bAGNes

Transcription

bAGNes
SOMMAIRE
Culture
p. 8 Visages du Verbier Festival
p. 10 Parc de sculptures
Magazine
p. 12 Première radio touristique anglophone
p. 13 Le camping de Bonatchiesse
distingué pour son charme
p. 16 Bagnes, capitale de la raclette
BAGNES
infos
© Daniel Stücki
Actualités
P. 2 Visions pour Bagnes 2030 :
avancement du Programme de législature
P. 4 Lancement du World Mountain Forum
à Verbier
No 16 > septembre 2011
Journal de l’administration communale
Développement et conservation
des richesses naturelles
© Charly Rappo
Lors du Verbier GPS, en fin d’année dernière, un élu nous confiait que certains, dans la commune,
s’inquiétaient que cette dernière ne tourne au vert. Il fallait bien sûr comprendre: qu’elle devienne
«écolo». La crainte, ma foi, fait sourire! Bagnes poursuit son développement d’une manière qui
exclut tout soupçon d’immobilisme lié à une quelconque forme d’intégrisme écologique de la part
de ses dirigeants. Ils ont, au contraire, su s’adapter à leur époque et intégrer la dimension du développement durable dans leur action.
Dans sa vision à 25 ans, la Commune a formulé son ambition de devenir une référence dans les
domaines sportifs, culturels ET environnementaux. Plusieurs des pages de cette édition illustrent de
nouveaux pas dans ce sens. L’atelier sur la mobilité organisé dans le cadre de la présentation du
Programme de législature (p. 2), le lancement, à Verbier, d’un World Mountain Forum (p. 4), le riche
programme culturel de l’été (pp. 8-11) ou encore le succès du Camping de Bonatchiesse (p.13) montrent à l’évidence que Bagnes privilégie plus que jamais l’équilibre entre le développement économique et la conservation des richesses naturelles.
Le développement économique doit s’intégrer intelligemment dans l’environnement naturel, comme ici, au restaurant de La Chaux.
> Numéro d’urgence: 027 777 11 50
Un service de piquet est à disposition des citoyens 24 h/24 pour les problèmes ou dégâts concernant:
Routes > Déneigement > Irrigation > Cours d’eau > Electricité > Eau potable > Egouts
Informations en cas de catastrophe: 0844 811 936
éDITORIAL
Quelle école pour demain?
En juin, lors des soirées de présentation du Programme de législature, nous avons organisé un atelier sur l’avenir de l’école. Il est apparu que la population était globalement satisfaite de l’offre scolaire,
tout en souhaitant une modernisation. Plusieurs
jalons ont été posés dans le cadre de cet atelier. Ils
sont présentés plus loin dans le journal (p. 3).
A mes yeux, l’état de l’école est excellent à Verbier,
acceptable au Châble-Bruson et désuet dans la vallée. Il est nettement ressorti des ateliers qu’une
majorité des citoyens est favorable à un regroupement des écoles de la vallée, mais il faudra que nous
veillons à ne pas dépeupler les villages et à ne pas
affaiblir leur convivialité. Pour ce regroupement, Versegères a les faveurs des citoyens.
Depuis le début de la législature, nous avons longuement envisagé les différents scénarios (étude de faisabilité, réflexion sur la réaffectation des bâtiments et sur
l’horaire continu…) Dans les mois à venir, nous devons
arriver à un consensus fort sur ces questions. Il servira
de base au développement futur. J’ai pour objectif, à la
tête de mon dicastère, de faire valider par le Conseil
communal la vision Verbier-Villette-Versegères.
Le Conseil s’est déjà mis d’accord sur plusieurs
points essentiels: toutes les écoles auront, à l’avenir,
leur unité d’accueil; nous ne dépasserons pas les 200
places par établissement; nous avancerons par
étapes. Ainsi, si nous devions décider de regrouper
les écoles de la vallée à Versegères, nous pourrions,
dans un premier temps, garder l’école de Lourtier. De
même avec Villette-Bruson. Nous voulons développer l’école dans le consensus!
Patrick Bruchez
dicastère Ecoles et bâtiments communaux
2 > Actualités
BAGNES infos > No 16 > septembre 2011
Visions pour Bagnes 2030
© Charly Rappo
Présentation du programme de législature et consultation de la population
La population bagnarde a été conviée début juin
à une présentation des objectifs de législature,
en présence des responsables de dicastère et
des chefs de service concernés. Cette rencontre,
organisée pour la deuxième fois au cours de
cette législature, s’accompagnait cette année de
deux ateliers de réflexion sur la mobilité et sur
l’avenir de l’école dans le val de Bagnes. Les
résultats de cette consultation réalisée les 6, 7 et
8 juin à Bruson, à Verbier et à Champsec, ont fait
l’objet d’un rapport, dont l’essentiel est résumé
dans ces pages.
Le Conseil communal a défini en début de mandat une vision à vingt-cinq ans pour Bagnes,
assortie d’objectifs. Pour répondre à ces buts, il
a formulé un certain nombre de projets qui doivent soit être achevés, soit pouvoir démarrer
avant la fin de cette législature. Chacune des
phases d’élaboration du budget se réfère à cette
planification et requiert un état des lieux par
rapport aux objectifs annoncés. L’exécutif a
décidé de jouer le jeu de la transparence et de
présenter ces objectifs mis à jour, non seulement
au Conseil général, mais à l’ensemble de la
population, lui permettant ainsi de venir dialoguer avec les autorités compétentes sur ces différents objets.
Comme dans le tableau présenté en regard, l’état
d’avancement des projets était clairement lisible.
Ainsi, sur 49 objectifs annoncés, 9 sont d’ores et
déjà réalisés, 5 en construction, 28 en cours de
réalisation et 7 ont dû être reportés pour des raisons indépendantes de la volonté du Conseil.
Parallèlement à cette présentation, l’exécutif a
invité la population à s’exprimer sur deux secteurs
touchant de près leur qualité de vie: l’école et la
mobilité. L’hétérogénéité du territoire et le développement accéléré de certains pôles de la vallée,
donnent à ces problématiques un tour particulièrement complexe. Pour ne pas perdre la vue d’ensemble et répondre aux attentes de tous les
citoyens, les autorités ont voulu associer la population à leurs réflexions. Bagnes a donc initié cette
démarche participative, en collaboration avec la
Fondation pour le développement durable des
régions de montagne.
Anne-Sylvie Mariéthoz
Les participants constatent généralement une faible utilisation des transports publics dans la vallée.
Le système actuel n’est pas sans défaut et la population, fortement motorisée, est peu incitée à
changer ses habitudes. De l’avis général, il paraît pourtant souhaitable de limiter le recours systématique au véhicule privé. Il s’agit donc de favoriser un changement d’habitudes dans une perspective
à long terme en incluant l’ensemble des citoyens dans la réflexion, et spécialement les futurs utilisateurs. Plusieurs pistes ont été dégagées pour atteindre ces buts:
>Augmenter l’attractivité des transports publics, afin qu’ils ne soient plus synonymes de «complications» et de «restrictions». Il s’agit de lancer une planification globale pour améliorer l’offre
dans le secteur des transports publics, en réfléchissant aux partenariats possibles avec les différents prestataires tels que Car postaux, remontées mécaniques, chemins de fer, taxis, etc.
>Garantir le confort et la sécurité des itinéraires pour la mobilité douce. Se déplacer à pied ou à vélo
doit rester un plaisir. Il s’agit donc d’aménager les parcours en conséquence et de ménager des
arrêts et des gares accueillants.
>Informer, sensibiliser et montrer l’exemple. L’information sur l’offre existante peut être renforcée. Mais il
s’agit aussi de sensibiliser aux avantages de la mobilité douce et de réfléchir à de nouvelles solutions. Des
moyens alternatifs comme le CarSharing, le covoiturage et le bus sur appel, sont notamment à explorer.
