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MOBILIS LE MAGAZINE DE VOLVO TRUCKS BELGIUM N° 1 2011 Transports Roger Heinen RÉGLÉ COMME DU PAPIER À MUSIQUE Verheye & MC DÉPANNAGE, UN TRAVAIL D’EXPERT Ensembles routiers ATOUTS DES MODULES DE GRANDE LONGUEUR “POUR GAGNER, PLACEZ L’AUTOCOLLANT SUR VOTRE CAMION !” Join me on www.worldtrucker.com www.worldtrucker.com Vous trouverez plus d’informations à la page 7. Worldtrucker est une communauté mondiale en ligne dédiée aux chauffeurs de camion passionnés par la vie sur la route. Pour recevoir plus d’autocollants, n’hésitez pas à prendre contact avec votre concessionnaire Volvo Trucks. MOBILIS 1/2011 SOMMAIRE & EDITORIAL 5 Worldtrucker Apposez l’autocollant Worldtrucker que vous trouverez dans ce Mobilis sur votre camion et gagnez peut-être 100 € et un modèle réduit Volvo. Worldtrucker est une communauté mondiale en ligne pour les conducteurs de poids lourds. Lancée par Volvo, elle est toutefois ouverte à tous les conducteurs de camion, quelle que soit la marque de leur véhicule. 14 Ensembles routiers Deux ensembles routiers de 25,25 mètres de long peuvent remplacer trois camions traditionnels de 18,75 mètres. Cette solution contribue à désengorger le réseau routier et à réduire les émissions par tonne transportée. De plus en plus de pays découvrent les atouts des modules de grande longueur. 20 Dépannage Verheye & MC Remettre un camion de 40 tonnes, voire plus, sur ses roues après qu’il ait basculé, requiert un réel savoir-faire et du matériel de remorquage de première classe. Un des spécialistes en la matière n’est autre que « Dépannage Verheye & MC », une entreprise qui utilise notamment deux véhicules de dépannage Volvo. 22 KLIKO Belgique KLIKO peut se prévaloir d’une longue et riche histoire. Depuis les années 1950, l’entreprise est spécialisée dans la collecte des immondices. Ce secteur est aujourd’hui à la pointe de la technologie et l’enlèvement des déchets a connu de profonds changements au fil du temps. AUSSI DANS CE NUMÉRO : 4 START BUSINESS 6 START PRODUITS 7 TRUCKING START 8 RUPTURE AVEC LE PASSÉ 18 TRANSPORT ROGER HEINEN 24 COMBINER UN POSTE DE TRAVAIL ET UN ESPACE À VIVRE DANS 5, 5 M2 28 NOUVEAU STAND SUR LE TRANSPORT ROUTIER 30 UN SYSTÈME DE TAXATION INTELLIGENTE POUR POIDS LOURDS 31 VOLVO TRUCKS LANCE UN MAGAZINE SUR L’IPAD Vous êtes aussi nos experts ! Tous les secteurs de l’économie sortent progressivement d’une crise qui aura constitué un défi permanent pour tous nos clients, mais aussi pour l’organisation Volvo Trucks Belgium. Tout n’est cependant pas encore revenu à son niveau d’avant 2008, et notamment les prix de transport. Et c’est une des grandes leçons à tirer des années 2009 et 2010 : il faut encore aller chercher un pourcent d’efficacité par ci, un pourcent de rentabilité par là… dans l’exploitation même des véhicules. Cette marge de progression, elle se cache encore souvent dans le réservoir à carburant… ou sous le pied du chauffeur. Comme vous le découvrirez dans ce numéro, nous avons décidé de resserrer encore les liens qui nous unissent à nos clients d’une façon innovante. En partant du principe que vous êtes aussi des experts de la gestion de parc, nous vous proposons de partager votre expertise avec nos équipes, afin de développer des solutions qui cadrent encore mieux avec vos besoins. En ce printemps 2011, notre panel d’experts (dont vous pouvez faire partie) se penchera justement sur la réduction de la consommation. Le premier panel nous a déjà permis de mieux comprendre les besoins réels en équipements de cabine, et nous avons immédiatement conçu des packs chauffeurs en conséquence. Et parmi nos clients experts, il y a un groupe particulièrement choyé en ce début d’année 2011, ce sont les chauffeurs. Le salon Truck & Transport a en effet marqué le lancement officiel de la communauté Worldtrucker en Belgique. Dans le monde, Worldtrucker compte déjà plus de 10.000 membres de 40 pays, et nous voulons en faire la plus grande communauté de chauffeurs au monde… avec le plus possible de membres belges, bien entendu ! Bonne lecture MOBILIS UN MAGA ZINE DE VOLVO TRUCKS BELGIUM Editeur Responsable : Annie Rottiers Tél. : 02/482.51.11 Fax : 02/465.73.40 Adresse : Avenue du Hunderenveld, 10, 1082 Bruxelles PETER HIMPE Managing Director Volvo Trucks Benelux 3 START BUSINESS Volvo Trucks Belgium est devenu un partenaire de proximité pour de nombreux corps de pompiers belges. Le rouge ‘pompiers’ de plus en plus populaire chez Volvo 4 En quelques années, la part de marché de Volvo Trucks dans le domaine des véhicules de pompiers a énormément progressé. Ce segment ne représente pas des volumes de vente spectaculaires (une centaine d’unités par an pour toute la Belgique), mais il nécessite une approche spécifique, qui combine une grande expertise technique et un savoir-faire administratif adapté aux contraintes des appels d’offres publics. Le tout pour des véhicules qui sauvent des vies, mais coûtent aussi parfois 400.000 EUR à la communauté. Au sein de Volvo Trucks Belgium, c’est la nouvelle unité ‘National Tenders and Rigid Fleets’ qui se charge d’apporter la meilleure réponse aux besoins des clients. Sous la houlette de Philip Van Wymeersch, elle coordonne les contacts avec la clientèle, les concessionnaires, l’usine de Gand et les quatre principaux spécialistes de l’aménagement de véhicules de secours en Belgique. Les résultats ne se sont pas fait attendre : deux contrats-cadre ont été signés d’une part avec le SPF Intérieur pour la livraison de 100 véhicules, et d’autre part avec le SPF Coopération au Développement pour 31 châssis FM au… Ghana. Du côté des corps de pompiers locaux, l’excellente collaboration avec les concessionnaires donne aussi d’excellents résultats. Philip Van Wymeersch est persuadé que l’offre de Volvo Trucks sera encore plus appréciée par les pompiers à l’avenir : « Les critères d’attribution des marchés sont en train de changer. Là où le prix comptait autrefois pour 80 %, les acheteurs ont aujourd’hui compris que la facture réelle est payée à la fin de la vie du véhicule, qui dure en moyenne 15 ans. Les aspects techniques et liés au service gagnent en importance, et c’est dans ces domaines que nous pouvons avancer les meilleurs arguments. » VOLVO TRUCK CENTER REPREND LE GARAGE PARDON DE KAMPENHOUT A travers cette nouvelle reprise, Volvo Truck Center dispose désormais d’un réseau entourant Bruxelles, complété par les sites de Ruisbroek et de Malines. Cet agrandissement s’inscrit dans une logique de développement régional afin de toujours mieux répondre aux besoins de la clientèle locale et d’entretenir avec elle une relation de proximité. Pour les clients de Kampenhout, la structure actuelle reste inchangée puisque c’est Rudy Pardon, ancien dirigeant, qui en assurera la continuité. Jos Lodrioor, Salesman of the Year 2010 Jos Lodrioor, vendeur à Automobilia Zarren en Flandre Occidentale a officiellement été proclamé Salesman of the Year 2010. Il devance ainsi Tonny De Moor du garage Van Renterghem de Pittem (situé également en Flandre occidentale), qui peut toutefois se satisfaire de la seconde place. Quant à la troisième place, elle a été détrônée par Filip Van den Meersche du garage de Volvo Trucks Center Mechelen. Le gagnant n’en est pas à ses premiers essais! Décrochant pas moins de 6 fois la première place du podium (1998, 2000, 2001, 2007, 2008 et 2010), près de 3 fois la deuxième place (1997, 2002 et 2004) et 2 fois la troisième place (1999 et 2006), Jos Lodrioor est un grand habitué du podium. Paesen Trucks récompensé pour son excellent service Pour Volvo Trucks, mesurer la satisfaction de ses clients est primordial. C’est un investissement sur une valeur fondamentale : le client. Dans un souci de transparence et d’amélioration continue, Volvo Trucks réalise depuis plusieurs années des enquêtes de satisfaction relatives au bon déroulement des activités de vente et de services des membres du réseau Volvo Trucks. Au-delà de la vente et la livraison de véhicules Volvo, l’enquête porte également sur les services de l’aprèsvente et des pièces détachées. L’année dernière, l’étude de satisfaction a été réalisée auprès de plus de 1.200 clients répartis sur près de 32 établissements; ce qui a permis d’obtenir un échantillon particulièrement représentatif de l’activité de chaque concession. Malgré la qualité des prestations et de l’organisation générale du réseau de distribution, c’est l’agent agréé Paesen Trucks qui en 2010 a gagné la préférence de ses clients. Disposant de deux implantations à Peer et à Zolder, le groupe Paesen a bâti sa renommée sur la qualité des services. Et c’est précisément pour le remercier d’élever continuellement son niveau de compétence que Volvo Trucks a souhaité récompenser l’entreprise limbourgeoise. Luc Augustyn : 2.500 Volvo vendus ! Tout bon vendeur peut se vanter de résultats impressionnants, mais vendre 2.500 camions Volvo reste exceptionnel. Luc Augustyn y est parvenu. L’occasion était belle de jeter un coup d’œil sur une carrière bien remplie. Luc a commencé chez Recon-Automobilia en 1987, après avoir exercé d’autres fonctions commerciales. Son rêve ? Le secteur des camions ou du matériel roulant. Christ et Maria de Recon-Automobilia ont immédiatement fait appel à Luc lorsqu’ils apprirent qu’il était intéressé par Volvo. « A cette époque, le marché total de Recon-Automobilia représentait 1.237 clients potentiels, pour lesquels 2.559 camions étaient immatriculés. 