La Gestion des risques liés à l`externalisation de la fonction comptable

Transcription

La Gestion des risques liés à l`externalisation de la fonction comptable
Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
Institut Supérieur de Comptabilité,
Master Professionnel en
de Banque et de Finance
Comptabilité et Gestion Financière
(ISCBF)
(MPCGF)
ES
C
Promotion 5
(2010-2012)
AG
IB
-B
Mémoire de fin d’étude
THEME
O
LI
TH
La gestion des risques liés à l’externalisation
E
U
EQ
de la fonction comptable : cas du CESAG
Présenté par :
Amah Kangni AYIVI
Dirigé par :
M. HOUNDJI Noël Doris
Chef de service de la centralisation et de la
Réglementation Comptable à la Direction de
la Comptabilité de la BCEAO
Octobre 2012
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Dédicace
Ce mémoire est dédié :
-
à toute ma famille, pour son soutien, ses conseils, sa compréhension et surtout l’oreille
attentive qu’elle m’a toujours prêtée,
-
à tous mes amis et camarades de promotion, pour le sens de fraternité, d’humilité, de
partage intellectuel et de patience dont ils ont fait preuve tout au long de notre
parcours.
AG
ES
C
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page i
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Remerciements
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont apporté leur aide tout au long de ma formation et de
la réalisation de mon mémoire, notamment :
-
Feu Professeur Alfred GBAKA, ex Directeur Général du CESAG ;
-
Monsieur AMEKOUDJI, Directeur Général par Intérim et tout le personnel ;
-
Monsieur Moussa YAZI, Directeur de l’Institut Supérieur de Comptabilité et Banque
Finance ;
-
Monsieur Noel Doris HOUNDJI, pour ses conseils, son suivi et son assistance ;
-
tout le corps professoral du Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
ES
C
(CESAG) pour la formation et les divers conseils.
Mes remerciements les plus sincères vont à M. Sikatin GNASOUNOU, Directeur Financier et
AG
Comptable du CESAG, M. Alex GOORE BI, Mme Fatou FASAMBOU, M. Durotimi
SINIMBOU, M. André Fulgence BAGUI, bref à tout le personnel de la sous-direction
IB
-B
comptabilité.
apprécier ce travail.
O
LI
Mes remerciements vont également à l’endroit des honorables membres du jury qui voudront
TH
Je ne pourrai tourner cette page sans remercier mes collègues stagiaires Patrice Joachim, Yves
U
EQ
KENMOE TCHEDJE, Maimouna TRAORE, DIAWARA et CISSE pour tous leurs soutiens.
Enfin que tous ceux que je ne pourrai nommer et qui m’ont permis grâce à leur patience et
E
indulgence, de mener à bien ce travail, trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page ii
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Liste des sigles et abréviations
AMF :
Autorité des Marchés Financiers
BCEAO :
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CEAO :
Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest
CESAG :
Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
CNCC :
Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
COSO:
Commitee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission
DEVE :
Direction des Etudes et de la Vie Estudiantine
DFC :
Direction Financière et Comptable
LMD :
Licence Master Doctorat
C
NTIC :
Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
ES
Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
SDSVE :
Sous-Direction de la Scolarité et de la Vie Estudiantine
AG
OHADA :
SYSCOHADA : Système Comptable de l’OHADA
IB
-B
TAFIRE :
Tableau Financier des Ressources et des Emplois
UEMOA :
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page iii
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Liste des tableaux et figures
Tableaux
Tableau 1:Tableau d'identification des risques ........................................................................ 35
Tableau 2: Tableau d'identification des risques liés à l'externalisation comptable au CESAG 71
Tableau 3 : Tableau récapitulatif des risques et de leur dispositif de gestion .......................... 72
Tableau 4 : Echelle de mesure de l’impact des risques ............................................................ 74
Tableau 5 : Echelle de l’évaluation du dispositif de gestion des risques ................................. 74
Tableau 6 : Evaluation de l’impact des risques ........................................................................ 75
Tableau 7: Grille d’analyse des dispositifs de gestion des risques .......................................... 76
ES
C
Tableau 8: Grille de séparation des tâches au sein de la DFC du CESAG .............................. 79
Tableau 9: Tableau de test de permanence et de conformité ................................................... 80
AG
Figures
IB
-B
Figure 1: Le Système classique de traitement comptable de l'information .............................. 17
O
LI
Figure 2: Le système centralisateur de traitement comptable de l'information........................ 18
Figure 3 : Le Modèle d'analyse ................................................................................................ 43
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page iv
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Liste des annexes
Annexe 1: Organigramme du CESAG ..................................................................................... 87
Annexe 2: Contrat d’externalisation de la fonction comptable au CESAG ............................. 88
Annexe 3 : Questionnaire de Contrôle Interne ......................................................................... 93
AG
ES
C
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page v
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Table des matières
Dédicace ...................................................................................................................................... i
Remerciements ........................................................................................................................... ii
Liste des sigles et abréviations .................................................................................................. iii
Liste des tableaux et figures ...................................................................................................... iv
Liste des annexes ........................................................................................................................ v
Table des matières ..................................................................................................................... vi
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ............................................... 9
Chapitre 1 : L’organisation comptable et l’externalisation de la fonction comptable :
Organisation comptable ......................................................................................... 12
1.1.1.
ES
1.1.
C
définitions des concepts ........................................................................................................ 12
Notion de comptabilité, objectifs, historique et évolution de la technique
AG
comptable ...................................................................................................................... 12
1.1.1.1. Notion de comptabilité ............................................................................... 12
IB
-B
1.1.1.2. Objectifs de la comptabilité ....................................................................... 13
1.1.1.3. Historique et évolution de la technique comptable .................................... 14
L’Organisation de la fonction comptable ....................................................... 15
O
LI
1.1.2.
1.1.2.1. Les obligations légales ............................................................................... 15
TH
1.1.2.2. Le traitement comptable de l’information ................................................. 16
EQ
1.1.2.3. Le plan des comptes et la présentation des états financiers ....................... 18
1.1.2.4. Le traitement informatique des opérations comptables ............................. 20
L’externalisation de la fonction comptable............................................................ 20
1.2.1.
E
U
1.2.
L’externalisation et les concepts voisins ........................................................ 22
1.2.1.1. Externalisation et sous-traitance ................................................................ 22
1.2.1.2. Externalisation et Co-traitance ................................................................... 23
1.2.1.3. Externalisation et Impartition .................................................................... 23
1.2.1.4. Externalisation et Concession/Franchise ................................................... 23
1.2.1.5. Externalisation et Downsizing / Reengineering ......................................... 24
1.2.2.
L’externalisation comptable ........................................................................... 24
Chapitre 2 : La gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable .......... 27
2.1.
Notion de la gestion du risque................................................................................ 27
2.1.1.
La Gestion....................................................................................................... 27
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page vi
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
2.1.2.
Le Risque ........................................................................................................ 28
2.1.2.1. Définition du risque ................................................................................... 28
2.1.2.2. Caractéristiques et mesure du risque.......................................................... 29
2.1.3.
2.2.
La Gestion du risque ....................................................................................... 29
La Typologie de risques ......................................................................................... 29
2.2.1.
Risques attachés à la dimension contractuelle ................................................ 30
2.2.2.
Risques encourus par les parties ..................................................................... 30
2.2.2.1. L 'entreprise ................................................................................................ 30
2.2.2.2. Le prestataire .............................................................................................. 31
2.2.3.
Risques liés à l'activité.................................................................................... 32
2.2.3.1. Risques d'ordre informatique ..................................................................... 32
C
2.3.
ES
2.2.3.2. Risques liés à l’organisation et à la tenue de la comptabilité .................... 33
Notion du dispositif de gestion des risques............................................................ 35
AG
2.3.1.
La description du dispositif de gestion des risques ........................................ 37
2.3.1.1. Caractéristiques .......................................................................................... 38
IB
-B
2.3.1.2. Les objectifs de la gestion des risques ....................................................... 38
2.3.1.3. Composantes du dispositif de gestion des risques ..................................... 39
L’évaluation du dispositif de gestion des risques .......................................... 40
2.3.3.
Les recommandations ..................................................................................... 40
O
LI
2.3.2.
3.1.
TH
Chapitre 3 : Approche méthodologique................................................................................ 42
Le modèle d'analyse ............................................................................................... 42
EQ
Le schéma du modèle d'analyse...................................................................... 42
3.1.2.
Commentaire du schéma ................................................................................ 43
E
U
3.1.1.
3.1.2.1. La phase de préparation ............................................................................. 44
3.1.2.2. La phase de la réalisation ........................................................................... 44
3.1.2.3. La conclusion ............................................................................................. 45
3.2.
Les techniques de collecte des données ................................................................. 45
3.2.1.
Les techniques de collecte des données pour une prise de connaissance
générale du CESAG et des procédures de la pratique. .................................................. 45
3.2.1.1. La narration ................................................................................................ 45
3.2.1.2. L'entretien .................................................................................................. 46
3.2.1.3. Le questionnaire de prise de connaissance ................................................ 46
3.2.1.4. L'observation .............................................................................................. 47
3.2.1.5. L’analyse documentaire ............................................................................. 47
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page vii
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
3.2.2.
Les techniques de collecte des données pour une bonne évaluation du
dispositif de gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable ....... 47
3.2.2.1. Le tableau d’identification des risques ...................................................... 48
3.2.2.2. La grille de séparation des tâches .............................................................. 48
3.2.2.3. Le questionnaire de contrôle interne .......................................................... 48
3.2.2.4. La Grille d’analyse des risques et les Tests de permanence et de conformité
.................................................................................................................... 48
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L’ETUDE ............................................ 51
Chapitre 4 : Présentation du CESAG ................................................................................... 53
4.1.
Présentation générale du CESAG .......................................................................... 53
4.1.1.
C
Missions .......................................................................................................... 54
ES
4.1.2.
Historique ....................................................................................................... 53
Domaines d’activités du CESAG ................................................................... 54
4.1.4.
La logistique d’appui du CESAG ................................................................... 55
4.2.
AG
4.1.3.
Organisation et fonctionnement du CESAG .......................................................... 55
IB
-B
Le conseil d’administration ............................................................................ 55
4.2.2.
La Direction générale ..................................................................................... 56
4.2.3.
Le Secrétariat Général .................................................................................... 56
4.2.4.
La Direction Financière et Comptable............................................................ 57
4.2.5.
Les instituts ..................................................................................................... 57
4.2.6.
Les sources de financement ............................................................................ 58
O
LI
4.2.1.
EQ
TH
Chapitre 5 : Description, identification des risques et évaluation du dispositif de gestion des
5.1.
E
U
risques liés à l’externalisation de la fonction comptable ...................................................... 59
Description de la pratique de l’externalisation de la fonction comptable .............. 59
5.1.1.
Les phases conduisant à la signature du contrat d’externalisation de la
fonction comptable ........................................................................................................ 59
5.1.1.1. L’autodiagnostic ........................................................................................ 60
5.1.1.2. La recherche de ressources internes ........................................................... 60
5.1.1.3. L’identification du problème ..................................................................... 60
5.1.1.4. Arbitrage entre objectifs et ressources ....................................................... 60
5.1.1.5. Décision finale ........................................................................................... 60
5.1.1.6. Identification du cabinet prestataire ........................................................... 61
5.1.1.7. La signature du contrat d’externalisation ................................................... 61
5.1.2.
La tenue de la comptabilité ............................................................................. 61
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page viii
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
5.1.2.1. La tenue de la comptabilité au sein du CESAG ......................................... 61
5.1.2.2. L’accompagnement comptable du cabinet ................................................. 67
5.2.
L’identification des risques .................................................................................... 69
5.2.1.
Risques liés à la dimension contractuelle ....................................................... 69
5.2.2.
Risques encourus par les parties ..................................................................... 69
5.2.3.
Risques liés à l’activité ................................................................................... 70
5.2.4.
Risques liés à la tenue de la comptabilité ....................................................... 70
5.2.4.1. Réception et classement des pièces comptables ........................................ 70
5.2.4.2. Saisie et centralisation des écritures........................................................... 70
5.2.4.3. Elaboration des états financiers ................................................................. 71
5.3.
Le dispositif de gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction
C
ES
comptable .......................................................................................................................... 72
5.4.
L’évaluation des dispositifs de gestion des risques ............................................... 73
AG
5.4.1.
La Grille d’analyse des risques ....................................................................... 74
5.4.1.1. Evaluation de l’impact des risques ............................................................ 75
IB
-B
5.4.1.2. Grille d’analyse des dispositifs de gestion des risques .............................. 76
Grille de séparations des tâches ...................................................................... 79
5.4.3.
Test de permanence et de conformité ............................................................. 79
O
LI
5.4.2.
Chapitre 6 : Recommandations............................................................................................. 81
S’assurer de l’état d’avancement des travaux ........................................................ 81
6.2.
Sélectionner le prestataire par cooptation .............................................................. 81
6.3.
S’assurer du maintien du bon fonctionnement des directions................................ 81
6.4.
S’assurer que le choix technologique soit fait par un appel d’offre....................... 81
6.5.
S’assurer que le paramétrage a été bien fait ........................................................... 82
6.6.
S’assurer de l’installation des extincteurs dans les locaux de la comptabilité. ...... 82
6.7.
S’assurer de la bonne application des règles comptables ...................................... 82
6.8.
S’assurer de faire suivre les pièces comptables d’un cahier de transmission ........ 82
6.9.
S’assurer de l’exhaustivité des pièces comptables avant de procéder aux saisies . 82
E
U
EQ
6.10.
TH
6.1.
S’assurer que les opérations effectuées sont enregistrées au jour le jour ........... 83
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 84
ANNEXES ............................................................................................................................... 86
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 102
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page ix
AG
ES
C
IB
-B
INTRODUCTION GENERALE
O
LI
E
U
EQ
TH
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
La comptabilité est une invention vieille de plusieurs siècles, puisque déjà, dans l’antiquité
romaine, il était d'usage d'inscrire les opérations et de les classer. C'est également à cette
époque que remonte le rôle juridique des livres de comptes.
En effet, selon SAMBE & al. (2003 : 27) tant que les transactions se faisaient au comptant, il
n'apparaissait pas nécessaire de les faire consigner par écrit. Ce n'est que lorsqu' il a fallu
garder les traces des créances et dettes nées des activités commerciales, et particulièrement
devant le développement de cel1es-ci que l'idée d'employer des livres de comptes a
commencé à se généraliser. Ces comptes, au début, ne concernaient que les personnes avec
lesquelles étaient effectuées les transactions.
AG
ES
le patrimoine.
C
Plus tard, l'idée s'est fait jour de noter non plus seulement les dettes et les créances, mais tout
Au fil du temps, cette technique a dû s'adapter aux exigences de l'environnement économique
et technologique. C'est ainsi que de techniques de traitement de l'information, elle est devenue
IB
-B
un véritable système d'organisation nécessitant, de la part des praticiens et des utilisateurs,
plus de réflexions que de réflexes techniques.
O
LI
Le rôle de la comptabilité a évolué. Elle n'est plus seulement un moyen de communication et
TH
de preuve vis-à-vis des tiers. Elle permet aussi d'apprécier la garantie qu'offre l'entreprise pour
les prêts qui lui ont été accordés. Elle constitue une source statistique fiable et une base de
EQ
calcul des impôts et taxes en vue de faire les déclarations fiscales.
U
C’est également un instrument permettant d'établir des états financiers de synthèse, la
E
comptabilité est aujourd’hui un outil d'aide à la décision, à la gestion de l'entreprise.
Cependant, la complexité grandissante des entreprises entraîne une perte de visibilité et
provoque des difficultés de contrôle. Les entreprises de grande taille n’arrivent plus à faire un
bon suivi de leur fonction comptable et financière. Ainsi, elles perdent leur flexibilité et
augmentent leurs coûts bureaucratiques. Par ailleurs, elles ne disposent pas toujours des
ressources compétentes pour la tenue de cette fonction.
Aussi, la fonction comptable, considérée comme une fonction de support n'est pas un centre
de profit mais de coût. Pour renforcer son avantage concurrentiel l'entreprise doit affecter ses
ressources en priorité aux activités contribuant plus à la création de valeurs.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 2
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Ainsi, la tension de compétition, l'évolution technologique et les contraintes de
l'environnement institutionnel poussent les entreprises à adopter une approche plus efficiente,
plus légitime. Une réorganisation des métiers est ainsi devenue nécessaire.
L’environnement économique et technologique paraît aujourd’hui instable, complexe et
surtout incertain. Les entreprises se trouvent confronter à des risques
de plus en plus
importants et fréquents. Selon Claude Alazard Sabine Separi (2004 : 25), ces risques sont
divers et touchent les activités principales de l’entreprise que sont : « les approvisionnements,
la production, la commercialisation et l’information financières ».
Dans ce nouvel environnement où chaque erreur peut être préjudiciable, la survenance des
C
risques peut avoir pour conséquence, une mauvaise rentabilité de l’entreprise, voire une
l’exploitation.
AG
ES
diminution de sa performance et constituer à long terme une menace pour la continuité de
La maîtrise des risques est devenue dès lors un enjeu stratégique de taille pour les managers
IB
-B
des entreprises.
Le droit comptable applicable aux sociétés commerciales des pays membres de l’organisation
O
LI
pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) à travers ses principes
TH
oblige ces dernières à tenir une comptabilité reflétant l’image fidèle de leurs comptes. En
raison de la complexité des opérations, de l’incapacité à répondre aux attentes des directions
EQ
générales et surtout du temps pris lors des travaux de fin d’exercice d’une part et du souci de
U
réduire leurs coûts engendrés par la fonction comptable de l’autre part, les entreprises sont
E
tentées de changer de stratégie.
Pour ce faire, la mise en place de politiques visant à opter pour de nouveaux styles de gestion
est un impératif auquel s’attèlent la plupart de ces entreprises. Au nombre de ces nouvelles
pratiques de gestion, nous pouvons citer l’externalisation et la création de centre de services
partagés. L’externalisation de la fonction comptable consiste à confier totalement ou
partiellement la production comptable à un prestataire de services externe à l’organisation.
L'externalisation dans les domaines administratifs et comptables est un phénomène qui s'est
développé depuis une dizaine d'années environ. Pour la Chambre de Commerce et de
l'Industrie de Lyon (CCIL, 2002), externaliser la fonction comptable : «c'est confier à un
prestataire, avec un engagement sur les résultats, la responsabilité de tout ou partie de la
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 3
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
fonction administrative et comptable avec, quand ils existent et quand le client le demande,
reprise de tout ou partie du personnel et des moyens de production concernés».
Plusieurs facteurs expliquent le développement d’externalisation. Le plus pertinent semble
être la maîtrise des coûts de fonctionnement grevant considérablement les recettes des
entreprises. Ces politiques nécessitent le recours à des prestataires qui peuvent être soit :
-
un intervenant souvent spécialiste d'une fonction comptable ;
-
un cabinet de conseils ;
-
un cabinet d'audit et d'expertise comptable.
Ce nouveau mode de management nécessite donc l'apport et la compétence de prestataire
C
ES
extérieur qui noue une relation contractuelle avec l'entreprise.
AG
Le Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) est un établissement public
international spécialisé en matière de formation, de recherche et de consultation, doté de la
IB
-B
personnalité morale, de l'autonomie financière et administrative et ayant son siège à Dakar.
Dans le cadre du système LMD, le CESAG a connu une évolution exponentielle. Les
O
LI
programmes évoluent, le nombre d'étudiants augmente de manière spectaculaire. En raison de
la mauvaise tenue de sa comptabilité, le CESAG était obligé de faire appel à un cabinet. Ceci
TH
a entraîné la signature d’un contrat d’externalisation. L’exécution du contrat d’externalisation
EQ
de la fonction comptable présente aussi bien des avantages que des risques pour les parties
contractantes. Pour pallier à ces risques, le CESAG a mis en place un certain nombre de
U
dispositifs. Malgré ces dispositifs, l’externalisation de la fonction comptable expose le
E
CESAG à des risques pouvant entrainer d’énormes pertes financières. Ces dispositifs sont-ils
bien conçus en tenant compte des risques pouvant survenir au cours de l’exécution du
contrat ? Dès lors le problème de l’évaluation des dispositifs de gestion des risques liés à cette
pratique se pose.
L’analyse du problème consiste à faire ressortir les causes et les conséquences. Au nombre
des causes, nous pouvons citer :
-
un mauvais choix des paramètres ;
-
une gestion inappropriée des changements en interne ;
-
des problèmes concernant la coordination avec le prestataire ;
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 4
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
l’absence de suivi périodique des comptes de l’entreprise ;
-
la mauvaise orientation des objectifs lors de la conclusion du contrat ;
-
le portefeuille trop élevé du cabinet qui dispose souvent d'un personnel restreint en ce
qui concerne cette mission ;
-
la mauvaise définition des objectifs à atteindre lors de la signature du contrat entre les
deux parties;
-
l'absence de manuel de procédures retraçant les différentes phases et actions à mener
de la réception des pièces justificatives à 1' établissement des états financiers.
De ce problème découlent des conséquences :
la perte de données comptables qui peut être fatale aux deux parties ;
-
la production d’états financiers ne reflétant pas l’image fidèle du CESAG;
-
le licenciement du personnel de la fonction comptable.
