Les technologies propres au Québec : Étude et

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Les technologies propres au Québec : Étude et
SOMMAIRE
Les technologies propres au Québec
Étude et étalonnage
Mars 2012
Cette étude a été rendue possible grâce à la collaboration de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
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Première organisation du genre au Canada, Écotech Québec rassemble l’ensemble des décideurs du secteur provenant des
quatre coins du Québec, soit les entreprises innovantes, les centres de recherche et de développement et de transfert
technologique, les grandes entreprises utilisatrices, les milieux financiers, les institutions d’enseignement et de formation,
les centrales syndicales, les associations industrielles et regroupements en technologies propres. Écotech Québec vise la
conception, le développement, l’adoption, la commercialisation et l’exportation de technologies propres d’ici.
Écotech Québec contribue à positionner le Québec comme pôle d’excellence des technologies propres en Amérique du
Nord. Elle est un acteur incontournable dans le développement de cette industrie, reconnue comme un moteur de
création de richesse et de prospérité. Elle participe à faire du Québec un endroit plus compétitif, plus vert, plus sain.
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PRÉAMBULE
Le présent document propose un sommaire de l’étude Les technologies propres au Québec : Étude et étalonnage, réalisée
par la firme Deloitte Samson Bélair &Touche pour le compte d’Écotech Québec. Cette étude, initiée en 2011, propose une
analyse des tendances de marché à l’international en y positionnant les atouts du Québec pour chacune des catégories des
technologies propres. Elle n’a pas la prétention d’être exhaustive ou de présenter les toutes dernières données et
statistiques. Elle offre ainsi un portrait du secteur et met en exergue quelques exemples d’entreprises qui illustrent le
potentiel du Québec. Cette analyse fera éventuellement l’objet d’une mise à jour régulière visant à toujours mieux
apprécier l’évolution des technologies propres au Québec.
INTRODUCTION
Les technologies propres au Québec : Étude et étalonnage a pour objectif de faire ressortir les forces stratégiques du
secteur des technologies propres pour le Québec permettant à Écotech Québec, et à l’ensemble des intervenants de
l’écosystème des technologies propres, d’appuyer ces dernières dans leur développement et dans la commercialisation de
leurs innovations.
Concrètement, Écotech Québec a réalisé une analyse des tendances de marché dans le secteur des technologies propres
au plan international en les combinant aux atouts que possède le Québec dans ce secteur. L’objectif était d'identifier les
catégories (et sous-catégories) ayant le plus de potentiel pour contribuer à la prospérité du Québec.
La démarche d’Écotech Québec s'inspire du programme du Comité olympique canadien « À nous le podium » qui soutient
nos espoirs olympiques pour qu'ils remportent des médailles. Écotech Québec veut faire la même chose avec les
entreprises en technologies propres pour qu'elles puissent conquérir le monde avec leurs innovations.
L'étude de Deloitte révèle que deux catégories (l’efficacité énergétique et les matières résiduelles) et deux sous-catégories
(la biomasse et hydroélectricité) se positionnent déjà favorablement à l'échelle internationale. D’autres catégories et souscatégories disposent aussi d'atouts significatifs dans leurs créneaux respectifs, à savoir le traitement de l'eau, le transport,
la réhabilitation des sols, la chimie verte ainsi que l'éolien et le solaire.
Le défi est ambitieux, mais réaliste. Il faut réussir à combiner nos efforts aux atouts du Québec pour développer davantage
de technologies propres, en faire bénéficier les entreprises d’ici et de propulser notre expertise à l'international de façon
concertée.
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LE PORTRAIT DES TECHNOLOGIES PROPRES
Les changements climatiques constituent un défi d’envergure planétaire qui impose aux économies mondiales de
s’engager sur la voie de l’économie verte. En misant sur l’émergence des solutions novatrices et en réévaluant leurs forces
concurrentielles, ces économies pourront tirer profit des possibilités que représentent les technologies propres et aspirer
à une prospérité économique durable.
Les technologies propres – également appelées éco-activités, éco-innovations, éco-technologies ou écotechs – s’inscrivent
dans la perspective du développement durable, car elles englobent de nouveaux produits, services, technologies et processus
qui permettent de :
o réduire considérablement l'impact négatif sur l’environnement (écologiquement efficace)
o offrir à son utilisateur des performances supérieures à moindre coût (économiquement avantageux)
o contribuer à une meilleure qualité de vie en optimisant l’utilisation des ressources (socialement responsable)
L’écosystème des technologies propres au Québec repose essentiellement sur huit catégories incontournables de
l’économie verte :
Efficacité
énergétique
Matières
résiduelles
Énergies
renouvelables
LES TECHNOLOGIES PROPRES
Sols
Chimie
verte
Transport
Eau
Air
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RÉSUMÉ - ÉTAT D’AVANCEMENT DU QUÉBEC VIS-À-VIS LES LEADERS MONDIAUX
ÉSUMÉ - ÉTAT D’AVANCEMENT DU QUÉBEC VIS-À-VIS LES LEADERS MONDIAUX
Positionnement général de l’industrie québécoise vis-à-vis les leaders mondiaux
Exemples de positionnement de certaines niches, plus avancées que le reste de l’industrie québécoise
État d’avancement du Québec vis-à-vis les leaders mondiaux
Faible
Moyen
Québec
Fort
• La réglementation sur la qualité de l’air est plus sévère en
Europe qu’au Canada et qu’au Québec. Conséquemment,
les entreprises européennes ont généralement une solide
avance
Niches
Air
•
Épuration des biogaz
• Capture CO2
Sols
•
Traitement biologique des sols
Québec
Catégories/ sous-catégories matures
Hydroélectricité
Eau
• Tissu entrepreneurial composé de PME essentiellement
locales
• Il existe toutefois certaines grandes firmes de génie-conseil
actives à l’international (orientation service, impliquant une
présence locale)
• Le niveau d’innovation de ces PME est variable, peu de
masse critique distinctive
• Présence d’expertises notamment dans la caractérisation et
le traitement biologique des sols contaminés
Niches
Québec
Québec
Niches
•
Systèmes de traitement décentralisé
Québec
Efficacité
énergétique
Commentaires
Niches
Exemples :
• Procédés industriels (réfrigération
avancée récupération de chaleur)
•
•
•
•
Force d’Hydro-Québec et de l’IREQ dans le segment
Offre un avantage compétitif au secteur manufacturier
Absence de leader en équipement
De nombreuses firmes de génie-conseil ont développé un
savoir-faire unique dans le domaine qu’elles exportent en
réalisant des projets internationaux
• Au Québec, les entreprises œuvrant dans ce segment
fournissent essentiellement des services locaux. Bien que le
marché soit fragmenté, il existe quelques grandes
entreprises de services qui œuvrent à l’international.
• Quelques PME sont aussi actives sur le marché international
• Le faible coût de l’électricité limite fortement les débouchés
locaux de ce segment
• Large engouement des opérateurs de flotte de transport par
camion pour l'amélioration de l'efficacité énergétique
•Équipements pour applications dans
le transport
Éolien
• Le Québec dépendrait de moins en moins de la propriété
intellectuelle (PI) étrangère. Plusieurs entreprises
travailleraient sur des parties spécifiques des turbines et
auraient de la PI en voie d’être vendue à l’étranger. Il en
serait de même avec les interfaces de contrôle électronique.
Québec
Québec
Matières
résiduelles
Niches
Exemples :
• Équipementiers
• Tri du futur et tri optique
• Recyclage du plastique
• Certains procédés de valorisation :
plasma, thermochimique
• Les équipementiers se spécialisent dans la collecte, le
traitement, le tri, le conditionnement des matières
recyclables
• Certaines entreprises sont des leaders nord-américains,
notamment dans les domaines du courtage et du recyclage
de plastiques, et de la production de plastiques à partir de
résines recyclées.
• Des programmes mis en place au Québec sont jugés avantgardistes (par exemple la récupération de la peinture) et le
Québec détiendrait une expertise dans la gestion de boucles
de récupération-réutilisation
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État d’avancement du Québec vis-à-vis les leaders mondiaux
Faible
Catégories/sous catégories en développement
Géothermie
Moyen
Fort
• Hormis quelques projets, le secteur de la géothermie
profonde est peu développé, mais la géothermie de surface
se développe au Québec
Québec
Niches
Québec
Biomasse
Exemples :
•
Biocarburants de 1re et 2e génération
•
Granules énergétiques
Québec
Niches
Solaire
Exemple :
•
Transport intelligent
Véhicules électriques
Commentaires
Thermique-chauffage de l’air
• La biomasse comme générateur d’électricité est bien
développé au Québec (plus de 100 MW installé)
• Les biocarburants, les biocombustibles, les biogaz, les
résidus forestiers (bio raffinage), les biotechnologies marines
sont autant de sous-segments dans lesquels le Québec se
positionne
• Deux importants joueurs mondiaux de la niche solaire
thermique sont au Québec
• Hormis cette niche, le Québec n’est pas présent sur le
photovoltaïque.
•
Quelques petits projets locaux de smart grid ont été lancés
dans des municipalités québécoises, mais il n’existe pas de
projet métropolitain d’envergure
•
Un projet d’autobus électrique (60 M$ sur trois ans),
soutenu par la SQRI implique différents partenaires privés,
dont Nova Bus (constructeur d’autobus)
La filière transport terrestre collectif est historiquement
forte au Québec
Québec
Québec
•
•
Québec
Fabrication de
composantes et
électrification de la
chaîne de traction
Niches
Exemples :
•
Batteries
•
Bornes de recharge
•
Systèmes de
motorisation électriques
Matériaux légers
•
•
Catégories/sous catégories en
émergence
•
•
Chimie verte
Québec
•
•
•
Hydrogène
Québec
Le plan d'action 2011-2020 du gouvernement du Québec
sur les véhicules électriques aura un impact positif sur le
segment
Les grands projets tels que le bus électrique et l’avion vert
(soutenus par la SQRI), ainsi que les projets d’HydroQuébec associés au développement d’une infrastructure
de recharge pour les véhicules électriques, contribuent à
l’avancement des entreprises québécoises dans ce
segment
Bien que de nombreux acteurs jugent que ce secteur recèle
des opportunités importantes (ex. bioprocédés industriels),
très peu d’activités distinctives sont recensées dans le
secteur
la présence de biomasse et de nombreux formulateurs
pourrait présenter une opportunité. Toutefois,
l’intermédiaire entre les deux, soit les usines de
transformation de la biomasse en molécules chimiques
sont très peu nombreuses
Quelques leaders locaux et internationaux dans le secteur
des nanotechnologies et des matériaux
Première usine de démonstration de nanocellulose
cristalline (NCC) au monde
Quelques entreprises québécoises œuvrent dans le secteur
hydrogène (niches d’activités : hydrogène-régions
éloignées, génération d’hydrogène et approvisionnement)
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Dans le cadre de cette étude, chacune des catégories de technologies propres a été analysée selon les critères suivants
afin d’évaluer l’ampleur des tendances de marchés à l’échelle internationale.
