Nancy Tourisme 3
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Nancy Tourisme 3
IL ETAIT UNE FOIS NANCY Tradition botaniste du XVIIIème siècle à nos jours MILLE ET UNE NUITS Les gîtes urbains de Nancy SAISONS CULTURELLES L’Ensemble Poirel CŒUR DE VILLE Le futur Centre de Congrès Prouvé A LA DECOUVERTE DU GRAND NANCY Escapades dans les vieux villages de l’agglomération L’ART ET LA MATIERE Jacques Gruber, une exposition exceptionnelle 2012, année Jean Prouvé 2011/2012 Éditorial A ccentuée par la valorisation et le rayonnement de la Place Stanislas rendue aux piétons et l’arrivée en cœur de ville du TGV, la destination Nancy fait aujourd’hui partie intégrante du paysage touristique français. La renommée du Grand Nancy se renforce comme en atteste notre récente obtention du label Stations et Communes touristiques de France. Désormais, avec plus d’un million de visiteurs par an, Nancy et son agglomération s’inscrivent dans la liste des destinations privilégiées en Europe. S’appuyant sur un patrimoine bâti et muséal exceptionnels, tonifié par le dynamisme et la créativité de femmes et d’hommes remarquables dans divers domaines, le fait touristique, amplifié par les grands événements populaires et culturels -“1999, l’année de l’Ecole de Nancy” et “Nancy 2005, le temps des Lumières” - y est aujourd’hui une réalité économique incontournable. Ce qui caractérise cette réalité, c’est le fait qu’elle rime avec le souci partagé de la qualité et qu’elle s’illustre par la capacité collective à susciter, notamment chez les touristes, le sentiment apprécié d’être, à Nancy, à la fois “ailleurs” et “chez soi”. Notre tradition d’ouverture ainsi que l’offre culturelle, festive et d’animations populaires contribuent largement à la convivialité de cet ensemble à taille humaine. Ce sera encore le cas lors de rendez-vous à venir : en 2012, l’hommage à Jean Prouvé marqué par l’inauguration de deux nouveaux espaces muséographiques éponymes au Musée des Beaux-Arts et au Musée de l’Histoire du Fer, puis, bien sûr, le grand évènement “Renaissance 2013”. En attendant, aux cotés des temps forts annuels récurrents que constituent les Fêtes de Saint Nicolas, le Livre sur la Place, la mise en lumière de la place Stanislas ou le Festival Nancy Jazz Pulsations… c’est plus d’une centaine d’événements qui, comme les Jardins Ephémères ou les Nancyphonies, continueront à bonifier le style de l’agglomération nancéienne. Au cœur de cette maïeutique, figure également le travail de fond que nous menons avec nos partenaires pour développer le tourisme urbain : qualité de l’espace public, services urbains, vitrines et boutiques, ambiances de rue, autant qu’espaces verts et qualité de l’accueil en constituent les ingrédients. Nous y sommes d’autant plus attachés que, selon un très récent sondage d’Atout France, 70% des touristes urbains prennent déjà contact avec la ville visitée par “un tour en ville et dans les boutiques”… ce premier repérage s’avérerait déterminant. A l’évidence, l’engagement de “Nancy Tourisme” au service de la valorisation de ces dynamiques est plus que jamais une exigence d’intérêt public. L’équipe de l’Office de Tourisme de Nancy et du rayonnement du Grand Nancy l’assume avec enthousiasme, consciente que les métiers du tourisme vivent actuellement une mutation profonde et que le fulgurant développement d’Internet et des réseaux sociaux, devenus incontournables, sollicitent en permanence, modifient les repères et nécessitent un ajustement constant entre l’offre et la demande. C’est ainsi que depuis plus d’un an, dans le cadre de la nouvelle organisation de “Nancy Tourisme”, notre travail s’inscrit dans un double partenariat : Gérard Rongeot Président de “Nancy Tourisme” Office de Tourisme de Nancy et du Rayonnement du Grand Nancy D’une part, un partenariat local associant à l’action touristique la force de proposition des hôteliers, restaurateurs, prestataires de services, commerçants et artisans sans lesquels l’action publique serait vaine ou limitée ; D’autre part, un partenariat territorial, nous permettant au sein du Sillon Lorrain d’introduire une dynamique touristique originale de Luxembourg à Épinal. C’est dans ce contexte que paraît ce magazine dont les deux premiers opus ont remporté un franc succès, ce qui explique par ailleurs que nous ayons choisi de maintenir l’édition d’un “annuel” papier de référence, même si nos équipes accordent une grande attention à un réinvestissement original du champ numérique. Dos carré, papier glacé, cette publication abondamment illustrée s’inscrit dans la même exigence d’excellence et de savoir faire que les éléments qui en constituent la substance : patrimoine - botanique gastronomie - projets - entrepreneurs scientifiques - hommes et femmes de culture - artistes - sportifs de haut niveau… Comme les deux numéros précédents, ce magazine numéro 3 est fait pour “durer”, pour être emporté, conservé, lu, relu, offert... Vous le trouverez dans les chambres d’hôtels, dans le TGV, dans les restaurants, dans les boutiques. Il est destiné aux visiteurs qui y découvriront patrimoine, traditions et nouvelles facettes de la région, aux grands nancéiens qui pourront s’approprier les richesses et potentialités de leur territoire mais également aux 45 000 étudiants présents sur le Grand Nancy, acteurs ou ambassadeurs futurs de cette ville et de sa région André Rossinot Maire de Nancy, ancien Ministre Président de la Communauté urbaine du Grand Nancy 4 SOMMAIRE / SEPTEMBRE 2011 6 NANCY MA VILLE 61 VILLE VERTE Entretien avec la journaliste et romancière Sophie Loubière. L’Observatoire Européen des Forêts et le Centre INRA de Champenoux. 11 CLINS D’OEIL 65 À LA DÉCOUVERTE L’actualité de Nancy Tourisme en bref. jacques gruber, véranda de la salle, vers 1904 musée de l'école de nancy détail d’une véranda. jacques gruber y a créé, au moyen de techniques diverses, un rideau végétal ou se mêlent plantes des marais, arbres et oiseaux, véritable condensé naturaliste de l'école de nancy. Magazine édité par Nancy Tourisme Office de Tourisme de Nancy et du rayonnement du Grand Nancy N° 3 - Septembre 2011 - Parution annuelle BP 810 - 54011 Nancy Cedex Tél. +33(0)3 83 35 22 41 - Fax +33(0)3 83 35 90 10 [email protected] - www.ot-nancy.fr Directeur de publication : Gérard Rongeot ISSN : 1969 - 9360 Dépôt légal : à parution Rédacteur en chef : Anthony Humbertclaude [email protected] 14 IL ÉTAIT UNE FOIS NANCY Du XVIIIème siècle à nos jours : la tradition botaniste à Nancy. 68 Charles le Téméraire, la bataille de Nancy. La Brasserie Excelsior célèbre son centenaire. 23 Jacques Gruber, une exposition exceptionnelle. DÉLICES ET SAVEURS 28 Echappées vertes sur le green. MILLE ET UNE NUITS Les gîtes urbains de Nancy. 32 SAISONS CULTURELLES Renaissance 2013. Rédacteurs : Mélanie Carpentier, Amalia Casado, Gaëlle Girard-Marchandise, Anthony Humbertclaude, Nicolas Paul. Par la cape et l’épée : interview de l’écrivain Pierre Pevel. Responsable publicité : Sophie Gaulier [email protected] Conception et création graphique : SG Organisation - 46 rue Stanislas - 54000 Nancy Tél. +33(0)3 83 28 58 05 - Fax +33(0)3 83 28 08 08 [email protected] Exécution graphique : Sur les Toits [email protected] Impression Imprimé en UE. 2012, année Jean Prouvé. 76 SPORTS AZIMUTS La 17ème Biennale internationale de l’image. Crédits photos : Régine Datin, Khaled Frikha, Sophie Gaulier, Gaëlle Girard-Marchandise, Sophie Langjhar, Ville de Nancy. L’ART ET LA MATIÈRE Saveurs océanes, de bonnes tables entre terre et mer. Secrétaire de rédaction : Sophie Gaulier Avec la collaboration d’Anne Harbonville, directeur adjoint de Nancy Tourisme et Florence Dossmann, chargée de la communication de Nancy Tourisme. DU GRAND NANCY Escapades dans les vieux villages de l’agglomération. L’Ensemble Poirel, une salle historique au croisement des arts. 44 CŒUR DE VILLE Le futur Centre de Congrès Prouvé. 47 À L’INTERNATIONAL 78 ESPRIT D’ENTREPRISE France Cartes, une entreprise leader. La Dynastie Mengin. 83 TENDANCES News dans l’air du temps. 86 IDÉES TOURISME Des balades pour tous. 91 AU FIL DES PAGES Des livres pour découvrir Nancy, le Grand Nancy et la Lorraine. 55ème anniversaire du jumelage entre Nancy et Karlsruhe. 93 CARACTÈRE INSOLITE 51 SCIENCES ET INNOVATION Les voyages de l’explorateur Jules Crevaux. Le Muséum-Aquarium de Nancy. 97 AGENDA Nancy, capitale mondiale de la philosophie des sciences en 2011. Concerts, expositions, festivals… de la saison 2011/2012. Remerciements Nancy Tourisme tient à remercier pour leur collaboration : l’architecte Marc Barani ; Rémi Béchaux, directeur adjoint de la Communauté urbaine du Grand Nancy en charge du pôle Grands Projets ; Jean-Michel Berlemont, adjoint au maire de Nancy et délégué aux Affaires européennes, internationales et transfrontalières ; le professeur Michel Boulangé ; Pierre-Edouard Bour, secrétaire général du 14ème Congrès CLMPS ; Michelle Cussenot, chargée de mission à l’INRA ; Corinne Charlot-Fenchelle ; Amandine Charoy, chef de produit junior à France Cartes ; Nicolas Claverie, directeur du Golf-Club de Nancy-Aingeray ; Benoit Cousin, directeur éditorial chez Glénat ; Richard Dagorne, directeur adjoint du Musée Lorrain ; Pascal Delorme, directeur du Golf de Nancy-Pulnoy ; Verena Denry, responsable des Relations internationales de la Ville de Nancy ; Pierre Didierjean, directeur des Parcs et Jardins à la Ville de Nancy ; Erwin Dreyer, président du Centre INRA de Nancy ; Pierre-Antoine Gérard, conservateur-directeur du Muséum Aquarium de Nancy ; Geneviève Fontaine, directeur de Nancy Tourisme ; Olivier Grosgeorge, directeur adjoint chargé du développement du Palais des Congrès de Nancy ; JeanClaude Hanesse, directeur du Palais des Congrès de Nancy ; Marie L’Etang, responsable de la communication à la Maison des Sciences Humaines Lorraine ; Sylvie Liotet, chargée de mission Renaissance à la Ville de Nancy ; Sophie Loubière ; Michel Maigret, chef de la mission Renaissance à la Ville de Nancy ; Sophie Maurand, directrice de la communication et des relations extérieures de la Ville de Nancy ; Jean-Paul Noah, chargé de mission au Cabinet de Monsieur le Maire ; Jean-Philippe Navarre, directeur du Conservatoire Régional du Grand Nancy ; Leslie Palant, attachée de presse des éditions Bragelonne ; Laurent Péru, conservateur en chef du patrimoine aux Conservatoire et Jardins botaniques de Nancy ; René Peilloux, directeur de l’Ensemble Poirel ; Pierre Pevel ; Jean-Pierre Puton, président de la Biennale de l’Image ; Estelle Revelant, attachée de presse des éditions Fleuve Noir ; Paul Rougieux, assistant de recherche et administratif à l’Observatoire Européen des Forêts ; Claire Simonnet, directrice du pôle Enseignement supérieur et recherche à la Communauté urbaine du Grand Nancy ; Frédéric Tabey, directeur de la brasserie Excelsior ; Michèle Thisse, chargée de communication au Musée des Beaux-Arts de Nancy ; Valérie Thomas, conservateur en chef du Musée de l'Ecole de Nancy ; Virginie Vallée, guide-conférencière au Musée des Beaux-Arts de Nancy ; Laurent Weisbuch, président-directeur général de France Cartes. 5 nancy ma ville Entretien avec la romancière Sophie Loubière SUR LES PAS D’AGATHA CHRISTIE… Auteure de “romans noirs” comme elle se plait à les définir, journaliste, productrice radio notamment sur France Inter et France Info où elle a longtemps défendu littérature et musique de films, Sophie Loubière est aussi une amoureuse inconditionnelle de sa ville natale : Nancy. Elle l’évoque avec amour et passion, usant pour ce faire d’une charmante métaphore qui illustre combien ce fut difficile pour elle de quitter, au début des années 1990, ce “gros chat qui ronronne” pour voler vers d’autres cieux. Nancy Tourisme : Vous êtes fortement attachée à votre ville natale que vous évoquez avec poésie, quels sont les souvenirs les plus marquants de ces belles années passées dans la cité ducale ? Sophie Loubière : Mon enfance dans le quartier du Haut du Lièvre dans les années 60-70. C’était l’époque d’une belle mixité, les enfants de toutes origines jouaient aux billes et à la corde à sauter en bas des immeubles dont les noms évoquaient une pépinière majestueuse. Les gens communiquaient de palier à palier sans que l’on n’ait besoin d’organiser pour eux une fête des voisins, les jeunes mères maghrébines fréquentaient le planning familial et revenaient chez elles avec la pilule… Mes parents étaient de ces combats à la fois sociaux et culturels, mon frère et moi sentions qu’ils étaient acteurs de cette révolution et en étions fiers. A la fin des années 70, nous avons déménagé quartier Boudonville, rue de la Croix Gagnée, et je suis tombée amoureuse de notre maison, une villa 1900. Elle avait un charme fou avec ses boiseries couleur lilas et ses fenêtres en forme de rapporteur, 6 typique du style Art nouveau. Parfois, j’en caressais les murs tant il me semblait que nous étions faites l’une pour l’autre. La quitter à 18 ans fut un drame. Plus tard, j’ai vécu à deux pas du cours Léopold où petite, l’arrivée du chapiteau rouge et jaune du cirque ou l’installation de la fête foraine une fois l’an m’émerveillait. Le quartier de la Ville Vieille n’a cessé d’embellir depuis et de révéler les charmes authentiques de ma ville. NT : Parmi les différents lieux de vie ou patrimoniaux qui font la richesse de Nancy, avez-vous des endroits dans lesquels vous aimeriez vous ressourcer ou qui vous manquent particulièrement ? SL : Me promener dans les jardins du Musée de l’Ecole de Nancy, admirer la roseraie de la Pépinière au printemps, photographier les façades des maisons Art nouveau qui se cachent dans la ville, voir le soleil couchant enflammer la place Stanislas, dîner au Flo Excelsior avec des amis, acheter dans la jolie boutique juste en face quelques délices lorrains, et me perdre dans la forêt de Haye… NT : Vous avez débuté votre carrière à Nancy avant de partir à Paris, dans quels domaines avezvous fait vos premières armes professionnelles ? SL : Dans les années 80, les radios libres ont fleuri à Nancy. Adolescente, je me suis aussitôt passionnée pour ce média. A 16 ans, je me partageais entre mes études et l’animation sur plusieurs radios locales. Elles regorgeaient de gens de talent et d’artistes : j’y ai fait la connaissance de Tom Novembre et de Philippe Claudel, et aussi de mon futur mari avec lequel au début des années 90, nous avons créé une agence de communication évènementielle à Nancy. A la même période, je travaillais comme correspondante locale pour L’Est Républicain. J’approchais la ville dans son intimité, photographiant des écoliers en admiration devant un boulanger sortant le pain du four ! J’ai aussi eu le grand bonheur de monter sur les planches du théâtre de la Roële à Villers-lès-Nancy et de me joindre à une troupe de comédiens formidables et attachants. Les quitter pour partir travailler à France Inter à Paris fut une déchirure. Ces explorations multiples qui m’ont été permises dans cette ville où art et culture se conjuguent sont des trésors. © Mélanie Avanzato y Sophie Loubière NT : Radio, roman, télévision, presse écrite, théâtre : vous embrassez de nombreux domaines d’expression. Cette approche multiple est-elle le reflet d’une envie particulière de vivre de nouvelles expériences ? SL : Enfant, j’ai beaucoup reçu. De nombreuses disciplines artistiques (danse, équitation, piano, théâtre), m’ont été enseignées. Cela résulte d’abord d’une volonté : celle de parents d’origine modeste soucieux d’offrir à leurs enfants une éducation idéalement riche et enivrante dont ils ont été privés. La passion pour la littérature est venue par l’intermédiaire de lectures et de mes professeurs de français et de philosophie. Petite fille, malheureuse avec l’orthographe et la grammaire, je passais mes journées à dessiner et c’est vers l’image que je me suis très tôt tournée, rêvant de cinéma, ou des BeauxArts. Mais à la fin de l’adolescence, en partie guérie de ma dyslexie, soudain, s’ouvrait à moi l’expression écrite. Et c’est avec la rage de l’aveugle soudain capable de voir que j’ai pris le chemin de la romancière. Ce chemin est long et tortueux, pas toujours généreux ni honnête - le monde de l’édition se soumet chaque jour un peu plus au diktat du marketing - mais c’est le mien, la seule chose en laquelle je crois profondément et qui me fait tenir droite, avec l’amour que je porte à mes enfants. 7 © Mélanie Avanzato NT : De grandes plumes de la critique vous définissent comme une “Agatha Christie qui pète les plombs” et vous comparent à des écrivains comme Douglas Kennedy, quelles sont vos grandes influences en matière d’écriture ? SL : Littérature classique et policière se côtoient joyeusement : la comtesse de Ségur et son sens de la perversité a eu une grande influence, mais aussi la rigueur narrative de Dashiell Hammett, la fantaisie de Boris Vian, la force émotionnelle de Cormac McCarthy, les formidables scénarios des albums de BD Blake et Mortimer et le désespoir suave de Dorothy Parker. NT : La littérature est devenue désormais votre principale activité et vous venez de signer votre 10ème livre intitulé L’Enfant aux cailloux, que raconte ce roman noir ? SL : Ce roman est un hommage à ma mère, ancienne éducatrice spécialisée, rongée par le drame (la perte d’un fils) et dont l’âme devenue capricieuse se plaît à voir le monde autrement. Cette folie douce est à la base du roman : une femme âgée, seule dans sa maison, s’ennuie un peu le dimanche. Alors, elle regarde dans le jardin de ses voisins. Là, trois enfants jouent, et rient. Sauf un. Celui-là lui paraît malingre, apathique, comme replié sur lui-même. L’enfant serait-il en danger ? Doit-elle croire à ce qu’elle voit même si la directrice de l’école et l’assistante sociale nient son existence ? Quelle attitude peut-on avoir devant un cas possible de maltraitance ? Madame Préau a-t-elle toute sa raison ? Lire ce roman, c’est se perdre en conjecture, et finalement s’apercevoir que l’on a pris place dans un train fantôme… NT : Quels sont désormais vos projets au niveau professionnel, serez-vous bientôt de passage à Nancy ? SL : Deux romans sont à paraître prochainement. Un polar dont l’action se situe Route 66 aux USA est en écriture pour Fleuve Noir ; un autre roman historique traitant d’un fait réel méconnu de la seconde guerre mondiale suivra en 2013. Entre temps, je devrais remonter sur les planches pour jouer dans l’adaptation d’un de mes précédents romans Pour en finir avec les hommes (et la choucroute) à Paris. Mais je serai à Nancy en septembre pour dédicacer L’Enfant aux cailloux au Livre sur la Place, une manifestation littéraire que je ne manquerais pour rien au monde. NT : Avez-vous en tête un projet de roman se déroulant dans votre ville natale ? SL : J’aimerais beaucoup écrire un roman racontant une partie de mon enfance à Nancy et surtout y évoquer mon frère Jean-Philippe emporté par une terrible maladie. Pour évoquer le passé, il faut pouvoir écrire loin du tumulte de la vie et se poser. J’adorerais cela, suspendre le temps et redonner vie à nos meilleurs moments. Mais être maman laisse peu de place aux parenthèses littéraires intimes. Propos recueillis par Anthony Humbertclaude ACTUALITE Elsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s'ennuient tellement - surtout le dimanche - qu'elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s'installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas. Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps - triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l'appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre... 8 Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n'a plus qu'une obsession : aider ce petit garçon qui n'apparaît ni dans le registre de l'école, ni dans le livret de famille des voisins. Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n'existe pas ? Et qui est vraiment Elsa Préau ? Une dame âgée qui n'a plus toute sa tête ? Une grandmère souffrant de solitude comme le croit son fils ? Ou une femme lucide qui saura croire à ce qu'elle voit ? Sophie Loubière - L’Enfant aux cailloux Fleuve noir, 332 pages - 17,50E www.fleuvenoir.fr SAISON 2011-2012 SPECTACLES, EXPOSITIONS, VISITES... LAISSEZ-VOUS SURPRENDRE ! Ensemble Poirel 03 83 32 31 25 [email protected] www.poirel.nancy.fr Organisation Ville de Nancy licences I 10.22157 & III 10.22159. Photos : Solveig Maupu, D.R. 9 collection bijoux b a g u e S c r i S ta l pa r a u d e l e c h è r e w w w. b a c c a r at. c o m 10 B O U T I Q U E S B A C C A R AT : 2 , R U E d E S d O m I n I C A I n S , n A n C Y, 0 3 8 3 3 0 5 5 1 1 2 , R U E d E S C R I S TA l l E R I E S , B A C C A R AT, 0 3 8 3 7 6 6 0 0 1 Clins d’œil Rubrique réalisée par Florence Dossmann et Anthony Humbertclaude Entre prouesse technologique et frissons d’une création enchanteresse Tous les soirs à 22h, jusqu’au 19 septembre inclus. En 2012, de mi-juin à mi-septembre. Dates et horaires sur www.rendez-vous-nancy.fr Le nouveau son et lumière de la place Stanislas Devenu l’un des temps forts de l’été lorrain, le “Rendez-vous de la place Stanislas” a connu, pour sa 5ème édition en 2011, une toute nouvelle scénographie mettant surtout l’accent sur le processus qui a conduit le roi Stanislas, et son architecte Emmanuel Héré, à bâtir ladite place. Véritable et colossale mise en abîme, les images projetées sur cinq des bâtiments embrassant le lieu recouvrent d’un épiderme numérique les façades de l’Hôtel de Ville, l’Hôtel de la Reine, le pavillon Jacquet, l’Opéra et le Musée des Beaux-Arts. Les sens basculent alors dans un monde oscillant entre féérie et technologie, alternant les tableaux en deux et trois dimensions ponctués de thèmes musicaux allant de Bach à Massive Attack. Puis, le voyage nous emmène à la rencontre des artistes qui ont marqué Nancy de leur empreinte et dont les visages apparaissent successivement sur les murs : Gallé, Friant, Gruber, Georges de la Tour… Et lorsqu’arrive le final, le public est alors projeté dans l’âme même du lieu, vibrant au rythme d’un prisme géant renvoyant des lumières tous azimuts, d’une danse des pierres aux contours incandescents ou d’un vol d’oiseaux. Au fil des dix séquences que compte la représentation, le spectateur passe peu à peu de la réalité à l’onirique. Rendezvous en 2012 pour ceux qui auraient manqué, ou souhaiteraient revivre, cette perte momentanée de réalité. 11 Clins d’œil Les forfaits “all inclusive” de Nancy Tourisme Durant toute l’année, Nancy Tourisme distille des séjours “clé en main” pour faire découvrir la ville, ses charmes et ses spécificités patrimoniales ou culturelles. Voici la présentation de trois forfaits déclinés autour de la gastronomie, du golf et de l’artiste Jacques Gruber. Si vous projetez de venir en couple ou à plusieurs mais que le séjour thématique n’intéresse que l’un d’entre vous, Nancy Tourisme vous proposera une formule adaptée. • Cuisine Passion Plaisir • Golf et Patrimoine Quand tourisme rime avec épicurisme 18 bonnes raisons de se mettre au vert S’offrir un break permettant d’allier sa passion pour le golf et son envie de découvrir le riche patrimoine culturel et gastronomique de Nancy est désormais chose possible. Dans un environnement boisé de collines et de lacs, le golf de Nancy-Pulnoy convient à tous les niveaux de joueurs, du débutant au professionnel… à 10 minutes du centre ville et de la place Stanislas. Formule “initiation” Pour vivre une expérience unique autour d’un weekend culinaire à Nancy, en couple ou entre amis, voici un séjour idéal à offrir ou s’offrir. Ce forfait gourmand fait découvrir des plaisirs de la table et associe découvertes gastronomiques et visites culturelles. Détail du forfait À partir de 245€ (pour 1 personne - base en chambre double - weekend) • Une nuit en chambre double dans un hôtel 4* ou résidence hôtelière en centre ville à Nancy, • Un petit déjeuner gourmand, • Un cours de cuisine avec un Chef. Au programme : accueil, installation, connaissance des produits, démonstration, élaboration de plat et dégustation des préparations - Durée minimum : 3 heures, • Un apéritif et dîner dans un restaurant gastronomique du centre ville, • Un pass Nancy Culture 2011, • Une pochette d’accueil. 12 À partir de 169€ (pour 1 personne base en chambre double) • Une nuit en chambre double dans un hôtel 3* ou 4* à Nancy, • Un petit déjeuner gourmand, • Un accès initiation pour golfeurs débutants (durée : +/- 2h) - Délai de réservation minimum : 8 jours, • Un dîner dans un restaurant gastronomique en centre ville, • Un city-pass Nancy Culture, • Une pochette d’accueil avec la documentation complète ainsi qu'un petit sachet de bergamotes de Nancy, mis à disposition à Nancy Tourisme le jour d’arrivée. Formule “découverte” À partir de 192€ (pour 1 personne - base en chambre double) • Une nuit en chambre double dans un hôtel 3* ou 4* à Nancy, • Un petit déjeuner gourmand, • Un accès Green 18 trous pour golfeurs avertis (durée +/- 5h) - Délai de réservation minimum : 24 heures, • Un dîner dans un restaurant gastronomique en centre ville, • Un city-pass Nancy Culture, • Une pochette d’accueil avec la documentation complète ainsi qu'un petit sachet de bergamotes de Nancy, mis à disposition à Nancy Tourisme le jour d’arrivée. • Exposition Jacques Gruber et l’Art nouveau Un parcours décoratif Séjour proposé du 16 septembre 2011 au 22 janvier 2012 dans le cadre de l’exposition présentée par le Musée de l’Ecole de Nancy aux Galeries Poirel. Jacques Gruber (1870-1936) appartient à la seconde génération des artistes qui forment l’Ecole de Nancy. Cette première exposition d’envergure consacrée à son œuvre plonge le visiteur en pleine période Art nouveau avec plus de 150 œuvres majeures de l’artiste, conservées au Musée de l’Ecole de Nancy, au Musée des BeauxArts, au Musée Lorrain ou empruntées à des collections publiques et privées, Vitrail Coloquintes et Nymphéas v. 1905 - MEN D. Boyer françaises et étrangères. Le visiteur pourra aussi marcher sur les pas de l’artiste tout au long d’un parcours urbain offrant au regard les œuvres majeures de Gruber in situ : vitraux de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Maison Bergeret, Villa Majorelle, Musée de l’Ecole de Nancy… De nombreuses activités seront également proposées autour de l’exposition : visites guidées, conférences… pour profiter d’un moment d’exception et de détente à Nancy sur le thème de l’Art nouveau. Détail du forfait À partir de 105€ (pour 1 personne - base en chambre double week-end) • Une nuit en chambre double dans un hôtel 3* à Nancy, • Un petit déjeuner gourmand, •Un pass “3 musées” par personne (Musée Lorrain, Musée de l’Ecole de Nancy et Galeries Poirel), • Possibilité d’une visite au choix de la Villa Majorelle et/ou de la Villa Bergeret et/ou de la Chambre de Commerce et d’Industrie (sous réserve de disponibilité et sur inscription préalable et obligatoire auprès du Musée de l’Ecole de Nancy - Entrée à régler sur place 3,50€ / personne), • Un apéritif et dîner Lorrain, hors boissons dans une brasserie Art nouveau, • Une pochette d’accueil qui comprend, entre autre, une boite de bergamotes de Nancy. Conditions de ventes des forfaits à Nancy Tourisme Tél. +33(0) 03 83 35 22 41 13 L’alpinium rocailleux, au pied de la chapelle du Jardin Botanique du Montet, associe plantes alpines et bassins aquatiques. 