N° 106 – SPECIAL SALON DE LA PHOTO 2012

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N° 106 – SPECIAL SALON DE LA PHOTO 2012
www.dvsm.fr
PHOTO NUMÉRIQUE
NOUVELLE IMAGE
SPÉCIAL SALON
2012
N° 106 - Octobre 2012 – 8,90 euros
*
captez
la lumière
**
TM
* La magie des
** Objectif
disponible
en janvier
2013.
* Laimages.
magie des
images. **SELP1650
Objectif SELP1650
disponible
en janvier
2013.
“Sony”, “make.believe”,
“NEX-5R”
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sont des
déposées
de Sony
Corporation.
SonySony
Europe
Limited,
société
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droit
étranger,
“Sony”, “make.believe”,
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déposées
de Sony
Corporation.
Europe
Limited,
société
droit
étranger,
immatriculée
du “Registrar
of Companies
for England
and Wales”
n° 2422874
le siège
social
est The
Heights,
Brooklands,
Weybridge,
immatriculée
auprèsauprès
du “Registrar
of Companies
for England
and Wales”
n° 2422874
dontdont
le siège
social
est The
Heights,
Brooklands,
Weybridge,
Surrey,
KT13
0XW, Royaume-Uni
; succursale
Sony France,
RCS Nanterre
390323,
711 323,
de Dion
Bouton,
92800
Puteaux,
France.
Surrey, KT13
0XW,
Royaume-Uni
; succursale
Sony France,
RCS Nanterre
390 711
49/5149/51
quaiquai
de Dion
Bouton,
92800
Puteaux,
France.
ELECTRONIQUE
EMBARQUEE
Vers l'automobile
connectée
LETERRAIN
LES DISQUES DURS
JEUVIDEO
Une saison
compliquée
Dynamiques mais
pénalisés
Paris GamesWeek façon
coup d'envoi
CONSEILLER LE N°1 POUR LA TV,
LA TV HD ET LES RADIOS
PAR SATELLITE, CELA ME SEMBLE
ÉVIDENT.
Lorsque j’installe un équipement, je pense
à l'avenir. Avec une parabole pointée
sur Astra, mon client est équipé pour
aujourd'hui et pour demain : TNT, TNT HD,
radios, bouquets gratuits ou payants...
Tout est sur Astra, je ne vois pas pourquoi
j'irais pointer des paraboles ailleurs.
Pourquoi se compliquer la vie quand
on peut faire simple ?
ILS
RECOMMANDENT
ASTRA À LEURS
CLIENTS ET SAVENT
POURQUOI !
APRÈS LA FIN DU PASSAGE
AU TOUT NUMÉRIQUE ?
JE PARIE SUR LA HD…
Dans ma région, le switch-off
est terminé depuis longtemps.
Nous avons vendu principalement
du décodeur TNTSAT SD. Aujourd’hui,
je conseille à mes clients de s’équiper
HD. Pour les faire venir en magasin,
je profite des tracts à commander
gratuitement sur “Astrapro”.
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Pour mes clients qui ont un faible débit
ou qui n’ont pas accès à l'ADSL, je leur
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débit par le satellite Astra. C’est fiable,
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10 Mégabits/seconde. Systématiquement,
je leur propose également une bride
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PAR LE SATELLITE
ASTRA est une marque déposée de SES ASTRA S.A., filiale de SES S.A., entreprise cotée en bourse à Paris (Euronext) et à Luxembourg. Les informations contenues dans ce document sont sujettes à modifications. Ipso Facto, Paris.
zASTRA_AP_A4.indd 1
07/06/12 10:19
S
O M M A I R E
48 OLYMPUS MALGRÉ TOUT
La firme japonaise stoïque face aux
événements
49
SAMSUNG VA CONNECTER
LA PHOTO
Le leader de l’électronique grand public dans
le sens de l’histoire
6 DVSM INFOS
Echos, dépêches et infos en direct de l’intrépide
univers du numérique et de sa distribution
22 LE TERRAIN
51 LA GRANDE PREMIÈRE
31 LA TV CONNEXION
52 GRAND ANGLE
DE RICOH PENTAX
Avec un programme en forme de renaissance
Une saison pleine d’angoisses pour les enseignes
Google ou IP (Internet protocole) s’invitent sur
l’écran
SUR LA PHOTOKINA
Le salon allemand vu selon d’autres
perspectives
34 VENDEZ RÉTRO !
Profitez des vieilles formes qui font recette
36 SALARIÉS EN AUTO
A savoir si vos collaborateurs prennent le volant
SPECIAL PHOTO NUMERIQUE
Photokina – Salon de la Photo
37 DE L’IMAGE A REVENDRE !
56 JOUONS LE JEU
Notre dossier complet sur le marché de
l’image numérique
38 PIXELS BIEN AU SHOW
Un métier se prépare pour la période la plus
chaude
40 L’UNIVERS QUI AIGUISE
Les bonnes tendances de la collecte
58 RENCONTRE : ECO-SYSTÈMES
Notre regard appuyé sur un créneau aux
possibilités très étendues
60 L’INVITÉ : RICHARD FAŸS, CLARION
LES PASSIONS
Les fournisseurs ont accumulé une collection
exceptionnelle d’atouts vendeurs pour cette fin
d’année
L’électronique embarquée qui tient le cap
62 LE PETIT MONDIAL DE L’ÉLECTRONIQUE
L’auto et la radio pourraient-elles à nouveau
converger ?
41 CANON : STRATÉGIE D’AMPLEUR
La firme se mobilise sur toute sa gamme
66 DOSSIERS : LES DISQUES DURS
43 SONY MONTE EN PERFORMANCES
Le périphérique informatique devient de plus en
plus EGP
Avec une première historique en guise de fil
conducteur
44 NIKON : TECHNIQUE
DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine
N°106. Parution du 23 octobre 2012.
Prix du numéro : 8,90 euros.
Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros
Deux ans (20 numéros) : 178 euros.
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* DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée
par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris.
GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard.
Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
3
“2”, “PlayStation”, “PS3” and “ ” are trademarks or registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “
” is a trademark of the same company.
“Ô” is a registered trademark of Sony Corporation. “Blu-ray Disc” and “BD” are trademarks. All rights reserved.
E
D I T O
OUS arrivons dans une période au cours
de laquelle les images vont se hisser haut
dans l’activité des points de vente. Haut,
avec les téléviseurs, qui vont recevoir d’ici quelques
semaines de nouvelles chaînes HD sur les ondes
de la TNT, en plus de quelques éléments de dopage
techniques et esthétiques. Oui mais ! Le téléviseur
traverse une saison logiquement calme puisqu'elle
succède au rush sur le tout numérique. Il ne fera
donc pas des scores mirobolants. Haut avec la
photo numérique, qui se relève d’un épouvantable
épisode au cours duquel la production s’est
retrouvée freinée, voire bloquée. Et si les équipements les plus nobles, reflex et hybrides, ont le
vent en poupe, les compacts sont à la fois dans la
mauvaise conjoncture générale et face à de nouvelles concurrences. Haut avec les projecteurs
vidéo, et pourtant pas autant qu’espéré. Là, pas
d'excuse. La distribution est pratiquement seule
responsable, du fait d'une désastreuse mise en
avant de cet équipement. Avec quelques efforts,
mais on n'a rien sans rien, il pourrait voir sans
peine ses volumes doubler ou même tripler. Haut encore, l’image, sur le front des
smartphones, avec leurs écrans de mieux en mieux définis et contrastés, de plus en plus
grands. Mais de ce côté, ce sont les opérateurs qui se retrouvent dans des circonstances qui
plombent l’ambiance. Le passage en revue de tous les segments où l’image est présente pourrait ne pas s’arrêter là. Mais l’essentiel est limpide. Même avec des poches de dynamisme non
négligeables, les grands axes de l’image seront émoussés, et parfois à la peine cette saison.
Ils ne pourront probablement pas apporter les points de croissance que la distribution
cherche à retrouver. En revanche, avec quelques efforts modérés, le son peut servir de ligne
conductrice à une bonne activité que l’on pourrait qualifier de substitution si… cette activité n’avait pas en plus une capacité à devenir un secteur au long cours, quelque chose de
durable, selon un adjectif fort à la mode.
La justification de ce retour en grâce des lignes audio et Hi-Fi ne se situe pas dans un réflexe
du style « marronnier » cher à la presse au mois d’août, consistant à ressortir quelques
vieilleries quand tout est calme à l’horizon. Au contraire, le son est dans une phase très
YVES DUPRÉ
active, avec des courants porteurs de tous côtés. Les sources en ligne ou connectées se mulrédacteur en chef
tiplient et se gonflent d’arguments de pure qualité. Les smartphones qui se sont propagés
suscitent des motivations pour des équipements formant stations d’accueil et dans le public, un incontestable regain d’intérêt se manifeste pour de la reproduction de très bonne qualité. Le téléviseur plat
ne reste pas en marge de cette tendance. Il s’accessoirise au moyen de barres de son (aussi fort mal
mises en place dans la plupart des rayons), etc. Bref, le public ne dissimule plus son envie d’écouter
autrement que sur des équipements n’ayant pour mérite technique que de se gargariser de contenus numériquement volumineux. Remonter le son dans les rayons constitue l’opportunité de cette
fin d’année, et tous ceux qui consentiront les efforts nécessaires pour travailler comme il se doit cette
filière en récolteront des fruits… juteux ! Ce serait dommage de ne pas en profiter ! 쐍
N
Remontons
le son !
[email protected]
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
5
DVSM-INFOS
FONCER DANS LE
BROUILLARD !
la même que les autres, du moins celles auxquelles
nous étions habitués. La totalité ou presque des lignes
de produits exposées dans les rayons vit à l’heure de
transformations importantes, et même historiques pour
quelques-unes.
Et pour corser les défis, les deux saisons qui viennent
de s’écouler ont été si perturbées par des influences
extérieures qu’il devient très hasardeux de les prendre
pour points de repères. Les ventes de début d’année
ont été parfois si faibles qu’il n’est guère possible
d’hésiter : il faut avancer, volontaires.Vite, quelque peu
sans visibilité, sans pour autant aller jusqu’au « ça
passe ou ça casse ». Facile, non ? 쐍
Finies les perspectives, les prévisions, les projections,
les espoirs, les inquiétudes. La longue marche vers cette
période de fin d’année, porteuse de chiffre et de
volumes, est arrivée à son terme. Le classique weekend de la Toussaint, cette sorte de « Pentecôte à
l’envers », est en vue, prêt à jeter sa dynamique dans
les rythmes de la consommation. Les chalands n’ont
plus de raison valable d’aller chercher d'une humeur
vagabonde les plaisirs du grand air, de la plage, des
coins de verdure. C’est au contraire l’heure de se replier
vers un foyer rempli de bûches pétillantes, et de mettre
en œuvre tous les loisirs de salon, outils de plaisir, de
convivialité, de partage. La fin 2012 n’est toutefois pas
CONSOMMATION ET CONSOMMATION
Etonnant !
des annonces officielles
La fréquentation des
font régulièrement état
points de vente est
d’une « consommation »
souvent particulièrement
qui reste stable, avec
faible. Les ventes se font à
même, ces derniers
petits pas, tout petits. De
temps, une explication
toutes parts, des
complémentaire qui est à
organisations
la fois rassurante et
professionnelles, des
inquiétante. Les ménages
statisticiens et des
seraient en train de puiser
entreprises annoncent
dans leur épargne pour
des scores en berne. Et,
maintenir le niveau de
presque comme un pied
leurs achats. Qui croire ?
de nez face à ces réalités,
Toutes les sources ont
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
6
raison. Mais il y a un
font partie de la
réellement réduire le
arbitrage, ou plus
consommation. Ce qui
pouvoir d’achat,
exactement une situation
reste disponible dans le
notamment pour les
dans laquelle les
budget, en revanche,
catégories de
consommateurs n’ont pas
s’émousse. Et les achats
consommateurs qui
BATAILLES DE CLOUDS
le choix. Quand les
purs et durs se réduisent.
achètent de la manière la
Le concept du « cloud »
à être un lieu de stockage
carburants augmentent à
Voilà pour ce que nous
plus importante. Il ne
n’est pas une innovation
mais est aussi une
la pompe, ils font quand
avons vécu jusqu’à
s’agit plus des classes
en l’air. Elle est bien dans
application qui stocke
même le plein, ne serait-
présent. Mais
ultra-aisées, mais bien des
l’air du temps et risque de
automatiquement les
ce que pour se rendre sur
maintenant, comme l’a
familles dites moyennes.
s’y incruster pour
contenus choisis par
leur lieu de travail. Quand
récemment souligné
C’est à ce niveau que la
longtemps. Loin des
l’utilisateur. Sony a pour sa
la facture du gaz ou de
l’INSEE, qui n’est pas un
vision des proportions
nuages, les centres de
part lancé un univers qui
l’électricité prend de
parti politique
entre catégories doit être
stockage se multiplient, et
est baptisé (bizarrement)
l’embonpoint, ils la
d’opposition, les
précise. Car n’oublions pas
leur apparition sous forme
PlayMemories, et offre
règlent. Et dans les
innombrables ponctions
qu’en France, 20 % des
de services proposés à des
une capacité gratuite
statistiques globales, ces
fiscales qui ont été
ménages payent 70 % de
utilisateurs de toutes
identique à celle d’Apple
dépenses incontournables
annoncées vont
la totalité de l’impôt.
sortes progresse à pas de
en version de base. Et les
géant. L’initiative que l’on
initiatives fusent, comme
pourrait qualifier
celle, récente, d’Amazon
d’originelle a bien sûr été
qui a étendu le lancement
celle d’Apple avec son
en Europe de son Cloud
iCloud, qui ne se limite pas
Drive. A suivre.
쐍
쐍
PARROT :
PAS QUE LE LOOK
Il n’y a pas que les formes rétro qui sont vendeuses.
Ces enceintes aux silhouettes désormais bien
connues de Parrot sortent ici de leur antre créatrice
sous le label Zikmu’Illusion. Stations d’accueil, ces élégantes adoptent des nuances que le designer
Philippe Stark a voulu « électriques ». Une belle
manière de se faire remarquer dans un linéaire. A
vendre environ 1 800 euros.
쐍
LE WI-FI
S’ENVOLE !
Attachons nos ceintures.
nouveaux Boeing 787 dont
se prépare aussi à lancer
Dès la fin 2012, les
les tout premiers
une offensive
passagers de la
exemplaires commencent
commerciale musclée
compagnie aérienne
à lui être livrés. Elle va
notamment envers
américaine Continental
profiter de cette
l’Europe -France incluse-,
Airlines pourront
circonstance pour mettre
avec de nouveaux vols
s’exclamer : « Dans mon
à niveau toute sa flotte de
programmés à très court
avion comme à la
longs courriers (plus de
terme (avant la fin de la
maison ». Après une
180 machines) et y
présente année), les
longue période de
introduire au moins
concurrents vont sans
restructurations, cette
deux éléments
doute devoir réagir et
puissante compagnie
révolutionnaires : une
s’équiper à leur tour. Les
s’engage dans une
couverture Wi-Fi pour
smartphones, tablettes,
offensive musclée,
l’ensemble des passagers,
netbooks et notebooks
s’appuyant sur
et un système de VOD.
vont se régaler ! Leurs
l’exploitation des
Mais comme Continental
utilisateurs aussi...
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
7
왘왘
DVSM-I
N F O S
ALLEMAGNE : 700 000 VISITEURS
POUR LE NUMÉRIQUE
Quand on les additionne,
le début la rentrée
salon du jeu vidéo de
les fréquentations des
donnent un total
Cologne, qui a enregistré
trois principales
impressionnant : plus de
275 000 entrées. Une belle
manifestations qui se sont
700 000 visiteurs. Le record
réplique à tous ceux qui
tenues outre-Rhin depuis
revient à Gamescom, le
imaginent que le jeu vidéo
DES ANNIVERSAIRES !
Deux marchés au moins semblent bien tenir la cadence :
celui des gâteaux d'anniversaires et celui des bougies.Voici deux
des plus récentes occasions de lui maintenir sa dynamique.
en fin de course ! Presque
Arithmétiquement, pour
confidentiel, le total de
obtenir le même impact, il
185 000 visiteurs de la
nous faudrait sur les
porte-mine mécanique à
Photokina a de quoi laisser
mêmes thèmes accumuler
septembre 1912, Hayakawa créant sa propre
pointe rétractable,
rêveur tout organisateur
550 000 visiteurs, ce qui
Tokuji, après s’être
entreprise. Capital social :
baptisé Ever Sharp Pencil
parisien. L’IFA n’a pas
est impossible puisqu’il
quelques temps
50 yens, effectifs :
( stylo toujours pointu),
démérité, avec 245 000
n’y a pas, d’emblée,
concentré sur le travail
3 personnes. Sa première
d’où a été déduit le nom
entrées, mais il faut sans
d’équivalent de l’IFA sur
des métaux et avoir créé
activité consistait à
de la firme. Il y a moins
doute retrancher le
notre sol. Paris Games
des boucles de ceintures,
fabriquer des crayons,
d’un demi-siècle,
nombre, indéterminable,
Week et le Salon de la
se lançait dans une
dont un modèle de type
la firme a énormément
de personnes venues pour
Photo de paris ont donc
contribué au
l’électroménager.
un beau défi à relever.
PREMIER SIÈCLE POUR SHARP
Il y a cent ans pile, le 15
fantastique aventure en
쐍
développement des
afficheurs puis des
écrans à cristaux liquides
(LCD). C’est elle qui la
première a annoncé
l’abandon du tube
cathodique pour ne plus
proposer que des TV à
écrans LCD.
쐍
YAMAHA : ON N’A PAS
TOUS LES JOURS 125 ANS !
Sous sa nouvelle livrée, la
PS3 reste la clé de voûte de
l’écosystème numéro un du
marché ludique en France.
Alors, quand cela arrive,
des opérations
mieux connaître toutes
on le fête ! Fondée en
promotionnelles, de quoi
les facettes de
1887 la société est
renforcer la notoriété de
l’entreprise aux
devenue au fil des ans
la marque, générer du
consommateurs qui n’en
l’une des plus célèbres
trafic et des ventes dans
ont pas forcément perçu
entreprises du domaine
les magasins et faire
certaines.
쐍
PS3 : PLATE-FORME
LEADER EN FRANCE
Contrairement à certaines idées reçues, la PS3 de Sony
des 2 roues motorisées, et
n’a pas quitté la position avantageuse que les produits
de celui de la musique. Ses
ludiques de la marque occupent le plus souvent
diversifications couvrent
depuis des années. S’appuyant sur les données de GfK,
ou ont couvert des
la PS3 a franchi le cap de 4 millions d’unités diffusées
périmètres encore plus
en France, la firme souligne sa position de première
importants. Son activité
plate-forme dans l’Hexagone. « Sur un marché global
dans le domaine de l’audio
en repli de 8 %, l’écosystème Playstation et PS3 en par-
et de l’audio-vidéo est
ticulier reste cette année encore le seul et unique
également très en pointe.
relais de croissance » explique Philippe Cardon, DG de
Cet anniversaire va être
SCE France, vice-président de SCE-Europe. Il ajoute que
l’occasion de lancer tout
cette plate-forme « restera leader en 2012 ».
au long de l’année
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
8
DVSM-I
N F O S
RUSH MÉDIATIQUE SUR L’OCCASION :
QUELLES INCIDENCES SUR LES VENTES ?
tiroirs, faciles à réaliser, les
même démodé, ils se
sorties en 1999, ou même
sujets sur les téléphones
contentent de
avant ? La seconde
ont inondé écrans TV et
performances techniques
conséquence possible est
magazines. Et comme un
bien modestes, utilisent
une tendance à ne plus
bonheur n’arrive jamais
des composants, pièces et
diriger vers le recyclage
seul, un onctueux
batteries qui « ont vécu »,
structuré les anciens
mélange s’est répandu sur
et ne se prêtent pas bien
équipements. Ce qui
les ondes à propos
aux usages nouveaux. Est-
détruirait une partie du
d’autres équipements, en
ce réellement sympa
travail accompli depuis
gros, toute la famille
d’avoir insisté à ce point
quelques années par les
électrodomestique. Entre
sur ce sujet ? Pourquoi ne
industriels, la distribution
les machins cassés que
pas faire la même chose
et les éco-organismes.
l’on peut même réparer
avec les automobiles
Bravo !
쐍
soi-même et ce qui est
recyclé par les écoorganismes, pas facile de
s’y retrouver pour un
L’arrivée de Free dans
thèmes à la mode d’un
individu pas spécialement
l’univers de la mobilité a
moment se copient à qui
initié, à qui l’on suggère
provoqué un véritable
mieux-mieux, en ont
soudain que sa poubelle
séisme sur l’ensemble de
trouvé un à leur portée,
est devenue une sorte de
cette activité. Au-delà des
comportement qui n’est
prolongement de la
seules répercussions
en rien une surprise pour
Française des Jeux, avec
tarifaires, auxquelles tout
les professionnels. Il s’agit
de belles sommes à
le monde pouvait
de la sortie des greniers
gagner qui s’y dissimulent.
s’attendre, c’est surtout
des anciens portables qui
Ce qui pourrait avoir au
une métamorphose
peuvent reprendre vie. Un
moins deux fâcheuses
radicale du
brin émotionnel,
incidences. La première
comportement des
concernant à peu près
porte sur les ventes
consommateurs que ce
tout le monde, rares étant
d’équipements neufs.
détonateur nommé Iliad a
les consommateurs qui
Certes, les anciens
déclenché. Les « grands
n’ont pas quelques vieux
« bougent encore », mais
médias », univers où les
cellulaires dans leurs
outre qu’ils font quand
Les médias mettent de nouveau l’accent sur des centres
commerciaux qui ne parviennent pas à décoller et qui
inquiètent les enseignes qui s’y sont implantées.
CENTRES COMMERCIAUX :
PAS DE RÉVEIL
POUR LES STRUCTURES
EN MAL DE TRAFIC
Comme cela était
efforts de ses
prévisible, la mauvaise
responsables visant à
tenue de la
obtenir le feu vert pour
consommation dans le
une ouverture dominicale
Il est probable qu’une foule de raisons décrites comme excellentes peuvent être
commerce de détail ne
étendue. Au Blanc-Mesnil,
avancées par la firme de Cupertino pour justifier le choix d’un nouveau connecteur
crée pas des conditions
le centre Plein Air reste
pour iPhone 5. Mais cette initiative ne fait cependant pas que des utilisateurs et des
idéales pour les centres
dans la vie quasi
partenaires heureux. « Ils ont surtout voulu pourvoir récolter davantage de rede-
commerciaux qui ont
végétative qui en
vances de la part des fabricants de produits connectables » est en résumé le com-
surgi de la boulimie
caractérise l’activité
mentaire dominant que l’on entend partagé entre professionnels. Même si, de-ci de-
créatrice de quelques
depuis son ouverture. Et
là, sourd l'indice d'un plaisir naissant à l'idée de pouvoir vendre dans le segment de
promoteurs. Dans la
certains de ses acteurs
l'accessoire quelques « réfs » aux clients, perspectives porteuses nées de cet imprévu
région parisienne, le
s’interrogent déjà. « Que
connectant. Plus nombreux sont malgré tout ceux qui redoutent que les innombrables
Millénaire, qui a vu la
va-t-on devenir passé la
consommateurs ayant acheté des docking stations et autres éléments de nature
FNAC, une de ses
période des fêtes, alors
proche n'apprécient guère cette obligation de devoir tout changer s’ils optent pour un
locomotives, annoncer
que le début d’année
nouveau smartphone. « C’est comme ça que l’on perd des clients » résument même cer-
son jet de l’éponge,
risque de battre des
tains responsables. Ajoutons que pour l'heure, avec l'iPod de troisième génération, les
provoquait il y a peu des
records négatifs dans la
deux connecteurs cohabitent, et ceci sans doute pour une période non négligeable.
remous au sein de la
consommation ? ».
concurrence suite aux
Angoisses justifiées !
APPLE : UN CERTAIN CONNECTEUR
EN QUESTION
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
10
쐍
왘왘
*
captez
la lumière
Le nouveau NEX-5R** à objectifs interchangeables est
équipé d’un capteur de reflex pour saisir toute la lumière.
Plus de lumière, plus de détails, plus de couleurs… avec Sony.
sony.fr
TM
* La magie des images. ** Objectif SELP1650 disponible en janvier 2013.
“Sony”, “make.believe”, “NEX-5R” et leurs logos sont des marques déposées de Sony Corporation. Sony Europe Limited, société de droit étranger,
immatriculée auprès du “Registrar of Companies for England and Wales” n° 2422874 dont le siège social est The Heights, Brooklands, Weybridge,
Surrey, KT13 0XW, Royaume-Uni ; succursale Sony France, RCS Nanterre 390 711 323, 49/51 quai de Dion Bouton, 92800 Puteaux, France.
DVSM-I
N F O S
BLU-RAY : LES
« JUMBO DISQUES »
SONT À VENDRE
Verbatim vient de lancer en Europe ses Blu-ray Disc
enregistrables. Ce sont des gros porteurs, avec une
capacité de 100 Go, ce qui correspond à quatre fois la
capacité d’un BD classique. Certifiés par la Blu-ray Disc
Association, voilà des BDLY aptes à accueillir environ
40 000 photos, 20 000 chansons ou encore 8 heures de
vidéo en haute définition. Ces précieuses galettes sont
dotées d’une surface revêtue d’une couche de protection qui les préserve des rayures. Elles sont grâce à
cette spécificité fort adaptées à l’archivage, secteur
d’activité dans lequel les pertes de données pour-
SAMSUNG :
UN GALAXY 4G
raient avoir des conséquences plus graves que pour
des applications audio ou vidéo de loisirs.
