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DU COYOTE
111
5
LE
Revue de Musiques Américaines
Juin-Juillet 2009
e
TThhe
Ph. Ron Jones
Bastard
Sons
Bastard
Sons
OOff
Johnny Cash
Cash
Johnny
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Eric CHURCH
Paul CLAYTON - Al DEXTER
Dave DUDLEY - Luke WiLLS
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Stagiaires de printemps à la Grange Rouge
France
BluegrassVol. 2
(sortie prévue fin juillet)
Succès : 28 groupes dont
15 nouveaux participants !
Double CD, livret de Arnaud
Jouffroy (www.arnaudjouffroy.fr)
Contact :
[email protected]
Plumes de Coyotes
Bonjour,
Sept ans de lecture et 7 ans de
plaisir ! Continuez, c!est génial de
vous lire ! Stéphane Le Calvez
Bonjour à toute l!équipe,
Je ne réabonne avec plaisir. En
effet, c!est un réel plaisir de recevoir un journal papier avec autant
d!infos. Je suis pourtant un inconditionnel du Net pour chercher
des infos, pour YouTube, pour une
certaine actualité (les concerts)
mais un support matériel que l!on
feuillette, que l!on garde, est pour
moi irremplaçable.
En vous souhaitant bon courage,
et félicitations pour le travail,
Jean-Louis Boulain
Salut Le Cri,
Je me réabonne sans tarder, la
couverture du n°110 est très réussie. L!année passée j!avais insisté
pour conserver le support papier.
Cette année je souhaite que Le
Cri garde ses photos en noir et
blanc : la grande classe (la couleur est banalisée...).
Bon courage, Jacques Gonthier
Bonjour,
Bien sûr que je vais re-signer
sans rechigner au Cri du Coyote.
Bien sûr que je trouve qu!il y a
dans ses pages parfois trop de
ceci et pas assez de cela, mais
comme pour un autre lecteur cela
peut être l!inverse, en moyenne,
toi Le Coyote, tu es plutôt bon. Je
suis dingo de cette revue. Merci à
tous les Coyauteurs pour le travail. Je joins un chèque de membre bien fêtard, Michel Burda
Bonjour à tous,
C!est avec un réel plaisir que je
fais mon chèque de réabonne-
ment. Que dire de plus ? Tout a
été déjà dit. En prenant le risque
de me répéter, la country music,
le blues sont l!oxygène de ma vie.
A l!instar d!un autre lecteur, seule
votre revue me relie avec ce que
j!aime musicalement. Seul bémol,
je pourrais vivre sans rock sudiste et country rock ; néanmoins,
j!adore le bluegrass et les Stanley
Brothers sont toujours prêts à faire feu sur ma platine. Longue vie
au Cri. Merci de me faire guetter
le facteur chaque deux mois. Bien
amicalement, Jean-Pierre Laval
© Merci pour ces témoignages
de lectures amicales dont on ne
se lasse pas... Le Cri peut sembler de plus en plus anachronique
(papier, N&B) ce qui limite sans
doute l"abonnement éventuel des
plus jeunes, mais on l"aime comme ça. Très cordialement. © (JB)
- Blue Quitach
- Bluegrass 43
- Bluegrass Avenue
- Bluegrass Deluxe
- Cabin 12
- Ellis Island
& François Vercambre
- Gilles Rézard
- Hoboes
- Jacques & Danielle
- Jania Patrice
- Keep Off the grass
- Kosiba Ghislain
- Lonesaone
- Lonesome Day
- Mary & Co
- Mary-lou
- Massoubre Thierry
- Moonshine
- Nashville Airplane
- Palomino Bluegrass Band
- Patch
- Quartier Français
- Tante Agathe!s
- Tennessee Stud
- The Usual Suspects
- Turquoise
- Wahl-Distel Jean-Paul
& Thierry Lecocq
- Zip Code 2025
Echos de concerts made in France
Randy Waller et les Country Gentlemen
à La Roche-sur-Foron, entre deux rencontres
estivales européennes. (Ph. Daniel Roux)
Jeffrey Foucault
un grand songwriter en concert
à Paris (Ph. Alain Fournier)
Narvel Felts chez Bernard Boyat, examinant l!article qui lui est consacré dans le Cri du Coyote n°110.
Narvel, qui ne connaît pas le français, a quand même
examiné scrupuleusement les pages et a ensuite déclaré en substance que c!était un article super car :
1- il trouve la mise en page très bien faite.
2- d!après les titres des chansons, il voit qu!il a été
construit sur des bases chronologiques.
3- y ajouter une disco était très bien.
A quoi Bernard a répondu que pour faire de bons
articles, il fallait avoir de bons artistes sur lesquels les
écrire... (Ph. Alain Mallaret)
Je peux encore sentir bouger la
bête au fond de ma poitrine, amère
du sang de l!innocent, et dans mon
cœur je peux me rappeler le goût de
l!amour. Peut-être est-ce juste une
étape. Un endroit pour boire une bière
fraîche. Mais où que soit ma dernière
demeure, mes cendres retourneront
au Montana. Peut-être ai-je cessé de
chercher l!amour. Peut-être pas. Peutêtre irai-je à Paris. Qui sait ? Mais je
suis sûr comme l!enfer que jamais je
ne retournerai au Texas.
James Crumley, The Final Country
Country Citation
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Concerts Made
in France :
Good Rockin‘ Tonight n°7
23 / 26 avril à Viriat, Attignat et Bourg-en-Bresse
Une fête musicale de 4 jours : voilà ce que
Lyliane et Jacky et tous les bénévoles de
Blue Monday avaient concocté cette année
et j!ai essayé de leur apporter une contribution en rapport avec mes compétences.
Les années précédentes, sur une soirée,
ils mettaient les petits plats dans les grands.
Cette fois, l!option plusieurs jours a permis
de mettre les grands plats sur le chariot à
dessert : plus d!artistes, du temps libre pour
les chanteurs US leur permettant de visiter les trésors architecturaux de la capitale
bressane (Brou, Notre-Dame, les maisons
médiévales) et de goûter à la gastronomie
locale (gâteau de foie de volaille, civier
bressan, poulet de Bresse à la crème, vin
jaune et morilles, vins du Bugey) ce qui a
été grandement apprécié de leur part.
L!apéritif se tenait le jeudi soir, au Buffalo
Grill de Viriat. Pendant qu!Ervin Travis rendait un hommage musical à Gene Vincent,
Narvel Felts, Rip Masters, Huelyn Duvall et
son épouse se restauraient. Je n!ai donc
entendu Ervin que de loin, mais on m!a dit
qu!il avait été égal à lui-même : excellent.
Les plats de résistance commencent à
défiler dès le lendemain, à l!espace Salvert
d!Attignat. Un présentateur hexagonal hors
pair, le mâconnais Philippe Ochin, que les
lecteurs du Cri connaissent bien, démontre
qu!il vaut mieux un Français compétent parlant bien l!anglais qu!un Anglais bredouillant
notre langue, pour ce genre de choses...
Le bal est ouvert par le Canadien Slim
Sandy, ancien batteur du regretté Ray
Condo, seul avec sa guitare et ses nombreux harmonicas. Comme il est parfaitement bilingue, cela facilite le contact avec
tout le monde. Répertoire très éclectique
englobant Jimmy Rodgers, Country Blues,
Hillbilly, Rockabilly et très bien accueilli. Le
courant passe de suite avec le public.
Lui succèdent les Mars Attack (un autrichien, un allemand et deux helvètes, l!Europe est parfois bien plus réelle sur le terrain
que dans son parlement !) renforcés par la
pétulante américaine Barbara, des Honeybees, pour un hommage à Johnny Cash
et June Carter. Ils sont vraiment au point,
malgré les difficultés que leur éloignement
peut engendrer. Loin de faire du copié-collé,
ils interprètent les morceaux choisis à leur
manière. J!ai particulièrement apprécié
Blaming you et son rythme Bo Diddley en
rappel.