409 d’entre eux étaient des Volvo. Le marché total des nouveaux achats, en 1986, était de 203 unités, un chiffre qui a pratiquement doublé aujourd’hui. Autant d’opportunités qui comptent pour un vendeur. Luc pensait alors que Volvo avait deux fois plus de chances de se vendre que d’autres marques. En fait, trois fois plus. » « Lors de ce premier rendezvous chez Christ et Maria, Luc a vite compris qu’il travaillerait pour une entreprise familiale. Nous discutions encore à 14 h, après une tasse de café à la cuisine, où de nombreux clients et tout Volvo sont ensuite passés, et une visite du garage. Nous avons alors convenu de commencer le 7 mars 1987. Le reste est de l’histoire... Il a récemment vendu son 2.500ème Volvo. » Mais si Luc peut se réjouir d’une carrière bien remplie, il a aussi des projets pour le futur immédiat : « Sous la direction de Christ et Maria, l’équipe actuelle ne manque certes pas d’enthousiasme avec Wim et Eveline, Kurt et Barbara, Koen et Ann ou Lieven et Els. Tout comme le reste de l’équipe du groupe Automobilia d’ailleurs : les réceptionnistes et magasiniers, les monteurs et tous les autres collaborateurs. Ils m’ont tous aidé à mener les ventes à bon port. Je leur en suis très reconnaissant. Tout comme je remercie tous les clients qui ont acheté un ou plusieurs camions. » 5 START PRODUITS Une partie du cycle naturel DANS LE SYSTÈME DE PIÈCES Échange Standard de Volvo Trucks, les pièces d’occasion d’origine sont remises à neuf. La seule différence avec les pièces neuves est qu’elles sont moins chères et ont un impact limité sur l’environnement. Dans des circonstances normales, lorsque vous achetez une pièce d’occasion, cela signifie le plus souvent d’origine neuves. Qui plus est, elles bénéficient de la même garantie. que vous achetez un produit dans un moins bon état. Mais cela ne s’applique pas aux pièces Échange Standard Volvo. Elles sont reconditionnées selon leurs caractéristiques d’origine et sont de plus mises à niveau selon les normes les plus récentes. Les exigences en termes de qualité et de fonctionnement sont identiques à celles imposées aux pièces LA GAMME D’UNITÉS Échange Standard proposée par Volvo est très complète. Elle inclut des moteurs et divers composants : compresseurs d’air, unités de commande, boîtes de vitesses et turbocompresseurs, kits d’embrayage et injecteurs. Q COMMENT ÇA MARCHE 1 Un client amène son véhicule chez un concessionnaire Volvo pour le service et la réparation. Si une pièce doit être remplacée, l’unité usagée d’origine Volvo est remplacée par une pièce remise à neuf si celle-ci fait partie du système Échange Standard de Volvo. Dès que l’unité remise à neuf est en place, le client peut repartir. La durée de l’immobilisation est minimale. ids lourds Volvo 3 À l’usine, la pièce usagée est minutieusement nettoyée, démontée et remise à neuf selon les spécifications les plus récentes. Elle est soumise à des tests rigoureux pour s’assurer qu’elle répond aux mêmes normes et exigences de fonctionnement que la pièce neuve correspondante. 5 6 La pièce Volvo usagée est analysée pour déterminer si elle peut être réutilisée comme unité Échange Standard. Si la pièce est homologuée, elle est envoyée à l’usine. Un nouveau client achète l’unité d’origine Volvo remise à neuf chez le concessionnaire Volvo et laisse par la même occasion sa pièce usagée. L’Agent Commercial envoie la pièce usagée à l’usine – et c’est ainsi que le cycle recommence. 4 L’unité remise à neuf est envoyée au magasin central de Volvo pour être ensuite livrée au concessionnaire Volvo. ILLUSTRATION : KJELL THORSSON Atelier po 2 TRUCKING START Worldtrucker, la communauté en ligne des chauffeurs. Apposez l’autocollant sur votre camion ! Apposez l’autocollant Worldtrucker que vous trouverez dans ce Mobilis sur votre camion et gagnez peut-être 100 € et un modèle réduit Volvo. Worldtrucker est une communauté mondiale en ligne pour les conducteurs de poids lourds. Lancée par Volvo, cette communauté est toutefois ouverte à tous les conducteurs de camion, quelle que soit la marque de leur véhicule. Découvrez la communauté sur www.worldtrucker.com. Apposez l’autocollant présent dans ce Mobilis bien en vue sur votre camion. Si un des rédacteurs de l’équipe Truckstar vous croise sur la route et remarque l’autocollant, il vous invitera à vous arrêter. S’il constate que vous êtes membre de la communauté en ligne Worldtrucker, il vous remettra immédiatement 100 € et un modèle réduit Volvo. Vous n’êtes pas encore membre ? Aucun souci ! Vous pouvez vous inscrire en ligne sur place (et c’est gratuit !). Chaque mois, nous arrêterons et récompenserons un Worldtrucker dans le Benelux. Le camion identifié apparaîtra dans le magazine Truckstar ainsi que sur le site Worldtrucker. Worldtrucker est un peu l’équivalent de Facebook, mais pour les conducteurs de camions. Cette communauté en ligne vous permet d’entrer en contact avec d’autres chauffeurs du monde entier. Vous pouvez créer un profil, télécharger des photos de votre véhicule ou de votre itinéraire, devenir membre de différents groupes et donner votre avis sur le forum. Vous pouvez indiquer que vous aimez une photo, devenir ami d’autres chauffeurs et bien plus encore ! La nouveauté ? Une version est désormais disponible pour les GSM. Vous pouvez ainsi directement publier vos photos depuis votre GSM sur Worldtrucker. L’objectif de Worldtrucker est Apposez l’autocollant sur votre camion. de devenir la communauté la plus importante et la plus active pour les conducteurs de poids lourds. Worldtrucker est ouvert à toute personne intéressée par les camions, quelle que soit la marque du véhicule qu’il conduit. En tant qu’entreprise, Volvo Trucks ne cherche pas une présence trop ostentatoire : seuls les membres sont responsables du contenu. En proposant aux chauffeurs une communauté en ligne, Volvo Trucks espère susciter un plus grand intérêt pour la profession et soutenir l’embauche de nouveaux chauffeurs. La communauté compte déjà près de 10 000 membres. Différentes versions linguistiques sont disponibles, dont le français, le néerlandais, l’anglais, l’allemand, l’italien, le suédois, l’espagnol, le russe et le polonais. Par le biais de ce site de réseau social, Volvo Trucks entend promouvoir le métier de chauffeur et susciter l’intérêt pour la profession. La pénurie internationale de chauffeurs est un défi essentiel pour le secteur. Bien qu’aucune publicité n’ait été faite hors des pays de départ, Worldtrucker s’est déjà répandu dans plus de 40 pays. WEB www.worldtrucker.com Volvo Trucks vous écoute, vous les experts Etre à l’écoute de ses clients, chez Volvo Trucks Belgium, ce n’est pas qu’une belle formule commerciale. Depuis la fin de l’année 2010, une centaine de clients (transporteurs, gestionnaires de flottes, mais aussi chauffeurs) donnent leur avis en toute indépendance sur des sujets qui touchent aux produits et aux services de Volvo Trucks, le tout via un sondage online. Le premier de ces ‘panels d’experts’ portait sur la cabine et ses équipements indispensables et a recueilli plus de 350 réponses. Il en ressort que l’équipement de la cabine est l’élément le plus motivant pour un chauffeur, devant la qualité du camion et… le salaire. A l’intérieur de cette cabine, c’est le confort du siège qui prime, devant le système de navigation et les systèmes de sécurité, mais les deux équipements les plus recherchés par les chauffeurs sont le frigo et l’airco, loin devant des accessoires de loisir comme un lecteur DVD ou MP3. Ces résultats ne sont évidemment pas restés sans suite. C’est sur cette base que nous avons imaginé un nouveau «package chauffeur», proposé dans les modèles de présentation au salon Truck & Transport. Les «experts» étaient d’ailleurs invités lors de ce salon et ont pu apprécier la manière dont Volvo Trucks avait répondu à leurs attentes. Les résultats du premier panel expert nous ont inspirés pour développer un paquet chauffeur ce qui a été immédiatement intégré aux modèles de présentation au salon Truck & Transport. Les experts étaient invités au salon et ils ont pu constater comment Volvo Trucks a répondu à leur souhaits. L’objectif est d’élargir le groupe d’experts. Alors, si vous voulez, vous aussi, donner votre avis sur les futurs produits et services que vous attendez de Volvo Trucks, faites-le savoir à Lieve Baudewyn (lieve.baudewyn@ volvo.com). Le deuxième sondage, organisé à partir de mars, porte sur les mesures de réduction de la consommation. Un thème qui ne peut que concerner l’ensemble des lecteurs de ce Mobilis… 7 La mine de manganèse d’Ordzhonikidze en Ukraine met le Volvo FMX à rude épreuve. Chaque année, les camions transportent un million de tonnes de minerai de la mine à ciel ouvert d’une profondeur de 60 mètres. 8 Rupture avec le passé Les camions et les équipements datant de l’époque soviétique ne seront bientôt qu’un souvenir dans la mine de manganèse ukrainienne. L’ancien est remplacé par du neuf. La société minière OGOK choisit de se tourner vers l’avenir avec Volvo. 