Les 22 et 29 mars, on vote - Département d`Ille-et

Transcription

Les 22 et 29 mars, on vote - Département d`Ille-et
NVI108-01-COUVERTURE_Mise en page 1 09/01/15 09:56 Page1
agenda
Evénements, festivals
et loisirs pour tous
EN DIRECT
DES 7 PAYS
15 pages
d’infos locales
SOLUTIONS
Réduire les risques
d’incendie
Escapade
La belle histoire du cinéma
associatif en Ille-et-Vilaine
N° 108 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
Le magazine des Bretilliens
CÔTE À CÔTE
Association
partagerait salarié
www.ille-et-vilaine.fr
Elections départementales
Les 22 et 29 mars,
on vote !
Nouveaux cantons, nouveau mode
de scrutin, nouveau nom et parité :
tout ce qui change pour les prochaines
élections départementales.
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SOMMAIRE
ILS FONT
L’ILLE-ET-VILAINE
François Lepage
Ses photos illustrent
une BD.
P. 4
Lucie Jounier
Jeune espoir du cyclisme. P. 5
Élections
départementales
Les 22 et 29 mars :
on vote !
Éric Lehuédé
Psychiatre au service
des ados.
DOSSIER
P. 5
P. 14 à20
Lucie Jounier
PHOTO JÉRÔME SEVRETTE
PHOTO MARC LOYON
L’ILLE-ET-VILAINE
EN MOUVEMENT
SOLUTIONS
ESCAPADE
Réduire les risques
d’incendie
P. 24-25
JEUNES
SAPEURS-POMPIERS
Sous une bonne toile
Le cinéma associatif fait salle comble en Ille-et-Vilaine.
Retour sur un scénario bien ficelé.
Une formation citoyenne
pour les 12-18 ans.
P. 6
P. 42-45
TRÈS HAUT DÉBIT
Les travaux ont commencé
dans le département
P. 8
LA GARANTIE JEUNES
EXPÉRIMENTÉE
EN ILLE-ET-VILAINE
P. 10
PHOTO THOMAS CRABOT
EN DIRECT
DES PAYS
L’actualité des 7 pays
d’Ille-et-Vilaine
P. 27-41
PHOTO FRANCK HAMON
2 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
PHOTO FRANCK HAMON
NVI108-02-03-SOMMAIRE_Mise en page 1 12/01/15 09:53 Page3
Le mot de la rédation
n Le prochain Nous, Vous, Ille sortira après les élections
départementales des 22 et 29 mars, probablement courant
mai. Le temps pour la rédaction de finaliser le contenu de
ce numéro avec, notamment, une présentation des nouveaux
conseillers départementaux. Le temps aussi de le mettre en
page, de l’imprimer (délai incompressible d’une semaine)
et de préparer sa diffusion (une semaine, là encore). Nous
vous informerons de la date de parution exacte à la mi-avril
via le site Internet ille-et-vilaine.fr et les réseaux sociaux
du Département. N’hésitez pas à les consulter. Nous vous
remercions de votre compréhension.
éditorial
En raison des élections départementales qui se tiendront
les 22 et 29 mars 2015, le président du Conseil général
a décidé de suspendre la parution de son éditorial.
Rendez-vous sur :
www.ille-et-vilaine.fr
twitter.com/cgilleetvilaine
facebook.com/illeetvilaine
plus.google.com/+illeetvilaine
Magazine
P. 42-51
patrimoine
Copain comme cochon
côte à côte
Association
partagerait salarié
ils agissent
L’Atelier d’écriture
apaise les maux
CL. BERNARD CORNU, COLL. ECOMUSÉE DU PAYS DE RENNES - MUSÉE DE BRETAGNE
Nous, Vous, Ille, le magazine du Conseil général d’Ille-et-Vilaine
1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex.
Tél. : 02 99 02 35 32, [email protected] Site internet : www.ille-et-vilaine.fr/nousvousille/
Directeur de la publication : Jean-Louis Tourenne. Directrice de la communication : Catherine Durfort. Responsable des éditions :
Cécile Robin.
Rédaction : direction de la communication du Conseil général : Corinne Duval (rédactrice en chef). Mise en page : Candice Lesouef
et Franck Brigant (CG35). Ont collaboré à ce numéro : Olivier Brovelli, Alban Desile, Céline Diais, Jacques Faucheux, Virginie Jourdan,
Bruno Saussier et Benoît Tréhorel.
Direction artistique, édition et réalisation : Agence Cinquième Colonne. Photo de couverture : Marc Loyon.
Impression : Presses de Bretagne. Tirage : 514 249 exemplaires – ISSN : 0764-3926 – Dépôt légal : janvier 2015.
Nous Vous Ille est imprimé sur du papier PEFC, certifié gestion durable des forêts, pour plus d’infos : www.pefc.org
Si vous rencontrez des problèmes de distribution, merci de contacter à la Poste/Mediapost Sophie Chupeau,
chargée de satisfaction client, 02 31 35 78 71. Mail : [email protected]
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 3
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ILS FONT L’ILLE-ET-VILAINE
François Lepage
Photographe rennais
Le photographe rennais François Lepage vient de sortir La Lune est blanche avec son frère, Emmanuel, auteur de bandes dessinées. PHOTO J. SEVRETTE
La saison du blanc
n En reportage, le photographe rennais François Lepage se laisse
porter par les rencontres. L’inverse du dernier voyage qu’il vient
d’accomplir avec son frère, Emmanuel, auteur de bandes dessinées.
Ensemble, ils ont traversé l’Antarctique avec le “raid”, le convoi
de ravitaillement qui relie la base de Dumont d’Urville à la
station scientifique Concordia. « Nous étions pris dans une
expédition polaire ; le temps, le tracé de la piste, il était impossible
de s’en écarter. » De cette aventure du bout du monde, ils ramènent
La lune est blanche, une BD reportage qui mêle les dessins de l’un
et les images de l’autre.
Sur le papier, leur périple avait de quoi effrayer. L’Antarctique
est le continent le plus froid, le plus sec, le plus difficile d’accès.
« Mais c’était un rêve d’enfant. » Le photographe s’est aussi
trouvé confronté au paradoxe de l’infiniment vide. « Pour
accompagner le raid, nous sommes devenus chauffeurs. Nous
roulions sur une piste monotone dans un désert blanc, douze heures
par jour. La ligne d’horizon ne bougeait pas. Je pensais revenir
chaque jour au même endroit. Je m’ennuyais terriblement. Et tout à coup,
je me rappelais que j’étais embarqué dans un voyage extraordinaire à
l’autre bout du monde. Aujourd’hui, l’Antarctique m’évoque un
continent lointain, propice aux rêves. »
4 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
Relation fraternelle
Plus que le voyage, c’est la relation fraternelle qui nourrit
l’ouvrage. Sur le terrain, l’écriture photographique s’est pourtant
avérée difficile. En face du photographe : une page blanche.
« Il n’y avait presque rien à observer, excepté les ombres du convoi
et des gens sur la glace. » Aux belles images, le Rennais a préféré
les photographies instinctives et épurées. Rien de spectaculaire.
Depuis plusieurs années, François Lepage photographie ces
bouts du monde, des espaces isolés et protégés pour son
projet Réserves. Dans son viseur sont déjà passées les îles
Kerguelen et les îles Éparses, des confettis près de Madagascar.
« J’aime la nature. Mais, dans la nature, c’est l’humanité qui
m’intéresse. Elle est souvent gommée de l’iconographie de ces
territoires. » Ses images ont été exposées à New York, Paris,
Perpignan. Avec la publication de cette première BD documentaire,
de nouveaux horizons s’offrent à lui. « J’ai d’excellents retours sur
le mariage du dessin et de l’image. Le procédé a été peu utilisé. »
Le Rennais se verrait bien recommencer l’aventure. Avis aux
dessinateurs.
CÉLINE DIAIS
www.francoislepage.com
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Lucie Jounier
Espoir du cyclisme
Éric Lehuédé
Psychiatre au CHGR
La lycéenne de Redon est aussi une cycliste prometteuse. PHOTO J. SEVRETTE
Il dirige le service de soins spécialisés pour ados. PHOTO J. SEVRETTE
L’échappée belle
Ado addict
n Elle aime le style d’Alberto
Contador et la puissance de Peter
Sagan. Un jour, elle graviracomme
eux la Planche des Belles Filles
et le Tourmalet. Lucie Jounier
n’a que seize ans. Elle tourne
pour l’instant autour de Redon.
Les bosses d’Aucfer et des
Corbinières, ça grimpe aussi.
Licenciée du Redon OC, Lucie
portait l’an dernier le maillot
blanc des meilleures. Championne d’Ille-et-Vilaine et de
Bretagne sur route comme sur
piste, la jeune cycliste a décroché
un podium de poursuite individuelle en championnat de France.
Lucie se rêve un destin à la
Pauline Ferrand-Prévot. Elève
de 1re ES au lycée Beaumont de
Redon, elle s’entraîne dur pour
n Le psychiatre est un père. Éric
Lehuédé a vu pousser l’adolescence chez ses deux garçons de 19
et 21 ans. Il la voit aussi déborder
ou se recroqueviller dans son
cabinet. Avec ses manifestations
variées : violence, anorexie,
silence… Chaque année, 1300
jeunes de 13 à 21 ans poussent la
porte de son service. « La grande
majorité des adolescents va bien.
Mais ceux qui vont mal vont encore
plus mal qu’avant. » L’éclatement
de la famille a fait sombrer la première bouée de sauvetage. Le
contexte socio-économique fait
craindre le pire. Les parents sont
inquiets pour l’avenir de leurs
enfants. «La pression de la réussite
scolaire est très forte. On fait croire
aux ados que leur succès ne dépend
y croire.En selle tous les dimanches
et très souvent le samedi sur le
vélodrome de Plélan-le-Grand.
Lucie a suivi l’exemple de son
grand-frère. Elle aime « se donner
à fond » mais aussi « la bonne
entente entre les coureurs. Mes
adversaires sont devenues mes
amies », assure-t-elle. En ferat-elle son métier ? « Chez les
filles, il y a moins de débouchés :
les équipes professionnelles sont
moins nombreuses. »Lucie passera
forcément son bac d’abord en
caressant l’espoir d’une sélection
en équipe de France. Les choses
vont bon train. La voilà inscrite
sur la liste ministérielle des
espoirs cyclistes de haut niveau,
spécialité piste.
OLIVIER BROVELLI
que d’eux-mêmes. C’est faux ».
L’estimede soi en prend un coup.
Les jeux vidéo à haute dose et les
réseaux sociaux servent d’échappatoire. « Les ados s’exposent sur
Facebook. Le retour de bâton peut être
cruel. » Aux parents découragés,
Éric Lehuédé conseille de continuer à proposer des activités à
leurs ados malgré leur refus. De
parler avec d’autres parents. De se
souvenir de leur propre adolescence.«Il n’existe pas de critère pour
savoir si son ado va bien. L’ouverture, la diversité, le dialogue… Voilà
comment on surmonte les épreuves
à chaque âge de la vie. »
O. B.
«Être adolescent aujourd’hui» : conférences,
débats, films… du 14 au 26mars, à Rennes.
Infos sur www.semaine-sante-mentale.fr
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 5
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L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT
Jeunes sapeurs-pompiers :
la formation citoyenne
pour les 12-18 ans
PHoto BRuno SAuSSieR
Depuis les années 1970, certains des centres d’incendies et de secours
d’Ille-et-Vilaine forment de jeunes sapeurs-pompiers. Les élèves suivent
chaque samedi matin, un programme complet, durant quatre ans.
Les candidats ne manquent pas… mais il est plus difficile de trouver
des encadrants bénévoles.
Exemplaires Les JSP transmettent les valeurs de solidarité et de civisme. Plus de 70 % des jeunes s’orientent vers le service aux personnes
(sapeurs-pompiers volontaires ou professionnels, gendarmerie, police).
n La nuit est noire et la température
frisquette. Au coin de la rue, les adolescents
de la section des Jeunes sapeurs-pompiers
(JSP) de Brocéliande font leur apparition,
Onze sections
dans huit sites
n Le département compte onze sections
de JSP : Cancale, Rance rive gauche
(Dinard, Saint-Briac, Pleurtuit),
Brocéliande (Montfort-sur-Meu,
Bédée, Médréac), Haute-Sève (Liffré,
Saint-Aubin-du-Cormier, Sens-de-Bretagne) ;
Chateaubriand (Combourg) ; L’Hermitage ;
Vitré et Plerguer-Dol. Deux nouvelles
sections pourraient voir le jour
à Bain-de-Bretagne et Liffré.
au pas de course. « Une heure de sport pour
commencer. Puis douche, collation, changement de tenue et manœuvres », détaille
Franck Rioual, sergent au centre de secours
de Bédée et coordinateur de la section
Brocéliande 2012. Quatre heures durant,
de huit heures à midi, les jeunes font du
sport, apprennent les gestes qui sauvent,
s’initient aux techniques de secours et
de lutte contre l’incendie, découvrent les
véhicules spécialisés… Le programme se
répète tous les samedis, hors vacances
scolaires, quatre années durant. Quand il
est terminé, le jeune peut passer un brevet
national de jeune sapeur-pompier.
Les jeunes sapeurs-pompiers ne sont pas
des adeptes du canapé-ordi-manettes. Ils
affichent goût de l’effort, sens des responsabilités, esprit d’équipe et ouverture aux
autres. Ces valeurs font partie de la panoplie
qu’ils rêvent d’enfiler un jour, pour de bon.
6 NOUS VOUS ILLE JAnVieR-féVRieR-MARS 2015
Car oui, être JSP est une porte d’entrée
dans le monde des soldats du feu. « Ce n’est
pas la seule voie d’accès. Mais 90 % des
postulants veulent être sapeurs-pompiers
volontaires à la fin du cursus, et 80 % y
parviennent », souligne le lieutenant Gilles
Bourgeais, délégué départemental des JSP
et vice-président de l’Union départementale des Sapeurs-pompiers d’Ille-et-Vilaine
(UDSP35).
Face à lui, en arc de cercle, les JSP arborent
le carré vert à l’emplacement du grade
sur leurs vestes. Preuve que les jeunes
sont en troisième année. Il y a deux ans,
leur carré était bleu, puis jaune.
L’année prochaine il sera orange.
Les JSP sont un peu plus de 160 dans le
département (27 100 en France selon le
ministère de l’Intérieur). Ils pourraient
être plus. « Le problème vient du manque
d’animateurs JSP, glisse le lieutenant Bour-
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PHoto B.S.
Kylian Maudin,
16 ans, 3e année de JSP
« J’apprécie les pompiers depuis que je
suis tout petit et je souhaite passer pro
plus tard. tout m’attire ici : ce que nous
faisons le samedi est super intéressant,
surtout les manœuvres. Les copains
sont sympas et il y a une bonne
ambiance. Ça me donne envie de
continuer, d’atteindre mon objectif. Mes
autres copains sont plutôt envieux. Sauf
pour les grasses matinées. »
Coralie David,
16 ans, 3e année de JSP
Les Coquecigrues font leur nid
en Ille-et-Vilaine
n De drôles d’oiseaux investissent chaque
hiver des lieux insolites de notre département.
Et proposent, le dimanche après-midi, des
spectacles burlesques à toute la famille.
Jusqu’en avril, les Coquecigrues sont de retour
en Ille-et-Vilaine. Profitez-en ! Parole d’habitué : « C’est quasiment la seule façon d’aller
voir un spectacle de qualité avec trois enfants. »
Deux spectacles sont proposés en parallèle
aux familles, à 16 heures. Le premier
s’adresse aux enfants de 2 à 7 ans. Le second
est un spectacle tous publics, à partir de
7 ans. Les parents peuvent y assister en
toute quiétude puisque leurs plus jeunes
enfants seront pris en charge par une équipe
de bénévoles qui leur offriront même le
goûter. Du conte à la chanson, en passant
par le clown, la marionnette ou le cirque,
il y en a pour tous les goûts. Des compagnies
professionnelles s’adaptent aux lieux
d’exception choisis pour les spectacles.
Une visite commentée du site est d’ailleurs
proposée avant les représentations.
Des tarifs légers
PHoto B.S.
Organisées depuis 2005 par l’association
Mon oncle et ma nièce, les Coquecigrues
se sont cantonnées, les premières années,
aux communes de Rennes Métropole.
Depuis trois ans elles migrent dans toute
l’Ille-et-Vilaine, avec le soutien du Département. Jusqu’au 29 mars, rendez-vous à
Rennes, Cesson-Sévigné, Parigné, Vitré,
Dinard… Les tarifs sont légers et adaptés aux
moyens de chacun. Il existe des forfaits
« tribu » ou « 3 dimanches », des réductions
pour les demandeurs d’emploi, les étudiants,
les détenteurs de la carte Cézam, les bénéficiaires du dispositif Sortir…
Du 29 mars au 26 avril, les Coquecigrues
nicheront dans le pays de Brocéliande
pour une Saison des secrets inédite. Après
avoir clôturé leur parcours dominical à la
nouvelle Mézon du Carouj à Monterfil, le
29 mars, elles proposeront des rendez-vous
artistiques et conviviaux dans chacune
des sept autres communes du territoire.
Tous les samedis et dimanches, une création
artistique d’une vingtaine de minutes
invitera les spectateurs à redécouvrir
l’histoire et les secrets de la commune. Elle
sera suivie d’un spectacle tous publics
qui ne sera pas dénué d’humour. Un atelier
marionnettes (le samedi) ou un goûter (le
dimanche) seront réservés aux enfants. On
annonce déjà un retour des Coquecigrues
dans la région en 2016.
CORINNE DUVAL
Programmation complète sur www.lescoquecigrues.com
PHoto S. LAniRAy
« Je veux être pompier, au moins
volontaire, depuis toute petite.
Avec les JSP, on peut commencer
à apprendre, on est dedans.
Ça correspond exactement à ce que
j’attendais. J’ai appris la notion
d’engagement, la persévérance. il faut
donner de soi-même sinon on n’y arrive
pas. Mes copines sont admiratives. »
Le Petiloquent Moustache Poésie Clubau château du Bois Guy à Parigné, le 1er février.
geais. C’est un problème national car la tâche
est lourde. » Lourde et sans contrepartie
financière. Du coup, sur la cinquantaine de
dossiers de candidature que reçoit l’union
départementale chaque année, plus de la
moitié sont refusés faute de création de
section. « Il n’y a pas de mesures incitatives,
reconnaît le capitaine Jean-Yves Maussion,
président de l’UDSP35. Mais les jeunes sont
très reconnaissants envers leurs animateurs.
Leur offrir une belle entrée en matière dans
la vie active est en soi une récompense. »
BRUNO SAUSSIER
Contact UDSP 35, 02 99 60 03 09.
[email protected]. www.usdp35.fr
LA BOSS DE L’ACHAT RESPONSABLE
nLes entreprises, les associations et les collectivités
aussi peuvent désormais acheter solidaire.
Le site www.laboss.fr est proposé par l’association
Boutique Solidaire Bretagne. il est le pendant de
www.monique-solidaire.fr, un guide Web destiné
aux particuliers qui veulent consommer local et
responsable. Les prestataires et fournisseurs
référencés sur www.laboss.fr s’engagent en faveur
de la protection de l’environnement, de l’insertion
par l’activité économique, de l’insertion des
personnes handicapées, du commerce éthique
et équitable, de l’économie sociale et solidaire.
ils travaillent et emploient en Bretagne. tous
les types d’achats sont concernés : alimentaire,
fournitures, sous-traitance industrielle,
événementiel, location de salles, mise à
disposition de personnel… il est possible de
demander des devis en ligne.
C.D.
www.laboss.fr
JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 7
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L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT
Très haut débit :
les travaux ont commencé
DR
Le plan Bretagne très haut débit est en marche. En 2018, plus de 90 %
des Bretilliens pourront déjà disposer d’un débit d’au moins 4 mégabits
par seconde.
Équipement Des armoires téléphoniques sont installées pour augmenter le débit Internet.
n Les travaux de montée en débit ont
commencé en Ille-et-Vilaine. C’est l’une
des premières étapes du projet Bretagne très
haut débit, dont l’objectif est d’amener le
très haut débit à 100 % des foyers bretons
d’ici 2030 et de résorber les zones blanches,
mal desservies. Aujourd’hui, le débit moyen
constaté dans ces zones est de 2 mégabits
par seconde. Les opérations de montée en
débit permettront aux opérateurs de
communication d’offrir aux particuliers
et aux entreprises des niveaux de services
jusqu’à 20 mégabits par seconde, voire plus,
via la technologie ADSL. Les travaux sont
portés par le syndicat mixte Mégalis
Bretagne, qui regroupe l’ensemble des
collectivités bretonnes, dont le Département
d’Ille-et-Vilaine. Ils sont confiés à Orange.
Depuis l’automne 2014, 51 opérations de
montée en débit de ce type ont été lancées
dans le département. 12 000 foyers et
entreprises verront ainsi leur débit Internet
augmenter considérablement cette année,
sans avoir eu besoin de changer leur
installation. Le réseau cuivre du téléphone
est conservé entre l’armoire de montée en
débit et le domicile. Attention : les abonnés
concernés ne profiteront des nouvelles
offres commerciales proposées par leur
fournisseur d’accès Internet qu’à l’issue
d’un délai légal de 13 semaines après la fin
des travaux. Ce délai permet aux opérateurs privés de préparer leur offre.
La fibre avance aussi
En parallèle, Mégalis entame le déploiement
d’un nouveau réseau de fibre optique
jusqu’à l’abonné. Ces travaux permettront
d’atteindre des débits de l’ordre de 100
mégabits par seconde. Ils vont concerner,
d’ici à 2016, 14000 logements, entreprises
ou bâtiments publics situés à Redon et
dans le nord-est du département. Les
études préalables nécessiteront, dans les
prochains mois, de compter les logements
dans les zones concernées. Ces relevés
seront effectués par des équipes de terrain
mandatées par Orange. Une deuxième
8 NOUS VOUS ILLE JAnVieR-féVRieR-MARS 2015
tranche de déploiement de la fibre optique
sera lancée dès 2016. Elle concernera
30 000 prises réparties dans toute l’Illeet-Vilaine.
