rapport - GE Capital

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rapport - GE Capital
Le ‘facteur CC’
Valeur économique du financement des
Comptes Clients pour les économies
européennes de premier plan.
Table des matières
Sommaire1
1: Introduction
6
2: Comptes Clients : France
9
Sommaire
L’objectif du présent rapport est d’évaluer les avantages du
financement des Comptes Clients (CC) pour les quatre plus grandes
économies européennes et les entreprises qui en bénéficient. Son
premier objectif est de quantifier la mesure dans laquelle les niveaux
actuels de financement des Comptes Clients contribuent aux
résultats économiques et d’évaluer comment son utilisation accrue
pourrait améliorer les performances économiques des pays.
Qu’est-ce que le financement des Comptes Clients ?
Le financement des Comptes Clients permet aux
sociétés d’avoir accès à un financement, soit assorti
d’une garantie portant sur les factures ou Comptes
Clients, soit par le biais de la vente de ces factures à un
tiers. Ce financement revêt deux formes connues :
La valeur actuelle du financement des Comptes Clients au sein
des principales économies européennes est significative et la
valeur potentielle d’une utilisation accrue l’est plus encore. La
modélisation économétrique utilisée aux fins du présent rapport
révèle que d’ici 2020, si les niveaux de croissance et d’utilisation
actuels se maintiennent, un peu moins de 59 milliards € de données
trimestrielles combinées relatives au PIB en France, Allemagne,
Italie et au Royaume-Uni et 1,66 million d’emplois dépendraient de
l’existence du financement des Comptes Clients.
L’escompte de factures permet à une entreprise de
tirer de l’argent de ses factures de vente avant que le
client n’effectue le paiement. Pour ce faire, l’entreprise
emprunte un pourcentage de la valeur de son registre
de ventes auprès d’une société de financement,
utilisant effectivement les factures de vente impayées
au titre de garanties de l’emprunt.
L’affacturage est un outil financier qui permet à une
société d’obtenir le paiement de factures en quelques
jours. Il permet aux sociétés, généralement des PME,
de disposer du fonds de roulement nécessaire à
leurs activités, au paiement des fournisseurs et à la
croissance. L’affacturage implique la vente des factures
à prix réduit en échange de liquidités immédiates. La
société d’affacturage attend d’être payée cependant
que la société ayant fait appel à ses services peut
immédiatement utiliser les fonds.
Plus important encore, la généralisation de l’ utilisation des comptes
clients aurait un grand impact sur la croissance future. Selon ce
scénario, d’ici 2020, le PIB combiné de ces quatre nations pourrait
croître de 53 milliards € supplémentaires par trimestre et 937.000
nouveaux emplois pourraient être créés.
Pleins feux sur le financement des Comptes
Clients
Au total, le volume du financement des Comptes Clients en Europe
était de 989.951 millions € en 2010. D’après la « Federation of
Factoring and Commercial Finance » européenne, ce nombre
représentait 8,43 % du PIB européen total en 20101. Le financement
des Comptes Clients offre, par rapport au crédit traditionnel,
plusieurs avantages distincts aux entreprises incluant la fourniture
de financement à très court terme, sans que les entreprises n’aient
à fournir des garanties supplémentaires ; l’amélioration des flux de
trésorerie, en raison des délais d’obtention de liquidités réduits par le
biais du financement des Comptes Clients ; la flexibilité concernant
le mode d’utilisation du financement, permettant donc une réponse
immédiate aux besoins et un accès au financement plus facile grâce
à un processus de demande nettement simplifié. Le financement des
Comptes Clients offre également une protection contre les risques
d’impayés. Au niveau sectoriel, le secteur manufacturier joue un rôle
majeur dans la croissance du financement des Comptes Clients, qui,
de plus, fait face à la tempête financière.
Illustration 1 - Pénétration du financement des Comptes Clients
Royaume-Uni
Allemagne
France
10%
5%
0%
% du PIB
2
1
% de PME
Bien qu’il soit de plus en plus communément admis que cette pratique
constitue une alternative positive au crédit bancaire traditionnel, le
financement des Comptes Clients n’est pas une forme de financement
très utilisée par rapport aux autres instruments :
•
Au Royaume-Uni, l’Asset Based Finance Association (ABFA)
estime que sur un million de PME britanniques2, seules 42.000
font appel au financement des Comptes Clients.
•
Ce qui veut dire que le taux de pénétration n’est que de 4,1 % au
sein des sociétés britanniques.
•
ependant, la pénétration du PIB totale (c’est-à-dire la proportion
C
du PIB financée par le biais du financement des Comptes Clients)
est considérablement plus élevée, pour atteindre 13,34 % selon
les estimations.
http://www.euf.eu.com/total-factoring-volume/facts-and-figures/total-factoring-volume/menu-id-24.html
Selon des données du Department for Business, Innovation and Skills pour 2009 indiquant que 1,02 million de sociétés avaient un effectif entre 2 et 250 employés au Royaume-Uni.
1
Italie
15%
•
•
En France, 35.217 sociétés ont fait appel au financement des
Comptes Clients en 20103, soit 3,1 % des PME françaises4.
LE FACTEUR DE FINANCEMENT DES CC
En Allemagne par contre, bien que l’affacturage ait représenté
plus de 5 %5 du PIB du pays en 2010, seules 12.000 sociétés y
ont fait appel.
•
Ce qui représente moins de 1 % des PME allemandes6.
•
En Italie, 37.000 sociétés (un peu moins de 2 % des PME) font
appel au financement des Comptes Clients, mais 9,78 % du PIB
est issu de ce mode de financement.
Avantages du financement des Comptes Clients
Octroi de financements à très court terme : les CC
permettent un financement à très court terme sans
que les entreprises n’aient à fournir de garanties
supplémentaires
Amélioration de la trésorerie : le délai d’obtention de
la trésorerie est plus court via le financement de CC que
via un crédit bancaire
Aperçu de la méthodologie
Utilisation flexible du financement : les fonds peuvent
être utilisés aussitôt, afin que les entreprises puissent
répondre à leurs besoins immédiats quels qu’ils soient
Afin d’évaluer les bienfaits et l’ampleur des retombées économiques
du financement des Comptes Clients, GE Capital s’est penchée sur
les avantages économiques du financement des Comptes Clients
dans quatre marchés principaux : le Royaume-Uni, la France, l’Italie
et l’Allemagne.
Les résultats reposent sur un examen approfondi des données
relatives aux prêts et à d’autres activités de financement fondées
sur les actifs ; des statistiques économiques et financières et des
commentaires de banques centrales et gouvernements ; des données
exclusives de GE Capital relatives à la tendance d’utilisation du
financement des Comptes Clients ; des entretiens avec les entreprises
pertinentes, les réseaux du secteur financier et les organisations
gouvernementales et avec plus de 50 sociétés qui font actuellement
appel au financement des Comptes Clients.
Sur la base de ces résultats et points de vue, un modèle économétrique,
quantifiant les avantages économiques plus larges pour chaque
économie de l’utilisation actuelle et future du financement des
Comptes Clients, a été mis en place afin d’évaluer plusieurs scénarios
sur les court (trois ans), moyen (cinq ans) et long (10 ans) termes.
Les modèles qui étayent l’analyse reposent sur une vaste base de
données économiques, financières, commerciales, démographiques
et sur l’emploi pour chacun des quatre pays de la zone EMEA. Un
modèle économétrique a été appliqué à chacun des quatre pays
EMEA étudiés dans ce rapport. Les modèles séparent les secteurs
industriels, les facteurs de production, les dépenses des ménages
et publiques, ainsi que le commerce extérieur et les investissements
pour chaque pays.
Vous trouverez de plus amples détails sur ce modèle et les résultats
en page 6 du présent rapport.
Processus de demande simplifié : le processus de
financement de CC exige généralement bien moins de
documents que pour un crédit bancaire ordinaire
Protection contre le non-paiement des factures –
dans le cas de l’affacturage, le risque de non-paiement
est entièrement transféré à la société d’affacturage
La Valeur du financement des Comptes
Clients
L’étude, après s’être penchée sur les retombées positives de l’usage
actuel et étendu, examine également la mesure dans laquelle ces
économies reposent sur le financement des Comptes Clients pour
alimenter la croissance attendue de l’économie et de l’emploi. Le
résultat de notre modèle illustre que si le financement des Comptes
Clients n’était pas proposé aux sociétés dans les pays considérés et
que tous les bienfaits qui en découlent étaient supprimés, les quatre
économies s’en trouveraient lourdement touchées et, à terme,
enregistreraient une croissance restreinte.