Anne-Sylvie Mariéthoz
© Charly Rappo
Atelier «Mobilité dans le val de Bagnes»
Actualités < 3
DICASTÈRES
OBJECTIFS
ÉTATS
> Aménagement du territoire > Salle des manifestations de Saint-Marc
> 3 parkings souterrains à Verbier
et constructions
> 2011-2012: Nouvelles zones artisanales au Châble
> 2011-2012: Plan de quartier de Curala
> 2011-2012: Nouveau concept de transports publics et avant-projet de liaisons verticales
> 2012: Finalisation des plans directeurs de Verbier et de la Vallée
En construction
En cours
En cours
En cours
En cours
En cours
> Travaux Publics
> Aménagements harmonieux des rues et centres des villages
> Route de Verbier: contournement de Villette et du Cotterg
> 2010: Route de Verbier: mise en consultation du contournement Ouest
> 2010: Route de Bruson: mise à l’enquête publique du contournement du Châble
En construction
En cours
Reporté
Réalisé
> Administration générale
> SIB
> Centre sportif
> Dangers naturels
> Développement de l’actuel Centre sportif de Verbier
> Microcentrales électriques
> 2010-2011: Sécurisation du quartier des Epenays à Lourtier
> 2011: Refonte du règlement du service des eaux
> 2010-2012: Agrandissement et adaptation de la STEP de Profray
> 2010-2012: Développement des Mayens-de-Bruson, procédure d’homologation
> 2012-2013: Rénovation et agrandissement de la Maison de Commune
> 2010-2015: Réalisation du projet de défense avalanche sur Verbier
Nouveau planning
En cours
En cours
Reporté
En construction
En cours
En cours
Réalisé
> Finances
> Indicateurs de gestion
> Système de contrôle interne
> 2010: Master plan communal
En cours
En cours
Réalisé
> Bourgeoisie
> Service forestier
> Convention Bourgeoisie de Bagnes/TVSA
> Restaurant de la Chaux
> 2010-2012: Etude d’un Conseil bourgeoisial séparé
> 2012: Construction d’une nouvelle halle à copeaux
Réalisé
En construction
En cours
Reporté
> Affaires sociales
> Santé
> Paroisses
> Politique sanitaire globale pour la commune
> Crypte
> 2011-2012: Politique familiale et de formation
En cours
En construction
En cours
> écoles
> Bâtiments
> Nouvel abri pique-nique de Charançon
> Vision 2030 pour les écoles bagnardes
> 2010: Ancienne cure de Verbier-Village fin des travaux
En cours
En cours
Réalisé
> Sécurité
> Police
> Vidéosurveillance des rues de Verbier
> Police intercommunale et collaboration avec la police cantonale
> 2012: Centre de secours incendie (CSI) d’Entremont
Réalisé
Reporté
Reporté
> Environnement
> Une commune propre
> Géoparc
En cours
En cours
> Agriculture
> Sports
> Jeunesse
> Réseau local d’activité physique
> Cave d’affinage de fromages de Bagnes
> 2010: Mise en valeur des pâturages boisés
> 2011-2012: Programme d’aide au déboisement des parcelles agricoles
> 2012: Espace jeunesse à Saint-Marc
En cours
Reporté
Réalisé
En cours
En cours
> Tourisme
> Culture
> Mise en tourisme du Haut Val de Bagnes
> Salle de spectacle permanente à Verbier
> 2010: Ecole internationale
> 2010: Organisation du tourisme et du service des infrastructures touristiques
> 2010: Verbier Performing Arts (VPA)
> 2011: Mise en place d’une politique événementielle et culturelle
> 2010-2012: Mise en valeur de l’identité des villages
> 2012: Maison du Tourisme de Verbier: mise à l’enquête
En cours
En cours
Réalisé
En cours
En cours
En cours
En cours
Reporté
Quelque 400 élèves sont actuellement répartis sur cinq sites scolaires situés à différents
endroits du val de Bagnes. Mais cette situation n’est plus souhaitable à long terme car
elle pose des problèmes d’organisation. A
l’heure où plusieurs écoles exigeraient d’importants travaux de rénovation, il est opportun de réfléchir à des solutions de regroupement. Or ce débat a mis en évidence la
nécessité d’un consensus préalable autour de
la question des horaires continus et de l’organisation des activités scolaires et parascolaires. Les réflexions sur le regroupement des
sites ne pourront donc se faire que dans un
second temps, une fois que les objectifs par
rapport à ces points auront été décidés.
Quatre facteurs décisifs ont néanmoins été
soulevés, qui doivent orienter les réflexions
sur la future organisation scolaire:
>la qualité des déplacements: viser le moins de
déplacements possible;
>la qualité des échanges sociaux: maintenir des
centres à taille humaine;
>la qualité des infrastructures: disposer d’équipements modernes et sûrs;
> la qualité de vie dans les villages: garantir une
cohabitation agréable.
Anne-Sylvie Mariéthoz
© Charly Rappo
Atelier «Vision 2030 pour les écoles primaires»
4 > Actualités
BAGNES infos > No 16 > septembre 2011
«Aimons nos montagnes»
Lancement du World Mountain Forum à Verbier
Verbier ambitionne de devenir un sommet de référence en matière de développement durable des régions de montagne. C’est le pari lancé cette année par
les organisateurs du Verbier Green Pionneering Summit (GPS).
Associer le nom de Verbier au développement
durable, comme celui de Davos l’est désormais
au gotha économique? L’idée est en train de
prendre corps. Le succès rencontré par le (relativement) jeune GPS augure bien de l’entreprise.
En 2010, lors de sa deuxième édition, le GPS est
en effet parvenu à attirer aussi bien les médias
nationaux et internationaux que les personnali-
tés de renom, telles que Bertrand Piccard ou le
climatologue Martin Beniston.
Pour cette édition 2011, qui se déroulera du
9 au 11 décembre au Centre de conférence du
Hameau de Verbier, le programme du GPS a été
étoffé et les deuxième et troisième jours seront
ouverts au public. les deuxième et troisième
jours seront ouverts au public et gratuits.
> Une journée complète sera consacrée au
Green Business Forum, qui a pour objectif de
développer des solutions technologiques
propres, en collaboration avec les entreprises.
> La deuxième journée, intitulée Verbier Sustainable Path, tentera de dégager des pistes
de développement durable, en portant une
attention particulière à la forêt et aux préoccupations des communautés. Tous les
aspects de l’utilisation de la forêt seront
abordés - de l’exploitation à la protection, en
passant par les loisirs, en faisant intervenir
les différents secteurs concernés, notamment
les représentants du marché, de l’Etat, des
propriétaires (en particulier les bourgeoisies)
et des ONG. Le président du Gouvernement,
Jacques Melly, également en charge du
Département des transports, de l’équipement
et de l’environnement (DTEE), viendra clore
officiellement l’Année internationale de la
montagne au niveau valaisan (voir encadré).
Coupe dans la forêt des Miaux au-dessus de Sarreyer. Les arbres instables ont été
abattus, afin notamment d’introduire de la lumière au sol, permettant de rajeunir le
peuplement. On a maintenu les souches hautes et du bois au sol, pour leur effet de
protection contre les chutes de pierres.
> Le dernier jour verra le lancement du World
Mountain Forum et coïncidera avec la Journée internationale de la montagne. Cette
conférence dédiée aux régions de montagne
est à la clef d’un ambitieux projet de développement durable, mené en partenariat avec le
Gouvernement suisse et le secteur privé, qui
doit se prolonger sur plusieurs années. Pour
Lors du World Moutain Forum de Verbier, une conférence virtuelle sera organisée avec des intervenants de Katmandu (Himalaya / Népal), Lima (Andes /
Pérou) et Whistler (Rocheuses / Canada)
marquer le caractère universel des questions
abordées et célébrer le lancement de ce World
Mountain Forum, Verbier se mettra en communication avec des intervenants de trois autres
régions de montagne – Himalaya, Andes et
Rocheuses – pour un bref échange sur ces écosystèmes vitaux que sont nos montagnes et sur
la façon de les protéger.
Anne-Sylvie Mariéthoz
En partenariat avec la commune de Bagnes, la
Direction du Développement et de la Coopération (DDC), la Fondation pour le Développement Durable des régions de Montagnes
(FDDM), le Programme des Nations Unies pour
l’Environnement (UNEP), Business Valais, la
Banque Landolt et la Fondation du Prince
Charles (The Prince’s Foundation for the Built
Environement).
2011, année de la forêt
L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2011 Année internationale de la forêt (AIF). La situation de la forêt est peu réjouissante sur
le plan mondial, car elle ne cesse de reculer et perd chaque année quelque 13 millions d’hectares. En Suisse, c’est l’inverse, car elle tend plutôt
à gagner du terrain. Mais il ne faudrait pas en conclure trop rapidement que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Seules les régions
de montagne voient leur superficie de forêt augmenter et partout où le développement démographique est fort, elle subit une forte pression. A
Bagnes où la forêt occupe plus de 3000 hectares, elle revêt une fonction protectrice particulièrement importante et constitue un précieux réservoir
pour la biodiversité. En effet, pas moins de 10 espèces d’oiseaux sur 146 recensées, trouvent refuge dans la forêt, et c’est le cas pour 60 espèces
de mammifères sur 68.
Actualités < 5
Conseil général
Une activité volontairement discrète. Et quelques dossiers brûlants.
Deuxième volet de notre tour d’horizon des commissions du Conseil général avec la Commission affaires sociales-santé-sécurité. Une unité de travail à
large spectre d’activités.
Présidée par Manuel Coquoz, la Commission
affaires sociales-santé-sécurité regroupe
neuf conseillers généraux et relève de
deux  dicastères (ceux conduits par les
municipaux Raymonde Selz et Daniel Philippin). La fonction requiert une grande curiosité car la commission appréhende les budgets, évalue les comptes et élabore des
préavis sur des objets extrêmement variés.