14 il était une fois nancy L’odyssée verte La tradition botaniste à Nancy Nancy a toujours eu la main verte et une promenade dans ses parcs et jardins montre qu’elle cultive jour après jour l'héritage botanique que son passé lui a légué. Balade historique et végétale dans la cité ducale. N ancy et la nature… une passion qui ne date pas d’hier. Déjà au XVIIIème siècle, la ville déclare son amour aux végétaux avec ses places plantées : place de la Carrière, place d’Alliance, Pépinière royale (devenue parc de la Pépinière). Parallèlement, en 1750, Stanislas crée une Académie qui acquiert une renommée dans les domaines des arts et des lettres, mais aussi des sciences. L’héritage des Lumières En ce Siècle des Lumières, le “bon roi” accueille un foisonnement exceptionnel de scientifiques qui métamorphosent progressivement son duché en royaume de la botanique. Son médecin Charles Bagard, devenu le premier président du Collège royal de Médecine, crée en 1758 son indispensable complément pédagogique sous la forme d'un jardin botanique dessiné rue Neuve-des-Casernes, aujourd'hui rue SainteCatherine. Ses collections s'enrichiront en 1768 de celles de l'Université de Pont-à-Mousson après le transfert à Nancy du premier établissement universitaire lorrain. Quelques autres botanistes lorrains contemporains peuvent être cités, tels Laurent de Chazelles qui rassemble dans ses orangeries nombre de plantes exotiques, Philippe François Sido qui publie en 1777 un ouvrage sur l'usage des pommes de terre, ou encore Nicolas-Joseph Thiery de Mannonville qui introduit en France et à Saint-Domingue le Figuier de Barbarie. Au fil du temps, ce jardin passe entre les mains d’un pharmacien (Willemet), d’un chimiste (Braconnot) pour finir entre celles du médecin botaniste Godron qui lui donne, à partir de 1837, toute sa grandeur et marque un nouveau tournant de la botanique à Nancy. En 1872, grâce aux progrès techniques, ce dernier fait bâtir de grandes serres tropicales et intègre au jardin une école de botanique. 15 Balades aux jardins Depuis, le Grand Nancy entretient son amour des espaces verts et des massifs fleuris. Avec la création d’un Syndicat Mixte en 1976 pour gérer et financer les trois jardins botaniques, la Communauté urbaine montre à quel point la conservation est un enjeu clef dans cette aventure botanique. L’essor du xixème siècle et l’engouement pour l’horticulture Tout au long du XIXème siècle, la Lorraine continue d’être le lieu d’une intense activité dans le domaine scientifique. Les sociétés intellectuelles fleurissent : celle de médecine en 1842, de sciences en 1863, et surtout celle d'agriculture et d'horticulture en 1876, spécifiquement à Nancy. Les grands voyageurs du siècle précédent ont rapporté dans leurs besaces quantité de végétaux. Alors tandis que les botanistes les classent, les horticulteurs commencent à inventer de nouvelles variétés. A l’exposition universelle de Paris en 1867, l’horticulture est définie comme “un délassement, un commerce, une industrie, une science et un art”. Pour preuve, l’intérêt que suscite la nature et plus particulièrement les végétaux auprès de l’Ecole de Nancy. Ce succès conjoint, horticole et artistique, en terres nancéiennes est intimement lié à l’essor de la classe bourgeoise. En 1870, Nancy devient la capitale de l’Est de la France suite à l’annexion allemande de l’Alsace-Moselle. Avec l’arrivée des Alsaciens et des Mosellans, la population double en une génération. De nouveaux quartiers se dessinent et Nancy se transforme en une grande ville industrielle. C’est dans ce contexte fructueux que fleurissent nombre de maisons horticoles, comme celles, entre autres, de François-Félix Crousse, Louis Roempler et bien sûr Victor Lemoine (voir par ailleurs) qui n’aura de cesse toute sa vie de créer de nouvelles variétés. 16 On peut ainsi se balader dans le jardin historique de la rue Sainte-Catherine à Nancy, dont le tracé n’a quasiment pas changé. Découvrir ses iris, pivoines, géraniums vivaces… Pour les promeneurs qui le traversent des étiquettes détaillent les collections horticoles. On y croise les arbres aux 40 écus, noyer noir d'Amérique, tulipier, micocoulier, pins noirs de Corse…. Pour qui dispose à la belle saison du loisir de monter jusqu'aux crêtes vosgiennes, la visite du jardin d'altitude du Haut-Chitelet constitue un enchantement. Né en 1966, c’est le plus riche jardin alpin de France. Il présente quelque 2500 espèces des différentes régions montagneuses françaises. Une partie de la collection est consacrée aux fleurs de la région. A noter également la présence d’une tourbière naturelle et d’une hêtraie d’altitude. Enfin, le jardin botanique du Montet, dont les travaux commencèrent en 1975, se trouve au cœur de l’agglomération nancéienne, à Villers-lès-Nancy. Ses 12 000 espèces se répartissent sur 35 hectares. Sa roseraie et son alpinium sont de vraies merveilles. Sans parler de sa collection de plantes médicinales et des obtentions du fameux Victor Lemoine et de François-Félix Crousse. Respirez, vous êtes arrivés ! Mélanie Carpentier Jardin du Montet 100 rue du Jardin Botanique - 54600 Villers-lès-Nancy Parc accès libre, serres accès payant (2 à 4 E). Le Jardin Botanique du Montet est ouvert au public toute l’année, sauf le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier. Lundi au vendredi : parc de 10h à 12h et de 14h à 17h / serres de 14h à 16h45 ; Samedi : parc 14h à 17h / serres de 14h à 16h45 Dimanche et jours fériés du 1er avril au 30 septembre : Parc de 14h à 18h / serres de 14h00 à 17h45 ; Dimanche et jours fériés du 1er octobre au 31 mars : Parc de 14h à 17h / serres de 14h à 16h45 c Jardin d'altitude du Haut-Chitelet Col de la Schlucht - 88400 Xonrupt-Longemer Entrée payante (1,50 à 2,30 E) tous les jours du 1er au 30 juin de 10h à 12h et de 14h à 18h, du 1er juillet au 31 août de 10h à 18h, du 1er au 30 septembre de 10h à 12 h et de 14h à 17h30 bouquet d’hydrangeas au jardin du Musée de l’Ecole de Nancy. The Botanist tradition in Nancy Portrait d’un horticulteur d’exception Centenaire de la mort de Victor Lemoine (1823-1911) Il fut l’un des plus grands spécialistes de l’hybridation horticole et ses créations se comptent par centaines. Retour sur la vie de Victor Lemoine, une existence entière dédiée à la beauté des fleurs… C’est en 1849 que Victor Lemoine quitte sa ville natale de Delme et s’installe à Nancy, porteur d'une passion pour le monde végétal héritée de quatre générations de jardiniers et confortée par un apprentissage auprès du célèbre botaniste et explorateur belge Louis Van Houtte qui lui enseigne les techniques d'hybridation. Initialement importateur de plantes, il se fait vite remarquer par ses propres créations. Lors de ses travaux, il invente de multiples variétés de nouvelles fleurs, aujourd'hui toujours présentes dans de nombreux jardins de la ville ou ayant fait le tour du monde. Dès 1852, il crée un pourpier à fleurs doubles et une potentille qu’il dénomme “Gloire de Nancy”. Son inventivité et sa patience s'appliquent à l'hybridation, entre autres, de glaïeuls, pieds-d'alouette, bégonias, hortensias et clématites. Ses centaines de fuchsias, pivoines et lilas rassemblés constituent aujourd'hui l'une des collections les plus remarquables du jardin botanique nancéien du Montet. Son entreprise mondialement connue sera reprise par son fils Emile puis son petit-fils Henri jusqu'en 1968, date de fermeture de l’établissement. Si l’homme était discret, il n’en demeure pas moins qu’il fut récompensé à maintes reprises, tant par son pays puisque promu officier de la Légion d'Honneur, que par l'étranger avec la médaille Veitch (Société royale d'horticulture britannique) et la médaille d'honneur George Robert White (Société d'horticulture du Massachusetts). Victor Lemoine était également le beau-père d’Emile Coué, autre “enfant” de Nancy, auquel fut consacré un congrès international du 2 au 4 septembre 2011 à la Faculté de Pharmacie. Mélanie Carpentier Since the 18th century Nancy has displayed its love of plant life with great gardens such as Place de la Carrière, Place d’Alliance, and Pépinière Royale (now Parc de la Pépinière). Meanwhile in 1750 Stanislas created an Academy that achieved renown not only in the fields of arts and letters but also in science. In this Century of Enlightenment, the “Good King” gathered together an abundance of scientists who progressively transfigured his botanical dukedom into a botanical kingdom: Charles Bagard, Laurent de Chazelles, Philippe François Sido and Nicolas-Joseph Thiery de Mannonville. Throughout the 19th century Lorraine continued to be a hive of intense scientific activity. Intellectual Societies flourished: Medicine in 1842, Sciences in 1863, and most particularly Agriculture and Horticulture in 1876, located in Nancy. At the 1867 Paris World Exposition horticulture was defined as “a means of relaxation, a business, an industry, a science and an art”. In its output the École de Nancy documents such interest in nature and most particularly in plant life. Nancy has subsequently retained its love of green spaces and floral displays, giving us the opportunity to stroll in the historic gardens of Rue Sainte-Catherine. For those coming in the summer season and able to travel up into the Vosges mountains, a visit to the High Altitude Garden at Le Haut-Chitelet will be an absolute delight; created in 1966 this Alpine Garden is now the most diverse in France. Lower down, the Jardin Botanique du Montet, located in Villers-lès-Nancy, has 12,000 species spread over 35 hectares. 17 il était une fois nancy QUI S’Y FROTTE S’Y PIQUE ! La bataille de Nancy, un évènement fondateur de l’identité Lorraine Nous sommes le 5 janvier 1477, la rigueur de l’hiver glace les chairs des hommes qui viennent de livrer bataille pour la possession de la cité ducale toute proche. Victoire ou défaite, au final le plus important est sans doute d’avoir survécu au chaos qui a régné ces dernières heures, alors que soldats et mercenaires s’entredéchiraient à coup de lames et de lances. Près de l’étang SaintJean, un cadavre méconnaissable est à terre, le corps meurtri de blessures, à moitié dévoré par les loups… seuls sa bague et ses ongles d’une longueur improbable permettent de déterminer son identité : ci-git Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. 18 Eugène Delacroix, La Bataille de Nancy Musée des Beaux-Arts de Nancy © Pierre Mignot 19 Ce préambule, dans lequel se mêlent faits historiques et part de légende, illustre à lui seul la violence des combats qui ont opposé Lorrains et Bourguignons lors de la célèbre Bataille de Nancy dont un tableau de Delacroix, aux dimensions impressionnantes, peut être admiré au Musée des Beaux-Arts, place Stanislas (voir p. 22). Le spectre de la Lotharingie 1-Auguste Feyen-Perrin, Charles le Téméraire retrouvé après la Bataille de Nancy Musée des Beaux-Arts de Nancy © Claude Philippot Au sortir de la Guerre de 100 ans en 1453, la Lorraine du XVème siècle attise la convoitise du puissant Charles de Valois-Bourgogne, dit Charles le Téméraire. Ce dernier nourrit secrètement l’idée de réunir la Flandre et la Bourgogne sur lesquelles il règne afin de reconstituer l’ancien royaume de Lotharingie1, ce qui implique l’annexion de notre région et de sa capitale. Face à lui, le jeune duc René II parait un seigneur à la puissance militaire bien modeste. Après différentes manœuvres d’intimidation intentées par Charles le Téméraire, et la prise de Nancy une première fois en novembre 1475 (avant que René II ne la reconquière l’année suivante), le conflit prend de l’ampleur. A la tête d’une puissante armée, le duc de Bourgogne met à nouveau le siège devant la ville en octobre 1476. Celle-ci est défendue par quelques milliers d’hommes et le rapport de force est loin de jouer en faveur des Lorrains. Les assaillants prennent place sur la butte où se trouve l’actuelle place Thiers et le Téméraire établit son quartier général près de la commanderie Saint-Jean (actuelle tour de la Commanderie bordant l’avenue Foch). René II active de son côté plusieurs contacts afin de compter sur le soutien des Alsaciens et des Suisses qui ont déjà eu maille à partir avec son rival. Il constitue une armée destinée à chasser celle des Bourguignons dont la rudesse de l’hiver fait baisser le moral en flèche, avec pour conséquence de nombreuses désertions. 2-Pavage devant la maison où fut déposé le corps de Charles le Téméraire La fin du Téméraire De L'Armessin, d'après L.V. Eyck, Charles dit Le Belliqueux, duc de Bourgogne Gravure © Musée Lorrain, Nancy 1 2 20 La rencontre entre les deux factions intervient le 5 janvier 1477. René II contourne les troupes ennemies par le bois de Saurupt (actuel quartier Art nouveau) et, ayant réussi à neutraliser les éclaireurs, attaque de flanc l’armée adverse. L’effet de surprise est total et la bataille tourne court, les troupes bourguignonnes se disloquent. Prises entre la ville et les troupes de René II, elles sont repoussées vers les marais dans lesquels elles perdent littéralement pied. Sur ce terrain défavorable, elles encaissent alors la charge de la chevalerie lorraine qui écrase tout sur son passage. Les fuyards sont massacrés sur le pont de Bouxières par un contingent placé en tenaille tandis que les défenseurs de Nancy réalisent une sortie. La déroute est inéluctable et 4000 Bourguignons décèdent ce jour là ! Mais dans la furie de la bataille, nul ne sait ce qu’est devenu Charles le Téméraire… Après des recherches, son corps est finalement retrouvé près de l’étang Saint-Jean. Le duc est semble-t-il méconnaissable, lacéré par l’attaque des loups et les intempéries. L’identification n’est rendue possible que par sa chevalière et ses ongles très longs. Pourquoi Charles le Téméraire a-t-il été tué alors qu’une opulente rançon, pratique courante à l’époque, aurait pu être demandée contre sa liberté ? Ce n’est pas la haine de l’envahisseur ou la volonté d’un haut fait d’armes qui à provoqué sa fin tragique mais la simple surdité d’un chevalier nommé Claude de Bauzemont. Celui-ci n’a pas reconnu le duc et n’a surtout pas compris la phrase que ce dernier a lancé pour être épargné : “Sauve Bourgogne”. Pierre de Blarru, La Nancéide. La Bataille de Nancy Miniature du manuscrit, 1518 - Inv. 95.1633 © Musée Lorrain, Nancy / photo. G. Mangin La Tour de la Commanderie En l’honneur des vaincus René II est victorieux mais tient à rendre hommage à ses ennemis. Il fait élever sur le lieu de la bataille une chapelle commémorative qui sera remplacée par l’église de Bonsecours durant le règne de Stanislas. L’édifice actuel abrite encore la statue sculptée par Mansuy Gauvin en 1505 et remerciant la Vierge Marie de son “Bon Secours”, ainsi qu’une dalle sous laquelle se trouveraient les restes des Bourguignons. De son côté, Charles le Téméraire est inhumé à la Collégiale Saint-Georges (actuel hémicycle Charles de Gaulle - place de la Carrière) tandis que le lieu où il trouva la mort accueille un monument commémoratif auquel se substitue en 1928 une réalisation de Victor Prouvé (place de la Croix de Bourgogne). Un pavage et une plaque au n°30 de la Grande Rue marquent l’endroit où le corps fut déposé avant son enterrement. Tous ces témoignages sont encore visibles de nos jours. Plus qu’une simple victoire militaire, ce 5 janvier 1477 marque fortement les mémoires et attire l’attention des puissants sur une Lorraine à la capacité de résistance insoupçonnée. Cette retentissante victoire donnera d’ailleurs naissance à la devise adoptée par Nancy depuis cette époque : qui s’y frotte, s’y pique ! 2 Anthony Humbertclaude 1 La Lotharingie désigne le royaume de Lothaire II, arrière-petit-fils de Charlemagne. Il fut constitué en 855 et s'étendait des Alpes à la mer du Nord, entre la Meuse, l'Escaut et le Rhin. Devenu duché au début du Xème siècle, il fut ensuite scindé en un duché de Basse-Lotharingie et un duché de Haute-Lotharingie qui deviendra la Lorraine. 2 Le chardon faisait partie des armoiries de René II. La première phrase associée au chardon était : “non inultus premor”, c’est-à-dire “non sans vengeance, je suis opprimé”, qui est devenu “qui s’y frotte, s’y pique”. 21 L’incarnation d’un drame qui se joue La bataille de Nancy vue par Eugène Delacroix Peintre du XIXème siècle, figure du Romantisme et grand amateur de scènes épiques, Eugène Delacroix est avant tout connu comme le créateur de La Liberté guidant le Peuple. Toutefois, il a également signé l’emblématique tableau La Bataille de Nancy exposé au Musée des Beaux-Arts de Nancy, œuvre de commande mandatée par Charles X pour remercier Nancy de son accueil lors d’une visite en 1828. Première commande officielle faite à Delacroix, ses dimensions sont colossales : 2,37 mètres de haut pour 3,56 mètres de large. Pierre de Blarru, La Nancéide. René II à la bataille de Nancy Miniature du manuscrit, 1518 - Inv. 95.1633 © Musée Lorrain, Nancy / photo. G. Mangin The Battle of Nancy At the end of the Hundred Years’ War in 1453 Lorraine was coveted by the powerful Charles the Bold, who popularised the idea of reuniting Flanders and Burgundy. Against him, the young Duke René II appeared only a lord with modest military power. At the head of a vast army, in October 1476 the Duke of Burgundy laid siege to Nancy, a city defended by only a few thousand men while René II was assembling a force intended to rout Burgundy’s army. The two factions came together on 5 January 1477. René II flanked the enemy troops, attacking his opponents from the side. Caught between the city and the Lorraine army, the Burgundians were pushed back into the marshes, where they were literally out of their depth and were massacred. But in the heat of battle no-one knew what had become of Charles the Bold… not until his body was recovered following a search. The Duke was unrecognisable, ravaged by wolves and bad weather. Only his signet ring and very long fingernails allowed him to be identified. So why was Charles the Bold killed when a ransom could have been demanded for his freedom? His tragic end is due to the deafness of a knight named Claude de Bauzemont, who did not recognise the duke and had not understood the words he uttered to be spared: “Save Burgundy”. René II raised a commemorative chapel upon the battlefield, which was replaced during the reign of Stanislas with the Église de Bonsecours. Charles the Bold was buried at the Collégiale Saint-Georges, while the spot where he met his death today is marked by a monument by Victor Prouvé. A paving slab at 30 Grande Rue commemorates where the body was laid before being interred. The victory gave rise to the motto later adopted by Nancy, “qui s’y frotte, s’y pique” which could be translated as “Too hot to handle!” 22 Si cette œuvre relate un fait datant du XVème siècle, elle reflète également le vif attrait des hommes du XIXème siècle pour l’Histoire et leur propension à s’approprier les grands évènements pour se forger leur propre culture. En Lorraine, ce phénomène se traduit par un régionalisme fort dans lequel s’inscrit le tableau de Delacroix, une remise au goût du jour de grands faits et de personnages glorieux auxquels il est possible de s’identifier. Sur la partie gauche du tableau (voir photo p.18-19), le peintre a représenté Charles le Téméraire, qui fonce droit sur le chevalier de Bauzemont, prêt à s’empaler littéralement sur sa lance. L’instant choisi par l’artiste pour sa création contribue à la dimension dramatique de la scène puisque ce sont les quelques secondes précédant l’impact, et donc la mort, qui ont été retenues. La peur d’une fin imminente se lit d’ailleurs sur le visage du duc de Bourgogne alors que c’est la détermination qui caractérise celui de son adversaire. Le tableau en lui-même adopte une composition en arc de cercle avec une ligne dynamique partant du bas gauche (Charles le Téméraire), puis traversant Sire de Bauzemont (au centre), avant de terminer sur le duc René II, qui n’est pas le chevalier sur la monture blanche mais le personnage portant la couronne. Pour l’anecdote, Delacroix n’est jamais venu physiquement à Nancy ce qui explique l’approche très “imaginative” de la toile de fond représentant un paysage davantage inspiré par les voyages orientaux du peintre que par la campagne lorraine. Daté de 1831, le tableau aurait été achevé après un voyage au Maroc et en Espagne en 1832. Anthony Humbertclaude Musée des Beaux-Arts 3 place Stanislas - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 85 30 72 [email protected] http://mban.nancy.fr/ Le musée est ouvert tous les jours de 10h à 18h, sauf le mardi. Fermeture les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er novembre et 25 décembre. Attention : le musée ferme pour rénovation du 20 septembre 2011 à juin 2012. c Tarif normal : 6 € - Tarif réduit : 4 € Tarif individuel jumelé Musée des Beaux-Arts / Musée de l'Ecole de Nancy : 8 € Visites commentées : 1,60 € en plus du droit d'entrée délices & saveurs Saveurs océanes De bonnes tables entre terre et mer Trois tables historiques de Nancy sont aujourd’hui à l’honneur. Pour leur exceptionnelle longévité qu’il convient de saluer, ainsi que ce léger parfum d’iode qui y règne. Car la marée s’y montre généreuse avec le Lorrain dont l’horizon est d’habitude plus continental que maritime. Un trio de restaurants tenus de main de maître par des Chefs attachés à un terroir terre-mer. 23 Le Chardon Bleu Bienvenue chez Bagot Le Chardon Bleu fête, cette année, 30 ans d’installation. Venus pour 6 mois il y a 36 ans de cela, les époux Bagot avouent un amour inconditionnel pour Nancy où ils perpétuent l’art de cuisiner les crustacés de leur Bretagne natale, comme du temps de Madame Bagot mère, qui fut Chef du Grand Hôtel à Dinard et maîtresse saucière à la Belle Epoque. Sa sauce armoricaine continue de colorer les rêves de son fils qui perpétue l’art (quoique plus léger) de cuisiner au beurre et à la crème : d’évidence, on vient chez lui pour faire mouillette ! Dans la famille, on était terre-neuvas ou cuisinier, dignes métiers s’il en est. Membre d’Eurotoques et très impliqué dans la vie nancéienne, Patrick Bagot recherche les bons produits pour bâtir une cuisine gourmande, axée mer et orientée terroir, régionale tout en étant audacieuse. Une cuisine qui sait être originale tout en gardant de solides bases classiques et où le sens de l’innovation se fonde sur la régularité des arrivages. En témoigne cette bouillabaisse bretonne que l’on s’attend à voir devenir un classique de la carte. Au Chardon, se déclinent plusieurs poissons différents chaque jour, selon les gammes d’une cuisine bourgeoise. Une base de recettes anciennes, adaptées à la mode nancéienne par un breton d’Armorique où les langoustines se nomment demoiselles du Guilvinec… Un hommage à la mer comme on en fait peu. Le Chardon Bleu 45 Grande Rue - 54000 Nancy Tél. + 33 (0)3 83 37 42 43 www.le-chardon-bleu.com Ouverture : du mardi soir au dimanche midi inclus. 24 Les Agaves Un midi au soleil Pour les nancéiens manquant de soleil, rendez-vous pris (ou à prendre) aux Agaves pour une cuisine sudiste, souriante et généreuse. Un classique du genre provençal que les époux Durand concoctent depuis 27 ans à leur clientèle d’habitués. A cette adresse de référence, l'océan fait de réguliers rouleaux : misto de Saint-Jacques, calamars, gambas sur linguine au pistou ou pageot et ratatouille de saison, la mer y est toujours à l’honneur… Et pour cause : Gilles Durand a fait ses classes au Grand Hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat avant de revenir s’installer avec son épouse Danièle à Nancy. Il a su garder de ces années d’apprentissage dans le grand Sud le goût de l’iode couplé à celui du soleil et revendique la primeur de la cuisine azuréenne dans sa ville natale. “Introduire la cuisine provençale à Nancy ne fut pas chose facile : à l’époque, on ne parlait guère d’huile d’olive ! Il a fallu attendre Maximin et Ducasse pour que naisse l’engouement pour ce type de gastronomie”. Désormais, c’est bien ce que réclame la belle clientèle des Agaves qui loue tout autant l’assiette que le cadre, élégant et chaleureux, aux teintes carmin et mordorées. La salle, scindée en deux espaces distincts, permet dîner intimiste et repas bistrot : la partie brasserie recèle d’ailleurs de très jolies banquettes boisées d’époque 1900. A noter que la famille perpétue la tradition audelà de la couronne nancéienne : Thomas, fils et fin cuisinier reprend le flambeau familial au club house du golf de MetzCherisey, au restaurant du Colombier. Les Agaves 2 rue des Carmes - 54000 Nancy Tel : + 33 (0)3 83 32 14 14 www.les-agaves-nancy.com Fermeture : lundi et mercredi soir, dimanche toute la journée 25 Le Cap Marine Le trident de Neptune A deux pas de la place Stanislas, la table de Patrick Antoine fait figure de sentinelle marine. Ce rendez-vous des “belles pêches” est un classique du genre : venir au Cap semble un signe de reconnaissance du bon goût nancéien. Dans l'élégante salle où les bastingages soulignent la transparence des méduses lumineuses et de l’aquarium mural, la maîtrise technique révèle les Saint-Jacques et sot-l’y-laisse, asperge blanche et sauce mousseline à l’estragon… Comme le Saint-Pierre en papillote à la citronnelle, nems de concombre et riz noir “Vénéré”, jus de cuisson au citron-caviar. Patrick Antoine est un authentique autodidacte, formé à la méthode de Bernard et Janine, ses parents, qui s’installèrent à Nancy en 1949 et transmirent à leur fils le goût du faire-plaisir. Si la révélation eut lieu chez Senderens, l’homme revendique son allégeance à la philosophie Roellinger, dont il vénère la maîtrise sans faille des épices. Le Chef, qui fait son marché chaque matin en privilégiant l’art du beau légume au gré d’un maraichage éclairé, traite le meilleur de la pêche du jour avec doigté, l'accordant au gré des idées du temps. D’où le principe de la suggestion qui dépasse souvent le cadre strict de la carte : en témoignent les habitués du lieu qui réclament au Chef, depuis quelques décennies déjà, un repas de son cru, en toute confiance… Si d’autres Chefs étoilés en ont fait le principe de leur table, Patrick, lui, n’en fait pas tout un plat et en parle comme d’une évidence. Toujours à l'affût de nouveautés (comme ce zest de kumbawa parfumant une base de sauce hollandaise), Patrick Antoine parle d’art et de passion en déclinant une cuisine instinctive où de solides bases classiques étayent l’architecture gustative de plats très contemporains. Le Cap Marine 60 rue Stanislas - 54000 Nancy Tél : +33 (0)3 83 37 05 03 www.restaurant-capmarine.com Fermeture : samedi midi, dimanche toute la journée Gaëlle Girard-Marchandise 26 L'Hôtel de Rennel 28 MILLE ET UNE NUITS Break en ville Les gîtes urbains de Nancy S’installer en ville le temps d’un “break” en chambre d’hôte citadine ou en appartement équipé : voilà deux modalités de séjour pour amateurs d’escapade en cité de caractère. Précisons : le gîte urbain est une location meublée de courte durée, en ville et de standing. Avec pour maîtres-mots confort et convivialité. Situés dans des quartiers d’intérêt, ces hébergements labélisés se déclinent parfois en différentes catégories selon leur équipement : “Confort” ou “Premium” par exemple pour le label “City Break” des Gîtes de France. Zoom sur un appartement en hôtel particulier au cœur de Nancy et deux maisons d’hôte offrant un havre idéal pour les envies d’évasion urbaine. L’hôtel de Rennel Au cœur de la Ville Vieille, sur la célèbre Grande Rue, l’Hôtel de Rennel offre un appartement de 80 m² tout équipé à la location (deux chambres, une cuisine américaine, un dressing et un bureau avec connexion Wi-Fi). Cet hôtel particulier du XVIème siècle classé aux Monuments Historiques a pour particularité son grand escalier Renaissance et une charmante cour intérieure avec puits et sculptures classées. Erigé sur le site de l’ancien hôpital Saint-Julien (bâti en 1339 au plus fort de la grande peste noire), l’hôtel de Charles de Rennel, auditeur à la Chambre des Comptes et secrétaire du Duc Antoine, compagnon de François 1er, date de 1585. Sa localisation centrale permet de découvrir l’ampleur de l'offre culturelle nancéienne : le Musée Lorrain et la place de la Carrière sont proches, la place Stanislas, l'Opéra et le Musée des BeauxArts à 200 mètres. Côté ambiance, la Grande Rue peut se targuer d’être animée : ses nombreux restaurants, terrasses de cafés et commerces permettent au visiteur de se sentir comme chez lui, le temps d’un séjour. Le plus : la possibilité de livraison à domicile de salades, petits déjeuners et brunch aux hôtes qui trouveront macarons et fleurs fraiches lors de leur accueil. L’Hôtel de Rennel - Label City Break Patricia Burckhart-Wandevelde 29 Grande Rue - 54 000 Nancy Tél. +33 (0)6 13 61 06 62 et +33 (0)3 83 56 78 50 [email protected] www.hotelderennel.com Accès : Station Cathédrale - Station Palais Ducal Station vélostan n°6 29 Les quatre coins du monde La Maison de Catherine Sise dans le quartier Saint-Mansuy, la demeure “début de XXème siècle” de Danielle Iemfre, dispose de quatre chambres. Personnalisées au gré des voyages de l'hôtesse, elles trouvent une harmonie toute fantasque dans cette bâtisse typique du style “Ecole de Nancy”. Jardin bucolique, terrasse et jacuzzi extérieur complètent un ensemble stylisé et champêtre où calme et détente gagneront le voyageur fatigué. D’autant que la maison assure un partenariat avec un masseur professionnel, officiant à domicile. Situées au 1er étage, les chambres ont été conçues en suite. Des espaces aux noms évocateurs : Baccarat, New York, Marrakech et Bali, soit autant de tours du monde à l’aune d’une décoration recherchée. La thématique “voyage” correspond à l’esprit du lieu : la propriétaire qui a chiné pendant l’année de travaux nécessaires à la rénovation de sa demeure, a su apposer une patte d’authenticité aux espaces de vie. C’est notamment le cas du salonsalle à manger, aux tonalités boisées, ébène et rouge-sang où meubles chinois et marionnettes khmères habillent le vaste espace lumineux. A l’étage, la chambre Baccarat attirera l’œil : palette pastel de couleurs et peignoirs assortis s’accordent à la transparence des chandeliers aux breloques très “Pompadour”. A l’inverse, c’est l’esprit “Manhattan” qui domine à l’autre bout du couloir, dans la chambre New York où l’éternel “Yellow Cab” et les tours jumelles stylisées trônent sur le manteau de la cheminée. Quand on préfère le principe de la maison d’hôte à l’hôtel, pourquoi ne pas séjourner chez Catherine ? Située à deux kilomètres du cœur de Nancy, cette demeure au charme suranné offre une suite en rez-de-chaussée avec chambre et salle d'eau, salon privatif, TV écran plat, ordinateur et accès Wi-Fi. A l’étage, un jardin clos commun avec potager miniature et terrasse appelle au repos. Une place de stationnement gratuite dans la rue est à disposition. Catherine a d’abord géré un Ryad à Marrakech avant d’accueillir chez elle à Nancy, forte d’une expérience dans le cadre exotique de la plus célèbre des médinas marocaines. Pour l’heure, de retour durablement en terres lorraines, elle offre à ses résidents un espace à la fois classique et contemporain. Son univers est en effet peuplé d’objets chargés d’histoire : dans le salon mis à disposition, quelques sièges d’inspiration mérovingienne jouxtent un fauteuil à l’assise “crapaud” retapissée au goût du jour, sur tapis marocain. Au mur, quelque gloire à l’épée victorieuse se contemple dans une psyché Louis XV. Un ensemble qui vaut le détour pour un séjour atypique. La Maison de Catherine - Label City Break 43 boulevard de Scarpone - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 27 86 40 www.lamaisondecatherine.fr Accès : Ligne de bus 124, arrêt Thierry Solet Station vélostan n°17 rue Baron Louis Les Quatre Coins du Monde Danielle Iemfre 247 avenue de la Libération - 54 000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 96 46 83 et +33 (0)6 14 82 65 64 www.chambresdesquatrecoinsdumonde.fr Accés : Bus : ligne 121, arrêt Saint-Mansuy Gaëlle Girard-Marchandise 30 31 Renaissance 2013 Convoquer l’Histoire, réenchanter le présent, rêver l’avenir Nancy et le Grand Nancy préparent un ensemble de manifestations qui célèbreront la Renaissance en 2013. Un Conseil scientifique constitué de personnalités et d’acteurs majeurs de vie culturelle nationale et internationale a été mis en place sous la présidence de Madame Claudie Haigneré, médecin, spationaute, Présidente d’Universciences et ancienne Ministre. Michel Maigret, directeur de la Mission chargée d’élaborer ce grand événement, a répondu avec passion et enthousiasme aux questions de Nancy Tourisme. 