Afin de prouver la valeur du financement des Comptes Clients pour
les quatre économies étudiées dans le présent rapport, nous nous
sommes penchés sur l’impact du retrait immédiat du financement des
Comptes Clients de chaque économie. Vues l’ampleur du financement
des Comptes Clients et son importance en tant que source des fonds
de roulement et même en envisageant la disponibilité de formes
alternatives de financement, nos modèles montrent que la majorité
des économies européennes seraient immédiatement touchées
Valeur du financement des Comptes Clients pour les principales économies européennes
4e trimestre de 2011
Contribution au
PIB trimestriel
4e trimestre de 2015
% du PIB
trimestriel
Contribution au
PIB trimestriel
4e trimestre de 2020
% du PIB
trimestriel
Contribution au PIB
trimestriel
% du PIB
trimestriel
Royaume-Uni
6,06 milliards €
1.84%
8,46 milliards €
2.29%
13,17 milliards €
3.19%
Allemagne
3,15 milliards €
0.57%
7,62 milliards €
1.34%
18,24 milliards €
2.84%
France
3,95 milliards €
0.96%
7,38 milliards €
1.66%
15,3 milliards €
3.19%
Italie
3,76 milliards €
1.24%
6,25 milliards €
1.95%
11,9 milliards €
3.49%
Total
16,92 milliards €
1.04%
29,71 milliards €
1.71%
58,61 milliards €
3.13%
Royaume-Uni * (£)
4,91 milliards £
6,85 milliards £
10,67 milliards £
* Conversion en livres sterling basée sur les taux de change effectifs réels d’avril 2011
3
4
5
2
http://www.asf-france.com/statistiques/Activiteadherents/201012-Activite-affacturage.pdf
Selon les données de l’INSEE, on dénombrait en France en 2009 1,19 million d’entreprises avec un effectif de 2 à 250 personnes.
http://www.factoring.de/factoring-aktuell-english/fac-market-2010Selon les données de l’ifM Bonn, il y avait en 2009 en Allemagne 1,2 million d’entreprises avec un effectif de 2 à 250 personnes
par un impact notable : sur les quatre économies, 16,92 milliards€
disparaîtraient du PIB combiné au quatrième trimestre 2011. D’ici au
quatrième trimestre 2015, la valeur globale du PIB qui reposerait sur
le financement des Comptes Clients passerait à 29,71 milliards € et à
plus de 58,611 milliards € d’ici 2020.
Des emplois seraient également perdus. À l’heure actuelle, plus de
100.000 emplois respectivement en France, en Allemagne et en Italie
s’appuient sur la disponibilité et l’utilisation du financement des
Comptes Clients, alors qu’au Royaume-Uni, ce chiffre se rapproche
des 260.000 emplois. D’ici 2015, vus la croissance économique
actuelle et le rôle de l’affacturage, plus de 220.000 emplois en Italie
dépendraient de l’existence du financement de Comptes Clients, alors
qu’en Allemagne et en France, ce nombre atteindrait respectivement
plus de 175.000 et 180.000 emplois.
Emplois dépendant du financement des Comptes Clients dans
les principales économies européennes
2011
2015
2020
Royaume-Uni
258,000
356,000
543,000
Allemagne
108,000
176,000
322,000
France
112,000
181,000
331,000
Italie
123,000
228,000
460,000
Total
601,000
941,000
1,657,000
Par exemple, en Allemagne, d’ici 2020, la valeur du financement des
Comptes Clients pour l’économie dépasserait les 18 milliards € par
trimestre, incluant l’impact actuel et la restriction sur la croissance
qui surviendrait selon notre modèle. En d’autres termes, si le
financement des Comptes Clients venait à disparaître aujourd’hui,
l’économie allemande se contracterait de près de 3 % en 2020.
Les avantages d’une adoption plus
généralisée
Selon les résultats du modèle, les quatre économies européennes
pourraient tirer des avantages considérables d’une adoption plus
généralisée du financement des Comptes Clients.
Plusieurs obstacles à une adoption plus généralisée du financement
des Comptes Clients en ont freiné la pénétration en Europe. Si ces
obstacles venaient à être surmontés, le nombre de sociétés utilisant
les CC pourrait tripler dans le cas de la France et plus encore dans le
cas de l’Allemagne.
Illustration 2 - Niveau actuel par rapport à l’utilisation potentielle
plus large du Financement des CC 7.
No. de
consommateurs
Royaume-Uni
Actuelle
Potentielle
Allemagne
42,000
12,000
105,000
125,000
France
Italie
35,000
37,000
100,000 105,000
Après consultation des associations d’affacturage des quatre
marchés évalués dans ce rapport, il est communément admis que
6-10 % des entreprises de chaque marché n’utilisant actuellement
pas le financement CC sont éligibles et en tireraient profit, ce qui
équivaut à 15-20 % en termes de PIB.
La flexibilité additionnelle offerte aux entreprises utilisant les CC
induirait potentiellement une amélioration des flux de trésorerie et des
tampons du fonds de roulement, permettant donc aux entreprises de
répondre à la demande, de s’étendre et de croître plus efficacement.
L’impact sur l’économie et l’emploi de chaque marché serait tout
d’abord modeste, mais au fil du temps cependant, il deviendrait réel
sur les résultats.
D’ici la fin de 2015, l’économie française gagnerait 4,4 milliards €
supplémentaires par trimestre et d’ici 2020, elle augmenterait de 13,5
milliards € supplémentaires par trimestre, l’économie évoluerait de
2,8 % supplémentaires. En Allemagne, l’impact serait plus important
en raison du niveau de pénétration actuel relativement faible des
CC en comparaison avec celui du Royaume-Uni et de la France, et
l’économie devrait croître de 2,9 % supplémentaires d’ici la fin de
2020.
Ce financement soutiendrait également une croissance significative
du nombre d’emplois disponibles dans ces économies. L’économie
britannique, par exemple, connaîtrait une croissance de 2,09 %
additionnels par trimestre et cette croissance induirait la création de
plus de 300.000 nouveaux emplois.