AG
ES
C
-
Plusieurs solutions sont à envisager pour réduire au minimum les risques pouvant survenir au
IB
-B
cours de l’exécution du contrat et si possible pour permettre une création de valeur au sein de
l’entreprise externalisatrice :
O
LI
-
cerner la notion d’externalisation en identifiant et en analysant les risques courus à
TH
chaque étape du processus d’externalisation et en évaluant les dispositifs de gestion
des risques ;
EQ
-
la formalisation de la relation dans le contrat, l'analyse des processus externalisés et
U
leurs implications sur les modes de fonctionnement (gestion des moyens de paiement
œuvre de la clause de réversibilité ;
-
E
par exemple), les mécanismes de coordination de la relation ou encore la mise en
la programmation de formations régulières et continues à son personnel en fonction
des changements intervenant dans l’environnement ;
-
la conception d’un manuel de procédures permettant aux personnes impliquées de
maîtriser la procédure du cabinet.
Parmi toutes ces solutions, la première nous semble être la mieux indiquée pour favoriser une
création de la valeur de la structure externalisatrice. Certes, il est essentiel de produire des
états financiers en bonne et due forme reflétant l’image fidèle de l’entité. Mais ces états
financiers peuvent être biaisés si les objectifs n’ont pas été fixés au départ en prenant en
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 5
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
compte les divers risques pouvant survenir à chaque étape du contrat. L’approche par les
risques permettrait à l’entreprise d’identifier au préalable les risques et de les évaluer en vue
d’une maîtrise efficiente de la pratique.
En se basant sur l’approche par les risques, notre étude vise à répondre à la question suivante :
« Quelle est l’efficacité du processus de management des risques liés à l’externalisation de la
fonction comptable au CESAG ? »
Pour mieux cerner ce problème, il importe également de savoir sur le plan théorique :
-
Qu’est-ce que la comptabilité et que recouvrent, les notions de gestion des risques et
d’externalisation de la fonction comptable au CESAG?
C
Quels sont les dispositifs de gestion des risques mis en place par le CESAG et
ES
-
comment les évaluer?
AG
C’est dans le but de répondre à ces différentes questions que s’inscrit le thème du présent
cas du CESAG »
IB
-B
mémoire intitulé : « La gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable :
O
LI
L’objectif général est de proposer au CESAG non seulement une meilleure gestion des risques
liés à l’externalisation, mais aussi et surtout de fournir aux tiers des états financiers sincères,
TH
réguliers et reflétant une image fidèle de sa structure financière.
EQ
Il s’agit spécifiquement de :
U
décrire la pratique de l’externalisation comptable au CESAG ;
-
identifier les risques encourus ;
-
décrire les dispositifs de gestion des risques mis en place par le CESAG ;
-
d’évaluer les dispositifs.
E
-
La pratique de l’externalisation touchant tous les centres de responsabilités des parties
prenantes, à savoir le cabinet et le CESAG et dans l’optique de produire un travail de bonne
qualité, notre étude se limitera seulement à des risques de l’externalisation de la fonction
comptable. Il s’agira donc de mieux cerner les enjeux de l’externalisation de la fonction
comptable au CESAG.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 6
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Trois grands niveaux d’intérêt :
• Pour le CESAG
Ce travail permettra au CESAG de réduire les charges surtout les charges fixes et par là
augmenter leur capacité à créer de la valeur. Cette gestion des risques lui permettra aussi de
maitriser les coûts grâce à un contrat clair avec les prestataires, de limiter les charges de
personnel en les transformant en prestation de service, de faire appel à des professionnels d’un
métier ou d’une fonction et se concentrer sur le sien, d’avoir une plus grande souplesse et un
grand choix de prestataires, et de s’offrir un service qui ne nécessite pas l’embauche d’un
personnel à plein temps ou d’une équipe.
C
ES
• Pour le cabinet
AG
Cette étude lui permettrait de maîtriser la notion d’externalisation et les risques liés à
l’externalisation de la fonction comptable afin de mieux répondre aux attentes de ses clients.
IB
-B
Ce qui lui permettra entre autre de renforcer sa pratique en la matière, d’élargir aussi le
nombre de ses clients et par là même d’augmenter son chiffre d’affaires et même d’avoir une
O
LI
part de marché importante. Ainsi, l’accroissement de sa part de marché lui permettra d’être
classée parmi les meilleurs cabinets du monde en termes de performance.
TH
• Pour l’Etudiant
EQ
Ce travail nous permettra d’adapter nos connaissances théoriques aux réalités du CESAG et
E
U
nous donnera aussi l’occasion de mieux cerner la notion d’externalisation et ses risques. A
l’issu de cette étude, nous serions capable de mettre en place cette pratique dans n’importe
quelle structure quelle que soit sa taille.
La première partie, intitulée Cadre théorique de la gestion des risques liés à l'externalisation
de la fonction comptable, débute par un chapitre introductif portant sur les notions de
comptabilité, de l’externalisation de la fonction comptable et de la gestion des risques.
Le deuxième chapitre
traite de l’évaluation des dispositifs de gestion des risques de
l'externalisation de la fonction comptable et le troisième chapitre sera consacré à la
méthodologie de l'étude.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 7
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Dans la deuxième partie, après avoir présenté le CESAG et décrit l'existant, nous décrirons les
dispositifs de gestion des risques liés à l’externalisation ; ensuite nous ferons une évaluation
des résultats issus de ladite description puis nous émettrons des recommandations.
AG
ES
C
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 8
AG
ES
C
IB
-B
PREMIERE PARTIE :
O
LI
CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE
E
U
EQ
TH
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
La plupart des entreprises ont depuis fort longtemps adopté une politique d’intégration de leur
activité leur permettant d’économiser le coût de transaction lié à la défaillance du marché.
Cette politique d'intégration a amené les organes de commandes à disposer d'un système de
gestion efficace : système leur permettant de gérer avec efficacité le système physique et
financier.
Ce système de gestion doit fournir aux décideurs des informations :
-
fiables (ne demandant plus de vérification) ;
-
pertinentes (répondant aux besoins de chaque responsable) ;
-
cohérentes (correspondant à la fonction).
C
ES
Ces informations permettront à ces derniers d’atteindre leurs principaux objectifs qui sont de :
connaître et comprendre la performance de l'entreprise ;
-
donner les moyens de prévision à court, à moyen ou à long terme ;
-
permettre de prendre les décisions correctrices qui s'imposent.
AG
-
IB
-B
Mais les mutations de l'environnement les obligent à repenser leurs modes d'organisation et de
O
LI
gestion. La complexité grandissante de la structure entraîne une perte de visibilité et provoque
des difficultés de contrôle. De plus, la tension de compétition, l'évolution technologique et les
TH
contraintes de l'environnement institutionnel poussent les entreprises à adopter une approche
EQ
plus efficiente, plus légitime. La recherche de compétences plus adaptées pour un service
rendu aux clients demande de sortir du périmètre ancien de l'entreprise. L'entreprise doit
U
trouver à l'extérieur des savoirs techniques et humains plus spécialisés pour mieux gérer en
E
interne avec habileté les fonctions critiques. Dans le même temps, elle doit augmenter son
efficacité en cherchant à réduire ou à stabiliser ses coûts de gestion ou de production. C'est
ainsi qu'une nouvelle forme organisationnelle est apparue : «l'externalisation».
Le développement rapide du secteur des services fournis aux entreprises est une réalité à ne
plus démontrer de nos jours. Cette évolution en marche, renforcée par le développement des
technologies de l'information et de la communication se traduit par une accélération des
stratégies d'externalisation. L'externalisation est une démarche stratégique à terme plus ou
moins longue pour l'entreprise. Cette dernière choisit de se concentrer sur son cœur de métier,
de mobiliser ses ressources sur les tâches qu'elle maîtrise et de déléguer à des spécialistes des
fonctions non stratégiques. L'entreprise externalisatrice vise à travers cette pratique d'obtenir,
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 10
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
une meilleure qualité de service de la fonction externalisée au même coût si possible, en
accédant, via le prestataire, à des technologies et des compétences dont elle ne dispose pas.
Nouveau mode de management de l'entreprise, la décision d'externalisation est souvent
associée à de la sous-traitance ou de l'achat de prestations chez des fournisseurs spécialisés.
Elle résulte du dilemme entre réaliser à l'interne l'activité ou recourir au prestataire extérieur.
Aussi, les risques afférents sont-ils nombreux et concernent tant l'entreprise que le prestataire.
À travers cette partie, nous allons d’abord faire un bref rappel sur la notion de la comptabilité,
développer la notion d'externalisation, émettre toute confusion existante entre elle et ses
concepts voisins et définir le concept de la gestion des risques. Ensuite nous poserons les
C
bases d’une évaluation des dispositifs de gestion des risques liés à l'externalisation de la
l’étude.
AG
ES
fonction comptable. Enfin, nous ferons une description de l’approche méthodologique de
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 11
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Chapitre 1 : L’organisation comptable et l’externalisation de la fonction
comptable : définitions des concepts
Plus connue sous le nom d’assistance comptable, l'externalisation de la fonction comptable est
une nouvelle forme d’organisation comptable effectuée par les cabinets spécialisés, qui n’est
pas encore totalement maîtrisée par bon nombre d’entreprises. Elle doit être distinguée de
plusieurs phénomènes connexes avec lesquels elle est souvent confondue.
Nous allons, dans une première section, parler de l’organisation comptable en mettant l’accent
sur la notion de comptabilité à travers sa définition, ses objectifs, son historique et l’évolution
de la fonction comptable.
C
ES
La deuxième section sera consacrée à la définition de l'externalisation, ses caractéristiques et
AG
sa distinction avec les concepts voisins.
La troisième et dernière section sera dédiée à la notion de gestion des risques.
IB
-B
1.1. Organisation comptable
O
LI
Nous verrons dans cette section la notion de la comptabilité, son historique, ses objectifs et
son évolution dans le temps d’une part et ensuite nous aborderons l’organisation comptable.
TH
EQ
1.1.1. Notion de comptabilité, objectifs, historique et évolution de la technique
comptable
U
E
Cette sous-section sera consacrée à la notion de la comptabilité, à ses objectifs et à l’évolution
de la technique comptable.
1.1.1.1.
Notion de comptabilité
Selon DESSERTINE & al. (2004 : 2), la comptabilité est à la gestion ce que la lecture est à la
littérature. Elle n’est pas un aboutissement, mais un passage obligé pour la compréhension de
l’entreprise dans sa dimension financière.
La comptabilité doit permettre l’information d’utilisateurs, qui pourront être dans
l’entreprise : c’est dans ce cas une aide à la gestion, mais aussi hors de l’entreprise : elle
répond alors souvent à des obligations légales.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 12
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Il est important, pour permettre la comparaison, que cette représentation soit homogène. Des
organes reconnus de tous doivent produire des règles pour imposer cette homogénéité.
La comptabilité constitue un langage, le langage des affaires, qui possède ses conventions
propres (COLMANT & al, 2008 : 4). Elle présente une faculté d’adaptation inégalée aux
situations managériales les plus diverses, elle dispose d’un choix de « comptes » pratiquement
illimité, les créant ou les adaptant à la mesure des besoins. La souplesse est dans l’instrument,
mais la technologie est immuable : débit-crédit, comme dans tout langage.
Selon SAMBE & al. (2008 : 32), la comptabilité peut être définie comme un système
d’organisation de l’information financière permettant de saisir, classer, enregistrer des
C
données de base chiffrées et de fournir, après traitement approprié un ensemble
AG
ES
d’informations conforme aux besoins des divers utilisateurs intéressés.
Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information, toute comptabilité implique :
le respect des principes ;
-
une organisation répondant aux exigences de collecte, de tenue, de contrôle, de
IB
-B
-
présentation, de communication et de vérification ;
O
LI
la mise en œuvre de méthodes et de procédures ;
-
l’utilisation d’une terminologie commune.
TH
-
EQ
La comptabilité est un ensemble de systèmes d’information subjectifs ayant pour objet la
mesure de la valeur des moyens et des résultats d’une entité (Richard et Collette, 2005 : 4).
Objectifs de la comptabilité
E
U
1.1.1.2.
La tenue de la comptabilité répond à quelques objectifs. L’atteinte de ces objectifs nécessite le
respect d’un certain nombre de principes. Ils sont normalement supérieurs aux principes.
Si l’application d’un principe va à l’encontre d’un objectif, il est dérogé à son application.
Au titre des principes on distingue :
-
la régularité : la comptabilité doit appliquer les règles définies par les autorités
compétentes ;
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 13
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
la sincérité : les règles doivent être appliquées en fonction d’une perception commune
de la réalité de l’entreprise ;
-
l’image fidèle : la comptabilité doit donner une représentation fidèle du patrimoine de
l’entreprise et de son résultat. Le respect des principes doit normalement permettre
l’obtention d’une image fidèle.
La comptabilité générale, a un double objectif :
-
la mesure du résultat ;
-
l’évaluation du patrimoine et de la situation financière.
L'objectif essentiel de la comptabilité est de décrire en termes de valeurs, l'activité de
C
ES
l'entreprise et la situation qui en résulte.
AG
Pour se faire elle s'appuie sur plusieurs documents comptables communément appelés états
financiers (bilan, le compte de résultat, le TAFIRE et les Etats Annexés). Pour aboutir à cet
IB
-B
état des lieux, la fonction procède à l'enregistrement des opérations résultant de mouvements
de biens, de services, d'instruments de règlements (flux réels et flux monétaires). Elle fournit
ainsi des informations nécessaires à la connaissance de la situation financière de la société à
TH
1.1.1.3.
O
LI
travers des tableaux synthétiques.
Historique et évolution de la technique comptable
EQ
Selon MABUDU (2005 : 7), on note trois évolutions importantes de la technique comptable à
E
U
travers le temps.
Initialement basée depuis l’antiquité sur le principe de la partie simple, la comptabilité était
sommaire et inchangé jusqu'au moyen-âge. Les aspects patrimoniaux ne sont apparus qu'à
partir de 1340 en Italie avec l'instauration de la partie double et des principes comptables.
La seconde évolution date de l'ère industrielle et est caractérisée par l'afflux de capitaux, par
l'apparition des outils de gestion interne à l'entreprise et surtout parce que pour décrire une
opération, il faut au moins deux inscriptions dans deux comptes différents.
Enfin la troisième évolution, est celle de nos jours où l'objectif assigné à la comptabilité est un
objectif multidimensionnel puisque les comptes de tiers ne sont pas des comptes de recettes et
de dépenses mais plutôt des comptes de patrimoine et pour connaître les comptes de
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 14
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
patrimoine, il fallait ouvrir d’autres comptes : les comptes de valeurs décrivant tous les biens
possédés (terrains, bâtiments, matériel, etc.). On parle alors de nos jours de partie multiple.
1.1.2. L’Organisation de la fonction comptable
Il s’agira dans cette sous-section de faire un état des obligations légales, le traitement
comptable de l’information, le plan des comptes et la présentation des états financiers et le
traitement informatique des opérations comptables.
1.1.2.1.
Les obligations légales
Selon GOVOEI (2007 : 39), une entreprise qui entre dans le périmètre du système OHADA,
C
doit classer, saisir, enregistrer dans sa comptabilité toutes les opérations entraînant des
ES
mouvements de valeur qui sont traitées avec des tiers ou qui sont contractées ou effectuées
AG
dans le cas de sa gestion interne.
IB
-B
L’article 15 du système comptable OHADA, précise que l’organisation comptable doit
assurer un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et surtout la mise à la disposition des
utilisateurs des documents requis dans les délais légaux fixés pour leur délivrance.
O
LI
Elle doit alors respecter les conditions suivantes :
TH
la tenue de la comptabilité en langue officielle du pays et en unité monétaire légale ;
-
l’emploi de la technique de la partie double ;
-
la justification des écritures comptables par des pièces datées, pouvant servir de preuve
U
EQ
-
-
E
et portant les références de leur enregistrement en comptabilité ;
le respect de l’enregistrement chronologique des opérations ainsi que la mise en place
d’une procédure destinée à garantir le caractère définitif de l’enregistrement des
opérations ;
-
le contrôle par inventaire de l’existence des biens, créances et dettes de l’entreprise ;
-
le recours à un plan de comptes normalisé pour la tenue de la comptabilité: le plan des
comptes OHADA ;
-
la tenue obligatoire de livres ou autres supports autorisés ainsi que la mise en œuvre de
procédures de traitements agréées, permettant d’établir les états financiers annuels ;
-
la mise en place de procédures de contrôles interne et aussi externe, le contrôle des
comptes et la publication légale des comptes.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 15
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
D’après Wade & al. (2002 : 73), la mise en œuvre matérielle du choix et du mouvement des
comptes selon les principes de la partie double relève de la technique de l’enregistrement
comptable, en constante évolution en raison du perfectionnement des outils disponibles. Cette
technique recouvre deux notions distinctes : celle du système comptable et celle du procédé
comptable.
Un système comptable est une organisation du travail de la comptabilité caractérisée par des
livres et des documents utilisés, l’ordre de succession des différentes tâches et la façon dont
on obtient les synthèses.
Par procédé comptable, on entend l’ensemble des techniques employées pour tenir les livres
C
et documents propres aux différents systèmes (tenue à la main, usage de plus en plus
AG
ES
généralisé de l’informatique).
Quel que soit la technique d’enregistrement employée, la procédure comptable comporte 4
étapes :
IB
-B
-
la première est celle de l’enregistrement chronologique des faits par l’établissement
des factures, des effets de commerce etc.
O
LI
-
le classement méthodologique : report des sommes consignées au journal dans le
TH
grand livre ;
la vérification : contrôles périodiques, établissement de la balance ;
-
l’établissement périodique des états de synthèses : pour fournir des informations
Le traitement comptable de l’information
E
1.1.2.2.
U
nécessaires à une bonne prise de décision.
EQ
-
Le traitement de l’information est fonction du choix de système opéré par l’entreprise et ses
dirigeants. Nous distinguons deux types de système :
-
le système classique ;
-
le système centralisateur.
Le système classique est un système qui s’adapte aux entreprises de petite taille et dans
lesquelles il n’y a pas beaucoup d’informations à traiter.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 16
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Figure 1: Le Système classique de traitement comptable de l'information
DEBUT
DOCUMENTS OU PIECES
COMPTABLES DE BASE
PREPARATION DES
DOCUMENTS ET PIECES
COMPTABLES DE BASE
REPORT AU GRAND –
LIVRE DES COMPTES DU
LIVRE-JOURNAL
AG
ES
C
ENREGISTREMENT
CHRONOLOGIQUE AU
LIVRE-JOURNAL
IB
-B
ELABORATION DE LA
BALANCE GENERALE ET
DES BALANCES
INDIVIDUELLES
O
LI
FIN
TH
EQ
Source : GOVOEI (2007 : 41)
U
Le système centralisateur est un système qui permet de trier, de classer et de regrouper les
E
opérations par nature et de les enregistrer dans des journaux dits auxiliaires ou divisionnaires.
C’est l’une des limites du système classique. Périodiquement, l’entité procède à la
centralisation, c'est-à-dire au versement
des écritures figurant dans les journaux
divisionnaires dans un journal appelé journal général.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 17
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Figure 2: Le système centralisateur de traitement comptable de l'information
DEBUT
DOCUMENTS OU PIECES
COMPTABLES DE BASE
PREPARATION DES
DOCUMENTS ET PIECES
JOURNAUX
C
AUXILIAIRES :
ES
VENTE,
ACHAT,
BANQUE,
CAISSE, ETC…
AG
REPORT AU GRAND –
IB
-B
LIVRE AUXILIAIRE
(FOURNISSEURS,
O
LI
CENTRALISATION
PERIODIQUE JOURNAL
LIVRE GENERAL
E
U
VERIFICATION
EQ
BALANCE DE
TH
GENERAL OU GRAND-
FIN
Source : GOVOEI (2007 : 45)
1.1.2.3.
•
Le plan des comptes et la présentation des états financiers
Le plan des comptes
Le plan des comptes consiste en leur classement et à leur codification, en la répartition des
opérations dans les classes de comptes, à la structure décimale des comptes et en leur
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 18
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
adaptation à l’organisation de chaque entreprise. Les comptes sont identifiés par un numéro
auquel est rattaché un intitulé.
En ce qui concerne la répartition, le SYSCOHADA retient une codification décimale des
comptes avec 9 classes ayant les codes de 1 à 9. Les huit premières classes sont réservées à la
comptabilité générale. La dernière classe est partagée par la comptabilité des engagements et
la comptabilité analytique. Les classes de 1 à 5 renferment les comptes de bilan et celles de 6
à 8 correspondent au compte de résultat.
Pour l’organisation du plan des comptes de l’entreprise, cette dernière doit se référer à la
codification de base du SYSCOHADA. Ainsi en vertu de l’acte uniforme, le plan des comptes
C
de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre l’enregistrement des
ES
opérations. Lorsque les comptes prévus par le SYSCOHADA ne suffisent pas pour enregistrer
distinctement toutes les opérations, l’entreprise peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.
AG
Inversement, lorsque les comptes s’avèrent trop détaillés, l’entreprise peut les regrouper dans
•
IB
-B
un compte global de même niveau.
La présentation des Etats financiers
O
LI
La présentation des états financiers se fait selon trois systèmes : le système normal, le système
TH
allégé et le système minimal de trésorerie.
EQ
Selon SAMBE & al. (2008 : 43), toute entreprise ayant un chiffre d’affaires annuel dépassant
F CFA 100 000 000, sauf exception de sa taille, peut opter pour le Système Normal. Le jeu
U
d’états financiers doit comprendre un bilan, un compte de résultat, un tafire, un état annexé et
E
un état supplémentaire.