쐍
Théâtralisation
à l’envers
Il existe des points de
vente où des équipes
consciencieuses sont à
tout instant attentives à la
mise en place des produits
qu’elles proposent à la
vente. En revanche, dans
d’autres établissements,
c’est un incroyable
« je-m’en-foutisme » qui
règne. Cette scène est
surprise dans un magasin
Pas trop en avance
contexte que Samsung
au logo tirant fortement
sur le sujet, notre beau
annonce pour novembre
sur le rouge, implanté
pays s’engage malgré tout
la version 4G de son
dans un célèbre centre
cet automne fermement
Galaxy S III. Rappelons
commercial proche d’une
dans la 4G. De-ci de-là des
que la 4G permet
gare où des trains ultra
initiatives surgissent de la
d’atteindre des débits
rapides vous emmènent à
part des opérateurs, et il
comparables à ceux de
Paris en seulement deux
est donc logique de voir
l’ADSL et que de ce fait,
heures. Voilà comment on
apparaître les produits
elle risque de changer
ose mettre en valeur ce
compatibles avec ce
beaucoup de choses,
superbe produit Yamaha
standard, lancé il y a 4 ans
d’une manière très
qui mérite franchement
aux US (sous une forme
sensible, pour tout ce qui
mieux. Le carton ne peut
différente et non
est connecté. Tout comme
être que de la couleur
compatible avec notre
dans les stratégies de
maison : rouge !
version) et qui y connaît
développement
désormais une très forte
d’infrastructures
progression. C’est dans ce
des opérateurs.
쐍
Parrot, Sony,
les hélicoptères
쐍
Voici une innovation qui
met en évidence la
OMENEX À LA MODE RASTA
Alors que certains fabricants tentent de donner à leurs
casques des nuances classe, high-tech ou rétro,
Omenex mise sur une autre tendance bien dans l’air
du temps. La Jamaïque a en effet connu depuis peu
une vague porteuse, avec les exploits des athlètes « de
là-bas » aux derniers JO ou encore un documentaire
récent sur Bob Marley dont les médias ont beaucoup
parlé. Le reggae vogue sur un nuage, que la société
bien de chez nous a attrapé au vol avec son casque
Léger, confortable et performant, il est par conséquent habillé aux couleurs de cette mode. Et qui plus
est, il est annoncé par Omenex comme produisant un
son qui décoiffe. Et décoiffer pour une chevelure à la
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
12
qu’ouvre la TV connectée,
qui vont bien au-delà de la
seule consommation de
contenus. Parrot et Sony,
avec son boîtier de Google
TV (dont nous parlons
quelques pages plus loin),
ont ensemble développé
une application qui rend
compatible le pilotage du
KSK-DJ 160 Jamaïca.
mode rasta, cela frise l’exploit !
richesse des possibilités
célèbre drone. Il faut le
dire tout net : c’est du
vol ! Et les utilisateurs ne
seront pas volés ! D’autant
plus que cette application
est gratuite.
쐍
왘왘
Photo : JC Recht - Family&Compagnie
FUJIFILM
X-E1 L’APPAREIL PHOTO NUMERIQUE INSTINCTIF A OBJECTIF INTERCHANGEABLE
Rapide et léger, au design soigné, le X-E1 est un concentré de haute technologie au
service d’une qualité d’image professionnelle, autant dire le nectar en matière de
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N F O S
LG ENTRE DANS LE
SEGMENT DES DOCKING
STATIONS
SAGEMCOM AU
BOUT DU FIL
A côté des aspects les plus novateurs de l’électronique numérique, il reste les marchés plus
conventionnels, qui ne sont pourtant pas obsolètes.
C’est le cas du poste téléphonique classique, créneau dans lequel Sagemcom vient de lancer trois
nouveaux modèles. Dans un design simple mais élégant, bien dans son époque, ces téléphones sont à
C’est une ligne majeure et qui n’est pas
à la veille de s’arrêter, car elle constitue
le moyen idéal pour utiliser les smartphones et tablettes quand leurs utilisateurs sont de retour à la maison. « C’est
un segment où LG n’était pas présent,
perbe cube au design inédit, propre à
et dans lequel nous avons le souhait de
bien accrocher le regard des chalands.
nous positionner » explique Eric Novel,
Noir, fait d’une synthèse visuelle de
vice-président Consumers Electronics
petits cubes formant le grand, et dans les-
che LGE France (photo), en préambule
quels sont implantés les éléments tech-
de la présentation de cette offre nou-
niques, cet objet produit un son équili-
velle. Au sommet de celle-ci, un su-
bré, ample et généreusement contrasté.
A ses côtés, trois autres
stations dans un style très
vendre à des prix très abordables. Le C91 (moins de
différent, ton très clair,
18 euros) est le modèle le plus simple, avec gestion
lignes épurées, position
du double appel et mode secret.
du mobile instinctive, et
Pour moins de 20 euros, le C95 est de la même phi-
excellents rendus acous-
losophie, écran numérique en prime. Le C111 dispose
tiques en étant les quali-
aussi d’un écran. Avec un ticket de caisse de moins
tés majeures.
de 25 euros, le client emporte un équipement doté
Toute cette panoplie est
de touches mémoires, pour emmagasiner des nu-
d’ores et déjà disponible,
méros à ne surtout pas perdre. Point important : toute
et du reste visible dans cer-
cette gamme est insensible aux coupures de courant,
tains rayons.
grâce à l’utilisation de piles d’alimentation.
쐍
COMMERCE : PLUS DE SURFACE
L’INSEE, immense et
organisme a publié un
atteignaient il y a 3 ans
coûteux outil de
document qui relate les
77 millions de mètres
statistiques qui ne vit que
évolutions du commerce
carrés, soit près de 1,2
par la contribution des
de détail de 2004 à 2009.
mètre carré par citoyen.
citoyens de l’Hexagone,
Avec les événements que
Ce sont les hypermarchés
peine toujours à délivrer
nous vivons chaque jour
et les points de vente en
des repères portant une
depuis l’avènement de la
habillement et chaussures
date de fraîcheur
crise, nous voici donc à la
qui avaient le plus
totalement satisfaisante.
frontière de l’actualité et
progressé, de
Cela sauf pour des
de l’histoire. Retenons
respectivement 27 et 17 %.
statistiques ayant la
quand même qu’avec
La même étude fait en
propriété d’animer des
7,6 millions de mètres
revanche apparaître
incidences politiques et là,
carrés supplémentaires
une légère contraction
l’urgence domine.
gagnés en 5 ans, les
du nombre des
C’est cet été que cet
surfaces de vente
points de vente.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
14
쐍
왘왘
JE SUIS LA TENTATION
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N F O S
PHILIPS : LA DICTÉE
CHEZ BANQUE MAGNÉTIQUE
C’est toute la gamme
de compressions
Ces appareils peuvent
de Speech Processing
privilégiant soit la qualité
aussi enregistrer
Solutions qui entre
sonore, soit la durée
de la musique sur
dès à présent
d’enregistrement.
répertoire dédié.
쐍
SAMSUNG :
MINI GALAXY
Mini, mais pas trop. Le dernier-né de Samsung est le
Galaxy S III Mini, un mobile qui reprend les caractéristiques et fonctions du S III « normal », mais avec un
écran de seulement 4 pouces, ce qui n’est déjà pas à
classer dans les petits écrans. Certains médias ont
réservé un accueil un peu timide à ce nouveau
modèle, qui aura en revanche sans aucun doute la
faveur d’un public conséquent, les amateurs d’objets peu encombrants étant nombreux..
au catalogue
de Banque Magnétique.
Cette famille
est bien connue des
utilisateurs, qu’ils
soient du domaine
쐍
LED : UNE DÉJÀ LONGUE
HISTOIRE
du grand public
La preuve : Verbatim fête
pourrait devenir
et à leur durée de vie.
des lampes d’éclairage.
ou de l’univers
les 50 ans de cet élément
progressivement
Cette longévité devrait en
Alors que les ampoules à
professionnel. Ces
éclairant qui est en passe
dominante, grâce à leur
revanche modifier très
incandescence avaient des
équipements siglés Philips
de métamorphoser
très faible consommation
sensiblement ce marché
durées de vie de l’ordre de
sont parmi les plus
l’univers de l’éclairage. En
1 000 à 2 000 heures et
efficaces et les plus
réalité, c’est au début du
entraînaient des ventes de
performants disponibles
20e siècle que cette
renouvellement
à ce jour, ce qui
histoire a commencé,
fréquentes pour des
leur vaut d’être
quand des chercheurs ont
produits banalisés et très
au rang des leaders
découvert que des
peu coûteux, les LED
mondiaux dans ce type
juxtapositions de
peuvent atteindre 50 000
d’application.
matériaux soumis au
heures, ce qui se traduit,
Banque Magnétique,
passage d’un courant
en usage courant, par
avec son réseau allant
(prémices des semi-
des remplacements
de la distribution grand
conducteurs) peuvent
ne se produisant
public aux sphères B to B,
émettre des
que suivant des périodes
est sans doute
rayonnements lumineux
de 10 à 20 ans. Pour 6
le distributeur idéal pour
visibles. En 1927, un brevet
heures d’éclairage
une telle panoplie.
a même été déposé sans
quotidiennes, la durée de
Rappelons que sous le
que l’expression LED (ou
vie peut donc
nom de Voice Tracer,
équivalente) soit utilisée.
dépasser 22 ans !
se diffusent depuis
En 1962, Nick Holonyak Jr.
Verbatim a choisi de fêter
des années des
a été le premier à créer
cet anniversaire par une
enregistreurs-lecteurs
une diode produisant un
somptueuse remise. Pour
capables de capturer
rayonnement lumineux
ses 50 ans, elle est de 50 %
des durées incroyables
visible. Les LED ont depuis
sur une série de
de conversation,
fait leur chemin. Elles
références, qui sera
de les encoder en temps
constituent la source de
appliquée à leurs
réel en MP3, avec un choix
lumière domestique qui
50 premiers acheteurs.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
16
쐍
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DVSM-I
N F O S
LES WINDOWS PHONE
DÉBARQUENT
SFR : LA 3G PREND
LE MÉTRO !
La perspective du 26
octobre et de l’entrée
dans la vie active de
Finies les connexions qui...
trois mois après la
Windows 8 et Windows
rament ! Un accord entre
signature de l’accord
Phone 8 avait voici déjà un
SFR et la RATP, régie des
entre les deux entités. Il
bon moment réveillé les
transports en commun de
faut en outre ajouter que
ardeurs chez de
Paris et de sa région, va
la technologie « Dual
nombreux fabricants. A
permettre à l’opérateur
Carrier », avec laquelle
coup sûr, l’arrivée de
de mettre en fonction la
commencent à être
Microsoft dans ce
3G+ et même la 4G sur
compatibles les
territoire de la
l’intégralité de la ligne 1
smartphones les plus
connectivité convergente
du métro, et sur la plus
récents (dont l’iPhone 5)
n’est prise à la légère par
grande partie des lignes A
fait partie de cette
personne. Ainsi, HTC avait
et B du RER, ce dès 2013.
installation visant à
annoncé ses smartphones
Cette connexion est déjà
couvrir toute
Signature 8X et 8S, une
Ballmer, patron de
venus sont armés de mille
possible dans la station
l’Ile-de-France. Elle
initiative qui a eu
Microsoft, en personne.
et une possibilités qui en
Châtelet-Les Halles et à la
permet pratiquement un
l’honneur d’être
Positionnés à
deviennent les arguments,
Gare de Lyon. Elle a été
doublement des débits,
commentée d’une
respectivement 499 et 399
en complément d’un
mise en service début
qui s’approchent de celui
manière positive par Steve
euros, ces nouveaux
design très réussi.
octobre, soit seulement
de l’ADSL.
쐍
쐍
ALCATEL ONE TOUCH :
NOUVEAU VENU
Voici une nouvelle arrivée dans le catalogue
d’Alcatel One Touch, le Smart 993. Ce smartphone
aux allures très sympathiques se place sous une étiquette qui l’est tout autant : 149 euros. Avec un
écran de 4 pouces, il se nourrit d’un sandwich très
connu, Android 4.0. Il est livré avec à son bord déjà
toute une pléiade d’applications. Un produit fort
pertinent dans un marché où la vente des mobiles
seuls va bon train.
쐍
TOSHIBA À LA BARRE
L’audio reprend vigueur en ces temps difficiles pour le téléviseur. Et c’est ainsi que
l’on voit venir ou revenir des fournisseurs là où on ne les attendait pas. Toshiba
entre un peu dans cette logique, avec pour argument complémentaire le souci de
proposer un maillon particulièrement bien adopté à son offre de téléviseurs. Voici
donc la barre de son maison, 3D avec subwoofer, un « véritable système audio
compact aux applications multiples », résume la firme. Car sous ses aspects de
classique duo caisson et barre, ce SBM1W, qui crée un champ sonore 3D virtuel,
se raccorde aussi bien par câble que par liaison Bluetooth. Cette dernière lui
ouvrant la voie de tous les « devices » possibles : smartphones, baladeurs,
tablettes, ordinateurs. A vendre 199 euros si vous le voulez.
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
18
Nouveau
smartphone
Xperia ion
DAS* : 1,02 W/kg
TM
CONCENTRÉ D’INTELLIGENCE
AU CINÉMA LE 26 OCTOBRE
SKYFALL © 2012 Danjaq, United Artists, CPII . 007 and related James Bond Trademarks, TM Danjaq. ©2012 Sony Corporation. Tous droits réservés. Sony, son logo et « make.believe »
sont des marques commerciales de Sony Corporation. L’ensemble des marques commerciales et des logos sont des marques et des logos déposés et sont la propriété de leurs détenteurs respectifs. Xperia™ est une marque commerciale ou une marque déposée de Sony Mobile Communications.
* Le DAS (débit d’absorption spécifique) des téléphones mobiles quantifie le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques, pour une utilisation à l’oreille.
La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kg. Photo non contractuelle.
DVSM-I
N F O S
Microsoft :
la Xbox
mise sur
la musique
• Coyote a commencé la mise en place dans ses
bases de données des zones de danger où fonctionnent des « radars-tronçons ».
• Spotify plate-forme déjà bien connue des utilisateurs de smartphones (mais pas encore du consommateur moyen non connecté) arrive sur les téléviseurs… connectés de Samsung.
Voilà un argument de
• Eco-systèmes et l’entreprise savoyarde Terecoval,
poids dévoilé par
prestataire de traitement, ont franchi depuis quelques
Microsoft. La firme de
heures le cap du million de réfrigérateurs traités.
Seattle a lancé un service
• Samsung a dévoilé récemment un écran LCD carré
musical baptisé Xbox
relevant de la technique LED, de 21,6 pouces de côté,
Music qui met à la
qui permet de mettre en œuvre des applications
disposition du public 30
innombrables, dont les mosaïques pouvant produire
millions de titres pour les
des images sur 100 écrans réunis.
PC, les tablettes et les
Parallèlement, la firme coréenne a également lancé un
écran LCD transparent, lui aussi apte à des multiples
applications, dont celles liées à la publicité et à la présentation de produits.
smartphones. Amorcée
LE DRIVE
DE LA VALLÉE
avec pour première
passerelle la Xbox 360,
depuis le 16 octobre,
cette caverne d’Ali-Baba
ligne et de venir chercher
musicale est aussi
ses achats 2 heures plus
- et seulement -
tard. Avec une
accessible au moyen
précaution : l’offre mise
des versions 8
en ligne ne comporte que
de Windows. La gratuité
des produits disponibles,
du streaming est
donc aucune crainte de
limitée après 6 mois, mais
rupture n’est à redouter.
illimitée avec abonnement
Les sympathiques patrons
(donc plus tout à fait
Le numéro un de la
de cette enseigne nous
gratuite). Reste qu’à 9,99
fourniture de bureau,
pardonneront cette petite
euros par mois, le tarif
Bureau Vallée, entre dans
observation pas méchante :
annoncé est assez
le drive. Sous la marque
avec la petite auto et la
raisonnable. Cette source
BV Drive, il donne à ses
couleur verte de leur
deviendra accessible à
• Les « Smileys », petits dessins qui entrent dans les
clients la possibilité de
signalétique, on se croirait
« d’autres plates-formes »
mails et les SMS pour exprimer un sentiment, une
passer commande en
presque chez BP !
dès 2013.
humeur, une attitude, un avis, etc., aussi appelés
쐍
쐍
« émoticônes », seraient utilisés deux fois plus par les
dames et les demoiselles que par les messieurs,
indique une enquête américaine. Conclusion ? Il n’y en
a pas.
CABASSE EN GÉODE
• Nokia déjà bien ciblé : Samsung et HTC, au mini-
Comme certains s’en souviennent
mum, semblent prêts à se montrer nettement plus
très probablement, nous avions
compétitifs que Nokia sur le segment des smart-
signalé, il y a 25 ans, la mise en
phones animés par Windows Phone 8. C’est le scénario
place dans la Géode, salle de ci-
sans doute rêvé par Microsoft pour son OS. Une belle
néma à écran sphérique géant qui
bataille de prix au sommet ne peut qu’amplifier
venait d’être construite (à la Cité
l’intérêt pour celui-là.
des Sciences de Paris), d’une ins-
• Google désormais seul contre tous ! « Tous », cela
tallation grandiose de sonorisation
ne fait pas tant que cela. Mettons à part RIM, le petit
signée Cabasse. Environ 100 000
poucet du smartphone, tout occupé à tenter sa survie
avec son OS 10 qui ne fait guère de vagues dans les
médias. Il y a désormais deux camps puissants partis à
l’attaque contre le créateur d’Android. Apple et
Microsoft, concurrents, n’ont qu’une idée en tête :
représentations plus tard, ces
équipements viennent d’être démontés pour laisser place à des ensembles tout
neufs. Incroyable : certains des composants, dont de très grands haut-parleurs,
étaient encore comme neuf après le démontage.
détrôner cet adversaire, qui ne va certainement pas se
La nouvelle installation comprend 12 enceintes en quadri-amplification active,
laisser faire. Cette bataille à trois aura forcément des
on ne compte plus les dizaines de haut-parleurs de 55 cm qui alimentent ce dis-
répercussions sur le marché et pourrait entraîner des
positif qui est un « 12.6 », animé par quelques 40 000 watts de puissance. Le qua-
indécisions de la part de la clientèle.
lificatif « d’immersif » lui convient fort bien.
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
20
쐍
L
E
T E R R A I N
Pour le terrain, l'automne est
usuellement une période animée
par des inaugurations et des
initiatives multiples. Atmosphère
inhabituelle cette année, avec
quelques amertumes liées à la
mauvaise conjoncture et
découlant peut-être aussi de
stratégies boiteuses.
Distribution :
A l’Est de la capitale, un Américain tente un débarquement sur notre sol. S’il échoue, cet
épisode sera vite oublié. Mais si son projet est un succès, il risque d’amorcer une nouvelle
forme de concurrence, face au commerce physique classique et à l’offre en ligne (à
laquelle il participe).
Le millésime triste
On ne pouvait s’attendre à un début de
saison miraculeux. Mais les inquiétudes
sont non seulement confirmées et, qui
plus est, souvent dépassées, tant la fréquentation des points de vente s’avère
anémique depuis la rentrée. Or, comme
chacun le sait, dans la distribution, on ne
fait jamais le lendemain le chiffre que l’on
n’a pas fait la veille. Il faudra donc composer avec ces recettes perdues, dans un
climat qui rend les consommateurs inquiets et bien frileux dans leurs dépenses. Mais au-delà de cette constatation
qui est la même pour toutes les formes
de commerce, il convient d’observer que
le climat est encore plus lugubre dans les
univers de l’EGP et du numérique. Des
situations tangentes qui pouvaient cahincaha perdurer dans un courant d’affaires
relativement maintenu se désintègrent.
Avec en filigrane des concurrences nouvelles possibles, et quelques relents de
désaveux, voire de critiques. Quand les
choses vont mal, il est de bon ton de
désigner par non-dits interposés des responsables présumés. Coupables ? Allez
savoir...
Une concurrence nouvelle
qui passe inaperçue
Pour le moment, rares sont ceux qui ont
commenté l’arrivée sur notre sol, à l’Est
de la capitale, d’une nouvelle formule.
Elle nous vient d’Amérique et va prendre
pied au nez et à la barbe deVal d’Europe
et de Bay2 (Collégien). Certains estiment
Des comparaisons
approximatives avec
Metro remarquées deci de-là laissent
entrevoir une
concurrence dans
l’alimentaire. Mais
Costco est aussi sur les
créneaux de l’EGP et
du numérique (et
beaucoup d’autres,
comme par exemple
les pneus pour
l’automobile,
montage inclus, un
excellent générateur
de trafic).
le centre commercial Chelles 2 également dans le collimateur, bien que celuici pose depuis longtemps de réels soucis de survie, tiraillé entre Bay2 et le
centre commercial de Claye-Souilly, en
pleine préparation de l’inauguration de
son immense extension (plus de 20 000
mètres carrés supplémentaires) L’irruption est celle conduite par l’américain
Costco, qui a reçu récemment son autorisation d’ouverture pour un vaste
ensemble s’inspirant d’un modèle seulement exploité outre-Atlantique.
Implanté sur le territoire de Byssy-SaintGeorges (77), ce projet de ce nouveau
venu a parfois été comparé à Metro, ce
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
22
qui n’est que partiellement réaliste.
Même s’il s’appuie sur des ventes en
gros, il s’inspire bien davantage du
concept des « warehouses » chers aux
consommateurs du pays de l’Oncle Tom,
ventes sur entrepôts avec un accès libre
à tout public, et non pas seulement aux
professionnels (ou ceux qui font semblant de l’être), principe de fonctionnement de Metro.
Avec une entrée en service prévue en
2015, ce projet pourrait introduire un
nouvel axe, à côté du commerce physique classique et des enseignes en
lignes. Il traitera les lignes de produits de
l’EGP et du numérique. Réussira-t-il à se
왘왘
Derrière chaque grande œuvre
d’art... une Grande lumière !
Eclairage LED Verbatim. Une meilleure qualité d’éclairage.
• Une large gamme allant du blanc chaud au blanc froid
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15/06/2012 16:35
L
E
T E R R A I N
révéler encore plus concurrentiel que ce
qui existe déjà dans l’Hexagone ? Ce
n’est pas gagné d’avance ! Mais à elle
seule, l’expression « prix de gros », qui
ne veut fondamentalement rien dire,
peut attirer des chalands. N’y en-t-il pas
de nombreux qui s’éreintent pour remplir les conditions d’accès du grossiste
allemand déjà évoqué, pour y acheter
des produits vendus aux mêmes prix (et
parfois même plus chers) que dans
l’hypermarché du coin ? Il reste que si
ce projet s’avère être un succès le principe de la vente en gros ou en entrepôt
pourrait se dupliquer. Il s’octroie outreAtlantique des parts de marché qui dans
certains univers peuvent frôler les 40 %.
A surveiller. 쐍
FNAC :
L’explication de texte
Les récentes annonces concernant l’avenir de la FNAC ont fait remonter des vieux réflexes scolaires.Les analyses en profondeur, des écrits des grands écrivains, chères à notre adolescence, tournaient autour d’un souci récurrent : qu’avait
voulu dire l’auteur ? Pour l’enseigne multispécialiste, moins que le mot « cession », c’est plutôt celui de « scission » qui
retient l’attention,et nous incite à remettre l'analyse au goût du jour,pour tenter de lire entre les lignes.On ne se refait pas !
hasard n’y est certainement pour rien.
Bien sûr, le texte - et donc le groupe, et
donc, son manager - ne se contente pas
de rappeler ce qu’est cette enseigne. Il
lui fait même un joli lustrage, non sans
rappeler malgré tout la restructuration
en cours sous le label « FNAC 2015 »,
avec implicitement le rappel que si le
navire est superbe, il n’est pas exempt
de quelques voies d’eau que l’équipage
s’emploie à colmater au mieux. Et
comme chacun le sait, avec quelques
atomes perdus dans la bataille.
Les possibles arrière-pensées, si elles
existent, pourraient cependant provenir
bien davantage du morceau choisi qui
suit. « Ce projet de scission de la Fnac
reflète notre grande confiance dans l’avenir
La célèbre enseigne, « Fédération Nationale d’Achats des Cadres », est de fait
invitée par le groupe PPR à construire son avenir par ses propres moyens.
En guise de préambule, il est indispensable d’avoir à l’esprit une réalité importante. Le groupe PPR n’est pas une
petite PME, peu attentive à la manière
dont elle laisse rédiger ses communiqués. Chaque mot, chaque expression,
chaque phrase ont forcément été minutieusement pesés dans la récente annonce officielle largement rapportée par les
médias, dans laquelle la « scission » en
vue de la « cession » et accompagnée de
l’introduction en bourse joue le rôle
principal. Naturellement, pour ce qui
concerne le premier degré, tout le
monde a bien compris. La scission, c’est
la sortie de la FNAC du périmètre du
groupe PPR qui se recentre sur ses acti-
Dans son nouveau
décor, l’enseigne a
cherché depuis
plusieurs années à
compenser la lente
mais inéluctable
dématérialisation des
produits culturels.
vités devenues les clés de voûte de son
existence : vêtements, luxe, sport et style
de vie. Pourtant, il se dégage aussi une
sorte d’ambiance dans ce communiqué
qui laisse, probablement pas par inadvertance, échapper quelques subtils
doubles sens à peine perceptibles. Le
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
24
de l’entreprise. Indépendante et dotée de
moyens autonomes… ». Voilà qui fait penser à ces hauts responsables dont on
énumère à n’en plus finir les innombrables et immenses qualités et talents,
mais dont on se sépare quand même, ou
plus simplement, « sont virés ».
왘왘
Projet2:test2
15/09/12
22:29
Page 1
L
E
T E R R A I N
Avec environ
70 magasins en
France, la FNAC
s’est aussi projetée
sur certains
marchés étrangers,
dont l’Espagne (ici,
Barcelone).
La suite «… la Fnac serait ainsi mieux positionnée pour réaliser pleinement son potentiel de croissance, emmenée par les dirigeants actuels de la Fnac, engagés et
talentueux. » pourrait même contenir une
légère facette un peu moqueuse. Un peu
comme si tout n’avait pas été accompli
conformément à ce qui était attendu.
Allez, vous allez bien y arriver tout seul !
La citation signée d’Alexandre Bompard,
PDG de l’enseigne, n’arrange rien pour
qui cherche la petite bête. « Ce projet de
scission s’inscrit dans la dynamique de notre
plan de transformation et d’expansion « Fnac
2015 » et permettra à la Fnac de mettre en
œuvre sa stratégie de croissance durable
de façon autonome. » Aurait-il voulu dire
« à notre façon », et non selon celle de
ceux qui etc. ? On pourrait presque
comprendre quelque chose dans le sens
« Nous allons pouvoir faire par nous
même comme nous le sentons, dorénavant ». Mais cela revient à chercher des
non-dits qui n’existent sans doute pas. Il
n’en reste pas moins vrai que la FNAC
est à vendre non pas depuis quelques
semaines, ni même quelques mois, mais
depuis plusieurs années.
