L`histoire du site et son évolution - Economie

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L`histoire du site et son évolution - Economie
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CONTEXTE EXISTANT
Flémalle-Centre
1- L’HISTOIRE DU SITE ET SON EVOLUTION
1.1 L’histoire du quartier
La présence de la Meuse et de ses rives boisées a, depuis toujours,
favorisé l’implantation humaine à Flémalle, comme le prouve la
présence du Préhistosite de Ramioul. Des vestiges d’objets en silex et
autres outils attestent de la présence de l’homme à Flémalle-Grande et
Flémalle-Haute.
L’époque romaine a instauré la culture de la vigne sur les coteaux et
permis l’ouverture de carrières.
Le Pont du Val St-Lambert, le Château de Chokier, d'après une vieille
gravure sur bois de 1850
Le Préhistosite de Ramioul, trace de l’ancienne
présence de l’homme -
Avec l’invasion des Francs, les vestiges de l’industrie furent remplacés
par les forêts et les plaines jusqu’au XIème siècle et l’apparition des
premiers moulins.
Cette présence a amené le développement de diverses industries,
principalement l’exploitation de la pierre et des fours à chaux. Par
ailleurs, la production de grès houiller était également bien présente
ainsi que l’extraction de la houille, les alunières et l’exploitation des
minerais de plomb et de zinc. C’est en 1955 que ferme le dernier
charbonnage marquant la fin de cette activité à Flémalle.
A partir du XIXème siècle, Flémalle a été partie prenante du
développement industriel du bassin liégeois.
Cette expansion a causé une importante mutation dans la population.
Celle-ci, principalement paysanne, évolue vers une population
ouvrière, provoquant un changement sensible de l’habitat.
Chaussée des Alliés (auj. Grand’Route)
Rue E. Doneux avec le passage à niveau
Le XXème a amené, avec le développement industriel, une
augmentation conséquente de la population, marquée par l’arrivée
d’allochtones. La transformation du mode de vie et l’extension urbaine
ont alors considérablement modifié le tissu urbain, renforcé également
par la construction de grandes infrastructures routières et de vastes
bâtiments industriels.
Fin du Xxème siècle, les entités présentes dans la vallée ont vu
diminuer leur population progressivement, au profit des terrasses sur
les versants et des villages sur le plateau.
Rue Léopold (auj. Grand’Route) et l’école communale
détruite en 1958 - Etude EPOLE
Place de la Gare - 1906
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CONTEXTE EXISTANT
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1- L’HISTOIRE DU SITE ET SON EVOLUTION
1.2 L’évolution historique du quartier
De façon générale, l’organisation du territoire est similaire depuis
plusieurs siècles. Cette situation est due à un relief très présent qui a
favorisé le développement le long d’axes parallèles à la Meuse. Aux
endroits où la connexion vers le plateau est rendue possible par un
relief plus doux, des noyaux villageois se sont développés.
La carte de Ferraris (1777) indique la présence de deux axes parallèles
à la Meuse, correspondant à ceux actuels de la Grand’Route et des
rues Elva et du Village. Les deux noyaux villageois de Flémalle-Grande
et Flémalle-Haute sont facilement identifiables autour de l’actuelle rue
de Flémalle-Grande pour le premier et autour de l’actuelle place du
Village pour le second. Le hameau des Chaffours est également
présent.
L’espace occupé aujourd’hui par les industries en bord de Meuse est
déjà clairement identifiable sans pour autant être occupé.
La carte de Vandermaelen (1850) ne présente pas de développement
d’habitat conséquent par rapport à la carte de Ferraris. La différence
majeure est l’apparition des voies ferrées.
La plus grande partie du tissu urbain actuel est déjà présente sur la
carte IGN de 1947 même si plusieurs changements suivront dans les
décennies suivantes. La percée de la N677 vers le plateau des Trixhes
et l’autoroute ne sont pas encore réalisées, ce qui offre une continuité
bâtie au quartier.
La fin de la rue du Village, entre la Grand’Route et la rue Vandervelde,
n’est pas encore réalisée, tout comme la cité sociale de la rue Elva.
L’espace commercial autour de l’hypermarché Carrefour n’existait pas
encore ainsi que la zone actuellement occupée par Duferco.
La carte IGN de 1984 est sensable au paysage actuel. La percée
autoroutière a été réalisée.
1.3 Mutations et déclins du quartier
La commune de Flémalle a connu un déclin industriel depuis la fin des
années quatre-vingts induisant une décroissance démographique
continue durant les dernières années.
