Textes à jouer 9

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Textes à jouer 9
Le Centre national du Théâtre présente
Textes à jouer / / 9
Dramaturgies lauréates de l’Aide à la
création de textes dramatiques
Résumés – biographies – informations
Session novembre 2014
Centre national du Théâtre - Paris
.fr
Centre national du Théâtre
134, rue Legendre – 75017 Paris – www.cnt.fr
Le CnT est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication,
Direction générale de la création artistique (DGCA)
Commission nationale
d’Aide à la création
de textes dramatiques
(Session des 24 et 25 novembre 2014)
Directrice du Centre national du Théâtre
Cécile Hamon
Président de la Commission nationale
Daniel Loayza, conseiller littéraire au Théâtre National de l’Odéon à Paris
Membres
- Cécile Backès, metteure en scène, comédienne, directrice de la Comédie de Béthune
- Sylvia Bergé, sociétaire de la Comédie Française
- Anne Courel, directrice artistique de la compagnie Ariadne
- Philippe Coutant, ancien directeur du Grand T à Nantes
- Joseph Danan, auteur, dramaturge et enseignant
- Anne Delbée, comédienne, metteure en scène et écrivain
- Myriam Desrumeaux, dramaturge
- Gabriel Dufay, comédien et metteur en scène
- Céline Geoffroy, conseillère littéraire à France Culture
- Béatrice Houplain, metteure en scène et auteure
- Camille Laurens, auteure
- Didier Long, metteur en scène
- Bernard Magnier, auteur, journaliste, conseiller littéraire
- Alexandre Plank, traducteur, dramaturge et réalisateur radio à France Culture
- Thomas Pondevie, dramaturge
- Fanny Prud’homme, secrétaire générale au Théâtre de la Tête Noire
- Leyla-Claire Rabih, metteure en scène, traductrice
- Anne Théron, metteure en scène
- Emmanuel Vérité, comédien
- Nadia Vonderheyden, comédienne et metteure en scène
1
En novembre 2014, la Commission nationale d’Aide à la création — composée des 21 personnalités du
théâtre et de la culture précitées — a lu et examiné 269 textes.
A l’issue de la Commission, 13 textes ont été retenus en catégorie Littérature dramatique, 4 Traductions et
5 en Dramaturgies plurielles. Les membres de la Commission ont aussi sélectionné 4 textes au titre
d’Encouragements.
Vous trouverez dans ce document les informations relatives aux textes lauréats de cette dernière session :
résumés, biographies, nombres et genres des personnages, informations sur les créations en cours.
Nous nous tenons à votre disposition pour toute question relative à l’Aide à la création de textes
dramatiques ou au Grand Prix de littérature dramatique. N’hésitez pas à nous contacter au sujet des
dispositifs d’aides, comités de lectures, résidences ou pour toute demande de conseil. Vous pouvez
également nous soumettre vos questions d’ordre juridique, vos recherches bibliographiques,
documentaires ou d’archivage, ainsi que vos questions relatives aux métiers et formations autour du
théâtre.
Appelez-nous au : 01 44 61 84 85
L’équipe du Centre national du Théâtre vous souhaite une excellente lecture.
Contacts
Cécile Hamon, Directrice
Marie-Anna Le Ménahèze, Chargée de production au Pôle auteurs / [email protected]
Centre national du Théâtre
134 rue Legendre
75017 Paris
www.cnt.fr
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1-Textes dramatiques
Adieu Lenz de Sébastien Brebel
Au pied du Fujiyama de Jean Cagnard
Et dans le trou de mon cœur, le monde entier de Stanislas Cotton
Au Bois de Claudine Galea
Abeilles de Gilles Granouillet
Battue avec des lumières et des chiens de Simon Jallade
Show room Nouveau Drame de Suzanne Joubert
Pays de Pedro Kadivar
Sauver la peau de David Léon
Penthy sur la bande de Magali Mougel
Pierre est un Panda de Christophe Pellet
Straight de Guillaume Poix
Ogres de Yann Verburgh
Textes bénéficiant de l’aide au montage.
Pour en connaître le montant, merci de bien vouloir contacter l’auteur(e) ou son agent.
3
Adieu Lenz
de Sébastien Brebel
Texte inédit
Deux hommes se parlent. Ils ne se connaissaient pas et rien n'est dit des circonstances de leur rencontre. Il
est seulement question d'abord des conditions du départ dans un appartement laissé à l'abandon.
Débutant sur le mode de l'interrogatoire, l'entretien glisse progressivement vers une enquête dont l'objet
refuse de se laisser nommer.
2 hommes
Sébastien Brebel
Né en 1971, Sébastien Brebel vit et travaille à Nantes. Il a déjà publié trois romans depuis 2002 (dont le
troisième, Villa Bunker, a été traduit récemment en anglais) et un recueil de nouvelles (La Baie vitrée), tous
édités chez P.O.L.
Adresse mail : sebastien.brebel@ laposte.net
Projet de création : Merci de contacter l’auteur
4
Au pied du Fujiyama
de Jean Cagnard
Editions Espaces 34
Dans un premier temps, on assiste à un effondrement. Ce qui était en place
depuis toujours et qui définissait le paysage, l’extraction de l’énergie fossile au
service de l’économie et de l’industrie, ne tient plus la route et s’écroule. Ainsi
l’avenir est-il brutalement interrompu à cet endroit. Il reste des ombres, des
silhouettes contre le ciel, de la suffocation et bien sûr énormément de mémoire.
Ensuite, il faut le temps que la poussière des événements retombe, que l’Histoire
digère sa secousse. C’est lent parce que le passé, privé d’avenir, a tendance à faire
de la graisse inutile, mais finalement les choses s’équilibrent peu à peu et la
lumière reprend sa place dans le dispositif local. Comme dit l’autre, après l’hiver
le printemps.
A partir de là, toute présence et toute action seront susceptibles d’être appelées à reconstruire.
Volontairement ou involontairement. Consciemment ou inconsciemment. Sur place ou dans la fuite.
Puisqu’il n’y a plus rien, il y a tout.
Un texte autour de la question, universelle, d’habiter quelque part.
Une population, selon mise en scène (exemple : 5 femmes / 5 hommes)
Jean Cagnard
La naissance en 1955, pas loin de la mer, tout près de la métallurgie. Plus tard, il y aura pas mal de petits
boulots, puis la rencontre avec l’écriture – des chantiers de maçonnerie, tout en écrivant. Les choses
prennent leur place.
Commençant par le roman, poursuivant par la nouvelle, le théâtre s’invite par des adaptations des deux
genres précédents, avant de devenir prioritaire. La poésie pendant ce temps trace son chemin librement.
Rencontre du théâtre de marionnettes et collaboration depuis avec plusieurs compagnies (effigies,
installations, vidéo…), par des commandes qui ouvrent sur la relation au plateau. Puis découverte du
travail de clown et du théâtre de rue. En 2005, création avec Catherine Vasseur de la Compagnie 1057
Roses. Le passage à la mise en scène se fait comme le prolongement naturel du texte, une autre écriture.
Parmi les dernières créations : J’arrive, Jeune public, Théâtre Pour Deux Mains, mise en scène Delphine
Lamand, 2014 ; La parabole des papillons, co-autrice : Valérie Rouzeau, mise en scène Michèle Addala et
Gilles Robic, commande Festival Avignon IN 2013 ; Be Claude, théâtre de rue, compagnie Un Watt, mise en
scène Sophie Borthwick, 2012 ; La distance qui nous sépare du prochain poème, texte-poème, compagnie
1057 Roses, mise en scène Catherine Vasseur et Jean Cagnard, 2012.
Adresse mail : jean.cagnard@ orange.fr
Projet de création : Metteure en scène : Catherine Vasseur ; Compagnie : Compagnie 1057 Roses (www.1057roses.com)
création en janvier 2015 au Théâtre du Périscope, Nimes ; Distribution : Mathias Beyler, Benjamin Duc, Nathalie Vidal, Julie
Läderach, Johan Loiseau, Loïc Lachaize, Nanouk Marty, Cécile Marc
5
Et dans le trou de mon cœur, le monde
entier
de Stanislas Cotton
Lansman Editeur
Dorothy Ploum rêve furieusement d’émancipation et explique à Minou Smash,
sa meilleure amie, son plan pour arriver à ses fins.
Bouli Topla et Marcel Marcel spéculent sur l’avenir peu souriant qui les attend.
Douglas Culbuto a pris le ciel sur la tête, il est terriblement en retard.
Dulcinée Pimpon cherche inlassablement l’amour, le grand, le véritable amour.
Pourrait-elle mettre la main dessus sans se casser les dents ?
Et puis, surgit soudain, Lila Louise Guili, elle vient de là-bas.
De là-bas, où l’on se bat au nom de la liberté et de la démocratie…
4 femmes / 3 hommes
Stanislas Cotton
Stanislas Cotton est né en 1963 à Braine-le-Château (Belgique) d’une mère libraire et d’un père critique
littéraire, tout prédestinait Stanislas Cotton à l’écriture, mais un atelier-théâtre chez les louveteaux l’en
détourne provisoirement au profit du jeu d’acteur. Elève de Pierre Laroche, il quitte brillamment le
Conservatoire Royal de Bruxelles en 1986, titulaire d’un premier prix d’art dramatique. Il reste pendant une
dizaine d’années comédien dans la mouvance du jeune théâtre belge, et contribue à fonder puis à animer
dès 1994 les « Etats Généraux du jeune théâtre ». Depuis, il se consacre entièrement à l’écriture
dramatique. Bureau National des Allogènes en 2001, le révèle au public bruxellois. Lauréat de divers prix et
bourses d’écriture, il a été "l'auteur engagé" par le Théâtre de l'Est Parisien pour la saison 2008/2009 et a
été auteur associé au Théâtre du Peuple de Bussang pour la saison 2012/2013. Son texte Et dans le trou de
mon cœur le monde entier est paru chez Lansman Editeur en 2015.
Adresse mail : stanislas.cotton@ gm ail.com
Projet de création :
Metteur en scène : Bruno Bonjean ; Production : Compagnie Euphoric Mouvance
(www.euphoric-mouvance.fr) ; Distribution : Lisa Hours ; Emma Gammet ; Laurène Thomas ; Béatrice Venet ; Grégoire Gougeon ;
Nicolas Luboz ; Gautier Boxbeld ; Coproduction : Ville de Bellerive, Ville de Riom ; Diffusion : Salle Dumoulin, Riom ; Geyser de
Bellerive/Allier ; avec le soutien du Conseil Général de l’Allier, de l’Europe, du Leader, du Pays Vichy Auvergne, du CnT, de la
Spedidam, du CFA d’Asnières, de Vichy Val d’Allier, de la ville de Cusset et des Editions Lansman
6
Au bois
de Claudine Galea
Editions Espaces 34
Une mère et sa fille habitent en ville, aux abords d’un bois. La Mère n'est pas
encore vieille, la Petite pas si petite.
Le Bois n'est pas très beau mais fille et mère le traversent, s'y promènent, s'y
perdent.
La grand-mère habite de l'autre côté.
Toujours la même histoire ? Avec Loup, Chasseur ? Pas sûr. La Rumeur Public
s'en mêle, le Bois a des secrets, et la Petite est une sacrée petite qui ne s'en laisse
pas conter.
