S`habiller ()

S’habiller
Bibliographie :
Der Kinder Brockhaus. Ritter und das
Leben im Mittelalter. Brockhaus
Verlag/Mannheim, 2007. ISBN-13: 9783765332715.
Neil Grant: Alltagsleben damals. Das
Mittelalter. Tessloff Verlag, 2002. ISBN13: 978-3788609061.
Supports pédagogiques :
Fiche de travail n°1
(école primaire et collège),
fiches de travail n°2 et 3
(lycée)
Accessoires :
coiffes, chapeaux, chaussures,
tenue médiévale.
Maître du retable
de la Vierge de Lichtenthal,
La Naissance de la Vierge,
1489, résineux
Mathias Neithart Gothart
dit Grünewald,
Sainte Élisabeth,
vers 1509/11, sapin
e retable de La naissance de la Vierge représente des personnages aux tenues diverses. Mais
il ne permet pas de définir les règles vestimentaires du Moyen Âge selon le rang social, même
si les maîtres, figurant au premier rang, portent des vêtements beaucoup plus somptueux que
la servante dans la cuisine. Après une description précise des vêtements, on étudiera diverses
variantes de l’habillement. La diversité des coiffes des femmes est frappante.
L
ENSEIGNANT
Les lycéens décriront avec précision les vêtements illustrés sur le retable et les élèves de
collège étudieront l’habit de sainte Élisabeth et le dessineront. Le retable de Mathias Grünewald peint dans divers tons de gris offre un grand intérêt artistique, ne serait-ce que par la
technique choisie, mais aussi en raison de la particularité de l’habit plissé porté par la sainte.
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Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
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u Moyen Âge, il existait des règles vestimentaires
strictes. Les paysans n’avaient le droit de porter
que de simples blouses et certaines couleurs
comme le gris, le marron ou le bleu. Les nobles
et les riches bourgeois étaient vêtus d’étoffes
précieuses et de vêtements à la mode. Sur ce
tableau, tu aperçois une belle dame, sainte
Élisabeth, dans une tenue particulière.
A
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Peux-tu décrire ce qu’elle porte ?
L’étoffe s’appelle un plissé.
⁄
Dessine-le.
École primaire
Collège
Mathias Neithart Gothart
dit Grünewald,
Sainte Élisabeth,
vers 1509/11, sapin
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u Moyen Âge, il existait des règles vestimentaires
A
qui déterminaient ce que chacun avait le droit
de porter. La femme d’un marchand ne pouvait
pas s’habiller comme une dame d’honneur et
les paysans n’avaient pas le droit de porter des vêtements colorés ou précieux.
Dès le IXe siècle, l’empereur Charlemagne avait
décrété que les paysans devaient porter des
blouses courtes et des braies. Quand il faisait
froid, ils mettaient un manteau, des gants et un
chaperon. Ils n’avaient le droit de porter que
certaines couleurs comme le bleu, le marron ou
divers tons de gris.
Les paysans confectionnaient eux-mêmes leurs
vêtements. La femme du paysan filait la laine ou
tissait le lin. Les sous-vêtements étaient toujours
en lin. Par-dessus la culotte, les hommes portaient
des chausses en laine qui ressemblaient à de
longues chaussettes, qu’ils roulaient sur les
chevilles quand il faisait chaud. En hiver, ils les
attachaient à l’aide de rubans sur le pourpoint,
qui était une sorte de maillot de corps. Les boutons
n’ayant été inventés qu’à la fin du Moyen Âge, les
vêtements étaient attachés à l’aide d’agrafes et
d’œillets, d’aiguillettes, de ficelles et de fibules,
une sorte d’épingle à nourrice.
Les paysannes portaient de longs vêtements
amples qu’elles fermaient à l’aide d’une large
ceinture. Les enfants étaient vêtus de simples
blouses.
Les paysans et les
pauvres portaient des
chaussures en bois
qu’ils fabriquaient euxmêmes. Elles étaient
munies de semelles en bois ou en
liège relativement épaisses pour éviter de s’enfoncer dans la boue. Il existait également des
chaussettes avec des semelles en bois.
La forme des chaussures changeait fréquemment.
Les poulaines furent à la mode jusque dans la
première moitié du XVe siècle. Puis elles furent
remplacées par des chaussures si pointues que
celles-ci étaient parfois attachées au genou à
l’aide de chaînettes en métal. Les « chausses en
cuir » sont les ancêtres des bottes de cheval.
Grande innovation de la mode : les patins de bois
munis de deux renforts sous la semelle pour faire
office de talons. Portés sous les chaussures, ils
permettaient de protéger celles-ci de la saleté. Vers
la fin du Moyen Âge apparurent des formes de
chaussures à bouts ronds et larges.
A la fin du Moyen Âge, les riches bourgeois
s’approprièrent progressivement la mode des
nobles. Les règles concernant les tenues vestimentaires devinrent moins strictes. En Allemagne,
les jeunes bourgeois exagérèrent les tendances de
la mode. Les pantalons y étaient plus serrés, les
décolletés plus plongeants et les chaussures plus
pointues qu’ailleurs.
Décris les vêtements
des personnages représentés
sur le panneau du retable.
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Lycée
Alors que l’habillement des paysans a peu changé
au cours des siècles, les vêtements des riches
n’ont cessé d’évoluer. Aux XIVe et XVe siècles, la
mode changea fréquemment, tout en respectant
certaines règles. Les femmes portaient des jupes
longues qui descendaient jusqu’aux chevilles. La
houppelande était une grande robe munie de
nombreux plis et souvent d’une traîne. Progressivement, la taille et la ceinture remontèrent de
plus en plus haut, jusque sous la poitrine d’où
l’étoffe retombait en plis. Les plissés, surtout
utilisés pour les manteaux, étaient considérés
comme particulièrement élégants. Les décolletés
étaient plus ou moins profonds, devant comme
derrière. Les manches pouvaient avoir des formes
diverses : étroites, ouvertes, bouffantes ou resserrées
au poignet.
Les femmes mariées devaient
couvrir leurs cheveux. Il existait
différents types de coiffes : la
coiffe à corne, mais aussi le
hennin, une coiffe en forme de
pain de sucre dont la pointe
s’achevait par un voile.
Les hommes riches portaient
des chausses seyantes et
des vestes courtes.
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Regarde bien les vêtements
que portent les personnages
sur les illustrations.
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Souviens-toi de ce que tu as appris
sur les vêtements au Moyen Âge sur la fiche
de travail n°2.
À quelle catégorie de la société
appartiennent les personnages ?
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