Le carnet de voyage complet (PDF 4 Mo)

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Le carnet de voyage complet (PDF 4 Mo)
Carnet de voyage, épisode 1 – Texte écrit samedi 16 juillet 2011
Après un très bon voyage malgré 2 heures de retard de l'avion à Paris Charles De Gaulle,
Jean-Jacques et moi avons atterri sur l'aéroport de N'Djili sans encombre. Luxe même, nous
sommes passés par la file d'attente des officiels, Père Alpha ayant bien fait les choses. La
récupération de nos 140 kg de bagages dont 110 kg pour ORPER, fut du sport, mais tout a
été récupéré et mis sur deux chariots, un véritable soulagement
pour nous.
A l'extérieur assez loin, Père Alpha nous attendait avec son oncle Christian, et un 4x4 land
cruiser : il fallait ça pour embarquer tous nos bagages !
Premières impressions pour rejoindre notre domicile, la maison Provinciale rue des éléphants
dans Limété : une magnifique avenue à 4 voies reliant l’aéroport au centre ville mais ô
étonnement et stupéfaction, des passages cloutés par ci par là que les citadins doivent
emprunter pour traverser alors que les véhicules roulent à plus de 60 à 80 km/h ! Coups de
freins, gymkhana, piétons en attente sur la bande centrale sans aucune protection :
incroyable. Mais la route est belle, les Chinois ont bien travaillé (sauf la sécurité des
piétons !)
Un bon repas nous attendait, la soupe fur un vrai régal … il était 21h, nous étions levés
depuis 4h du matin. Un grand plaisir également pour moi de retrouver les gens de la Maison :
frère Nicodème, père Frédéric, frère Oscar, et des nouveaux le Provincial Père Willy, frère
Fabien (même prénom que mon fils).
Au réveil vers 5h45, nous avons subi les premières incantations d’une secte voisine,
hurlante, vociférante, plutôt que chantante avec haut parleur crachouillant … et ceci chaque
matin jusqu’à hier vendredi.
Depuis, lundi l’emploi du temps a été bien rempli entre nos différentes visites qui
personnellement m’ont réjouie et je commencerai tout d’abord par celle d’hier : le
dispensaire. Un émerveillement de le voir entièrement repeint avec des meubles neufs ; et
ceci grâce à l’argent envoyé par Cœur Soleil il y un an et demi. Je puis vous assurer du
bonheur de Marie-Evelyne « notre infirmière » qui travaille maintenant dans cet
environnement si agréable ! mais j’aurai l’occasion de raconter plus en détails dans un autre
épisode.
Un autre grand bonheur, fut également la visite de la ferme.
Et il y eut aussi la sortie avec le centre mobile le mercredi soir où la rencontre avec les
enfants dans leurs lieux de vie, la rue, est toujours un moment émouvant et difficile.
Nous avons visité également tous les centres, nous sommes allés deux fois voir les filles du
milieu ouvert à la colonie de Kinkolé, et même rencontré le bourgmestre de la commune de
BUMBU …
Partout un accueil si chaleureux, si fraternel, si joyeux !
Et puis aussi, nous avons fêté le 14 juillet dans la résidence de monsieur l’Ambassadeur de
France, résidence magnifique donnant au bord du fleuve où l’on admirait de l’autre côté les
lumières de Brazaville.
À suivre …
Carnet de voyage épisode 2
Texte écrit le lundi 18 juillet 2011
Je reviens sur les annonces de l’épisode 1 pour apporter davantage de détails au reportage de notre séjour.
Nous sommes donc allés dès le lundi matin accompagner les 43 filles du milieu ouvert qui étaient réparties dans
deux véhicules, pour nous rendre à la colonie à Kinkolé. Des chants de joie ont retenti tout le long des 30 km de
route. La halte fut rapide pour nous car tout ce joli petit monde devait s’installer. Et tout était à faire !