2 femmes / 3 hommes
Claudine Galea
Claudine Galea écrit du théâtre, des romans, des livres pour enfants, des textes pour la radio. Prix Radio
SACD, 2009, une douzaine de ses fictions ont été enregistrées à France-Culture et France-Inter. Claudine
Galea est lauréate du Grand Prix de littérature dramatique 2011 avec Au Bord créé par Jean-Michel Rabeux
en mars 2014 à la MC93 de Bobigny. Les Invisibles, qui a reçu l'Aide à la création, sera créé par la compagnie
Collectif7 en 2015-2016. Sa pièce : Après grand c'est comment ?, texte pour enfants, créé par Muriel Coadou
en 2013 fait l'objet d'une nouvelle création par la Compagnie Manie (Dijon) avec Vincent Regnard,
jongleur, et un comédien, mise en scène Marion Chobert, début 2015. Que seul un chien, monologue, sera
créé par Catherine Salvini, mise en scène Brigite Barilley à Anis Gras (Arcueil) en mars 2015. Par ailleurs, les
pièces de Claudine Galea sont jouées à l’étranger, dont : Au Bord, créé à Athènes par Themelys Glynatsis
en mai 2014. Au Bord a également été traduit en espagnol pour le Mexique. Je reviens de loin a été joué à
Bucarest tandis que Petit Poucet a été créé à Athènes en 2012. Du côté romanesque, Claudine Galea a
écrit : Le corps plein d'un rêve, Le bel échange, Jusqu’aux os & Morphoses (avec des peintures de Goele
Dewanckel), Editions du Rouergue, L'amour d'une femme, Editions du Seuil, Un amour prodigue,
photographies de Colombe Clier, Editions Thierry Magnier, La règle du changement, Editions de
L'Amourier. Claudine Galea a également écrit pour la jeunesse : La fille qui parle à la mer & et Le garçon au
chien parlant, collection Boomerang (2013), Rouge Métro, Entre les vagues, A mes AmourEs, illustrations
Thisou, Au pays de Titus et Sans toi, illustrations Goele Dewanckel, MêmePasPeur, illustrations Marjorie
Pourchet, Editions du Rouergue.
Adresse mail : editions.espaces34@ free.fr
Projet de création : Merci de contacter les éditions Espaces 34
7
Abeilles
de Gilles Granouillet
Actes Sud-Papiers
Le père la mère le fils la fille. Quatuor classique. Suite à une dispute avec le
père, le fils disparaît. Dans une succession de six scènes ancrées dans la
banalité de la vie de tous les jours, Abeilles nous invite à percer le mystère. Il
n’y a pas de coupable ici, simplement le vécu des uns et des autres et un
enchainement de circonstances particulier. En fond, il y a ce pays lointain
d’où sont originaires les parents, en fond il y a le parcours d’un père et sa
difficulté à exister chez lui et en dehors de chez lui. Les particularités de
cette famille (quelle famille n’a pas les siennes ?) ont leur importance mais
chacun peut se reconnaître dans ces personnages pris dans l’inexplicable qui
oscille entre drame et petit accident de parcours familial.
2 hommes / 2 femmes
Gilles Granouillet
Né en 1963 à Saint-Étienne, Gilles Granouillet, après avoir exercé différents métiers, fonde en 1989 la compagnie
Travelling théâtre avec qui il réalise plusieurs mises en scène : Jacques le Fataliste d’après Diderot, Fool for love
de Sam Shepard, Germinal d’après Emile Zola, Le temps des muets de Gilles Segal, Linge sale de Jean Claude
Grumberg, Le voyage du couronnement de Michel-Marc Bouchard, Mickey la torche de Natacha de
Pontcharra…Très vite, il se tourne vers l’écriture théâtrale. Il écrit et met en scène Les anges de Massilia en 1995,
éditée la même année. Puis viennent, Vodou, Chroniques des oubliés du Tour, qu’il monte en 1998. L’année 2000
voit la création de Vodou au Théâtre des Ateliers à Lyon dans une mise en scène de Gilles Chavassieux et de
Nuit d’automne à Paris, commande de Guy Rétoré au Théâtre de l’Est Parisien. Cette dernière sera reprise en
2002 dans une mise en scène d’Alain Besset. Sa courte pièce, Maman ! est mise en scène par Anne-Laure
Liégeois dans le cadre du spectacle Embouteillage. En 2003, la Comédie de Saint-Étienne crée L’incroyable
voyage, pièce écrite lors d’un séjour en Turquie à l’invitation de l’AFAA, dans une mise en scène de Philippe
Adrien et pour laquelle il a reçu le prix de la fondation Lucien Barrière. La même année, Carole Thibaut met en
scène Six hommes grimpent sur la colline. Ralf et Panini sera créé en janvier 2005 par André Tardy. La même
année Jean Marc Bourg monte à nouveau Six hommes grimpent sur la colline, L’incroyable voyage est repris en
Allemagne dans une mise en scène de Christoph Diem. Une saison chez les cigales, commande de la comédie
de Saint- Etienne, est créée dans une mise en scène de Philippe Zarch en mars 2006. Trois femmes descendent
vers la mer, créée en octobre de la même année, dans une mise en scène de Thierry Chantrel. Il est lauréat des
journées d’auteurs de Lyon pour Ma mère qui chantait sur un phare qui a vu sa création au Théâtre national de
Craiova dans une mise en scène d’Alexandru Buréanu en mai 2007. A l’invitation du Théâtre de la Tête Noire il
part à Kiev en décembre 2006 d’où il revient avec Vesna qu’il mettra lui-même en scène l’année suivante en
France puis en tournée en Ukraine. En 2008 Jean Claude Berutti met en scène L’envolée en français puis en
Croate au Théâtre ZKM de Zagreb ; le théâtre des Capucins à Luxembourg, reprend L’incroyable voyage dans
une mise en scène de Marion Poppenborg En janvier 2009 François Rancillac porte Zoom à la scène dans le
cadre de Odyssée, au CDN de Sartrouville. En 2010 Gilles Granouillet monte deux de ses textes : Nos écrans
bleutés et Un endroit où aller. En 2011 Jacques Descorde met en scène Combat. Janvier 2012 voit la création de La
maman du petit soldat dans une mise en scène de Philippe Sireuil. L’année suivante François Rancillac met en
scène Ma mère qui chantait sur un phare et Odette Guimond au Théâtre Prospéro à Montréal recrée Combat.
Gilles Granouillet a été auteur associé à la Comédie de Saint Etienne de 1999 à 2010. Ses textes ont donné lieu à
de nombreux enregistrements radio, notamment avec France Culture. Il a été joué et traduit dans plusieurs
pays.
Adresse mail : granouillet.gil@ wanadoo.fr
Projet de création : Merci de contacter l’auteur
8
Battue avec des lumières et des chiens
de Simon Jallade
Texte inédit
Un port abandonné. Il neige. Devant la porte du hangar n° 7, un tas sombre, à demi recouvert. Présence
anormale et inquiétante. Une bête. Un sanglier ou quelque chose comme ça, surpris par la neige.
Jeff veut tailler un cuisseau. La bête se réveille. Jeff l’installe dans le hangar. Lola lui apporte à manger. Très
vite elle a des doutes sur sa nature véritable. Sanglier ou pas, La Fouine veut s’en débarrasser. Depuis
toujours il traque les clandestins.
Au milieu, La Mère passe comme une ombre, à la recherche de son fils qu’elle a abandonné autrefois,
Aigues-Mar, celui qui ne peut pas dire.
Ainsi va la pièce jusqu’à la battue finale avec des lumières et des chiens. La Fouine arrivera à ses fins. Le
sanglier apparaîtra pour ce qu’il est. La Mère trouvera son fils. Aigues-Mar pourra parler.
2 femmes / 3 hommes
Simon Jallade
Après une carrière de Psychiatre des Hôpitaux, Simon Jallade se consacre à l’écriture de théâtre. Sa
première pièce, Ombrageuse Amarante, a été créée à Lyon à l‘automne 2003. La nuit d’Althusser, lauréate
(2004) des Journées de Lyon des Auteurs de théâtre, a été mise en espace au Théâtre du Rond-point à
Paris (2005), et publiée la même année. Cette pièce a obtenu l‘Aide à la création du Centre national du
Théâtre en mai 2011. Création à Villeurbanne en Octobre 2011. Hangar numéro sept a été sélectionnée
(coup de cœur du Comité de lecture des TAPS) et mis en espace au Festival de théâtre contemporain Les
Actuelles, aux TAPS de Strasbourg (2010). Simon Jallade est également l’auteur d’un scénario Retour à
Malmö (Prix du Jury aux Contrechamps de la Psychiatrie en 1994), et de deux courts-métrages tournés en
milieu psychiatrique, Où vont mourir les rêves (1982) et L’Homme des collines (1999). Enfin, sa nouvelle
Lettre d’Amérique, a obtenu en 2008 le premier prix au Festival Quais du Polar.
Adresse mail : sim on.jallade@ orange.fr
Projet de création : Merci de contacter l’auteur
9
Show room Nouveau Drame
de Suzanne Joubert
Texte inédit
Show room met en jeu des trajectoires de vie décalées, tragiques et ridicules, mais d'un ridicule partagé,
d'un ridicule qui nous renvoie à notre propre bataille dérisoire "d'êtres" au monde. Car il ne s'agit pas de
donner dans la déploration mais de tenter de se tenir juste du côté de la vie, en prenant acte de ce qui en
fait le sel et le désastre. ELLE et LUI, un couple probablement, un duo sans doute, deux personnes, en tout
cas, incrustées depuis des lustres dans le même espace, à première vue un appartement donnant sur le
périph. ELLE, elle a trouvé dans la parole une alliée de taille. Tous les soirs à la même heure, elle
entreprend de parler comme on respire. Tous les soirs, elle déroule un fil qui la relie à elle-même, à lui, au
monde. Un monde qui commence, et s'arrête apparemment à l'horizon d'un canapé flapi et d'une paella
réchauffée.
LUI, réfugié dans le mutisme et ledit canapé, se forme avec persévérance à la tauromachie, convaincu que
l'avenir pourrait bien se loger dans l'élégance d'une faena réussie. Deux spécimens anonymes de
l'obstination humaine. Deux puissants geysers figés sur place dont il n'est pas facile d'imaginer l'explosion,
à moins que…
1 femme / 1 homme
Suzanne Joubert
Suzanne Joubert écrit des textes essentiellement destinés au théâtre, édités aux Solitaires Intempestifs,
aux Cahiers de l'Egaré, à Première Impression, aux Editions Néant : Le Funiculaire (1992), Les Chants de
l'Ordinaire (1993), Fragments pour Conversation pieces (1994), Le second œuvre des cannibales (1995), Corps
présent (1996), La Peau de la Grande Ourse (1996-1997), Mort de Rosa (France Culture 1998), Tangente
(2000), Des jeunes gens (2003), Je crois qu'il va pleuvoir (2005), Remix (2006), Tous tant qu'ils sont (2007),
C'est gentil d'être venu jusqu'ici (France Culture 2007). Ces textes ont été créés par des metteurs en scène
comme Alain Fourneau, François-Michel Pesenti, Xavier Marchand, Michel Simonot, Marie Vayssière,
Alain Béhar, Alexandra Tobelaïm, Youri Pogrebnitchko… Ils ont été présentés dans des lieux tels : le
Théâtre des Bernardines (Marseille), le Festival Emergences (Rennes), le Festival des Informelles
(Marseille), le Festival d'Avignon, le Quai (Verdun), le Théâtre de Cavaillon, le Théâtre Okolo (Moscou), le
Théâtre du Merlan Scène Nationale (Marseille), le Festival Nouvelles Scènes (Dijon), le Festival
International des Arts (Bruxelles)…
Ecriture non théâtrale : Cesena dans le paysage (Éditions Les Solitaires Intempestifs), une commande du
Théâtre des Bernardines dans le cadre du projet Tragedia Endogonidia de Romeo Castellucci – Societas
Raffaello Sanzio.