Le système allégé s’applique aux entreprises de taille moyenne dont le chiffre d’affaires
annuel est inférieur ou égal à F CFA 100 000 000. Les états financiers qui sont aussi bien
allégés dans le fond que dans la forme comprennent le bilan, le compte de résultat et l’état
annexé.
Quant au système minimal de Trésorerie, elle est réservée aux très petites entreprises. Ces
dernières sont tenues de fournir le bilan de fin d’exercice ou situation, le compte de résultat et
la variation de l’avoir net au cours de l’exercice.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 19
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
1.1.2.4.
Le traitement informatique des opérations comptables
Le traitement informatique des opérations comptables fait l’objet de l’article 22 du
SYSCOHADA. Lorsque la comptabilité d’une entreprise est informatisée, l’organisation
comptable doit recourir à des procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de
régularité et de sécurité.
1.2. L’externalisation de la fonction comptable
De nos jours, le souci majeur de toute entreprise est d’affronter les ruptures de plus en plus
nombreuses qui jalonnent son évolution.
C
Il ne s’agit plus d’être grande et diversifiée, mais d’être agile, d’avoir la capacité d’innover et
ES
d’être spécialisée sur une activité clé. Pour ce faire, les entreprises auront donc de plus en plus
AG
tendance à adopter le modèle de l’entreprise élargie en appartenant et en agissant au sein d’un
réseau vaste et efficace, composé d’acteurs se partageant les gains apportés par le réseau.
IB
-B
Selon MOREAU & al. (2003 : 16), les entreprises seront d’autant plus enclines à adopter ce
modèle de l’entreprise élargie, que les formes d’organisations qui sont à sa disposition sont
O
LI
diverses et variées. Cela répond à leurs choix stratégiques de concentration sur le cœur de
métier et d’externalisation ou d’innovation.
TH
EQ
Le mode de management de ces configurations laisse sans doute une part plus importante à
« l’humain » de par ses prérequis de transparence, de partage et de confiance intra et inter
E
U
entreprise.
Selon Barthélémy (2007 : 101), le phénomène de l’externalisation n’est pas nouveau. Face au
problème de l’arbitrage entre les ressources internes et les ressources externes, les entreprises
ont toujours externalisé certaines activités.
Deux raisons essentielles sont à l’origine de cette pratique :
-
la nécessité de créer plus de valeur pour l’actionnaire incite les entreprises à concentrer
leurs ressources sur leur cœur de métier en transférant un plus grand nombre
d’activités vers des partenaires spécialisés (Quinn & al., 1994 : 101);
-
l’émergence des prestataires qualifiés et le raccourcissement des cycles de vie des
produits et des technologies poussent les entreprises à se demander si certaines
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 20
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
activités historiquement internalisés doivent encore être conservées en interne
(Desreumaux, 1996 :101).
Il en résulte alors une redéfinition des frontières entre les entreprises (Barthélémy & al.,
2003 : 101) ainsi que de nouvelles exigences en termes de gestion des relations entre les
partenaires (Donada & al., 2005 :101).
Une certaine confusion entoure le terme « externalisation » dans la littérature de gestion. On
entend parler de l'externalisation sous de terminologies diverses et variées.
Plusieurs définitions se complétant existent pour ce phénomène qui s'installe progressivement
dans les pratiques économiques de notre ère.
ES
C
Selon Barthélémy & al. (2002 : 97), l'externalisation, aussi appelée outsourcing, désigne le
AG
transfert de tout ou une partie d'une fonction de l'entreprise vers un partenaire externe. Elle
consiste très souvent en la sous-traitance des activités non essentielles et non stratégiques
IB
-B
(celles qui sont les moins productrices de revenus pour l'entreprise initiale). Il s'agit d'un outil
de gestion stratégique qui se traduit par la restructuration d'une entreprise au sein de sa sphère
d'activités : ses compétences de base et son cœur de métier (Corebusiness en anglais).
O
LI
Pour ces auteurs, l'externalisation diffère de la simple prestation extérieure des services, et de
TH
la simple sous-traitance, dans la mesure où il y a un pilotage étroit par l’entreprise
EQ
externalisatrice et un engagement du prestataire externe.
E
U
L'externalisation consiste à « faire faire », c'est-à-dire à sortir du périmètre de l’entreprise des
activités non stratégiques; à faire sortir de l'entreprise une activité qui se déroulait
préalablement en son sein.
Barthélémy (2007 : 97) et Quélin (2007 :113) utilisent le terme « externalisation stratégique »
car relevant d'une décision de la direction générale qui touche le cœur du métier de
l’entreprise et à son périmètre d'activité.
A ses débuts, l'externalisation ne touchait que les activités périphériques (gardiennage,
restauration collective, entretien des locaux ...) et ensuite des fonctions plus centrales dans la
dynamique de l'entreprise (comptabilité, informatique, logistique, conseil juridique...).
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 21
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
L'externalisation revêt quelques fois la forme d'une «gestion déléguée» qui conduit, dans
certains cas, au transfert de l’activité et du personnel chez le prestataire.
1.2.1. L’externalisation et les concepts voisins
L’externalisation est une activité qui est différente de quelques concepts voisins tels que : la
sous-traitance, la co-traitance, l’impartition, la concession et le downsizing.
1.2.1.1.
Externalisation et sous-traitance
L’externalisation peut être rapprochée de la sous-traitance. Mais les spécialistes tiennent
toutefois à préciser que la sous-traitance concerne surtout la production tandis que
C
l’externalisation concerne plutôt les fonctions de la société. L’externalisation de saisie peut
ES
donc être assimilée à la délocalisation tandis que ce n’est pas le cas pour l’externalisation
AG
comptable.
IB
-B
Fontaine (2002 : 64) fait aussi la distinction entre externalisation et sous-traitance. Pour la
première : « il s'agit pour une entreprise de confier certaines activités à un tiers, en dehors d'un
lien de subordination ». La sous-traitance est «une opération qui consiste à confier à un tiers
O
LI
l'exécution de tout ou partie d'une prestation à laquelle on s'est soi-même engagé envers un
cocontractant ».
TH
EQ
Il a repéré trois points communs entre ces deux mouvements :
origine : la division du travail ou la répartition des tâches ;
-
auteur: les entreprises ;
-
mouvement vers l'extérieur: le fait de confier à un tiers.
E
U
-
Barthélémy (2004 :12) note deux différences entre sous-traitance et externalisation :
-
au niveau du contrat : concernant l'externalisation, c'est un contrat entre le client
(l'entreprise qui externalise) et le fournisseur (le prestataire). Le résultat final est au
bénéfice de l'entreprise demandeuse. Alors que pour la sous-traitance, il relève
l'existence de sous-contrats. Le résultat sera au bénéfice du client final qui n'est pas
forcément l'entreprise demandeuse.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 22
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
au niveau de l'objet : dans le cas d'externalisation, la fonction externalisée, doit faire
partie des fonctions internes de l'entreprise. Pour la sous-traitance, l'activité en
question concerne l'exécution de tout ou partie du contrat conclu avec un client.
1.2.1.2.
Externalisation et Co-traitance
La co-traitance consiste à constituer avec un consultant externe et pour une mission
déterminée, une équipe commune placée sous le leadership de la direction d'entreprise.
Cette coopération entre l'entreprise et les consultants externes ne peut être que bénéfique car
elle associe, à l'étude d'un problème spécifique, des professionnels de haut niveau parlant le
même langage, utilisant des méthodes similaires et agissant de manière complémentaire : les
C
ES
uns imprégnés de la culture d'entreprise, apportent leur connaissance de l'organisation et leurs
expériences internes, les autres, en contact avec le monde extérieur, leur technicité et leurs
Externalisation et Impartition
IB
-B
1.2.1.3.
AG
points de référence.
La notion d'impartition ou de « make or buy » est peu évoquée dans la littérature. Pourtant, les
O
LI
similitudes avec l'externalisation sont nombreuses.
TH
Selon Barreyre (1968 :102), l'impartition, associée par son étymologie latine aux notions de
EQ
partage, de délégation et de confiance envers le prestataire, désigne un choix économique et
un état d'esprit. Un choix économique parce qu’il y a impartition lorsqu'une entreprise placée
E
U
devant l'option « faire ou faire-faire » choisit le second terme de l'alternative.
Le principe d'impartition peut être érigé implicitement ou explicitement, au rang des
politiques qui déterminent l'allocation des ressources d'une entreprise, ainsi que la manière
dont elle entend se positionner dans son environnement commercial, économique,
sociologique et technologique, à l'échelle nationale ou internationale.
1.2.1.4.
Externalisation et Concession/Franchise
D'après Fontaine (2002 : 64), le point commun entre les deux pratiques consiste en la mise en
place d'une relation durable présentant des caractères intégratifs marqués. Leur différence
porte sur la destination finale de la prestation. Comme pour la sous-traitance, l'entreprise fait
accomplir par un concessionnaire ou un franchisé une prestation qui est destinée à l'utilisateur
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 23
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
final. La franchise diffère de la concession par l'usage d'une formule de commercialisation
(brevet, marque...).
1.2.1.5.
Externalisation et Downsizing / Reengineering
L'externalisation est proche du downsizing et du reengineering. Elle permet de réduire la taille
de l'entreprise et d'améliorer sa performance. La différence est que le downsizing vise à se
débarrasser définitivement de la fonction ou de l'activité entière tandis que le reengineering
élimine seulement les processus de faible valeur ajoutée.
1.2.2. L’externalisation comptable
C
A l'instar de tout processus, l'externalisation de la fonction comptable suit plusieurs étapes
ES
dans son organisation.
AG
Selon Tort (2003 : 68), définir les activités de la fonction comptable à externaliser est la
IB
-B
première étape de l'externalisation.
De même que l'externalisation concerne plusieurs fonctions de l'entreprise, l'externalisation
O
LI
de la fonction comptable concerne plusieurs activités comptables à savoir:
l’imputation des pièces;
-
les traitements comptables ;
-
les travaux de fin d'exercice ;
-
etc.
E
U
EQ
TH
-
L'externalisation de la fonction comptable offre plusieurs avantages à l'entreprise tant sur le
plan stratégique, financier, opérationnel qu'organisationnel. En effet, elle entraîne un
recentrage sur le cœur du métier permettant aux dirigeants de mieux s'occuper de leurs
objectifs stratégiques. De même, elle améliore la qualité de l'activité, la réduction des délais
d'exécution et des coûts. L'activité confiée à un spécialiste est exécutée de façon optimale et
efficiente et dans les meilleurs délais. L'entreprise bénéficie de l'économie d’échelle grâce à la
spécialisation du prestataire et évite des investissements imprévisibles et non nécessaires liés
à l'évolution de la fonction comptable. Au-delà de ces quelques gains monétaires, la
variabilité des charges fixes permet aux directeurs financiers de connaître les coûts réels de
leur fonction comptable et de chaque prestation.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 24
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Selon Gigot-Gaillard (1995 : 57), cette pratique conduit à une maitrise des coûts par une
connaissance préalable et une rationalisation des dépenses. Sur le plan organisationnel,
l’externalisation de la fonction comptable permet un allégement de la structure grâce au
transfert des actifs physiques et humains. Ainsi, les directeurs libérés d'une partie de la gestion
quotidienne de l'entreprise ont plus de temps à consacrer aux clients et à la stratégie. On note
aussi une flexibilité organisationnelle en fonction de l'activité et de l'évolution technologique.
En cas d'augmentation d'activité, l'externalisation permet à l'entreprise de trouver rapidement
une solution car le nombre de personnels et de moyens mis à disposition par le prestataire
varie selon son activité.
Traditionnellement, l'organisation de la fonction comptable est centrée autour de l'entité
C
économique que représente l'entreprise ou l'établissement. Au sein d'un groupe, chaque
ES
entreprise dispose de son « autonomie comptable ». Pour une entreprise à établissement
AG
unique, le service comptable est le plus souvent constitué dès la première phase de
développement avec l'aide d'un expert-comptable libéral pour évoluer, le plus souvent, vers
IB
-B
une structure totalement internalisée animée par un« directeur administratif et financier ».
Selon TONDEUR & al. (2003 : 60), chaque centre opérationnel dispose de son service. Cette
O
LI
situation est liée à la contrainte physique du traitement de l'information comptable qui induit
un système de gestion des supports papiers. Le contrôle interne formalise des règles pour
EQ
TH
assurer la cohérence et la sécurité du système.
Suite à l'agrégation de multiples centres opérationnels, les groupes sont aujourd’hui
E
U
confrontés à la multiplication des supports techniques qui ne garantissent ni une cohérence
technologique (multiplication des outils non compatibles), ni une cohérence d'expertise face à
une complexité des opérations financières.
Tout ceci nous amène à penser à une externalisation de la fonction comptable puisque les
opérations deviennent de plus en plus complexes à gérer.
Conclusion
La notion d’externalisation revêt beaucoup d’aspects et prête souvent à confusion. Nous avons
tout au long de ce chapitre passé en revue la notion de la comptabilité à travers ses objectifs,
son historique et surtout l’évolution de la technique comptable. Ce chapitre a également fait
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 25
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
l’objet d’une notion sur l’externalisation de la fonction comptable et de sa distinction avec les
concepts voisins.
Notons que plusieurs raisons doivent amener les dirigeants à externaliser leur fonction
comptable. La première raison fondamentale est celle du recentrage de l’entreprise sur le cœur
du métier et surtout sur les décisions stratégiques permettant de conquérir la confiance de la
clientèle.
Le chapitre suivant fera l’objet d’une part de la notion de la gestion des risques, de
l’identification des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable, et de l’autre part
de l’évaluation du dispositif de gestion de ces risques.
AG
ES
C
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 26
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Chapitre 2 : La gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction
comptable
Après avoir cerné l’organisation de la fonction comptable et l’externalisation de celle-ci, nous
essayerons de nous pencher sur la méthodologie d’évaluation de la gestion des risques liés à
cette pratique.
Nous allons, dans une première section, faire un bref aperçu de la notion de la gestion des
risques. La deuxième section sera consacrée à la typologie des risques, en identifiant ceux-ci à
travers leurs caractéristiques. Enfin, la troisième section, fera l’objet de à la notion du
dispositif de gestion des risques afin de garantir une bonne gestion de la pratique.
C
AG
ES
2.1. Notion de la gestion du risque
Avant d’aborder la notion de la gestion du risque, nous allons définir les concepts de gestion
et de risque.
IB
-B
2.1.1. La Gestion
O
LI
Gérer une entreprise ou un organisme communautaire, c'est développer et mettre en place les
outils qui permettent le partage d'informations, la discussion de stratégies et la prise de
TH
décisions en toute transparence.
EQ
La gestion permet de fixer les priorités et les grands axes stratégiques. Les résultats financiers
E
U
démontrent la santé de l'entreprise ou de l'organisation tout en protégeant ses intérêts et ceux
du public.
Cependant, le mot a pris un sens plus ambitieux en devenant carrément le synonyme des
termes d'administration, de management, de gouvernement, de direction. Il leur est même
préféré puisque l'on parle d'études de gestion, de faculté de gestion, de professeurs de sciences
de gestion, etc. Il faut dire que chacun de ces autres termes présente un inconvénient précis :
-
"administration", en France, renvoie directement à l'État et à ses services publics ;
-
"management" est un anglicisme ;
-
"gouvernement" fait inévitablement penser au pouvoir exécutif d'un État-nation ;
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 27
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
"direction" est considéré à la fois comme un terme trop général dans ses utilisations et
comme ne visant que le domaine du pilotage.
Il n'empêche que le sens large que l'on donne aujourd'hui au terme de gestion est éclairé par la
signification qu'ont ces synonymes.
2.1.2. Le Risque
Cette sous-section nous permettra de définir, de donner les caractéristiques et enfin de
mesurer le risque.
2.1.2.1.
Définition du risque
C
ES
Pour Descroches (2003 : 33), le risque est la mesure de l’instabilité de la situation dangereuse
futur redouté.
AG
ou menaçante et de la potentialité d’un accident. Il peut être perçu comme l’éventualité d’un
IB
-B
Barthélemy & al. (2004: 12) perçoivent ce concept comme étant un concept mal défini et dont
l'occurrence est incertaine. Néanmoins, les auteurs précités s’entendent sur le fait que la
O
LI
réalisation du risque a un impact sur l’activité de la structure. Selon le premier, il s’agit d’un
impact sur la solvabilité, la liquidité et la rentabilité de l'entreprise. Les autres pour leur part,
Ainsi, le risque peut être défini par l'équation:
E
U
EQ
TH
affirment que le risque a un caractère tant positif que négatif.
La menace représente le type d'action susceptible de nuire dans l'absolu, la vulnérabilité
représente le niveau d'exposition face à la menace dans un contexte particulier ; et l'impact est
le résultat de l'exploitation d'une vulnérabilité par une menace et qui peut prendre différentes
formes : perte financière, affectation de l'image de marque, perte de crédibilité, etc.
Le risque permet d'évaluer des évènements susceptibles d’affecter l'intégrité d'une chose, et
de trouver des contre-mesures qui ne sont autre que l’ensemble des actions mises en œuvre
dans le cadre de la prévention de la menace.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 28
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
2.1.2.2.
Caractéristiques et mesure du risque
Selon BOUANICHE (2004 : 7), l’évaluation du risque permet de mesurer sa dimension. Cette
dimension se détermine sur la base des critères tels que : la probabilité d’occurrence et la
gravité des conséquences.
Il existe deux éléments caractéristiques du risque à savoir son occurrence, son impact ou sa
gravité. Ces éléments permettent de définir et d'évaluer le risque et la représentation de leurs
classes permet de définir la criticité du risque (Descroches & al., 2003 : 33). La notion de
criticité (C) permet d’évaluer les risques et facilite la réalisation de leur cartographie. Elle
représente le produit de la probabilité d'occurrence ou fréquences du risque et de ses effets ou
ES
C
de sa gravité.
Barthélemy & al. (2004 : 50) permet d'établir trois niveaux du risque :
AG
Niveau 1 (C1) : Acceptable en l'état. A ce niveau, aucune action n’est nécessaire.
-
Niveau 2 (C2) : Acceptable sous contrôle. Ici, il est recommandé de faire un Contrôle
IB
-B
-
de l'évolution des marges et une gestion des actions associées.
-
Niveau 3 (C3) : Inacceptable. Rejeter les événements et empêcher les scénarios y
O
LI
conduisant.
TH
2.1.3. La Gestion du risque
EQ
Toute activité économique est porteuse de risques qui peuvent mettre en péril l’entreprise, son
E
U
fonctionnement, sa rentabilité, son développement ou sa pérennité. Devant cette présence
continue de risques, le rôle du chef d’entreprise est d’identifier les risques encourus par son
entreprise, d’évaluer leurs conséquences ainsi que leur gravité, et de mettre en œuvre des
actions visant à les maitriser tant soit peu. Ces trois étapes s’inscrivent dans ce qu’on appelle
le processus de gestion des risques.
2.2. La Typologie de risques
Les risques liés à l'externalisation sont nombreux et souvent minimisés par les managers
d’entreprises. Il existe de ce fait trois (3) types de risques :
-
les risques attachés à la dimension contractuelle de l'externalisation ;
-
les risques encourus par les deux parties (le prestataire et son client) ;
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 29
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
les risques inhérents à l'activité concernée.
2.2.1. Risques attachés à la dimension contractuelle
L’entreprise qui prend la décision d’externaliser une de ses fonctions doit s’assurer des
compétences des prestataires, s’enquérir des conditions et clauses du contrat et s’assurer de la
prise en compte des exigences techniques, juridiques et financières sur la base desquelles les
prestataires seront sélectionnés puis retenus (Brousse, 2004: 24).
2.2.2. Risques encourus par les parties
On distingue :
C
les risques encourus par l’entreprise ;
-
les risques encourus par le prestataire
2.2.2.1.
AG
ES
-
L 'entreprise
IB
-B
L’entreprise est exposée à une panoplie de risques. Selon Quélin et Barthélemy (2002: 99), on
distingue deux principaux risques qui sont :
-
le risque de dépendance.
EQ
a.
TH
le risque social ;
O
LI
-
Le risque social
U
E
L’externalisation de la fonction comptable entraîne un transfert du personnel, le changement
d'environnement de travail, la nécessité d'une adaptation forcée, le sentiment de rejet et
d'instabilité de la carrière. Il n’y a pas de sécurité d’emploi. Cela peut avoir des impacts sur le
bon déroulement de la pratique.
Mis à part les risques interpersonnels, l'exécution pourrait amener à une perte de synergie à
l'intérieur de l'entreprise. Les rapports entre la fonction externalisée et celles exécutées en
interne deviennent difficiles et quasi inexistants.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 30
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
b.
Le risque de dépendance
L’entreprise devient dépendante du prestataire parce qu’elle n’a plus un contrôle total voire
exclusif de l’activité. Elle est obligée de se soumettre à ce dernier pour s’enquérir de
l’exécution de la prestation. Cette dépendance peut avoir un impact sur la performance de
l’entreprise.
2.2.2.2.
Le prestataire
Le principal risque encouru la plupart du temps par le prestataire est le risque de défaillance.
Le risque de défaillance remet en cause les compétences du prestataire. Selon Quélin & al.
(2002: 99), il peut être décomposé en trois (03) risques:
ES
C
le risque technique,
-
le risque économique et financier et
-
le risque technologique.
AG
-
IB
-B
a. Le risque technique
O
LI
Il s’agit des problèmes techniques ou des diverses pannes auquel le prestataire est exposé. La
survenance de ce risque peut interrompre la continuité de la prestation. Pour éviter cette
sanctions financières, lorsque de pareils cas se produisent.
