Revue Internationale Semestrielle Avril 2015 Volume 4

Transcription

Revue Internationale Semestrielle Avril 2015 Volume 4
ISSN 2409-1693
Revue Internationale Semestrielle
Avril 2015
Volume 4
Commission des Forêts d’Afrique Centrale
Une dimension régionale pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers
La COMIFAC : une référence sous-régionale en matière d’intégration dans le secteur forêts et
l’environnement
La
COMIFAC
est
une
organisation
internationale reconnue pour son rôle indéniable
dans l’intégration sous-régionale en matière de
conservation et de gestion durable et concertée
des écosystèmes forestiers. Elle fait partie des
institutions à l’échèle planétaire qui œuvrent
pour la promotion du droit des peuples à compter
sur les ressources forestières pour soutenir leurs
efforts de développement économique et social.
Chaque année, l’institution accroit sa visibilité
grâce à ses réalisations qui lui permettent
d’asseoir sa réputation aux plans international
et régional. Les résultats engrangés au fil des
années par la COMIFAC ne sont autres que le fruit de nombreux efforts déployés.
En dépit des moyens limités de ses ressources humaines, matérielles et financières, l’institution capitalise aujourd’hui de
nombreux acquis à mettre à l’actif du dynamisme dont elle fait preuve aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale,
dans les domaines tels que le dialogue international sur le secteur forêts et environnement, la coordination de la mise en
œuvre du Plan de convergence, la promotion de la COMIFAC, le renforcement de la connaissance sur la dynamique de
la couverture forestière, les réunions statutaires, etc.
La COMIFAC agit également au quotidien afin que les pays de l’Afrique Centrale se dotent et mettent en œuvre des
politiques forestières et environnementales harmonisées en vue de la conservation et de la gestion durable des ressources
forestières. L’institution s’est investie ces trois dernières années pour doter la sous-région d’un Plan de convergence révisé
pour la concervation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale, lequel Plan de convergence a
été validé en juillet 2014 par le Conseil des Ministres des pays de l’espace COMIFAC.
Il est aujourd’hui admis de toute évidence que l’institution a pu renforcer la confiance vis-à-vis des ses pays membres
et des partenaires. La COMIFAC peut aujourd’hui faire valoir ses expériences incontestables dans les domaines de
plaidoyer/lobbying, de renforcement des capacités techniques et d’appui conseil aux Etats membres, ce qui font de cette
institution, une référence sous-régionale.
Le rayonnement et la visibilité de la COMIFAC lui ont valu la reconnaissance des autorités américaines qui ont accepté
d’établir un accord direct avec l’institution en lui octroyant un don dans le cadre de la phase III du programme CARPE.
La COMIFAC devient ainsi la deuxième organisation intergouvernementale après la Commission de l’Union Africaine
à recevoir un appui direct du gouvernement américain.
Secrétariat Exécutif Tél: +237 22 21 35 11 - Fax: +237 22 21 35 12
BP 20818 Yaoundé Cameroun - e-mail: [email protected] - Site web: www.comifac.org
EQUIPE DE REDACTION
Rédacteur en Chef
IBRAHIM SAMBO Soulemane
Chargés de la Publication
FOGAING Jr Roméo
NGUEREGAYE Regis Aristide
Rédacteur Adjoint du Volet
Scientifique
FOUDJET Amos Erick
Rédacteur Adjoint du Volet Technique
TCHEBAYOU Sébastien
Secrétaire de Rédaction
NKWINKWA Désirée
Maquettiste
FOTSO TALOM Serges Eric
Cette Revue est éditée et produite par le RIFFEAC dans le cadre du Projet PEFOGRN-BC
Avec l’Appui financier du Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC) administré par la Banque Africaine de Développement (BAD)
2
Avril 2015
Volume 4
EDITORIAL
Le Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale
d’Afrique Centrale (RIFFEAC), organe d’exécution de la COMIFAC
dans la mise en œuvre de l’axe transversale n°1 du plan de convergence,
notamment la formation et le renforcement des capacités des acteurs, vient
d’être sélectionné par la Business Initiative Directions (BID) pour recevoir
la médaille d’Or du Prix International Star for Leadership in Quality qui lui
sera remis à Paris en France le dimanche 28 juin 2015. Le choix de remettre
ce trophée au RIFFEAC, honore tous les acteurs financiers, techniques et
administratifs qui participent à la gestion forestière et environnementale
durable dans le Bassin du Congo.
Dr Kenneth ANGU ANGU
Nous dédions ce trophée tout d’abord au Docteur Ibrahim SAMBO Coordinateur Régional du Programme Forêts du PACO
SOULEMANE, Premier Coordonnateur du RIFFEAC, qui a tiré sa révérence le 31 mars 2015 et qui est
l’incontestable Capitaine infatigable du Bateau ayant à son bord l’équipe qui a bâti cette renommée. Nous le
dédions aussi à toutes les institutions qui ont eu confiance au RIFFEAC, depuis sa conception, sa naissance
et son adolescence confirmée aujourd’hui. Cet évènement nous oblige à continuer d’accompagner cet
adolescent encore fragile vers l’âge adulte. Nous souhaitons que cette reconnaissance soit le ferment qui incite
les institutions qui hésitaient à rejoindre le RIFFEAC de le faire sans délai pour qu’ensemble, à travers les
programmes d’enseignements harmonisés et déjà disponibles, nous puissions mettre à disposition, des lauréats
bien formés qui soient les garants de la cogestion durable des écosystèmes du Bassin du Congo.
La Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo qui est une des vitrines
de visibilité et de lisibilité des actions du RIFFEAC, continuera de paraître sans interruption sur une base
semestrielle comme prévu. Ce défi sera encore d’autant plus facile à relever que les 21 institutions membres
du Réseau et celles à venir, se feront un devoir quotidien d’acheminer vers la Coordination du RIFFEAC, les
travaux scientifiques des boursiers et des chercheurs, les notes techniques, les rapports d’étapes, les synthèses
des mémoires et des thèses soutenus, et toutes les autres informations susceptibles de renseigner les autres
rubriques de cette importante Revue.
C’est ensemble que nous porterons le RIFFEAC vers d’autres victoires encore plus prestigieuses.
Kenneth ANGU ANGU
Administrateur - Conseil d’Administration du RIFFEAC
Coordinateur Régional du Programme Forêts Afrique Centrale et Occidentale
Programme Afrique Centrale et Occidentale (PACO)
Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)
3
COMITE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
N°
Noms et
Prénoms de
l’Expert
Thème
scientifique
Qualification
de l’expert
Institution
1
KHASA Damase
(1) - Agroforesterie
Professeur titulaire
Université LAVAL, CANADA
e-mail : [email protected]
2
RIERA Bernard
(2) - Agro-écologie
HDR (CNRS)
Muséum National d’Histoire Naturelle,
FRANCE
e-mail : [email protected]
3
NZALA Donatien
(3) - Aménagement
forestier
Maître de
Conférences
(CAMES)
Ecole Nationale de Sciences
Agronomiques et de Foresterie / Université
Marien NGOUABI Brazzaville, CONGO
e-mail [email protected]
4
MBAÏLAO
MBAÏGUINAM
Jean Marie
(4) - Biologie de la
conservation
Maître de
Conférences
(CAMES)
Université de N’djaména, TCHAD
e-mail : [email protected]
5
WABOLOU
François
(5) - Biotechnologie
forestière
Maitre-Assistant
des Universités
Institut Supérieur de Développement
Rural, RCA
e-mail : [email protected]
6
NDIAYE SALIOU
(6) - Changement
climatique
Professeur des
Universités
ANAFE RAFTSahel Chair Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture
(ENSA) / Université de Thiès, SENEGAL
e-mail : [email protected] 7
BOBDA Athanase
(7) - Droit forestier
Professeur
des Universités
Université du Havre, FRANCE
e-mail :[email protected]
8
POSSO Paul
Darius
(8) - Ecologie
forestière
Professeur
Titulaire
Ecole Nationale des Eaux et Forêts CapEstérias, GABON
e-mail : [email protected]
9
BOUKOULOU
Henri
(9) - Economie
forestière
Maître de
Conférences
(CAMES)
Ecole Nationale de Sciences
Agronomiques et de Foresterie / Université
Marien NGOUABI Brazzaville, CONGO
e-mail : [email protected]
10
NANCY Gélinas
(10) - Economie
environnementale
Professeur
Titulaire
Université Laval, CANADA
e-mail :[email protected]
11
RIERA Bernard
(11) - Foresterie
communautaire
HDR (CNRS)
Muséum National d’Histoire Naturelle,
FRANCE
e-mail : [email protected]
12
TCHOUNDJEU
Zacharie
(12) - Génétique
et génomique
forestières
Maître de recherche
Higher Institute of Environmental
Sciences, CAMEROUN
e-mail : [email protected]
4
COMITE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
N°
Noms et
Prénoms de
l’Expert
Thème
scientifique
Qualification
de l’expert
Institution
13
MITIVITI
PALUKU Gilbert
(13) - Hydrologie
forestière
Docteur en
Sciences
agronomiques
Université Catholique du Graben, RDC
e-mail : [email protected]
(14) - Pathologie
et entomologie
forestières
Maître assistant
des Universités
Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie
et de Foresterie, CONGO
e-mail : [email protected]
14
ITOUA-APOYOLO
Chantal Maryse
15
BITIJULA
MAHIMBA
Martin
(15) - Pédologie
et fertilité des sols
tropicaux
Professeur Titulaire
Faculté des Sciences Agronomiques
Université de Kinshasa RDC
e-mail : [email protected]
16
GOURDON Paul
Rémy
(16) - Modélisation
des phénomènes
environnementaux
Professeur
des Universités
Université de Lyon, FRANCE
e-mail : [email protected]
FOUDJET Amos
(17) - Science et
technologie du bois
Professeur des
Universités
CRESA Forêts-Bois. Faculté d’Agronomie
des Sciences Agricoles / Université de
Dschang Cameroun.
e-mail : [email protected] Ecole Nationale de Sciences
Agronomiques et de Foresterie / Université
Marien NGOUABI Brazzaville, CONGO
e-mail [email protected]
17
18
NZALA Donatien
(18) - Sylviculture
Maître de
Conférences
(CAMES)
19
TCHAMBA
NGANKAM
Martin
(19) - Faune et
aires protégées
Maître de
Conférences
Université de Dschang, CAMEROUN
e-mail : [email protected]
20
LALEYE Philippe
(20) - Pisciculture
et pêche
Professeur Titulaire
Faculté des Sciences Agronomiques,
Université Abomey-Calavi, BENIN.
e-mail : [email protected]
5
COMITE DE LECTURE
N°
Noms et
Prénoms
1
AVANA
TIENTCHEU Marie
Louise
Maître Assistant des Universités
AZIZ LAGHDIR
Professeur associé, UNIVERSITÉ
LAVAL
2
3
BITIJULA
MAHIMBA Martin
Titre
Institution
Professeur Titulaire
CRESA Forêts-Bois. Faculté d’Agronomie des Sciences
Agricoles / Université de Dschang, Cameroun.
e-mail : [email protected]
SEREX (Service de Recherche et d’Expertise en
Transformation des Produits Forestiers) Québec.
e-mail : [email protected]
Faculté des Sciences Agronomiques / Université
de Kinshasa RD CONGO
e-mail : [email protected]
Université du Havre, France
4
BOBDA Athanase
Professeur des Universités
5
BOUKOULOU
Henri
Maître de Conférences (CAMES)
6
DAN LANSSANA
KOUROUMA
Enseignant / chercheur au Centre
d’Etude et de Recherche en
Environnement de l’Université de
Conakry ; Professeur associé à
l’Université de Québec à Montréal
7
DOSSOU Odile
Maître de Conférences des
Universités
e-mail : [email protected]
Ecole Nationale de Sciences Agronomiques et
de Foresterie / Université Marien NGOUABI
Brazzaville, CONGO
e-mail : [email protected]
8
9
10
11
12
13
14
FOUDJET Amos
GOURDON Paul
Rémy
KHASA Damase
IBRAHIM SAMBO
Soulemane
IKOGOU Samuel
MANFOUMBI
BOUSSOUGOU
Nicaise
MBAÏLAO
MBAÏGUINAM Jean
Marie
Université de Conakry, Guinée
e-mail : [email protected]
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
Université d’Abomey-Calavi, Benin
Professeur des Universités
e-mail : [email protected]
CRESA Forêts-Bois. Faculté d’Agronomie des Sciences
Agricoles / Université de Dschang Cameroun.
Professeur des Universités
e-mail : [email protected] Institut National des Sciences Appliquées
Université de Lyon 1, FRANCE –
e-mail : [email protected]
Université LAVAL, CANADA
Professeur Titulaire
e-mail : [email protected]
Maître Assistant des Universités.
Ecole Nationale des Eaux et Forêts du Cap
Estérias / Université Omar Bongo, Gabon.
Coordonnateur du RIFFEAC
Réseau des Institutions de Formation Forestière
et Environnementale d’Afrique Centrale.
Maître Assistant des Universités
e-mail : [email protected]
Ecole Polytechnique de Masuku / Université
des Sciences et Technique de Masuku, GABON
Maître Assistant des Universités
(CAMES)
Maître de Conférences (CAMES)
6
e-mail : [email protected]
Ecole Polytechnique de Masuku / Université des
Sciences et Techniques de Masuku, GABON
e-mail : [email protected]
Université de N’djaména, Tchad
e-mail : [email protected]
COMITE DE LECTURE
N°
Noms et
Prénoms
Titre
15
MERIEM
FOURNIER
HDR ; Ingénieur de l’Ecole
Polytechnique de Palaiseau
X-ENGREF ; Ingénieur en Chef
des Ponts, des Eaux et des Forêts
16
MOUGOUE Benoit
Maitre de Conférences des
Universités
17
18
19
20
21
22
NDIAYE Saliou
NGNIKAM
Emmanuel
Institution
Professeur des Universités
ANAFE RAFT-Sahel Chair Maitre Assistant des Universités
Docteur en Sciences et
Techniques des déchets de l’INSA
de Lyon en France
NKOUATHIO David
Guimolaire
Maître de Conférences des
Universités
NSHIMBA SEYA
WAMALALE
Hippolyte
Professeur des Universités
NZALA Donatien
OUELLET
LAPOINTE Ugo
Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines
Université de Yaoundé I, CAMEROUN.
e-mail : [email protected]
Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture
(ENSA) / Université de Thiès, SENEGAL
e-mail : [email protected] Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de
Yaoundé, Département de Génie Civil et Urbain,
Université de Yaoundé 1, Yaoundé CAMEROUN
e-mail : [email protected]
Faculté des Sciences, Université de Dschang,
CAMEROUN.
e-mail : [email protected]
Faculté de Gestion des Ressources Naturelles
Renouvelables Université de Kisangani, RD CONGO
e-mail : [email protected]
Maître de Conférences (CAMES)
Maîtrise en Ecologie Forestière
e-mail : [email protected]
Cadre Autonome en relations faune et habitats
forestiers aménagés, Laval, CANADA
e-mail : [email protected]
Maître Assistant des Universités
24
RIERA Bernard
HDR (CNRS)
25
TALLA Pierre Kisito
Maître de Conférences des
Universités
26
e-mail : [email protected]
Ecole Nationale de Sciences Agronomiques et
de Foresterie / Université Marien NGOUABI
Brazzaville, CONGO
PALUKU MUTIVITI
Gilbert
23
AgroParisTech, Centre de Nancy, FRANCE
Faculté des Sciences Agronomiques, Université
Catholique du Graben, RD CONGO
e-mail : [email protected]
Muséum National d’Histoire Naturelle, FRANCE
TCHATAT Mathurin
Maître de Recherche
TCHEBAYOU
Sébastien
Master of Science in Natural
Ressource Management ; Ingénieur
des Eaux, Forêts et Chasses.
e-mail : [email protected]
Faculté des Sciences / Université de Dschang
CAMEROUN
e-mail : [email protected]
Institut de Recherche Agricole pour le
Développement (IRAD), CAMEROUN.
e-mail : [email protected]
27
Coordonnateur FODER
7
ONG Forêts et Développement Rural
Cameroun.
e-mail : [email protected]
COMITE DE LECTURE
N°
Nom et
Prénoms
28
TCHEHOUALI
DEFODJI Adolphe
Maître Assistant des Universités
(CAMES)
TCHINDJANG
Mesmin
Maître de Conférences des
Universités
TCHOUNDJEU
Zacharie
Maître de Recherche
TSAGUE Louis
Maître Assistant des Universités
Membre du Conseil Scientifique et
Technique du RAPAC
29
30
31
32
ZAPFACK Louis
Titre
Institution
Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi Université
d’Abomey-Calavi, BENIN
e-mail : [email protected]
Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines
Université de Yaoundé 1, CAMEROUN
e-mail : [email protected]
Higher Institute of Environmental Sciences,
CAMEROUN
e-mail : [email protected]
Maître de Conférences des
Universités
8
Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles,
Université de Dschang, CAMEROUN
e-mail : [email protected]
Faculty of Science, Department of Plant
Biology, University of Yaounde I, CAMEROON
e-mail : [email protected]
SOMMAIRE
Projet d’Appui au Programme Elargi
de Formation en Gestion des ressources
Naturelles dans le Bassin du Congo
(PEFOGRN-BC) : Amélioration des
infrastructures et équipements des
Institutions bénéficiaires du Projet
Editorial
P. 3
Comite Scientifique et Technique
P. 4-5
Comite de Lecture
P. 6-8
Articles Scientifiques
Syntheses des Memoires et Theses
Assessment of floristic composition of
Ologbo Concession, Edo State, Nigeria, for
conservation planning
P. 10-19
Pesticides obsolètes au Cameroun:
inventaire, analyses chimiques et
bioasais
P. 77-79
P. 20-33
Contribution de la Société Pallisco à la
gestion durable des ressources fauniques
dans sa concession forestière : cas des
UFA 10030 et 10031 à la périphérie
Nord-est du Parc National de Nki
P. 80-81
Dynamique spatio-temporelle des recrus
forestiers au bord des pistes secondaires: cas
des UFA-CIB dans la cuvette congolaise
P. 34-45
Perception
des
populations
sur
l’expérience pilote de pêche en cogestion
sur le fleuve Djerem à Mbakaou au Parc
National du Mbam et Djerem
P. 82-83
Effet de la fertilisation minérale, de
l’étêtage du manioc et des légumineuses
à graines sur le rendement du manioc en
culture associée et sur les propriétés d’un
Arénoferralsols à Kinshasa/RDC
P. 46-57
Etude des activités de braconnage dans
le Parc Régional du W du Niger
P. 84-85
Nouvelles
P. 87-89
Notes Techniques
Les aires protégées transfrontalières face
aux défis du développement durable (cas du
Paysage Tri National de la Sangha)
P. 58-61
Rapports d’Etape
Projet OIBT 456/07 Rév.4 (F) : Renforcement
des capacités des membres du Réseau
des Institutions de Formation Forestière
et Environnementale d’Afrique Centrale
pour la formation en gestion durable des
concessions forestières
Suggestions de Lecture
P. 90
Directives aux Auteurs
P. 91-95
P. 62-66
Dr Soulemane IBRAHIM SAMBO
Coordonnateur Régional du RIFFEAC
« Le RIFFEAC ne pourra survivre ou se développer que si chaque Institution
membre apporte sa valeur ajoutée à l’action commune du Réseau »
9
Illustration Couverture : Photos FOGAING Jr Roméo
An
extended
endochronic
theory
formulation of plastically deformed
damaged indian bamboo under uniaxial
compression
P. 67-76 Ogunjemite B. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 10-19, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 10-19, Avril (2015)
Assessment of floristic composition of Ologbo Concession, Edo State, Nigeria, for
conservation planning
Ogunjemite B. G.1
(1)
Department of Ecotourism and
e-mail: [email protected]
Wildlife
Management,
Federal
University
of
Technology,
Akure,
Nigeria
Abstract
A floristic inventory of woody plants in Ologbo Forest
Concession was carried out to characterise the different
habitat types within the concession in order to assess its
conservation value for land use planning. Three habitat
types; swamp, rainforest and fallow land were studied. A
total of 630 individual trees representing 71 species in 27
families were enumerated in 15 (25m x 25m) plots of the
forest concession. Total number of individual trees were
higher in rain forest 327 (51.91%) than in the swamp forest
210 (33.33%) and fallow forest 93 (14.76%). ShannonWiener species diversity index H’ was 3.08 for the rainforest,
3.02 for the swamp forest and 2.16 for the fallow forest.
Three IUCN Red Data Listed species (Entrandrophragma
sp., Lovoa trihilioides andMillettia sp.) were recorded
in the rainforest, two species (Lovoa trichilioides and
Millettia sp.) in the swamp forest and none in the fallow
forest. All the habitat types contained important fruiting
species (Cleistopholis patens, Ficus spp. and Musanga
cecropioides) which are of feeding importance for many
wildlife species. The study concluded that the floristic value
of the concession conservation area had been eroded but
some of the biological components could still be salvaged if
natural regeneration could be allowed.
Keywords: Ologbo Concession, Conservation value, forest conservation, land use planning, biological components
Résumé
Un inventaire floristique des plantes ligneuses dans la
concession forestière d’Ologbo a été menée pour caractériser
les différents types d’habitats dans cette concession afin
d’évaluer sa valeur de conservation pour l’établissement
d’un mode d’utilisation des terres. Trois types d’habitats
ont été étudiés : le marécage, la forêt dense et la jachère.
Un total de 630 arbres représentant 71 espèces dans 27
familles ont été répertoriés dans 15 placettes (25m x 25m)
dans la concession forestière. Le nombre total d’arbres sur
pied est plus grand dans la forêt dense, 327 (51,91%) que
dans le marécage, 210 (33,33%) et la jachère, 93 (14,76%).
L’index de Shannon – Wiener de la diversité des espèces
H’ était de 3,08 pour la forêt dense, 3,02 pour le marécage
et 2,16 pour la jachère. Trois espèces de la liste rouge des
données de l’IUCN ont été inventoriées dans la forêt dense
(Entrandrophragma sp., Lovoa trihilioides et Millettia
sp.), deux espèces (Lovoa trichilioides et Millettia sp.)
dans le marécage et aucune dans la jachère. Tous les types
d’habitats contenaient d’importantes espèces fruitières
(Cleistopholis patens, Ficus spp. et Musanga cecropioides)
qui ont une importance nutritive pour plusieurs espèces
animales. L’étude a conclu que la valeur floristique de
l’aire de conservation de la concession a été entamée mais
quelques composantes biologiques peuvent encore être
sauvées si une régénération naturelle est conduite.
Mots clés : Concession d’Ologbo, Valeur de Conservation, conservation de la forêt, mode d’utilisation des terres,
composantes biologiques
1. Introduction
Site prioritization for conservation action, the setting
aside of reserves and delineation of sanctuaries and
biodiversity plots is usually based on biodiversity
measures such as species richness, abundance,
complementarily taxonomic and functional diversity
at different scales and indices (Magurran, 2004).
Species richness their relative abundances are basic
attributes of biotic communities that can be used
as simple and integrative measures to investigate
the relationships between population structure and
abiotic patterns of habitats, to quantify anthropogenic
disturbances, and to monitor biodiversity management
plans (Begon et al., 1996; Gotelli and Colwell, 2001).
In conservation programs, habitat management
and assessment of ecosystem status require the
10
Ogunjemite B. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 10-19, Avril 2015
determination of the richness and the abundance of
target species, as baseline data for management.
Floristic potential of a site is often an indication
of the potential value of the site to conservation.
Floristic inventories in tropical rain forests do not
always include all vascular plants, because a complete
inventory would be excessively time consuming.
This is mainly due to the high alpha diversity, the
taxonomically poorly known flora and the presence
of some life-forms, such as climbers and epiphytes
that are more difficult to sample and quantify (McCoy
and Bell, 1991; Akinsoji, 2003; Moffatt et al., 2005).
Most inventories therefore focus on trees, which
traditionally have been considered as woody selfsupporting stems with a diameter at breast height
(dbh) greater than or equal to 10 cm (e.g. Gentry,
1988; Smith and Killeen, 1998; Phillips et al., 2003a;
Ter Steege et al., 2003; Ogunjemite et al., 2013).
Focusing on trees is logical, because they define the
overall physical forest structure, contribute the main
part of forest biomass and represent a substantial part
of plant species diversity. However, other woody
plants life-forms such as lianas, contribute notably to
species richness of a given region but only a minority
of woody plants studies include the inventory of trees
and lianas within the same localities (Gentry and
Dodson, 1987; Clinebell et al., 1995; Akinsoji, 2003).
Biodiversity are lost when forested estates are
converted for farming. In order to minimize this
scenario conservation inclined agriculturists are
beginning to evolve a balance in the management
of production agriculture alongside biological
diversity mainly through agro-ecology. There are two
basic approaches proposed as solution (Green, et al
2005; Balmford, 2005; Matson and Vitousek 2006):
these are (i) wildlife-friendly farming which boosts
densities of wildlife populations on farmland but may
decrease agricultural yield and (ii) land sparing which
minimizes demand for farmland by increasing yield.
These are new ideals that had not been substantiated
by empirical data in tropical West African ecozone.
In West Africa, agriculture generally has expanded
into areas of former wildlife habitat (Happold, 1987),
this often has included protected areas because
historically wildlife conservation has been regarded
as secondary to agricultural production (Agbelusi,
1996; Onadeko, 2004). Significantly, agriculture
expansion often follows logging in forested areas,
because logging operations improve access to
forests and reduces the labour needed to clear field.
Forest concessions are major player for conserving
biodiversity. The management of forest on sustainable
bases makes a profound contribution to development
through their outputs which include both material
products and environmental services (Onukube and
Ashimi, 2008). Demands on forest products is paving
ways to a broader discussion linking conservation
to development and economic realities (Olayide,
1981; Nwa, 1991; Bisong, 1994; Ekong and Ettah,
2005; Max-Neef, 2010). It is therefore necessary that
agricultural lands be incorporated into biodiversity
conservation.
Nigeria has suffered major losses of biological diversity
as a result of excessive logging and conversion
of forests to plantations and farmland (Oguntala,
1993; Agbelusi, 1996; Okali, 2010). Particularly in
south-western Nigeria, the conversion of forest to
monoculture plantation of Cocoa, Kolanut, Oil-palm,
Rubber and forestry plantation of Gmelina and Teak
and the ever increasing population associated with
these activities had been a major threat to biological
diversities in the region (Oates et al., 2008; Chima,
et. al., 2009; Agbelusi and Ogunjemite, 2013). Many
forest reserves in the region had been badly encroached
and several species of plants and animals driven onto
blink of extinction e.g. Cercopithecus erythrogaster
(Oates, 1999), Pan troglodytes (Ogunjemite, et al.,
2006; Greengrass, 2008). Ologbo Forest reserve
suffered this fate before it was granted to PRESCO
Plc for sustainable oil-palm development.
The degree of biodiversity in agro-ecosystems
depends, in part, on the diversity of vegetation that had
originally supported the system. This is the premise
on which the PRESCO/ Ologbo Project is conceived
for sustainable Oil Palm Plantation Development.
The present study is therefore necessitated in order
to properly characterize the vegetation as solid
foundation on which a sound ecological framework
for sustainable oil palm plantation development and
biodiversity conservation could be built.
2. Material and Methods
Study area
Ologbo Project (Figure 1) which is about 7295 ha in
area is located N 06o 02’ - 06o 08’; E 78o and 05o 30’
– 05o 40’and acquired by PRESCO Plc for oil palm
plantation development. The project area is made up of
6000 ha formal Ologbo Forest and 1,295 ha of former
Obasuyi Concession. The plot has undergone much
disturbance from previous clearance for farming. The
original vegetation of the environment is typical of the
lowland moist rainforest (Keay, 1959). The area is part
of the coaster plain of southern Nigeria. The climate is
governed by two seasons; the wet season from April
11
Ogunjemite B. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 10-19, Avril 2015
Figure 1 : Map of Ologbo Forest Reserve in relation to other reserves of the region
to November and the dry season from December to
March. The mean annual rainfall is about 2100 mm
and temperatures reaches an average of 23-37oC.
History of Ologbo Concession
The present Ologbo concession was part of Ologbo
Forest Reserve established under the Benin
Native Authority in 1927 (Decker, 2007). It was
a single contiguous block of forest with Okomu,
Giligili, Ekenwan and Sakpomba forests. Ologbo
Forest Reserve underwent the first major cycle of
exploitation in the days of African Timber & Plywood
in the seventies. The second and most devastating
cycle of exploitation started in the middle 1980s with
the establishment of Plymont Timber Company at
Ologbo Village. The village soon became one of the
fast growing settlements along Benin – Sapele road
as it attracts labour forces to the Timber Factory from
all over the southern regions. With the unsustainable
exploitation of timber, the operations of the factory
folded up around the year 1995.The expatriate Italian
Management team that were operating the factory left
and abandoned their equipment and machinery with
the large work forces that had been assembled. This
workforce made up of migrants from different parts
of the country had in frustration turned to the forest
they knew very well in the days of their exploitation
for farming, leading to complete degradation of the
reserve vegetation.
Data collection
A total of 15, (25 x 25 m) plots were assessed at
Ologbo Concession (Fig. 1). The selection of the
sites was based on reconnaissance survey carried
out and on satellite imagery map of the concession
obtained from PRESCO Plc, Benin. Three main
habitat (Swamp, rainforest and fallow forests) types
were recognised from the reconnaissance survey. Five
plots 0.0625-ha (25 x 25 m)each waslaid in each of
the habitat types. Plots within the same habitat type
were at least 500 m apart. All woody plants with
stems rooted independently within a plot and with
a dbh (measured at 1.3 m above ground for all lifeforms) equal to or greater than 2.5 cm were measured,
inventoried and identified to species level. Multiple
stems were measured separately, but all stems rooting
in the same place were counted as one individual.
Specimens were collected in April and May 2007.
All specimens were sorted to species level and
identified by matching them with vouchers identified
by specialists or professional botanists (Professors
Obot, E. A. of Nigeria Conservation Foundation
and Akinsoji, A. A., of University of Lagos). DBH
measurement was taken with simple tape measure
12
Ogunjemite B. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 10-19, Avril 2015
while height of trees was taken using Haga Altimetre.
The conservation value of the habitat types were
determined by examining the level of threatened plant
within the sampled plots.
Data analyses
Species diversity, floristic composition and similarity
were measured with quantitative and qualitative
indices. The frequency of a species for each habitat type
is defined as the number of 0.0625-ha (25x25m) plots
in which it is present, and the sum of all frequencies
as the total number of plots per site. Species diversity
values were expressed in terms of species richness for
each habitat type. To quantify and compare floristic
composition between habitats, the species Important
Value Index (IVI) was calculated as the sum of its
relative density, its relative dominance and its relative
frequency (Curtis and McIntosh 1951). To analyse
the degree of floristic similarity within and between
habitats the Shannon-Wiener species diversity index
was calculated.
Shannon Index, H’
Eq. 1
Where
- Ni The number of individuals in species i ; the
abundance of species i in each habitat type.
- S The number of species also called species
richness in each habitat.
- N The total number of all individuals enumerated
in each habitat
- pi The relative abundance of each species,
calculated as proportion of individuals of a given
specie to the total number of individuals in each
habitat type enumerated.
- H’ is the index
Height class of tree stands were defined according to
Longman and Jeniks (1987)
3. Results
Species diversity and density
A total of 630 individual trees representing 71
species in 27 families were enumerated in 15 (25 x
25m) plots of Ologbo Forest Concession (Table 1).
Total number of individual trees were higher in rain
forest 327 (51.91%) than in the swamp forest 210
(33.33%) and fallow forest 93 (14.76%). Ten most
common species in terms of number of individuals
were Diospyros sp. (75), Musanga cecropioides
(73), Mitragyna stipulosa (41), M. ledermannii (31),
Discoglypremna caloneura (31), Rauvolfia vomitoria
(30), Raphia hookeri (26), Canthium vulgare (25),
Strombosia sp. (24) and Zanthoxylum zanthoxyloides
(24); they accounted for 60.32 % of individual trees
enumerated. Species that are represented with only one
individual tree include; Bateria fistulosa, Buchholzia
coriacea, Celtis sp., Cordia millenii, Drypetes
gilgiana, Entrandrophragma sp., Lecaniodiscus
sp., Macaranga barteri, Olax sp., Oncoba sp. and
Parinari robusta. The family Euphorbiaceae is the
most diversified having eight species.
Table 2 presents the summary of the phytosociological
indices of the different habitat types. Fifty-two (52)
tree species were recorded in the rainforest habitat,
37 in swamp forest and 18 in fallow forest. Tree
density in the rainforest was calculated to be 944 trees
/ hectare with the basal area of 23.14 m2/ hectare, in
the swamp forest it was 745.6 trees / hectare with the
basal area of 29.47 m2 / hectare and in the fallow was
640 trees / hectare with basal area of 0.59m2 / hectare.
The Shannon-Wiener species diversity index H’ was
3.08 for the rainforest, 3.02 for the swamp forest and
2.16 for the fallow forest.
Community Structure
Trees in the height class 2-5 m are the most abundant
in the rainforest and fallow forests accounting for
37.38 % and 93.0 % respectively (Table 3). However,
the class 6–10 m was the most abundant in the swamp
forest recording 38.78 % of all the tree stands in
the habitat type. The height class 11–20m and 21m
above were completely not recorded in the fallow
forest. While the height class 11–20m were fairly
represented in both the rainforest and swamp forest.
The emergent tree in the height class 21m above are
seriously depleted in all habitat types represented
by only 4.56 % and 4.18 % in rainforest and swamp
forests respectively. It was not observed in fallow
forest at all.
Conservation value
Three
IUCN
Red
Data
Listed
species
(Entrandrophragma sp, Lovoa trihilioides and
Millettia sp) with IV values of 3.67, 1.64 and 2.42
respectively were recorded in the raiforest forest, two
species (Lovoa trihilioides and Millettia sp) with IV
values of 10.59 and 8.22 respectively in the swamp
forest and none in the fallow forest. All the habitat
types contain important fruiting species (Cleistopholis
paten, Ficus spp and Musanga cecropioides) which
are of dietary importance for many wildlife species.
13
Ogunjemite B. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 10-19, Avril 2015
Table 1: Species diversity and frequencies of occurrence in the habitat types of Ologbo Concession - 1st part
Species
Alchornea cordifolia
Family/
subfamily
Rainforest
Swamp forest
Fallow
Frequency
Density in
sampled plots
Frequency
Density in
sampled plots
Frequency
Density in
sampled plots
Euphorbiaceae
-
-
-
-
3
7
Albizia adianthifolia
Caesalpinioideae
1
1
-
-
-
-
Albizia feruginea
Mimosoideae
-
-
1
1
4
4
Albizia zagia
Mimosoideae
-
-
1
1
3
7
Alstonia boonei
Apocynaceae
1
3
2
2
3
5
Alstonia congensis
Apocynaceae
-
-
1
1
-
-
Anthonotha
macrophylla
Caesalpinioideae
1
1
-
-
-
Antiaris africana
Moraceae
-
-
-
-
2
2
Antiaris toxicaria
Moraceae
1
1
-
-
-
-
Balphia nitida
Papilionoideae
1
2
1
1
-
-
Bateria fistulosa
Passifloraceae
1
1
-
-
-
Bridelia sp
Euphorbiaceae
2
4
-
-
4
6
Buchholzia coriacea
Apocynaceae
-
-
1
1
-
-
Canarium
schwienfurthii
Burseraceae
1
2
-
-
-
-
Canthium palma
Compositae
3
8
1
2
-
1
Canthium vulgare
Compositae
4
13
2
11
1
Ceiba pentandra
Bombacaceae
1
3
-
-
-
Celtis sp
Ulmaceae
1
1
-
-
-
-
Cleistopholis patens
Annonaceae
5
9
3
11
-
-
Cordia millenii
Boraginaceae
1
1
-
-
-
-
Desplatia sp
Tilliaceae
-
-
2
4
-
-
Dialium guinense
Caesalpinioideae
1
1
-
-
-
-
Diospyros dendo
Ebenaceae
-
-
1
1
-
-
Diospyros sp
Ebenaceae
4
61
1
7
4
7
Discoglypremna
caloneura
Euphorbiaceae
4
31
-
-
-
-
Drypetes floribunda
Euphorbiaceae
-
-
1
4
-
Drypetes gilgiana
Euphorbiaceae
-
-
1
1
-
Elaeis guinensis
Palmae
2
3
-
-
-
Entrandrophragma
sp
Meliaceae
1
1
-
-
-
-
Fagara leprioris
Rutaceae
-
-
-
-
1
1
Ficus capensis
Moraceae
-
-
-
-
2
3
Ficus exasperate
Moraceae
-
-
-
-
2
4
Ficus mucoso
Moraceae
1
2
-
-
-
-
Funtumia Africana
Apocynaceae
1
2
-
-
-
-
Funtumia elastic
Apocynaceae
1
3
-
-
-
-
Gilbertiodendron
dewevrei
Caesalpinioideae
-
-
1
3
-
-
14
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Table 1: Species diversity and frequencies of occurrence in the habitat types of Ologbo Concession - 2nd part
Species
Family/
subfamily
Rainforest
Swamp forest
Fallow
Frequency
Density in
sampled plots
Frequency
Density in
sampled plots
Frequency
Density in
sampled plots
Hunteria umbellate
Apocynaceae
4
7
-
-
-
-
Lecaniodiscus sp
Sapindaceae
1
1
-
-
-
-
Lovoa trichiliodes
Meliaceae
1
2
2
9
-
-
Lophira alata
Ochnaceae
1
1
3
13
-
-
Macaranga barteri
Euphorbiaceae
1
1
-
-
-
-
Massularia sp
Rubiaceae
1
2
-
-
-
-
Maranthes robusta
Chrysobalanaceae
1
2
2
5
-
-
Militia thonningii
Papilionoideae
1
1
1
15
-
-
Mitragyna stipulosa
Rubiaceae
1
7
5
34
-
-
Mitragyna
ledermannii
Rubiaceae
2
2
5
26
Musanga
cecropioides
Moraceae
4
43
3
10
3
20
Myrianthus arboreus
Moraceae
2
2
1
1
3
5
Nauclea diderrichii
Rubiaceae
2
3
-
-
-
-
Morus mesosagia
Moraceae
1
2
-
-
-
-
Napoleona vogelii
Lecythideaceae
3
5
-
-
-
-
Olax sp
Olacaceae
1
1
-
-
-
-
Oncoba sp
Flacourticeae
1
1
-
-
-
-
Parinari robusta
Chrysobalanaceae
-
-
1
1
-
-
Pausinystalia sp
Rubiaceae
1
6
-
-
-
-
Pentaclethra
macrophylla
Mimosoideae
1
1
1
1
-
-
Picralima nitida
Apocynaceae
2
2
1
5
-
-
Piptadeniastrum
africanum
Mimosoideae
3
5
-
-
-
-
Pterocarpus sp
Papilionoideae
1
1
1
1
-
-
Pycnanthus
angolensis
Myristicaceae
2
2
1
3
1
1
Raphia hookeri
Palmae
-
-
3
26
Rauvolfia vomitoria
Apocynaceae
3
16
-
-
4
14
Ricinodendron
heudelotii
Euphorbiaceae
2
2
-
-
-
Rothmannia sp
Rubiaceae
1
2
-
-
-
-
Strombosia sp
Olacaceae
4
24
-
-
-
-
Terminalia
Combretaceae
1
1
-
-
-
-
Trema orientalis
Ulmaceae
1
3
-
-
2
3
3
Uapaca staudtia
Euphorbiaceae
-
-
1
3
-
-
Uapaca heudolotii
Euphorbiaceae
-
-
2
6
-
-
Xylopia sp
Annonaceae
1
1
-
-
-
-
Zanthoxylum
Zanthoxyloides
Rutaceae
5
24
-
-
-
-
15
Ogunjemite B. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 10-19, Avril 2015
Table 2: Summary of phytosociological indices of the different habitat types of Ologbo Concession
Habitat types
No of species
recorded
Tree density/
hectare
Basal area (m²)
Cumulative
Important value
Shannon-Wiener
index (H’)
Rainforest
52
994
23.14
284.21
3.08
Swamp forest
37
745.6
29.47
298.73
3.02
Fallow forest
18
640.