32 © Château de Fléville et Marie Bera © Guillaume Ramon SAISONS CULTURELLES 1. Transi de René de Chalon, sculpture de Ligier Richier, église St-Etienne de Bar-le-Duc 2. Château de Fléville-devant-Nancy Nancy Tourisme : Patrimoine architectural classé par l’Unesco il y a près de 30 ans, festival de jazz, biennale de l’image, fêtes de la Saint-Nicolas, Livre sur la Place… en matière de culture et de tourisme, Nancy regorge de valeurs sûres. Pourquoi préparer un grand événement en plus des circuits et des rendez-vous existants ? Michel Maigret : Nancy a fait, dans les années écoulées, l’expérience des grandes manifestations ponctuelles et a pu mesurer leur succès et leur impact : l’image de la ville, des communes de l’agglomération et, au-delà, de la Lorraine est plus positive, plus juste, depuis que nous avons fêté l’Art nouveau (“1999, l'année de l'École de Nancy”) ou la rénovation de la place Stanislas (“Nancy 2005, le temps des Lumières”). Cette fois, notre ambition a gravi un échelon : nous proposons, non seulement de célébrer une période faste de notre histoire, mais de la révéler : les trésors de la Renaissance sont moins connus que les œuvres de Gallé, Majorelle et Gruber, ou que l’ensemble architectural du XVIIIème siècle. Plus audacieux, le pari n’en est que plus séduisant à relever : nous allons surprendre les publics, y compris les Lorrains, et les convier au plaisir d’une rencontre inattendue ! NT : En quoi cette période méconnue est-elle exceptionnelle ? MM : A l’époque de la Renaissance, la Lorraine est un Etat indépendant, petit en regard de ses voisins germaniques et français, mais puissant. La vie de la Cour - les Ducs sont installés à Nancy -, les échanges culturels et artistiques, les progrès scientifiques et techniques, offrent un siècle de richesses tout à fait exceptionnel. Nous avons l’ambition de révéler le patrimoine que nous a légué cette époque, trop souvent méconnu, voire ignoré. Les visiteurs auront ainsi la possibilité de découvrir les hôtels particuliers de Nancy et la ville de Charles III au plan novateur et hardi, le château de Fléville-devant-Nancy, la Ville haute de Bar-le-Duc, Marville, Saint-Mihiel, le château de Montbras, le trésor enfoui (ensemble d’orfèvrerie unique), récemment trouvé fortuitement à Pouilly-surMeuse (voir p.35) ou encore la production des grands artistes lorrains (Ligier Richier, Valentin Bousch, Jacques Bellange…). Mais nous nous attacherons aussi aux valeurs de la Renaissance : innover, oser, rêver, replacer l’Homme au centre de toute réflexion… autant de belles et fortes idées qui émergent à la Renaissance et que nous revendiquons aujourd’hui. NT : Ainsi, parler d’hier, c’est aussi parler d’aujourd’hui. MM : Oui, et de demain ! Mieux connaître notre histoire n’a qu’un sens : celui de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et, surtout, de mieux imaginer celui des hommes et des femmes dans l’avenir. 2013 sera ainsi l’occasion d’une réflexion entre toutes les générations, ludique, poétique et scientifique, utilisant tous les réseaux, ouverte et confiante. Un temps de fête où connaissance, partage et invention seront les maîtres mots ! Propos recueillis par Anthony Humbertclaude Renaissance 2013 Nancy and its surrounding districts are preparing a series of events to celebrate the Renaissance in 2013. In years gone by, the experience from similar great events has allowed their success and impact to be measured: the image of the city, the districts and the area as a whole, and beyond that, the image of Lorraine, has been fairer and more positive since the Art Nouveau Celebration (“1999, Year of the École de Nancy”) and the renovation of Place Stanislas (“Nancy 2005, Time for Light”). This time, ambition has been raised a notch and we are now looking to not only celebrate, but also reveal, a period of history: the treasures of the Renaissance are less well-known than the works of Gallé, Majorelle and Gruber or the architectural wealth of the 18th Century. During the Renaissance, Lorraine was an independent state, small in comparison with its Germanic and French neighbours, but nonetheless potent. Court life - the Dukes were based in Nancy cultural and artistic exchanges, and scientific and technical progress, all marked a century of quite exceptional wealth. “Renaissance 2013” is aimed at revealing the riches bequeathed to us by this period, which are too often misunderstood and even ignored. Visitors will have a chance to discover the special buildings throughout Nancy and the City of Charles III at an innovative and bold level: the Château de Fléville-devant-Nancy, the Ville haute de Bar-le-Duc, Marville, Saint-Mihiel, the Château de Montbras, the buried treasures (a unique collection of works in gold, recently unearthed in Pouilly-sur-Meuse) or the works of major Lorraine artists such as Ligier Richier, Valentin Bousch, Jacques Bellange. Learning about history has but a single purpose: to give us a better understanding of the world in which we live and, more importantly, to help us imagine the world for future generations. 2013 will therefore provide an opportunity for open and confident reflection between all generations in poetry, leisure and science, utilising every available connection. 33 Banquet des lumières. Comme en 2005, l’événement Renaissance sera l’occasion de grands rassemblements, festins heureux et gourmands. Inventer le monde de demain Au cœur de la manifestation Renaissance, 7 “moments d’invention” se proposeront d’explorer, d'inventer, de rêver notre futur sous forme d'expositions et de spectacles multimédias et tenteront de répondre à cette question simple : “Comment vivrons-nous en 2050 ?”. Ces moments d’invention, conçus comme des laboratoires à ciel ouvert, accessibles à tous, chercheront à tester en grandeur nature, dans l’espace urbain, les visions, les rêves ou les recherches proposées simultanément par des scientifiques, des artistes ou des entrepreneurs. La mise en œuvre de ces moments d’invention, ponctuant l’année Renaissance, sera l'occasion de débats, d’échanges et de contributions directes et citoyennes. Calendrier … L’événement se déroulera de mai à août 2013. Deux temps forts le préfigureront et le clôtureront : • la Saint-Nicolas, en décembre 2012 • le Livre sur la Place, en septembre 2013. … et programmation De mai à août 2013, Nancy et le Grand Nancy seront en fête : • Expositions exceptionnelles présentant les chefs d’œuvre de l’art européen de l’époque au Musée des Beaux-Arts, sur le monde de la Renaissance tel que vu et vécu par les Lorrains au Musée Lorrain, sur Léonard de Vinci au Musée de l’Histoire du Fer, sur le corps et l’anatomie au Muséum Aquarium… • Accès privilégié au patrimoine Renaissance, valorisation des bâtiments et des sites majeurs de cette époque en Lorraine. • Animations gratuites et joyeuses dans l’espace public (bals, festins, rendezvous costumés…) • Place faite à l’art contemporain • Parole donnée aux jeunes et partages numériques (réseaux sociaux) • Spectacles vivants (danse, théâtre, musique, opéra) • Prestations des troupes, associations et ensembles locaux • Réflexions collectives sur notre monde et sur celui de demain • Animations pédagogiques • Cycles de conférences, colloques, publications • etc. Et la Lorraine s’associera à l’événement : expositions dans la Meuse et à Vic-sur-Seille, découverte du patrimoine, spectacles et concerts. 34 Le trésor de Pouilly-sur-Meuse Un exceptionnel ensemble d’orfèvrerie de la Renaissance Le Trésor de Pouilly © Musée Lorrain, Nancy Patrice Buren - Ville de Nancy Avec l’acquisition par la Ville de Nancy, en 2009, du trésor de Pouilly-sur-Meuse, les collections du Musée Lorrain se sont enrichies d’un exceptionnel ensemble d’orfèvrerie civile de la Renaissance. Découvert en novembre 2006, enterré dans le jardin d’une maison privée à Pouillysur-Meuse, ce trésor comprend 31 objets d’orfèvrerie incluant notamment une aiguière, plusieurs coupes, deux gobelets, deux salières, ainsi que 21 cuillers. Bien que destinés à l’usage, ces objets se caractérisent par la richesse de leur décor : tous en argent, certains sont partiellement dorés et ont reçu un décor estampé, ciselé ou gravé ; l’aiguière porte un décor d’émail. De fabrication parisienne et provinciale, ils furent réunis par les générations successives d’une même famille, entre les dernières années du XVème siècle et les années 1570. On ignore les raisons pour lesquelles le trésor fut vraisemblablement enfoui à la fin du XVIème siècle. L’orfèvrerie civile de la Renaissance est très rare en France car elle a généralement fait l’objet de fontes massives et répétées. Certaines pièces, les salières par exemple, peuvent même être considérées comme des pièces uniques. Classé Trésor National, cet ensemble a pu être acquis par la Ville de Nancy, pour le Musée Lorrain, grâce au concours d'une entreprise mécène, CNP Assurances, du ministère de la Culture et de la Communication, à travers une aide importante du fonds du patrimoine, du Conseil Régional de Lorraine et de la Société d'Histoire de la Lorraine. Présenté à l’Hôtel de Région à l’occasion des Journées du patrimoine de 2011, le trésor de Pouilly donnera lieu à une exposition temporaire au Musée Lorrain de décembre 2011 à mars 2012, avant d’être présenté au Musée national de la Renaissance, à Ecouen, au printemps 2012. COMMUNIQUÉ La Ville haute de Bar-le-Duc, www.barleduc.fr Ville haute - ©Patrick A.Martin un patrimoine Renaissance remarquable L’initiative portée par le Grand Nancy de fêter la Renaissance en 2012-2013 représente une formidable opportunité pour la cité des Ducs. A l’instar des manifestations organisées ces dernières années autour de l’Art nouveau et du Siècle des Lumières, la cité du roi Stanislas a prouvé son savoir-faire et sa capacité à faire connaître médiatiquement la Lorraine. Témoignage rare et précieux d’une époque florissante pour notre région, le patrimoine architectural renaissance de Barle-Duc offre un regard unique aux visiteurs. Labellisée Ville d’Art et d’Histoire en 2003, le chef-lieu du département de la Meuse s’est en l’occurrence déjà rapproché du Grand Nancy pour travailler de concert à la tenue de ces célébrations programmées en 2013. Une convention devrait être prochainement signée entre la Communauté Urbaine, le Conseil Général de la Meuse, Bar-le-Duc et des communes meusiennes telles que Marville, Saint-Mihiel et Vigneulles-lès-Hattonchâtel pour concrétiser ce partenariat. Soucieuse d’apporter sa pierre à l’édifice, la ville de Bar-le-Duc a d’ores et déjà mis en place un comité de pilotage réunissant des acteurs locaux aux compétences diverses mais complémentaires afin de réfléchir et de proposer des actions s’inscrivant dans la démarche entreprise par le Grand Nancy. Affaire à suivre ! 35 SAISONS CULTURELLES Travail instantané La 17ème Biennale Internationale de l’Image part à la découverte des métiers Après “Le corps”, “La rue”, et “Les quatre éléments”, la Biennale Internationale de l’Image de Nancy s’intéressera, du 21 avril au 6 mai 2012, aux “métiers”. Qui dit vaste sujet dit vaste programme. Petit décryptage de ce rendez-vous photo. 36 D iane Arbus, André Kertèsz, Raymond Depardon, Willy Ronis, William Klein, Robert Walker, Marie-Paule Nègre, Jeanloup Sieff… depuis sa création en 1979, la Biennale Internationale de l’Image a accueilli plus de 1300 photographes parmi les plus connus du monde. Année après année, Jean-Pierre Puton, président de la Biennale, et les passionnés du 8ème art qui l’entourent, ont fait de cet événement - inscrit également dans le cadre du Mois de la photographie de Lorraine - le rendez-vous photo du Grand Est. Objectif principal : devenir le lieu où se découvrent les jeunes talents et s’exposent les artistes internationaux. Une ligne de conduite qui a fait ses preuves puisque le public ne cesse d’affluer : 15 000 visiteurs en 2010, soit 20 % de plus qu’en 2008. La photographie à portée de main Si la Biennale connaît un si grand succès, c’est qu’elle ne se limite pas à l’œuvre photographique. Chaque année, universitaires, philosophes, praticiens des procédés anciens, et spécialistes des techniques nouvelles rencontrent le public dans le cadre de projections, de conférences, et de débats. Autres ingrédients du succès : la Biennale met un point d’honneur à être ouverte à tous, partout, et tout le temps. A tous parce que le droit d’entrée permet aux budgets les plus modestes de profiter de la manifestation. Partout car, en dehors du lieu principal qu’est l’ancienne usine Alstom, la Biennale s’est installée dans des lieux insolites tels que l’ancien dépôt des bus du réseau de Nancy ou les anciens ateliers de l'imprimerie Berger-Levrault… Tout le temps enfin puisqu’elle est ouverte tous les jours, y compris le 1er mai. Des clichés humanistes et engagés C’est pour “rendre hommage à l’homme, à sa capacité de création, à son génie de transformation, à son souci du beau et de l’utile, à sa ténacité dans la production, la diffusion, la multiplication, à ses recherches pour l’unique et l’irremplaçable” que la 17ème édition de la Biennale a choisi “Les métiers” comme thème. L’occasion de convier à la fête plus de cinquante artistes venus des quatre coins du monde (Grèce, Thaïlande, Congo, Allemagne …). A travers la multiplicité et la richesse de ces regards, le public découvrira des dizaines de métiers, leurs rites, leur univers. Au programme : des photographes humanistes tels que Marc Riboud, François Kollar, ou Claude Dityvon et son “Monde oublié” dans lequel l’artiste capte à travers les vapeurs et dans un noir et blanc brillant, l’homme au travail ; les clichés engagés de Lily Franey qui explore “Le travail au féminin singulier” et défend les valeurs de la femme ; et ceux du brésilien Sebastiao Salgado avec “La Main de l’homme, une archéologie de l’ère industrielle”… Une myriade d’images qui nous mènent sur les pas des ramoneurs, des aiguilleurs du ciel, des pêcheurs en mer, des mineurs de fond, et d’autres encore. Un festival qui nous fait traverser mai 68 et bien d’autres temps forts du passé. Mélanie Carpentier Biennale Internationale de l’Image 50 rue Oberlin - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 98 80 08 [email protected] www.biennale-nancy.com Lieu principal d’exposition : Site ALSTOM 50 rue Oberlin - 54 000 Nancy Ouvert tous les jours du 21 avril au 6 mai Peintre de la Tour Eiffel, Paris 1953 © Marc Riboud 2012 de 14h à 19h en semaine, 10h à 19h les samedis et les jours fériés, ouvert le 1er mai. Des expositions décentralisées se prolongent jusqu'au 31 mai : Grand Nancy, Saint-Nicolas-de-Port, Metz (Arsenal), Thionville, Remiremont, Saint-Dié-des-Vosges, Epinal... et jusque septembre dans 12 lavoirs de Meuse. c Homme déterminé ©Atelier 713 The 17th International Biennial Festival of Photography. Following "The body", "The street" and "The four elements”, the Nancy International Biennial Festival of photography from 21st April to 6th May 2012 will focus on “Crafts and Trade”. Since its inception in 1979 the event has welcomed over 1300 photographers, including some of the world’s best-known names. It’s become the photography venue for North East France, a place to spot new talent and showcase international artists. 15,000 visitors came in 2010, proof that the event is a crowd-puller. Part of the event’s success lies in not limiting itself to photography; every year academics, philosophers, traditional practitioners and specialists in new technology interact with the public through screenings, seminars and discussions. Another factor in its success is that it prides itself on being open to everyone, everywhere and any time. The theme of “Crafts and Trade” was chosen for the 17th Biennial Festival to "pay tribute to mankind, our ability to create, our genius to transform, our quest in search of the beautiful and useful, our tenacity in production, dissemination, and multiplication, and his search for the unique and the irreplaceable". Over fifty artists from the four corners of the Earth have been invited to the Festival. The variety and diversity of these exhibits will allow the public to discover the many crafts, their rituals and their world. Programme: humanistic photographers such as Marc Riboud, François Kollar or Claude Dityvon; participative pictures by Lily Franey and Sabastiao Salgado… a celebration of images leading us in the footsteps of chimney sweeps, air traffic controllers, deep sea fishermen, miners and many more. A festival that retraces France’s civil unrest in May 1968, as well as many other key moments in history. 37 SAISONS CULTURELLES PAR LA CAPE ET L’ÉPÉE Le romancier Pierre Pevel lève un pan de voile sur ses univers Seul auteur français du genre fantasy 1 à être traduit aux USA, Pierre Pevel habite et écrit à Nancy. Amoureux du XVII ème siècle et des romans populaires qui savent si bien mettre en valeur cette période propice aux récits d’action palpitants sur fond d’intrigues politiques, il ne tarit pas d’éloges sur la cité ducale et plus particulièrement le quartier de la Ville Vieille qu’il affectionne tout particulièrement. P our Pierre Pevel tout commence dans le petit monde “passionné” du jeu de rôle au sein duquel il œuvre durant 5 ans en qualité de scénariste. “A l’époque, j’acceptais tous les contrats possibles afin d’emmagasiner de l’expérience” précise-t-il. “J’ai travaillé sur beaucoup de jeux différents comme Stormbringer, Hawkmoon et surtout Nightprowler, un monde de fantasy urbaine pour lequel j’écrivais des nouvelles et des romans”. Pour notre auteur débutant, la transition, logique, entre mondes ludique et littéraire s’opère en 1998 lors de l’écriture d’un premier manuscrit nommé Viktoria 91, paru en 2002. Ce roman steampunk2 est une adaptation rétro-futuriste du mystère de Jack l’Eventreur. 38 Wielstadt, l’œuvre fondatrice Mais les choses sérieuses débutent avec Les Ombres de Wielstadt. Edité par Fleuve Noir, ce roman associant Guerre de 30 ans et légende “draconique” lance véritablement la carrière de Pierre Pevel. Outre la qualité du récit, le fait d’avoir gagné la confiance d’un éditeur d’envergure accentue encore la rapidité du succès. La clé de cette réussite ? Peut-être faut-il la chercher dans la passion que nourrit l’auteur pour le XVIIème siècle et les plumes de la littérature populaire comme Alexandre Dumas ou Maurice Leblanc. Ces derniers ont manifestement influencé Pierre Pevel dont le premier tome, de ce qui deviendra ensuite La Trilogie de Wielstadt, est rapidement remarqué par la critique et reçoit en 2000 le Grand Prix de l’Imaginaire, le plus ancien prix français consacré aux littératures du genre. En repensant à cette époque, l’auteur, un brin nostalgique, rend un vibrant hommage à celui qui fut son directeur littéraire : Patrice Duvic. Il évoque avec émotion et respect la mémoire de cet éditeur, décédé en 2007, qui joua un rôle capital dans sa carrière : “Patrice m’a beaucoup soutenu. C’était une personne qui comprenait vos ambitions, vos intentions et vous aidait à accoucher de votre propre bouquin. Une véritable perle d’homme, un grand bonhomme”. Une nouvelle trilogie au succès mondial En 2003, Pierre Pevel signe un autre récit de fantasy urbaine intitulé Les Enchantements d’Ambremer. Il se déroule en 1909, dans un Paris Art nouveau et connaît une suite titrée L'Elixir d'Oubli. Mais après Wielstadt, le prochain chapitre décisif de sa vie littéraire sera l’année 2007, période à laquelle il lance, aux éditions Bragelonne, une nouvelle trilogie : Les Lames du Cardinal. “J’ai rejoint Stéphane Marsan et Alain Névant chez Bragelonne presque naturellement. Nous nous connaissons très bien et avons beaucoup d’atomes crochus” précise l’auteur. Roman de cape et d’épée, cette uchronie plonge à nouveau le lecteur dans un XVIIème siècle alternatif, teinté de fantastique, au temps de Richelieu et des trois mousquetaires. “Comme Wielstadt, cette saga suit un protocole assez classique en trois temps : mise en place des personnages, développement de l’intrigue et conclusion. C’est un format qui me convient tout à fait” explique Pierre Pevel. Grâce aux Lames du Cardinal, l’auteur nancéien va connaître un succès international. Le livre est traduit en onze langues, un tour de force rendu possible grâce à l’engouement d’une éditrice nommée Gillian Redfearn qui s’est beaucoup intéressée à l’œuvre. De sa propre initiative, elle traduit en anglais les six premiers chapitres afin de convaincre les éditions Gollancz de publier le livre en Angleterre, avant que l'éditeur américain Pyr ne le diffuse à son tour sur le marché américain. “Dans toute cette dynamique, Stéphane Marsan, le directeur éditorial des éditions Bragelonne, a fait un travail extraordinaire auprès des éditeurs étrangers” souligne Pierre Pevel. La Ville Vieille, lieu de flâneries Malgré sa notoriété croissante, Pierre Pevel ne se laisse pas pour autant aimanter, plus qu’il ne faut, par Paris. Il revendique son attachement à Nancy, une ville qu’il aime et où il a grandi. “Mon père était dans l’Armée de l’Air et bougeait souvent. Alors que j’étais en Terminale, il a été muté à la base de Toul, ce qui m’a permis de suivre une préparation en Lettres Supérieures au lycée Poincaré”. L’auteur parle de Nancy avec beaucoup d’affection et une véritable passion pour son patrimoine et son histoire. Son quartier de prédilection est sans conteste la Ville Vieille dont il connaît bien la géométrie. Il aime s’y promener, y flâner, s’imprégner de son ambiance. “Le tracé des rues n’a pratiquement pas changé depuis 1621” constate-t-il avec l’expertise d’une personne ayant étudié les anciens plans du secteur. Cette remarque, pertinente, nous en dit beaucoup sur les passions qui animent l’auteur. Le XVIIème siècle, théâtre de ses succès littéraires, n’est pas juste un cadre de fond de l’intrigue mais une véritable matière première dont il se délecte et imprègne ses écrits au fil de son imagination. Désormais, outre des traductions pour les aventures de James Bond, le romancier travaille sur une nouvelle saga mettant de côté, pour cette fois, la fantasy historique. “L'idée de base est de raconter l'histoire d'un homme et d'un royaume. C’est un projet médiéval fantastique dans un monde bénéficiant d’une technologie proche de celle du XVIème siècle” précise-t-il. Et quand on lui demande si un roman se déroulant à Nancy est une expérience qui le tenterait, la réponse, presque tacite à ce stade, est naturellement “oui”. “Cela se déroulerait en 1633, Nancy serait assiégée par les armées des mousquetaires”. Une idée alléchante si l’en est et qui pourrait aussi permettre à la ville de voyager dans le monde entier, portée par les aventures signées Pierre Pevel. Anthony Humbertclaude 1 La fantasy est un genre littéraire fantastique faisant appel à des éléments irrationnels relevant d'un aspect mythique et se concrétisant par la présence de la magie au sein du récit. 2 Le steampunk est un sous-genre de la science fiction aussi appelé “futur à vapeur” et dont l’action se déroule durant la révolution industrielle du XIXème siècle et l’époque victorienne. Il est caractérisé par la forte présence des machines à vapeur. Pierre Pevel Les Lames du Cardinal L’intégrale de la Trilogie Editions Bragelonne - 25 E www.bragelonne.fr Pierre Pevel, Novelist Pierre Pevel’s literary career began in 1998 when he wrote his first manuscript Viktoria 91, a retrofuturistic adaptation of the Jack the Ripper mystery. However, it was The Shadows of Wielstadt, a work combining the Thirty Years War with the Legend of Draco, that made his name. The key to success probably lies in this Nancybased author’s passion for the 17th century and writers of popular literature such as Alexandre Dumas or Maurice Leblanc. These writers clearly influenced Pierre Pevel, whose first volume, which subsequently became the Wielstadt Trilogy, was quickly acclaimed by the critics. In 2003 Pierre Pevel completed another urban fantasy entitled The Enchantments of Ambremer. Set in 1909 in Art Nouveau Paris, this has the sequel The Elixir of Forgetfulness. After Wielstadt however the next decisive chapter in Pevel’s literary life is 2007, when he began a new trilogy: The Cardinal’s Swords. This cloak-anddagger novel once again reconstructs history, plunging the reader into an alternative 17th century suffused with the fantastic but set in the time of Richelieu and the Three Musketeers. Thanks to The Cardinal’s Swords this Nancy-based author has enjoyed international success, with the novel translated into 11 languages. 