Tambour hiver 2015.pages - École Steiner de Mulhouse

Transcription

Tambour hiver 2015.pages - École Steiner de Mulhouse
Illustration :Elizabeth Heuberger - "Winterlicht"
Le mot de la présidente
2
Ambiance de saison
4
Janvier — Le courage de janvier vers le salut
peut te mener--------------------------------------------------------------------------4
Février — La discrétion en février en esprit
peut t 'élever----------------------------------------------------------------------------4
Vie au jardin d'enfants
4
C'est de saison :--------------------------------------------------------------4
Mots d'enfants------------------------------------------------------------------6
Histoires de couleurs-----------------------------------------------------7
La fête des rois au jardin d’enfants---------------------8
Carnaval------------------------------------------------------------------------------8
Ronde enfantine--------------------------------------------------------------8
Corentin, en stage au jardin d'enfants----------------8
Vie à l'Ecole
9
Le français dans les trois premières classes------9
Vie associative
11
Appel pour l'Ecole Rudolf Steiner de Bâle------11
Forum des parents
12
De l’education à la relation (proposé par
Martine Peterschmitt---------------------------------------------------------12
L'Odyssée de l'Empathie... une réflexion
proposée par Vincent Walter--------------------------------------12
Les seize commandements pour être bien
malade (proposé par Güler Kocer)--------------------------13
Le vieux professeur et les cailloux-----------------------14
L'association des amis
15
Colloque sur les pédagogies alternatives-------15
Directrice de publication : Caroline Salvi
Tambour hiver 2015
« Il faudra prendre en soi ce que l’on croit devoir
combattre aujourd’hui au dehors. Le moyen de
salut, c’est que l’âme humaine devienne le théâtre
des combats.
Tant que cela ne sera pas réalisé dans les âmes, ce
que l’on constate de terrible, de catastrophique dans le
monde extérieur, ne s’apaisera pas.
Encore une fois, ce sont les hommes qui projettent
dans le monde ce qu’ils n’acceptent pas dans leur être
intime. Tout le reste n’est qu’apparence, là est la
réalité »
Rudolf Steiner (« Les exigences sociales
fondamentales de notre temps »)
Le mot de la présidente
S’accorder quelques minutes pour une
petite rétrospective de tout ce qui s’est passé
au sein de notre association depuis la rentrée
des classes, voici ce que je vous propose.
Il y a eu des moments réussis avec des
belles rencontres, des moments de partages
autour de nos enfants.
L’accueil des nouvelles familles lors de
notre journée des familles, sous un beau soleil
d’automne.
Plaisir non dissimulé par de
nombreux parents de redevenir «élèves » du
Jardin d’enfant ou de l’école et ainsi partager
un moment créatif avec les pédagogues de
nos enfants. J’espère que les nouvelles
familles se sont senties accueillies.
En octobre, quelques membres du
Conseil d’administration accompagnés de nos
deux Jardiniers ont décidé de rejoindre la
capitale pour retrouver les autres écoles
Steiner. Le thème du congrès de Chatou était
« se lier pour s’émanciper ». Alternance de
conférences et d’ateliers pratiques avec la joie
pour moi de participer à un atelier « jonglerie »
animé par le passionné Philippe Perennès.
Rassurée sur le fait que les « grandes »
é c o l e s ( p a r l e u r n o m b r e d ’ é l è v e s ! )
rencontrent aussi des difficultés. Je suis
repartie de ces journées pleine d’énergie pour
continuer à faire vivre notre petite école.
Début décembre, ce fut notre marché de
la Saint Nicolas. Grâce à la mobilisation d’une
petite équipe sous l’impulsion de Carole et
Doris, nous avons réussi à récolter plus de
fonds que l’année dernière ; ressources
indispensables, dois – je le rappeler pour faire
face aux charges courantes de notre
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association. L’école était un peu petite pour
accueillir l’ensemble des visiteurs. Il y a eu de
la chaleur, des enfants heureux et des parents
mobilisés. Personnellement, j’ai eu beaucoup
de plaisir à partager avec Fabienne, Katia et
Philipp un spectacle de marionnettes qui cette
année a fait salle comble. Nos petits et grands
spectateurs étaient particulièrement attentifs
pendant ce petit moment de poésie. Ces
temps où notre école ouvre ses portes sont
précieux pour montrer toute la richesse de la
pédagogie Steiner.
Concernant plus particulièrement la
pédagogie et tout ce qu’elle peut apporter à
nos enfants, les membres du Conseil
d’administration et les pédagogues sont
heureux d’avoir pu embaucher une
eurythmiste pour des interventions ponctuelles
et un Médecin scolaire depuis quelques jours.
To u t c e l a a é t é p o s s i b l e g r â c e à
l’augmentation du montant des écolages et
l’engagement financier de chaque famille.
Il y a eu aussi des moments plus
difficiles, où je dois le dire, parfois on se dit
que la tâche est trop grande pour les
membres du Conseil d’administration et les
pédagogues. Et puis finalement tout se
termine plutôt bien.
La fin du contrôle de l’URSAAF qui,
après plusieurs échanges, et grâce au travail
professionnel de Martine et Vincent s’est
terminé par un petit redressement.
La visite de la PMI suite à notre
demande d’extension d’agrément. Là aussi,
grâce à la mobilisation des pédagogues et de
Doris, le Médecin de la PMI a accepté
d’augmenter le nombre d’enfants pouvant être
accueillis l’après-midi ; même si notre
demande d’extension d’agrément pour le
matin a été refusée, nous avons senti que
l’image de notre association changeait
doucement pour les représentants des
collectivités.
Très peu de parents étaient présents
pour la réunion plénière organisée début
novembre sur le thème : « le sens de fêtes de
l’année ». Les membres de l’ancien CA
avaient l’habitude d’organiser chaque année
trois plénières afin de favoriser les échanges
entre tous. C’est peut-être trop ? Les sujets
que nous proposons de débattre ne sont peutêtre pas ceux que vous souhaiteriez aborder ?
Tambour hiver 2015
Deux autres plénières sont déjà prévues dans
le calendrier : la prochaine, le vendredi 17 avril
et la dernière le vendredi 5 juin. Pour celle-ci,
nous avons invité les membres de l’APAPS
(Association des Parents et Amis pour le
Soutien et la Promotion de la pédagogie
Steiner-Waldorf) afin d’aborder le thème
« Comment démystifier le côté spirituel de la
pédagogie Steiner auprès des parents ou de
l'extérieur ? » Tout un programme. Pour l’autre
plénière, la thématique n’est pas encore
définie, alors si certains d’entre vous ont des
questionnements à partager, n’hésitez pas à
nous en faire part.
Pour les prochains mois, plusieurs
chantiers sont en préparation.
