Fiche Curie Recherche Afrique du Sud - France

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Fiche Curie Recherche Afrique du Sud - France
F i che Cu r ie R e c h e r c h e
Afrique du Sud
Avril 2014
AMBASSADE DE FRANCE À PRETORIA
AMBASSADE DE FRANCE
EN AFRIQUE DU SUD
Service de Coopération et d’Action Culturelle
TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1 : La politique scientifique
1.1.
1.2.
Organismes de tutelle
Politique scientifique
Chapitre 2 : Les moyens de la recherche
2.1. Dépenses consacrées à la R&D
2.1.1. Dépense intérieure et financement de la recherche
2.1.2. Dépenses par secteurs
2.1.3. Dépenses par provinces
2.1.4. Dépenses par domaines de recherche
2.2. Chercheurs et doctorants
2.2.1. Nombre de chercheurs
2.2.2. Répartition du personnel de recherche
Chapitre 3 : La production scientifique et les acteurs de la recherche
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3.1. Production scientifique en 2013
3.1.1.Publications
3.1.2.Brevets
3.2. Grands domaines de recherche
3.2.1. Domaines traditionnels
3.2.2. Secteurs stratégiques du DST
3.3. Les acteurs de la R&D
3.3.1. Les universités
3.3.2. Les instituts de recherche (hors universités)
3.3.3. Les entreprises étatiques
3.3.4. Les autres organismes
3.3.5. La dimension régionale de la recherche sud-africaine
Chapitre 4 : Le soutien à l’innovation
4.1.
4.2.
4.3.
Programmes publics
Industrial Development Corporation
Centres de Compétence
Chapitre 5 : La coopération scientifique avec la France
5.1. Dispositif CNRS/IRD
5.2. Activité du CNRS en Afrique du Sud
5.3. IFAS Recherche
5.4.Cirad
5.5. Partenariats Hubert Curien
5.6. Centres de formation communs
5.7. Partenariat TIA/OSEO
5.8. Partenariats avec l’Union Européenne
CHAPITRE 1:
LA POLITIQUE SCIENTIFIQUE
1.1. Organismes de tutelle
La recherche en Afrique du Sud est placée sous la responsabilité du ministère de la Science et de la
Technologie (Department of Science and Technology - DST), créé en 2004 par détachement de l’ancien
ministère des Arts, de la Culture, de la Science et de la Technologie. Son articulation avec le ministère
de l’Enseignement Supérieur (Department of Higher Education and Training - DHET), qui exerce la
tutelle des universités, repose en principe sur une stricte répartition des compétences entre formation
et recherche. Cependant, partant du constat que la construction des capacités est l’une des clés du
développement de la recherche en Afrique en Sud, le DST joue un rôle central sur la formation aux
niveaux mastère et doctorat, niveaux auxquels les étudiants entreprennent des projets de recherche. Cela
passe par un système de bourses gérées par la National Research Foundation (NRF). L’influence du DST
sur les universités, dont l’autonomie statutaire est grande, est substantielle via les financements des
projets de recherche eux-mêmes et de plusieurs initiatives qu’il pilote par l’intermédiaire de la NRF :
chaires d’excellence, centres d’excellence et centres de compétence.
Certains ministères techniques sectoriels exercent une tutelle sur des instituts spécialisés, dont le rôle
est de conseiller leurs ministères respectifs, de stimuler des projets de recherche thématiques et selon
les cas de mener des recherches elles-mêmes :
• Ministère des Ressources Minérales (Department of Mineral Resources - DMR) sur le Council for Mineral
Technology (Mintek) et le Council for Geosciences (CGS)
• Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de la Forêt (Department of Agriculture, Forestry & Fisheries DAFF) sur l’Agricultural Research Council (ARC)
• Ministère de l’Eau (Department of Water Affairs - DWA) sur la Water Research Commission (WRC)
• Ministère de la santé (Department of Health - DoH) sur le Medical Research Council (MRC)
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• Ministère de l’environnement (Department of Environmental Affairs - DEA) sur le South African National
Biodiversity Institute (SANBI).
Le DST contrôle également une partie de la recherche militaire, notamment par sa tutelle sur le Council for
Scientific and Industrial Research (CSIR), principal centre de recherche non-universitaire du pays qui était
sous la tutelle du ministère du Commerce et de l’Industrie (DTI) jusqu’en 2005. Cependant, les travaux les
plus importants sont gérés par le ministère de la Défense et effectués par la société Denel ou l’agence
gouvernementale ARMSCOR, qui serait l’équivalent de la Direction Générale de l’Armement.
Enfin, le DST et le DTI interviennent conjointement dans le dispositif d’incitation à la recherche privée et
dans la formation sur des thèmes de recherche appliquée.
1.2. Politique scientifique
La politique du DST suit le TYIP (Ten Year Innovation Plan), document de référence qu’il a produit en 2008
et qui fixe deux priorités générales : le développement des capacités – avec notamment pour objectif
de quintupler le nombre de doctorats soutenus annuellement entre 2008 et 2018 – et l’accroissement
de l’impact économique de la recherche. D’après le TYIP, l’Afrique du Sud doit également orienter sa
politique scientifique vers cinq thématiques prioritaires, avec un objectif général pour chacune d’entre
elles :
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• Bio-économie : devenir un acteur de niveau mondial dans le domaine pharmaceutique et dans celui
des biotechnologies, notamment par la valorisation des ressources locales (plantes endémiques, etc.).
• Sciences et technologies de l’espace : devenir un acteur influent dans le secteur des sciences de
l’espace avec la création d’une agence spatiale nationale, le développement de l’industrie spatiale
et de nombreuses innovations en ingénierie, navigation, communications ou observation de la Terre.
• Énergie : innover dans les domaines du “charbon propre”, de l’énergie nucléaire, des énergies
renouvelables ainsi que des technologies liées à l’hydrogène et aux piles à combustible.
• Changement global : jouer un rôle majeur dans la compréhension du changement global et plus
spécifiquement climatique, grâce à la position géographique stratégique du pays.
• Dynamiques humaines et sociales : contribuer à une meilleure compréhension des dynamiques sociales
et du rôle des sciences pour la stimulation de la croissance et du développement.
Ces orientations politiques ont conduit à la création de la TIA (Technology Innovation Agency) en 2008,
de l’agence spatiale nationale SANSA (South African National Space Agency) lancée en 2010, ainsi que de
nombreux programmes scientifiques tels que les centres d’excellence (CoE), les centres de compétence
ou les chaires d’excellence.
Les priorités du TYIP sont reprises et parfois légèrement amendées dans le document guidant la politique
générale du gouvernement et adopté en 2012, le NDP (National Development Plan), qui reporte les
objectifs ambitieux du TYIP à l’horizon 2030. Le NDP rappelle le rôle clé que doivent jouer la science
et la technologie dans le développement du pays, et spécifiquement l’importance d’élever le niveau
du corps professoral – dans les écoles primaires et secondaires, mais également à l’université où seuls
30% des chercheurs sont titulaires d’un doctorat – et de renforcer les liens entre formation, recherche et
entreprises. Il fixe en particulier comme objectif d’accroître de 70% le nombre d’étudiants (un peu moins
d’1 million en 2013) d’ici 2030 et de doubler la fraction d’universitaires titulaires d’un doctorat.
Le DST s’appuie en théorie sur plusieurs organismes placés sous sa tutelle pour définir sa politique :
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• le HSRC (Human Science Research Council) dont une des missions est de fournir les indicateurs de la
recherche et de l’innovation en Afrique du Sud. Le HSRC est également un organisme de recherche;
• l’ASSAF (Academy of Sciences of South Africa) ;
• le NACI (National Advisory Council on Innovation).
En réalité, ces organismes ont peu d’influence politique directe – il est révélateur de voir par exemple que
l’évaluation récente du système d’innovation sud-africain a été confiée à une commission ad hoc plutôt
qu’au NACI ou à l’ASSAF.
Le rôle de conseil échoit principalement à une entité indépendante, le NSTF (National Science and
Technology Forum), qui s’est imposée progressivement comme acteur de référence. Le NSTF est
statutairement une association à but non lucratif dont les membres sont les acteurs du secteur : organismes
de recherche, universités, groupement sectoriels d’industriels voire industriels eux-mêmes, chambres de
commerce, ministères, etc. Malgré la présence des ministères, l’indépendance du NSTF est réelle et ce
dernier n’hésite pas à pointer les insuffisances du système. Le NSTF distribue par ailleurs annuellement
des prix scientifiques prestigieux en Afrique du Sud.
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CHAPITRE 2 :
LES MOYENS DE LA RECHERCHE
Une étude chiffrée sur la recherche scientifique et les développements technologiques en Afrique du Sud
est produite annuellement par le HSRC, commissionné pour ce faire par le DST. Les résultats présentés
dans ce chapitre sont issus de l’analyse publiée en avril 20141 et portant sur l’année fiscale 2011/122.
2.1. Dépenses consacrées à la R&D
2.1.1. Dépense intérieure et financement de la recherche
Dépense intérieure brute en R&D
En 2011/12, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) s’élève à 22 209 MZAR (1€=10
ZAR en moyenne sur cette période) en valeur nominale. La DIRD est en progression de 9.7% sur un an,
soit une variation à prix constant de 3.4%. Cette légère augmentation, à peine supérieure à la croissance
du pays, fait suite à deux années de baisse spectaculaire (-17%3 sur 2 ans), conséquence de la crise
économique qui a impacté gravement l’investissement R&D du secteur privé (-30%3 sur 2 ans). En fraction
du PIB, la DIRD se stabilise à 0,76%, loin de l’objectif de 1% que s’était fixé le gouvernement dans son
plan stratégique à 10 ans adopté en 2008.
L’augmentation de la DIRD résulte de l’effet conjugué de la hausse des dépenses des établissements
d’enseignement supérieur (+14.9%3), qui a pu compenser la diminution de celles des instituts de recherche
(-2.2%3) et des entreprises (-1.9%3). Les dépenses de l’enseignement supérieur représentent 30% de la
DIRD en 2011/12 (6 609 MZAR), contre 17% pour les instituts de recherche (3 730 MZAR) et 47% pour les
entreprises (10 464 MZAR).