Les thématiques traitées représentent
13% des charges globales de la commune
(environ 13 millions) et un peu plus de 2%
des recettes totales via les produits liés
(environ 3 millions).
Une constante dans la réflexion
L’un des défis majeurs de la commune de
Bagnes est de devoir répondre aux attentes
de la population résidente et de prendre en
compte les exigences liées à l’accroissement
spectaculaire de la population lors des afflux
touristiques. La conciliation de ce double
impératif incite les autorités communales à
examiner régulièrement la pertinence du
cadre organisationnel de l’action publique
afin d’en maximiser les effets et d’en limiter
l’impact sur les budgets. Ainsi une constante
guide la réflexion de la Commission affaires
sociales-santé-sécurité: déterminer les ressources nécessaires lors des pics de fréquentation et évaluer les opportunités d’étendre
la gestion de ces prestations à un niveau
supracommunal.
La collaboration au profit de la sécurité
Bagnes peut déjà se féliciter des synergies
trouvées avec les communes de Sembrancher et Vollèges dans le domaine du service
de lutte contre le feu. Dans la même perspective de rationalisation, le législateur bagnard
appelle de ses vœux une étude de faisabilité
visant la création d’un corps de police intercommunale, voire de district.
La collaboration avec les communes avoisinantes s’est révélée concluante pour le service d’ambulance puisqu’elle a permis de
soutenir l’implantation à l’année d’une
antenne à Bagnes. Pour l’heure, cette prestation est suspendue faute de rentabilité satisfaisante. Il convient néanmoins de tenir
compte du besoin accru durant la saison
d’hiver afin d’assurer une assistance sanitaire acceptable. La couverture de la région
par des unités de permanences médicales
entre dans le même cadre de réflexion.
Tous ces dossiers ne pourront être finalisés
qu’après l’obtention d’un certain nombre de
clarifications, notamment du canton. La
commission du Conseil général compte en
particulier sur la députation bagnarde pour
relayer ses préoccupations au Parlement
valaisan et elle attend avec intérêt de pouvoir mesurer les incidences du projet du
Conseil d’Etat sur le désenchevêtrement des
tâches entre les communes et le canton.
L’accompagnement à chaque étape de
la vie
Loin des réalisations spectaculaires qui marquent les esprits, la commission développe,
dans le domaine des affaires sociales, une
activité volontairement discrète au bénéfice
de la personne.
Ainsi la création d’une unité d’accueil pour
écoliers, d’une crèche et d’une garderie à
Montagnier contribue depuis deux ans à faciliter l’adéquation entre vie professionnelle
et familiale. C’est là une réalisation majeure
de la législature et, forte du succès rencontré
par cette initiative, la commune planifie une
structure identique pour le secteur de
Verbier.
L’existence d’une commission d’apprentissage, la mise sur pied de cours d’appui pour
apprentis en difficulté et les prêts de formation visent à optimiser les chances de la jeunesse sur le plan professionnel. Bien que ces
unités donnent entièrement satisfaction
aujourd’hui grâce à l’engagement personnel
de la responsable de dicastère, il convient de
pérenniser la démarche par la rédaction d’un
règlement communal distinct.
La participation au fonctionnement du Service médico-social du district d’Entremont
contribue à faciliter le maintien des aînés à
domicile, dans le cadre privilégié des villages
de la commune. Le soutien aux associations
bénévoles permet de renforcer la solidarité
intergénérationnelle et perpétue le miracle
de l’engagement milicien. Comme l’action
des organes judiciaires et des membres de la
chambre pupillaire qui s’engagent sur des
dossiers particulièrement délicats.
Une réalisation attendue
La législature a scellé le rattachement du
dicastère des paroisses à celui des affaires
sociales. C’est donc ce dernier qui suit la
réalisation de la nouvelle crypte, dont la
finalisation est annoncée pour l’arrière-
Manuel Coquoz: «La rationalisation de l’action publique exige sans doute que l’on
transfère la gestion de certaines activités au niveau intercommunal, voire à l’échelon
du district.»
automne. Refusée dans un premier temps
par le Conseil général pour une raison de
coûts, puis contestée par une frange
citoyenne pour son emplacement, la saga de
la crypte aura tenu en haleine la commune
durant près de dix ans. La commission du
Conseil général aura joué dans ce dossier
son rôle de facilitateur en permettant de
trouver une solution consensuelle. La crypte
verra finalement le jour dans l’enceinte
de l’église paroissiale. Fonctionnalité et
sobriété ont prévalu à la réalisation de cet
édifice que chacun aura réclamé et que bien
peu voudra fréquenter.
Nicolas Gay-Balmaz
6 > Actualités
BAGNES infos > No 16 > septembre 2011
NOUVELLES COMMUNALES
© Charly Rappo
Aperçu des décisions du Conseil communal du 22 mars au 26 juillet 2011.
Construction du nouveau réservoir d’eau de Lourtier.
> 22.03.2011
Ordonnance cantonale sur l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (OURE)
Le Conseil prend connaissance de la nouvelle Ordonnance cantonale sur l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (OURE) du 9 février 2011, entrée progressivement en vigueur à partir du 1er mars 2011. En résumé,
elle prévoit notamment pour les nouvelles
installations :
> l’obligation de l'emploi d'au moins 20 % d'énergie
renouvelable ;
> en cas de chauffage avec le gaz ou le mazout,
l’équipement du bâtiment avec une installation
solaire pour la préparation d'eau chaude ou alors
une forte isolation du bâtiment ;
> l’autorisation du chauffage électrique à résistance
qu'en combinant une très forte isolation avec une
installation solaire supplémentaire ou un chauffage à bois mais pour autant que la puissance électrique installée ne représente pas plus de 50 % de la
puissance de chauffage requise ;
> l’interdiction des chauffe-eau électriques pour les
habitations.
Ainsi, les pompes à chaleur sont favorisées, sans que
l'installation de panneaux solaires ne soit nécessaire,
tout comme le chauffage à bois.
Bureau central de vote du Châble – réduction
des heures d’ouverture du samedi
Après analyse de la fréquentation du bureau de vote
du Châble, le Conseil décide de réduire les heures
d’ouverture du samedi soir. Il sera désormais ouvert
de 19h à 20h (au lieu de 19h à 21h). Les horaires du
dimanche matin ne changent pas (10h à 12h).
Règlement sur la distribution d’eau – pose de
compteurs pour tous les points de fourniture
Dans le but d’une plus grande maîtrise de la gestion
de son réseau d’eau et d’une future refonte du règlement sur la distribution d’eau et l’assainissement, il
est nécessaire de connaître la consommation de l’ensemble des points de fourniture. Le Conseil décide de
poser des compteurs d’eau pour tous les points de
fourniture des SIB aux usagers sans exception, indépendamment du mode de facturation.
> 05.04.2011
Octroi du droit de cité de Bagnes
Le Conseil municipal octroie le droit de cité communal en vue d’acquérir la citoyenneté cantonale à
M. Jacques Chapuis de Verbier qui a été reçu « bourgeois de Bagnes » lors de la dernière assemblée bourgeoisiale. Selon la nouvelle procédure en vigueur
depuis le 1er janvier 2009, il est en effet précisé qu’un
Confédéré doit également obtenir le droit de cité
d’une commune avant d’acquérir formellement la
Bourgeoisie.
EMIC Bagnes-Vollèges : extension à la Commune de Sembrancher
Le Conseil communal de Bagnes répond favorablement à la requête de la Commune de Sembrancher
d’intégrer l’Etat-Major Intercommunal de Crise (EMIC)
de Bagnes-Vollèges.
> 19.04.2011
Approbation des comptes 2010 de la Municipalité et des SIB
Conformément à l’article 75 de l’Ordonnance sur la
gestion financière des communes, le Conseil reçoit
MM. Stéphane Jaquet et Yann Pannatier de la fidu-
ciaire Price Waterhouse Coopers, organe de révision,
pour la présentation du rapport détaillé concernant
les comptes 2010 de la Municipalité et des Services
industriels de Bagnes. M. Jaquet informe le Conseil
que l’organe de révision propose l’adoption des
comptes 2010 sans restriction particulière. Le Conseil
approuve donc unanimement les comptes 2010 de la
Municipalité et des SIB, qualifiés d’excellents.
L’aperçu général de ces comptes présente un total des
charges sans amortissement de 82,97 millions de
francs et un total des revenus de 121,93 millions. La
marge d’autofinancement s’élève ainsi à 38,96 millions. Les amortissements du patrimoine administratif étant de 17,41 millions, l’excédent de recettes se
monte à 21,52 millions. Au chapitre des investissements, le total des dépenses représente 42,76 millions
pour des recettes de 4,18 millions, d’où un total des
investissements nets de 38,58 millions, entièrement
autofinancés.
