Échange Colibri 2014 (Lycée Senri – ŌSAKA) 18 octobre 2014 – 08

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Échange Colibri 2014 (Lycée Senri – ŌSAKA) 18 octobre 2014 – 08
Clément PARSSEGNY
Lycée Jean de la Fontaine – PARIS
Échange Colibri 2014 (Lycée Senri – ŌSAKA)
18 octobre 2014 – 08 novembre 2014
Je voudrais remercier l’association Colibri, la famille SETO, le Lycée Senri ainsi que toutes
les personnes qui m’ont permis de faire ce voyage extraordinaire.
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Afin de vous expliquer comment s’est déroulé mon voyage, voici les thèmes que je vais
aborder :
1.
La maison de la famille .............................................................................1
2.
L’école .......................................................................................................2
3.
La nourriture .............................................................................................3
4.
Les sorties .................................................................................................5
5.
Conclusion ................................................................................................8
1. La maison de la famille
J’ai passé mon échange dans la famille SETO, une famille composée de Kazushi SETO (mon
correspondant), de Kaori SETO (la mère de Kazushi) et de Kenichirō SETO (le père de
Kazushi). Ils vivent dans une maison dans la ville de Minoh, dans la banlieue d’Ōsaka,
célèbre pour sa cascade située en pleine montagne.
La maison était sur trois étages mais assez étroite. Au premier étage, il y avait le hall d’entrée,
la salle de bains, des toilettes et la chambre des parents de Kazushi. Au premier étage, l’étage
principal, il y avait le séjour, la cuisine, des toilettes, la chambre de Kazushi et ma chambre.
Au dernier étage se trouvaient deux pièces servant de débarras. Je dormais sur un futon que
j’installais tous les soirs et que je rangeais tous les matins. Dans ma chambre, il y avait aussi
une petite table afin d’écrire et une lampe de chevet. La cuisine était assez simple et
comportait tout le nécessaire pour cuisiner dont, bien sûr, un cuiseur à riz. Les toilettes étaient
des toilettes à la japonaise ce qui est très surprenant la première fois pour un Français car nous
ne sommes pas du tout habitués à leur automatisme. Au salon, il y avait une table basse qui
servait à recevoir les invités.
La mère de Kazushi travaillait toute la journée mais rentrait à la maison le soir tandis que le
père de Kazushi, lui, travaillait à l’extérieur d’Ōsaka voire à l’étranger ; on ne le voyait donc
que les week-ends.
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Le soir, on regardait souvent les informations, les matchs des Hanshin Tigers (équipe de
baseball d’Ōsaka) à la télévision car Kazushi et son père sont fans de baseball. Nous
regardions aussi une série télévisée sur des samouraïs qui s’appelait Gunshi Kanbee. Nous
avons aussi fait une soirée Monopoly avec l’édition d’Ōsaka.
2. L’école
Tous les jours, j’allais avec mon correspondant au lycée de Senri pour 8h30. Je me levais
donc à 6h30 pour pouvoir partir de la maison à 7h30. Nous prenions la ligne Minoh jusqu’à
Ishibashi puis la ligne Takarazuka jusqu’à Hotarugaike et enfin le monorail d’Ōsaka jusqu’à
Yamada.
Arrivés au lycée, nous allions aux casiers afin de mettre les chaussons d’intérieur puis nous
allions dans la salle de classe jusqu’au début des cours. Pendant les classes je prenais des
notes sur les cours. Mon correspondant et moi avions
cours de japonais (moderne et classique), de
mathématiques, d’histoire (du Japon, du monde), de
SVT, de sport (rugby), d’anglais, de français, de
recherche (à la bibliothèque du lycée), d’éducation
médicale, de calligraphie (une option) et de cuisine (une
autre option). La journée d’école est composée de sept
périodes de cours de quarante-cinq minutes
entrecoupées de dix
minutes de pause plus
une pause repas de cinquante minutes entre la quatrième et
la cinquième période de cours.
À la fin de la journée de cours (15h30), Kazushi, mon
correspondant, allait à son club de badminton tandis que je
découvrais, avec les Françaises présentes au lycée avec moi,
d’autres clubs du lycée (cérémonie du thé, club d’anglais,
basket-ball, rugby, musique…). Nous allions aussi dans une salle afin de discuter avec les
autres lycéens et lycéennes de Senri. Après les clubs, qui finissent à 18h30, Kazushi et moi
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rentrions à la maison par le même trajet que le matin.
Nous arrivions vers 19h30 chez lui où sa mère était,
le plus souvent, déjà rentrée.
