LA FAMILLE MARTELLy NAGE DANS LA

Transcription

LA FAMILLE MARTELLy NAGE DANS LA
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00
HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210
Tel: 718-421-0162
Email: [email protected]
Web: www.haitiliberte.com
Godson Orélus:
Isaac kòmanse pote
resèt pou Martelly
Page 6
Pion de Latortue, Lambert
et Sophia?
Interdiction de départ
visant 69 contribuables
récalcitrants
Page 7
Voir page 4
Lors d’un vote le 30 août, le sénat haïtien a approuvé la nomination de Godson Orélus comme nouveau Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH)
WIKILEAKS
Page 10
La famille Martelly nage
dans la corruption
Voir page 4
La principale cible du parlementaire demeure toutefois Sophia Martelly qui règnerait en maître et Seigneur et contrôlerait
directement trois ministères
Benoît XVI au Liban
du 14 au 16 septembre
2012
Page 17
Editorial
HAITI
1583 Albany Ave
Brooklyn, NY 11210
Tel:
718-421-0162
Fax:718-421-3471
La stratégie démagogique de Martelly
Par Berthony Dupont
C
haque jour, les desseins malveillants et malhonnêtes
du régime de Martelly/Lamothe à l’égard du peuple
haïtien se précisent davantage. La clique au pouvoir est
le produit d’un règne long de plus d’un quart de siècles
qui a su concilier la bourgeoisie patripoche aux dinosaures jean-claudistes.
De multiples réunions se sont tenues ces derniers temps entre les milieux dirigeants de ce pouvoir et
certaines composantes populaires afin de déterminer
l’alternative ou la stratégie populiste à adopter non seulement pour accaparer le pouvoir pour un temps illimité
mais pour amadouer et freiner leur ennemi numéro un de
toujours : les masses populaires.
Ce ne sont pas des considérations progressistes
qui motivent les faucons au pouvoir. Ces derniers sont,
semble t-il, déterminés par des calculs d’une tout autre
nature: ils cherchent à contrebalancer voire déjouer indirectement les forces progressistes en venant faire irruption dans les milieux populaires. Ainsi s’expliquent leurs
différents programmes sociaux bidons et cette grande
première rencontre à la Primature entre Martelly, Lamothe et certains individus des quartiers populaires entre
autres de Cité Militaire, de Fort-National, du Bel-Air, de
Delmas 2, de Truitier et de Carrefour Feuille sur le « Projet
de Renforcement des Capacités productives en cordonnerie, couture, chandellerie, ferronnerie et boulangerie
dans des quartiers défavorisés de Port-au-Prince».
C’est pour mieux justifier leur acte barbare
d’institutionnalisation de l’insécurité pour effrayer le
peuple qu’ils ont choisi l’approche « j’embrasse mon rival
pour mieux l’étouffer ». Sans conteste, pour les intérêts
étrangers, le régime au pouvoir est une poule aux œufs
d’or quand pour le peuple haïtien il est devenu de plus en
plus synonyme de répression et de misère.
La flambée des prix des produits de première nécessité, la mise à l’index de sa promesse de priorité accordée à
l’éducation gratuite, une vraie propagande mystificatrice,
les salaires des travailleurs les plus défavorisés stagnant et le nombre élevé de gens vivant encore sous des
tentes dans des conditions infrahumaines, sont autant
d’illustrations flagrantes de la répression et de la misère
morales qui règnent dans le pays. Ce ne sont là que des
exemples parmi tant d’autres, sans oublier d’évoquer la
propension de Martelly à la dictature.
A ce compte, la nature politique et sociale du régime
imposé par les forces impérialistes, ne travaille que pour
réduire ou éliminer les marges d’organisation du peuple
afin de le tenir en échec. Ainsi s’explique ce penchant
quasi pathologique pour la surenchère démagogique, le
mensonge, l’hypocrisie visant à tromper la bonne foi de
certains militants pour le changement, dans le but de les
soumettre à la tutelle du gouvernement et des forces occupantes de la Minustah en vue de contrôler la résistance
haïtienne.
C’est encore dans ce même ordre d’idées qu’il faut
placer, ce match de football au Parc du Centre sportif de
Cité Soleil le dimanche 2 septembre dernier entre les All
Stars de Cité Soleil et l’équipe de la Présidence avec Martelly comme capitaine : une manœuvre pour amadouer
les jeunes de ce bidonville. Signalons pour l’histoire que
ce spectacle sportif à des fins politiciennes a eu lieu en
levée de rideau de la grande finale du championnat de
vacances baptisé « Championnat de l’unité », patronné
par le Sénateur John Joël Joseph.
Quoi qu’il en soit, le pouvoir est singulièrement engagé dans des manœuvres de séduction de la jeunesse
des quartiers populaires et ce sont là autant de façons
de faire qui jettent le trouble et la confusion au sein de
la population, puisqu’elles donnent l’impression que
Martelly agit en tant que protecteur et bienfaiteur des
masses, alors que pourtant, il est l’artisan féroce de leur
destruction.
La solution choisie par le pouvoir toujours tenté par
des pratiques de cooptation, risque d’aboutir, si l’on n’y
prend garde, à ce que le pouvoir soit présenté comme
ouvert à la démocratie et au dialogue.
Si le gouvernement peut se payer le luxe de fréquenter les masses qu’il néglige et opprime, et même à aller se
divertir à Cité Soleil « jadis endroit libéré », c’est dire qu’il
y a un laisser-aller, une faiblesse et un vide organisationnel qui minent le secteur progressiste tout en le piégeant.
Seule une lutte réelle et organisée des masses souffrantes pourra remettre à leur juste place ceux qui
aujourd’hui, sans perspectives d’avenir, se réclament de
travailler pour le pays et pour le peuple, avec comme
mission de démasquer l’idéologie et les méthodes rétrogrades du régime.
Que le pouvoir usurpé au peuple lui soit rendu ! C’est
la tache de tous ceux-là qui ont pris conscience du besoin de se libérer du joug de la domination impérialiste.
Il nous faut remplir parfaitement le rôle qui nous revient,
à savoir : faire de la lutte des classes, l’élément déterminant et essentiel de notre combat, de sorte que la bataille
soit menée à la fois sur tous les fronts contre les ennemis
du peuple haïtien.
Bulletin d'AbonnmentB
Prénom: ______________________
Adresse: ______________________
Ville: _________________________
Etat/Pays: ____________________
Zip Code/Code Postal: ___________
Tél: __________________________
E-mail:
2
_______________________
Haiti Liberté/Haitian Times
Modalités de paiement
Etats-Unis
Première Classe
$80 pour un an
$42 pour six mois
Montant : $ ___________
Chèque
3, 2ème Impasse Lavaud
Port-au-Prince, Haiti
Tél: 509-3407-0761
Responsable:
Yves Pierre-Louis
Email :
[email protected]
Website :
www.haitiliberte.com
Directeur
Berthony Dupont
Editeur
Dr. Frantz Latour
Rédaction
Berthony Dupont
Wiener Kerns Fleurimond
Kim Ives
Fanfan Latour
Guy Roumer
CORRESPONDANTS
EN HAITI
Wadner Pierre
Jean Ristil
Collaborateurs
Marie-Célie Agnant
J. Fatal Piard
Catherine Charlemagne
Pierre L. Florestal
Yves Camille
Jean-Claude Cajou
Didier Leblanc
Jacques Elie Leblanc
Roger Leduc
Joël Léon
Claudel C. Loiseau
Anthony Mompérousse
Dr. Antoine Fritz Pierre
Jackson Rateau
Eddy Toussaint
Ray Laforest
Administration
Marie Laurette Numa
Jean Bertrand Laurent
DISTRIBUTION: CANADA
Pierre Jeudy
(514)727-6996
DISTRIBUTION: MIAMI
Pierre Baptiste
(786) 262-4457
Composition Et Arts
Graphiques
Mevlana Media Solutions Inc.
718-713-6863
[email protected]
WEBMASTER
Frantz Merise
frantzmerise.com
Tarifs d’abonnements
A remplir et à retourner à Haiti Liberté 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210
Tel : 718-421-0162, Fax 718-421-3471
Nom: _________________________
Liberté
Mandat bancaire
Carte de crédit
Numéro : ________________________
Date d’expiration : ________ /_______
Canada
$125 pour un an
$65 pour six mois
Europe
Amerique
Centrale,
Amerique du
Sud et Caraïbes
$140 pour un an
$80 pour six mois
$150 pour un an
$80 pour six mois
Afrique
$150 pour un an
$85 pour six mois
Code de sécurité : _________________
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
A Travers Haïti
Recrudescence
MINUSTAH-Choléra/Viol: 3 A quand la libération des
nouveaux décès-inculpation cinq prisonniers cubains aux de l’insécurité
en Haïti
4 soldats de l’ONU
Etats-Unis ?
Par Thomas Péralte
L
e procureur Uruguayens, Enrique
Rodriguez a décidé d’inculper les
quatre (4) casques bleus uruguayens de
l’ONU impliqués dans le viol du jeune
Haïtien, Johnny Jean en juillet 2011 à
Port-Salut, Sud d’Haïti, non pas pour
l’acte reproché, le viol, mais pour coercition, rapporte l’AFP. Le procureur uruguayen a décidé d’écarter dans la procédure engagée de l’agression sexuelle, le
fait reproché aux soldats de l’ONU. Selon le procureur, la preuve contenue dans
le dossier ne permet pas de conclure à
une agression sexuelle. L’inculpation ne
concerne donc que le délit de coercition.
D’après le code pénal uruguayen,
la coercition s’applique aux cas de contrainte physique et/ou psychologique
exercée sur quelqu’un pour le forcer
à agir ou à s’en abstenir. Le coupable
d’une telle infraction est passible de trois
(3) mois à trois (3) ans de prison.
Pendant ce temps le Choléra importé par les soldats de l’ONU en Haïti
des forces d’occupation, la Minustah,
continue de semer le deuil dans les
familles haïtiennes. Lors du passage de
la tempête tropicale Isaac, trois (3) personnes sont décédées, selon les autorités au ministère de la Santé publique et
de la population (MSPP). Ces trois nouveaux cas enregistrés portent le nombre
de personnes ayant succombé au bacille
C
e mois de Septembre 2012 ramène la
14 e année d’arrestation sans fondement et d’emprisonnement injuste de
cinq (5) anti-terroristes cubains à Miami,
aux Etats-Unis. Gerardo Hermandez, Ramon Labanino, Fernando Gonzalez, Antonio Geurrero et René Gonzalez ont été
poursuivis pour une prétendue conspiration aux fins d’espionnage aux EtatsUnis, alors qu’ils s’étaient plutôt rendus à
la république Yankee dans le cadre d’une
stratégie pour suivre de près les activités
des groupes terroristes contre Cuba.
Après un long et tortueux procès
contenant plus de 119 témoignages et
une documentation de 20 mille pages,
ils ont été condamnés à des peines
scandaleuses et inhumaines. «La cour
d’appel d’Atlanta avait jugé trop sévères
[les peines initiales imposées] à Antonio,
Fernando et Ramón, d’où une nouvelle
sentence. Les condamnations à perpétuité ont été annulées, mais les nouvelles peines sont encore une insulte à la
Justice ! Dix huit, vingt-deux, ou trente
ans sont des peines inadmissibles pour
des hommes intègres qui n’ont fait que
défendre leur pays. De même, la peine
à quinze ans de René Gonzalez est un
véritable déni de justice. Le comble a été
atteint avec la condamnation de Gerardo
à deux perpétuités plus quinze ans alors
qu’aucune preuve n’a pu être apportée
aux accusations qui lui ont été portées.
Gerardo n’a pas eu droit à une nouvelle
sentence On leur interdit formellement
du Choléra, à 7,526, en moins de deux
ans (octobre 2010-Août 2012).
Les départements les plus frappés du pays sont : le Sud, le Sud-Est
et la Grand’Anse, pour le moment. Les
zones les plus affectées par le Choléra
restent toujours dans l’aire métropolitaine de la capitale, les quartiers les plus
vulnérables : CitéSoleil, Carrefour, Delmas, Kenscoff, Pétion-ville, Tabarre. Le
Choléra-Minustah continue de faire rage
dans le pays, l’ONU refuse de le reconnaître et d’assumer les réparations dues
aux victimes, malgré les plaintes déposées par un bureau d’avocat depuis novembre 2011.
La mobilisation pour exiger
le départ inconditionnel des forces
d’occupation de l’ONU, justice et réparation pour toutes les victimes des soldats
de l’ONU, notamment celles du Choléra
se poursuit tant en Haïti qu’à l’étranger.
C’est dans ce sens qu’à l’occasion de
l’éventuel énième Renouvellement du
mandat de la Minustah, le 15 Octobre
2012, des organisations haïtiennes et
étrangères en solidarité avec le peuple
opprimé d’Haïti appellent à la mobilisation par devant le siège de l’ONU à
New-York pour dire : Non au renouvellement du mandat des troupes de l’ONU,
la Minustah d’Haïti, exiger le départ immédiat des forces d’occupation, dédommager toutes les victimes de la Minustah-Choléra, particulièrement celles du
viols.
RABAIS! Les marques Rica & Break-o-Day. Préparation
rapide. Ouvrez une boîte, ajoutez-en de lʼoignon, puis mangez
avec riz ou pain.
des visites» (Les Cinq de Miami. Lettre de
Jacqueline Roussy en date du 1er janvier
2010 au président Obama).
Depuis lors, le gouvernement socialiste de Cuba n’a jamais cessé de dénoncer cet acte injuste et d’exiger leur
libération.
En Haïti, le samedi premier septembre 2012, les coopérants cubains,
les amis de Cuba se sont réunis dans un
rassemblement à l’ancienne ambassade
du Venezuela au bicentenaire pour continuer d’exiger la libération des cinq. En
présence de l’ambassadeur de Cuba en
Haïti et le personnel de l’ambassade autour du thème : « Journée Internationale
pour la libération des cinq cubains », les
différents intervenants ont demandé au
président d’utiliser les prérogatives que
lui confère la loi de son pays pour libérer
définitivement les prisonniers cubains
qui croupissent dans des geôles punitives depuis 14 longues années. « Le 5
de chaque mois, on a envoyé un fax au
président Obama pour lui demander la
libération des Cinq et de mettre fin à un
crime », a lancé un intervenant.
Tout au long de la révolution
permanente socialiste de Cuba, reconnue mondialement pour le progrès social réalisé dans plusieurs domaines, les
Etats-Unis eux-mêmes ont imposé un
embargo criminel depuis plus de 50 ans
contre Cuba. En plus de la libération des
cinq, Cuba exige également la levée de
cet embargo.
RABAIS! Champion: le meilleur RABAIS! Greenland,
le meilleur lait frais
riz Basmati du monde. Importé de
évaporé.
lʼInde. Supérieur et meilleure qualité.
7 onces
& 15 onces
RABAIS! Mangez avec appétit les
biscuits de légumes Break-oDay avec du thé, du café, du soda.
E
n moins de 24 heures, cinq (5)
cas d’assassinats ont été enregistrés par les responsables de
la sécurité à la capitale haïtienne.
Le jeudi 30 Août dernier trois (3)
personnes ont été tuées en plein
jour par des bandits armés circulant à bord de motocyclette. Parmi
les victimes, un homme à sa sortie
d’une succursale de banque commerciale a été attaqué sur la route
de l’aéroport, au Nord de la capitale.
Le vendredi 31 Août, le citoyen
François Thélusma a été assassiné au
Carrefour Gérald Bataille, à Delmas 33
prolongé, alors qu’il venait d’un bureau de transfert aux environs de 10
heures AM. Au cours de la journée, le
président du Conseil d’administration
de l’université de Port-au-Prince, une
institution d’enseignement supérieur,
privée, le professeur Serge Luc Bernard a été tué au volant de sa voiture
à Turgeau, centre de la capitale par
des bandits armés, qui le suivaient
en revenant de la banque. Après leur
forfait, les bandits ont eu le temps de
prendre la fuite, mais 2 d’entre eux
ont été touchés par les cartouches de
la police, qui était à quelques mètres
du lieu du crime. La victime était âgée
de 73 ans.
Suite à la page (14)
RABAIS!
Jus de carotte
marque
Trouthall.
Bon pour
les yeux,
la peau,
les
cheveux.
Revitalise
le corps
en
général.
RABAIS!
Supplegent/Build up
donne de la force aux enfants et
aux adultes.
RABAIS! Bonbon au beurre Breako-Day, très délicieux. Bon pour les
yeux, la peau & les cheveux.
RABAIS!
Marque
RABAIS! Sardines Rica,
frais et appétissants.
Boîte de 4 oz.
Champion:
le meilleur
riz parfumé
à Jasmine.
Appétissant
et cuit
rapidement.
RABAIS!
RABAIS!
Fromage pour
8 sandwiches.
En vente dans tous les marchés, supermarchés & solderies.
Ask your store to stock these delicious products. Wholesale supplies: AFN 908-486-0077. INP Foods, 25 Brooklyn Terminal Market, Brooklyn.
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
3
La famille Martelly nage dans
la corruption
Par Isabelle L. Papillon
D
epuis quelques temps, certaines
déclarations publiques feraient
croire que la corruption gangrène la
famille présidentielle. Des noms comme
celui de la femme du président, Sophie
Martelly, son fils Olivier Martelly, son
père Saint-Rémy. Chacun de son côté,
sans aucune fonction réelle au sein de
l’administration de Martelly, utilise à
son gré, des fonds de l’Etat dans des
projets bidon, tels : Aba grangou, Ti
manman cheri, vente d’engrais à prix
fort dans la Vallée de l’Artibonite, construction d’infrastructures sportives et
autres. Des millions de gourdes voire
même des milliards ont été mis à la
disposition des membres de la famille
présidentielle, alors qu’ils ne sont pas
comptables des deniers publics.
Saisi et documenté de ces cas
précis de corruption et de dilapidations
flagrantes des fonds de l’Etat, maître
Newton Saint-Juste, avocat du barreau
de Port-au-Prince a légalement déposé
une plainte de dénonciation au Parquet
près le Tribunal de Première Instance
de Port-au-Prince, demandant au commissaire du gouvernement de mettre
l’action publique en mouvement contre
l’épouse du président, Sophia St-Rémy
Martelly et son fils, Olivier Martelly
pour, dit-il « usurpation de titre ou fonction et association de malfaiteur. »
Dans cette plainte datée du 16
Août 2012, il est clairement indiqué :
« L’immixtion de la première dame et
de son fils dans l’administration publique dans le but de manier les deniers
publics en dehors des normes régissant
la fonction est qualifiée par l’article
217 du code pénal d’usurpation de titre ou de fonction. L’opacité entourant
la provenance et le mode de décaissement des fonds alloués à ces proches du
président pour exécuter des activités en
dehors des règles du Droit Administratif
et de comptabilité publique enfreignent
les dispositions du code pénal. »
Me. Newton demande au commissaire du gouvernement, Me. JeanRenel Sénatus, dont la fougue et la
détermination apparentes à combattre
la corruption dans d’autres institutions
de l’Etat d’agir de même à l’endroit de
la famille présidentielle: « Je suis confiant que le dossier va suivre son cours
et que le commissaire du gouvernement qui se présente toujours comme
l’avocat de la société mettra le même
empressement que dans les cas de corruption au Conseil Electoral de Gaillot
Dorsainvil, à la caisse d’assistance sociale (CAS) ou à l’Electricité d’Haïti »,
a-t-il précisé.
Après l’étude de la dénonciation,
le vendredi 24 Août, suite à une audition de Me. Saint-Juste sur cette affaire,
le Commissaire du gouvernement a décidé de classer le dossier dénonciation
porté contre la famille Martelly sans
suite, prétextant que Me. Saint-Juste
n’a pas de qualité pour introduire une
telle action.
A cette phase du débat, la jurisprudence s’imposant, Me. Newton
Saint-Juste s’est adressé à nouveau
au commissaire du gouvernement,
le 27 Août 2012 pour dénoncer la
mauvaise utilisation des articles 19 et
20 du code d’inscription criminelle. «
L’interprétation, faite par le Parquet des
articles 19 et 20 du code d’instruction
criminelle, selon laquelle seuls les fonctionnaires de l’Etat sont habilités à dénoncer les infractions dont ils ont connaissance, constitue une honte pour la
communauté juridique haïtienne et une
menace (contre l’Etat de droit) adressée
aux citoyens et citoyennes dans le cadre de la défense de leurs droits », a-t-il
déploré. Faisant référence à un Arrêt de
la Cour de Cassation daté du 10 juillet
1989 dans lequel aucune forme sacramentelle n’est prévue pour la dénonciation, il indique ainsi clairement que : «
La seule qualité requise pour dénoncer
est celle du citoyen. Il suffit seulement
qu’elle soit faite par écrit. Elle peut
émaner d’une autorité publique ou d’un
simple particulier », a-t-il souligné.
De là, il faut noter que le commissaire du gouvernement a statué sur
4
Sophia et son fils Olivier Martelly
la forme et non sur le fond de l’affaire.
Donc les accusations portées contre la
famille Martelly demeurent toujours à
l’ordre du jour. Me. Newton Saint-Juste
a adressé une correspondance datée
du 28 Août 2012 à l’ambassadrice
des Etats-Unis en Haïti, Pamela White,
dans laquelle il a réitéré sa détermination de poursuivre Sophia Martelly et
Me. Newton Saint-Juste
son fils Olivier Martelly par devant la
justice étasunienne : « Des fonds du
Trésor public haïtien et des fonds de
la coopération internationale, provenant particulièrement des Etats-Unis
d’Amérique, sont engagés, sinon tout
au moins programmés pour les mêmes
projets. Ceci entraine ainsi une duplication, assimilable purement et simplement à la corruption pouvant affecter
l’image de votre pays. Etant donné que
la première dame est une citoyenne
américaine, elle peut être poursuivie
aussi pour des infractions commises en
Haïti », a-t-il expliqué.
Le 21 Août 2012, dans une lettre
ouverte de Me. Saint-Juste au Premier
ministre Laurent Lamothe, le dénonciateur a fait remarquer que : « Il est notoire
que les liens qui vous lient à la famille
présidentielle vous sont très chers, mais
ceux qui vous lient au Peuple haïtien
dont vous dites souvent voire toujours
être le fervent serviteur, doivent l’être
davantage. Dans le cas contraire, vous
serez considéré comme complice de ce
crime de lèse-citoyen perpétré contre
vos concitoyens. Selon l’article 159 de
la Constitution le Premier ministre fait
exécuter les lois. En cette qualité, vous
êtes tenu, avant qu’il ne soit trop tard,
de passer les instructions nécessaires
aux ministres concernés et impliqués
en vue de clarifier pour le Pays la qualité des gestionnaires et manieurs de
ces fonds publics et le sens de leur immixtion dans l’Ordre Politique du Pays,
nonobstant leur souche Présidentielle. »
Dans la foulée, l’ancienne première dame, Mirlande Manigat a courageusement appuyé les démarches de
Me. Newton Saint-Juste. « Etre première dame n’est pas une fonction,
c’est une situation, un ensemble de
privilèges. C’est inacceptable que la
première dame, qui n’est pas comptable
de deniers publics, ait à sa disposition
des fonds de l’Etat » a-t-elle tempêté.
Quant à Olivier Martelly, fils du
président, et son conseiller en matière
de la jeunesse et des sports, madame
Manigat a fait savoir que : « Ce n’est
pas seulement un scandale, c’est une
faute. Ce n’est qu’un gamin de moins
de vingt-cinq ans qui gère une enveloppe de cinq (5) millions de dollars US
pour la reconstruction de parcs sportifs
à travers le pays. »
Dans un article titré : « La corruption comme toile de fond du régime Martelly, » l’auteur Harry E. Jean
Haiti Liberté/Haitian Times
Philippe de la radio Peyizan a essayé
de comparer le gaspillage des fonds de
l’Etat sous le gouvernement de la Première ministre, Michèle Duvivier PierreLouis à celui de la première dame, Sophia Saint-Rémy Martelly. Il écrit : « Il
est évident que ce n'est pas le même
cas pour Sophia et Olivier Martelly qui
n'ont absolument pas de comptes à
rendre à la nation. Certes, ils sont des
membres de la famille présidentielle qui
ne saurait être en elle-même une institution. En outre, le titre nominal de
" la première dame de la République",
conféré à l'épouse du chef de l'Etat, n'a
aucun fondement ni dans les traditions
ni dans les lois de la République. De
fait, ils ne se présenteront pas devant
le Parlement .Tant pis pour le sénateur
de l'opposition, M. Moïse Jean-Charles,
qui ne pourra rien faire pour les contraindre à délivrer un rapport relatif aux
dizaines de millions de dollars qu'ils ont
à leur disposition pour des projets dits
sociaux. Des millions se volatilisent.
Personne ne se présente devant la nation pour donner des comptes! C'est
le même scénario à la C.I.R.H. qui n'a
jamais eu un président désigné et approuvé par le Parlement. Cette commission de la honte, décriée et dénoncée
avec ardeur dès sa naissance jusqu'à
sa mort, a eu pour co-présidents M.
Bill Clinton et le Premier Ministre haïtien d'alors, Mr Jean-Max Bellerive. Nul
d'entre eux n'a fourni des comptes. On
ne sait pas encore comment amener Bill
Clinton, l'ancien président et l'idole des
démocrates américains, sous le radar
des lois haïtiennes !
Pour sa part, M. Bellerive a subi
une bonne bastonnade dans la presse
pour la dilapidation des fonds de la
Reconstruction au point qu'en maintes
occasions, il a tenté de se refaire une
virginité morale. Entre-temps, très peu
ont osé associer le nom de Bill Clinton,
le véritable patron, à la corruption de
la C.I.R.H. Bien plus, le président du
14 Mai 2011, Mr Michel Joseph Martelly, a épinglé sur la poitrine du mari
d'Hillary une médaille Honneur et Mérite au grade de Grand Officier. Dans une
société humaine, quand des individus
sont autorisés à manipuler des millions,
voire des milliards de dollars, tirés du
Trésor public, sans donner des comptes
devant le Parlement et à la nation, il y a
purement et simplement matière à corruption. »
Dans un résumé de l’émission
Ranmase à Radio Caraïbes FM, en juillet 2012,
l’animateur Jean Monard
Metellus titrait: « Sophia Martelly contrôle 3 ministères : une aberration à
nulle autre pareille, Arnel Bélizaire » Ce
résumé aurait très bien pu être titré, selon lui, « Le moment de tous les excès,
» de l’avis du Me. André Michel. Mais
l’animateur-vedette a préféré mettre en
évidence le degré de corruption au sein
de la famille présidentielle. Il a écrit :
« Le député de Delmas/Tabarre, Arnel
Bélizaire a crié au scandale devant
les dérives inacceptables du pouvoir
du président Martelly et du désordre
institutionnalisé qui règne dans les finances publiques. La principale cible
du parlementaire demeure toutefois
Sophia Martelly qui règnerait en maitre
et Seigneur et contrôlerait directement
trois ministères et non des moindres:
La Planification qui hériterait d'une
bonne partie du budget du ministère de
l'Intérieur (conflit ouvert entre Lamothe
et T. Mayard-Paul), La Santé Publique
et le ministère à la Condition féminine
que la première dame a transformé en
une boite de micro-crédit. Arnel Bélizaire a dénoncé le cynisme du pouvoir qui a préféré mettre le cap sur
l'organisation d'un deuxième carnaval
au cours de la même année alors que
les policiers et les enseignants réclament sans succès une augmentation de
salaire depuis des années. »
D’un autre côté, le sénateur
Moïse Jean-Charles dans une déclaration étonnante a fait savoir que l’Etat
fonctionne actuellement à partir de la
dette interne en utilisant les fonds de
garanties des banques commerciales de
la place pour honorer certains chèques
émis. « La Nation est en danger, c’est
Suite à la page (14)
Godson Orélus:
Pion de Lambert,
Latortue et Sophia
Par Kim Ives
L
ors d’un vote le 30 août, le sénat haïtien a approuvé la nomination de Godson Orélus comme nouveau Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Il est maintenant à la tête de la seule force
publique armée en Haïti composée de presque 11.000 agents.
Le vote n’était pas tout à fait une
surprise. Déjà, le Sénateur Francky Exius,
président de la commission de justice et de
sécurité chargé d’étudier les 19 documents
qu’Orélus a soumis pour confirmation,
déclarait à AlterPresse que l’ancien chef de
la Direction Centrale de la Police Judiciaire
(DCPJ) est « moralement bien présenté »
et qu’il « aura la bénédiction du sénat ».
« Ce n’est pas un dossier qu’on peut
laisser traîner » a affirmé Exius, prévoyant
que le sénat pourrait « aller très vite ».
Mais la « bonne... santé morale
» affichée par Exius est démentie par des
témoignages récoltés d’un ancien fonctionnaire haut placé de la police cités dans un
long article sur Haïti Liberté paru il y a
deux semaines (Vol. 6, No. 5, du 15 au 21
Août 2012).
« Godson Orélus jouit du support
du secteur du trafic de la drogue, des gens
comme la famille Saint-Rémy [la Première Dame d’Haïti Sophia Martelly], et
d’anciens sénateurs comme Youri Latortue et Joseph Lambert, qui sont maintenant proches conseillers de Martelly »,
a déclaré notre ancien responsable de la
police hautement placé avant le remplacement de Mario Andrésol comme chef de la
PNH le 15 août. « Ils mettent beaucoup de
pression sur Martelly pour nommer Orélus
comme le prochain chef de la police ».
