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SEQUENCE : LES ASPIRATIONS LIBERALES ET NATIONALES :
COMMENT NAISSENT ET S’AFFIRMENT LES ASPIRATIONS
LIBERALES ET NATIONALES EN EUROPE DANS LA PREMIERE
MOITIE DU XIXE SIECLE ?
SEANCE 1 : COMMENT LE PRINCIPE DE LA GRANDE NATION DEFINI
PAR LES REVOLUTIONNAIRES BOULEVERSE-T-IL L’EQUILIBRE
EUROPEEN A L’AUBE DU XIX° SIECLE?
DOCUMENTS :
Document 1 : La paix ou la guerre selon la
France, Décret de la Convention, 15 décembre
1792,
Document 2 : Exporter la Révolution
NAPOLEON, lettre à son frère Jérôme,
Fontainebleau, 15 novembre 1807
Correspondance de Napoléon, vol. V.
Document 3 : Carte de l’Europe révolutionnaire
et napoléonienne,
Document 4 : Tableau de Goya, le Tres de Mayo,
Document 5 : Carte de l’Europe du Congrès de
Vienne,
Objectifs :
Montrer le rôle des principes et la non application de ces
principes pour les autres peuples
Montrer que l’idée nationale naît de la Révolution : par
adhésion et par opposition à elle
Montrer rôle de Napoléon : conquérant, code civil
Montrer le rôle de l’Autriche et de Metternich
Montrer que la Sainte-Alliance est un instrument de guerre
contre la France
Montrer que la nouvelle Europe ignore les aspirations
nationales
Méthodes :
Etude d’un dossier documentaire : analyse de textes, de
cartes, de tableaux
Connaissances : Saint-Alliance, Grande Nation, émigrés,
conscription, coalition, républiques-sœurs, blocus
continental, Confédération germanique, réactionnaire,
libéralisme, Metternich, Napoléon, Congrès de Vienne,
1815
I. LA REVOLUTION FAIT NAITRE UN ESPOIR POUR LES PEUPLES EUROPEENS
A. La Révolution suscite l’enthousiasme
 Dès le 14 juillet 1789, la Révolution française suscite l’enthousiasme ou l’inquiétude dans toute l’Europe (doc. 2). Partout les démocrates veulent suivre
l’exemple de la France. Les monarques, eux, redoutent une contagion révolutionnaire,
qui remettrait en cause leur légitimité.
 Sous l’influence des Lumières, les révolutionnaires français aspirent à un monde
fondé sur le droit et la coopération entre les États, Ils affirment donc leur désir de
paix (doc. 3a).
B. Mais elle remet en cause l’ordre européen.
 Mais en acceptant le rattachement d’Avignon à la France (septembre 1791), au
nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ils remettent en question l’ordre
européen.
 L’hostilité des monarchies européennes est attisée par les émigrés. En France, la
guerre devient un enjeu des luttes politiques (voir p. 198). En déclarant la guerre le 20
avril 1792, la France ouvre une période de combats presque ininterrompus jusqu’en
1815, que les Anglais appellent les French Wars.
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II. MAIS LES GUERRES REVOLUTIONNAIRES ET LE PRINCIPE DE GRANDE NATION SUSCITENT L’HOSTILITE DES
PEUPLES EUROPEENS
A. On assiste alors à Vingt ans de « guerres françaises »
 Face à une première coalition, la France remporte les victoires de Valmy (20
septembre 1792), Jemappes (6 novembre 1792) et Fleurus (26 juin 1794). Une armée
nationale se forge pour défendre la «Patrie en danger», qui devient une République.
La levée en masse (23 août 1793) permet de repousser les envahisseurs, puis
d’occuper de nombreux territoires. Cette expansion est justifiée par la diffusion des
idéaux révolutionnaires (doc. 3b et c).
 Mais la France mène aussi une politique de conquête, quand le général Bonaparte
reprend la guerre en Italie contre Autriche (1796-1797). Menacée d’encerclement par
une deuxième coalition, la France instaure la conscription. Rentré d’Égypte,
Bonaparte prend le pouvoir (1799) et impose la paix à Autriche en 1801, puis au
Royaume-Uni en 1802.
 La France domine alors l’Europe. Elle a annexé des territoires, en portant ses
frontières sur le Rhin et les Alpes, et créé des «républiques-soeurs» (voir carte p.
246). Puis Napoléon reprend la guerre dès 1803 et, après avoir vaincu trois coalitions,
organise le Grand Empire (voir carte p. 247). En 1811, il est formé de 130
départements et d’État vassaux, souvent dirigés par des membres de sa famille.
B. Durant lesquelles la France se présente comme une « Grande Nation » libératrice ou oppressive
suivant le point de vue des belligérants.
