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FAUT-IL CRAINDRE LE SCÉNARIO CATASTROPHE ?
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 et 7
p. 43
CINÉMA
Vanessa Guide,
l’actrice bisontine
qui monte
MUNICIPALES
p. 2
POLÉMIQUE AU CABINET DU MAIRE
La campagne de Fousseret
dérape sur Internet
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2
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
Éditorial
Flagellation
L’année 2014 commence comme l’avait
prédit le mage François Hollande par
une inversion durable de la courbe du
chômage. En février, aux Jeux Olympiques de Sotchi, les athlètes français,
et notamment nos valeureux FrancsComtois, font une moisson de médailles
et permettent à la France de se hisser
sur le podium des nations. En mars prochain, tremblement de terre politique
à Besançon : la droite unie emmenée
par le tandem Grosperrin-Gonon fait
basculer la ville et prend le pouvoir. En
juin, comme un remake de 1998, une
France black-blanc-beur unie remporte
le Graal au Brésil. Cette deuxième étoile sur le maillot des Bleus emporte la
France réconciliée dans un élan de solidarité et redonne la confiance à un pays
qui redresse la tête, sort du marasme
et retrouve plusieurs points de croissance. En cette fin d’été à Besançon, le
tram inauguré - Jean-Louis Fousseret
est tout de même invité aux festivités
- remporte un succès immédiat et bat
des records de fréquentation avec plus
de 60 000 usagers par jour. Dans le
Nord Franche-Comté, poussé par le succès indéniable du label Made in France, Peugeot retrouve toutes ses couleurs et redevient le principal constructeur
français, taillant même des croupières
à ses concurrents allemands sur le marché du haut de gamme. L’année 2014
est également celle où, grâce à une
politique intelligente mêlant baisse des
charges et coups de pouce salariaux,
avec un travail de collaboration inédit
entre des syndicats constructifs et un
patronat à l’écoute, la France redevient
un des pays les plus compétitifs du monde. Preuve de ces brillantes performances
à l’export, plusieurs pays confirment la
commande ferme de dizaines de beaux
avions Rafale, apportant au pays pour
la première fois depuis quarante ans une
balance commerciale positive. Et l’année
se termine en beauté pour Besançon
par la création de trois mille emplois
avec l’arrivée de deux géants de
l’horlogerie et du médical qui s’implantent
à Témis. Dans les médias, Besançon est
encensée par les Jamel, Dubosc et autres
Mélissa Theuriau comme la ville où il
faut être vu. Tout cela ne serait que
délires et fantasmes ? Peut-être. Mais
pour qu’au moins quelques-uns de ces
faits marquants de 2014 surviennent, il
faut commencer par mettre de côté
l’éternelle propension des Français au
défaitisme et à l’autoflagellation. Bonne année à tous, pleine d’optimisme. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie
B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
S.I.R.E.N. : 424 896 645
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Édouard Choulet, Frédéric Cartaud,
Thomas Comte, Jean-François Hauser.
Ont collaboré : Robin Choulet, Charline Fornari.
Régie Publicitaire :
François ROUYER au 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Janvier 2014
Commission paritaire : 0217I79291
Crédits photos : La Presse Bisontine,
Cabinet Carril, J.-C. Sexe Ville de Besançon, V. Guide.
MUNICIPALES
Bisonteint.net contre bisonpeint.net
La campagne de
Jean-Louis Fousseret
dérape sur Internet
Un membre du cabinet du maire jouait-il
au blogueur masqué ? Un blog de campagne
parodiait le site d’un autre blogueur bien connu
de Besançon. Le hic, c’est que le blog usurpateur
ne fait que balancer sur la droite municipale. Son
auteur a été démasqué, le maire se désolidarise.
es Bisontins bien informés qui
s’intéressent à la vie politique
locale n’ont pas pu passer à
côté de ce blog lancé il y a plusieurs années par un internaute souvent perspicace : bisonteint.net.
L’auteur de ce blog, pourfendeur de
la bien-pensance et mettant souvent
le doigt là où ça fait mal, s’est fait
plagier il y a quelques semaines par
un autre blog en tous points semblables, au titre volontairement
proche : “bisonpeint.net”. À l’approche
de la campagne des municipales, son
auteur jusque-là anonyme promettait dans son blog de “ne pas lâcher
le pinceau, même si on me retire
l’échelle. Tout sera repeint du sol au
plafond de la classe politique locale,
sans oublier un recoin !” À l’image
de son aîné, le blog du “bisonpeint”
est bien ficelé, maniant avec habileté l’humour et l’ironie, et rehaussé
de photomontages assez réussis. Problème : de la classe politique locale,
le “bisonpeint” n’a fait qu’étriller
depuis son lancement en novembre,
les membres de l’opposition, ridiculisant la posture de Jacques Grosperrin (surnommé Jack le dépité),
Philippe Gonon (Phiphi Centredroit)
ou encore Jean-François Humbert
(Sénateur Moustache). Pour mieux
faire connaître ce blog concurrent,
son auteur n’a pas lésiné sur les
moyens en achetant des encarts de
pub sur Google pour que le “bisonpeint” soit de mieux en mieux référencé sur Internet.
Sur les membres de la majorité actuelle, aucun article assassin : le “bisonpeint” a toujours gardé un étrange
silence… À tel point que cet achar-
L
nement contre la droite et cette bienveillance à l’endroit de la gauche a
mis la puce à l’oreille au vrai blogueur le Bisonteint qui a réussi à
dénouer l’écheveau et fini par percer le mystère de ce blog jumeau en
remontant avec minutie l’historique
de sa création. L’auteur officiel de ce
blog n’est autre, selon le Bisonteint,
que Corinne Dollet, épouse de Christophe Dollet, ancien responsable
départemental de l’Est Républicain
et désormais membre du cabinet de
Jean-Louis Fousseret, un de ses plus
proches conseillers. En remontant le
fil de la conception de ce blog, le vrai
Bisonteint est tombé sur l’adresse de
Mme Dollet. “Ce genre de méthode est
lamentable quand on sait que l’équipe
de campagne de Jean-Louis Fousseret a toujours demandé de la transparence” déplore le vrai “Bisonteint”.
Corinne Dollet auraitelle agi en solitaire ? PerCorinne
sonne ne veut le croire,
à part le maire de BesanDollet
çon, qui lui, le pense :
aurait-elle “Je n’étais pas du tout
informé de cette initiaagi en
tive et je suis en désacsolitaire ? cord total avec ces principes. Ce blog est un acte
militant certainement
fait pour me rendre service mais c’est totalement improductif et je
déplore cette initiative.
Ce n’est pas comme cela
que je conçois la campagne. Je veux gagner
en défendant mes idées,
mes valeurs, mon bilan
et mon programme”
En haut, le “vrai” blog lancé par le Bisonteint, un citoyen bisontin
très au fait de l’actualité politique locale.
En bas, son clone anti-droite, le “bisonpeint”.
affirme Jean-Louis Fousseret passablement irrité par cet épisode.
Des questions restent pour l’instant
en suspens : qui a payé ces pubs sur
Google, est-ce que ces pubs ont été
financées par des fonds publics, combien de personnes ont travaillé sur
ce blog depuis son lancement, ces blogueurs masqués l’ont-ils fait sur leur
temps de travail sachant que Christophe Dollet fait partie du cabinet
du maire de Besançon mais pas de
son équipe de campagne officielle ?
Une chose est sûre : ces méthodes
perfides n’élèvent pas le débat et font
certainement une partie du lit des
extrêmes.
Depuis son entrée en campagne, Jean-
Louis Fousseret n’avait cessé de réclamer une campagne propre et sans
coups bas. Il n’a peut-être pas assez
médité la leçon de l’arroseur arrosé
alors qu’en l’espèce, les vrais coups
bas viennent de son propre camp. La
droite, scandalisée par le procédé, se
garde la possibilité d’engager des
poursuites judiciaires pour diffamation. D’aucuns évoquent même
l’invalidation de la candidature de
Jean-Louis Fousseret.
Le “bisonpeint” est sans doute une
bombe numérique à retardement. La
vie politique locale a certes été repeinte, mais d’un goût vraiment douteux… I
J.-F.H.
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
La pétition, un moyen pour se faire entendre à Planoise
i-décembre, par une affichette, la
direction de Colruyt a annoncé
que le magasin Supermarché Planoise (ex-Coccinelle) d’Île de France resterait ouvert en 2014. Ce commerce est
donc provisoirement tiré d’affaire, mais
pour les habitants du quartier qui se sont
mobilisés, c’est une petite victoire. Elle
a été obtenue grâce à l’implication de
Rolande Bellonet qui a lancé une pétition, dès qu’elle a eu connaissance des
rumeurs de fermeture du magasin. “Nous
avons obtenu 500 signatures !” se félicite-t-elle. Cette pétition, elle est allée la
remettre en personne au maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, peu de temps
avant les fêtes de fin d’année. Ce magasin devait être remplacé par un commerce hallal, et ça, pour beaucoup
d’habitants, il en était hors de question.
Car Supermarché Planoise est un maga-
M
sin généraliste. Il joue un rôle essentiel
dans le quartier. “J’ai moi-même été surprise lorsque j’ai fait signer la pétition,
que beaucoup de personnes extérieures
à Planoise venaient s’approvisionner ici”
dit-elle.
Depuis quelques mois, de nombreuses
pétitions ont été lancées sur ce quartier
pour tenter de faire avancer les choses.
“Nous devons en passer par là parce que
nous ne sommes pas écoutés” déplore
Rolande Bellonnet qui reste vigilante.
“Allons-nous nous laisser phagocyter
sans rien dire ? Certainement pas !” prévenait le texte qui accompagnait la pétition pour la sauvegarde du supermarché. En agissant ainsi, les habitants de
Planoise alertent aussi la municipalité
sur l’attention plus soutenue qu’ils aimeraient qu’elle porte à ce quartier de 20 000
habitants. I
La pétition pour la sauvegarde du magasin Supermarché Planoise
a été également mise en ligne. Elle dit “stop à la casse du commerce”
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4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
SPORT
Avant les J.O. de Sotchi
“Ne pas aller aux Jeux,
c’est perdre
de sa crédibilité”
Maître de conférences à l’Université de Franche-Comté à Besançon,
ancien sportif de haut niveau, docteur en sociologie, le Bisontin
Éric Monnin édite “De Chamonix à Sotchi, un siècle d’olympisme
en hiver”. Médaillé d’or du C.I.O. l’an dernier, cette récompense
couronne ses travaux sur l’olympisme. À un mois des J.O. d’hiver, il
décrypte ce que recouvrent les fameuses “valeurs” de l’olympisme.
L
a Presse Bisontine : Les Jeux Olympiques ne sontils pas réduits à une grosse opération de business ?
Éric Monnin : Cette année à Sotchi, le budget des
J.O. est de 36 milliards d’euros, dont 1,4 milliard
consacrés à la sécurité. Les Jeux de Vancouver
en 2010 avaient coûté 5 milliards d’euros, ceux
d’Albertville en 1992, 700 millions… De plus,
les Jeux d’hiver n’ont rien d’universels. À Vancouver, ils ont réuni à peine 82 nations pour
2 566 athlètes alors que les Jeux d’été à Londres
en 2012 avaient réuni 204 pays et plus de 10 000
sportifs. Bien sûr que nous sommes en plein dans
l’ère économique des Jeux. Mais il faut voir ces
Jeux de Sotchi comme impliquant quelque chose de beaucoup plus important pour les Russes.
Où aura lieu le prochain G8 ? À Sotchi. Et il faut
savoir qu’autour de l’enceinte du stade olympique de Sotchi, le parcours d’un prochain Grand
Prix de Formule 1 est déjà tracé. La finalité des
Jeux est aujourd’hui d’asseoir un renouveau pour
le pays organisateur. La Russie qui avait littéralement plongé après la chute du bloc soviétique reviendra dans le concert des nations grâce aux Jeux. Les Jeux sont aujourd’hui
énimemment géo-politiques. Lors des Jeux de
Pékin en 2008, la Chine a voulu montrer au monde entier qu’elle comptait désormais parmi les
grands. Avec les Jeux de Sotchi, la Russie cherche
donc à signer son retour parmi les grandes puissances et faire de cette ville balnéaire une future destination jet-set pour le monde entier.
L.P.B. : Les “valeurs de l’olympisme”, est-ce que cela a
encore un sens ?
É.M. : Le Comité International Olympique (C.I.O.)
réunit 204 nations, alors que l’O.N.U. en compte 193. Aux Jeux, tous les pays du monde défilent ensemble, c’est là et seulement là qu’on a
l’occasion de voir défiler côte à côte la Corée du
Nord et la Corée du Sud. L’olympisme est un
système qui unit les peuples, c’est là la vraie
valeur de l’olympisme aujourd’hui. Les valeurs
de l’olympisme au départ, c’était d’essayer de
démocratiser la pratique sportive avec pour finalité d’ouvrir l’homme à une certaine idée de
l’humanisme tout en ayant un corps développé
et sain. Promouvoir cet idéal est toujours
d’actualité.
L.P.B. : Ce n’est pas pour autant un vecteur de paix ?
É.M. : Est-ce le rôle des J.O. de faire avancer la
paix ? N’existe-t-il pas pour cela un organisme
qui s’appelle l’O.N.U. ou encore la Commission
européenne ?
L.P.B. : Le bel idéal a tout de même été dévoyé par d’autres
valeurs non ?
Éric Monnin a reçu en août dernier des mains du président
É.M. : Bien sûr et cela, dès 1936 où la politique a
du C.I.O. la rarissime médaille Pierre de Coubertin. Des récipiendaires encore en vie,
pris le pas sur l’ère idéologique, avec les Jeux de
Berlin et de Garmisch-Partenkirschen en Alleil est le seul avec Henry Kissinger.
magne. La propagande avait d’ailleurs démarré bien plus tôt, avec les Jeux de 1904 à Saint- L’olympisme, ce n’est pas de la politique. Voir fenêtre pour les J.O. de 2024 mais il ne faudrait
Louis dans le Missouri où la soi-disant suprématie 50 000 journalistes débarquer à Pékin en 2008, pas faire les Jeux pour les Jeux. Si c’est à Paris,
des hommes blancs avait été mise en avant. Et c’est mieux que laisser la Chine dans son isole- ce doit être dans le cadre d’une réflexion globaon a donc basculé dans l’ère économique à par- ment. Et s’il n’y avait pas les Jeux, à quelle mani- le sur la configuration du Grand Paris. Sinon,
tir des années quatre-vingt, avec ses dérives festation publique participerait la Corée du ce serait un gouffre financier inutile. Je suis allé
financières. Les J.O. d’Athènes en 2004 qui au Nord ?
voir les sites des J.O. d’Athènes. Dix ans après
départ devaient coûter 3 milliards
les Jeux, les sites olympiques sont en train de
d’euros ont finalement coûté 11 mil- L.P.B. : Il faut donc mettre la question des droits de l’Homme tomber en ruine. Leur entretien coûtait 100 milen sourdine ?
liards.
lions d’euros par an.
“Il y a
É.M. : Non, mais ne pas y aller ne fait pas avantoujours
L.P.B. : Fallait-il boycotter les Jeux de Sot- cer les choses. Et il faut se rendre compte que L.P.B. : Sur le plan sportif, les Jeux de Sotchi s’annoncent
chi ?
les Jeux dépassent largement le cadre sportif, tout de même comme une belle édition ?
quelque
É.M.
c’est
une question d’influence sur la scène mon- É.M. : Un des points positifs de ces Jeux de Sot:
Lors
d’une
intervention
sur
le
chose de
site antique d’Olympie, j’avais ren- diale. Nous sommes passés dans la quatrième chi est que pour la première fois de l’histoire de
magique contré une volleyeuse américaine révolution technologique, celle de l’information. l’olympisme, il y aura autant d’épreuves fémidans les qui s’était entraînée pendant des Ne pas aller aux Jeux, c’est perdre de sa crédi- nines que masculines. On aura par exemple pour
années pour accéder à son rêve de bilité. Dans cette globalisation, tous les pays la première fois du saut à ski féminin. Les Jeux,
Jeux.”
participer aux Jeux. Et toute sa vie sont désormais liés. Les Jeux de Sotchi ne sont ça reste très particulier pour les athlètes qui
s’est arrêtée en décembre 1979 quand d’ailleurs pas une finalité en soi, cette manifes- n’ont pas droit à l’erreur, c’est un rendez-vous
les chars russes ont envahi tation fait partie d’un tout.
primordial dans la vie d’un athlète. Il y a toul’Afghanistan, ce qui a provoqué le
jours quelque chose de magique dans les Jeux.
boycott des Etats-Unis pour les J.O. L.P.B. : La France doit-elle à nouveau candidater pour rece- Côtoyer les plus grands dans un village olymde Moscou en 1980. Le fait de prendre voir des prochains J.O. ?
pique, déjeuner à côté de Federer ou de Sotoen otage des sportifs qui consacrent É.M. : Si on organise quelque chose en France, il mayor, c’est énorme. Heureusement, la magie
tous leurs efforts et parfois leur vie faut que ça s’imbrique dans une dynamique beau- des Jeux existe toujours. I
pour défendre les couleurs de leur coup plus large que les Jeux. Il y a peut-être une
Propos recueillis par J.-F.H.
pays justifient-ils un boycott ? Je ne
le crois pas. Dire qu’il faut boycot“De Chamonix à Sotchi, un siècle d’olympisme en hiver” - Éditions Désiris
ter les Jeux, c’est juste facile quand
Séance de dédicace à la Maison de la Presse de Besançon le 1er février
on n’est pas un sportif de haut niveau.
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
TÉMOIGNAGE
5
À la suite d’un cambriolage
“Pour moi,
c’est comme
un viol, un viol
de notre intimité”
Le 6 novembre, située dans le quartier
de l’Helvétie à Besançon, la maison
de Marie a été cambriolée.
La propriétaire est encore sous le choc.
errière les chiffres de un viol de notre intimité. Ça fout
la délinquance que en l’air des vies. Je ne souhaite
publie l’État, il y a des cela à personne” confie-t-elle
victimes qui s’arrangent avec rage.
comme elles peuvent avec le pré- Si elle témoigne aujourd’hui, ce
judice qu’elles ont subi. Le n’est pas seulement pour attéLa police a relevé 28 impacts au pied-de-biche sur la porte arrière du pavillon qui a été forcée.
6 novembre, le domicile de Marie, nuer sa détresse, mais surtout
pour appeler ses
situé dans le quartier de
concitoyens à fai- nistratives consécutives au factures d’achat qui sont des pas de valeur pécuniaire, mais digne dans mon activité profesl’Helvétie, a été cambriolé. Ce
jour-là, en plein après-midi, des “C’est tout re preuve de vigi- sinistre. Ce sont le dépôt de preuves que les assurances exi- une valeur sentimentale forte, sionnelle.” Mais rien n’est comdes petits objets qui faisaient me avant. Marie avoue sa peur,
lance. “Il faut que plainte, les dépositions auprès gent.”
malfrats se sont introduits dans
la maison familiale après s’être une vie qui les gens sachent des services de police “et dans Marie estime à 30 000 euros le partie de l’histoire de la famil- un sentiment qu’elle n’avait
à quel point un l’affaire qui me concerne, les poli- montant du vol qu’elle a subi à le et qui ont été emportés alors jamais connu aussi fort. Depuis
acharnés sur une porte arrière. bascule.”
cambriolage peut ciers ont fait leur travail.” Mais son domicile. Entre les bijoux, qu’ils ne présentaient pas for- l’effraction, la famille s’enferme
“Tout a été volé, souillé pleure
avoir des consé- il y a aussi toutes les démarches les vêtements, tout le matériel cément d’intérêt. “C’est tout une chez elle par peur d’une nouMarie. C’est comme s’il y avait
quences cataclys- à effectuer auprès des assu- informatique, hi-fi, vidéo, un vie qui bascule” se révolte Marie. velle agression.
eu un ouragan. Ils ont tout sormiques. C’est trop rances pour espérer être dédom- peu d’argent, des clés de voitu- Âgée d’une cinquantaine Dans la semaine du 6 novembre,
ti des placards, visité toutes les
dur” dit-elle. À la magé. “Il faut tout justifier par re qu’il faut refaire. Tout est plus d’années, elle essaie de reprendre plusieurs cambriolages ont eu
pièces. La chambre de mon fils
le dessus, d’épauler le reste de lieu dans le quartier de
douleur psycho- des factures. Tout ce qui a été compliqué.
a été dévastée. Il n’y a que la cuilogique s’ajoutent volé. Ça n’en finit pas. On se sent Dans ce genre d’histoire, le pré- sa famille qui a été très affec- l’Helvétie. Il s’agirait à chaque
sine qui a été épargnée.” Les faits
les longues et fas- presque coupable d’avoir été cam- judice moral n’est pas quanti- tée par ce cambriolage. “Le prin- fois des mêmes auteurs qui à ce
ont eu lieu il y a deux mois, mais
briolé. Si j’ai un conseil à don- fiable comme les photos qui ont cipal pour moi est de protéger jour n’ont pas été interpellés. I
tidieuses
Marie est encore sous le choc.
démarches admi- ner, c’est de conserver toutes ses disparu, des bijoux qui n’avaient mon fils, mon mari, et d’être
“Pour moi, c’est comme un viol,
T.C.
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6
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
TRAMWAY + CIRCULATION :
DOIT-ON CRAINDRE
LE SCÉNARIO CATASTROPHE ?
TRAFIC
Les automobilistes bisontins
découvrent au fur et à mesure de
l’avancée des travaux liés au
chantier du tram le sort et les voies
qui leur seront réservées. Entre
découverte et nouvelles habitudes,
de nouvelles façons de circuler se
mettent en place, ponctuées par
l’arrivée de feux tricolores
supplémentaires. Si le tram n’a pas
vocation à améliorer la circulation
automobile, doit-on s’attendre à
des bouchons à répétition comme
celui entrevu en fin d’année
dernière lors de la mise en
phase-test des feux à Chamars ?
Si des projections ont été réalisées
en matière de report de circulation,
l’inconnue demeure. Le service
voirie reste néanmoins confiant et
promet “davantage de mobilités.”
Avec le tram, les feux tricolores fleurissent
Besançon passe de 90 à 130 carrefours
Conséquence de l’arrivée
du tram, 40 nouveaux carrefours
à feux sont implantés sur le
bitume bisontin. Un coup dur
pour la fluidité de la circulation
routière. Malgré ce constat, la
direction du tramway estime que
les conditions de circulation
seront bien meilleures en matière
de “mobilité”. Mythe ou réalité ?
esançon déroule le tapis rouge à “son”
tram. Au sens propre comme au figuré.
Pas moins de 40 nouveaux carrefours à
feux tricolores sont sortis de terre sur
les 14,5 km du tracé, portant à 130 le nombre
de carrefours contre 90 auparavant. À Dijon par
exemple, 80 carrefours sont comptabilisés sur
les 18,4 km du tracé. Voilà pour le constat.
Ces nouveaux feux rouges destinés à stopper les
automobilistes doivent en effet assurer la vitesse commerciale à la ligne et sécuriser le passage. Les conducteurs bisontins seront-ils les grands
perdants ? Tous ont en mémoire le fameux “mardi noir” (N.D.L.R. : mardi 9 décembre), date à
laquelle certains se sont trouvés “coincés” plus
d’une heure dans leur véhicule rue Charles-Nodier,
rue de Dole voire à l’est de Besançon. Ce mardi
coïncidait avec la mise en place du nouveau système de feux aux carrefours Chamars-Nodier
lorsque le tram circulera. “L’affaire” a valu une
réunion de crise dans l’après-midi en mairie.
Les Bisontins doivent-ils s’attendre à un nouvel
événement du genre ? “Non”, à en croire le service voirie de la Ville de Besançon. Selon Daniel
Mourot, ce mardi noir est facilement explicable.
Il ne s’est d’ailleurs pas répété : “Le nouveau
plan de feux a été testé comme si le tram était en
circulation alors que toutes les voies de circulation n’étaient pas rouvertes comme la mise à
double sens du pont Canot. C’était en plus un
mardi, jour de pointe, avec du brouillard, jour
de ramassage des ordures. On est très vite arrivés à un phénomène de saturation” relate le spécialiste voirie.
À la ville de Besançon ou à la cellule tram, per-
Rue Brûlard
à Besançon,
les feux tricolores ont poussé. Quid de la
fluidité de
circulation routière ici mais
aussi dans
l’ensemble de
Besançon ?
B
sonne ne veut pourtant que croire que la circulation automobile “sera pire qu’avant”. “Il y a
pour le moment, c’est vrai, une part d’inconnue,
admet Pascal Gudefin. Il faut attendre la mise
en place des parkings-relais et savoir comment
les Bisontins vont changer leurs plans de déplacement pour mesurer le trafic automobile sachant
que le tram fera voyager 44 000
personnes. Une chose est sûre : les
“Besançon Bisontins vont gagner en mobiliet Nice, une té” dit le directeur du tram.
spécificité.” La collectivité n’a pas de chiffres
à émettre quant aux flots de circulation lors de la mise en service (lire ci-contre) mais souligne
que les automobilistes ont déjà
changé certaines de leurs habitudes. C’est le cas à l’est de Besançon où les voitures, plutôt que redescendre la rue de Belfort pour
rejoindre Micaud, empruntent le
fort Benoît puis Bregille, occasionnant ce que
les spécialistes appellent “des reports de mobilités”. Les conducteurs ont-ils vraiment eu le
choix ? Pas vraiment.
Daniel Mourot à la Ville de Besançon veut toutefois relativiser : “Seulement 1,5 % des rues (soit
7 km) ont été modifiées dans leur sens de circulation comparé à l’avant-tram” dit-il histoire de
prouver que la Ville a tout fait pour “préserver”
les sens de mobilités. Il n’empêche, Besançon a
une particularité héritée de sa géographie : à de
nombreuses reprises les voies du tram sont en
effet franchies perpendiculairement. “C’est un
souhait de la Ville” explique la voirie, pour ne pas
cloisonner la ville ou simplement permettre à
des riverains de regagner leur domicile. À Strasbourg, ou chez l’éternelle comparaison dijonnaise, les voies du tram sont plus rarement coupées
par le passage des voitures. “Besançon, avec Nice,
est en effet une spécificité dans ce domaine”, admet
la société Égis-rail qui installe les feux tricolores.
Actuellement, environ 40 000 véhicules transitent par jour en moyenne dans Besançon, un
chiffre qui n’a cessé de croître. C’est d’ailleurs
pour cette raison que le tram a été engagé. Mais,
en aucun cas dans l’enquête publique il n’a été
stipulé que son arrivée coïncidera avec une
meilleure organisation de la circulation mais
simplement “une meilleure oxygénation.”
Dans les faits, une circulation apaisée paraît
compliquée, que ce soit au rond-point de Micropolis, rue Brûlard, rue de Belfort… où les nouveaux feux installés freineront la circulation
toutes les 10 minutes, ou 5 minutes si vous êtes
au centre-ville, temps de passage de chaque rame.
Il faudra patienter - finalement - jusqu’au 30 août,
date de la mise en service pour savoir qui de l’automobiliste mettra le moins de temps pour
rejoindre les Marnières (à l’Est) depuis les Hautsdu-Chazal (à l’ouest). 42 minutes, c’est le temps
qu’il faudra à la rame. Record à battre. I
E.Ch.
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
CARREFOURS
7
Mise en place du plan des feux
Pas plus de 120 secondes à
La société Égis-rail a en attendre au feu rouge
charge la mise en place
des feux tricolores le long
de l’axe du tramway.
C’est elle qui régule le
temps de chaque feu vert
ou rouge avec la condition
de laisser la priorité au
tram. Le laps de temps
varie entre les carrefours
bisontins. Explications.
Les membres
de la société
Égis
peaufinent
les derniers
détails en
matière
d’orientation
des
panneaux
ou des feux.
ram ou pas tram, vous ne
patienterez pas plus de 120
secondes au volant de votre voiture en attendant - sagement
- que le feu passe au vert. Cette obligation, la société Égis-rail doit la respecter sur les 64 carrefours (à feux)
installés le long de l’axe du tramway.
Et selon les cas, c’est parfois une gageure. “Entre chaque feu rouge ou vert, il
faut prendre en compte le temps de
dégagement lié au fonctionnement général du carrefour. Et il faut prendre en
compte le temps de traversée d’un piéton” explique Ludovic Morel, responsable du marché S.L.T. (signalisation
lumineuse de trafic) au sein de la société Égis-rail. Avec son équipe d’une vingtaine de personnes, il contrôle les 64
carrefours à feux. Et d’ici le 15 janvier,
date de l’arrivée du tram au pied de
la gare Viotte, les professionnels ne
vont pas chômer. “Il faut tester, insérer les programmes définitifs, avant
T
Ludovic Morel paramètre les feux
tricolores place Flore à Besançon.
que le tram arrive” explique le responsable.