39 EXPOSITION MUSÉUM AQUARIUM DE NANCY DE CREPUSCULE EN CREPUSCULE PHOTOGRAPHIES VINCENT MUNIER TEXTES PIERRE PELOT 40 agencetandem 2 JUILLET 2011 / 30 AVRIL 2012 Dans la confidence des muses L’Ensemble Poirel, une salle historique au croisement des arts Fort de son ancrage historique et de son emplacement géographique idéal, l’Ensemble Poirel fait figure d’institution. Sa vocation : être un lieu de vie qui offre aux nancéiens des créations de qualité. Un lieu composite où le spectacle vivant cohabite avec les arts visuels… D ans une région déjà richement irriguée sur le plan artistique, l’Ensemble Poirel qui comprend une salle de concert de 900 places et des galeries d’exposition, s’affirme comme une structure culturelle de référence grâce à une programmation finement étudiée… savant mélange de “têtes d’affiche”, d’une tradition de concerts de musique classique et d’expositions aux thématiques variées. L’héritage de Victor et Lisinka Poirel Victor Poirel (1804-1881), ingénieur de profession, a fait fortune en Algérie. A sa mort, sa femme Lisinka transmet son souhait d’offrir à la ville une salle de spectacle. Les travaux sont menés par l’architecte Albert Jasson (18491923), le lieu inauguré en 1889. Le couple Poirel lègue également à Nancy sa collection de peintures. Environ 300 tableaux qui placent dès l’origine la pluridisciplinarité au cœur du projet à une époque où la mode est à l’éducation populaire. Un orgue gigantesque occupait alors une bonne partie de la scène, retiré lors de la restauration de la salle en 1999. Alliant béton et métal, l’architecture est un impressionnant volume, décoré de stuc doré à la feuille d’or, au charme inimitable. Les tons bleus et roses sont dominés par un vitrail monumental sur le thème de la muse. 41 The Ensemble Poirel In what is already a highly fertile landscape for the Arts, the Ensemble Poirel, comprising a 900-seat concert hall and a number of exhibition galleries, has made its mark as a leading cultural centre thanks to its carefully designed programmes, a clever mix of bill-topping names in a tradition of classical music concerts and exhibitions on a range of themes. Victor Poirel (1804-1881), an engineer by trade, made his fortune in Algeria. On his death, his widow Lisinka announced he had wanted to provide the city with an event hall. The work was overseen by the architect Albert Jasson (1849-1923) and the centre was inaugurated in 1889. Combining concrete and metal this building is an impressive space, decorated with gold-leaf stucco that has an inimitable charm. The blue and pink tones are dominated by a monumental glass window with the theme of the muse. The Ensemble Poirel is a place not of creation, but of dissemination. Classical music predominates in its programmes. Indeed, it was designed as a concert hall, one of the very first built in the provinces in the late 19th century. Its carefully-designed acoustics make it very popular with performers, and the architecture is naturally conducive to music. The management is also keen to develop live spectacles: drama, dance spectacles in duos or trios, and a programme which also appeals to young audiences. The centre is also home to a 1,000 m2 exhibition area hosting a series of events offered by Nancy musicians and groups or planned directly by the Ensemble Poirel. The year 2011-2012 will therefore open with a special exhibition organised by the Musée de l’École de Nancy and dedicated to Jacques Gruber, an iconic designer from the Art Nouveau movement now internationally known for his magnificent glass windows. A total of 150 shows are put on each year, from October to July. 42 Recherche d’éclectisme L’Ensemble Poirel n’est pas un centre de création mais de diffusion. La musique classique domine sa programmation. “Le lieu a été conçu comme une salle de concert, une des toutes premières construites en province à la fin du XIXème siècle. L’acoustique y a été étudiée et en fait une salle recherchée par les musiciens. Les soirées musicales sont naturellement prescrites par l’architecture” confie René Peilloux, directeur de la structure. Argument logique, mais qui ne résiste pas à son souhait de développer le spectacle vivant, “des pièces de théâtre, des grands classiques aux œuvres plus contemporaines, des spectacles chorégraphiques en duos ou trios et un programme dans lequel le jeune public a aussi sa place !”. L’endroit abrite également 1000 m² d’exposition où se succèdent des évènements proposés par les musées nancéiens, des associations, ou programmés par l’Ensemble Poirel directement. La rentrée 2011-2012 s’ouvre ainsi avec une exposition exceptionnelle initiée par le Musée de l’Ecole de Nancy dédiée à Jacques Gruber, un créateur emblématique du mouvement Art nouveau réputé internationalement pour ses somptueux vitraux. Au total, 150 manifestations sont prévues chaque année, d’octobre à juillet. Ce lieu se prêtera lui-même à la création contemporaine à travers une commande publique qui aboutira en 2013. “L’Ensemble Poirel est une institution chargée d’émotion qui produit de l’émotion. Il suffit d’observer le regard fasciné des enfants venus pour les représentations scolaires pour comprendre la magie du lieu” ajoute René Peilloux. Faire rêver de génération en génération… belle vocation ! Amalia Casado c Ensemble Poirel 3 rue Victor Poirel - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 32 31 25 [email protected] www.poirel.nancy.fr STUDIOS MEUBLÉS DE 20 à 38m2 pouvant accueillir de 1 à 4 personnes Location à la nuité, semaine ou au mois Idéal pour votre séjour touristique professionnel ou universitaire 167 avenue du Général Leclerc 54500 Vandœuvre-lès-Nancy Tél. 03 83 97 15 40 Mail : contact-nancy@residences-hotelieres. com www.residences-hotelieres.com 43 CŒUR DE VILLE hall © ARTEFACTORY LE FUTUR CENTRE DE CONGRÈS SE PRÉPARE À ASSURER SON RÔLE DE MOTEUR ÉCONOMIQUE Elément structurant du grand projet urbain : Nancy Grand Cœur, le Centre Prouvé offrira demain, aux portes du TGV, 20 000 m² de surface de plancher. Avec deux amphithéâtres de 300 et 850 places, 10 salles de commissions, 3 000 m² dédiés aux expositions et un espace restauration pouvant accueillir 1 100 personnes, il alliera au design architectural proposé par l’architecte Marc Barani, tous les atouts indispensables pour répondre aux demandes des organisateurs de grands évènements. L ’ouverture de ce magnifique lieu dédié à l’accueil de grandes manifestations, colloques, congrès ou symposium, est prévue pour novembre 2013, une date qui marque l’aboutissement d’un projet d’envergure porté par la Communauté urbaine du Grand Nancy. Le nouveau complexe, “un équipement novateur au cœur d’un patrimoine architectural remarquable” selon les termes d’André Rossinot, maire de Nancy et président de la CUGN, est situé place de la République. Bipolaire, il associe deux bâtiments distincts et propose une unité remarquable entre le site préservé de l’ancien centre de tri postal dessiné par l’architecte Claude Prouvé en 1969 et la modernité du concept contemporain proposé par Marc Barani. Son nom rend d’ailleurs hommage à la famille Prouvé, Claude bien entendu, mais aussi Victor, figure du mouvement Art nouveau et Jean, designer de talent, entre autres. Le premier bâtiment accueillera la salle d’exposition, les salles de commission, l’espace de restauration et le hall d’accueil tandis que le nouvel édifice construit abritera les amphithéâtres, un foyer de 1200 m² et un parking public de 450 places en sous-sol. 44 vue nord © ARTEFACTORY L’importance des espaces d’exposition The Prouvé Conference Centre L’actuel Palais des Congrès, ouvert en 1977 rue du Grand Rabbin Haguenauer, peinait à répondre aux nécessités actuelles. S’il constituait, lors de son inauguration, une entité novatrice - la France ne comptait à l’époque qu’une vingtaine de structures identiques contre 130 désormais - aujourd’hui le marché a fortement évolué et “il est indispensable pour un centre comme le nôtre de proposer des espaces d’expositions dédiés aux partenaires qui participent au financement des congrès” précise Olivier Grosgeorge, directeur adjoint chargé du développement. Cette mutation illustre d’ailleurs le nouveau rôle que jouera le futur Centre Prouvé qui, à l’inverse de son prédécesseur pensé avant tout comme un lieu de réunion, se définit comme un véritable moteur économique. La seconde préoccupation de la Communauté urbaine du Grand Nancy fut de donner naissance à un outil adapté aux besoins en évitant l’écueil d’un projet démesuré par rapport à la taille de l’agglomération. Au final, aucune raison ne justifiait un chantier pharaonique lorsqu’on sait que les congrès en France rassemblent, pour 80% d’entre eux, en moyenne 500 à 800 personnes. The Prouvé Conference Centre, to host large events such as lectures, conferences and forums, is scheduled to open in November 2013. The new complex is located on the Place de la République. With two sites and two vocations, it spans separate buildings in an extraordinary unification of the protected site of the former mail sorting office, designed by the architect Claude Prouvé in 1969, and the modernism of the contemporary design put forward by Marc Barani. The name honours the Prouvé family – not only Claude himself, but also Victor, a protagonist of the Art Nouveau movement and Jean, a talented designer, among others. The first building will house the exhibition hall, conference rooms, cafeteria and entrance hall, whilst the lecture theatres, a 1200 m² reception area and a 450-space underground public car park will all be situated in the new building. En étroite collaboration avec les sociétés savantes Nancy est depuis très longtemps une “terre de congrès”, sa tradition de pôle scientifique, sa renommée universitaire et la présence de grands spécialistes au sein de ses facultés, légitimant la tenue de réunions importantes dans la Cité Ducale. Ainsi, pas moins de 70% des activités de l’actuel Palais des Congrès sont liés à la culture scientifique. Nancy, ville intellectuelle, ville de recherche, nourrit la dynamique du congrès par une accroche locale pouvant rayonner au plan national, voire international. Au titre des évolutions cruciales, en lien avec François Pélissier, Président de Lorraine-Congrès, Jean-Claude Hanesse, Directeur du Palais des Congrès, souligne en effet l’importance du dynamisme de tout l’environnement lorsqu’il s’agit pour un client de choisir une destination. La décision est bien souvent motivée par la présence dans l’aire urbaine d’un pôle d’excellence en cohérence avec la thématique du congrès permettant d’associer temps de réunion et vi- The Prouvé Centre will not only boost the economy but has been designed to be used widely by the local community. Nancy has long been a “conference city”, and its tradition as a science hub, its renowned university and the presence of leading academics are all excellent reasons to choose Nancy as the venue for major meetings. As a result, at least 70% of the events currently held at the conference centre are science-based. The conference dynamic in Nancy this intellectual and research-led city is nourished by a local network with national and international connections. This is why the new Prouvé Centre will play a key role in developing business tourism, in particular for conferences and business meetings. Thanks to its exceptional location, right at the heart of the city just a few metres from the TGV station and with hotels within easy reach, the complex provides a range of venues and offers "all inclusive" exhibition packages. 45 sites de structures innovantes. Cela crée aussi une émulation au sein de la filière locale et mobilise fortement les professionnels du secteur d’activité. Acteur majeur de l’enseignement, de la recherche et du développement économique, le Grand Nancy est, entre autres, un moteur puissant au cœur de trois pôles de compétitivités engagés dans des enjeux mondiaux : MATERALIA - innovation collaborative en matériaux et procédés, FIBRES - innovation en matériaux fibreux et éco-matériaux et HYDREOS - gestion du cycle de l’eau. C’est aussi un des pôles régionaux de pointe dans le domaine des sciences du vivant. Dans ce contexte, le futur Centre Prouvé, grand vaisseau cristallin mêlant patrimoine et modernité, sera assurément un facteur clé du développement du tourisme d’affaires, spécialement celui des congrès et rencontres professionnelles. Doté d’un emplacement exceptionnel, en plein cœur de ville, à quelques mètres de la gare TGV et quelques pas des hôtels, le complexe s’appuiera pour cela sur un ensemble d’espaces et une offre de services “all inclusive”. Il sera même plus aisé et rapide à rejoindre depuis Paris, que nombres d’équipements de la petite et grande couronne : un sérieux atout pour développer la clientèle parisienne. L’avenir appartient aux audacieux… Anthony Humbertclaude 46 Le Centre Prouvé sous le regard de son créateur Rencontre avec l’architecte Marc Barani ville, un belvédère doté d’un restaurant panoramique. Dans ce projet, le bâtiment historique constitue effectivement la tour angulaire qui connecte les différentes sections du site et de son annexe attenante. “A l’intérieur, les espaces de rencontres sont omnipréLauréat de l’Equerre d’Argent1 sents, constituant de véritables pouen 2008 pour la gare des tramways mons tandis que le hall d’accueil agit de Nice, Marc Barani est l’architecte comme le prolongement direct de qui a pensé le nouveau Centre de l’espace public” précise Marc Barani. Congrès. Ayant contribué à de grands Cette priorité donnée aux espaces est projets comme le Musée Fernand Léfacilitée au départ par la structure ger à Biot ou la Villa Arson à Nice, imaginée par Claude Prouvé dans les il dispose d’une expérience qui lui a années 1970 et notamment les grands permis d’envisager ce challenge sous plateaux libres au cœur de l’édifice. un angle double : fonctionnalité et La nouvelle structure est pensée intégration dans l’espace urbain. pour s’intégrer au mieux dans son “Au départ, la principale quesespace urbain. Sa proximité avec les tion était de savoir s’il fallait ou non grandes interfaces de mobilité (gare conserver le tri postal” explique l’arTGV, gare TER, bus et tramway) lichitecte niçois. La première option mite les émissions dues aux transs’est imposée d’elle-même car “ce ports individuels. Cette osmose s’apbâtiment des années 1970 fait partie plique aussi au niveau climatique. Les du patrimoine et dispose de qualigrandes façades vitrées, carapace de tés remarquables en terme d’agenverre sur structure béton et alumicement et d’emplacement, c’est une nium, renforcent non seulement les rotule entre les espaces urbain et feréchanges entre intérieur et extérieur, roviaire” ajoute-t-il. Alors que la plumais agissent également comme un part des centres de congrès fonctioneffet caméléon renvoyant la lumière nent à plat, adoptant une architecture ou l’atténuant selon la météo… un de type “boite” située en périphérie bâtiment qui vit avec son temps mades villes, le tri postal possède une vénifestement. ritable spécificité de par son emplaceAnthony Humbertclaude ment et sa forme. Sa verticalité a permis de penser le nouveau Centre de Congrès comme un lieu ouvert sur la 1 L’Equerre d’Argent est un prix national d'architecture attribué par un jury de la revue “Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment” qui récompense, chaque année, la construction d'un bâtiment remarquable sur le sol français. À L'INTERNATIONAL POUR UNE EUROPE DES VILLES Nancy-Karlsruhe, un modèle séduisant de solidarité européenne En 1969, le Prix de l’Europe1 couronnait le dynamisme et la richesse des échanges entre Nancy et la ville de Karlsruhe, dans le Bade-Wurtemberg. Les qualités de ce partenariat commencé en 1955 n’ont pas été démenties, et en 2010 la semaine franco-allemande de Nancy, à l’occasion du 55ème anniversaire du jumelage des deux communes, a démontré le succès de cette relation privilégiée. Eglise de Karlsruhe © Ville de Karlsruhe 47 1. KZM Karlsruhe Nancy-Karlsruhe Located some 230 km from Nancy in the BadenWürttemberg District the city of Karlsruhe, is home to the German Constitutional Court and has a population of over 290,000. The city is a centre of innovation in the fields of energy, nanotechnology and transport, and has much in common with Nancy; the two cities are united by their positions on either side of the border, by their technological and industrial skills, and by their academic activities. They were twinned in 1955. The twinning idea stemmed from a desire to create links between communities in Europe and across the world after 1945. The initial aim was to cultivate friendship and closeness between peoples. It involves getting to know each other and working together, according to the shared assets of the cities in question. Twinning is therefore an attractive method of globalisation, through the creation of networks between dynamic centres where dialogue preserves that human and cultural dimension. After 56 years of twinning, relations between Nancy and Karlsruhe are in great form. And the reason behind this success? Basically, it’s the people. Fostering good relations between French and German people - of like minds and similar political persuasion - adds further weight to the twinning principle. At every level (school, university and cultural), relations with Karlsruhe are characterised first and foremost by their dynamism, which has grown over the years. So how is twinning important today? It involves providing an “incentive” for academic, cultural and economic players to work together within the two cities. The political will behind them triggers these exchanges which then grow stronger. The twinning of Nancy and Karlsruhe is a first-class example of this. In this way a development tool emerges from the linked communities, the cities coming together to forge a concerted policy for cross-border action. 48 2. Jardin botanique À quelque 230 km de Nancy, Karlsruhe est une porte vers Francfort, au Nord, et vers Stuttgart, à l’Est. Cependant cette commune du Bade-Wurtemberg est aussi un pôle important : la ville abrite le siège de la Cour constitutionnelle allemande, compte plus de 290 000 habitants et administre trois aires urbaines dynamiques. Détruite à 80% durant la Seconde Guerre mondiale, Karlsruhe est renommée pour sa reconstruction exemplaire, et constitue un pôle d’innovation dans les domaines de l’énergie, des nanotechnologies et des transports. Elle présente ainsi de nombreux points communs avec Nancy et son agglomération : sœurs par leur situation de part et d’autre de la frontière, par leurs compétences technologiques et industrielles, et par leurs activités universitaires, les deux villes se sont jumelées en 1955 après un échange scolaire réussi entre deux lycées. Pour un rapprochement entre les peuples Le principe du jumelage résulte d’une volonté de créer des liens entre des communes européennes et mondiales après 1945. Les objectifs premiers d’une telle pratique sont avant tout l’amitié et le rapprochement entre les peuples : apprendre à se connaître et à travailler ensemble, en fonction des atouts communs des villes. L’alliance entre Nancy et Karlsruhe incarne cette volonté d’ouverture, et sa récompense par le prix de l’Europe en 1969 et les étoiles d’or du jumelage en 2006, marque le succès de l’entreprise. Confortée par cette expérience enrichissante, Nancy attache une importance particulière aux liens qu’elle tisse avec d’autres villes et a mis en place, à l’image du modèle de Karlsruhe, d’autres partenariats avec des villes comme Kanazawa ou Cincinnati entre autres.Il s’agit d’abord de nouer des contacts, mais aussi de stimuler des échanges culturels, économiques et universitaires. Ainsi le rapprochement de cités différentes propose un modèle séduisant de mondialisation, par la création de réseaux entre des pôles dynamiques dont les échanges maintiennent une dimension humaine et culturelle. Une politique des villes à l’international Après 56 ans de projets partagés, les rapports entre les deux municipalités sont au beau fixe. Les raisons de ce succès ? D’abord les hommes et les femmes. La conjonction de bonnes relations entre Français et Allemands et d’une volonté politique commune nourrit le principe du jumelage. À différents niveaux, l'association avec Karlsruhe se caractérise avant tout par son dynamisme, qui s’enrichit avec les années. Ainsi, Nancy accueille tous les étés des étudiants de la ville allemande pour un stage professionnalisant d’une durée d’un mois. Des échanges d’expériences et de bonnes pratiques sont organisés dans de nombreux domaines touchant à la vie quotidienne. Quant au Cercle amical France-Allemagne de Nancy, il est particulièrement actif et efficace, de même que la structure homologue de Karlsruhe. Nicolas Paul 1 Le Prix de l’Europe, institué en 1955, récompense des relations de jumelage réussies entre des villes européennes. Nancy-Karlsruhe Rund 230 Km von Nancy entfernt liegt die baden-württembergische Stadt Karlsruhe. Karlsruhe hat 290.000 Einwohner und ist der Sitz des deutschen Bundesverfassungsgerichts. Diese Stadt ist ein Innovations-Standort auf den Gebieten der Energietechnik, der Nanotechnologien und der Verkehrstechnik. Karlsruhe weist eine Reihe von Gemeinsamkeiten mit Nancy auf, die beide Städte nahezu wie Geschwister erscheinen lässt: Entfernung zur Grenze, technologische und industrielle Kompetenz, Hochschultätigkeit - so war es kein Wunder, dass sie im Jahre 1955 eine Städtepartnerschaft eingingen. Das Prinzip der Städtepartnerschaft nach 1945 entsprang dem Willen, Beziehungen zwischen europäischen und außereuropäischen Gemeinden anzuknüpfen, mit dem Hauptziel, Freundschaft und Annäherung 2 photos © Ville de Karlsruhe Que retenir, aujourd’hui, de la fonction du jumelage ? Il ne s’agit plus tant de combattre la peur de l’étranger que d’exercer une fonction “d’incitation” aux collaborations entre les acteurs universitaires, culturels et économiques des deux villes. Ainsi fédérés par une volonté politique, ces échanges deviennent possibles et se renforcent. Par ce biais, un outil de développement émanant de communes reliées apparaît : les villes s’unissent et favorisent un mode concret d’action internationale. Né d’une initiative scolaire commune entre Nancy et Karlsruhe, ce jumelage modèle devient l’incarnation d’une politique européenne particulière : celle du développement d’un réseau de collectivités territoriales, à même de s’entendre à bénéfice mutuel dans une Europe des villes. Ainsi échanges internationaux et diversité culturelle vont de pair. 1 3 1. Staedtische Galerie 2. Place Ludwig 3. château de Karlsruhe zwischen den Völkern zu begünstigen. Es ging darum, einander kennen zu lernen und die Zusammenarbeit auf die gemeinsamen Stärken der Partnerstädte auszurichten. Damit bietet die Städtepartnerschaft ein anziehendes Globalisierungsmodell, dank der Schaffung von Netzwerken zwischen dynamischen Standorten und der Förderung des Austauschs mit einer gleichermaßen menschlichen und kulturellen Dimension. Nach 56 Jahren der gegenseitigen Annäherung sind die Beziehungen zwischen Nancy und Karlsruhe ein ungetrübter Erfolg. Das Erfolgsgeheimnis? Das Verdienst gebührt zunächst den beteiligten Damen und Herren, denn das Prinzip der Städtepartnerschaft nährt sich aus guten Beziehungen zwischen deutschen und französischen Amtskollegen und dem gemeinsamen politischen Willen der Gemeinden. Die Annäherung zwischen Nancy und Karlsruhe spielt sich auf unterschiedlichen Ebenen ab (auf schulischer Ebene, im Hochschulbereich, aber auch im Kulturbetrieb) und kennzeichnet sich durch eine Dynamik, die sich mit den Jahren immer mehr bereichert hat. Wie könnte man heute die Hauptfunktion der Städtepartnerschaft beschreiben? Es geht darum, "Anreize" für die Zusammenarbeit zwischen Akteuren aus Hochschulwesen, Kultur und der Wirtschaft beider Städte zu schaffen. Geeint durch einen politischen Willen kann Austausch zustande kommen und sich verstärken. Die Städtepartnerschaft zwischen Nancy und Karlsruhe ist ein schönes Beispiel dafür. So erschaffen die Partnergemeinden ein neues Entwicklungstool, indem sie sich vereinen und eine konkrete Politik des internationalen Handelns begünstigen. 49 À L'INTERNATIONAL Tourisme et culture, moteurs de l’économie L’Institut de la Grande Région tient forum à Nancy Au cœur du Sillon Lorrain, le Grand Nancy accueillera le forum de l’Institut de la Grande Région (IGR), le 8 novembre 2011, dans les grands salons de l’Hôtel de Ville de Nancy, place Stanislas. Lieu (doublement) emblématique du thème abordé : “Tourisme et culture, moteurs de l’économie”. Véritable creuset de la construction européenne, la Grande Région est un espace situé entre le Rhin, la Moselle, la Sarre et la Meuse. Marqué par sa diversité démographique, historique, linguistique, économique, institutionnelle ou politique, ce territoire réunit la Sarre, la Lorraine, le Luxembourg, la Rhénanie-Palatinat, la Wallonie, ainsi que la communauté germanophone de Belgique. Depuis bientôt 40 ans, la Grande Région contribue à l’émergence d’un regard transfrontalier partagé. La culture est déjà au cœur de diverses expériences partenariales menées par l’IGR, comme en attestent aussi bien les rencontres entre les musées de ce territoire ou encore “ la Coopération Musicale de la Grande Région”, avec à la clef un orchestre de jeunes, mettant en jeu des collaborations régulières et fructueuses entre les conservatoires des villes de Nancy, Metz, Luxembourg, Esch-sur-Alzette, du Conservatoire du Nord Diekirch/Ettelbruck, du Conservatoire Royal de Liège, des “Hochschulen für Musik” de Sarrebruck et Mayence. 50 Dans cet esprit, l’IGR multiplie les rencontres et les manifestations, offrant un lieu d’échange et d’étude pour accompagner la construction d’une culture commune. Ainsi, le forum “Tourisme et culture, moteurs de l’économie” qui se tiendra à Nancy a pour objectif d’offrir aux professionnels et aux collectivités territoriales une vision innovante des projets culturels et touristiques. Autrefois jugés peu rentables et élitistes, ces derniers représentent désormais de véritables enjeux et leviers économiques, facteurs de création de richesse et outils d’attractivité. Cette journée s’articulera autour d’ateliers thématiques (financement et capacité à entreprendre ; ingénierie de projet, partenariat et stratégie marketing ; retombées économique et forme possible d’évolution) et de débats en séance plénière, rythmés par les présentations d’intervenants reconnus dans chaque domaine. La participation à ce forum est réservée aux professionnels et associations liés au tourisme ainsi qu’aux collectivités territoriales. Un formulaire d’inscription en ligne et toutes les informations complémentaires sont disponibles sur les sites internet du Grand Nancy et de l’IGR : www.grand-nancy.org et www.institut-gr.lu. Orchestre de la CMGR (Coopération Musicale de la Grande Région) SCIENCES ET INNOVATION Enquêtes sur le vivant Du Muséum-Aquarium au laboratoire de recherche, le double visage du 34 rue Sainte-Catherine A Nancy, le Muséum d’Histoire naturelle cohabite avec un pôle actif de recherche scientifique : il abrite un laboratoire dont les travaux portent sur la domestication en aquaculture continentale. Portraits croisés de deux institutions distinctes qui proposent des approches différentes et complémentaires du vivant. N on loin de la place Stanislas, un bâtiment à l’architecture originale datant des années 1930 et signé Jacques et Michel André, conserve les collections zoologiques et paléontologiques de la ville. En son sein, deux institutions sont réunies. Côté salles d’exposition, le Muséum-Aquarium présente de façon claire et attractive les différentes branches des espèces pour une “leçon” d’Histoire naturelle délivrée au fil des spécimens de poissons, tropicaux en particulier, mais aussi de mammifères, reptiles et oiseaux naturalisés. Côté laboratoire, la question du développement biologique de différentes familles est plus particulièrement considérée. Ces recherches permettent de domestiquer de nouveaux poissons et de tester la compatibilité de diverses espèces pour mieux comprendre et enrichir le patrimoine vivant. 51 L’amélioration de l’aquaculture en question Le Muséum qui représente un des lieux historiques de la science à Nancy, conçoit chaque année une exposition temporaire majeure qui complète la présentation des collections permanentes et des aquariums. Sa muséographie, instructive et agréable, rassemble 500 espèces aquatiques et près de 600 spécimens appartenant aux collections d’Histoire naturelle. Apprécié des familles et des enfants, le lieu convient autant aux curieux qu’aux amateurs de poissons colorés et animaux rares ou fascinants. 