 L’expansion de la France à partir de 1792 est présentée comme celle de la «Grande
Nation », modèle de l’Europe. Dans les territoires soumis directement ou
indirectement à l’influence française, les droits féodaux et les privilèges sont abolis.
Souvent le Code civil (voir carte p. 217) est adopté.
 Mais les Français, accueillis en libérateurs au début, sont vite considérés comme
des occupants qui soumettent les populations à l’impôt et à la conscription et pillent
les richesses artistiques (doc. 1). Le blocus continental perturbe en outre la vie
économique. En Espagne, un soulèvement national éclate en 1808 (doc. 4). En
Allemagne et en Italie, les patriotes retournent contre la France les principes de 1789,
en exigeant le respect de leur liberté et de leur souveraineté nationale.
 Cette hostilité croissante à l’égard de la France contribue au succès de la 7e coalition. Regroupant pour la première fois toutes les puissances européennes, elle bat
l’armée française à Leipzig en 1813 et contraint Napoléon à l’abdication en 1814
III. DANS CE CONTEXTE, L’ECHEC DE NAPOLEON DEBOUCHE SUR UN NOUVEL EQUILIBRE EUROPEEN QUI
ETABLIT LA LOI DES PRINCES
A. Le Congrès de Vienne met en place un nouvel équilibre
 Pour réorganiser ‘Europe après la chute de Napoléon, les représentants des États
européens (sauf l’Empire ottoman) se réunissent à Vienne de septembre 1814 à juin
1815. Ce congrès de Vienne est en fait dirigé par les quatre grandes puissances
coalisées contre la France: le Royaume-Uni, la Prusse, lAutriche et la Russie. Ses
principaux animateurs sont Metternich (doc. 1) et le tsar Alexandre 1er,
 Le congrès de Vienne met en avant deux principes. Au nom de la légitimité
dynastique, les souverains renversés par la Révolution ou par Napoléon sont
restaurés, comme les Bourbons en France, en Espagne et à Naples. Au nom de
l’équilibre des puissances, les quatre États dominants s’accordent des avantages
territoriaux (voir carte p. 251), tout en évitant l’hégémonie de l’un d’entre eux (doc. 4).
Cet équilibre doit être maintenu par le concert européen. Le pacte de la Sainte-Alliance
(doc. 2) est censé garantir ce nouvel ordre.
B. ..qui semble être un retour en arrière
 Le congrès de Vienne marque donc le retour d’une classe dirigeante qui appartient
encore à Ancien Régime et qui veut prendre sa revanche sur la France
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révolutionnaire. C’est le triomphe d’une idéologie réactionnaire, explicitement dirigée
contre le mouvement libéral et national, considéré par Metternich comme subversif
(doc. 3).
 Le principe de l’équilibre des puissances s’oppose à celui des nationalités. Celles-ci
ne sont pas prises en compte. La Pologne subit un nouveau partage (voir carte p. 250).
La Belgique, ôtée à la France, est intégrée aux Pays-Bas. L’Italie reste divisée (8 États)
et l’Allemagne aussi (Confédération germanique).
 Le principe de légitimité dynastique est contraire aux valeurs libérales. Partout,
sauf au Royaume-Uni, s’affirme le pouvoir absolu des souverains. [Autriche, gendarme de l’Europe, réprime l’agitation en Allemagne et en Italie. Le pacte de la
Sainte-Alliance prétend refonder l’ordre européen sur la religion, par une sorte d’union
sacrée des princes (doc. 2).
C. .. mais qui montre surtout les intérêts divergents des puissances
 Mais le Royaume-Uni refuse de s’associer à la Sainte-Alliance. S’il a lutté contre la
France pour l’empêcher de dominer l’Europe, il n’est pas hostile au libéralisme dont
il fut le berceau. Londres reconnaît en 1825 l’indépendance des républiques
d’Amérique latine, alors que Autriche et la Russie voulaient aider l’Espagne à
conserver ses colonies. La solidarité des grandes puissances est donc compromise.
 Le système se complique avec la nécessaire réintégration de la France dans le jeu
diplomatique. Après l’épisode des Cent-Jours, le traité de Paris (20 novembre 1815)
ramène la France aux frontières de 1791 (perte de la Belgique, de la Rhénanie, de la
Savoie et de Nice) et lui impose une indemnité de guerre et l’occupation étrangère.
Puis la France peut entrer dans le concert européen en 1818.
 Les divergences entre les puissances se manifestent avec le soulèvement des
Grecs contre I’Empire ottoman à partir de 1821 (voir p. 256). Le Royaume-Uni. la
France et la Russie soutiennent les insurgés, alors que l’Autriche appuie le sultan
ottoman. qu’il considère comme l’autorité légitime. En reconnaissant l’indépendance
de la Grèce en février 1830. les puissances ont commencé à admettre le principe des
nationalités.