Nous y sommes retournés jeudi 14 juillet, et nous avons été heureux de constater la bonne organisation du lieu : le
coin cuisine où ce jour là on préparait des tripes de bœuf et du fufu (farine de manioc mélangée à la farine de maïs
cuites à l’eau).
Et puis ensuite le regroupement des filles et fillettes pour une animation générale sous la houlette de Tony.
C’est une joie pour Cœur Soleil d’être là puisque les bénéfices de notre spectacle annuel se déroulant salle
Bellegrave à Pessac au mois de mai, sont destinés aux colonies organisées par ORPER !
Autre retour sur cet épisode 1, la visite de la ferme de l’ORPER le mercredi 13 juillet. Après un parcours de 25
km plus ou moins chaotique, nous sommes arrivés sur les lieux. Quelle belle surprise de rencontrer José l’agronome
qui a façonné le paysage avec l’aide des jeunes, dont deux du projet POCS (projet déposé au Conseil Régional
d’Aquitaine en 2008) et d’autres venus en vacances pour renforcer les travaux de maraîchage et issus de la Maison
Arnold Jansen de l’ORPER. Nous avons découvert le poulailler abritant près de 500 poulettes : on nous a offert des
œufs bouillis pondus du jour, un véritable régal ! Puis ce fut le tour de la découverte de la porcherie dont les travaux
de réfection du bâtiment ont été réalisés par des anciens de l’ORPER devenus maçons. Elle est prévue pour héberger
32 porcs, et déjà 10 se trouvaient là. Les étangs pour la pisciculture, les ruches pour le miel, la plantation des
amarantes sur un espace cultivé en terrasses, formidable travail réalisé à la pelle et la pioche, une rivière et des coins
de forêt et végétation diverse, tout cet ensemble nous a enchantés : la ferme est une belle réussite et prometteuse
encore d’avenir.
Une escapade fatigante mais bien réjouissante ! Le soir vers 18h nous avons rejoint le chauffeur Delphin et
son véhicule du Centre mobile. De Limété nous sommes allés au Foyer Père Franck à Popokabaka où nous avions
rendez-vous avec papa Mulumba l’éducateur responsable, Kapet l’éducateur social, et Stanislas l’infirmier. Une
équipe soudée qui a une approche remarquable des enfants dans la rue ; ceux-ci sont en totale confiance. La chose
qui nous a le plus interpelé, c’est la rencontre avec une femme et ses trois enfants : 4 ans, 2 ans et 4 mois, là vivant
dans la rue ! La petite dernière née dans la rue : c’est insupportable. Au REEJER que nous avons visité le samedi, mon
ami Rémy Mafu que je connais depuis 1988 et responsable de ce réseau des éducateurs, nous a annoncé cette
terrible statistique récente : chaque jour à Kinshasa naissent deux enfants dans la rue. Que faire si l’ETAT ne met pas
en place une politique maternelle et infantile au plus vite : un des Objectifs du Millénaire pour le Développement … Il
y a urgence.
Carnet de voyage Episode 3
Mardi 19 juillet 2011
Il y eut de belles rencontres avec des éducateurs, des éducatrices et avec des anciens de l’ORPER.
Nous avons retrouvé samedi 16 juillet le président de l’AJRD (Association de Jeunes de la Rue pour le
Développement) Kadima Papi dont le surnom en lingala était Mundélé devenu tout simplement le sobriquet de LE
BLANC. Et chose qui me réjouit à chaque fois que je reviens ici, c’est de rencontrer ces jeunes à qui en 1988, 1989,
1990, j’ai enseigné le français. Papi en faisait partie. Dans le local de son association, il nous a montré avec fierté
l’ordinateur toujours intact, que Cœur Soleil avait offert l’été 2006 ! Puis nous avons longuement échangé autour du
travail qu’effectue l’AJRD sur le terrain, car à la différence de l’ORPER, les membres sont des bénévoles. Rendezvous fut pris pour mardi 19 juillet avec Jean-Jacques, pour comme l’avait fait Hélène en 2009, visiter des lieux où
vivent ces gens dans la rue : nourrissons, petits enfants, enfants et jeunes adultes, dans des conditions de vie
inhumaines et insalubres à l’extrême. Difficile à raconter.
