midol24 février - Club des Supporters
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2,20 € DU 24 FEVRIER AU 2 MARS 2014 Midi Olympique N° 5222 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Bayonne Philippe Saint-André « Papé a fait une erreur » 2 et 3 Les projets de Neys 46 Lundi Hors jeu ! HUMILIÉ PAR LE PAYS DE GALLES, LE XV DE FRANCE A VU SON RÊVE DE GRAND CHELEM S’ÉVANOUIR. AU-DELÀ DE L’ÉCHEC, C’EST L’ABSENCE DE STRATÉGIE, DE JEU, ET DE FORCE MENTALE QUI INTERPELLE. LES BLEUS RETOURNENT À LA CASE DÉPART... 2 à 14 2,20 € M 00709 - 5222 - F: 2,20 E ! 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@c@m@a"; Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany " " " ! # $ " ' ' & & 2 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Dossier Les faits Éditorial ● COMPORTEMENT PHILIPPE SAINT-ANDRÉ DÉPLORE L’INDISCIPLINE DE SES JOUEURS À CARDIFF ET L’ATTITUDE DE SON CAPITAINE. ● JEU MAIS LE SÉLECTIONNEUR N’APPORTE AUCUNE AUTRE RÉPONSE À L’INDIGENCE DU JEU TRICOLORE. « Papé Jacques VERDIER [email protected] À poil ! P as d’estompe, pas de pénombre, pas de musique : le XV de France s’est montré nu au pays de Galles ! Et aura ainsi dévoilé, sous les lumières artificielles, tout ce que l’on pressentait de fragile, de mou, d’inachevé dans sa propre constitution. Las, pour parler « gras », trivial, « jeune », cette nudité-là ne fait plus bander grand monde. La faute aux joueurs ? À leur indiscipline, à leurs égoïsmes, à leurs manques criards en matière de technique individuelle ? C’est bien possible. Mais j’incline surtout à croire que nous sommes devenus la dernière nation majeure au monde sur le plan offensif. Comment expliquer sinon ces ballons une nouvelle fois rendus au pied sans autre ambition ? Ces cellules de joueurs regroupés, incapables de prendre la largeur, de jouer lancés, d’offrir des appels de balle, de se décaler sur les passes, de proposer des trajectoires inédites ? Comment justifier que ce soit des avants qui presque toujours se proposent en premier attaquant au sortir des rucks à des fins le plus souvent dérisoires ? Comment accepter que les ballons mettent des heures à sortir des regroupements ? Que les joueurs se cherchent à ce degré d’incertitude ? D’où vient que nos lancements de jeu soient misérabilistes ? Que nos trois quarts même répugnent à ce point à se faire des passes ? Ils débordent, pour certains, de talent, mais la passe, ce don de soi, ce cadeau fait à l’autre, n’entre désormais que de manière secondaire dans leur panoplie. Écoles de rugby, s’abstenir ! Je croque, je feinte, je percute et, en dernier ressort, si vraiment je ne parviens plus à capter la lumière des caméras, je donne ! C’est ici, peut-être, que la footbalisation des mœurs est à prendre en compte. Mais nous voilà sur un autre terrain, d’ordre sociologique, qui nous entraînerait trop loin. Perdre n’est rien. Pour une équipe en construction, forte de quelques certitudes, prête à tous les sacrifices, la défaite n’est pas interdite. Mais ce n’est pas la défaite qui nous inquiète. C’est le contenu d’un jeu dont on a peine à comprendre le sens. Ou pour rester dans l’image qui nous occupe, plutôt que d’une nudité sans grand attrait, on préférerait, à tout prendre, une déshabillée vaporeuse, la mariée d’autrefois qui déchirait son voile pour l’offrir à ses demoiselles d’honneur. En un mot, c’est le désir qui nous manque. Yann Delaigue, l’autre semaine, sur RMC, disait : « On s’emmerde à voir jouer cette équipe. » Et c’est bien le drame. Pas de jeu, pas de rythme, pas de panache, pas de vrai dessein collectif. Et ça fait dix ans que cela dure. La faute au Top 14 ? À un championnat si dur, si serré, si austère, que plus personne n’ose vraiment se livrer ? D’où vient alors que le championnat anglais donne lieu à des rencontres autrement plus vibrantes ? D’où vient qu’Anglais, Irlandais, Gallois, Écossais, n’hésitent plus à multiplier les temps de jeu, à porter la balle, parfois dans le désordre, parfois de manière poussive, mais essaient au moins, selon un canevas qui leur est propre ? Aurions-nous perdu toute ambition sur ce chemin cahoteux, où nous manquent quelques épices ? ■ Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU [email protected] Quarante-huit heures après la défaite au pays de Galles, les images de l’indiscipline des joueurs français marquent les esprits… …(il coupe, énervé). C’est inadmissible de parler, de commenter ou d’applaudir les décisions d’un arbitre. C’est l’essence même de notre sport de respecter l’arbitre. Ses décisions font partie des aléas d’une rencontre. On le rabâche depuis l’école de rugby et cela doit perdurer. C’est le socle de notre sport. Quand on est joueur de rugby, qui plus est international, on n’a pas le droit à de tels agissements. C’est inacceptable. Croyez-moi, je vais en parler aux principaux intéressés. Je peux vous assurer qu’à l’avenir, les joueurs Demi de mêlée DOUSSAIN FATIGUÉ ET DÉPASSÉ VENDREDI, MACHENAUD TOUJOURS PAS INSTALLÉ, LE STAFF AVAIT MISÉ SUR LE RETOUR DU CLERMONTOIS. EXPULSÉ AVEC SON CLUB, CE DERNIER EST « HORS-JEU ». ET LA QUESTION DU NUMÉRO NEUF POSE PROBLÈME. PARRA, NEUF DE CHUTE Par Jérémy FADAT, envoyé spécial [email protected] E n ces temps de remises d’Oscar, Morgan Parra postule pour la palme du messie le plus éphémère de l’histoire. Tellement désiré samedi matin, déjà écarté le soir. Au lendemain de la déroute de Cardiff et deux jours avant l’annonce des trente « élus », Philippe Saint-André avait officialisé son retour (trop tôt ?) : « On va ouvrir le groupe et ça devrait commencer par Morgan Parra. » Une poignée d’heures plus tard, le coup de tête du demi de mêlée effleurait la crinière de Ranger autant qu’il compromettait ses chances de participation en Écosse. Carton rouge, commission de discipline. Les Clermontois vont demander une comparution la plus rapide possible, peut-être dès mercredi. En attendant un sursis ? Sûrement pas pour Parra mais peut-être pour Jean-Marc Doussain. Car si Parra était tant attendu, c’est d’abord car le Toulousain a coulé au Millennium. Englouti dans l’enfer gallois. Dépassé. Saint-André : « Jean-Marc n’était pas aussi fluide et pétillant que lors des deux premiers matchs. » Première raison invoquée : « Il vient d’enchaîner quatre matchs. » Qu’importe les causes, les conséquences sont trop lourdes. Aussi victime soit Doussain, à un an et demi du Mondial, le XV de France ne peut plus se permettre ce genre de contre-performance à un poste-clé. Ce pourquoi le staff a décidé de le sortir à la mi-temps. Choix fort. « On a senti Jean-Marc en difficulté, plaide Patrice Lagisquet. Il a vécu un début de semaine dur, avec beaucoup de mal à récupérer. » Le genre de déboire qui rappelle des précédents. Même numéro, mêmes impressions, mêmes effets. « Comme Maxime Machenaud à la même période l’an passé. C’est handicapant de sentir un demi de mêlée un peu usé à cet instant de la saison, souffle Lagisquet. Il faut s’adapter. » Machenaud, appelé à la rescousse vendredi. « J’ai été prévenu cinq minutes avant la pause que j’allais entrer, explique le Racingman. Le staff voulait changer de stratégie, amener un peu de vitesse. J’ai essayé de mettre du rythme. » Vertu saluée par Saint-André : « Il a davantage collé au ballon. » Trop maigre consolation. EN ATTENDANT KOCKOTT ? Jusque-là, Machenaud n’a pas non plus réussi à s’imposer. À la charnière - éternel refrain tricolore -, l’encadrement tâtonne. Les entraîneurs composent et les associations se succèdent. Sans s’installer. Au point que Parra, décrié parfois, se trouve réclamé. Pas seulement pour son expérience. Aussi pour son caractère bien trempé, capable de remuer une équipe à tendance apathique. Ce même tempérament qui l’a mis « hors-jeu » samedi. Enfin, Parra est apparu comme le « sauveur » pour ses qualités de buteur. « Il est en train de revenir à 100 % en même temps qu’il est redevenu le buteur numéro un de Clermont », n’a pas caché SaintAndré. Car au vu de la composition actuelle de son groupe, le sélectionneur « s’oblige » à dénicher un demi de mêlée artilleur. Sébastien TillousBorde aurait beau briller avec Toulon, ses chances sont nulles ou presque… Car avec Tales, Plisson ou Trinh-Duc, les Bleus se passent d’un ouvreurbuteur à temps plein. Et ont besoin d’un numéro neuf spécialiste du jeu au pied. Pire, de Doussain, Machenaud ou Plisson, aucun n’est numéro un en club pour la charge des tirs au but. De quoi, en ces circonstances, relancer la perspective Rory Kockott en équipe de France. Scoreur efficace, joueur de caractère et désormais fixé sur son avenir personnel - il sera castrais les trois prochaines saisons -, il sera sélectionnable pour les tests de novembre. Et pourrait mettre tout le monde d’accord. En attendant, on compose ? ■ Conflit LNR - FFR Sommaire ● P. 2 à 5 Dossier… Le XV de France. Pages 2 à 6. ● P. 7 à 18 XV de France Galles - France. Pages 6 à 14. Angleterre - Irlande. Page 16. Italie - Écosse. Page 17. Les autres matchs. Page 18. ● P. 19 à 26 XV de France Le point, 20e journée. Page 19. Bayonne - Toulon. Page 20. Perpignan - Brive. Page 21. Grenoble Biarritz. Page 22. Paris - Oyonnax. Page 23. Clermont - Montpellier. Page 24. Bordeaux-Bègles - Racing-Metro. Page 25. Castres Toulouse. Page 26. ● P. 27 à 31 Pro D2 Le point, 21e journée. Page 27. Bourgoin - Dax et Pau - Tarbes. Page 28. Mont-de-Marsan - Lyon et Bourg - Narbonne. Page 29. Agen -Auch et Albi - Aurillac. Page 30. Béziers - Colomiers et Carcassonne - La Rochelle. Page 31. ● P. 32 à 41 Ovalie Fédérale 1. Pages 32 et 33. Fédérale 2. Pages 34 et 35. Fédérale 3 - Jeunes. Page 36. Séries régionales. Page 37. Nord-Paris. Page 38. Sud-Est. Page 39. Centre Sud. Page 40. Grand Ouest. Page 41. ● P. 42 Treize Actualité. Page 42. ● P. 42 à 45 Horizons Technique. Page 44. Portrait. Page 45. ● P. 38 et 39 Cris & Chuchotements Actualité. Pages 46 et 47. e-journal Midi Olympique Abonnés ou lecteurs de Midi Olympique en version numérique (sur ordinateurs, tablettes et smartphones), repérez dans votre journal les icônes suivantes. Cliquer sur l’icône pour voir la vidéo a fait une erreur » Cliquer sur l’icône pour voir le diaporama PIERRE CAMOU, LE PRÉSIDENT DE LA FFR, LUI A SUGGÉRÉ DE NE PAS ALIGNER AU PAYS DE GALLES LES JOUEURS UTILISÉS PAR LES CLUBS EN TOP 14, AU MÉPRIS DE LA CONVENTION LNR-FFR. LE SÉLECTIONNEUR A REFUSÉ. ON SE DEMANDE POURQUOI... SAINT-ANDRÉ N’A PAS OSÉ Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected] L ’information laisse sur le séant : comment Philippe SaintAndré a-t-il pu laisser passer une telle occasion de reprendre la main ? Les débats sur la mise au repos des internationaux opposant clubs du Top 14 et sélection, le week-end précédant Galles-France, ont relancé l’éternelle polémique du rugby français, à propos de laquelle Morgan Parra confiait dans nos colonnes, lucide : « Le problème dans cette histoire est qu’on peut comprendre les deux partis. […] Notre championnat est ainsi fait qu’il oblige à trancher. Et il y a aura toujours un des deux de vexé. » Pour l’occasion, le président de la fédération française de rugby Pierre Camou avait offert à son sélectionneur la possibilité de faire basculer le débat dans son sens : que tous les joueurs utilisés par leurs clubs, à l’encontre de ce qui avait été signé dans la récente convention, soient laissés au repos pour le déplacement au pays de Galles. Le sélectionneur n’en a rien fait, préférant s’accrocher à l’illusion d’un grand chelem. Il a perdu là une belle occasion d’affirmer son autorité. Sur le fond, que risquait-il ? Prendre une rouste en l’absence de quelques-uns ses meilleurs joueurs ? Après coup, on sait qu’il l’a tout de même prise. Avant coup, une telle décision le couvrait de tous les scénarios de match, lui offrait même une excuse toute faite et jetait à la face du rugby français les conséquences des contradictions qu’il traîne avec lui depuis des lustres, sans jamais les régler. En clair : c’est une bonne occasion de mettre tout le monde au pied du mur qu’il a laissé passer. UN GRAND COUP DE PIED DANS LA FOURMILIÈRE Sur la forme, la décision de Saint-André est tout aussi incompréhensible. Appliquer le « plan Camou » aurait par exemple contraint Philippe Saint-André de se passer de Doussain. Celui-là même pour lequel il utilise aujourd’hui l’excuse de ses quatre-vingts minutes de jeu avec Toulouse, pour justifier la piètre prestation. S’il est si fatigué, pourquoi tout de même l’utiliser ? Le choix sera rectifié, avec la sortie du Toulousain à la pause. Il y avait déjà 20 à 6… Outre le cas du demi de mêlée toulousain, le sélectionneur aurait été contraint de se priver de quatre autres joueurs : Domingo, Picamoles, Mas et Bastareaud, tous utilisés par leurs clubs. Soit deux piliers au rendement en deçà de leur valeur intrinsèque, vendredi, ainsi qu’un numéro 8 et un centre ciblés, pris systématiquement par deux défenseurs, et, dès lors, stériles. « Que voulez-vous que j’y fasse si certains joueurs ont été utilisés par leurs clubs ? » regrettait, visiblement impuissant, Saint-André samedi matin dans le hall de l’hôtel des Bleus. Le problème, c’est qu’il avait effectivement la possibilité de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Et qu’il n’a rien fait. ■ Dossier 3 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE LES INTERNATIONAUX CLERMONTOIS EN VACANCES Trois des quatre Clermontois (Domingo, Fofana et Chouly) présents à Cardiff bénéficieront de vacances cette semaine. Vincent Debaty, qui n’avait pas participé aux premières rencontres du Tournoi et avait bénéficié de vacances fin janvier, sera, lui, sur le pont avec l’ASMCA. ÉCOSSE - FRANCE : SANS NYANGA NI FOFANA ? Ce lundi, Philippe Saint-André communiquera le groupe des 30 joueurs appelés à préparer la rencontre face à l’Écosse, à partir du 2 mars. Dimanche, le pessimisme était de mise concernant les deux blessés de Cardiff, Yannick Nyanga, touché aux adducteurs, et Wesley Fofana, qui ressentait une vive douleur aux côtes flottantes. Pour suppléer le du XV de France n’auront plus certains comportements aperçus au Millennium de Cardiff. Samedi après-midi, France 2 diffusait des extraits dans lesquels on entendait le capitaine Pascal Papé tutoyer et agacer par le ton de ses questions l’arbitre Alain Rolland. N’aurait-il pas dû montrer un autre exemple à ses partenaires ? Dimanche, j’ai eu Pascal au téléphone pour évoquer son attitude qui a été inapropriée. Selon moi, il aurait dû, sur le terrain, conserver le vouvoiement dans ses échanges avec Alain Rolland. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps, se sont croisés à maintes reprises, mais, même si, en dehors du terrain, Pascal tutoie Alain Rolland, durant le match, je le répète, il aurait dû en rester au vouvoiement pour débattre avec lui. Il était dans son rôle de capitaine mais il a commis une erreur en utilisant le tutoiement. Je comprends que cela ait pu agacer, et du coup influencer, Alain Rolland. Lors des deux derniers matchs des 6 Nations, Pascal vouvoiera les arbitres. Ces derniers mois, le XV de France se fait beaucoup sanctionner. Il y a eu le carton rouge de Maestri en novembre, le jaune de Vahaamahina et le rouge de Slimani face à l’Italie, et les deux jaunes de Mas et Picamoles, donc, contre les Gallois. Que faire ? Vous avez raison et, dès samedi, avec Yannick Bru, nous avons tapé du poing sur la table. À l’aéroport, à l’initiative de Yannick, nous avons organisé une réunion informelle pour dire nos quatre vérités. L’équipe de France se doit d’être disciplinée. C’est la base du rugby international. Nous n’avons plus le droit d’avoir de tels comportements. Vos consignes de jeu ont-elles été respectées ? Quand tu donnes onze points d’entrée comme on l’a fait, tu mets ton plan de jeu en péril. Nous avons paniqué et chacun a voulu sauver la patrie. C’est vraiment dommage car nos deux victoires initiales nous donnaient le droit de rêver à un gros truc. Là, on revient à des séquences que l’on n’a que trop vécues en 2013. C’est rageant. « Il est impossible de préparer un match de ce niveau en cinq jours, qui plus est en rappelant de nouveaux joueurs » Philippe SAINT-ANDRÉ Sélectionneur du XV de France Mais on ne pouvait pas le faire débuter… Au poste de demi de mêlée, ensuite, j’ai toujours voulu offrir de la continuité à mes charnières. Ne pas les juger sur un seul match. Il nous était difficile de sortir Jean-Marc Doussain et, dans le même temps, confirmer Jules Plisson après deux victoires dont une face aux Anglais. En troisième ligne, enfin, quand vous devez faire avec les absences de Ouedraogo, Dusautoir et Le Roux, dans la dimension physique, c’est compliqué. Picamoles devait nous amener de la puissance, de l’abattage, pour compenser le manque d’activité que les trois autres nous apportent. Ne devez-vous pas taper du poing sur la table et vous élever contre le système ? Quand tu perds, tu baisses la tête et tu travailles dans ton coin. Ce n’est pas le moment de revendiquer quoi que ce soit. Que voulez-vous que je vous dise ? Nous avions demandé, selon les termes de la convention, que 11 joueurs soient mis au repos. En début d’année 2014, tout le rugby français disait que l’équipe de France était une priorité. Un mois et demi plus tard, c’est déjà beaucoup moins une priorité… « Quand tu perds, tu baisses la tête et tu travailles dans ton coin. » Selon nos informations, Pierre Camou, le président de la FFR, vous avait suggéré de ne pas aligner à Cardiff les internationaux qui avaient joué en Top 14 le week-end précédent. Pourquoi n’avez-vous pas suivi ses recomSamedi matin, vous avez évoqué la possibilité mandations ? d’ouvrir le groupe pour la fin du Tournoi. Qu’en estNous avons fait ce que nous avions à il exactement ? faire. Les matchs internationaux demanJe parlais surtout de la possibilité du retour de Morgan dent d’avoir une grande vigilance en Philippe SAINT-ANDRÉ Parra. Maintenant, il faut voir les conséquences de son termes de puissance physique et menSélectionneur du XV de France carton rouge. Après, nous allons réfléchir avec Patrice et tale. Ce qui est certain, c’est qu’il est Yannick ce lundi pour dresser notre liste. Nous allons surimpossible de préparer un match de ce tout chercher à avoir des joueurs les plus frais possibles. niveau en cinq jours, qui plus est en rappelant de nouveaux joueurs. Mais prenons des cas con- On peut espérer le retour de Bernard Le Roux, s’il a récupéré, et celui de Rabah crets. Au poste de pilier droit, comment faisons-nous si Slimani, qui ne sera plus suspendu. Après ? Laissez-nous travailler et le vernous ne prenons pas Mas ? Slimani était suspendu et dict tombera lundi en fin d’après-midi. Ducalcon blessé. Nous aurions pu appeler Attoub du Stade français ou Ric de Clermont mais ces deux clubs auraient Qu’attendez-vous du prochain match face à l’Écosse ? été dans l’impossibilité d’aligner deux droitiers profession- Il faut relever la tête et mettre le bleu de chauffe. Sur les deux derniers matchs, nels sur la feuilles de match. Nous avons donc fait le pari il nous faut réaliser des performances du même calibre que face à l’Angleterre de Debaty, qui, bien que gaucher, est droitier de formation. et ne pas rééditer celle de vendredi à Cardiff. ■ Parce qu’ils nuisent au rendement de l’équipe ? Exactement. A Cardiff, nous sortons tout seuls du match. Nous ratons notre entame mais, malgré les onze points encaissés lors des dix premières minutes, nous avons des mo- ments pour revenir dans la partie. Mais il y a eu un vent de panique chez certains de nos joueurs, nous n’avons pas été patients, et nous n’avons pas cru en nos forces. Pour cela, il aurait fallu garder nos nerfs, faire preuve de maîtrise... flanker toulousain, le staff devrait rappeler le Racingman Bernard Le Roux, s’il est remis du KO subi contre l’Italie. Si Fofana devait renoncer au match face à l’Écosse, il pourrait être remplacé par Maxime Mermoz ou Gaël Fickou dans le XV de départ. Et, pour intégrer le groupe des 30, les candidatures du Castrais Rémi Lamerat ou du revenant toulousain Clément Poitrenaud devraient être étudiées. Pascal Papé LES LEADERS N’AURONT PAS SU REMETTRE LES BLEUS DANS LE DROIT CHEMIN. À COMMENCER PAR LE DÉTENTEUR DU BRASSARD. CAPITAINE BLAME Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial [email protected] « J ’ai beaucoup échangé avec Joël Jutge, l’arbitre international. Je pense avoir beaucoup évolué par rapport à ça… » À l’heure de son accession au noble rang de capitaine du XV de France, Pascal Papé avait tenu à enlever, une bonne fois pour toutes, l’étiquette d’élément perturbateur et indiscipliné, collée à son maillot depuis ses premières échauffourées à Bourgoin. Mais chassez le naturel, il reviendra, tôt ou tard, au galop. Vendredi soir, ces vieux démons l’ont rattrapé au plus mauvais moment. Tout a commencé avec une faute inutile - un coup de pied dans les mains du demi de mêlée gallois - à l’origine de la deuxième pénalité de Leigh Halfpenny (8e). Sa frustration s’est nourrie et envenimée au fil des minutes. Au point de déteindre sur ses relations avec l’arbitre - devenues trop familières - et avec ses partenaires - de plus en plus tendues. Sa brève altercation avec son partenaire en club, Hugo Bonneval, houspillé sur une action en apparence anodine, en deuxième période, a marqué les esprits des supporters français, spectateurs privilégiés de la triste scène. Au lieu d’apaiser les esprits, de remobiliser les énergies, de réorienter la stratégie sur du jeu au près ou de trouver la parade à l’alignement gallois, le Parisien, passablement énervé, a précipité la chute des siens. Quand le capitaine flambe, le collectif brûle… Il était censé apporter la résolution au problème. Il aura terminé de le rendre insoluble. Dès le coup de sifflet final, Philippe Saint-André a placé, indirectement, son soldat numéro un face à ses hautes responsabilités : « Il y a pas mal de joueurs qui ont trop parlé au lieu de faire le boulot sur le terrain. » SON PREMIER ACCROC COMME CAPITAINE Pascal Papé ne s’est pas hissé à la hauteur des attentes pour la première fois de son capitanat. Avant l’ouverture du Tournoi, le sélectionneur ne tarissait pas d’éloges sur ses qualités de meneur d’hommes. « C’est une évidence. C’est le joueur qui a le plus de bouteille au niveau international dans un groupe jeune. Nous aurons besoin de son leadership et de son charisme. » En résumé, un élément « irréprochable » et « indispensable ». Les deux adjectifs accolés à ce flatteur portrait se trouvent dorénavant sujets à caution. Si le deuxième ligne, aperçu en flagrant délit de nervosité, ne peut, par définition, plus être considéré comme irréprochable, sa présence reste indispensable aux yeux de Philippe Saint-André, convaincu par son profil. Le Parisien continuera ainsi de porter le brassard pour la suite et la fin de ce Tournoi. Cette clémence vis-à-vis de sa personne peut-elle s’assimiler à un simple blâme ou à du sursis ? Pascal Papé devra en tout cas soigner son attitude comme joueur et retrouver ses vertus, plébiscitées, de rassembleur. Quelques heures après le coup de sifflet final, ce héraut de l’engagement, du combat et de la cohésion de groupe a décrété, dans une salle de l’hôtel des Bleus, une assemblée générale afin de remobiliser ses troupes. Mieux vaut tard que jamais… En vue de la tournée australe et du retour de Thierry Dusautoir, ces mésaventures galloises devraient en tout cas relancer le débat autour du capitanat. Et ce, à un an du Mondial anglais. ■ 4 Dossier LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE La responsabilisation des joueurs Affirmez votre caractère ! Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial [email protected] L a bande de sales gosses se serait-elle assagie au point de devenir une troupe de trop gentils garçons ? En 2011, Marc Lièvremont, alors patron de la colonie, avait pourfendu une « bande de sales gosses individualistes, désobéissants, égoïstes parfois, toujours à se plaindre… » Trois ans après, les révolutionnaires en puissance ont été remplacés par une troupe de bons et loyaux soldats. D’un extrême à l’autre. Ces Bleus nouvelle génération, plus lisses, plus effacés, possèdent-ils autant de caractère et d’orgueil ? La question mérite d’être posée, au regard des attitudes et à l’écoute des discours recueillis, vendredi, au Millennium. Le recours à l’optimiste méthode Coué, appuyé par la théorie de l’accident, l’emportait nettement sur l’autocritique, sincère, profonde. La colère sera restée sourde. La remise en question muette. 26 ANS DE MOYENNE D’ÂGE « Le travail est bon et nous avons de plus en plus de repères en match », pouvait-on entendre ici. « Nous sommes en construction. Le XV de France n’allait pas devenir la meilleure équipe au monde du jour au lendemain », rétorquait-on par là, comme si l’ère Saint-André venait de s’ouvrir deux semaines auparavant. Sans appeler à l’insurrection - procédé récurrent du vestiaire bleu, de 1999 à 2011 - les hommes d’action ne devraient-ils pas asssumer, en partie, la responsabilité de l’électrochoc ? Ne manquent-ils pas tout simplement de tempérament pour inverser le cours des événements, sur le terrain comme en dehors ? Le groupe France actuel, rajeuni - 26 ans et neuf mois de moyenne d’âge vendredi contre 29 ans et demi à la fin 2011 - paraît tendre car composé en majorité de « suiveurs ». Aux Rougerie, Nallet, Bonnaire et Harinordoquy ont succédé des jeunes réservés et discrets, à l’image des Maestri, Lauret, Domingo et Dulin. « Je ne suis pas de nature à parler dans un groupe. C’est par les actes que je m’exprime le mieux », répond ainsi l’arrière castrais, promu, ou en tout cas promis, au statut de cadre. La nouvelle génération doit-elle forcer sa nature, dans un premier temps, pour forcer son destin, à la fin ? L’histoire récente apporte une partie de la réponse : avec ses « sales gosses, individualistes, désobéissants, égoïstes… », Lièvremont avait caressé la consécration suprême comme aucun sélectionneur du XV de France auparavant. Le talent et le travail ne suffiront pas. Les dauphins de « PSA » doivent se muer en requins. ■ La priorité au collectif Ne jouez plus les Narcisse ! Par Nicolas ZANARDI [email protected] « Q uand on n’a rien compris à la passe, on n’a rien compris au rugby. » C ’e s t v i e u x comme Maurice Prat, trois-quarts centre de l’équipe de France à l’époque dorée des fifties, et pourtant brûlant d’actualité. Parce que l’on peut pardonner beaucoup à une équipe de France. À condition toutefois que le comportement des joueurs soit irréprochable. Et, malheureusement, ce n’est pas tout à fait le cas. Il semble même, botaniquement parlant, que, cette saison, les narcisses fleurissent avec un bon mois d’avance. Sauf que, pour jolie que soit la fleur, son parfum demeure toxique… Pour aller au-delà de la métaphore ? On supporte de plus en plus mal de voir les joueurs du XV de France promener sur le terrain ce qu’il convient d’appeler leur individualisme. On veut parler, en cela, de la fâcheuse tendance des avants à vouloir croquer du ballon dans la zone de l’ouvreur plutôt que de gagner le combat dans les rucks, à l’image de leurs homologues gallois. Ainsi que de celle des trois-quarts à ne chercher à se transmettre le ballon que lorsqu’ils n’ont plus aucune solution personnelle… Alors, bien sûr, ces éclairs individuels peuvent suffire face à l’Italie. Mais devant les Gallois, aussi pourvus en talent que les Bleus, ce n’est plus le cas… À l’image de Bastareaud sur son énorme oubli pour Dulin, ou de Fofana poussant sa percée jusqu’aux confins du désert… Or, s’il manque souvent aux Bleus la « dernière passe » chère à Patrice Lagisquet, il ne faudrait pas beaucoup nous pousser pour envisager l’hypothèse du manque d’al- truisme avant celle du manque de talent. On exagère ? La défaite aidant, probablement. Mais les faits sont là, avec ces passes oubliées, ou effectuées tant dans le vide, tant dans le dos. Or, à ce sujet, on veut bien tout accuser : le manque de fraîcheur, les doublons, la formation française, Marcoussis, le manque de fonds de jeu ou le grip du ballon, on ne nous ôtera pas de l’idée qu’avant d’être technique ou rationnelle, les raisons de ce constat sont avant tout philosophiques. Qui n’a jamais entendu, à l’école de rugby, que la passe se devait d’être un cadeau ? Or, on transmet plus naturellement à quelqu’un que l’on aime… Oh, entendons-nous bien : ce n’est pas qu’ils ne s’aiment pas, nos joueurs du XV de France, non. Mais parfois, ils se préfèrent, donnant l’impression de jouer pour « leur » place, « leur sélection », « leurs » stats, plutôt que pour leur équipe… ■ L’HUMILIATION SUBIE AU PAYS DE GALLES VENDREDI RENVOIE LES BLEUS À LEURS INSUFFISANCES. LE MANQUE DE DISCIPLINE, L’EXCÈS D’INDIVIDUALISME, LE MANQUE DE SPONTANÉITÉ DANS LE JEU, LE DISCOURS TROP PEU ENTRAÎNANT DU SÉLECTIONNEUR... POUR SORTIR DE L’IMPASSE, CE GROUPE DOIT SE PRENDRE EN MAIN. ET VITE... RÉVOLTEZ-VOUS Le deuxième ligne toulousain Yoann Maestri, l’arrière castrais Brice Dulin et l’entraîneur des trois-quarts Patrice Lagisquet sont trois acteurs majeurs de la sélection tricolore. Après l’échec du XV de France au pays de Galles, ils doivent maintenant se révolter, à l’instar de tous les membres du groupe, pour en finir avec les mauvais résultats et les déceptions qui s’enchaînent... Seuls les Bleus ont la clé. l’approche stratégique Le discours de Saint-André Faites-les grimper aux rideaux ! Par Léo FAURE, envoyé spécial leo.faure@midi olympique L ’exemple de Warren Gatland est inspirant. Maniant à merveille un management à l’affectif et quelques coups de semonce de légende, le sélectionneur du pays de Galles donne la leçon : bon père de famille de prime abord, le NéoZélandais garde constamment un coup d’avance dans sa communication. Qu’elle soit tournée vers l’extérieur et le grand public ou en interne, vers son groupe. Warburton dans une forme étincelante vendredi ? Le capitaine avait commencé le Tournoi des 6 Nations sur le banc de touche, sacrifié sur l’autel de la forme du moment. Les succès du management valent pour Joe Schmidt et Stuart Lancaster, qui ont su fédérer un groupe autour de leur discours. Côté français, les joueurs sont respectueux de leur sélectionneur, affirment à qui veut l’entendre leur volonté infinie de s’investir dans le projet de SaintAndré et semblent entretenir avec lui une relation paisible. Pour quel résultat ? Le néant ou presque. La révolte de l’équipe de France doit se faire à tous les étages. Y compris dans le discours du sélectionneur, que l’on voudrait plus fédérateur. Sport mariant les notions de combat et de collectif, le rugby fait la part belle aux meneurs d’hommes. Aux charismatiques. Dans le genre, les figures majeures du Top 14 s’appellent Guy Novès, Vern Cotter, Fabien Galthié et Bernard Laporte. Des managers aux caractères puissants, à la mainmise sur leur groupe et dont les résultats vont de pair. Pas d’acharnement anti-français : tout le monde a l’envie profonde de voir Philippe Saint-André réussir dans sa mission, de se délecter d’un XV de France dominant, séduisant, autant par les résultats que par le rugby pratiqué. Après le Mondial 2011, l’Angleterre a consacré le temps nécessaire à sa révolte. L’Irlande est passée par là après le Tournoi 2013. Le pays de Galles vient de s’offrir un bon coup de poing sur la table. Dans leur bon droit, il est grand temps que les Français grimpent un peu au rideau. La révolte, au fil de l’exaspération qui a accompagné le staff des Bleus tout le week-end, semble en route. Espérons… ■ Simplifiez le système de jeu ! L e peuple français a cela d’éternel qu’il se trouve susceptible de s’enflammer au moindre faux-semblant, à la moindre étincelle. Celui du rugby ne fait pas exception à la règle, qui s’est pris à songer, éternel rêveur, aux perspectives d’un grand chelem après deux victoires à la Pyrrhus devant l’Angleterre puis l’Italie. Deux rencontres aux termes desquelles, pour faire court, des réserves avaient déjà pu être émises quant au jeu pratiqué par les Tricolores. Car même si de belles intentions avaient été entrevues face au XV de la Rose, malgré le sublime essai de Fickou porté par l’énergie du désespoir, malgré les deux semaines de stage, le fonds de jeu de l’équipe de France laisse franchement à désirer, parfois compensé par le talent individuel de ses joyaux. Se trouve-t-il inexistant ? Tant s’en faut. Au contraire, les joueurs semblent parfois même en être les prisonniers, s’appliquant ostensiblement en match à reproduire les mouvements travaillés à l’entraînement. Le problème ? C’est qu’à trop réciter, les joueurs perdent en spontanéité, au point de sembler paralysés par la peur de mal faire ou de se faire trucider à la vidéo... Des attitudes qui influent incontestablement sur l’agressivité et qui constituent, à notre sens, l’une des raisons de l’incurie observée contre le pays de Galles. D’où le sentiment d’une équipe manifestement perdue sur le terrain. Ce que l’on souhaite, alors ? Peut-être que le staff se montre plus clément, moins obsédé par la précision quant aux replacements des joueurs. Que la conquête se trouve soignée et les lancements réduits à leur plus simple expression. Au t r e m e n t d i t , q u i t t e à u t i l i s e r M a t h i e u Bastareaud, autant que ce soit sur ses qualités propres... Les Gallois ne s’embarrassent pas de scrupules, eux, lorsqu’il s’agit d’envoyer défier Jamie Roberts ! Or, il se suffit peut-être que de quelques simplifications dans le système pour permettre au XV de France de renouer avec l’essentiel, à savoir l’agressivité dans les déblayages, la prise de profondeur, la vitesse. Autant de paramètres qui offrent de jouer en avançant, et permettent la mise en place d’une animation offensive digne de ce nom. Mettre les bœufs avant la charrue, en somme ? C’est à peu près cela... N.Z. ■ " !'