La répartition de la dépense des entreprises (DIRDE) dans les principales branches de recherche témoigne
d’une concentration importante : trois secteurs regroupent plus de 80% de la DIRDE. Les finances et
les services représentent près de 35% des frais, rattrapant ainsi l’industrie manufacturière (34%),
traditionnellement première branche de recherche. La troisième branche de recherche des entreprises est
l’industrie minière, qui contribue à la DIRDE à hauteur de 13%.
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Financement de la R&D
Le gouvernement (instituts de recherche inclus) est le principal financeur (43%) de la recherche publique.
Les fonds gouvernementaux sont distribués en majorité aux universités (48.1%), au gouvernement luimême et à ses instituts de recherche (46.3%), tandis que 5.2% bénéficient à la R&D privée et 0.4% aux
ONG.
La seconde source de financement de la R&D (39%) provient des entreprises, dont 93% du budget
constitue de l’auto-financement.
La proportion de financements en R&D provenant de l’étranger a augmenté très significativement, passant
de 12% à 15% sur un an, représentant 3 330 MZAR en 2011/12. 47% de ces financements ont bénéficié
aux entreprises, 38% aux universités.
1. South African National Survey of Research and Experimental Development - Main Analysis Report 2011/12
2. L’année fiscale débute le 1er avril de l’année n et se termine le 31 mars de l’année n+1.
3. Variations exprimées en valeurs réelles, c’est à dire en corrigeant l’impact de l’inflation par rapport à la valeur du rand en 2005,
prise comme référence.
Le calcul de la dépense intérieure réelle en R&D est le suivant : GERD x (Constant 2005 GDP / GDP)=GERD/1.530925863
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FIGURE 2.1.1.A : DIRD À VALEURS DE RANDS COURANTE ET CONSTANTE
L’intensité de la R&D en Afrique du Sud est estimée à 0.76% du PIB en 2011/12. Ce chiffre est stable
sur un an, après avoir atteint un maximum de 0.95% en 2006/07, puis chuté pendant quatre années
consécutives du fait de la crise économique.
L’intensité R&D de l’Afrique du Sud est dans la fourchette basse des BRICS (Chine 1.8%, Brésil 1,2%,
Russie 1,1%, Inde 0.87% en2009/101), et reste loin derrière les économies avancées (Finlande 3.9%,
France 2,25%). Il n’atteint pas l’objectif de 1% que le gouvernement sud-africain s’était fixé dans le TYIP.2
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FIGURE 2.1.1.B : INTENSITÉ DE LA R&D EN 2010 POUR DIVERS PAYS SÉLECTIONNÉS3
1. D’après le rapport annuel du ministère de la science et la technologie d’Inde
2. Le gouvernement espérait atteindre 1% du PIB en 2008. Cet objectif avait été repoussé à l’horizon 2030 dans le NDP, et récemment porté à 1.5%.
3. Données 2010 de la Banque Mondiale.
6
2.1.2. Dépenses par provinces
La répartition des dépenses de R&D sur le territoire est conforme à l’implantation des principaux sites
de recherche et entreprises. Ainsi, l’économie sud-africaine est fortement centralisée, le Gauteng (région
capitale incluant Johannesburg et Pretoria) concentrant près de 35% du PIB du pays en 2012. Il en est de
même pour la localisation des instituts de recherche, les principaux d’entre eux étant localisés à Pretoria
ou Johannesburg. En revanche, les universités sont mieux réparties sur le territoire, les 5 plus prestigieuses
étant situées pour 2 d’entre elles dans le Gauteng, pour 2 autres dans le Western Cape (province de la
ville du Cap), la dernière étant localisée dans le KwaZulu-Natal, à Durban et Pietermaritzburg. Ainsi, les
parts respectives de la DIRD en 2011/12 sont partagées à 47% par le Gauteng, 19% par le Western Cape
et 11% par le KwaZulu-Natal. La fraction de la DIRD dans les six autres provinces, quoiqu’en augmentaion
depuis des années, n’atteint que 23% en 2011/12.
2.1.3. Dépenses par domaines de recherche
Les dépenses principales sont consacrées à la médecine et aux sciences de la santé (17.2% de la DIRD)
en 2011/12, devant les sciences de l’ingénieur (17.1%), traditionnellement le premier secteur de dépense.
Ces deux domaines majeurs sont suivis des TIC (12.8%) et des sciences sociales (12.6%), ces dernières
représentant plus de 30% des dépenses en recherche de l’enseignement supérieur. Les autres domaines
de recherche représentent 40% de la DIRD.
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FIGURE 2.1.3 : DÉPENSES EN R&D PAR DOMAINE DE RECHERCHE (DE 2008/09 À 2010/11)5
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2.2. Chercheurs et doctorants
2.2.1. Chercheurs
En 2011/12, l’Afrique du Sud compte 40 653 chercheurs, dont 42.3% de femmes, et incluant 13 519
doctorants (1.3% du nombre total d’étudiants) et 1 180 post-doctorants. Les effectifs des chercheurs
au sein de l’enseignement supérieur ont progressé de 10% par rapport à 2010/11, surtout grâce aux doctorants, dont la population a augmenté de 15% sur l’année.
Malgré la croissance de la population de doctorants, le nombre de diplômés reste faible : seuls 1 576
doctorats ont été délivrés en 2011, d’après le rapport annuel du DHET. Ce phénomène est la cause de
la pénurie de chercheurs en Afrique du Sud et de la faiblesse de leurs qualifications : seuls 30% des
chercheurs (hors doctorants et post-doctorants) sont titulaires d’un doctorat, 60% d’un mastère et 10%
n’ont atteint que le National Diploma, l’équivalent d’un BTS en France. La forte présence de jeunes
chercheurs étrangers, qui représentent 25% des doctorants et 55% des post-doctorants en 2011/12,
comble partiellement ce déficit. Ils sont principalement issus du continent africain et ont vocation à
s’installer durablement dans le pays.
La répartition des chercheurs est caractéristique du système sud-africain où la recherche est principalement
menée au sein des universités : 76% du total des chercheurs travaillent dans l’enseignement supérieur,
15% dans les entreprises et 5% dans les instituts de recherche. On compte enfin 3.4% de chercheurs au
sein du gouvernement et 0.6% dans les organisations à but non lucratif.
En équivalent temps plein1 (ETP), le nombre de chercheurs s’élève à 20 115. En le rapportant à la population
active, l’Afrique du Sud, avec 1.4 chercheurs pour 1000 actifs, se place dans la moyenne des BRICS (Chine
1.59‰, Brésil 1.46‰, Inde 0.81‰ en 2005) mais loin des pays de l’OCDE (7.51 ‰ en moyenne, 16.69 ‰
pour la Finlande, 8.95‰ pour la France2). © Ambassade de France à Pretoria / SCAC
FIGURE 2.2.1. : NOMBRE DE CHERCHEURS POUR 1000 EMPLOYÉS DANS LES PAYS SELECTIONNÉS
1. En équivalent temps-plein, un enseignant-chercheur compte pour 1/2 et un chercheur à temps plein pour 1.
2. En France, les 239 600 chercheurs FTE - dont seulement 1/4 de femmes en 2010 - se répartissent à 60% dans les entreprises et
à 40% dans le public. Par ailleurs, la France a délivré 12 500 doctorats en 2010, soit presque 10 fois plus que l’Afrique du Sud.
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CHAPITRE 3 :
PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET ACTEURS DE LA RECHERCHE
3.1. Production scientifique en 2013
3.1.1. Publications
D’après l’Institute for Scientific Information1, la recherche sud-africaine a produit 9 235 articles dans des
revues à comité de lecture en 2013, un résultat en légère baisse sur un an (9 423 en 2012). Cette évolution s’oppose à une tendance à la hausse observée sur le plus long terme (8937 articles en 2011, 7728 en
2010, 7157 en 2009). À titre de comparaison, la France a publié 63 566 articles en 2013, selon la même
source.
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Les principaux contributeurs à la production scientifique sont les 23 universités publiques du pays,
notamment les 5 plus prestigieuses d’entre elles (UCT, WITS, UKZN, SUN, UP - cf Tableau 3.1.1. et §3.3.1),
auteurs de près de 60% des articles et ayant chacune signé plus de 1000 articles dans des revues à comité
de lecture en 2013. Elles accueillent la majorité des centres d’excellence (CoE) de la NRF (cf §3.2.2.) et
hébergent l’essentiel de la recherche universitaire en Afrique du Sud. Elles trustent les premières places
au niveau du continent africain de la quasi-totalité des classements internationaux des universités. Ces
universités généralistes, historiquement favorisées par le régime de l’apartheid, à l’époque duquel elles
étaient quasi-exclusivement réservées aux étudiants blancs2, ont su maintenir une excellence scientifique
certaine. Les instituts de recherche ont produit environ 20% du total des publications. Le CSIR, auteur
de plus de la moitié de ces articles, est l’acteur majeur de la recherche scientifique hors universités, suivi
par la NRF et le MRC. Les autres institutions de recherche contribuent dans une moindre mesure à la
production scientifique, avec moins de 100 articles par institution durant l’année 2013.
Une des priorités du gouvernement est le développement des universités anciennement réservées aux
groupes discriminés par le régime de l’apartheid, notamment via des financements abondants pour le
développement de leurs capacités de recherche et de leurs infrastructures. L’écart avec les universités
prestigieuses reste toutefois important, et parmi ces universités anciennement défavorisées, seule UWC
parvient à se placer parmi les dix les plus actives en recherche (378 articles en 2013). Elle se classe au niveau
d’autres universités anciennement réservées aux blancs ou issues de fusion dont au moins un campus était
réservé aux blancs (NWU, UJ, RU, UFS). La dynamique sous-jacente traduit un développement sur le long
terme, et il est à prévoir que UWC, qui a multiplié par 10 son nombre de publications depuis 1995, qui
héberge un centre de compétence de la NRF, qui est partenaire de deux centres d’excellence et héberge
depuis février 2014 le CoE “Food Security” , continue à grimper dans ce classement.