0.59
2.16
Table 3: Stratification within the different habitat types of Ologbo Concession
Stratification
Rainforest
Swamp forest
Fallow forest
Mean no of trees
%
Mean no of trees
%
Mean no of trees
%
Shrub Layer 2-5m
24.6
37.38
12.6
23.95
19.6
93.0
Under Storey 6 – 10m
21.4
32.52
20.4
38.78
1.4
7.0
Middle Storey 11 – 20m
16.8
25.53
17.4
33.08
-
-
Upper Storey 21 above
3.0
4.56
2.2
4.18
-
-
4. Discussions
Anthropogenic factors were the primary cause of
biodiversity depletion in the forest zones of south
western Nigeria. Ologbo Forest had undergone several
cycles of exploitation from the time of Africa Timber
Company, Sapele leading to total collapse of the whole
forest structure. In this study only 71 species of woody
plants in 27 families were enumerated, confirming the
serious depletion of the original forest as compared to
between 127 and 150 species that had been recorded
in Okomu National Park which was once a contiguous
block of forest with the concession (Orhriere, 1992,
Oduwaye et al, 2002; SPDC 2006a & b). Much of the
original species composition had been lost leading to
almost a monodominant species forest formation. The
preponderance of Musanga cecropioides, Mitragyna
stipulosa, and M. ledermannii were attested facts to
the constant disruption of the forest structure which
was originally dominated by timber trees such as
Piptadeniastrum africanum, Triplochiton scleroxylon,
Antiarix toxicaria, Ceiba pentandra, Raphia hookeri
and R. Vinifera (Keay, 1959; White, 1983). The
occurrence of these early succession trees species
that do not persist more than 15 – 20 years before
they die-of to be replaced by more stable species
(Oke and Isichei,1997) and the observed diversity
of the family Euphorbiaceae are good proof of the
degradation of the forest concession. Generally the
climax vegetation of the region is usually dominated
by the families Meliaceae, Ulmaceae, Moraceae
and the Leguminoceae (Onochie, 1984; Ola-Adams,
1996; Okali 2010). Some of the characteristic species
by which the Benin forest formation (as commonly
referred to) were noted for include Entrandrophragma
sp, Terminalia sp, and Piptadeniastrum africanum
were found to be very rare in this study. This is a
serious departure from the past species composition
in the forest formation. Nevertheless, a consolation
factor is the occurrence in large number of Diospyros
sp, Lovoa trichiliodes, Lophira alata and Strombosia
sp which are essential components of a healthy
rainforest environment of the southwestern Nigeria
Ecozone (Oguntala, 1993; Oke and Isichei, 1997;
Ojo, 2004). Given the right attention this is an
indication that the remaining fragmented forests
could regenerate and replenish to save some of the
original species composition of the concession.
In terms of land-use classification the most diversified
of the three habitat types enumerated in Ologbo
Forest Concession is the rainforest. It recorded the
highest Shannon-Wiener Index of H’3.08 followed by
the swamp forest H’3.02. The swamp forest habitat
appeared to be the most productive judging from the
basal area of 29.47m2 / hectare it supported as against
23.14m2/ hectare of the rainforest and 0.69 m2/ hectare
of the fallow forest. This shows that edaphic factors
could play important role in preventing biodiversity
losses. Swamp forest habitat are not easily accessible
and thus exploitation of timber are restricted and
could only be carried out within very short period of
dryness of about 2 – 3 months of December – February
/ March in the zone. The structure of the vegetation
is a far departure from the five layering arrangement
commonly observed in the rainforest environment in
the region (Hall and Okali 1979; Longman and Jenik,
1987; Ola-Adams, 1999). Only three layers of forest
were of serious importance in the current structure of
the concession. These are the shrubby, undergrowth
16
Ogunjemite B. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 10-19, Avril 2015
and middle layer. The habitats are seriously deficient
in upper and emergent layer. The implication of this
is that the arboreal life of the concession is highly
deficient. This is the area where the diversity of life in
rain forests is unique and exemplary.
Conservation Value
The result of the study had also showed that there are
important threatened species that demanded urgent
attention for conservation. These include most of the
species that occurred only ones in the sampled plots,
particularly the IUCN listed threatened species of
Entrandrophragma sp, Lovoa trihilioides and Millettia
sp. Enlisting degraded areas into conservation of
biological diversity is becoming a worthwhile venture
for obvious economic realities (Olayide, 1981; Nwa,
1991). If such areas are not included, the loss will be
total and nothing could be salvaged (Chapman and
Lambert, 2000, Ogunjemite et al., 2005). Incorporating
such areas enhances the chance of mitigating the
factors that had impaired negatively on diversity
of life and giving opportunity for improvement in
their conservation and management. Whatever had
happened in Ologbo, it is a good thing that some of its
original components would be salvaged and some that
had been lost may be restored.
5. Conclusion
It is obvious from this study that the floristic value
of Ologbo Forest Concession had been eroded.
Nevertheless, some of its important biological
components could still be salvage if natural
regeneration could be allowed. Setting aside some
portion of the forest (about 20% of the total area of
the concession) before planting it up with oil-palm is
recommended. This has becomes inevitable in order
to secure the gene bank of some of the threatened
trees in the concession. The bulk of the area to be
speared or set aside should come from the rainforest
since this is the most diversified of the three habitat
types in the concession.
Acknowledgement
I thank Dr. E. J. Greengrass who made the link with
PRESCO/CIRAD possible. Thanks also to Aude
VERWIGHEN who invited me for the work and
supported me with materials and comfort. The entire
management of PRESCO PLC made the experience
worthwhile.
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19
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 20-33 , Avril (2015)
An extended endochronic theory formulation of plastically deformed damaged indian
bamboo under uniaxial compression
Fozao D. S.1, Foudjet A. E.2, Fokwa D.3, Kouam A.4
(1) Ministry of Public Works Yaoundé, Cameroon / e-mail : [email protected]
(2) CRESA Forêt-Bois, University of Dschang, Cameroon
(3) Department of Civil Engineering, ENSET, University of Douala
(4) ENSTP, Yaoundé, Cameroon
Abstract
This paper presents a series of uniaxial compressive loading
tests carried out on cylindrical samples of Indian bamboo,
in order to develop stress-strain models. The bamboo
species Oxytenanteraabyssinica from the Congo Basin
forest was used for these tests. The non-linear behaviour of
Indian bamboo may be attributed to two distinct mechanical
processes, plasticity and damage.
These two degradation phenomena are described best by
the theories of plasticity and continuum damage mechanics.
Thus a multi-dissipative model that accounts for both
plasticity and damage is necessary. The mathematical
model is produced using the endochronic theory of plasticity
coupled with isotropic damage as well as the principle of
equivalent strain. The major experimental parameters used
to obtain the proposed model were obtained from the tests
results. The cyclic and monotonic loading regimes were
employed to investigate this nonlinear behaviour of Indian
bamboo under uniaxial monotonic compression loading.
The proposed stress-strain model was compared to the tests
results and the comparison showed that the predicted model
provides a good agreement with the test data.
Keywords: modeling, uniaxial compression, isotropic damage, bamboo, endochronic theory of plasticity, continuum
damaged mechanics, plastic strain, principle of equivalent strain.
Résumé
Cet article présente une série d’essais de compression axiale
sur les essences de bambou de Chine en vue de développer un
modèle de contrainte - déformation. L’essence de bambou,
Oxytenanteraabyssinica du Basin de Congo, a été utilisée
pour réaliser ces essais. Le comportement non-linéaire du
bambou sous l’effet de la compression uni-axiale peut être
attribué à deux processus mécaniques distincts. Il s’agit de
la plasticité et de l’endommagement.
Ces deux phénomènes de dégradation du bambou peuvent
être mieux décrits par la théorie de la plasticité et celle de
la mécanique de l’endommagement des milieux continus.
Le model multi-dissipatif qui tient compte de la plasticité
et de l’endommagement est nécessaire pour cette
modélisation. Le modèle mathématique est produit en
appliquant de la théorie ”endochronique” de la plasticité
couplée avec l’endommagement isotropique ainsi que le
principe de la déformation équivalente. Les paramètres
expérimentaux essentiels utilisés pour proposer ce modèle
ont été obtenus des résultats des essais de laboratoire.
Le chargement cyclique (chargement-déchargementchargement) et le chargement monotonique ont été utilisés
pour étudier le comportement non-linéaire du bambou de
Chine en compression uni-axiale.
Le modèle proposé pour les relations contraintedéformation a été comparé aux résultats des essais de
laboratoire et cette comparaison a montré que ce modèle
s’accorde très bien avec les résultats des essais.
Mots clés: modélisation, compression uni-axiale, endommagement isotropique, bambou, théorie de la plasticité
endochronique, mécanique de l’endommagement des milieux continus, déformation plastique, principe de la déformation
équivalente.
1. Introduction
Bamboo is a fast growing fibrous plant available in
abundance on the earth. It is inexpensive, fast growing,
easily available, and having comparable physical and
mechanical properties to wood (Chaowana, P., 2013).
20
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
Their culms can grow to their full height of 3-30m
within a few months due to the expansion of individual
internodes already present in the buds. It consists of
cellulosic fibres embedded in a lignin matrix cellulose.
Fibres are aligned along the length of the tree. It
is considered as a unidirectional composite, with a
maximum tensile flexural strength and rigidity in that
direction. Over 1200 species have been identified
globally. Bamboo has a very long history with human
beings. It has been used widely for household products
and extended to industrial applications due to advances
in processing technology and increased marked demand
(Fokwa et al, 2012).
The major morphological characteristic of bamboo is
divided into the rhizome and the culm. The rhizome
or the subterranean stem is the underground part of the
bamboo while the culm is the upper ground part that
contains the wood material. The culm is straight, hollow
and cylindrical in shape having nodes and internodes.
The function of the nodes is to prevent buckling. In
the internodes, the cells are strongly oriented axially
with no radial cell elements; therefore the transversal
interconnection is provided only by the nodes.
Bamboo is a composite material with long and parallel
cellulose fibers in its structure. Its growth rate is very
high with most of the growth occurring during the first
year and growth ceasing by the fifth year (Amada, S. et
al, 2001). The strength of bamboo increases with age.
The maximum strength occurs at the age of about 3-4
years (Amada, S. et al., 2001) and after this age, the
strength begins to decrease
The aim of the present study is to understand the
behavior of bamboo, Oxytenantera abyssinica,
under monotonic uniaxial compressive loading and a
mathematical model obtained from the endochronic
theory of plasticity coupled with damage will be
proposed. No such model has been used in the literature
to explain the behaviour of Indian bamboo under
uniaxial compressive loading.
Mathematical modeling of engineering materials is
important in the design of engineering structures. The
model should be able to explain, in the best way, the
mechanical behaviour of the material and should be
as simple as possible to facilitate its use. The model
produce in this article satisfies these requirements.
Uniaxial compression tests carried out on Indian
bamboo specimens have shown that the behaviour
of the material is nonlinear. This nonlinear may be
attributed to two distinct mechanical processes, which
are plasticity and damage. These two degradation
phenomena are described best by the theories of
plasticity and continuum damage mechanics. Thus a
multi-dissipative model that accounts for both plasticity
and damage is necessary. This is accomplished by
adapting two potential functions, one for plasticity
and the other for damage. The endochronic theory
of plasticity coupled with isotropic damage is used
to explain the behaviour of materials under uniaxial
compression. In this article, the behaviour of Indian
bamboo under uniaxial compression is explained using
this model.
The endochronic theory of plasticity, developed by
Valanis (Watanabe, O. et al., 1986 ; Jain, S.K., 2000 ;
Erlicher, S. et al., 2006 ; Erlicher, S. et al., 2008) in the
first seventies, allows the plastic behaviour of materials
to be represented by introducing the notion of intrinsic
Figure 1: Various sections of the bamboo Culm
21
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
time that governs the rate independent evolution of
stress and strain in materials (Erlicher, S. et al., 2006).
This theory was later modified to introduce the effect
of damage. In this paper, the endochronic theory of
plasticity together with isotropic damage is used to
explain the behaviour of Indian bamboo under uniaxial
compression.
The model is formulated within the framework of
thermodynamics and implements a strong coupling
between plasticity and damage. The constitutive
equations for the damaged material are written
according to the principle of strain equivalence
between the virgin Indian bamboo material and the
damaged material. In this approach. The damaged
Indian bamboo is modelled using the constitutive
laws of the effective undamaged material the nominal
stresses being replaced by the effective stresses (Abu
Al-Rub, R. K et al., 2003).
Assumptions:
In the study of the behaviour of Indian bamboo under
uniaxial compression using the coupling between
plasticity and damage, the following assumptions will
be made:
• There is coupling between elasto-plasticity and
damage;
• Deformations are considered to be small;
• Isothermal conditions are considered;
• The elastic strain vanishes when failure takes place;
• The total strain (ε) can be decomposed into the
elastic (εe) and plastic (εp) strains;
• The envelope curves are similar to the stressstrain curves under monotonic uniaxial compressive
loading.
2. Material and Methods
The major objective of this research work is to propose
empirical relations to simulate the general stress strain
behaviour of Indian bamboo under monotonic uniaxial
compressive loading. This model is produced from the
extended endochronic theory (that is the endochronic
theory of plasticity coupled with damage). The
proposed models are initiated to provide flexibility
of mathematical expression and thebehaviour of this
material is very well described by this model.
Material
The experiments carried out were performed using the
bamboo species, Oxytenantera abyssinica, from the
Congo basin rain forest. The specimens were obtained
from dry soil. After harvesting the bamboo culm,
the growth buds were carefully trimmed off for each
species.
The bamboo culms were divided into three portions, the
lower, the middle and the upper parts. The specimens
were randomly selected and used for the experiments.
Round hollow culms were used.
Some specimens had nodes within the culms while
others were obtained from the internodes. The ends of
the specimens were sanded to make them smooth.
The green bamboo was left in the laboratory for five (5)
months for seasoning. After air drying, some specimens
were soaked in water for forty three (43) days before
testing.
The geometrical characteristics of the Oxytenantera
abyssinica specimens used are found on table 1.
Methods (Experimental Program):
A series of uniaxial compressive tests have been
carried out to study the plastic behavior of Indian
bamboo. The stress strain curves obtained for various
specimens as well as theenvelope curves obtained
from the cyclic uniaxial unloading and reloading
tests carried out on other specimens are presented and
analyzed to calibrate the analytical model.
Table1: Geometrical characteristics of the Oxytenantera abyssinica specimens used
No
Specimen
Diameter (mm)
External (d1) Internal (d2)
Length
(mm)
01
T1 Bottom without node (Fig.4)
35.25
28.54
190
02
T4 Bottom with node (Fig.5)
34.25
24.65
184
03
T4 Middle without node (Fig.6)
33.3
26.3
184
04
T5 middle without node (Fig.7)
36.45
27.6
184
05
T6 Bottom without node (Fig.8)
38.5
32.75
186
06
T2 Bottom with node (Fig.9)
39.5
19.5
188
22
Remarks
Samples air dried before testing
Samples soaked in water for 43
days before testing.
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
The stresses and strains were calculated using
the original specimen dimensions and using the
conventional expressions for these quantities. The
bamboo culm was modeled as a hollow cylinder as
shown on figure 2. Stress-strain diagrams plotted for
six (06) specimens tested are shown on the diagrams
from figures 3 to 10.
After cutting the specimens from the culm, the ends
were sanded to make them smooth. Each specimen
was placed in the testing machine and the compression
load applied parallel to the grain.
For the monotonic loading, the specimens were
loaded continuously until they were completely
damaged while for the cyclic compression loading,
the specimens were loaded till the first crack and
then unloaded to zero load, then reloaded again.
Reloading and unloading cycling was continued until
the specimen was completely damaged.
Two testing machines were used. The 5000kN
universal press with adjustable speed was used for
some specimens while the 50kN CBR press with a
minimum speed of 1.27mm/s and an incorporated
digital micrometer, was used for others. The
deformations were monitored using the digital
micrometer and loads were read after every 0.2mm
of deformations. The test set up is shown on pictures
1a and 1b.
Modeling of the monotonic uniaxial compression
loading of Indian bamboo.
The curve shown in figure 6 is a typical curve showing
the results of a cyclic uniaxial unloading and reloading
test on a specimen of bamboo. It is used to explain the
parameters that are used to predict the unloading and
the reloading paths of the curves.
In this section, analytical expressions for stress strain
relations for bamboo subjected to monotonic uniaxial
compression loading are developed. The models
developed are based on constants which are functions
of the strength of the bamboo species and they can be
acquired from experimental results.
The moisture contents of some of the samples used for experiments are found on table 2
Table 2: Moisture contents
No
Specimen
Moisture content (%)
01
T1 Bottom
16.81
02
T4 Bottom
17.14
03
T4 Middle
15.07
04
T5 Middle
15.98
05
T6 Bottom
16.42
06
T2 Bottom
107.5
Remarks
Samples air dried before testing
Samples soaked in water for 43 days before testing
Picture 1a. Specimen under the press
Picture 1b. Wet sample under the press
Pictures.1 : Specimens under the press for testing
23
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
L
2
Ød
Ød1
A
A
d1
d2
Section
A-A
Figure 2: Typical bamboo culm modelled as a hollow
cylinder
Figure 3 : Typical stress-strain diagram (cyclic curves
together with envelope curve)
Figure 4 : Indian Bamboo under uniaxial monotonic
compressive loading
The constants from the experimental stress strain
diagrams that are used for this modeling are shown on
figure 4. The strain at the elastic limit, the modulus of
elasticity, the slope of the stress strain curve at large
strains as well as the intercept of the asymptotic curve
at large strains are used.
The parameters shown in figure 4 are important
parameters from the test data that are used to predict
the behavior of Indian bamboo under uniaxial
monotonic compressive loading. These parameters
are:
- the modulus of elasticity ;
- the value of the slope of the tangent curve at large
strains E’t ;
- the intercept of the asymptote curve σ0 at large
values of ε with the stress axis, represented on the
diagram by So S0;
- the strain at yield ε0, represented on the diagram
by e0.
The residual (or non-recoverable) strains also known
as the plastic strains are the strains corresponding to
zero stress level on the reloading or unloading stressstrain curves.
Endochronic theory of plasticity :
The endochronic theory of plasticity was developed
by Valanis from the thermo-mechanical theory of
internal variables. The word endochronic is a Greek
word meaning intrinsic (or internal) time. The
deformation history is represented by a monotonically
increasing time-like parameter ζ known as the
endochronic (or intrinsic) time (Han-Chin Wu 2005).
This endochronic time accounts for the intrinsic
material properties (Han-Chin Wu 2005).
The system to study is an irreversible system and
the principles of irreversible thermodynamics are
applied. The first law of thermodynamics (or the
statement of conservation of energy) is widely used in
the development of the internal variable theory. The
system possesses an internal energy with an internal
energy density.
The change of the internal energy of the system may
be accomplished through a purely thermal process or
an adiabatic process. The thermal process will change
the temperature of the system while the adiabatic
process, through the work done will change the
position of the boundary of the system, causing the
system to deform. Therefore temperature and strain
are measures of the internal energy of the system
and are known as state variables since they serve to
define the state of the system (Han-Chin Wu, 2005).
The internal energy is one of the state functions that
is used to represent the thermodynamic state of the
system. The other state functions used are the specific
entropy and the Helmholtz free energy.
In irreversible systems, the state functions are not
uniquely determined by the state variables strain
and temperature. Other parameters, which are
representative of the internal structure of the material
24
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
are required. These parameters are called internal (or
intrinsic) variables.
It is assumed that sufficient additional state variables
can always be found to describe the thermodynamic
state of an irreversible system (Han-Chin Wu, 2005).
These additional variables are known as internal
variables. Therefore for an irreversible system, the
state functions are functions of strain, temperature,
and internal variables (Han-Chin Wu, 2005).
One of the original ideas of Valanis was to develop a
theory that describes the stress-strain curve without a
yield surface (Han-Chin Wu, 2005). The stress-strain
curve of Indian bamboo under uniaxial compression
does not show any apparent yield point.
Valanis used the principles of thermodynamics of
internal variable and the concept of intrinsic time
to develop a theory that did not have a yield point
and that could also be used to describe the softening
behaviour of materials. This theory therefore can be
used to describe the behaviour of Indian bamboo
under uniaxial compression.
The simple endochronic theory developed by Valanis
had so many advantages because of its mathematical
simplicity in calculation (Han-Chin Wu, 2005).
Experimental phenomena such as cross hardening,
cyclic hardening and initial strain problems that could
not be explained by the classical plasticity theory
could be explained by the endochronic theory of
plasticity (Watanabe, O. et al., 1986) and (Han-Chin
Wu, 2005). The endochronic theory, however had
some drawbacks and Valanis proposed the improved
endochronic theory of plasticity in which the plastic
strain was used to define the intrinsic time.
Theoretical formulation of the simple endochronic
theory.
In the simple endochronic theory, Valanis used
the total strain to measure the endochronic (or the
intrinsic) time. This theory is derived for small
isothermal deformations.
The expression for the endochronic time used
in the theoretical formulation of the simple
endochronic theory as (Han-Chin Wu, 2005):
dζ = dε Eq. 1
Using the endochronic theory, the stress in the elastic
plastic solid under uniaxial compression can be determined
by using the convolution integral found in equation (2)
(Watanabe, O. et al., 1986) and Han-Chin Wu, 2005):
z
σ = ∫ E ( z − z ′)
dε
dz ′
dz ′
Eq. 2
In the expression above, dε is the total strain rate, z is
the intrinsic time scale and E(z) is the kernel function.
The intrinsic time scale can be determined from
equation (3).
0
dz =
dζ
f (ζ ) In equation (3) above
Eq. 3
ζ is the intrinsic (or the
endochronic) time and f (ζ ) is the scaling factor
which is identified as the isotropic hardening or
isotropic softening function. The case of corresponds
to no isotropic hardening or softening. The function
f (ζ ) is a monotonically increasing function
(Watanabe, O. et al., 1986 and (Han-Chin Wu, 2005):
The kernel function may be given by the function in
equation (4) (Watanabe, O. et al., 1986 and Han-Chin
Wu, 2005):
E ( z ) = E0 e − (δz ) Eq.4
where is a material constant and is Young’s modulus
of the material.
The softening function can be given by equation (5)
(Watanabe, O. et al., 1986) and (Han-Chin Wu, 2005):
Eq. 5
where is the softening or hardening coefficient.
Therefore we have:
Eq. 6
For materials with softening behaviour such as Indian
bamboo, the coefficient β is negative, (i.e β ≤ 0)
Damage of materials
An isotropic damage model, formulated within the
thermodynamic framework, is considered. In the
Continuum Damage Mechanics modelling of the
material, the constitutive equations for the damaged
material were written according to the hypothesis of
strain equivalence.
25
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
In order to use the principle of continuum damage
mechanics to derive these constitutive equations, use
is made of a fictitious undamaged continuum, which
is mechanically equivalent to the actual damaged
continuum. In the fictitious undamaged configuration,
all types of damages including both voids and cracks
are removed from the element being studied.
Principle of strain energy equivalence and strain
equivalence:
Isotropic scalar damage theories are very often used in
the study of Continuum Damage Mechanics. In these
theories, use is made of the effective stress concept,
where the stress is given as:
σˆ =
σ
1 − D Eq. 7
In equation (7), σˆ is the effective stress applied on
the fictitious undamaged bamboo material, σˆ is the
stress on the actually damaged material while D is the
classical damaged variable introduced by Kachanov in
1958, defined as the ratio between the cross sectional
area occupied by cracks together with voids and the
total cross sectional area (Olsson, M et al, 2005) and
(Han Chin Wu 2005).
Strain energy equivalence principle:
The principle of strain energy equivalence introduced
by Cordebois and Sideroff (1957) is widely used in
Continuum Damage Mechanics to develop a class
of damage representation theories (Hansen, N.R. et
al., 1994). This principle states that the elastic strain
energy of the damaged material is the same in form as
that of an undamaged material except that the stress
and the strain are replaced by the effective stress and
the effective strain (Hansen, N.R. et al., 1994, Abu AlRub, R.K. et al., 2003, Han Chin Wu 2005).
The stored elastic energy W, in the damaged Indian
bamboo material is given as:
W=
σ
2 E Eq. 8
where E is the stiffness of the damaged material.
The stored elastic energy in the fictitious undamaged
Indian bamboo material is as:
W=
σˆ
2 E0 Eq. 9
where E0 is the stiffness of the undamaged material.
Using the principle of elastic energy equivalence
and applying equation (7), the relationship between
the stiffness of the actually damaged Indian bamboo
material E and the stiffness of the undamaged material
E0 can be given as:
E = (1 − D) 2 E0 Eq. 10
Strain equivalence principle:
The principle of strain equivalence as postulated
by Lemaitre (1971) is also widely used by some
researchers to develop damaged theories in
Continuum Damage Mechanics. The concept of strain
equivalence relies on the assumption that there exists
an undamaged fictitious material, whose response
functions serve to establish the corresponding
functions for the real damaged material by setting
in relation the elastic strain quantities. As such the
effective stress variables have to be used for the
undamaged fictitious material.
The principle of strain equivalence states that the
strain associated with a damaged state under an
applied stress is equivalent to the strain associated
with its undamaged state under an effective stress.
With this principle, the effective material behaviour is
represented in the effective stress and the actual strain
space (Hansen, N.R. et al., 1994). An equivalent
energy state does not exist and effective strains are
not employed (Hansen, N.R. et al., 1994).
The strain relation is given as follows:
εe =
σ
E
=
σˆ
E0 Eq. 11
Using this relation and equation (7), we have:
E = (1 − D) E0 Eq. 12
From studies made by Olsson and Ristinmaa in 2003
(Olsson, M. et al., 2005), shortcomings exist for the
strain and strain energy equivalence principles. These
shortcomings are:
- The elastic strain will not be equal to zero when
failure takes place;
- The damage rate at some point will decrease with
increasing loading, and as a consequence, D will
approach unity when the strain approaches infinity
(i.e. D=1 is an asymptotic value)
In order to find a formulation for elasto-plasticity
coupled with damage, that removes the shortcomings
identified with the strain and energy equivalence
postulates, the strain equivalence postulate can be
26
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
modified by modifying the equation relating the
stiffness of the actually damaged material and the
stiffness of the undamaged material.
Therefore the stiffness of the damaged material is
given by introducing a material constant,q, according
to the works of Mattias Olsson and Ristinmaa in
(2005), (Olsson, M. et al., 2005) as:
where q is a material constant.
Eq. 13
Coupled damage/plasticity (Endochronic theory
coupled with Isotropic damage):
The non-linear behaviour of Indian bamboo may be
attributed to two distinct mechanical processes. These
are plasticity and damage. These two degradation
phenomena are described best by the theories of
plasticity and continuum damage mechanics. Thus a
multi-dissipative model that accounts for both plasticity
and damage is necessary. This is accomplished by
adapting two potential functions, one for plasticity and
the other for damage.
After the introduction of the standard endochronic
theory by Valanis within the early 70s, many researchers
have tried to modify it by the introducing a damage
variable.
Many models estimating the micro-damage
accumulation in materials have been published. Some
of these models are based on damage micro-mechanics
(known as micro-mechanical damage models) while
others, based on the continuum damage theory, are
known as phenomenological damage models (Abu AlRub, R.K. et al., 2003).
Phenomenological models, which are applied in this
article to explain the damage mechanics of Indian
bamboo, are based on the initial concept of Kachanov
(1958) who was the first to introduce the one dimensional
damage variable for the isotropic case. The damage
variable may be interpreted as the effective surface
density of micro-damages per unit volume (Hansen,
N.R. et al., 1994 ; Abu Al-Rub, R.K. et al., 2003).
Kachanov pioneered the subject of continuum damage
mechanics by introducing the concept of effective
stress. Therefore the concept of effective stress is the
foundation of Continuum Damage Mechanics (Hansen,
N.R. et al., 1994). This concept is based on considering
a fictitious undamaged configuration of a body and
comparing it with the actual damaged configuration.
Quite often, materials undergo a strong plastic
deformation, which has a major influence on the
damage evolution and vice versa (Abu Al-Rub, R.K.
et al., 2003). Many models have been introduced with
coupling between damage and plasticity. In this study,
it is assumed that there is coupling between plasticity
and damage. Therefore, in carrying out the studies
on the behaviour of Indian bamboo under uniaxial
compression, the principles of Continuum Damage
Mechanics coupled with elasto-plasticity will be
adopted.
Consequently, in this section, the endochronic theory
coupled with isotropic damage is used to explain the
nonlinear behaviour of Indian bamboo subjected to
uniaxial compression loading.
The additive decomposition of total strain (ε) into
elastic (εe) and plastic strains (εp) will be used.
Consequently we have:
ε = ε e + ε p Eq. 14
In equation (14), the plastic strain also includes the
strain induced by damage (Olsson, M. et al., 2005). In
this case, the damage portion of the strain (εd) is not
explicitly identified. It is incorporated in the plastic
portion of the strain.
Formulation of the evolution laws for elastoplasticity coupled with damage:
The formulation of the evolution laws for elastoplasticity coupled with damage is based on two
approaches as suggested by Mattias Olsson and
Ristinmaa (Olsson, M. et al., 2005). It is either
assumed that damage evolution takes place only
during plastic loading as assumed by Lemaître
in 1985 or that damage evolution can evolve
independently of the plastic loading as assumed by
Chow and Wang in 1987 Olsson, M. et al., 2005). In
this study, it is assumed that the plasticity process
evolves in the effective continuum hence the effective
stress is the essential mechanism by which theories
of elasto-plasticity are coupled with damage theories.
Consequently a proper effective stress relation is very
necessary (Hansen, N.R. et al., 1994).
Using the simple endochronic theory, the effective
stress on the fictitious continuum can be determined.
This will be done by substituting equations (3), (4),
(5) and (6) in equation (2) and simplifying to give the
equation below (Han Chin Wu, 2005).
27
Eq. 15
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015



δ
β 
n = 1 + 
Eq. 16
In equation (15), ε is the total strain and β is the
softening coefficient that can be determined as
follows.
The asymptote at large ε is found from equation (15)
to give:
Eq. 17
From the intercept of this asymptote with
the stress axis (i.e. at ε = 0,σ = σ0), we have:
the material behaviour becomes inelastic. Therefore
the stress equation is given below as:
Eq. 24
The value of α can be determined by equating the two
expressions in equation (24) at ε = ε0. From this we
have:
E0
Eq. 18
σ 0n
β=
The expression of n can be determined from the slope
of equation (15), E’t at large values of ε. Therefore
we have:
n=
E0
Et Et = mEt′
where
Eq. 20
m is a material constant.
It can be concluded that equation (15) may be used
to model the nonlinear stress-strain relation of Indian
bamboo under uniaxial compression. However, it
must be realised that this model is not suitable to
model the constitutive relation of Indian bamboo
because micro-cracks exist on the Indian bamboo
specimens before they are loaded. When the loading
is small, the micro-cracks are stable and the Indian
bamboo behaves essentially as a linear elastic material
until a certain threshold strain εm is reached when the
material behaviour becomes nonlinear. This threshold
strain can be assumed to be equal to the strain at the
elastic limit ε0.
From equations (7), (13) and (15) the stress
on the actually damaged material is given as:
Where D = 1 − αe
Therefore
Eq. 25
Substituting equation (25) in the second expression of
equation (24), we have:
Eq. 19
− γε
Eq. 21
Eq. 22
Eq. 23
Before the stress threshold, the material Indian
bamboo behaves elastically but after the threshold,
Eq. 26
Where
k0 =
ε
ε0
Eq. 27
Eq. 28
3. Results
Several cylindrical specimens from the Indian bamboo
species Oxytenanteraabyssinica were tested either under
the monotonic uniaxial compression testing regime or
under the uniaxial cyclic compression regime. Stress
strain curves were plotted.
The graphs in figures 6 and 7 are obtained from monotonic
uniaxial compression tests while the graphs in figures 4,
5, 8 and 9 are obtained from the envelope curves obtained
from the cyclic uniaxial compression tests.
A mathematical expression, derived from the simple
endochronictheory of plasticity and the principles of
ContinuumDamage Mechanicshas been provided to
explain the behaviour of Indian bamboo subjected to
monotonic uniaxial compression loading. Tests data and
data obtained using this mathematical expression are
compared. The results are shown on the diagrams from
figures 4 to 9.
28
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
The parameters used in the mathematical expression for the six specimens modeled are represented on table 3.
Table 3: Parameters used in the mathematical expression for the six specimens modeled
Parameter
E0 (MPa)
Specimen
ε0 (x10-3)
Et (MPa)
α
T1 Bottom
12291.5
3.26
-1298.21
0.96
T4 Bottom
10978.67
3.26
-5152
T4 Middle
7349
2.11
T5 Middle
5677.8
T6 Bottom
6048.8
T2 Bottom
2231.41
σ0 (MPa)
m
n
β
90
2.35
-9.47
-14.42
0.5
1.05
108.58
1.12
-2.13
-47.45
0.85
-633.14
1.12
52.08
0.56
-11.61
-12.16
0.85
9.78
-2316.35
1.06
83.5
2.75
-2.45
-27.74
3.5
5.26
-1130.62
1.05
55
1.0
-5.35
-20.56
0.85
2.13
-108.43
0.94
13.7
0.58
-20.58
-7.91
0.6
Figure 5 : Measured and calculated data compared (T1 Bottom without node)
Figure 6 : Measured and calculated data compared (T4 Bottom with node)
29
γ
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
Figure 7 : Measured and calculated data compared (T4 Middle without node)
Figure 8 : Measured and calculated data compared (T5 Middle without node)
Figure 9 : Measured and calculated data compared (T6 Bottom without node)
30
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
Figure 10 : Measured and calculated data compared (T2 Bottom with node)
4. Discussions
Comparison of test result and proposed models
From the stress-strain diagrams plotted above, it can
be seen that bamboo exhibits plastic behaviour, since
permanent or residual strains are observed when the
loads are removed as shown on the diagram on figure
3. Analytical expressions based on the endochronic
theory of plasticity coupled with anisotropic damage
have been proposed to model the behaviour of
bamboo subjected to uniaxial compression loading.
The proposed model is compared with experimental
results.
A Mathematical model has been proposed which can
be used to predict the behaviour of Indian bamboo
under monotonic uniaxial compression loading.
The figures shown above are used to compare the
data obtained from the mathematical model to the
experimental results. It is observed that the overall
stress-strain behaviour of the proposed model and
tests results show similar configuration to each as
well as fit very well with each other.
Plasticity in Bamboo:
It can be seen from the curves that after the
proportional limits, the behavior of Indian bamboo
deviates from the linear proportionality behaviour and
becomes nonlinear.
Indian bamboo contains a large number of micro
cracks even before any load has been applied. This
property is very decisive for the mechanical behavior
of bamboo. The micro cracks may be caused by
thermal expansion and shrinkage during temperature
fluctuations. The nonlinear behavior and the s-shape
stress-strain curves of bamboo under uniaxial
compressive stress can be associated with micro
cracks propagation during load and stress- induced
plastic flow in the specimen.
Permanent residual strains are produced in the
material after the proportional limit. These strains are
not lost after the load is removed. The stress at which
these permanent strains are produced is known as the
yield stress. In this work, the yield stress is taken to
be equal to the proportional limit of the material. The
value of the yield stress for each specimen tested has
been determined.
5. Conclusion
A constitutive model is proposed to predict the nonlinear behaviour of Indian bamboo under monotonic
uniaxial compression loading. The experiments
carried out were performed using the bamboo species,
Oxytenantera abyssinica, from the Congo basin rain
forest.
The non-linear behaviour of Indian bamboo may be
attributed to two distinct mechanical processes, which
are plasticity and damage. These two degradation
phenomena are described best by the theories of
plasticity and continuum damage mechanics.
The model proposed in this article is produced from
the extended endochronic theory of plasticity (that is
endochronic theory of plasticity coupled with isotropic
damage). The test data from experimental investigations
are compared to this model. The principle of equivalent
strain has been used to produce the mathematical model.
Two different loading regimes were employed to
investigate this nonlinear behaviour of Indian bamboo
31
Fozao D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 20-33, Avril 2015
under uniaxial monotonic compression loading. From
the tests results, the major experimental parameters for
the proposed analytical expression were obtained.
From the study, the following conclusions can be made.
- The nonlinear behavior of Indian bamboo can
be modeled using the principles of endochronic
theory of plasticity coupled with isotropic damage.
Therefore Continuum Damage Mechanics principles
are a powerful tool than can be used to analyse the
behavior of Indian bamboo under uniaxial monotonic
compression loading,
- When compared with the experimental results,
the model show satisfactory agreement with the
experimental results;
- The asymptote curve as well as the slope of the
tangent curve at large strains for the experimental
curves are important elements that have been used in
producing the model;
- All the input data required for the models are obtained
from monotonic as well as cyclic compression tests
results.
Acknoledgement
Many thanks go to Pr. Nkeng George Elambo,
Director of the National Advanced School of Public
Works Yaoundé, for permitting us to use the civil
engineering laboratory of his school to carry out these
experiments. Sincere thanks also go to Dr. Tchiengue
Barthelemy for helping to identify the specimens,
Mr. Thierry and Mr. Roland Forghap of the metallic
workshops of the National Advanced Schools of
Public Works Yaoundé and Buea Annex respectively
for assisting in the preparation of the specimens not
forgetting Koagne Tamba Chamberlin for assisting
during the testing of the materials.
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33
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 34-45, Avril (2015)
Dynamique spatio-temporelle des recrus forestiers au bord des pistes secondaires :
Cas des UFA-CIB dans la cuvette congolaise
Missamba-Lola A. P.1, Matondo R.1, Marien J.N.1,2, Samba-Kimbata M.J.3, Gillet J.F.4
(1) CRDPI, BP 1291, Pointe-Noire, Congo / e-mail : [email protected]
(2) UPR BSEF, Biens et services des écosystèmes forestiers tropicaux, Campus international de Baillarguet, , France
(3) Université Marien Ngouabi, Congo
(4) Nature+, Faculté Agronomique de Gembloux, Belgique.
Résumé
Cette étude est centrée sur les pistes secondaires des
concessions forestières de la CIB dans la cuvette
congolaise. L’exploitation terminée, les pistes secondaires
sont abandonnées et pourront de nouveau être utilisées
après trente ans. Leurs bordures sont appréhendées comme
des zones de régénération potentielle d’espèces d’avenir.