$" * " '$!" " ' ! '$' $ ! 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L’avion d’Air France spécialement affrété par la FFR ne décolle que dans deux heures et la délégation française a largement le temps de s’enregistrer. Mais, pourtant, au sein du groupe tricolore qui arrive, il règne une agitation inhabituelle. À peine descendu du bus, le sélectionneur, Philippe Saint-André, est immédiatement interpellé par son adjoint, Yannick Bru : « On y va, tout est OK ? » PSA répond, tranchant et énigmatique : « Dans cinq minutes. » Un peu de calme avant le règlement de comptes. A l’entour, les Bleus patientent devant les comptoirs d’enregistrement. Après avoir déposé leurs bagages, ils s’éparpillent même en petits groupes ; prêts à tuer le temps et l’ennui. Pas pour longtemps :Yannick Bru est sur le pied de guerre. Il intercepte Damien Chouly et l’informe : « Préviens les gros, faut que l’on se voie. » Le ton est suffisamment ferme pour que le Clermontois comprenne que l’heure n’est pas à la rigolade. Et s’exécute, promptement. Il rejoint Pascal Papé et Thomas Domingo, transmet le message. «Réunion avec le staff !» En quelques secondes, tous les avants français, dont Virgile Bruni (qui détonne dans son ensemble «costume-basket») absent de la feuille de match, sont sur les talons de Bru. Dans l’attente d’en savoir plus... Le technicien en charge de la conquête et du jeu d’avants, a le visage fermé. Lui aussi patiente, silencieux et incapable de cacher son agacement. Il glisse à l’oreille du sélectionneur : « Tu veux aussi intervenir ? » Saint-André rejette l’invitation d’un signe de tête. Lionel Rossigneux revient enfin, soulagé d’avoir obtenu l’accès à un salon privé de l’aéroport. L’explication de texte va pouvoir avoir lieu, loin des regards indiscrets. Une réunion informelle décidée par Bru, qui veut parler en tête-à-tête à ses avants. Vider son sac et faire passer son message. Dès ses premiers mots, Bru s’en prend à l’indiscipline de ses joueurs. L’ancien talonneur de Toulouse en a gros sur le cœur et ne cache pas sa déception. Le ton calme mais ferme, il vise et dénonce. Les avants n’ont pas tenu les promesses qu’ils lui avaient faites. Après le carton rouge de Slimani et l’avertissement de Vahaamahina lors du dernier France- Italie, Bru et Saint-André avaient sommé leurs avants de se tenir à carreau. Parce qu’ils savaient les Français dans la ligne de mire des arbitres, stigmatisés pour leur comportement. En vain. «CONSEIL DE FAMILLE » La déception monte, crescendo, depuis la fin du match. Dans la nuit de vendredi à samedi, les entraîneurs tricolores, Patrice Lagisquet compris, ont visionné la vidéo de l’échec. Le « spectacle » offert par les avants, entre fautes et jérémiades auprès de l’arbitre Alain Rolland, a fortement déplu. Dans ce salon de l’aéroport, Bru a l’impression d’avoir été trompé. Cette fois-ci, son message doit être compris. Alors, il parle, les yeux dans les yeux. Et les autres écoutent. Personne ne bronche. Le monologue va durer une dizaine de minutes. Certains joueurs sont cités nommément, d’autres non. C’est un temps fort du week-end, qui doit marquer les esprits. « C’était un conseil de famille », nous dira dimanche Phillipe Saint-André, sans révéler la teneur des propos de son adjoint. Avec cette réunion, les avants bleus et le staff ont crevé l’abcès. Levé le malentendu qui s’était entrouvert entre eux. La veille, Yannick Bru avait d’ailleurs eu des mots inhabituels mais déjà durs envers ses ouailles lors de la conférence de presse d’aprèsmatch. Preuve d’une colère profonde : « À la mi-temps, on a mis les choses à plat… J’ai vu des joueurs qui ont beaucoup parlé sur le terrain, parfois peu centrés sur le collectif, qui se sont autorisés quelques gourmandises offensives et défensives. Est-ce que c’est un manque de lucidité ou d’humilité ? À nous de le savoir… J’enrage car nous avions fait de la discipline notre leitmotiv. Alors cette faute à répétition dans la zone de ruck… » « SE DIRE LES CHOSES… » Ses propos contrastaient avec l’humeur badine de Warren Gatland. Vendredi soir, le sélectionneur gallois n’hésitait pas à chambrer son troisième ligne, Dan Lydiate, en montant dans l’un des ascenseurs du Millennium de Cardiff. Celui qui venait de terminer meilleur plaqueur de la rencontre (quinze plaquages) jouait les traducteurs pour un journaliste égaré dans les dédales du vaisseau de béton gallois. Gatland, léger : « Tu parles super bien français ! Vu ta prestation, tu pourrais postuler pour les Bleus. C’est toi la superstar du Top 14. Bon, il ne te reste plus qu’à jouer plus souvent… Et bien jouer ! » Le technicien et son joueur quittaient alors le « Lounge Family » pour se rendre au cinquième où se tenait la réception officielle. Un banquet où les Français ne s’attardaient guère. Eux, qui n’avaient pas le cœur à participer à la fête. Et qui rejoignaient le cadre du Celtic Manor Resort, leur luxueuse résidence de Newport, à peine passée une heure du matin. Pas de «pot du président» au programme, comme il est de tradition, autour du patron de la FFR, Pierre Camou. Face au vide, les joueurs répondent à l’appel de leur capitaine, Pascal Papé, qui souhaite provoquer une première discussion. Sans le staff. Un peu plus tôt, il avait prévenu la presse de ses intentions. « On voulait faire le match parfait et on a fait tout le contraire. Il va falloir se dire les choses », affirmait le Parisien, pas exempt de tout reproche. L’affaire sera vite expédiée. Une heure trente sonne à l’horloge de l’hôtel et tout le monde est au lit. La mode de la « réunionite » aiguë devrait se poursuivre la semaine prochaine au CNR de Linas-Marcoussis, une fois les trente Bleus réunis pour préparer le déplacement en Écosse. Des entretiens individuels sont déjà programmés. Véritable coup d’arrêt sur le chemin vers la rédemption qu’avait entrepris le XV de France, la défaite de Cardiff doit faire date. ■ Galles - France Tournoi des 6 Nations 2014 7 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Commentaire général GALLES - FRANCE : 27-6 MÉCONNAISSABLES, DÉSORGANISÉS, DÉMOBILISÉS… LES BLEUS ONT TOUCHÉ LE FOND À CARDIFF. AU FEU ROUGE L e coup de gueule de Philippe Saint-André, survenu au terme du dernier France - Italie, fut donc le plus vain de l’histoire. Le « Goret » souhaitait que ses hommes raffinent leur entame de match, s’affranchissent des gestes imbéciles ayant poussé Vahaamahina et Slimani à l’exil et, surtout, cessent d’irriter le corps arbitral à force de mimiques exaspérées, dénégations douteuses et provocatrices ou bavardages orgueilleux. « Muscle ton jeu, Philippe », serait-on aujourd’hui tenté de glisser au sélectionneur national, tant ses hommes parurent s’élever, vendredi soir, contre les dogmes établis par le pater familias six jours plus tôt. Et puisqu’il est question de management, autant dire que « PSA » a reçu à Cardiff une leçon de la part de Warren Gatland, dont l’ultimatum lancé à ses doyens Jamie Roberts, Gethin Jenkins ou Adam Jones (« S’ils ne jouent pas bien, ce pourrait être leur dernière sélection ») fut quant à lui reçu cinq sur cinq. Que le capitaine Pascal Papé porte sur les nerfs de M. Rolland (« Alain, regarde ! — Ne me parle pas comme ça, Pascal ! — Mais regarde ! »), que Yoann Maestri n’ait pas actuellement le rayonnement que l’on peut attendre d’un deuxième ligne international, que Wenceslas Lauret soit loin des « standards du haut niveau » ou encore que Jean-Marc Doussain n’ait rien d’un éjecteur ou d’un buteur naturel ne sont ni des insultes, ni du french bashing, ni la facilité d’un raccourci journalistique : ce sont des faits. Alors, que faire ? Recadrer le capitaine ? Reposer Maestri ? Catéchiser Picamoles ? Évincer Lauret ? S’adjoindre enfin un spécialiste du jeu au pied ? Blanchir et rappeler Parra ? Seul Saint-André a la clé. Mais la fessée de Cardiff mérite une réaction, une ruade, une rébellion. Quitte à brûler l’esquisse d’équipetype que le XV de France pensait avoir gravé dans le marbre et offrir à Clive Woodward le triomphe qu’il ne mérite pas : « Je n’arrive pas à croire que Bastareaud puisse débuter un match quand Fickou cire le banc de touche. Il n’y a qu’à le regarder pour voir que Mathieu est hors de forme. » AUCUN PLAN B Une mêlée démembrée, un jeu d’attaque en chantier, une indiscipline balourde, des buteurs aux abois, un demi d’ouverture plus ciblé dans sa zone que Brock James ne le fut en sept ans à Clermont et, plus globalement, une incapacité chronique à réagir aux coups de boutoir d’une équipe pourtant privée du patron de sa défense (Jonathan Davies) et de son leader d’alignement (Alun Wyn Jones). Tout cela pour résumer le discrédit Le point tricolore. « Stuart Lancaster doit se demander comment son équipe a pu perdre à Paris », jubilaient de concert Brian Moore et Austin Healey, boules de fiel d’outre-Manche. C’est grave, docteur ? N’exagérons rien. Mais c’est en tout cas insuffisant pour espérer une victoire à Murrayfield, un succès contre l’Irlande et une médaille d’or dans le Tournoi 2014. Fatalement, dès que l’adversaire place deux défenseurs sur « Panzer » Picamoles ou écharpe la connexion entre Plisson et Fofana par le seul truchement d’une « rush defense » vieille comme le monde, le XV de France semble soudainement dépourvu de solutions. Fatigués, les Bleus ? Les GPS quantifiant d’ordinaire chacun de leurs mouvements seront bien incapables d’en attester puisque le tombeau en ferraille du Millennium ne permettait vendredi soir la moindre bienveillance satellitaire. Mais qu’on soit clairs : comme Jean-Marc Doussain, Wenceslas Lauret ou Hugo Bonneval le furent en Top 14, les Diables rouges Gethin Jenkins, Sam Warburton ou Rhys Webb étaient tous titulaires lors du dernier week-end de Ligue celte ; et à notre connaissance, aucun Tricolore ne fut aperçu la veille au soir à St Mary Street, engloutissant des poubelles dans des amoncellements de barquettes de frites (à moins que ce ne soit le contraire) ou défiant Andy Powell et Ernest Hemigway sur le zinc du « Tiger Tiger ». Remarquez, on aurait peut-être préféré. C’eut été une bonne raison de tout brûler… ■ L’entrée en jeu de Maxime Machenaud aura été bénéfique mais hélas, l‘écart au score était déjà fait… Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany Par Marc DUZAN [email protected] Résultats - Classement Galles - France Angleterre - Irlande Italie - Ecosse Classement 1. Irlande 2. Angleterre 3. Galles 4. France 5. Écosse 6. Italie 27-6 13-10 20-21 Pts 4 4 4 4 2 0 J. 3 3 3 3 3 3 G. 2 2 2 2 1 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. G.A. 1 42 1 21 1 6 1 1 2 -41 3 -29 #-# & +& La France ne remportera un 10e grand chelem. Le rêve s’est évanoui vendredi à Cardiff où les Bleus ont été largement dominés par les Gallois. Consolation, ils peuvent toujours remporter ce Tournoi à condition, d’abord, de gagner les deux prochains matchs, face à l’Écosse, qui s’impose en Italie, et l’Irlande, qui a perdu son invincibilité à Twickenham au terme d’un match palpitant. XV Le du Tournoi des 6 Nations 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 M. Brown Trimble O’Driscoll Roberts S. Lamont Weir Care Warburton Parisse Lydiate Hamilton Launchbury A. Jones Hibbard G. Jenkins Angleterre Irlande Irlande Galles Écosse Écosse Angleterre Galles Italie Galles Écosse Angleterre Galles Galles Galles . *.1 %#.* "* - "- " +.- %+ .- .++ -* " 1*- - %#.* (. !"* "-.* -#** +- !%#""& *#"- - * " !"*.0 +- %#.* +)1*-* .*"- +%#*-& #" -#" - %*#./ %* ." -. +"-'. +.* + +%#*-+ .- "/. Prochaine journée - 8 et 9 mars Irlande - Italie Écosse - France Angleterre - Galles sam. 15 h 30 - arbitre M. Owens (Gal.) sam. 18 heures - arbitre M. Pollock (N.-Z.) dim. 16 heures - arbitre M. Poite (Fra.) -. $%- #" *+ #"+. - +.* . # )'.% *" .1 8 Galles - France La technique Galles France GALLES > 15. Halfpenny (23. Hook 71e), 14. Cuthbert, 13. North, 12. Roberts, 11. L. Williams; 10. Priestland (22. Biggar 71e), 9. Webb (21 Philipps 71e); 7. Warburton (cap), 8. Faletau, 6. Lydiate (17. P. James 51e- 61e, 20. Tipuric 71e); 5. Ball (19. Coombs 71e), 4. Charteris; 3 A. Jones (18. Rh. Jones 71e), 2. Hibbard (16. K. Owens 57e), 1. G. Jenkins (17. P. James 71e). FRANCE > 15. Dulin, 14. Huget, 13. Bastareaud (23. Fickou 71e), 12. Fofana, 11. Bonneval; 10. Plisson (22. Tales 64e), 9. Doussain (21. Machenaud mt); 7. Lauret, 8. Picamoles, 6. Nyanga (18. Debaty 51e- 61e, 20. Chouly 61e); 5. Maestri (19. Vahaamahina 64e) 4. Papé (cap); 3. Mas, 2. Szarzewski (16. Mach 64e), 1. Domingo (17. Forestier 64e). À CARDIFF - Vendredi 21 heures 73 086 spectateurs. Arbitre : M. Rolland (Irlande). Évolution du score : 3-0, 8-0, 11-0, 11-3, 14-3, 14-6, 17-6, 20-6 (MT) ; 27-6 (score final). GALLES : 2E North (5e), Warburton (62e) ; 1T (62e), 5P (2e, 10e, 20e, 34e, 40e) Halfpenny. Carton jaune : Jenkins (50e, faute technique). 27 6 Le film LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Le fait technique SI LE PLAN DE JEU CONCOCTÉ PAR WARREN GATLAND ÉTAIT PRÉVISIBLE, IL N’A POUR AUTANT JAMAIS ÉTÉ MIS EN ÉCHEC PAR DES BLEUS INCAPABLES DE S’ADAPTER. DÉCRYPTAGE D’UNE DÉFAITE AVANT TOUT MENTALE. ● 2e pénalité GALLES Peu après le coup d’envoi, Nyanga tarde à se dégager de la zone de plaquage. Halfpenny, du milieu du terrain, passe la pénalité. GAL - FRA : 3-0 ● 6e essai GALLES Suite à une superbe combinaison initiée au milieu du terrain, Halfpenny, qui s’est intercalé dans la ligne, tape un long coup de pied à suivre. Dulin, bien placé, se couche sur la ballon mais Doussain, qui arrive lancé du côté droit, le percute. L’arrière relâche la balle qu’aplatit aussitôt North qui a suivi l’action. Halfpenny manque la transformation. GAL - FRA : 8-0 ● 8e pénalité GALLES Le capitaine Papé est sanctionné pour une position de hors-jeu. Depuis le milieu du terrain, l’arrière Halpenny creuse encore l’écart. GAL - FRA : 11-0 ● 17e pénalité FRANCE Sur une mêlée introduction française obtenue après un bras cassé, Jones finit par se faire pénaliser. Doussain LES BUTEURS ouvre enfin la marque pour la Halfpenny : 1T/2, 5P/6 ; Doussain : 1P/2 ; Plisson : France. 1P/2. GAL - FRA : 11-3 FRANCE : 2P Doussain (17e), Plisson (31e). Cartons jaunes : Mas (50e, faute technique), Picamoles (63e, faute technique). Les stats OCCUPATION Galles 57 % France 43 % POSSESSION Galles 51 % France 49 % Si les deux équipes ont sensiblement tenu le ballon autant l’une que l’autre, le jeu s’est davantage cantonné dans la moitié de terrain française. Ce qui, à indiscipline quasiment égale, explique qu’Halfpenny ait disposé de plus de tentatives de but que les buteurs français… CONQUÊTE TOUCHE Galles 14 (5+9) dont 3 ballons perdus (2+1) France 12 (3+9) dont 2 sur lancer adverse (1+1) et 1 ballon perdu (1+0) MÊLÉE Galles 6 (2+4) dont 2 sur introduction adverse (2+0) et 3 ballons perdus (2+1) France 5 (3+2) dont 3 sur introduction adverse (2+1) et 2 ballons perdus (2+0) En matière de statistiques, le rendement de la mêlée française ne semble pas si mauvais… Mais la réalité du terrain est autre. En effet, tous les ballons remportés en mêlée l’ont été via des pénalités, la France ne lançant jamais le jeu après mêlée ! D’ailleurs, seules deux mêlées n’ont pas accouché d’un coup de sifflet, toutes remportées par les Gallois, dont une sur introduction de Doussain… DISCIPLINE PÉNALITÉS CONCÉDÉES Galles 10 (3+7) Plaqueur-plaqué : 4 ; hors-jeu : 1 ; entrée sur le côté : 1 ; ballon gardé au sol : 1 France 11 (5+6) Mêlée : 4 ; ballon gardé au sol : 3 ; plongeon : 1 ; hors-jeu : 1 ; plaqueur-plaqué : 1 COUPS FRANCS CONCÉDÉS Galles 1 Mêlée : 1 France 0 Comme vu ci-dessus, la mêlée a pesé de tout son poids sur le barème des sanctions. L’autre secteur sensible (principalement côté français) a concerné la zone plaqueur-plaqué où les Bleus se sont trop souvent fait piéger par les Gallois, malins dans leurs déblayages… ● 19e pénalité GALLES Sur une nouvelle mêlée introduction française, cette fois Mas perd ses appuis et s’effondre.À 45 mètres, Halpenny ajoute trois points. GAL - FRA : 14-3 ● 32e pénalité FRANCE Pour se racheter, Mas pousse Jenkins à la faute en mêlée fermée. Après deux échecs, Doussain cède le rôle de buteur à Plisson. À environ 35 mètres, le Parisien réduit l’écart au score. GAL - FRA : 14-6 ● 35e pénalité GALLES Aussitôt après, les Gallois reviennent dans le camp français et enchaînent les temps de jeu. Fofana plaque North mais tarde à se dégager de la zone plaqueur-plaqué. En face des poteaux, Halfpenny passe la pénalité. GAL - FRA : 17-6 ● 40e pénalité GALLES Sur une mêlée introduction française, Szarzewski ne parvient pas à talonner le ballon. La mêlée tourne, Faletau hérite du ballon et part au ras. La troisième ligne française se met à la faute. GAL - FRA : 20-6 ● 65e essai GALLES Peu après que Picamoles ait été sanctionné d’un carton jaune et que les Gallois choisissent de taper en touche, les Diables rouges lancent Roberts au centre du terrain qui perce. Premier arrivé sur le ruck, le capitaine Warburton ramasse le ballon et s’échappe au ras pour aplatir à bout de bras sur la ligne. En face des poteaux, Halpenny transforme. S.V. GAL - FRA : 27-6 DÉFENSE Galles Plaquages effectués : 116 Plaquages manqués : 26 82 % de réussite France ATTAQUE ZONES DE JEU Plaquages effectués : 69 Galles 47 Plaquages manqués : 8 Au ras : 20 (12+8) ; autour du 10 : 8 (5+3) ; 90 % de réussite jeu au pied de récupération : 6 (4+2) ; au large : Le pourcentage de réussite 6 (5+1) ; entrejeu : 3 (2+1) ; dans le fermé : gallois peut sembler éton2 (1+1) ; contre-attaques : 2 (2+0) nant. Sauf que sur les 126 France 69 plaquages réussis, beaucoup l’ont été en avançant Au ras : 25 (13+12) ; contre-attaques : 10 (4+6); autour du 10 : 9 (1+8) ; entrejeu : 8 (4+4) ; dans le tandis que les Français ont fermé : 8 (4+4) ; au large : 5 (2+3) ; jeu au pied de trop subi. L’essai de Warburton (pourtant pas le récupération : 4 (4+0) plus puissant des Gallois) Si les Bleus ont davantage entrepris (118 courparvenant à aplatir entre ses contre 61, 372 mètres parcourus contre 188), Szarzewski et Mas en est le notamment en cherchant à franchir au milieu de parfait exemple. N. Z. ■ terrain en deuxième mi-temps, ils ont perdu beaucoup trop de ballons (14 contre 8). Contrairement à leurs hôtes, qui se sont contentés de gérer leur avance en deuxième période. C’était écrit d’avance et pourtant les Bleus sont tombés dans le panneau. Incapables de changer de plan défensif en conquête directe, notamment en touche, les Français ont laissé les Gallois agresser le milieu de terrain tricolore. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany DÉVIATIONS - PERCUSSIONS : SANCTION ! P Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial [email protected] eut-on vraiment parler de rugby lorsque son propre pack a été bousculé, brinquebalé, humilié par l’agressivité de celui d’en face ? Eh oui, quand même. Parce qu’au-delà de la faillite en mêlée fermée qui a surtout fait mal à l’orgueil, la raison objective de la débâcle française ne provient certainement pas de ce secteur de jeu. Non, la véritable cause de la débâcle peut être se trouve ailleurs, dans un plan de jeu gallois récité à la perfection que les Français n’ont jamais su contrecarrer. Le dessein de Warren Gatland ? Il tenait en trois points qui, sans que l’on cherche plus que cela à se pousser du col, avaient largement été évoqués dans ces colonnes au matin de la partie : se fournir des touches dans le camp français, lancer le jeu en déviation, attaquer la zone de Jules Plisson. Trois points auxquels les Bleus n’ont jamais su répondre… WARBURTON SEUL AU MONDE EN FOND DE TOUCHE Passons rapidement sur le fait que les Bleus ont globalement été dominés dans les échanges de ping-pong rugby au point de sortir trop vite leurs ballons du terrain et de permettre aux Gallois de remplir la première condition de leur plan et venons-en au plus fâcheux. À savoir le comportement du contre français en touche… Certes, le talonneur gallois Richard Hibbard n’est pas un grand lanceur. Les statistiques d’avant-match plaidaient en ce sens puisque 85 % des lancers gallois se situaient avant ce match sur le premier ou le deuxième bloc. Mais après un, deux, puis trois lancers en fond d’alignement sur un Warburton seul au monde (Maestri et Nyanga ayant choisi d’axer leurs efforts sur Charteris et le début d’alignement) n’aurait-il pas été judicieux de pister un minimum le capitaine gallois ? Le fait est que plusieurs fois, ce dernier reçut le ballon au niveau du nombril, ce qui aurait presque permis de la contrer avec un seul lifteur… Et le pire ? C’est que la mi-temps n’a même pas servi à régler ce point crucial. Permettant aux Gallois d’accéder au fond de touche pendant quatre-vingts minutes et de jouer en déviation pour leurs trois-quarts, ainsi qu’ils l’avaient prévu… ROBERTS A BIEN VISÉ PLISSON Derrière ? Nul besoin d’être grand clerc pour deviner qu’avec North et Roberts au centre, les épaules de Jules Plisson allaient chauffer… Preuve en fut faite dès la 6e minute, avec une combinaison de tableau noir. Prise en fond de touche (de piètre qualité d’ailleurs) bonifiée par la percussion de Jamie Roberts sur Plisson, regroupement rapide puis temps de jeu au large pour Halfpenny (joué d’ailleurs avec un retour intérieur prévu d’avance et qui ne s’imposait pas) dont on connaît la fin, avec ce télescopage entre Doussain et Dulin et l’essai de North… Mais la preuve fut encore plus éclatante sur le deuxième essai, à la 63e. Prise de Warburton seul aux 15 mètres, percussion et franchissement de Roberts sur Plisson, essai de Warburton replacé dans la dépression, sur la bordure… Alors, bien sûr, on peut encore une fois regretter l’absence de Thierry Dusautoir dont la science de l’anticipation aurait peutêtre pu apporter d’autres gages de solidité. Mais surtout se demander s’il n’aurait pas été judicieux, en cours de match, de renforcer la zone de Plisson avec l’ailier côté fermé ! Las, comme en touche, les Bleus furent incapables de s’adapter en cours de partie… Philippe Saint-André ne réagissant qu’après le deuxième essai, en remplaçant l’ouvreur du Stade français par Rémi Tales. Las, il était trop tard ! De quoi s’interroger, comme on l’avait évoqué vendredi, quant au choix du demi d’ouverture titulaire ? On en laissera « PSA » seul juge… ■ L’interview YANNICK NYANGA - TROISIÈME LIGNE AILE DU XV DE FRANCE LE TOULOUSAIN DONNE SA VERSION DES FAITS À PROPOS DE LA PÂLE COPIE RENDUE PAR LES TRICOLORES EN TOUCHE. « Pas su nous adapter » Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU [email protected] En tant que capitaine de touche, comment analysez-vous la prestation d’ensemble du XV de France dans ce secteur ? Je pense que sur nos ballons, sans être géniaux, nous avons été corrects. Le gros point noir a été sur leurs lancers. Nous avons été incapables de les contrer. Ils ont su trouver la solution à nos contres et nous avons été clairement déficients dans ce secteur. Nous n’avons pas su nous adapter. C’est une déception qui, ajoutée au résultat final, fait que nous sommes ressortis avec beaucoup de frustration. Nous avons été trop naïfs. C’est râlant car, mis à part cela, je n’ai pas eu l’impression que nous avons été mis en grande difficulté dans la partie. Défaillants en contre en touche mais aussi sur mêlée et même pénalisés, les avants sont-ils passés à côté ? La première pénalité qui coûte trois points est sifflée contre moi. Je suis plaqueur. J’ai l’impression de ne pas gêner la sortie, j’ai la volonté de sortir. Mais à ce moment-là, des joueurs gallois viennent pour déblayer. Le ballon sort vite mais l’arbitre estime que je suis en tort. Tant pis. D’une manière collective, devant, on passe à côté de notre match. Il n’y a pas eu une grosse bataille. Les Gallois ne nous étaient pas supérieurs, notamment sur le plan physique. Ils se sont nourris de nos erreurs. Reste que le deuxième essai vient d’un lancement où vous décidez de contrer en touche sur le premier bloc et les Gallois la jouent au fond. D’ailleurs, plusieurs fois on a eu l’impression que le contre français ne sautait pas dans la bonne zone… Nous avions vu à la vidéo que sur les touches complètes, ils prenaient 80 % de leur ballon en premier sauteur ou sur le deuxième bloc en avançant. Nous avions décidé de faire l’effort dans ces deux zones et de les bloquer. Ils ont contourné notre parade. Il faudra revoir tout ça à la vidéo mais ils ont été intelligents dans leur annonce. Autre insuffisance : plusieurs fois, vous vous êtes contentés de défendre en bas, même loin de vos lignes, alors que, par deux fois, les lancers gallois sont arrivés au niveau de la taille des sauteurs. Pourquoi ne pas avoir tenté de les prendre en l’air ? Je le répète, nous nous sommes mal adaptés à leurs annonces. Moi, j’étais souvent devant et je me suis concentré sur cette zone. L’analyse vidéo nous permettra d’éclaircir ces points. Pour le moment, je ne peux que le constater mais pas l’expliquer. C’est votre rôle de capitaine de touche, non ? Oui mais je ne pense pas que nous perdons la rencontre là-dessus. Je n’aime pas avoir d’analyse à chaud sans avoir revu le match car parfois tu n’es pas objectif. ■ Galles - France La technique 9 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Les clés du match L’ÉCHEC DES BALLONS PORTÉS C’était le plan, prévu par les Bleus : éviter de s’exposer au « blitz » gallois en pénétrant dans l’axe, via des ballons portés. Conscients que leurs adversaires chercheraient, au vu de leur déculottée contre l’Irlande, à écrouler immédiatement le sauteur, les avants français avaient opté pour des « portés décalés ». Las, ces intentions ont été réduites à néant par l’agressivité des Gallois mais également par le manque d’organisation des Tricolores. En effet, chaque tentative de porté a débouché sur un maul destructuré obligeant Picamoles à partir seul. Sauf qu’en face les plaqueurs n’étaient pas italiens mais gallois… Le seul porté « collectif », effectué à la 77e (!) ayant quant à lui été tué dans l’œuf par les bras gallois. Comme face à l’Italie, la paire de centre française n’a pu s’exprimer. Mathieu Bastareaud, à gauche, a souvent choisi de défier la défense galloise, la faute à des sorties de balles très lentes. La seule fois où il est parvenu à se lancer, les Bleus ont failli marquer. Quant à Wesley Fofana, à droite, il a fini par s’isoler sur sa seule percée du match. Photos M. O. - D. P. DÉCRYPTAGE LES FRANÇAIS ONT SOUVENT FRANCHI LE RIDEAU DÉFENSIF GALLOIS, SANS JAMAIS PARVENIR À CONCRÉTISER. LA FAUTE À DE MULTIPLES DÉTAILS, ERREURS OU MAUVAIS CHOIX QUI PLOMBENT LE BILAN. TRANSMISSIONS : LE MONDE À L’ENVERS Par Simon VALZER [email protected] L es Français le savaient. Pour triompher à Cardiff, ils devaient déjouer la « rush defense » galloise, un schéma défensif qui consiste en des montées très rapides sur les extérieurs pour contraindre l’attaque à revenir au centre du terrain, où la défense est concentrée. Pour ce faire, les Bleus n’ont, cette fois, pas opté pour le jeu au pied court comme ils l’avaient fait contre l’Angleterre. Un choix qui visait à ne pas s’exposer aux terribles relances du pays de Galles, formation bien plus dangereuse dans cet exercice que le XV de la Rose. À défaut, les Bleus devaient donc se concentrer sur le jeu debout afin d’assurer la continuité du jeu après contact, et ainsi franchir pour profiter des espaces laissés derrière le premier rideau. OFF-LOADS INEFFICACES Dans un sens, on peut dire que les Tricolores ont fait ce qu’ils avaient à faire : à l’issue du match, les Bleus comptaient pas moins de vingt passes après contacts, contre seulement trois côté gallois ! Seulement, combien de ces passes ont-elles rempli leur rôle, à savoir trouver l’avancée ? Aucune, ou presque. Les fameux « off-loads » se sont résumés à un festival de passes au sol manquées, de transmissions imprécises, de ballons lâchés à la hâte. Résultat, les Bleus ont joué en reculant et ont subi la pression défensive galloise. Une pression d’autant plus forte que les Bleus ont trop rarement bénéficié de libérations rapides et que le demi de mêlée titulaire, Jean-Marc Doussain, a clairement failli dans sa mission de premier accélérateur de l’attaque. Résultat, quand le ballon arrivait au milieu du terrain, les centres français n’avaient guère plus assez de temps pour faire autre chose que de mettre le ballon sous le bras et défier, avant de subir le pressing gallois au sol. Faute de se montrer capables de s’adapter en changeant leur plan de jeu, les Français ont persisté. Et, contre toute attente, cela a fini par fonctionner en deuxième mi-temps. Pourquoi ? Parce que les avants ont été plus rapides et efficaces sur les zones de ruck et que l’entrée de Maxime Machenaud a donné un vrai coup de fouet à l’attaque. Résultat, les Français ont balayé la largeur