Nouveaux emplois potentiels découlant de l’utilisation «
optimale » du financement des CC
2011
2015
2020
10,000
92,000
311,000
Allemagne
9,000
68,000
222,000
France
6,000
52,000
170,000
Italie
8,000
70,000
234,000
Total
34,000*
282,000
937,000
Royaume-Uni
*NB. Ce chiffre est 34.000 en raison de l’arrondi au millier le plus
proche. 34.000 est correct
Croissance potentielle - Impact économique d’une utilisation « optimale » du financement des CC
4e trimestre 2011
PIB trimestriel
additionnel
4e trimestre 2015
PIB trimestriel
additionnel (%)*
PIB trimestriel
additionnel
4e trimestre 2020
PIB trimestriel
additionnel (%)*
PIB trimestriel
additionnel
PIB trimestriel
additionnel (%)*
Royaume-Uni
0,54 milliard €
0.17%
2,77 milliards €
0.75%
8,63 milliards €
2.09%
Allemagne
1,23 milliard €
0.22%
6,12 milliards €
1.03%
18,62 milliards €
2.90%
France
0,91 milliard €
0.22%
4,42 milliards €
0.99%
13,48 milliards €
2.78%
Italie
€0.84bn
0.28%
4,06 milliards €
1.27%
12,17 milliards €
3.57%
Total
3,52 milliards €
0.22%
17,37 milliards €
1.01%
52,90 milliards €
2.83%
Royaume-Uni (£)
0,44 milliard £
2,25 milliards £
6,99 milliards £
* En pourcentage du PIB trimestriel actuellement attendu
* Conversion en livres sterling basée sur les taux de change effectifs réels d’avril 2011
Les données du nombre d’utilisateurs actuels et du nombre « optimal » d’utilisateurs reposent sur une consultation avec des associations européennes d’affacturage (le nombre optimal étant le milieu de
gamme des estimations)
7
3
Les tableaux suivants illustrent la valeur du financement des CC pour les 4 économies
européennes entre le 4e trimestre 2011 et le 4e trimestre 2020
Valeur des solutions de financement des Comptes Clients dans l'économie britannique
(Prévision du PIB trimestriel, en milliards de livres sterling)
4ème trimestre 2020 :
Valeur additionnelle estimée: 7 Md£
Valeur actuelle: 10,67 Md£
}
GBP 350
4ème trimestre 2015 :
330
Valeur additionnelle estimée: 2,25 Md£
Valeur actuelle: 6,85 Md£
Valeur
potentielle totale:
17,67 Md£
5,18% du PIB*
310
4ème trimestre 2011 :
Valeur additionnelle estimée: 0,44 Md£
Valeur actuelle: 4,91Md£
290
Valeur additionnelle potentielle des solutions de financement des Comptes Clients
Valeur actuelle des solutions de financement des Comptes Clients
270
Prévision du PIB trimestriel selon un recours optimal aux solutions de financement des Comptes Clients
Prévision du PIB trimestriel selon le recours actuel aux solutions de financement des Comptes Clients
Prévision du PIB trimestriel sans prendre en compte les solutions de financement des Comptes Clients
250
*Prévision du PIB trimestriel en pourcentage selon un recours optimal aux solutions de financement des Comptes Clients
Valeur des activités de financement des Comptes Clients dans l'économie allemande
(Prévision du PIB trimestriel, en milliards d'euros)
4ème trimestre 2020:
Valeur additionnelle estimée: 18,62 Md€
Valeur actuelle: 18,24 Md€
EUR 520
}
4ème trimestre 2015:
500
Valeur additionnelle estimée: 6,12 Md€
Valeur actuelle: 7,62 Md€
480
460
4ème trimestre 2011:
Valeur
potentielle totale:
36,9Md€,
5,58% du PIB*
Valeur additionnelle estimée: 1,23 Md€
Valeur actuelle: 3,15 Md€
440
Valeur additionnelle potentielle des solutions de financement des Comptes Clients
Valeur actuelle des solutions de financement des Comptes Clients
420
Prévision du PIB trimestriel selon un recours optimal aux solutions de financement des Comptes Clients
Prévision du PIB trimestriel selon le recours actuel aux solutions de financement des Comptes Clients
Prévision du PIB trimestriel sans prendre en compte les solutions de financement des Comptes Clients
400
*Prévision du PIB trimestriel en pourcentage selon un recours optimal aux solutions de financement des Comptes Clients
Valeur des solutions de financement des Comptes Clients dans l'économie française
(Prévision du PIB trimestriel, en milliards d'euros)
4ème trimestre 2020 :
Valeur additionnelle estimée: 13,48 Md€
Valeur actuelle: 15,50 Md€
EUR 520
4ème trimestre 2015 :
500
Valeur additionnelle estimée: 4,42 Md€
Valeur actuelle: 7,38 Md€
480
460
4ème trimestre 2011 :
}
Valeur
potentielle totale:
28,9 Md€,
5,8% du PIB*
Valeur additionnelle estimée: 0,91Md€
Valeur actuelle: 3,95 Md€
440
Valeur additionnelle potentielle des solutions de financement des Comptes Clients
Valeur actuelle des solutions de financement des Comptes Clients
420
Prévision du PIB trimestriel selon un recours optimal aux solutions de financement des Comptes Clients
Prévision du PIB trimestriel selon le recours actuel aux solutions de financement des Comptes Clients
Prévision du PIB trimestriel sans prendre en compte les solutions de financement des Comptes Clients
400
*Prévision du PIB trimestriel en pourcentage selon un recours optimal aux solutions de financement des Comptes Clients
4
Valeur des solutions de financement des Comptes Clients dans l'économie italienne
(Prévision du PIB trimestriel, en milliards d'euros)
4ème trimestre 2020 :
Valeur additionnelle estimée: 12,17 Md€
Valeur actuelle: 11,90 Md€
EUR 360
}
4ème trimestre 2015 :
350
Valeur additionnelle estimée: 4,06 Md€
Valeur actuelle: 6,25 Md€
340
320
4ème trimestre 2011 :
Valeur
potentielle totale:
24,1Md€
6,82% du PIB*
Valeur additionnelle estimée: 0,84 Md€
Valeur actuelle: 3,76 Md€
310
Valeur additionnelle potentielle des solutions de financement des Comptes Clients
Valeur actuelle des solutions de financement des Comptes Clients
300
Prévision du PIB trimestriel selon un recours optimal aux solutions de financement des Comptes Clients
Prévision du PIB trimestriel selon le recours actuel aux solutions de financement des Comptes Clients
Prévision du PIB trimestriel sans prendre en compte les solutions de financement des Comptes Clients
290
*Prévision du PIB trimestriel en pourcentage selon un recours optimal aux solutions de financement des Comptes Clients
Obstacles à une adoption plus généralisée
Alors que le financement des CC génère actuellement une valeur
ajoutée substantielle, les principaux chiffres du modèle indiquent
que son potentiel est plus grand, pour le nombre d’entreprises qui
pourraient y avoir accès et dont il stimulerait la croissance, et d’une
manière plus large pour l’économie, malgré certains obstacles.
Aux fins de cette étude, l’impact général d’une adoption plus
généralisée constitue un exercice théorique. Néanmoins, ce potentiel
existe et pourrait être concrétisé, tant au niveau des entreprises
individuelles que de l’économie plus large si certains obstacles ayant
été identifiés dans la recherche étaient surmontés.
Il s’agit d’un manque de sensibilisation et de perception de l’image des
solutions de financement des CC. Ils pourraient être surmontés grâce
à des programmes éducatifs du gouvernement, des associations
professionnelles et des fournisseurs et, potentiellement, d’une union
des trois. Ces deux points ont été les obstacles les plus fréquemment
cités dans nos entretiens avec des utilisateurs du financement de CC.
.
OBSTACLES A L’ADOPTION
Manque de sensibilisation : Nombre de PME ne sont
que peu sensibilisées aux instruments de financement
de CC en tant qu’alternative au financement bancaire
ou à d’autres sources de financement du fonds de
roulement.
Image : Certains pensent que cette voie est
principalement utilisée par des sociétés en difficulté.
Coûts :Plusieurs des entreprises interrogées dans
le cadre de ce rapport ont indiqué que le coût du
financement de CC peut constituer une contrainte à
une certaine échelle.
Flexibilité réduite : Bien que la flexibilité du
financement des CC soit l’un de ses principaux
avantages, lorsque le nombre de commandes diminue,
la portée d’utilisation du financement de CC diminue
considérablement
Désavantage sectoriel : Les fournisseurs de
financement des CC assortissent les entreprises
individuelles de primes de risque et il y aura des
secteurs industriels pour lesquels le financement de
CC ne sera pas toujours accessible.
Complexité : Certains estiment que l’affacturage est
un mécanisme relativement complexe nécessitant
un investissement additionnel dans des systèmes de
gestion financière.
5
1: Introduction
Objectif du rapport
1.1Ce rapport montre que le financement des Comptes Clients
devient un moyen de plus en plus utilisé par les entreprises
européennes pour répondre aux nouvelles opportunités qui
s’offrent à elles en cette période de reprise du cycle économique.
Il s’intéresse à l’utilisation actuelle et potentielle future du
financement des Comptes Clients au sein de quatre marchés
européens : la France; l’Allemagne; l’Italie et le Royaume-Uni.
1.2Le fonctionnement du financement des Comptes Clients (CC)
est très différent de celui d’un prêt ou d’un découvert bancaire.
Le financement des CC ne consiste pas à prêter de l’argent à
une entreprise : l’entreprise vend un compte client (c’est-àdire un actif financier tangible et réel) dans le but d’augmenter
sa trésorerie. Le financement des Comptes Clients offre des
mécanismes de financement alternatifs et flexibles, ainsi
qu’un support client à la disposition des PME et plus grandes
entreprises, destiné aussi bien à améliorer la trésorerie qu’à
maîtriser les crédits impartis ou à instaurer une marge de crédit
flexible et réactive, ajustable selon les besoins de l’entreprise.
Approche
1.3L’approche de l’étude consiste à développer cinq éléments de
recherche, distincts mais complémentaires, dans le but d’estimer
l’importance actuelle et potentielle du financement des CC sur
les quatre marchés européens. Ces éléments d’analyse sont
expliqués ci-dessous.
1.4En premier lieu, nous avons regroupé des documents et données
disponibles issus de différentes sources :
•
s tatistiques mensuelles, trimestrielles et annuelles sur les
prêts bancaires et le soutien aux petites entreprises pour
chacun des quatre pays ;
•
s tatistiques sur les activités financières basées sur des
actifs dans les quatre pays ;
•
s tatistiques économiques et financières et commentaires
formulés par les banques centrales et d’autres sources ;
•
utres données et renseignements produits par les
a
réseaux de l’industrie financière et commerciale ainsi que
d’autres observateurs au sein des quatre pays et du reste
de l’Europe.