Et aussi, nous avons retrouvé BRADY, cet ancien de l’ORPER que Cœur Soleil soutient depuis quatre années,
grâce à des parrains et marraines qui par leur générosité, ont réussi à financer trois années d’études d’infirmier
couronnées de succès, et maintenant financent ses études de médecine ; première année achevée par le passage
des examens : résultats attendus fin juillet. Une véritable joie de discuter avec lui ; jeune homme à l’intelligence fine
et très reconnaissant envers ses parrains et marraines. Grâce à eux, ça y est, le voilà munit d’un ordinateur portable !
Carnet de voyage Episode 4
Texte écrit mardi 26 juillet 2011
Les belles rencontres ont continué …. Il y eut le rendez-vous pris avec ces anciens de l’ORPER si étonnants et dans
une certaine mesure si « exceptionnels » : Joachim, Tubi, Quelqu’un … Une soirée à discuter de leur parcours de vie,
de leurs qualifications professionnelles actuelles, mais aussi de la société congolaise et de la vie politique du pays.
Ce fut passionnant.
Vendredi 22 juillet a commencé la formation professionnelle des éducateurs et éducatrices de l’ORPER : un temps de
travail très intense pour moi avec toujours cette légère angoisse : mes contenus seront-ils bien adaptés ?
Au 3ème jour de formation, je puis déjà répondre oui et ressentir une joie au fond de moi.
Samedi 23 juillet, la soirée fut très agréable en compagnie de tout le personnel de l’ORPER : c’était leur fête annuelle
éducative. Discours de circonstance, bilan de l’année scolaire, encouragements, départs en retraite de deux agents
recevant en gratification compliments et un cadeau matériel chacun : un congélateur ; remerciements aux invités
présents et remise également de cadeaux ; buffet, boissons, musique et danses …. Un vrai moment de bonheur
partagé par tous !
Carnet de voyage Episode 5
Texte écrit le vendredi 29 juillet 2011
Le temps passe si vite et tant de choses à faire encore, que l’on voudrait tout embrasser à la fois ! Mais voilà, deux
éléments ralentissent toute cette programmation : les ruptures de courant et les distances à parcourir dans les
déplacements en fonction en plus des flux de circulation. Des situations d’embouteillages incroyables là où les routes
n’ont pas été refaites ; et la carence en alimentation électrique est à démoraliser plus d’un travailleur. Parfois près
de 5 jours d’affilé sans électricité : les systèmes de secours sur batteries énormes ou avec groupe électrogène
atteignent leurs limites de dépannage. C’est assez insupportable et décourageant. Les Kinois, subissent, subissent ….
Aujourd’hui le travail pour la création de bibliothèques pour enfants à installer au sein de l’ORPER, a commencé. Il
fait suite à la formation d’un module que j’ai dispensé autour de l’acte de lire, de l’éducation à l’image et du langage
documentaire. Avec Alphonse Kabwe, nous sommes allés à la librairie Saint Paul à la 14ème rue à Limété et avons
recherché les prix des ouvrages signalés que chaque équipe d’éducateurs et éducatrices selon leur site de travail, en
avait constitué une liste. Maintenant il faut budgétiser et établir les titres définitifs des ouvrages à acheter (et ceci
grâce à l’argent collecté par les élèves de 6ème et 5ème du collège Alouette de Pessac).
Dès demain samedi je serai avec sœur Stella la responsable du home Augustin Modjipa (HAM) pour démarrer la
création de la bibliothèque. Il faudra trier les livres existants et ne conserver que ceux en bon état, ajouter les
nouveaux apportés de France et ceux achetés ici, élaborer le registre inventaire et le registre thématique, créer le
fichier de prêt, coter les ouvrages, les tamponner, les couvrir et les ranger. Ceci en relation avec le support des fiches
techniques sur lesquelles nous avons travaillé en formation. Mercredi ce sera au tour du home maman Suzane
(HMS) avec Claudine comme responsable, et jeudi à celui du home Christian Mwanga (HCM) avec Annette comme
responsable. Bien sûr, toutes ces opérations ne seront pas terminées à mon départ, mais tout aura été lancé en
toute confiance pour la suite. Les autres sites se verront dotés eux, de valises lecture, faute de place pour installer du
mobilier.