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SEANCE 2 : COMMENT LES IDEES LIBERALES ET
NATIONALES NAISSENT-ELLES ET SE DIFFUSENTELLES?
Documents :
Document 1 : Carte des Balkans
sous la domination ottomane
Document 2 : Tableau d’Eugène
Delacroix, Scène des massacres de
Scio
Document 3 : La déclaration
d’indépendance de La Grèce,
Document 4 : Texte de Metternich
contre le « bouleversement en
Europe » ,
Carte des révolutions
I.
Objectifs :
Montrer le rôle des principes : Expliquer le libéralisme
Montrer le rôle ambigu des Eglises
Montrer la naissance de l’idée de Nation relayée par art, par personnalités
charismatiques : romantisme, pangermanisme
Montrer les méthodes d’action
Montrer le rôle de la jeunesse
Montrer la force de la répression
Montrer quelles sont les voies possibles : zollverein, Jeune Italie
Méthodes :
Étude d’un dossier documentaire
Analyse d’un tableau
Réalisation d’une synthèse
Connaissances : indépendance, Scio, Carbonari, libre-échange, nationalisme,
nation, nationalités, Risogimiento, romantisme, Delacroix, Byron, Zollverein,
Jeune Italie
DES LE DEBUT DU XIX° SIECLE, DES REVENDICATIONS LIBERALES APPARAISSENT ET CONTESTENT LE
STATU QUO
A. Le libéralisme devient une idéologie d’avenir en Europe
 Le libéralisme, né au Royaume-Uni défendu par les Lumières, triomphe en France
en 1789 puis se diffuse en Europe. Au début du XIXe siècle, il apparaît comme une
idéologie de progrès. Il fonde la société sur l’individu, alors que celui-ci était enfermé
dans les cadres de la société d’ordres de Ancien Régime (doc. 2). Les privilèges sont
remplacés par le mérite individuel.
 L’État doit garantir les Droits de l’homme, c’est-à-dire les libertés fondamentales
de l’individu: libertés de conscience, de culte, d’expression, de réunion. Cet individu
libre est un citoyen et l’ensemble des citoyens constitue la nation qui détient la
souveraineté. Le libéralisme prône donc toujours un système représentatif.
 La liberté individuelle s’étend aussi à la sphère économique et sociale. L’État doit
garantir le droit de propriété, réduire au strict minimum ses interventions
économiques et permettre à l’initiative individuelle de s’épanouir. Le libéralisme
souhaite donc l’autonomie de la société civile et fait confiance à l’économie de
marché. Celle-ci doit s’épanouir à l’échelle mondiale grâce au libre-échange.
A.
Mais aussi une force de contestation
 Des années 1790 aux années 1830, en-dehors du Royaume-Uni, les libéraux
constituent une avant-garde qui lutte pour obtenir les libertés fondamentales et le
système représentatif. La limitation de l’autorité monarchique par une Constitution et
la liberté de la presse sont leurs objectifs majeurs (doc. 4). ils soutiennent
naturellement la lutte des nationalités opprimées pour l’indépendance, puisqu’ils sont
partisans de la souveraineté nationale.
 Réprimés par la plupart des gouvernements à partir de 1815, contestant l’ordre
réactionnaire du congrès de Vienne, les libéraux doivent souvent adopter des formes
d’action clandestines. Des sociétés secrètes se forment, comme les carbonari en Italie
(doc. 1). Elles recrutent dans les milieux intellectuels (étudiants, journalistes, artistes...)
et parmi les militaires qui ont servi dans les armées napoléoniennes. Elles n’hésitent
pas à recourir à l’action violente.
B.
Dont l’influence reste cependant limitée
 La diffusion du libéralisme dépend du degré de développement des pays. Le
libéralisme est mal implanté dans l’Europe méridionale et orientale, qui reste
majoritairement rurale et dominée par les élites traditionnelles. Il est plus influent
dans l’Europe occidentale, urbanisée et industrialisée, parce qu’il répond aux
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II.
aspirations de la bourgeoisie (Royaume-Uni, Belgique, France, Ouest de Allemagne,
Nord de l’Italie).
 Le libéralisme est combattu par tous les réactionnaires qui rejettent les principes
de 1789. À partir des années 1830, il est aussi critiqué par ceux qui estiment qu’il ne va
pas assez loin dans la voie du progrès et reste inactif face au paupérisme. En effet, les
libéraux proclament l’égalité civile, théorique, entre les hommes, mais ils acceptent
l’inégalité sociale. Pour eux, la richesse, résultat du travail et du talent, permet la
participation politique (suffrage censitaire) et ‘État ne doit pas intervenir dans le
domaine social.
