de s’étendre.
Les précurseurs
Pendant 33 ans, à compter de 1967, le
Théâtre des Variétés, situé sur la rue
Papineau, est le temple de l’humour
montréalais. Créé et dirigé par Gilles
Latulippe, on y présente les plus
grands vaudevilles et les principales
vedettes s’y succèdent. Les stars de
l’époque et une foule d’humoristes en
devenir y font leurs premières armes.
Juliette Béliveau et Olivier
Guimond ont été les vedettes
du premier spectacle, le
23 septembre 1967. Rose
Ouellet (La Poune), Manda
Parent, Jean Grimaldi et Paul
Desmarteaux ont été les
principaux animateurs des
premières années de l’endroit.
Les boîtes de nuit
Toute une génération de comiques québécois s’est
illustrée dans les boîtes de nuit. Il s’agit d’un type de
salles de spectacles aujourd’hui disparu où des artistes
se produisaient devant des spectateurs souvent
désintéressés. L’alcool coulait à flot et plus la soirée
s’allongeait, moins l’artiste réussissait à capter l’intérêt.
C’est dans ces boîtes populaires comme le Casa
Loma, rue Sainte-Catherine, le Bar du Music-Hall, rue
Saint-Hubert, et le Mocambo, que, jusqu’à la fin des
années 70, se produisaient tour à tour les chanteurs
et les humoristes. Claude Blanchard et Léo Rivet,
Juliette Huot et Juliette Pétrie, Lucien Boyer, Ti-Gus
et Ti-Mousse, Dodo et Denise, Jacques Normand et
Gilles Pellerin, Denis Drouin et Paul Berval étaient
les noms qui faisaient salle comble à l’époque. Les
Jérolas (Jean Lapointe et Jérôme Lemay) ont eu du
succès en alliant la chanson et l’humour.
L’humour s’intellectualise
La télévision a largement contribué au déclin des boîtes de nuit, tout
comme les opérations policières. C’est à ce moment que l’humour
s’est intellectualisé. De la grosse farce facile, on est passé aux
textes plus profonds. Comme la chanson, de la traduction des hits
américains aux œuvres de chansonniers,
l’humour s’est mis à parler de nous.
C’était la Révolution tranquille à
tous les niveaux.
Quatre étudiants de l’Université
de Montréal ont créé Les
Cyniques qui ont connu
un énorme succès jusqu’à
leur dissolution, en 1972.
Leur regard mordant sur
la politique, la religion, le
sexe, tous des sujets tabous
à l’époque, a ouvert la route à
Yvon Deschamps et à Clémence
Desrochers, qui ont révolutionné
le genre.
2014-05-29 2:15 PM
Les inimitables
Les personnages
Si l’humour occupe une aussi grande place dans le paysage
culturel d’aujourd’hui, il faut en accorder une large part de
responsabilité aux émissions de télé pour enfants. À peu près
tous les comédiens actuels y ont fait leurs premières armes.
Des émissions comme La boîte à surprises, La ribouldingue,
Sol et Gobelet, Le cirque du Capitaine et Patof ont créé des
personnages devenus presque mythiques.
Sol, créé par Marc Favreau, a notamment eu une carrière
d’humoriste qui s’est poursuivie jusqu’à son décès, en 2005.
Né dans La boite à surprises, ce personnage a su manier la
langue avec une intelligence et une subtilité qui lui ont valu
une renommée outre frontières. Patof (Jacques Desrosiers),
que l’on voit ici accompagné de Monsieur Tranquille (Roger
Giguère), était l’ami russe du Capitaine Bonhomme. Il a aussi
fait de la scène et de la chanson.
De tout temps, le Québec a
produit des imitateurs d’une
qualité exceptionnelle. Les
lecteurs du Journal apprécient
depuis 50 ans ceux et celles qui
ont à la fois le talent d’usurper
la voix des autres tout en leur
faisant dire ou chanter des
textes drôles et intelligents,
toujours dans le respect absolu
de leur « victime ».
Dans les années 60, les
Jérolas sont passés maîtres
dans l’art d’imiter les chanteurs
français et américains. Mais
c’est Jean-Guy Moreau (photo)
qui pousse son talent au point
de devenir aussi populaire que
ceux qu’il tente de reproduire.
Pierre Verville se spécialise
dans l’imitation de personnages
politiques alors qu’AndréPhilippe Gagnon concentre son action sur les chanteurs
(quelques chanteuses aussi) de tous les continents.
Claudine Mercier a été la première femme à donner dans le
genre.
Véronic DiCaire a changé de route. De chanteuse, elle
est devenue imitatrice et son succès grandit chaque jour.
Elle est l’une des rares artistes féminines à réussir dans
l’imitation. Son succès n’a pas de frontières : de Montréal à
Paris, en passant par Las Vegas.