Adresse mail : suzanne.joubert@ gm ail.com
Projet de création : Distribution : Marie Vayssière, Arnaud Saury ; Production en cours : Théâtre des Bernardines
(Marseille)
10
Pays
de Pedro Kadivar
Texte inédit
Un fils rend visite à sa mère dans la maison de campagne où elle vient de s'installer. Âgé de 25 ans, se
sentant soudain totalement perdu, pris dans une crise profonde, existentielle et identitaire, il est venu
interroger sa mère pour en savoir plus sur ses origines, sur sa mère, immigrée iranienne arrivée en France à
25 ans au début des années 1980, et ainsi sur lui-même. Au fur et à mesure, se révèlent dans la pièce les
moments décisifs, les nœuds et les tournants qui ont marqué la vie de la mère dans les années qui ont
précédé son départ d'Iran et celles qui l'ont suivi jusqu'à la naissance de son fils.
3 femmes / 2 hommes
Pedro Kadivar
Auteur et metteur en scène de théâtre, Pedro Kadivar est né en Iran. Il est arrivé en France à 16 ans et a fait
ses études secondaires puis universitaires à Paris (Etudes théâtrales). Il a réalisé ses premières mises en
scène à Paris avec Avis de décès de Heiner Müller (Théâtre du Rond-Point, 1993) et Les yeux bleus, cheveux
noirs de Marguerite Duras (L'Athénée, 1995). Il part à Berlin en 1996 où il effectue sa thèse de doctorat
Marcel Proust ou Esthétique de l'entre-deux (L'Harmattan, 2004), soutenue à l'Université Humboldt de
Berlin en 2002. Suivent des mises en scènes en Allemagne, notamment Dans la solitude des champs de
coton de Koltès, Un jour d'automne quelque part (2006), Sprachlos (2007)... Pedro Kadivar est lauréat de
l'Aide à la création pour Pièce d'hiver en 2008, plusieurs lectures-mises en espace de la pièce sont données
(notamment au CDN d'Orléans, Montévidéo de Marseille, TNP de Villeurbanne). Il réalise une résidence
d'auteur à la Maison des auteurs à Limoges en 2012 et une résidence à l'Odéon-Théâtre de l'Europe durant
la saison 2011-2012. Il a publié également de nombreuses publications dans différentes revues théâtrales et
littéraires depuis 1992. Le texte écrit durant sa résidence à l’Odéon, Petit livre des Migrations, paraît en
février 2015 aux éditions Gallimard.
Adresse mail : p.kadivar@ gm x.net
Projet de création : Mise en scène de l’auteur, lecture à l’Odéon le 20 mars 2015 ; Distribution : Marianne Basler, Behi
Djanati-Ataï, Gurshad Shaheman
11
Sauver la peau
de David Léon
Editions Espaces 34
Sauver la peau s’ouvre sur la lettre de démission d’un éducateur d’une institution
spécialisée dans le soin et l’accompagnement éducatif d’enfants et d’adolescents
psychiquement fragilisés. Le narrateur nous délivre une parole directe,
confrontant ce qu’il nomme « le carcan familial » au « carcan institutionnel
d’éducation ».
Par un jeu d’entrecroisements des prises de paroles multiples, le texte scrute
comment la violence verbale s’exerce de part et d’autre, jusqu’à nous interroger
en ligne de fond sur ce qui constitue nos identités dans le frottement subtil
entre l’espace intime et l’espace professionnel.
Pièce à l’écriture ciselée, Sauver la peau, au-delà de ce qu’elle dévoile d’un système éducatif, pose la
question du geste d’écrire et de la fonction de la littérature face à nos engagements. Un texte
bouleversant, à l’oralité brutale.
1homme
David Léon
Né en 1976, David Léon a suivi une formation de comédien aux conservatoires de Montpellier et de Paris
où il a été formé par Ariel Garcia-Valdès, Laurence Roy, Dominique Valadié et Catherine Hiegel. Il a joué
notamment dans des mises en scène de Jean-Louis Martinelli, Lukas Hemleb, et Alain Françon. Il a
commencé à écrire au conservatoire de Paris. Accompagné par Joël Jouanneau, il y a présenté son premier
texte : Comme des frères. En 2007, il reçoit les Encouragements du Centre national du Théâtre pour
l’écriture de La robe bleue dont il présentera une maquette de spectacle à la Chartreuse de Villeneuve-lezAvignon. Aux Editions Espaces 34, il publie en 2011 une première pièce Un Batman dans ta tête, coup de
coeur du comité de lecture du Panta Théatre, sélectionnée par le bureau des lecteurs de la ComédieFrançaise (2012) et par le comité de lecture du Théâtre de l’Ephémère. La pièce est mise en scène en 2014
par Hélène Soulié, cie EXIT. En septembre 2012, paraît Père et Fils. En 2014, Sauver la peau et le texte Un jour
nous serons humains, Lauréat des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2014 (présenté aux Sujets à Vif
2014. SACD / Festival d'Avignon).
Adresse mail : davidleon@ voila.fr
Création : Metteure en scène : Hélène Soulié ; Distribution : Manuel Vallade ; Scénographie : Emmanuelle Debeusscher,
Hélène Soulié ; Costume : Catherine Sardi ; Lumières : Maurice Fouilhé ; Vidéo : Maia Fastinger ; Son : Bruno Michelet ;
Compagnie : EXIT (www. exitleblog.wordpress.com) ; Coproduction : Théâtre Ouvert ; Diffusion : Théâtre Ouvert, Le Périscope
(Nîmes)
12
Penthy sur la bande
de Magali Mougel
Publication prévue aux Editions Espaces 34
Cette histoire se raconte les soirs de fête, quand tout fout le camp, quand il y en a un qui a trop bu et que
tout dérape. Cette histoire se raconte au lendemain du jour où tu reconnais ton frère, ton fils, ton amant
au milieu d’une bande de fascistes. Imagine que tu aies un cousin skinhead qui saccage ta fête. Imagine.
Cette histoire est l’histoire d’une femme et d’un homme qui se sont voués fidélité amoureuse et politique.
Une fidélité absolue.
Cette histoire pourrait se dérouler au milieu d’un boulevard d’Athènes ou ici, sur une bande de terre
comme celle de Gaza.
C’est l’histoire d’une trahison politique et amoureuse, celle d’un homme qui choisit de prendre les
vêtements du clan opposé contre lequel il s’est toujours battu, celle d’une femme qui voit l’être aimé
retourner les armes contre elle puis celles et ceux de son clan.
Chœur constitué de 10 à 30 femmes
Magali Mougel
Après avoir suivi le cursus proposé par le département d’Écriture dramatique de l’ENSATT, Magali Mougel
est aujourd’hui auteure, rédactrice pour Théâtre national de Strasbourg, enseignante en Arts à l'Université
de Strasbourg. Elle répond régulièrement à des commandes d’écriture (Cie des Choses à Lille en 2008 et
2012, CDR de Basse-Normandie de Vire en 2012-2013, Théâtre de la Manufacture – CDN à Nancy en 2013,
Théâtre Jean Vilar à Montpellier en 2013-2014, CDN de Montluçon en 2014-2015, etc. ). Elle est auteureassociée à la compagnie Actémobazar (Strasbourg) depuis 2007, à la D8 Cie (Montpellier) depuis 2011, à la
compagnie Kali d’Or (Les Lilas) depuis 2013. En 2014/2015, elle sera en résidence à la MC2 à Grenoble et
collaborera avec Baptiste Guiton et le Théâtre Exalté (TNP de Villeurbanne, Théâtre de Bron, Théâtre de
Vénissieux). Ses textes sont édités aux Éditions Espaces 34. L’auteure est associée au Troisième bureau à
Grenoble depuis 2011.
Adresse mail : m agali.m ougel@ gm ail.com
Projet de création : Compagnie Facteurs Communs ; Mise en scène : Quentin Bonnell, Magali Mougel
13
Pierre est un panda
de Christophe Pellet
© L’Arche Editeur
Avec ma copine Maria, on aime bien les films de zombies. Tu as peur des
zombies ? Tu me prends la main ? Pierre est un garçon délicat, comme un panda.
Il a deux mamans et un papa, et il a aussi son amie Maria. Pour le papa de Maria,
une famille c'est un enfant, sa maman et son papa. Maria, elle, ne comprend pas
tout ça, et aimerait juste continuer de danser et jouer aux zombies chez Pierre.
Cette pièce tendre et cruelle aborde à hauteur d'enfants la question de la famille
homoparentale et la peur de surmonter la différence.
4 femmes / 2 hommes
Christophe Pellet
Christophe Pellet est diplômé de la FEMIS en 1991. Ses pièces sont jouées en France mais également
traduites et représentées en Angleterre et en Allemagne. Il a publié une quinzaine de pièces chez L'Arche
Éditeur depuis 2000 : Le Garçon Girafe, En délicatesse, Des jours meilleurs, S'opposer à l'orage, Une nuit dans
la Montagne, Erich von Stroheim, Loin de Corpus Christi, Le garçon avec les cheveux dans les yeux, La
Conférence, Un doux reniement, Soixante-trois regards. Ses textes sont montés par Stanislas Nordey,
Matthieu Roy, Jacques Lassalle, Madeleine Louarn, Anne Théron, Michael Delaunoy, Olivier Martinaud,
Jean-Pierre Miquel, Jean-Louis Thamin, Renaud-Marie Leblanc... Encore une année pour rien, premier volet
de sa trilogie Le Garçon Girafe, a notamment été créée au Royal Court Theatre de Londres en 1997 (mise
en scène de Mary Peate et traduction de Martin Crimp). En Allemagne, Le Garçon Girafe est monté en
2005 (mise en scène de Carlos Manuel au Théâtre Thalia à Halle), Erich von Stroheim en 2009 (mise en
scène d'Olivier Martinaud à la Galerie Hamish Morrison de Berlin) puis en 2010 (mise en scène de Holger
Mueller-Brandes, création à la BrotFabrik à Berlin). En 2006, Christophe Pellet obtient la Bourse Villa
Médicis Hors les murs à Berlin pour l'écriture de sa pièce Loin de Corpus Christi. En 2009, il reçoit le Grand
Prix de littérature dramatique pour La Conférence. En 2012, il publie à L'Arche son premier essai, Pour une
contemplation subversive qu'il présente sous forme de performance à la Chartreuse de Villeneuve-lezAvignon dans le cadre du Festival d'Avignon puis dans différents lieux (L'Echangeur de Bagnolet, la Nef Manufacture d'utopies de Pantin, le Panta-Théâtre à Caen,…). Christophe Pellet a traduit Atteintes à sa vie
de Martin Crimp (L'Arche Éditeur, 2002), Stroheim de Dimìtris Dimitriàdis (co-traduction avec Dimitra
Kondylaki, Espace 34, 2009) et Un crime d'honneur d'Etel Adnan (L'Arche Éditeur, 2011). Réalisateur,
Christophe Pellet a adapté au cinéma trois de ses textes : Le Garçon avec les cheveux dans les yeux (2008)
avec Édith Scob, Soixante-trois regards (2011) avec Mireille Perrier, Dominique Reymond, Françoise
Lebrun, Katarzyna Krotki, et Seul le feu (2013) avec Mireille Perrier et Stanislas Nordey. En 2014, il réalise
Exoplanète (2014), d'après un texte de Julien Thèves, avec Mireille Perrier.
Projet de création : Merci de contacter L’Arche : [email protected]
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Straight
de Guillaume Poix
Editions Théâtrales
Entre 2006 et 2011, en Afrique du sud, alors que le pays se prépare à recevoir
la Coupe du Monde de Football, sept femmes se battent pour vivre leur
amour en toute liberté. La jeune nation arc-en-ciel, née dans la souffrance
après la fin de l’Apartheid, leur accorde le droit au mariage et devance en la
matière bien des pays dits progressistes. Mais si la loi rend possible un idéal
égalitaire, la réalité pour ces femmes est tout autre : un danger spécifique les
menace, des prédateurs rôdent pour les remettre dans le « droit chemin », et
leur vie devient une traque.