 C’est pourquoi de nouveaux courants politiques se développent à gauche du
libéralisme, réclamant le suffrage universel (doc. 3), la République, voire le socialisme.
LA REVOLUTION FRANÇAISE A INSPIRE DE NOMBREUX PEUPLES QUI DESIRENT METTRE EN AVANT LE
SENTIMENT NATIONAL ET L’ETAT NATION
A. Dans le cadre trop étroit du Congrès de Vienne se développe un mouvement des nationalités
 La Révolution française, en voulant libérer les peuples des tyrans, a diffusé dans
toute l’Europe l’idée de nation. Celle-ci, paradoxalement, s’est renforcée dans la lutte
contre les armées françaises devenues des forces d’occupation. En 1815, le congrès de
Vienne restaure la légitimité dynastique, mais il ne peut pas étouffer le mouvement
des nationalités. Partout en Europe, les mouvements libéraux soutiennent le
nationalisme.
 Le nationalisme prend diverses formes, dans un continent où les frontières des
États ne correspondent pas à la répartition des peuples (carte p. 251). Certaines
nationalités, divisées en de multiples États, aspirent à l’unité: c’est le cas des
Allemands (pangermanisme) et des Italiens (Risorgimento). D’autres peuples rêvent de
disposer d’un État dont ils sont privés: c’est le cas des Irlandais, annexés au RoyaumeUni en 1800, ou des Polonais, divisés entre trois États (Russie, Autriche, Prusse) (carte
p. 250). Dans l’Empire ottoman, la domination des Turcs musulmans est contestée par
les peuples de religion orthodoxe (Bulgares, Serbes, Roumains), sur le modèle des
Grecs qui ont obtenu l’indépendance en 1830. Dans l’Empire d’Autriche, les peuples
slaves (Croates, Slovènes, Tchèques, Slovaques) affirment leur originalité (doc. 3).
 Partout, ces nationalités partent à la recherche de leur identité (voir p. 264-265).
Les élites, qui parlaient le français ou le latin au XVIIIe siècle, redécouvrent les
langues nationales. Les savants cherchent dans l’histoire «l’âme du peuple». Les
écrivains et les artistes s’inspirent des traditions populaires pour créer des oeuvres
«nationales». Le romantisme joue dans ce sens, en exaltant les légendes et le passé
médiéval.
B. Dont Les espoirs sont déçus de 1830
 Cette Europe des nationalités s’enthousiasme pour la révolution de juillet 1830
àParis qui renverse les Bourbons et rétablit le drapeau tricolore: l’agitation se répand
partout (doc. 2). Les Belges, qui ont mal accepté leur incorporation dans le royaume
des Pays-Bas en 1814, se soulèvent le 25 août 1830 (doc. 4). L’indépendance de la
Belgique est proclamée par un gouvernement provisoire le 4 octobre et reconnue par
les grandes puissances en décembre 1830.
 Les Polonais se révoltent à leur tour, contre la Russie, le 29 novembre 1830. Mais
l’armée russe écrase la révolution polonaise: Varsovie tombe le 8 septembre 1831.
Cet échec est dû aux divisions internes des Polonais, mais aussi au refus d’intervention
du Royaume-Uni et de la France, malgré un intense mouvement de sympathie dans
l’opinion (doc. 1). Les soulèvements qui ont lieu en Italie et en Allemagne sont aussi
victimes de la répression dirigée par l’Autriche en 1831-1832. Les puissances
conservatrices semblent avoir sauvé l’ordre européen. En septembre 1833, l’Autriche,
la Russie et la Prusse confirment le partage de la Pologne et réactivent la SainteAlliance.
 Mais les désillusions de 1830 entraînent une réflexion dans toute l’Europe. En
Italie et en Allemagne, on cherche de nouveaux moyens de parvenir à l’unité.
Mazzini, en exil à Marseille puis en Suisse, essaie de rassembler tous les militants
dans le mouvement Jeune Italie, puis le mouvement Jeune Europe (doc. 5). D’autres
rejettent la voie révolutionnaire et cherchent une solution plus réaliste: unifier l’Italie
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autour du royaume de Piémont-Sardaigne. En Allemagne, l’unité commence à se faire
par la voie pacifique de l’économie: c’est le Zollverein.
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SÉANCE 3 : POURQUOI LES PRINTEMPS DES PEUPLES,
MALGRÉ LEUR ÉCHEC SONT-ILS UNE ÉTAPE MAJEURE
DE L’HISTOIRE DE L’EUROPE DU XIX° SIÈCLE ?