Les mordants
Depuis quelques années, plusieurs humoristes se sont illustrés par un humour
décapant souvent poussé à la limite. La provocation est leur arme principale.
Jean-François Mercier est l’exemple parfait du gueulard sympathique. Mike Ward
est audacieux comme pas un. Peter McLeod sait faire rire tout en touchant la corde
sensible de ses fans. Cathy Gauthier provoque au féminin, une nouveauté dans le
genre. Même les nouveaux venus comme François Bellefeuille et PA Méthot font
des réflexions sur leur vie et celle des autres, qui viennent
chercher leurs auditeurs.
Meilleur à deux… ou trois
En humour, la recette est souvent magique quand deux ou
trois comédiens se donnent la réplique. Les Américains ont
créé la formule qui a été importée ici avec succès : le maître
de jeu et son faire-valoir. On se rappelle Paul Desmarteaux
et Olivier Guimond, ensuite Olivier et Denis Drouin, Ti-Gus et
Ti-Mousse. Plus tard, ce furent Ding et Dong (Claude Meunier
et Serge Thériault) qui ont obtenu un succès phénoménal en
maniant l’absurde. RBO, Les Bleu Poudre, Le groupe sanguin,
Les Mecs comiques, Les Zapartistes, Les Grandes Gueules et
Les Justiciers masqués se sont succédé. Aujoud’hui, Dominic et
Martin et les Denis Drolet sont au sommet.
22 1964/2014
2014-05-29 2:15 PM
Les meilleurs
vendeurs
De tous les humoristes, Martin
Matte et Lise Dion sont ceux qui
obtiennent le plus grand succès
auprès du public. Chacun de leurs
spectacles se vend par
centaines de milliers
de billets et tous
deux jouissent d’une
estime sans égale.
Tant Martin Matte
que Lise Dion ont
également connu un
succès commercial
majeur avec la
vente des DVD de
leurs spectacles.
Aux Olivier, ils ont
chacun accumulé
une collection de
statuettes.
Les nouveaux
Depuis quelques années, le visage
altermondialiste du Québec se reflète
dans son humour. Certes, des blagues
ont cours sur les immigrants et leur
apport à la société. Mais voilà que des
humoristes issus des communautés
culturelles viennent enrichir le
paysage comique.
Sugar Sammy, de son vrai nom
Samir Khullar, est un Montréalais
d’origine indienne. Il réinvente le genre
avec des spectacles bilingues où il
alterne avec succès les blagues en
français et en anglais. Rachid Badouri
est d’origine marocaine et ses origines
le servent bien dans le contenu de
son spectacle. Sa carrière amorcée
en 2007 a immédiatement connu le
succès.
Les
têtes
d’affiche
Des humoristes font partie des têtes d’affiche depuis plusieurs
années. Ils ont établi avec le public une complicité qui suscite
une admiration inconditionnelle. Louis-José Houde s’est imposé
comme le fils que plusieurs voudraient avoir. Son humour
intelligent n’est pas provocateur. Il fait réfléchir.
André Sauvé joue le fou sympathique. Il manie l’humour
caustique, toujours avec le sourire. Sa folie démesurée est à
la hauteur de celle de son mentor, Marc Labrèche. Ce dernier
est essentiellement un comédien de cinéma et de télé, mais sa
forme particulière d’humour a connu un succès retentissant avec
notamment Le cœur a ses raisons et La fin du monde est
à 7 heures.
D’autres humoristes tiennent l’affiche depuis longtemps :
Mario Jean, Jean-Michel Anctil, Patrick Huard et Jean-Marc Parent
sont au nombre de ceux-ci.
2014-05-29 2:15 PM
Un pays de festivals
Dans la dernière liste des festivals qui ont lieu chaque année au Québec,
on recense 57 événements de tous genres, allant du célèbre Festival
International de Jazz de Montréal au Festival du cochon de Sainte-Perpétue.
Au Québec, on dirait que toutes les raisons sont bonnes pour célébrer
et surtout pour s’amuser. À Montréal et dans la capitale provinciale en
particulier, c’est par dizaines de milliers que les gens accourent dans nos
rues. Les prétextes sont bons — souvent culturels — et le plaisir est garanti.
Aux festivals classiques, il faut bien sûr ajouter les grands rassemblements
populaires qui marquent les fêtes nationales ou des occasions particulières.
Témoin de ce plaisir collectif, Le Journal de Montréal s’est fait fort de
rapporter à ses lecteurs les grands moments de chacun de ces festivals.
Voici les plus marquants :
La Superfrancofête
La jeunesse du Québec avait pris
la route des Plaines à l’été 1974, à
l’occasion de la Superfrancofête
destinée à créer des liens entre les
francophones du monde entier. Ils
étaient plus de 100 000 le soir de la
clôture pour assister à un spectacle
unique et inoubliable : J’ai vu le
loup, le renard et le lion avec Gilles
Vigneault, Robert Charlebois et le
grand Félix Leclerc.
