Entrenews 182 - Accueil

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Entrenews 182 - Accueil
182
octobre 2013
www.jura.cci.fr
création d’entreprise
les clés d’un projet réussi
10
contraintes
règlementaires :
Actualité
Portrait
un frein au développement ?
aéroport Dole Jura
Environnement, urbanisme, santé… Les normes
s’accumulent pour règlementer la vie quotidienne.
Si les élus avouent leur agacement, les chefs
d’entreprises craignent pour leur développement.
L’administration, elle, reste stoïque…
une certaine idée
du comté
60 000 passagers fin septembre 2013.
Les destinations proposées au départ
de l’aéroport séduisent toujours plus de
voyageurs.
03
Jean-Charles Arnaud,
Le parcours de Jean-Charles Arnaud
est marqué par une succession de paris
vertigineux. En trente ans, ce polinois a
fait de Juraflore une marque d’excellence,
racheté le fort des Rousses et s’est hissé à
la présidence de l’INAO.
Le débat est ouvert
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07
CCI JURA
Edito
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Plan d’action pour le commerce
Création d’emplois locaux et innovants
5
Conférence de N. Bouzou
Vent : priorité aux financements locaux
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7à 9
10 à 15
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Actualité
Aéroport Dole Jura
ajoutées qui induisent ces créations de
richesses, sont les moteurs incontournables
de toute société.
Les étapes de la création d’entreprise,
quelles que soient les formes juridiques,
peuvent être un parcours du combattant
qui ne doit pas décourager. Ces étapes,
en fait, ne sont rien face à la persévérance
nécessaire des chefs d’entreprises tout au
long de la vie de leur entreprise. Ce n’est
en effet jamais un long fleuve tranquille et
ce ne le sera jamais. C’est justement tout
le challenge de l’entreprenariat pour ces
moments de réussite et de satisfaction.
Développement des territoires
Hôteliers et restaurateurs :
miser toujours plus sur la qualité
le débat est ouvert
Contraintes règlementaires :
Un frein au développement ?
Dossier
Création d’entreprise,
Les clés d’un projet réussi
Réseaux
Réseaux territoriaux interprofessionnels
Rencontres dirigeants Industrie Jura
aménagement du territoirE
Innovia : un hôtel d’entreprises
Expertise territoriale par la CCI
Innovation
Rally’nov
Créativité et management
Portrait
Jean-Charles Arnaud
ENVIRONNEMENT
Nouvelle filière éco-mobilier
Rudologia
Enseignement supérieur
Être chef d’entreprise et étudiant !
Formation
La formation des salariés est essentielle
Dans un contexte toujours difficile induisant
une certaine morosité qui décourage
nombre d’acteurs économiques, il
faut trouver des pistes de motivation.
L’entreprenariat en est une, au travers des
sources induites de créativité, d’innovation,
de changement et de management
d’équipe pour atteindre la satisfaction
du client. C’est ainsi que l’Entrepreneur
trouve son épanouissement et le plaisir
que procure la réalisation de soi dans la
construction et la mise en œuvre d’un projet
de vie professionnelle entrepreneuriale
et cela en dépit des difficultés et des
contraintes inhérentes notamment au jeu
de la concurrence. Cette concurrence
si souvent décriée ou tout simplement
omise est pourtant source d’adaptation
et de progrès, donc de développement
au travers d’une certaine compétition qui
incite à trouver les meilleurs moyens licites
et loyaux pour faire mieux.
Les enjeux dans le domaine sont illimités,
car il s’agit aussi du renouvellement toujours
nécessaire d’entreprises indispensables à
toute activité économique répondant aux
besoins de tout un chacun. Les valeurs
Compétences / CIBC
Le Fongecif
Conduite du changement
EnTREPRENDRE
Rencontre avec les repreneurs
du « Relais des Salines »
M-commerce
Challenge des unions commerciales
Forum Pro-Est
international
Les clés de l’international
Forum Pays Benelux
Crédits photos :
Studiovision - Jean-Marc Baudet /
CCI du Jura / Air Corsica / Tadeo-Acceo /
Nicolas Bouzou / Conseil général du Jura /
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté /
Eureka communication / Atelier Zou / Fotolia /
iStockphoto / CCI International /
Asphor / Régie MCC.
La CCI, comme décrit dans ce magazine,
accompagne les porteurs de projet dans
la maturation du business modèle et dans
le suivi du calibrage des premières années.
La plateforme « porteurs de projets »,
qui fait ses preuves tous les jours, est un
formidable outil d’aide et d’assistance
qui s’inscrit dans un réseau d’experts de
toute nature à la disposition des nouveaux
entrepreneurs.
Après un guide méthodologique sur la
reprise d’entreprise en 2011, la CCI du
Jura élabore un guide sur la création
d’entreprise qui sera distribué à l’occasion
d’une nouvelle soirée au Carcom à Lonsle-Saunier, le 28 janvier 2014, focalisant
sur l’envie d’entreprendre qu’il convient
impérativement de refaire émerger en
rappelant les ingrédients de la réussite :
vision, travail, compétence, rigueur et
prise de risques. Il en va en effet de
l’avenir de notre tissu économique et donc
des emplois.
Rémy Laurent,
Président de la Chambre de Commerce
et d’Industrie du Jura
Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura
BP 377-39016 Lons-le-Saunier cedex
Tél. 03 84 24 15 76 - Fax 03 84 24 54 62
[email protected] - www.jura.cci.fr
Directeur de la publication : Luc Drevet
Rédacteur en chef : Claudie Favre
Conception et réalisation : IDAHO
Numéro réalisé avec le concours d’Armand Spicher, journaliste
Impression : Est Imprim
EntreNews est imprimé sur un papier Inapa Oxygen offset 100 % recyclé
Régie publicitaire : MCC - Tél. 03 81 55 44 44
Périodicité trimestrielle • N° de commission paritaire • ISSN 01963-2649
Dépôt légal n° 4233 - Octobre 2013
Actualité
Aéroport Dole Jura
Des vols attractifs et une bonne
promotion de la destination Jura
1 500 passagers. Les compagnies IGavion
et Air Corsica ont assuré des vols tous les
mercredis et samedis à destination de la Corse.
De son côté, la liaison avec la capitale de la
Côte d’Azur, Nice, a été fréquentée par plus de
2 300 passagers.
L’aéroport
Dole Jura
a connu une
affluence record
durant la saison
estivale
Le trafic de l’aéroport a connu, entre 2011 et
2013, un essor rapide et d’envergure, passant
de moins de 5 000 passagers annuels à plus
de 37 000, puis 60 000 fin septembre 2013.
L’activité commerciale de l’Aéroport Dole
Jura poursuit sa croissance, bien amorcée en
2012 grâce au lancement de lignes régulières
et en particulier au trafic low cost. Entre le
1er janvier et le 30 septembre 2013, l’Aéroport
a accueilli plus de 60 000 passagers
commerciaux (c’est-à-dire ayant un titre de
transport), tous trafics confondus.
Destination :
la presse touristique
britannique
goûte le Jura
Convaincus du potentiel que représente le
marché britannique pour le département,
les acteurs de la promotion touristique
dans le Jura ont organisé un voyage de
presse pour les journalistes anglais.
Du 5 au 8 octobre, ces derniers ont
été invités à visiter quelques-uns des
atouts du Jura, côté ville, côté vignoble
et la Bourgogne, région proche et
souvent référente pour les touristes
étrangers. Porto demeure la destination phare proposée
au départ de l’aéroport avec plus de
25 900 passagers transportés sur cette
ligne depuis le début de l’année. La rotation
supplémentaire proposée le mardi pendant le
mois d’août a connu un large succès. Lancées
au printemps dernier, les deux autres lignes
de la compagnie Ryanair, à destination de
Londres et Marrakech, enregistrent pas moins
de 24 500 passagers cumulés.
Cette offre de lignes régulières, saisonnières
ou à l’année, est complétée par des vols
charters ponctuels organisés par les agences
de voyage de la région : cet été, les passagers
ont également embarqués pour les Baléares et
la Tunisie au départ de l’aéroport Dole Jura.
www.aeroportdolejura.com
Les vols à destination de Bastia et d’Ajaccio
ont répondu à la demande de plus de
Un nouveau point
de restauration
Depuis le 11 juillet, le « Bar à caf »
propose, dans l’enceinte de l’aéroport,
boissons, glaces, sandwichs, salades
pour se rafraichir et se restaurer en
attendant de décoller. Manuel Melières,
gérant de cet espace, tire un bilan
très positif de cette première saison
à l’aéroport : « Nous avons accueilli
beaucoup de clients et les chiffres ont
été en constante progression. J’assure
une présence tous les jours à l’aéroport
et un deuxième point de restauration,
sous forme de bar mobile, est installé en
salle d’embarquement au moment des
vols ».
L’essor de l’aéroport
profite aussi
aux commerces
alentours
Philippe Guigneret, gérant du Buffalo
grill de Choisey est ravi du fort
développement de l’aéroport : « Nous
accueillons de plus en plus de personnes
en provenance ou en partance de
l’Aéroport. Ces clients sont facilement
repérables : ils sont souvent pressés et
arrivent pour la plupart en dehors des
heures de services les plus chargées !
Mais nous savons répondre à leurs
attentes et je suis heureux de cette
progression sensible de notre clientèle
qui est toujours un plus. »
03
Plan d’action pour le commercE :
Les principales mesures
Le 19 juin dernier, Sylvia Pinel, Ministre de l’Artisanat, du Commerce
et du Tourisme, a présenté en Conseil des Ministres, les 50 mesures
du plan d’action pour le commerce et les commerçants.
En France, le commerce est un secteur essentiel
à l’économie et à l’emploi car il représente
11 % du PIB, 730 000 entreprises et plus
de 3 millions de salariés Equivalent Temps Plein*.
Il fait face à d’importantes mutations : évolution
du comportement des consommateurs, nouvelles
technologies et e-commerce, développement de
nouveaux formats de distribution…
Les principales mesures portent sur les sujets
suivants : aider les entreprises à s’adapter aux
nouvelles normes, améliorer le financement
des commerces indépendants dans les phases
critiques, moderniser la fiscalité, favoriser la
transmission (les Chambres de Commerce
et d’Industrie seront missionnées pour un
recensement exhaustif des cédants et repreneurs
potentiels), améliorer la sécurité (avec notamment
la diffusion d’un guide des bonnes pratiques dans
lequel le dispositif jurassien Alerte Commerces
aura sa place et la nomination de référents
sécurité-commerce dans les CCI…), renforcer la
cohérence et l’efficacité du droit de l’urbanisme
commercial (la CCI du Jura a d’ores et déjà
réactualisé le dernier inventaire de 2008 pour
l’intégrer dans son futur Observatoire Territorial
du Commerce) et l’intégration des « drive »,
maintenir les commerces indépendants dans les
centres-villes…
Le plan détaillé est consultable et téléchargeable sur
www.jura.cci.fr/infos-pratiques-commerces-et-services
* chiffres du Ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme
Contact
Emmanuel Bredon
au 03 84 86 42 31
ou [email protected]
Création d’emplois
locaux et innovants au cœur du Haut-Jura
L’équipe Tadeo-Acceo et les élus des Bouchoux ont organisé le 21 juin dernier à
destination des institutionnels, médias et habitants de la région, les « portes ouvertes »
de la 1 ère plateforme créée en zone rurale.
Cette
première
ouverture
caractérise
l’engagement d’acteurs du privé depuis
2006 qui, après avoir initié la création d’un
écosystème innovant à fort impact sociétal,
ont accompagné l’entreprise dans cette
logique de création d’emplois en zone
rurale au bénéfice de tous et notamment du
maillage de territoires isolés en très hautdébit.
Pendant la visite, un entretien a eu lieu
en direct avec une jeune femme sourde,
interne en médecine démontrant ainsi les
enjeux de la transcription de la parole
dans l’expression des talents des personnes
sourdes et malentendantes…
Tadeo-Acceo lançait fin 2011 sa première
formation d’e-transcription en zone rurale
grâce à des partenaires régionaux engagés
(Etat, Région, Département, Collectivités
locales, partenaires fondateurs…) en
04
faveur d’une quinzaine de personnes
« locales » avec, à la clé, un emploi à
forte valeur ajoutée. Installés depuis mai
dans les locaux de l’ex- Gendarmerie,
ces « apprentis » jurassiens ont ainsi pu
présenter leur métier de « Transcription
Instantanée de la Parole » en direct et à
distance. Pendant 2 ans, ils reçoivent une
formation au métier d’e-transcripteurs ® et
peuvent à terme permettre à des milliers
de salariés, clients, administrés, usagers
ou bénéficiaires entendants et sourds
de communiquer ensemble en toute
autonomie. Première pér iode suivie
d’une for mation continue de 3 ans afin
d’at teindre le nive au le plus exper t de
ce métier.