Documents :
Document : la République sociale
Document 1 : Carte de la vague
révolutionnaire de 1848 à 1849,
Document 2 : Carte de la division de l’Italie
Document 3 : Texte de Mazzini sur une nation
privée d’existence
Document 4 : Caricature de l’ordre règne à
Naples
Document 5: l’échec des révolutionnaires
Objectifs :
Montrer l’enchaînement des causes de la révolution de 1848
Montrer le rôle symbolique de la barricade
Montrer la contagion révolutionnaire qui permet de croire à la
victoire
Montrer pourquoi l’échec : mal préparé, poids réaction
Montrer le rôle du conservatisme
Montrer l’enracinement de l’idée nationale
Méthodes :
Analyse de carte, de texte
Analyse de caricature.
Connaissances : 1848, Mazzini, pangermanisme, Grande
Allemagne, Petite Allemagne, réaction, révolution libérale, Italie
I. DURANT L’ANNÉE 1848, ON ASSISTE À UNE DÉFERLANTE RÉVOLUTIONNAIRE
 La révolution de février 1848 à Paris provoque en Europe une onde de choc plus
forte qu’en 1830 (doc. 2). La crise économique qui sévit depuis 1846 n’explique pas
tout: la révolution n’a une forte dimension sociale qu’en France et en Allemagne (doc.
1). Il s’agit avant tout d’une révolution libérale et nationale, dont l’ampleur est due à
l’affaiblissement temporaire de Autriche.
 En Italie, l’agitation, commencée dès janvier 1848, semble permettre la réalisation des deux objectifs du Risorgimento. Le libéralisme d’abord, puisque les
souverains doivent accorder une constitution ou s’exiler. L’unité nationale ensuite,
puisque le roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Albert, prend la tête d’une armée
italienne qui chasse les Autrichiens de Milan et de Venise.
 En Allemagne aussi, les libéraux imposent des constitutions aux souverains, y
compris au roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV de Hohenzollern (doc. 5). Une
Assemblée constituante, élue au suffrage universel dans tous les États allemands, se
réunit en mai 1848 à Francfort pour fonder un État unitaire.
 Même l’Autriche, pilier de l’ordre européen, est ébranlée. Budapest, Prague et
Vienne sont touchées simultanément en mars 1848. Metternich prend la fuite et
l’empereur Ferdinand convoquer une assemblée constituante. L’empire multinational
des Habsbourg est menacé d’implosion. Les Tchèques réclament l’autonomie. Les
Hongrois obtiennent une quasi-indépendance.
II…MAIS LE RETOUR DU GENDARME AUTRICHIEN MET FIN AUX POUSSÉES RÉVOLUTIONNAIRES
 Mais les conservateurs reprennent le contrôle de Autriche, grâce à l’armée, qui
écrase la révolution à Prague (juin 1848) et à Vienne (octobre 1848). L’empereur
Ferdinand abdique en faveur de son neveu François-Joseph. Les Hongrois sont vaincus
en août 1849 à Vilagos, avec l’aide de la Russie et des nationalités qui craignent
l’hégémonie hongroise (Slovaques, Roumains, Croates).
 L’ordre est aussi rétabli en Italie par l’armée autrichienne, qui bat une première
fois Charles-Albert (Custozza, juillet 1848). Cette défaite provoque un sursaut des
radicaux: Mazzini et Garibaldi proclament la République à Rome. Charles-Albert est
définitivement vaincu à Novare (mars 1849) et abdique en faveur de son fils VictorEmmanuel Il. Les Autrichiens restaurent les souverains chassés, et une armée française
rétablit le pape Pie IX à Rome (juillet 1849).
 En Allemagne, le roi de Prusse dirige partout la réaction. Il refuse la couronne
d’empereur dAllemagne que lui offre Assemblée de Francfort (doc. 4).
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II. POURTANT LE PRINTEMPS DES PEUPLES RESTE UN MOMENT HISTORIQUE IMPORTANT
 Le Printemps des peuples a échoué, parce que le mouvement révolutionnaire a
manqué d’unité. Les tensions entre nationalités sont évidentes en Autriche. Les
divisions entre partisans de la «Petite Allemagne » et de la «Grande Allemagne» ont
empêché le Parlement de Francfort de réaliser l’unité allemande.
 Mais 1848 reste une étape majeure dans l’affirmation des nationalités: partout le
peuple a pris la parole (doc. 3). Les souverains ont dû faire des concessions au
libéralisme: la Prusse et le Piémont ont conservé leur constitution: en Autriche, si la
constitution de 1849 ne fut jamais appliquée, les droits féodaux sont abolis.
Désormais, les gouvernements doivent tenir compte des aspirations libérales et
nationales: les principes du congrès de Vienne sont dépassés.