L’enceinte du lycée est composée de six bâtiments
(un pour les premières années, un pour les
deuxièmes années, un pour les troisièmes années, un
pour l’administration et les deux autres pour des
salles de classes plus spécifiques comme les cours de cuisine, la bibliothèque…) plus un
bâtiment contenant la cantine, le dojo (pour faire du kendo, du judo…) et le gymnase. Il y
avait aussi un terrain afin de pratiquer le football, le rugby, le basket…
3. La nourriture
Comment parler du Japon sans parler de la nourriture japonaise ?
Durant mon séjour à Ōsaka, j’ai pu goûter à de
nombreux plats et à de nombreux styles de la nourriture
japonaise. Je pense que j’ai surtout mangé et encore
mangé des takoyaki car mon correspondant avait
organisé beaucoup de takoyaki-parties. Ce sont des
boulettes de pâte avec à l’intérieur un morceau de poulpe
le tout avec de la sauce et des herbes que l’on fait cuire
sur un moule à alvéoles et que l’on doit retourner lors de
la cuisson à l’aide d’une pique. Il faut ajouter que le
takoyaki est le symbole de la région d’Ōsaka (le Kansai).
J’ai aussi mangé des sashimi de dorade, de saumon, de thon, de seiche, d’anguille et des
tempura (beignets de crevettes ou de légume frits) faits maison. J’ai mangé beaucoup de
produits de la mer car ce sont des aliments très consommés au Japon.
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Concernant la viande, j’ai dégusté des gyōza (chausson avec du chou et de la viande), du
bœuf et du tonkatsu (viande de porc) ainsi que du poulet accompagnés
de soba (nouilles de sarrasin).
Il ne faut pas oublier non plus les plats cuisinés comme le curry
japonais (le curry étant de la viande avec des
pomme de terre et des carottes et d’autres
légumes enrobés de sauce épicée), le omurice (omelette avec du
riz à l’intérieur et enrobé de sauce) les udon (nouilles épaisses
dans du bouillon avec, au choix, des tempuras, du tonkatsu…), la
soupe miso (bouillon avec des champignons, du tofu, des
algues…). Et surtout les okonomiyaki (plat avec de la pâte faite à
base d’œuf, de farine, de chou, cuite sur une plaque chauffante avec
divers ingrédients tels que de la viande, des soba, des légumes ; le tout est recouvert de sauce).
Le matin, je mangeais souvent des céréales avec du lait et du jus d’orange mais aussi quelques
fois des yaki onigiri (boulettes de riz grillé).
Durant la pause repas au lycée, je mangeais mon bentō
(panier-repas) avec mon correspondant et ses amis. Il
était composé d’onigiri au saumon (boulettes de riz au
saumon) avec des tomates cerises, de poisson, de la
viande cuite avec du poivron ainsi qu’un fruit (kiwi ou
kaki) ou alors du tonkatsu, de la saucisse et de l’omelette
à la place de la viande et du poisson.
Avec la famille de mon correspondant, nous sommes
allés dans de nombreux restaurants lors de nos visites de villes comme Kyōto. C’étaient des
restaurants de soba, de udon, un sushi-bar (où les sushi
tournent sur un tapis roulant) ou encore un yakiniku
(barbecue coréen).
Il me faut aussi parler des plats et autres aliments que
je n’ai vraiment pas aimé
comme le hijiki (une sorte
d’algue), les taiyaki (beignets
en forme de poissons remplis de pâte de haricots rouges).
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Au Japon, il existe de nombreux gâteaux aux chocolat ou autres
bonbons très chimiques comme les Koala no māchi (gâteaux en forme
de koala avec du chocolat à l’intérieur), les Kinoko no yama (gâteau en
forme de champignon avec le chapeau en chocolat), les
Haichū (bonbons au raisin, à la pomme…), les glaces Garigari kun (au soda) ou alors les bonbons au Ramune
(bonbons au soda, très chimiques, aromatisés à différents
goûts comme la fraise, le melon). Le Ramune est à la base une boisson tout aussi
chimique qui existe sous plusieurs goûts (fraise, litchi, mangue, takoyaki,
curry…) et que je trouve particulièrement bon. Il existe d’autres boissons
typiquement japonaises comme le Pocari Sweat et le Calpis, qui sont aussi très
chimiques mais que j’apprécie moins.
4. Les sorties
Durant mon séjour, j’ai visité de nombreux endroits à Ōsaka et dans sa région. Mon
correspondant et sa famille m’ont fait découvrir de magnifiques endroits et nous avons fait
avec ses amis des choses extraordinaires.
