BSV_RA_HOR-PEPI_no2_du_14-04-2015 - DRAAF Rhône

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BSV_RA_HOR-PEPI_no2_du_14-04-2015 - DRAAF Rhône
BULLETIN DE
SANTE DU VEGETAL
RHÔNE-ALPES
Horticulture et Pépinière n°2 du 14-04-2015
Dernières observations en Horticulture
Maladies présentes dans la région
OIDIUM
Risque maximum L’Oïdium est déclaré sur plantes aromatiques, comme le romarin,
la verveine citronnelle et la sauge officinale, et aussi sur Petunia
de bouture, Anemona, Aquilegia. La forte amplitude des températures sur 24 heures, un climat sec et une tendance des horticulteurs à retarder l’ouverture des ouvrants le matin accentue le
risque de déclarer la maladie.
MALADIES FOLIAIRES DIVERSES
Risque faible Rouille : 1 cas déclaré sur pâquerette, pression faible, 1 cas sur Pelargonium zonale
(pied-mères et boutures, pression forte.
Botrytis : les cas déclarés concernent surtout des plantes de boutures en enracinement,
Coleus, Fuchsia, Callibrachoa, la pression est faible sauf pour Pelargonium zonale et aussi
Primula acaulis, pâquerettes.
Tâches foliaires : 1 cas sur pensées, et pâquerettes.
Sommaire
Maladies racinaires présentes dans la région
PHYTOPHTHORA, PYTHIUM, FUSARIUM
Plusieurs cas déclarés au sein du réseau, pouvant provoquer une perte importante dans les lots. Les jeunes plants
potagers sont souvent plus concernés : Fusarium sur basilic,
concombre, Pythium sur géranium et tomate, un cas de
fonte sur Dianthus. Préférer plusieurs arrosages modérés
surtout sur jeune plants à un seul arrosage copieux.
Attention la contamination par les eaux de ruissellement est
très rapide et dévastatrice.
Risque moyen Horti : Oïdium, Rouille, Botrytis,
maladies racinaires
P 1 Horti : Pucerons, Thrips, Sciarides
P 2 Horti : Acariens, Chenilles,
P 3 Cicadelles, Aleurodes
Pépi : Maladies foliaires, Auxiliaires
P 4 Pépi : Chenilles, Otiorhynques
P 5 Pépi : Pucerons
P 6 BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL
RHONE-ALPES
Les dernières observations en Horticulture
Ravageurs présents dans la région
PUCERONS
Risque élevé Ce sont les ravageurs les plus cités au sein du réseau des observateurs avec souvent la mention
forte pression.
Cultures les plus concernées : Géraniums, Fuchsia, , Verveine de bouture,
Cultures citées une fois : Dipladenia, Cyclamen, et aussi, Thym, Helichrysum, pensées, Viola cornuta, Primula acaulis et P. obconica, cinéraires, Begonia, Gazania, Salvia, Petunia de bouture.
Les auxiliaires naturels sont très présents, ils profitent eux aussi d’une climatologie favorable à
leur développement. Nombreux cas déclarés de parasitoïdes avec momies et aussi présence importante de larves de syrphes dans les foyers de pucerons.
THRIPS
Risque maximum Depuis nos dernières observations, la pression en thrips augmente proportionnellement à la progression des températures et la présence de pollen, leur source d’énergie. Le nombre déclaré
augmente sérieusement et son niveau d’intensité aussi. Nombreux cas de forte pression sur les
géraniums lierre simple,
Pression faible sur Fuchsia, Impatiens de Nouvelle-Guinée, et Sunpatiens®, verveine de bouture,
Petunia de bouture, Dahlia, Cyclamen, et aussi les plants potagers comme l’aubergine, le piment ,
le poivron, et quelques vivaces comme le géranium sanguin et Waldsteinia.
Quand la pression est aussi forte, le risque d’apparition de viroses est élevé dans les cultures.
L’utilisation de panneaux chromatiques avec phéromones à hauteur des cultures permet de détecter la présence du ravageur, son niveau de pression et aussi le ratio larves / adultes.
A des niveaux élevés de pression privilégier les auxiliaires en vrac à dose curative.
SCIARIDES
Un seul cas déclaré de forte pression sur jeunes plants. L’utilisation de nématodes Steinernema feltiae est particulièrement efficace sur les larves dans le substrat.
Facteur aggravant : les zones humides en périphérie de culture et la matière organique incorporée au substrat
Risque faible BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL
RHÔNE-ALPES
Dernières observations en Horticulture
ACARIENS
Risque élevé Deux cas de Tetranychus urticae, sur verveine de bouture et verveine citronnelle et un cas de tarsonème sur Nouvelle-Guinée; mais le risque de développement du ravageur est élevé compte tenu
des conditions météorologiques qui perdurent.
CHENILLES
Risque faible Chenilles : cas déclarés sur Lantana, poirées, géraniums et Petunia de bouture, avec une faible
pression. Par contre dans la Drôme les ravageurs Pyrausta et Tebenna font des dégâts importants
sur menthe et Helichrysum.
Pour l’instant le risque de développement du ravageur est faible, mais si le beau temps venait à
durer, la situation pourrait changer rapidement.
CICADELLES
Risque moyen Cicadelles : Pas de changement, forte pression sur aromatique dans la Drôme sur origan et
thym. Le risque augmente sous abris pour l’ensemble des plantes aromatiques. Présence importante d’auxiliaire hyménoptère sur foyers, qui peuvent concourir à enrayer le problème.
ALEURODES
Nette augmentation des cas déclarés avec parfois forte pression, souvent due à une détection tardive de Bemisia beaucoup plus discrète que le genre Trialeurodes. Cultures concernées : Lantana,
Salvia, Gerbera, Verveine de bouture, Fuchsia, sauge officinale.