Description
Critères d’évaluation
Potentiel de création d'emplois*
Le potentiel de création d‘emplois varie en fonction de la nature secondaire (industrielle) ou tertiaire (service) de
l’activité.
Opportunité réglementaire
La réglementation est un des facteurs ayant le plus d’impact sur le marché des technologies propres. Sans une
réglementation forte, la demande n’est pas naturellement soutenue par le marché. L’opportunité réglementaire
ne constitue toutefois pas à elle seule un facteur de succès: culture d’innovation, modèle d’affaires et
connaissance du marché sont nécessaires pour qu’une entreprise puisse saisir l’opportunité.
Barrières à l’entrée
économiques**
Niveau de
concurrence
internationale
Niveau
d'investissement en
capital
Le niveau de capital requis pour qu’un nouveau joueur puisse entrer sur un segment influence son attrait. Des
barrières à l’entrée élevées sont dissuasives.
Compétences R-D
requises
Le niveau de compétence en R-D requis afin d’entrer sur un segment peut limiter son attractivité.
Compétitivité coûts
(délocalisation)
Leaders mondiaux
étrangers
Un secteur qui subit une compétition fortement basée sur les coûts sera plus à même de voir les activités se
déplacer vers des pays où les coûts de production sont faibles. Le potentiel de création d’emplois locaux est
donc limité.
La présence de leaders mondiaux augmente le niveau de concurrence et limite l’entrée de nouveaux joueurs.
Taille de marché
Taille du marché mondial
Croissance
Taux de croissance annuel composé (TCAC)
Valeur stratégique***
Les tendances et les opportunités stratégiques permettent d’évaluer la valeur stratégique du segment.
* Emplois bruts (et non nets)
**Dans le contexte de l’étude, une barrière à l’entrée forte est considérée comme défavorable. En effet, puisqu’un petit nombre de joueurs québécois sont actifs dans le secteur des technologies propres
(l’objectif étant, à terme, d’en faire émerger de nouveaux), le critère a été considéré en termes de facilité d’entrée pour de nouveaux joueurs.
*** Dans l’analyse de la valeur stratégique, la présence de niches est mise en lumière. Une niche est un marché très étroit correspondant à un produit ou service très spécialisé.
Afin d’évaluer les atouts qui caractérisent le Québec, chacun des catégories a également été analysée selon les critères ci-dessous.
Critères d’évaluation
Description
État d’avancement des joueurs
L’état d’avancement des joueurs est un facteur essentiel de la dynamisation des grappes (degré de
sophistication des joueurs).
R-D / centres de recherche / PI
Les universités, les centres de transfert technologique et tout autre organisme de support à la recherche et à sa
diffusion en entreprise sont des ressources importantes.
Existence d’avantages comparatifs
Avantages reliés à une ressource locale : par exemple, la présence de ressources naturelles, une position
géographique favorable ou encore un climat particulier, facilitant le développement de certains segments.
Environnement réglementaire
La santé du secteur des technologies propres dépend dans une très large mesure du cadre réglementaire et
fiscal ainsi que des orientations des gouvernements.
Climat d’affaires
Le climat d’affaires est influencé notamment par l’accès au financement corporatif ou R -D, par la qualité des
programmes gouvernementaux, par la culture administrative locale, etc.
Environnement favorisant
l’internationalisation
Dans le secteur des technologies propres, l’internationalisation est un facteur clé de succès du fait de la petite
taille du marché québécois. C’est habituellement par la conquête de marchés étrangers que les entreprises du
secteur réussissent à atteindre une taille critique (entreprises born global).
Capacité de commercialisation
La capacité de commercialisation est un facteur discriminant dans le secteur des technologies propres dans la
mesure où l’offre est fréquemment en avance par rapport à la demande effective.
Parmi les sources d’information retenues, une série d’études et d’analyses existantes ont été consultées. De plus, cinq
groupes de discussion en fonction des catégories avec des représentants industriels québécois ont permis de mieux cerner
l’expertise québécoise tout en validant les tendances de marché à l’international. De plus, des séances de validation
auprès de conseillers sectoriels du ministère du Développement économique, de l’Innovation, de l’Exportation (MDEIE),
d’associations industrielles ou encore d’organismes ont bonifié la section des atouts du Québec.
Dans les pages qui suivent se succèdent les différentes catégories de technologies propres que l’on retrouve au Québec,
leur potentiel à l’international en lien avec les atouts présents au Québec. ÉNERGÉTE
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EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
L’efficacité énergétique repose sur la maîtrise
(récupération de l’énergie) et la réduction à la source de la
demande en énergie. Le marché est extrêmement vaste :
du réseau intelligent en passant par le transport,
l’utilisation industrielle, commerciale/institutionnelle et
résidentielle. Aussi, il ressort une importante disparité
quant au niveau de maturité de ces différents segments. Il
appert qu’au Québec, le marché commercial et
institutionnel a atteint son point culminant. De plus, le
faible coût de l’électricité peut limiter les débouchés locaux.
À l’inverse, les filières de l’industriel, du transport et du résidentiel présentent des opportunités de développement en raison de
l’émergence de leaders, de la structuration du marché et de la croissance de la demande des éco-innovations dans ces segments.
Quant au réseau intelligent, il en demeure à ses premiers balbutiements. Selon les données de 2010, la filière du bâtiment aurait
accaparé près de 60 % des dépenses en efficacité énergétique, suivi par l’industriel avec 25 % et le transport avec 15 %.
CONNAISSEZ-VOUS…
CVTCORP fabrique et commercialise des
transmissions de type CVT. Parmi elles, une
transmission pour génératrices permet des
économies de carburant de 25 %, un retour sur
investissement en moins d’un an et une
réduction des GES d’environ 100 tonnes par
machine. CVTCORP œuvre également dans le
secteur des véhicules agricoles et de chantiers.
Actuellement, plusieurs des grands équipementiers de ce marché travaillent avec
CVTCORP afin d’intégrer la CVT dans leurs
équipements. www.cvtcorp.com
Au moment où la réalisation d’économies d’énergie significatives et durables
implique une gestion énergétique efficace, des pays comme le Japon, le
Danemark, Hong Kong, l’Irlande et Israël ont su prendre le virage et se
démarquer de la concurrence.
Avec un marché mondial avoisinant les 300 milliards $ (2010), le secteur de
l’efficacité énergétique connaît une prédominance dans le marché institutionnel.
Bien que l’on assiste à un engouement pour l’amélioration énergétique dans le
secteur du camionnage, nombre de segments de marchés restent à explorer.
Qu’il s’agisse de la petite et moyenne entreprise ou encore du marché
résidentiel, il y a fort à parier qu’ils seront le théâtre de la multiplication
d’initiatives technologiques. En effet, le marché de l’efficacité énergétique
résidentielle devrait augmenter de 38,3 milliards $ (2009) à 50,2 milliards $ en
CONNAISSEZ-VOUS…
2014. Le marché des isolants à base de fibre de bois (carboneutre), la gestion de
l’intégration des sources d’énergie renouvelable et la place grandissante des
technologies de l'information et de la communication dans la gestion de
CARNOT RÉFRIGÉRATION conçoit et fabrique des
l’efficacité énergétique (smart grid) représentent également des occasions
systèmes sur mesure de haute qualité et à haute
considérables.
efficacité énergétique tout en utilisant des
méthodes respectueuses de l’environnement. Elle
se spécialise dans les systèmes de réfrigération
Alors que les gouvernements resserrent les normes en matière d’efficacité
1
avec récupération d’énergie pour supermarchés,
énergétique, l'activité des audits énergétiques et la formation en efficacité
entrepôts frigorifiques et pour les arénas.
2
énergétique connaîtra une croiswww.carnotrefrigeration.com
CONNAISSEZ-VOUS…
sance fulgurante. Les économies
émergentes, plus particulièrement la Chine, engendreront, pour leur part, une
demande considérable en termes de technologies et de services d’amélioration
de l’efficacité énergétique dans les procédés industriels. Le Québec a le privilège
VERT.COM inc. est une entreprise novatrice
de pouvoir compter sur plusieurs chaires de recherche en efficacité énergétique
canadienne établie au Québec, qui se
(ex. : Chaire de recherche en efficacité énergétique industrielle – Sherbrooke,
spécialise dans la conception et la réalisation
de data centers écoénergétiques en silo. Ses
Chaire industrielle T3E - ÉTS), centres de recherche sur la réduction de GES et de
principales solutions sont Siloctet Préfab et
consommation d’énergie (ex. : CANMET Énergie - Varennes), en intégration des
Siloctet Réhab, deux innovations Cleantech
énergies renouvelables (ex. : CTGN - Boucherville) et en optimisation des
pour le design en silo de data centers.
procédés industriels (ex. : INO, Optech).
www.vert.com
1
2
Passant de 8,1 milliards $ (2009) à 23,4 milliards $ en 2014
En Europe, environ 1,1 million de travailleurs qualifiés sont disponibles, alors qu'il est estimé que 2,5 millions seront nécessaires d'ici 2015.
