Musique pour cordes, percussions et celesta: Finale

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Musique pour cordes, percussions et celesta: Finale
B ELA BARTOK (1881-­‐1945)
Musique pour cordes, percussions et celesta: Finale
Pour écouter et voir :
https://www.youtube.com/watch?v=YB_PTA4dGws&fr=spigot-­‐chr-­‐ffmac Arts, créations, cultures Arts, espace, temps Arts, mythes et religions Arts, techniques et Arts, rupture, continuité́ expression De l’antiquité au IXe s. Arts, état et pouvoir Arts et espace
Arts du langage
Arts du son
Arts du spectacle vivant Arts du visuel
Du IXe s. à la fin du XVIIe s. XVIIIe s. et XIXe s. Arts du quotidien
XXe s. et notre époque A propos de Béla Bartok (1881-­‐1945)
Bartok est un compositeur hongrois. Il fut pianiste, chef d’orchestre Béla Bartok prend ses premières leçons de piano avec sa mère, institutrice. Son père est directeur de l’école d’agriculture et violoncelliste ; il compose des morceaux populaires et anime un orchestre amateur qui joue dans les cafés. Béla Bartok perd son père à l’âge de 7ans. Il donne son premier concert à l’âge de 13ans ; il y joue notamment la sonate de Liszt ; œuvre nécessitant une grande virtuosité pianistique.
Les premières compositions de Bartok montrent une influence dominante des compositeurs germa-­‐
niques puisque Bartok a assimilé les langages classique et romantique viennois. Il rencontre Zoltan Kodaly en 1905 avec qui il entame des travaux d’ethnomusicologie, mène d’in-­‐
cessantes recherches scientifiques sur les musique populaires de Hongrie, Slovaquie, Ukraine, Rou-­‐
manie, Bulgarie, Algérie. Les deux musiciens réunissent un trésor musical évalué à 10000 chan-­‐
sons. Bartok s’approprie les caractères musicaux de ces héritages cosmopolites et les intègre à son œuvre. Compositeur mais aussi pédagogue, Bartok est nommé professeur au Conservatoire de Budapest en 1907. EN 1940 l’emprise nazie sur la Hongrie le pousse à s’expatrier aux Etats Unis ou il meurt en 1945.
ANALYSE DE L’OEUVRE
FORMATION : 2 orchestres à cordes, des percussions ( Timbales, grosse caisse, Cymbale, tam-­‐
tam, tambours piccolo, xylophone), des claviers (piano, célesta) une harpe Bartok donne à son orchestre des couleurs tantôt sombres, dramatiques tantôt éclatantes et vives grâce à des modes de jeu au cordes (glissando, pizzicato) Au XXe siècle, de nombreux compositeurs puisent dans le folklore pour renouveler leur langage. Béla Bartok, l’un des initiateurs d’un nouvel art de penser et de composer la musique, œuvre en ethnomusicologue pour révéler au monde la richesse d’un patrimoine paysan inaltéré qu’il col-­‐
lecte dans les campagnes hongroise, roumaine, slovaque, bulgare, algérienne… Il s’inspire de ces musiques populaires pour recréer un folklore dans son œuvre. Le piano utilisé comme un instrument harmonique et percussif apporte couleur et rythme. Le célesta est un instrument à percussion et à clavier. Il ressemble à un petit piano droit et se joue de façon similaire. Sa sonorité aigüe, douce cristalline est produite par des marteaux frappant des lames de métal, situées au dessus de caisse de résonance en bois. Pour écouter et voir :
Thématique : Musique, technique et expression
Problématique : y a t-­‐il des rapports entre la science et l’œuvre musicale ? L’acoustique, l’ethnomusicologie servent-­‐elles la musique ? L’acoustique est la discipline des sciences physiques consacrée à l’étude du son. Les Européens attribuent à Pythagore, mathématicien, acousticien grec du VIe siècle avant Jésus Christ, les ba-­‐
ses de ce qui après divers ajustements devient au début du XIXe siècle leur « système ou tempé-­‐
rament égal duodécimal ». (L’octave est divisées en 12 intervalles « égaux » ; chacun mesurant un demi ton. Ce qui signifie qu’un musicien européen dispose de 12 notes pour créer ; ces douze no-­‐
tes sont hiérarchisées sous forme de modes ou échelle ou gammes (modes pentatonique, ecclé-­‐
siastiques, majeur, mineur))
Même si le terme d’ethnomusicologie apparaît en 1950, cette discipline naît à la fin du XVIIIe siè-­‐
cle. Jean-­‐Jacques Rousseau rédige en 1768 les résultats d’observations des musiques chinoise, finlandaise et indienne dans un « Dictionnaire de la musique ».
L’ethnomusicologie associe deux sciences humaines ; l’ethnologie et la musicologie. L’ethnomusi-­‐
cologie étudie les liens entre la musique et les sociétés. https://www.youtube.com/watch?v=yHyCSVfYdTg
Musique pour cordes, percussions et célesta : 7 septembre 1936. Bartók met un point final à l’une des partitions les plus extraordinaires du XXe siècle. Elle lui a été commandée par le chef d’orchestre et mécène Paul Sacher, qui en dirige la première, le 21 janvier 1937 à l’occasion du 10e anniversaire de l’Orchestre de chambre de Bâle. La partition se compose de quatre formes correspondant à quatre mouvements : la fugue, la so-­‐
nate, le palindrome (un groupe de mots ou de notes pouvant être lu en “miroir” sans que le sens en soit altéré) et le rondo. Le finale (4° mouvement) rappelle une danse campagnarde joyeuse dont les couleurs du folk-­‐
lore hongrois se mélangent aux teintes roumaines et bulgares. La virtuosité y est éblouissante. Bartok compose cette œuvre dans un style néoclassique, fortement influencé par la musique du XVIIIe siècle (écriture contrapuntique, fuguée, ou simple procédé d’imitation) enrichie d’élé-­‐
ments « modernes » comme des procédés d’extensions de tonalités, le recours aux modes orien-­‐
taux Bartok compose cette œuvre dans un style néoclassique, fortement influencé par la musique du XVIIIe siècle (écriture contrapuntique, fuguée, ou simple procédé d’imitation) enrichie d’élé-­‐
ments « modernes » comme des procédés d’extensions de tonalités, le recours aux modes orien-­‐
taux. Bartok renoue aussi avec la tradition baroque de la musique pour double orchestre (concer-­‐
to grosso). Il met l’accent sur les percussions qui étaient encore considérées comme des « acces-­‐
soires » de l’orchestre. https://www.youtube.com/watch?v=xOKZPyHBmbU
https://www.youtube.com/watch?v=faHXQugcz9A
Forme de l’œuvre : forme rondeau
Les recherches ethnomusicologiques de Bartok l’ont amené à se libérer du carcan des deux mo-­‐
des majeur et mineur, utilisés dans la musique occidentale ; ainsi il utilise un mode bulgare dans le quatrième mouvement : Il enrichit également son langage rythmique en s’inspirant des œuvres bulgares divisant la me-­‐
sure binaire à 4 temps de manière irrégulière : Le caractère énergique, dansant et parfois angoissant du 4°mouvement est produit notam-­‐
ment par les interventions de 3 entités : les timbales omniprésentes ; le piano et les cordes qui jouent des motifs mélodiques caractéristiques selon le schéma suivant : SÉQUENC
E
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2
Cordes
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x
piano
Timbal
es
3
4
5
6
7
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Oeuvres liées Darius Milhaud, Le boeuf sur le toit, Picasso Guernica, Charlie Chaplin
Modern Times, Stravinsky, Petrouchka.
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