57 aquariums de 200 à 15 000 litres plongent le visiteur dans les eaux tropicales de la Mer Rouge, du fleuve Amazone ou du lac Malawi, dévoilant des variétés allant du mérou à l’anémone en passant par les oursins, crevettes et autres murènes présentées dans leurs écosystèmes reconstitués (mangrove, récif corallien, grands lacs africains...). Le Muséum-Aquarium cohabite avec une institution de recherche spécialisée dans l’étude de la diversité biologique et ses possibles développements (les deux entités sont bien distinctes). Il s’agit du laboratoire d’une des trois cellules de l’Unité de recherche “Animal et Fonctionnalités des Produits Animaux” (AFPA) : l’équipe “Domestication en Aquaculture Continentale” (DAC). Celle-ci s’intéresse plus particulièrement aux processus de domestication de nouvelles espèces de poissons afin de développer l’aquaculture continentale. Elle cherche à améliorer la qualité des cycles de reproduction, la croissance des poissons et les produits animaux ainsi obtenus. Les chercheurs prennent en compte de multiples facteurs aussi divers que la température, l’exposition à la lumière, les effets du milieu d’élevage et de ses caractéristiques environnementales, ou encore les comportements sociaux des espèces cultivées. Enfin, les poissons étant un vecteur important de contaminants pour l’homme, les investigations se concentrent aussi sur la maîtrise de la qualité sanitaire en aquaculture. Ce dernier point embrasse des enjeux écologiques structurels - éviter ou réduire la pollution aquatique - et d’autres plus quotidiens, comme le goût du poisson dans nos assiettes. Ce patrimoine fait l’objet d’interrogations permanentes pour enrichir différentes disciplines comme la zoologie, l’art, la philosophie, la linguistique, la génétique, l’écologie… Par ailleurs des conférences et animations sont déclinées tout au long de l’année en collaboration avec les nombreux partenaires de l’établissement. Des visites commentées sont aussi régulièrement proposées aux adultes comme aux enfants. Toutefois, si l’accueil du public demeure une dimension déterminante de ses activités, le Muséum-Aquarium est aussi un centre ouvert à la recherche. Ses travaux abordent les grandes questions liées aux sciences naturelles et à l’étude du vivant. Ainsi, près de 137 700 spécimens sont conservés dans ses réserves et accessibles aux chercheurs. Parallèlement, des travaux sont également menés sur l’histoire de l’institution et de ses collections. Muséum-Aquarium 34 rue Sainte-Catherine - 54000 Nancy Tél. +33(0)3 83 32 99 97 www.man.uhp-nancy.fr Ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h Fermeture : 1er janvier, 1er mai, 25 décembre. c 52 Au numéro 34 de la rue Sainte-Catherine1, le vivant est donc mis en valeur mais aussi étudié sur des sujets aussi pratiques que les qualités nutritionnelles des perches sauvages du Lac Léman, par exemple. Si en coulisse, de très nombreux spécimens servent de base de travail pour mettre à jour les mystères des sciences naturelles et découvrir les grandes étapes historiques qui ont marqué le développement de cette discipline, c’est aussi aux yeux de tous que se révèle la richesse d’un patrimoine d’une incroyable diversité. Un double visage pour une même vocation... Nicolas Paul 1 A noter que le laboratoire “Domestication en Aquaculture Continentale » devrait en 2012 rejoindre le pôle universitaire de Nancy-Brabois, siège de l’unité de recherche “Animal et Fonctionnalités des Produits Animaux”. ©David Siebert Pour une mise en valeur d’un patrimoine Les commerçants de la Ville Vieille Une alliance élégante entre commerce et patrimoine Dans la cité des ducs de Lorraine, au cœur d’un quartier au cachet incomparable doté d’un patrimoine médiéval remarquable, découvrez une centaine de commerces et boutiques nichés aux détours de rues aux noms évocateurs ou pittoresques. rue du duc Raoul, rue Saint-Michel, Grande Rue, rue du Haut-Bourgeois, place Saint-Epvre, rue du Maure qui trompe… les artères de la Ville Vieille abritent des échoppes réservant de nombreuses surprises et proposant des services de tous ordres. Boulangeries aux pains craquants, pâtisseries délicieuses, épiceries fines, magasins d’antiquités regorgeant de trésors, bouquinistes, boutique de musées, soins et esthétique, chaussures et vêtements, boucheries, charcuteries, hôtels de charme, restauration rapide et restaurants gastronomiques, idées cadeaux… les possibilités sont multiples pour les amoureux des belles et bonnes choses. Et depuis 30 ans, l’association des commerçants et artisans de la Ville Vieille organise un Marché aux Puces, véritable institution pour les chineurs qui rassemble plus de 40 exposants professionnels de 7h à 18h (toutes les dates sur www.nancyvillevieille.fr) A quelques pas du Musée Lorrain, du palais Ducal et proche de l’ensemble XVIIIème que forment la place Stanislas, la place de la Carrière et la place de l’Alliance, c’est un véritable petit monde qui vous attend… laissezvous tenter par une promenade ! Association des commerçants et artisans de la Ville Vieille de Nancy Siège : 89 Grande Rue - 54 000 Nancy Courriel : [email protected] www.nancyvillevieille.fr 53 COMMUNIQUÉ Les restaurants de la Rue de Maréchaux Voyage au pays des gourmands La rue des Maréchaux est surnommée « rue gourmande », savez-vous pourquoi ? L’endroit concentre de nombreux restaurants dans lesquels chacun peut venir s’attabler pour une formule express le midi, ou le temps d’un repas plus long le soir venu. Au sein de cette avenue de la gastronomie, plusieurs établissements valent sans conteste le détour, des lieux pleins de vie dédiés à la bonne chère… à quelques pas seulement de l’ensemble XVIIIème et de sa superbe place Stanislas. www.restaurant-osamoelle.com Tél. +33(0)3 83 35 10 59 www.leboeufdanslarue.com Tél. +33(0)3 83 32 02 04 www.lepicerie-nancy.com Tél. +33(0)3 83 36 67 53 www.restaurant-leregent.fr Tél. +33(0)3 83 32 96 79 www.brasserie-vaudemont.com Tél. +33(0)3 54 95 29 65 La Piazzetta Tél. +33(0)3 83 35 66 47 La Grange Tél. +33(0)3 83 32 10 30 54 Depuis plus de 35 ans, son nom fait saliver les amateurs de viande. L’Os à Moelle est une véritable institution à Nancy, le restaurant du boucher par excellence ! Côte de bœuf, carpaccio, onglet, entrecôte sont les plus fameuses pièces de ce lieu où l’on peut aussi déguster des plats familiaux dans un esprit brasserie convivial. Secret mal gardé, on y sert aussi des os à moelle... fameux avec du gros sel. Non loin de L’Os à Moelle, la seconde étape incontournable pour les “carnivores” est Le Bœuf dans la Rue, une table proposant viandes et abats, mais aussi des spécialités du terroir telles que le ris de veau du Père Maillot, l’andouillette de Troyes moutarde à l’ancienne, la bavette à l’échalote ou le magret de canard aux mirabelles. Et tout cela à la bonne franquette ! Un restaurant plébiscité par les bons vivants. Si vous souhaitez plutôt savourer des plats traditionnels comme les concoctaient nos grandmères, l’adresse à connaître est le restaurant L’Epicerie, alias “Chez Marguerite”. Blanquette de veau à l’ancienne, andouille du Val d’Ajol ou œufs cocotte : des plats simples et sans chichi qui vous feront peut-être retomber en enfance. Cette table vous emplira d’une douce nostalgie… en poussant la porte, le “Ding” de la cloche d’entrée vous dit bonjour ! Quant au Régent, c’est à l’angle de la rue des Maréchaux, place Vaudémont, qu’il opère. Dans un cadre raffiné et élégant, il saura sublimer les soirées en tête à tête, où l’on s’attarde volontai- rement. Grâce à sa cuisine traditionnelle mettant à l’honneur les produits frais et sa carte souvent revisitée, le Régent sera à même de vous surprendre… même si vous êtes un habitué ! De la ville à la campagne, il n’y a qu’un pas que le gourmand n’hésite pas à franchir pour varier les plaisirs. Changez d’atmosphère et de cuisine avec La Grange, une table à l’ambiance montagnarde avec des plats succulents et gouteux : fondues, raclettes, fromage… Sa décoration rustique plaira aux amateurs de recettes campagnardes qui tiennent au corps. Le voyage aux pays des gourmands se poursuit par un établissement à l’emplacement prestigieux, entre la Place Stanislas et la rue des Maréchaux : Le Vaudémont. Dans un cadre chaleureux à la “new-yorkaise”, vous dégusterez une cuisine simple et raffinée proposant des spécialités françaises et lorraines : mignon de porc aux mirabelles, tartare de bœuf aux couteaux et en dessert, un excellent café gourmand. Un lieu dans l’esprit brasserie, disposant d’une grande terrasse, qui peut accueillir aussi des groupes grâce à son caveau. Enfin, direction l’Italie et ses recettes chantantes avec La Piazzetta, un restaurant où Giuseppe et Freddy vous accueillent avec le sourire, la verve et le charme du pays. Dégustez pastas et pizzas face au charmant square Lafayette… presque comme si vous étiez dans une tratorria en Toscane ! COMMUNIQUÉ La brasserie Jean Lamour la table gourmande de la place stanislas Déjà réputée au XIXème siècle pour la qualité de sa table, la brasserie Jean Lamour, qui s’appelait alors le restaurant Stanislas, est depuis plus d’un siècle un temple du goût très prisé des fins gourmets. Le chef alsacien de l’époque, Julien Walter, avait déjà su attirer l’attention par sa cuisine gouteuse mitonnée dans un cadre d’exception. Aujourd’hui, le lieu est toujours aussi magique. Idéalement situé, il borde une place Stanislas de Nancy brillant de mille feux et offre un splendide panorama sur les grilles dorées dessinées par le maître-ferronnier auquel l’enseigne actuelle doit son nom. La carte distille des mets savoureux dans la plus pure tradition de la restauration brasserie : assiettes composées, viandes grillées sur planche, salades de saison, poissons frais… et une carte des desserts très gourmande. Un service est assuré depuis le petit déjeuner, à partir de 7h, jusqu’à minuit, moment idéal pour un dîner après les spectacles ou les sorties au cinéma. Les cuisines, entièrement refaites, assurent une grande efficacité d’exécution associant qualité des mets et envoi rapide des plats pour éviter les longues attentes. Véritable institution pour les Nancéiens, la brasserie Jean Lamour est, depuis sa création, un lieu convivial où l’on fait bonne chère mais où il est aussi plaisant de déguster un expresso à 1 euro, le matin sur le zinc, ou de siroter un cocktail entre amis, une fois la nuit tombée. Brasserie Jean Lamour 7 place Stanislas - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 32 53 53 www.brasserie-jeanlamour.com 55 56 SCIENCES ET INNOVATION Modes de pensées Nancy, capitale de la philosophie des sciences en 2011 Forte d’un héritage scientifique de premier plan, Nancy est devenue, du 19 au 26 juillet 2011, la capitale mondiale de la philosophie des sciences, une preuve supplémentaire illustrant l’aura de la ville aux yeux des instances scientifiques internationales… ou comment une tradition de longue date permet aujourd’hui d’être à la pointe de l’actualité. “La logique et la science face aux nouvelles technologies” : le thème du Congrès Mondial de Logique, Méthodologie et Philosophie des Sciences, organisé à Nancy l’été dernier, a fait de la ville, après Pékin en 2007, le point de convergence des réflexions de 900 des plus grands théoriciens et épistémologues de la planète. Comment les penseurs du savoir scientifique se placent-ils face aux évolutions techniques et industrielles ? Quelle est la place de la méthodologie et de l’université dans la course à l’innovation technologique ? Telles sont quelques unes des questions qui ont animé les débats. 14ème 57 Un héritage scientifique assumé Toutefois, ce congrès mondial ne s’adressait pas qu’aux chercheurs mais était aussi l’occasion pour le grand public de redécouvrir l’héritage scientifique et universitaire de Nancy par le biais de parcours de vulgarisation et de conférences. Le choix de Nancy pour accueillir ce grand rendez-vous n’est d’ailleurs pas anodin. Au début du XXème siècle, la figure de Jules-Henri Poincaré, un nancéien considéré comme le dernier grand savant universel français, incarnait déjà un changement dans l’approche de la recherche et de la méthodologie scientifiques. Et c’est précisément la définition de ce rapport du savoir et de l’avancée technologique qui alimente aujourd’hui les débats. Bien évidemment, Poincaré n’est pas le seul savant à symboliser la dimension scientifique de la cité ducale. D’autres figures, comme le musicien Pierre Schæffer, polytechnicien et père de la musique concrète, le philosophe Raymond Ruyer ou le psychologue Hyppolite Bernheim, se détachent également au cours de 250 ans d’histoire universitaire. Depuis la création du premier collège de médecine à Nancy en 1752 jusqu’à la formation récente d’un collectif qui réunit enseignants, chercheurs et acteurs de la technique et de l’industrie au sein du Grand Nancy, c’est bien une capitale scientifique qui apparaît. Un pôle adapté aux exigences actuelles Au cœur de ce tissu dynamique et soudé, les décisions concrètes liées aux impératifs de compétitivité s’effectuent parallèlement à la formation d’un pôle universitaire fort, avec notamment la fusion des universités de Nancy et Metz. Cette mutualisation est aussi motivée par l’importance, la diversité et la complémentarité des structures de recherche présentes sur les deux territoires. Bénéficiant de domaines d’excellence reconnus depuis de nombreuses années (mathématiques, chimie, sciences humaines, sciences juridiques…), l’antenne nancéienne de la nouvelle Université de Lorraine offre un potentiel important au niveau des laboratoires de recherche. Elle se démarque par ses activités pluridisciplinaires, ou transdisciplinaires, et la richesse de ses partenariats. Ainsi la ville compte 2125 enseignants-chercheurs et chercheurs, ainsi que 1739 doctorants et post-doctorants. Photos © Olivier Toussaint. Nancy et le Grand Nancy mettent donc leur prestigieux lignage universitaire au service des exigences modernes de la recherche. La filiation des grands savants qui ont posé les fondations d’une réputation d’excellence en termes de prestance intellectuelle est ainsi honorée. Et l’obtention d’un congrès international de philosophie des sciences rassemblant 59 nations, alors que la ville était en concurrence avec de sérieux prétendants, est venue tout naturellement corroborer et renforcer une réputation qui tient déjà depuis longtemps les premiers rôles dans le domaine des sciences. Nicolas Paul Pour en savoir plus : www.clmps2011.org 58 59 Bienvenue Bien dormir, au Park Inn C’est bien by Radisson vivre Nancy Ajouter de la couleur à votre vie Face à la gare 10 min. à pied de la Place Stanislas 60 Pour toutes vos manifestations, privées ou professionnelles VILLE VERTE Du bois dont est fait l’avenir Le rôle prépondérant de l’Observatoire Européen des Forêts Le vendredi 9 avril 2010, une assemblée d’acteurs institutionnels dont la Ville de Nancy et la Communauté urbaine du Grand Nancy, appuyées par la Région Lorraine, le Ministère de l’Agriculture, l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et l’Institut Européen de la Forêt (EFI) ont inauguré dans l’agglomération un Observatoire Européen des Forêts. L’Année internationale des forêts, décrétée par les Nations Unies en 2011, est l’occasion idéale d’évoquer cette structure méconnue du grand public. 61 L’Observatoire Européen des Forêts © Inra - Y. Bernardi Un enjeu pour le XXIème siècle Nancy, un lieu stratégique Basé à Nancy, l’Observatoire Européen des Forêts (OEF) héberge une équipe de Recherche-Développement qui s’intègre pleinement aux enjeux scientifiques et économiques actuels. Si la forêt joue un rôle majeur dans la préservation de la biodiversité, son exploitation constitue également une importante source mondiale de richesse. Les deux logiques doivent donc composer pour préserver et faire fructifier ce patrimoine et en permettre la gestion durable. L’une des attentes majeures de l’Année internationale des forêts est d’ailleurs de sensibiliser le grand public et les professionnels à cette problématique et de rétablir, par ce biais, des liens entre les citoyens et le domaine forestier. Il est important pour cela de faire comprendre les multiples facettes de ce qui parait souvent comme un simple lieu de promenade, ou une donnée immuable du paysage ! Ces différents objectifs sont aussi au cœur des préoccupations de l’OEF qui, en intégrant la forêt dans l’économie locale et globale, favorise les stratégies actuelles liées au développement des énergies renouvelables et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce n’est pas un hasard si l’OEF a été créé à Nancy. La ville est un lieu historique de la foresterie française au cœur d’une importante filière bois : 849 000 hectares de massifs pour plus de 25 000 emplois répartis entre 4 700 entreprises pour la seule région Lorraine. Nombre d’institutions liées à ce domaine y sont présentes et notamment l’Université de Lorraine, l’antenne de l’Ecole Nationale du Génie Rural et le Centre de Recherches INRA. Ces structures collaborent activement pour former les futurs gestionnaires et chercheurs, mais aussi pour mener des programmes de recherche de pointe. Cette concentration de compétences, et leur collaboration active, font de Nancy un pôle important de recherche et de formation dans le domaine des forêts. Une partie des laboratoires de l’INRA et d’AgroParisTech est ainsi localisée à Champenoux où se construit également un laboratoire de 2000 m² entièrement en bois (voir par ailleurs). À qui appartient la forêt ? Comment la relier à l’économie mondiale ? Actuellement, les travaux de l’Observatoire concernent la diffusion d’informations sur les cours internationaux des produits forestiers et l’élaboration de cartes sur la répartition des propriétés forestières en Europe. Le secteur bois est une ressource vivante et renouvelable. Étudier sa répartition et son économie, c’est donc réunir le savoir nécessaire pour gérer au mieux une ressource fragile dont la conservation est indispensable. C’est aussi l’occasion de rappeler que les logiques d’exploitation qui en découlent doivent absolument composer avec les impératifs écologiques. 62 Par son implantation, l’Observatoire Européen des Forêts permet de relier des problématiques locales aux enjeux économiques et écologiques européens. Au-delà de sa portée symbolique, il constitue un pôle de recherche indispensable. Sa présence rappelle que le patrimoine forestier est une ressource à ne pas négliger : un paramètre important que Nancy n’a pas omis de prendre en compte. Nicolas Paul Observatoire Européen des Forêts 8 rue Baron Louis - 54000 NANCY Tél. +33 (0)3 83 22 26 20 c Le Centre INRA de Champenoux Au cœur des problématiques forestières Champenoux, à la périphérie immédiate du Grand Nancy, est une commune de 1200 habitants qui abrite les laboratoires du Centre de Recherches INRA (Institut National de Recherche Agronomique). La richesse, le dynamisme et la diversité des travaux qui y sont menés illustrent l’importance du patrimoine forestier lorrain et français. Regroupant différents champs d’activité, tous liés à la quête d’une meilleure connaissance de ce milieu, la structure conduit notamment des recherches sur l’adaptation des forêts aux changements climatiques, la production de bois, la biodiversité, la durabilité de la gestion forestière… photos © Inra – Y. Bernardi Les chercheurs de l’INRA étudient aussi les spécificités de l’écosystème forestier, son importance pour l’environnement, sa sensibilité aux changements climatiques et à la pollution atmosphérique, son influence sur la qualité des sols et de l’eau, son rôle dans le cycle du carbone. Une équipe se concentre plus particulièrement sur l’histoire et l’avenir de la forêt et mesure l’impact des évolutions climatiques et sylvicoles sur les ressources au cours des 100 années passées et à venir. Le Centre de Champenoux accueille en outre une antenne du département Santé des Forêts du Ministère de l’Agriculture, spécialisée dans les dépérissements et les problèmes liés aux insectes. 1 2 1. Centre INRA, équipement de recherche phytotron 2. Centre INRA de Champenoux Ces recherches, diverses et dynamiques, cohabitent avec l’Unité Expérimentale Forestière Lorraine qui gère le parc expérimental forestier Nord-Est (418 ha) ainsi que l’arboretum d’Amance (13 ha), situé lui-aussi à Champenoux. Ce dernier est à la fois un conservatoire d'espèces, un support d'enseignement et un terrain pour tester l'introduction d'essences nouvelles. Enfin, un bâtiment emblématique est actuellement en construction. Entièrement fait de bois sur trois étages, il sera labellisé “haute qualité environnementale” et particulièrement économe en énergie, répondant ainsi aux normes les plus exigeantes dans le domaine. Il sera chauffé par de la biomasse produite localement et devrait être pleinement opérationnel en juin 2012. Nicolas Paul Pour en savoir plus : www.nancy.inra.fr 63 Le nom “l’Or du Verger” fait référence aux produits rares qui nous sont en partie offerts par la nature. L’Or du Verger est également synonyme de richesse olfactive, véritable concentré exprimant la quintessence des fleurs. Darg’Design 06 09 53 52 46 - Saint-Dié-des-Vosges Le logo est épuré et symbolise un arbre porteur du précieux parfum. Le flacon figure une goutte d’eau symbolisant la rosée matinale du verger. Maison de la Mirabelle • Parfums Anne Marie Grallet 54290 Rozelieures - Tél. +33(0)3 83 72 32 26 www.maisondelamirabelle.com Jouez les prolongations ! Grand Week-End du vendredi midi au lundi midi, 2 ou 3 nuits à partir de 66E* par nuit * Voir conditions de l’offre sur suitenovotel.com petit déjeuner inclus SUITE NOVOTEL Nancy centre 2 allée du Chanoine Drioton - 54000 NANCY Tél . 03 83 32 28 80 - @ : [email protected] Réservation sur suitenovotel.com Suite Novotel, un réseau de 28 hôtels dans 8 pays A LA DÉCOUVERTE DU GRAND NANCY 1 1• Eglise de Laxou 2• La Cure d’Air Trianon à Malzéville 3• fontaine à Vandœuvre-lès-Nancy 2 3 Escapade dans les vieux villages du Grand Nancy Malzéville, Laxou et Vandoeuvre-lès-Nancy Sur le territoire du Grand Nancy, des anciens villages de caractère réservent, au sein des communes dont ils constituent le cœur historique, des trésors architecturaux méconnus. A ne pas manquer lors d’une balade qui s’avérera pleine de surprises. P erchés ou de pied, avec leurs maisons à portes cochères disposées autour d’une rue centrale, les villages lorrains possèdent leur propre identité. Leur habitat régulier, ponctué d’édifices remarquables (église au centre mais aussi calvaires, châteaux, tours…), est constitué de maisons étroites et profondes, souvent jointives, agencées autour d’une cuisine centrale et dotées d’un jardin à l’arrière. Les murs sont épais, faits de pierre et couverts de tuiles “tiges de botte”. Le territoire du Grand Nancy recèle d’anciens quartiers présentant cette physionomie traditionnelle autour desquels les communes développent un plan d’urbanisation moderne. Focus sur trois vieux villages inaugurant une rubrique qui s’attachera à traiter, lors des prochains numéros, les centres historiques des villes de l’agglomération. 65 La Douëra (Malzéville) église Saint-Martin (Malzéville) • Malzéville Implanté sur le flanc d'un coteau, le vieux Malzéville remonte certainement au IVème siècle lorsque Saint-Martin, évêque de Tours, voyage à travers la Lorraine. Le lieu fut d’abord un gué avant d’accueillir les Grands Moulins, banalités que le seigneur mettait à disposition des habitants moyennant une redevance. Les plus anciennes maisons vigneronnes remontent au Moyen Age (on y trouve des linteaux de portes en trilobés du XVème siècle). L'église Saint-Martin date de 1449, ses deux cloches sont bénites depuis 1696. Au XVIIème siècle, le canal et le chemin de fer sont opérationnels. La route vers Metz suit leur tracé et accueille, dès la fin du XVIIIème siècle, des usines, brasseries et filatures. Mis en place avec le CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement), un itinéraire propose aujourd’hui une promenade architecturale du XVIIIème au XXIème siècle le long d'un ancien chemin stratégique. Il permet de découvrir comment le village s’est développé pour devenir la commune d’aujourd’hui. A voir La Douëra Chalet à tourelles jusqu'en 1856, cette étonnante bâtisse fut transformée par Charles Cournault. Cet élève de Delacroix se rendit en Algérie d’où il rapporta les croquis qui inspirèrent le style mauresque de cette “petite maison” (Douëra en arabe). La demeure abrita les collections orientales et objets hétéroclites de trois générations de Cournault. Trois salles sont classées Monuments Historiques. La cure d'air Trianon En 1902, Louis Royer, propriétaire du Grand Café à Nancy, commande à l’architecte Georges Biet une annexe à sa brasserie. Plusieurs fondateurs de l’Ecole de Nancy s’associent et l’auberge ouvre en 1903 : verrières colorées - aujourd’hui disparues - d’Henri Bergé (un dessinateur de chez Daum), arcades métalliques de Schertzer… On peut alors danser sur le toit du Trianon. Dans le parc, disposant d’une grotte, d’une vasque et d’une chute d’eau, Louis Royer fait également construire un théâtre de plein air. Cependant, la difficulté de rentabiliser des investissements importants contraint, semble-t-il, à la cessation d’activité en 1909. Le lieu est racheté par l’entrepreneur Auguste Bichaton qui en fait sa résidence d’été. Il est classé Monument Historique depuis 1989. 66 noms de rues évocateurs à Laxou • Laxou Village de verdure et de cultures, accolé à la forêt de Haye, Laxou appartient aux Ducs de Lorraine depuis le XIVème siècle. C’est surtout pour ses vignobles que ce village est réputé dès le XVIème siècle. Alors que la peste ravage la région, Jean Serre de Tonnoy, pour apaiser le courroux divin, fait édifier en 1586 la Croix Saint-Claude que l'on peut encore admirer aujourd'hui, dominant la commune. La peste est aussi à l'origine, en 1597, de l'hôpital de Maréville qui deviendra une manufacture en 1716, une "maison de force" de 1749 à 1789, puis un noviciat. Durant la révolution, le village rédigera un cahier de doléances et plantera, en 1791, son Arbre de la Liberté qui occupe encore aujourd'hui la place du même nom. Le vieux village de Laxou permet d’admirer la qualité architecturale d'un habitat rural avec une succession d'espaces différents, étroits, qui s'ouvrent sur des places. Il est aussi le noyau de quartiers modernes qui se sont développés autour de lui, investissant les prairies libres alentours ou d’anciens bâtiments emblématiques comme la chartreuse devenue ferme, puis hôpital, dans le quartier Zola - Sainte-Anne. A voir Le quartier ancien Ce quartier correspondant au village du vieux Laxou possède des rues tortueuses. Ses nombreux sentiers portent des noms pittoresques : Près du Puits, de Lavaux, de Harmonée, Grand-fontaine, des Remparts, chemin des Vaches … COMMUNIQUÉ vieux Vandœuvre-lès-Nancy • Vandœuvre-lès-Nancy Les coteaux et vergers reliant le plateau à l’ouest, et la vallée de la Meurthe à l’est, constituent le site historique de Vandoeuvre où se situe le vieux village. Il existe plusieurs hypothèses quant à l’origine du nom de cette terre habitée depuis le néolithique et occupée successivement par des peuples celto-gaulois, romains, germaniques et mérovingiens. “Vindopera” serait une allusion au travail de la vigne. Toutefois, les historiens pensent plutôt que le terme désigne le nom d’un chef gaulois local “Vindobra” ou “Vindobriga” et signifierait “mont de Vindos”. Au Xème siècle, Vandœuvre est érigée en paroisse et placée sous le patronage de Saint-Melaine. Elle accueille un prieuré clunisien. Appartenant au Duché de Lorraine, la commune est le théâtre où se déroula une partie de la bataille de Nancy lors de laquelle expira Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, en 1477 (voir rubrique Il était une fois Nancy). Au début du XXème siècle, Vandœuvre devient un village de vignerons caractérisé par ses rues pentues et ses caves solides donnant directement sur les chaussées. Actuellement dénommé “Vieux-Vandœuvre”, le cœur de la ville est au centre d’un important travail de réhabilitation et de modernisation entrepris depuis la fin des années 1980. A voir Des monuments remarquables Demeures des XVIIème et XVIIIème siècles, fontaines et lavoir témoignent du cachet du village ancien. L’église Saint-Melaine (XVème et XVIème siècles) est à visiter pour sa Piéta, sa statuaire et ses vitraux. Le château Anthoine, classé Monument Historique, date des XVème - XVIIIème siècles. Rubrique réalisée par Gaëlle Girard-Marchandise et Anthony Humbertclaude LE DOMAINE DE L'ASNÉE Un lieu de réunions, un cadre de prestige Espace de rencontres, d’échanges, et de débats d’idées, le Domaine de l’Asnée vous accueille pour vos congrès, conférences et séminaires dans un cadre alliant calme et verdure. Bâti sur les coteaux de Villers-lès-Nancy, le Domaine de l’Asnée bénéficie d’une situation prestigieuse au coeur d’un parc arboré de neuf hectares. Proche du centre-ville, de la Place Stanislas et de la gare TGV, et pourtant à l’écart du tumulte citadin, l’établissement vous permettra de réaliser vos projets les plus ambitieux, par des prestations professionnelles et modulables à vos exigences. Grâce à son amphithéâtre exceptionnel, équipé des outils de communication indispensables (sonorisation complète, vidéoprojecteur, éclairage variable), le Domaine de l’Asnée s’adaptera avec précision à vos objectifs. Le complexe vous propose également douze autres salles aux capacités modulables, ainsi que des services de restauration et d’hébergement entièrement réservés aux congressistes. 