1.7
Nous avons ensuite mené une série d’entretiens en vue
d’études de cas avec plus de cinquante entreprises qui utilisent
le financement des CC au sein des quatre pays. L’objectif de
ces entretiens était d’étudier plus en détail certains points
tels que les bénéfices enregistrés par les entreprises grâce au
financement des CC, et ce, selon le point de vue des utilisateurs,
ainsi que les avantages et inconvénients des instruments de
financement des CC par rapport aux autres possibilités. Dans
la plupart des cas, les entreprises interrogées étaient des clients
actuels de GE Capital, et les entretiens étaient généralement
réalisés avec les Directeurs financiers de ces entreprises.
1.8Enfin, et en se fondant sur les conclusions de ces quatre premiers
éléments d’analyse, SQW a construit des modèles économiques
capables de quantifier les bénéfices économiques au sens
large, pour les économies étudiées, de l’utilisation actuelle et
future des instruments de financement des CC. Les modèles
économiques ont considéré un certain nombre de scénarios
futurs sur le court-terme (3 ans), le moyen-terme (5 ans) et le
long-terme (10 ans) pour chacun des quatre pays de la zone
EMEA. L’approche utilisée lors de la modélisation est expliquée
plus en détail dans la prochaine section.
Approche de la Modélisation
1.9Les modèles qui étayent l’analyse sont basés sur une vaste
base de données économiques, financières, commerciales,
démographiques et sur l’emploi pour chacun des quatre pays
de la zone EMEA. Un modèle économétrique est déployé pour
chacun des quatre pays de la zone EMEA objet du présent
rapport.
1.10 Les modèles sont basés sur une série d’équations portant sur la
consommation, l’investissement, la productivité, le commerce,
les prix, la demande de matériaux, le marché du travail (offre et
demande de travail, compétences et professions) ainsi que les
tendances démographiques sous-jacentes. Une représentation
graphique simplifiée de la structure du modèle économétrique
sous-jacent est présentée ci-dessous.
Figure 1 : Modèle économétrique : schéma
Exportations
1.5
Puis, nous avons été autorisés à consulter et à étudier un
certain nombre d’informations confidentielles provenant des
données internes de GE Capital, notamment des données sur
les tendances liées à l’utilisation des produits de financement
des CC depuis 2009.
1.6Nous avons ensuite réalisé des entretiens ciblés avec des parties
prenantes clés du secteur financier au sein des quatre pays et
du reste de l’Europe. Il s’agissait notamment de représentants
des banques centrales des quatre pays, de responsables de
ministères en charge de la croissance et du développement des
PME, et des plus importantes organisations commerciales dans
chacun des quatre pays.
Demande
Dépenses
Investissement
Revenu
Emploi
Source: SQW
6
Importations
Production
1.11 Les modèles décomposent les secteurs industriels, les facteurs
de production, les dépenses des ménages et gouvernementales,
ainsi que le commerce et l’investissement extérieur pour
chacun des quatre pays. Les modèles intègrent un cadre «
entrées-sorties » afin d’identifier les interdépendances entre les
secteurs d’activité et les autres activités économiques, ce qui
permet une simulation de l’interaction dynamique et des effets
de rétroaction entre différents pans de l’économie : secteurs
industriels, gouvernement, consommateurs et commerce
international.
1.12 Le modèle intègre des relations économétriques de séries
chronologiques et des relations entrées-sorties croisées.
La demande globale est estimée à l’aide de fonctions de
consommation, d’équations d’investissement et d’équations
d’import-export. Le modèle est rendu dynamique via des
hypothèses concernant les taux futurs d’innovation et la
croissance de la productivité dans les différents secteurs de
l’économie.
Le cas de référence
1.13 Pour commencer, un cas de référence a été mis au point : un
scénario central pour chacun des quatre pays EMEA, basé sur
les tendances macro-économiques mondiales et européennes
existantes ainsi que les tendances nationales et les problèmes
spécifiques de chaque pays.
1.14 Les
projections sectorielles pour la production économique1 et
l’emploi dans le cadre du scénario du cas de référence sont
étayées par les données remontant au premier trimestre 2001.
Les prévisions couvrent un total de 28 secteurs industriels
et commerciaux dans chaque pays2. Les prévisions ont été
générées sur une base trimestrielle de la période allant du
premier trimestre 2010 au quatrième trimestre 2030, mais
dans ce rapport, nous nous sommes concentrés sur la période
allant jusqu’au quatrième trimestre 2020, et en particulier sur :
•
des prévisions à court terme (4ème trimestre 2013) ;
•
des prévisions à moyen terme (4ème trimestre 2015) ;
•
des prévisions à plus long terme (4ème trimestre 2020).
1.15Dans le cas de référence, aucun changement fondamental n’est
censé avoir lieu en termes de demande ou d’offre de produits
financiers des CC au sein des quatre pays EMEA. Pour le cas
de référence, nous partons ainsi du principe que les marchés
financiers continuent à opérer conformément aux tendances
récentes et sous-jacentes. Sur cette base, les prévisions
économétriques actuelles ont été employées pour fournir des
estimations des tendances économiques sous-jacentes futures
anticipées pour les 28 secteurs dans chacun des quatre pays
pour la période allant jusqu’au quatrième trimestre 2020.3
1.16Puis, en utilisant les prévisions du cas de référence comme
point de départ, deux scénarios futurs alternatifs ont alors
été développés : un scénario de la ‘contribution actuelle’ et un
scénario de croissance accélérée. La base du développement
de chaque scénario alternatif est expliquée ci-dessous.
Scénario de la Contribution Actuelle ;
retrait des services des CC
1.17
Ce scénario modélise un futur alternatif où les produits
financiers des CC deviennent indisponibles dans chacun des
quatre marchés de la zone EMEA à partir de 2011. Le point
de départ du scénario est une situation hypothétique où le
financement des CC devient indisponible plus ou moins du
jour au lendemain. Cela peut par exemple être la conséquence
d’un changement de la législation ou d’une directive de l’Union
européenne. Il est souligné que cette situation n’est pas du
tout considérée comme probable : il s’agit plutôt d’un moyen
d’estimer la valeur de la contribution existante des produits des
CC dans chacun des quatre pays.
1.18La logique qui sous-tend le scénario est la suivante : suite à
la suppression de l’accès aux produits financiers des CC, un
financement efficace du fonds de roulement sera plus difficile
et/ou plus coûteux à obtenir pour de nombreuses entreprises.
Par effet de ricochet, les projets d’investissements, la Recherche
& Développement, l’innovation produit, le développement
de nouveaux marchés (dont les exportations) et/ou
l’investissement dans la main-d’œuvre seront plus difficiles et/
ou coûteux pour les entreprises affectées. Progressivement,
l’impact net de financements restreints, moins flexibles et/ou
plus onéreux se traduira par une baisse d’activité commerciale
pour les entreprises touchées, une baisse qui se répercutera
sur d’autres entreprises de la chaîne d’approvisionnement
en raison de la diminution de la demande de matériaux, de
produits intermédiaires et de main-d’œuvre.
1.19 Les hypothèses ont deux effets sur le modèle :
•
n impact immédiat pour les entreprises qui ne
u
peuvent trouver d’alternatives appropriées, pratiques et
abordables au financement des CC (ce qui, en retour, aura
des répercussions secondaires sur les autres entreprises
de la chaîne d’approvisionnement)
•
des effets à plus long terme sur le potentiel de croissance
de l’économie dans son ensemble suite à l’indisponibilité
du financement des CC.
1.20 L’ajustement à la baisse des taux de croissance sectoriels
annuels moyens pour la production effectué dans le cadre
du scénario de la « contribution actuelle » a été basé sur les
résultats de la recherche documentaire, des interviews de
parties prenantes et des interviews d’entreprises utilisatrices
menés par SQW dans le cadre de cette étude.
1.21L’approche utilisée a consisté à évaluer la sensibilité potentielle
de chacun des 28 secteurs à une suppression immédiate du
financement des CC et à un accroissement de la concurrence
pour les alternatives.
1.22L’échelle des ajustements a varié de zéro (aucune sensibilité) à
un ajustement maximum pour des secteurs ayant été évalués
comme très sensibles à l’indisponibilité de sources flexibles de
financement de fonds de roulement. La plage des ajustements
allait de zéro à un ajustement à la baisse maximum de 0,025%
La production économique est la valeur des biens et services produits sur une période de temps dans chaque pays. La valeur de la production économique est l’un des moyens disponibles pour mesurer le
PIB. Les autres approches se concentrent respectivement sur les dépenses et les revenus.