Le présent travail s’est fixé comme objectifs l’évaluation
de la dynamique de régénération sur leurs bordures et la
proposition des itinéraires sylvicoles. Pour atteindre ces
objectifs, un inventaire botanique a été réalisé dans 90
placettes de 100 m² de surface unitaire installées dans
deux grands types de formations végétales (forêt dense
et semi-ouverte à Marantaceae) d’âges différents (1,9
et 16 ans) à raison de 45 placettes par formation. Les
résultats d’inventaire montrent un enrichissement graduel
en essences héliophiles (Terminalia superba, Millettia
laurentii, Lophira alata et Pterocarpus soyauxii) sur les
pistes secondaires en forêt semi-ouverte à Marantaceae de
1 et 16 ans et en essences sciaphiles (Staudtia stipitata et
Lovoa trichilioïdes) en forêt dense. Ces différentes espèces
ont une régénération potentielle faible dans l’ensemble
ou presque nulle dans certaines zones. Après analyse de
la situation, des suggestions à caractère sylvicole sont
proposées.
Mots clés : Cuvette congolaise, CIB, dynamique de régénération, pistes secondaires
Abstract
This study is centered on the secondary tracks of the forest
concessions of the CIB in the Congolese basin. The finished
exploitation, the secondary tracks are given up and could be
used again after thirty years. Their edges are apprehended
like zones of potential regeneration of species with a future.
This work was fixed like objectives the evaluation of the
dynamics of regeneration on their edges and the proposal
of the forestry routes. To achieve these goals, a botanical
inventory was carried out in 90 small squares of 100
m2 unit surface installed in two great types of vegetable
formations (dense and half-open forest with Marantaceae)
of different ages (1,9 and 16 years) at a rate of 45 small
squares per formation. The results of inventory shows a
gradual enrichment out of heliophilous species (Terminalia
superba, Millettia laurentii, Lophira alata and Pterocarpus
soyauxii) on the secondary tracks with Marantaceae of
1 and 16 years and out of shade-loving species (Staudia
stipitata and Lovoa trichilioïdes) in dense forest. These
various species have a low in the whole or almost zero
potential regeneration in certain zones. After analysis
of the situation, suggestions in forestry matter are made.
Keywords: Congolese basin, CIB, dynamic of regeneration, secondary tracks
1. Introduction
Les premières
études s’intéressant d’une part
aux dégâts de l’exploitation et d’autre part à
la recolonisation des espèces ont été menées
essentiellement dans un but sylvicole. Les principaux
objectifs de ces recherches étaient de mieux
connaître les conséquences de l’exploitation et de
son intensité sur la production future de bois d’œuvre
car, plus l’impact de la récolte sur le peuplement est
important, plus le retour de celui-ci à un niveau de
production acceptable est lent (Dupuy, 1998). Ces
études d’orientation sylvicole ont donc permis de
démontrer que l’exploitation forestière en fonction de
son intensité et des techniques utilisées peut avoir des
34
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
conséquences diverses sur l’ensemble de l’écosystème
notamment sur la régénération des espèces.
Pour mener à bien leurs travaux, les gestionnaires ont
besoin d’outils fabriqués par les chercheurs. L’un de
ceux-ci est la typologie zonale des stations forestières
qui permet l’identification des principaux types
d’écosystèmes d’une zone naturelle et qui précise
les données fonctionnelles fondamentales et les
potentialités en essences utilisables avec profit. Il est
donc important de caractériser chaque compartiment
spatio-temporel par son système dynamique de
végétation (phases progressives et régressives). En
effet, la mise en exploitation d’un massif, en forêt
dense dite primaire, intervient à trois niveaux (Estève,
1983 ; Laurent et Maître, 1992 ; CIRAD, 1993) : la
création de la base vie, la constitution d’un réseau
routier d’évacuation de bois et la réalisation des
opérations d’exploitation (abattage et débardage).
La mise en place d’un réseau routier correspond à la
destruction d’environ 5 % du couvert (Estève, 1983).
Le prélèvement moyen par l’exploitation forestière
en Afrique était de 8 m3/ha, contre 13 m3/ha pour
les forêts américaines et 27 m3/ha pour les forêts
asiatiques (Bertrand, 1986). Avec la valorisation
croissante des différentes espèces, on assiste à une
régulière augmentation du prélèvement en volume. Il
en résulte une densité élevée en réseau routier, 10 à 12
km pour 1000 ha pour des forêts riches et facilement
accessibles et une densité du réseau routier comprise
entre 5 et 8 km pour 1000 ha dans le cas des forêts
pauvres et d’accès difficile où le coût de construction
unitaire des routes est élevé (Dupuy, 1998).
La Congolaise Industrielle des bois (CIB) exploite
principalement une vingtaine d’essences. Cette
société a une production totale de 395 000 m3/an.
Elle parcourt en première coupe environ 6449 ha/an,
pour un prélèvement moyen de 2 tiges à l’hectare.
L’exploitation se déroule dans une concession
d’environ 1 300 000 hectares, divisée en assiette
de coupe de superficie proportionnelle à la richesse
en essences commerciales. Cette concession est
constituée d’un réseau routier d’environ 3140 km
que Meoli (2005) synthétise en trois grands types :
axe lourd de liaison inter-site CIB et d’exportation de
bois, route principale d’exportation et piste secondaire
d’exploitation. Ces dernières ont une utilisation
de courte durée et permet leur accès et l’extraction
du bois sur des zones directement concernées par
l’exploitation. Leurs ouvertures représentent à elles
seules environ 1% de la surface totale (1,32%) occupée
par l’ensemble des routes dont la longueur moyenne
par surface exploitée est de 4,3 m/ha (Meoli, 2005).
Deux hypothèses ayant servi de repère à cette étude
sont formulées : i) à l’échelle d’une piste secondaire,
les espèces forestières possèdent des invariants
(stratégie adaptative, potentiels de semences) aux
logiques dynamiques identiques. ii) les bordures des
pistes secondaires sont favorables à la reconstitution
forestière des essences commerciales.
Le principal intérêt de ce travail a été de décrire la
diversité floristique aux abords des pistes secondaires
de différents âges et d’évaluer la dynamique de la
végétation sur les pistes secondaires après abandon.
A partir des résultats d’inventaire et d’analyse,
cette étude permettra de préciser les priorités de
recherches d’ordre sylvicole qui pourraient contribuer
à optimiser les itinéraires sylvicoles, tant du point de
vue de la productivité forestière que de la durabilité
de l’exploitation forestière. Il est donc nécessaire, de
raisonner à partir d’une sélection d’espèces s’étendant
au-delà des seules espèces présentes sur un site à
une date donnée. En effet, les espèces commerciales
potentiellement exploitables sont toutes aussi
importantes à connaître pour prévoir les essences à
favoriser.
2. Matériel et méthodes
2.1. Cadre de l’étude
La cuvette congolaise occupe une position centrale
et orientale dans le Congo septentrional englobant
aussi le département de la Sangha au sein duquel
se trouvent les UFA-CIB. Il a des limites avec deux
autres départements : la cuvette au Sud et la Likouala
au Nord. Du Sud vers le Nord, les UFA-CIB s’étendent
sur 656,8 km environ entre les latitudes 16° E et
18° O. La largeur moyenne est de 450 km entre les
longitudes de 0° N et 3° S (figure 1). Le département
de la Sangha est l’un des plus importants en superficie
forestière (environ 6 345 000 ha). Il est également le
moins étudié. Du point de vue floristique, la région
de la Sangha est un cas particulier de la forêt à
Marantaceae, Ulmaceae, Sterculiaceae, Sapotaceae et
Méliaceae. Ce type de forêt a l’avantage d’inclure la
plupart des grands arbres qui attirent particulièrement
l’attention Entandrophragma (Sapelli, Sipo, Tiama),
Khaya (Acajou blanc), Triplochiton (Ayous),
Autranella congolensis (Mukulungu). Gillet (2004),
en étudiant la régénération naturelle sur le débardage
en formation ouverte à Marantanceae de cette
région, s’est rendu compte que la régénération est
plus importante sur les pistes de débardage lorsque
la formation est davantage ouverte. Ce résultat
quantitatif obtenu sur les débardages, renforce l’idée
des potentialités de régénération dont regorgeraient
35
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
les bordures des pistes secondaires plus ouvertes que
les débardages. Il est apparu nécessaire de soutenir
ce constat par une expérimentation comparant les
niveaux d’efficience des réponses des espèces en
fonction de leur milieu.
2.2. Délimitation d’une aire d’étude représentative
et choix des sites
La première étape de notre recherche était de situer,
soit à l’aide du SIG, soit à l’aide d’observations
personnelles faites au sol, les différents sites d’étude
dans leurs dimensions « espace » et « temps ». Ces
deux dimensions sont fondamentales dans le choix des
placettes et dans la compréhension de la dynamique
de recolonisation au niveau des pistes secondaires
post exploitation. La préoccupation essentielle est
de réaliser, à travers un échantillonnage adéquat, la
typologie des formations végétales en présence. Nous
avons ainsi réalisé des relevés dans deux formations
végétales les plus représentatives; à savoir les forêts
Figure 1 : Carte de situation des UFA-CIB
denses à Ulmaceae et Sterculiaceae localisées dans
les zones de Bomassa, Djaka et carrefour Ndoki et les
forêts semi-ouvertes à Marantaceae localisées dans
les zones de Mbirou, Djenga et Kabounga (figure
2). Dans chacune des zones, nous avons établi, aux
abords immédiats de la piste secondaire, des placettes
de 100 m² (10 m x 10 m) pour limiter l’influence des
peuplements adjacents (Doucet, 2003). En général, il
subsiste au-delà de 20 m de la piste, après ouverture,
un grand nombre d’arbres et d’arbustes du peuplement
antérieur. Les inclure biaiserait les résultats.
Pour avoir une vue plus globale de la reconstitution de
la forêt en bordure de pistes secondaires, nous avons
utilisé l’approche synchronique. Cette approche est
réalisée par classification hiérarchique des données
environnementales, floristiques et dendrométriques
sur un échantillon de placettes représentatives des
variations stationnelles. Ce qui imposait un nombre
assez important de placettes dans les deux formations
végétales retenues.
Figure 2 : Répartition spatiale des placettes d’étude dans
la concession CIB (Cellule Aménagement – CIB)
36
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
Figure 3 : Emprise d’une piste secondaire sur le peuplement de bordure (LR = largeur de la bande de roulement 8,8
m, LD = largeur de la zone défrichée 50,5 m) (Meoli, 2005)
Dans tout le texte, le terme forêt dense à dominance de
Sterculiaceae et Ulmaceae (FD) s’applique aux forêts
dont le peuplement est fermé avec des arbres et arbustes
atteignant diverses hauteurs ; où il n’y a presque
pas des graminées au sol, mais souvent des plantes
suffrutescentes et, plus rarement, des plantes herbacées
non graminéennes à larges feuilles. Celui de formations
semi-ouvertes à Marantaceae (FSOM) s’applique à
celles dont les arbres, très clairsemés, forment une
voûte très irrégulière de hauteur moyenne (20-30 m),
comportant de nombreuses trouées atteignant parfois de
grandes dimensions (celles de 500 à 1000 m2 sont les
plus fréquentes).
Dans chacune de ces deux formations, nous avons
disposé les placettes selon un plan aléatoire temporel
de l’ouverture des pistes secondaires : les trois périodes
retenues correspondent aux années 2005 (1 an), 19971998 (8-9 ans), 1989-1990 (16-17 ans) à raison de
15 relevés par année d’exploitation. Les placettes
ont été ensuite établies au hasard le long de chaque
piste secondaire. Nous avons ainsi installé au total 90
placettes, soit 45 placettes par formation. Nous avons
utilisé un appareil GPS pour obtenir les coordonnées de
chaque placette.
2.3. Installation de la placette et relevés de données
dendrométriques et floristiques
Contrairement au transect qui met en évidence un
gradient d’hétérogénéité des milieux traversés, nous
avons utilisé la placette qui, elle, permet de sonder
plus intensément une surface supposée homogène pour
obtenir une masse critique d’informations que ne fournit
pas le transect. A l’instar de Maître (1987), nous avons
choisi de mesurer deux paramètres simples (la hauteur
et le diamètre) afin d’établir un modèle qui soit en
relation avec les paramètres de l’aménagement forestier
: nombre d’individus, diamètre d’exploitation, densité
et surface terrière des tiges, production des semis. La
subdivision en classes de diamètre et de hauteur est
souvent utilisée pour étudier les forêts denses humides
(Bertault, 1986 ; Dupuy et N’Guessan, 1992).
Pour installer chaque placette de 100 m², sous la
direction d’un boussolier, un machetteur de tête
ouvrait une piste de 10 m, perpendiculaire à la bande
de roulement (figure 3). Le boussolier mesurait
l’azimut, guidait le machetteur de tête et procèdait à
des vérifications de l’azimut de façon à ce que l’angle
soit toujours droit à chaque virée pour avoir une
placette carrée. La faible longueur du tracé permettait
au boussolier d’effectuer aussi les mesures de distance
au sol au moyen d’un topofil ou d’un double décamètre
et à placer en même temps les jalons matérialisant la
bande et la placette (photo 1). L’équipe de comptage
était composée de trois personnes. Un pointeur qui
remplissait une fiche blanche pour chaque placette.
Deux compteurs identifiaient les espèces et mesuraient
la hauteur des plantules, arbustes et arbres à l’aide
d’une perche de 2 m graduée en dizaine de centimètre,
puis le diamètre des tiges rencontrées à l’aide d’un
pied à coulisse, suivant les modalités retracées à la
figure 4 (photo 2 et 3). Sur la bande centrale de 20 m2
(2 m x 10 m), toutes les plantules ligneuses inférieures
à 2 m ont été déterminées et mesurées en hauteur
avec une précision de 10 cm, de 1 à 19 (classes de
1, 2,…,19). L’étude de la régénération naturelle
présente un intérêt selon Rollet (1969). Elle est à la
base des problèmes pratiques de mise en production
des peuplements (Bertault 1986, Bariteau 1993).
Les espèces d’arbres, d’arbustes, de lianes et
d’herbacées ont été identifiées par une équipe de
compteurs locaux expérimentés ayant participé à
37
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
Figure 4 : Modalités d’inventaire en bordure de pistes
secondaires
Photo 1 : Matérialisation de la placette d’inventaire en
bordure de piste secondaire de l’Ufa-cib Kabo
Photo 2 : Mesure à la perche de la hauteur des arbres
de bordure d’une piste secondaire de 1 an
plusieurs campagnes d’inventaire de forêt.
Les identifications ont suivi une nomenclature
vernaculaire (en Mbedjélé) qui a été affinée et
accomplie pour les conditions d’inventaire. Les
noms commerciaux, vernaculaires, d’espèces et la
famille de chaque taxon ont été identifiés.
En raison des difficultés d’identification d’espèces
dans des forêts tropicales, l’utilisation d’une
nomenclature vernaculaire a posé quelques
problèmes : les espèces botaniques différentes
pouvaient être retrouvées sous le même nom
vernaculaire. Lorsque l’identification immédiate
d’une espèce était impossible sur le terrain, un
échantillon était prélevé et déterminé ultérieurement
en le comparant aux spécimens d’herbier rassemblés
par Gillet (2004).
2.4. Analyse des données
Les données d’inventaire ont été saisies, traitées et
analysées à l’aide du logiciel Excel office professionnel
2003. Utiliser des variables plus complexes produirait
peut-être un modèle plus sophistiqué sur le plan
fondamental, mais en contrepartie sans doute moins
opérationnel sur le plan pratique. Nous avons opté
pour une démarche appliquée.
On retiendra pour juger de l’importance d’une espèce
les aspects que Curtis (cité par Rollet, 1963) synthétise
en trois : i) l’abondance ou le nombre d’individus de
l’espèce ; ii) la dominance ou la surface terrière de
l’espèce ; iii) la fréquence ou le nombre de placettes
où l’espèce est présente. Pour déterminer quelles
espèces étaient les plus « importantes », nous avons
utilisé comme indice l’importance relative (Ir).
Cet indice est égal à la somme de sa densité relative
(nombre total d’individus d’une espèce divisé par
Photo 3 : Mesure du diamètre des arbres à l’aide du
pied à coulisse
38
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
le nombre total d’individus de l’échantillon), de la
surface terrière relative (surface terrière totale de
l’espèce, divisée par la surface terrière de l’ensemble
des espèces) et de la fréquence relative (nombre de
parcelles où l’espèce est présente, divisé par le nombre
total de parcelles étudiées). Nous avons ensuite classé
les espèces selon leur Ir, l’espèce à l’Ir le plus élevé
étant considérée comme la plus « importante » dans
la parcelle (Curtis et McIntosh 1951). Pour établir
l’importance relative des familles, nous avons utilisé
comme indice la diversité relative (nombre d’espèces
au sein d’une famille divisé par le nombre total
d’espèces) sommée à la densité relative et la surface
terrière relative. Les mesures de la diversité dans
chacune des formations végétales ont été faites à base
des indices de Simpson et de Shannon.
- l’indice de Simpson
Eq. 1
i : une espèce du milieu d’étude.
Eq. 2
- l’indice de Shannon
Pi : proportion d’une espèce i par rapport au nombre
total d’espèces (S) dans le milieu d’étude, qui se
calcule de la façon suivante :
Eq. 3
ni : nombre d’individus pour l’espèce i et N est
l’effectif total.
Par ailleurs, nous avons utilisé les densités spécifiques
de chaque formation végétale, sur la base des âges
des pistes secondaires, pour identifier les essences
commerciales en régénération acquise (d’au moins 2
m de hauteur) et en régénération installée (inférieur à
2 m de hauteur).
3. Résultats
3.1. Caractéristiques générales
- Densité et structure floristique des peuplements
La densité de tiges est estimée à partir des
recensements de l’échantillonnage systématique. Au
total 4212 arbres et arbustes individuels représentant
184 espèces ont été trouvé sur l’ensemble des
placettes. En considérant seulement les pieds dont
la hauteur dépasse 2 m, on atteint 1811 tiges et une
surface terrière de 10,9 m²/ha. Ce qui est indicatif de la
présence dominante d’individus de faibles diamètres
(Figure 5).
Les pistes secondaires sont étudiées par rapport à
l’âge de leur ouverture (figure 6). Le nombre moyen
des tiges (h > 2 m) sur l’ensemble des placettes est
de 46,7 tiges par placette avec un effectif moyen
plus important dans les placettes de 9 et 16 ans
(respectivement de 51,5 et 52,4 tiges).
1600
Nombre de tiges/ha
Nombre de tiges/ha
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
0,1-7,9
8-15,9
16-23,9
24-31,9
1 an
9 ans
16 ans
0,1-7,9
8-15,9
16-23,9
24-31,9
32 et +
Classe de diamètre
Classe de diamètre (cm)
Figure 5 : Structure diamètrique du peuplement pour
les 90 placettes (h > 2 m)
2400
2200
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Figure 6 : Structure diamètrique du peuplement par âge
pour les 90 placettes
Tableau 1 : valeurs des indices calculés par type de formations végétales des peuplements d’arbres de plus de 2 m
de hauteur
Type de formations végétales
Forêt dense
Forêt semi ouverte à Marantaceae
Nombre d’espèces
131
105
Indice de Simpson
0,67
0,81
Indice de Shannon
0,46
0,52
39
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Figure 7 : Familles les plus importantes dans les 90 placettes
3.2. Richesse et diversité floristique
L’analyse des paramètres de richesse et de diversité
floristique présentés dans le tableau 1 permet de
distinguer les deux formations végétales étudiées.La
richesse spécifique est plus élevée en forêt dense par
rapport à la forêt semi-ouverte à Marantaceae, l’indice
de Simpson appuie cette différence. L’indice de
Shannon permet de juger de la diversité des formations
étudiées. La forêt semi-ouverte présente les meilleures
diversités floristiques par rapport à la forêt dense.
3.3. Caractérisation floristique des placettes
Il s’agit d’indiquer quelles sont les familles et les
espèces les plus abondantes dans les placettes et dans
les bandes de régénération.
3.3.1. Les familles
Au total 47 familles ont été dénombrées dont sept
parmi les plus importantes dans les 90 placettes
(h > 2 m) sont représentées par la figure 7. Ce sont
les Euphorbiaceae qui sont les plus abondantes,
principalement suite à la présence de deux espèces :
Macaranga barteri (197 individus) et Tetrorchidium
didymostenon (104 individus). Les Combretaceae,
bien que moins abondantes que les Euphorbiaceae,
possèdent des valeurs élevées en densité dominées
par une espèce Terminalia superba (195 individus).
Les placettes et les bandes de régénération présentent
42 familles en commun, soit 98,6 % du peuplement
total (n = 4156). Les cinq familles absentes dans la
bande de régénération sont les Agavaceae, Clusiaceae,
Connaraceae, Passifloraceae, Verbebenaceae. La
famille la plus semblable en nombre d’individus
(n=530) est celle des Euphorbiaceae. Au contraire, la
bande de régénération se montre clairement différente
de la placette par les faibles effectifs de certaines
familles comme les Combretaceae avec 49 et 266 et
les Meliaceae avec 145 et 27 respectivement.
3.3.2. Composition floristique par âge et par
formation
Le tableau 2 montre les espèces les plus importantes
en formation semi-ouverte (FSOM) à Marantaceae et
en forêt dense (FD).
En FSOM, on note l’émergence des Euphorbiaceae
arborescentes
pionnières
et
des
espèces
caractéristiques des bordures des routes (Trema
orientalis et Harungana madagascariensis) à partir
de 1 an. A 9 ans, on constate une prépondérance du
limba Terminalia superba (Ir = 61,9), seule essence
commerciale assez bien représentée, avec par endroits
la parasoleraie à Leea guineensis et l’importance
d’une liane épineuse invasive : Acacia kamerunensis.
Les espèces appartenant à la famille d’Euphorbiaceae
sont toujours bien présentes.
Après 16 ans, il existe encore beaucoup d’espèces
de la famille des Euphorbiaceae avec une apparition
diffuse des espèces ligneuses de sous-bois à tendance
sciaphile : Millettia sanagana et Trichilia rubescens.
Quelques gros pieds de parasoliers Musanga
cecropioides persistent. En FD, un nombre important
d’Euphorbiaceae est constaté dans cette formation une
année après exploitation avec une prépondérance des
espèces plus exigeantes en lumière (moins pionnières)
telles les genres Grossera, Drypetes. Il est à noter que
pour le premier âge l’espèce commune à ces deux
formations et la plus importante est Macaranga barteri.
On y trouve aussi beaucoup de petits ligneux de sousbois comme les genres Diospyros, Thomandersia,
Tabernaemontana, Rinorea, Hunteria et Microdesmis
et une liane abondante Ostryoderris spp. On constate
après 9 ans une forte diminution des espèces de sousbois citées ci-dessus (seul Thomendersia persiste)
avec une apparition de deux essences commerciales:
le limba (Terminalia superba) et le tali (Erythrophleum
ivorense) dans une moindre mesure.
40
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
Tableau 2 : Importance relative et composantes des espèces prépondérantes (Ir > 5) en FSOM et en FD, après
exploitation
Importance relative
Espèce
Famille
Acacia kamerunensis
Mimosaceae
Alchornea cordifolia
Euphorbiaceae
Carapa procera
Meliaceae
Cleistopholis patens
Annonaceae
Diospyros bipindensis
Ebenaceae
10,9
Diospyros canaliculata
Ebenaceae
8,4
Discoglypremna caloneura
Euphorbiaceae
Drypetes spp
Euphorbiaceae
Erythrophleum ivorense
Caesalpiniaceae
Funtumia elastica
Apocynaceae
Grossera macrantha
Euphorbiaceae
Harungana madagascariensis
Hypericaceae
Leea guineensis
Leeaceae
Macaranga barteri
Euphorbiaceae
Macaranga spinosa
Euphorbiaceae
Margaritaria discoidea
Euphorbiaceae
Millettia sanagana
Fabaceae
Musanga cecropioides
Moraceae
Oncoba welwitschii
Flacourtiaceae
Rinorea cf. dentata
Violaceae
8,1
Tabernaemontana spp
Apocynaceae
10,5
Terminalia superba
Combretaceae
Tetrorchidium didymostenon
Euphorbiaceae
Thomandersia hensii
Acanthaceae
Trema orientalis
Ulmaceae
Trichilia rubescens
Meliaceae
1a
1b
9a
9b
16a
16b
5,6
16,1
7
9,5
31,2
7,1
9,6
6,3
10,7
26,6
5,1
10,6
18,5
14,2
10,3
7,8
5,6
48,6
93,5
9,8
11
19,5
9,9
18,9
9,8
5,1
5
13
8,9
7,9
49,1
40,4
9,3
22,4
11,6
33,3
12,7
45,8
5,9
61,9
38,5
9,5
43,1
12,8
13,1
6,4
10,2
29,2
18,2
20,7
6,8
Autres
77,2
104,9
131
151,2
148,6
185,6
Total
300
300
300
300
300
300
3.4. Répartition temporelle et par formation
végétale de la densité des essences commerciales
au bord de pistes secondaires
Les tableaux 3 et 4 présentent la densité des essences
à fortes valeurs commerciales en forêt dense et à
Marantaceae. Le tableau 3 donne des indications sur
les tiges supérieures à 2 m de hauteur et le second de
la régénération installée (h < 2 m) en bordure de pistes
secondaires. Globalement, on constate une apparition
de l’ensemble des essences exploitées (comme
l’azobé) avec un temps d’installation plus long pour
les longhis (à partir de 16 ans). L’acajou et l’aniegré
(10 tiges/ha) ont globalement une régénération
déficitaire. Les espèces qui s’installent au début
après ouverture restent le limba (avec un record de
130 tiges/ha) en régénération acquise, le padouk, le
bilinga, etc. A l’instar du limba, le wengué et le tali
sont les espèces les plus abondantes en formation à
Marantaceae tandis que le Niové semble avoir une
préférence pour les zones de forêt dense.
Concernant la modification progressive de la
composition floristique le long des pistes secondaires
âgées de 1 an jusqu’à celles de 16 ans ; on constate
41
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
un enrichissement graduel en essences héliophiles
longévives. Le Wengué (Millettia laurentii) pousse
presque exclusivement sur les pistes secondaires de
forêt semi-ouverte à Marantaceae de 1 et 16 ans
tandis que le Limba (Terminalia superba), l’Azobé
(Lophira alata) et le Padouk (Pterocarpus soyauxii)
semblent tolérer les deux milieux quel que soit
l’âge de la piste secondaire. On assiste ensuite à
l’émergence des sciaphiles comme le Niové (Staudia
stipitata) et le Dibetou (Lovoa trichilioïdes) qui
poussent préférentiellement sur les pistes secondaires
de forêt dense de 16 ans. Ces différentes espèces ont
une régénération potentielle faible dans l’ensemble
ou presque nulle dans certaines zones, mais elles sont
capables de grandes performances sylvicoles.
4. Discussions
4.1. L’apparition des espèces en bordure des pistes
secondaire révèle des invariants
D’une manière générale, et en tenant compte
des variations régionales, les caractéristiques
structurales (densité, surface terrière, proportion en
Euphorbiaceae) du site d’étude sont comparables
à celles des autres forêts environnantes ; cellesci se caractérisent par une nette dominance des
Euphorbiaceae (Moutsamboté et al., 1994 ; Gillet,
2004). L’importance croissante de ce taxon en terme de
densité au sein des zones secondarisées, d’après Paget
et Desmet (2004) est confirmée par la présente étude.
Les ouvertures des bordures de pistes secondaires
ont favorablement déclenché la régénération avec
une forte densité des arbres de petits diamètres. La
faible présence des arbres de grands diamètres avant
16 ans de l’abandon expliquerait ceci et serait plutôt
un résultat attendu. En raison donc de la concurrence
entre les individus et de la prédominance des espèces
pionnières en bordures de pistes secondaires, le
nombre d’individus diminue avec la surface terrière.
Seuls les arbres les plus vigoureux et à longue durée
de vie ont pu subsister jusqu’à 16 ans et pourront
progressivement arriver au stade de la forêt initiale.
Cette constatation nous amène à dire que pour une
prédiction concernant les peuplements d’avenir,
il importe de savoir quelle vitesse de croissance il
faudra pour que les essences commerciales atteignent
leur diamètre d’exploitabilité. Le limba par exemple,
après une rotation de 30 ans, en extrapolant le
diamètre de façon linéaire, on peut s’attendre à
retrouver ceux de 22,8 cm + 16,1 cm de diamètre
moyen. Par contre, l’ouverture de bordures des
pistes secondaires n’aura pas eu un impact sur la
diversité des espèces puisque toutes les espèces, les
Tableau 3 : Evolution de la densité de la régénération
acquise (h > 2 m)
Densité par âge et par formation (tiges/ha)
Essences
1 an
9 ans
16 ans
FSOM
FD
FSOM
FD
FSOM
FD
Acajou
0
10
0
0
0
0
Aniegre
0
10
0
0
0
0
Ayous
0
0
0
0
30
0
Azobé
0
0
10
50
10
0
Bilinga
10
60
0
0
0
0
Bossé clair
0
0
0
10
0
0
Bossé foncé
0
10
0
0
0
0
Dibetou
0
0
0
0
10
0
Iroko
0
0
0
0
0
10
Kossipo
0
0
20
20
10
10
Kotibé
0
0
10
10
10
10
Limba
20
0
610
430
10
130
Longhi/abam
0
0
0
10
0
10
Longhi/beg
0
0
0
0
0
0
Longhi/perp
0
0
0
0
0
0
Niové
0
0
30
30
0
20
Padouk
10
0
40
20
10
30
Sapelli
0
10
0
10
0
0
Tali
0
10
30
30
0
0
Tiama
0
0
0
0
0
10
Wengué
10
0
10
0
10
10
genres et les familles sont demeurés aussi diversifiés.
Bien que la diversité des espèces soit relativement
peu influencée, la composition des essences à
fortes valeurs commerciales, par type de formation
(notamment les longhis), est moins importante avec
une faible régénération de l’aniegré et de l’acajou dans
les deux formations. Ces résultats concordent avec
ceux de Medjibe et Hall (2002), Hall et al., (2003) et
Paget et Olivier (2004) qui trouvent que les acajous
en particulier ne régénèrent pas bien dans les forêts
exploitées quoique les bordures des pistes secondaires
des UFA-CIB se distinguent, pour leur part, par leur
richesse en régénération installée de Melliaceae et en
régénération acquise de Combretaceae (notamment
avec le Terminalia superba) supérieure à celle
des forêts exploitées. Elles se caractérisent aussi
notamment par des Euphorbiaceae héliophiles
(Macaranga spp. et Tetrochidium didymostenon).
L’abondance de ces espèces est liée justement aux
ouvertures des pistes secondaires lors de l’exploitation
favorisant leur régénération.
42
Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
Tableau 4 : Evolution de la densité de la régénération ne soient pas généralement incluses lors du tracé des
installée (h < 2 m)
pistes secondaires, justifie les très faibles effectifs de
Densité par âge et par formation (tiges/ha)
Essences
1 an
9 ans
16 ans
FSOM
FD
FSOM
FD
FSOM
FD
Acajou
0
30
0
0
30
70
Aniegré
0
30
0
0
0
0
Ayous
0
0
0
0
0
0
Azobé
0
0
30
30
0
0
Bilinga
170
300
0
0
0
0
Bossé clair
0
30
170
0
0
500
Bossé foncé
0
70
0
30
0
30
Dibetou
0
70
30
0
0
430
Iroko
0
0
0
0
0
30
Kossipo
0
0
100
100
30
30
Kotibé
0
0
130
70
30
130
Limba
0
530
470
170
200
0
Longhi/abam
0
0
0
200
0
0
Longhi/beg
0
0
0
0
0
70
Longhi/perp
0
0
0
0
0
30
Niové
0
30
300
130
700
970
Padouk
170
370
30
0
130
0
Sapelli
30
70
100
370
100
0
Tali
130
70
30
0
30
0
0
0
30
270
30
230
200
0
0
0
70
0
Tiama
Wengué
FSOM = forêt semi-ouverte à Marantaceae, FD = forêt dense
En dépit des différences parfois très marquées entre
les forêts denses et à Marantaceae, on retrouve
des points communs à certaines forêts tropicales.
Le Niové (Staudtia stipitata) et le Dibetou (Lovoa
trichilioïdes) poussent préférentiellement sur les
pistes secondaires de forêt dense alors que le Wengué
(Millettia laurentii) pousse presque exclusivement
dans les formations à Marantaceae tandis que le
Limba (Terminalia superba), le Padouk (Pterocarpus
soyauxii), l’Azobé (Lophira alata) semblent tolérer les
deux milieux dus très certainement à une importante
présence des producteurs. Si certaines études relient
les variations floristiques, au sein d’un massif
forestier, à des facteurs édaphiques (Pemadosa et
Gunatikelle, 1981 ; Baillie et al., 1987), cette première
approche a plutôt privilégié la dynamique forestière
comme facteur influençant la composition floristique
de la forêt. Cependant, il a été constaté que les zones
hydromorphes abritent un grand nombre de limbali
(Gilbertiodendron dewevreii). Le fait que ces zones
cette espèce dans nos inventaires ; et le fait aussi que
cette espèce produit d’abondantes quantités de graines
larges et lourdes suggère que leur dispersion se limite
probablement aux endroits proches de l’arbre mère
(Blake et Fay, 1997).
4.2. La dynamique de reconstitution des pistes
secondaires n’est pas uniforme
Deux tendances évolutives semblent en résulter
suivant le type de formation végétale étudiée (forêt
dense et formations à Marantaceae) : la transgression
par la forêt et la reconstitution de la piste secondaire.
Sur les pistes secondaires de forêts denses, la tendance
évolutive générale est l’installation d’un couvert
forestier, par transgression forestière, à partir de 8-9 ans
en l’absence de toute perturbation. La reconstitution
quant à elle est observée sur des pistes plus larges (au
moins 20 m) et sur d’anciens emplacements de parcs à
grumes. On a remarqué que le retour à la forêt initiale
d’une piste secondaire, après l’abandon, notamment
en forêt à Marantaceae, ne semble être accéléré que
par les animaux par dissémination des diaspores.
En effet, de nombreuses études ont montré que les
espaces ouverts ou défrichés entourés d’arbres et de
buissons sont plus attractifs pour les animaux que les
espaces homogènes (McDonnell, 1986 ; Campbell
et al., 1990 ; Debussche et Isenmann, 1994). De ce
fait, la quantité et la diversité des graines déposées
par défécation (notamment par les éléphants), et
l’établissement des plantules sont accrues sur les
pistes secondaires des UFA-CIB.
Nous avons aussi observé dans notre zone d’étude,
après une analyse floristique fine, deux phases
physionomiques essentielles : d’abord herbacée (à 1-2
ans voir 3 ans en forêt dense de la zone de Bomassa)
puis arbustive (à partir de 4 ans). Les premières étapes
que nous avons rencontré sur les pistes secondaires
sont décrites par la plupart des auteurs : apparition
des adventices et des rudérales, rôle de premier plan
joué par les ligneux pionniers comme Harungana et
Macaranga spp. Mais, selon les zones géographiques
étudiées, la composition floristique des dernières
phases peut varier, soumise aux particularités
écologiques et biogéographiques locales.
Notons cependant que, la présence animalière est
à l’origine d’importants faciès de perturbation sur
certaines pistes secondaires. Il semble que leur
progression vers un tapis arboré soit limitée par la
présence des animaux, du fait de la présence d’une
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Missamba-Lola A. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 34-45, Avril 2015
sylvicole : dégagement des plantules d’avenir déjà
installés, enrichissement et suivi de la croissance
selon le même laps de temps ;
2) sur les placettes axes lourds : au cas par cas selon
la végétation concurrente ;
3) sur les placettes chantiers forestiers. On procédera
à l’identification des anciennes occupations
humaines (jachères, marchés, garages,…) qui sera
précédé d’une enquête en vue de sensibiliser les
populations restantes à proximité des sites sur le
travail à faire.
zone ouverte, entretenue par les passages réguliers
des populations des éléphants rendant parfois difficile
la transgression et la reconstitution. En observant un
éléphant en train d’émonder des arbres de bordure de
pistes secondaires, nous avons pu apprécier l’impact
de cette pratique à l’échelle de l’arbre. Quelle
dynamique végétale entretient la pression animale sur
une piste secondaire?
5. Conclusion
L’inventaire des recrûs forestiers ainsi que la
description de la diversité floristique aux abords des
pistes secondaires et l’évaluation de la dynamique de
régénération des espèces d’avenir ont été parmi les
objectifs de cette étude. Le travail réalisé confirme
que les pistes secondaires sont favorables à la
régénération des essences commerciales. En effet,
nous avons constaté un enrichissement graduel en
essences héliophiles longévives le long des pistes
secondaires âgées de 1 an jusqu’à celles de 16 ans.
Le Wengué (Millettia laurentii) pousse presque
exclusivement sur les pistes secondaires de forêt
semi-ouverte à Marantaceae de 1 et 16 ans tandis que
le Limba (Terminalia superba), l’Azobé (Lophira
alata) et le Padouk (Pterocarpus soyauxii) semblent
tolérer les deux milieux quel que soit l’âge de la
piste secondaire. On assiste ensuite à l’émergence
des sciaphiles comme le Niové (Staudia stipitata)
et le Dibetou (Lovoa trichilioides) qui poussent
préférentiellement sur les pistes secondaires de forêt
dense de 16 ans. Ces différentes espèces ont une
régénération potentielle faible dans l’ensemble ou
presque nulle dans certaines zones, mais elles sont
capables de grandes performances sylvicoles. À
l’issue de cette étude, la foresterie peut renouer avec
sa vocation originelle de production des plants par
les méthodes de régénération naturelle et artificielle
afin de satisfaire aux besoins fondamentaux des
sociétés forestières. Pour cela, un réseau de placettes
d’intervention sylvicole et témoins pourra être installé
dans ces différentes zones écologiques :
1) sur quelques bordures de pistes secondaires:
installation des placettes (sur 4 km à raison de
2 km par formation) permanentes de suivi de la
dynamique des espèces (mortalité et croissance)
dans les AAC de 1 ou 2 ans en forêt dense et semiouverte à Marantaceae pour contrôler l’apport
d’espèces désirables. Dans les placettes témoins
seules les essences exploitées ou à promouvoir
de hauteur supérieure à 30 cm seront identifiées,
marquées et suivies tous les 6 mois et ce pendant
3 ans environ. Dans les placettes d’intervention
Remerciements
Ce travail n’aurait pu être possible sans le soutien
financier et logistique concomitant de l’UR2PI (Unité
de Recherche sur la Productivité des Plantations
Industrielles) et du Projet CIB-FFEM (Fonds Français
pour l’Environnement Mondial) et le précieux temps
de Dominique PAGET, Philippe DELEPORTE, Bruno
CHARBONNIER, Jean Louis DOUCET, Bernard
MALLET, Benoît DEMARQUEZ, Bonaventure
MENGHO, Olivier DESMET, Alfred TIRA, André
OMBI, Grégoire KOSSA-KOSSA.