Deux autres établissements dans le Haut-Jura
seront ouverts : l’un à Bellecombe (premier site
identifié initialement de 90 habitants) et un
troisième à définir, portant à terme le nombre
d’emplois créés à une centaine de personnes.
www.acce-o.fr
conférence de Nicolas Bouzou
co-organiséE par la cci et l’uimm
« Crise ou mutation : nous traversons
une période de grands bouleversements
industriels, technologiques et géopolitiques.
Le challenge des prochaines années va
être d’assumer ces mutations, possibles
vecteurs de croissance ».
Ce thème fera l’objet d’une conférence de
l’économiste Nicolas Bouzou proposée par
la Chambre de Commerce et d’Industrie
du Jura et l’UIMM de Franche- Comté le
15 octobre à 16h30 à la Commanderie
à Dole.
Diplômé de l’Université Paris Dauphine,
Directeur du cabinet de conseil Asterès,
Directeur d’études et enseignant en MBA
à l’Ecole de Droit de l’Université Paris II,
Vice-Président du cercle Turgot, Nicolas
Bouzou travaille sur la croissance, la
politique économique, l’organisation
territoriale et la santé. Auteur de plusieurs
livres, il rédige régulièrement des articles
pour la presse écrite (Le Figaro, les
Echos) et est également chroniqueur
économique à la télévision.
Vents du GrimonT : priorité
aux financements locaux
Pour garder dans l’économie locale les dividendes du vent, Jean-Louis
Dufour, Maire de Chamole et Président de l’Association Vents du
Grimont, projette la création d’une société détentrice d’une ou
plusieurs éoliennes du futur Parc de Chamole (Jura).
A quelques kilomètres de Poligny, le projet
de parc est développé par Intervent, une
société mulhousienne, depuis 2007. Il
comporte potentiellement 9 éoliennes de
2,35 MW qui seront raccordées au réseau
électrique à haute-tension à proximité
d’Arbois (à 7 km). La production espérée à
pleine puissance est de 42 000 MWh, soit
la consommation de 12 000 foyers.
« Elles seront installées pour partie en forêt,
non visibles de Poligny et auront une durée de
vie de trente ans » indique Jean-Louis Dufour.
Originalité de la démarche, la société
créée sera détenue par des citoyens et
des collectivités, ce qui permettra une
redistribution locale des revenus du parc
éolien. Sachant qu’une seule éolienne coûte
3,5 M€, l’association doit donc mobiliser
très largement les citoyens mais aussi les
collectivités locales franc-comtoises. Le
parc bénéficie depuis 2009 d’un arrêté
« ZDE » (Zone de Développement Eolien) ce
qui permet de s’assurer de l’achat par EDF
de l’électricité produite à un prix bonifié.
Comme le fait remarquer Jean-Louis Dufour :
« En Franche-Comté, le seul parc éolien
en service est actuellement détenu par des
fonds de pension australiens ». A méditer !
www.ventsdugrimont.fr
ZOOM
L’accessibilité,
un enjeu, une obligation
La Loi du 11 février 2005
impose aux commerçants,
artisans, prestataires de
services de rendre leurs
établissements accessibles
aux personnes à mobilité
réduite pour le 1er janvier 2015.
Commerces,
s, services...
vices
La CCI du Jura, avec
la collaboration de la
Êtes-vous prêts ?
Direction Départementale
des
Territoires,
s’est
mobilisée
autour
de
cette
thématique
en
organisant différents temps d’information
et de sensibilisation : « Matinale de
l’Entrepreneur » et réunions sur les villes les
plus importantes du Jura.
Guide des bonnes
es pratiques
ement accessible à tous.
t s.
pour un établissement
La CCI publie également un Guide
Accessibilité, relu et amendé par les
services de l’Etat, adressé à chacun de ses
ressortissants, aux élus et aux partenaires.
Il est également téléchargeable sur
www.jura.cci.fr et permet de faire un
autodiagnostic.
Informations
et rendez-vous sur site :
Emmanuel Bredon
au 03 84 86 42 31
ou [email protected]
05
Le SCOT prépare
le développement des territoires
Avec le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), les élus du Pays Lédonien, en partenariat avec la Chambre de
Commerce et d’Industrie, mettent en place une réflexion pour créer un schéma de développement commercial.
L’objectif de ce document - indispensable à la
prise de décision - est d’analyser la situation,
les tendances et perspectives d’évolution
du commerce. Il servira à fixer des règles
d’implantation et d’extension des grandes
surfaces, d’organisation et de desserte des
équipements commerciaux et devra tenir compte
des enjeux pour le bassin : commerces de
proximité et de centre-ville, impact architectural,
économie d’énergie et aménagement de futurs
espaces économiques, mais aussi de secteurs
d’activités commerciales et de services à prioriser.
Dans le contexte particulier de l’urbanisme
commercial jurassien, il paraît important de
disposer de ce type de schéma de concertation
et de prospective. La CCI, membre du Comité de
pilotage de la réflexion, contribue actuellement
au Diagnostic d’Aménagement Commercial
préalable, le DAC.
La même démarche est en cours sur le Pays du
Haut-Jura et le même type de partenariat pour le
SCOT s’est instauré avec ce territoire, en premier
lieu sur le volet commercial.
Contacts
- Alexia Vincent-Viry
au 03 84 86 42 19 ou [email protected]
- Emmanuel Bredon
au 03 84 86 42 31 ou [email protected]
Hôteliers et restaurateurs:
miser toujours plus sur la qualité et le numérique
Lors de l’Assemblée Générale de l’UMIH39
(Union des Métiers et de l’Industrie de
l’Hôtellerie) le 23 septembre, les intervenants
ont mis l’accent sur l’importance pour les
professionnels de se mobiliser pour valoriser
leurs savoir-faire.
Dans un contexte économique difficile
où les consommateurs adoptent des
comportements à la fois restrictifs sur les
dépenses et sélectifs sur le choix de leurs
séjours, cet engagement passe en premier
lieu par un investissement volontaire et
pro-actif sur le numérique (site internet,
e-tourisme, e-réputation, image). En effet,
plus de 70 % des touristes en hôtellerie
06
consultent ces outils en réseau avant de
sélectionner leur destination ou donnent
leur avis sur la toile.
Ce plan d’action offensif, à la fois
individuel, collectif et partenarial, passe
obligatoirement par la qualité. Une offre
renouvelée et des prestations qui doivent
différencier le Jura permettent de se
mettre au niveau des attentes de clients
de plus en plus exigeants. Des parts de
marché sont à conquérir dès l’accueil, la
traduction du site internet, l’apprentissage
des langues face à l’internationalisation de
la clientèle touristique, le « fait maison » en
cuisine et dans les assiettes. A cet égard,
des dispositifs de labellisation offrent des
opportunités à saisir. Pour les hôteliers, le
nouveau classement ou encore la marque
Qualité Tourisme Franche-Comté sont
gages de prestations de qualité auprès de
leur clients. Pour les restaurateurs, la marque
régionale est un atout supplémentaire ; de
même que le titre de Maître Restaurateur
qui doit encore se déployer au-delà de
la trentaine de chefs qui concourent à la
notoriété du Jura sur ce point fort.
Contact
Philippe Rouget
au 03 84 86 42 22 ou [email protected]
Le débat
est ouvert
contraintes règlementaires :
un frein au développement ?
Trop de lois, trop de règles, trop de normes… Trop chères, trop strictes, trop contraignantes… La plupart des
chefs d’entreprises ne sont pas tendres avec l’Administration à qui ils reprochent son pointillisme qui mettrait en
péril leur développement quand ce n’est pas leur survie. Ils ne sont pas seuls à entonner ce crédo, beaucoup
d’élus se plaignent de l’empilement des textes, qu’ils viennent de Bruxelles ou de Paris. Lois, décrets et normes
compliquent leur tâche déjà bien ardue d’aménageurs du territoire.
Face à ce déluge de reproches, l’Administration reste stoïque, c’est son essence. Responsables de la
sécurité, de l’urbanisme ou de l’environnement campent sur les mêmes positions. Principe de précaution
oblige (eu égard à son inscription dans la Constitution), les textes de toutes natures, législatives ou
règlementaires, se multiplient au gré de l’actualité, cherchant à se rapprocher du risque zéro.
La difficulté tient à établir une sorte d’équilibre entre les réalités des uns et des autres, un équilibre précaire. On
a vu il y a quelques mois dans le Jura une fronde des Maires face à la lourdeur des textes, souvent d’origine
européenne, qui encadrent leurs compétences. On a vu également un projet d’éoliennes retoqué à cause d’une
nichée de chauve-souris et on entend chaque jour les plaintes des patrons contraints de creuser un bassin de
récupération des eaux ou de financer un mur pare-feu… Mais la règlementation est-elle seule en cause ? La solution
tient peut-être à une interprétation intelligente et mesurée des textes de lois. Tout simplement.
« Les normes répondent souvent à un besoin de sécurité »
Gérard Perrin, Directeur Départemental des Territoires (DDT du Jura)
« Tout le monde reconnaît qu’il y a trop de normes, c’est un constat partagé par les services de l’Etat,
mais il existe une vraie prise de conscience des pouvoirs publics et du gouvernement sur l’ampleur
normative et ses conséquences sur la compétitivité des entreprises et la vie quotidienne des gens.
Le Premier Ministre a annoncé un dispositif de gel de la règlementation. Chaque texte doit faire
l’objet d’une étude d’impact rendue publique. Désormais, quand une norme est créée, une norme est
supprimée et les nouvelles normes s’appliquent à des dates connues d’avance. De plus, la circulaire
du 17 juillet dernier limite les nouveaux textes règlementaires à 5 pages maximum et laisse aux Préfets
plus de marge d’interprétation locale et l’ajustement aux territoires. C’est intéressant en termes de
prise de conscience. Les normes répondent souvent à un besoin de sécurité, la question est de savoir
si on en fait trop ou pas assez. Elles répondent au changement de modèle de développement
en cours : la préservation de la nature, la biodiversité, la limitation de l’espace consommé, les
économies d’énergie… Localement, il y a deux manières pour faire en sorte que les choses se fassent
intelligemment. La première, c’est le pouvoir d’appréciation local laissé aux administrations pour
appliquer les textes. La seconde, c’est l’accompagnement, l’aide aux porteurs de projets pour franchir
le parcours administratif. Plus nous connaissons les projets en amont, plus nous pouvons faciliter les
choses et rapprocher le temps administratif du temps économique. On ne pourra pas supprimer les
obstacles, mais on aidera à ordonner les démarches et à gagner du temps. »
Conférence débat sur la simplification administrative
Mardi 10 décembre 2013 à 17h
Comme promis par le Président François Hollande dans le cadre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi,
une loi autorisant le gouvernement à agir pour « simplifier la vie des entreprises » est en projet. Ce « choc de simplification »
devrait permettre aux entreprises françaises, selon le Ministère de l’Economie, de réaliser jusqu’à 15 milliards d’euros d’économies.
Les principales mesures de simplification administratives votées par les Parlementaires seront présentées par les différentes
administrations et institutions à l’occasion d’une conférence-débat dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie du
Jura le 10 décembre prochain à 17h. Cet évènement sera également l’occasion de célébrer les 30 ans du Centre de Formalités
des Entreprises (CFE).Plus d’informations dans le prochain magazine.
Contact : Alban Buguet au 03 84 86 42 33 ou [email protected]
07
« on n’accepte plus le risque
dans notre société »
Colonel Coste, Directeur du SDIS Jura
Service Départemental d’Incendie et de Secours
« La mission des pompiers est double : en amont, la prévention s’appuie sur des règlements pour
éviter les sinistres ; la prévision, elle, consiste à prendre les mesures adéquates pour limiter l’impact
d’un sinistre quand il a lieu. On n’accepte plus le risque dans notre société. C’est à la suite de
sinistres graves qu’on prend de nouvelles normes, mais on les applique avec discernement. Il
existe des marges d’interprétation et une liberté de rendre les choses plus simples. Nous sommes
conscients de la contrainte que constitue l’empilement des textes, mais d’un autre côté il est plus
pratique pour un hôtelier d’avoir un voisin à 8 m qu’à 2,5 m ! »
« Quant au problème des surcoûts liés à l’application des normes, il existe aussi des lobbies industriels qui poussent pour que tel ou tel matériau
soit utilisé. Derrière les textes, il y a aussi des industries avec des emplois. Le marché de la sécurité est florissant et des entreprises jurassiennes
en bénéficient ! Ce que l’on constate à notre niveau, c’est que certains professionnels de l’urbanisme méconnaissent l’environnement qui leur
incombe. Si on était consulté en amont on pourrait apporter des conseils et éviter des surcoûts. On le fait autant qu’on peut, mais on nous fait
jouer le rôle du vilain petit canard. On n’est pas là pour ça ! »
« On crée une norme par jour ouvrable ! »
Sylvie Vermeillet, Présidente de l’Association des Maires du Jura
« Si ces derniers temps les Maires se sont exprimés un peu plus sur la règlementation, c’est parce qu’ils
ressentent une inflation normative. Cette évolution est flagrante depuis le début de ce mandat. On crée
une norme par jour ouvrable ! Le problème, c’est qu’elles coûtent cher et sont complexes, la mise en
place du Grenelle 2 va coûter 2,4 milliards d’euros aux collectivités dans les dix ans. Elles peuvent aussi
dissuader les projets, la mise en place de la RT 2012 induit 12 à 15 % de surcoût pour une construction et,
dans le Jura, le nombre de permis de construire a déjà diminué de 14 %. L’excès de règlementation nuit au
développement local, c’est pourquoi les Maires réagissent.