7 femmes / 5 hommes
(Pouvant être jouées par 7 interprètes féminines)
Guillaume Poix
Normalien et diplômé de l’Ensatt en écriture dramatique, Guillaume Poix est comédien, metteur en scène
et dramaturge. Formé au cours Florent, il joue au cinéma dans Un beau dimanche de Nicole Garcia (2013),
long-métrage pour lequel il a aussi participé à l’écriture du scénario, et Seul le feu de Christophe Pellet
(2013). Il poursuit sa collaboration avec Nicole Garcia en lisant à ses côtés, et avec Inès Grunenwald et
Pierre Rochefort, 14 de Jean Echenoz au Théâtre du Rond-Point en octobre 2014. Il participe régulièrement
aux lectures organisées par le Marathon des mots de Toulouse où il assure également la coordination
éditoriale. Il a récemment prêté sa voix au documentaire radiophonique de Clémentine Deroudille
consacré à Robert Doisneau pour France Culture. En 2013, il a été dramaturge et assistant à la mise en
scène auprès de Valérie Nègre pour La Favorite de Donizetti au Théâtre des Champs-Élysées. Il a
également assisté Claire Simon au cinéma pour Les bureaux de Dieu (2007). Avec le créateur sonore
Guillaume Vesin, il a cofondé la Compagnie Premières Fontes. Leur premier spectacle, Le Groenland de
Pauline Sales, s’est joué au Théâtre des Clochards Célestes à Lyon en avril 2014. Leur deuxième spectacle,
Festival, sera créé à Lyon en Mai 2015 au Théâtre du Fou. Il réalise actuellement une thèse en études
théâtrales sous la direction de Christian Biet, à l’université de Paris Ouest - Nanterre. Ses travaux de
recherche portent sur la représentation du deuil dans le théâtre d’après 1945. Il a publié deux articles
consacrés à l’œuvre théâtrale de Jean-Claude Grumberg dans la revue Europe (octobre 2011) et Théâtre
aujourd’hui (juin 2012). Pour la collection Librio, il conçoit de nouveaux dossiers pédagogiques et
dramaturgiques à l’occasion de la réédition des œuvres de Molière en 2015. Il est l’auteur de plusieurs
pièces de théâtre : Les Présomptions, sélectionnée en mars 2013 à la Mousson d’hiver, Virgile n’a pas les
épaules, lue par l’Atelier volant au Théâtre national de Toulouse en juin 2013, Wave, commande de l’institut
français de Cotonou (Bénin) et qui y sera jouée en Mars 2015, et Straight, enfin, lauréate des Journées de
Lyon des Auteurs de Théâtre 2014 qui est aussi son premier texte publié (éditions Théâtrales). Il sera
dramaturge associé au Théâtre de Poche de Genève, sous la nouvelle direction de Mathieu Bertholet, pour
la saison 2015-2016.
Adresse mail : guillaum epoix@ yahoo.fr
Projet de création : Merci de contacter l’auteur – Journées des auteurs de Lyon 2014, Festival Regards Croisés 2015
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Ogres
de Yann Verburgh
Texte inédit
Ogres nous propose un voyage au cœur de l’homophobie, aujourd'hui dans le monde. De la France à la
Russie, de l'Ouganda à l'Iran – en passant par la Bulgarie, l'Afrique du Sud, le Cameroun, la Grèce, le Brésil,
la Roumanie, la Corée du Sud, les Pays-Bas – ce texte dresse un état des lieux d'une discrimination qui
exclue socialement, qui tue directement ou indirectement, qui existe sous toutes sortes de formes et dont
toutes les formes provoquent douleurs et souffrances.
Ogres débute avec l'agression de Benjamin, torturé et laissé pour mort dans un bois de Normandie. La
scène nous est racontée, comme une caméra embarquée, au travers du regard de l'un de ses agresseurs.
On suit comme un fil rouge, entre les cas traités, l'histoire de Benjamin, jusqu'au procès qui condamne ses
agresseurs. Le long de ce chemin, il est accompagné par Yoan, jeune militant LGBT qui lui apporte soutien
et écoute. Au total, 28 scènes et 14 destinations où se confrontent les points de vue, celui des victimes,
celui des agresseurs, celui des familles, celui des témoins d'une violence insoutenable.
Au milieu de l’horreur, de la torture et de l'incohérence, sous la croûte des plaies, ce qui n'est jamais
éradiqué, tué ou étouffé, c'est l'amour – celui d'Eshan et d'Ali, condamnés à mort en Iran – c'est l'espoir –
celui de Tara, jeune Ougandaise en procédure de demande d'asile aux Pays-Bas – c'est le courage – celui
de Luka, lycéen russe de la ville de Sotchi.
2 femmes / 2 hommes
Yann Verburgh
Après un bref passage au CELSA de la Sorbonne, Yann Verburgh décide de se consacrer au théâtre.
D'abord en France, puis en Roumanie où il est directeur artistique de la Compagnie 28 depuis 4 ans, au
sein de laquelle il intervient également en tant qu'acteur, performeur et auteur de concept
scénique. Travailler en Europe de l'Est, découvrir d'autres territoires, un autre théâtre, jouer et créer dans
une nouvelle langue, en collaborant avec de jeunes artistes émergents issus d'une autre culture,
constituent pour Yann Verburgh, l'étape la plus enrichissante de son parcours théâtral. Dans cette optique
d'ouverture et de découverte, il participe régulièrement à des stages de jeux et dramaturgie
contemporaine tel que dernièrement, avec l'Ensemble italien RICI/FORTE à la MC93, ou encore au
Théâtre National de la Colline avec Caroline Guiéla Nguyen. En 2014, il écrit son premier texte dramatique,
Ogres, avec lequel il est lauréat de l'aide à l'écriture de l'association Beaumarchais-SACD, lauréat de l'aide
à la création du CnT, en résidence à la Chartreuse – Centre National des Écritures du Spectacle et
sélectionné par l'Apostrophe pour son comité de lecture lors de la saison 2014/2015. Ogres a été lu au
Théâtre de l'Aquarium dans le cadre des lundis en coulisse et dans la Huitième Nuit de
la Chartreuse baptisée Ostracismes ordinaires.
Adresse mail : yannverburgh@ hotm ail.fr
Projet de création : Merci de contacter l’auteur, texte soutenu par Beaumarchais SACD – lectures : Le 14 février 2015 à la
Chartreuse dans le cadre de la 8ème Nuit de la Chartreuse, le 23 mars 2015 à la Maison des Auteurs de la SACD
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2-Traductions
Et les langues de se confesser de Marcus Gardley, traduit de
l’anglais par Isabelle Famchon
Etincelles de Laura Sicignano traduit de l’italien par Juliette
Gheerbrant
La grande valse brillante de Drago Jančar traduit du slovène par
Andrée Lück-Gaye et Zdenka Štimac
O-dieux, ( ancien titre : Jecroisenunseuldieu ) de Stefano
Massini traduit de l’italien par Olivier Favier et Federica Martucci
Textes bénéficiant d’une aide au montage.
Pour connaître le montant attribué à l’une des traductions présentées ici, merci de bien vouloir
contacter directement le ou les traducteurs du texte
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Et les langues de se confesser
traduit de l’anglais par Isabelle Famchon
Texte de Marcus Gardley
Texte inédit
La petite ville de Boligee, perdue au fin fond de l’Alabama ne compte que 300 habitants, noirs riches de
leur seule religion et petits blanc acculturés. Pourtant la vie s’y écoule sans heurts jusqu’à cet été de 1996
où le destin se déchaîne. Les esprits des vivants sont alors portés à l’incandescence et terrorisés à l’idée
que leur chère église soit la prochaine sur la liste des églises incendiées de la région. En plus, les mourants
s’incrustent et les morts ne cessent de faire irruption dans le présent en quête de réconciliation avec le
sort cruel qui fut souvent le leur. A vrai dire, dans cette pièce où s’entrelacent mondes et histoires,
quotidien et surnaturel, le passé et le présent se confondent au point qu’on se demande si le temps n’a pas
décidé de rester englué dans la chaleur torride de ces étés orageux et tragiques qui pourraient sembler
comme une préfiguration terrestre de l’enfer.
4 femmes / 6 hommes
Marcus Gardley
Originaire d’Oakland en Californie, fils de pasteur pentecôtiste, poète dès avant de songer à écrire pour le
théâtre et poète aussi quand il écrit pour le théâtre, il intègre le département d’écriture théâtrale de la
prestigieuse université de Yale. Dès la fin de ses études, à tout juste trente ans, il ne cesse de multiplier les
commandes et les honneurs. À ce jour, une douzaine de ses pièces ont été jouées dans certains des
théâtres les plus prestigieux des États-Unis. Par ailleurs il enseigne la littérature dramatique à la
prestigieuse Université de Brown.
Isabelle Famchon
De retour en France, après des études de théâtre à l’Université de Yale aux USA, elle participe à la création
de la Compagnie Roger Blin où elle exerce de multiples fonctions et signe plusieurs mises en scène.
Membre de la Maison Antoine Vitez (MAV) depuis sa création, auteur d’adaptations, d’articles sur
l’histoire du théâtre et sur la traduction théâtrales, elle s’attache surtout à découvrir, traduire et faire
connaître les dramaturgies contemporaines de langue anglaises dans leurs formes les plus métissées
(Afrique du Sud, Angleterre, Australie, Canada, Irlande). Pour les USA, elle traduit notamment José Rivera,
Charles Mee et Sarah Ruhl et, dernièrement, Marcus Gardley qui lui confie la traduction de plusieurs de
ses pièces.
Adresse mail : f.isabelle@ noos.fr
Projet de création : Mise en scène : Isabelle Famchon avec la complicité d’Emily Wilson ; Distribution (acteurs,
chanteurs, instrumentistes) : Alain Aithnard, Fabienne Babe, Sonia Floire, Gaël Kamilindi, Yves Lambrecht, Mariann Mathéus,
Jean-Michel Martial, Patrick Rameau, Mylène Wagram ; Musique originale et chants inspirés de la tradition du blues et du gospel
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Etincelles
traduit de l’italien par Juliette Gheerbrant
Texte de Laura Sicignano
Texte inédit
New York, samedi 25 mars 1911, 16h40 : dans un quart d'heure, l'usine Triangle Shirtwaist Company fermera
ses portes. Près de 600 personnes, essentiellement de très jeunes filles Immigrées d'Italie et d'Europe de
l'est, y confectionnent des chemisiers. Une étincelle jaillit d’une des rares lampes à gaz qui éclairent les
rangs de couseuses courbées sur leurs machines. En un instant, au huitième étage du gratte-ciel qui abrite
l'usine, tout s'enflamme. Il n'existe aucune protection anti-incendie. Le seul escalier de secours extérieur
s'écroule très vite sous le poids des ouvrières. Les portes sont barrées. Le choix est simple : sauter ou périr
brûlée vive. Cent mètres séparent les fenêtres du trottoir. Les pompiers ont beau tendre des filets, la
hauteur est telle que le tissu se déchire sous le poids des corps, qui tombent en cascade. Une cascade de
jeunes filles en flammes se tenant par la main. Bilan: 146 morts en 18 minutes. La tragédie marque un
tournant de l’histoire sociale des Etats-Unis.