9 Selon le président du CA Sergey Shuvaev, Volvo a constitué un tournant majeur pour la société minière OGOK. « L’approche technologique est en pleine évolution », explique-t-il. Le tout nouveau FMX croise un camion-citerne d’un autre âge sur la piste de la mine. Depuis 2006, 80 camions de marque biélorusse ont été remplacés par 18 camions Volvo. NOUS AVONS DÉCIDÉ DE PRENDRE UN RISQUE EN MISANT SUR LES CAMIONS VOLVO. NOUS SAVONS À PRÉSENT QUE C’ÉTAIT LA BONNE DÉCISION SERGEY SHUVAEV, PRÉSIDENT DU CA, OGOK L ’ 10 aube se lève. Des tourbillons de neige fraîche balaient la route. L’équipe du matin prend son poste. Le conducteur Valeriy Glusjko monte le moteur en régime puis s’engage sur le site minier. « Je commence tout juste à découvrir son potentiel. Par rapport à nos vieux camions, le Volvo FMX est un véritable plaisir », constate-t-il. Valeriy Glusjko a de la chance. C’est l’un des conducteurs qui a eu le privilège de retirer le film plastique qui protège le siège du conducteur et d’effectuer sa première sortie au volant de l’un des quatre nouveaux camions Volvo FMX. « Vous devez voir les anciens camions pour comprendre », dit-il souriant à la question de savoir ce qui distingue les véhicules. Jusqu’en 2006, année où la société a acheté ses premiers camions Volvo, seulement 30 % des véhicules pouvaient être utilisés, le reste était arrêté pour cause de réparation. « Ce camion fonctionne sans problème et il est beaucoup plus confortable », poursuit Valeriy Glusjko. La mine de manganèse d’Ordzhonikidze est la plus grande d’Ukraine. Cette année, la société OGOK fête ses 130 ans d’exploitation minière sur le site. Inaugurée vers la fin du 19e siècle, l’activité a connu un véritable essor durant l’ère soviétique. La mine livrait alors le minerai à l’industrie sidérurgique de l’Empire. Après l’éclatement de l’Union Soviétique et l’indépendance du pays en 1991, il ne se passait plus grand-chose à Ordzhonikidze. L’entreprise tournait inlassablement, au rythme des plans quinquennaux, mais avec une technique vieillissante de jour en jour. « En 2006, nous devions construire un nouveau centre de traitement des déchets et 5 millions de mètres cubes de terre ont dû être déplacés. C’est alors que nous avons décidé d’acheter nos premiers camions Volvo », raconte Sergey Shuvaev, président du conseil d’administration d’OGOK. LA DÉCISION DE FAIRE confiance à Volvo a été prise après une recherche approfondie du marché ukrainien des camions. Les ingénieurs de l’entreprise ont notamment testé plusieurs marques de camions. C’est après une visite d’étude dans une carrière d’argile dans la région de Donetsk que le choix final est tombé sur le modèle Volvo FM. « L’environnement était très similaire au nôtre. Les conditions dans lesquelles évoluaient ces camions étaient extrêmement difficiles. Un véhicule nous a été prêté et nous avons pu le tester ici à Ordzhonikidze. Le camion Volvo était supérieur en termes de fiabilité, d’efficacité et Durant la majeure partie des années 1900, la mine était un important fournisseur de manganèse pour l’industrie sidérurgique soviétique. L’Ukraine est indépendante depuis 1991, mais les souvenirs et les monuments de l’époque sont toujours présents. de confort », explique Sergey Shuvaev. Pourquoi la société OGOK a-t-elle choisi d’investir dans une nouvelle technologie, alors que de nombreuses autres entreprises en Ukraine et dans les anciens États soviétiques utilisaient une technique beaucoup plus simple et moins chère ? « Nous avons décidé de prendre un risque en misant sur les camions Volvo ultramodernes. Nous savons désormais que c’était la bonne décision. » Aujourd’hui, 14 Volvo FM et quatre Volvo FMX 80 remplacent les camions BelAz biélorusses. La route est bordée de vieux tracteurs, de remorques et de camions qui étaient autrefois utilisés pour l’extraction du minerai. Le contraste est frappant entre la neige blanche et ces reliques de couleur rouille. L’immense haveuse dont les tambours attaquent le front de taille se détache sur l’horizon. La veine de manganèse se trouve 60 mètres plus loin. « C’est comme un gros gâteau. Après plusieurs couches, on atteint le meilleur morceau - le manganèse », explique le directeur de la mine Igor Chernyaev, décochant un sourire. MANGANÈSE QLe manganèse (symbole Mn) est un métal de transition gris-blanc qui ressemble au fer. Il est souvent utilisé dans la préparation d’alliages de fer et dans la fabrication d’acier inoxydable. Q Le manganèse est le 12ème élément le plus abondant dans la croûte terrestre. On extrait en moyenne 1 kg de manganèse par tonne de minerai. Les plus grands gisements de composés de manganèse sont concentrés en Afrique du Sud, en Russie et en Australie. Q Le manganèse est également indispensable à la vie animale et végétale. LES DEUX HAVEUSES font 50 mètres de haut et pèsent 3000 tonnes chacune. Un tambour de 16 mètres de haut monté à l’avant fraise le minerai. L’une des machines se trouve sur une couche supérieure et l’autre 20 mètres plus bas. De cette manière, les machines creusent jusqu’à la veine de manganèse. « Ici, dans le fond de la mine à ciel ouvert, nous abattons la dernière couche à l’explosif pour atteindre le minerai. Ensuite, les matériaux sont chargés avec nos pelles et évacués à l’aide des camions », explique Igor Chernyaev. La mine Schevschenko est la plus grande d’Ukraine. Chaque année, un million de tonnes de minerai de manganèse y est extrait. Le fond de la mine à ciel ouvert ressemble à une autre planète. Les énormes machines ressemblent à des engins extra-terrestres débarqués dans un paysage rempli de trous profonds et d’immenses tas de gravier. « Avec un programme d’entretien et de réparation adéquat, les vieilles machines rendent encore de bons services », constate Igor Chernyaev, montrant la pelle qui est en train de charger du minerai dans le Volvo FMX de Valeriy Glusjko. De la taille d’un immeuble, la pelle a plus de 20 ans et était déjà utilisée pendant l’époque soviétique. Le godet peut contenir dix tonnes de matériaux. Un signal sonore indique à Valeriy Glusjko que le plateau du camion est enfin chargé de 22 tonnes de minerai. La piste qui permet de sortir de la fosse est raide et de surcroît gelée. « Auparavant, je conduisais un Volvo FM en configuration 6x4. Ce camion 11 i ORDZHONIKIDZE KIEV DNIEPROPETRVSK ODESSA UKRAINE Le conducteur Valeriy Glusjko travaille sur le site minier depuis 20 ans. « C’est un plaisir de conduire le Volvo FMX », constate-t-il. i 12 est un 6x6 et on le ressent. Le couple moteur est transmis à tous les essieux et le camion paraît beaucoup plus puissant », note Valeriy Glusjko. Il conduit en toute sécurité le véhicule dans la montée. Des milliers de transport ont déformé la piste. Essieux et châssis sont soumis à des contraintes extrêmes. « En huit heures, j’effectue entre 25 et 30 fois le trajet entre la mine à ciel ouvert et l’aire de déchargement. Ce camion est beaucoup plus à l’aise par rapport à ceux que j’ai conduits auparavant. On est moins fatigué », constate Valeriy Glusjko. L’activité dans la mine se poursuit 24 heures sur 24. Le minerai de manganèse est transporté vers une aire de déchargement. Valeriy Glusjko y décharge les matériaux extraits, lesquels sont ensuite acheminés par train vers une usine de traitement de la matière première. TOUT LE MANGANÈSE produit à Ordzhonikidze est destiné à la production d’acier en Ukraine. Chaque année, trois millions de tonnes de minerai de manganèse sont extraits des sept fosses s’étendant sur un domaine de 5 000 hectares. La crise financière a durement frappé le pays et en particulier la production d’acier, qui a chuté de 48 % en novembre 2008. Durant six mois, la production était totalement arrêtée pour les 5 500 employés de la mine d’Ordzhonikidze. Malgré cela, la société a choisi de poursuivre ses efforts de modernisation du site. « Nous avions atteint un point où une remise en question de toute la philosophie autour des processus techniques au sein de l’entreprise s’imposait. Afin d’optimiser l’exploitation des nouveaux camions Volvo, nous avons Q Forme d’État : république. Population : env. 46 millions. Capitale : Kiev. Histoire : l’Ukraine a une longue histoire qui remonte jusqu’au IXe siècle. Le pays est devenu une partie de l’Union soviétique en 1922. Il a retrouvé son indépendance en 1991. construit de nouvelles routes et investi dans la formation des conducteurs », note Sergey Shuvaev. Le premier camion Volvo mis en service en 2006 a déjà dépassé les 300 000 kilomètres dans cet environnement implacable. La société OGOK a réalisé l’importance d’un entretien et d’une maintenance efficaces des camions Volvo. « Les camions doivent tourner 24 heures sur 24 pour assurer une rentabilité optimale. Dès qu’un camion est immobilisé, nous perdons de l’argent », précise-t-il. L’Ukraine est un grand pays et les sept points de service de Volvo Trucks sont espacés. Le centre d’entretien le plus proche pour OGOK est situé à Dniepropetrvsk, à 180 km de la mine. Si OGOK a un problème avec l’un des camions, Volvo envoie un mécanicien sur place. Sergey Shuvaev pense que la collaboration fonctionne