Une liste complète des secteurs est fournie en annexe de ce rapport.
3
Les prévisions économétriques sous-jacentes ont été effectuées en mai 2011.
1
2
7
par an du taux de croissance futur anticipé des secteurs les
plus sensibles à une disponibilité restreinte du financement du
fonds de roulement. Toutefois, l’échelle des ajustements pour
les secteurs sensibles n’était pas la même dans chacun des
quatre pays. Ceci est dû au fait que les résultats de la phase
de recherche de l’étude suggéraient que l’étendue du recours
historique et actuel aux produits financiers des CC variait
significativement pour certains secteurs dans chacun des
quatre pays.
1.23Suite à ces différents ajustements sectoriels fondés sur les
résultats de la phase de recherche de l’étude, les ajustements
des taux de croissance futurs anticipés des secteurs ont
été déterminés et ont été rentrés dans le modèle. Le modèle
économétrique calcule ensuite les effets du deuxième tour et
des tours suivants résultant des effets du premier tour sur tous
les secteurs de l’économie. Par exemple, les entreprises des
secteurs susceptibles de souffrir de répercussions négatives
directes d’une disponibilité restreinte du financement des CC
achèteront moins de biens intermédiaires et autres facteurs
de production, ce qui, en retour, aura des répercussions
négatives sur les entreprises qui fournissent ces mêmes biens
intermédiaires et autres ressources. Cela se traduira à son
tour par une réduction des achats de ces entreprises, et l’effet
de ricochet se propagera à l’ensemble de l’économie. Des
ajustements similaires ont également été effectués pour les
taux de croissance annuels de l’emploi.
1.24Les répercussions en aval entraînées par une future baisse de
performance sur d’autres secteurs industriels et commerciaux
sensibles ont été modélisées à partir d’équations couvrant les
facteurs de l’investissement, de la productivité, du commerce,
de la demande de matériaux et du marché du travail. Ce
procédé a conduit à des estimations pour la production totale
de l’ensemble du secteur et l’emploi total par secteur pour
chaque pays et chaque trimestre sur la période 2010-2020.
1.25 Le résultat final est une série de prévisions de la production
économique qui seront inférieures aux prévisions équivalentes
produites en vertu du cas de référence. Le niveau de contribution
économique nette existant des produits financiers des CC
peut être estimé en soustrayant les résultats du scénario de
‘contribution actuelle’ à ceux du cas de référence.
Scénario de croissance
1.26Le scénario de croissance modélise un futur alternatif dans
lequel une utilisation et une disponibilité accrues des produits
financiers des CC permettent aux entreprises de mieux exploiter
leur potentiel de croissance. Ce scénario suit la logique inverse
du scénario de ‘contribution actuelle’ : un accès renforcé à un
financement flexible du fonds de roulement (sous la forme des
produits financiers des CC) et un recours accru à celui-ci rendront
les projets d’investissements, la Recherche & Développement,
l’innovation produit, le développement de nouveaux marchés
(dont les exportations) et/ou l’investissement dans la maind’œuvre plus faciles et/ou moins coûteux.
1.271.26Progressivement, l’impact net de financements du fonds
de roulement plus accessibles, plus flexibles et/ou moins
onéreux entraînera une augmentation de l’activité commerciale
des entreprises bénéficiaires, ce qui aura en retour des
8
répercussions positives sur d’autres entreprises de la chaîne
d’approvisionnement grâce à une augmentation de la demande
de matériaux, de produits intermédiaires et de main-d’œuvre.
1.28 L’échelle des ajustements à la hausse des taux de croissance
annuels moyens de la production (et de l’emploi) des secteurs
considérés comme pouvant bénéficier d’une disponibilité accrue
du financement des CC a été basée sur les conclusions des
entretiens menés par SQW avec des parties prenantes et des
entreprises utilisatrices pour les besoins de cette étude. Pour
résumer, la réaction potentielle de chacun des 28 secteurs à
une disponibilité accrue du financement des CC a été évaluée
d’après les résultats obtenus lors de la phase de recherche de
l’étude (recherche documentaire et entretiens). L’échelle des
ajustements a varié de zéro (aucune réaction) à un ajustement
maximum pour les secteurs évalués comme les plus limités par
les niveaux existants de disponibilité des fonds de roulement et
d’utilisation des instruments financiers des CC.
1.29La plage des ajustements a varié de zéro à un ajustement à la
hausse maximum de :
•
,02 % par an du taux de croissance futur anticipé de la
0
production
•
0,05 % par an du taux de croissance futur anticipé de
l’emploi pour les secteurs considérés comme étant les plus
susceptibles de réagir positivement à une disponibilité
accrue des produits financiers des CC.
1.30L’échelle des ajustements pour les secteurs a toutefois varié
dans les quatre pays, les résultats de la phase de recherche de
l’étude ayant suggéré que l’étendue des contraintes actuelles
et la pénétration moins importantes des produits financiers des
CC variaient significativement pour certains secteurs dans les
quatre pays.
1.31Une fois les ajustements du premier tour calculés, l’effet de
ricochet potentiel sur le reste de l’économie a été estimé à
l’aide d’équations couvrant les facteurs de l’investissement, de
la productivité, du commerce, de la demande de matériaux et
du marché du travail. Ce procédé a conduit à des estimations
pour l’ensemble de la production pour la totalité du secteur et
l’emploi total par secteur pour chaque pays et chaque trimestre
sur la période 2010-2020.
1.32 Le résultat final est une série de prévisions de la production
économique (et de l’emploi) qui seront supérieures aux
prévisions équivalentes produites en vertu du cas de référence.
La contribution économique nette supplémentaire potentielle
d’un recours accru au produits financiers des CC est estimée en
soustrayant les résultats du scénario de croissance de ceux du
cas de référence.
•
Le chapitre suivant présente une vue d’ensemble des recherches
effectuées sur le marché des CC en France, ainsi qu’une
évaluation de la contribution actuelle et potentielle future du
financement des CC à la production économique et à l’emploi
en France.
2: Comptes Clients : France
Contexte
2.1
Les conditions économiques en France se sont améliorées
suite à la récente récession. En conséquence, les entreprises
nécessitent un accès renforcé et adapté aux fonds de roulement
pour répondre aux opportunités et pour se développer, et
l’offre de crédits devient plus souple pour tous les types de
financements.
2.6GE Capital nous a fourni des données qui illustrent les récentes
tendances de leur activité de financement des CC en France
pour toute une gamme d’instruments. Le graphique ci-dessous
montre le détail par secteur d’activité de la fourniture en
décembre 2010 :
Graphique 3-2 : Répartition par secteur de l’affacturage de GE
Capital en France
2.2
Les entreprises qui utilisent les produits des CC sont
enthousiastes et conscientes des bénéfices commerciaux,
même si, actuellement, seule une faible proportion des
entreprises pouvant prétendre à des financements des CC en
bénéficient, principalement par manque d’information. Ce
constat, associé aux bénéfices que certains utilisateurs tirent
des CC (en particulier dans l’industrie de la fabrication), signifie
que l’octroi renforcé de financements peut engendrer des
bénéfices financiers et économiques importants.
2.3En France, l’affacturage est de plus en plus considéré comme une
solution efficace pour gérer les créances clients des entreprises,
en leur offrant un financement qui complète (voire remplace en
partie) les services bancaires traditionnels. De nombreuses PME
françaises considèrent de plus en plus l’affacturage comme une
source de liquidités qui leur permet de s’adapter à l’évolution de
leurs besoins.
2.4Les entreprises utilisant l’affacturage gagnent en compétitivité,
notamment en convertissant les coûts fixes en coûts variables.
Par ailleurs, l’affacturage peut davantage élargir les sources
de financement à court-terme que ne le font les produits
traditionnels. Ces entreprises ont ainsi la possibilité de maintenir
leurs lignes avec leurs partenaires bancaires, qui acceptent sans
hésiter l’effet de commerce émis par le procédé d’affacturage.
Par conséquent, en France, les créances clients représentent en
moyenne 40 % des actifs d’une entreprise.
2.5Le graphique ci-dessous représente les tendances récentes pour
l’ensemble du marché de l’affacturage en France. Les données
indiquent que la récession de 2008-09 n’a entraîné qu’un recul
temporaire de la croissance du recours au financement des CC,
à nouveau en forte progression.