Les autres universités anciennement défavorisées (UNISA, NMMU, UL, UFH, UNIVEN, UZ, WSU), de même
que les universités technologiques (TUT, CPUT, DUT, VUT, CUT, MUT) sont, à des degrés divers, dans
une dynamique analogue. Les universités technologiques, issues de la fusion de plusieurs Technikons établissements d’enseignements supérieurs comparables à nos IUT et dont l’activité de recherche était
nulle - mettent en place progressivement des programmes de recherche appliquée avec un appui fort du
gouvernement et parfois des partenaires étrangers.
La France est pionnière dans ce domaine avec des résultats tangibles : TUT et CPUT, les deux universités
partenaires du programme franco-sudafricain F’SATI depuis respectivement 1996 et 2008, ont contribué
à 70% de l’ensemble des articles des universités technologiques sud-africaines en 2013.
1. Thomson Reuters, Institute for Scientifique Information
2. Cette assertion est vraie dans les grandes lignes. Cependant, la refonte du paysage universitaire au cours des années 2000 a
conduit à la fusion de campus universitaires. Des établissements anciennement réservés aux blancs ont ainsi fusionné avec d’autres
réservés aux non-blancs, conduisant à de grandes inégalités en termes d’infrastructures et de recrutement entre les différents
campus d’un même établissement. C’est le cas par exemple à l’université du KwaZulu-Natal. Par ailleurs, certaines universités
“blanches” (WITS et UCT notamment) ont été à la pointe de la lutte anti-apartheid et s’efforcaient d’accueillir des étudiants de
couleur, en nombre très réduit il est vrai.
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TABLEAU 3.1.1. : CLASSEMENT DES ORGANISMES DE RECHERCHE SELON LEUR PRODUCTION SCIENTIFIQUE
Universités traditionnelles, globales, technologiques,
Organismes de recherche
Acronyme
Nombre de publications % des 9 235
(Thomson Reuters, Institute publications
University of Cape Town
UCT
1647
17.8
University of the Witwatersrand
WITS
1317
14.3
University of KwaZulu-Natal
UKZN
1285
13.9
Stellenbosch University
SUN
1196
13
University of Pretoria
UP
1172
12.7
Council for Scientific and Industrial Research
CSIR
1060
11.5
North-West University
NWU
541
5.9
University of Johannesburg
UJ
529
5.7
University of Western Cape
UWC
378
4.1
National Research Foundation
NRF
376
4
Rhodes University
RU
358
3.9
University of the Free State
UFS
351
3.8
University of South Africa
UNISA
223
2.4
Nelson Mandela Metropolitan University
NMMU
208
2.5
Tshwane University of Technology
TUT
168
1.8
Medical Research Council
MRC
158
1.7
University of Limpopo
UL
109
1.2
University of Fort Hare
UFH
96
1.4
Cape Peninsula University of Technology
CPUT
94
1
National Health Laboratory Service
NHLS
82
0.9
Human Scientific Research Council
HSRC
69
0.7
University of Venda
UNIVEN
62
0.7
Durban University of Technology
DUT
58
0.6
South African National Biodiversity Institute
SANBI
53
0.6
Agricultural Research Council
ARC
45
0.5
University of Zululand
UZ
45
0.5
African Institute for Mathematicals Sciences
AIMS
33
0.4
Walter Sisulu University
WSU
31
0.3
Vaal University of Technology
VUT
28
0.3
Council of Geosciences
CGS
24
0.3
Mintek
-
21
0.2
Central University of Technology
CUT
19
0.2
Mangosuthu University of Technology
MUT
14
0.1
South African National Space Agency
SANSA
13
0.14
for Scientific Information)
50 %
(sans les
doublons)
10
3.1.2. Brevets
La CIPC (Companies and Intellectual Property Commission), placée sous la tutelle du DTI, est le conseil
en propriété industrielle habilité pour le dépôt de brevets (patents) en Afrique du Sud. Dans son rapport
annuel, la CIPC indique que 9675 demandes de brevets ont été déposées en 2012/13, en augmentation
de 3% depuis l’année fiscale 2011/12. Une grande majorité de ces demandes (69%) proviennent de
l’international, les autres étant effectuées par des sud-africains.
Le CIPC est également responsable du dépôt de marques (trade marks) ainsi que de dessins et modèles
(designs).
FIGURE 3.1.2. : NOMBRE DE MARQUES, BREVETS ET DESIGNS DÉPOSÉS DEPUIS 20082
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Pour obtenir de l’aide dans la défense de leurs brevets et de leurs marques et modèles déposés, les
entreprises et les particuliers peuvent faire appel au SAIIPL (South African Institute of Intellectual Property
Law), qui regroupe 164 cabinets d’avocats spécialisés en propriété intellectuelle.
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3.2. Grands domaines de recherche
3.2.1. Domaines traditionnels
Les ressources minières
L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus riches en minerais avec des réserves estimées à 2 500 MMUSD1.
Le pays est le premier producteur de platine, de manganèse, de chrome, de vanadium et le troisième
producteur d’or dans le monde2. La métallurgie est un des piliers de l’industrie manufacturière et 44% de
la production en acier du continent provient d’Afrique du Sud, classée 21ème producteur mondial.
TABLEAU 3.2.1. : PARTS MONDIALES DE L’AFRIQUE DU SUD EN MINERAIS EN 20091
Minéral
Réserves
Production
Platine
87.7%
58.7%
Manganèse
80%
17.1%
Chrome
72.4%
-
Vanadium
32%
25.4%
Or
12.7%
7.8%
Charbon
7.4%
3.6%
Plusieurs organismes de R&D ont été créés pour venir en appui au développement de ce secteur
essentiel de l’économie, comme Mintek, le CGS et l’université du Witwatersrand. Mintek, quoiqu’institut
public de recherche et de conseil au gouvernement sur les problématiques minières, est également - et
cela constitue plus de 70% de son activité - une entreprise à caractère commercial développant des
procédés pour les entreprises du secteur minier (cf §3.3.2.). Mintek est par exemple devenu l’un des
leaders mondiaux dans le traitement industriel des minéraux lourds. Des technologies de pointe sont
développées dans tous les domaines liés à l’industrie minière : matériaux avancés, nano-technologies,
hydrométallurgie ou minéralogie. Certains marchés de niche, comme la communication à l’intérieur des
mines ou la liquéfaction du charbon, sont également des spécialités sud-africaines.
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L’agriculture
Sur le territoire sud-africain, l’agriculture rurale de subsistance côtoie les fermes commerciales bien
développées et à la pointe technologiquement. Ces dernières étant des points forts pour l’emploi et
l’économie, une forte dynamique de recherche s’est créée autour du domaine agri/viticole, notamment
dans les universités de Stellenbosch et de Pretoria. L’Agricultural Research Council (ARC), créé en 1990, est un autre exemple de la volonté politique de soutenir le secteur. Sous la tutelle du DAFF, cette entité
publique focalise ses études sur les ressources naturelles et l’ingénierie, la production animale ou encore
les techniques de culture. (cf §3.3.2.).
La médecine
Après trois Prix Nobel en Médecine obtenus par des sud-africains - Max Theiler en 1951 pour l’invention
du vaccin contre la fièvre jaune, Allan Cormack en 1979 pour la tomographie par rayons X et Sydney
Brenner en 2002 pour ses travaux en biologie moléculaire - et la première greffe du coeur réussie en 1967,
la médecine est bien établie comme domaine d’excellence du pays, entretenu par les problématiques
majeures de santé publique liées au VIH et à la tuberculose. Le soutien à la recherche médicale est une
des missions du Ministère de la Santé (DoH) via le Medical Research Council (MRC), sur lequel il exerce
sa tutelle. Ce Conseil coordonne des programmes et des travaux de recherche médicale de haut niveau
menés principalement dans les 5 universités les plus prestigieuses, ainsi qu’au NHLS (cf §3.3.2.).
1. Chamber of Mines of South Africa, Facts and Figures 2012, p.8 http://www.bullion.org.za/documents/F_F_2012_Final_Web.pdf
2. BRICS, brics5.co.za/about-brics/south-africa-in-brics
12
3.2.2. Secteurs stratégiques du DST
Les centres d’excellence
Pour favoriser les collaborations dans les secteurs stratégiques spécifiés dans le TYIP, le DST et la NRF
ont renforcé le programme de Centres d’Excellence (CoE) lancé en 2004. Ces centres de recherche
physiques ou virtuels, coordonnés par un centre d’accueil, mettent en relation les scientifiques de
thématiques spécifiques dans toutes les institutions sud-africaines. La NRF a investi 68,5 MZAR dans
les CoE en 2012/13, un montant en croissance de plus de 30% sur un an. Le programme a notamment
soutenu 622 étudiants dont les travaux (master ou doctorat) s’inscrivaient dans les thématiques des CoE.1
TABLEAU 3.2.2.A : CENTRES D’EXCELLENCE LANCÉS PAR LE DST ET LA NRF
Nom du Centre d’Excellence
Institution
hôte
Biomedical Tuberculosis
Research (CBTBR)
Thématique de recherche
WITS, SUN,
UCT
Medical Research Council (MRC),
National Health Laboratory Services
(NHLS)
La tuberculose, de son diagnostic à son
traitement
47
Invasion Biology (CIB)
SUN
UKZN, UCT, UP, UNIVEN, UJ, CSIR,
City of Cape Town, SANParks, SAIAB,
SANBI
Biologie des espèces invasives et leur
impact sur la biodiversité
103
National Institute for
Theoretical Physics
(NITheP)
SU, WITS,
UKZN
South African Institute of Physics (SAIP)
Physique théorique en Afrique du Sud et
sur le continent africain.
71
-
Modélisation de la transmission et
propagation des maladies répandues en
Afrique.
33
Epidemiological Modelling SUN
and Analysis (SACEMA)
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
Publications
Partenaires
2012/132
Strong Materials (CoE-SM)
WITS
NMMU, SUN, UJ, UKZN, UL
MINTEK, NECSA
Étude des matériaux résistants comme les
alliages et oxydes métalliques, le diamant
ou les composites.
77
Birds as key to Biodiversity
Conservation
UCT
UP, SUN, WITS
Northern Flagship Institution
Dynamique de la biodiversité au Percy
FitzPatrick Institute of African Ornithology
87
Catalysis (c*change)
UCT
UWC, NWU, SUN, UKZN, UL, NMMU,
HySA Catalysis
Catalyse chimique, notamment pour les
carburants : conversion de gaz, paraffine
et oléfines, produits chimiques de petits
volumes.