E
U
b. Le risque économique et financier
EQ
TH
interruption du travail, les deux parties peuvent s’entendre et prévoir dans le contrat, des
Il s’agit à ce niveau de s’assurer de la pérennité économique du prestataire. Certains marchés
connaissent des vagues de nouveaux entrants attirés par une forte croissance, mais ils ne
peuvent apporter les gages ni de l'ancienneté, ni de l'expérience accumulée. La potentialité
d'un tel risque requiert alors une analyse poussée de la solidité financière du prestataire, mais
aussi de la stabilité de ses équipes comme de la qualité de son climat social.
c. Le risque technologique
Il recouvre l'incertitude à propos de la capacité du prestataire à faire les bons choix
technologiques pour offrir le service le meilleur au meilleur coût. Ce risque peut être qualifié
de majeur dans les environnements fortement technologiques.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 31
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
2.2.3. Risques liés à l'activité
Ces risques découlent des différentes phases d'exécution de l'activité. Il s’agit des risques
d'ordre informatique puisque les comptabilités actuelles des entreprises sont pour la plupart
informatisées et des risques liés à la tenue de la comptabilité.
2.2.3.1.
Risques d'ordre informatique
Les risques d'ordre informatique sont répartis en deux grandes parties. Pour Angot & al.
(1994: 25), il s'agit du respect des règles légales applicables à la tenue d'une comptabilité et
des critères de« qualité» du logiciel.
C
Il est à noter qu’il existe trois principaux types de risques à savoir ceux relatifs au
ES
paramétrage, à la sécurité et à la maintenance du logiciel.
AG
a. Risques inhérents au paramétrage
IB
-B
La tenue de la comptabilité des entreprises étant de nos jours informatisée, l’utilisation de tout
logiciel comptable est conditionnée par un paramétrage.
O
LI
Le risque majeur inhérent à ce niveau est celui des erreurs de paramétrages.
EQ
TH
b. Risques inhérents à la sécurité
Dans ce cas, il est important de savoir ou de chercher à connaitre le niveau de sécurité offert
E
U
par l'utilisation de l'informatique. Surtout en ce qui concerne la confidentialité des documents
pour son utilisateur, les piratages de réseaux informatiques auquel on assiste de nos jours sont
bien des pratiques qui justifient les nombreux risques de sécurité liés à tout système
informatisé.
Les risques liés à la sécurité sont pour la plupart les fraudes mises en œuvre par des personnes
étrangères au service. Ces fraudes se manifestent par la détérioration du matériel, les virus
entrainant des pertes d'informations, la divulgation d'informations confidentielles et enfin les
détournements de fonds.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 32
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
c. Risques inhérents à la maintenance
La maintenance reste un problème important pour l’entreprise. La qualité de la maintenance et
de celui qui s'en occupe sont les deux facteurs permettant de la qualifier. Les risques majeurs
associés à la mauvaise maintenance du logiciel sont celui de la détérioration du matériel et
celui des interruptions successives engendrant la perte d'informations. On peut aussi noter le
risque de l'inexistence de documentation concernant le logiciel.
2.2.3.2.
Risques liés à l’organisation et à la tenue de la comptabilité
D’après BARRY (2009 :152), on peut considérer comme risques inhérents à l’organisation de
la comptabilité :
ES
C
la fraude ;
-
les paiements fictifs ;
-
la double imputation ;
-
les détournements de fonds ;
-
les pertes de chèques.
AG
-
IB
-B
O
LI
De la réception des pièces comptables jusqu'à l'établissement des états financiers, le
comptable est exposé à plusieurs risques. Tout en expliquant chaque étape, nous ferons l’état
TH
des risques.
EQ
a. Risques inhérents à la réception et au traitement des pièces justificatives
U
E
Dans un souci de transparence et de respect des principes comptables, toute écriture
comptable doit être justifiée. Ainsi, avant de procéder à la saisie des écritures comptables, il
faut que le cabinet réceptionne et classe les pièces comptables. Dans le cadre de
l'externalisation, ces pièces sont soumises à plusieurs risques.
Le premier risque est le risque de perte. Ce risque peut être de la responsabilité de l’entreprise
externalisatrice et aussi du prestataire.
Le second risque se trouve être le risque de dilution de responsabilité quant à celui qui est
chargé de réceptionner les pièces transmises au prestataire. Lorsque les pièces sont reçues,
elles doivent être classées.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 33
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
b. Risques inhérents à la saisie et à la centralisation des écritures
La saisie et la centralisation des écritures doivent être effectuées avec une attention
particulière. Les prescriptions des normes comptables obligent les entreprises à effectuer les
enregistrements comptables de manière chronologique, fidèle, exhaustive et sans retard dans
les livres. Avec l’avènement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication (NTIC) dans la comptabilité et leurs avantages, l'ordinateur est maintenant
considéré comme un outil privilégié de gestion et d'aide à la décision (Angot & al. 1994 : 28).
Par ailleurs, il expose également l'entreprise à des risques.
En ce qui concerne la saisie des écritures, la synthèse des analyses de Angot & al (1994 : 30)
C
fait ressortir trois principaux types de risques à savoir les risques liés à l'exhaustivité, à la
ES
réalité et souvent à la séparation des exercices. La saisie est également soumise au risque de
doublons, d'oublis et d'erreurs d'enregistrements. Il faut aussi noter le risque de retard dans la
AG
saisie.
IB
-B
Concernant la centralisation, les risques ne sont pas du reste. Presque tous les logiciels ou
progiciels comptables sont dotés d'un système intégré. Ce système permet d'enregistrer une et
O
LI
une seule fois l'opération qui sera ensuite acheminée vers les différentes applications
informatiques afin d'être centralisée dans le grand livre et la balance. Néanmoins, ces
TH
systèmes sont complexes et sont soumis aux risques d'erreurs de conception, de réalisation et
de maintenance.
EQ
U
L'absence de manuel de procédures pouvant guidé le comptable dans ses tâches quotidiennes
E
peut entraîner des perturbations dans le fonctionnement de la comptabilité et générer ainsi une
atmosphère d'irrégularité et de non sincérité des comptes. De même, le non-respect des règles
générales de tenue de comptabilité énoncées ci-haut cause généralement des altérations et des
effacements d'écritures facilitant ainsi le risque de fraude, de manipulation voire de vol et de
détournements de fonds (Angot & al., 2004 : 30).
c. Risques inhérents à 1'établissement des états financiers
Les états financiers regroupent généralement le bilan, le compte de résultat, le tableau de
financement des ressources et emplois (TAFIRE) et les états annexes. Selon Angot & al
(2004 : 30), avec l'utilisation des logiciels, ces documents hormis l'état annexé sont facilement
et rapidement générés sur la base des écritures comptables de l'exercice. Si tous les risques
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 34
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
inhérents à ces écritures sont donc couverts, il n'y aura pratiquement pas de risques propres à
ces documents. Toutefois, avant l'établissement des états de synthèse, le comptable effectue
des travaux d'inventaire qui consistent à faire des régularisations de fin d’exercice
(amortissement, provision, charges et produits). Les risques souvent détectés à cette étape
sont les risques d'erreur et à ceux liés à la saisie et à la centralisation des écritures.
Tous les risques précités sont résumés dans le Tableau 1.
Tableau 1:Tableau d'identification des risques
ETAPES
Réception
et - Risque de dilution de responsabilité ;
des - Risque de perte de pièces comptables.
et - Risque liés à l’exhaustivité à la réalité et - Risque social ;
AG
centralisation
ES
pièces justificatives
Saisie
RISQUES COMMUNS
C
Traitement
RISQUES
des
- Risque de dépendance ;
à la séparation d’exercices ;
IB
-B
- Risque de doublons, d’oublis et d’erreurs - Risque de défaillance du
écritures
prestataire ;
d’enregistrements ;
- Risque de non-respect des
O
LI
- Risque de retard dans la saisie ;
- Risques d’erreurs de conception et de
clauses du contrat ;
- Risque technique ;
TH
maintenance du progiciel comptable ;
- Risque de fraude, de manipulation et de - Risque
EQ
financier ;
détournements des fonds.
Etats financiers
liés
à
la
saisie
et
à
la
E
des - Risque
U
- Risque technologique.
Etablissement
économique
centralisation des écritures;
- Risque d’erreurs de paramétrage
Source : Nous-mêmes à partir de HAMZAOUI (2008 :179).
2.3. Notion du dispositif de gestion des risques
Face à une pléiade de risques, l’entreprise est amenée à prendre des dispositions pour protéger
ses actifs. Elle se doit de déterminer le traitement à administrer à chacun des risques.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 35
et
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Le dispositif de gestion des risques comporte une multitude de définitions, mais nous ne
retiendrons que les plus essentielles.
Le CNCC (1992 : 65) le définit comme l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l’entreprise. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des
activités de l’entreprise pour assurer la pérennité de celle-ci. (RENARD 2006 : 120).
Selon HASSID (2008 : 69), le moyen le plus radical de traiter un risque est de ne pas réaliser
l’activité qui risquerait de le générer. Mais ce choix n’est qu’un type de traitement particulier
par rapport à un éventail de solutions possibles. C’est bien souvent la moins bonne solution
puisqu’elle prive l’entreprise des gains économiques qu’aurait générés l’activité. Cette idée de
ES
C
ne pas réaliser l’activité n’est pas partagée par bon nombre d’auteurs.
La gestion des risques est l’affaire de tous les acteurs de la société. Elle vise à être globale et
AG
doit couvrir l’ensemble des activités, processus et actifs de la société.
sa responsabilité.
IB
-B
La gestion des risques est un dispositif dynamique de la société, défini et mis en œuvre sous
O
LI
D’après Bodine (2001 :5) et Walker & al (2003 : 5), les solutions suivantes peuvent être
envisagées :
TH
l’évitement signifiant la cessation des activités à l’origine du risque : éviter le risque
EQ
-
au cas où il ne s’est pas encore matérialisé, sinon éliminer complètement le risque par
E
-
U
des actions correctives ;
la réduction des risques en prenant des mesures afin de réduire la probabilité
d’occurrence ou l’impact du risque, ou les deux à la fois ;
-
le partage, autrement dit la diminution de la probabilité ou l’impact du risque en
transformant ou en partageant le risque ;
-
l’acceptation du risque, c'est-à-dire ne pas prendre aucune mesure pour modifier la
probabilité d’occurrence et l’impact de ce dernier.
Pour chaque risque répertorié dans le tableau précédent, il existe un dispositif de gestion.
Les entreprises doivent avoir une bonne capacité de gestion des risques si elles veulent
survivre dans un environnement orienté sur les marchés, et résister à la concurrence. L'analyse
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 36
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
de la gestion des risques permet d'apprécier l'efficacité des dispositifs de gestion mis en place
et surtout d'éviter une situation pouvant nuire aux deux parties contractantes. Tous les
dispositifs doivent donc être analysés, afin de juger de la pertinence et de l'efficacité de la
gestion des risques liés à cette activité, et faire 1' objet de recommandations appropriées. Ces
recommandations permettront à l’entreprise de renforcer son système de contrôle interne, de
maîtriser ses risques et d'atteindre ses objectifs.
La démarche de l'analyse de la gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction
comptable, se résume en trois phases essentielles à savoir :
la description du dispositif de gestion des risques ;
-
l’évaluation du dispositif de gestion des risques ;
-
les recommandations.
AG
ES
C
-
2.3.1. La description du dispositif de gestion des risques
IB
-B
Dans toute entreprise se trouve un service de contrôle interne qui se charge de l’élaboration
d’un dispositif de gestion de tous les risques liés aux activités. A chaque risque identifié, on
prévoit un dispositif de maîtrise.
O
LI
Selon le COSO (in HAMZAOUI , 2008 : 79), la gestion des risques d’entreprise est défini
TH
comme un processus conçu et exécuté par le conseil d’administration d’une entité , sa
EQ
direction et tout autre personnel dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de
l’ensemble de l’entité, pour identifier les évènements potentiels qui peuvent l’affecter et pour
U
gérer les risques, conformément au « risque d’appétit », en fournissant une assurance
E
raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l’entité.
La gestion des risques n’est pas une fin en soi, mais représente plutôt la mise en œuvre de
moyens importants. Elle est exécutée en relation avec le gouvernement d’entreprise par la
fourniture d’informations au conseil d’administration sur les risques les plus significatifs et
sur la manière dont ces risques sont maîtrisés. Elle entre aussi en relation avec la direction
exécutive en l’occurrence la DFC et enfin le service contrôle interne qui fait partie intégrante
de la gestion des risques.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 37
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
2.3.1.1.
Caractéristiques
La gestion des risques comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures
et d’actions adaptés aux caractéristiques de chaque société qui permet aux dirigeants de
maintenir les risques à un niveau acceptable pour la société.
Le risque représente la possibilité qu’un événement survienne et dont les conséquences
seraient susceptibles d’affecter les personnes, les actifs, l’environnement, les objectifs de la
société ou sa réputation.
2.3.1.2.
Les objectifs de la gestion des risques
C
La gestion des risques est un levier de management de la société qui contribue à :
ES
créer et préserver la valeur, les actifs et la réputation de la société ;
-
sécuriser la prise de décision et les processus de la société pour favoriser l’atteinte des
IB
-B
objectifs ;
AG
-
-
Favoriser la cohérence des actions avec les valeurs de la société :
-
Mobiliser les collaborateurs de la société autour d’une vision commune des principaux
O
LI
risques et les sensibiliser aux risques inhérents à leur activité.
TH
La gestion des risques permet d’identifier et d’analyser les principales menaces et
EQ
opportunités potentielles de la société. Elle vise à anticiper les risques au lieu de les subir, et
ainsi à préserver la valeur, les actifs et la réputation de la société.
U
E
Elle vise également à identifier les principaux événements et situations susceptibles d’affecter
de manière significative la réalisation des objectifs de la société. La maîtrise de ces risques
permet ainsi de favoriser l’atteinte des dits objectifs.
Elle est intégrée aux processus décisionnels et opérationnels de la société. Elle est un des
outils de pilotage et d’aide à la décision.
Cet outil permet de donner aux dirigeants une vision objective et globale des menaces et
opportunités potentielles de la société, de prendre des risques mesurés et réfléchis et
d’appuyer ainsi leurs décisions quant à l’attribution des ressources humaines et financières.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 38
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
De nombreux risques sont le reflet d’un manque de cohérence entre les valeurs de la société et
les décisions et actions quotidiennes. Ces risques affectent principalement la crédibilité de la
société.
2.3.1.3.
Composantes du dispositif de gestion des risques
Il appartient à chaque société de mettre en place un dispositif de gestion des risques adapté à
ses caractéristiques propres.
Le dispositif de gestion des risques prévoit:
a) Un cadre organisationnel comprenant :
C
une organisation qui définit les rôles et responsabilités des acteurs, établit les
ES
-
-
AG
procédures et les normes claires et cohérentes du dispositif ;
une politique de gestion des risques qui formalise les objectifs du dispositif en
IB
-B
cohérence avec la culture de la société, le langage commun utilisé, la démarche
d’identification, d’analyse et de traitement des risques, les limites que la société
détermine (appétence pour le risque),
O
LI
-
un système d’information qui permet la diffusion en interne d’informations relatives
aux risques.
TH
EQ
b) Un processus de gestion des risques comprenant, au sein de son contexte interne et externe
à la société, trois étapes :
U
Identification des risques : étape permettant de recenser et de centraliser les principaux
E
•
risques, menaçant l’atteinte des objectifs. Un risque représente une menace ou une
opportunité manquée. Il se caractérise par un événement, une ou plusieurs sources et une ou
plusieurs conséquences. L’identification des risques s’inscrit dans une démarche continue.
•
Analyse des risques : étape consistant à examiner les conséquences potentielles des
principaux risques (conséquences qui peuvent être notamment financières, humaines,
juridiques, ou de réputation) et à apprécier leur possible occurrence. Cette démarche est
continue.
•
Traitement du risque : étape permettant de choisir le(s) plan(s) d’action le(s) plus
adapté(s) à la société. Pour maintenir les risques dans les limites acceptables, plusieurs
mesures peuvent être envisagées : la réduction, le transfert, la suppression ou l’acceptation
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 39
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
d’un risque. Le choix de traitement s’effectue notamment en arbitrant entre les opportunités à
saisir et le coût des mesures de traitement du risque, prenant en compte leurs effets possibles
sur l’occurrence et/ou les conséquences du risque.
c) Un pilotage en continu du dispositif de gestion des risques :
Le dispositif de gestion des risques fait l’objet d’une surveillance et d’une revue régulière, son
suivi permet l’amélioration continue du dispositif.
L’objectif est d’identifier et d’analyser les principaux risques, et de tirer des enseignements
des risques survenus.
C
Au cours de cette phase nous utiliserons comme outils le Questionnaire de Contrôle Interne
ES
(QCI), l’analyse documentaire, le tableau récapitulatif des dispositifs de gestion des risques,
AG
l’entretien avec les membres de l’entité particulièrement les acteurs de la pratique de
l’externalisation en occurrence le Directeur Financier et Comptable, le chef de mission, le
IB
-B
contrôleur de gestion et les comptables.
2.3.2. L’évaluation du dispositif de gestion des risques
O
LI
L’évaluation du dispositif de gestion des risques consiste à faire une analyse en faisant
EQ
TH
ressortir les forces et les faiblesses ou des failles du dispositif de gestion des risques.
Nous utiliserons comme outils la grille de séparation des tâches, la grille d’analyse des risques
E
U
et le test de permanence et de conformité.
2.3.3. Les recommandations
Chaque faille détectée lors de l’analyse fera l’objet d’une recommandation.
Conclusion
Après avoir passé en revue tous les aspects liés aux risques que renferme l’externalisation de
la fonction comptable, force est de constater qu’il y a une pléiade de risques rencontrés à
chaque phase de la pratique. La liste n’est pas exhaustive. D’autres risques peuvent être
identifiés lors de la phase de description du dispositif de gestion des risques.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 40
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
L’évaluation de ce dispositif pourra contribuer à l’accroissement en termes de valeur, de la
performance de l’entreprise externalisatrice et ainsi à rendre la pratique du prestataire, plus
efficace.
Identifier, évaluer et gérer les risques des parties contractantes font partie des objectifs
spécifiques de ce mémoire. Quel devrait être le cadre ou suivant quelle méthodologie cette
analyse se fera-t-elle? Le troisième chapitre nous élucidera donc sur cette question.
AG
ES
C
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 41
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Chapitre 3 : Approche méthodologique
L’objet de ce chapitre est de nous exposer notre démarche en vue de répondre à notre
principal problème à savoir : Quels sont les moyens à mettre en œuvre par le CESAG pour
une bonne maîtrise des risques liés à l'externalisation de la fonction comptable? Ainsi, après
avoir présenté et commenté le modèle d'analyse, nous décrirons les différentes méthodes dont
nous nous servirons pour effectuer la collecte des données utiles à notre travail.
3.1. Le modèle d'analyse
Notre modèle d'analyse est présenté sous forme schématique. Ainsi dans cette section, après
ES
C
une présentation schématique de notre modèle d'analyse, nous commenterons le schéma.
3.1.1. Le schéma du modèle d'analyse
AG
Après notre revue de littérature sur les notions fondamentales de l'externalisation de la
IB
-B
fonction comptable, nous avons pu élaborer un modèle d'analyse qui servira de référence pour
le cadre pratique de notre étude au CESAG.
O
LI
Le référentiel se présente comme suit :
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 42
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Figure 3 : Le Modèle d'analyse
Phases
Outils
Etapes
-Narration,
-Entretien,
-Questionnaire de prise de
connaissance,
-Observation participante,
-Analyse documentaire.
Prise de connaissance
Phase de préparation
générale du CESAG et
-Entretien,
-Observation participante
-Tableau d’identification des
ES
C
Identification des
risques
risques.
AG
-Entretien,
IB
-B
Réalisation
Description du
dispositif de gestion des
risques
-QCI.
O
LI
-Grille
de
séparation
des
tâches,
EQ
TH
Evaluation du dispositif
-Grille d’analyse des risques,
-Test de permanence et de
conformité.
Recommandations
E
U
Finalisation
Source : Nous-mêmes
3.1.2. Commentaire du schéma
La méthodologie de recherche que nous allons adopter pour la réalisation de ce mémoire
comprend trois (03) phases subdivisées en cinq (05) étapes principales. Elle débute par la
phase de préparation et s'achève par nos recommandations tout en passant par la description
de l'existant, l'identification et l’analyse des risques.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 43
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
3.1.2.1.
La phase de préparation
Cette phase nous permettra de faire une prise de connaissance générale de l’entreprise et de
faire une prise de connaissances des procédures.
a. La prise de connaissance générale de l’entreprise
Elle consiste à déterminer ses particularités, son organisation, son fonctionnement, ses
activités afin de bien présenter l'existant pour mieux orienter nos travaux.
Pour une bonne réalisation de cette phase, nous utiliserons comme outils de travail: la
narration à travers nos entretiens avec quelques membres de l’entreprise et une analyse des
C
principaux documents de l’entreprise tels que l’organigramme (voir annexe 1, page 86) et le
ES
contrat d’externalisation (voir annexe 2, page 87).
AG
b. La prise de connaissance des procédures
IB
-B
L'objectif poursuivi dans cette phase est une meilleure compréhension du fonctionnement du
CESAG surtout en ce qui concerne sa pratique de l'externalisation. La prise de connaissance
O
LI
des procédures nous permettra de décrire l'existant. Pour atteindre cet objectif les techniques
que nous utiliserons sont :
TH
des entretiens avec les agents chargés de cette activité ;
-
une observation participante de la tenue de la comptabilité;
-
l'analyse documentaire (lecture du manuel de procédure sur l'assistance comptable).