Muni d’une clé U.S.B. dans laquelle
sont stockées des données mathématiques, Ludovic Morel ouvre un coffret
électrique place Flore-rue de Belfort
pour installer le nouveau plan de feu
composé de 5 carrefours. Comme par
magie, les feux éteints s’allument. “Ça
paraît simple mais il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour réaliser un
plan de feux. Il faut minuter les temps.
Par exemple, nous avons installé au
carrefour du quartier de la Grette un
plan de feu spécifique au moment de
la sortie des écoliers qui leur donne
plus de temps pour passer” dit-il.
Quelques voitures habituées à ne plus
s’arrêter passent au rouge : “C’est ce
qu’on appelle le “temps d’adaptation”,
les conducteurs ne sont pas encore habitués. On retrouve ce phénomène dans
toutes les villes” émet Ludovic Morel.
Le carrefour place Flore fait partie des
MODÉLISATION
La synthèse de l’impact
avant-après tram
Secteur Gare Viotte
Secteur Micropolis
Baisse de 1500 véhicules
par jour devant la gare
Micropolis déroutant
mais fonctionnel
La circulation devrait baisser dans ce secteur pronostique une étude. Mais pas le
nombre de feux.
Le secteur
de la gare à
l’horizon
2015 devrait
connaître
une baisse
de trafic.
l’horizon 2015, l’augmentation de trafic
prévisionnelle sur les voiries empruntées
par le tramway sur la séquence gare devrait être
inférieure à 1 500 véhicules par jour (inférieure
à 15 % du trafic actuel)” estime la société ÉgisMobilité qui a réalisé des modélisations une fois
que le tram sera en place.
Pour l’anecdote, trois nouveaux feux ont été installés dans ce secteur et la voie a été réduite de
trois à deux voies. On pourra toujours accéder
aux commerces (hôtel et station-service) en franchissant les rails. I
“À
Malgré quʼil soit à 100 % de sa capacité
aux heures de pointe, le carrefour de
Micropolis “est bien pensé.”
e giratoire de Micropolis a surpris plus d’un
automobiliste. Il faut attendre à un premier feu, puis un second, voire un troisième,
pour franchir ce giratoire traversé en son centre
par le tram. Selon la cellule tramway, ce giratoire, même s’il est complexe “reste la meilleure solution” compte tenu du trafic. Ce dernier
fonctionne “actuellement en limite de capacité
aux heures de pointe (environ 100 % de capacité utilisée)” dit Égis-Mobilité. I
L
Le giratoire
Micropolis
fait craindre
des longues
files d’attente du fait
des nombreux feux.
“imposants” carrefours
dans le sens où il faut gérer
5 voies. “Un des plus compliqués est celui SaintJacques-Nodier, Droz-Helvétie ou encore celui du
boulevard Blum-rue du
Muguet (proximité lycée
Pergaud). Plus on aug- “Fin mars,
mente les phases, moins le
les tests
temps de feux verts est élevé sachant qu’il faut
seront
prendre en compte le temps
terminés.”
de passage d’un piéton qui
varie en fonction de la distance du carrefour.” Pas simple sachant
qu’il faut absolument réserver la priorité au tram “afin de lui garantir une
commercialisation élevée.” Le carrefour de Micropolis nécessite lui aussi
de savants calculs. À l’inverse, les carrefours avec seulement une voie de
franchissement (exemple de la rue de
Belfort-rue Schweitzer) sont plus
simples à organiser.
D’ici la fin mars, les équipes Égis
devront paramétrer l’ensemble des
feux situés sur les 14 km du tracé : “les
trois quarts des feux le sont déjà. Il faudra qu’à fin mars, que tous les tests
aient pu être réalisés grandeur nature” dit Ludovic Morel qui a l’expérience
du tram de Dijon, Brest, Strasbourg,
Valenciennes, Aubagne et Nice.
Pour assurer le fonctionnement, la
sécurité et le respect des normes, c’est
une société indépendante - E.R.A. - qui
se chargera de vérifier les installations. Elle a procédé fin décembre à
des premiers contrôles jusqu’à la Grette. Peu de remarques. Cette société
juge simplement la sécurité et non l’impact sur le trafic routier. Techniquement, les feux sont au point. Aux automobilistes de lever les yeux. I
E.Ch.
Zoom
L
La nuit, à Besançon, les feux seront rouges
a Ville de Besançon en a décidé ainsi : la nuit, une fois que le tram ne circulera plus, cʼest-à-dire dʼ1 heure du
matin à 5 heures, tous les feux situés le
long de lʼaxe du tramway seront au rou-
ge. Pas de crainte, vous patienterez peu :
lorsque votre véhicule arrivera à proximité du mât, une cellule reconnaîtra la
présence du véhicule, laquelle transmettra lʼinformation de passer au vert. I
Secteur Chaprais
Secteur Chamars
Jusqu’à 5000 véhicules
de plus par jour
La réouverture du pont à
double sens redonne du souffle
Si le boulevard Blum assurera des reports
importants de circulation, la rue de Belfort
sera, elle aussi, impactée.
L’arrivée du tram aux Chaprais
occasionnera des reports de circulation
au niveau de la rue de Belfort.
ne baisse de 10 000 véhicules par jour dans
le secteur des Chaprais (Fontaine-Argent,
Carnot) est annoncée par la société Égis-Mobilité qui a cartographié une partie des flux pour
le Grand Besançon dans le cadre de la Déclaration d’utilité publique (D.U.P.). Des conséquences sont attendues pour accueillir les flux
“sortis” de l’entonnoir des Chaprais : ainsi, le
boulevard Blum assurera les reports les plus
importants (jusqu’à + 4 000 véhicules par jour).
La rue de Belfort, même si l’impact sera très
local devrait accueillir 5 000 véhicules de plus
par jour. En revanche, “d’autres secteurs gagneront avec une baisse de 2 500 véhicules par jour
sur le chemin du Vernois et de moins 1 000 véhicules par jour sur la rue des Cras.” I
U
Le pont Canot est rouvert dans les deux
sens depuis mercredi 8 janvier. À Chamars,
la circulation est dans sa phase définitive.
epuis mercredi 8 janvier, le pont Canot est
rouvert dans les deux sens de circulation
avec une conséquence : moins de véhicules qui
empruntent le pont Charles-de-Gaulle qui servait jusque-là de déviation aux automobilistes
voulant rejoindre le centre depuis la City. À partir du 15 janvier, les automobilistes appréhenderont cette nouvelle phase de carrefours. Un
nouveau feu a d’ailleurs été installé en contrebas du pont Charles-de-Gaulle, un autre devant
l’hôtel de Police mais aussi sur l’ancien parking
Chamars devenu aujourd’hui une voie de circulation à double sens. Dans le quartier Battant, “le lien existant actuellement entre le pont
Canot et la route de Dole via le quai Veil-Picard
est supprimé. Il concerne près de 1 000 véhicules
par jour, mais le report des accès riverains de
Veil-Picard sur Arènes compense en partie la
baisse des flux” explique Égis-Mobilité. I
D
Les
embouteillages
au niveau
du pont
Charlesde-Gaulle
devraient
être un
lointain
souvenir.
8
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
BATTANT
Rencontre
Fouad Chelha, ce bout de
Maroc au cœur de Battant
Avec ses pieds, il maniait à merveille le ballon lorsqu’il jouait
au football à l’A.J. Auxerre ou à Neuchâtel-Xamax. Désormais, ce
sont les mains de Fouad Chelha qui concoctent des tajines et couscous dans son restaurant situé au cœur de Battant. Le restaurateur,
avec d’autres commerçants, veut se battre pour “son” quartier.
l le dit ainsi : Le Cosi est “sa
troisième mi-temps”, un lieu
coloré où la décoration arrivée tout droit du Maroc
transporte dans un univers que
Fouad a voulu “chaleureux et
traditionnel.” Un peu à son image d’ailleurs. Goûter une
briouates de poulet en entrée,
l’un des sept tajines ou couscous, le tout accompagné de
légumes frais et d’épices venues
du Maroc, c’est voyager. “Ici, tout
I
est fait maison… sauf les cacahuètes qui viennent de Carrefour. Et oui, au Maroc on a aussi des grandes surfaces” s’amuse
le chef du restaurant et personnage de la vie sportive bisontine.
Après avoir quitté les terrains
de football et rangé définitivement les crampons après une
carrière comme numéro 10 à
l’A.J. Auxerre puis dans le club
suisse de Neuchâtel-Xamax, et
rangé sa tunique d’entraîneur
du P.S. Besançon, voilà Fouad
Chelha derrière les casseroles,
au 1, rue du Petit-Charmont.
C’est ici, dans le cœur de Battant que Fouad Chelha a planté le décor, du 100 % Made in
Fez. Un quartier auquel il croit :
“Oui, on a senti une baisse de
fréquentation des visiteurs suite aux travaux du pont Battant
mais je ne me plains pas, dit
Fouad. Les travaux vont être der-
Fouad Chelha dans son restaurant Le Cosi à Besançon.
ÉVÉNEMENT
Pas de vedette du show-biz
Une centaine de milliers d’euros
pour l’inauguration du tram
La fête aura lieu mais “sans champagne, ni foie gras à gogo.”
L’Agglo a décidé de marquer le coup pour l’inauguration du tram sans
tomber dans les dépenses somptuaires.
Le conseil
communautaire s’est prononcé pour
une inauguration du tram
économique.
a date peut encore changer. Mais avec des têtes d’affiche initialement
pour l’instant, c’est le 30 août envisagés à la Rodia et à la Malcom2014 qui a été retenu pour be, passent à la trappe. “Non ! Le monl’inauguration du tram. La com- de a changé répète le maire de Besanmunauté d’agglomération du Grand çon. On nous a proposé des grands
Besançon souhaite que les habitants spectacles pour l’inauguration à des
puissent profiter de cette journée pour
centaines de milliers
s’approprier le nouveau transport en
d’euros. Nous ne voulons
commun. “Il y aura également un temps “Cet argent pas d’une fête qui coûfestif à l’échelle de l’intercommunalité
terait beaucoup d’argent
auquel nous souhaitons associer les ira aux
alors qu’il y a 1 million
acteurs culturels et associatifs locaux associations de bénéficiaires aux Respar le biais d’un appel à projet” a annontos du Cœur.” Jean-Louis
cé Gabriel Baulieu, premier vice-pré- du secteur.” Fousseret veut éviter
sident du Grand Besançon, lors du
que l’événement vire à
dernier Conseil communautaire.
l’indécence. “Il n’y aura
Si à l’Agglo, tout le monde s’accorde
pas de vedette du showpour que l’inauguration du tram soit
biz, pas de champagne
une fête, il n’est pas question pour son
ni de foie gras à gogo, et
président Jean-Louis Fousseret d’y
ce sera réussi” garantit
consacrer une débauche de moyens.
l’élu.
L’heure est aux économies. Les concerts
L’inauguration, avoisi-
L
nera, selon Jean-Louis Fousseret, une
centaine de milliers d’euros. Une somme qui serait près de dix fois inférieure
à l’inauguration du tram dans d’autres
villes. “Cet argent ira aux associations
du secteur” remarque encore JeanLouis Fousseret.
Des moyens limités et la volonté de
faire pour que les Grand-Bisontins
s’approprient le tram pendant une
journée : le principe semble avoir fait
l’unanimité dans les rangs du conseil
communautaire. Philippe Gonon
(U.D.I.) s’est félicité du choix de la
majorité. “Je ne peux que vous féliciter de cette économie” a lancé l’élu,
qui malgré cette remarque, a toutefois préféré s’abstenir au moment du
vote du rapport sur l’inauguration
du tram. I
T.C.
rière nous… le pont est rouvert,
on sent du mieux.”
À 47 ans, après avoir dirigé
durant 12 ans la Maison des
sports et de l’insertion à Planoise, être intervenu en milieu
carcéral où il a su se faire respecter et écouter, le Bisontin de
cœur - arrivé à 16 ans de son
pays d’origine - espère, avec
d’autres, relancer la vie du quartier en insufflant une dynamique
au sein de l’association “Fais
bouger la Madeleine”, plutôt
endormie jusque-là. “Il y a des
sujets à évoquer : l’éclairage par
exemple de la rue de la Madeleine ou encore ces pavés qui
s’arrêtent juste après le pont Battant” dit le restaurateur, jadis
surnommé “Tolérance zéro” lorsqu’il aidait les jeunes en réinsertion.
La politique, très peu pour lui.
Et encore moins un retour dans
le milieu du football. Fouad a
déjà à s’occuper de son restaurant ouvert depuis 2010. Après
avoir entraîné le club de Bregille, Nancray et le P.S. Besançon, Fouad avoue avoir tourné
la page faute de temps. “Quand
le foot me manque, je regarde
Zlatan à la télé” ditil en se marrant,
preuve qu’il a tourné la page des terrains verts pour sa
passion de la cuisine. Ses heures passées dans son établissement ne sont
pas comptées : “Je
ne mets pas de
montre à mon poignet pour ne pas
compter le temps
que je passe ici.
J’aime ça.” Un travail - ou une pas- “Pavés et
sion - débordante
au point que le chef éclairage
cuisinier doit se fai- de la rue.”
re opérer d’une tendinite au pouce.
Parfois aidé par son fils aux fourneaux, Fouad Chelha se plaît
dans cette vie qui n’est pas si
différente de celle où il entraînait des jeunes. Son restaurant
est son second terrain de jeu.
Celui où la troisième mi-temps
est savoureuse, à l’image du personnage et de sa cuisine. À tester. I
E.Ch.
EN BREF
Tigre
Saminka, une nouvelle tigresse de Sibérie à la
Citadelle de Besançon. Cliff, jeune tigre de Sibérie
doté du patrimoine génétique le plus intéressant au
niveau européen pour la conservation de cette espèce
menacée de disparition, avait rejoint le Muséum de
la Citadelle fin 2012. Suite au décès de Laïca, morte
de vieillesse en février 2013, l’arrivée d’une nouvelle
tigresse de Sibérie auprès du jeune mâle était espérée
dès que possible. En provenance du Zoo de
Wuppertal, Allemagne, l’heureuse élue est une jeune
femelle prénommée Saminka.
Bénévolat
L’association Carpe Diem R.C.H. lance un appel au
bénévolat pour des interventions au sein de la
Maison de Vie à Besançon, maison
d’accompagnement de la Croix-Rouge française. Une
journée de recrutement est organisée jeudi 30 janvier
de 8 heures à 12 heures L’association Carpe Diem a
développé le projet de création de la Maison de Vie,
première maison d’accompagnement pour les
personnes en situation de soins palliatifs en France.
Renseignements : Bertille Macé au 06 71 22 67 19 ou
www.carpediem-rch.fr
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
TÉMOIGNAGE
9
Chargé des relations avec l’extérieur
Deux réfugiés syriens partagent leur histoire
Contraints de fuir la révolution syrienne, Ibrahim et Nader ont trouvé refuge
à Besançon il y a 7 mois. Tous deux liés par le devoir de partager les événements qui se sont déroulés dans leur pays, ils confient leur parcours, entre
souvenirs de la lutte contre l’armée syrienne et intégration en Franche-Comté.
près les révoltes tunisiennes, libyennes et égyptiennes, c’est en mars 2011
que les manifestations
débutent en Syrie. Ibrahim, jeune étudiant en génie civil
de 20 ans, est originaire de Salkine à 80 km d’Alep, la principale ville du nord-ouest de la Syrie. À
l’Université d’Alep, il est témoin
des premières manifestations étudiantes, violemment réprimées par
le régime de Bachar al-Assad. Touché par la cause de la révolution,
il s’engage pacifiquement dans la
lutte, à travers des manifestations
au sein de l’Université. Il crée une
page Facebook où il divulgue des
informations sur les troupes “chabiha” de Salkine, des civils payés
par le régime pour identifier et arrêter les révolutionnaires. La page
est rapidement fermée par les autorités syriennes mais Ibrahim continue à défier les forces du régime et
filme les manifestations. Il contacte les médias et fait diffuser ses
vidéos sur Al Jazeera, Alarabia,
Orient T.V. et France 24.
Pensant que le régime d’Assad est
sur le point de tomber, Ibrahim milite à visage découvert à Salkine. Dès
lors fiché, il est obligé d’arrêter ses
A
études car le risque d’être arrêté
par un barrage de l’armée syrienne, sur la route d’Alep, est trop
grand. Malgré le danger, Ibrahim
continue de filmer les événements
et crée un journal, “Le Printemps
de la Liberté”, ainsi qu’une association, la Coalition de la Jeunesse de Salkine, chargée de nettoyer
les villes et fournir de la nourriture aux plus démunis. Mais lorsque
l’armée syrienne prend le contrôle
de sa ville, il est obligé de se cacher
dans la maison de sa tante jusqu’à
la reprise de la ville par les révolutionnaires. Il reprend alors ses
activités journalistiques et se fait
élire “chargé des relations avec
l’extérieur” par le Conseil Civil et
Révolutionnaire de la ville, où il
aide les réfugiés qui se dirigent vers
la Turquie. À cause de ses activités, le père d’Ibrahim ne perçoit
plus son salaire de professeur de
Mathématiques et la famille vit
une grande pauvreté. Le 18 janvier
2013, un avion ravage le quartier
en lançant des bombes à sous-munitions. Son petit frère, âgé de 10 ans,
est touché par une des bombes et
se fait amputer d’une jambe. Devant
ce drame, sa famille décide de fuir
en Turquie.
Nader est un professeur de Philosophie de 40 ans et vit à Ladikiya,
une petite ville côtière. Comme
Bachar al-Assad, Nader est musulman alaouite. Pour autant, il décide de participer à la révolution afin
de dénoncer l’injustice du régime.
Comme Ibrahim, il se met à envoyer
des informations aux médias, tels
qu’Al Jazeera et Orient T.V. Arrêté par les autorités, il est emprisonné pendant deux mois. À sa libération, il décide de se cacher. Les
“chabiha” brûlent alors sa maison
et la justice le condamne à mort. Il
rejoint donc le camp des activistes
révolutionnaires de Yarmouk. Il
participe au mouvement pendant
une année mais se retrouve pris
entre deux feux. Considéré comme
un traître par les partisans de
Bachar al-Assad, il est perçu comme un potentiel espion par les révolutionnaires, qui n'oublient pas son
appartenance alaouite. Pour sa sécurité, il part à Beyrouth au Liban.
En Turquie, Ibrahim demande un
visa au Consulat Français. Désireux de terminer ses études en
France, il rejoint son cousin à Paris.
C’est lui qui lui conseille de
s’installer à Besançon. Avec l’aide
du C.A.D.A. de Besançon, le Centre
d’Accueil des Demandeurs d’Asile,
il obtient le statut de réfugié. Il
trouve un logement au Centre
d’Hébergement et de Réinsertion
Sociale Julienne Javel et s’inscrit
à Pôle Emploi pour bénéficier de
cours de français gratuits. Il ne
quitte plus son petit dictionnaire
arabe-français et se dit prêt à
reprendre ses études au mois de
septembre. Il se voit dans 10 ans
avec une femme et un doctorat.
Depuis Beyrouth, Nader se rend à
l’ambassade de France ou il n’a
aucun problème à obtenir un visa
de réfugié d’une validité de 10 ans.
Il choisit alors de rejoindre son frère, qui vit à Besançon. Mais Nader
n’a plus rien et son frère a des difficultés à l’héberger. S’ensuivent
des allers et retours au 114, comme il l’appelle, faisant référence à
la mosquée située au 114, rue de
Chalezeule. Il dort quelques nuits
dehors avant de faire la rencontre
d’Ibrahim, qui l’aide à trouver un
logement au Centre Julienne Javel.
Comme Ibrahim, il s'inscrit à Pôle
Emploi, qui le dirige vers l’organisme
Poinfore, où il dispose de 300 heures
de cours de français. Pour Nader,
qui n’a jamais étudié cette langue,
pouvoir communiquer à nouveau
est une libération. I
C.F.
Traduction : Nazim Guellal
Ibrahim
et Nader,
installés à
Besançon
depuis
l’année
dernière,
racontent
pourquoi ils
ont dû fuir le
régime
syrien.
SOLDES
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BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
EN BREF
Cyclisme
Une Bisontine à la tête
de l’équipe de France
cycliste féminine. La
Bisontine Sandrine
Guirronnet est, depuis
le 1er janvier, la nouvelle
responsable des équipes
de France femmes de
cyclisme élite et espoirs.
Elle occupait depuis
sept ans les fonctions de
conseillère technique et
sportive (C.T.S.) au
comité régional de
Franche-Comté.
Télévision
L’émission “Un Dîner
Presque Parfait” diffusée
sur M6 organisera très
prochainement un
grand casting à
Besançon. Si vous aimez
cuisiner, recevoir et
partager vos passions,
tentez votre chance. Pour
peut-être faire partie des
futurs candidats de
l'émission, envoyez un
mail à
casting@everlastingprod
.be ou contactez Lætitia
au 00 41 32 739 60 13.
Orientation
Le guide régional “Après
le Bac 2014” est
paru. Cette
publication a été
diffusée aux élèves de
terminale de l'Académie
de Besançon en version
papier. “Après le Bac
2014” est également
téléchargeable sur le
site www.onisep.fr/
Mes-infos-regionales
/Franche-Comte
COMMUNICATION
Internet
La fibre se déploie,
des clients
encore timides
Plus rapide que l’A.D.S.L., la fibre optique est déployée
par Orange à Besançon. Le quartier Saint-Claude
et la rue de Vesoul sont servis, soit environ 36 800
logements. Un troisième lot couvrira l’Est bisontin
et les Hauts-du-Chazal. Les habitants du Grand
Besançon devraient en profiter d’ici 2020.
imitri Laurent ne ferait, pour
rien au monde, un retour en
arrière. Le jeune homme qui
demeure rue de Vesoul à Besançon est le premier client de la fibre Orange, un système dix fois plus rapide que
l’A.D.S.L. “Pour moi et mes colocataires
qui sommes branchés avec deux télés,
deux ordinateurs, on n’a plus de coupure. Si je venais à déménager, la fibre
serait pour moi un critère de recherche”
dit-il.
Rue de Vesoul à Besançon et pour 36 800
logements bisontins, les données Internet, les fichiers lourds, les photos, les
films ne transitent donc plus par des
câbles en cuivre mais par des fils optiques
à taille réduite installés par l’opérateur
et fournisseur Orange. Le gain est énorme : si vous téléchargiez un film de
700 Mo en A.D.S.L., vous mettiez environ 1 h 33. Avec la fibre, vous ne met-
D
U
O
V E RT UR
trez plus qu’1 minute et 52 secondes.
“Et cela au même prix” rappelle Daniel
Bonnet, directeur régional de France
Télécom-Orange.
La société, bonne communicante, rappelle qu’elle déploie à ses frais ce réseau
optique. Derrière ce message, bien huilé, les internautes auraient tout à y
gagner. Les entreprises également, la fibre étant également un critère de comBientôt
pétitivité. Or, seulement 50
les Hauts- contrats fibre ont été signés
du-Chazal par Orange depuis le lanet l’Est. cement, à la mi-2013. Un
début timide.
L’offre est nouvelle : les
clients n’ont pas - encore tous reçu le message. Rappelons qu’Orange met “à disposition” son réseau aux
autres fournisseurs Inter-
E
DE NOTRE NOUVELLE
BRASSERIE / SALLE DE SÉMINAIRE
Daniel Bonnet,
directeur
régional
d’Orange,
présente le
déploiement la
fibre optique.
51 % des
logements à
Besançon sont
couverts.
Fin en 2015.
net. Seuls Orange et S.F.R. peuvent pro- de Besançon. Pour le moment, Orange
poser de la fibre. Il faudra attendre - un n’est donc pas soumise à des délais de
peu - pour Bouygues et Free, sachant travaux et de pénalités de retard. Pour
qu’ils ne sont pas encore “technique- les inquiets, la société confirme qu’elle
ment” présents sur l’infrastructure fibre s’engage à déployer la fibre aussi bien
déployée par Orange localement.
à Besançon qu’au Gratteris ou à
Avec ces travaux, d’envergure, Besan- Braillans, d’ici 2020. I
R.C. avec E.Ch.
çon est la première ville de FrancheComté à bénéficier de ce système. 51 %
de son territoire est couvert, soit environ 36 800 logements. Un troisième lot
couvrira les quartiers des Hauts-duChazal et l’Est de Besançon, soit 18 500
logements supplémentaires d’ici à 2015.
Les habitants du Grand Besançon le
seront d’ici à 2020. Orange s’y est engaG Il faut appeler le 10 14
gée. De quoi satisfaire le directeur des
G 55 300 logements seront couverts à
systèmes d’information du Grand BesanBesançon dʼici 2015
çon, Claude Lambey : “C’est une chanG Les immeubles et copropriétés sont
ce d’autant que le déploiement ne coûte
rien à l’agglomération” rappelle-t-il.
équipés en premier. Cʼest gratuit auL’agglo semble être gagnante. Un constat
delà de 4 logements
toutefois à relativiser car Orange, qui
G Pour les pavillons, lʼarrivée de la fibre
déploie en zone A.M.I.I. (Appel à maniest payante (une centaine dʼeuros). La
festations d’intentions d’investissements)
fibre peut passer en aérien ou souterrain)
garde la main et n’a pas (encore) signé
la convention État-collectivité-opéraGuide fibre sur www.arcep.fr/fibre
teur. “Cette signature est à l’étude au
niveau régional” rappelle l’agglomération
Comment savoir si on
peut accéder à la
fibre à Besançon ?
Le chef vous propose un menu du jour, les
suggestions du chef et une carte variée sur
laquelle vous trouverez votre bonheur.
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BESANÇON
MUSIQUE
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
11
Rencontre
Le P’tit Gavroche
s’empare de Didier Tella
Brocanteur à la retraite, Didier Tella sort un C.D. dans lequel
il a compilé ses meilleures musiques sorties de son orgue
de barbarie. Avec sa gouaille, son style, le Bisontin anime
des fêtes. Il prévoit d’égayer les rues. Avis aux nostalgiques.
e personnage, peut, en quelques
secondes passer du citadin au Titi
parisien du XIXème siècle. En quelques
minutes, Didier Tella peut enfiler une
chemise blanche avec un grand col en V,
entourer un foulard rouge autour de son
cou, visser sa casquette sur la tête et ainsi
se muer en véritable Gavroche. Le voilà donc
dans son costume de personnage issu tout
droit des Misérables, lui, le retraité brocanteur qui a sillonné les villes et les villages à la recherche d’antiquités. “Si j’ai
choisi de jouer de l’orgue de barbarie, c’est
vraiment pour m’amuser, rien d’autre. Je
voulais retrouver l’ambiance guinguette et
ce côté festif que je retrouvais à l’âge de 7
ans chez ma grand-mère” dit-il modestement.
Pourtant, l’homme âgé de 57 ans créateur
du magasin de brocante le Petit Dénicheur
qu’il a depuis cédé, rue Battant, a minutieusement préparé cette “reconversion” en
vrai professionnel. Son costume taillé à sa
mesure et sa communication sont terminés.
En l’espace de quelques mois, Didier a en
effet fait de son rêve de gosse un nouveau
“job” - sur lequel il n’attend pas pour vivre
- en enregistrant un C.D. dans un studio officiel. Une entreprise lui a également réalisé
L
des cartes de visite, l’a pris en photo. Sa com’
est ficelée. “Je ne fais vraiment pas cela pour
un salaire. C’est pour mon plaisir, mon cadeau
de retraite mais je voulais que ce soit pro”
dit Didier, qui a appris à jouer de l’orgue
début 2013. “Pour jouer, il faut la cadence et
du tempo. Ce n’est pas très difficile” souffle
le candidat qui s’excuse de ne pas pouvoir
nous faire écouter un morceau. En effet,
Didier attendait une pièce pour réparer un
élément défectueux. Il peut animer des soirées, anniversaires, mariages et autres formes
de manifestations. “Je ne chante pas, je fredonne. Je cherche un coach vocal” s’amuse
le jeune retraité.
Avec sa gouaille, il a déjà séduit de nombreuses oreilles. “La première fois que je me
suis produit, c’était aux musées des maisons
comtoises. On a même fait un son avec Aldebert. C’était fantastique… Les gens ont réclamé que je rejoue. L’orgue de barbarie touche
tout le monde, du gamin de 20 ans aux anciens.
J’ai pu le mesurer à la fête de la musique.”
Didier, avec son orgue, a déjà animé un défilé de mode au Kursaal à Besançon. Il n’exclut
pas de se rendre dans les rues, même à Besan- Thiéfaine, Gréco ou Barbelivien dans une
çon. “J’aime rencontrer les gens. J’ai mon émission télévisée sur la T.S.R. La malice de
confort de vie mais j’aime rendre les gens Gavroche pourrait payer. I
E.Ch.
gais et joyeux.” Il pourrait se produire avec
Didier Tella a
profité de la
retraite pour
apprendre
l’orgue de
barbarie,
passion qu’il
va partager
en 2014.