11, rue de Laxou - CS 10091 54603 Villers-lès-Nancy Cedex Tél. 03 83 27 61 05 - Fax. 03 83 90 35 19 www.domaineasnee.com L'art et la matière UN BIJOU ART NOUVEAU La brasserie Excelsior célèbre son centenaire Souhaitons longue vie à L’Excelsior pour son centenaire. L’hommage rendu à un établissement qui reçoit chaque année des milliers de convives est aussi une grande source de fierté pour son directeur, Fréderic Tabey, qui goûte un plaisir renouvelé à narrer l’histoire du lieu. ”L’entreprise a traversé les âges en tenant le cap de ses habitudes d’antan. Et c’est l’un des rares à pérenniser son concept d’origine. Sa particularité : l’esprit ”grande brasserie” initié à la Belle Epoque et que l’on retrouve dans toutes les institutions historiques comme Le Procope à Paris, La Cigale à Nantes ou Chez Georges à Lyon. L’Excelsior était un projet visionnaire, il est resté un joyau vivant de l’Art nouveau, en alliant une esthétique à une activité : quel privilège de voir vivre cet écrin chargé d’histoire et de l’accompagner vers un deuxième siècle d’existence ”. Faire vivre un patrimoine unique Qui veut s’initier aux splendeurs de l'Art nouveau s’attable à L'Excelsior. Fondé en 1911 par Maître Moreau, brasseur de son état, l’établissement s’inscrit dans la lignée des cafés du début du XXème siècle et coûtera la coquette somme de 184 000 francs or. A juste titre : le lieu concentre les signatures les plus prestigieuses de cette époque vouée à l’Ecole de Nancy. L’architecture, signée Weissenburger et Mienville, situe le bâtiment dans un style à la fois moderne et carolingien. La salle, aux dimensions exemplaires, déploie des trésors d’artisanat : verrières 68 de Jacques Gruber, mobilier et lustres de Louis Majorelle, mosaïques et descente d'escalier de Jean Prouvé… l’ensemble reprend les thématiques naturalistes chères à l’époque où fougères, pin et ginkgo biloba allient de douces tonalités sépia à un sertissage cuivré. Le plafond, du sculpteur Galetier, reprend en grandes arabesques le thème des brassées végétales et complète un mobilier en acajou de Cuba par quelque 300 becs lumineux signés Daum. Aux terrasses des brasseries, lieux hauts en couleur, on parle concerts et exposition universelle… Nancy compte alors 120 000 habitants. Célébrer le centenaire : un devoir de mémoire Mais les années passent… Et L’Excelsior périclite. Ce n’est qu’après les affres de la guerre et de la reconstruction que ce phœnix renaîtra de ses cendres. Classé aux Monuments Historiques en 1976, racheté en 1987 et rénové depuis, l’établissement affiche aujourd’hui toute sa splendeur d’antan. Pour l’heure, l’institution appartient aux nancéiens qui se l’approprient à tous les âges de la vie. Lieu de passage et de mémoire, la brasserie s’inscrit dans la Grande Histoire tout en jalonnant les histoires individuelles. Qui à Nancy n’a pas un souvenir à associer au lieu ? Point de jonction, de rencontres et d’anecdotes, l’établissement se nourrit de la richesse de ses convives… qui souffleront avec lui ses cent bougies. Gaëlle Girard-Marchandise The Brasserie Excelsior In its centenary year, we should raise a glass to the Excelsior, which welcomes many thousands of guests every year. It typical of the “Grande Brasserie” genre, introduced during the Belle Époque era and still found in glittering institutions such as Le Procope in Paris, La Cigale in Nantes and Chez Georges in Lyon. The Excelsior was a visionary project and is still a living jewel in the Art Nouveau crown, giving an aesthetic sparkle to routine business. Founded in 1911 by Maître Moreau, a brewer by trade, the establishment is one of a string of early 20thCentury cafés. The establishment brings together the signatures of all the great names of the period dedicated to the École de Nancy. Weissenburger and Mienville’s architecture gives the building a style mixing modern and Carolingian flourishes. The classicallydimensioned dining area displays such artistic gems as glasswork by Jacques Gruber, furniture and chandeliers by Louis Majorelle, with mosaics and staircase by Jean Prouvé… the whole brings together the natural themes beloved of the time, in which ferns, pine and ginkgo biloba combine soft sepia tones with burnished copper fittings. The majestic patterns on the ceiling by the sculptor Galetier, featuring leafy garlands, are a perfect complement to the Cuban acacia furniture with 300 Daum lighting fixtures. Classified as a Historical Monument in 1976, the Excelsior today is a splendid example of times gone by. A place to meet people, to dine together and talk. This place thrives on the diversity of the guests it entertains, flickering like a hundred candles in its mirrors. Les manifestations du centenaire • L’Excelsior d’hier à aujourd’hui. Exposition photographique Du 5 juillet jusqu’à la fin de l’année 2011. • Réveillon de la Saint Sylvestre sur le thème 1900 Menu unique et animations musicales (répertoire 18901920). Un clin d’œil spécial pour commémorer l’inauguration de la brasserie est prévu. Pour mémoire, le lieu fut ouvert le dimanche 26 février 1911, jour du lancement du carnaval. Surprises à suivre ! 69 Jacques Gruber, le miroir de l’art Une exceptionnelle exposition rend hommage au Maître Verrier Vitrail Luffas et Nymphéas v. 1908-1909 - MEN Studio Image 70 L'art et la matière L’Ecole de Nancy est le fer de lance de l’Art nouveau en France. Outre les riches collections installées dans la Villa Corbin présentant la diversité des œuvres et des techniques travaillées par les artistes, des expositions temporaires sont régulièrement consacrées aux membres de ce courant. Après Emile Gallé, Louis Majorelle, Paul Nicolas, Camille Martin notamment, c’est aujourd’hui à Jacques Gruber que le Musée de l’Ecole de Nancy rend hommage. Une exposition remarquable de 150 pièces, dont certaines inédites, lui est dédiée du 16 septembre 2011 au 22 janvier 2012 dans les Galeries Poirel. Un parcours original la prolonge en extérieur, dans Nancy : des conférenciers assurent des visites à travers la cité pour admirer les œuvres de Gruber in situ ; une application iPhone gratuite est créée pour l’occasion et fournit un certain nombre d’informations précieuses, en particulier pour découvrir des verrières détruites. 1 Artiste prolifique et studieux, Jacques Gruber est davantage renommé pour ses œuvres que pour sa personnalité réservée. Les nancéiens connaissent bien la verrière du Crédit Lyonnais (1901), rue SaintGeorges ou celles de la Chambre de Commerce et d’Industrie (1909), rue Poincaré. Non loin de la gare ferroviaire, l’Hôtel Excelsior (1910) et sa splendide brasserie rue Mazagran présentent une dizaine de verrières florales. “Ce bâtiment est le premier du style de l’Ecole de Nancy à avoir été classé Monument Historique, échappant ainsi à la destruction au début des années 1970”, confie Valérie Thomas, Conservateur du Musée de l’Ecole de Nancy et commissaire de l’exposition. Des maisons privées, la Villa Bergeret par exemple, conservent également de beaux vitraux de Gruber. Gruber, un style caractéristique D’inspiration naturaliste, la palette de l’artiste privilégie les couleurs douces : bleus, verts, roses, tandis que son répertoire se nourrit de paysages de montagne, lacs, étangs, sous-bois, arbres, fleurs et plantes grimpantes aux pétales rêveurs, ancolie, clématite, capucine, chèvrefeuille, coloquinte ou monnaie du pape. Gruber aspire ainsi à rénover le cadre de vie avec un soin tout particulier accordé à la nature. Sur ce plan, le vitrail tient une place de choix puisqu’il laisse entrer la nature dans les appartements. “L’œuvre ne se pense pas seule mais en lien avec son environnement. Si le vitrail est le support d’expression privilégié de Gruber, c’est pour sa relation avec l’architecture. Il laisse passer la lumière extérieure tout en la filtrant. A la croisée des espaces extérieur et intérieur, il marque la transition et, par la transparence, invite au regard” précise Valérie Thomas. L’exposition dévoile peu d’éléments privés car rares sont les archives conservées permettant de mieux connaître la personnalité de l’artiste. Il naît en Alsace à Sundhausen en 1870, étudie aux Beaux-Arts, à Nancy puis à Paris. A son retour dans la cité ducale, il a 23 ans. Les grands noms du mouvement Art nouveau sont déjà connus ! Prouvé, Daum, Gallé, Majorelle. Professeur de composition décorative, il dessine parallèlement pour les frères Daum des vases aux motifs figuratifs, mythologiques et historiques, crée affiches, menus ou reliures d’art. Il s’essaie au mobilier, donne forme à des courbes ondulantes, répondant à des mouvements dynamiques pareils à ceux de lianes ou de corps végétaux enlacés. Une salle à manger inédite est présentée dans cette section de l’exposition. 2 3 1. Coffret à souvenirs v. 1898 - MEN Flashback Studio 2. Plateau Algues et Poissons 1905 - MEN Flashback Studio 3. Plateau à décor de paysage lacustre v. 1905-1908 Collection particulière C. Duranti Jacques Gruber The prolific and hard-working artist Jacques Gruber is better known for his work than for his rather private personality. Now for the first time the Musée de l’Ecole de Nancy is staging a remarkable exhibition on the artist, running from 16 September 2011 to 22 January 2012. Around 150 items, some never before shown, are to be exhibited at Galeries Poirel. In a first, the visitor trail also extends out into the City of Nancy, a town owing much of its charm to this master of glass from Alsace. 71 Déjà, le verre apparaît incrusté dans certaines productions en bois. Dans les années 1904-1905, il conçoit des modèles de céramique, pieds de lampe, vases, cache-pots et porte-parapluies, en collaboration avec la Manufacture de Rambervillers. Pendant la première guerre mondiale, Gruber quitte Nancy pour Paris. Un départ définitif. Il se consacre exclusivement au vitrail, jusqu’à sa mort en 1936. Amalia Casado Evènements complémentaires Cette rétrospective s’inscrit dans une programmation plus large proposée par la Ville de Nancy et qui sera présentée autour du riche week-end du Livre sur la Place : - En lien direct avec l’exposition Gruber, la 1ère édition de la Nuit de l’Art nouveau : moment d’échange et de découverte, elle s’articule autour d’un parcours pédestre au centre ville. Animée par des conférenciers, des artistes, des comédiens, la promenade suivra les grandes créations de Gruber et les témoignages du dynamisme artistique de la Belle Epoque. J. Gruber dans son atelier parisien Villa d'Alésia 1923 Collection particulière M. Hérold © Centre Image Lorraine Nancy’s townsfolk are well acquainted with the glass canopies of the Crédit Lyonnais building (1901), Rue Saint-Georges and the Chamber of Commerce and Industry (1909), and Rue Poincaré. Not far from the railway station the Hôtel Excelsior (1910) and its magnificent Rue Mazagran Bar boast around a dozen floral glass windows. Some private houses, such as Villa Bergeret, also still possess some of Gruber’s magnificent windows. Taking inspiration from nature, his palette favoured gentle colours while his repertoire drew from mountain landscapes, lakes, undergrowth, flowers and plants. Gruber was born in Sundhausen in Alsace in 1870, studying Fine Arts in Nancy and then in Paris, returning to Nancy aged 23. A tutor in decorative composition at the École des Beaux-Arts, he designed at the same time for the Daum Brothers to produce vases with figurative, mythological and historical motifs, and creating posters, menus and decorative bindings. He experimented with mobiles, giving form to undulating curves which responded with dynamic movements similar to those of liana vines or intertwined plants. Glass had already begun to appear inset in some wood designs, and he also worked in ceramics during 1904-1905. In the meantime he had married Suzanne Jagielska in 1902 and they had two sons, Jean-Jacques and Francis, who became a master of glass and a painter respectively. During the First World War the Gruber family moved permanently from Nancy to Paris, which proved to be a watershed in Gruber’s life and from that point on he worked exclusively with glass until his death in 1936. 72 - Dans un jeu de miroir entre patrimoine et modernité, une exposition sur le thème “la maison commune”, dans la friche Alstom. Le lieu sera investi par douze illustrateurs de talents, créateurs d’aujourd’hui, qui auront comme mission de dessiner les murs, les objets, les meubles d’une pièce reproduits sur du papier peint. Diego Aranega, Baru, Frédérique Bertrand, Frédéric Boilet, Sylvie Bessard, Romain Dutreix, Jochen Gerner, Yan Lindingre, Rémi Malingrëy, Jean-Marc Mathis, Nicolas Moog, Lefred Thouron se sont lancés dans l’aventure. • Exposition Jacques Gruber et l’Art nouveau, un parcours décoratif Galeries Poirel - 3 rue Victor Poirel 54000 Nancy Du 16 septembre 2011 au 22 janvier 2012, Ouverture : tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h, - Billet jumelé : expo Gruber + musée de l’Ecole de Nancy : 8 € / 6 € (réduit) - Billet d’entrée à l’exposition : 6 € / 4 € - Pass 3 musées (musée Lorrain, musée de l’École de Nancy, exposition Gruber) : 10 € en vente à Nancy Tourisme place Stanislas - 54000 Nancy Tél. +33(0)3 83 35 22 41 • Musée de l’Ecole de Nancy 36-38 rue du Sergent Blandan 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 40 14 86 [email protected] www.ecole-de-nancy.com • Nuit de l’Art nouveau (accès libre) Samedi 17 septembre, deux sessions : de 20h00 à 22h00 et de 22h00 à minuit Virginie Vallée - Chargée de mission pour la Nuit de l’Art nouveau Villa Majorelle - 1 rue Louis Majorelle 54000 Nancy Tél. +33(0)3 83 85 30 41 ou +33(0)6 70 29 10 19 Découvrez les parcours sur http://www. ot-nancy.fr/blog/ • Exposition Illustrateurs (accès libre) Du 15 septembre au 30 octobre 2011 Du mardi au samedi de 14h à 20h Le dimanche 14h à 18h Nocturnes ponctuelles le vendredi et le samedi jusqu’à 23h. Fermé le lundi Ancienne usine Alstom, 50 rue Oberlin, à 15 min à pied de la place Stanislas c Des rendez-vous réguliers seront proposés aux petits et aux grands : ateliers de pratiques artistique, débats, concerts, projections … 73 L'art et la matière Maison Jean Prouvé, 1954 © Adagp, Paris 2011 Nancy, Musée des Beaux-Arts Ville de Nancy, P. Buren 1 2012, année Jean Prouvé à Nancy Hommage à un “architecte” du progrès Après avoir fêté le centenaire de sa naissance en 2001, Nancy continue d’honorer la mémoire de l’architecte-designer Jean Prouvé en lui consacrant l’année 2012. Au programme, des expositions, l’inauguration d’une galerie dédiée, et un parcours urbain dans l’agglomération. C ’est à Paris, le 8 avril 1901, que naît Jean Prouvé, mais c’est bien à Nancy qu’il grandit, et à Nancy encore qu’il retourne, une fois terminé son apprentissage de la ferronnerie à Enghien. La ville familiale, chère à son père - Victor Prouvé, artiste également, l’un des fondateurs de l’Ecole de Nancy en 1901 - sera toujours au centre de la vie du génial constructeur. Jean Prouvé y installe son premier atelier en 1924, avant de créer, quelques années plus tard, la Société des ateliers Jean Prouvé et de réaliser son premier coup de maître : le mobilier de la Cité universitaire de Nancy. Il va ainsi meubler quelque soixante-dix chambres et imposer déjà son style : du bois, de la tôle pliée, une économie de moyens pour des meubles dépouillés 74 et beaux. Après guerre, lorsqu’il construit des “baraques d’urgence” destinées aux sinistrés, il envisage avant tout la nécessité de la survie et, en véritable chercheur, expérimente des structures légères, rapidement montables. C’est la même économie de matériau qui le pousse à proposer ses “maisons tropicales” de Niamey et Brazzaville, habitations adaptées à la région. Dès les années 1950 le constructeur participe à de vastes réalisations à Paris et à l’étranger, mais bâtit sa maison à Nancy, au-dessus de ses ateliers. Jusqu’à la fin de sa vie, Jean Prouvé travaillera avec les plus grands architectes, notamment son ami Renzo Piano et créera de nombreuses réalisations que les collectionneurs s’arrachent aujourd’hui. 1 2 1. Chaise Tout bois Jean Prouvé, 1941 © Adagp, Paris 2011 Nancy, musée de l’école de Nancy cliché - D.Boyer 2. Chaise Métropole n°305 aluminium Jean Prouvé, 1953 © Adagp, Paris 2011 Nancy, musée des Beaux-arts - Ville de Nancy, P. Buren Mobilier de la Cité Universitaire de Nancy Jean Prouvé, 1931 Fonds Jean Prouvé ADMM. © Adagp, Paris 2011 Jean Prouvé immortalisé C’est dans ce contexte que la Ville de Nancy et la Communauté urbaine du Grand Nancy veulent rendre hommage à l’homme et pérenniser la visibilité de son œuvre dans l’agglomération. En septembre 2010, le Comité Scientifique Jean Prouvé constitué pour la manifestation, présidé par Renzo Piano, s’est réuni pour mettre en place les festivités, à commencer par la création de deux lieux d’exposition permanente, la galerie Jean Prouvé au Musée des Beaux-Arts et l’espace Jean Prouvé au Musée de l’Histoire du Fer de Jarville. La scénographie de la galerie signée Luca Lotti mettra en parallèle les œuvres de Jean Prouvé et celles d’autres artistes du XXème siècle dans un parcours ludique et créatif. Quant à l’espace permanent du Musée de l’Histoire du Fer, il s’attachera à mettre en lumière les principes de construction de l’ingénieur en proposant réalisations, photographies, dessins préparatoires et maquettes. Le Musée Lorrain et le Musée de l’Ecole de Nancy accueilleront également une exposition temporaire dédiée à l’artiste, et un parcours itinérant permettra aux promeneurs et curieux de découvrir ses réalisations dans leur environnement urbain. Pour parfaire l’ensemble, la Ville de Nancy prévoit d’ores et déjà de poursuivre le projet en 2013 avec l’ouverture du Centre de Congrès Prouvé. Mélanie Carpentier A découvrir : Maison de Jean Prouvé (1954) 6 rue Augustin Hacquard 54 000 Nancy Renseignements : Nancy Tourisme Tél. +33 (0)3 83 35 22 41 c 2012 – Jean Prouvé year in Nancy Although Jean Prouvé was born in Paris on 8 April 1901, he went back to Nancy after his apprenticeship in the Enghien ironworks. The family's hometown, dear to his father (Victor Prouvé – one of the founders of the École de Nancy in 1901) was always central to his life. Jean Prouvé set up a workshop there in 1924 before completing his first masterpiece - the furniture for Nancy’s City University. His style was evident: using wood and folded sheet metal - inexpensive materials to create simple, beautiful furniture. Following the war, during which he built “emergency shelters” for people who had lost their homes, he focused primarily on the survival theme and experimented with lightweight quickly-erected constructions. These were the same inexpensive materials which inspired him to build his “maisons tropicales” (tropical pre-fab houses) in Niamey and Brazzaville, Africa. From the 1950’s he took part in major construction works in Paris and abroad, but built his own house in Nancy over his workshop. Towards the end of his life, Jean Prouvé was to work with some of the greatest architects, in particular his friend Renzo Piano, and would create many pieces that continue to this day to be sought by collectors. This is the context in which the city and outlying districts of Nancy wish to honour this great man. In September 2010 the Jean Prouvé Commemorative Committee, chaired by Renzo Piano, held a meeting to organise the festivities, starting with the creation of two permanent exhibition venues – the Jean Prouvé gallery at the Musée des Beaux-Arts in Nancy and the Jean Prouvé section at the Musée de l’Histoire du Fer in Jarville. The gallery will be laid out to place Jean Prouvé's works alongside those of other twentieth century artists in a creative and innovative setting. The permanent exhibit over at the Musée de l’Histoire du Fer highlights the engineer’s construction principles through designs, photographs, plans and models. The Musée Lorrain and the Musée de l’Ecole de Nancy will both exhibit a temporary collection dedicated to the artist, and a guided tour offering casual visitors and design fans the opportunity to learn more about this artist’s creations in their urban environment. 75 Sports azimuts Echappées vertes sur le green Les golfs de Nancy jouent la carte de la diversité À quelques kilomètres de Nancy, le golf public de Nancy-Pulnoy et le Golf-club de NancyAingeray proposent des parcours pour pratiquants de tous niveaux. Ils attirent toute l’année amateurs, joueurs assidus et compétiteurs. Balade sur le green avec Nancy Tourisme. L es deux golfs de Nancy ont placé leur offre sous le signe de l’ouverture et de la diversité. Toutes les pratiques de ce sport y sont ainsi accueillies dans un cadre qui ravit habitués et challengers occasionnels. Golfeurs membres et golfeurs de passage s’y croisent dans une harmonie appréciable, dont les gérants ont fait l’une de leurs priorités. Zoom sur les parcours La volonté d’assurer le confort des joueurs et une ambiance conviviale préside à la gestion des golfs. En termes de jeu, les deux lieux offrent un parcours de dix-huit trous. Nancy-Pulnoy se déploie entre des greens de taille moyenne et des greens rapides avec des pentes plutôt franches. Il propose des par76 cours en 3, 4 ou 5 coups jalonnés de bunkers et d’obstacles d’eau et différentes zones d’entrainement (practice, putting green de neuf trous...). Ce golf s’applique à satisfaire tous les niveaux de jeu, et son parcours compact, un Pitch & Putt appelé “Le Vieux Chêne”, a été homologué par la Fédération Française de Golf. Il possède en complément un restaurant avec terrasse, un magasin spécialisé et un Club House. De son côté, le Golf-club de NancyAingeray est caractérisé par des terrains plus à plats convenant eux aussi à tous les joueurs et opérationnels 365 jours par an. Outre le circuit principal et ses agréments, les pratiquants peuvent également profiter du parcours compact de six trous et du grand green d’entraînement en matériau synthétique jouable y compris par temps de neige. A l’école du golf Le golf de Nancy-Pulnoy développe une approche très didactique de la discipline et organise le dimanche, entre mars et octobre, des séances d'initiations axées autour de trois temps forts : présentation du golf (visite du site, découverte du matériel…), mise en situation (putting, approches, practice) et animation (compétition sur le parcours école). La structure propose également aux écoles du Grand Nancy des sessions d’apprentissage de septembre à juin. Les deux meilleurs joueurs de chaque classe sont sélectionnés pour participer à un stage encadré par des professionnels. Nancy-Pulnoy accueille en tout 120 jeunes et se classe au 16ème rang du mérite national des écoles de golf. Il est aussi l'un des vingt sites pilotes de la Fédération Française de Golf. Les cours, dispensés le mercredi et le samedi après-midi, sont ouverts aux 7 - 18 ans. Les poumons verts Golf de Nancy-Pulnoy 10 rue du golf - 54425 Pulnoy Tél. +33(0)3 83 18 10 18 www.golfnancypulnoy.com A 8 km de Nancy environ (suivre la D 2074 puis la D 83 après Essey-lès-Nancy) c Golf-club de Nancy-Aingeray 54460 Liverdun Tél. +33(0)3 83 24 53 87 www.golf-nancy.com Accès depuis Nancy : A 31 (sortie Velaine/Parc de Haye) - Suivre D 400 et D 90 puis direction AingerayCentre-ville - Suivre D 90. Un argument non négligeable, que les deux golfs ont su valoriser par un entretien savant, réside dans les paysages qui les entourent. Deux enclaves boisées, bien entretenues, avec des plans d’eau, accueillent les golfeurs en quête de verdure et d’air pur ainsi que les curieux et les spectateurs. Le golf de Nancy-Pulnoy s’insère dans un environnement arboré de collines et de lacs, à même de ravir les amoureux de grands espaces et d’offrir une respiration bienvenue aux citadins. Quant au Golf-club de Nancy-Aingeray, il est situé dans un cadre boisé en lisière de la forêt de Haye, non loin du site classé de Liverdun. Véritables poumons verts pour les habitants et les visiteurs, les deux golfs de l’agglomération nancéienne séduisent par leurs parcours attractifs. Le golf de Nancy-Pulnoy, ouvert au grand public, s’avère aussi un fabuleux lieu de balade touristique qui ajoute à l’angle sportif, une dimension promenade, voire gastronomique grâce à son restaurant de qualité… pour un dimanche au bord de l’herbe. Nicolas Paul 77 Photos © France Cartes 78 Esprit d'entreprise Tous les atouts en main france cartes, une entreprise leader Pour le marché de la carte à jouer, l’après Seconde Guerre mondiale constitue un tournant économique fondamental marqué par l’annulation d’une ordonnance royale régissant l’activité des Maîtres Cartiers. C’est le signe d’une ouverture au monde de la concurrence pour un secteur autrefois très fermé, une opportunité que le groupe France Cartes a su saisir avec succès. D ès 1946, la société fait ses premières armes sous la direction de Jean-Marie Simon qui se lance dans l’aventure avec la marque Ducale. Après des débuts difficiles, celui-ci gravit peu à peu les échelons et fait l’acquisition, en 1962, d’une des licences françaises les plus prestigieuses : Grimaud. Après 1963, la société est cédée à des groupes américain puis allemand et adopte le nom de France Cartes. Arrivé dans la structure en 1968, René Weisbuch reprend à son compte l’enseigne en 1989 et poursuit son développement avant que son fils Laurent n’en devienne le PDG depuis six ans. Variations autour du jeu Désormais, France Cartes est l’un des acteurs majeurs du secteur. Le groupe occupe le premier rang national mais est également bien positionné aux niveaux européen et mondial. Basé à Saint Max, près de Nancy, il produit plusieurs marques de cartes comme Grimaud et Ducale, mais aussi Héron et Dusserre. Toutefois, le secteur de la carte à jouer reste assez ciblé, comme le rappelle Laurent Weisbuch, et l’entreprise s’attache donc à diversifier ses activités dans le secteur ludique pour assurer son développement : injection plastique (pour la fabrication des pièces de jeu ou des pistes de dés), mallettes de poker, jeux en bois pour les enfants… Cette variation sur le même thème est rendue possible par la présence dans le groupe de centres de production complémentaires en France - dans le Jura et l’Ain - venant appuyer l’activité nancéienne et sa centaine d’employés. Afin de suivre les évolutions du marché, une équipe complète de designers “planche” d’ailleurs sur de nouveaux concepts comme les jeux éducatifs pour enfants. Mais l’activité phare de France Cartes reste la carte à jouer, un secteur de production générant 50 millions de chiffre d’affaires par an pour la société. Celui-ci se divise en plusieurs segments de produits, pour la plupart connus du public mais réservant parfois quelques surprises. Outre les jeux dits “classiques” (32 cartes, 54 cartes, 78 cartes pour lesquels France Cartes a reçu la certification des Fédérations Françaises de Bridge et de Tarot), le groupe propose une gamme très étendue de produits pour lequel il a signé des contrats d’exclusivité : jeux publicitaires ou à l’effigie de grandes marques de luxe, tarots divinatoires, composants de jeux de société (jeu des 1000 Bornes, Uno…), jeux historiques en partenariat avec la Réunion des Musées Nationaux, cartes à l’effigie de personnages célèbres comme Barbapapa, Barbie, Hello Kitty, Yugioh, Lapins Crétins, Cars, Stars Wars... “Le plus grand succès de l’année 2010 fut le jeu de cartes à collectionner sur les stars du catch” précise Laurent Weisbuch, un dirigeant fier de la réussite de cette série. Laurent Weisbuch, PDG de France Cartes. 