La Saint-Jean
Chaque année depuis les années 70, Québec fête la SaintJean en famille. Au défilé des années 60 ont succédé les
fêtes sur la montagne ou au parc Maisonneuve, ou sur les
Plaines à Québec. La ferveur nationaliste est exacerbée
par les plus grands artistes. Une des plus célèbres fêtes
nationales a eu lieu en 1976 avec la présentation du
spectacle Une fois 5 qui mettait en vedette Gilles Vigneault,
Claude Léveillée, Jean-Pierre Ferland, Robert Charlebois et
Yvon Deschamps. C’est à cette occasion que Vigneault
a créé son fameux Gens du pays.
Juste pour rire
Créé en 1983 par Gilbert Rozon, le Festival Juste pour rire
en sera à sa 32e saison cette année. Modeste au départ, cet
événement est devenu le plus grand festival d’humour de la
planète. La formule a été reprise dans plusieurs villes et dans
plusieurs langues. Les meilleurs humoristes donnent leurs
spectacles en salle ou en plein air. Pendant deux semaines,
la rue s’anime, si bien que la tradition est maintenant lancée :
le début du festival donne le signal du début de l’été.
Le Festival de jazz
L’été ne serait pas l’été à Montréal sans le Festival International
de Jazz, que tous considèrent maintenant comme le plus grand
rassemblement de jazz au monde. Depuis 1980, tout comme Ray
Charles (photo), les plus grands musiciens sont passés par les
scènes montréalaises. C’est devenu pour eux un arrêt obligatoire.
Une partie des concerts a lieu en salle alors que la majeure partie
des spectacles est gratuite et présentée en plein air. Une véritable
fête des sens. Présidé par Alain Simard, le Festival présente chaque
année quelque 3000 artistes venus de 30 pays devant 2,5 millions
d’amateurs. Le Journal consacre plusieurs pages chaque année
à l’événement.
24 1964/2014
2014-05-29 2:15 PM
Les FrancoFolies
Chaque été, les Québécois sont conviés
à un véritable festival de la chanson
francophone. Des artistes québécois
bien sûr, mais aussi des chanteurs
venus de France et des autres pays de
la francophonie viennent chez nous
depuis 1989. Créées à l’image du célèbre
festival de LaRochelle, les FrancoFolies de
Montréal ont connu rapidement un succès
public. Mais elles avaient peine à bien se
situer dans l’année culturelle. D’abord
présentées en novembre, elles ont eu lieu
en août durant plusieurs années. Puis en
2010, au grand dam du maire Labeaume de
Québec qui craignait une concurrence trop
forte pour son Festival d’été, elles ont été
présentées en juin. Maintenant, les deux
organismes collaborent pour le bénéfice
des fervents de la chanson.
Montréal en lumière
Depuis 15 ans maintenant, Montréal fête l’hiver au même titre que l’été. En
plein cœur de la saison froide, cette fête offre aux Montréalais un festival en
trois volets. Un côté extérieur avec une programmation culturelle d’envergure
au Vieux-Port et dans le Vieux-Montréal. Un volet lumineux afin de découvrir
et apprécier les lumières de la ville et enfin, un volet gastronomique qui met
en relief la qualité de la restauration d’ici.
Osheaga
Les films du monde
Malgré les controverses nombreuses, le Festival des films du monde en
sera à sa 37e présentation du Grand prix des Amériques en 2014. Créé par
Serge Losique qui en assure toujours la direction, le festival attire bon an
mal an près de 400 000 cinéphiles. Depuis quelques années toutefois,
il est délaissé par les grandes vedettes internationales au profit du
festival de Toronto.
Depuis 2006, les amateurs de
musique rock et d’arts visuels se
donnent rendez-vous chaque année
au parc Jean-Drapeau de l’île SainteHélène, pour le festival Osheaga.
Consacré surtout aux artistes
émergents, ce festival attire plus de
125 000 amateurs de musique venus
de tous les coins du Canada et de
l’Amérique du Nord.
LLEE CIR
CIRQUE
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ÉINVENTÉ
Le génie québécois se présente sous de multiples
formes. Mais qui aurait cru qu’un jour deux artistes de
rue de la région de Charlevoix réinventeraient l’un des
plus vieux arts, celui du cirque.
C’est ce qu’ont bel et bien accompli Guy Laliberté
et Daniel Gauthier qui ont créé le Cirque du Soleil,
aujourd’hui connu et reconnu à la grandeur de la
planète. Le cirque de Laliberté et Gauthier a eu une
particularité qui a fait école : il est uniquement fondé sur
les humains et leurs numéros de comédie et d’acrobatie,
et non sur les animaux comme l’ensemble des cirques
qui existent depuis toujours.