Comme nous l’avons rapporté dans
notre édition précédente, après le putsch de
2004, Orélus avait été nommé directeur de
la police du département du Sud par le chef
de la PNH d’alors, Léon Charles. « Il avait
deux missions », a expliqué notre source.
« La première consistait à pourchasser,
neutraliser, et terroriser tous les militants
Lavalas, tous les partisans d’Aristide. La
seconde était d’assurer la livraison sans
problème de la drogue en provenance de
l’Amérique du Sud. Godson a effectué les
deux missions, si bien que les types de la
DEA ont demandé au gouvernement de
Latortue de transférer Orélus parce qu’ils
se rendaient compte qu’il ne contribuait
pas à combattre le trafic de drogue dans
le département du Sud. Donc Orélus fut
transféré pour devenir le directeur de la
PNH de l’Artibonite, où il devint l’homme
de main du sénateur Youri Latortue [de
l’Artibonite] ainsi que de la famille SaintRémy originaire des Gonaïves ».
Notre source a indiqué également
que « Orélus a payé au sénateur Joseph
Lambert une grande quantité d’argent
pour qu’il soit son homme au Sénat ». Les
mandats des sénateurs Lambert et Latortue
Paul J. Jourdan
Attorney at Law
107 Kenilworth Place
Brooklyn, NY 11210
Phone:
(718) 859-5725
(718) 338-0222
•Immigration
•Divorce
•Business Formation
(Corporation & Partnership)
•Estate Administration - Wills
•Real Estate Closings
ont expiré en mai.
En fait, Orélus représente l’aile plus «
macoutique » du régime, impliquée dans le
trafic de la drogue, représentée par la famille
Saint-Rémy (principalement le beau-frère
de Martelly, Kiko St. Rémy), Youri Latortue, Joseph Lambert, et les frères MayardPaul, Thierry et Grégory, aujourd’hui les
deux conseillers présidentiels.
Notre ancien fonctionnaire de haut
rang de la police a résumé ainsi la lutte entre les secteurs « bourgeois » et « macoute
» du régime : « Fondamentalement, nous
assistons à une lutte entre le secteur de
l’industrie de sous-traitance / télécommunications, dirigé par le premier ministre
Laurent Lamothe, en faveur d’Andrésol, et
le secteur des drogues, dirigé par Sofia, en
faveur d’Orélus ».
Parmi les 18 sénateurs à la session, c’est seulement le sénateur Moïse
Jean-Charles qui n’a pas voté en forme de
protestation. Les autres 17 ont approuvé
Orélus.
« Je lui ai demandé comment il combattrait le réseau de drogues au niveau
du Palais National », nous a dit le Sén.
Jean-Charles. « Je lui ai demandé comment il ira récupérer la quantité d’armes
que Martelly avait distribuées à beaucoup
d’anciens militaires à travers le pays. Je
lui ai demandé comment il va résoudre
par la force le problème d’infiltration de la
police par une série de gangsters hors-laloi proposés par Martelly, mais il n’a pas
pu répondre à ces questions » a conclu le
sénateur.
Director: Florence Comeau
Interlink Translation
Services
* Translations * Interpreters
* Immigration Services
* Resumé * Fax Send & Receive
* Much more.
English • French • Kreyòl • Spanish
Tel: 718-363-1585
899 Franklin Avenue,
Brooklyn, NY 11225
LA DIFFERENCE
AUTO SCHOOL
LEARN TO DRIVE
La Différence Auto School
836 Rogers Avenue
(between Church Avenue
& Erasmus Street)
Brooklyn, NY 11226
Manager: Ernst Sevère
Tel: 718-693-2817
Cell: 917-407-8201
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Twa fèy, Twa rasin O
Un texte à l’honneur de Patrick Elie
«si li bon li bon, al oun
bon bouillon»
Koupe Kloure
D
ans un précédent article
«Patrick Elie maladroitement
à la rescousse de Martelly», (Haïti Liberté V. 5 No. 29, 1er au 7
février 2002) nous avions fustigé
Patrick Elie pour avoir écrit, entre autres choses, ««la question
de la nationalité [de Martelly],
un Italo-Américain…est le plus
récent scandale sorti du chapeau
de nos politiciens et directeurs
d’opinion… scandale sorti…pour
nous hypnotiser… Pour ma part,
je n’aurais aucun problème à être
dirigé par un Chef de l’État serbocroate…». Ce n’était absolument
rien de personnel, encore moins
rien de méchant. Cette semaine
nous sommes heureux de publier
[page 7] un texte de Patrick paru
dans Haïti Conjoncture : « La rue
va parler», et dans lequel nous
reconnaissons et retrouvons le
patriote progressiste dont nous
avons suivi la trajectoire depuis
son identification au secteur
honnête, moral et conséquent du
courant Lavalas. Nous ne pouvons que l’en féliciter.
Oui, dans ce texte nous
retrouvons ce Patrick qui auparavant avait l’habitude des positions claires qui ne ménagent pas
le pouvoir. La rue, cette force qui
a le droit à la parole et aussi le
devoir de parler «va devoir s’exprimer devant le silence, l’indifférence ou la passivité de ceux
qui se prétendent ses mandataires, ou ses leaders», nous dit
Patrick avec pertinence. En effet,
quinze mois après l’investiture
mascaradante de Martelly, et
malgré les dérives et incongruités
politiques
anti-démocratiques
de ce dernier, c’est le silence
assourdissant, le mutisme de
la pierre du côté des tribuns
et des «laideurs» politiques, à
l’exception du sénateur Moïse
Jean-Charles même si parfois il
nous laisse un peu sur notre faim.
«L’Exécutif est lancé avec
la complicité internationale ou
sous sa dictée, dans une gouvernance «d’affaire» ultra-libérale, et dans une tentative de
remettre la pendule nationale à
l’heure de l’autoritarisme duvaliérien», écrit Patrick Elie. En
fait c’est plutôt sous la dictée
de l’International, mieux, sous
la dictée de Hillary Clinton, elle
qui avait fait le déplacement
exprès d’Afghanistan où elle
réglait les ténébreuses affaires
de son gouvernement pour venir
imposer à un CEP croupion la
transaction électorale chanpwèl
qui devait nous assujettir pieds
et poings liés à un pouvoir rose
tout noir de velléités dictatoriales
duvaliéristes.
De hautes instances du
Judiciaire, particulièrement Me
Anel Alexis Joseph, viennent de
faire état de leur «plus veule soumission à ceux qui détiennent
les cordons de la bourse et le
monopole de la violence d›Etat»,
une dénonciation qui vient à
point alors que certains ont
préféré une position calbindante.
Me Alexis s’est déshonoré au
point que Me Carlos Hercule, le
Président de la Fédération des
Barreaux d’Haïti (FBH) a dû établir, dans une lettre adressée le
16 août 2012, au Président de la
Chambre basse, que le Président
du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), peut-être
poursuivi devant la Haute Cour
de justice; lettre dans laquelle il
demande, officiellement, la mise
en accusation du Magistrat pour
‘‘crime de forfaiture’’.
Les prétendus partis politiques dont l’audience nationale
réelle est quasiment nulle «se
querellent pour la conquête d’un
pouvoir qui leur a toujours échappé», nous dit Patrick Elie sans se
tromper. Des partis réduits à des
marionnettes, saltimbanques ou
grandes gueules pale franse tel
un Serge Gilles, grandes gueules
pale kreyòl tel un Evans Paul,
des «ranceurs» sans conviction
qui n’arrivent pas à comprendre
que leur salut est dans une étroite
collaboration avec les organisations populaires crédibles. Mais
c’est là trop leur demander, car
leurs intérêts de classe leur interdisent pareille démarche, alors
que le pouvoir «aujourd’hui est
en passe d’être confisqué pour
LACROIX MULTI SERVICES
des décennies par le régime Martelly-Lamothe», affirme Patrick
Elie. Il fallait le dire haut et fort.
Bravo Patrick !
Parlant des politiciens, ranceurs et bétizeurs sans conviction à de rarissimes exceptions,
je me permets une courte digression bien à propos, une bonne
blague en fait. Cinq chirurgiens
devisaient au sujet de leurs meilleurs patients en salle d’opération. Pour quatre d’entre eux,
c’était respectivement les bibliothécaires, les mécaniciens, les
électriciens et les comptables et
ils expliquaient pourquoi. Vint le
cinquième chirurgien qui dit préférer opérer les politiciens, parce
que «ils n’ont ni cœur, ni tripes,
ni couilles ; tu peux inverser leur
cerveau et leur trou de cul personne ne s’en rendra compte».
Paroles de chirurgien. Sans commentaires.
Revenons à Patrick Elie et
à sa plume dénonciatrice. Selon
lui, selon d’ailleurs les gens sensés aussi, du «côté de la société
civile, la Nation ne voit que « la
route qui poudroie et l’herbe qui
verdoie «. Nous sommes particulièrement étonné du tonitruant
silence du secteur privé entrepreneurial, jadis si volubile quand il
fallait, par tous les moyens pousser violemment vers la sortie un
Président élu». Oui, le Groupe
184, les Apaid, Charlie Baker et
autres ‘‘pantins dérisoires qui se
voulaient des valets stylés’’ (merci Claude Ribbe), on n’en entend
plus parler. Ils ont fondu comme
du beurre au soleil de Washington, du département d’Etat américain et de l’Hexagone.
Une certaine «caravane de
l’espoir» après un furieux et goulu tetelang contre nature avec les
Chamblain et Guy Philippe s’est
perdue dans le désert des intérêts assouvis de la bourgeoisie
qu’avaient rejoint des étudiants
déclassés en mal de visa et de pognon, des éléments égarés de la
classe moyenne tenaillés par leur
peur viscérale des masses, des
intellectuels soucieux du qu’endira-t-on Hexagonal, et des
organes de presse pusillanimes,
timorés, pressurés, attirés sans
Immaculeé Bakery
& Restaurant
• We Do Finance
• Trade-In
• Same Day Plates
1209 Rogers Avenue, Brooklyn, NY 11226
• Income Tax • Electronic Filing
• Refund Anticipation Check (RAC)
• Direct Deposit - IRS Check
• Business Tax • Notary Public
• Immigration Services
• Translation, Preparation, Application, Inquiry letters
• 6 Hour Defensive Driving Course • Fax Send & Receive
• Resume • Property Management • Credit Repair
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
G & S AUTO SALES
2 Locations en Brooklyn
Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276
www.lacroixmultiservices.com
doute par un plat de lentilles.
La société «si vile» a été dénoncée aussi par Patrick Elie. Il
lui reproche qu’elle aurait «beaucoup eu à gagner à se dresser
face à la résurgence des monopoles, avec la fusion Digicel-Voilà
et avec l’orgie d’achats des Polaris, et autres «tèt bèf» sans appel
d’offre et chez un fournisseur
unique». D’une pierre, Patrick
a fait deux coups. D’une part,
il a frappé à la tête du coucou
«fournisseur unique» (dont le
nom, en passant, aurait pu être
révélé) qui fait sûrement partie
de cette bourgeoisie patripoche
où se recrutent bon nombre de tèt
kale kale tèt à l’image de classe
de leur président. D’autre part,
Elie a montré du doigt ce pouvoir
rose corrompu, putride, gaspillant
l’argent de l’Etat à acheter, «sans
appel d’offre», entre copains, des
dizaines de Polaris pour satisfaire
l’ego des hommes à bracelet rose
enivrés et grisés à bord de ces
motos à trois pattes.
Cette bougeoisie tilolit,
malpropre, goinfre, akrèk, égoïste, malpouwont, cette élite
«moralement répugnante», selon
un ambassadeur américain en
Haïti, «apparaît encore prête à se
gaver des miettes que voudront
bien lui lâcher les firmes américaines ou les compagnies dominicaines leur servant souvent
de façade», écrit Patrick Elie qui
les a montrés du doigt ces fruits
secs indéhiscents, desséchés par
des années passées à comploter
contre les masses. Furieusement
réticente à investir dans le
pays, elle a toujours fait preuve
d’un «sanwontisme» écoeurant,
satisfaite d’elle-même, satisfaite
de circuler en tèt bèf climatsées
aux vitres teintées, à travers des
amoncellements d’ordure et de
boue.
Patrick Elie a raison : «la
rue va parler». Il faut s’attendre
à des émeutes de la faim, à des
explosions populaires au cours
desquelles les franges appauvries des classes moyennes se
verront contraintes de marcher
coude à coude avec cette «plèbe»
qui leur donne des sueurs froides
quand elle manifeste. Oui, la rue
Spécialités
• Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux
• Jus citron • Bonbon amidon
• Bouchées • Cornets
• Pain patate (sur commande)
• Bouillon (chaque samedi)
• Soupe (chaque dimanche)
1227 Nostrand Avenue
(entre Hawthorne & Winthrop)
Tél: 718.778.7188
1411 Nostrand Avenue
(entre Linden & Martense)
Tél: 718.941.2644
Open Sundays • Closed Saturdays
4914 Tilden Avenue
Brooklyn, NY 11203
Tel: 347.442.3837
Guy Edouard, General Manager
718.791.1094
Ernest Delouis: 646.201.0603
Luc Delsius: 646.377.1008
[email protected]
Patrick Elie
va parler, car le «coût des produits alimentaires», n’arrête pas
de grimper. Elle en a plein le cul
de cette propagande éhontée,
de ces mensonges fieffés à ciel
ouvert, des programmes bidon
de madame et de monsieur: lekòl
gratis, ti manman cheri, ti papa
mèsi, grann m ap di w bonjou,
men tantin men pitit, aba grangou, katye pa m poze, kat wòz et
une digdal de shows médiatiques
pour mystifier la population.
«La rue va parler... devant
le luxe arrogant, indécent de
ceux qui règnent au lieu de gouverner, de ceux qui se goinfrent
plutôt que partager», dénonce
Patrick Elie avec force. Les goinfreurs sont comme des cochons,
plus ils bâfrent, plus ils en redemandent. La gamelle n’est jamais
assez pleine, ils sont toujours à
se pourlécher les babines à l’affût
des miettes que leur jettent les
Dominicains, leurs panses font
toujours des borborygmes, des
gargouillements d’insatifaction.
Pourceaux d’hommes, rebuts
d’humanité, purulences cravatées, plaies ambulantes, pestilences à brezo, mares limoneuses
à ciel ouvert, java santi dégoulinant de pus aux pieds de la
nation, charognards satisfaits de
leur médiocrité et de leur nullité
pourvu que yo fè kòb yo.
La rue va parler, mais malheureusement comme le note
Patrick, on ne voit pas encore
à l’horizon de «leadership pour
canaliser la rivière de sa colère
et de ses frustrations». Alors, il
faudra s’attendre à voir surgir des
intellectuels inconscients pour
nous susurrer que c’est la culture
qui sauvera le pays, ce ministre
de la Culture imperméable aux
humiliations présidentielles pour
nous inventer des carnavals
si ce n’est des carnavaux,
des «défilés» (sic) de DJ., un
secrétaire de la Communication
pour vouloir nous remplir le bol à
grands coups d’audace verbale et
nous faire avaler «l’inavalable».
Tu dors, Martelly, et le pays
est dans les fers d’une atroce
misère klowòks. La rue va parler, elle va sortir de ses gonds de
colère. Et le président n’aura ni
l’indécence, ni l’outrecuidance,
ni l’insolence, encore moins la
sotte suffisance de dire: sa k pa
kontan anbake. Parce que vye
manman kap pare pou zepina,
men zepina tou, pare pou vye
manman.
Mon cher Patrick, tu as fait
le latin et te souviens de la formule delenda Carthago, il faut
détruire Carthage. Paraphrasons
cette locution latine pour dire:
frapandi vakabunddi. Il faut
frapper les vakabon. Il faut les
dénoncer rondement, vertement.
C’est un devoir citoyen, un devoir national.
Haiti Liberté/Haitian Times
5
Kwonik Kreyòl
Ansyen
Isaac kòmanse pote
Premye minis resèt pou Martelly
Smarck
Michel
mouri
S
Smarck Michel
eorges Jean-Jacques Smarck Michel mouri samdi 1ye septanm
2012 ki sot pase la a nan Pòtòprens li
te gen 75 lane. Michel te minis Komès
ak Endistri sou gouvènmam Aristid
Preval nan lane 1991 epi li te vin Premye minis Aristid aprè Malval, kote li
te pase yon lane (8 novanm 1994-7
novanm 1995).
Youn nan rezon ki te lakòz li
bay demisyon l kòm Premye minis,
se lè li t ap fè piwèt pou l aplike plan
neyoliberal la, kote li ta p eseye privatize yon seri resous peyi a, Prezidan
Aristid te deklare piblikman li pa dakò
e nenpòt moun ki manyen byen peyi
a l ap arete l.
G
6
iklòn Isaac ki sot pase, nan lannwit 24-25 out 2012 fè anpil dega
nan peyi a, anpil kay kraze, bèt mouri
men sa ki pi tris la genyen plis pase
20 moun ki pèdi lavi yo san kote sa ki
blese yo. Pandan pasaj siklòn lan, gen
yon ti bebe 5 jou ki jwenn lanmò l anba
yon tant nan Kan « Grace Village » ki
nan Kafou zòn Senchal.
Jou swa tanpèt la, pat gen mwayen pou moun nan kan sa a te soti nan
lari paske mèt teren an te femen moun
yo lan kan epi li ale ak kle a. Sa vle di
se nan yon kaloj moun yo te ye oubyen
nan yon prizon. Se konsa, pandan maman pitit la t ap eseye pase l sou yon
miray, pou te kouri ak li lopital, timoun
lan te trepase.
Nan ka sa a, ki moun ki responsab ? Se pa siklòn lan ki touye timoun
lan se moun ki pat mete mwayen pou
Haiti Liberté/Haitian Times
moun yo nan kan an ki kriminèl. N ap
lonje dwèt nou byen long sou Leta peyi
a, pou n di yo asasen! Asasen!
Men bagay sa yo, lè yo rive
yo ranje zafè gouvènman an nèt, yo
kontan lè gen move tan, sa pèmèt yo
jwenn gwo chèk tonbe lan men yo pou
y al paweze. Se poutètsa anyen pap
janm fèt pou amelyore lavi moun ak
kalte leta piyajè granmanjè sa yo.
Martelly pa t al sove moun oubyen kreye enfrastrikti pou evite dega lè
movetan an. Men kounyea, li pran
plezi ap voye delegasyon pou al envestige sou dega yo pou montre Kominote
Entènasyonal la l ap travay pou yo
kab simen lajan swadizan pou viktim
siklòn. Antouka, yo kòmanse fè bon
resèt paske Linyon Ewopeyèn gen tan
bay Martelly 3 milyon ewo pou Sophia
ak Ollivier al gaspiye.
Martelly nan Site Solèy
Martelly fè foto ak toulède ekip yo
D
imanch 2 septanm lan, Martelly
te rann li nan Site Solèy ak ekip
foutbòl laprezidans li pou t al jwe yon
match ak “All Stars” nan Site Solèy
yo. Martelly te gen avèk li madanm li
Sophia ak Chef kabinè li, Ann Valérie
Timothée Milfort, direktè jeneral Lapolis
la Godson Orélus, délégé depatmantal
la Gonzague Day, pitit gwo tonton makout, chèf Prefekti yo te rele Edner Day
ak kèk minis.
Nan ekip gouvènman an te genyen Martelly kòm Kapitèn, pitit li Ollivier,
premye minis Lamothe, senatè Johnny
Descollines. Moun nan Site a konprann
se foutbòl nèg yo te vin jwe. Enben, se
politik yo te vin fè pou yo konnen kouman pou yo rekipere katye popilè sa a
ki te toujou rete solidè ak ansyen prezidan Aristide epi ak pati Fanmi lavalas.
Yè Lendi 3 septanm lan, Martelly resevwa nan Palè Nasyonal kraze
a, anbasadè peyi End ki abite nan peyi
Kiba, M. Shri C. Rajasekhar. Enben li
pat vini de men l de pye l, li te mache
ak yon chèk 5milyon dola meriken pou
Martelly. Zafè nèg yo anfòm la a, san
konte lajan ki nan wout ki poko rive.
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Perspectives
Interdiction de départ visant 69 contribuables récalcitrants
Par Yves Pierre-Louis
S
ur réquisition de la Direction Générale
des Impôts (DGI), le commissaire du
gouvernement de Port-au-Prince (Procureur), Me. Jean-Renel Sénatus a placé
une interdiction de départ contre une
soixantaine de contribuables qui refusent
d’acquitter leurs redevances fiscales envers l’Etat. Selon la DGI, les dettes accumulées envers le fisc des hommes
d’affaires haïtiens vont de 1 million à plus
de 80 millions de gourdes. Le Premier
ministre Laurent Lamothe a fait savoir
que les dettes concernent les Taxes sur les
Chiffres d’Affaires (TCA), 10% retenues
sur les consommateurs pour l’Etat haïtien.
Certains se demandent si les noms
des entrepreneurs ou hommes d’affaires
proches du pouvoir en place figurent
également sur la liste des mauvais payeurs. Depuis Août 2011, certains observateurs avisés dénonçaient un groupe
d’entrepreneurs qui ont investi beaucoup d’argent dans la campagne électorale du président Martelly, évoluant
dans le secteur import-export et dans
une compagnie aérienne assurant les
vols à l’intérieur du pays et qui avaient
voulu prendre le contrôle de l’aviation
civile d’Haïti, à travers l’Office Nationale
de l’Aviation Civile (OFNAC) et l’AAN.
La compagnie aérienne de ces entrepreneurs doit à l’AAN 2, 430,000.00 dollars
US pour les frais d’atterrissage, parking,
comptoir, hangar etc…et la somme de 1,
400,000.00 dollars à l’OFNAC pour les
frais de contrôle aérien et autres charges,
et, ceci depuis 2009. Le but apparent de
cette manœuvre est de pouvoir éponger
la dette de cette ligne aérienne et récompenser les hommes d’affaires qui finançaient la campagne électorale de Martelly.
Ces hommes d’affaires proches du pouvoir
sont-ils en règle avec le service de créance
de l’Aviation civile haïtienne ?
On se souvient que le Premier ministre actuel, Laurent Salvador Lamothe
n’avait jamais honoré ses redevances fiscales envers l’Etat. C’était au moment où
il allait faire le dépôt de ses documents
au Parlement comme Premier ministre
désigné, qu’il s’était empressé de payer
trois (3) années d’Impôt sur le revenu et
d’autres taxes supplémentaires à la DGI.
Aujourd’hui, Premier ministre, il passe à
l’action contre ses pairs récalcitrants. Laurent Salvador Lamothe, lui aussi, fut un
mauvais contribuable pour l’Etat haïtien.
S’est-il amendé depuis ?
La décision est déjà entrée en
application, le premier contribuable
récalcitrant, Andy Apaid du Groupe
GNBiste 184 a été formellement
interdit de passer à l’aéroport
International Toussaint Louverture
de Port-au-Prince, hier lundi 3
septembre 2012
Le commissaire du gouvernement
Me. Jean-Renel Sénatus
et Louis Jodel Chamblain sous la direction
de leurs patrons aux Etats-Unis le mouvement séditieux a débouché sur le coup
d’Etat-kidnapping contre le leader Charismatique des masses populaires, JeanBertrand Aristide, président d’Haïti constitutionnellement et démocratiquement élu
Andy Apaid dialoguant avec Marie France Claude,
Micha Gaillard et Evans Paul
Le commissaire du gouvernement,
Me. Jean Renel Sénatus a confirmé que
les personnes figurant sur la liste publiée
par la DGI ne pourront pas quitter le pays
si ce n’est qu’après avoir exécuté leurs
dettes accumulées au fisc. La décision
est déjà entrée en application, le premier
contribuable récalcitrant, Andy Apaid du
Groupe GNBiste 184 a été formellement
interdit de passer à l’aéroport International
Toussaint Louverture de Port-au-Prince,
hier lundi 3 septembre 2012. Andy Apaid
était le PDG du groupe ‘Grenn Nan Bouda »
184. Connu pour sa caravane anti-peuple
et son bras armé dirigé par Guy Philippe
par le peuple. Suite au coup d’Etat il est
l’un de ceux qui bénéficièrent de trois (3)
ans de franchise douanière. Et, depuis lors
(2004-2012) Andy ne paie pas probablement ses redevances fiscales à la DGI. La
vie continue de plus belle pour les grands
hommes d’affaires GNBistes alors que les
masses populaires crèvent de faim et végètent dans un chômage chronique.
Le président de la Fédération des
chambres de commerce d’Haïti, dont le
nom figure sur la liste des mauvais payeurs, Hervé Denis, a demandé la levée
de l’interdiction de départ. Il se plaint du
fait que les entrepreneurs haïtiens ont été
frappés par le tremblement de terre du 12
janvier 2010. Le nom du président de la
Chambre de commerce haitiano-américaine (AMCHAM), Philippe Armand figure
également sur la liste des contribuables en
délit de paiement au fisc.
Sur la liste des payeurs délinquants
figurent les noms suivants :
Ace Basket S.A de Boulos Victor Jr., dettes
: 3.791.689.25 gourdes
Abeilleauto S.A de Louisteau Pierre,
dettes : 14.658.112.91
Atlantic Doors et Windows de Rayes
Silvon, dettes : 2.367.257.09
Atlas Construction S.A de Tanguy Armand, dettes : 1.415.858.52
Bathman Distributeur de Pierre Bathman,
dettes : 9.586.600.28
Caribbean Produce de Godefroy Jn Robert,
dettes : 2.752.115.55
Cecom Consultants S.A de Taylor Jean
Crespan, dettes : 2.334.163.40
Ciment du sud de Steeve Kawly, dettes:
7.577.395.09
Commercial Georges Sicard S.A de Sicard
Sybile Siegel, dettes : 3.682.363.52
Comptoir Général de Distribution S.A de
Eliancin William, dettes : 1.595.164.39
DataComp de Von Ligneau P. Gérard,
dettes : 2.359.116.41
Durabloc S.A de Alix Brun, dettes :
3.652.858.65
Caribintair de Fouchard Dimitri, dettes :
6.100.973.65
Apparel &Garments Contracto S.A
de Apaid André Michel, dettes :
1.153.904.62
Ecole sup. d'infotronique d'Haïti de Mackenson Yves Doucet dettes: 2.472.952.30
Editions des Antilles dettes:
3.001.156.35
El Rancho de Mercedes Hazel dettes :
9.457.920.38
Elsamex de Barbancourt Pascal Thoy
dettes : 29.657.331.42
Foodmax S.A de Mathieu Cendrine dettes
: 1.112.963.90
FD Plus de Frantz Charlot dettes :
8.948.500.65
Gedimex S.A de Anthony Virginie StPierre dettes : 3.157.243.09
JHJ Entreprises de Jiha Jean dettes
485.524.28
International Telecom S.A dettes :
272.490.11
La Générale d'Assurance S.A de Hans
Larsen dettes : 2.438.117.87
Librairie Auguste S.A de Philippe Mérové
Pierre dettes : 962.596.78
Les Industries nationales de Plastiques
dettes : 297.576.55
Magasin Sous la Main de Luxeus Luc
Marie dettes : 332.096.22
Maison Narcisse Antoine dettes :
699.521.33
Mac S.A de Hervé Denis dettes :
3.121.601.24
Magic Island Tours S.A de Philippe R.
Armand dettes : 1.894.264.91
Messageries Hnes de Presse de Auguste
Gérald dettes : 615.645.42
Manuthor S.A de Steeve Kawly dettes :
1.325.266.38
Merci Jésus de Nalia Alexis dettes :
878.694.77
Painson S.A de Gaël Painson dettes :
21.957.181.22
ProfasaAss. deGardère Mie Robert Didier
dettes : 7.575.197.89
Ecogaz de Rudy Dana dettes :
6.762.543.38
CabbeanGarments industries de Pautynsky Patrick dettes: 251.931.00 gourdes
Capital Life Ins. Co.Ltd dettes:
889.047.21
CircleManufacturing Co. de Vital Jean
Bernard dettes : 286.428.19
Chez Philippe dettes : 336.876.78
Codexim de St Cyr Gérald dettes :
392.463.05
BientexDept. Store de St-Juste Aguenier
dettes : 231.667.17
Atlantic Windows de Jiha Jean Junior
dettes : 341.520.30
Dacar S.A de Vilard Frédéric dettes :
606.715.11
Jacques Jean-Louis dettes : 1.170.000.00
Assiette Créole dettes : 1.929.803.71
Izaguire Sabrina V. dettes : 1.696.607.76
Harry's Restaurant dettes : 4.328.933.95
Nova Group de Alexis Damas dettes :
360.644.18
PDG Communication dettes : 450.038.85
Coquille Restaurant de Legagneur Jean
Paul Nansky dettes : 513.830.62
Pizza Garden de Dominique Jacques
dettes : 653.655.09
Eggs Plus de Jérôme Albert dettes :
543.683.21
Contigo Bar Club de Titus Marie Laure
dettes : 1.820.296.56
Joseph Caleb dettes : 792.000.00
David Chery dettes : 3.929.839.00
Station Esso de Mariani de Rameau Jean
Randolph dettes : 996.638.37
Grace Divine Usine à Glace de Mérisier
Panosty dettes : 724.379.82
Travellers international de Philippe Leroy
dettes : 36.614.890.91
Morno André de Morno André dettes :
82.589.789.71
La rue va parler !
Par Patrick ELIE
Ndlr. Un texte de Patrick Elie que nous
applaudissons sans réserve.