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Un autre cours pour vous aider dans vos recherches pour réaliser le jeu sérieux:
http://histoire.itopeducation.net/Nations4/zoom.htm
1 - La mise en place de l'Europe des Nations
En 1821, les Grecs se révoltent contre la domination des Turcs de l'Empire Ottoman. C'est le début de la guerre
d'indépendance. Fidèles au traité de Vienne, les grandes puissances refusent d'intervenir pour aider les
révolutionnaires. Cependant de nombreux artistes s'engagent pour l'indépendance de la Grèce. Finalement, Anglais,
Français et Russes envoient une expédition militaire en 1827 contre les Turcs pour soutenir les Grecs. Avec l'aide des
grandes puissances, la Grèce est libérée et le royaume de Grèce est créé en 1830. (Etude de cas 1 : La remise en
cause du traité de Vienne : l'indépendance de la Grèce)
En 1815, les puissances victorieuses de Napoléon se sont partagé les restes de l'empire français en fonction de leurs
intérêts, oubliant ceux des peuples auxquels la Révolution Française avait apporté des espoirs de liberté. La Belgique,
intégrée à la France sous la République puis sous l'Empire, se trouve réunie à la Hollande après 1815 pour former un «
royaume des Pays-Bas » confié à Guillaume d'Orange. Mais les Belges, catholiques et libéraux, supportent mal la
domination des Hollandais, conservateurs et protestants. La révolte, en septembre 1830, permet aux Belges d'accéder à
l'indépendance. Le peuple belge a ainsi donné un premier coup de ciseaux dans la carte de l'Europe dessinée en 1815.
(Etude de cas 2 : L'indépendance de la Belgique ou l'échec du traité de Vienne)
En février 1830, la Grèce a obtenu son indépendance avec le soutien des peuples et même de certains dirigeants
européens. Cependant, dans les pays libérateurs de la Grèce, les libertés semblent menacées : en France, Charles X
renforce ses pouvoirs et la révolte éclate : ce sont les « Trois Glorieuses ». Très vite, l'agitation libérale s'étend à toute
l'Europe : La Belgique, la Pologne, l'Italie connaissent des révoltes populaires et le peuple semble l'avoir emporté sur
l'absolutisme. Cependant les Autrichiens veillent et, malgré les constitutions accordées en France ou au Portugal, les
monarchies autoritaires reprennent leurs droits sur la Pologne et l'Italie. (Etude de cas 3 : Vers une Europe libérale,
les révolutions de 1830)
2 - La naissance du sentiment national
Servant de prétexte à la conquête napoléonienne, les idées de Liberté et de Nation se répandent dans toute l'Europe.
Les peuples d'Europe tentent ensuite de les mettre en pratique pour eux-mêmes, sous la forme du sentiment national.
Cependant la définition du mot « Nation » n'est pas partout la même, et sert parfois à justifier des querelles de
territoires entre des pays frontaliers. (Etude de cas 1 : Qu'est-ce qu'une nation ?)
La Révolution Française se répand comme une onde de choc dans toute l'Europe. Elle remet en cause l'ordre social et
politique établi depuis des siècles et défend le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Les armées de la Révolution,
en particulier celles de Napoléon, vont diffuser dans toute l'Europe les idées de liberté et de nation. Les peuples
prendront exemple sur la Révolution française pour obtenir une constitution ou leur indépendance. Cependant, c'est
parfois aussi par l'opposition à la France que l'unité nationale se construit. (Etude de cas 2 : Le rôle de la révolution
française dans les nationalismes européens)
En 1807, le régent du Portugal refuse l'adhésion au blocus continental que veut lui imposer Napoléon. Les généraux
français Junot, puis Soult envahissent alors le Portugal. Confrontés à des mouvements d'insurrection populaire
encouragés par les Anglais, les Français seront battus et devront quitter le pays. Malgré la défaite, les idéaux de la
révolution française restent ancrés dans les esprits. En 1820, la révolution libérale éclate à Porto. En 1890, le sentiment
national portugais se développe, nourri par les ambitions coloniales et les rancoeurs contre l'ancien allié britannique.
(Etude de cas 3 : L'influence française)
La République de Cracovie (créée en 1815 par le Congrès de Vienne et intégrée dans l’empire des Habsbourgs en 1846)
appelle à l’insurrection toute la Pologne en 1846, annonce la réforme agraire et confère les droits civiques aux juifs.
Mais son existence fut éphémère et la répression entraîne son annexion à l’Autriche. On disait encore il y a peu de
temps, que "la Pologne est plus napoléonienne que la France". Pourtant, la Pologne napoléonienne n'exista que pendant
8 ans, mais la France y laissa une influence profonde et une œuvre importante: l'abolition de la féodalité, la création
d’une nouvelle société bourgeoise et l’introduction du Code Napoléon, qui ont déterminé son développement ultérieur.