9
Certaines niches, comme les procédés industriels de réfrigération et les équipements pour applications dans le transport
connaissent des avancées plus marquées dans d’autres économies à l’échelle mondiale. Le tissu économique québécois, à
forte prédominance manufacturière, conjugué au contexte climatique du Québec, représente un avantage comparatif pour
développer et tester des projets d’efficacité énergétique et d’optimisation des procédés industriels, positionnant ainsi
avantageusement le Québec sur la scène internationale.
CONNAISSEZ-VOUS…
CONNAISSEZ-VOUS…
Les solutions CAN2GO® (SCL Éléments)
permettent de générer jusqu’à 40%
d’économies d’énergie dans les bâtiments
commerciaux et institutionnels. Les produits
de contrôle du bâtiment et l’interface de
gestion web CAN2GO® offrent le contrôle, le
monitoring et la gestion à distance du CVC
(chauffage, climatisation, ventilation), de
l’éclairage et du metering. Ce sont des
produits qui supportent les technologies bus
(BACnet, Modbus, CANbus), sans-fil (EnOcean,
ZigBee) et web (IP/Ethernet).
www.can2go.com
Frygy Cube International est spécialisée dans
les systèmes de réfrigération par accumulation
pour le transport de marchandise. Frygy Cube a
développé un nouveau système de stockage de
froid écologique et économique utilisé
principalement pour la livraison de produits
alimentaires frais et congelés.
www.frygycube.com
CONNAISSEZ-VOUS…
CONNAISSEZ-VOUS…
INOVAE a créé SmartmanagerTM qui permet
aux gestionnaires et experts en bâtiment
d’obtenir un portrait complet et précis de leur
parc immobilier en regroupant toutes les
données disponibles dans un même tableau de
bord facile à utiliser. Les SmartAppsTM actuels
permettent de suivre et de gérer en temps
réels les performances énergétiques et
environnementales, les certifications
environnementales, de réajuster les
systèmes de contrôle, d’analyser
toutes les informations et de
déterminer où investir pour obtenir
de meilleurs rendements.
www.inovae.com
SOTECK a pour mission de concevoir et
implanter des systèmes énergétiques
innovateurs, fiables et performants pour
redéfinir le rendement énergétique des
industries. L’équipe pluridisciplinaire SOTECK
met dispose d’une expertise et d’un savoir-faire
cumulé d’une quarantaine de professionnels
passionnés par le développement de projets
clefs en main dont les performances sont
garanties. www.soteck.com
ÉNERGIES RENOUVELABLES
Les principales formes d'énergie renouvelable
à savoir l’énergie solaire, l’énergie éolienne,
l'énergie issue de la biomasse / biogaz /
biocarburant,
l’énergie
géothermique,
l’énergie
hydraulique
et
l’hydrogène
représentent l’un des marchés qui connaît un
des plus hauts taux de croissance au monde.
En plus de contribuer à améliorer la durabilité
de la production énergétique, les énergies
renouvelables présentent des avantages au
plan environnemental.
Si le Québec est privilégié de pouvoir
s’appuyer sur l’énergie hydraulique, d’autres
formes d'énergie renouvelable, comme le
solaire, l’éolien, la biomasse et la géothermie
(profonde) pourraient représenter une voie
d’avenir.
Bien que selon le Secrétaire général du Conseil
mondial de l'Énergie, le « Québec se situe dans le peloton de tête des pays du point de vue des énergies renouvelables »,
e
l’hydrogène, le bio-carburant et le solaire de 3 génération sont des énergies alternatives qui demeurent un défi.
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HYDROÉLECTRICITÉ
Marché très prometteur pour le Québec, l’hydroélectricité a acquis ses lettres de noblesse ici et à l’étranger grâce au
savoir-faire unique et au génie québécois. Exportant leur talent sur les marchés internationaux, les firmes de génie-conseil
québécoises réalisent et développent des projets exploitant l'énergie hydraulique. Misant sur la force motrice de l’eau
pour produire cette énergie renouvelable, le Québec s’est taillé une place enviable sur l’échiquier international. Les efforts
en recherche et développement dans ce secteur sont principalement concentrés en Allemagne, en France, au RoyaumeUnis, aux États-Unis et au Canada. Le Québec peut, pour sa part, compter sur des centres de recherche comme l’IREQ, le
LTE, le GRANIT ou encore les chaires industrielles CRSNG/Hydro-Québec TransÉnergie et CRSNG/Hydro-Québec pour
développer des solutions dans les domaines associés au transport d’énergie électrique et dans la gestion des systèmes
3
hydriques et miser sur les mesures mises en place par le gouvernement pour étendre la portée de ce secteur.
Pour l’heure, quatre leaders accaparent plus de 50 % du marché en ce qui a trait à la production d’électricité : Canada,
États-Unis, Chine et Brésil. Ces deux derniers convoitent des secteurs très importants de l’industrie hydroélectrique. La
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production d’équipements nécessaires à la production, au transport et à la distribution de l’électricité, constitue un
secteur qui pourrait être menacé de délocalisation vers d’autres pays qui connaissent une croissance en termes de
5
production l’hydroélectricité . Bien que les technologies et l’industrie soient matures, les projets hydroélectriques étant de
grande envergure, ils contribuent de façon fort appréciable à générer des emplois. Encouragé par les directives
européennes sur les nouvelles énergies renouvelables et par les initiatives des différents gouvernements provinciaux au
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Canada, on estime que la création d’emplois associés à l’hydroélectricité devrait se chiffrer à 1,4 million, en 2025 .
Certaines niches comme les mini-centrales hydroélectriques, les micro-centrales en bordure de rivière, les hydroliennes
(des niches dans lesquelles le Québec pourra se démarquer) ou encore l’hydroélectricité générée par les forces
marémotrices pourraient constituer des secteurs de marché à exploiter.
ÉOLIEN
Possédant le meilleur potentiel éolien en Amérique du Nord, devant l’Ontario,
les Martimes et les États-Unis, le Québec peut se targuer d’être à l’origine
d’inventions dans le domaine de l’éolien au niveau des interfaces de contrôle
électronique. Avec un marché mondial avoisinant les 96 milliards $ (2010), ce
secteur connaît depuis 2005 une résurgence dans la création d’emplois (il a
triplé atteignant les quelque 600 000 emplois). L’énergie éolienne se dessine
comme indispensable pour atteindre les objectifs que se sont fixés la Chine,
7
l’Europe, les États-Unis et le Canada concernant la production d’énergie
renouvelable. Sous l’impulsion des leaders espagnols, allemands, chinois et
américains, voire indiens, la production d’énergie éolienne devrait connaître
une expansion significative. Bien que la technologie soit relativement mature
pour grandes éoliennes terrestres, certaines niches (comme les éoliennes
offshore, les éoliennes embarquées, les éoliennes autonomes et les
microéoliennes) semblent vouloir prendre le devant de la scène.
CONNAISSEZ-VOUS…
Chef de file canadien de l’industrie de l’énergie
renouvelable, Innergex développe, détient et
gère des centrales hydroélectriques au fil de
l’eau, des parcs éoliens et des parcs solaires.
Fondée en 1990, sa mission est d’accroître sa
production d’énergie renouvelable grâce à des
installations de grande qualité, développées et
exploitées dans le respect de l’environnement
et le meilleur intérêt des communautés hôtes,
de ses partenaires et investisseurs.
www.innergex.com
Les États-Unis et l’Europe vont certes continuer de jouer un rôle important, mais l’Asie avance à grands pas, avec la Chine
8
en tête de peloton. Encourageant fortement la production domestique d’éoliennes et de ses composantes, la Chine est
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10
devenue, en 2010, le marché le plus important , alors que cette place était détenue traditionnellement par l’Europe .
Les marchés émergents gagnent de plus en plus en importance (en termes de demande). D’ici 2020, plus de 40 % de la
capacité mondiale devrait provenir de l’Asie, de l’Afrique et du Moyen-Orient.
3
Sur le plan mondial, depuis les 10 dernières années, peu d’investissements en R-D ont été effectués dans le secteur. Plusieurs technologies pourraient bénéficier d’avancées en R-D afin de les rendre plus
intéressantes économiquement et pour permettre leur installation dans un maximum de régions.
4
Turbines, pompes, valves, conduites, isolateurs, convertisseurs, bus bar, compteurs.
5
La majorité de la croissance de ce secteur proviendra de projets de petites échelles. La croissance la plus rapide dans la production d'hydroélectricité s’est produite en Chine, la construction de grands
projets est prévue dans de nombreux pays africains
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Plus 160 pays en produisent.
7 En Europe, la directive européenne sur les nouvelles énergies renouvelables est entrée en vigueur, qui fixe l’objectif d’au moins 20% de la consommation d'énergie finale en 2020 provenant d’énergies
renouvelables. Aux États-Unis, l’American Recovery and Reinvestment Act adopté en 2009 est un plan qui vise à favoriser le développent de l’industrie éolienne. Au Canada, le programme fédéral
ecoENERGY favorise les énergies renouvelables.
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. En 2010, sur 10 principaux manufacturiers mondiaux, 3 étaient Chinois.
9
En 2009-2010 le marché chinois a connu une croissance de 107.4%
10
L’Inde et les États-Unis occupent les deuxième et troisième rangs en terme de nouvelles installations réalisées en 2010.
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Motivé par le marché mondial, l’éolien québécois a le vent dans les voiles. Avec le plus important pouvoir d’achat en
Amérique du Nord, Hydro-Québec a lancé des appels d’offres pour des blocs d’énergie de taille impressionnante.
Ambitieux dans l’éolien, le Québec s’était fixé, dans le cadre de la Stratégie énergétique 2006-2015, une puissance
installée de 4 000 MW, d’ici 2015. Le Québec compte sur plusieurs centres spécialisés dont le TechnoCentre Éolien, qui
héberge le créneau d’excellence Éolien, ainsi que la Chaire de recherche en aérodynamisme en milieu nordique (ÉTS), le
Laboratoire international sur les matériaux anti-givre (UQAC) et le Laboratoire de recherche en énergie éolienne (UQAR).