Nécessité d'un leadership pour
canaliser la rivière de colère et de
frustrations
La rue va parler, va-t-elle vociférer ou
articuler ses revendications et ébaucher
son plan pour sa propre sortie du bourbier ?
Une chose est certaine, c'est
qu'elle va devoir s'exprimer devant le
silence, l'indifférence ou la passivité
de ceux qui se prétendent ses mandataires, ou ses leaders.
L'Exécutif est lancé avec la complicité internationale ou sous sa dictée, dans une gouvernance "d'affaire"
ultra-libérale, et dans une tentative de
remettre la pendule nationale à l'heure
de l'autoritarisme duvaliérien.
Le Judiciaire vient de nouveau de
démontrer sa plus veule soumission, à
ceux qui détiennent les cordons de la
bourse et le monopole de la violence
d'Etat.
Du côté du Parlement, le peuple
ne voit rien venir qui le concerne, sinon
un crépage interne de chignons, une
série de deals opaques avec le nouveau
semeur et un superbe mépris pour les
problèmes quotidiens qui mordent la
vaste majorité des démunis.
Les partis politiques, ou prétendus tels, se querellent pour la conquête
d'un pouvoir qui leur a toujours échappé et qui aujourd'hui est en passe d'être
confisqué pour des décennies par le régime Martelly-Lamothe.
Du côté de la société civile, la Nation ne voit que " la route qui poudroie
et l'herbe qui verdoie ". Nous sommes
particulièrement étonné du tonitruant
silence du secteur privé entrepreneurial, jadis si volubile quand il fallait, par
tous les moyens pousser violemment
vers la sortie un Président élu. Ou pour
agonir la Présidence Préval, par ailleurs
si complaisante avec lui. Pourtant, elle
aurait beaucoup eu à gagner à se dresser face à la résurgence des monopôles,
avec la fusion Digicel-Voilà et avec
l'orgie d'achats des Polaris, et autres
"tèt bèf" sans appel d'offre et chez un
fournisseur unique. Elle se fait également souffler sous le nez les juteux
contrats de constructions de routes et
des immeubles détruits par le séisme
Suite à la page (14)
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
BOUKAN
101.9 FM • SCA
Radyo Pa Nou
Emisyon KAKOLA
Konbit Ayisyen pou Kore Lit la ann Ayiti
• Nouvèl •
• Analiz •
• Kòmantè •
• Deba •
Pou yon Ayiti Libere
(917) 251-6057
www.RadyoPaNou.com
Mèkredi 9-10 pm
RADIO
PA NOU
1685 Nostrand Avenue
Brooklyn, NY 11226
67 Khz
www.radyopanou.com
Depuis 2002
• Nouvelles
• Analyse
• Publicité
• Vitamins
• Herbs
• Supplements
ALL NATURAL
1358 Flatbush Avenue
(between Farragut & E. 26th St.)
Brooklyn, NY 11210
Fondateur: Jude Joseph
Bureau:
(718) 940- 3861
Studio:
(718) 701- 0220 • (718) 856- 8702
(718) 928- 7022 • (718) 462- 0992
(718) 469- 8511
Toll Free: 855
Local:
718
421-6030
www.PotentialVegetal.com
Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
Caribe 28 août : Carnaval Politique
de Martelly
Par J. Fatal Piard
«
Si le sénateur Joseph Lambert était
un camion de transport, son propriétaire aurait inscrit dessus « Passe
Partout entendez par là kote sa Bon ».
Ce propos d’une justesse extraordinaire
provient d’un auditeur à la créativité
frétillante. Suite à une correspondance
téléphonique établie le lundi 27 août
dernier, nous nous sommes rendus, le
jour suivant au Caribe Convention Center à Juvénat, Pétion-Ville.
Selon ce que stipule l’invitation adressée à certains responsables
de Parti et Plateforme Politique, de
la société ‘’civile’’ à la Desroches, ce
monde devrait murmurer aux tympans d’airain du Président Martelly leur
adhésion ou leur rejet de son « Conseil
Electoral Permanent » bancal que la
semaine dernière, il a fait démarrer en
trombe. Miki derape tren KEP la. Ponpoooooooooooooooooooonp.
« Tren KEP la demare, zafè sa k
tap fè wondonmon ki pat vle monte.
L
1 Bonmas mal maske de la société civile minoritaire, Chaloska dan long
de ces Partis Politiques qui n’ont même pas de nom
Invité par le chef de cérémonie,
l’ex-président du compas direct, présidant ce dialogue des sourds muets
entonna directement l’hymne de notre
nation. Si cet ochan aux héros stipule
: Dans nos rangs, point de traitre, l’on
Une réunion de travail de Martelly avec les représentants des Partis
Politiques
Bagay ki regade yo, tren an derape li
derape nèt. Gaz kole ». Ainsi le commun des mortels pouvait interpréter les
propos teintés d’arrogance tenus par le
Président à l’occasion de l’installation
de ses épouvantables conseillers électoraux que la majeure partie de la société
et des acteurs politiques rejettent d’un
revers de main. Le poste n’a changé en
rien le type. Hélas !!!
Dès 10 heures du matin, l’ambiance au Caribe empestait le carnaval
national improvisé. Ainsi allait le faire
si bien remarquer dans un langage non
équivoque au cours de son intervention magistrale, l’ancien maire de PortPrince, Monsieur Evans Paul. Effectivement, l’occupation de l’espace par des «
organisations populaires » kale tèt laissait prévoir que ce sera le 3ème pour
l’année que le pouvoir tèt kale/kale tèt
a à son actif.
Bonmas mal maske de la société
civile minoritaire, Chaloska dan long
de ces Partis Politiques qui n’ont même
pas de nom, Abolotcho et lumpenn de
ces « organisations » populaires affiliées
au pouvoir kale tèt et autres Zagoloray
impénitents, coutumiers des coups
d’État sanglants 1991 et 2004, cohabitaient dans une cacophonie exaspérante. Rara a lage !!! Moun fè mouch.
Ou pa konn kote yo soti.
Trente minutes après l’heure
prévue, arrive en seigneur, celui qui
a convié tout ce beau monde à cette
bamboche politico-socio-civilo-culturelle d’arrière saison pour parodier
notre cher Fanfan. Après avoir salué
de la main l’assistance, accompagné
de son premier ministre dont le buste
proéminent est cloîtré dans sa traditionnelle chemise rose, l’on aurait dit
un uniforme, ainsi que certains de ses
conseillers dont Madame Ann Valérie
T. Milfort, le redoutable Grégory Maillard Paul, l’ex-animateur de carnaval a
gravi l’estrade.
8
« Sous les tentes »:
Campagne internationale
pour le droit au logement
en Haïti
peut aisément affirmer dans ce cas de
figure précis: « Dans ce CEP plein de
traitres ». Quand on pense aux exploits
titanesques de son président tout puissant le redoutable Josué Pierre Louis,
qui avait ordonné l’arrestation du député Arnel Bélizaire, les appréhensions
des acteurs politiques et de tout éventuel candidat sont abondamment justifiées. « Dans ce contexte particulier où
des voix s’élèvent pour exprimer leurs
vifs désaccords suite à l’installation
du Conseil Electoral Permanent, c’est
tout à fait logique que je convoque ces
pourparlers en vue de tenter d’établir
un climat de confiance », a préludé le
monarque, introduit par son porte parole qui en cette occasion s’est pris pour
un duc de ton quel.
Parlant de confiance, la conclusion de ces pourparlers après 8 heures
de controverses et de polémiques, allait
clairement démontrer que le type n’ose
faire confiance même à ses propres propos encore moins à celles de ses conseillers grassement rémunérés, Lambert,
Latortue, Gracien Jean, Fevry, Reynold
Georges et cons. Alòs, tout sa Prezidan
di yo se pawòl van. Tout se pawòl pou
fè timoun dòmi doubout. Paske, jan l te
di l la, tren KEP tèt anba a derape tèt
kale gaz kole, li pa gen fren, li pap kanpe
pou okenn limyè wouj lopozisyon ak lòt
kalte kontestasyon pikan kwenna.
Adelante signore Martelle.
Adelante signore Martelle. Tren pa
konn fè bak alaryè pa okipe lidè politik
k ap radote!!! Aaaaa, “politològ” soudevlope pa bò isist oooooooooooooooo.
Serrant énergiquement sous son aisselle droite sa lettre de consultant au
Ministère de la Défense, (paske fò l
gen anpil lajan, gwo lajan pou l okipe
manzè pou l vanje laras men ki ka kale
tèt misye) Gracien Jean se défonce pour
défendre la cause désespérée de ce CEP
aussi bancal que banal pour ne pas dire
Haiti Liberté/Haitian Times
anal. Selon toute vraisemblance, cette
structure mafieuse montée de toute
pièce serait prête à organiser des élections qui promettent d’être fatales.
Cependant, de par ces déclarations émétiques, le seul et unique « politologue » national vient de se qualifier
pour discuter valablement la couronne
de Courtisan National. Fort malheureusement, Lambert, Latortue, Fevry, Reynold Georges, Mario Dupuuu comme
le surnomme les proches du pouvoir,
tous de fins experts dans les courbettes,
capable des chorégraphies de serpents,
restent et demeurent d’effroyables adversaires. Grasyen pa konnen Lanbè
ka ba l nenpòt gòl ak men pou l ka
chanpyon sou li. Gad sa l fè Inite.
Sachant qu’il est inconfortable
avec ce CEP branlant, le président tèt
Kale s’est payé les services de soumis,
de sous-fifres rocambolesques et de
toute une kyrielle de caudataires irrécupérables de la trempe de Gracien Jean
qui s’est illustré par cet Adelante vindicatif. Reynold Georges tentant de substituer son parti politique bidon au Parlement a cogné sa gueule de génuflecteur
contre les propos acerbes du député
Tolbert Alexis. « Depi n pa kanpe sou
anyen konsa pi bèl metye n se pale lòt
moun mal pou n ka denigre yo». C’est
en ces thèmes que Tolbert a vomi sa
hargne au visage d’adulateur de Reynold Georges. Tòlbè k2 sou Renòl Jòj.
Kite yo goumen an dirèk sou televizyon
ak sou radyo. Se menm kabrit Tomazo yo. Ne vous fiez pas à eux. Simple
question de lutte d’influence entre deux
tèt kale exécutant des acrobaties inimaginables pour tenter de décrocher le
palme de flatteurs du siècle.
Avec ce CEP tèt anba (6 au lieu
de 9) que le président vient d’installer,
point n’est besoin d’être fin sismologue
pour annoncer avec une absolue certitude l’imminence d’un séisme électoral
de 6 points sur l’échelle de Josué Pierre
Louis….et cons. Entre temps, les pours
et les contres continuent d’affronter
leurs thèses les unes plus antinomiques
que les autres.
Lucien Jura, voulant singer maladroitement son chef, jura de faire litière
de toute forme d’élégance. En l’absence
du moindre protocole, le juré Jura, jura
de ridiculiser celles et ceux qui ont manifesté le désir d’intervenir. « Mesye sa a
ki gen pantalon ki gen de pye a. Dam
sa a ki gen kòsaj ki gen de manch la.
Mesye ki gen kòl nan kou l la ki kanpe
sou de pye l la. Ainsi, Jura a juré d’identifier les convives.
Le
redoutable
Mario
Dupuuuuuuuu, ministre de l’Inculture, a
piqué une crise de nerfs accompagnée
d’une congestion cérébrale en apprenant, suite à l’intervention de Dieudonné Jean, qu’il venait d’être destitué malhonnêtement du directoire de Ansanm
nou Fò. Sans gêne et sans élégance
Mario Dupuuuuuuu s’est servi de cette
tribune pour régler ses contentieux avec
ses rivaux de Ansanm nou Fò tout en
les menaçant de poursuites judiciaires.
Suite à la page (19)
e 4 juillet 2012, des organisations haïtiennes de base
de concert avec des alliés internationaux ont lancé une campagne pour les droits aux logements d'urgence, appelant à des
logements permanents pour les
près de 400.000 personnes qui
vivent encore dans les camps de
déplacés depuis plus de deux ans
après le tremblement de terre.
La campagne «Sous les tentes»
est une initiative conjointe de
la base de plusieurs dizaines
d’organisations haïtiennes et internationales.
Les sans-abri en Haïti demandent que le gouvernement
mette fin immédiatement à toutes
les expulsions forcées jusqu'à ce
qu’un logement social ou abordable soit mis à leur disposition.
«Sous les tentes» a lancé une pétition internationale demandant
que le gouvernement d'Haïti,
avec le soutien de ses alliés et
les gouvernements donateurs
des Etats-Unis, du Canada et de
l'Europe, agissent rapidement
pour:
(1) désigner des terres pour
le logement;
(2) créer une institution
centralisée de logement du gouvernement pour coordonner et
mettre en œuvre un plan de logement social;
(3) solliciter et allouer des
fonds pour réaliser ce plan.
Il y a des centaines de milliers de personnes sans-abri et
déplacées en Haïti. Elles font face
à des taux élevés de violence fondée sur le sexe, l’absence d'eau
potable et de toilettes, et une épidémie de choléra. Une personne
sur cinq est menacée d'expulsion
forcée imminente de son abri.
Pour ajouter votre nom à la
pétition, allez sur ce site: http://
www.change.org/petitions/400-
000-homeless-still-wait-for-aplan-support-housing-rights-inhaiti. Pour des mises à jour de
la campagne ; consultez le site
Web de la campagne: http://
undertentshaiti.com/ ou votre
page Facebook: https://www.
facebook.com/UnderTentsHaiti.
Suivez-nous sur Twitter à @ UnderTentsHaiti.
Pour plus d’informations :
Sous les tentes (Haïti) | Ellie
Happel | [email protected],
509 4688 9976
Autres mondes sont possibles (US) | haiti.otherworlds @
gmail.com
Réseau de solidarité Canada-Haïti | canadahaiti@gmail.
com | 778 858 5179
Organisations parraines de
« Sous les tentes » (jusqu’à la
mi-août) :
Chance alternative / Chans
Altènativ; Réseau de solidarité
Canada Haïti; Coalition des tendances classistes (Venezuela);
Convergence des mouvements
des peuples des Amériques
(COMPA); Conseil des peuples
populaires et indigènes du Honduras (COPINH), Organisation
fraternelle noire des Honduriens
(OFRANEH ); Gender Action,
Grassroots International, Haïti
Support Group (Royaume-Uni),
l'Institut pour la justice et la
démocratie en Haïti (IJDH); Politique juste étrangère; Groupe de
travail l'Amérique latine (LAWG);
Qu’Haïti vive (Let Haiti Live);
Li, Li, Li! Lisez; MADRE, le Comité central mennonite, Haïti ;
le Conseil national des campesinos (Colombie); Autres mondes
sont possibles; Otros Mundos
(Mexique); Quixote Center; SOIL;
TransAfrica; Trocaire; Campagne
Zéro Expulsions (Alliance Internationale des Habitants)
Radio Optimum – 93.1 sca
La direction et le personnel de la
Radio Optimum remercient
chaleureusement leur audience et
annoncent à tous ceux qui ont perdu
leur contact que depuis plus de deux
ans, la Radio Optimum travaille
quotidiennement sur la fréquence de
93.1 sca.
Vous avez aussi la possibilité de la
capter sur le site www.radiooptimum.com et bientôt sur
www.radiooptimuminter.com
Captez chaque jour, à toutes les
heures le 93.1 sca.
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
This Week in Haïti
Paramilitarism and the Assault on Democracy in Haiti:
New Book Dissects Violent Base of Martelly Regime
President Michel Martelly now stands poised to institutionalize as a
standing army the very paramilitary forces which helped overthrow Haiti’s
elected government in 1991 and 2004.
Jeb Sprague’s new book, "Paramilitarism and the Assault on Democracy
in Haiti", is just out and not a moment too soon. Paramilitaries are being trained and housed on close to 20 former Haitian Army bases around
Haiti, with a wink and a nod (if not more) from Martelly’s government.
“Former soldiers and death-squad members were set up on 23 bases
around Haiti,” explained Sen. Moïse Jean-Charles in a July interview with
Haïti Liberté. “In the face of international criticism, the government made
a big production of closing down four of those bases earlier this year. But
what about the other 19 de facto bases? They are still functioning, and
Martelly knows it. Martelly is behind it.”
This week we present the introduction of Sprague’s important new book
which professor and author Robert Fatton called a “must-read not only
for Haitianists, but also for anyone interested in the processes of political
destabilization and popular disempowerment.”
This autumn, Sprague will make a speaking tour for the book’s release
throughout Canada and the U.S.. We publish the schedule for that tour
alongside the article.
By Jeb Sprague
H
is right eye blinked furiously,
swollen and red; he continued
to rub it. In Kreyòl, he demanded to
know how I had found him: “Kote
w ou jwenn nimewo telefòn mwen?”
(Where did you get my phone number?); “Pou kiyès wap travay?” (Who
are you working for?), he said as he
stared at me with suspicion.
Louis-Jodel Chamblain, the man
sitting across from me, had been a
commander of the paramilitary force
(paramilitaries are irregular armed organizations backed by sectors of the
upper class) known as the Revolutionary Front for the Liberation of Haiti
(also known as the Front for the National Liberation and Reconstruction
of Haiti, or FLRN). He explained to
me that he had taken up his position
during an “uprising” in early 2004
against Haiti’s government. He was
also a cofounder in the mid–1990s
of the Front for the Advancement
and Progress of Haiti (FRAPH) death
squads. According to Human Rights
Watch, the FRAPH took part in the
killing of at least 4,000 people as well
as in thousands of rapes and other
acts of torture. Before cofounding the
FRAPH, Chamblain had served with
the Tonton Macoutes, the infamous
paramilitary arm of the Duvalier dictatorship, which according to human
rights organizations was responsible
for killing tens of thousands of people
and victimizing many more. In early
2011, Chamblain would head up security for Jean-Claude Duvalier when the
former dictator made a surprise return
to Haiti.
Having interviewed and met
some of the victims and victims’ family members that Chamblain and his
fellow paramilitaries had brutalized, I
knew what he was capable of doing. I
was afraid of him, but I thought speaking with him could potentially reveal
important information. Might he let
something slip? Who had supported
the paramilitaries in Haiti? What would
he reveal about the involvement of my
government, that of the United States,
or of local wealthy business leaders?
We sat on a veranda at the luxurious
Hotel Ibo Lele, on a steep Pétion-Ville
hillside overlooking Port-au-Prince.
It was apparent that the hotel staff
knew Chamblain well; they brought us
lemonade as we talked. Sweat poured
from my forehead as I tape-recorded
an interview that lasted for two long
hours. It was clear that Chamblain
had been staying at the hotel for some
time, even befriending UN officials
staying at the sunny resort.
When the interview was done, I
and a Haitian friend who had accompanied me for the interview sought to
exit quickly. We picked up our things.
But Chamblain, refusing to take no for
an answer, drove us down the hill into
the city; he wanted to know where we
were staying. Soon, making up some
excuse to get out of the car, we waved
Jeb Sprague’s Paramilitarism Book Tour
Former death-squad leader Jodel
Chamblain enters Port-au-Prince
in March 2004 as a commander of
the paramilitary “rebel” force that
helped overthrow President JeanBertrand Aristide
the indigenous inhabitants — the Ar-
Jodel Chamblain (right) acts as security chief for former President-for-Life
Jean-Claude Duvalier on his return to Haiti in January 2011
to two moto-taxis. Zooming down a
lively boulevard filled with colorfully
decorated bus and pickup truck transports known as tap-taps, weaving
around jammed traffic, we looked back
over our shoulders making sure that
Chamblain was not following us in his
white jeep. Ironically, I was staying for
a few nights at the Izméry house (better known as the Matthew 25 house)
in the neighborhood of Delmas 33.
With an adjacent park where the local
children play, it was the former home
of the progressive Haitian businessman Antoine Izméry, who had been
assassinated by paramilitaries years
prior. Chamblain had formerly been
convicted of organizing the killing.
Adding greatly to our fears, just two
days prior, a human rights leader and
dear friend, Lovinsky Pierre Antoine,
had disappeared. Because Lovinsky
was one of the major figures of Haiti’s
grassroots human rights movement
and one of the longtime opponents
of the ex-military and paramilitary
criminals such as Chamblain, some
believed that a rightist hit squad was
responsible.
This article for Haïti Liberté,
which is an abridged version of the introduction to Paramilitarism and the
Assault on Democracy in Haiti, seeks
to introduce the reader to the historical and sociological context through
which paramilitaries, led by people
such as Chamblain, struck a major
blow against democracy and the Haitian people at the beginning of the 21st
century.
A Brief Overview of
Paramilitarism in Haiti
The poor living on the island dubbed
Hispañola (where today sit Haiti and
the Dominican Republic) have long
been the targets of political violence.
With the Spanish conquest of the Caribbean, begun by Columbus in 1492,
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
awak — were subjected to genocide,
slavery, and infectious disease. The Arawak included different groups, such
as Taínos who populated much of the
Greater Antilles and the Bahamas. At
least one million Taínos are believed to
have been living on the island where
Columbus arrived. Anthropologist and
medical doctor Paul Farmer explains
that the entire Arawak population in
the region diminished in number from
as many as 8 million when Columbus arrived to an estimated 50,000
by 1510 and could be counted in the
hundreds by 1540. By the late 1600s,
the indigenous inhabitants of Hispañola were completely gone.
With the conquistadors came
sugarcane, brought originally to the
island by Christopher Columbus on his
second voyage. The production of sugarcane was taken to new heights in
Saint Domingue on the western side of
the island, which was handed over in
a treaty to France in 1697. To harvest
the sugarcane, African slaves were
brought to the colony, imprisoned in
the cargo holds of sea vessels.
Less than a century later, by
1789, the colony was supplying threequarters of the world’s sugar. It generated more wealth for France than all of
the 13 North American colonies produced for Great Britain. At this time,
two-thirds of Saint Domingue’s halfmillion slaves had been born in Africa;
the majority could remember a time
when they were not slaves at all, or at
least not slaves to whites. Brutal conditions caused the deaths of one out of
every three slaves every three years.
Over the following years, a historic slave revolution took place, after which a post-colonial social order
congealed. But toward the end of the
19th century, ramped up foreign military intervention occurred. With the
formation of Haiti’s modern army under the U.S. occupation of the country
9/9/12 Berkeley, CA: 4-6pm at La Peña Cultural Center. For more see HaitiSolidarity.net
9/11/12 Portland, OR: 7-9pm at The Lucky Lab (1700 N Killingsworth St.,
Portland, Oregon 97217). For more see the Portland Central America Solidarity
Committee.
9/12/12 Seattle, WA: 7pm at Elliot Bay Books.
9/13/12 Bellingham, WA: 7pm at Village Books.
9/14/12 Vancouver, BC: 5:30-6:30pm in room HC 7000 at Simon Fraser University. Sponsored by Latin American Studies.
9/14/12 Vancouver, BC: 7:00-8:30pm in the Alma VanDusen & Peter Kaye
Rooms at the Vancouver Public Library.
9/15/12 Victoria, BC: 4:00 - 6:00 pm at UVic, David Strong Bldg.
Rm C118. Sponsored by Victoria Peace Coalition, Mining Justice Action Committee, UVic Social Justice Studies, Central American Support Committee, and the
Barnard-Boecker Centre
Foundation.
9/16/12 Winnipeg, MB: 4pm at McNally Robinson Booksellers Grant Park.
9/17/12 Madison, WI: 4pm at 206 Ingraham Hall at the University of Wisconsin - Madison. Sponsored by the Latin American, Caribbean and Iberian Studies
(LACIS).
9/18/12 Chicago, IL: 7pm at DePaul University in Lincoln Park Student Center
(LPSC) Room 325 (2250 North Sheffield, Chicago) Transit: Red & Brown CTA
train lines, Fullerton Avenue station.
9/19/12 Toronto, ON: 2-4pm at University of Toronto in Grad Room, 66 Harbord St. (NE corner of Harbord and Spadina)
9/19/12 Toronto, ON: 7-9pm at 252 Bloor Street West, M5S 1V5.
Sponsored by Ontario institute for studies in education at University of Toronto
9/20/12 Montreal, QC: 4-6pm at Concordia University, Hall Building, 1455
de Maisonneuve West H-1124. Sponsored by the Department of Sociology and
Anthropology at Concordia University.
9/21/12 Boston, MA: 7pm at Institute for Justice and Democracy in Haiti (IJDH)
office.
9/22/12 New York, NY: 7pm at Bluestockings Bookstore.
9/24/12 Philadelphia, PA: 8pm at Moonstone Arts Center/ Robin’s Books.
9/25/12 Washington, DC: 5pm at Center for Latin American Studies at Georgetown University.
9/26/12 Tampa, FL: 6pm at Institute for the Study of Latin America and the
Caribbean at theUniversity of South Florida.
9/27/12 Boca Raton, FL: 2 PM, Room PA101 at Florida Atlantic University.
Hosted by Peace Studies.
9/27/12 Miami, FL: 8pm at Books and Books.
9/28/12 Austin, TX: 7pm at 5604 Manor.
10/17/12 Goleta, CA: noon to 1:30pm at Colloquium Series of UCSB Department of Sociology.
10/19/12 Riverside, CA: 2:00 to 3:30pm at University of California Riverside in
the Map Room of the College Building South. This is part of the Colloquium Series
of the UCR Program on Global Studies (Sponsored by the UCR Sociology Department and the Institute for Research on World-Systems/IROWS).
between 1915-1934, the U.S. made
sure to leave only after ensuring the
new military force could be relied on to
continue the occupation by proxy. In
the early 1960s, U.S. Marines trained
the Tonton Macoutes, the dreaded
paramilitary force of then dictator
Francois “Papa Doc” Duvalier. The institutionalization of this paramilitary
force took place at a time in which the
cold war (and events in the Caribbean)
were increasingly present in the minds
of U.S. policy makers and dominant
social groups active in the region. As
Duvalier’s son, Jean-Claude, took over
in 1971, former U.S. marine instructors trained and equipped an elite
military force (the Leopards). They
worked through a Miami company under CIA contract and with U.S. State
Department oversight. The brutal role
of paramilitaries in Haiti throughout
the late 1950s and continuing on
throughout the ‘60s, ‘70s, and ‘80s
(as well as their historical antecedents) is documented in Chapter 1 of
my book.
The phenomenon of paramilitarism in crushing the Haitian people’s
experiment in popular democracy
begins in the last quarter of the 20th
century, when democratic struggles
for social justice and inclusion were
taking place around the world. Although fierce opposition crushed most
of these, the Haitian struggle was
one that endured, albeit at a tremendous cost. Many leftist or left-leaning
movements and their political parties
in the Caribbean and Central America
had been attacked, divided, neutralized, or subdued: the Sandinistas in
Nicaragua, the People’s National Party
(PNP) in Jamaica, the People’s Revolu-
tionary Government (PRG) in Grenada, and the Farabundo Martí National
Liberation Front (FMLN) in El Salvador. But following decades of kleptocratic dictators and struggles against
them by movements from below in
Haiti, in early 1991, for the first time
in the country’s history, organizers of
a mass-based, pro-democracy political
movement (that would become known
as Lavalas, or “the flood”) were propelled to state power through elections, with a young priest, Jean-Bertrand Aristide, becoming the country’s
first democratically elected president.
In the post-Cold War era, after
the fall of the Soviet Union and its
support for liberation struggles, and as
the world underwent capitalist globalization and neoliberal regimes came to
power across the hemisphere, in Haiti
some of the poorest people bucked the
trend and struggled for an alternative
path. Their attempts at democracy
provoked two bloody coups: the first
in 1991 and then another in 2004.
Both coups were backed by an array
of elites and armed groups. Haiti’s
popular movement and its leadership
were still recovering from the impact
of the 1991 coup and the three years
of brutal military rule that followed
when, in late 2000, a campaign that
would eventually drive Fanmi Lavalas (FL) and its leader Jean-Bertrand
Aristide from power in 2004, began to
gather momentum. A variety of coercive strategies were used by various
upper-class sectors to neutralize the
potential for (often slow, but steady)
popular democratic reforms in Haiti.
Suite à la page (16)
Haiti Liberté/Haitian Times
9
WIKIL
hallucinant. Normal. « Si c’est du bon
journalisme – affirme Julian Assange –
c’est controversé par nature. » « Robin
des bois » de l’information en ligne, le
fondateur de WikiLeaks est un personnage digne d’un roman de Stieg Larsson (l’auteur de Milleniium). Il est quasi divinisé par les uns, diabolisé par les
autres. Washington en a fait, presque
au même titre qu’Oussama Ben Laden,
son deuxième « ennemi public n°1 » et
Fondé en 2006 par un groupe d’internautes anonymes, WikiLeaks s’est
fixé pour mission d’accueillir et de diffuser des fuites d’informations
(leaks), et de garantir la protection des sources
Dans son livre L’Explosion du journalisme (Galilée, Paris, 2011), Ignacio
Ramonet consacre tout un chapitre
au phénomène WikiLeaks. A l’heure
où l’Equateur vient d’accorder l’asile
diplomatique à Julian Assange, fondateur du site, la relecture de ce chapitre
nous permet de mieux comprendre la
nature réelle de WikiLeaks, la dimension exceptionnelle de ses révélations
en matière d’information et pourquoi
les Etats-Unis, le Royaume Uni et la
Suède font preuve d’un tel acharnement contre l’extension du domaine de
la liberté d’expression que Julian Assange et WikiLeaks ont entrepris.