Renseignements : Didier Tella, orgue de barbarie,
le P’tit Gavroche bisontin sort un C.D. : 06 51 21 18 13
12
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
PATRIMOINE
L’origine toujours inconnue
Quel avenir pour la Tour de la Pelote ?
Le 11 décembre dernier, l’emblématique
Tour de la Pelote a été ravagé par
un violent incendie, obligeant le restaurant
de la Tour à fermer ses portes. L’ampleur
des dégâts promet une reconstruction lente
et procédurière qui remet gravement en
question l’avenir du restaurant.
VIDÉO
est à 3 heures du
matin,
le
11 décembre dernier,
qu’un incendie s’est
déclenché au deuxième étage
de la Tour de la Pelote, situé
au 41, quai de Strasbourg à
Besançon. Les flammes ont
rapidement ravagé le bâtiment,
classé Monument Historique
depuis 1942. La toiture s’est
effondrée en seulement 15
minutes et plus d’une vingtaine de pompiers ont dû lutter
toute la nuit pour arriver à bout
de l’incendie. La tour n’est pas
menacée d’effondrement mais
le restaurant de la Tour de la
Pelote, qui a été aménagé depuis
le début des années 1980, a dû
fermer ses portes : “L’origine de
l’incendie reste inconnue”, déclare Philippe Matarese, propriétaire et gérant du restaurant.
“Une réunion avec les experts
aura lieu autour du 13 janvier
pour comprendre ce qui s’est
passé” précise-t-il. En l’état, la
salle à l’étage et la toiture sont
complètement à reconstruire.
La cuisine et la salle du rez-dechaussée n’ont quant à elles pas
subi de gros dommages mais
l’électricité est évidemment à
refaire dans tout le bâtiment.
C’est la Direction Régionale des
Affaires Culturelles (D.R.A.C.)
qui dirigera les travaux de
reconstruction de la Tour. Pour
le moment, la D.R.A.C. est à
l’étude de la situation et recense les pierres utilisables pour
reconstruire le bâtiment à
l’identique. Les travaux seront
pris en charge à égalité entre
l’assurance du propriétaire du
restaurant, la ville et l’État. Ils
C’
Après
l’incendie,
la tour a
rapidement
été
sécurisée.
Du Made in Besançon
Une websérie bisontine
Des Bisontins ont créé
une série diffusée sur
Internet intitulée “Dual”.
C’est l’histoire d’un
garçon sans histoire
dont la vie bascule. Déjà
2 200 vues pour chacun
des trois épisodes.
Le quatrième arrive.
es séries du genre “Plus belle
la Vie” ou “Joséphine Ange gardien”, très peu pour eux. Et
même si ces épisodes cartonnent auprès d’une partie des Français, Charline, Jean-Marc et Yvan ne
s’y reconnaissent pas du tout. Plutôt
que critiquer, ils ont créé leur propre
série nommée “Dual”, du Made in
Besançon diffusé sur Internet. Cela
s’appelle un websérie.
Ces Bisontins qui utilisent les lieux
de leur ville pour tourner s’amusent,
délirent, mais le résultat est de qualité. Déjà trois épisodes ont été réalisés et mis en ligne. Le prochain, déjà
tourné, sera diffusé début janvier. Les
internautes semblent accrocher : déjà
2 200 personnes ont visionné chaque
épisode mettant en scène, de façon
très professionnelle, la vie d’Alex. “Alex,
c’est un jeune homme sans histoire
dont la vie se trouvera bouleversée lorsqu’il croisera la route d’un généticien
au service d’une corporation multinationale. Il va trouver une clé U.S.B.
dans la rue. Il va la regarder. À partir de ce moment, sa vie
va être bouleversée”
explique Jean-Marc BouÉviter
querod, le créateur de cetles faux
te websérie.
raccords. Cette enquête, sous forme d’énigme a pour cadre
Besançon. On reconnaît
par exemple le square
Castan et chaque détail
est soigneusement coupé. Les épisodes durent
entre 5 et 7 minutes. “On
évite les faux raccords, on
respecte les règles pour
tisse sa toile
L
Jean-Marc
Bouquerod
et Charline
Bataillard
présentent
“Dual”, une
websérie.
qu’après 20 secondes, la personne ne
zappe pas. On a même inventé une
machine pour réaliser des travellings
de qualité. Nous avons été surpris du
nombre de vues sur la plate-forme de
Besançon.tv. On s’attendait plutôt à
700 que 2 200” explique Jean-Marc
Bouquerod, aidé par Yvan Prolac et
Charline Bataillard dans la confection de Dual. Yvan joue le rôle d’Alex.
Il est aussi le co-scénariste. Charline
est l’actrice principale, également coscénariste.
S’ils produisent cela de façon bénévole, les cinéastes amateurs sont équipés avec du matériel de professionnel. Mais Jean-Marc Bouquerod n’a
pas oublié d’où lui vient cette passion
pour la vidéo : “Petit, je prenais le caméscope de papa-maman” dit ce chef
d’entreprise qui passe ses heures perdues à monter les images.
Une persévérance qui semble payer.
En décembre dernier, l’équipe a été
sélectionnée avec neuf autres webcréations au Festival Francophone de
la web-série qui s’est déroulé à Toulouse. S’ils n’ont récolté aucun prix,
ils reviennent avec de l’expérience et
des échanges. Vivre de ce modèle ? Les
Bisontins ne l’ont pas envisagé même
s’ils rappellent que la série “Noob”
(qui cartonne sur le Net) a récolté
682 000 euros suite à un appel de fonds
auprès de ses fans, permettant au passage à cette websérie (française) de
battre le record européen des projets
audiovisuels les mieux financés au
monde dans le secteur de la finance
participative. Souhaitons aux Bisontins la même renommée. Pour le cinquième épisode, Olaf Studio fera appel
à une vingtaine de figurants… rétribués par un casse-croûte une fois la
séquence tournée. I
E.Ch.
seront confiés à
une entreprise
agrémentée et
dureront probablement entre
deux et trois ans.
Les croûtes aux
morilles à la crème ou la fricassée
de chapon à
l’arboisienne proposées au menu
de ce restaurant
traditionnel ne
seront
plus
d’actualité. “Les Les dégâts
employés sont ont suscité
encore payés pour
une vive
le moment mais
émotion.
on envisage une
procédure
de
licenciement car
il y a plusieurs années de travaux”, confie malheureusement
le propriétaire. À une année seulement de la retraite, celui-ci
est dans l’expectative et l’avenir
du restaurant est, quant à lui,
remis en question.
Au lendemain de l’incendie, les
dégâts avaient suscité une vive
émotion chez les Bisontins, attachés à cet édifice, l’un des plus
anciens de Besançon. En effet,
la Tour de la Pelote fut construite en 1546 sous le Gouvernement Communal. Elle est donc
bien antérieure aux fortifications de Vauban. Elle fut érigée
sur ordre de Charles-Quint, qui
souhaitait ainsi faire de Besançon un des boucliers de son vaste empire. Et son nom serait
originaire du nom de l’ancien
propriétaire du terrain, le Seigneur de Chenecey, qui s’appelait
Pierre Pillot. I
La Tour avait été édifiée en 1546,
bien avant les fortifications Vauban
(photo J.C. Sexe - Ville de Besançon).
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BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
COMMERCE
Social
Le Carrefour
de la diversité
Jean-Philippe
Puig, gérant
de Carrefour
Market
Besançon aux
côtés de ses
salariés dont
7 sont issus de
l’immigration.
Belle leçon.
Depuis 1983 qu’il tient son commerce de proximité
rue du Chasnot à Besançon, Jean-Philippe Puig
a développé un management atypique : il fait
confiance à des travailleurs issus de l’immigration.
Avec 10 employés, un chiffre d’affaires en hausse,
il met le pied à l’étrier à des hommes et des femmes.
emroth est Cambodgienne. Lorsqu’elle est arrivée en France, elle
ne parlait pas un mot de français et cherchait un travail.
S’insérer professionnellement, une gageure. Un organisme de formation et
d’insertion de Besançon la recommande auprès de Jean-Philippe Puig, dirigeant de l’enseigne Carrefour Market
rue du Chasnot à Besançon. Le chef
d’entreprise ne pose pas de questions
et franchit le pas : il ouvre les portes de
son établissement, conscient qu’il faudra prendre le temps pour former et
intégrer cette nouvelle recrue en stage,
ne serait-ce que pour faire au départ de
la mise en rayon. “Kemroth travaille
chez moi depuis 10 ans. Elle est en C.D.I.
après avoir remplacé une de mes salariées partie à la retraite. Kemroth réalise 37 % du chiffre d’affaires du magasin” rapporte Jean-Philippe Puig.
Son ouverture aux autres, il la tient,
sans doute, de son héritage familial.
Lui, le petit-fils d’un immigré espagnol
a connu les moqueries lorsque son grandpère Damiano gérait (de 1904 à 1967),
un magasin de primeurs au 78, Grande rue à Besançon. Son père Michel
poursuivra l’aventure en ouvrant un
magasin “Unico” aux Clairs-Soleils.
Deux générations plus tard, le petit-fils
K
COMMERCE
Puig noue la parole aux actes en donnant une chance à des salariés d’origines emploi malgré une maladie.
diverses. La preuve dans les faits : à 60 Turko, d’origine russo-tchétchène, Yasans, Jean-Philippe Puig - qui prépare mina (Maghrébine), Vanessa (Gabolentement mais sûrement son départ naise) composent le reste de la troupe.
en retraite - s’apprête à faire Depuis la réfection de son magasin en
d’Alekxandra son successeur. La jeune 2013, Jean-Philippe Puig qui est aussi
femme d’origine serbe arrivée en Fran- membre du conseil d’administration de
ce pour poursuivre ses études est actuel- la C.G.P.M.E. a embauché 3,5 personnes
lement le bras droit du gérant qui ne et connaît une progression de son chiffre
tarit pas d’éloges à son égard : “Elle a d’affaires. L’activité se porte bien, les
connu la guerre dans son pays. Elle est salariés sont récompensés par des primes
arrivée avec un Bac pro, a eu son B.T.S. et participations. Les salariés confiren devenant major de promo et je la pré- ment : “C’est une ambiance familiale”
pare à reprendre mon magasin.”
synthétise Jean-Michel, en poste depuis
Au total, sur les 10 employés de ce maga- 28 ans qui part en retraite en juin. Kemsin, “7 sont issus de l’immigration et roth acquiesce : “On m’a donné une chancela donne une ambiance particulière, ce. Quand un nouvel employé arrive,
chaleureuse” se réjouit le chef d’entreprise j’essaie de l’aider à s’intégrer” explique
qui casse les codes pour assurer une la jeune femme.
intégration qui selon lui, se fait en gran- Avec ses moyens, Carrefour Market
de partie par le travail. Autre exemple marie des orthodoxes, des musulmans,
en date : le cas de Rozana. Arménien- des chrétiens. Belle leçon. Bien sûr,
ne, Rozana a fui son pays. Elle a trou- les échecs sont là. Le gérant se souvé un stage. Mise en rayons des pro- vient d’un employé qu’il a dû remerduits, nettoyage, caisse, la femme va cier. Ce dernier ne voulait pas mettre
rapidement s’adapter. “J’apprendrai en rayon les boissons alcoolisées ainpar la suite qu’elle était pédiatre dans si que les aliments contenant du porc
son pays d’origine” relate le commer- au motif que sa religion l’en empêçant qui a reconduit son emploi tout en chait. Pas de quoi casser la philosol’incitant à reprendre ses études pour phie de Jean-Philippe. I
E.Ch.
devenir infirmière et lui assuré son
Récompense
Bruno, chocolatier primé
Bruno
Grandvoinnet
et ses
salariés
s’activent
durant la
période de
Noël pour
préparer les
chocolats.
Bruno Grandvoinnet fait
partie des 150
meilleurs chocolatiers
français. Ainsi en a
décidé le guide des
Croqueurs de chocolat.
Une récompense qui
n’est pas un
aboutissement. Seul le
client est juge.
ans le laboratoire, les mains des
employés travaillent la matière
dans une ambiance olfactive chocolatée. Chez Grandvoinnet, comme chez
la plupart des maîtres chocolatiers, les
douceurs sont préparées sur commande. Ici, pas de stock ni de chocolats confectionnés des semaines à
l’avance car le goût et la qualité seraient altérés. Un prin- Pour les
cipe que Bruno GrandvoinRestos
net
tient.
Fils
de
du cœur.
pâtissier-chocolatier, il a été
sélectionné - en décembre
au salon du chocolat à Paris
- parmi les 150 meilleurs
chocolatiers de France avec
D
la prestigieuse note de 4 sur 5 par le
guide des Croqueurs de chocolat 2014.
C’est une ganache au chocolat noir, une
ganache au chocolat au lait, un praliné
aux amandes et noisettes enrobé de Satilia noir 62 % de cacao et une de ses spécialités, la Dulcey (chocolat blanc cuit
au four) qui a séduit le jury. “J’ai pris
un chocolat grand cru”, rapporte l’artisan
qui se dit heureux de cette récompense
même s’il sait que rien n’est acquis. “Ce
concours, c’est aussi un test pour se situer.
Mais le plus dur des concours est le résultat des clients” dit le chocolatier qui sera
présent le 7 février au Dîner gastronomique organisé par les Restos du Cœur
au Grand Kursaal à Besançon. I
PONT BATTANT
Depuis 2008 à Paris
Le phénomène
des cadenas d'amour
arrive à Besançon
À peine inauguré, le nouveau pont Battant voit
déjà apparaître sur son grillage d'énigmatiques
cadenas. D'où vient ce phénomène ?
Que signifie-t-il ? Et quelle est la position de la
ville de Besançon à ce sujet ?
éoul, Prague, Florence, Kiev, Moscou, Berlin ou encore Shanghai,
toutes ses villes du monde ont vu apparaître sur leurs ponts des
centaines de cadenas. En France, c’est en 2008 sur le pont des
Arts à Paris que le phénomène s’est répandu. Les amoureux du monde entier viennent y accrocher des cadenas pour symboliser leur amour
puis jettent ensemble la clé dans la Seine en guise de promesse de fidélité.
Les origines de cette pratique demeurent mystérieuses. Certains affirment qu’elle est issue du roman d’un écrivain italien où les personnages accrochaient un cadenas à un pont au-dessus du Tibre. D’autres
pensent qu’elle provient d’une histoire amoureuse dans la Serbie d’avantguerre où un pont porte désormais le nom de pont de l’amour (Most
Ljubavi en serbe). Mais peut-être que l’origine des cadenas d’amour
est plus ancienne et proviendrait du temps où les dames portaient des
ceintures de chasteté et attendaient leurs croisés de maris.
À Besançon, on accueille positivement l’arrivée de ces cadenas, considérée comme une gentille surprise : “Nous sommes plutôt honorés que
cette démarche se produise à Besançon. Nous sommes agréablement
surpris de l’appropriation par les Bisontins de ce nouveau pont Battant” affirme Alexandra Cordier, du cabinet du maire de Besançon. “On
n’y voit aucun problème. Ça ne détériore ni le matériel ni l’esthétique
du pont et surtout ça n’empêche pas le garde-corps de protéger les gens”
rassure Daniel Mourot, directeur de la voirie à la ville de Besançon.
“Mais si dans un an il y a une tonne et demie de cadenas, on en reparlera sûrement” poursuit-il.
À Paris, le pont des Arts croule tellement sous les cadenas que la ville s'inquiète de la solidité du pont et procède chaque année au retrait
de bon nombre de ces preuves d’amour. Finis donc les cœurs gravés sur
les troncs d’arbre, aujourd’hui c’est la résistance de l’acier et
l’emprisonnement d’une serrure fermée à clé qui symbolise le romanC.F.
tisme de l’amour. I
S
Les cadenas ont commencé à fleurir après
la réouverture du pont Battant.
BESANÇON
POLITIQUE
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
EN BREF
De nouveaux enjeux
La nouvelle carte cantonale affaiblit la droite
Alors qu’elle était
convaincue de pouvoir
prendre en 2015
le Conseil général du
Doubs, la droite départementale voit ses chances
s’amenuiser avec le nouveau découpage cantonal.
inalement, Jean-François Longeot,
le leader de l’opposition départementale, ne s’attendait pas à autre
chose en découvrant la nouvelle carte
cantonale. Le découpage élaboré par le
ministère de l’Intérieur qui réduit à 19
le nombre de cantons dans le Doubs
contre 35 aujourd’hui, et qui a été présenté le 6 janvier par Claude Jeannerot
(P.S.) le président du Conseil général
Doubs, a un fond “uniquement politique.
Cette réforme n’a aucun autre intérêt”
s’agace Jean-François Longeot, conseiller
général du canton d’Ornans.
Il confirme que telles
qu’elles ont été définies, les
“Je leur
nouvelles frontières, plus
remets les étendues, de ces circonscriptions électorales, sont
ciseaux
défavorables à la droite, qui
d’or.”
voit fondre ses chances de
reprendre le Département
en 2015. Un exemple : elle
perd des sièges avec la
fusion
des
cantons
d’Ornans, Amancey, Levier
Claude
Jeannerot (P.S.),
président du
Conseil
général du
Doubs a
considéré que
cette nouvelle
carte cantonale
était
“équilibrée”
lors de sa
présentation
à la presse
le 6 janvier.
F
et Montbenoît, tous à droite et qui le
seraient probablement restés. À l’inverse,
“Besançon conserve 6 cantons étendus
chacun à quelques communes de la
C.A.G.B. ce qui, en l’état, permettrait à
la gauche d’avoir déjà douze élus. Je leur
remets les ciseaux d’or du découpage !”
ironise M. Longeot. Il rappelle au passage que le nombre de conseillers départementaux (c’est ainsi qu’il conviendra
de les appeler en 2015) ne baissera pas
proportionnellement au nombre de cantons. La réforme des scrutins prévoit que
les électeurs élisent des binômes, au non
de la parité, dans chaque canton, ce qui
portera à 38 le nombre d’élus qui siégeront au Département du Doubs. De même,
on en parlera plus de chef-lieu de can-
15
ton mais de bureau centralisateur, et le
renouvellement des élus se fera tous les
six ans. “Nos concitoyens ne sont pas des
imbéciles. Ce tripatouillage politique
pourrait jouer des tours à ses auteurs”
juge Jean-François Longeot. Il conclut
en regardant la nouvelle carte : “Je crois
que Claude Jeannerot a décidé de mettre
un grand coup de crayon sur les cantons
ruraux au profit des cantons urbains.”
Une analyse que réfute évidemment
l’intéressé. Le président du Conseil général a une tout autre lecture du document. “Selon moi, cette nouvelle carte du
redécoupage cantonal est équilibrée sur
le plan démographique, géographique et
politique. C’est un découpage propre qui
ne sacrifie pas la ruralité comme certains
auraient pu le redouter. J’ai défendu trois
principes : que soient respectés les bassins de vie des communautés de communes et des agglomérations, que les
limites cantonales soient respectées et
que l’on accepte certaines dérogations
comme pour le canton de Frasne-Mouthe
qui ne possède que 19 000 habitants”
argumente Claude Jeannerot.
Le 27 janvier, la nouvelle carte sera présentée au Conseil général lors d’une
assemblée plénière. Le débat s’annonce
d’ores et déjà houleux. C’est le préfet qui
tranchera en dernier lieu. Les élus de
droite se réunissent à partir du 12 janvier pour étudier l’opportunité de déposer un recours contre ce projet. I
T.C.
Conférence
Le C.A.C. (Collectif
pour des
alternatives au
capitalisme)
organise une
conférence-débat le
20 février à
20 heures au Petit
Kursaal (Besançon)
avec Hervé Kempf,
ancien journaliste
du Monde, sur le
thème : “Pour une
écologie radicale.
Fin de l’Occident,
naissance du
monde”. Pour toutes
informations
supplémentaires :
cacbesac@hotmail
.com
Tourisme
Doubs Tourisme
vient d’éditer une
nouvelle brochure ne
regroupant pas
moins de 245
adresses
d’hébergements
locatifs et 55
suggestions de
séjours. Destiné en
priorité aux
touristes, ce
catalogue de l’offre
du Doubs disponible
en réservation, est
également l’outil
indispensable pour
les habitants du
Doubs qui
accueillent famille et
amis.
Renseignements :
www.doubsreservation.com
16
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
COMMUNICATION
Deux rédacteurs
Un blog de quartier à Battant
Nouveau venu sur la toile, le blog du quartier Battant est un espace d’information, d’échange et de débat. Il a pour objectif de devenir une véritable agora virtuelle en permettant aux riverains du
quartier de s’approprier leur territoire et continuer à lui donner vie.
association Tambour
Battant, à l’origine d’une
gazette du quartier de
2003 à 2006, souhaitait
depuis quelque temps redonner
aux habitants et aux commerçants de Battant, les moyens
d’accéder à une information locale. Sous l’égide d’Étienne Courgey, animateur de l’atelier
d’écriture de Tambour Battant
et Vincent Abellanet, membre
de l’association, une réflexion
est née et l’idée d’un blog a émergé : “Le format du blog s’est imposé car il y a moins de pression
et une diffusion plus large”
explique Vincent Abellanet, faisant référence aux impératifs
d’impression d’un journal papier.
“Pour l’instant, il n’y a que cinq
administrateurs dont deux rédacteurs. Nous avons aussi le soutien du bisonteint (blogueur aux
6 000 lecteurs réguliers) qui est
notre “technicien” par rapport
au support web. Mais l’idéal
serait que tout le monde
L’
CONCOURS
s’approprie le blog et qu’il devienne un lieu de vie avec de nombreux commentaires et des
débats” ajoute Vincent Abellanet, qui voit dans ce blog un beau
projet de démocratie participative.
Pour les auteurs du projet, il est
important pour un quartier de
fortifier son identité et de se vivifier. Un quartier tel que celui de
Battant, à l’identité marquée
par une certaine mixité et une
grande richesse culturelle, est
assez rare. À
l’heure de la mon2 000
dialisation et de
son “village global”,
visiteurs
pourquoi ne pas se
après sa
réapproprier son
espace de vie, son
mise en
territoire ? C’est
ligne.
dans cette optique
et dans celle
d’améliorer la qualité de vie des
Bousbots (nom
donné aux habi-
tants du quartier Battant) que
le blog a vu le jour. “C’est une
manière de compenser les choses
qui se perdent” explique Vincent
Abellanet.
Informations municipales, agenda de quartier ou pages d’histoire,
le contenu du blog du quartier
Battant a pour ambition
d’informer, promouvoir et divertir ses lecteurs. Grâce au bisonteint, il a bénéficié d’une belle
visibilité lors de son démarrage. 2 000 visiteurs ont été dénombrés 24 heures seulement après
sa mise en ligne. Pour autant,
il peine depuis à attirer les internautes : “On cherche des contributeurs, que ça soit des citoyens,
des associations ou des commerces” affirme Vincent Abellanet. “Si au bout d’un an ou
deux, il n’y a pas beaucoup de
vie sur le blog, on pourrait se lasser” déplore-t-il. Avis aux Bousbots pour profiter de l’espace
virtuel qui leur est dédié. I
C.F.
Les créations des stylistes
Un gala pour l’élection
de Miss Besançon 2014
Le 21 février, le Grand Kursaal
de Besançon accueillera une
soirée de gala où une trentaine
de jeunes filles concourront
pour remporter la couronne de
Miss Besançon 2014.
haque année depuis cinq ans, le Comité des Fêtes de la ville de Besançon
organise la soirée d’élection de Miss
Besançon. Au programme de cette édition 2014, une revue de cabaret, un dîner, l’élection
de Miss Besançon et de ses deux dauphines ainsi qu’un défilé pour découvrir les nouvelles créations des stylistes locaux. Une soirée de gala qui
s’annonce légère, festive et qui semble très prisée puisque le Grand Kursaal affiche d’ores et
déjà complet : “Ce qui plaît, c’est qu’on arrive à
Besançon à reconstituer un show à la TF1 sans
problème” explique Christian Bouillet, président du Comité des Fêtes de la ville de Besan-
C
Les potentielles
futures
Miss doivent
s’inscrire
sur Internet ou
par téléphone
au
06 16 18 90 97
avant la fin
de la première
semaine de
février.
çon. Pour autant, l’extravagance de l’événement
ne coûtera rien à la ville puisqu’il est autofinancé par la vente des billets d’entrée.
Pour départager les jeunes filles, 11 personnes
sont invitées pour constituer le jury. Parmi eux,
plusieurs adjoints à la ville, des représentants
de la chambre de métiers, des banques de Besançon ou encore de divers commerces seront présents. Ils devront sélectionner les 10 finalistes
qui accéderont au deuxième tour. Puis les trois
gagnantes seront départagées par les spectateurs et le jury. “Miss Besançon et ses dauphines
ne seront pas choisies pour la beauté spécifiquement. C’est plutôt une question de charme et
de présentation. Elles doivent surtout être capables
de représenter la ville pendant toute une année”
précise Christian Bouillet.
Toutes les Bisontines préalablement inscrites
à l’élection et âgées de 17 à 23 ans pourront donc
concourir pour devenir les nouvelles ambassadrices de la ville. Les gagnantes recevront plusieurs cadeaux offerts par les commerçants et
suivront diverses manifestations annuelles comme la Fête des Vendanges de Neuchâtel, le passage du Tour de France à Besançon ou encore
la prochaine édition de la Foire Comtoise. I
C’est pour se réapproprier son espace de vie que ce blog dédié à Battant a vu le jour.
Le blog du quartier Battant sur http://battant.net/
Les perles du conseil
Les phrases-cultes
des élus
Conseil communautaire du 19 décembre 2013
Jean-Louis Fousseret, président de l’Agglo, à propos du budget dédié à
l’inauguration du tramway : “On nous a proposé un grand spectacle pour des
centaines de milliers d’euros. Nous avons rejeté cela. Le monde a changé. Alors
qu’1 million de personnes vont aux Restos du cœur, je crois qu’il serait mal
venu d’organiser une grande fête qui coûterait beaucoup d’argent.”
Philippe Gonon répond au moment du vote du rapport : “Comme vous faites
un effort Monsieur le président, sur le budget d’inauguration du tram, nous
allons faire également un effort. Nous nous abstenons, et nous ne voterons pas
contre.”
Et Jean-Louis Fousseret de conclure l’échange : “Il aurait été plus sage
de voter pour.”
Martine Jeannin à propos de la baisse de 4,2 % de la redevance
d’élimination des ordures ménagères par habitant : “Il y a une réduction
certes, mais vous prenez des chiffres hors taxes. Or la T.V.A. va augmenter de 7
à 10 %. Avez-vous pensé à cela ?”
Jean-Pierre Taillard, vice-président en charge de la gestion des déchets lui
répond à propos de l’augmentation de la T.V.A. : “C’est une décision prise par
les parlementaires à Paris et qui nous échappe. Le taux de T.V.A. chemine au
gré des décisions des parlementaires.”
Marie-Noëlle Schoeller à propos de l’enlèvement des poubelles contre le gré
des habitants : “Je mets le fichet bleu prévu à cet effet pour signifier que je ne
souhaite pas que le bac soit relevé. Les poubelles sont relevées malgré tout car
le fichet bleu a été piqué.”
Réponse de Jean-Pierre Taillard : “Le problème et que ces fichets sont des
éléments amovibles. Si en effet une personne malintentionnée enlève l’étiquette,
le particulier est pénalisé. Nous allons imaginer quelque chose qui donne
envie de le décoller.”
Jean-Louis Fousseret extrapole à propos des déchets : “La difficulté, c’est le
ramassage des monstres. Il faudra s’intéresser à cela dans un prochain
mandat.”
Jean-Louis Fousseret à propos du commerce : “La tendance n’est plus aux
grandes surfaces mais aux surfaces plus petites. Elle arrive petitement en
France.”
Jean-Louis Fousseret à propos du tram et des bus : “Des gens me disent
encore, quand il y aura le tram, il n’y aura plus de bus. Je le répète quand il y
aura le tram, il y aura encore des bus.”
Les conseillers se retirent pour voter le jury de maîtrise d’œuvre qui suivra la
création d’une ligne de bus en site propre Université-Rivotte. Le président de
l’Agglo prévient avec humour : “Vous allez voter et vous revenez. Vous
n’allez pas au casse-croûte tout de suite !” Résultat du vote : 102 bulletins
trouvés dans l’urne pour 101 votants. Le vote a malgré tout été déclaré
réglementaire et donc validé.
L’alimentation électrique du tram se fera par des lignes aériennes. Néanmoins,
l’Agglo a tout prévu sur certains secteurs comme le pont Battant pour passer à
la super-capacité embarquée qui permet au tram de franchir une distance
sans avoir recours à la ligne aérienne. Jean-Louis Fousseret commente :
“L’autre mode est le biberonnage, qui permet au tram de charger en quelques
secondes beaucoup d’énergie à une station.”