Devenu ensuite seul actionnaire, Guy Laliberté a cédé
un pourcentage de son entreprise en 2008 à des
partenaires étrangers. Il a développé son entreprise
sur deux axes principaux : les spectacles itinérants
présentés partout sous de grands chapiteaux et les
spectacles permanents à Las Vegas, Orlando, Macao et
ailleurs.
Comme toutes les entreprises à succès, le Cirque
du Soleil a fait des petits. Le Cirque Éloize connaît à
L’école
son tour un immense succès depuis 1993. L’
du cirque attire maintenant des artistes en herbe
d e to u s l e s c o i n s d u m o n d e .
Le Cirque du Soleil a connu de gigantesques succès.
Plus de 5000 personnes sont à l’emploi de la compagnie
à travers le monde, dont 1 300 artistes. En ce moment,
on compte 18 productions, dont 10 spectacles en tournée
et 8 établis en permanence. Voici quelques-uns des plus
grands succès du Cirque du Soleil.
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De 1994 à 2009, Alegria connaît un succès
qui dépasse celui de Saltimbanco. Encore
une fois, ce sont Franco Dragone et Gilles
Ste-Croix qui créent et dirigent la production
d’une dizaine de numéros dont plusieurs
présentent un niveau de difficulté élevé.
Le spectacle a été conçu pour être présenté
sous chapiteau mais, depuis quelques
années, il a été adapté pour les arénas,
ce qui lui a donné une seconde vie.
Résolu félicite Le Journal de Montréal
pour ses 50 ans en affaires.
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Dralion
Après le départ de Franco
Dragone, le Cirque a présenté
Dralion à compter d’avril 1999,
un autre spectacle de tournée.
Conçue par Guy Caron, cette
production est une fusion
entre le cirque à l’ancienne de
conception chinoise et le cirque
moderne. La tournée a amené
la troupe sur les cinq continents
jusqu’en 2010 et depuis, dans des
grands amphithéâtres intérieurs.
O
C’est avec la présentation de O en 1998,
au Bellagio, que le Cirque du Soleil
a véritablement fait sa percée à Las
Vegas. Mystère, qui y était présenté
depuis cinq ans, connaissait une belle
carrière, mais la création de Franco
Dragone a été saluée dans le monde
entier comme « un chef d’œuvre
aquatique surréaliste à saveur de
poésie théâtrale ».
LE JOURNAL DE MONTRÉAL
|
ARTS ET SPECTACLES
57
| JEUDI 29 JUIN 2006
TÉLÉVISION
Huard:
chauffeur
de taxi
à TVA
PAGE 72
Vegas, PQ
Les artistes et les artisans
du milieu culturel québécois
jouissent d’un théâtre
extraordinaire : Las Vegas.
La capitale mondiale du
spectacle a été littéralement
envahie et dominée par le
talent québécois depuis une
vingtaine d’années.
Deux hommes sont
particulièrement responsables de cette situation unique : Guy Laliberté et René Angelil.
Le créateur du Cirque du Soleil et le producteur de Céline Dion
ne se sont pas contentés d’ouvrir des portes. Ils ont confié les
postes les plus importants de leurs productions respectives à
des techniciens, musiciens et travailleurs de scène québécois
qui, dans bien des cas, on fait de cette ville leur nouveau domicile
permanent.
Au fil des années, le Journal s’est rendu à maintes reprises dans
la célèbre ville du jeu, afin de rapporter les succès qu’ont connus
le Cirque du Soleil et Céline, mais aussi une multitude de talents
de chez nous qui ont réussi à faire leur marque au royaume des
« grosses » vedettes américaines.
André-Philippe Gagnon a passé 10 ans à Vegas à étonner et
charmer la clientèle du Venitian d’abord, puis celle du Paris.
Le magicien Alain Choquette occupe lui aussi la scène du
Paris pendant quatre mois consécutifs à raison de trois
spectacles par soir, cinq jours par semaine.
Veronic Dicaire est au Bally’s depuis juin 2013 et son contrat
a été prolongé jusqu’à la fin de l’année en cours. Rares sont les
femmes qui choisissent de faire carrière à titre d’imitatrice.
Mais l’artiste franco-ontarienne est exceptionnelle. Son talent
est maintenant reconnu tant aux États-Unis qu’en France et
au Québec.
PHOTO D’ARCHIVES
DUSSAULT
Love
Les succès du Cirque ne se comptent plus à Vegas. La splendeur, la richesse artistique
et l’opulence qui se dégagent de chacun des spectacles incitent les grands hôtels à
faire appel au génie de ses créateurs. C’est ainsi que naissent, entre autres, Zumanity,
de Dominic Champagne et René-Richard Cyr, Viva Elvis et Michael Jackson One.