du terrain et ainsi ouvert quelques intervalles grâce auxquels ils ont franchi le rideau. Mais, même proches de la ligne, les Bleus se sont montrés trop maladroits dans le dernier geste (ou trop peu inspirés dans leur dernier choix) pour marquer le moindre essai. À ce titre, on revoit encore Mathieu Bastareaud oublier Brice Dulin à quelques mètres de la ligne, Louis Picamoles se faire pousser en touche plutôt que d’assurer la continuité du jeu derrière lui ou encore Wesley Fofana obliquer sa course à l’intérieur et se couper du soutien plutôt que « ressortir » pour retrouver du soutien après une percée. LE PARADOXE DES AVANTS ANIMATEURS Dans ce registre, le constat s’inscrit dans la continuité de ce qui avait été observé contre l’Italie : les avants tricolores se montrent bien plus performants que les trois-quarts pour assurer la continuité du jeu. Surprenants animateurs du jeu français, Nicolas Mas et Pascal Papé comptent autant de franchissement s que les trois-quarts tricolores et presque autant de défenseurs battus (respectivement trois et deux). Le problème, c’est qu’à tenir ce rôle, ils en oublient celui pour lequel ils sont présents sur le terrain: assurer des libérations rapides en faisant preuve d’efficacité maximale sur les zones de ruck. Des avants animateurs, oui, mais de là à ce qu’ils en négligent les fondamentaux... C’est bien le monde à l’envers ! ■ En bref L’indiscipline, ce mal qui enfle Tout avait pourtant bien commencé. Face à l’Angleterre, les Bleus n’avaient concédé que quatre pénalités. Un modèle de discipline, qui permit aux protégés de SaintAndré de ne pas s’exposer à la botte d’Owen Farrell. Et puis ils ont basculé. Face à l’Italie, la semaine suivante, les Bleus ont multiplié ce chiffre par quatre. Seize pénalités concédées, assorties d’un carton jaune à Sébastien Vahaamahina et une expulsion pour Rabah Slimani. Un avertissement sans frais qui n’avait pas coûté la victoire aux Bleus. Hélas, le XV de France n’a pas retenu la leçon. Certes, les Bleus ont « seulement » concédé onze pénalités et écopé de deux cartons jaunes. Mais de toute évidence, c’est déjà trop. Tout d’abord parce que le niveau international interdit de franchir la barrière fatidique de dix pénalités et qu’à ce niveau, la moindre minute passée en infériorité numérique peut s’avérer fatale. Enfin, parce que les Tricolores auraient pu éviter de nombreuses, ne serait-ce qu’en restant dynamiques au moment d’aller au sol, histoire de se dégager au plus vite de la zone plaqueur-plaqué (quatre pénalités). Plus grave encore, les Bleus ont commis ces fautes aux pires moments (lors des entames) et aux pires endroits (proches de leur ligne d’en-but, ou dans l’axe des poteaux). Alors, c’est grave docteur ? S. V. ■ JEU AU PIED : LA LEÇON Pragmatiques, les Gallois l’ont d’abord été dans leur occupation du terrain. D’abord via leur renvoi, tous effectués sur Huget, sachant que ce dernier ne dégagerait pas et que Doussain se trouvait sur son mauvais pied… Résultat, au coup d’envoi comme à chaque fois qu’ils ont encaissé des points, les Gallois sont revenus dans la moitié de terrain française. Voilà qui tranchait singulièrement avec les renvois bleus, bottés sans dessein stratégique. Mais au-delà des renvois, les Diables rouges ont donné la leçon dans le jeu au pied en général, se montrant plus patients que les Français lors de chaque échange de ping-pong rugby, où les Bleus ont sorti trop facilement le ballon en touche. Exactement ce que voulaient les Gallois… Ajoutez à cela que l’option du jeu au pied pardessus fut totalement ignorée par les Bleus (hormis en une occasion d’ailleurs proche de réussir, entre Plisson et Bonneval) et vous mesurerez mieux la leçon reçue par le XV de France. LES « TONDEUSES À GAZON » GALLOISES L’ex-mentor de la défense française David Ellis remettait après chaque rencontre le prix de la « tondeuse à gazon » au plaquage le plus bas réussi par un Tricolore. On ignore qui l’aurait gagné au pays de Galles mais Dan Lydiate n’en serait pas loin… Dans son sillage, les Gallois ont brisé l’élan du jeu tricolore en allant les chercher de manière très agressive, au-delà de la ligne davantage. Résultat ? Soit les Bleus se mettaient à jouer en reculant, soit Warburton parvenait à gratter le ballon… Du superbe ouvrage concocté par Shaun Edwards, qui renvoie les Bleus à leurs chères études, dont la défense s’est en comparaison montrée bien trop peu agressive. L’ATTENTISME DES BLEUS S’il fallait en garder un symbole, ce serait probablement ce ballon perdu par Doussain pour avoir attendu plus de cinq secondes derrière un ruck. Au contraire de Gallois remuants et pleins d’envie, les Bleus ont bien trop subi l’événement au pays de Galles. Sur la ligne d’avantage, les Gallois avançaient quand les Bleus reculaient. Question d’envie et de détermination plus que de technique ? Peut-être. Mais il s’agit bien de l’essence de ce jeu… N. Z. ■ 10 Galles - France Les joueurs LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Les avants LOUIS PICAMOLES - NUMÉRO 8 DU XV DE FRANCE EN ÉCHEC DANS LE JEU, PUNI D’UN CARTON JAUNE ET COUPABLE D’UN GESTE D’HUMEUR, IL A CRISTALLISÉ LES CRITIQUES DU STAFF. LOUIS LE BROCARDÉ Par Jérémy FADAT, envoyé spécial (avec P.-L.G.) [email protected] I l y a des jours comme ça… Des sales soirées où tout part en vrille. Où plus on cherche le salut, plus il nous fuit. Des jours comme ça, où tout vous échappe, il y en a. Mais voilà, pour Louis Picamoles, il ne devrait pas y en avoir. Le devant de la scène, ses fleurs autant que ses invectives, privilège et limites d’un surdoué. Car quand Picamoles tient le ballon, c’est tout un peuple qui charge avec lui, toute une équipe qui espère s’engouffrer dans son sillon, tout un staff qui attend déjà la suite. Alors quand le Toulousain avance moins, c’est une France qui recule. Vendredi soir, bien malgré lui, il a été à la fois symptomatique et symbolique de l’impuissance tricolore. Car s’il a été le deuxième Bleu à gagner le plus de terrain (57 mètres), le surpuissant troisième ligne n’a pas eu son rayonnement habituel. Encore moins celui attendu. Frustré ou revanchard, il a pourtant insisté. S’est presque entêté à vouloir casser une ligne adverse aux aguets, et prête à l’isoler. Ce qui a particulièrement irrité Yannick Bru, au point que l’entraîneur des avants citait son nom à chaud, sans qu’il n’y ait besoin de l’y pousser : « Il y a eu par moments des solutions de passes mal exploitées. Aujourd’hui (vendredi, N.D.L.R.), certains ont manqué de discernement. Louis était ciblé par les Gallois et il aurait pu faire plus de passes. » Difficile de donner totalement tort au technicien : Picamoles a effectué sept passes au total et porté quinze ballons. Il a ainsi oublié Maxime Machenaud sur un surnombre en bord de touche alors que l’essai était promis au Racingman en fin de match… Il a aussi fini plusieurs fois en touche. Au sens propre Troisième ligne aile NYANGA ET LAURET ONT SOUFFERT DE LA COMPARAISON Les deux athlétiques flankers ont subi comme rarement dans les impacts, dominés par une troisième ligne adverse royale. Le constat vaut surtout pour Wenceslas Lauret au potentiel physique pourtant sans égal dans le groupe France. Le Racingman a été repoussé à plusieurs reprises avec virulence par la défense galloise. Ses reculades à la 7e et à la 41e minute ont frappé les esprits. Ses efforts en deuxième période seront restés vains. Meilleur plaqueur côté français (dix), on ne pourra au moins pas lui reprocher son manque d’investissement. Dans son profil de coureur, Yannick Nyanga aura apporté un peu plus. Son grattage sur Halfpenny (1re) a été sévèrement sanctionné d’une pénalité. Toujours à l’affût, réactif, il a récupéré un ballon égaré et s’est mué passeur décisif pour Yoann Huget. En vain, l’essai étant refusé pour un en-avant de Pascal Papé. À créditer d’un bon grattage sur le coup d’envoi de la deuxième mi-temps. Le Toulousain, capitaine de touche, n’aura pas trouvé la solution pour contrer l’alignement adverse. Remplacé par Damien Chouly (61e), à créditer d’une bonne rentrée, par son activité et son apport en touche. Les statistiques se révèlent cruelles pour les deux troisième ligne comme au figuré, propulsé sur le banc après un carton jaune (63e) qui a carrément exaspéré son staff (au-delà de l’empêcher de faire entrer Vahaamahina en numéro 6 comme il l’avait prévu). Première lame de Patrice Lagisquet : « Je n’ai pas tout compris sur l’arbitrage des rucks en début de match. Mais après, on a donné raison à l’arbitre. On avait dit à la mi-temps d’absolument sortir de la zone. Et il y a cette faute de Louis, qui laisse le bras sur le ballon… » Bru renchérit : « Ce deuxième jaune me fait enrager. » Et de répéter, quelques secondes plus tard : « Ça me fait enrager. » Autant que la riposte de Picamoles, sur cette exclusion temporaire, rouspétant vigoureusement et allant jusqu’à applaudir M. Rolland avant de sortir. PICAMOLES : « J’AI CRAQUÉ, JE M’EN VEUX » Alors quand Philippe Saint-André, samedi matin, a pesté que « pas mal de joueurs ont beaucoup parlé au lieu de faire le boulot sur le terrain » ou encore stigmatisé « le manque de discipline et de maîtrise des nerfs », impossible d’éviter le rapprochement avec Louis Picamoles. Ciblé par les Gallois pendant le match, visé par ses entraîneurs après. À froid, le numéro 8 plaidait coupable pour son geste d’humeur : « J’ai eu une réaction pas acceptable à ce niveau. Sur le coup, j’ai craqué. Je m’en veux beaucoup. Croyez-moi, j’ai appris. Je ne le referai plus. » Mea culpa lucide et honorable de sa part. Suffisant pour adoucir le courroux du staff et sauver sa place ? Peut-être dans le groupe, certainement pas dans le XV de départ. Picamoles a déçu à Cardiff, Picamoles a fauté au Millennium et il devrait le payer au prix fort. Ainsi va la vie (tortueuse) de l’exMontpelliérain chez les Bleus. Souvent encensé, parfois brûlé. Mais toujours épié. Au risque de flirter avec l’excès… ■ aile : ils auraient tous deux avancé d’un mètre avec le ballon. Surveillé comme le lait sur le feu, le troisième ligne centre français Louis Picamoles s’est souvent retrouvé pris dans la nasse rouge vendredi soir. Symbole de l’impuissance des Bleus. Photos M. O. - D. P. Les stats Troisième ligne centre PICAMOLES IMPUISSANT Les Irlandais ayant écrasé les Gallois par leur puissance devant, on attendait énormément de Louis Picamoles. Son début de rencontre n’a pas laissé entrevoir la suite : une bonne charge (8e), une réception contrôlée (10e). Mais au fil des minutes, le perforateur toulousain a marqué le pas. Ses deux sorties en touche (21e, 41e) ont symbolisé cette rare impuissance de sa part. Le numéro 8 a manqué de dynamisme et aura rarement su bonifier ses charges à répétition, au nombre de quinze pour une avancée de cinquante-sept mètres. On peut notamment déplorer sa fâcheuse incapacité du jour à passer le ballon après contact. À la 73e minute, sa percée spectaculaire a ainsi tristement abouti à un ballon sorti en touche, sous les yeux d’un Maxime Machenaud dépité. Au rang des points positifs, on retiendra tout de même un plaquage offensif, deux duels gagnés ballon en main et trois off-loads. Sa soirée, délicate, s’est transformée en cauchemar quand M. Rolland l’a sanctionné d’un carton jaune pour fautes répétées (63e) des Bleus dans les zones de rucks, le numéro 8 ayant été sanctionné à deux reprises. Sa nervosité du moment a contrasté avec son habituelle sérénité de façade. Une bien mauvaise soirée décidément. Après avoir déjà perdu son duel à distance avec l’Anglais Vunipola, Louis Picamoles n’aura pas su se hisser au niveau de Toby Faletau. Deuxième ligne ET PAPÉ EST SORTI DU MATCH… Pascal Papé aura échoué dans sa double mission de capitaine et de meneur de combat. Le deuxième ligne parisien n’aura pas digéré l’entame de rencontre catastrophique. À la 8e minute, il a ainsi offert les trois points d’une pénalité à Halfpenny pour avoir tapé, avec le pied, dans les mains du demi de mêlée gallois. Le capitaine aura été sanctionné une deuxième reprise à la 42e minute pour hors jeu. Sa nervosité s’est surtout ressentie sur une action en apparence anodine. 57e minute : Pascal Papé, en position de centre et tente de servir son partenaire PÉNALITÉS CONCÉDÉES ● BALLONS GRATTÉS ● PLAQUAGES RATÉS ● PLAQUAGES RÉUSSIS ● PASSES APRÈS CONTACT ● PASSES ● DÉFENSEURS BATTUS ● FRANCHISSEMENTS ● de club, Hugo Bonneval, en bord de touche ; sa passe, en-avant, n’arrive pas à destination et finit sa course en touche, provoquant le courroux de Pascal Papé vis-à-vis de son coéquipier, pourtant irréprochable sur l’action. Ses sermons répétés à l’arbitre n’auront rien arrangé. Dans tous les cas, il n’aura pas su, de la parole ou du geste, remettre son équipe dans le sens de la marche. Dans le jeu courant, Pascal Papé n’aura pas affiché son activité habituelle. Ses statistiques s’en ressentent : cinq plaquages, six ballons portés, deux défenseurs battus. Ses quatre prises de balle en touche BALLONS JOUÉS À LA MAIN ● 8 7 6 5 4 3 2 1 16 17 18 19 20 FRANCE Picamoles Lauret Nyanga Maestri Papé (cap.) Mas Szarzewski Domingo Mach Forestier Debaty Vahaamahina Chouly Étoiles 8 7 6 5 4 3 2 1 16 17 18 19 20 PAYS DE GALLES Faletau ★★ Warburton ★★★ Lydiate ★★ Ball ★ Charteris ★★ A. Jones ★ Hibbard ★ G. Jenkins ★★★ K. Owens P. James Rh. Jones Coombs Tipuric ★ 15 6 5 1 6 6 6 1 4 1 1 3 3 0 0 0 0 1 2 0 0 1 0 0 0 0 2 0 0 0 2 3 1 0 0 0 1 0 0 7 2 4 2 4 3 1 1 1 0 1 0 3 3 0 2 0 1 0 1 0 1 0 1 0 0 3 10 7 8 5 2 4 8 1 0 1 1 1 1 0 0 0 0 0 2 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 1 1 0 1 0 1 0 2 0 1 0 2 1 0 0 0 1 1 0 0 9 4 2 3 4 0 6 2 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 3 1 0 1 0 1 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 12 11 15 7 9 5 4 6 1 7 3 3 4 1 1 0 0 1 1 1 1 1 0 1 1 0 0 3 1 1 0 0 0 1 1 0 0 1 0 1 0 1 0 1 2 0 1 1 1 0 0 0 prometteur, bombardé numéro un avec la blessure de Benjamin Kayser, le Racingman a déçu. On pourra lui reprocher un lancer pas droit (30e) et deux plaquages manqués. Mais finalement, on déplore surtout son manque d’activité dans le jeu courant. D’ordinaire si disponible et dynamique, il s’est montré discret et a avancé de seulement dix mètres. Sa première charge à la 22e minute a ainsi été spectaculairement repoussée. Après une première période transparente, il s’est montré relativement plus à son aise avec une bonne charge (50e). Pour sa première sélection, Brice Mach, entré à la 63e minute, a tenté d’apporter son enthousiasme. À créditer d’un 100 % en touche et de trois charges. Piliers paraissent être une des rares satisfactions d’une prestation à oublier. Son associé s’est montré trop timide. Yoann Maestri aura certes plaqué beaucoup - huit interventions - mais rarement en avançant. Si le Toulousain ne rechigne pas aux tâches obscures, son apport dans le jeu courant se révèle trop limité : deux passes, un ballon porté. À titre de comparaison, l’anonyme Jake Balls, remplaçant de fortune du capitaine et référence mondiale Alun Wyn Jones, a réalisé trois plaquages offensifs, gratté un ballon et réalisé trois charges. Yoann Maestri a été remplacé à la 64e minute par Sébastien Vahaamahina. Sur le gril après le carton jaune stupide dont il a écopé contre l’Italie, le Perpignanais a apporté dans la dimension physique avec trois solides percussions. Talonneurs SZARZEWSKI NE CONFIRME PAS Dimitri Szarzewski était attendu au tournant. Auteur d’un début de Tournoi CONTRÉS EN MÊLÉE Au coup de sifflet final, Nicolas Mas s’est publiquement plaint du vice des Gallois, accusant notamment Jenkins de poussées anticipées. Excuse ou réelle explication ? Dans tous les cas, la mêlée française, supérieure sur le papier, a été relativement chahutée. Nicolas Mas a été sanctionné à une reprise pour être allé au sol (20e), comme son adversaire direct. Les deux joueurs ont d’ailleurs écopé d’un carton jaune pour mauvaises liaisons (51e). De son côté, Thomas Domingo a poussé Adam Jones à la faute à une reprise et s’est montré constant. Au décompte final, la mêlée française aura été sanctionnée de quatre pénalités - comme les Gallois - et d’un ballon perdu, sur une spectaculaire poussée adverse (39e). Le bilan chiffré paraît équilibré, la France étant notamment pénalisée par les cartons jaunes. Dans le jeu courant, Nicolas Mas s’est montré actif comme rarement - deux franchissements (11e, 21e), trois défenseurs battus et trente mètres parcourus, deuxième meilleur total des avants - à défaut de plaquer beaucoup - deux interventions. Thomas Domingo, moins en vue offensivement, s’est beaucoup démené sans ballon avec huit plaquages. Les entrants Yannick Forestier et Vincent Debaty ont souffert en mêlée fermée pendant les douze et dix-sept minutes respectivement passées sur le terrain, écopant chacun d’une pénalité. V. B. ■ Galles - France Les joueurs 11 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Les arrières L’interview JULES PLISSON - OUVREUR DU XV DE FRANCE TITULARISÉ POUR LA TROISIÈME FOIS DE RANG, LE JEUNE PARISIEN A ÉTÉ CONSTAMMENT VISÉ PAR LE SURPUISSANT JAMIE ROBERTS, LEQUEL L’A FAIT EXPLOSER SUR LE DEUXIÈME ESSAI GALLOIS. « Défensivement, je dois m’accrocher » Le grand chelem, vous en rêviez ? Oui. Comment digérer l’abandon de ce rêve ? En ayant les meilleurs résultats possibles. Il faut d’abord ramener une victoire d’Écosse et voir ce que feront l’Angleterre et l’Irlande. Chaque équipe a perdu au moins une fois. Cela se jouera à rien pour la victoire finale. Tout le monde a encore la volonté de faire quelque chose de bien dans ce Tournoi. N’est-ce pas dur de faire le deuil d’un grand chelem ? J’essayais de ne pas trop y penser. L’essentiel était de gagner au Millennium pour envisager le grand chelem. C’était un match charnière. Le grand chelem, c’est fini. Mais il nous reste deux gros matchs avant la tournée d’été. À nous de proposer un jeu plus agréable. Là, on a essayé d’emballer la rencontre mais ça n’a pas suffi. 11 à 0 après dix minutes, un coup de pied contré d’entrée pour vous. Avez-vous été submergé par l’environnement du Millennium ? Non. Ça m’a impressionné mais sans plus. Alors pourquoi la France s’est-elle lourdement inclinée ? Brice Dulin Héros malheureux Newport, samedi, 8 h 30, conférence de presse : Philippe Saint-André se présente avec la tête des mauvais jours. Douloureux lendemain de défaite. Questionné sur la progression de son équipe depuis deux ans, le sélectionneur invoque, en premier lieu, l’émergence d’une nouvelle vague. Et érige un homme en exemple : Brice Dulin, élu Talent d’Or - Société Générale contre les Gallois. L’arrière castrais, régulier, aura été un des rares à surnager du marasme tricolore. Les statistiques plaident en sa faveur : soixante-six mètres parcourus, trois défenseurs battus, deux passes après contact et un jeu au pied efficace. « Étant nettement derrière au score, il fallait tenter quelque chose et prendre des initiatives. J’ai essayé d’apporter individuellement, comme d’autres. Mais quand tu n’es pas capable de mettre suffisamment l’équipe dans l’avancée, c’est dur à avaler. Peut-être n’avons-nous pas assez réagi en équipe. » L’arrière aura surtout manqué de réussite à tous les niveaux. Sur le premier essai gallois notamment : « Sur le coup de pied, je me couche sur le ballon et je le tiens entre les mains. Mais la seconde d’après, je prends un coup derrière la tête (Jean-Marc Doussain le percute, N.D.L.R.). J’ai un petit trou noir et je lâche le ballon. C’est dommage car si nous ne prenons pas cet essai d’entrée, qui sait… » Plébiscité par le staff, le héros malheureux du jour ne compte pas arrêter sa progression en si bon chemin : « Je sais que c’est loin d’être parfait mais je travaille pour être meilleur et apporter davantage en étant plus décisif. » V. B. ■ Je suis frustré car j’ai l’impression qu’on a un peu donné le match aux Gallois, que nous l’avons perdu tout seuls. Nous faisons une erreur de placement sur le premier essai et ils se sont servis de notre indiscipline pour nous distancer. Si nous ne sommes pas disciplinés à l’extérieur, on ne peut pas exister. Malheureusement, quand on perce, ce qui est arrivé plusieurs fois, on ne parvient pas à marquer au bout. C’est d’autant plus frustrant que je n’ai pas le sentiment que nous ayons été déstabilisés, à part sur les bases du rugby. même l’impression que nous n’avons pas trop mal défendu. L’équipe n’a pas été mise en difficulté tant que ça sur ce plan mais c’est sur mon erreur de plaquage qu’ils percent. N’est-ce pas trop dur d’arrêter Roberts et North lancés ? D’emblée, je prends Roberts qui m’ouvre l’oreille et me sonne complètement. Je suis vite entré dans le bain. Oui, ils sont très bons, costauds, surpuissants. Bien sûr mais bon, sur une touche, Roberts vient plein fer sur moi et je m’éteins sur son genou ou je ne sais quoi… Les Gallois sont apparus très dominateurs dans le domaine physique… Bien sûr qu’ils sont physiques et que l’on a subi. Mais encore une fois, peut-être que j’ai tort, je n’ai pas eu l’impression d’être déstabilisés. J’ai plutôt le sentiment que nous avons trouvé des solutions pour franchir leur défense. J’ai trois ou quatre actions en tête sur lesquelles on perce mais on n’arrive pas à sortir à hauteur et trouver les soutiens pour marquer. Ce plaquage manqué, lourd de conséquence (deuxième essai gallois), est-il dû à un déficit de puissance ou de technique défensive ? Il y a forcément une erreur technique à partir du moment où je le loupe. Sur le coup, je regarde le 9 et vois Roberts arriver très vite, au dernier moment. Une erreur technique face à la puissance de mecs comme ça, ça ne pardonne pas. Une spécificité du très haut niveau ? Oui, c’est sûr. J’ai raté ce plaquage-là. C’est comme ça. C’est la première fois que j’affrontais des centres aussi costauds et puissants. Voilà, encore une fois, j’apprends même si j’aurais aimé ne pas faire cette erreur car j’ai l’impression que nous avons essayé de créer, de produire. On a eu les solutions pour les mettre en difficulté. Que vous a-t-il manqué pour que ce soit le cas ? Je ne sais pas. On a peut-être un peu trop fait preuve de gourmandise, avec la volonté de sauver la patrie tout seul… Je n’en sais rien. Il aurait fallu se montrer plus patient pour marquer. C’est décevant car sur ce match-là, avec plus de discipline, les choses auraient été différentes. Cela oblige-t-il l’ouvreur que vous êtes à tout remettre en question ? Après une défaite, on a tendance à remettre les choses en question. Mais si nous sommes disciplinés, c’est différent. C’est agaçant. Personnellement, comment vont vos épaules ? Ça va mais, sur la première action, le premier contact, Jamie Roberts m’ouvre l’oreille. J’étais un peu K.-O. Après, juste avant que je sorte, je prends un de ses genoux dans la mâchoire et suis un peu éteint. Vous prenez la charge des tirs au but en cours de première mitemps. Pourquoi ? Sur la pénalité en question, on demande les points. Je vais voir Jean-Marc (Doussain, qui avait raté une pénalité, N.D.L.R.) et lui dis : « Tu veux que je la Les Gallois avaient ciblé le milieu de terrain et vous ont visé… Durant tous leurs matchs, ils ciblent cette zone. Je ne vois pas pourquoi ils s’en seraient privés contre nous. J’ai quand Arrière DULIN À RÉACTION Brice Dulin a vécu une entame de match en enfer. Sous la pression de North dans le troisième rideau et percuté par Doussain (6e), il a ainsi laissé échapper un ballon devant son en-but, offrant le premier essai aux Gallois. Le Castrais a néanmoins su se remobiliser pour rendre une copie finale propre et surtout tenter de sécuriser une équipe fébrile quand il le pouvait : un sauvetage in extremis (25e), un dégagement en catastrophe (27e), une bonne réception (29e) ou un gros jeu au pied (37e) à son actif. Joueur français le plus fringant offensivement, il a également remonté deux ballons intéressants (12e et 74e) et parfois déstabilisé la défense adverse. Mais il s’est aussi trop souvent coupé du soutien et n’a encore pas assez fait jouer derrière lui. Comme depuis le début du Tournoi, Yoann Huget a démontré une grande assurance. D’abord car il n’a jamais subi physiquement quand il a été sollicité. Ensuite car il a été efficace (1re, 17e et 32e) sous les coups d’envoi gallois (malheureusement peu nombreux) sur lesquels il était visé. Son alter ego, Hugo Bonneval, a prouvé qu’il avait le niveau international. Sous pression à plusieurs reprises (5e ou 70e), il est parvenu à s’en sortir ou à dégager les siens. Toujours imprévisible, il a effectué une belle intervention dans la ligne (11e) ou s’est sorti brillamment des griffes de plusieurs adversaires (58e). Mais à son discrédit, il n’a pas capté la passe - certes peu académique et dans son dos - de Mathieu Bastareaud devant la ligne d’en-but galloise (50e) qui lui aurait offert, à coup sûr, son deuxième essai avec les Bleus. Centres Ailiers HUGET ET BONNEVAL INVITÉS C’est certainement la principale satisfaction au cœur de cette « bouillie » de rugby : la France possède des ailiers. FOFANA MUSELÉ Intenable face à l’Italie, Wesley Fofana n’a pas eu le même éclat vendredi. Mais que lui reprocher ? Presque toujours impeccable défensivement, il s’est contenté des maigres opportunités offensives pour agresser la défense adverse. Une incursion entre trois joueurs (22e) à son actif et, surtout, une percée (56e) sur laquelle il a peut-être été trop loin. Pour le reste, le Clermontois était sous haute surveillance et n’a pu faire la différence. À ses côtés, Mathieu Bastareaud a alterné le chaud et le froid. Le chaud quand il a mis ses adversaires directs sur le reculoir. Le plus bel exemple : à la 50e, il a cassé deux plaquages dans les 22 mètres gallois et tenté une passe après contact devant l’en-but pour la meilleure occasion française. Le froid car il a parfois souffert en défense, comme face à Roberts (36e), et il n’a pas été capable d’amener de la continuité dans le jeu. Remplacé par prenne ? » Lui me répond «non», mais on m’apporte le tee. C’est moi qui tape. En aviez-vous envie ? Je voulais la prendre. J’ai la chance qu’elle passe même si, en deuxième mi-temps, j’en loupe une de quarante-cinq mètres un peu décalée sur la gauche… Mais j’ai envie d’avoir ce rôle car ça me donne encore plus de responsabilités. C’est ce que j’aime. Si vous passez la pénalité à laquelle vous faites référence, cela peut-il changer le cours du match ? Peut-être. Comme si on met celle en première mi-temps. Après un revers marquant, la charnière est forcément exposée. Craignez-vous pour votre place dans le XV de départ ou le groupe ? Cela ne change rien à mes objectifs. Je veux toujours faire partie du groupe des vingt-trois. J’ai envie de continuer à avoir la confiance des entraîneurs. Rien qu’en soixante-sept minutes, j’ai énormément appris et je me sens de plus en plus à l’aise pour attaquer la ligne et créer, ce que je fais avec le Stade français. Maintenant, défensivement, je dois m’accrocher… Votre défense individuelle, l’étape obligatoire pour s’installer au niveau international ? La défense, ça va. Mais, parfois, je loupe un plaquage et c’est celui de trop. Celui qui fait toute la différence au haut niveau. Je dois gommer cette erreur-là pour être plus régulier et performant. ■ Gaël Fickou (71e) qui n’a pas eu le temps de se mettre en évidence. Les stats PÉNALITÉS CONCÉDÉES ● BALLONS GRATTÉS ● DOUSSAIN SOMBRE Jean-Marc Doussain a stigmatisé et symbolisé les maux bleus en première période. Totalement hors sujet et emprunté physiquement, il a manqué de lucidité en percutant Dulin (6e) et permettant le premier essai gallois. Ensuite, il a empilé les mauvais choix de jeu en se trompant fréquemment de côté n’a surtout jamais collé au ballon. S’il a passé une pénalité (17e), son échec (24e), des 35 mètres en face des poteaux, est aussi lourd de conséquence. Une partition décevante qui a PLAQUAGES RATÉS ● PLAQUAGES RÉUSSIS ● PASSES APRÈS CONTACT ● PASSES ● DÉFENSEURS BATTUS ● FRANCHISSEMENTS ● COURSES ● 15 14 13 12 11 10 9 21 22 23 FRANCE Dulin Huget Bastareaud Fofana Bonneval Plisson Doussain Machenaud Tales Fickou Étoiles ★ ★ 15 14 13 12 11 10 9 21 22 23 PAYS DE GALLES Halfpenny ★★ Cuthbert ★ North ★★★ Roberts ★★★ Williams ★ Priestland ★ Webb ★★ Phillips Biggar Hook ★ ★ Demi de mêlée 12 7 10 7 9 4 2 3 1 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 1 3 2 3 3 3 0 0 0 0 0 6 4 6 7 2 19 31 43 12 0 2 2 3 1 1 0 0 2 0 0 0 0 3 5 3 3 0 1 1 0 0 1 3 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 3 4 6 8 5 4 3 0 1 1 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 4 0 1 1 0 1 0 2 1 1 3 1 12 38 3 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 7 3 3 8 5 9 2 0 0 2 1 6 2 1 2 0 0 0 0 0 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 conduit à son remplacement prématuré, dès la mi-temps, par Maxime Machenaud. Entré alors que la France était déjà distancée au score, le Racingman avait pour mission de davantage coller au ballon et de mettre du rythme pour renverser le cours des Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany Propos recueillis par Jérémy FADAT et Vincent BISSONNET événements. Défi en partie réussie puisque son dynamisme a été précieux pour apporter du danger derrière les regroupements et de l’incertitude dans la ligne galloise. Le jeu a ainsi paru plus fluide avec la présence de Machenaud sur le terrain. Oublié par Picamoles le long de la ligne de touche (73e) alors qu’un couloir vers l’en-but lui était ouvert, il n’a toutefois pas été décisif. Demi d’ouverture PLISSON CIBLÉ La rencontre n’a pas démarré sous les meilleurs auspices pour Jules Plisson, contré dès la 4e minute de jeu. S’il s’est rassuré sur plusieurs jeux au pied ensuite et a dégagé les siens sous pression (25e), il n’a pas su ramener le ballon dans le camp gallois à bon escient. Mais c’est surtout défensivement que l’ouvreur du Stade français a souffert. Clairement visé par la paire de destructeurs Roberts-North, Jules Plisson n’a pas fait le poids. Dans une zone non renforcée côté français, il a d’abord été mis en échec par Roberts (6e) sur l’action qui finira par l’essai de North. Avant d’être carrément détruit par le centre du RacingMetro (63e) sur l’essai de Warburton. Trop friable sur le plan défensif, l’intéressé sait quelle est la prochaine étape de son évolution internationale. Impossible pourtant de lui reprocher un manque d’initiative. En réclamant de taper une pénalité qu’il a réussie (32e), il a prouvé qu’il avait du tempérament. Même si celle ratée (48e) peut coûter cher. Pour son retour en équipe de France, Rémi Tales l’a remplacé (64e) et a tenté d’amener un peu de folie, en agressant la ligne ou effectuant des remises intérieures. Dynamique mais logiquement approximatif dans une fin de match débridée, il a eu le mérite de vouloir réveiller les siens. Trop tard et en vain. J. Fa. ■ 12 Galles - France Les Gallois LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE L’interview GEORGE NORTH - CENTRE DU PAYS DE GALLES « Je veux marquer l’Histoire » Comment vous êtes-vous senti au centre ? Ce n’était pas non plus ma première fois à ce poste ! Petit à petit, j’y trouve des repères, des habitudes. Même si cela reste encore un exercice difficile pour moi. Connu pour ses qualités de meneur d’hommes, alternant entre le paternalisme et des coups de colère mémorables, le sélectionneur galllois a préparé son groupe de main de maître pour battre l’équipe de France. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany MANAGEMENT TOUTE LA SEMAINE PRÉCÉDANT LA RENCONTRE, LE SÉLECTIONNEUR GALLOIS A MIS SES JOUEURS À L’AMENDE. LEUR RÉPONSE, DANS L’ENGAGEMENT, EST VENUE GIFLER LE XV DE FRANCE. WARREN GATLAND : UN COUP DE MAÎTRE W Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected] arren Gatland n’est pas Superman. Encore que. Personne n’ayant jamais croisé l’entraîneur néozélandais et l’homme aux collants en même temps, dans une même pièce, le doute reste permis. Question management, le sélectionneur du pays de Galles a pourtant tous les contours du génie. Pendant deux semaines, il a traîné dans la boue ses hommes, coupables à ses yeux de trahison nationale après la défection au combat lors de la déroute en terres irlandaises (26-3). Crime contre l’idée philosophique des vertus qu’incarne un maillot. Le pire, c’est que le Néo-Zélandais semblait se délecter de ce traitement de cheval infligé à ses joueurs : « C’est finalement très agréable, pour un manager. Mes hommes sont sous pression. J’espère qu’ils apporteront une réponse à ce comportement. S’ils ne le font pas, nous aurons une discussion sur les douze mois à venir. Que certains en profitent, cela pourrait être leur dernier match pour le pays de Galles ». Une fois apaisé par la victoire face à l’ombre du XV de France, Gatland revenait sur ses propos. La forme est tempérée, le fond est identique. « Je leur ai simplement rappelé ce que représente ce maillot du pays de Galles. En Irlande, certains n’en avaient pas été dignes. Ce maillot doit être une fierté mais implique surtout des devoirs. Surtout pour nous, qui sommes une petite nation. Nous ne pouvons pas nous passer d’un engagement sans faille. Le sens de mes propos était là. » LYDIATE : « PAS AGRÉABLE À ENTENDRE » Imaginez-donc l’état des troupes. Mutinerie, mort au patron et le peuple au pouvoir ? Rien de tout ça. Le génie de Gatland est d’avoir gagné le respect de ses hommes, justement en leur parlant avec un manque de respect très contestable. Particulièrement pendant des entretiens individuels, tenus dans la semaine précédant la rencontre, et qui semblent avoir été électriques. « J’ai fait partie des joueurs visés pendant la semaine et de ceux convoqués pour les entretiens, racontait après-coup le Racingman Dan Lydiate. Warren a eu des mots très durs à mon encontre. Des choses pas agréables à entendre. Mais je préfère que cela fonctionne ainsi. Il est dans son rôle et dans son droit lorsqu’il nous dit tout cela. Quand vous êtes bons, vous acceptez les louanges. Si vous méritez un coup de pied au cul, il faut aussi l’accepter. Son discours nous a mis devant nos responsabilités et face à la réalité de notre niveau de performance. » Le résultat est assez sensationnel. La transformation sidérante. Concassés en Irlande par O’Mahony et ses copains insulaires, les avants galllois ont démoli l’édifice français, pierre après pierre et à grands coups d’épaules. Seize plaquages positifs, une mainmise constante sur les zones de combat et une adversité au moins égale aux Français dans le secteur de la mêlée fermée, pourtant chasse gardée historique du Coq. Adam Jones peut faire le show en conférence de presse. Sa carrière internationale n’est pas finie : « Remarquez, pour un dernier match, celui-là n’aurait pas été mal… (rires) Plus sérieusement, Warren a juste rappelé au groupe que tout le monde pouvait perdre sa place, que la concurrence existait à tous les postes. Je crois que la piqûre de rappel n’était pas mal venue. Il est un entraîneur exigeant. On ne le découvre pas ! Les entraînements sont toujours intenses, préparés minutieusement. Pendant les deux semaines de préparation, tout le monde a entamé sa rédemption après le match raté en Irlande. Le résultat est là. » Les grands praticiens de la langue de bois auront apprécié les bienfaits d’un peu de franchise. ■ À QUOI JOUENT-ILS ? A Comment avez-vous vécu ce duel ? Vous ne pouvez pas les laisser prendre un temps d’avance sur vous. Dans le placement, il faut être précis. Jamie (Roberts, N.D.L.R.) m’a été d’une grande aide pour tous ces détails. C’est une super paire de centres et débuter face à eux était un gros challenge. Il reste des erreurs mais, dans l’ensemble, je suis plus que content de cette heure passée au centre. LES BIENFAITS DE LA FRANCHISE LES GALLOIS DU TOP 14 TRANSPARENTS EN CHAMPIONNAT, DAN LYDIATE OU JAMIE ROBERTS, PAR EXEMPLE, ONT ÉCLABOUSSÉ LA RENCONTRE DE LEUR CLASSE. UN CONSTAT QUI ENGENDRE DES QUESTIONS... u moment de rejoindre la réception d’après-match, Dan Lydiate affichait un large sourire. C’est la tendance du moment. «Tout est réuni! Je viens d’être papa. Cette semaine, j’ai pu retourner un peu chez moi, à Llandrindod Wells, pour fêter cela en famille et aider un peu aux travaux de la ferme. C’est un contexte où je suis heureux et cette parenthèse m’a fait énormément de bien. Surtout, j’avais été la cible des critiques de mon sélectionneur après le match en Irlande et j’ai retrouvé ma fierté.» Loin de la discrétion qui l’habite sous le maillot du Racing-Metro et des folies de la vie parisienne qui paraissent si éloignés du terroir gallois dont il est issu, le troisième ligne gallois a été immense, chez lui, au Millennium. Dans son plus pur style de défenseur, se jetant dans tout ce qui tend Ce sont des repères très différents, pour la défense collective notamment… C’est effectivement très différent. À l’aile, si tout le système défensif a bien fonctionné, vous vous retrouvez à jouer un un-contre-un en bout de ligne. Tout est alors une question de domination sur votre vis-à-vis. La position de centre, au cœur de la ligne, vous oblige à défendre beaucoup plus en contrôle. C’est quelque chose que j’observe d’habitude depuis l’extérieur. Là, je me suis retrouvé projeté au cœur de ça. C’est un équilibre délicat à trouver car il vous faut tout de même garder de la vitesse. Fofana et Bastareaud sont deux gros puncheurs, deux joueurs de duels. vers le Bleu. Offensivement ? Deux ballons touchés seulement, une misère. Mais Lydiate s’est imposé, et de loin, comme le meilleur défenseur du match (15 plaquages, 100 % de réussite dans l’exercice). ROBERTS REVIT Le cas de Lydiate n’est pas unique. Gethin Jenkins, jugé à peine valable la saison dernière pour être le pendant de Sheridan à gauche de la mêlée toulonnaise et libéré de ses obligations avant la fin de son contrat (avant même la fin de la saison, puisqu’il ne participa pas aux phases finales du Top 14) a été impérial sur la pelouse de Cardiff. Hyperactif dans le jeu, il s’est aussi offert le scalp de Mas en mêlée fermée et a décroché le titre honorifique d’homme du match. Autre cas d’école, peut-être le plus visible vendredi, celui de Jamie Roberts. Depuis le début de la saison sous ses nouvelles couleurs du Racing-Metro 92, le surpuissant centre gallois a d’abord été blessé. Trois mois. Puis en demi-teinte. Souvent. Le colosse qui avait fait exploser la défense australienne avec les Lions britanniques et irlandais avait alors disparu des écrans radars pour joueurs d’exception. Tout ça, c’était avant février. À son avantage lors des deux premiers matchs, Roberts a fait exploser quatre-vingt minutes durant Plisson, bien esseulé face aux 105kg du colosse rouge lancés à hauteur. Autant d’exemples pour une question : les Gallois viennent-ils en France en vacances, ou ne savons-nous pas les utiliser ? Mieux, nous laissons-leur assez de temps pour s’épanouir sportivement ? Pour l’éthique et l’honneur de tous, on aimerait croire à la dernière option. Un mélange des trois apparaît pourtant plus probable. Lé. F. ■ Jusqu’à souhaiter vous y installer définitivement ? Il y a beaucoup de monde au centre, plein de bons joueurs au pays de Galles. Chacun son boulot. Et puis, le plaisir, c’est de gagner avec ce maillot du pays de Galles. Parfois, on oublie que je n’ai que 21 ans ! Je suis surnommé l’homme-enfant (« The Manchild ») ! Je suis à un âge où le plaisir d’enfiler ce maillot se suffit à lui-même. Le reste, c’est une question d’honneur. Celui de ma famille et de mes amis, qui doivent être fiers de moi. Et celui de marquer l’histoire de ce maillot. Au pays de Galles, les anciens qui ont marqué ce maillot ont encore beaucoup d’importance dans le discours des gens. Je veux faire partie de ceuxlà. Que mon nom marque l’Histoire. Et que prendre ma succession, à la fin de ma carrière, soit un challenge difficile pour le suivant. Après la déroute de l’Irlande, aviez-vous senti pendant la semaine de préparation que le groupe était sur la voie d’une telle réaction ? Si je vous dis « oui, bien sûr », vous n’allez pas me prendre au sérieux… (rires). Il y a toujours des marqueurs. Nous, joueurs, ne pouvions pas être excusés de la manière dont nous avons joué en Irlande. On s’est beaucoup resserré pendant la semaine. Warren (Gatland) nous avait préparé un programme très intense. Nous nous devions de nous racheter. Aujourd’hui, nous sommes de retour à notre place. La tête haute, à la galloise. Gatland a aussi eu des mots très durs envers les joueurs après l’Irlande… Warren est un homme au caractère intéressant. Il n’est pas dans la retenue. Avec moi le premier, il a eu des mots durs. Il a simplement dit les choses comme il les ressentait, avec des mots directs. Et nous avons répondu à son appel. On l’a fermé, on s’est resserré et on a relevé la tête. Vous êtes désormais relancé pour le gain du Tournoi. On a bien fait les choses contre la France. On s’est donné une chance de finir le Tournoi en beauté. Mais chacun sait que le challenge qui se profile à Twickenham sera très différent. On va se préparer en conséquence. Propos recueillis par Lé. F. ■ En bref... JAKE BALL RAILLÉ… PUIS ADOUBÉ Sous sa barbe de deux ans, le deuxième ligne Jake Ball est encore un inconnu du grand public. Au point qu’au moment où l’annonce du forfait d’Alun Wyn Jones est tombée, quelques minutes avant la rencontre, le Millennium de Cardiff bruissait de la satisfaction des supporters français. Puisque notre salut devait passer par le combat, l’absence du capitaine des Lions britanniques et irlandais et la titularisation d’un tendre Gallois de 22 ans (1 sélection, 0 titularisation) pour partir au feu semblait opportune. Arrêtez tout ! Dans le jeu au sol, le deuxième ligne des Scarlets s’est révélé excellent. Une performance remarquée par un observateur de choix : Scott Quinnell, deuxième ligne de légende (55 sélecions), qui intervenait à la télévision galloise, croisait son jeune alter ego dans les couloirs du Millennium. « Félicitations, champion ! Tu as été au niveau. » Le pays de Galles n’a pas le réservoir le plus impressionnant de joueurs, mais une faculté sidérante à sortir des perles en pagaille de ses pépinières. WARBURTON NE CHANTE JAMAIS L’image a saisi les téléspectateurs. Au centre d’un stade frémissant d’un « Land of my father » toujours exceptionnel, Sam Warburton ne bronchait pas. Bouche fermée, regard dans la vide. Le capitaine gallois n’entonne pas l’hymne. Renseignement pris, Warburton n’est pas un mélomane. En tout cas, pas dans ces circonstances. « Ce n’est pas nouveau, nous confiait un confrère gallois. Depuis plusieurs saisons, il ne chante plus l’hymne et intériorise beaucoup ses émotions à ce moment. » Et si l’envie prenait les Gallois de se laisser aller à la polémique qui s’était emparée du football français il y a quelques années, un œil sur la performance colossale et l’engagement physique impressionnant de leur capitaine, vendredi, suffira à les convaincre de son amour pour le maillot. TOM JONES, CE N’EST PAS INHABITUEL Si Leigh Halfpenny a les faveurs de ses dames du côté de Cardiff, la star gallloise internationale la plus connue reste bien le chanteur Tom Jones. Né à Treforest, dans la proche banlieue de Pontypridd, le crooner dont la chanson « It’s not unusual » est souvent associée aux fastes de Las Vegas est également un ardent supporter du XV du poireau. Présent samedi au Millennium Stadium, comme très régulièrement dès que son emploi du temps le lui permet, Tom Jones aura sans aucun doute apprécié la performance de Roberts et des siens. % $) % &' # & ! * * # & ! * * 14 Galles - France Décalage LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE En bref... GIGANTESQUE ! ALAIN ROLLAND GARDE LE SILENCE L’arbitre irlandais Alain Rolland (47 ans) officiait pour la dernière fois au niveau international vendredi. Et pour son « jubilé », les Français ne lui ont pas rendu la partie facile, contestant nombre de ses décisions. L’exemple le plus criant : le capitaine Pascal Papé, qui n’a pas hésité à tutoyer le référé au moment de critiquer ses choix. Obligeant Alain Rolland à recadrer sèchement le deuxième ligne. Joint par téléphone dimanche pour recueillir ses explications et ses impressions à froid, l’arbitre a toutefois préféré garder le silence : « Pour moi, le match est fini. Je ne discute jamais de mes choix ensuite. Merci de le comprendre. » La discrétion avant la paix. MACHENAUD, DU HAUT DU VIRAGE AU TERRAIN À 25 ans, le demi de mêlée Maxime Machenaud évoluait pour la première fois au Millennium Stadium. Ce n’est pas pour autant que le Racingman ne connaissait pas l’enceinte, comme il nous l’a confié jeudi, à la veille du match, au moment de venir prendre ses marques sur la pelouse : « J’étais là en 2007, pour le quart de finale de la Coupe du monde et la victoire de la France contre la Nouvelle-Zélande. Mais bon, j’étais tout en haut du virage. » Et celui qui était remplaçant vendredi d’ajouter : « J’espère que je verrai le terrain demain. » Résultat : il est entré dès la mi-temps. MACH, SEUL AVANT EN VISITE AU MILLENNIUM L’entraînement du capitaine s’est déroulé jeudi à Newport et non au Millennium Stadium. Une partie des Bleus s’est tout de même rendue dans l’enceinte de la capitale, la veille du match : les trois-quarts concernés par le jeu au pied et… Brice Mach. « J’ai voulu venir découvrir le stade pour me rendre compte et ne pas être trop impressionné le jour même », expliquait le talonneur castrais, devenu international à la 64e minute du match. VIRGILE BRUNI, DRÔLE DE WEEK-END ! Virgile Bruni aura été le seul Bleu à l’avoir emporté ce week-end. 24e homme pour Galles - France, le troisième ligne aile toulonnais a rejoint le Var samedi après-midi avant de s’envoler, dès dimanche matin, avec ses coéquipiers, pour le déplacement à Bayonne. Le flanker est entré à la 51e minute à la place de Juan Smith. Il s’est notamment signalé dans les airs en perturbant l’alignement bayonnais et en participant à la résistance victorieuse face aux derniers assauts basques, à la toute fin du match. Le drôle de week-end de Virgile Bruni se sera bien conclu. Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected] L es pays britanniques en crise ? Vaste blague, si l’on en juge par les moyens déployés par les instances galloises pour la réception du XV de France. De quoi faire passer notre visionnaire français, Max Guazzini, pour un metteur en scène de l’âge de pierre. Au pays de Galles, le rugby est une industrie de spectacle identitaire, transcendant la vision simpliste d’un sport qui se joue à quinze contre quinze, un ballon ovale au milieu. À Cardiff vendredi, le match a commencé à 20 heures, fuseau horaire local. Le spectacle, lui, tenait les 74 000 spectateurs en haleine de- puis 19 h 20. Toit fermé pour un stade plongé dans une obscurité que sabraient les jeux de lumière, chorégraphies au lance-flammes et musiques épiques façon Ennio Morricone. Le pèlerinage dépasse toutes les espérances nées des légendes urbaines. Dès que l’on traverse la Manche, le grand raout du Tournoi des 6 Nations prend des allures de western. Les joueurs français n’en ont pas perdu une miette. Conviés à emprunter en premier le tunnel menant au terrain, ils ont patienté deux minutes que leurs homologues gallois ne daignent les rejoindre, dans un vacarme sonore de tous les diables. Deux minutes d’éternité, qui ont collé la fièvre aux plus jeunes d’entre eux ? Peut-être. Mais après avoir vu cela, ils peuvent mourir tranquilles. Enfin, le plus tard possible… ■ HAT-TRICK POUR LES GALLOIS, UNE PREMIÈRE DEPUIS QUARANTE ANS La défaite des Bleus, vendredi soir, marque une performance rare dans l’histoire du rugby gallois. Pour la première fois depuis 42 ans, le XV du Poireau vient d’enchaîner une troisième victoire consécutive contre les Bleus. C’était alors à trois reprises dans le Tournoi (11-6 en 1970, 9-5 en 1971 et 20-6 en 1972). Avec les Néo-Zélandais, les SudAfricains et les Irlandais, les hommes de Warren Gatland sont aussi la quatrième nation majeure que Philippe Saint-André n’a pas encore battu depuis sa nomination à la tête des Bleus, il y a deux ans et demi. Supporters Le business continue L’affaire de la billetterie déteint-elle sur les supporters français ? A priori non. Ce week-end, que ce soit le leader du secteur, Couleur Voyages, ou ses concurrents Hémisphère ou bien encore le « cousin » Midi Olympique Voyages, tous affichaient des taux de remplissage satisfaisant. Le produit 6 Nations plaît encore pour la convivialité et les échanges qu’il est censé susciter. Comme tous les deux ans, c’est un véritable pont aérien qui s’est organisé entre la France et le bucolique aéroport de Cardiff qui frôlait la saturation, notamment vendredi, jour du match, où pas moins de trente-cinq vols en provenance de l’Hexagone étaient annoncés. Durant 48 heures, pas moins de 5 000 Français ont animé le centre-ville de Cardiff, et fait marcher le commerce. Du côté des autorités galloises, on attend tous les deux ans avec impatience la colonie française. Les hôtels imposent d’y passer deux nuits sur place. Ce business qui s’est développé au début des années 2000 connaît une forte progression malgré la crise. Parce que les voyagistes français, dans leur ensemble, multiplient les offres alléchantes et cherchent à proposer des formules qui plaisent au plus grand nombre. Avec, par exemple, cette excursion proposée par Couleur Voyages ce weekend, avec la visite d’une ancienne mine de charbon, qui connut un très gros succès. Ligue celte Cardiff, un soir de doublon Les doublons n’existent pas seulement dans le Top 14. Jeudi soir, une partie de l’importante colonie de supporters tricolores venue dans la principauté a pu découvrir la version britannique de cette collision des calendriers. Le tout à quelques mètres du Millennium Stadium, l’Arms Park (12 000 places), antre des Blues de Cardiff, se trouvant littéralement accolé à son ultramoderne successeur. La franchise locale, neuvième de Ligue celte, accueillait le Leinster, grand favori de la compétition, devant 5 063 supporters. L’opération commerciale du club, proposant une place moins chère aux détenteurs d’un billet pour Galles-France, aura rencontré un succès relativement limité. Côté terrain, si les Blues déploraient seulement quatre absents, tous de marque (Cuthbert, Jenkins, Halfpenny et Warburton), le Leinster comptait une quinzaine d’absents, réquisitionnés par le XV du Trèfle. Le rapport de force ne s’en est pas trouvé bouleversé, les Irlandais de Jono Gibbes ayant logiquement dominé de valeureux et audacieux Gallois, 34 à 22, avec le bonus offensif en prime. Jimmy Gopperth et ses partenaires en profitent pour prendre la tête de la compétition. Les supporters français auront en tout cas pu apprécier, dans une ambiance bon enfant, le rugby débridé pratiqué par les Blues et le Leinster dans ce championnat dénué de tout système de rétrogradation. Challenge européen Première finale sur synthétique L’Arms Park de Cardiff accueillera, le vendredi 23 mai, la finale du Challenge européen, la veille du grand rendezvous en H Cup. Pour la première fois dans l’histoire des Coupes d’Europe, un titre se jouera sur une pelouse synthétique. Ce dispositif a été installé à l’été 2013 pour permettre aux Cardiff Blues de jouer en toutes circonstances et par tous les temps. « Auparavant, il y avait toujours trois ou quatre matchs annulés à chaque saison. Maintenant, c’est fini, peut se targuer Ben Mottram, le responsable communication des Cardiff Blues. Et les joueurs en sont très contents. » Le principe de pelouse synthétique a été accepté par l’IRB et l’ERC dans un passé récent et est aussi utilisé par les Saracens de Londres. 67$*(6 (1)$176 (7 $'26 '( $ $16 5XJE\ HW VSRUWV GH PRQWDJQH DX F°XU GHV 3\UpQpHV Coupe du monde 2015 MISSION REPÉRAGE Marin, le directeur des opérations, accompagné de Lionel Rossigneux, l’attaché de presse des Bleus, sont allés visiter trois autres sites possibles pour le Mondial 2015, au sud de la capitale galloise. Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial [email protected] C e match au pays de Galles a servi, au niveau logistique, de répétition générale au XV de France pour le Mondial 2015. En effet, les Bleus pourraient être amenés à jouer deux matchs en suivant à Cardiff, le dernier match de poule contre l’Irlande et un quart de finale éventuel. Du coup, la perspective de faire, durant deux semaines, du somptueux et gigantesque hôtel Celtic Manor Resort leur camp de base était une sérieuse hypothèse de travail. Sauf que, si au niveau des infrastructures très haut de gamme, il n’y a rien eu à redire, le trajet entre l’hôtel, dont le golf servit pour la Ryder Cup 2010 (compétitions entre les meilleurs golfeurs européens face aux meilleurs Américains), et le Millennium Stadium, pose véritablement VOIR DU PAYS problème. Vendredi, le jour du match, le car des Bleus, bien qu’escorté par deux motards de la police galloise, a mis très exactement 1 h 07 pour rejoindre le stade situé en plein centre-ville de Cardiff. Un temps de trajet jugé beaucoup trop long. Du coup, dans la matinée de vendredi, Antoine Le XV de France, contrairement à 2011, ne devrait d’ailleurs pas choisir un endroit spécifique pour l’ensemble de la compétition, mais se déplacer en fonction des matchs. Les Bleus doivent jouer deux fois en suivant à Londres (Twickenham face à l’Italie, puis la Géorgie ou la Roumanie au stade olympique), puis le Canada à Milton Keynes, pour finir par l’Irlande au Millennium. Dans un premier temps, le principe d’un camp de base unique était privilégié mais, notamment en raison de la forte circulation autour des grandes villes britanniques, les Bleus devraient donc voir du pays anglais et gallois en 2015. ■ /HV VWDJHV 5XJE\ 3DVVLRQ &OpPHQW 3RLWUHQDXG DFFXHLOOHQW YRV HQIDQWV j 6DLQW/DU\6RXODQ $X SURJUDPPH UXJE\ UDIWLQJ DFUREUDQFKH UDQGRQQpH UHPLVH HQ IRUPH HW OD UHQFRQWUH DYHF &OpPHQW 3RLWUHQDXG UHQVHLJQHPHQWV HW UpVHUYDWLRQV ZZZUXJE\SDVVLRQQHW Avant-match +-/" 5 0) !$)' f83-0)7 8 8(1 &8 41 *MREPI 834 5) % 6<) 6) 7 4 0& $(& *014 +0, 4 *$1 %4 4(0 44&&41 0 7& $$ 747 $1 (7111 !&0 (#4 $ % 4%*1 4 /*01%4 $%1 :$71 1 170 $1 &$ 141 "7: 4 0% 11 7: 01& "(7701 &40&4 (&7: 4 "(70&$ 141 :*041 *(04 *(4(1 &1 $;%* .7 ¾ ,8 *0 *01(&& 0 4 *(4( 7;(* 4 8 999-&%(70-(% 6 *0 *01(&& (&44 $9 $!!4" 2$" <) 2' ) << (&44(8$ (%-0 [[[SZEPMIGSQQYRMGEXMSRGSQ 16 Angleterre - Irlande Tournoi des 6 Nations 2014 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE > Mike Brown, gardien du temple ➠ Mike Brown est bien le gardien du temple de Twickenham. Élu homme du match, il a été décisif notamment sur sa percée amenant l’essai de Danny Care sous les poteaux à la 5e minute. Solide sous les chandelles, précis dans les relances, l’arrière anglais a également parfaitement tenu son rôle de dernière sentinelle y compris dans les situations les plus inattendues. Son superbe plongeon à la manière d’un goal de football a en effet permis à son équipe de ne pas encaisser d’essai dès la 3e minute. Pourtant, l’ouvreur du Racing-Metro Johnny Sexton avait joué le coup à merveille. Sa diagonale pour Brian O’Driscoll démarqué sur l’aile était dosée au millimètre. Premier joueur sur le ballon, le totem irlandais tentait de prolonger l’action au pied car les Anglais n’avaient plus aucune couverture dans le troisième rideau. Mais Brown réalisait le sauvetage parfait en bloquant le ballon avec son ventre. J. F. ■ Micro... IRLANDE LES JOUEURS DU XV DU TRÈFLE PESTAIENT DE NE PAS SAVOIR SU TUER LE MATCH. Le demi de mêlée Danny Care est félicité par son trois-quarts centre Jack Nowell après son essai (57e minute) sous le regard de l’ouvreur irlandais Johnny Sexton, impuissant. Photos Icon Sport ANGLETERRE SECOUÉS PHYSIQUEMENT PAR UN ÉNORME PACK IRLANDAIS, LES ANGLAIS ONT PUISÉ DANS LEUR TRAUMATISANTE DÉFAITE DU STADE DE FRANCE POUR REBONDIR. DE RAGE LA ROSE A DE LA MÉMOIRE Par Jérôme FREDON [email protected] « J e me souviens. » Présente sur toutes les plaques d’immatriculation, la devise du Québec rappelant l’attachement historique de la province canadienne à la France. Elle correspond parfaitement également à l’éclatante victoire des Anglais face aux Irlandais. Pourquoi? Parce qu’à l’instar de nos lointains cousins de Montréal et de Trois-Rivières, la jeune classe intrépide d’Albion a su faire son devoir mémoire pour remporter une victoire ô combien probante. Bousculé physiquement, effeuillé en mêlée fermée, le XV de la Rose a su faire front jusqu’à bout pour ne pas revivre la même désillusion que face aux Bleus le 1er février au Stade de France. Au moment où la tempête faisait rage et les Irlandais se montraient les plus menaçants, les Anglais n’ont pas craqué. Emportés en début de seconde mi-temps par la furia irlandaise en mêlée fermée, ils ont pourtant sérieusement tangué. La passe envoyée involontairement par Jonny May dans le visage de Mike Brown, à la 47e minute, montre d’ailleurs l’intense moment de stress et la panique ressentis par les partenaires de Chris Robshaw. Ils ont néanmoins su faire preuve d’un vrai esprit collectif, un « White spirit » pour repousser les assauts rageurs des attaquants irlandais, et rester en vie. On comprend dès lors mieux la joie béate de Stuart Lancaster. Littéralement aux anges, le sélectionneur anglais n’y est d’ailleurs pas allé avec le dos de la cuillère, qualifiant ce résultat contre l’Irlande de son succès le plus important depuis deux ans. Oublié donc l’exploit acquis face à la Nouvelle-Zélande dans ce même temple de Twickenham en décembre 2012 (38-21). « Je suis extrêmement fier de mes joueurs car sur la ligne de départ, ils partaient avec un sacré déficit au niveau du vécu collectif. Ils ont livré une prestation admirable compte tenu de l’immense expérience irlandaise, de la forme resplendissante et de l’immense qualité des joueurs Angleterre - Irlande ANGLETERRE > 15. M. Brown ; 14. Nowell, 13. Burrell, 12. Twelvetrees, 11. J. May ; 10. Farrell, 9. Care ; 7. Robshaw (cap.), 8. B. Vunipola (20. Morgan 37e), 6. Wood (19. Attwood 70e) ; 5. Lawes, 4. Launchbury ; 3. D. Wilson (18. H. Thomas 70e), 2. Hartley (16. T. Youngs 75e), 1. Marler (17. M. Vunipola, 64e). composant cette équipe. Dans sa manière de lutter et sceller le sort de ce match, mon équipe a montré un énorme degré de maturité. Sans parler de nos essais inscrits. Je suis un entraîneur comblé. » UNE IDENTIFICATION TOTALE Tancé pour son absence de discernement et son mauvais coaching face à la France, Lancaster a bien retenu la leçon. Il n’a procédé à des changements qu’au compte-gouttes. Ce succès sonne donc comme une petite revanche personnelle. Il vient valider sa méthode mariant une exigence ultra-professionnelle à son discours plus vieille école centré sur l’honnêteté, la discipline et le respect. Clairement, le patron anglais s’est reconnu dans cette équipe courageuse et solidaire. Ambitieuse et talentueuse. Une formation guidée par la recherche permanente d’espaces et de vitesse derrière, à l’image de son intenable triangle d’arrières Brown-NowellMay à l’entente très prometteuse. Un « White spirit » incarné à merveille par le pilier droit David Wilson qui est allé jusqu’au bout de la souffrance. En l’absence de l’habituel taulier Dan Cole, le joueur de Bath s’est sacrifié pour la patrie en jouant 70 minutes. Mais dès lors que l’organisation est claire et le plan de jeu bien défini, il devient beaucoup plus facile de se faire violence et de s’épanouir. Une nouvelle fois coruscant, le demi de mêlée Danny Care n’a jamais semblé aussi bien dans son élément. Pourtant, il avait fait partie des joueurs écartés par Lancaster au début de son mandat. Sa joie de vivre contraste fortement avec la mine de Schtroumpf grognon de Louis Picamoles à Cardiff. « La clé de notre succès contre l’Irlande se trouve dans l’état d’esprit, la force de caractère et cette volonté non démentie de mes joueurs de se battre pour ce maillot », résumait Lancaster. Une recette simple mais efficace. Le XV de la Rose a puisé dans ce succès homérique la sève d’une confiance nouvelle pouvant le mener face au pays de Galles le 9 mars à sa première Triple couronne depuis 2003. ■ 13 - 10 À TWICKENHAM - Samedi 17 heures 81 555 spectateurs. Arbitre : M. Joubert (Afrique du Sud). Évolution du score : 3-0 (MT) ; 3-7, 3-10, 6-10, 13-10 (score final). ANGLETERRE : 1E Care (57e) ; 1T, 2P (24e, 54e) Farrell. Non entrés en jeu : 21. Dickson, 22. Ford, 23. Barritt. Blessé : B. Vunipola (cheville). IRLANDE : 1E R. Keaney (42e) ; 1T, 1P (50e) Sexton. Blessé : O’Driscoll (cheville) IRLANDE > 15. R. Kearney ; 14. Trimble (23. McFadden 66e), 13. O’Driscoll (22. P. Jackson 80e), 12. D’Arcy, 11. D. Kearney ; 10. Sexton, 9. C. Murray (21. Boss 80e) ; 7. Henry (20. J. Murphy 74e), 8. Heaslip, 6. O’Mahony (19. Henderson 70e) ; 5. O’Connell (cap.), 4. Toner ; 3. Ross (18. Moore 62e), 2. Best (16. Cronin 74e), 1. Healy (17. McGrath 72e). LES MEILLEURS Pour l’Angleterre, M. Brown, May, Care, Launchbury, Burrell, Twelvetrees ; pour l’Irlande, O’Driscoll, O’Mahony, Best Toner, Trimble. LES BUTEURS Farrell : 1T/1, 2P/3. Sexton : 1P/1, 1T/1 ; R. Kearney : 0DG/1. En bref... BRIAN O’DRISCOLL ÉGALE GEORGE GREGAN Samedi à Twickenham, Brian O’Driscoll est devenu l’égal de l’Australien George Gregan. Le centre irlandais de 35 ans a célébré sa 139e cape internationale (131 sélections pour l’Irlande auxquelles il faut rajouter 8 apparitions sous le maillot des Lions britanniques et irlandais). Pour son admission chez les dieux de l’ovale, BOD a été immense. Il a mis une énergie folle pour aider les Diables verts à sortir gagnant de ce combat titanesque. Malheureusement, les oracles ne lui ont pas été favorables. En plus d’avoir perdu la rencontre d’une courte tête, BOD a quitté la pelouse de Twickenham en boitant. VERTS A u moment de quitter la pelouse de Twickenham en boitant, Brian O’Driscoll savait que la messe était dite. Il ne restait alors au tableau d’affichage qu’une petite minute à jouer. Repoussés dans leur moitié de terrain, les Irlandais en étaient réduits à tenter des relances impossibles pour combler leur retard. Les coéquipiers de Paul O’Connell étaient animés par l’énergie du désespoir mais les jambes étaient fatiguées et les courses plus aussi tranchantes. Auteur d’un match plein pour sa 139e cape internationale, O’Driscoll a fait peser une menace constante sur la défense anglaise. Mais à l’image de son géant vert, l’Irlande bien que dominatrice sur les phases statiques, n’est jamais parvenue à porter le coup de grâce. Pour son dernier Tournoi des 6 Nations, O’Driscoll n’ajoutera pas de nouveau trophée à sa riche collection. Cruelle fin pour cet homme de tous