BESANÇON
18
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
LE FEUILLETON DU TRAM
La question de l’emploi
Le tram et les travailleurs étrangers
On connaissait le plombier polonais. Voilà les travailleurs détachés, source
de craintes de concurrence déloyale. Vraie concurrence ? Sont-ils présents
sur tous les chantiers, notamment celui du tram à Besançon ? L’Inspection
du travail du Doubs, va en 2014, cibler ses contrôles pour contrecarrer
ce qu’elle appelle “des dérives et dysfonctionnements.”
aniel Petitjean, le président de
la C.G.P.M.E. du Doubs, est
perplexe. Pile au moment où
il nous reçoit pour évoquer la
question de la concurrence des travailleurs dits “détachés”, ces salariés
européens qui peuvent travailler temporairement dans un autre pays de
l’Union européenne, le chef d’une société d’équipement de bureau basée à
Besançon qu’il est reçoit un mail sans
équivoque. Une société d’intérim roumaine lui propose de recruter du personnel qualifié avec l’assurance de payer
beaucoup moins cher ce salarié, sans
les tracas administratifs. Pourquoi
moins cher ? Une directive (datant de
1996) permet - en effet - le détachement de travailleurs, dont les cotisations sociales restent payées dans le
pays d’origine. Elles sont, pour certains,
les préludes à un dumping salarial. En
clair, le salarié “dit” étranger perçoit
un salaire d’environ 700 à 900 euros
alors que la même tâche effectuée par
un Français est payée le double (en
salaire brut).
De quoi susciter de l’interrogation chez
le représentant de la Confédération
générale du patronat des petites et
moyennes entreprises qui se bat face
à cette concurrence, qui rappelons-le,
n’est pas déloyale d’un point de vue
législatif. S’il admet que son domaine
d’activité (le commerce) n’est pas concurrencé par cette main-d'œuvre dite “bon
marché”, Daniel Petitjean admet que
les entreprises de B.T.P. de notre région
sont largement plus confrontées à cette concurrence. 44 % des travailleurs
détachés sont en effet engagés dans le
B.T.P., 17 % dans l’industrie.
L’Europe a bien statué (le 9 décembre)
D
afin de limiter les effets et les abus en
multipliant les contrôles. Cela ne
convainc pas le Bisontin Daniel Petitjean qui estime qu’elle n’est pas allée
assez loin pour atténuer le problème.
“Si les dégâts restent limités, le problème n’est pas résolu”, dit-il. Selon la
C.G.P.M.E., appuyée par le sénateur
du Doubs Claude Jeannerot (P.S.), le
“dumping social ne cessera pas tant que
la législation autorisera le paiement
des cotisations sociales dans le pays
d’origine des travailleurs détachés en
France.”
Sur le chantier du tram à Besançon,
des cas de travailleurs détachés ont été
répertoriés, notamment des salariés
portugais spécialisés dans la pose des
pavés. Ils sont intervenus sur la partie ouest et dans le centre-ville pour
réaliser la mise en place des pavés et
des bordures. Rien d’illégal, encore une
fois, mais des questions notamment au
sein de l’organisme
chargé d’effectuer les
De la
contrôles sont posées.
dissimulation La D.I.R.E.C.C.T.E.
(Direction régionale des
d’heures de entreprises, de la
concurrence, de la
travail.
consommation, du travail et de l’emploi) espère bien apporter des
réponses : “Si en 2013
nous avons été mobilisés sur la sécurité des
personnes sur le chantier du tram, nous
mènerons en 2014 des
actions de contrôle
veillant au respect des
règles applicables aux
entreprises étrangères”
Sur le
chantier du
tram, la pose
de pavés a été
réalisée (en
partie) par
une société
portugaise.
L
1 134 salariés transnationaux dans le Doubs
e nombre de déclarations de prestations de services transnationales
est également en très forte progression dans notre département : 260
déclarations ont concerné 1 134 salariés en 2012 dans le Doubs. Les
secteurs professionnels concernés sont majoritairement le B.T.P. (36 %),
le travail temporaire (20 %), le secteur industriel (17 %).
La grande majorité des infractions relevées dans le cadre de ces procédures
concernent des infractions au travail dissimulé (81 %), même si les infractions
relatives aux prêts de main-dʼœuvre sont en augmentation dʼune année sur lʼautre.
(Source : plan départemental de lutte contre le travail illégal 2013-2015)
lâche Marc Ameil, responsable de l’unité
territoriale du Doubs. Avec les quatre
agents inspecteurs du travail qu’il dirige, le responsable va donc s’intéresser
“aux conditions de travail, de rémunération. Nous ciblerons sur le secteur du
B.T.P. et des transporteurs routiers eu
égard au fort enjeu social et économique
que représente le développement de ces
prestations. Dans ce genre de cas, on
arrive très souvent dans les dissimulations d’heures et au non-respect des
conventions collectives” explique le responsable qui ne cache pas la difficulté, parfois, à constater l’infraction.
Face à la complexité de la réglementation relative au détachement et aux
montages juridiques en matière de
prestations de services transnationales,
“des formations initiales et continues
aux agents” ont été proposées rappellent les services de l’État. La Police aux
frontières (P.A.F.) du Doubs réalise également des contrôles dans le Doubs.
Pour l’instant, aucun contrôle n’a été
réalisé sur le chantier du tram. I
E.Ch.
Daniel Petitjean, président
de la C.G.P.M.E.
25, opposé aux
travailleurs
détachés
même s’il
avoue que les
“dégâts sont
limités.”
DOSSIER
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
19
MUNICIPALES 2014 :
LES MAIRES DU
GRAND BESANÇON
SE POSITIONNENT
RÉFORME
Le Restaurant
Fratelli se
mobilise
pour l’autisme
C’est dans le cadre convivial du restaurant « Fratelli » situé rue Bersot à
Besançon, adresse bien connue des
Bisontins, qu’Eugène et Eve et leur
Eugène Paciullo a ouvert son restaurant en décembre 2010.
équipe ont organisé une soirée de
VRXWLHQ DX SURÀW GH O·DVVRFLDWLRQ
« Nos enfants d’ailleurs ».
Cette association de parents d’enfants autistes milite pour la prise en charge de méthodes éducatives adaptées à leurs enfants avec la méthode ABA et organise des formations à destination
des parents et professionnelles sur la problématique des apprentissages scolaires.
Les très nombreuses personnes présentes ont eu également le plaisir d’écouter le groupe « The
Last Boys Band » qui se produisait bénévolement ce soir-là.
Pour les communes de moins de 3 500 habitants
Le panachage, c’est fini !
À deux mois des élections municipales des
23 et 30 mars, le paysage politique local
commence à s’éclaircir. Dans les communes
du Grand Besançon, les équipes sortantes ont
commencé à afficher leur choix. Dans les
communes de plus de 1 000 habitants, de
nombreux maires ont décidé de briguer un
nouveau mandat mais quelques-uns
choisissent de jeter l’éponge. Un élément de
taille viendra bouleverser l’organisation du
scrutin dans des dizaines de communes
situées dans la strate démographique entre
1 000 et 3 500 habitants : l’instauration d’un
scrutin de liste et de la parité absolue entre
hommes et femmes. Le panachage est terminé pour ces communes de taille moyenne.
La Presse Bisontine a fait un tour d’horizon
des principales bourgades du Grand Besançon. Alors, repart, repart pas ?…
Désormais, le mode de scrutin qui permettait aux
électeurs de panacher les listes aux élections
municipales ne s’appliquera que dans les
communes de moins de 1 000 habitants. Dans les
mairies du Grand Besançon qui changent de mode de
scrutin, on redoute des couacs.
doptée en avril dernier, la
réforme du scrutin entrera
en vigueur dès les élections
municipales de mars
(N.D.L.R. : loi relative à l’élection des
conseillers départementaux des
conseillers municipaux et des conseillers
intercommunaux). En fonction des
communes, les électeurs vont devoir
modifier leurs habitudes de vote. Jusqu’à présent, dans les villages de moins
de 3 500 habitants, le système permettait le panachage. Le votant était
donc autorisé à mélanger dans son suffrage les noms de deux listes, d’en ajouter et d’en rayer.
La réforme ne conserve ce mode de
scrutin que dans les communes de
moins de 1 000 habitants. Les habitudes de vote seront chamboulées dans
les communes qui comptent entre 1 000
et 3 500 habitants et qui doivent adopter le scrutin de liste en vigueur depuis
longtemps chez leurs grandes sœurs.
Ce changement risque de perturber
des électeurs familiarisés à une méthode qui leur conférait le pouvoir jubilatoire de punir une tête jugée indésirable ou d’en flatter une autre. “Pour
certains, le panachage servait de défouloir, à tel point que cela en était même
méchant. On entendait parfois le coup
A
de crayon dans l’isoloir. Avec la réforme, ce sera en quelque sorte plus humain”
présume un maire du secteur.
Petit rappel aux électeurs des communes concernées par la réforme, qui
avaient la “gâchette” facile. Dans le
scrutin de liste, chaque candidat présente sa liste, respectueuse par ailleurs
de la parité, et on vote la liste complète. Si le bulletin est raturé, il sera
déclaré nul. Robert Stepourjine, le maire de Pirey redoute l’accumulation de
couacs dans son village où jusqu’à présent les électeurs panachaient aux
municipales. “Avec la réforme, le prochain vote risque de tourner à la catastrophe. Je m’aperçois que
peu de gens ont compris
que le panachage était
“Le vote
désormais interdit dans
risque de une commune comme
tourner à la Pirey” s’inquiète-t-il. Pour
éviter les dérapages, Marcatascel Felt, le maire de Misetrophe.”
rey-Salines a prévu
“d’informer les électeurs
sur le mode d’emplois des
élections à venir.” Une
méthode partagée par
Alain Viennet, le maire
de Saône qui considère
que “c’est à nous, élus,
Les électeurs
éliront en
même temps
les conseillers
communautaires qui
seront
nommés en
tant que tels
sur la liste.
T
Réforme
d’informer les électeurs” qui n’auront
plus besoin de se munir d’un crayon
pour entrer dans l’isoloir.
Le scrutin de liste ne pose pas seulement des problèmes aux électeurs. Elle
en poserait aussi à des candidats et
des candidates qui peinent à boucler
une liste. Ils buttent sur la parité qui
s’impose. Malgré la démarche active
dans le Doubs de la députée Barbara
Romagnan (P.S.), qui a animé des débats
pour pousser les femmes à s’engager
en politique, et même si la loi force la
culture et les mentalités à évoluer, la
partie n’est pas gagnée. “La plus grande difficulté est de parvenir à trouver
des femmes prêtes à s’engager. Cette
réforme part d’un bon sentiment, sur
le fond elle est très bien, mais elle est
complexe à appliquer” remarque un
autre maire. Que se passera-t-il si dans
certaines communes qui changent de
mode de scrutin il n’y a pas de liste ?
C’est le genre de questions posées par
des élus auxquelles les services de
l’État répondent régulièrement. “Beaucoup de maires nous appellent. On fait
remonter leurs questions au ministère. Les plus fréquentes concernent la
parité et la peur de ne pas avoir de candidats” disent les services préfectoraux. Pour l’instant, la loi s’appliquera.
Mais selon nos informations, il n’est
pas impossible que des aménagements
soient décidés en dernier recours pour
que les élections municipales se déroulent dans les meilleures conditions.
Certains regrettent déjà le panachage. “Il pouvait avoir du bon : la dernière fois à Pirey, on a dénombré 250
noms cités au moins une fois” se souvient Robert Stepourjine d’une voix
un brin nostalgique. C’était une forme d’expression de la démocratie aux
élections municipales. Décidément,
tout fout l’camp… I
Pirey, Miserey-Salines,
Saône et les autres
outes les communes qui ont entre
1 000 et 3 500 habitants vont devoir
adopter le scrutin de liste à la représentation proportionnelle. Elles sont nombreuses dans ce cas dans le Grand
Besançon. LʼI.N.S.E.E. annonce que
désormais le scrutin de liste sʼapplique
dans un peu plus de 200 communes en
Franche-Comté qui abritent “au total
près des deux tiers de la population
régionale.” Le panachage reste donc
majoritaire sur la région, puisque 1 582
communes de moins de 1 000 habitants
conservent ce mode de scrutin, soit près
de “neuf communes sur dix regroupant
au total 36 % de la population.” I
20
DOSSIER
CHALEZEULE
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
AVANNE-AVENEY
Raymond Reylé arrête
“J’avais annoncé que
Maire de Chalezeule c’était le dernier”
depuis 1995,
Raymond Reylé ne
se représente pas.
Le mandat s’achève
sur une petite
polémique, mais les
projets ne manquent
pas pour son
successeur.
aymond Reylé, 74 ans, zone industrielle, améliorer
ne briguera de quatriè- l’accueil, mais surtout faire
me mandat comme mai- pour que les habitants se senre de cette commune de 1 234 tent “bien” à Chalezeule” dithabitants. Une décision qu’il il.
n’a jamais cachée à ces conci- Selon l’édile, il laisse une comtoyens. À quelques semaines mune saine financièrement :
du passage de flambeau, Ray- “La commune est en bonne sanmond Reylé a fait le point, avec té. Mes successeurs auront des
la secrétaire de mairie, pour moyens pour mener des actions
récapituler les projets qu’il a qui iront au bénéfice des habipu mener à bien et ceux qui tants.” Après avoir mis en plarestent encore à faire. “Le futur ce parmi les premiers la réformaire devra s’occuper de la me des rythmes scolaires,
approuvée par les parents et
l’équipe enseignante, Raymond
Reylé retient de ce dernier
mandat la création de la statue “à la mémoire des femmes
oubliées durant la guerre”, une
œuvre qui a fait “débat” lors
d’un conseil communautaire
du Grand Besançon au motif
que la subvention allouée
(3 000 euros) était malvenue
en période de crise. Raymond
Reylé dit ne pas comprendre
pas cette polémique. I
R
La primeur aux habitants
Jean-Pierre Taillard annonce samedi 11 janvier
à ses concitoyens ses intentions de repartir… ou non.
ean-Pierre Taillard, maire d’Avanne-Aveney, n’a pas souhaité révéler si oui ou non
il repartait pour un nouveau mandat au
sein de sa commune. Il l’annonce officiellement samedi 11 janvier, à 11 h 30, lors de ses
vœux adressés à ses concitoyens.
Maire en exercice depuis trois mandats, JeanPierre Taillard pourrait briguer un quatrième
mandat. “Tout est la volonté d’une équipe et pas
d’un seul homme” martèle-t-il. Déjà à la précédente élection municipale, la composition avait
été “tardive”. Avanne-Aveney et ses 2 400 habitants rentrent dans la réforme : aucun panachage n’est plus autorisé. Les candidatures se
font sous la forme de listes bloquées (19 noms
pour Avanne-Aveney).
S’il se représente, Jean-Pierre Taillard devra faire face à une liste dissidente. Avec lui, le maire
pourra présenter son dernier bilan : la réalisation de la base nautique, la nouvelle école, le pôle
sportif et ses bâtiments reconstruits, la création
de la Z.A.C. avec ses commerces, d’une crèche
communale et d’une autre privée, le chauffage
et les façades de l’église, la vidéo-protection, la
restructuration du périscolaire et des centres de
loisirs avec réservation en ligne, l’animation pour
les jeunes, la mise sur les rails de la réforme des
rythmes scolaires… “le tout sans augmentation
d’impôts depuis 2005” dit le maire sortant. I
J
Raymond Reylé
ne se représentera pas.
MARCHAUX
Brigitte Vionnet
Jean-Pierre Taillard joue le suspense
Un quatrième mandat
pour Jean-Pierre Taillard ? Suspense.
NANCRAY
Maire pendant 17 ans
Jean-Pierre Martin
passe la main
au cœur”
“Avec un pincement
Première femme maire de
Marchaux, Brigitte Vionnet cède
à sa place à une nouvelle équipe
pour des raisons personnelles.
as de troisième mandat pour Brigitte
Vionnet. À 57 ans, la maire de Marchaux estime “qu’il est temps de passer la main” dit-elle. Elle l’a annoncé à
ses conseillers en septembre dernier afin que
ceux-ci préparent la transition. Une liste
d’anciens conseillers municipaux et de nouveaux membres est en passe de se constituer
pour reprendre les commandes de ce village
de 1 100 habitants situé à l’est de Besançon.
“Je me suis investie. Je ne cache pas que c’est
avec un pincement au cœur que je quitterai la
mairie. Il y a des raisons personnelles à ce choix”
explique l’édile qui a réussi à s’imposer comme une femme compétente. “Ce que je peux
P
Après deux
mandats de
maire de
Marchaux,
Brigitte
Vionnet
arrête
(photo
archive
L.P.B.).
entendre de la part des habitants me fait penser que mon statut de femme a été bien vécu.”
Avec son équipe, Brigitte Vionnet a réhabilité
le centre de secours des pompiers, la voirie,
l’assainissement et mis sur les rails la crèche
de Chalezeule dans son rôle de
présidente du syndicat des com“Mon statut munes de l’est de Besançon.
Elle regrette que la Zone
de femme
d’activités à proximité avec
Chaudefontaine et l’autoroute
a été bien
n’ait pu voir le jour. “C’est domvécu.”
mage pour l’emploi, pour
l’attractivité, mais on ne peut
pas en vouloir à Chaudefontaine qui avait ses raisons. Je
ne me suis pas ennuyée. Je laisse des travaux à mes successeurs” conclut-elle. I
Élu depuis 24 ans,
dont 17 ans à la tête
de la commune, le
maire de Nancray
décide à 64 ans de
laisser les rênes de
la mairie à une nouvelle équipe. Une
femme devrait lui
succéder.
ean-Pierre Martin dit
avoir pris une décision
“très difficile, mais
sage.” Difficile parce
qu’après 24 ans passés en tant
qu’adjoint, puis de maire et
plus récemment de vice-président de la communauté
d’agglomération du Grand
Besançon, il aurait été aisé de
vouloir embrayer sur un nouveau mandat.
Sage, parce qu’il
“Ce scrutin estime qu’à 64
ans, c’est le bon
de liste
moment pour
passer la main.
est très
dangereux.” De son actuelle
équipe,
3
adjoints et 4
conseillers
municipaux
repartent. Et
parmi eux, c’est
une femme qui
devrait prendre
la tête de liste
en la personne
J
Jean-Pierre Martin dira adieu à la politique en mars.
de Josette Languebien,
l’actuelle adjointe chargée des
affaires sociales et scolaires.
“Je suis ravi que les membres
de la future liste se soient mis
d’accord sur son nom” note le
maire sortant.
Une ombre au tableau cependant : le nouveau mode de scrutin qui selon M. Martin relève de l’absurdité pour des
communes de la taille de Nancray et ses 1 266 habitants.
“Ce scrutin de liste est très dangereux pour nos communes
rurales, on est en train de politiser le débat dans nos villages
et ce n’est pas bon. En plus,
cela n’empêchera pas certaines
personnes de continuer à rayer
des noms ce qui rendra nul le
bulletin de vote. Dans nos communes rurales, les gens se
fichent bien de savoir si un
maire est de droite ou de
gauche, pourvu qu’il fasse bien
son travail” commente M. Martin.
Jean-Pierre Martin a choisi de
cesser toute activité politique,
pour “prendre du recul”, notamment en reprenant son bâton
de pèlerin sur les chemins de
Compostelle où dès septembre
il entamera une belle étape
entre Cahors et Saint-JeanPied-de-Port. Il y a bien une
vie après la politique. I
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
SAÔNE
21
MISEREY-SALINES
Une décision réfléchie
Alain Viennet prêt pour
second mandat, différent
Sa liste est bouclée. Alain Viennet aura à ses côtés sept élus de l’équipe
sortante. Ils sont réunis sous la bannière “Avançons avec vous.”
43 ans, Alain Viennet, le tent à ses côtés. Tous sont Les trois grands chantiers sont
maire de Saône est prêt réunis sous la bannière “Avan- évidemment la construction
à repartir pour un second çons avec vous”. Une liste “qui du plateau sportif, le regroumandat. Une décision “lon- va surprendre par sa diversi- pement des écoles et
guement réfléchie” dit-il. Ce qui té, qu’il s’agisse de la profes- l’aménagement du centre-bourg
l’a poussé à franchir à nouveau sion des candidats ou de leur qui se poursuit. “J’assume mon
le pas, “c’est qu’il y a encore âge” annonce le maire sortant bilan et sans rougir. Si nous
beaucoup de choses à faire dans qui est disposé à entrer en cam- faisions machine arrière sur
la commune et nous en avons pagne pour défendre son bilan. un projet dès qu’on rencontre
déjà fait beaucoup. Et puis j’ai Car pendant ces six dernières une contestation, rien ne se
envie de continuer” admet Alain années, Alain Viennet a fait ferait. Trop souvent on reproche
Viennet. Il a bouclé sa liste sur l’objet de critiques par rapport aux maires de ne pas tenir leurs
laquelle figurent sept élus de aux projets importants qu’il a promesses de campagne. Nous
la majorité en place qui repar- mené à leur terme à Saône. avons tenu tous nos engagements. C’était un programme
ambitieux. Pour le réaliser, je
me suis mis à temps complet
sur la commune. Je suis maire à 100 %.”
S’il est élu, son prochain mandat ne sera pas un mandat
d’investissement comme le
premier, mais un mandat
“d’optimisation des outils qui
ont été mis en place. Nous ne
resterons pas immobiles.”
L’objectif d’Alain Viennet est
de continuer à travailler pour
rendre la plus grande commune de l’Agglo après Besançon, la plus attractive posAlain Viennet entrera dans le vif de sa campagne avec sible. I
À
ses colistiers à la fin du mois de janvier.
Il a encore des projets
Marcel Felt candidat
à un troisième mandat
Le maire sortant va conduire
une liste pour la troisième fois
aux élections municipales dans
une commune qui a la particularité de ne pas avoir de dettes.
n cinq ans, plus de cent nouvelles familles
se sont installées à Miserey-Salines. La
commune du Grand Besançon a passé la
barre des 1 000 habitants et Marcel Felt, le
maire sortant, se sent d’attaque pour accompagner le développement du village six ans
de plus. À 63 ans, l’élu est candidat à un troisième mandat. 11 des 19 conseillers sortants
s’engagent avec lui sur la liste “Miserey Avenir” qu’il conduit. Cela s’est fait naturellement. “Nous sommes une équipe relativement
stable. Il n’y a pas eu de discussion pour savoir
si nous avions encore envie ou pas de repartir.
On a encore beaucoup de projets pour Miserey-Salines et le mandat qui vient va nous permettre de les réaliser. Comme on a l’envie, les
moyens, et on espère la confiance des administrés, pourquoi arrêter ?” interroge Marcel
Felt. Au programme : des aménagements au
centre du village y compris routiers, ainsi que
la construction d’un centre multi-accueil.
Le maire aborde ce futur avec une certaine
sérénité. “Depuis le 1er janvier, la commune de
Miserey-Salines n’a plus aucune dette !” se félicite-t-il. Une situation qui donne à Marcel Felt
et son équipe “l’envie de poursuivre le travail
avec de larges marges de manœuvre.” Un des
E
Marcel Felt repart avec
une partie de son actuelle équipe.
atouts prochains qui devrait contribuer à l’essor
de Miserey-Salines est la construction de la
halte ferroviaire dont les études aboutiront
cette année. “En 2015, le train s’arrêtera quinze fois par jour. Ce sera en quelque sorte notre
métro” explique Marcel Felt. Une liaison vers
Besançon et le tram qui devrait soulager le
trafic routier. I
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DOSSIER
22
SAINT-VIT
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
ÉCOLE-VALENTIN
Un troisième mandat ?
Pascal Routhier veut rempiler
Le maire de Saint-Vit est en train de finaliser sa liste pour tenter
de conserver son siège de maire et dans la foulée de président
de la communauté de communes du Val Saint-Vitois.
près un premier man- Jacquemet, de Thierry Cour- retard à Saint-Vit comme
dat de maire en 2001, tois, de Jean-Louis Montri- l’aménagement des zones
un second en 2008, Pas- chard ou encore de Daniel d’activité par exemple. Le
cal Routhier se verrait bien Girard. “On devrait renouve- “renouvellement de notre patriinstallé dans le fauteuil de mai- ler la moitié des effectifs et la moine” et notamment la rénore pour un troisième mandat. parité n’a pas été un obstacle vation des écoles constitueront
Il est en train de peaufiner la du tout, il y a des femmes qui un de principaux projets à
composition de sa liste qu’il ont envie de s’investir à Saint- mener pour la nouvelle équidevrait boucler d’ici la fin du Vit dans une liste qui sera ouver- pe.
mois de janvier après avoir te et apolitique” note Pascal Si la démarche du maire est
réuni autour de son nom 26 co- Routhier.
bien affirmée, il reste cepenlistiers. Plusieurs d’entre eux Avec l’actuelle crise financiè- dant une inconnue : aura-t-il
ont décidé de le suivre pour un re et des aides publiques qui en face de lui une liste Front
nouveau mandat, à l’image de fondent comme neige au soleil, National avec Robert SenneDominique Nicolin, d’Annick certains projets ont pris du rich en tête de liste comme
l’avait annoncé le parti de Marine Le Pen ? À ce jour, rien n’est
encore confirmé du côté du parti d’extrême droite. Pas d’écho
non plus sur une éventuelle
autre liste concurrente. De son
côté, Pascal Routhier estime
que “c’est très bien d’avoir des
confrontations d’idées. Ce n’est
jamais bon pour un maire de
ne pas avoir d’opposition.” I
A
Pascal Routhier en route
pour un troisième
mandat de maire.
DEVECEY
25 conseillers
Pas de deuxième mandat
pour Yves Guidat
Le maire de Devecey se retire pour raisons personnelles et familiales.
Les candidats ne se bousculent pas pour prendre la relève.
l l’avait confié aux membres de son équi- démission de la quasi-totalité des adjoints, à
pe il y a plusieurs semaines déjà et vient l’exception de M. Guidat, lors du précédent
de confirmer la nouvelle à ses concitoyens mandat qui s’est terminé dans la douleur pour
à l’occasion des vœux : Yves Guidat ne bri- Michel Bourgeois, son prédécesseur au fauguera pas un second mandat de maire de Deve- teuil de maire.
cey. La commune de 1 400 habitants (la popu- Yves Guidat retiendra de cet unique mandat
lation ne progresse plus depuis 5 ans) élira essentiellement la réhabilitation du centredonc un nouveau maire en mars. C’est “pour bourg, “une vraie réussite, avec notamment le
des raisons personnelles et familiales” qu’Yves parc avec les jeux, qui est très utilisé aux beaux
Guidat a choisi de se retirer. “Il n’y a pas beau- jours” dit-il. Plusieurs des conseillers et adjoints
coup d’amateurs pour me succéder car tout actuels ont fait part de leur souhait de contidevient de plus en plus compliqué pour gérer nuer. Cependant, Yves Guidat estime qu’il sera
une commune de cette taille” note le maire sor- difficile de remplir la nouvelle obligation de la
tant un peu dépité. Il faut dire que le poste est parité absolue. Sur 25 conseillers à élire, il fauréputé difficile. On se souvient encore de la dra au moins 12 femmes. Avis aux amatrices. I
I
Yves
Guidat,
un mandat
et puis
s’en va
(photo
archive
L.P.B.).
Yves Guyen
Le maire se soumet pour la
dernière fois au verdict des urnes
À 61 ans, Yves
Guyen s’apprête à
briguer un
cinquième mandat
d’élu, mais le
deuxième en tant
que maire.
ves Guyen n’est pas un
nouveau venu en politique locale. Vice-président de l’Agglo, il a déjà
à son actif quatre mandats à
École-Valentin dont trois de
conseiller municipal et un de
maire qu’il achève. À 61 ans,
il n’est pas décidé à rendre son
tablier. En tout cas, pas maintenant. Il va se soumettre pour
la cinquième et dernière fois
au verdict des urnes à ÉcoleValentin. “Si je suis élu, ce
sera mon deuxième mandat
en tant que maire. Mais je reste humble devant la vox populi” dit-il. Yves Guyen a bouclé sa liste de 19 noms, qui
respecte évidemment le principe de parité puisque cette
commune compte plus de
1 000 habitants.
Y
PIREY
Yves Guyen
reste humble
devant “la
vox populi”.
S’il se représente, c’est pour
mettre à profit les connaissances et l’expérience qu’il a
pu accumuler jusqu’à présent. “Un mandat de maire
est très différent de celui
d’adjoint ou de conseiller. Un
deuxième mandat serait pour
moi l’occasion de mettre en
pratique tout ce que j’ai appris
en tant que maire, et de préparer l’avenir” indique Yves
Guyen qui a placé la solida-
rité au cœur de son action.
Parmi les grands dossiers à
finaliser, il y a celui du plan
local d’urbanisme dont la révision “va nous permettre
d’imaginer l’avenir d’ÉcoleValentin pour les vingt prochaines années.” S’il est élu,
ce mandat sera le dernier
pour le maire sortant. Il
s’arrêterait ensuite en 2020,
se gardant de faire “le mandat de trop.” I
19 conseillers
Et de cinq pour Robert
Stepourjine ?