3.1.2.2.
La phase de la réalisation
E
U
EQ
-
Cette phase est composée de 3 étapes :
-
l’identification des risques ;
-
la description du dispositif de gestion des risques ;
-
l’évaluation du dispositif de gestion des risques.
a. L’identification des risques
Après avoir pris connaissance des procédures et cerner sa pratique en matière de tenue de
comptabilité, nous allons identifier les risques.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 44
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
b. La description du dispositif de gestion des risques
Nous essayerons de prendre connaissance du dispositif de contrôle interne en nous servant des
outils comme le QCI (voir annexe 3 page 92) et l’entretien.
c. L’évaluation du dispositif de gestion des risques
Pour ce faire, nous ferons une grille d’analyse des risques et une grille de séparation des
tâches et un test de permanence et de conformité, afin de valider les données recueillies au
cours de ces entretiens avec les différents collaborateurs du CESAG. De même, nous nous
baserons sur le contrôle interne pour mieux analyser le système.
C
3.1.2.3.
La conclusion
ES
AG
C'est la dernière phase de notre modèle d'analyse. Elle a pour but de permettre au CESAG
d'améliorer sa pratique d'externalisation de la fonction comptable.
IB
-B
Le modèle d'analyse ainsi présenté et commenté ne serait réalisable que si nous utilisons de
bonnes techniques pour effectuer la collecte des données utiles à notre travail.
O
LI
3.2. Les techniques de collecte des données
TH
Pour une prise de connaissance générale du CESAG et la bonne compréhension de son
EQ
fonctionnement, nous utiliserons comme techniques de collecte de données la narration,
l'entretien, le questionnaire de prise de connaissance, l’observation et l’analyse documentaire.
E
U
3.2.1. Les techniques de collecte des données pour une prise de connaissance
générale du CESAG et des procédures de la pratique.
Les techniques de collecte des données pour une prise de connaissance générale du CESAG
sont : la narration, l’entretien, le questionnaire de prise de connaissance, l’observation et
l’analyse documentaire.
3.2.1.1.
La narration
Il existe deux types de narration à savoir: la narration par l'auditeur et celle par l'audité. Nous
utiliserons la narration par l'audité vu ses nombreux avantages qui sont entre autres un bon
climat entre les deux parties (auditeur et audité) et la richesse des informations obtenues. Elle
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 45
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
a pour but de décrire un cadre général et constitue souvent le premier contact avec l'entreprise.
L'auditeur est passif et se contente d'écouter et de relever le récit de son interlocuteur. Ce qui
exige alors de ce dernier des qualités d'habilité à prendre des notes et d'aptitude à les transcrire
et les interpréter.
Cette technique de collecte de données sera couplée avec les divers entretiens que nous aurons
avec les différents intervenants de cette activité. Elle nous permettra de comprendre le
fonctionnement du CESAG.
Pour atteindre nos objectifs, nous essayerons de discuter avec le personnel sur leur travail, le
climat, leurs relations avec les clients, le fonctionnement et les spécificités du CESAG, etc.
C
L'entretien
ES
3.2.1.2.
AG
L'entretien est un outil de collecte d'informations très souvent utilisé. Selon Rouff (2001 : 14)
«c'est un échange verbal au cours duquel un auditeur pose des questions à son interlocuteur
IB
-B
tout en s'interdisant le plus possible d'exprimer ses propres opinions ».
Pour recueillir des informations pour notre étude, nous nous entretiendrons avec les différents
O
LI
responsables du CESAG et du cabinet prestataire afin d'avoir les données aussi diversifiées
que possibles.
TH
Le questionnaire de prise de connaissance
EQ
3.2.1.3.
U
Il consiste à poser des questions aux responsables du CESAG afin de nous familiariser avec
E
cette structure, de mieux la présenter et de mieux orienter notre travail.
Pour mieux expliciter le substantif « questionnaire », Rouff (2001 : 14) affirme : «en audit,
lorsqu'on parle de questionnaires, il s'agit des questions que l'auditeur doit se poser et non
celles qu’il doit poser. Les questionnaires ont pour but d'appréhender l'organisation, les faits
et les processus, de détecter les dysfonctionnements potentiels et d'en détecter la cause, de
standardiser les méthodes; de ne pas omettre les points importants à analyser».
Nous avons élaboré deux types de questionnaire de prise de connaissance. Le premier relatif à
l'organisation et au fonctionnement du CESAG a été administré à tout le personnel. Quant au
second, relatif à la pratique de l'externalisation de la fonction comptable, a été administré au
Directeur Financier et Comptable du CESAG.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 46
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
3.2.1.4.
L'observation
L'observation physique par l'auditeur est un outil d'application universelle, car tout est
observable. Elle consiste à observer ce qui se passe sur le terrain. Elle peut être directe (celle
qui permet le constat immédiat du phénomène par l'auditeur même) ou indirecte (faisant appel
à un tiers qui va observer pour le compte de l'auditeur et va lui communiquer les résultats de
sa recherche). Dans le cadre de notre travail, nous ferons non seulement une observation
directe mais aussi participante car nous allons effectuer des travaux relatifs à la tenue de la
comptabilité.
3.2.1.5.
L’analyse documentaire
C
ES
Notre analyse documentaire s'est faite essentiellement sur la base des procédures du CESAG
et de celui du cabinet prestataire.
AG
Afin de faire une bonne identification des risques et une bonne évaluation du dispositif nous
IB
-B
allons utiliser les outils complémentaires comme :
le tableau d’identification des risques ;
-
la grille de séparation des tâches ;
-
le questionnaire de Contrôle Interne ;
-
la grille d’analyse des risques ;
-
le test de permanence et de conformité.
O
LI
-
EQ
TH
E
U
3.2.2. Les techniques de collecte des données pour une bonne évaluation du
dispositif de gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction
comptable
Les techniques de collecte des données pour une bonne évaluation du dispositif de gestion
des risques sont : le tableau d’identification des risques, la grille de séparation des tâches, le
questionnaire de contrôle interne, la grille d’analyse des risques et les tests de permanence et
de conformité.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 47
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
3.2.2.1.
Le tableau d’identification des risques
Le tableau d’identification des risques permet de lister l’ensemble des risques inhérents qui
pèsent sur l’entreprise et de repérer les zones à forte probabilité d’occurrence des risques
préjudiciables.
3.2.2.2.
La grille de séparation des tâches
Selon VALIN (2006 :184) « ce document permet de visualiser les différentes tâches et
fonctions réalisées pour chaque procédure ». Cette grille est la photocopie à un instant t de la
répartition du travail ; sa lecture va permettre de déceler sans erreur les manquements à la
séparation des tâches. La grille de séparation de tâches (en annexe 4) permettra de déceler les
ES
C
manquements.
AG
Cet outil permet également d’évaluer le dispositif de contrôle interne mis en place au sein de
l’entreprise. Il présente une spécificité, qui est celle de permettre de mettre en exergue le
3.2.2.3.
IB
-B
cumul des fonctions incompatibles à un même poste de responsabilité.
Le questionnaire de contrôle interne
O
LI
Le questionnaire de contrôle interne est « une grille d’analyse dont la finalité est de permettre
TH
à l’auditeur d’apprécier le niveau et de porter un diagnostic sur le dispositif de contrôle
EQ
interne de l’entité ou de la fonction auditée » (LEMANT, 1995 :195). Il permet aussi de
détecter les dysfonctionnements et d’en discerner les principaux mobiles. Cette technique fait
E
U
recours à l’utilisation d’un questionnaire préétabli pour chaque fonction et chacun des
objectifs de l’entreprise. Ce dernier liste les principaux points de contrôle interne qui sont
généralement prévus.
3.2.2.4.
La Grille d’analyse des risques et les Tests de permanence et de
conformité
La Grille d’analyse des risques est un outil qui permet aux dirigeants de trouver les failles de
leur dispositif de gestion des risques.
Le test de permanence et de conformité nous permettent de constater si la procédure telle que
décrite fait l’objet d’une application.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 48
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Conclusion
Notre analyse se fera en cinq (05) étapes :
-
une étape de prise de connaissance générale et des procédures de l’externalisation
comptable;
-
une étape d’identification des risques liés à cette pratique;
-
une étape de description du dispositif de gestion des risques liés à cette pratique
-
une étape d’évaluation du dispositif de gestion des risques ;
-
une dernière étape dédiée aux recommandations.
Lors de notre analyse, nous utiliserons divers outils tels que : la narration, l'interview, le
C
ES
questionnaire de prise de connaissance, l'observation participante, l'analyse documentaire, des
entretiens, des tests de permanence et de conformité etc.
AG
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 49
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Tout au long de cette première partie dédiée à la revue de littérature, nous avons pu cerner
autant que peut se faire la notion de comptabilité et de son externalisation à travers leur
définition, l'élucidation des confusions existantes entre externalisation et ses concepts voisins,
puis à l'identification des risques liés à cette pratique. De même, dans cette partie nous avons
élaboré notre méthodologie de recherche par la présentation et le commentaire du modèle
théorique d'analyse.
L’organisation et la gestion de l'activité comptable ne peuvent être réussies qu'en maitrisant
les enjeux de l'activité. Cette étude se fera dans la deuxième partie dudit mémoire où après
avoir présenté le CESAG, nous décrirons sa pratique de l'externalisation, l'apprécierons pour
enfin lui faire des recommandations pour une amélioration de cette pratique.
AG
ES
C
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 50
AG
ES
C
IB
-B
DEUXIEME PARTIE :
O
LI
CADRE PRATIQUE DE L’ETUDE
E
U
EQ
TH
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Cette partie nous permettra d’analyser les risques liés à l’externalisation de la fonction
comptable à travers une identification des risques et une évaluation du dispositif de gestion
des risques et de proposer des solutions en vue de leur bonne gestion.
Nous allons dans un premier chapitre, faire la présentation de l’entité dans laquelle j’ai
effectué mon stage (le CESAG) et de sa pratique de l’externalisation comptable.
Nous décrirons la pratique en identifiant les risques, en décrivant le dispositif de maîtrise des
risques et en l’évaluant.
Enfin un troisième chapitre sera consacré aux recommandations.
AG
ES
C
IB
-B
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 52
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Chapitre 4 : Présentation du CESAG
Dans ce chapitre, il s'agira pour nous de faire la présentation de l'entreprise qui a servi de
cadre à notre étude en l'occurrence le Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
(CESAG).
4.1. Présentation générale du CESAG
Nous allons présenter dans un premier temps, un aperçu de son historique et évolution.
Ensuite nous évoquerons ses missions, son activité, ses objectifs et enfin son organisation et
son fonctionnement.
C
ES
4.1.1. Historique
AG
Le Centre Africain d’Etudes Supérieur en Gestion (CESAG) est une institution de formation,
de perfectionnement et de recherche en gestion. Il a été créé en application d’une décision
IB
-B
prise par les Chefs d’Etat de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO) à
la conférence de Bamako en 1978. L’objectif visé était de doter les pays membres d’une école
communautaire capable de former des gestionnaires efficaces tout en tenant compte des
O
LI
réalités de l’environnement africain.
TH
Ainsi le CESAG fonctionne depuis 1986 et s’est très tôt imposé comme la principale grande
EQ
école de formation en management en Afrique francophone au Sud Sahara. Créé à l’origine
pour servir les pays de la communauté, le CESAG s’est progressivement ouvert à l’ensemble
E
U
de la sous-région et au continent africain.
Suite à la dissolution de la CEAO en 1994 et à la liquidation de ses institutions spécialisées, le
CESAG a été rétrocédé en novembre 1995 à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (BCEAO) pour le compte des pays membres de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA).
Depuis lors, le CESAG s’est engagé dans un processus de restructuration et de dynamisation
de ses activités pour mieux répondre aux besoins de ses partenaires et clients. C’est ainsi que
depuis la rentrée universitaire 2006, le CESAG a amorcé la mise en place d’un système
Licence Master Doctorat (LMD) en vue d’être en accord avec les systèmes pratiqués dans les
sphères internationales.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 53
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Cette mise en place commencera par l’ouverture des programmes aux bacheliers. Ensuite, la
suppression progressive des anciens programmes que sont les DESS et enfin l’ouverture des
doctorats pour offrir une formation complète aux futurs cadres des pays africains.
4.1.2. Missions
Le CESAG s’est fixé pour mission de :
-
accompagner le processus d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest par le
renforcement des capacités institutionnelles et humaines, et l’amélioration des
performances des entreprises et autres organisations ;
-
former les cadres des entreprises privées et publiques, de l’administration et
C
-
ES
d’organisation diverses avec une vision régionale, africaine et internationale ;
être un centre Africain d’informations et de recherche appliquée dans les domaines de
AG
la gestion, axée sur les priorités de la sous-région ;
-
fournir des services de consultations, de recherche en gestion aux entreprises privées et
IB
-B
publiques, aux administrations et organisations diverses et des services de formations
aux institutions de formations ;
collaborer avec les institutions nationales, régionales et internationales œuvrant pour
O
LI
-
l’amélioration des capacités de gestion en Afrique.
EQ
TH
4.1.3. Domaines d’activités du CESAG
Le portefeuille du CESAG est constitué d’activités principales et d’activités connexes. Les
U
activités principales concernent :
E
-
la formation ;
-
la consultation ;
-
la recherche dans le domaine de la gestion.
Outre les formations diplômantes, le CESAG offre un éventail de séminaires et de formations
à la carte. Les formations qualifiantes sont organisées en collaboration avec les différents
partenaires, sous forme de programmes spécialisés de recyclage et de perfectionnement de
courte durée.
En marge de ses activités principales ; le CESAG a développé des activités connexes :
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 54
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
location de salles et résidence ;
-
location de fournitures et de matériels audiovisuels ;
-
les autres prestations telles que la reprographie, les tirages et impressions.
4.1.4. La logistique d’appui du CESAG
Les multiples activités du CESAG plus précisément la formation se déroulent grâce à un
support logistique composé de :
-
26 salles de cours avec une capacité totale de 1500 étudiants
-
un auditorium de trois cents cinquante (350) places avec matériel de stimulation
instantanée ;
C
un laboratoire informatique doté de 58 ordinateurs ;
-
un laboratoire de langue de 30 places ;
-
une résidence hôtel de 64 chambres destinées à accueillir les séminaristes ;
-
une salle de marché école pour permettre aux étudiants de suivre l’évolution des
AG
ES
-
IB
-B
marchés financiers en temps réel ;
-
une bibliothèque.
O
LI
4.2. Organisation et fonctionnement du CESAG
TH
Dans l’optique de réaliser ses activités tout en respectant les missions qu’elle s’est fixé, le
E
U
4.2.1. Le conseil d’administration
EQ
CESAG s’est organisé sous forme de directions et d’instituts.
Le conseil d’administration est présidé par le gouverneur de la BCEAO. Il se réunit deux (2)
fois par an. Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour assurer l’administration d’un
centre. A cet effet, il approuve :
-
les statuts et tous amendements ultérieurs, par une décision de majorité au deux tiers
de ses membres ;
-
le programme annuel d’activités présenté par le directeur général ;
-
l’ensemble des règles régissant les activités du centre, notamment, en matière
d’administration et financière ainsi que dans les domaines de la coopération entre le
centre et les organisations régionales et internationales ;
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 55
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
les programmes de formation et le statut du personnel.
Le Conseil d’administration nomme et révoque le Directeur Général. Il est également en
charge de la nomination des commissaires aux comptes.
4.2.2. La Direction générale
Elle est assurée par le Directeur Général qui est nommé par le conseil d’administration sur
proposition de son président. Il organise et dirige les activités du centre.
Le DG est assisté dans ses fonctions par un Secrétaire Général et des conseillers.
ES
C
4.2.3. Le Secrétariat Général
Ce poste est assuré par le Secrétaire Général. A ce poste sont rattachés :
AG
les instituts ;
-
les Directions ;
-
le Service des Ressources Humaines ;
-
les Services généraux ;
-
le Service de La promotion et de La communication.
-
la Direction des Etudes et de la Vie Estudiantine (DEVE)
IB
-B
-
O
LI
TH
appuyer les instituts en leur fournissant un environnement de travail leur permettant de
E
U
-
EQ
La DEVE a pour missions de :
se concentrer sur les activités académiques avec le maximum d’efficacité possible ;
-
contribuer à l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience institutionnelles du centre
dans ces différents domaines d’activités ainsi que dans sa gestion interne.
Afin de mieux réaliser sa mission, la DEVE est subdivisée en quatre sous-directions que sont :
-
la sous-direction de la scolarité et de la vie estudiantine (SDSVE)
-
la sous-direction du programme et d’appui pédagogique,
-
la sous-direction de la documentation,
-
la sous-direction de l’informatique.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 56
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
4.2.4. La Direction Financière et Comptable
Elle a pour mission d’assurer la gestion efficace des ressources administratives du CESAG.
Elle est subdivisée en quatre Sous-directions :
-
la Sous-direction de la Comptabilité qui a pour rôle la saisie des opérations comptables
et l’établissement des états financiers ;
-
la Sous-direction du Contrôle de Gestion qui se charge de l’élaboration du budget, du
contrôle budgétaire et du point d’exécution budgétaire ;
-
la Sous-direction de la Finance et du Budget qui s’occupe généralement de la
trésorerie, de l’imputation budgétaire et du recouvrement.
C
ES
4.2.5. Les instituts
AG
Le CESAG comporte quatre instituts que sont :
l’Institut Supérieur de Comptabilité, de Banque et Finance (ISCBF),
-
l’Institut Supérieur de Management de la Santé (ISMS),
-
l’Institut Supérieur de Management des Entreprises et Organisations (ISMEO),
-
l’Institut de langue et d’Ingénierie de la formation.
IB
-B
-
O
LI
constituent les deux directions d’appui.
EQ
TH
La direction des Etudes et de la Vie Estudiantine et la Direction Financière et Comptable
Outre ces divers instituts, le dispense également des formations au travers des programmes ci-
U
E
après :
-
le Projet Master Banque Finance (PMBF) ;
-
le Projet Master Africain en Micro finance (PMAM) ;
-
le Diplôme d’Etude Supérieur en Comptabilité et Gestion Financière (DESCOGEF) de
l’UEMOA.
Pour la conduite des missions qui lui sont confiées, la Direction Générale s’est dotée d’un
organigramme qui se veut opérationnel. Les différentes structures du CESAG sont consignées
dans l’organigramme (confère annexe n°1):
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 57
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
4.2.6. Les sources de financement
Le CESAG dépend fortement des subventions. Le centre dispose de deux principaux types de
sources de financement :
-
les ressources générées par ses propres activités: ces ressources proviennent
essentiellement des activités des formations diplômantes, des séminaires et des
consultations;
-
les subventions: elles sont de deux types; les subventions d'équipement et
d'investissement en provenance des Etats membres de l'UEMOA par le canal de la
BCEAO (autorité de tutelle) et celles des divers bailleurs de fonds (Coopération
C
française, Banque mondiale, OMS, etc.) qui sont constituées de subventions
AG
ES
d'équilibre et d'exploitation.
Ce chapitre basé essentiellement sur la présentation du CESAG a permis de connaître
l’environnement interne du CESAG à travers son mode de gouvernance, sa mission, ses
IB
-B
activités et ses produits.
O
LI
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 58
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Chapitre 5 : Description, identification des risques et évaluation du
dispositif de gestion des risques liés à l’externalisation de la
fonction comptable
Ce chapitre sera consacré à la description de la pratique de l’externalisation de la fonction
comptable, à l’identification des risques, à la description et à l’évaluation des dispositifs de
gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable.
5.1. Description de la pratique de l’externalisation de la fonction comptable
Depuis mai 2012, la Direction Générale du CESAG par l’intermédiaire de sa Direction
ES
C
Financière et Comptable a pris la décision d’externaliser sa fonction comptable. Il s’agit d’une
externalisation relative ou partielle avec un chef de mission intervenant sur la base d’une
AG
périodicité mensuelle sauf en période d’élaborations des états financiers.
Cette décision d’externaliser la fonction comptable a été prise en raison des réserves
IB
-B
soulevées sur les états financiers de 2010 et surtout de l’absence de maîtrise du
fonctionnement de la comptabilité.
O
LI
5.1.1. Les phases conduisant à la signature du contrat d’externalisation de la
TH
fonction comptable
EQ
La décision concernant la pratique de l’externalisation de la fonction comptable a été prise en
7 phases :
E
U
-
l’autodiagnostic ;
-
la recherche de ressources internes ;
-
l’identification du problème ;
-
l’arbitrage entre objectifs et ressources ;
-
la décision finale ;
-
identification du cabinet prestataire ;
-
signature du contrat d’externalisation.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 59
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
5.1.1.1.
L’autodiagnostic
L’autodiagnostic est un diagnostic fait par la DFC qui consiste à faire d’une part une analyse
interne (les forces et les faiblesses de la fonction comptable) et d’une autre part, une analyse
externe (les opportunités ou avantages et surtout les menaces).
5.1.1.2.
La recherche de ressources internes
La recherche de ressources internes est nécessaire puisqu’il s’agit d’une externalisation
partielle. A cet effet, le CESAG a au sein de sa direction comptable un effectif composé de :
un sous-directeur de la comptabilité;
-
deux comptables ;
-
des prestataires de services externes.
5.1.1.3.