Caterina Maltese et ses deux filles, Lucia et Rosaria, sont au travail. Des trois protagonistes, seule la mère
aura la vie sauve. A travers le récit choral de Caterina, Etincelles raconte l’histoire de ces trois femmes,
depuis l’exil du sud de l’Italie jusqu’à l’interruption brutale de leur rêve américain. Ce récit se déroule en
quatre parties. La première raconte les circonstances du départ et l’arrivée à New York. La seconde
restitue brièvement le début de la révolte des ouvrières. La troisième nous fait revivre le déroulement de
l’incendie, et la quatrième les derniers instants de Lucia et Rosaria, qui choisissent de se jeter dans le vide
plutôt que de périr brûlées vives.
1 ou 3 fem m es
Laura Sicignano
Dramaturge et metteur en scène, Laura Sicignano dirige le Teatro Cargo qu’elle a fondé à Gênes en 1994.
Plusieurs de ses œuvres ont été présentées en France. Son spectacle Donne in guerra sera présenté au théâtre
La Virgule à Tourcoing les 21 et 22 mai 2015. Diplômée en histoire du théâtre de l’Université catholique de Milan,
elle a été l’assistante de Santagata et Morganti, Elio de Capitani, Federico Tiezi – Magazzini. Elle a également
collaboré avec le Teatro Stabile de Gênes. Laura Sicignano est l’auteur de nombreuses œuvres théâtrales. Parmi
les plus récentes : Donne in guerra (Projet, Prix du Jury Eurotopiques 2014, Tourcoing), Compleanno Afghano
(2014, Prix Ethique en Action), Bianco e Nero (2013), L’Odissea dei ragazzi (2012), Sangue (2010), La Strega
(2006), Coquille (2004), présenté en version française au théâtre Buffon d’Avignon en 2009.
Juliette Gheerbrant
Juliette Gheerbrant est journaliste à Radio France International et traductrice de l'italien, de l'anglais et de
l'espagnol. Pour le théâtre elle a traduit Olivetti, aux racines d’un rêve, de Laura Curino. La pièce a été mise en
jeu par Gilles Chavassieux au Théâtre des Ateliers de Lyon en décembre 2011, et interprétée par l'auteur à
Grenoble en novembre 2011, en italien et en français, dans le cadre du programme Face à Face. De l'italien,
Juliette Gheerbrant a également traduit les textes suivants : Ascanio Celestini, Histoire d’une goutte d’eau, in
Frictions n°15, automne 2009 ; Ascanio Celestini, Les pauvres et Je suis comme vous, La revue des ressources
2010 ; Massimo Barone, Quand la mémoire joue des tours, La Revue des ressources, 2010.
De l'espagnol, elle a co-traduit avec Dorothée Suarez un recueil de poésie de Guadalupe Grande. Anthologie
poétique, Évian, Alidades, février 2010. Enfin, diplômée de langue et civilisation américaines, elle assure
régulièrement des traductions et doublages pour la radio, principalement de l'anglais.
Adresse m ail : juliettegheerbrant@ gm ail.com
Projet de création : Théâtre de La Virgule à Tourcoing (saison 2016/2017), 15 dates. Mise en scène de l’auteure Laura
Sicignano.
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La Grande Valse brillante
traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye et Zdenka Štimac
Texte de Drago Jančar
L’Espace d’un instant –
Maison d’Europe et d’Orient, Tous droits réservés
Simon Weber, historien, effectue une recherche sur un officier polonais qui a
participé à l'insurrection de 1830 quand, un jour de beuverie, il est interné dans la
clinique psychiatrique "La liberté rend libre". Dans cet univers absurde, il
découvre vite le personnel, les patients et le sort qui lui est réservé. Il ne pourra
pas résister à cette institution totalitaire et délirante qui finira par le rendre fou.
Dans La Grande Valse brillante, drame de la métaphore et du paradoxe, on
retrouve nombre de thèmes qui sont chers à Drago Jan!ar : l'individu face au
pouvoir et à sa volonté de tout contrôler, la liberté, la folie, l'art...
5 femmes / 14 hommes
Drago Jančar
Drago Jan!ar est né en 1948 à Maribor, en Slovénie. Étudiant en droit puis journaliste, il est, en 1974,
condamné à un an de prison pour « propagande ennemie » mais libéré au bout de trois mois. Il prend une
part active à la démocratisation de son pays en tant que président du Pen Club slovène de 1987 à 1991, et
surtout comme membre fondateur de la Nova Revija qui regroupe les intellectuels les plus favorables à
cette démocratisation. En 1993, il reçoit le prix France Pre"eren, la plus haute distinction littéraire en
Slovénie pour l’ensemble de son oeuvre. En 1994, il remporte le Prix européen de la nouvelle, en 2003 le
prix Herder de littérature, le Prix européen de la littérature en 2011, le Prix du Meilleur Livre Étranger en
2014. Romancier, nouvelliste, essayiste et dramaturge, il est l’écrivain slovène contemporain le plus
reconnu et le plus traduit. Ses romans, récits et essais sont traduits en plus de vingt langues. En français,
citons Aurore boréale (l'Esprit des péninsules, 2005), Katarina, le paon et le jésuite (Passage du NordOuest, 2009), Des bruits dans la tête (Passage du Nord-Ouest, 2011) Éthiopiques et autres nouvelles
(Arfuyen, 2012), Cette nuit, je l’ai vue (Phébus, 2014). Il est également l’auteur d’une dizaine de pièces de
théâtre qui ont été montées dans les principaux théâtres des anciennes républiques de Yougoslavie, mais
aussi en Autriche, en Bulgarie, en Hongrie, en Italie, et aux États-Unis : Le balancier silencieux (2007),
Hallstatt (1997), Après Godot (1988)…
Andrée Lück-Gaye
Après avoir été enseignante auprès d'enfants socialement défavorisés, Andrée Lu!ck Gaye devient
formatrice au Centre de Formation d'Éducateurs d'Évry. Parallèlement, elle étudie le slovène à l'École des
Langues Orientales à Paris. En 1985, son professeur de slovène lui propose de traduire le texte de Boris
Pahor qui raconte son retour dans le camp de Neitzweiler en Alsace. Ce récit sera publié en 1990. Décidée
à rendre visible la littérature slovène en France, elle continue la traduction (17 titres actuellement
publiés). Elle a notamment contribué à faire connaître l'oeuvre de Boris Pahor et de Drago Jan!ar. En 2011,
elle reçoit la Lavrinova diploma décernée par l'Association des traducteurs littéraires slovènes pour
l'ensemble de ses traductions, en 2012 elle partage avec Drago Jan!ar le Prix Européen de la Littérature et
le Prix de l'Inaperçu.
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Zdenka Štimac
Zdenka #timac est née en France de parents slovènes. Elle a étudié le slovène, le russe et le serbo-croate à
l'Inalco. Une des premières traductions du slovène qu’elle a proposées en France il y a vingt-cinq ans a été
la Grande Valse brillante, de Drago Jan!ar, refusée partout. Cette traduction est restée inachevée jusqu'à
ce qu'Andrée Lu!ck Gaye la reprenne. Entre-temps, elle a cependant publié d'autres traductions d’auteurs
slovènes, notamment : Alojz Rebula et France Bevk au Cerf, Brina Svit chez Gallimard. Pour survivre, elle a
ajouté une corde à son arc : la correction. Après une interruption dans sa carrière de traductrice d’une
dizaine d’années (travaillant à temps complet comme correctrice pour divers titres de presse et éditeurs),
elle a lancé en 2013 sa propre maison, les Éditions franco-slovènes & Cie, et traduit à cette occasion le
poète Toma$ #alamun, le romancier triestin Marko Sosi! ainsi qu’un conte classique du XIXe de Fran
Levstik, Martin Koeurpane du Haut.
Adresses m ails : a.luckgaye@ gm ail.com / zdenka_stimac@ msn.com
Projet de création : Mise en scène : Soleïma Arabi, pour toute demande d’information complémentaire, merci de
contacter la Maison d’Europe et d’Orient (tous droits réservés) : [email protected]
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O-dieux
ancien titre : Jecroisenunseuldieu
traduit de l’italien par Federica Martucci et Olivier Favier
Texte de Stefano Massini
Agent : © L’Arche Editeur
Ce texte donne voix à trois femmes aux vies fondamentalement différentes mais aux destins tragiquement liés.
L’Israélienne Eden Golan est une professeure renommée d’histoire juive âgée de 50 ans. Pacifiste, elle éprouve
de l’empathie envers le peuple palestinien, jusqu’à ce qu’elle soit traumatisée par un attentat kamikaze auquel
elle réchappe de justesse. Shirin Akhras est une étudiante palestinienne musulmane de 20 ans seulement. Elle
décide de sacrifier sa vie pour son peuple en se portant volontaire comme kamikaze, mais avant de se faire
exploser pour Allah, elle doit suivre une série d’épreuves pour tester sa volonté et la force de son âme. Mina
Wilkinson, enfin, est une militaire américaine de 40 ans en mission sur le territoire israélo-palestinien. Les
conflits entre Israéliens et Palestiniens sont devenus sa routine quotidienne. Elle les observe d’un œil souvent
distrait, blasé, mais non dépourvu de perplexité sur le rôle qu’elle est censée tenir.
3 femmes
Stefano Massini
Stefano Massini est né en 1975 à Florence, en Italie où il vit et travaille comme auteur indépendant et
metteur en scène. Après des études de lettres classiques, il devient l'assistant du metteur en scène Luca
Ronconi au Piccolo Teatro de Milan. Il participe également au festival Maggio Musicale Fiorentino. Il est
l’auteur d’une quinzaine de pièces. En 2005, il commence à écrire la première partie du Trittico delle
Gabbie (Triptyque des Cages), un projet qu'il achève quatre ans plus tard. En 2007, il crée la pièce Donna
non rieducabile. Memorandum teatrale su Anna Politkovskaja (Femme non-rééducable), jouée dans de
nombreux théâtres d'Europe et adaptée à l'écran en 2009 par Felipe Cappa. Il a récemment écrit Chapitres
de la chute monté en 2013 en France (publié chez l’Arche éditeur). Il a aussi adapté pour le théâtre des
romans et des récits et traduit en italien des pièces de William Shakespeare. Il a reçu à l’unanimité du jury
le plus important prix italien de dramaturgie contemporaine, le Premio Vittorio Tondelli dans le cadre du
Premio Riccione en 2005, ainsi que les prix suivants : Prix Porto San Giorgio 2007 ; Prix national de la
Critique 2009 ; Prix Matilde di Canossa 2010 ; Prix Galantara ; Prix Elsinore de la ville de Salerne 2011 ; Prix
Franco Enriquez / Prix Florence, le prix Spécial UBU en 2013.
Federica Martucci
Federica Martucci est comédienne et traductrice. Elle a été formée au Conservatoire du VIIème
arrondissement (classe dramatique de Danièle Ajoret) puis à l’école Les Enfants Terribles. Parallèlement,
elle a poursuivi des études de droit et est diplômée de Sciences-Po Paris. Avant de se consacrer
entièrement au métier de comédienne Federica a collaboré ponctuellement pendant deux ans à
L’UNESCO, au service de la promotion du droit des femmes et exercé en tant qu’avocate pendant cinq
ans à Paris. Pour le théâtre, elle a notamment traduit en français : Les nuages retournent à la maison de
Laura Forti (Editions Actes Sud-Papiers), La Borto (Arrange-toi), Déshonorée. Un crime d’honneur en
Calabre et Italbanais de Saverio La Ruina avec Amandine Mélan. Elle vit à Paris.