Narvel Felts
C!est ensuite le tour de la première vedette
de la soirée, Huelyn Duvall, très bien accompagné par les suédois Wildfire Willie
& Ramblers, avec qui il a l!habitude de
travailler : il balance ses Rockabillies Challenge les plus connus, Teen queen, Humdinger, Three months to kill, Friday night
on a dollar bill ou Pucker paint. Contrairement à d!autres qui n!osent pas utiliser leur
répertoire et chantent le catalogue Sun, lui
fait du Huelyn Duvall, avec une ou deux incursions chez les autres, dont un excellent
Lawdy Miss Clawdy, morceau que Cindy,
son épouse, adore. Le public, béotiens,
amateurs éclairés et puristes, apprécie à sa
juste valeur.
Difficile de lui succéder et, pourtant, Rip
Masters, le moins connu des trois, va mettre le feu à la salle avec ses Boogies et
R!n!R, aussi bien au piano qu!à la guitare,
Rip
Bernard
Boyat
dans la veine d!un Roddy Jackson. Et sa
superbe interprétation d!un des plus beaux
slows (pourtant Dieu sait qu!il en a fait d!excellents) de Gene Vincent, Rose of love,
dont je n!ai jamais compris que ce n!ait pas
été un tube, nous rappellera que Rip fut un
des piliers des sessions du salon de Ronny
Weiser au temps de Rollin! Rock et que
c!est lui qui a rajouté les instruments sur la
bande des ultimes maquettes de Gene.
Ce sont Wildfire Willie & Ramblers qui
finissent la nuit ou débutent la matinée…
Samedi 25, les festivités reprennent à
l!heure de l!apéro au Bar de la place, avec
les Lyonnais du Rockin! James Trio. Puis,
chez Bresse Bike, Liquor & Poker prend
la relève et, enfin, pendant que les artistes
répètent, le Rockin! James Trio, avec le
guitariste Jean-Marc Tomi, remet ça sur le
parvis du château Salvert.
La salle est copieusement garnie lorsque
Slim Sandy, le fil rouge du festival, fait sa
deuxième apparition et obtient le même
succès que la veille.
Ce sont ensuite les Suisses de Rhythm
Train, très bons, même s!ils sont moins
Hillbilly (pas de steel guitare) que sur leur
dernier CD en date, qui prennent la relève,
avec une très bonne version de Midnight
train et un superbe slow dont j!ai oublié le
titre (mon âge devrait me valoir le pardon).
Les habitués des concerts Blue Monday,
les Di Maggio Brothers italiens, prennent
alors possession de la scène. Marco est
vraiment un guitariste hors pair et, si leur répertoire agace certains puristes, le reste de
la salle leur fait un beau triomphe.
Les Revolutionaires anglais qui leur succèdent seront la révélation de cette édition.
Un peu dans le créneau de celle de l!an dernier, Cherry Casino, ils débordent d!énergie,
ne ménagent pas leur peine (le chanteur a
dû laisser plusieurs litres de sueur à Attignat) en dépit d!un gala à Liverpool la veille
et de la fatigue en découlant. Leur passage
musclé leur vaut un véritable tabac, amplement mérité.
C!est ensuite Narvel Felts qui prend la relève, avec l!appoint vocal de Barbara pour
certains titres en duo. Il fera pas mal de ballades, dont un émouvant Since I don"t have
you dédié à Bubba, son fils décédé. Ceux
qui n!attendaient que du Rockabilly de sa
part vont être déçus et montrent leur dépit
en quittant la salle pour filer au bar. Ils ont la
mémoire sélective et peu fiable :
Rip Masters chez Bernard. Cindy, Rip, et Huelyn au Bouffe à l!eau grille (!)
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Good Rockin‘ Tonight
Narvel a eu peu de Rockabilly
édité dans les années 50, excepté son Kiss a me baby sur
Mercury, qu!il interprétera, et sa
période de succès n!est arrivée
que dans les années 70, grâce
à la Country. Ils confondent
les deux albums Radio Rockabillies, pleins de titres de ce style, mais provenant d!émissions
radio, avec des enregistrements
studios sortis en simple. Et puis,
un artiste est maître de son répertoire et libre d!interpréter ce
qui lui plaît, que je sache et n!en
déplaise aux grincheux. Son
vocal intact et superbe, surtout
dans les notes hautes, lui vaut
une belle ovation, et la queue
pour obtenir un autographe et
acheter ses CD durera plus de
45! (je peux en témoigner, je
m!occupais de la vente pour lui
donner un coup de main) est là
pour le prouver. Je n!aurai qu!un
regret, celui qu!il n!ait pas joué
l!instrumental Rocket ride.
Huelyn
Les débats seront clos par
une autre révélation, les Anglais
Slim Slip & Slippers, avec un
contrebassiste à la Marshall
Lyttle. Et il est l!heure de se quitter pour ceux qui viennent de
loin... Pas pour tout le monde,
car nous nous retrouverons une
poignée le dimanche 26, pour
un déjeuner musical, en guise
de digestif, au Petit Bouchon, à
100m de la gare de Bourg (on
y mange, entre autres, une superbe tête de veau) animé par
Slim Sandy. Cette fois, même
les meilleures choses ayant une
fin, il faut vraiment se dire au revoir en attendant l!an prochain.
Un grand merci à toute l!équipe
de Blue Monday pour ces quatre jours vraiment exceptionnels. Et, je peux vous affirmer,
pour les avoir côtoyés de près
pendant leur séjour bressan,
que Huelyn et Cindy, Narvel et
Rip, ont apprécié les attentions
dont ils ont fait l!objet, les visites, la nourriture et l!accueil du
public et qu!ils seront des propagandistes zélés auprès de
leurs collègues pour promouvoir ce Good Rockin! Tonight
outre-Atlantique. ©
Merci à Alain Mallaret
et Bernard Boyat pour les photos
LUKE WiLLS’ RHYTHM BUSTERS
L"histoire des orchestres Western Swing est marquée par les
formations de Johnnie Lee Wills et surtout Bob Wills.
En revanche les Luke Wills" Rhythm Busters demeurent
dans l"obscurité. Portrait et discographie :
Né près de Memphis, Texas (au
nord-est de Lubbock) le 10 septembre 1920, Luther Jay Wills
grandit près de Turkey, Texas. Il
débute sa carrière musicale à 18
ans dans l"orchestre de Bob, son
illustre frère aîné, en tenant la
contrebasse ou le banjo.
Au début des années quarante, il
se joint aux Boys de Johnnie Lee
Wills, joue de la contrebasse sur
les faces Decca d"avril 1941 (Dallas) puis travaille avec son frère
à Tulsa, notamment sur la radio
KVOO. Démobilisé en 1946, il
retourne à Tulsa. Appelé par Bob
pour couvrir le nord et de le centre de la Californie, Luke forme,
début 1947, les Rhythm Busters
: Junior Barnard (gtr) Cotton
Thompson (fdl, vo) chanteur de
Dave Edwards & His Alabama
Boys en 1937 et des Boys de Johnnie Lee Wills en 1941, Glynn
Duncan (vo) le frère de Tommy.
A Los Angeles, ils enregistrent 4
faces pour King dont le standard
Four Or Five Times (2 prises) et
Gone And Left Me Blues de Johnny Bond. RCA signe les Rhythm Busters à la mi-mai 1947 et
organise une première session à Hollywood le 23 juillet. Luke construit une formation avec de chevronnés Texas Playboys tels Eldon
Shamblin, Junior Barnard, Millard Kelso... Ils gravent quatre pièces
vocales dont les sublimes Long Train Blues et High Voltage Gal
ainsi que quatre instrumentaux dont Uncle Tom Wills Schottische
(que les Texas Playboys feront en novembre 1947 pour MGM sous
le titre Hop Skip And Jump Over Texas) et Louisiana Blues.