Graphique 3-1 : Récentes tendances du volume d’affacturage en
France, en milliards d’euros
200M€
2005
2006
2007
180M€
160M€
140M€
120M€
100M€
80M€
Source : SQW, de différentes sources
9
2008
2009
2010
2011
Industrie Primaire
Transport
Construction
Industrie de
Transformation
Utilities
Vente au Détail
Financier
Services
Commerciaux
Autres Services
Source : GE Capital, données interprétées par SQW
2.7
Le graphique montre qu’en France, l’activité (en valeur)
concerne principalement l’industrie de la fabrication (44,5 %). Le
secteur de la vente au détail et de la distribution (17,8 %), les
services financiers (15,3 %) et les services aux entreprises (13,2
%) constituent également une importante source de clients. Les
données de GE Capital montrent également une importante
reprise de la demande, en particulier depuis septembre 2010.
Entretiens avec les parties prenantes
2.8Les entretiens avec les parties prenantes menés dans le cadre
de la présente étude avaient pour but d’obtenir des réponses
sur une série de questions concernant les tendances récentes
et futures de la demande et de la disponibilité des fonds de
roulement pour les entreprises, notamment le financement
des CC et autres produits et instruments (concurrents et/ou
complémentaires). Les questions concernaient également
les impacts potentiels sur la croissance commerciale et la
performance du niveau de disponibilité du financement des CC
et des coûts associés.
2.9 Voici les points clés soulevés au cours de ces entretiens :
•
D
emande de fonds de roulement : toutes les personnes
interviewées se sont accordées à dire que la demande de
fonds de roulement est maintenant importante, après une
chute au cours de l’année 2009. Il est également avéré
que dans certains cas, la demande demeure insatisfaite.
Autre inquiétude soulevée : la position concurrentielle des PME
en France semble s’être détériorée par rapport à la situation des
principaux concurrents. Le principal moteur d’augmentation
de la demande est la reprise des marchés dans le contexte de
l’après-récession.
•
•
•
•
•
I mpacts sur l’activité et les secteurs : un certain nombre de
personnes interviewées ont remarqué que des financements
plus restrictifs freinaient bien plus la capacité des PME à
développer leurs activités. Les secteurs de la construction et de
l’automobile ont été cités comme particulièrement touchés par
la restriction des emprunts.
T
endances des coûts de financements et répercussions sur
l’activité et les secteurs : les coûts de financement (pour toutes
les formes de crédit) suivent une tendance à la hausse en France
depuis le mois de septembre 2010. Les remises sur factures
ont été perçues comme aussi compétitives que les emprunts
bancaires, mais l’affacturage a été perçu comme étant
parfois plus cher. L’augmentation des coûts de financement
associée à une disponibilité restreinte (notamment pour les
emprunts bancaires) a été perçue comme faisant peser un
effet potentiellement modérateur sur l’activité commerciale, et
en particulier sur l’investissement des entreprises. Les secteurs
les plus touchés semblent être l’automobile et l’industrie
aérospatiale.
Tendances futures attendues : Globalement, tout le monde
s’est accordé à dire que les conditions du marché du crédit
pouvaient se durcir, entraînant des restrictions supplémentaires
sur les emprunts et des répercussions importantes sur l’activité
commerciale et l’investissement. Un facteur clé potentiel a été
mentionné par plusieurs des personnes interrogées. Il s’agit
du renforcement des restrictions dans le cadre de la réforme
« Bâle III », perçue comme risquant d’entraîner des crédits plus
coûteux et plus restreints4.
Autres commentaires : L’affacturage en France est
généralement offert aux entreprises dont le chiffre d’affaires
est supérieur à 100 000 €. Certains secteurs sont généralement
exclus, notamment les entreprises de construction, les
institutions financières et les sociétés Business to Consumer
(B2C). Alors que 30 000 entreprises bénéficient actuellement
du procédé d’affacturage en France, l’association ASF estime à
plus de 100 000 le nombre potentiel d’entreprises qui pourraient
bénéficier de l’affacturage.
2.10
Seize entreprises françaises ont été interviewées dans le
cadre de cette étude5. Toutes ces entreprises ont recours aux
financements des CC, et toutes sont des clientes actuelles de GE
Capital. Les entretiens ont été menés avec les cadres supérieurs
des entreprises, généralement les Directeurs financiers ou
d’autres cadres de l’équipe financière, et dans certains cas avec
le PDG. Un résumé des réponses données figure ci-dessous.
•
Environnement commercial : toutes les entreprises ont signalé
une performance accrue au cours des 12-18 derniers mois. Les
principales raisons identifiées comprenaient une amélioration
générale de l’environnement commercial et des facteurs plus
spécifiques comme des tarifs défiant toute concurrence et une
meilleure qualité du service ou du produit.
•
osition et financement du flux de trésorerie : La majorité
P
des personnes interrogées ont exprimé une inquiétude ou une
prudence concernant leur flux de trésorerie. Environ un tiers
des entreprises ont signalé qu’elles avaient dû faire face à des
difficultés pour obtenir un crédit bancaire au cours de l’année
précédente. Comme l’a dit l’une des personnes interrogées :
“Lorsque les conditions commerciales sont plus difficiles, de
nombreuses PME subissent des restrictions de leurs financements.
Il est ainsi possible de passer à côté d’opportunités, et nous
pouvons être exposés à des problèmes de trésorerie qui peuvent
nous mettre en danger d’échec.”
•
U
tilisation et disponibilité des financements : Toutes les
personnes interrogées ont affirmé que les financements des
Comptes Clients avaient considérablement aidé leur entreprise à
faire face aux défis de l’après-récession et enclencher la reprise.
Environ la moitié des sociétés ont indiqué que les emprunts
et/ou les découverts bancaires étaient également importants
pour leurs entreprises. Concernant les tendances en matière de
coût du financement au cours des 12 derniers mois environ, les
réponses ont été très variées. La moitié des personnes a indiqué
que le coût du financement avait augmenté (dans certains cas
de façon importante).
•
I mpact sur les entreprises : Près des trois-quarts des entreprises
ont indiqué que les conditions du marché financier avaient eu
des répercussions négatives sur leurs activités commerciales,
le plus souvent un investissement en capital retardé ou réduit.
Ces réponses ne concernaient pas seulement les entreprises de
l’industrie de la fabrication, mais aussi le secteur des services
et les entreprises de vente au détail/en gros. Comme l’a dit une
personne interrogée :
“Le coût du crédit a eu un impact réel sur l’investissement pendant
la période 2008-2010. En conséquence, nous avons dû réduire
notre programme d’investissement et restreindre une partie de
notre activité. La disponibilité moindre du crédit et la hausse de
son coût ont donc eu des répercussions négatives directes sur
notre activité.”
•
tilisation et impact des produits de financement des
U
CC : toutes les entreprises interrogées avaient recours à
l’affacturage, et environ la moitié d’entre elles utilisaient les
remises sur facture. Le seul « inconvénient » mentionné par
les entreprises dans l’utilisation des CC est leur coût. Toutes
Bâle III est une proposition de réglementation bancaire instituant notamment un ratio de liquidité. Elle a été votée par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire.
Les entreprises comptent en moyenne 135 salariés. Leur effectif varie entre 6 et 700 salariés et leur CA annuel moyen entre 1M€ et 90M€, avec une moyenne légèrement inférieure à 30M€. Les entreprises
sont implantées à travers toute la France. La répartition par secteur était relativement équitable, avec huit entreprises dans l’industrie de la fabrication, quatre dans le secteur tertiaire et quatre dans la
distribution au détail et la vente en gros.
4
5
10
isponibilité des fonds de roulement : toutes les personnes
D
interviewées se sont accordées à dire que les banques adoptent
une approche beaucoup plus sélective et conservatrice en
matière de prêt aux entreprises, et qu’elles considèrent les
emprunts moins élevés comme peu intéressants. L’une des
personnes interrogées a cité une étude interne selon laquelle
23 % des entreprises envisageaient de réduire leurs demandes
de crédits en raison des difficultés et des coûts encourus pour
obtenir le financement d’une banque. Autre remarque formulée
: si le financement des CC a été plus restreint pour certains
utilisateurs au cours de la crise économique, tout le monde
s’accorde à dire que la disponibilité des financements des CC
n’a pas autant baissé que le financement bancaire.