L’inflation des textes a une origine : 75 % des nouvelles normes viennent de l’Europe et le droit communautaire
prime sur le droit interne, il est applicable sans délai. Or, la France cherche à être plus européenne
que l’Europe et complique souvent la réglementation. Les fabricants de jouets jurassiens sont obligés de
respecter des normes qui ne sont pas demandées aux fabricants de jouets chinois qui vendent en France.
L’Europe demande des efforts à ses États membres, mais elle n’en fait pas elle-même.
En matière d’urbanisme, le droit français reste prépondérant. Les directives, c’est moins consommer de terres agricoles, mais je note que
l’enfrichement attaque bien plus les paysages que l’urbanisme. Il faut une appréciation au cas par cas, parce que le Jura construit par
exemple dix fois moins que la Bretagne. De plus, l’État français donne deux fois moins par habitant aux zones rurales qu’aux villes (64 €
contre 128 €). Alors un peu de concertation et de compréhension locales seraient légitimes. Le Président de la République dit : « le poids
des normes est devenu invivable, 400 000 normes c’est un frein inacceptable à l’initiative et à la compétitivité… Nous pouvons introduire
plus de souplesse pour atteindre le même objectif sans qu’il se traduise nécessairement par un interdit, une injonction ou une sanction. »
J’attends donc que cet engagement soit traduit dans le Jura avec le même empressement qu’une norme européenne ! »
« On ne renoncera pas »
Denis Jeunet, Vice-Président du Conseil général, Président de Jura-Nord
« Mon point de vue est nuancé. Les normes sont utiles quand elles permettent de faire mieux et il faut reconnaître
qu’elles ont amélioré la vie des gens. Dire qu’il n’en faut pas, c’est populiste. Quand elles s’appuient sur la science,
oui mais quand elles s’appuient sur un principe de précaution, il faut être prudent.
Sur le territoire de Jura-Nord, nous allons déposer notre quatrième projet d’implantation d’éoliennes. Il a été
refusé trois fois à cause de la présence de minioptères de Schreibers, une chauve-souris inscrite sur la liste rouge
des espèces protégées. La DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement)
nous dit que, du fait de cette présence, on ne peut pas installer d’éoliennes. Nous, on dit : faisons des études et ces
études ont tendance à affirmer que le minioptère n’évolue pas sur des milieux ouverts, son biotope c’est la forêt, le
projet d’éoliennes est situé dans les champs. Nous allons donc apporter la preuve que notre projet est compatible
avec la défense de cette espèce. On ne renoncera pas. Un précédent projet d’implantation d’un pôle enfant aux
forges de Fraisans a été annulé à cause de la présence d’hydrocarbures dans le sous-sol. On a été obligé de le
déplacer aux abords du stade où il a fallu construire sur pilotis avec un surcoût important.
Je suis pour que l’on fixe des normes, mais donnons également des fourchettes de tolérance. »
08
« Des normes difficilement accessibles »
Alexandre Muselier, Gérant de l’imprimerie Caire à Moirans
« Une norme ou une règlementation n’est pas un frein en soi, mais c’est l’addition des normes et des
règlementations (cumulées aux demandes spécifiques de certains clients) qui augmente de façon importante
la partie administrative liée à ces demandes… Dans la période tendue que nous traversons actuellement,
nous ressentons le poids de ce travail supplémentaire… Nous avons le label Imprim’vert depuis 2005.
C’était pour nous un engagement personnel et une valorisation de l’entreprise (malgré l’impact financier).
Depuis, d’autres normes ont vu le jour (PEFC, FSC, Iso 14001…). Malheureusement, bien que 90 % des
papiers et cartons que nous utilisons répondent aux labels concernant la gestion durable des forêts, ces
normes sont difficilement accessibles aux petites entreprises car trop coûteuses et trop compliquées à
mettre en place… Pour finir, les réglementations et les normes font avancer l’entreprise dans le bon sens
(environnement, qualité…) mais une question demeure : à l’heure où nous pouvons acheter de l’imprimé
en deux clics de souris et à des prix très bas, fabriqué dans des localités que nous ne connaissons pas
forcément, les entreprises sont-elles toutes logées à la même enseigne ? »
« les normes sont déjà intégrées dans
notre process »
Didier Besson, responsable de la production
d’Epart à Lons-Le-Saunier
Créée en 1982 sur le bassin lédonien, la société d’insertion EPART a mis en place depuis
1990 un service de recyclage des palettes usagées. Le principe est simple, récupérer
des palettes standards chez les clients pour les recycler en palettes hors normes ou
en bûchettes de bois. Une activité régie par les normes Afnor, mais aussi par la norme
NIMP 15 qui touche aux conditions d’exportation (les palettes passent dans un four à haute
température pour éliminer toute vie microbienne). Didier Besson, Responsable de la production, vit très bien ces contraintes : « Les normes
Afnor sont assez souples dans le secteur du bois. Comme nous fabriquons des palettes hors cotes, on est un peu en dehors des normes
classiques. Par contre, pour les palettes européennes normalisées, nous avons un agrément et nous sommes contrôlés tous les mois sur les
clous et les planches utilisées, sur les longueurs, les dimensions, mais toutes ces normes sont déjà intégrées dans notre process. »
Epart recycle également 98% de ses déchets bois utilisés dans la chaufferie des locaux, dans la blanchisserie, dans la réparation des
palettes et dans des allume-feu. Si la règlementation n’induit pas de surcoût pour l’entreprise, par contre le passage en norme de qualité
ISO 9001 actuellement en cours a un coût non négligeable, même si la démarche n’est pas obligatoire !
« ma contrainte la plus importante »
Denis Hochedé, PDG de Comtoise de Traitement
de Surface à Saint-Claude
« Notre société est organisée selon la norme ISO 14 001 pour avoir une bonne veille et anticiper au maximum
l’évolution de la règlementation. Pour nous, c’est capital, cela signifie des investissements lourds et il faut tout
à la fois trouver de nouveaux clients et jongler avec les normes. Aujourd’hui, la règlementation représente
ma contrainte la plus importante, notamment tout ce qui touche à l’hygiène-sécurité et à l’environnement.
CTS dépend de la directive Sévéso qui nous impose des contraintes lourdes et Reach vient se rajouter pour
interdire l’utilisation de certains produits. Là-dessus, il faut composer avec les changements de classement
de certains produits qui passent en CMR (prévention des risques chimiques), il faut en trouver d’autres et
ce n’est pas simple. Ce serait acceptable si tous les pays étaient traités de la même manière, mais il existe
une distorsion : l’Italie ou l’Allemagne subissent moins que nous ces contraintes. Je comprends que la loi soit
ainsi faite, on a tous envie de travailler plus proprement, mais peut-on se permettre de s’imposer toutes ces
normes ? C’est un problème de riches, mieux vaudrait avancer au même rythme que les autres.
Le bon côté des choses, c’est que nos règles nous obligent à bouger. Si on survit malgré les pertes de marges
et de marchés, on aura vraiment de l’avance, mais c’est un pari. Je crois qu’il faut être plus pragmatique…
Il existe un autre paramètre, c’est le timing. Si on décroche un marché, il faut le prendre tout de suite.
S’il faut monter un dossier parce qu’on est une entreprise polluante, on perd du temps sans être sûr d’obtenir
les autorisations. Et puis, il y a aussi une question de taille. Dans notre métier, plus on est gros, plus on est
surveillé et il existe une autre distorsion avec des entreprises plus petites et moins suivies. »
09
DOSSIER
Création d’entreprise,
les clés d’un projet réussi
La Franche-Comté,
championne de France
de la création d’entreprises
7415 entreprises nouvelles ont été créées
entre 2011 et 2012 en Franche-Comté, soit une
augmentation de 6%, ce qui en fait la région
de France la plus dynamique dans ce secteur.
La moyenne nationale oscille entre -2% et +2%.
Page 11
- Un accompagnement personnalisé
et sur-mesure
- Les belles créations passent toujours
par l’innovation
Page 12
- Le prêt primo-développement
n’est pas assez sollicité…
- Priorité à l’accompagnement
Page 13
- La mise en réseaux des structures
est essentielle
- Le prêt d’honneur
pour une première création
Page 14
- LDS, une certaine idée
de la sous-traitance lunette
- L’Atelier Zou ancré au territoire
Page 15
- Princesse Sarah, la péniche-café
du port de Dole
- BrickAfoli, un légo-center
à Lons-le-Saunier
- Une soirée événement
et un guide pour réussir
10
Créer son entreprise, être son propre maître,
décider seul, prendre des risques, assumer…
Les images de jeunes patrons à peine sortis
de l’enfance et déjà milliardaires de startups
truffent le petit écran avec, en corollaire, un
message à peine voilé : en période de crise,
c’est le moment de se lancer, tout est possible…
En effet, à priori tout est possible. Les indicateurs
sont formels, plus la courbe du chômage
augmente, plus les candidats à la création
sont nombreux. Sauf que cette vérité première
s’est inversée depuis début 2013. Dans le Jura,
ils sont presque 10% de moins à pousser les
portes des organismes professionnels. Un
tassement qui traduit ce qui n’est pour l’heure
qu’un manque de confiance, mais pourrait virer
à la résignation.
Que se passe-t-il exactement dans la tête des
patrons en devenir ? En les écoutant, la passion
est toujours là, l’espoir aussi et les bonnes idées
ne manquent pas, mais on est loin du compte…
Dans un pays qui, culturellement, refuse
l’échec, dont le corps enseignant regarde
l’entreprise avec appréhension, l’aventure de
la création devient vite anxiogène dans le
maquis florissant des organismes conseils.
Le miracle n’existe pas, mais il peut s’apprivoiser.
Le modèle des self-made-men ne concerne
toujours qu’une petite minorité d’entrepreneurs.
Aujourd’hui, pour se lancer il faut être prêt :
avoir un projet, accepter les risques et surtout se
faire aider, confronter son idée avec la réalité
très cartésienne du marché, des banques, de
la concurrence. Un chef d’entreprise est un
homme orchestre : technicien, commercial,
comptable, gestionnaire… Au moment de
se lancer, il doit avoir fait un bilan personnel
sur ses compétences, avoir réalisé son étude
de marché et son business plan, vérifié son
statut fiscal et juridique, abordé les aspects
liés au bail et aux assurances, évalué ses
investissements…
Face à cette apparente solitude, les
organismes professionnels foisonnent et s’il y a
embarras du choix pour le candidat, tous ne se
ressemblent pas. Sur le marché, les capacités
d’expertises et les moyens proposés diffèrent
parfois profondément, même si tous apportent
conseils et formations. De ce point de vue, le
système de guichet unique mis en place par
la Chambre de Commerce et d’Industrie du
Jura permet non seulement d’évaluer un projet
- quitte à l’abandonner s’il est trop bancal mais aussi de suivre le créateur dans la durée.
Et pourtant, seul un futur entrepreneur sur deux
fait appel à ces aides qui rassemblent, outre
les chambres consulaires, assureurs, expertscomptables, banques, organismes de prêt... La
liste est impressionnante et ils auront tous le
même langage : on ne crée pas son entreprise
par hasard. Et si se lancer dans la grande
aventure de l’entreprenariat sera toujours un
acte profondément personnel, se faire (bien)
accompagner permet d’augmenter fortement
les chances de succès d’une très jeune
entreprise. A bon entendeur !
La pérennité des
entreprises à 3 ans
est de 66 % en France.
Ne pas créer en solitaire
Dans le Jura, pour les entreprises
accompagnées et/ou formées,
ce chiffre atteint près de 80%.
Boris SIMUNIC, Responsable de l’espace entreprendre à la cci du jura
« un accompagnement personnalisé et sur-mesure »
Chaque année, 1000 personnes sollicitent
la Chambre de Commerce et d’Industrie du
Jura pour créer ou reprendre une entreprise
et plus de 400 sont accueillies sans rendezvous.
En quoi le premier contact avec un porteur
de projet est-il capital ?
Toute personne qui vient à la CCI est reçue
de manière individuelle lors d’un entretien
découverte, ce service est un vrai luxe. Ce
premier contact permet de qualifier les
projets et de bien détecter les besoins et les
attentes des candidats à l’entreprenariat.
Cela permet également de réorienter les
initiatives qui paraissent éloignées de la
création d’entreprise.
Quel est l’intérêt du guichet unique mis en
place à la CCI ?
Le principe est de mettre à la disposition
du futur créateur des spécialistes
qui respectent le processus complet
d’accompagnement et ainsi de définir un
parcours personnalisé. Notre force, ce
sont nos compétences : étude de marché,
prévisionnel d’activité, gestion, statuts
fiscal, social et juridique, bail commercial…
Si d’autres besoins apparaissent, on peut
également y répondre.