Le projet Bretagne très haut débit est cofinancé par l’Union européenne (Feder), l’État
(Fonds national pour la société numérique),
la Région, le Département et les communautés de communes. L’investissement
du Département s’élève à près de 8 millions
d’euros pour cette première phase de travaux.
En 2018, grâce à l’ensemble des solutions
disponibles dans le département (réseaux
ADSL, réseaux très haut débit de fibre
optique, mais aussi Wimax et satellite),
plus de 90 % des Bretilliens devraient
pouvoir compter sur un accès à Internet
d’au moins 4 mégabits par seconde.
RETROUVER LE DÉTAIL ET LE CALENDRIER
DES ZONES CONCERNÉES SOUS FORME
DE CARTE
> www.ille-et-vilaine.fr/tres-haut-debit
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PHoto JéRôMe SeVRette
UN LIEU D’ACCUEIL
DES ENFANTS CONFIÉS
À L’AIDE SOCIALE
DANS LE PAYS DE REDON
Thérèse Ollivaux, directrice de la MDPH.
Action sociale, handicap :
Participez
à un comité d’usagers
Votre avis nous intéresse! Le Département fait appel
aux habitants pour améliorer le fonctionnement des
centres départementaux d’action sociale (Cdas)
et de la Maison départementale des personnes
handicapées. Thérèse Ollivaux, directrice de la
MDPH, nous en dit plus.
L’objectif est d’améliorer la relation du
Département avec les habitants, d’apporter un service de meilleure qualité et de
développer la citoyenneté. Suite à la
démarche « On se connaît » lancée en
2012, un plan d’actions a été mis en œuvre
l’an dernier. L’un des points forts de ce plan
était de « rendre les usagers de l’action
sociale pleinement acteurs de leur parcours ». Le Département s’est engagé à
impliquer davantage les usagers dans le
fonctionnement des centres départementaux d’action sociale (Cdas) et de la Maison
départementale des personnes handicapées (MDPH). La MDPH sera le premier
service départemental à se doter d’un
comité d’usagers début 2015. Elle sera
suivie dans le courant de l’année par les
Cdas du pays de Vitré et le Cdas de la
Baie (Dol-de-Bretagne).
Quelle est la vocation
d’un comité d’usagers ?
Un comité d’usagers et d’habitants est
un espace de réflexion et de débat. Nous
avons envie d’entendre le point de vue des
habitants sur différents sujets qui les
concernent au premier chef. Nous souhaitons les consulter sur l’accueil et l’accès
aux prestations sociales, voir avec eux
comment faciliter les demandes et améliorer le suivi des dossiers. À l’inverse,
chacun pourra mieux connaître les services
que le Département peut rendre.
C.D.
Contact Agence départementale du pays de Redon,
02 99 02 47 50.
Qui peut en faire partie ?
Tout le monde ou presque. Il suffit d’être
intéressé par la démarche, d’avoir envie
de s’impliquer dans la vie sociale, de
partager des idées, de formuler des
propositions…
Les personnes intéressées peuvent nous
rejoindre pour une première réunion
d’information le 26 février à 18 heures à
la Maison départementale des sports (salle
n° 3) à Rennes (13 b, avenue de Cucillé).
Lire aussi l’article en page pays de Redon (P. 33)
EN SAVOIR PLUS
> www.ille-et-vilaine.fr/maison-enfants-redon
PHoto tHoMAS CRABot
Le Département souhaite
impliquer davantage ses usagers,
notamment dans le secteur
social. Pour quelles raisons ?
n Le Département a ouvert une nouvelle
maison d’enfants dans le pays de Redon.
elle accueillera jusqu’à 27 enfants et adolescents,
confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASe) parce
qu’ils ne pouvaient pas rester dans leur famille.
Les jeunes sont répartis dans trois lieux, gérés
par l’association départementale des pupilles
de l’enseignement public. Cette association gère
déjà trois autres établissements en ille-et-Vilaine.
Les 3-6 ans vivent dans une maison à
Sainte-Marie-de-Redon. À Sixt-sur-Aff, les 6-18 ans
sont accueillis en fonction de leur âge et de leurs
besoins en internat, en studio ou en famille d’accueil.
un autre lieu accueille les 13-18 ans à
La Chapelle-de-Brain.
treize établissements sont désormais habilités
par le Département à accueillir des enfants et
des jeunes âgés de 0 à 21 ans pris en charge au
titre de l’aide sociale à l’enfance. Soit une capacité
d’accueil de 921 places. La plupart des
établissements se trouvent à Rennes et
Saint-Malo. fin 2011, la Maison du Couesnon a
ouvert ses portes à fougères. Grâce à la nouvelle
structure du pays de Redon, l’offre de places est
aujourd’hui mieux répartie.
La protection des enfants en danger est
une mission essentielle du Département.
Au 31 décembre 2013, 2 672 enfants étaient
confiés au service de l’aide sociale à l’enfance
dans le cadre de mesures de placement. Près
des deux tiers des enfants sont accueillis chez
des assistants familiaux salariés par le Département.
en 2014, le budget départemental consacré à
l’enfance et la famille s’élevait à 127 millions d’euros.
RECUEILLI PAR CORINNE DUVAL
Contact MDPH, 0810 01 19 19. www.mdph35.fr
Agences départementales du pays de Vitré,
02 99 02 46 50 et du pays de Saint-Malo,
02 99 02 45 00.
À Sainte-Marie-de-Redon, un lieu de vie
pour les 3-6 ans.
JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 9
NVI108-06-11-MOUVEMENT_52pftA4Q 09/01/15 10:00 Page10
L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT
La Garantie jeunes
expérimentée
en Ille-et-Vilaine
Les jeunes Bretilliens âgés de 18 à 25 ans en grande difficulté peuvent
prétendre à la Garantie jeunes. Accompagnés par la Mission locale
sur le chemin de l’emploi, ils bénéficient aussi d’une allocation mensuelle.
Pilotée par les services de l’État, la Garantie
jeunes doit permettre aux jeunes en grande
précarité de retrouver le chemin de l’emploi
ou de la formation. Ce dispositif contractuel
prévoit un accompagnement durant un an,
renouvelable au bout de six mois. Sa mise
en œuvre a été décidée dans le cadre du
plan national de lutte contre la pauvreté
et pour l’inclusion sociale. Expérimentée
dans dix départements depuis septembre 2014, la Garantie jeunes s’est étendue
le 1er janvier dernier à dix nouveaux départements, dont l’Ille-et-Vilaine.
Qui est concerné ?
La Garantie jeunes s’adresse aux 18-25 ans
en grande difficulté. Ces jeunes ne sont ni
scolarisés, ni en emploi, ni en formation.
Sans soutien familial, ils ont des ressources
inférieures au plafond de ressource RSA,
soit 448 € déduction faite du forfait
logement.
Près de 1000 jeunes pourraient être concernés cette année dans le département.
Comment ça fonctionne ?
Les jeunes sont accompagnés par les
Missions locales. Elles les aident à résoudre
les problèmes qu’ils rencontrent pour
accéder à un emploi ou une formation,
mais aussi en matière de santé, de logement
ou de mobilité. Une session collective de
PHoto fRAnCk HAMon
De quoi parle-t-on ?
Aide Les missions locales accompagnent les 18-25 ans qui bénéficient de la Garantie jeunes.
six semaines à temps plein doit permettre
de remobiliser les jeunes et de les sortir
de leur isolement. Ils bénéficient ensuite
d’un suivi renforcé et personnalisé. Des
périodes d’immersion professionnelle, en
entreprise notamment, sont prévues.
La Garantie jeunes leur permet aussi de
bénéficier d’une allocation mensuelle
équivalente au RSA pour une personne
seule, soit 433,75 €.
Quelle implication
du Département ?
Le Département s’est porté candidat avec
les cinq Missions locales d’Ille-et-Vilaine
Cars 35 pour les jeunes bénéficiaires du RSA
n Le parcours d’accompagnement renforcé et sécurisé (CARS 35) est destiné aux jeunes
bénéficiaires du RSA de moins de 26 ans qui souhaitent accéder rapidement à un emploi
ou à une formation qualifiante. Les Missions locales sont chargées de les accompagner
pendant 12 mois au maximum en mobilisant notamment les emplois d’avenir et le contrat
unique d’insertion. Près de 200 jeunes sont accompagnés par les cinq Missions locales
dans le cadre du Cars. 80 % d’entre eux sont des jeunes femmes isolées avec enfants et
peu qualifiées. Le Département finance le dispositif à hauteur de 150 000 €. il abonde
aussi un fonds de sécurisation (40 000 €) qui permet de résoudre les problèmes de
mobilité, par exemple en aidant à financer le permis de conduire ou une garde d’enfants.
10 NOUS VOUS ILLE JAnVieR-féVRieR-MARS 2015
pour expérimenter la Garantie jeunes. Il
participe aux différentes instances de
mise en œuvre du dispositif, au côté de la
Dirrecte (Direction du travail et de l’emploi),
de la Région et des missions locales.
La Garantie jeunes complète le Cars 35 qui
est expérimenté par le Département d’Illeet-Vilaine depuis septembre 2013. Le Cars
35 est destiné aux jeunes bénéficiaires du
RSA. La Garantie jeunes permet de toucher un autre public, qui relève aussi de
la compétence du Département. Les jeunes
en contrat jeune majeur dans le cadre de
la protection de l’enfance peuvent être
concernés. De même, un conjoint ou un
enfant d’un bénéficiaire du RSA peut prétendre à la Garantie jeunes. L’allocation
qu’il percevra sera exclue des ressources
prises en compte pour le calcul du RSA
du foyer auquel il est rattaché. Le Département ouvre son fonds d’aide aux jeunes
aux bénéficiaires de la Garantie jeunes
afin de les aider à résoudre leurs problèmes de mobilité (frais de déplacements,
accès au permis de conduire…).
CORINNE DUVAL
Contact Direction lutte contre les exclusions
du Département, 02 99 02 38 56.
NVI108-06-11-MOUVEMENT_52pftA4Q 09/01/15 10:00 Page11
Des résidences à Paris
pour les jeunes salariés
UNE EAU DU ROBINET 100 %
BONNE EN ILLE-ET-VILAINE
n 100 % de la population bretillienne est
alimentée par une eau de bonne qualité
bactériologique. C’est ce qui ressort d’un rapport
sur la qualité de l’eau du robinet en france publié
par le ministère de la Santé. Le Département est
responsable du réseau de suivi de qualité des
eaux superficielles (Qualit’eau 35). L’eau de ses
53 stations fait l’objet d’analyses biologiques et
physico-chimiques régulières, en partie réalisées
par l’institut en santé agro-environnement
(isae), son laboratoire. en 2013, 277 stations
d’épuration ont aussi été suivies dans le cadre
de l’assistance technique en assainissement
proposée aux communes par le Département.
Pour connaître la qualité de l’eau potable :
www.eaupotable.sante.gouv.fr
Qui est concerné ?
Les jeunes Bretilliens qui recherchent un
logement temporaire à Paris pour occuper
un premier emploi, suivre un stage ou
effectuer une formation professionnelle
peuvent contacter l’association Résidences
Ille-et-Vilaine. Il faut avoir moins de 27 ans,
disposer de revenus personnels inférieurs
à 1 297 € nets par mois et justifier d’un
domicile fiscal des parents en Ille-etVilaine.
la colocation. Les tarifs s’échelonnent de
470,15 € (studio de 15 m2) à 693,28 € (F2),
hors abonnement EDF, chauffage ou abonnement téléphonique. La seconde résidence
est située 11 rue Haxo, dans le XXe. Elle dispose de 55 studios meublés et équipés de
15 m2 (470,15 € hors charges) ou 20 m2
(501,65 € hors charges). Les deux résidences
répondent aux normes de confort et de
sécurité (ascenseur, gardiennage, digicode).
C.D.
Contact 02 23 42 19 86. www.residences35.org
n Le stade d’athlétisme couvert Robert-Poirier
sera livré au printemps 2015. Au cœur du campus
universitaire de Villejean à Rennes, le chantier
avance à grands pas. Le Département
d’ille-et-Vilaine a entamé la construction
de cet équipement sportif de dimension
régionale en décembre 2013. Cet investissement
de 12,1 millions d’euros est financé par
le Département (5,6 millions d’euros), la Région,
l’état, Rennes Métropole et la ville de Rennes.
Conçu par le cabinet d’architecte Chabanne
et partenaires, le bâtiment de 5 830 m2 abrite
un anneau de 200 mètres entouré de gradins.
il pourra accueillir 1 200 spectateurs.
VOIR UN AN DE CHANTIER EN 3 MINUTES 30
PHoto tHoMAS CRABot
> www.ille-et-vilaine.fr/timelapse-stade
L’association a ouvert deux résidences à
Paris sur des terrains acquis à l’origine par
le Département. Les logements ouvrent
droit à l’APL et peuvent accueillir des personnes seules, des couples ou des colocataires. La première est située 21 rue Richemont, dans le XIIIe arrondissement. Elle
dispose de 62 studios meublés et équipés.
Les studios mesurent de 15 à 20 m2. Les
logements de 35 ou 50 m2 sont destinés à
DR
Quels sont les logements ?
LESTADED’ATHLÉTISME
DANSLESSTARTING-BLOCKS
Le stade couvert sera achevé au printemps.
Vous avez trouvé un stage ou un premier emploi
à Paris ? L’association Résidences Ille-et-Vilaine
propose des logements.
Exemple de studio proposé à la location.
INTEMPÉRIES : LES INFOS PRATIQUES POUR CIRCULER
EN ILLE-ET-VILAINE
Il neige, il y a du verglas
ou des inondations, les routes
sont-elles praticables ?
Il fait très froid, comment
savoir si mon car roulera
demain ?
Pour le savoir, on peut :
- consulter la carte du réseau routier
départemental traité en ille-et-Vilaine
et les itinéraires de déviation : www.ille-etvilaine.fr/inforoute
- s’informer sur les réseaux sociaux du
Département : www.facebook.com/illeetvilaine
et twitter.com/cgilleetvilaine
- se renseigner sur l’état des routes nationales
traitées par les services de l’etat :
http://www.enroute.ouest.developpementdurable.gouv.fr/les-conditions-de-circulation
Les radios locales partenaires diffusent de
l’information sur les conditions de circulation.
fréquences france Bleu : Redon 87.9,
fougères 100.2, Vitré 101.6, Rennes 103.1.
Le service transport du Département surveillent
la météo et l’état des routes pour décider
de la circulation des cars. en cas de suspension,
le Département prévient les familles inscrites au
système d’alerte (SMS ou message vocal), les
médias, les mairies, les chefs d’établissements
scolaires, les entreprises de transport. une
actualité est publiée sur www.ille-etvilaine/inforoute ainsi que sur la page facebook
du Département. un message est également
consultable sur le serveur vocal (0 810 33 70 33)
dédié aux transports scolaires.
Comment roule-t-on
dans l’agglomération rennaise ?
Le Département est partenaire du site d’info
routière www.dorbreizh.fr
Comment s’inscrire aux alertes
SMS ?
Si vous utilisez un car de transport scolaire,
appelez le n°azur 0 811 02 35 35.
Si vous empruntez un car illenoo, vous pouvez
vous inscrire sur le site www.illenoo-services.fr
EN SAVOIR PLUS
> www.ille-et-vilaine.fr/inforoute
JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 11
NVI108-12-13-COMPRENDRE_52pftA4Q 09/01/15 10:01 Page12
Comprendre
agrémentdépartemen
enfantsadoption
département
international
pupilles
attente
difficultés
loi
attente
pupilles
interna
La Haye
enfants
Les difficultés de l
Pour adopter, il faut obtenir l’agrément du Département. Une condition ind
Le problème
D
epuis 2010,
le nombre d’adoptions
internationales est
en forte baisse. Les raisons
sont multiples. De nombreux
pays ont ratifié la convention
de La Haye sur la protection
des enfants et la coopération
en matière d’adoption
internationale (1993).
Cette convention rappelle
notamment qu’un enfant ne
doit être proposé à l’adoption
internationale qu’à défaut de
pouvoir être adopté dans son
propre pays. Les pays adhérents
obligent également les adoptants
à passer par des organismes agréés.
Les démarches individuelles
ne sont plus possibles.
L’objectif est de lutter contre
la corruption et les trafics
d’enfants.
L’ATTENTE Par ailleurs,
de nombreux pays où
les adoptions étaient
traditionnellement
nombreuses ont connu
ces dernières années une
croissance de leur niveau
de vie et vu émerger
une classe moyenne.
Les personnes rencontrant
des difficultés à concevoir
un enfant se tournent,
elles aussi, vers l’adoption. On constate aussi que les
enfants proposés à l’adoption
sont de plus en plus souvent
touchés par un handicap,
ou une maladie, et n’ont pu
trouver de famille dans leur
pays d’origine. Le nombre
de familles qui souhaitent
adopter est largement
supérieur au nombre d’enfants
adoptables. Le temps d’attente
est de plus en plus long.
Les projets d’adoption sont
de plus en plus souvent
compromis. En Ille-et-Vilaine,
environ 380 familles disposent
d’un agrément à l'adoption.
En 2014, seules 21 familles
ont adopté un enfant étranger.
12 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
La solution
D
isons le d’emblée,
il n’existe pas de
solution miracle.
En France, le nombre d’enfants
pupilles de l’État qui peuvent
être adoptés est très restreint.
En Ille-et-Vilaine, moins
de dix pupilles sont adoptés
chaque année (six en 2014).
Les décisions d’adoption ne
relèvent pas de la compétence
du Département. Pour les
enfants pupilles de l’État français,
c’est le conseil de famille et
le représentant de l’État dans
le département qui exercent
la tutelle. La majorité des
pupilles sont des enfants nés
d’un accouchement anonyme
(« sous X »). Ils sont adoptés
à l’âge de 3 mois. Aujourd’hui,
pour ces enfants, les candidats
retenus ont déposé leur dossier
d’agrément il y a huit ans.
Ce délai est en constante
augmentation.
SANTÉ D’autres enfants
pupilles à la suite d’une
déclaration judiciaire
d’abandon, d’un retrait
d’autorité parentale, ou des
orphelins sans tutelle familiale,
sont très souvent des enfants
plus grands,
présentant parfois des troubles. Une proposition de loi sur
la protection de l’enfance et
l’adoption pourrait augmenter
légèrement le nombre de
pupilles de l’État. Mais cela ne
suffira pas à répondre
à l’ensemble des demandes.
CRITÈRES Chaque pays est
souverain en matière d'adoption
internationale. Il définit ses
propres critères pour retenir
les familles candidates.
Très peu de pays acceptent
les personnes célibataires.
La Chine exige, entre autres,
un certain niveau d’éducation,
unebonne santé… Tout le monde
ne peut pas engager un projet
à l’international. Il faut rester
trois mois à Madagascar,
par exemple, pour y adopter.
(Plus d’informations sur
www.diplomatie.gouv.fr).
10
8
6
4
2
NVI108-12-13-COMPRENDRE_52pftA4Q 09/01/15 10:01 Page13
entadoption
nte
La Haye difficultés
enfants
national adoption
projet
ts pupilles
organismes
organismes
s
agrément
loi
projet
organismes
e l’adoption
n indispensable mais pas suffisante pour réaliser son projet. Explications.
L’action
L
Des adoptions en baisse
100
Total
Etrangers
Pupilles
80
60
40
20
0
2009
2010
2011
2012
Evolution du nombre des adoptions en Ille-et-Vilaine.
EN SAVOIR PLUS
> www.ille-et-vilaine.fr/adoption
2013
2014
’adoption peut être
demandée par deux époux
mariés depuis plus de deux
ans, ou mariés et âgés de plus
de 28 ans, ou toute personne
seule âgée de plus de 28 ans.
La différence d’âge avec l’adopté
doit être d’au moins 15 ans.
Le Département instruit
les demandes d’agrément
des personnes domiciliées en
Ille-et-Vilaine. « Après avoir
adressé un courrier au service
des adoptions, elles sont invitées
à une réunion d’information
dans les deux mois qui suivent.
À l’issue de la réunion, seules
30 % des personnes poursuivent
la démarche », note Jean-François
Davy, responsable du service
adoption au Conseil général.
Des entretiens sont ensuite
organisés avec un travailleur
social et un psychologue pour
évaluer la situation familiale.
L’instruction dure environ neuf
mois. L’agrément est valable
cinq ans. Il devra être actualisé
chaque année. « L’agrément est
un préalable à l’adoption. Il ne
constitue pas la garantie de voir
se réaliser un projet », rappelle
Jean-François Davy.
PARCOURS Une fois l’agrément
obtenu commence un autre
parcours… bien plus difficile.
Le candidat peut l'affronter
seul, ou être accompagné par
l’Agence française de l’adoption
ou les organismes autorisés.
Le Département informe sur
les démarches à accomplir.
« Nous soutenons les familles
qui souhaitent poursuivre leur
projet d’adoption, ainsi que
celles qui ont adopté, rappelle
Jean-François Davy. Nous devons
aussi les accompagner dans leur
réflexion autour d’un projet de vie
sans enfant. Toutes les personnes
qui ont un agrément ne pourront
pas adopter. Peut-on vivre dix
ans ou plus dans la souffrance
liée à l’attente d’un enfant ? »
CORINNE DUVAL
Contact Service des adoptions et accès aux
données personnelles du Département
13, avenue de Cucillé, 35042 Rennes
Cedex. Tél. : 02 99 02 38 71.
[email protected]
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 13
NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page14
Les 22 et 29 mars, tous les habitants d’Ille-et-Vilaine voteront
pour leurs conseillers départementaux. Nouveau nom, parité,
mode de scrutin... : le point sur les nouveautés.
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES
22 et 29 mars 2015
Les 22 et 29 mars,
on vote !