Ce même jour, tout l’après-midi, je suis allée au Foyer Père Franck, du milieu ouvert garçons à Popokabaka. C’était
l’anniversaire des 17 ans de ce Foyer d’accueil et des 10 ans de l’anniversaire de la mort du fondateur de l’ORPER,
Père Franck. Le bulletin du mois de novembre relatera plus en détails ces rencontres avec ces enfants vivant dans la
rue et trouvant ici « un lieu d’espérance » maxime inscrite en lettres rouge sur le mur bleu. Mes yeux ont parcouru
discrètement les marques des blessures au corps dont ces enfants et jeunes sont scarifiés. Que de souffrances la rue
leur inflige - t’elle ! La consolation c’est de savoir que les éducateurs et éducatrices travaillant ici, sont une équipe
soudée et compétente dont Pierre est le responsable. Celui là même qui l’été 2006 nous avait invité, Jean-Pierre,
Kathy et moi, à son mariage. Récit de ce superbe évènement relaté dans notre livre « Un archipel à Kinshasa :
rencontre avec les enfants de la rue ».
Un petit groupe d’enfants nous a fait le plaisir
de jouer une scénette de théâtre écrite par deux
éducateurs sur le thème : Pour un
développement durable au Congo, protégeons
nos forêts de la déforestation …
Carnet de voyage Episode 6
Texte écrit mercredi août 2011
Et si je racontais trois grands moments de joie vécus récemment, grâce à la bienveillance de Père Alpha !
Tout d’abord lors de la clôture de la formation professionnelle des éducateurs et éducatrices de l’ORPER ce
jeudi 28 juillet : rendez-vous était pris à la terrasse (bar) de l’éducatrice Claudine où nous nous sommes presque tous
retrouvés, régalés par ORPER. J’ai filmé montrant l’ambiance formidable au sein de l’équipe ORPER et
particulièrement une scène qui aurait pu réjouir tous les pessacais et pessacaises de ma ville ! En effet ils se sont mis
à scander PESSAC, PESSAC …. Et dans le délire collectif, Annette a fait preuve d’une belle imagination tout de suite
mise en relief par Tony qui lui a emboîté l’esprit : « Pesa Sac » (lire pessa) en lingala qui veut dire « Donne le sac » …
Et tout le monde de hurler « PESSAC Pesa sac, PESSAC Pesa sac … PESSAC Pesa sac …»
Un autre moment très joyeux fut la soirée passée samedi soir 30 juillet en compagnie de 5 gardes du corps,
sélectionnés par Alpha pour m’accompagner danser dans la cité de MATONGE, un des quartiers les plus chauds de
Kinshasa ! La récompense pour tout mon travail accompli : faire la fête ! Quel bonheur le temps d’une soirée … Nous
avons pris une première bière skol chez la fille de Claudine, avec Kapeta, Féli, Delphin, Guylain et Jacques. Puis les
éducatrices Yvette et Claudine nous ayant rejoints, nous avons continué vers une autre terrasse pour manger de la
chèvre et du poulet grillés et prendre notre seconde bière. J’ai alors pris la dernière à la mode la « Nkoyi » (qui veut
dire léopard) et nous avons terminé dans un dancing « La crèche » avec musiciens en « live » et notre troisième bière
Primus ! Quelle magnifique soirée pour moi avec ces gens si formidables ! Retour à la Maison Provinciale à 1heure
du matin … et un dimanche cool à travailler à la création des bibliothèques de l’ORPER …
Lundi soir 1er août, Brady était invité à la FIKIN avec Alpha, son oncle Christian
et moi-même. La Foire internationale de Kinshasa se déroule tout le mois d’août
et nous allions voir si le stand tenu par ORPER était bien installé car c’était leur
première participation. Emotion aussi pour moi d’aller là, car il y a 23 ans,
lorsque j’arrivais pour la première fois dans ce pays, en compagnie de ma
famille, nous étions allés à la FIKIN : quelle désolation alors, tous les stands
étaient dans un état pitoyable. Ma fille âgée de 11 ans avait voulu monter sur un
manège d’avions, le seul paraissant « potable ». Quelle ne fut pas notre surprise
lorsque l’avion en l’air montrait un trou béant dans le plancher ! Et voilà
qu’aujourd’hui je reviens dans ce lieu et admire l’évolution : une vraie foire avec
de vrais manèges, des terrasses, des stands divers et un écran géant diffusant
des clips vidéos : une belle ambiance ! Là encore, j’ai passé une merveilleuse
soirée.