AG
ES
C
-
L’identification du problème
IB
-B
Avant de décider de la pratique à adopter, la Direction Financière et Comptable a tout d’abord
cherché à identifier le problème. Il s’agissait d’une mauvaise tenue de la comptabilité. Ce
O
LI
problème est à l’origine des réserves soulevées lors de la certification des états financiers par
un cabinet international d’expertise comptable.
TH
5.1.1.4.
Arbitrage entre objectifs et ressources
EQ
A ce niveau, la DFC après avoir identifié le problème, procède à un arbitrage ou à une analyse
U
comparative de la situation en prenant en compte les objectifs à atteindre et les ressources
E
dont elle dispose.
5.1.1.5.
Décision finale
A l’issu de l’arbitrage, la DFC propose son point de vue à la Direction Générale. Cette
dernière prend une décision finale et suit la DFC dans tout le processus de l’externalisation de
la fonction comptable, de la signature du contrat jusqu’à l’évaluation de la prestation du
cabinet choisi. La Direction Générale a pris cette décision parce qu’elle s’est rendu compte
que la sous-direction comptable n’arrivait pas à assumer les responsabilités issues des
objectifs qui lui ont été assignés. Elle avait reçu une recommandation du CAC, lors de l’AG
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 60
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
du Conseil d’Administration pour la communication et la certification des états financiers.
Ces états étaient erronés.
5.1.1.6.
Identification du cabinet prestataire
Dans le cadre de l’identification du cabinet prestataire, on peut procéder à un appel d’offre ou
à une cooptation. Le CESAG, à travers sa DFC a décidé d’opter pour une cooptation.
La cooptation est un mode de recrutement qui consiste à choisir elle-même ses collaborateurs
en fonction de l’expérience dont-ils ont fait preuve.
5.1.1.7.
La signature du contrat d’externalisation
C
ES
La pratique de l’externalisation comptable ne peut pas s’effectuer sans la signature d’un
AG
contrat (confère annexe n°2)
5.1.2. La tenue de la comptabilité
IB
-B
La tenue de la comptabilité occupe une place importante dans les activités du CESAG. La
comptabilité est tenue sur place mais avec l’appui du cabinet prestataire.
O
LI
Nous allons dans un premier temps décrire la tenue de la comptabilité au sein du CESAG et
TH
ensuite nous présenterons l’accompagnement du cabinet dans le cadre de l’externalisation de
La tenue de la comptabilité au sein du CESAG
E
U
5.1.2.1.
EQ
la fonction comptable.
La comptabilité au CESAG est tenue suivant plusieurs étapes :
-
la réception et le traitement des pièces comptables;
-
l’imputation des pièces;
-
les opérations de saisie;
-
la production des états financiers.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 61
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
a. La réception et le traitement des pièces comptables
• La réception des pièces comptables
Au CESAG, toutes les pièces comptables (factures) sont reçues en trois exemplaires par le
service courrier, elles sont enregistrées, affectées d’un numéro d’ordre séquentiel et envoyées
aux services généraux qui neutralisent les copies et apposent la mention « duplicata non
valable pour paiement » sur deux exemplaires après certification des commandes initiées par
les services demandeurs. Les services généraux transmettent les factures au secrétariat de la
DFC qui l’envoie à la comptabilité pour traitement.
ES
C
• Le traitement des pièces comptables
Traitement des factures fournisseurs
AG
Le service comptable, après réception de la facture, vérifie la conformité de la liasse. Une
IB
-B
facture est conforme lorsqu’elle remplit trois (3) critères essentiels :
La facture est transmise en trois (3) exemplaires : l’original et deux photocopies.
-
La facture est transmise avec l’original du bon de commande signé par le Directeur
O
LI
-
Général. Le bon de commande doit renseigner la commande, la désignation, le prix
Le bon de livraison qui l’accompagne doit être certifié conforme à la livraison et au
EQ
-
TH
unitaire, le nombre de pièces, etc.
bon de commande.
U
E
S’il manque un élément, la comptabilité retourne la facture aux services généraux par cahier
de transmission.
Pour le cas d’une facture de gardiennage, entretien, jardinage, sécurité ; la comptabilité ne
tient pas en compte les trois (3) critères, elle s’appuie sur le(s) contrat(s) annuel(s) ou
mensuel(s) établi(s) entre la société et le CESAG.
Après le contrôle de forme, le comptable passe au contrôle de fond conformément aux
principes comptables. Il s’assure de la validité de la facture et de la concordance des montants
entre la facture originale, le bon de commande, le bon de livraison, etc.
Il apure l’exemplaire jaune du Bon de commande (BC).
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 62
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Sur la facture originale :
- Il mentionne la date de réception à la comptabilité de la facture
- Il mentionne le numéro du BC
- Et appose le cachet « bon à payer » et « S » (saisie)
La facture ainsi traitée et les éléments qui la composent (BC, BL, exemplaires de facture…)
sont transmis par un cahier de transmission aux services concernés pour traitement. Au
préalable une copie de la facture traitée permettra à l’imputation et à la saisie dans le logiciel
comptable SAARI.
Remarque :
ES
C
Dans le cas des factures médecins, nous vérifions si elles sont accompagnées du bulletin
AG
d’examen et de la lettre d’engagement fournis par les services des Ressources Humaines. Si
oui nous apposons le cachet « S » et « bon à payer ».
IB
-B
Traitement des contrats des vacataires
O
LI
Lorsqu’un institut, pour les besoins de formation, demande l’appui d’un professeur externe au
CESAG, on établit à ce dernier un contrat de vacation qui est un contrat à durée déterminée
TH
(CDD) engagé entre le CESAG et le professeur sollicité. Il émane du Directeur Général et du
EQ
professeur contractant. Les contrats sont numérotés par année. Après l’acceptation du projet
de contrat émis par l’institut, le contrat est établi en 4 exemplaires originaux ventilés comme
E
U
suit :
-
1 pour le vacataire
-
1 pour l’institut
-
1 pour la comptabilité
-
1 pour la Direction Générale
La Direction Générale transmet par courrier un exemplaire de l’original à la sous-direction
comptable (SDC). La SDC suit la numérotation et la conformité des contrats : la résidence du
vacataire, le montant à payer, la signature des deux parties puis passe à l’imputation et à la
saisie.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 63
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Traitement des ordres de recettes
Les ordres de recettes font partie du cycle des opérations diverses (OD). L’ordre de recette est
établi pour les frais médicaux des agents du CESAG et, exceptionnellement, pour les non
justifications des caisses d’avance passé délai.
b. L’imputation des pièces
L’imputation des pièces se fait aux moyens d’une fiche d’imputation préparée
pour la
circonstance.
L’imputation varie en fonction des journaux. Une écriture comptable concerne au moins deux
C
(2) comptes différents.
ES
L’imputation des factures fournisseurs
AG
-
Le journal achat enregistre les factures fournisseurs et les autres achats.
IB
-B
• Exemples de comptes charges fournisseurs
O
LI
DEBIT (D)
CREDIT (C)
63721 (protection-gardiennage-sécurité)
4011ASPI
TH
4011SONATEL
60471000 (frais de bureaux)
4011BIP
6684000 (médecine du travail)
4011IMODSEN
E
U
EQ
62810000 (frais de téléphone)
Remarque : Dans le cas d’une immobilisation (matériel informatique par exemple) les
comptes de la classe 2 sont au débit et les comptes de la classe 4 au crédit.
Dans bien des cas, certains comptes de la classe 4 peuvent se retrouver au débit et au crédit.
• Exemple : Cas des projets PACER et du DECOFI
D 4510PACER
1 000 000
C 4011LINDA
Amah Kangni AYIVI,
1 000 000
MPCGF, CESAG
Page 64
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Soulignons que le programme MBF est exclu de la comptabilité du CESAG, celui-ci ayant sa
propre comptabilité.
-
L’imputation des contrats des vacataires
Les numéros de compte utilisés sont :
Au débit : 63243 (honoraires consultant)
62242 (honoraires formation)
Au crédit : 4013 suivi du compte auxiliaire du vacataire (ex : 4013B0SSA)
C
ES
Remarque : si le vacataire est un résident au Sénégal (d’où l’importance du lieu de résidence
dans les contrats), le CESAG retiendra à la source sur les honoraires, la taxe de 5% prévue par
AG
l’article 133 de la loi 2004-12 du 06 février 2004 portant Code Général des Impôts du
Sénégal. Les retenues opérées à ce titre seront reversées à l’Etat du Sénégal.
IB
-B
Ainsi on a :
O
LI
D 63242
TH
C 40130000
-
L’imputation des Ordres de Recettes
E
U
EQ
C4471BRS
Frais médicaux de personnel :
Au débit : les comptes tiers des agents du CESAG (4210000 par exemple)
Au crédit : le compte médecine du travail (6684)
Justificatif des caisses d’avance :
Au débit : les comptes tiers des agents du CESAG (4210000)
Au crédit: le compte caisse d’avance agent du CESAG (4711 suivi du nom de l’agent)
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 65
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
Les opérations de la Trésorerie
Le journal banque : le journal banque concerne les virements reçus des clients, des virements
émis à l’ordre du fournisseur et autres règlements.
Les supports d’écritures requis sont :
-
une copie du chèque ou pièce de caisse ayant servi pour le règlement ;
-
la liasse de la facture au complet.
L’écriture à passer est la suivante :
ES
C
Au débit : compte tiers fournisseurs
Au crédit : compte banque concerné
AG
Le journal de caisse : le journal de caisse prend en compte les petites dépenses et charges
IB
-B
réalisées par le Centre.
Les supports d’écritures requis sont:
O
LI
• une copie de la pièce de caisse ayant servi pour le décaissement
Au débit : compte en fonction de l’opération effectuée
U
EQ
TH
• une facture correspondant aux services rendus
E
Au crédit : caisse
Le journal des OD : le journal des OD, enregistre toutes les opérations qui ne concernent
aucun des journaux précédents.
c. Les Opérations de Saisie
Les pièces, une fois saisies, font l’objet d’un classement chronologique dans le classeur
approprié (la pièce récente reste en haut, à la première page du classeur).
La saisie d’écritures s’effectue dans les journaux comptables pris en charge par le logiciel :
journal des ventes, journal des achats, journaux de trésorerie (banque et caisse) journal d’OD
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 66
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Sous « SAGE SQL 100 », la saisie de ces écritures s’effectue essentiellement dans les
journaux ; ensuite il suffit d’entrer et de valider les écritures concernant les pièces comptables.
d. La production des états financiers
La production des états financiers n’est pas du ressort des comptables. Elle est élaborée par le
cabinet. Ce dernier vient en appui aux comptables dans le cadre de l’établissement de ces
documents de synthèse.
Le cabinet a pour obligation d’élaborer les états financiers tout en impliquant la participation
des comptables afin que ces derniers soient bien rôdés et à même de les produire
ultérieurement. Au nombre de ces états nous pouvons noter :
ES
C
le bilan ;
-
le compte de résultat ;
-
le TAFIRE ;
-
et l’état annexé.
AG
-
IB
-B
Une fois que les opérations sont bien saisies, les écritures bien centralisées suivant les règles
O
LI
comptables du SYSCOHADA, les comptables se chargent de faire les travaux d’inventaire et
de régularisations (amortissement, provisions, autres charges et produits constatées d’avance,
TH
etc.)
EQ
5.1.2.2.
L’accompagnement comptable du cabinet
U
E
Le cabinet d’expertise comptable accompagne la sous-direction comptable du CESAG dans
l’accomplissement de ses tâches. L’étendue de la mission est la suivante :
a. La révision des apurements des comptes et élaboration des états financiers au
31/12/2010
Les travaux du cabinet doivent aboutir au dépôt :
-
d’un rapport d’analyse des soldes des comptes de 2010 avec des propositions de
régularisation après identification des erreurs éventuelles ;
-
des éléments probants de tests sur la période subséquente ;
-
de la balance définitive et des états financiers 2010.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 67
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
a. L’élaboration du manuel des procédures comptables
Dans cette rubrique, les travaux du cabinet consisteront à :
-
Rédiger les procédures de prise en charge des données issues de l’ensemble des
transactions du CESAG ;
-
Etablir les procédures d’échange de documents et données avec les départements
administratifs ayant un lien direct avec la comptabilité (Services Généraux, Personnel,
Projets…)
-
Appuyer le CESAG dans la mise en œuvre des procédures retenues.
b. L’assistance dans le domaine comptable
ES
C
Dans cette rubrique, les travaux du cabinet consisteront à assurer mensuellement :
AG
-
que la totalité des opérations a été prise en compte en vérifiant les principes
IB
-B
généralement admis : la prudence, la transparence, l’intangibilité du bilan, le coût
historique, la continuité de l’exploitation, la permanence des méthodes et de
spécialisation des exercices ;
O
LI
-
que les règles juridiques, fiscales et comptables ont été bien respectées.
TH
Un rapport de recommandation sera établi après chaque période révisée pour appuyer les
EQ
ajustements proposés. Il s’agira aussi d’élaborer les états financiers semestriels et annuels.
E
U
c. Le domaine fiscal
Les interventions du cabinet consisteront à s’assurer que les règles fiscales ont été respectées
en tenant compte du régime particulier de l’Institution.
d. Le domaine social
La mission du cabinet dans cette rubrique consistera à :
-
s’assurer de la bonne prise en compte de la totalité des charges sociales annuelles
(salaires, provisions de retraite, CSS, IPRES…)
-
vérifier les déclarations sociales et fiscales faites par les services appropriés du
CESAG aux organismes auxquels le CESAG est affilié.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 68
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
5.2. L’identification des risques
Les risques liés à l’activité d’externalisation doivent faire l’objet d’une identification. Ceci
nous permettra de prendre connaissance des dispositifs de gestion prévus à cet effet.
Pour ce faire nous avons soumis un Questionnaire de Contrôle Interne aux agents de la DFC
et nous nous sommes entretenus avec tous les agents impliqués dans cette pratique.
Les risques encourus par la DFC sont les suivants :
risques liés à la dimension contractuelle ;
-
risques liés encourus par les parties ;
-
risques liés à l’activité ;
-
risques liés à la tenue de la comptabilité.
AG
ES
C
-
5.2.1. Risques liés à la dimension contractuelle
IB
-B
Dans le cadre de la sélection du cabinet prestataire, le CESAG a opté pour une cooptation. Ce
choix est risqué parce que la cooptation consiste à se baser seulement sur l’expérience dont
O
LI
ont fait preuve les collaborateurs. Il y a aussi d’autres critères sur lesquels la DFC devrait se
baser. Après la signature du contrat, le prestataire peut ne pas répondre aux attentes ou
EQ
TH
objectifs fixés. On se retrouve alors dans une situation problématique.
En ce qui concerne les clauses du contrat, nous avons constaté que les sanctions financières
U
dues au non-respect des délais n’a pas été prévu. Ceci pourrait permettre à l’une des parties
E
d’abuser de la confiance de l’autre. Il y a donc un risque de non-respect des délais.
5.2.2. Risques encourus par les parties
Le CESAG et le cabinet prestataire sont exposés à une panoplie de risques.
Le CESAG pour sa part est exposé à un certain nombre de risques sociaux à savoir :
-
le licenciement ou le transfert du personnel de la DFC vers d’autres directions ;
-
la perte de synergie entre les différentes directions (DFC, DRH, DEVE…) et les
instituts.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 69
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Nous avons également identifié un risque de dépendance du CESAG, particulièrement de la
DFC vis-à-vis de son prestataire.
Sur le plan technologique, le CESAG n’est pas à l’abri du risque de mauvais choix
technologique.
Concernant le prestataire, ce dernier est exposé à un seul risque, celui des problèmes
techniques ou des pannes. Puisqu’il s’agit d’une externalisation partielle (assistance
comptable), ce risque est du ressort du CESAG. Tous les travaux sont effectués au CESAG.
5.2.3. Risques liés à l’activité
C
Tout au long du déroulement de la pratique, nous avons identifié 3 risques majeurs :
ES
les risques de perte de données ;
-
les risques d’erreurs de paramétrage du logiciel ;
-
les risques liés à la sécurité des documents comptables.
AG
-
IB
-B
5.2.4. Risques liés à la tenue de la comptabilité
O
LI
A ce niveau, nous avions identifiés plusieurs risques majeurs à chaque étape.
TH
5.2.4.1.
Réception et classement des pièces comptables
le risque de non sincérité des comptes ;
-
le risque de perte des pièces comptables ;
-
le risque lié à l’exhaustivité,
-
le risque de séparation des exercices.
5.2.4.2.
E
-
U
le risque d’irrégularité des comptes
EQ
-
Saisie et centralisation des écritures
-
le risque de non-respect chronologique des saisies ;
-
le risque de fraude et de mauvaise manipulation des comptes.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 70
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
5.2.4.3.
Elaboration des états financiers
Le risque d’erreur sur les fichiers des travaux de régularisations. En vue de faire une synthèse
nous avons présenté les risques dans un tableau.
Tableau 2: Tableau d'identification des risques liés à l'externalisation comptable au
CESAG
TYPES DE RISQUES RISQUES
LIES AU CONTRAT
-risque de non-respect des délais ;
-risque de mauvaise sélection du cabinet.
AUX -le licenciement
C
LIES
d’autres directions ;
ES
CONTRACTANTS
ou le transfert du personnel de la DFC vers
AG
-la perte de synergie entre les différentes directions (DFC, DRH,
DEVE…) et les instituts ;
IB
-B
-risque de dépendance vis-à-vis du prestataire ;
-risque de mauvais choix technologiques ;
-risque technique (pannes, coupures etc.).
O
LI
LIES A L’ACTIVITE
-les risques de perte de données ;
TH
-les risques de non-respect des procédures ;
-les risques d’erreurs de paramétrage du logiciel ;
pièces justificatives.
U
EQ
-les risques liés à la sécurité des documents comptables et de toutes
DE
COMPTABILITE
E
LIES A LA TENUE Réception et classement des pièces comptables
LA -risque d’irrégularité et de non sincérité des comptes ;
-le risque de perte des pièces comptables ;
-le risque lié à l’exhaustivité, et à la séparation des exercices.
Saisie et centralisation des écritures
-le risque de non-respect chronologique des saisies ;
-le risque de fraude et de mauvaise manipulation des comptes.
Elaboration des états financiers
-le risque d’erreur sur les fichiers des travaux de régularisations.
Source : Nous-mêmes à partir des entretiens avec le DFC et les comptables.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 71
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
5.3. Le dispositif de gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction
comptable
Au CESAG, nous sommes confrontés à un véritable problème, celui de l’absence de manuel
de procédures. La procédure est verbale. Dans un tel système ou environnement, il est difficile
de prévoir un dispositif de gestions des risques. Mais avec le QCI et l’entretien que nous
avons eu avec les différents acteurs, nous avons pu prendre connaissances de certains
dispositifs. Ces dispositifs sont consignés dans le tableau suivant :
Tableau 3 : Tableau récapitulatif des risques et de leur dispositif de gestion
Types de risques
Risques
C
de
non-respect
des - s’assurer de l’état d’avancement
délais ;
des travaux.
AG
Lies au contrat
ES
- risque
Dispositif de gestion
- risque de mauvaise sélection du - sélectionner
cabinet.
le
prestataire
par
l’adaptation
du
cooptation
IB
-B
- le licenciement ou le transfert - s’assurer
du personnel de la DFC vers
personnel transféré à son poste ;
O
LI
d’autres directions ;
de
- la perte de synergie entre les - s’assurer du maintien du bon
contractants
(DFC,
DRH, DEVE…) et les instituts.
fonctionnement des directions ;
EQ
Lies aux
directions
TH
différentes
- risque de dépendance vis-à-vis - aucun dispositif ;
de
E
- risque
U
du prestataire ;
mauvais
choix - s’assurer
technologiques ;
que
le
choix
technologique soit fait par un appel
d’offre ;
- risque
technique
(pannes, - prévoir un groupe électrogène et
coupures etc.)
une équipe de techniciens.
- les risques de perte de données ;
- s’assurer de la sauvegarde des
données au moins une seule fois ;
Lies à l’activité
- les risques de non-respect des - aucun dispositif ;
procédures ;
- les
Amah Kangni AYIVI,
risques
d’erreurs
MPCGF, CESAG
de - s’assurer que le paramétrage a été
Page 72
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
paramétrage du logiciel ;
bien fait ;
- les risques liés à la sécurité des - s’assurer
de
l’installation
des
documents comptables et de
extincteurs dans les locaux de la
toutes pièces justificatives.
comptabilité.
Réception
et
classement
des
pièces comptables
- risque d’irrégularité et de non - s’assurer de la bonne application
sincérité des comptes ;
des règles comptables ;
- le risque de perte des pièces - s’assurer de faire suivre les pièces
comptables ;
comptables
d’un
cahier
de
l’exhaustivité
des
transmission ;
C
ES
- le risque lié à l’exhaustivité, et à - s’assurer
la séparation des exercices.
Saisie
et
écritures
- le
centralisation
risque
comptables
avant
de
procéder aux saisies.
des
IB
-B
la comptabilite
AG
Lies a la tenue de
pièces
de
de
non-respect - s’assurer
les
opérations
effectuées sont enregistrées au jour
O
LI
chronologique des saisies ;
que
le jour ;
mauvaise
manipulation
TH
- -le risque de fraude et de - s’assurer que toute écriture saisie
des
E
U
Elaboration des états financiers
EQ
comptes.
soit justifiée.
le risque d’erreur sur les fichiers - -s’assurer que les travaux de
des travaux de régularisations.
régularisations se fassent en ligne
Source : Nous-mêmes.