Élections départementales :
ce qui change
UN DOSSIER
DE CORINNE DUVAL
INFOGRAPHIES :
BIOGRAFIK
PLUS D’INFORMATIONS
SUR LES ELECTIONS
DÉPARTEMENTALES
> www.ille-et-vilaine.fr/
elections2015
Un homme et une femme
Les 22 et 29 mars, les Français voteront pour élire
leurs conseillers départementaux (nouvelle dénomination des conseillers généraux). Chacun votera
pour un binôme, composé d’un homme et d’une
femme afin d’instaurer une parité parfaite, et pour
leurs suppléants (soit 4 noms au total). L’assemblée
qui dirige le département prend le nom de Conseil
départemental (en remplacement de la précédente
appellation de Conseil général). Le mode d’élection
des conseillers départementaux est également
modifié.
Un renouvellement complet
En Ille-et-Vilaine, département en forte croissance
démographique, ils seront 54 conseillersdépartemen-
14 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
taux (contre 53 aujourd’hui) élus en binôme paritaire (une femme, un homme) avec leurs suppléants
(de nouveau une femme, un homme) pour un mandat de six ans, dans le cadre des 27 cantons issus du
redécoupage mené par le Gouvernement. Ce redécoupage garantit un certain équilibre démographique
d’un canton à l’autre à l’échelle du département. La
conseillère et le conseiller de votre canton seront élus
solidairement (on ne pourra pas panacher entre les
différents binômes qui se présenteront). Choisir vos
conseillers départementaux, c’est choisir ceux qui
vous représenteront au Conseil départemental
pour décider des actions à mener pour tous les Bretilliens, notamment dans le domaine de l’action
sociale (lire aussi pages suivantes).
NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page15
27 cantons
en Ille-et-Vilaine
50 % de femmes
54 conseillers
au futur Conseil
départemental
départementaux
à élire pour six ans
Régions, Départements, Métropoles :
changements en vue
n Deux projets de loi sur la réforme territoriale ont été présentés en Conseil des
ministres le 18 juin dernier. Le premier
porte sur la délimitation des Régions et
les élections en 2015. Le Parlement a déjà
entériné le passage de 22 à 13 régions au
1er janvier 2016. Le second projet de loi
porte sur la nouvelle organisation territoriale de la République. Elle définit notamment les futures compétences des Départements, mais aussi celles des Régions et des
Métropoles.Il est en examen au Parlement
depuis la fin de l’année 2014.
A priori, les Départements transféreraient
aux Régions plusieurs compétences :
les transports interurbains et les routes
départementales (hors des métropoles)
au 1er janvier 2017, ainsi que les transports
scolaires et la gestion des collèges au
1er septembre 2017.
La voirie départementale serait transférée
aux Métropoles (en l’occurrence à la Métropole rennaise) au 1er janvier 2017. D’autres
compétences feraient l’objet de discussions
entre les Départements et les Métropoles,
notamment en matière d’action sociale,
de tourisme, de culture, de sport.
Quant à l’éventuelle suppression des
Départements à l’horizon 2020, elle n’est
pas planifiée dans le projet de loi.
DR
Le Département et Rennes Métropole
échangent sur leur avenir
Le président et le deuxième vice-président de Rennes Métropole ont échangé
avec les conseillers généraux.
nLe 19 décembre dernier, à l’issue de la session de l’assemblée départementale, les 53
élus du Département ont accueilli Emmanuel Couet et André Croq, respectivement
président et deuxième vice-président de
Rennes Métropole. Les élus du Conseil
général ont souhaité échanger avec l’exécutif métropolitain pour évoquer les conséquences de la réforme territoriale, notamment en matière de compétences. De
nombreux conseillers généraux, ont notamment insisté sur les relations complémentaires, les enrichissements réciproques, les
relations de coopération, de développement
partagé et équilibré, qui lient la métropole
rennaise et le Département. Ils ont salué le
rôle de locomotive de Rennes Métropole
dans la vitalité de l’Ille-et-Vilaine. Ils ont également loué le rôle fondamental des terri-
toires ruraux bretilliens dans la dynamique
démographique et économique.
Questionné par les conseillers généraux, le
président de Rennes Métropole a réaffirmé
sa volonté de privilégier l’approfondissement
des coopérations entre le Département et
la Métropole plutôt qu’un élargissement
du périmètre de Rennes Métropole, qu’il
s’agisse de ses compétences ou de son territoire. Il a reconnu que le modèle lyonnais
de fusion-absorption du Département par
la Métropole n’était pas adapté à l’Ille-etVilaine. Il a également assuré vouloir
construire avec le Département les rapprochements qui devront s’opérer en 2015,
après que les effets de la réforme territoriale auront été stabilisés par la loi et que
les décrets correspondants auront été
publiés.
Pourquoi voter en mars ?
Le Département est une collectivité de proximité qui
gère les services de votre quotidien. C’est l’échelon où
s’exerce la solidarité humaine et territoriale.
Aujourd’hui, que fait le Département ?
Le Département est d’abord chargé de l’ACTION
SOCIALE. C’est sa principale compétence.
Elle couvre les politiques en faveur :
- Des personnes âgées : maintien à domicile,
hébergement en établissements, versement
de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) ;
- Des personnes handicapées (en établissements
ou à domicile) ;
- De l’enfance et de la famille (protection de l’enfance,
agréments d’adoption, protection maternelle
et infantile, soutien aux familles en difficulté,
centres de planification) ;
- Des personnes en difficulté (indemnisation
et insertion des bénéficiaires du RSA, fonds
d’aide aux jeunes).
Le Département a une mission d’AIDE ET DE CONSEIL
AUX COMMUNES (aides financières et ingénierie).
Il a la compétence d’aménagement des territoires et
du développement rural. Il vient en soutien aux projets
d’équipements et de services publics locaux des
communeset des communautés de communes.
En matière d’éducation, le Département a en charge
les COLLEGES (construction, entretien et équipement
des collèges publics, fonctionnement des collèges
publics et privés, gestion des agents chargés de l’accueil,
de l’entretien et de la restauration, carte scolaire) et les
TRANSPORTS SCOLAIRES (en dehors des grandes
villes).
Le Département gère et entretient les ROUTES
DEPARTEMENTALES et les routes nationales
d’intérêt départemental.
Le Département intervient en matière
de TRANSPORT INTERURBAIN (cars illenoo),
de LECTURE PUBLIQUE(médiathèque départementale
de prêt aux bibliothèques et médiathèques d’Ille-etVilaine). Il gère les ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
et les ESPACES NATURELS SENSIBLES. Il finance
et pilote avec le préfet le SERVICE DÉPARTEMENTAL
D’INCENDIE ET DE SECOURS (sapeurs-pompiers).
Le Département intervient également en matière
d’emploi et de développement économique, de sport,
de création et de diffusion culturelle…
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 15
NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page16
Élections départementales : les 2
Q
UI VOTE ?
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VOTER
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ÉLECTORALES
UN RENOUVELLEMENT INTÉGRAL
DE L’ASSEMBLÉE DÉPARTEMENTALE
un binô
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Pour
Pour chacun
chacun des
des 27
27 cantons
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d’Ille-et-Vilaine,
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de 8 heures à 18 heures
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pour toutes les c
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L’ouverture pourra être prolongée
jusqu’à 19 heures dans certaines
grandes villes qui en auront fait
la demande.
Les
Les électeurs
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des communes
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doivent
obligatoirement
obligatoirement présenter
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bureau de vote.
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inscrits
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depuis
depuis
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Le canton
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la circonscription
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d’élection
du
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conseiller général.
général.
Redécoupage
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des cantons
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garantissant un certain
certain équilibre
équilibre
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d’un canton
canton à l’autre
l’autre à l’échelle
l’échelle
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2013
3 démographique
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La circonscription
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cantonale
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permettra
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bitants en moyenne
par canton.
2E
29
NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page17
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES
22 et 29 mars 2015
s 22 et 29 mars, on vote !
ODE DE SCRUT
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PARTEMENTAUX
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DÉPARTEMENTAUX
(ex conseillers généraux) sont élus en une seule fois
pour un mandat de 6 ans
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oir 18 ans révolus
être
-ê
tre domicilié en Ille-et-Vilaine
être
-ê
tre inscrit sur les listes électorales.
Les candidats doivent déposer leur déclaration
de candidature pour le 1err tour entre le 9 et le 16 février.
Les
documents
électoraux
envoyés
au
domicile
des
Bretilliens
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6,3 %
5
50
0%
de conseillères générales
en France
de conseillères
départementales
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 17
NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page18
LES CANTONS D’ILLE-ET-VILAINE
RENNES 1
RENNES NORD-EST
voir page 20
LA BAUSSAINE
BONNEMAIN
CARDROC
LA CHAPELLE-AUX-FILTZMEENS
COMBOURG
CUGUEN
DINGE
LES IFFS
LANHELIN
LANRIGAN
LONGAULNAY
LOURMAIS
MEILLAC
PLESDER
PLEUGUENEUC
QUEBRIAC
SAINT-BRIEUC-DES-IFFS
SAINT-DOMINEUC
SAINT-LEGER-DES-PRES
SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN
SAINT-THUAL
TINTENIAC
TREMEHEUC
TRESSE
TREVERIEN
TRIMER
BEDEE
BRETEIL
IFFENDIC
MAXENT
MONTERFIL
MONTFORT-SUR-MEU
LA NOUAYE
PAIMPONT
PLELAN-LE-GRAND
PLEUMELEUC
SAINT-GONLAY
SAINT-PERAN
SAINT-THURIAL
TALENSAC
TREFFENDEL
CHANTEPIE
RENNES SUD-EST
voir page 20
RENNES EST
voir page 20
COMBOURG
MONTFORT-SUR-MEU
RENNES 3
RENNES 2
MELESSE
CLAYES
GEVEZE
GUIPEL
HEDE-BAZOUGES
LANGOUET
MELESSE
LA MEZIERE
MONTREUIL-LE-GAST
PARTHENAY-DE-BRETAGNE
SAINT-GERMAIN-SUR-ILLE
SAINT-GILLES
SAINT-GONDRAN
SAINT-MEDARD-SUR-ILLE
SAINT-SYMPHORIEN
VIGNOC
RENNES 4
RENNES 5
RENNES CENTRE
voir page 20
RENNES SUD-OUEST
SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE
voir page 20
SAINT-MALO 2
RENNES 6
DINARD
LE MINIHIC-SUR-RANCE
PLEURTUIT
LA RICHARDAIS
SAINT-BRIAC-SUR-MER
SAINT-JOUAN-DES-GUERETS
SAINT-LUNAIRE
SAINT-MALO 2
voir page 20
PACE
RENNES NORD-OUEST
voir page 20
SAINT-MALO 1
SAINT-MALO 2
MONTAUBAN-DE-BRETAGNE
BECHEREL
BLERUAIS
BOISGERVILLY
LA CHAPELLE-CHAUSSEE
LA CHAPELLE-DU-LOU
LE CROUAIS
GAEL
IRODOUER
LANDUJAN
LANGAN
LE LOU-DU-LAC
MEDREAC
MINIAC-SOUS-BECHEREL
MONTAUBAN-DE-BRETAGNE
MUEL
QUEDILLAC
ROMILLE
SAINT-MALON-SUR-MEL
SAINT-MAUGAN
SAINT-MEEN-LE-GRAND
SAINT-M’HERVON
SAINT-ONEN-LA-CHAPELLE
SAINT-PERN
SAINT-UNIAC
DOL-DE-BRETAGNE
SAINT-MALO 1
CANCALE
LA GOUESNIERE
SAINT-COULOMB
SAINT-MALO 1
SAINT-MELOIR-DES-ONDES
voir page 20
A
COMBOURG
MELESSE
MONTAUBAN-DE-BRETAGNE
BETTON
RENNES 6
LE RHEU
RENNES 1
RENNES 2
RENNES 4
RENNES 5
RENNES 3
CHA
MONTFORT-SUR-MEU
REDON
BAINS-SUR-OUST
BRUC-SUR-AFF
LA CHAPELLE-DE-BRAIN
GUIPRY
LANGON
LIEURON
LOHEAC
MESSAC
PIPRIAC
REDON
RENAC
SAINT-GANTON
SAINT-JUST
SAINT-MALO-DE-PHILY
SAINTE-MARIE
SIXT-SUR-AFF
GUICHEN
BAULON
BOURG-DES-COMPTES
BOVEL
LES BRULAIS
CAMPEL
LA CHAPELLE-BOUEXIC
COMBLESSAC
GOVEN
GUICHEN
GUIGNEN
LASSY
LOUTEHEL
MAURE-DE-BRETAGNE
MERNEL
SAINT-SEGLIN
SAINT-SENOUX
18 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
BRUZ
JANZE
GUICHEN
BAIN-DE-BRETAGNE
REDON
LIFF
NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page19
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES
22 et 29 mars 2015
DOL-DE-BRETAGNE
BAGUER-MORVAN
BAGUER-PICAN
LA BOUSSAC
BROUALAN
CHATEAUNEUF-D’ILLE-ET-VILAINE
CHERRUEIX
DOL-DE-BRETAGNE
EPINIAC
LA FRESNAIS
HIREL
LILLEMER
MINIAC-MORVAN
MONT-DOL
PLEINE-FOUGERES
PLERGUER
ROZ-LANDRIEUX
ROZ-SUR-COUESNON
SAINS
SAINT-BENOIT-DES-ONDES
SAINT-BROLADRE
SAINT-GEORGES-DE-GREHAIGNE
SAINT-GUINOUX
SAINT-MARCAN
SAINT-PERE
SAINT-SULIAC
SOUGEAL
TRANS-LA-FORET
VIEUX-VIEL
LA VILLE-ES-NONAIS
LE VIVIER-SUR-MER
LE TRONCHET
ANTRAIN
ANDOUILLE-NEUVILLE
ANTRAIN
AUBIGNE
BAILLE
BAZOUGES-LA-PEROUSE
LE CHATELLIER
CHAUVIGNE
COGLES
FEINS
LA FONTENELLE
GAHARD
MARCILLE-RAOUL
MONTOURS
MONTREUIL-SUR-ILLE
MOUAZE
NOYAL-SOUS-BAZOUGES
RIMOU
ROMAZY
SAINT-AUBIN-D’AUBIGNE
SAINT-BRICE-EN-COGLES
SAINT-ETIENNE-EN-COGLES
SAINT-GERMAIN-EN-COGLES
SAINT-HILAIRE-DES-LANDES
SAINT-MARC-LE-BLANC
SAINT-OUEN-LA-ROUERIE
SAINT-REMY-DU-PLAIN
LA SELLE-EN-COGLES
SENS-DE-BRETAGNE
LE TIERCENT
TREMBLAY
VIEUX-VY-SUR-COUESNON
LIFFRE
FOUGERES 2
ANTRAIN
FOUGERES 1
ACIGNE
LA BOUEXIERE
BRECE
CHASNE-SUR-ILLET
DOURDAIN
ERCE-PRES-LIFFRE
LIFFRE
SAINT-SULPICE-LA-FORET
THORIGNE-FOUILLARD
BETTON
BETTON
CESSON-SEVIGNE
LA CHAPELLE-DES-FOUGERETZ
CHEVAIGNE
MONTGERMONT
SAINT-GREGOIRE
LIFFRE
FOUGERES 1
VITRE
BALAZE
BREAL-SOUS-VITRE
CHAMPEAUX
LA CHAPELLE-ERBREE
CHATILLON-EN-VENDELAIS
CORNILLE
ERBREE
LANDAVRAN
MARPIRE
MECE
MONDEVERT
MONTAUTOUR
MONTREUIL-DES-LANDES
MONTREUIL-SOUS-PEROUSE
POCE-LES-BOIS
PRINCE
SAINT-AUBIN-DES-LANDES
SAINT-CHRISTOPHE-DES-BOIS
SAINT-M’HERVE
TAILLIS
VAL-D’IZE
VITRE
FOUGERES 2
CHATEAUGIRON
BOISTRUDAN
CHANCE
CHATEAUBOURG
CHATEAUGIRON
DOMAGNE
DOMLOUP
LOUVIGNE-DE-BAIS
NOYAL-SUR-VILAINE
OSSE
PIRE-SUR-SEICHE
SAINT-AUBIN-DU-PAVAIL
SAINT-DIDIER
SAINT-JEAN-SUR-VILAINE
SERVON-SUR-VILAINE
AMANLIS
BOURGBARRE
BRIE
CORPS-NUDS
JANZE
NOUVOITOU
ORGERES
SAINT-ARMEL
SAINT-ERBLON
VERN-SUR-SEICHE
2
LE RHEU
CHATEAUGIRON
E
E
LA GUERCHE-DE-BRETAGNE
BREAL-SOUS-MONTFORT
LA CHAPELLE-THOUARAULT
CHAVAGNE
CINTRE
L’HERMITAGE
MORDELLES
LE RHEU
LE VERGER
VEZIN-LE-COQUET
BRUZ
BRUZ
CHARTRES-DE-BRETAGNE
LAILLE
NOYAL-CHATILLON-SUR-SEICHE
PONT-PEAN
LA BAZOUGE-DU-DESERT
BEAUCE
LA CHAPELLE-JANSON
LE FERRE
FLEURIGNE
FOUGERES 2
LAIGNELET
LANDEAN
LE LOROUX
LOUVIGNE-DU-DESERT
LUITRE
MELLE
MONTHAULT
PARIGNE
POILLEY
ST-GEORGES-DE-REINTEMBAULT
LA SELLE-EN-LUITRE
VILLAMEE
voir page 20
JANZE
VITRE
S3
BILLE
LA CHAPELLE-SAINT-AUBERT
COMBOURTILLE
DOMPIERRE-DU-CHEMIN
FOUGERES 1
GOSNE
JAVENE
LECOUSSE
LIVRE-SUR-CHANGEON
MEZIERES-SUR-COUESNON
PARCE
ROMAGNE
SAINT-AUBIN-DU-CORMIER
SAINT-CHRISTOPHE-DE-VALAINS
SAINT-GEORGES-DE-CHESNE
SAINT-JEAN-SUR-COUESNON
SAINT-MARC-SUR-COUESNON
SAINT-OUEN-DES-ALLEUX
SAINT-SAUVEUR-DES-LANDES
VENDEL
voir page 20
BAIN-DE-BRETAGNE
BAIN-DE-BRETAGNE
LA BOSSE-DE-BRETAGNE
CHANTELOUP
LA COUYERE
CREVIN
LA DOMINELAIS
ERCE-EN-LAMEE
GRAND-FOUGERAY
LALLEU
LA NOE-BLANCHE
PANCE
LE PETIT-FOUGERAY
PLECHATEL
POLIGNE
SAINTE-ANNE-SUR-VILAINE
SAINT-SULPICE-DES-LANDES
SAULNIERES
LE SEL-DE-BRETAGNE
TEILLAY
TRESBOEUF
LA GUERCHE-DE-BRETAGNE
ARBRISSEL
ARGENTRE-DU-PLESSIS
AVAILLES-SUR-SEICHE
BAIS
BRIELLES
CHELUN
COESMES
DOMALAIN
DROUGES
EANCE
ESSE
ETRELLES
FORGES-LA-FORET
GENNES-SUR-SEICHE
LA GUERCHE-DE-BRETAGNE
MARCILLE-ROBERT
MARTIGNE-FERCHAUD
MOULINS
MOUSSE
MOUTIERS
LE PERTRE
RANNEE
RETIERS
SAINTE-COLOMBE
SAINT-GERMAIN-DU-PINEL
LA SELLE-GUERCHAISE
LE THEIL-DE-BRETAGNE
THOURIE
TORCE
VERGEAL
VISSEICHE
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 19
NVI108-20-21-DOSSIER + C'EST VOTE_Mise en page 1 09/01/15 10:08 Page20
Découpage cantonal des villes
de Rennes, Saint-Malo et Fougères
VILLE DE RENNES
RENNES 1
RENNES 6
RENNES 2
RENNES 5
RENNES 3
RENNES 4
VILLE DE ST-MALO
VILLE DE FOUGÈRES
SAINT-MALO 1
FOUGERES 2
n De nouveaux périmètres des centres de
vote ou bureaux de vote ont été définis à
Rennes qui compte désormais 105 bureaux
de vote. Près du quart des électeurs
rennais vont changer de bureau de vote.
Il faudra être vigilant quant à son lieu de
vote et au numéro de son bureau de vote
lors de la réception de la nouvelle carte
électorale début mars.
FOUGERES 1
Pour tout renseignement, rendez-vous sur
www.metropole-rennes.fr
SAINT-MALO 2
Pour tout renseignement, rendez-vous sur
www.saint-malo.fr
Pour tout renseignement, contacter la direction
citoyenneté prévention de la Ville de Fougères
au 02 99 94 88 40.
20 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
NVI108-20-21-DOSSIER + C'EST VOTE_Mise en page 1 09/01/15 10:08 Page21
C’EST VOTÉ
Les décisions de l’assemblée
Le point sur les principales décisions prises lors de la dernière session.
Prochains rendez-vous : les 22 et 23 janvier, les 25, 26 et 27 février.
Les séances sont publiques. N’hésitez pas à venir y assister. Renseignements au 02 99 02 34 84.
Le contexte
Après une croissance nationale
nulle au premier semestre 2014,
elle s’est établie à 0,3 % au 3e
trimestre. En Ille-et-Vilaine,
certains domaines d’activité
résistent bien : l’agroalimentaire,
les technologies de l’information et de la communication, les
services d’une manière générale,
même si on note un ralentissement de l’activité. D’autres
secteurs sont plus touchés
comme la construction et surtout le secteur automobile.
Le Département est un acteur
majeur de l’investissement public
en Ille-et-Vilaine. En agissant
sur ce levier, il peut relancer la
dynamique de l’activité économique et agir sur l’emploi.