«Le langage politique est conçu pour
rendre le mensonge crédible et le meurtre respectable, et pour donner à ce qui
n’est que du vent une apparence de
consistance».
George Orwell
Par Ignacio Ramonet
L
a « publication illégale de documents confidentiels » est d’ailleurs
le principal reproche fait par de nombreux gouvernements – à commencer
par celui des Etats-Unis -, au plus célèbre des sites de diffusion d’informations
confidentielles, « fuitées » de bases de
données : WikiLeaks (http://mirror.
WikiLeaks.info/).
De violents débats font rage dans
le monde pour savoir si WikiLeaks a
fait avancer ou pas la cause de la presse libre, s’il est bon ou mauvais pour
la démocratie, s’il faut ou non le censurer. Une chose est certaine, tous les
journalistes savent que son rôle dans
la diffusion, notamment, de dizaines de
milliers de rapports secrets sur les exactions commises par des militaires en
Afghanistan et en Irak, et des quelque
250 000 dépêches adressées par les
ambassades des Etats-Unis au Département d’Etat, constitue « un moment
majeur dans l’histoire du journalisme
». Il y aura désormais un avant et un
après cet instant-là.
Fondé en 2006 par un groupe
d’internautes anonymes, dont la figure
visible est Julian Assange, WikiLeaks
s’est fixé pour mission d’accueillir et
de diffuser des fuites d’informations
(leaks), et de garantir la protection des
sources.
Il n’est pas inintéressant de
savoir quelles sont les trois raisons qui,
selon Julian Assange, ont motivé sa
création : « La première, c’est la mort
de la société civile à l’échelle mondiale.
À très grande vitesse, des flux financiers déplacent des fonds au moyen de
virements électroniques plus rapides
que n’importe quelle sanction politique
ou morale. Ils détruisent ainsi la société
civile dans l’ensemble de la planète. Un
groupe important de gens sait faire cela
et en profite pour accumuler richesses
et pouvoir. La seconde, c’est l’existence
d’un gigantesque Etat sécuritaire occulte qui ne cesse de se développer.
Basé aux Etats-Unis, il s’étend de plus
en plus à toute la planète. »(…)La
troisième, « c’est le désastre des médias
internationaux.(…) Ils sont si mauvais
et nous manipulent tellement que nous
nous porterions mieux si aucun média
n’existait. Aucun »
Assange porte, en effet, un regard
radicalement critique sur le journalisme. Dans un entretien, il va jusqu’à
affirmer : « Le journalisme est dans un
10
tel état d’impuissance que me qualifier
de journaliste serait m’injurier. Le plus
grand forfait commis par les journalistes, c’est la manière dont ils racontent
les guerres [d’Irak et d’Afghanistan].
Des guerres dont ils sont en partie responsables par leur manque de questionnement, leur absence d’intégrité et
leur misérable léchage des bottes à tous
les porte-paroles gouvernementaux. »
La philosophie de WikiLeaks repose sur un principe central : les secrets
sont faits pour être dévoilés. Toute information cachée a donc vocation à être
mise au jour et à la portée des citoyens.
Les démocraties ne doivent rien occulter. Les dirigeants politiques non plus.
Si les actions publiques de ces derniers ne sont pas en contradiction avec
leurs agissements privés ou secrets, les
démocraties n’ont nullement à craindre
la diffusion d’informations « fuitées ».
Car dans ce cas – et dans ce cas seulement – cela signifie qu’elles sont moralement exemplaires. Et que le modèle
politique qu’elles incarnent – considéré
comme « le moins imparfait de tous » –
peut alors effectivement s’étendre, sans
obstacle éthique majeur, à l’ensemble
de la planète.
Pourquoi alors les journalistes
devraient-ils se taire, en démocratie,
quand un responsable politique affirme
une chose en public et son contraire en
cercle restreint ?
Le site propose à chaque internaute de divulguer, via sa plateforme,
des enregistrements sonores, des vidéos ou des textes confidentiels dont
il refuse de savoir comment ils ont
été obtenus, mais dont il se charge de
vérifier l’authenticité. Deux dizaines
de volontaires y travaillent à temps
complet ainsi que quelque 800 collaborateurs (journalistes, juristes, informaticiens) bénévoles. WikiLeaks vit
des dons des internautes ou de fondations. Il n’accepte ni aides publiques ni
publicité.
De nombreuses instances ont reconnu l’utilité publique de son travail.
En 2008, il a reçu l’Index on Censorship
Award décerné par l’hebdomadaire britannique The Economist. Et en 2009,
Amnesty International lui a attribué
le Prix du meilleur « nouveau média »
pour avoir diffusé, en novembre 2008,
un document censuré sur une affaire
de détournement de fonds effectué par
l’entourage de l’ancien président du Kenya, Daniel Arap Moi.
Depuis sa création, WikiLeaks
est un festin permanent de secrets, une
fabrique de scoops. Il en a davantage
diffusé en trois ans que tel ou tel prestigieux média en trente ans… Parmi les
révélations les plus fracassantes effectuées entre 2006 et 2009, on peut citer
: la diffusion de documents dénonçant
les techniques utilisées par la banque
privée helvétique Julius Baer pour favoriser l’évasion fiscale ; le manuel de
procédure pénale de l’armée américaine
dans le bagne de Guantanamo ; la liste
des noms, des adresses, des numéros de
téléphone et des professions des membres du Parti national britannique (BNP,
extrême droite) incluant des policiers ;
la liste détaillée des messages électroniques échangés avec l’extérieur par les
victimes des attentats du World Trade
Center le 11 septembre 2001 ; les documents prouvant le caractère frauduleux
de faillite de la banque islandaise The
New Kaupthing ; les protocoles secrets
de l’Eglise de Scientologie ; l’historique
des courriels personnels envoyés pendant la campagne électorale par Sarah
Palin, candidate à la vice-présidence
Haiti Liberté/Haitian Times
La philosophie de WikiLeaks repose sur un principe central : les secrets
sont faits pour être dévoilés
des Etats-Unis aux côtés de John McCain, à partir de son ordinateur professionnel (ce que la loi américaine interdit) ; les dossiers du procès de Marc
Dutroux, avec la liste des numéros de
téléphone, des comptes bancaires et des
adresses de toutes les personnes ayant
fait l’objet d’enquêtes dans cette affaire
de pédophilie…
L’affaire Probo Koala
Chacune de ces révélations avait
déclenché de formidables controverses
mais aucune n’a atteint un véritable
écho médiatique en dehors des cercles
concernés. C’est peut-être avec le « cas
Trafigura » que l’action de WikiLeaks
trouve, pour la première fois, une audience internationale.
Basée à Londres, la multinationale Trafigura est une des plus importantes entreprises mondiales spécialisées dans le transport de pétrole et de
matières premières. Déjà mêlée au
scandale « pétrole contre nourriture » en
Irak, elle était accusée d’avoir affrété,
en 2006, le « cargo de la honte » Probo
Koala pour transporter des déchets chimiques dangereux en Côte d’Ivoire où
ils devaient y être traités. Cependant,
pour des raisons d’économie, ces résidus toxiques furent tout simplement
déversés dans diverses décharges
d’Abidjan… Résultat : une dizaine de
morts, des milliers d’intoxiqués et un
énorme scandale international… Dans le
but de préparer sa stratégie de défense,
Trafigura commande alors un rapport
interne – « The Minton Report » – pour
déterminer la toxicité réelle des déchets.
Il se révèle accablant. La multinationale décide de le garder secret. Mais
WikiLeaks parvient à se le procurer, et,
en septembre 2009, le diffuse. Le document démontre, preuves scientifiques à
l’appui, que les résidus chimiques ont
intoxiqué 108 000 personnes…
Soucieuse de colmater la fuite,
Trafigura a immédiatement recours au
très « pugnace » cabinet britannique
Carter-Ruck, spécialisé dans ce genre
d’opérations d’intimidation et de muselage. Ses avocats réussissent à obtenir
d’un juge complaisant une procédure
de référé qui interdit au quotidien The
Guardian de diffuser le Minton Report,
mis à sa disposition par WikiLeaks.
Trafigura semble s’en tirer, et crie déjà
victoire.
Merci Twitter !
Mais dès le 12 octobre 2009, via son
site en ligne (www.guardian.co.uk/)
qui reçoit quelque 30 millions de visiteurs uniques par mois, le Guardian
informe ses lecteurs que, pour la première fois depuis sa fondation en 1821,
la justice l’empêche d’écrire sur cette
affaire, sous prétexte qu’elle est en débat au Parlement. Le message ne passe
pas inaperçu. Aussitôt, un militant des
droits de l’homme se mobilise. Il lance
illico une alerte hashtag sur Twitter. Et
sur le champ, se lève « une armée de
journalistes, bloggeurs, twitternautes,
membres de réseaux sociaux, qui
se mettent tous à chercher ce que le
cabinet Carter-Ruck (second hashtag :
#carterruck) voulait étouffer. »
A peine quarante-deux minutes
après que le Guardian ait lancé son cri
d’alarme, Internet parvenait à dévoiler
au monde ce que le quotidien avait ordre de taire. « Et la twittersphère devait
continuer à s’enflammer, au point que
‘trafigura’, ‘carterruck’ et ‘guardian’ allaient devenir, le temps d’une soirée, les
mots les plus twittés en Europe. Le lendemain, à 12h 19, Carter-Ruck pliait,
et envoyait un e-mail au Guardian, lui
disant qu’il pouvait publier… »
Reconnaissant la puissance,
la rapidité et l’efficacité de la Toile en
général et des nouveaux réseaux de
communication en particulier, Alan
Rusbridger, le directeur du quotidien,
envoyait alors, à la communauté des
internautes, via le microblogging, ce
message de gratitude : « Merci Twitter et tous les twitternautes pour votre
fantastique soutien ces 16 dernières
heures ! Grande victoire pour la liberté d’expression. » Quelques jours
plus tard, tirant les leçons de cet événement, Rusbridger admettait : « Nos
lecteurs sont désormais partie prenante
de ce que nous faisons (…) Nous avons
pu réaliser des choses qui auraient
été impossibles sans eux. » En fait,
elles auraient été impossibles sans…
WikiLeaks.
Meurtre collatéral
L’année 2010 aura été celle de la consécration du site de Julian Assange. Il
faut dire qu’il a frappé très fort. Et ce,
dès le mois avril lorsqu’il a diffusé une
vidéo intitulée Collateral Murder (Meurtre Collatéral).
Elle démarre sur cette phrase en
exergue de George Orwell: « Le langage
politique est conçu pour rendre le mensonge crédible et le meurtre respectable,
et pour donner à ce qui n’est que du
vent une apparence de consistance .
» Les images sont prises de l’intérieur
d’un hélicoptère Apache qui survole un
quartier de Bagdad. La scène se passe
en plein jour le 12 juillet 2007. On y
voit, en plongée, plusieurs personnes
qui marchent dans la rue. L’une d’elles
– un reporter de Reuters, Namir NoorEldeen, accompagné de son collaborateur Saeed Chmagh – porte une caméra.
Les militaires croient qu’il s’agit d’une
arme, un lance-roquette RPG. Sans
sommation, ils tirent sur les suspects
plusieurs rafales de mitrailleuse lourde.
Les ordres fusent : « Keep shooting !
» « Keep shooting ! » (Continue de
tirer !). Douze personnes sont tuées,
dont les deux reporters et un enfant de
neuf ans. On entend les dingues de la
gâchette se marrer. Insulter les victimes
: « Bastards ! » Puis ils s’en vont…
En moins de 48 heures, la vidéo
fait le tour du monde et donne lieu à
plus de 3 000 articles dans les médias
internationaux. Quatre millions de personnes la voient sur YouTube dans les
trois jours qui suivent sa diffusion sur
la Toile. Le Pentagone est contraint
d’ouvrir une enquête. Mais l’armée
maintient sa version : « Neuf ‘insurgés’ ont été tués à cette occasion. » Et
la mort des journalistes ? « Des dommages collatéraux… »
Assange diabolisé
WikiLeaks allait encore stupéfier le
monde avec trois autres « fuites massives » en 2010 : 76 000 documents
classés de l’armée américaine sur les
crimes de guerre en Afghanistan ; 400
000 rapports d’incidents et d’exactions
(ou SIGACT, Significant Action in the
War) rédigés par des militaires américains en Irak de 2004 à 2009, ce qui
constitue la « fuite la plus importante de
documents militaires confidentiels de
l’histoire » ; et surtout quelque 250.000
dépêches diplomatiques échangées entre 274 ambassades américaines et le
Département d’Etat à Washington.
Les polémiques atteignent, à
cette occasion, un degré de virulence
Barack Obama à la Maison b
le traque partout dans le monde avec
ses redoutables moyens de première
puissance mondiale.
L’offensive des Etats contre
WikiLeaks est semblable à celle conduite naguère, par exemple, [par] les
autorités britanniques, en 1983, à
l’encontre de Sarah Tisdall, une fonctionnaire du Foreign Office, condamnée
à six mois de prison pour avoir fourni
au Guardian des rapports révélant comment le gouvernement de Mme Margaret Thatcher prévoyait l’installation
secrète en Grande Bretagne de missiles
de croisière américains. Ou les autorités israéliennes, contre l’expert nucléaire Mordechaï Vanunu, condamné
à 18 ans de prison pour avoir « fuité
», en 1986, vers le Sunday Times de
Londres, des documents démontrant
qu’Israël détenait l’arme atomique.
C’est pourquoi des milliers
d’internautes éparpillés dans le monde
et regroupés au sein du collectif Anonymous ont lancé, en représailles, une
puissante cyber-riposte – l’Opération
Payback – et perturbé sérieusement –
en saturant de requêtes les serveurs
de leurs sites – le fonctionnement de
sociétés comme Amazon, Visa, Paypal
ou MasterCard qui avaient adopté des
mesures contre WikiLeaks et Julian Assange. Le plus souvent, ses membres
mènent des attaques par déni de service
distribué (DdoS). Via un logiciel gratuit
– LOIC, pour « Low Orbit Ion Cannon
» (littéralement, un « canon à ions en
orbite basse ») – ne nécessitant pas de
compétences informatiques poussées,
leurs ordinateurs se connectent au
même instant sur le site Internet cible,
pour le saturer de connexions.
Attaché à la défense des libertés
sur Internet, Anonymous constitue une
nouvelle forme de citoyenneté internationale. À l’occasion de la floraison
de révoltes populaires dans le monde
arabe, au début de l’année 2011, ce
collectif a participé à plusieurs batailles
politiques. En Tunisie, il s’est attaqué
au site officiel du dictateur tunisien Ben
Ali. Puis il a multiplié les messages de
menace à l’adresse d’autres régimes
autoritaires. En Egypte, où les autorités avaient, pour la première fois, «
débranché » du Web les vingt-trois millions d’internautes locaux et coupé les
réseaux de téléphonie, bloquant ainsi
l’accès à Twitter et Facebook, Anonymous y a coordonné des attaques informatiques massives contre divers sites
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
LEAKS
gouvernementaux, notamment les
ministères de l’Intérieur et de la Communication.
Selon Richard Stallman, un des
principaux promoteurs des logiciels
libres, ces cyber-manifestations constituent un indispensable sursaut citoyen pour la défense de nos droits sur
l’Internet : « Les actions des Anonymous sont une forme de manifestation numérique semblables à celles
Julian Assange
blamche : ce bruit m'énerve!
du monde réel où des foules descendent dans les rues pour manifester
leur opposition à certaines mesures.
Le mode opératoire des Anonymous
pour bloquer des sites n’a mis en cause
ni l’intégrité de ces sites ni leur sécurité ; il ne s’est traduit par aucun vol
de données. » Cette riposte ressemble,
selon lui, aux méthodes utilisées par
les étudiants anglais qui ont protesté,
en décembre 2010, à Londres devant
les magasins Topshop : ils n’ont rien
cassé, n’ont rien emporté, mais ils ont
causé un tort considérable au propriétaire Philip Green (un milliardaire accusé d’évasion fiscale et dont l’épouse
est fiscalement domiciliée à Monaco)
qui a été chargé par le premier ministre
David Cameron de réfléchir au moyen
de réduire les dépenses publiques.
Au service de l’intérêt public
Partout, les querelles autour de
WikiLeaks ont été très violentes. Elles
ont redoublé, en janvier 2011, après
l’annonce faite par Julian Assange à
Londres que WikiLeaks s’apprêtait à
diffuser des données bancaires portant
sur quelque deux mille comptes secrets
ouverts aux Îles Cayman (un paradis fiscal situé dans les Caraïbes) par
des dirigeants politiques de plusieurs
pays (Etats-Unis, Royaume Uni, Allemagne, Autriche, etc.) et des personnalités des mondes des affaires et de
la culture ayant fait fortune des deux
côtés de l’Atlantique. Ces informations confidentielles ont été fournies
à WikiLeaks par Rudolf M. Elmer, un
ancien responsable de la banque suisse
Julius Baer, spécialisée dans les opérations d’évasion fiscale. Désireux de
dénoncer un système permettant aux
riches de ne pas payer d’impôts, Rudolf
Elmer avait d’abord offert ces informations au ministre allemand des finances
Peer Steinbrück, lequel s’était empressé
de les enterrer au fond d’un classeur.
Avec WikiLeaks, le retentissement est
garanti.
Certains critiques sont allés
jusqu’à comparer ses façons d’agir à
celle d’un receleur. Toutefois, les médias les plus sérieux ont défendu que
ses révélations constituaient des contributions fondamentales à une meilleure
connaissance de dossiers décisifs, et
servaient par conséquent l’intérêt public. « Le droit du public à être informé est
si fondamental en démocratie – affirme,
par exemple, Edwy Plenel, fondateur
du site Médiapart – qu’il peut prendre
le pas sur d’autres droits s’il est avéré
que les informations rendues publiques
sont d’intérêt général, et tel est bien
le cas des révélations de WikiLeaks,
comme en témoigne abondamment leur
reprise par les médias du monde entier
ainsi que l’absence de poursuites judiciaires sur le fond.
WikiLeaks rappelle que, pour lutter contre la corruption, le népotisme et
les abus des gouvernants, « la transparence est le meilleur des désinfectants ». Il révèle ce que des dirigeants
politiques font – notamment dans le
domaine de la politique étrangère -, au
nom des citoyens ; leurs contradictions,
leurs simulations, leurs fourberies. Il
met le « linge sale » des Etats sur la
place publique et refuse qu’il « se lave
en famille ». Il met à nu le décalage entre les propos publics des politiciens et
leurs agissements à l’ombre du secret.
Il montre comment un vrai cynisme
d’Etat est pratiqué au nom, prétendument, de l’intérêt collectif.
Tout cela est sans doute vieux
comme le monde, mais aujourd’hui la
numérisation massive des données et
des archives offre la aisément la possibilité à tout agent manipulant ces fichiers, et scandalisé par le décalage moral
entre ce qu’il y apprend et la fausse
version qu’en donnent les responsables
politiques de dénoncer ceux-ci en révélant, d’un clic, les preuves qu’il détient.
« Avec Internet – affirme Felix Stalder,
professeur à l’Institut des nouvelles
technologies culturelles de Vienne - une
infrastructure sophistiquée de communication est désormais à la portée de
toute personne à qui cette dissonance
fondamentale donne l’énergie et la motivation nécessaires pour ‘faire exploser
le système’. »
En France, nombre de journalistes officiels, bien au chaud dans la
proximité du pouvoir, se sont pourtant
acharnés à disqualifier WikiLeaks ou
à en minimiser l’apport. Probablement
parce que cette organisation a mis soudain à nu, par contraste, leur paresse,
leur inertie et leurs connivences. Dans
l’ensemble, ces « journalistes de sérail »
ont beaucoup plus parlé de WikiLeaks
en tant que tel que de ses révélations
explosives. Une forme malhabile de
censure, venant confirmer par ailleurs,
une fois encore, le fameux principe de
Marshall McLuhan : « Le medium est le
message. »
Ces « journalistes de révérence »
ont prétendu essentiellement trois choses :
1) que WikiLeaks n’apportait,
en définitive, rien de neuf, à peine «
quelques révélations de troisième zone
»;
2) qu’il portait atteinte à la vie
privée ;
3) que la transparence c’était bien
gentil mais que, « le principe d’opacité
étant indispensable à la démocratie »,
il fallait s’en tenir à la Realpolitik car,
« dans les relations internationales, le
secret et l’hypocrisie sont indispensables ».
Pour qui s’est donné la peine
de lire quelques uns des câbles, la
première accusation relève de la mauvaise foi la plus absolue. Concernant
l’argument d’atteinte à la vie privée,
rappelons, comme l’affirme Jeff Jarvis,
professeur de journalisme à la City University de New York, que « la protecPeurs qui en évoquent d’autres. Celles
notamment qu’éprouvèrent les Américains lors de l’invention et la prolifération des caméras Kodak. Entre 1890
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
et 1910, ceux qu’on appelait alors les
« kodakers », photographes amateurs,
étaient expulsés des parcs publics accusés de vouloir capter l’image des
gens pour s’en servir. « Les tribunaux
durent trancher la question de savoir
si le photographe, amateur ou professionnel, avait besoin d’une autorisation
pour prendre et développer à sa guise
n’importe quelle photo. Ils répondirent
que non. » C’était la première fois que
la question de la protection de la vie
privée menacée par les nouveaux médias se posait .
Par ailleurs, s’il est légitime,
voire nécessaire, de se préoccuper de la
protection de la vie privée des citoyens,
il ne faut tout de même pas oublier que
ce n’est pas WikiLeaks qui la menace,
mais bien les Etats devenus de plus en
plus sécuritaires. Dotés d’un formidable
arsenal de surveillance électronique,
ceux-ci se permettent désormais de
fouiller jusqu’aux derniers recoins de
la vie privée des gens. Ce sont eux qui
exigent des citoyens une transparence
absolue. Que WikiLeaks rende aux
puissants (une partie de) la monnaie
de leur pièce, n’est-ce pas qu’un juste
retour des choses ?
Quant à la troisième accusation,
son cynisme machiavélien est tellement excessif qu’elle en devient insignifiante.
D’autres critiques ont prétendu
qu’en déversant sur Internet, sans les
trier, des milliers de dossiers secrets
sur les horreurs des guerres d’Irak et
d’Afghanistan et sur les confidences
livrées par des informateurs à des
ambassadeurs américains, WikiLeaks
faisait preuve non seulement d’un
comportement « irresponsable », mais
il mettait en péril la vie de milliers de
personnes. « Il a les mains tachées de
sang ! » a déclaré, par exemple, Robert Graves, Secrétaire américain à la
défense.
Ce à quoi Julian Assange
a clairement répondu : « Au cours
des quatre années d’existence de
WikiLeaks, le Pentagone lui-même n’a
jamais pu démontrer que la vie d’une
seule personne ait été mise en danger à
cause de nous . »
D’abord, ne pas nuire
Ce souci de ne pas nuire à des individus cités dans les documents, a conduit
dernièrement le site à ne pas diffuser directement sur le web les dossiers reçus,
mais à les transmettre, avec plusieurs
mois d’avance, à un second filtre : cinq
importants médias de la presse écrite
The Guardian, The New York Times,
Der Spiegel, Le Monde et El País. Concernant les documents sur la guerre
d’Afghanistan et les 250 000 dépêches
d’ambassades, par exemple, ces médias
se sont d’abord consultés pour décider
en commun s’ils les publiaient ou pas
: « La décision n’a été prise qu’après
une intense discussion – a déclaré Bill
Keller, directeur du New York Times –
Nous avons bien étudié au préalable
le matériel pour tenter d’en établir
l’importance et la crédibilité. Il y a des
cas, comme celui-ci, où l’information
est d’un intérêt public évident. »
Ils ont alors constitué une cellule
multinationale de 120 journalistes spécialisés qui, plusieurs semaines durant,
a classé, analysé, vérifié, contextualisé
et hiérarchisé les messages bruts des
rapports d’ambassades. Et cela sur
la base de critères journalistiques (les
responsables de WikiLeaks ne se considèrent pas journalistes même s’ils
réclament la protection de leurs sourc-
Manifestation de soutien à Bradley Manning et Julian Assange
es). C’est ainsi qu’ont été notamment
supprimés tous les noms de personnes
dont la sécurité aurait été menacée par
la publication des documents.
Ceux qui ont poussé des cris
d’orfraie au prétexte que les documents
révélés par WikiLeaks proviennent de
« vols d’archives », doivent se souvenir que les fondements de la presse libre reposent en grande partie sur des
« fuites ». S’il est vrai que, en matière
judiciaire, toute enquête constituée au
moyen d’actes illégaux ne peut être
montrée à la justice, il n’en va pas de
même pour les médias devant le tribunal de l’opinion publique. Si celle-ci
a pu connaître, par exemple, le vrai
degré d’implication du gouvernement
des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam c’est grâce aux 7 000 pages de
documents ultrasecrets, les « Papiers
du Pentagone », que Daniel Ellsberg,
un chercheur de la Rand Corporation,
transmit clandestinement au New York
Times en 1971. A cette occasion déjà,
le président Richard Nixon tempêtait :
« « Les gens devraient être envoyés au
bûcher pour ce genre de choses… ».
On se souvient aussi que le succès de l’enquête du Washington Post
sur la fameuse affaire du Watergate
(qui provoqua la démission du président Richard Nixon), considérée comme l’un des plus glorieux faits d’armes
du journalisme d’investigation, n’a
été possible que parce que le numéro
deux du FBI, Mark Felt, connu sous le
pseudonyme « Deep Throat » (Gorge
profonde), déroba et fournit des informations secrètes aux journalistes Carl
Bernstein et Bob Woodward.
Plus près de nous, en France – et
pour ne pas citer Le Canard Enchaîné
spécialiste de la diffusion permanente
d’importantes révélations à bases de «
fuites » -, l’affaire Woerth-Bettencourt
connut, en 2010, un rebondissement spectaculaire lorsque diverses
publications, dont le site Mediapart et
l’hebdomadaire Le Point, publièrent
l’intégralité des enregistrement clandestins de « conversations volées » impliquant le ministre Eric Woerth.
On se souvient qu’à cette occasion aussi, pour tenter de masquer
l’essentiel, certains avaient mis l’accent
sur le caractère illégal de l’obtention des
preuves. Ce qu’avait dénoncé, entre autres, la juge Eva Joly : « Personne ne
parlait de la question des enquêtes. –
rappelle-t-elle – On ne parlait que des
problèmes que posaient ces écoutes
clandestines, et non de ce qu’elles révélaient. »
Des démocraties qui mentent
La véritable infamie donc, n’est pas
que WikiLeaks diffuse des « documents
volés », comme l’affirment ceux qui
veulent tuer le messager pour mieux
censurer le message. Ce qui est important c’est que WikiLeaks fasse connaître au monde des informations qui concernent les citoyens et que les pouvoirs
ne veulent pas diffuser. D’où le puissant
mouvement de sympathie sociale à son
égard que le directeur d’ El País, Javier
Moreno, analyse ainsi : « L’intérêt soulevé par les documents de WiliLeaks
s’explique principalement pour une raison très simple : ils révèlent de manière
exhaustive, comme cela n’avait jamais
été fait, jusqu’à quel point les classes
politiques des démocraties occidentales
avancées ont constamment trompé
leurs citoyens. »
Et le vrai scandale c’est qu’il ne
se passe rien. Que cela n’ait pratiquement aucune conséquence. Et que
les responsables politiques dénoncés,
preuves à l’appui, pour avoir trompé
leur peuple continuent de gouverner
comme si de rien n’était. C’est cette
impunité qui choque et indigne les citoyens.
L’exception tunisienne
La seule exception à cette règle semble
être le cas de la révolution tunisienne
de décembre 2010-janvier 2011. La
diffusion par WikiLeaks des dépêches
explosives rédigées par l’ambassadeur
américain Robert F. Codec décrivant en
détail l’hallucinant degré de corruption
dans la Tunisie de Ben Ali, la cacochymie du dictateur et l’insatiable rapacité
de son épouse Leila et de sa famille,
le « clan Trabelsi ». Cela a eu un effet
catalyseur sur la population tunisienne
excédée par 23 ans de dictature kleptocrate. Ce fut, comme dit le proverbe
chinois, « le coup de massue qui rend
lucide. »
Bien sûr, les Tunisiens ne méconnaissaient pas, et pour cause, la nature
policière du régime. Et le mécontentement populaire était déjà à vif en raison notamment de la flambée des prix
des denrées alimentaires. Mais quand
les câbles, avec leurs descriptions
d’exactions et d’abus précis, sont rendus publics le 7 décembre, les esprits
s’enflamment.
Les autorités tunisiennes interdisent immédiatement l’accès au site
de WikiLeaks et censurent tout média local qui s’en fait écho. Mais très
vite, des sites en ligne – tel TuniLeaks
(https://tunileaks.appspot.com/) – s’en
emparent, les traduisent en arabe et en
français, et leur donnent une très vaste
diffusion. Les réseaux sociaux, le courrier électronique, la blogosphère et le
« téléphone arabe » prennent le relais
alimentant une irritation populaire déjà
exaspérée.
De sorte que le geste héroïque du
jeune vendeur ambulant et chômeur
diplômé Mohammed Bouazizi, qui
s’immole par le feu le 17 décembre
devant la préfecture de Sidi Bouzid,
Suite à la page (15)
est l’étincelle qui met le feu aux
poudres. Aussitôt les protestations commencent. Elles s’étendent rapidement à
tout le reste du pays. Twitter, Facebook,
les blogs contournent la censure. Diffusant consignes et mots d’ordre. La
chaîne arabe Al Jazeera cite les principales pages de Facebook et de YouTube,
les popularise et en amplifie l’écho. Les
affrontements avec la police se succèdent ; des dizaines de protestataires
sont massacrés. Mais les manifestants
poursuivent leur offensive populaire.