Le 20 octobre Luke
retourne aux studios
Victor avec son propre groupe et deux
Texas Playboys, Joe
Holley et Darrell Jones. Les parties vocales sont l"œuvre de
Johnny Tyler, imposé
par RCA, remarquable dans Oklahoma
Blues et High Voltage
Gal. Le 5 novembre,
la même formation revient aux studios pour
quatre titres. Luke
n"est pas satisfait du
matériel proposé par
RCA, bien que I!m A
Married Man et Corn
Fed Arkansas Gal
Luke & Bob (1956)
soient d"excellente facture.
Le 18 novembre, session finale pour RCA qui impose Billy Hugues
au vocal. Quatre morceaux sont mis en boîte dont les superbes The
Texas Special, une composition de Hugues, et Drivin! Nails In My
Coffin! de Jerry Irby.
Lorsque Bob Wills crée, en 1948, le Wills Point Ballroom à Sacramento, Luke (se doit) intègre les Texas Playboys (contrebasse) : les
Rhythm Busters sont dissous. Luke Wills restera un fidèle, discret
et “volumineux” Texas Playboy, participant aux différentes séances
jusqu"en 1965 chez Longhorn. Il sera le dernier des frères Wills à
s"éteindre, le 21 octobre 2000 à Las Vegas. ©
Marc
ALESiNA
Début 1947, Los Angeles, CA
(King Recordings)
Luke Wills : leader, ctbss
Shorty Welker : gtr
Junior Barnard : gtr
Cotton Thompson : fdl, vo
Glynn Duncan : vo
James Joe Holley : fdl
Mancel Tierney : pno
-Bring It On Down To My House
-Four Or Five Times
-Four Or Five Times (version différ.)
-Sweet Moments
-Those Gone And Left Me Blues
23 juillet 1947, Hollywood, CA
(Victor Recordings)
Luke Wills : leader, ctbss
Tommy Spike Doss : vo
Eldon Shamblin : gtr
Lester Junior Barnard : gtr
Daniel Honeycutt : gtr
Darrell Jones : ctbss
Johnny Cuviello : drm
James Joe Holley : fdl
Ocie Stockard : fdl
Millard Kelso : pno
-Shut Up And Drink Your Beer
-Long Train Blues
-High Voltage Gal
-(Gotta Get To) Oklahoma City
-Bob Wills Two Step (inst.)
-Uncle Tom Wills Schottische (inst.)
-Cain"s Stomp (inst.)
-Louisiana Blues (inst.)
20 octobre 1947, Hollywood, CA
(Victor Recordings)
Luke Wills : leader
Johnny Tyler : vo
J.L. Jenkins : gtr
Tommy Doss : gtr
Richard P. Morgan : gtr
Darrell Jones : ctbss
Johnnie Edwards : drm
James Joe Holley : fdl
Robert M. Berg : fdl
Sidney Barnes : pno
-High Voltage Gal (version 2)
-A Nickel In The Jukebox
-Oklahoma Blues
-A Woman Was The Cause Of It All
5 novembre 1947, Hollywood, Ca
(Victor Recordings)
Même personnel que le 20 octobre
-Never Turn Your Back On A Woman
-I"m A Married Man
-Corn Fed Arkansas Gal
-Is It True What They Say
18 novembre 1947, Hollywood, Ca
(Victor Recordings)
Luke Wills : leader
Billy Hugues : vo
Curt Dunn : gtr, duo-vo sur *
J.L. Jenkins : gtr
Tommy Doss : gtr
Richard P. Morgan : gtr
Darrell Jones : ctbss
Johnnie Edwards : drm
Robert M. Berg : fdl
Sidney Barnes : pno
-The Texas Special
-Si Si Senorita
-Honky Tonkin" Gal *
-The Fly In My Ointment
NB : Les séances RCA Victor sont regroupées sur l"album Bear Family High
Voltage Gal. Pour Informations complémentaires, lire : Le Guide de la Country
Music et du Folk, p 544-545 et Le Cri du Coyote n°50, pages 5-6.
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NOiX DE CAJUN
Dave DUDLEY
LP français
ayant publié Six
Days On The Road
ARTiSTES DiVERS : Sound Of New Orleans
On connaît les dégâts économiques et écologiques causés par
Katrina en 2005, moins ceux causés à la musique. Pourtant les musiciens de la Nouvelle Orléans en souffrent encore, même les moins
mal lotis, comme Fats Domino ou Allen Toussaint. Un bon nombre a
dû quitter la cité et beaucoup n"y reviendront pas. Comme le chantait
Fats en 1970 dans le prémonitoire New Orleans ain!t the same, la
Cité du Croissant ne sera plus jamais la même… Parmi les victimes
de l"ouragan figure Gary Edwards, fondateur de la marque Sono (=
Sound of New Orleans, d"où le titre de ce double CD) en 1984 : bureaux dévastés, studio
inondé, stocks de CD partis littéralement à vau-l"eau, archives noyées. Il doit même déménager et s"installer à Houston, mais espère revenir cette année dans sa ville. Frémeaux
aide la musique néo-orléanaise en sortant cette anthologie de titres sauvés des eaux, enregistrés entre 1992 et 2005. Les deux spécialités de Sono étant les célèbres fanfares de
marche qu"on voit lors du Mardi Gras et les groupes Gospel, il est logique d"en trouver une
bonne proportion ici. Pour les premiers, on remarque le Treme Brass Band et son I got a
big fat woman bien Jump R"n"B, le Eddie Boh Paris Funky Brass Band et leur version sautillante de Little Liza Jane, ainsi que l"Algiers Brass Band, avec un chanteur au vocal très
Louis Armstrong sur Wonderful world. Côté groupes Gospel, il y a d"intéressantes choses
avec les Zion Harmonizers et leurs Rockin! Gospels Tied up et We need Jesus, les Melody
Clouds avec un God!s not dead entre R"n"B et Soul, les New Orleans Spiritualettes et un
dynamique What you think about Jesus, ainsi que la superbe ballade Roll, Jordan, roll des
Heavenly Stars. Le catalogue Sono ne se limite pas à ces deux styles, il comporte aussi
des artistes Samba, Funk, Jazz, Blues, Boogie, Cajun, R!n!B ou Zydéco et ce sont dans
ces derniers qu"on trouve le meilleur : des Sick and tired (Chewy Thunderfoot Black) et I!m
walking to New Orleans de J.B. Davis (qui prononce New Orleans à la française comme
Fats), bien dans l"esprit, le Rockin" R"n"B Untouchable glide de Chucky C. & Clearly Blue,
un How long assez Reggae/ Caraïbes du vétéran Tommy Ridgley, un My sweet Marie
agréablement Swamp Pop de Bill E. Shaw, un One day, I!m gonna loose 100 pounds très
Fats Domino (pour lui suggérer une cure d"amaigrissement ?) de Phat2sday, les Zydécos
à l"ancienne et en français Valse de Grand Basile du Warren Ceasar Creole Zydeco Snap
Band et Shetland pony des Creole Zydeco Farmers. Frémeaux FA5223
KELLY CARMiCHAEL : Queen Fareena
Blind Raccoon étant une marque spécialisée dans le Blues, je
m"attendais à un CD dans ce style par un musicien qui tripote allègrement diverses guitares et le banjo et a joué dans des groupes
Hard Rock. Or, ce fut une surprise de trouver un CD très String Band
néo-orléanais, entre Ragtime, Dixieland, Hillbilly, Hillbilly Bop, Bluegrass et Western Swing, le tout teinté de Delta Blues. La section
cuivres/ violon/ accordéon est idéale pour renforcer cette ambiance
bon enfant. Les meilleurs moments ? Sans conteste la reprise du
Richland women Blues (Mississippi John Hurt) entre My bucket!s got a hole in it et Sweet
little sixteen, et l"original Queen Fareena, entre Bluegrass, Western Swing et Hillbilly Bop.