16
Tree Health Biotechnology
UP
SUN, UCT, WITS, UFS, RU
Agricultural Research Council (ARC)
Promotion de la santé des arbres
endémiques d’Afrique du Sud à travers
l’utilisation des biotechnologies.
33
Applied Centre for Climate CSIR
and Earth Systems Science
(ACCESS)
WSU, WITS, SUN, UP, UL, UFH, UWC,
UNIVEN, RU, UCT
SANBI, CGS, ARC
SAAMBR, SAWS
Étude des phénomènes relatifs au climat
et aux sciences de la Terre.
21
WITS
UCT
Ikizo Museum in Cape Town
National Museum in Bloemfontein
Albany Museum in Rhodes University
Ditsong Museum in Pretoria
Paléosciences, collecte de fossiles et
gestion des sites archéologiques.
Paleosciences
programme
lancé en
2013
Le 18 février 2014, le Ministre de la Science et de la Technologie a annoncé la création de cinq nouveaux
centres d’excellence, implantés au sein de l’Université du Witwatersrand pour le “Mathematical and
Statistical Sciences CoE”, l’Université de Stellenbosch pour le “Scientometrics and Science, Technology
and Innovation Policy CoE”, les Universités du Western Cape et de Pretoria pour le “Food Security CoE”,
l’Université du Witwatersrand et du KwaZulu-Natal pour le “Child Development and Livelihoods CoE” et
l’Université de Johannesburg pour le “Mineral and Energy Resource analysis”.
1. Department of Science and Technology Annual Report 2012/13
2. Annual performance NRF 2012/2013
13
Les chaires d’excellence
Une des initiatives phares du DST pour encourager la recherche est l’attribution de chaires d’excellence,
ou SARChI (South African Research Chairs Initiative). Les SARChI ont pour but de renforcer et améliorer
les capacités de recherche des universités publiques sud-africaines, afin qu’elles puissent former des
étudiants hautement diplômés et contribuer à l’excellence de la recherche. L’ambition des chaires est
d’attirer les chercheurs étrangers et les industries, et de retenir ceux et celles déjà présents dans le
système.
Les chaires sont attribuées dans les domaines de R&D définis comme prioritaires par le gouvernement.
Une chaire d’excellence est financée pour 5 ans renouvelables deux fois, à hauteur de 2.5 MZAR par an
pour les bourses les plus subventionnées, et 1.5 MZAR par an pour les autres. Le financement couvre les
salaires du personnel de recherche, les bourses doctorales et post-doctorales ainsi que les frais liés à la
recherche et aux équipements. Un ou plusieurs professeurs, pouvant être issus d’universités différentes,
sont parfois associés à chaque chaire.
En mars 2014, le Ministre des Sciences et le Vice-Président ont annoncé officiellement les 54 nouvelles
chaires attribuées depuis 2012, et qui ramènent le nombre total de chaires à 150. Le programme SARChI
représente un investissement de plus de 400 MZAR par an pour le gouvernement.
3.3. Les acteurs de la R&D
3.3.1. Les Universités
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
L’enseignement supérieur compte 23 universités publiques dans lesquelles se répartissent presque un
million d’étudiants1. L’année universitaire se déroule de fin janvier à début décembre. L’université tire
ses revenus des droits de scolarité payés par les étudiants (environ 2 000 euros en moyenne par an), des
subventions accordées par le DHET, des contrats de recherche ainsi que des donations, d’entreprises
notamment.
Les universités sont dotées d’une autonomie très large définie par la loi. Le conseil de l’université, dans
lequel est représenté le DHET mais de manière très minoritaire, jouit d’un pouvoir important, allant jusqu’à
définir le statut, les règlements internes et la politique de l’université. Dans la majorité des établissements,
le recrutement des universitaires est sous la responsabilité des doyens eux-mêmes.
L’enseignant-chercheur des universités est généralement bénéficiaire d’un contrat à durée indéterminée
analogue à un contrat de droit privé.
Les universités et quelques-uns de leurs domaines d’excellence sont présentées rapidement ci-dessous.
Sans exhaustivité toutefois, les 5 meilleures universités du pays ayant la prétention d’exceller dans
l’ensemble des domaines académiques.
Universités traditionnelles
Elles proposent des formations traditionnelles, classées selon les deux niveaux suivants :
• Undergraduate : National Diploma (+2 ans) ou Bachelor (+3 ans);
• Postgraduate : Honours (+4 ans), Master (+5 à +8 ans), PhD (+7 ans à +11 ans).
1. 938 201 étudiants inscrits dans les universités en 2011 (DHET Annual Report 2012/13)
14
1. University of Cape Town (UCT, 26000 ét.), Publications 2013 : 1647, World Rank : 145, African Rank : 12
- Médecine : renommée mondiale depuis la première greffe du cœur par Prof. Barnard en 1967
- Physique : accueil d’une unité UCT/CERN, CoC « Hydrogen Catalysis » avec Mintek
- Astronomie/Ingénierie : technologies pour le KAT (Karoo Array Telescope), précurseur du SKA
- Océanographie : accueil du laboratoire ICEMASA (présence de 11 chercheurs français)
- Sciences humaines
- CoE : « Birds as key to biodiversity conservation », « c*change », « Biomedical TB research »
2. University of the Witwatersrand (WITS, 30000 ét.), Publications 2013 : 1317, World Rank : 313, African
Rank : 2
- Physique des matériaux et sciences de l’ingénieur, CoE « Strong materials »
- Sciences humaines, avec l’ Institute of Human Evolution et le CoE « Paleosciences »
- Sciences sociales, CoE « Child Development and Livelihoods »
- Médecine, CoE « Biomedical TB research »
- Mathématiques, CoE « Mathematical and Statistical Sciences »
- Physique, CoE « National Institute for Theoretical Physics »
3. Stellenbosch University (SUN, 27500 ét.) , Publications 2013 : 1196, World Rank : 387, African Rank : 4
- Sciences de l’ingénieur et sciences du spatial
- Physique, CoE « National Institute for Theoretical Physics »
- Médecine, CoE « Biomedical TB research » et CoE « Epidemiological Modelling »
- Agronomie, en particulier en lien avec la vigne
- L’eau avec le centre d’excellence du NEPAD
- CoE : « Invasion Biology », « Scientometrics and Science, Technology and Innovation Policy »
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
4. University of Pretoria (UP, 57000 ét.), Publications 2013 : 1172, World Rank : 471-480, African Rank : 5
- Médecine, méthodes innovantes de préparation des vaccins; sciences vétérinaires
- Sciences et technologies de l’eau
- Agriculture, CoE « Food Security »; agro-économie
- Présence permanente de 2 chercheurs du CIRAD
- Mathématiques appliquées
5. University of KwaZulu-Natal (UKZN, 42000 ét.), Publications 2013 : 1285, World Rank : 501-550, African
Rank : 6
- Sciences de l’environnement, changement climatique
- Médecine, recherches contre le SIDA : projet TasP avec l’Inserm et l’ANRF
- Sociologie : communautés et relations interraciales
- Sciences sociales, CoE « Child Development and Livelihoods »
- Sciences traditionnelles africaines : agriculture, insecticides naturels, phytothérapie
6. Rhodes University (RU, 7000 étudiants), Publications 2013 : 358, World Rank : 551-600, African Rank : 8
- Organisation de SciFest, festival annuel de la science
- Implication dans le projet de radiotélescope géant SKA
7. University of Western Cape (UWC, 18 000 étudiants)
- Agriculture, CoE « Food Security »;
8. University of the Free State (UFS, 30 000 étudiants)
9. North-West University (NWU, 56 000 étudiants)
10. University of Limpopo (UL, 18 000 étudiants)
11. University of Fort Hare (UFH, 11 000 étudiants)
2. 2013/14 Quacquarelli Symonds World University Rankings, www.topuniversities.com
15
Les universités technologiques
Elles proposent des formations techniques :
• Undergraduate : National Diploma (ND), Bachelor of Technology (BTech);
• Postgraduate : Master of Technology (MTech), Doctorate of Technology (DTech).
12. Tshwane University of Technology (TUT, 52 000 ét.)
- Électronique, télécommunications, TIC et RFID
- Hébergement du F’SATI (cf §5.6)
13. Cape Peninsula University of Technology (CPUT, 32 000 ét.)
- Électronique de puissance
- Spatial : deuxième antenne du F’SATI
- Héberge le PLMCC (cf §5.6)
14. Vaal University of Technology (VUT, 21 000 ét.)
- Héberge le F’SASEC (cf §5.6)
15. Central University of Technology (CUT, 13 000 ét.)
16. Durban University of Technology (DUT, 25 000 ét)
17. Mangosuthu University of Technology (MUT, 10 000 ét)
Les universités globales
Elles délivrent à la fois les diplômes techniques et traditionnels.
18. University of Johannesburg (UJ, 48000 ét.), Publications : 529, Wd Rank : 601-650, African Rank :10
19. Nelson Mandela Metropolitan University (NMMU, 26 000 ét.)
20. University of South Africa (UNISA, 287 000 ét.)
21. University of Venda (UNIVEN, 11 000 ét.)
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
22. Walter Sisulu University of Technology (WSU, 27 000 ét.)
23. L’Université du Zululand (UZ, 15 000 ét.)
Problématiques et atouts du système d’enseignement
Malgré la qualité de ses meilleures universités, l’enseignement supérieur sud-africain fait face à une pénurie
de main d’oeuvre qualifiée. Seuls 30% des chercheurs des universités sont titulaires d’un doctorat3 - 20%
dans certaines universités anciennement défavorisées - et les cycles master et doctorat peinent à faire le
plein. Ce déficit d’étudiants diplômés trouve sa source dans la faiblesse du système d’éducation primaire
et secondaire. En effet, seuls 30% des bacheliers obtiennent des résultats suffisants au matric (équivalent
du baccalauréat) pour entrer à l’université.