Mais Love, en hommage aux Beatles, a connu et connaît toujours un succès
indéniable. Il s’agit d’une autre création de Dominic Champagne.
MARDI 7 DÉCEMBRE 2004 / LE JOURNAL DE MONTRÉAL ARTS
ET SPECTACLES 69
Des vedettes reviennent à Montréal
L’acteur australien Hugh Jackman est de nouveau à Montréal. La vedette des deux X-Men et de Van Helsing est au Québec pour tourner The Fountain avec Rachel Weisz, que l’on a notamment vue dans The Mummy et Enemy at the Gates,
et Ellen Burstyn, qui était de la distribution de The Exorcist. The Fountain est un ambitieux projet de 40 M$US écrit et
réalisé par Darren Aranofsky. Le tournage a été retardé à deux reprises, Cate Blanchett et Brad Pitt ayant l’un après
l’autre quitté le bateau. La première était enceinte, l’autre, insatisfait d’une nouvelle mouture du scénario. D’autres stars du cinéma américain s’amèneront à Montréal en janvier. Josh Hartnett, Bruce Willis,
Morgan Freeman, Lucy Liu et Ben Kigsley seront tous du film de gangsters Lucky Number Slevin.
Kà
Guy Laliberté a donné aux artistes et aux
concepteurs québécois une tribune extraordinaire.
Les plus grands créateurs d’ici ont été appelés
à faire grandir leur imaginaire, ce qu’ils ont tous
réussi avec un succès immense. Robert Lepage a
fait preuve de tout son génie avec Kà,, présenté au
MGM Grand de Vegas depuis novembre 2004. Ce
spectacle a longtemps été celui qui avait coûté le
plus cher à produire, soit 220 M$.
Kà
Le MGM de Las Vegas accueille
le nouveau spectacle du Cirque
du Soleil, signé Robert Lepage
Les artistes du spectacle très attendu de Robert Lepage avec le Cirque du
Soleil, à Las Vegas, donneront ce soir leur dixième représentation de Kà.
DANY BOUCHARD
Le spectacle a pris l’affiche au MGM
Grand Hotel le 26 novembre pour une longue
série de représentations avant la première,
prévue pour le 3 février.
« Tout le monde est content. Il y a une énergie incroyable sur scène et le spectacle donne
l’impact espéré auprès des spectateurs », témoigne la directrice des communications du
Cirque du Soleil, Renée-Claude Ménard.
Depuis l’ouverture de la salle, le spectacle
est présenté à raison de une fois chaque soir,
du vendredi au mardi.
« À compter du 10 décembre, Kà sera toutefois présenté à raison de dix fois par semaine », indique Renée-Claude Ménard.
Une grande première
Ces jours-ci, l’organisation du cirque est à
préparer le soir de grande première, auquel
sont conviés les représentants de plusieurs
médias internationaux et de grands noms du
showbiz américain.
« On s’efforce chaque fois de faire une première qui soit toute particulière.
« Cette fois-ci, nous nous sommes assurés
que la date (3 février) ne soit en conflit avec
aucun autre événement américain d’enver-
gure », souligne Renée-Claude Ménard, rappelant que la première de Zumanity, le 20 septembre 2003, avait eu lieu le même soir que la
cérémonie des Emmy Awards.
« Ce sera une g rosse fête. N
ous ne
sommes pas encore à établir la liste d’invités, mais comme Las Vegas n’est qu’à une
heure d’avion de Los Angeles, on peut penser que plusieurs grands noms y seront. »
La première de Zumanity à Las Vegas a attiré entre autres Orlando Bloom, Darryl Hannah, le fondateur de Playboy, Hugh Hefner,
Jennifer Love Hewitt et Debbie Gibson.
Saga
Créé par Robert Lepage, Kà raconte la saga de jumeaux – un garçon et une fille – qui
traversent différentes épreuves pour se réunir après avoir été cruellement séparés.
Empreinte d’une couleur asiatique, la production met en scène différents personnages,
adeptes d’arts martiaux ou habitants d’une
cour impériale.
Pour les besoins du spectacle, le Cirque du
Soleil a vu au réaménagement complet du
théâtre de 1 950 places installé au prestigieux
MGM Grand Hotel.
Le cirque embarque
La première équipe d’animation du Cirque du Soleil a embarqué cette
semaine à bord du navire Constellation de Celebrity Cruises.
DANY BOUCHARD
L’inauguration du concept The Bar at
the Edge of the Earth a eu lieu samedi soir
dernier, en pleine mer des Caraïbes.
« Tout s’est très bien déroulé », indique
Renée-Claude Ménard, directrice des communications du Cirque du Soleil.