Le reste est très agréable aussi. Dogstreet, Dist. Blind Raccoon, PO Box 40045, Memphis TN 38174
NUiTS CAJUN & ZYDECO DE SAULiEU
Du 6 au 9 août à Saulieu (71)
COREY LEDET & HiS ZYDECO BAND (USA)
LAFAYETTE RHYTHM DEViLS (USA)
CAJUN ROOSTERS - DOWNTOWN CAJUN BAND
LA PETiTE OU LA GROSSE - BLUE BAYOU
ELViS FONTENOT & THE SUGAR BEES
GRAND PRAiRiE SPECiAL - BELiSAiRE
Corey Ledet
Il y a une zone à vitesse limitée qui arrive,
mais je ne vois pas de flic en vue…Je prends
des petites pillules blanches et mes yeux
sont grands ouverts, je viens de doubler un
Jimmy et un White, j"ai doublé tout ce qui
était en vue… J"aurais pu me faire des tas
de femmes mais je ne suis pas comme les
autres types… Je suis un peu en surcharge
et mon disque a trois jours de retard, mais
rien ne m"inquiète ce soir, je peux esquiver
les contrôles techniques… Six jours sur la
route et je vais être à la maison ce soir.
Dave fonde les disques Golden Wing pour
sortir le morceau. C!est un succès instantané (6 millions d!exemplaires vendus depuis
et des reprises très nombreuses, comme
par George Thorogood And The Destroyers,
Steve Earle, Sawyer Brown, Trailor Thrash)
bien aidé par la guitare de Jimmy Colvard.
Le titre est n°2 Country deux semaines.
Mercury lui propose un contrat après un intermède sur Golden Ring (Cowboy boots),
classé au Top 40, et c!est chez eux qu!il aura
sa production la plus consistante. Fin 1963,
la marque sort son premier simple, Last day
in the mines, qui entre au Top 40.
Les années 60 seront jalonnées de très
nombreux succès (il eut 41 titres classés en
tout) : Mad (1964) Two six packs away, Truck
drivin" son-of-a-gun, What we"re fighting for
(1965) Viet Nam blues, Lonelyville, Long
time gone (1966) My kind of love, Trucker"s
prayer, Anything leaving town today (1967)
There ain"t no easy run, I keep coming back
for more, Please let me prove (1968) One
more mile, George (1969).
La décennie suivante lui vaudra le succès
avec : The pool shark, en duo avec Tom T
Hall, son unique n°1, This night, Day drinkin"
(autre duo avec Tom T, 1970), Listen Betty,
Comin" down, Fly away again (1971), If it
feels good do it, You"ve gotta cry girl (1972),
We know it"s over, duo avec Karen O!Donnal, Keep on truckin", It takes time (1973).
Il signe alors chez Rice, sans trop de succès, puis chez United Artists en 1975, ayant
deux tubes avec Fireball rolled a seven et
Me and ole C.B. dans l!année. Il revient
chez Rice en 1978. son dernier simple dans
les hit-parades sera Rolaids, Doan"s pills
and preparation H en 1980.
Par la suite, on le retrouve sur de nombreuses marques : Sun, Mountain Dew, Pelham,
Universal, Music Mill, Madroy, Sonia, Intersound, Koch, Delta. Les années 80 marquent un essoufflement de la production et
des ventes de disques, même si Dave reste
populaire en concert. Il reçoit une carte de
membre honoraire en or du syndicat des
camionneurs de Nashville. Puis il s!oriente
plutôt vers le marché européen, ayant découvert qu!il y possède des fans.
En 2002, ni le simple Where"s that truck?
en duo avec l!animateur Charlie Douglas, ni
le morceau Dave Dudley, American trucker,
suite au cauchemar du 11 septembre 2001,
ne font de remous.
Dave est décédé le 22 décembre 2003 à
Danbury, Wisconsin,
d!une
attaque coronarienne. ©
Bernard
BOYAT
Bals, Stage : danses, accordéon,
violon, guitare, chant.
Gastronomie (Michael Richard)
Nuit du Film de Louisiane organisée
par Jean-Pierre Bruneau
(Dans la brume électrique
de Bertrand Tavernier)
06.08.53.88.75
www.bayouprod.com
Gérard HERZHAFT
Concerts & Conférences :
Country Music
Blues - Folk Song - Cajun
T/F : 04-72-33-45-89
Dernier ouvrage paru
(avec David Herzhaft) :
Le livre de l'Harmonica
(Editions Fayard)
NEWS
Coyote Report
LE BON GARS DE LA MARiNE
Une fondation du corps des
Marines a remis un award à
Toby Keith pour son soutien
CRiSE & CONSEQUENCE
Le label Country Thunder (qui
s!est fait connaître grâce au
groupe Heartland) s!arrête pour
raisons économiques
CAJUN VOYAGEUR
Les Red Stick Ramblers sortent
My Suitcase Is Always Packed
(Sugar Hill) mélange bilingue
de cajun, honky-tonk et swing
JEUNE FiLLE A JAMAiS
Le Country Music Hall of Fame
and Museum rend hommage à
Brenda Lee avec une exposition (Brenda Lee : Dynamite)
en lien avec le réseau Great
American Country Television
DEFYiNG GRAViTY
Titre de l!album de Keith Urban
qui s!est placé en tête des ventes (Billboard) dès la première
semaine de sa sortie. ©
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Bernard
BOYAT
CROCK & ROLL
STEVE HOWELL : My Mind Gets To Ramblin’
Des allures pépères pour
un chanteur/ guitariste texan
dont le style correspond
bien à cette image : un Folk
Blues dépouillé qui rocke
gentiment (I can!t be satisfied, Louise, Policy blues,
Ain!t nothin! in ramblin!, Prodigal son et Ain!t
you sorry?) ou pousse une ballade Country
Folk moelleuse (All my friends are gone). Il n"y
a que Steady rollin! man et Dirty deal blues qui
aient un rythme plus accentué et musclé.
Blind Racoon PO Box 40045, Memphis TN 38174
DOUG ADAMZ & DAN HAYES : Blues Duo
Le titre est explicite : ils
sont deux, aux guitares, vocaux et harmonica, et jouent
du Blues acoustique rural.
En réalité ce blues évolue
aux confins du Rockabilly
medium, grâce à des soli de
guitare bien dans ce dernier style, c"est dire
si j"ai aimé, à l"exception d"un titre à la Chris
Isaak qui détonne dans le lot. Essayez les Traveling man, The Jones"s house, I was crazy,
All I do, Money, love & time, Best heart in time,
Oh Lightnin" en hommage à Hopkins, ou Mini
skirt alert, vous m"en direz des nouvelles.
Blue Skunk, 12400 Russett Ln, Huntley IL 60142
BiLL ABEL : One-Man Band
Les hommes-orchestres
existent toujours, la preuve.
Bill propose du rockin" Delta
Blues au son très primitif,
logique vu l"accompagnement. Il est aussi logique
que cela engendre un peu de monotonie dans
l"accompagnement, mais l"inconvénient ou le
charme principal, suivant le point de vue, est
un vocal un peu brouillon et pas toujours aisé
à capter. Les titres sont enlevés pour la plupart
et on retiend surtout Barkin" all nite et On my
shoulder. Blue Skunk, adresse ci-dessus
STEVE ROWE : Five
Dernier CD en date d"un
guitariste québécois très
doué, qui mêle titres excellents, bons, et moins intéressants. Les moins intéressants sont les morceaux
un peu Bogaloo 60"s, Jazz Variété, style Chris
Isaak ou l"orgue qui noie les sons du premier
titre, Believe I"m gonna go back home, un
rockin" Blues musclé qui méritait mieux. Les
bonnes choses sont les rockin" Blues medium
Let"s go out, l"énergique The only one, ou, au
rythme Bo Diddley, Little too young, et l"instrumental Interlude, au rythme de valse, un peu
comme Bo sur l"album Beach Party. L"excellent, ce sont l"intervention du piano à la place
de l"orgue sur Original son-of-gun et Merry-goround Blues, dans le même style, le rockin"
R"n"B A cat like that à la Riot in cell block N°9.