3. Ces pourcentages sont plus élevés dans les meilleures universités : 55% à WITS, 61% à SUN, 50% à UP
16
Le second phénomène préoccupant est l’abandon des études avant l’obtention d’un diplôme par près
de la moitié des étudiants. La volonté de rejoindre le marché du travail pour sortir de la pauvreté et
la pression familiale favorisent cette rupture précoce avec le système de formation. Pour contrer cette
tendance et permettre aux étudiants démunis de poursuivre leur scolarité, le DHET a considérablement
augmenté ses aides directes aux étudiants. Dans la plupart des universités, un étudiant sur deux bénéficie
d’une aide de l’état, et ce taux atteint 90% dans certaines universités rurales.
Le DST soutient également les étudiants au-delà du Bachelor en offrant des bourses par le biais de la NRF,
au nombre de 8379 en 2012/13 (2951 pour le honours, 3397 pour les masters et 2031 pour les doctorats).
Après avoir remporté l’offre du SKA, Le DST a également décidé d’apporter un soutien spécifique aux
étudiants dans les domaines liés au projet, attribuant ainsi 333 bourses en 2012/13.
Cependant, malgré ces programmes substantiels, le faible taux de diplomation montre le chemin qui
reste à parcourir : seuls 45% des étudiants entrant à l’université en ressortent avec un diplôme.
Cela étant, l’enseignement supérieur sud-africain présente des atouts indéniables. Certains enseignantschercheurs ont une renommée internationale dans leur domaine. En 2010, le classement de la NRF a
placé 85 chercheurs en catégorie A (reconnaissance internationale), dont 63 en sciences naturelles et
ingénierie et 22 en sciences sociales et humaines. Par ailleurs, la liberté des universités leur permet de bien
s’organiser et de tirer profit de leur statut pour se financer correctement. Elles disposent ainsi en moyenne
d’un budget annuel de près de 12 000€ par étudiant et proposent des salaires attractifs, particulièrement
pour les professeurs des universités.
3.3.2. Les instituts de recherche (hors universités)
Council for Scientific and Industrial Research (CSIR)
Dépenses totales 2012/13 : 2 021 MZAR (CSIR Annual Report 2012-13, p.112)
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
Créé par un acte législatif en 1945, le CSIR est la plus importante organisation de recherche (hors
enseignement supérieur) d’Afrique avec 2400 employés, dont 65% de scientifiques et ingénieurs. Son
siège est situé à Pretoria et ses représentations sont établies dans les neuf provinces du pays.
Le CSIR a une mission de recherche finalisée et multidisciplinaire pour l’innovation technologique et le
développement industriel. Placé sous la tutelle du DTI jusqu’en 2005, il dépend depuis du DST qui lui
fournit une subvention représentant 40% de ses revenus. Le reste de ses dotations provient d’organismes
publics nationaux, provinciaux ou municipaux, ainsi que d’entreprises et organismes de recherche
nationaux ou étrangers. Ses principaux secteurs d’activité concernent les biosciences, le BTP, la défense
dont l’aéronautique, les TIC, les technologies laser, les sciences des matériaux, la métrologie, les ressources
naturelles et l’environnement, les technologies spatiales ou encore la gestion des ressources en eau. Par
ailleurs, le CSIR se consacre à de nouveaux domaines de recherche comme les nanotechnologies ou la
biologie synthétique.
Infrastructures de la National Research Foundation (NRF)
Dépenses totales 2012/13 : 1 957 MZAR (NRF Annual Performance Report, p.139)
La NRF, en plus d’être la principale agence de financement de la recherche sud-africaine, conduit ses
propres recherches à travers 6 institutions spécialisées (considérées comme des infrastructures nationales)
et le projet SKA, dont l’ampleur justifie la création d’une structure dédiée au sein de la NRF. L’organigramme
de cette composante recherche de la NRF, présenté sur la Figure 3.3.24, comprend ainsi trois thématiques:
l’astronomie, la biodiversité/conservation/environnement et le nucléaire.
4. Annual performance NRF 2012/2013
17
FIGURE 3.3.2. : GESTION DES INFRASTRUCTURES DE LA NRF
Square Kilometre Array South Africa (SKA) Project
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
Dépenses totales 2012/13 : 171 MZAR (NRF Annual Performance Report, p.181)
La radio-astronomie est devenue un secteur clé du pays, après l’annonce en 2012 par l’organisation du
projet international SKA que le consortium de pays africains, emmené par l’Afrique du Sud, était retenu
pour accueillir les 2/3 de l’instrument - le dernier tiers allant à l’Australie et à la Nouvelle Zélande.
L’instrument sera construit sur des sites distants de plusieurs milliers de km, répartis sur le continent africain.
Ses 3000 antennes mises en réseau pour former un télescope dont la surface effective de réception sera
de 1 km2 (Square Kilometre). Ce projet est de loin le plus gros projet scientifique du pays, avec un budget
initialement estimé à 1.5 billions d’euros, mais qui dépassera largement ces pronostics jusqu’à atteindre 3
billions d’euros, selon une déclaration du directeur du projet SKA en 2013. Aujourd’hui, le coût du projet
est estimé à 2 billions d’euros, et la phase de pré-construction (2013-2016) à 450 M€ au lieu des 400 M€
donnés par la première estimation.
Précurseur du SKA et élaboré de manière à asseoir la crédibilité de la candidature sud-africaine, le
radiotélescope MeerKAT est en cours de construction. Il sera l’instrument le plus sensible de l’hémisphère
sud dans sa gamme de fréquence jusqu’à la finalisation de la construction du SKA en 2024.
18
Autres infrastructures pour l’astronomie
1. Le South African Astronomical Observatory (SAAO) est un centre d’astronomie optique et infrarouge
dont le quartier général est au Cap et les principaux instruments à Sutherland (Northern Cape).
Dépenses totales 2012/13 : 84 MZAR
2. Le Hartebeesthoek Radio Astronomy Observatory (HartRAO) est situé près de Johannesburg.
Dépenses totales 2012/13 : 24 MZAR
Biodiversité/conservation
1. Le South African Institute for Aquatic Biodiversity (SAIAB), localisé à Grahamstown (Eastern Cape) mène
des recherches sur les poissons en milieu marin, dans les estuaires et en eau douce. Au début orienté
sur la seule taxonomie, il s’intéresse maintenant à tous les aspects : écologie, éthologie, conservation,
embryologie, génétique, paléontologie, télémétrie, morphologie et biologie moléculaire.
Dépenses totales 2012/13 : 26 MZAR
2. Le South African Environmental Observation Network (SAEON) est un réseau fournissant des données
à la recherche et des éléments pour des décisions politiques. Le réseau dispose de deux nœuds, l’un à
Phalaborwa dans la savane et l’autre, en milieu côtier à Elwandle en coopération avec le SAIAB.
Dépenses totales 2012/13 : 25 MZAR
3. Le National Zoological Gardens of South Africa (NZG) est un zoo de 85 hectares situé à Pretoria et qui
cherche à devenir un centre d’excellence en biodiversité et médecine de la conservation.
Dépenses totales 2012/13 : 112 MZAR
Sciences nucléaires
Dépenses totales 2012/13 : 184 MZAR
iThemba Laboratory for Accelerator Based Sciences (iThemba LABS) est localisé sur deux sites près du
Cap et à Johannesburg. Il dispose d’accélérateurs de particules utilisés dans le cadre de :
- la recherche fondamentale et appliquée utilisant des faisceaux de particules ;
- la radiothérapie particulaire anticancéreuse ;
- la fourniture d’isotopes radioactifs pour la médecine nucléaire ou la recherche.
Agricultural Research Council (ARC)
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
Dépenses totales 2012/13 : 1 015 (ARC Annual Report 2012/2013, p.130)
Créé en 1990 à travers l’Agricultural Research Act, l’ARC est aujourd’hui placé sous la tutelle du DAFF.
L’ARC centre ses recherches sur les ressources naturelles et l’ingénierie, la production animale et la santé,
l’horticulture et les grandes cultures. Les travaux sont effectués en grande partie dans la région de Pretoria
où figure son siège et 5 des 11 instituts ARC du pays. L’organisme compte 2322 employés, dont 835
personnels de recherche. Parmi ces derniers, 21% sont titulaires d’un doctorat, 30% d’un master et 3%
sont des vétérinaires ou ingénieurs.
South African Medical Research Council (MRC)
Dépenses totales 2012/13 : 576 MZAR (MRC Annual Report 2012/2013, p.66)
Le MRC, placé sous la tutelle du ministère de la Santé (DoH), a été créé par décisions du Parlement en 1969
et 1991. Le siège social du MRC se situe au Cap et ses quatre antennes de recherche sont basées dans les
bureaux de Pretoria, Johannesburg, Durban et Westville. La recherche a été définie selon les priorités de
santé nationale et se divise en 6 programmes : promotion de la santé et prévention des maladies, santé
des femmes et des enfants, HIV et autres maladies transmissibles, renforcement du système de santé,
innovation dans la santé publique et recherche biomédicale.
19
Human Sciences Research Council (HSRC)
Dépenses totales 2012/13 : 400 MZAR (MRC Annual Report 2012/2013, p.106)
Le HSRC, placé sous la tutelle du DST, a été établi en 1968 et son siège social est localisé au Cap.
L’organisation compte 500 employés qui conduisent jusqu’à 200 projets par an dans le domaine des
sciences sociales appliquées à l’Afrique du Sud. L’African Institute of South Africa (AISA), think tank connu
pour encourager la production de savoir à l’échelle régionale et traiter des questions de gouvernance, a
été incorporé au HSRC en 2013.
National Health Laboratory Service (NHLS)
Dépenses totales 2012/13 : 5 020 MZAR (NHLS Annual Report 2012/2013, p.219)
Le NHLS est un laboratoire du service public qui fournit des services de santé grâce à des laboratoires
présents dans les 9 provinces, et où travaillent 6700 employés. L’institut mène des travaux de recherche
au sein des départements de pathologie des 9 universités médicales associées (UCT, UFS, UKZN, UL,UP,
SUN, WITS, WSU, UWC) et dispose aussi de deux centres de recherche propre situés à Johannesburg :
• le National Institute for Communicable Diseases (NICD)
• le National Institute for Occupational Health and National Cancer Registry (NIOH et NCR)
Les études concernent les pathologies telles que le VIH, la tuberculose, la malaria, les infections
pulmonaires ou encore le cancer.