L’équipe d’animation est composée de
cinq acteurs, dans la peau de personnages
qui rappellent le thème du voyage sur
l’eau, en charge d’animer le bar du navire à
raison de quelques heures chaque soir.
souligne la directrice des communications.
Le Cirque du Soleil et Celebrity Cruises
ont conclu une entente de six années qui
prévoit l’instauration du concept d’animation The Bar at the Edge of the Earth à bord
d’au moins quatre navires.
Auditions
À la fin du mois d’octobre, le Cirque du
Soleil a tenu une journée d’auditions à
Montréal pour recruter des artistes appelés à camper un rôle similaire sur d’autres
navires de Celebrity Cruise à compter du
mois de février.
« La journée nous a permis de trouver
sept artistes québécois et un ontarien »,
Photo d’ARCHIVES
Photo d’archives – GILLES LAFRANCE
LES CINQ PERSONNAGES du Cirque du AUX COULEURS DE L’ASIE, le spectacle Kà, de Robert Lepage, a pris l’affiche au
Soleil ont embarqué samedi dernier à bord MGM Grand Hotel de Las Vegas il y a près de deux semaines pour une série de représentations avant la première, prévue pour le 3 février.
du navire Constellation.
50 ANS
| GRAPHISME BENOIT
27
2014-05-30 10:44 AM
+ TAXES
Pages 2 et 3
PHOTO AP
Avec les années 2000, la télévision et tout le milieu culturel ont connu une
révolution qui a laissé une marque indélébile : celle de la téléréalité.
Des jeunes de moins de 30 ans ont profité du phénomène pour réaliser leur
rêve. La tribune était inespérée. Dans le domaine de la chanson en particulier,
Star Académie et La Voix ont fait connaître une toute nouvelle génération
d’artistes. Ceux-ci se sont fait apprécier au point où plusieurs d’entre eux sont
maintenant devenus les vedettes les plus en demande. Qu’on pense à
Marie-Mai, à Marie-Élaine Thibert, à Maxime Landry, par exemple. Depuis deux
ans, l’émission La Voix, dont la formule est différente, contribue aussi
au renouvellement du patrimoine artistique.
La téléréalité s’est imposée dans les relations amoureuses avec un succès
tout aussi grand. C’est par millions que les Québécois ont regardé évoluer une
certaine jeunesse dans Occupation double pendant 10 ans ou dans Loft Story.
Le Journal de Montréal s’est fait fort de suivre en parallèle la découverte et
l’évolution de toute cette jeunesse.
La chronique
de Patrick Lagacé
PHOTO GILLES LAFRANCE
PHOTO YVES PROVENCHER
LA TÉLÉRÉALiTÉ
65¢
« Jeff Proulx
est parmi nous »
Agassi
s’incline
devant
Federer
Page 127
MONTRÉAL, LUNDI 12 SEPTEMBRE 2005 VOL XLII / NO 90 / 128 PAGES
LE JOURNAL DANS
LES COULISSES
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT
Cahier spécial à l’intérieur
L’année Wilfred
2003
C’est un chanteur originaire du
Nouveau-Brunswick, Wilfred
LeBouthillier, qui a été le
premier grand vainqueur de la série Star
Académie en 2003. Il l’a emporté en finale
devant Marie-Élaine Thibert. Plusieurs
des concurrents de cette première saison
connaissent une carrière remarquable,
notamment Marie-Mai et Annie Villeneuve.
La chanson thème de l’année était de
l’auteur Stéphane Venne, Et c’est pas fini.
Josélito Michaud était le directeur de
l’Académie.
04545340
Star Académie
C’est à la productrice
et animatrice Julie Snyder que l’on doit l’implantation de la
version française de Star Academy au Québec, en 2003.
Le concept est simple et les téléspectateurs l’adoptent
rapidement lors des premières diffusions à TVA.
Quatorze finalistes, des chanteurs et chanteuses, se
disputent la faveur des juges lors de galas diffusés les
dimanches soir. La particularité de Star Académie est de faire
vivre les jeunes sous un même toit — la résidence de Pierre
Péladeau à Sainte-Adèle dans les premières années — où ils
évoluent sous l’œil constant de la caméra. Chaque semaine,
ils suivent des cours de chant, de danse, de théâtre, de diction
et même de conditionnement physique sous la tutelle de
professeurs émérites comme Denise Filiatrault, Gregory
Charles, Patrick Huard ou Bruny Surin.
Chaque semaine, trois concurrents sont mis en danger par
les juges. L’un va survivre grâce au vote du public et un autre
par décision des juges. Le troisième sera éliminé.
Entre les galas du dimanche, les spectateurs peuvent assister
à l’évolution des candidats grâce à une émission quotidienne
animée par Pascale Wilhelmy les trois premières années, JeanPierre Gravel et Jean-Pierre Dion, les années subséquentes.