Comment accompagnez-vous les porteurs
de projets ?
Nous proposons cinq types de prestations
(information, formation, conseil individuel,
formalités et suivi post-création) qui sont
quasiment « sur-mesure ». Nous n’avons pas
de parcours type, on s’adapte aux besoins
du porteur de projet et on s’interdit de flécher
les personnes. Par exemple, on ne propose
pas forcément la demi-journée d’information
préalable.
On compare souvent le parcours du créateur
à une course d’obstacles, dans quelle mesure
pouvez-vous le soutenir ?
Notre rôle est de détecter les besoins et de mettre
le créateur en face des bons interlocuteurs, internes
et externes, au bon moment. Il faut absolument que
la personne parte dans la bonne direction, soit
en renforçant le projet, soit en le repositionnant.
Inciter à créer des gens qui ne sont pas prêts ou
pas prédisposés, c’est une erreur, surtout quand
on sait les conséquences d’un échec sur la vie
personnelle. Nous devons être très attentifs.
Comment expliquer la baisse de création
d’entreprises ?
La chute de 10 % des demandes de création,
observée alors que le chômage est en hausse
depuis ce début d’année, reflète la perte de
confiance. D’ordinaire, le nombre des demandes
de création suit la courbe du chômage. La
majorité des créateurs sont là pour créer leur
propre emploi et se dégager entre 1 000 et
1 500 € par mois. Créer c’est possible mais la
démarche doit être souhaitée et bien préparée.
Un créateur doit être multi-casquettes et avoir
les aptitudes d’un chef d’entreprise n’est pas
donné à tout le monde.
joël faton, expert-comptable
« Les
belles créations
passent toujours par l’innovation »
Depuis un an et demi, Joël Faton expert-comptable
à Cogesten, voit beaucoup moins de porteurs
de projet. Pour tout dire, pratiquement pas…
Une situation qu’il ne faut pas dramatiser : « Les
gens sont plus prudents, mais ce ralentissement
est lié à la conjoncture, tout peut redémarrer
très vite. Et puis, le statut d’auto-entrepreneur
doit jouer. Nous, les experts-comptables, nous
ne les voyons pas, ils ne nous consultent pas. »
Par contre, le constat que fait Joël Faton touche
davantage au type de projet : « Pour la plupart,
c’est de l’artisanat ou du commerce, les gens
créent leur propre emploi. Il n’y a quasiment
pas de projet innovant à potentiel. » Une
réalité qui s’explique par plusieurs facteurs :
« Dans le Jura, nous n’avons pas de formation
supérieure. A Besançon, le pôle innovation
aide les créateurs, ensuite ils restent sur place.
Il nous faudrait un vrai soutien à l’innovation
qui suscite des vocations. Aujourd’hui, les
personnes ont souvent des apports limités, elles
ont du mal à apporter 10 000 € et les banques
hésitent beaucoup à les accompagner.
Heureusement, les prêts d’honneur et l’aide
de Pôle Emploi aux chômeurs créateurs sont
de bons soutiens. En général, les gens que
nous voyons ont des projets assez avancés,
notre rôle est de leur dire clairement ce que
nous en pensons, nous les accompagnons
pour leur business-plan, sur le choix de leur
statut juridique, social et fiscal. Après le
début d’activité, nous les suivons également
avec des tableaux de bord pour les aider à
anticiper les décisions. Ce qui compte avant
tout, c’est la qualité des personnes plus que
du projet. »
11
Financer son projet
Robert Carnet, Président d’Initiative Jura
« Le prêt primo-développement n’est pas assez sollicité »
Lancé en 2011, le prêt primo-développement
n’a pas encore rencontré le succès attendu.
Six dossiers en 2011, cinq à ce jour en
2013… Robert Carnet, Président d’Initiative
Jura, gestionnaire et accompagnateur de
cette aide, espérait un essor plus fulgurant :
« Nos prévisions étaient d’une douzaine de
prêts par an, on est à cinq pour 2012, mais
on progresse pour 2013. La conjoncture
n’est pas très favorable, mais nous avons
prêté déjà 248 000 €. S’il y avait une
reprise, on serait vite aux prévisions. »
Pourtant, le prêt primo-développement a
tout pour plaire. Attribué aux entreprises de
plus de trois ans qui veulent se développer,
il vient souvent à la suite du prêt d’honneur
création-reprise qui, lui, connaît un
gros succès : « Le primo-développement
concerne toutes les entreprises qui
veulent se développer pour améliorer
leurs performances et créer des emplois.
Nous avons déjà accompagné une scierie
pour l’achat de nouvelles machines, un
boulanger qui a créé un troisième point
de vente, une fleuriste qui a racheté un
second magasin. Le prêt à 0 % porte sur
tous les investissements, y compris sur les
besoins de trésorerie liés à l’investissement.
C’est d’ailleurs l’originalité de ce dispositif
plafonné à 25 % de l’ensemble des besoins
et toujours complémentaire d’un prêt
bancaire.»
Abondée par le Conseil général, avec
les banques, les chambres consulaires et
les experts-comptables pour partenaires,
cette aide est donc potentiellement un
levier pour la création d’emplois. Le prêt
est attribué par un comité unique devant
lequel le candidat vient présenter lui-même
son projet. S’il est bon, pas de crainte…
laurent favre, Directeur régional de la Banque Populaire
et Président de la Fédération bancaire du Jura
« priorité à l’accompagnement »
Les banques prêtent plus, mais le manque de
visibilité de l’activité économique incite les futurs
créateurs à l’attentisme et ce n’est pas forcément
une bonne chose.
Le Jura est-il en panne de créations
d’entreprises ?
Au niveau du premier semestre 2013, la situation
est plutôt calme. On constate même un tassement,
mais il faut se méfier des chiffres. Le Doubs
enregistre une hausse de 4% des créations alors
que le Jura est en baisse de 10%, mais l’an dernier
le Jura avait enregistré la plus haute progression.
Il faut donc relativiser.
A quel niveau y a-t-il difficulté ?
L’immobilier est bien touché, mais c’est
compréhensible en période de crise, ainsi que les
services à la personne. Ce sont les deux secteurs
en difficulté. Si l’on regarde les statuts juridiques
des créateurs, le nombre d’auto-entrepreneurs
est encore important, mais il amorce une décrue.
Cette formule est intéressante si elle représente
12
un passage vers un autre statut, sinon c’est une
distorsion de concurrence.
C’est donc l’attentisme qui prévaut ?
Oui. Le manque de visibilité n’incite pas les porteurs
de projets à s’engager. La situation est anxiogène
pour eux, ils n’osent pas faire le premier pas. Il
manque la confiance dans l’avenir, pourtant on
sait aujourd’hui que, dans le Jura, beaucoup
d’entrepreneurs vont transmettre leur activité, mais
on ne trouve pas de candidats.
Que dites-vous à ces personnes qui hésitent ?
Peut-on parler d’un manque d’ambition ?
On assiste à de très belles réussites, c’est
indéniable, mais ça marche quand les porteurs
de projets se font accompagner. Aujourd’hui,
il existe beaucoup de structures qui travaillent
en partenariat et les chances de réussite sur
3 ans sont beaucoup plus importantes quand
le créateur fait appel à elles. Le système du
parrainage est également très efficace mais
trop peu utilisé, les candidats n’osent pas
demander.
Le constat, c’est que la moyenne des
financements apportés aux projets est en
baisse. Nos encours de prêts augmentent, ce
qui signifie que nous prêtons plus, mais notre
analyse s’est affinée. L’ambition des projets
qui nous sont proposés diminue, les gens ont
peur des gros emprunts. Pourtant je le répète, il
existe un vrai marché !
Financer son projet
Jean-Pascal Fichère, Président d’Initiative Franche-Comté
« la mise en réseaux des structures
est essentielle »
Réactivée l’an dernier, l’association Initiative Franche-Comté coordonne les quatre
plateformes du réseau Initiative France existantes au niveau régional (deux dans le Jura,
une en Haute-Saône, une dans le Doubs avec projet de création d’une cinquième à Belfort.)
Quel est le rôle d’Initiative Franche-Comté ?
L’association ne fait rien en elle-même, elle
n’intervient pas sur le terrain. C’est une structure
de coordination des plateformes existantes en
Franche-Comté pour les faire travailler en réseau
avec les autres interlocuteurs. L’important, c’est
que tout le monde se connaisse et échange.
Interlocutrice unique du Conseil Régional, elle
gère et distribue le fonds abondé par l’Union
Européenne, le Conseil Régional et la Caisse
des Dépôts et Consignations pour soutenir les
entreprises de Franche-Comté qui innovent.
A quoi sert ce fonds ?
Initiative Franche-Comté travaille sur deux
orientations. D’une part, le soutien à la création,
l’accueil, l’écoute, l’aide du créateur au niveau
personnel, sa formation, son orientation. Sur ce
volet, nous ne sommes pas les seuls… D’autre
part, le parrainage. On essaie de développer
une équipe de parrains (des chefs d’entreprises
qui n’exercent plus) pour accompagner les
créateurs.
N’y a-t-il pas un risque de chevauchement
de toutes les structures liées à la création ?
Il existe quelques chevauchements, mais
globalement tous les niveaux d’aide sont remplis
depuis l’ADIE, le réseau Initiative FrancheComté pour tous types d’entreprises, celui des
Boutiques de Gestion pour la formation et
l’accompagnement, celui du Réseau Entreprendre
pour la reprise des entreprises de plus de
10 salariés avec au centre, les chambres
consulaires. Tout cela ne constitue pas une usine
à gaz, ce n’est pas la même chose de créer un
commerce, une activité de consulting ou une
entreprise industrielle.
Tout cela représente des sommes très
importantes…
Une entreprise aidée et accompagnée a 80 % de
chances de survie et le coût de l’accompagnement
est de l’ordre de 1 500 à 2 000 € par an. Ce n’est
pas exorbitant par rapport au coût du chômage
(environ 15 000 € par an). On pourrait faire mieux,
mais c’est quand même de l’argent bien investi !
Le prêt d’honneur
pour une première création
Le prêt d’honneur, dont le fonds est abondé par un financement mixte public/privé,
vient en complément d’un prêt bancaire et il en facilite l’obtention.
Les critères d’éligibilité font qu’il ne peut être accordé qu’à la personne physique, il
est limité à la première création et son montant est fonction de l’apport personnel
et des prêts bancaires accordés (de 3 000 à 15 000 € voir plus pour les projets plus
importants). Il est principalement sollicité par des personnes qui créent leur propre
emploi dans le commerce, l’artisanat et les services.
Claire Bourgeois-République, Présidente d’Initiative Dole Territoires - un des organismes
qui anime un Comité local d’engagement et qui est habilité à instruire les dossiers,
constate une stagnation : « L’année précédente, nous avions eu 17 projets et cette
année, au 30 juin nous en avons financé 13. L’objectif est d’arriver à 25. »
Comment expliquer le peu de créations
d’entreprises ?
Le problème est culturel. Quand un jeune sort de
l’école, le milieu de l’entreprise lui paraît hostile,
les enseignants ne sont pas sensibilisés par
l’entreprise, c’est un frein. L’autre frein, c’est le
manque de lisibilité de nos réseaux, les gens ne
passent pas facilement les portes des Chambres
de Commerce et d’Industrie…
Donc, il est facile de créer son entreprise…
En France, on a la chance d’avoir de nombreux
statuts juridiques qui répondent à peu près à
tous les cas de figure, le plus compliqué c’est de
choisir ! Quand quelqu’un sait qu’il veut créer une
SARL par exemple, ça se fait en une semaine. Le
problème, c’est que souvent les projets ne sont
pas aboutis…
L’avance remboursable
du Conseil Régional de
Franche-Comté
Au niveau régional, l’avance remboursable du
Conseil Régional de Franche Comté (ARDEA)
favorise la création et la reprise d’entreprises
des petites entreprises (TPE) artisanales,
industrielles, commerciales et de services en
attribuant une avance remboursable à taux
0 % (d’un montant maximum de 20 000 €).
Ce dispositif vise à renforcer significativement
le fonds de roulement de l’entreprise. Cette
avance vient en complément de l’apport
personnel et du prêt bancaire. Son montant
est plafonné aux apports personnels du
porteur de projet.
13
Ils ont franchi le pas...
LDS, une certaine idée de la sous-traitance lunette
Un BTS micro-mécanique, une expérience
dans les lampes à pétrole, quatre ans comme
mécanicien chez Naja, un père et un oncle
dans la lunette et une grosse envie de créer son
entreprise, David-Alexandre Seiller se lance en
2003 avec 5 salariés : « J’ai orienté le travail
vers la finition comme le détourage de verres
jusqu’au conditionnement des montures ».