South African National Biodiversity Institute (SANBI)
Dépenses totales 2012/13 : 405 MZAR (SANBI Annual Report 2012/2013, p.91)
Le SANBI a été créé en 2004 et est placé sous la tutelle du DEA. L’objectif de cet institut est de coordonner
des recherches sur l’état de la biodiversité en Afrique du Sud, à travers des programmes régionaux ainsi que
la gestion de la collecte et du classement de plantes. Il est également gestionnaire des jardins botaniques
nationaux. SANParks, l’organisme en charge de la gestion des parcs nationaux, est un partenaire de
SANBI, au même titre que la WWF ou le BGCI (Botanic Gardens Conservation International).
South African National Energy Development Institution (SANEDI)
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
Dépenses totales 2012/13 : 65 MZAR (SANEDI Annual Report 2012/2013, p.74)
Le SANEDI est une entité nationale créée pour coordonner et financer des recherches dans le domaine
de l’énergie et promouvoir l’énergie verte et l’efficacité énergétique en Afrique du Sud. Les programmes
menés par l’organisme portent sur les carburants, les solutions d’énergie propre, les transports “verts” ou
encore les smart grids.
Council for Geosciences (CGS)
Coût direct des projets 2012/13 : 272 MZAR (CGS Annual Report 2013, p.78)
Le CGS, dont le siège est à Pretoria, est placé sous la double tutelle du DST et du Department of Mineral
Resources (DMR). Ses domaines d’activité concernent principalement la cartographie géologique, les
ressources hydriques souterraines, les recherches minières, l’environnement, l’ingénierie des géosciences,
la formation et l’information.
Water Research Commission (WRC)
Dépenses 2012/13 : 197 MZAR (WRC Annual Report 2012/2013, p.201)
La WRC, placée sous la tutelle du Department of Water Affairs (DWA), a été établie par le Water Research
20
Act de 1971 juste après une période d’intense sécheresse. Les missions de la WRC sont de coordonner
la R&D en S&T de l’eau, établir les besoins en eau, stimuler et financer la R&D en fonction des priorités,
promouvoir un transfert effectif des technologies et encourager la formation dans le secteur de l’eau. La
WRC tire l’essentiel de ses revenus d’une taxe sur l’eau consommée sur le territoire sud africain.
South African National Space Agency (SANSA)
Dépenses totales 2012/13 : 177 MZAR (2012/13 SANSA Annual Report, p.28)
L’agence spatiale nationale SANSA a été créée en avril 2011 par le DST pour développer le programme
spatial sud-africain, contribuer à construire une industrie spatiale et soutenir la recherche dans les domaines
des sciences de l’espace, de la communication, de l’ingénierie et de la navigation. Elle résulte de la fusion
de plusieurs institutions plus anciennes : le Satellite Application Centre de Hartebeesthoek, le Hermanus
Magnetic Observatory et le Earth Observation Directorate.
Les missions de l’Agence sont multiples : distribuer des services et produits aux citoyens sud-africains
et dans l’Afrique australe, être un leader dans la R&D concernant l’espace, stimuler l’intérêt en sciences
spatiales et développer les ressources humaines dans ce domaine, créer un environnement propice au
développement industriel et enfin renforcer les partenariats. La SANSA est associée à de nombreux
ministères du gouvernement ainsi qu’à d’autres institutions de recherche ou d’innovation (CSIR, NRF,
TIA, CGS, WRC, etc.). Aujourd’hui, les priorités définies par l’agence sont mises en oeuvre à travers des
projets clés :
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
• Observation de la terre : Jusqu’en 2013, l’activité s’est concentrée sur l’acquisition et le traitement
de données de satellites étrangers (série SPOT notamment) pour distribution au gouvernement, aux
institutions de R&D et aux universités, ainsi que pour le développement d’un outil de surveillance des
inondations. En mai 2013, le DST a décidé de lancer un programme de satellite d’observation de la
terre, qui sera dorénavant le projet phare de la SANSA.
• Création d’infrastructures de recherche : 4 MZAR ont été dépensés pour le SNIGGER (South African
Ionospheric, Geophysics and Geomagnetic Experimental Resource), 3.5 MZAR pour le SuperDARN
Antarctic radar, développement d’outils de traitement d’image (SATLIB)
• Développement des ressourches humaines : 48 stagiaires soutenus, 10 boursiers SANSA diplômés.
• Développements technologiques : système innovant de propulsion de satellite (Vacuum Arc
Thruster), démagnétisation de navires de la SA Navy, installation d’un Superconducting Quantum
Interference Device.
3.3.3. Les entreprises étatiques
Mintek
Mintek est un établissement public dont l’essentiel de l’activité est commerciale. Installé à Johannesburg,
il est spécialisé dans le développement de technologies pour le traitement des minerais, y compris
les nano-technologies. Placé sous la tutelle du DMR, Mintek reçoit 30% de subventions étatiques, le
complément provenant des contrats R&D avec des entreprises du secteur.
Nuclear Energy Corporation of South Africa (NECSA)
Héritière du programme nucléaire de l’Apartheid, NECSA (South African Nuclear Energy Corporation),
l’agence sud-africaine de l’énergie nucléaire, a été établie comme compagnie commerciale d’état selon
les termes du Nuclear Energy Act de 1999. Elle a la main sur deux filiales de commercialisation de produits
fluorés et de radioisotopes, respectivement PelChem et NTP Radioisotopes.
21
NECSA mène également des projets de R&D dans le domaine de l’énergie nucléaire, l’utilisation du
rayonnement et le traitement des matériaux actifs. Son centre principal se trouve à Pelindaba, près de
Pretoria ; elle dispose par ailleurs d’une installation de traitement des déchets à Vaalputs, en lien avec
l’exploitation de l’unique centrale nucléaire du pays, construite dans les années 60 à Koeberg (Western
Cape). La recherche est répartie sur quatre départements : utilisation des rayonnements, radiochimie,
déchets nucléaires et théorie des réacteurs.
3.3.4. Les autres organismes
South African Bureau of Standards (SABS)
Le SABS est un organisme indépendant de certification, établi selon les termes du Standard Act. Il est
mandaté pour développer et maintenir les standards nationaux sud-africains (SANS), promouvoir la qualité
concernant les produits et services et enfin fournir des services d’évaluation de la conformité
South African National Accreditation System (SANAS)
Le SANAS est reconnu par le gouvernement comme le seul organisme national d’accréditation apte à
reconnaître formellement les laboratoires ou les organismes de certification et d’inspection. Le SANAS est
dirigé et représenté par un conseil d’administration dont les membres sont choisis par le DTI.
3.3.5. La dimension régionale de la recherche sud-africaine
L’Afrique du Sud a un rôle moteur pour la recherche sur le continent africain et particulièrement en Afrique
australe. Le dynamisme de ses organismes de recherche, la qualité de ses infrastructures et ses universités
réputées en font un pôle d’attraction pour les étudiants et chercheurs de la région. L’Afrique du Sud
entraîne aussi de nombreux pays moins avancés en Afrique dans les consortia de recherche européenne.
Les deux programmes présentés ci-dessous sont emblématiques de la portée de la recherche sudafricaine.
Le projet SKA
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L’Afrique du Sud hébergera les composants du SKA avec huit pays partenaires africains, à savoir le
Botswana, le Ghana, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, la Namibie et la Zambie. Le projet
offre une visibilité exceptionnelle au continent africain et particulièrement à l’Afrique australe.
Le centres d’excellence régional du NEPAD
Une plate-forme a été établie au CSIR par l’African Ministerial Council on Science and Technology, sous
les auspices du NEPAD (New Programme for Africa’s Development) et de l’Union Africaine. Sa mission
est d’établir des priorités scientifiques, technologiques et d’innovation pour aider au développement
du continent africain. Son programme phare est le SANBio (Southern African Biosciences Network), un
réseau inter-gouvernemental sous la tutelle du NEPAD. En 2006, le CSIR a été officiellement désigné par
le DST comme parc technologique du SANBio, baptisé SANBio biotechnology hub.
La plate-forme héberge également l’African Laser Centre (ALC), un autre programme clé du NEPAD,
lancé en 2003 au sein du CSIR-National Laser Centre. L’ALC a pour but d’encourager les sciences liées au
laser - et plus généralement à l’optique - par la collaboration de chercheurs africains et la facilitation des
échanges d’étudiants et chercheurs. Ces derniers sont issus de divers instituts des 25 pays membres du
continent.
22
CHAPITRE 4 :
LE SOUTIEN À L’INNOVATION
4.1. Programmes publics
Technology Innovation Agency (TIA)
La TIA est une agence sous tutelle du DST ayant pour mission de stimuler et intensifier l’innovation
technologique. Durant l’année 2012/13 où son budget s’est monté à 576 MZAR, la TIA a soutenu le
développement de 58 produits, procédés et services, essentiellement dans le domaine de l’agrobiotechnologies (61%), des procédés de fabrication de pointe (17%) et de l’énergie (10%). L’Agence a
également offert à 1775 PME la possibilité d’utiliser ses stations technologiques pour les tests et design
de leurs produits, aboutissant au développement de 480 produits et procédés.
Le Youth Technology Innovation Fund est financé par la TIA pour stimuler la culture de l’innovation et
éveiller l’esprit d’entreprendre chez les jeunes sud-africains. En 2012, le fond a ainsi soutenu de jeunes
entrepreneurs qui ont développé 12 prototypes dans les stations technologiques de l’agence, réparties
sur le territoire et hébergées par des universités. Trois de ces prototypes sont actuellement en phase de
validation au SABS.
Small Enterprise Development Agency (SEDA)
Le programme technologique SEDA (Small Enterprise Development Agency), initié par le DTI en 2004, est
responsable du transfert de technologie et des 24 incubateurs, généralement spécialisés (biotechnologies,
biomédical, TIC, matériaux, etc.).
Innovation Hub
L’Innovation Hub de Pretoria, créé à l’initiative de la province du Gauteng, est le premier parc technologique
d’Afrique. Il dispose d’un incubateur généraliste (Maxum Business Incubator) et accueille des entreprises,
notamment des start-up dans le domaine de l’électronique et des TIC. Il héberge par ailleurs les bureaux
de la SANSA, ainsi que ceux de la représentation conjointe IRD/CNRS.