Le 14 janvier 2011, le dictateur Zine
El Abidine Ben Ali – complaisamment
protégé pendant des décennies par les
démocraties de l’Union européenne
sous le prétexte qu’il aurait « constitué
un rempart contre l’islamisme » – est
renversé. Pour la revue américaine Foreign Policy c’est le triomphe de « la première révolution-WikiLeaks ».
Protéger les sources
Quoi qu’il en soit, l’irruption de
WikiLeaks dans le débat sur l’avenir
du journalisme a eu l’effet d’une
bombe. Le documentariste John Pilger, célèbre journaliste d’investigation,
ancien reporter de guerre au Vietnam
et au Cambodge, estime que ce site «
représente une nouvelle forme de journalisme d’investigation qui n’a peur
de rien ». D’autres organisations, avec
des caractéristiques différentes, dans
Suite à la page (15)
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
Pourquoi j’ai dû refuser de
m’asseoir à côté de Tony Blair
Équateur : 450 000
enfants abandonnent le
travail et se consacrent
aux études
Par M. Desmond Tutu
L
’immoralité de la décision des
États-Unis et de la GrandeBretagne d’envahir l’Irak en 2003,
basée sur le mensonge attribuant
à Saddam Hussein la détention
d’armes de destruction massive, a
déstabilisé et polarisé le monde à un
degré jamais atteint par aucun autre
conflit dans l’Histoire.
Au lieu de reconnaître que le
monde dans lequel nous vivons,
avec ses communications et ses systèmes de transport et d’armement
toujours plus sophistiqués, nécessite un leadership de plus en plus
élaboré capable de rassembler la
famille globale, les leaders américains et britanniques de l’époque ont
fabriqué de toutes pièces les raisons
leur permettant d’agir comme des
brutes de comptoir et nous ont emmenés où ils le désiraient. Ils nous
ont conduits au bord du précipice
devant lequel nous nous trouvons
aujourd’hui – avec le spectre de la
Syrie et de l’Iran juste devant nous.
Si les dirigeants mentent, alors qui doit dire la vérité ? Quelques
jours avant que George W. Bush
et Tony Blair ne donnent l’ordre
d’envahir l’Irak, j’ai appelé la Maison Blanche et ai demandé à parler
à Condoleezza Rice, qui était alors la
Conseillère nationale pour la Sécurité. Je lui ai demandé instamment de
donner plus de temps aux Nations
Unies pour confirmer ou infirmer
l’existence d’armes de destruction
Tony Blair et George W. Bush
massive en Irak. Si la présence de
telles armes venait à être confirmée,
lui ai-je dit, alors le démantèlement
de cette menace recevrait le soutien
de pratiquement tous les pays du
monde. Mme Rice a rechigné, expliquant que c’était trop risqué, et que
le Président ne pouvait pas repousser cela plus longtemps.
Sur quelles bases a-t-on décidé que Robert Mugabe devait être
présenté à la Cour criminelle Internationale, que Tony Blair pouvait
rejoindre le circuit des grands orateurs internationaux, que Ben Laden devait être assassiné, mais qu’il
fallait envahir l’Irak, non pas du fait
qu’il possédait des armes de destruction massive, comme l’a confirmé la
En Equateur, le nombre d'enfants exploités au travail avait diminué
tandis que le nombre de mineurs scolarisés avait considérablement
augmenté
Desmond Tutu
semaine dernière le fervent supporter de G.W. Bush, à savoir M. Blair
lui-même, mais bien pour se débarrasser de Saddam Hussein ?
Le coût de la décision de
débarrasser l’Irak de son dirigeant
Suite à la page (15)
« Reporters sans vergogne »
attaque maintenant la Bolivie
« N’importe quoi, sauf la vérité. Il n’y
a que ça qui ne se vend pas ». –
Boris Vian
Par Patricio Montesinos
L
’organisation autoproclamée Reporters Sans Frontières (RSF), qui
dit défendre la presse dans le monde,
attaque maintenant la Bolivie comme
Dr. Kesler Dalmacy
1671 New York Ave.
Brooklyn, New York 11226
Tel: 718-434-5345
Le docteur de la
Communauté Haïtienne
à New York
12
elle a coutume de le faire s’agissant
des pays catalogués « adversaires »
des États-Unis, en ourdissant une nouvelle agression envers cette nation des
Andes, déjà la cible, tous ces temps
derniers, de campagnes médiatiques
incessantes et d’actions subversives. «
Reporters Sans Vergogne » ainsi qu’on
appelle communément cette organisation (subventionnée par Washington et
ses alliés européens) en raison de ses
sempiternelles accusations sans fondement, met en cause la décision du gouvernement du président Evo Morales
de porter plainte contre trois organes
de presse boliviens accusés d’avoir déformé ses déclarations.
Depuis Paris, les représentants de
RSF ont en outre injurié Evo Morales en
déclarant que les médias de cette nation
d’Amérique du Sud ont le droit de réfuter « l’aspect équivoque et maladroit »
des déclarations du président élu.
Évidemment, ladite organisation,
liée aux services secrets nord-américains et européens, s’arroge un droit
qu’elle n’a pas, celui de s’immiscer
dans les affaires intérieures d’un État
souverain qui a parfaitement le droit de
dénoncer un organe de presse lorsque
celui-ci déforme ou manipule les informations, fait tout à fait courant dans
l’actualité internationale.
Et ce sont bien de tels faits avérés qui sont reprochés aux médias boliviens suivants : Agencia de Noticias
Fides (Agence de Presse Fides) et les
quotidiens Página Siete et El Diario,
tous connus pour leur ligne éditoriale
ultraconservatrice et discriminatoire
et qui ne perdent pas une occasion de
diffamer Evo Morales et de travestir
non seulement la réalité de la Bolivie,
Haiti Liberté/Haitian Times
mais également celle qui prévaut dans
d’autres pays d’Amérique Latine.
C’est pourquoi le Ministère de la
Présidence de Bolivie a déposé plainte
devant la justice contre Fides, Página
Siete et El Diario en s’appuyant sur
une loi qui sanctionne la diffusion et
l’incitation au racisme ou à la discrimination.
Il convient de se demander
pourquoi « Reporters Sans Vergogne
» choisit comme cible de ses charges
— et pourquoi précisément en ce moment — la Panchamama (la terre mère)
victime, ces derniers temps, d’actions
incessantes de déstabilisation, visant
à faire tomber le gouvernement d’Evo
Morales.
La réponse n’est pas très difficile
: La Bolivie est plongée dans un processus de changements et cherche à atteindre une plus grande indépendance
et souveraineté tout comme plusieurs
nations sud-américaines et, parmi elles,
l’Équateur et le Venezuela, politique qui
dérange énormément Washington et
qui doit, par conséquent, être torpillée
à partir de tous les flancs.
Pour cette tâche, non seulement
la presse de droite bolivienne répond
présent, mais aussi, comme il fallait s’y
attendre, RSF, vieil outil des puissances
occidentales s’affiche pour attaquer
des États qui ont l’audace de s’opposer
aux gouvernements dits, jusqu’à
aujourd’hui, tout-puissants.
Rébellion 30 août 2012
Traduit par Manuel
Colinas Balbona
LGS 3 septembre 2012
L
es derniers chiffres officiels de
l'Institut de statistiques Équatorien
(INEC) offrent une idée de l'impact des
politiques sociales du gouvernement
équatorien sur la réduction des inégalités, de la pauvreté et sur la garantie
d'un accès à l'éducation autrefois nié
aux couches les plus pauvres des sociétés latino-américaines.
La réussite de ses politiques sociales est révélatrice dans le domaine du
travail infantile. En seulement cinq ans,
ce sont près de 450 000 enfants et adolescents équatoriens qui ont été extraits
du monde du travail infantile et ont pu
poursuivre une scolarité normale.
En 2006, lorsque le gouvernement progressiste de Rafael Correa
arrive aux commandes, plus de 650
000 enfants travaillaient en Équateur,
soit 16,9% des mineurs. En 2012, ils
ne sont plus que 200 000, représentant 5,8% de la population entre 5 et 17
ans.
Le taux de scolarisation des 4
millions de mineurs que compte le pays
est ainsi passé de 76,8 à 90% entre
2006 et 2012.
Ce travail s'inscrit dans le projet
lancé en 2006 d' « éradication du travail
infantile ». Un projet dont l'efficacité a
été saluée récemment par l'UNICEF,
dont la représentante en Équateur,
Nayda Vazquez a ainsi reconnu que le
nombre d'enfants exploités au travail
avait diminué tandis que le nombre de
mineurs scolarisés avait considérablement augmenté.
Une réussite qui trouve une
explication d'une part dans le rétablissement de l'entière gratuité de
l'éducation publique et d'une politique
d'investissement dans l'éducation, qui
ont notamment permis cette année de
garantir la gratuité des manuels scolaires et, pour les plus pauvres, des
cantines et des uniformes.
En cinq ans, les dépenses publiques en faveur de l'éducation ont été
multipliées par quatre, passant de 235
millions de dollars en 2006 à près d'1
milliard prévus pour 2012.
D'autre part, les aides sociales
Suite à la page (15)
Communiqué de
L’UGTG en solidarité
avec les Travailleurs
Sud-africains
J
eudi 16 août, la police sud-africaine
a ouvert le feu sur les travailleurs en
grève de la mine de platine de MARIKANA (propriété du groupe Britannique LONMIN). Bilan : plus de quarante ouvriers assassinés.
Leur crime : S’être mis en grève
pour obtenir un salaire de 12500 rands
(1 250 euros), contre 4000 rands (400
euros) actuellement.
La seule réponse de la Direction :
Répression et menaces de licenciement,
s’ils ne reprennent pas le travail.
Aussi, l’UGTG :
Apporte son soutien militant
aux familles des ouvriers assassinés,
à l’ensemble des Travailleurs d’Afrique
du Sud et singulièrement des ouvriers
de Marikana ;
Condamne avec la plus grande
fermeté la remise en cause des libertés
fondamentales en Afrique du Sud ;
Exige l’arrêt immédiat de la
répression et des intimidations à
l’encontre des travailleurs en luttent
pour leurs justes et légitimes revendications ;
Dénonce l’attitude de la Direction de LONMIN et exige la pleine et
entière satisfaction des justes revendications des travailleurs en lutte ;
NON A LA REPRESSION !
Le Secrétaire Général
Elie DOMOTA
Pointe-à-pitre, le 25 Août 2012
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Perspectives
Le Venezuela face aux Lettre de septembre à Obama !
présidentielles 2012
Monsieur le Président Obama
The White House
1600 Pennsylvania Avenue N.W.
Washington DC 20500
Par Guillermo Almeyra *
B
ien sûr, gagner les prochaines élections et conserver la présidence de
la République mais aussi la majorité à
l’assemblée est évidemment la principale
condition pour continuer le processus bolivarien. Chávez doit gagner – et il le fera
– pour porter un nouveau coup à la droite
affaiblie et à la pression des États-Unis qui
reprendra une fois la bataille électorale
étasunienne terminée, que gagne Barack
Obama ou, avec encore plus de raison, si
gagne le caverneux Mitt Romney. Mais
la droite, qui dispose de l’appui de plus
d’un tiers de l’électorat, n’est pas composée seulement par des oligarques et
des fascistes. De vastes pans de la classe
moyenne et même des ouvriers voteront
aussi pour elle parce qu’ils sont mécontents à cause de l’insécurité, la corruption dans l’appareil étatique, l’imposition
de candidats au sein PSUV (qui manque
d’indépendance et qui est un instrument
bureaucratique gouvernemental) et de
l’aspect vertical dans l’adoption de toutes
les décisions. Ces ouvriers et gens de la
classe moyenne pauvres ne sont pas des
contre-révolutionnaires ni des agents de
l’impérialisme, comme leurs candidats
et principaux dirigeants, mais ils sont
conservateurs et néolibéraux, et donc le
processus bolivarien, au lieu de les mettre
dans le même sac que ceux qui travaillent
pour revenir au passé, devrait essayer de
les gagner à sa cause ou de les neutraliser,
pour les séparer de ceux qui aujourd’hui
les conduisent à la catastrophe.
Ceux qui votent pour Chávez ne
sont pas, en même temps, aveugles
devant les problèmes dérivés de la corruption, du verticalisme, de la bureaucratie,
de la conduite militaire d’un processus qui
exige, en revanche, la plus vaste participation décisive de la population, la pleine
discussion des diverses options possibles
pour les grands problèmes, le contrôle
populaire des travaux et des institutions.
Parmi eux il y a des centaines de milliers
qui se sont mobilisés, ont fait les grèves
qui ont été réprimées et s’opposent à la
forme d’élection des candidats, souvent
autoritaires et des bureaucrates, et à
l’asphyxie de la démocratie de base, mais,
cependant – pour une maturité politique,
– ils voteront Chávez contre la droite nationale et internationale sans se laisser
tromper par la propagande pseudo-gauchiste des loups déguisés en agneau qui suivent Cardiles.Les élections devraient être
l’occasion de favoriser leur auto organisation et leur politisation, parce que la base
du chavisme est la garantie de préservation du processus bolivarien, de même
qu’elle fut la force qui a battu dans les rues
les putschistes par sa mobilisation quand
le coup d’Etat a viré Chavez.Au lieu de
présenter une candidature indépendante
et antichaviste, comme celle d’Orlando
Chirino , syndicaliste combattif, séparant
les socialistes des chavistes, la gauche
révolutionnaire aurait dû travailler aux côtés des chavistes partisans du socialisme
pour renforcer l’auto organisation des travailleurs et, quand la droite aurait été battue, présenter bataille dans de meilleures
conditions contre le verticalisme et les bureaucrates et technocrates qui attendent la
disparition de Hugo Chávez pour contrôler
l’appareil étatique. Parce que les grandes
batailles se livreront après octobre.
D’un côté, parce que l’échec électoral de la droite lui laisse seulement le
chemin du coup d’Etat (qu’elle ne peut
pas faire aujourd’hui) ou de l’assassinat
de Chávez et l’oblige à courtiser la droite
bureaucratique chaviste pour le postchavisme. En effet, l’autre possibilité –
une invasion depuis la Colombie – est
restée jusqu’à maintenant écartée ou
reléguée par le triomphe de la diplomatie
cubaine et vénézuélienne qui a pacifié la
frontière colombienne-vénézuélienne,
après avoir ouvert le chemin pour la
paix entre le gouvernement de Bogotá
et les FARC et l’ELN, ce qui sert comme
La principale condition pour
continuer le processus bolivarien.
Chávez doit gagner – et il le fera –
pour porter un nouveau coup à la
droite affaiblie et à la pression des
États-Unis
prétexte aux militaires de droite colombiens et aux États-Unis pour toutes les
provocations et, en même temps, on encourage le retour sur leurs terres de centaines de milliers de paysans déplacés,
qui s’affronteront aux paramilitaires et
aux narcos. D’un autre côté, parce que
Chavez, par son décisionisme n’a pas
permis le développement d’une équipe
révolutionnaire qui peut le remplacer,
et au contraire, il a donné du pouvoir
aux conservateurs et aux gens de droite
qu’il considère loyale à sa personne,
comme Diosdado Cabello et d’autres.
Le bonapartisme ouvre toujours le chemin à la transition bureaucratique vers
la contre-révolution ; c’est pourquoi,
pour éviter ce danger, la victoire électorale devra donner les bases pour que
le peuple vénézuélien crée et développe
son propre pouvoir de base face à ceux
qui veulent seulement l’avoir comme
masse de manœuvre et le remplacer.
Les élections sont un mélange entre
un processus démocratique et légal de
résolution des conflits, une lutte aigue
de classes déguisée et à moitié pleine, et
une bataille au sein même du processus
bolivarien entre une caste bureaucratico-technocratique qui prend appui dans
le gouvernement, Hugo Chavez qui
agit d’une manière bonapartiste et, enfin, la pression populaire pour construire des éléments de pouvoir populaire.
L’évolution du prix mondial du pétrole,
qui détermine les marges dont dispose le
gouvernement de Chavez et l’évolution
de la santé du commandant lui même,
sont deux éléments incontrôlables et
qui continueront d’avoir un grand poids
dans l’évolution du processus bolivarien après les élections d’octobre. Parce
que si le prix du pétrole tombait à cause
d’une moindre consommation mondiale
due à la crise, la bataille pour la distribution des revenus entre les différentes
classes et secteurs va s’aiguiser et, si la
maladie du président s’intensifiait en
2013, la lutte pour le remplacer mettrait
à l’ordre du jour une alliance entre la
droite chaviste et le secteur le plus négociateur de l’opposition pour contrôler le
pouvoir dans une espèce de coup d’État
non sanglant et bureaucratique. C’est
pourquoi il est fondamental d’utiliser
les élections pour semer des idées socialistes, pour augmenter la politisation
et la conscience des travailleurs et du
peuple, construire un pouvoir populaire
en luttant pour le triomphe de Chavez
mais sans se subordonner au chavisme
bureaucratisé.
La Jornada. México, le 2 septembre
2012.
Traduit de l’espagnol par :
Estelle et Carlos Debiasi
El Correo. Paris, le
3 septembre 2012
* Ndlr.
Guillermo Almeyra a milité
dans la gauche argentine politique et
syndicale, avant de trouver asile politique en Italie, puis au Mexique, où il est
journaliste éditorialiste au principal quotidien de gauche La Jornada. Titulaire
d'un doctorat en sciences politiques, il
enseigne à l'Université nationale autonome du Mexique la politique contemporaine
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Monsieur le Président,
Je venais à peine de vous envoyer la « lettre du mois d’août », que
j’apprenais l’inscription de Cuba sur la
liste des « Etats Sponsors du Terrorisme
International », par votre Département
d’Etat.
En France, tous les écoliers apprennent la fable de Jean de La Fontaine « Le loup et l’agneau ». Dans cette
fable, le loup accuse l’agneau de tous
les maux de la terre avant de dévorer
l’innocent animal. Le cynisme de votre
gouvernement est comparable à celui
du loup. C’est le pays que vous gouvernez, Monsieur le Président, qui détient, depuis des générations, le record
absolu du terrorisme dans le monde !
Tous les mois depuis votre élection, je
vous écris au nom des amis de Monein
des cinq cubains Gerardo Hernández,
Antonio Guerrero, Fernando González,
Ramón Labañino et René González,
pour vous demander leur libération.
Les Cinq ont été lourdement
condamnés pour avoir lutté contre le
terrorisme des Etats-Unis à l’encontre
de leur pays.
Ce terrorisme d’état a tué 3 478
Cubains, et en a laissé 2099 handicapés
à vie. L’embargo maintenu contre Cuba,
en dépit de la volonté de la plupart des
pays d’y mettre fin, est aussi une forme
de terrorisme.
Le 3 Juin 1993, un de vos compatriotes, le docteur Benjamin Spock,
célèbre pédiatre concluait à son retour
de Cuba, un article du New-York Times
en ces termes : « Que doit-on penser
d’un embargo qui interdit nourriture et
médicaments aux enfants ? J’ai honte. »
Bruno Rodriguez Parrilla, Ministre des Affaires Extérieures de Cuba, a
dédié, en 2011, le vote de l’ONU contre
l’embargo, à Guillermo Domínguez Díaz
(16 ans), Ivis Palacio Terry (18ans),
Randy Barroso Torres (17ans) et Adrián
Izquierdo Cabrera (12ans), qui après
avoir subi des soins en chirurgie conservatrice sont restés, pendant des mois,
cloués au lit faute de prothèses extensibles, dont le brevet est étasunien. Ce
vote, il l’a également dédié à María
Amelia Alonso Valdés (2ans), Damián
Hernández Valdés (4 ans) et Dayán Romayena Lorente (12ans) qui souffrent
de tumeurs du système nerveux nécessitant des traitements à base de Témodal, lui aussi fabriqué sous brevet des
Etats-Unis.
Le 2 août dernier, nous avons
appris que les ossements humains retrouvés en juin en Argentine, à San Fernando, dans un baril de ciment, avaient
été identifiés. Il s’agit des restes du Cubain Galañena Hernández fonctionnaire
de l’ambassade de Cuba. En août 1976,
sous la dictature militaire, cet homme et
son collègue, le cubain Jesús Cejas Arias,
avaient disparu. Peu après leur disparition, l’agence « Associated Press » avait
reçu une lettre où les deux jeunes Cubains (26 et 22 ans) expliquaient qu’ils
avaient « déserté l’ambassade pour
jouir de la liberté du monde occidental
». La réalité était toute autre. Les deux
hommes avaient été séquestrés dans le
centre clandestin de l’Opération Condor
de Buenos Aires, Automotores Orletti,
avant d’être torturés puis sauvagement
assassinés.
L’agent de la CIA Michael Townley qui travaillait pour la DINA, police
politique du général Pinochet, et votre
compatriote d’origine cubaine Guillermo
Novo Sampol membre de la sinistre
organisation CORU créée par Orlando
Bosch, étaient venus spécialement, le
premier du Chili, le second des EtatsUnis, pour procéder à un interrogatoire
musclé de ces Cubains. La suite nous
la connaissons, malheureusement.
Nous étions alors en 1976, à l’apogée
de l’Opération Condor, et ces jeunes
gens ont été deux victimes, parmi tant
d’autres, de cette invention diabolique
Activité en solidarité avec les 5 héros cubains le
1er Septembre 2012 en Haiti
de la CIA.
Deux mois après l’assassinat des
deux fonctionnaires Cubains, c’est un
avion de « Cubana de aviación » qui
était la cible d’un attentat conçu par Orlando Bosch et Luis Posada Carriles, et
faisant 73 morts.
Bosch est décédé à Miami il y a
un an en citoyen libre, et Posada Carriles coule des jours tranquilles en compagnie de ses amis Michael Townley et
Novo Sampel, sous le soleil de Floride.
Quant aux Cinq, ils ne sont toujours pas
libérés. Quatre d’entre eux sont encore
emprisonnés, et le cinquième, René
González, est en liberté surveillée aux
Etats-Unis.
Le but de la liberté surveillée est
d’aider les anciens détenus à se réinsérer socialement. René González est en
danger aux Etats-Unis, toute vie sociale
lui est impossible, pourtant votre administration vient de refuser sa requête
d’un retour à Cuba…Et vient aussi de
refuser une fois de plus le visa à son
épouse qui ne peut donc pas lui rendre
visite !
Gerardo Hernández, condamné à
perpétuité, vient de déposer une nouvelle demande d’appel collatéral où
il dénonce toutes les irrégularités du
procès. Son appel sera t-il entendu par
cette même juge qui l’a déjà condamné
à une telle peine ? Le Condor plane toujours !
Nous espérions, Monsieur le Président, après votre élection, vous voir
tourner définitivement la page de cette
époque indigne, et amorcer de nouvelles relations avec votre proche voisin
Cuba. Vous avez une opportunité en or,
avec la possibilité d’un acte de réciprocité humanitaire qui permettrait à Alan
Gross de rentrer aux Etats-Unis, et aux
Cinq de rejoindre Cuba. Il n’est pas trop
tard pour une telle action qui honorerait
votre prix Nobel.
En attendant un tel geste, recevez, Monsieur le Président, l’expression
de mes sentiments humanistes les plus
sincères.
Jacqueline Roussie
Copies envoyées à : Mesdames
Michelle Obama, Nancy Pelosi, Hillary Clinton, Kathryn Ruemmler, Janet
Napolitano, à Messieurs. Harry Reid,
Eric Holder, John F. Kerry, Pete Rouse,
Donald, Rick Scott, et Charles Rivkin,
ambassadeur des Etats-Unis en France
Bellaciao 1er septembre 2012
GET YOUR TAX REFUND FAST
• Income Tax
• Insurance (car, life, home, business)
• Real Estate
• Financial Consulting
• Notary Public
• Translations (from French,
Creole, Spanish to English)
• Typing (resume, flyers, invitations, papers,
business letters)
• Faxing (sending and receiving). Copying.
• Electronic Filing
Phone: 718.693.8229 Fax: 718.693.8269
1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226
(between Clarendon Rd & Avenue D)
Chery’s Brokerage, Inc.
CHERY’S BROKERAGE
1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226
Tel: 718-693-8229 * Fax: 718-693-8269
Haiti Liberté/Haitian Times
13
ECHOS DE CUBA
Point de repères sur le recensement à Cuba
Rentrée scolaire pour plus
de 2 millions d’élèves et étudiants
Par Orfilio Pelaez
pour démarrer l’année scolaire de
façon satisfaisante étaient garanties,
avec comme priorité d’assurer une
formation des maîtres de meilleure
qualité, et d’augmenter les inscriptions dans les universités et dans les
écoles pédagogiques.
Rodolfo Alarcon a précisé que
Cuba dispose des ressources humaines et matérielles indispensables
pour assurer la formation intégrale
des étudiants, aussi bien dans les universités nationales que dans les centres universitaires municipaux.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, 6 700
places de plus que l’année précédente
ont été attribuées, ce qui représente
le plus haut pourcentage historique
d’inscriptions à l’enseignement universitaire aux cours du jour.
Cette année scolaire a été organisée et conçue en tenant compte
des Orientations de la politique
économique et sociale du Parti et de
la Révolution, approuvées par le 6e
Congrès du Parti, a-t-il conclu.
l’approche du prochain recensement national de la population et du logement, prévu du
14 au 24 septembre, Cuba met la
dernière main à la préparation de
tous les mécanismes indispensables à la réalisation efficace de ce
qui constitue, sans aucun doute,
l’enquête statistique fondamentale
pour chaque pays.
À cette occasion, il nous
semble opportun de rappeler
l’histoire du recensement à Cuba,
et quelques-uns de ses moments
les plus marquants, répondant
ainsi à l’intérêt montré par de
nombreux lecteurs, à travers des
courriers électroniques et des appels téléphoniques au journal
Granma.
Selon le Bureau national des
statistiques et de l’information
(ONEI), le premier recensement
remonterait à 1774 ; il figure
parmi les premiers effectués en
Amérique latine, et il a révélé
une population de 171 620 personnes.
À partir de ce moment et
jusqu’à la fin de la domination
espagnole, il y eut sept recensements : 1792, 1817, 1827,
1841, 1861, 1877 et 1887.
Jusqu’en 1861, ils étaient effectués à l’initiative des Capitaines
généraux, puis les deux suivants
sur Ordre royal de la Métropole.
Il convient de signaler que
celui de 1841 a montré que
pour la première fois la population avait dépassé le million
d’habitants, soit 1 007 624.
Pendant la première intervention nord-américaine, en
1899, eut lieu le neuvième recen-
République d’Haïti (BRH), sans démentir les informations du sénateur Moïse,
a rendu public le jeudi 30 Août un avis
rassurant la population en général et les
déposants en particulier que le système
financier haïtien se porte en bonne santé
: « Pour l’exercice en cours, il est important de retenir qu’à date, les comptes de
l’Etat à la BRH accusent un solde positif
de 2,7 milliards de gourdes. En termes
d’adéquation, le capital du système bancaire est de 10,3 milliards de gourdes au
30 juin 2012, soit un ratio de la capitale
sur actif de 6.23% bien au-dessus du
minimum de 5% requis ; Au plan de la
probabilité, les banques de la place accusent un rendement sur actif ou ROA
de 1.35% au 30 juin 2012 et un rendement sur capital (ROE) de 21.69% au
30 juin 2012, le standard international
étant respectivement 1% et 20% », a fait
savoir la BRH. Au regard de ces indicateurs, la Banque de la République d’Haïti
peut se prévaloir du maintien de la stabilité financière et monétaire propice à la
croissance saine et au développement
durable», lit-on dans cette note.
Des dossiers de corruption éclaboussent la famille présidentielle et le
pouvoir KaleTèt de Martelly à un moment où le pays est en plein imbroglio
politique, notamment avec la formation d’un Conseil Electoral contesté et
la tentative du président Martelly de
domestiquer les autres pouvoirs et les
institutions indépendantes du pays. Et,
ce dans l’intérêt de l’international et de
son petit clan.
L
es salles de classe cubaines ont accueilli le 3 septembre plus de 2 millions d’élèves aux différents niveaux
d’enseignement, en cette journée de
rentrée scolaire 2012-2013.
Selon des responsables du
ministère de l’Éducation et de
l’Éducation supérieure, dans chaque
installation scolaire, les enseignants
sont prêts à relever les défis de cette
nouvelle année scolaire, avec comme
objectif essentiel de garantir la qualité
de l’enseignement.
La ministre de l’Enseignement,
Ena Elsa Velazquez, a signalé que les
installations scolaires accueilleront
environ 1 890 000 élèves, ce qui
représente 34 000 élèves de moins
que l’année précédente. Un chiffre en
rapport avec la diminution de la population d’âge scolaire.
Par ailleurs, les universités dépendant du ministère de
l’Enseignement supérieur débutent
l’année avec un effectif de 155 000
étudiants, environ la moitié des inscrits à ce niveau d’enseignement, a
signalé à la presse Rodolfo Alarcon,
ministre de l’Éducation supérieure.
Pour faire face aux exigences de
ce secteur, les deux ministères disposent d’environ 200 000 professeurs,
à temps complet ou à temps partiel,
dont 175 000 enseignants dépendant
du ministère de l’Éducation, et de 25
000 de l’Éducation supérieure.