Nous réfléchissons avec les pédagogues
du Jardin d’enfants à la pertinence de
demander la Prestation de Service Unique à la
CAF. Nous souhaiterions aussi bénéficier
d’une augmentation du nombre d’enfants
pouvant être accueillis le matin.
Pour l’instant, malgré plusieurs essais
par mail ou échanges informels, personne ne
s’est manifesté pour prendre en charge
l’organisation des prochaines portes ouvertes,
qui auront lieu le samedi 30 mai 2015. Nous
avons vraiment besoin d’ouvrir notre école
pour des raisons financières évidentes mais
aussi et surtout pour nous faire connaitre.
Tous les membres du CA consacrent déjà
beaucoup de temps aux différentes tâches
administratives courantes et nous
souhaiterions être aidés par des parents qui
ont un regard neuf et enthousiaste. Les
membres de la commission Saint Nicolas et
plus particulièrement Doris et Carole pourront
apporter leur soutien pour la communication
mais nous avons besoin d’une petite équipe
pour porter l’organisation et faire de cette
journée une fête créative et joyeuse.
Pour terminer, l’engagement de tous les
parents de l’école est d’abord financier mais il
va bien plus loin que cela. Nous partageons
un idéal pour nos enfants et nous souhaitons
leur offrir une enfance où le jeu,
l’enthousiasme et la créativité sont au cœur de
leur quotidien. Dans notre société de plus en
plus individualiste, je dois vous avouer que je
trouve formidable qu’une poignée de
pédagogues et de parents fassent vivre une
association comme la nôtre.
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Je vous donne tous rendez-vous pour
l’assemblée générale de notre association qui
aura lieu le vendredi 20 février à 20h. Notez
cette date dans vos agendas de parents pour
pouvoir vous libérer ce soir- là. C’est un
moment d’échanges et d’information qui
permet à l’ensemble des membres de
l’association de mieux comprendre notre
fonctionnement et d’ y apporter un nouveau
regard.
A bientôt,
Caroline Salvi
Ambiance de saison
Rubrique d'Annick
Poème
LES PETITS FLOCONS
Cette nuit, sans bruit
Les petits flocons se sont enfuis
Comme des oisillons
Hors de leur nid
Cette nuit, sans bruit
Les petits flocons on butiné
Comme des papillons
Dans le verger
Cette nuit, sans bruit
Les petits flocons se sont ouverts
Comme de fins bourgeons
Fleurs de l'hiver
A. Atzenwiller.
Janvier — Le courage de janvier vers le
salut peut te mener
Le courage est une force du cœur qui se
sent en accord. Il peut être en accord avec les
rythmes de l'organisme, avec l'entourage
naturel ou social, avec une conception
philosophique ou religieuse. Alors le courage
dépend de la stabilité corporelle, naturelle,
sociale ou morale dont nous sommes
tributaires. Le cœur peut aussi se mettre en
accord avec des idées reconnues comme
vraies : justice, patience, bonté, gaité,
persévérance, générosité, véracité etc...Il suffit
alors de renouveler la prise de conscience de
cet accord profond pour recréer le courage.
Un tel courage n'est plus ni agressif, ni
Tambour hiver 2015
défensif. Il est créateur de volonté,
communicateur de force. Le courage devient
force salvatrice.
Février — La discrétion en février en esprit
peut t 'élever
La discrétion est une faculté qui tient le milieu
entre la curiosité et le manque d'intérêt. Elle est
force
d’attention soutenue et d'observation exacte. Elle
note avec précision les données observées, mais
se défend de juger prématurément.
Le jugement est incisif, il tranche ; il est
quelquefois difficile de renouer les fils de la réalité
une fois le jugement porté. La discrétion sait
attendre. Attendre qu’un être ou qu'une situation
ait tout dit, ait manifesté ce qui dormait en ses
profondeurs. La discrétion sait attendre aussi
avant de parler. Elle ne se porte pas en avant,
mais elle participe intimement à ce qui se passe,
laissant retentir au dedans
les multiples effets des choses. Elle porte le
monde en elle. C'est pourquoi elle se change
progressivement en une force très sûre : le pouvoir
de méditer.
D'après Rudolf Steiner
Vie au jardin d'enfants
C'est de saison :
Depuis maintenant 3 semaines, l'équipe
pédagogique a remarqué des vols réguliers au
sein de notre établissement.
En effet, il s'avère que des quantités
conséquentes de boue sortent du jardin
d'enfants à l'insu des jardiniers et jardinières
bien-pensants, pour qui la bonne bouillasse
est un outil pédagogique de tout premier
ordre.
Et cela pour quoi ? Pour décorer les
sièges de voiture ? , donner une touche bio et
nature aux vêtements ? , pour améliorer le
coloris des carrelages et parquets privés ??
Est-ce bien nécessaire ?
J'ose imaginer que ces vols répétés sont
parfois plus ou moins volontaires. Cependant,
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certains parents semblent devenir de vrais
cleptomanes.
Ils emportent la précieuse boue l'air de
rien, et nous ramènent, comme si nous
n'avions rien vu, des vêtements propres et
secs. Cela une fois, deux fois parfois même
trois fois par semaine !!!
C'est pénible me dira-t-on !
Il semble nécessaire de trouver une
solution à ce fléau des temps moroses et
pluvieux, bien que l'heure ne soit pas encore à
la pénurie et que les stocks s'avèrent
relativement importants cette année.
Je souhaite premièrement vous
sensibiliser à la valeur de la boue,
dans
l’intérêt de votre enfant, même si je
comprends que dans votre propre intérêt ou
votre intérêt au propre, vous puissiez être plus
ou moins attirés par l'objet en question.
La boue est un excellent liant tant
physique que social :
Elle permet, outre de rassembler et de
tenir les grains de sable et des cailloux
ensemble pour ériger des murs et des
maisons, de lier aussi les enfants entre eux !
En effet, la boue est propice aux jeux et
aux expériences sensorielles qui créent de la
relation entre les enfants. Car la boue est un
vecteur d'imagination : Mousse au chocolat,
potion magique, pâté campagnard (heu...),
mais aussi château, orpaillage et BTP se
conjuguent à foison par son utilisation.
Ce que la boue advient cimente la
relation de joueur à joueur : on partage
pleinement le jeu en partageant l'idée du jeu
dans ses éléments fictifs.
Une des caractéristiques assez peu
connues de la boue est qu'elle est vraiment
impersonnelle : personne ne semble défendre
à tout prix son lopin de boue.
Et, merveille de la nature, il y en a
toujours assez pour tout le monde !
Cela baisse les éventuelles tensions
dans le jeu, comme il peut y avoir lorsque qu'il
n'y a pas assez de chevaux en bois ou
lorsqu'une toupie tourne « scientifiquement »
plus longtemps que les autres.