79 A travers l’Europe de Stanislas Le jeu de cartes de collection édité par Nancy Tourisme. Casino royal Toutefois, France Cartes doit surtout sa renommée mondiale à son activité dans le domaine du poker et des jeux de casinos. Ce secteur nécessite un savoir-faire très pointu notamment en ce qui concerne le vernis spécial donnant aux cartes une tenue longue durée lui permettant de résister aux marquages et affres du temps. “Dans le milieu des casinos, les cartes utilisées sont passées à l’œil de caméras très sensibles permettant de repérer le moindre défaut. Nos produits doivent donc être parfaits” explique Laurent Weisbuch. Car la concurrence est rude et même si France Cartes s’est peu à peu imposée comme une référence, elle n’est pas la seule enseigne à s’intéresser au marché. “Nous avons un concurrent fort sur chaque continent où nous sommes présents : Europe, Asie et Amérique du Nord” précise le PDG de la marque française. Il insiste également sur la modernité du parc machines de Saint Max qui permet de proposer une découpe de haute qualité. En parcourant le centre de production, on se rend d’ailleurs compte des codifications très strictes qui régissent le monde des casinos, tout particulièrement en France où les cartes sont différentes de celles des autres pays : filigrane Marianne apposé au recto, dos uni (pas de logo ou de dos “écossais”), taille plus importante pour éviter qu’un “manipulateur” ne les cale au creux de sa main… Aujourd’hui, le développement à l’international fait partie des priorités pour le groupe France Cartes qui vient de signer avec la WSOP (World Series of Poker : un concurrent du célèbre World Poker Tour) un accord lui permettant de fabriquer, en plus des cartes, les produits annexes de l’évènement (comme les jetons par exemple). Confortées par cette belle réussite, les ambitions de Laurent Weisbuch se tournent vers des horizons multiples comme le développement d’activités en ligne qui constituent des bons produits d’appels pour faire découvrir le monde du poker, mais aussi le marché asiatique dont la population est férue de jeu. Un bureau France Cartes vient d’ailleurs d’ouvrir ses portes en Corée du Sud et les prospections visent également le Cambodge et les Philippines… potentiellement deux atouts supplémentaires en main pour l’entreprise. France Cartes 49 rue Alexandre 1er - BP 49 54 130 Saint Max Tél. +33(0)3 83 21 32 32 [email protected] www.france-cartes.fr 80 Anthony Humbertclaude Création originale de Nancy Tourisme, un très joli jeu de cartes est né en 2004 alors que les équipes travaillent sur les produits dérivés qui accompagneront “Nancy 2005, le temps des lumières”. Il s’agit de privilégier les partenariats originaux avec les entreprises locales et la confection d’un jeu de collection fabriqué par France Cartes, inspiré de personnages qui ont marqué le XVIIIème siècle lorrain aux grandes heures de Stanislas, s’impose progressivement. La question porte très vite sur le choix des personnalités qui illustreront les “figures”. Commence alors la collaboration avec le Musée Lorrain : les figures des valets seront représentées par les grands noms liés à la construction de la place Stanislas : Emmanuel Héré, Jean Lamour, Barthélemy Guibal. Les couples royaux seront à l’évidence Louis XV et Marie Leszczynska pour les Trèfles, François 1er et Marie-Thérèse d’Autriche pour les Carreaux, Stanislas et Catherine Opalinska pour les Cœurs… Le nain Bébé s’impose pour être le Joker. Le valet de trèfle sera le Chevalier de Saint-Lambert, amant d’Emilie du Châtelet mais aussi premier Lorrain membre de l’Académie Française. Mais pour les Piques, qui prendre ? C’est alors que le Musée historique Lorrain propose un couple royal intéressant car, à la réflexion, directement lié à la présence de Stanislas en Lorraine. Il s’agit d’Auguste II et Christiane Eberhardine, souverains de Pologne, responsables de l’éviction de Stanislas et de Catherine du trône polonais, et grâce auxquels la Lorraine et les lorrains bénéficieront des trente ans de gouvernance éclairée du bon roi Stanislas. Grâce au Musée Lorrain, Nancy Tourisme achète les droits de reproduction au musée de Dresde, propriétaire des portraits concernés. Le jeu de cartes “À travers l’Europe de Stanislas” connaît un grand succès et il est toujours vendu à la boutique de Nancy Tourisme (7E). Esprit d'entreprise La dynastie Mengin Une famille dans la restauration nancéienne D ans la dynastie Mengin comptez le père, Jean-Luc, natif de Nancy, qui eut jadis son étoile au Goéland ; Danièle, la mère, sommelière émérite et passionnée ; Sébastien, le fils, qui troqua la toque contre la casquette de manager de quatre établissements de renom. Car de dynastie, le groupe Mengin porte bien le nom : après Les Pissenlits, vaste brasserie, sise rue des Ponts depuis 1991, s’est ouvert Vins et Tartines en 2003, cave à vins et bistrot souterrain où la dive bouteille trouve une place toute dédiée à l’activité de sommellerie maternelle. Les hôtels Cottage à NancyBrabois et Dudelange au Grand-duché ont rejoint l’escarcelle familiale dans la foulée. Après le tour de tables, le grand saut hôtelier Si Les Pissenlits jouent sur le concept de bistrot “gastro”, on y sert 250 couverts journaliers sans sourciller. Banquettes de cuir, grande armoire Art nouveau, carte aux joliesses gourmandes et régionales : voilà un lieu où prendre ses aises. Vins et Tartines, situé (sans jeu de mot) la porte à côté, offre aux connaisseurs toute la richesse d’une carte d’œnologue confirmé que complètent croustades et petites assiettes à déguster. Au niveau des deux Cottage, le groupe a investi un petit pactole en rénovant restaurants, cuisines, chambres et salles de bains et en y installant la climatisation afin de répondre toujours au mieux aux attentes de ses hôtes. www.les-pissenlits.com www.cottagenancy.com www.cottageluxembourg.com www.vins-et-tartines.com Une implantation réussie dans le tissu local Passer d’une à quatre affaires et déposer le tablier pour s’imposer hôtelier ne s’improvise pas. Il fallait une expérience en management : Sébastien s’est prêté au jeu, en dirigeant l’Intercontinental Tahiti Bora-Bora avant le grand saut lorrain. “Nous nous sommes répartis les tâches avec mes parents expliquet-il. Mon père en cuisine, aux stocks et à la gestion des équipes ; ma mère aux vins ; et moi en salle, à la comptabilité et à la gestion du groupe”. Soit un taylorisme familial où les patrons supervisent à la ronde pour que chaque affaire ne reste jamais sans chef. “L’hôtellerie est un autre métier, une autre vision. On n’envisage pas l’investissement de la même manière”. A croire le jeune chef d’entreprise, il fallait surtout une bonne intégration dans le tissu social pour garantir un bon résultat : l’ancrage parental dans le terroir nancéien a su favoriser la réussite du groupe. Dont acte ! Gaëlle Girard-Marchandise 81 © www.rabolini.fr COMMUNIQUÉ Hôtel Cœur de City La Maison d’Hôte de Myon Un havre de paix en cœur de ville Après sa complète rénovation, Le Cœur de City Hôtel Nancy Stanislas vous ouvre ses portes. A deux pas de la Place Stanislas, profitez de son emplacement privilégié pour découvrir la Ville Vieille et ses rues piétonnes, flâner dans les boutiques…. Sa situation idéale, à 5 minutes à pied de la gare SNCF et au pied du tram, vous permet d’accéder facilement aux principaux sites touristiques ou économiques de la ville. Le Cœur de City Hôtel Nancy Stanislas dispose de 43 chambres offrant confort, design et calme. Il est également pourvu d’une salle de séminaire à la lumière du jour pour accueillir vos manifestations. Les services du Cœur de City Hôtel : Ascenseur, animaux acceptés, Wifi, réception 24/24, chambre non fumeur, petit déjeuner offert, business center, salle de séminaire, télé câble / satellite, serrures électroniques. Toute l’équipe sera heureuse de vous accueillir et de vous guider durant votre séjour à Nancy ! Cœur de City Hôtel Nancy Stanislas** 61 rue Pierre Semard 54000 NANCY Tél. +33 (0)3 83 32 28 53 Fax +33 (0)3 83 32 79 97 [email protected] www.hotel-nancy-stanislas.com Avec le printemps est venue l’ouverture de trois appartements lofts en duplex au 3ème étage de la Maison de Myon. Idéal pour les touristes à la recherche d’un séjour convivial tout en étant « chez soi », ces nouveaux intérieurs allient avec goût meubles de style et esprit design. La Maison de Myon est une maison d’hôte située en plein cœur de Nancy, derrière la cathédrale. Ce bel immeuble de charme datant du XVIIIème siècle offre le rare privilège de pouvoir résider dans un lieu paisible et calme… à seulement quelques pas de la place Stanislas et du quartier des Lumières. Et pour les petits-déjeuners ou les réceptions, la cour intérieure pavée sera l’endroit idéal des moments de quiétude matinaux ou des instants partagés entre amis. La Maison de Myon abrite également une ancienne écurie aménagée en bibliothèque réservée à ses clients et une grange pour accueillir les séminaires. Maison d’Hôte de Myon 7, rue Mably - 54000 NANCY Tél. +33 (0)3 83 46 56 56 [email protected] www.maisondemyon.com Maison d'hôte Les étapes de Patricia Trois gîtes urbains au cœur de Nancy Séjourner à Nancy et s’y sentir comme chez soi, quelques jours ou quelques mois, seul ou en famille, c’est le concept que vous propose Patricia avec trois destinations nancéiennes pleines de charme. Appartement 4 étoiles, Les Toits des Cordeliers est idéal pour une location courte et moyenne durée. Sis au 2ème étage d’un immeuble XVIIIème de la Grand Rue, entre le Palais Ducal et la Porte de la Craffe, il offre une superficie confortable de 145 m² dans le quartier historique, à quelques pas du parc de la Pépinière et de la place Stanislas. Non loin de lui, L’Hôtel de Rennel (ancien hôtel particulier Renaissance) présente des atouts semblables en termes de situation et de confort… l'idéal pour 4 personnes. Les deux appartements sont labellisé City Break Premium par Gîtes De France. Enfin, Les Jardins de Michelet est un appartement de 40 m² au 2ème étage d’un immeuble 1900. Son plus ? Un magnifique jardin privatif ! Très proche de l'offre culturelle de Nancy et du centre ville, il est situé dans le quartier du Faubourg des 3 Maisons, un lieu de vie proposant de nombreux restaurants, cafés et commerces. Trois gîtes urbains vous tendent les bras sous la bienveillance de votre hôte Patricia… faites votre choix ! Les Toits des Cordeliers 74, Grande rue 54000 Nancy www.les-toits-des-cordeliers.com L’Hôtel de Rennel - 29 Grande Rue 54000 Nancy - [email protected] www.hotelderennel.com Les Jardins de Michelet 28 rue Michelet 54000 Nancy www.jardindemichelet.fr Tél. Patricia Burckhart 06 13 61 06 62 Tenda n c e s Rubrique réalisée par Sophie Gaulier L’habit ne fait pas le moine Demandez la véritable bergamote de Nancy ! Biscotto à la casa L’Italie à domicile Italienne d’origine, passionnée par la cuisine héritée de son grand-père, c’est donc naturellement qu’Albane Bellicini s’est retrouvée en 2008 à la tête d’une sandwicherie proposant des spécialités transalpines : le biscotto. Après quelques années, et un savoir-faire qui n’a pas tardé à faire le tour de des cercles gourmands, elle a décidé de répondre par l’affirmative à la demande de proches tout d’abord, puis de clients, qui ont souhaité faire appel à ses talents gastronomiques. Outre les délicieuses piadinas et autres paninis qui ont fait sa réputation, Albane propose désormais toute une déclinaison de plats à emporter pour savourer l’Italie à domicile. Lors d’une soirée entre amis, pour fêter une thèse ou tout simplement accompagner un apéritif, le Biscotto élabore, jusque 50 personnes, un assortiment de produits frais et de qualité tout droit venus d’Italie. Plateaux de charcuterie, antipastis, petites verrines très pratiques à déguster et d’une délicieuse présentation : de quoi passer un moment succulent. Protéger la bergamote et éviter les essences contrefaites en provenance d’Afrique ou d’Asie, telle est la mission que quelques Maîtres Confiseurs nancéiens se sont donnée en 1986, avec à leur tête le propriétaire de la Maison Lalonde, Jean Guillevic. Sept années ont été nécessaires pour persuader la Communauté Européenne du bien-fondé de cette démarche qualité, un parcours du combattant permettant de faire sortir la bergamote du domaine public et de définir un cahier des charges pour en faire un label. C’est ainsi que le 30 octobre 1993, et pour la première fois en France, une confiserie bénéficiait d’une IGP (Indication Géographique Protégée) qui définissait la bergamote comme une spécialité incontestée de la Cité Ducale. Mais qu’est ce qui fait le secret de cette délicieuse friandise ? Son excellence est en partie due à son essence en provenance exclusive de Calabre, un précieux composant qui est aussi le plus réputé au monde et utilisé par les plus grands parfumeurs depuis trois siècles. Si la recette reste, sur le papier, des plus simples, elle impose tout de même de maîtriser le dosage des différents ingrédients qui la compose. Patrimoine nancéien désormais officiellement patenté, la bergamote peut désormais sereinement continuer à enchanter les papilles comme elle le fait depuis tant de générations, que ce soit durant les fêtes ou tout au long de l’année. Il aurait été dommage que ce petit bonbon à la couleur ambrée perde l’Est en tombant dans les griffes de pâles copistes… méfiez-vous des contrefaçons ! Biscotto 4E rue des Michottes 54000 Nancy Tél. +33(0)3 83 46 68 67 83 Te n dances De l’or en fruit L’huile pour le corps à la mirabelle, une création originale Si la Maison de la Mirabelle à Rozelieures existe depuis une dizaine d’années, œuvrant pour la promotion de la petite prune lorraine dans tous ses états gustatifs, c’est plus récemment que ses propriétaires, Anne-Marie Grallet et sa fille Sabine, se sont lancées dans la parfumerie et la cosmétique. Ainsi est née la marque L’Or du Verger. Tout d’abord déclinée en eau de parfum pour femmes, puis eau de toilette pour homme, c’est à présent une huile de massage qui vient enrichir la gamme. Fabriquée avec l’amandon du noyau de la mirabelle, cette huile est la meilleure amie de la peau. Elle peut être utilisée quotidiennement. Sa précieuse propriété lui a également permis de trouver sa place dans le domaine du thermalisme, notamment à la Villa Pompéi à Amnéville. L’huile est extraite par pression à froid, et de ce fait a de grandes qualités restructurantes. La vitamine E, aux vertus antioxydantes, renforce le résultat beauté en rajeunissant l’épiderme et en le revitalisant. En effet, l’huile est très fine, elle pénètre aisément et prodigue son action nutritive, réhydratante et régénératrice. Sa couleur dorée rappelle la mirabelle. Un délicieux moment de remise en forme ! Maison de la Mirabelle 16 rue du capitaine Durand - 54290 Rozelieures Tél. +33(0)3 83 72 32 26 [email protected] www.maisondelamirabelle.com La mode à pas guidés L’offre shopping personnalisée du Printemps Au fil des saisons, les “fashion victims” aiment adapter leur look vestimentaire aux nouvelles tendances mais la mode va vite et nécessite du temps pour la vivre pleinement. Flasher sur un nouvel ensemble est une chose mais encore faut-il savoir comment le porter, l’assortir selon la vogue du moment ! Quel top, quelles chaussures, quels accessoires ? Le choix est parfois compliqué et l’expérimentation vestimen- 84 taire n’est pas toujours un sentier sur lequel nous avons l’audace de nous aventurer. Il est souvent plus simple de revenir vers les marques et les tons qui nous vont habituellement. Pour ne pas explorer l’univers de la mode sans fil d’Ariane, le Printemps propose d’accompagner gratuitement ses clients lors d’un shopping personnalisé en fonction des goûts et du budget de chacun. Appuyé par les conseils avisés d’un expert, et comprenant un salon privé pour essayer tranquillement toutes les tenues sélectionnées, ce service est destiné aussi bien aux femmes qu’aux hommes. Total relooking ou tenue de soirée, manque de temps ou besoin de précisions, l’offre shopping du Printemps guide pas à pas, en français mais aussi dans d’autres langues comme l’anglais ou le russe, ceux qui souhaitent décoder les tendances… avec en prime un expert beauté qui distille ses recommandations ou vous offre un maquillage ou un soin. Pourquoi s’en priver ? Le Printemps Nancy 2 avenue Foch - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 32 96 10 Les herboristes de Nancy L’art de guérir par les plantes Le diplôme d’herboriste ayant été supprimé en 1941, ce sont désormais les magasins bios, ainsi que certaines officines, qui assurent le commerce des plantes médicinales, un marché en pleine expansion soumis à une demande de plus en plus forte. Pourtant, il existe très peu de pharmacies herboristes (seulement trois sur Nancy) et encore moins d’herboristeries traditionnelles (quatre seulement à Paris). La phytothérapie s’adresse à des patients qui ne souhaitent pas forcément utiliser des médicaments (pour le trouble du sommeil par exemple) et préfèrent se tourner vers la nature pour résoudre leurs maux. L’herboriste leur apporte alors un véritable conseil pharmaceutique et effectue ses préparations en fonction du terrain propre à chaque individu. Contrairement à d’autres pays comme les EtatsUnis ou l’Allemagne, la recherche fondamentale dans ce domaine n’est pas développée en France, pas plus qu’elle ne l’est dans le domaine de la naturopathie (une approche médicale fondée sur les processus naturels de guérison). Toutefois, la phytothérapie de terrain s’est beaucoup amplifiée ces dernières années (plantes en vrac, teintures mères, extraits sans alcool, extraits en gélules…). Il existe même actuellement des jus de plantes, comme le curcuma, provenant d’une tradition ayurvédique et reconnue pour lutter contre le stress oxydatif. Toute une façon de prendre soin de soi, loin des tisanes de grand-mères ! Chlorophylle numérique Une application téléphonique pour mieux connaître les arbres Appelé aussi flashcode, le QR code est un terme qui signifie en anglais Quick Response (réponse rapide). Il s’agit d’un code barre en deux dimensions qui peut stocker un nombre plus important d’informations qu’un code barre classique et être activé très rapidement. Il est constitué de modules noirs disposés dans un carré blanc. Les informations qui se cachent derrière un QR code sont destinées à être lues à l’aide d’un smartphone. Partant de ce principe, la direction des Parcs et Jardins de la Ville de Nancy a élaboré le Sentier de l’Arbre Numérique. Vingtquatre arbres remarquables ont ainsi été retenus tout au long de ce parcours découverte qui emprunte les rues du centre ville et alentours et que l’on peut suivre à sa guise à pied ou à vélo. Devant chaque arbre se trouve un code qui, une fois flashé, ouvre vers différentes rubriques permettant d’en savoir plus : “Sur sa branche” (pedigree, nom latin, famille, taille adulte, climat), “De la racine à la cime” (description botanique), “C’est l’histoire d’un arbre” (histoires réelles, mythe et symboles)… Ainsi apprend-on par exemple que le ginkgo biloba (n° 18 sur le parcours), également nommé l’arbre aux 40 écus pleureur, est une espèce très rare en France, pour ainsi dire mythique, qui existait déjà il y a 200 millions d’années. Il est considéré comme le plus vieil arbre connu par l’humanité, réputé pour favoriser la circulation artérielle et ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Bien qu'il possède des feuilles plates en éventail et des fruits qui ressemblent à la mirabelle, c’est un ancêtre des conifères. Ses feuilles ont inspiré les artistes de l'Ecole de Nancy qui les ont reproduites sur des vitraux et des motifs architecturaux. La légende veut qu’en 1788 des botanistes aient monnayé un ginkgo pour 40 écus, une somme conséquente à l’époque. Alors pour mieux connaître ces arbres qui nous entourent, armez-vous de votre téléphone portable connecté à Internet, lancez votre application, prêt, flashez ! Pour lire le QR code : Il faut un téléphone portable qui prend des photos et le programme qui permet de décoder le code. Il suffit ensuite de flasher le code avec l'appareil photo du téléphone pour accéder aux informations. 85 Idées Tourisme 1 1. Jardin botanique du Montet 2. Jardin de la Citadelle 3. Jardin du Palais du Gouverneur 2 Botanic City Circuit : les plus beaux jardins botaniques Ville de parcs et jardins, Nancy cultive un héritage botanique issu de son glorieux passé. A ce titre, une promenade au gré des jardins qui font son charme s’impose. Jardin botanique du Montet Jardin Dominique-Alexandre Godron Fort de plus de 12 000 espèces, le Montet figure un véritable musée des plantes. Au cœur d’un parc vallonné, il offre des collections où voisinent herbes de nos jardins et espèces exotiques : arboretum, roseraie ou plantes médicinales, sa végétation exubérante génère le dépaysement. Sous les 2500 m² de la verrière des serres tropicales, la visite frise parfois le parcours d’exploration : Aracées, Orchidacées et plantes insectivores y prennent place. Côté animations : cours de botanique, conférences et visites complètent la mission pédagogique de ce jardin. Fondé sous Stanislas en 1758 par Pierre-Joseph Bochoz et Grillot, ce jardin botanique est situé rue Sainte-Catherine derrière le Muséum-Aquarium. Premier jardin de la ville de Nancy, il fait figure de précurseur. En 1805, Joséphine de Beauharnais lui fait don d'un lot de plantes rares tandis qu’en 1854, le botaniste Dominique-Alexandre Godron lui donne son aspect actuel. Quelques arbres remarquables : noyer noir d'Amérique, arbres aux 40 écus, tulipier, micocoulier et pins noirs de Corse. Le jardin a reçu en 2004 le label “Jardin remarquable” décerné par le Ministère de la Culture. Il accueille depuis 1885 un monument dédié à un explorateur nommé Jules Crevaux (voir rubrique Caractère Insolite). Conservatoire et Jardins Botaniques de Nancy 100 rue du Jardin Botanique - 54600 Villers-lès-Nancy Tél. +33 (0)3 83 41 47 47 [email protected] Ouverture : toute l’année, sauf le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier. Lundi au vendredi : parc de 10h à 12h et de 14h à 17h erres de 14h à 16h45 Samedi : parc 14h à 17h / serres de 14h à 16h45 Dimanche et jours fériés du 1er avril au 30 septembre : parc de 14h à 18h / serres de 14h00 à 17h45 Dimanche et jours fériés du 1er octobre au 31 mars : parc de 14h à 17h / serres de 14h à 16h45 86 Jardin Dominique-Alexandre Godron 36 rue Sainte-Catherine - 54000 Nancy Ouverture : octobre à fin février : 8h-17h mars : 8h-18h / avril, mai et septembre : 8h-19h juin : 8h- 20h / juillet et août : 8h-21h. 3 Haut : Jardin Godron bas : Jardin du Palais du Gouverneur Jardin de la Citadelle A découvrir en période printanière, ce lieu embaume l’air de parfums de menthe, rose ancienne, lavande et thym. Ce petit carré médiéval secret, connu seulement des initiés, est adossé à la porte de la Citadelle qu’édifia Charles III en 1598. Il embellit les remparts de la Ville Vieille de parterres de plantes aromatiques et médicinales. Jardin de la Citadelle Rue Henri Déglin - 54000 Nancy Ouverture : octobre à fin février : 8h-17h / mars : 8h-18h / avril, mai et septembre : 8h-19h / juin : 8h-20h / juillet et août : 8h-21h The Loveliest Botanical Gardens Le Montet Botanical Garden With over 12,000 species, Le Montet is a veritable plant museum. Situated in the midst of undulating parkland, it offers collections in which our garden varieties rub leaves with exotic species: an arboretum, rose gardens and medicinal plants, the blaze of vegetation transports you to another country. In the 2500 m² of tropical greenhouses, the visitor can really feel like an explorer, with arums, orchids and insect-eating plants much in evidence. The garden’s educational role is shown by its many botany courses, conferences and visits. Jardin Dominique-Alexandre Godron Founded under Stanislas in 1758 by Pierre-Joseph Bochoz and Grillot, this botanical garden is located in Rue SainteCatherine behind the Museum-Aquarium. The main garden in Nancy, it is historically pre-eminent. In 1805 it was gifted with a collection of rare plants by Joséphine de Beauharnais, and today’s layout was created in 1854 by botanist DominiqueAlexandre Godron. Special trees include the black nut, gingko biloba, tulip tree, lotus tree and Corsican black pine. The garden received the “jardin remarquable” award from the French Ministry of Culture in 2004, and since 1885 has had a monument dedicated to the explorer Jules Crevaux. Jardin du palais du Gouverneur A proximité du parc de la Pépinière, ce jardin sait charmer le promeneur par un harmonieux tracé où floraisons parfumées côtoient érables et hêtres pourpres centenaires. La majesté des arbres y est ici admirable : les platanes atteignent l’âge canonique de 250 ans. Le palais du Gouverneur fait partie de l'ensemble architectural du XVIIIème siècle voulu par Stanislas pour réunir les deux villes de Nancy. Il était destiné à l'Intendant de France, administrateur du Duché pendant le règne de Stanislas. Jardin du palais du Gouverneur 1 rue Jacquot et parc de la Pépinière - 54000 Nancy Ouverture : octobre à fin février : 8h-17h / mars : 8h -18h / avril, mai et septembre : 8h-19h / juin : 8h-20h / juillet et août : 8h-21h. Rubrique réalisée par Gaëlle Girard-Marchandise The Citadel Garden Best discovered during spring, the air in this garden is heavy with the scents of mint, traditional roses, lavender and thyme. This little mediaeval square is a well-kept secret, located alongside the Citadel Gate constructed by Charles III in 1598. It embellishes the ramparts of the Old Town with beds of aromatic and medicinal plants. Palais du Gouverneur Garden Close to Parc de la Pépinière, this garden is delightful to stroll through, with its harmony of colour and scent in which scented blooms crowd around hundred-year-old maples and beeches. The trees here are truly majestic: these venerable planes are about 250 years old. The Palais du Gouverneur is an example of the 18th century architectural style which Stanislas wanted to employ to bring together the two cities of Nancy. It was designed for the Intendent of France, who administered the Dukedom during Stanislas’ reign. 87 Idées Tourisme Le choix de la petite Reine Découvrir le Nancy historique à vélo Quoi de mieux que la petite reine pour découvrir la cité ducale ? Ce circuit, qui traverse la ville, offre au cycliste averti un aperçu assez représentatif du patrimoine nancéien. Départ place Stanislas : Entre l’Opéra de Lorraine et le Grand Hôtel de la Reine, empruntez la rue Sainte-Catherine. Une fois arrivé (e) porte Sainte-Catherine, prenez à droite la rue de l’Ile-de-Corse. Vous êtes Place de la Division de fer. Prenez à droite pour passer sous la très belle porte Saint-Georges (Renaissance) et rejoignez la place Driant d’un coup de pédale. Cathédrale 88 Place Driant, vous empruntez la rue du Manège sur votre gauche puis à droite la rue de la Primatiale - vous êtes dans le beau quartier des chanoines XVIIème et XVIIIème siècles - où vous admirerez l’abside de la Cathédrale, puis vous continuez pour prendre à gauche la rue Montesquieu puis à droite rue des Tiercelins. Au bout, tournez à gauche dans la rue Saint-Nicolas (la voie la plus ancienne qui conduisait par les portes sud vers Saint-Nicolas-de-Port) et poursuivez par la rue de la Salle jusqu’à la place du Général Giraud. Devant vous, un grand bâtiment blanc très contemporain : il s’agit du bâtiment de Neurosciences du CHU de Nancy. A droite, remontez la rue Albert Lebrun entre l’Hôpital Central et la Faculté de Pharmacie. Au bout, à droite se trouve la place des Vosges. Vous passez alors sous la porte Saint-Nicolas (aux façades Renaissance) pour revenir vers la Ville Neuve dite de Charles III puis poursuivez par la rue Saint-Dizier qui vous mène au marché couvert de Nancy. En empruntant, à pied, son allée Nord, vous prendrez à droite la rue des Ponts jusqu’à la rue Stanislas. Empruntez la rue Stanislas (à gauche) en direction de la gare. Après la porte Stanislas, vous traversez les voies ferrées. Juste passé le pont, à droite, se dessine l’étroit passage de la Rame qui débouche sur la très résidentielle rue du Grand Verger… laquelle vous emmène jusqu’à la rue Notre-Dame des Anges. Vous la descendez à gauche, croisez le grand axe du boulevard Raymond Poincaré (ici vous avez tout loisir d’entrer au Cimetière de Préville qui compte quelques très beaux monuments et tombes Ecole de Nancy) et prenez en face la rue Saint-Lambert. Jardin de la Citadelle dam .