Interviews d’entreprises
les entreprises interrogées, à l’exception de deux d’entre elles,
ont révélé qu’elles prévoyaient d’utiliser autant, voire plus, de
produits financiers des CC au cours des 12 prochains mois. Les
principaux avantages commerciaux cités sont :
a u
ne meilleure faculté de reprise financière, notamment la
capacité de faire face aux pics d’activité et aux creux (y
compris les fluctuations saisonnières de la demande) et la
possibilité d’une trésorerie plus régulière.
a un financement de la croissance et du développement
de l’entreprise : un certain nombre d’entreprises ont
mentionné qu’elles utilisaient des solutions de financement
CC depuis environ dix ans, et que cette utilisation avait
eu un lien direct avec la croissance de leur entreprise au
cours de cette période.
Tableau 3-1 : Cas de référence : production économique et emploi,
France, 2007-2020
Indicateur
4ème
trimestre
2007
4ème
trimestre
2010
4ème
trimestre
2013
4ème
trimestre
2015
4ème
trimestre
2020
2.11
Les utilisateurs du financement des CC interrogés pour les
besoins de cette étude en France étaient globalement très
satisfaits :
Production
en milliards
d’euros
408.3
403.7
428.5
445.5
485.8
Indice de
production
100.0
98.9
104.9
109.1
119.0
Emplois (en
milliers)
23,555
23,277
23,606
23,874
24,325
Indice des
emplois
100.0
98.8
100.2
101.4
103.3
(1) “Au cours de l’année passée, l’affacturage nous a vraiment
aidés à développer notre activité. Cela nous a en particulier
aidé à respecter nos échéances financières et à tenir nos
engagements vis-à-vis des fournisseurs et autres créanciers.
C’était vital pour nous, car tandis que notre trésorerie était
limitée, les paiements de nos clients étaient de plus en plus
tardifs.”
(2) “L’affacturage est une solution idéale pour nous, étant donné
que le marché pour nos produits est excessivement saisonnier.
L’affacturage nous permet de faire face aux fluctuations de
notre cycle de trésorerie normal.”
(3) ”L’affacturage permet d’obtenir un flux de trésorerie régulier
et évite les problèmes inhérents aux retards de paiement
des clients. Nous utilisons cette méthode depuis près de dix
ans et c’est devenu une partie intégrante de notre façon de
fonctionner.”
(4) “Le grand avantage de l’affacturage, c’est la flexibilité qu’il
apporte à l’entreprise, en particulier pendant les périodes
d’expansion. L’affacturage nous permet de répondre
rapidement et efficacement à la hausse de la demande de
nos produits en réapprovisionnant notre stock.”
Importance actuelle et
future potentielle du
financement des CC
Cas de référence
2.12À partir des conclusions des recherches de données et des
entretiens avec les différentes parties prenantes et entreprises,
nous sommes en mesure d’estimer la contribution actuelle du
financement des CC à l’économie française. Le point de départ
est l’établissement du cas de référence. Le premier tableau cidessous indique les niveaux futurs de production économique
totale prévus pour tous les secteurs d’activité, mesurés en
milliards d’euros à partir des tarifs de 2005. Les résultats sont
également présentés sous forme d’indice, où le quatrième
11
trimestre 2007 = 100,0. Le tableau présente également les
niveaux attendus en termes d’emploi total (exprimé en milliers).
Toutes les données figurant dans le tableau sont basées sur des
prévisions économétriques datant du mois d’avril 2011. D’après
le présent cas de référence, l’économie française devrait
atteindre 486 milliards d’euros (tarifs 2005) d’ici le quatrième
trimestre 2020, ce qui représente une croissance d’environ 19 %
par rapport au quatrième trimestre 2007. Au cours de la même
période, l’emploi devrait augmenter de 3,3 % pour atteindre
24,3 millions d’emplois.
Source : SQW, selon les prévisions d’Oxford Economics
Scénario de la Contribution Actuelle
2.13
La prochaine étape consiste à examiner la contribution
actuelle et future anticipée des niveaux existants d’utilisation
des produits financiers des CC en France jusqu’en 2020. Cette
évaluation des avantages attendus des niveaux actuels de
fourniture est appelée scénario de la ‘contribution actuelle’.
L’évaluation a été effectuée en estimant l’impact potentiel d’un
retrait hypothétique du financement des CC de l’économie
française à partir de 2011. On prévoit que l’économie
française connaîtra une croissance d’environ 19 % entre
2007 et 2020 conformément au cas de référence, et sans
l’apport du financement des CC, cette croissance potentielle
serait grandement restreinte. Nous estimons la production
économique apportée par le financement des CC à environ 15,5
milliards d’euros sur la période 2007-2020, ce qui représente
environ 20 % de la croissance totale attendue sur cette période.
2.14De plus, l’impact immédiat de l’absence du financement des
CC sur l’économie française serait particulièrement significatif.
Nous estimons qu’un retrait soudain des services de CC réduirait
la taille de l’économie française d’environ 3,9 milliards d’euros
par trimestre au 4ème trimestre 2011. Bien sûr, ce scénario n’est
aucunement considéré comme probable, mais sert à souligner
la valeur de la contribution actuelle du financement des CC pour
l’économie française.
2.15 Un paysage similaire émerge de l’emploi. Selon le cas de
référence, l’économie française est censée créer environ 770 000
nouveaux emplois sur la période 2007-2020, et une proportion
significative de ces emplois serait perdue si le financement des
CC s’avérait indisponible. Nous estimons qu’il y aurait environ
331 000 emplois de moins en France d’ici 2020 (comparé à
2007) si les instruments des CC n’étaient pas accessibles aux
entreprises françaises à partir de 2011. Les résultats pour
la production économique et les emplois sont présentés cidessous.
Tableau 3-2 : Contribution actuelle : production économique et
emploi, France, 2007-2020
4ème
trimestre
2007
4ème
trimestre
2010
4ème
trimestre
2013
4ème
trimestre
2015
4ème
trimestre
2020
Production
en milliards
d’euros
408.3
403.7
423.1
438.2
470.3
Indice de
production
100.0
98.9
103.6
107.3
115.2
Emplois (en
milliers)
23,555
23,277
23,466
23,693
23,994
Indice des
emplois
100.0
98.8
99.6
100.6
101.9
Indicateur
Source : SQW
2.16 Nous estimons en outre que l’impact immédiat d’une perte du
financement des CC serait la perte directe et indirecte plus ou
moins immédiate de près de 112 000 emplois pour l’économie
française. En d’autres termes, on estime que le financement des
CC est responsable de près de 112 000 emplois en France au
4ème trimestre 2011.
2.17Le tableau ci-dessous résume la différence entre le scénario de
la contribution actuelle et le cas de référence pour la France,
en se concentrant sur les différences entre les résultats d’indice
des deux scénarios.
Tableau 3-3 : Scénario de la Contribution Actuelle : comparaison
avec le cas de référence, France, 2007-2020
4ème
trimestre
2007
4ème
trimestre
2010
4ème
trimestre
2013
4ème
trimestre
2015
4ème
trimestre
2020
∆Indice de
production
0.00
0.00
-1.31
-1.81
-3.80
∆Indice
d’emploi
0.00
0.00
-0.60
-0.77
-1.41
Indicateur
Source : SQW
2.18Outre la situation économique dans son ensemble, nous avons
étudié le scénario de la contribution actuelle en nous penchant
spécifiquement sur l’industrie de la fabrication, qui a beaucoup
recours au financement des CC en France.
Tableau 3-4 : scénario de la contribution actuelle : impact sur
l’industrie de la fabrication, France, 2007-2020
Production totale en milliards
d’euros
Total des emplois en milliers
4ème
trimestre
2015
4ème
trimestre
2020
-5.3
-7.4
-15.5
-140.6
-181.1
-331.0
-1.2
-1.8
-4.1
-39.3
-55.2
-112.0
Production de l’industrie de la
fabrication en milliards d’euros
Emplois de l’industrie de la
fabrication (en milliers)
Source : SQW
2.19
Ainsi, sur les quelque 15,5 milliards d’euros de croissance
attendue en production économique trimestrielle d’ici 2020
rendus possibles par la disponibilité des financements des
CC, 4,1 milliards d’euros (26,5 %) concernent le secteur de la
fabrication. De même, sur les 331 000 emplois supplémentaires
liés au financement de CC, 112 000 se trouvent dans le secteur
de la fabrication.