(Etude de cas 4 : La Pologne)
3 - Les révolutions de 1848
La vague révolutionnaire de 1848 est restée dans les mémoires avec l’expression «le printemps des peuples ». Elle naît
de la rencontre de deux situations communes à tous les pays d'Europe : la crise économique qui touche une classe
ouvrière de plus en plus nombreuse, et une bourgeoisie en plein essor qui revendique une politique libérale. Depuis
Paris, en février 1848, le mouvement révolutionnaire se répand dans toute l'Europe. Même si ces révolutions sont vite
réprimées, les nationalismes se sont définitivement enracinés dans l'esprit des peuples européens. (Etude de cas 1 : le
printemps des peuples
La Hongrie se soulève contre l’empire autrichien et un conflit éclate entre les Hongrois et les Croates. Le gouvernement
impérial autrichien choisit le camp des Croates et l'empereur (qui n'était que roi en Hongrie) déclara la dissolution de la
Diète hongroise, l’état de siège de la Hongrie et la suppression de la Constitution. Les armées autrichiennes envahissent
alors la Hongrie. Mais l'État et le peuple Hongrois étaient prêts à résister. Les Autrichiens et les Croates furent bientôt
repoussés. Kossuth fit proclamer par la Diète la déchéance des Habsbourg et l'indépendance de la Hongrie en avril 1849.
Pour venir à bout des Hongrois, les Autrichiens furent obligés d’accepter l'aide de la Russie de Nicolas Ier, adversaire de
toutes les révolutions européennes. En août 1849, les Hongrois cèdent. Ses chefs, du moins ceux qui ne réussirent pas à
fuir en Turquie, furent exécutés. La Hongrie devint une province et gouvernée par des fonctionnaires allemands. (Etude
de cas 2 : La Hongrie)
L'Autriche (Österreich) est, vers 1860, l'empire le plus étendu d'Europe : de la Dalmatie (Croatie) au sud à l'Allemagne
au nord, de la Lombardie (Italie) à l'ouest à la Moldavie à l'est. Cet empire des Habsbourg était composé par une
mosaïque de peuples. Pour faire face aux revendications libérales des différents peuples de l’empire, le gouvernement
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autrichien alterna des phases libérales et des phases autoritaires (comme la répression de la révolte de 1845-1849 en
Hongrie). En 1867, l'empire d'Autriche devint l'Autriche-Hongrie, confédération de deux royaumes autonomes mais ayant
le même souverain : la Transleithanie (la grande Hongrie) et la Cisleithanie Cet arrangement (le «Compromis»)
satisfaisait les désirs des deux principaux peuples (allemands et hongrois) mais exacerbait les aspirations nationales des
autres. L’empire disparaîtra définitivement à l'issue du premier conflit mondial. (Etude de cas 3 : L'Autriche, un
empire multinational : une exception européenne ?)
4 - Vers le heurts des nationalismes
Les mouvements nationalistes ont parfois été internationaux : les libéraux polonais ou grecs ont été soutenus par les
intellectuels français et anglais, Napoléon Bonaparte appartenait aux Carbonari, tout comme Lord Byron. Pourtant, les
nationalismes sont aussi parfois une cause d'affrontement. Entre la France et l'Allemagne notamment, deux conceptions
de la Nation s'opposent. Ces deux États se disputent les territoires limitrophes que sont l'Alsace et la Lorraine, et la
nationalité du Rhin donne lieu à des joutes littéraires de plus en plus agressives. Lorsqu'ils s'opposent, les nationalismes
deviennent une excellente raison de faire la guerre. (Etude de cas 1 : les nationalismes mènent-ils à la guerre :
l'exemple de la France et de l'Allemagne)
Après 1870, l'équilibre européen s'organise dans un système d'alliances internationales mis en place par Bismarck. Pour
ce dernier, les sentiments nationaux importent peu ; seule la volonté des souverains compte. Or les peuples des Balkans
continuent de lutter contre la domination ottomane. De plus les Balkans deviennent le terrain d'affrontements de la
Russie et de l'Autriche-Hongrie en 1875, puis en 1908 à l'occasion de la Révolution en Turquie. Le panslavisme
s'exacerbe : la Serbie de Pierre Ier cherche à unir les Slaves dans une grande Yougoslavie indépendante protégée par
l'empire russe. En 1912, ils vont jusqu'à créer une ligue balkanique qui vainc la Turquie mais se déchire dans les conflits