les records ! Depuis le début du mois, BOD avait clamé son désir de sortir par la grande porte en conquérant un dernier Grand chelem et une cinquième Triple couronne. Pour trois malheureux points, le plus grand centre irlandais a vu son rêve de grandeur définitivement s’envoler. L’Irlande reste malgré tout en course pour remporter le Tournoi grâce à son goal-average largement bénéficiaire (+42), soit le double de son bourreau anglais (+21) et sept fois celui du pays de Galles (+6). Mais ce succès de prestige reste un maigre lot de consolation par rapport aux immenses espoirs nourris par les soldats de l’armée de l’Eire. UN RELÂCHEMENT COUPABLE Les visages fermés de Joe Schmidt et Paul O’Connell lors de la conférence de presse en disaient long sur la déception habitant l’ensemble du camp irlandais. « C’est vraiment rageant d’échouer si près des Anglais, pestait le sélectionneur irlandais. Avant de venir à Twickenham, peu de gens croyaient en nos chances de succès. Je suis vraiment affligé pour les joueurs car ils se sont tous sorti les tripes à l’instar de Conor Murray s’arrachant pour faire sauter le ballon des mains de Jonny May sur notre ligne d’en-but. À 10-3, nous avions le match en main mais n’avons pas su enfoncer le clou. Tout s’est finalement joué à une percée de Mike Brown». Pourtant, conduits par un pack de fer, les Irlandais ont eu les occasions de tuer le match en deuxième période. Mais une mauvaise gestuelle et des erreurs de transmission les ont empêchés de faire céder les digues anglaises. Paul O’Connell pointait également un relâchement coupable après l’essai de Rob Kearney. «Les minutes intervenant directement après un essai sont les plus cruciales. Il faut à ce moment-là savoir mettre la main sur le ballon et jouer dans le camp adverse. Après l’essai de Rob, nous nous sommes remis sous pression en perdant immédiatement le ballon sur le coup d’envoi. Les Anglais ont en profité pour marquer et revenir dans le rencontre». Regrets éternels. J. F. ■ Le match Pied au plancher Le sommet de cette troisième journée a tenu ses promesses. Durant 80 minutes, Anglais et Irlandais nous ont offert un passionnant attaquedéfense, une lutte d’une formidable intensité et un spectacle d’une qualité exceptionnelle. C’est tout le rugby qui est ressorti gagnant de ce choc de titans remporté de justesse par l’Angleterre. À l’évidence, la jeune classe de Stuart Lancaster apprend vite. Pointée du doigt pour sa fragilité mentale face aux Français, elle a cette fois-ci su ressortir la tête de l’eau, profitant de la seule faute de goût de Sexton (un renvoi ne faisant pas 10 mètres) pour frapper les Irlandais en plein cœur. Sur la mê- lée suivante, Robshaw retrouvait Brown lancé à sa hauteur comme une guêpe. L’arrière au crâne rasé déchirait le rideau vert pour servir Care sur un plateau (57e). Ce mouvement magique de 50 mètres répondait à la superbe combinaison irlandaise de la 42e entre Heaslip et Rob Kearney. Premier mouvement véritablement gagnant. En première période, les deux équipes s’étaient rendues coup pour coup sans jamais pouvoir trouver la clé. Une main ferme de Conor Murray et des féroces défenseurs avaient laissé le score bloqué à seulement trois unités. Un miracle au regard de la débauche d’énergie. J. F. ■ Italie - Écosse Tournoi des 6 Nations 2014 17 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE ITALIE JACQUES BRUNEL AVAIT DE QUOI ÊTRE DÉPITÉ. LES TRANSALPINS, PAR LEUR MÉDIOCRITÉ OFFENSIVE, ONT LAISSÉ LES ÉCOSSAIS DANS LE MATCH. LA GRANDE DÉSOLATION L es Italiens ne cherchaient pas d’excuses. Ils se sont sans doute vus vainqueurs à la mi-temps mais leur bilan technique était vraiment trop maigre. Que de ballons lâchés, sur des séquences longues d’une rare pauvreté (sauf la dernière qui trouva enfin un décalage pour envoyer Furno à l’essai en bout de ligne). D’ailleurs, le premier essai écossais naquit d’un ballon lâché par un Gori très décevant : Jacques Brunel le reconnaissait sans tortiller. « Oui, ce sont nos imprécisions dans la gestion du ballon qui ont fait les différences entre les deux équipes. Nous avons manqué de consistance et nous n’avons jamais réussi à contrôler le ballon proprement… Par rapport aux deux premiers matchs, c’est un recul. » Oui un vrai recul si l’on revoit cette deuxième mi-temps plus que médiocre : « C’est notre faute si les Écossais ont joué dans notre camp la plupart du temps, nous les avons laissés dans le match… » L’ex-entraîneur adjoint du XV de France avait vraiment de quoi se lamenter car ce match, c’est à notre avis son équipe qui l’a d’abord perdu. Peut-être que leur puissance initiale en mêlée, la sensation qu’ils finiraient par passer droit devant en visant Duncan Weir leur assurerait le succès à coup sûr… COMPLEXE DE SUPÉRIORITÉ ? 79e minute : alors que l’Écosse est menée de deux points, Duncan Weir, placé aux 40 mètres, décide de tenter un drop. Tous les Écossais retiennent leur souffle et applaudissent le héros du jour qui crucifie les espoirs italiens. Photo Icon Sport ÉCOSSE MENÉS DE DIX POINTS À LA PAUSE, LES JOUEURS DES HIGHLANDS ONT ARRACHÉ UN MAGNIFIQUE SUCCÈS AVEC UN ULTIME DROP SI SYMBOLIQUE DE DUNCAN WEIR. Un complexe de supériorité quoi, tandis que les Écossais, stoïques dans la souffrance, sont parvenus à garder leur cap, c’est ce qu’expliquait Jim Hamilton : « Nous nous sommes appuyés sur nos points forts, notamment la touche et les points de fixation. À la mi-temps, on a réglé notre jeu au sol pour s’adapter à l’arbitrage… et nous avons fait la différence là-dessus… » C’est vrai, quelques turnovers ont fini de couper les pattes des Italiens et leurs attaquants ont fini par passer avec ce doublé spectaculaire d’Alex Dunbar. « Vous n’avez pas encore vu le meilleur de notre duo de centres, ils vont devenir une paire de classe mondiale, confiait Scott Johnson. Je savais que nous pouvions faire ça, je savais que nous avions la dimension athlétique et l’adresse pour marquer des beaux essais. Croyez-moi, dans vingt-quatre mois, vous me remercierez pour le travail que nous avons fait ces dernières semaines. Mais je ne veux pas qu’on en fasse trop, je veux enfin voir une équipe consistante sur la durée. On nous met trop haut quand on gagne et trop bas quand on perd… » J. P. ■ LE CLIN D’ŒIL DES SECONDS COUTEAUX Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] E xtraordinaire Duncan Weir ! Il a offert la victoire à son pays sur un drop de dernière minute après avoir vécu un début de match très difficile. Le petit demi d’ouverture de Glasgow avait été visiblement pris pour cible par les Italiens. Ils le voyaient comme le point faible de la défense écossaise et sur les séquences offensives, la consigne avait été donnée de lui foncer dessus. « La zone du 10 avait été privilégiée » comme aiment à la dire poliment les techniciens. Ce fut évident sur l’essai de Tommaso Allan, consécutif à une charge de Parisse. 13 à 3 juste avant la pause, on crut déceler une forme de suffisance chez les Transalpins. Ils avaient la puissance pour eux mais sur quoi avaient-ils bâti leur avance au score ? Sur leur force en mêlée comme d’habitude, enfin une force en mêlée qui fut surtout visible en première période, tant que le pauvre Morray Low était encore sur le terrain. UNE MÊLÉE QUI S’ÉQUILIBRE Quand le pilier droit de Glasgow sortit sur un coaching pur de son patron, la balance commença à se rétablir et le mouvement se confirma au fil des divers changements. Oui, la mêlée écossaise avec les peu réputés Geoff Cross et Alasdair Dickinson aux manettes a fini le match en confiance, elle aurait d’ailleurs pu obtenir une pénalité à la dernière minute, mais à 18 à 20, M. Walsh n’osa pas prendre la décision fatidique. Les Écossais ont donc dû se peler ce drop ultime. Il trottera pour l’éternité dans la tête de Duncan Weir, un ancien footballeur dont le Celtic de Glasgow refusa les services ; à Italie - Écosse ITALIE > 15. McLean ; 14. Esposito, 13. Campagnaro, 12. Garcia, 11. Sarto ; 10. Allan (22. Orquera 69e), 9. Gori (21. Botes 64e) ; 7. Barbieri (20. Derbyshire 64e), 8. Parisse (cap.), 6. Zanni (19. Bortolami 73e) ; 5. Furno, 4. Geldenhuys ; 3. Castrogiovanni (18. Cittadini 58e), 2. Ghiraldini (16. Giazzon 58e), 1. De Marchi (17. Aguero 58e). ÉCOSSE > 15. Hogg ; 14. Seymour (23. Evans 56e), 13. Dunbar (22. D. Taylor 73e), 12. Scott, 11. S. Lamont, 10. Weir ; 9. Laidlaw (cap.) (21. Cusiter 64e) ; 7. Fusaro (20. Denton 53e), 8. Beattie, 6. R. Wilson, ; 5. Hamilton, 4. R. Gray ; 3. Low (18. Cross 39e), 2. Lawson, 1. Grant (17. Dickinson 59e). plus court terme, il sauvera l’honneur de Scott Johnson qui ne vivra pas l’infâmie d’un zéro pointé pour son intérim à la tête de la plus faible des équipes britanniques. Le technicien australien, ne méritait peut-être pas ça, il a accepté de prendre le navire dans des conditions difficiles (démission d’Andy Robinson, N.D.L.R.) en sachant qu’un gros calibre allait le remplacer. Samedi, la plupart de ses choix ont été validés, ses schémas offensifs ont été respectés, ils auraient pu être critiqués en première période quand les Écossais multipliaient les passes stériles devant le mur italien. Scott Johnson n’a pas la cavalerie des All Blacks à sa disposition, il ne peut même pas compter sur ses deux meilleurs attaquants, Tim Visser et Sean Maitland, tous deux blessés. Mais il a su transmettre la confiance aux quasi-néophytes Weir, Dunbar, Seymour, Scott ou au vétéran Sean Lamont, 33 ans. À mesure que la fatigue émoussait la lucidité et l’engagement italien, les troisquarts écossais ont trouvé la faille, deux offensives limpides qui ont ramené les Italiens sur terre. Évidemment, contre des Français revanchards, les mêmes recettes n’auront peut-être pas la même efficacité, mais ces Écossais qu’on se plaît souvent à décrire comme des loosers congénitaux, ont une fois de plus démontré qu’ils ne sont pas encore tout à fait largués par le train des cadors du rugby international. Scott Johnson est peut-être un pompier de service, mais il sait encore comment organiser une ligne d’attaque (il le fit avec le pays de Galles pour le grand chelem 2005), Duncan Weir traîne une image de médiocre rugbyman « par défaut », mais son pied n’a pas flanché au moment crucial. Cette victoire des Écossais à Rome, la troisième dans l’histoire du Tournoi (après 2002 et 2006), ne restera pas au panthéon du sport écossais, mais quelques-uns s’en souviendront comme un magnifique clin d’œil de quelques seconds couteaux. ■ 20 - 21 À ROME - Samedi 14 h30 66 271 spectateurs. Arbitre : M. Walsh (Australie). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 13-3 (MT) ; 13-6, 13-11, 13-18, 20-18, 20-21. ÉCOSSE : 2E Dunbar (53e, 68e) ; 1T (68e), 1DG (79e) Weir ; 2P Laidlaw (23e, 46e) ; Non entrés en jeu : 16. Ford, 19. Swinson ITALIE : 2E Allan (40e), Furno (71e) ; 2T Allan (41e), Orquera (73e) ; 2P Allan (14e, 32e). Non entré en jeu : 23. Iannone. LES MEILLEURS Pour l’Écosse, S. Lamont, M. Scott, Weir, Hamilton, R. Gray, Cross ; pour l’Italie, Furno, Allan, Parisse, Castrogiovanni. LES BUTEURS Allan : 1T/1, 2P/3, ; Orquera : 1T/1. Laidlaw : 1T/1, 2P/2 ; Weir : 1T/1, 1DG/1. Le match En bref Ce n’est que justice ! Au bout du suspense, les Écossais ont été récompensés de leur audace et de leur pugnacité à Rome. Le héros écossais se nomme Duncan Weir. Juste avant que la sirène ne retentisse, le « Tom-Pouce » calédonien a été décoché un magnifique drop des 40 mètres qui est venu crucifier les espoirs de succès italien. Les Azzurri peuvent s’en vouloir tant il semblait avoir le match bien en main à la mi-temps. Plus puissants et plus incisifs, les Transalpins jouaient systématiquement dans l’avancée durant le premier acte. En face, les Écossais balayaient la largeur du terrain sans jamais pouvoir casser le mur défensif italien. Surtout, leur Il était évidemment l’homme le plus entouré de l’après match. Duncan Weir, en 11 sélections, n’avait jamais été crédité d’une grosse performance. Il n’est d’ailleurs même pas toujours titulaire chez les Glasgow Warriors (Ruaridh Jackson lui dispute la place, là comme en équipe nationale). Samedi, cet homme plutôt réservé s’est lâché : « Évidemment, j’ai vécu un truc dont je rêvais quand j’étais gamin. Chris Cusiter m’a fait une passe parfaite, je n’avais qu’à me concentrer sur le geste en lui-même. Nous avons beaucoup galéré avant de nous imposer sur le fil et je me dis qu’avec un peu de confiance, nous pouvons résister à la France sur notre terrain. » La pugnacité écossaise mêlée bancale ne leur permettait pas de soutenir le bras de fer. Ce faux frère d’Allan profitait d’une bonne poussée de sa phalange et d’un relais parfait de Josh Furno pour punir son ancienne équipe chez les moins de 20 ans. Mais alors que l’on pensait les joueurs de Jacques Brunel partis pour s’imposer, ceux-ci se mirent ensuite à subitement perdre leur latin. Un manque de patience latent et de nombreuses pertes de balles ouvrirent la voie à un incroyable retour du Chardon. Dans le sillage du percutant Sean Lamont et d’Alex Dunbar, auteur d’un doublé, les Écossais réussissaient à totalement inverser le cours de la rencontre. J. F. ■ DUNCAN WEIR ENFIN AUX ANGES 18 Tournoi 2014 Les autres Galles - France LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Moins de 20 ans Résultats Monde LES BLEUETS ONT BATTU LE PAYS DE GALLES VICE-CHAMPION DU MONDE. UN NOUVEL EXPLOIT, PARFAITEMENT PRÉPARÉ PAR LES HOMMES DE FABIEN PELOUS, QUI OUVRE LE CHEMIN D’UN GRAND CHELEM AUQUEL ILS N’ÉTAIENT PAS PROMIS. Super 15 Par Léo HUISMAN [email protected] P as d’effusion de joie particulière. Dans le car qui les ramenait à l’aéroport, les Bleuets sont restés étonnamment calmes. La veille au soir non plus, ils n’avaient pas fait d’impardonnables excès. « On a fêté la victoire proprement, rapporte tout de même Fabien Pelous, le manager de l’équipe de France des moins de 20 ans. Calmement, dans une bonne ambiance, mais sans débordement. Je crois surtout que les joueurs étaient fatigués par la partie qu’ils venaient de livrer. » Les juniors français ont réalisé un nouvel exploit, lors Galles France 10 16 À COLWYN BAY - Samedi 19 h05 - France bat Galles 16-10 (3-0). Arbitre : M. Gallagher (Irlande). France : 1E Singer (51e) ; 1T, 3P (5e, 48e, 60e) Serin. Galles : 1E Lewis (79e) ; 1T Price ; 1P Davies (32e). GALLES S. Evans, Hewitt, H. Evans, Hugues (cap.), Howells ; (o) Davies (Price 58e), (m) Lloyd (L. Jones 58e) (Morgan 68e) ; Benjamin, Matthews, Boyde (Roach 59e) ; Sheekey, Andrews (Thorton 52e) ; N. Thomas (C. Lewis 68e), Dee (E. Lewis 52e), Smith (Garrett 72e). FRANCE Justes (Dax) ; Hamdaoui (Clermont), Mignot (Bourgoin), Fontaine (Clermont), Parez (FFR ; Riva, Auch 58e) ; (o) Fajardo (Auch ; Bouvier, Toulouse 72e), (m) Serin (Bordeaux-Bègles ; Méric, Toulouse 72e) ; Camara (Toulouse ; Thomas, Lyon 59e), Cros (cap.) (Toulouse), Lespinasse (Bordeaux-Bègles) ; Singer (Clermont), Iturria (Clermont) ; Raynaud (Narbonne ; Vaslin, La Rochelle 60e), Ruffenach (Biarritz ; Ardiaca, Béziers 59e), Ishchenko (Montpellier ; Amrouni, Clermont 65e). Classement Premiers de conférence 1. Sharks 2. Waratahs 3. Highlanders Autres qualifiés 4. Lions 5. Cheetahs 6. Reds de la troisième journée du Tournoi des 6 Nations, en allant s’imposer au pays de Galles, le finaliste des derniers championnats du monde en France au mois de juin dernier. Après l’Angleterre lors de la première journée, ce sont donc les Gallois que s’offrent François Cros et ses partenaires. Avec cette victoire à l’extérieur, la troisième en trois rencontres, les Bleuets peuvent croire plus que jamais au grand chelem, alors même que les dirigeants français réforment actuellement toutes les catégories de jeunes. 7. Chiefs 8. Rebels 9. Bulls 10. Blues 11. Crusaders 12. Brumbies 13. Hurricanes 14. Force 15. Stormers ROTATIONS EN VUE Pour mettre toutes les chances de leur côté, les moins de 20 ans se retrouveront dimanche soir au CNR de Linas-Marcoussis, « afin de pouvoir s’entraîner deux fois le lundi », explique Pelous, et de s’envoler vers l’Ecosse, l’équipe la plus faible de la compétition. « On va préparer cette rencontre avec autant de sérieux que les autres, mais on va profiter de la marge que l’on a, a priori, sur les Ecossais, pour effectuer quelques changements dans notre groupe », enchaîne Pelous. La France avance d’ailleurs dans la compétition en gérant parfaitement les adversaires qu’elle rencontre. Du pays de Galles, elle craignait sa capacité à tenir le ballon, imprimer un rythme important en multipliant les temps de jeu. Mais elle s’est beaucoup mieux adaptée aux conditions dantesques qui sévissaient à Colwyn Bay. « Le jeu d’occupation est devenu primordial, détaille Pelous, et nos demi Serin et Fajardo l’ont très bien géré. Nous avons adopté la bonne tactique pour l’emporter. » Pour l’emporter et pour continuer à rêver à un grand chelem que personne ne les voyait aller chercher. Personne sauf eux, en toute tranquillité. ■ 15-9 10-18 17-27 29-21 34-10 27-9 43-21 Pts J. G. N. P. Bo Bd 9 2 2 0 0 1 0 5 1 1 0 0 1 0 5 1 1 0 0 1 0 8 2 2 0 0 0 0 5 2 1 0 1 0 1 4 1 1 0 0 0 0 4 4 1 0 0 0 0 0 0 1 0 2 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 Angleterre Le Biarrot Ruffenach, le Toulousain Camara et le Lyonnais Thomas ont relevé le défi. Photo archives Classement Italie - Ecosse Angleterre - Irlande Pays de Galles - France Classement 1. France 2. Angleterre 3. Pays de Galles 4. Irlande 5. Italie 6. Ecosse 32-13 33-9 10-16 Pts 6 4 4 2 2 0 J. 3 3 3 3 3 3 G. 3 2 2 1 1 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. 0 1 1 2 2 3 G.A. 46 51 27 -13 -32 -79 4e journée (7 mars) > Vendredi : Ecosse - France (à Galashiels, 19 h 30) ; Irlande - Italie (à Athlone, 20 h 05) ; Angleterre - Galles (à Newctale, 20 h 45). 15e journée (20-23 février) Bath (o) - London Wasps (d) Gloucester - Harlequins (d) Worcester - Sale London Irish (d) - Leicester Newcastle (d) - Northampton Saracens - Exeter Classement 1. Northampton 2. Saracens 3. Bath 4. Leicester 5. Harlequins 6. Sale 7. London Wasps 8. Exeter 9. Gloucester 10. London Irish 11. Newcastle 12. Worcester Pts J. 59 15 58 15 49 15 44 15 41 15 39 15 34 15 30 15 27 15 26 15 16 15 4 15 32-25 25-20 12-24 15-20 16-22 23-10 G. 13 13 11 9 9 8 6 6 5 5 3 0 N. 1 0 1 2 0 0 0 0 0 0 0 0 P. Bon. 1 5 2 6 3 3 4 4 6 5 7 7 9 10 9 6 10 7 10 6 12 4 15 4 Ligue celte Scarlets - Edimbourg (d) Newport Dragons - Glasgow (d) Ospreys - Munster Trévise (d) - Ulster Zebre - Connacht (o) LA PASSE DE TROIS Par Didier NAVARRE L es voyages en terres galloises se suivent et ont tendance à se ressembler. Le précédent s’était conclu par un très flatteur (31-0) à Cross Key. Dimanche, à Port-Talbot, les équipières de Gaëlle Mignot ont une nouvelle fois pris le meilleur sur les « Diablesses » rouges, laissant même une addition particuliè- Classement Angleterre - Irlande Galles - FRANCE Italie - Ecosse Classement 1. FRANCE 2. Irlande 3. Angleterre 4. Italie 5. Galles 6. Ecosse 17-10 0-27 45-5 Pts 6 4 4 4 0 0 J. 3 3 3 3 3 3 G. 3 2 2 2 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. G.A. 0 68 1 60 1 58 1 12 3 -36 3 -162 4 journée (7, 8 et 9 mars) > Vendredi : Angleterre - Galles (à Twickenham, 20h30). Samedi : Irlande - Italie (à Dublin, 18 heures). Dimanche : Ecosse - France (à Bonnyrigg, 15 heures). e rement lourde (27-0) à leurs hôt e s. A p r è s av o i r d o m i n é l’Angleterre à Grenoble (18-6) et l’Italie à Blagnac (29-0), les Tricolores ont réalisé une bien belle passe de trois qui les met en position favorable pour le gain de l’édition 2014 puisque les Irlandaises, leurs rivales les plus sérieuses au classement, se sont inclinées en Angleterre (17-10). DES GALLOISES DÉPASSÉES Ce troisième succès consécutif dans le Tournoi ne souffre aucune contestation, tant les Françaises ont eu la mainmise sur les débats et multiplié les séquences offensives face à un adversaire quelque peu dépassé en seconde période par le rythme. « Le seul bémol, c’est de ne pas avoir suffisamment concrétisé nos temps forts en première période. À la pause, nous retournons aux vestiaires avec seulement trois points d’avance. Au niveau du tableau d’affichage, nous aurions dû avoir un avantage plus conséquent. À l’ave- nir, il faut que nous apprenions à maîtriser les deux mi-temps », confie la manager Annick Hayraud. Après cette passe de trois fructueuse, les regards se tournent désormais vers l’Écosse et le stade de Bonnyrig q u i a c c u e i l l e r a , l e 9 m a r s, l’avant-dernière rencontre du To u r n o i . L a f o r m a t i o n d e s Highlands pointe actuellement à la dernière place du Tournoi. Dimanche, les Écossaises ont subi la loi italienne (45-5). Les Françaises peuvent donc sérieusement ambitionner une quatrième victoire consécutive et la possibilité de disputer le grand chelem, le 14 mars à Pau, face à l’Irlande. ■ Galles France À PORT TALBOT - Dimanche 15 heures - France bat Galles 27-0 (3-0). Arbitre : Mme O’Reilly (Irlande). France : 4E Koita (46e), Agricole (54e), Izar (62e), Lièvre (74e); 2T (46e, 62e), 1P (17e) Agricole. GALLES Hywel ; Evans, Wilkins, De Filippo, Tuttiet ; (o) Snoswill, (m) Day: S Harries, Taylor (cap.), Nicholas ; PowellHughes, N. Davies ; Edwards, L. Harries, J. Davies. Sur le banc : Philips, York, Thomas, Hawkins, S. Williams, Moore, Laura Harries, Elli Norket. FRANCE Leduff (Perpignan) ; Lièvre 0 27 (Bobigny), Izar (Lille), Poublan (Montpellier), Grassineau (Bordeaux) ; (o) Agricole (Rennes), (m) Troncy (Montpellier) ; Diallo (Bobigny), N’ Diaye (Montpellier), Djossouvi (Montpellier) ; Koita (Bobigny), Rabier (Caen); Portariés (Montpellier), Mignot (Montpellier) (cap), Ezanno (Rennes). Sur le banc : Salles (La Valette), Duval (Caen), Arricastre (Lons), De Nadai (Montpellier), André (Saint-Orens-Blagnac), Mayans (Saint-Orens Blagnac), Trémoulière (Romagnat), Yahé (Perpignan). LES MEILLEURES Pour la France, Mignot, Ezanno, Portariès, N’ Diaye, Agricole, Lièvre ; pour le pays de Galles; Taylor, Powell-Hughes. Classement 1. Munster 2. Leinster 3. Ulster 4. Glasgow 5. Ospreys 6. Scarlets 7. Newport Dragons 8. Edimbourg 9. Cardiff 10. Trévise 11. Connacht 12. Zebre Pts J. 57 15 55 15 47 15 46 15 45 15 34 15 30 15 28 15 23 15 22 15 22 15 14 15 25-21 24-23 11-25 12-14 19-27 G. 13 11 10 10 9 6 6 5 4 3 4 2 N. 0 1 1 2 1 2 1 2 1 2 0 1 P. Bon. 2 5 3 9 4 5 3 2 5 7 7 6 8 4 8 4 10 5 10 6 11 6 12 4 Italie Match en retard (23 février) Padoue - Calvisano (o) 19-29 Classement 1. Rovigo, 50 pts ; 2. Calvisano, 45 pts ; 3. Mogliano, 37 pts; 4. Viadana, 34 pts ; 5. Prato, 32 pts; 6. Padoue, 23 pts ; 7. FO Rome, 21 pts ; 8. San Donà, 20 pts; 9. Lazio Rome, 12 pts ; 10. Capitolina Rome, 5 pts; 11. Reggio Emilia, 1 pt. Espagne Match en retard (22 février) Hernani - Ordizia (d) Classement 18-29 25-57 29-64 5-54 47-6 Classement 1. Tecnico Lisbonne, 61 pts ; 2. Agronomia, 57 pts ; 3. Direito, 54 pts ; 4. CDU Lisbonne, 50 pts ; 5. Belenenses, 37 pts ; 6. Cascais, 27 pts ; 7. Coimbra, CDU Porto, 22 pts ; 9. Arcos de Valdevez, 20 pts ; 10. Montemor o Novo, 12 pts. Tournoi B Roumanie - Espagne 32 - 6 À CLUJ (Samedi 13 heures) - Roumanie bat Espagne 32-6 (13-3) Arbitre : M. McPhail (Pays-Bas) Roumanie: 4E de pénalité (40e), Dumitru (55e, 77e), Calafeteanu (65e); 3T (40e, 56e, 65e), 2P (6e, 19e) Vlaicu. Espagne : 2P Malié (10e, 49e). Géorgie - Russie 36 - 10 À TBILISSI (Samedi 14 heures) - Géorgie bat Russie 36-10 (10-7) Arbitre : M. Ruiz (France) Géorgie: 5E Zirakashvili (26e), Kolelishvili (41e), Gorgodze (51e), Zibzibadze (70e), de pénalité (80e); 4T (26e, 41e, 51e, 80e), 1P (21e) Kvirikashvili. Russie: 1E Otrokov (11e); 1T, 1P (55e) Kushnarev. Belgique - Portugal 6 - 19 À BRUXELLES (Samedi 15 heures) Portugal bat Belgique 19-6 (9-6) Arbitre : M. Hennessy (Galles) Portugal: 2E Uva (46e), Murray (75e); 3P Pedro Ávila. Cartons jaunes : F. Almeida (61e), E. Santos (63e). Belgique : 2P Al. Williams. Classement 1. Géorgie 2. Roumanie 3. Russie 4. Portugal 5. Espagne 6. Belgique Pts 33 33 18 11 10 6 J. 8 8 8 8 8 8 G. 7 7 4 2 1 0 N. 1 1 0 1 2 1 Match amical Lesotho - Swaziland P. Bon. 0 3 0 3 4 2 5 1 5 2 7 4 5-3 Coupe du Pacifique 15e journée (22-23 février) féminines 14e journée (22-23 février) Coimbra - CDU Lisbonne (o) Montemor o Novo - Belenenses (o) Cascais (o) - Direito (o) Arcos de Valdevez - Agronomia (o) Tecnico Lisbonne (o) - CDU Porto 24-17 1. Valladolid, 61 pts ; 2. Santander, 56 pts; 3. Atlético Madrid, 47 pts ; 4. Cisneros Madrid, 46 pts ; 5. El Salvador, 44 pts; 6. Ordizia, 39 pts ; 7. Getxo, 37 pts ; 8. Gernika, 33 pts; 9. Hernani, 29 pts; 10. Vigo, 26 pts; 11. Santboiana, 25 pts; 12. Séville, 16 pts. 1re journée (31 janvier-1er février) Force A - Reds A (d) 29-23 Gen Blue - Brumbies A (d) 23-17 Classement Poule A _ 1. Force A, 4 pts; 2. Reds A, 1 pt ; 3. Fidji A , Japon juniors, 0 pt. Poule B _ 1. Gen Blue, 4 pts; 2. Brumbies A, 1 pt ; 3. Samoa A , Tonga A, Pampas, 0 pt. En bref... BEAU TRIPLÉ DE FOLAU La deuxième journée du Super 15 a été marquée par un très joli match des Waratahs vainqueurs 44 à 21 de la Western Force. Israel Folau, l’arrière -ailier des Wallabies a marqué trois essais à lui seul dont le premier dès la deuxième minute. Cet ancien treiziste a confirmé qu’il est en train de devenir l’arme atomique du rugby australien. À noter l’entrée décisive de l’ancien Montpélliérain Matt Carraro avec deux franchissements et deux passes décisives. LES SHARKS GAGNENT EN NOUVELLE-ZÉLANDE Deux matchs et deux victoires pour les Sharks qui sont allés s’imposer sur le terrain des Hurricanes à Wellington sur le score étonnant de 27 à 9. Les coéquipiers de Bismarck Du Plessis ont marqué deux essais par Willem Alberts et de Lwazi Mvovo, bonifiés par la botte de Pat Lambie. Leur domination fut totale. LA VOIE ROYALE Portugal 2e journée (21-23 février) Cheetahs - Bulls (d) Crusaders - Chiefs Brumbies - Reds Highlanders (o) - Blues Lions - Stormers Sharks - Hurricanes Waratahs (o) - Force Exempt : Rebels 19 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Top 14 20e journée XV Byrne Tian Gimenez Lamerat Clerc Waenga Lesgourgues Lapandry Lee Bruni Mostert Marais Wihongi Guirado Poux Clermont Oyonnax Biarritz Castres Toulouse Biarritz Biarritz Clermont Clermont Toulon Stade français Bordeaux-Bègles Castres Perpignan Bordeaux-Bègles Par Jean-Luc GONZALEZ [email protected] C’est un classement en trompe l’œil que le Top 14 nous offre dans sa partie basse au terme de cette 20e journée. Bayonne n’a pas su profiter de la venue pour Toulon pour remporter une victoire décisive pour le maintien. Douzième, l’Aviron reste sur la menace d’Oyonnax qui compte deux matchs de retard. Un à Biarritz, un autre sur sa pelouse contre Bordeaux-Bègles. Vu la belle santé affichée par les Oyonnaxiens au Stade français samedi, et leur presque invincibilité à domicile (un revers en neuf réceptions), les Bayonnais peuvent se faire du souci. Pour une fois, ils seront les meilleurs supporters de Biarritz et de BordeauxBègles mais cela suffira-t-il à les laisser hors de la zone rouge ? Dans le cadre de l’opération maintien, Perpignan a remporté une victoire très utile contre Brive qui se serait vu dans la peau d’un barragiste en cas de succès à Aimé-Giral. Sans jamais s’affoler, l’UBB ne cesse de marquer des points précieux pour son maintien et pour son moral. Il a dominé un Racing- Résultats CLERMONT (0) - MONTPELLIER PERPIGNAN - BRIVE (D) 42 - 16 12 - 6 GRENOBLE (D) - BIARRITZ 20 - 22 BORDEAUX-BÈGLES - RACING-METRO STADE FRANÇAIS - OYONNAX (D) 25 - 9 29 - 26 CASTRES - TOULOUSE (D) 29 - 27 BAYONNE (D) - TOULON 9 - 15 Racing-Metro - Castres Brive - Grenoble Toulon - Oyonnax Toulouse - Perpignan Biarritz - Bayonne ven. 20 h 45 - Canal + Sport - M. Poite sam. 14 h 15 - Canal + - M. Marchat sam. 20 h 35 - Canal + - M. Attalah dimm. 15 h 05 - Canal + Sport - M. Raynal Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 ● ▲ ▲ ▲ ▼ ● ● ● ● ● ● ● ● ● CLERMONT PARIS CASTRES TOULON MONTPELLIER GRENOBLE TOULOUSE RACING-METRO BRIVE BORDEAUX-BÈGLES PERPIGNAN BAYONNE OYONNAX BIARRITZ G. 12 13 11 11 10 11 10 10 8 9 8 8 8 4 N. 1 0 1 1 1 1 0 2 2 0 1 0 0 0 P. 7 7 8 8 9 8 10 8 10 10 11 12 10 15 Réalisateurs Joueur p. 543 399 434 463 491 374 383 307 369 448 381 296 300 254 c. 377 354 362 340 418 433 338 341 356 425 440 422 369 467 b.o. 6 2 5 4 5 1 5 0 3 4 2 1 0 0 b.d. 4 2 4 5 6 3 5 4 7 6 6 6 3 5 À DOMICILE Pts J. G. 46 10 10 42 10 10 47 11 10 41 10 9 40 10 8 35 10 8 42 10 9 37 10 9 38 10 8 37 9 8 34 10 7 35 10 8 33 9 8 12 9 2 N. 0 0 1 0 1 1 0 0 1 0 1 0 0 0 P. 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 2 2 1 7 p. 378 241 318 314 335 209 231 196 216 285 242 218 176 119 c. 140 107 149 148 171 166 93 120 95 169 179 152 112 163 b.o. 6 2 5 4 5 0 5 0 3 4 2 1 0 0 Club Pts Journée 1. Germain 2. P. Bernard Brive Bordeaux-Bègles 228 217 +6 +20 - Toulon 217 +15 Clermont Perpignan 193 183 +14 Wilkinson 4. James 5. Hook 6. Bustos Moyano Bayonne 167 7. Paillaugue 8. Sexton Montpellier Racing-Metro 157 147 9. Urdapilleta Oyonnax 146 +2 10. Kockott Castres 143 +14 Marqueurs Joueur Titularisé en l’absence de Dimitri Yachvili, ménagé, il fut de tous les bons coups. Rapide au soutien, précis dans ses passes, pertinent dans ses choix de jeu, le demi de mêlée biarrot Yann Lesgourgues fut donc le grand bonhomme de la victoire biarrote à Grenoble, où il mit le feu au terrain ! En partance pour Bordeaux, où il vient de s’engager pour deux saisons, Lesgourgues manquera beaucoup à l’effectif Rouge et Blanc. M. D. sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Garcès J. 20 20 20 20 20 20 20 20 20 19 20 20 18 19 Statistiques individuelles YANN LESGOURGUES DEMI DE MÊLÉE DE BIARRITZ sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Gauzère sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Ruiz Pts 60 56 55 55 53 50 50 48 46 46 42 39 35 21 Metro qui n’a pas réussi à prendre le point de bonus défensif. Ce qui le maintien toujours, comme Toulouse, hors de la zone des barragistes. Les Toulousains menaient de douze points à la mi-temps et ont perdu de deux. Quatre essais marqués de part et d’autre, on ne s’est pas ennuyé à Pierre-Antoire samedi soir. Le champion de France n’est pas hors course, loin de là. Il est troisième devant Toulon qui a repris une place au classement. Les Toulonnais sont prêts à sauter sur Paris qui n’est plus qu’à un point. Clermont est toujours en tête de la poule unique. Il a pris le bonus offensif contre Montpellier mais a perdu son meneur de jeu Morgan Parra, victime d’un carton rouge qui le privera de quelques matchs de Top 14 et d’un retour en équipe de France. Une deuxième équipe a gagné dehors, Biarritz à Grenoble. Le résultat est surprenant mais pas immérité. Sauf incroyable concours de circonstances le BO jouera la saison prochaine en Pro D2. Quant à Grenoble, sa place en barrage n’est pas du tout assurée. Toulouse, septième, à égalité de point, est toujours à l’affût. ■ Une semaine après son succès à Biarritz, Toulouse n’a pas réussi à décrocher une deuxième victoire consécutive à l’extérieur, s’inclinant sur le fil contre Castres. Le résultat s’est joué sur une ultime transformation qui aura vu Sébastien Bezy taper le poteau. Un échec qui ne doit pas masquer les réels progrès offensifs du Stade dans le sillage de son centre reconverti Clément Poitrenaud - auteur de deux passes décisives, brillant alors qu’il n’avait pu s’entraîner de la semaine en raison d’un état grippal. Un renouveau qui coïncide aussi avec le retour à la compétition de l’ailier Vincent Clerc. Pour son 203e match de championnat avec Toulouse, l’international a signé son premier essai depuis sa rupture ligamentaire à un genou en avril dernier. Mieux, il a réussi le doublé, son premier depuis le 30 mars 2013 quand il avait marqué au Stade de France contre le Racing-Metro. En mars dernier, son deuxième essai avait permis à Toulouse d’arracher la victoire après la transformation. Cette fois, son ultime rush, aurait pu permettre de décrocher le nul. Clerc, qui pèse désormais 82 essais en première division, a tout de même envoyé un message : Toulouse peut toujours compter sur ses qualités de « match-winner ». G.L. ■ L’Oscar de la semaine Prochaine journée (21e) - 28 février, 1er et 2 mars Montpellier - Stade français Bordeaux-Bègles - Clermont Clerc revient aux affaires TOULON REMONTE Le de la semaine 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 Coup double Le point Essais Journée Bordeaux-Bègles 10 2. Guitoune 3. Giteau Perpignan Toulon 9 8 - Oyonnax 8 +2 5. Arias - Garvey Stade français Castres 6 6 +1 7. Rokocoko Bayonne 5 Nakaitaci Clermont Sivivatu, Vosloo Clermont 5 5 Andreu 5 - b.d. 