SOLAIRE
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Marché prometteur sur la scène internationale , l’énergie solaire au Québec
reste encore peu développée et coûteuse. L’European Photovoltaic Industry
Association (EPIA) estime que l’énergie solaire pourrait créer 1,62 million
d’emplois d’ici 2015 et atteindre les quelque 4,64 millions en 2030. À lui seul,
le solaire créerait 35 000 emplois d’ici 2015 au Canada. Les efforts de R-D
mondiaux dans le domaine demeurent importants et le Québec peut
bénéficier des chaires de recherche sur les bâtiments solaires (ex : Concordia
et Polytechnique) pour acquérir une expertise de pointe. Or, face à la
concurrence mondiale que se livrent les pays dans ce secteur, la place du
Québec n’est pas prédominante en raison du faible développement
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manufacturier solaire bien que certaines entreprises québécoises fabriquent
le polysilicium pour les panneaux solaires photovoltaïques.
CONNAISSEZ-VOUS…
Volts Energies est une entreprise novatrice
concentrant ses activités dans la conception
et la fabrication de systèmes efficaces
d’énergie. Spécialisée dans le développement
de nouveaux systèmes d’énergie hybride, elle
combine solaire photovoltaïque, solaire
thermique, éolienne, génératrice, biomasse,
micro-hydro électricité et cogénération.
www.volts.ca
CONNAISSEZ-VOUS…
Solart est une entreprise québécoise qui offre
des installations de panneaux solaires surmesure en Ontario, au Canada et à
l’international. L’équipe d’ingénieurs de Solart
permet aux clients résidentiels et corporatifs
d’obtenir un visuel en trois dimensions de leur
installation ainsi qu’une étude du rendement
de leur projet. L’expertise de Solart se
concentre dans la gestion de projets solaires,
le service à la clientèle, l’ingénierie et le design
des installations.
www.solartgroup.com
Cela dit, deux des principaux acteurs mondiaux dans la niche solaire thermique
sont installés au Québec. Hormis cette niche, le Québec n’est pas présent dans
le photovoltaïque. Cependant d’importants marchés géographiques s'ouvrent
au solaire. On estime qu’à partir de 2020, la prédominance des régions
développées (Amérique du Nord, Europe) devrait s’effacer et laisser place aux
pays en développement (Chine et Inde – 2020 - puis Afrique, Moyen-Orient et
Amérique du Sud - 2030).
e
Des niches de marché comme les films minces, les panneaux de 3 génération,
les modules hybrides, les panneaux flexibles/esthétiques pour usage résidentiel
et commercial, les technologies Spray-on solar cell, l’air climatisé alimenté par
énergie solaire et les panneaux solaires installés sur des satellites géostationnaires, devraient connaître une exploitation
plus étroite. Bien que la majorité des pays aient développé des programmes
CONNAISSEZ-VOUS…
de crédits d'impôt (installation) et mis en place certains incitatifs pour
accroître la part de l’énergie solaire dans leurs portefeuilles énergétiques
nationaux, le Québec, pour sa part, devra pouvoir compter sur des aides
Innoventé est un producteur d’énergie
publiques pour voir implanter durablement cette énergie renouvelable.
renouvelable ayant créé un concept
BIOMASSE
En France, la biomasse demeure la première source d’énergie renouvelable,
mais c’est en Finlande, en Suède, au Danemark, en Allemagne et en Autriche
que la biomasse utilisée pour la production d’électricité et de chaleur connait
13
le meilleur rythme de progression . Cependant, ce sont les pays d’Europe de
l’Est et la Chine qui devraient enregistrer la plus forte croissance dans le
marché de la chauffe et de l’électricité.
innovateur, qui apporte aux collectivités une
solution verte et durable dans la gestion des
déchets organiques. Ce concept, l’électricité
intelligente, transforme les déchets organiques
en électricité, en chaleur et fertilisants, en
réduisant les émissions de GES. Innoventé
termine actuellement la construction de sa 1re
usine d’électricité intelligente, qui desservira
une population de 6 000 personnes dans la
région de Chaudière-Appalaches au Québec.
www.innovente.ca
11
Le marché mondial est estimé à 136 milliards $US (2010) La croissance du marché global, dans un scénario accéléré, est estimée à 26% d’ici 2020 (EPIA). La croissance en GW est estimée à 1500% en 10
ans soit de 23GW en 2009 à 325 GW en 2020.
12
La Chine est le principal pays manufacturier.
13
La production d’électricité et de chaleur.
12
En ce qui a trait aux nouvelles technologies de valorisation de la biomasse, comme le biocharbon ou encore les
e
e
biocarburants (2 et 3 génération à base de micro-algues, de biomasse ligneuse), elles pourraient être utilisées, entre
autres, pour les autobus et les flottes de voitures (ex. : gouvernementales, municipales). Elles devraient bénéficier d’un
essor important.
CONNAISSEZ-VOUS…
Biothermica est une entreprise spécialisée
dans le développement de technologies
brevetées et appliquées à la réduction des gaz
à effet de serre et la production d’énergie
renouvelable. L’entreprise investit également
dans des projets d’infrastructure basés sur les
technologies qu’elle a développées.
Biothermica est notamment propriétaire de la
centrale au biogaz de site d’enfouissement
Gazmont à Montréal (25 MW), ainsi que d’une
unité de destruction du méthane émis par une
mine de charbon souterraine dans l’État de
l’Alabama (États-Unis).
www.biothermica.com
Le Québec détient une place respectable par rapport à la concurrence
mondiale en matière d’exploitation de la biomasse. En effet, la biomasse
comme générateur d’électricité est bien développée au Québec. Plus
discrets, les biocarburants, les biocombustibles, les biogaz, les résidus
forestiers et les biotechnologies marines sont encore au stade
embryonnaire, mais percent le marché et le Québec se positionne bien. Ces
énergies renouvelables attirent actuellement de nouveaux investissements
et plusieurs projets sont mis de l’avant pour explorer les avenues qu’offrent
14
ces nouvelles sources d’énergie . Comptant sur une industrie forestière
15
importante et sur un faible coût de l’électricité, la biomasse au Québec est
en pleine expansion et se rapproche des niches mondiales (biocarburants de
re
e
1 et 2 génération et granules énergétiques). Si la viabilité économique de
ce secteur reste précaire et dépend largement de l’intensité de la R-D, la
biomasse reste une filière prometteuse (ex. : Centre de recherche en
ingénierie des procédés – bioraffinage, CRIBIQ, FP Innovation, Consortium
de recherche FORAC).
Pour l’heure, la Suède demeure un des joueurs prédominants dans le
16
marché des biocarburants . Alors que la production de biocarburants à
partir de la biomasse au Québec n’est pas assujettie à des obligations quant
17
à l’utilisation de ce type d’énergie , l’Europe, voire dans une moindre
mesure le Canada, met en place un cadre règlementaire susceptible de
contribuer à l’émergence de ce secteur. En ce qui a trait au biocombustible,
il n’existe pas non plus au Québec d’obligations légales ou d’objectifs quant
à l’utilisation de la biomasse à des fins de combustion. Le cadre
règlementaire québécois semble davantage offrir des opportunités dans le
segment des biogaz. Avec la nouvelle Politique québécoise de gestion des
matières résiduelles, les programmes et la règlementation afférente, ce
sous-secteur est appelé à se démarquer.
CONNAISSEZ-VOUS…
CONNAISSEZ-VOUS…
Biofour Inc. conçoit, fabrique et commercialise
des chaudières pour le chauffage à la biomasse
forestière et aux matières résiduelles de 10 à
300 BHP. Munie d’une chambre de
postcombustion des gaz, la chaudière Biofour
permet de valoriser plusieurs biomasses et
matières résiduelles caractérisées en énergie
thermique. Son efficacité de combustion
supérieure (+99%) offre une excellente solution
pour l’implan-tation de projets de chauffage
institutionnels, religieux, industriels et
agricoles.
www.biofour.com
Enerkem crée des biocarburants et des produits
chimiques à partir de déchets. Grâce à sa
technologie thermochimique brevetée, Enerkem
convertit les matières résiduelles non
recyclables en gaz de synthèse, puis en
méthanol, éthanol et autres produits intermédiaires entrant dans la fabrication de produits
de consommation courante. En utilisant des
déchets au lieu de combustibles fossiles,
Enerkem répond à la demande croissante pour
des sources d'énergie et des produits chimiques
renouvelables tout en réduisant l’enfouissement
et les émissions de GES.
www.enerkem.com
14
La SQRI soutient un projet de développement de nouveaux produits issus du bioraffinage forestier. Des projets de recherche et développement dans le domaine des algues et des biotechnologies
marines (utilisation dans les biocarburants et biomatériaux).
15
Biomasse ligneuse et résiduelle.
16
Les États-Unis et le Brésil sont également d’importants producteurs de biocarburants (avec surtout du maïs grain pour la production).
17
Le Canada, à l’’exception du Québec et de quelques provinces maritimes, impose un contenu de 2% de biodiesel dans le diesel et le mazout de chauffage.
13
GÉOTHERMIE
Cette source d’énergie renouvelable est contenue dans le sol et lorsqu’extraite, elle peut être utilisée sous forme de
chauffage ou transformée en électricité. Avec une taille de marché avoisinant les 2,94 milliards $ (2010), ce secteur peu
mature présente certaines possibilités qui pourraient contribuer à donner une impulsion à son développement, à savoir :
les principaux éléments composant le système géothermique, la mise en place d’usines de géothermie par de grandes
entreprises et une offre de service en termes d’exploitation et de sites potentiels à l’installation et à la gestion de projets.
Si ce sont surtout les marchés européens et africains qui connaissent la plus forte croissance, la Chine avec son plan
18
quinquennal en énergie pourrait accroître le rayonnement de ce secteur . En dépit de la présence de leaders américains,
philippins et indonésiens dans le domaine de la génération d’électricité à partir de la géothermie, le déploiement de cette
19
énergie alternative reste précaire .
Quant à l’état de l’industrie de la géothermie au Québec, hormis quelques projets, le secteur demeure très peu développé.
En effet, le secteur de la géothermie profonde est peu développé, mais la géothermie de surface tend à se développer
notamment par l’entremise du programme de R-D en géothermie de l’IREQ.