À 69 ans, Robert
Stepourjine se
verrait bien rempiler
pour un cinquième
mandat à Pirey. Sa
liste est ficelée et sa
volonté est intacte.
vec 2 024 habitants
au dernier recensement, Pirey est une
commune en pleine
expansion. En dépassant le
seuil des 2 000 habitants, elle
gagne au passage deux
conseillers municipaux de plus.
Il faut donc au futur maire
réunir 18 autres noms autour
du sien. “Je n’ai eu aucun souci à le faire tout en respectant
la parité complète. La moitié
des conseillers actuels repartent et l’équipe sera rajeunie”
se félicite Robert Stepourjine
qui a déjà passé 24 ans aux
commandes de sa mairie et qui
se voit bien entamer un cinquième mandat. “On a déjà
fait beaucoup de choses pour
cette commune, je me suis dit
que je pouvais encore rendre
des services dans un mandat
où l’intercommunalité va
prendre encore plus de place
et où les financements pour nos
communes sont incertains, d’où
l’expérience indispensable que
les élus devront avoir.” En 2008,
contrairement à 1995 et 2001,
aucune liste concurrente n’était
venue entraver la démarche
A
Robert Stepourjine est également un des vice-présidents
de la C.A.G.B., chargé de l’habitat.
du maire-candidat.
S’il est réélu, la mission de
Robert Stepourjine sera de
“faire vivre le P.L.U. que nous
avons approuvé en 2013 et
continuer à développer l’habitat.
Nous aurons aussi à conforter
le milieu associatif qui est une
merveille dans cette commune” commente le maire. Pirey
comptait à peine 8 associations
en 1990, elles sont au nombre
de 22 aujourd’hui, avec un
nombre global d’adhérents qui
dépasse les 1 600. “Une des
priorités du prochain mandat
sera notamment d’agrandir le
centre polyvalent” note le candidat qui souhaite également
rester vice-président de la
C.A.G.B. chargé de l’habitat
comme il l’a été pendant le dernier mandat. I
DOSSIER
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ
23
Sa liste est prête
Stéphane Courbet brigue un second mandat
À 45 ans, le maire sortant estime avoir
acquis l’expérience suffisante pour poursuivre le travail engagé dans la commune.
téphane Courbet ne
veut pas s’arrêter en si
bon chemin. Le maire
sortant de Roche-lezBeaupré affiche clairement son ambition de briguer
un second mandat à la tête de
cette commune du Grand Besan-
S
THISE
çon qui fait partie de celles dont
la population a baissé entre 2008
et 2011 (de 2 070 habitants, elle
est passée à 2 029) selon les
chiffres publiés par l’I.N.S.E.E.
Mais sur les trois dernières
années, la tendance démographique serait à nouveau à la
Il dit stop
hausse.
Le maire qui a acquis
l’expérience nécessaire à
l’exercice de la fonction lors de
ce premier mandat estime avoir
désormais “la maîtrise de tous
les dossiers.” C’est la raison pour
laquelle cet artisan de métier
âgé de 45 ans souhaite poursuivre le travail entrepris à la
tête de la commune. “Parmi les
projets engagés, il y a
l’assainissement. C’est un chantier phare” estime Stéphane
Courbet.
L’élu a bouclé sa liste dont la
moyenne d’âge est de 46 ans.
L’obligation de respecter la parité qui s’impose désormais à
toutes les communes de plus de
1 000 habitants ne lui a posé
“aucun souci” dit l’élu qui estime avoir une perception juste
des attentes des Rochois du fait,
notamment, de son métier
d’artisan. Ses colistiers ont entre
23 et 68 ans. “Nous sommes six
sortants à repartir et il y a 13
nouveaux” précise Stéphane
Courbet qui présentera avant
la fin du mois sa liste et son programme à la population. I
Stéphane Courbet admet ne
pas avoir eu de difficultés à
constituer une liste
respectant la parité.
Bernard Moyse
sans amertume
mais avec un
brin de rancœur
La polémique née du rejet du plan local
d’urbanisme a laissé des traces à
Thise où deux camps s’opposent.
Bernard Moyse préfère laisser sa place.
ernard Moyse n’est pas revenu sur sa décision. Jeudi 2 mai 2013, le maire avait annoncé en conseil de
municipalité qu’il ne repartirait pas. Il faut dire
qu’un élément, même s’il dit “qu’il n’a pas été déclencheur”, a pesé dans la balance. Il s’agit du Plan local
d’urbanisme (P.L.U.) sur lequel le premier magistrat travaillait ardemment (depuis 9 ans) pour le faire adopter. Une
partie des conseillers, dont trois adjoints, ont décidé de voter
contre rangeant dans les cartons ce dossier, créant de fait
une dissidence dans cette commune de 3 250 habitants dotée
d’un budget de 5 millions d’euros.
Après un mandat, plus un de conseiller muniSon temps cipal, Bernard Moyse ne fera pas campagne à
65 ans. “L’expérience a été enrichissante, elle
pour ses
m’a permis de mieux connaître les gens, la comtrois petits- mune, la vie citoyenne mais j’estime aussi qu’il
ne faut pas cumuler de manière horizontale les
enfants.
mandats” dit l’édile qui a réalisé (notamment)
la rénovation du complexe sportif, de la rue des
Égraffeux, de l’assainissement. Il avoue être
“tombé de haut” lorsqu’une partie de ses
conseillers ont, à son insu, organisé des réunions
pour défaire son projet. Il garde une rancœur
contre ceux qu’il appelle “les traîtres” mais ne
rejette pas l’idée qu’une nouvelle personne de
la vie municipale vienne lui demander conseil.
Son temps, il le mettra à profit pour ses trois
petits-enfants. I
B
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Bernard Moyse laissera ses “opposants” diriger Thise.
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24
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Humbert-Vienet :
règlement de
comptes à l’U.M.P.
Moyse, médaille de bronze 2014
des maisons innovantes
a société bisontine Moyse 3D a
été récompensée par une médaille
de bronze au challenge 2014 des
maisons innovantes organisé par
l’Union des maisons françaises à Lisbonne fin novembre dernier. Le projet
présenté par le constructeur bisontin
était la rénovation d’une maison des
années quatre-vingt située à Tallenay,
L
Avant, après.
Le coût de la
rénovation
s’est élevé
à 1 600 euros le
mètre carré.
une commune du Grand Besançon.
“L’objectif principal qui était fixé dans le
cahier des charges de ce projet était de
réaliser une rénovation à la fois sur le plan
thermique, esthétique et l’agrandissement
d’une maison devenue obsolète au fil des
années. Ce projet est la synthèse d’une
réflexion collective où la cohérence des
aspects techniques et conceptuels a été
en permanence recherchée” indique Fanny Moyse, co-gérante de l’entreprise bisontine.
Le projet consistait donc à faire renaître
une maison des années quatre-vingt. Cette renaissance est triple. D’abord le confort
intérieur avec la reconfiguration des
espaces de vie et la création d’un open
space permettant de jouer avec la lumière dans des pièces plus spacieuses et
plus adaptées aux attentes d’aujourd’hui.
La deuxième renaissance a été l’esthétique
extérieure avec une modification de
l’architecture par un agrandissement qui
contraste avec l’existant puis par un jeu
de matières et de couleurs en façade.
Enfin, la renaissance a été thermique et
énergétique avec l’atteinte d’un niveau
de performance exceptionnel. Avec ces
travaux, la surface du plancher passe de
146 à 187 m2. Le coût global des travaux
est de 240 000 euros. I
L
Jean-François Humbert répond à Michel Vienet,
le secrétaire départemental de l’U.M.P.
e sénateur du Doubs Jean-Fran- et de ses alliés aux élections muniçois Humbert réagit (tardive- cipales. Elles font seulement le lit
ment) à l’article paru dans nos du Front National et de la majorité
colonnes il y a deux mois, article sortante. Conseiller régional de
selon lequel l’élu membre de l’U.M.P. Franche-Comté de 1986 à 2010,
ne tiendrait pas ses engagements sénateur du Doubs depuis 1998, je
envers son parti et selon lequel Michel crois avoir fait la preuve de mes
Vienet, secrétaire départemental du compétences sur un tout autre termouvement, aurait eu l’amabilité de rain que celui de la médisance. La
lui prêter 27 bouteilles de champagne calomnie a deux sources courantes :
en 2008. “Alors que les Français les grands intérêts et, pour l’heure,
subissent une crise sans précédent, les petites vanités. N’en déplaise à
il est, certes, permis à Monsieur Vie- Monsieur Vienet, la vérité est comnet de se soucier de sa cave à vins. me une bulle de son champagne,
Pour ma part, je me préoccupe elle remonte toujours à la surface.”
davantage des Bisontins” avance M. Humbert termine en disant “je
Jean-François Humbert. Il pour- ne dois rien à l’U.M.P. qui n’a pas
suit : “Les calomnies répétées dont plus financé ma campagne que
je fais l’objet n’assureront certai- Monsieur Vienet ne m’a prêté
nement pas la victoire de l’U.M.P. quelque breuvage que ce soit.” I
L
Le Moutherot : l’ancien maire
remet les pendules à l’heure
ecteur de La Presse Bisontine, René
Generet a été particulièrement sensible
à lʼarticle pourtant sympathique que
nous consacrions dans notre numéro
de décembre aux taxes foncières dans la commune du Moutherot, dont il a été maire
entre 1995 et 2008. Dans cet article, il était
souligné que la commune du Moutherot avait
été une des seules, voire la seule du Grand
Besançon à pouvoir se permettre de baisser
son taux de taxe foncière grâce à une situation financière désormais assez confortable
mais qui avait été beaucoup plus compliquée
à gérer par lʼactuel maire qui avait dû faire
face à un fort endettement apuré depuis.
Lʼactuel maire Valéry Vanlande mettait le fort
endettement de la commune en 2008 sur le
compte des précédentes équipes municipales
qui auraient fait des investissements forestiers hasardeux. “Faux” rétorque René Generet.
“À ma prise de fonction en 1995, la commune du
Moutherot était en cessation de paiement, même
pour les dépenses les plus courantes. Durant la
totalité des deux mandats, notre budget était amputé par le remboursement de deux emprunts. Afin
de freiner nos dépenses, jʼai accepté une miniindemnité de fonction et jʼai assumé bien des tâches
confiées habituellement à un employé communal”
se défend lʼancien maire qui accuse son successeur de ne pas connaître les vraies raisons de
lʼendettement du village qui est, selon M. Generet, “lʼacquisition dʼune ancienne exploitation par
mon prédécesseur au début des années quatredix, ce qui a plombé les comptes.” Et malgré tout,
“avec des moyens financiers très faibles, la commune a pu réaliser des équipements comme
lʼextension du réseau dʼeau potable avec un réseau
surpressé et des bornes incendie, lʼextension et
lʼaménagement de la mairie avec création dʼun
bureau et sanitaires, lʼélectrification de la chapelle, et jʼen passe” énumère M. Generet qui souhait
juste éclairer les propos de son successeur qui
affirmait dans nos colonnes quʼil avait dû faire face
à une situation financière compliquée en arrivant
aux commandes du Moutherot. I
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
CULTURE
25
Demande officielle
Gustave Courbet aurait sa place au Panthéon
Jean-Louis Simon, président de
l’association “Chez Courbet” demande la
panthéonisation du peintre ornanais,
dont le génie pictural mérite selon lui, la
reconnaissance de la Nation.
aire entrer Gustave Courbet au Panthéon, JeanLouis Simon en rêve. Cette
reconnaissance
suprême serait la confirmation
officielle de la réhabilitation du
peintre ornanais pour laquelle
il s’est battu pendant huit ans.
Pour l’histoire, Courbet avait
une dette envers la France. Rendu coupable d’avoir fait renverser la colonne Vendôme, il a
été condamné à la relever à ses
propres frais (323 000 francs or
en 1871, ce qui correspond à
plus d’1 million d’euros). Cet
événement obligera le peintre
à s’exiler en Suisse, à La Tourde-Peilz. Dès lors, il fera l’objet
d’un désamour profond, qui restera dans les mémoires, y compris à Ornans où ses cendres
seront transférées dans
l’indifférence le 10 juin 1919.
Le 16 juin 2011, le ministère de
la Justice a confirmé à JeanLouis Simon que Courbet était
réhabilité. “Sa mort en 1877 a
entraîné l’annulation de la dette pour laquelle il est parti” se
félicite encore le président de
l’association “Chez Courbet.”
Dès lors, il n’y a aucune entrave à ce que le peintre franc-comtois fasse son entrée au Panthéon où reposent les Grands
F
Hommes. C’est en ce sens que
Monsieur Simon a écrit le
25 novembre au président de la
République pour demander la
panthéonisation de l’artiste,
encouragé dans sa démarche
par le professeur Yves Sarfati,
auteur de travaux sur l’œuvre
du peintre.
Sa requête tombe à point nommé. On sait que François HolJean-Louis
lande a confié à Philippe BélaSimon est
val, président du Centre des
monuments nationaux, le soin
aussi à
de lui soumettre une liste de
l’initiative
personnalités que
du “Comité
la Patrie pourrait
honorer en les fai“Je ne
Francsant entrer au
fais pas de Panthéon. ActuelComtois pour
pronostic.” lement, 71 perl’entrée de
sonnages illustres
Gustave
reposent sous la
coupole de ce
Courbet au
monument, dont
Panthéon”.
une femme seulement, et un jours pas connue.
tière d’Ornans. Son nom seul sans doute pas souhaité être au mulé ma demande au président
peintre, Joseph- “Je ne fais pas de pronostic” serait gravé dans le marbre à Panthéon. Je rappelle qu’il avait de la République.” Le 2 décembre,
Marie Vien. Fran- déclare Jean-Louis Simon qui Paris.
refusé la légion d’honneur consi- le cabinet de François Hollançois
Hollande préfère ne pas se réjouir inuti- Alors qu’une telle issue ravirait dérant que l’État était incom- de a répondu par courrier à Jeandevait se pronon- lement sachant que le président les amateurs du peintre, Jean- pétent en matière d’art. Cepen- Louis Simon en lui précisant
cer à la fin de Hollande veut privilégier l’entrée Louis Simon estime qu’au regard dant, le Panthéon accueille les qu’il avait pris bonne note de
l’année dernière des femmes au Panthéon. Si par de la personnalité de Courbet, personnalités marquantes de son souhait. Il n’y a plus qu’à
sur les futurs pan- bonheur Gustave Courbet devait ce dernier n’aurait probable- leur temps. À ce titre, le génie attendre. I
T.C.
théonisés, dont être panthéonisé, ses cendres ment pas accepté un tel hom- pictural de Courbet a sa place.
l’identité n’est tou- resteraient toutefois au cime- mage de la Nation. “Il n’aurait C’est dans cet esprit que j’ai for-
ÉCOLE-VALENTIN
Jusqu’à 130 000 entrées supplémentaires
Trois salles supplémentaires au Mégarama
Les travaux d’extension du Mégarama
doivent démarrer au printemps et
s’achever à la fin de l’année. Le multiplexe comptera bientôt 13 salles.
À l’avant
des trois
nouvelles
salles, un
espace sera
aménagé
pour
permettre au
public de
consommer
une boisson.
(image
cabinet
d’architecture
Carril).
e cinéma Mégarama va 500 fauteuils, ce qui portera notre mation complète du hall d’accueil
s’étendre à École-Valen- capacité d’accueil à 1 900 places” qui va s’étendre sur le parvis
tin. Le permis a été dépo- précise Jean Roy, le directeur actuellement couvert par une
sé pour la construction du complexe qui a ouvert ses grande toile amenée à dispade trois nouvelles salles. À ter- portes il y a 14 ans, le raître. La surface du parking
me, le multiplexe en comptera 27 décembre 1999. L’opération va s’étirer, l’entrée et la sortie
donc 13. “Nous allons ajouter prévoit également la transfor- vont être modifiées pour rendre
plus fluide la circulation. Il est
prévu que les travaux démarrent au printemps et s’achèvent
à la fin de l’année. Pendant toute la durée du chantier, le Mégarama restera ouvert.
Après cette transformation, la
fréquentation du lieu dédié au
7ème art va croître encore. “Nous
enregistrons 500 000 entrées par
an. On espère en faire entre
100 000 et 130 000 de plus avec
ces trois nouvelles salles” annonce Jean Roy. À ce stade, selon
lui, le multiplexe d’École-Valentin aura atteint sa taille adulte et l’offre dans l’agglomération
sera pourvue si l’on ajoute les
huit salles du centre-ville de
Besançon.
L’augmentation de la capacité
d’accueil va profiter aux cinéphiles. “Il manquait quelques
salles sur la ville. Nous allons
combler ce manque. Cela va nous
permettre de mieux exploiter les
films en augmentant leur durée
de vie à l’écran et de donner
L
leur chance à d’autres, ce qu’on
ne pouvait pas faire suffisamment jusqu’à présent faute de
moyens techniques” poursuit
Jean Roy.
Le Mégarama investit dans
un contexte économique qui
reste favorable au cinéma mais
qui s’est dégradé en 2013. La
fréquentation du multiplexe a
reculé de 10 %. Une baisse à
nuancer puisqu’elle succède à
trois belles années. Jean Roy
a deux explications à ce phénomène : “Il y a sans doute un
effet crise. La particularité de
cette année est qu’il y a eu beaucoup de films de qualité inégale. Il a manqué un grand film
populaire comme “Intouchables”
ou “Bienvenue chez les Ch’tis.”
Si les habitudes des cinéphiles
ont changé dans leur façon de
consommer le 7ème art, le cinéma reste toujours un but de
sortie. Les multiplexes doivent
s’adapter pour offrir aux clients
le meilleur confort de projection. Les trois nouvelles salles
du Mégarama seront équipées
du nouveau son d’ambiance
Atmos, encore plus enveloppant. Les salles existantes
seront progressivement rénovées et modernisées. I
26
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
VAUX-LES-PRÉS
Économie
Charité s’exporte et lance
un nouveau concept :
la location de box congelés
L’entreprise Charité s’étend à Vaux-les-Prés, à proximité
de l’autoroute, pour réaliser des économies en matière de
transport en se recentrant à proximité de ses clients. Elle en
profite pour proposer une nouveauté : la location de box
réfrigérés. Le site de Saules n’est toutefois pas menacé.
entreprise de transports
Charité basée à Saules,
à proximité de Valdahon,
prend une nouvelle direction. Suite au décès soudain de
son dirigeant en 2012, la société a connu des doutes et la crise. “Nous avons dû prendre en
2013 des mesures de correction
pour renouer avec l’équilibre.
2012 fut une année très difficile” relate Dominique Mainier,
l’actuel actionnaire majoritaire
qui après la disparition de l’exdirigeant a dû convaincre les
financeurs de le suivre. Pas une
mince affaire.
Aujourd’hui, ces tracas semblent
dans le rétroviseur. Charité et
ses 35 chauffeurs peuvent à nouveau appuyer sur le champignon
dans leur domaine de prédilec-
L’
L’entreprise Charité basée à Saules est spécialisée
dans la chaîne du froid. Elle construit un entrepôt
dans l’agglomération de Besançon.
Le futur site
de Vaux-lesPrés ouvrira
avant l’été
prochain.
tion, le transport frigorifique :
“Début février, nous lançons les
travaux de construction d’une
plateforme frigorifique sur la
zone de l’Échange de Vaux-lesPrés, à proximité de l’autoroute”
explique Dominique Mainier.
Trois emplois seront créés mi2014 et trois autres en 2015, portant à une cinquantaine le
nombre de salariés. “Il y aura
une première tranche de travaux
qui nous permettra de stocker
1 500 palettes dans un espace
frigorifique à environ - 20 °C”
explique la société qui s’est associée avec un partenaire local
pour financer cet équipement.
Charité y stockera les produits
congelés qu’elle fait transiter
pour de grands groupes agroalimentaires ou pour des grandes
surfaces. Et pour la première
fois, elle va ouvrir son espace
aux professions désireuses de
profiter d’un espace de stockage congelé : à l’image des sociétés garde-meubles, le local sera
ouvert à des restaurateurs, collectivités, traiteurs qui souhaitent ponctuellement ou plus
durablement entreposer des denrées congelées mais qui n’ont
pas la place pour le faire. “Nous
aurons un système de box. Les
prix varieront en fonction des
délais” relate Ludivine Guillaume, nouvelle responsable commerciale de l’entreprise.
À Vaux-les-Prés, Charité va se
diversifier. Elle va, surtout, économiser. C’est en tout cas l’espoir
affiché par son représentant :
“Nous allons économiser des kilomètres en nous évitant de revenir à vide à Saules. Nos chauf-
MISEREY-SALINES
Le comité des Fêtes
de Guyans-Durnes et
« Les Marchands de Bonheur »
se mobilisent pour l’autisme.
Mise en 2 x 2 voies de la R.N. 57
L’accès au village
sera entièrement modifié
D’ici deux ans, les automobilistes ne pourront plus entrer
dans Miserey-Salines par la route départementale 5.
L’accès naturel au village se fera par la rue des Vergers.
a mise en 2 x 2 voies de la R.N. 57
entre Devecey et École-Valentin va
modifier l’accès au village de Miserey-Salines. Actuellement, les automobilistes en provenance de Besançon
sont obligés de couper la R.N. 57 pour
s’engager sur la route départementale 5,
artère principale par laquelle on entre à
Miserey-Salines. Ce carrefour particulièrement dangereux va disparaître.
À terme, les voitures qui viennent de
Besançon, quitteront la 2 x 2 voies à hauteur d’Expobat. Elles débouleront dans
un rond-point qui les renverra dans la
rue Ariane 2 en direction de la zone transport de Miserey-Salines. Les usagers pourront gagner le village par la rue des Vergers, ou alors le contourner grâce à une
nouvelle route que l’État va créer dans la
continuité de celle qui traverse la zone
transport. “Nous avons négocié avec l’État
la création d’un rond-point entre la rue
Ariane 2 et la rue des Vergers” indique
Marcel Felt qui se félicite de la collabo-
L
L
e 13 décembre dernier, le comité des
Fêtes de Guyans-Durnes organisait
un concert en l’église de GuyansDurnes au profit de l’association « Nos enfants d’ailleurs ». Cette association de parents d’enfants autistes milite pour la prise
en charge de méthodes éducatives adaptées
à leurs enfants avec la méthode ABA et
organise des formations à destination des
parents et professionnelles sur la probléma-
tique des apprentissages scolaires.
Plus de 150 personnes des villages du plateau de la Barèche avaient répondu présent
et sont venus écouter « Les Marchands de
Bonheur » qui se produisaient bénévolement ce soir-là. Ce choeur d’hommes, originaire d’Ornans, a présenté un répertoire de
chants de Noël de très grande qualité pendant plus d’1h30.
feurs font souvent le trajet
Luxeuil-les-Bains-Bretagne.Transiter par Saules les oblige à parcourir 45 km supplémentaires
aller, soit 90 km pour l’allerretour, sans compter le temps et
les difficultés liées aux conditions météorologiques. On estime l’économie à 100 000 euros
par an.”
Pour autant, la direction affirme qu’elle ne se séparera pas de
son site historique situé à Saules,
non loin de la R.N. 57. Elle gardera une partie de ses bureaux
et bien sûr de ses entrepôts où
sont stockées des denrées alimentaires. C’est aussi un moyen
pour elle de ne pas s’éloigner du
Haut-Doubs où le transport de
produits fromagers et de salaisons demeure important. I
E.Ch.
ration avec les services de la D.R.E.A.L.
Pour l’élu, les futures infrastructures routières sont un bien pour sa commune.
“Nous sommes gagnants dans ce projet,
car actuellement ce sont 5 000 véhicules
par jour qui circulent sur la R.D. 5 et qui
passent par le centre du village. À terme,
le trafic sera mieux réparti. Tout sera fait
pour que des aménagements spécifiques
permettent d’accéder aux commerces” ditil. Tout semble ficelé malgré la protestation d’une association qui prône le maintien du R.D. 5 arguant que cette voie existe,
qu’il n’est pas utile d’en créer une nouvelle, et qu’un aménagement du carrefour si dangereux est possible.
Il est prévu que les travaux démarrent
au troisième trimestre voire au quatrième trimestre 2014 et durent deux ans.
Par ailleurs, une nouvelle bretelle d’accès
sera créée pour permettre aux véhicules
qui arrivent de Vesoul de pénétrer dans
Miserey-Salines. Cette bretelle découchera sur la rue Ariane 2. I
Un rondpoint sera
aménagé
au
carrefour
entre
la rue des
Vergers
et la rue
Ariane 2.
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
ÉCOLE-VALENTIN
EN BREF
Une concurrence nouvelle
Deux funérariums en projet à École-Valentin
L’un se situera près du
garage Volvo et l’autre à
proximité de la marbrerie
Franzi. Le premier est une
rénovation d’un bâtiment
existant et le second une
construction neuve.
Dans un an, les deux
établissements auront
ouvert leurs portes.
n 2014, deux funérariums vont
s’implanter sur la commune
d’École-Valentin. Il s’agit de projets indépendants, portés simultanément par des prestataires privés.
S’il y avait un manque en matière de prise en charge des défunts sur ce secteur
de l’agglomération de Besançon, il sera
bientôt comblé. Les deux dossiers ont de Pompes Funèbres Clouzot devrait être
reçu un avis favorable de la part de la la première à ouvrir son funérarium roupréfecture, et la commune te d’Épinal, face au garage Volvo. Dans
d’École-Valentin qui n’émet l’ancien bâtiment Écométal qui sera entiè“Nous ne qu’un avis consultatif ne rement rénové, elle va aménager trois
s’oppose à aucun d’eux. “C’est salons funéraires avec, par ailleurs, une
pouvons la libre concurrence. À par- partie magasin et un espace extérieur
pas dire tir du moment ou chaque de verdure d’environ 36 ares. “Le permis
projet respecte les normes, de construire sera déposé dans deux
non.”
nous ne pouvons pas dire semaines. Nous espérons être dans les
non” rappelle Yves Guyen, locaux au plus tard au mois de juin”
le maire de la commune.
annonce Alexandra Collinet, gérante des
Installée à Devecey où elle Pompes Funèbres Clouzot en précisant
n’a qu’un bureau, l’entreprise que le futur établissement devrait por-
Vue du futur
funérarium
de
l’entreprise
Tanier. Il sera
construit à
proximité de
la marbrerie
Franzi au
bord de la
R.N. 57.
E
ter le nom de “Funérarium du Grand
Besançon”. Cette société a tablé sur 200
occupations de salon par an.
Le deuxième projet, différent du premier
à plusieurs titres, se situe à 300 mètres
de là à vol d’oiseau, de l’autre côté de la
R.N. 57. Bien implantée dans le Jura où
elle gère déjà six funérariums, l’entreprise
Tanier va construire un bâtiment à côté
de la marbrerie Franzi avec laquelle elle
“entend travailler en complémentarité
dans ce secteur d’activité” précise Joël
Delbart, de l’agence Desaules-C.B.R.E.
de Besançon qui porte le projet pour le
compte de ce prestataire. Ce dernier investit plus d’1 million d’euros dans la construction de ce funérarium qui ouvrira ses
portes fin 2014 voire tout début 2015.
Construit sur une parcelle de presque
30 ares, avec une l’architecture soignée,
l’établissement sera équipé notamment
de cinq salons funéraires. Sachant qu’il
y a environ 2 000 décès par an sur
l’agglomération de Besançon, les Pompes
Funèbres Tanier espèrent pourvoir
prendre en charge à École-Valentin environ 400 défunts. I
T.C.
Foucherans
Les “A’Musée” du
Plateau, groupe
théâtral de
Foucherans, présente
son nouveau spectacle
intitulé “La bonnetière
de Mémé”, une
comédie en quatre
actes de Georges
Mallet. La pièce sera
jouée six fois entre le
15 et le 23 février à la
salle polyvalente de
Foucherans. Cette
année, la troupe
comprend huit acteurs
des villages de
Foucherans, Tarcenay
et Trepot. Résrvations
au 03 81 86 76 90.
Enfants
Une enquête réalisée
en fin d’année
dernière par
l’U.D.A.F. du Doubs
(Union
départementale des
associations
familiales) auprès de
520 familles révèle
que le nombre idéal
d’enfants s’établit
entre 2 et 3. Par
ailleurs, 64 % des
Doubiens estiment
qu’il existe un écart
d’âge parfait entre les
enfants d’une même
fratrie, compris entre
deux et trois ans.