La boue est aussi très riche ! Pas au
niveau gustatif, quoique... mais au niveau des
Tambour hiver 2015
sensations. Et je ne parlerai pas sport de
glisse, sujet très intéressant mais aussi trop
rigolo ce qui n'est pas sérieux du tout. Non,
plutôt lié à la motricité fine, au toucher: La
boue est plus ou moins sèche (...ou humide),
plus ou moins dure (...ou molle), plus ou
moins collante ou sablonneuse (ou plein
d'autres adjectifs)...
Sa manipulation offre une richesse de
sensations, comme si l'on combinait peinture,
cire et argile.
Transvaser, mouler, aplatir, faire couler,
graver …. Tellement de choses à essayer, à
percevoir… ça fait rêver …. (Pas vous?)
Le cadre de ces expériences est aussi
intéressant. Beaucoup plus libre que ne le
sont les activités « dirigées » telles le pain, la
cire ou la peinture, la boue libère de certaines
contraintes et donne une liberté d'action, de
technique et d'expérimentation autonome et
constructive pour l'enfant.
En poussant un peu, on pourrait même
formuler l'hypothèse qu'un enfant qui n'aurait
pas vécu ces expériences, de prime abord
salissantes, pourrait se sentir frustré, et serait
enclin à vouloir les revivre à des âges plus
avancés. (moui... )Mais la pression sociale ne
leur autorisera sans doute pas, à moins qu'il
ne se décrète sculpteur new-âge
ou
esthéticienne. (Ou jardinier d'enfants, mais je
ne ferai là aucun commentaire...)
La boue a bizarrement mauvaise
presse ! Peut-être parce qu'elle représente ou
caricature ;
le sale (la boue c'est pour les cochons),
le pénible (le « bas » travail agricole), le
pauvre (le p'tit Gavroche)
ou le méchant
( « traîner quelqu'un dans la boue »).
Mais... La caricature est à la mode !!! ;
Cela expliquerait-il alors qu'on se l'arrache ?
(La boue !)
C’est donc un sujet compliqué où tout se
mélange, comme vous le savez...
L'équipe pédagogique et un certain
nombre de parents, souhaiteraient tout de
même éviter cette profusion de boue et la
garder au jardin d'enfants, ...enfin dehors si
possible.
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Pour ce faire, des solutions inventives
ont vu le jour :
- le tire-botte, pour l'autonomie de
l'enfant (exemplaire à produire à volonté)
- Le sac à sale (pour sortir du jardin
d'enfants avec des kilos volés à l'abri des
regards et du propre)
- La double paire de chaussures,
( permet de faire sécher la paire boueuse par
des professionnels ! )
- La housse de siège auto en nylon
appelée BPM (bâche de protection mobile)
- La demande attentionnée et mesurée à
un professionnel disponible: « aujourd'hui, je
suis « bien habillé » mais bizarrement moins
patient(e) que d'habitude, pourriez-vous
enlever le scaphandre dégoulinant de mon
enfant s'il-vous-plaît ? »
Enfin, au niveau de l'espace jardin,
toutes solutions ou aides sont bienvenues
pour aider à fixer la boue au sol afin de réduire
les pertes :
Tapis, dalle en bois, grains d'herbe à
planter, transport de gravier, jardinage …
et tout ce que votre imagination pourrait
amener, hormis le bétonnage, auquel cas
nous perdrions toute cette richesse.
Parce qu’il est facile de terminer par une
citation qui n'a rien à voir, mais relève le
niveau et me sort un peu de la boue, je citerai
Charles Baudelaire :
« Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de
l’or. » (Véridique !)
Et un proverbe, qui est chinois mais inspiré
peut-être par des jardiniers d'enfants :
« Sans terre ni boue, les plantes ne
pousseraient pas du tout. »
Bref, Vivement la neige !
Thomas
Mots d'enfants
Repérés par Annick et Thomas…
Ioen : je suis en train de couper du
poivron rouge… Ioen me dit : moi j'aime le
jaune (poivron) et le bleu ?????
Loan : à table nous nous amusons à
comparer les cris d'animaux : Allemand et
Français
Je dis : « les vaches en Allemagne font
comment ? »,
Ioen répond : « MHOUOUOU »
Et Loan en conclut : « alors c'est des
vaches molles ! »
Julia : un après-midi avec Thomas et
d'autres enfants …
Pour jouer au jeu des ROIS, Thomas
demande : « Tu veux faire un roi Julia ? »
Julia répond : « Non ! Moi, je veux faire
Fabienne !!!! »
Samuel A. : les grands sont à leur métier
à tisser….
Je constate : « j'ai besoin de lunettes, il
faut que je prenne rendez-vous chez le
docteur des yeux pour qu'il me prescrive des
verres ». Alors Samuel me regarde en disant :
« des vers de terre ? »
Fatima-Z et Maëlys : Fatima-Z arrive
dans le jeu libre et dit : « Je peux jouer, c'est
qui le chef de jeu ? »
Maëlys répond : « Personne ! Pas besoin
de chef !!!! »
Clément : pour faire simple :
« Thomannick ! »….. (Deux
en un !)
…Et retranscrits par Annick
Tambour hiver 2015
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Histoires de couleurs
burka). Pas vraiment un objectif pédagogique
pour les tout petits...
Ou : comment choisir les habits de son
enfant : quelques réflexions… (Philipp
Reubke)
Les couleurs très vives et contrastées,
c'est l'inverse: elles attirent immédiatement
l'attention, elles s'imposent aux sens avec
force. Pour avertir d'un danger, pour faire de la
pub ou de la séduction, elles sont parfaites.
Un samedi après-midi en janvier, « Porte
Jeune » à Mulhouse : les soldes, c'est noir de
monde ! Et aussi dans le vrai sens du terme :
Par endroit, on dirait un rassemblement de
deuil, c'est là où il y a des ados. S'il y en a qui
aiment particulièrement le noir, c'est eux...
Dimanche 11 janvier, reportage dans les
DNA sur l'inauguration d'une micro-crèche à
D i e t w i l l e r : U n b e a u p r o j e t , q u a t r e
professionnelles pour dix enfants, « un projet
individualisé pour chaque enfant ». Des
photos des nouveaux locaux : le sol en vert
pétant, les jouets en rouge et jaune vifs... Les
petits enfants aimeraient- ils particulièrement
les couleurs vives aux nuances criardes ?
De retour devant les magasins de
vêtements pour adultes, je vois dans les
vitrines plutôt des couleurs pastel, des
nuances délicates, des décors qui intègrent
parfois des élément naturels (écorces,
branches, rondins..)
Jardins d'enfants Steiner de Lutterbach
ou Chengdu (Chine) : on voit surtout des
couleurs pâles, délicatement nuancées,
surtout du rose, meubles et jouets presque
exclusivement en bois...
Parmi ces histoires de couleurs, le jardin
d'enfants Steiner ressemblerait donc le plus à
une vitrine de fringues pour adultes ? Pas
toujours, mais ces histoires peuvent illustrer
quelques arguments pour le choix des
couleurs et du design des habits pour tout
petits.