Adresse mail : m artuccifederica@ yahoo.fr
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Olivier Favier
Historien de formation, Olivier Favier traduit pour le théâtre -une vingtaine de pièces (dont des pièces de
Ascanio Celestini, Davide Enia, Marco Baliani, Francesco Niccolini),- le cinéma, l'édition, avec une
prédilection pour la littérature du dix-neuvième siècle, le théâtre-récit, les sciences humaines et le
reportage. Il a été professeur certifié d’histoire-géographie, libraire, directeur de collection, lecteur pour
des maisons d’édition. Il est chargé de cours à l’Université de Paris I Tolbiac et à l’ENSATT. Il coordonne
avec Federica Martucci le comité italien de la Maison Antoine Vitez, anime le site www.dormirajamais.org
et écrit pour différentes publications en France et en Italie.
Adresse mail : olivierfavier@ yahoo.fr
Projet de création : Mise en scène : Kheireddine Lardjam, SN du Jura, SN de St Nazaire, Comédie de Colmar, SN
Mulhouse, CDN Dijon, Th. Jean Vilar Montpellier, DRAC Bourgogne, Conseil Général Saône et Loire, soutien Institut Français…
23
3-Dramaturgies
plurielles
Aux corps prochains (Sur une pensée de Spinoza) de Denis
Guénoun, Stanislas Roquette, Chrystel Calvet et Charles Habib-Drouot
Ce qui n’a pas de nom de Pascale Henry
Berliner Mauer : vestiges de Jade Herbulot et Julie Bertin
Sous ma peau /Sfu.ma.to/ de Alice Laloy
Petit Eyolf de Alice Zeniter et Julie Bérès
Textes bénéficiant d’une aide au montage.
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Aux corps prochains (Sur une pensée
de Spinoza)
de Denis Guénoun, Stanislas Roquette, Chrystel Calvet et
Charles Habib-Drouot
Texte inédit
« Déplier une pensée de Spinoza pour la confronter à l’épreuve du plateau, tel est l’enjeu de la nouvelle
aventure théâtrale conçue et mise en scène par Denis Guénoun avec la complicité de Stanislas Roquette.
On y découvre alors que le corps et l’esprit ne seraient pas si éloignés l’un de l’autre. « Que peut un corps
? » Cette question posée par Spinoza dans L’Éthique ouvre un champ d’investigation presque vertigineux.
Le corps présente la particularité d’être ce qui nous est le plus familier et, pourtant, il nous échappe de
bien des façons. Cette dimension troublante du corps, à la fois énigme et évidence, Denis Guénoun la
déploie dans l’espace du plateau, la confronte aux contraintes de la scène pour mieux l’appréhender. Le
théâtre est donc appelé à jouer un rôle de révélateur. Fruit d’une investigation au carrefour de la
philosophie et du théâtre, Aux corps prochains s’est construit par étapes. « Le Corps lui-même, par les
seules lois de sa nature, peut bien des choses qui font l’admiration de son Esprit », écrit Spinoza. Marcher
ou se tenir debout sont des choses qui ne vont pas de soi, pour peu qu’on y réfléchisse. Sans oublier la
voix, capable non seulement de parler mais aussi de chanter. Après Artaud-Barrault et Qu’est-ce que le
temps ?, spectacle réalisé d’après Les Confessions de saint Augustin, cette nouvelle création, conçue par
Denis Guénoun et Stanislas Roquette explore, peut-être, à travers cette réflexion, ce qu’il y a de plus
mystérieux dans l’être humain, et qui paradoxalement se présente en permanence sous nos yeux : à
savoir, l’ordinaire d’un corps, qui bouge et fait du bruit. Quant à la notion de « corps prochains », évoquée
dans le titre, elle rappelle à la fois l’imminence du geste, mais aussi la proximité de l’autre. »
Hugues Le tanneur, Plaquette 2014/2015 Théâtre National de Chaillot.
2 femmes / 4 hommes
Denis Guénoun
Né en 1946 à Oran, Denis Guénoun est comédien, écrivain et metteur en scène, agrégé et docteur en
philosophie et professeur émérite de littérature française à l’Université de Paris-Sorbonne.
En 1975, il fonde la compagnie de L’Attroupement puis celle du Grand Nuage de Magellan en 1983. Il est
directeur du CDN de Reims de 1986 à 1990. A interrompu la pratique scénique pendant deux décennies
(1990-2010), durant lesquelles il a été essayiste, dramaturge, et professeur à l’Université Paris-Sorbonne.
Ses écrits sont publiés dans une dizaine de langues. Il est l’auteur de nombreuses pièces : L’Énéide, Le
Printemps, Ruth éveillée, Tout ce que je dis, Le Citoyen et d’ouvrages philosophiques : Le Théâtre est-il
nécessaire ?, Avez-vous lu Reza ?, Livraison et délivrance. Depuis cinq ans, retrouvant le chemin des
plateaux, il a réalisé, souvent en collaboration avec Stanislas Roquette, Tout ce que je dis, 2007, Le Banquet
de Platon, 2008, L’Augmentation de Georges Perec, jouée en chinois au Grand Théâtre de Shanghaï en
2010, Artaud-Barrault, créée la même année au Théâtre Marigny, Qu’est-ce que le temps ?, Extrait des
Confessions de saint Augustin, présenté au TNP en 2011. Ces deux derniers spectacles tournent encore
actuellement. Sa dernière pièce a été donnée au Festival d’Avignon 2014 (Mai, juin, juillet, mise en scène
Christian Schiaretti), où il met également en scène Les Pauvres gens, de Victor Hugo, avec l’ISTS.
Adresse mail : dguenoun@ gm ail.com
Projet de création : Metteur en scène : Denis Guénoun ; Distribution : Alvie Bitemo, Marc Depond, Marie-Cécile
Ouakil, Stanislas Roquette, Marc Veh, Charles Habib Drouot ; Production : Cie Artépo ; Diffusion : Théâtre National de Chaillot,
Théâtre National Populaire, La Passerelle, Scène nationale de Saint-Brieuc, Maison des Arts Thonon-Evian, Théâtre de l’Ouest
Parisien Boulogne-Billancourt
25
Ce qui n’a pas de nom
de Pascale Henry
Texte inédit
Déplier CRIME SCENE :
Une femme en robe rose et escarpins noirs en horizon saturé.
L’arrière cour d’un supermarché, une porte et des hauts murs, la pente d’un parking, du vide, des hauteurs
et des dessous.
S’y croisent dans une narration hantée par la disparition, le silence de la fille du supermarché, le regard de
l’homme, Cassandre et sa bouche maudite, Médée et ses mains sales, le cou défloré d’ Iphigénie.
Le réel et l’imaginaire y sont confondus, heurtés l’un à l’autre, dessus et dessous d’une même bande et la
tragédie antique enterrée sous le parking.
A la porte qui se referme sur la pause de la caissière et le réel de la sortie des poubelles, les murs gris de la
ville s’évanouissent en fumée ou s’allument soudain comme néons clignotants, vitrines bleues et roses en
nuit électrique ou foire au cauchemar. Et la terre se réveille. Surgissent les sarabandes de nuit, les délires,
et les invocations, la parole enfouie, ancienne, des tragédiennes revenues sur le lieu du crime et dont
personne ne se souvient.
Surplombant l’espace, un homme. Figure multiple, corps du questionnement.
4 femmes / 1 homme
Pascale Henry
Comment faire apparaître quelque chose de sensible, d’intelligible à l’imaginaire du spectateur, dans le
seul but, au fond, qu’il puisse l’emporter avec lui, voilà l’exigence redoutable. Le parcours d’auteure de
Pascale Henry s’inscrit dans une relation étroite à la scène où elle est d’abord comédienne puis aborde
très vite l’écriture et la mise en scène. Elle a été accueillie à plusieurs reprises en Résidences d’écriture à la
Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (1998, 1999, 2002, 2003, 2006). Pascale Henry est la directrice
artistique de la compagnie Les Voisins du dessous, conventionnée par la Drac Rhône-Alpes, la région
Rhône-Alpes et subventionnée par le Conseil Général de l’Isère et la Ville de Grenoble. Ses créations
incluent : A demain (2012, Création Rhône-Alpes, reprise en 2014 au Théâtre de l’Aquarium, Hexagone de
Meylan, Théâtre de Vienne), Pas à pas jusqu’au bonheur (2011, Théâtre de l’Aquarium, CDNA, Grenoble),
Thérèse en mille morceaux (2008, Adaptation du roman de Lyonel Trouillot. Création Comédie de Saint
Etienne), Reste le vent (2008, Commande autour du mythe d’Iphigénie), Progetto Amazone (Palerme),
C’est pour rire (2007, Commande, Les Subsistances, Lyon), Le cochon est-il une série de tranches
de jambon ? (2004, Création Scène Nationale, Annecy), Valses (2003, Création Dôme Albertville), L’oreille
en moins 2000 (Commande CDNA Grenoble. Création Festival In Avignon), Tabula Rasa (1999, Création
MC2 Grenoble), Rafraîchissements (1998, Commande 50ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. La
Chartreuse, Francophonies Limoges, MC2 Grenoble), La cour 1996 (Création MC2 Grenoble), Bien à vous
(1991, Création au Théâtre de Villeurbanne).
Adresse mail : pascale.henry@ free.fr
Projet de création : Metteur en scène : ; Production : Les Voisins du dessous (www.lesvoisins.org) ; Distribution :
Marie-Sohna Condé ; Marie-Laure Crochant ; Aurélie Verillon ; Melissa Von Vépy ; Farid Bouzenad ; Coproduction : MC2:
Grenoble, Les Subsistances Lyon, Scène nationale d’Aubusson, Le Grand Angle Voiron, Théâtre Théo Argence Saint-Priest,
Groupe des 20 Rhône-Alpes ; Diffusion : Subsistances de Lyon, Scène Nationale d’Aubusson, Comédie de Saint Etienne, Groupe
des 20 Rhône-Alpes, Théâtre Théo Argence Saint-Priest
26
Berliner Mauer : vestiges
de Jade Herbulot et Julie Bertin
Texte inédit
Berliner Mauer : vestiges raconte l’histoire du Mur de Berlin en trois mouvements, depuis la fin de la Seconde Guerre
Mondiale jusqu’à la nuit du 9 au 10 novembre 1989.
Première Partie : Avant le Mur
Février 1945 : Quelques mois avant la capitulation de l’Allemagne nazie, Roosevelt, Churchill et Staline se retrouvent
à Yalta pour s’accorder sur la gestion économique et politique des futurs vaincus. Ils conviennent de diviser Berlin
en quatre secteurs. Dès lors, les Soviétiques veulent forcer les alliés à quitter Berlin. Du 24 juin 1948 au 12 mai 1949 :
L’URSS organise le blocus de Berlin-Ouest. En 1949 sont créées la République Fédérale d’Allemagne (RFA) et la
République Démocratique Allemande (RDA). De 1949 à 1961 : Environ trois millions de personnes quittent la RDA
pour la RFA en passant par Berlin. Nuit du 12 au 13 août 1961 : les soldats de la RDA posent des grillages et des
barbelés autour de Berlin-Ouest. La construction du Mur a commencé.
Seconde Partie : Les Années du Mur
1961-1963 : Les tentatives d’évasion de l’Est vers l’Ouest se multiplient, notamment par tunnel, parfois au péril de la
vie de ceux qui les entreprennent. Le 26 juin 1963, à Berlin-Ouest, JFK prononce son célèbre discours : « Ich bin ein
Berliner ». 1970’s : L’économie à l’Ouest est en plein essor. A l’Est, les situations économiques et politiques sont de
plus en plus tendues. 1985 - 1989 : Les relations entre l’URSS et les E.U s’apaisent. Gorbatchev entame la politique de
la perestroïka. Reagan affirme dans un discours devant la porte de Brandebourg : « Tear down this wall ! ».
