Sommaire comparatif

Transcription

Sommaire comparatif
Des Cannibales / Sommaire comparatif
1/5
Avertissement :
O est l'abréviation qui désigne le texte en français préclassique (Des Cannibales),
T celle qui désigne la traduction de ce texte par Guy de Pernon (Sur les Cannibales).
Des Cannibales (Essais, Livre I, Chapitre XXX)
(SOMMAIRE)
1.
Brèves anecdotes tirées de l’histoire antique et mettant en question l’assimilation des nations
étrangères à des nations barbares
O LL. 1 – 9
Quand le roi Pyrrhus → par la voix de la raison, non par la voix commune.
T §1
Quand le roi Pyrrhus → non en fonction des idées reçues, mais sous l’angle de la
raison.
2.
Préambule méthodologique à la description ethnographique des Cannibales
O LL. 9 – 105
J’ai eu longtemps avec moi un homme → De ce vice sourdent plusieurs grandes
incommodités.
T §§ 2 - 11
J’ai eu longtemps auprès de moi un homme → Et ce travers génère de graves
inconvénients.
2. a.
La source d’information de Montaigne : un homme « simple et grossier, qui est une condition
propre à rendre véritable témoignage » (LL. 84 – 85)
LL. 9 – 12
J’ai eu longtemps avec moi un homme → qu’il surnomma la France Antartique.
LL. 83 – 105
Cet homme que j’avais, était homme simple et grossier → De ce vice sourdent
plusieurs grandes incommodités.
§2
J’ai eu longtemps auprès de moi un homme → qu’il baptisa la France Antarctique.
T §§ 10 - 11
Cet homme qui était à mon service, était simple et fruste→ De ce vice sourdent
plusieurs grandes incommodités.
2.b.
Difficulté de l’homme à parvenir à la connaissance
O LL. 12 – 83
Cette découverte d’un pays infini → Cette narration d’Aristote n’a non plus
d’accord avec nos terres neuves.
T §§ 2 - 10
Cette découverte d’un pays immense → Ce récit d’Aristote ne s’accorde pas non plus
avec ce que l’on sait des terres nouvellement découvertes.
Des Cannibales / Sommaire comparatif
2/5
2. b. i.
L’éventualité que d’autres nouveaux mondes soient découverts n’est pas à écarter : il ne faut pas
présumer de nos savoirs surtout en face d’un pays infini dont on ignorait jusqu’à l’existence.
O LL. 12 – 15 Cette découverte d’un pays infini → ayant été trompés en cette-ci.
T §2
Cette découverte d’un pays immense → se sont trompés à propos de celle-ci.
2. b. ii.
Un constat universel : nous avons plus de curiosité (souci de connaître) que de capacité de
connaître.
O
LL. 15– 17
J’ai peur que nous ayons les yeux plus grands que le ventre → nous n’étreignons
que du vent.
T
§2
J’ai bien peur que nous ayons les yeux plus grands que le ventre → nous
n’étreignons que du vent.
2. b. iii.
Une illustration de ce constat : comment sur la base de leur connaissance des textes de l’Antiquité
des hommes se sont fourvoyés tandis qu’ils rapportaient le monde récemment découvert (le
Nouveau Monde) à des témoignages de l’Antiquité.
O
LL.18 – 83
Platon introduit Solon racontant avoir appris → Cette narration d’Aristote n’a non
plus d’accord avec nos terres neuves.
T
§§ 3 – 9
Platon fait dire à Solon, qui l’aurait lui-même appris → Ce récit d’Aristote ne
s’accorde pas non plus avec ce que l’on sait des terres nouvellement découvertes.
2. b. iii. (1)
Premier témoignage auquel des humanistes (des lettrés, contemporains de Montaigne) ont
rapporté la découverte du Nouveau Monde : le témoignage de Platon relatif à l’Atlantide.
O
LL. 18 – 29
Platon introduit Solon racontant avoir appris → mais que quelque temps après, et les
Athéniens et eux et leur Île furent engloutis par le déluge.
T
§3
Platon fait dire à Solon, qui l’aurait lui-même appris → Mais quelque temps après,
les Athéniens, et eux et leur île Atlantide, tout fut englouti par le Déluge.
Des Cannibales / Sommaire comparatif
3/5
2. b. iii. (2)
Pourquoi, selon Montaigne, on ne saurait raisonnablement identifier le nouveau Monde
récemment découvert avec l’Atlantide.
O
T
LL.29 – 70
Il est bien vraisemblable, que cet extrême ravage d’eau ait fait des changements
étranges aux habitations de la terre → Et voyons des grandes montjoies d’arènes
mouvantes, qui marchent une demi-lieue devant elle, et gagnent pays.
§§ 4 - 7
Il est assez vraisemblable que ces extrêmes ravages commis par les eaux aient
amené des changements surprenants à la configuration de la terre : → et nous
voyons de grandes dunes de sable mouvant progresser à une demi-lieue en avant de
la mer, et gagner sur le pays.
2. b. iii. (3)
Deuxième témoignage auquel des humanistes ont rapporté le nouveau monde : celui d’Aristote.
O
LL.70 – 82
L’autre témoignage de l’Antiquité, auquel on veut rapporter cette découverte, est
dans Aristote → et ruinassent leur état
T
§§ 8 – 9
L’autre témoignage de l’antiquité, avec lequel on peut mettre en rapport cette
découverte d’un nouveau monde est dans Aristote → et ne ruinent leur État.