L’action
L’assemblée départementale
a voté une enveloppe complémentaire de 30 millions d’euros
DR
1 Un plan de relance de l’économie locale
Un programme complémentaire de 4 millions d’euros sera confié
aux entreprises de travaux publics pour l’entretien des petites routes
départementales.
le 18 décembre dernier. L’effort
d’investissement du Département s’élèvera à plus de 180
millions d’euros en 2015. Cet
effort est rendu possible par
la gestion serrée du budget
départemental opérée depuis le
choc financier de 2008. L’enveloppe supplémentaire de 30
millions d’euros profitera aux
petites et moyennes entreprises
et au secteur du bâtiment et des
travaux publics. Les projets liés
à la transition énergétique et à
l’accessibilité seront favorisés,
conformément à l’attente des
partenaires économiques invités
à s’exprimer le 31 octobre dernier.
Les 30 millions se répartiront
comme suit :
- 17 millions d’euros pour
accélérer la réalisation de
projets départementaux ou
en financer de nouveaux (routes,
travaux dans les collèges et les
centres d’incendie et de
secours, aménagement des
espaces naturels sensibles, des
établissements d’hébergement
pour personnes âgées
dépendantes…) ;
- 9 millions d’euros pour soutenir
les projets des communes et
des établissements publics
de coopération intercommunale : bouclier rural, fonds de
solidarité territoriale, contrats
départementaux de territoire ;
- 4 millions d’euros pour
le logement ;
- 2 millions d’euros pour
l’aide aux entreprises.
SAVOIR + Pôle développement
du Conseil général, 02 99 02 20 01.
2 Une pépinière d’entreprises à BioAgroPolis
quelque 200 chercheurs et
techniciens. Cet environnement est favorable à l’accueil et
l’accompagnement de créateurs
et d’entreprises innovantes
dans les domaines de la santé
publique, la sécurité alimentaire, la santé animale, l’agroenvironnement et la nutrition.
L’Assemblée départementale
DR
De quoi parle-t-on ?
Le pôle BioAgroPolis à Javené
(près de Fougères), réunit dans
un même bâtiment l’Institut en
santé agro-environnement
(ISAE) du Département et le
laboratoire de l’Agence nationale
de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement
et du travail. Le site rassemble
Une analyse en virologie à l’ISAE : une des multiples compétences de BioAgroPolis.
avait décidé, le 24 juin 2010, le
projet de création d’une pépinière au sein du pôle BioAgroPolis. En partenariat avec Fougères Communauté et la
chambre de commerce et d’industrie de Saint-Malo – Fougères, qui ont cofinancé cet
équipement, Idea 35 et Rennes
Atalante, des actions de promotion de cette pépinière ont
été engagées. Lors de la session
du 7 novembre dernier, le
Département a précisé les
conditions d’accueil pour les
entreprises.
Les modalités
La pépinière compte 247 m2 de
bureaux et de laboratoires équipés
et 182 m2 de parties communes.
Elle propose deux types de
services. Les services « biotech »
comprennent des équipements
mutualisés tels qu’un service
de laverie pour la verrerie ou
encore une plateforme pour la
gestion des déchets biologiques
et chimiques. Les services « tertiaires » concernent l’accueil
des visiteurs, du matériel de
reprographie ou encore l’accès
aux réunions du Café scientifique de BioAgroPolis. Un titre
d’occupation est établi pour
une durée de six mois. La tarification proposée est de 16 €
HT le m2 mensuel.
L’entreprise Valorex, spécialisée
dans la nutrition animale, est
la première à s’installer dans la
pépinière.
SAVOIR + Pôle développement
du Conseil général, 02 99 02 35 60.
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 21
NVI108-22-23-OPINIONS_Mise en page 1 09/01/15 10:09 Page22
OPINIONS
UNION DE LA DROITE ET DU CENTRE D’ILLE-ET-VILAINE
Les prochaines élections départementales
(ex cantonales) auront lieu les 22 et 29 mars 2015
sur la base de 27 cantons (au lieu de 53)
avec des binômes hommes - femmes
(2 titulaires et 2 suppléants) en vertu
de la loi du 17 mai 2013.
Les élus du Groupe Union de la droite et
du centre ont décidé, par déontologie,
de ne plus s’exprimer dans Nous Vous Ille
d'ici cette échéance électorale.
Jean-Claude Blouin, Jean-Luc Bourgeaux, Marie Daugan, Pierre Després, Louis Hubert, Isabelle Le Callennec, Christine Lequertier,
Bernard Renou, Monique Sockath, Thierry Travers
CONTACTEZ-NOUS 1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex
Groupe UDC35 > Tél. : 02 99 02 35 17 – Fax : 02 99 02 35 72 – [email protected]
UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS (UDI) ET APPARENTÉS
En raison des prochaines
élections départementales
(ex cantonales) des 22 et 29 mars 2015,
les élus du groupe Union des démocrates
et indépendants (UDI) et apparentés
ont décidé de ne plus s’exprimer
dans Nous Vous Ille.
CONTACTEZ-NOUS 1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex
Groupe UDI et apparentés > Tél. : 02 99 02 35 58 – Fax : 02 99 02 21 42 – [email protected] – www.cds35.fr
22 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
NVI108-22-23-OPINIONS_Mise en page 1 09/01/15 10:09 Page23
MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE
Groupe socialiste et démocrate de progrès
Groupe radical, social, démocrate et républicain
En raison des élections départementales
prévues les 22 et 29 mars 2015, la majorité
départementale composée des élus du
Groupe socialiste et démocrate de progrès
et du Groupe radical, social, démocrate et
républicain, a décidé de ne plus s’exprimer
dans la page « Opinions » du Nous, Vous, Ille
jusqu’à cette date.
LES 35 CONSEILLERS GÉNÉRAUX DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE
François André, Gaëlle Andro, Marie-Thérèse Auneau, Philippe Bonnin, Frédéric Bourcier, Jean-Luc Chenut, Christian Couet,
Louis Dubreil, Louis Feuvrier, Michel Gautier, Rozenn Geffroy, Jean-François Guérin, Marc Hervé, Jeannine Huon, Armel Jalu,
Maurice Jannin, Didier Le Bougeant, André Lefeuvre, Jean-Pierre Letournel, Bernard Marquet, Christophe Martins, Mireille Massot,
Gilbert Ménard, Michel Penhouët, Franck Pichot, Jean-Yves Praud, Yves Préault, Pierre-Yves Reboux, Henri Rault, François
Richou, Marcel Rogemont, Marie-Thérèse Sauvée, Clotilde Tascon-Mennetrier, Clément Théaudin, Jean-Louis Tourenne.
CONTACTEZ-NOUS 1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex
Groupe socialiste et démocrate de progrès > Tél. : 02 99 02 20 63 — [email protected]
Groupe radical, social, démocrate et républicain > Tél. : 02 99 02 35 85 — [email protected]
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 23
NVI108-24-25-SOLUTIONS_52pftA4Q 09/01/15 10:10 Page24
solUTions
Le Conseil général d’Ille-et-Vilaine compte 4200 agents.
Ils sont à votre service chaque jour... et dans ces pages.
Réduire les risques d’incendie
es sept conseils du capitaine David
Lefeuvre, en charge de la prévention
des incendies au Service départemental d’incendie et de secours (Sdis)
d’Ille-et-Vilaine.
L
Incendies : composer le 18 ou le 112
L’an dernier, plus de 1 400 incendies ont touché les foyers d’Ille-et-Vilaine. Le Service départemental d’incendie et de secours veut prévenir les incendies dans les habitations. Une mission
confiée au capitaine David Lefeuvre, responsable du service prévention habitations.
« Si vous devez appeler les sapeurs-pompiers, composez le numéro français 18 ou le numéro
européen 112. Il convient de garder son calme et de se présenter au téléphone. Répondez
précisément aux questions des pompiers et ne raccrochez pas le premier. Les pompiers ont
besoin de poser des questions pour envoyer sur place le matériel nécessaire. Enfin, il ne faut
pas hésiter à appeler les pompiers quand on voit un incendie, même si on croit que quelqu’un
d’autre l’a déjà fait. Les pompiers croisent leurs informations pour plus de précision. »
Un film réalisé par les sapeurs-pompiers résume les gestes qui vous sauveront en cas
d’incendie. N’hésitez pas à le visionner et à le partager. Rendez-vous sur www.sdis35.fr
Ces petits boîtiers déclenchent une alarme
à la moindre fumée suspecte. Ils permettent
d’alerter les occupants du logement de
tout début d’incendie. D’un prix moyen
de 15 €, les détecteurs avertisseurs autonomes de fumée doivent être conformes
à la norme NF-EN 14 604. La loi exige que
tous les logements soient équipés d’au
moins un détecteur de fumée avant le
8 mars prochain. N’attendez pas cette
échéance pour l’installer. Si 70 % des
feux ont lieu le jour, 70 % des incendies
mortels se déroulent de nuit. Les deux tiers
des victimes meurent intoxiquées par les
fumées dans leur sommeil. Ce petit
appareil peut vous sauver la vie.
Le propriétaire doit installer le détecteur.
Il peut le fournir à son locataire ou le
rembourser de son achat. L’installation
doit être notifiée à l’assureur. L’occupant
du logement doit veiller à l’entretien et au
bon fonctionnement du dispositif et en
assurer le renouvellement. Un bip intermittent faible indique que la pile est
déchargée. Un détecteur par appartement
suffit. Mieux vaut en positionner un
par niveau si le logement en comporte
plusieurs.
Conseil n° 2
surveiller la friteuse
Le feu de friteuse est l’un des feux les
plus communs. Dans une friteuse ouverte,
l’huile bouillante fume à l’air libre. Si on
l’oublie sur le gaz, les fumées peuvent
s’enflammer. La première chose à faire
est de fermer le gaz. En veillant à ne pas
se brûler, on peut poser le couvercle de la
friteuse sur les flammes : sans oxygène,
elles s’éteindront immédiatement. On
peut aussi étendre sur la friteuse une
serpillière mouillée ou un torchon qui
aura été passé sous l’eau. Il ne faut surtout
pas jeter d’eau sur l’huile. Les projections
peuvent provoquer de graves brûlures.
D’une manière générale, ne laissez pas
d’aliments sur le feu sans surveillance.
Quand on quitte son logement, il faut
éteindre gazinière ou cuisinière et fermer
toutes les portes – quand une porte est
fermée, le feu manque d’air et s’asphyxie
tout seul.
Conseil n° 3
Faire attention au sèche-linge
Mieux vaut ne pas le faire fonctionner en
son absence. Cet appareil, ainsi que la
machine à laver le linge, peut s’échauffer,
en particulier s’il est ancien, et s’enflammer.
Dans ce cas, couper l’électricité au
compteur et appeler les pompiers. Il est
difficile d’éteindre soi-même ce type
d’incendies.
Conseil n° 4
Vérifier ses branchements
électriques
Il ne faut pas brancher trop d’appareils
sur une prise multiple – notamment le
four, la machine à laver, le lave-vaisselle…
– afin d’éviter le risque d’incendie par
échauffement. Préférez les multiprises
équipées d’un interrupteur, qui permet le
soir de couper l’alimentation de tous les
appareils d’un seul geste. Évitez les triplettes
ou multiprises sans cordon de raccordement branchées les unes sur les autres.
Ne laissez pas la télévision, la chaîne hi-fi,
l’ordinateur ou la console de jeux en veille
24 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
mais éteignez-les, notamment le soir
avant d’aller vous coucher. Ces appareils
sont composés de plastiques inflammables,
puis fumigènes lorsqu’ils brûlent. Il suffit
d’un court-circuit pour qu’ils s’enflamment
rapidement. En plus, vous réaliserez des
économies d’énergie. Attention aussi à la
VMC (ventilation mécanique contrôlée)
qui peut être à l’origine de feux de toiture.
Conseil n° 5
entretenir sa cheminée
Faites ramoner votre conduit de cheminée
ou de poêle. Le règlement sanitaire départemental impose deux ramonages par an.
Avant d’aller vous coucher, réduisez
l’intensité du feu de cheminée et mettez
un pare-feu. Mieux vaut faire installer sa
cheminée ou son poêle par une entreprise
dont c’est le métier. Il faut aussi faire
vérifier régulièrement ses installations
électriques, de gaz et de chauffage par des
spécialistes.
Conseil n° 6
sensibiliser les enfants
Il ne faut pas laisser traîner allumettes
ou briquets avec lesquels les enfants
pourraient jouer. N’hésitez pas à expliquer
à vos enfants les réels dangers du feu et les
bons réflexes à adopter en cas d’incendie.
De votre côté, ne fumez pas au lit ou dans
le canapé, surtout si vous sentez la fatigue
arriver. Ne multipliez pas les bougies et
pensez à les éteindre.
PHOTOS THOMAS CRABOT
Conseil n° 1
installer un détecteur de fumée
PHOTOS THOMAS CRABOT
NVI108-24-25-SOLUTIONS_52pftA4Q 09/01/15 10:10 Page25
Conseil n° 7
adopter le bon comportement
Évitez d’entreposer dans les parties
communes des immeubles des objets qui
pourraient servir de combustible. Les
pompiers constatent une augmentation
des feux liés aux incivilités.
En cas d’incendie, si la fumée a envahi le
couloir extérieur à l’appartement, restez
chez vous. La porte d’entrée fermée
contiendra le feu assez longtemps pour que
les pompiers arrivent. Ne cherchez jamais
à évacuer en empruntant un couloir
enfumé. Le risque d’intoxication grave
par la fumée est trop important. À l’arrivée
des pompiers, il faut manifester sa présence
à une fenêtre.
Si le feu a pris à l’intérieur du logement,
vous pouvez essayer de l’éteindre, sans
prendre de risques. S’il n’est pas éteint,
quittez le logement en fermant la porte
d’entrée, mais sans la verrouiller.
N’empruntez pas l’ascenseur, et ne revenez jamais sur vos pas. Et bien sûr, là
encore, appelez les pompiers (18 ou 112).
La nuit, conservez toujours un téléphone
portable à proximité de votre lit pour
pouvoir appeler les secours. Une lampe de
poche pourra également vous être utile.
Sinon, vous pourrez utiliser la fonction
éclairage de votre portable pour éviter
une chute dans l’obscurité si vous devez
évacuer.
RECUEILLI PAR CORINNE DUVAL
en saVoir plUs
> www.sdis35.fr
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 25
NVI108-26-ECRIRE AU PRESIDENT_52pftA4Q 09/01/15 10:10 Page24
OPINIONS
Écrivez au président
du Conseil général
Cette page est la vôtre.
N’hésitez pas à vous
en servir pour écrire
à Jean-Louis Tourenne.
Retournez-la à l’adresse
indiquée en haut de la page.
Tous les courriers
recevront une réponse
dans les meilleurs délais.
Monsieur le président
du Conseil général
1, avenue de la Préfecture
35042 RENNES CEDEX
Votre nom
Votre prénom
Votre adresse
Tél.
Mail
Les domaines d’intervention du Conseil général
SOLIDARITÉ ET SANTÉ > Personnes âgées, personnes
handicapées (hébergement, maintien à domicile, aides),
insertion, famille (protection maternelle et infantile, santé,
aide sociale à l’enfance, modes de garde).
ÉDUCATION > Construction et entretien des collèges,
transports scolaires, vie scolaire.
ROUTES ET TRANSPORTS INTERURBAINS > Routes
départementales, routes nationales d’intérêt local, transports
interurbains (cars circulant hors des grandes agglomérations)
26 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
ÉCONOMIE > Aides aux entreprises et aux parcs d’activités,
aides aux communes pour leur développement,
commerce et artisanat.
ENVIRONNEMENT > Espaces naturels départementaux,
randonnées, eau, assainissement, qualité de l’environnement
CULTURE > Lecture publique, patrimoine, écoles de musique,
diffusion culturelle.
Et aussi : agriculture, logement, sport, tourisme…
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page27
EN DIRECT DES 7 PAYS
> VALLONS-DE-VILAINE
Dialogue
Les tout-petits s’initient
au langage des signes
à Maure-de-Bretagne. P. 40
> RENNES
photo charles crié
> FOUGÈRES
Et aussi…
Une bibliothèque
pour les enfants
sourds… et leurs
parents.
P. 30
Cross country :
une demi-finale
du championnat
de France se jouera
à Saint-Marc-le-Blanc
P. 36
> REDON
n Fougères attire
les chocolatiers.
Depuis 40 ans,
les Ateliers Sévigné
favorisent l’insertion
des personnes
handicapées.
P. 37
n Les habitants
des Vallons
relèvent un bio
défi.
P. 38
> BROCÉLIANDE
P. 40
> SAINT-MALO
Une Épiceriebazar-café anime
Saint-Gonlay.
P. 28
n Dans le pays
de Redon,
de nouveaux lieux
d’accueil pour
les enfants placés.
P. 33
> VITRÉ
Sowane, point fort
du Boxing club
redonnais.
P. 32
n En résidence
à Saint-Germainsur-Ille,
la compagnie Ocus
occupe le terrain.
À La Fresnais, Lydie
cultive son mohair.
P. 41
P. 35
janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 27
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page28
EN DIRECT DES 7 PAYS >
RENNES
À Saint-Germain la compagnie
Ocus anime le quotidien
CULTURE Installés « en haut de la colline » de Saint-Germain-sur-Ille,
nSéances de théâtre à la maison,
« sortie de fabrique » sous leur
dancing, récolte de paroles auprès
des résidents de l’établissement
pour personnes âgées de Guipel,
stages artistiques dans les
écoles de Montreuil-le-Gast
et de Melesse… La saison 2015
de la Compagnie Ocus promet
quelques surprises. Depuis deux
ans, la dizaine de comédiens,
marionnettistes, clowns, auteurs,
techniciens et musiciens de la
troupe itinérante investit,
pendant six mois, son chapiteau
mobile et son dancing au bout
du chemin de la Touchette à
Saint-Germain-sur-Ille. À leur
actif, quelque dix-huit représentations dans le Val d’Ille, neuf
stages de clown, deux créations
avec les écoles de Montreuilsur-Ille et Saint-Germain-surIlle, des lectures publiques dans
les bibliothèques et trois nouveaux spectacles : Prostipute, Le
Bistrodocus et Contes à Rebours.
« Ici, nous pouvons travailler au
quotidien, avoir des artistes en
résidence, tout devient facile »,
se réjouit Claire Laurent, comédienne.Soutenue financièrement
par la Région, le Département
et le Val d’Ille, la compagnie
en résidence embauche une
vingtaine de comédiens et de
techniciens par an. Elle se
finance elle-même à 85 % grâce
aux entrées des spectacles. En
avril, elle entraînera les habitants dans une nouvelle aventure. « Nous travaillerons à partir du recueil de paroles
d’adolescents, de retraités, de
travailleurs sociaux et d’enfants.
Tous seront invités à jouer lors
d’une balade théâtrale dans les
rues de Saint-Gondran », résume
Claire Laurent. De quoi « se sortir les langues des poches. »
VIRGINIE JOURDAN
www.compagnie-ocus.com
photo franck hamon
les artistes de la compagnie Ocus animent les soirées hivernales
depuis deux ans. Mais pas seulement.
Joyeuse troupe Des comédiens, marionnetti
À Rennes Breizh Phénix fait renaître les invendus
CIRCULAIRE L’entreprise Breizh Phénix aide les enseignes de la grande distribution à céder
plus facilement leurs invendus aux associations caritatives.
invendus au lieu de les jeter.
Quand elles le savent, elles ne
le font guère. Faute de temps, de
contacts, de culture… « Environ
photo franck hamon
nToutes les entreprises ne savent
pas qu’elles bénéficient d’une
déduction fiscale avantageuse
dès lors qu’elles cèdent leurs
Nicolas Perrin et Nathalie Gandibleux de Breizh Phénix remettent
un lot de tétines aux Restos du Cœur.
28 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015
10 % seulement des invendus
sont recyclés en dons, souligne
Nicolas Perrin, directeur de la
société Breizh Phénix, créée
l’été dernier. Un supermarché jette
presque 200 tonnes de produits
alimentaires par an. À l’opposé,
les demandes d’aides sociales
augmentent de 10 % par an. »
Cherchez l’erreur…
Contre le gaspillage, synonyme
de gâchis social et environnemental, Breizh Phénix s’est
imaginée en maillon fort de
l’économie circulaire. Elle
convainc d’abord les entreprises de l’intérêt de donner.
« Outre la déduction fiscale, elles
économisent en frais de traitement des ordures ménagères,
suggère Nicolas Perrin. Elles
mobilisent aussi leurs salariés
sur un projet qui donne du sens
à leur métier. »
Breizh Phénix forme les
personnels, installe des bacs
de réemploi, garantit le passage
des associations pour une
collecte à heure fixe… Peuvent
être concernés les fruits et
légumes abîmés, les produits
frais dont la date de péremption est proche, des habits
passés de mode, des livres non
repris par les éditeurs… Seront
intéressés les supermarchés,
les distributeurs spécialisés et
les pros de l’événementiel. « En
trois mois seulement, on peut
doubler le volume d’invendus à
recycler. » Autant que le volume
de générosité à redistribuer.
OLIVIER BROVELLI
Contact Breizh Phenix, maison
de l’économie sociale et solidaire
du pays de Rennes, 15 rue Martenot
à Rennes.
Tel. : 07 88 51 92 41.
www.wearephenix.com/breizh
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page29
Une question à…
photo Benoit tréhorel
Franck Alexis,
chef de l’orchestre
symphonique
universitaire
de Rennes
« Nous donnons six à huit
concerts chaque année. »
Quelle est la spécificité de
l’orchestre universitaire ?
rionnettistes, clowns, musiciens et techniciens composent la compagnie Ocus.
n vous aimez lire, conter,
transmettre votre passion, vous
avez le contact facile et le milieu
hospitalier ne vous effraie pas…
l’association des bibliothèques en
milieu hospitalier de rennes et sa
région (aBhr) recherche des
bénévoles. les médiathécaires de
l’aBhr vous attendent pour les
aider à prêter gratuitement des
livres, des revues ou des cD aux
patients, et à faire la lecture à voix
haute à des personnes âgées et
des enfants.
Contacts Secrétariat de l’ABHR
à l’Hôtel-Dieu (le matin) :
02 99 87 30 25.