internes. Lorsqu'un jeune nationaliste serbe assassine l'héritier de l'empire austro-hongrois l'archiduc François-Joseph, le
28 juin 1914, les mécanismes des alliances entraînent le déclenchement de la première guerre mondiale. (Etude de cas
2 : Le nationalisme mène-t-il à la guerre : l'exemple des Balkans)
5 - Relations internationales et constitution des États modernes
Le Risorgimento (littéralement résurgence), mouvement pour l'unité italienne, infructueux malgré l’action de Mazzini,
n’a vraiment décollé qu’en 1859. Camille Benso, comte Cavour, premier ministre de Piémont Sardaigne, soutenu par la
France, provoqua un conflit avec l'Autriche pour récupérer la Vénétie et la Lombardie. Toutefois le lourd bilan de la
bataille de Solferino (où fut créée la Croix Rouge) conduisit Napoléon III à retirer son soutien. La Vénétie resta
autrichienne et la France obtint Nice et la Savoie. Des insurrections éclatèrent dans les États voisins au cours de l'été
1859. Toutefois le centre et le sud de l'Italie (États Pontificaux et Royaume des Deux Siciles) restèrent à l'écart du
mouvement jusqu'à ce que Garibaldi à la tête de ses "1000 chemises rouges" s’empare de la Sicile le 5 mai 1860. Cavour
envoya alors son armée occuper l'Italie centrale afin d'éviter que Garibaldi ne s'attaque au pape alors défendu par la
France, meilleure alliée de l'Italie mais "fille aînée de l'église". Il ne restait plus qu'à sacrer Victor Emmanuel II roi
d'Italie le 17 mars 1861 à Turin. Toutefois l'intégration des "terres irrédentes" fut longue : Vénétie en 1866 ; Rome (sauf
le Vatican) en 1870 ; Trentin Haut Adige et Frioul seulement en 1919. Fiume / Rijeka ainsi que la Dalmatie en Croatie,
bien que revendiquées par les nationalistes italiens, sont désormais hors de la sphère italienne. (Etude de cas 1 :
L'unité italienne)
Le sentiment national se développe très tôt en Allemagne. Jusqu’en 1865, l’Allemagne n’est qu’un ensemble de 39
États, indépendants les uns des autres, liés seulement par des accords commerciaux. Il existe une « Confédération
germanique » mais elle n’a pas de pouvoir réel et elle est dominée par l’Autriche. Le roi de Prusse Guillaume Ier et son
chancelier (Premier ministre) Bismarck veulent réaliser l’unité de l’Allemagne. Pour y parvenir, ils excluent l’Autriche
de la Confédération germanique. Après la défaite de la France, l’Empire allemand est proclamé au château de
Versailles le 18 Janvier 1871 et le nouvel Etat annexe l’Alsace-Lorraine. L’unification allemande est ainsi établie.
(Etude de cas 2 : L'unification allemande)
Vers 1860, L'Autriche (Österreich) est l'empire le plus étendu d'Europe : de la Dalmatie (Croatie) au sud à l'Allemagne au
nord, de la Lombardie (Italie) à l'ouest à la Moldavie à l'est. Cet empire, dirigé par la dynastie des Habsbourg, était
composé par une mosaïque de peuples qui revendiquaient des libertés liées à leurs langues et à leur culture et une plus
grande autonomie politique. Pour faire face à ces revendications, le gouvernement autrichien alterna des phases
libérales et des phases autoritaires (comme la répression de la révolte de 1845-1849 en Hongrie). En 1867, l'empire
d'Autriche devint l'Autriche-Hongrie, confédération de deux royaumes autonomes mais ayant le même souverain : la
Transleithanie (la grande Hongrie) et la Cisleithanie (le reste de l’empire). Cet arrangement (le « Compromis »)
satisfaisait les désirs des deux principaux peuples (allemands et hongrois) mais exacerbait les aspirations nationales des
autres minorités. (Etude de cas 3 : le multinationalisme de l'empire austro-hongrois)
Mme Murphy-Chanéac, Jeu Sérieux, Aspirationslibéraleset nationalistes, Ressources
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Document : Tableau d’Eugène Delacroix, Scène des massacres de Scio
Eugène Delacroix (1798-1863)
Scène des massacres de Scio
(Chio), Familles grecques
attendant la mort ou
l’esclavage, 1824,Musée du
Louvre, Paris, 4,19 x 3,54 m.
En 1822, à Chio, les Turcs
massacrèrent 23 000
personnes et déportèrent les
femmes et les enfants. Ce
drame de la guerre
d’indépendance grecque
entraîne alors la mobilisation
des libéraux d’Europe, artistes
et écrivains en tête.
Mme Murphy-Chanéac, Jeu Sérieux, Aspirationslibéraleset nationalistes, Ressources
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