2. b. iii. (4)
Ce témoignage ne repose sur rien de solide et est pour cette raison d’emblée écarté par
Montaigne.
O
LL.82 – 83
Cette narration d’Aristote n’a non plus d’accord avec nos terres neuves.
T
§9
Ce récit d’Aristote ne s’accorde pas non plus avec ce que l’on sait des terres
nouvellement découvertes.
Cf. 2. a.
3.
Rejet par Montaigne du préjugé ethnocentrique contre les Cannibales
O
LL. 105 – 159
T
§§ 12 – 16
Or je trouve, pour revenir à mon propos → Hos natura modos primùm dedit.
[Tels sont les moyens que la nature a d’abord donnés.]
Pour revenir à mon propos, et selon ce qu’on m’en a rapporté, je trouve →
« Voilà les premières lois qu’ait données la nature. »
Des Cannibales / Sommaire comparatif
4/5
4.
Description ethnographique par Montaigne des Cannibales : Montaigne décrit en ethnographe les
mœurs des Cannibales, toujours comparées favorablement à celles des Européens. Il évoque
successivement (Cf. 4 a-g) :
O
Au demeurant, ils vivent en une contrée de pays très plaisante → Leur langage au
LL. 160 – 400 demeurant, c’est un langage doux, et qui a le son agréable, retirant aux
terminaisons Grecques.
T
§§ 17 – 40
Au demeurant, ils vivent dans un pays très plaisant et bien tempéré. → Leur
langage, au demeurant, est un langage doux, dont le son est agréable, et qui tire
un peu sur le grec par ses terminaisons.
4. a.
Leur mode de vie
O
LL. 160 – 202
Au demeurant, ils vivent en une contrée de pays très plaisante → sans autre rasoir
que de bois, ou de pierre.
T
§§ 17 – 20
Au demeurant, ils vivent dans un pays très plaisant et bien tempéré. → sans autre
rasoirs pourtant que faits de bois ou de pierre.
4. b.
Leur religion
O
LL. 202 - 204 Ils croient les âmes éternelles → les maudites, du côté de l’Occident
T
§ 20
Ils croient que les âmes sont éternelles → les maudites, elles, étant du côté de
l’Occident.
4. c.
Leur pratique de la divination
O
LL. 204 – 225
Ils ont je ne sais quels Prêtres et Prophètes → faut-il pas les punir, de ce qu’ils ne
maintiennent l’effet de leur promesse, et de la témérité de leur imposture ?
T
§§ 21 – 22
Ils ont des sortes de prêtres ou des prophètes →ne faut-il pas les punir de ne pas
tenir leurs promesses, et de l’impudence de leur imposture ?
4. d.
Leur pratique de la guerre
O
LL.226 – 233
Ils ont leurs guerres contre les nations → la tête de l’ennemi qu’il a tué, et
l’attache à l’entrée de son logis.
T
§ 23
Les Cannibales font la guerre aux peuples → la tête de l’ennemi qu’il a tué, et
l’attache à l’entrée de son logis
Des Cannibales / Sommaire comparatif
5/5
4. e.
Leur cannibalisme rituel : sur ce dernier point il montre que les Indiens sont supérieurs aux
Européens en courage et en sagesse, mais inférieurs en barbarie.
O
LL. 233 – 372
Après avoir longtemps bien traité leurs prisonniers → il y a une merveilleuse
distance entre leur forme et la nôtre.
T
§§ 23 – 36
Après avoir bien traité leurs prisonniers pendant un temps assez long → il y a
une distance étonnante entre leur façon d’être et la nôtre.
4. f.
Il décrit ensuite leur polygamie, relativisée et valorisée.
O
LL. 372 – 387
Les hommes y ont plusieurs femmes → et leur fit épaule à succéder aux états
de leur père
T
§§ 37 – 38
Les hommes ont dans ce pays plusieurs femmes →et leur fit épaule à succéder
aux états de leur père → et les aida pour la succession de leur père.
4. g.
Il donne enfin des preuves de leur esprit (raisonnement et jugement)
O
T
LL. 387 – 400
Et afin qu’on ne pense point que tout ceci se fasse par une simple et servile
obligation à leur usance → Leur langage au demeurant, c’est un langage doux, et
qui a le son agréable, retirant aux terminaisons Grecques.
§§ 39 – 40
Et pour qu’on n’aille pas s’imaginer que tout cela se fait à cause d’une simple
servilité à l’égard des usages → Leur langage, au demeurant, est un langage
doux, dont le son est agréable, et qui tire un peu sur le grec par ses terminaisons.
5.
Témoignage personnel de Montaigne sur la venue, en 1562, de trois Indiens du Brésil à Rouen.
O
LL. 400 – 432
Trois d’entre eux, ignorant combien coûtera un jour à leur repos → par où il pût
passer bien à l’aise.
T
§§ 41 – 43
Trois d’entre eux → pour qu’il puisse y passer commodément.
6.
Conclusion
O
LL. 432 – 433
Tout cela ne va pas trop mal : mais quoi ? ils ne portent point de hauts-dechausses.
T
§ 44
Tout cela n’est pas si mal. Mais quoi ! ils ne portent pas de pantalon.