Il y a peut-être eu dans cette tentative de
cession un peu d’optimisme, notamment
sur la valeur, et malheureusement, l’environnement change vite. La crise est
apparue, rendant la vente moins commode, d’autant que quelques autres éléments nouveaux ont modifié les perspectives.
L’enseigne qui avait digéré le passage de
la photo argentique au numérique, la
conduisant quand même à se séparer de
tout son réseau de points de services où
le traitement photo était une activité
essentielle, ce sont les smartphones, les
tablettes et les liseuses qui brouillent la
vue de l’horizon. Les contenus se sont
dématérialisés, et le livre, dernier bastion
culturel, semble doucement emporté à
son tour par la vague de cette dématé-
rialisation. Qui peut aujourd’hui se lancer
dans l’achat d’une librairie ? A un prix
raisonnable il y a 4 ans, c’était peut-être
encore jouable.
Bref, le mot scission n’est pas neutre.
Même si les suppositions un peu stu-
pides que nous osons ci-dessus ne sont
pas fondées, le passage entre la scission
et la cession fait cruellement évoluer
aussi le souhait de l’actionnaire. Il souhaitait se désengager de la FNAC.
Désormais, il n’en veut plus. Nuance ! Et
dans ce réflexe qui n’est pas sans rappeler le geste consistant à éliminer un chewing-gum collé sous une chaussure, il
prend même un risque avec l’introduction en bourse.
Si celle-ci s’avère décevante, voire pire
- rien n’est à exclure dans la conjoncture
actuelle - c’est l’image de l’enseigne qui
en sortirait écornée. Ce qui est moins
grave : avec la scission, elle n’est plus dans
le périmètre... ! 쐍
Surcouf en liquidation :
La foire a foiré !
La barbe à papa,c'est bien fini ! Ce détail croustillant qui était une sorte de symbole de l'ambiance régnant dans l'enseigne atypique créée au début des
années 90 par Olivier Dewavrin restera parmi les souvenirs de milliers de
clients perdus, suite à une parfaite incompréhension de la part des successeurs de ce qu'était réellement cette entreprise.
Apparue en 1992 dans sa première implantation, avenue Philippe Auguste à Paris, cette enseigne
inimitable a déclenché un véritable courant autour de la micro-informatique, famille que la
distribution généraliste (hypers comme GMS ou spécialistes « brun ») travaillait fort mal, soit par
manque de foi, soit par méconnaissance. Ayant déménagé vers l’avenue Daumesnil sur une surface
globale de l’ordre de 10 000 mètres carrés, Surcouf a joué involontairement le rôle de locomotive pour
une noria de points de vente spécialisés micro, dont ceux de la célèbre rue Mongallet.
Voilà une information aux relents amers,
pour ce qui nous concerne, car nous
n’avions pas caché notre conviction à
propos de la non-validité du nouveau
concept, dès son lancement. Aussi bien
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
26
au magasin de l’avenue Daumesnil à Paris
qu’à celui de Lille, il y avait à l’évidence
une accumulation de non-sens dans
cette tentative de reprise. Il est vrai que
le début de la « démolition » de cette
왘왘
A Montpellier, au centre commercial
Odysseum, l'Apple Store ne désemplit pas.
Regard sur une belle réalisation.
A Ecully et Vénissieux, Carrefour a inauguré à l'automne
2010 un concept baptisé Planet. Découverte au gré de ces
deux implantations
Boulanger à Barentin (près de Rouen) a
ouvert sa première implantation dans cette
région. Grand calibre !
A Aubières, au sud de
Clermont Ferrand, Boulanger,
sur plus de 4 000 m2, a choisi
d'implanter un nouveau
concept dédié à la vente de
services.
Proche de Lyon, dans une
zone urbaine difficile, Carré
de Soie mise sur un couple
galerie marchande ouverte et
loisirs, mais sans
hypermarché.
Dans une architecture originale, ce centre,
inspiré de ce qui s'est réalisé à Rouen dans
le même esprit, un espace sympathique,
mais un peu juste en trafic.
Au sud de Montpellier, ce nouveau
pôle de commerce et de loisirs ne
trouve pas encore son rythme. Coup
d'œil appuyé.
On a beaucoup parlé des grands points de
vente (600 mètres carrés) d'un nouveau
concept ouvert par Orange. Promenade au
centre de Lyon.
Sans cesse, le terrain évolue. Des points de vente ouvrent, d’autres se transforment. Certains en finissent
définitivement avec leur aventure au contact avec la clientèle.
vous propose de visiter des
dizaines d’implantations, avec des images plein écran, d’hier et d’aujourd’hui. Pas sous forme de vignettes, mais
d’images qui sont presque toutes à voir en plein écran. Et régulièrement, la collection s’enrichit, non seulement
avec les reportages sur les ouvertures les plus récentes, mais aussi grâce à la mise en ligne régulière et commentée
de nouvelles ressources d’une base d’archives visuelles unique, exclusivement consacrée à l’électronique de
loisirs, au multimédia, et à leur distribution.
Il y a des nouveaux points
de vente à visiter sur
왘왘
L
E
T E R R A I N
Nous avions perçu comme une sorte de coup
de grâce l’ouverture d’un magasin à Lille
dans un quartier où le consommateur ne se
rend pas franchement par plaisir (les abords
de gares sont ce qu’ils sont). Si le bâtiment
par lui-même valait le détour, l’offre nous
paraissait aller dans un sens déconcertant.
enseigne hors normes avait commencé
dès la reprise par la FNAC.A l’évidence,
l’agitateur n’avait rien compris à ce
qu’était Surcouf. Cette période, au cours
de laquelle ce repreneur a tenté de normaliser ce qui ne devrait surtout pas
l’être a réussi à se mettre à dos aussi
bien les troupes de l’entreprise que la
clientèle. Celle-ci ne venait pas avenue
Daumesnil pour voir la même chose (en
moins développé) que dans n’importe
quelle GSS, mais pour tout ce qui y était
unique, original et totalement atypique.
Pour utiliser un terme à la mode, Surcouf
n’était pas un lieu de vente « normal ». Et
tout pilote à bord dirigeant ce navire
aurait dû implicitement comprendre que
pour pérenniser l’enseigne, il fallait faire
« plus de Surcouf » et non pas l’inverse.
L’ouverture à Lille était une sorte
d’apothéose dans l’erreur d’aiguillage.
Situé dans un quartier assez peu reluisant, à proximité de la gare SNCF, c’était
surtout un lieu où le parking était quasi
Avril 2010 : c’est déjà le début de la fin.
Empêtrée dans un supposé concept qui ne
correspond plus à rien, la direction ne
trouve rien de mieux pour tenter de
survivre et persévérer dans sa fausse piste
que de réduire d’une manière drastique les
rémunérations de troupes. C’est par une
colère justifiée que celles-ci répliquent.
impossible (no parking, no business),
alors que la région regorge de zones
commerciales animées où tout client
peut stationner gratuitement aussi longtemps qu’il le souhaite. Outre ces détails
essentiels, le mix-produits était concentré sur des équipements standards, aux
marges faibles. Comme la nature même
de l’enseigne ne permettait pas - comme
le font le GSS - de compenser la faible
profitabilité de l’électronique par une
offre en électroménager, sa seule voie de
salut était l’axe inscrit dans les gènes de
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
28
l’entreprise depuis ses débuts : les
niches, et une offre très étendue, jusqu’aux « moutons a cinq pattes ». La
musique (instruments + électronique et
informatique), la simulation (de vol, mais
aussi les autres), les arts graphiques, les
équipements pros pour les PME... les
sujets ne manquaient pas pour faire de
Surcouf l’enseigne où l’on aurait pu trouver tout ce que l’on ne trouve nulle part
ailleurs, une sorte de «Vieux Campeur »
du numérique. L’évolution du marché de
la micro, très banalisé, n’était en aucun
cas une bonne excuse, car elle n’a pas
fait disparaître les niches. Elle les aurait
même plutôt renforcées.
Il existait mille et une pistes pour développer un Surcouf du futur, concept
duplicable dans quelques grandes métropoles de notre territoire. C’est une stratégie diamétralement opposée qui a été
retenue, ce qui ne fait que confirmer une
réalité. Pour toute activité commerciale,
il faut non seulement des managers compétents en termes de gestion et d’organisation, mais aussi capables de faire
preuve d’une inspiration juste, d’un
sixième sens, une aptitude comparable à
ce que sont les dons ou talents artistiques. Faute de cela, et en l’absence de
repreneur, le Tribunal de Commerce de
Lille a prononcé la liquidation judiciaire
de l’entreprise. Renaîtra-t-elle de ces
cendres, désormais ? 쐍
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TÉLÉVISION
A deux doigts du futur :
LaTV connexion
D'une manière presque inattendue, bien que « dans les tuyaux »
depuis un bon moment, voici un thème porteur et vendeur qui soudain prend
du poids. Les deux initiatives que nous vous présentons le démontrent.
Il n’y a pas si longtemps, un net décalage
se remarquait dès que l’on comparait
l’enthousiasme des fabricants pour leurs
téléviseurs connectés, ou plus exactement « connectables », et la conviction
nettement plus mesurée des vendeurs
et responsables de rayons à propos de
l’impact de cet argument envers la clientèle.
Cette réalité est connue de tous et il est
inutile d’y revenir, sauf pour souligner
que les choses changent. Tout simplement, comme cela est précisé plus loin,
parce que la connexion change ellemême de profil, sous l’influence des téléphones intelligents et des tablettes. Ce
qui nous entraîne dans les parages d’un
climat capable de devenir houleux, voire
insurrectionnel. Surtout si le concept a
du succès ! Car derrière cette évolution
à première vue plutôt technique, se dissimule de quoi mettre le feu aux
poudres dans l’ensemble de l’univers des
contenus jusqu’alors qualifiés de télévisuels. Trois points clés vont se retrouver
au cœur de ce qui pourrait faire naître
de lourdes et historiques discordes. Le
premier tient dans ce que cette innovation bouleverse le modèle économique
des chaînes de télévision classiques, la
connexion autorisant, en résumé très
schématique, tout consommateur à voir
tout, à tout moment, où qu’il soit. Le
deuxième point tient dans ce que cette
voie nouvelle se prépare à faire entrer
dans le jeu des chaînes qui font plus
figure d’intrus que de participants
« homologués » nés dans le respect des
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
31
règles classiques. L’arrivée annoncée des
chaînes thématiques de Google, dont 13
prévues en France, illustre ce volet du
dossier. En troisième position, il faut bien
évoquer le problème des droits de diffusion, toujours contraints par le principe
des limites géographiques qui risque
d’apparaître comme bien archaïque à
l’heure où la communication au sens
large se propage à grande vitesse sur
l’ensemble de la planète. L’entrée en jeu
de cette Google TV est une étape aux
contours effervescents. Ce qui n’est pas
pour déplaire à ceux qui ont pour mission de vendre le matériel et les services. Même turbulent, un peu de buzz
est toujours le bienvenu pour rendre un
sujet plus visible, et donc, doper un courant d’affaires. 쐍
왘왘
T
É L É V I S I O N
Avec Sony, Google s’affiche à
Christophe Lapacz présente en « live » les
fonction de la Google TV, qui va être supportée
par une campagne de communication.
Sony franchit le pas ! En offrant sans
détour son premier boîtier Google
TV,la marque ouvre médiatiquement
la porte à un futur attendu.
TV connectée : que peut bien dissimuler
cette expression pour nos clients les plus
« normaux », ceux « du samedi aprèsmidi », comme les désigne un responsable
de rayon de la région PACA ? Il est vrai
que si tout est clair pour les fournisseurs,
dans ce domaine, et au moins pour ce qui
concerne leurs offres, il n’en va pas forcé-
Metronic :
ment de même pour la clientèle. Et même
certains intervenants dans les points de
vente n’avancent que très prudemment
sur ce terrain, à la fois simple mais aussi
complexe, du fait d’une jungle confuse et
surabondante dans les formules, les forfaits, les tarifs, les moyens d’accès...
Si l’option choisie par Sony en concrétisant son entrée dans l’univers de la
Google TV est de celles qui animent les
conversations, elle a aussi et surtout le
mérite d’être simple et claire pour le
consommateur. Armé d’Android, celui-ci
dispose d’un accès à Internet qui est,
comme chacun le sait, loin de se limiter
aux sites que l’on visitait jadis à l’aide de
l’ordinateur du salon. Enfin presque
jadis, car tout cela n’est pas si ancien.
Rappelons-nous qu’il y a seulement 10
ans - soit à peu près la durée de vie d’un
beau téléviseur - nous en étions encore à
l’explosion initiale du web via les
connexion RTC, l’époque de la diligence,
comparée à celle des trains rapides de
notre relatif haut débit d’aujourd’hui.
Un petit boîtier, rien de plus
Lequel n’est encore que modeste comparé aux fusées que seront les modes 4G
et au-delà, d’ici quelques années. Dix ans,
c’est beaucoup pour notre univers technologique qui se métamorphose sans
relâche. Cette connexion est aussi celle
qui emmène l’utilisateur vers une masse
fabuleuse de contenus, y compris en
audio vidéo et même contenus télévisuels. Bien sûr, chacun peut aussi accéder
à ces contenus via un smartphone ou,
mieux et plus confortable, une belle
tablette. Mais avec un écran de téléviseur,
c’est encore plus agréable à consommer.
Un « boîtier » IP multimédia
L'expression « Internet Protocole » va-t-elle entrer dans le langage familier
des clients ? L'avenir le dira. En attendant, Metronic n'a pas manqué
de songer à un marché extrêmement vaste, approché ici selon une
méthode simple, économique, et quand même très complète.
Il fallait s’y attendre : la connexion TV se
réveille. Après avoir traversé une période incertaine au cours de laquelle la
clientèle n’en percevait pas très bien la
finalité, elle se prépare à occuper le
devant de la scène. Et les moyens de la
mettre en pratique vont se multiplier.
Metronic y contribue sans plus attendre.
Voilà un cheminement qui s’avère assez
insolite pour qu’il soit relevé. Et pour
une fois, ce sont des équipements hors
de l’univers TV-vidéo qui provoquent
l’envolée d’une tendance appelée à devenir importante, et même à moyen terme,
dominante. Il faut le reconnaître, la notion
de TV connectée, quand elle était résumée aux chalands par la seule perspective de faire du petit écran une sorte
d’ordinateur n’avait pas soulevé un très
grand enthousiasme. Mais depuis, smartphones et tablettes ont apporté à des millions d’individus une perception très différente de ce que se connecter peut
signifier. Cela prend un tour totalement
mobilisateur. Il ne se passera pas beau-
Le boîtier
IP Metronic et sa
télécommande.
Nicolas Razafinjato, président de Metronic, vise
les téléviseurs non connectables qui sont en parc
chez les consommateurs. Il y en a des millions !
coup de temps avant que cette connexion
devienne un atout obligatoire pour tout
téléviseur proposé à la vente.
Vont donc se vendre, c’est d’ailleurs déjà
commencé, de nombreux téléviseurs
connectables. Dans les assortiments des
fabricants, à cette période où les ventes
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
32
de fin d’année sont en vue, des modèles
plus nombreux que jamais, surtout dans
les milieux et les hauts de gammes, sont
désormais de cette confession. « Mais il y
a aussi tous les téléviseurs récents non
connectables » remarque Nicolas Razafinjato. « Les consommateurs ne vont pas
avoir envie de les changer si vite, et
d’ailleurs nombreux sont ceux qui n’en
auront pas les moyens.Avec notre boîtier,
les utilisateurs vont pouvoir faire de
n’importe quel téléviseur un équipement
connecté ». Avec à la clé toutes les utilisations que l’usage des smartphones et
des tablettes a révélé mieux que n’importe quelle utilisation. Naviguer sur
Internet, expédier et lire des e-mails,
exploiter des applications, accéder aux
l’écran
Voici le couple vedette
de la Google TV, version Sony.
Bien sûr, des applications spécifiques
pour la France et un accès
privilégié aux ressources
en ligne du groupe font partie de l’offre.
D’autant que cette transition du on-line
vers le grand écran est prise en compte et
optimisée par le déjà fameux boîtier. Ce
que nous confirme, démonstration à
l’appui, Christophe Lapacz, qui a en charge
ce lancement chez Sony France.
Le boîtier est on ne peut plus simple à
installer et mettre en fonction. Et une fois
en marche, il se pilote avec une télécommande à deux faces, telles que l’on en voit
dans le rayon TV »
espère-t-il à très juste
titre. En plaçant tous les
équipements de connexion ou de
réception dans des rayons déportés, sans
Le packaging : simple
et explicatif. La marque croise
les doigts pour que cette boîte ne
soit pas trop souvent rangée dans le
rayon un peu abandonné des
accessoires de réception TV.
désormais apparaître de toutes parts,
avec des boutons classiques d’un côté, et
un véritable clavier de l’autre. « Nous
allons lancer une campagne de communication pour cette occasion » précise
Christophe Lapacz, qui s’interroge sur un
seul véritable point de détail, mais qui n’a
rien de secondaire : où sera placé cet élément au sein des points de vente ? « Il est
hors de question de le voir ailleurs que
L’autre boîtier IP de Metronic :
vendeur, bien des enseignes ont depuis
des années gaspillé des possibilités. Ces
produits qu’il est insensé de qualifier
d’accessoires sont des pièces maîtresses
de l’utilisation du petit écran d’aujourd’hui. La Google TV, oui, mais au bon
moment et surtout à la bonne place. 쐍
FOX SE RIT DES BAS DÉBITS !
La société du groupe HF Company a aussi lancé Fox, un boîtier TV IP
doté de la fonction CanalPlay. Un accessoire qui pourrait faire bien des
heureux, non seulement parce qu’il donne accès à une immense bibliothèque de contenus (+ de 8 000 titres à voir) mais aussi parce qu’il se
contente d’un débit de 1Mb/s, et est donc idéal pour les utilisateurs
- bien plus nombreux que peuvent le laisser entendre les FAI - ayant un
mauvais débit ADSL. Ce même appareil donne aussi accès à des services Internet (Youtube, Web Radios, etc.) et aux contenus multimédia
des ordinateurs et smartphones (à vendre environ 100 euros). 쐍
vidéos, à de la musique, à des photos, et
même des contenus TV qui peuvent être
vus sur les équipements mobiles. « Avec
bien sûr une adaptation au format de
l’écran » confirme Nicolas Razafinjato.
Tradition « métronicienne »
La présence à bord d’Android 4 se complète par une télécommande avec clavier,
et détection gyroscopique, qui permet de
déplacer le curseur à l’écran simplement
à l’aide des mouvements que l’utilisateur
lui imprime. Si vous n’aviez jamais osé le
demander, sachez que le gyroscope est
un instrument initialement imaginé pour
les navires et les avions. Son principe est
simple : lorsqu’une roue (en fait, un volant
d’inertie) tourne sur son axe à grande
vitesse dans un espace où sont éliminés
le plus possible les frottements (si possible, dans compartiment étanche où l’on
a fait le vide), celui-ci, fixé sur une monture orientable à 100 % conserve indéfiniment son orientation, même si tout
tourne autour de lui. Les yeux fixés sur
son HSI, instrument majeur de tout
tableau de bord d’aéronef, un pilote sait
Avec ses fonctions gyroscopiques, la
télécommande permet de piloter par le
mouvement le curseur qui est à l’écran.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
33
en permanence vers où il se dirige, même
dans une épaisse purée de pois. Des fonctions dites gyroscopiques se sont installées dans de nombreux équipements électroniques au cours des années récentes,
dont les smartphones, et désormais les
télécommandes utilisant, plutôt que des
gyroscopes réels,de microscopiques accéléromètres qui, en dépit de leur taille, sont
d’une précision redoutable.
Les professionnels connaissent bien
l’esprit inventif de la firme tourangelle
qui, une fois de plus, applique ses recettes consistant à créer des équipements
abordables, fiables, destinés à des chalands qui ne se sont pas trouvés juste au
bon moment dans l’air du temps, facette
nouvelles technologie. Le boîtier multimédia IP qui vient de naître est à vendre
149 euros maximum. 쐍
D
O S S I E R
Tendances :
Vendez rétro !
Diable ! Que se passe-t-il dans l’esprit des marques et au sein de leurs équipes de designers ? Les
équipements au look volontairement ancien se multiplient et la clientèle est loin de les bouder. Le
moment est-il venu de faire vibrer dans les points de ventes les charmes de quelques grammes de
polyoxybenzylméthylèneglycol pour renforcer le CA ?
Samsung ne joue pas le rétro que pour le
look. Son électronique à tubes a été
travaillée avec soin, pour que les clients
amateurs du rendu à l’écoute de ces
composants soit effectivement restitué.
L’attractivité des choses évoquant le
passé dans l’offre commerciale n’est pas
nouvelle. Elle repose sur l’exploitation
marchande, n’ayons pas peur des adjectifs, de mille et un sentiments qui bouillonnent dans l’esprit de tout individu.
Cela va des souvenirs personnels, belles
tranches de vie bien vécues, touche de
nostalgie incluse, à un intérêt pour ce que
l’on produisait jadis et fait revivre des
époques qui fascinent. Selon les initiatives
des fournisseurs, la démarche va d’un
simple positionnement hors des sentiers
battus -et des gammes plus batailléesjusqu’au ciblage de clientèles volontairement bien appuyé.
Styles sous contraintes
L’exploitation de cette bonne vieille
ficelle a sans cesse été remise au goût
du jour. Pas étonnant que l’on observe
aujourd’hui encore une nuée d’initiatives
d’autant plus remarquées qu’elles arrivent alors que nous venons de traverser
une décennie particulièrement riche en
véritables innovations, ne se prêtant que
difficilement aux habillages d’un autre
temps. Un téléviseur LCD à la mode des
années 50 n’aurait pas grande signification. Les nouveaux produits, tels que les
écrans plats, les téléphones mobiles ou les
tablettes en sont encore à leurs phases de
création pures et simples. Les industriels
qui les produisent donnent la priorité à
l’ergonomie, gèrent au mieux l’exploitation des composants -notamment les
écrans- en profitant de leurs spécificités :
tailles, formes... De cette vague surgira
sans doute, d’ici quelques années, ce qui
sera alors perçu comme un style à part
entière reflétant les premières années
numériques.
Mais pour ce qui date de 20, 30, 50 ans,
la notion de style ne se conteste plus.
Or, les formes du passé n’étaient pas que
l’œuvre des stylistes ou le résultat de
l’impact des modes. Elles témoignent
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
34
aussi et même surtout des contraintes
techniques qu’imposait l’emploi de certains matériaux, à leur époque tout à fait
novateurs. C’est par exemple le cas des
objets en bakélite (ou anhydrure de
polyoxybenzylméthylèneglycol !), l’une
des premières matières synthétiques de
l’histoire, mise au point par un certain
Leo Baekeland (d’où son nom). Le « plastique » avant la lettre se prêtait assez mal
à la réalisation de surfaces non planes. Et
c’est cette rigidité dans la conception
des formes qui donne aujourd’hui à
l’univers de la bakélite toute sa personnalité et même son charme, qui plus est
indissociable de l’ambiance des périodes
où elle était en vogue.
Aujourd’hui, tout a changé sous l’influence de deux facteurs fondamentaux. Le
premier se situe dans le choix infini de
matériaux de synthèse que l’industrie
-chimique principalement- a progressivement mis à la disposition des fabricants.
Coloris, solidité, rigidité ou souplesse,
textures, plus rien n’est impossible, et qui
plus est, pour des coûts très abordables.
Le second facteur n’est autre que le
développement et la banalisation des
techniques de CAO, (Conception Assistée par Ordinateur) à la portée des PME
même de taille assez modeste.
sence des deux bobines pour le film et
son défilement ont laissé peu de latitude
pour le dessin des appareils, qui se perpétue dans le numérique, sauf pour les
compacts, mais totalement dans les compacts experts, les bridges, les reflex, et
même les hybrides. La prise en mains est
Double ciblage signé Fujifilm : la simplicité, le
rétro avec une incursion dans l’instantané, et un
style néo-rétro qui ne peut laisser indifférent.
Sortir du bois
Les matériaux destinés à créer les
habillages et la structure des objets peuvent être intégrés dans les logiciels, qui
vont jusqu’à donner en images de synthèse des photos et vues 3D de produits
qui n’existent pas encore. S’il reste des
contraintes -quand même-, celles-ci peuvent être contournées, et il reste bien
peu d’obstacle à la sortie de n’importe
quelle idée ou audace. Plus aucun frein
donc pour oser un style rétro.
Plus rien de commun donc avec le temps
où, alors que les matériaux de synthèse
n’étaient pas disponibles, tout récepteur
de radio, tout téléviseur, tout électrophone se retrouvait dans un contenant
en bois (voir en carton moulé), vernis,
gainé de cuir ou même de papier imitant
l’authentique peau de vache.
Mais avec le ciblage des clientèles, le
rétro prend un autre aspect. C’est une
recette qu’emploie volontiers le monde de la
photo numérique. Les clients « amateurs
experts » sont dans de grandes proportions des seniors, qui ont un vécu riche
avec l’époque de l’argentique. La pré-
Consolette de Marantz : le côté rétro de cette
station d’accueil vaut le verso. L’essence éveille
les sens !
l’argument-réel-avancé pour ce choix,
mais celui-ci est aussi et surtout dicté
par la volonté de ne surtout pas désorienter une clientèle qui a déjà eu bien
du mal à digérer le passage du chimique à
l’électronique. Mais dans cette démarche
on peut aussi s’interroger à propos du
choix de cette vision rétro, qui n’est pas
forcément bien assimilée par la clientèle
jeune. Il y a aujourd’hui dans l’univers de
la prise de vue des composants et des
systèmes d’une extrême modernité, particulièrement performante, qui méritaient aussi de se glisser dans des apparences familières avec ce qui séduit le
public d’aujourd’hui, geeks inclus, avant
qu’un solide fournisseur de Cupertino,
de Séoul ou Tokyo ne les exploite à la
manière d’un véritable initiateur. 쐍
Nostalgie d’une époque : mais cette
allure sert aussi à attirer les possesseurs
de bons vieux 45 et 33 tours qui
cherchent à les convertir en MP3.
