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“MARDI 26 MAI 2015 “®“
ÉCONOMIE LOCALE 11
Le pari d’un monde sans cash
COPPET La PME Be Cash
MOUVEMENTS
Le centre commercial perd
encore une enseigne
veut bouleverser le marché
des terminaux de
paiement. Une aubaine
pour les commerçants.
DANIEL GONZALEZ
[email protected]
Régler n’importe quel achat au
moyen d’une carte est devenu
un geste courant. Par conséquent, qui veut ouvrir un commerce aujourd’hui peut difficilement se dispenser d’un terminal
de paiement. Or, son acquisition
est souvent très coûteuse. Mais,
grâce aux nouvelles technologies, des machines plus ergonomiques et à des prix défiant
toute concurrence affluent sur
le marché. C’est le cas des modèles proposés depuis le début de
l’année par la start-up Be Cash,
basée à Coppet. «Nous vendons
des terminaux à moins de
100 francs, alors que les plus gros
acteurs du secteur vendent les
leurs entre 2000 et 3000 francs,
lance Malik Khalfi, directeur et Avec ses appareils à bas prix, Malik Khalfi (à g.) a séduit Christian Yerli, chauffeur de taxi indépendant. C. SANDOZ
cofondateur de cette PME née
les grandes surfaces à compter
Viser les petits patrons
en 2014. Nous venons donner un type de produits, car il nécessite de
Mais, comment la société de cet été. Quoi qu’il en soit, les
grand coup de pied dans la fourmi- posséder un téléphone portable et
lière et mettre fin à un oligopole.» de le laisser entre les mains de ses compte-t-elle engranger des re- consommateurs de demain ne
Ce dernier n’hésite pas à parler collaborateurs», estime Malik cettes, si elle ne produit pas elle- recourront plus guère qu’à de la
de révolution semblable à celle Khalfi. Raison pour laquelle il a même ses machines? «Nous per- monnaie électronique, comme
engendrée par Easyjet dans le privilégié le modèle des termi- cevons de l’argent uniquement sur le suppose l’avènement du paienaux de paiement autonomes les transactions: 2,5% sur les car- ment sans contact. En effet, la
domaine de l’aviation.
en se fournissant auprès d’un tes de crédit et 1,5% sur les cartes de plupart des cartes en circulation
constructeur luxembourgeois. débit.» Autrement dit, la société sont déjà dotées d’une puce qui,
Un saut technologique
Si notre entrepreneur peut A la différence des machines doit générer un important vo- par un simple passage devant
ainsi casser les prix, c’est grâce à classiques, celles vendues par la lume d’affaires pour être renta- un terminal, permettent d’efl’avènement d’un instrument PME copétane sont connectées ble et profitable. Pas de quoi ef- fectuer directement une transqui a envahi nos vies: le au réseau de téléphonie mobile frayer ce Xavier Niel du terminal action. De quoi inciter les comsmartphone. Il y a deux ans, la et au wi-fi. Un système qui per- mobile. «Environ 40 000 sociétés merçants à recourir toujours
société américaine Square créait met de débiter instantanément se créent chaque année en Suisse. plus à des instruments mobiles.
un dispositif permettant de le compte du client. «Avec un Nous voulons démarcher de petits Un changement de paradigme
transformer son téléphone ou sa terminal classique, il faut souvent entrepreneurs, comme les techni- qu’a bien perçu Be Cash, au
tablette en terminal de paie- attendre plusieurs jours. Un pro- ciens à domicile. Et nous visons même titre que les gros acteurs
ment mobile. Depuis, d’autres blème pour les petites sociétés, qui aussi les associations ou autres du secteur, d’ailleurs. Les sociésociétés se sont engouffrées veillent de près à leur trésorerie. clubs sportifs, qui n’auraient plus à tés SIX, Aduno ou encore CCV,
dans la brèche à l’instar de l’Alle- Au point que certaines refusent de encaisser les cotisations de leurs à Gland, ont ainsi lancé ou s’apmande SumUp, qui s’est alliée à faire des factures de rappel pour de membres en cash.» Pour conqué- prêtent à le faire, des solutions
UBS l’an dernier. «Mais le mar- faibles montants, car cela leur rir rapidement ce marché, il es- analogues à celles du petit Poupère distribuer ses produits dans cet de Coppet. }
ché peine encore à adhérer à ce coûte trop cher!»