Analysant les préparatifs de
cette rentrée, Ena Elsa Velazquez
a souligné la consolidation des
changements entrepris aux différents
niveaux d’enseignement du système
national de l’Éducation.
La ministre a affirmé que les
conditions minimales indispensables
À
Élève admirant le buste de Martí
La Havane. 3 Septembre 2012
Suite de la page (4)
un devoir pour moi en tant que sénateur de la République d’informer la
population de ce qui se passe, malgré la
prudence de mon collègue, le sénateur
Jocelerme Privert et mon consultant,
l’économiste, Eddy Labossière, » a-t-il
lancé. De plus, il dit craindre qu’en raison de l’explosion de la dette interne, les
titulaires de comptes bancaires ne fassent les frais des folles dépenses d’un
pouvoir irresponsable et insolvable,
comme les sociétaires des coopératives
financières subissent dans les années
2002-2003.
Suite à la déclaration du sénateur
du Nord qui ne cache rien à la population, dénonçant toujours les dérives du
pouvoir KaleTèt de Martelly, le bureau
de communication de la Banque de la
Menez Jean-Jerome
Consultant Corp.
Attorney at Law
Real Estate
Immigration-Divorce
REAL ESTATE:
• Residential
• Commercial • Condo
• Coop • Rentals
INCOME TAX:
• Individual • Business
Joel H. Poliard
M.D., M.P.H.
Family and Community
Medicine
Public health and Pediatrics
Max W. Marcelin
Cell: 718.954.5384
4512 Church Avenue
Brooklyn, NY 11203
Nou pale kreyòl!
Leonite Gourdet
Cell: 718.207.3917
Nou pale Kreyòl!
1424 Flatbush Ave.,
Brookly, NY 11210
(Corner Farragut Road)
(718) 462-2600
(914) 643-1226 cell
14
718.576.6601
maxxrealtys.com
Haiti Liberté/Haitian Times
5000 N.E. Second Ave,
Miami FL, 33137
tel. (305) 751-1105
sement, avec comme nouveauté
la participation des femmes au
dénombrement, et l’utilisation de
fiches perforées pour tabuler les
données.
our l’époque, ce fut un processus relativement complexe
qui concerna les principales caractéristiques de la population
quant au sexe, âge, couleur de la
peau, lieu de naissance et niveau
d’instruction, ordonnés par provinces, villes et quartiers. Il servit
également à confectionner les
listes électorales.
Les résultats montrèrent
une décroissance de la population due aux conséquences de la
guerre contre le colonialisme espagnol.
Pendant la période républicaine, des recensements eurent
lieu en 1907, 1919, 1931, 1943
et 1953. Signalons que l’avantdernier fut sur le point d’être
suspendu, car les employés chargés du recensement se mirent en
grève pour réclamer le paiement
de leurs bas salaires.
Par ailleurs, pendant le
dernier recensement de cette
époque, on effectua pour la première fois le dénombrement des
logements sur le territoire national, en utilisant un questionnaire
identique à celui de Porto Rico.
Après le triomphe de la
Révolution, des recensements
eurent lieu en 1970, 1981 et en
2002. Selon certains spécialistes,
P
celui de 1970 marqua le début
d’une nouvelle époque, non
seulement du fait de la participation massive du peuple et du
soutien des organismes de l’État,
mais aussi parce qu’il utilisait des
questionnaires réalisés par des
spécialistes cubains ; le dénombrement des logements urbains
s’effectua en une seule journée et
révéla les changements profonds
et positifs dans la vie du pays.
Plus d’hommes que de
femmes ?
Au regard des statistiques concernant les 17 recensements
réalisés jusqu’à nos jours, on
remarque que les hommes ont
toujours été plus nombreux que
les femmes, des proportions qui
vont en s’équilibrant. En effet,
si en 1970, on comptait 1 052
hommes pour 1 000 femmes, en
2012, les rapports de masculinité
étaient de 1 003 hommes pour 1
000 femmes.
Au terme de 2011 et selon
les données de l’ONEI, la population de Cuba était de 11 247 925
habitants, dont 5 632 915 hommes et 5 615 010 femmes.
Cependant, tout indique
que le nombre d’hommes continuera de décroître, car selon les
projections, en 2035, il y aura 5
344 674 hommes et 5 408 926
femmes.
La Havane. 30 Août 2012
Suite de la page (3)
Le directeur départemental de la Police
Nationale d’Haïti (PNH) Michel-Ange
Gédéon a confirmé la mise sous contrôle de deux (2) de ces bandits blessés
par balles lors de l’affrontement avec
la police. Ils se sont fait soigner chez
un médecin à Tabarre, mais l’enquête
de la police judiciaire a conduit à la découverte des présumés criminels.
Par ailleurs, le citoyen Joël Sténéus, âgé de 28 ans, a été assassiné
par un bandit au marché public des
Cayes, Sud du pays, dans la matinée
du mardi 28 Août écoulé. Selon des
témoins, l’assassin aurait emporté
850 000 gourdes et 10 000 dollars US
en possession de la victime qui allait
effectuer une transaction bancaire.
Ces derniers temps, la population haïtienne est confrontée à toutes
sortes de problèmes fondamentaux
: l’insécurité, la cherté de la vie, le
chômage chronique, une crise politiquepermanente en dents de scie, le
mauvais temps, alors que les dirigeants de ce pays prennent un malin
plaisir à gaspiller les fonds que l’Etat
Maison à Vendre
Fermathe, Haiti
5 chambres à coucher,
3 toilettes, garage pour
2 voitures, allée pour
6 voitures, terrain
50 x 100 entièrement
clôturé.
$199,000 négotiable.
011-509-3728-9527 (Haïti) ou
718-207-3917 (US)
aurait pu disposer pour soulager la
misère du peuple. En plus de ces
calamités, plusieurs bourgeois de
la place, des entrepreneurs pour la
plupart, refusent d’honorer leurs redevances envers le fisc. Tout le grand
monde en profite.
Grave accident à Miragoâne, un
mort, un blessé
Un mortel accident de circulation
survenu le jeudi 30 Août dernier au
centre ville de Miragoâne, Nippes,
a fait un mort et un blessé grave.
L’accident s’est produit quand un véhicule lourd du Ministère des Travaux
Publics Transports et Communication
(MTPTC) dont les freins ont lâché a
percuté une camionnette assurant le
transport Carrefour des Ruisseaux centre ville.
Les deux victimes de la tragédie
dont un passager tué sur place et une
marchande gravement blessée, ont été
transportées à l’Hôpital Sainte Thérèse
de Miragoâne.
Jackson Rateau
Suite de la page (7)
de janvier 2010. Elle apparaît encore
prête à se gaver des miettes que voudront bien lui lâcher les firmes américaines ou les compagnies dominicaines leur servant souvent de façade.
La rue va parler, devant la
montée du coût des produits alimentaires, celle des loyers, le grand bluff
de la scolarisation gratuite, l'absence
d'un gîte digne pour des dizaines de
milliers de nos compatriotes, le chômage qui persiste et empire, devant
le luxe arrogant, indécent de ceux qui
règnent au lieu de gouverner, de ceux
qui se goinffrent plutôt que partager.
La rue va parler, et je crains fort
que faute d'un leadership pour canaliser la rivière de sa colère et de ses
frustrations, elle va hurler et détruire
avec grande rage. Nous n'en serons
que plus pauvre et sous une tutelle
encore plus crûe.
Décidément, l'automne sera de
nouveau chaud !
Haïti-Conjoncture 20 août 2012
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Suite de la page (11)
d’autres pays du monde, prendront
inévitablement la relève de celle de
Julian Assange. « Quoi qu’il arrive à
Assange et à WikiLeaks – affirme Felix Stalder, chercheur à l’Institut des
nouvelles technologies culturelles de
Vienne – ce modèle existe désormais.
Il se reproduira, ailleurs et autrement.
»
Ce qui d’ailleurs s’est confirmé
dès le 23 janvier 2011 avec la révélation, par la chaîne arabe Al-Jazeera et
le quotidien britannique The Guardian, de quelque 1 600 documents
confidentiels – appelés Palestinian
Papers – concernant des aspects secrets des négociations israélo-palestiniennes.
Al Jazeera a ainsi lancé, en janvier 2011, son propre site dédié aux
fuites : Al Jazeera Transparency Unit
(http://transparency.aljazeera.net/).
Et Bill Keller a récemment admis
que The New York Times envisageait
également de créer sa propre « boîte à
fuites » (anonymous electronic drop
box).
Alors que certains Etats tentent
d’étouffer ce nouveau journalisme
sous les menaces et les procès,
d’autres, plus démocratiques, commencent à adopter des lois pour en
garantir le droit, protéger les sources
et éviter le filtrage d’Internet. C’est
notamment le cas de l’Islande où le
Parlement a adopté, le 16 juin 2010,
une loi - Icelandic Modern Media Initiative (IMMI) – qui offre aux journalistes et aux éditeurs une des protections les plus importantes du monde
en matière de liberté d’expression,
de journalisme d’investigation et
de médias en ligne. Il est clair que
l’accès généralisé à Internet va devenir une exigence démocratique
fondamentale au même titre que
l’accès à l’éducation, au savoir ou à
l’électricité. Le comblement du fossé
numérique, qui demeure abyssal
– les deux tiers de l’humanité, soit
plus de quatre milliards d’habitants,
n’ont jamais utilisé Internet -, devient une revendication universelle.
Et les lois pour y protéger la liberté
d’expression seront de plus en plus
indispensables.
L’affaire Sherrod
Si le développement d’Internet a eu,
en matière d’information, des aspects
positifs – comme l’essor du journalisme en ligne et l’épanouissement de
WikiLeaks -, il a également des aspects négatifs. En particulier, l’appel
au « lecteur journaliste » ou au «
témoin d’un événement », incitant
celui-ci à mettre en ligne, sur le site
web du journal, son blog, ses photos
ou ses vidéos augmente le risque de
diffuser de fausses nouvelles….
De
surcroît,
l’accélération
des médias numériques fait exploser automatiquement le nombre
de dérapages médiatiques. Un cas
– l’affaire Sherrod – a été particulièrement significatif à cet égard. Il
démarre en juillet 2010, lorsqu’un
site web américain proche du mouvement ultra-conservateur Tea Party,
Breitbart.com, diffuse un court extrait
– tronqué et remonté – du discours
d’une fonctionnaire afro-américaine
du département de l’Agriculture,
Shirley Sherrod. Ce « document »
laisse croire qu’un exploitant agricole blanc avait été discriminé en
raison de la couleur de sa peau. Une
« preuve », en quelque sorte, du
racisme à l’envers que pratiquerait
l’Administration Obama. Instantanément repris et multiplié par le buzz du
Net et par les plus grands médias, en
particulier Fox News, l’ « information
» va très vite provoquer un énorme
scandale. Au point que, moins de
24 heures après, le ministère de
l’Agriculture signifie à Shirley Sherrod son licenciement immédiat.
Mais très rapidement, la fonctionnaire réussit à démontrer son innocence : elle diffuse tout simplement
l’intégralité de son discours original.
Que nul média ne s’était donné la
peine de consulter… De son côté,
l’agriculteur blanc, prétendument
discriminé – qu’aucun journaliste
n’avait interrogé -, se mobilise pour
expliquer partout comment, en réalité, Shirley Sherrod l’avait sauvé…
Mais la réputation de la fonction-
naire est ruinée. Le Président Barack
Obama en personne a dû l’appeler
au téléphone pour s’excuser : « C’est
arrivé parce que nous vivons dans
une telle culture des médias que si
quelque chose est diffusée par YouTube ou par un blog, tout le monde
le reprend et cela devient une énorme
affaire. »
Des torts dévastateurs
En France, les désastres médiatiques et le bidonnages ne sont pas
moindres, comme l’ont montré des
dizaines de cas. Si certains sont véniels, d’autres sont graves et parfois
tragiques. Par exemple, l’affaire des
« pédophiles » d’Outreau, ou celle
de Marie L. qui prétendait avoir subi
une agression à caractère antisémite
dans le RER D, ou celle de Patrice
Alègre-Dominique Baudis, ou celle
du bagagiste de Roissy…
Ces cas ont souvent été la conséquence d’une conception du journalisme d’investigation exclusivement à charge, pratiqué par des «
justiciers investigateurs » grisés par
la terreur qu’ils inspiraient et conscients de leur impunité. Les dégâts
ne pouvaient être que considérables.
Ce qui fait dire à Philippe Cohen et
Élisabeth Lévy : « On se gardera de
considérer les hommes et femmes
politiques comme d’innocentes victimes de l’acharnement journalistique. On peut cependant s’interroger
sur un processus qui a investi les
journalistes du droit de demander des
comptes à tous sans jamais être contraints d’en rendre à personne».
Correspondant permanent de la
chaîne France 2 à Jérusalem, Charles
Enderlin a raconté en détail, dans son
livre «Un enfant est mort», l’histoire
d’une incroyable machination médiatico-idéologique devenue un véritable cas d’école de désinformation.
Il fait également le récit minutieux
des persécutions dont lui et les siens
ont fait l’objet. L’affaire commence
le 30 septembre 2000 quand le petit
Mohammed Al-Dura, un enfant palestinien, meurt sous les balles dans
les bras de son père face à la position
israélienne de Netzarim, à Gaza. Il est
filmé par le caméraman de France 2,
Talal Abou-Rameh. Diffusée le soir
même sur la chaîne publique, avec
un commentaire de Charles Enderlin,
l’image fait aussitôt le tour du monde
et témoigne de l’insensibilité de certains militaires israéliens.
Mais immédiatement, raconte
Charles Enderlin, des officines spécialisées dans la désinformation
et des experts en théorie du complot, liés aux milieux néoconservateurs américains et israéliens, vont
s’acharner à détruire le sens de ces
images. Directeur de l’hebdomadaire
Politis, Denis Sieffert résume ainsi la
machination : « À l’origine, une officine de désinformation bien connue,
destinée à un public français : la Metula News Agency (Mena). Le scénario est l’œuvre d’activistes français
qui s’adjoignent les services de pseudo-experts israéliens, dont l’homme
qui avait déjà prétendu démontrer
qu’Itzhak Rabin avait été victime
d’un complot fomenté par Shimon
Peres… Et ce scénario est hallucinant
: tout ne serait que mise en scène orchestrée par Talal Abou-Rameh, avec
la complicité d’Enderlin. Le petit Mohammed aurait joué sa propre mort.
Sur ses lèvres, affirment ces « experts
» de pacotille, on pouvait lire les consignes qu’il donne lui-même au caméraman. Et les soubresauts de son
corps après l’impact de la dernière
balle prouvent qu’il n’est pas mort. Il
coulerait aujourd’hui des jours heureux en Libye…»
Malgré l’énormité du détournement de vérité, une formidable
machine à désinformer, relayée par
des personnalités influentes, réussit à accréditer l’idée que le document de France 2 n’est qu’une falsification, une mise en scène, et qu’il
s’agit en somme d’un « complot
médiatique » fomenté contre Israël.
Version qui sera reprise telle quelle
par d’importants médias : The Wall
Street Journal, Los Angeles Times,
une chaîne de la télévision allemande… Mais pas en Israël. Ce qui
permet à Denis Sieffert de conclure
Suite de la page (12) Équateur : 450 000 enfants abandonnent...
Suite de la page (12)
du gouvernement Équatorien ont également incité à scolariser leurs enfants. Le
« bon pour le développement humain »,
dont bénéficient cette année 1,2 millions
de mineurs, consiste en une aide étatique
de 35 $/mois, garantie pour tout enfant
scolarisé, suivant des examens médicaux
réguliers.
Selon le secrétaire national à la Planification et au Développement, Fander
Falconi, si les coûts de l'éradication du
travail infantile sont estimés à 960 millions de $, « les bénéfices dépassent
largement les coûts. Notre mission est
despotique et criminel a été désastreux, à commencer par les conséquences dans le pays lui-même.
L’an dernier, 6,5 personnes sont
mortes en moyenne chaque jour
lors d’attentats suicides et de voitures piégées, d’après le site Iraki
Body Count Project. Plus de 110
000 Irakiens ont péri depuis le
début du conflit en 2003, et plusieurs millions de personnes ont
été déplacées. A fin 2011, environ 4500 soldats américains y ont
trouvé la mort et plus de 32 000 y
ont été blessés.
Rien que pour ces faits, dans
un monde cohérent, les responsables de ces souffrances et de ces
pertes de vies humaines devraient
suivre le même chemin que certains de leurs pairs africains et
asiatiques qui ont eu à répondre
de leurs actes (devant la Cour
internationale de Justice de La
Haye).
Mais tout cela a eu des conséquences bien plus graves en
dehors du simple nombre de victimes, je veux parler du cœur et de
l’esprit des membres de la grande
famille des hommes sur Terre.
Le risque de nouveaux attentats terroristes est-il moins
grand pour autant ?
Avonsnous vraiment réussi à faire se
rapprocher le monde musulman
de celui judéo-chrétien, en semant des graines de tolérance et
d’espoir ?
Le leadership et la moralité
sont indivisibles. Les bons dirigeants sont les gardiens de la
morale. La question n’est pas de
EMMANUEL
bien de concentrer nos efforts pour parvenir à une élimination du travail infantile ».
Lors de la présentation du budget
du gouvernement la semaine dernière, le
président Correa a affirmé que l'essence
de sa « Révolution citoyenne » était de
transformer « l’État bourgeois en un État
populaire » et d'assurer la suprématie de
l'être humain sur le capital.
Il a également réaffirmé que
l'objectif de son gouvernement restait d'
« éliminer la pauvreté et les inégalités ».
Entre 2006 et 2012, le taux de pauvreté
a chuté de neuf points en Equateur, passant de 37,6 à 28,6%.
Avec toutes ses limites, la politique
du gouvernement équatorien, comme
celle d'Evo Morales en Bolivie ou d'Hugo
Chavez au Vénézuela, montre qu'il est
possible de mener une autre politique
que celle des libéralisations et des privatisations, prônées par le FMI, l'UE et les
États-Unis, ou que celle d'un capitalisme
régulé suivie par les « pays émergents ».
Solidarite-internationale
25 Août 2012
Guarino Funeral Home
FUNERAL HOME
“An Oasis of Peace”
14300 West Dixie Highway, Miami, FL
110 South Dixie Highway, Lake Worth, FL
Fritz G. Duvigneaud
561.502.8244 • 561.588.0302
954.942.0056
Pasteur Enoch Milien
305.949.0603 or 6118
786.487.6836
Serving the Haitian Community
for Over 30 Years
[email protected]
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
9222 Flatlands Avenue
Brooklyn, NY 11236
718-257-2890
: « L’une des leçons de cette affaire,
c’est que cette camarilla de la droite
pro-israélienne est finalement plus
redoutable en France ou aux ÉtatsUnis qu’en Israël même. Jamais, ni
les gouvernements Sharon, Livni ou
Olmert, ni l’état-major de l’armée, ni
le Shin Beth (la sécurité intérieure)
n’ont repris à leur compte les thèses
qui se sont propagées en France. Ni
Talal Abou-Rameh ni Enderlin n’ont
jamais été contestés professionnellement par les autorités israéliennes. »
Des phénomènes de désinformation semblables se produisent
dans d’autres pays. En Espagne, par
exemple, après les meurtriers attentats du 11 mars 2004, les médias
contrôlés par le gouvernement de
M. José María Aznar se sont livrés
à une manipulation médiatique à
très grande échelle. Ils ont tenté
d’imposer une « vérité officielle »
au service d’ambitions électorales,
en cherchant à occulter la responsabilité du réseau Al-Qaida et en
attribuant le crime à l’organisation
basque ETA.
En 2005 et 2006, deux reporters du quotidien El Mundo publiaient
une dizaine d’enquêtes spectaculaires « révélant » que le peintre italien
Gaetano Pisano « Tano » avait protégé et occulté en Espagne l’un des
pires criminels nazis, Aribert Heim «
Docteur Mort »… Mais un tribunal a
pu démontrer, en octobre 2010, que
toutes ces « informations » étaient «
fausses, inexactes, non vérifiées ».
Entretemps, le peintre se retrouvait
en traitement psychiatrique, sa carrière ruinée…
Toutes ces affaires, ainsi que
l’alliance de plus en plus étroite avec
les pouvoirs économique et politique, ont causé un tort dévastateur
à la crédibilité des médias.
IGNACIO RAMONET
(Extrait de L’Explosion du
journalisme, Galilée,
Paris, 2011)
www.editions-galilee.fr/f/index.
php ?sp=liv&livre_id=3333
savoir si Saddam Hussein était
gentil ou méchant, ou combien
de personnes de son peuple il a
massacrées. La question est que
M. Bush et M. Blair n’auraient
jamais dû s’abaisser à ce niveau
d’immoralité.
Si nous tolérons que nos dirigeants prennent des décisions
drastiques en s’appuyant sur des
mensonges, sans même qu’ils
reconnaissent s’être trompés ou
qu’ils s’en excusent [après-coup],
alors que pouvons-nous enseigner à nos enfants ?
Le but de mon appel à M.
Blair n’est pas de parler de leadership, mais de montrer qu’il en est
capable. Vous faites partie de notre
famille, la famille de Dieu. Vous
êtes fait pour le bien, l’honnêteté,
la moralité, l’amour ; tout comme
vos frères et vos sœurs en Irak,
aux USA, en Syrie, en Israël ou
en Iran.
J’ai estimé qu’il n’était pas
approprié d’avoir cette discussion
au sommet Discovery Invest Leadership à Johannesburg la semaine
dernière. Plus la date approchait
et plus je me sentais mal à l’aise
à l’idée d’assister à ce sommet sur
le « leadership » avec M. Blair.
J’adresse toutes mes excuses à
Discovery, ainsi qu’aux organisateurs du sommet, aux orateurs et
aux délégations pour ma décision
tardive de ne pas y assister.
The Guardian /
The Observer, 2 sept. 2012
Traduction GeantVert pour
ReOpenNews 3 sept. 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
15
New Book Dissects Violent Base of Martelly Regime
RESTAURANT
Specializing in
Caribbean &
American Cuisine
Samedi
Bouyon
Dimanche
Soup Giromon, Pintad, diri djondjon
Free Delivery
Catering for all occasions
347-462-9029
16
AYE 5 S
Catering for all occasions
Loubing, General Manager
Breakfast - Lunch - Dinner
7 days a week, 9 am - 10 pm
of democratic Haiti.” But we must also
note that through globalization many
state elites and capitalists from the U.S.
(and from around the world) have become more interested in promoting
conditions for global capital than national capital, becoming more and more
transnationally oriented in their outlook. Furthermore, numerous studies
by political economists and sociologists
have documented the objective integration through which so many dominant
groups have prospered in global capitalism (integrated to different degrees
through transnational circuits of production and finance, or through various
institutional processes). Local dominant
groups in Haiti have undergone important transformations through capitalist globalization as well — yet also
face drastically different historic conditions than their counterparts in more
economically developed regions. Both
evolving and long-lasting differences in
elite priorities are revealed when examining the paramilitary campaign against
Aristide and Haiti’s popular movement.
Early on, a hard-line sector of Haiti’s
bourgeoisie, old-school Duvalierists, a
clique within the Dominican Republic’s
foreign ministry and army, and a handful of disloyal power hungry individuals
within Haiti’s government provided the
most direct support to the paramilitaries. Freedom of Information Act (FOIA)
documents I obtained show that the
U.S. maintained channels of communi-
• Breakfast • Lunch
• Dinner • Fritaille
1436 Flatbush Avenue
(between Farragut & Glenwood)
Brooklyn, NY 11210
We do Catering
Available for all
Occasions
Fritaille etc..
670 Rogers Avenue
(Corner of Clarkson Ave)
Brooklyn, NY 11226
“Venus, l’entroit idéal”
718-287-4949
Haiti Liberté/Haitian Times
cation with the paramilitaries and their
backers for years, and also suggest
that France provided the paramilitaries
financial support. A wing of the transnationally oriented locally based industrialists in Haiti also covertly backed
the paramilitaries, and many powerful
foreign officials were content to ignore
the paramilitaries or, crucially, instigate
an environment that allowed the paramilitaries to thrive, and then, following the 2004 coup, sought to bring the
paramilitaries under control. Whereas
these transnationally oriented supporters (or enablers) of the paramilitaries
have often hidden well their role in the
atrocities, some from the hard-line sectors of the country’s bourgeoisie have
been clumsier in covering their tracks.
The weakening of Haiti’s police,
in part through the machinations of the
Hundreds of former soldiers, paramilitaries, and new recruits train at
about 20 former Army bases around Haiti with government acquiescence
or, more likely, support
TAR
Restaurant
Venus
nizing in their interests — have been
and continue to be the primary targets
of political violence.
The campaign against Fanmi Lavalas was a broad and long-term destabilization project. The campaign included mass media manipulation and an aid
embargo on the Haitian state that was
backed by many of the powerful embassies and larger NGOs active in the country. It involved key U.S. allies — officials from Canada and France — often
thought of as being more autonomous,
and distinct from U.S. elites.
Writer and founder of the organization TransAfrica, Randall Robinson
recalls how “no one could remember an
occasion where the United States and
its allies had mounted a more comprehensive campaign to cripple a small,
poor country than they had in the case
FRIT
Maggie Flambeau
of polyarchy fails, paramilitarism and
other overt forms of coercion serve as a
backup option for dominant groups.
My book on this topic first looks
at the historical context of right-wing
political violence and the institutionalization of paramilitarism in Haiti. However, the main part of the book, the case
study, documents the role of paramilitaries and their backers in the most recent coup (in 2004) and what occurred
afterward. I have sought to provide
what philosopher Peter Hallward found
was still needed regarding the coup, a
“detailed reconstruction of the early development of the FLRN insurgency.”
The second Aristide administration was subjected to a relentless vilification campaign in both the local and
global press. It was often depicted as
being little different from the infamous
dictatorships that have plagued Haiti so
often during its modern history.
Hallward observes that the best
available data show that political violence during Aristide’s time in office
paled in comparison to the Duvalier
dictatorship and the unelected regimes
installed after Aristide was twice overthrown. The Duvalier dictatorships
(1957–86) and the brief dictatorships
that immediately followed these carried out the killings of somewhere between 30,000 and 50,000 people in
total, and after the coup of 1991, at
least 4,000 — likely more according to
many sources — died under the subsequent three years of dictatorship. After
the 2004 coup, human rights investigators carrying out a study of the greater
Port-au-Prince area found again that at
least 4,000 Lavalas or similarly politically oriented people had been killed in
political violence under the U.S./UNbacked post-coup regime. Even though
the study, based on a random sampling
published in The Lancet, was criticized
by some, a number of other human
rights studies also reveal a high number
of casualties resulting from the 2004
coup and the repression that followed.
By comparison, during Aristide’s
second tenure in office from 2001 to
2004 somewhere between 10 and 30
persons were killed by members or supporters of his government (in the context of clashes), and a larger number
of civilians and government supporters were killed by elite-backed antigovernment paramilitaries. There are
no reasonable grounds for concluding,
despite the actions of a small number of
Aristide’s supporters and police, that the
policy of his government was to silence
dissent through violence. Thanks to the
machinations of his foreign and domestic enemies, Aristide, upon his 2001 inauguration, was already saddled with a
police force he would struggle to control.
Though individuals from both sides of
the conflict are guilty of violent acts, it
is important to understand that the preponderance of these acts (and often, the
initiating acts) originated from illegal
armed organizations (working in league
with dominant groups) that opposed
Haiti’s elected populist-left government.
The popular classes — and those orga-
Swoan Parker
continued from p(9)
These strategies were refined in
response to on-the-ground developments but can also be seen in light of
major shifts occurring through the era of
global capitalism. Paramilitary violence
has been used as a tool for repressing
the popular classes (workers, peasants,
slum dwellers, street vendors, the unemployed, and others who formed the
bulk of support for Fanmi Lavalas classes and social groups not among Haiti’s
elite of large landholders and big business owners), and has, in its most contemporary form, been utilized to benefit,
at different times, dominant local and
transnational social groups and classes.
One may ask why some dominant groups (and officials from governments such as those of the United
States, France, and Canada) care — as
they obviously have — about stifling a
pro-democracy movement in so small
and poor a country. The simplest — and
bluntest — answer has been provided
by Noam Chomsky. He likens the elite
networks that undergird global capitalism to a mafia that does not allow even
the smallest and most inconsequential
shopkeeper to show open defiance. Defiance can inspire others and must be
crushed one way or another, one such
way being paramilitary violence. From
this point of view, like intelligent mafia
dons, many elites will not necessarily
deploy violence as a first resort. But
when paramilitary violence is deployed,
what are the processes through which
this occurs? Furthermore, how do elites
differ in such tactics and motivations —
sometimes creating contradictions that
pose difficulties for them?
Over time, some have become
aware of the atrocities perpetrated by
paramilitaries and various “security”
forces, but it has been extremely difficult
for information on paramilitary violence
to make its way into the mainstream
media and reach larger audiences. Media coverage of political violence against
the poor is often slim to nil. The struggle
against paramilitary violence has occurred mostly through the struggle of
Haiti’s pro-democracy movement itself.
In addition to this, the prying eyes of
dedicated grassroots media and documentarians, as well as the campaigns
of some human rights activists and
lawyers, have made it more difficult for
paramilitaries (and other armed groups)
to operate so openly in confined urban
spaces without word getting out about
their crimes. To prevent the embarrassing circumstances that these kinds of
situations create for dominant groups
(who have often allied with anti-democratic regimes and at times allowed,
sponsored, or done nothing to stop
paramilitary violence), transnationally
oriented elites have promoted what has
been called “polyarchy.”