Maladies virales et bactériennes présentes dans la région
Virus: En cas de présence de symptômes nécrotiques du feuillage de nature virale, vous devez
détruire le lot des plantes atteintes, désinfecter la parcelle et lutter contre le thrips. Forte pression de Thrips est synonyme de risque élevé sur culture sensible.
Cultures à risque à cette époque : les astéracées comme par exemple Osteospermum, le genre
Nemesia, les Lobelia de bouture, les jeunes plants potagers comme la tomate, l’aubergine, les
poivrons, qu’ils soient greffés ou de semis.
Certains virus dits de quarantaine doivent faire l’objet d’une déclaration auprès des services de la protection des végétaux.
Risque moyen BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL
RHÔNE-ALPES
Dernières observations en Pépinière
Maladies présentes dans la région
MALADIES DU FEUILLAGE
Risque faible Peu de maladies foliaires ont été observées ce mois ci sur les pépinières de Rhône-Alpes. Les
conditions actuelles, sèches, ne sont pas favorables au développement des maladies.
Les observations suivantes ont été notées :
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Oïdium sur Spirea thunbergii. Ce champignon est favorisé par les nuits fraîches & les journées plus sèches, cas de figure typique sous des tunnels en début de printemps. Notons
qu’il existe désormais deux possibilités de lutte alternative efficace & respectueuses de
l’environnement & de l’applicateur : les produits à base d’huile essentielle d’orange douce
et de Bicarbonate de Potassium permettent une action curative sur l’oïdium par contact.
Milldiou sur rosier et maladie de la tâche noire. Les chutes de feuille, sauf grosse attaque,
sont toujours faibles à cette époque, mais si le problème n’est pas enrayé, la dépréciation
esthétique du rosier est rapidement condamnée. Continuer la prophylaxie consistant à aérer les tunnels, éviter les aspersions et privilégier le goutte à goutte.
OBSERVATION DES AUXILIAIRES
Encore peu d’auxiliaires observés dans les cultures, conformément à leur cycle de développement
toujours plus tardif que les ravageurs. Sont observées, avec de faibles populations, des syrphes,
des coccinelles et des punaises prédatrices. La coccinelle asiatique Harmonia axyridis est toujours la principale coccinelle observée en Rhône-Alpes.
Harmonia axyridis Crédit photographique : Olivier Gros BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL
RHÔNE-ALPES
Dernières observations en Pépinière
Ravageurs présents dans la région
CHENILLES
Risque élevé plusieurs observations concernant la présence de chenilles défoliatrices sur :
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Wisteria en pot de 4L sous tunnel
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Choisya
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Cotoneaster sous tunnel
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Buis avec présence abondante de Pyrale du Buis.
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Processionnaire du Pin et chenilles défoliatrices des aiguilles du Pin
Risque faible Si la poursuite d’un printemps doux se confirmait, rester vigilant sur les lépidoptères adeptes de
ces conditions. Il est très important de surveiller & éliminer la pyrale du buis précocement car ces
multiples générations annuelles et ses cycles de développement rapide peuvent entrainer une
défoliation voire le dépérissement des buis atteints.
OTIORHYNQUES
Risque élevé Des observations sont relevées sur :
Larves d’otiorhynques sur Photinia de 2 ans, mais aussi sur Prunus laurocerasus, Syringa &
toutes les plantes sensibles à ce ravageur.
Ce ravageur est observé sur des cultures de plus d’un an, et donc les dégâts sont accentués
par la présence de stocks de végétaux plus importants. Il existe une solution biologique durable, à base de Metarhizium un champignon colonisateur des larves d’otiorhynques incorporé
au substrat à la plantation, ou encore des nématodes Heterorhabditis bacteriophora pulvérisés
en conditions climatiques douces (automne de préférence), ainsi qu’une prophylaxie efficace.
Le suivi de l’ensemble de ces pratiques donne des résultats très probants.
Larves d’o orhynques Crédit photos : Hubert Breton BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL
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Dernières observations en Pépinière
PUCERONS
Risque élevé La végétation étant plus avancée, la présence de pucerons, insecte emblématique du début de printemps, est souvent observée. Sous tunnel, les populations peuvent exploser en
raison de conditions climatiques favorables & d’absence, ou en tous les cas moindre présence de prédateurs naturels. Conformément aux résultats des travaux de l’ ASTREDHOR, favoriser les plantes attractives (potentilles, bandes fleuries, etc.) en bordure et
même dans les tunnels ou serres de production afin de de favoriser la présence d’auxiliaires ailés comme les syrphes, les Aphidius, les Orius, les coccinelles.
Les observations de pucerons ont été faites sur : Lonicera, Viburnum, Rosa, Prunus cerasifera, Hibiscus. Il s’agit de pucerons verts.
De plus, présence de pucerons des racines sur Laurus nobilis, Rosmarinus, Thymus et de
pucerons lanigères sur Malus. Les auxiliaires permettant de maitriser ces derniers sont
Aphelinus mali, un hyménoptère parasitoïde rencontré naturellement lorsque les pépinières
sont en PBI; il se développe plus tard en saison cependant.
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture de Rhône-Alpes.
Directeur de publication : Jean Luc FLAUGERE, Président du Comité Régional d'Epidémiosurveillance
Animation : Olivier GROS, RATHO
Analyse de risque et Rédaction : Olivier GROS, Hubert BRETON, RATHO
Comité de validation : RATHO, SRAL
A partir des observations réalisées par : les adhérents et techniciens du RATHO.
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci
ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRARA dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises
par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d’observations qu’ils
auront eux-mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.