Ce soir là j’ai pensé aussi à notre ami adhérent de Cœur Soleil du Barcarès qui m’avait envoyé un lien
internet sur les enfants des rues contorsionnistes de Kinshasa. Enfants exécutant des prouesses physiques
extraordinaires pour survivre : de vrais acrobates dignes des plus grands cirques du Monde …. Et en plus des
comédiens, imitant les hommes politiques de leur pays. Je les ai vus. Les photos en témoignent. J’ai été heurtée de
constater que les voisins des tables à côté, ont ignoré ces enfants. A notre table, Alpha les a reçus et ils ont eu
« salaire » même si nous avons un dilemme de conscience : faut-il ou pas encourager ces pratiques qui mettent en
jeu leurs corps si souple à leur âge, mais si vulnérable des risques d’accident encourus plus tard ?
Qui les encadre dans leurs acrobaties et dans leur vie d’enfant ? Personne.
Fin de carnet de voyage : épisode 7
Texte écrit samedi 6 août 2011
Derniers moments de cet été 2011 vécus à Kinshasa …
Juste ces images flashs pour lesquelles je jette par écrit ces commentaires très succincts. Mais auparavant je
retiendrai d’abord l’intensité de vie ici et de ces rencontres pleines d’humanité …des liens très forts de fraternité qui
m’unissent « aux gens de l’ORPER » !
A rappeler aussi ces interminables heures et jours et nuits, à souffrir du manque d’électricité, la lampe de
poche devenant l’outil de salut. Incroyable manière de travailler où après s’être couchés vers 22h ou 23h, nombre de
travailleurs se lèvent dès que le courant revient dans la nuit : il peut être 1 heure ou 2 ou 5 heures … pour se réveiller
et vite aller sur l’ordinateur compléter des dossiers et gérer le courrier électronique ou effectuer des réparations ;
c’est le cas de Père Alpha qui parfois dort 4 heures seulement par nuit.
Je retiendrai cette sortie de jeudi 4 août avec le centre mobile sur le second circuit qui va de Lemba, à
Matete et Victoire. Nous avons fait aussi un détour par la FIKIN où les enfants des rues s’y retrouvent nombreux. On
touche là la détresse et l’insupportable : enfants abandonnés en souffrances qui se précipitent vers le centre mobile
ORPER seul lien « aimant » dans ce monde des adultes méprisant cette misérable vie d’enfant …
Et comme à l’opposé, ce samedi 6 août cette scène où nous avons partagé avec Alpha et Alphonse les
chants, les rires, la joie des enfants de l’ORPER milieu fermé en colonie à Kinkolé. J’ai constaté avec admiration
l’organisation et l’enthousiasme des éducatrices et éducateurs encadrant ces 130 enfants : du bonheur.
Je reviens de ce séjour le cœur gonflé de toutes ces marques de reconnaissance envers Jean-Jacques, envers
Cœur Soleil, envers moi-même.
Ayons conscience que sur Terre nous ne sommes que « des poussières d’étoiles » mais tellement capables
d’œuvrer à faire tenir ces enfants DEBOUT non pas malgré eux, mais avec eux.