En janvier 2010, il rachète l’entreprise de son
oncle alors en difficulté : « Atol mettait en
place son Made in France, le groupe nous
a suivi, nous comptions déjà comme clients
les sociétés Oxibis et Novembre. On s’est
retrouvé avec deux sites de production à
Champagnole et à Morbier ». Une situation qui
dure jusqu’au regroupement dans de nouveaux
locaux à Saint-Laurent cet été : « C’est presque
un départ à zéro, il faut trouver de nouveaux
marchés, améliorer notre gestion de
Presque deux fois plus de
créations en cinq ans...
production ». Mais le jeune chef d’entreprise
croit en son concept : « Le client nous amène
la matière première et on s’occupe des étapes
de fabrication, il n’a qu’un seul interlocuteur.
Ma devise : tout est réalisable si on s’en donne
les moyens. La force de LDS, c’est sa réactivité
et sa qualité ».
Pourtant, les débuts n’ont pas été simples :
« Quand j’ai commencé, je n’avais qu’un
prévisionnel, il me manquait le capital.
Heureusement, les chiffres réalisés ont été
plus forts que ceux espérés et les banques
m’ont suivi. Pour se lancer, il faut un projet
noir sur blanc très carré et il faut prouver à
son banquier que le projet est réalisable.
Quand on est chef d’entreprise, on l’est à
tout instant, même la nuit et la vie de famille
n’est pas facile. Par contre, j’ai conscience
de faire vivre 45 familles ».
L’Atelier Zou ancré au territoire
Dans le Jura, l’évolution du nombre de créations
d’entreprises a suivi une évolution régulière
entre 2000 et 2008. Etre 2008 et 2010, ce chiffre
a bondi de 102,3% pour atteindre un record
à 1934 créations en 2010 dû à l’effet du statut
d’auto-entrepreneur. En 2011, le nombre est
redescendu à 1698 pour remonter à 1736 en
2012. Cette évolution suit celle de l’ensemble de
la Franche-Comté.
L’équipe de
l’Atelier Zou :
Vincent et Marc
Plésiat, Nicolas
Grosperrin, Anaïs
Romand et Rémi Carteron
mais 62,4% des entreprises
créÉes en 2012 sont
des auto-entreprises
Sur 1736 créations en 2012, 1084 sont des autoentreprises. La répartition se fait à part égale
entre le commerce (38,6%) et les services (35,7%),
l’industrie et la construction représentent 25,7%.
Le Jura créE des emplois
Avec 137 entreprises qui ont créé au moins deux
emplois en 2012, le Jura fait un bond de 31,7%
par rapport à l’année précédente.
Dans le même temps, la Franche-Comté était
en recul de 11,9% et la France de 9,5%.
Source : APCE
14
Créé à Lons-le-Saunier en juin 2010, l’Atelier Zou
- Architecture et Urbanisme travaille sur toute la
France avec une annexe à Paris. Pour Marc Plaisiat,
l’un des trois associés, la volonté était avant tout de
revenir sur ses terres après un épisode en Finlande
: « Le Jura est un territoire intéressant pour la qualité
de vie, la proximité et la disponibilité des services et,
pour de jeunes entrepreneurs, le pouvoir d’achat
est meilleur que dans une grande ville. Au départ,
nous avons analysé la situation : sur une vingtaine
d’architectes, les trois quarts seront en retraite dans
les cinq ans. Tous les voyants sont au vert ! »
Pourtant, Zou ne s’est pas créé en un jour : « Nous
nous sommes fait accompagner par la CCI, il a fallu
être patient, faire un business-plan, regarder notre
projet objectivement, se poser les bonnes questions.
Le Jura a la chance de proposer beaucoup d’aides,
le terreau est là pour entreprendre ». Avec un
investissement de départ de 24 000 €, la création
n’a guère posé de problème : « La difficulté, pour
nous aujourd’hui, c’est la déconnexion du territoire
en termes de transports et de numérique. Si on n’a
pas la fibre optique dans les cinq ans, on sera
obligé de délocaliser. L’autre souci, c’est le fonds de
roulement, trop de temps s’écoule entre la facture
et le moment où l’on est payé, les fins de mois sont
difficiles et on rogne sur notre trésorerie. Pourtant,
on a dépassé notre prévisionnel…»
Ils ont franchi le pas...
Princesse Sarah, la
péniche-café
du port de Dole
Partis de Neuchâtel en 2007 avec armes et
bagages pour reprendre un bateau-croisière à
Chypre, Sarah et Philippe Quellet sont revenus
en France en 2009 sans un sou après la crise :
« On a tout perdu, il a fallu repartir à zéro et
vivre deux ans en gîtes, le temps de retrouver
un nouveau bateau. » Lui reprend son métier
de chauffeur poids-lourd, elle travaille dans
une boulangerie à mi-temps. En septembre
2011, ils rachètent une péniche Fressinet de
38 m de long à Saint-Usage et la ramènent
à Dole. Ils passent l’hiver à aménager leur
logis, l’été à préparer sur le pont le petit bistrot
(l’Amphitrite) qui ouvrira en octobre et cet
hiver, ils vont aménager trois chambres
d’hôtes pour le printemps 2014…
CAP,
FRANCHISSEZ LEEPRISE !
CRÉEZ VOTRE
ENTR
GUIDE PRATIQUE
1
CCI JURA
Espace Entreprendre
Une soirée
événement
et un guide
pour réussir
La CCI du Jura réalise actuellement un guide
méthodologique sur les différentes étapes
de la création d’entreprise. Elaboré par
des techniciens avec la participation d’élus
membres de la CCI, à partir d’expériences
vécues par des créateurs, ce guide détaille
tous les aspects techniques et surtout
psychologiques permettant de franchir le
cap de la création. Sa sortie officielle se
fera à l’occasion d’une soirée événement le
mardi 28 janvier prochain au Carrefour de
la Communication à Lons-le-Saunier. Dans
le cadre de cette manifestation d’ampleur
aura lieu une conférence, animée par
Philippe Bloch, entrepreneur, conférencier
et animateur de renom (BFM Business, Les
Echos…), qui abordera la thématique de
la création d’entreprise en France et les
facteurs clefs de réussite.
Informations et inscriptions :
Florence Lonjaret au 03 84 86 42 25
ou [email protected]
Mener à bien ce projet n’a pas été simple,
ils ont dû naviguer entre la Chambre de
Commerce et d’Industrie et la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat : « Beaucoup de
choses ne sont pas dites, il faut interroger
les organismes. C’est un peu la jungle,
il faut montrer sa détermination. » Côté
financement, les banques ont suivi : « Une
banque nous a accordé le prêt pour
l’achat du bateau et également un prêt
professionnel. Après discussion, on a opté
pour une SARL. C’est plus coûteux qu’en
individuel, mais on a monté notre projet
d’activité avec un comptable et c’est mieux.
On a eu également de très bons contacts
avec le service urbanisme de la ville de
Dole et avec Voies Navigables de France.
Il a fallu se battre, mais cette fois on y est
et on y reste ! »
BrickAfoli,
un légo-center à Lons-le-Saunier
Après vingt ans comme ingénieur dans
les industries de l’énergie, Patrick Mago
a décidé de changer de vie. Il vient
d’ouvrir à Lons-le- Saunier un magasin
entièrement consacré aux légos rue des
Salines : « Je suis AFOL (Adult Fan Of
Légo) et je veux réaliser un univers comme
j’en ai vus aux USA. » Le concept : acheter,
vendre, louer, échanger des boites,
des pièces, faire du dépôt-vente et des
animations (ateliers créatifs, vidéos,
mosaïques à partir de logiciels, ateliers
robotiques…)
Projet original qui ne laisse pourtant
rien au hasard. D’abord une étude
de marché qui a révélé un potentiel
prometteur, puis un PPE (Parcours Pour
Entreprendre) de deux mois à
la CCI : « Des professionnels
m’ont aidé à passer du statut de
salarié à celui d’entrepreneur,
à bâtir un business-plan. J’ai
surtout appris à anticiper
et à ne négliger aucun
détail : couverture sociale,
règlementation, commercialisation. » La suite
n’a été qu’une formalité : « Le business-plan
est un langage commun que les banques
comprennent. J’ai obtenu les aides que je
voulais, j’ai trouvé un local et j’ai fait appel
à une architecte d’intérieur. »
Pour concrétiser ce marché de niche, Patrick
Mago va travailler directement avec Légo,
mais aussi avec des revendeurs et sur
internet : « L’important dans la création
d’entreprise, c’est le libre arbitre et c’est de
créer à partir de ses propres valeurs.
BrickAfoli, c’est moi à 100 % ! »
15
Réseaux
entreprises
Les réseaux territoriaux interprofessionnels
pour une écoute de proximité
Pour conforter son ancrage territorial, la
Chambre de Commerce et d’Industrie
souhaite aujourd’hui renforcer ces liens avec
les élus locaux par le déploiement d’un
nouveau dispositif d’écoute et d’échange,
les « Réseaux Territoriaux Interprofessionnels ».
Ces RTI associent étroitement les branches
professionnelles, à l’instar de la première
initiative réussie sur le bassin de Dole.
L’objectif de ces réseaux est à la fois une plus
grande proximité de l’action de la CCI vis-à-vis
des bassins économiques et le renforcement
des partenariats avec les collectivités locales.
Le prochain réseau sur le Pays du Revermont
Comme annoncé lors de la dernière
Assemblée Générale, le 28 juin en présence
des élus des secteurs de Poligny, Arbois et
Salins-les-Bains, le lancement du prochain
RTI concernera le Pays du Revermont, en
s’appuyant des projets intercommunaux et
locaux, et des perspectives à renforcer de
coopération au bénéfice des entreprises.
Ce nouveau réseau sera mis en place le
24 octobre à Arbois.
L’objectif de l’invitation lancée par
la CCI et ses délégués territoriaux
avec les organisations patronales et
professionnelles toutes activités confondues
et les collectivités (Communautés de
communes, Pays, Conseillers généraux), est
d’évoquer un certain nombre de sujets liés
à l’actualité économique locale, en termes
de problématiques rencontrées, d’enjeux
d’aménagement et de collaborations
nouvelles qui permettraient d’apporter
collectivement au bassin de vie concerné
des atouts supplémentaires pour un
développement concerté.
Le RTI suivant devrait concerner le secteur
de Morez / Les Rousses.
Contact
Philippe Rouget
au 03 84 86 42 22 ou [email protected]
Rencontres Dirigeants
Industrie Jura
Les Rencontres Dirigeants Industrie Jura sont l’occasion pour les dirigeants
de découvrir régulièrement une entreprise « voisine » dans chacun des
quatre bassins : Dole Nord-Revermont, Lons Sud-Revermont, Champagnole
Morez Lacs et Massif, Haut-Jura St-Claude… Les rencontres du 2e semestre
seront l’occasion de découvrir sept entreprises.
19 septembre 2013
- Usinage & Nouvelles Technologies (UNT)
à Morbier
Effectif : 40 personnes
Fabrication d’outillages et de composants très
techniques pour la lunetterie, l’horlogerie, le
luxe et le médical. Précurseur pour la réalisation
d’outillages de précision.
8 octobre 2013
- Simon SARL à Saint-Lupicin
Effectif : 12 personnes
Société spécialisée dans la conception et la
fabrication de moules complexes pour l’injection
plastique ainsi que l’usinage de haute précision pour
les marchés du luxe, du médical et de la cosmétique.
- Process Industrie à Saint-Lupicin
Effectif : 13 personnes
Conception, réalisation, installation et suivi de
16
systèmes robotisés polyarticulés de préhension,
manipulation, assemblage et contrôle de pièces
industrielles, service de sous-traitance en mécanique.
5 novembre 2013
- COMEP / Toulouse-le-Château
Effectif : 14 personnes
Marquage industriel, impression et découpe
numérique petit à très grand format, mise en
peinture hydro industrielle, laboratoire de
colorimétrie.
28 novembre 2013
- JTD à Perrigny
Effectif : 30 personnes
Micro décolletage et décolletage de
précision. Co-développement et
usinage
pour des secteurs diversifiés (automobile,
composants d’armement et d’aéronautique,
pièces horlogères…).
- Venfroid à Perrigny
Effectif : 10 personnes
Concepteur-installateur spécialiste du froid
industriel et du génie climatique mais aussi
de la salle propre au niveau national et
international.
- Skamex France à Lons-le-Saunier
Effectif : 15 personnes
Injection plastique à destination des
marchés de l’électronique et des dispositifs
médicaux.
Renseignements et inscriptions
(sur invitations) :
Emmanuel Vallet
au 03 84 86 42 27
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C’EST RÉVÉLER LE POTENTIEL
DE NOTRE RÉGION
17
21/05/13 15:32
Aménagement
du territoire
INNOVIA : un hôtel d’entreprises
bientôt sur le pôle
A l’automne débutera la construction d’un
hôtel d’entreprises sur le pôle Innovia,
de quoi donner un nouvel élan à sa
commercialisation.