Je suis tout d’abord allé une première fois à Kyōto avec Kazushi et sa mère où nous avons
visité Fushimi Inari-Taisha (une montagne sur laquelle il y a des centaines de torii en pleine
forêt), le temple Sanjusangen-dō où il y a un nombre énorme de statues de bouddhas
identiques, le temple Kiyomizu-dera (un temple très célèbre à Kyōto) et des sanctuaires
shintoïstes.
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Un autre jour, je suis allé voir avec
les parents de mon correspondant la
cascade qui fait la fierté de Minoh en
passant d’abord par le musée des
insectes qui contient une énorme
salle avec de papillons en liberté
ainsi que par un temple très joli.
Nous sommes ensuite allés avec mon
correspondant, en plus de ses parents,
à Ōsaka pour visiter le temple Shi
Tennō-ji (célèbre pour sa tour
centrale contenant des milliers de
prières inscrites sur des petites tours)
et la rue Dōtonbori qui est un peu le
Times Square d’Ōsaka avec ses
écrans énormes et ses magasins de
tous les côtés.
Le lendemain, nous sommes allés visiter Le château de Himeji, un des plus beaux et des plus
célèbres châteaux du Japon (malheureusement, la tour centrale était en rénovation). Ce
château est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et est l’un des symboles de l’histoire
médiévale japonaise. Nous avons ensuite fait une promenade en barque autour du château.
La semaine suivante, comme c’était Halloween, je suis allé, avec mon correspondant, à une
fête qu’organisaient ses amis du Lycée Senri. J’étais déguisé en Minion, les petits
personnages du film Moi, moche et méchant et mon correspondant était en Olaf, le
bonhomme de neige du film La Reine des neiges (véritable phénomène populaire au Japon). Il
y avait aussi des personnes déguisées en Michael Jackson, en Godzilla, en clown, en pharaon,
en Kiki la petite sorcière (personnage du film du même nom du réalisateur Hayao
MIYAZAKI)…
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Plus tard, dans la même semaine, je suis allé au parc commémoratif de l’exposition
universelle de 1970 avec une des Françaises qui était
dans le même lycée que moi et avec la correspondante
d’une autre Française qui était aussi au Lycée Senri. Làbas, nous avons vu la statue, symbole du parc, de
magnifiques champs de fleurs, nous sommes montés sur
une passerelle en bois qui est dans les arbres…
Le lendemain nous sommes allés (les Françaises de
l’échange Colibri qui étaient au Lycée Senri, leurs
correspondantes et moi) dans un karaoké toute l’aprèsmidi où nous avons chanté du Queen, du Imagine
Dragons, du Doraemon (un manga adapté en dessin
animé très connu au Japon), Tsukema Tsukeru de Kyary
Pamyu Pamyu et bien sûr, Let it go du film La Reine des
neiges en anglais et en japonais. Il y a encore plein
d’autres chansons mais cela serait trop long.
Le jour suivant, nous sommes tous allés (les Françaises, nos correspondants et moi) à Kyōto
pour visiter le Kinkaku-ji (temple d’or) ainsi qu’une rue
commerciale très célèbre appelée Nishiki.
Plus tard, Je suis allé avec les parents de mon
correspondants à Nara, ville célèbre pours ces cerfs en
liberté dans la ville (en particulier dans le parc de Nara)
et pour ses temples bouddhistes. J’ai donc visité le
Kōfuku-ji (avec son musée sur le bouddhisme et sa
célèbre statue d’Asura) et le Tōdai-ji, très célèbre pour
sa gigantesque statue de Bouddha.
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Un autre jour, je suis allé avec la mère de Kazushi voir le Musée International du Manga à
Kyōto. C’est une ancienne école primaire qui a été transformée en musée et où sont en libre
disposition des centaines voire des milliers de mangas. Les visiteurs sont donc installés sur
des tables sur les marches des escaliers ou encore dans la pelouse du musée (anciennement la
cour de l’école).Il y a aussi des expositions et des ateliers. C’est vraiment un endroit insolite.
5. Conclusion
Je ne vais pas dire que cet échange était quelque chose d’extraordinaire car je pense que l’on
peut lire cela avant cette conclusion.
Je dirais plutôt que ce voyage a été pour moi une formidable aventure humaine pleine de
rencontres et de visites que je n’oublierai jamais. Toutes ces choses m’ont permis de
découvrir un Japon très chaleureux et très humain, un Japon authentique. J’espère retourner à
Ōsaka le plus rapidement possible afin de retrouver la famille SETO, le Lycée Senri et la vie
japonaise.
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