HYDROGÈNE RENOUVELABLE
L’hydrogène en tant que vecteur énergétique est une source d’énergie propre qui offre des potentialités pour le Québec.
Quelques entreprises du Québec se démarquent dans ce secteur émergent et investissent dans la recherche de solutions
énergétiques propres. Le gouvernement du Québec a reconnu que « L'hydrogène fait nécessairement partie de la
solution. Il s'agit d'un des vecteurs d'énergie émergente qui nous aideront à réduire les émissions de GES et qui
continueront de permettre au Québec de mener une lutte affirmée contre les changements climatiques ». Alors que le
20
Japon, les États-Unis et l’Allemagne s’activent dans ce vecteur d’énergie et que tout reste à faire pour rendre cette
21
technologie commercialisable, le Québec, en dépit de quelques projets de démonstration et de la présence
d’organisations de recherche dans le domaine (ex. Chaire de recherche industrielle CRSNG en stockage de l’hydrogène,
Institut de recherche sur l’hydrogène), semble présenter un état d’avancement limité par rapport aux grands joueurs
mondiaux.
Bien que les experts s’entendent pour dire que l’hydrogène ne jouera pas de rôle majeur dans le domaine de l'énergie
renouvelable avant 2020, certains segments comme la production d’hydrogène, les piles à combustible, les véhicules de
22
23
24
manutention , les véhicules utilitaires légers et les systèmes d’alimentation sans interruption représentent des niches
en forte croissance qui devraient, à l’aube de 2020, accaparer respectivement le tiers du marché mondial.
CHIMIE VERTE
Nouvelle spécialisation de la chimie, la chimie verte suscite un
intérêt au Québec. Elle fait référence aux biocomposites,
bioplastiques ou écomatériaux, mais également aux bioproduits
et bioprocédés. La transformation de ressources renouvelables
telles la cellulose, la lignine, les acides gras en écomatériaux
peuvent être intégrés aux biocomposites.
Pour l’heure, on estime la taille de cette catégorie, dite en émergence, à 2,8 milliards $ en 2010. D’un point de vue
mondial, ce secteur offre des opportunités stratégiques pour le développement de technologies plus environnementales,
de solutions alternatives favorisant la conception de produits chimiques moins toxiques. Elle propose de nouveaux
procédés permettant l’utilisation de matières premières renouvelables dans la production des produits chimiques et
matériaux de même que l’adaptation des techniques de production minimisant les déchets dans les procédés classiques.
18
Une taille de marché anticipée de 10,6 milliards $.
Peu de grands projets sont mis en place à travers le monde.
Plusieurs projets pilotes ont été mis sur pied, la majorité impliquant des autobus destinés au transport en commun, en Europe et aux États-Unis et, dans une moindre mesure, au Canada.
21
Le Québec a emboité le pas avec un projet de démonstration de technologies de transport d'hydrogène dans des navettes, voitures pour passagers et véhicules commerciaux
22
Les véhicules de manutention seraient une niche en croissance et devraient représenter 36% du marché en 2020.
23
Les véhicules utilitaires légers pourraient représenter 33% du marché en 2020.
24
Ces systèmes devraient représentent 27% du marché (2020).
19
20
14
Pour leur part, les pays émergents, tels la Chine et l’lnde, misent déjà sur ce
secteur. À elle seule, la Chine a créé, en l’espace d’à peine trois ans, 14 centres
d’excellence en chimie verte.
Alors que nombre de pays tendent vers la croissance verte, la chimie verte
commence à s’imposer. Devenue un axe prioritaire pour l’industrie chimique,
elle constitue pour le Québec une voie d’avenir. Selon le Centre québécois de
valorisation des biotechnologies (CQVB), le Québec serait, per capita, «le chef
de file au Canada de la chimie verte». Comptant sur quelques leaders dans le
domaine des nanotechnologies et des matériaux, le secteur commence à se
structurer. Stimulée par l’innovation, elle tente de relever les défis mondiaux
en s’efforçant d’accroître la conception, la fabrication et l’utilisation de
produits et procédés chimiques plus propres.
CONNAISSEZ-VOUS…
Sur un modèle d’innovation collaborative,
l’entreprise privée québécoise Magnus
développe principalement des solutions
chimiques et mécaniques pour le traitement
des eaux et l’usinage des métaux. Elle est
reconnue comme chef de file en chimie verte.
Devançant les nouvelles tendances et
exigences environnementales, Magnus a
intégré l’écoconception à son processus de
développement de produits tout en mettant
de plus en plus d’emphase sur les bilans eau et
carbone de ses clients.
www.magnus.ca
CONNAISSEZ-VOUS…
L’entreprise Bio-Lub Canada se distingue
grâce à ses produits écologiques,
biodégradables, biosourcés et faits de
matières renouvelées. Du lubrifiants en
passant par les huiles hydrauliques allant
jusqu’aux nettoyants tout usage, les produits
offerts par Bio-Lub Canada sont sécuritaires et
performants. Partant du principe qu’un litre
d’huile peut polluer 1 million de litres d’eau,
l’entreprise cherche à préserver la planète.
www.bio-lubcanada.com
Si le bioprocédés industriels et les biomatériaux semblent recéler
d’importantes opportunités, la biomasse représente également une avenue
durable. Cependant, force est de constater qu’il existe au Québec peu
d’activités distinctives dans ce secteur. La province dispose toutefois d’atouts
significatifs en termes de savoir qui pourrait lui permettre de se démarquer.
Comptant sur une main-d’œuvre très spécialisée présente dans des secteurs en
déclin, son savoir-faire pourrait facilement être transféré vers le secteur de la
chimie verte. De plus, le Québec se démarque par un nombre important de
formulateurs de produits chimiques et d’organisations actives en R-D (ex. :
CQVB, CRIBIQ, Centre en chimie verte et catalyse, Centre québécois sur les
matériaux fonctionnels, IMI).
S’efforçant d’accroître la capacité de la province à développer des technologies de
calibre mondial, le gouvernement du Québec s’est engagé à soutenir des projets
ciblés reliés à la chimie verte. Or, en dépit de la volonté gouvernementale de donner vie à cette industrie, le cadre règlementaire
du Québec apparaît déficient. En effet, il n’existe aucune stratégie ou politique favorisant l’émergence de la chimie verte et
certains processus environnementaux pourraient dissuader l’industrie chimique de s’implanter en sol québécois.
TRANSPORT
Au Québec, on ne compte pas moins de 30 centres de recherches
universitaires et centres collégiaux de transfert technologique
dans différents domaines ayant trait au transport terrestre routier.
Des véhicules électriques, en passant par le transport intelligent et
le fabrication de composantes, force est d’admettre que si ce
secteur tend à se développer, la mobilité électrique tarde, malgré
les avantages comparatifs du Québec, à s’imposer en dépit des incitatifs à
CONNAISSEZ-VOUS…
l’achat de voiture électrique et des projets pilotes mis de l’avant au Québec. La
Chine, l’Europe, les États-Unis et le Japon figurent parmi les leaders dans ce
Effenco mène la marche vers une meilleure
secteur. Dans le domaine des piles, des moteurs électriques et des
efficacité énergétique dans le transport. Le
composantes électroniques, la majorité de la propriété intellectuelle semble
système hybride hydraulique HEAD permet de
davantage détenue par le Japon et la Corée.
réduire de 15 à 25% la consommation
TRANSPORT INTELLIGENT
d’essence de camions affectés à la collecte des
matières résiduelles. Les opérateurs diminuent
également leurs émissions de gaz à effet de
serre de 19 à 28 tonnes par année pour
chaque camion hybride.
www.effenco.com
Avec un marché nord-américain de l’ordre de 52 milliards $ en 2010 et un
capital humain se chiffrant à tout près de 200 000 personnes, le transport
intelligent utilise de l'électronique, des communications et de la technologie
de traitement des informations afin d'améliorer tous les aspects du transport, y compris les transports en commun.
Il offre, grâce aux nouvelles technologies, la possibilité d’améliorer la gestion et l’exploitation des réseaux de transport
15
routier, ferroviaire, aérien, maritime et du service aux utilisateurs. Accaparant 40 % du marché, les États-Unis font figure
de proue dans le domaine. Si quelques grandes entreprises, dont IBM, ont investi dans marché, la majorité des entreprises
de ce secteur sont issues de la petite et moyenne entreprise.
Pour l’heure, les enjeux de congestion sur le territoire québécois et la présence d’axes maritimes constituent une opportunité
de développement de projets dans le domaine du transport intelligent. Le Québec peut compter sur une force en
modélisation mathématique et en recherche opérationnelle applicable aux logiciels de gestion des flux (ex. ITAQ, CIRRELT).
Si quelques petits projets locaux de smart grid ont été expérimentés dans des municipalités du Québec, ce sont les villes
de Kyoto, Stockholm et Singapour qui ont été le théâtre d’ambitieux projets dans le domaine. À terme, les villes seront une
locomotive importante pour le déploiement de ces nouvelles technologies. Il y a fort à parier que les applications visant la
réduction de la congestion, la diminution des GES et celles visant à renforcer la sécurité des déplacements seront aux
premières loges. Les systèmes de gestion du trafic, de paiement automatisé, de gestion des transports en commun et des
flottes commerciales ainsi que les systèmes d’information aux usagers en temps réel pourraient représenter des niches
d’avenir pour le Québec si les expertises, notamment celles en technologies de l’information, sont mises à contribution.
VÉHICULES ÉLECTRIQUES
Dans le secteur du transport, les véhicules électriques, notamment dans le
transport collectif, commencent à s’implanter sur le territoire québécois. Le
Québec a le privilège de disposer de plusieurs avantages comparatifs pouvant
le propulser dans le marché des véhicules électriques (ex. : IREQ, ITAQ, Chaire
de recherche industrielle en stockage et en conversion de l’énergie). Misant
sur le principal atout du Québec, à savoir l’hydroélectricité, le gouvernement
du Québec emboîtait le pas en avril 2011 en lançant son Plan d'action 20112020 sur les véhicules électriques; consacrant ainsi «dans les prochaines
années 250 millions $ au déploiement et à l'utilisation des véhicules
25
électriques et au développement de la filière industrielle» .