Image
3D du
projet d’hôtel
d’entreprises
De nombreuses entreprises prospectées
par le cabinet Acsan expriment leur volonté
de s’installer dans des locaux existants et
disponibles rapidement avant d’envisager
une construction. L’hôtel d’entreprises, porté
par Expansion 39, devrait ainsi répondre à
ces besoins et permettre l’implantation rapide
d’entreprises innovant dans les technologies
de l’environnement.
est spécialisée dans l’étude et la production
de réservoirs d’hydrogènes destinés à des
applications de mobilité. A terme, l’hôtel
d’entreprises pourrait également voir accueillir
un institut de stockage d’hydrogène (ISTHY).
C’est le cas notamment de MaHyTec, première
à s’y installer. Cette société, actuellement
en pépinière d’entreprises au Grand Dole,
Au total, ce sont quatre entreprises qui pourront
bénéficier chacune d’un atelier de 190 m2² et
d’un espace bureau de 40 m2.
Contact
Alexia Vincent-Viry
Développeur territorial à la CCI,
partenaire de la SOCAD sur le volet
prospection / promotion /
commercialisation d’Innovia
au 06 16 83 14 35
ou [email protected]
Expertise territoriale :
une prestation dédiée
aux collectivités locales
La Chambre de Commerce et d’Industrie
mène actuellement deux études pour le
compte de la Communauté de Communes de
la Région d’Orgelet et pour celle de BresseRevermont.
Il s’agit de mieux identifier les attentes
d’expansion et d’attractivité des entreprises qui
ont fait, font ou feront le choix de s’implanter
sur leur territoire. L’expertise proposée porte
sur un état des lieux général et prospectif,
avec comme plus-value la rencontre avec
les entreprises locales et une analyse fine,
avec recommandations, du contexte et des
perspectives, y compris sur le volet prospectif et
d’aménagement des espaces économiques.
Albert Higounenc, Président de la Communauté
de Communes Arbois, Vignes et Villages, a
bénéficié de cette expertise. Il témoigne.
« Notre Communauté de Communes porte un
ambitieux projet de développement économique
avec l’aménagement de la ZAC de l’Ethole à
18
Arbois (industrie, artisanat et services) sur 32 ha.
Au regard de l’importance du projet et de la
volonté de réaliser une zone bien en adéquation
avec les besoins exprimés par les entreprises
locales mais aussi extérieures, la Communauté
de Communes s’est rapprochée dès le début de
la CCI et lui a confié « une étude de faisabilité
et de positionnement économique » de cette
future zone.
Engagée dès 2010, cette étude très complète
a consisté à rencontrer « in situ » l’ensemble
des acteurs économiques de la ZI actuelle afin
de recueillir leurs visions de la future ZAC. Les
40 entretiens ont permis de mettre en lumière
de nombreux axes de développement (besoin
en immobilier d’entreprises, parking,..). S’en
est suivi un important travail d’expertise bien
adapté au contexte local puis, par une seconde
mission conduite jusqu’en 2013, l’élaboration
d’une stratégie de communication pour la
commercialisation des parcelles.
Ce partenariat avec la CCI a été largement
bénéfique pour notre Collectivité car il a servi
à définir précisément la vocation de cette
nouvelle zone de sorte qu’elle réponde le plus
possible aux attentes des prospects désireux
de s’installer (développement exogène) ainsi
qu’aux nombreux contacts locaux souhaitant
développer leur activité (activité endogène).
Ce projet se concrétisera dès la fin de l’année
avec la réalisation d’une tranche de travaux sur
environ 12 ha pouvant accueillir une dizaine
d’entreprises, avec déjà des réservations ».
Contact
Alexia Vincent-Viry
au 06 16 83 14 35
ou [email protected]
Philippe Rouget
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19
Innovation
Les étapes Rally’nov
Europe, Etat, Région se sont mobilisés avec l’appui de plusieurs organismes
pour organiser un rallye de l’innovation sociale, « Rally’nov ». Le but :
valoriser les innovations sociales dans les entreprises et les associations.
Parmi les axes stratégiques de l’innovation,
le renforcement du « capital humain »
est essentiel : mobiliser les compétences,
impliquer les collaborateurs, diffuser une
culture de l’innovation dans les équipes
pour permettre de progresser sur les
aspects sociaux tout en élevant le niveau de
« performance ». La finalité est donc autant
économique que sociale…
Concernant
particulièrement
l’industrie,
l’UIMM, le CETIM et la Chambre de
Commerce et d’Industrie du Jura se sont
associés pour organiser une étape du rallye
de l’innovation qui a permis de faire le point
sur l’impact de l’implication créative des
équipes, véritable facteur de performance et
de bien-être au sein d’une entreprise.
Etape de
Rally’nov
au Lycée Paul
Emile Victor
à Champagnole
organisée avec la CCI,
le mercredi 11 septembre.
Sur la base des témoignages des sociétés
C&K Components (Dole), AC Automation
(Bonnétage 25), Groupe JBT (Molinges),
Plastiques Bourgeois (Bletterans), Tech
Power Electronics (Courlaoux) et Vuillermoz
(Saint-Claude), un échange a pu avoir lieu
sur les processus à organiser, les attitudes
managériales à adopter, les organisations
à mettre en œuvre pour générer un climat
créatif quelle que soit la taille de l’entreprise,
la mobilisation des équipes et l’amélioration
durable des performances de l’entreprise.
Créativité et management de projets innovants
accélérateurs d’innovations produits et process,
mais aussi de formidables vecteurs d’émulation
et d’implication des équipes. Au-delà de ces
accompagnements collectifs, la CCI propose
également des réponses individuelles aux
entreprises.
Une formation à la créativité pour répondre
à un dirigeant d’entreprise
Depuis 2010, la CCI a rencontré plus de
500 personnes de l’industrie jurassienne lors de
séances d’informations collectives sur les thèmes
de la créativité et de l’innovation. Aujourd’hui,
ces efforts sont récompensés avec la mise en
place de « groupes innovations » dans un certain
nombre d’entreprises. Ces groupes, managés
selon le processus créativité, sont de véritables
20
Sollicitée par le dirigeant d’une entreprise
unipersonnelle au sujet d’un projet innovant, la
CCI a proposé la mise en place par RIFC (Réseau
Innovation Franche-Comté) d’une journée de
formation pratique de la créativité. Le 10 septembre
à Besançon, une douzaine de personnes issues
d’organismes divers, en appui aux entreprises de
la région, se sont retrouvées autour du thème : la
pratique du processus créativité autour d’un projet
de nouveau matériau.
L’intérêt était double. D’abord, faire bénéficier le
dirigeant, seul dans son entreprise, de la force de
frappe d’un groupe pour réfléchir et consolider
son projet, à un stade où il devenait nécessaire
de recueillir plus d’idées, mais aussi de confronter
les siennes au groupe. Ensuite, faire travailler le
groupe en formation sur un sujet concret, proposé
par un dirigeant d’entreprise et manipuler les
outils d’une démarche créativité qu’un
groupe innovation est appelé à déployer au
sein d’une entreprise. Ceci, bien sûr, avec
un engagement de confidentialité signé par
les participants.
Une première, à l’actif de la CCI du Jura !
Contact
Emmanuel Vallet
au 03 84 86 42 27 ou [email protected]
Portrait
Jean-Charles Arnaud,
une certaine idée du comté
L’histoire de Jean-Charles Arnaud n’est pas
celle d’un homme. C’est celle d’une famille
ancrée dans son terroir qui a traversé le
XX° siècle, a bâti, a tout perdu et tout reconstruit.
Tout commence avec le grand-père, Jules-Charles
Arnaud, fromager-vigneron à Poligny. Il achète
son lait et affine dans les caves de son magasin
ouvert en 1907 place nationale à Poligny. Son
fils, Charles-Arnaud, lui succède. C’est lui qui,
un jour de 1936 devant le célèbre café de Flore
du boulevard Saint-Germain, invente la marque
Juraflore. Puis vient la guerre, prisonnier en juin
1940, évadé, clandestin, il perd son gagne-pain. Il
ne reste plus à la famille que le magasin. Il devra
attendre 1949 pour que la loi l’autorise à reprendre
son métier. Des années noires.
Jean-Charles, son fils, nait en 1958 : « Mes parents
ont traversé cette décennie dans le dénuement le
plus complet. Tout était à construire, c’est donc
chez mon grand-père fromager à Fraroz que j’ai
passé mon enfance. » Arpette à la fromagerie
jusqu’à l’âge de 10 ans, école de Poligny, petit
séminaire de Vaux, lycée à Sainte-Marie, bac
économie, deux années d’école de commerce à
Lyon, institut de contrôle de gestion : « Je rejoins
l’entreprise familiale en 1980. Je prends vite
conscience qu’elle est au bout d’un cycle. » Les
bâtiments de Poligny sont inadaptés à la mise en
place des agréments sanitaires, le travail manuel
en cave est pénible et pose un vrai problème et la
perspective d’une robotisation pour le traitement
des meules relève presque du rêve. Quant aux
ventes, basées sur le commerce traditionnel, elles
s’essoufflent dangereusement : « Mon père était
très pessimiste. Il ne croyait pas à la robotisation
et à la capacité de l’entreprise d’assumer une telle
mutation. En 1990, il m’annonce que si je veux
relever le défi, il me confie les clés. »
Le défi du fort des Rousses
Premier pari de Jean-Charles Arnaud à 30 millions
de francs (sans fonds propres): raser les locaux
pour construire du neuf et se lancer avec l’aide
de l’INRA et l’ANVAR dans un programme de
robotisation : « Cette période était extrêmement
difficile et l’issue incertaine. Le soutien de ma mère
fut une aide des plus précieuses. » Les vingt années
suivantes sont jalonnées d’investissements,
jusqu’à une nouvelle restructuration du site de
Poligny en 2012 pour 9 millions d’euros. Le but :
être à la pointe des normes de qualité (BRC, IFS)
et développer de nouvelles versions de produits
emballés pour l’export (9,5% des ventes).
Mais Juraflore, c’est aussi le rachat du fort des
Rousses en 1998, Jean-Charles y a été instructeur
escalade pendant son service militaire.
Après dix-huit mois d’études de faisabilité,
il se décide : « La restructuration du fort était
un défi majeur par son ampleur et l’obligation
de la financer par 100% d’endettement. » Ce
choix à 15 millions d’euros et 6 ans de travaux
change la dimension de l’entreprise : « Ce lieu
offre des caractéristiques techniques fabuleuses
pour l’affinage de nos comtés dans de petites
cellules aux voûtes de pierre. Il y a 19 zones
climatiques différentes avec une parfaite stabilité
de température. On fait du sur-mesure ! » Un
affinage « classique » à Poligny, des fromages
de plus d’un an aux Rousses, les deux sites
se complètent avec 95 000 meules chacun.
Aujourd’hui, Juraflore pèse 57 millions d’euros
de chiffre d’affaires dans un esprit de filière où
la valeur ajoutée est partagée et contribue avec
31 fruitières à faire vivre plus de 400 familles
sur le massif jurassien et si le patron vient d’être
nommé Président de l’INAO, il n’en conserve
pas moins ses vieilles habitudes : n’arriver
jamais au bureau après 7h le matin et n’en
repartir jamais avant 19h au moins, le tout
dans un local de 9m 2², le seul qui n’a pas
été refait…
Un Président de l’INAO droit dans ses bottes
L’INAO gère l’ensemble des produits (plus
de 1000) sous signes officiels de qualité :
les appellations d’origine, les Indications
Géographiques Protégées (IGP), les produits
bio, les labels rouges et les Spécialités
Traditionnelles Garanties (STG). Au total,
plus de 100 000 exploitations pour un Chiffre
d’affaires estimé de 19 milliards d’euros. Il
appartient au nouveau Président de mener
à bien une restructuration de l’INAO qui,
aujourd’hui, condamne le site de Poligny.
Une situation qui ne met pas Jean-Charles
Arnaud dans l’embarras : « J’étais favorable à
la conservation d’un site à identité fromagère
dominante, en l’occurrence Poligny en faisant
venir le personnel de Chambéry car plus de la
moitié des appellations fromagères françaises
sont dans l’Est de la France. Cette position
n’était pas en contradiction avec la nécessaire
réorganisation de l’INAO pour que chaque site soit
en capacité de faire face à ses nouvelles missions et
à un champ de compétences très élargi. »
21
Environnement
Déchets d’ameublement : Eco-Mobilier
La nouvelle filière « Eco-mobilier », agréée
par le Ministère de l’Environnement, du
Développement Durable et de l’Energie le
26 décembre dernier, se met en place en
Franche-Comté et dans le Jura.
Une éco-participation payée par le
consommateur lors de chaque vente de
meubles
sera
intégralement
reversée
à Eco-mobilier et financera la collecte
et le traitement des Déchets d’Eléments
d’Ameublement
(DEA).
Les
meubles
usagés ainsi collectés seront traités, leurs
composants produiront de nouveaux objets
(tuyaux, rembourrages, panneaux de bois)
ou deviendront combustibles de substitution.