Réservoir de Lourtier : turbinage des eaux
potables
Le Conseil communal approuve formellement le dossier de mise à l’enquête publique de la microcentrale
de Lourtier. Elle sera réalisée dans le cadre de la
construction du nouveau réservoir d’eau et produira
ainsi de l’énergie renouvelable sur le réseau d’eaux
potables.
Restaurant de La Chaux – locaux en sous-sol
Le Conseil communal prend connaissance de la décision d’affectation des locaux en sous-sol du restaurant
de la Chaux par son futur exploitant, M. Claude-Alain
Besse : il s’agit d’un Fast Food (salades, sandwichs,
burger, etc.). Si les aménagements se feront à charge
de l’exploitant, la Bourgeoisie se doit de fournir des
locaux bruts, d’où une adaptation nécessaire du crédit
d’engagement par l’Assemblée bourgeoisiale du 18
juin 2011 (+ Fr. 400 000.–).
Futurs parkings de Curala au Châble/Villette
Dans le cadre du projet de Curala, le Conseil communal décide de mener à bien une étude visant à terme
un objectif de 1500 places de parc souterraines ou à
ciel ouvert sur l’ensemble du site.
> 17.05.2011
Approbation des comptes 2010 de la Bourgeoisie
L’organe de révision proposant l’adoption sans restriction particulière, le Conseil communal approuve unanimement les comptes 2010 de la Bourgeoisie de
Bagnes.
L’aperçu général de ces comptes présente un total des
charges sans amortissement de Fr. 2'068’996.– et un
total des revenus de Fr. 2'293’566.–. La marge d’autofinancement s’élève ainsi à Fr. 224’570.–. Les amortissements du patrimoine administratif étant de
Fr. 170’900.–, l’excédent de recettes se monte à
Fr. 53’670.–. Au chapitre des investissements, le total
Actualités < 7
des dépenses représente Fr. 2'971’301.– pour des
recettes de Fr. 2323.–, d’où un total des investissements nets de Fr. 2'968’978.–.
Conseil général : démission de M. Roland
Pierroz et élection tacite de M. Guillaume Fellay
Le Conseil communal prend note de la démission du
Conseil général de M. Roland Pierroz (PDC). Dans ce
cas, l’article 211 de la Loi cantonale sur les droits politiques du 13 mai 2004 prévoit :
> 1En système proportionnel le siège vacant reste
acquis au parti politique auquel il a été attribué.
> 2Le Conseil communal proclame élu le premier
candidat non élu de la liste de ce parti. A défaut de
candidat supplémentaire, il impartit aux signataires de cette liste un délai de 20 jours pour présenter une candidature. Le candidat ainsi désigné
est proclamé élu tacitement.
Le Conseil communal nomme tacitement
M. Guillaume Fellay de Montagnier, présenté par les
signataires de la liste PDC, au poste de Conseiller
général en remplacement de M. Pierroz.
Nomination d’une aide-concierge au Cycle
d’Orientation
Dans le but de repourvoir un poste vacant au Cycle
d’Orientation Bagnes-Vollèges, le Conseil nomme
Mme Jasmine Fellay, 36 ans, domiciliée à La Montoz, au
poste d’aide-concierge pour une activité d’environ 25
heures par semaine.
> 14.06.2011
Ecoles primaires : nomination du Conseil de
direction
Dans le but de constituer une équipe de direction des
écoles primaires de Bagnes, le Conseil communal
nomme Mme Sandrine Maret Vaudan de Bruson et
M. François Perraudin du Cotterg, membres du
conseil de direction au côté du Directeur, M. Patrick
Dumoulin.
Départ de la future installation Les Esserts –
Savoleyres : modification du PAZ
La mise à l’enquête publique de la future installation
« Les Esserts – Savoleyres » nécessite une procédure
parallèle de modification du plan d’affection des zones
(PAZ) et de demande de défrichement. Cette procédure a fait l’objet de deux oppositions. Conformément
aux dispositions légales, le Conseil communal prend
connaissance du résultat de la séance de conciliation
et décide de rejeter les oppositions. Le dossier sera
ensuite soumis pour homologation respectivement
au Conseil général de Bagnes et au Conseil d’Etat.
Fondation Silène – appartements protégés
Le Conseil communal prend connaissance du projet
de création d’appartements protégés dans un
immeuble à Corberaye pour les personnes âgées qui
désirent bénéficier d’une structure d’accueil sans qu’il
soit nécessaire d’intégrer un EMS. Il reconnaît d’utilité
publique la fondation Silène à la base de ce projet et
désire soutenir activement la création des cinq premières unités.
Adaptation des subventions aux sociétés locales
Le Conseil décide d’augmenter significativement son
soutien aux sociétés culturelles et sportives locales. Il
propose une adaptation des aides allouées afin de
mieux tenir compte du rôle social essentiel joué par
ces sociétés, notamment auprès de la jeunesse. Une
nouvelle grille tarifaire est ainsi adoptée.
Affaire Jean-Michel Fellay <> Bourgeoisie de
Bagnes – jugement du tribunal de l’Entremont
concernant les alpages à ovins de Bocheresse et
du Giétro
Le 21 décembre 2007, la Bourgeoisie de Bagnes a résilié de manière anticipée les contrats de bail à terme
fixe pour les alpages de Bocheresse et de Giétro signés
avec M. Jean-Michel Fellay.
Par deux fois, le 27 mai 2008 et le 12 juin 2009, le Tribunal de district d’Entremont a rejeté les requêtes de
mesures provisionnelles de la Bourgeoisie tendant à
faire interdiction à M. Fellay d’alper ses moutons sur
les alpages de Bocheresse et du Giétro.
Statuant sur le bien-fondé de la résiliation avec effet
immédiat des deux contrats de bail précités, le Tribunal de district d’Entremont a rejeté, par jugement du
23 mai 2011, les revendications de la Bourgeoisie.
Il a estimé que les griefs invoqués ne justifiaient pas
une résiliation avec effet immédiat des deux contrats
de bail à ferme.
La Bourgeoisie a renoncé à faire recours contre cette
décision au Tribunal cantonal, en prenant acte que ces
contrats à terme fixe arrivent de toute façon à échéance
à la fin de l’estivage 2011.
Police municipale – nomination des chefs de
groupe
En mars 2011, le Conseil communal a adopté un nouvel organigramme de la Police municipale intégrant
trois chefs de groupe :
> chef de groupe de Verbier, avec comme responsabilité de remplacer le chef de poste
> chef de groupe de la Vallée
> chef de groupe de Vollèges – Sembrancher
Le Conseil nomme pour ces postes les personnes suivantes : M. Christian Luy pour Verbier, M. Jean-Louis
Arlettaz pour la Vallée et M. Cédric Bregnard pour le
secteur Vollèges-Sembrancher. Dans la foulée, il
nomme M. Olivier Délez au grade d’Adjudant et M.
Christian Luy au grade de Sergent-Major.
> 28.06.2011
Parkings et circulation : améliorations pour l’hiver 2011/2012
Le Conseil communal entérine diverses améliorations
du concept « Parkings et circulation » pour la prochaine
saison touristique hivernale, notamment la signalisa-
tion avancée et la gestion du parking de Périn à Verbier.
Dans ce cas, il est notamment proposé de gérer de
façon identique les trois niveaux P1, P2 et P3 en offrant
la possibilité d’y stationner 24h sur 24, avec la gratuité
pour les 24 premières heures. Quant au parking de
Curala, le mode de gestion mis en place dès les
vacances de février 2011 sera reconduit, notamment
avec l’engagement d’agents de sécurité.
> 12.07.2011
Nomination d’une aide de cuisine au Cycle
d’Orientation
Dans le but de repourvoir un poste vacant au Cycle
d’Orientation Bagnes-Vollèges, le Conseil nomme
Mme Françoise Schneider, 44 ans, domiciliée à
Médières, au poste d’aide de cuisine pour une activité
d’environ 16 heures par semaine.
Nomination de M. Martin Engstroem en qualité
de membre d’honneur du Sénat de la Fondation
des Lauréats de Prix Nobel de Lindau
Le Conseil communal félicite M. Martin Engstroem de
sa nomination en qualité de membre d’honneur du
Sénat de la Fondation des Lauréats de Prix Nobel de
Lindau, au côté de M. Bill Gates.
Martin Engstroem membre d’honneur du Sénat de la Fondation des Lauréats de Prix
Nobel de Lindau, avec Bill Gates en toile de fond.
> 26.07.2011
Projet d’un nouveau couvert à Charançon
Confronté à des oppositions potentielles puis à un
préavis défavorable du Service cantonal des Forêts et
Paysage, le Conseil communal abandonne les deux
sites étudiés durant la période législative pour la
construction d’un nouveau couvert à Charançon. Il
choisit finalement de construire la nouvelle infrastructure à l’emplacement de l’abri actuel et procédera rapidement à la mise à l’enquête publique de la demande
de construction et de défrichement.