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Lele B. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 46-57, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 46-57, Avril (2015)
Effet de la fertilisation minérale, de l’étêtage du manioc et des légumineuses à
graines sur le rendement du manioc en culture associée et sur les propriétés d’un
Arénoferralsols à Kinshasa/RDC
Lele B. N.1, Kachaka S. C.2, Lejoly J.3
(1) École Régionale post-universitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrée des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT), B.P 127
  Kinshasa XI / République Démocratique du Congo / e-mail : [email protected]
(2) Université de Kinshasa, Faculté des Sciences Agronomiques, Département de Gestion des Ressources Naturelles
(3) Université Libre de Bruxelles, Belgique
Résumé
Ce travail a pour objectif d’évaluer l’effet du fertilisant
minéral et des légumineuses à graines sur les propriétés du
sol et sur le rendement en tubercules de manioc pendant
deux campagnes culturales. L’étude a eu lieu à la station
Phytotechnique de N’djili Brasserie, en République
Démocratique du Congo (RDC), dont les coordonnées
géographiques sont comprises entre 4° 29’ et 4° 32’ latitude
Sud et 15° 20’et 15° 23’ longitude Est. Les facteurs sous
étude ont été : la légumineuse associée au manioc avec
quatre variantes (Arachis hypogaea (L) (arachide),
Phaseolus vulgaris (L) (haricot), Vigna unguiculata (L.)
(niébé) et Glycine max ((L.) (Merr.) (soja)), l’engrais
minéral avec deux variantes (avec et sans engrais) et
l’étêtage avec deux variantes (avec et sans étêtage). Ces
facteurs ont été combinés pour donner 20 traitements. Le
dispositif expérimental a été en Blocs Complets Randomisés
(BCR). Après la récolte des légumineuses, leurs biomasses
ont été enfouies superficiellement comme engrais vert au
niveau de chaque parcelle. Après la récolte du manioc, ce
dernier a été replanté en culture pure et sans apport de
fertilisant minéral en vue d’évaluer les effets résiduels des
différents traitements. Au début de l’étude, un échantillon
composite du sol a été prélevé et analysé pour déterminer
les propriétés initiales du sol. A la fin de l’expérimentation,
dix échantillons ont été prélevés et analysés pour évaluer
l’effet des traitements sur les propriétés du sol. A l’issue
de cette expérimentation, les résultats ont montré que
l’association du manioc fertilisé avec les légumineuses
dont les biomasses seront enfouies dans le sol a augmenté
la teneur en carbone, en azote, en Capacité d’Echange
Cationique (CEC) du sol et amélioré le rendement de la
culture de manioc après deux campagnes culturales. La
CEC du sol a augmenté de 59% avec l’enfouissement de
la biomasse de soja fertilisé, de 50% avec celle de niébé
fertilisé, de 47% avec celle d’arachide fertilisé et a diminué
de 12% à 14% dans les sols sous manioc pur. La cueillette
des feuilles tendres de manioc à 3 et à 6 mois après reprise
ne réduit pas le rendement de la culture. Au regard des
indices d’acceptabilité T16 (manioc*soja (IA=2,06)),
T17
(manioc*soja*étêtage
(IA=2,7)),
T18
(manioc*soja*engrais (IA=2,78)) et T19 (manioc*soja
*étêtage*engrais (IA=3,76)), l’association entre le manioc
et le soja avec ou sans apport d’engrais minéral peut être
diffusé facilement auprès des paysans car elle génère plus
du double de bénéfice par rapport à la culture pure.
Mots clés : Fertilisation minérale, association manioc-légumineuses à graines, fertilité du sol, Arénoferralsols, indice
d’acceptabilité.
Abstract
This work aims to evaluate the effect of mineral fertilizer
and grain legumes on soil properties and yield of cassava
tubers during two growing seasons. The study took place
at the station Phytotechnie N’djili Brasserie , DRC, whose
geographical coordinates are 4 ° 29 ‘ and 4 ° 32’ South
latitude and 15 ° 20 ‘and 15 ° 23’ east longitude. The factors
of study were mineral fertilizer with two levels (with and
without fertilizer), associated legume with four variants
(Arachis hypogaea (L) (peanut), Phaseolus vulgaris (L)
(bean), Vigna unguiculata (L.) (Cowpea) and Glycine max
((L. ) Merr. ) (soybean)) and topping with two variants (with
and without topping). These factors were combined to give
20 treatments. The experimental design was Randomized
Complete Block (RCB). After harvesting legumes, their
biomasses were buried superficially as green manure in
each plot. After harvesting cassava, it was planted in pure
culture without the addition of mineral fertilizer in order to
evaluate the residual effect of the different treatments. At the
beginning of the study, a composite sample of soil was taken
and analyzed for the initial properties of the soil. At the end
of the study, ten samples were collected and analyzed for
the effect of treatments on soil properties. At the end of the
46
Lele B. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 46-57, Avril 2015
experiment, ten samples were collected and analyzed to
evaluate the effect of treatments on soil properties. At the
end of this experiment, the results showed that cassava
combination fertilized with legumes which biomass will be
buried in the soil increased the carbon, nitrogen, soil CEC
and improved the performance of the cassava crop after
two growing campaign. The CEC of the soil has increased
by 59% with the burial of soybean biomass fertilized, 50%
with that of cowpea fertilized, 47% with that of fertilized
peanut and decreased from 12% to 14% in soil under
pure cassava. Picking tender cassava leaves at 3 and 6
months after recovery does not reduce the crop yield. In
view of the index of acceptability T16 (cassava*soybean
(IA=2.06)), T17 (cassava*Soybean*pollarding (IA=2.7)),
T18
(cassava*Soybean*fertilizers
(IA=2,78))
and
T19 (cassava*soybean*pollarding*fertilizers (IA=3.76)),
the association between cassava and soybeans with or
without input of mineral fertilizer can be easily distributed
to farmers because it generates more than double profit
compared to pure crop.
Keywords: Mineral fertilization, cassava-legume association, Soil fertility, Arénoferralsols, Acceptability Index.
1. Introduction
Les sols tropicaux tout comme ceux de la province
de Kinshasa et ses environs sont soumis à une forte
minéralisation de leur matière organique et un
lessivage accru des éléments minéraux suite aux pluies
intenses et aux fortes températures. Le lessivage des
éléments minéraux dans ces sols est exacerbé par leur
texture sableuse et leur structure particulaire. Ces
phénomènes associés aux processus pédologiques
naturels aboutissent à des sols fortement dégradés et
très acides (Pieter et al., 2012). Ces sols présentent
des contraintes chimiques et biologiques liées à
l’acidité, à la toxicité aluminique, à une forte capacité
de rétention du phosphore (P), à une forte désaturation
en cations échangeables (Ca, Mg, K, Na) qui ont pour
résultat la réduction de leur productivité (Kadiata et al.,
2003 ; Ruganzu, 2009 ; Pieter et al., 2012). Sur le plan
agricole, les conséquences se traduisent par de faibles
rendements pour les principales cultures vivrières
notamment le manioc dont le rendement en tubercules
frais ne dépasse guère 8t/ha (Carsky et al., 2005,
Chianu et al., 2005 ; Fermont et al., 2008). Malgré
l’utilisation des fertilisants minéraux, le rendement
des principales cultures baisse significativement après
une saison culturale à cause du lessivage intense des
éléments minéraux (Adjei-Nsiah et al., 2007, Egesi et
al., 2007). Ainsi, la mise en valeur de ces sols exige
des amendements, organiques ou calcaires, pour
améliorer leurs propriétés physiques et rentabiliser
l’utilisation des engrais minéraux (Muna-Mucheru,
2007 ; Uyo et al., 2009). Mais, l’indisponibilité de
la matière organique en quantité suffisante et le coût
élevé de la chaux nous ont amené à explorer d’autres
pistes pour diversifier les solutions. C’est pourquoi,
dans le cadre de cette étude, nous avons pensé à
associer le manioc aux légumineuses à graines dont les
biomasses seront enfouies superficiellement comme
engrais vert après leurs récoltes. Ces légumineuses
peuvent, en association avec le rhizobium, fixer
l’azote atmosphérique et le transférer au sol, par
l’enfouissement de leur biomasse, pour le bénéfice
de la culture associée ou subséquente (Sanginga et
al., 1990 ; Escalada et Ratilla, 1998). Cette étude a
pour objectifs d’évaluer l’effet de la fertilisation
minérale, des légumineuses associées et de l’étêtage
du manioc sur les propriétés du sol et sur le rendement
en tubercules de manioc pendant deux campagnes
culturales. Ce travail rentre également dans le cadre
de l’agriculture écologique qui est de plus en plus
recommandée pour la durabilité de systèmes de
production agricole.
2. Matériel et méthodes
2.1. Site expérimental
L’étude a eu lieu au Centre Phytotechnique de N’djiliBrasserie de la Faculté des Sciences Agronomiques de
l’Université de Kinshasa, située dans la ville province
de Kinshasa, dont les coordonnées géographiques sont
comprises entre 4° 29’ et 4° 32’ latitude Sud et 15°
20’et 15° 23’ longitude Est. Le climat qui prévaut à la
station appartient au type AW4 selon la classification
de Köppen. C’est un climat tropical humide
comportant deux saisons dont la saison sèche de 4
mois qui va de mai à septembre et la saison pluvieuse
de 8 mois qui va de septembre à mai. La température
moyenne annuelle est de 24,5°C. Il y a trois saisons
culturales dont la saison A qui va d’octobre à février,
la saison B de février à juin et la saison C de juin
à octobre. La saison C ne concerne que les cultures
de bas fond aimant la fraicheur. Le manioc peut être
planté pendant les trois saisons agricoles. Cependant,
les meilleurs rendements sont obtenus pendant les
saisons A et B. Les légumineuses à graines sous
études sont semées généralement pendant les saisons
A et B à l’exception du haricot qui peut être aussi
semé pendant la saison C. Les précipitations pendant
la période expérimentale indiquent une répartition
irrégulière des pluies mensuelles avec une période de
sécheresse totale de juin à Août (figure 1).
Les sols identifiés sur le site appartiennent à
47
Lele B. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 46-57, Avril 2015
Figure 1 : Précipitations pendant la période expérimentale (Source : Station aéroport de N’djili)
l’unité taxonomique des arenoferralsols et au sous
groupe de Hydro-Xérokaolisols selon le système
de classification de l’INEAC issu du système de
classification américaine (Sys et al., 1961). Ce sont
des sols qui ont un horizon ferralitique, une structure
pauvrement développée, une faible profondeur
avec des traces des minéraux altérables. Ils se sont
développés sur du matériau parental d’origine
continentale du quaternaire. Ce sont des sables
de la « série des sables ocres » du Kalahari qui se
sont déposés sur un substratum gréseux. Le faciès
géomorphologique d’ensemble est représenté par un
versant à faible pente (Ndembo, 2009). Le terrain se
prête aisément au labour. Mais on identifie à certains
endroits, la présence de termitières dont la taille peut
atteindre 1 m. La teneur en argile augmente avec la
profondeur. Le profil pédologique illustré par la photo
1 est constitué de trois horizons, limités par les lignes
parallèles de la surface à la profondeur, qui sont : A1,
A3 et C1.
2.2. Engrais minéral
L’engrais minéral utilisé a été le NPK 17-17-17. Il
est presque le seul engrais composé disponible sur le
marché et utilisé pour les cultures vivrières en RDC.
La quantité apportée est celle recommandée par Pieter
et al. (2012) pour les sols ferralitiques de Kinshasa
et ses environs. La quantité apportée et rapportée en
Kg.ha-1 est présentée dans le tableau 1.
2.3. Matériel végétal et étêtage
Les boutures du Manihot esculenta Crantz. (manioc :
variété Zizila) et les semences de Vigna unguiculata
(L.) Walp. (niébé : variété H4), d’Arachis hypogaea
(L) (arachide : variété JL24), de Phaseolus vulgaris
(L) (haricot commun : variété Tendezi) et de Glycine
max (L.) Merr.) (Soja : variété TEG 888- 49 C) ont
été le matériel végétal de notre étude. Le choix de la
variété zilzila pour le manioc est dû à sa résistance
contre la mosaïque et la bactériose. Les espèces
de légumineuses à graines choisies sont les plus
consommées à Kinshasa. Les choix de variétés de ces
légumineuses a été fait en fonction de la résistance
aux maladies et de l’adaptation aux conditions locales
(CIALCA, 2007).
Photo 1 : Profil pédologique du sol expérimental
Tableau 1. Quantité d’engrais minéral apportée sur 49m2 (parcelle expérimentale) et rapportée en Kg.ha-1.
Quantité apportée en kg sur 49 m2
Quantité rapportée en
kg.ha-1
Quantité de N, P, K en kg.ha-1 contenue
dans l’engrais apporté
3,46
706
N120 P120 K120
48
Lele B. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 46-57, Avril 2015
L’étêtage a consisté à cueillir les feuilles tendres du
manioc (consommée souvent comme légumes), généralement pris au sommet de la canopée, à 3 et à 6 mois
après levée durant la première campagne culturale.
Le rendement de feuilles tendres de manioc présenté
est celui cumulé de deux cueillettes.
2.4. Dispositif expérimental, facteurs et traitements sous études
Les facteurs sous étude ont été : la légumineuse associée au manioc avec 4 variantes (arachide, haricot, niébé et soja), l’engrais minéral avec 2 variantes (avec et sans engrais) et l’étêtage avec deux
variantes (avec et sans étêtage). Ces facteurs ont
été combinés pour donner 20 traitements au total
dont : T0 (manioc : Témoin), T1 (manioc*étêtage),
T2 (manioc*NPK), T3 (manioc*étêtage*engrais),
T4 (manioc*arachide), T5 (manioc*arachide*étêtage), T6 (manioc*arachide*engrais), T7 (manioc*arachide*étêtage*engrais),
T8 (manioc*haricot),
T9 (manioc*haricot*étêtage), T10 (manioc*haricot*engrais), T11 (manioc*haricot*étêtage*engrais),
T12 (manioc*niébé), T13 (manioc*niébé*étêtage),
T14 (manioc*niébé*engrais), T15 (manioc*niébé*étêtage*engrais), T16 (manioc*soja), T17 (manioc*soja*étêtage), T18 (manioc*soja*engrais), T19 (manioc*soja*étêtage*engrais). Le dispositif expérimental a
été en Blocs Complets Randomisés (BCR) avec des
parcelles expérimentales de 7m*7m soit 49 m2.
2.5. Conduite expérimentale
Cette étude s’est déroulée de septembre 2009 à octobre 2011 soit pendant deux ans et un mois. La préparation du terrain a consisté à faire un dessouchage,
suivi d’un labour à 30cm de profondeur sans brûlis
préalable de la végétation herbacée puis d’un hersage.
Pendant la première campagne culturale, la plantation
du manioc est intervenue le 25 septembre alors que
les légumineuses ont été semées le 09 octobre 2009.
A la deuxième campagne, le manioc a été planté le
03 octobre 2010. La culture de manioc a été conduite
pendant trois saisons agricoles (A, B et C) pour chacune de deux campagnes culturales tandis que celle
des légumineuses ne s’est réalisée que pendant la
saison agricole A de la première campagne culturale.
Les boutures de manioc plantées provenaient des
tiges principales. Nous avons planté, horizontalement
à la profondeur de 10 cm, des micro boutures de 5
cm par emplacement. Deux lignes de légumineuses
alternées avec une ligne de manioc. Les lignes de
manioc étaient distantes de 40 cm de celles de légu-
mineuses. Il y avait 7 lignes de manioc dans chaque
parcelle de culture pure et 7 lignes de manioc ainsi
que 14 des légumineuses dans chaque parcelle de
cultures associées. L’écartement entre le manioc a été
de 1m*1m avec une densité de 10.000 plantes par ha
tandis que les légumineuses avaient un écartement de
20cm*10cm pour une densité de 200.000 pieds par ha.
L’engrais minéral a été appliqué deux fois dont la première au début de l’expérience et la deuxième quatre
mois après la récolte des légumineuses. Les deux
applications se sont effectuées le long des lignes des
semis des légumineuses et de plantation de manioc.
Après la récolte des légumineuses, leurs biomasses
ont été enfouies superficiellement comme engrais vert
au niveau de chaque parcelle. Après la récolte du manioc, ce dernier a été replanté en culture pure avec les
boutures provenant de la première campagne et sans
apport de l’engrais minéral en vue d’évaluer les effets
résiduels des traitements. L’écartement et la densité
ont été identiques à celles de la première campagne
culturale. Les soins culturaux ont consisté en quatre
sarclages pendant la première campagne et cinq pendant la deuxième campagne.
2.6. Evaluation des rendements
Pour les légumineuses, le rendement en biomasses
sèches a été évalué à 25% de nouaison pour le haricot
commun, le niébé et le soja et à 75% de floraison pour
l’arachide. Ce rendement a concerné 2 de 14 lignes des
légumineuses. Un petit échantillon de la biomasse a
été pris, mis à l’étuve à 105°C pendant 24 heures pour
déterminer le taux de matière sèche, à partir duquel
le rendement brut est converti en termes de matières
sèches. Par contre, le rendement en graines sèches de
toutes les légumineuses a été évalué à la maturité pour
chaque espèce. Les gousses étaient séchées sur une
toile dans un hangar pendant deux semaines puis pesé
et ensuite décortiquées avant le pesage des grains.
Le rendement en tubercules secs de manioc (matière
sèche) a été évalué sur les cinq lignes internes (parcelle utilitaire) de chaque parcelle expérimentale en
laissant les lignes de bordures. Après la récolte du
manioc, les tubercules de la parcelle utilitaire ont été
pesés et ensuite un sous échantillon de 5 tubercules
(S.E) a été pris, dans chaque traitement, et pesé immédiatement. Ensuite ce sous échantillon a été épluché et
séché d’abord sur une toile sous le soleil pendant trois
jours et enfin mis à l’étuve à 65°C pendant 48 heures.
Le rendement en matière sèche est calculé à partir de
l’équation 1.
49
Lele B. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 46-57, Avril 2015
Poids frais tubercules de la parcelle
Rdt en matière utilitaire x 10000 x poids sec de S.E
sèche =
Poids frais de S.E x surface de la
parcelle utilitaire
Eq. 1
Légende : Rdt = rendement, S.E= sous échantillon de 5 tubercules.
2.7. Echantillonnage et analyse des sols
Au début de l’étude, neuf prélèvements de sol ont été
réalisés sur le terrain expérimental à la profondeur de
0 à 30 cm, suivant la méthode des diagonales, puis mélangés pour constituer un seul échantillon composite.
A la fin de l’expérimentation, nous avons prélevé des
échantillons de sol dans 10 traitements de chaque bloc
en tenant compte seulement des facteurs engrais minéral et légumineuse associée. Nous avons estimé que le
facteur étêtage du manioc n’avait pas de l’influence sur
les propriétés du sol. Ces échantillons ont été analysé
pour déterminer : la texture (proportion en sable, limon
et argile), le pH, le carbone organique total, l’azote total, les bases échangeables (Ca++, Mg++, K+), le phosphore assimilable, la capacité d’échange cationique du
sol (CEC) et la saturation en Aluminium. Ces analyses
ont été effectuées au laboratoire du Centre Régional
d’Etudes Nucléaires de Kinshasa (CREN-K) selon les
protocoles décrits par Van Ranst et al. (1999).
2.8. Analyse des données
Nous avons recouru à l’analyse de la variance au
seuil de probabilité de 5 %, à l’aide du logiciel GenStat. Ensuite, nous avons procédé au test de comparaisons de moyennes (LSD) pour déceler les différences
entre les traitements. Le pourcentage de changement
des rendements du manioc entre les deux campagnes
culturales a été calculé à partir de l’équation 2.
X (%) =
100 x (Rendement de la deuxième campagne
– Rendement de la première campagne)
Rendement de la première campagne
Eq.2
X (%) : Pourcentage de changement des rendements de manioc entre les deux campagnes culturales.
2.9. Calcul de l’indice d’acceptabilité des différents traitements
L’indice d’acceptabilité (IA) a été calculé pour identifier le meilleur traitement facilement adoptable par
les cultivateurs. Cet indice est le rapport entre le bénéfice brut des nouveaux traitements et le bénéfice
brut du traitement témoin (Jama et al., 2000 et Muna-Mucheru et al., 2007). Le bénéfice brut est le bé-
néfice non amputé des charges fixes soit les mêmes
pour tous les traitements. Ces charges concernent la
préparation du terrain, la plantation du manioc et les
sarclages. Ainsi, une technologie ne peut être facilement adoptée que si la valeur de l’IA est égale ou
supérieure à 2. L’adoption se fait avec réticence si
cette valeur est entre 1,5 et 2; et en dessous de 1,5 il
y a rejet (Muna-Mucheru et al., 2007 et Kaho et al.,
2011). Le prix de l’engrais minéral sur le marché est
de 110$/50kg. Les coûts variables totaux concernent
la cueillette de feuilles de manioc (100$/ha), l’épandage de l’engrais minéral (50$/ha), l’achat de semences des légumineuses et leur semis. Les grains de
légumineuses se vendent à 5$ pour 1 kg de soja, 4,6$
pour celui d’haricot et 3,3$ pour ceux d’arachide et
de niébé. La tonne des cosettes de manioc coûte 500$.
3. Résultats
3.1. Propriétés du sol au début et à la fin de l’expérimentation
Le tableau 2 reprend les résultats sur les propriétés
physiques et chimiques du sol au début et à la fin de
l’expérimentation. Les propriétés du sol à la fin de
l’expérimentation sont présentées en fonction de différents traitements. Il ressort des résultats sur les propriétés du sol au début de l’expérimentation que ce
sol est sableux (prêt de 88% du sable), acide (pH<6)
et a des très faibles teneurs en éléments nutritifs, une
faible capacité d’échange cationique et une saturation
en aluminium très élevée. Après deux campagnes
culturales, les résultats de l’analyse des sols sous l’influence des facteurs légumineuse associée et fertilisant minéral ont montré des changements par rapport
aux propriétés initiales du sol. Les pourcentages en
limon et en argile ont légèrement augmenté alors que
celui du sable a diminué par rapport au sol initial (tableau 2).
Le pH ainsi que les teneurs en P, K, Ca et Mg dans
les sols sous différents traitements ont diminué par
rapport au sol initial (tableau 2). Les teneurs en carbone et en azote ainsi que la CEC ont diminué dans
les traitements sous manioc pur (T0 et T2) et ont augmenté dans les traitements sous manioc associé aux
légumineuses (T4, T6, T8, T10, T12, T14, T16 et T18) (tableau 2). Les valeurs de la saturation en aluminium
du complexe adsorbant sont en relation inverse avec
celles du pH (tableau 2). Elles sont les plus élevées
pour des valeurs de pH plus basses et les plus faibles
pour des valeurs de pH les plus élevées.
50
Lele B. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 46-57, Avril 2015
Tableau 2 : Composition granulométrique et chimique du sol expérimental au début et à la fin de l’expérimentation
Traitement
Azote
P
(%) (ppm)
K
(cmol/
kg)
Ca
(cmol/
kg)
Mg
(cmol/
kg)
CEC
(cmol/
kg)
mAl
(%)
0,93
0,071
11,2
0,041
3,27
0,32
5,9
75
4,01
0,80
0,010
5,34
0,011
1,02
0,13
5,1
81
4,09
0,82
0,021
7,24
0,015
0,92
0,17
5,2
79
Argile
%
Limon
%
Sable
%
pH
Eau
Carbone
(%)
5,64
6,85
87,51
5,13
T0
7,34
8,12
84,34
T2
7,07
8,46
84,47
Au début
A la fin
T4
8,55
11,83
79,62
4,21
1,28
0,112
8,18
0,027
1,15
0,21
6,6
77
T6
7,69
10,97
81,34
4,17
1,35
0,124
9,01
0,039
1,85
0,25
8,7
78
T8
7,54
9,78
82,68
4,65
0,98
0,091
7,34
0,021
1,06
0,19
6,0
75
T10
6,67
9,82
83,51
4,84
1,13
0,098
8,01
0,029
1,14
0,21
6,9
75
T12
8,02
11,07
80,91
4,64
1,21
0,104
7,42
0,024
1,14
0,21
6,5
76
T14
8,71
11,62
79,67
4,12
1,31
0,119
8,41
0,031
1,15
0,23
8,9
78
T16
8,84
12,29
78,87
4,20
1,30
0,120
8,22
0,027
1,89
0,21
7,2
77
T18
6,98
11,54
81,48
4,03
1,42
0,135
9,27
0,038
1,91
0,27
9,4
80
(Source : Laboratoire du CREN-K, 2011)
3.2. Rendements des légumineuses et du manioc
Le tableau 3 présente les résultats sur les rendements
en biomasse et en graines sèches des légumineuses
ainsi que les résultats sur les rendements en feuilles
tendres et en tubercules secs de manioc. Les résultats
de l’analyse de la variance (ANOVA) et ceux du test
de comparaisons de rendements (LSD) en fonction de
traitements sont également consignés dans le tableau
3. Il ressort de ces résultats que : les rendements en
biomasse et en graines sèches des légumineuses ont
montré des différences significatives entre les traitements selon l’analyse de la variance au seuil de probabilité de 5%. De même, l’analyse de la variance au
seuil de probabilité de 5% des résultats sur les rendements en feuilles tendres et en tubercules secs de manioc a montré des différences significatives entre les
traitements. Les légumineuses à graines fertilisées ont
produits plus des biomasses et des graines que celles
non fertilisées. Le classement des légumineuses selon
leur production en biomasse et en grains est le suivant
: Soja fertilisé (T18 et T19) > Niébé fertilisé (T14 et T15)
> Arachide fertilisé (T6 et T7) > Soja non fertilisé (T16
et T17) = Haricot fertilisé (T10 et T11) = Arachide non
fertilisé (T4 et T5) > Niébé non fertilisé (T12 et T13)
> Haricot non fertilisé (T8 et T9). Les rendements en
graines des légumineuses pour les sols non fertilisés
sont de 396,75 et 397,0 kg/ha pour l’arachide, 217,0 et
236,25 kg/ha pour l’haricot, 384,5 et 400,5 kg/ha pour
le niébé et 532,25 et 536,5 kg/ha pour le soja. A la pre-
mière campagne culturale, le manioc en culture pure
a produit plus des biomasses et des tubercules que le
manioc associé aux légumineuses tout autres facteurs
restants égaux. A la deuxième campagne culturale, les
parcelles de manioc associé aux légumineuses lors de
la première campagne ont produit plus de tubercules
que les parcelles du manioc en culture pure tout autres
facteurs restants égaux. Le pourcentage de baisse de
rendement le plus élevé (42% et 43%), entre les deux
campagnes culturales, a été observé chez le manioc
fertilisé en culture pure (T2 et T3) (tableau 3). Nous
notons également que les biomasses du niébé, du soja
et de l’arachide non fertilisés et enfouies la première
année ont augmenté le rendement du manioc à la deuxième campagne de 14 et 20% pour celle de niébé, 17
et 18% pour celle de soja (T16 et T17) et 5% pour celle
d’arachide (T4) (tableau 3).
3.3. Choix des traitements à diffuser en fonction de
l’indice d’acceptabilité
Les valeurs des indices d’acceptabilité des différents
traitements ainsi que celles des variables qui ont servi
à leurs calculs sont présentées dans le tableau 4.
AAu regard de ces valeurs, les traitements
T3
(manioc*étêtage*engrais
(IA=2,2)),
T6
(manioc*arachide*engrais
(IA=2,11)),
T7 (manioc*arachide*étêtage*engrais (IA=2,87)),
T11 (manioc*haricot*étêtage*engrais (IA=2,63)),
T15 (manioc*niébé*étêtage*engrais (IA=2,57)),
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Tableau 3 : Rendements en biomasse et en graines des légumineuses et rendement en feuilles tendres et tubercules
de manioc
Facteurs
Variables
Légumineuse
associée
Engrais
minéral
T0
Pur
Sans
Sans
T1
Pur
Sans
Avec
T2
Pur
Avec
Sans
T3
Pur
Avec
Avec
T4
Arachide
Sans
Sans
396,75e
891,5d
T5
Arachide
Sans
Avec
397,0e
892,3d
Traitement
Etêtage du
manioc
Rdt en
graines
sèches des
légumineuses
en kg.ha-1
Rdt en
biomasse
sèches des
légumineuses
en kg.ha-1
Rdt en
feuilles
tendres
de
manioc
en
kg.ha-1*
1125e
2700a
T6
Arachide
Avec
Sans
988,5a
1907,5c
T7
Arachide
Avec
Avec
981,0a
1971,3c
T8
Haricot
Sans
Sans
236,25f
406,3e
T9
Haricot
Sans
Avec
217,0f
399,5e
T10
Haricot
Avec
Sans
595,5c
947,0d
T11
Haricot
Avec
Avec
595,75c
946,5d
T12
Niébé
Sans
Sans
400,5b
553,5e
T13
Niébé
Sans
Avec
384,5e
542,5e
T14
Niébé
Avec
Sans
864,5b
2346,8b
T15
Niébé
Avec
Avec
914,5b
2191,5b
1400de
2100b
1150e
1875bc
1400de
2050bc
Rdt en
Rdt en
tubercules tubercules
secs de
secs de
manioc en manioc en
kg.ha-1 la kg.ha-1 la
première deuxième
année
année
% de
changement
de Rdt du
manioc
entre
les deux
campagnes
agricoles
3287efg
2112h
-36
3162fgh
2087h
-33
6162a
3462cd
-43
-42
5925a
3400cd
2825h
2975ef
5
2762h
2712fg
-2
4300cd
3950ab
-8
4262d
3725bc
-13
3050gh
2675fg
-12
3075gh
2562g
-17
4850b
3500cd
-28
4725bc
3487cd
-28
2150i
2450gh
14
20
2025i
2425gh
3587ef
3325de
-7
3650e
3300de
-10
2800h
3275de
17
2737h
3225de
18
T16
Soja
Sans
Sans
532,25d
967,8d
T17
Soja
Sans
Avec
536,5d
979,5d
T18
Soja
Avec
Sans
977,0a
2918,0a
4587bcd
4150a
-10
T19
Soja
Avec
Avec
979,0a
2881,3a
2550a
4475bcd
4112a
-8
SP
0,05
0,05
0,05
0,05
0,05
P-value
0,000
0,000
0,00
0,000
0,000
CV
6,37
9,45
14,28
8,14
8,23
Notes :
1700cd
SP : seuil de probabilité
P-value : est la probabilité d'obtenir la même valeur (ou une valeur encore plus extrême) du test si l'hypothèse nulle était vraie
CV : Coefficient de variation
NB : Les moyennes suivies de la même lettre ne sont pas statistiquement différentes.
T : traitement
* : Rendement cumulé des cueillettes de feuilles tendres à 3 et à 6 mois.
T16 (manioc*soja (IA= 2,06)), T17 (manioc*soja*étêtage
(IA=2,7)), T18 (manioc*soja*engrais (IA=2,78)) et
T19 (manioc*soja*étêtage*engrais (IA=3,76)) peuvent
être acceptés facilement par les paysans pour peu
qu’ils aient accès aux intrants nécessaires (tableau 4).
Compte tenu du coût élevé des engrais minéraux,
l’association entre le manioc et le soja peut être
recommandé avec ses 4 variantes du fait que c’est la
seule qui a été rentable avec ou sans usage d’engrais
minéraux. En plus, le soja riche en protéines pourrait
accroître, par son incorporation dans l’alimentation, la
valeur nutritionnelle des mets traditionnels d’environ
300%, qui pour la plupart ne sont constitués que
d’aliments riches en calories (IITA, 1998). Par ailleurs,
les feuilles de manioc peuvent être vendues deux fois
par campagne culturale avant 7 mois après reprise en
vue de subvenir au coût des engrais minéraux.
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Tableau 4 : Analyse économique des traitements
Traitement
Coût
du
NPK
($/ha)
Coûts
variables
totaux ($/
ha)
Quantité
des
feuilles
récoltée
de deux
années
(kg/ha)
100
1125
Rdt des
légumineuses
(kg/ha)
T0
Rdt
manioc
de deux
années
(kg/ha)
Revenu
brut
feuilles
de
manioc
de deux
années
($/ha)
Revenu brut
légumineuses
($/ha)
5399
T1
T2
1553,2
50
T3
1553,2
150
T4
233
T6
1553,2
183
T7
1553,2
283
T8
146
T9
246
T10
1553,2
196
T11
1553,2
296
T12
2700
T13
233
1553,2
183
T15
1553,2
283
T16
150
T17
250
T18
1553,2
200
T19
1553,2
300
9325
396,75
1400
2100
1150
1875
133
T14
1237,5
9624
133
T5
5249
1400
2050
1700
2550
2970
5800
397,0
5474
988,5
8250
981,0
7987
236,25
5725
217,0
5637
595,5
8350
595,75
8212
400,5
4600
384,5
4450
864,5
6912
914,5
6950
532,25
6075
536,5
5962
977,0
8737
979,0
8587
1322.48
1540
Revenu
brut
manioc
($/ha)
Bénéfice
brut ($/ha)
IA
2699,5
2699.5
2624,5
3762
1.39
4812
3208.8
1.19
4662,5
5929.3
2.2
2900
4089.48
1.51
1.99
1323.32
2737
5367.32
3294.96
4125
5683.76
2.11
2310
3269.96
3993,5
7737.26
2.87
1102.34
2862,5
3818.84
1.41
1265
1012.52
2818,5
4850.02
1.8
2778.60
4175
5204.4
1.93
2779.76
4106
7099.06
2.63
1334.98
2300
3501.98
1.3
1.78
2062,5
1540
2255
1870
2805
1281.65
2225
4813.65
2881.63
3456
4601.43
1.7
3048.30
3475
6942.1
2.57
2661.25
3037,5
5548.75
2.06
2682.5
2981
7283.5
2.7
4885
4368,5
7500.3
2.78
4895
4293,5
10140.3
3.76
Notes : T0 (manioc : Témoin), T1 (manioc*étêtage), T2 (manioc*NPK), T3 (manioc*étêtage*engrais), T4 (manioc*arachide),
T5 (manioc*arachide*étêtage), T6 (manioc*arachide*engrais), T7 (manioc*arachide*étêtage*engrais), T8 (manioc*haricot),
T12 (manioc*niébé),
T9 (manioc*haricot*étêtage), T10 (manioc*haricot*engrais), T11 (manioc*haricot*étêtage*engrais),
T13 (manioc*niébé*étêtage), T14 (manioc*niébé*engrais), T15 (manioc*niébé*étêtage*engrais), T16 (manioc*soja),
T17 (manioc*soja*étêtage), T18 (manioc*soja*engrais), T19 (manioc*soja*étêtage*engrais), Rdt : Rendement, IA : Indice d’acceptabilité.
4. Discussions
4.1. Propriétés du sol au début de l’expérimentation
Les teneurs initiales en carbone (0,93%) et en azote
(0,071%) (tableau 2) du sol expérimental sont très
faibles comparativement aux valeurs tests proposées
par Landon (1991). Le rapport C/N de 13 montre que
la matière organique se décompose normalement.
Les valeurs de phosphore (11,2 ppm) et du potassium
(0,041 cmol/kg) obtenues sont faibles pour assurer une
bonne nutrition des cultures. Le rapport Ca/Mg de 10.2
au delà de l’optimum approximatif (3-4) de la plupart
des cultures pourrait laisser supposer une inhibition
de l’absorption du magnésium (Ruganzu, 2009). La
CEC est faible (5,7 Cmolc.kg-1) selon les valeurs test
proposées par Landon (1991). Par conséquent, ce
sol contient des faibles réserves d’éléments nutritifs
(tableau 2). La faible CEC de ce sol est due à sa
minéralogie, dont la fraction argileuse est dominée par
la kaolinite (phyllosilicate 1:1) avec des hydroxydes/
oxydes résiduels d’Al (Al(OH)3) (Baert, 2009 et
Koy, 2010) et à la faible teneur en matière organique
(tableau 2). La saturation en aluminium est de 75%.
Selon Boyer (1976) et Landon (1991), les sols saturés à
plus de 60 % d’Al+3 présentent une toxicité aluminique
considérable. Au regard de ces résultats d’analyse, ce
sol nécessite des amendements et des apports externes
53
Lele B. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 46-57, Avril 2015
des éléments minéraux à travers la fertilisation pour
répondre au mieux aux besoins des plantes et des
micro-organismes.
4.2. Effet de différents traitements sur les propriétés
du sol
L’augmentation de proportions en limon et en argile
dans les sols sous différents traitements, après deux
campagnes culturales, serait due aux apports par
érosion le long de la pente. La diminution du pH est
due à la présence des anions acides NO3- et SO42provenant en grande partie de la décomposition des
biomasses des légumineuses. Ces anions ont mobilisé
l’Aluminium qui, à son tour, a remplacé le Ca et les
autres cations non acides dans le complexe, facilitant
ainsi leur lixiviation par les précipitations intenses
qui se sont abattues dans la zone pendant la période
expérimentale (Koy, 2009 ; Mulaji, 2012 ; Pieter et
al., 2012). C’est pourquoi, le complexe absorbant est
saturé en ions Al3+ (tableau 2). Les diminutions en P,
K, Ca et Mg sous différents traitements seraient dues
aux exportations par les cultures sous études et aux
lixiviations particulièrement pour le Ca et le Mg. Les
pertes de ces éléments, dans le sol, pendant la période
expérimentale seraient supérieures aux apports par les
biomasses des légumineuses et par l’engrais minéral.
Les augmentations des teneurs en carbone et en azote
dans les traitements sous association culturale sont
essentiellement dues aux apports par les biomasses
des légumineuses. Toutefois, une partie de l’azote
contenu dans les biomasses proviendrait de l’azote
atmosphérique fixé par les légumineuses. Nous
signalons que la nodulation a été plus abondante
chez les légumineuses fertilisées que chez celles
non fertilisées. L’augmentation de la CEC dans
les traitements sous association culturale est due à
l’accroissement des colloïdes organiques, provenant
de la décomposition de biomasses des légumineuses,
traduits par la teneur en carbone organique total
(tableau 2). Des augmentations similaires de la CEC
ont été également obtenues dans les sols de Kinshasa
avec l’apport de la dolomie et de la parche du café
par Koy (2010) et l’apport du compost des biodéchets
ménagers par Mulaji (2012).
4.3. Effet des différents traitements sur les
rendements des légumineuses et du manioc
Le rendement de quatre espèces de légumineuses
fertilisées, en culture associée avec le manioc, a
doublé par rapport aux légumineuses non fertilisées
(tableau 3). Des augmentations similaires ont été
obtenues par Koy (2010), en culture pure sur sol
sableux de Kinshasa, avec l’apport du phosphate
naturel, de la dolomie et de la parche de café. Mulaji
(2012) a quintuplé et triplé respectivement avec
l’apport du compost des biodéchets ménagers et de
l’engrais minéral, les rendements de l’arachide et du
soja en culture pure sur sol sableux de Kinshasa. Une
augmentation significative du rendement en graines
de soja, sur sol acide, suite à l’apport de la chaux et
des engrais phosphatés et organiques a été également
mentionnée par Ogoke et al. (2003) et Anetor et
Akinrinde (2006).
Le rendement du manioc, pendant la première
campagne culturale, a été positivement influencé par
l’apport du fertilisant minéral (NPK) et négativement
influencé par la compétition avec les légumineuses
associées (tableau 3). L’engrais minéral, par son
apport en azote, en phosphore et en potassium, a
favorisé la production en biomasse et en graines des
légumineuses ainsi que la production en biomasse et
en tubercules de manioc (tableau 3). Par contre, les
légumineuses, au regard de leur croissance rapide,
ont étouffé pendant 3 à 4 mois la croissance du
manioc à cause du faite que ce dernier est héliophile.