CONNAISSEZ-VOUS…
Fabriqué au Québec, Le Robot du réseau de
GRIDbot est la solution à tous vos besoins
d'infrastructures de recharge pour véhicules
électriques. GRIDbot est la plus importante
société d'infrastructures municipales et
multifamiliales pour véhicules électriques en
Amérique du Nord. Ses bornes de recharge,
tant résidentielles que commerciales, sont
conçues aujourd'hui pour les véhicules de
demain.
www.gridbot.net
Au plan mondial, on estime que la croissance du marché des voitures
électriques devait être de d’ordre de 18 à 20 % entre 2009-2012. Les autobus
électriques avoisineraient, pour leur part, une croissance de 19,8 % pour la période de 2010-2016. Quant au train
électrique, sa croissance devrait varier entre 1 % et 1,4 %. Selon la Coalition pour l’électrification (regroupement de
manufacturiers automobiles), 1,9 million de nouveaux emplois pouraient être créés aux États-Unis, d’ici 2030. Certaines
niches comme les voitures électriques pour flottes institutionnelles ou encore les autobus et camions lourds
électriques/hybrides sont appelés à se développer. Tributaire du prix du pétrole, du coût des batteries et des incitatifs
26
gouvernementaux, le Québec a l’opportunité de voir émerger de grands projets mobilisateurs . Ces derniers favoriseront
le développement cohérent de cette sous-catégorie du transport et concourront à offrir aux entreprises québécoises un
levier pour se démarquer sur de plus grands marchés.
CHAÎNE DE TRACTION
27
La Chine et l’Inde qui se positionnent dans la production de composantes électroniques pour véhicules électriques . Le
positionnement du Québec sur la scène mondiale pourrait être également accentué par la force de la recherche et du
développement dans le domaine de la fabrication de composantes, particulièrement dans les niches des matériaux de
28
batterie et des bornes de recharge .
Pour l’heure, on évalue que ce marché en développement pourrait concourir à la création de quelque 420 000 nouveaux
emplois d’ici 2030. Il est important de noter que les batteries lithium-ion représentaient, en 2010, un marché de 11
milliards $ au plan mondial. Au Québec, l’IREQ (Hydro-Québec) détient plusieurs brevets au niveau des matériaux de
batteries.
25
Voir à ce propos «Québec roule à la puissance verte», 7 avril 2011.
Notamment le projet d’autobus électrique et l’avion vert soutenus par le SQRI.
Les marchés chinois et indien vont croître trois fois plus rapidement que les marchés traditionnels (Europe, États-Unis, Japon) d’ici 2030.
28
Devrait atteindre un marché de l’ordre de 8,1 milliards $ en 2014.
26
27
16
Avec les objectifs de réduction d’émissions strictes (notamment en Europe, en Asie et aux États-Unis,) les manufacturiers
automobiles traditionnels devront revoir leur portefeuille de produits et de technologies et y inclure de nouvelles
composantes offrant ainsi un rayonnement à certaines niches telles les bornes de recharge, la chaîne de traction hybride,
la chaîne de traction électrique.
EAU
Le secteur de l’eau avec son sous-secteur du traitement des eaux reste l’un des
plus importants au Québec. Actuellement, le marché mondial demeure
largement dominé par ABB, Veolia, GE, et Siemen, leaders qui ont misé, au
cours des dernières années, sur l’acquisition de start-up spécialisées dans des
techniques de pointe pour favoriser l’émergence de ce secteur.
Le regain d’intérêt pour ce secteur est également tributaire de la demande grandissante des pays émergents comme la
Chine, l’Inde et le Brésil pour les équipements et les services de traitement de l’eau. Le Japon et les États-Unis avec
respectivement des marchés de 2,22 milliards $ et de 1,85 milliard $, figurent aux premiers rangs, suivis par la Chine avec
1,13 milliard $, la Corée (716 millions) et l’Inde (588 millions $). On estime que la Chine et l’Inde devraient enregistrer une
croissance supérieure à 10 % jusqu’en 2015.
«Dix pour cent du territoire du Québec est recouvert d’eau douce. Avec ses
CONNAISSEZ-VOUS…
4 500 rivières et son demi-million de lacs, le Québec possède 3 % des réserves
en eau douce renouvelable de la planète, et 40 % de toute cette eau se
29
concentre dans le bassin hydrographique du Saint-Laurent» L’abondance de
Depuis 1981, AQUATECH offre aux
cette ressource n’a toutefois pas été garante d’une gestion étroite de la part de
municipalités et industries des services
spécialisés en gestion déléguée, opération et
pouvoirs publics. Cependant, le gouvernement du Québec déploie, depuis
maintenance des installations de traitement
quelques années, des efforts en termes règlementaire. En effet, qu’il s’agisse
d’eau y compris les réseaux de production et
du Règlement sur la qualité de l’eau potable, du Règlement sur la redevance
distribution d’eau potable, ainsi que les
exigible pour l’utilisation de l’eau, du Règlement sur la déclaration des
réseaux de collecte des eaux usées.
AQUATECH fut le premier exploitant privé
prévèlevements d’eau ou du Règlement sur l’évacuation et le traitement des
au Canada à offrir un service certifié ISO
eaux usées des résidences isolées ou encore de la Politique nationale de l’eau et
9002:1994, puis ISO 9001:2000.
de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable, des actions
www.aquatech-inc.com
gouvernementales sont posées afin de résoudre les problèmes liés à la qualité
de l’eau. Bénéficiant de plus de 20 % des sommes allouées à la recherche et développement, le secteur du traitement de
l’eau au Québec apparaît privilégié (ex. : CREDEAU, ERDAT ou encore le Centre
CONNAISSEZ-VOUS…
des technologies de l’eau). Bien qu’il soit à priori fragmenté et que les
entreprises issues de cette éco-industrie se déploient essentiellement sur les
marchés locaux, certaines PME québécoises s’activent à l’étranger. On évalue
que des investissements seront nécessaires, au niveau mondial, pour optimiser
E2Metrix se spécialise dans la conception, le
30
développement, la fabrication et la
les réseaux , et moderniser les infrastructures de traitement des eaux nordcommercialisation d’équipements (réacteur
américaines et européennes vieillissantes. Le Québec semble être bien
d’électrocoagulation) innovateurs brevetés de
positionné dans ce secteur par rapport à la concurrence mondiale, et ce,
traitement d’eaux usées, répondant aux
31
particulièrement dans la niche des systèmes de traitement décentralisés . Sur
besoins des différents marchés. Les
équipements sont conçus pour permettre de
ce marché mature, les innovations explorées visent principalement le
rencontrer les objectifs de rentabilité des
traitement de l’eau telles que les membranes de filtration, les irradiations
clients en satisfaisant leurs obligations. Le
d’ultraviolets, la désinfection par l’ozone et autres nouveaux système de
traitement des eaux est ainsi facilité et rend la
désinfectant. L’amélioration de l’efficacité de l’utilisation de l’eau constitue
boue produite valorisable.
www.e2metrix.com
également un marché qui pourrait représenter une voie d’avenir en termes de
développement technologique.
29
30
31
Voir à ce propos, www.mddep.gouv.qc.ca/eau/inter.htm
12% de l’investissement en capital de risque est consacré à cette niche en 2010.
Le traitement décentralisé est une tendance forte. Il permet de diminuer les coûts d’infrastructures et de desservir des petites communautés.
17
CONNAISSEZ-VOUS…
CONNAISSEZ-VOUS…
Ovivo est un leader mondial du traitement de
l’eau. Ses produits et services sont déployés sur
les 5 continents… certains depuis plus de 200 ans.
Avec des ventes annuelles de plus de 450 M$,
Ovivo œuvre dans plusieurs marchés : municipal,
industriel, eaux usée, potable et ultra-pure. Ovivo
est la branche « eau » de GLV Inc.,
multinationale québécoise ayant son siège social
à Montréal.
www.ovivowater.com
SONITEC-VORTISAND propose une technologie
unique destinée au traitement des eaux
industrielles, eaux usées et eau potable.
Vortisand ™ procure une filtration
extrêmement fine (0,45 microns) à l'aide d'un
filtre utilisant le microsable et le principe du
vortex. Ses filtres, vendus à travers le monde
depuis plus de 20 ans, contribuent à
l’obtention de la certification LEED et sont
approuvés GreenSpecs.
www.sonitec.com
AIR
Le Québec possède un secteur industriel du traitement de l’air qui offre un très
haut niveau de spécialisation. Composé essentiellement d’entreprises matures,
cette catégorie pourrait, au Québec, connaître une accroissement des occasions
d’affaires (principalement dans les sous-catégories de la réduction des GES et COV
et dans le domaine de la pollution atmosphérique) en raison de la mise en place du
marché réglementé du carbone prévu en 2013 et de la cible de réduction des GES de - 20
CONNAISSEZ-VOUS…
% par rapport aux émissions de 1990 que s’est donné le Québec. Accaparer
essentiellement par des grands joueurs, des petites entreprises spécialisées ont su
occuper le marché dans certaines niches.
La concurrence demeurant féroce : les États-Unis, le Japon l’Allemagne et la Chine se
disputent le marché mondial. On assiste présentement à une prééminence de l’Asie, plus
particulièrement de la Chine dans ce secteur en raison des coûts de production chinois
de 15 à 20 % moins chers que les autres fournisseurs mondiaux d’équipements, qui ont
incité à la délocalisation des entreprises vers ce pays.