Les formes des
objets furent
longtemps la
résultante des
limites permises
par les matériaux,
tels que la bakélite.
Encore des tubes, mais à la manière d’un point focal qui se veut puisé dans
le passé et même à un objet design.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
35
R
É G L E M E N TAT I O N
Enjeux, droits, obligations :
Les salariés
et l'automobile
Quand les collaborateurs prennent le volant,
c'est tout un univers juridique qui entre en jeu. Quelques
grands principes, avec la complicité de la FICIME.
Les salariés itinérants parcourent en
moyenne 50 000 à 80 000 km par an à titre
professionnel, ce qui accroît les éventualités
d’infractions au code de la route. Par définition, ces véhicules ne sont pas conduits
par leurs propriétaires, personnes morales
le plus souvent. Les salariés conducteurs
commettent bien sûr quelques infractions
qui engagent une mise en cause croissante
de la responsabilité civile, voire pénale, de
leurs dirigeants.
De la même manière, les entreprises ont à
gérer les conséquences sur le contrat de
travail des infractions commises par un
salarié avec son propre véhicule, hors ou
pendant le temps de travail.
Ce qui a conduit le département affaires
sociales de la FICIME (Fédération des
Entreprises Internationales de la Mécanique et de l’Electronique) à réunir ses adhérents autour de ce thème, lors d’une rencontre qui a permis d’échanger d’une part,
sur les enjeux juridiques avec des avocats
spécialisés, et d’autre part sur les pratiques
d’entreprises parfois illicites.
Des conseils à retenir
Lors du recrutement, si l’emploi à pourvoir nécessite que le salarié conduise un
véhicule pour l’exercice de ses fonctions,
l’employeur peut exiger de ce dernier qu’il
justifie de la possession du permis de
conduire. Il est alors vivement conseillé à
l’employeur de demander à voir l’original
du permis et même d’en faire une copie.
Un sujet majeur concerne bien entendu le
paiement des amendes et les retraits de
points. Pour les infractions les plus courantes, celles aux règles de stationnement
et de limitation de vitesse, le paiement de
l’amende incombe au titulaire de la carte
grise (l’entreprise) sauf si l’employeur peut
apporter des éléments permettant d’identifier l’auteur de l’infraction. Il sera alors
exonéré du paiement de l’amende.
En effet, en principe, le titulaire de la carte
grise du véhicule, ou son représentant s’il
s’agit d’une personne morale, n’est pas
pénalement responsable de l’infraction. Le
dirigeant de l’entreprise ne s’expose donc
ni à un retrait de point ni à une inscription
de l’infraction à son casier judiciaire.
Le plus souvent, les entreprises paient les
amendes tout en contestant être les auteurs
de l’infraction, mais ne dénoncent pas leurs
salariés (rien ne les y oblige) soit parce que
les procédures internes ne leur permettent
pas de les identifier, soit uniquement pour
que ces derniers ne subissent pas les retraits
de points, Attention à cette pratique qui, à
l’excès, risque d’engager la responsabilité
juridique des dirigeants et est civiquement
critiquable. Tout comme l’est la pratique
consistant à opérer une compensation sur
salaire en déduction de l’amende, ce qui
n’est pas légal. Et, de la même manière, la
clause contractuelle par laquelle le salarié
s’engage à rembourser les contraventions
dont il est responsable est une fausse piste !
L’employeur ne peut pas la faire jouer.
Que faire d’un collaborateur
qui n’a plus de permis ?
Avant de prendre toute décision hâtive
(hors cas de fautes disciplinaires pendant le
temps de travail), il faut regarder les dispositions du contrat de travail du salarié
pour voir ce qui y est prévu, s’interroger
sur les conséquences pratiques du retrait
de permis pour l’exercice des fonctions du
salarié et lister toutes les mesures provisoires envisageables.
Ce n’est que si le retrait de permis a des
conséquences sur la bonne exécution du
contrat de travail et qu’il provoque un
trouble anormal sur l’activité de l’entreprise qu’un licenciement non disciplinaire
(donc non susceptible de priver le salarié
de son indemnité de licenciement et de
préavis) pourra être prononcé.
Les faits à l’origine du retrait, s’ils sont
commis hors temps de travail, ne peuvent
pas être invoqués en tant que tels.
En conclusion, en la matière « Savoir, c’est
prévoir pour agir… ». Il est fortement
conseillé de prévoir un livret véhicule, fascicule destiné à aider les salariés dans les
démarches habituelles ou exceptionnelles
de la vie de l’automobile ou de l’utilitaire
qui leur est confié. S’il le fascicule prévoit
des sanctions, ce véhicule doit figurer dans
le règlement intérieur. 쐍
La FICIME – Fédération des Entreprises Internationales de la
Mécanique et de l’Electronique – regroupe plus de 250 entreprises
générant 271 000 emplois et réalisant un chiffre d’affaires total
estimé à 44,8 milliards d’euros. Avec une très forte représentativité
dans les secteurs des biens durables, la FICIME offre un accompagnement et un soutien aux entreprises à travers une large gamme
de services dans le domaine juridique, droit social, douane, environnement, formation, technique, statistiques, documentation. FICIME CONSEIL
apporte la gestion individuelle des plans de formation. Pour toute information :
01 44 69 40 82 ou www.ficime.org 쐍
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SPECIAL SALON PHOTO
DE L'IMAGE
A REVENDRE !
PARIS 2012
ON
SPECIAL SAL
DE LA PHOTO
Début novembre, pour le public, la nouvelle image deviendra
l'objet de multiples découvertes, au Salon de la Photo de Paris.
Pour les professionnels, cette photo numérique et ce qui
en constitue tout l'univers commercial seront logiquement imprégnés
de l'ambiance de la récente Photokina et de l'événement parisien,
fils conducteurs de notre dossier spécial.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
37
왘왘
S
P É C I A L
S A L O N
P H O T O
La grande saison de l’image
numérique a commencé. L’appétit
des consommateurs se confirme
pour des équipements dont les
performances et les aptitudes
s’optimisent de jour en jour. Les
industriels ont multiplié leurs
initiatives pour proposer en cette
fin d’année un choix aussi
abondant que performant.
Le moment est venu de ne rien
manquer de cette opportunité.
PARIS 2012
ON
SPECIAL SAL
DE LA PHOTO
SALONS PHOTO :
DES PIXELS BIEN AU SHOW
Depuis 1999, nous avons choisi de ne pas
parler seulement de photo numérique,
mais de « Nouvelle Image ». Jamais nous
n’avons été autant confortés par le respect de cette subtilité de langage qu’en
cette fin 2012. Ce que l’on pouvait en
effet pressentir, il y a déjà près de 15 ans,
est désormais à la portée de tous. La
clientèle peut disposer non seulement
de tout ce qu’il faut pour capturer de
superbes images, d’une qualité au moins
équivalente à celles des meilleures performances de l’argentique, mais ils peuvent désormais, ce qui est plus récent,
se livrer à une consommation de ces
images devenue fantastique. Depuis les
superbes écrans permettant de les
contempler jusqu’aux moyens accessibles pour les améliorer, les transformer,
les conserver, les transmettre et les partager, les images ont investi la vie quotidienne de nos semblables.
Mais curieusement, une part trop importante de cet univers est recluse dans une
sorte de contraction, dès que l’on arrive
dans les allées de la distribution. Nos
archives iconographiques et ce que notre
mémoire a conservé de la vision des
rayons photo tels qu’ils apparaissaient au
public il y a quelques années nous obligent à constater que le renouveau n’est
pas aussi perceptible que souhaité dans
les espace de vente, même chez bon
nombre de spécialistes.Tout semble indiquer que l’activité se concentre à l’excès
sur les seules ventes « sèches » d’appareils. Ce qui conduit à émousser les
facettes commercialement positives de
ce segment, dont on devrait pourtant
exploiter les plus intimes recoins, à
Le Salon de la Photo de
Paris en pratique
DATES :
12
du 9 au 12 novembre 20
illes,
rsa
Ve
de
rte
LIEU : Paris, Po
4
Hall
HORAIRES : 10 h – 19 h
edi,
(Ouverture dès 9 h le sam
di)
lun
le
fermeture 18 h
ISATION : Comexposium
ORGAN
EN TANT
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NNEL :
QUE VISITEUR PROFESSIO
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Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
38
l’heure ou le téléviseur est en semirelâche, les télécoms tentent de digérer
une sensible métamorphose de leur
modèle économique, et que quelques
autres turbulences pénalisent la consommation.
Tous les volets porteurs de cette nouvelle image se sont heureusement largement exposés dans les halls interminables de la Photokina, et se préparent à
attiser les motivations des clients de
notre pays à travers le Salon de la Photo
de la Porte de Versailles à Paris.Tous les
professionnels qui observeront attentivement ce public friand de pixels pourront constater qu’au-delà des appareils
proprement dits, il s’intéresse aussi fortement aux optiques, aux pieds, aux flashs,
aux sacs et fourre-tout, aux épreuves
imprimées sur papier, dans des albums
ou sur des supports parmi les plus
variés.
Ce public - autrement dit, que des
clients - aime aussi contempler des clichés. Tant de choses que l’on aimerait
voir plus et mieux dans les rayons. Il ne
faut jamais perdre de vue une caractéristique essentielle de la photographie,
que nous avons maintes fois mise et
remise en exergue : c’est une activité. A
la différence de ce que l’on fait avec un
téléviseur, équipement de loisir passif
devant lequel l’utilisateur regarde après
PHOTO
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Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
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s’être confortablement assis (au point
que certains s’endorment), l’équipement
photo génère une action. Elle est technique, artistique, documentaire, narrative... Un photographe amateur ne
s’endort jamais en faisant des prises de
vues !
Et pour susciter, encourager, réveiller si
besoin la motivation, il est indispensable
P H O T O
de distiller non seulement des informations sur les produits, mais aussi de
nourrir les envies, par des exemples.
Quelques questions spécialement
dédiées aux animateurs de points de
vente peuvent résumer le défi. Un utilisateur dans le point de vente peut-il saisir la nuance entre une prise de vue avec
focale standard et un cliché fait avec un
très grand angle ? Peut-il immédiatement
être motivé par un bel album sur papier
brillant, un tirage grand format pour faire
une fresque murale ou la mise sur des
mugs des photos des enfants ? Si vous
répondez oui en ce qui concerne votre
magasin, tout va bien. Si vous répondez
non, venez vite au salon, même vous allez
y apprendre quelque chose. 쐍
LA NOUVELLE IMAGE :
UN UNIVERS QUI AIGUISE LES PASSIONS !
Coup de chance : nous voici pour la seconde fois en cette fin d'année en présence d'un univers de produits qui
cultive l'ensemble des facettes les plus profitables à l'égard des clientèles allant du grand public aux passionnés.
Voilà qui prend des allures d'aubaine, dans cette période où la consommation courante marque le pas.
De Cologne jusqu’à nos linéaires et rayons
en passant par le Salon de la Photo de Paris,
l’univers de l’image numérique vient de
vivre un début d’automne qui résonne
comme un printemps.
Passée la maudite période des catastrophes,
ce monde des pixels semble même redoubler d’ardeur dans ses multiples démarches :
progrès techniques, nouveaux modèles,
fonctions innovantes, designs attractifs, et
ouverture sur un environnement numérique en profonde évolution.
La semi-parenthèse imposée par les douloureux caprices de la nature s’est en effet
installée à un moment où le monde numérique vivait ce qui restera peut-être dans
l’histoire comme le début de sa plus vertigineuse métamorphose.
Songeons seulement à ce qu’était l’im-
tablettes. Les usages liés à l'image sont
d’un océan de prestations inédites a litté-
plantation des smartphones chez les
inévitablement emportés dans cette puis-
ralement envahi le monde. Si le partage et
consommateurs, au cours de l’été 2011. Le
sante vague. En 18 mois, la prise de
la communication se sont propulsés dans
contraste est encore plus grand avec les
conscience du public à propos de l’éclosion
les habitudes, les repères usuels abordent
aussi un virage vertigineux. L’écran du
LES TRAVAUX PHOTO FONT DÉBAT
Un rendez-vous au SALON DE LA PHOTO à ne pas manquer
En anglais, on parle de « photofinishing ». En langue de Molière, il n’y a pas réellement
de terme totalement approprié, les « travaux photo » de notre titre constituent une
expression imparfaite qui évoque plutôt pour les professionnels de la photo des activités d'une autre époque, aujourd'hui largement métamorphosées. Le photofinishing, en
résumé, désigne tout ce qui s’imprime à partir de clichés désormais numériques : tirages
classiques, agrandissements, clichés sur supports, albums, etc. Lors du Salon de la Photo,
le SIPEC, Syndicat des Entreprises de l’Image, de la Photo Et de la Communication, organisera une table ronde consacrée à ce thème, en deux sessions (vendredi 9 Novembre
de 10 H 30 à 11 H 45, et lundi 12 novembre, mêmes horaires).
Le modérateur de cette intéressante réunion sera Jacques Hémon, directeur de
l’Observatoire des Professions de l’Image, chargé d’harmoniser les échanges entre les
participants, tous professionnels, soit de l’industrie, soit de la distribution, reconnus dans
l’univers concerné par le thème de cette rencontre. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
40
salon se familiarise déjà avec la qualité de
demain, l’Ultra Haute Définition, que des
centaines de milliers de consommateurs
en Europe, France incluse, ont aperçu et
vont voir encore davantage dans les points
de vente dès cet automne.
Nous pourrions multiplier les exemples
d’un univers qui non seulement grandit,
mais place aussi sur le devant de la scène
des critères de qualité que l’on croyait
oubliés. C’est le spectacle qui attend au
début novembre les visiteurs du Salon de
la Photo, et qui se traduit aussi dans
l’approche des fournisseurs, que nous
découvrons dans ce dossier.
쐍
PARIS 2012
SPECIAL SALON
DE LA PHOTO
CANON : UNE STRATÉGIE TRÈS
LARGE ORIENTÉE VALEUR
Le lancement de l’EOS M, les relais de croissance pour la distribution, la
menace du Smartophone, la réponse de Canon… le directeur marketing
de Canon, Matthieu Lanier, témoigne.
Les nouveautés
Canon
haut-de-gamme
sont regardées
avec attention.
Matthieu Lanier nous propose une
démonstration d'APN connecté.
contre-courant du marché, Canon réalise
une très belle croissance sur ce segment
des accessoires. Canon a une position
exceptionnelle et même unique notamment sur les optiques.
DVSM :Quel est votre regard sur le marché ?
Matthieu Lanier : La première partie de
l’année a été particulièrement difficile. Si
DVSM : A vous entendre, il n’y aurait que
deux acteurs sur le marché des reflex…
M. L. : Plus que jamais, le marché du reflex
l’on prend segment par segment, on
est bi-polarisé autour des deux marques
constate que sur les reflex, le marché n’a
historiques. Elles pèsent plus de 90 % des
repris que depuis mai.
ventes. Si l’on intègre le segment des com-
Et juin et juillet, le segment a enregistré
pacts à optiques interchangeables, notre
une belle progression en volume et en
poids tombe à 80 % de parts de marché.
valeur notamment en raison des nom-
Une nouvelle vedette Canon : l'EOS 6D.
DVSM : Le segment des optiques passe-t-il
nécessairement par les circuits photo spécialistes ?
M. L. : Pas nécessairement, il y a aussi les
historique sur le marché.
DVSM : Comment peut-on expliquer ce
phénomène ?
M. L. : Pour le consommateur français, ces
multispécialistes. Ces deux circuits sont au
Je pense que sur l’ensemble de l’année, le
deux marques personnifient le reflex et ses
cœur de notre croissance. Ils disposent de
reflex affichera une croissance légèrement
valeurs. Et pour les distributeurs, elles ras-
la capacité à exposer toute la largeur de
breux lancements de produits sur cette
période et du retour de notre concurrent
positive en volume et extrêmement posi-
l’offre, la connaissance indispensable pour
tive en valeur.
l’expliquer et enfin les moyens pour bien
Le segment sera boosté par tous les lance-
mettre en avant les opérations promotion-
ments annoncés, et notamment chez nous
nelles que nous mettons en place pour
avec le 5D Mark III, le 6D, et enfin le retour
soutenir les ventes.
sur le devant de la scène de notre reflex
DVSM : Au-delà du reflex, quels sont, selon
vous, les autres axes de croissance du marché de la photo ?
M. L. : Pour nous, c’est le segment des
expert APS-C, le 7D, avec son nouveau firmware « updaté ». Bref, 2012 sera une bonne
année pour le reflex.
Évidemment, nos positions sont très
bonnes. Les circonstances nous ont un peu
Canon, EOS M
compacts à objectifs interchangeables
aidés sur le premier trimestre. Mais sur le
surent. Ils savent qu’avec nous l’innovation
(COI). Il devrait dépasser ou du moins
semestre, on a gagné un peu plus de 12
est au rendez-vous tout comme la disponi-
atteindre la barre des 100 000 pièces cette
points de parts de marché pour atteindre
bilité du produit, la confiance du consom-
année, soit une croissance équivalente à
un niveau record. Notre objectif est de gar-
mateur et le fait de disposer d’un relais de
une multiplication par deux par rapport à
der cette position de leader et qu’un reflex
profit avec le système d’accessoires, no-
2011. C’est moins notable en valeur car
vendu sur deux soit badgé Canon.
tamment les optiques. Aujourd’hui, à
c’est un marché très attaqué en matière de
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
41
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prix. Et Canon sera présent sur ce marché à
partir de novembre avec l’EOS M. Il intègrera le capteur APS-C (22,3 x 14,8 mm) de
18 millions pixels de l'EOS 650D, c’est-à-dire
la référence des reflex d'entrée de gamme.
Le prix proposé sera un peu plus élevé que
celui du marché, ce qui devrait permettre
de soutenir la valeur de ce segment.
DVSM : Et sur les compacts, quel est votre
regard ?
M. L. : La famille des compacts a beaucoup
Les imprimantes sont promises
à une stratégie dynamique.
son reflex pour des moments plus posés.
volume à moins de 4 millions d’unités cette
DVSM : Ne pensez-vous pas que cette
baisse de l’entrée gamme soit la conséquence de l’explosion des smartphone ?
M. L. : D’un point de vu personnel mais
année. A noter que le prix moyen de vente
aussi en tant que porte-parole de Canon,
rapidement leurs images, et particulière-
augmente régulièrement.
j’ai du mal à croire à la cannibalisation du
ment, sur les réseaux sociaux. C’est pour
Cette tendance s’explique par le fait que le
compact entrée de gamme par le smart-
cela que Canon a élargi sa gamme de boî-
consommateur monte en gamme. Sur le
phone. Ne serait-ce que par l’absence de
tiers connectables. On avait deux Ixus
deuxième trimestre de l’année calendaire,
zoom optique et par la réactivité de cet
grand public en début d’année et, on lance
on a observé que les compacts à moins de
équipement, l’expérience photo n’a rien à
un compact expert avec le S110 et un reflex
100 euros ne représentent plus que 45 %
voir. Et je n’ai vu aucune étude qui démon-
plein format avec le 6D.
des volumes ventes. Et c’est une bonne
trerait ce phénomène. Je pense que ce seg-
chose pour les marques comme pour les
ment a connu un peu moins d’innovations
distributeurs. Car nous avons moins à
depuis deux ans. Ce qui a freiné le besoin
gagner lorsque les ventes se concentrent
ou l’envie du consommateur de changer de
DVSM : Les boîtiers Wi-Fi représentent-ils
des ventes significatives ?
M. L. : Cela reste très confidentiel pour le
sur l’entrée de gamme. Néanmoins pour
boîtier. En revanche sur le haut de gamme,
moment. En revanche, on constate beau-
Noël, cette catégorie devrait à nouveau
la démocratisation des appareils à grand
coup d’intérêt de la part des utilisateurs et
progresser.
zoom et l’émergence de compacts experts
sur des appareils comme l’Ixus 510, on
a permis le renouveau du marché comme
observe un développement des ventes sur-
en témoigne les croissances enregistrées
tout depuis que nous sommes passé sous la
de ces deux catégories.
barre symbolique des 300 euros. Et depuis
souffert. Si l’on intègre l’offre bridge, on
devrait enregistrer une baisse de 10 % en
DVSM : Quels sont les segments qui ont profité de cette baisse des ventes de l’entrée
de gamme ?
M. L. : Le High Zoom. Un segment sur
Néanmoins, il y a une notion qu'il ne faut
pas ignorer. C’est bien le besoin pour les
utilisateurs de partager de plus en plus
son annonce, cette fonctionnalité Wi-Fi sur
début d’année. Et pour la Photokina, nous
DVSM : Pourtant, les Français dégainent
leur smartphone à chaque réunion de
famille ?
M. L. : On prend plus d’images qu’avant et
avons lancé un nouveau bridge, un mini
on les partage plus sur les réseaux sociaux.
DVSM : Des dispositif promotionnels sont
prévu pour cette fin d’année ?
M. L. : En effet, pour soutenir les ventes,
bridge et un compact à zoom 16 X. Mais
Pour autant, cela ne signifie pas que l’on
nous proposerons une visibilité comme
aussi les compacts experts. Nous dispo-
prend moins de clichés avec un appareil
rarement nous en aurons eu sur les com-
sons de la gamme la plus large du marché
photo. Le smartphone n’est qu’un outil
pacts. Ainsi, nous offrirons au consomma-
avec l’EOS 110, le G15 et le G-1X. Bref, ces
complémentaire, un bloc-note d’images
teur la possibilité de télécharger gratuite-
deux segments apportent de la valeur et
instantanées, qui permet de shooter plus
ment le jeu Les Sims d’une valeur de 40
permettent au distributeur de s’échapper
d’images que par le passé. Pour autant, le
euros pour l’achat des modèles PowerShot
de la spirale déflationniste du marché.
photographe n’a pas renoncé à son APN ou
du 2003 à 4000. Pour les modèles High
lequel nous nous sommes beaucoup investis avec de nombreuses nouveautés en
le 6D suscite des retours très favorables.
Zoom PowerShot SX 240, 260 et 500, nous
proposerons une offre de cash-back de 30
euros. Ces opérations seront couplées avec
de très grosses campagnes de communication TV sur notre gamme High Zoom et
un renfort promotionnel supplémentaire
sur notre PowerShot A4000.
Les reflex ne sont pas oubliés. Au programme, il y a des offres de cash-back
cumulables sur nos modèles experts et les
optiques, une campagne TV sur le 650 D et
de la publicité sur d’autres médias pour
l’EOS M et les optiques.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
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쐍
PARIS 2012
SPECIAL SALON
DE LA PHOTO
SONY TOUT EN PUISSANCE
Si certains en avaient douté, le fabricant japonais a montré qu’il n’avait
pas remisé ses ambitions sur la photo. Il a présenté à Cologne trois
nouveaux appareils dont le premier compact plein format au monde,
trois nouvelles optiques pour hybride et deux nouveaux caméscopes.
Sony, Alpha 99
çais, nous détenons de très belles positions
sur les segments des compacts experts, High
Zoom et hybrides et nous sommes devenu le
troisième vendeur de reflex ».
du Nex-VG900, le premier caméscope à être
équipé d’otiques interchangeables 35 mm
Sony parie sur le 24 x36…
plein format à moins de 3 500 euros. Outre
les vidéos en Full HD, ce caméscope est
Pour se construire une vraie image
capable de capturer des photos d’une très
d’excellence face à des marques identifiées
haute qualité au format RAW et apparaît
photo, Sony a fait le choix de commerciali-
comme un sérieux concurrent des reflex
ser « des produits iconiques » selon l’expres-
venues de marques « historiques » dans la
sion d’Elise Dupuis. « Et le DSC-RX1 entre
photo. Bref, Sony a de quoi bousculer la
pleinement dans cette catégorie, poursuit-
donne. D’autant qu’avec le reflex A99 à
elle. Il est le premier plein format de poche
visée électronique (et les deux produits
du monde. Nous avons imaginé ce modèle
mentionnés ci-dessus), le géant de l’EGP
Elise Dupuis, Sony France, nous dévoile les
objectifs de la marque.
pour les professionnels ou les amateurs
est le premier fabricant à disposer d’une
avertis ou experts à la recherche d’un
vraie gamme de boîtiers 24 x 36 Full frame.
Pour son stand de la Photokina, le géant
second boîtier pour compléter leur reflex ».
nippon avait imaginé la scénographie pay-
D’autant que Sony a été loin dans la com-
sagée d’une jungle à la flore exubérante et
pacité : 113 x 65 x 69 mm pour 482 gram-
mystérieuse très inspirée des tableaux du
mes, batterie et carte mémoire comprises.
Dans le cadre de sa stratégie de séduction
Douanier Rousseau. Et c’est dans le cadre de
C’est à peine plus que son compact expert
des photographes avertis, Sony a profité
cette nature sauvage et fantasmée que
vedette, le RX100, en largeur et en hauteur.
aussi de l'événement d'outre-Rhin pour
Sony a sorti ses griffes. Il a dévoilé cinq
Une même logique a poussé à la destinée
lancer trois nouvelles optiques et un
…et sur l’hybride
appareils dont certains feront date : le A99,
hybride, le Nex-6. Dans la gamme, il se
un reflex plein format avec viseur électro-
glisse entre le Nex-5R et le Nex-7 et comble
nique ; le Nex-6, un compact à objectif
un vide entre le milieu et le haut de la
interchangeable APS-C ; le RX1, le premier
gamme. Il est en effet destiné à batailler
compact au monde équipé d'un capteur 24
sur le segment des compacts à objectifs
x 36 de 24 millions de pixels ; et deux camé-
interchangeables (COI) à 1 000 euros. « Nous
scopes semi-pro équipés d'une optique
pensons qu’à moyen terme, l’hybride rem-
interchangeable et d'un capteur APS-C
placera l’entrée et le milieu de gamme des
(Nex-VG30) et 24x36 (Nex-VG900).
reflex, analyse Elise Dupuis. L'hybride pèse
Ce à quoi il faut ajouter trois nouvelles
de plus en plus lourd sur le marché des
optiques compatibles avec le système Nex
et des accessoires pour son A 99 notamment un flash cobra, une torche annulaire
et un module audio XLR (compatible aussi
Sony, RX-1 : une
première pour la firme,
mais aussi pour le
monde de la photo.