J"aurais préféré entendre Steve se cantonner
dans ces styles. (Blue Skunk)
BOBBY JONES : Comin’ Back Hard
Un CD à l!histoire étonnante : alors que les Mannish
Boys s"apprêtent à enregistrer leur CD Big Plans, le
pianiste Leon Blue se pointe
avec un ami qui, dit-il, peut
chanter comme BB King,
Howlin" Wolf et Bobby Blue Bland. Ce dernier
assiste à la séance tranquillement, puis le guitariste de Chicago Jody Williams débarque,
le voit et s"exclame : “Bobby Jones !“, qui répond : “Jody Williams !“. Et c"est ainsi que ce
chanteur, originaire de Farmerville, Louisiane,
monté à Chicago en 1959, qui a remplacé Junior Wells au sein des Aces des frères Myers,
puis enregistré chez Vee-Jay, USA, Expo, Capri, Lionel, se retrouve à chanter sur le CD des
Mannish Boys, puis à enregistrer le sien, avec
le groupe qui lui renvoie l"ascenseur. Le CD
démarre mal, avec un R"n"B 60"s Boogaloo qui
laisse craindre le pire. Heureusement, la suite
est une succession de rockin" R!n!B, Jump
Blues, rockin" Blues, extraits des répertoires
de George Harmonica Smith, Elmore James,
Freddie King, Junior Wells, Ike Turner, B.B.
King, Junior Parker, tels I must be crazy, Come
in out of the rain, Cry for me baby et Mystery
train, et se conclut sur un blues lent et plaintif.
Bobby est de retour ! Comme cela se faisait au
siècle des Lumières, il pourrait ouvrir un “cabinet de curiosités” avec Two headed woman
(La femme à 2 têtes) et Three handed woman
(La femme à 3 mains)… Delta Groove
4602 Victory Blvd S. 208, Van Nuys CA 91411
JERRY LEE LEWiS : The Road Begins
Ce CD ne présente pas
l"intégrale des enregistrements du Killer des 50!s, le
coffret Bear Family (période Sun) en comptant
plus. Mais il couvre bien la
période de ses tout débuts
Sun, puisqu"y figurent les titres de ses simples jusqu"au 281, ceux du EP 107, ainsi que
les morceaux de Carl Perkins, dont True love
remis à la bonne vitesse, Johnny Cash (son
piano est assez discret sur ceux-ci) Billy Riley et Hayden Thompson, sur lesquels il intervient. Figurent aussi deux titres de la célèbre
session impromptue Million Dollar Quartet et
la version de Whole lotta de l"émission TV de
Steve Allen. Cependant, tout cela est connu,
et ne déclenchera pas une ruée des acheteurs. Néanmoins, il y a un gros plus pour les
fanas du Killer : à ma connaissance, c"est la
première fois que les deux maquettes réalisées en 1952 au studio J & M à la Nouvelle
Orléans (d"une superbe qualité sonore), avec
Don"t stay away, le tube du moment de Lefty
Frizzell, au vocal très juvénile et haut perché/
un instrumental improvisé, tantôt baptisé Jerry
Lee!s boogie, comme ici, ou New Orleans
boogie et, en 1954, au studio de radio KWKH
de Shreveport, qui gratte un peu, avec I need
you now, succès pour Eddie Fisher, un peu à
la Love me d"Elvis / I don"t hurt anymore, le
tube du moment de Hank Snow, figurent sur le
même support. El Toro ETCD 1022
THE JUNKYARD : Puchdrunk
Défini comme un groupe
Hot Rodded Raw Rockabilly,
ces Britanniques sont plus
éclectiques. Entre compos
et reprises leur palette va du
rockabilly assez classique (I
never felt like this, Centipede, Sweet love on
my mind, I know you don"t wanna, Jitterbed
boogie) au Hot Rod Surf instrumental à la Link
Wray/ Dick Dale (Speedway). Ils transitent par
de grosses influences Stray Cats (Get down
get dirty, Hot rod hell, Rock in my roll, Buried
alive), qu"ils mêlent aussi à du Link Wray et
du Rockabilly (Punchdrunk, Tonup terror, ou
un Junkyard avec beaucoup d"écho) du rockin"
Surf instrumental (Tsunami) genre dans lequel
ils sont très bons, ce qui dénote une bonne
dextérité, et du R!n!R lent à la Shakin! all over
(Restless). Des titres sont décevants (Alligator
wine auquel il manque l"ambiance et les bruitages géniaux de Screamin" Jay Hawkins) ou
plus moyens : Twenty flight rock un peu trop
rapide, Hot rod candy et Gangsters. Je préfère
les titres plus rockabilly classique ou rockin"
Surf instrumental, dont j!espère une proportion
plus importante sur le prochain CD.
TCY, Im Haufland 23, 8627 Suisse
ARTiSTES DiVERS : Texas Fever
Décidément, les amateurs
de Hillbilly Bop/ Hillbilly Boogie sont gâtés ces tempsci : El Toro vient de lancer
une série Collectors Choice
consacrée à ce style. Le
premier CD est consacré au
Texas. A côté d"artistes plus ou moins connus,
comme Fred Crawford, Al Urban, Earney Vandagriff, Ken Marvin, Jack Cardwell, on trouve
des gens comme Leon Tassin, Hub Sutter, les
Jacoby Brothers, Alden Holloway, Lucky Hill,
Perry Washburn, Jimmie Walton, Stoney Calhoun, Johnny Maxwell, Walter Scott, Chuck
Ray, King Sterling et Sammie Lee, plus un
inconnu sur un acétate, qui interprète le morceau qui a donné son titre à la compilation.
Tous ces gens boppent à qui mieux mieux,
avec même un Gone golsing (Hub Sutter &
Hub Cats) avec saxo qui rocke carrément.
Forcément, on en redemande, même si un ou
deux titres, prélevés sur les simples, grattent
un peu. (El Toro 101)
PAUL RiSHELL & ANNiE RAiNES : A Night In Woodstock
Enregistré en public au Joyous Lake de Woodstock en 2005, par Paul Rishell
(gtr ac, vo) Annie Raines (hca, vo) Billy MacGillivray (bat) Reed Butler (bss)
Chris Rival (gtr) et les invités John Sebastian, ex Lovin" Spoonful (hca) et Bruce Katz (pno), ex bassiste de Big Mama Thornton et des Savages de Barrence
Whitfield, est un vrai régal : excellents musiciens, bons chanteurs (les vocaux,
un peu éraillé pour Paul et légèrement acidulé pour Annie, font merveille),
une proportion équitable de reprises et d"originaux et un choix de styles qui ne peut que réjouir
l"oreille de tout honnête amateur de blues qui rocke, roule et jive. On démarre avec les rockin"
Country Blues dépouillés Custard pie, de Blind Boy Fuller, Canned heat blues, Dallas, de Johnny
Winter et Got to fly, avec Annie au vocal. Puis on se calme avec une surprenante et superbe reprise du It!ll be me de Jerry Lee Lewis, en ballade bluesy, un Swing gypsy avec la reprise de Old
man Moses, et la ballade jazzy cool Blues on a holiday. La fin est très rockante, avec, en particulier, une batterie galopante, grâce à Can"t use it no more très Nadine de Chuck Berry, I"m a lover
not a fighter de Slim Harpo, Moving to the country, Bad credit de Jerry McCain, Blue shadows de
Lloyd Glenn et ils concluent sur l"instrumental Orange dude blues, qui ramène au rockin" Country
Blues lent et dépouillé. Vraiment de la belle ouvrage, avec une prise de son impeccable. (BB)
Mojo Rodeo, distribué par Blind Racoon PO Box 40045, Memphis TN 38174
POSSUM HOLLOW BOYS : Introducing
Les Possum Hollow Boys sont un trio formé par Casey McDonough (gtr sol,
voc) Dennis Leise (gtr, voc) Casey Stockdon (ctrbs, voc), augmenté de Jim
Barclay (bat) pour ce CD. Et c"est un vrai régal pour les amateurs de Hillbilly
Bop / Hillbilly Boogie mâtiné de Rockabilly. Je pourrais citer presque tous les
titres, hormis une ballade jazzy croonante hors de propos. De leurs huit compos, je retiendrai surtout My home is in Chicago, Heartache 101, Lost without
you, Never had nuthin! et One more chance again ; des quatre reprises, Cash on the barrelhead,
I am a pilgrim et The Hadacol boogie. Excellents débuts et on attend la suite avec intérêt. (BB)
Bardough ss #, 3741 Madison avenue, Brookfield IL 60513 et www.cdbaby.com
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ARTiSTES DiVERS : Campus Boogie
Même enthousiasme pour
le 2ème CD de la série,
avec un peu plus de noms
connus, tels Tommy Collins
(sous son vrai patronyme de
Leonard Sipes), Terry Fell,
Al Runyon, Gene O!Quin, T.