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
Innovation Fund
La valorisation de la recherche repose en partie sur l’Innovation Fund. Ce fonds, principalement alimenté
par le DST et le DTI, contribue au financement du développement, à la prise de brevets et au transfert
de technologie. Il procure aussi des financements pour faciliter la commercialisation de l’innovation ou la
création d’entreprise.
Technology and Human Resources for Industry Programme (THRIP)
Le THRIP, financé par le DTI et géré par la NRF, permet de soutenir des projets de R&D impliquant une
coopération entre une entreprise et une université, avec une composante formation. Le montant de l’aide
gouvernementale est égal à l’investissement de l’entreprise.
Support Programme for Industrial Innovation (SPII)
Le SPII, instrument du DTI, dispose de deux principaux mécanismes de financement. Le “Matching
Scheme” est destiné aux PME et permet de financer 50 à 75 % des coûts de développement avec un
maximum de 2 MZAR par projet. Le “PPD Scheme” concerne les petites et micro-entreprises qui peuvent
obtenir de 50 à 85 % du coût de développement avec un maximum de 5 MZAR.
23
4.2. Industrial Development Corporation
L’Industrial Development Corporation (IDC), institut financier sous la tutelle du DTI, offre des services
financiers pour le développement de projets industriels et catalyse les partenariats inter-entreprises. Son
domaine d’intervention est en aval de celui de la TIA et peut prendre la forme de prêts, d’entrée au
capital ou de garanties. L’ensemble de ses engagements pour l’année 2012/2013 s’élève à 16 MMZAR.
L’institut, auto-financé depuis 1940, a aussi pour objectif la création d’emplois dans des zones éloignées
des centres industriels, ce qu’il met en oeuvre à travers son initiative Agency Development Support.
4.3. Centres de Compétence
Les centres de compétence sont des programmes de la NRF prenant la forme d’un partenariat entre
universités, industries et organisations de recherche. Leur mission est d’entreprendre des travaux conjoints
de recherche appliquée proches du marché.
TABLEAU 4.3. : CENTRES DE COMPÉTENCE EN AFRIQUE DU SUD
Secteur
Nom du Centre de Compétence
(CoC)
HySA Infrastructure
Hydrogen and Fuel Cells Technologies
Biotechnology and Health
HySA Catalysis
Laboratoire/Université
d’accueil
North West University
CSIR
University of Cape Town
Mintek
HySA Systems
University of the Western Cape
Nuclear Technologies in Medicine and
the Biosciences Initiative (NTeMBI)
NECSA
SA HIV/Aids Research and Innovation
Platform (SHARP)
MRC
CSIR
University of Cape Town
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University of Pretoria
University of Stellenbosch
Titanium
Titanium Centre of Competence
Nelson Mandela Metropolitan
University
Nuclear Energy Corporation of
South Africa (NECSA)
Mintek
National Laser Centre (CSIR)
Central University of
Technology
Advanced Manufacturing
Biocomposite Centre of Competence
CSIR
Fluorochemicals
The South African Fluorochemical
Expansion Initiative (FEI)
University of Pretoria,
University of KwaZulu-Natal
24
CHAPITRE 5 :
LA COOPÉRATION SCIENTIFIQUE AVEC LA FRANCE
La coopération avec la France s’intensifie à la fois de manière bilatérale et multilatérale au travers des
programmes européens. Le nombre d’articles co-signés par des chercheurs français et sud-africains
augmente en moyenne de 20% par an et atteint 634 articles en 2013. La France est désormais le 4ème
partenaire scientifique de l’Afrique du Sud, derrière les États-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne et à égalité
avec l’Australie. Un accord de coopération scientifique et technologique entre le gouvernement français et
l’Afrique du Sud, signé en 2008, définit les modalités de coopération et permet aux instituts de recherche
français d’exercer dans le pays.
5.1. Représentation commune IRD/CNRS
L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et le CNRS ont une représentation permanente en
Afrique du Sud depuis 1995. Depuis 2011, les deux instituts partagent un bureau commun, implanté à
l’Innovation Hub de Pretoria. Son personnel comprend un représentant de l’IRD expatrié, deux agents
locaux et un VI. Outre les missions de participation aux projets européens institutionnels, le bureau
entretient des relations institutionnelles avec les autorités sud-africaines. Il est également l’antenne
régionale de l’IRD (Angola, Botswana, Mozambique, Zimbabwe) et du CNRS (Afrique sub-saharienne).
Activités de l’IRD
Il existe de nombreux projets de recherche en cours, notamment le Laboratoire Mixte International
ICEMASA (International Centre for Education, Marine and Atmospheric Sciences over Africa), un centre
de recherche sur les sciences marines implanté à l’Université de Cape Town et où 11 chercheurs français
expatriés sont établis, dont 7 chercheurs de l’IRD.
Un démographe de l’IRD, rattaché à l’African Center for Health Studies (centre de l’UKZN et du Wellcome
Trust), est aussi présent en permanence en Afrique du Sud et collabore avec l’équipe locale dans le cadre
du projet TasP (HIV Antiretroviral Treatment as Prevention). Les principaux partenaires sont l’Inserm et
l’ANRS, qui financent le projet à hauteur de 3M€.
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Activités du CNRS
• Co-tutelle de l’IFAS Recherche où un chercheur CNRS est affecté à temps plein;
• Affectation d’un chercheur au LMI ICEMASA;
• Laboratoire International Associé (LIA) :
“Hominidés et Environnements : évolution de la biodiversité au Plio-Pléistocène” (HOMEN). Les
partenaires sont l’UPR 2147 “Dynamique de l’évolution humaine” du CNRS et le Mammal Department du
Ditsong National Museum of Natural History de Pretoria.
• Groupements de Recherche Internationaux (GDRI) : - Biodiversité et changement global en Afrique Australe (Biodiv) (INEE) - Atmosperic Research in Southern Africa and Indian Ocean (ARSAIO) (INSU)
• Projets Internationaux de Coopération Scientifique (PICS).
25
Le CNRS et l’IRD collaborent également avec des équipes sud-africaines dans le cadre du FP7 (cf §5.7),
par exemple pour les projets suivants :
• ERC HYRAX : étude des changement climatiques à long terme, grâce à des enregistrements paléoenvironnementaux couvrant les 50 000 ans passés.
• NOPOOR : amélioration de la “mesure” de la pauvreté, étude de la manière dont la globalisation
et les politiques d’assistanat ont transformé la pauvreté, ainsi que des interactions entre pauvreté et
politique. La coordination du projet est assurée par l’IRD.
5.2. IFAS Recherche
L’IFAS (Institut Français d’Afrique du Sud) Recherche est une plate-forme franco sud-africaine située à
Johannesburg, qui se concentre sur la recherche en sciences humaines, la migration internationale, la
transformation démocratique, les relations interculturelles, l’éducation, l’histoire et l’archéologie. Créé par
le Ministère des Affaires Étrangères en 1995, l’institut a pour mission d’accompagner le développement
de l’Afrique Australe - et de l’Afrique du Sud par extension de sont mandat - dans ces thématiques.
L’institut a pour but de catalyser les échanges scientifiques entre chercheurs et organisations français, sudafricains et européens. Parmi ses objectifs figurent la promotion de la création de réseaux de recherche,
le soutien de projets de recherche communs et des activités entre chercheurs européens et africains, la
publication des résultats et la contribution à la formation des jeunes chercheurs en les intégrant à des
réseaux de recherche internationaux.
5.3. Cirad
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L’Afrique du Sud est considérée comme un pays prioritaire par le Cirad, qui a élaboré une plate-forme
régionale de coopération en Afrique australe. Un partenariat à long terme existe entre le Cirad et
l’Université de Pretoria. Un premier accord a été signé en 1999 pour promouvoir les échanges mutuellement
bénéfiques, qu’ils soient scientifiques ou éducatifs. Cet accord a déjà été renouvelé à deux reprises, la
dernière fois en 2011 pour 5 années supplémentaires.
Depuis 1998, dix chercheurs ont été accueillis dans différents départements de l’Université de Pretoria,
pour travailler dans les domaines liés à l’économie agricole, les politiques publiques et la gouvernance,
la gestion de l’eau et la santé animale. Deux chercheurs sont actuellement en poste à UP et mènent
des recherches sur l’agro-économie, notamment avec le projet Land Matrix, et la politique de l’eau,
notamment avec un projet de gouvernance de l’eau dans le bassin du Limpopo. Le représentant du Cirad
est basé à Nairobi, ce qui favorise les collaborations à l’échelle du continent.
5.4. Partenariat Hubert Curien PROTEA
PROTEA est un programme de financement de la recherche entre les gouvernements de la France et de
l’Afrique du Sud, créé suite à la signature d’un accord bilatéral en 1994. Il vise à faciliter la coopération
entre les scientifiques sud-africains et français sur des projets de recherche commun : il met l’accent sur
les échanges de chercheurs, reconduits bi-annuellement sur la base d’appels à propositions de recherche
organisés conjointement par le ministère français des Affaires étrangères et le ministère sud-africain de la
Science et de la Technologie (DST) par l’intermédiaire de son agence de financement, la NRF. Depuis son
lancement, PROTEA a soutenu les recherches de près d’une centaine de projets communs.
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5.5. Centres franco-sud-africains
Le F’SATI (French South African Institute of Technology), implanté à CPUT et
TUT, est un centre de recherche et de formation principalement destiné aux
masters et doctorats. Lancé en 1998 par les deux universités hôtes, la CCI Paris
Ile-de-France et l’UPEC, l’institut est également soutenu par le Ministère des
Affaires Étrangères, le DST et la NRF. Les recherches vont de l’électronique
embarquée à l’ingénierie satellitaire, en passant par les télécommunications,
l’énergie et les technologies d’assistance au handicap. L’institut est résolument
tourné vers l’innovation et les développements en industrie.
ICEMASA (International Centre for Education, Marine and Atmospheric Sciences
over Africa) est un LMI lancé en 2009 par l’IRD, et consacré aux recherches sur les
sciences marines et atmosphériques en Afrique australe. Établi à UCT et soutenu
par le DAFF, il propose également des masters et doctorats co-supervisés par
l’IRD, en partenariat avec deux universités françaises (UBO, UM2) et le CNRS.