5.4. L’évaluation des dispositifs de gestion des risques
L’évaluation des dispositifs de gestion des risques nous permettra d’émettre des
recommandations. A cet effet nous utiliserons trois (3) outils tels que :
-
la grille d’analyse des risques ;
-
la grille de séparation des tâches ;
-
le test de permanence et de conformité.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 73
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
5.4.1. La Grille d’analyse des risques
Nous allons dans un premier temps mettre en place une échelle de mesure de l’impact des
risques, ensuite une échelle d’évaluation du dispositif de gestion des risques. Ces échelles
nous permettrons d’analyser d’une part les risques et de l’autre les dispositifs de gestion des
risques prévus à cet effet.
Tableau 4 : Echelle de mesure de l’impact des risques
Impact
5
Catastrophique
4
Majeur
3
Modéré
2
Mineur
1
Insignifiant
Description
Conséquences financières, dégradation considérables sur la qualité
des informations, rapidité des opérations
Conséquences fâcheuses sur la qualité des informations
ES
C
Cote
AG
Impact minime mais non négligeable sur la qualité des
informations
IB
-B
Impact négligeable
O
LI
Source : Nous-mêmes
Conséquences modérées sur la qualité des informations
Tableau 5 : Echelle de l’évaluation du dispositif de gestion des risques
TH
Catégorie
Description
1
Inexistante
Il n’existe pas de mesure de contrôle
2
Insuffisante
Il existe des mesures de contrôle mais ces dernières présentent des
E
U
EQ
Cote
insuffisances de conception et d’application qu’il faut revoir dans
le court terme
3
Passable
Il existe des mesures de contrôle, de conception et d’application
moyenne à revoir dans le moyen et long terme
4
Acceptable
Il existe des mesures de contrôle dont la conception et
l’application présentent des insuffisances mineures
5
Appropriée
Il existe des mesures de contrôle bien conçues et bien appliquées
Source : Pêche et Océan Canada (2005)
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 74
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
5.4.1.1.
Evaluation de l’impact des risques
Tableau 6 : Evaluation de l’impact des risques
Risques
Impact
Cote
1-risque de non-respect des délais
Catastrophique
5
2-risque de mauvaise sélection du cabinet
Majeur
4
3-le licenciement ou le transfert du personnel de la DFC Majeur
4
vers d’autres directions
4-la perte de synergie entre les différentes directions Majeur
4
(DFC, DRH, DEVE…) et les instituts
Modéré
3
6-risque de mauvais choix technologiques
Modéré
3
7-risque technique (pannes, coupures etc.)
Majeur
4
8-les risques de perte de données
Majeur
4
9-les risques de non-respect des procédures
Majeur
4
10-les risques d’erreurs de paramétrage du logiciel
Modéré
3
11-les risques liés à la sécurité des documents Modéré
3
AG
ES
C
5-risque de dépendance vis-à-vis du prestataire
IB
-B
Majeur
4
13-le risque de perte des pièces comptables
Modéré
3
4
TH
12-risque d’irrégularité et de non sincérité des comptes
EQ
O
LI
comptables et de toutes pièces justificatives
14-le risque lié à l’exhaustivité, et à la séparation des Majeur
Majeur
16-le risque de fraude et de mauvaise manipulation des Majeur
E
15-le risque de non-respect chronologique des saisies
U
exercices
4
4
comptes
17-le risque d’erreur sur les fichiers des travaux de Majeur
4
régularisations
Source : Nous-mêmes
A l’issu de cette évaluation, nous constatons que sur 17 risques soulevés, le risque de nonrespect des délais est le seul risque catastrophique. La plupart des risques (soit 11) sont des
risques majeurs et une infime partie (5) s’avère être modérée.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 75
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Ceci nous indique que l’externalisation partielle de la fonction comptable du CESAG n’a pas
assez de conséquences financières, ni de dégradation considérables sur la qualité des
informations et sur la rapidité des opérations.
Par contre, la majeure partie des risques ont un impact majeur sur la pratique. Et enfin une
minorité de risques ont une influence moyenne sur l’exécution du contrat.
5.4.1.2.
Grille d’analyse des dispositifs de gestion des risques
Tableau 7: Grille d’analyse des dispositifs de gestion des risques
Risques
de
non- s’assurer
de
C
1-risque
Dispositif de gestion
d’avancement
ES
respect des délais
Forces
Faiblesses
l’état Suivi
quotidienne
des des
travaux.
tâches
NEANT
comptables
AG
2-risque de mauvaise sélectionner le prestataire La sélection s’est fait Ce critère de sélection
par cooptation.
IB
-B
sélection du cabinet
sur
la
base
l’expérience
de n’est pas forcément la
du meilleure.
prestataire.
la
DFC
vers son poste.
bonne sélection
EQ
de
CESAG à faire une
TH
transfert du personnel du personnel transféré à
NEANT
NEANT
E
U
d’autres directions
4-la perte de synergie s’assurer du maintien du
On constate une perte
entre les différentes bon fonctionnement des
directions
appel
d’offres aurait aidé le
O
LI
3-le licenciement ou le s’assurer de l’adaptation
Un
(DFC, directions.
de synergie entre les
NEANT
différentes directions.
DRH, DEVE…) et les
instituts
5-risque
de aucun dispositif.
La dépendance vis-à-vis
dépendance vis-à-vis
du prestataire est fatale
du prestataire
NEANT
pour la relation qui lie
ce dernier à l’entreprise
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 76
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
6-risque de mauvais s’assurer que le choix L’appel d’offre est
choix technologiques
technologique soit fait une bonne procédure
par un appel d’offre.
de
NEANT
choix
technologiques
7-risque
technique prévoir
un
groupe Les
(pannes,
coupures électrogène et une équipe permettent d’assurer onduleurs
de techniciens.
etc…)
groupes Mauvais
état
des
la relève à l’issu de
la panne
8-les risques de perte s’assurer
de données
de
la Le
dispositif
sauvegarde des données sauvegarde
C
au moins une seule fois.
données
de
de
est
NEANT
bien
ES
conçu
9-les risques de non- aucun dispositif.
10-les
AG
respect des procédures
risques s’assurer
NEANT
que
le
Certains comptes sont
IB
-B
d’erreurs
de paramétrage a été bien
paramétrage
du fait
existe
des Le local est encombré
TH
11-les risques liés à la s’assurer de l’installation Il
sécurité
mal paramétrés
NEANT
O
LI
logiciel
NEANT
documents
la comptables (détruire les
comptabilité
documents de plus de
des des extincteurs dans les extincteurs dans les de
de
la locaux
comptabilité.
de
12-risque
d’irrégularité
non
10 ans)
E
U
EQ
documents comptables locaux
s’assurer de la bonne La supervision de la
et
sincérité
de application
des
règles bonne
des comptables
application
des
comptes
règles
comptables se fait
par
le
NEANT
cabinet
prestataire
13-risque de perte des s’assurer de faire suivre Il existe un cahier de
pièces comptables
les
d’un
pièces
comptables transmission à cet
cahier
de effet
NEANT
transmission.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 77
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
14-risque
lié
à s’assurer
de La
vérification
de
l’exhaustivité, et à la l’exhaustivité des pièces l’exhaustivité
séparation
des comptables
exercices
avant
de pièces
procéder aux saisies.
des
comptables
NEANT
est effectuée avant
toute saisie
15-le risque de non- s’assurer
que
respect chronologique opérations
des saisies
les
Les
effectuées
effectuées ne sont pas
NEANT
sont enregistrées au jour
enregistrées
chronologique
le jour.
16-le risque de fraude s’assurer
de
mauvaise écriture
comptes.
que
toute Toute écriture saisie
saisie
soit est justifiée par des
des justifiée.
AG
17-le risque d’erreur s’assurer que les travaux L’utilisation
sur les fichiers des de
régularisations.
régularisations
de Les fichiers des travaux
se Gmail pour faire les de régularisations ne
IB
-B
travaux
NEANT
pièces comptables
ES
manipulation
C
et
opérations
de fassent en ligne
travaux
de
fin sont pas conformes (les
montants
(amortissement…
immobilisations
O
LI
d’exercice
des
diffèrent d’un fichier à
TH
un autre…)
EQ
Source : Nous-mêmes à partir des entretiens avec le DFC et les comptables
E
U
La grille d’analyse des dispositifs de gestion des risques nous permet de nous prononcer sur
l’efficacité des dispositifs mis en place à travers leurs forces et leurs faiblesses. Nous
constatons tout d’abord que pour les deux risques à savoir : la dépendance vis-à-vis du
prestataire et le non-respect des procédures, aucun dispositif n’a été mis en place.
Le risque de dépendance vis-à-vis du prestataire est un risque modéré. En ce qui concerne le
risque de non-respect des procédures, il n’y a pas de dispositif parce qu’actuellement toutes
les procédures sont appliquées verbalement. Il n’y a pas encore un manuel des procédures
administratives, financières et comptables conçu en bonne et due forme.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 78
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Par rapport à la sécurité du patrimoine du CESAG, nous sommes satisfaits de l’installation
des extincteurs. Mais il est primordial de programmer des séances de formation pour que le
personnel puisse maîtriser l’utilisation de ces outils de sécurité.
Cette grille nous montre également que les dispositifs mis en place ont tant de forces que de
faiblesses.
5.4.2. Grille de séparations des tâches
Tableau 8: Grille de séparation des tâches au sein de la DFC du CESAG
S’assurer qu’il n’y a pas de cumul de fonctions incompatibles
C
DG
Comptable
AG
ES
X
O
LI
X
Trésorier
X
X
X
X
X
IB
-B
X
X
TH
Tâches effectuées
Encaissement
Décaissement
Bon de commande
Bon de livraison
Réception facture
Règlement facture
Enregistrement facture
Rapprochement bancaire
Signature chèques
Accès à la comptabilité
X
EQ
Source : Nous-mêmes à partir des entretiens avec le DFC, les comptables et le Trésorier
U
E
La grille de séparation des tâches au sein de la Direction Financière et Comptable plus
précisément au sein de la sous-direction Comptable nous permet de nous prononcer sur le
cumul des fonctions incompatibles. Nous pouvons en déduire qu’il n’y a pas de cumul de
fonctions in compatible et que les comptables y compris le cabinet prestataire sont les seuls
personnes habiletés à avoir accès à la comptabilité.
5.4.3. Test de permanence et de conformité
Ce test nous permet de vérifier l’existence et l’application des procédures des dispositifs de
gestion mis en place.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 79
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Tableau 9: Tableau de test de permanence et de conformité
Dispositifs de gestion des risques
Existence
Oui
Application
Non



4-s’assurer du maintien du bon fonctionnement des
directions.
5-s’assurer que le choix technologique soit fait par
un appel d’offre.
6-prévoir un groupe électrogène et une équipe de
techniciens.
7-s’assurer de la sauvegarde des données au moins
une seule fois.
8-s’assurer que le paramétrage a été bien fait
9-s’assurer de l’installation des extincteurs dans les
locaux de la comptabilité.
9-s’assurer de la bonne application des règles
comptables
10-s’assurer de faire suivre les pièces comptables
d’un cahier de transmission.
11-s’assurer de l’exhaustivité des pièces comptables
avant de procéder aux saisies.
12-s’assurer que les opérations effectuées sont
enregistrées au jour le jour.
13-s’assurer que toute écriture saisie soit justifiée.

AG
ES
C
1-s’assurer de l’état d’avancement des travaux.
2-sélectionner le prestataire par cooptation.
3-s’assurer de l’adaptation du personnel transféré à
son poste.
Oui
IB
-B




















O
LI
TH

EQ

E

U
14-s’assurer que les travaux de régularisations se
fassent en ligne
Non



Source : Nous-mêmes à partir des entretiens avec le DFC, les comptables et le Trésorier
Dans l’ensemble les procédures des divers dispositifs évoqués ci-dessus existent bel et bien et
sont bien appliquées. Par contre 3 dispositifs ne font pas l’objet d’une application :
-
s’assurer du maintien du bon fonctionnement des directions ;
-
s’assurer que le paramétrage a été bien fait ;
-
s’assurer que les opérations effectuées sont enregistrées au jour le jour.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 80
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Chapitre 6 : Recommandations
Les différents outils utilisés permettront au CESAG d’avoir un aperçu sur l’état de ses
dispositifs en matière de gestion de risque liés à l’externalisation de sa fonction comptable et
de remédier aux différents dysfonctionnements qui existent.
Pour chaque dispositif de gestion des risques nous avons tenté d’émettre des
recommandations.
6.1. S’assurer de l’état d’avancement des travaux
Ce dispositif permet à la DFC de suivre les travaux dans le cadre du contrat. Il existe bel et
C
ES
bien et fait l’objet d’une application mais il doit être renforcé par des procédures bien
élaborées. Il serait même préférable de responsabiliser quelqu’un qui se chargera du suivi
Financier.
AG
régulier des travaux. Ce dernier rendra compte directement au Responsable Administratif et
IB
-B
6.2. Sélectionner le prestataire par cooptation
O
LI
Il s’agit d’un bon dispositif de gestion des risques de mauvaise sélection basée sur
l’expérience passée. Mais ce dispositif pourrait être renforcé par la procédure de sélection par
TH
appel d’offres. C’est la procédure la moins risquée. Il suffira de mettre en place une
EQ
commission qui se chargera d’étudier les offres techniques et financières avec une impartialité
totale.
U
E
6.3. S’assurer du maintien du bon fonctionnement des directions
Les directions fonctionnent entre elles de façon verbale. Aucune procédure n’est écrite. Il y a
quand même une synergie entre les différentes directions. Pour rendre cette synergie parfaite,
il serait préférable de mettre en place un manuel de procédures administratives adéquat. La
conception d’un manuel de procédures permettra aux différents acteurs de maitriser la
pratique et de mener à bien leur mission.
6.4. S’assurer que le choix technologique soit fait par un appel d’offre
La procédure d’appel d’offre
utilisé lors de l’acquisition des logiciels et matériels
informatiques, est une très bonne procédure. Le CESAG pourrait aussi, après une évaluation
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 81
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
de ses besoins en matière d’applications technologiques, opté pour un benchmarking qui
consistera à prendre connaissance des applications utilisées par les autres et à les adapter à ses
besoins.
6.5. S’assurer que le paramétrage a été bien fait
Ce dispositif permet de s’assurer que le paramétrage a été bien fait. Mais il serait mieux de
revoir de temps en tant le paramétrage lors de l’utilisation d’un nouveau compte. Ces
contrôles permettront d’éviter les doublons et autres erreurs pouvant survenir.
6.6. S’assurer de l’installation des extincteurs dans les locaux de la comptabilité.
C
L’installation des extincteurs dans les locaux de la comptabilité est un bon dispositif mais il
ES
pourrait être renforcé par une formation des principaux acteurs leur permettant de faire face à
AG
un cas d’incendie.
IB
-B
6.7. S’assurer de la bonne application des règles comptables
Ce suivi est du ressort du cabinet prestataire. Ce dernier s’assure de la bonne application des
O
LI
règles régissant la tenue d’une bonne comptabilité dans le système OHADA en proposant à la
DFC, des schémas d’écritures en guise de régularisations. La DFC pourrait également
TH
procéder à une supervision des travaux et des solutions proposées par le cabinet. Elle ne doit
que ces travaux ont été bien accomplis.
U
EQ
pas seulement se contenter d’observer les travaux effectués par le cabinet, mais s’assurer aussi
E
6.8. S’assurer de faire suivre les pièces comptables d’un cahier de transmission
Le cahier de transmission est un bon dispositif de gestion des risques de pertes des pièces
comptables mis à la disposition du cabinet dans le cadre de sa prestation. Ce dispositif
pourrait être renforcé en faisant un suivi périodique du cahier.
6.9. S’assurer de l’exhaustivité des pièces comptables avant de procéder aux saisies
Dans l’optique d’optimiser ce dispositif, il serait préjudiciable de mettre en place une
procédure de vérification de l’exhaustivité des pièces comptables.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 82
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
6.10. S’assurer que les opérations effectuées sont enregistrées au jour le jour
Les opérations effectuées devraient être enregistrées chronologiquement. Dans l’optique de
renforcer ce dispositif, on pourrait paramétrer le logiciel comptable de façon à ne pas y avoir
accès lorsque l’agent tente de saisir une opération effectuée antérieurement à la date.
Il en ressort de toute cette analyse que l’étendue de la mission a été mal définie par les deux
parties. Il serait préférable que l’élaboration du manuel de procédures soit l’étape prioritaire
de cette mission. Sans manuel de procédures, toute activité consistant à refaire les états
financiers d’un exercice antérieur connaîtra des difficultés.
Conclusion
ES
C
Cette deuxième partie nous a permis de présenter notre structure d’accueil, faire une
AG
identification des risques liés à l’externalisation partielle de la fonction comptable et du
dispositif de gestion des risques qui y sont liés et enfin de faire des recommandations dans le
IB
-B
but de les renforcer.
Notons que cette analyse de la gestion des risques est très importante pour le maintien du bon
O
LI
fonctionnement des activités au sein du CESAG. Elle permettra cette dernière d’améliorer ses
procédures et de prendre des mesures adéquates pour renforcer ses dispositifs de gestion des
TH
risques.
E
U
EQ
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 83
AG
ES
C
IB
-B
CONCLUSION GENERALE
O
LI
E
U
EQ
TH
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
L'externalisation de la fonction comptable est un phénomène qui prend de l'importance, vu le
nombre d'entreprises de tout secteur confondu qui s'y adonnent. En nous intéressant au
CESAG, notre objectif principal était de 1 'aider de par nos recommandations à améliorer sa
pratique en matière d'externalisation et à mieux gérer les risques qui y sont liés. Pour atteindre
notre objectif, nous avons adopté une méthodologie consistant à identifier les risques liés à la
pratique de l'externalisation. Sur la base de ces risques, une analyse du contrôle interne plus
précisément des dispositifs de gestion des risques, nous a permis d'en faire ressortir les forces
et faiblesses.
Les forces existantes restent cependant insuffisantes face aux nombreuses faiblesses décelées.
Au nombre de celles-ci figurent le critère de sélection du cabinet prestataire, la perte de
C
synergie entre les différentes directions, la dépendance vis-à-vis du prestataire, le mauvais
ES
paramétrage de certains comptes, le non-respect de la chronologie au cours de la saisie des
AG
opérations effectuées, la non-conformité des fichiers des travaux de régularisations. A ces
faiblesses s'ajoutent l'absence de manuel de procédures. Toutes ces faiblesses font courir au
IB
-B
CESAG le risque d'établissement d'états financiers en désaccord avec les principes de base de
la comptabilité. De même, elles mettent en danger sa relation contractuelle avec le cabinet
prestataire.
O
LI
Dans la recherche des voies et moyens pour corriger ses insuffisances, nous avons émis
TH
quelques recommandations aux responsables du CESAG. Il s'agit notamment, d'une
EQ
conception du manuel de procédures administratives et comptables, du renforcement des
dispositifs de gestion des risques déjà en place et de la mise en place des dispositifs pouvant
U
permettre au CESAG de prévoir des procédures lors de la survenance d’un éventuel risque.
E
Aussi, souhaitons-nous que ces recommandations soient prises en compte par le CESAG et en
particulier sa Direction Financière et Comptable. Ceci lui donnera les moyens adéquats d'une
gestion tournée vers l’approche par les risques.
Cependant, comme toute œuvre humaine, nous n'ignorons pas les limites que pourraient
comporter la présente étude. Toutefois, nous estimons que, nonobstant ces réserves, la prise
en compte et 1'application desdites recommandations permettront aux dirigeants du CESAG
d'améliorer la tenue de la comptabilité.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 85
AG
ES
C
IB
-B
ANNEXES
O
LI
E
U
EQ
TH
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Annexe 1: Organigramme du CESAG
AG
ES
C
IB
-B
O
LI
Source : Direction des Ressources Humaines CESAG 2012
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 87
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Annexe 2: Contrat d’externalisation de la fonction comptable au CESAG
CONTRAT D’ASSISTANCE COMPTABLE
CABINET :
CLIENT : CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION CESAG
JUIN 2012
Entre
Le CABINET, dont le siège social est sis VDN-Cité CPI N°11-Dakar, représenté par
Mariama DABO, Expert Comptable
Ci-dessous dénommé le Cabinet
ES
C
Et
AG
Le CESAG, CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION, dont le siège
est situé à Dakar, Boulevard Général De Gaulle x Malick SY, BP. 3802, République du
à cet effet,
IB
-B
Sénégal, représenté par M. ………. Chargé de l’Intérim du Directeur Général, dûment habilité
O
LI
Ci-dessous dénommé le CESAG
Il a été convenu ce qui suit :
TH
I / Objet
EQ
Le CESAG confie au cabinet qui l’accepte, la charge de procéder à la révision périodique de
ses comptes en vue de l’élaboration des états financiers semestriels et annuels.
E
U
Au démarrage de la mission, le cabinet procédera à la révision des apurements des comptes du
CESAG au 31/12/2010 et à l’élaboration des états financiers de l’exercice 2010. Ensuite un
manuel de procédures comptables sera rédigé par le Cabinet. Enfin le Cabinet déroulera les
diligences classiques d’une mission d’assistance comptable en vue de l’élaboration des états
financiers semestriels et annuels.