Texas Tyler, Jack Derrick ou R.D. Hendon, aux
côtés des Jimmy Collie, Slim Williams, Hooper
Twins, Ed Camp, Chuck Kyles, Betty Coral,
Frank Evans, Joyce Lowrance, Don Johnson, Al Brumley, Hank Crowe ou Tiny Adams.
Mêmes remarques concernant le choix des
morceaux et le style, avec un peu plus de mediums et un Rockabilly à la contrebasse bien
slappée, la reprise de My baby left me par Al
Runyon. Les 2 CD sont nantis d"un livret assez
complet, ce qui change agréablement d"autres
compilations du même genre.(El Toro 102)
BUDDY HOLLY & CRiCKETS - RiTCHiE VALENS
BiG BOPPER : Winter Dance Party
Pour le 50ème anniversaire du “jour où la musique est
morte“, le choix des titres est
logique pour Ritchie et Jape
(les plus connus) un peu
moins pour Buddy (quid de
That!ll be the day ou Peggy
Sue ? question de droits ?). Seule nouveauté,
les annonces promotionnelles faites par les
chanteurs pour radio WDP, où ils mentionnent
leurs tubes du moment ou leur nouveau simple, qu"on trouve ensuite sur le CD. Sera-ce
suffisant pour que les acheteurs suivent ? J"en
doute quand même et espère que la marque
n"y compte pas trop non plus, pour s"éviter
toute déception. El Toro ETCD 1021
JON SARTA : Rock-a-Boogie
L"ami pianiste de Floride
propose son album annuel,
qui ravira les amateurs de
Boogie Woogie. 14 compositions dont quelques Blues
lents, des Boogies lents
(Rockin! boogie, Sentimental boogie, 7 note boogie), certaines pièces
torrides à la Jerry Lee (Boogie in F, Raw boogie woogie, Riffin! boogie) 2 détournements de
comptines : Mary like to boogie woogie (qui
me semble venir de Mary had a little lamb) et
Twinkle, twinkle little boogie (ex Twinkle, twinkle little star) et, pour clôre le tout, Rockabilly,
un titre vocal très lewisien, qui rappelle, une
fois de plus, que Jerry n"a jamais été aussi bon
qu"en formule trio chez Sun et n"a nul besoin
des hordes d"accompagnateurs dont on l"entoure dorénavant…
455 Rob Roy Drive, Clermont, FL 34711, USA
DAViD EGAN : You Don’t Know Your Mind
Comme toujours, j"écoute
le CD avant de lire livret ou
présentation et, passés les
titres R"n"B des 60"s, je remets l"autre moitié des titres
pour en conclure que ce pianiste/ chanteur doit venir de
Louisiane. Mon ouïe ne m"a point trompé : il
nous vient de Shreveport et a accompagné Lil"
Band of Gold, Filé, Jo-El Sonnier tout en composant (ce qui explique le style précité) pour
Joe Cocker, Percy Sledge ou Johnny Adams.
Je le préfère très nettement dans ses titres
bien R"n"B néo-orléanais à la Fats Domino,
You!re lying again, Money!s farm, Proud dog
ou Smile, ou sur un Sing it au doux parfum
cadien. Dommage que tout le CD ne soit pas
dans cette veine. Out Of The Past, Dist.
Blind Racoon PO Box 40045, Memphis TN 38174
JUSTiN CURTiS : Shoulda Known Better
Trois ans que Justin n"avait
plus donné signe de vie. Le
voilà de retour, avec de nouveau Sally Jo (vo & ctbss) et
le soutien d"une kyrielle de
musicos, pour un CD bien
musclé, passant du Country
Rock de bon aloi et, souvent, bien carré (Nashville basement apt. blues, No apology intended et Spam), à l"Americana (The prophet,
The ways of love), via la ballade Country medium (Scarlett Jayne) ou Western à la Ghost
riders in the sky (Ride into the night) pour clore
sur un Zombie blues très Swamp Pop, la surprise du chef. Bien sûr, comme son vocal très
cashien l"y autorise, il reprend, une nouvelle
fois, des titres de l"Homme en Noir, Ring of fire
et Get rhythm. La présence de Sally Jo leur
permet une reprise du Bye bye love, plus période Heart & Soul que Cadence, des Everlys.
On trouve une bonne pointe d"humour dans les
commentaires entre parenthèses pour présenter le thème de chaque titre sur la pochette.