Troisième Partie : La Chute
9 novembre : 18h57, Günter Schabowski, secrétaire du Comité central en charge des médias en RDA déclare à la
télévision : «Les voyages y compris à durée permanente peuvent se faire à tout poste frontière avec la RFA ». Sans
consignes, le point de passage de la Bornholmer Strasse est ouvert à partir de 23h. Une marée humaine se forme
devant la porte de Brandebourg. Le Mur tombe.
8 femmes / 7 hommes
Jade Herbulot
Ancienne élève de l'ENS de Lyon et doctorante à l'Université Paris X en Arts du spectacle, elle suit en
parallèle une formation de comédienne au Studio d’Asnières. Elle y rencontre Clara Hédouin avec qui elle
co-adapte Les Trois Mousquetaires de Dumas sous la forme d’un feuilleton théâtral joué à la fois en
intérieur (Confluences, Théâtre du Studio d’Asnières, Festival Ic i& Demain au Théâtre Paris-Villette) et
en extérieur (Jardins de l’Évêché d’Uzès, jardins du Musée Carnavalet pour la “Nuit des musées” 2013 et
2014). En 2011, elle entre au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique où elle suit, entre autre, les
enseignements de Sandy Ouvrier, Yvo Mentens et Nada Strancar. Elle y joue également sous la direction
de Georges Lavaudant dans S.A.D.E.
Julie Bertin
Étudiante en philosophie à Paris 1, elle obtient sa licence en 2009 et rentre, la même année, au Studio
Théâtre d’Asnières. En 2011, elle intègre le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique et travaille,
notamment, sous la direction de Dominique Valadié, Nada Strancar, ou encore, plus récemment, Georges
Lavaudant. En 2012, elle met en scène une adaptation de l’éveil du printemps de Frank Wedekind.
Adresse mail : lebirgitensem ble@ gm ail.com
Création : Mise en scène : Le Birgit Ensemble : Julie Bertin, Jade Herbulot ; Distribution : Julie Bertin, Lou Chauvain, Pauline
Clément, Émilien Diard-Detœuf, Pierre Duprat, Anna Fournier, Kevin Garnichat, Jade Herbulot, Lazare Herson-Macarel,
Timothée Lepeltier, Élise Lhomeau, Antoine Louvard, Morgane Nairaud, Marie Sambourg, Anaïs Thomas ; Violoncelle : Rachel
Colombe ; Scénographie : Camille Duchemin ; Costumes : Camille Aït Allouache ; Lumière : Simon Fritschi ; Son : Marc
Bretonnière ; Chef de chœur : Nikola Takov ; Régie plateau : François Rey ; Régie vidéo : Yann Philippe ; Production : Le Birgit
Ensemble ; Production déléguée : Théâtre Gérard Philipe – CDN Saint-Denis, avec le soutien du CNSAD et la participation
artistique du Jeune théâtre national
27
Sous ma peau /Sfu.ma.to/
de Alice Laloy
Texte inédit
« On attribue à Léonard de Vinci l'élaboration du "Sfumato" qui désigne une qualité de rendu en peinture.
C'est en superposant de nombreuses et fines couches de lavis que cet effet de « enfumé » apparaît. Le
paysage en sfumato, quand on le regarde de près, nous donne une impression de flou. Pourtant, quand on
se place à une juste distance, non seulement le paysage apparaît net mais en plus il donne une sensation
de profondeur.
Plus je lis cette définition, plus j'expérimente le fait de regarder au travers de ce que j'y lis. Dans le
processus d'écriture de « sous ma peau », la définition du « sfumato » est abordée comme on aborde un
chantier de fouilles archéologiques. Et les sujets de cette fouille définissent les matières de l'écriture.
Ainsi, une image en cache une autre, et c'est en grattant les premières couches d'une image que
commence le voyage de l'autre côté du tableau. L'écriture à naître au plateau se déploie selon la logique
du rêve. Elle s'appuie sur des matières immatérielles (projections, réflexions, poussière, fumée, vapeur...),
s'en réfère à l'univers de la peinture de la renaissance et à des paroles de peintres ou d'historiens d'art.
Pour définir la scénographie, l'espace du musée est réinterprété et la trame rythmique et sonore est
composée en direct à partir d'un piano désossé. Le spectacle invite le spectateur à une expérience
sensorielle : les matières, le son, la musique, le langage, les logiques corporelles se jouxtent de manière à
créer un univers singulier inspiré par les questions que se pose le "VOIR". »
Alice Laloy
2 femmes / 3 hommes
Alice Laloy
Alice Laloy est issue de la 32ème promotion [1998/01] de l'école du théâtre national de Strasbourg,
section scénographie/création de costumes. Pendant son cursus, elle découvre la marionnette et
s'interroge sur cette autre manière d'aborder le théâtre. Elle crée La compagnie S'appelle reviens en
janvier 2002 afin d'y développer sa recherche. Entre 2002 et 2008, Alice Laloy travaille avec Lukas Hemleb,
Catherine Anne, Michèlle Foucher, Yaèlle Heladad, Jean-Pierre Vincent, Yannick Jaulin et Emmanuelle
Cordoliani. En plus de son activité de scénographie et costumière, elle crée trois spectacles qui lui
permettent de faire découvrir son travail dans le milieu de la marionnette contemporaine. En 2009, la
compagnie devient la compagnie en résidence au TJP [CDN d'Alsace] pour trois années. A partir de cette
période, Alice Laloy se consacre uniquement à son travail de compagnie, laissant son parcours de
scénographe et costumière de côté. Elle crée deux spectacles jeune public dont le succès participe à
consolider la compagnie. En 2009, Alice Laloy reçoit le Molière du meilleur spectacle jeune public pour sa
création 86 CM. En 2011, Y es-tu ? est sélectionné parmi les quatre spectacles nominés aux Molières. En
2012, la compagnie est conventionnée par la DRAC Alsace. Alice Laloy cherche un langage artistique au
croisement du théâtre, des arts plastiques et de la marionnette. Elle emprunte la mécanique de la
construction de ces récits à l'inconscient et aux rêves, elle s'en réfère à des logiques poétiques et bâti le
rythme de ses créations selon une structure sonore ou musicale. En septembre 2013, l'Institut
International de la Marionnette lui remet le prix de la Création/Expérimentation, récompensant son
travail qui a su renouveler les langages, les pratiques et les formes esthétiques des arts de la marionnettes.
Adresse mail : alice.laloy@ gm ail.com
Création : Metteure en scène : Alice Laloy ; Distribution : Éric Deniaud ; Éric Recordier ; Stéphanie Farison ; Justine
Macadoux ; Compagnie : Compagnie S’appelle reviens (www.sappellereviens.com) ; Diffusion : Le Carré, Scène nationale de
Château Gontier, Studio Théâtre – Saints, Le Mouffetard, Théâtre des Arts de la Marionnette, TJP – CDN d’Alsace Strasbourg,
Festival Petits et Grands, Nantes ; Le Fracas – CDN de Montluçon, Festival Mondial de Charleville-Mézières
28
Petit Eyolf
de Alice Zeniter et Julie Berès
Texte inédit
De retour d’un voyage en montagne, Allmers, philosophe, décide de renoncer à son ouvrage sur « la
responsabilité humaine » pour se consacrer à son jeune garçon handicapé, Eyolf. Allmers retrouve sa
femme Rita, riche héritière, qu’il délaisse affectivement depuis que le handicap de leur fils s’est déclaré.
Asta, la sœur et la muse d’Allmers, est présente également dans la maison pour son retour. Ils se vouent
un amour sans borne. Borgheim, un constructeur de route, de passage dans la région, s’est épris d’Asta.
Alors qu’Eyolf joue dans le salon, la Dame aux Rats fait son apparition, inquiétante, comme convoquée
par l’imaginaire exalté de cet enfant solitaire. Cette Dame aux Rats, à la fois clocharde et Grande
Faucheuse, fascine l’enfant et l’attire par son chant jusqu’au fjord. Tandis que les adultes règlent leurs
comptes ou cherchent à se séduire, un accident a lieu sur la plage: un enfant s’est noyé. C’est Eyolf.
Après ce drame, plus rien ne sera pareil pour chacun des personnages présents. Le poids du passé, ce qui
n’a jamais été dit, ce qui se cachait au plus profond des consciences ressurgit. La parole se libère. Les mots
font mal et blessent. Le couple, déchiré, finira par se réconcilier in extremis dans un état d’instabilité
extrême, au bord du gouffre.
4 femmes / 2 hommes
Alice Zeniter
Normalienne, Alice Zeniter est doctorante en études théâtrales et chargée d'enseignement à l'université
Sorbonne Nouvelle. Originaire de Normandie, elle a vécu entre Paris et Budapest au cours des quatre
dernières années. Elle publie un premier roman en 2003, Deux moins un égal zéro. Son second roman,
Jusque dans nos bras, sort en mars 2010 chez Albin Michel. Il reçoit le prix de la Porte Dorée en juin 2010 et
le prix Laurence Trân 2011. En janvier 2013, elle publie Sombre Dimanche (Albin Michel), saga familiale
hongroise et roman lauréat du prix de la Closerie des Lilas 2013, du prix du livre inter 2013 et du prix des
lecteurs de l’Express 2013. Alice travaille depuis près de sept ans comme dramaturge. Elle a été à plusieurs
reprises collaboratrice artistique auprès de Brigitte Jaques Wajeman sur de nombreuses pièces
classiques. Elle travaille également avec la compagnie Kobal't sur un répertoire plus contemporain et,
depuis peu, à la mise en scène de ses propres textes. Elle a écrit deux pièces, Spécimens humains avec
monstres (lauréate de l'Aide à la création du CnT en 2010) et Trilogie inachevée, jouées et mises en espaces
à plusieurs reprises, ainsi qu'un spectacle musical jeune public un Ours, of cOurse.
29
Julie Berès
C’est après une rencontre avec Ariane Mnouchkine que Julie Berès décide de se consacrer au théâtre, ce
qui la conduit dans sa formation à être admise au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de
Paris (promotion 1997) où elle commence sous la direction de Stuart Seide, Jacques Lassalle, Philippe
Adrien, puis joue dans les mises en scènes de Jean-François Peyret, Jean-Yves Ruf, Marc Betton,
Christophe Rauck, Charlie Windelschmidt. Elle travaille également sous la direction de différents
chorégraphes dont Sharokh Moshkin Ghalam et Patrick Le Doaré. En 2001, elle fonde la compagnie Les
Cambrioleurs dont elle assure la direction artistique. Elle y réunit des créateurs issus de différentes
disciplines (interprètes, vidéastes, plasticiens, circassiens, créateurs sonores, musiciens, marionnettistes),
pour composer une écriture scénique où chaque langage s’affirmerait dans une narration fragmentaire,
discontinue, onirique. Elle crée : Poudre !, au Théâtre national de Chaillot (2001), Ou le lapin me tuera pour
la Biennale des Arts de la Marionnette au Théâtre Paris Villette (2003), E muet au Théâtre National de
Chaillot (2004), On n’est pas seul dans sa peau à l’Espace des Arts, Scène Nationale de Chalon-sur-Saône
(2006) et Sous les visages (2008) et Notre besoin de consolation (2010) au Quartz, Scène Nationale de
Brest, où Julie Berès a été artiste associée pendant trois ans. En janvier 2013, elle crée Lendemains de fête à
la MC2 à Grenoble. Sa compagnie est conventionnée par le Ministère de la culture et de la
communication / Drac Bretagne, par la région Bretagne et par la Ville de Brest, et soutenue pour ses
projets par le Conseil Général du Finistère.