Pour les hommes
interrogés, l’âge idéal
pour devenir père est
de 30 ans et pour les
femmes il se situe
plutôt entre 25 et 30
ans.
du 8/01/14 au 11/02/14
SOLDES
-30
%
-50
%
jusqu’à
-70
%
81 rue de Vesoul - 25000 BESANÇON
B A G A G E S
t
27
M A R O Q U I N E R I E
t
S A C S
t
A C C E S S O I R E S
LE GRAND BESANÇON
28 La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
CULTURE
Un ouvrage insolite pour découvrir 59 communes
Sous leur plume, ils cachaient 250 lieux extraordinaires
Les journalistes Blandine et Philippe Sauter ont sillonné
et exploré le Grand Besançon à la recherche de sujets qui les
ont conduits dans des lieux insolites. Ils ont rédigé un ouvrage
sous la forme d’un dictionnaire, qui, c’est sûr, révélera au
lecteur un lieu inattendu. 59 communes à la loupe.
landine, elle, retient sa
rencontre à Châtillonle-Duc qui lui a fait
revivre un épisode de
Tintin. Philippe, lui,
met en avant le porche - insolite - de l’église de Boussières.
Sur les 250 lieux extraordinaires
dans le Grand Besançon qu’ils
ont repérés, les deux co-auteurs
sont comme un vrai couple : ils
ne sont pas toujours d’accord.
Mais sur le fond, ils se rejoignent. Ensemble dans la vie de
tous les jours, Philippe et Blandine Sauter partagent le même
métier : celui de journaliste. Et
la même passion : la curiosité.
Les deux se sont fixé un objectif. Raconter 250 lieux insolites,
inattendus, connus ou moins
connus, qui sont autant
d’anecdotes, d’étapes, ou de sujets
B
SPORT
qu’ils ont traités pour remplir
les pages de leur journal.
Philippe est journaliste à L’Est
Républicain. Blandine est indépendante. À Châtillon-le-Duc,
Blandine a - donc - rejoué un
épisode de Tintin (page 148) en
rencontrant deux personnages
insolites qui vouent une passion pour la plongée en scaphanBraillans drier, passion qu’ils
font partager à
et Nicolas d’autres. Philippe
Sarkozy. a retenu Boussières (page 133)
pour le symbole
que l’église du village transmet, un
message de “réconciliation”. “S’il y a
trois entrées sous
l’avant-porche, ce
n’est pas pour décorer, dit Philippe. Cela correspond à une
cérémonie religieuse qui avait
lieu à Pâques : deux personnes
en conflit entraient à la messe,
chacune par l’une des deux
entrées latérales, et ressortaient
ensemble, accompagnées d’un
prêtre. Réconciliées.”
Pour dénicher ces trouvailles,
les Sauter ont ouvert leurs sens.
“Nous avons mis six mois, mais
ça a parfois viré à l’obsessionnel.
Partout où l’on passait, on
essayait de se demander s’il y
avait un lieu insolite. On a rencontré beaucoup de personnes et
de fil en aiguille, on a trouvé au
moins un lieu pour chacune des
communes du Grand Besançon”
dit Blandine.
Sur les 59, aucune n’est oubliée
de A (Amagney) à V (Vorges-les-
Blandine et Philippe Sauter, journalistes, publient non pas
un guide touristique mais “un guide des curiosités du
Grand Besançon”. Ils sont ici devant l’une des dernières
stations-service classées monument historique.
Du 4 au 8 février
Championnat de France de tir :
15 000 personnes attendues
Besançon accueille pour la première fois le championnat de France de tir
sportif. 12 000 personnes sont attendues à Micropolis du 4 au 8 février.
ix clubs s’étaient portés candidats et c’est finalement Besançon qui a été retenue pour recevoir et organiser les 37 èmes
championnats de France de tir sportif,
le rendez-vous le plus important de
l’année pour les amateurs. 3 000 tireurs
auxquels s’ajouteront 3 000 accompagnateurs et officiels, sans compter les
6 000 spectateurs attendus : au moins
12 000 personnes devraient donc fouler les allées de Micropolis entre le 4 et
le 8 février. Une manière de mieux faire connaître cette discipline sportive
qui fera partie intégrante des J.O. de
Sotchi avec les épreuves de biathlon où
S
le tir a toute sa place.
Sur les traces de Philippe Héberlé, premier champion olympique à la carabine à 10 mètres, notre région compte de
nombreux champions de la discipline
dont les Pontissaliens Émilie Évesque,
vice-championne du monde en 2011 et
Jérémy Monnier, médaille d’or aux championnats d’Europe en 2009. “Deux
épreuves phares sont au programme :
la carabine et le pistolet à 10 mètres. Il
y aura une discipline étonnante à découvrir : l’arbalète à 18 mètres” note MarieAgathe Leroux, membre de la société
de tir de Besançon qui organise
l’événement sur place. La société de tir
La société de tir de Besançon qui accueille ces championnats
est le principal club de la région avec 372 licenciés.
de Besançon est née en 2003 de la fusion
de quatre clubs qui cohabitaient sur
Besançon. “Cette fusion a permis de
mutualiser les moyens et les locaux de
chacun des clubs. Le nombre de licenciés au sein de notre club ne cesse de
croître : de 163 licenciés en 2008, nous
sommes passés à 372 aujourd’hui, dont
26 femmes dont les performances sont
souvent meilleures que les hommes” sourit-elle. Une quarantaine d’entre eux
pratique régulièrement la compétition
jusqu’au plan national.
L’organisation de ces championnats de
France à Besançon peut également donner l’occasion de redresser l’image du
tir, une discipline qui souffre encore
parfois d’une image de “sport de guerre” qui lui colle à la peau. “Contrairement aux idées reçues, le tir n’est pas un
sport violent ni un sport de destruction.
Ses performances exigent maîtrise, précision des gestes et doigté. Il nécessite le
geste technique le plus fin du sport.”
Même s’il est classé sport à risque en
raison de l’utilisation d’armes, il n’est
pas plus dangereux qu’un autre et les
accidents liés à sa pratique restent rarissimes. L’usage des armes fait de ce sport
un véritable outil pédagogique de concentration, de souci de la sécurité, de respect de l’autre.
Le tir est un des plus anciens sports
français, issu des compagnies
d’arquebusiers. D’ailleurs, le baron De
Coubertin à qui l’on doit la rénovation
des Jeux olympiques était un tireur
émérite. Il fut sept fois champion de
France de tir au pistolet. Ses qualités
ont eu une influence déterminante pour
la présence du tir sportif aux J.O. Une
discipline à découvrir. I
Pins). “On avait 270 lieux insolites… mais on a dû faire un
choix. Ce ne fut pas simple”
témoigne Philippe. Bien sûr,
c’est à Besançon qu’il y en a le
plus. À Beure, on apprend par
exemple que la station-service
(notre photo) est classée aux
monuments historiques. Il n’en
reste que deux de ce type en
France. À Montfaucon, c’est un
aquarium avec des truites à
l’intérieur qui sert de (premier)
contrôle en cas de pollution de
l’usine de traitement des eaux.
À Roche-lez-Beaupré, on apprend
qu’une usine (toujours en place) fut la première à découvrir
le White-spirit. Une histoire savoureuse - lie Braillans à Nicolas Sarkozy. À Chalezeule, on
parle de tennis et de RolandGarros. À vous, pour la suite,
d’éveiller votre curiosité en piochant dans cet ouvrage “comme
on pioche dans une boîte de chocolat” image la co-auteure. C’est
simple à lire.
Les deux journalistes ont fait
le pari de ne pas illustrer leur
livre avec des photos en couleurs : “Cela aurait été plus cher
et surtout, cela incite les personnes à se rendre sur place” dit
Philippe.
Pour - seulement - 12 euros, vous
apprendrez quelle vague artificielle de 600 m3 attire des surfeurs du monde entier, qui a
dénoncé ses bourreaux nazis à
l’aide de simples recettes de cuisine, d’où vient ce fromage qui
a la forme de Gouda, quelle est
cette ferme où se suivent depuis
500 ans les membres d’une
même famille, où la Suisse
s’approvisionne en pétrole… Eh
oui, tout cela se passe dans le
Grand Besançon. I
E.Ch.
On ne sait pas que la minoterie d’Avanne-Aveney
produit des aliments… pour escargots.
LE GRAND BESANÇON
RECENSEMENT
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
EN BREF
Pirey, record de l’Agglo
Besançon perd des habitants, l’Agglo en gagne
Les plus grandes villes de
la région ont tendance à
perdre des habitants au
profit de leur périphérie.
C’est le cas sur le bassin
bisontin. Entre
2008 et 2011, la capitale
régionale a perdu 1 201
habitants. Sur la même
période, l’Agglo en a
gagné 1 044.
I.N.S.E.E. vient de publier les
chiffres officiels de la population communale en vigueur
depuis le 1er janvier. Avec
1 173 440 habitants, la Franche-Comté se hisse au 12ème rang des régions
où la population progresse (+ 0,39 %)
de 2006 à 2011. Le Doubs a une croissance légèrement supérieure à celle des
autres départements francs-comtois.
En 5 ans, il a gagné 13 000 habitants,
ce qui porte sa population à 529 103
personnes. Mais lorsqu’on regarde plus
en détail cette évolution, on remarque
qu’il y a des disparités d’une commune à l’autre. La tendance nette qui se
dégage du travail de l’I.N.S.E.E. est que
les grandes agglomérations perdent des
habitants au profit de la périphérie. À
l’exception d’Audincourt, toutes les villes
de plus de 10 000 habitants voient leur
29
Pirey est
la seule
commune du
Grand
Besançon à
figurer dans
le Top 10 des
communes
du Doubs qui
enregistrent
la plus forte
croissance
démographique.
L’
population baisser.
est passé de 1 684 en 2008 à 2 024 en
C’est le cas de Besançon. Entre 2006 2011, soit un gain de 330 âmes en cinq
et 2011, la population de la capitale ans.
régionale a reculé de 1 201 habitants Pirey est la seule commune du Grand
(elle est passée de 117 080 à 115 879) Besançon à figurer en bonne place dans
alors que dans le même temps, la popu- ce palmarès. Mais toutes les communes
lation de l’Agglo a fait un bond de 1 044 de l’Agglo ne sont pas logées à la même
individus pour s’établir à 176 339 per- enseigne. Là encore, les évolutions sont
sonnes en 2011. Pour confirmer ce inégales. À Dannemarie-sur-Crète, la
constat, dans le Top 10 des communes population progresse de 4,33 %.
du Doubs qui ont gagné le plus L’évolution est positive encore à Mamid’habitants sur la période de référence rolle (+ 5,19 %) à Saône (+ 7,21 %) à
retenue par l’I.N.S.E.E., il y a Pirey. Montfaucon (+ 3,71 %) ou à Morre
Dans cette commune, la démographie (+ 12,45 %). En revanche, le nombre
croît de + 19,48 %. Le nombre d’habitants d’habitants recule à Châtillon-le-Duc (-
3,22 %) et plus fortement encore à Gennes
(- 6,78 %).
L’autre tendance nette que fait apparaître le recensement de l’I.N.S.E.E.
concerne le Haut-Doubs. Cinq des dix
communes du département qui enregistrent la plus forte croissance démographique se situent sur la bande frontalière. C’est le cas de Morteau (+ 7,39 %)
de Maîche (+ 10,63 %) et des GrangesNarboz (+ 47,09 %) dans la périphérie
de Pontarlier. L’attractivité économique
de la Suisse qui draine la main-d’œuvre
frontalière est une explication à cette
situation. I
Magazine
La Région FrancheComté a décidé de
diviser par deux le
nombre de parutions de
son magazine “FrancheComté, le Mag” distribué
dans tous les foyers
francs-comtois.
Économie réalisée :
330 000 euros.
Vœux
Les vœux 2014 du maire
de Besançon à la
population se
dérouleront mercredi
15 janvier au palais des
sports de Besançon à
18 heures Jean-Louis
Fousseret remettra ça
vendredi 24 janvier, cette
fois pour les invités du
Grand Besançon. La
cérémonie se déroulera à
18 h 30 à Micropolis.
Courbet
L’exposition consacrée à
Hector Hanoteau, un
paysagiste ami de
Courbet, est visible au
musée Courbet à Ornans
jusqu’au 21 avril. Hector
Hanoteau (1823-1890),
peintre paysagiste, fut à
son époque un artiste
renommé, influent
auprès de ses pairs. Une
quarantaine d’œuvres
invitant à découvrir ou
redécouvrir ce peintre
aujourd’hui méconnu,
qui partageait avec
Gustave Courbet un
même engouement pour
la peinture de paysage,
est exposée.
SOLDES
Selon étiquetage en magasin, pendant la durée légale des soldes
BESANÇON
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30
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
SOCIAL
Interrogation
Le vieillissement,
lettre morte des municipales ?
Nouvelle dans le paysage bisontin, la société Senior Compagnie qui
aide les personnes âgées et dépendantes a adressé une missive aux
candidats à la mairie de Besançon. Elle pointe un isolement
grandissant ou des inégalités toujours plus grandes et regrette de
n’avoir reçu aucune réponse à ses interrogations.
haque jour, dix intervenantes
se rendent chez des personnes âgées demeurant à
Besançon ou dans son agglomération. Pour les aider, les accompagner, les soulager. Ces professionnels ont fait de leur travail un
sacerdoce : venir en soutien aux
personnes âges “trop souvent délaissées” à en croire Corinne Boulanger-Schmidt, la présidente de Senior
Compagnie, société de services pour
les personnes âgées et dépendantes
installée depuis mai dernier dans
le quartier de Saint-Claude à Besançon.
Sa structure, privée, est en opposition avec les structures associatives. Elles font le même travail
avec des méthodes différentes. La
présidente venue du monde médical s’inquiète de voir que la vieillesse va - encore - passer au second
plan des inquiétudes des politiques
comme en témoigne la lettre qu’elle
a adressée à tous les candidats aux
municipales, restée à ce jour sans
réponse.
C
Dans cette dernière, elle rappelle
que Besançon a, depuis Jean Minjoz, toujours été reconnue comme
la ville qui innove en matière de
politique sociale. D’autres élus, à
l’instar de Paulette Guinchard, ont
œuvré à renforcer les dispositifs
d’aide aux personnes âgées (création de l’A.P.A. lorsqu’elle était secrétaire d’État dans le gouvernement
Jospin). Ce constat dressé, il était
évident de poser le
débat en rappelant que
“Une
les deux présidents,
relation François Hollande comme Nicolas Sarkozy, ont
apaisée inscrit la problématique
du vieillissement et de
entre
la dépendance comme
aînés et un axe majeur de leur
famille.” programme. “De Sarkozy à Hollande, six ans
de promesses non
tenues !” dit Corinne
Boulanger-Schmidt qui
rappelle que le chef de
l’État actuel a instauré une “taxe dépen-
dance” de 0,3 % sur les pensions
de 8 millions de retraités aisés (la
C.A.S.A.). Le produit de cette taxe
(environ 600 millions d’euros) servira en 2013 et 2014 à combler “un
peu” le déficit de la Sécurité sociale.
La présidente en arrive à ces interrogations, adressées aux candidats : quid de la réforme de l’A.P.A.,
dont dit-elle, “la gestion et les financements sont de plus en plus remis
en cause par les Conseils généraux” ?
L’A.P.A. doit entre autres redéfinir
les modalités d’attribution notamment en direction des plus démunis. Quid de l’assurance privée qui
devait se développer ? Quid du
recours éventuel sur les successions
qui devait être mis en œuvre ? Quid
de l’idée d’une C.S.G. qui solliciterait les retraités aisés et la positionnerait au même niveau que celle des salariés actifs ? “Notre
enseigne s’emploie au quotidien à
répondre à l’ensemble de ces problématiques en s’attachant à rompre
l’isolement social des personnes
âgées dépendantes et veiller à leur
maintien quand les places en établissements sont rares. Nous n’avons
eu pour l’instant aucune réponse à
notre courrier. Nous espérons au
moins pouvoir se rencontrer afin
d’évoquer ce sujet” ajoute-t-elle.
Si le vieillissement est une des compétences du Département, la présidente pense qu’il serait malvenu
de la part des candidats aux municipales d’éluder cette question.
Senior compagnie, bénéficiant d’un
agrément préfectoral croit en sa
ligne de conduite. Elle consiste à
changer le regard sur la vieillesse : “La personne âgée est avant tout
un individu qu’il faut écouter en
déculpabilisant les proches à tra-
vers une approche positive de l’aide
à domicile. Parfois, il suffit d’une
présence, d’une écoute, aller fermer
les volets de la maison le soir. Cela
permet aussi aux aidants de souffler, car ce sont eux souvent qui sont
en burn out. Nos salariés passent
du temps à discuter. On essaie de
construire une relation apaisée entre
les aînés et leur famille.”
Plus qu’ailleurs, les mentalités ont
- encore - besoin d’évoluer lorsqu’il
s’agit d’évoquer la vieillesse. En filigrane, le privé aimerait être considéré sur le même pied d’égalité que
l’associatif. Ne serait-ce que pour
la T.V.A. Aux candidats de se positionner… I
E.Ch.
Corinne
BoulangerSchmidt,
spécialisée
dans l’aide à
domicile des
personnes
âgées, a
questionné
les candidats
aux
municipales.
LES POINTURES DE LA RECHERCHE
32
BESANÇON
Sociologie
La miraculeuse
recherche de
Laëtitia Ogorzelec
À 31 ans, la sociologue bisontine a reçu
le prestigieux prix “Le Monde” pour sa thèse relative
à la production sociale des miracles à Lourdes.
Il en ressort des vérités jamais publiées.
aëtitia Ogorzelec l’avoue volontiers :
les mails et les courriers inondant sa
boîte à lettres l’ont - parfois - dépassé. Ces réactions font suite à son travail de doctorante sur le sujet “Le miracle
et l’enquête”, original mais sensible, réalisé dans le cadre de sa thèse primée en 2013
par le prix “Le Monde de la recherche universitaire”, l’un des plus prestigieux en
matière.
La chercheuse a réussi à mettre le doigt sur
un sujet ultra-sensible opposant deux
mondes : d’un côté ceux qui croient dur comme fer au miracle, et de l’autre, les sceptiques. “Je ne suis pas là pour dire s’ils ont
existé ou non… même si c’est un objet fascinant à étudier, dit Laëtitia, membre du laboratoire L.A.S.A.-U.F.C. (1). Mon travail de
sociologue était de comprendre comment
l’expertise a été mise en place par l’Église
pour parler de miracle à Lourdes et pourquoi un bureau médical a été mis en place
ici et pas ailleurs.”
Pour étudier son sujet, Laëtitia Ogorzelec
a dû, et su, se faire accepter à Lourdes, dans
un lieu où aucun chercheur
- et encore moins de jourSa thèse sera nalistes - n’avait pu jusquelà mettre les pieds. Ce lieu,
publiée aux
ce sont les archives du
Presses
bureau médical où l’Église
universitaires a compilé toutes les déclarations depuis 1858, date
de France.
de la fameuse vision de Bernadette Soubirous. 7 000
déclarations y sont stockées
depuis 1858, 2 000 ont été
déclarées “inexplicables”
par les médecins et seulement 69 ont été reconnues
comme “miraculeuses.”
Après deux longues années
de tractations et de rencontres, Laëtitia explique
comment elle est parvenue
à entrer dans ce lieu précieusement gardé par un
médecin, nommé par
L
l’évêque : “On me prenait pour une journaliste. Si j’ai réussi à me faire accepter, c’est
après avoir prouvé que j’étais parvenu à
mieux connaître le site que certains membres
de l’Église. Ils ont compris le but de mon travail” dit-elle modestement.
Dans ses mains, elle touche aux dossiers des
miraculés. Elle en choisit plusieurs dont
celui de Jeanne Frétel, le 52ème miracle (sur
69), l’un des plus originaux. L’Église n’a en
effet mis que deux ans pour considérer la
guérison de cette malade alors qu’elle a mis
11 ans pour d’autres. “Au départ, on apprend
que le miracle est basé sur une “simple” courbe de température. Ça paraît simple. Finalement, en étudiant le dossier, on relève que
le bureau médical possède plus de 30 pièces
au dossier.” Premier document utilisé par
l’Église : le certificat médical de Jeanne Frétel, daté du 10 août 1948, quelques mois
avant son arrivée à Lourdes. On y apprend
que la malade souffre d’une péritonite tuberculeuse. Elle a subi 7 interventions abdominales. Depuis trois ans, elle est complètement alitée. Son pronostic est très grave,
sa maladie jugée “incurable.” La femme
malade part de Rennes pour Lourdes. Un
cercueil l’accompagne dans son voyage. Elle
arrive à Lourdes inconsciente et participe
à l’office. Le prêtre lui ouvre la bouche et lui
délivre un morceau d’hostie qu’elle a bien
du mal à ingérer. L’hostie dans sa bouche,
elle revient “miraculeusement” à elle. Mieux,
elle a très faim alors qu’elle ne se nourrissait plus. “Ce qui est étonnant dans ce miracle,
c’est qu’il se déroule devant du public et
devant un prêtre. Des médecins vont
l’ausculter.” Pour l’Église, le bureau médical sert de garantie : il doit s’assurer de la
permanence de la guérison afin d’être crédible.
Bref, l’Église installe plusieurs filtres de
contrôle en s’adjoignant les diagnostics de
médecins : elle s’assure ainsi de la certitude rétrospective de la maladie, de la réalité de la guérison alléguée et du caractère
inexplicable ou non de cette dernière. Laëtitia démontre tout cela.
Le mensuel qui
vous sort du quotidien
Ses recherches ont - aussi - permis à la doc- millions de croyants ou malades.
torante de mettre le doigt sur un fait his- Pour avoir “osé” défricher ce sujet visant à
torique jusque-là jamais évoqué. Laëtitia expliquer la mise en place d’un contrôle
met la main sur l’interrogatoire de Berna- social à Lourdes, la Bisontine est donc récomdette Soubirous interrogée par la police après pensée d’un prix national. C’est d’autant
ses apparitions de la Vierge Marie. Cet élé- plus remarquable que cette étude a été réament va - en partie - expliquer pourquoi et lisée sans bourse, l’obligeant à concilier
comment Lourdes est devenu un lieu de pèle- études et travail. La voilà récompensée ainrinage : “On se rend compte que c’est l’autorité si que son directeur de thèse, le sociologue
politique qui demande à l’Église de prendre Jean-Michel Bessette. Récompense ultime :
position sur les événements. Dans les têtes, sa thèse sera publiée aux Presses universila Révolution n’est pas très loin et l’autorité taires de France cette année. Et cela n’a rien
s’inquiète de voir des regroupements mas- d’un miracle. Juste le fruit d’un minutieux
sifs d’individus qui viennent ici” explique la travail. I
E.Ch.
doctorante. L’Église freine un peu, veut que
la science soit entendue avant de parler de
miracle. Elle missionne alors une enquête
(1) : Le Laboratoire de Sociologie
médicale, prémices du bureau médical. Elle
et d’Anthropologie de l’université
reconnaît le miracle. Le début d’une longue
de Franche-Comté
histoire… qui 156 ans plus tard attire des
Doctorante au
laboratoire de
sociologie de
Besançon,
Laëtitia
Ogorzelec a été
récompensée
pour son travail
portant sur la
procédure de
reconnaissance des miracles
à Lourdes.
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SANTÉ
SANTÉ
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
33
Technologie
La Franche-Comté, pionnière
en matière de e-santé ?
Olivier Leuci est le nouveau directeur d’Emosist-F.C., un groupement
de coopération sanitaire visant à moderniser entre autres la
télémédecine et les systèmes d’informations de santé en FrancheComté. L’occasion d’évoquer les projets à venir et cette collaboration
à l’échelle européenne à laquelle son équipe est conviée.
a Franche-Comté, seulement
21 ème région en nombre
d’habitants serait, à écouter
les professionnels de la santé, l’une des meilleures, sinon la
meilleure, en matière de développement de la e-santé sur son territoire. La e-santé, c’est l’outil utilisant les nouvelles technologies (T.I.C.)
permettant l’échange d’information
et de services en temps réel - tel que
le diagnostic à distance - ainsi que
la possibilité d’effectuer le suivi à
domicile d’un patient.
Sur un territoire rural, ce “service”
a sa raison d’être. Il doit offrir au
patient une équité de soins et assurer aux médecins un meilleur suivi
de leurs protégés. Première raison
à cette “originalité” franc-comtoise :
le groupement de coopération sanitaire (G.C.S.) créé en 2004, l’un des
premiers à avoir été créés en France. Ce C.G.S., basé au Hauts-duChazal à Besançon, regroupe les 7
principaux centres de soins de
Franche-Comté et a obtenu l’adhésion
de la quasi-totalité des établissements de santé de la région. Il est
L
en partie financé par ces structures
ainsi que l’Agence régionale de santé. C’est en Franche-Comté, et ici
seulement, qu’un patient atteint
d’un problème neurologique admis
par exemple à l’hôpital de Pontarlier peut être ausculté à distance
par un professeur de l’hôpital de
Besançon grâce au système de télémédecine transmettant les images
en instantané. Depuis 2001, près de
10 000 télédiagnostics ont été établis en Franche-Comté. Seuls 40 %
des patients de Pontarlier ont par
exemple été transférés vers Besançon, soit 30 % de moins
qu’auparavant, occa4 000 lits sionnant de fait une écogérés par nomie pour l’assurance
santé. Un besoin de comEmosist. menter une I.R.M. prise
à l’hôpital de Montbéliard
par un autre spécialiste
du C.H.R.U., c’est aussi
possible. C’est ici, et seulement ici, qu’un patient
atteint d’un cancer sera
traité de la même façon
qu’il habite à Roche-lez-
Beaupré ou à Mouthe dans le HautDoubs.“Nous avons une prise en charge régionale du cancer qui n’existe
nulle part ailleurs grâce à un dossier
médical partagé à l’échelle régionale” relate Olivier Leuci, le directeur
de ce groupement de coopération
sanitaire arrivé en octobre. En clair,
le médecin parcourt les hôpitaux et
peut, dans chaque établissement,
consulter le dossier et accéder aux
informations de la personne à soigner. Cela paraît simple mais beaucoup de régions ne sont pas à ce stade.
Arrivé de Dijon où il gérait le déploiement des applications informatiques
au sein du G.I.P.-Cepage, un éditeur
public de solutions informatiques à
destination des établissements
publics de santé, Olivier Leuci loue
le travail réalisé en Franche-Comté ces dernières années. À lui désormais de diriger les 22 salariés qui
sont, soit des chefs de projets informaticiens ou encore un médecin
hébergeur chargé de l’identité vigilance.
La e-santé fait encore peur, notam-
ment à des praticiens qui redoutent informaticiens sont réquisitionnés Arrivé en
le partage de certains diagnostics. pour éviter une panne réseau. Si
Les patients, eux, craignent que l’on l’informatique est un gain de temps, octobre,
épie leur santé. Malgré tout, la parfois d’argent, elle reste dépen- Olivier Leuci
Franche-Comté demeure pionniè- dante des bugs.Avec 4 000 lits gérés
re. Si bien que les voisins prennent et des millions de données héber- dirige
note. “Il nous arrive souvent de gées dans deux datacenters (à Besan- Emosist, un
répondre à des questions par télé- çon), Emosist n’a pas le droit à
groupement
phone pour des collègues d’autres l’erreur.
régions” rapporte Bruno Guillemin, Autre événement pour le groupe- de coopérachef des projets fonctionnels au sein ment : la coopération avec la Bour- tion sanitaire
de l’entité. “Il faut toujours avoir cet- gogne ou l’Alsace pour favoriser le
te idée que nous sommes là pour flui- parcours du patient entre les régions. visant à
difier le parcours du patient” dit le Les professionnels bisontins vont développer
directeur.
répondre à une expérimentation sur
Force est de constater que deux un axe de travail transalpin. L’objectif la e-santé
mondes s’opposent : d’un côté affiché étant de créer une base de en Franchel’hôpital, de l’autre le généraliste. données européenne. Exemple : un
Comté.
Entre les deux, très peu de liens, touriste allemand ou suisse fait une
pour ne pas dire aucun. L’objectif, à chute dans un lieu touristique du
terme est de posséder un territoire Haut-Doubs, les médecins pourront
de soins numériques. Le G.C.S. sait avoir accès à son dossier et ainsi
le faire. Il consisterait à indiquer connaître ses antécédents. Encore
via un mail une notification à son une fois, ce n’est que de
médecin traitant sur l’état de san- l’expérimentation. Mais avec ces
té du patient sortant de l’hôpital.
connaissances et son expérience,
En 2014, Emosist-F.C. poursuivra Emosist a des atouts à faire valoir.
et développera de nouvelles actions. Comme quoi la Franche-Comté a
Chaque jour, 24 heures sur 24, ses des longueurs d’avance. I
DU 8 JANVIER AU
11 FÉVRIER 2014
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34
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
BESANÇON
Des projets de recherche européens
Statice innove dans l’infiniment petit
La société bisontine Statice est associée
à un grand projet européen baptisé
“Mammocare”. Elle développe un système d’image guidée en temps réel pour
une biopsie du sein. D’autres projets de
recherche occupent la P.M.E. bisontine.
C
Une trentaine
d’ingénieurs
et de techniciens travaillent au
bureau
d’études de
Statice.