Scénario de croissance
2.20Jusqu’ici, nous avons imaginé un futur hypothétique où les
financements des CC étaient indisponibles, dans le but de nous
aider à évaluer la contribution sous-jacente potentielle du
financement des CC en termes de croissance future anticipée
de l’emploi et de la production. Il convient maintenant de
développer un scénario futur alternatif qui donne une idée de ce
à quoi ressemblerait l’avenir si davantage d’entreprises étaient
informées des avantages commerciaux des financements des
CC et pouvaient y prétendre.
2.21
Bien que seulement environ 30 000 entreprises profitent
actuellement de l’affacturage en France, on estime le nombre
potentiel d’entreprises à qui ce procédé pourrait bénéficier à plus
de 100 000 (comme l’ont indiqué certaines parties prenantes
et entreprises interrogées). Cependant, il serait faux d’affirmer
que l’affacturage est adapté à tous les secteurs économiques
et à toutes les entreprises au sein d’un même secteur. Les
résultats de ce scénario de croissance en termes de production
économique et d’emploi sont présentés ci-dessous.
Tableau 3-5 : Scénario de croissance potentiel : production
économique et emploi, France, 2007-2020
4ème
trimestre
2007
4ème
trimestre
2010
4ème
trimestre
2013
4ème
trimestre
2015
4ème
trimestre
2020
Production
en milliards
d’euros
408.3
404.2
430.8
450.0
499.2
Indice de
production
100.0
99.00
105.5
110.2
122.3
Emplois (en
milliers)
23,555
23,278
23,630
23,926
24,495
Indice des
emplois
100.0
98.8
100.3
101.6
104.0
Indicateur
Source : SQW
12
4ème
trimestre
2013
Indicateur
2.22Le tableau ci-dessous résume la différence entre le scénario
potentiel de croissance et le cas de référence, en se concentrant
sur les différences des résultats d’indice des deux scénarios.
Tableau 3-6 : Scénario de croissance potentiel : comparaison avec
le cas de référence, France, 2007-2020
4ème
trimestre
2007
4ème
trimestre
2010
4ème
trimestre
2013
4ème
trimestre
2015
4ème
trimestre
2020
∆Indice de
production
0.00
0.11
0.56
1.08
3.30
∆Indice
d’emploi
0.00
0.01
0.10
0.22
0.72
Figure 3-3 : impact combiné de la croissance et des contributions
sous-jacentes : Production en milliards d’euros
Tableau 3-7 : Scénario du plein potentiel : impacts sur l’industrie
de la fabrication, France, 2007-2020
Production totale en milliards
4ème
trimestre
2013
4ème
trimestre
2015
4ème
trimestre
2020
2.3
4.4
13.5
0.8
1.5
4.7
Total des emplois en milliers
23.5
51.9
170.4
Emplois de l’industrie de la
13.8
30.1
95.6
d’euros
Production de l’industrie de la
fabrication en milliards d’euros
fabrication (en milliers)
Source : SQW
2.26Ainsi, sur les 13,5 milliards d’euros de production économique
trimestrielle supplémentaire potentiellement disponibles d’ici
le quatrième trimestre 2020 si le financement des CC était
pleinement exploité par les entreprises françaises, 4,7 milliards
d’euros (35 %) concernent le secteur de la fabrication. De même,
sur les 170 000 emplois supplémentaires qui pourraient être
créés si le financement des CC était utilisé à la hauteur de son
potentiel, 96 000 emplois se situeraient dans ce secteur.
13
10
5
0
-5
-10
-15
Source : SQW
2020T2
2019T3
2018T4
2018T1
2017T2
2015T3
2015T1
2014T2
2013T3
2012T4
-20
2012T1
2.25Nous avons également soumis l’industrie de la fabrication au
scénario du plein potentiel, le financement des CC étant une
méthode très populaire parmi les entreprises de ce secteur en
France.
Contribution actuelle à la production en France - cas de référence
2011T2
2.24En ce qui concerne l’emploi, selon le cas de référence, l’économie
française est censée créer environ 770 000 nouveaux emplois
entre 2007 et 2020. Mais si le financement des CC était pleinement
exploité, 170 000 emplois supplémentaires pourraient être créés
d’ici 2020 en France par rapport au cas de référence.
Croissance potentielle de la production en France - cas de référence
15
2010T3
2.23Bien que l’économie française soit censée croître d’environ 19
% au cours de la période 2007-2020, nous estimons que si le
potentiel du financement des CC était pleinement exploité, la
croissance dans son ensemble pourrait être considérablement
plus importante. Nous estimons ce potentiel de croissance
supplémentaire à environ 13,5 milliards d’euros en production
économique trimestrielle, ce qui correspond à une augmentation
de 2,7 % de la production économique au-delà du niveau attendu
pour le quatrième trimestre 2020 selon le cas de référence. Cette
augmentation de la production économique correspond à une
augmentation de 0,21 % du taux de croissance annuel moyen
au cours de la période 2007-2020.
2009T4
Source : SQW
Indicateur
2.27
L’impact combiné des scénarios de la contribution actuelle
et de la croissance accélérée peut être considéré comme la
valeur ajoutée potentielle totale du financement des CC pour
l’économie française. Le graphique ci-dessous illustre cette
valeur supplémentaire progressive (en termes de production
économique sur la période 2011-2020. La valeur totale qui
serait générée d’ici 2020 est d’environ 29 milliards d’euros par
trimestre, sur lesquels 15,5 milliards d’euros de « contribution
actuelle » sous-jacente et 13,5 milliards d’euros de potentiel de
nouvelle croissance supplémentaire.
2009T1
Indicateur
Synthèse des impacts combinés potentiels
2.28 Le graphique suivant illustre le même effet, mais pour l’emploi.
Figure 3-4 : impact combiné de la croissance et des contributions
sous-jacentes : Emplois (en milliers)
Croissance potentielle des emplois en France - cas de référence
2.29Le graphique montre que, d’ici 2020, près de 501 000 emplois
supplémentaires seraient gagnés, sur lesquels environ 331 000
emplois seraient soutenus par la contribution ‘actuelle’ (à savoir
sous-jacente) et 170 000 nouveaux emplois seraient gagnés
grâce au potentiel de croissance accélérée.
Contribution actuelle à l’emploi en France - cas de référence
200
100
0
-100
-200
-300
2020T2
2019T3
2018T4
2018T1
2017T2
2015T3
2015T1
2014T2
2013T3
2012T4
2012T1
2011T2
2010T3
2009T4
2009T1
-400
Source : SQW
Case Study: Factoring – Adecom
L’entreprise Adecom, est spécialisée dans la signalétique extérieure et intérieure (lettre adhésive, impression numérique,
façonnage et finition). Elle propose l’impression numérique grand format de visuels pour des grandes enseignes. Basée
en région parisienne, elle a été créée en 1998 et est composée de 5 personnes. Depuis sa création, son chiffre d’affaires
est compris entre 800 000 et 1,2 million d’euros.
A la suite de difficultés de financement en 2002, Paul Alves, co-gérant, s’est tourné vers une solution Loi Dailly auprès
de sa banque. Après quelques années, cet établissement bancaire a cessé ce mode de financement et a souhaité
se repositionner sur des entreprises de taille plus importante, ce qui a conduit Paul Alves, à rechercher un nouveau
partenaire financier.
Pour une TPE telle qu’Adecom, certains clients réglant leurs factures à 120 ou 160 jours, la réduction des délais de
paiement est cruciale. C’est pour cette raison qu’Adecom fait appel, en 2010, à GE Capital Factofrance, pour la mise en
place d’une solution d’affacturage classique pour la quasi-totalité de son compte client (entre 50 000 à 60 000 euros
par mois).
Pour Adecom, s’appuyer sur un factor est intéressant à plusieurs niveaux. Au quotidien, Paul Alves souligne la réactivité
de l’équipe de GE Capital Factofrance : « Quand je transmets une facture dans l’après-midi, mon interlocuteur de
GE Capital Factofrance fait en sorte d’accélérer le processus de vérification afin que j’obtienne le financement dès le
lendemain. Auparavant, avec le système de la Dailly, il me fallait parfois attendre 4 à 5 jours ». Il explique également
que le recours à l’affacturage a contribué au maintien d’un bon équilibre financier de son entreprise notamment en
palliant les délais de paiement induits par la LME (Loi de modernisation de l’économie).
Enfin, le financement du poste client a notamment permis la création d’un nouvel emploi ainsi que le financement
d’investissements ponctuels tels que l’achat de matériel indispensable à son activité, comme par exemple, une machine
à coudre professionnelle d’une valeur d’environ 5 000 euros et à l’avenir une machine à souder les bâches.
14