bien. « Nous sommes satisfaits. Volvo nous a aussi appris à effectuer des réparations mineures sur les camions qui arrivent en fin de garantie ». La révolution technique vient de commencer chez OGOK. Sergey Shuvaev explique qu’il s’agit d’un processus de changement majeur qui demande du temps. « L’approche technologique est en pleine évolution au sein de l’entreprise. Et les camions Volvo ont constitué un tournant majeur dans son histoire. » Q Le contraste entre le tout nouveau camion Volvo et l’énorme haveuse est impressionnant. La machine pèse 3 000 tonnes et est en exploitation depuis plus de 20 ans. OGOK Q Fondée en : 1881. Q Effectif total : 5500 personnes. Q Chiffre d’affaires : 132 M d’euros en 2009. Q Activité : Chaque année, trois millions de tonnes de minerai de manganèse sont extraits des sept fosses dont la principale, Schevschenko, produit annuellement un million de tonnes. Le minerai est traité sur place avant d’être transporté par chemin de fer vers les aciéries en Ukraine. La mine d’Ordzhonikidze est la plus grande d’Ukraine et produit 70 % de manganèse. OGOK n’exporte rien. 13 Deux camions c’est mieux que trois 14 Deux ensembles routiers de 25,25 mètres de long peuvent remplacer trois camions traditionnels de 18,75 mètres. Cette solution contribue à désengorger le réseau routier et à réduire les émissions par tonne transportée. De plus en plus de pays découvrent les atouts des modules de grande longueur. e débat sur les ensembles routiers de grande longueur a démarré lorsque la Suède et la Finlande ont rejoint l’UE en 1995. Des ensembles de 24 mètres en Suède et de 22 mètres en Finlande roulaient depuis les années 1960 dans ces pays. Pour eux, une interdiction soudaine était impensable. La solution adoptée s’appelait EMS (Système Modulaire Européen). Introduit dans l’UE en 1996, ce concept consistait à assembler différentes unités normalisées à un véhicule tracteur et former diverses combinaisons. En Suède et en Finlande, la longueur maximale hors tout est de ce fait passée à 25,25 mètres, tandis que le reste de l’Europe adoptait des véhicules de 18,75 mètres de long. Les nouvelles dimensions ont été L 25,25 Consommation de carburant réduite Moins d’émissions de CO2 Moins de véhicules sur les routes standardisées avec celles appliquées dans le transport ferroviaire et maritime pour faciliter l’intermodalité (route, rail, mer, fluvial). PLUSIEURS PAYS CONSIDÉRAIENT CEPENDANT QUE les véhicules de grande longueur, de par leur taille et leur poids, étaient dangereux, détérioraient le réseau routier et nuisaient à l’attractivité des modes ferroviaire et fluvial. Les Pays-Bas ont toutefois réalisé les avantages de ce concept et les premiers essais avec des ensembles routiers de 25,25 mètres ont débuté en 2001. Aujourd’hui, presque dix ans plus tard, ils font désormais partie du paysage. « Dans deux enquêtes réalisées auprès de 1 000 automobilistes, nous avons reçu des commentaires plutôt positifs sur ces types d’attelages. Beaucoup ont indiqué qu’ils n’avaient même pas remarqué la différence entre les véhicules de 25,25 m et les camions traditionnels », explique Martin Salet, expert auprès du Ministère des Infrastructures et de l’Environnement aux Pays-Bas. Les véhicules EMS circuleront pour l’instant uniquement à l’échelle nationale, mais les Néerlandais espèrent que l’Allemagne et même la Belgique leur autoriseront l’accès. La généralisation des ensembles de 25,25 mètres ne se fera probablement pas au cours des dix prochaines années en Europe. « En collaboration avec, entre autres, la Suède, la Finlande et le Danemark, nous tentons de faire pression sur l’Union européenne pour qu’elle modifie son attitude négative à l’égard de la circulation transnationale des véhicules de grande longueur. » AU DANEMARK, DES ESSAIS ONT LIEU avec des modules EMS depuis 2008. Les camions concernés ne sont autorisés à circuler que sur certaines routes et sur certains tronçons, entre un certain nombre de terminaux et de ports homologués. Malgré l’inquiétude qui règne dans de nombreux pays européens, l’évaluation partielle des essais en cours au Danemark et aux Pays-Bas n’a montré aucune augmentation ni du nombre d’accidents de la circulation, ni de l’usure du réseau routier. Par contre, la plupart des exploitants danois et néerlandais participant aux essais ont noté une diminution sensible des coûts de transport et de la consommation de carburant, ce qui a conduit à une réduction des émissions de CO2. « Aujourd’hui, la diminution des émissions de CO2 est un argument de poids en faveur des véhicules modulaires. Nos essais montrent que le simple passage de camions européens classiques de 18,75 mètres à des ensembles de 25,25 mètres permet une économie de carburant de 20 % par tonnekilomètre », souligne Ulf Ehrning, analyste en transports chez Volvo Trucks. 15 i LE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT ET LA COMPÉTITIVITÉ DE NOS CLIENTS SONT LES MOTEURS DE NOTRE MOTIVATION. ULF EHRNING, ANALYSTE EN TRANSPORTS, VOLVO TRUCKS i Volvo Trucks est un fervent partisan de véhicules de grande longueur et s’efforce de démontrer dans quelle mesure l’efficacité des transports peut être améliorée en remplaçant trois attelages classiques par deux de grande longueur. « Le respect de l’environnement et la compétitivité de nos clients sont les moteurs de notre motivation », affirme Ulf Ehrning. L’ORGANISATION INTERNATIONALE OCDE estime elle aussi qu’une meilleure productivité des véhicules est nécessaire pour faire face à l’augmentation des volumes de marchandises transportées en Europe. Jorgen Christensen, qui a dirigé l’équipe d’experts internationaux qui ont mené l’étude de l’OCDE « Moving Freight with Better Trucks », précise que les véhicules de grande longueur sont effectivement plus sûrs que les camions traditionnels. « Nous sommes très optimistes, mais nous avons néanmoins besoin d’une réglementation. Les camions de Jörgen Christensen grande longueur doivent, par exemple, être autorisés sur certaines routes uniquement. Un dispositif de sécurité et de surveillance efficace doit être embarqué sur les véhicules, de sorte que la police et/ou les autorités compétentes puissent, à distance, rapidement les identifier et enregistrer les infractions à la circulation », précise-t-il. L’un des messages les plus forts du rapport est que les équipements technologiques actuels et futurs en matière de sécurité et de contrôle doivent être pleinement utilisés et être assujettis à des normes internationales. « Le règlement doit être rédigé de manière à ne pas entraver le développement. Les modifications apportées aux normes doivent, par exemple, être appliquées rapidement », souligne Jörgen Christensen. Toutefois, les résultats positifs de ces recherches et les évaluations n’impressionnent pour l’instant toujours pas les détracteurs de ce concept. « Le débat est très émotionnel et le lobby ferroviaire à Bruxelles est puissant. Certains pays, comme l’Espagne, l’Italie et les pays d’Europe de l’Est, ne semblent pas non plus s’intéresser à la question », rappelle Martin Salet, du Ministère des infrastructures et de l’environnement aux Pays-Bas. Avis partagé par Ulf Ehrning de Volvo, qui estime que l’Autriche et la Grande-Bretagne sont parmi les plus virulents adversaires. « Le premier projet du nouveau Livre blanc de la Commission européenne est toutefois un petit progrès. Ce dernier stipule que les modules EMS sont l’une des pistes à explorer », dit-il. EN ALLEMAGNE, OÙ LA COMPAGNIE nationale ferroviaire Deutsche Bahn a une forte influence sur la politique, l’opposition aux modules de grande longueur était auparavant très compacte. Mais lorsque, l’an dernier, Deutsche Bahn a soudainement changé d’avis sur la question, la situation a radicalement changé chez certains acteurs. Un essai en grandeur nature avec des véhicules modulaires a été lancé en janvier en Allemagne. Il autorise la circulation d’ensembles de 25,25 m mais d’un PTRA de 44 tonnes, ce qui devrait améliorer l’efficacité des transports volumineux. Les réticences continuent toutefois d’être fortes au sein de nombreuses associations représentant les chemins de fer. « Nous pouvons nous attendre à un énorme manque de capacité du réseau ferré, si nous voulons atteindre les objectifs environnementaux d’ici 2030. L’investissement dans le réseau ferroviaire ne sera pas suffisant, nous devons mieux utiliser les infrastructures existantes », déclare Markus Hunkel de DB Schenker. Q « NOUS AVONS PU RÉDUIRE LE NOMBRE DE CAMIONS SUR LES ROUTES » 16 VIKTOR SÖRENSEN A/S, DANEMARK Le transporteur danois Viktor Sörensen possède 38 modules de grande longueur de 25,25 mètres. L’entreprise est impliquée depuis le début des essais danois, et le directeur technologie et marketing Kenneth Veng Jespersen, est positif. « Les attelages de grande longueur sont coûteux. Nous devons effectuer au total 3 000 km supplémentaires par jour ou avoir le temps d’effectuer deux allers-retours entre Aalborg et Høje-Taastrup tous les jours, pour que ce soit rentable. Mais jusqu’à présent, nous y sommes parvenus et nous avons pu réduire le nombre de camions classiques sur les routes. Nous sommes par conséquent satisfaits. » « Oui, absolument. Mais