Au regard de la couverture du sol par les espèces de
légumineuses, la compétition a été plus forte avec le
niébé suivi du soja et de l’arachide et moins forte avec
le haricot. De ce fait, le manioc pur fertilisé (T2 et T3)
a donné le meilleur rendement en tubercules secs et le
plus faible rendement a été obtenu avec le manioc non
fertilisé associé au niébé. Par ailleurs, le rendement
du manioc fertilisé associé ou non aux légumineuses
a doublé par rapport au manioc non fertilisé. Pieter et
al., (2012), sur sol sableux du Bas Congo (RDC), ont
doublé et triplé respectivement avec l’apport simple
de l’engrais minéral et l’apport de l’engrais minéral
combiné à la biomasse végétale le rendement du
manioc par rapport au témoin à la première campagne
culturale. De même Lele et al., (2014), dans les sols
sableux et acides du plateau de Batéké (Kinshasa), ont
également doublé avec l’apport de l’engrais minéral le
rendement du manioc en association avec le maïs par
rapport au témoin à la première campagne culturale.
Le rendement en tubercules secs du manioc, à la
deuxième campagne culturale, a été fonction de la
quantité de la biomasse des légumineuses produites
et enfouies pendant la première campagne culturale
(tableau 3). C’est pourquoi, la biomasse de soja
fertilisé et enfouie lors de la première campagne a
produit plus des tubercules de manioc à la deuxième
campagne (T17 et T18) que les autres biomasses.
Cette biomasse (soja fertilisé) a permis de doubler le
rendement en tubercules secs de manioc à la deuxième
54
Lele B. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 46-57, Avril 2015
campagne culturale par rapport au manioc pur non
fertilisé (comparaison entre T2, T3 et T18, T19). Pieter
et al., (2012) ont triplé le rendement du manioc à
la deuxième campagne culturale avec l’apport de
l’engrais minéral combiné à la biomasse végétale par
rapport au sol témoin. De même les études conduites
en milieu naturel, en pot ou en serre ont montré que les
biomasses végétales, les déchets ménagers organiques,
les roches naturelles et les engrais minéraux appliquées
aux sols tropicaux pauvres et acides peuvent fournir
les éléments nutritifs nécessaires pour l’alimentation
et la croissance des plantes et par conséquent,
accroître de manière significative le rendement des
plantes cultivées (Bado et Hien, 1998; Voundi, 1998;
Kanyakongote et al., 2005; Theodoro et Leonardos,
2006; Mbonigaba, 2007; Mze, 2008; Ruganzu, 2009;
Koy, 2010 ; Kochi et al., 2010 ; Mulaji, 2011 ; Pieter
et al., 2012 ; Mpundu et al., 2014).
La plus grande baisse de rendement avec le manioc
fertilisé en culture pure à la deuxième campagne est
due aux lixiviations des éléments nutritifs apportés
par le fertilisant minéral. Ceci rapproche les résultats
d’Ahuja et al., (2000) qui ont montré que la productivité
des sols sous les tropiques baisse significativement
après une campagne culturale avec l’utilisation simple
des engrais minéraux. L’augmentation du rendement
à la deuxième campagne avec l’enfouissement des
biomasses du niébé, du soja et de l’arachide montre
que les apports en éléments nutritifs par ces biomasses
ont été supérieurs aux exportations de la première
campagne et aux lixiviations de deux campagnes.
Tout compte fait, les biomasses de légumineuses,
en plus de leur apport en éléments nutritifs, ont
également amélioré la capacité d’échange cationique
et la capacité de rétention de l’eau et des éléments
minéraux du sol (Kaho et al., 2007). Le facteur étêtage
ou la cueillette des feuilles tendres de manioc à 3 et à
6 mois, après reprise, n’a pas eu d’effet significatif sur
le rendement en tubercules (tableau 3). Ces résultats
confirment ceux obtenus par Kifukieto et al. au Centre
de Recherche de l’Institut National pour la Recherche
Agronomique à M’vuazi en RDC qui ont montré que
la cueillette de feuilles tendres de manioc avant 9 mois
après reprise est sans influence significative sur le
rendement en tubercules.
5. Conclusion
Cette étude avait pour objectifs d’évaluer l’effet de la
fertilisation minérale, des légumineuses associées et
de l’étêtage du manioc sur les propriétés du sol et sur
le rendement en tubercules de manioc pendant deux
campagnes culturales. A l’issue d’une expérimentation
sur le terrain pendant deux campagnes culturales,
les résultats ont montré que l’association du manioc
fertilisé avec les légumineuses à graines dont les
biomasses ont été enfouies dans le sol a augmenté la
teneur en carbone, en azote, la CEC du sol et amélioré
le rendement de la culture de manioc après deux
campagnes culturales. La cueillette des feuilles tendres
de manioc deux fois, avant 7 mois après reprise, ne
réduit pas le rendement en tubercule de la culture. Au
regard de l’indice d’acceptabilité, l’association entre
le manioc et le soja avec ou sans apport des fertilisants
minéraux peut être facilement adopté par les paysans
car elle génère plus du double de bénéfice par rapport
à la culture pure de manioc.
Remerciements
Nous remercions l’ERAIFT et la WBI pour avoir
financé l’analyse des sols et le projet sur la Stratégie
de revalorisation du panier de la ménagère en
République Démocratique du Congo (RDC) à travers
une gestion intégrée de la fertilité du sol associée à la
conservation du gerrmoplasme dans les systèmes des
cultures à base du manioc (Initiative du VLIR financé
par la Direction générale Belge pour la Coopération
au Développement (DGDA)) pour avoir permis la
réalisation sur terrain de cette étude.
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Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 58-61, Avril (2015)
Les aires protégées transfrontalières face aux défis du développement durable (cas du
Paysage Tri National de la Sangha)
Ndomba D.1, Dipapoundji B.1, Bakabana P.C.1, Yavala A.H1, Ngueregaye R.A 2
(1) Centre d’Appui au Développement Intégré de Centrafrique « ADICAR », sis PK13, route de Boali, BP 1734 Bangui, République
Centrafricaine / e-mail : [email protected]
(2) Consultant indépendant, République Centrafricaine
Résumé
La présente étude s’inscrit dans un cadre dynamique
globale de recherche et de développement durable. Elle
est dans le paysage Tri National de la Sangha (TNS). Des
enquêtes de terrain, des observations directes, des réunions
communautaires et l’exploitation des rapports d’expertises
et d’activités sont les principaux outils utilisés pour obtenir
les résultats de cette étude. Les résultats obtenus montrent
qu’il ya trois (3) catégories de populations riveraines à
savoir les populations ayant de bonne compréhension
et attitude, celles ayant de mauvaise compréhension et
attitude et enfin les populations ayant à la fois la bonne et
mauvaise compréhension et attitude.
Toutefois, nous avons noté que 60 % des populations
riveraines ont une perception positive contre 35% qui ne
sont pas favorables aux dites activités, cependant 5% des
populations riveraines ont des points de vue mitigés.
Les raisons qui sous-tendent la perception positive du
développement de ces aires protégées sont les bienfaits
générés par celles-ci et qui sont d’ordre sociocommunautaire
et les appuis institutionnels multiformes constatés dans la
zone. Ces résultats ont montré que 35% des populations
riveraines ont une perception négative. Cette situation se
traduit par des mauvais attitudes et comportements.
Pour équilibrer ces tendances, il s’avère urgent de traiter au
même niveau d’importance les questions de développement
local et celles de conservation pour assurer ainsi la
durabilité de ces paysages.
Mots clés : Perception, population, aires protégées, développement, durabilité, paysage, TNS
Abstract
The present study is part of a global dynamic framework
for research and sustainable development. It is done in the
national Tri Landscape Sangha (TLS). Field surveys, direct
observation, community meetings and the exploitation of
expertise and activity reports are the main tools used to
obtain the results of this study. The results show that there
are three categories of local residents: people with good
understanding and attitude, those with poor understanding
and attitude and finally populations with both good and bad
understanding and attitude.
However, we note that 60% of the local population had
positive perception against 35% who are not favorable
to the said activities and 5% of the local population have
mixed views.
The reasons underlying the positive perception of the
development of these protected areas are the benefits
generated by them which are social community order and
multiforms institutional supports recorded in the area.
Results showed that 35% of the local population had
negative perception. The consequences of this been bad
attitudes and behaviors.
To balance these trends, there is an urgent need to treat at
the same level of importance the local development, the
conservation and sustainability issues of these landscapes.
Keywords : Perception, population, development, protected areas, landscape, TLS
1. Introduction
A la suite de la déclaration de Yaoundé (1999), les
pays de la Sous-Région Afrique Centrale se sont
engagés à définir une approche pour la conservation, la
préservation et la gestion durable de Forêts du Bassin
du Congo. C’est ainsi que les paysages écologiques du
Programme régional de l’environnement pour Afrique
Centrale (CARPE) et les autres aires protégées
développées par les organismes de conservation tels
que WWF , WCS, constituent aujourd’hui le véritable
noyau de la conservation, de la régénération forestière
et de l’équilibre écologique au niveau régional, national
et local (Goudie, et Robinson, 2000). Cependant, ces
aires protégées font face à de multiples défis comme
58
Ndomba D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 58-61, Avril 2015
2. Matériel et Méthodes
2.1. Matériel
Pour mener à bien cette étude, nous avons utilisé un
questionnaire, un cartable, un crayon, une gomme, un
appareil photo numérique, un téléphone portable et
une moto. L’étude a été menée par trois responsables
d’enquêtes repartis dans le paysage de la Tri National
de la Sangha comme montre la figure 1.
Le Paysage de la Tri National de la Sangha est
géographiquement situé entre les latitudes 3°32’12 N
et 0°40’29 N; et les longitudes 15°28’26 E et 17°34’8
E. C’est un paysage transfrontalier regroupant le
segment Sud-Ouest de la République Centrafricaine,
le segment Nord du Congo et la partie Sud-Est du
Cameroun. Ce paysage est composé respectivement
des parcs de Dzanga Ndoki, Nouabalé Ndoki et
Lobéké. Il couvre une superficie totale de 44000
km². Les localités concernées par cette étude sont
récapitulées dans le tableau1.
leur appropriation par les populations riveraines et leur
durabilité. C’est dans ce cadre que la présente étude se
propose de mettre en exergue les aires protégées face
aux défis du développement durable.
L’objectif général de cette étude porte sur la perception
des populations locales en termes de compréhension,
de comportement et de vision sur le développement
des aires protégées dans le Bassin du Congo.
Les objectifs spécifiques assignés à cette étude sont :
- Évaluer la compréhension et le degré de motivation
des populations locales sur le développement des aires
protégées ;
- Décrire les principaux comportements et visions
qu’elles ont de ces aires protégées ;
- Fournir des éléments de réponses aux diverses
attitudes et comportement observés.
Les enjeux majeurs liés à ces travaux sont l’amélioration
de la prise des décisions des acteurs et des autorités
locales, la réelle prise en compte des préoccupation
socioculturelles et économiques locales, l’ajustement
des plans et opérations de développement de ces
aires protégées et surtout l’équilibrage de traitement
des questions conservation–développement dans
le paysage Tri National de la Sangha (Ngueregaye,
2013).
2.2. Méthode
La Méthode Active de Recherche et de Planification
Participative (MARPP) avec des stratégies telles
que les groupes de travail thématique, les réunions
communautaires et le brainstorming, sont utilisés.
Les informations ont été triangulés à partir d’au moins
trois sources à savoir : le questionnaire, l’observation
directe et indirect, les confidences, les rapports
d’études et d’activités menées dans la zone. Les cibles
concernées sont : les chefs de ménage, les jeunes et
vieillards comme illustrés dans les photos 1, 2 et 3.
Ces photos montrent l’entretien des responsables
d’enquête avec les enquêtés du TNS. Un total 89
questionnaires ont été administrés soit environ
30 questionnaires par segment du paysage. Les
principaux résultats obtenus ont
été tirés de
l’exploitation des questionnaires et des observations
directes sur les attitudes et les comportements des
populations rencontrées ainsi la capitalisation des
études socioéconomiques et culturelles menées dans
la zone. Les caractéristiques statistiques utilisées dans
Tableau 1 : localités concernées par l’étude
Paysage de la Tri National Zones d’enquêtes
de la Sangha
Figure 1 : Localisation physique du paysage de la Tri
National de la Sangha
59
Segment Sud-Ouest de la
RCA
Bayanga, Babongo,
Yandoumbé
Segment Nord du Congo
Bomassa,Pokola et Kabo
Segment Sud-Est Cameroun
Libongo, Koumela et
Mambélé
Ndomba D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 58-61, Avril 2015
la présente étude proviennent des résultats d’enquête
de terrain traités à partir du logiciel Excel. L’analyse
et les commentaires proviennent essentiellement
des résultats de terrain et des observations faites
lors de cette étude. Les limites résident dans le fait
que chaque cible perçoit le développement des aires
protégées en fonction de sa position sociale et son
rang socioéconomique.
3. Résultats
3.1 Compréhension et motivation
Près de 60 % des populations riveraines reconnaissent
que les aires protégées sont de bonne initiative de
conservation et de gestion durable des ressources
forestières. En effet, elles constituent la richesse
de la zone et favorisent ainsi le développement du
tourisme, de l’artisanat local, du commerce et les
infrastructures sociocommunautaires (les écoles, les
postes et centres de santé, les marchés, les centres de
jeunes et multimédias). Par ailleurs, elles favorisent
l’emploi de la main d’œuvre locale (surtout les
populations Ba’Aka et les jeunes), les commerces,
l’accès à l’éducation et à la santé, la promotion des
activités socio culturelles, ainsi que les appuis aux
collectivités et organisations locales de la zone.
3.2. Attitudes et comportements
Les attitudes négatives ainsi que le développement
des comportements hostiles sont plus observés sur
les populations jeunes dont l’âge varie de 18 à 45
ans. Près de 90% de cette catégorie des populations
ont une perception négative du développement des
aires protégées dans la Tri National de la Sangha.
Ces attitudes et comportements évoluent en fonction
des conditions de vie de ces populations et de
nature de relation avec les services et les ONG en
charge de la conservation. Les causes profondes des
comportements et attitudes sus mentionnés sont dues
en grande partie aux faiblesses et aux précarités des
moyens d’existence de ces populations.
Photo 1 :Sud Ouest RCA
4. Discussions
Les comportements favorables au développement
des aires protégées trouvent leur explication dans
les bienfaits générés par les différentes initiatives
menées dans le domaine de la conservation et le
développement par les organismes de conservation
dans la zone. Ceux-ci concernent la construction et
la réhabilitation des salles de cours, des écoles, des
centres d’alphabétisation fonctionnelle, des centres et
postes de santé, des marchés, et des forages. A cela
s’ajoutent, la prise en charge de quelques personnels
de santé et de l’éducation, la maintenance et
l’entretien des équipements sociocommunautaires, le
développement des commerces, l’appui à l’agriculture
et à l’artisanat local, la création d’emploi locale, le
développement du tourisme local, la valorisation
des cultures Ba’Aka, les échanges culturels entre
les peuples. Les appuis culturels et institutionnels
apportés aux communautés et aux collectivités de la
zone font aussi partie de ces bienfaits.
Quant aux attitudes et comportements hostiles, ils
sont alimentés par les faits suivants : dégâts causés par
la faune, notamment les éléphants sur les cultures et
les champs agricoles, la priorité que les organismes de
conservation accordent aux questions de conservation
au détriment des questions de développement local,
le problème d’accès aux terres agricoles fertiles,
la radicalisation de la répression, le braconnage, le
problème de partage équitable des avantages liées aux
aires protégées, le non-respect des droits humains lors
de la répression, le manque de cadre de concertation
et dialogue permanent avec la population locale , la
pauvreté généralisée et un manque de programme de
développement humain durable .Nous pouvons noter
que la perception, les attitudes et les comportements
des populations riveraines ne sont pas constants.
Ils évoluent en fonction de leurs conditions de vie.
Plus les conditions de vie sont précaires, plus de 60
% ont de perception négative et développent ainsi
des comportements comprometteurs aux activités de
Photo 2 : Ba’Aka Sud Ouest RCA
60
Photo 3 : Segment, Sud Est Cameroun
Ndomba D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 58-61, Avril 2015
Remerciements
Toute l’équipe d’ADICAR adresse ses sincères
remerciements à la Coordination Régionale du
RIFFEAC et à la Banque Africaine de Développement
(BAD) à travers le Programme Elargi de Formation en
Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du
Congo (PEFOGRN–BC), pour leur appui multiforme
dans le cadre de la réalisation de cette étude.
conservation comme le confirme Synge et al. (1999).
Ainsi la durabilité des aires protégées dans le Bassin
du Congo devrait intégrer au même niveau avec la
même délicatesse, les questions de développement
local et celles de conservation d’où est la nécessité
d’une approche multi–secteurs avec comme priorité,
la lutte contre la pauvreté dans les villages riverains.
5. Conclusion
Les approches concertées question de conservation
et de gestion durable de la faune et des ressources
forestières demeurent un des outils efficace pour
l’adaptation aux effets du changement climatique et
en même temps comme base des moyens d’existence
et de survie des populations riveraines. Afin de
répondre aux défis posés par le développement des
aires protégées dans la zone, il apparait important de
faire de celles-ci à la fois un outil de conservation et
de gestion durable mais aussi un outil de lutte contre
la pauvreté en milieu rural avec le même degré de
motivation et d’action de la part des organismes de
conservation. Toutefois, la lutte contre la pauvreté
dans cette zone doit être haussée au même niveau que
la lutte contre le braconnage des éléphants et autres
grands mammifères. En effet, cette lutte contre la
pauvreté constitue un gage de durabilité de ces aires
protégées, notamment de sauvegarde des éléphants et
des gorilles, potentiellement protégés.
Avec la tendance recueillie lors de cette étude, si
aucune amélioration n’est faite sur les politiques,
les programmes et les projets de conservation
ainsi que le degré de prise en compte des questions
de développement local, une part importante des
populations riveraines (environ 30%) risquerait d’être
enfermée dans un cercle vicieux où dégradation de
la faune et pauvreté s’entretiennent mutuellement
( D. Ndomba, 2015). En plus, le partage équitable
des bénéfices générés par le développement des aires
protégées demeurent encore une question cruciale dans
la vision de la durabilité de ces aires protégées. A cela
s’ajoute un cadre de concertation et de dialogue faible
et presque inexistant, qui doit jouer un rôle important
dans l’appropriation des activités développées dans la
zone de conservation et de gestion durable de la faune
et des ressources forestières.
En somme, pour améliorer la perception des
populations riveraines dans le but de rendre durable
la gestion de ces aires protégées, il s’avère important
de prendre suffisamment en compte toutes les
préoccupations pertinentes des communautés
riveraines en terme de développement local et de
gestion de conflit homme–faune.
Bibliographie
Blaireau, D. et al. ,1989. Connaître les conditions de
vie des ménages des pays en voie de développement,
Tome 1, Concevoir les enquêtes, 165p.
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Ndomba, D.L., 2013. Un sanctuaire de la pauvreté
pour la population riveraine, cas du parc national
de Dzanga Sangha, sud ouest de la République
Centrafricaine,
Ndomba, D.L., 2015. Rapport de collecte des
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République Centrafricaine,30p.
Linda, R., 2004. Du chasseur au consommateur :
Organisation de la filière viande de brousse dans un
site industriel forestier d’Afrique centrale (Société
SEFCA Mambélé, République centrafricaine), rapport
de DESS de productions animales en régions chaudes
( CNEARC), 70p.
Nazi, R., Nguinguiri, J.C. et Ezzine de Blaz, D. 2006.
Exploitation et gestion durable des forêts d’Afrique
centrale. La quête de la durabilité. Harmattan, Paris.
404 p.
Ngueregaye, R.A., 2005. Etude de la contribution des
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Mémoire fin d’études, 68p.
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conservation des Ecosystèmes du Bassin du CongoPACEBCo, 15p.
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de Korup , Mémoire de fin d’études, 67p.
www.uicn.org
61
Nkwinkwa D. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 62-66, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 62-66, Avril (2015)
Projet OIBT 456/07 Rév.4 (F) : Renforcement des capacités des membres du Réseau
des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale
pour la formation en gestion durable des concessions forestières
Nkwinkwa D.1, Ibrahim Sambo S.2
(1) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Conseiller Technique du Projet OIBT
PD 456/07 Rév4 (F) / e-mail : [email protected]
(2) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Coordonnateur Régional.
Résumé
Les Secrétariats de la Convention sur la Diversité Biologique
(CDB) et l’Organisation des Bois Tropicaux (OIBT) ont
décidé d’unir leurs efforts, dans le cadre de leur soutien au
Projet intitulé « Renforcement des capacités des membres
du Réseau des Institutions de Formation Forestière et
Environnementale d’Afrique Centrale (RIFFEAC) pour la
formation en gestion durable des concessions forestières ».
Ce Projet sous régional est mis en œuvre par le RIFFEAC,
sous l’égide de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale
(COMIFAC), en vue de contribuer à corriger de manière
significative le déficit en cadres forestiers observé dans les
pays du Bassin du Congo. Les principaux axes de ce projet
sont basés sur l’élaboration des modules de formation de
référence en gestion durable des forêts, le renforcement
des capacités des formateurs, et l’appui des institutions
de formation du RIFFEAC pour leur permettre de former
des cadres forestiers qualifiés pour la mise en œuvre de la
Gestion Durable des Forêts (GDF), la conservation de la
biodiversité et le bien-être des populations riveraines.
Mots clés : Renforcement des capacités, modules de formation, gestion durable
Abstract
The Secretariats of the Convention on Biological
Diversity (CBD) and the Tropical Timber Organization
(ITTO) have decided to join their efforts, as part of their
supports to the project entitled “Capacity Building of
the members of Network of Forestry and Environmental
Training Institutions of Central Africa (RIFFEAC) for the
sustainable management of forest concessions training “.
This Regional Project is implemented by RIFFEAC under
the management of the Central Africa Forests Commission
(COMIFAC) to contribute significantly to correct the lack
of forestery managers observed in the Congo Basin. The
main axes of this project are based on the development of
sustainable management reference in forestery training
modules, building capacities of teachers and support of
RIFFEAC training institutions to enable them to train
qualified professional foresters for the implementation
of Sustainable Forest Management (SFM), biodiversity
conservation and the welfare of local populations.
Keywords: Capacity building, training modules, sustainable management
1. Introduction
La demande de formation permettant d’assurer la
Gestion Durable des Forêts (GDF) augmente en
proportion avec les défis auxquels sont confrontés les
pays du Bassin du Congo. En effet, dans ces pays, le
développement de la GDF est moins avancé que dans
les pays asiatiques et latino-américains. Les 36 millions
d’ha de forêts tropicales gérées durablement dans les
pays membres de l’OIBT producteurs de bois, se
répartissent ainsi : 17% pour l’Afrique (principalement
dans le Bassin du Congo), 54% pour l’Asie et 29%
pour l’Amérique latine (AFD Tropical 2005, OIBT).
Les forêts du Bassin du Congo sont pourtant appelées
à jouer un rôle croissant dans l’avenir, notamment, la
réduction de la pauvreté, le développement humain, la
conservation de la biodiversité, le maintien de l’équilibre
écologique global, dans le cadre d’une gestion durable
et intégrée des forêts tropicales de la sous-région. Au
cours de l’Année Internationale de la Biodiversité (AIB)
2010, un Mémorandum d’entente est conclu entre le
Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique
(CDB) et le Secrétariat de l’Organisation Internationale
des Bois Tropicaux (OIBT), afin de soutenir la mise en
œuvre d’un Projet relatif au Renforcement des capacités
des membres du Réseau des Institutions de Formation
Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale
62
Nkwinkwa D. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 62-66, Avril 2015
(RIFFEAC) pour la formation en gestion durable des
concessions forestières. Le Projet OIBT 456/07 rév.4
(F) a pour objectif de contribuer au développement
des capacités en ressources humaines nécessaires pour
atteindre la gestion durable des écosystèmes forestiers du
Bassin du Congo, tout en conciliant les exigences socioéconomiques et le maintien des équilibres écologiques.
De manière spécifique, il va renforcer la capacité des
institutions de formation forestière et environnementale
d’Afrique Centrale afin qu’elles soient en mesure de
former un personnel qualifié, pour la mise en œuvre
de la gestion durable des concessions forestières tout
en assurant la conservation de la biodiversité dans le
Bassin du Congo.
Les trois principaux produits attendus de ce projet sont
les suivants:
- Produit 1: Six (6) modules ou programmes de
formation de référence harmonisés en GDF, élaborés,
revus, adaptés et mis en œuvre, en prenant en compte
la conservation de la biodiversité dans le cadre du
programme de travail de la CDB sur la biodiversité
forestière. L’un des six modules/programmes sera
axé sur la conservation de la biodiversité ;
- Produit 2: Cent dix (110) formateurs à plein temps
et cent soixante-dix (170) formateurs vacataires ou
à temps partiel dans sept (7) institutions membres
fondatrices du RIFFEAC formés ou recyclés à
l’utilisation des équipements et matériels acquis pour
le renforcement des capacités, en relation avec les six
(6) programmes ou modules d’enseignement devant
être finalisés dans le cadre du Produit 1 ;
- Produit 3: Équipements et matériels de formation et
d’enseignement acquis et fournis à chaque institution
de formation et amélioration des infrastructures
(salles de classe, laboratoires et autres installations),
en accord avec les besoins de chaque institution de
formation, en vue de combler progressivement le
déficit annuel de cent quatre-vingt (180) ingénieurs
et quatre cent quarante (440) techniciens supérieurs
forestiers requis pour les actions de GDF et de
conservation de la biodiversité dans les pays du
Bassin du Congo.
La mise en œuvre de ce Projet qui a démarré en Avril
2012, a permis de lancer les activités relatifs à :
- L’élaboration du contenu de six modules de formation
de référence pour la gestion durable des concessions
forestières et à la conservation de la biodiversité ;
- L’élaboration d’une méthodologie d’enseignement
permettant de mettre en œuvre chaque module de
formation ;
- L’adoption des modules élaborés suivant la stratégie
Sous-régionale du RIFFEAC ;
-
L’opérationnalisation de ces modules dans
les institutions de formation forestière et
environnementale nécessite la modernisation des
infrastructures et l’acquisition des équipements
appropriés.
L’OIBT a bien voulu, dans le cadre du Projet 456/07
rév.4 (F), renforcer la capacité de sept institutions
membres du RIFFEAC sur quatre plans, classifiés en
catégorie ainsi qu’il suit :
1. Construction/réhabilitation des infrastructures;
2. Dotation en véhicules/bus ;
3. Equipements et matériels informatique ;
4. Equipements et matériels forestiers.
Ces acquisitions devront répondent aux exigences
d’une pédagogie moderne et permettre l’adaptation
d’une formation professionnelle aux enseignements
plus poussés.
Les responsables des institutions bénéficiaires du Projet
ont eu plus d’une fois l’occasion de se réunir sous la
coordination régionale du RIFFEAC, pour s’accorder
sur la répartition du budget alloué à chaque institution
et pour chacune des catégories. Ils se sont par ailleurs
entendus sur la méthode d’élaboration des listes de
besoins de leurs institutions, en tenant compte des
priorités à la mise en œuvre de la GDF.
Le RIFFEAC s’est assuré que les listes de besoins
envoyés par les responsables soit en cohérence avec
celles dressées lors de l’élaboration des méthodologies
d’opérationnalisation de chaque module.
2. Matériel et méthodes
2.1. Localisation des institutions bénéficiaires du
projet
Sept (7) institutions de formation membres du
RIFFEAC sont bénéficiaires de la mise en œuvre. Les
informations et données de base qui ont motivé le choix
sont représentées dans le tableau 1.
L’importance du secteur forestier dans les pays
couverts par ce Projet Sous-régional au moment de son
identification est présentée dans le tableau 2.
2.2. Répartition du Budget alloué aux institutions
bénéficiaires du Projet
La répartition du budget a fait l’objet de six réunions
de concertations entre les responsables des institutions
bénéficiaires et l’agence d’exécution du Projet. Chaque
responsable a défendu son budget en se basant sur
ses besoins prioritaires. Toutefois, le RIFFEAC en a
rendu compte au Secrétaire Exécutif de l’OIBT, qui
lui a accordé son avis de non objection. La proposition
retenue a été communiqué aux responsables, et
63
Nkwinkwa D. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 62-66, Avril 2015
Tableau 1: Données fondamentales relatives aux cinq pays du Bassin du Congo
Pays
Population 2010
Superficie
(x1000
km²)
Total
(million)
Espace
Taux annuel
rural
de croissance
(% du total)
(%)
Densité
(No./km²)
PIB
par tête
(US$)
Classement de
l’indice ONU de
développement
humain (2010)
Cameroun
475
18,5
40
2,2
44
1 072
131/169
Gabon
268
1,5
6
1,8
14
8 396
93/169
RCA
623
4,4
7
1,9
61
469
159/169
Congo
342
3,7
11
1,9
38
3 075
126/169
RDC
2 345
66
28
2,7
65
189
168/169
Total
4 053
94,1
23
2,52
59
619
---
Source: Hebdomadaire Jeune Afrique, Hors-Série No.27, 2011
chacun s’est attelé à dresser la liste des besoins de son
institution.
2.3. Elaboration des listes de besoin de chaque
institution
Les besoins des institutions de formation sont
multiples, ils varient en fonction de la nature de
l’institution (postuniversitaire, universitaire ou
technique), la nature de la formation (initiale,
continue, spécialisation), des effectifs des apprenants
et des infrastructures existants, relevées lors de l’état
des lieux des institutions réalisé par le RIFFEAC.
2.3.1. Catégorie construction/réhabilitation
Six institutions sont bénéficiaires de cette catégorie
selon les termes de l’accord du Projet. Les besoins
de chacune d’elles sont enregistrés et envoyés au
Secrétariat Exécutif de l’OIBT.
2.3.2. Catégorie Véhicule/Bus
Les sept institutions impliquées dans la réalisation
du Projet sont bénéficiaires de cette catégorie. Les
responsables des institutions concernées ont envoyés
les spécifications des véhicules de leur choix au
RIFFEAC qui devra s’occuper des acquisitions.
2.3.3.
Catégorie
équipements,
matériels
et
Tableau 2 : Exportation des produits forestiers (en 2009)
Volume (1000
Valeur (dollar
Pays
m3)
US)
Cameroun
Gabon
RCA
Congo
RDC
Sources: OIBT et FORAF
920
534
2.133
978
102
65
1.045
201
267
173
accessoires informatiques
Les enquêtes menées auprès des responsables des
quatre institutions bénéficiaires de cette catégorie ont
permis au RIFFEAC d’obtenir leurs listes de besoins.
2.3.4. Catégorie équipements et matériels forestiers
Au cours de l’élaboration des méthodologies
d’opérationnalisation des modules de formation, les
membres des Groupes de Travail Thématique (GTT)
ont établi les listes des équipements et matériels
didactiques indispensables à la mise en œuvre des
modules élaborés. Les partenaires techniques de
l’Université LAVAL et du CERFO ont émis un avis
qui a été pris en compte par les responsables des
institutions avant l’élaboration de la liste finale des
besoins de cette catégorie.
2.4. Technique d’acquisition
L’agence d’exécution a mené plusieurs enquêtes afin
d’obtenir des listes de besoins pouvant satisfaire la
demande des besoins prioritaires des sept institutions
concernées. Ces listes sont mises à la disposition du
Secrétariat Exécutif de l’OIBT et le RIFFEAC attend
l’avis de non objection de l’OIBT, pour lancer les
avis d’appel d’offres internationaux. La suite de la
procédure est axée sur le choix des prestataires qui
seront approuvé par l’OIBT avant toute acquisition.
3. Résultats
3.1. Localisation des institutions par pays
Les sept institutions de formation membres du
RIFFEAC compris dans l’analyse des acteurs du
Projet par pays sont :
République du Cameroun :
- La Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles
de l’Université de Dschang (FASA)
- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts de Mbalmayo
(ENEF Mbalmayo)
64
Nkwinkwa D. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 62-66, Avril 2015
- Le Centre Régional d’Enseignement Spécialisé en
Agriculture Forêt-Bois (CRESA)
République du Gabon
- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEFGabon)
République du Congo
- L’Institut de Développement Rural (IDR) devenu
l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie et de
Foresterie (ENSAF)
République Centrafricaine (RCA)
- L’Institut Supérieur de Développement Rural
(ISDR)
République Démocratique du Congo (RDC)
- L’Ecole Régionale Postuniversitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrée des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT).
3.2. Répartition du budget par institution et par
catégorie d’acquisition
A l’issu des réunions relatives à la répartition du
budget alloué par l’OIBT, chaque institution s’est vue
affecter un budget selon la catégorie d’acquisition.
Le récapitulatif de cette répartition est révélé dans le
tableau 3.
3.3. Liste des besoins de chaque institution
3.3.1. Catégorie construction/réhabilitation
Six institutions sont bénéficiaires de cette catégorie: le
CRESA Forêt-Bois, la FASA, l’ENEF de Mbalmayo,
l’ENEF du Cap Estérias l’ENSAF et l’ISDR. Les
besoins de chacune d’elles sont les suivantes :
- Le CRESA Forêt-Bois : réhabilitation de
l’amphithéâtre, du bâtiment de l’antenne
Pédagogique et Scientifique de l’Université de
Dschang à Yaoundé, du dortoir et de la clôture ;
- La FASA : construction d’un complexe constitué
des salles de cours, de la salle informatique et de
la bibliothèque ;
- L’ENEF de Mbalmayo : construction d’un bâtiment
(R+1) qui servira de centre de documentation et
des archives ;
- L’ENEF du Cap Estérias : construction d’un atelier
de menuiserie avec une mezzanine ;
- I’ENSAF : construction d’un bâtiment (R+1)
constitué d’un laboratoire et des salles de classe ;
- L’ISDR : construction de deux bâtiments dont l’un
est constitué de 3 salles de classe et l’autre de 3
bureaux et d’une salle des professeurs.
3.3.2. Catégorie Véhicule/Bus
Les sept institutions impliquées dans la réalisation
du Projet sont bénéficiaires de cette catégorie selon
les termes de l’accord, malheureusement, l’agence
d’exécution a privé l’ISDR de cette acquisition. En
dehors de l’ENSAF qui sollicite un véhicule Pick-up,
les cinq autres institutions ont besoin d’un bus Toyota
COASTER de trente (30) places.
3.3.3. Catégorie équipements, matériels et
accessoires informatiques
Quatre (4) institutions sont bénéficiaires de cette
catégorie : le CRESA Forêt-Bois, l’ERAIFT,
l’ENSAF et l’ISDR. Les listes y relatives sont
fournies par les responsables des institutions après
concertation avec les enseignants sur leurs besoins
réels pour la modernisation des enseignements.
3.3.4. Catégorie équipements et matériels forestiers
Six institutions sont bénéficiaires de cette catégorie,
le CRESA Forêt-Bois, la FASA, l’ERAIFT, l’ENEF
de Mbalmayo, l’ENSAF et l’ISDR. Les listes de
besoins enregistrées présentent des spécifications
pour chaque matériel désigné.
Tableau 3 : répartition de budget par institution et par catégorie d’acquisition (dollar US)
Nouvelles prévisions des besoins par institutions
Budget
Catégorie d’acquissions alloué selon
prévues par le projet
accord
CRESA
FASADschang
ENEF
Cameroun
ENSAF/
IDR
ENEFGabon
1. Construction/
réhabilitation infrastructure
927 071
83 220
224 694
94 871
208 050
191 406
2. Véhicule/bus
382 812
63 802
63 802
63 802
63 802
63 801
63 801
3. Equipement, matériels
et accessoires informatique
262 143
40 445
52 429
130 323
38 947
4. Equipement et matériels
forestiers
421 779
40 700
70 030
59 502
71 860
79 916
99 770
1 993 805
228 168
358 526
218 175
396 141
274 040
327 348
Total
Source :Quatrième rapport semestriel du Projet OIBT no 456/07 rev.4 (F) février 2015
65
191 406
ERAIFT
ISDR
124 830
Nkwinkwa D. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 62-66, Avril 2015
4. Discussion
4.1. Localisation des institutions
L’ensemble des cinq (5) pays où sont logés les
institutions bénéficiaires de ce Projet couvrent
les trois quarts de la superficie totale des pays du
Bassin du Congo et représentent environ 97% de la
superficie forestière de la Sous-région. Le PIB moyen
par habitant est d’environ 619 dollar US et quatre
pays sur les cinq sont classés parmi les pays les moins
avancés. La République du Gabon constitue une
exception avec un PIB par habitant 13 fois supérieur
à la moyenne. Environ 60% de la population totale
vivent dans des zones rurales alors que la situation est
variable du Gabon (plus faible proportion avec 14%)
à la RDC (la plus forte avec 68%).
4.2. Répartition du Budget alloué aux institutions
bénéficiaires du Projet
Les fonds mobilisés pour la mise en œuvre de ce
Projet proviennent principalement du Gouvernement
japonais à travers la JICA, la coopération suisse et
la coopération belge. Le Gabon ayant un PIB assez
élevé, la JICA qui a apporté la plus grande contribution
a refusé d’appuyer l’ENEF du Gabon estimant que
leur gouvernement peut le faire. Les autres bailleurs
(Suisse et Belge) ont mis à la disposition de cette
institution un fonds leur permettant de participer à
l’élaboration des modules de formation.
Le budget alloué à chaque institution par catégorie
d’acquisition est lié à l’évaluation des besoins
enregistrés lors de l’identification du Projet. Au
cours de la mise en œuvre du Projet, les fluctuations
du dollar américain, devise utilisé dans le cadre
de ce Projet ont eu un impact sur le budget et par
conséquent, les responsables des institutions ont
révisé la liste de leurs besoins.
4.3. Listes de besoin de chaque institution
La révision du budget par les bailleurs de fonds a
entrainé un réajustement de la liste des besoins de
chaque institution.
L’ENEF Mbalmayo qui a accordé une priorité à
la catégorie construction, a supprimé la catégorie
équipements pour avoir plus de ressources pour cette
réalisation.
L’ISDR s’est vu supprimé l’acquisition de la
catégorie véhicule/Bus par l’agence d’exécution pour
des raisons de négligence de l’acquisition précédente
en provenance du Projet PEFOGRN-BC.
L’ENEF du Gabon a profité du reste de fonds mis
à sa disposition pour l’élaboration des modules
de formation pour demander la construction et
l’équipement d’un atelier de menuiserie.
Les quatre autres institutions : FASA, CRESA ForêtBois, ENSAF, ERAIFT ont révisé la liste de leurs
besoins.
4.4. Technique d’acquisition
Les enquêtes permettant de dresser la liste définitive
des besoins de chaque institution ont été menées par
les responsables des institutions sous la supervision du
RIFFEAC. La mutation des responsables de certaines
institutions a quelque peu retardé le processus, du fait
que les priorités des anciens responsables n’étaient pas
toujours approuvées par les nouveaux responsables.
5. Conclusion
La réalisation des activités prévues dans le cadre de
ce Projet évolue normalement. Des sept institutions
bénéficiaires, quatre ont connu des mutations des
responsables. Ceux nouvellement affectés au poste
ont des priorités en besoins qui ne sont pas toujours
les mêmes que ceux de leurs prédécesseurs. Certains
ont pris un temps pour connaitre le Projet et un
temps pour établir leurs besoins, qui n’étaient pas
toujours en concordance avec le budget disponible.