SANTÉ
ela fait trente-cinq ans
que la société Statice,
fondée en 1978 par
deux ingénieurs du
bureau d’études de
Lip, fait avancer la science par
des applications qu’elle conçoit
et produit dans ses locaux de la
rue Edison à Besançon. 95 salariés y travaillent, une trentaine dans les bureaux d’études,
ingénieurs et techniciens, et une
soixantaine d’opérateurs à la
production. Les équipes de Statice ont démarré un travail de
deux ans dans le cadre du projet européen “Mammocare”. Leur
objectif : mettre au point le premier système de biopsie du sein
qui donnera une image en temps
réel et permettra ainsi un prélèvement précis. Le système mis
au point par les ingénieurs bisontins pourra calculer automatiquement la meilleure position
de l’aiguille pour effectuer la
biopsie. Sur ce projet, Statice
est associée à deux autres
P.M.E., l’une espagnole, l’autre
néerlandaise, et plusieurs instituts de recherche. “Notre métier
est de vendre un savoir-faire.
Nous travaillons sur ce genre
de projets innovants et également pour des grands donneurs
d’ordres comme Dassault, la
S.N.E.C.M.A., Olympus et
d’autres pour qui nous concevons et fabriquons des pièces.
Pour Dassault par exemple, nous
concevons des capteurs spécifiques destinés à détecter
d’éventuels défauts sur des pièces
par un procédé ultrason ou électromagnétique. Nous faisons
aussi de l’inspection de pièces
pour la fusée Ariane” illustre
Anne Legain, la responsable
export de Statice.
Le champ d’application des solutions imaginées au sein de Statice est particulièrement étendu. Parallèlement au projet
“Mammocare”, les ingénieurs
9 000 patients sur la région
Le Don du Souffle fait respirer
L’association franccomtoise qui a son siège
à Besançon n’a pas cessé de se développer en
quarante ans. Son cœur
de métier est de fournir
l’assistance respiratoire
au domicile des malades,
mais pas seulement.
n décembre, l’association Don
du Souffle a fêté ses quarante
ans. Fondée au départ dans le
but d’apporter l’oxygène au
domicile des malades qui en avaient
besoin, elle est devenue au fil des
années un prestataire de santé leader en Franche-Comté. “Nous accompagnons près de 9 000 patients sur la
région. On effectue quotidiennement
plus de 350 visites à domicile” annonce Carmela Marchand, présidente de
D.D.S. Assistance, la filiale qui regroupe toutes les activités économiques
de l’association franc-comtoise née en
1973. L’assistance respiratoire qui est
le service historique du prestataire
de santé représente encore 70 % de
son activité. D.D.S. installe, suit, contrôle, entretient ce matériel nécessaire
à la vie du malade et à son confort.
Le Don du Souffle est
devenu au fil du temps
13 millions une véritable P.M.E. Elle
d’euros de emploie 140 personnes
et réalise un chiffre
chiffre
d’affaires de 13 millions
d’affaires. d’euros. L’association dispose de quatre sites sur
le territoire : Besançon,
le plus important, Chatenois-les-Forges dans le
pays de Montbéliard,
Lons-Le-Saunier, et
maintenant Pontarlier
qui vient d’ouvrir ses
portes. Ce maillage lui
permet de garantir
l’efficacité du service de
la santé à domicile
E
Carmela Marchand préside D.D.S. Assistance,
la filiale qui regroupe toutes les activités économiques
de l’association présidée par le Docteur Fergane.
proximité.
aux besoins d’une population qui
Fort de son savoir-faire dans vieillit” explique Carmela Marchand.
l’assistance respiratoire, le presta- D.D.S. Assistance navigue aussi dans
taire médico-technique franc-comtois un contexte économique difficile pour
a élargi ses activités depuis quelques la santé qui “souffre de la crise.” La
années. Il fournit les pompes à insu- Sécurité sociale rembourse moins les
line, les pompes à nutrition et se tour- prestations. Malgré tout, le prestane aussi vers la stomathérapie en taire s’adapte à la faveur du malade
accompagnant les malades qui ont “sans baisser son niveau de qualité.”
subi une stomie.
Il le peut car en tant qu’association,
Le nouveau service qui prend de il n’a pas les mêmes exigences de renl’ampleur chez D.D.S. Assistance est tabilité qu’un prestataire privé mû
le maintien à domicile (M.A.D.) “Dans par le profit. Dans son cas, tous les
ce cadre-là, nous mettons à disposi- dividendes sont réinjectés dans la
tion des patients tout le matériel de structure qui “n’a jamais reçu de subconfort dont il a besoin tel qu’un lit ventions” précise Carmela Marchand.
médicalisé ou un fauteuil roulant.” Ce Par son fonctionnement, le Don du
secteur est en croissance. Mis en pla- Souffle a créé un centre de sommeil
ce dès 2008, il génère actuellement (Ellipse), un organisme de formation
2 millions d’euros de chiffre d’affaires. (Form’ed) et mis en œuvre le Comité
Pour compléter ce service, Don du d’Étude et de Recherche Scientifique
Souffle Assistance vient d’y adosser et Médicale. C’est dans le cadre de ces
un S.A.V. mobile “qui a tout le néces- activités que D.D.S. a versé une boursaire pour effectuer les réparations des se de 40 000 euros aux professeurs
équipements au domicile du patient. Degano et Capellier pour leurs traNous évoluons et nous nous adaptons vaux. I
de Statice ont
récemment mis
au point une
machine destinée
à tempérer le
beurre de cacao
pour aider les chocolatiers à fabriquer un chocolat
parfaitement
amalgamé. Des
Une
professionnels,
bisontins notammachine
ment, utilisent
pour
déjà cette machine. Autre domai- tempérer le
ne de recherche
beurre de
actuel chez Staticacao.
ce : le projet “Viamos”
dont
l’objectif est de
concevoir un appareil de détection du cancer de la peau capable
de modéliser le développement
des cellules dans les couches
inférieures de la peau. Dans ce
projet international sont également impliqués l’institut Femto-S.T. et le C.H.U. de Besançon.
“Dans chacun des projets auxquels Statice s’associe, nous
essayons d’être toujours en
amont. Et quand un projet de
recherche aboutit à une application concrète, l’idée est de pouvoir assurer en interne la production” ajoute Mme Legain. Pour
le projet “Mammocare”, l’objectif
est d’aboutir d’ici deux ans à la
fabrication d’un prototype de
caméra qui soit commercialisable auprès des hôpitaux.
Le dénominateur commun de
tous ces projets de recherche,
c’est le secteur des microtechniques. L’infiniment petit constitue l’A.D.N. de cette entreprise
fondée par deux anciens Lip Serge Piranda et Charles Naly
- et aujourd’hui dirigée par
Benoît Studlé. I
J.-F.H.
Le domaine des microtechniques appliquées à l’industrie
ou au médical, c’est le cœur de métier de cette entreprise
qui réalise 9 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.
ÉCONOMIE
PIREY
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
35
150 salariés
À l’occasion
de la
présentation
de la machine
Linacut,
Christine
Jeanney a
remis un
chèque de
5 000 euros à
l’association
Archéo Jura
Sites qu’elle
soutient par
une opération
de mécénat.
Dimeco passe au laser
La société dirigée par Christine Jeanney poursuit ses
innovations techniques. Dernière née des ateliers de Pirey :
la “Linacut”, une machine de découpe laser en continu. Dimeco
réalise 30 millions d’euros de chiffre d’affaires.
e la rue FrédéricBataille à Besançon
à la rue Gay-Lussac,
puis à Pirey, plus de
cinquante années se
sont écoulées depuis la fondation de Dimeco par Georges
Jeanney, un des capitaines
d’industrie visionnaires du
Grand Besançon. Présidé aujourd’hui par Christine Jeanney, la
fille du fondateur, le groupe
Dimeco s’attache à garder une
longueur d’avance dans le secteur très spécifique du décou-
D
Laurent
Deschamps est
le président de
Dimeco Alipresse
depuis
septembre 2004.
La première
machine
“Linacut” conçue
et fabriquée chez
Dimeco vient de
partir chez le
client, une
entreprise
française.
page. Plus précisément, Dimeco
est le leader mondial des lignes de
poinçonnage
flexibles à commande numérique à partir de
bobines. Le grou- La création
pe Dimeco est
en 2012
entièrement
dédié à la réali- d’une jointsation de biens
venture
d’équipement et
en Inde.
d’accessoires
pour la transformation des métaux en bobines
et en feuilles. Fort de 150 salariés, le groupe basé dans la zone
industrielle de Pirey exporte
dans 45 pays où il réalise les
deux tiers de son chiffre d’affaires
global.
La société de Pirey vient de passer une étape supplémentaire
dans l’innovation en créant
“Linacut”, une gamme de
machines qui combine la flexibilité de la découpe laser avec
la productivité du travail en
bobines. “C’est une innovation
mondiale se félicite Laurent
Deschamps, président de Dimeco Alipresse depuis septembre
2004. C’est la première fois qu’une
entreprise réalise une machine
capable
de
combiner
l’automatisation et la coordination des mouvements. Avec
notre client, nous avons passé
un an et demi à développer cette machine qui coûte 1,5 million
d’euros.” Ce modèle innovant
pourra être décliné sous d’autres
formes pour d’autres clients.
“On espère en vendre plusieurs
par an” ajoute le dirigeant. La
première machine “Linacut” sera
démontée en ce début d’année
et remontée en trois jours chez
le client dont le nom ne sera pas
dévoilé pour cause de confidentialité.
Avec cette nouvelle machine,
Dimeco entre dans une nouvelle ère. Après la création en 1957
de la société Dimeco qui
s’appelait au départ Établissements Chanard et compagnie,
après l’installation en février
1963 du premier comptoir Dimeco rue Frédéric-Bataille, après
la construction en février 1965
du premier bâtiment de Dimeco dans la zone de Trépillot,
après l’installation en 1972 de
l’entreprise sur un terrain de
20 000 m2 acheté à Pirey, après
la création de la holding Dimeco en 1976, puis l’achat de plusieurs filiales dont P.S.P. en 1981,
d’une entreprise espagnole en
1988, après la création de la
société Rotobloc en 1992, après
le rachat de la société M.I.B.
Hydro en 1998, après l’arrivée
à la tête de Dimeco de Laurent
Deschamps en 2004 et la création en 2012 d’une joint-venture avec une société indienne
dans la région de Bombay, le
groupe Dimeco entame en 2014
une nouvelle étape dans son
développement. “Ce développement se poursuit dans une
ambiance familiale que d’aucuns
pourraient qualifier de paternaliste” note Christine Jeanney.
En rappelant que Georges Jeanney fut le premier patron du
Grand Besançon à instaurer
l’intéressement et la participation dans l’entreprise. I
J.-F.H.
*Selon dates légales des soldes en vigueur et
suivant étiquetage en magasin
ÉCONOMIE
DÉMARCHE
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
37
En Franche-Comté
Le Medef est prêt à
travailler main dans
la main avec l’État
L’action menée par le Medef en décembre est assez inédite en
Franche-Comté. 16 organisations professionnelles de divers secteurs
économiques ont plaidé ensemble, dans le bureau du préfet, la nécessité d’engager des réformes au bénéfice de l’entreprise et de l’emploi.
e 6 décembre dernier, le
préfet Stéphane Fratacci a reçu les représentants de 16 organisations professionnelles
du département du Doubs ou
régionales. Cette démarche collective, initiée par le Medef
Franche-Comté, avait pour but
d’alerter l’État sur “la gravité de
L
BANQUES
Christophe Bossonnet :
“Il faut réconcilier la
société française avec
les entreprises.”
la situation économique.” Ainsi, ne marche des entreprises”, en
les porte-parole des secteurs du passant par les “changements
bâtiment, de l’industrie, des pro- incessants des politiques
fessions libérales, des travaux publiques” et “l’image dégradée
publics, de la filière bois et de de la France en Europe”, ils ont
l’agriculture sont venus expri- mis sur la table ce qu’ils avaient
mer ensemble leur ras-le-bol. chacun sur le cœur. Ainsi, ils ont
Des problèmes récurrents de tré- énuméré les points qu’il faut
sorerie, aux contrôles “nombreux améliorer pour que les entreet divers qui empêchent la bon- prises retrouvent le chemin de
+3%
Les banques continuent à prêter
Malgré la crise et les idées reçues qui en découlent, les banques franc-comtoises
n’ont pas cessé d’accorder des emprunts à leurs clients. Le problème vient plus
du pouvoir d’achat des clients et de la hausse des prix de l’immobilier.
En 2013,
les banques
franccomtoises
ont accordé
plus de
crédits que
l’année
précédente.
es banques ne jouent plus le
jeu, elles ont fermé le robinet
des crédits… On entend souvent cette affirmation de clients
mécontents de ne pas s’être vu accorder un prêt sur lequel ils comptaient
pour réaliser leur projet. Pourtant, les
chiffres sont là pour
démentir cet a priori. La
dernière assemblée géné- “Dans un
rale du comité régional contexte
des banques qui s’est tenue
d’activité
le mois dernier a livré les
toujours
derniers chiffres des
banques de la région. Il en
ralenti.”
ressort que sur les quatre
départements francs-comtois, les encours de crédits
ont progressé de près de
2 %, contre 0,2 % à
l’échelon national. “Cette
progression toujours continue des crédits à l’économie
s’inscrit dans un contexte
d’activité toujours ralenti
L
et de contraintes réglementaires fortes les hommes et les femmes qui vivent
qui s’imposent aux banques et qui ris- dans notre région” ajoute le comité
quent de peser sur le financement de régional des banques. À noter qu’au
l’économie” commente Alain Grenot, plan national, les prêts à l’habitat ont
le président du comité des banques de été particulièrement dynamiques avec
Franche-Comté. Au total, ces encours une augmentation de + 3,4 % par rapde crédits en Franche-Comté repré- port à l’année précédente. I
sentent 25,7 milliards d’euros. C’est
sur les départements du Doubs et du
Jura que l’évolution a été la plus marquante avec + 2,14 et + 2,16 %.
La région Franche-Comté se distingue
notamment en ce qui concerne le crédit aux entreprises avec une progression des encours de crédits de 0,9 %, G 510 agences bancaires
contre une baisse de - 1,6 % sur le plan G 5 000 salariés
national. Les crédits aux entreprises G 25,7 milliards dʼeuros dʼencours
ont atteint en 2013 8,1 milliards d’euros,
de crédits (dont 16,8 milliards
soit plus de 31 % de l’ensemble des
dʼeuros de crédits à lʼhabitat)
crédits. Sur la même période, le créG
+ 1,9% de croissance
dit aux particuliers (16,8 milliards
des crédits sur un an
d’euros) a enregistré en Franche-Comté une progression de + 3 %, “témoi- G 23 milliards dʼeuros de
gnant là encore d’une véritable ambidépôts collectés.
tion du secteur bancaire d’accompagner
Les banques
en Franche-Comté
la compétitivité et de la création
d’emploi. “Tant du point de vue
fiscal qu’administratif, ce n’est
plus possible” insiste Christophe
Bossonnet, président du Medef
Doubs et Franche-Comté qui a
pris la tête de la délégation.
Si ce groupe est déterminé, il
n’est pas venu dans le bureau
du préfet pour lancer un ultimatum voire une déclaration de
guerre, au contraire. “Il y a une
situation d’urgence insiste Christophe Bossonnet. Nous sommes
prêts à nous battre main dans
la main avec l’État pour trouver
des solutions” dans un pays où
il est nécessaire “de réconcilier
enfin les entreprises et l’économie
à la société française.”
Ce dernier point fait partie des
quatre réformes-clés rédigées
par le collectif et à engager. Les
plus urgentes sont “la baisse de
la fiscalité qui pèse sur les entreprises, la baisse du coût du travail et la simplification de la
réglementation.”Au vu du contexte, la baisse des dépenses
publiques “sans sacrifier
l’investissement” apparaît aux
yeux de ces organisations professionnelles comme incontournable. Ce serait une des conditions à la réussite de ce vaste
chantier. Avant la fin de l’année,
il y a eu un peu partout en France des mouvements similaires à
celui initié par le Medef auprès
des représentants de l’État dans
les départements francs-comtois.
À la suite du 6 décembre, Sté-
phane Fratacci le
préfet du Doubs
s’était engagé à faire remonter les problématiques soulevées
par
les
entrepreneurs au
gouvernement.
Après avoir écouté
les vœux présidentiels de François “Le préfet
Hollande qui a
fera tout
reconnu que les
pour
nous
impôts étaient devenus “trop lourds”,
aider.”
et qui a proposé “un
pacte de responsabilité” aux entreprises pour
l’emploi, avec à la clé une baisse des charges, Christophe Bossonnet pense que le message qu’il
portait est passé.
Localement, Stéphane Fratacci
se serait lui aussi engagé à agir.
Il aurait proposé de faire de la
Franche-Comté une région test
dans la simplification des
démarches administratives auxquelles sont soumises les entreprises. “Régionalement, je suis
assez optimiste. Je pense que le
préfet fera tout pour nous aider”
espère le président du Medef
Doubs et Franche-Comté. La préfecture n’a pas encore communiqué sur ce dossier. En revanche,
les 16 représentants des organisations professionnelles doivent rencontrer de nouveau le
représentant de l’État et ses services d’ici la fin du mois. I
T.C.
EN BREF
Braderie
Le club Soroptimist International de Besançon organise
sa grande braderie les 17, 18 et 19 janvier salle
Proudhon au Kursaal de Besançon. Le profit de cette
braderie sera attribué à l’association d’insertion des
Jardins de Cocagne. Vente de vêtements pour hommes,
femmes, enfants, accessoires (sacs, chaussures, etc.) à tous
petits prix.
Restos
Les Restos du Cœur cherchent des bénévoles occasionnels
pour la collecte des 7 et 8 mars pour Besançon et sa
région. La collecte aura lieu dans les magasins
partenaires de Besançon et sa région (Roche-lez-Beaupré,
Saint-Vit, Saône…). La collecte est organisée en
vacations de 3 ou 4 heures. Cette collecte de produits
alimentaires, d’hygiène et aussi de produits pour les
bébés permettra aux Restos d’assurer l’intercampagne
pour la période d’avril à novembre 2014. Pour devenir
bénévole occasionnel, contacter Christian, le responsable
de la collecte des Restos au 06 63 49 42 88.
38
ÉCONOMIE
FRONTALIERS
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
Payer de la maladie sur la pierre
Des frontaliers paieront
10 000 euros d’assurance
maladie par an
Le système de cotisation à la C.M.U. qui devrait être appliqué aux
travailleurs frontaliers après la fin du libre choix de la couverture
maladie prendra en compte le revenu imposable et non le salaire
brut. Les associations dénoncent une discrimination fiscale.
e chant du coq a sonné pour
les groupements de frontaliers. Sous l’égide du syndicat national des frontaliers de France, ils avaient
finalement décidé de bloquer tous
les postes frontières le 10 janvier.
Le mouvement se voulait fédérateur puisqu’il associait des associations de frontaliers qui n’étaient
pas forcément en bons termes avec
les trois organismes de défense
habituels que sont l’Amicale des
Frontaliers, le Groupement Transfrontalier et le Comité de Défense
des Travailleurs Frontaliers
(C.D.T.F.). “On n’a absolument rien
contre eux. On les encourage. Pour
nous, une manifestation se prépare. Ce n’est pas un acte spontané.
Ils ont fait le contraire de nous. On
a négocié puis manifesté et eux ont
fait l’inverse. Je ne les critique pas.
Ils ont eu le mérite de faire quelque
L
chose”, observe Alain Marguet, le
président de l’Amicale des Frontaliers.
Un président désabusé au possible
et franchement mécontent de ne
pas avoir été entendu par les instances gouvernementales en charge du dossier. “Les commissaires
n’ont jamais tenu compte de nos
propositions à hauteur d’un reversement de 100 millions d’euros qui se
“Je dois
voulait être solimaintenant daire des travailleurs français.”
payer
Alain Marguet,
2 536 euros Michel Charrat son
homologue du Groupar tripement transfronmestre.”.”
talier et Jean-Luc
Johaneck à la tête
du C.D.T.F. auraient
pu participer à
l’émission “On a
tout essayé.” Ils ne comptent plus
les déplacements au ministère des
Affaires sociales pour des négociations stériles. La décision était
déjà actée avant même de se mettre
autour de la table. “On conteste
également vigoureusement la
méthode de calcul qui prend en
compte le revenu fiscal et non le
salaire brut comme c’est le cas chez
les assurés sociaux français. C’est
une ineptie.”
La nuance est d’importance. “Avec
ce système, on va payer de l’assurance-maladie sur des revenus fonciers, sur du capital. C’est honteux
de faire ça”, témoigne Didier Renaudin. Son cas préfigure ce qui risque
de se passer avec la fin du droit
d’option. Ce frontalier avait choisi d’adhérer à la C.M.U. volontaire. Jusqu’il y a peu, il cotisait
770 euros d’assurance-maladie par
trimestre. Il y a deux ans, il a choi-
si de rabattre son second pilier en
France en vue d’acheter une maison. Logiquement et sans broncher,
il s’acquitte alors de la taxe à 7,5 %
appliquée au transfert de cette rente. “J’ai déclaré ce second pilier en
revenu fiscal sur lequel ils ont décidé de percevoir 8 % de C.M.U. Conséquence, je dois maintenant payer
2 536 euros par trimestre. Soit près
de 10 000 euros chaque année. Le
frontalier sera alors taxé sur la
totalité de son revenu. Il va payer
de la santé sur la pierre.”
La Suisse se frotte déjà les mains
à l’idée de se faire rembourser par
la Sécu tous les soins prodigués
aux frontaliers. Vu le prix des cotisations, ceux-ci ne vont pas se gêner
pour faire casquer le système français en maladie comme en accident.
Quand on sait le prix d’une hospitalisation en Suisse, il y a matière à s’inquiéter pour le trou de la
Sécu. I
T.C.
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À partir du 15 janvier
À partir du 22 janvier
Alain Marguet
dénonce la
méthode de
calcul de la C.M.U.
appliquée aux
frontaliers qui
seront taxés sur le
revenu fiscal
et non le
salaire brut.
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ÉCONOMIE
BANQUE
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014 39
Après les crises
“La Franche-Comté est une région
riche de nombreuses pépites”
La directrice générale
du Crédit Agricole
de Franche-Comté tire
le bilan de cinq années
de tensions sur les
marchés financiers. Malgré les crises successives, la banque régionale a maintenu le cap.
L
Élisabeth
Eychenne,
directrice
générale du
Crédit Agricole
de FrancheComté. À ses
côtés, Philippe
Maire, directeur
des crédits et
Daniel Parisot,
responsable du
développement
des
entreprises.
a Presse Bisontine : Les banques franccomtoises ont-elles retrouvé le sourire après cinq années de turbulences ?
Élisabeth Eychenne : Le Crédit Agricole
de Franche-Comté n’a jamais perdu le
sourire… Pourtant en effet, nous avons
vécu trois crises ces cinq dernières
années. La première est la crise économique de 2008-2009 qui a frappé
brutalement l’économie franc-comtoise. Nous avons par exemple le souvenir d’un client du côté de L’Isle-sur-leDoubs qui a perdu 70 % de son activité
quasiment du jour au lendemain. Malgré ce ralentissement brutal, nous
n’avons pas baissé nos crédits aux
entreprises. La deuxième crise qui s’est
manifestée en 2010 a été une crise des
liquidités des banques dans le monde.
Dans les pays anglo-saxons, on fait des
crédits sur la base d’une garantie, et
non pas comme en France sur la capacité de remboursement de l’emprunteur. Dans ces pays-là, les banques se
sont mises à vendre leurs crédits à des
investisseurs, d’où les dérives constatées. En France, on a gardé tous nos
crédits dans nos bilans et on les a assurés jusqu’au bout. Quand nos clients
sont en difficulté, nous leur donnons
plus de temps, c’est une des mesures
qu’on a mis en œuvre pour amortir les
effets de cette crise. Sur le plan mondial, d’un seul coup, les États-Unis se
sont mis à retirer tous les fonds qu’ils
prêtaient à l’Europe et on s’est retrouvé sur un marché moins liquide. La
crise de liquidités a touché toute l’Europe. La conséquence de cette crise de
liquidités est que les banques doivent
couvrir leurs crédits par de la collecte et ne doivent plus dépendre des marchés à court terme.
L.P.B. : C’est d’ailleurs une des directives des
experts du comité de Bâle à travers le projet
de réglementation “Bâle III” ?
E.E. : Oui, et le problème, c’est que dans
nos banques nous avons plus de crédit que d’épargne. La solution pour
nous sera de collecter plus d’épargne,
pas de prêter moins. Nous nous battons pour faire reconnaître nos crédits
comme une source de richesse, les valoriser. Dans le même temps, la demande de crédit a été plus faible, ce qui
nous donne plus de temps pour nous
adapter à ces préconisations du comité de Bâle. Mais pour que ces nouvelles
orientations internationales n’aient
pas trop d’incidences, il faut qu’à notre
échelle toutes les sources de mobilisation de financements soient dédiées
au territoire. C’est pourquoi le Crédit
Agricole de Franche-Comté est plus
que jamais ancré dans son territoire
et le restera.
L.P.B. : Et la troisième crise ?
E.E. : C’est la crise industrielle et économique
actuelle qui découle
directement de la crise
de la dette publique,
laquelle a entraîné une
politique d’austérité,
l’augmentation des
impôts, donc la diminution de la capacité de
développement des
entreprises. En 2008“La Franche2009, la première crise
Comté n’a
avait été dure pour des
entreprises du secteur jamais joué
automobile qui n’ont pas
la carte du
pu passer le cap. Cette
troisième crise touche
low-cost.”
plus les petites entreprises car la traduction
la plus forte de cette période a été la
fragilisation du pouvoir d’achat des
particuliers, donc du commerce.
L.P.B. : Les particuliers ont parfois atteint leurs
limites budgétaires ?
E.E. : Oui, il y a une part de nos clients
qui commencent à connaître des difficultés. C’est une partie minoritaire des
ménages. En début d’année 2013, 2,48 %
des ménages qui ont un crédit chez
nous avaient des difficultés pour le
rembourser. Cette part est passée à
2,57 % en fin d’année. Même si cette
augmentation est relativement faible,
nous devons y être très attentifs. La
pression sur le pouvoir d’achat des
ménages est réelle. Pour le reste, 15 %
de nos clients font face mais connaissent une situation plus tendue qui ne
leur permet plus d’avoir la consommation qu’ils avaient avant.
anticyclique par rapport aux autres
régions. Comme elle est très industrielle, elle a été la première à être touchée. Mais c’est une région qui rebondit très vite car ses entreprises ont une
étonnante capacité d’adaptation, c’est
un tissu de P.M.E. plus souples, plus
agiles et plus exportatrices. C’est ce
qui nous rend optimistes. Il ne faut
pas nier les difficultés mais notre rôle
est de capitaliser sur ces forces locales
pour recréer la dynamique. La FrancheComté est une vraie terre de pépites
car les filières franc-comtoises ont su
jouer la qualité. La Franche-Comté n’a
jamais joué la carte du low-cost et c’est
tant mieux.
L.P.B. : On a souvent accusé les banques de
serrer la vis en termes de prêts immobiliers
par exemple. Vous confirmez cette évolution ?
E.E. : Depuis la survenue des différentes
crises, nous n’avons jamais changé de
politique en matière d’emprunt. Nous
n’avons qu’un seul regard : c’est la
capacité de nos clients à rembourser.
Le vrai problème dans cette affaire
n’est pas bancaire, c’est le coût de l’immobilier qui est devenu inaccessible
pour certains et notamment pour les
primo-accédants. Les prix de l’immobilier ont augmenté beaucoup plus vite
que le pouvoir d’achat des ménages,
c’est là l’explication. Ce ne sont pas les
banquiers qui auraient fermé le robinet du crédit, il ne faut donc pas inverser le sujet.
L.P.B. : La preuve en chiffres ?
E.E. : En 2012, nous avons accordé
670 millions d’euros de crédits immobiliers. Pour l’année 2013, ce sera
700 millions. Et on reste très présent
sur la primo-accession sur laquelle nos
marges de progression augmentent.
L.P.B. : Dans toutes ces crises, y a-t-il une spé- Sur le prêt à taux zéro par exemple,
le Crédit Agricole de Franche-Comté
cificité franc-comtoise ?
E.E. : La Franche-Comté est un peu a 36 % de parts de marché. Cela n’oc-
culte pas le fait que le marché de l’immobilier est difficile car en même temps,
face à l’instabilité du contexte, les promoteurs ont arrêté d’engager des projets jusqu’à aboutir à un problème
d’offre. Tout cela n’a pas contribué à
faire baisser les prix.
L.P.B : Qu’en est-il de l’investissement des
entreprises franc-comtoises qu’un récent rapport du conseil économique, social et environnemental de Franche-Comté prévoit en
baisse pour cette année ?