Une convention signée en juin avec
l’ensemble des collectivités jurassiennes
permet de débuter dès aujourd’hui
les premières récupérations dans les
déchèteries publiques, soit un volume de
4 500 tonnes annuelles. La collecte est
effectuée par Jura Recyclage et Juratri
qui assure aussi le traitement des DEA dits
« rembourrés » (canapés, fauteuils). Les
enlèvements destinés aux professionnels
adhérents
d’Eco-mobilier
commencent
également. Eco-Mobilier a aussi lancé en
septembre un appel à projet visant à utiliser
Rudologia : pôle national
de compétences déchets
arrive…
de nouvelles technologies de valorisation
permettant d’atteindre 45% de valorisation
des DEA en 2015.
www.eco-mobilier.fr
Contact
Daniel Lepré, CCI du Jura
au 03 84 86 42 26
ou [email protected]
ZOOM
Aide pour les pressings
Une récente obligation réglementaire interdit
l’utilisation de perchloréthylène pour toute
nouvelle installation de machine de nettoyage à
sec. Les pressings qui utilisent cette technologie
(90 % des établissements) devront donc en
choisir une autre. Les machines existantes
seront interdites de manière progressive et au
1er janvier 2022, l’usage en sera définitivement
arrêté. Depuis janvier dernier et jusqu’au
10 décembre 2014, l’Assurance Maladie - Risques
Professionnels accompagne les établissements pour
faire le choix de l’aquanettoyage.
Contact :
Daniel Lepré au 03 84 86 42 26
ou [email protected]
L’équipe
du pôle
Rudologia
accompagne les
différents publics
dans la gestion
de leurs déchets.
QUI jette Un œUf,
jette Un bœUf.
Journée sur le
gaspillage alimentaire
Dans le cadre de la Semaine
Européenne de Réduction des
Déchets, le SYDOM organise une
journée sur le gaspillage alimentaire
mardi 19 novembre au Carrefour
de la communication à Lons-le-Saunier.
Le matin sera dédié aux professionnels de la
restauration collective avec échanges sur la
lutte contre le gaspillage alimentaire.
L’après-midi, des ateliers d’éducation au
goût seront réservés aux scolaires. En soirée,
conférence débat sur le thème : « Réduire le
gaspillage alimentaire, un enjeu majeur ».
Chaque Français jette en moyenne 20 kg
d’aliments par an à la poubelle : 7 kg
d’aliments enCore emballés et 13 kg de
restes de repas, de Fruits et légumes
abîmés et non Consommés…
www.alimentation.gouv.fr
Aff50x70-Logo.indd 2
Rudologia est un Pôle d’expertise et de formation
basé à Lons-le-Saunier et reconnu au plan national
dans le domaine des déchets. Né sous l’impulsion
commune de la Région de Franche-Comté, du
Département du Jura, de la Ville de Lons-leSaunier, de collectivités locales, de l’ADEME
nationale et avec le soutien de l’Interconsulaire du
Jura, le Pôle fédère actuellement les principales
têtes de réseaux de la filière déchets (fédérations
professionnelles, associations de collectivités
territoriales…).
22
La mission de Rudologia est de réunir l’ensemble
des acteurs de la filière en capitalisant et
en diffusant des connaissances techniques,
réglementaires et sociologiques notamment sous
la forme de formation. La structure est ouverte à
tous les publics intéressés par les problématiques
liées aux déchets : Elus, professionnels, membres
d’associations, étudiants ou stagiaires de la
formation professionnelle.
Retrouvez l’actualité et les programmes d’actions
de l’association sur www.rudologia.fr
Contact :
Bénédicte Jorcin, SYDOM
au 03 84 47 44 41 ou [email protected]
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23
Enseignement
supérieur
Quand la flamme entrepreneuriale
devient Sevaflam…
En début d’année, Lionel Bernard, à la tête de la nouvelle entreprise Sevaflam Energie Bois, passe la porte
de l’Ecole de Management Commercial à Lons-le-Saunier. Le jeune chef d’entreprise veut bénéficier des
outils professionnels proposés par l’alternance pour développer son activité commerciale.
Suite à une présentation des formations de
l’EMC, il redessine son projet en décidant de
se former lui-même. Ainsi, tout en restant au
service de son entreprise (spécialisée dans la
vente de bois de chauffage et produits dérivés),
Lionel Bernard va faire sa rentrée le 4 novembre
prochain pour 13 mois de professionnalisation
pour acquérir un diplôme BAC+3 « Responsable
en Développement Commercial ». Rencontre sur
son site de Mouchard.
Originaire du sud de la France et issu d’une
toute autre formation, qu’est-ce qui vous a
motivé à vous installer dans la région ?
Effectivement, je suis originaire de Martigues,
mais j’ai suivi une formation de carrossierréparateur, puis de peintre en carrosserie au CFA
de Gevingey. Après avoir obtenu un Certificat
de Qualification Professionnelle et un Brevet de
Technicien Supérieur, je suis progressivement
redescendu dans le sud, proche de mes
origines. Mais amoureux de la région, de la
nature et désirant depuis longtemps une toute
autre carrière, j’ai choisi de rejoindre le Jura à
39 ans pour changer d’orientation et réaliser
mon rêve.
24
Foire du Jura du 11 au 14 octobre
Quelle est aujourd’hui votre activité ?
Je propose à mes clients de préparer tout type
de bois sur commande, aux dimensions et à
la quantité désirées, livrable sur palette, sec,
propre et rangé. Du bois énergie au relancefeu écologique en passant par les bûches en
filets, j’offre une gamme variée, sur-mesure et
conditionnée.
Pourquoi avoir fait appel à l’EMC ?
Dans un premier temps, j’ai pensé accueillir
un alternant pour m’aider au quotidien.
Mais lorsque j’ai découvert la diversité
commerciale de la formation proposée par
l’EMC, j’ai souhaité en profiter moi-même
en visant une qualification de niveau II et
surtout l’opportunité d’échanger avec les
formateurs de terrain sur mes problématiques
professionnelles.
Quels sont vos projets ?
Lionel
Bernard,
chef d’entreprise
et étudiant !
brèves
Je souhaite mettre toutes les chances de
mon côté pour obtenir mon diplôme et
avoir ensuite l’opportunité de devenir
tuteur moi-même. Dans cet esprit de
développement commercial, je pourrai
accueillir stagiaires ou alternants qui
m’apporteront un appui pour réaliser mes
objectifs. En attendant, il faudra travailler
dur pour allier activité professionnelle et
formation… mais je suis prêt et impatient
de commencer !
Comme chaque année, l’EMC en collaboration
avec Jurapromotion sera présente sur la Foire du
Jura. Des étudiants de l’Ecole, en formation d’Attaché
commercial, interrogeront les visiteurs pour évaluer
leur degré de satisfaction sur l’organisation et la
logistique de l’événement… pour mieux répondre
à leurs attentes d’année en année !
Les chiffres de la rentrée
L’EMC de Lons-le-Saunier et de Dole a accueilli
49 nouveaux arrivants en formation BAC+2
« Gestionnaire d’Unité Commerciale ». Le
recrutement est toujours en cours pour les
formations « Attaché commercial » (demandeurs
d’emploi) et « Responsable en Développement
Commercial » (contrat de professionnalisation
BAC+3).
Contact : Virginie Schmit
au 03 84 86 42 04 ou [email protected]
Taux de réussite aux diplômes 2013
77% de réussite pour les Attachés commerciaux.
88% de réussite pour les Gestionnaires d’Unité
Commerciale Spécialisée (dont 100% à Dole).
Formation
La formation continue
des salariés est essentielle !
EMC Formation (Centre de formation des
salariés) propose de nouveaux programmes :
maître d’apprentissage, formateur et tutorat
en adéquation avec le contrat de génération,
concevoir et réaliser un plan d’action commercial
efficace et cohérent ainsi que des formules
« spécifiques métiers » en langues étrangères
(anglais pour viticulteurs, accueil et réception en
anglais pour l’hôtellerie de plein air…).
Ces modules de formation sont tous issus des
besoins exprimés sur le territoire. Selon les
thématiques ou spécificités demandées, les
animations sont organisées soit chez les clients,
soit dans les locaux d’EMC Formation (à Lonsle-Saunier et Dole) pour les sessions interentreprises recensées dans le catalogue annuel
consultable sur www.emc-formation-jura.fr
Contact
Virginie Monnier
au 03 84 86 42 01
ou [email protected]
Compé
tences
Expert
ise
Accom
pagnem
ent
Dévelop
pemen
t
Témoignages
Program
m
2013/201
4
« Une formation sur-mesure »
Pour répondre à la demande en formation
des Etablissements Profil C pour leur salariée
Séverine Duboz, EMC Formation a proposé
une formule personnalisée et sur-mesure
avec un formateur, lui-même professionnel
en fonction dans une entreprise, Denis
Bailly-Maître, Responsable achats aux
Etablissements Diager.
Cette démarche originale et novatrice a
permis d’accompagner une salariée dans sa
prise de fonction.
Marie-Paule Ravoyard,
Directeur Administratif et Financier
des Etablissements Profil C
Dans quel contexte avez-vous fait appel
à EMC Formation ?
Suite au départ d’un salarié, nous avons
souhaité proposer une promotion interne
à une collaboratrice qui avait le profil
et le comportement adapté pour remplir
la mission proposée. Ne lui restait à
apprendre que les techniques propres à ce
poste d’acheteur.
Quel était votre objectif prioritaire ?
L’objectif était d’apprendre à Séverine
Duboz les bases par l’intermédiaire
d’un professionnel du métier pour avoir
rapidement de la crédibilité envers
ses interlocuteurs. Nous souhaitions
une formation en adéquation avec les
problématiques liées à notre activité.
www.em
c-form
e
ation-ju
ra
.fr
Il y a une très forte volonté d’EMC Formation
de répondre aux attentes des entreprises,
sans pour autant chercher à exercer une
pression commerciale ; les programmes
peuvent être adaptés au fur et à mesure
de l’avancement des formations, et cette
liberté n’a pas de prix !
Séverine Duboz,
Salariée des Etablissements Profil C
Pourquoi avoir choisi EMC Formation ?
Cet organisme est pour nous un véritable
partenaire tant dans l’écoute de nos
besoins que dans la relation avec les
formateurs. Nous avons déjà fait appel de
nombreuses fois à ses services, pour des
formations commerciales.
Quel était votre sentiment
d’intégrer la formation ?
avant
Je me posais une multitude de questions
sur la définition de ce poste, les actions à
mener et ne savais pas comment aborder
une négociation…
Que vous a apporté la formation ?
Séverine
Duboz
et Denis
Bailly-Maître
Le formateur m’a rassurée, m’a donné
des conseils personnalisés et m’a permis
de traiter de cas concrets, ce qui est
appréciable. Aujourd’hui, grâce à la
formation, je sais définir mes objectifs et
trouver les arguments à présenter dans les
négociations que je mène.
25
Compétences
CIBC
Francis Jérôme : « Le FongeciF,
c’est 1200 dossiers en 2012 ! »
Francis Jérôme, directeur du Fongecif
Franche-Comté depuis le 1er janvier 2012,
explique le rôle de cette structure au niveau
régional.
comme le CIF (Congé Individuel Formation),
le Bilan de compétences, l’accompagnement
à la VAE, etc ; l’habilitation annuelle des
Centres de Bilans de compétences.
Quelles sont les missions et les actions
du Fongecif Franche-Comté ?
Combien de
traite-t-il ?
Le Fongecif poursuit 3 objectifs : le
conseil et l’information des salariés et
demandeurs d’emploi qui permettent
d’accompagner un public diversifié dans un
nouveau projet professionnel ; le financement
(remboursement des salaires, coûts de
formations…) des différentes prestations
En 2012, le Fongecif a réalisé plus de
2500 contacts (salariés, demandeurs
d’emplois, étudiants, fonctionnaires…).
Près de 1200 dossiers ont été reçus parmi
lesquels 1045 ont trouvé des financements,
dont 488 pour des Bilans de compétences.
dossiers
le
Fongecif
Quelle collaboration menez-vous avec
le Centre de Bilans de Compétences de
la CCI du Jura ?
Nous travaillons avec le CIBC depuis
plus de 20 ans. En 2012, 89 bilans ont
été réalisés au sein de cette structure et
depuis 1990, le Fongecif Franche-Comté a
financé 1687 bilans CDI, 62 Bilans CDD et
7 accompagnements VAE au CIBC Jura.
Contact CIBC Jura
Laurence Guillaume
au 03 84 24 80 29 ou [email protected]
Des ateliers pour réfléchir
à la conduite du changement
Dirigeant de l’entreprise Thierry à Morbier, Joël Thierry témoigne
de l’aide apportée par les Ateliers de développement managérial
et de conduite du changement.
Qu’avez-vous trouvé dans les Ateliers de
développement managérial qui vous a aidé
dans votre management ou votre posture de
dirigeant ?
Dans mon cas, les Ateliers de développement
managérial ont été la suite logique d’un diagnostic
d’organisation réalisé dans l’entreprise.
J’ai pu mesurer à cette occasion que mes
connaissances dans les domaines de l’analyse
transactionnelle et dans la compréhension des
organisations méritaient une
sérieuse remise à niveau. C’est
donc tout naturellement que
j’ai participé à cet Atelier.