Nex-6 et RX1).
Une vraie démonstration de force nécessaire d’après Elise Dupuis, chef de groupe
marketing du constructeur japonais. « Les
utilisateurs, comme les professionnels, ne
savent peut-être pas que Sony est acteur
très important de ce marché. En 2011, 60 %
des appareils photo numériques vendus
Il n'était pas possible
pour Sony d'exposer à
la Photokina sans
montrer des photos
sur un écran 4K.
dans le monde intégraient des capteurs
conçus par Sony et 40 % des reflex. Nous
sommes le leader mondial des hybrides
avec 40 % des ventes. Sur le marché fran-
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
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P H O T O
appareils à objectifs interchangeables. Il se
sible de proposer des hybrides qui seront
Sony circuleront dans les enseignes pour
vendra entre 95 et 100 000 pièces cette
aussi performants que les reflex ».
expliquer et mettre en avant l’écosystème
année en France. Certes, nous sommes en-
En attendant, Sony poursuit l’évangé-
de notre gamme Nex entre les boîtiers et
core loin des scores réalisés par les reflex
lisation des utilisateurs. « Le message n’est
les 10 optiques actuellement disponibles,
mais aujourd’hui au Royaume-Uni, l'hy-
pas encore digéré par les consomma-
poursuit-elle. Cette présence magasin sera
bride représente déjà près de 30 % des
teurs », continue la responsable marketing.
renforcée par un dispositif internet. Le dis-
ventes d'appareils à objectifs interchan-
Pour y parvenir, le fabricant lancera une
tributeur y trouvera de nombreux outils
geables. Et au Japon, les ventes rivalisent
grande communication TV à partir de
vidéos pour s’informer et retenir les prin-
avec celles des reflex. Une montée en puis-
novembre couplée à une campagne de
cipaux arguments pour vendre un hybride.
sance qui me semble révélatrice. D’autant
deux mois sur le Web. « La distribution ne
Le premier, c’est la compacité sans com-
que je pense que dans l’avenir, il sera pos-
sera pas oubliée puisque six formateurs
promis sur la qualité ».
쐍
NIKON : UN BONHEUR RAISONNABLE
Le sourire est de mise cette saison chez Nikon, pour au moins
trois raisons : un grand nombre de nouveautés proposées,
d’excellents résultats sur le marché français,
et la confirmation que les choix stratégiques
étaient les bons. Bruno Chappotteau,
directeur commercial de Nikon France, nous dit tout.
Bruno Chappeauto,
de Nikon France.
Le D600 est l'un
des fers de lance
de sa catégorie.
Les compacts
à objectifs
interchangeables
Nikon connaissent
un fort succès.
DVSM : Comment se porte le marché en
France ?
Bruno Chappotteau : Si l’on se réfère à
janvier à juillet, ndlr), nous sommes numéro un, tous types d'appareils confondus.
Numéro un en volume avec 22 % des ventes,
et en valeur avec 27 % de parts de marché.
l’indicateur Temax de GfK, cela ne va pas
DVSM : Et dans le détail ?
B. C. : Cette progression résulte de notre
très fort. Entre janvier et juillet 2012, le
très belle activité sur le segment des com-
marché a connu un début difficile. L’EGP
pacts. Nous sommes passés de 14 % des
souffre évidemment beaucoup avec une
ventes en janvier à 23 % en juin - juillet. Et
chute de 22 %. L’IT aussi avec une baisse de
les derniers « weekly » d’août et de sep-
6 %, et la photo également à -5 %.
tembre nous mettent à plus de 25 % de
Mais ce résultat de la photo est à relativiser.
parts de marché. Bref, nous sommes leader sur ce segment en volume mais aussi
ventes en global marché de 17 %, les
DVSM : Et dans ce contexte, comment se
porte Nikon ?
B. C. : Sur un an glissant, nous réalisons une
choses se sont indiscutablement amélio-
performance exceptionnelle. Alors que le
avec le P510 qui est le bridge le plus vendu
rées. En juillet, les ventes affichaient une
marché en valeur a baissé de 6 %, nous avons
en France. Bref, nous avons des produits
hausse de 5 %. Plusieurs raisons à cela :
progressé de 15 % sur la même période, mal-
leaders à chaque fois.
l’impact des inondations de Thaïlande sur
gré nos difficultés sur les reflex. En volume,
les ventes de reflex a été flagrant. Depuis
c’est la même chose. Alors que le marché
que l’on commence à mieux livrer, soit avril
baisse de 7 %, nous progressons de 24 %.
puis mai, on s’aperçoit que le marché
Clairement, nous avons pris de la part de
DVSM : Comment expliquez-vous cette
belle progression ?
B. C. : Tout part des produits, c’est une
repart à la hausse.
marché. Depuis le début de l’année (cumul
évidence. Mais aussi de la volonté que cha-
Puisqu’après un début d’année vraiment
épouvantable avec un affaissement des
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
44
en valeur. Avec le S3300 qui est le compact
le plus vendu en France en 2012 comme
PARIS 2012
SPECIAL SALON
DE LA PHOTO
Notre succès est aussi passé par une
réflexion sur notre merchandising et notre
trade marketing. Nous avons créé des box
UN TOTEM MULTIMÉDIA
palettes dans les circuits de masse ; nous
avons réussi dans les hypermarchés a
dynamiser les ventes de nos produits sans
Et voici l'heure de la connexion, sous Android,
signée Nikon.
prix barrés ni promotion, juste par la théâ-
cun affiche en signant ses budgets et donc
jouant sur les couleurs et avec des PLV adap-
ses allocations. Car pour devenir numéro
tées. Une démarche qui nous a permis de
un, on a beau avoir les meilleurs appareils
maintenir un prix moyen tout à fait correct.
tralisation et la mise en avant en magasin, en
du monde, si l'on ne dispose pas de x cenimpossible d'atteindre cette place. Notre
DVSM : Et sur les autres segments ?
B. C. : Sur les compacts à objectifs inter-
stratégie est claire.
changeables, avec le Nikon 1, nous sommes
Le 3300 qui est l’appareil le plus vendu
leader en valeur depuis le début de l’année
actuellement, prenait la suite du 3100 qui
et second en volume au coude à coude avec
était le boîtier le plus vendu, lui-même
Panasonic. Le Nikon 1 J1 est la meilleure
étant la suite du 3000 qui avait été le plus
vente depuis son introduction fin de l’année
vendu… Donc chaque année, on reprodui-
dernière. Comme sur le compact, il y a quel-
sait ce schéma. Sauf que le succès des
ques années, notre succès s'est construit
années précédentes était lié à un seul pro-
sur un modèle, le J1. Il nous faut à l’avenir
duit. Et pour plus de stabilité, nous avons
déployer une vraie gamme. D’autant que le
donc décidé de miser sur plusieurs réfé-
segment progresse. En fin d’année, il
rences : le 2600 un boîtier un peu moins
devrait peser entre 15 et 20 % des ventes.
taines de milliers d’appareils à écouler, il est
cher ; énormément sur le bridge P510 ; et
DVSM : L’hybride est-il une alternative au
reflex ?
B. C. : Non, surtout pas ! Pour nous, le
compact à objectif interchangeable est un
instrument de montée en gamme à partir
Au centre du stand Nikon, trônait un
« cœur » multimédia géant, constitué
d’une centaine d’écrans LCD de tailles
différentes, avec lequel les visiteurs
ont pu interagir tout au long du salon.
Ce totem était vraiment un dispositif
scénique très impressionnant techniquement. Et en termes d'attractivité,
cette réalisation est une réussite. Mis à
part la prise en main des appareils
(ce qui est naturellement essentiel, et
constitue même l'un des buts majeurs
d'une présence dans un salon), au
besoin avec des mises en scènes animées et colorées, il n'est pas si facile
d'imaginer comment faire participer
activement les visiteurs, sur un thème
réellement photographique. 쐍
du compact et non une alternative du
reflex par le bas. Et le succès du Nikon 1 J1
que sont le 3300 et le 2600, nous sommes
prouve la pertinence de ce discours.
présent sur le « high zoom » avec comme
nouveauté le L610 ; sur le bridge, en plus de
DVSM : Et sur le reflex ?
B. C. : Notre objectif est
P510, nous disposons des L310 et L810 ; sur
de retrouver
les compacts experts, nous avons le nou-
notre place de leader. Nous sommes redes-
veau 7 700. Et puis nous sommes présents
cendus à un niveau très bas suite aux inon-
sur des niches avec le S800C, premier com-
dations en Thaïlande. Autour de 25 - 27 %
pact sous Androïd disponible depuis la fin
sur le L25, un produit plus économique. La
de parts de marché. En Juillet, nous
septembre ; sur l’outdoor avec 17W100. Mais
traduction de cette politique est visible. En
sommes remontés à quasiment 50 % en
aussi sur l’enfant, nous faisons de très bons
juillet, les quatre meilleures ventes sont
valeur. Et pour ça, nous avons des armes. Le
scores avec le S30 et sur le bijou avec le S01.
quatre produits Nikon.
D3100 a retrouvé sa place de reflex le plus
Ensuite, nous n’allons pas réduire notre
vendu de France acquise l’année dernière.
pression publicitaire. Nous avons pro-
DVSM : Vous avez beaucoup communiqué
sur cette période ?
B. C. : En effet, l’autre explication de cette
Ensuite nous lançons le D600. Ce reflex
grammé de grosses campagnes TV jusqu’à
vient en complément de notre gamme. Il
la fin de l’année autour des Coolpix, reflex
est proposé autour de 2 000 euros le boîtier
et sur le nouveau Nikon 1 J2. Il y aura aussi
réussite, c’est l’intensification de la pres-
nu et 2 500 avec son 24-85 mm. Ce qui en
des offres de Cash Back sur le high zoom, le
sion publicitaire. Nous avons été de loin la
fait l’offre plein format la plus économique
J2 et les reflex et de nombreuses opéra-
marque qui a le plus communiqué sur les
de notre gamme et du marché.
tions d’animations chez les multi spécia-
Comment ne pas craquer pour un pareil design ?
douze derniers mois. Malgré les difficultés
listes et les hypers sur des produits qui ont
besoin d’être démontrés, comme le Nikon
tenu, voire amplifié nos investissements
DVSM : Et pour cette fin d’année ?
B. C. : Notre ambition est de conserver ce
publicitaires. Et pour la première fois, nous
leadership. On s’appuie sur un line up
cialistes, un réseau important pour nous
avons accédé à la plus grande notoriété au
incroyable puisque nous allons couvrir
compte tenu de notre notre mix produits,
niveau de la photo. Nous sommes passés
l’ensemble des segments du marché. Sur
il y a aura des corners très soignés que
devant notre principal challenger.
le compact, en plus des produits de masse
nous avons développés.
que nous avons connues, nous avons main-
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
45
1 J2 et le S800C Androïd… Et pour les spé-
쐍
왘왘
S
P É C I A L
S A L O N
P H O T O
PANASONIC FACE AU REFLEX
cesseur baptisé Venus Engine quadruple
cœurs et un filtre passe-bas redessiné. Il
Le Lumix G,
l'hybride qui vise
les performances
des reflex.
dispose d’un mode dynamique étendu et
pourra monter en sensibilité jusqu'à 12 800
ISO. Versant ergonomie, outre l'écran Oled
tactile orientable de 3 pouces (614 000
pixels), le GH3 intègre un viseur Oled, trois
molettes de réglage, des commandes
manuelles et des modes personnalisables.
N'oublions pas le design, pour ne pas parler de « look », ce qui est essentiel pour les
passionnés qui sont dans l'axe de son collimateur. On ne peut le nier : la cible est bien
celle que nous avons décrite.
Hybride expert aux prétentions
vidéo bien affirmées
Donc, après avoir imaginé et lancé le
concept de l'hybride, nous voici dans une
sorte d'étape supplémentaire, un peu
comme si le groupe japonais avançait un
Panasonic met l'accent sur un
nouveau compact hybride haut
de gamme qui regarde droit
dans les yeux le monde du
reflex, le Lumix DMC-GH3
un grip pour renforcer cet effet), le GH3 est
nouveau pion sur l'échiquier de la nouvelle
un compact hybride micro 4:3. Reposant
image. L'instrument opère une montée en
sur un squelette en alliage de magnésium,
performances, sans rien brusquer, mais
il est tropicalisé. Côté bloc imagerie, il pro-
avec des arguments. Cependant, c'est bien
pose un nouveau capteur Live MOS de 16,05
sur la vidéo, second volet majeur, que
millions de pixels qui s'appuie sur un pro-
Panasonic compte se démarquer encore
une fois de la concurrence. S’il supporte
Le pionnier de l’hybride pensait sûrement
1080 p (AVCHD, MOV, MP4) en 60, 50, 25 ou 24
pour la Photokina 2012 à une présentation
images par secondes, le GH3 pousse beau-
à l’américaine. Laurent Abadie, PDG de
coup plus loin, avec un mode ALL-I
Panasonic Europe, n’est cependant ni Tim
72mbits/s comme sur les caméras profes-
Cook ni Steve Ballmer. Il a donc égrené,
sionnelles. Cette dernière option ravira les
dans un style plus européen, un chapelet
amateurs de vidéos qui pourront récupé-
impressionnant de bons résultats et des
rer des images peu ou pas compressées
parts de marché (la firme affiche une posi-
pour le montage de leurs films et docu-
tion de numéro un en Allemagne et au
ments ! Et voilà une seconde segmentation
Royaume-Uni, et numéro deux européen
de clients intéressants (comprenez, capa-
sur le segment des compacts). Puis il a rap-
bles de consacrer un budget à la hauteur
pelé qu’en 2008, c'est Panasonic qui a mis le
de leur passe-temps ou de leur passion).
feu aux poudres en inventant le genre
Coup double !
hybride en lançant le G1, et ce, face au plus
grand scepticisme du monde de la photo,
longtemps resté plutôt conservateur et
prudent à l'égard des révolutions venues
Les compacts Lumix
restent très
attractifs.
de l'électronique.
Résultat, une « catégorie » est née. Elle a
progressivement conquis tous les participants à cette industrie, et aujourd’hui,
l'initiateur Panasonic détient 30,4 % des
ventes sur ce segment des « sans miroirs »
ou « mirrorless ». Et puis, roulement de
Un petit dessin vaut
mieux qu'un long
discours. L'avantage
de l'hybride est un
argument de poids.
tambours ! C’est dans un panache de
fumée blanche qu’est sorti de son socle le
Panasonic Lumix DMC-GH3.
Malgré son faux air de reflex numérique
semi-pro (Panasonic propose en accessoire
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
46
PARIS 2012
SPECIAL SALON
DE LA PHOTO
Le boîtier offre également une sortie HDMI
l’appareil est Wi-Fi, ce qui permettra
Lumix G et s’attaque directement au reflex.
non compressée pour les enregistreurs
d’utiliser à tout moment une tablette ou
Le GH3 sera disponible au mois de
externes, des sorties casque et micro en
un
déclencheur
novembre, à vendre environ 1 199 euros
3,5 mm, une fonction Time Code, un mode
déporté. Bref, le successeur du GH2 se
nu, et sera incontestablement l'une des
slow motion intégré… A noter enfin que
positionne en fer de lance de la gamme
vedettes du salon de Paris.
smartphone
comme
쐍
FUJIFILM NE MISE PAS QUE SUR LE RETRO
La marque aux reflets verts avait habilement présenté ses collections de fin 2012 avant
les grands rendez-vous de la rentrée. L'attention a donc été sollicitée pour la ligne X premium.
Mais les autres facettes de l'univers de Fujifilm ont aussi brillé. Promenade…
À VOTRE AVIS
?
Fujifilm soumet un
choix d’habillages
aux visiteurs
de la Photokina.
Leurs réponses
sont à découvrir dans
le prochain DVSM…
patron de la communication de Fujifilm
France. Mais le viseur hybride (optique et
électronique) est remplacé par un modèle
uniquement électronique affichant une définition XGA de 1024x768 pixels. A noter que si
cette modification permet de rendre
l'appareil moins cher (env 800 euros nu), il le
rend aussi un peu moins encombrant. Ce
boîtier est accompagné d’un nouvel objectif : un zoom 18-55 mm (f/2,8-4) stabilisé doté
d'une nouvelle motorisation, ce qui permet
d'accélérer notablement l'autofocus.
Problème : qu'est-ce
qui est le plus
fascinant ? L'allure de
l'objet ou sa
technologie ? Les
deux, mon capitaine !
Nous allons très probablement retrouver à
séduits par la qualité d'image et le look
Paris l'immense variété des produits et
rétro du X-Pro1, mais que le positionne-
même des thèmes qui étaient au cœur du
ment un brin excessif pour eux (1600 euros
spectacle lors de l'événement d'outre-
nu, c'est une somme !) contraint à renoncer.
Rhin. Il faut préciser que la société japo-
En effet, le capteur est identique. C’est un
naise, "l'autre" grand leader du film argen-
Cmos X-Trans APS-C de 16 millions de pixels
tique à sa grande époque, a intégralement
dénué de filtre passe-bas. « Ce capteur est
conservé une culture qui va bien au-delà de la
aujourd'hui ce qui se fait de mieux en
prise de vue. Elle poursuit une intéressante acti-
termes de gestion du bruit électronique
vité sur ce qu'il faut bien appeler le « résultat », ce
notamment dans les hautes sensibilités
qui est imprimé, en tirages, sur des albums, ou
ISO », souligne fièrement Franck Portelance,
Le second, le X-F1, devrait faire fureur dans
des objets les plus divers, laboratoire maison
oblige. Sur le stand de Cologne, deux comptoirs
concentraient essentiellement l’attention des
visiteurs. Le premier était celui des hybrides. La
Fujifilm, XE-1
chose était entendue puisque le fabricant avait
savamment présenté ses nouveautés en amont
de la Photokina pour que les visiteurs se focalisent sur sa série X Premium. Il faut reconnaître qu’elle fait la gloire de Fujifilm
depuis le lancement du X100. Il est donc
logique que cette saga se poursuive. Avec
deux nouveaux boîtiers, le X-E1 et du X-F1.
Deux très jolis appareils.
Le premier renforce la gamme X par le haut
en se plaçant « en dessous » du X-Pro1. Il
devrait faire le bonheur des photographes
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
47
SPÉCIAL
SALON
PHOTO
les pages shopping de la presse magazine.
Son boîtier en aluminium et sa livrée en
similicuir donnent à ce compact expert un
look très classe et certainement indémodable. Il a sans plus attendre quelque chose
d'une légende vivante. Et sa bague de
zoom manuelle pour un réglage traditionnel, qui sert par ailleurs à la mise en route
de l’appareil, devrait attirer des clients photographes un peu avancés, à la recherche
d’un authentique appareil de poche. Pour
donner une réplique, n'ayons pas peur des
noms, aux Cyber-Shot RX100 de Sony ou le
PowerShot S110 de Canon, le dernier-né de
Fujifilm intègre le capteur CMOS EXR au format 2/3 de pouce et la puce de traitement
du X10. Il photographie donc lui aussi à 12
millions de pixels, et filme en Full HD
1080/30p au format H.264 avec son stéréophonique, le tout de 100 à 3200 ISO en standard, ou jusqu'à 12800 ISO en mode étendu.
La nostalgie a du bon
L'un des autres pôles attractifs de la marque
est celui dans lequel se place l’Instax. Il y a la
tournée Salut les Copains, la nouvelle New
OLYMPUS SE VEUT ICONIQUE
Le fabricant a profité de la Photokina pour relancer sa ligne Stylus et
sérieusement rafraîchir sa gamme Pen. Ce qu'il faut retenir.
Beetle, Elvis qui remonte sur scène (en holo-
Un catwalk (la « marche du chat »), deux
Pour les plus anciens, elle a un petit goût
grame, bien sûr), des mines de charbon qui
jolies mannequins qui défilent à chaque
de « reviens-y ». Eh oui ! Cette signature
vont peut-être rouvrir, voici donc revenir ces
nouvelle présentation avec un boîtier à la
était autrefois utilisée par Olympus sur cer-
petits appareils argentiques instantanés
main, un directeur artistique de journal
tains produits pour le marché américain.
très… old school. On les croyait enterrés par
américain… C’est sous le signe de la mode
D’après Olympus, Stylus symbolise aujour-
le numérique, mais les clichés à l’esthétique si
et du style que le fabricant japonais a pré-
d’hui son engagement « à créer des pro-
particulière, empreinte de nostalgie, connais-
senté ses derniers boîtiers. Mais avant, il en
duits qui répondent aux différents besoins
sent un spectaculaire regain d’intérêt. Les
a profité pour annoncer le lancement
et modes de vie en combinant le meilleur
visiteurs, surtout des jeunes de 15-25 ans, se
d’une marque ombrelle pour l’ensemble de
de la technologie, du design, du style, de
pressaient à Cologne pour se prendre en
sa gamme de compacts numériques. Elle
l'intelligence et de l’intuition. Avec un
photo. Attention donc aux idées préconçues.
s’appellera dorénavant Stylus.
appareil photo Stylus (cette marque nous
Un profil client peut en cacher un autre.
Il est vrai que ce comptoir proposait une
large exposition et surtout des démonstrations du nouveau modèle, l’Instax Mini 8.
« Reprenant les fonctions conviviales, le style
festif et des modèles Instax Mini précédant,
l’Instax Mini 8 dispose d’un viseur amélioré
pour un meilleur cadrage du sujet », explique
Franck Portelance. « Il est doté aussi d’un
nouveau mode de prise de vue «HEY KEY»
pour réaliser des images dans une ambiance
plus lumineuse ». Bref, à observer de près,
ces attroupements résumaient bien le nouveau slogan de Fujifilm : « La photographie
sans limite ! ». Nous pouvons vous traduire
cela en langage de point de vente : c'est un
élargissement du périmètre des cibles qui
peuvent venir gonfler le trafic et arrondir le
CA. A condition bien sûr que tout cela soit
correctement mis en scène.
쐍
fait penser à une ligne d'imprimantes. Tout
DE NOUVEAUX OBJECTIFS
DONT UN ULTRA-PANCAKE
Olympus a également annoncé trois
nouveaux objectifs dédiés au format
micro 4/3 : un macro de 60 mm f/2.8
tropicalisé qui devrait être disponible
dès le mois d’octobre pour une étiquette à 599 euros. Un pancake 17
mm f/1.8 et qui devrait être disponible au début 2013. Enfin un objectif ultra-pancake (9 mm d’épaisseur
pour 22 g) à la mise au point fixe et
ouverture constante. Pas d’AF donc
mais une mise au point qui va de 1 m
à l’infini et un objectif qui servira
aussi de capuchon à votre boîtier
micro 4/3. Il sera disponible pour 79
euros à partir du mois d’octobre. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
48
est-il parfaitement bien ajusté au niveau
des dépôts de marques ? ), la photographie
PARIS 2012
SPECIAL SALON
DE LA PHOTO
est à la fois insouciante et captivante. Non
une poignée améliorant grandement la
nateur ou un terminal mobile. Les nou-
seulement avec ces appareils, il est facile
prise en main ; en revanche, le flash est
veaux Olympus E-PL5 et E-PM2 seront dis-
de capturer chaque moment crucial de la
toujours aux abonnés absents -un petit
ponibles en kit avec l’objectif M.Zuiko Digi-
vie mais ils offrent aussi un éventail impres-
flash externe est fourni dans la boîte- et
tal 14-42mm 1:3.5-5.6 IIR et tous livrés en
sionnant de fonctionnalités exclusives
Olympus fait également l'impasse sur cer-
bundle avec la nouvelle carte SD WIFI
pour enrichir et raconter cette histoire ». A
taines fonctions à la mode, comme le GPS
FlashAir (capacité 8Go) à compter du mois
vous de raconter tout ça aux clients. Et son
ou le Wi-Fi, même s’il adopte des cartes SD
de novembre 2012, à vendre aux tarifs maxi-
premier porte-étendard, c’est un compact
Wi-Fi Toshiba Flash Air de 8 GO pour trans-
mums conseillés de 699 euros TTC pour l’E-
expert. Le XZ-2. Successeur du XZ-1, il
férer les images directement vers un ordi-
PL5 et 599 euros TTC pour l’E-PM2.
쐍
intègre un capteur CMOS rétro-exposé de
12 millions de pixels au format 1/1,7.
Associé à la puce de traitement TruePic VI,
Samsung, NX-20.
il photographie de 100 à 12800 ISO et filme
en Full HD 1080/30p au format H.264 avec
son stéréo
Le capteur de l’OM-D
dans un Pen
Ensuite, la marque nipponne a dévoilé
deux nouveaux hydrides, PEN Lite (E-PL5)
et PEN mini (E-PM2). Si ces deux compacts
à objectifs interchangeables au design
sombre et chic se destinent à deux types
de photographes différents (l’E-PM2 est un
boîtier d’entrée de gamme et s’adresse
avant tout aux utilisateurs moins avertis),
ils ont un point commun. Ils intègrent tous
les deux le capteur de 16 millions de pixels
Live Mos développé pour l’OM-D E-M5, ainsi
que son processeur TruePic VI. Et comme
leur grand frère, ces nouveaux Pen reçoivent un écran tactile (orientable à 180°
pour le modèle haut de gamme, l’E-PL5) qui
permet de naviguer dans les menus ou
d'accéder aux réglages par l'écran. Au passage, les deux modèles reçoivent une série
de filtres créatifs, avec une nouveauté : il
est possible de customiser des effets
(cadres, flous...) sur certains filtres.
Les deux hybrides reçoivent également
SAMSUNG À LA CONVERGENCE
DE DEUX MONDES
Très attaché à la connexion pour
l'ensemble de ses produits, Samsung
étend cette spécificité à l'univers de
la prise de vue, sans pour autant
abandonner des ambitions qualitatives et de performances pour ses
APN, les hybrides étant au cœur de
cette démarche.