Les domaines étudiés sont l’océanographie et le changement climatique, les
écosystèmes et la pêche ainsi que les stratégies de collecte de données.
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Le PLMCC (Product Lifecycle Management Competency Centre) est une école
créée par CPUT, l’entreprise Dassault Systèmes et le Ministère de l’Éducation
Nationale. L’objectif du centre, lancé en 2012 au sein de CPUT et soutenu par la
TIA, est de former des étudiants, ingénieurs et chercheurs dans le domaine de
la modélisation 3D assistée par ordinateur.
Le F’SASEC (French South African Schneider Electric Centre) forme des
techniciens et techniciens supérieurs dans le domaine de l’électricité. Cette
entité, implantée à la VUT depuis 2012, a été fondée par l’université d’accueil,
l’entreprise Schneider Electric et le Ministère de l’Éducation Nationale.
5.6. Partenariat TIA/OSEO
La TIA (Technology Innovation Agency) a pour mission de soutenir des innovations aux interfaces R&D/
industrie/investisseurs. La TIA a signé un accord de coopération en mars 2010 avec OSEO, agence
française de soutien et financement des PME (renommée Banque Publique d’Investissement en juillet
2013). Les objectifs de cette collaboration sont l’échange d’experts et de bonnes pratiques, la formation
du personnel, et le soutien à des projets collaboratifs impliquant des entreprises des deux pays. Ainsi, un
expert technique international est placé depuis février 2011 auprès de la TIA pour assister et conseiller
l’agence en matière de gouvernance, de politiques et d’outils de soutien à l’innovation, ainsi que pour
mettre en place un programme de projets collaboratifs.
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5.7. Programmes de l’Union Européenne
La Commission Européenne (CE), a consacré 178 millions d’euros pour le développement de 565 projets
sur le continent africain de 2007 à 2013, dans le cadre du 7ème Programme Cadre de Recherche et Développement (FP7). Le poids économique de l’Union Européenne, premier investisseur et bailleur en Afrique
du Sud, en fait un acteur important dans la recherche nationale.
L’Afrique du Sud a été le premier partenaire africain du FP7 avec 37 M€ (544 M ZAR et 142 projets), devant
l’Égypte et le Maroc, et le quatrième partenaire mondial après la Russie, les États-Unis, la Chine et devant
l’Inde. Les acteurs de la recherche sud-africaine ont soumis 250 projets, dont les principales thématiques
sont la santé, l’environnement et l’agroalimentaire. La France a été le second partenaire de l’Afrique du
Sud sur l’ensemble du FP7 (71 projets soit 55%) après le Royaume-Uni (66%) et devant l’Allemagne et
l’Italie. Les principaux partenaires français sont le CNRS, l’IRD, le Cirad et le CEA. Le Cirad, l’Institut Pasteur et le BRGM coordonnent deux projets chacun tandis que le CNRS est impliqué dans 14 projets sans
en être le coordonnateur.
L’objectif que s’est fixé la CE est de doubler la participation sud-africaine aux projets de recherche européens dans le cadre d’Horizon2020, le programme cadre successeur du FP7 lancé en 2014. Le conseiller scientifique de l’Union Européenne compétent pour l’Afrique du Sud et basé à Addis-Abbeba, devrait
aider à l’accomplissement de cet objectif. Par ailleurs, la représentation commune CNRS-IRD de Pretoria
a pour mission de promouvoir les programmes cadres, à travers les plates-formes mises en place par la
Commission Européenne, telles que ERAfrica, CAAST-Net+ et ESASTAP+.
Plates-formes régionales
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
ERAfrica est un programme coordonné par l’IRD et qui implique 16 pays. Il
vise à renforcer la collaboration EU-Afrique sur les thématiques des énergies
renouvelables, des challenges à l’interface de plusieurs disciplines ainsi que
des idées innovantes. Les trois appels à projets conjoints (11 M€) ont abouti à
la sélection de 18 projets qui démarreront en juin 2014. La contribution initiale
de la CE pour ce projet 2010/13 était de 2 M€, auxquels se sont ajoutées les
contributions des pays participants (1 M€ pour la France).
CAAST-Net Plus est un programme de 4 M€ financé par la CE pour la période
2013/17. Son objectif est de favoriser la coopération bi-régionale entre l’Afrique
sub-saharienne et l’Europe, sur les thématiques des challenges sociétaux, du
changement climatique, de la santé et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
L’IRD a la responsabilité de la plateforme sur cette dernière thématique. Il a
également pour but de promouvoir le programme H2020. Plate-forme bilatérale
ESASTAP+ est un projet de 1.8 M€, financé par la Commission Européenne
pour promouvoir la coopération et sensibiliser les chercheurs sud-africains aux
programmes européens. Lancé en novembre 2013 et successeur du programme
ESASTAP, ESASTAP+ s’étendra jusqu’en novembre 2015. L’IRD est partenaire
avec, entre autres, le DST et l’ASSAF (Académie des sciences sud-africaine).
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LIENS INTERNET
Organismes de tutelle
Department of Science and Technology : www.dst.gov.za
HSRC R&D survey :
Department of Trade and Industry : www.thedti.gov.za
Department of Education : www.education.gov.za
Department of Agriculture, Forestry and Fisheries :
www.daff.gov.za
Department of Water Affairs : www.dwaf.gov.za
Department of Energy : www.energy.gov.za
Department of Mineral Resources : www.dme.gov.za
Department of Health : www.health.gov.za
Universités
University of Cape Town : www.uct.ac.za
University of Pretoria : www.up.ac.za
Stellenbosch University : www.sun.ac.za
University of the Witwatersrand : www.wits.ac.za
University of KwaZulu Natal : www.ukzn.ac.za
Rhodes University : www.ru.ac.za
University of Limpopo : www.unorth.ac.za
North-West University : www.nwu.ac.za
University of Western Cape : www.uwc.ac.za
University of Fort Hare : www.ufh.ac.za
University of the Free State : www.uovs.ac.za
Tshwane University of Technology : www.tut.ac.za
Cape Peninsula University of Technology : www.ctech.ac.za
Central University of Technology : www.cut.ac.za
Durban University of Technology : www.dut.ac.za
Mangosuthu Technikon : www.mantec.ac.za
Vaal University of Technology : www.vut.ac.za
University of Johannesburg : www.uj.ac.za
Nelson Mandela Metropolitan University : www.upe.ac.za
University of South Africa : www.unisa.ac.za
University of Venda : www.univen.ac.za
Walter Sisulu University : www.wsu.ac.za
University of Zululand : www.uzulu.ac.za
© Ambassade de France à Pretoria / SCAC
Organismes de recherche
CSIR : www.csir.co.za
NRF Facilities : nrf.ac.za
ARC : www.arc.agric.za
MRC : www.mrc.ac.za
HSRC: www.hsrc.ac.za
NHLS : www.nhls.ac.za
SANBI : www.sanbi.org
SANEDI : www.sanedi.org.za
Council for Geosciences : www.geoscience.org.za
Water Research Commission : www.wrc.org.za
SANSA : www.sansa.co.za
Entreprises étatiques
Mintek : www.mintek.co.za
NECSA : www.necsa.co.za
Autres organismes
South African Bureau of Standards : www.sabs.co.za
South African National Accreditation System : www.sanas.co.za
Soutien à l’innovation
Technology Innovation Agency : www.tia.org.za
Small Enterprise Development Agency : www.seda.org.za
Innovation Hub : www.theinnovationhub.com
Innovation Fund : www.innovationfund.ac.za
THRIP : www.nrf.ac.za/thrip
Support Programme for Industrial Innovation : www.spii.co.za
Industrial Development Corporation : www.idc.co.za
Centres d’excellence
Biomedical Tuberculosis Research (CBTBR) :
http://www.tuberculosis.org.za
National Institute for Theoretical Physics (NITheP) :
http://www.nithep.ac.za
Epidemiological Modelling and Analysis (SACEMA) :
http://www.sacema.org
Strong Materials (CoE-SM) :
http://www.wits.ac.za/Academic/Centres/StrongMaterials
Birds as key to Biodiversity Conservation :
http://www.fitzpatrick.uct.ac.za/docs/coe.html
Catalysis (c*change) :
http://www.cchange.ac.za
Tree Health Biotechnology :
http://www.fabinet.up.ac.za
Applied Centre for Climate and Earth Systems Science
(ACCESS) :
http://www.access.ac.za
Paleosciences :
http://www.wits.ac.za/newsroom/newsitems/201304/19759/
news_item_19759.html
Centres de compétence
Satellite sensor : ??
HySA : www.hysasystems.org
NTeMBI : ship.mrc.ac.za/RFAtbHIV.pdf
SHARP : ship.mrc.ac.za/RFAtbHIV.pdf
Titanium : www.csir.co.za/msm/metals_and_metals_
processes/titanium_centre_competence
Biocomposite : www.csir.co.za/msm/lead_initiatives/
biocomposite_centre.html
FEI : www.pelchem.com/FEI.html
Coopération scientifique avec la France
Dispositif CNRS/IRD : www.afrique-australe.aird.fr/ird-et-cnrsen-afrique-australe/presentation
Projets de recherche du CNRS et de l’IRD : www.southernafrica.aird.fr/science-in-southern-africa/research-projects
Cirad : afrique-orientale-australe.cirad.fr/le_cirad_dans_la_
region/afrique_australe/afrique_du_sud
IFAS recherche : www.ifas.org.za/research
ICEMASA : www.icemasa.org
F’SATI : www.fsati.org
PLMCC : www.plmcc.fr
F’SASEC : www.ambafrance-rsa.org/F-SASEC
Partenariat Hubert Curien : www.ambafrance-rsa.org/Protea
Partenariat TIA/OSEO :
www.ambafrance-rsa.org/Cooperation-OSEO-TIA
Programme FP7 : ec.europa.eu/research/fp7/
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F ic he Cur ie R e cherche Afri que d u Sud
Avril 2014
A MBA SSA DE DE F RA N C E À P RET ORI A
AMBASSADE DE FRANCE
EN AFRIQUE DU SUD
Service de Coopération et d’Action Culturelle