Nomination au Service des Contributions
Dans le but de remplacer M. Alexandre Gordio, promu
Chef de Service des Contributions à partir du 1er janvier
2012, le Conseil nomme Mme Céline Rémondeulaz,
32 ans, au poste de Collaboratrice-taxatrice. Domiciliée à Fully, Mme Rémondeulaz est au bénéfice d’un
diplôme d’économiste d’entreprise HES.
8 > CULTURE
BAGNES infos > No 16 > septembre 2011
Visages du Verbier Festival
© Charly Rappo
© Charly Rappo
© Charly Rappo
Le Verbier Festival a enregistré une belle affluence pour sa 18e édition qui s’est déroulée du 15 au 31 juillet 2011. Avec 35’000 spectateurs, il peut même se féliciter
d’avoir attiré d’avantage de public que l’an passé; douze soirées sur dix-sept se sont tenues à guichets fermés. Ce Festival est devenu l’un des rendez-vous de
musique classique les plus importants d’Europe et plusieurs musiciens mondialement connus y reviennent régulièrement. C’est notamment le cas de Mischa
Maisky, Evgeny Kissin, Martha Argerich et Renaud Capuçon, tous présents à Verbier cette année.
Mais le Verbier Festival ne se résume pas seulement à son affiche prestigieuse, il offre aussi un vaste programme d’événements gratuits s’adressant à tous les
publics, en particulier aux plus jeunes. Rencontres, ateliers, activités éducatives, ont émaillé les journées et permis aux visiteurs de tous âges d’explorer le monde
de la musique par différentes voies. Parallèlement, le Festival s’est aussi déployé largement dans les rues par des concerts et des spectacles animant la station
chaque soir. Les groupes de jazz issus de la Haute Ecole de Musique de Lausanne ont ainsi fait vibrer les terrasses et le podium de la place Centrale.
Annette est médecin à Munich et a pris son congé annuel pour participer au Festival en tant que bénévole.
© Charly Rappo
© Charly Rappo
Sergei (RU), Chi-Hui (TW), Pablo (ES), juste avant leur master class de
musique de chambre.
© Charly Rappo
Carla et Frits (NL) sont venus écouter un ami qui participe à la Verbier
Festival Amateur Chamber Music Week.
© Charly Rappo
Catherine (St-Gall) et Béatrice (Berne). Catherine vient régulièrement
dans son chalet de Verbier et ne manque aucune édition du Festival.
© Charly Rappo
Sandra (NO), Rieko (JA) et Tessa (US), participantes de la Verbier Festival Academy.
Cette jeune Japonaise qui vit aux Pays-Bas est venue spécialement à
Verbier pour entendre l’altiste Nabuko Imai.
Vincent, Etienne et Aude-Marie, intermittents du spectacle parisiens et
preneurs de son pour medici.tv.
Jérémie venu de Lyon pour travailler à Verbier comme assistant technique du Festival.
L’une des particularités du Festival, qui contribue sans doute à son succès, est l’attention
qu’il porte à la relève. Depuis sa création, il offre
à de jeunes musiciens l’opportunité de se former auprès de maîtres renommés, dans le cadre
de la Verbier Festival Academy. Une pléiade de
talents, sélectionnés parmi les meilleurs jeunes
violonistes, pianistes, violoncellistes et altistes
du monde entier, viennent passer trois semaines
dans la station, où ils participent à des master
class quotidiennes ouvertes au public. Ces
musiciens proposent aussi chaque jour des
concerts gratuits sous l’appellation «Verbier
Festival Academy présente…»
Cette année, une place de choix a été réservée aux
grandes voix, que le public a pu entendre lors de
nombreux récitals, opéras et ateliers. Les master
class de chant dirigées par des professeurs de
tout premier plan comme Kiri Te Kanawa, ont
remporté un franc succès et deux cent festivaliers
y ont assisté chaque jour.
CULTURE < 9
Innover et viser l’excellence
Depuis quelques années, la commune de Bagnes multiplie les initiatives dans le domaine culturel, en particulier lors de la saison d’été. Explications avec
Marie-Hélène de Torrenté, conseillère communale en charge du dicastère tourisme et culture.
© Robert Hofer
Comment envisagez-vous la suite? Avez-vous
d’autres projets?
Nous voulons continuer d’étoffer l’offre, car le
potentiel de développement est encore énorme,
en été et en automne. Nous souhaitons étendre
le concept des expositions de photographie et
en installer à plusieurs endroits de la vallée.
L’exposition multi-site a ceci d’intéressant,
qu’elle incite les gens à se déplacer, à découvrir
différents lieux. L’autre projet d’envergure que
nous aimerions voir aboutir est celui du festival
d’arts vivants. Au mois d’août, les salles parisiennes ferment et les acteurs entament ce
qu’ils appellent leur «tournée provinciale». Il
serait donc aisé de faire venir des troupes d’artistes à cette période. Le Valais ne manque pas
de talents de son côté, à commencer par de
nombreux comédiens originaires du val de
Bagnes.
Exposition de photographies de Robert Hofer, sur le couronnement du barrage de Mauvoisin.
La culture peut-elle vraiment fonctionner comme
un atout touristique?
Oui j’en suis convaincue. A l’heure actuelle, les
gens souhaitent de plus en plus passer des
«vacances intelligentes», s’occuper, se cultiver. La
nature et les infrastructures sportives ne suffisent
pas à séduire la clientèle. Il lui faut un petit plus,
un prétexte à la balade. Verbier n’a pas son Cervin
et la station doit trouver d’autres arguments pour
attirer les hôtes de passage. Surtout que sa clientèle est constituée pour une bonne part de personnes cultivées et exigeantes.
Ces initiatives ont-elles des retombées?
Les retombées se mesurent surtout en termes
d’image. Quand on fait venir des artistes depuis
l’autre côté de l’Atlantique, comme pour le parc
de sculptures, on s’assure une très bonne communication. On fait parler de Verbier, tout en
permettant à des artistes suisses et étrangers de
créer des liens.
Et sur le plan économique?
Nous avons pu observer une évolution ces dernières années, notamment grâce au Verbier Festival. En été, durant cette période, nous voyons
maintenant revenir la même clientèle qu’au plus
fort de la saison d’hiver.
Verbier Festival Fest’Off, concert gratuit au Hameau.
© Aline Paley
Mme de Torrenté, l’été culturel est de plus en plus
fourni dans le val de Bagnes. Est-ce pour répondre
à une attente des touristes?
Il est clair que nos hôtes souhaitent maintenant
trouver aussi autre chose que des pistes de ski.
C’est d’autant plus vrai que Verbier est une station de résidences secondaires plutôt qu’une
station hôtelière. Si on ne veut pas se retrouver
avec des volets fermés la plus grande partie de
l’année, il faut donner à ces propriétaires de chalet l’envie de venir le plus souvent possible,
aussi entre-saison.
Beaucoup de stations ont désormais leur festival
de musique classique. La concurrence est rude?
Oui chacune y va de son festival, c’est vrai et cette
concurrence nous pousse à toujours innover et à
viser l’excellence. Mais le créneau des arts vivants
n’est pas encore trop investi pour l’instant, en
tout cas pas par les stations d’altitude.
Vous voulez animer la station en permanence,
faire en sorte qu’il n’y ait jamais de temps mort?
Nous voulons que nos commerçants puissent
vivre dix mois plutôt que quatre mois sur douze.
Et pour atteindre ce but, nous voyons bien que
nous ne pouvons pas nous contenter de nos
beaux paysages et de nos belles pistes. Nous
devons être imaginatifs et proposer des événements de qualité, qui donnent envie de s’attarder chez nous.
10 > CULTURE
BAGNES infos > No 16 > septembre 2011
Raconte-le sur la montagne
Parc de sculptures sur les hauts de Verbier
© Charly Rappo
appelée à se répéter et les candidatures sont d’ores
et déjà ouvertes pour la prochaine édition.
Rencontre avec les artistes
Madeleine Parternot et Kiki Thompson, les deux
artistes qui ont initié ce projet, n’ont pas ménagé
leurs efforts pour convaincre autorités, sponsors et
artistes. Elles sont parvenues à mettre sur pied ce
projet original en un temps record. Car si les parcs
de sculpture fleurissent désormais un peu partout,
il y en a peu qui s’implantent à cette altitude. Qui
plus est, la plupart des sculptures ont été créées en
résidence, durant cinq semaines, sous une tente
installée au cœur de la station de Verbier. Cette
résidence a rajouté du sel à l’expérience, car les
artistes, américains et britanniques notamment,
ont travaillé dans des conditions bien éloignées de
celles dont ils ont l’habitude. Mais elle a surtout
permis d’organiser des journées portes-ouvertes,
auxquelles les élèves de la région ont largement
participé – près de 300 enfants ont visité les ateliers. Vu le succès de la formule, il est prévu de
développer encore cet aspect rencontre et découverte, lors des prochaines éditions de Verbier 3D.