Ceux qui attendaient de nouvelles annonces percutantes de la part de Samsung
furent peut-être déçus. Mais on ne peut
sortir des nouveautés toutes les trois
semaines. Ayant déjà présenté début septembre à l’IFA sa « smartcamera », baptisée
Galaxy Camera, le Coréen n’a cherché à
La famille
NX de Samsung sait
aussi revêtir des livrées appétissantes,
comme cet inimitable ton lait-grenadine.
impressionner ni les médias ni les photographes avertis. On peut même dire que le
de par sa taille et par le nombre de comp-
géant de l’électronique grand public a
toirs de démonstration disponibles consa-
adopté une attitude plutôt modeste en ne
crés au Galaxy Camera. « Pour nous diffé-
présentant que deux nouvelles optiques
rencier des spécialistes photo, analyse
pour sa gamme de compacts à objectifs
Thibaut du Roure, chef de groupe chez
interchangeables, NX. Néanmoins, le stand
Samsung France, nous avons fait le choix
de Samsung à Cologne était très imposant
d’une montée en gamme sur la valeur
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49
왘왘
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P É C I A L
S A L O N
P H O T O
Samsung NX 1000.
Le Galaxy Phone, osé par
Samsung, l'autre manière de
devenir hybride.
d’usage. Il est important que les visiteurs
pacts à objectifs interchangeables.
couvrant la plage de focales 12-24 mm (soit
de la Kina puissent toucher nos appareils
« Certes, nous avons renouvelé notre gam-
un équivalent 18,5-37 mm) pour le voyage :
mais surtout puissent les essayer en situa-
me (NX 20, NX 210, NX 1000, ndlr) un peu
on frôle le fish-eye. Ces deux modèles ont
tion. Et constater que notre Galaxy Camera
tard cette année, il n’en demeure pas
deux points communs : ils bénéficient de la
est appareil intuitif et simple à manipuler ».
moins que ce marché est important pour
touche i-Function et sont privés de la sta-
Il est vrai que d’un premier abord, cet
nous, poursuit Thibaut du Roure. Dans un
bilisation OIS. A noter que cette touche iFn
appareil peut dérouter. De dos, il ressemble
contexte difficile orienté à la baisse,
est paramétrable : ouverture, vitesse d’obtu-
comme deux gouttes d'eau à un smart-
l’hybride connaît une belle progression.
ration, correction d’exposition, balance des
phone doté d’écran tactile de 4,8" Wi-Fi,
C’est sur ce segment que nous voulons
blancs, sensibilité et modes scènes.
3G/4G qui tourne sous Android dans sa
nous imposer comme une marque de
Si le parc d’optiques n’est pas suffisant
mouture la plus récente Jelly Bean. De face,
photo. Et à l'heure ou la concurrence se
pour convaincre, Samsung a prévu des
c'est un APN compact traditionnel avec
fait de plus en plus importante sur les com-
opérations promotionnelles. Ainsi, jus-
son zoom optique 21x qui intègre un cap-
pacts à objectifs interchangeables, le déve-
qu’au 4 novembre 2012, la filiale française
teur BSI CMOS de 16 millions de pixels pou-
loppement d’une gamme optique est
du groupe coréen a lancé une opération
vant filmer en Full HD 1080p à 30 images par
essentiel car c’est un argument pour choi-
promotionnelle baptisée « le Wi-Fi c'est
secondes. « Un produit comme le Galaxy fait
sir un système, une marque plutôt qu'une
mieux à 2 » qui vise à permettre à tout
sens pour un généraliste comme nous
autre. Avec les annonces faîtes sur le salon,
acheteur d'un appareil photo compact à
poursuit-il. On peut affirmer que notre ter-
nous disposons d’un parc de 11 objectifs ».
objectif interchangeable de la gamme NX
ritoire de marque, c’est le produit connecté.
Le Coréen a élargi sa gamme avec une
équipé du Wi-Fi, soit les NX 1000, NX210 ou
C’est sur ce type de produit convergent
focale fixe de 45 mm (69,3 mm en 24 x 36)
NX20, de bénéficier d'une tablette Galaxy
que nous attendent les consommateurs et
lumineuse (f:1,8) pour le portrait, et un
Tab2 7.0 Wi-Fi de 8 Go pour un euro seule-
la distribution ». Et de rappeler qu’un pro-
zoom très court mais ultra grand angle
ment.
duit vendu sur cinq chez Samsung est un
produit connecté.
Le Wi-Fi c'est mieux à 2
Prévue pour une commercialisation fin
octobre, la smartcamera s'affichera à un
prix possible autour de 550 euros hors
abonnement à un service data cellulaire.
« C’est un appareil photo numérique avant
d’être un smartphone, note cependant
Thibaut du Roure. Il sera surtout vendu
dans les enseignes multispécialistes. Mais
il est vrai que nous sondons les réseaux
d’opérateurs téléphonique comme par
exemple Orange Photo-Service et certains
circuits spécialisés comme Phone House
ou encore Internity ».
Ce lancement ne doit pas occulter la présence du coréen sur le segment des com-
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
50
쐍
PARIS 2012
SPECIAL SALON
DE LA PHOTO
PENTAX À LA RELANCE
C’est sous la double casquette Ricoh-Pentax que le fabricant nippon a
présenté sa nouvelle stratégie et ses derniers produits.Yazid Belmadi,
responsable de la communication, explique.
cialisation du Q10 en octobre. Ce modèle
reprend la majorité des caractéristiques
qui ont fait l’originalité de son prédécesseur, et notamment sa taille qui en fait le
plus petit appareil photo hybride du marché. Néanmoins, il s’offre un nouveau capteur CMOS 12 millions pixels rétro-éclairé
et … une nouvelle couleur !
Ensuite, notre stratégie va s’appuyer sur
un
positionnement
fort
autour
de
l’outdoor. Nous allons beaucoup communiquer sur ce concept et sur celui de la
photo en extérieur avec des produits résistants à la poussière, à l’humidité. Car nous
avons une belle gamme de boîtiers : des
reflex tropicalisés bien sûr, dont le seul
modèle milieu de gamme du marché, le
K-30 ; mais aussi du compact étanche dont
la gamme de WG1. Ensuite parce que nous
sommes pionnier dans le domaine des
appareils photo numériques outdoor.
Première marque à proposer en 2006 un
reflex tropicalisé à moins de 1000 euros
avec le K10D, Pentax propose aussi des
compacts étanches depuis 2003 avec le
33WR. Aujourd’hui dans les magasins, nous
en sommes à la 13e génération de boîtiers
PENTAX K-5 II, UNE
MISE À JOUR DU K-5
Côté boîtier, pas de grosse surprise, il
reprend la même ergonomie et les
mêmes commandes que le K-5. C'est
donc sous le capot que les choses
changent. Il embarque un capteur
CMOS de 16,3 millions pixels, une
sensibilité manuelle allant de 100 à
12.800 ISO (mode spécial entre 80 et
51.200 ISO), un viseur pentaprisme
avec couverture de 100 %, un écran
de 3 pouces offrant une définition de
921 000 points et l'enregistrement de
vidéos en Full HD 1080/25p ou
720/30/25p. La grosse nouveauté
tient à son autofocus SAFOX IX à
détection de phase TTL. Il est annoncé
plus rapide et plus sensible, meilleur
en basse et haute lumière et au suivi
de sujet plus performant que le précédent. A noter qu’une version défiltrée du K-5II est proposée, le K-5IIs.
Elle s’appuiera sur une gamme de produits
disponibles.
renforcée. Notamment sur le segment
Nous voulons que le grand public le sache
reflex. Au premier trimestre 2013, nous
pour que demain, le consommateur qui
proposerons au moins trois boîtiers dont
pense Pentax pense outdoor. Notre poli-
le K-5 II que nous présentons ici. Mais aussi,
tique est de redonner une nouvelle image
avec notre retour sur les bridges concré-
de Pentax, d’imposer Ricoh sur la photo et
tisé par le lancement pour cette fin
la chaîne de l’image (avec ses imprimantes),
d’année du X-5 à l’ergonomie très reflex.
de sortir des produits qui répondent aux
Enfin, en poursuivant le développement de
besoins des utilisateurs et de les imposer
notre gamme d’hybrides avec la commer-
sur le marché ».
« La période est difficile mais la politique
que nous mettons en place depuis notre
rachat par Ricoh devrait normalement,
même si le marché continue de stagner,
nous permettre dans les mois à venir de
récupérer des parts de marché…
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
51
쐍
L
A
N O U V E L L E
I M A G E
L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS
On a fait la queue à Cologne ! Enfin, presque, car l’organisation des salons d’outre-Rhin n’a que peu
de points communs avec ceux de notre capitale, notamment pour les professionnels.
Bel automne pour l’image numérique. Le lever de rideau fin
septembre pour la saison photo a confirmé le dynamisme du secteur
et la force de l’exposition de Cologne. L’image en a profité pour
mettre en évidence une nouvelle extension de son périmètre, au
cœur d'un show aux dimensions plus imposantes qu'on l'imagine.
EVÉNEMENT :
Ce n’est pas un détail. La Photokina, qui
se tenait à Cologne fin septembre, aura
enregistré une progression du nombre
de ses entrées. Certes, cette montée en
puissance n’est pas une déferlante. En
2010, le même événement en avait enregistré exactement 181 464. En 2012 (le
salon ne se tient que tous les deux ans)
la barre des 185 000 visiteurs est franchie. Pourtant, ce total est plus que symbolique. Le métier de la photo sort à
peine d’une phase qui lui a été particulièrement pénible. C’est le secteur d’activité
de l’univers numérique qui a été le plus
G RAND
durement touché par les conséquences
des catastrophes naturelles en Asie, pénalisant la production et imposant aux
acteurs du métier une pause ou au minimum un ralentissement dans les ardeurs,
du fait d’une production paralysée.
La foule, toujours la foule
De surcroît, la crise économique
n’épargne pas la photo.Ainsi, avoir réussi
à maintenir la « pression attractive » est
une réussite, qui inspire une confiance
raisonnable pour les périodes à venir.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
52
ANGLE
Naturellement, la Photokina ne s’inscrit
pas en contradiction avec les salons
d’outre-Rhin. Les visiteurs sont nombreux, mais il y a de la place pour les
accueillir. Les stands sont de taille XXL,
les animations superbes, voire grandioses. Et ici, comme dans les autres
manifestations de cette contrée, toujours effervescente, nous ne mettons pas
longtemps avant de rencontrer un interlocuteur faisant remarquer que les professionnels de la distribution germanique
ne viennent pas seulement dans un salon
pour le visiter. « Ils passent des com-
PHOTO
KINA
2012
Ambiance studio, stand Broncolor. Même numérique, la prise de vue ne se conçoit pas sans
une bonne lumière. Voilà des éclairs qui sont du tonnerre !
La voilà ! Elle est là, sans pour autant
avoir été invitée. La tablette se mêle au
jeu de l’image, photo et vidéo, pour
capturer, trier, ranger, truquer,
retoucher, expédier, et même regarder !
SUR LA
Le reflex nous fait son cinéma. Ce Canon, certes un beau modèle pour utilisateurs sachant
ce qu’est une image, suit la tendance, devenant un instrument pour cinéastes.
P HOTOKINA
mandes, c’est un vrai lieu de travail »,
affirment les habitués. En revanche, les
visiteurs venant de l’Hexagone auraient,
dit-on, tendance à voir, regarder, écouter,
et repartir avec de complices « on va
voir tout ça très vite ». Les exposants
d’ici n’ont donc que bien peu de raisons
de manifester la moindre réticence
quand il s’agit d’investir pour des stands
qui seront à coup sûr des lieux où les
ventes ne seront pas entre parenthèses,
bien au contraire.
La Photokina bénéficie par ailleurs d’un
autre atout : elle ne fonctionne pas seu-
lement grâce aux stands des marques
vedettes de la photo. Un tissu fidèle de
fournisseurs agissant dans le domaine de
l’institutionnel, de l’accessoire et la prise
de vue professionnelle occupe une place
considérable, qui donne au rendez-vous
de Cologne sa véritable ampleur. Il
semble aussi que le coût de l’implantation, plus abordable que les barèmes
de surfaces dans les salons parisiens,
(même si cette facette semble être nuancée par certains professionnels), autorise
un déploiement important. Simple
exemple : le pavillon occupé par la seule
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
53
firme Leica (certes encore plus légendaire outre-Rhin qu’en France) avec sa
galerie, est d’une taille comparable à
celle de l’ensemble du Salon de Paris.
Avec un tel calibre, les organisateurs
peuvent sans réserve revendiquer le
titre de premier salon mondial dans sa
catégorie. Mais ne rougissons surtout
pas avec notre manifestation photo parisienne, qui s’inscrit au second rang de
cette hiérarchie planétaire. La fille du voisin n’est pas tant qu’on le prétend toujours la plus belle. Mais quand même...
Avec son rythme biennal, qui est sans
왘왘
A
N O U V E L L E
I M A G E
L’IMAGE NUMÉRIQUE ET SES MARCHÉS
Encore un indice révélateur d’une
tendance aux mélanges
harmonieux : la dynastie EOS de
Canon trouve une autre voie dédiée
au cinéma.
KINA
Les appareils s’exposent, les images aussi.
Et certains visiteurs sont subjugués
par les dimensions de certaines œuvres.
PHOTO
L
2012
Un peu comme
l’automobile, l’appareil
photo ne renonce pas à
s’afficher de temps
à autre sous une
apparence néo-rétro.
C’est de l’union de la
technique extrême et du
côté show d’hier que
naissent des objets, dans
le sens le plus noble de ce
terme, que l’on peut
convoiter ne serait-ce
que pour la forme.
doute l’un des meilleurs possibles pour
de grandes manifestations internationales, le menu des innovations et la transition dans les tendances se perçoivent
d’une manière sensible (alors que selon
bon nombre de professionnels, la tenue
annuelle de l’IFA est jugée trop soutenue pour que les évolutions sensibles y
soient assez nombreuses). Depuis 2010,
deux éléments nouveaux ont fortement
marqué la vie numérique sur la planète,
lesquels ont chacun un rôle à jouer dans
le domaine de l’image. Le premier se
situe dans le développement de l’ère des
smartphones. Son impact est sans précédent. Il se traduit par une explosion
des pratiques de partage, que n’avaient
pas provoquée les applications en ligne
telles que celles trouvées sur les appareils photo numériques permettant un
envoi direct. Le second est naissant et se
situe dans l’apparition des tablettes,
grandes cousines des smartphones, et
qui s’avèrent être de nouveaux ustensiles
particulièrement appréciés pour regarder et gérer des clichés.
L’image avance au mélange
Avec ces deux nouveaux ingrédients,
l’univers de la nouvelle image sort de
cette notion que l’on sentait venir mais
qui restait quand même abstraite pour
le plus grand nombre des consommaDistribution, Ventes & Services Magazine n° 106
54
La prise de vue ne se limite plus à la simple
(enfin presque) immortalisation des scènes, des
paysages, des portraits. Les codes magiques qui
commencent à envahir les médias, y compris
DVSM, vont profiter des aptitudes des
smartphones à fouiller photographiquement
des « documents » de ce genre. Nous ne sommes
qu’aux prémices de ce que les technologies de
capture d’images se préparent à apporter dans
la vie quotidienne.
teurs, la connectivité. Cette dernière
s’est invitée un peu partout à Cologne.
On la trouve sous forme de nouveautés
dans de nombreux catalogues, mais aussi
comme une sorte de tendance omniprésente, un cadre dans lequel s’inscrivent les usages nouveaux autour de
ce qui n’était encore que le cliché, voici
quelques années.
L’immense espace occupé par Leica,
avec une galerie extrêmement
intéressante.
Bling bling ? Oui, un peu quand même.
Tout ce qui brille n’est pourtant pas de l’or.
Il en faut pour tous les goûts, même les plus douteux.
PHOTO
KINA
2012
Soufflet n’est pas jouet.
Alors que les compacts
n’hésitent pas à capturer
des millions de pixels
avec des capteurs pas
plus grand que le quart
d’un timbre poste, la
chambre avec son
immense surface sensible
reste irremplaçable.
(Linhof).
Il n’est pas question de le nier ; l’avancée
des smartphones n’est pas considérée
d’un bon œil par le monde de la prise de
vue. Ce nouvel outil que l’homme vient
de se créer menace le segment des compacts. L’intrusion de cet équipement
reste pour l’heure sans conséquence
trop perceptible. Mais elle représente
bien ces glissements que l’épanouissement du numérique imprime à la vie
quotidienne. Mettant fin à une constante
séculaire d’immuabilité dans l’utilité de
chaque instrument, les technologies digitales orchestrent une curieuse farandole
qui pourrait faire perdre leurs repères
aux plus solides esprits. Un peu comme
si le jardinier devait soudain bêcher avec
Le smartphone, iOS, ou
Androïd, a été adopté par
les utilisateurs sans la
moindre réticence.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
55
un râteau, le téléphone sert à prendre
des photos (et aussi à regarder la télévision, ou consulter le dictionnaire).
Comme pour se venger, l’APN, surtout
reflex, vient bousculer le petit monde de
la caméra qui se croyait à l’abri des
grandes invasions, blotti dans son 7e art.
Parallèlement, les équipements les plus
nobles, plus habitués aux studios et aux
cyclos, conservent leurs charmes, leurs
performances et leur stature. Le grand
public ne connaît guère les Linhof et
autres Hasselblad, matériel qui ne perd
rien de ses justifications à exister. Quand
de nombreux visiteurs amateurs viennent dans un salon tel que celui de
Cologne, la vision qu’ils ont de l’univers
de l’image a un impact didactique non
négligeable.
Lorsque s’éteignent les lumières du
show et qu’ils redeviennent des clients
pour les rayons spécialisés, ce qu’ils ont
observé influence dans un sens très positif le profil de leurs motivations.Voilà au
moins une bonne raison de souhaiter
que des événements comme celui de
Cologne ou le Salon de la Photo de Paris
puissent traverser les années sans courber l’échine. 쐍
JEUX VIDÉOS
LOISIRS INTERACTIFS
pas commode, avec les
travaux ». Exact, les alentours
sont pleins de sens de
circulation déviés, d’engins
jaunes en plein travail, et de
cohortes d’envahisseurs
casqués, armés de perceuses,
de marteaux, de pelles. « Au
moins, eux, ils travaillent ».
Finement analysé. Mais tout
cela est quand même du
domaine de la bonne excuse.
Et malgré des calmes un peu
trop répétitifs, à bien
observer le terrain, le
segment du jeu n’est pas
autant dans la somnolence
qu’on pourrait le croire.
Une solide locomotive et
des rushs en perspective
D’emblée, le jeu entre dans la danse, un classique, avec des mises en place très dynamiques.
Automne 2012 :
Veillée d'armes ?
trafic exagérément
clairsemé, c’est une ambiance
bien grisâtre qui règne. « Pas
grand monde, hein ! »
hasardons-nous en direction
du responsable qui tue le
temps derrière son petit
comptoir. La vitrine tout en
nuances bleues de son
magasin spécialisé en jeu
vidéo laisse apparaître un
espace où pas un seul
chaland n’a songé à pénétrer.
« Ouais, c’est calme »
lâche-t-il, fataliste. Un peu
déçu que nous ne soyons pas
l’un de ces prospects mais
plutôt issu de l’envers du
décor, il explique et rassure,
enfin, se rassure. « Samedi,
on a bien tourné. Mais c’est
chacun le sait, le rythme des saisons dans le jeu
vidéo est diamétralement opposé à celui de la météo.
Quand jaunissent les feuilles des arbres, quand disparaissent les belles éclaircies, la plus radieuse des atmosphères revient dans les rayons. Enfin, radieuses… ou presque. Les
attentes sont fortes et les espoirs prudents, ambiance 2012 oblige.
C
OMME
Dans quelques jours, le Paris
Games Week remettra le jeu
dans une ambiance
électrique et sur-animée. En
forme de point de départ
d’une saison en devenir, ce
moment fort semble venir à
point pour ponctuer une
période d’attente. On attend
la reprise, on attend la Wii-U,
on attend les blockbusters,
on attend... Pour une fois,
une fois seulement, pas de
chiffres, pas de nouveautés
(les professionnels des
rayons les connaissent
toutes), dans ce rendez-vous
sur le jeu : prenons juste le
temps d’une respiration et
de l’observation.Attente,
attente, le mot est peut-être
exagéré. Encore qu’une autre
attente préoccupe certains
animateurs de points de
vente. C’est celle des clients.
Dans un grand centre
commercial d’Ile-de-France,
lui-même aux prises avec un
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
56
Dans ce magasin Auchan de
la région lyonnaise, le rayon
jeu est à l’image de
l’ensemble du point de vente :
grand, et surtout tenu d’une
manière très rigoureuse. Pas
un soupçon de désordre à
l’horizon, tous les produits
rangés et dotés d’une
signalétique. Une fois de plus,
le constat s’impose.Avec les
mêmes ingrédients et au sein
d’une même enseigne,
l’application des équipes dans
l’organisation de leur univers
de vente peut donner des
résultats superbes ou des
décors tout juste acceptables
(et même, parfois, pire
encore !) Cela vaut aussi
bien pour le jeu que pour les
autres secteurs. « Je ne suis
pas très ancien dans ce
domaine, je n’ai donc pas une
vision réellement bonne du
passé » explique le
responsable du rayon,
occupé à mettre en place
des goodies liés au jeu.
« Mais nous attendons
effectivement la Wii-U, qui
devrait redonner du nerf au
business pour cette fin
d’année » explique-t-il en
substance. Pour l’heure,
courant octobre, c’est la
derniers mois de l’année, et
encore plus les dernières
semaines, sont celles qui
enregistrent l’essentiel du
chiffre de l’exercice.
Indiscutablement, les efforts
n’ont pas été ménagés pour
installer une atmosphère de
montée en pression. La
signalétique est abondante,
colorée, pétillante. Pas un
gamer ne peut s’être
soustrait à toutes ces
allusions mettant en scène
un futur proche palpitant et
qui titillent les appétences.
Ah ! Si l’électronique
embarquée fonctionnait au
même rythme ! Mais c’est un
autre sujet. Reste que
derrière cette attente
finalement assez sereine,
quelques motifs de légère
inquiétude subsistent.
D’abord côté terrain.Virgin
L’événement de l’univers numérique qui attire le plus grand nombre de
visiteurs en France, toutes disciplines confondues, est de retour.
nouvelle PS3 qui tire son
épingle du jeu. « Elle est là,
nous l’avons, et c’est un
produit qui part vraiment
très bien ». Et d’ajouter que
c’est de toute façon
l’ensemble des produits de la
famille PlayStation qui reste
le principal axe de business.
En revanche, le jugement
pour la 3DS XL se fait plus
réservé. « Les clients
trouvent les images 3D
moins bonnes que sur la 3DS
originale, ce qui est logique,
car si les écrans sont plus
grands, la résolution reste la
même. Heureusement, peu
nombreux sont ceux qui
s’en aperçoivent quand ils
achètent. En revanche, par le
bouche-à-oreille, cela se sait.
Mais pour le chargeur qui
n’est pas compris, là tout le
monde le voit et ça passe
fort mal. Ce qui n’est pas une
bonne chose ».
Les vitrines parlent
aux clients
Il reste qu’à la différence de
quelques autres secteurs du
marché des loisirs
électroniques, la
détermination des effectifs
est intacte.Tout le monde
dans cet univers sait que les
Les vedettes
sont annoncées.
Ne pas céder aux sirènes de la morosité. La situation est périlleuse pour
certains dans le jeu, mais c’est aussi une réalité conjoncturelle pour
l’essentiel du commerce.
L’activité de réservation est l’une des clés de l’animation, même si une part
se fait en ligne.
détricote son réseau et va
probablement abandonner
son navire amiral des
Champs Elysées à Paris,
Surcouf est en phase de
fermeture, et le sort de
Game France, qui n’est plus
filiale du groupe britannique
vogue se son propre zèle, et
reste bardé de questions. Les
uns et les autres assument
ou assumaient une part des
ventes du ludique non
négligeable.Tout cela alors
que des « nouveaux
entrants » se présentent à la
porte de ce territoire.
Orange va être l’un des
grands animateurs de Paris
Games Week. Le jeu peut
être un semi-relais de
croissance pour le créneau
des télécoms, où les points
de vente sont si nombreux
sur le territoire qu’une
« rationalisation », comme
cela se dit avec pudeur dans
de telles circonstances, n’est
pas à exclure. Si les
opérateurs écartent pour le
moment ce scénario, Phone
House n’en est plus là. La
fermeture de pratiquement
un magasin sur trois des 264
que compte son maillage
national est un signe. Le jeu
vidéo ne vit pas en vase clos.
Il peut être l’objet de
convoitises et lui-même
trébucher de-ci de-là. La
partie s’annonce serrée, mais
elle n’est pas perdue
d’avance, loin de là ! 쐍
La Vita bénéficie d’une mise en place bien visible. Du bon travail, aux côtés
de la PS3 au look transformé.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
57
R
E N C O N T R E
En six ans, Éco-systèmes est devenu
un acteur stratégique pour la
collecte et le recyclage des Déchets
d’Equipement Electriques et
Electroniques. Une avancée sans
précédent pour le traitement des
produits en fin de vie et pour le
développement durable, même si
beaucoup reste encore à faire, ainsi
que le rapelle Christian Brabant,
directeur général d’Éco-systèmes.
Les pôles de collecte dans les points de vente sont désormais bien connus des clients.
Eco-systèmes :
Les bonnes tendances
Les chiffres parlent d’eux même : en
2006, année de la mise en place de la
réglementation des DEEE, la toute nouvelle société agréée, Eco-systèmes, enregistrait 350 000 appareils usagés collectés. Le chiffre s’est élevé à 32,5 millions
de produits en 2011 soit 329 000 tonnes
de matériel et 6,9 kilos par habitant.
Cette avancée rapide est la résultante
d’une politique de coordination, d’organisation et d’animation d’Éco-systèmes
envers les acteurs de la filière. C’est aussi
la prise de conscience générale de la
possibilité de créer de la valeur « verte »
en sauvegardant l’environnement.
Pour Éco-systèmes, 2011 marque un
tournant, notamment avec l’expansion
des espaces collecteurs. L’opération « Ici
je recycle » marque le passage de la
reprise du 1 pour 1 à la reprise sans
condition, du « 1 pour 0 » chez les distributeurs. Les consommateurs pouvant
venir déposer leur matériel usagé dans
des bacs prévus à cet effet sans obligation d’achat. « A fin septembre, nous en
sommes à plus de 5 000 points collecteurs chez les distributeurs », précise
Christian Brabant. D’autres opérations
ont aussi porté leurs fruits, comme des
accords passés avec les bailleurs sociaux,
pour le ramassage des encombrants au
pied des immeubles. Ces actions ont
généré au quatrième trimestre 2011 une
augmentation notable (+18,8 %) de la
collecte des DEEE.