LES PARTICIPANTS: Wilfred LeBouthillier (gagnant), Marie-Élaine Thibert (finaliste), Annie
Villeneuve (finaliste féminine), Marie-Mai Bouchard (finaliste féminine), Jean-François Bastien
(finaliste masculin), Martin Rouette (finaliste masculin), François Babin (finaliste masculin), Maritza
Bossé-Pelchat (exclue : gala 7), Stéphane Mercier (exclu : gala 6), Suzie Villeneuve (abandon :
semaine 6), Émily Bégin (exclue : gala 5), Élyse Robineault (exclue : gala 3), Pascal Nguyen
Deschênes (exclu: gala 2).
2004
C’est une toute jeune
femme de 20 ans, Stéphanie Lapointe, de Brossard,
qui sort gagnante de la seconde saison
de Star Académie. Encore une fois,
l’émission obtient des cotes d’écoute
qui dépassent le million. Malgré la
qualité artistique des participants,
cette seconde cuvée vit dans l’ombre
de la première, qui a réussi à vendre un
demi-million d’albums de sa tournée.
Denise Filiatrault est directrice
artistique tandis que la chanson thème
est l’œuvre de Jacques Michel, Un jour
nouveau va se lever.
Le porno
québécois
en état
de choc
+ TAXES
et 55
Pages
Pages 44 et
MONTRÉAL, LUNDI 19 AVRIL 2004 VOL XL / NO 306 / 128 PAGES
SPORTS
Finale de Star Académie
Pages 2 et 64 à 67
PHOTO OLIVIER JEAN
Stéphanie Lapointe
ALERTE AU VIH
65¢
Burns
combat
le cancer
121
et
127
Pages
Pages
Pages 121
121 et
et 127
127
Marc-André Fortin
2005
La troisième saison de Star-Ac est présentée
à l’automne 2005, sous la direction du
comédien et scénariste Denis Bouchard.
Marc-André Fortin l’emporte en finale contre Audrey
Gagnon. La chanson que tout le monde fredonnait cette
année-là au début et à la fin de chaque gala : L’étoile
d’Amérique de Claude Léveillée.
Ultime
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Page 126
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LES PARTICIPANTS : Stéphanie Lapointe (gagnante), Marc-André Niquet (finaliste), Meggie
Lagacé (finaliste féminine), Véronique Claveau (finaliste féminine), Sandy Agnant-Duperval
(finaliste féminine), Martin Giroux (finaliste masculin), Jason Battah (finaliste masculin),
Corneliu Montano (finaliste masculin), Marie-Ève Côté (exclue : gala 7), Jean-François
Prud’homme (exclu : gala 6), Marie-France Lettre (exclue : gala 5), Dave Roussy (exclu : gala 4),
Jannie Lemay (exclue : gala 3), Étienne Drapeau (exclu : gala 2)
28
LES PARTICIPANTS : Marc-André Fortin (gagnant), Audrey Gagnon
(finaliste), Stéphanie Bédard (finaliste féminine), Annie Blanchard
(finaliste féminine), Kaven Haché (finaliste masculin), Marc Angers
(finaliste masculin), Francis Greffard (finaliste masculin), Valérie
Boivin (exclue : semaine 7), Bruno Labrie (exclu : semaine 6), Linda
Rocheleau (exclue : semaine 5), Steve Provost (exclu : semaine 4),
Jennifer Silencieux (exclue : semaine 3), Jenny Hachey (abandon :
semaine 2), David Tremblay (exclu : semaine 2)
1964/2014
2014-05-30 10:44 AM
89¢ + TPS + TVQ | FLORIDE 2,36$US
Jean-Marc Couture
QUEBECOR
PHOTO D’ARCHIVES
Montréal | Mardi 14 avril 2009
| Vol. XLV No 300 | 104 pages
PHOTO PC
2009
De concert avec son associé
Stéphane Laporte, Julie
Snyder a choisi de repousser
en 2009 la présentation de la quatrième
édition de Star Académie. Cette nouvelle
cuvée a permis de couronner
un chanteur qui allait connaître une
carrière à succès, Maxime Landry. Plus
de 2,7 millions de Québécois ont regardé
la finale, le 13 avril.
René Angélil était le directeur de
l’Académie alors que Michel Rivard en
était le professeur de création artistique.
La chanson de Cali, 1000 cœurs debout,
était le thème de l’émission.