Au jardin d'enfants, on voudrait faire
grandir les forces d'imagination et de créativité
qui se réveillent chez l'enfant.
Avec des
perceptions fortes à la limite de l’agression
c'est l'effet contraire qui se produit : ce qui
vient de l’extérieur est tellement fort alors, que
le psychisme de l'enfant encore tout délicat a
du mal à s'épanouir. Comme une clochette
dans une boite de nuit, elle ne perçoit pas
elle-même... Et justement, cette petite
clochette, cette force intérieure de l'enfant,
nous voulons la choyer, la nourrir, la fortifier.
C'est pour cela que, au jardin d’enfants, nous
préférons les couleurs douces, et les dessins
et formes un peu flous, car...
«...pour saisir du regard quelque chose
de bien précis, de bien formé, il lui faut en tous
points mettre fin à son activité intérieure, à
cette imagination merveilleusement délicate
qui s'éveille »
(Rudolf Steiner.- Pratique de
la pédagogie.- p. 98)
Conclusion: quand vous choisissez des
habits pour votre enfant, posez-vous quelques
questions, pensez à ces histoires de couleurs.
Les couleurs et les dessins sur les habits de
votre enfant n'auront pas seulement
un
impact sur lui, mais aussi sur l'ambiance du
groupe, tout comme les meubles et les murs.
Et n'oublions pas que l'enfant est influencé
infiniment plus par son entourage sensoriel
que ne l’est l’adulte. Et pourtant même sur
nous, les couleurs des emballages
des
produits de consommation ont un effet
considérable.
Le noir, traditionnellement n'est pas
seulement porté en situation de deuil, mais
aussi par certains combattants (pirates,
djihadistes… etc) et par d'autres groupes
socio-professionnels qui veulent cacher leurs
sentiments et paraître les plus impersonnels
possible (pasteurs, avocats, ados, femmes en
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La fête des rois au jardin d’enfants
Carnaval
L’ÉPIPHANIE est vécue activement au J.E par les
enfants grâce à un petit jeu scénique.
En imitant l’événement du 6 janvier, il est frappant
de voir que tous les enfants veulent être ROIS !
Quel est le thème cette année ???
PETITE DEVINETTE :
Il y a des animaux, plein d’animaux, des grands et
des petits !
Des légumes et des fruits aussi….
Pas de confettis, ni de masques qui font peur
Des bonnes choses à manger, beignets,
crêpes et jus de fruits !
Vous avez trouvé ?
Mais oui, c'est LA FERME !!!!
Au J.E le vendredi 13 février 2015, YOUPIIIII
….
Ronde enfantine
Melchior le roi rouge qui porte l'or
Balthazar le roi bleu qui porte l'encens
Gaspard le roi vert qui porte la myrrhe
Chacun de nous n'est-il pas en route vers sa
royauté intérieure ?
Le groupe de jeux se déroule chaque mercredi
matin de 9h à 11h30 pour les 3/18 mois et les
2/3 ans.
Sauf pendant les congés scolaires.
Pour plus de renseignements, vous pouvez me
joindre au : 03/89/81/67/22
Annick.
Corentin, en stage au jardin d'enfants
Bonjour à toutes et à tous !
Pour ceux qui ne m’ont pas encore
rencontré, je m’appelle Corentin, et je suis
actuellement en stage dans le groupe de
Fabienne pour une durée de 2 mois. Ce stage
clôture ma troisième et dernière année de
formation d’Educateur de Jeunes Enfants.
J’ai grandi en région parisienne, dans le
Val d’Oise et j’ai déménagé à Strasbourg pour
mes études, après avoir fait une année de
service civique à Belfort. J’ai emménagé à
Mulhouse en début d’année et je fais les
allers-retours en train lors de mes périodes de
cours.
J’ai demandé ce stage à L’Aubépine
après avoir beaucoup lu sur la pédagogie
Steiner, et j’étais impatient de la voir mise en
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œuvre. Je suis convaincu de l’importance du
Jeu Libre pour le développement de l’enfant,
et je suis ravi de voir la richesse des
interactions entre les enfants !
C’est d’ailleurs sur ce dernier point, les
interactions, que doit se porter mon dossier de
stage. Je vais faire un petit écrit sur la manière
dont on peut encourager les interactions entre
enfants sur un lieu d’accueil.
C’est avec joie que je prends mes
marques dans le jardin d’enfant et que
j’apprends à connaitre toutes les personnes
qui le fréquentent, petits et grands !
Au plaisir de vous (re)croiser dans les
couloirs !
Corentin
Vie à l'Ecole
Le français dans les trois premières
classes
En Première classe le français c’est
avant tout
travailler l’expression orale et
découvrir les lettres et leurs sonorités.
Chaque jour et de plus en plus les
enfants sont amenés à travailler leur manière
de s’exprimer en racontant une chose qu’ils
ont fait ou encore en restituant tout ou une
partie de l’histoire entendue la veille. Cet
exercice auquel les enfants s’adonnent assez
spontanément leur permet à la fois d’enrichir
leur vocabulaire peu à peu et de s’habituer à
s’exprimer dans le groupe.
Pour ce qui est de la découverte des
lettres, bien que les enfants connaissent
souvent déjà « le nom » d’au moins une partie
d’entre elles, le travail est très progressif.
En effet, les lettres plus que les nombres
revêtent un caractère totalement arbitraire.
Elles sont une création de l’Homme. C’est
pourquoi, afin que l’enfant puisse les
rencontrer d’une manière vivante, nous
empruntons le même chemin que celui qu’a
emprunté l’humanité il y a de cela plusieurs
millénaires : le passage de l’image-symbole
au signe.
L’histoire de l’écriture n’est pas
enseignée aux enfants de cet âge mais nous
Tambour hiver 2015
sert en quelque sortes d’arrière-plan
concernant le processus.
Pour introduire une consonne, le
professeur partira souvent d’une histoire, plus
ou moins longue selon le choix du moment,
dans laquelle revient de façon récurrente une
sonorité. En ce qui concerne les voyelles on
fait vivre la voyelle en permettant à l’enfant
non pas de se lier à un être au travers d’une
histoire mais plus à des attitudes d’âme,
comme ils peuvent le vivre lorsqu’ils ont la
chance de participer à un cours d’eurythmie.
Lorsque j’ai accueilli ma première
« Première classe » la lettre introduite en
premier a été le D au moment de la SaintMichel avec l’histoire d’un dragon gardien d’un
œuf d’or. Cette histoire avait été racontée en
récit de fin de cours et nous sommes revenus
dessus le lendemain pour voir qui avait deviné
la lettre qui était cachée dans l’histoire.