2012 a globalement poursuivi sur la lancée, mais avec des résultats contrastés.
« De janvier à septembre nous progressons de 3 %, sur nos 4 flux : gros électroménager, froid, écrans et petit matériel, précise Christian Brabant. Mais nous
subissons l’impact du recul des ventes de
télé. Après avoir connu un pic lors du
passage à la TNT, nous sommes aujourd’hui dans une période « creuse ». La
collecte d’écrans télé sur 2012, est inférieure de 8 %. »
En cause, le multi-équipement et la migration de nombreux écrans CRT du salon
dans une autre pièce. Par ailleurs, les
consommateurs ne sont pas encore prêts
à se débarrasser de leurs écrans plats,
même ceux de première génération. Pour
preuve : l’écran plat, moniteur informatique et téléviseur, ne représente aujourd’hui que 2 % des écrans collectés.
Autrement dit, 98 % reste cathodique. Et
ce n’est pas fini. « Nous estimons que le
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
58
Christian Brabant,
directeur général d’Eco-systèmes.
parc CRT représente encore 6 à 8 millions
d’unités », souligne Christian Brabant.
L’inconnue demeure pour savoir quand
et comment ce parc va s’épuiser.
Lorsqu’il n’y pas d’achat en face, donc
pas de reprise à domicile, comment inciter les particuliers à accomplir un geste
citoyen vis-à-vis de leur écran en fin de
vie ? Les dépôts sur le trottoir ne sont
pas rares. De mauvaises pratiques, mais
si la récupération des matériaux sur les
écrans est conséquente pour les professionnels du recyclage, les pillages faits par
les particuliers sont peu importants,
excepté pour la bobine de cuivre. Le
problème est différent sur les moniteurs
informatiques.
Nouvelles campagnes
vers les consommateurs
La solution trottoir est un pis aller. De
plus en plus, les particuliers, avertis,
apportent leurs vieux écrans à la déchetterie locale ou appellent les encombrants. Cette dernière solution n’est pas
toujours idéale non plus, car les écrans
risquent d’être abîmés, constate Christian Brabant.
A l’inverse des écrans, la collecte des
autres produits électroniques est en
progression depuis le début de l’année
2012 : du matériel informatique, au lecteur DVD en passant par le magnétoscope, la téléphonie, la photo ou le petit
audio. Le matériel moins lourd que les
gros écrans est plus facile à transporter
pour les particuliers qui n’ont pas toujours un point de collecte ou une
déchetterie à leur porte. Pourtant le
petit matériel aussi pose question en
restant un peu trop souvent stocké à
domicile. « Nous réalisons périodiquement des études sur le comportement
de consommateurs, confie Christian
Brabant.
Schématisé sur un graphique, nous avons
évidemment les deux extrêmes, les
« très concernés » par l’environnement
qui se font un devoir d’accomplir les
bons gestes et les « indifférents ». Au
centre, les « attentistes » représentent
plus du quart (27 %) des possesseurs de
petit matériel en fin de vie. Ceux là ne
veulent pas le mettre à la poubelle mais
ne s’en débarrassent pas vraiment.
Comme les produits ne sont pas
encombrants, ils sont rangés et le téléphone ou l’appareil photo dorment au
fond d’un tiroir. »
« Notre premier combat est d’éviter la
poubelle en informant le grand public du
danger de jeter dans la nature des produits contenant des matières nocives, »
poursuit Christian Brabant. « Par ailleurs,
mieux vaut récupérer les matériaux des
appareils usagés que d’avoir à extraire et
à utiliser de nouvelles matières premières. »
Deuxième combat d’Éco-systèmes :
convaincre les « attentistes » de faire le
bon geste à temps.Tarder à se débarrasser d’un produit, signifie souvent qu’un
jour ou l’autre, à l’occasion d’un déménagement ou d’un grand ménage, il sera
jeté n’importe où, n’importe comment.
Alors qu’en permettant de le collecter à
temps, il pourra être dépollué ou pris en
charge pour une seconde vie par des
organismes comme les Ateliers du Bocage
(Emmaüs) avec lesquels Éco-systèmes
est en partenariat. « Pour cela il est
important que le téléphone soit déposé
en point de collecte avec son chargeur
et sa batterie », insiste Christian Brabant.
Ces deux combats feront l’objet de nouvelles vagues de communication.
Éco-systèmes mène régulièrement des
campagnes de sensibilisation percutantes
sur le traitement de fin de vie des produits d’équipement électriques et électroniques et sur le respect de l’environnement.
En six ans, le message a fait son chemin et
pour l’essentiel les acteurs concernés (industriels, distributeurs et même consommateurs, ne serait-ce qu’en payant l’éco
taxe) respectent les directives des DEEE.
Restent quelques points litigieux concernant les ventes en ligne des pure players.
Le constat : si certaines sociétés respec-
tent les obligations des DEEE, d’autres le
font à moitié, voire pas du tout.
Les grands groupes deVPC traditionnels
se sont évidemment mis aux normes, de
même les sites clic et mortar et les
grands pure players. Le problème vient
de petits cybermarchands qui ne prennent pas en compte les obligations liées
à la vente et à la livraison des équipements électroniques et électriques. Pour
rappel : renseigner et conseiller le client,
récupérer l’ancien matériel selon le principe du 1 pour 1. « Demander à son client
internaute d’aller porter son matériel à
la déchetterie, ce n’est pas normal. Le
distributeur ne doit pas se décharger de
ses obligations sur le service public,
relève Christian Brabant. Les pure players
qui n’ont pas mis en place des mesures
de récupération sont dans une forme de
concurrence déloyale par rapport aux
autres circuits ».A cet effet les organisations syndicales des produits électrodomestiques ont réagi et se sont mises
autour de la table afin de créer un Guide
de Bonnes Pratiques rappelant, entre
autres, les obligations environnementales
pour les DEEE ménagers, avec mention
de la loi et des obligations réglementaires opposables à tous distributeurs.
Signé en octobre 2011, par la Fevad, le
Gifam, le Simavelec et la FIEEC (Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication) le guide
se met en place et devrait permettre
d’universaliser, comme son nom l’indique, les bonnes pratiques. 쐍
TÉLÉPHONES MOBILES : UN RETOURNEMENT DE SITUATION FORT INOPPORTUN
durée de vie qui était évaluée à 18 mois, voire deux ans. Et
voilà qu’avec l’irruption de Free dans le marché, et des initiatives concurrentielles prises par les opérateurs pour contrer les
nouveau venu, les abonnements sans engagement en surtout
sans mobile se sont envolés. Les ventes d’appareils seuls aussi,
mais nombreux sont également les utilisateurs qui ont ressorti
de leur hibernation prolongée des anciens modèles qui, finalement, fonctionnent encore.
Largement médiatisée, cette tendance a pour effet d’induire un
sérieux coup de frein à l’habitude qui commençait à se
répandre consistant à rapporter les vieux mobiles dans les bacs
de collecte disposés à cet effet. « Ce sont des gros efforts
d’information et d’éducation de l’usager qui pourraient être
perdus, au moins partiellement », constate en substance
Christian Brabant. Le consommateur qui s’apprêtait à se débarrasser d’un ou de plusieurs vieux mobiles se ressaisit et se dit
que, s’il peut encore servir, et même être réparé, autant ne pas
s’en séparer. Et hop ! Retour à la case tiroir ! 쐍
Les vieux mobiles oubliés dans les tiroirs risquent d’attendre encore
l’heure de la collecte.
Les téléphones mobiles ne sont pas seulement les symboles des
objets qui ont été conservés en masse par les utilisateurs. Les
évaluations à propos du nombre de ces instruments dormant au
fond des tiroirs varient, mais sont toutes impressionnantes : 60,
80, voire 100 millions. Cela fait des années que les ventes unitaires annuelles sont de 20 à 25 millions de pièces, avec une
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
59
L’
I N V I T É
Richard Faÿs, Clarion :
Richard Faÿs,
Clarion France.
Garder
le cap…
Clarion garde le cap. Quitte à louvoyer un peu, au cœur d'une saison pas très facile, avec un terrain qui parfois se
cherche ou hésite, et entre un hier et un demain de l'électronique embarquée qui ne se ressemblent guère. La firme
se concentre sur les axes en devenir d'un marché où les meilleurs succès ne s'observent plus là où on les attendait.
La vision du marché de l’électronique embarquée que nous fait partager Richard
Faÿs, directeur général, ne mérite surtout pas le qualificatif de défaitiste.
Certes, il concède que « 2012 est une
année très difficile ». Elle l’est pour cette
activité comme pour l’ensemble des
marchés : la conjoncture est la même
pour tous. « Au cours de cette saison,
pour l’aftermarket, nous n’avons pas trop
eu à souffrir des catastrophes naturelles
du Japon et de la Thaïlande, compte tenu
de la localisation de nos sites de production. En revanche, pour la première
monte, qui est un marché important
pour Clarion, les choses ont été plus difficiles, car de nombreux éléments essentiels sont toujours produits au Japon ».
En ce qui concerne notre territoire,
Richard Faÿs est de ceux qui regrettent
une perte de visibilité de cette famille de
produits. De nombreuses marques ne
communiquent plus. « Nous essayons,
pour notre part, de conserver une certaine présence dans des supports tels
que l’Argus, l’Auto-Journal ou MicroCar
Magazine, car nous équipons la production de certains acteurs de ce créneau ».
Si la marque a pris « un peu de retard
sur les médias dédiés aux campingcaristes, nous allons y remédier d’autant
plus que nous allons bientôt proposer
une gamme de navigation dite « truck »,
destinée non seulement aux poids
lourds, mais aussi aux camping-cars, des
engins volumineux, pour lesquels l’utilisateur peut paramétrer le système avec
la longueur, la largeur, la hauteur ou
encore le poids de son véhicule. Son itinéraire se construit alors selon ces éléments, et son GPS lui donne la certitude
de passer sans encombre tout au long
de celui-ci ».
Mais pour le car-audio, Richard Faÿs souligne aussi des difficultés plus spécifiques.
« Les prix sont de plus en plus bas, et on
se demande pourquoi » s’interroge-t-il,
ajoutant comprendre que les acteurs
industriels cherchent logiquement à
prendre des parts de marché. Mais
quand même ! « Mais la taille du gâteau
se réduit chaque année. Cela fait longtemps que l’on dit cela, et rien ne semble
vouloir changer ». Baisser les prix n’a en
outre pas d’effet dopant sur les ventes.
« Si un client n’est pas acheteur, ce n’est
pas en retirant 5 ou 10 euros que l’on va
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
60
Le NX502 est l’un des beaux représentants
de la gamme double DIN.
NZ 502 : la réponse aux simples DIN qui
subsistent.
lui donner envie d’acquérir un système ».
Donner envie : le critère essentiel est
lâché. Richard Faÿs trouve que l’on ne
sait plus assez bien parler des produits et
reconnaît que la visibilité des équipements est insuffisante. « Les assortiments que l’on voit même dans les
centres auto se sont considérablement
réduits. Il y a quelques années, ceux-ci
étaient peut-être devenus excessifs.
Aujourd’hui, c’est l’inverse ». Or, aller
dans un sens souvent observé à l’heure
actuelle, tendant à mettre « un peu de
côté les produits loisirs et les produits
passion » n’est peut-être pas si judicieux.
La preuve en est apportée par le niveau
du marché. « En volumes, nous sommes
semble-t-il cette année sur une tendance
relativement stable ». En combinés, le
marché resterait donc dans les environs
d’un million de pièces, ce qui demeure
tout à fait considérable, si l’on replace
cette évaluation dans son contexte. Il ne
se vendra probablement pas plus (voire
moins) de 2 millions de véhicules neufs
en 2012. Les ventes en car-audio seraient
donc équivalentes à la moitié de ce
chiffre qui a de longue date été pris
comme point de repère. S’il se vend de
nombreux véhicules équipés en première monte, l’autoradio s’adresse aux
non équipés ainsi qu’au « VO », le véhicule d’occasion. Puisque le parc automobile total en France depuis des années
reste stable, le volume relevé s‘avère
toujours être un indice pertinent, et ce
million d’unités démontre qu’il ne s’agit
ni d’un micro marché, ni même d’une
niche. C’est 5 fois plus que les appareils
photo hybrides, à titre d’exemple. En
réalité, Richard Faÿs met en évidence un
autre constat. « Si des enseignes parmi
les plus traditionnelles sur ce créneau
donnent encore l’impression qu’elles se
désengagent, d’autres, en particulier dans
le e-commerce, ont bien pris le relais. Si
les premières évoquées ont à un
moment été déstabilisées par ce commerce en ligne qui, pour se faire une
place, a beaucoup joué sur les prix,
aujourd’hui nous n’en sommes plus là ».
Et d’évoquer des sites marchands devenus « très performants, avec des choix
larges. Le client y est bien renseigné, les
modèles lui sont présentés dans de
bonnes conditions, en images haute définition. Et nous voyons ainsi des produits
Site Darty : un produit Clarion s’affiche en
belle définition. Presque mieux vu que
dans un rayon physique.
qui tournent et que les rayons classiques
spécialisés ne proposent même pas ».
Le patron de Clarion évoque des
enseignes pure players, telles que
CDiscount, mais aussi... des GMS comme
Darty, qui n’a pas de car-audio en rayon,
mais dont l’offre en ligne s’est étoffée.
Cependant, rien n’est jamais figé. Et il est
probable qu’un mouvement finisse par
se manifester, venant corriger cette
situation. Allons-nous voir des Feu Vert
ou des Norauto s’inscrire dans ce mouvement ? Ces enseignes ont assez
d’implantations pour pouvoir entrer
dans le jeu de l’achat en ligne d’un produit que le client vient chercher, et pourquoi pas, vient se faire installer...
Clarion vise les produits
de demain
« Pour ce qui concerne Clarion, les
efforts portent sur le multimédia et la
navigation. Nous avons une très belle
gamme arrivée au début de l’été, et qui
commence à bien s’implanter ». Richard
Faÿs mentionne par exemple le NX302,
qui est un produit sans mécanique, un
« mécaless » comme on le dit dans le jargon de ce terroir, un double DIN avec
Bluetooth Parrot, un écran de 6,2 pouces,
à vendre environ 599 euros. « Ce produit n’a pas de réel concurrent », clame
le directeur général, qui cite aussi le NX
502, du même esprit, mais avec un slot
CD-DVD-DivX. Comme le précédent, il
est « Variocolor », et comme sur toute
cette ligne, il est doté d’une interface
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
61
très attractive. « Tout défile à l’écran
comme sur un smartphone, ce qui n’est
pas un gadget ». Les écrans tactiles sont
ici adroitement mis à profit pour que
l’utilisateur retrouve des habitudes manipulatoires qui lui sont devenues familières et instinctives.
N’oublions pas qu’en France, le parc de
smartphones dépasse désormais 20 millions d’unités. Il est important de se
mettre sans retard dans ce qui est une
attente implicite.
« Hélas, il y a encore beaucoup de véhicules qui ne sont pas munis d’un emplacement double DIN », déplore Richard
Faÿs. Pire, pourrions-nous ajouter, ce qui
pourrait être un standard est même
étrangement oublié, voire évité sur certains modèles très récents. Pourquoi ?
Notre idée, selon ce que nous savons de
ce secteur industriel, est fort simple : si
l’on met à part ceux qui ont ostensiblement contourné ce standard pour favoriser l’implantation de leurs propres
options, c’est très bêtement une ignorance tenace qui est à l’origine de ce raté
qui persiste.
En attendant les gammes 2013, où le
« Smart Access » sera en vedette, avec
un service « cloud » dédié pour Clarion,
la marque répond aux petits DIN en
proposant par exemple le NZ 502, qui
se glisse dans un emplacement unitairement simple, tout en apportant l’intégralité des prestations, GPS inclus. Une
manière adroite de tracer un lien entre
un passé qui persiste et un futur qui se
dessine. 쐍
Philips et l’autoradio :
Le grand retour
Annoncé sur DVSM.fr et dans DVSM Ligne & Papier, le retour de
produits d’électronique embarquée portant la marque Philips est
désormais une réalité. Explications.
L’autoradio n’est plus ce qu’il était.
Comprenez : il est devenu bien davantage. Instrument dont l’utilité était jadis
limitée à l’écoute de la radio, de cassettes
et de CD, il n’était plus à une époque déjà
presque lointaine la filière sur laquelle la
firme d’Amsterdam pensait pouvoir se
développer. En revanche, elle avait développé un savoir-faire sur l’ensemble des
techniques électroniques dédiées à
l’automobile, qui faisait de sa division
Philips Car Systems une sorte d’équipementier de pointe. Cette division fut
cédée dans son ensemble au groupe
VDO (Siemens), avec les systèmes de
navigation maison dans le colis.
D’emblée, une gamme riche
Autre destin, surtout pour ces derniers.
Aujourd’hui, l’électronique du tableau de
bord s’est métamorphosée. Elle est devenue une véritable panoplie communi-
cante, qui façonne pour le conducteur ce
qui devient doucement une sorte de
« smart tableau de bord ». C’est dans ce
panorama nouveau que nous allons
revoir des équipements proposés par
Philips et bien sûr pouvoir les vendre à
nouveau. Ils vont être distribués en exclusivité sur le marché européen (France,
Bénélux, Italie, Allemagne...) par l’équipe
LES GAMMES DU RETOUR DE LA MARQUE PHILIPS
DANS L’AUTORADIO :
de Takara. Roger-David Lellouche est le
président de la structure créée pour la
circonstance.
Dans les produits d’ores et déjà annoncés au cœur de cette nouvelle gamme, le
Philips Car Studio figure en vedette. C’est
une véritable station d’accueil destinée
aux produits Apple, iPodTouch et iPhone,
la partie prévue pour la connexion étant
musique en douceur et amplificateur 50W x 4 intégré. pour une excellente qualité de son.Sur le
plan physique, LCD à fort contraste et affichage de 32k couleurs variées (CEM3100 et CEM5100
uniquement).Les façade sont détachables.En matière de connectivité,ces produits permettent
de lire et charger un iPhone/iPod,sont équipés d’un récepteur Bluetooth intégré (CEM5100 uniquement), profiter de la musique MP3/WMA directement à partir de périphériques USB.
Egalement au menu,un lecteur CD et MP3 Link pour lire la musique,parcourir les dossiers ou les
chansons. Sortie audio pour un amplificateur supplémentaire (pré-ampli F+R+Subw) .
Gamme CE: CE132, CE138 et CE152 :
Côté son : fonctions « Music Zone » pour personnaliser et orienter le son dans le véhicule,« Max
Sound » pour une augmentation de puissance instantanée, « Dynamic Bass Boost » qui améliore électroniquement les fréquences basses, égaliseur paramétrique à 2 bandes avec 8 présélections (Rock, Pop, Classique, Jazz, Flat,Techno, Optimal, Préférence de l’utilisateur), amplificateur 50W x 4 intégré pour une excellente qualité de son.Côté design,cette ligne est dotée d’un
LCD à fort contraste pour une visualisation parfaite.Sa façade est détachable : sécurité anti-vol.
En termes de connectivité, elle possède des ports USB Direct et carte SDHC pour lire les fichiers
numériques,parcourir les dossiers ou les chansons pour une recherche facile et rapide. Ces références sont dotées d’une sortie audio pour un amplificateur supplémentaire et d’un récepteur
Bluetooth intégré pour la diffusion en continu de la musique et des appels (CE152 uniquement).
Gamme CED: CED780 et CED1900
Son : fonctions « FullSound » pour une écoute qualité CD du MP3,« Max Sound »,« Music Zone ».
Egaliseur paramétrique à 3 bandes avec 8 présélections (CED1900 uniquement) et à 11 bandes
avec 8 présélections (CED780 uniquement).Super Protection anti-choc pour écouter la musique
en douceur. Au chapitre du design, notez l’écran l’écran 6.2’’ tactile haute résolution WVGA
(CED1900 uniquement) et l’écran 7’’ motorisé et tactile de haute résolution WVGA (CED780
uniquement). Chassis 1 DIN pour le CED 780, 2 DIN pour le CED 1900. Ce dernier possède un
mode caméra de recul, la façade du 780 étant détachable. La connectivité comprend la lecture de films DVD,DVD+/-R,DVD+/-RW,(S)VCD,DivX et MPEG4,l’USB Direct (audio Works pour
iPod/iPhone) une entrée carte SDHC (CED780 uniquement), une sortie audio un amplificateur
supplémentaire, une entrée AV-IN pour la lecture de vidéo et musique portable et un récepteur Bluetooth intégré pour la diffusion en continu de la musique et des appels. 쐍
Gamme CEM: CEM2101, CEM3100 et CEM5100
Pour le son : fonctions « Music Zone », « Max Sound », « Dynamic Bass Boost » égaliseur paramétrique à 2 bandes avec 8 présélections (Rock, Pop, Classique, Jazz, Flat, Techno, Optimal,
Préférence de l’utilisateur) (CEM 2101 uniquement), égaliseur paramétrique à 3 bandes avec 8
présélections (CEM 3100 et 5100 uniquement), « Super Protection anti-choc » pour écouter la
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62
rétractable.Avec le Bluetooth intégré, les
appels téléphoniques sont opérationnels
sans que l’utilisateur n’ait à prendre le
smartphone en mains. La mise en service
initiale se déroule d’une manière auto-
matique, l’AppStore étant immédiatement connecté, de manière à ce que
l’application spécifique soit chargée.
Outre les fonctions liées à l’iPhone qui
sont sans limite, l’appareil est aussi un
combiné AR de belle facture. Suivant la
même philosophie, toute une famille
audio embarquée, près d’une dizaine de
références, arrive dans cette offre inédite
et, reconnaissons-le, un peu inattendue. 쐍
Salon de l'Automobile :
Le petit Mondial des électroniques embarquées
Si les consommateurs sont venus nombreux à la Porte de Versailles début octobre, on ne peut
pas dire qu’ils auront été abreuvés d’offres et de tentations débordantes en direction de leurs
habitacles préférés. Seul, le secteur GPS-avertisseurs de zones de danger était réellement bien
représenté. En revanche, la montée en puissance des équipements d’origine se confirme.
Leurs produits garnissent d’une manière
abondante les rayons du son embarqué.
Mais quand il s’agit de les montrer d’une
manière événementielle, c’est plus compliqué. A part Pioneer, qui n’a jamais
abandonné cet impératif de mise en avant
de ses innovations face au public, la plupart des autres acteurs de ce créneau
étaient absents, et se sont donc privés du
regard des 1 231 416 visiteurs venus au
Mondial cette année, seulement 2 % de
moins que pour l’édition 2010. Aucun
autre n’a réussi à dégager quelques euros
pour charmer la clientèle. Pas davantage
de communiqué de la « profession », un
petit point et quelques informations envers les médias, à un moment pourtant
crucial. C’est un problème qui ne facilite
Pioneer a montré toute sa panoplie, stations
multimédia et gammes audio mobiles, sans
oublier cette prestation specatulaire de visée
tête haute : voir tout ce qui doit être vu sans
quitter la route des yeux.
La station multimédia est une
famille de produits que Pioneer
maîtrise au plus haut niveau.
hypocrite, réglementation aidant, ce que
des mots simples désigneraient clairement. Ce que fait d’ailleurs le Coyote de
Monsieur Tout-le-Monde dès que celui-ci
a franchi la frontière. « Radar à 2500
mètres, vitesse limitée à 120 kilomètres/heures » annonce-t-il clairement,
10 minutes après avoir croisé Valenciennes, sur le territoire belge, bien entendu.
pas la vie du marché et sur lequel nous
reviendrons tôt ou tard.
En revanche, la navigation et le pistage des
zones où des instruments de contrôle
de la vitesse des véhicules sont en ser-
vice ne comptait presque aucun absent.
Désolé pour cette formule façon chapelet de saucisses. Nous nous plions aux
usages dictés par les circonstances, qui
consistent à nommer d’une manière fort
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
63
Coûteuse démagogie
Ce Mondial de l’automobile était le premier tenu depuis qu’en France, est intervenue cette révolte du pouvoir à l’égard
왘왘
Comme nous l’indiquions dans un
numéro précédent, la première monte
prend de l’ampleur et surtout, ne
s’affiche plus seulement désormais à
travers des options coûteuses.
des ces instruments qui mettaient à plat
ses perspectives de recettes. A bien y
réfléchir, l’objectif étant de faire ralentir
les automobilistes pour réduire le nombre et la gravité des accidents, un avertisseur classique remplissait totalement
son rôle. Informé, ou sorti de sa seule
observation de la route, le conducteur
levait alors le pied si nécessaire. Les pouvoirs publics ont démontré que leur
objectif était différent, en prenant le
risque de voir les véhicules ne plus ralentir, déclenchant un bel éclair de flash.
Bravo, on l’a eu ! Celui qui tient le volant
étant ainsi invité à passer à la caisse.
« Cette affaire a donné un très mauvais
coup au marché, cassé dans son élan »
concède le responsable d’une marque
mais un soft communautaire, qui facilité
la communication entre personnes privées. Quelle que soit la réglementation,
comment empêcher un individu de prévenir un ami circulant quelques kilomètres derrière lui de la présence d’un
contrôle, même mobile ? En Allemagne,
où l’avertisseur de radars est hors-la-loi,
cette pratique est archi répandue, et
quand une limitation est en approche,
vous voyez subitement tout le monde
ralentir.Tous ces détails peuvent sembler
Voici un « Eklaireur » qui n’est certes pas
au salon, mais déjà dans les
smartphones de bien des utilisateurs. Il
ne prend pas en traître ses conducteurs
qui sont appelés à se placer hors de ce
qui est permis par une commande
accompagné d’un avertissement sans
ambiguïté. Mais le petit point rouge
permet de sortir de cette situation, à la
vue d’un képi, par exemple. Limite !
d’avertisseurs. Coyote, Wikango, Inforad... ils sont tous présents au salon, avec
des offres promotionnelles pour la circonstance. Et quand on les titille, ils ne
tardent pas à commenter l’irruption d’un
concurrent qui prend place sur les
smartphones et commence à faire parler
de lui. Un intrus qui ne s’embarrasse pas
de préjugés inutiles et mentionne clairement l’emplacement exact des radars.