[email protected] ;
www.abhr-asso.blogspot.fr
À Servon-sur-Vilaine le passage
à niveau est supprimé
n Depuis la fin d’année, les
automobilistes n’ont plus à
franchir le passage à niveau de
Servon-sur-Vilaine. Engagés
au printemps 2013, les travaux
nécessaires à sa suppression
sont achevés. Le Département
a construit un barreau routier
de 1,2 km, à l’ouest de la RD 101
entre la base nautique du moulin
de Servon et le lieu-dit L’Olivet.
Un pont-rail a été édifié par
Réseau ferré de France à 200
mètres du passage à niveau
actuel (en direction de Rennes),
ainsi qu’un pont-route pour
assurer la liaison entre Brécé et
Servon. En gare de Servon, les
piétons empruntent un passage
souterrain. L’opération d’un
coût de 9,2 millions d’euros a été
financée par l’État (25 %), Réseau
ferré de France (25 %), la Région
Bretagne (25 %), le Département
d’Ille-et-Vilaine (22 %) et la
commune de Servon (3 %).
Le passage à niveau n° 179 était
situé sur la ligne ferroviaire
Rennes-Le Mans. 90 trains y
circulent chaque jour. Les 5 500
véhicules qui empruntent
quotidiennement la RD 101
n’ont plus à le traverser. Bonne
nouvelle en termes de sécurité.
MARY VEILLARD
PROPOS RECUEILLIS PAR B.T.
Concerts le 3 mars au Tambour
(campus de Villejean), à Rennes ;
le 18 juin à l’Opéra de Rennes.
www.orchestre-rennes.org
Dr
REJOIGNEZ
L’ASSOCIATION
DES BIBLIOTHÈQUES
EN MILIEU HOSPITALIER
c’est avant tout un orchestre
classique, qui comprend les
quatre principales familles
d’instruments : cordes, bois,
cuivres et percussions. il est
composé d’une soixantaine
de musiciens amateurs. pour
un tiers, ce sont des actifs ou
des retraités ayant un lien
avec le milieu universitaire
(enseignants, chercheurs…) et
pour deux tiers des étudiants.
il a été créé en 1947 à
l’initiative d’universitaires qui
voulaient allier le plaisir de
jouer ensemble et une
certaine exigence dans
l’interprétation. aujourd’hui,
l’esprit est le même. chaque
année, on s’attache à
travailler de nouvelles œuvres,
dans un vaste répertoire allant
de la musique baroque
(mozart) jusqu’au début
du XXe siècle. on collabore
avec des musiciens
professionnels ou d’autres
orchestres universitaires –
cette année, c’est l’opus 76
de rouen. nous donnons six
à huit concerts par an,
en essayant de nous
produire dans différentes
communes du département.
Grâce au pont-rail, les voitures ne traversent plus la voie ferrée.
janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 29
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page30
EN DIRECT DES 7 PAYS >
À Rennes les enfants sourds ont
leur bibliothèque
RÉSEAU Le centre de ressources de l’Adepeda 35 aide les familles
d’enfants sourds et malentendants à se familiariser avec le handicap
à travers la lecture.
Quoi ?
Dr
Le centre de ressources de l’association Adepeda 35 accueille
les enfants et leurs proches en
quête d’informations sur la
surdité. Il les aide notamment à
découvrir les livres et le langage
des signes.
« Une augmentation des
abandons lors des crises
économiques. »
Qu’avez-vous découvert
sur l’histoire des mères
des pupilles de l’État de 1914
à aujourd’hui ?
j’ai débuté une thèse sur le
sujet en 2011. lorsque j’étais
inspectrice à l’aide sociale à
l’enfance, j’ai notamment
rencontré amandine. elle m’a
demandé des informations sur
ses origines. cette rencontre a
été décisive. j’ai eu envie de
comprendre qui sont ces
mères souvent méconnues
et parfois perçues de manière
négative. j’ai eu envie de
les présenter différemment,
de renvoyer à la société
les difficultés qu’elles ont
rencontrées. avant 1945, ces
mères sont majoritairement
des domestiques, célibataires,
qui n’ont pas les moyens
matériels d’élever l’enfant
qu’elles abandonnent.
Être une fille-mère est très
mal perçu. et il y a toujours
un silence sur l’identité du
père. Dans 4 cas sur 10, ces
femmes élèvent déjà un
enfant. c’est toujours le cas
aujourd’hui. j’ai constaté une
augmentation des abandons
lors des crises économiques
et une tendance inverse
quand la protection
maternelle et infantile et les
aides financières se mettent
en place. aujourd’hui,
j’interroge notamment les
effets que pourrait avoir la crise
économique depuis 2010.
PROPOS RECUEILLIS PAR V.J.
Comment ?
L’endroit est d’abord une petite
bibliothèque de prêt, spécialisée
dans la littérature consacrée à la
surdité. Les lecteurs y trouvent
des romans et des albums jeunesse adaptés, mais aussi des
histoires de vie, des manuels
d’apprentissage de la langue
des signes (LSF) ou des revues
consacrées au handicap. Des
jeux de société et un ordinateur
connecté à Internet se sont
glissés entre les rayons.
La bibliothèque est aussi un
lieu de rencontres et d’échanges
entre les parents, à la recherche
d’informations précises et de
retours d’expériences sur les
aides techniques ou l’intégration en milieu scolaire ordinaire. Une animatrice bilingue,
Félicie Thiard, accueille les
familles sur place.
Pourquoi ?
« Parce qu’accueillir la naissance
d’un enfant sourd dans un milieu
familial entendant est toujours
un choc. Cela concerne environ
20 nouvelles familles par an en
Ille-et-Vilaine. Elles ont besoin
de conseils, d’écoute, d’échanges…
Parce que l’intégration et l’épanouissement des enfants passe
par l’apprentissage de la lecture.
Nous voulons qu’elle devienne
un plaisir, pas une contrainte »,
explique Michel Gargam,
président de l’Urapeda.
OLIVIER BROVELLI
Ouvert le lundi (15-18 heures),
le mardi (12-18 heures), le mercredi
(14-18 heures), le jeudi (12-18 heures)
et le vendredi (12-15 heures),
31 bd du Portugal à Rennes.
http://adepeda35.jimdo.com
Le festival Urbaines étend
son terrain de jeu
nLacultureurbaineneserésume
pas au hip-hop. Pour faire voler
en éclats le cliché, la MJC l’Antipode met depuis sept ans les
pratiques urbaines sur le devant
de la scène avec le festival
Urbaines. « Nous souhaitions
rendre plus lisibles et visibles ces
cultures inventées par des jeunes,
auxquels on ne laissait qu’une place
marginale dans la vie publique »,
note Thierry Ménager directeur
de l’Antipode. « En tant que maison des jeunes et de la culture et
lieu de musiques actuelles, nous
portons sur les 15-25 ans un
regard positif, conscients de leur
créativité et de leurs capacités à
provoquer et à interpeller. »
Cette année, le festival étendra ses
ailes dans toute l’agglomération.
Sept lieux tenteront l’aventure,
au côté de l’Antipode : le Triangle, les MJC rennaises de Bréquigny, du Grand Cordel et la
Maison de Suède, la caravane
MJC de Servon-sur-Vilaine,
l’espace de Brécé et la MJC de
Corps-Nuds.
30 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015
Du 5 février au 7 mars, la programmation mêlera ateliers,
concerts, expositions de street
art, découverte du sport avec du
street golf et du street soccer,
marathons photos en smartphone, etc. Parmi les temps
forts du festival, un projet danse
et multimédia autour du thème
de la liberté. « Les événements
sont destinés à toute la famille,
beaucoup sont gratuits », précise
Amélia Michel, chargée de
communication à l’Antipode.
L’an dernier, 3 500 personnes
s’étaient laissé tenter.
CÉLINE DIAIS
programmation : www.antipode-mjc.com/
Croissance Cette année, le festival Urbaines s’étend à la métropole.
Sept lieux se sont associés pour l’organiser.
photo franck hamon
Martine
FauconnierChabalier,
auteure de Les destins
croisés des pupilles
et de leurs familles
photo céline Diais
Une question à…
RENNES
photo franck hamon
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page31
Echanges Une petite bibliothèque accueille désormais les enfants sourds et malentendants, ainsi que leurs parents.
L’UEB, un campus virtuel unique en Europe
nL’université de demain est déjà
ouverte. Inauguré officiellement
le 30 septembre dernier, le
campus numérique de Bretagne
entend s’affranchir des distances
géographiques. En s’appuyant
sur la technologie numérique,
l’Université européenne de
Bretagne (UEB) réussit à interconnecter 28 universités et grandes
écoles occupant 35 sites distincts
(Rennes, Brest, Lorient, SaintBrieuc…). Désormais, un étudiant brestois pourra suivre
dans un télé-amphithéâtre le
cours magistral qu’un enseignant délivre à Rennes.
« Ce campus a pour vocation de
rayonner en France et à l’international, indique Patrice Roturier,
vice-président numérique de
l’UEB. Il préfigure une nouvelle
façon de communiquer, d’enseigner,
de faire de la recherche. » On
attend aussi de lui qu’il renforce
la collaboration entre les laboratoires de recherche, favorise
les échanges d’enseignements
photo franck hamon
NUMÉRIQUE En 2016, les 28 universités et grandes écoles de Bretagne seront interconnectées.
Ce campus préfigure une nouvelle façon d’enseigner et de faire de la recherche.
Connexion La salle de téléprésence immersive permet de relier l’université de Rennes 1 et les universités
de Brest et Lorient.
ou facilite l’individualisation
des parcours de formation des
étudiants.
Espace de travail collaboratif
Tout commence en 2008 lorsque
Valérie Pécresse, alors ministre
de l’Enseignement supérieur et
de la recherche, lance l’opération
Campus, visant à réhabiliter
l’immobilier universitaire déclinant. « En Bretagne, détaille Patrice
Roturier, nous n’avions pas de
campus en très mauvais état.
Nous avons donc formulé une
réponse innovante : un campus
virtuel. » L’État appuie le projet
en délivrant une enveloppe de
30 millions d’euros pour financer
quatre nouveaux bâtiments.
Les collectivités locales doublent
la mise pour le volet équipements
et services. Un contrat d’engagement de 12 ans pour le numé-
rique, et de 25 ans pour l’immobilier, est signé avec la Région
Bretagne. En 2016, l’UEB sera
dotée de 54 espaces de travail
collaboratif, salles de séminaires
ou salles de téléenseignement. Ce
modèle unique en Europe devrait
rapidement faire des petits…
BENOÎT TRÉHOREL
Contact Direction des grands
travaux d’infrastructures
du Conseil général, 0299023641.
janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 31
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page32
EN DIRECT DES 7 PAYS >
REDON
photo charles crié
Un guide pour retrouver
le chemin des soins
Collectif Marjorie Chanlot, animatrice territoriale de santé
(à gauche), a piloté la parution du guide La santé avec des mots simples
qui a mobilisé de nombreux partenaires.
n « Quand tu n’es pas bien dans
ta tête, que tu as du mal à aller
voir le médecin, ce petit livre
peut t’aider. » Le témoignage
émane du Groupe d’entraide
mutuelle Oxygène de Redon qui
vient en aide aux personnes
en situation de fragilité psychique. Le petit livre dont il
est question, c’est La santé avec
des mots simples. Édité à 3 000
exemplaires en juin dernier, cet
ouvrage promeut la santé globale et l’accès aux soins dans
le pays de Redon.
« Tout est parti d’un constat,
explique Marjorie Chanlot,
animatrice territoriale de santé
au pays de Redon Bretagne Sud
et coordinatrice du guide.
Beaucoup de personnes ne se
soignent plus ou pas bien. Soit
parce qu’elles ont renoncé à leurs
droits et aux soins, soit parce
qu’elles éprouvent des difficultés
d’accès aux professionnels de santé
ou des difficultés de compréhension
d’un système de santé complexe,
soit par méconnaissance des aides
disponibles. » Freins psychologiques, isolement, contraintes
financières, handicap… les
causes sont multiples.
Pour réaliser cet outil de 76 pages,
le groupe de travail s’est appuyé
sur des témoignages recueillis
auprès d’une cinquantaine de
personnes fréquentant différentes
structures locales : association
Groupes jeunes, Centre d’hébergement et de réinsertion
social, chantier d’insertion…
Un annuaire des établissements
de santé et des organismes
d’action sociale du pays de
Redon complète le propos.
Soutenu par l’Agence régionale
de santé de Bretagne et le
Département d’Ille-et-Vilaine,
ce guide est disponible dans
les structures concernées, les
mairies, les communautés de
communes ou les médiathèques.
BENOÎT TRÉHOREL
Guide la santé avec des mots simples
sur www.cnle.gouv.fr/
sante-et-precarite.html
À Redon Sowane met sa carrière aux poings
RING Sowane Tessier, 16 ans, licenciée au Boxing Club Redonnais, est championne de France
n À 16 ans, Sowane Tessier est
championne de France cadette de
boxe américaine (ou full-contact)
en moins de 65 kg. La jeune fille
originaire de Langon a été sacrée
en avril dernier à Melun (Seineet-Marne). Elle avait déjà remporté la Coupe de France en
novembre 2013. Fille d’un instructeur fédéral, sœur de deux
boxeurs, Sowane est la jolie figure
de proue du Boxing Club Redonnais. Créé il y a seulement un an,
le club compte une cinquantaine
de licenciés, dont huit filles âgées
de 12 à 30 ans. Chaque entraînement se termine par un combat,
y compris avec des garçons
« qui ne retiennent pas vraiment
leurs coups », constate Sowane.
Du punch
La jeune « fulleuse » a chaussé
les gants il y a cinq ans. « Je
photo jacques faucheuX
cadette de full-contact. Et ce n’est qu’un début.
Sowane Tessier, figure de proue du Boxing Club Redonnais.
faisais de l’équitation, mais
j’avais besoin de me défouler
davantage. Surtout, je voulais être
plus sûre de moi », raconte cette
jeune fille réservée, du haut de
son 1,74 m. « En cinq ans, j’ai
beaucoup gagné sur ce plan, même
32 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015
si j’ai encore des progrès à faire.
Stressée, je peux perdre 50 % de
mes capacités en montant sur le
ring. » Son principal défaut ?
« Une garde trop basse. » Sa
qualité première ? « Une frappe
assez forte. » La douceur de
Sowane dissimule une grande
détermination. « J’aimerais devenir professionnelle. Je m’entraîne
dix heures par semaine. J’ai un
combat tous les quinze jours. » Les
poings en l’air mais les pieds sur
terre, Sowane sait que le rêve
peut s’évanouir. Elle souhaiterait alors se réveiller dans la
peau d’une éducatrice sportive.
« Je suis en première « gestion »
au lycée Beaumont à Redon. Après
le bac, je vais préparer un diplôme
d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (Djeps),
spécialité public handicapé. » En
attendant, la jeune fille, qui est
également adepte de boxe
anglaise, entend bien défendre
son titre en boxe américaine en
2015. Ça se passera à Donges
(Loire-Atlantique), à seulement
40 km de Redon.
JACQUES FAUCHEUX
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page33
n Le Département a ouvert une
Maison d’enfants à caractère
social (MECS) dans le pays de
Redon. Il a choisi l’association
départementale des pupilles
de l’enseignement public pour
en assurer le fonctionnement.
Dans les faits, une vingtaine
d’enfants confiés à l’aide sociale
à l’enfance sont accueillis dans
trois sites. L’idée est de proposer un accueil adapté à chaque
enfant, en fonction de son âge
et de son histoire personnelle.
lir les fratries », indique Christian
Noël, directeur de la MECS. En
plus des éducateurs spécialisés
et des auxiliaires de puériculture, une maîtresse de maison
veille sur les six enfants. « Elle
est présente tous les jours, c’est
elle qui gère les repas, le linge, le
rangement des chambres… ». Les
enfants sont tous scolarisés à
Sainte-Marie-de-Redon.
A La Chapelle-de-Brain, un
lieu de vie pour les 13-18 ans
Ici, ni maîtresse de maison, ni
surveillant de nuit mais cinq
photos thomas craBot
A Sainte-Marie de Redon,
un cocon pour les 3-6 ans
« On a recréé une maison de
famille, un lieu où l’on peut accueil-
éducateurs qui se relaient
auprès des six jeunes -un jeune
majeur logé au foyer des jeunes
travailleurs à Redon bénéficie
aussi d’un suivi éducatif. « Deux
éducateurs sont présents nuit et
jour. On fait tout avec les jeunes :
préparation des menus, tâches
ménagères… », détaille Julie
Limou, éducatrice. Ils ont
eu des parcours de vie chaotiques mais sont pour la
plupart scolarisés. Dans
cet ancien gîte en bord de
Vilaine, ils retrouvent des
repères.
photo thomas craBot
Un lieu d’accueil pour les enfants confiés à l’aide sociale
A Sixt-sur-Aff, une maison
spacieuse pour les 6-18 ans
Huit enfants peuvent loger dans
ce vaste corps de ferme rénové.
Mais ce n’est pas le seul mode
d’accueil pour cette tranche
d’âge. Un enfant est accueilli
chez une assistante familiale.
Deux studios de proximité sont
prévus pour les plus grands. A
l’avenir, des places d’accueil
d’urgence seront également
disponibles. « Nous proposons
aussi de développer le placement
à domicile : l’enfant confié à
l’aide sociale reste chez ses parents
mais avec un accompagnement
quotidien de nos équipes »,
explique Christian Noël.
C.DU.
Contact Agence départementale
du pays de Redon, 02 99 02 47 50.
n Las de travailler seul à la maison sans jamais voir personne ?
Le « coworking » peut être une
solution. C’est en tout cas ce
que propose la Maison de l’emploi, du développement, de la
formation et de l’insertion
(Medefi) du pays de Redon. « Le
coworking est un espace de travail
partagé, indique Fanny Michaud,
chargée de mission « mobilité »
à la Medefi. Nous proposons des
lieux vivants et connectés à Internet, comme la médiathèque ou la
cafétéria du Ciné Manivel à
Redon, ou encore le Point accueil
emploi à Pipriac. Dans chacun de
ces lieux, une personne est là pour
vous accueillir. »
Qui sont les « coworkers » ?
« Tout le monde est concerné. On
s’adresse en particulier aux porteurs
de projets, auto-entrepreneurs,
employés itinérants d’une société
présente sur Internet mais qui n’a
pas de bureau, chercheurs d’emplois, mais aussi aux bénévoles
associatifs, élus, étudiants, touristes… » Cinq espaces partagés
sont ouverts, répartis dans les
trois départements du pays de
Redon. « L’objectif est de mailler
le territoire afin que chacun trouve
un lieu près de chez lui. »
Anne Patault, conseillère municipale à Renac, est à l’origine du
projet. La Medefi s’est emparée
de sa demande. « Une étude a
confirmé l’existence d’un besoin.
Mon autre bureau apporte une
réponse innovante aux nouvelles
formes de travail et d’emploi. La
vocation de la Medefi est aussi de
soutenir une dynamique entrepreneuriale sur le territoire. » Ce
nouveau service de proximité
est encore au stade expérimental. L’entrée est libre et gratuite.
Pour l’instant…
J.F.
photo jacques faucheuX
« Mon autre bureau » accueille les travailleurs nomades
Service Fanny Michaud propose des espaces de travail partagés.
Ici, à la cafétéria du Ciné Manivel à Redon.
janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 33
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page34
EN DIRECT DES 7 PAYS >
BROCÉLIANDE
photo charles crié
Ensemble ils jettent leur bouteille à la mer
Ecoute Françoise Caroff, éducatrice spécialisée et Fabienne Wairy, assistante sociale, libèrent la parole
des enfants confrontés à l’alcoolisme d’un proche.
ÉCOUTE Ils ont entre 10 et 18 ans et vivent aux côtés d’une personne
alcoolique. Depuis un an, un groupe de parole leur permet de
partager leur expérience et de reprendre leur place d’enfant.
n « Jette ta bouteille à la mer. »
L’appel sonne comme un cri du
cœur. Il est aussi une invitation.
Depuis un an, dans le pays de
Brocéliande, un groupe de parole
est ouvert à des enfants et adolescents âgés de 10 à 18 ans. Leur
UN SITE
POUR DÉVELOPPER
LES SAVEURS
LOCALES
n saveurs locales en Brocéliande
veut développer l’offre et la
demande de produits locaux. Des
actions sont mises en œuvre par le
pays de Brocéliande auprès des
producteurs,
des consommateurs,
des commerçants, des responsables
de la restauration collective…
elles sont répertoriées sur un site
internet qui vient d’être créé.
ce site propose également
une carte interactive pour trouver
les lieux de vente de produits
locaux et plein de recettes.
point commun ? Tous grandissent aux côtés de personnes
touchées par une dépendance
à l’alcool. « Il n’est pas rare que
les enfants mettent en place des
stratégies pour vivre dans cet
environnement. Notre rôle est de
les sortir de l’isolement pour leur
rendre leur place d’enfant »,
explique Fabienne Wairy, assistante sociale à l’agence départementale du pays de Brocéliande.
Lancées il y a un an par le
Département et l’Apase, une
association d’éducation spécialisée, les rencontres ont lieu un
mardi soir sur deux à Montfortsur-Meu, en présence de trois
professionnels qui endossent
l’habit d’animateur. Près d’une
dizaine d’enfants y ont déjà participé. « Cela leur permet de partager leur expérience, d’éviter les
sentiments de culpabilité ou de
honte, mais aussi de se rendre
compte qu’ils ne sont pas seuls et
qu’ils ne sont pas responsables »,
poursuit Françoise Caroff, éducatrice spécialisée à l’Apase et
co-animatrice du groupe. « Ces
temps sont confidentiels, insistet-elle. Ils se déroulent dans le respect de chacun. Il n’y a pas d’obligation de présence. Cela libère
vraiment la parole. »Des groupes
de parole ont déjà éclos à Rennes,
Redon, Vitré, Maure-de-Bretagne
et Saint-Malo. Professionnels
médico-sociaux, judiciaires, scolaires, éducatifs ou associatifs se
sont mobilisés pour les faire
connaître.Ensuite,« l’enfant est libre
devenir », conclut Fabienne Wairy.