Lazy J, PO Box 29173, Los Angeles CA 90029
J-P MC DERMOTT & WESTERN BOP :
It’s Not Too Late
Le 50ème anniversaire de
sa mort n"y est certainement
pas étranger, Buddy Holly
a fait un retour en force début 2009. J-P, qui avait déjà
repris un titre de Buddy sur
son 1er CD, consacre celui-ci à des chansons
presqu"oubliées. L"ensemble est inégal. Si les
chœurs à la Crickets fonctionnent bien sur Tell
me how, il n"en est pas de même sur You!re the
one, certains morceaux (Raining in my heart,
Dearest) sont plus Folk, voire variété, que les
MAXWELLS : The Maxwells
La formule guitare/ contrebasse/ batterie évoque presqu"invariablement le
Rockabilly, mais avec les Maxwells, vous ne taperez pas totalement dans le
mille, car Les Gallier (gtr, vo) David Sowers (cbss) et Dave Camey (bat) ne pratiquent pas que ce style. Il est vrai qu"ils sont aidés par un pianiste et un saxo,
sur quelques morceaux. Le résultat est un CD au contenu bien plus varié que
la formule trio le laissait croire, allant du Rockabilly classique enlevé auquel
le vocal un peu rauque de Les donne une pointe de sauvagerie (Don!t get me started, How she
makes me blue) ou lent (Another drunken fool, Some kind of power) à un instrumental un peu
Shadows (Mona!s mood) ou un R!n!R lent sauce Duane Eddy avec vocal (Speed dial), en passant par du bon R!n!R medium (Head in the sand) ou enlevé (Where is the woman?, Best girl),
dont un superbe This time endiablé à la Elvis, avec sax et claquements de main, un Don!t wanna
do that again entre Hillbilly Bop et Rockabilly, et un instrumental mêlant Country et Rock"n"Roll
(Staggeroo). De l"éclectisme de bon aloi comme ça, j"en veux bien tous les jours ! (BB)
721 E Normal, Springfield MO 65807
ROCKET iN A POCKET : Kick It Over The Moon
En ces temps où la majorité des nouveaux groupes se lance dans un Rockabilly plus ou moins Psycho, il est réconfortant d"en entendre un faire du R!n!R,
sur fond d"inspiration spatiale (11 compos sur 12 titres). Certes on décèle chez
eux des influences Jerry Lee Lewis, Rockabilly (Girl from outta space avec répons) Italo Doo-Wop à la Dovells (Borderliner, Wolfman, Good to be true) son
60"s, voire Surf, mais ils rappellent (Rocketride, Moon & rock, RTTC, Rocket bop) surtout beaucoup Danny & Juniors, un style qui leur va comme un gant, les Allemands étant très forts pour
former des groupes vocaux. Ils font d"ailleurs une reprise assez exubérante de At the hop. J"adhère avec enthousiasme ! (BB) Christian Ammann, Ringeisenstrasse 16, 86381 Krumbach (Allemagne)
originaux, et un orgue sur Take your time gâche le morceau. En revanche, I!m gonna set
my foot down est bien Rockabilly hoqueté, les
versions de Ting-a-ling, It!s too late et Modern
Don Juan se tiennent bien, quant à I guess I
was just a fool, il est traité en ballade Rockabilly medium. Shower-Tone
PO Box 8116, Silver Spring MD 20907
MiKE GOUDREAU : Blues Et Cetera
Mine de rien, Mike en est
à son dixième album. Il
sévit depuis 35 ans sur la
scène nord-américaine et
reste fidèle à ses influences et à son style habituel,
dont certaines composantes
Jazz, Funk ou Bogaloo sont en dehors de mes
compétences. Mais il est toujours très crédible
sur les ballades Soul un peu jazzy (Growing
pains, Leaving for Paris, Poor lonely people)
le Rockin" Blues lent (Gossipin! mama) et, plus
encore, sur les titres Rockin" R!n!B des 50"s
(Why!d I drink so much? ou I!m still cryin!) ou
mieux encore, carrément R!n!R, comme Jello
on a rollercoaster entre Chuck Berry et Nouvelle Orléans ou Crazy Johnny à la Johnny B.
Goode. NB : il s"essaie aussi avec bonheur, au
Country Rock (Let me down easily). PMG, 195
Passenger, Stanstead, Québec JOB 3E2 (Canada)
HEADERS : Don’t Be Talkin’ Smack
Trio de l"état de New York
avec Bobby Lebel (gtr, vo)
Dan Stroll (bat) et Scott Freilich (cbss) qui mêle R!n!R et
Rockabilly, chose logique
et déjà vue maintes fois, et
y ajoute du Jazz, ce qui est
moins commun, mais ne marche guère sur les
ballades medium dans ce style ou sur les 4
morceaux de la fin. Ils sont bien meilleurs sur
les titres plus orthodoxes, comme ceux aux
influences Stray Cats (Brand new Gretsch guitar, Deadman curve, rien à voir avec le titre de
Jan & Dean, ou Ragtop daddy), un Burn in the
oven entre R!n!R et Coutry Rock, qui reprend
l"intro et les riffs de Cochran sur Somethin!
else, ou le presleyien Crazy, crazy, crazy, très
inspiré par Stuck on you. Bilan mitigé donc.
Top Shelf 1232 Hertey, Buffalo NY 14216
RAYBURN ANTHONY : Everything’s Just Waiting - RAYBURN ANTHONY & W-S HOLLAND
& CARL MANN : Rockabilly Highway
Je suis de ceux qui, après
le passage de Rayburn au
Good Rockin! Tonight d"Attignat, avaient regretté qu"il
n"ait pas fait la part belle à
ses compositions récentes
plutôt que privilégier les
reprises. Ces deux CD abondent dans mon
sens, car ils sont vraiment pleins de bonnes
choses. Le 1er est plus Country des 60!s, un
style qui lui convient bien, avec de belles ballades (The deepening snow) et quelques titres
plus musclés, Country Rock comme Redneck
crowd et, surtout le très cashien (normal, il lui
est dédié) Boom chicka boom, écrit par l"ami
britannique Jimmy Newcombe. Le 2ème, enregistré au nouveau studio
de l"université du Tennessee
à Lambuth, en compagnie
de WS Holland, ex batteur
de Cash, et Carl Mann,
comporte aussi sa dose de
country et country rock, plus
deux récitations de W S sur fond musical et le
récit en public à Londres de ses débuts chez
Sun avant un long solo de batterie. Il y a aussi
une plus grande proportion de R!n!R/ Rockabilly, avec des reprises et des originaux, dont
Dream train, autre contribution de Jim Newcombe ou She!s got a beautiful boodie. La répartition des titres est logique : 6 chacun pour
Rayburn et Carl, 3 pour W S Holland.
233 Fairview Drive, Humboldt TN 38343, USA
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CROCK & ROLL
TiP TOP TRiO : The Tip Top Trio
Nouveau et récent trio rockabilly californien classique
(guitares solo et rythmique
au départ, puis ajout d"une
contrebasse) qui propose
13 compos, de facture classique dans l"ensemble. En
ressortent les titres avec répons, qui semble
être une caractéristique du trio, Daddy-o, Red
hot!!, Rockabilly V D ou Move, move, move.
Le chanteur réussit un tour de force sur un
Rockabilly rocket frénétique : ne pas perde
le fil des paroles hoquetées. L"intervention de
Melissa Callaway, au vocal très Wanda Jackson, sur Shut your mouth, peut laisser espérer
une collaboration plus étendue dans le futur.
Quelques titres s"écartent cependant de la ligne générale : I hate LA plus Country medium,
Dream girl assez Ragtime, Besame mucho
qui sonne Variété Gypsy. Tout n"est certes pas
parfait, mais ils semblent sur la bonne voie.
1766 Elston Circle, Woodland CA 95776, USA
JOHNNY JAY & FABULOUS 50’S :
Live At The Scène du Golf
On pourrait croire qu"il
s"agit de facilité lorsque des
groupes actuels s"attaquent
à des classiques du R!n!R,
ce qui est le cas ici, en public le 6 décembre 2008 à
St Etienne. L"écueil, souvent fatal, est la comparaison avec les versions originelles, ce qui
n"est pas le cas pour des compos ou des reprises d"obscurs titres Rockabilly. Le problème
de cette formation, basée en Ardèche, n"est
pas le vocal ou l"accent (Johnny est anglais)
mais le jeu de guitare brouillon du soliste, qui
contraste avec celui, plus clair et incisif d"un
Chuck des débuts ou d"un Carl Perkins, que
l"on ressent sur les nombreuses reprises des
titres de Berry. Mais sur les titres de Little Richard, où l"apport du saxo est décisif, on n"a
pas la même impression et ils passent comme
une lettre à la poste. Ils s"en sortent bien aussi
sur les reprises de Jerry Lee ou d"Elvis. Ce
défaut gommé, il n"y a pas de raison qu"ils ne
continuent pas à initier de nouvelles générations aux joies rock !n! rollesques. Après tout,
le R!n!R est bon pour l"âme ! www.johnnyjay.fr
ALEX DiXON BAND : Rising From The Bushes
Alex est le petit-fils du
grand Willie Dixon, qui lui
a enseigné le piano, alors
un CD de lui est alléchant.
Mais, sur les compos qui
jalonnent l"album, on ne retrouve pas le souffle bien
Rockin" Blues du papy. L"ensemble est plus
ancré du côté medium, ou de la ballade Soul
bluesy, certes agréable, comme Find a way to
live (vocal Gerald Johnson) mais on reste sur
sa faim, d"autant que deux titres plus musclés,
Coup de projecteur
avec un vocal râpeux de David Dills, Down in
the bottom et Spoonful (tous deux de Willie)
démontrent que ce CD aurait vraiment pu être
100% rockin" blues si on l"avait souhaité.