INDICATEUR
Un géant de la parfumerie
s’installe à Eysins
IMPLANTATION
4e
C’est la position qu’occupe
le Canada dans les marchés à l’exportation du chocolatier Favarger,
basé à Versoix. Une progression
impressionnante, sachant que la
marque n’est présente dans le
pays, et plus précisément à
Montréal, que depuis 2014.
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La filiale suisse du groupe espagnol Puig, dont le siège est
à Barcelone, a quitté Baden (AG) pour le Business Park de
Terre-Bonne à Eysins. Le sixième plus grand groupe mondial du secteur détient de prestigieuses marques, telles
que «Nina Ricci» ou «Paco Rabanne». Il vient de racheter
deux de ses concurrents, la maison française L’Artisan
Parfumeur et son homologue britannique Penhaligon’s.
Hormis la parfumerie fine, Puig est aussi actif dans le
segment de la mode; il est ainsi l’actionnaire majoritaire de
Jean Paul Gaultier. } DGO
AVERTISSEMENT
Des barrières
trop lâches
IKEA avertit ses clients que les
barrières de sécurité pour enfants
de type «Patrull Klämma» ou
«Patrull Smidig» ne doivent pas
être utilisées en amont d’un
escalier. Ne résistant pas à la
pression, elles peuvent engendrer
des risques de chute. Les clients
peuvent se faire rembourser
intégralement sans justificatif
d’achat dans n’importe quel
magasin de l’enseigne. } DGO
L’agence immobilière Re/Max de Gland a quitté le
centre commercial de la rue du Borgeaud. Mais,
l’enseigne américaine n’a pas quitté la commune
pour autant, puisqu’elle s’est installée à quelques
encablures de là, à la rue de la Cité Ouest. A noter
que l’un des leaders du marché immobilier mondial
possède deux autres agences sur La Côte,
respectivement à Morges et Nyon. Quant à l’arcade
qu’elle occupait au sein du complexe marchand en
ville, elle risque fort de rester vide. En effet, le
Centre commercial Gland ne cesse de se vider de
ses locataires depuis plusieurs années. Les
négociants s’en allant les uns après les autres sans
trouver de remplaçants. La dernière enseigne en
date, et non des moindres, à avoir quitté les lieux
fut Coop en août 2014. Il ne reste plus que trois
commerces, désormais, à savoir un café-restaurant,
une galerie photographique et une onglerie. } DGO
TECHNOLOGIES
L’informatique à distance
se déploie depuis Nyon
Le groupe européen des
technologies de services informatiques à distance
(«cloud computing» en anglais) Aspediens, dont le
siège est basé à Nyon, a vu
son centre technique du nord
de l’Espagne croître à la vitesse grand V. Ouvert en
mai 2014 à Oviedo, le cinquième site de la société regroupe douze professionnels
des technologies «cloud».
Le recrutement se poursuit
de manière active et les services offerts depuis et à destination de l’Espagne seront prochainement élargis. Le
nouveau centre d’expertise
technique a été principalement constitué dans le but de
soutenir les équipes déjà présentes en Suisse, France et
Allemagne. Il est actif dans
les domaines du développement, de l’intégration et de
l’assistance technique.
Grâce au récent développement de serveurs informatiques à distance, les entreprises tendent à externaliser leur
gestion informatique en
louant des logiciels en ligne à
des sociétés, telles qu’Aspediens. Le groupe nyonnais
fournit des clients appartenant tant au secteur public
que privé, parmi lesquels
l’Aéroport de Genève ou les
CFF par exemple. Depuis sa
création en 2008, la société
connaît une croissance
moyenne de 18 à 20% par année; elle a ainsi engrangé des
revenus de près de 12 millions
en 2013. L’exercice 2014 n’a
pas dérogé à la règle avec notamment un décollage marqué des activités de la filiale
allemande. Cette croissance
rapide devrait se poursuivre
en 2015, c’est en tout cas l’objectif que s’est fixé la direction
du groupe. } COM/DGO