VIRGINIE JOURDAN
« Jette ta bouteille à la mer »,
un mardi sur deux de 18 heures
à 19h30, à Montfort-sur-Meu,
hors vacances scolaires.
Contact 0299098670 ou
0782812028. Agence départementale
du pays de Brocéliande,02 99 02 48 00.
Dans les médiathèques c’est l’heure d
DÉCOUVERTE
Les médiathèques
de Montfort
Communauté font
la pédagogie de l’art
contemporain,
en exposant
des œuvres choisies
et des livres
d’artistes.
www.saveurs-locales-en-broceliande.fr
34 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015
n Entre deux rayonnages, Isabelle Arthuis déploie son tableau
photographique gourmand –
Le Banquet– sur la plage de SaintBriac-sur-Mer. Bienvenue à la
bibliothèque de Pleumeleuc.
Au milieu des livres, deux amis
de Briac Leprêtre se livrent un
Bras de fer orgueilleux sur
aquarelle, en fin de soirée. Vous
êtes bien à la médiathèque de
Breteil…
Les deux œuvres suivent le fil
rouge du second parcours art et
littérature organisé par le réseau
des médiathèques de Montfort
Communauté. Sept établissements jouent le jeu et revisitent
ensemble les sept péchés capitaux à la mode contemporaine.
Une façon de marquer symboliquement la création du
réseau des médiathèques de
Montfort Communauté.
Les œuvres sont issues des
collections du FRAC Bretagne
et du Fonds départemental d’art
contemporain d’Ille-et-Vilaine.
Elles sont accompagnées de
livres d’artistes appartenant à
la collection de la médiathèque
départementale d’Ille-et-Vilaine
(MDIV). « Nous avons formé 24
médiateurs – des élus, des agents
et des bénévoles – pour accompagner au mieux les lecteurs dans
leur accès aux œuvres », précise
Élodie Tertrais, la coordinatrice
du réseau. Des ateliers et des
rencontres avec le public sont
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page35
Une question à…
photo charles crié
Nathalie Rabot,
porte-parole
de l’association
Brocéliand’Co Les Gens d’Ici
Dr
L’Épicerie-bazar-café redonne du souffle et du sens au dernier commerce d’un village de 300 habitants.
Saint-Gonlay tient boutique
n La grande bâtisse de schiste
rouge se mourait depuis cinq
ans. L’Épicerie-bazar-café lui
a redonné vie. Et tout le monde
en profite. Depuis son ouverture
cet automne, les clients défilent,
ravis de voir le village s’animer
grâce à un projet économique
généreux.
Comme son nom l’indique, la
boutique les fournit en fruits,
légumes, produits laitiers ou
boissons. On y trouve aussi de
la viande, des œufs, du miel, des
produits secs… Le magasin
s’approvisionne auprès d’une
vingtaine de producteurs installés dans un rayon de 20 km.
Le bio y figure en bonne place.
Deux salariées en contrat aidé
officient à la caisse et au comptoir. Car l’endroit fait aussi
café-bar. À l’entrée, une table
de lecture au goût du jour lui
donne même des airs de petite
librairie. Un coin est réservé au
« bazar » et à ses objets hétéroclites d’un autre temps… qui
dépannent encore. On en oublierait presque le camion frigorifique qui fait la tournée des
marchés d’Iffendic ou de Montfort-sur-Meu, et la vente en ligne
pour la touche e-commerce.
Le magasin multiservices sert
la convivialité sur un plateau.
Propriétaire des murs, Montfort Communauté a cofinancé
les travaux de rénovation de la
boutique avec la commune de
« Notre association
compte 80 artisans
du pays de Brocéliande. »
Saint-Gonlay et l’aide du
Département. Un universitaire
à la retraite et un boulanger
sont aux manettes. « C’est un
lieu de vie pour promouvoir le bio
et les produits locaux mais aussi
faire du lien social », résume
Olivier Thomas, le gérant. Une
programmation culturelle suivra
bientôt. Quant au nom définitif,
il reviendra aux clients de le choisir.
O. B.
Contact L’Épicerie-bazar-café,
4 rue Joseph-Maudet,
35750 Saint-Gonlay.
Tél. : 02 23 43 30 81.
www.lepiceriedebroceliande.fr
Ouvert le lundi (15 heures-19 heures) ;
du mardi au samedi (10 heures12 h 30 ; 15 heures-20 heures) ;
le dimanche (10 heures-12 h 30).
re de l’art contemporain
programmés pendant toute la
durée du parcours. Trait d’union
entre les sept médiathèques,
l’artiste Bénédicte Klène invite
même les lecteurs à participer à
la création d’une œuvre collective,dévoilée à la fin du parcours
en forme de péché mignon.
OLIVIER BROVELLI
EN SAVOIR PLUS
> www.ille-et-vilaine.fr/fdac
photo charles crié
Jusqu’au 28 février aux horaires
habituels des médiathèques de Bédée,
Breteil, Iffendic, La Nouaye,
Montfort-sur-Meu, Pleumeleuc
et Talensac.
Les responsables des médiathèques réunis au Frac Bretagne
pour une présentation des œuvres.
Vous offrez une vitrine
aux artisans d’art du pays
de Brocéliande. Est-ce
une terre particulièrement
créative ?
parmi les 400 adhérents
de notre association, nous
comptons environ 80 artisans
du pays de Brocéliande.
leurs savoir-faire sont
extraordinairement variés. ils
sontpotiers, bijoutiers, vanniers,
ébénistes, cordonniers… ils
sont aussi artistes, peintres ou
sculpteurs. en Bretagne, les
secteurs de Brocéliande et
des monts d’arrée sont les
deux zones qui concentrent
le plus grand nombre d’artisans.
pourquoi ? je l’ignore. la force
de l’imaginaire celtique
n’explique pas tout… Depuis
2006, nous organisons
régulièrement à leur intention
des marchés de créateurs où
ils peuvent exposer, vendre
et se faire connaître. c’est
important car ils ne disposent
que rarementd’un atelier ouvert
au public. la plupart d’entre
eux travaillentà domicile.
chaque marché est l’occasion
d’apprécier des productions
uniques qui intègrent de
l’humain, de l’âme et du cœur.
tout l’inverse de la production
industrielle.
PROPOS RECUEILLIS PAR O.B.
Festival archéologie et artisanat,
consacré aux fibres textiles
naturelles du 27 au 29 mars, à la
station biologique de Paimpont.
www.broceliandco.fr
janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 35
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page36
EN DIRECT DES 7 PAYS >
FOUGÈRES
Une question à…
Dr
Michel Danveau,
vice-président
du Bagad Raoul II
« Le Bagad Raoul II est l’un
des plus anciens bagadoù
de Bretagne encore
en activité. »
le bagad a connu des hauts
et des bas, mais il est toujours
actif et je m’en félicite. c’est
aujourd’hui l’un des plus
anciens bagadoù de Bretagne
encore en activité. la formation
fougeraise a été fondée en
1954 par alain hamelin,
joseph pennec, andré cantin
et louis Battais, qui fait toujours
partie du groupe. les membres
fondateurs l’ont baptisé
raoul ii du nom du baron qui
fit prospérer fougères au
Xiie siècle. au fil des ans,
le bagad s’est produit dans
de nombreux pays :
tchécoslovaquie, allemagne,
angleterre, Belgique... il a
participé plusieurs fois au
festival des cornemuses, à
Brest, dans les années 1960.
il s’est aussi produit au festival
de l’européade dans les années
1980. aujourd’hui, la formation
regroupe une vingtaine
de sonneurs qui participent
à une douzaine d’animations
par an. la création d’un groupe
de chants de marins, nommé
l’équipage du raoul ii, et le
lancement d’un atelier
d’accordéon diatonique
montrent notre envie de
poursuivre l’aventure. les
musiciens qui souhaitent nous
rejoindre sont les bienvenus.
RECUEILLI PAR A.D.
www.everyoneweb.com/
bagadfougeres
photo thomas craBot
Le Bagad Raoul II vient
de fêter son soixantième
anniversaire. Que vous
inspire cette longévité ?
Équipe Plus d’une vingtaine d’athlètes du club de Saint-Marc-le-Blanc devraient participer à la demi-finale
de cross-country.
L’élite interrégionale du cross-country
à Saint-Marc-le-Blanc
n Après le championnat de
Bretagne de cross en 1994 et le
cross de la Ligue en 2008, l’APFAL Saint-Marc Athlétisme
s’apprête à organiser un nouvel
événement d’envergure : l’une
des huit demi-finales du championnat de France de crosscountry. L’épreuve se déroulera le dimanche 8 février. Elle
réunira les 2000 meilleurs coureurs des régions Bretagne,
Basse et Haute-Normandie.
« La Ligue de Bretagne d’Athlétisme
nous a donné son feu vert car nous
avons acquis une grande expérience sur le plan de l’organisation, souligne Philippe Haugeard, le président du club
36 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015
depuis 30 ans. C’est un honneur
car cette demi-finale se déroule
en Ille-et-Vilaine une fois tous
les douze ans. »
Depuis près d’un an, des bénévoles travaillent d’arrache-pied
pour préparer les terrains,
aménager des parkings, trouver
des sponsors… Environ 220
personnes prêteront main-forte
le jour de l’épreuve. « Toute la
commune se mobilise. Les propriétaires qui prêtent les terrains
ont planifié leurs cultures en
fonction de la compétition. Pour
dessiner l’affiche, nous avons
lancé un concours auprès des
écoles du Coglais : c’est le projet
de l’école privée de Saint-
Etienne-en-Coglès qui a été
choisi. »
Entre 2 000 et 3000 spectateurs
sont attendus à Saint-Marc-leBlanc le jour de l’épreuve. « La
compétition promet d’être spectaculaire car le parcours est
difficile. Les vainqueurs feront
partie des favoris du championnat
de France, qui se déroulera le 1er mars
aux Mureaux (78) », annonce
Philippe Haugeard.
ALBAN DESILE
Dimanche 8 février,
à Saint-Marc-le-Blanc.
Entrée : 4 €, gratuit jusqu’à 12 ans.
www.athlestmarc.fr
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:12 Page37
Le chocolatier Monbana s’implante
à Saint-Sauveur-des-Landes
Dr
UN CHOCOLATIER
À FOUGÈRES
Nouveau Le bâtiment de 6 000 m2 prendra place dans le parc d’activités communautaire de Plaisance.
n Trop à l’étroit sur son site de
Landivy (53), le chocolatier
Monbana a choisi de transférer
et moderniser son unité de
production à Saint-Sauveurdes-Landes. Soutenu par Fougères Communauté et la Société
d’économie mixte (SEM) du
pays du Fougères, le projet se
concrétise par la construction
d’un bâtiment de 6 000 m2
dans le parc d’activités com-
munautaire de Plaisance. L’ouverture est prévue cet été avec
une quarantaine de salariés. À
terme, une trentaine d’emplois
supplémentaires pourrait être
créés dans le cadre d’une diversification de la production.
Implantée en bordure de l’A 84,
l’unité de production sera
spécialisée dans la fabrication
de poudres chocolatées. Les
nouveaux locaux abriteront
notamment un atelier dédié
aux produits diététiques et un
pôle de formation. Situé à Ernée,
l’autre site mayennais de Monbana
restera spécialisé dans les produits d’accompagnement de
café et autres gourmandises.
L’entreprise, qui a fêté ses 80
ans, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 39 millions
d’euros.
A.D.
un autre chocolatier a choisi
fougères pour regrouper et
développer ses activités. créée
en 1997 la société les éditions du
chocolat a quitté Gorron (53)
pour s’installer dans un bâtiment
de 7 000 m2 autrefois occupé par
la sagem, zone d’activités de la
Guénaudière. le chocolatier designer
est spécialisé dans la création de
chocolats personnalisés.son
savoir-faire artisanal séduit des
clients prestigieux, et notamment
les maisons de haute couture…
Dr
Légulice appuie sur les champignons à Poilley
La société Légulice est devenue en cinq ans le deuxième acteur français du
marché des champignons frais en grande distribution.
nSpécialisée dans le commerce
de légumes frais ou cuisinés
vendus en grandes et moyennes
surfaces sous la marque Lou, la
jeune société rennaise Légulice
va bientôt produire ses propres
champignons à Poilley. Une
unité de production et de conditionnement de près de 10 000 m2
est en cours de construction
dans la zone d’activités Poligone, à proximité de l’autoroute
A 84. L’ouverture est prévue au
printemps prochain. Près de 80
emplois à temps plein, essentiellement des postes d’opérateurs de production, seront
créés dès les premiers mois
d’exploitation. La formation des
salariés sera assurée par l’entreprise en association avec la Maison familiale rurale de Fougères.
La communauté de communes
de Louvigné-du-Désert investit
près de 4,5 millions d’euros dans
la construction du bâtiment,
qui sera loué à l’entreprise. Le
Département a accordé à Louvigné Communauté une subvention de 350 000 € pour cette
opération immobilière. Il va
également attribuer à l’entreprise une aide de 150 000 €,
sous forme d’avance remboursable, pour le financement des
équipements techniques.
Le site de Poilley sera entièrement
dédié à la production de champignons de Paris pour le marché
du frais : petits champignons
pour l’apéritif, gros champignons
à farcir ou émincer, etc. Près de
3 000 tonnes de champignons
en barquettes seront produites
dès la première année. Légulice
a pour ambition de détenir près
de 25 % du marché des champignons frais d’ici à trois ans. Elle
envisage déjà la création d’un
second site de production dans
le sud de la France.
A.D.
janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 37
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:12 Page38
EN DIRECT DES 7 PAYS >
VITRÉ
Les Ateliers Sévigné fêtent 40 ans au service
SOCIAL Depuis 40 ans, l’association vitréenne Les Ateliers Sévigné
a une ambition : favoriser l’épanouissement et l’insertion par le travail
des personnes handicapées.
Retiers. Cinq secteurs d’activité
y sont représentés : menuiserie, espaces verts (les deux activités historiques), métallerie,
restauration, sous-traitance et
conditionnement. En parallèle,
Les Ateliers gèrent un foyer et
une unité de vie extérieure à
Retiers et un foyer de vie à Martigné-Ferchaud.
« On n’est pas qu’une entreprise,
rappelle Laurent Bourgeon,
directeur des établissements
de l’association. D’où l’importance que nous accordons à l’épanouissement des travailleurs. »
Développer des compétences,
favoriser l’insertion sociale par
le travail ou encore accompagner
la prise d’autonomie sont autant
de missions qui, ont forgé
l’image des Ateliers Sévigné.
Aujourd’hui, l’heure est à l’extension de l’activité restauration. À Vitré, le restaurant d’application sert une soixantaine
de clients chaque jour. Le site
de Retiers livre 400 repas par
jour aux écoles. L’association
souhaite aussi développer le
temps partiel, à condition
« d’organiser le temps libre en
proposant des activités », précise
Laurent Bourgeon. Une nécessité grandissante, puisque les
travailleurs de plus de 50 ans
sont de plus en plus nombreux.
BENOÎT TRÉHOREL
Contact Les Ateliers Sévigné,
11 Rue de Plagué, à Vitré.
Tél. : 02 99 75 31 23.
photo thomas craBot
nClémence a 20 ans tout ronds,
un job dans la restauration qui
lui plaît et un petit logement
dans lequel elle se sent bien.
Cette nouvelle vie à Vitré la rend
heureuse et indépendante… ou
presque : Clémence ne pourrait
pas travailler en milieu ordinaire. Elle est employée par
l’association Les Ateliers Sévigné. Créée en janvier 1974 à
l’initiative de quelques parents,
cette structure accueille des
personnes en situation de handicap, notamment intellectuel.
Aujourd’hui, Les Ateliers
accueillent 200 salariés. Une
centaine œuvrent au sein de
l’Établissement et service
d’aide par le travail (Esat) de
Vitré, une cinquantaine sont
rattachés au site satellite de
Insertion À Vitré, les Ateliers Sévigné gèrent u
photo thomas craBot
Un zèbre vient en aide
aux enfants surdoués de Vitré
Édith Jolivet et Audrey Mohaër, coprésidentes de l’association
Un Zèbre à Vitré.
38 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015
n Dépression, phobie scolaire,
état suicidaire, comportements
addictifs… En tant que mères
et thérapeutes, Édith Jolivet et
Audrey Mohaër ont été
confrontées aux problèmes que
connaissent parfois les enfants
à haut potentiel intellectuel.
« En France, 99 % des enfants
surdoués ne sont pas détectés,
expliquent-elles. Un repérage
précoce et une meilleure connaissance du sujet permettraient
d’éviter des situations souvent
dramatiques. »
Pour favoriser la reconnaissance et la prise en charge de
la précocité intellectuelle, les
deux femmes ont créé une
association en septembre dernier. Baptisée Un Zèbre à Vitré
– la psychologue spécialisée
Jeanne Siaud-Facchin emploie
le mot « zèbre » pour désigner
un enfant surdoué –, la structure regroupe 70 parents et
enseignants. « Nous allons
engager un travail de sensibilisation auprès des enseignants
pour les aider à mieux appréhender la précocité intellectuelle.
Nous allons également organiser
des rencontres entre parents ou
enfants, mettre en place des ateliers à thème, proposer des conférences. Sur notre site Internet,
nous avons mis en ligne une fiche
de détection pour les enfants et
les ados. Il ne s’agit pas d’un
bilan QI, qui est réalisé par un
professionnel compétent et
reconnu, mais ce questionnaire a
le mérite d’interpeller. »
Un Zèbre à Vitré a aussi pour
projet la création d’un lieu d’accueil où les enfants pourraient
se ressourcer et renforcer leurs
compétences naturelles, à
l’image du centre Zébra Alternative à Marseille. « Il ne s’agit
pas de faire de l’élitisme, mais de
donner une chance d’épanouissement à des enfants qui n’ont
pas choisi d’être surdoués », soulignent les coprésidentes.
ALBAN DESILE
www.unzebreavitre.fr [email protected]
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DES PERMANENCES
POUR LES PERSONNES
EN DEUIL
n le collectif vivre son deuil en
Bretagne a ouvert en septembre
dernier une permanence au centre
social jacques-Boyer à vitré (27 rue
notre-Dame). cet espace d’accueil
et d’écoute est destiné aux
personnes confrontées à un deuil
récent ou ancien. les permanences
ont lieu chaque dernier lundi du
mois (soit les 26 janvier, 23 février,
30 mars, 27 avril et 29 juin) de
13h30 à 15 heures. l’accueil est
anonyme et gratuit.
En savoir plus :
02 99 53 48 82.
Dr
La Caravane Compagnie fait étape
dans le pays de La Roche aux Fées
Quand est-ce qu’on arrive ?
à voir en mars à Marcillé-Robert
et Thourie.
Michel Bailly,
propriétaire
de la Crêperie
Saint-Pierre à Janzé
« Le titre de Maître
Restaurateur valorise
la cuisine faite. »
En avril dernier, vous avez
reçu le titre de Maître
Restaurateur.
C’est la première fois
qu’une crêperie reçoit
cette distinction dans
le département.
Quelle a été votre réaction ?
é gèrent un restaurant d’application.
n Une succession de séquences
drôles, légères, touchantes ou
tragiques sur les thèmes de la
famille et de la migration…
Intitulé Quand est-ce qu’on
arrive ?, le nouveau spectacle de
la troupe rennaise La Caravane
Compagnie sera créé en mars
à Marcillé-Robert et Thourie.
Interprétée par deux comédiens,
la courte pièce (50 minutes) a
été écrite à partir de témoignages
d’élèves de l’école PabloPicasso, à Thourie, et de l’école
Trégain, à Rennes. « Nous avons
été accueillis en résidence à l’école
de Thourie pendant deux ans,
explique Gaël Le Guillou-Castel, metteur en scène. Nous
avons engagé des discussions sur
le déracinement, les origines, l’ici
et l’ailleurs. Les paroles des
enfants ont inspiré cette pièce
qui oscille entre réalité et fiction. Le théâtre « docufiction »
est notre marque de fabrique. »
La création de Quand est-ce
qu’on arrive ? est l’occasion pour
Une question à…
Dr
ce du handicap
la troupe de consolider les liens
avec le pays de La Roche aux
Fées. En amont du spectacle,
plusieurs rencontres et interventions sont programmées
dans les communes. Baptisée
Musée de famille, une installation plastique et sonore sur le
thème du mariage vient d’être
présentée à la bibliothèque
d’Amanlis. Des lectures sont
aussi prévues dans les écoles.
Une intervention « surprise »
se déroulera le dimanche 8 mars
dans le bourg de Boistrudan.
« La rencontre et l’échange avec
les habitants sont au cœur de
notre travail, rappelle Gaël Le
Guillou-Castel. Nous allons en
profiter pour tisser des liens
autour de notre prochain spectacle
sur le mariage qui s’appellera Oui!».
A.D
Vendredi 13 mars à 20 heures, à la
salle polyvalente de Marcillé-Robert,
samedi 21 mars à 18h30,
à la Grange-Théâtre de Thourie.
www.cc-rocheauxfees.fr
j’ai été très ému, car c’est
une distinction prestigieuse.
attribué par arrêté
préfectoral, c’est le seul titre
reconnu par l’état dans le
domaine de la restauration
traditionnelle. Décernée à
des restaurateurs ayant une
expérience de dirigeant
d’au moins dix ans, cette
distinction a pour objectif
de valoriser la cuisine faite
maison, élaborée à partir
de produits frais. Des critères
d’accueil, de service et
d’hygiène sont également
pris en compte. issu de
la cuisine traditionnelle,
je travaille les crêpes et les
galettes comme des produits
gastronomiques à part
entière, tant au niveau du
goût que de la présentation.
propriétaire de la crêperie
depuis 15 ans, je suis heureux
qu’on reconnaisse mon
travail déjà distingué par
les labels « qualité tourisme »
et « crêperies gourmandes ».
PROPOS RECUEILLIS PAR A.D.
www.creperiesaintpierre.fr
janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 39
NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:12 Page40
EN DIRECT DES 7 PAYS >
VALLONS
photo charles crié
Les bébés font signe à Maure-de-Bretagne
Synchro Au centre social, les tout petits sont invités à écouter une histoire qui leur est aussi racontée
en langue des signes.