Gedden est reconnue mondialement pour ses
solutions innovatrices, modulables et
performantes, en matière de stimulation de
réduction des émissions de gaz à effet de serre
(GES). Les solutions de Gedden offrent aux
entreprises diverses options de gestion durable
axées sur la valorisation des matières
résiduelles et sur l’optimisation des transports
et de l’efficacité énergétique. Cela permet de
quantifier les efforts de réduction des GES afin
qu'ils puissent être convertis en crédits de
carbone transigibles sur les marchés nationaux
et internationaux.
www.gedden.com
À l’heure où la lutte aux changements climatiques impose de trouver des solutions à la
dégradation de l’environnement, plusieurs pays enchâssent dans des lois et règlements
des seuils d’émission et des rejets
CONNAISSEZ-VOUS…
toxiques dans l’atmosphère. Bien que le
Québec ait adopté le Règlement sur
l’assainissement de l’atmosphère, il
appert que la règlementation sur la
Odotech offre une gamme complète de
qualité de l’air est plus sévère en Europe qu’au Québec et au Canada. Conséquemment, les
technologies et services pour la gestion
entreprises européennes connaissent une avance dans ce secteur plus particulièrement
intelligente des odeurs. Elle a développé et
dans les niches que sont le captage du CO2 et l’épuration de biogaz.
commercialisé les systèmes automatisés de
suivi et de gestion des odeurs Odowatch®
utilisant des réseaux de nez électroniques.
Grâce à OdoWatch®, il est aujourd’hui possible
pour les industriels et les municipalités de
gérer proactivement les opérations d’un site
tout en réduisant les nuisances pour le
voisinage et économiser sur les coûts de
traitement des odeurs.
www.odotech.com
Alors que les marchés traditionnels (Amérique du Nord, Europe) sont aux prises avec une
saturation, voire une décroissance32, les marchés émergents comme la Chine et l’Inde33
représentent quant à eux d’excellents débouchés pour les technologies de traitement de
l’air. À elle seule, l’Asie a généré l’essentiel de la croissance de ce secteur. Principale
acheteuse d’équipement de contrôle de pollution, elle est également une leader en
matière d’utilisation des technologies de contrôle des odeurs.
En dépit de la mise en place du système de plafonnement et d’échange de droits
d’émission de GES, seulement 8 % des investissements totaux en recherche sont alloués au secteur de l’air dans lequel se démarquent
l’UQAM, McGill, les universités Laval et Sherbrooke et l’INRS avec la Chaire de séquestration géologique du CO2.
32
33
Toutefois, un resserrement des seuils ou l’inclusion de nouveaux types de polluants interdits pourraient offrir une relance de la croissance.
Le marché du contrôle de la pollution de l’air en Inde est évalué à 0,4 milliard $ et croît de 15% annuellement.
18
SOLS
La réhabilitation et le traitement des sols et des eaux souterraines ainsi que la
valorisation représentent un marché mature en termes technologique. On
estime, selon la Fédération canadienne des municipalités « qu’au moins 25 %
du paysage urbain canadien est contaminé par des activités industrielles
intérieures ». Cependant ce sont les États-Unis et l’Europe qui représentent les
marchés à fort potentiel. En matière de remise en état des sites contaminés, l’Autriche, l’Allemagne, la Belgique, les États-Unis et la Suède
font office de leader dans ce domaine.
À l’opposé du secteur de l’air, la catégorie des sols dont la taille de marché mondial
avoisinait les 30 milliards $ en 2002, accapare 14 % des sommes allouées en matière de
R-D. Plus précisement, l’École Polytechnique, l’INRS, Concordia et l’ÉTS avec la chaire
en caractérisation des sites se sont particulièrement démarqués. On dénombre
également un certain nombre de PME qui ont su développer des expertises dans la
caractérisation et le traitement biologique des sols contaminés. Certaines d’entre elles
sont également actives en R-D. Cependant, cette niche semble davantage s’être
développée en Europe où les contraintes d’espace ont favorisé l’émergence, voire le
développement de l’industrie de la décontamination, positionnant ainsi l’Europe parmi
les principaux marchés [Europe (27 %), États-Unis (39 %) et Japon (14 %)]. Si
l’excavation demeure la technique la plus utilisée, avec 78 % des parts de marché en
2010, de nouvelles techniques comme la biodécontamination commencent à poindre
à l’horizon (5 %)34.
CONNAISSEZ-VOUS…
Le Centre de traitement et de revalorisation
Northex Environnement peut traiter 200 000
t.m./an de sols contaminés organiques et mixtes.
L’entreprise a transposé son expertise pour traiter
de manière in-situ, sans excavation, des
propriétés contaminées. Détentrice d’une
technologie innovatrice pour le traitement des
sols inorganiques, elle est en attente d’un
certificat d’autorisation pour le démarrage d’une
usine de traitement de sols contaminés
uniquement par des métaux.
www.northex-env.com
Quant à la solidification ainsi qu’aux traitements chimiques et thermiques, leur progression dans le marché demeure limitée. Les sites
radioactifs et les installations militaires, quant à eux, présenteront des occasions d’affaires importantes, mais c’est l’industrie minière, avec
ses sols à décontaminer qui représentera le plus grand avantage pour le développement de ce secteur au Québec. Qu’il s’agisse de la
règlementation québécoise ou du Plan d’action sur les sites contaminés fédéraux, les différents paliers de gouvernement semblent, depuis
quelques années, davantage sensibilissé à l’importance de la réhabilitation des sites contaminés. Il y a donc fort à parier que ce secteur
pourrait connaître une croissance en raison des atouts locaux (ex. : les ressources minières) dont dispose le Québec.
MATIÈRES RÉSIDUELLES
La gestion des déchets représente une des filières les
plus importantes et les plus prometteuses au
Québec. En effet, le Québec peut compter sur des
leaders dans les technologies de valorisation
énergétique (bio-méthanisation et biocarburants),
dans le domaine du recyclage et de la collecte
(élimination et tri).
Si l’essor de cette filière repose sur le marché local et
comporte peu de risque et d’enjeux liés à la
délocalisation, certains pays comme l’Allemagne, la
Suède et la France affichent une avance
technologique dans la gestion des matières
résiduelles.
Dans le domaine des matières résiduelles, certaines de nos entreprises québécoises qui se spécialisent dans le courtage et le recyclage
du plastique ainsi que la production de plastique à partir de résine recyclée figurent parmi les plus innovantes. L’expertise québécoise
en matière de gestion de boucle de récupération-réutilisation, de collecte, de traitement, de tri et de conditionnement des matières. Les
procédés de valorisation plasma et thermochimique, et le tri optique sont des exemples de niches intéressantes. Par ailleurs, il est à
souligner que certains équipementiers québécois au niveau des centres de tri ou encore de manufacturiers de camions sont
particulièrement actifs en R-D et se démarquent à l’international.
34
On estime une croissance de l’ordre de plus de 10% d’ici 2015.
19
À l’heure actuelle, on estime qu’environ 15 % des sommes allouées à la recherche
CONNAISSEZ-VOUS…
universitaire portent sur les matières résiduelles. L’engouement pour la recherche
dans ce domaine pourrait toutefois s’accélérer au Québec devant l’augmentation
anticipée du volume des déchets en Asie et en Afrique. En effet, les chaires de
recherches universitaires québécoises (ex. : INRS, Polytechnique, UQAT, McGill)
Selon une approche clés en main, Berlie
pourraient bénéficier d’atouts significatifs pour accompagner les pays en
Technologies conçoit, fabrique et installe les
développement vers une optimisation
différents procédés et équipements
CONNAISSEZ-VOUS…
permettant de traiter des matières organiques
de la gestion des décharges
d’origine municipale ou industrielle : de la
(techniques de minimisation des
biométhanisation, à la valorisation du biogaz,
impacts
environnementaux)
des
Airex Énergie conçoit, fabrique et
en passant par la déshydratation et le
déchets et du tri. L’opportunité
commercialise des technologies permettant de
séchage. Sa technologie permet des temps de
diminuer la consommation d’énergies fossiles.
stratégique
de
ces
nouvelles
traitement écourtés à environ 7 jours,
Ainsi le réacteur de torréfaction CarbonFX
techniques sera particulièrement forte
comparativement à 20 jours avec les procédés
transforme tout type de biomasse en un
de biométhanisation conventionnels.
si elles sont adaptées aux réalités des
biocarburant propre, renouvelable et carbone
www.berliefalco.com
pays émergents. La gestion des
neutre. Le biocharbon remplacera donc sous
déchets organiques et leur valorisation seront donc une opportunité de taille. D’autres
peu le charbon bitumineux et le mazout dans
niches
comme
le
traite-ment
des applications industrielles de combustion,
de filtration et de pyrométallurgie.
thermique, le recyclage de produits
CONNAISSEZ-VOUS…
www.airex-energy.com
dangereux
et
la
réuti-lisation
industrielle des matières secondaires
semblent également se dessiner comme des segments technologiques à forte
Mechtronix Environnement développe et
croissance.
commercialise VALORISTM la solution propre de
Avec le resserrement des exigences gouvernementales liées à l’enfouis-sement, la
mise en place de Politique de gestion des matières résiduelles, à l’émergence d’une
gamme de programmes gouvernementaux visant à soutenir des initiatives de
valorisation technologique des résidus et au nouveau cadre législatif en matière de
réduction des émissions de gaz à effet de serre, il y a fort à parier que le Québec
pourra conserver ses forces dans certaines niches et améliorer ses performances en
matière de R-D.
séchage des boues d'épuration et du digestat.
VALORISTM apporte aux municipalités et aux
industries, une solution viable et respectueuse
de l'environnement pour traiter les boues.
Efficacité énergétique, sécurité et production
de sous-produits valorisables: engrais, énergie
verte et eau propre sont les principaux
avantages concurrentiels de VALORISTM.
www.mechtron.cpanel.modulis.ca
CORRÉLATION ENTRE LES POSSIBILITÉS D’AFFAIRES ET LES ATOUTS DU QUÉBEC
Les huits catégories du secteur des technologies ont été analysées en fonction des critères d’analyse exposés précédemment tant au
plan des tendances de marché à l’international que pour les atouts dont dispose le Québec. Une pondération a été accordée à chacun
des critères offrant ainsi le positionnement de deux groupes stratégiques pour le Québec. L'étude de Deloitte révèle que deux
catégories (l’efficacité énergétique et les matières résiduelles) et deux sous-catégories (la biomasse et hydroélectricité) se positionnent
déjà favorablement à l'échelle internationale. D’autres catégories et sous-catégories disposent aussi d'atouts significatifs dans leurs
créneaux respectifs, à savoir le traitement de l'eau, le transport, la réhabilitation des sols, la chimie verte ainsi que l'éolien et le solaire.