La réalisation des activités prévues dans le troisième
Plan Opérationnel Annualisé (POA), a connu
quelques difficultés dont la principale, est la réaction
non spontanée des responsables d’institutions
bénéficiaires.
Le budget du projet a connu une modification qui a
entrainé une révision de sa répartition par institution
et par catégorie. A cet effet, chaque responsable
d’institution bénéficiaire a réajusté les listes des
besoins de son institution tout en accordant des
nouvelles priorités par catégorie d’acquisition.
Bibliographie
Commission des Forêts du Bassin du Congo,
2005: Plan de convergence pour la conservation et la
gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique
Centrale p 29
Quatrième rapport semestriel du Projet OIBT n°
456/07 rev.4 (F) février 2015
Jeune Afrique, Hors-Série n°.27, 2011
Organisation Internationale des Bois Tropicaux,
2007 : Descriptif du projet no PD 456/07 rév.4 (F) 55p
Organisation Internationale des Bois Tropicaux,
2007 : Descriptif du projet no PD 456/07 rév.4 (F) 55p
AFD Tropical 2005, OIBT
66
Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 67-76, Avril (2015)
Projet d’Appui au Programme Elargi de Formation en Gestion des Ressources
Naturelles dans le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC) : Amélioration des
infrastructures et équipements dans les Institutions bénéficiaires du Projet
Fogaing J.R.1, Ibrahim Sambo S.2, Bakakoula J.3
(1) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Chargé de Projet PEFOGRN-BC
e-mail : [email protected]
(2) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Coordonnateur Régional.
(3) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Comptable.
Résumé
S’il est admis que la performance en termes de formation dans
les Institutions de Formation Forestière et Environnementale
(IFFE) reste étroitement liée à la qualité des Programmes
qui y sont dispensées, l’atteinte de la performance requise
est fortement influencée par la qualité des infrastructures et
équipements dont disposent les Institutions.
C’est fort de cela que, dans le cadre de la mise en œuvre
du Projet d’appui au Programme Elargi de Formation en
Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo
(PEFOGRN-BC) dont l’objectif est de « renforcer les actions
en matière de Formation et de Recherche en vue de réduire
la déforestation et la dégradation des ressources naturelles
dans le Bassin du Congo » que le Réseau des Institutions
de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique
Centrale (RIFFEAC) s’est donné entre autres missions de :
- doter les Institutions en infrastructures modernes en
liaison avec les avancées technologiques actuelles ;
- doter les Institutions en équipements propices et adéquats
à la formation forestière et environnementale et adaptés
aux nouveaux concepts de conservation des écosystèmes
forestiers.
Ainsi, à l’issue de la mise en œuvre du Projet (Phase I) il en
ressort que :
Sur le plan de l’amélioration des infrastructures :
Sept (07) marchés relatifs aux travaux de construction et
huit (08) autres dans le domaine de la réhabilitation des
bâtiments sont réalisés dans les IFFE.
Sur le plan de l’amélioration des équipements :
- Six (06) acquisitions en matériels roulants ont été
réalisées, soit deux (02) en faveur des institutions
techniques (KCCEM au Rwanda, ENEF au Gabon) et
quatre (04) en faveur des institutions universitaires (FASA
au Cameroun, CRESA Forêt-Bois au Cameroun, ISDR
Mbaiki en RCA et ENEF au Gabon) ;
- Dix-huit (18) acquisitions d’équipements informatiques
en faveur de dix-huit (18) institutions de formation dont
huit (08) techniques et (dix) 10 universitaires ;
- Huit (08) acquisitions en mobiliers de bureau, de dortoirs
et salles de cours au bénéfice de huit (08) institutions dont
cinq (05) dans les institutions techniques et trois(03) dans
les institutions universitaires ;
- Acquisition en équipements de terrain, équipements de
laboratoire et/ou des ouvrages (livres pour bibliothèques
scolaires) pour l’ensemble des 20 IFFE bénéficiaires du
PEFOGRN-BC.
Mots clés : infrastructures, équipements, Institutions de formation
Abstract
If it is established that the performance in terms of training
in Forestry and Environmental Training Institutions
(FETI) remains closely linked to the quality of the
programs that are taught there, achieving the required
performance is strongly influenced by the quality of
infrastructure and equipment that the institutions have.
Due to this,within the framework of the Project to support
the Expanded Program Training in Natural Resource
Management in the Congo Basin (PEFOGRN-BC),whose
objective is to “strengthen actions for Training and
Research to reduce deforestation and degradation of natural
resources in the Congo Basin”, that the Network of Forestry
and Environmental Training Institutions of Central Africa
(RIFFEAC) has given himself among other missions to :
- equip the institutions with modern infrastructures
in harmony with the current technological advances;
- equip Institutions with conducive and suitable equipment
for forestry and environmental training adapted to
the new forest ecosystem conservation concepts.
At the end of the Project implementation (Phase I) it
appears that:
67
Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
- Eighteen (18) acquisitions of computer equipment for
eighteen (18) including eight training institutions (08) and
technical (ten) 10 academics;
- Eight (08) Office furniture acquisitions, dormitories and
classrooms for the benefit of eight (08) institutions with
five (05) in the technical institutions and three (03) in
academic institutions;
- Acquisition in field equipment, laboratory equipment
and / or documents (books for school libraries)
for all 20 beneficiaries IFFE PEFOGRN-BC.
In terms of infrastructures improvements:
- Seven (07) marketsrelative toconstructions and eight (08)
others in the field of rehabilitation of existing buildingshas
beenperformed in these IFFE.
In terms of improving equipment:
- Six (06) vehicleshas been aquired, two (02) in favor of
technical institutions (KCCEM Rwanda, ENEF in Gabon)
and four (04) for academic institutions (FASAand CRESA
Forêt-Bois in Cameroon, ISDR ofMbaiki in Central
African Republic and ENEF in Gabon),
Keywords: infrastructures, equipments, training institutes
1. Introduction
Selon Goolam (2008), la réforme Licence-MasterDoctorat (LMD) adoptée en Bologne le 19 juin 1999
permet une meilleure lisibilité et une harmonisation
des grades universitaires au niveau international.
Le corollaire de ce système est bien entendu la
culture de l’évaluation, les exigences de pertinence
et de qualité, la gestion participative, la primauté
de la professionnalisation et la reconnaissance de
l’enseignement supérieur comme moteur de tout
développement. Ceci oblige les institutions de formation
de disposer des curricula harmonisés et hautement
spécialisés en vue d’une professionnalisation plus
accrue. L’atteinte de cette performance reste toutefois
étroitement liée à la qualité des infrastructures et
des équipements dont disposent les institutions
de formation, qu’elles soient universitaires ou
techniques. Les Institutions de Formation Forestières
et Environnementales (IFFE) de l’espace COMIFAC
(Commission des Forêts d’Afrique Centrale) ne sont
pas en marge de ce processus.
C’est ainsi que, le Réseau des Institutions de
Formation Forestière et Environnementale d’Afrique
Centrale (RIFFEAC), dans le cadre du Projet d’appui
au Programme Elargi de Formation en Gestion des
Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo
(PEFOGRN-BC) dont l’objectif est de « renforcer les
actions en matière de Formation et de Recherche en
vue de réduire la déforestation et la dégradation des
ressources naturelles dans le Bassin du Congo » s’est
donné entre autre mission de renforcer les capacités
des acteurs (apprenants, employés etc.) par la révision
et l’harmonisation des programmes de formation et par
une amélioration de la qualité des infrastructures et des
équipements au sein des institutions membres. Cette
modernisation des infrastructures telle que définie dans
le cadre du PEFOGRN-BC consiste à :
- doter les institutions d’infrastructures modernes en
liaison avec les avancées technologiques actuelles ;
- doter les institutions d’équipements propices et
adéquats à la formation forestière et environnementale
et adaptés aux nouveaux concepts de conservation
des écosystèmes forestiers.
2. Matériel et méthodes
La mise en œuvre du projet PEFOGRN-BC a mis
un accent sur la modernisation des infrastructures et
équipements dans les 20 IFFE (tableau 1) membres
du RIFFEAC, bénéficiaires dudit Projet. Une étude
préliminaire a consisté en une analyse des besoins en
infrastructures et équipements dans l’ensemble de ces
IFFE. Il en ressort de cette étude que :
- Sur le plan des équipements
Il y a lieu :
- d’accorder une priorité à la construction et
équipement des laboratoires traitant des sciences
forestières, fauniques ou piscicoles,
- de favoriser la mise en place des ateliers de scieriemenuiserie, séchage du bois et affûtage,
- d’améliorer en terme de quantité et de qualité les
équipements de terrain en opérations forestières;
inventaires forestiers, formation faunique et
aménagement forestier,
- de renforcer les bibliothèques des IFFE en
ouvrages spécifiques à la formation forestière et
environnementale,
- d’accroître en nombre le matériel informatique
actuellement disponible, les logiciels de cartographie
numérique, d’autres logiciels spécialisés ainsi que les
photocopieuses de grande capacité,
- d’équiper les institutions en matériel roulant
notamment les véhicules types 4x4 et bus de plus de
10 places pour besoin de sortie de terrain.
- Sur le plan des infrastructures
Il se dégage dans l’ensemble des IFFE membres
du RIFFEAC, bénéficiaires du Projet PEFOGRNBC, un besoin d’appui en construction de bâtiments
68
Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
Tableau 1 : Répertoire des IFFE bénéficiaires du PEFOGRN-BC
Pays
Institutions bénéficiaires
Burundi
ISA : Institut Supérieur Agronomique
FASA : Faculté d’Agronomie et de Sciences Agricoles, Université de Dschang
Cameroun
ENEF: École Nationale des Eaux et Forêts, Mbalmayo
EFG : Ecole de faune de Garoua
CRESA-Forêt-Bois : Centre régional d’enseignement spécialisé en agriculture, Forêt-Bois, Yaoundé
Congo
Gabon
IDR : Institut de développement rural ; Université Marien Ngouabi
ENEF : École Nationale des Eaux et Forêts ; Mossendjo
ENEF : École Nationale des Eaux et Forêts, Cap Estérias
Guinée
EUEAPF: École Universitaire d’Etudes en Agronomie, Pêche et Foresterie, Malabo
Équatoriale
RCA
ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural, Mbaïki
ERAIFT : École Régionale Postuniversitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrés des Forêts et des
Territoires tropicaux
FSA/UNIKIN: Faculté des sciences agronomiques, Université de Kinshasa
FSA/UNILU : Faculté des Sciences Agronomiques, Université Lubumbashi
RDC
FSA/UNIKIS : Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kisangani
FSA/UCG : Faculté des Sciences Agronomiques, Université Catholique de Graben
FSA/UKV : Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kivu-Boma
ISEA : Institut Supérieur d’Études Agronomiques de Tshéla
ISEA : Institut Supérieur d’Études Agronomiques de Bengamisa
Rwanda
KCCEM : Collège de Conservation et d’Aménagement de l’Environnement de Kitabi
Tchad
IUSAE : Institut Universitaire des Sciences Agronomiques et de l’Environnement, Université de Sarh
pour divers usages (Laboratoires, dortoirs, salles de
classes…) ainsi que la rénovation de ceux existant.
A la suite de l’étude de référence sur les infrastructures
et équipements au sein des IFFE, le processus de
modernisation des infrastructures et équipements a
consisté en un travail échelonné sur 06 étapes:
1. Elaboration des documents d’appel d’offres (DAO)
et documents d’appel à cotations (DAC) sur la base des
caractéristiques définies par les IFFE bénéficiaires ;
2. Publication des DAO et DAC suivant les procédures
de la Banque Africaine de Développement (BAD) /
Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC);
3. Réception et ouverture des offres en présence des
soumissionnaires ou de leurs représentants ;
4. Evaluation des offres par la commission de passation
de marché constituée d’un Président (Coordonnateur
Régional du RIFFEAC), du représentant de la
COMIFAC, d’un Rapporteur (Assistant Administratif
du Coordonnateur Régional), trois membres (Chargé
du Projet, Comptable du Projet et Assistant Comptable)
et au moins un expert du domaine ;
5. Publication des résultats et attribution du marché à
l’entreprise ayant satisfait au mieux aux exigences du
dossier d’appel d’offre ;
6. Exécution, réception et rétrocession des différents
marchés suivant les procédures de la BAD/FFBC.
3. Résultats
3.1. Amélioration des infrastructures dans les IFFE
membre du RIFFEAC
L’amélioration des infrastructures aux profits des IFFE
membres du RIFFEAC et bénéficiaire du PEFOGRNBC consiste en 15 réalisations dont :
- Trois (03) constructions de bâtiments R+1,
respectivement à l’ISEA Tshéla en République
Démocratique du Congo, à l’Ecole de Faune de
Garoua en République du Cameroun et à l’ENEF du
Cap-Estérias en République du Gabon ;
- Quatre (04) constructions de bâtiments plain-pied à
l’ENEF de Mbalmayo en République du Cameroun, à
l’ENEF de Mossendjo en République du Congo et à la FSAUKV de Boma en République Démocratique du Congo ;
69
Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
- Huit (08) réhabilitations dont celui de KCCEM en
République du Rwanda, de la FASA et du CRESA
Forêt-Bois en République du Cameroun, de l’ERAIFT
et de la FSA/UNIKIN en République Démocratique
du Congo, de l’ISDR de Mbaïki en République
Centrafricaine, de l’ENSAF en République du Congo
et de l’ISA Gitega en République du Burundi.
3.2. Amélioration des équipements dans les IFFE
membres du RIFFEAC
Les bâtiments construits ou rénovés sont équipés en
matériel de bureau, de laboratoire, de bibliothèque
ou en matériel informatique suivant les différentes
affectations. Par ailleurs en fonctions des besoins et de
la demande des IFFE, des équipements ou matériels
de terrains leurs sont attribuées. Ces différentes
réalisations se présentent comme suit :
- Six (06) acquisitions en matériels roulants ont été
réalisées, dont deux (02) en faveur des institutions
techniques (KCCEM au Rwanda, ENEF au Gabon)
et quatre (04) en faveur des institutions universitaires
(FASA et CRESA Forêt-Bois au Cameroun, ISDR de
Mbaiki en RCA et ENEF au Gabon).
- Dix-huit (18) acquisitions en équipements
informatiques en faveur de dix-huit (18) institutions
de formation dont huit (08) techniques et (dix) 10
universitaires.
- Huit (08) acquisitions en mobiliers de bureau, de
dortoirs et de salles de cours au bénéfice de huit
(08) institutions dont cinq (05) dans les institutions
techniques et trois(03) dans les institutions
universitaires ,
- Acquisition en équipements de terrain, équipements
de laboratoire et/ou des ouvrages (livres pour
bibliothèques scolaires) pour l’ensemble des 20 IFFE
bénéficiaires du PEFOGRN-BC.
3.3. Typologie des acquisitions au sein des IFFE
bénéficiaires
D’une institution à une autre, les différentes
acquisitions en biens se caractérisent de la manière
suivante :
3.3.1. Les acquisitions dans les institutions de
formation technique
- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) en
République du Cameroun
La construction réalisée à l’ENEF Cameroun consiste
en un bâtiment plain-pied (Photo 1) devant abriter une
salle informatique et la salle de cartographie. L’ensemble
est équipé de 40 tables pour ordinateurs en bois, 40
chaises en bois, 40 ordinateurs complets et onduleurs,
01 écran vidéo projecteur, 02 vidéo projecteurs,
01 imprimante, 01 scanner, 01 photocopieur, 01
appareil photo numérique, 04 climatiseurs (Photo
2). La bibliothèque de cette institution est dotée de
10 ouvrages en sciences forestières (en opération
forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier,
en Transformation et industrie du bois-Génie du bois
et en agroforesterie).
- L’Ecole de Faune de Garoua (EFG) en
République du Cameroun
La construction réalisée à l’EFG consiste en un dortoir
pour étudiants de type R+l (photo 3) d’une capacité de
72 places. Le rez-de-chaussée dispose de 24 chambres
individuelles et le premier étage de 24 chambres
doubles. Le mobilier y est constitué de 24 lits simples,
24 lits doubles (Photo 4), 75 matelas, 75 oreillers, 50
tables de lecture pour chambre, 80 chaises en bois, 6
canapés, 6 tables basses, 10 tables de lecture.
Le parc informatique de cette institution a été renforcé
de 05 ordinateurs complets, 01 logiciel STAT, 01 logiciel
SIG, 05 ordinateurs portables, 03 onduleurs Mercury,
Photo 1 : Salle de cartographie et Informatique de
l’ENEF Cameroun
Photo 2 : Equipement Salle Informatique de l”ENEF
Cameroun
70
Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
Photo 3 : Bâtiment (R+1) Ecole de Faune Garoua Cameroun
Photo 4 : Equipement dortoirs de l’Ecole de Faune de Garoua
02 vidéo projecteurs, 01 imprimante, 01 scanner, 01
photocopieur, 01 appareil photo. Il en va de même
de sa bibliothèque qui a été dotée de 10 ouvrages (en
opération forestière-aménagement forestier-Inventaire
forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie
du bois et en agroforesterie).
En terme d’équipement de terrain, l’EFG a bénéficié
de 20 boussoles, l2 GPS, 50 gilets de sauvetage, 10
jumelles, 10 sacs à dos, 05 tentes, 01 balance à précision,
01 verrerie, 02 microscopes, 40 lunettes de sécurité, 10
trousses de dissection, 02 balances de terrain à pile.
- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF)
Mossendjo en République du Congo.
L’ENEF Mossendjo a été doté d’un bâtiment plainpied (photo 5) abritant une salle informatique et une
bibliothèque. Celui-ci est équipé de 20 tables pour
ordinateurs en bois, 60 chaises de bureau en bois, 10
étagères bibliothèque en bois, 20 tables de lecture
en bois (Photo 6). Le parc informatique de cette
institution a été renforcé de 20 ordinateurs complets,
05 onduleurs, 01 vidéo projecteur, 01 imprimante,
01 scanner, 01 photocopieur, 01 appareil photo
numérique, 04 climatiseurs.
- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) en
République du Gabon
La construction réalisée à l’ENEF du Gabon est
un bâtiment académique de type R+1 (photo 7 et 8)
comprenant en son rez-de-chaussée, 05 bureaux,
02 salles de c1asse, 03 laboratoires et salles d’eau
et à l’étage, 28 chambres individuelle, une salle
informatique et une salle de télévision. L’ensemble
est équipé de 30 lits simples (01 place) en bois, 30
Matelas (01 place), 30 oreillers standards, 20 tables
en bois pour salle de c1asse, 40 chaises de bureau
en bois, 10 tables pour enseignants, 10 chaises pour
tables enseignants, 10 tables pour ordinateur, 01 table
de bureau en bois massif, 80 chaises pour visiteurs,
05 canapés de bureaux, 05 tables basses, 30 tables
pour chambre. La salle informatique est équipée de 13
ordinateurs complets, 13 onduleurs, 02 imprimantes
laser, 02 ordinateurs portables, 02 vidéos projecteurs,
02 écrans de projection, 01 photocopieur, 02 tablettes,
01 logiciel de calcul en mécanique, 01 téléviseur écran
plat, 01 lecteur DVD, 06 climatiseurs. La bibliothèque
est dotée de 10 ouvrages en foresterie (en opération
forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier,
en Transformation et industrie du bois-Génie du bois
et en agroforesterie).
Les laboratoires sont équipés de : 01 Etuve, 01
congélateur scientifique, 01 réfrigérateur scientifique,
01 binoculaire stéréoscope, 01 microtome, 01 pince
Photo 5 : Salle multimédia et bibliothèque de l’ENEF Mossendjo
Photo 6 : Equipement salle de lecture de l’ENEF Mossendjo
71
Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
Photo 7 : Bâtiment Académique (R+1) de l’ENEF du Gabon
Photo 8 : Equipements salle de classe de l’ENEF Gabon
pour microtome, 01 Hitman appareil de calcul du son
dans le bois, 02 bâillons 1000 ml/12, 01 Cylindre Pyrex
100 ml/4, 01 cylindre Pyrex 250 ml/4, 01 cylindre
Pyrex 500 ml/4, 01 cylindre Pyrex 1L/4, 01 burette
automatique, 12 brosses à burette /12, 02 pipettes
10ml/12, 02 pipettes 25 ml/12, 06 flasque volumétrique
250 ml/6, 01 réfrigérant à reflux, 01 kit de distillation
500 ml, 02 chauffes ballon 250 ml, 01 corde électrique,
01 pH mètre, 01 adaptateur no/220V, 02 dessiccateurs,
01 produit dessicatif (driérite), 25 livres, 01 boîte pour
dessiccateur (driérite), 02 microscopes avec camera,
01 microscope, 01 camera à microscope, 01 boîte à
lamelles pour 100, 01 contenant à lamelles pour 100,
02 balances analytiques 100 g, 01 hôte de 47 pouces,
02 Becher 100 ml/12, 02 Becher 250 ml/l2, 02 Becher
600 ml/6, 02 Becher 1000 ml/6, 01 ballon 125ml/12,
01 ballon 250 ml/12, 02 ballons 500 ml/6, 01 bane
d’ essai, 01 essai tension et compression, 01 outil «
Quick release», outil « Tension fixture », 05 blocs pour
fixation, 01 poutre essais transversaux, 01 appareil de
cisaillement, 01 gabarit d’essai, 05 blocs pour fixation,
01 plaque de compression sphériques, 01 logiciel
d’accompagnement TSC-10.
Par ailleurs, afin de faciliter les visites de terrain, cette
institution a bénéficié d’un véhicule 4x4 et d’un mini
bus de 14 places (photo 9 et 10).
- L’Ecole Universitaire d’Etudes en Agronomie,
Pêche et Foresterie (EUEAPF) en République de
Guinée Equatoriale
Les acquisitions en direction de cette institution se
rapportent en matériel de bibliothèque et en matériel
de terrain. Le matériel de bibliothèque se résume en
10 ouvrages de foresterie (en opération forestièreaménagement forestier-Inventaire forestier,
en
Transformation et industrie du bois-Génie du bois et
en agroforesterie). Par ailleurs, le matériel de terrain
est constitué de 10 boussoles, 10 GPS, 10 prismes, 08
couteaux de greffage, 02 appareils photos numériques,
04 vidéos projecteurs, 15 relascopes, 10 clinomètres,
05 dendromètres Blume Leiss BL6, 06 topo fils, 02
grandes tronçonneuses, 02 petites tronçonneuses.
Photo 9 : Véhicule 4X4 Pick-up de l ENEF du Gabon
Photo 10 : Minibus de l’ENEF du Gabon
- L’Institut Supérieur d’Études Agronomiques de
Tshéla (ISEA-Tshéla) en République Démocratique
du Congo
L’ISEA-Tshéla dispose actuellement parmi ses
infrastructures d’un bâtiment académique de type
R+l (photo 11) entièrement construit et équipé par le
Projet PEFOGRN-BC. Il est constitué en son rez-dechaussée de 05 salles de classes, 01 salle MultiMedia
et 01 bibliothèque. La partie étage est subdivisée
en 05 Bureaux et 01 salle de réunion. Cette bâtisse
72
Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
- Kitabi College of Conservation and
Environmental Management (KCCEM) en
République du Rwanda
La modernisation des infrastructures au KCCEM
est traduite par l’aménagement d’un dortoir de 10
chambres individuelles (Photo 12). Par ailleurs cette
institution a été dotée d’un véhicule tout terrain (photo
13) afin de lui faciliter les sorties de terrain.
Photo 11 : Bâtiment Administratif (R+1) de l’ISEA en RDC
L’Institut
Universitaire
des
Sciences
Agronomiques et de l’Environnement, Université
de Sarh (IUSAE Sarh) en République du Tchad
La mise en œuvre du Projet PEFOGRN-BC a permis
d’améliorer le parc informatique, la qualité d’ouvrage
de la bibliothèque ainsi que le matériel de terrain
de l’IUSAE Sarh. Le matériel informatique dont a
bénéficié cette institution est constitué de 08 ordinateurs
complets, 08 onduleurs, 01 scanner, 01 ordinateur
portable, 10 antivirus, 01 serveur et 01 photocopieur.
Par ailleurs, la bibliothèque est dotée de 10 ouvrages
en foresterie (en opération forestière-aménagement
forestier-Inventaire forestier, en Transformation et
industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).
Le matériel de terrain est constitué de 10 boussoles,
10 photographies aériennes, 06 compas forestiers
électroniques, 03 appareils photos numériques, 06
GPS, 02 microscopes stéréoscopiques, 02 distillateurs,
10 clinomètres Suunto et 10 rubans à mesurer.
est équipée de 15 tables en bois pour ordinateurs, 50
chaises de bureau en bois, 15 étagères de bibliothèque
en bois, 15 tables de lecture en bois, 10 bureaux en
bois massif ainsi que 100 tables bancs. La salle
multimédia quant à elle est équipée de 10 ordinateurs
complets, 10 onduleurs, 02 imprimantes, 02 portables,
05 climatiseurs split, 01 scanner A3, 01 photocopieur
multifonction, 01video projecteur et 01 appareil photo
numérique. La bibliothèque est dotée de 07 ouvrages
en foresterie(en opération forestière-aménagement
forestier-Inventaire forestier, en Transformation et
industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).
A cet ensemble s’ajoute un kit de matériels de terrain
constitué de 20 lunettes de sécurité ou visière-écran, 20
protecteurs auditifs, 20 lanternes, 05 trousses d’urgence,
03 systèmes de localisation GPS, 05 boussoles, 02
photographies aériennes, 10 anémomètres, 05 jalons et
01 theodolite.
- L’Institut Supérieur d’Études Agronomiques
de Bengamisa (ISEA-Bengamisa) en République
Démocratique du Congo
Dans le cadre de l’amélioration de son équipement
de terrain, l’ISEA-Bengamisa à bénéficier du Projet
de 15 systèmes de localisation GPS, 20 boussoles,
15 photographies aériennes, 10 couteaux de greffage,
01 vidéo projecteur, 06 topofils, 05 dendromètres, 02
grandes tronçonneuses et 02 petites tronçonneuses.
3.3.2. Les institutions de formation universitaire
- L’Institut Supérieur Agronomique (ISA) Gitega
en République du Burundi
Au sein de l’ISA-Gitega, le Projet à permis la
réhabilitation de 3 bâtiments. Ceux-ci sont équipés
de 10 ordinateurs complets, 10 onduleurs, 02
imprimantes, 01 licence arc Gis Desktop, 02
appareils photo numérique, 02 vidéo projecteurs et
01 photocopieur. La qualité de la bibliothèque est
améliorée de 11 ouvrages en foresterie (en opération
forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier,
Photo 12 : Dortoirs du KCCEM au Rwanda
Photo 13 : Véhicule 4x4 du KCCEM au Rwanda
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Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
Photo 14 : Batiment Administratif de la FASA du Cameroun
Photo 15 : Véhicule 4x4 de la FASA du Cameroun
en Transformation et industrie du bois-Génie du bois
et en agroforesterie).
Cette institution a bénéficié par ailleurs en termes
de matériel de terrain de 50 prismes, 10 systèmes de
localisation GPS, 05 boussoles, 06 relascopes, 10
clinomètres, 07 dendromètres, 10 cannes télescopiques
et 03 stéréoscopes.
- Le Centre Régional d’Enseignement Spécialisé
en Agriculture, Forêt-Bois (CRESA ForêtBois), Université de Dschang en République du
Cameroun
Le bloc pédagogique du CRESA Forêt-Bois a été
entièrement rénové. Cette institution a été par ailleurs
doté en plus d’un véhicule tout terrain (photo 16) de
08 ordinateurs complets, 08 onduleurs, 01 scanner,
01 ordinateur portable, 10 antivirus, 01 serveur et
01 photocopieur. Sa bibliothèque est améliorée de
12 ouvrages en foresterie(en opération forestièreaménagement forestier-Inventaire forestier,
en
Transformation et industrie du bois-Génie du bois et
en agroforesterie).
- La Faculté d’Agronomie et des Sciences
Agricoles (FASA), Université de Dschang en
République du Cameroun
Au sein de la FASA-Dschang, deux bâtiments ont été
réhabilités. Il s’agit du bâtiment abritant le Département
de foresterie et le décanat de la faculté (photo 14).
Par ailleurs le Département de foresterie a été doté de
30 chaises de bureau en bois, 30 tables en bois pour
ordinateurs, 10 chaises en bois pour enseignants, 10
tables en bois pour enseignants. Son parc informatique
amélioré de 30 ordinateurs complets, 30 onduleurs,
04 scanners, 10 imprimantes, 01 connexion internet,
04 vidéos projecteurs et 03 appareils photos. La
bibliothèque du Département est dotée de 12 ouvrages
en foresterie (en opération forestière-aménagement
forestier-Inventaire forestier, en Transformation et
industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).
A fin de faciliter les sorties de terrain, cette institution
a bénéficié d’un véhicule 4x4 (photo 15).
- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF),
Université Omar Bongo en République du Gabon
Cette institution présente la particularité d’être
parallèlement une IFFE technique et universitaire.
De ce fait, les acquisitions pour l’ENEF Gabon sont
présentées au paragraphe 3.3.1.
- L’Ecole Nationale des Sciences Agronomiques
et Forestières (ENSAF), Université Marien
Ngouabi en République du Congo
A l’ENSAF, le Projet à permis l’aménagement de
3 salles de classes de 02 bureaux pour enseignants
et 01 salle multimédia et équipée de 10 tables en
bois pour ordinateurs, 10 chaises en bois, 90 tables
Photo 16 : Véhicule 4x4 du CRESA Forêt-Bois du Cameroun
Photo 17 : Véhicule 4x4 de l’ISDR de la RCA
74
Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
bancs, 10 ordinateurs pour bureau, 10 onduleurs, 01
scanner, 01 photocopieur, 02 ordinateurs portables,
01 imprimante couleur, 01 imprimante noir/blanc,
01 connexion internet. Par ailleurs sa bibliothèque a
été enrichie de 11 ouvrages en sciences forestières
(en opération forestière-aménagement forestierInventaire forestier, en Transformation et industrie
du bois-Génie du bois et en agroforesterie).
- L’Institut Supérieur de Développement Rural
(ISDR) de Mbaïki, Université de Bangui en
République Centrafricaine
L’ISDR de Mbaïki a bénéficié en plus d’un véhicule
4x4 (photo17) pour les missions de terrain, de la
réhabilitation de 03 salles de classes et sa bibliothèque
s’est enrichie de 08 ouvrages en sciences forestières
(en opération forestière-aménagement forestierInventaire forestier, en Transformation et industrie
du bois-Génie du bois et en agroforesterie).
- La Faculté des Sciences Agronomiques,
Université de Kinshasa (FSA-UNIKIN) en
République Démocratique du Congo
En plus de la réhabilitation de la plomberie et
sanitaire au sein de la FSA-UNIKIN, le parc
informatique de cette institutions s’est enrichi de 20
ordinateurs complets, 20 onduleurs, 02 imprimantes,
05 ordinateurs portables et 01 connexion Internet. Par
ailleurs, sa bibliothèque a été dotée de 15 ouvrages
en sciences forestières (en opération forestièreaménagement forestier-Inventaire forestier, en
Transformation et industrie du bois-Génie du bois et
en agroforesterie).
- La Faculté des Sciences Agronomiques,
Université de Lubumbashi (FSA-UNILU) en
République Démocratique du Congo
Cette institution a bénéficié du PEFOGRN-BC de 10
ordinateurs complets, 10 onduleurs, 02 ordinateurs
portables, 01 imprimante multifonction, 01 vidéo
projecteur, 01 logiciel de télédétection (Licence arc GIS).
- La Faculté des Sciences Agronomiques,
Université Catholique de Graben (FSA-UCG) en
République Démocratique du Congo
La FSA-UCG est tributaire du Projet PEFOGRNBC de 02 ordinateurs portables, 01 imprimante haut
débit, 01 Scanners, 01 appareil photos numériques,
03 vidéos projecteurs, 04 ordinateurs fixes, 04
onduleurs et 01 photocopieur. La bibliothèque de
cette institution a été améliorée de 15 ouvrages en
foresterie (en opération forestière-aménagement
forestier-Inventaire forestier, en Transformation et
industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).
En terme d’équipements de terrain, La FSA-UCG a
été dotée de 02 stations météo, 05 capteurs humidité/
température, 05 cônes de protection contre la pluie,
05 capteurs température sol, 02 balances de précision,
05 GPS, 10 boussoles, 02 jumelles, 20 éprouvettes
graduées en plastic 1000 ml, 05 capteurs pression
atmosphérique, 05 capteurs vitesse et direction
du vent, 05 capteurs rayonnement solaire, 02
alimentations pour station météo, 02 électrodes et 05
jauges pluviométriques.
L’Ecole
Régionale
Postuniversitaire
d’Aménagement et de Gestion Intégrée des
Forêts et des Territoires Tropicaux (ERAIFT) en
République Démocratique du Congo
Au profit de l’ERAIFT, le Projet PEFOGRN-BC a
permis la réhabilitation de 01 salle de conférence et 01
laboratoire. Pour ce qui est du matériel informatique,
cette institution a été dotée de 05 ordinateurs
complets, 02 imprimantes couleur, 02 imprimantes
laser noir/blanc, 03 ordinateurs portables, 05
onduleurs et 02 scanners. En termes d’équipements
de terrain, l’ERAIFT dispose désormais de 01
spectrophotomètre, 02 distillateurs, 02 balances de
précision. Par ailleurs, sa bibliothèque s’est enrichie
de 13 ouvrages en foresterie (en opération forestièreaménagement forestier-Inventaire forestier,
en
Transformation et industrie du bois-Génie du bois et
en agroforesterie).
- La Faculté des Sciences Agronomiques,
Université de Kisangani (FSA-UNIKIS) en
République Démocratique du Congo
Le parc informatique de la FSA-UNIKIS a été amélioré
de 10 ordinateurs complets, 10 onduleurs, 01 vidéo
projecteur, 02 imprimantes, 02 ordinateurs portables.
Il en est de même de son équipement de terrain qui a
été amélioré de 15 rubans à mesurer, 15 boussoles,
15 photographies aériennes, 15 compas forestier
électronique, 04 appareils photos numériques, 10
GPS, 02 microscopes stéréoscopiques, 02 distillateurs
et 08 stéréoscopes.
- La Faculté des Sciences Agronomiques,
Université KASA-VUBU (FSA-UKV) de Boma
en République Démocratique du Congo
La FSA-UKV de Boma a bénéficié de la construction
en son sein d’un bloc scolaire plain-pied (photo 18)
comprenant 05 auditoires, équipé de 150 tables bancs
et en matériels informatique dont 10 ordinateurs
complets, 10 onduleurs, 02 imprimantes, 04 vidéos
projecteurs, 03 appareils photos numériques, 04
scanners en plus d’un système de localisation GPS.
Par ailleurs, sa bibliothèque a été dotée de 12 ouvrages
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Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015
Photo 18 : Bloc Scolaire de l’Université KV Boma en RDC
en sciences forestières (en opération forestièreaménagement forestier-Inventaire forestier,
en
Transformation et industrie du bois-Génie du bois et
en agroforesterie).
4. Conclusion
L’un des buts du Projet PEFOGRN-BC était de
contribuer à la modernisation des infrastructures et
équipements de la vingtaine d’institutions membres
du RIFFEAC et reparties dans l’ensemble de l’espace
COMIFAC. C’est ainsi que, sous l’égide d’une
commission de passation de marché constituée de
l’équipe de la Cellule d’Exécution du Projet (CEP),
des Experts avérés en fonctions des domaines
consentis, un nombre de marché a été attribué, réalisé
et rétrocédé aux IFFE. Il en découle :
- Trois (03) constructions de bâtiments R+1
respectivement à ISEA Tshéla en République
Démocratique du Congo, à l’Ecole de Faune de
Garoua en République du Cameroun et à l’ENEF du
Cap-Estérias en République du Gabon ;
- Quatre (04) constructions bâtiments plain-pied à
l’ENEF de Mbalmayo en République du Cameroun,
à l’ENEF de Mossendjo en République du Congo, à
la FSA-UKV de Boma en République Démocratique
du Congo ;
- Huit (08) réhabilitations dont celui de la KCCEM
en République du Rwanda, de la FASA et du
CRESA Forêt-Bois en République du Cameroun,
de l’ERAIFT et de la FSA/UNIKIN en République
Démocratique du Congo, de l’ISDR de Mbaïki
en République Centrafricaine, de l’ENSAF en
République du Congo et de l’ISA Gitega en
République du Burundi ;
- Six (06) acquisitions en matériels, soit deux (02) en
faveur des institutions technique (KCCEM au Rwanda,
ENEF Gabon) et quatre (04) en faveur des institutions
universitaires (FASA Dschang, CRESA Forêt-Bois au
Cameroun, ISDR Mbaiki en RCA et ENEF Gabon ;
- Dix-huit (18) acquisitions en équipements
informatiques en faveur de dix-huit (18) institutions
de formation dont huit (08) techniques et (dix) 10
universitaires ;
- Huit (08) acquisitions en mobiliers de bureau, de
dortoirs et salles de cours au bénéfice de huit (08)
institutions dont cinq (05) dans les institutions
techniques et trois(03) dans les institutions
universitaires ;
- Des acquisitions en équipements de terrain, des
équipements de laboratoire et/ou des ouvrages (livres
pour bibliothèques scolaires) pour l’ensemble des
vingt (20) IFFE bénéficiaires du PEFOGRN-BC.
Cependant, en raison de l’ampleur des besoins des
IFFE donc fait ressortir l’étude de référence, ces
dotations sont loin de satisfaire la demande. Il est
question de rechercher des ressources additionnelles
afin de pourvoir davantage ces institutions en
infrastructures et équipements divers, de qualité afin
de les rendre plus opérationnelle.
Remerciements
Nous adressons nos remerciements aux partenaires
techniques à la mise en œuvre du Projet PEFOGNBC, notamment les experts de l’Université LAVAL,
du CERFO, les responsables des IFFE bénéficiaires
pour leur engagement à la mise en œuvre du Projet,
les différents experts sollicités pour la passation
des différents marchés, ainsi que toute l’équipe
de la CEP (Cellule d’Exécution du Projet) pour le
travail accompli. Cette marque de gratitude est aussi
adressée à la BAD/FFBC pour son apport financier
et à l’endroit de l’ensemble des consultants qui ont
travaillé de concert avec les équipes.
Bibliographie
Goolam, M., 2008. Guide de formation du LMD à
l’usage des institutions d’Enseignement Supérieur
d’Afrique Francophone. Groupe de Travail sur
l’Enseignement Supérieur (GTES), Association des
Universités Africaines (AUA).
RIFFEAC, 2012. Étude sur l’état des lieux des
programmes d’études universitaires et techniques
dans les Institutions de Formation Forestière et
Environnementales d’Afrique Centrale. Rapport
final.
RIFFEAC, 2015. Projet d’Appui au Programme
Elargi de Formation en Gestion des Ressources
Naturelles dans le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC),
Mission d’achèvement du Projet : Aide mémoire.
76
Tarla D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 77-79, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 77-79, Avril (2015)
Pesticides obsolètes au Cameroun : inventaire, analyses chimiques et bioasais
Tarla D.N.1, Tchamba N.M.2, Fontem D.A.3 , Nindi M.M.4, Baleguel P.N.5.