E.E. : En 2013, il est clair que l’investissement productif n’a pas été au rendez-vous. Et ces crises arrivent à un
moment particulier en terme de générations des chefs d’entreprise. Il y a
beaucoup de transmissions qui
devraient se faire en ce moment et qui
ne se font pas forcément. De manière
générale, dans la plupart des secteurs
d’activité, on assiste à une pause dans
les investissements, un décalage dans
le temps. Il y a tout de même une partie de l’économie franc-comtoise, celle
tournée vers l’export, qui
est tirée par la reprise
mondiale car la reprise
“L’invesest bien là. Et l’autre
tissement partie de l’économie,
tournée vers l’intérieur,
productif
souffre d’un réel manque
n’a pas été de visibilité et de confianau rendez- ce. Il ne faut pas occulter non plus le fait que
vous.”
nous entrons dans une
année électorale qui renforce encore l’attentisme et n’est guère favorable
aux
investissements. Dans
les travaux publics, on
arrive à la fin de
quelques gros chantiers
régionaux et les perspectives sont en effet
plus calmes.
L.P.B. : Vous avez lancé récemment une campagne de communication pour inciter vos
clients à devenir adhérents de la coopérative
Crédit Agricole. Quel est l’intérêt d’être sociétaire ?
E.E. : Le capital du Crédit Agricole de
Franche-Comté est détenu par les sociétaires à travers les parts sociales. Les
180 000 sociétaires du Crédit Agricole en Franche-Comté détiennent le
capital de 45 caisses locales. Le développement du Crédit Agricole de
Franche-Comté est lié à celui de l’économie franc-comtoise. L’intérêt concret
de devenir sociétaire est de représenter les intérêts des clients. L’assemblée générale de chaque caisse locale
nomme les administrateurs qui décideront de la politique de la banque
dans la région. Et ces assemblées générales sont un thermomètre client extraordinaire, un aiguillon de satisfaction
immédiat. Les sociétaires décident également de l’orientation des actions de
soutien que la banque développe à destination du milieu associatif ou caritatif. C’est dans les assemblées générales que les caisses locales décident
quelles associations le Crédit Agricole soutient.
L.P.B. : Quels sont les chiffres-clés du Crédit
Agricole de Franche-Comté ?
E.E. : Le Crédit Agricole de FrancheComté emploie 1 472 salariés, il compte 570 administrateurs, 488 000 clients
et près de 180 000 sociétaires. C’est
aussi 8,5 milliards d’euros de crédits
accordés, 1 milliard d’euros de fonds
propres. Notre résultat annuel devrait
être de 60 millions. Sur ce bénéfice,
85 % restent dans l’entreprise et viennent renforcer nos fonds propres et
nous donnent les moyens d’investir.
Les 15 % restants rémunèrent les parts
sociales. Nos sociétaires ont touché en
2013 2,25 % sur le capital placé. I
Propos recueillis par J.-F.H.
40
Agenda
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
RENCONTRE - LAURENCE BOUCHET
“La démocratie est intimement
FABRICE ÉBOUÉ
LES FATALS PICARDS
L.P.B. : Comment se déroule un Café Philo ?
L.B. : Il ne s’agit pas d’une conférence
mais d’un échange. Je propose les sujets.
Nous en débattons de telle manière à
faire de la philosophie en construisant
un argumentaire clair. C’est toute la
difficulté de l’exercice pour les membres
du groupe qui sont amenés à émettre
un argument sans être confus. La personne doit également apprendre à se
défaire de sa subjectivité qui peut
l’amener à se fâcher en réaction aux
propos d’un autre membre du groupe.
Nous sommes dans une réflexion collective qui va demander à une personne de travailler sur elle-même pour se
MER. 26 MARS 2014
SAM. 15 MARS 2014
20h30 BESANÇON
20h30 BRAINANS
GRAND KURSAAL
MOULIN DE BRAINANS
la philosophie dans le management d’entreprise ?
L.B. : La philosophie peut apporter dans
les équipes une compréhension des problèmes. Elle peut permettre de les identifier, de les nommer. Par exemple,
lorsque se pose la question de la reconnaissance au travail, qu’est-ce que cela
signifie ? Grâce à la philosophie, on peut
apporter des réponses à ces questionslà, et amener les collaborateurs à exprimer leur point de vue. Elle est un outil
qui se rapproche du coaching. Il arrive
que dans une société, les rapports hiérarchiques soient d’une telle dureté
qu’ils sont contre-productifs. Il faut être
capable d’y réintroduire le dialogue, le
sens, au bénéfice de tout le monde. Les
ateliers que je propose aux entreprises
s’adressent aux dirigeants qui souhaitent développer leurs compétences managériales de façon innovante, aux salariés au sein d’équipes de travail qui
veulent mieux se connaître pour mieux
coopérer. Je m’adresse aussi à des salariés qui dans le cadre du comité
d’entreprise souhaitent développer des
compétences dans la prise de parole et
enrichir leur culture générale. Le but
est de sortir de la confusion, des mésententes, de l’irrésolution, d’apprendre à
écouter, à argumenter, à prendre
conscience des problèmes et à envisager des hypothèses de réponses.
L.P.B. : Avez-vous un exemple concret ?
L.B. : J’ai eu une proposition pour intervenir dans une entreprise agroalimentaire sur la question de la reconnaissance au travail. Beaucoup de salariés
ne se sentent pas reconnus dans les
entreprises. Mais qu’est-ce que cela veut
dire être reconnu ? La reconnaissance
n’est pas seulement financière contrairement à ce que l’on croit souvent. Certains attendent juste un bonjour de la
part de leur supérieur hiérarchique.
Pour d’autres, être reconnu signifie pouvoir monter dans la hiérarchie. La philosophie nous permet d’apporter des
réponses argumentées à cette question.
MAR. 1 AVRIL 2014
20h00 BESANÇON
GRAND KURSAAL
Laurence Bouchet :
“Mon but est
véritablement de
démontrer que
la philosophie
s’adresse à tout
le monde.”
nale des filières générales…
L.B. : La philosophie a été enseignée à
l’élite sous la Première République. Le
principe était de lui donner un bagage
culturel en parcourant le travail des
philosophes telle que la théorie des idées
chez Platon. Désormais, la philosophie
est une discipline enseignée à la masse. Le problème est qu’on a conservé
cette forme d’enseignement élitiste qui
ne correspond plus du tout au public.
Les élèves de terminale pensent que la
philosophie se résume à une dissertation au bac alors qu’il y a bien d’autres
enjeux que celui-là.
Résultat, on se retrouve avec des professeurs de philosophie qui arrivent à
intéresser trois élèves sur une classe,
ou au pire, qui font cours pour euxmêmes. Le fossé se creuse entre les professeurs qui enseignent la philosophie,
qui était une discipline reine, et les
élèves. Cela n’a plus de sens. Cette discipline devrait prendre une place beaucoup plus grande à l’école. Elle pourrait être enseignée dès le primaire. Mais
il faudrait l’enseigner avec d’autres
méthodes. Ses principes seraient
d’ailleurs utiles à l’apprentissage d’autres
matières car elle permet d’apprendre à
argumenter et à réfléchir. La philosophie est plus en vogue dans d’autres
pays que dans le nôtre.
L.P.B. : À vous écouter, on se dit que la philo- L.P.B. : Tous les élèves, durant leur parcours
sophie devrait être enseignée différemment et scolaire, devraient donc être amenés à suivre
à un plus large public que les élèves de termi- un enseignement philosophique ?
PIERRE PERRET
L
défaire de tout l’affect que l’on met dans une difficulté qui oblige une personne
nos idées. Il y a quelque chose de socra- à écouter l’autre. C’est en s’écoutant
que l’on parvient à étayer un argument
tique dans la démarche.
et des objections. Lorsqu’on accepte de
rire de ses propres confusions, il y a
L.P.B. : Quel est votre public ?
L.B. : Il y a des retraités, des actifs, des quelque chose de porteur qui se propersonnes d’âges différents et de diverses duit.
catégories socio-professionnelles. Les
gens qui viennent en curieux en géné- L.P.B. : Ceux participent au Café Philo ont-ils la
ral, je ne les revois pas. La plupart des parole facile ?
participants sont des personnes qui L.B. : L’être humain est méfiant, mais
souffrent d’une frustration de parole. j’observe aussi que l’école a fait des
D’autres viennent car elles ont dégâts en ne libérant pas suffisamment
l’impression d’être passées à côté de la parole. Les élèves ont peur de parler
quelque chose en n’ayant pas reçu car ils ont peur de dire des bêtises. On
d’enseignement philosophique. Je ren- retrouve ce genre de comportement chez
contre aussi des assistantes sociales qui l’adulte. Nous travaillons beaucoup
estiment que ce travail les aide au quo- l’oral. Le problème une fois encore est
tidien.
que dans notre système scolaire, les
J’ai très à cœur d’accueillir dans ce Café élèves ne sont pas notés à l’oral, alors
Philo des gens qui pensent ne pas avoir que certains d’entre eux seront très perde culture. Ils doivent savoir que lors tinents quelle que soit la matière. La
de ces rencontres, tout est remis à plat. maîtrise de l’oral est essentielle dans
La seule obligation pour participer est la vie pour apprendre à défendre un
de savoir parler. Le but de ces rendez- point de vue, pour apprendre à arguvous n’est pas de venir étaler sa scien- menter, à dépasser son émotion.
ce. Si certains ne reviendront jamais,
d’autres participent régulièrement car L.P.B. : Dans une société qui fonctionne aussi
ils estiment que ces rencontres leur per- avec l’émotion, la philosophie apparaît donc
mettent de mieux structurer leur pen- comme un garde-fou…
sée.
L.B. : La télé et les médias en général
jouent sur l’émotion. Notre société est
L.P.B. : Il n’est donc pas nécessaire de dispo- dans l’émotion. C’est ce qui me semble
ser d’un solide bagage philo- dangereux car cela nous empêche de
sophique pour assister ?
réfléchir. Les émotions nous enferment
L.B. : Au contraire, les gens sur nous-mêmes. Le plus difficile dans
“Un outil
qui ont une grande cul- ce contexte est d’être capable de prendre
qui se
ture philosophique sont le recul nécessaire. La philosophie qui
rapproche parfois les plus handica- apparaît malheureusement austère
pés car ils estiment être dans cet environnement nous y aide.
du
là pour nous dire tout ce Chacun a son propre système de pencoaching.” qu’ils savent. Une fois sée qui fait par exemple que l’on va
encore, ce n’est pas le but s’offusquer d’un mot. Tout mon travail
de ces rencontres. Dans est d’amener mon interlocuteur à pences cafés, nous cherchons ser l’impensable. Cela signifie qu’il doit
à émettre des arguments être capable de mettre ses émotions de
qui puissent être parta- côté. L’outil de la philosophie est la raigés par tous. On peut ne son. On est en mesure de raisonner lorspas être d’accord avec une qu’on parvient à se détacher de nos émoidée qui pourtant fait sens. tions.
J’invite par exemple à
trouver un argument pour L.P.B. : Vous êtes également auto-entrepredéfendre une idée à neuse, et à ce titre vous êtes amenée à interlaquelle on s’oppose. C’est venir dans les entreprises. Que peut apporter
MATTHIEU MENDES
a Presse Bisontine : Vous enseigner la
philosophie au lycée Xavier-Marmier
de Pontarlier. Pour la deuxième année,
vous animez un Café Philo. Qu’est ce
qui vous a encouragé à sortir la philosophie des murs de l’école ?
Laurence Bouchet :
Je suis de plus en plus convaincue que
la philosophie n’est pas une discipline
faite pour passer le bac. Elle peut apporter beaucoup dans la vie, et à tout le
monde. Elle est là pour donner du sens
à notre existence et pas seulement pour
servir de support de dissertation à des
élèves de terminale. Ce sens, je le trouve dans l’organisation de ces Cafés Philo auxquels participent une quinzaine
de personnes le premier mercredi de
chaque mois à Pontarlier.
liée à la philosophie”
LES GRANDS MOYENS
Professeur de
philosophie, membre
de l’association La
Philosophie en
pratique et autoentrepreneuse,
Laurence Bouchet
anime aussi des Cafés
Philo à Besançon. Elle
libère cette discipline
des murs de l’école.
JEU. 20 MARS 2014
SAM. 12 AVRIL 2014
20h30 BESANÇON
20h30 BESANÇON
GRAND KURSAAL
MICROPOLIS
Rende z-Vous
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
41
Livre
En souvenir de
Michel Jacquemin
En mai 2009 disparaissait Michel Jacquemin, ancien député
du Doubs, président de la chambre de commerce de Besançon,
vice-président du Conseil régional de Franche Comte et
conseiller municipal de Besançon. Cinq ans après, à l’initiative
de proches et d’anciens collaborateurs, paraît un livre en
hommage à cette personnalité bisontine dont l’action en faveur
de l’agglomération pendant plus de trente ans a été
significative sur le plan du développement économique et du
rayonnement de la capitale comtoise. L’ouvrage se décompose en deux parties principales. La
première partie est consacrée à des entretiens menés à la veille des élections municipales de 1995
dont le député centriste était tête de liste malheureux contre le maire sortant Robert Schwint.
La seconde partie présente de nombreux hommages de personnalités locales, nationales et
internationales et de proches qui partagent, souvent de façon émouvante leur souvenir de Michel
Jacquemin, un homme de passion et d’engagement.
L’ouvrage sera disponible et diffusé dans des organisations auxquelles Michel Jacquemin a
appartenu et dans certaines associations.
L.B. : Ce que je déplore, c’est que la philosophie ne soit pas enseignée dans les
filières professionnelles. Or, je ne vois
pas pourquoi ces élèves n’auraient pas
droit au jugement réfléchi vers lequel
on chemine avec cette discipline. Il y a
là une aberration. Ce sont des élèves
qui, certes, ne sont pas préparés à ces
matières littéraires. Ils les rejettent souvent. Beaucoup ont une mauvaise image d’eux-mêmes parce qu’on a fait de
ces filières d’enseignement professionnel des voies de garage. Je le regrette.
Cela devrait peut-être faire partie des
réformes à mener.
L.P.B. : En ce début d’année, vous intervenez à
nouveau au lycée professionnel Toussaint-Louverture à Pontarlier. Comment ce projet a-t-il
abouti et comment se passent les cours ?
L.B. : Je reprends l’enseignement à Toussaint-Louverture avec les élèves internes
et volontaires. Le conseiller principal
d’éducation de cet établissement savait
que j’étais intéressée pour enseigner en
dehors des filières classiques. Nous nous
sommes dit qu’il y avait là une occasion
d’ouvrir les jeunes à d’autres perspectives. Mon but est véritablement de
démontrer que la philosophie s’adresse
à tout le monde quel que soit le milieu
socio-professionnel. Elle ne peut pas se
cantonner à la terminale générale. La
démocratie est intimement liée à la philosophie : savoir raisonner, savoir argumenter, écouter, remettre en question
ses propres idées, de se détacher de sa
subjectivité. Le point commun entre
philosophie et démocratie, est
d’argumenter d’un point de vue général.
L.P.B. : Qu’est-ce qu’être philosophe ?
L.B. : Le philosophe, dans son attitude,
est une personne qui est capable d’écouter
l’autre, de penser ce que dit l’autre, et
de mettre en pratique une idée comme
de s’engager. On le voit, il y a donc la
théorie d’un côté, mais être philosophe,
c’est aussi être capable de prendre position quitte à se tromper. Il faut se réconcilier avec l’envie de critiquer.
L.P.B. : Comment allez-vous faire évoluer le Café
Philo cette année ?
L.B. : Ce que je souhaite, c’est plus travailler sur de l’interprétation de texte.
L’idée est de s’ouvrir à toute cette tradition philosophique orientale qui fait
réfléchir. C’est un support extérieur qui
peut être intéressant pour le groupe. I
Propos recueillis par T.C.
RENSEIGNEMENTS CAFÉ PHILO :
Le premier samedi du mois Brasserie Granvelle à Besançon à 15 h
Tél. : 06 10 44 78 69 - Blog : surlefil.over-blog.net
Site web : www.la-philosophie-en-pratique.fr/
Michel Jacquemin, un homme de passion et d’engagement
Le commander au prix de 10€ à l’adresse suivante : [email protected]
Chorale
Les péchés de vieillesse de Rossini
C’est lorsqu’il décida d’arrêter d’écrire des opéras que le compositeur du Barbier de Séville se mit à
composer, pour son seul plaisir et celui de son entourage, un recueil délicieusement nommé “Péchés
de vieillesse”. Trois pièces chorales ouvrent ce programme, dont le temps fort est marqué par la
présentation de son chef-d’œuvre tardif La Petite Messe solennelle. Musique sacrée ou “sacrée
musique”, comme il l’écrira lui-même dans une dédicace au Créateur, l’ouvrage constitue à maints
égards le testament musical de celui que l’on surnomma “le cygne de Pesaro”. Les airs et les chœurs
qui le composent figurent parmi les plus beaux écrits du XIXème siècle. Avec notamment la mezzosoprano Isabelle Druet pour les servir. C’est cette version agrandie à vingt-quatre chanteurs, piano et
accordéon qu’interprète l’Ensemble vocal Aedes, fondé par Mathieu Romano en 2005. Cet ensemble,
qui a acquis sa notoriété en promouvant le répertoire choral du XVIème siècle à la création
contemporaine, invite ici à une grande fête lyrique.
Péchés de vieillesse - Jeudi 6 février - Théâtre de Besançon - Petite messe solennelle - Rossini
Mathieu Romano - Ensemble Aedes - Renseignements au 03 81 87 85 85
Danse
The Roots, par la compagnie Accrorap
Faire dialoguer les différences entre elles… La danse de Kader Attou s’élabore au croisement des
influences entre danses hip-hop, kathak ou contemporaine, mime et arts du cirque. Roots, sa nouvelle
création, marque le retour du chorégraphe aux racines du hip-hop, qu’il a largement contribué à
faire entrer dans l’histoire de la danse. Puisant dans les codes de cette danse généreuse pour revenir
sur ses fondements, Kader Attou remonte le temps pour mieux dessiner l’avenir.
Sur scène, le chorégraphe cherche à réveiller des états de corps, des sensations, des gestes et des
mouvements après avoir fait appel aux souvenirs de chacun pour interroger la danse hip-hop plus
de vingt ans après son explosion. Duos, trios et scènes d’ensemble s’enchaînent pour faire ressurgir
un passé dont les muscles et la peau ont gardé la mémoire.
Mercredi 12 février à 19 heures, jeudi 13 à 20 heures et vendredi 14 à 20 heures
Espace, place de l’Europe à Besançon - Réservations au 03 81 87 85 85
Théâtre
POINTS DE VENTE
INFORMATIONS &
RENSEIGNEMENTS :
www.ngproductions.fr
Ce soir “on purge bébé” à Fontain
La troupe de théâtre de Fontain s’apprête à entrer en scène avec deux comédies classiques et enlevées
qui traversent le temps sans prendre une ride. L’une est un vaudeville de Georges Feydeau qui a plus
de cent ans, mais qui évolue à un rythme effréné. “On purge bébé” aborde avec humour des thèmes
d’actualité comme l’enfant-roi, ou le féminisme revendicatif. L’autre, “les Boulingrin”, de Georges
Courteline est une œuvre qui ne manque pas non plus de ressort comique. Elle met en scène un
pique-assiette qui s’introduit chez un couple pour vivre à son crochet. La troupe jouera ces deux
pièces le samedi 11 janvier à Morre à 20 h 30, les 24 et 25 janvier à 20 h 30 et le dimanche
26 janvier à 17 h à la salle des fêtes de Fontain, ainsi que le samedi 1er février à 20 h 30 à Larnod.
Mode
NG Productions
1 bis rue de la Madeleine
25000 Besançon
03 81 54 20 47
Géant, Carrefour, Forum, Cultura,
Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick,
Tickenet, …
Défilé du renouveau au Petit Kursaal
Mercredi 19 février, à 20 h 30, au Petit Kursaal, Élisabeth Bourque gérante de la boutique Elza,
spécialisée dans la vente de vêtements féminin d’occasion de qualité, organise son sixième défilé de
mode sur le thème du Renouveau. Les tenues seront présentées par ses clientes qui se prêtent au jeu.
Élisabeth Bourque a invité les élèves de la talentueuse section couture du lycée Jules-Haag à
montrer leurs créations lors de ce spectacle d’1 h 30. Cette année, elle a confié l’organisation du
défilé aux étudiants de l’I.U.T. Info-Com. Ce sont les élèves de l’école des métiers d’arts qui
maquilleront les mannequins. Miss Franche-Comté sera présente.
Boutique Elza à Besançon - Tél. : 09 54 43 44 48
42
AGENDA
HISTOIRE
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
Deux historiens locaux
Plus de mille ans d’histoire vigneronne
François Zosso et
Jean-Jacques Pitavy
signent un ouvrage
remarquablement
fouillé et illustré sur
l’histoire commune
de trois villages de la
vallée de la Loue qui
ont connu heures de
gloire et lent déclin.
Jean-Jacques
Pitavy
(à gauche) et
François Zosso
co-signent cet
ouvrage
richement
documenté.
a collaboration entre les
deux hommes devenus
des amis avait démarré
avec un petit ouvrage
que François Zosso, citoyen helvétique qui a élu domicile à
Lods, avait consacré à la petite chapelle Saint-Théodule de
Lods. Jean-Jacques Pitavy s’était
proposé pour fournir des photos. Cette fois, c’est à une formidable plongée dans le temps
que les deux complices se sont
attelé en remontant le cours de
l’histoire jusqu’au Moyen âge.
Leur point de départ, c’est la
fondation de l’abbaye de Hau-
L
tepierre en 870 et de siècle en
siècle, ils décrivent l’évolution
de ces trois villages dont le destin a toujours été étroitement
lié à la culture de la vigne, jusqu’en 1815, âge
d’or de l’industrie
dans cette vallée La vigne a
où la Loue appordéfinitait aux usines
tivement
la force nécessaire pour tourdisparu
ner.
en
1925.
Entre l’activité
des moines de
Hautepierre qui
influencèrent le
peuplement de la haute vallée
de
la
Loue
jusqu’à
l’extraordinaire prospérité de
ces villages au XIXème siècle,
l’ouvrage brosse en détail la
lente évolution de la contrée.
Sont racontées notamment la
crise qu’a traversée l’abbaye de
Hautepierre, et la prise en main
de la contrée par les seigneurs
du voisinage, puis l’ascension
des vignerons devenus peu à
peu maîtres de leur vignoble,
jusqu’à l’apparition et le développement des forgerons le long
de la rivière. Puis ce fut le temps
de la Révolution qui a profon- dément divisé les habitants de
cette contrée, avant leur réconciliation sous Napoléon, période qui a ouvert la voie aux temps
glorieux de l’industrialisation.
Après la sortie de ce premier
tome qui s’étale jusqu’en 1815,
les deux collaborateurs préparent un second volume de cette longue histoire, qui sera
consacré aux années 1815 à
1970 avec une nouvelle fois,
beaucoup d’archives inédites.
“En 1860, Lods comptait 1 400
habitants, 17 commerces et 15
industries. Aujourd’hui, le village ne compte plus que 260
habitants” commente François
Zosso. La vigne a quasiment
disparu, elle a été victime non
Le livre est
édité à
compte
d’auteurs.
seulement du phylloxéra mais
plus encore de la concurrence
des vins du Midi, d’Algérie,
d’Espagne et d’Italie et du déclin
post-première guerre mondiale faute de main-d’œuvre. La
vigne a définitivement disparu en 1925, à part sur quelques
arpents dont des passionnés de
Vuillafans s’attachent à perpétuer la culture. Quant à
l’industrie, elle a également été
happée par le vent du progrès,
également
victime
de
l’enclavement géographique de
la vallée. Reste pour ces trois
villages un patrimoine historique exceptionnel que ces deux
passionnés ont mis au jour. I
J.-F.H.
Villages vignerons de la Haute Loue
Mouthier, Lods, Vuillafans
De François Zosso et Jean-Jacques Pitavy
LE PORTRAIT
CINÉMA
La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014
43
La Bisontine qui monte
Vanessa Guide
crève l’écran
L’actrice bisontine poursuit sa percée dans le monde du cinéma
français. Après un petit rôle dans le dernier Klapisch, elle apparaît
dans le film “Supercondriaque” avec Dany Boon. Sa carrière
décolle, mais elle garde les pieds sur terre.
omme elle le dit elle-même
dans un grand sourire : “Je
ne suis pas encore bankable.
Pour l’instant, j’accumule
les petites scènes et c’est déjà
une vraie chance de pouvoir vivre de
ce métier. Mais je suis prête pour le
grand rôle…” Non, elle ne fait pas
encore partie de ces grands noms du
cinéma qui rapportent de l’argent ou
qui permettent de financer un film
rien que sur leur nom. Pourtant, elle
avance et fait son chemin Vanessa
Guide.
Au cinéma, à la télévision, au théâtre,
elle est de plus en plus en vue en ce
début d’année 2014. Et ses journées
sont plutôt chargées. À peine si elle
a eu le temps de revenir quelques
jours à Besançon pour fêter Noël
auprès de sa famille. La série “No
C
limit” sur TF1 l’a révélée au grand
public qui découvre une actrice séduisante, intrigante, parfois même provocante. Au printemps, elle entamera le tournage de la saison 3. Les
adeptes de Canal + la connaissent à
travers la rubrique
“Pendant ce temps” du
Grand Journal où elle “J’ai entre
apparaît régulièrement.
5 et 50
Ceux de la chaîne
Comédie l’apprécient
ans”
le jeudi soir dans
répond
l’émission “Enfin te
l’actrice.
voilà” adaptée d’un
concept qui cartonne
dans les pays anglosaxons. Ceux qui ne la
connaissent pas encore auront l’occasion de
la découvrir en février
sur France 3 dans le téléfilm “La loi
de Barbara” où elle joue aux côtés de
Josiane Balasko. En avril, on la verra même donner la réplique en anglais
dans un film avec Pierce Brosnan et
Emma Thompson. Un peu plus tôt,
en février, Vanessa Guide renouera
avec ses premières amours dans une
pièce de théâtre, “De beaux lendemains”, adaptée d’une pièce de Russel Banks. L’année 2014 pourrait être
celle de l’explosion au grand jour de
la jolie brune qui dès son plus jeune
âge rêvait de comédie.
Car tout a commencé à Besançon
pour Vanessa il y a près de vingt ans
quand, jeune collégienne à VictorHugo, elle découvre le théâtre avec
un enseignant à qui elle doit beaucoup, Henri Lampert, son prof de
français de l’époque. “C’est lui qui
Vanessa Guide est Bisontine. Si ce nom ne vous dit encore rien,
son visage pourrait déjà vous être familier.
m’a donné la fibre” reconnaît la comédienne. Ce professeur, mais aussi son
père, le coiffeur bisontin Bruno Guide. “Quand j’étais toute petite, mon
père me lisait des pièces de théâtre
en jouant le rôle des personnages.”
Son coiffeur de père avait déjà la fibre
artistique, il était même pressenti
pour intégrer une troupe. Sa mère,
elle, était là pour “me remettre les
pieds sur terre, mais si j’en suis là
aujourd’hui, c’est bien sûr aussi grâce à elle qui m’a apporté tant de choses”
dit aujourd’hui Vanessa.
Si on a aperçu Vanessa au salon de
coiffure paternel, c’est quand elle
cherchait encore sa voie. “Je coupais
les cheveux de mes copains gratuitement” se souvient-elle. Mais c’est bien
au conservatoire de Besançon qu’elle
fera ses premières armes au début
des années deux mille, avant de plonger dans l’inconnue quelques années
plus tard en montant à Paris. “Mes
parents m’ont dit : on ne sait pas si
ça va marcher pour toi, mais fais-le,
tente le coup pour ne pas avoir de
regrets. De toute façon, je n’avais pas
d’autre idée en tête que d’être comédienne” dit-elle.
Les débuts sont évidemment difficiles. “Je n’avais pas d’argent, pas
d’amis, je ne connaissais personne
dans le métier. Je revenais tous les
week-ends sur Besançon.” La rencontre avec une professeur de théâtre,
Justine Heynemann qui l’a prise sous
son aile au sein de son école de comédie, a été décisive. Après plusieurs
mois de cours auprès d’elle, elle dit
à Vanessa : “Je ne te prends pas une
année de plus, lance-toi !” Bien lui en
a pris. Depuis, les choses ne font que
s’accélérer pour Vanessa Guide qui
voit son agenda se noircir de jour en
jour.
Petite coquetterie d’actrice : ne lui
demandez pas son âge, elle vous répondrait “J’ai entre 5 et 50 ans.” Une
manière de prouver à tous les metteurs en scène qu’elle est tout aussi
à l’aise dans le rôle d’une adolescente
que dans celui d’une femme mûre. Il
faut donc plus voir dans cette petite
cachotterie une marque de professionnalisme qu’un caprice de comédienne.
En ce début d’année 2014, Vanessa
Guide est portée par les vents favorables du succès. Travailleuse, accrocheuse et talentueuse, la belle Bisontine ne compte pas lâcher la barre
de sitôt. I
J.-F.H.
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Le samedi : 8h00 - 12h00

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