OBLIGATIONS DU CABINET
II / Etendue de la mission et pièces contractuelles
La mission concerne l’ensemble des comptes du CESAG et sera réalisée par rapport aux
normes en la matière. Elle consistera à :
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 88
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
2.1- Réviser les apurements des comptes au 31/12/2010 et élaborer les états financiers
2010
Dans cette rubrique, les travaux du cabinet doivent aboutir au dépôt :
1- d’un rapport d’analyse des soldes des comptes de 2010 avec des propositions de
régularisation après identification des erreurs éventuelles. Ce rapport doit notamment
concerner les soldes touchant :
-
aux dettes vis-à-vis des fournisseurs ;
-
aux créances sur les clients ;
-
au fonctionnement des projets tels que le PACER, le MAM ; le PMBF ; le
C
DECOFI ; TRUST AFRICA ;
aux provisions retraites ;
-
aux opérations avec le personnel ;
-
aux débiteurs et créditeurs divers ;
-
aux fonds de dotation ;
-
aux comptes d’immobilisations ;
-
au fonctionnement des comptes bancaires (et au suspens)
AG
ES
-
IB
-B
O
LI
2- des éléments probants de tests sur la période subséquente ;
3- de la balance définitive et des états financiers 2010.
TH
2.2 –Elaborer le manuel des procédures comptables
E
-
U
EQ
Dans cette rubrique, les travaux du cabinet consisteront à :
Rédiger les procédures de prise en charge des données issues de l’ensemble des
transactions du CESAG ;
-
Etablir les procédures d’échange de documents et données avec les départements
administratifs ayant un lien direct avec la comptabilité (Services Généraux, Personnel,
Projets…) ;
-
Appuyer le CESAG dans la mise en œuvre des procédures retenues.
2.3 –Assurer une Assistance dans le domaine comptable
Dans cette rubrique, les travaux du cabinet consisteront à assurer mensuellement que :
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 89
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
-
la totalité des opérations a été prise en compte en vérifiant les principes généralement
admis : la prudence, la transparence, l’intangibilité du bilan, le coût historique, la
continuité de l’exploitation, la permanence des méthodes et de spécialisation des
exercices ;
-
les règles juridiques, fiscales et comptables ont été bien respectées.
Un rapport de recommandation sera établi après chaque période révisée pour appuyer les
ajustements proposés.
Il s’agira également d’élaborer les états financiers semestriels et annuels.
Un dossier annuel de justification des comptes de bilan sera établi lors de la production de ces
C
ES
états financiers annuels.
AG
Le cabinet interviendra une fois par mois pour une durée d’une semaine. Son intervention au
titre d’un mois écoulé aura lieu à partir du 05 du mois suivant.
IB
-B
Les anomalies relevées feront l’objet de régularisations. Un journal des différents ajustements
sera alors établi après chaque période de révision ; des recommandations seront formulées.
O
LI
Au cours du mois de janvier, l’intervention s’étalera au-delà d’une semaine. Les travaux
préparation de la mission du commissariat aux comptes.
E
U
2.4 - Domaine fiscal
EQ
TH
pourraient se poursuivre jusqu’en février pour aboutir à l’élaboration des états financiers et la
Les interventions du cabinet consisteront à s’assurer que les règles fiscales ont été respectées
en tenant compte du régime particulier de l’Institution.
2.5 - Domaine social
La mission du cabinet dans cette rubrique consistera à :
-
s’assurer de la bonne prise en compte de la totalité des charges sociales annuelles
(salaires, provisions de retraite, CSS, IPRES…) ;
-
vérifier les déclarations sociales et fiscales faites par les services appropriés du
CESAG aux organismes auxquels le CESAG est affilié.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 90
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Sont considérés comme pièces contractuelles, le présent contrat et l’offre technique du cabinet
dont il devra respecter les dispositions ;
OBLIGATIONS DU CESAG
III / Production des documents
Le CESAG s’engage à fournir au cabinet et à temps, l’ensemble des pièces et documents
nécessaires à l’exécution de sa mission.
Il veillera notamment à mettre à la disposition du Cabinet :
-
la comptabilité mise à jour de la période à examiner accompagnée des pièces
comptables justifiant les transactions ;
C
toutes les copies déchargées des déclarations périodiques de Sécurité Sociale, IPRES,
ES
-
VRS, et autres organismes ainsi que ceux relatifs aux déclarations récapitulatives
AG
annuelles concernant ces mêmes cotisations ;
les réponses des tiers à toute demande de relevé de compte faite par le cabinet ;
-
les relevés bancaires mensuels de toutes les banques partenaires ;
-
l’état de rapprochement bancaire de chaque compte ;
-
un Etat d’inventaire signé et valorisé de son stock à la clôture de l’exercice et fournir
IB
-B
-
O
LI
un inventaire de ses immobilisations à la fin de l’exercice.
TH
HONORAIRES
EQ
IV / Détermination des honoraires
U
-En rémunération de la révision des apurements, le CESAG paiera……………selon les
comptes, le solde à la remise des états financiers 2010 ;
E
modalités suivantes : 30% au démarrage, 40% à la remise de la balance provisoire des
-Pour l’élaboration du manuel des procédures comptables, les honoraires sont fixés
à……………….payable pour 50% au démarrage, le solde à la remise du manuel validé.
- En rémunération des prestations au titre de l’assistance comptable, le CESAG s’engage à
verser au cabinet un montant forfaitaire mensuel de ……………….. , à titre d’honoraires.
Pour l’assistance relative aux opérations du premier semestre 2012, les honoraires forfaitaires
mensuels sont fixés à………………Pour l’assistance relative aux opérations courant à partir
de juin 2012, le montant forfaitaire mensuel de …………………sera appliqué.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 91
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
V / Paiement des honoraires
Le CESAG s’engage à régler le forfait mensuel à réception de la facture du Cabinet au plus
tard le dix (10) du mois suivant.
DUREE ET DATE D’EFFET DU CONTRAT
VI / Durée
Le contrat est conclu pour une durée de un (01) an renouvelable par tacite reconduction à
compter du 1er janvier 2012. Chacune des parties peut volontairement y mettre fin, moyennant
le respect d’un préavis fixé à trois (3) mois. La révision des apurements, par laquelle la
mission démarre, se fera en trois semaines, donc le dépôt des états financiers 2010 aura lieu
au plus tard le 09 Juillet 2012.
VII / Litiges et contestations – droit applicable
C
ES
Le CESAG et le Cabinet s’engagent à régler à l’amiable, tout différend né de l’exécution ou
de l’interprétation du présent contrat.
AG
A défaut, le différend est de convention expresse, définitivement tranché par arbitrage selon le
règlement d’arbitrage de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) de
IB
-B
l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA), par trois (3)
arbitres choisis conformément à ce règlement.
L’arbitrage a lieu à Dakar, au Sénégal.
O
LI
L’arbitrage a lieu en langue française.
TH
Les frais de l’arbitrage sont à la charge de la partie succombant.
Le droit applicable au fond du litige est le droit sénégalais.
E
U
EQ
Fait à Dakar, le 22 JUIN 2012
En quatre (4) exemplaires originaux rédigés en français.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 92
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Annexe 3 : Questionnaire de Contrôle Interne
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de cycle, nous avons besoin de ces
informations sur la pratique de l’externalisation de la fonction comptable dans votre
entreprise. Merci de bien vouloir répondre aux différentes questions avec une grande
précision.
Questionnaire relatif à Entité : CESAG
l’externalisation
de
Date : 19/10/2012
la
Fait par : AYIVI Amah Kangni
fonction comptable au
Folio : 1/5
CESAG
C
Objectif : Analyser le dispositif de gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction
ES
comptable
Réponses
AG
Questions
Oui
Observations
Non
IB
-B
1. Cadre organisationnel de la gestion des
risques
O
LI
 La société a-t-elle défini des objectifs en
matière de gestion des risques ?
risques
sont-elles
définies
et
E
U
communiquées aux personnes concernées?
EQ
des
TH
 Les responsabilités en matière de gestion
 Le responsable de la gestion des risques
est-il compétent pour exercer son autorité
auprès des opérationnels et des dirigeants ?
 Une politique et des procédures de gestion
des principaux risques ont-elles été définies,
validées par la Direction et mises en place
dans la société ?
 L’appétence (les limites acceptables par la
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 93
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
société) pour le risque a-t-elle été clairement
définie par la direction générale, et partagée ?
 La société dispose-t-elle d’un « langage
commun » en matière de risques (typologie
homogène, critères de recensement, d’analyse
et de suivi, …) ?
 La société a-t-elle identifié les obligations
légales et réglementaires applicables en
matière de communication sur les risques ?
C
ES
 La société communique-t-elle en interne
aux personnes intéressées :
AG
o Sur ses facteurs de risques ?
IB
-B
o Sur les dispositifs de gestion des risques ?
O
LI
o Sur les actions en cours et les personnes qui
en ont la charge ?
 Existe-t-il un processus d’identification des
E
Une organisation adéquate a-t-elle été mise
U
risques menaçant les objectifs de la société?
EQ
TH
2-Identification des risques
en place à cet effet ?
 Les opportunités potentiellement manquées
sont-elles également prises en compte ?
 Des dispositifs sont-ils mis en place pour
identifier les principaux risques pouvant
affecter le processus d’établissement des
comptes ?
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 94
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
 La corrélation des risques pouvant se
réaliser en cascade est-elle prise en compte ?
3-Analyse des risques
 Pour les principaux risques identifiés, la
société
réalise-t-elle
une
analyse
des
conséquences possibles (chiffrées ou non,
financière ou non), de l’occurrence et du
degré de maîtrise estimé ?
 Les expériences passées de la société (ou
C
ES
d’acteurs comparables) en matière de risques
sont-elles prises en considération ?
AG
 Plusieurs fonctions de la société sont-elles
prenantes
dans
l’analyse
des
IB
-B
parties
conséquences et de l’occurrence possible?
O
LI
 L’analyse des risques est-elle partagée par
la direction générale et le management de la
E
U
évolutions internes ou externes à la société ?
EQ
 L’analyse des risques tient-elle compte des
TH
société avec les personnes intéressées ?
4-Traitement des principaux risques
 Les
risques
dépassant
les
limites
acceptables définies par la société sont-ils
traités en priorité ? Un niveau de risque
résiduel est-il défini ?
 Les risques majeurs donnent- ils lieu à des
actions spécifiques ? La responsabilité de ces
actions est-elle définie ? Le cas échéant, la
mise en œuvre de ces actions est-elle suivie ?
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 95
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
 La société a-t-elle mis en place un plan de
gestion de crise ?
5-Surveillance et revue de la gestion des
risques
 La direction reçoit-elle une information sur
les caractéristiques essentielles des actions
engagées pour gérer les principaux risques de
la société (nature des actions engagées ou des
couvertures en place, assurances, exclusions,
ES
C
montants des garanties.) ?
 Des moyens spécifiques sont-ils consacrés
AG
à la mise en œuvre et à la surveillance des
procédures de gestion des risques ?
IB
-B
 Existe-t-il un mécanisme permettant, si
nécessaire, d’adapter les procédures de
O
LI
gestion des risques à une évolution des
objectifs ou de l’activité de la société ?
E
des risques mis en place par la société, et de
U
principales faiblesses du dispositif de gestion
EQ
 Existe-t-il un dispositif d’identification des
TH
risques, de l’environnement externe, des
les corriger ?
 Le conseil d’administration a-t-il été
informé des grandes lignes de la politique de
gestion des risques ? Est-il régulièrement
informé des principaux risques identifiés, des
caractéristiques essentielles du dispositif de
gestion des risques, notamment des moyens
mis en œuvre et des actions d’amélioration en
cours ?
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 96
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
6-Communication financière et comptable
 Existe-t-il un échéancier récapitulant les
obligations périodiques du groupe en matière
de communication comptable et financière au
marché ? Cet échéancier précise-t-il:
o la nature et l’échéance de chaque obligation
périodique,
o
les
personnes
responsables
de
leur
et
des
établissement.
ES
C
 Existe-t-il
des
responsables
AG
procédures aux fins d’identifier et de traiter
les obligations d’information du marché ?
IB
-B
 Existe-t-il une procédure prévoyant le
contrôle des informations avant leur diffusion
O
LI
?
E
U
EQ
TH
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 97
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Questionnaire relatif à Entité : CESAG
Date : 19/10/2012
l’externalisation de la
Fait par : AYIVI Amah Kangni
fonction comptable au
Folio : ½
CESAG
Objectif : Identifier les risques liés à l’externalisation de la fonction comptable au CESAG
Questions
Réponses
Oui
Observations
Non
1-Existe-il un contrat d’externalisation
liant le CESAG et le cabinet prestataire?
a-t-il
un
manuel
ES
cabinet
C
2-Le
de
procédures dans le cadre du contrat?
AG
3-La Direction Financière et Comptable
un
manuel
de
comptables?
pièces
comptables
sont-elles
envoyées au cabinet prestataire par
O
LI
4-Les
procédures
IB
-B
a-t-elle
Sinon par quel moyen? Préciser le
5-A la réception des pièces comptables,
E
U
moyen dans les observations.
EQ
TH
courrier?
est ce que le cabinet envoie un accusé de
réception?
6-La pratique n’a-t-elle pas d’impact sur
la synergie qui existe entre les différentes
directions?
7-Cette
pratique
entraîne-t-elle
un
transfert de personnel de la comptabilité?
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 98
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Questionnaire relatif à l’externalisation Entité : CESAG
de la fonction comptable au CESAG
Fait
par :
Date : 19/10/2012
AYIVI Folio : 2/2
Amah Kangni
Objectif : Identifier les risques liés à l’externalisation de la fonction comptable au CESAG
Questions
Réponses
Oui
Observations
Non
8-Le CESAG est-il dépendant du cabinet ?
9-Le
cabinet
prestataire
met-il
ses
compétences techniques et technologiques
C
ES
au profit du CESAG?
AG
10-Le logiciel comptable utilisé par le
cabinet prestataire est-il de bonne qualité?
–vous
des
IB
-B
11-Rencontrez
problèmes
informatiques lors de l’externalisation de
effectuée par le cabinet tout en respectant
13-Toute opération saisie est-elle justifiée?
E
U
OHADA ?
EQ
les principes comptables du référentiel
TH
12-La tenue de la comptabilité est
O
LI
la fonction comptable?
14-Lors de la transmission des pièces
comptables au cabinet, constate-t-on la
plupart du temps des pertes de documents?
15-Les règles générales de la tenue de la
comptabilité sont-elles appliquées par le
cabinet prestataire ?
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 99
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Questionnaire relatif à l’externalisation Entité : CESAG
de la fonction comptable au CESAG
Date : 19/10/2012
Fait par : AYIVI Amah
Folio : 1/2
Kangni
Objectif : Cerner la pratique de l’externalisation de la fonction comptable au CESAG
Questions
Réponses
Oui
Observations
Non
1-Depuis quand le CESAG a décidé
d’externaliser sa fonction comptable?
2-Il y a-t-il des motifs de l’externalisation
C
de la fonction comptable?
ES
comptable
est-elle
une
décision
IB
-B
stratégique?
AG
3-La décision d’externaliser la fonction
4-Le contrat d’externalisation est –il
depuis qu’il a décidé d’externaliser sa
décision en externalisant sa comptabilité ?
pratique
de
E
6-Est-ce que le CESAG a pris la bonne
U
EQ
fonction comptable ?
7-La
TH
5-Le CESAG a-t-il changé de prestataire,
O
LI
annuel ou couvre-t-il plusieurs exercices?
l’externalisation
comprend –elle des phases ?
Si oui lesquelles ? (Observations)
8-L’externalisation
offre -t-elle des
avantages à la DFC ?
Si oui, sur quels plans ? (Observations)
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 100
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
Questionnaire
relatif
l’externalisation
de
la
à Entité : CESAG
Date : 19/10/2012
fonction
Fait par : AYIVI Amah
comptable au CESAG
Kangni
Folio : 2/2
Objectif : Cerner la pratique de l’externalisation de la fonction comptable au CESAG
Questions
Réponses
Oui
Observations
Non
9- La prestation du cabinet est-elle
efficiente ?
C
ES
10-L’externalisation de la fonction
comptable permet –elle de créer de
AG
la valeur ajoutée?
comptabilité
IB
-B
11-Les charges
fixes liées à la
ont
–elles
variées
12-L’externalisation permet-elle à la
O
LI
depuis la signature du contrat ?
(Sous-traitance,
E
confondue à ses concepts voisins
U
13-L’externalisation n’est-elle pas
EQ
d’entreprise et aux clients ?
TH
DFC de se consacrer à la stratégie
co-traitance,
impartition etc.…) ?
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 101
AG
ES
C
IB
-B
BIBLIOGRAPHIE
O
LI
E
U
EQ
TH
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
OUVRAGES
1-
ALAZARD Claude et Sabine SEPARI (2004), « Contrôle de gestion : manuel et
applications : DECF7 », Dunod, Paris, 725 pages.
2-
ANGOT Hugues, FISCHER Christian, THEUNISSEN Baudouin (2004), « Audit
comptable, audit informatique », De Boeck University, Bruxelles 238 pages.
3-
BARRY, Mamadou (2004), Audit et contrôle interne, 2ème édition, Editions
Sénégalaise d'imprimerie, Dakar, 267 pages.
4-
BARRY, Mamadou (2009), Audit et contrôle interne, 3ème édition, Editions
Sénégalaise d'imprimerie, Dakar, 290 pages.
5-
BARTHELEMY Bernard & COURREGES Philippe (2004), « Gestion des risques :
C
méthode d’optimisation globale », Edition Lavoisier, Paris, 269 pages.
BARTHELEMY Jérôme (2004), « Stratégies d’externalisation », Dunod, 2001, Paris,
AG
279 pages.
7-
ES
6-
BARTHELEMY Jérôme (2007), Stratégie d’externalisation, 3è Edition Dunod, 204
8-
IB
-B
pages.
BRAVARD Jean-Louis et MORGAN Robert (2007), « Réussir une externalisation »,
Edition Pearson-Village Mondial, Paris, 256 pages
COLMANT
Bruno,
MICHEL
O
LI
9-
Pierre-Armand
Hubert (2008),
« Comptabilité
TH
Financière Normes IAS-IFRS, Pearson Education, Paris, 250 pages.
10- DESCROCHES Alain ; LEROY, Alain et VALLEE, Frédérique (2003), « La gestion
EQ
des risques principes et pratiques », 285 pages.
E
appliquée » Edition Pearson, 303 pages.
U
11- DESSERTINE Philippe et PROVILLARD Patrick (2004), « Comptabilité gestion
12- FONTAINE D Philippe et C DELFORGE (2002), « Les aspects juridiques de
l’outsourcing », Edition Bruylant, Bruxelles, 364 pages.
13- GOVOEI Bernard Dansou (2007), « Précis de la Comptabilité Générale », 2èmeEdition
Etudis, Abidjan, 863 pages.
14- HAMZAOUI Mohamed (2008), « Gestion des risques d’entreprise et Contrôle
Interne » Normes ISA 200, 315, 330 et 500, 2è Edition Pearson, Paris, 243 pages.
15- HASSID Olivier (2008), « La gestion des risques », 2è Edition Dunod, 150 pages.
16- LEMANT Olivier (1995), La conduite d’une mission d’audit interne, 2ème Edition,
Edition Dunod, Paris, 270 pages.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 103
La Gestion des risques liés à l’externalisation de la fonction comptable
17- MABUDU Joël (2005), « De la comptabilité générale à la technique comptable
approfondie » 2èmeEdition, Abidjan, 667 pages.
18- MOREAU Franck et AFPLANE (2003), « L’entreprise élargie : de nouvelles formes
d’organisation », 2003 Edition Julhiet-Insep Consulting, 178 pages.
19- NGUYEN, HONG THAI (1999), Le contrôle interne : mettre hors risques l'entreprise,
l'harmattan, Paris, 325 pages.
20- RENARD Isabelle (2004), « L’externalisation en pratique, Avec Pièges à éviter,
modèles pour contrat et clauses », Edition Organisation, Paris, 156 pages.
21- RENARD Jacques, (2006), Théorie et pratique de l’audit interne, 6ème Edition, Edition
Organisations, Paris, 479 pages.
22- RICHARD Jacques et COLLETTE Christine (2005), Système comptable français et
C
ES
Normes IFRS, 7ème Edition, Dunod, Paris, 636 pages.
23- SAMBE, Oumar & DIALLO, Mamadou Ibra (2001), Plan des comptes et états
AG
financiers du système comptable OHADA (SYSCOHADA), ECJ, Dakar, 479 pages
24- SAMBE, Oumar & DIALLO, Mamadou Ibra (2003), Le Praticien Comptable :
IB
-B
Système comptable OHADA (SYSCOHADA), ECJ, Dakar, 1055 pages.
25- VALIN Gérard (2006), Controlor & Auditor, Edition Dunod, Paris, 457 pages.
O
LI
26- VERNIMMEN Pierre (2010), Finance d'entreprise, Edition DalloZ, Paris, 1186 pages.
27- VERNIMMEN Pierre (2011), Finance d'entreprise, Edition DalloZ, Paris, 1218 pages.
TH
28- WADE EL Bachir, GOUADAIN Daniel (2002), Comptabilité Générale, Système
Comptable de l’OHADA, Editions ESTEM, Dakar, 378 pages.
EQ
Jérôme,
DONADA
Carole
(2007)
E
29- BARTHELEMY
U
ARTICLES
Stratégie
et
Décision
d’externalisation, Revue Française de Gestion, (n°177), 287 pages.
30- BRICARD Rémy (2005), Externalisation : une opportunité pour mieux maîtriser ses
risques, Revue Option Finance, (n°819), page 44.
Amah Kangni AYIVI,
MPCGF, CESAG
Page 104