nous devons pouvoir assurer la desserte finale, ce qui n’est pas autorisé pendant la période d’essai. Aujourd’hui, nous devons transborder dans l’un de nos terminaux, et cela coûte de l’argent supplémentaire. Lorsque la période d’essai aura pris fin, dans un an, et que les restrictions de conduite seront moins rigoureuses, ce système pourra devenir plus rentable. » Quel est l’impact des véhicules EMS sur les finances de l’entreprise ? Pensez-vous que les modules EMS sont là pour rester au Danemark ? Les conducteurs ont-ils suivi une formation ? « Tous ceux qui étaient là dès le début ont suivi un jour de formation, notamment sur un simulateur. Ceux qui sont arrivés après ont été formés par nos conducteurs. Et tous sont très positifs. » Êtes-vous autorisés à circuler en Suède ? « Trois de nos 38 attelages sont autorisés à circuler également en Suède. Nous ne pouvons pas emprunter n’importe quelle route, mais avant tout les autoroutes et les itinéraires entre nos terminaux et les ports. » Q Les opinions sont partagées Les avis varient en Europe en ce qui concerne les modules de 25,25 m. Voici les principaux arguments pour et contre : CONTRE Les ensembles de 60 tonnes de PTRA engendrent une forte usure des routes. CONTRE Les infrastructures doivent être améliorées, ce qui implique un énorme coût pour la société CONTRE Le secteur privé est le seul à tirer profit de l’usage de véhicules de grande longueur POUR La charge à l’essieu est réduite sur les modules EMS grâce au plus grand nombre d’essieux POUR Dans les pays qui autorisent ces véhicules, très peu, voire aucuns changements dans les infrastructure n’ont été nécessaires POUR Les modules EMS assurent une meilleure économie de carburant par tonne-kilomètre, ce qui permet de réduire les émissions de CO2. Et des transports plus efficaces ont un effet positif pour l’économie dans son ensemble. CONTRE Leur dépassement est difficile. POUR Ils sont avant tout autorisés sur les autoroutes. Les usagers de la route dans les pays où ces véhicules de grande longueur sont permis n’ont pas indiqué que le dépassement était particulièrement un problème, selon des études réalisées, entre autres, au Pays-Bas et au Danemark. UNE CONCURRENCE LIMITÉE Transports routiers Transports par voies ferrées Concurrence CONTRE Ils seront en concurrence avec le transport ferré CONTRE Chaque ensemble de véhicules consomme plus POUR Les véhicules EMS comportent un plus grand nombre de systèmes d’aide à la conduite, pour une meilleure sécurité routière. Les statistiques d’accidents de poids lourds n’ont pas augmenté au Danemark et aux Pays-Bas, selon les essais en conditions réelles. Théoriquement, le risque d’accident diminue s’il y a moins de véhicules sur les routes. POUR Ce système modulaire est adapté au transport intermodal. L’augmentation radicale des volumes de marchandises en Europe d’ici 2020 exige que tous les modes de transport soient pleinement exploités. Des restrictions peuvent facilement éviter que le volume de fret ferroviaire diminue POUR Le nombre de tonneskilomètres transportées augmente et la quantité de carburant par tonne transportée diminue. Cet ensemble routier est un exemple de combinaison d’un module de 25,25 m. Service, flexibilité, rapidité Le transport de marchandises en Europe devrait progresser de 50 % dans les quinze prochaines années. Aujourd’hui, le rail et la route ne se disputent qu’une fraction du marché des transports. CONTRE De par leur taille, ils sont un risque pour la sécurité 7,82 m 13,6 m EUROPEAN MODULAR SYSTEM Distance et poids Q Un module EMS de 25,25 m peut se composer de : Q Un tracteur et sa semi-remorque de 13,6 m tirant une caisse mobile de 7,82 m. Q Un porteur de 7,82 m et une remorque ou un « dolly » tirant une semi-remorque de 13,6 m. Q Un tracteur et deux semiremorques reliées par une sellette supplémentaire, appelé train double de type B. « NOUS TRANSPORTONS PLUS À CHAQUE FOIS » PEEMAN TRANSPORT, PAYS-BAS Si l’Allemagne et la Belgique autorisaient également les modules de 25,25 mètres de long, Jan Peeman, PDG de Peeman Transport aux PaysBas, se procurerait plusieurs ensembles routiers de ce type. C’est l’un des transporteurs participant à l’essai néerlandais de modules EMS. Il possède deux tracteurs FH tractant deux semi-remorques chacun. Quelle est la consommation de carburant par rapport aux ensembles traditionnels ? « Les modules EMS consomment environ 5 % de carburant en plus que les camions de 18,75 m, mais la consommation de carburant par tonne-km a vraiment diminué. Ceci est excellent pour nos frais généraux et nous pouvons aussi effectuer plus de missions avec le même camion. » Que pensent les conducteurs ? « Ils ont suivi une formation obligatoire de deux jours pour obtenir l’autorisation de conduire des véhicules plus longs, et ils sont très enthousiastes. Ont-ils rencontré des difficultés sur les routes ? « Ils n’ont rencontré aucun problème, au contraire. L’infrastructure ici, aux Pays-Bas, est remarquable et elle ne constitue aucun obstacle aux combinaisons de véhicules longs. Les autres automobilistes sont également positifs. Tout le monde l’est ici. » Qu’en pensent vos clients ? « Ils apprécient l’aspect environnemental. Mais ils constatent aussi que nous devenons plus efficaces, et à l’avenir, ils seront susceptibles de vouloir payer moins cher pour les transports. » Q 17 Transports Roger Heinen : réglé comme du papier à musique 18 Si le lait évoque certainement pour vous la campagne et ses paysages bucoliques, c’est précisément dans cet environnement que l’entreprise familiale Roger Heinen a choisi d’exercer son métier de transporteur. Bien qu’elle évolue dans un secteur de niche réputé difficile, l’entreprise a su par sa compétence se forger un nom. Une position que le dirigeant consolide au travers de l’optimisation et de l’extension de ses activités. UN MÉTIER DE SPÉCIALISTE ! Conducteur d’un camion de lait, voilà un métier à part entière. Chacun reçoit une formation spécialisée. C’est qu’il faut être capable de distinguer le bon lait du mauvais ! Les citernes sont composées de 4 compartiments offrant une capacité totale de 30 000 litres. Ils sont chacun reliés à un collecteur sous la citerne, favorisant ainsi le chargement et le déchargement. « Le vidage, qui peut prendre une bonne demi-heure, ainsi que le lavage intérieur de la citerne nécessitent également un apprentissage. » insiste Roger Heinen. C’ est au cœur du parc naturel germano-belge Hautes FagnesEifel, que l’entreprise voit le jour en 1974. « A l’époque, mon père Klaus Heinen allait déjà chercher le lait à la laiterie de Walhorn », se rappelle Roger Heinen, 44 ans, actuel Administrateur Délégué. « Avec son camion, il livrait les principales fromageries de la Province de Liège. C’est en 1992 que je l’ai rejoint et nous avons acheté un deuxième camion. Huit ans plus tard, ma femme et moi avons repris les rênes de l’entreprise. Depuis 2001, année qui a vu l’arrivée d’un premier Volvo FH12, nous n’avons cessé de grandir. » Roger Heinen de confirmer : « En juillet dernier, nous avons quitté nos locaux de Stockem pour nous installer dans le zoning industriel d’Eupen. Un investissement de 600 000 euros dans de tout nouveaux locaux! » et 3 FH 500 ch venus en droite ligne du garage Sébastian à La Calamine. « La boîte de vitesse I-Shift est vraiment extraordinaire », insiste Roger Heinen. « On dirait que le véhicule voit la montagne arriver quand il est chargé ! Il est aussi sujet à moins de panne ! Nos Volvo sont aussi particulièrement robustes. Un avantage non négligeable quand un seul véhicule peut se retrouver aux mains de plusieurs chauffeurs. » Si l’heure est aujourd’hui à la stabilisation, les Tranports Heinen devraient investir dans une nouvelle station de lavage d’ici deux ans. « Qui dit que demain, chaque laiterie ne sera pas équipée de sa propre station ? », se demande Roger Heinen… Q LA LAITERIE DE WALHORN, CLIENT NUMÉRO 1 Du lundi au dimanche, la route Eupen – Walhorn voit défiler les 20 camions aux couleurs des Transports Roger Heinen. C’est à partir Walhorn que l’entreprise prend en charge le transport pour le compte d’une laiterie créée en 1933. « Une coopérative régionale (mais aussi une entreprise) qui s’est associée en 1990 au groupe français Lactalis spécialisé dans la collecte et la transformation du lait », explique Roger Heinen. « Mis à part quelques petites laiteries belges et quelques marchands de produits laitiers, c’est notre principal client. » Direction ensuite les grands centres de production en France, en Italie et en Allemagne où les camions Heinen acheminent des mélanges de lait qui serviront à la fabrication des produits de consommation. LE VOLVO VOIT LA MONTAGNE ARRIVER ! Si Roger Heinen s’est tourné vers Volvo Trucks, c’est pour répondre au souhait d’un de ses chauffeurs. Visiblement, il ne regrette pas son choix ! Le parc roulant, qui a doublé en 4 ans, est aujourd’hui composé de 10 FH12 480 ch 19 Verheye & MC Dépannage, un travail d’expert Remettre un camion de 40 tonnes, voire plus, sur ses roues après qu’il ait basculé, requiert un réel savoir-faire et du matériel de remorquage de première classe. Un des spécialistes en la matière n’est autre que « Dépannage Verheye & MC », une entreprise qui utilise notamment deux véhicules de dépannage Volvo. F rank Verheye : « J’étais déjà actif depuis un certain nombre d’années dans le secteur automobile lorsque j’ai décidé, en 2002, de diversifier mes activités avec un service de dépannage. J’ai résolument opté pour une vraie niche : le dépannage et le remorquage de camions et d’autocars. Grâce à notre service irréprochable et à un prix tout à fait correct, nous avons pu nous constituer un parc automobile varié de véhicules de dépannage dans un délai relativement court. ». Deux Volvo 8x4 forment la carte de visite de l’entreprise qui dépanne ou remorque plus de 700 camions chaque année. SAVOIR-FAIRE 20 Autrefois, les concessionnaires ou les transporteurs se chargeaient souvent eux-mêmes du dépannage ou du remorquage des véhicules. Cette approche est aujourd’hui pratiquement révolue et ces tâches sont confiées à des entreprises spécialisées. « Notre spécialité ? Le dépannage et le remorquage des véhicules jusqu’à 50 tonnes ! Nous investissons pour ce faire dans du personnel bien formé, mais aussi dans du matériel de remorquage de qualité qu’il faut pouvoir utiliser vite et bien. Un manque de connaissance ou l’utilisation de matériel non adéquat risque d’aggraver les dégâts déjà subis par un véhicule, ce que personne ne souhaite évidemment ! » Les véhicules de remorquage modernes sont dès lors dotés de plusieurs treuils, d’une fourche et de nombreux autres équipements de levage. « Nous intervenons dans toute l’Europe et sommes disponibles 365 jours par an. Cela fait, en effet, partie de notre métier : vous ne savez jamais ni où ni quand un incident surviendra. Nous travaillons tant à la demande des garages, des transporteurs et des compagnies d’assurance locaux ou étrangers, qu’en collaboration ou à la demande des sociétés de remorquage de l’étranger. » LE VOLVO FH16 540 CH 8X4 EST UN VÉHICULE EXTRÊMEMENT PERFORMANT ET FACILEMENT MANŒUVRABLE, QUI PERMET D’EFFECTUER UN DÉPANNAGE EN UN MINIMUM DE TEMPS. Les sociétés de remorquage sont équipées de matériel spécialisé et solide. Le Volvo FH16 de la société « Dépannage Verheye », dont la construction et la transformation ont duré plus d’un an, en est une preuve concrète. LE VOLVO FH16 540 8X4 : LE VÉHICULE DE DÉPANNAGE EN TOUS POINTS PARFAIT « Le Volvo FH16 540 ch a été adapté chez Boniface, en Grande-Bretagne, un des plus grands acteurs mondiaux en matière de véhicules de dépannage. Le véhicule se compose notamment d’un double bras de grue escamotable et pivotant de 60 tonnes, d’une fourche extra basse à l’arrière et de sept treuils dont quatre sur le bras de grue, un de 45 tonnes à l’arrière et deux de 12 tonnes sur les stabilisateurs latéraux. Le véhicule est également doté des chaînes, sangles de levage et autres équipements de remorquage nécessaires, sans oublier les indispensables feux de signalisation et de sécurité. Ce véhicule nous permet d’encore améliorer et renforcer notre service. Le dépannage de camion est un travail de spécialiste qui nécessite du matériel particulier. Nous y sommes arrivés avec Volvo ! » POUR UN DÉPANNAGE ENCORE PLUS RAPIDE Lorsque malgré la crise économique, la décision fut prise d’élargir la flotte automobile, Frank Verheye n’a pas hésité un instant sur la marque à choisir : Volvo. « Nous avions déjà un Volvo FH12 8x4 de type Falkom dans notre flotte, mais nous cherchions un véhicule encore plus puissant et permettant un remorquage encore plus rapide. Notre choix s’est logiquement porté sur un Volvo FH16 avec rotator que nous avons acheté via Recon/Automobilia et fait adapter par Boniface Engineering, en Grande-Bretagne, le plus grand fournisseur de matériel de remorquage spécialisé. » Les travaux de construction et d’adaptation sur ‘le monstre jaune’ ont duré plus d’un an, mais le résultat est impressionnant ! « Il s’agit du meilleur véhicule de notre flotte. Le rayon de braquage court du nouveau Volvo nous permet d’intervenir facilement et partout. Et grâce aux nombreuses possibilités de dépannage et de remorquage dont il dispose, nous pouvons remettre un véhicule sur la route en un minimum de temps sans causer le moindre dégât supplémentaire. Le service impeccable du groupe Recon/Automobilia et du garage Van Renterghem, les deux concessionnaires Volvo qui sont d’ailleurs aussi des clients, nous permet d’intervenir sans problèmes chaque fois qu’une situation urgente survient ! » Q 21 KLIKO Belgium Système de collecte des conteneurs de déchets : plus sûr et moins cher 22 Le système KLIKO de chargement latéral Terburg est révolutionnaire dans son secteur KLIKO peut se prévaloir d’une longue et riche histoire. Depuis les années 1950, l’entreprise est spécialisée dans la collecte des immondices. Ce secteur est aujourd’hui à la pointe de la technologie et l’enlèvement des déchets a connu de profonds changements au fil du temps. K LIKO Belgium est aujourd’hui une entreprise familiale de premier plan, comptant 30 collaborateurs et 20 sous-traitants. Elle a récemment conclu un contrat de huit ans avec la Ville d’Anvers pour l’enlèvement des déchets dans les « ruelles de tri », les centres de collecte où les Anversois peuvent déposer leurs déchets 7 jours sur 7, de 7 à 22 h, sans qu’aucun sac-poubelle ne soit nécessaire. Il suffit, en effet, de déposer les déchets ménagers triés dans les conteneurs appropriés. Willem et Harry Achterberg, père et fils, de KLIKO Belgium pointent le caractère unique du système qu’applique aujourd’hui la Ville d’Anvers : « Au fond, la ville externalise le travail. C’est moins cher et cela lui permet de savoir précisément à l’avance combien elle déboursera pendant toute la durée du contrat. » SYSTÈME KLIKO DE CHARGEMENT LATÉRAL TERBURG Point particulier, la collecte s’effectue par le système KLIKO de chargement latéral Terburg : « A Anvers, nous disposons actuellement de trois véhicules de ce genre, dont un est équipé d’une laveuse prévue pour nettoyer les conteneurs. Un quatrième engin sera livré cette année et nous projetons la commande de deux autres véhicules l’année prochaine. Notre objectif est d’arriver à une flotte de 12 à 14 engins, dont le nombre dépendra bien sûr de la quantité de conteneurs souterrains construits. » La question est toutefois de savoir quel avantage apportent ces engins. Willem et Harry Achterberg : « L’avantage est que nos véhicules sont plus sûrs, car ils utilisent le système de chargement latéral. Le levage des conteneurs souterrains s’effectuait jadis à l’aide de grues, une méthode qui s’accompagne de risques accrus. Certains chauffeurs ont même été victimes d’accidents occasionnés par une grue. Il ne faut pas oublier que ces conteneurs doivent être soulevés sur une distance totale de huit mètres, quatre mètres sous le sol et quatre mètres au-dessus. De plus, le chauffeur peut suivre tout le processus depuis sa cabine, à l’aide de caméras. Plus besoin, pour lui, de devoir travailler aux quatre vents. Grâce à notre système de chargement latéral, le chauffeur gagne non seulement en sécurité, mais ne court plus le risque d’attraper un mauvais rhume. » UNE BONNE COLLABORATION AVEC VOLVO Les engins KLIKO à chargement latéral Terburg sont fournis par Volvo et sont équipés du système breveté propre de chariots latéraux. Willem et Harry Achterberg sont très satisfaits de la collaboration avec Volvo : « La Ville d’Anvers a Conteneurs souterrains déjà travaillé avec Volvo, ce qui signifie que les chauffeurs connaissent les camions. Ceux-ci sont d’ailleurs toujours la propriété de la Ville d’Anvers. Nous avons, nous aussi, eu de bonnes expériences avec Volvo. Les camions de ce fabricant sont sortis les meilleurs des tests, entre autres sur le plan de la structure (répartition de la charge, etc.) » VOLVO GOLD CONTRACT KLIKO Belgium a naturellement conclu un contrat d’entretien avec Volvo, en l’occurrence un Volvo Gold Contract. Les Achterberg expliquent pourquoi : « Ce contrat comprend une liste précise de services, entre autres l’entretien complet. Au fond, nous pouvons directement nous adresser à Volvo pour tout ce qui a trait à l’entretien. Nous le faisons par le biais du Garage Kant Antwerpen, avec qui nous avons une excellente collaboration. L’avantage du Garage Kant est que nous y sommes en contact direct avec la direction. A intervalles réguliers, les camions passent pour une inspection complète et sont intégralement remis en état. Pour ce qui concerne l’entretien mécanique du système de chargement latéral, nous nous en chargeons nous-mêmes. De cette manière, notre collaboration avec notre concessionnaire Volvo est optimale. » Q 23 RIKARD ORELL, DIRECTEUR DU DESIGN « Un outil de travail robuste, fiable, confortable et reposant, c’est le but de la conception de la cabine. » Leur mission : combiner un poste de travail et un espace à vivre - dans 5,5 m2 ! Un conducteur longue distance passe 4,6 nuits dans sa cabine durant une semaine normale de travail. Cela impose des exigences élevées en termes de fonctionnalités et de confort. Par conséquent, l’équipe de développement des cabines de Volvo Trucks est constamment à la recherche de nouvelles solutions intelligentes. n « studio cuisine » avec possibilités de conduite. C’est