(1) Etablissement : Département de Protection des Végétaux, Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA), Université de
Dschang - Cameroun. / e-mail : [email protected]
(2) Directeur de thèse : Maitre des Conférences, Département de Foresterie, FASA, Université de Dschang - Cameroun.
(3) Co-directeur de thèse : Professeur Titulaire des Universités, FASA, Université de Dschang - Cameroun et Université de l’Etat de
Delaware aux Etats-Unis.
(4) Co-directeur de thèse : Professeur Titulaire des Universités, Département de Chimie, CSET, Université de l’Afrique du Sud, Pretoria.
(5) Encadreur Professionnel sur le terrain : Consultant FAO, Yaounde Initiative Foundation
1. Objectif général
Les pesticides deviennent obsolètes ou périmés et
indésirables quand ils ne peuvent plus être utilisés pour
leur but, à cause d’une interdiction. Ce travail avait
pour objectif général, la gestion durable des pesticides
obsolètes au Cameroun.
affiches, les conseils de précaution en matière de pesticide
et les communiques d’autorisation de la hiérarchie.
L’inventaire direct a été fait à travers des visites des
grands magasins de pesticides. Les pesticides périmés,
non homologués, frappés par une interdiction ou retirés du
marché et les pesticides ayant perdu leurs notices ont été
considérés obsolètes. Tous les produits dans les magasins
des sociétés publiques et parapubliques, agro-industries et
importateurs ont été ciblés.
2. Objectifs spécifiques (OS)
OS1 : Inventorier les pesticides obsolètes au Cameroun;
OS2 : Inventorier les emballages vide de pesticides au
Cameroun;
OS3 : Faire une Evaluation des Risques Environnementaux
(ERE) pour la gestion rationnelle des pesticides obsolètes;
OS4 : Faire un dosage des pesticides ;
OS5 : Conduire des bioasais des insecticides d’après
l’outil de décision FAO.
L’inventaire a porté sur les pesticides obsolètes proprement
dits, les emballages vides, des pesticides ainsi que les sols
contaminés. Par contre, les pulvérisateurs défectueux, les
semences, les engrais et autres produits chimiques stockés
dans le même magasin que les pesticides non pas fait
l’objet de cette étude.
- Evaluation de Risque Environnementale
Selon la méthode de la FAO, les facteurs de risques des
pesticides sont la toxicité (classe), la quantité, la méthode
d’entreposage (palette), la sécurisation de ces produits
dans le magasin et les conditions de manutention (fuite
ou bon état). Les facteurs environnementaux comme la
proximité des points d’eau, l’habitation, la possibilité
d’une catastrophe naturelle (inondation, éruption,
glissement de terrain, feux), les activités agricoles et
d’élevages et la biodiversité. Ces facteurs ont été calculés
pour chaque magasin par région selon le logiciel PSMS
de la FAO.
Pour la sécurisation des pesticides à haut risque, le site a
été divisé en trois zones. La zone 1 est le lieu de stockage
des pesticides, du reconditionnement et de l’emballage.
La zone 2 est couverte de bâches, des grancds sacs sur
lesquels sont posés des fûts contenant des pesticides
liquides pour leurs sécurisations ; Par ailleurs, les produits
solides ont été mis dans les grands sacs. La zone 3 est
l’aire de repos des manipulateurs. Tous les produits
3. Hypothèse
La maîtrise de l’état des pesticides obsolètes au Cameroun
permettra une meilleure gestion.
4. Matériel et méthodes
- Inventaire
De 2009 à 2013, une méthode à double entrée a été utilisée
pour l’inventaire. La campagne déclarative a utilisé
des formulaires d’enregistrement. Les détenteurs des
pesticides obsolètes s’enregistrent soit à travers le réseau
internet, soit par des formulaires appropriés. Pendant la
campagne déclarative, les formulaires d’enregistrement
ont été distribués aux détenteurs des pesticides tel que les
grossistes, les détaillants, les importateurs, les paysans
ainsi que des associations de paysans. Pour informer le
public, les communiqués radio et télévisés ont été utilisés
ainsi que la presse écrite. Au niveau de la base, les réunions
de sensibilisation ont été organisées avec les dépliants, les
77
Tarla D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 77-79, Avril 2015
sécurisés ont été transportés à Edea suivant les normes
internationales.
- Titrage de pesticide
La méthodologie d’analyse à été développée au
laboratoire Hydrochrom à Lagos au Nigeria. Le calibrage
de cuivre a été fait avec un sel de sulfate de cuivre. L’eau
utilisée pour les analyses a été produite au laboratoire de
Chimie à l’Université de l’Afrique de Sud à Pretoria. Les
différentes concentrations de cuivre ont été analysée sur
la AAS à flamme (AA800, Autosampler Model s10) à
324 nm et confirmée sur ICP-OES (Optima 4300 DV ;
Autosampler model As-93). Les analyses ont été répétées
trois fois.
Les standards des insecticides et des fongicides ont
été importés du laboratoire Sigma basé en Allemagne.
Acetonitrile de la qualité de HPLC (99,9%) a été acheté
auprès de la société Tedia des Etats Unis et l’acide
trichloracétique a été obtenu de la BDH Chemicals de la
Grande Bretagne. Les insecticides et les fongicides ont
été mesuré directement sur le HPLC de marque Agilent
Technologies (Autosampler model s10).
- Bioassais
Les échantillons des insecticides ont été collectés avant
la sécurisation des pesticides obsolètes et leurs efficacités
ont été évaluées sur les moustiques, vecteur du paludisme
et les mouches noires, vecteurs de l’onchocercose. Les
moustiques (Anopheles gambiae quasimu) femelle
susceptible âgée de 3 jours ont été collectés tôt le matin
du laboratoire OCEAC à Yaounde et ont été transporté
dans les cages pour effectuer les essais au laboratoire
de Yaounde Initiative Foundation. Une quinzaine de
moustiques ont été mis par cône pendant 24 heures selon
la méthode de la FAO d’aspersions intradomicilaires.
Les mouches noires (Simulium damnosum) ont été testées
in vivo et in situ à Batombe en aval du barrage d’Edea
avec le temephos et le permethrine. Pour les moustiques
et les mouches noires, la méthode d’Abbott selon laquelle
une bioassais est validé uniquement quand le taux de
mortalité de témoin est inférieure à 20%. Les taux de
mortalité ont été ensuite transformés en probit selon
Finney (1971) et les différentes formulations de pesticides
ont été comparées à base de leurs doses létales 50 (DL50).
5. Résultats
R1.1. : Pendant l’inventaire, 31 045 kits ont été distribués
et 543 formulaires ont été remplis pendant la campagne
déclarative.
R1.2. : Un total de 353 magasins a été visité lors des
inventaires directs dans les 10 Régions du Cameroun.
R1.3.: 210 047 kg et 309 521 litres de pesticides obsolètes
ont été inventoriés.
R2.1.: 3 926 sachets (en aluminium) ont été inventoriés
constisté de sachet de 50g, 75 g, 500 g et 1000 g. Ces
sachets portent souvent les formulations en poudre
mouillable.
R2.2.: 32 431 emballages vides de pesticides ont été
inventoriés. Il s’agit des emballages plastiques de 25 ml,
40 ml, 50 ml, 100 ml, 500 ml, 1000 ml, 5000 ml et 10 000
ml ou des fûts de 25 à 250 litres.
R3.1.: La ERE a révélé 138 magasins et 57 sols contaminés
donnant un total de 195 sites contaminés dans tout le pays.
R3.2.: En outre, 50% des magasins ont été trouvés près
des sources d’eau et des activités humaines.
R3.3.: La campagne nationale de sauvegarde et de
sécurisation a ciblé les magasins à haut risque et les
produits sauvegardés ont été transportés au magasin
central d’Edéa.
R4.1.: L’analyse chimique des matières actives des
formulations a révélé une conformité acceptable.
R4.2.: Les formulations mélangées de 60% de cuivre et de
12% de metalaxyl ont montré une concentration de cuivre
variant de 57,20 ±0,01 à 58,48 ±0,01% et le metalaxyl a
varié de 11,40±1.76 à 12,08±1,50%
R5.1.: Les insecticides ont été efficace contre les
moustiques avec un DL50 variant de 0,19 à 1,23 mg/m3.
R5.2.: Les insecticides ont été efficace contre les mouches
noires in vitro (DL50 = 0,0021 – 0,013 mg/l) et in situ
(DL50 = 0,0012 – 0,008 mg/l)
6. Discussions
Les résultats montrent qu’il existe plus de pesticides
obsolètes au Cameroun comparé aux estimations des
travaux antérieures. L’article 24 de la loi phytosanitaire
N° 2003/003 du 21 avril 2003 interdit la manutention des
pesticides obsolètes. L’article 33 de la même loi prévoit
une amende de 50 000 FCFA contre toutes personnes
physiques ou morales qui détiennent ces produits. Ces
pesticides obsolètes ont déjà contaminés plusieurs sites
à travers la nation. L’analyse chimique a démontré que
ces pesticides classés comme obsolètes sont en bon état
et les bioassais ont confirmés leurs efficacités. Ainsi,
un reconditionnement pour une utilisation future serait
souhaitable.
L’utilisation domestique des emballages vides de
pesticides est très vulgaire au Cameroun comme dans
d’autres pays en voie de développement. Dans les
situations les plus mauvaises, les paysans rincent les
emballages une à deux fois et réutilise ce dernier pour
boire de l’eau au champ ou cueillir le vin de palme. Cette
pratique est très dangereuse pour la santé des populations.
78
Tarla D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 77-79, Avril 2015
La pauvreté peut être la cause principale de cette action.
La réduction de la quantité des emballages à travers la lutte
intégré, réutilisation des emballages par les sociétés de
fabrications des pesticides et le recyclage (communément
appelé le principe de 3R) peut réduire l’envergure de ce
problème.
Près de 4146 kg de pesticides organochlorés ont été
inventoriés pendant l’étude. L’élimination de ces
insecticides dangereux est primordiale pour le Cameroun
vue ses engagements internationaux pour respecté la
Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques
Persistants (POP). Une école de pensée veux une
homologation du DDT à cause de son efficacité très
élevé et moins couteux par rapport aux autres pesticides
tandis que les environnementalistes depuis les années
1960 de Rachel Carson avec son célèbre livre intitulé
«Silent Spring» décrit ses méfaits sur l’environnement.
L’Organisation Mondiale de la Santé s’est trouvé au
milieu du débat et a mis le DDT en annexe B (Restriction)
dans la Convention du Stockholm. Les bioassais non
pas inclut ce produit sur la base que le Comité InterEtats des Pesticides en Afrique Centrale (CPAC) qui est
l’organe de régulation des pesticides Sous-régional a opté
pour une interdiction du DDT. Plusieurs pays en Afrique
ont choisis l’aspersion intradomiciliaires avec le DDT
dans les conditions bien contrôlés parce que le coût des
alternatives est exorbitant.
Le paludisme et l’onchocercose (cécité des rivières) sont
les Maladies Tropicales Négligées (MTN) aussi appelé les
maladies de pauvreté. L’Afrique sub-saharienne souffre
du paludisme plus que les autres parties du monde. En
moyenne, une famille dépense 57 000 FCFA par an à
Yaoundé pour soigner les cas de paludisme. Les mesures
préventives sont les moustiquaires imprégnées avec les
insecticides et l’aspersion intradomiciliaires avec les
insecticides de la famille de pyrethronoïde, carbonate ou
organophosphorée.
Le nombre de piqûres de la mouche noire atteint 8000
par homme par jour dans certaines zones du Cameroun.
Le taux élevé de piqures diminue la capacité de travail
des agriculteurs et par conséquent la production agricole,
l’économie familiale et le bien-être des populations
des zones infestées. Afin de diminuer la nuisance et
la morbidité causée par la mouche noire et améliorer
la productivité, l’utilisation des larvicides comme le
temephos et la permethrine est important. Ces deux
matières actives sont choisies sur la base qu’ils tuent
les larves de la mouche noire mais son impact sur les
organismes non ciblé reste négligé.
Vue l’envergure de ce problème, la formation des
utilisateurs de pesticides, le contrôle régulier des magasins
et l’implémentation de la loi sur les pesticides vont jouer
un rôle important pour empêcher une accumulation
future. Avec la croissance économique, l’application des
pesticides sera réserve aux professionnelles comme c’est
le cas de tous les pays développé alors le contrôle sera
plus facile.
7. Recommandations et perspectives
A la suite de ces travaux, le reconditionnement
des pesticides obsolètes pour leur destruction a été
recommandé. Par ailleurs, la formation des cultivateurs/
utilisateurs est très important ainsi que la mise sur pied
d’un laboratoire national des pesticides.
Etant donné que l’incinération des pesticides obsolètes
coute énormément chère, les technologies innovantes
et moins couteux tel que le phytobac développé et le
compostage amélioré sont en perspective. Même s’il faut
utiliser ces technologies, un financement pour un projet de
recherche à long terme sera nécessairement couplé à une
sensibilisation des utilisateurs.
Mots clés : pesticides obsolètes, inventaire, emballages
vides de pesticides, bioassais, vecteurs, environnement,
Cameroun.
Thèse de Doctorat Unique de l’Université de Dschang
en Biotechnologie et Productions Végétales dans la
spécialité «Environnement » soutenue à l’Université
de Dschang, le 08 Septembre 2014, République du
Cameroun.
79
Nguini E. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 80-81, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 80-81, Avril (2015)
Contribution de la Société Pallisco à la gestion durable des ressources fauniques dans
sa concession forestière : cas des UFA 10030 et 10031 à la périphérie Nord-est du Parc
National de Nki
Nguini E. B. A. M.1, Zoalang M. V.²
(1) Etablissement : Ecole de Faune de Garoua, Cameroun.
(2) Encadreur Académique : Enseignant à l’Ecole de Faune de Garoua, Cameroun. BP : 271 Garoua. / e-mail : [email protected]
1. Objectif général
Evaluer la contribution de la société Pallisco dans la
gestion durable des ressources fauniques dans la zone
de Zoulabot.
2. Objectifs spécifiques
OS1 : Evaluer les quantités de produits de chasse
transitant par les axes Zoulabot-Yokadouma et
Zoulabot-Messok ;
OS2 : Présenter les méthodes utilisées par les
chasseurs ;
OS3 : Présenter et évaluer les moyens et techniques
que la société Pallisco met en œuvre pour réguler
l’activité de chasse dans la zone.
3. Hypothèse
Les outils mis en œuvre pour réguler l’activité de
chasse dans la concession forestière sont efficaces.
4. Méthodologie
La méthodologie utilisée pour ce travail a consisté à
mener des enquêtes et des entretiens semi structurés
et à faire des observations directes sur le terrain.
- Zone d’étude
La concession gérée par Pallisco est localisée
géographiquement entre 13°20’ et 14°31’ de
longitude Est et entre 3°01’et 3°44’ de latitude Nord.
Sur le plan administratif, la concession s’étend sur
les arrondissements de Dja, de Lomié et de Messok
dans le département du Haut-Nyong, Région de l’Est
du Cameroun. Elle couvre une superficie de 388.949
ha. Le massif forestier constitué par les UFA 10030
et 10031 est limité au Nord par la zone agroforestière
sur l’axe routier Zoulabot-Medoum-Yokadouma, au
Sud par l’UFA 10029 , à l’Est par les UFA 10020 et
10021 avec lesquelles il est séparé respectivement par
un affluent de la Bek et une droite de gisement 205°
sur une distance de 22,4 km et à l’Ouest par une zone
d’exploitation minière exclusive et une zone agro
forestière sur l’axe routier Lomié-Zoulabot-Messok.
Le relief de la zone est relativement uniforme et
peu accidenté. Il présente deux faciès légèrement
différents : au Nord une succession de collines basses
aux pentes généralement douces entrecoupées de
petits cours d’eau bien marqués et au Sud, un réseau
de dépressions marécageuses parfois étendu sur
plusieurs centaines de mètres. L’altitude varie de
540 m à 806 m, avec deux sommets particulièrement
marqués dans l’UFA 10031 culminant respectivement
à 770 m et 806 m. Dans la zone, le climat est équatorial
de type guinéen (chaud et humide) avec quatre
saisons. Le réseau hydrographique est relativement
dense. Les lits des cours d’eau sont plus apparents
dans la partie Nord de la concession que dans la
partie Sud caractérisée par l’existence de nombreux
bas fonds parfois très étendus où l’eau s’écoule de
façon diffuse. La végétation de la zone est une forêt
naturelle de transition entre la forêt sempervirente du
Dja et la forêt dense semi décidue (Letouzey, 1968).
La zone est riche en grand mammifères notamment
ceux de la famille des bovidés mais un peu moins
en espèces protégées (gorilles, éléphants, panthères,
pangolins géants). On y note en effet, la présence de
29 espèces de grands mammifères appartenant à 14
familles différentes et classées en six ordres.
- Matériels et techniques de collecte des données
Le matériel utilisé pour la présente étude est constitué
des fiches d’enquêtes et d’entretiens semi structurés,
d’une carte topographique de la zone d’étude, d’un
GPS, d’un bloc notes, des crayons à bille et d’un
ordinateur portable. Les données secondaires ont été
obtenues à partir des résultats des précédentes études
menées dans la zone et des rapports des différentes
missions de LAB. Trois méthodes ont été utilisées
80
Nguini E. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 80-81, Avril 2015
pour la collecte des données primaires à savoir
les entretiens semi structurés avec des personnes
ressources, les observations directes (comptage et
identification des espèces) au niveau des check-points
et les enquêtes.
5. Résultats
R1.1 : Au total 267 animaux, répartis en 21 espèces,
ont été enregistrés en dix huit jours; les espèces les
plus prisées étant : le céphalophe bleu (Cephalophus
monticola), l’athérure (Atherurus africana), le
hocheur (Cercopithecus nictitans) et le céphalophe à
bande dorsale noire (Cephalophus dorsalis).
R1.2 : 183 animaux sur les 267 recensés, soit 68,58%,
proviennent de l’axe Zoulabot-Yokadouma et 84, soit
31,42%, proviennent de l’axe Zoulabot-Messok.
R2.1 : 53,65% de chasseurs dans la zone sont
autochtones et 46,35% des étrangers.
R2.2 : Deux principales méthodes de chasse ont été
identifiées dans la zone : la chasse au fusil (66,81%)
et la chasse à l’aide des pièges (33,19%).
R2.3 : 60% des produits de chasse sont évacués par
les véhicules et les motos des revendeurs.
R.2.4 : Les produits de chasse sont à 73% destinés à
la vente.
R2.5 : La viande de brousse est livrée à l’état frais
(63%), congelé (19%), sous forme boucanée (14%)
ou encore à l’état vivant (4%).
R3.1 : Pallisco dispose de quatre barrières de contrôle
routier permettant de filtrer les entrées dans la
concession.
R.3.2 : Des patrouilles de surveillance (pédestres et
ou en véhicule) sont organisées régulièrement dans le
but d’orienter les actions répressives ou les démarches
de solutions aux conflits.
R.3.3 : Afin de réduire l’implication de ses
employés dans les activités de braconnage et de
chasse commerciale, la Société Pallisco utilise la
sensibilisation et insiste sur le respect scrupuleux de
son règlement intérieur.
6. Conclusion
La population riveraine des UFA 10030 et 10031 est
estimée à environ 7712 habitants. Ces habitants tirent
leurs revenus des activités (cueillette, chasse, pêche,
élevage et agriculture) pratiquées autour et dans la
concession gérée par la Société Pallisco. Malgré les
efforts fournis par la Société Pallisco, le braconnage
demeure considérable dans la zone. L’intensité
du braconnage ici pourrait s’expliquer par le taux
de chômage élevé des jeunes riverains, la faible
représentativité de l’administration des eaux et forêts
et l’implication de certains agents de l’administration.
Pour atténuer l’intensité du braconnage dans la zone,
l’étude a préconisé une forte implication des CPF
dans les activités de LAB de même que la mise en
application des dispositions relatives à la gestion des
zones périphériques aux aires protégées.
7. Recommandations
L’Etat devrait :
- Renforcer l’effectif du personnel MINFOF dans la
zone ;
- Eriger une barrière fixe sur toutes les trois sorties
de la zone, notamment : à Pana (70 km de Zoulabot),
à Baréco (20 km de Zoulabot) et à Kongo (25 km de
Zoulabot) ;
- Organiser tous les six mois une mission de grande
envergure (opération coup de poing).
La société Pallisco devrait :
- Former et recruter les jeunes riverains;
- Appuyer les populations riveraines dans la pratique
de l’aulacodiculture.
Mots clés : braconnage, Concessions forestières,
Gestion de la faune, Parc National de Nki
Sigles
CPF : Comité Paysan Forêt
GPS : Global Positioning System
LAB : Lutte Anti Braconnage
MINFOF : Ministère des Forêts et de la Faune
UFA : Unité Forestière d’Aménagement
Rapport de stage (Cycle C) soutenu à l’Ecole de
Faune de Garoua le 04 juin 2014
81
Hob M. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 82-83, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 82-83, Avril (2015)
Perception des populations sur l’expérience pilote de pêche en cogestion sur le fleuve
Djerem à Mbakaou au Parc National du Mbam et Djerem
Hob M. D. I.1, Talla T.²
(1) Etablissement : Ecole de Faune de Garoua, Cameroun.
(2) Encadreur Académique : Enseignant à l’Ecole de Faune de Garoua, Cameroun. BP : 271 Garoua. / e-mail : [email protected]
1. Objectif général
Ressortir la perception des populations sur l’expérience
pilote de pêche en cogestion sur le fleuve Djerem à
Mbakaou.
2. Objectifs spécifiques
OS1 : Evaluer l’état de la mise en œuvre de la
convention sur le développement socio-économique
des pêcheurs locaux ;
OS2 : Ressortir l’impact de l’action de la pêche sur
l’état de la diversité biologique le long du fleuve
Djerem et ses abords ;
OS3 : Etudier les perceptions des principales parties
prenantes à la convention de pêche par rapport à leurs
rôles respectifs dans sa mise en œuvre.
3. Hypothèse
La pêche a un impact sur la diversité biologique le long
du fleuve Djerem et ses abords.
4. Méthodologie
La démarche méthodologique de l’étude a consisté
à faire une recherche documentaire dans les
bibliothèques de l’Ecole de Faune de Garoua et de
la base WCS/Mbakaou pour la collecte des données
secondaires; et à mener des enquêtes et des entretiens
auprès des pêcheurs et des personnels des services de
la conservation du PNMD et du WCS/Mbakaou pour la
collecte des données primaires.
- Zone d’étude
Le PNMD se trouve à cheval entre les régions
de l’Adamaoua, du Centre et de l’Est Cameroun
respectivement dans les départements du Djerem,
du Mbam et Kim et du Lom et Djerem. Il s’étend
entre 5°31’12’’et 6°13’12’’ de Latitude Nord et entre
12°23’24’’et 13°09’36’’ de Longitude Est. L’étude a
été menée dans le village Mbakaou situé à la périphérie
nord du parc. Le relief de la zone est composé d’un
plateau s’étalant entre 850 et 1000 m d’altitude et
des vallées peu profondes dans la plateforme qui
débouchent sur des plaines alluviales du Djerem (Eno
Belinga cité par MINFOF, 2007). La zone est sous un
climat soudanien qui domine l’ensemble de la région
de l’Adamaoua. Le réseau hydrographique est dense
et forme le bassin du Djerem. La zone est drainée par
le Djerem cours d’eau principal, avec pour affluents
les cours d’eau Mikay, Miyéré, Malao, Suen, Koussi et
Mekié. La zone renferme une diversité de formations
végétales dont les grands ensembles forment des forêts
galeries et ripicoles, des savanes boisées et arbustives
et des prairies marécageuses. Les forêts de lianes y sont
aussi observées et se rencontrent uniquement près des
cours d’eau. La faune, riche et diversifiée dans la zone,
va des grands mammifères aux poissons en passant par
les reptiles et autres batraciens.
- Matériels et techniques de collecte des données
Le matériel utilisé pour cette étude est le suivant :
un appareil photo numérique, un ordinateur portable,
un GPS, un bloc note, des crayons à bille, des guides
d’entretien et des fiches d’enquêtes « modèle MIST
». La recherche documentaire a permis la collecte des
données secondaires. Les entretiens et les enquêtes ont
servi pour la collecte des données primaires.
5. Résultats
R1.1 : 100% de personnes interrogées disent pratiquer
la pêche principalement pour des raisons économiques
; les raisons alimentaires venant au second rang avec
76,47% de femmes interrogées et 41,17% d’hommes
interrogés.
R1.2. : 62,75% de personnes interrogées rejettent
l’éventualité d’une suppression de la pêche dans la
zone contre le paiement des dommages.
R1.3. : 84,31% de pêcheurs disent avoir besoin de
financement pour acheter du matériel de pêche.
R1.4. : 5,88% de pêcheurs sont membres des GICs.
82
Hob M. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 82-83, Avril 2015
R2.1. : L’indice kilométrique d’abondance des filets
abandonnés dans la zone est de 0.117 filet/km ;
R2.2. : L’indice kilométrique de chasse observé est
de 0.039 /km.
R2.3. : La disponibilité de la ressource diminue en
dépit des efforts de protection et des clauses de la
convention de pêche. Cette diminution est de l’ordre
de 0,3289% chaque année.
R3.1. : Pour les personnels des services de conservation
du PNMD et du WCS local, les dispositions
d’aménagement conciliant la conservation de la
biodiversité et l’utilisation durable des ressources,
notamment du poisson, sont des outils viables de
gestion participative.
R3.2. : 23,53% de pêcheurs pensent que l’activité est
pénible et nécessite l’intervention du projet d’appui
(WCS) pour leur fournir du matériel moderne de pêche.
R3.3.: 49,02% de personnes interrogées trouvent
que participer à la lutte contre les auteurs d’activités
illégales dans le parc est important.
R3.4.: 68,63% de pêcheurs reconnaissent l’importance
du suivi des activités de pêche mais éprouvent des
difficultés quant à la pratique d’une telle opération.
6. Conclusion
La mise en pratique de la convention de pêche présente
des atouts indéniables : les pêcheurs sont mieux
organisés et l’activité est pourvoyeuse de revenus et
d’emplois. Dans sa pratique, la convention respecte
au maximum les règles interdisant le matériel et
les engins destructeurs. De plus, elle a permis aux
riverains pêcheurs d’être un relais de la politique
de conservation et a créé un cadre d’échange. Les
moyens de contrôle de l’activité par les éco gardes
sont insuffisants. La gestion des GICs et du comité de
gestion est critiquée par 82% des membres. L’étude a
recommandé la création des microprojets à la périphérie
des aires protégées. Ceux-ci sont à mettre en œuvre
par les collectivités territoriales décentralisées dans
un cadre intégré avec les administrations responsables
du développement local. Il est aussi important que
les pêcheurs perdent leur dépendance vis-à-vis de la
pêche et qu’ils aient des activités alternatives telles que
l’agriculture.
7. Recommandations
L’Etat devrait :
- Encourager la création des microprojets de
développement local dans lesquels les collectivités
territoriales décentralisées seront les réalisateurs, sous
la coordination de l’administration en charge du plan
et de l’aménagement du territoire, avec la participation
technique des administrations responsables du
développement local ;
- Développer des alternatives au braconnage et à la
pêche dans le Djerem et entrevoir la signature d’autres
conventions de cogestion.
Mots clés : Cogestion, Pêche, Parc National du Mbam
et Djerem.
Sigles
GICs: Groupes d’Initiatives Communes
GPS: Global Positionning System
PNMD: Parc National du Mbam et Djerem
WCS: Wildlife Conservation Society
Rapport de stage (Cycle B) soutenu à l’Ecole de
Faune de Garoua le 03 juin 2014 en République du
Cameroun.
83
Mounkaila S. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 84-85, Avril 2015
Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo
Volume 4. P. 84-85, Avril (2015)
Etude des activités de braconnage dans le Parc Régional du W du Niger
Mounkaila S. I.1, Talla T.²
(1) Etablissement : Ecole de Faune de Garoua, Cameroun.
(2) Encadreur Académique : Enseignant à l’Ecole de Faune de Garoua, Cameroun. BP : 271 Garoua. / e-mail : [email protected]
1. Objectif général
Contribuer à la conservation de la biodiversité
faunique du PRW/ N.
2. Objectifs spécifiques
OS1 : Décrire les types de braconnage au PRW/N et
leurs ampleurs ;
OS2 : Identifier et caractériser les zones à intense
activité de braconnage dans le parc ;
OS3 : Décrire et analyser le dispositif de lutte contre
le braconnage mis en place ;
OS4 : Proposer une stratégie de lutte contre le
braconnage pour le PRW/N.
3. Hypothèse
La lutte contre le braconnage est une solution pour la
conservation de la biodiversité faunique du PRW/N.
4. Méthodologie
La démarche méthodologique globale de cette étude
s’est faite en deux étapes : une première étape de
recherche documentaire (données secondaires) à
la bibliothèque de l’Ecole de Faune de Garoua, à
la Direction Nationale de la Faune, de la Chasse et
des Aires Protégées du Niger et au PRW/N ; et une
deuxième étape de collecte de données (données
primaires) à travers des entretiens et des observations
sur le terrain.
- Zone d’étude
Le Parc Régional du W se situe au Sud-ouest de
Niamey, capitale du Niger. Il se localise dans la zone
sahélo-soudanienne entre les latitudes 11°54’ et 12°35’
N et les longitudes 02°04’ et 02°50’ E. Il est limité au
Nord par la rivière Tapoa, à l’Est par le fleuve Niger,
au Sud par la rivière Mékrou (Benin) et à l’Ouest par
la frontière avec le Burkina Faso. Le Parc Régional
du W est une aire protégée transfrontalière couvrant
une superficie totale de 970.000 ha dont 520.000 ha
dans la partie béninoise, 230.000 ha dans la partie
burkinabè et 220.000 ha dans la partie nigérienne. La
région du W du Niger se situe dans la zone sahélosoudanienne (Lamarque, 2004). Dans la partie Nord
présentant un climat de type sahélo-soudanien, les
précipitations sont de l’ordre de 450 à 600 mm. Le
régime pluviométrique peut atteindre 800 mm dans
le Sud ayant un climat de type soudanien (ECOPAS,
2005). Les cours d’eau les plus importants dans le
PRW/N sont le fleuve Niger, la rivière Tapoa et la
rivière Mékrou. On rencontre aussi de nombreuses
mares dont les plus importantes ont été équipées
de stations de pompage pour garder de manière
permanente l’eau, il s’agit de Pérélegou, Bata,
Tchiba, Nyafarou (ECOPAS, 2005). La végétation est
marquée par une abondance relative des herbacées
et des grandes graminées en particulier. La faune
est riche et diversifiée. On dénombre en effet, 52
espèces de grands mammifères, environ 360 espèces
d’oiseaux, 150 espèces de reptiles et d’amphibiens
et d’une centaine d’espèces de poissons (ECOPAS,
2005).
- Matériels et techniques de collecte des données
Le matériel utilisé pour cette étude est le suivant :
un véhicule Pick Up 4x4, une pinasse, un appareil
photo numérique, un ordinateur portable, un GPS, un
bloc note, des crayons à bille, des guides d’entretien
(principal matériel utilisé pour la collecte des données
sur le terrain). La recherche documentaire a permis
la collecte des données secondaires. L’entretien et
l’observation directe, ont servi pour la collecte des
données primaires.
5. Résultats
R1.1. : Selon la typologie de braconnage définie
par Triplet et al. (2009), deux types de braconnage
sont observés au PRW/N : le braconnage effectué
par les locaux (avec de moyens traditionnels ou
modernes) et le braconnage effectué par les étrangers
84
Mounkaila S. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 84-85, Avril 2015
(principalement avec des moyens modernes).
R1.2. : Les braconniers qui opèrent au PRW/N
viennent essentiellement de quatre pays. Il s’agit du
Benin, du Burkina Faso, du Niger et du Nigeria.
R1.3. : Les moyens modernes de braconnage sont
constitués d’armes à feu : fusils calibre 12, carabine
calibre 303 et carabine calibre 458. Les moyens
traditionnels sont constitués de fusils de traite, de
flèches empoisonnées, de trappes avec collets et de
pièges métalliques.
R1.4. : Les animaux les plus braconnés sont :
l’éléphant (38,46%), le buffle (23,07%), le phacochère
et l’hippotrague (11,53%).
R1.5. : Au deuxième semestre de l’année 2011, 15 cas
de braconnage ont été déclarés avec huit arrestations.
L’année 2012 a enregistré un total de 36 cas de
braconnage avec 22 arrestations. Pour le premier
semestre de l’année 2013, 27 cas ont été enregistrés
avec 14 arrestations.
R2.1. : Les indices de braconnage ont été relevés
dans la partie nigérienne du PRW/N au niveau de
cinq secteurs : le secteur Fleuve, le secteur Anana, le
secteur Pérélégou, le secteur Paillote des éléphants et
le secteur Boulfonou.
R2.2. : La pauvreté des sols et la rareté de la
ressource du fait de la surexploitation et de la
dégradation du milieu (ensablement) ne favorisent
pas l’agriculture et la pêche avec pour conséquence
l’intensification du braconnage dans la zone.
R3.1. : Au PRW/N, la LAB est assurée par la section
protection et surveillance sous l’autorité directe du
conservateur du parc.
R3.2. : La section protection et surveillance du
PRW/N compte 12 agents des Eaux et Forêts et 20
éco gardes villageois (recrutés par le Projet Ecopas
dans le cadre de l’implication de la population dans la
gestion du parc en 2006).
R3.3. : Un dispositif de surveillance est mis en
place au PRW/N avec des patrouilles régulièrement
organisées au niveau de chaque secteur du parc.
Toutefois, l’insuffisance des moyens matériels ne
permet pas une bonne surveillance du parc.
R4.: Pour renforcer la LAB au PRW/N, l’étude
a proposé des améliorations sur les cinq axes
suivants : la sensibilisation, l’amélioration du cadre
institutionnel et juridique, l’appui au développement
local, le renforcement de la cogestion et l’amélioration
de la protection.
6. Conclusion
Plusieurs secteurs du PRW/N sont soumis au
braconnage ; notamment ceux qui renferment un
potentiel faunique important, ceux qui sont très
éloignés des dispositifs de surveillance ou encore
ceux qui sont sous l’influence de la population
riveraine. La stratégie de LAB mise en place par le
service de protection du parc se limite à l’organisation
des patrouilles de surveillance et à l’occupation des
postes de contrôle. Des propositions découlant de
l’analyse des informations recueillies sur l’identité
des braconniers, des moyens dont ils disposent et de
leur mode opératoire, mais également de l’analyse du
dispositif de lutte contre le braconnage du service de
protection sont faites pour améliorer la surveillance
du parc.
7. Recommandations
A la suite de la présente étude, nous recommandons :
- d’étendre l’étude au-delà de la périphérie proche du
PRW/N afin de mieux comprendre le réseau de trafic
des produits fauniques ;
- de mener la même étude au niveau des autres
composantes du complexe pour comprendre la
question du braconnage à ces niveaux et mettre en
synergie les efforts de lutte ;
- d’étudier les possibilités de création d’une zone
de chasse permettant l’accès de manière légale à la
viande de brousse.
Mots clés : Braconnage, Stratégie anti-braconnage,
Viande de brousse, Parc Régional du W/Niger.
Sigles
GPS : Global Positioning System
LAB : Lutte Anti Braconnage
PRW/N : Parc Régional du W du Niger
Rapport de stage (Cycle B) soutenu à l’Ecole de
Faune de Garoua le 03 juin 2014 en République
du Cameroun.
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86
Nouvelles
Nécrologie
d'annoncer la disparition le 31 mars 2015 du Docteur
Ibrahim SAMBO SOULEMANE, Premier Coordonnateur
du RIFFEAC et Rédacteur en chef de Cette revue.
L'administration du RIFFEAC, donc le siège est à Yaoundé
au Cameroun, à laquelle s'associe l'équipe de rédaction de
la Revue Scientifique et Technique ont le profond regret
LE RIFFEAC RECOMPENSE
a rassemblé des entreprises et organisations de 116 pays.
Les participants, leaders et experts dans les domaines de la
qualité et de l’excellence ont alors soumis leur vote pour
la candidature du Réseau des Institutions de Formation
Forestière et Environnementale du Bassin du Congo
(RIFFEAC) pour recevoir le Prix International Star for
Leadership in Quality (ISQL).
La décision finale de remettre le Prix ISLQ dans la
Catégorie OR au Réseau des Institutions de Formation
Forestière et Environnementale du Bassin du Congo
(RIFFEAC) a été prise par le Comité d’Evaluation ISLQ
sur la base des critères du QC100 – Modèle de Gestion de
la Qualité Totale, qui, associé avec le Programme Quality
Mix du BID, renforce sa position de leader.
Le Réseau des Institutions de Formation Forestière et
Environnementale du Bassin du Congo (RIFFEAC) a
été sélectionné pour recevoir le Prix International Star
for Leadership in Quality (ISLQ) qui sera remis à Paris
(France) le dimanche 28 juin 2015. Le choix de remettre le
Trophée est le résultat d’analyses réalisées par les Quality
Hunters, leaders, entrepreneurs et experts en qualité,
supervisés par Business Initiative Directions (BID) et
reconnait la contribution du Réseau des Institutions de
Formation Forestière et Environnementale du Bassin du
Congo (RIFFEAC) envers le Leadership, La Qualité de
l’Excellence.
BID organise des congrès annuels dans les villes
emblématiques de Paris, Londres, Madrid, Genève,
Francfort et New-York. Lors des dix derniers mois, BID
Le Projet régional REDD+ évalue le niveau de satisfaction de ses bénéficiaires
République du Cameroun – 31 janvier 2015
Dans le souci d’évaluer la qualité et la pertinence des
services rendus par le Projet Régional de renforcement
des capacités Réduction des Emissions issues de
la Déforestation et la Dégradation (PREREDD+),
l’administrateur dudit projet a commandité une enquête
de satisfaction auprès des bénéficiaires, dont les résultats
ont été présentés au cours d’un atelier de restitution
tenu le samedi 31 janvier 2015, à la Falaise de Bonanjo
de Douala. La cérémonie d’ouverture a été présidée
par Raymond MBITIKON, Secrétaire Exécutif de la
Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC)
en présence du Chargé du Projet à la Banque Mondiale,
M. Loïc BRAUNE, des points focaux CCNUCC des
pays, du président du comité de pilotage régional de
la Conférence des Ecosystèmes des Forêts Denses et
Humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC) qui sont
membres du comité de pilotage du projet, ainsi que les
Coordonnateurs nationaux REDD+ des pays concernés
par le projet.
L’objectif de cet atelier était de présenter les résultats de
l’enquête qui permet de dresser un portrait statistique de
la satisfaction actuelle et des attentes des bénéficiaires du
projet Régional REDD+ qui est arrivé à mi-parcours.
Conférence de Genève sur le changement climatique
Confédération de Suisse - du 8 au 13 Février 2015
d’une série de réunions préparatoires à la Conférence
de Paris sur le climat, qui se tiendra en France en
décembre 2015. La Conférence de Paris a pour mandat
d’adopter « un protocole, un autre instrument juridique
ou un résultat convenu ayant force de loi en vertu de la
Convention, applicable à toutes les parties », qui sera
mis en œuvre à partir de 2020.