D’autres fois nous sommes partis d’une
toute petite historiette dont voici deux
exemples :
« Groseille la grenouille grimace car l’eau froide la
glace. Grelottante, grincheuse, elle gronde petits ou
grands sur son passage. Enfin, elle se réfugie dans une
grotte. « Ah, gratitude ! A présent je rigole de mes
grimaces ! »
« Zébulon le zèbre zézaie sans arrêt :
« Quelles zolies zonquilles ! Ze n’en ai encore zamais
vu de pareilles ! » Alors les autres se moquent de lui
mais heureusement il y en a toujours un pour le
défendre avec zèle ! Consolé, il part gambader dans le
zéphyr. »
˛Nous partons donc de la sonorité. Nous
cherchons des mots contenant cette même
sonorité, les écrivons au tableau. Puis, les
enfants relisent ensemble les mots, d’abord
par imitation puis les lisent peu à peu par euxmêmes au fil de l’année quand ils contiennent
essentiellement des sonorités simples (par
exemple : or ; vélo ; piano ; lièvre…). Lorsque
les enfants connaissent déjà un certain
nombre de lettres on peut faire de petites
« dictées de sons ».
La première dictée de sons que j’ai fait
faire aux enfants a eu lieu avant les vacances
de Noël. J’ai donc dicté [N ] [O] [ E] [ L] puis ai
demandé aux enfants « est-ce qu’un enfant a
deviné ce qu’on vient d’écrire ? »
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Après un moment de silence, le visage
d’un enfant s’est illuminé et il s’est exclamé :
on a écrit Noël ! »
Très vite, après avoir entendu une
histoire, les enfants finissent par trouver la
lettre cachée dans le dessin au tableau! Sur le
papier on fait dans un premier temps le dessin
de la lettre, puis vient l’écriture de la lettre ellemême, en lettres capitales pour commencer.
On peut avant de l’écrire dans le cahier
l’exercer dans le mouvement (la marcher, la
tracer avec la main dans l’air, avec le pied sur
le sol, avec le doigt dans du sable, la modeler,
la peindre…).
Avant donc de s’adresser à la pensée de
l’enfant en apprenant la lettre en tant que
symbole abstrait, nous nous adressons par
l’image à son sentiment puis à sa volonté en
lui faisant vivre la lettre dans sa corporéité
ainsi que par la pratique d’exercices répétés.
Les lettres minuscules peuvent être
introduites en fin de première classe ou en
deuxième.
Pour ma part j’ai parlé aux enfants d’un
roi qui possédait un bien vaste royaume et qui
parmi ses domestiques avait un écrivain qui
écrivait pour lui toutes sortes de lettres qu’il lui
dictait mais aussi les ordres du roi qu’il fallait
afficher dans tout le royaume ou lire sur les
places publiques afin qu’ils soient connus de
tous.
L’écrivain du royaume, Alpha, était très
connu à des lieues à la ronde car il passait
pour être celui qui faisait les plus belles lettres.
Seulement, Alpha dut écrire de plus en plus de
choses et de plus en plus vite si bien que la
beauté de ses lettres s’en trouva diminuée. Il
en fut très affecté, en perdit même le
sommeil…jusqu’au jour où il trouva une
solution : il allait créer les petites lettres, les
lettres minuscules ! Cette invention fut
fructueuse mais comme il trouvait que ses
grandes lettres étaient tout de même
particulièrement jolies, il décida qu’il
continuerait à en mettre une au début de
chaque phrase et au début des noms des
personnes, des villages et des royaumes.
Les petites lettres étaient introduites et
une première pierre posée pour l’introduction
de la ponctuation en troisième classe.
En deuxième classe, le travail de
français est centré principalement sur
l’apprentissage des sons pour permettre aux
Tambour hiver 2015
enfants peu à peu de maîtriser la lecture.
Aucun accomplissement n’est toutefois
attendu en deuxième classe, on pose les
bases de ce qui sera exercé longtemps…
Dans ce domaine là le rythme d’apprentissage
des enfants peut être très variable.
On partira alors également de petites
historiettes dans lesquelles on repèrera les
sonorités qui seront travaillées d’abord
oralement puis écrites dans le cahier et relues
maintes fois.
On commence ainsi à lire de petits mots,
puis de petites phrases, puis de petits textes.
On ne lit dans un premier temps que ce qu’on
a écrit. Ensuite viendront d’autres textes…
On continue les petites « dictées » avec
les sons cette fois-ci, découvrant toujours
avec bonheur de nouveaux mots.
Le langage oral continue d’être travaillé
de la même façon qu’en première classe et on
remarque aisément qu’il est déjà plus
structuré à mesure que les enfants peu à peu
intègrent les notions de temps par exemple.
L’écriture cursive peut aussi être
introduite dès la fin de la deuxième classe ou
en troisième.
On commencera timidement à exercer
l’expression écrite à l’occasion par exemple de
la rédaction d’une carte pour Pâques.
L’orthographe n’a pas encore d’importance
puisqu’on ne commencera à la travailler qu’en
troisième classe. Ce qui importe alors c’est
uniquement le travail sur la sonorité : ce que
l’enfant a écrit est-il compréhensible ? A-t-il
omis un son ? C’est uniquement dans ce sens
que nous aiguillons les enfants.
En troisième classe les enfants sont
dans leur neuvième année et vont avec plus
ou moins de forces et plus ou moins tôt selon
les individus, traverser ce qu’on appelle le
passage du « Rubicon ».
Alors que l’enfant vivait dans une sorte
de symbiose avec le monde, et ce encore
après la septième année, ses capacités
naturelles d’imitation s’estompent et son lien
naturel avec le monde se brise. Cela se fait à
un moment où le « Je » pénètre l’enfant plus
profondément, au niveau de sa sphère du
sentiment. En lui émerge alors une vie de
sentiment propre, il remet plus facilement en
question l’autorité, peut s’interroger sur ses
origines, met parfois temporairement moins de
cœur et d’application au travail…L’enfant de
Page 10
neuf ans prend ainsi un certain recul par
rapport au monde.
Parallèlement à cela, l’enfant a
davantage intégré la notion de temps ce qui
va permettre durant cette année, outre
l’exercice de la lecture et de l’expression orale
et écrite, d’introduire la grammaire.
En premier lieu j’ai choisi pour ma part
d’amener devant les enfants la ponctuation. Je
leur ai parlé d’un royaume très vaste et riche :
le Royaumes des mots.
Ce royaume était plongé dans le chaos :
les mots se rentraient dedans, se marchaient
dessus ; chacun voulait se faire entendre plus
que son voisin. Ainsi c’était comme si tout le
monde parlait à la fois, comme si tous les
instruments du monde jouaient en même
temps une musique différente : une vraie
cacophonie ! La reine fit donc appel à la
bonne fée orthographe qui avec l’aide de la
famille Ponctuation allait rétablir l’ordre et
l’harmonie au Royaume des mots.