Adresse mail : adm inistration@ lescam brioleurs.fr
Projet de création : Metteure en scène : Julie Berès ; Distribution : Valentine Alaqui, Sharif Andoura ; Béatrice Burley ;
Anne-Lise Heimburger ; Julie Pilod ; Gérard Watkins ; Compagnie : Cie Les Cambrioleurs – Direction artistique Julie Berès
(www.lescambrioleurs.fr) ; Diffusion : Comédie de Caen – CDN de Normandie, Théâtre de la Ville (Théâtre des Abbesses), CDN
de Haute-Normandie Petit-Quevilly, Rouen, Mont-Saint-Aignan, Grand Logis, Bruz, Théâtre du Pays de Morlaix, Comédie de
Valence – CDN ; Théâtre des Célestins, Lyon ; Espace des Arts, Chalon-sur-Saône ; Parvis, Scène nationale de Tarbes ; Théâtre
Gérard Philipe, Champigny ; Théâtre de la Madeleine, Troyes ; Transversales
30
4-Encouragements
Thomas Quelque Chose de Frédéric Chevaux
Followers de Mathias Daval
Lava de Rémi David
Ce qu’on attend de moi (solo) de Vincent Guédon
La Commission nationale d’Aide à la Création encourage ces auteurs en leur attribuant une aide
forfaitaire (les textes présentés ici ne bénéficient pas d’une aide au montage).
31
Thomas Quelque Chose
de Frédéric Chevaux
Texte inédit
« Que faire lorsque l’on apprend par une mère qui regrette le départ du frère aîné, qu’on est un accident,
« comme le Minotaure » ? Dès la parution du roman, en octobre 2011, roman dont il est le personnage
central, Thomas a pris le chemin des librairies et a suivi sa route, mois après mois, de lecteurs en lecteurs.
Son début d’existence. De mon côté, je me suis attelé à l’écriture du roman suivant qui finaliserait la «
trilogie des prénoms ». Je ne pensais évidemment pas une seconde revenir à lui, à son je-suis-un-accident,
à son labyrinthe et à ses Monstres. Passer du roman au théâtre est une aubaine et un enjeu. Un exercice
d’adaptation auquel je ne m’étais jamais essayé et qui m’aura permis de me replonger dans l’univers de ce
jeune héros. Il aura fallu repenser la chronologie, remodeler la succession de chapitres en scènes et en
tableaux. Ainsi créer une nouvelle dynamique, théâtrale. Je me suis avant tout concentré sur les thèmes
du livre pour les exploiter, non pas différemment, mais autrement : étoffer les scènes de la prof de piano,
créer celles du terrain vague afin de mieux cerner les « pièges » du labyrinthe urbain. Car Thomas Quelque
chose est une quête, comme celle de Thésée recherchant le Minotaure. Le fil d’Ariane, pour Thomas,
étant son livre préféré, roman d’aventures et de pirateries, qui le guidera jusqu’au cœur de sa ville. La
différence, l’identité au sein de la famille, la crainte, la prise en main de sa vie et, au final, le bonheur sont
les thèmes de cette « trilogie des prénoms ». On les retrouve ici. C’est ce qui m’aura incité à accepter
l’adaptation de mon propre texte, hormis le plaisir évident de retravailler avec Jean-Luc Revol : me
replonger dans cette histoire de Monstres, côtoyer encore un peu Thomas, sa famille, ses élans, ses amis,
ses choix. Offrir un nouveau regard, une continuité. »
Thomas Chevaux
3 femmes / 2 hommes
Frédéric Chevaux
Frédéric Chevaux est avant tout un acteur. Il interprète de nombreux rôles au théâtre (Fin d’une liaison de
Graham Green, La nuit des rois de Shakespeare…) et pour la télévision. Il se lance également dans les
comédies musicales avec Oliver Twist, Panique à bord et Le chat botté. En tant qu’auteur, il a écrit trois
romans pour la jeunesse, publiés à l’École des loisirs, Odile n’existe plus (2011), Thomas Quelque Chose
(2011) et Tout ce qui est arrivé d'extraordinaire à Hector (2013). L’adaptation de ce texte Thomas Quelque
Chose, est sa première adaptation pour le théâtre.
Adresse mail : fchevaux@ aliceadsl.fr
Projet de création : Metteur en scène : Jean-Luc Revol ; Distribution : Geoffrey Palisse, Cédric Joulie, Valérie Moureaux,
Louise Jolly, Marie-Julie de Coligny ; Diffusion : MCNN/Centre de Création et de Production de Nevers ; Coproduction :
TCF/Théâtre du Caramel Fou, MCNN/Centre de Création et de Production de Nevers, Théâtre Montansier /Versailles, Romans
Scènes, Centre Robert Desnos / Ris-Orangis
32
Followers
de Mathias Daval
Texte inédit
A Manhattan, demain, ou peut-être après-demain. Johnny accueille le « Nouveau », le Neutre, encore
vierge, pas atteint par les pathologies qui gangrènent la ville. Il lui présente les tarés : les Pushers, les
Jumpers, les Screamers, les Preachers, les Baiseurs, les Drifters, les Gamblers, et bien sûr les Followers. Il
lui explique, par bribes successives, comment survivre au milieu de tout ça. Johnny, lui, est un Follower,
c’est-à-dire qu’il suit des anonymes dans la rue : il les observe et, parfois, les photographie. Comme tous
les sociopathes, il ne peut pas trop s’en empêcher. Johnny avoue avoir perdu la foi dans l’art de la
transformation, cette alchimie qui permet de muter des objets en d’autres objets, faits d’une substance
nouvelle. Ce que Johnny n’avoue pas, c’est qu’il a promis de transformer le Nouveau. Tout ça pour une
pièce de théâtre. Et pour se prouver à lui-même qu’il vaut encore quelque chose. Pendant ce temps, le
Nouveau, qui n’est plus si neuf que cela, se sent une âme de Follower. Il apprend les ficelles, sans se rendre
compte que, petit à petit, il noue la corde avec laquelle il va se pendre.
1 homme
Mathias Daval
Mathias Daval est né en 1977, à Paris, d’ancêtres aussi divers qu’un maréchal-ferrant des Vosges, un
marchand de bouchons dépressif, un architecte basque franc-maçon, et un premier échevin de la ville de
Paris. Il a été journaliste de presse pendant 8 ans, rédacteur en chef pour France 24, et il est depuis 2009
auteur et consultant en édition et en communication numérique. En parallèle, il a été de 2006 à 2009
administrateur de la compagnie de théâtre Un ange passe (montage de pièces de F. Melquiot et A.
Picault). Il est également musicien, créateur de jeux de société et fondateur des collectifs Treehugs et Ne
Mangeons Pas Les Animaux. Il est le coauteur de nombreux essais (dont Théorie-rébellion, un ultimatum,
L’Harmattan, 2005, et De la propriété littéraire, éditions Edysseus, 2010). En 2014, plusieurs de ses
nouvelles sont éditées dans des ouvrages collectifs (éditions Oléronaises, Stéphane Batigne, La Cause du
Poulailler), et il remporte le prix Don Quichotte avec Un Samedi soir au Green Mill.
Adresse mail : m athias_daval@ yahoo.fr
Projet de création : Merci de contacter l’auteur
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Lava
de Rémi David
Editions Le Tripode
LAVA est le titre de la pièce. Mais aussi le nom du personnage qui parle.
LAVA est une femme.
LAVA est la mère de Sam.
LAVA est, comme on dit, victime d'un déni de grossesse. Jusqu'à la
naissance de Sam, elle ignore être enceinte.
LAVA est un texte dramatique surponctué, où la parole accouche elle aussi
parfois difficilement.
LAVA est une voix, un rythme, une parole qui doivent être incarnés.
LAVA est écrit dans une langue en partie imaginaire.
LAVA tue son enfant à la naissance. Elle le tue et le cache dans le frigidaire.
LAVA n'emploie pas le mot frigidaire mais frigoudère.
LAVA sait ne pas ressembler à beaucoup d'autres.
LAVA raconte la vie d'Lava.
LAVA évoque aussi les voix de Ma, de Pa, de Bro, du lièvre, du Jarrêt et
d'autres encore.
LAVA dans un effort désespéré parle pour n'être pas réduite à celle qui commit l'infanticide.
LAVA ne doit pas être jugée trop hâtivement.
LAVA ne demande qu'une chose : être écoutée, jusqu'au bout.
1 femme
Rémi David
Rémi DAVID est né en 1984 à Cherbourg. Il suit pendant six ans des études de lettres modernes avec une
spécialisation en théâtre du XXème siècle avant d’être nommé Délégué Général du festival littéraire de la
ville de Caen, Passages de Témoins. A quinze ans, il recevait le Prix du Jeune Ecrivain Français pour une
nouvelle, Adeline, publiée au Mercure de France. Quinze ans plus tard, il publie LAVA aux éditions Le
Tripode (parution : janvier 2015). Il écrit aussi pour la jeunesse, avec trois textes notamment, qui seront
publiés eux aussi en 2015, aux éditions A Dos d’Âne. Depuis 2010, il voyage régulièrement en Inde, au
Cambodge, au Burkina Faso, en Argentine… où il propose des spectacles et ateliers de magie. Il fonde en
2012 une association de magie sociale : M’Agis.
Adresse mail : rem i.david@ gm ail.com
Projet de création : Merci de contacter l’auteur
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Ce qu’on attend de moi (solo)
de Vincent Guédon
Editions d’ores et déjà
C’est un monologue. Un homme fait le récit d’une prise d’otage. Il ne
s’agit pas d’une banque. C’est une agence pour l’emploi. Un matin,
armé d’une fausse arme, il entre dans l’agence et prend en otage ses
employés, son directeur. Que veut-il ? De l’argent ? Du travail ? Non. Il
veut prendre la parole. Il a écrit un texte d’une vingtaine de pages et
son projet est de le dire ou le faire dire à la télévision le soir même. Il
veut parler au pays. Pendant sa prise d’otage il entre en contact avec
un journaliste. Il compte sur lui pour relayer son message. Dans
l’après-midi la police arrive, entoure le bâtiment. L’homme se rend.
Prison.
1 homme
Vincent Guédon
Né à Château-Gontier en Mayenne, Vincent Guédon poursuit des études en Administration Économique
et Sociale (D.E.U.G.), ainsi qu’en Lettres Modernes. Il découvre le théâtre et fonde collectivement
le Théâtre Universitaire d’Angers. Il entre au conservatoire d’Angers. A Paris Vincent Guédon avec
Véronique Nordey et D.G. Gabily. A Rennes, il poursuit un cursus à l’Ecole du Théâtre National de
Bretagne. Il joue ensuite avec différents metteurs en scènes, dont Jean-François Sivadier, Stanislas
Nordey, Rachid Zanouda, Pascal Kirsh, puis écris une pièce, Premier Village, qui sera mis en scène par
Cédric Gourmelon à Rennes et à Brest. Deux autres travaux d’écriture s’ensuivent au théâtre de l’aire
Libre à Saint Jacques de la Lande, Le Grain et Pôle E., avec quelques représentations. Pôle E., travail
collectif, s’intéressait déjà au monde des agences pour l’emploi. Ce qu’on attend de moi (solo) est le
prolongement de ce travail.
Adresse mail : vincent.guedon@ wanadoo.fr
Projet de création : Merci de contacter l’auteur
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Le Centre national du Théâtre
Information et conseil sur le théâtre
contemporain, aides aux auteurs dramatiques
SăOHVš auteurs š juridique š documentation
š audiovisuel š métiers / formations
Programmation :
Projections-rencontres / Rencontres sur les
écritures contemporaines / Colloques / Rencontres
et ateliers juridiques / Atelier « métier d’acteur »
Publications web :
cnt.fr / scene-juridique.fr
Centre national du Théâtre
134 rue Legendre 75017 Paris – www.cnt.fr
Le CnT est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication –
Direction générale de la creation artistique (DGCA)
Centre national
du Théâtre