80¢ + TAXES | ÎLES-DE-LA-MADELEINE 1,33$ | ÉDITION PROVINCIALE
D000012862
PHOTO GILLES LAFRANCE
04545340
La cuvée
Maxime Landry
LES PARTICIPANTS : Maxime Landry
(gagnant), Carolanne D’Astous-Paquet
(finaliste), Sophie Vaillancourt (finaliste féminine),
Émilie Lévesque (finaliste féminine), Brigitte Boisjoli (finaliste féminine), William Deslauriers
(finaliste masculin), Jean-Philippe Audet (finaliste masculin), Pascal Chaumont (finaliste masculin),
Joannie Goyette (exclue : semaine 7), Rich Ly (exclu : semaine 6), Vanessa Duchel (exclue :
semaine 5), Maxime Proulx (exclu : semaine 4), Karine Labelle (exclue : semaine 3), Olivier Beaulieu
(exclu : semaine 2).
Préparé devant vous. © 2009 Doctor’s
Associates Inc. SUBWAYMD est une marque
déposée de Doctor’s Associates Inc.
MC
2012
Gregory Charles, Patrick Huard
et Stéphane Laporte étaient les
juges de la saison 2012. Cette
cuvée, qui a connu son point culminant lors
d’un grand spectacle au Centre Bell, a été
celle de Jean-Marc Couture qui l’a emporté
en finale sur la chanteuse Sophie Pelletier.
Une concurrente, Mélissa Bédard, connaît
toujours une carrière à succès.
Encore une fois, René Angélil dirigeait
l’Académie et Ginette Reno a agi
comme maître de chant. La chanson
thème était Toi et moi, de Grégoire.
LES PARTICIPANTS : Jean-Marc Couture, (gagnant), Sophie Pelletier,
(finaliste), Andrée-Anne Leclerc, (finaliste féminine) (exclue : semaine
9), Mélissa Bédard, (finaliste féminine) (exclue : semaine 9), Andreanne
A. Malette, (finaliste féminine) (exclue : semaine 9), Jason Guérette,
(finaliste masculin) (exclu : semaine 8), Mike Lee (Jean-Mickaël
Lavernay), (finaliste masculin) (exclu : semaine 8), Olivier Dion, (finaliste
masculin) (exclu : semaine 8), Joannie Benoit, (exclue : semaine 7),
Bryan Audet, (exclu : semaine 6), Sarah-May Vézeau, (exclue : semaine
5), François Lachance, (exclu : semaine 4), Carole-Anne Gagnon-Lafond,
(exclue : semaine 3), Simon Morin, (exclu : semaine 2)
LA VOIX
Animée par Charles Lafortune, La Voix connaît un
succès populaire sans précédent depuis deux saisons.
Il s’agit d’une adaptation d’un concept néerlandais
dont le but est identique à celui de Star Académie :
découvrir de nouvelles vedettes de la chanson dans
un contexte de compétition. Quatre juges, des artistes
de premier plan, servent de professeurs émérites et
dirigent autant d’équipes en tant que mentors. JeanPierre Ferland et Marie-Mai ont fait partie du groupe
de juges la première année en compagnie de Marc
Dupré et d’Ariane Moffat.
Seul Dupré est resté en poste en 2014, cette fois avec
Isabelle Boulay, Éric Lapointe et Louis-Jean Cormier.
Valérie Carpentier a été la grande gagnante de la
saison 2013 et sa carrière est éclatante depuis lors.
Elle a notamment produit en novembre dernier un
CD qui atteint le sommet des ventes au Québec, L’été
des orages. En avril 2014, c’est le chanteur country
Yoan Garneau, de l’équipe d’Isabelle Boulay, qui a été
couronné grand vainqueur.
50 ANS
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2014-05-30 10:45 AM
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Depuis 2003, Occupation double a mis en scène une
multitude de garçons et de filles qui ont participé à un
jeu de séduction et d’amour inédit à la télé. Toujours
dans un décor de rêve, les gars d’un côté et les filles de
l’autre ont évolué sans filtre, sous l’œil d’une caméra
qu’ils finissaient toujours par oublier. Éric Salvail a été le
premier animateur. Joël Legendre lui a succédé durant
quatre ans, suivi par Pierre-Yves Lord et Sébastien
Benoit. Par millions, les téléspectateurs ont suivi les
aventures des candidats qui les ont amenés dans les
endroits les plus paradisiaques de la planète.
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RÉAL
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LOFT STORY
Loft Story
De 2003 à 2009, Loft Story a fait fureur sur les ondes
de TQS. La téléréalité mettait en présence 14 jeunes
que l’on enfermait dans une maison pendant 9 semaines
et qu’on regardait vivre… ou dormir. Pour mettre du
piquant, la production provoquait des situations
délicates et souvent explosives. Plusieurs animatrices
se sont succédé, Isabelle Maréchal, Renée-Claude
Brazeau et Marie Plourde. Au terme de la saison 3,
c’est Kim Rusk, devenue depuis animatrice, qui a été
proclamée grande gagnante.
30 1964/2014
2014-05-30 10:45 AM
1964-2014
Un demi-siècle…
ça mérite d’être souligné!
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