-A R. S e is eo ur g -B o Ht du R. e R. o Bd L in Jard is po Se rre du les har R. C M bau iers las R. des Fabri co Ni StR. Parc Charles III III ques Bd L t-D oba ain u r nts es Po glis izie e-É des de er nau gue R. atr -Ha Qu -R. es R. S R. d Gd III Place H.-Loritz d bru Bd 'I n s urre cti on -d -Le Le R. es in e nèg u uie lien esq s elin ierc Place des Vosges elot R. t er Alb hett u-G e o- d -V ar s ov ès aur rc En rejoignant la place Carnot puis le cours Léopold, vous voyez devant Parc vous la porte Désilles. Un peu avant, Sainte-Marie tournez vers la droite pour rejoindre le boulevard Charles V. A droite encore, pour passer sous la porte de la Citadelle puis sous la porte de la Craffe. Vous êtes en Ville Vieille. e R. Bd R. d Ma u R. Dro du ont t-Ju f raf R. les har R. C th Mo R. d s elin ierc es T rt la n to rio -D -Ve de ne oi an apis . Bd Ch de-Corse uT ie Parc Orly J.-J R. de Graffigny ps or -C R. l'îleR. d R. R. M R. S aug on e el R. de s rrè -Ba s ain r zie -Di R. R am .-D V R. de illers R.I. M. inic om R. D int a R. S R. N flé Cyf XX du Port de plaisance Bd d'A ne- AM TR Une fois arrivé place de la Commanésert Mon-D derie, vous êtes à un tour de R. de pédalier de la Villa Majorelle : pour rejoindre cette dernière, descendez sur quelques mètres la rue de Villers pour prendre à droite la rue Palissot puis la rue du Vieil Aître. Vous êtes devant JIKA (le nom de baptême de la Villa). Reprenez alors à droite la très jolie rue des Frères Goncourt, puis à droite la rue de Laxou. Vous êtes de retour place de la Commanderie : cette fois vous avez face à vous le plus vieux bâtiment de la ville, la tour de la Commanderie qui date du XIIème siècle. A droite, sur l’avenue Foch, admirez les immeubles Ecole de Nancy, ensuite redescendez en tournant à droite par la rue Jeanne d’Arc, jusqu’à la rue de la Commanderie et remontez la à gauche jusqu’au pont de la gare. A gauche, la rue Mazagran puis la rue de Serre vous mènent jusqu’à la place Carnot en passant devant la brasserie Excelsior, remarquable exemple de l’Ecole de Nancy. R. al ean leron Mouil R. G.- sert n-Dé e Mo y aill R. B erv dy ne ouilleron R. d R. CAMPING CAR es es T R. d Marché couvert é-Did Pont des Fusillés R. J 4 ies 'Am e R. G.-M 3 cur sÉ e R. d odi ent ffr . Av org Place Mgr-Ruch an t-Je Place Alexandre 1er R. A bb Place de la Croixde-Bourgogne TAXI TAXI n Sai Cen tre St-Séb astien en R. d e and m om Jo zin Ba H.- e Place de la Div.-de-Fer -Ge int Sa R. TAXI Passage Bleu .-K rie C e la Place de la Commanderie u e-R s me Car es R. d e la R. d ation it Vis l R. C llem .-La R. L h Foc .-F Av cJ du . Av R. G Hôtel Ville R. el Bd Via etol b am s zy on Lé St- rc d'A nc Fra Arc Héré a ett Jardin Godron ey ine her Lyaut Cat R. teR. S Place det de l'Alliance Girar R. ier de P.-Four R. Place Stanislas isla ne- e a . An Place Maginot mard Se P.R. ean Parc Verlaine C Porte Ste-Catherine R Place de la République R. J R fflers ot all ot o . Bl an n gra R. é oir .-P R. V aza R. M on TAXI Gare SNCF Place de la Carrière ndl Ch R. att e Bou Place Dombasle aré inc Po H.- -P ée go TAXI car oin -P . R. tte Faye es es R. dchott Mi in orra rm l'A .-Hu R. V Place Thiers R. tan R. S R. 2 Av. d R. La d uar urce la So acq de R. J R. o ld Le L ey e Place du Col.Fabien e la R. donnaie M on .-Sim R. G i C. sa b Parc Blondlot R. d R. e R. d i -M Gd St Place el ch St-Èpvre Place Carnot Qua R. I Parc de la Cure d'air Hémicycle du Galde-Gaulle u R. 6u2 ise Gu njo d'A R.- éop rs L Co u 1 ue R. de d Bd e-R R. R. d Cri Parc de la Pépinière Jardin du Gouverneur n la Craff Gd de R. 1. Porte de la Citadelle 2. Musée Lorrain 3. Arc héré 4. plan détaillé Place Saint-Epvre Longeant la Grande Rue, vous passez devant le Musée Lorrain (l’ancien Palais Ducal), vous arrivez devant la basilique Saint-Epvre, sur la petite place du même nom. Faites un tour de la statue de René II pour admirer ce charmant quartier et redescendez vers l’Hémicycle et le Palais du Gouvernement qui marquent l’entrée de la place de la Carrière. Traversez la place de la Carrière en admirant la perspective, passez sous l’Arc Héré, et vous voici de nouveau place Stanislas. La boucle est bouclée ! Rubrique réalisée par Gaëlle Girard-Marchandise et Nancy Tourisme 89 COMMUNIQUÉ Alain Batt, chocolatier confiseur de renom propose depuis 30 ans des produits de qualité pour les amateurs de chocolats et de douceurs. La maison ne cesse de s'exporter afin de faire connaître ses spécialités telles que la bergamote, les macarons, les chocolats mais aussi le baba de Stanislas, à base d'eau de vie de mirabelle. Le savoir faire familial et la production artisanale garantissent des produits de qualité irréprochable et satisferont les gourmets et les gourmands. 40 rue Saint-Georges - 54000 Nancy Tél. 03 83 35 70 00 www.alainbatt.com Au Fil Des Pages Des livres pour découvrir Nancy, le Grand Nancy et la Lorraine Nancy intime Patrimoine, Intérieurs & Art de vivre Un beau livre de photographies commenté qui propose une visite inattendue de Nancy et fait découvrir, en textes et en images, des lieux habituellement inaccessibles : le bureau du maire à l’Hôtel de Ville, les boiseries des salons de la Préfecture, l’étage noble de la Chambre de Commerce et d’Industrie, le siège de la Caisse des dépôts et Consignations. Au total, ce sont plus de 25 lieux qui s’offrent à notre regard, des endroits à l’esthétique traduisant la beauté caractéristique d’une époque, d’un mouvement, d’une tendance. Durant 160 pages, l’œil du photographe Olivier-Henri Dancy et les mots de l’historienne Michèle Maubeuge nous font vivre un moment de pure délectation pour un voyage hors du commun, d’une sensibilité rare. Le parc de Saurupt et ses villas Art nouveau où s’exprime le génie de Gallé, Gruber, Majorelle ou Daum ; la Ville Vieille et ses superbes hôtels particuliers… toute la beauté de Nancy et de la campagne nancéienne se dévoile peu à peu. Le lecteur pénètre dans l’intimité des intérieurs particuliers, demeures et appartements, pour y découvrir des richesses insoupçonnées. Les brasseries de Maxéville Laboratoire industriel Des années 1870 à la seconde guerre mondiale, les Grandes Brasseries de Maxéville font partie des grands établissements brassicoles français. La brasserie Viennoise créée en 1870 par Nicolas Galland constitue, pour lui-même, et pour son adjoint Jules Saladin un magnifique terrain d'expérimentation où ils mettent au point plusieurs appareils ouvrant la voie de la brasserie moderne. Sept ans plus tard, l'affaire périclite et change de main pour devenir “Grande Brasserie de l'Est”. Parallèlement, les frères Betting montent eux-aussi, une brasserie industrielle à Maxéville. En 1898, les deux établissements voisins ont l'intelligence de fusionner, ce qui propulse les “Grandes Brasseries Réunies de Maxéville” parmi les toutes premières de France. Des améliorations régulières de l'outil de travail et une politique de communication active permettent à la brasserie, alors dirigée par Émile Dillon, de surmonter le choc de la première guerre mondiale. Mais le décès prématuré de son directeur, la crise économique et la seconde guerre viennent à bout de l'établissement qui fermera définitivement en 1942. Il ne reste plus que des souvenirs et quelques bâtiments du site des brasseries de Maxéville. • Auteurs : Michèle Maubeuge et OlivierHenri Dancy. Editions Serge Domini. 160 pages couleurs. 49e • Auteur : Benoît Taveneaux. Editions Musée Français de la Brasserie de Saint-Nicolas-de-Port. 156 pages. 15e 91 Victor Lemoine L’homme qui donnait aux fleurs le visage des fées A l’occasion du centenaire de la mort du célèbre horticulteur lorrain, les Conservatoire et Jardins Botaniques de Nancy publient un ouvrage pour lui rendre hommage. Victor Lemoine (1823-1911) a créé une quantité phénoménale de nouveaux cultivars de lilas, pivoines, fuchsias, hydrangeas ou weigelias. Ses variétés ont fait le tour du monde, de l’Amérique du Nord à la Russie, pour enchanter les jardins d’ici et d’ailleurs. Exceptionnel amoureux des plantes et de la botanique, Victor Lemoine était un homme qui utilisait les techniques de l’hybridation, son savoir, sa patience et sa passion pour sublimer la poésie des fleurs. Les Conservatoire et Jardins botaniques de Nancy conservent un patrimoine horticole original, avec une collection dédiée aux grands obtenteurs lorrains de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Elle comprend notamment les 214 lilas créés par les établissements Lemoine. • Ouvrage édité et vendu au Conservatoire et Jardins Botaniques de Nancy 64 pages - 9,90 e Achat sur place ou envoi possible sur demande. Tél. +33(0)3 83 41 47 47 Les recettes de saison de la Gazette Lorraine Ce coffret, composé de quatre boitiers-lutrins, regroupe 64 recettes signées Jean-Marie Cuny et concoctées spécialement pour la revue La Gazette Lorraine. Une bonne cuillerée d’histoire, une pincée d’anecdotes, un doigt de tradition... et c’est tout le patrimoine culinaire de notre région qui s’invite à notre table. Au fil des pages, on peut découvrir des recettes de toutes saisons : soupe d’ortie, pâté lorrain de ménage ou soufflé aux macarons et à la bergamote pour le printemps ; quiche façon du pêcheur, sandre de la Meuse ou pains d’anis de Gérardmer pour l’été ; râpées de pommes de terre, cailles à la Stanislas ou munster chaud flambé pour l’automne ; soupe au caillou, potée lorraine ou brûlot lorrain pour l’hiver. A la portée de tous les appétits, ces recettes sont faciles à mettre en œuvre pour une cuisine de la ville comme de la campagne, simple, pleine de bon sens, aussi moderne que traditionnelle, respectueuse des terroirs et des produits de saison. • Auteur : Jean-Marie Cuny. Editions La Gazette Lorraine. 4 boîtiers de saison de 16 fiches couleurs, soit 64 recettes. 15 e De crépuscule en crépuscule 40 photographies pour un voyage de la Lorraine aux confins du monde Photographies singulières, ambiances rares, crépusculaires, lumières du matin ou lumières du soir, une même lueur parcourt cet ouvrage. Un cerf qui surgit derrière un bosquet, un harfang qui se tapit dans la neige, un loup d’Abyssinie qui part en chasse… Instants de vie, d’ici ou d’ailleurs, l’animal est saisi dans son environnement. Les paysages lorrains se trouvent sublimés par ceux du Grand Nord et d’Afrique et tous les repères sont effacés. De crépuscule en crépuscule, des forêts vosgiennes à la toundra norvégienne, des neiges nordiques aux steppes africaines, il n’y a qu’un pas, une même démarche, un même crépuscule. Initialement publié comme le catalogue de l'exposition éponyme, ce livre est une création originale, associant des textes de Pierre Pelot. L’écrivain vosgien offre son regard complice sur les images du photographe. Les deux œuvres entrent alors en résonnance pour une vision originale du monde sauvage. • Auteurs : Vincent Munier et Pierre Pelot. Editions Kobalann. 64 pages couleurs. 22 e Exposition au Museum Aquarium de Nancy jusqu’au 30 avril 2012. 92 Rubrique réalisée par Anthony Humbertclaude Caractère insolite Portrait de Jules Crevaux, photographie - fin XIXème (J.Lopez, Paris) Les voyages extraordinaires de Jules Crevaux Portrait d’un explorateur lorrain à la trajectoire hors du commun Explorateur audacieux ayant sillonné l’Amazonie durant la deuxième partie du XIXème siècle, talentueux rapporteur scientifique, aventurier téméraire bravant les territoires inconnus, le lorrain Jules Crevaux appartient à cette race d’aventuriers à la destinée hors norme, une destinée si originale et emplie de péripéties que son contemporain Jules Verne lui-même aurait pu en faire la trame centrale d’un de ses célèbres romans. En route pour la grande épopée… N ancéien de cœur et d’adoption, Jules Crevaux est né en 1847 à Lorquin en Moselle. Dès son adolescence, il gagne la Cité Ducale pour y suivre des études au Lycée Impérial (actuel Lycée Poincaré) à la même époque qu’un certain Emile Gallé. Après l’obtention du bac, Crevaux prend la direction de Strasbourg et sa faculté de médecine, pour une première année suivie d’une deuxième à l’autre bout de la France, au sein de l’Ecole Militaire de la Marine Nationale à Brest. Mais son cursus est interrompu par l’arrivée de la guerre de 1870 à laquelle il participe comme agent secret, directement missionné par le Ministre de l’Intérieur Léon Gambetta qui mise sur la maîtrise germanophone du jeune mosellan pour infiltrer l’ennemi. 93 Itinéraires des trois premiers voyages de Jules Crevaux. Guyane, terra incognita A la fin du conflit, Jules Crevaux reprend ses études et décroche un diplôme de chirurgien de la Marine. Il choisit d’être affecté en Amérique Latine, une destination qu’il préfère à l’Afrique Noire, et demande plus spécifiquement la Guyane, un pays qui a pourtant mauvaise réputation. Cette terre est en effet redoutée pour son climat difficile et son Ile du Diable accueillant les bagnards français. Si les côtes de la Guyane sont relativement connues des colons occidentaux, il n’en est pas de même pour l’intérieur des terres qui reste encore majoritairement inexploré. Les forêts épaisses et étouffantes forment un rideau impénétrable, dépourvu de routes, et dont les rivières réservent bien des écueils sous forme de chutes d’eau. C’est donc un territoire totalement nouveau qui reste à découvrir et c’est sans doute cette part d’inconnu qui fascine notre jeune explorateur. 94 Des expéditions riches en découvertes Soutenu par Jules Ferry, Crevaux lance sa première expédition en 1876. Il décide de remonter le fleuve Maroni. Tout au long du périple, il produit des rapports qui s’avèrent précieux pour les sociétés savantes françaises : croquis de cours d’eau, dessins de la faune et de la flore, descriptions écrites à des fins anthropologiques et ethnographiques (notamment pour la célèbre revue Le Tour du Monde)… Fait exceptionnel : une tribu amérindienne lui livre le secret de la fabrication du curare qu’il rapporte en France. Ses travaux donnent également une formidable impulsion à la Société de Géographie de l’Est basée à Nancy. Cette dernière remet à l’explorateur, en 1879, sa Médaille d’Or avant d’ériger un buste à son effigie en 1885 encore visible dans le jardin botanique de Nancy (actuel Jardin Godron). Les descriptions de Crevaux 1. Famille de Bonis : dessin de Rixens d'après des photos prises par Crevaux 2. Apatou, guide et ami de Jules Crevaux (photo J.Lopez, Paris) 3. Jeune Indien de la tribu des Guaraounos installés sur le delta de l'Orénoque 4. Gallé, Vase La Forêt Guyanaise, MEN, cliché Claude Philippot Portrait of Jules Crevaux 1 2 3 4 inspirent des artistes célèbres comme Riou, qui reprend ses travaux pour illustrer les romans de Jules Verne, ou bien encore, destins croisés, le créateur Emile Gallé lorsqu’il conçoit son vase La Forêt Guyanaise. Latine. Après un second voyage en Guyane, jusqu’aux contreforts des Andes, en 1878-1879, ils sillonnent la Colombie entre 1880 et 1881. Lors de ce premier voyage, Jules Crevaux rencontre l’homme qui va l’accompagner durant la plupart de ses excursions : un Guyanais nommé Apatou. Les deux explorateurs vont alors voyager de concert, recrutant des guides occasionnels au fil des villages traversés. Ils effectuent par la suite deux autres périples ensemble le long des fleuves et rivières d’Amérique En 1881, Jules Crevaux initie un 4ème voyage, auquel Apatou ne participe pas, entre l’Argentine et la Bolivie. Il bénéficie d’une bonne notoriété gagnée au fil de ses précédentes excursions et c’est fort d’une troupe de 17 hommes détachés par la France qu’il accepte un nouveau défi : ouvrir un accès fluvial entre le fleuve Pilcomayo en Bolivie et le delta Vers une fin tragique… Born in 1847 in Lorquin (Moselle), Jules Crevaux was an audacious explorer from Lorraine who explored the Amazon several times in the second half of the 19th century. This talented scientific writer and pioneer blazed a trail into unknown territory. He really was one of those explorers whose achievements were quite out of the ordinary. After studying medicine at military school, Crevaux chose to be sent to French Guiana and launched his first expedition in 1876, electing to sail up the Maroni River. He reported along the full length of his route: sketches of water courses, drawings of flora and fauna, and anthropological and ethnographic descriptions. His work was a major driving force behind the Société de Géographie de l’Est, based in Nancy, and inspired artists such as Riou (who illustrated the novels of Jules Vernes) and Émile Gallé (in the design of his La forêt Guyanaise vase). During this first voyage, Jules Crevaux met a Guyanese man called Apatou, who accompanied him on a further two other expeditions, firstly in French Guiana, reaching the foothills of the Andes (in 18781879), and then in Colombia (1880 to 1881). du Rio de la Plata en Argentine. En effet, depuis sa défaite face au Chili, la Bolivie ne possède plus aucun accès maritime et c’est donc avec le soutien des gouvernements bolivien et argentin que Crevaux accepte de prendre la tête d’une expédition dont les fins sont autant politiques que scientifiques. Les historiens se demandent encore aujourd’hui ce qui a pu le pousser à accepter cette mission : manipulation pour certains, déception sentimentale ou revers professionnel pour d’autres (Crevaux venait de se voir refuser un poste au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris) ? Nul ne le sait exactement… 95 1. Coupe de l'amitié : dessin de Riou d'après une photo et un croquis de Crevaux 2. initiales gravées sur un arbre : dessin de Riou d'après un croquis de Crevaux 3. Les grands bois de la Guyane : dessin de Riou In 1881, Jules Crevaux started a fourth expedition between Argentina and Bolivia and, with a team of 17 men, accepted a new challenge: to open a river access between the Pilcomayo River in Bolivia and the Plate Delta in Argentina. As he prepared for the voyage it would never have occurred to the intrepid Lorraine explorer that it would be his last. Nonetheless, in 1882 in Bolivia and Paraguay the whole team was massacred by the cannibal Tobas tribe. Only one young interpreter escaped alive, reporting the tragic end of Jules Crevaux. Almost 130 years after his death, France has little by which to remember this explorer. Although Nancy displays a bust in the Jardin Godron, and has a street named after this great figure who loved coming back to Nancy in between expeditions, only one other street, in Paris’s 16th Arrondissement, appears to preserve his memory outside of Lorraine. However, the Musée des Arts Premiers, which holds in its collection 421 items obtained from his travels, is planning a major exhibition on the Guianas in 2014 which should help to shine new light on this remarkable scientist from Lorraine. En acceptant ce nouveau voyage, Crevaux ne s’imagine pas qu’il lui sera fatal. Aux confins de la Bolivie et du Paraguay, en 1882, toute l’équipe est massacrée par la tribu anthropophage des Tobas qui avait subi des exactions de la part des Blancs et souhaitait se venger. Seul un jeune interprète en sort vivant et rapporte la tragique fin de l’explorateur aux émissaires des autorités françaises dépêchés sur place pour enquêter. Un nouvel éclairage en 2014 ? De nos jours, près de 130 ans après sa mort, la célébrité de Jules Crevaux est encore forte en Amérique (un monument commémoratif existe à Buenos Aires) mais la France conserve quant à elle peu de traces de cet explorateur tenant autant d’un David Livingstone que d’un personnage de Stevenson. Si dans la Cité Ducale, le buste érigé dans le jardin Godron et une rue portant son nom (perpendiculaire à la rue de Metz, derrière l’Eglise Saint-Fiacre) honorent la mémoire de ce personnage qui aimait tant retrouver sa ville d’adoption entre deux expéditions, seule une autre rue dans le 16ème arrondissement de Paris semble encore perpétuer, hors de Lorraine, la mémoire de l’explorateur. Des thèses sont également menées en France et aux USA sur son travail. Toutefois, cette relative discrétion pourrait très bientôt n’être qu’un souvenir car le Musée des Arts Premiers à Paris, détenteur dans ses collections de 421 objets issus des voyages de Crevaux, envisage pour 2014 une grande exposition sur les Guyanes. Celle-ci devrait permettre de donner au scientifique lorrain un nouvel éclairage… sous le feu des projecteurs d’un grand musée parisien. Anthony Humbertclaude Pour en savoir plus : En radeau sur l’Orénoque par Jules Crevaux Editions Phébus - 1989 Le Mendiant de l’Eldorado par Jules Crevaux Editions Payot & Rivages - 1993 96 Informations pratiques : Association “Les amis de Jules Crevaux” 8 quai de la Bataille - 54000 Nancy Tel. +33 (0)3 83 55 56 52 [email protected] Agenda > JUSQU’AU 18 SEPTEMBRE RENDEZ-VOUS PLACE STANISLAS La mise en lumière, en images et en sons, époustouflante et poétique d’une place royale classée UNESCO. Ce spectacle gratuit d’une vingtaine de minutes est projeté tous les soirs jusqu’au 18 septembre. Chaque soir, à 22h45 de mi-juin à mi-août, puis à partir de 22h jusqu’au 18/09. Spectacle reconduit en 2012. www.rendez-vous.nancy.fr > JUSQU’AU 31 DECEMBRE VICTOR LEMOINE, UN HORTICULTEUR NANCÉIEN AU SERVICE DE L’ART Un hommage au célèbre obtenteur nancéien Victor Lemoine qui illustre les liens privilégiés entre le monde de l’horticulture et celui des arts. Musée de l’Ecole de Nancy 36 - 38 rue du Sergent Blandan 54000 Nancy - Tél. +33 (0)3 83 40 14 86 > 11 SEPTEMBRE CHAMPIONNAT DE FRANCE DES CLUBS DE DUATHLON PLACE STANISLAS Les athlètes des meilleurs clubs nationaux s'affronteront en finale le 11 septembre 2011 au cœur de Nancy avec un passage place Stanislas. > 17 SEPTEMBRE LA NUIT DE L'ART NOUVEAU De 20h à minuit Départ devant l'Ensemble Poirel > 15, 16, et 17 SEPTEMBRE OPEN DE FRANCE DE VOLLEY BALL FEMININ TROPHÉE FEMINA 2011 Parc des Sports Rue de Gembloux 54500 Vandœuvre-lès-Nancy > DU 16 AU 18 SEPTEMBRE LE LIVRE SUR LA PLACE Laure Adler est la présidente de l’édition 2011 du Livre sur la Place, premier grand salon de la rentrée littéraire en France. Cet événement, organisé par la Ville de Nancy et l’Association Lire à Nancy se tient sur la place de la Carrière. www.lelivresurlaplace.fr > DU 16 SEPTEMBRE AU 30 OCTOBRE EXPOSITION "LA MAISON COMMUNE" 12 illustrateurs 12 pièces + un jardin = des ambiances personnalisées Site Alstom 50 rue Oberlin 54000 Nancy > DU 16 SEPTEMBRE 2011 AU 22 JANVIER 2012 EXPOSITION JACQUES GRUBER Une exceptionnelle collection d’œuvres de l’artiste Jacques Gruber, en particulier dans le domaine du vitrail. L’exposition permet aussi de découvrir la personnalité d’un des acteurs majeurs de l’Art nouveau à Nancy. Galeries Poirel 3 rue Victor Poirel - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 32 31 25 [email protected] > DU 24 SEPTEMBRE AU 3 NOVEMBRE LES JARDINS EPHEMERES DE LA PLACE STANISLAS Thème 2011 : la musique. Les artistes paysagistes et jardiniers de la Ville de Nancy transforment la place Stanislas en un jardin éphémère, véritable prouesse horticole des plus spectaculaires, avec cette année, une place réservée à l’obtenteur nancéien Victor Lemoine. 97 Agenda > 29 SEPTEMBRE NANCY TENNIS CLASSIC Parrainé par Charlélie Couture, ce gala à caractère caritatif réunit des joueurs de renoms : Yannick Noah, Guy Forget, Fabrice Santoro, Mansour Bahrami et Younès. Palais des Sports Jean Weille Rue du Capitaine Guynemer 54000 Nancy > 2 OCTOBRE LE SEMI MARATHON DU GRAND NANCY Inscrit au calendrier national des courses sur route avec le label national depuis 2010, le Semi Marathon passera par 8 communes du Grand Nancy : Nancy, Laxou, Villers-lès-Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, Heillecourt, Fléville-devant-Nancy, Laneuveville-devant-Nancy et Jarville-la-Malgrange. > DU 05 AU 15 OCTOBRE NANCY JAZZ PULSATIONS L’incontournable Nancy Jazz Pulsations confirme son ouverture à tous les genres musicaux et propose cette année encore une affiche où les plus grands noms côtoient des artistes montants. Rendez-vous est pris avec Chucho Valdès, Catherine Ringer… Programmation sur www.nancyjazzpulsations.com Tél. +33 (0)3 83 35 40 86 > DU 23 NOVEMBRE AU 6 DECEMBRE FESTIVAL RING "RENCONTRES INTERNATIONALES NOUVELLES GENERATIONS" Centre Dramatique National et agglomération 98 > DU 23 NOVEMBRE AU 24 DÉCEMBRE MARCHE DE NOËL Près de 80 chalets animent le centre ville : musique, spectacles, bonne odeur de vin chaud et de pain d’épices en prime ! Les dimanche et lundi de 11h à 19h De 10h à 19h les autres jours > 3 DÉCEMBRE CHAMPIONNAT DU MONDE DE SAVATE BOXE FRANÇAISE Une première et une soirée de boxe exceptionnelle à laquelle plus de 2 000 spectateurs seront attendus. Parc des Sports - Rue de Gembloux 54500 Vandœuvre-lès-Nancy > 3 ET 4 DÉCEMBRE FÊTES DE SAINT-NICOLAS Officiellement célébré le 6 décembre, Saint-Nicolas est fêté durant deux jours à Nancy pour le plus grand bonheur de tous. > 17-18 DÉCEMBRE LE P'TIT BAZAR Marché de Noël d'artistes Site Alstom - 50 rue Oberlin 54000 Nancy > MAI 2012 NOUVELLE MUSÉOGRAPHIE ET EXPOSITIONS « LES PETITS ENFANTS DE JEAN PROUVÉ : LES DESIGNERS D’AUJOURD’HUI » Musée des Beaux-Arts Place Stanislas - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 85 30 72 > DU 16 AU 20 MAI 2012 FESTIVAL INTERNATIONAL DE CHANT CHORAL, NANCY VOIX DU MONDE Tout un programme de concerts à travers la ville, avec un final en apothéose place Stanislas. www.chantchoral.org Informations page précédente > 19, 20, 21 MAI 2012 HORSE BALL : CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE Equitation de haut niveau avec une écurie de 200 chevaux en accès libre, en plein centre ville. Place Carnot - Cours Léopold, Nancy ANSE de Saint Phlin / Grand Nancy Tél. +33 (0)6 62 16 71 36 > DE MI-JUIN À MI-SEPTEMBRE 2012 - NOUVEAU SPECTACLE “RENDEZ-VOUS PLACE STANISLAS” www.rendez-vous.nancy.fr > JUIN À SEPTEMBRE 2012 EXPOSITION : JEAN PROUVÉ, MAIRE DE NANCY À LA LIBÉRATION. Musée Lorrain 64 Grande Rue - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 32 18 74 > JUIN À SEPTEMBRE 2012 EXPOSITION : LA DYNASTIE PROUVÉ Musée de l’Ecole de Nancy 38 rue Sergent Blandan - 54000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 40 14 86 > DU 16 JUILLET AU 6 AOÛT 2012 - FESTIVAL NANCYPHONIES Nancyphonies propose chaque été un mois de festival de musique classique. www.nancyphonies.net *** À deux pas de la place Stanislas, entre la cathédrale et le couvent des Sœurs de l’Alliance, se niche l’Hôtel des Prélats, ancien palais épiscopal du 17ème siècle. L’hôtel, entièrement rénové, vous propose des chambresalcôves avec lits à baldaquin, vitraux et salle de bain ouverte. Sur ses 40 chambres au décor personnalisé, 8 donnent sur un charmant jardin, et la suite de 50 m² ornée d’archanges vous fait traverser 400 ans d’histoire. Crédit photo ©Alexandre Marchi Profitez du confort et du bien-être de cet hôtel de charme, à proximité de tous les commerces, restaurants et lieux culturels pour agrémenter votre séjour. Hôtel des Prélats*** 56 place Monseigneur Ruch, 54000 Nancy Tel. +33 (0)3 83 30 20 20 Fax +33 (0)3 83 30 20 21 www.hoteldesprelats.com [email protected] 99 100
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