La construction de grandes infrastructures routières a profondément
changé le paysage du centre de Flémalle.
Ces dernières années, l’actualité s’est principalement concentrée sur la
sidérurgie. De nombreux rebondissements ont rythmé l’évolution de
l’activité industrielle de Flémalle, avec Cockeril puis Arcelor Mittal,
jusqu’à la décision de fermeture d’une partie de la phase à froid.
De plus, un pôle de grandes surfaces s’est développé à l’Est de notre
périmètre, en bordure de la limite communale, avec un hypermarché et
d’autres grands magasins.
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1- L’HISTOIRE DU SITE ET SON EVOLUTION
1881
1817
1808
Ateliers
John Cockerill
Ougrée Paul Borgnet
Marihaye
Implantation approximative
des anciennes grandes
industries à Flémalle
1832
1836
Providence
Espérance Longdoz
1903
Phénix - Works
1955
Cockerill Ougrée
1966
Cockerill Ougrée - 1970
Providence
Cockerill Ougrée Providence Espérance
1979
Cockerill
1981
Cockerill Sambre
Evolution chronologique des
industries sidérurgiques
En 1998, celle-ci sera cédée au Groupe Usinor qui fusionnera en 2002
avec Arbed et Aceralia pour former le Groupe Arcelor.
2006
ArcelorMittal
§
45 fours à coke sont mis en service en
1945 sur la partie Est du site
§
Une installation de désulfurisation, un
gazomètre et une centrale électrique
occupent la partie ouest de 1922 à 1947
§
Une seconde cokerie est construite
en 1947
§
Les fours sont mis à l’arrêt en 1975
§
En 1990, la plupart des installations
techniques sont démantelées
Société constituée en 1911
§
Société constituée en 1910
§
Société constituée en 1900 suite à la §
Seule entreprise belge fabriquant
§
Issue de la fusion des usines de Paul fusion entre la Société anonyme §
La cockerie de Flémalle et Seraing - Commission historique de Flémalle
Usine Ougrée-Marihaye (1860) - Wikipédia
Une diversification des activités autour de l’acier et des métaux va
permettre à de nombreuses entreprises de prospérer comme par
exemple les Usines à Tubes de la Meuse et l’Usine Phénix-Works,
toutes deux situées à Flémalle-Haute.
Une autre société importante est également présente à Flémalle, la
Société Anonyme d’Ougrée-Marihaye.
2002
Cockerill - Sambre
- Groupe Arcelor
S.A. des Usines à Tubes de la Meuse
d’Ougrée et la Société des
Charbonnages de Marihaye
§
Production de 500.000 T/an d’acier
en 1914
§
Fusionne en 1955 avec la Société
anonyme John Cockerill pour former
Cockerill-Ougrée
La vallée liégeoise est, depuis de nombreux siècles, occupée par des
industries sidérurgiques. En 1823, un événement important marque
l’histoire industrielle liégeoise; la construction du premier haut-fourneau
à coke belge, construit par John Cockerill. La production d’acier
deviendra par la suite une des activités majeures de la vallée liégeoise.
1999
Cockerill - Sambre
- Groupe Usinor
S.A. Phénix-Works
Borgnet à Flémalle-Haute et du « Phénix
» à Roux.
§
Spécialisée dans la fabrication des
tôles galvanisées ondulées pour toitures
§
Usine en plein développement dans
les années 20-30
§
Compte environ 3.000 ouvriers en
1930.
§
Regroupement avec Cockerill en
1981 pour former Cockerill-Sambre
LES INDUSTRIES A FLEMALLE : de John Cockerill à ArcelorMittal
Au fil du temps, les activités industrielles vont évoluer, les techniques
s’améliorer et les sociétés se restructurer. Un tournant important
surviendra au tout début des années 1980 avec l’important
regroupement de la plupart des sociétés sidérurgiques en une seule,
Cockerill-Sambre.
La Cockerie de Flémalle
S.A. Ougrée-Marihaye
1.4 Les traces de l’activité passée
Suite à une OPA sur Arcelor lancée par MittalSteel en 2006, le Groupe
ArcelorMittal naîtra en vallée liégeoise tout en mettant en place une
politique et des orientations stratégiques peu profitables à la région
liégeoise. En effet, les différents sites du groupe se voient tour à tour
fermés depuis la fin des années 2000.
tous les genres de tubes en acier.
§
Usine en pleine expansion dans les
années 20 – 30.
§
Occupe environ 2.500 ouvriers en
1930.
Usine Tubemeuse (1927) - Commission historique
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