«Elephant Walk» de Zak Ove (en haut) et «Samsara» de Kiki Thompson
passage d’Hannibal dans les Alpes. Assurément, ces
créations ne manquent pas d’intriguer!
La montagne comme inspiratrice
Les artistes - suisses, américains, britanniques - se
sont laissés inspirer chacun à leur manière par la
montagne et les pâturages. Ainsi Andy Moerlin qui,
avec son «Empreinte de fantôme» (Ghost Print),
emprisonne les pierres dans un réseau de fil métallique, où elles semblent flotter au-dessus de la vallée. Zak Ove transforme une vieille souche de bois
en trompe d’éléphant, tandis que Musa Hixson
démultiplie le paysage en semant ses «Graines de
rêve» aux mille reflets. Ces sculptures sont conçues
pour résister au rude climat alpin et resteront une
année sur les hauts de Verbier, avant de faire place
à de nouvelles créations. Car cette aventure est
«Fences» (Clôtures) de Gregory Coates.
© Charly Rappo
Créer un musée sans murs à 2000 mètres d’altitude,
c’est le défi singulier qu’ont relevé deux jeunes
artistes sur les hauts de Verbier. Depuis le mois de
juin, animaux fabuleux et monuments insolites bordent le chemin qui mène des Ruinettes à la Chaux.
On verra bientôt les skieurs slalomer entre ces
œuvres monumentales, mais avant d’affronter les
rigueurs de l’hiver, elles dialoguent pour l’instant
avec la nature et les hôtes des alpages, les promeneurs et autres amateurs de VTT. Les enfants sont
les premiers à se prendre au jeu et à s’approcher
pour observer, toucher, deviner de quoi sont faites
ces étranges apparitions. Tel touriste fronce le nez
devant le bleu très percutant des «Clôtures»
(Fences) du New-Yorkais Gregory Coates. Tel autre
se plaît à imaginer que «l’Elephant Walk» de l’artiste
londonien Zak Ove, est un lointain rappel du
Verbier 3-D 2011
La Fondation 3-D qui est à la base de ce projet d’exposition, a été créée par Madeleine
Paternot et Kiki Thompson, deux artistes
volontiers nomades qui ont leur port d’attache à Verbier. Mais si la station a été choisie, c’est aussi pour sa clientèle internationale et amatrice de culture.
Paul Goodwin, curateur d’art contemporain à la
Tate Britain, a accepté d’officier comme commissaire de l’exposition Verbier 3-D. Les artistes qui
ont créé leur sculpture en résidence pour l’édition 2011 sont: Gregory Coates (New-York), Donna
Dodson (Boston), Musa Hixson (New-York),
Timothy Talbott Holmes (Londres), Andy Moerlin
(Boston), Zak Ove (Londre) et Kiki Thomson
(Verbier). Sont également exposées cette année
les roses géantes du New-Yorkais Will Ryman,
ainsi que les œuvres de plusieurs artistes résidant en Suisse comme Nathalie Delhaye,
Edouard Faro, Etienne Krähenbühl, André
Raboud et Josette Taramarcaz.
culture < 11
Robert Hofer, un florilège
Exposition multi-site jusqu’au 25 septembre 2011
Philippe Becquelin, alias Mix & Remix, dessinateur, Sion, 7 mars 2000
La figure humaine a servi de fil rouge pour
construire cet itinéraire introspectif et retracer
les différentes activités de Robert Hofer en tant
que photojournaliste, reporter et portraitiste.
«Quand on m’a tendu ce miroir, pour passer en
revue mes trente-trois ans de carrière photographique, j’ai connu un petit moment d’angoisse», confesse-t-il. Face à ce fonds riche de
plus de 700’000 images abordant les domaines
les plus divers, du portrait au paysage, en passant par la publicité et les photographies de
végétaux, il y avait de quoi être pris de vertige.
Puis le déclic est venu très vite, «en regardant
le premier film que j’ai réalisé en 1973. La première photographie montre mon meilleur ami,
la deuxième c’est sa sœur, la suivante c’est mes
Récits et rencontres
Pour être une personne discrète et plutôt
pudique, Robert Hofer aime néanmoins partager
son expérience. Il n’avait jamais pris le temps
jusqu’ici de se pencher sur son travail. Mais il se
prête volontiers au jeu et se plaît à raconter
comment ses clichés ont vu le jour, à relater les
rencontres et les circonstances qui lui ont permis de saisir tel incident ou telle expression. La
seconde où les enfants se regroupent devant
l’objectif, celle où Helmut Kohl chute devant la
tombe de Rilke, sont de ces cadeaux du hasard
qui font le bonheur du photographe. Ce goût de
la narration se retrouve du reste dans ses photographies, parsemées d’indices – croquis, outil ou
inscription à l’arrière-plan – permettant de
reconstituer la trame d’une histoire ou l’univers
personnel de la personne qui pose.
goût personnel, car il permet d’introduire une
dimension abstraite et théâtrale qui le séduit. A
côté de la photo de presse, très spontanée et
focalisée sur l’instant, Robert Hofer réalise aussi
des portraits aux compositions élaborées qui
magnifient leur sujet, tout en leur conférant un
aspect intemporel. C’est tout particulièrement
vrai de sa série dédiée aux artistes, où il rend
hommage à la création valaisanne.
Regard d’un photographe de province
Comme de juste, le Valais tient la plus grande
place dans cette rétrospective du photographe, qui
a passé des années à l’arpenter inlassablement, de
Gletsch à Saint-Gingolph. Cofondateur de l’Enquête photographique valaisanne, il l’a toujours
perçu comme un champ de recherche inépuisable.
Aussi faut-il entendre le sous-titre de son livre
«Introspective d’un photographe de province»
dans un sens ironique. Le centre et la périphérie
sont des notions toutes relatives pour qui sait voir
et garder intacte sa passion d’explorer.
Le monde en noir et blanc
Mais d’où vient ce choix de raconter le monde en
noir et blanc? «Sans doute du fait que je suis né
avant l’ère de la couleur et que les premières
images que j’ai connues, les seules que nous
possédions à la maison, étaient en noir et
blanc.» Les années d’apprentissage auprès
d’Oswald Ruppen, ont certainement laissé leurs
traces elles aussi. Après avoir fait ses premières
armes dans la presse dès la fin du collège en
1978, Robert Hofer a en effet ressenti le besoin
de consolider sa formation et passé quatre ans à
travailler aux côtés du maître valaisan du noir et
blanc. Enfin, ce procédé correspond aussi à un
© Robert Hofer
© Robert Hofer
parents… Je me suis dès lors concentré sur l’humain et j’ai éliminé tout le reste.»
Jacques et Marion Granges, Beudon, «Les vignes du ciel», 1995
© Robert Hofer
Match opposant Sion et Lausanne, le 1er septembre 1990
Musée de Bagnes
Ouvert tous les jours de 14 h à 18 h
Barrage de Mauvoisin et pâturages de
Verbier
Jusqu'au 25 septembre
Publication aux éditions du Musée de
Bagnes:
«Incertain regard – Introspective d’un photographe de province»
12 > MAGAZINE
BAGNES infos > No 16 > septembre 2011
Mountain Radio Verbier
Première radio touristique anglophone
© Charly Rappo
mois de mai, la radio a par exemple consacré un
grand reportage à la fête de la Saint-Georges.
Mais elle permet aussi régulièrement d’entendre
certaines figures locales, comme Philippe Corthay racontant l’histoire de la forge Oreiller, le
producteur de fromage Eddy Baillifard, ou encore
Julien Moulin, le président du Comité d’organisation du Trail Verbier Saint-Bernard. Lorsque ses
interlocuteurs ne parlent pas anglais, Conor traduit simultanément leurs propos. «La région est
tellement riche, nous voulons donner aux touristes l’envie de visiter d’autres coins de la vallée
et du canton. Récemment, raconte Conor, un
Anglais installé depuis quinze ans au Châble
nous a adressé un message de remerciement, ravi
d’avoir découvert Champex-Lac, grâce à l’un de
nos reportages.»
Mountain Radio Verbier en direct du Festival de Verbier. Interview du président de la Fondation du Festival et Académie de Verbier, Georges Gagnebin et du président
de la commune, Christophe Dumoulin.
La première radio touristique anglophone de
Suisse a pris ses quartiers à Bagnes depuis janvier 2011. Son fondateur, Conor Lennon, la dirige
avec sa femme Karine, depuis leur domicile de
Lourtier. Parmi ses programmes phares, le Ski
Breakfast et l’Après Ski Show, informent les touristes sur les conditions du jour, la météo et
toutes les activités que propose la destination
Verbier Saint-Bernard, notamment en matière de
tourisme doux. Mais le but avoué de cette radio
est surtout de faciliter la communication entre les
gens de la région et les hôtes non francophones.