ÉDUCATION Pour éveiller leur sens de la communication, le centre social
Chorus initie les jeunes enfants au langage des signes.
n Le langage des signes permet
la communication des personnes
sourdes et malentendantes. Il
peut aussi aider les parents à
se faire comprendre et les petits
à s’exprimer avant l’acquisition
du langage. Les enfants deviennent alors des « bébés signeurs ».
À Maure-de-Bretagne, le centre
social Chorus a testé la formule
avec des assistantes maternelles
et des parents accompagnés de
leurs enfants. Succès immédiat.
L’animation s’appelle « Raconte
et signe ». Elle dure 45 minutes
environ. Elle est programmée
un mercredi par mois à la
médiathèque du Chorus avec la
Relever un bio défi sans se serrer la ceinture
ALIMENTATION Depuis septembre dernier, 42 familles tentent d’augmenter
leur consommation de produits biologiques locaux, sans dépenser plus.
Arrivée il y a un an à Goven, la
retraitée veut tout de même
« essayer, notamment pour connaître des agriculteurs en vente
directe ». En novembre, Annick
et Sonia ont vécu un premier
temps fort : la fabrication de jus
de pomme à la ferme, à La Chapelle-Bouëxic, et l’initiation à
l’achat en ligne via un site du
cru. « Le défi interroge aussi les
modes alimentaires », précise
Élise Groisel, coordinatrice du
projet à Agrobio35. À côté de
leurs devoirs, – un relevé de
dépenses alimentaires trimestrielles –, les familles participent à des soirées pratiques sur
les achats collectifs, les protéines
végétales ou l’art de cuisiner des
épluchures pour diminuer le gaspillage alimentaire. Pédagogique !
VIRGINIE JOURDAN
le blog du défi :
http://famillesaalimentationpositive.fr
OLIVIER BROVELLI
www.asso-passeurdecultures.fr
UNE BALADE
AUDIOGUIDÉE
AVEC EUGÈNE
AULNETTE
n le musée du sel-de-Bretagne
propose une balade audioguidée
sur les pas d’eugène aulnette.
Baptisée « passons la lande
avec eugène », cette balade met
en lumière la vie du sculpteur
du sel-de-Bretagne et les liens
qu’il entretenait avec son village.
pour effectuer la balade, il suffit
de se procurer un audioguide, un
casque et un plan au musée (3€).
on peut aussi télécharger
les fichiers sur son smartphone
sur www.amiseugene.fr (1€).
Contact 02 99 43 14 40.
photo charles crié
n « La Maison familiale rurale
(MFR) de Goven m’a parlé du défi.
J’ai envie de mieux connaître les
circuits courts locaux, d’apprendre
à manger autrement », résume
Sonia Launay.
Comme 140 autres habitants de
Goven, Guichen, Bain-de-Bretagne ou Baulon, cette Bretillienne
de 36 ans a rejoint l’une des quatre équipes du défi bio. Importé
de Rhône-Alpes par Agrobio35,
structure de développement de
l’agriculture biologique en Ille-etVilaine, le concept n’est pas banal.
Depuis trois mois et jusqu’en
mars, 42 familles, orientées par les
MFR, Mode d’emploi, le domaine
de l’Etrillet ou le Garage solidaire
de Guichen, tentent d’accroître
leur consommation de produits
bio… sans dépenser plus.
« Quand on est seul, manger bio
est-il rentable ? », s’interroge,
pour sa part, Annick Bec, 79 ans.
participation de l’association
Passeur de cultures.
La bibliothécaire et l’animatrice
du relais assistantes maternelles
(RAM) lisent les belles histoires
à tour de rôle. Trois à quatre
albums jeunesse à chaque fois.
Entre deux pages, Marion Jost
mime l’intrigue et les dialogues
en langage des signes. Les
enfants l’imitent. Une autre
façon de communiquer naît.
« La langue des signes aide les
enfants à s’exprimer. Elle libère
des frustrations. Elle accompagne
la découverte du langage avec un
côtéludique », explique la médiatrice culturelle, dûment formée
à la LSF. « C’est une complicité
nouvelle qui se crée entre les parents,
leurs enfants et les professionnels.
C’est aussi une ouverture d’esprit »,
commente Florence Bannier, animatrice du RAM. Désormais, ce
sont les enfants du multi-accueil
qui suivent ces séances de lecture
bilingue.
La fabrication de jus de pomme, temps fort du défi bio.
40 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015
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EN DIRECT DES 7 PAYS >
Une question à…
Malika Teneur,
coordinatrice
culturelle du projet
ValHorizons
SAINT-MALO
Le Malouin Pascal Bresson sort un album
coup de poing
CASES L’auteur de bandes dessinés a fait sien le combat des fils
d’esclaves du sud des États-Unis. Un combat qui en cache un autre.
photo Bruno saussier
photo Bruno saussier
enfance dans les bayous, une
hutte en planches où vit la
famille, le travail épuisant pour
des blancs prospères. Leur
arrogance, leur brutalité. L’humiliation aussi. Et la révolte.
« Améliorer la confiance
en soi via la danse
contemporaine. »
En quoi consiste le projet
ValHorizons ?
Labeur Pour cet album, Pascal Bresson s’est documenté sur la boxe
et le Ku Klux Klan.
PROPOS RECUEILLIS PAR B.S
n Injustice, intolérance, ignorance…Autant de mots qui font
rugir Pascal Besson. « Je les
déteste tous, profondément. Il
me fallait un sujet pour pouvoir
dénoncer quelque chose et j’ai opté
pour le racisme, l’esclavagisme et
le Sud profond des États-Unis à
son heure la plus sombre. »
À 45 ans, Pascal Bresson, illustrateur et scénariste de bandes
dessinées, est touché par un
cancer pour la troisième fois en
neuf ans. Un combat permanent
qui le laisse souvent épuisé, à la
merci du moindre virus. « Quand
on traverse tout ça, ça donne
envie de se bagarrer. »
La révolte qui bouillonne en
lui avait besoin d’un exutoire.
Pascal se choisit un champion,
une cause, et en fait un scénario. Mieux : il en fait sa plus
belle histoire. Intitulé Plus fort
que la haine, l’album raconte la
vie de Doug Winston. Une
BRUNO SAUSSIER
Plus fort que la haine, de Pascal
Bresson et René Follet, aux éditions
Glénat (14,50 €).
À La Fresnais l’élevage de chèvres angora
tisse sa pelote
n Coton, Hardie, Azalée et
Choupinette ne trottent plus
dans les champs de La Fresnais.
Le troupeau passe l’hiver au chaud.
À la Ferme du mohair, Lydie
Bourdais élève une soixantaine
de chèvres angora. Une race
réputée dans le monde entier
pour la fibre mohair qu’elle
produit. « En France, nous ne
sommes que 80 éleveurs. »
La jeune femme est tombée dans
la marmite après une formation
à la chambre d’agriculture. « Je
fabrique un produit fermier, je
souhaitais conserver la maîtrise
de cette matière première. » Chez
Lydie, tout fonctionne en circuit
court. Son mari, agriculteur,
produit les céréales destinées
à l’alimentation des animaux.
Le troupeau est tondu deux
fois par an. Un mâle fournit
environ 3 kg de fibre mohair ;
une femelle, 2 kg. Seule exception : la confection des pelotes
et des vêtements. « J’envoie la
laine dans une coopérative du Tarn
pour les produits tissés, notamment.
Je travaille aussi avec des tricoteuses
à la main dans la Manche. » De
l’écharpe aux bonnets,en passant
par les pulls ou les plaids, les
produits sont tous vendus dans
la boutique de la ferme.
« Le mohair est une fibre naturelle,
c’est un produit chaud et résistant.
Il est aussi thermorégulateur. »
D’avril à septembre, Lydie partage sa passion en ouvrant sa
ferme aux écoles et aux touristes.
CÉLINE DIAIS
photo céline Diais
c’est un projet artistique
de danse contemporaine
porté par treize volontaires
de l’etablissement et service
d’aide par le travail (esat)
de saint-malo.
après un premier projet
rennais l’été dernier, nous
avons délocalisé la formule
dans le nord du département.
une fois par semaine,
les chorégraphes stéphane
fratti et laëtitia lanoë
travaillent en atelier avec
des personnes en situation
de handicap pour mettre en
place une création artistique
utilisant les capacités
de chacun. le défi va au-delà
car nous utilisons ce projet
comme un levier vers
l’inclusion sociale et
professionnelle.
Grâce à des entretiens
individuels avec des travailleurs
sociaux, les personnes vont
échanger sur la prise de
conscience de leurs potentiels
et leur développement.
au fil des ateliers,
les animateurs sociaux
notent une amélioration
de l’estime et de la confiance
en soi des participants.
Deux atouts majeurs qui
leur permettent de gagner
en autonomie.
Gouache blanche,
encre noire
Ce scénario, Pascal Bresson l’a
nourri de ses lectures. Trois ans
de travail, à côtoyer la Louisiane
et le Mississippi des années
1930. À éplucher les discours de
Martin Luther King et Nelson
Mandela. À se documenter sur
la boxe et le Ku Klux Klan.
Le résultat est à la hauteur, magnifié par les lavis de René Follet,
maître de l’encre de Chine, de la
gouache blanche, et véritable
« papa de métier » de Pascal Bresson. Pascal est auteur de plus de
40 bandes dessinées. Il le jure :
« S’il doit rester un seul album de
ma carrière, ce sera celui-là. »
Depuis 2009, Lydie Bourdais élève
des chèvres angora.
La Ferme du mohair :
Tél. : 06 08 23 72 59.
www.mohair-cote-demeraude.fr
janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 41
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Magazine
escapade
3
1
2
Cinéphile
Affluence
Châtillon-en-Vendelais est la plus
petite commune du département
à avoir son cinéma. L’an dernier,
8000 spectateurs s’y sont fait une
toile. Des rencontres-débats avec
des réalisateurs et des acteurs
sont organisées régulièrement
(1 et 2).
En deux ans, La Bobine a vu sa
fréquentation annuelle passer
de 28 000 à plus de 48 000 spectateurs. Quelque 80 bénévoles
se relaient au cinéma de
Bréal-sous-Montfort (3).
Sous une bonn
Ecrans Le cinéma
associatif fait salle
comble en Ille-et-Vilaine.
Un bien beau film, qui nous
parle de numérique,
de diversité culturelle et
d’animations en cascade.
42 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
C
hâtillon-en-Vendelais, son église, sa mairie, son
monument aux morts… et son cinéma, juste en
face. Le Vendelais figure sur la carte postale depuis
cinquante ans. Le village de 1 700 habitants est la
plus petite commune d’Ille-et-Vilaine à posséder
un cinéma. Associatif forcément…
Refaite à neuf en 2011, l’unique salle aux 199 sièges rouge carmin
a accueilli 8 000 spectateurs l’an dernier. Elle propose trois films
et six séances au choix par semaine, dont la moitié estampillée
art et essai. Le réalisateur Michel Ocelot et la comédienne Sara
Forestier ont déjà fait honneur au lieu. Mais Le Vendelais ne
tourne pas au prestige. Plutôt à la convivialité et à la curiosité.
« Hier soir, la séance a démarré avec 30 minutes de retard. Le film
n’était pas chargé…, s’excuse Roland Berhault, le président de
l’association gestionnaire. Mais personne n’a rouspété. On a distribué des bonbons pour patienter ! »
En réalité, les cinémas associatifs sont devenus très pros. La
qualité de leur programmation est reconnue. Grâce au numérique,
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4
Multiple
A Redon, on peut aller au Ciné
Manivel sans voir de film. Au Ciné
café, on dégustera une exposition,
un concert ou… une tartine (4).
nne toile
l’image et le son sont désormais au top. Les animations
culturelles – rencontres, débats, festivals… – boostent la
fréquentation. Les 35 salles associatives ou municipales du
département ont enregistré 1 475 550 entrées l’an dernier. Soit
une hausse de la fréquentation de 25 % en huit ans.
de leur engagement. « Ils n’en profitent presque pas, s’étonne
Michel Bohuon, le président de l’association aux manettes de
la Bobine. Ils s’investissent par générosité. J’en connais même qui
ont fait construire leur maison à 200 m pour ne pas perdre une
miette de nos activités ! »
Bénévoles à temps complet
À voir et à manger
Les bénévoles jouent un rôle clé dans le succès du cinéma
associatif bretillien. Ils sont environ 1 400 à tenir les premiers
rôles dans l’ombre. Leur investissement permet aux salles de
proposer des séances à prix doux.
À Bréal-sous-Montfort, La Bobine a enrôlé 35 caissiers ou
caissières et 20 projectionnistes volontaires. Nicole en fait
partie. « J’ai attendu trois ans pour intégrer l’équipe, explique cette
conseillère d’orientation à la retraite, venue un midi transférer un
fichier numérique en prévision de la prochaine séance scolaire.
Je rencontre des voisins que je ne croiserais jamais ailleurs. »
Ces bénévoles accèdent sans payer aux salles, en rétribution
En ville, les cinémas associatifs emploient aussi des salariés.
C’est le cas notamment à Rennes, Fougères, Vitré, Saint-Malo.
À Redon, le Ciné Manivel compte douze salariés. Le cinéma est
installé depuis dix ans sur les quais du port dans un beau
bâtiment simili-industriel, façon métal et béton brut. Avec
180 000 spectateurs et cinq salles toujours pleines, l’établissement joue dans la cour des grands. « Nos bénévoles sont le
capital humain qui donne de l’énergie au collectif. Ils apportent
leur regard sur la programmation jeune public et nos temps forts.
Ils sont aussi ambassadeurs », commente Philippe Rouxel, son
directeur.
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 43
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Magazine
escapade
5
7
6
Amicale
Abordable
Gilles Radigue, président de
CinéMA 35, au Foyer à Acigné.
L’association rassemble 35 salles
de cinéma en Ille-et-Vilaine.
Elle propose des animations et
assurelaformationdes bénévoles (5).
Les salles associatives proposent
des tarifs avantageux pour
le public (6).
Dans le hall, le Ciné Café propose une petite restauration
maison. Des produits locaux et bio à la mode tartines. Il
accueille aussi des expositions, des concerts et des lectures en
soirée. À Redon, on peut aller au cinéma sans voir de film : le
Ciné Manivel est devenu un lieu artistique polyvalent. « Notre
vocation est de distraire. Elle est aussi de provoquer la rencontre
pour servir le développement culturel du territoire. » Deux nouvelles
salles sont annoncées courant 2016 pour répondre à la soif
locale de cinéma.
après la période d’ensilage et de semis, se souvient Roland
Berhault. Aujourd’hui, ça marche du feu de Dieu ! »
Au Ciné Manivel de Redon, la Quinzaine du film britannique
est appréciée des cinéphiles au printemps. Le festival jeune
public Cinéfilous rassemble les enfants et leurs parents à la
Toussaint. Certains sont des « enfants de Charlot ». C’est le
nom donné au club cinéma maison grâce auquel les 6-12 ans
font connaissance avec des films du répertoire, mis en scène par
une compagnie de théâtre pour percer les secrets de l’intrigue
et du tournage.
C’est animé près de chez vous
L’œil sur l’écran, les cinémas associatifs gardent les pieds sur
terre. Et jamais dans le même sabot. Les salles multiplient les
animations pour séduire et fidéliser leur public.
Le Vendelais organise chaque année vingt rencontres-débats
avec des réalisateurs, des acteurs ou des techniciens des films
Les assos au générique
Solidaires, les cinémas associatifs font aussi la part belle aux
associations voisines. Qui cherchent comme eux une vitrine
de choix pour exposer leurs activités. « Jamais les multiplexes ne
prendraient le risque commercial d’organiser des soirées ciné autour
« Les salles multiplient les animations pour séduire
et fidéliser leur public. »
à l’affiche. Son festival d’automne Ciné campagne s’est fait un
nom en ouvrant une fenêtre curieuse sur l’espace rural. « On
voulait d’abord offrir aux agriculteurs du coin un moment de repos
44 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
du don du sang, de la souffrance des animaux d’élevage ou de la
philosophie kantienne, commente Gilles Radigue, le président de
l’association CinéMA35. Nous le faisons. L’animation culturelle
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8
9
10
Associés
Accessible
Pionnier
De nombreux événements prennent
leur envol grâce à l’accueil complice
des cinémas associatifs. C’est le cas du
festival du Film de l’Ouest, partenaire
du Triskel, à Betton(7).
Une fois par trimestre, L’Etoile
à Châteaubourg propose des séances
réservées aux enfants et aux adultes
handicapés qui peuvent présenter
des troubles du comportement
et à leur famille (8).
Le cinéma Sévigné à Cesson
a été le premier établissement
d’Ille-et-Vilaine à s’équiper
d’un projecteur numérique.
C’était en 2007 – quelques
semaines avant le Méga CGR
de La Mézière (9 et 10).
dans sa diversité fait partie de notre vocation. » Certaines salles
deviennent même le tremplin de projets artistiques prometteurs.
C’est le cas du Triskel, à Betton. L’endroit accueille depuis cinq
ans un festival de courts-métrages dédié à la jeune création
audiovisuelle. « On nous a ouvert les portes. Et on a fait ce que
l’on voulait ! se réjouit Antoine Lareyre, à l’origine du festival
du film de l’Ouest. C’est le cinéma de notre enfance. Nous
craignions pour sa survie à l’ouverture du Méga CGR de la
Mézière. On ne voulait pas qu’il se transforme en cinéma
Paradiso… » L’an dernier, le festival a collecté 1 200 entrées.
Des professionnels ont fait le déplacement pour visionner des
films réalisés pour la plupart par des jeunes âgés de 12 à 25 ans.
Nouvelle ère technologique
L’arrivée du numérique a fait entrer le cinéma associatif dans
une nouvelle ère technologique. En 2010, le Département a voté
un fonds spécifique pour aider toutes les salles indépendantes
d’Ille-et-Vilaine à s’équiper. Les salles redoutaient le virage.
Elles ont finalement pris le pli sans peine. « La qualité est
impeccable, relève Christian Coste, bénévole actif à L’Étoile de
Châteaubourg. Mais nous sommes maintenant très dépendants
des opérateurs de maintenance en cas de pépin technique. Ce qui
coûte cher. Tous les bénévoles ne sont pas égaux devant l’informatique. »
À Cesson-Sévigné, le numérique a même donné des ailes au
Sévigné. Pendant plusieurs années, des chercheurs de
Technicolor (ex-Thomson) sont venus y tester un logiciel de
colorimétrie puis des systèmes de « tatouage » antipiratage
des images et de production 3D. En échange, l’entreprise a
cofinancé l’équipement numérique de la salle. Qui fut la pionnière
du département. « Nous sommes ouverts sur le monde, résume
Jean-Pierre Houdeau, le président de l’association gestionnaire.
Si nous avons pu faire avancer la recherche audiovisuelle… Ce sont
nos spectateurs qui en profiteront un jour ! »
Oui, mais lesquels ? Les cinémas associatifs sont très actifs
auprès du jeune public grâce à leurs ciné-goûters, leurs ateliers
d’animation et leurs partenariats avec les écoles (École et
cinéma, Collège au cinéma…). En revanche, les grands ados se
font discrets. « C’est notre point faible. À cause du téléchargement ?
De la culture de la gratuité ? De notre programmation art & essai ?
C’est un peu tout ça », estime Michel Bohuon. L’histoire du
cinéma associatif bretillien est bien ficelée. Et les acteurs en
sont de plus en plus nombreux…
TEXTE OLIVIER BROVELLI
PHOTOS FRANCK HAMON
CinéMA35 en fête
Du 18 au 29 mars, l’association des cinémas associatifs et publics
d’Ille-et-Vilaine fête le septième art avec un bouquet de projections,
de rencontres et de courts-métrages en compétition. Premiers films,
nouveaux visages… Les « premières fois » sont le thème de l’édition 2015.
Tarif unique : 3,50 €, sauf séances spéciales.
Toute la programmation sur www.cinema35.fr
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 45
NVI108-46-47-PATRIMOINE + GALLO_52pftA4Q 09/01/15 10:16 Page1
Magazine
patrimoine
Copain comme cochon
Animal totem en Bretagne, le cochon a fait vivre des villages entiers. Vedette du
clé de l’économie bretonne. L’Écomusée du Pays de Rennes rend hommage à
1
2
3
n La vie du cochon n’est pas
forcément rose. Domestiqué il
y a cinq mille ans, l’animal a fait
les beaux jours de générations
de paysans bretons. Qui le
chouchoutaient toute l’année…
avant de l’égorger joyeusement.
La fameuse « tuerie » du
cochon a marqué les souvenirs
d’enfance.
L’animal est un garde-manger sur
pattes, peu coûteux mais très
précieux. Trésor des chaumières, sa viande a longtemps
constitué le principal apport
en protéines des villages bretons. Transformé à toutes les
sauces, le cochon assura long-
4
temps l’autosuffisance alimentaire des campagnes.
À partir du XIXe siècle, l’activité
vivrière de la ferme familiale
s’est muée en système d’élevage
professionnel. Il deviendra intensif avec les Trente Glorieuses.
Les races locales cèdent alors la
place aux races dites « améliorantes », car plus productives.
Les halles poussent pour les
besoins du négoce à grande
échelle. L’artisanat se développe. Les artisans bouchers et
charcutiers font naître une identité gastronomique autour de
salaisons et de spécialités culinaires nombreuses.
46 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
5
Cochon qui s’en dédit
Entre l’homme et le cochon se
sont tissées au fil des siècles
des relations à multiples
facettes. Ce sont elles qui forment le sujet de la nouvelle
exposition de l’Écomusée du
Pays de Rennes, Le cochon, une
histoire bretonne. Une leçon
bien vivante d’histoire, d’anatomie et d’ethnologie. Illustrée
par une riche collection d’objets, de cartes postales et de
témoignages, l’exposition
éclaire sans tire-bouchonner
l’importance économique,
sociale et culturelle de l’animal dans l’organisation et le
fonctionnement de la société
bretonne jusqu’à aujourd’hui.