Dans cette famille de lutins, chacun avait
son petit caractère…et sa spécialité ! Il y avait
Point d’interrogation la plus curieuse, Virgule
qui ne se posait jamais très longtemps ou
encore Point d’exclamation qui se mettait
souvent en colère…
Les enfants se sont d’abord liés aux
personnages qu’ils ont dessinés dans leurs
cahiers puis nous sommes passés aux
« signes » de la ponctuation. Une fois encore
cet exemple illustre la volonté dans notre
pédagogie de nous adresser au sentiment de
l’enfant avant de nous adresser à sa tête
même si en finalité nous en venons bien
entendu au signe abstrait. L’enseignement est
rendu vivant par ce processus.
Ensuite c’est musicalement et dans le
mouvement que nous nous sommes
beaucoup exercés.
Dame Grammaire, la souveraine nous a
finalement ouvert les portes de son Royaume
pour nous apprendre à bien écrire et parler !
Nous avons rencontré différents villages
dont chacun avait sa spécialité : Les noms qui
ont la tâche de nommer chaque chose et
chaque être ; les articles, ces éclaireurs qui
marchent devant les noms pour qu’on voie
s’ils sont masculins, féminins ou pluriels ; les
verbes qui sont les plus actifs, les adjectifs qui
sont les peintres de la phrase et aiment
donner beaucoup de détails…
Tambour hiver 2015
En troisième classe en grammaire nous
apprenons donc qu’il existe des mots de
différentes natures et que chaque famille de
mots a sa spécialité.
A un moment où la notion de temps est
davantage ressentie par les enfants nous
pouvons également introduire la conjugaison.
Seul le présent est travaillé en troisième
classe. Le travail se poursuivra en quatrième
avec la notion de temps vue plus directement.
On continuera en quatrième à travailler sur la
nature des mots. Leur fonction quant à elle
sera étudiée à partir de la cinquième classe.
L’orthographe est également exercée à
partir de la troisième. Au cours des exercices
d’expression on posera progressivement
toujours de nouvelles exigences : mettre les
majuscules et la ponctuation, bien conjuguer
certains verbes, bien orthographier les mots
appris ou chercher la présence de lettres
muettes à la fin des mots quand je connais un
mot de la même famille…etc.
Ainsi, l’apprentissage de la lecture puis
de l’écriture se fait de façon très progressive
en tenant compte de la maturité intérieure de
l’enfant.
A l’heure où l’apprentissage de la lecture
se fait souvent de manière très précoce (déjà
dans les écoles maternelles !) souvent bien
des parents s’interrogent ou s’inquiètent…
L’expérience montre que nous devons faire
confiance aux enfants et qu’ils comprennent et
apprennent plus vite lorsque le moment est
venu ! Ayons donc le courage d’ignorer les
comparaisons infructueuses !
Resch Emmanuelle,
professeur des 3èmes-4èmes classes
Vie associative
Appel pour l'Ecole Rudolf Steiner de Bâle
Cela faisait en décembre 2014, la 5ième
année que nous participions au Bazar de Bâle
avec notre stand de vente de poupées,
doudous, crèches en bois…et les
personnages en laine cardée de Marie
Wagner. (voir photo ci-dessous).
Page 11
Forum des parents
De l’education à la relation (proposé
par Martine Peterschmitt
L’enfant, qui grandit avec la critique
apprend à condamner.
L’enfant qui grandit avec la haine
apprend à combattre.
L’enfant qui grandit avec la dérision
apprend à tout craindre.
L’enfant qui grandit avec l’outrage
apprend à se sentir coupable.
Chaque année, fin octobre, l’école de
Bâle organise un marché aux puces au sein
de leur local et cela remporte toujours un franc
succès. Afin de leur venir en aide et par la
même occasion de les remercier de leur
chaleureuse invitation à participer au Bazar,
je suis à la recherche de divers articles
comme :
• Vêtements repassés en bon état de
tout âge,
• Jouets en bois en bon état,
• Vaisselle en bon état,
• Tableaux en bon état,
• Divers objets de décoration en bon
état,
• Bijoux en bon état
Pour le bon déroulement de la collecte,
vous trouverez ci-dessous mon numéro de
portable, afin que nous puissions convenir
d’une date pour l’enlèvement de vos articles.
D’ores et déjà, je vous remercie pour
votre participation et je reste à votre
disposition pour de plus amples
renseignements.
Christine Wadel 06 36 83 56 77 Tambour hiver 2015
L’enfant qui grandit avec la tolérance
apprend à devenir patient.
L’enfant qui grandit avec l’encouragement
apprend à être sûr de lui.
L’enfant qui grandit avec le compliment
apprend à être reconnaissant.
L’enfant qui grandit avec la franchise
apprend à être juste.
L’enfant qui grandit avec la sécurité
apprend à être confiant.
L’enfant qui grandit avec la reconnaissance
apprend à s’estimer lui-même.
L’enfant qui grandit avec la bonté, la bienveillance,
apprend à aimer le monde.
D’après Janusz Korczak
L'Odyssée de l'Empathie... une réflexion
proposée par Vincent Walter
… Ah, « Empathie », késako ? Nom
féminin - « Habileté à percevoir, à identifier et
à comprendre les sentiments ou émotions
d'une autre personne tout en maintenant une
distance affective par rapport à cette
dernière »
Afin de me présenter ses vœux, un ami
m'écrivit :
« Au seuil de cette nouvelle année , je
me suis demandé quel pouvait être le sens de
souhaiter mes meilleurs voeux à mes
amis ..Dans un contexte global peu propice
aux élans d'enthousiasme , j'ai découvert sur
le site de l'OVEO (Observatoire de la Violence
Educative Ordinaire) le projet "L'Odyssée de
l'Empathie ". Page 12
Outre ce nom poétique qui invite à
participer à l'aventure, je me réjouis de
partager avec chacun de vous le contenu de
ce projet d'avenir, qui, s'il ne sauvera pas le
monde , peut en tous cas contribuer à
l'embellir et à le rendre plus humain .
L'enfance est notre avenir, à nous adultes d'en
prendre soin !!
Les liens que j'ai tissés avec chacun
d'entre vous portent l'empreinte de cette
empathie dont j'ai bénéficié dans bien des
circonstances.
Que cette nouvelle année sous le signe
de l'Empathie puisse nourrir nos élans et nos
rencontres. !»
Bien sûr, en cette période trouble, agitée
du post 7 janvier 2015, je m'empressai de
cliquer sur les liens indiqués afin de « faire un
pas de côté », de ne pas réagir qu'avec les
émotions...