ainsi que le responsable produit et spécialiste cabines Ulf Andreasson de Volvo Trucks décrit la cabine d’un camion. « Pendant vos huit à neuf heures de travail, vous souhaitez être assis confortablement et vous concentrer sur la circulation afin d’être le plus efficace possible sans vous fatiguer. Et à la fin de la journée, vous souhaitez disposer de tout le confort possible pour vous reposer : télévision, radio, Internet et rangements pratiques comme à la maison », explique-t-il. Volvo Trucks effectue régulièrement des enquêtes pour connaître les priorités du conducteur dans la cabine. Celles-ci diffèrent bien entendu en fonction du pays d’origine du conducteur et des missions effectuées, mais lorsqu’on a demandé à 2 200 conducteurs longue distance de classer quinze points prioritaires dans la cabine, le plus important était la qualité du coin repos et couchage, suivi de près par le poste de conduite et la visibilité. U 24 ULF ANDREASSON, EXPERT CABINES « L’évolution technique est impressionnante, mais elle doit être adaptée au poste de conduite. » Cela n’étonne pas Claes Hillén, responsable des ateliers pratiques de Volvo Trucks et en charge de cette enquête : « Cela confirme tout simplement ce que nous savions déjà. L’attitude parmi les conducteurs a changé car ils passent de plus en plus de temps dans le véhicule. Il y a dix ans, un conducteur longue distance passait en moyenne 3,3 nuits par semaine dans son camion. Aujourd’hui, ce chiffre est de 4,6. Pas étonnant alors que l’étude montre que le confort soit devenu un élément incontournable. Les chauffeurs doivent répondre à des exigences plus rigoureuses, les missions sont devenues plus complexes et la période de repos obligatoire est donc d’autant plus importante. » SELON CLAES HILLÉN, une cabine offrant un cadre de vie attrayant a également un aspect purement commercial : « Les frais salariaux du conducteur représentent le premier poste de dépense pour une entreprise de transport. Qui plus est, la profession doit répondre à des critères de plus en plus sévères, tandis qu’il y a une pénurie de chauffeurs dans de nombreux pays. Être en mesure de proposer le meilleur milieu de travail est une façon pour les transporteurs d’attirer les meilleurs conducteurs, lesquels, nous le savons, ont un impact direct sur la rentabilité de l’exploitant », soulignet-il. Autrefois, c’étaient souvent les exploitants qui répondaient aux questions. De nos jours, Volvo Trucks s’adresse de plus en plus directement aux conducteurs. Les CLAES HILLÉN, CLINIC MANAGER « Presque tous les conducteurs interrogés souhaitent s’impliquer. » sondages sont un des moyens disponibles, mais des interviews anonymes sont également réalisées sur les grandes aires de repos en Europe où l’on peut jeter un œil aux propres cabines des chauffeurs. En outre, Volvo Trucks invite régulièrement des clients à participer à des ateliers pratiques afin de connaître leur opinion sur la conception et les caractéristiques du camion. Claes Hillén est en charge de ces ateliers. « Nous n’avons jamais eu autant de retour d’information qu’aujourd’hui de la part des conducteurs. Presque tous ceux que nous questionnons souhaitent participer aux enquêtes et pouvoir donner leur avis sur leur situation de travail. L’avantage de réaliser des enquêtes anonymes est qu’on obtient des réponses franches et honnêtes. Des commentaires aussi bien positifs que négatifs. Cela contribue au développement de nouveaux produits. » PLUSIEURS ÉLÉMENTS dans les cabines Volvo Trucks ont été introduits ou modifiés après consultation des clients. Le miroir dans le pare-soleil. Le siège pivotant. Les différentes options de matelas et la literie. Un plus grand nombre de prises électriques à l’avant et à l’arrière. Le système audio avec prises USB, Bluetooth et la possibilité de connecter un iPod. Le porte-gobelet intégré. Plusieurs des solutions de rangements ont été étendues. Cela exige de l’imagination et pas mal de compromis car l’espace est restreint. Il faut respecter certains critères de base notamment la longueur (2,35 m), la largeur (environ 2,50 m) et la hauteur (maximum 4 m). Mais le facteur humain et les coûts posent aussi des limites. Ulf Andreasson est le lien entre les clients et le développement des produits. Il est impliqué dans le processus de reformulation des idées et des souhaits dans un cahier des charges à partir duquel les développeurs de cabine de Volvo Trucks peuvent ensuite se mettre au travail. « Disons qu’il faut trouver le bon équilibre, explique Ulf Andreasson. Entre les fonctions et le besoin de rangement d’une part, et l’espace limité de l’autre. Ou entre le confort et le bien-être d’un côté, et les coûts de l’autre. » Il faut par ailleurs installer suffisamment de systèmes d’aide à la conduite, sans pour cela accroître le stress du conducteur. « La sécurité est primordiale, c’est un domaine dans lequel nous devons exceller, explique Ulf Andreasson. Volvo Trucks s’efforce constamment d’améliorer aussi bien la sécurité passive qu’active. L’évolution technique est impressionnante, mais elle doit être adaptée au poste de conduite. » 25 i LE MEILLEUR DESIGN EST CELUI QUI EST TELLEMENT ÉVIDENT QU’ON NE PEUT PAS COMPRENDRE COMMENT IL POURRAIT EN ÊTRE AUTREMENT - MAIS IL FAUT BEAUCOUP DE TEMPS POUR Y PARVENIR. CLAES HILLÉN, CLINIC MANAGER i 26 Rikard Orell, Directeur du design chez Volvo Trucks, acquiesce : « Nous travaillons beaucoup sur les détails, comme par exemple le volant, les boutons et leur forme. Nous pouvons nous plonger dans n’importe quel domaine avec ses limites et ses défis, mais ensuite, il faut l’intégrer à l’ensemble. Le meilleur design est celui qui est tellement évident qu’on ne peut pas comprendre comment il pourrait en être autrement - mais il faut beaucoup de temps pour y parvenir ». Rikard Orell travaillait précédemment dans le design automobile, et il constate clairement la différence d’attitude des clients en ce qui concerne l’environnement de conduite. « La voiture est beaucoup plus une expression de la personnalité, tandis qu’un camion est un outil professionnel. Cela ne signifie par que l’émotion et l’expression arrivent au second plan. La conception d’un camion repose plus sur une approche plus orientée « résolution des problèmes », tout en essayant de donner à la technique un visage humain. » L’équipe qui conçoit la cabine s’efforce d’obtenir une première impression accueillante, selon Rikard Orell : « Nous essayons de communiquer des sentiments. L’image de Volvo Trucks et les réponses aux exigences des clients doivent apparaître dans la cabine. Une personne est censée y vivre et y travailler plusieurs semaines de suite. Nous devons faire tout notre possible pour qu’il ou elle puisse se plaire dans cet environnement. Un outil de travail robuste, fiable, confortable et reposant, c’est le but de la conception de la cabine ». QUELLE SERA LA PROCHAINE ÉVOLUTION ? Qu’exigeront les conducteurs de demain, et quelles seront les possibilités d’aménagement dans les quelques mètres cubes qui constituent la cabine ? « Un véhicule fiable sur tous les points, pense Ulf Andreasson. Je crois que la technologie va permettre d’offrir au conducteur toute l’aide dont il a besoin pour ne pas rester bloqué dans les files d’attente et accroître au contraire la productivité. Mais cela nous oblige à développer des systèmes d’aide à la conduite pertinents qui ne doivent pas mettre le conducteur en situation de surinformation ou prendre sa place. En outre, l’environnement de travail devient de plus en plus important, tant sur le plan du poste de conduite que des possibilités de sommeil et de repos. « L’accès à l’eau courante, précise Claes Hill. Beaucoup de conducteurs souhaitent également des espaces plus faciles à nettoyer. Un aspirateur centralisé serait peut-être une bonne idée. « Le défi consiste à préserver un environnement de conduite harmonieux et répondre aux demandes croissantes sur la position de conduite, la visibilité, la sécurité, les nouvelles technologies et l’accessibilité. Éviter de perdre du temps avec un tas de détails et de solutions diverses, mais plutôt se concentrer sur une cabine esthétique qui facilite le quotidien du conducteur, explique Rikard Orell. On parle aussi beaucoup de design durable, un domaine très prometteur. » Q Volvo Trucks effectue des interviews anonymes sur les grandes aires de repos en Europe où les conducteurs sont conviés dans les cabines. Les résultats servent ensuite de base à une grande partie du processus de développement. LA CABINE DE CAMION AU FIL DES ANS La cabine a sensiblement évolué depuis que le premier camion Volvo est sorti de l’usine en 1928. Voici quelques-unes des étapes décisives de ces dernières années : La cabine Globetrotter a été introduite en 1979 La qualité du coin repos et couchage est le point le plus important pour le conducteur longue distance, suivi de près par le poste de conduite et la visibilité. C’est ce qui ressort des enquêtes réalisées par Volvo Trucks. 1977 Le volant fixe est enfin réglable avec le lancement des Volvo F10 et Volvo F12. En 1985, introduction sur les Volvo FL7 et Volvo FL10 de la colonne de direction en deux parties. 