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 2 2 1 4 Club 1. Talebula Tian À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 14 10 2 14 10 3 8 9 1 14 10 2 13 10 2 15 10 3 8 10 1 11 10 1 8 10 0 9 10 1 8 10 1 4 10 0 2 9 0 9 10 2 N. 1 0 0 1 0 0 0 2 1 0 0 0 0 0 Racing-Metro P. 7 7 8 7 8 7 9 7 9 9 9 10 9 8 p. 165 158 116 149 156 165 152 111 153 163 139 78 124 135 c. 237 247 213 192 247 267 245 221 261 256 261 270 257 304 b.o. 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 4 2 4 4 5 2 4 3 6 5 4 4 2 1 LES ÉTOILES ★★★ Lesgourgues, Gimenez (Biarritz) ; Mostert (Stade français) ; Tian (Oyonnax) ; Sivivatu, Lee, Byrne (Clermont) ; Taumoepeau, Lamerat (Castres) ; Marais, Poux (Bordeaux-Bègles) ; S. Arrmitage, Bruni (Toulon) ; Guirado (Perpignan). ★★ Waenga, Genevois, Barcella (Biarritz) ; Roodt (Grenoble) ; Kingi, Macome (Stade français) ; Figuerolla, Ma’afu (Oyonnax) ; Stanley, Lapandry, James (Bourgoin) ; Rallier, Samson, Wihongi, Cabannes (Castres) ; Poitrenaud, Clerc, Qera (Toulouse) ; Clarkin, Chalmers, Domvo (Bordeaux-Bègles) ; Kruger (Racing- Metro) ; Spedding, Rokocoko, Haare (Bayonne) ; R. Taofifenua, Mafi, Taumalolo (Perpignan) ; Radikedike, Péjoine (Brive). ★ Molcard, Burotu, Gomez Kodela, Broster, Van Staden (Biarritz) ; Thiery, Vanderglas (Grenoble) ; Doumayrou, H. Van der Merwe, M. Nicolas, M. Steyn (Stade français) ; Jeneker, Lespinas, Denos (Oyonnax) ; Falgoux, Cudmore, Vosloo, Rougerie (Clermont) ; Dupont, Ebersohn, Trinh-Duc, Tulou (Montpellier) ; Kockott, Faasalele, Bornman, Caballero, Grosso (Castres) ; Gear, Ramos, Tekori, Vermaak (Toulouse) ; Toetu, Madaule, Adams, Bernard (Bordeaux-Bègles) ; Qovu, Battut, Imhoff (Racing-Metro) ; Marmouyet, Chisholm (Bayonne) ; Claassens, Hayman, Mitchell (Toulon) ; Jgenti, Piukala (Perpignan) ; Da Ros, Waqaniburotu (Brive). 20 Top 14 20e journée LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bayonne - Toulon : 9 - 15 > Toulon remporte la guerre du sol Macro... ➠ Dans le rugby moderne, il est présenté comme le nerf de la guerre. Le jeu au sol est le secteur pouvant faire définitivement basculer une rencontre dans l’escarcelle d’une équipe. À ce jeu de rapine, les Toulonnais se sont montrés les plus forts et les plus opiniâtres dimanche à Jean-Dauger. Contrés, les Bayonnais n’ont jamais pu complètement développer leur rugby et jouer à leur guise. « Mon équipe a perdu effectivement trop de ballons au sol. Ce qui ne lui a jamais permis d’enchaîner dans le jeu », reconnaissait d’ailleurs Christian Lanta. Sur les onze pénalités obtenues sur l’ensemble du match par les Rouge et Noir, six l’ont été dans le seul jeu au sol. Il faut dire qu’en matière de chapardage, Steffon Armitage est un véritable rapace. Une fois le nez dans le ruck, il est extrêmement difficile à déloger. Placé très bas sur son centre de gravité, il est d’une efficacité diabolique. À lui seul, le faucon noir a permis au RCT de récupérer quatre pénalités dont celle du break à la 69e minute. J. F. ■ BAYONNE DEUXIÈME DÉFAITE À DOMICILE ET L’AVENIR S’ASSOMBRIT POUR L’AVIRON AVANT LE DERBY. Jonny Wilikinson, impérial dans son rôle de chef d’orchestre, se joue du bayonnais Dwayne Haare en sautant Juan Martin Fernandez Lobbe pour servir Steffon Armitage. Les Toulonnais se rapprochent de la qualification tant espérée ... Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany TOULON PRÈS DE SIX MOIS APRÈS SON DERNIER SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR, LE RCT S’EST IMPOSÉ SANS TROP TREMBLER À BAYONNE. CETTE VICTOIRE PERMET AUX TOULONNAIS DE POSER UNE OPTION POUR UNE PLACE EN PHASE FINALE. TOULON RETROUVE DES COULEURS Par Jérôme FREDON, envoyé spécial [email protected] L ’air vivifiant du pays basque lui apporte décidément du tonus et de la vitalité. Muet loin de ses bases en Top 14 depuis son ultime succès à Biarritz, le RCT a profité du déplacement à Jean-Dauger pour retrouver une âme de voyageur. Un stade situé seulement 4,769 kilomètres du parc des sports d’Aguilera où les partenaires de Jonny Wilkinson avaient déjà mis au pas le BO, le 8 septembre dernier (24-13). À voir la mine soulagée de Pierre Mignoni en conférence de presse, on comprenait que le RCT s’était tiré une énorme épine du pied. Ce troisième succès de rang en championnat (une première cette saison!) permet aux champions d’Europe d’envisager désormais l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. Cette série positive leur ouvre en grand la porte des phases finales programmées au printemps prochain. Toulon se retrouve ce matin quatrième au classement, à égalité de points avec Castres. Depuis cette première virée gagnante au bord de l’océan Atlantique, les Rouge et Noir souffraient d’un sévère mal des transports accompagné à chaque fois de persistants maux de tête et d’un profond malaise. Le bilan à l’extérieur n’était pas folichon. Lors de leurs six derniers déplacements, les Toulonnais affichaient un beau zéro pointé. C’était maigre et bien en deçà des ambitions des champions d’Europe varois. Une formation conçue à l’origine pour tout emporter sur son passage avec ses cinq champions du monde (Wilkinson, Botha, Habana, Rossouw, Smith) et une expérience inégalée (1183 élections cumulées). Mais faute d’avoir retrouvé son impressionnant niveau de jeu de l’an dernier, le RCT avançait constamment sur des œufs. Depuis leur sévère déconvenue à Mayol contre Grenoble, une forte pression pesait sur les hommes de Bernard Laporte. Les Toulonnais avaient beaucoup de choses à se prouver et se faire pardonner auprès de leurs supporters. Ils avaient forcément ciblé ce pé- Bayonne - Toulon BAYONNE > 15. Spedding; 14. Fuster, 13. Rokocoko, 12. Fernandez (21. Ahotaeiloa 57e), 11. O’Connor; 10. Brett, 9. Rouet (20. Belie 58e); 7. Marmouyet (19. Monribot 66e), 8. Haare (18. Fonua 57e), 6. Chisholm (cap.); 5. Fa’aoso, 4. Senekal; 3. Tialata (23. Muller 63e), 2. Roumieu, 1. Van Rensburg (17. Iguiniz mt). rilleux match face à Bayonne. Si les Toulonnais se sont donné quelques sueurs froides dans les dix dernières minutes, ils ont fait preuve d’une solidarité sans faille et surtout d’une grande efficacité dans le jeu au sol. La palme revenant à l’inévitable Steffon Armitage auteur d’un match monstrueux (lire par ailleurs). Surtout, les champions d’Europe ont su faire preuve d’une grosse force de caractère pour revenir dans une rencontre bien mal embarquée. Faute d’avoir su enrayer l’inéluctable marche en avant des Bayonnais sur les ballons portés, les Toulonnais ont joué, lors du premier acte, en permanence sur le reculoir. Mais le RCT s’est en tiré à bon compte avec seulement un retard de neuf de points. Surtout les champions d’Europe avaient dû jouer en infériorité numérique après la défense illicite de Juan Martin Fernandez Lobbe sur un ballon porté. «J’ai été très peur en première mi-temps car à chaque maul bayonnais, nous reculions sur près de 20 à 30 mètres, avouait l’entraîneur des trois-quarts varois. Avec seulement 9 points de retard, on pouvait s’estimer satisfaits d’avoir su limiter la casse. Les Bayonnais n’ont pas du tout été efficaces sur leurs points forts ce qui nous a bien aidé.» LA RENTRÉE FRACASSANTE DE BRUNI Une fois dos au mur, le RCT est passé à la vitesse supérieure. Moins joueurs, les Varois ont changé de stratégie et patiemment attendu que les Bayonnais se mettent à la faute. Parfait dans son rôle de stratège, Jonny Wilkinson a alors fermé le jeu, et arrêté de chercher ses trois-quarts sur le large pour mieux se concentrer sur la voie des airs. La plupart des ballons joués par le maestro anglais au pied l’ont été sous forme de chandelles. Et ce d’autant plus que les hésitations bayonnaises dues notamment au soleil dans les yeux l’a incité à poursuivre dans cette approche. L’entrée fracassante de Virgile Bruni (deux ballons volés en touche et un plaquage déterminant sur Brett), et la moisson au sol de Steffon Armitage ont amené de la sécurité et de la sérénité. Une fois les commandes prises, les Toulonnais ne se sont jamais affolés. Le RCT a peut-être retrouvé sa taille patron. ■ 9 - 15 À BAYONNE - Dimanche 17 h 05 - 13 253 spectateurs. Arbitre : M. Gaüzère (Côte basque-Landes). Note : x Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-3, 9-6 (MT) ; 9-9, 9-12, 9-15 (score final). TOULON : 4P (23e, 46e, 68e, 72e) ; 1DG (36e) Wilkinson. Cartons jaunes : Fernandez Lobbe (19e, faute technique), Burden (48e, plaquage dangereux). Non entrés en jeu : 17. Fresia, 20. D. Smith, 21. Tuisova, 22. Michalak. BAYONNE : 3P Brett (2e, 15e, 20e). Cartons jaunes : Joueur (0e). Non entrés en jeu : 16. Etrillard, 22. Bustos Moyano. TOULON > 15. D. Armitage; 14. Mitchell, 13. Mermoz, 12. Giteau, 11. Wulf; 10. Wilkinson (cap.), 9. Claassens; 7. Fernandez Lobbe (16. Noirot 55e-58e, 18. Rossouw 71e), 8. S. Armitage, 6. J. Smith (19. Bruni 50e); 5. A. Williams, 4. Suta; 3. Hayman, 2. Burden, 1. Chiocci (23. Felsina mt). LES ÉTOILES ★★★ S. Arrmitage, Bruni. ★★ Spedding, Rokocoko, Haare. ★ Claassens, Hayman, Mitchell ; Marmouyet, Chisholm. LES BUTEURS Brett : 3P/5, 0DG/1. Wilkinson : 4P/6, 1DG/1. En bref... BRUNI D’ATTAQUE Vingt-cinquième homme du XV de France vendredi soir au pays de Galles, Virgile Bruni était bien du déplacement hier après-midi à Bayonne. Le flanker était présent au coup d’envoi sur le banc des remplaçants. TOULON, ALLER-RETOUR EXPRESS Les Toulonnais ne se sont pas éternisés dimanche à Bayonne. Débarqués à l’aéroport de Biarritz-Parme sous les coups de midi, les champions d’Europe varois sont repartis le soir même par le vol à destination d’Hyères (Var). BAYONNE, PREMIÈRE POUR FUSTER Bastien Fuster disputait son 21e match professionnel avec l’Aviron bayonnais mais il fêtait sa première titularisation de sa carrière à Jean-Dauger. La seule fois où l’ailier de 22 ans avait été titulaire à domicile, c’était face à Toulon, le 23 mars dernier lors de la délocalisation à Anoeta. Un mauvais souvenir pour lui puisqu’il avait quitté le terrain dès la 7e minute. STUPEUR ET TREMBLEMENTS Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial [email protected] L es choses étaient claires, connues : il fallait faire un sans-faute à domicile pour rester maître de son destin. Il s’en est fallu de quelques centimètres en toute fin de rencontre pour remplir cette mission. Quelques centimètres qui n’ont pas permis d’inscrire un essai aux Bayonnais dans leurs temps forts. Que ce soit en première période ou, donc, lors d’une fin de match où les Basques sont venus mourir à plusieurs reprises juste devant la ligne toulonnaise. Aucun essai malgré des occasions. Un mal récurrent de cette équipe bayonnaise depuis le début de la saison, mais qui était jusque là toujours parvenue à éviter un nouveau faux pas à domicile, après le premier accident survenu face au Racing-Metro. Toujours grâce à une abnégtion sans faille, un sens du sacrifice hors du commun et une maîtrise nouvelle pour préserver leur faible avantage, que ce soit devant Toulouse, Clermont et même Brive. Cette fois-ci, neuf points d’avance n’ont pas été suffisants face à une équipe toulonnaise qui s’est parfaitement adaptée à la stratégie bayonnaise s’articulant autour des ballons portés. Perdant leur efficacité dans ce secteur, les hommes de Christian Lanta n’ont pas trouvé d’autres solutions pour perturber la défense varoise. « C’est une grosse déception sachant que nous effectuons une première mi-temps assez correcte», soulignait le manager bayonnais. « Mais une fois de plus, nous n’avons pas su concrétiser notre domination. Nous avons encore été confrontés à ce problème de marque. Après, cette équipe de Toulon a su nous manœuvrer pour nous contrer. Enfin, je ne pense pas que Bernard Laporte se plaindra de l’arbitrage ce soir. » GROS TEMPS SUR LE PAYS BASQUE Énorme désillusion pour une équipe bayonnaise sous les feux brulants de l’actualité depuis vendredi et l’annonce d’Alain Afflelou de quitter la présidence du club avec effet immédiat. L’Aviron, plombé par une entame de deuxième période mal maîtrisée, est maintenant à la merci d’Oyonnax et voit Perpignan s’éloigner. Pour continuer à croire à une fin heureuse, l’Aviron devra remporter ses trois derniers matchs à domicile face à l’Union BordeauxBègles, le Stade français et Castres. Ce ne sera pas suffisant, elle est maintenant condamnée à s’imposer au minimum une fois à l’extérieur. Chose que les Bayonnais ne sont jamais parvenus à faire depuis le début de la saison. L’inquiétude peut être grande avant le court déplacement à Biarritz, qui prend au regard de cette 20 e journée, une tout autre importance. Abattu après le coup de sifflet final, le deuxième ligne, Dewald Senekal, voulait croire aux chances de son équipe : « Nous sommes des compétiteurs. C’est clairement un échec mais on ne peut pas rester là-dessus. Il reste six matchs et une saison à sauver. Maintenant, il est impératif de faire un résultat à Biarritz. » Retour annoncé des orages cette semaine sur le pays basque. Tempête en prévision. ■ Le match Toulon au métier Les occasions d’essai ont été en faveur de Bayonne, le score final en faveur d’un RCT revanchard après l’humiliation subie à Brive. Présents pour défendre leur ligne alors même que l’essai semblait tendre les bras à Fernandez, à O’Connor, à Brett ou encore à Chisholm, les hommes de Bernard Laporte, mis en échec dans leurs tentatives en début de rencontre, livraient la prestation parfaite à l’extérieur. Hargneux et prompts sur les points de rencontre, ils évitaient de se livrer et attendaient leur heure. Même menés (9-0) et réduit temporairement à quatorze en première période, les Varois douchaient peu à peu l’enthousiasme des Bayonnais. Preuve du jeu de contre voulu par les entraîneurs, le jeu au pied de pression de Jonny Wilkinson en début de deuxième période qui espérait profiter du soleil rasant pour aveugler le fond du terrain basque. L’ouvreur anglais convertissaient en points les fautes adverses. Enfin, l’entrée de Virgile Bruni finissait de perturber l’Aviron qui ne trouvait plus de solution en touche. L’international, revenu de Cardiff, réussissait aussi à stopper Brett qui filait derrière la ligne à quelques secondes du gong final. N. A. ■ Top 14 20e journée 21 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Perpignan - Brive : 12 - 6 > Trop pénalisés pour gagner ➠ Comme souvent dans des matchs avec peu d’envolées, la discipline a fait la différence. Les Brivistes, sanctionnés à dix-sept reprises par M. Cloute, ont perdu le fil du match. Bousculé et dominé en mêlée, le pack corrézien n’a pas forcément compris toutes les décisions. Son entraîneur, Nicolas Godignon, le confirme : « En mêlée, c’était compliqué mais on a quand même tenu la baraque. Quand tu es dominant du côté gauche et que tu prends une pénalité sur deux, c’est pénible… Mais c’est comme ça. » Heureusement pour eux, le buteur adverse, Sébastien Descons, auteur d’un quatre sur huit au pied, n’était pas en réussite. F. D. ■ Micro... BRIVE LES BRIVISTES L’ONT PROMIS : ILS GAGNERONT UN MATCH À L’EXTÉRIEUR CETTE SAISON. MAIS QUAND ? ET BRIATTE FLANCHA... Par Florian DALMASSO, envoyé spécial P Joffrey Michel, l’arrière de l’Usap, est à la relance. Contre Brive, l’Usap a souffert mille maux avant de remporter un match âpre, disputé et indécis jusqu’au bout. Dans la course au maintien, les Catalans ont marqué des points précieux. Photo Pascal Rodriguez PERPIGNAN VICTORIEUX DU MATCH DE LA MUERTE, LES CATALANS N’ONT PAS ENCORE DISSIPÉ TOUS LES DÉMONS ENTOURANT LEUR FIN DE SAISON... LE PREMIER JOUR DU RESTE DE LEUR SURVIE Par Marc DUZAN, envoyé spécial [email protected] I l y a comme une aberration conceptuelle, une incongruité doublée d’un étrange sentiment de malaise, à observer l’Usap se repaître des miettes d’une victoire contrite, acquise au fil d’un match avare et décharné face au treizième budget du Top 14. Tout « hibernatus » assoupi au soir du 6 juin 2009 et finalement arraché à ses brumes cinq ans plus tard aurait ainsi bien du mal à saisir qu’un champion de France se félicite de ce succès fragile, frileux et arraché du bout des doigts à un promu. Et pourtant… à l’hiver 2014, Perpignan s’est bel et bien fait à l’idée que le reste de sa saison serait avant tout une longue plainte, au sujet de laquelle l’histoire retiendrait qu’elle fut au mieux une année de transition, au pire celle d’une inconcevable mise en bière… « Nous sommes devenus une proie, lâche Marc Delpoux. Il ne faut plus avoir peur de le voir ainsi. » Que l’on soit Brive, Clermont ou Oyonnax, on se déplace désormais à Aimé-Giral pour « faire un coup », gagner sur un terrain moins hostile qu’il ne le fût naguère. Et détourner un peu plus le public historique du jeu XV vers Gilbert-Brutus, le stade des Dragons Catalans ? On aurait du mal à le jurer sur la foi de statistiques qui n’existent pas. Mais samedi soir, le stade de Perpignan sonnait une nouvelle fois bien creux : 9800 personnes, « notre noyau dur », convient Delpoux dans un sourire embarrassé. Avant d’enchainer, pas bégueule : « Comment pourrait-il en être autrement ? C’est à nous de faire revenir les gens à Aimé-Giral. » Le processus prendra du temps. Du rugby total et diablement séduisant prôné (et produit) aux prémices de l’ère Delpoux, ne reste aujourd’hui qu’une vague théorie. L’Usap lutte désormais à la façon de toutes les autres équipes de bas de tableau, la peur au ventre et comme engoncée dans un costume trop petit pour elle, tiraillée entre le devoir d’occuper, la volonté de combattre et le désir de ne pas s’affranchir définitivement du projet de jeu affriolant d’un homme à qui l’on promet déjà la succession de Jacques Brunel. « La manière, on s’en moque, soufflait Guilhem Guirado après la rencontre. On a peur de mal faire, peur de ne plus y arriver… » Malgré cinq franchissements, Perpignan ne put ainsi marquer le moindre essai aux Brivistes, laissant à Sébastien Descons le soin de meubler le score d’un pied droit un rien bancale (4/8 dans ses tirs aux buts). BRIVE > 15. Germain ; 14. Namy, 13. Sanchou (21. Swanepoel 11e-14e), 12. Laranjeira, 11. Radikedike (22. Mafi 63e) ; 10. Sola (21. Swanepoel 52e), 9. Péjoine (20. Neveu 63e) ; 7. Waqaniburotu, 8. Koyamaibole (18. Ledevedec 44e), 6. Briatte (19. Hirèche 66e) ; 5. Mela, 4. Pinet ; 3. Barnard (23. Buys mt), 2. Da Ros (16. Ribes mt), 1. Shvelidze (17. Asieshvili 50e). MELA: « UN GROS RELÂCHEMENT » Alors qu’ils avaient ciblé ce déplacement comme un match clé, les Brivistes ont semblé à court physiquement, voire mentalement. L’acte du jeune Briatte (23 ans) en est d’ailleurs l’illustration. Arnaud Mela, en conférence de presse : « Par rapport au match du Stade français (28 à 12), il y a eu un gros relâchement. Aujourd’hui, on retombe les pieds sur terre. Nous avons manqué d’exigence, de précision. On était un peu à 70% partout… » Pourtant, après ces dix minutes passées à quatorze contre quinze, les Brivistes ont su se remobiliser. « On a confiance en nous, on savait très bien qu’il fallait s’accrocher pour ne pas repartir à vide », ajoute le capitaine briviste. Après ce revers, il ne reste néanmoins plus que trois déplacements aux Corréziens (Castres, Toulouse et Biarritz) pour tenir leur promesse ... et cette victoire hors de leurs bases qui assurerait le maintien ! ■ LE CAS DESCONS À propos de l’ancien Racingman, on ne saurait d’ailleurs considérer son aventure à l’ouverture, un poste auquel il n’avait plus débuté une rencontre depuis deux saisons, autrement que comme un intérim. « Quand Brive est au complet, peste Delpoux, je dois personnellement me résoudre à regarder mes joueurs (Charteris, Hook, Allan, Vahaamahina, N.D.L.R.) à la télé. La pression sur les épaules de Sébastien Descons est énorme et je préfèrerais l’utiliser d’une autre manière. Soyons francs : on aimerait beaucoup compter sur Camille Lopez, Tommy Allan et James Hook. Sans véritable buteur au-delà des 35 mètres, tout devient indéniablement plus difficile… » Difficile ou pas, l’Usap poursuit sa reconquête, jurant sur un siècle d’histoire et sept titres de champion de France qu’aussi embarrassée fut-ce sa dernière performance, elle est aussi le premier jour du reste de sa vie… ■ 12 - 6 Les stats Perpignan - Brive PERPIGNAN > 15. Michel ; 14. Haughton, 13. Marty (21. Piukala 28e), 12. Mafi, 11. Votu (22. Benvenuti 70e) ; 10. Descons, 9. Durand ; 7. Strokosch, 8. Leo (18. Purll 59e), 6. Perez (19. Guiry 64e) ; 5. R. Taofifenua, 4. Vilaceca ; 3. Jgenti (23. Pulu 66e), 2. Guirado (cap.), 1. Taumalolo (17. S. Taofifenua 66e) endant près d’une heure, les Brivistes ont réalisé le coup parfait. Accrocheurs et présents dans l’engagement, ils ont pourtant fini par craquer. Premier témoin de ce surcroit d’agressivité, le troisième ligne Hugues Briatte. Titularisé pour la cinquième fois de la saison, le jeune briviste a perdu ses nerfs à la cinquante-quatrième minute. Rappel des faits: à trente-cinq mètres de sa ligne d’en-but, Hugues Briatte déblaye sévèrement (et dans le dos !) Guilhem Guirado, traînant plus que de raison autour du ruck dans le camp adverse. Le talonneur catalan reste au sol et M. Clouté, l’arbitre, fait appel à la vidéo. Après analyse, aucun doute possible, le troisième ligne écope d’un carton jaune : dix minutes au frigo ! Il n’en fallait pas moins pour remettre Perpignan sur les rails. Nicolas Godignon, l’entraineur du CAB, le confirme : « Notre indiscipline nous a coûté cher. Le carton est incontestablement l’un des tournants du match. Cela nous met dans l’embarras. À quatorze, sous la pression, on a courbé l’échine. » En infériorité numérique, les Brivistes ont perdu le fil et commis de plus en plus de fautes. « Un match pour le maintien, poursuit Godignon, c’est forcément rude et difficile pour les nerfs. L’équipe qui en a eu le plus a gagné… » À PERPIGNAN - Samedi 18 h 30 9 863 spectateurs. Arbitre : M. Clouté (Béarn). Note : ★ ★ Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6 (MT) ; 6-6, 9-6, 12-6 (score final). PERPIGNAN : 4P Descons (20e, 54e, 61e, 78e). Non entrés en jeu : 16. Terrain, 20. Duvenage. Carton jaune : Guirado (80e). Blessé : Marty (genou). BRIVE : 2P Germain (17e, 40e). Carton jaune : Briatte (54e). Blessés : Sanchou (groggy), Koyamaibole (mollet), Radikedike (groggy). LES ÉTOILES ★★★ Guirado ★★ R. Taofifenua, Mafi, Taumalolo ; Radikedike, Péjoine ★ Jgenti, Piukala ; Da Ros, Waqaniburotu LES BUTEURS Descons : 4P/8. Germain : 2P/4. TEMPS DE JEU : 17 MN ET 35S Pénalités concédées Perpignan 15 (7+8) Brive 17 (7+10) Plaquages Perpignan 74 (40+34) Brive 106 (53+53) Franchissements Perpignan 6 (4+2) Brive 1 (0+1) Turnovers concédés Perpignan 12 (5+7) Brive 16 (6+10) Passes Perpignan 98 (43+55) Brive 71 (42+29) En bref... L’USAP EN STAGE Après le déplacement à Toulouse, les Catalans partiront une semaine en stage… à Barcelone ! En Espagne, se ressourcer et se retrouver seront les principaux objectifs. Un stage qui pourrait s’avérer utile avant d’entamer la dernière ligne droite vers le maintien. PAS DE VACANCES ! Le pacte passé entre le staff et les joueurs brivistes ne prendra pas forme. En effet, en cas de victoire à Perpignan, plusieurs cadres du CAB auraient disposé d’un peu plus de repos. C’était en tout cas la promesse de leurs dirigeants. Il n’en est rien, ils seront tous sur le pont pour la réception de Grenoble. Le match Perpignan au forceps Face à un concurrent direct au maintien, Perpignan était dans l’obligation de l’emporter. C’est chose faite. Mais que ce fut difficile. Dès la troisième minute de jeu, après une faute briviste, Descons trouve le haut du poteau d’Aimé-Giral et manque d’ouvrir le score. Contre le court du jeu et sur leur première incursion dans le camp catalan, les Brivistes déflorent le tableau d’affichage par l’intermédiaire de leur buteur, Germain (16e, 0-3). Rejoints par l’Usap au score, les Corréziens reprennent la tête juste avant la pause, sur la sirène (40e, 3-6). En seconde période, le rap- port de force s’inverse. Perpignan prend le dessus en mêlée et concrétise son jeu au pied. Alors que Briatte perd ses nerfs et prend un jaune, Descons sanctionne l’indiscipline des visiteurs (54e, 6-6). À l’heure de jeu, sur l’une des seules actions spectaculaires de la partie, Taumalolo se retrouve à l’aile. Il franchit mais se voit repris au dernier moment par Radikedike, d’une cuillère… de la tête ! Sonné, l’ailier fidjien sort après son sauvetage. Grâce à son buteur mais surtout à cause des fautes adverses répétées, l’Usap s’impose dans les vingt dernières minutes, 12-6. F. D. ■ 22 Top 14 20e journée LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Grenoble - Biarritz : 20 - 22 > Hart, l’inutile exploit SERGE BLANCO - PRÉSIDENT DE BIARRITZ HEUREUX APRÈS CE SUCCÈS INATTENDU À LESDIGUIÈRES, L’ANCIEN ARRIÈRE INTERNATIONAL REFUSAIT DE SE PROJETER AU-DELÀ DU DERBY À VENIR CONTRE BAYONNE. « Biarritz ne se résume pas à quelques joueurs » Propos recueillis par Nicolas ZANARDI [email protected] Pour la première fois cette saison, le sort a été favorable au BO avec cette victoire acquise dans les ultimes secondes de la partie. Quel sentiment vous anime après cette victoire ? C’est une fierté, celle d’avoir pris une petite revanche puisqu’au match aller nous avions été battus à Aguilera dans les dernières minutes. Ce soir (samedi, N.D.L.R.) c’est nous qui l’avons emporté. Cela nous rend un peu triste pour nos amis grenoblois, à qui s’offrait peutêtre une voie royale pour la qualification en cas de victoire… Parce qu’en ce qui nous concerne, ce succès ne va pas changer notre vie. Cela permet simplement de montrer que ce qui doit nous arriver en fin de saison n’est pas forcément mérité. J’en veux pour preuve ces derniers matchs qui nous ont fait mal, comme Toulon voilà quinze jours, ou Toulouse à domicile en suivant… Quels sont désormais les objectifs du BO en cette fin de saison ? Maintenant, nous allons rentrer dans le derby. Cette victoire n’en change pas le contexte, le match aurait été le même. Il s’agit d’une petite revanche pour nous, après un match aller où quelques décisions arbitrales ne sont pas allées en notre faveur (sourire). Ce que nous souhaitons simplement, c’est que si notre route doit nous conduire dans une autre division, nous voulons faire en sorte que les gens nous félicitent pour la qualité de notre jeu et nous regrettent un petit peu. Vaincre à Grenoble où aucun cador ne s’était imposé ne renforce-t-il pas vos propres regrets ? (il soupire) Avant Grenoble où personne ne s’était imposé, nous avions aussi gagné à Brive, qui était invaincu à domicile avant notre passage. C’est une petite fierté, bien sûr, et en continuant dans cette voie-là, nous aurons des lendemains heureux. La vie est trop belle pour qu’on la transforme en cimetière. Le cimetière est-il une issue inéluctable ? Avec le derby puis la réception d’Oyonnax, le BO a peut-être une petite série à réaliser, avant le déplacement à Perpignan… Il y a une vierge à Biarritz, mais les miracles, c’est à Lourdes… Nous allons attendre la venue de Bayonne, et si nous avons le bonheur de les battre, nous regarderons pour gagner le match suivant, mais c’est tout. Je suis en tout cas fier de la réaction des joueurs après cette défaite à Toulon qui nous avait fait mal à la tête. Contre Grenoble, nous aurions pu perdre après cet essai transformé. Et puis, il y a cette faute sur le coup d’envoi… Pour une fois, la chance nous a souri. On jouait la 65e minute lorsqu’après une immense séquence biarrote, Takudzwa Ngwenya déboulait de son aile pour décaler Aled Brew. Le Gallois raffûtait Jaouher puis Caminati et semblait se diriger sans opposition vers l’en-but lorsqu’une «cuillère» désespérée de l’ancien Briviste put le déséquilibrer. De retour en travers, James Hart empêchait alors Brew de marquer en coin, provoquant même un enavant. Las, sur la mêlée qui suivit, les Basques s’octroyaient un essai de pénalité à la transformation aisée, entre les poteaux. Alors qu’en coin sur son mauvais pied, la tâche aurait semblé bien plus difficile pour Waenga, buteur occasionnel. L’écart de deux petits points ne fait qu’amplifier ces regrets… N. Z. ■ ➠ L’interview Micro... GRENOBLE LE « MIRACLE PERMANENT » INVOQUÉ DEPUIS LE MATCH ALLER À BIARRITZ N’A PAS SUFFI, UNE DERNIÈRE FAUTE OBLIGEANT LE FCG À CONCÉDER UNE DÉFAITE MÉRITÉE. ET À FAIRE UNE CROIX SUR LA QUALIFICATION ? CHARME ROMPU On vous sent fataliste… Je suis philosophe. Nous n’avons pas pu montrer notre vrai visage tout au long de cette saison, essayons au moins de vivre une belle fin de saison. I nconstance… Ce serait donc le maître mot. Celui d’un FCG capable de battre une semaine le leader du championnat, puis de s’incliner contre le dernier la semaine suivante. Inconstance… On s’en tient là, alors ? Non, pas d’accord. Parce qu’au contraire, ce FC Grenoble fait preuve d’une remarquable constance, celle de ne pas savoir manœuvrer les plus « petits » que soi. La raison ? On imagine qu’il y en a plusieurs. Mais le fait est que l’inoffensivité des lignes arrière du FCG parvient régulièrement à instiller un surcroît de confiance chez les « gros », que les Dauphinois parviennent régulièrement, à l’énergie, à faire payer en retour par un contre ou un exploit dans le money time. D’où ce syndrome du « miracle permanent », débuté d’ailleurs à Biarritz, et dont le charme semble s’être refermé lors du match retour, brisé par un coup de sifflet de M. Péchambert. Parce que tout se paie un jour, et que la réussite insolente affichée par le FCG ne pouvait que s’équilibrer au fil des matchs. Ramenant Grenoble face à ses insuffisances dans le jeu, constamment mises en exergue par les affrontements avec les « petits », lors des matchs que le FCG, en digne prétendant à la qualification, serait censé gagner sur son niveau de jeu intrinsèque. Le problème ? C’est que lorsque ses ballons portés se trouvent mis en échec, le FCG n’a plus vraiment de solution offensive. Alors, lorsque l’agressivité semble moins prégnante et que sa mêlée recule, la catastrophe n’est jamais loin. On l’a bien vu contre Brive, et plus encore contre Biarritz… Le fait de remporter un match sans vos habituels cadres est-il symbolique, ou