1 / h t t p : / / w w w. t o u s c o p r o d . c o m / f r /
lodysseedelempathie
Il s'agit là d'aider financièrement à la
production d'un film ; son thème est « Serait- il
possible qu'en éduquant nos enfants dans la
bienveillance, ceux-ci deviennent des adultes
altruistes et capables d'éradiquer la violence
dans le monde ? » … sachant qu'en France,
aujourd'hui encore, 2 enfants meurent chaque
jour des suites de violences familiales. Soit
plus de 700 enfants chaque année. Comment
en arrive-t-on à une telle situation alors que
l'homme naît naturellement bon ?
2/ http://www.oveo.org/
Et là, je découvre un article au titre
accrocheur : « on ne naît pas terroriste, on le
devient... » qui, au fil de la lecture, oblige à
d'autres clics qui nous entraîneront
notamment sur le site dédié à Alice MILLER,
avec un article intitulé « Les racines de
l'Horreur dans le berceau » par exemple, ou
un autre qui demande pourquoi on s'autorise à
faire à un enfant ce qu'on trouve anormal de
faire à un adulte, etc...
Alors, bien sûr, « ...Même si bien d’autres
facteurs entrent en jeu, nous croyons et
surtout nous savons, parce que l’expérience
comme les recherches scientifiques le
prouvent, que la première condition pour qu’un
être humain ne devienne pas violent, c’est de
Tambour hiver 2015
ne pas lui enseigner la violence par
l’éducation qu’il subit, de ne pas le laisser
dans l’abandon affectif, de ne pas lui donner
l’exemple de la violence, de ne la justifier
d’aucune façon... » Extrait d'OVEO « on ne
naît pas ... ».
Il n'est bien sûr pas question de faire la
leçon à qui que ce soit, mais simplement
d'inviter à la réflexion. J'en avais besoin, mon
ami m'y a aidé à sa façon.
Cela rejoint le travail de la Commission
« Grandir Ensemble » qui met en place des
ateliers de Communication Non Violente... Et
c'est un chemin parfois difficile à suivre, mais
ô combien intéressant.Initiative au profit de
l'école: Journée Bien-être
Nous organisons une journée de bien-être et
de massage à l'école Steiner de Lutterbach le
dimanche 8 février 2015, au profit de l'école,
de 9h à 16h. Les créneaux sont de 30mn à
25€ la séance, sauf cas particuliers. Des professionnels du corps et du soin nous
offrent quelques créneaux pour prendre soin
de vous.
Vous pouvez vous inscrire sur:
http://doodle.com/wi48fsdui48n773u
ou appeler au 06.492.492.41 en précisant le
soin.
Profitez de ce moment, au milieu de l'hiver,
pour qu'on prenne soin de vous. Tisane ou
café offert!
Joséphine Werner
Les seize commandements pour être bien
malade (proposé par Güler Kocer)
1. Evitez tout exercice physique.
2. Restez enfermé chez vous.
3. Grignotez, jour et nuit, gâteaux secs,
chocolats, pâtisseries, chips, cacahuètes, etc.
surtout en regardant la télévision.
4. Ne buvez jamais d'eau. Préférez
Coca-cola, bières, jus de fruits en bouteille et
beaucoup de café bien serré.
5. Ne négligez pas les apéritifs pour vous
ouvrir l'appétit avant chaque repas.
6. Chauffez tout au four à micro-ondes,
surtout les surgelés (c'est tellement pratique !)
Page 13
7. Mangez copieusement à chaque
repas, principalement des fritures au beurre
(c'est meilleur !), des viandes en sauce
(mmmh !) avec beaucoup de crème fraîche,
N'oubliez pas les charcuteries en entrée et le
fromage au dessert. Systématiquement.
8. Consommez beaucoup de lait et de
yaourts pour le calcium et beaucoup d'oranges
pour les vitamines.
9. Dès la moindre indisposition, appelez
votre médecin et absorbez scrupuleusement
les antibiotiques, tranquillisants, somnifères...
qu'il vous prescrira. N'oubliez pas qu'il existe
en pharmacie des centaines de pilules miracle
qui facilitent la vie.
10. Critiquez tout et tout le monde, ça fait
du bien.
11. Ne ratez jamais les infos à la
télévision, la radio, le midi , le soir. Imprégnezvous bien de la misère du monde, des crimes
crapuleux, des génocides, des scandales.
12. N'ayez jamais aucune passion,
aucun idéal, aucun but, c'est dangereux et
dépassé.
13. Travaillez le moins possible et
reposez vous souvent. Une sieste avant de
dormir repose beaucoup mieux.
14. Ressassez et ruminez toutes les
crasses que l'on vous a faites. Rêvez à vos
vengeances, et prêchez une bonne guerre,
seule solution pour remettre de l'ordre dans
cette société pourrie.
15. Fuyez les gens enthousiastes et
optimistes qui disent bien se porter et qui
donnent des conseils ennuyeux.
ET SURTOUT...
16. N'oubliez pas de donner aux
organismes bénévoles en prévision de votre
prochain cancer !
DR TAL SCHALLER
Ce cours constituait l’un des 5 ateliers de leur
journée de formation. Le vieux prof n’avait
donc qu’une heure pour "faire passer sa
matière ".
Debout, devant ce groupe d’élite (qui était prêt
à noter tout ce que l’expert allait lui
enseigner), le vieux prof les regarda un par
un, lentement, puis leur dit : "Nous allons
réaliser une expérience".
De dessous la table qui le séparait de ses
élèves, le vieux prof sortit un immense pot de
verre de plus de 4 litres qu’il posa
délicatement en face de lui.
Ensuite, il sortit environ une douzaine de
cailloux a peu près gros comme des balles de
tennis et les plaça délicatement, un par un,
dans le grand pot.
Lorsque le pot fut rempli jusqu’au bord et qu’il
fut impossible d’y ajouter un caillou de plus, il
leva lentement les yeux vers ses élèves et leur
demanda : "Est-ce que ce pot est plein ?".
Tous répondirent : "Oui".
Il attendit quelques secondes et ajouta :
"Vraiment ?".
Alors, il se pencha de nouveau et sortit de
sous la table un récipient rempli de gravier.
Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros
cailloux puis brassa légèrement le pot. Les
morceaux de gravier s’infiltrèrent entre les
cailloux... jusqu’au fond du pot.
Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers
son auditoire et réitéra sa question : "Est-ce
que ce pot est plein ?".
Cette fois, ses brillants élèves commençaient
à comprendre son manège. L’un d’eux
répondît : "Probablement pas !".
"Bien !" répondît le vieux prof.
Le vieux professeur et les cailloux
Conte proposé par Martine Peterschmitt
Un jour, un vieux professeur de l’École
Nationale d’Administration Publique (ENAP)
fut engagé pour donner une formation sur la
planification efficace de son temps à un
groupe d’une quinzaine de dirigeants de
grosses compagnies nord-américaines.
Tambour hiver 2015
Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de
sous la table un sac de sable. Avec attention,
il versa le sable dans le pot. Le sable alla
remplir les espaces entre les gros cailloux et
le gravier.