A cet effet, loin de rester focalisées sur la station
de Verbier, les émissions explorent les localités
de Bagnes et environs, en faisant la part belle au
patrimoine et à l’histoire locale.
La voix des gens d’ici
«C’est important d’être basé à Lourtier plutôt
qu’à Verbier, souligne Karine Lennon, car ça nous
ancre vraiment dans la vallée et ça nous permet
d’être en contact avec tout ce qui s’y passe.» Au
Quels sont les retours?
Pour faire connaître Mountain Radio Verbier, le
couple Lennon a fait un important travail de
marketing auprès des agences immobilières et
des associations de propriétaires de chalet. Or,
ces efforts ont porté leurs fruits, comme l’atteste
un sondage réalisé au mois d’avril auprès de la
population anglophone : après quatre mois
d’antenne, plus de 40 % des personnes interrogées connaissaient l’existence de la radio. «Les
nombreux messages que nous recevons, sont
encourageants», affirme Conor. «Nous diffusons
depuis janvier et au mois de mars, pas moins de
22’000 personnes avaient déjà visité notre site
internet, notamment beaucoup d’Américains
qui sont amis avec nous sur Facebook.»
www.mountainradioverbier.com
A la recherche d’un pied à terre en Suisse, Karine et Conor sont tombés amoureux de la région et ont
pensé que c’était l’endroit idéal pour faire grandir leur fille Kathia, 5 ans et demi, qui à l’instar de ses
parents, s’est tout de suite intégrée à Lourtier. Après treize ans de carrière dans les domaines de la
radio, de la télévision et des multimédias, Conor a eu envie d’un nouveau défi. Son parcours professionnel l’a amené à collaborer quelques années à la BBC, avant de rejoindre l’équipe de lancement de
World Radio Switzerland, la radio anglophone de la SSR. Karine, de son côté, a mené une carrière de
chanteuse lyrique qui l’a conduite à Londres pour suivre une école d’opéra, et à rencontrer Conor. C’est
notamment la richesse linguistique de la Suisse qui a attiré le couple dans notre pays, un intérêt si
passionné qu’il a même motivé Conor, irlandais de souche, à s’initier au patois et au romanche.
© Charly Rappo
Un couple cosmopolite
MAGAZINE < 13
Le camping de Bonatchiesse distingué pour son charme
© Charly Rappo
© Charly Rappo
passent au café au moins une fois durant leur
séjour». A la mi-juillet, ils constatent déjà les retombées de leur récente distinction (reçue en janvier 2011), car les touristes sont venus en plus grand
nombre plus tôt que d’habitude. Nul doute que le
bouche à oreille fera le reste.
Anne-Sylvie Mariéthoz
On connaît le goût des Néerlandais pour le camping. C’est un vrai sport national et, chaque année,
ils sont des milliers à arpenter les routes d’Europe
en remorquant leur caravane. On estime que ce
marché ne touche pas moins de 5 millions de personnes aux Pays-Bas. C’est dire s’il vaut la peine
d’être bien noté par les guides spécialisés. Vera et
Thierry Rausis ont fait mieux, puisqu’ils ont été distingués par l’ANWB - l’équivalent du TCS aux PaysBas - et se retrouvent en tête de la catégorie «Petits
campings de charme» dans un guide qui recense
près de 1700 sites de tous pays.
A en croire Vera et Thierry, c’est en cultivant la simplicité, qu’ils ont séduit leur clientèle néerlandaise.
«Nous n’avons jamais cherché à gagner des étoiles
en multipliant les infrastructures. Au contraire, nous
essayons de garder le côté très ‹nature› des lieux».
Un choix manifestement payant, car c’est justement
ce qui séduit les hôtes des Pays-Bas, qui ont toujours été les plus nombreux, avant les Suisses. L’aspect de ce camping inauguré par les scouts cinquante ans auparavant, puis longtemps tenu par la
grand-mère de Thierry, n’a pas beaucoup changé.
Ses installations sont modestes et permettent de
maintenir des tarifs parmi les plus bas du Valais.
Mais les conditions ne sont pas pour autant spartiates, car les campeurs ont accès à des sanitaires
pourvus d’eau chaude et peuvent bénéficier de
divers services tels que boulangerie, congélateur et
machine à laver.
Le petit plus toutefois, qui distingue vraiment ce
camping des autres, c’est le fait de pouvoir profiter
d’une nature quasi intacte, comme le relèvent Fitjge
et Inge, venus des Pays-Bas pour quelques jours. Au
milieu des mélèzes, les hôtes peuvent s’installer à
leur gré, car les places ne sont ni limitées ni numérotées. Quant aux familles, elles sont ravies de pouvoir apercevoir autant d’animaux en milieu naturel,
notamment les marmottes, mais aussi les renards
et les chevreuils. Enfin, les quelque 400 kilomètres
de sentiers pédestres du val de Bagnes ont de quoi
satisfaire les plus exigeants, comme les cadets de la
Royal Air Force britannique, qui campent à Bonatchiesse pour la deuxième fois.
La clientèle des randonneurs et des amoureux de
la nature est-elle plus agréable que la moyenne?
En tout cas les Rausis n’ont qu’à s’en féliciter. «Ils
font pratiquement tous l’effort de parler français et
Robben, Stien, Cato et Pieter sont venus des Flandres pour passer deux semaines
au camping de Bonatchiesse, qu’ils ont découvert par un guide néerlandais.
© Charly Rappo
Thierry Rausis gère le café et le camping de Bonatchiesse depuis dix-sept ans et depuis dix ans avec Vera.
L’accueil du camping. Depuis 2011, une collaboratrice est employée à plein temps
durant toute la période d’ouverture du camping (début juin-fin septembre).
La mode est au «glamping»
Contraction entre glamour et camping, le glamping désigne une nouvelle tendance qui s’affirme
depuis quelques années. Finie l’époque où le tourisme de plein air était synonyme d’inconfort. Le
camping n’est plus seulement pratiqué par les
jeunes et les familles désargentées s’abritant
dans un équipement de fortune. Il séduit de plus
en plus les bobos et autres touristes aisés qui
désirent vivre une expérience en pleine nature et
qui recherchent autant le cachet que le bien-être.
Les quatre catégories de campings distinguées
par l’Association néerlandaise ANWB illustrent
bien cette évolution: «Bords de lac», «Animations
pour enfants», «Infrastructures de location» et
«Petits campings de charme».
14 > Actualités
BAGNES infos > No 16 > septembre 2011
Bagnes célèbre son Grand Baillif
>3
car l’on devient vraiment le garant ultime de la
bonne marche de l’institution.» A ce titre il lui
revient notamment – avec l’aide des vice-présidents
et des chefs des groupes parlementaires – d’assurer
l’organisation des sessions, d’attribuer les objets
aux différentes commissions pour examen préalable, de piloter le service parlementaire, d’organiser la collaboration avec les autres parlements cantonaux, de défendre les décisions contestées du
Grand Conseil devant les tribunaux et de traiter les
affaires courantes. La liste n’est pas exhaustive et
ne représente que le premier versant du job.
L’autre n’est pas plus reposant. En tant que premier
citoyen du Valais, le président du Parlement se doit
de sillonner le Valais pour aller à la rencontre des
>6
© www.ateliermamco.com / 2011
Bilan à cent jours
L’homme a de l’allure. Son propos est clair et structuré. Son parcours professionnel et son expérience
de législateur impressionnants. Après quelques
minutes en compagnie du président du Grand
Conseil vient à l’esprit cette formule que les Français aiment coller à leurs plus sérieux prétendants à
la fonction suprême: «Il a la dimension du poste.»
La comparaison avec la République s’arrêtera là.
Car heureusement Jean-Albert Ferrez ne souffre pas
de ces névroses obsessionnelles qui vous paralysent le cerveau chaque matin en vous rasant. Le
Verbiérain ne s’est pas imaginé dès sa prime
enfance dans les habits de premier citoyen du
Valais. S’il ne cache pas une fierté légitime, il ne voit
pas sa nouvelle fonction comme un tremplin et ne
rêve pas d’un destin dans des sphères politiques
plus éthérées. Même si, en prudent Bagnard, il sait
qu’il faut toujours se garder de dire jamais.