La Conférence de Genève sur le changement
climatique, de la Convention-cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques (CCNUCC), a eu lieu
à Genève, en Suisse, du 8 au 13 février 2015. Ont assisté
à la réunion, plus de 1300 participants représentant les
gouvernements, les organisations d’observateurs et les
médias. La conférence de Genève a été la première
Validation du PTBA 2015-2016 du PPECF
République du Congo – du 19 au 20 février 2015
La ville de Pointe Noire au Congo, a abrité la 3ième
réunion du Comité de Décision et d’Orientation du
Programme de Promotion de l’Exploitation Certifiée des
Forêts (PPECF) du 19 au 20 février 2015.
87
Nouvelles
celles de la mission d’évaluation à mi-parcours; (3) Le
PTBA 2015-2016 dans une perspective de prolongation
jusqu’en 2016.
Après deux jours d'intense travail, les participants ont
formulé des recommandations portant sur la réalisation
du PTA 2014 et les composantes du PTBA 2015-2016.
L'adoption du PTBA 2015-2016 par les participants,
sous réserve de quelques modifications a marqué la fin de
la 3ième réunion du Comité de Décision et d’Orientation
du Programme de Promotion de l’Exploitation Certifiée
des Forêts (PPECF).
Sous la présidence de M. Martin Tadoum, Secrétaire
Exécutif Adjoint de la COMIFAC, la rencontre avait pour
objectif de valider le Plan de Travail Bi-Annuel (PTBA)
2015-2016 du PPECF. Les participants essentiellement
constitués de personnes ressources et membres statutaires
du PPECF, ont passé en revue les trois points inscrits à
l'ordre du jour, à savoir: (1) Le niveau de réalisation du
Plan de Travail Annuel (PTA) 2014 à travers un bilan
des interventions suivies pour la période de mai 2014
à janvier 2015 et leurs effets/résultats; (2) La mise en
œuvre des recommandations des deux premiers CDO et
Gouvernement Centrafricain, ONFI et SFCA: accord parfait pour l’estimation de la
biomasse de la Forêt Centrafricaine
République Centrafricaine - 20 février 2015
demeure une préoccupation planétaire. Des initiatives
ont été lancées par la communauté internationale pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre due à la
déforestation et à la dégradation à l’instar de la REDD.
Cette initiative voudrait entre autre, récompenser les
efforts de conservation déployés par les pays détenteurs
des forêts étant donné que ces dernières jouent un rôle
central dans la séquestration du carbone. Cette action
de la République Centrafricaine qui témoigne d’une
avancée significative dans le processus REDD+, se
veut un cas d’école pour d’autre pays de la Sous-région
Afrique Centrale.
La question d’évaluation des stocks de carbone de ces
forêts reste un problème partagé par les pays des forêts du
Bassin du Congo engagés dans le processus REDD. Pour
pallier à cette situation, la République Centrafricaine a
signé le 20 février 2015, une convention tripartite avec
la société d’exploitation centrafricaine (SFCA) et le
consortium ONFI, pour la collecte des données devant
servir à l’estimation de la biomasse produite par les
forêts centrafricaines. A cet effet, le consortium Nature+
et la Firme ONFI Terea devront développer une équation
allometrique pour l’évaluation de cette biomasse.
La question du réchauffement climatique reste et
Agenda
Prix Wangari Maathai 2015
internationale de sa contribution exceptionnelle à la
protection, à la régénération et la gestion durable des
forêts ainsi qu’à la prise de conscience du rôle clé que
jouent les forêts dans le soutien aux communautés
locales, aux moyens d’existence en milieu rural, aux
femmes et à l’environnement.
La date limite de recevabilité des candidatures est fixée
au vendredi 29 mai 2015. Toutes les candidatures doivent
être envoyées au Secrétariat du CPF : [email protected]
La première édition du prix Wangari Maathai a été
instituée par le Collaborative Partnership on Forest
(CPF) en 2012 pour rendre hommage à l’œuvre de
cette femme extraordinaire, championne des questions
forestières dans le monde entier. En cette année 2015,
le prix sera décerné à un lauréat pour les performances
exceptionnelles accomplies dans le secteur forestier.
Le vainqueur du prix recevra la somme de 20000
dollars EU en espèces avec la reconnaissance
Atelier Sous-régional de Validation du Protocole d'Accord sur le plan consensuel
d'intégration des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans
nationaux d'affectation des terres TRIDOM
République du Cameroun – du 11 au 12 juin 2015
Pour d’amples informations, bien vouloir contacter : Le
Secrétariat Exécutif de la COMIFAC / Tél: (+237) 22 21
35 11 (+237) 22 21 35 12 Fax: (+237) 22 20 48 03 / B.P.:
20818 Yaoundé Cameroun/ e-mail: comifac@comifac.
org
L’Atelier Sous-régional de Validation du Protocole
d'Accord sur le plan consensuel d'intégration des
corridors de migrations transfrontalières des éléphants
sur les plans nationaux d'affectation des terres TRIDOM
se tiendra à Yaoundé, Cameroun du 11-12 Juin 2015.
88
Nouvelles
Journées des aires protégées d’Afrique Centrale
Du 15 au 16 juin 2015
Ces Journées des Aires Protégées d’Afrique Centrale
porteront sur le thème «Gouvernance et gestion des
aires protégées : Solutions inspirantes, novatrices et
durables ».
Organisée conjointement par le RAPAC et la COMIFAC
en collaboration avec la Facilitation des Etats-Unis
du PFBC, la cinquième Edition des aires protégées
d’Afrique Centrale se tiendra du 15 au 16 juin 2015.
Atelier National de Validation du Protocole d'Accord sur le plan consensuel d'intégration
des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans nationaux
d'affectation des terres, Segment Gabon
République du Gabon – du 19 au 20 mai 2015
Pour d’amples informations, bien vouloir contacter
: Le Secrétariat Exécutif de la COMIFAC / Tél:
(+237) 22 21 35 11 (+237) 22 21 35 12 Fax: (+237)
22 20 48 03 / B.P.: 20818 Yaoundé Cameroun/ e-mail:
[email protected]
L’Atelier National de Validation du Protocole
d'Accord sur le plan consensuel d'intégration
des corridors de migrations transfrontalières des
éléphants sur les plans nationaux d'affectation des
terres, Segment Gabon, se tiendra du 19-20 Mai 2015
au Cap Esterias, Gabon.
Atelier Sous-régional de Validation du Protocole d’Accord sur le plan consensuel
d’intégration des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans
nationaux d’affectation des terres TRIDOM
République du Cameroun – du 11 au 12 juin 2015
Pour d’amples informations, bien vouloir contacter : Le
Secrétariat Exécutif de la COMIFAC / Tél: (+237) 22
21 35 11 (+237) 22 21 35 12 Fax: (+237) 22 20 48 03
/ B.P.: 20818 Yaoundé Cameroun/ e-mail: comifac@
comifac.org
L’Atelier Sous-régional de Validation du Protocole
d’Accord sur le plan consensuel d’intégration des
corridors de migrations transfrontalières des éléphants
sur les plans nationaux d’affectation des terres TRIDOM
se tiendra à Yaoundé, Cameroun du 11-12 Juin 2015.
Université d’été sur : l’Economie verte et changements climatiques
République du Burundi – du 1er au 31 juillet 2015
L’Objectif global est de Contribuer au renforcement
des capacités des parties prenantes pour qu’elles
contribuent davantage à la promotion de l’Economie
verte et à la lutte contre la déforestation et la dégradation
des forêts.
Le Centre international de Formation et de Recherche
pour l’Environnement et de Développement Durable
(CIFREDD) informe le grand public qu’elle organise
une Université d’été dont le thème central est « :
Economie verte et changements climatiques » du 1er
au 31 juillet 2015 à Bujumbura au Burundi.
Ces nouvelles sont proposées par le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) / www. pfbc-cbfp.org
Démarrage des activités du Projet d’Appui au Renforcement de l’Adéquation Formation
–Emploi dans le Secteur Forêt Environnement en Afrique Centrale (PARAFE)
République du Cameroun - Du 26 au 27 mai 2015
le 27 mai 2015 de la 1ere réunion du comité de pilotage
du Projet d’Appui au Renforcement de l’Adéquation
Formation Emploi dans le Secteur Forêt Environnement
d’Afrique Centrale « PARAFE » à l’hôtel Toungou de
Yaoundé.
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités
du PARAFE (Projet d’Appui au Renforcement de
l’Adéquation Formation Emploi), l’atelier de lancement
officiel des activités du projet sera organisé le 26 mai
2015 à Yaoundé, Cameroun. Cette activité sera suivie
89
Suggestions de Lecture
Plan d'action régional pour la conservation des gorilles des plaines de l’Ouest et des
chimpanzés d’Afrique Centrale 2015-2025
ISBN : 978-2-8317-1702-9, Publié par Le Groupe de spécialistes des primates de la CSE
Auteur : UICN
singes dans la région se produisent en dehors des zones
protégées.
Bon nombre des mesures proposées dans le plan d'action
précédent publié en 2005 ont été mises en œuvre
avec succès et ont contribué à ralentir le déclin des
populations de grands singes. Cependant, la population
humaine croissante dans la région associée à l'expansion
des industries extractives et de l'agriculture industrielle,
exercent une pression croissante sur les grands singes
restants. Des mesures d’urgence sont nécessaires.
Ce livre est disponible à l’adresse : http://www.primatesg.org/storage/pdf/WEA_Plan_grands_singes_4MB.pdf
Le nombre de gorilles et de chimpanzés en Afrique
Centrale continue de baisser en raison de la chasse, la
perte de l’habitat et la maladie, combinée à un manque
généralisé de l'application des lois et la corruption
dans le processus judiciaire, selon un nouveau plan de
conservation de l’UICN, de la Wildlife Conservation
Society (WCS), du WWF et des partenaires. Le rapport
intitulé Plan d'action régional pour la conservation
des gorilles des plaines de l’Ouest et des chimpanzés
d’Afrique Centrale 2015-2025 décrit le nombre croissant
de menaces auxquelles sont confrontés ces grands singes
à travers six pays de l’aire de répartition, y compris la
conclusion que près de 80% des dangers de ces grands
Mise en œuvre des chaînes d’approvisionnement à déforestation zéro - La certification
et au-delà
Auteurs : Hans Smit, Richard McNally, Arianne Gijsenbergh, Publié par SNV World
normes de certification présentent un certain nombre
de limites qui constituent une barrière à l’atteinte de
cibles de déforestation zéro. En fonction des résultats,
une boîte à outils est fournie pour permettre la mise en
œuvre de chaînes d’approvisionnement à déforestation
zéro. L’offre est constituée de trois composantes :
un système de traçabilité et de suivi, notre approche
d’affaire inclusive et l’outil d’implantation de la SNV.
La boîte à outil est conçue pour aider les sociétés et les
gouvernements à aller au-delà des normes de certification
afin de réaliser les changements systémiques nécessaires
pour dissocier la production agricole de la déforestation
et la dégradation des forêts au niveau des paysages.
Cette publication est disponibleà l’adresse : http://www.
snvworld.org/download/publications/deforestation_
free_supply_chains_single_pages_0.pdf
La déforestation et la dégradation des forêts entrainent
la perte de la biodiversité et constituent les principales
sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Afin
de dissocier la production agricole de la déforestation,
un nombre croissant de sociétés et de gouvernements
nationaux formulent des engagements nationaux
d’acheter des produits qui ne causent pas la déforestation.
REAP, le programme énergie et agriculture REDD+ de
la SNV lance un nouveau rapport qui examine le rôle
des normes de certification agricole dans l’arrêt de la
conversion des forêts et explore certains des ingrédients
clés qui doivent être réunis pour la mise en place de
chaînes d’approvisionnement exemptes de déforestation.
L’analyse indique que, bien que jouant un rôle important
dans l’amélioration de la durabilité environnementale
et sociale des chaînes d’approvisionnement, les
« Modules de Création d’un (01) Hectare de Plantation Forestière »
privés qui voudraient se lancer dans les activités de
plantations forestières un outil d’évaluation des activités
et d’estimation des coûts de plantations par hectare.
Publié en anglais et en français, ce document de 20 pages
est disponible au Centre de Documentation de l’Agence
Nationale d’Appui au Développement Forestier sis à
Rue CEPER Yaoundé – Cameroun
- Tél: (237) 22 21 03 93 / 22 21 81 47 - BP 1341.
Ce livre publié en 2013, décrit les principaux processus
à mettre en œuvre dans le cadre de la création des
plantations forestières dans des zones écologiques avec
estimations de coûts issues des pratiques de terrain. Il
décrit avec précision les étapes de préparation manuelle
du terrain, la mise en place de la plantation, le regarnis
de la plantation et l’entretien de la première année.
A travers cette publication, l’ANAFOR met à la
disposition des communes, communautés et opérateurs
90
Directives aux Auteurs
DIRECTIVES AUX AUTEURS
Généralités
Types d’articles
Pour faciliter la révision et relecture de votre projet
d’article, bien vouloir dans un premier temps
nous communiquer 3 noms et contacts des experts
internationalement reconnus dans votre domaine de
recherche, et ensuite préciser au début du document,
le numéro d’ordre et l’intitulé du thème auquel
appartient votre article parmi les 20 thèmes suivants :
Le Réseau des Institutions de Formation Forestière et
Environnementale de l’Afrique Centrale (RIFFEAC)
a lancé la Revue Scientifique et Technique «Forêt
et Environnement du Bassin du Congo» afin de
contrer le manque d’outil de communication sur le
développement forestier durable du Bassin du Congo.
Le but premier de cette revue semestrielle est
de donner un outil de communication unique et
rassembleur des intervenants du secteur forestier
du grand Bassin du Congo. Elle permet tant aux
chercheurs qu’aux professionnels du monde forestier
de présenter les résultats de leurs travaux et expertises
dans tous les aspects et phénomènes que recèle la forêt
et les enjeux de son utilisation. Elle se veut aussi un
organe de diffusion de l’information sur les avancées
scientifiques et techniques, le développement des
connaissances, et les grandes activités de recherche
réalisées dans le Bassin du Congo. Par ailleurs,
elle consacre un espace pour annoncer et rapporter
les grands événements et les actions remarquables
touchant toutes les forêts tropicales du monde. Les
éditoriaux seront l’occasion d’énoncer des principes
de mise en valeur des ressources. De façon générale,
la revue permet de mettre en relation les divers
niveaux d’intervention pour :
(1) Agroforesterie; (2) Agro-écologie; (3)
Aménagement forestier; (4) Biologie de la
conservation; (5) Biotechnologie forestière; (6)
Changement climatique; (7) Droit forestier; (8)
Écologie forestière; (9) Économie forestière;
(10) Économie environnementale; (11) Foresterie
communautaire et autochtone; (12) Génétique et
génomique forestières; (13) Hydrologie forestière;
(14) Pathologie et entomologie forestières; (15)
Pédologie et fertilité des sols tropicaux; (16)
Modélisation des phénomènes environnementaux;
(17) Science et technologie du bois; (18) Sylviculture;
(19) Faune et Aires protégées; (20) Pisciculture et
pêche.
Éditorial
Des articles d’intérêt général à saveur éditoriale qui
décrivent une position face à un enjeu précis de la
sous-région ou qui présentent un point de vue dans
des domaines connexes. Les textes doivent être
succincts. Les praticiens, étudiants, chercheurs et
professeurs de la sous-région du Bassin du Congo
seront priorisés dans le choix de l’éditorial de chaque
numéro. Maximum 500 mots par texte.
- Diffuser les nouvelles connaissances scientifiques
et techniques acquises dans le bassin du Congo.
- Dynamiser la recherche et le développement dans
la sous-région.
- Faire connaître les projets de développement et
de recherche en cours dans les diverses régions
forestières du Bassin du Congo;
Articles scientifiques (estampillés Article Scientifique)
Des articles scientifiques révisés par les pairs en
lien avec les domaines de recherche couverts par la
revue ou des résumés détaillés de thèse de doctorat
ou de maîtrise. Il peut s’agir de l’état des résultats de
recherches ou d’une revue de la littérature analytique
sur un sujet scientifique ou technique. Les articles
scientifiques sont originaux et n’ont pas été publiés
précédemment.
- Favoriser le transfert d’information entre les divers
chercheurs et intervenants;
- Faire connaître les expertises développées dans la
sous-région;
- Informer sur les avancées scientifiques et techniques
dans le domaine forestier tropical au niveau global.
91
Directives aux Auteurs
Notes techniques et Rapport d’Étape (estampillés
respectivement : Note Technique
et Rapport
d’Étape) (Ne sont pas considérés comme des articles
scientifiques et ne peuvent être présentés pour
quelque changement de grade que ce soit)
- Une lettre d’abandon des droits d’auteur signé par
tous les auteurs.
Des notes techniques sont de courts textes qui font état
des résultats de recherche synthétisés et vulgarisés
ou encore une synthèse de revue de littérature. Ces
manuscrits sont révisés par les pairs et ne constituent
pas une publication préliminaire ou un rapport
d’étape.
Le manuscrit doit être divisé en sections clairement
définies et numérotées (ex. : 1.1 (puis 1.1.1, 1.1.2,
...), 1.2, etc.). Le résumé n’est pas inclus dans la
numérotation des sections. Utilisez cette numérotation
pour les renvois interne dans le manuscrit.
Structure de l’article
Subdivisions
Les sections suivantes devraient être présentées dans
le manuscrit, dans cet ordre :
Explications portant sur les publications
antérieures
La Revue Scientifique et Technique «Forêt et
Environnement du Bassin du Congo» se réserve le
copyright de tout article publié. Les articles publiés
dans cette revue ne peuvent plus faire objet de toute
autre publication.
-
La Revue Scientifique et Technique du Bassin du
Congo considère qu’un article ne peut être publié si
tout ou la majeure partie de l’article
- est à l’étude dans le but d’être publié ou est publié
dans une revue ou sous forme d’un chapitre d’un
livre;
- est à l’étude dans le but d’être reproduit dans une
publication et publié suite à une conférence;
- a été affiché sur Internet et accessible à tous.
Résumé (avec mots clés)
Abstract (with keywords)
1. Introduction
2. Matériel et Méthodes (Material and Methods)
3. Résultats (Results)
4. Discussion
5. Conclusion
Remerciement (facultatif)
Sigles et acronymes (facultatif)
Bibliographie (Références)
IMPORTANT : Le document soumis devra afficher
le numéro de chaque ligne pour permettre aux
évaluateurs de vous renvoyer facilement aux lignes
sur lesquelles ils ont des observations à faire. Ces
lignes seront plus tard supprimées par nous lors
de la mise en page finale si votre article est retenu
pour publication. Une Épreuve (PROOF) de votre
article vous sera alors soumise pour les dernières
corrections et fautes éventuelles avant la mise sous
presse du journal dans lequel votre article paraîtra.
Vous disposerez de 5 (cinq) jours pour nous renvoyer
l’Épreuve (PROOF) corrigée. Votre article ne doit
pas dépasser 15 pages sous MICROSOFT WORD
interligne 1,5 et police Times New Roman, taille 12
pts.
Voici le contenu attendu pour chacune des sections
ci-haut mentionnées :
L’édition de la Revue scientifique et technique
demande de ne pas lui soumettre un tel texte sous
peine d’en voir l’auteur ou les auteurs disqualifiés
pour leurs publications futures.
Dépôt de manuscrits scientifiques et techniques
Une lettre de présentation doit accompagner la
version MICROSOFT WORD du texte avec les
informations suivantes sur l’article et sur les auteurs :
- Le texte constitue un travail original et n’est pas à
l’étude pour publication, en totalité ou en partie, dans
une autre revue;
Résumé
Le résumé est une section autonome qui décrit
la problématique et rapporte sommairement
l’essentiel de la méthodologie et des résultats de la
recherche. Il doit mettre l’emphase sur les résultats
et les conclusions et indiquer brièvement la portée
de l’étude (avancées des connaissances, applications
potentielles, etc.). Le résumé est une section
hautement importante du manuscrit puisque c’est à
- Tous les auteurs ont lu et approuvé le texte;
- Les noms, adresses, numéros de téléphones et de
télécopieurs ainsi que les adresses électroniques des
auteurs;
- l’engagement sur l’honneur des auteurs, stipulant
que le texte n’a pas été entièrement ou partiellement
objet d’une publication sous quelque forme que ce
soit et ne le sera pas s’il est publié dans la Revue.)
92
Directives aux Auteurs
cet endroit que le lecteur décidera s’il lira le reste de
l’article ou pas. Les abréviations doivent être évitées
dans cette section.
de reproduire la recherche?
-Est-ce que le détail de la méthode permet de
comprendre la conception de l’étude et de juger de
la validité des résultats?
À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à
ces interrogations :
Résultats
Les résultats doivent être clairs et concis et mettre en
évidence certains résultats rapportés dans les tableaux.
Il faut éviter les redites de données dans le texte, les
figures et les tableaux. Le texte doit plutôt servir à
guider le lecteur vers les faits saillants qui ressortent
des résultats. Ces derniers doivent être clairement
établis et dans un ordre logique. L’interprétation
des résultats ne devraient pas être incluse dans cette
section (propos rapportés dans la discussion). Aussi,
il peut être avantageux à l’occasion de présenter
certains résultats en annexe, pour présenter certains
résultats complémentaires.
- Est-ce que le résumé est efficient?
- Est-ce qu’il présente seulement des éléments qui
ont été abordés dans le texte?
- Est-ce que la portée de l’étude est bien précisée.
Introduction
L’introduction devrait résumer les recherches
pertinentes pour fournir un contexte et expliquer, s’il y
a lieu, si les résultats de ces recherches sont contestés.
Les auteurs doivent fournir une revue concise de la
problématique, tout en évitant de produire une revue
trop détaillée de la littérature ou un résumé exhaustif
des résultats des recherches citées. Les objectifs du
travail y sont énoncés, suivis des hypothèses et de la
conception expérimentale générale ou une méthode.
À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à
ces interrogations :
- Est-ce que les analyses appropriées ont été
effectuées?
- Est-ce que les analyses statistiques ont été
correctement réalisées? Est-ce que les résultats
sont rapportés correctement?
- Les résultats répondent-ils aux questions et aux
hypothèses posées ?
À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à
ces interrogations :
- Est-ce que l’introduction relie le manuscrit à la
problématique traitée ?
- Est-ce que l’objectif est clairement expliqué ?
- Est-ce que le propos véhiculé se limite à l’objectif
et à la portée de l’étude?
Discussion
Cette section explore la signification des résultats
des travaux, sans toutefois les répéter. Chaque
paragraphe devrait débuter par l’idée principale de
ce dernier. Il faut éviter ici de citer outrageusement
la littérature publiée et/ou d’ouvrir des discussions
trop approfondies. Les auteurs doivent identifier les
lacunes de la méthode, s’il y a lieu.
Matériel et Méthodes (Material and Methods)
L’auteur précise ici comment les données ont été
recueillies et comment les analyses ont été conduites
(analyses de laboratoire, tests statistiques, types
d’analyses statistiques). La méthode doit être concise
et fournir suffisamment des détails pour permettre de
reproduire la recherche. Les méthodes déjà publiées
doivent être indiquées par une référence (dans ce cas,
seules des modifications pertinentes devraient être
décrites).
À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à
ces interrogations :
- Les éléments apportés dans cette section sont-ils
appuyés par les résultats de l’étude et semblent-ils
raisonnables?
- Est-ce que la discussion explique clairement
comment les résultats se rapportent aux hypothèses
de recherche de l’étude et aux recherches
antérieures? Est-ce qu’ils supportent les hypothèses
ou contredisent les théories précédentes?
- Est-ce qu’il y a des lacunes dans la méthodologie?
Si oui, a-t-on suggéré une solution ?
- Est-ce que l’ensemble de la discussion est
pertinente et cohérente?
À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à
ces interrogations :
- Est-ce que la méthode décrite est appropriée
pour répondre à la question posée? Est-ce que
l’échantillonnage est approprié?
- Est-ce que l’équipement et le matériel ont été
suffisamment décrits? Est-ce que l’article décrit
clairement le type de données enregistrées et le
type de mesure?
- Y a-t-il suffisamment d’information pour permettre
93
Directives aux Auteurs
- Toutes les bibliographies citées doivent être notées
dans le texte;
- Le matériel non disponible en bibliothèque ou non
publié (p. ex. communication personnelle, données
privilégiées) doivent être cité dans le texte entre
parenthèses;
- Les références à des livres doivent inclure, dans
cet ordre, le ou les auteurs, l’année, titre, maison
d’édition, ville, nombre de pages (p.);
- Les références à des chapitres tirés de livres doivent
inclure, dans cet ordre, le ou les auteurs, le titre du
chapitre, in éditeur(s), titre du livre, pages(pp.),
maison d’édition et ville;
- Les articles, les actes de colloques, etc., suivent
un format similaire de référence au chapitre d’un
livre;
- La spéculation est-elle limitée à ce qui est
raisonnable?
Conclusion
Les principales conclusions de l’étude peuvent
être présentées dans une courte section nommée
« Conclusion ».
À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à
ces interrogations :
- La recherche répond-elle à la problématique et aux
objectifs du projet?
- Est-ce que la conclusion explique comment
la recherche contribue à l’avancement des
connaissances scientifiques ?
- Y a-t-il une ouverture pour les applications, les
nouvelles recherches ou des recommandations
pour l’application? (si applicable)
Quelques points spécifiques à surveiller :
- Utilisez le caractère numérique 1 (et non le « l »
minuscule) pour imprimer le chiffre un;
- Utilisez le caractère numérique 0 (et non le « O »
majuscule) pour le zéro;
- N’insérez pas de double espace après un point;
- Identifiez tous les caractères spéciaux utilisés dans
le document.
- Utilisez les caractères arabes pour la numérotation
des tableaux, figures, histogrammes, photos, cartes,
etc… Ex. figure 11, tableau 7 et carte 8.
Remerciements
Les auteurs remercient ici les organismes
subventionnaires et les personnes qui ont apporté leur
aide lors de la recherche (par exemple, fournir une
aide linguistique, aide à la rédaction ou à la relecture
de l’article, etc.).
Bibliographie
La liste bibliographique de l’ensemble des ouvrages
cités dans le texte, présentée en ordre alphabétique.
Les illustrations
La qualité des images imprimées dans la revue dépend
de la qualité des images transmises. Nous acceptons
les formats .TIF, .JPG, JPEG, BITMAP.
La liste bibliographique suit l’ordre alphabétique et
donne le nom de l’auteur et la date comme suit :
Robitaille L. 1977. Recherches sur les feuillus
nordiques à la station forestière du Duchesnay. For.
Chron.57 :201-203.
Les photographies doivent être de haute résolution,
au moins 300 dpi. Toutes les copies des illustrations
doivent être identifiées au moyen du nom de l’auteur
principal et du numéro de l’illustration.
On met donc dans le corps du texte : (Robitaille
1977).
Quelques exceptions s’appliquent :
Les résumés
Il est obligatoire de remettre un résumé pour tous
les articles et notes. Les résumés sont répertoriés
et catalogués par plusieurs agences et permettent
une plus grande visibilité de l’article et des auteurs.
Les mots clés, jusqu’à un maximum de 12 mots
ou expressions, doivent être produits pour tous
les articles et jouent un rôle déterminant dans les
recherches par mots clés.
- Les articles rédigés par un seul auteur précèdent
les articles de plusieurs auteurs pour lesquels
l’individu est considéré comme auteur principal;
- Deux ou plusieurs articles rédigés par le ou
les mêmes auteurs sont présentés par ordre
chronologique; deux ou plusieurs articles rédigés
la même année sont identifiés par les lettres a, b, c,
etc;
- Tous les travaux publiés cités dans le texte doivent
être identifiés dans la bibliographie;
Les résumés donnent en abrégé le contenu de l’article
en utilisant entre 150 et 300 mots.
94
Directives aux Auteurs
Divers
La Revue scientifique et technique Forêt et
Environnement du Bassin du Congo est toujours à
la recherche de photographies en couleur rattachées
à ses domaines connexes d’intérêt pour utilisation
potentielle sur sa page couverture des prochains
numéros.
Avant de soumettre – « Check list »
La liste ci-dessous permet de valider si l’ensemble
des éléments des Directives aux auteurs ont été prises
en compte avant la soumission du manuscrit à la
rédaction. Il s’agit d’une liste sommaire, veuillez-vous
référer aux Directives aux auteurs pour tous les détails.
Veuillez-vous assurer que l’ensemble des éléments
ci-dessous sont présents dans le manuscrit :
Processus de soumission
Les correspondances éditoriales et d’informations
d’intérêt général, de même que les manuscrits doivent
être acheminées à :
- M. Soulémane Ibrahim Sambo
-
Rédacteur en chef et Coordonnateur du
RIFFEAC
- Adresse email : [email protected]
Pour l’auteur principal désigné comme personne
contact :
- Adresse électronique (email) de l’auteur;
- Adresse postale complète de l’auteur;
- Numéro de téléphone.
Tous les fichiers ont été soumis électroniquement et
contiennent :
Le numéro de téléphone et l’adresse électronique de
l’auteur principal doivent être indiqués sur toutes les
correspondances effectuées avec le RIFFEAC.
- Les mots-clés;
- Les figures;
- Les tableaux (incluant les titres, la description et
les notes de bas de page).
Permission de reproduire
Dans tous les cas où le manuscrit comprend du
matériel (par ex., des tableaux, des figures, des
graphiques) qui sont protégés par un copyright,
l’auteur est dans l’obligation d’obtenir la permission
du détenteur du copyright pour reproduire le matériel
sous forme papier et électronique. Ces accords
doivent accompagner le manuscrit proposé.
Autres considérations
- Les sections sont correctement numérotées;
- La grammaire et l’orthographe des manuscrits ont
été validées;
- Le format et l’ordre de présentation des références
sont conformes aux Directives aux auteurs;
- Toutes les références mentionnées dans le texte
sont listées dans la section « Bibliographie » et
vice-versa;
- Le copyright a été obtenu pour l’utilisation de
matériel sous le copyright en provenance d’autres
sources (incluant le web).
Transfert des copyrights
Tous les auteurs doivent compléter le formulaire
d’autorisation de publication transférant tous les
droits d’auteurs au Réseau des Institutions de
Formation Forestière et Environnementale de
l’Afrique Centrale. Les formulaires sur les droits
d’auteurs sont disponibles en communiquant
avec le rédacteur en chef ou sur le site Internet du
RIFFEAC (www.riffeac.org).
Les demandes de permission pour reproduire l’article
en totalité ou en partie doivent être adressée au
Rédacteur en chef. 95
RESEAU DES INSTITUTIONS DE FORMATION FORESTIERE
ET ENVIRONNEMENTALE D’AFRIQUE CENTRALE
Créé à Libreville en 2001, le RIFFEAC compte à ce jour 21 institutions membres reparties dans neuf pays
du Bassin du Congo.
Il a pour objectif de mettre à la disposition de la sous-région les compétences et structures nécessaires et
suffisantes pour gérer durablement les écosystèmes forestiers.
Les missions du RIFFEAC :
- Harmoniser les programmes d’enseignements relatifs au secteur Forêt-Environnement dans les
établissements de formation de la sous-région ;
- Spécialiser les institutions de formation dans les différents domaines de la foresterie ;
- Renforcer les institutions de formation spécialisées pour les rendre plus performantes.
Cette démarche pragmatique vise à court terme à :
- Disposer de personnels plus performants dans le secteur
Forêt-Environnement;
- Assurer une meilleure adéquation des compétences aux
besoins du secteur.
Le RIFFEAC est l’organe d’exécution de la Commission
des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) dans le cadre
de la mise en œuvre de l’axe stratégique n° 7 de son plan de
convergence « Renforcement des capacités, participation
des acteurs, information, formation »
Quatre Projets en cours d’exécution
- Projet GIZ / RIFFEAC : Etablissement et Renforcement des Capacités pour l’Exploitation Durable
des Ressources Forestières du Bassin du Congo / International Leadership Training (ILT)
Photo : Université de Kasa Vubu-RDC
- Projet FFBC / RIFFEAC : Programme Elargi de Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans
le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC ).
- Projet OIBT /RIFFEAC : Renforcement des capacités des membres du RIFFEAC pour la formation
en gestion durable des concessions forestières (PD 456/Rév. 4).
- Projet AFD / RIFFEAC : Projet d’Appui au Renforcement de l’Adéquation Formations-Emplois dans
le secteur de la Forêt en Afrique Centrale (PARAFE)
RIFFEAC,« la formation au Cœur de la gestion durable »
Contact : RIFFEAC Rue CEPER Immeuble Annexe ANAFOR
B.P. : 2035 Yaoundé Cameroun ; Tél. : + 237 222 208 065
Site Web : www.riffeac.org / e-mail : [email protected]
96
97
For a better tomorrow for all.
Japan International Cooperation Agency
AGENCE JAPONAISE DE COOPERATION INTERNATIONALE
"Un développement inclusif et dynamique"
Créée comme une agence administrative, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) a pour objectif
de contribuer à la promotion de la coopération internationale ainsi qu’au développement rationnel de l’économie
japonaise et mondiale à travers un appui au développement socio-économique, au redressement ou à la stabilité
économique des régions en développement. La JICA est chargée de mettre en œuvre d’une manière intégrée
l’ensemble des programmes d’Aide Publique au Développement. La JICA, la plus grande agence d’aide bilatérale,
est active dans plus de 152 pays et régions.
Le gouvernement Japonais a octroyé des aides financières non
remboursables dans le cadre des projets et programmes suivants :
- Programme de Préservation des Forêts : don d’équipements et
formation pour les inventaires forestiers au Cameroun, au Gabon
et en RDC.
- Renforcement des Capacités des Membres du RIFFEAC pour
la Formation en Gestion Durable des Concessions Forestières
(OIBT)
La JICA a depuis 2009, développé et implanté une série de
projets et programmes visant à fournir un appui technique aux
États et aux institutions sous-régionales dans les domaines
de la préservation des forêts, la gestion durable des forêts, la
conservation de la biodiversité. Par ailleurs, des formations au
Japon dans les secteurs forêt et environnement sont octroyées
aux fonctionnaires des différents états.
COMIFAC
- Conseiller technique en Gestion Durable des Forêts dans le
Bassin de Congo
- Conseiller technique en Conservation des Ecosystèmes
Forestiers dans le Bassin de Congo
CAMEROUN
- « SATREPS* » Projet Durabilité Forêt - Savane (FOSAS)
Représentations de la JICA en Afrique Centrale
- Burundi
- Cameroun
- Gabon
GABON
- République Démocratique du Congo
- Projet de Développement d’un Système d’Inventaire des
- Rwanda
Ressources Forestières Nationales contribuant à la gestion
durable des forêts
- « SATREPS* » Projet de Conservation de la Biodiversité en
Bureau de la JICA au Cameroun
Forêt Tropicale à travers la coexistence durable entre l’Homme
ème
4 étage, Y-Building, Nouvelle Route Bastos,
et l’Animal (PROCOBHA)
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
- Projet de Renforcement du Système National de Monitoring
des Ressources Forestières pour la Promotion de la Gestion Durable des Forêts et REDD+ en République Démocratique du Congo
(*)SATREPS: Science and Technology Research Partnership for Sustainable Development
98
Rue 1775,
BP: 13538 Yaoundé – Cameroun
Tél: +237 222 204 214
Fax: +237 222 204 213
http://www.jica.go.jp/cameroon/english/index.html
GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT
DEPARTEMENT DE L’AGRICULTURE ET AGRO-INDUSTRIE
FONDS POUR LES FORETS DU BASSIN DU CONGO
1. Créé en Juin 2008, le Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC), administré par la Banque
Africaine de Développement (BAD), vise à atténuer la pauvreté et à relever le défi du changement
climatique à travers la réduction du taux de déforestation et de dégradation des forêts, tout en maximisant
le stockage de carbone forestier sur pied. Le Conseil de Direction du FFBC est présidé actuellement
par le Rt. Honorable Paul Martin, Ancien Premier Ministre du Canada. Les opérations du FFBC sont
coordonnées par un Secrétariat logé au sein du Département de l’Agriculture et Agro-industrie de la
BAD.
2. Sur le plan opérationnel et conformément à ses objectifs, le FFBC contribue à la mise en œuvre
de trois axes stratégiques identifiés du Plan de convergence de la Commission des Forêts d’Afrique
centrale (COMIFAC) à savoir : i) l’axe stratégique N° 2 relatif à la connaissance de la ressource, à travers
la réalisation des inventaires, des aménagements et du zonage forestiers, la promotion des produits
forestiers non ligneux (PFNL) et le suivi de la dynamique des forêts à travers le développement en
cours des systèmes de surveillance, de Mesure, de Notification et de Vérification des Gaz à effet de
serre dans le cadre de la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation (MNVREDD) ; ii) l’axe stratégique N° 6 relatif au développement des activités alternatives et à la réduction
de la pauvreté à travers la création de milliers d’activités génératrices d’emplois durables en milieu
rural et ; iii) l’axe stratégique N° 9 relatif au développement des mécanismes de financement à travers
le développement en cours du processus REDD+ dans les dix (10) pays de la Commission des Forêts
d’Afrique centrale (COMIFAC), la mise en place et l’organisation de certaines coopératives locales en
milieu rural et l’établissement de partenariats avec d’autres initiatives en cours (Fondation du Prince
Albert II de Monaco).
3. Au 31 octobre 2013, le portefeuille du FFBC dispose de 41 projets, soit : i) 15 projets de la société
civile approuvés à l’issue du 1er appel à propositions lancé en 2008 ; ii) 36 projets approuvés à l’issue du
second appel à propositions lancé en décembre 2009, dont 23 projets gouvernementaux et 13 projets de
la société civile.
4. Afin de mieux répondre aux sollicitations de ses donataires, le FFBC a élaboré : i) son manuel simplifié
de procédures d’approbation des projets ; ii) son manuel simplifié de procédures de décaissements qui
entrera en vigueur à partir des prochains appels à propositions. Toutefois, les leçons additionnelles tirées
de cette première phase opérationnelle porteraient entre autre sur : i) l’accompagnement technique de
proximité en faveur de ses bénéficiaires membres de la société civile, au regard de leurs capacités limitées
en matière de gestion des projets et de la maitrise des règles et procédures de la Banque ; ii) la diligence
accrue en terme de traitement des besoins exprimés par les donataires. Le FFBC s’active de ce fait pour
donner une réponse satisfaisante à ces différents écueils. Aussi, le FFBC a initié la révision de son cadre
logique ainsi que le renforcement des capacités de son Secrétariat, en vue de mieux répondre aux défis
opérationnels et de ce fait contribuer plus efficacement à l’atténuation des effets liés aux changements
climatiques et à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
Secrétariat du FFBC
Département de l’Agriculture et Agro-Industrie
Banque Africaine de Développement
Agence Temporaire de Relocalisation
Avenue du Ghana, Tunis Belvédère, TUNISIE
www.cbf-fund.org / www.afdb.org
[email protected]
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AFRICAN DEVELOPMENT
BANK GROUP
Secrétariat du FFBC
Département de l’Agriculture et Agro-Industrie
Banque Africaine de Développement
Agence Temporaire de Relocalisation
Avenue du Ghana, Tunis Belvédère, TUNISIE
www.cbf-fund.org / www.afdb.org
[email protected]