Encore une fois, il redemanda : "Est-ce que ce
pot est plein ?".
Cette fois, sans hésiter et en chœur, les
brillants élèves répondirent : "Non !".
"Bien !" répondît le vieux prof.
Page 14
Et comme s’y attendaient ses prestigieux
élèves, il prit le pichet d’eau qui était sur la
table et remplit le pot jusqu'à ras bord.
Le vieux prof leva alors les yeux vers son
groupe et demanda : "Quelle grande vérité
nous démontre cette expérience ? "
Pas fou, le plus audacieux des élèves,
songeant au sujet de ce cours, répondît :
"Cela démontre que même lorsque l’on croit
que notre agenda est complètement rempli, si
on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de
rendez-vous, plus de choses à faire ".
"Non" répondît le vieux prof. "Ce n’est pas
cela. La grande vérité que nous démontre
cette expérience est la suivante : "Si on ne
met pas les gros cailloux en premier dans le
pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous,
ensuite".
Il y eut un profond silence, chacun prenant
conscience de l’évidence de ces propos.
Le vieux prof leur dit alors : "Quels sont les
gros cailloux dans votre vie ? Votre santé ?
Votre famille ? Vos ami(e)s ? Réaliser vos
rêves ? Faire ce que vous aimez ?
Apprendre ? Défendre une cause ? Vous
relaxer ? Prendre le temps... ? Ou... tout autre
chose ?
Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de
mettre ses gros cailloux en premier dans sa
vie, sinon on risque de ne pas réussir... sa vie.
Si on donne priorité aux peccadilles (le
gravier, le sable), on remplira sa vie de
peccadilles et on n’aura plus suffisamment de
temps précieux à consacrer aux éléments
importants de sa vie.
Alors, n’oubliez pas de vous poser à vousmême la question : "Quels sont les GROS
CAILLOUX dans ma vie ?" Ensuite, mettez-les
en premier dans votre pot (vie)".
D’un geste amical de la main, le vieux
professeur salua son auditoire et quitta
lentement la salle.
auteur inconnu
Tambour hiver 2015
L'association des amis
Colloque sur les pédagogies alternatives
L’association des Amis de la pédagogie
Rudolf Steiner organise en lien avec un
Collectif de professionnels de l'éducation et de
la petite enfance un COLLOQUE autour de
pédagogies différentes les 24, 25, 26 avril
2015 à l'Université de Haute-Alsace, Campus
la Fonderie, Mulhouse (68) sur la thématique
et le questionnement :
"Pour apprendre à tout âge que fautil ?"
Comment des pédagogies et pratiques
éducatives différentes contribuent-elles à la
construction des savoirs dont l'individu a
besoin pour se réaliser au sein de la société ?"
Pédagogies: Steiner, Montessori, Freinet,
Pickler-Locki, DNP, Salésienne, Rezo,
Dispositifs de l‘Education Nationale.
Pour tout renseignement, pré-inscription,
contact par courriel:
[email protected]
ou +33 (0)6 492 492 41
Les pédagogies alternatives vues par les
enseignants d'aujourd'hui , Actes du
COLLOQUE EN ALSACE AUTOUR DES
PÉDAGOGIES ALTERNATIVES 2012 qui s'est
déroulé à l'Université de Haute-Alsace,
Campus la Fonderie, à Mulhouse (68), sont
disponibles à la librairie des Amis et aux
Editions L'Arpenteur,
[email protected].
AXES DE REFLEXION
• Axe n° 1 : en favorisant l'expérience
personnelle de l'apprenant : place du corps, des
émotions, de la créativité dans les apprentissages :
dimension personnelle
• Axe n° 2 : en établissant des relations de
compréhension, d'empathie et de bienveillance entre
l'apprenant et l'éducateur, l'animateur, l'enseignant
qui accompagnent et prennent en compte la
personne en s'appuyant sur ses forces et avec ses
faiblesses : dimension relationnelle
• Axe n° 3 : en mettant en place des dispositifs
permettant à l'apprenant de pouvoir devenir l'auteur
de ses apprentissages : cadres et institutions qui
permettent la démocratie, la coopération : dimension
sociale et citoyenne.
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Calendrier
Février
Mars
Avril
D
1
D
1
M
1
congrès Dornach
L
2
L
2
J
2
congrès Dornach
M
3
M
3
Plénière
PE/UEV
V
3
V.SAINT
M
4
M
4
Ronde Enfantine
S
4
J
5
J
5
D
5
V
6
V
6
L
6
L. Pâques
S
7
CA
S
7
M
7
Plénière
PE/UEV
D
8
Journée "Bien
être"
D
8
M
8
L
9
L
9
J
9
M
10
M
10
V
10
M
11
M
11
Conférence UP
(Dessins d'enf.)
S
11
J
12
J
12
Conférence GE
D
12
V
13
V
13
L
13
S
14
S
14
M
14
D
15
D
15
M
15
L
16
L
16
J
16
M
17
M
17
V
17
M
18
M
18
S
18
J
19
J
19
D
19
V
20
V
20
Conf. Philipp
Reubke
L
20
S
21
S
21
Matinée
pédagogique
M
21
D
22
D
22
M
22
L
23
L
23
J
23
M
24
M
24
V
24
COLLOQUE
M
25
M
25
S
25
2015
J
26
J
26
D
26
V
27
V
27
L
27
S
28
S
28
M
28
D
29
Marché Ried.
M
29
L
30
Congrès Dornach
J
30
M
31
Congrès Dornach
Plénière
PE/UEV
R°parents
(5-6è)
Carnaval JE
AG
carnaval Ec.
Tambour hiver 2015
At GE peinture
CA
At. GE Pâques
Marché de
Pâques Ried.
At =
PE =
l'enfant"
UEV =
GE =
Atelier
"Ass. La pierre et
"Une école à vivre"
Grandir ensemble
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
AVERTISSEMENT SANITAIRE
CA
R° Plénière
Aux alentours de la pleine lune
ou de la nouvelle lune, j'ai
remarqué que les enfants sont
plus agités voire même
énervés !
Ils ont le nez qui pique et le
rectum qui démange…
Ne seraient-ils pas envahis par
des vers intestinaux ???
Cela fait partie des parasitoses,
oxyures, trichuris trichiura,
ascaris pour les plus connus.
Les symptômes varient en
fonction des vers intestinaux :
nervosité, irritabilité, perte
d'appétit, perte de poids,
grosse fatigue, diarrhée,
vomissements, toux,
pneumonie, douleurs
abdominales et autres
symptômes allergiques.
Le risque d'infection causé par
les vers intestinaux existe
même si nous sommes très
vigilants.
Si vous voulez
plus de
renseignements, pour un
diagnostic ou (et) un éventuel
traitement, consulter votre
médecin.
Annick R
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