Il est de coutume d’affubler au président du Grand
Conseil le titre de Grand Baillif, vocable insolite qui
pousse assez naturellement l’imaginaire du citoyen
ingrat à se le représenter sous les traits d’un tyran
paresseux. Voilà pourtant un vice qui ne se prête
guère à la fonction car la présidence du Parlement
est une charge harassante. Mais ce n’est pas une
surprise pour Jean-Albert Ferrez qui a eu le temps
de jauger l’ampleur de la tâche et de s’acclimater
durant deux années en exerçant tour à tour les fonctions de deuxième et de premier vice-président du
Grand Conseil. «On est bien préparé, relève-t-il. Il
n’empêche que le sentiment de responsabilité s’accroît nettement lors de l’accession à la présidence
>2
© www.ateliermamco.com / 2011
© www.ateliermamco.com / 2011
>1
© www.ateliermamco.com / 2011
Retour en images sur cette journée du 13 mai 2011 qui a vu l’accession de Jean-Albert Ferrez à la tête de la présidence du Parlement valaisan.
innombrables acteurs de la société civile. Au final
l’addition est salée: quelque 400 représentations
sur l’année soit plus d’une par jour. Jean-Albert Ferrez a temporairement réduit son activité professionnelle de directeur adjoint de l’Idiap à 60 %. Estce suffisant pour faire face à la quantité et à la
diversité des activités? « Il faut une très bonne
organisation personnelle, ne pas avoir peur de travailler le soir et le dimanche et pouvoir compter sur
un entourage compréhensif… » concède le président du Parlement qui ne désespère pas de pouvoir
s’aménager quelques moments de vie privée.
La présidence de Jean-Albert Ferrez sera marquée
par l’examen d’objets d’importance pour le
développement du canton. On citera en vrac le
Actualités < 15
sont pas toujours ceux du Valais. Et sous la houlette
du Grand Baillif, le parlement continuera de faire la
synthèse de cette diversité si précieuse qui fait la
force de notre canton. Nicolas Gay-Balmaz
Dominique Lusti, d’une huissière, du président du Conseil d’Etat et de
l’huissier du gouvernement.
> 4 Sous un soleil magnifique, les invités à la réception officielle à Verbier
prennent l’apéritif face aux Combins.
> 1 Ouverture de la journée par la traditionnelle messe solennelle à la
cathédrale de Sion, magnifiquement chantée par les chœurs de la vallée réunis pour l’occasion.
> 5 Arrivée à Verbier du président, escorté par sa compagne, sous la
> 2 A peine élu et déjà dans le vif du sujet. Le travail parlementaire reprend
> 6 Une sculpture en bas-relief de l’artiste Charles Bruchez offerte en
ses droits dans la foulée de l’élection. Jean-Albert Ferrez ici en
compagnie de Jacques Melly, président du gouvernement.
souvenir de cette journée par la famille du nouveau président du
Parlement cantonal.
> 3 Réception officielle dans les rues de Sion et première apparition publique
> 7 Arrivée du cortège sur la place centrale du Châble. On déroule le tapis
du nouveau président du Grand Conseil entouré de sa compagne
>7
© www.ateliermamco.com / 2011
financement des grands projets d’infrastructures du
XXIe siècle, l’assainissement de la caisse de pension
de la fonction publique, la loi sur les agglomérations, la loi sur le sport et le traditionnel budget.
Certains des objets traités concerneront Bagnes au
premier chef. Ainsi le Grand Conseil devrait libérer
un crédit de 12 millions pour la poursuite de la restructuration de la chaussée le long de la route des
Creux et pour la correction du lacet dit de l’ancienne
STEP sur la route menant à Verbier. Le Parlement
finalisera aussi ses travaux sur le désenchevêtrement des tâches entre les communes et le canton.
Pour Bagnes, cette nouvelle répartition devrait avoir
des effets considérables dans les domaines de la
sécurité, de la santé, des affaires sociales et, plus
largement, sur les flux financiers (péréquation) et
donc sur le budget communal.
Quel impact aura finalement cette présidence sur la
commune de Bagnes? Assurément une visibilité
accrue. La réception du 13 mai a par exemple été
l’occasion de réunir sous une même tente tous les
décideurs politiques et de la société civile du canton, soit 650 invités, un record historique. Le rôle de
représentation de président permet de relayer
encore plus intensément les préoccupations de la
commune et de distiller, au gré des discours, une
sensibilité toute bagnarde. Pour le reste, Jean-Albert
Ferrez continuera d’intervenir si nécessaire auprès
du canton pour débloquer des dossiers sensibles,
comme il l’a toujours fait, notamment pour le projet
du contournement de Villette. Peut-on attendre de
lui quelques passe-droits et privilèges? Heureusement non. Car les intérêts régionaux et sectoriels ne
© www.ateliermamco.com / 2011
>5
© www.ateliermamco.com / 2011
>4
protection du peloton d’honneur de la police cantonale.
rouge pour le Grand Baillif.
16 > MAGAZINE
BAGNES infos > No 16 > septembre 2011
Bagnes, capitale de la raclette
Programme des samedi 24 et dimanche 25 septembre 2011
Avec la collaboration de Regionalps, des transports en train sont organisés, permettant aux visiteurs en provenance de Martigny et du Valais central d’accéder à la manifestation sans voiture et
moyennant un prix modique. Un train historique
partira de Payerne et desservira plusieurs gares
des cantons de Berne, Neuchâtel et Vaud, pour
permettre aux invités et aux visiteurs de rejoindre
la capitale de la raclette dans une joyeuse
ambiance (détails sur www.swisstrain.ch).
Programme et informations détaillées sur la manifestation: www.bagnesraclette.ch
© www.frperraudin.ch
Le samedi, les festivités débuteront dans l’aprèsmidi avec la partie officielle et l’ouverture des
stands de vente et de dégustation. Trois orchestres
champêtres assureront l’animation, avant de faire
place au groupe «Oesch’s die Dritten» qui occupera la scène en soirée.
Le dimanche, les stands seront ouverts dès la fin
de la matinée. Après la partie officielle, débuteront les traditionnels défilés de reines, moutons,
chèvres et ânes. La journée se poursuivra avec les
expositions de bétail, démonstrations et distributions de prix aux éleveurs.
> AGENDA
>
LE CHÂBLE
FÊTE PATRONALE
Jeunesse du Châble
Samedi 17 et dimanche 18 septembre
>
JOURNéE à CHF 20.–
Dimanche 18 septembre
VERBIER
>
LE CHÂBLE - Place centrale
BAGNES CAPITALE DE LA RACLETTE
Samedi 24 et dimanche 25 septembre
>
LE CHÂBLE - MUSéE DE BAGNES
EXPOSITION CHRIS RAIN
Du samedi 1er octobre au dimanche 30 octobre
>
CHAMPSEC - MAISON GARD
JOURNéE GOURMANDE
Samedi 22 octobre, de 11 h à 18 h
>
RALLYE INTERNATIONAL DU VALAIS
Du jeudi 27 au samedi 29 octobre
Bagnes
>
VERSEGèREs - SALLE DE L’éCOLE
BAL D’HALLOWEEN
Samedi 29 octobre
© www.frperraudin.ch
Bagnes Agritourisme
Créée dans le but de promouvoir les produits locaux
et de les faire savourer à la population ainsi qu’aux
hôtes de passage, l’Association «Bagnes Agritourisme» assure l’organisation de la manifestation
«Bagnes, capitale de la raclette», qui attire chaque
année environ 15’000 personnes.
C’est lors d’une visite organisée au Tessin en 2001, à
l’occasion d’un marché de vins et de fromages, que
l’idée est venue de lancer à Bagnes une manifestation comparable. La «Semaine du goût» organisée
sur le plan suisse, a influencé le choix de la date,
fixée à la fin septembre. En plus des produits locaux,
chaque édition est aussi l’occasion de mettre en
valeur une spécialité fromagère extérieure au canton, ainsi qu’une commune viticole valaisanne possédant un alpage. Cette année ce sont les communes de Riddes et d’Isérables, ainsi que le sbrinz
de Suisse centrale, qui sont les invités d’honneur.
Comme le souligne Gaston Barben, qui préside le
Comité d’organisation, cette manifestation a aussi
pour but de rendre hommage «aux personnes qui
œuvrent à l’exploitation de nos paysages alpins et à
la saine protection de notre environnement, grâce à
leur engagement et à leur travail.»
>
FÊTE PATRONALE
Samedi 26 novembre
SARREYER
>
Lotos
- Dimanche 6 novembre
Société Belle Boule Bruson, Le Châble, salle du CO
- Samedi 19 novembre
Ski Club de Bagnes, Le Châble, salle du CO
- Samedi 26 novembre
Société la Gentiane, Verbier, salle de la Comba
Impressum
tirage à 4 500 exemplaires
parution 4 fois par an
Journal d’information de l’administration communale de Bagnes
Rédacteurs de cette édition
Nicolas Gay-Balmaz, Anne-Sylvie Mariéthoz, Charly Veuthey
Responsable de la publication
Groupe presse et information
Route de Clouchèvre 30, 1934 Le Châble
Concept et réalisation graphique
www.laligne.ch
Impression
Centre Rhodanien d’Impression, 1920 Martigny
imprimé sur papier FSC respectant l’environnement