simplement anecdotique ? Quand nous avons gagné à Brive, ils n’étaient pas tous là non plus. Certes, mais Harinordoquy ou Traille se trouvaient sur le terrain. Ces derniers n’étaient pas là face à Grenoble, pas plus que Yachvili, sans qui on entend toujours que le BO n’arrive pas à gagner… Cela prouve bien qu’il y a un groupe à Biarritz, qui ne se résume pas seulement à quelques joueurs. Le problème, c’est que ce groupe a été décimé les trois quarts de la saison. Désormais, il ne s’agit plus que de prendre match après match en essayant de se faire plaisir. En commençant par le prochain. ■ MÊLÉE TROP FRAGILE « Il y a une vierge à Biarritz, mais les miracles, c’est à Lourdes... » Serge BLANCO Président de Biarritz Macro... ➠ > Les mauls alpins neutralisés Le secteur des ballons portés avait été présenté comme une clé du match. Cela n’a pas manqué, les Biarrots parvenant à neutraliser le FCG en le contrant sur son point fort privilégié. En choisissant de ne pas contrer en l’air (l’absence d’Harinordoquy expliquant en partie ce choix), les Basques avaient ainsi choisi de laisser leurs ballons aux Dauphinois pour mieux 20 - 22 Les stats Grenoble - Biarritz GRENOBLE > 15. Gengenbacher (21. Caminati 62e) ; 14. Thiery, 13. Jaouher, 12. Hunt, 11. Ratini ; 10. Stewart, 9. Hart ; 7. Vanderglas, 8. Kimlin (20. Faure 47e), 6. Best (19. Alexandre 54e) ; 5. Farley (cap.) (18. Hand 54e), 4. Roodt ; 3. Edwards (23. Choirat mt), 2. Hegarty (17. Campo 58e), 1. Buckle (16. Mutapcic 45e). les contrarier au sol. « Ils nous avaient fait souffrir au match aller dans ce secteur, donc nous avions évidemment travaillé dans cette optique, souriait l’entraîneur Didier Faugeron. La consigne était simplement d’éviter de subir, de se mettre très vite en place, plus bas qu’eux. Notre volonté collective a fait le reste… » Plus prompts, plus déterminés, les Biarrots sont ainsi parvenus à chaque occasion à briser les liaisons des avants alpins, empêchant ces derniers d’exploiter l’axe profond autrement que par des pick and go. N. Z. ■ À GRENOBLE - Samedi 18 h 30 - 8 000 spectateurs. Arbitre : M. Péchambert (Périgord-Agenais). Note : ★★ Évolution du score : 3-0, 10-0, 10-3, 10-6 (MT) ; 10-9, 10-16, 13-16, 13-19, 20-19, 20-22. BIARRITZ : 1E de pénalité (67e) ; 1T (67e), 1DG (77e) Waenga ; 4P Pietersen (12e, 34e), Waenga (50e, 80e). Non entrés en jeu : 20. Roussarie, 21. Peyrelongue. Blessé : Marie (entorse genou). GRENOBLE : 2E Vanderglas (7 ), Alexandre (79 ) ; 2T, 2P (6e, 72e) Hart. Non entré en jeu : 22. Lorée. Blessé : Gengenbacher (béquille). e BIARRITZ > 15. Pietersen (22. Couet-Lannes mt) ; 14. Ngwenya, 13. Gimenez, 12. Burotu, 11. Brew ; 10. Waenga, 9. Lesgourgues ; 7. Molcard, 8. Fono, 6. Guyot (cap.) ; 5. Marie (18. Lockley 30e), 4. E. Lund (19. Dubarry 58e) ; 3. Gomez Kodela (23. Broster 51e), 2. Héguy (16. Genevois 45e), 1. Barcella (17. Van Staden 51e). e LES ÉTOILES ★★★ Lesgourgues, Gimenez. ★★ Waenga, Genevois, Barcella ; Roodt. ★ Molcard, Burotu, Gomez Kodela, Broster, Van Staden ; Thiery, Vanderglas. LES BUTEURS Hart : 2T/2, 2P/4. Pietersen : 2P/3 ; Waenga : 1T/1, 2P/2, 1DG/1. Le match TEMPS DE JEU : 26 MN ET 23 S Épilogue épique Pénalités concédées Grenoble 11 (7+4) Biarritz 8 (5+3) Plaquages Grenoble Biarritz 81 (31+50) 87 (48+39) Franchissements Grenoble 5 (5+0) Biarritz 6 (3+3) Turnovers concédés Grenoble 14 (7+7) Biarritz 13 (8+5) Passes Grenoble Biarritz Ce fut d’ailleurs l’action la plus décisive, mais aussi la plus symbolique du match : celle de voir le FCG, sur une mêlée à cinq mètres, perdre le ballon à la poussée puis concéder un essai de pénalité, les troisième ligne s’étant détachés trop tôt. Un crève-cœur pour les amoureux du club alpin, devenu monnaie trop courante depuis un bon mois. « Nous avions déjà rencontré des soucis à BordeauxBègles, puis contre Clermont, convenait Fabrice Landreau. Nos piliers ont du mal à appréhender la règle entre l’engagement et le transfert de force à la poussée. C’est aussi un problème de coordination entre eux. » Un problème que le coaching du manager, remplaçant Edwards par Choirat dès la pause, ne parvint pas à régler, aggravant même la situation… C’est donc dans la semaine qu’il conviendra de trouver des solutions car, sans une mêlée digne de ce nom, la note pourrait s’avérer salée à Brive. Or, si le FCG compte toujours se mêler à la lutte pour la qualification, il se doit immédiatement de rattraper son premier faux pas à domicile par un nouveau succès loin de ses bases. Illusoire ? Certains, et non des moindres, le pensaient déjà. Ainsi de Serge Kampf, témoin neutre de l’affrontement entre « ses » deux clubs, professant dans les couloirs du stade que ces trois points perdus allaient « considérablement manquer à la fin de saison, alors qu’ils ne serviront à rien au BO ». Les Dauphinois, apathiques face à la lanterne rouge, trouveront-ils les ressources et l’orgueil pour faire mentir leur premier supporter ? S’ils sont vraiment inconstants, c’est le moment de le prouver… ■ 90 (60+30) 107 (39+68) Devancé au score depuis la 6e minute, le BO venait tout juste de prendre les commandes, parvenant même à maintenir l’écart à six points grâce à un drop-goal plein de maîtrise de Daniel Waenga. C’est alors que le demi de mêlée Yann Lesgourgues, par ailleurs épatant de jambes et de culot, commit son unique erreur de la rencontre, en rendant au pied une dernière possession aux Grenoblois, qui plus est directement en touche… Il n’en fallait pas plus à ces derniers, poussés par leur public, pour enclencher - enfin - un bon ballon porté qui, bonifié par une série de ramassages dans l’axe, permettait à Fabien Alexandre de pointer en but. James Hart, le buteur, gagnait un maximum de temps et croyait bien offrir la victoire aux siens, à dix secondes de la fin. Mais il restait un renvoi à jouer ! Or, alors que Henry Vanderglas semblait sécuriser le ballon sans problème, un écran de Nigel Hunt sur Tanguy Molcard se trouvait sanctionné par M. Péchambert, trente-huit mètres face aux poteaux. Un « cadeau » mérité offert aux Basques, que Daniel Waenga ne se privait pas de déballer… N. Z. ■ Top 14 20e journée 23 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Stade français - Oyonnax : 29 - 26 > Oyonnax en ruck attitude Macro... ➠ Au match aller, le Stade français avait réussi à s’imposer en remportant notamment la bataille du jeu au sol, véritable spécialité oyonnaxienne. Au match retour, les Parisiens ont bien failli s’incliner pour ne pas avoir su renouveler leur performance. À trop vouloir aller jouer rapidement sur les extérieurs, ils en ont oublié le combat dans les zones de ruck. Un constant flagrant au cours des vingt premières minutes de la rencontre. Trois fautes sifflées contre le Stade français pour trois rucks en manque de soutien. Et tout au long de la rencontre, les Parisiens se sont heurtés à des ballons perdus ou des libérations de balle trop lentes pour les mêmes raisons. « Nous n’avons pas eu beaucoup de ballons propres, s’est lamenté le demi de mêlée Julien Dupuy. Je crois que nous avons été trop naïfs. » Mais surtout, pas assez présent sur ces phases de combat. A. B. ■ OYONNAX L’USO A BIEN FAILLI ÊTRE LA PREMIÈRE ÉQUIPE À S’IMPOSER À PARIS MAIS EST TOUJOURS RELÉGABLE. LES HAUT-BUGISTES PEUVENT NÉANMOINS Y CROIRE. DE PLUS EN PLUS Arrivé l’été dernier et rarement aperçu jusque-là, l’Australien Richard Kingi a révélé une partie de ses talents face à Oyonnax et permis au Stade français de sortir une belle épine du pied. Photo Icon Sport STADE FRANÇAIS HANDICAPÉ PAR TREIZE ABSENTS, LE CLUB PARISIEN S’EST IMPOSÉ DANS LA DOULEUR. UNE VICTOIRE AU COURS DE LAQUELLE L’AUSTRALIEN RICHARD KINGI, ARRIVÉ CET ÉTÉ, S’EST MONTRÉ DÉCISIF. Par Léo HUISMAN [email protected] KING(I) DE PARIS B énie soit la cuisse gauche de Jérôme Porical d’avoir « lâché » à la 20e minute de la rencontre. Un coup dur pour l’arrière parisien victime d’une « grosse déchirure musculaire », dixit le directeur sportif Gonzalo Quesada, une aubaine pour Richard Kingi. Jusquelà, l’Australien, arrivé l’été dernier en provenance des Rebels de Melbourne, n’avait été que rarement aperçu sous le maillot parisien. Quatre-vingt huit minutes de jeu en tout et pour tout depuis le début du Top 14. Une seule titularisation à Castres en début de saison pour une lourde défaite où les Parisiens avaient sombré (38-10). Ce jour-là, il avait été aligné à la mêlée. « C’est le poste pour lequel nous l’avions recruté, souligne Quesada. Mais il est un peu fou-fou. À ce poste, il joue trop à l’instinct et crée de l’insécurité. » Très vite, le staff comprends que ses qualités doivent être exploiter dans les grands espaces. À l’entraînement, Jean-Frédéric Dubois, en charge des trois-quarts, le fait alors travailler à l’aile ou à l’arrière. Pour Kingi, c’est une source d’inspiration, de création. « Il avait d’ailleurs évolué une grande partie de la saison dernière à l’aile avec les Rebels, reprend Gonzalo Quesada. On a vu très vite que c’était un bon choix mais il a eu quelques difficultés d’adaptation à nos systèmes. Aujourd’hui, la bonne nouvelle, c’est qu’il a montré que nous avions une solution supplémentaire au poste d’arrière. » Et pour cause… DES APPUIS DE FOLIE Samedi soir face Oyonnax, le Stade français n’a probablement pas livré sa prestation la plus aboutie. Tant s’en faut. À trop vouloir envoyer du jeu sur les extérieurs, les Parisiens en ont parfois oublié le combat dans les zones de ruck. Et se sont mis en difficultés. Quand Richard Kingi est entré sur le pelouse (20e), le club de la capitale avait déjà encaissé deux essais. L’inquiétude grandissait. Évidemment, ce n’est pas l’homme au corps recouvert de tatouages qui a changé diamétralement la physionomie de la rencontre mais il a apporté des solutions intéressantes. Ses deux premiers ballons, il ne les a pas bonifié, mais Jean- Stade français - Oyonnax STADE FRANÇAIS > 15. Porical (20. Kingi 20e) ; 14. Vuidrivuwalu, 13. Doumayrou (22. Ioane 62e), 12. Bosman, 11. Arias (cap.) ; 10. M. Steyn, 9. Dupuy ; 7. S. Nicolas, 8. Macome (19. Garrault 76e), 6. LaValla (19. Garrault 14e-25e) ; 5. Mostert, 4. Van Zyl (18. Flanquart 47e) ; 3. Attoub (23. Taulafo 58e), 2. Bonfils (16. Van Vurren 64e), 1. H. Van Der Merwe. OYONNAX > 15. Denos (22. Boussès 78 ) ; 14. Tian, 13. Aguillon, 12. Hansell-Pune, 11. Wara ; 10. Lespinas (21. Urdapilleta 53e), 9. Figuerola (20. Cibray 76e) ; 7. Newlands, 8. Ma’afu, 6. El Abd (cap.) (19. Ch. André 9e) ; 5. Lagrange (18. Nemecek 63e), 4. Lassalle ; 3. Clerc (17. Baïocco 70e), 2. Jenneker, 1. Rapant (23. Tichit 53e). e Bouin a senti passer de l’électricité sur chacun de ses appuis au sol. Comme si à chacune de ses prises de balle, tout pouvait arriver. Le pire comme le meilleur… Le meilleur, c’est sur son troisième ballon où il s’est amusé de trois Oyonnaxiens dans le petit côté pour inscrire son premier essai de la saison (30e). C’est aussi ce timing parfait le long de la ligne de touche pour offrir une solution à Bosman et marquer son deuxième essai personnel (51e). Le pire ? Ce ballon oublié en route au milieu d’une succession de crochets ressemblant à de véritables pas de danse avec trois joueurs adverses (60e). Le genre de « boulette » qui peut coûter cher et souvent propre aux joueurs fantasques. C’est visiblement le style de Richard Kingi. « Sur un terrain sec, je pense qu’il peut encore être plus imprévisible, juge le demi de mêlée parisien Julien Dupuy. Avec les appuis qu’il a, ce sera intéressant de le revoir dans ces conditions. » Justement, ça tombe bien. Le Stade français se rend vendredi sous le doux soleil d’hiver montpelliérain. Porical blessé, Bonneval « rincé » par ses début internationaux, Kingi se verra probablement offrir le trône… ■ > La mêlée de la victoire En l’absence de Sempéré et Slimani, la mêlée parisienne n’a pas eu le même rayonnement qu’en début de saison. Pourtant, c’est sur une ultime mêlée que le Stade français a remporté cette rencontre. Le score était alors de parité (26-26), la sirène avait déjà retenti. Et les Oyonnaxiens n’avaient qu’à assurer la conquête du ballon pour dégager en touche et repartir avec deux points bien mérités. Las, ils ont subi une forte poussée parisienne, contraignant Ma’afu à jouer le ballon. En suivant, le troisième ligne centre de l’USO perdait le ballon au contest. Et deux temps de jeu plus tard, ce même Ma’afu commettait une faute offrant à Morné Steyn la pénalité de la victoire (29-26). A. B. ■ ➠ Par Arnaud BEURDELEY [email protected] Micro... STADE FRANÇAIS : 4E de pénalité (14e), Kingi (29e, 51e), Dupuy (39e) ; 3T (14e, 29e, 39e), 1P (80e) M. Steyn. Non entré en jeu : 17. Frou, 21. P. Williams. OYONNAX : 4E Tian (3e, 9e), Ch. André (33e), Ma’afu (64e) ; 3T Lespinas (9e, 33e), Urdapilleta (64e). Carton jaune : Denos (35e, antijeu). Non entré en jeu : 16. Tebani. LES ÉTOILES ★★★ Mostert ; Tian ★★ Kingi, Macome ; Figuerolla, Ma’afu. ★ Doumayrou, H. Van der Merwe, S. Nicolas, M. Steyn ; Jenneker, Lespinas, Denos. LES BUTEURS M. Steyn : 3T/4, 1P/2 ; Lespinas : 2T/3, 0P/1 ; Urdapilleta : 1T/1, 0P/2. TEMPS DE JEU : 35 MN ET 30S Pénalités concédées Paris 8 (3+5) Oyonnax 15 (9+6) Plaquages Paris 69 (42+27) Oyonnax 128 (75+53) Franchissements Paris Oyonnax 2 (2+0) 8 (6+2) Turnovers concédés Paris 20 (12+8) Oyonnax 8 (2+6) Passes Paris Oyonnax U ne équipe qui joue le maintien peut-elle fulminer en repartant avec un point de bonus défensif d’un déplacement chez un cador du championnat ? À voir le visage déconfit de Christophe Urios, le manager d’Oyonnax, 13e du Top 14 ce matin, mais qui compte deux matchs en retard, la réponse est clairement : oui. Il enfonce le clou : « Il va falloir vous y faire, on sait jouer au rugby à Oyonnax. » Le boss des Haut-Bugistes se sera battu toute la première moitié de saison contre la compassion et la pitié qu’inspire son équipe, promue en Top 14, à qui l’on accole avec facilité et condescendance les adjectifs de « valeureuse », « courageuse », « héroïque » même parfois. Mais qui, à six journées de la fin du championnat, ne décolle toujours pas de sa place de relégable. « Juste après le match, il y avait une ambiance de mort dans le vestiaire », a affirmé l’ailier Silvère Tian, appuyant les propos de son manager qui refuse d’être traité différemment que les autres équipes du championnat. UN « TIAN » VAUT MIEUX QUE DEUX « TU L’AURAS » Sivère Tian, qui symbolise pourtant le caractère d’une équipe hors du commun, au moins dans la façon dont elle tente d’arracher son maintien dans l’élite du rugby français. L’ailier de 33 ans a d’abord inscrit un doublé en moins de dix minutes de jeu. Un premier essai opportuniste où il a profité d’une partie de billard entre Julien Dupuy et Gerhard Mostert pour marquer les premiers points de la partie. Un second de finisseur où il a conclu classiquement une attaque rondement menée par l’USO partie de son propre camp en profitant d’une erreur grossière de défense de Scott LaValla. Sa prise d’initiative de la 30e minute est plus parlante encore. Rentré dans le rang après sa formidable entame, Oyonnax est menée mais revient dans le camp parisien et y obtient une pénalité dans les 22 mètres en face des poteaux. Sivère Tian ne cogite pas une seconde, s’empare du ballon, le joue rapidement et s’enfonce dans la défense du Stade français. Au bout de l’action, le troisième essai oyonnaxien, inscrit par Christophe André, le troisième ligne remplaçant qui replace l’USO dans le match et plonge Paris dans le doute. Au final, l’ailier ivoirien et ses partenaires ont été l’équipe la plus proche d’une victoire à JeanBouin. Le premier succès à l’extérieur se précise. La conclusion de Christophe Urios : « Si on garde cet état d’esprit, nous parviendrons à nous imposer loin de chez nous. » Oyonnax n’a rien d’exceptionnel. Semaine après semaine, on ne peut s’empêcher, sans aucune condescendance toutefois, de s’enthousiasmer devant ses performances. ■ Le match 29 - 26 Les stats À PARIS - Samedi 18 h 30 - 8 152 spectateurs. Arbitre : M. Berdos (Armagnac-Bigorre). Note : ★★ Évolution du score : 0-5, 0-12, 7-12, 14-12, 14-19, 21-19 (MT); 26-19, 26-26, 29-26. PROCHES 169 (87+82) 97 (49+48) Haletant mano a mano Oyonnax, fringant après avoir joué un match en trois semaines et récupérer quelques-uns de ses cadres comme Urdapilleta ou Denos, a pris le Stade français, rincé des absences de ses internationaux et de ses blessés, à la gorge. Deux essais en moins de dix minutes, inscrits en jouant à la main, sans tenter aucun coup de pied de pénalité (12-0, 9e). En posant son jeu, en endiguant enfin la folie « Oyo », Paris revient au score, en adoptant la même tactique que les Haut-Bugistes : surtout ne tenter aucun coup de pied de but. À toi, à moi, à un essai parisien, Oyonnax répond dès le coup d’envoi par un nouvel essai. Qui a dit que le jeu en Top 14 était restrictif ? À la mi- temps, Paris ne mène que par une transformation d’avance (21-19). La seconde période est moins riche de points et d’intensité, pas de suspense où le chassé-croisé se poursuit. Paris croit prendre le large par le remuant Kingi (26-19, 51e) mais l’USO, toujours par le jeu à la main, revient à égalité. Les buteurs - Lespinas puis Urdapilleta et Steyn, par leurs échecs, maintiennent une égalité logique. Jusqu’à la dernière mêlée de la partie, jouée après les coups de cloche de JeanBouin. Effort de Paris, pénalité. Steyn, 22 mètres en face, ne peut se louper. Paris a frôlé sa première défaite à domicile. Oyonnax, sa première victoire à l’extérieur. L. H. ■ 24 Top 14 20e journée LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Clermont - Montpellier : 42 - 16 SITIVENI SIVIVATU - AILIER DE CLERMONT REPLACÉ À LA MÊLÉE APRÈS L’EXPULSION DE PARRA, L’ANCIEN ALL BLACK SYMBOLISE LA DOMINATION ET LA MAÎTRISE CLERMONTOISE. « SITI » FAIT TOUT giliser sa ligne de défense derrière. Et, compte tenu de l’ascendant pris par ses avants dès le début de la rencontre, il n’a pas non plus pris le risque d’en sortir un pour faire rentrer le remplaçant à la mêlée qui figurait sur le banc, Thierry Lacrampe. Par Émilie DUDON, envoyée spéciale [email protected] 4 5e minute de jeu : Clermont bénéficie d’une mêlée à cinq mètres de la ligne montpelliéraine. Sitiveni Sivivatu introduit, Fritz Lee s’échappe avec le ballon, transmet à Napolioni Nalaga qui passe par le sol. Sivivatu extrait le ballon du ruck, feinte la passe et s’écroule derrière l’en-but pour inscrire le quatrième essai clermontois. Pas d’erreur dans ces quelques lignes, c’est bien l’ailier néo-zélandais qui officiait derrière la mêlée auvergnate samedi. Et qui s’est offert un véritable essai de numéro 9 au retour des vestiaires. Pour comprendre le pourquoi du comment, il faut remonter vingt minutes plus tôt dans la rencontre quand, après un plaquage appuyé de Ranger sur Parra et un coup de tête de ce dernier sur l’ailier montpelliérain, M. Minéry avait sorti le carton rouge contre le demi de mêlée international. Clermont allait passer près d’une heure à quatorze… et Sitiveni Sivivatu était repositionné à la mêlée, sur les phases offensives uniquement. Le staff de l’ASMCA, qui savait combien les Montpelliérains pouvaient être dangereux sur les extérieurs, ne voulait pas se découvrir et fra- « IL POURRAIT JOUER PARTOUT ! » Un choix payant tant l’ancien All Black a semblé « facile » dans ce rôle. « Siti sait tout faire. Il possède une technique individuelle telle qu’il pourrait jouer partout… Enfin, peut-être pas au poste de pilier ! », souriait le capitaine, Aurélien Rougerie, à l’issue de la rencontre. Très bon éjecteur de balle, judicieux dans ses choix et rapide dans leur exécution, Sitiveni Sivivatu s’est imposé comme un animateur de jeu très juste samedi après-midi. « C’était facile en fait, parce que tout le monde autour de moi m’a aidé, expliquaitil simplement à la sortie des vestiaires. Mes coéquipiers ont fait en sorte de me faciliter la tâche au maximum. Les avants, notamment, ont réalisé un match énorme. C’est d’eux qu’il s’agit, pas de moi finalement, parce que c’est leur performance qui a fait la différence durant cette rencontre. » Sûr, il est toujours plus facile pour un demi de mêlée d’officier derrière un paquet qui domine. Et les avants clermontois ont surclassé leurs homologues montpelliérains samedi, dans le combat et l’engagement notamment. Sa vision du jeu, couplée à une très bonne communication avec ses coéquipiers, a fait le reste. Au final, son aisance a beaucoup impressionné. Il reprend : « J’étais à côté de Brock (James, N.D.L.R.) et je ne vous apprends rien si je vous dis que c’est un super joueur… Il m’a parlé tout le long du match, comme mes autres coéquipiers. J’ai fait deux matchs en un, en quelque sorte. Mais il le fallait alors je ne me suis pas posé de questions. » Et ce même si le joueur de 31 ans n’avait jamais été aligné à la mêlée en douze saisons au plus haut niveau et 48 sélections avec les All Blacks. « Si tu comprends le rugby, tu sais comment jouer à n’importe quel poste. Quand j’étais à l’école, je jouais numéro 9 pour m’amuser. Je jouais n’importe où derrière en fait alors ce n’était pas complètement nouveau pour moi. » De retour dans le groupe après avo i r é t é l a i s s é a u r e p o s à Grenoble lors de la 19e journée il est le joueur le plus utilisé à Clermont depuis le début de la saison -, Sitiveni Sivivatu avait des fourmis dans les jambes. « J’avais juste envie de jouer pour retrouver des sensations ». C’était lui la sensation, samedi au Michelin. ■ MONTPELLIER DÉPASSÉS, DANS LE COMBAT ET DANS LA STRATÉGIE, LES HÉRAULTAIS N’ONT PAS RIVALISÉ MALGRÉ LEUR SUPÉRIORITÉ NUMÉRIQUE. SIMPLEMENT ABSENTS. Nahuel Lobo n’y pourra rien. Replacé à la mêlée suite au carton rouge de Morgan Parra, Sitiveni Sivivatu a illuminé la rencontre de toute sa qualité technique, se permettant même d’inscrire un essai de filou pour asseoir la domination des siens. La grande classe. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia LE TROU D’AIR P osons immédiatement le cadre : cette défaite relève de « l’inexplicable » pour le MHR. Comment justifier, en effet, que ses joueurs soient reparti avec plus de quarante points dans les valises alors qu’ils ont passé trente-cinq minutes en supériorité numérique ? « Il y a des trucs inexplicables parfois, soupire l’entraîneur des avants, Mario Ledesma. Comme le sont tout autant les trois cartons jaunes que nous avons reçus en première mitemps d’ailleurs… » En cherchant un peu, des raisons se dessinent toutefois. La première, et la plus évidente, tient dans une « décompression » du groupe. C’est le mot qui revenait dans toutes les bouches à la sortie du vestiaire montpelliérain après la rencontre. L’équipe avait laissé beaucoup d’énergie dans ses deux derniers matchs, à Toulouse et contre Perpignan. Elle l’a payé samedi. Cela s’est particulièrement ressenti dans les phases de combat. Et cela ne pardonne pas. Jamais, et encore moins quand il s’agit d’aller défier les Clermontois au Michelin, où ils n’ont pas perdu depuis novembre 2009. Cela explique notamment pourquoi les Cistes ont été incapables de reprendre le score quand il sont passés à quinze contre quatorze, à la 45e. « À ce mo- Clermont - Montpellier CLERMONT > 15. Byrne (22. Buttin 73e) ; 14. Sivivatu, 13. Rougerie (cap.) (21. Nakaitaci 70e), 12. Stanley, 11. Nalaga ; 10. James, 9. Parra ; 7. Lapandry (19. Vermeulen 75e), 8. Lee, 6. Vosloo ; 5. Hines (18. Pierre 56e), 4. Cudmore ; 3. Ric (23. Kotze 70e), 2. Paulo (16. Cabello 65e), 1. Chaume (17. Falgoux 43e). MONTPELLIER > 15. Floch (22. Bérard 68 ) ; 14. Ranger, 13. Ebersohn, 12. Olivier, 11. Dupont ; 10. Trinh-Duc (cap.), 9. Escande (20. Paillaugue 54e) ; 7. Quercy (21. Galletier 54e), 8. Tulou, 6. Bias ; 5. Timani (18. Privat 46e), 4. De Marco (19. Tchale-Watchou 46e) ; 3. Fa’anunu (23. Le Picaut 77e), 2. Géli (16. Ivaldi 49e), 1. Watremez (17. Lobo 49e). e Un match en cartons ment du match, nous étions déjà menés 32 à 6 », rappelle le coach des trois-quarts Stéphane Glas. MANQUE D’ADAPTATION TACTIQUE Dominés dans le combat, châtiés dans les rucks, les Héraultais avaient déjà encaissé quatre essais avant de se retrouver en supériorité numérique. Un débours rédhibitoire pour une équipe en manque d’agressivité. D’autant qu’elle a aussi commis des erreurs tactiques. Elle n’a par exemple pas profité des trous laissés dans le deuxième rideau défensif clermontois en l’absence de Parra, par du jeu au pied par-dessus ou en insistant dans l’axe à la sortie des rucks. « On n’a pas su s’adapter, reconnaît le capitaine François Trinh-Duc. Ils ont mieux joué que nous alors qu’ils étaient à quatorze… » Le MHR a connu un vrai trou d’air au Michelin. Mais il va vite falloir se regonfler. « Rien n’est remis en cause, assure Trinh-Duc. C’est ce que j’ai dit aux joueurs. Remettons-nous au travail et effectuons un très bon match contre le Stade français vendredi. C’est la meilleure réponse que nous pourrons apporter. » « L’important est de garder confiance, confirme Stéphane Glas. Nous sommes sur une série de quatre matchs qui demeure positive malgré tout. Elle le restera si nous gagnons contre Paris. » É. D. ■ Quatre cartons en trente-cinq minutes. M. Minéry a eu la main lourde samedi. Dès la troisième minute, l’arbitre avait infligé - sans avoir recours à la vidéo un jaune à l’ailier montpelliérain Lucas Dupont pour avoir poussé le ballon en touche volontairement près de son enbut. Rebelote à la 25e quand il sortait à la fois un jaune contre Ranger, coupable d’un plaquage dangereux sur Parra alors qu’il n’était pas replacé à dix mètres, et un rouge contre le demi de mêlée, reconnu coupable de s’être fait justice lui-même en mettant un coup de tête au All Black. Ce n’était pas fini : à la 35e, le directeur de jeu mettait un jaune à François Trinh-Duc pour un croche-patte. Une avalanche de cartons qui amenait, pendant la pause, M. Minéry à demander aux deux capitaines de discipliner leurs troupes en vue de la seconde mi-temps. Une consigne entendue puisqu’aucun autre carton n’était distribué par la suite. M. Minéry a-t-il eu la main lourde ? Les staffs des deux équipes semblaient le CLERMONT : 5E Rougerie (14e), Byrne (30e, 35e), Sivivatu (45e), Nakaitaci (76e) ; 4T James (30e, 35e, 45e, 76e) ; 3P Parra (4e, 12e), James (54e). Carton rouge : Parra (25e, brutalité). Non entré en jeu : 20. Lacrampe. Blessé : Chaume (côtes). MONTPELLIER : 2E Dupont (64e), Ranger (78e) ; 2P Floch (7e), Escande (18e). Cartons jaunes : Dupont (3e), Ranger (25e), Trinh-Duc (35e). LES ÉTOILES ★★★ Sivivatu, Lee, Byrne. ★★ Stanley, Lapandry, James. ★ Falgoux, Cudmore, Vosloo, Rougerie ; Dupont, Ebersohn, Trinh-Duc, Tulou. LES BUTEURS Parra : 0T/1, 2P/2 ; James : 4T/4, 1P/1. Floch : 1P/1 ; Escande : 1P/2 ; Paillaugue : 0T/2. TEMPS DE JEU : 27 MN ET 14S Pénalités concédées Clermont 11 (6+5) Montpellier 9 (6+3) Plaquages Clermont Montpellier 90 (30+60) 93 (59+34) Franchissements Clermont Montpellier 9 (2+7) 2 (0+2) Turnovers concédés Clermont 13 (5+8) Montpellier 20 (11+9) Passes Clermont Montpellier ger vers dix jours à quatre semaines de suspension, si la notion d’« indiscipline » est retenue dans le rapport de l’arbitre. En attendant, un rappel de Morgan Parra en équipe de France semble compromis. D’où l’ire des Clermontois : « Je n’ai pas pensé aux conséquences pour lui, ce n’était pas mon rôle, justifiait M. Minéry à l’issue du match. J’ai fait mon devoir d’arbitre. C’était à lui de faire son devoir de joueur. » R.P. ■ # !