1977 La climatisation est présentée mais ne connaît pas un succès immédiat. Beaucoup estimaient que c’était un luxe superflu, mais on s’est vite rendu compte que le déshumidificateur et la fonction anti-buée amélioraient la sécurité. En 1983 est présenté le contrôle automatique de la température dans lequel deux capteurs de température, à l’intérieur et à l’extérieur, transmettent des données à un petit boîtier qui commande l’activation de la climatisation et le robinet d’eau du chauffage. 1979 La spacieuse cabine Globetrotter révolutionne la vie à bord. Raison principale : la hauteur en station debout. 1983 Dans les cabines classiques, la hauteur sous plafond était jusqu’ici assez basse et rappelait celle des voitures. En 1983 le toit est relevé de 150 mm, ce qui offre plus de volume et plus d’espace. 1993 Introduction du Volvo FH avec plancher presque plat, sans tunnel moteur. De nombreux conducteurs sont heureux de pouvoir enfin commander l’éclairage à partir de la couchette. Auparavant, les commandes de l’éclairage et de la radio se trouvaient sur le tableau de bord, mais désormais, elles sont accessibles grâce à un panneau ou par télécommande, sans quitter son lit. 1994 Volvo fut le premier constructeur de poids lourds au monde à introduire l’airbag côté conducteur. 27 Nouveau stand sur le transport routier dans le centre portuaire Avec le soutien de Volvo 28 En décembre dernier, le centre portuaire de Lillo, au cœur du port d’Anvers, s’est enrichi d’un nouveau stand sur le transport routier. Volvo a joué un rôle important dans la réalisation de ce stand éducatif et interactif sur le transport routier, officiellement inauguré par messieurs Dirk Van Mechelen, vice-président du Parlement flamand, Willy Van Loon, président de la FEBETRA, Kurt Joosen, président de la SAVA, et Koen Helsen, député à l’économie et président du centre portuaire de Lillo. C e nouveau stand est une initiative de la FEBETRA et de la SAVA, le département anversois de cette organisation dédié aux sociétés de transport. La SAVA et la FEBETRA trouvaient particulièrement important que le transport routier soit aussi abordé dans le centre portuaire, car l’attention s’était jusqu’alors principalement portée sur le trafic maritime. « Avec ce stand, la FEBETRA entend rendre la profession plus concrète aux yeux des chauffeurs potentiels, » indique Willy Van Loon. « Notre secteur est aussi touché par le vieillissement de la population. » De son côté, Kurt Joosen (SAVA) souligne la volonté de l’association de mettre ainsi l’accent sur l’importance du transport routier : « Sans transport routier, pas de nourriture dans les assiettes ! On ne s’en rend pas assez compte. » L’inauguration du nouveau stand sur le transport routier dans le centre portuaire de Lillo avec la cabine Volvo comme point de mire. AVEC LA BIENVEILLANTE COLLABORATION DE VOLVO Le stand se compose d’une cabine de camion Volvo, cabine de démonstration composée de deux parties. Les visiteurs peuvent prendre place derrière le volant et tester eux-mêmes les rétroviseurs et les angles morts. Ils ont aussi la possibilité d’essayer un ordinateur de bord Transics. Dans la deuxième partie de la cabine (la paroi du fond et la partie repos), le lit a été remplacé par un bureau équipé de trois ordinateurs. Deux d’entre eux contiennent un jeu CMR et le troisième, un simulateur de conduite. Les chauffeurs de camion potentiels et les visiteurs peuvent ainsi y acquérir une première expérience. La cabine a été offerte par le groupe Volvo Trucks Belgium. « Il y a un peu plus d’un an, nos contacts avec les collaborateurs de la SAVA et de l’entreprise portuaire se limitaient à des contacts informels. Cette relation a pris une autre forme lorsque la fédération du transport et l’entreprise portuaire ont visité l’usine à Gand. Nous avions toujours dans l’usine un modèle de cabine d’exposition qui n’était plus employé que très rarement. La cabine se prêtait à merveille à la mise en place d’un stand éducatif, car elle était particulièrement bien accessible et dotée de tous les raccordements. Le projet a été réalisé en collaboration avec la SAVA, l’entreprise portuaire et le garage Kant. Toutes les adaptations nécessaires ont été apportées et la cabine a été déménagée vers le centre portuaire. Volvo estimait important d’accorder ainsi son soutien à l’organisation du transport. Ce projet est aussi un joli coup de pouce pour l’image de la profession. Le centre portuaire occupe une place importante pour le désenclavement du port comme pôle d’emploi et nous souhaitions y contribuer à notre manière en rendant la profession plus attrayante et en participant activement à la formation de la prochaine génération de chauffeurs, agents logistiques et spécialistes du transport. » Q De gauche à droite : Dirk Van Mechelen, vice-président du Parlement flamand, Phillipe Jacquemijns de Volvo Trucks Belgium et Kurt Joosen, président de Sava. 29 La deuxième partie de la cabine abrite des ordinateurs présentant des jeux éducatifs et interactifs. ACTU Un système de taxation intelligente pour poids lourds Le nouveau système de taxation de l’utilisation des réseaux routiers pour poids lourds appliquera le principe du pollueur-payeur. L’avenir du paysage routier en Belgique se précise. Les trois régions du pays ont récemment entériné les grandes lignes directrices de la réforme globale de la fiscalité routière. L’enjeu est de taille, puisqu’il touche aux futures taxes pour poids lourds liées à l’utilisation des réseaux routiers. Désormais, tous les usagers du réseau routier devront payer pour emprunter nos routes, qu’ils soient belges ou étrangers. 30 Suite aux longs débats autour de l’introduction d’une taxe kilométrique dans notre pays, les trois régions du pays sont désormais parvenues à un accord. La future réglementation ouvre la voie à un système de vignette électronique pour les véhicules légers et au lancement d’une taxe kilométrique pour les poids lourds à l’horizon 2013; avec une distinction entre les véhicules immatriculés en Belgique de ceux qui le sont à l’étranger. Les priorités de nos dirigeants sont désormais claires : instaurer un système ‘équitable’ de taxation pour l’usage de certaines infrastructures et parvenir à l’internalisation des coûts externes. Concrètement, ceci signifie que les régions veulent d’une part répercuter sur les usagers les coûts d’utilisation de l’infrastructure routière mais également les coûts qu’ils font peser sur l’environnement et la société dans son ensemble : congestion du trafic, pollution atmosphérique et sonore, etc. L’ÈRE DE LA VIGNETTE FORFAITAIRE DÉPASSÉE Ainsi, selon le nouveau règlement, les poids lourds seront soumis à une taxe kilométrique intelligente en fonction de la distance parcourue, du lieu, du moment et des caractéristiques environnementales. Celle-ci s’appliquera aux véhicules de plus de 3,5 tonnes (et non de plus de 12 tonnes comme l’actuelle Eurovignette) et couvrira les autoroutes et les principaux axes routiers du pays; le choix de ces derniers revenant aux régions. Aucune taxation kilométrique n’est quant à elle envisagée pour les voitures, qui au même titre que les utilitaires légers, seront soumis à une taxation à la durée par le biais d’une vignette électronique. Le nouvel accord fixe par ailleurs la répartition des coûts et des revenus entre les trois régions. Pour les véhicules légers, le montant de la vignette devrait pouvoir être intégré aux taxes annuelles de circulation. Les recettes reviendront à la Région où habite l’usager. Pour les revenus de la taxe kilométrique pour camions, la situation sera différente : ce sera la région où les kilomètres ont été effectivement parcourus qui bénéficiera des recettes. Aussi, pour les véhicules immatriculés à l’étranger, le système envisagé est celui de la vignette électronique. Les trois Régions se partageront les recettes selon la clé suivante : Bruxelles recevra 10 %, la Wallonie 38 % et la Flandre 52 %. Aucune décision n’a été prise quant à la hauteur de la taxe mais une chose est d’ores et déjà certaine, la nouvelle taxe kilométrique induira une augmentation certaine des coûts du transport routier. LA RÉFORME DE LA FISCALITÉ ROUTIÈRE EN BREF - Une taxe kilométrique intelligente pour les camions à partir de 3,5 tonnes, avec une mise en application prévue en 2013 - Une fiscalité routière verte pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes : taxe fixe pour l’utilisation des routes (via une vignette électronique) et un montant variable pour les coûts externes causés par le véhicule (émissions nocives, fine poussière, bruit) - Répartition des coûts et recettes : clé de répartition entre les trois Régions pour les recettes provenant des chauffeurs étrangers - Système de suivi des véhicules -… NOUVEAUX MÉDIAS Volvo Trucks lance un magazine sur l’iPad Dans le tout premier numéro, nous partons à la découverte de l’immense mine de cuivre d’Aitik dans le nord de la Suède. La tablette vous permettra également d’étudier en détail ce qui se passe dans une cabine lors d’un crash-test. Faites connaissance avec le recordman du kilomètre départ arrêté. Et bien plus encore. Volvo Trucks Magazine est publié en anglais et peut être téléchargé gratuitement sur l’App Store. 31