Après avoir sauvé les campagnes
de la disette, le cochon a longtemps fait la force de l’industrie agroalimentaire régionale.
Avec toutes les dérives sociales
et environnementales d’un
modèle productiviste qui se
cherche aujourd’hui un nouvel avenir. La filière bretonne
représente encore 57 % de la
production porcine française.
Elle emploie 31 000 personnes
dont 3 000 éleveurs.
OLIVIER BROVELLI
NVI108-46-47-PATRIMOINE + GALLO_52pftA4Q 09/01/15 10:16 Page2
En gallo dans le texte
VINCENT CHASSÉ
te du terroir, il est devenu un ingrédient
ge à ce patrimoine qui grouine.
Comme un Jehan Le gallo plonge ses racines
dans le Moyen-Âge. La preuve par un code
pénal vieux de 700 ans.
De coutum
(1) Le cochon occupe une place
centrale dans la cour des fermes
et la vie quotidienne des Bretons
jusqu’à la Seconde Guerre
mondiale.
6
CRÉDIT : LA VIE EN BRETAGNE,
« LE DÉJEUNER DES PETITS FRÈRES »
(2) Depuis le XIXe siècle, le porc
est un produit clé de la filière
agroalimentaire en Bretagne.
Carte postale : le marché aux porcs,
à Rennes, au début du XXe siècle.
(3) La tradition familiale donne
naissance à un savoir-faire
professionnel. Ici dans une
charcuterie familiale à Kermoroc'h,
près de Guingamp, en 1978.
CRÉDIT : ROLLAND SAVIDAN
(4) Au XIXe siècle, le cochon a
nourri l’inspiration de nombreux
peintres dont Mathurin Méheut,
Émile Bernard et Paul Gauguin.
CRÉDIT : BRETONNE DONNANT À MANGER
AUX COCHONS, PAUL SÉRUSIER, 1889
MUSÉE DÉPARTEMENTAL MAURICE DENIS
(5) Le porc blanc de l’Ouest est
reconnaissable à ses grandes oreilles
tombantes. En voie de disparition, il
est la seule race locale de Bretagne.
(6) La « tuerie » du cochon fut
longtemps un rituel central de la vie
villageoise bretonne, codifiant les
relations sociales et la gastronomie
locale. Ici dans la ferme de Louis
Boué, à Marcillé-Raoul, en 1982.
CRÉDIT : BERNARD CORNU
CRÉDIT : MARC RAPILLIARD
En pratique
Le cochon, une histoire bretonne à l’Écomusée du Pays
de Rennes jusqu’au 30 août 2015. Exposition ouverte du mardi
au dimanche. Programme des animations sur
www.ecomusee-rennes-metropole.fr – Tél. : 02 99 51 38 15.
­n La Très ancienne coutume de
Bretagneest une mine historique
pour le gallo. Il s’agit d’un
recueil, rédigé sous le règne du
« duc Jehan » III (1312-1341), qui
rassemble l’ensemble des règles
de droit et usages en vigueur à
cette époque. Ce texte est probablement écrit dans une langue
différente de celle du peuple
haut-breton d’alors. Cependant,
il comporte de très nombreux
éléments analogues au gallo
d’aujourd’hui, y comprisdans ses
variantes du pays nantais. Voici
quelques exemples saisissants…
Dans le domaine des délits, la
roberie signifie le vol, comme
la robri du gallo actuel. Un
robour y est un voleur, comme
le gallo robou. Un ardour de
méson est un incendiaire ; or le
verbe ardë est toujours connu
en gallo dans le sens de brûler.
Assassiner se dit mutrir ;
aujourd’hui mutri signifie meurtrir. On enferme un condamné
dans une prinson, ce qui est
analogue au gallo prinzon.
Du vocabulaire agricole évoque
aussi la langue moderne. La
métiv (moisson) s’y retrouve
en mestive, sayë (couper une
céréale) en seyer, du fein (foin)
en fain, la gèngnri (grand champ)
en gaingnerie. Sur le plan comptable, léz’elij (le gain, l’épargne)
se rapprochent du terme médiéval esligement (recette d’une
amende). Les coutaij (les frais)
s’y écrivent coustages, dans le
même san (sens). Terminons
avec quelques autres mots connus
aujourd’hui : chouse (chouzz ou
cheûzz, chose), cutte (qhutt,
cachette), demaine (dmenn,
domaine), destourber (detourbë,
perturber ou retarder), esve ou
eve (èv, eau), nonssavance (nonsavanss, ignorance), nourreture
(nourturr, nourriture), o (o, avec),
subgitz (sujit, sujet), us (us, porte),
Yglise (Igllizz, Église)…
Aussi ce texte mériterait-il
d’être davantage étudié sur le
plan linguistique. Avis aux
jeunes chercheurs !
BÈRTRAN ÔBRÉE
Remarque
En 1896 à Rennes, Marcel
Planiol a publié et commenté
La très ancienne coutume
de Bretagne, en en comparant
plusieurs versions. Il y a adjoint
un glossaire qui facilite
la lecture du texte.
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 47
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Magazine
côte à côte
Partagé
Nicolas Lefebure, salarié du Gedes,
travaille pour huit associations différentes.
PHOTO CHARLES CRIÉ
Partage Nicolas Lefebure, comptable pour huit associations et Ta
Association partag
L
e Gedes est un groupement d’employeurs de l’économie sociale et
solidaire. Il recrute des salariés en
CDI pour les mettre à disposition
des associations qui ne peuvent
proposer que quelques heures de travail par
mois. Aujourd’hui, 70 associations se partagent 24 salariés, qui exercent les fonctions
de comptable, secrétaire, agent d’entretien ou
de maintenance, chargé de communication,
technicien informatique ou animateur. Nicolas
Lefebure, côté employés, et Tanguy Maheust,
côté association, témoignent de cette nouvelle
manière d'envisager le salariat.
Nicolas Lefebure, comptable
Je suis arrivé en Bretagne il y a six ans. Je
quittais une grosse entreprise parisienne
cotée en bourse. J’avais envie de trouver
un poste où j’exercerais des missions plus
concrètes, où je serais moins éloigné de
la réalité. Je voulais aussi travailler à temps
partiel, c’est-à-dire pas le mercredi pour
pouvoir garder mon enfant ce jour-là.
Quand on est un homme, c’est mission
impossible ! Ma rencontre avec le Gedes
s’est faite par hasard. Je ne connaissais pas
le principe du groupement d’employeurs.
J’ai vu une annonce pour un poste de
comptable une journée par semaine dans
cette association. Lors de mon premier
entretien, on m’a expliqué le mode de
fonctionnement du Gedes. J’ai trouvé des
personnes à l’écoute de mes besoins.
On m’a dit que mon temps de travail allait
évoluer et de fait, je suis arrivé très vite à un
mi-temps. Ce qui me convenait parfaitement
puisque, en parallèle, je réalisais des travaux
dans ma maison. Quand j’ai souhaité augmenter mes heures de travail, ça a été pris
en compte. Aujourd’hui, je partage mon
temps entre huit associations. Je travaille
notamment pour l’association d’alphabétisation Langue et communication, Tout
Atout, qui mène des actions culturelles
auprès de publics variés, l’ONG Pekea, la
MJC de Corps-Nuds… On bouge pas mal,
on rencontre des gens différents. Il faut
être polyvalent, avec une bonne capacité
d’adaptation. Si ça ne se passe pas très bien
dans une structure, on sait qu’on n’est pas
pieds et poings liés avec cette association.
C’est moins oppressant. Les risques sont
minimisés. Si une association va mal, on
48 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
verra peut-être son salaire diminuer, mais
on ne perdra pas son travail. Le revers de
la médaille, c’est qu’on court un peu partout. On n’a pas forcément de bureau attitré. Aujourd’hui, je passe une journée
entière dans chaque association. Mais par
le passé, il m’est arrivé de n’avoir qu’une
demi-journée de présence dans une structure. Il faut pouvoir se replonger très vite
dans un dossier, êtrecapable de faire les payes
et la comptabilité en trois heures… Inutile de
direquel’onnepeutrienremettreau lendemain !
Le Gedes établit ma fiche de paye. Il gère
aussi mes congés et mes formations. Mais
les autorisations d’absence sont données
par mes différents employeurs. Ça ne m’a
jamais posé de problèmes. Je suis délégué
du personnel. Évidemment, on se voit
très peu avec les autres salariés du Gedes.
On a mis en place deux temps conviviaux
pour réunir tout le monde, à Noël et avant
les grandes vacances. En tant que DP, je
suis amené à réfléchir aux problématiques
du temps partagé : comment prendre en
compte les frais de déplacements ? Comment faire quand ça se passe mal au sein
d’une association ? Comment adapter le
NVI108-47-49-COTE A COTE_52pftA4Q 09/01/15 10:17 Page49
Partageur
Tanguy Meheust, directeur du centre social
de La Guerche-de-Bretagne, se partage les
services d’une comptable avec deux autres
associations rennaises.
PHOTO CHARLES CRIÉ
t Tanguy Meheust, directeur de centre social
agerait salarié
temps de travail aux pics d’activité ? Le
contexte actuel n’est pas favorable à
l’embauche par les associations. Compte
tenu des baisses de subventions, elles
sont inquiètes pour leur avenir. Je pense
que les groupements d’employeurs vont
se développer ; que ce soit dans le secteur
associatif ou privé. C’est une bonne façon
d’organiser la flexibilité du travail, côté
employeurs et côté employés.
Tanguy Meheust,
directeur du centre social du pays
de La Guerche-de-Bretagne
J’ai pris mes fonctions il y a moins de
deux ans. Mais je sais que le centre social
travaille avec le Gedes depuis 2005. Faute
de temps, le directeur ne pouvait plus
assurer la comptabilité de l’association
et souhaitait déléguer cette fonction. Il
semblait difficile d’embaucher quelqu’un
pour quelques heures par mois. Le centre social s’est rapproché de la Fédération
des centres sociaux pour trouver une
solution. La fédération était impliquée
dans le projet d’emploi partagé au sein du
Gedes. C’est comme ça que tout a com-
mencé. Au début, la comptable ne venait
que deux fois par mois. Aujourd’hui, Sandrine est présente une fois par semaine
au centre social. Son temps de travail a augmenté en même temps que nos besoins
d’accompagnement sur les fonctions support, comme la comptabilité.
Ces dix dernières années, le centre social
s’est beaucoup étoffé. En 2004, il ne comptait que six salariés. Ce nombre a fortement augmenté avec l’ouverture du multiaccueil et notre investissement accru dans
le champ de l’enfance et de la jeunesse. L’an
dernier, la mise en place des nouveaux
rythmes éducatifs et des temps d’activités
périscolaires a donné lieu à trois nouvelles embauches. Le centre social compte
désormais 20 salariés, soit autant de fiches
de paye. Plus d’activité, c’est aussi plus de
factures, de contrats… Nous avons augmenté les heures de la comptable.
Aujourd’hui, nous aurions besoin d’encore plus d’heures. À ce stade, la question
d’embaucher un comptable sur nos fonds
propres pourrait se poser. En tant que
centre social, nous ne pouvons que partager
les notions de solidarité, de coopération et
de mutualisation prônées par le Gedes.
Mais nous ne pouvons pas non plus trop
augmenter nos frais de fonctionnement.
La force d’un groupement d’employeurs,
c’est son adaptabilité aux besoins des
associations. Il serait sans doute possible
d’imaginer un lissage de l’activité sur l’année.
En moyenne, nous avons besoin de dix à
douze heures de comptabilité hebdomadaire.
Moins à certaines périodes, davantage à
d’autres – par exemple, en début d’année
pour le compte de résultat. L’autre atout des
salariés du Gedes, c’est leur connaissance
du milieu associatif. Notre comptable
travaille dans deux autres associations. Elle
a développé des compétences dans le secteur de la petite enfance. Nous bénéficions
d’une personne qui a de l’expérience et de
l’ancienneté. C’est vrai que le coût de l’emploi est plus cher quand on adhère au Gedes
– il facture notamment des frais de gestion. Mais on achète une qualité de travail.
RECCUEILLI PAR CORINNE DUVAL
Contact Gedes 35 : 02 23 20 48 35.
www.gedes35.fr
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 49
NVI108-50-51-ILS AGISSENT + COURRIER_52pftA4Q 09/01/15 10:18 Page50
Magazine
ils agissent
L’Atelier d’écriture apaise les maux
QUI ?
>
L’Atelier d’écriture est
né en 2000, à Rennes.
Créée par une écrivain
public, cette association
intervient aussi à l’hôpital.
Son credo ? Valoriser
les personnes et faire
de l’écriture une expérience
de détente ou de découverte.
COMMENT ?
>
Prose poétique et récits de vie
Depuis 2001, l’ex-enseignante de français tient la
barre de cette association aux activités éclectiques.
« Après six années en lycée, j’ai enseigné en pédiatrie.
J’ai découvert l’expérience du chevet et des cours individuels. Cela m’a donné envie de créer une association. »
Treize ans plus tard, L’Atelier d’écriture compte deux
écrivains publics et une dizaine de bénévoles.
En plus des deux ateliers d’écriture à la Maison bleue
de Rennes et à la Maison associative de la santé,
l’association intervient auprès d’enfants, d’adolescents, d’adultes et de personnes âgées malades
ou hospitalisés en soins palliatifs au CHU de
Rennes et au centre régional de gériatrie de Chantepie. Écriture créative et publication dans un journal hebdomadaire, recueil et édition mensuelle de
récits de vie, lecture à haute voix au chevet… Les
activités s’agencent « au gré des envies de chacun et
de manière individuelle ». En plus de mettre de la
vie dans les mots, L’Atelier d’écriture organise des
expositions dans les services. Le temps d’une
semaine, patients et soignants y apportent des
objets, des souvenirs. L’occasion de se rencontrer,
de « se changer les idées » mais aussi de créer du lien
entre la ville et l’hôpital, « le dedans et le dehors ».
« Ce que nous proposons n’est pas thérapeutique,
précise Céline. Nous amenons du plaisir et de la
distraction. Cela permet de faire un pas de côté et
d’oublier un instant l’hospitalisation. »
VIRGINIE JOURDAN
Contact Association L’Atelier d’Écriture, 16 allée de Lituanie,
35200 Rennes, 06 64 45 15 17. [email protected]
Agenda des expositions sur www.ecrit-tout.fr
PHOTO FRANCK HAMON
Épaulés par une
dizaine de bénévoles,
deux écrivains publics
animent des ateliers
d’écriture collectifs ou
individuels et organisent
des expositions. Les écrits
deviennent des ouvrages
ou alimentent des journaux
hebdomadaires édités par
l’association.
n Il est 10 heures, boulevard Albert 1er à Rennes.
À la Maison associative de la santé, huit personnes
se penchent sur leur feuille blanche. Au bout de la
table, Céline Feillel, écrivain public, donne ses
consignes. Cet atelier d’écriture aura pour thème
le voyage. « Où avez-vous envie d’aller ? Je veux votre
catalogue des possibles : villes, pays, monuments, à l’Est
ou à l’Ouest. Il n’y a plus de contrainte d’argent, de
santé ou de temps. » Vingt minutes plus tard, les
premiers mots fusent : Orion, le Groënland,
l’Argentine, les chutes du Niagara, la lune, les Pyrénées,
la Chine, un lit. À l’issue de cette série d’ateliers
hebdomadaires, ouverts à tous, plusieurs textes
émergeront. Ils seront édités dans un journal puis
exposés, pendant une semaine, dans le service de
pneumologie du CHU de Rennes. « L’exposition
est ouverte au public. Elle sera aussi nourrie de textes
écrits par des personnes hospitalisées », complète
Céline Feillel, fondatrice de l’Atelier d’écriture.
L’Atelier d’écriture, créé par Céline Feillel, déploie ses activités à l’hôpital et en ville, comme ici, à la Maison associative de la santé.
50 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015
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VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES
n Il existe un service de transport adapté pour les enfants qui
du fait de leur handicap ou d’autres difficultés (problèmes
cognitifs, de repérage dans l’espace…) ne peuvent pas emprunter
les transports en commun. Ce service concerne environ 700 élèves
et étudiants chaque année. Il est gratuit pour les familles
puisqu’entièrement financé par le Département, ce qui a représenté un coût de près de 3,9 millions d’euros en 2014. Les véhicules de petite capacité (un à huit enfants) peuvent accueillir si
nécessaire des élèves en fauteuil roulant. Plusieurs enfants peuvent emprunter le même véhicule. La prise en charge se fait au
domicile de l’enfant qui est déposé au plus près de son établissement.
Si vous souhaitez bénéficier du transport scolaire adapté, la
première chose à faire est de s’adresser à la Maison départementale
des personnes handicapées (MDPH). Le service ne peut être mis
en place qu’après un avis médical favorable de la MDPH.
Contact MDPH, 0 810 01 19 19.
www.mdph35.fr
Un métier
au Conseil général
MARINA LE MOAL
Conseillère en économie sociale
et familiale
CENTRE DÉPARTEMENTAL D’ACTION SOCIALE
(CDAS) DE SAINT-MALO
ÂGE 38 ANS
DIPLÔME DIPLÔME D’ETAT DE CONSEILLER EN ÉCONOMIE
SOCIALE ET FAMILIALE
SIGNE PARTICULIER CONSEILLÈRE MUNICIPALE À CAULNES (22)
Que faisiez-vous il y a cinq minutes ?
Je préparais des dossiers pour la commission insertion fonds
de solidarité logement. Cette commission se réunit une fois par
mois au Cdas pour statuer sur l’accompagnement des familles
qui rencontrent des difficultés en matière de logement. Elle réunit
une conseillère générale, la responsable du Cdas, des représentantsducentrecommunald’actionsociale,delaCaf,des sociétésHLM,
des associations d’insertion... Nous étudions la situation de personnes qui ont besoin d’aide pour le dépôt de garantie, qui ont
des dettes de loyers, des impayés de factures d’énergie… Les sociétés HLM nous signalent les familles qui cumulent trois mois
d’impayés. Nous pouvons ensuite les contacter et essayer de
trouver des solutions avant que ne soient entamées les procédures d’expulsion.
PHOTO CG35
Que ferez-vous demain à la même heure ?
Je participerai à une action collective intitulée « Etre parent aujourd’hui
pour demain... ». Plusieurs ateliers sont proposés aux parents pour
les sortir de leur isolement et les inviter à réfléchir aux relations
familiales. Avec une collègue assistante sociale, j’anime des ateliers
culinaires et créatifs. Cette action est complémentaire avec le travail de suivi que je mène auprès des familles et les conseils que je
leur donne en matière de budget et de logement.
Après avis de la MDPH, un service de transport scolaire adapté peut
être organisé par le Département.
EN SAVOIR PLUS
> www.ille-et-vilaine.fr/transport-adapte
Pour toutes vos questions sur l’emploi,
le logement, la famille, la santé, la justice,
l’éducation, la citoyenneté… un seul numéro :
Info sociale en ligne,
le service en ligne du Conseil général
0 810 20 35 35 (NUMÉRO AZUR)
Et si vous faisiez appel à la médiateure ?
Personnalité indépendante et neutre, Martine Nadeau,
la médiateure du Département, est chargée de régler
gratuitement et à l’amiable les litiges entre l’administration
et ses usagers, à condition qu’ils relèvent des compétences
du Conseil général. Des permanences sur rendez-vous ont
été mises en place dans les agences départementales.
Renseignements : 02 99 02 30 30, [email protected]
Savoir + www.ille-et-vilaine.fr/mediateure-departementale,
[email protected]
Qu’est-ce qui se passerait si vous n’étiez pas là ?
Les postes de conseillers en économie sociale et familiale ont été
créés par le Département d’Ille-et-Vilaine suite à la loi de 1990
visant à la mise en œuvre du droit au logement. Sans nous, les familles
ne pourraient pas bénéficier du même accompagnement sur les
questions de budget et de logement. Nous négocions avec les
banques, les sociétés d’HLM et les fournisseurs d’énergie pour
les aider. Nous arrivons à éviter des expulsions ou des coupures
d’énergie.
Comment votre métier va-t-il évoluer dans les dix années
à venir ?
Nous allons continuer à travailler auprès des familles sur le maintien
et l’accès au logement. 80 % des familles qui viennent au Cdas
rencontrent des problèmes liés au logement ou à la gestion de
leur budget. Les gens ont de plus en plus de mal à régler leurs
factures d’énergie. Je pense qu’il faudra que l’on soit davantage
formé pour les aider à réduire leur consommation énergétique
mais aussi à choisir leur fournisseur. Depuis 2007, nous intervenons aussi auprès des personnes dont la santé ou la sécurité
est menacée par les difficultés qu'elles éprouvent à gérer leurs
ressources. A l’avenir, la dimension sociale de nos missions
devrait prendre le pas sur l’aspect technique.
RECUEILLI PAR CORINNE DUVAL
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 51
PHOTO FRANCK HAMON
Mon enfant rencontre des difficultés qui ne lui
permettent pas de prendre le transport scolaire.
Peut-il bénéficier d’un SERVICE DE TRANSPORT
ADAPTÉ ?
Patricia (Châteaubourg)
NVI108-52-4E DE COV_Mise en page 1 09/01/15 10:19 Page1
Écoute maltraitance
02 99 02 21 22
Un numéro pour rompre le silence
a Savez-vous que
la maltraitance des
personnes vulnérables,
ce n’est pas seulement
la violence physique ?
Ça peut être aussi
la privation de liberté
(d’aller et venir, de choix
de vie), la confiscation
des biens, l’administration
abusive de médicaments
(sédatifs en particulier),
la violence psychologique
ou verbale (mépris,
insultes, menaces).
a Vous avez connaissance de mauvais traitements infligés
à une personne âgée ou handicapée ? Ou vous en êtes directement victime ?
Appelez Écoute Maltraitance, 02 99 02 21 22
Un service du Département d’Ille-et-Vilaine
Du lundi au vendredi de 9 h à 17 h.
Ille-et-Vilaine, la vie à taille humaine