Sociologist William I. Robinson
explains that polyarchy is a tactic in
which democracy is formally promoted
by dominant social groups but limited
by them to narrow institutional boundaries to a system in which a small
sliver of society rules. When the tactic
Gran Pan-Pan Rice
FOR SALE:
Wholesale & Retail
1347 Flatbush Avenue
(bet. Foster Ave. & E. 26th St.)
Brooklyn, NY 11226
718-975-0915-6
U.S. and the UN, as well as through the
corrupting influence of the narco-trade
and the local conflict over limited state
resources, has allowed the phenomenon of paramilitarism to reemerge.
For example, Washington pushed for
the recycling of a small but influential
pro-U.S. group from the country’s disbanded brutal military force into Haiti’s
new police force during the latter half of
the 1990s, and then to a much larger
degree in 2004–5 the U.S. and the UN
oversaw the recycling of 400 ex-army
paramilitaries into a revamped police
force. By helping to facilitate the continued influential role of such individuals,
dominant groups for many years have
directly and indirectly facilitated the
phenomenon of paramilitarism — and
the avoidance of justice.
To understand the contemporary
development of paramilitarism in Haiti
and the shifts it has undertaken in recent years, we must look at its recent
history in four waves.
• The first wave: the Tonton
Macoutes were institutionalized under
the Duvalier dynasty and its successors throughout the late 1950s, ‘60s,
‘70s, and ‘80s. The brutal macoute
power structure became pervasive in
Haitian society, leaching off the poor
and displacing state resources. Macoute
stations (of different sizes) even in the
same neighborhood often had poor
communication with one another and
instead communicated up through a
hierarchal web of command. Members
also spied on one another through Duvalier’s secret police (the service detective), which was heavily infiltrated into
the macoutes to protect the regime from
internal plots (the secret police were
sworn to secrecy about their membership in the group).
Whereas repressive militias existed in the past, the Macoute paramilitaries became a permanent and institutionalized strata under the Duvalier
dynasty. Macoute paramilitaries also
often served in Haiti’s army - forming a symbiotic relationship with the
Fad’H (the Armed Forces of Haiti). As
political scientist Jean-Germain Gros has
explained, in some cases, “the sons of
high-ranking Tontons Macoutes, who
were not qualified to enter the military
academy, or did not wish to submit to
rigorous exercises, became officers anyway, after taking crash courses at camp
d’application.”
In an ethnographic study of one
Port-au-Prince neighborhood (Bel Air),
Anthropologist Michel Laguerre found
that initially macoutes had been gathered from a secret society, a literary association, and a group of civil servants.
Laguerre observed that: “The salaries
of the Tontons macoutes vary depending on there positions in the hierarchy
and their connection with officials in the
government.” Some Tonton Macoutes
worked for city officials or were higher
paid if they worked directly for the national palace. Volunteers, without a salary, benefitted from being able to wear
a gun. Secret police were remunerated
behind closed doors, and according to
one individual interviewed by Laguerre,
they were expected to use their secret
intelligence identification as a way to
pressure legislative cabinet members
to regularly pay them off. With the
fall of Jean Claude Duvalier in 1986,
the Tonton Macoute paramilitary force
was officially disbanded but many from
their ranks were carried over into new
non-uniformed attachés. Surface-level
changes were made to deal with shifting
political dynamics occurring both within
and outside the country.
• The second wave: the attachés, as they were dubbed under the
regimes of Henri Namphy and Prosper
Avril following the fall of Jean-Claude
Duvalier, were basically the continuation of the Tonton Macoutes. They
continued to work closely with the
country’s military but without the uniform and regalia the Duvalier dynasty
had bestowed upon them. Following
the mass mobilization against a January 1991 coup attempt launched by
attaché paramilitaries and then the inauguration of Haiti’s first elected government on Feb. 7, 1991, the attachés
went briefly into the shadows as the
military (at least publicly) distanced itself from them. The new government
also began to disband the country’s
rural enforcers (the section chiefs).
continued on p(18)
KATOU
RESTAURANT
5012 Ave M
(Entre E. 51 et Utica)
10h am – 10h pm
Une innovation dans la cuisine
haïtienne à Brooklyn
Tous les plats haïtiens réalisés par une
équipe de cordons bleus recrutés sous
la supervision de Katou
Griots – Poissons – Poissons Gros Sel
– Dinde – Poulet – Cabri
– Boeuf – Légumes
Bouillon le samedi – Soupe le
dimanche – Bouillie de banane le soir
Appelez le 718-618-0920
Livraison à domicile
Si vous avez du goût, vous ne
lâcherez pas Katou Restaurant
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
A Travers le monde
Plus de deux millions
Un livre pour enfants place Julian
d'étudiants cubains sont Assange parmi les terroristes
de retour aux écoles
Par GeantVert
Plus de 100 000 jeunes Cubains sont inscrits cette année aux facultés de
médecine de tout le pays
P
lus de deux millions d'étudiants de
tous les niveaux de l'éducation se
sont rendus dans leurs écoles respectives ce lundi dans le cadre du début
de l'année scolaire 2012-2013 à Cuba.
Comme dans les années précédentes de
grandes réformes ont été entreprises par
le système éducatif de la nation, visant
à accroître le nombre d'enseignants
universitaires, de même qu'à inculquer
des valeurs et à encourager les étudiants à choisir des carrières scientifiques
et techniques.
Par ailleurs, plus de 100 000
jeunes Cubains sont inscrits cette année aux facultés de médecine de tout
le pays.
Une vingtaine de spécialités font
partie du programme disponible, pour
cette année scolaire 2012-2013, dans
les universités et facultés de médecine
des 15 provinces et de l’Ile de la Jeunesse qui a le statut de municipalité
spéciale.
Marieta Cutiño, chargée au
ministère cubain de la santé publique
des programmes d’enseignement, a
précisé, dans des déclarations citées
par le site Cuba si, qu’environ 50 000
jeunes font leur médecine si l’on tient
compte de 13 000 jeunes d’autres pays
qui font leurs études ici.
Depuis le triomphe de la Révolution, en janvier 1959, Cuba a formé
plus de 100 000 médecins dont 73 025
prêtaient encore leurs services au terme
du premier trimestre de 2011.
AHORA 3 septembre 2012
"Nous ne devons jamais oublier le 11 Septembre". C’est le nom
d’un livre de coloriage édité aux
Etats-Unis, sous-titré avec ces mots
: "Racontez la vérité. Racontez-la
souvent. Racontez aux enfants". Un
bandeau rouge, en bas de page de
couverture, affirme que le contenu
est "véridique", "factuel", "respectable" et "indifférent du politiquement
correct".
A l’intérieur, le livre contient
évidemment des dessins à colorier,
tels que le visage de Kadhafi, celui
de Saddam Hussein ou encore le
très fier avion de chasse américain
qui part en guerre contre les vilains
terroristes. Il contient aussi des informations "à vocation éducative",
telle qu’une lettre signée de plusieurs parlementaires américains, qui
dénoncent l’activité des Frères Musulmans.
Mais surtout, le livre contient
des "cartes à collectionner de terroristes". Façon cartes Panini, les
images représentent les pires sanguinaires du Moyen-Orient de l’ère
moderne, des tueurs américains…
et Julian Assange, le fondateur de
Wikileaks, qui n’a jamais été officiellement accusé du moindre crime ou
délit en lien avec une activité terroriste. Si Wikileaks est régulièrement
critiqué pour son anti-patriotisme, il
participe surtout à mettre la lumière
sur les actions réalisées au nom de
la "guerre contre le terrorisme".
Malheureusement, le site officiel ne montre pas ce que dit le texte
explicatif au dos de la carte.
Pour compléter la provocation,
l’une des cartes est aussi dédiée à Bill
Ayers, un professeur de l’Université
de l’Illinois qui a co-fondé dans les
années 1960 un mouvement "antiimpérialiste" classé parmi les organisations terroristes par le FBI. Lors de
la campagne 2008, Barack Obama
avait été accusé d’être proche de Bill
Ayers.
Numerama, le 28 août 2012
Reopen911 2 septembre 2012
Benoît XVI au Liban du Syrie : Lakhdar Brahimi,
14 au 16 septembre 2012 sur le chemin de Damas
Par Hamid Barrada
Par Oscar Fortin
« L›Église catholique confirme le
voyage du pape Benoît XVI au Liban,
programmé du 14 au 16 septembre.
“La préparation du voyage se poursuit
sans incertitudes de la part du Vatican”,
a déclaré le porte-parole du Saint-Siège,
Federico Lombardi. “Un signe concret
en est que la papamobile est partie et est
en cours d›expédition vers Beyrouth.”
Ce voyage intervient dans un
contexte géopolitique régional très
tendu. Trois pays, et non des moindres, l’Égypte, la Syrie et l’Irak, vivent
des jours critiques pour leur avenir. Il
lui sera difficile de passer outre à ces
conflits. Pour le moment, les échos qui
nous parviennent sont à l’effet qu’il
fera plutôt un appel à tous les chrétiens des églises orthodoxes et latines
pour qu’ils s’impliquent de manière à
témoigner de l’Évangile par des œuvres
d’engagement social et humanitaire.
Un message qui devrait rejoindre tout
le Moyen-Orient. Concernant la Syrie,
il faut s’attendre à un discours qui ne
mette pas dans l’embarras ses alliés
traditionnels de l’Occident. Ce défi sera
d’autant plus difficile à relever que la
Maison-Blanche vient de déclarer que
toute négociation de l’opposition avec
Liban, Irak, Afghanistan... Lakhdar Brahimi est l'homme des missions impossibles. Nommé médiateur de l'ONU en Syrie, le diplomate
algérien est peut-être confronté au
plus grand défi de sa carrière.
Benoît XVI
le gouvernement de Bachar Al Assad
doit comporter un prérequis essentiel, celui du départ de ce dernier. Cette
déclaration survient un jour après que
le vice-premier ministre syrien eut annoncé la disposition de son gouvernement d’entamer des négociations sans
aucune condition préalable avec toutes
les forces de l’opposition.
Les interventions récentes de
Benoît XVI sur la crise en Syrie
En abordant ce sujet, je pensais sincèrement que Benoît XVI se tenait à l’écart
du conflit sanglant qui embrase la Syrie. Une recherche rapide sur Google
m’a révélé qu’il est intervenu à diverses
reprises au cours de la présente année.
Il faut dire que ce ne fut jamais à partir d’une conférence de presse exclusivement consacrée au conflit syrien.
C’était plutôt à l’occasion de la prière
de l’Angélus ou encore de rencontres
Suite à la page (18)
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
«Êtes-vous confiant ? » « Non !
» Interrogé sur les chances de succès
de sa mission en Syrie, Lakhdar Brahimi, le nouveau médiateur de l'ONU
et de la Ligue arabe, ne s'est pas embarrassé de formules diplomatiques.
Son non catégorique en dit long sur
l'homme. Diplomate dans l'âme, Brahimi, 78 ans, est d'abord un militant,
c'est-à-dire quelqu'un qui « fait le
boulot » avec abnégation et lucidité.
Avant d'accepter sa mission, il a exigé
et obtenu que sa nomination émane de
l'ensemble du Conseil de sécurité.
Sa vocation est précoce. La
guerre d'Algérie, déclenchée le 1er
novembre 1954, dure depuis deux
ans lorsque le FLN décide la grève générale des universités. Brahimi interrompt ses études de droit et de sciences
politiques à Paris. Il devient, à 22 ans,
ambassadeur de l'Algérie combattante
en Indonésie.
Il sera ensuite le premier ambassadeur de l'Algérie indépendante
auprès de l'Égypte de Nasser. Ami du
raïs, qui l'invite parfois à assister aux
réunions de son gouvernement, le diplomate détonne dans le paysage. Il ne
porte pas de cravate, arbore une barbe
de trois jours, parle un arabe sans fioritures. C'est après le coup d'État du 19
juin 1965 qu'il donne toute la mesure
de son talent. Pour Nasser, Ahmed
Ben Bella incarnait le prolongement
au Maghreb de son propre régime. Il
a donc peu de sympathie pour son «
tombeur », Houari Boumédiène. Brahimi accomplit un miracle : la normalisation rapide des relations bilatérales.
Ami Mehdi Ben Barka
Au cours de ses années égyptiennes, Brahimi a acquis une vaste
connaissance de la région, de ses
leaders et de ses conflits. Cette connaissance lui sera précieuse lorsque,
numéro deux de la Ligue arabe, il
réussit à mettre fin à la guerre du
Liban (accords de Taëf en 1989).
Dans cette entreprise, il bénéficie du
soutien crucial de l'Arabie saoudite
et de l'aide efficace de Hassan II.
Un détail : Brahimi était l'ami d'un
certain Mehdi Ben Barka et c'est
chez lui, à l'ambassade d'Algérie
au Caire, que le chef de l'opposition
marocaine passa la nuit avant de se
rendre à son rendez-vous fatidique
à Paris...
Lakhdar Brahimi
La science arabe, chez Brahimi,
se double d'une science onusienne. Il
ne s'est consacré à son propre pays
qu'une seule année, en 1991, lorsqu'il
en dirigea la diplomatie. Le reste du
temps, il est en première ligne sur
tous les fronts où l'ONU est engagée
: Afrique du Sud, Haïti, Nigeria, Cameroun, Burundi, Soudan, Irak... En
1997, il est son représentant spécial
en Afghanistan. En conflit ouvert avec
le gouvernement pakistanais, il démissionne deux ans plus tard. Ce qui ne
l'empêche pas de revenir en 2001 pour
organiser la Loya Jirga (conférence nationale) qui aboutit à l'installation au
pouvoir de Hamid Karzaï. En 2000, il
avait publié un rapport sur la refonte
des opérations de paix.
Le diplomate fait partie des Elders, un groupe de faiseurs de paix
réunis sous l'égide de Nelson Mandela qui interviennent dans les zones
Suite à la page (18)
Haiti Liberté/Haitian Times
17
Suite de la page (17)
avec des évêques ou des groupes particuliers. Dans tous les cas, le relais de ses propos par la presse internationale a été plutôt
discret, même si le contenu permettait à la
partie occidentale d’y trouver son compte.
Le 12 février 2012, lors de la
prière de l’Angelus, Benoît XVI « invite
tout le monde et tout d’abord les autorités politiques en Syrie à privilégier la
voie du dialogue, de la réconciliation et
de l’engagement en faveur de la paix”.Il
faut se rappeler que, quelques jours plus
tôt, le groupe des observateurs de la Ligue
arabe avait produit un rapport dans lequel
il dénonçait la présence de groupes armés
qui attaquaient les forces gouvernementales et les institutions publiques. De plus,
il constatait que nombre d’informations
transmises par les médias internationaux s’avéraient sans fondement dans
la réalité. Une déclaration et un rapport
qu’on se garda bien de publier à grande
échelle et qui marqua la fin de cette mission d’observateurs. Les points 26 à 29
de ce Rapport sont éloquents sur ces deux
points.
Benoît XVI avait là une belle occasion de mettre en relief les principales
données de ce Rapport dont il ne pouvait
ignorer le contenu. Par exemple, relever le
fait de ces forces armées qui s’attaquent
aux forces gouvernementales dont la responsabilité est de toute évidence de les
contrer. Il a plutôt choisi de s’en prendre
directement au gouvernement, toujours
considéré comme le seul responsable
de la violence, sans relever le fait que le
dialogue sollicité devenait impossible avec
ces groupes armés. De plus, il n’a eu aucun mot à l’endroit de ces pays engagés
avec ces groupes terroristes visant le renversement par la violence du gouvernement.
Il eut pu également, relever, à partir
de ce rapport, le problème de l’information
en rappelant à la presse internationale et
aux journalistes, en particulier, leur devoir
d’assurer une information objective, fondée sur des faits et non sur des rumeurs
qui s’avèrent, plus souvent que moins,
sans fondement. En un mot, rappeler avec
force que le droit à la vérité est également
un droit fondamental de la personne.
Malheureusement, de ces faits peu
connus, il n’en dira rien.
Le 8 mars dernier, à l’occasion de Pâques,
il eut également un message sur le conflit
en Syrie. À ce moment, Kofi Annan dirige
une mission visant la fin de la violence et
la mise en place d’une négociation entre
les diverses parties syriennes impliquées
dans le conflit. Benoît XVI sait, à ce moment, que des pays, regroupés sous le titre
des “amis du peuple syrien”, financent et
arment des mercenaires et des terroristes
pour combattre les forces gouvernementales. Il sait que, parmi ces pays, il y a les
États-Unis, la France, l’Angleterre.Il sait
également que l’information transmise
par les médias occidentaux est, plus souvent moins, une déformation de la réalité, quand elle n’est pas pure invention.
Que dit-il alors? « … que cesse l’effusion
de sang et que soit entrepris sans délai
le chemin du respect, du dialogue et de
la réconciliation, comme le souhaite la
communauté internationale. Que les
nombreux réfugiés, provenant de ce pays
et ayant besoin d’aide, trouvent l’accueil
et la solidarité qui puissent soulager leurs
pénibles souffrances »
Là encore, il se fait silencieux sur
les pays qui financent et soutiennent en
armements les mercenaires armées et qui
s’affirment, hypocritement, solidaires de la
mission Annan. Pas un mot sur la manipulation de l’information. Pas un mot sur
le respect du droit international concernant
la souveraineté des peuples à disposer
d’eux-mêmes. Pas un mot sur la position
assumée par la Russie et la Chine qui se
réclament le respect du droit international,
voulant ainsi éviter que se reproduise en
Syrie ce qui s’était passé en Libye.
Le 21 juin dernier, s’adressant aux
participants de la réunion des oeuvres
d’assistance aux Églises orientales
(Roaco), Benoît XVI affirme sa “proximité
aux grandes souffrances des frères et des
soeurs de Syrie, en particulier des petits
innocents et des plus faibles” et a demandé que “ne soit épargné aucun effort” de
la communauté internationale pour la
paix. « …que Dieu donne la sagesse du
coeur à ceux qui ont des responsabilités,
afin que cessent toute effusion de sang et
la violence qui apporte seulement douleur
et mort ».
Le journal La Croix de poursuivre :
« Que ne soit épargné aucun effort (…) de
la part de la communauté internationale
pour faire sortir la Syrie de la situation de
violence et de crise actuelle, qui dure déjà
depuis longtemps et risque de devenir un
conflit généralisé qui aurait des conséquences fortement négatives pour le pays
et pour toute la région. »
Au moment de tenir ces propos,
Benoît XVI sait que le plan Annan est
dans une impasse et que le Conseil de sécurité est bloqué. D’une part, il sait qu’il y
a le bloc de ceux qui se disent les “amis du
peuple syrien” et qui veulent par tous les
moyens le départ de Bachrar Al Assad et
le changement de régime. D’autre part, il
sait également qu’il y a ceux qui appuient
la Russie et la Chine dans leurs efforts
pour faire respecter le droit international,
en soutenant le fait que seuls les Syriens
ont le pouvoir de décider de leurs gouvernants et de leur régime politique. Pour ces
derniers, le mandat de la communauté internationale ainsi que celui de Kofi Annan
est que cesse la violence et que les Syriens
s’assoient à une même table et décident
eux-mêmes de leur avenir. Mais de cela
Benoît XVI ne parle pas.
De nouveau, le 29 juillet, depuis sa
résidence d’été, le Pape Benoît XVI se réfère à la Syrie. À ce moment, Kofi Annan
n’a pas encore annoncé sa démission. Il
le fera quatre jours plus tard, le 2 août.
Le pape n’est pas sans savoir, toutefois,
les difficultés rencontrées par ce dernier
pour faire cesser la violence chez les opposants au régime. « Je continue à suivre
avec inquiétude les événements tragiques
et violents croissants en Syrie avec la
triste succession de morts et de blessés,
y compris chez les civils, a-t-il souligné.
Je pense également au nombre élevé
de personnes déplacées et des réfugiés
dans les pays voisins. Je demande que
leur soient garanties l’aide et l’assistance
humanitaires nécessaires.
Je demande à Dieu la sagesse du
cœur, en particulier pour ceux qui ont les
plus hautes responsabilités afin que ne soit
épargné aucun effort dans la recherche de
la paix, y compris de la part de la communauté internationale, au travers du dialogue et de la réconciliation en vue d’une
solution politique adéquate du conflit ».
Ce dernier message fut salué chaleureusement par S. Exc. Mgr Jean-Clément Jeanbart, Archevêque métropolitain
d’Alep des Gréco catholiques.Ses intentions et ses prières sont sans doute très
bonnes, mais il se refuse de mettre le poids
de son autorité morale pour dénoncer ce
qui fait achopper toute entente possible,
à savoir les actes terroristes des forces de
l’opposition et le support en argent et en
armes qu’elle reçoit des pays occidentaux
et arabes. Il s’en tient au terme générique
de la communauté internationale et se
garde bien de faire écho aux interventions
de ses alliés traditionnels que sont les
États-Unis et la France. Pas un mot, également, sur la désinformation qui n’aide
pas à comprendre ce qui se passe en Syrie.
Que dira-t-il maintenant lors de son
séjour au Liban ?
Si ce voyage se réalise, comme prévu, il
faut alors espérer que Benoît XVI retrouve
la liberté des Évangiles pour faire entendre
au monde la parole d’une espérance et,
plus particulièrement à ceux qui veulent
se l’assujettir, que leur projet ne rejoint
ni les idéaux évangéliques, ni l’espérance
d’une l’humanité qui aspire à la paix, à
la justice et à la vérité. Le monde auquel
aspire l’humanité entière ne saurait être le
produit des armes, de la corruption et du
mensonge.
Un moment tout privilégié pour
rappeler, lui le successeur de Pierre, ce secret, révélé dans le Nouveau Testament,
qui rend caduque la croyance à l’effet que
le peuple juif est le seul peuple, objet de
la promesse divine. Cette croyance est à
l’origine de bien des conflits et surtout de
cette idée qu’il lui revient, comme peuple
élu, de diriger le monde. Tel n’est pas le
cas. Bien au contraire, selon le message
évangélique, la promesse divine est destinée à l’humanité entière, sans distinction
de races, de couleurs, de religions.
« Rm 11 25 : Frères, je veux vous
faire connaître le plan secret de Dieu, afin
que vous ne vous preniez pas pour des
sages : une partie du peuple d›Israël restera incapable de comprendre jusqu›à ce
que l›ensemble des autres peuples soit
parvenu au salut. »
« Eph 3 6 : Voici ce secret : par le
moyen de la Bonne Nouvelle, les non-juifs
sont destinés à recevoir avec les Juifs les
biens que Dieu réserve à son peuple, ils
sont membres du même corps et bénéficient eux aussi de la promesse que Dieu a
faite en Jésus-Christ. »
Une révélation qui met un frein
à ceux et celles qui se croient destinés à
gouverner le monde en se réclamant du
pouvoir de Dieu en tant que peuple élu.
L’humanité est une et tous, Israéliens,
Palestiniens, Iraniens, Syriens, Français,
Étasuniens etc, y ont leur place comme les
membres dans un même corps.
À ce jour, dans toutes ses
interventions, Benoît XVI a fait appel au
dialogue de toutes les parties pour trouver
une solution politique au conflit syrien.
Comment pourra-t-il poursuivre avec la
même insistance alors que Washington
vient de mettre une condition sine qua
non à la reprise de tout dialogue : le
départ de l’actuel président Bachar Al
Hassad? Une condition inacceptable tout
autant pour le Gouvernement que pour
cette communauté internationale (plus
de 50 % de la population mondiale) qui
soutiennent l’approche de la Russie et de
la Chine.
D’ici le 14 septembre, bien des évènements peuvent remettre en question
cette visite et, du fait même, certains propos de nature à secouer les prétentions de
certains pays. Sinon, bon voyage et que
le message soit clair et sans complaisance.
« On ne peut servir deux maîtres »
Québec, le 23 août 2012
continued from page (16)
• The third wave: following the coup
d’état of September 1991, a military regime seized power, and over time it increasingly relied on paramilitaries, many
formerly of the Tonton Macoutes and
attachés, to crush resistance. The main
death squad, which would come to be
known as the FRAPH, coordinated with
the CIA station chief in Port-au-Prince
while working closely with Haiti’s military and some of the country’s wealthiest
families. It was used across the country
to carry out brutal killings and attacks,
targeting activists from the popular
movement. The illegality of the coup, the
extreme violence and corruption of its enforcers, and the pro-democracy organizing of many Haitians (and solidarity supporters) resulted in the de facto regime
being widely and accurately recognized
as a pariah narco-state, that ultimately in
late 1994 the U.S. and UN intervened to
remove. Once democracy (with clipped
wings) was restored in 1994 the paramilitaries went underground once again,
with much of its top leadership going
into exile or hiding. Haiti’s democracy
instituted a truth-and-justice process,
which, though facing many difficulties,
began for the first time to hold paramilitary and military forces accountable for
their crimes. The returned democracy
was also able to disband the country’s
brutal military and rural section chiefs.
Yet the U.S. was successful in pushing
into Haiti’s new police force dozens of
ex-FAd’H who remained in close contact
with the U.S. embassy. Haiti’s reconstituted government also made the mistake
of allowing in around 100 ex-FAd’H that
it believed had left their old ways (which
turned out, among some, not to be the
case), although the government likely
had no choice but to give some concessions to the U.S. and seek its own protection.
• The fourth wave: FLRN paramilitaries emerged in late 2000, led by
renegade police officials who were from
among the same ex-FAd’H, pushed
into the country’s new security force
by the U.S. in the late 1990s. Over the
years these paramilitaries had become
involved in narco-trafficking, and by
the turn of the century they had begun
plotting with their natural allies among
the neo-Duvalierists, some sweatshop
owners, and some of the ex-FAd’H who
remained in the government, feigning
loyalty. Over time, these relations appear
to have deepened and they worked with
sectors of the country’s bourgeoisie and
even some leading transnationally oriented capitalists in Haiti and the Haitian
diaspora. This fourth wave often presented itself as the “new army,” but once
Aristide had been driven from power in
2004 and the pro-Aristide slum communities of Port-au-Prince were thoroughly
repressed, the FLRN leaders (increasingly divided among themselves) were
sidelined while at least 400 of their men
were integrated (in a process overseen by
the United States, UN, and OAS) into a
post-coup police force.
Following the 2004 coup an unelected and brutal interim government
held office for over two years, buttressed
by a UN force, after which the popularly
elected administration of René Préval (a
former prime minister under Aristide’s
first administration) took office. Though
this brought a partial reprieve from the
extreme violence of the interim government, Préval also governed widely in ac-
cord with the policies of the transnational
elite and with a heavy UN presence in
the country. Meanwhile, Fanmi Lavalas
has been denied participation in elections
since the 2004 coup.
Since the 2010 earthquake, taking advantage of the upheaval and social
disarray it caused, calls have heightened
among the ex-military and right-wing
politicians within the country to reconstruct Haiti’s brutal army. In March
2011, Michel Martelly, a popular musician connected to Haiti’s bourgeoisie and
longtime opponent of Lavalas, was elected as president in a controversial vote. In
the presidential election, in which voters
were allowed to choose between two
right-wing candidates, an extremely low
turnout occurred, with Martelly receiving
the votes of only 16.7% of registered voters. Rather than focus on infrastructure
for the country’s poor, tragically harmed
in the earthquake, or turning attention to
the country’s rural heartland (which is in
drastic need of attention), one of Martelly’s main goals has been to rebuild Haiti’s
army. With the FAd’H having been disbanded for over 15 years (and a good
deal of the ex-FAd’H’s contemporary role
in paramilitary violence never properly
exposed), it is an important historical
juncture in Haiti.
The same month that Martelly
was elected, just a 40-minute drive
from the center of Port-au-Prince, I and
two others visited a hilltop camp where
around 100 young self-proclaimed neoDuvalierists and old-timers from the
FAd’H are active. I was told that in the
late 2000s a network of training camps
had been developed around the country
by some of the ex-FAd’H that had also
been in the FLRN. Under the Duvalier-
ist banner they train and vet new recruits
for private security companies while promoting calls for the return of Haiti’s disbanded military.
Today in Haiti, neo-Duvalierist, exarmy, and paramilitary networks remain
active, although often behind closed
doors. Backed by a collection of wealthy
elites and hundreds of allies in Haiti’s
police and government, and buttressed
by the shocking return of Jean-Claude
Duvalier in early 2011 and the poorly
attended election of Michel Martelly that
same year, right-wing forces within the
country are emboldened, achieving their
strongest position in decades. Martelly’s
government has declared that it will remake the army, renaming it the Composante Militaire de la Force Publique,
by the end of his term. Whereas a top
French official suggested his government
would finance the new force, the U.S. appears to have ended its long-term arms
embargo on the country’s government.
In July 2012, it was revealed that Brazil
and Ecuador (members of the UN force
occupying Haiti) have offered to help reform the army. There have been allegations that Martelly’s brother-in-law was
involved in a shady arms deal purchasing thousands of automatic handguns
supposedly meant for the country’s security forces. The Martelly government’s
key constituency are top business leaders
(as well as local sectors of the bourgeoisie) and transnational policy elites whose
central goal is to stabilize the country for
global capital. The long-term strategy for
development rests on the investment of
transnational corporations through cheap
mining concessions and textile industries
through which they can leverage Haiti’s
pool of low-wage workers.