L’explication des concepts
théoriques, l’illustration à
travers des exemples pratiques
au sein d’un groupe de
6 personnes de diverses
origines
(entreprises
industrielles ou de
services de tailles
très
différentes)
26
ont largement contribué à m’apporter la
compréhension des processus complexes de
fonctionnement des organisations.
Que vous ont apporté par la suite les Ateliers
de conduite du changement ?
J’ai trouvé logique de mettre en pratique au
sein d’un nouveau groupe constitué, là-aussi,
de dirigeants issus de structures diverses,
les
connaissances
théoriques
acquises
précédemment.
Au cours de chaque séance, à travers les
exemples apportés par les membres du groupe,
nous présentons et analysons des événements
issus du quotidien de chacun. C’est un exercice
très riche en échanges qui me permet surtout
de prendre du recul par rapport à un quotidien
fortement perturbateur qui me met rarement
dans les conditions d’une réflexion approfondie
sur l’évolution permanente de mon entreprise.
Ce cadre de travail crée en fait les conditions
idéales pour réfléchir à la conduite du
changement.
AGENDA
- 7 novembre à Saint-Claude :
Réunion du club RH de St-Claude
de 15 à 18h (Pôle de services
du Tomachon)
8 novembre à Lons-le-Saunier :
-1
Réunion du Club RH de Lons-le-Saunier
de 14 à 17 h à l’EMC (87, place de la
Comédie)
- 19 novembre à Dole :
Réunion du Club RH de Dole de 9 à 12 h
(Antenne CCI - 1, rue Louis de la Verne)
-2
6 novembre à Lons-le-Saunier :
Démarrage d’un nouveau cycle de
6 ateliers de développement managérial
de 8h30 à 12h30 à l’EMC (87, place de
la Comédie)
Information et contact : Rachel Theureaud
au 03 84 86 42 39
ou [email protected]
www.plateforme-rh-jura.fr
Longitude : 5°55’35’’ Est Latitude : 46°44’52’’ Nord
Accès WiFi sécurisé
39300 CHAMPAGNOLE
03 84 52 66 66
[email protected]
www.bois-dormant.com
NOUVEAU
E SALLES
LOCATION D
RSONNES
DE 2 À 150 PE
Pour un entretien individuel, un congrès annuel,
nous disposons de 6 salles de réunion,
de 40 chambres, et nous vous offrons
la possibilité d’organiser des activités extérieures
pour la cohésion d’équipe.
27
Entreprendre
Lauriane et Alexandre Valat
voulaient un restaurant rien qu’à eux
Spécialisé dans les poêlées, le « Relais des
Salines » à Lons-Le-Saunier a été repris par
Lauriane et Alexandre Valat. Rencontre.
Comment est né votre projet de reprise?
Nous étions tous les deux saisonniers en
restauration. Nous faisions beaucoup d’heures
et notre travail n’était pas reconnu à sa juste
valeur. Comme nous avons des compétences
complémentaires en cuisine et en salle, nous
nous sommes dits qu’en faisant le même
nombre d’heures, on pourrait travailler pour
notre compte. L’agence immobilière nous
a fait découvrir le restaurant, puis on a vu
avec notre expert-comptable si le projet était
réalisable.
Avez-vous obtenu des aides financières ?
Oui, d’une part nous avons bénéficié d’une
donation à titre personnel et d’autre part,
suite à un rendez-vous à la Chambre de
Commerce et d’Industrie du Jura, nous avons
pu obtenir une aide régionale, l’ARDEA, qui
est une avance remboursable à taux zéro
en complément de notre emprunt bancaire
classique.
Aujourd’hui, quelles sont vos perspectives ?
Gagner en notoriété et nous affirmer dans
notre métier afin de nous épanouir tant
personnellement que professionnellement.
Nous avons créé un site internet avec
possibilité de réservation en ligne, il montre
déjà ses effets positifs !
Et si c’était à refaire ?
Nous le referions sans hésiter ! C’est
une expérience qui demande beaucoup
d’investissement personnel, mais c’est la
meilleure chose à faire quand on a envie de
s’épanouir professionnellement.
Des opportunités comme celle-ci sont rares et il ne
faut pas hésiter à les saisir. C’est une merveilleuse
aventure que nous avons commencée avec mon
conjoint et nous espérons la poursuivre encore
très longtemps. Peut-être avec nos enfants, s’ils
reprennent à leur tour le restaurant !
La révolution du m-commerce
La démocratisation du m-commerce (pour
commerce mobile, autrement dit commerce
via smartphones, tablettes, etc.) est bel et
bien lancée. Ce nouveau type de commerce
bouleverse le commerce électronique qui a
lieu principalement depuis la maison ou le
lieu de travail. Il transforme également les
usages du commerce traditionnel, « l’achat
en magasin », qui représente encore la
majorité des ventes aux particuliers. Mais
peut-être plus pour longtemps...
La France compte 19,4 millions d’utilisateurs
de smartphones parmi lesquels 4,3 millions
ont déjà acheté des biens ou une application
via leur téléphone. Après avoir généré un
chiffre d’affaires national de 300 millions
d’euros en 2010, le m-commerce a connu une
hausse de 633 % en 2 ans, pour atteindre
2,2 milliards d’euros en 2012. Pour 2013, la
prévision est de 5,9 milliards d’euros avec
une croissance de 127 % dans les trois
28
prochaines années. Des chiffres qui font
tourner la tête.
Et si 69 % des détenteurs de smartphones
consomment de la vidéo, 15 % des
Français scannent des QR Codes et 40 %
affirment que le fait d’acheter depuis leur
mobile leur fait gagner du temps. Il est
donc primordial pour les commerçants,
commerçants-artisans et prestataires de
services de s’emparer de ce nouveau moyen
de communication afin d’attirer les clients
en magasin : le web-to-store (comportement
des internautes qui recherchent des
informations sur la toile avant d’acheter
en magasin) est d’autant plus facilité qu’il
existe de nombreuses applications dédiées
au commerce (géolocalisation, information
des promotions…).
Sources : www.ecommercemag.fr
et Magazine LSA du 19 septembre 2013
2ème Challenge départemental
des Unions Commerciales
Lauréats du
1er Challenge
des Unions
Commerciales
La remise de prix du
2ème Challenge aura lieu
le 14 octobre à Juraparc
Il y a tout juste un an, sous l’impulsion de
Philippe Drhouin, Vice-Président en charge
du commerce, la Chambre de Commerce
et d’Industrie du Jura a organisé le 1er
Challenge départemental des Unions
Commerciales en partenariat avec la
Fédération Jurassienne du Commerce (FJC),
Jura promotion et soutenu financièrement
par la Banque Populaire Bourgogne
Franche-Comté, le CIC Est et Lyonnaise de
Banque, le Crédit Agricole Franche-Comté et
le Crédit Mutuel.
Ce challenge a pour objectif de mettre en avant
et de valoriser le travail des Unions Commerciales
du département que ces dernières effectuent
quotidiennement et bénévolement et ce malgré
un contexte économique peu favorable. En effet,
les Unions Commerciales sont des partenaires
essentiels et des relais indispensables de
proximité auprès des dirigeants d’entreprises.
En organisant des manifestations de toutes
formes, en représentant les commerçants lors
de réunions spécifiques, en étant forces de
proposition sur des sujets en lien avec l’activité
économique de leur territoire, elles participent
activement à la vie locale…
L’an dernier, onze Unions Commerciales
Jurassiennes
ont
participées
à
ce
Challenge et six prix ont été distribués. Pour
cette 2e édition, les Associations suivantes
candidatent : Association du Commerce et des
Services de Champagnole, Union Commerciale
Industrielle Artisanale et des Services de
Clairvaux-les-Lacs, Unidole, Ledopole, UC de
Chantrans Montmorot, Articom Mouchard,
Association de Promotion Economique de la
Région de Nozeroy, Union Commerciale et
Artisanale de Grimont (Poligny), Union des
Commerçants Indépendants de Saint-Claude,
Union Commerciale Industrielle Artisanale
et des Services de Salins-les-Bains, l’Union
Commerciale Industrielle et Artisanale de
Bletterans ainsi que l’Union Commerciale de
Tavaux.
La remise de Prix aura lieu comme l’année
dernière lors du dernier jour de la Foire du Jura,
le lundi 14 octobre 2013 à 10h30 et se clôturera
par un cocktail déjeunatoire. Cette année, Miss
Jura sera présente.
Contact
Patricia Le Brun
au 03 84 86 42 30
ou [email protected]
forum pro-est
La CCI du Jura s’était associée au Forum Pro-Est organisé le 7 octobre par la CCI du Territoire de Belfort en permettant à des
commerçants ou prestataires jurassiens de présenter leurs offres ou solutions innovantes sur le salon. Sur 500 m2, cet événement
- avec stands de présentation, émissions TV, ateliers pratiques et conférence sur les enjeux du commerce de demain - s’adressait aux
commerçants, artisans, créateurs et repreneurs d’entreprises.
Pour les visiteurs, le forum était l’occasion de bénéficier d’un check-up gratuit de leurs outils de vente grâce aux 500 décideurs et ambassadeurs du commerce
et de l’artisanat présents. La présentation des meilleurs concepts de points de vente et de sites e-commerce, campagnes de création de trafic et d’animation
commerciale apportait des conseils précieux pour améliorer un point de vente. Des solutions personnalisées et immédiatement opérationnelles étaient
proposées afin d’augmenter significativement les ventes. Les nouveaux outils et techniques du commerce étaient présentés afin de répondre aux différentes
problématiques. Un forum où prendre des idées rentables et efficaces pour réagir dans un contexte économique difficile !
29
International
les Clés de l’International :
prenez un ticket pour le monde !
Pour sa 8ème édition, le Forum régional de l’international se tiendra le 3 décembre, à la Maison de l’Economie de Besançon.
Les
partenaires
du Village
Expert sont à
disposition des
entreprises pour des
entretiens individuels.
En un seul jour et un seul lieu, CCI International
Franche-Comté propose aux entreprises 9 ateliers
différents et des rencontres avec plus de
40 spécialistes de l’accompagnement à
l’international.
Sur place, un « Village Experts » regroupera les
structures pouvant aider les entreprises dans
leur parcours à l’international (financement,
formation, marketing). Des dirigeants franccomtois partageront leur expérience sur les
marchés réputés complexes de l’Inde et la
AGENDA
C’est le moment de s’inscrire pour…
- 29 octobre à Vesoul :
Forum Pays Bénélux
- 27 novembre à Lons-le-Saunier :
Journée technique
« Les paiements internationaux »
-3
décembre à Besançon :
Forum Les Clés de l’International.
Contact Claire Rohart au 03 81 25 25 88
ou [email protected]
Toutes nos actions sur
www.cciinternational.fr
30
Russie, invités d’honneur de deux « Cafés Pays ».
Les opportunités et tendances mondiales dans
les domaines de l’énergie, l’agroalimentaire
et le bois seront présentées dans trois « Temps
Forts Filières ».
Quatre « Ateliers Thématiques » donneront
les clés d’un développement international :
« Comment bâtir sa stratégie ? », « Bpifrance,
quels appuis à l’international ? », « Votre
produit est-il exportable ? », « Les opportunités
des marchés publics en Suisse ». Enfin,
15 « experts pays » aideront les visiteurs à faire
le point sur leurs marchés cibles, à recueillir
une information sectorielle actualisée ou à
valider une stratégie commerciale.
Informations et inscriptions
sur www.cciinternational.fr
Contact
Claire Rohart au 03 81 25 25 88
ou [email protected]
Forum Pays Bénélux
le 29 octobre
C’est à Vesoul que se tiendra le 7 ème et
dernier Forum pays organisé par CCI
International en 2013. Il sera consacré à la
zone Belgique / Pays-Bas / Luxembourg,
un marché de 28 millions d’habitants
aux portes de la France, ce qui le rend
particulièrement accessible aux entreprises
franc-comtoises.
Une session d’information ainsi que des rendezvous avec les trois « experts pays » est prévue
pour les entreprises afin de leurs proposer
conseils et accompagnement sur ces marchés.
L’occasion de valider le potentiel de
produits, d’obtenir des informations de
veille ou de connaître les actions de
prospection possibles !
Contact et inscriptions
Claire Rohart au 03 81 25 25 88
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* Inscription du 20/09/2013 au 10/11/2013 inclus, dans les Caisses régionales participantes. Les conditions de participation sont disponibles dans le règlement mis
en ligne sur talents-gourmands.fr et chez maître Nelly Marzilli-Fourcaut, huissier de justice, au 6, rue des Fonds Verts, 75012 Paris.
SOUS LE HAUT
PATRONAGE DU
09/2013 – Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Franche-Comté - Siège social : 11, avenue Elisée Cusenier 25084 Besançon Cedex 9 -Tél. 03 81 84 81 84 - Fax 03 81 84 82 82 - www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit - 384 899 399 RCS Besançon - Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n° ORIAS 07 024 000.
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