Cet « Eklaireur » a même prévu une
subtilité suprême : un petit bouton rouge
est présent à l’écran. Le solliciter fait
immédiatement disparaître ce côté
audacieux des annonces pour les recadrer dans la limite du signalement des
zones dites de danger, pour éviter toute
Les leaders de la navigation n’ont pas manqué cet important rendez-vous.
discussion avec des représentants des
forces de l’ordre. A priori, ce nouveau
venu navigue dans une parfaite illégalité.
A ceci près que ce n’est pas un appareil,
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
64
loin du marché, alors qu’ils le conditionnent très directement, d’autant qu’à
l’heure présente, 20 millions de smartphones sont en service en France.Assez
pour qu’en cas de perturbation, les avertisseurs soient victimes de fortes fluctuations dans leurs volumes écoulés. La
vie des rayons n’est jamais très éloignée
de la vie réelle.
Nokia Maps
du guidage à la science fiction
Parrot, acteur atypique dans cet univers, mais omniprésent dans l’automobile pour le Bluetooth et
aujourd’hui bien d’autres choses, est l’un des animateurs de ce coin du salon.
Les démonstrations de Nokia Maps sont aussi nombreuses qu’impressionnantes.
Les avertisseurs de zones dangereuses sont à la fois à la fête,
et quelque peu préoccupés par une réglementation qui a porté un coup à cette famille
d’équipements, par ce qu’il faut bien appeler de la pure stupidité.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
65
Les visiteurs du Mondial auront malgré
tout vu des choses intéressantes, voire
bluffantes, comme celles du stand Nokia
Maps. Peut-on encore parler de navigation et d’électronique pour l’automobile ?
Avec cette entité (Navteq) il est clair
que le vocabulaire doit se plier à un big
bang. Petite remarque au passage :
n’oublions pas que cette collection de
fonctions et d’applications se place
notamment dans l’univers du nouvel OS
de Microsoft,Windows 8, version smartphones et tablettes, en continuité avec
celle des ordinateurs, et que la firme de
Seattle a bien l’intention de mettre des
moyens d’une puissance nucléaire -c’est
une image- pour propulser son entrée
ou retour dans le vaste créneau des
« devices ».
Les applications déjà séduisantes que
proposait le cartographe il n’y a pas si
longtemps font presque figure d’antiquités face à ce que permettent les innovations d’aujourd’hui. Bien sûr, celles-ci
vont être largement exploitées dans les
smartphones Nokia, qui couplés à
l’univers au système d’exploitation déjà
évoqué, sont en passe d’alimenter de
véritables différenciations intéressantes
-et vendeuses- face à ce que proposent
les OS les plus répandus.
Pour l’automobile, et l’automobiliste,
trouver une place de parking libre est un
avantage appréciable. Mais cette fonction, qui s’applique aux parkings et aux
places payantes dans la rue fait presque
figure de prestation bien simple. En
revanche, les navigations harmonisées
avec choix auto, vélo, transports en commun et suivi intégral sont d’un autre
niveau. Et que dire de cet utilisateur qui
oriente physiquement son mobile dans
une direction et voit s’afficher sur l’écran
les restaurants ou les hôtels vers lesquels il peut se diriger ? Science-fiction ?
Pas du tout, mais au contraire du très
concret, et des histoires à raconter pour
tous ceux qui vendent et qui aiment...
raconter. 쐍
P
R O D U I T S
Disques durs :
Les jours meilleurs
Pénurie,emballement des prix,baisse des ventes,rachats multiples,défections d’acteurs,impact de la redevance
sur la copie privée… Le marché du disque dur externe a connu un exercice 2011-2012 compliqué,pour ne pas
dire difficile.Mais l’activité tend à se normaliser et devrait même repartir à la hausse sous l’impulsion des ventes
enchaînées depuis la rentrée jusqu'à la fin de la période de Noël.Zoom sur un marché en quête de vitalité.
« Le besoin de back-up est toujours là et
il est plus important qu’avant. Le marché
repart ». Le constat est signé de Mathieu
Gasquy, responsable des produits grand
public de Western Digital (WD) pour
l’Europe du Sud. Et il fait l’unanimité des
fabricants et des intégrateurs de disques
durs externes interrogés pour les
besoins de l’enquête. Le country manager France, Irlande et Royaume Uni de
La Cie, Edouard Doutriaux, va même plus
loin. Il n’hésite pas à affirmer : « la crise est
derrière nous ». Pourtant, le secteur
revient de loin. Souvenez-vous !
Il y a un an, la Thaïlande était frappée
par de très fortes inondations provoquant des dommages considérables : des
régions entières ont ainsi été submergées,
faisant des centaines de victimes et dévastant un bon millier d’usines. De nombreuses industries ont été touchées par
cette catastrophe naturelle, et particulièrement celle des disques durs. L’impact a
été total. Car laThaïlande concentre à elle
seule près de 25 % de la production mondiale et 60 % de celle du numéro un du
secteur, WD. « Suite aux inondations, la
production mondiale a chuté de 15 à
33 % », explique le responsable marketing
de BuffaloTechnology,Valery Giorza. Dans
ce contexte, les industriels se sont mis à
fabriquer surtout du 500 Go plutôt que
du 1 To. Et les 750 Go et 1,5 To se sont
fait très rares ». Résultat, cette pénurie
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
66
de l’offre à l’échelle internationale a provoqué mécaniquement l’envolée des
prix : de 80 à 100 % en un mois. Ainsi,
au mois de décembre 2001, un disque de
1 To se vendait 150 euros contre 79
euros un mois plus tôt.
Concentration du marché
et désengagement
de certains assembleurs
Concomitamment aux inondations, les
mouvements de rachats sur le marché
se sont accélérés parmi les fabricants.
Après l’acquisition de la filiale spécialisée
d’Hitachi (GST) par WD en mars 2011,
la réponse de Seagate ne s’est pas fait
attendre. La société américaine a repris
l’activité disque dur de Samsung en
novembre 2011, puis a fait main basse
sur l’intégrateur français La Cie en mars
dernier. Aujourd’hui, avec Toshiba, ils ne
sont plus que trois fabricants à se partager le marché. Mais les deux groupes
américains totalisent près de 88 % des
ventes mondiales.
Cette concentration et cette forte fluctuation des prix n’ont pas été sans
conséquences chez les assembleurs. A
l’image de LG. Le Coréen avait lancé en
2009 une gamme de disques durs
externes (160 à 750 Go) au format 2,5
pouces, puis des NAS (Network Attached
Storage). « Au lancement, nous avions
enregistré un beau démarrage et ensuite
de très belles progressions de ventes,
explique le senior product manager IT et
B2B chez LG, Mathieu Corradini. Mais,
entre la guerre des étiquettes puis
l’envolée suite aux inondations, l’évolution
des prix était difficile à suivre. Nous avons
préféré nous désengager, du moins en
France, de ce marché ».
Ou encore de celle d’Iomega. La créatrice du lecteur et des disques ZIP dans
les années 90 et filiale du groupe EMC,
spécialiste du stockage dans le monde
de l’entreprise, a fait le choix de recentrer son activité sur le seul segment des
disques durs réseaux. « Sur le marché
grand public, c’est encore une niche mais
qui présente un grand potentiel de déve-
Pour cette fin d’année, Buffalo met en lumière sa nouvelle MiniStation Thunderbolt HD-PATU3.
Premier disque dur externe qui réunit les 2 interfaces de nouvelle génération, Thunderbolt et USB 3.0.
Cette nouvelle solution de stockage complète la gamme des produits USB 3.0 du constructeur et offre
un support compact (2.5’’), performant et sécurisé.
loppement, note son responsable marketing produit pour la zone EMEA,
Olivier D’Eternod.
En effet, si les volumes restent pour le
moment modestes, ce segment connaît
depuis trois ans une « progression significative », d’après l’expression d’Edouard
Doutriaux. Et même à deux chiffres selon
les bilans statistiques fournis par GfK.
Les smartphones et les tablettes
poussent les ventes de NAS
Entre 2010 et 2011, la société d’études
marketing a comptabilisé la vente de
90 000 pièces, soit une hausse de 12,5 %.
Et pour 2012, elle table sur un volume de
120 000 NAS écoulés, soit une croissance de 33 % par rapport à l’année pré-
cédente. Quant au chiffre d’affaires, il
croît lui aussi : 19 millions d’euros en
2010, 21 millions en 2011 et 28 millions
espérés pour la fin de l’année, soit une
progression de plus de 47 % en deux
ans. La raison de cette vitalité ? « Cette
solution de stockage centralisée correspond biens aux nouveaux besoins des
foyers au sein desquels les appareils se
multiplient de plus en plus », analyse
Mathieu Gasquy. EtValery Giorza de préciser : « Ce segment est porté par
l’explosion de marchés connexes, particulièrement ceux du Smartphone et de
la tablette PC, deux « devices » qui disposent de peu de mémoire embarquée.
Leurs propriétaires ont donc besoin
d’accéder à distance à un support de
stockage ».
RÉMUNÉRATION DE LA COPIE PRIVÉE :
LE
CONSEIL CONSTITUTIONNEL A VALIDÉ LA LOI
La loi sur la rémunération de la copie privée a été validée cet
été par le Conseil constitutionnel, confirmant que seuls les professionnels ne sont pas assujettis à cette redevance servant à
compenser la copie d'œuvres. Les Sages entérinent ainsi une
décision du Conseil d'Etat qui déjà avait annulé une décision de
la Commission de la copie privée, chargée de fixer les barèmes
de cette rémunération sur les différents supports destinés à la
copie. « Nous n'avons pas gagné, mais nous n'allons pas laisser tomber, nous ne renonçons pas » réplique Bernard Heger,
délégué général du Simavelec. Créée en 1985, la rémunération
pour copie privée est comme chacun le sait payée par le
consommateur lors de l'achat de supports permettant de copier
de la musique ou des images (CD et DVD vierges, disque dur
externe, clé USB, smartphones...). Elle compense le droit du
consommateur de copier des œuvres artistiques pour son usage
personnel ou celui de ses proches, sans avoir à rémunérer les
ayants droit (auteurs, interprètes et producteurs) ou à obtenir
leur autorisation. En 2011, elle a représenté 192 millions
d'euros, en hausse de 1,9 % par rapport à 2010. Il reste que
cette taxe s'applique à des contenus personnels (photos et vidéo
de vacances, documents administratifs privés, etc.), et on ne
voit pas bien au nom de quel principe un auteur de chansons
pourrait toucher des droits sur de tels contenus. Elle constitue
aussi une seconde rémunération pour des œuvres diffusées en
radio ou télévision, alors que les droits sont déjà réglés, ce qui
rend de fait le droit à la copie privée payant. Il en va de même
pour les œuvres achetées sur des plates-formes de téléchargement. Il est incroyable qu'aucun juriste n'ait pu faire valoir cette
réalité.
Quant à la copie illicite, qu'il faut naturellement combattre,
mais avec des moyens appropriés, il ne peut être question de
la compenser par cette redevance, qui consiste à prendre
chaque acheteur de support pour un pirate présumé, et à lui
infliger d'emblée une sanction. 쐍
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Et les autres segments de ce marché,
comment se portent-ils ? Dans le détail,
le 2,5 pouces s’impose de plus en plus.
Le 2,5 pouces pèse 80 %
des ventes total du marché
Le Iomega EZ Media & Backup Center
dispose d’un espace de stockage allant
de 1 à 3 To en SATA II et peut être relié à un réseau
domestique comme à Internet, via son port Ethernet.
Dans un tel contexte, il est impossible
de ne pas évoquer la poussée des offres
de Cloud. D’autant qu’un tiers des données personnelles seront dans le « nuage »
en 2016 d’après une projection de la
société américaine Gartner. Les marques
interrogées ne distinguent cependant pas
dans le développement des systèmes de
stockage et de partage de données en
ligne (iCloud chez Apple, Dropbox,
Google Drive, Sky drive de Microsoft...)
l’émergence d’une nouvelle concurrence.
« Nous n’avons pas observé d’effet de
cannibalisation du marché car les capacités sont faibles et les prix très élevés
pour un particulier », remarque Edouard
Doutriaux. C’est une offre de stockage
complémentaire pour des documents
plus que pour des fichiers vidéos, musicaux... ».
En revanche, elles entrevoient plutôt
l’avènement d’un nouveau levier de
croissance pour le secteur. « L’impact du
cloud est positif pour notre marché,
explique Mathieu Gasquy. Les services
dématérialisés ou matérialisés répondent aux mêmes usages. Le cloud contribue à éduquer les consommateurs à la
sauvegarde de leur vie numérique et à
démocratiser l’accès à distance de ces
contenus ». Les fabricants surfent même
sur ce concept de mémoire nuageuse.
Certains proposent en plus de disques
durs externes et de NAS des espaces de
stockages déportés. A l’image de la Cie
avec son écosystème Wuala (5 Go gratuit) ou encore Memup. L’assembleur
français propose depuis novembre 2011,
et sans limite de temps, 2 Go gratuit
pour tous ses clients. « Nous travaillons
sur l’évolution de cette offre pour la fin
de cette année, dévoile le directeur commercial et marketing EMEA de Memup,
Laurent Samama. 5 à 7 Go voir plus ».
« Poussé par l’avènement en 2011 du
500 Go sur ce format, il pèse aujourd’hui
80 % du marché total, note Laurent
Samama. Son rapport capacité / prix est
suffisamment favorable pour que le
consommateur préfère cette solution
nomade. Et pour la fin de l’année, on
devrait voir dans les catalogues de Noël
des 2,5 pouces offrant des capacités de
1,5 To ». Logiquement, c’est le 3,5 pouces
qui a fait les frais du succès du « disque
nomade ». D’après GfK, il a vu son
volume baisser de 28 % en 2011 avec
une accélération au quatrième trimestre
où les ventes ont été divisées par deux.
« Le format 3,5 pouces, poursuit le dirigeant de l’assembleur français, est actuel-
LE DISQUE DUR, ACCESSOIRE ACTIF DU TÉLÉVISEUR
Avec un capacité de 500 Go ou de 1 To, le Mobile Drive Sq TV « est une solution de
stockage attractive, rentable et fiable qui libère l'espace autour du téléviseur habituellement destiné aux lecteurs DVR. Il offre une solution de stockage alternative aux
enregistreurs DVR et DVD, qui possèdent une capacité limitée », explique Cas de
Heus, Marketing Communications Manager EUMEA chez Freecom. Très léger ce DD
peut être utilisé pour la sauvegarde et le partage de fichiers sur PC équipés d'une
connexion USB 3.0. Ce disque dur est également rétro compatible avec l'USB 2.0.
Le Mobile Drive Sq TV possède une vitesse de transfert de données de 130 mégaoctets par secondes.
Il est par ailleurs livré avec le logiciel de sauvegarde Nero pour Windows, ainsi que
la fonction d'économie d'énergie « Green Button » qui met automatiquement le
disque dur en mode veille lorsque celui-ci n'est pas utilisé. Il a été conçu en collaboration avec le designer industriel Arman Emami et a remporté en 2012 de nombreux prix internationaux pour ses performances et l'élégance de son design (iF
Design Award, Universal Design Award et le Prix Red Dot Design). Au-delà de ses
lignes fluides et épurées, le Mobile Drive Sq, de forme carrée, possède des bords
arrondis. Le couvercle du boîtier est en acier inox sablé pour le rendre moins sensible aux rayures et aux traces de doigts. 쐍
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22 % DES FRANÇAIS NE FONT JAMAIS DE SAUVEGARDE !
Une étude menée par Western Digital et publiée en avril dernier, montre que le
risque de perte de données est encore sous-évalué dans notre pays. 22 % des utilisateurs d’ordinateurs interrogés déclarent en effet ne jamais effectuer de sauvegarde, tandis que 44 % soulignent qu’ils oublient simplement de les faire.
Concernant les habitudes,14 % des personnes interrogées font des sauvegardes en
temps réel contre 10 % une fois par semaine, 22 % une fois par mois et 31% une à
quatre fois par an.
Le disque dur externe est le moyen le plus utilisé pour accomplir cette tâche (69 %)
suivi par les clés USB (19 %) et les CD/DVD (4,6 %). Enfin l’utilisation de la technologie cloud reste pour l'heure anecdotique avec 3,8 %. 쐍
lement surtout demandé pour ces
grosses capacités, entre 2 à 3 To, et pour
les NAS ».
Quant à la passerelle multimédia, si elle
résiste, les HDD multimédia s’écroulent :
leurs ventes sont tombées entre 2010 et
2011 de 630 000 à 230 000. Et la décé-
lération devrait se poursuivre cette
année. En cause, l’émergence des box de
dernière génération des fournisseurs
d’accès à Internet et des TV connectées,
des offres de VOD et catch TV. Mais le
coup le plus rude porté à ce marché
selon Laurent Samama, « c’est la rede-
vance sur la copie privée ». Un sujet sur
lequel les fournisseurs ne décolèrent
pas. Ils n’ont pas tort. A son évocation,
ces derniers ne parlent pas de redevance
mais de « taxe », de « frein » ou encore
de « distorsion de concurrence au
niveau européen ».
Et la décision de l’été 2012 du Conseil
constitutionnel (cf encadré) de valider la
loi ne passe pas. « Avec un montant de
32 euros pour 2 To, cette redevance qui
s’applique avant la TVA impacte durement le prix de vente public de nos produits, explique Mathieu Gasquy. Le comportement d’achat s’en trouve modifié
d’après Edouard Doutriaux. Elle freine
les ventes de grosses capacités sur les
3,5 pouces et pousse les utilisateurs à
acheter sur des sites étrangers. Et là, on
peut regretter le manque d’harmonie
européenne ». 쐍
Verbatim : périphérique en otage
Deux progressions conditionnent la marche du créneau des disques durs en France : celle des capacités,
et celle des redevances. Deux forces opposées qui plongent ce périphérique informatique qui lorgne sur
l’image et la vidéo dans une atmosphère où les dieux de la bêtise doivent se trouver fort à l’aise. Nicolas
de Saint Rémy, directeur commercial chez Verbatim France, commente.
Cela va mieux ! « Nous avons pratiquement retrouvé une situation normale,
pose Nicolas de Saint Rémy. Mais nous
avons connu un début d’année extrêmement difficile car, comme vous le savez, la
production des disques durs a été durement touchée par les inondations en
Thaïlande. Au premier semestre, nous
avons enregistré un recul de l’ordre de
30 % des ventes en Europe de l’Ouest ».
Un phénomène qui ne s’est pas limité au
manque de produits. Il a aussi fallu compter avec des augmentations de prix : tout
ce qui devient rare devient cher. « Depuis
septembre, nous avons retrouvé une
situation normale, que ce soit en termes
de disponibilité ou sur les niveaux des
tarifs. En gros, nous sommes revenus à
la situation que nous connaissions au
début de l’automne 2011 ».
Et l’avenir pour le Vieux Continent
s’annonce d’une manière plutôt réconfortante. « Nous tablons sur une croissance de l’ordre de 7 %, en Europe de
l’Ouest ». Si Nicolas de Saint Rémy
insiste sur cette zone géographique, c’est
Nicolas de Saint Rémy, Verbatim.
parce que pour le marché français, les
évaluations sont nettement plus compliquées à établir. En 2012, les ventes
devraient s’établir aux alentours de 2,7
millions de pièces « officielles ». Comme
tous les professionnels le savent, l’Hexagone a adopté ou, plus exactement, se
voit imposer, pour les produits capables
de contenir des données numériques, un
barème de redevances d’une ampleur
qui a mis à genoux notre potentiel intérieur. Pire, ce niveau pourrait augmenter.
Une perspective qui soulève la colère
des industriels, et Nicolas de Saint Rémy
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n’échappe pas à cette position. « Avec
l’augmentation des capacités, la redevance devient de plus en plus importante. Pour une tablette de 64 Go, elle
pourrait atteindre 32 euros. C’est une
proportion intolérable » explique-t-il en
substance, ajoutant que parallèlement
aux capacités, les contenus sont aussi
plus volumineux. Un film enregistré en
simple définition (SD) prenait beaucoup
moins de place que le même long
métrage en Full HD. Mais c’est bien la
même œuvre, avec la même durée de
diffusion. Or, les instances qui calculent
ce prélèvement obligatoire ne font
preuve d’aucun discernement sur cet
aspect de la technique.
Le directeur commercial de la marque
souscrit aussi à l’idée selon laquelle des
quantités de consommateurs payent à
des auteurs de chansons une obole totalement infondée, puisqu’ils utilisent ces
supports pour y enregistrer des documents strictement personnels : photos,
vidéo des vacances, relevés de banque,
etc. La conséquence est de rendre les
왘왘
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supports beaucoup plus chers que dans
les pays voisins, et que via les diverses
voies possibles grâce à la vente en ligne,
les consommateurs vont en masse
s’approvisionner en produits non taxés
sur des sites situés hors du territoire
national, mais très souvent relayés par
des enseignes de e-commerce bien de
chez nous. « Voilà ce qui rend les évaluations du marché en France particulièrement compliquées à établir. Il reste à
combattre ce système pénalisant pour
les industriels, la distribution et pour les
consommateurs, et qui n’est peut-être
pas si favorable, sur le long terme, aux
Le NAS, version domestique du cloud,
en quelque sorte, en version Freecom
(aujourd’hui partie intégrante de Verbatim).
intérêts des auteurs. Mais aucun espoir
n’est interdit : l’Espagne, bien que dans
les difficultés que nous savons, a renoncé
à un dispositif de ce genre ».
Toutes ces péripéties franco-françaises
n’empêchent pas le marché d’évoluer
d’une manière sensible. « Aujourd’hui, le
2,5 pouces s’est octroyé aux alentours
de 75 % de parts de marché. Ce qui est
naturel, car outre le gain en encombrement, ce DD est aussi auto-alimenté. Ce
qui le rend beaucoup plus pratique que
le 3,5 pouces, compte tenu de ses aptitudes de produit de mobilité qui ne font
que s’optimiser. Dans ce format, après
les 500 Go, nous voyons s’installer les 1
et 1,5 To, et les 2 To sont en train
d’arriver ».
Si les capacités sont en forte évolution,
les usages transforment aussi la vision
que l’on peut avoir de cet équipement.
« Le disque dur reste un périphérique
informatique. Les utilisateurs, dans le
grand public, en ont en général deux ou
même trois, sur lesquels ils stockent
leurs documents. Parallèlement, le disque
dur devient aussi un accessoire de
l’ensemble TV vidéo du consommateur.
Le design du disque dur est
un élément vendeur
essentiel.
Cette tendance n’est pas seulement liée
au disque dur par lui-même, mais au fait
que les téléviseurs récents permettent
avec beaucoup de simplicité d’enregistrer des programmes. Cela concerne des
téléviseurs encore assez récents, ayant
en moyenne environ 18 mois, et dont le
parc n’est pas encore très important.
Mais avec ceux-ci, il est possible de pratiquement tout enregistrer, avec quelques rares restrictions dans certaines
marques, pratiquement aucune dans
d’autres. De ce fait, le disque multimédia
est en train de tomber en désuétude.
Nous estimons aujourd’hui que plus de
50 % des téléviseurs vendus se prêtent à
ces usages. »
Le design est essentiel
Le disque dur voit donc le périmètre de
son domaine s’étendre. « Il se dirige vers
l’audio-vidéo, de même que vers le jeu,
pour certaines consoles. Ce qui modifie
aussi le profil de ses acheteurs, d’où une
compétition intense au niveau du look.
« C’est un point très important. Nous
avions été les premiers, chez Verbatim, à
créer des modèles aux couleurs des
iPod. C’était en 2008, et depuis, sur ce
registre, nombreux sont ceux qui se sont
inspirés de cette initiative. « Une tendance qui répond à plusieurs attentes.
Celle permettant de les distinguer les
uns des autres pour un utilisateur en
ayant plusieurs est la raison la plus
simple, presque un simple alibi. Car la
mode pèse aussi dans ce petit jeu, et
même un certain positionnement social,
point qui rappelle ce que sont des usages
désormais bien répandus. « Il faut bien
considérer ce disque dur comme un élément d’échange. Il suffit d’observer dans
les cours de récréation les jeunes qui
s’échangent leurs DD chargés de leurs
contenus » évoque Nicolas de Saint
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 106
70
Rémy, qui ne va quand même pas jusqu’à
se sentir capable de tout expliquer. « Sur
certains sites bien connus d’enseignes en
lignes, la couleur la plus vendue est le
violet ». Il faudra revoir cela, avec des
psychanalystes connaissant bien les émission de Valérie Damidot.
Jusqu’où ira ce disque dur ? Certains
pourraient voir dans le cloud un de ses
principaux adversaires potentiels. « Je n’y
crois pas, confie Nicolas de Saint Rémy,
car je suis convaincu que les consommateurs ne stockeront pas tout sur un
support qui n’est pas à leur portée.
Depuis longtemps, les outils de stockage
se sont révélés complémentaires. On
placera peut-être sur le cloud et sans
angoisse des choses pas trop importantes, comme certaines photos. Mais
pas des relevés de banque, encore moins
des documents médicaux. En revanche,
il est probable que les particuliers iront
vers le concept des disques NAS (pour
Network Attached Storage), qui n’est
autre qu’un cloud domestique, avec plusieurs disques, pour éviter toute perte,
et des capacités importantes. C’est pour
le moment un équipement encore très
difficile à vendre dans un point de vente
grand public. Parallèlement, un disque
dur reste ce qu’il est : fragile (il craint de
pire en cas de choc lorsqu’il fonctionne)
et d’une grande lenteur en matière de
débit, surtout avec de l’USB 2, et comme
on n’entend pas beaucoup se développer l’USB 3... Mais d’ici peu de temps,
nous allons voir arriver des disques durs
qui seront en fait des SSD, sans aucune
fragilité mécanique, et d’une rapidité sans
commune mesure avec le disque dur
classique. Ces versions, qui commencent
à entrer dans les notebooks ultra compacts, avaient l’inconvénient d’être onéreuses. Mais leurs coûts diminuent maintenant très vite. » Le disque dur des
saisons à venir sera celui-là. 쐍
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