Opposition to these plans is growing, however, and a campaign to halt the
re-creation of the army and hold Duvalier
accountable for his crimes is bringing together a cross section of Haiti’s civil society organizations and grassroots popular
movement. Groups such as the Bostonbased Institute for Democracy and Justice in Haiti (IJDH) and Haiti’s Bureau
des Avocats Internationaux (BAI) have
spearheaded some such efforts. Others,
such as the Center for Constitutional
Rights, Just Foreign Policy, and SOA
Watch have led human rights campaigns
to hold U.S. officials accountable for their
policies overseas.
Following the rollback of Haiti’s
sovereignty with the 2004 coup d’état,
the devastation of the 2010 earthquake,
and the heightened foreign political intervention that occurred after the earthquake, it appears unlikely that paramilitary criminals and their backers will face
justice any time soon. Even so, as Haitian political activist Patrick Elie explains:
“Today as Martelly talks about forming a
new army, this story must be told.” The
more people understand why criminals
like Louis-Jodel Chamblain live in comfort, poised to victimize more people if
Haiti’s destitute majority dare to raise
their heads, the sooner the day will arrive when justice and democracy prevail.
et du Libanais Ghassan Salamé. Ces
quatre hommes, éloignés des affaires,
continuent à s'intéresser de très près
aux conflits qui déchirent le monde.
Tous enseignent à Sciences-Po Paris.
Maintenant que l'un d'eux a repris du
service, les trois autres ne manqueront
pas de suivre de près sa mission en
Syrie. Et, s'ils ont des idées, ils ne les
garderont certainement pas pour eux.
Citations for this article are
available in the version published in
the September 2012 issue of Monthly
Review Magazine (Volume 64, Number 4). To order “Paramilitarism and
the Assault on Democracy in Haiti,”
visit the Monthly Review website at:
http://monthlyreview.org/press/books/
pb3003/12345678
Suite de la page (17) Syrie : Lakhdar Brahimi...
de tension en livrant leur diagnostic en
toute indépendance. Animé par Desmond Tutu, ce cercle compte parmi ses
membres Kofi Annan, Richard Branson
18
ou Mary Robinson. Brahimi appartient
à un autre groupe, informel celui-là,
composé du Français Hubert Védrine,
de l'Espagnol Miguel Ángel Moratinos
Haiti Liberté/Haitian Times
Jeune Afrique 29 août 2012
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Suite à la page (17)
Suite de la page (8)
Sa depan de kiyès ki koken an. Vakabon
ooooooooooo. Ala nonm san wont se
Mario sa a !!!
Le juré Jura jura laissant le temps
qu’il faut pour tenter de manipuler l’opinion sur le bien fondé de ce CEP bancal,
ne rate aucune occasion de réprimander
rudement les turbulents que symbolisent
ceux et celles qui gardent encore un reliquat de colonne vertébrale et qui expriment leur opposition formel à ce CEP né
avant terme 6 mois au lieu de 9. Prezidan
tèt kale a akouche KEP a anvan lè. Se
yon ti moun 6 mwa li pa tèm, li manke 3
manm de pye ak yon men. Kouman l pral
fè mache ? Sa k ka la ka wè l. Ainsi s’est
exprimé Monsieur Anthonal Mortimé
du POHDH qui a dû abandonner la salle
parce que Jura avait juré de ne pas accorder la parole aux représentants des organisations de droits humains. « Rappelezvous les règles de discipline. Il faut coûte
que coûte faire preuve de civilité au cours
de ce dialogue inter haïtien » Se vre !!!
Vèkèlè ??? Monsieur Jura est catégorique,
il persiste à se prendre pour un préfet de
discipline dans un jardin d’enfants. « Je
tiens à vous rappeler que la sagesse, la
courtoisie et la discipline doivent être de
mise. Je vous en prie, tachez d’être gentils ».
Par circonspection pour nos fervents lecteurs, nous allons leur éviter
les insanités nauséeuses des Desroches,
Lambert, Gracien Jean et Osner Févry
et autres vers de terre ; tel non content
d’avoir la tèt kale, a trouvé normal de
kale tout kò yo tankou vètè nèt al kole.
A court d’arguments convaincants, ces
sous-fifres ont sombré piteusement dans
une schizophrénie paranoïaque. Citons à
titre d’illustration Reynold (ala) Georges,
Gracien (politològ) Jean, Chavannes
(akra) Jeune, Wilson (majistra) Jeudy et
autres CD programmés par la compagnie
de production carnavalesque pour des
mardis gras mal maske, Févry /Lambert
production prônant un CEP permanent
monté sur le char allégorique du « dialogue » permanent. Ala kot mesye yo
ransè papa. Ce qui donne pleinement raison à Graham Green qui nous qualifiait
de comédiens.
Autres sons de cloche
Se pa de kase yo pa kase met nan men
Miki ak tout lòt zokiki l yo. Nous devons
cependant mentionner l’intervention
pertinente de l’Agronome Jean André
Victor. Sorti des sentiers battus des discussions byzantines de CEP permanent,
provisoire, de consensus ou te transition,
l’Agronome Victor a opté de préférence
pour qu’on abandonne ce qui divise la
nation. « Ce serait plus rationnel d’abandonner ce qui nous divise. Ce CEP issu
de l’amendement de la constitution de
1987 est entre autre une pomme de discorde. Vaudrait mieux prioriser les vrais
chantiers tout aussi bien que les véritables problèmes à résoudre », ainsi s’est
exprimé Monsieur Victor. « L’ambiance
a clairement démontré que le Président
Martelly vient de réaliser son 3ème
carnaval de l’année en l’occurrence ce
Carnaval Politique du Caribe. L’enjeu du
moment est loin d’être une question de
CEP permanent ou provisoire. Le nœud
gordien se situe de préférence au niveau
de l’organisation des élections démocratiques aussi bien que de l’application des
principes démocratiques ». Le leader du
KID a aussi exprimé son scepticisme face
à l’obtention de résultats satisfaisants
pour les deux camps suite à ce défilé de
clowns et autres baladins de tout acabit
dont la plus part sont bassement inféodés
au pouvoit tèt kale.
L’ex-sénatrice du Département du
Centre Madame Edmonde Supplice Beauzile, sachant avec qui elle a affaire (paske
manmzèl pran anpil move kou nan men
misye deja), n’a pas lésiné sur les mots.
«Aujourd’hui j’exhorte vivement l’exécutif à ne plus faire la sourde oreille mais
d’apprendre à écouter. Comment demander à des Partis Politiques de prendre part
à des élections dont les résultats sont
programmés d’avance par un CEP aussi
bancal que croupion. Mon Parti est partisan d’un CEP de consensus. Personne de
sensé ne doit espérer qu’un quelconque
consensus peut sortir de ces pourparlers
qui ne respectent aucune méthodologie »,
a eu à déclarer la Présidente de la Fusion.
En conclusion Mme Beauzile a dit douter fort qu’il ait eu lieu un débat, mais un
dialogue de sourds-muets. « Monsieur le
Président, nous vous exhortons à vous
méfier des conseils de vos conseillers
qui n’ont jamais le courage de vous dire
la vérité, mais qui vous excitent à vous
accrocher à ce CEP contesté. Si leurs
conseils éaient aussi salutaires vous ne
seriez pas assis à cette place aujourd’hui
mais bien l’un de vos rivaux en l’occurrence Jude Célestin ». Voici les propos
d’un observateur lucide du nom de Erick
Prévost Junior coordonnateur national
de l’Òganizasyon Lavni « L’actuel CEP
contesté tout comme la publication de
l’amendement de la Constitution n’est
que l’aboutissement d’un long processus
d’exclusion planifié dans les hauts
lieux de tous les pouvoirs. Depuis 2005
Fanmi Lavalas a été exclue de tous les
processus électoraux et ce injustement.
Cependant, Fanmi Lavalas serait ouvert
à un dialogue franc mais [il est] contre la
politique du fait accompli et des fuites en
avant ». Tels ont été les propos rationnels
tenus par le Docteur Maryse Narcisse au
nom de Fanmi Lavalas dont l’ex-président, le Docteur Jean Bertrand Aristide
est actuellement le représentant national.
Pour une fois, Himler Rébu a
changé son poignard empoisonné de
direction. Devenu visiblement hostile
au pouvoir en place, le responsable de
GREH a profité de cet espace approprié
pour se libérer de ses volumineuses
frustrations. Annonçant que cette crise
va inéluctablement déboucher sur une
catastrophe regrettable pour le pays, il a
déclaré: «C’est déplorable que le président
puisse réunir toutes ces ressources ici
pour écouter leurs revendications. Mais
ses conclusions hâtives ont prouvé qu’il
n’écoutait personne». Rébu, un maitre
chanteur n’est jamais disposé à écouter
les autres. Bien au contraire, il les fait
payer chèrement en plus il se fait écouter.
Il était 8 heures du soir quand,
après 90 longues minutes d’attente interminable le président Martelly allait lâcher
cette bombe issue du laboratoire Févry/
Lambert et cons, célèbre pour ses produits politiques avariés. « Le provisoire
est au passé composé». Epi li mache tren
an. Point n’est besoin de vous raconter
la suite. Nou sispèk sa k pral pase. Une
simple petite poule. Apres le carnaval
électoral de Josué Pierre Louis, viendra
celui des Pleurs.
Classified
Directory
Land For Sale
NYS LAND WANTED Cash Buyer Looking
for 2-3 farms or wood lots in your area.
25-1000 acres, cash deal, quick closing.
No closing costs to you. Local NYS Forestry Company in business for over 20 years.
Fully guaranteed. Call 800-229-7843
Miscellaneous
EARN COLLEGE ONLINE. *Medical,
*Business, *Criminal Justice. Job
placement assistance. Computer
available. Financial Aid if qualified.
SCHEV certified Call 888-201-8657
www.CenturaOnline.com
NOTICE OF SALE
SUPREME COURT: KINGS COUNTY. OMRI
MININ, Pltf. vs. BROOKLYN PROPERTIES
5 LLC, et al, Defts. Index #26307/07.
Pursuant to judgment of foreclosure and
sale dated Dec. 22, 2008, I will sell at
public auction at the Kings County Supreme Court, 360 Adams St., Brooklyn,
NY on Thursday, Aug. 9, 2012 at 2:30
p.m., prem. k/a 188/192 Ralph Ave.,
Brooklyn, NY. Said property located at
the southwesterly corner of McDonough
St. and Ralph Ave., being a plot 20 ft.
x 80 ft. Approx. amt. of judgment is
$531,083.75 plus costs and interest.
Sold subject to terms and conditions
of filed judgment and terms of sale and
the right of the United States of America
to redeem within 120 days from the
date of sale as provided by law. ROBERT E. JOHNSON, Referee. DEUTSCH &
SCHNEIDER, LLP, Attys. for Pltf., 79-37
Myrtle Ave., Glendale, NY. File No. RG100- #81522
Tel: 718-421-0162
[email protected]
NOTE DE
RECTIFICATION
L
e Bâtonnier de l’Ordre des Avocats
de Port-au-Prince rectifie une erreur commise lors de sa participation à
l’émission ‘Intérêt Public’ de Radio
Kiskeya du dimanche 26 août 2012.
En effet, la Loi du 17 décembre
2007 Portant Statut de la Magistrature
dispose en son article 51 : « La limite
d’âge est fixée á Soixante-Cinq
(65) pour qu’un Juge voit son nom
porté sur une liste pour fin de nomination. Les Juges sont maintenus
en fonction jusqu’au terme de leur
mandat. Ils sont admis á faire valoir
leurs droits á la retraite á l’âge de
Cinquante-Cinq (55) ans révolus,
après avoir fourni 25 années de
service.
La limite d’âge est fixée á
Soixante-Cinq (65) ans pour les Officiers du Ministère Public. », alors
que le Bâtonnier avait soutenu l’opinion
contraire émise par un autre invité.
Le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince confirme pour le
public en général et la presse en particulier que l’Honorable Sénateur Jean
Charles moise n’avait pas tort en dénonçant la qualité du Magistrat Anel
Alexis JOSEPH, nommé en 2011 Juge
et Président de la Cour de Cassation de la
République, âgé déjà de 71 ans.
Le Bâtonnier de l’Ordre des
avocats de Port-au-Prince réaffirme
l’engagement du Barreau de Port-auPrince à poursuivre la lutte pour le respect et la garantie des règles de droit
établies.
Port-au-Prince, le 2 septembre
2012.
Le Bâtonnier
Me Carlos HERCULE
Le Samedi 8 Septembre prochain à partir de 6 heures
PM, Haiti Liberté vous invite à une grande Conférence
que prononcera le Docteur en Médecine et Agronome
Jacques Paquiot, au bénéfice de la Communauté
haïtienne en général, sur les Richesses Botaniques
Médicinales d’Haiti.
Venez en foule !
Participation gratuite
Adresse : 1583 Albany Ave, coin de Glenwood Rd, Brooklyn, NY
Info 718-421-0162
Suite de la page (20)
réalité de cet épisode, un ancien membre
de ces troupes d'élite a expliqué à l'AFP
qu'il arrivait à des membres des forces
spéciales de s'asseoir sur le corps de leurs
collègues tués en raison du manque
d'espace. Pour lui, il ne s'agit en aucun cas
d'atteinte à la dignité de la dépouille mais
de contraintes logistiques.
Contrairement au règlement pour
les militaires, l'ouvrage n'a pas été soumis
au Pentagone ni à la CIA avant publication pour s'assurer qu'il ne révélait pas
d'éléments classifiés. La maison d'édition
Dutton, qui espère déjà un best-seller avec
une première impression de 300.000 ex-
emplaires, a souligné que le livre avait
été revu "par un ancien avocat des forces
spéciales" pour s'en assurer. Le Pentagone
et la CIA ont depuis obtenu une copie du
manuscrit et ont menacé jeudi d'engager
des poursuites contre l'ancien Navy Seal.
Reprochant à l'auteur d'avoir violé son engagement de confidentialité, Jeh Johnson,
juriste en chef du ministère américain de
la Défense, écrit que le ministère "envisage
d'engager à (son) encontre, et (contre)
tous ceux agissant de concert avec (lui),
tous les moyens légaux disponibles", dans
une lettre dont l'AFP a obtenu copie.
JDD 29 août 2012
Wanted
BUYING ALL Gold & Silver COINS FOR
CASH! Also Stamps & Paper Money, Entire Collections, Estates. Travel to your
home.
Call Marc - Near NYC 1-800-959-3419
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
19
Mort de Ben Laden : la
version officielle contredite
WE NOW SHIP TO PORT AU PRINCE
FULL CONTAINER LOADS, TRUCKS, CARS,
BUSSES & CONSTRUCTION EQUIPMENT,
RECEVING EVERY FRIDAY FROM 8 AM to 3 PM
IN RED HOOK TERMINAL
160 VAN BRUNT ST.BROOKLYN,NY 11231
SAILING TIME 12 DAYS
IS YOUR DIRECT CONNECTION TO HAITI
YON KONEKSYON DIREK POU HAITI
Aromark Shipping specializes in shipping full container loads with
personal effects, household goods, commercial cargo, relief goods, etc...
We now ship cars, trucks & construction equipment
every week to Haiti. Sailing Time: 12 days.
Vehicles received every Friday in Brooklyn.
ONE CALL DOES IT ALL
BOOKING, TRUCKING & SHIPPING TO PORT-AU-PRINCE.
Please call GABRIEL or ROBERT:
973-690-5363
Fax: (973) 690-5364
Email: [email protected]
www.HaitiShipping.com
$1,450
(includes APN port fees)
Un membre des Navy Seals qui a
participé au raid contre Oussama
Ben Laden en 2011 livre dans un
ouvrage à paraître un récit de
l'opération contredisant certains
détails révélés par les autorités
américaines au lendemain de
l'opération phare de la présidence
de Barack Obama. Le Pentagone
a menacé jeudi d'engager des
poursuites contre cet auteur.
L
l'AFP, des responsables américains ont refusé de revenir sur
les détails de l'opération. "Ben
Laden était désarmé, c'est vrai.
Mais l'équipe sortait juste d'un
échange de tirs (...). Ensuite, il
y a cette personne (Ben Laden,
ndlr) qui passe sa tête en travers
de la porte", a toutefois reconnu
un responsable de la Défense.
Ben Laden était bien désarmé,
mais il ne s'agissait en aucun cas
d'une exécution selon lui. Un fusil
d'assaut Kalachnikov et un pistolet russe non chargés ont été retrouvés dans la chambre, assis sur
le corps de Ben Laden
Elément
qui
pourrait
s'avérer embarrassant pour les
Etats-Unis qui assurent avoir
traité la dépouille d'Oussama Ben
Laden avec respect, Mark Owen
raconte qu'un membre du commando était assis sur la poitrine
du chef d'Al-Qaïda étendu sur
le plancher de l'hélicoptère, lors
du vol de retour. L'un des deux
Blackhwaks modifiés ayant été
accidenté lors de l'opération, les
soldats ont dû se tasser dans
l'appareil restant et il n'était pas
question d'abandonner le corps
de l'ennemi numéro un des EtatsUnis qu'il fallait encore formellement identifier. Sans confirmer la
Suite à la page (19)
e livre s'appelle No Easy Day
("Pas de jour facile") et sa
sortie est prévue le 4 septembre.
Sous le pseudonyme de Mark
Owen, un Navy Seal (corps
d'élite de la marine américaine)
raconte dans le détail l'opération contre
Oussama Ben Laden
PRESENT
T THE
HE
PRESENT
THE
à laquelle il a particiBUIL
D IN G SESE
R RVICE
BUILDING
SERVICE
VICE
ORKERS
OF
T THE
H E Y YEAR
PRESENT W
TH
E
pé, selon des extraits
WORKERS
OF
OF
THE
YEAR
EAR
BUILDING
SE R V ICE
publiés mercredi par
WORKERS
OF T H E Y EAR
le Huffington Post. Le
chef d'Al-Qaïda a été
tué dans sa résidence
d'Abbottabad (Pakistan) le 1er mai 2011.
L'administration
Obama a laissé filtrer
PRESENT
HE
PRESENTT
THE
de nombreux dé- R V ICE
BUIL
D IN G SESER RVICE
B
U
ILDING
VICE
tails sur le raid selon F T H E Y EAR
ORKERS
OF T H E Y EAR
PRESENT W
TH
E
WO
R
KERS
OF
THE
Y EAR
BUILDING
SE
R
V
ICE
lesquels il avait tenté
WORKERS
OF T H E Y EAR
de résister et avait été
abattu dans sa chambre. Elle avait ensuite
reconnu qu'il était désarmé. Mais l'ouvrage
contredit tout cela.
Doyou
you know
doorman,
porter or
“handy-man”
where you live? where you live? Is there an
Do
knowa great
a great
doorman,
porter
or “handy-person”
Owen livre en
Is
there
an
o
ce
cleaner,
security
o
cer
or
maintenance
worker
who helps
office
cleaner,
security
officer
or
maintenance
worker
who helps make life a little
effet un compte-rendu
make life
little easier
at work?
How
a school,
theater,
eventor
or stadium cleaner who you
quelque peu différent :
easier
ata work?
How
about
a about
school,
theater,
event
Dobelieve
you know
a great
doorman, porter or “handy-man” where you live?
Ben Laden n'a pas été
m cleaner
who you
deserves
some extra recognition?
believe
deserves
some extra
recognition?
abattu dans sa cham- nce again this year,
Do
you
acegreat
doorman,
porter
or
whereworkers
you
Is there
an
oMedia
cleaner,
security
o SEIU,
cerservice
or“handy-man”
maintenance
worker
wholive?
helps
Manhattan
andMedia
32BJ
SEIU,
the32BJ
property
workers
Once again this
year,know
Manhattan
and
the
property service
union,
bre. Il raconte avoir
–is honoring the workers who keep the city's commercial, residential and other
make
life
a
little
easier
at
work?
How
about
a
school,
theater,
event
or
onoring
the
workers
who
keep
the
city’s
commercial,
residential
and
other
buildings
running
ce
cleaner,
security
cer
or
maintenance
worker
who
helps
Is
there
an
monté les escaliers
running smoothly. This fall in a special awards ceremony on October 21st, we will
de la maison vers smoothly.
ladings
This
October
in
a
special
awards
ceremony,
we
will
feature
building
service
um cleaner who
you
make
lifebelieve
a littledeserves
easier atsome
work?extra
Howrecognition?
about a school, theater, event or
e building service workers who go above and beyond to make tenants’, residents’ and
chambre de Ben Ladworkers who go above and beyond to make tenants’, residents’ and New Yorkers’ lives better.
again
this year,
Manhattan
Mediasome
and 32BJ
SEIU,
the property service workers
m cleaner
who
you believe
deserves
extra
recognition?
Yorkers’
lives better.
en à la suite d'un autre Once
Seal quand, "à moins n–is honoring the workers who keep the city's commercial, residential and other
Doyou
you
know
great
doorman,
porter
or
“handy-man”
where
you
live? or
nce again this year, Manhattan
Media
32BJ
SEIU,
the
property
service
workers
Do
knowaknow
aand
great
porter
or “handy-person”
where you live? Is the
Do
you
adoorman,
great
doorman,
porter
de cinq marches du
GO
TO: smoothly.
WWW.SEIU32BJ.ORG
TOsecurity
VOTE
ce cleaner,
o ceror
ormaintenance
maintenance
worker
who
helps
Is there
anaospecial
running
This
fall
in
awards
ceremony
on
October
21st,
we
will
office
cleaner,
security
officer
worker
who
helps make life a lit
palier", il a "entendudings
“handy-person”
where
you
live?
Is
there
an
–is honoring the workers who keep the city's commercial, residential and other
des coups de feu tirés re building service workers
make
life
a work?
little
easier
at work?
How
about
a school,
theater,
eventor
or stadium
easier
at
How
about
a
school,
theater,
event
cleaner who you
who
go
above
and
beyond
to
make
tenants’,
residents’
and
offi
ce
cleaner,
security
officer
maintenance
mination
Wednesday,
September
15th.
dings
runningDeadline
smoothly. is
This
fall
a special
ceremony
on or
October
21st, we will
Doin
you
know
aawards
great
doorman,
porter
or “handy-man”
where you
avec un silencieux.
stadium
cleaner
who you
believe
deserves
some extra recognition?
believe
deserves
some
extra
recognition?
ore
information
contact
Jessica
Christopher
212.268.8600;
[email protected],
worker
who
helps
make
life a [email protected]
easier at work? How
Yorkers’
better.
morelives
information
contact
Lizaat go
Connor
at 212.268.8600;
Pop, pop". C'était son eFor
building
service
workers
above
and
beyond
to make
residents’
and
Do
you
know
acegreat
doorman,
porter
or
where yw
cleaner,
security
o tenants’,
cerservice
or“handy-man”
maintenance
worker
Is there
an
oMedia
Once
this who
year,
Manhattan
and
32BJ
SEIU,
the32BJ
property
workers
Onceagain
again
this
year,
Manhattan
Media
SEIU,
the
property
collègue qui avait ou-wame Patterson 212.388.3676;
about
[email protected]
school,
theater,
event
orand
stadium
cleaner
whoservice workers unio
or Jessica
Ramos
at 212.388.3782;
[email protected]
honoring the workers who keep the city's commercial, residential and other
better.
vert le feu. "Je ne pou- orkers’ livesunion–is
at work?
How about
school,and
theater,
even
is
honoring
the workers
who
keep
theextra
city’s
commercial,
other
buildings runni
ceeasier
cleaner,
security
cerresidential
oramaintenance
worke
Ismake
therelife
ana little
you
believe
deserves
some
recognition?
buildings running smoothly. This fall in a special awards ceremony on October 21st, we will
vais pas dire d'où je me
smoothly.
This October
inbelieve
aa special
awards
ceremony,
we
will afeature
building
stadium
cleaner
who
you
extra
recognition?
make
life
littledeserves
easier
atsome
work?
How
about
school,
theater,servic
ev
Once
again
this
year,
Manhattan
Media
and
32BJ
trouvais et si les tirs
feature building service workers who go above and beyond to make tenants’, residents’ and
workers who go above and beyond to make tenants’, residents’ and New Yorkers’ lives bette
ont touché leur cible
SEIU,
the
property
service
workers
union,
is honoring
Once
again
this year,
Manhattan
Media
and 32BJ
SEIU,
the
property service wo
stadium
cleaner
who
you believe
deserves
some
extra
recognition?
New
Yorkers’
lives better.
ou pas". L'homme
the
workers
who
keep
the
city’s
commercial,
residential
union–is
workers
who keep
theand
city's32BJ
commercial,
and othw
qui avait passé sa tête
Oncehonoring
again thisthe
year,
Manhattan
Media
SEIU, theresidential
property service
and other
buildings
running smoothly.
This
October in
GO
TO:
WWW.SEIU32BJ.ORG
TO
VOTE
dans
l'encadrement
buildings
running the
smoothly.
This
fall keep
in a special
awards ceremonyresidential
on October 21st
honoring
workers
who
the city's
where
youawards
live?
de la porte "a dis-y-man”union–is
a special
ceremony,
we
will commercial,
feature building and othe
feature
building
service
workers
who
go
above
and
beyond
to
make
tenants’, resid
paru dans la chambre
Nomination
Deadline
Wednesday,
September
15th.
buildings
running
smoothly.
This
in a special
awards
ceremony
on October 21s
service
workers
whois
gofallabove
and
beyond
to make
sombre", poursuit-il. tenance worker who helps
For more
information
contact
Jessica
Christopher
212.268.8600;
[email protected],
New
Yorkers’
lives
better.
For
moreresidents’
information
contact
Lizaat go
Connor
at 212.268.8600;
and
New
Yorkers’
lives
better.
tenants’,
Une fois entré dans la
above
and
beyond
tolconnor@manhattan
make tenants’, resid
feature
building
service workers
who
or Kwame Patterson 212.388.3676; [email protected]
or Jessica Ramos at 212.388.3782; [email protected]
chambre, Mark Owen
hool, theater,
event
New Yorkers’
livesor
better.
écrit avoir vu "du sang
et de la matière cérébrale s'épancher surn?
le côté de son crâne".
Le corps de Ben Ladenoperty service workers
tressautait
encore.
Owen et un autre Seal sidential and other
ont alors "pointé leur
For more information contact Liza Connor at
visée laser sur sa poion
October
21st, we [email protected]
212.268.8600;
trine et tiré plusieurs
coups" jusqu'à ce que
or Jessica Ramos at 212.388.3782;
make tenants’, residents’
and
le corps ne bouge plus.
[email protected]
Interrogés par
+
+
+
Nominate
Nominate
Nominate
your favorite doorman,
PRESENT
PRESENTT
SHIP YOUR CAR FROM
NYC TO HAITI:
Only
Le Navy SEAL qui a utilisé le
pseudonyme de Mark Owen
pour écrire No Easy Day, le
livre qui a dit tout sur le raid
qui a tué Oussama Ben Laden.
Il a été démasqué par Fox
Nouvelles. Son nom est Matt
Bissonnette, âgé de 36 ans.
HE
THE
BUILILDING
D IN G SESER RVICE
VICE
RKERS
OF T H E Y EAR
WO R KERS OF THE Y EAR
your
office cleaner,
Your favorite
favorite ++doorman,
+
Your
favorite
doorman,
officleaner!
cer or life
saver!
officesecurity
or
school
office or
or school
office
school cleaner!
cleaner!
tee doorman,
Nominate
Nominate
Your
favorite
doorman,
your
favorite
doorman
RECEIVE
A SPECIAL GIFT
WHEN YOU BRING THIS
AD WITH YOUR
SHIPMENT.
Your
favorite
office or
school
cleaner!door
office or
or school
office
school cleane
cleane
avorite
doorman,
avorite
school
cleaner!doorman,
GO TO: WWW.BSW-AWARDS.COM TO NOMINATE
GO TO: WWW.BSW-AWARDS.COM TO VOTE
school
cleaner!
school cleaner!
omination Deadline is Tuesday, September 13th, 2012.
THE ONLY FREIGHT COLLECTOR IN NEW YORK THAT OWNS THEIR SHIP (M/V GREY SHARK)
Devon Shipping Inc.
GO TO: WWW.SEIU32BJ.ORG TO VOTE
GO TO: WWW.BSW-AWARDS.COM TO V
Do you know a great doorman, porter or “handy-person” where you live? Is there an
Nomination Deadline is Tuesday, September 13
• Cars • Trucks • Trailers
, security officer or maintenance worker who helps make life a little
• Buses • Construction equipment
easier at work? How about a school, theater, event or stadium cleaner who you
GO TO: WWW.SEIU32BJ.ORG
rter or “handy-man”
where
you live?is TO VOTE
Roll-on • Roll-off
Nomination
Deadline
Deliveries received opposite
115 Van Brunt St.,
Brooklyn, NY
Red Hook Container Terminal
20
Haiti Liberté/Haitian Times
Hours: • Mon-Fri 8am - 5pm
• Sat-Sun 9am - 3pm
Nou pale kreyòl
718-243-2929
September
13th,
2012.
or
whereworkers
you
live?
oorter
cerThursday,
or“handy-man”
maintenance
worker
who
helps
and 32BJ
SEIU,
the
property service
union,
w about
school,and
theater,
event
or
ercial,
other
buildings
cerresidential
oramaintenance
worker
whorunning
helps
ony,
we
will afeature
ra recognition?
ow
about
school,building
theater,service
event or
, residents’ and New Yorkers’ lives better.
J SEIU,
the property service workers
xtra
recognition?
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012