Dixon Landing, [email protected]
JASON RiCCi & NEW BLOOD :
Down With The Devil
Mélange de rock (sans le N"
roll indispensable), de Soul
medium agréable (Sweet loving), de Boogaloo, de Jazz,
voire de style musique de
film (Enlightment) cet album sort souvent de
mes inclinations musicales, hormis un Broken
toy à la St James infirmary, le Rockin" Blues
lent As long as I have you (pas le titre d"Elvis)
et le Rockin" Blues medium How it come to be,
le meilleur du lot. Le chat est bien maigre.
Electro Groove, Dist. Distribué par Delta Groove,
14602 Victory Blvd, Ste 208, Van Nuys CA 91411
THE iNSOMNiACS : At Least I’m Not With You
Deux ans passés depuis le
2ème CD de ce groupe de
Portland, Orégon, formé de
Vyasa Dodson (vo, gtr) Alex
Shakeri (pno, org) Dean
Mueller (bss) Dave Melyan
(bat) mais on les retrouve
en pleine forme, rockant le Blues à souhait,
toujours avec un mélange de compositions (8)
et de reprises, Directly from my heart to you
de Little Richard, ce qui dénote une belle culture musicale, de vocaux et d"instrumentaux
(le Boogie Woogie enlevé Root beer float et le
Rockin" Big Band Insomniacs boogie). Outre
les titres précités, on note At least I"m not with
you, à la I hear you knocking, le bon R!n!R She
can talk, le R"n"B néo-orléanais Baby don"t do
it et Angry surfer. Seul regret, l"orgue qui noie
les sons sur quelques titres. Nul n"est parfait…
Delta Groove, cf adresse ci-dessus
NiCO BRiNA : 25 Years On Stage
Nico a déjà 25 ans de carrière alors qu"il atteindra la
quarantaine en septembre.
Pour fêter ce quart de siècle consacré à la musique,
quoi de mieux qu"un album,
compilé à partir de prestations publiques, qui plus est ? Le choix est
bien balancé, entre compos et reprises, entre
instrumentaux (il est pianiste) et vocaux. Les
interprétations sont à la hauteur, même si la
prise de son du vocal et la balance pourraient
être meilleures. Le style ? Souvent influencé
par Jerry Lee Lewis, il englobe Boogie Blues
lent, Boogie Woogie guillerets (Jump ahead
boogie ou Back seat boogie) ou lancé à vitesse grand V sur son Nico"s highspeed boogie
qui porte bien son nom, un peu d"ambiance
caribéenne (I"ve heard a little about you) du
Rockin" Rhythm & Blues et R!n!R énergique
(Happy ol" boy) ou à la Jerry Lee (Whole lotta
shakin" going on). Il n"habite pas loin, les organisateurs de concerts pourraient penser à lui.
Dorfstrasse 5, 3633 Amsoldingen (Suisse)
WESTERN SKiES
JOYCE WOODSON : If I Hadn’t Seen The West
San Juan Capistrano est
célèbre pour sa vieille mission où nichent des hirondelles. Mais ce n"est pas
leur piaillement qu"évoque
le vocal de Joyce, plutôt celui d"un rossignol. Dans une
musique Western dominée par les groupes vocaux masculins, il est rassurant de voir apparaître, de temps à autre, une chanteuse de ce
style, reconnue par ses pairs et les critiques.
Cet album comporte peu de titres rythmés, tout
juste Waddie, get your boots on, le reste étant
constitué d"une paire de valses dont la belle I
don!t want to be a cowboy anymore et de ballades, une ou deux plus Jazz, sur lesquelles
le vocal de Joyce fait merveille, en particulier
I heard about it in a song, Cheyenne, Davey,
get your banjo et Dawson. Une excellente découverte. (BB) 32158 Camino Capistrano # 366
San Juan Capistrano CA 92675
BUCKARETTES : Cowgirl Serenade
Des changements depuis
leur 2ème CD, chroniqué
dans le Cri. Les fondatrices
Katie Gill et Debra Jean Parker Harris sont désormais
flanquées de Susan Clark
(vo, ac, clav) Amy Blackburn
(vo, viol) et Jared Putnam (cbss) ce qui n"a fait
qu"améliorer leurs harmonies vocales, déjà
bien au point. Ce 3ème CD, à l"instar des deux
précédents, est partagé à moitié entre titres
Western Swing ou Hillbilly Bop, ballades Western et ballades Country et comporte un tiers
de compos, surtout de Susan. Les morceaux
phares sont les reprises de Pee Wee King
(Birds and the bees et Slowpoke) les excellents Hillbilly Bops Whoa baby et Forget-menots, les ballades Adobe hacienda, à la Marty
Robbins, Mama!s rocking chair et la valse Fall
in love again waltz. Seul regret, qu"elles ne
sortent pas d"albums plus souvent. (BB)
2922 Foraker Place NW, Albuquerque NM 87107
DAVE STAMEY : Come Ride With Me
Si vous aimez Ian Tyson
repris par Tom Russell ou
des CD Western de Tom,
vous adorerez Dave, dans
le même créneau avec des
titres medium un peu enlevés, des ballades medium
de fort bon aloi (Sharon Littlehawk, Geronimo"s children ou Crazy Mary) un medium au
léger rythme Hillbilly Bop, Used rough, un
Hillbilly Bop enlevé, Someone go back home,
auxquels il ajoute un bel hommage à deux légendes musicales de Tonopah, Ruby & Roy
Moore (Ruby could sing). La superbe ballade,
Come ride with me, à elle seule, vaut le détour.
Et il a d"autres CD plus anciens dans la même
veine. (BB) 112 N Oakglen, Nipomo CA 93444
ALTON WAYNE : Sur la piste de l"Orégon
Comme il le dit, Alton Wayne Crump a grandi dans un environnement
musical Country, Bluegrass et Gospel, lors de soirées passées sur la
véranda à écouter la musique des voisins rassemblés, avant de se joindre à eux et de se mettre à composer. Inutile d"ajouter que ses chanteurs préférés viennent des années 50 ou 60 : George Jones, Gene
Watson, Merle Haggard, Marty Robbins et Hank Snow, entre autres.
Des influences très sensibles sur les trois CD déjà parus sous le patronyme d"Alton Wayne, autoproduits, sans n° de référence, sur sa marque
Tumalo, avec 10 titres et un livret donnant les paroles
des chansons, ce qui est un plus pour la majorité de
nos lecteurs. Les voici, dans l"ordre de parution :
Down Home Music (1999) : Que des compositions
sur ce CD qui oscille entre Bluegrass mêlé de Hillbilly
Bop (Down home music) valses (Waltz of the ocean)
Honky Tonk, un instrumental Bluegrass/ Cajun (Scan-
dian grass) et un excellent Gospel Country
Bop (Mystic River Jordan) en final.
Brazos De Dios (2004) : Mon préféré, avec un peu
de Tex-Mex en sus des influences citées. Les titres
phares sont la superbe valse Tex Brazos de Dios,
la ballade Honky Tonk Echo of love, le Hillbilly Bop/
Bluegrass A dream in the making et Ballad of Cajun
Joe très Country Cajun à la Jimmy C Newman.
Driftwood : Le dernier en date. Toujours une quasitotalité de compos et les mêmes influences. Meilleurs
moments : les valses Songs behind the man behind
the teardrop, Driftwood, le Gospel Hillbilly Bop/ Bluegrass The heaven express, une très belle reprise, Ole
Slew Foot de Johnny Horton (il a bon goût). Il ajoute la
superbe ballade western à la Pancho & Lefty, Unforgiven. Un artiste authentique à découvrir d"urgence.
92242 River Rd, Junction City OR 97448, www.cdbaby.com
Le Cri du Coyote n°111 page 32
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