Forts
Efficacité
énergétique
1
Eau
Biomasse
Éolien
Matières
résiduelles
Moyens
Transport
Solaire
Hydroélectricité
Air
Sols
Chimie verte
Géothermie
Faibles
Tendances de marché (international)
2
Hydrogène
Faibles
Moyens
Atouts (local)
Forts
20
Biomasse : un choix intéressant pour le Québec qui bénéficie d’importantes ressources forestières
Grâce à la présence d’importantes ressources forestières, le Québec peut espérer compter sur cette occasion et tirer profit des
débouchés qu’offre la biomasse. L'utilisation de la biomasse pour produire de l'énergie est largement répandue en Europe. Au
Québec, le gouvernement (qui souhaite repositionner l’industrie forestière) encourage des initiatives de déplacements
d’énergies fossiles, comme le mazout vers la biomasse, considérée comme une énergie renouvelable. L’avance des joueurs
québécois dans les biocarburants de 1re et de 2e génération et dans la valorisation ainsi que les travaux de recherche visant
l'optimisation des processus de transformation, entre autres, des algues devrait également permettre au Québec de tirer son
épingle du jeu dans le segment de la biomasse.
L’efficacité énergétique, l’un des défis des secteurs industriels
«La consommation énergétique mondiale devrait progresser de 39 % d'ici à 2030, tirée par les économies émergentes, et
35
les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) couvriront toujours à cette date plus de 80 % des besoins de la planète» . Afin
de contrer la croissance des émissions de gaz à effet de serre, les pays, dont ceux émergents qui sont des vecteurs
principaux de la croissance de la demande mondiale en énergie, devront se tourner vers l’efficacité énergétique. Cela
devraient engendrer une forte croissance de la demande de technologies d’optimisation des procédés industriels. Le
Québec est bien positionné pour accompagner ces économies dans l’optimisation de leur processus industriel.
La gestion des matières résiduelles est bien déployée au Québec
«[…] quelque 13 millions de tonnes de matières résiduelles [sont] produites chaque année au Québec. [Elles] recèlent un potentiel
indéniable à exploiter tant pour la fabrication de biens que pour la production d’énergie»36. Segment à fort potentiel, le marché, en
Amérique du Nord était de l’ordre de 70 milliards $ (US) pour la seule année de 2010. Se positionnant avantageusement par rapport à la
concurrence mondiale dans les niches de la valorisation, du recyclage de produits particuliers, le tri du futur, la gestion et collecte et la
valorisation des matières organiques, le Québec dispose d’un savoir-faire bien déployé.
L’hydroélectricité confère un avantage concurrentiel pour le Québec
L’hydroélectricité, cette énergie propre et renouvelable positionne favorablement le Québec sur le marché mondial. Le Québec est l’une
des régions les plus riches en termes de ressources hydrauliques. Avec ses projets d’envergure et le potentiel que recèle le Plan Nord, il peut
se targuer d’être un chef de file dans la production de cette énergie. Avec l’émergence de nombreux projets de recherche et
développement portant sur des systèmes de production d'électricité et le déploiement des technologies pour petites centrales
hydroélectriques (mini et microcentrales) ou encore dans les hydroliennes, le Québec est en position de faire des percées spectaculaires
dans les technologies hydroélectriques.
Le tableau ci-dessous présentent les catégories dans lesquelles le Québec se distingue lorsque l’on croise les tendances de marché
international et son expertise et de même que celles qui ont d’importantes possibilités de croissance et d’intéressantes niches.
Catégories distinctives
Biomasse
Efficacité énergétique
Niches
•
•
•
Matières résiduelles
Hydroélectricité
Niches
Niches
Niches
•
Biocarburants
Biom asse forestière (dont
granules énergétiques
incluant les équipements) et
biogaz
Valorisation : waste-toenergy*
•
•
•
Optimisation des procédés
industriels
Recherche opérationnelle
Systèmes de contrôle
(domotique)
•
•
•
*aussi inclus dans le segment matières
résiduelles
Équipementiers pour l’industrie
traditionnelle
Équipementiers en tri (optique et tri
du futur)
Recyclage, filières spécialisées
(plastique, peinture, réfrigérateurs)
Valorisation : waste-to-energy* et
waste to raw material
•
•
•
Mini et microcentrales
Hydroliennes
Génie-conseil associé
*aussi inclus dans le segment biomasse
Compétences distinctives transversales: ACV, modélisation mathématique, génie-conseil
Catégories à potentiel
Solaire
Sols
Niche
•
•
35
36
Solaire thermique
Niche
Traitement
biologique des sols
(dont des sites
industriels)
Chimie verte
Eau
Niche
•
Biomatériaux et
bioprocédés
Transport
Niche
•
Traitement et
purif ication
(diagnostic)
•
•
•
Niche
Batteries
Bornes de
recharge
Transport collectif
terrestre
Éolien
Niche
•
Éoliennes en
contexte nordique
(incluant entretient et
m aintenance)
Voir à cet effet, Les Affaires «Vers un bond de la consommation mondiale d'énergie», 18 janvier 2012.
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 2002
21
CONCLUSION ET PROCHAINES ÉTAPES
L’étude réalisée par Deloitte propose une analyse des forces, des faiblesses, des menaces et des opportunités pour
les huit catégories du secteur des technologies propres. D’une part, elle permet d’identifier les tendances de marché
à l’international en tenant compte, notamment du potentiel de création d’emplois, des possibilités d’affaires, du
niveau de concurrence, de la taille du marché et de sa croissance. D’autre part, elle vise à positionner l’expertise du
Québec en faisant ressortir l’état d’avancement des joueurs québécois, la capacité d’innovation, les avantages
comparatifs, l’environnement règlementaire lié à ces catégories.
Écotech Québec entend maintenant développer un plan d’action et des outils afin de consolider les acquis pour les
catégories et sous-catégories où le Québec se distingue, c’est-à-dire en efficacité énergétique, matières résiduelles,
biomasse et hydroélectricité, pour leur permettre d’accroître leur développement ici et sur les marchés
internationaux. Ces outils devront également soutenir les catégories de l’eau, des sols, des transports, de la chimie
verte de même que les sous-catégories de l’éolien et du solaire.
Par ailleurs, il est important de noter certains éléments issus de la consultation qui méritent d’être brièvement
signalés en raison de leurs impacts sur l’accès au marché et sur la croissance du secteur des technologies propres au
Québec. Ces éléments qui touchaient l’ensemble du secteur se résument en la capacité de commercialisation, le rôle
des marchés publics et l’accès au financement.
La capacité de commercialisation peut être discriminante pour le secteur dans la mesure où l’offre est fréquemment
en avance par rapport à la demande. En ce sens, les grands donneurs d’ordre pourraient jouer un rôle plus
stratégique en encourageant davantage les entreprises québécoises. Plus encore, on observe une faiblesse des
commandes publiques et du rôle d’acheteur des gouvernements en comparaison avec l’Europe et l’Asie.
Concrètement, les marchés publics (ministères, municipalités, etc.) peuvent jouer un rôle dans la mise au point, la
démonstration et l’acquisition des technologies propres. Divers outils sont à leur disposition qu’il s’agisse, entre
autres, de prix préférentiels, de quotas d’achat, de premier acheteur, etc. Il sera opportun de favoriser le s
rapprochements entre les utilisateurs et les développeurs de technologies propres tout en approfondissant le rôle
joué par les marchés publics. Écotech Québec verra à mettre sur pied des actions pour proposer des nouvelles
approches afin de répondre à ces préoccupations.
L’accès au financement influe également sur la capacité de commercialisation des entreprises. La chaîne de
financement tend à assurer l’accès aux capitaux d’une entreprise tout au long de son développement depuis la
recherche fondamentale jusqu’à la commercialisation de ses produits et la vente de ses titres sur un marché
boursier. Pour ce faire, Écotech Québec est à finaliser un diagnostic de cette chaîne qui permet d’apprécier la
situation tout en visant à soutenir les entreprises dans leurs efforts pour atteindre leur niveau de ventes et de
rentabilité visés.
Le défi est ambitieux, mais réaliste. Il faut réussir à combiner nos efforts aux atouts du Québec pour développer
davantage de technologies propres, en faire bénéficier les entreprises d’ici et de propulser notre expertise à
l'international de façon concertée. Ainsi, les technologies propres deviendront un secteur encore plus stratégique de
l’économie verte contribuant davantage à la prospérité du Québec.
22
LISTE DES ACRONYMES
BHP
CANMET
CIRRELT
COV
CQVB
CREDEAU
CRIBIQ
CRSNG
CTGN
EPIA
ERDAT
ÉTS
GES
GRANIT
IMI
INO
INRS
IREQ
ITAQ
LTE
PI
R-D
TCAC
UQAC
UQAM
UQAR
UQAT
Boiler horsepower
Canadian Center for Mineral and Energy Technology
Centre interuniversitaire de recherche sur les réseaux d’entreprises, la logistique et le transport
Composés organiques volatils
Centre québécois de valorisation des biotechnologies
Centre de recherche, développement et validation des technologies et procédés de traitement des eaux
Consortium de recherche et innovations de procédés industriels au Québec
Conseils de recherche en sciences naturelles et en génie
Centre des technologies du gaz naturel
European Photovoltaïc Industry Association
Équipe de recherche sur le développement des technologies avancées de traitement des eaux usées
École de technologie supérieure
Gaz à effet de serre
Groupe de recherche sur les applications numériques en ingénierie et en technologie
Institut des matériaux industriels
Institut national d’optique
Institut national de la recherche scientifique
Institut de recherche d’Hydro-Québec
Institut de transport avancé du Québec
Laboratoire des technologies de l’énergie
Propriété intellectuelle
Recherche et développement
Taux de croissance annuel composé
Université du Québec à Chicoutimi
Université du Québec à Montréal
Université du Québec à Rimouski
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
23
Écotech Québec
La grappe des technologies propres
Centre de commerce mondial
413, rue St-Jacques, bur. 500
Montréal (QC) H2Y 1N9 Canada
www.ecotechquebec.com