$ # " "" " " " " " Le match 42 - 16 Les stats À CLERMONT - Samedi 14 h 30 - 17 589 spectateurs. Arbitre : M. Minéry (Périgord-Agenais). Note : ★ Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 11-3, 11-6, 18-6, 25-6 (MT) ; 32-6, 35-6, 35-11, 42-11, 42-16. penser à l’issue de la rencontre. « Les trois cartons jaunes sont inexplicables », pestait Mario Ledesma. Ce sont toutefois les Clermontois qui étaient les plus « en colère » après le carton de Parra. « J’espère qu’il y a des gens raisonnables et intelligents qui vont voir qu’il n’est pas mérité », lançait Vern Cotter. Le matin même, Philippe SaintAndré déclarait vouloir suivre le demi de mêlée auvergnat pour un éventuel rappel en équipe de France. Mais ce dernier devra comparaître devant la commission de discipline de la LNR d’ici-là. Et même si l’ASMCA doit demander l’avancement de cette comparution, PSA aura déjà donné son groupe pour le match en Écosse, et ce dès lundi. Le barême pour un coup de tête est compris entre quatre semaines et deux ans de suspension. Le joueur, qui est récidiviste puisqu’il avait déjà été sanctionné deux semaines en novembre, pourrait donc payer son geste très cher… L’affaire n’est pas jouée d’avance et l’on pourrait se diri- 104 (70+34) 73 (17+56) Clermont fait la leçon Si Clermont voulait gommer sa défaite du match aller, c’est chose faite. La partie débutait sur un carton jaune reçu par Dupont et l’ASMCA se retrouvait en supériorité numérique dès la troisième minute. Deux pénalités plus tard, elle menait 6-3. Rien de bien affolant pour le MHR, jusqu’à la première percée des Auvergnats qui offrait à Rougerie le premier essai du match (11-3, 14e). Si l’écart au score ne semblait, alors, pas rédhibitoire pour les Héraultais, le tournant intervenait à la 25e, lorsque les esprits s’échauffaient entre Ranger et Parra. Un carton jaune et un rouge respectivement pour les deux joueurs, synonyme de fin de match à quatorze pour Clermont. Mais la sanction, jugée sévère par les Clermontois, les remobilisait et et ils inscrivaient deux essais consécutifs (Byrne, 30e, 35e) pour mener 23-6 alors que Trinh-Duc, lui aussi, recevait un jaune (35e). Clermont ne laissait aucun répit à ses adversaires, qui encaissaient un essai de Sivivatu dès la reprise. Impuissant bien qu’en surnombre, le MHR attendait la 60e avant de répondre, par Dupont. Mais Nakaitaci répliquait quinze minutes plus tard, laissant l’ASMCA s’envoler au tableau d’affichage (42-11). Le MHR s’inclinait finalement 42 à 16 après un dernier essai de Ranger (78e). Pas de quoi sauver l’honneur. R. P. ■ Top 14 20e journée 25 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE > Ces mauls qui ont fait mal au Racing Bordeaux-Bègles - Racing-Metro : 25 - 9 ➠ Antoine Battut, le capitaine francilien, a reconnu que la défaite des Ciel et Blanc avait aussi des explications technico-tactiques : « S’il y a un secteur dans lequel nous avons souffert, c’est bien celui des ballons portés. Nous n’en avons pas l’habitude. » Les Bordelais n’ont pas énormément abusé des mauls, mais il est exact qu’ils en ont construit trois ou quatre qui ont avancé nettement, preuve de la maturité de cette équipe capable de se montrer menaçante dans tous les aspects du jeu. C’est la confirmation de l’influence de Régis Sonnes et de l’apport des Fakaté, Poux, Marais, recrues précieuses. Le pack de l’UBB sait désormais se faire craindre, et ses trois-quarts seront peut-être moins surveillés. J. P. ■ Micro... RACING-METRO AMOINDRIS, LES FRANCILIENS SAVAIENT QU’ILS SERAIENT SECOUÉS. MAIS LES ALÉAS DU MATCH AURAIENT DÛ LEUR OFFRIR AU MOINS LE BONUS DEFENSIF. DES CHOIX EN QUESTION Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial [email protected] Darly Domvo file inscrire le seul essai du match sous les yeux de son compère Blair Connor. Grâce à son arrière, l’UBB peut croire à une place de barragiste en fin de saison. Photo Icon Sport BORDEAUX-BÈGLES PAR ÉTAPE, L’UNION POURSUIT SON ÉVOLUTION ET AFFIRME UNE FORCE DE CARACTÈRE QUI L’A CONDUIT À NE PLUS SE POSER EN VICTIME. L’UBB SE REBIFFE Par Gérard PIFFETEAU [email protected] L ouée pour l’intensité de son rugby d’ampleur, mais réputée « gentille », l’Union n’avait d’autre choix, si elle voulait pleinement exprimer son ambition, que d’affronter les forces du mal censées nuire à son jeu. Elle gaspillait de son énergie et de sa lucidité dans ces batailles contre nature. Mais ça, c’était avant. Les Girondins ne possèdent pas encore le « vice » qu’il faut pour prétendre à la fréquentation du très haut niveau, et l’épatant Jean-Baptiste Poux du haut de son incomparable expérience peut en témoigner. Mais ils ne sont plus disposés à subir les entraves préméditées, et parfois illicites, de leurs adversaires. La confrontation avec le Racing est une preuve de cette mutation. L’UBB ne tend plus l’autre joue, elle se rebiffe, et ce comportement rejoint un constat plus général dressé par Régis Sonnes : « Aujourd’hui, on a confirmé notre progression dans le renforcement du panel de notre rugby. On a réussi, sur des bases fortes, à jouer un jeu un peu différent de celui qui est notre ADN. Ne plus tendre l’autre joue, c’est aussi parce que nous avons confiance dans notre jeu à l’avant. Tu peux regarder les mecs dans les yeux et leur dire : psychologiquement on est prêts, on peut assumer les choses. On est compétitifs, on peut jouer rapide derrière, fort devant, et c’est cela qui renforce le tout et qui complique la tâche de l’adversaire. » « TOUT LE MONDE S’EST MIS AU DIAPASON » Il faut se rendre à l’évidence, le profil du groupe a changé et la robuste association Marais-Fakaté face aux Franciliens, sachant que Jaulhac et Treloar sont dans les starting-blocks, apporte derrière un potentiel de première ligne devenu influent, de solides garanties dans les obligations du combat. Il s’agit d’une progression sur laquelle le club travaille depuis deux ans sous le contrôle éclairé du président Laurent Marti : « On savait que nous étions capables de produire un rugby offensif plus spectaculaire qu’efficace. Avec l’arrivée des nouveaux entraîneurs, la ligne conductrice a été de mettre de la défense avec Joe Worsley, de mieux travailler la conquête avec Régis Sonnes, et la stratégie avec Raphaël Ibanez et Vincent Etcheto. Et tout le monde s’est mis au diapason d’un rugby dans lequel, pour l’instant, nous avons réussi à conserver ce que l’on faisait de bon et à corriger tout ce que nous faisions de mal. C’est un gros changement. » AU RÉVÉLATEUR DE CLERMONT Une mutation qui permet à l’UBB de lever, elle aussi, les yeux vers une place qualificative. Il n’empêche que cette volonté de ne plus subir ne doit pas aveugler les Girondins. L’Union doit se maintenir dans ce comportement propre, totalement orienté vers le jeu, qui fait dire aux arbitres qu’elle est « facile à arbitrer ». Conscient de l’importance de ces valeurs, le capitaine Matthew Clarkin veut en être le gardien : « Dans le vestiaire nous sommes parmi les plus sympas du Top 14 (rires), mais sur le terrain on ne veut pas être une équipe gentille. On n’a pas changé notre façon de travailler, nous essayons simplement d’être plus rudes au point de contact pour mieux imposer notre jeu. C’est une nouvelle étape franchie et la dernière à atteindre consiste à ne plus récolter trois cartons jaunes car il y avait mieux à faire que de simplement tenir en fin de match, fatigués de jouer vingt-cinq minutes de la deuxième mi-temps à quatorze. » Samedi dernier, ils étaient déjà 24 000 à avoir acheté leur billet pour assister à UBB-Clermont. Chaban sera plein comme un œuf et Vincent Etcheto se charge d’annoncer l’appétissant programme : « Nous allons passer au vrai révélateur de la seule équipe que nous n’avons pas battue en Top 14. C’est le gros test pour nous, et pour franchir un cap, il va falloir se mesurer à ce qui se fait de mieux actuellement dans le rugby français. » Sans tendre l’autre joue… ■ 25 - 9 Les stats Bordeaux-Bègles - Racing-Metro BORDEAUX-BÈGLES > 15. Domvo ; 14. Talebula, 13. Le Bourhis, 12. Lacroix (22. Rey 57e), 11. Connor ; 10. P. Bernard (21. Sanchez 71e), 9. Adams (20. Saubusse 71e) ; 7. Chalmers (19. Luafutu 74e), 8. Clarkin (cap.), 6. Madaule ; 5. Fakaté (18. Treloar 70e), 4. Marais ; 3. Toetu (23. Florea 57e), 2. Avei (16. Maynadier 74e), 1. Poux (17. Delboulbès 71e). RACING-METRO > 15. Lapeyre ; 14. Planté, 13. Chavancy (22. Estebanez 62e), 12. Dumoulin, 11. Imhoff (21. Fall 71e) ; 10. Dambielle, 9. Magnaval (20. Chauveau 74e) ; 7. Battut (cap.) (18. F. Van der Merwe 71e), 8. Qovu, 6. Gérondeau (19. Matadigo 63e) ; 5. Ghezal, 4. Kruger ; 3. Mujati (23. Desmaison 71e), 2. Lacombe (16. Maurouard 77e), 1. Brugnaut (17. Khinchagishvili62e). À BÈGLES - Samedi 18 h 30 7 473 spectateurs. Arbitre : M. Attalah (Franche-Comté). Note : ★★★ Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 13-3, 16-3, 16-6, 19-6 (MT) ; 19-9, 22-9, 25-9. BORDEAUX-BÈGLES : 1E Domvo (22 ) ; 1T, 6P (12 , e e 15e, 32e, 39e, 61e, 64e) P. Bernard. Cartons jaunes : Madaule (46e), Florea (58e), Connor (77e). TEMPS DE JEU : 27 MN ET 56 S Pénalités concédées Bordeaux-Bègles 13 (4+9) Racing Métro 12 (6+6) Plaquages Bordeaux-Bègles 141 (45+96) Racing Métro 58 (45+13) RACING-METRO : 3P Dambielle (6e, 35e, 49e). Carton jaune : Qovu (36e). Franchissements Bordeaux-Bègles 2 (2+2) Racing Métro 4 (1+3) LES ÉTOILES ★★★ Marais, Poux. ★★ Clarkin, Chalmers, Domvo ; Kruger. ★ Toetu, Madaule, Adams, Bernard ; Qovu, Battut, Imhoff. Turnovers concédés Bordeaux-Bègles 8 (5+3) Racing Métro 14 (6+8) LES BUTEURS Bernard : 1T/1, 6P/6, 0DG/1. Dambielle : 3P/4. Passes Bordeaux-Bègles 41 (29+12) Racing Métro 142 (51+91) L e Racing au complet aurait-il fait mieux que ce match sans relief ? On ne peut que le penser, même si avec une équipe déjà amoindrie, les Franciliens étaient allés chercher le nul à Perpignan. Mais actuellement, l’UBB est beaucoup plus sereine que l’Usap et le forfait de Juan-Martin Hernandez, qui semblait en regain de forme, n’a pas arrangé les choses. Cette défaite à AndréMoga n’est pas une catastrophe mais dans le contexte d’un championnat très serré, elle aura peut-être des conséquences tangibles. Car on retiendra que le Racing n’a pas ramené de point de bonus et n’a même pas marqué d’essai contre un adversaire qui a quand même récolté trois cartons jaunes. Les BordeloBéglais ont même été lourdement sanctionnés par M. Atallah, fait étonnant pour une équipe qui joue à domicile et qui domine les débats. Ce phénomène fut surtout flagrant en deuxième période avec huit sanctions contre cinq en défaveur de l’UBB. DÉCISIONS STRATÉGIQUES Mine de rien, les Racingmen ont eu les instruments pour revenir au score. Ils ne marquent pas beaucoup d’essai cette saison, c’est une constante et Jone Qovu en fut l’illustration en fin de match après une longue course en travers qui « mangea » trop de terrain. Dommage pour le numéro 8 fidjien, sans doute le Francilien le plus en jambes. Même avec toutes les excuses du monde, on aurait aimé voir les Racingmen lutter avec d’avantage de panache et d’ambition. A la 52e, à 19-6, en supériorité numérique, ils ont préféré tenter une pénalité que de s’approcher de la ligne. Laurent Labit n’en disconvenait pas : « Oui, on a eu plusieurs mauvais choix… Exemple : après notre carton jaune (Qovu, 37 e, N.D.L.R.), sur une touche bordelaise pas droite, on choisit la mêlée au lieu de demander une nouvelle touche. Et on se fait pénaliser en derrière… Il y a eu quelques hésitations liées à l’équipe qu’on avait ce soir. Mais on ne va pas charcher d’excuses. Si il nous manque des points ce soir, il nous les manquait avant les doublons. » Qu’en pensait le capitaine Antoine Battut, a priori responsable de toutes ces décisions qui ont pesé sur le verdict du match ? « Oui, je me sens directement concerné. Sur la pénalité que nous avons préféré tenter, je me suis souvenu de ce que nous avions vécu contre Llanelli en janvier. Sur la même action, nous avions choisi des mêlées et au bout de la quatrième, l’arbitre nous avait sanctionnés. Donc je ne m’y suis pas amusé. Je me suis dit que le chemin était encore long et d’ailleurs nous sommes revenus à 19-9 et dans la foulée, nous sommes revenus près de leur ligne et l’arbitre nous a sanctionné pour ballon gardé au sol après une belle séquence. Dans la vie, il faut savoir perdre sans non plus tomber dans le drame. » ■ En bref... MACHENAUD, RETOUR À MOGA Surprise dans le couloir du stade André-Moga : Maxime Machenaud, le demi de mêlée du XV de France, était venu soutenir ses coéquipiers. N’oublions pas qu’il est originaire de Bordeaux et qu’il a porté les couleurs de l’UBB de 2007 à 2010. Son frère Jean-Baptiste est d’ailleurs salarié du club. Le match Du travail de pro Ce fut la chronique d’une victoire annoncée. Les Franciliens, délestés d’une dizaine de joueurs majeurs, ne pouvaient pas résister à la maîtrise de l’UBB Mais les Girondins n’ont marqué qu’un seul essai par Domvo en contre après un maître plaquage de Talebula sur Planté. Le second essai des Girondins inscrit par Talebula fut refusé pour un m i nu s c u l e p a s s a g e e n t o u c he. «Dommage, s’il avait été accordé, la fin du match aurait été différente », commentait Vincent Etcheto. Les Bordelais auraient forcément pensé au bonus, mais ne soyons pas trop exigeants, sous la pluie et dans la boue, l’heure n’était pas aux essais de cent mètres. Les Girondins n’ont pas souffert d’être souvent pénalisés, ils ont à peine senti passer les deux cartons jaunes de Madaule et de Florea, preuve qu’ils avaient vraiment de la marge. Pour la beauté du gste, on aurait aimé que Talebula aille au bout d’une action qui le vit réussir un grand pont, exactement comme un footballeur après une jolie passe au pied de Pierre Bernard, auteur par ailleurs de vingtdeux points. C’était un match pour les buteurs, celui de l’UBB a parfaitment rempli son contrat. C’est comme ça qu’on se retrouve à une seule victoire du maintien et à une encablure à peine du top 6. Du travail de pro. J. P. ■ 26 Top 14 20e journée LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Castres - Toulouse : 29 - 27 L’interview GILLIAN GALAN - NUMÉRO 8 DE TOULOUSE DÉPART CANON, INDISCIPLINE, DÉFAITE SUR LE FIL... LE STADE A QUITTÉ CASTRES FRUSTRÉ MAIS PAS EFFONDRÉ « Se regarder dans les yeux » Y a-t-il des enseignements à tirer d’un tel match ? Oui : nous aurons du mal à gagner si nous sommes privés de ballons. À nous de conserver davantage et de jouer plus chez l’adversaire que chez nous. Comment expliquez-vous ce basculement dans la physionomie de la partie ? Castres a été un peu surpris en première mi-temps et a su ne pas s’effondrer malgré les nombreux points de retard. Ils ont su remonter petit à petit, ils n’ont jamais rien cédé et c’est ce qui fait qu’ils s’imposent à la fin du match. Que Castres marque deux essais sans franchir votre défense, y a-til eu un effet assommoir ? Deux essais de pénalité en mêlée, c’est dur mais c’est aussi de notre faute. Nous aurions dû être plus performants dans ce secteur. Les Castrais ont su bien nous prendre. Il ne faut pas dénigrer le grand match qu’ils ont réussi. Lamerat s’engage devant Qera, Tolofua et Montès. Derrière une mêlée épatante de force, le centre tarnais a été l’un des moteurs de la révolte du champion de France en titre. Photo Icon Sport CASTRES AU BORD DE LA RUPTURE EN PREMIÈRE MI-TEMPS, LE CO A ENSUITE TROUVÉ LES RESSOURCES, GRÂCE NOTAMMENT À UNE MÊLÉE MAGNIFIQUE, POUR DOMINER TOULOUSE. TROISIÈME, LE CHAMPION A DU POTENTIEL. RETOUR D’ENFER Par Grégory LETORT, envoyé spécial [email protected] « J e n’ai jamais cessé d’y croire. Je ne ferai pas ce métier sinon. » David Darricarrère peut bien en faire une question de principe, il y avait quand même de quoi se poser de questions après trente minutes de jeu quand Toulouse menait 22-3, bonus offensif en poche. Constat laconique du patron de la ligne arrière : « Nous défendons très mal en première mi-temps. On n’arrive pas à tenir le ballon, on le rend... Toulouse avait un niveau supérieur au nôtre. » Pour quel résultat ? Une victoire du champion en titre au bout d’un match insensé avec quatre essais de chaque côté. Castres a levé les bras au ciel quand sur l’ultime transformation, Sébastien Bezy trouvait le poteau gauche. « Revenir dans un match de cette façon contre une si grande équipe, c’est arrivé rarement », résume Darricarère. Il invoque « la magie du sport, du rugby ». Une magie qui doit au caractère et à l’orgueil de cette équipe qui a préféré se dire qu’il restait « soixante minutes à jouer et qu’il fallait continuer » dixit Marc-Antoine Rallier, plutôt que de s’inquiéter de la tournure des événements après vingt minutes. Mais une magie qui doit probablement beaucoup à l’essai inscrit juste avant la mi-temps. Un essai de pénalité accordé alors que la mêlée castraise était en supériorité numérique suite au carton jaune infligé à Schalk Ferreira pour fautes répétées et grâce auquel Castres a évité le coma. « Cet essai nous remet dans la course avouait finalement Rallier. 22-10 à la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait marquer assez vite et que tout serait ouvert » MI-TEMPS « PARTICULIÈRE » La pause pour tout revoir : consignes, tactique et stratégie ? Il ne faut pas imaginer Darricarère et Milhas insulter leurs joueurs et les haranguer. Dans le vestiaire de Pierre-Antoine, ils n’ont parlé que de victoire à conquérir. « La mi-temps a été particulière. On s’est regardé. On s’est dit qu’il fallait tout tenter et qu’il n’y avait plus rien à perdre », concède seulement le talonneur Rallier. Mais l’affaire s’est orchestrée dans le calme. « Le message était de ne pas s’affoler, tenir le ballon et se montrer bien meilleurs dans les rucks», soulignait Darricarère Castres - Toulouse CASTRES > 15. Palis ; 14. Garvey, 13. Cabannes (cap.) (21. Baï 76e), 12. Lamerat (22. Bonnefond 79e), 11. Grosso ; 10. Kirkpatrick, 9. Kockott ; 7. Caballero (18. Faasalaele 47e), 8. Claassen, 6. Wannenburg (19. Bornman 47e) ; 5. Capo Ortega, 4. Samson (16. Bonello 79e) ; 3. Wihongi, 2. Rallier, 1. Taumeopeau TOULOUSE > 15. Ramos (22. Donguy 80e), 14. Matanavou, 13. Gear, 12. Poitrenaud (21. A. Bonneval 72e), 11. Clerc ; 10. Beauxis (20. S. Bezy 72e), 9. Vermaak ; 7. Tekori, 8. Galan (17. Steenkamp 37e-47e, 3. Montès 52e-62e) ; 6. Qera (19. Verdy 76e) ; 5. Albacete (cap.), 4. MilloChluski (18. E. Maka 64e) ; 3. Montès (23. Johnston 49e), 2. Tolofua (16. Baille 47e), 1. Ferreira (17. Steenkamp 68e). Une métamorphose ensuite. « On ne pouvait pas faire pire » pique Samson. Mais effectivement, Castres a changé quelque chose. C’est Marc-Antoine Rallier qui raconte le dessous des cartes : « Toulouse nous a contrés dans notre camp. Nous sommes repartis sur la touche et la mêlée en se disant que s’il fallait revenir trois points par trois points, on le ferait » Castres est plutôt revenu essai par essai et mêlée après mêlée. C’est là que Castres a sonné la révolte. Une première mêlée pour vraiment marquer Toulouse à la 51e au moment où Census Johnston rentrait dans la danse. Une domination semblait se dessiner, elle deviendra inéluctable quand Toulouse sera réduit à 14 avec un carton très sévère infligé à Johnston. « Le brin de chance » dont parlait Darricarrère ? À sept contre huit, comme face à Montpellier deux semaines auparavant, Toulouse a dû courber l’échine. Pas de hasard quand même, le camp castrais était prêt, mobilisé pour ce défi. UNE PREMIÈRE LIGNE SOUDÉE Le match de la première ligne avait commencé dans la semaine quand les titulaires ont reçu chacun un petit mot individualisé pour encourager. Taumeopeau, Wihongi et Rallier plus fort physiquement que jamais (quatre kilos de plus que la saison dernière) étaient prêts depuis jeudi et une séance en opposition. Quatre mêlées seulement mais d’une précision et d’une intensité absolue. Deux jours plus tard, ils étaient rodés pour faire face à une série de mêlée en supériorité numérique. Ce fut la réponse aux vingt premières minutes brillantes de Toulouse. « Là, ce sont eux qui nous ont fait vivre un cauchemar. C’était alors du grand Stade toulousain. Après, on a insisté là où nous pensions qu’ils étaient le plus défaillants », dit Rallier. Le carton jaune de Johnston en tournant du match. « On a alors essayé d’appuyer », concède Samson. Qu’importe si c’était moins beau à voir. Samson définitif : « A un moment, le spectacle n’a peut-être pas été magnifique mais la victoire est au bout. » Un ascendant psychologique encouragé par deux rentrées précieuses – Faasalele et Bornman. L’équilibre était trouvé et le staff n’y a pas touché. Le poteau trouvé par Bézy doit aider à garder les pieds sur terre mais on ne remonte pas 19 points à Toulouse par hasard. Derrière la magie, il y a toujours des explications. Castres n’est pas seulement champion en titre, il est aussi un candidat à sa succession. ■ 29 - 27 Les stats À CASTRES - Samedi 20 h 35 - 10 000 spectateurs. Arbitre : M. Lafon (Lyonnais). Note : ★★ Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-10, 3-17, 3-22, 10-22 (MT) ; 17-22, 24-22, 29-22, 29-27 (score final). CASTRES : 4E de pénalité (37e, 59e), Kockott (65e), Garvey (74e) ; 3T (38e, 60e, 67e), 1P (10e) Kockott. Cartons jaunes : Garvey (80e), Kirkpatrick (80e+1). Non entrés en jeu : 17. Houerie, 20. Garcia, 23. M. Coetzee. TOULOUSE : 4E Tekori (14e), Ramos (17e), Clerc (30e, 80e) ; 2T (15e, 19e), 1P (12e) Beauxis. Cartons jaunes : Ferreira (37e), Johnston (52e), Matanavou (58e). Blessés : Millo-Chluski (points de suture au crâne), Ramos (épaule). LES ÉTOILES ★★★ Taumoepeau, Lamerat. ★★ Rallier, Samson, Wihongi, Cabannes ; Poitrenaud, Clerc, Qera. ★ Kockott, Faasalele, Bornman, Caballero, Grosso ; Gear, Ramos, Tekori, Vermaak. LES BUTEURS Kockott : 3T/4, 1P/2 ; Kirkpatrick : 0DG/1. Beauxis : 2T/3, 1P/1 ; S. Bezy : 0T/1. Cette série de mêlée en supériorité numérique c’est un cauchemar ? Je suis hors du terrain à ce moment-là. Je me dis que les Castrais nous prennent bien, savent nous faire déjouer et qu’ils en profitent. C’est frustrant. Je suis sur le bord, j’ai envie d’aider mes partenaires mais je suis impuissant. Quelle était l’atmosphère dans le vestiaire ? Il y avait beaucoup de frustration. Nous sommes des compétiteurs et on se retrouve à échouer à deux points du match nul ou trois points de la victoire. C’est forcément frustrant. Mais on arrive à se regarder dans les yeux. On sait qu’on a fait un match correct et porteur de plein d’espoirs. On peut travailler sur des bases solides. Le Stade toulousain est toujours là. On va tout donner pour être dans les six premiers. C’est une fin de saison difficile. À nous de faire de grands efforts pour y arriver. À aucun moment vous ne pensez à cette troisième place qui vous tendait les bras en cas de victoire ? Moi en tout cas je n’y pense pas. On fait un match correct, Castres fait aussi un très bon match. Le nul m’aurait semblé mérité. On échoue à rien. Il y a cette dernière transformation… On la loupe mais ce n’est pas de la faute de Sébastien Bézy. À nous de travailler pour régler nos défauts. Propos recueillis par G.L. ■ En bref... TOULOUSE : RAMOS ET VERDY, LES NOUVEAUX VENUS Le Stade toulousain a présenté deux nouveaux joueurs à Pierre-Antoine : l’arrière Thomas Ramos (18 ans) qui était titulaire et le troisième ligne Loïc Verdy entré en jeu à la place de Qera. Ramos avait déjà fait parler de lui cette saison pour avoir refusé d’intégrer le pôle France au CNR de Linas-Marcoussis avec la génération 1995 se retrouvant de fait interdit de sélection nationale jusqu’à nouvel ordre comme Arthur Bonneval et Lucas Chouvet... Sans ce refus d’intégrer Marcoussis, Ramos n’aurait-il pas été convoqué avec les moins de 20 ans pour défier le pays de Galles ? L’autre nouveau néophyte du Stade toulousain, Loïc Verdy né en 1992 et arrivé cette saison au club est le fils de Xavier Verdy, ancien capitaine de Clermont. La remontée fantastique Pénalités concédées Castres 9 (5+4) Toulouse 17 (10+7) Plaquages Castres Toulouse 71 (34+37) 85 (37+48) Franchissements Castres Toulouse 6 (4+2) Passes Castres Toulouse Comment expliquez-vous ce visage diamétralement opposé à celui présenté contre Montpellier, pourtant dans ce même contexte de doublons ? Contre Montpellier, on n’a pas tellement joué. Là, nous avons essayé de tenter davantage sur nos ballons d’attaque. Ça a payé : on a retrouvé le jeu qu’on aime produire. Il faut continuer dans ce sens-là. Peut-être qu’avec plus de ballons, on arrivera à mettre plus de points. Y a t-il de la colère par rapport aux décisions arbitrales en deuxième mi-temps ? Non, pas de colère. L’arbitre reste l’arbitre : il choisit. Il décide de mettre un carton jaune à Census Johnston alors qu’il me semble qu’il ne touche même pas le ballon. C’est peutêtre le tournant du match. Mais il pense avoir vu une faute de jeu, on ne peut pas lui en vouloir. Il a arbitré comme il l’a senti. Peut être qu’en première mi-temps, il nous fait une ou deux faveurs... Il ne faut jamais critiquer l’arbitre : il est le seul décisionnaire sur le terrain. Nous n’avons rien à dire. Le match TEMPS DE JEU : 28 MN ET 24S Turnovers concédés Castres Toulouse Estimez-vous cette défaite pleine d’espoir ? Bien sûr. Il y avait 22-3 à la 25e…. À nous de retenir des leçons de ce match. Il n’y a presque que du positif à part le fait d’avoir été privés de ballons… Vous avez finalement été la première victime de ces cartons jaunes... J’ai passé dix-neuf minutes dehors…. C’est un peu embêtant. Je me sentais bien. Mais la victime ce n’est pas moi, c’est l’équipe. 10 (2+8) 10 (3+7) 13 (2+11) 119 (51+68) 98 (47+51) Le public de Pierre-Antoine attendait du spectacle et il a été servi. Au programme, farandole d’essais, retournement de situation et suspense jusqu’à la fin. Toulouse a ouvert le bal en première mi-temps avec un premier essai de Tekori (14e). Trois minutes plus tard, le jeune arrière Ramos signait son premier essai pour sa première titularisation en Top 14 (3-17). Un nouvel essai en coin de l’expérimenté Vincent Clerc (30e) à la conclusion d’une percée fulgurante du pilier Schalk Ferreira venait creuser l’écart (3-22). Balle de match ? Seulement, Ferreira écopait d’un carton jaune trois minutes avant la fin de la première période. En infé- riorité numérique, la mêlée toulousaine cédait et. M. Lafon accordait alors un premier essai de pénalité aux Castrais avant la pause (10-22). L’essai de l’espoir d’autant que Toulouse fut de nouveau handicapé par deux cartons jaunes pour antijeu de Johnston (52e) et Matanavou (58e). La révolte castraise pouvait alors se concrétiser. Par un essai de pénalité (59e) d’abord. Puis le CO repassait devant grâce aux essais de Kockott (65e) et de Garvey (74e) (2922). Affaire réglée ? Toulouse n’abdiquait pas avec un dernier essai de Clerc sur la sirène. Mais Bezy ne transforma pas (29-27) et l’espoir d’un match nul s’envolait. C. R. ■ 27 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Pro D2 21 journée e Résultats MONT-DE-MARSAN - LYON 14 - 21 AGEN - AUCH ALBI - AURILLAC (D) 44 - 32 30 - 29 BEZIERS - COLOMIERS (D) 22 - 21 CARCASSONNE (D) - LA ROCHELLE BOURGOIN (O)- DAX 33 - 35 37 - 3 BOURG-EN-BRESSE - NARBONNE (O) 12 - 38 PAU (O)- TARBES 37 - 10 LES GROS sam. 18 h 30 .M.Lamirand La Rochelle - Bourgoin sam. 18 h 30 - M. Descottes Mont-de-Marsan - Carcassonne Albi - Bourg-en-Bresse Lyon - Colomiers Par Jean-Marc PIQUEMAL [email protected] sam. 18 h 30 - M. Trainini sam. 18 h 30 - M. Chalon dim. 14 h Sport + - M. Blondel Pau - Béziers Narbonne - Dax Tarbes - Agen dim. 15 h - M. Dutreuilh dim. 15h - M. Delpy dim. 17 h Eurosport - M. Charabas Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 8 points : +1. Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc. Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14. Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1. Le ★ Joueur de la semaine FABIEN FORTASSIN DEMI D’OUVERTURE DE LA ROCHELLE Son pied n’a pas tremblé. Sous les sifflets du public, Fabien Fortassin, l’ancien tarbais, recruté par les maritimes à l’intersaison, a fait fi de l’environnement, de la pression, a ajusté sa mire et inscrit trois points qui ont permis à son équipe de coiffer les Audois sur le poteau poussant son entraîneur Patrice Collazo à lui rendre un hommage à la hauteur de sa prestation : « C’est dans ce genre de situation que l’on voit les grands buteurs. Fabien est un vrai buteur. » D’autant plus grand que samedi soir il a été l’auteur de 30 des 35 points inscrits par La Rochelle. S.B. ■ Aux deux tiers du championnat, la situation se décante très sérieusement dans ce championnat de Pro D 2. Les leaders font régulièrement la loi et laissent peu de place à ceux qui voudraient encore s’immiscer dans un combat au cœur de l’actualité. C’est ainsi que Lyon, La Rochelle et même Narbonne se sont imposés à l’extérieur. Montde-Marsan, Carcassonne et Bourg-en-Bresse ont bravement lutté mais la loi du plus fort a fini par s’imposer. On note l’excellente prestation de Narbonne (cinq essais et une victoire à Bourg-en-Bresse), la sauce australienne prend de mieux en mieux en Languedoc, où le RCNL est bien décidé à viser les play-off. On évoquera aussi la malchance des Carcassonnais battus sur le fil par des Rochelais un brin heureux. Les Audois évoqueront un arbitrage défavorable, et certaines maladresses coupables à ce stade de la compétition. C’est vrai que les Carcassonnais en lutte pour le maintien n’avaient pas besoin de ce coup du sort. On leur souhaite plus de réussite la semaine prochaine à Mont-de-Marsan, où les Landais, revanchards, voudront oublier leur défaite contre Lyon qui est à l’abri d’un retour de la concurrence. Les Rochelais sont à distance et les Agenais n’ont pas Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 ● ● ● ● ● ● ● ▲ ▼ ● ▲ ▼ ● ● ▲ ▼ LYON LA ROCHELLE AGEN PAU NARBONNE TARBES COLOMIERS BOURGOIN-JALLIEU AURILLAC DAX BÉZIERS MONT-DE-MARSAN ALBI BOURG-EN-BRESSE CARCASSONNE AUCH Pts 78 67 66 63 61 54 53 50 47 44 43 42 36 31 28 27 J. 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 G. 17 15 14 13 13 11 11 9 10 9 8 7 7 5 5 5 N. 0 1 0 1 1 1 1 2 0 2 1 3 2 1 0 2 Le de la semaine CONFIRMENT Prochaine journée (22e) - 1 et 2 mars 201 Aurillac - Auch ★ XV ★ ★ Le point P. 4 5 7 7 7 9 9 10 11 10 12 11 12 15 16 14 p. 566 488 549 426 516 449 420 383 447 346 358 359 395 386 386 307 c. 338 342 376 352 420 398 349 358 488 414 456 404 508 490 549 539 b.o. 8 3 4 4 4 4 1 4 3 0 1 1 0 0 0 1 b.d. 2 2 6 5 3 4 6 6 4 4 8 7 4 9 8 2 À DOMICILE Pts J. G. 46 10 10 39 10 9 44 10 10 42 11 9 41 10 9 41 10 9 36 10 8 40 11 8 38 11 8 39 11 9 36 11 8 27 10 5 23 11 5 22 11 4 21 11 4 26 10 5 su inscrire le point de bonus offensif et restent toujours dans l’anti-chambre… Au cœur du classement, on retiendra le court échec des Columérins à Béziers. Lesquels ont eu les cartes en mains pour apprivoiser la victoire mais n’ont pas su saisir cette opportunité. Si Auch s’est encore incliné, la guerre pour le maintien fait toujours rage à l’image des Albigeois que l’on dit chanceux face à Aurillac. Le deuxième carton jaune de Maréchal ayant été fatal aux visiteurs. Il restait à connaître le résultat du derby pyrénéen entre Pau et Tarbes. À l’image de la supériorité financière des Béarnais que l’ont dit armés pour la montée en Top 14, les Tarbais ne nous en voudront pas- les Palois ont rapidement pris le large menant trois essais à rien avant que les Tarbais ne reviennent dans le match. Du coup, les Palois restent à la quatrième place, devant Narbonne. La semaine prochaine, un certain Tarbes-Agen, remake de la finale 88 qui avait vu la victoire des Agenais sera le matrch du jour. Eurosport ne s’y trompant pas puisque cette rencontre est programmée le dimanche à 17 heures. L’opposition entre La Rochelle et Bourgoin ne manque pas davantage d’arguments. ■ N. 0 0 0 0 1 0 1 1 0 1 0 2 0 1 0 2 P. 0 1 0 2 0 1 1 2 3 1 3 3 6 6 7 3 p. 335 272 337 267 311 264 244 254 278 242 216 186 228 238 252 175 c. 110 130 160 135 156 136 106 126 172 174 191 164 247 236 271 168 b.o. 6 3 4 4 3 4 1 4 3 0 1 1 0 0 0 1 b.d. 0 0 0 2 0 1 1 2 3 1 3 2 3 4 5 1 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 Etienne Viallet Vulivuli Sukanaveita Tagotago Fortassin Januarie Erbani Taulanga Tuineau Tisseau Caillet Hamadache Bissuel Afatia Narbonne Bourgoin La Rochelle Lyon Agen La Rochelle Lyon Agen Mont-de-Marsan Lyon Carcassonne Béziers Albi Auch Agen Oscar Midi Olympique Valentine et Narbonne honorés Cela fait plusieurs années que Narbonne attendait une telle distinction. La consécration arrive au travers de son demi de mêlée australien, Josh Valentine, qui recevra l’Oscar Midi Olympique le mardi 11 mars (18 h 30), salle des Fêtes du Palais des sports et du travail de Narbonne. 800 convives sont attendus lors de cette grande cérémonie qui va mettre en valeur une ville et un club, autour du maire Jacques Bascou, du président Anthony Hill, de l’ensemble des équipes, des partenaires, des supporters et des anciens réunis lors de cette soirée animée par Jean Abeilhou et Romain Magellan. Au programme : cocktail, cérémonie avec quatre films et dîner de gala pour les partenaires en présence de l’équipe au grand complet. À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 32 11 7 28 11 6 22 11 4 21 10 4 20 11 4 13 11 2 17 11 3 10 10 1 9 10 2 5 10 0 7 10 0 15 11 2 13 10 2 9 10 1 7 10 1 1 11 0 N. 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 1 1 2 0 0 0 P. 4 4 7 5 7 8 8 8 8 9 9 8 6 9 9 11 p. 231 216 212 159 205 185 176 129 169 104 142 173 167 148 134 132 c. 228 212 216 217 264 262 243 232 316 240 265 240 261 254 278 371 b.o. 2 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 2 2 6 3 3 3 5 4 1 3 5 5 1 5 3 1 Les étoiles ★★★ Tuineau, Sukanaveita (Lyon) ; Brethous, Taulanga (Mont-de-Marsan) ; Francis (Agen) ; Etienne (Narbonne) ; Viallet (Bourgoin) ; Caillet (Béziers) ; Fortassin, Cestaro, Tisseau (La Rochelle) ; Monzeglio, Moa (Pau). ★★ Chabal, Castex, Ratuvou (Lyon) ; Lucu, Flanagan, A. Ormaechea (Mont-de-Marsan) ; Ratuniyarawa, Tagotago, Tau (Agen) ; Bissuel (Auch) ; Ponnau, Tetrashvili, Hamadache, Peluchon, Raynaud (Albi) ; Petitjean (Aurillac) ; Aurignac, Halangahu (Narbonne) ; Maiquez, Saffy (Bourg-en-Bresse) ; Levast, Kamea, Gondrand (Bourgoin) ; Fournil, Levi (Béziers) ; Lafforgue (Colomiers) ; Grobler, Vulivuli (La Rochelle) ; Bosch, Etien, Teyssier (Carcassonne) ; Bouilhou, Taumoepeau, Hiriart (Pau) ; Fono (Tarbes). ★ Januarie, Leguizamon, Basson (Lyon) ; Chedal, Vunisa, Mailau (Mont-de-Marsan) ; Afatia, Erbani, Bathomeuf, Skeate (Agen) ; Magnan, Elgoyhen, Larrieu, Sicaud, Briscadieu, Caminati, Thierry (Auch). ; Corréa, Dedieu (Albi) ; Boisset, McPhee, Ratu, Kemp (Aurillac) ; Strauss (Narbonne) ; Buatier, Cailleaud (Bourg-en-Bresse) ; Bouet, Moinot (Bourgoin) ; Naude, Devade, Ben Letaïef (Dax) ; Peyras-Loustalet, Marais, Vakacegu, Ramoneda (Béziers) ; Nicot, Battle, Berneau (Colomiers) ; Berger, Lagarde, Atonio, Kaulashvili (La Rochelle) ; Chobet, Acquier, Ben Bouhout, Koffi, Seron, Kruger (Carcassonne) ; Charlon, Hurou (Pau) ; Rubio (Tarbes). 28 Pro D2 21e journée LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bourgoin - Dax : 37 - 3 Pau - Tarbes : 37 - 10 DOMINATEURS, APPLIQUÉS ET JOUEURS, LES PALOIS ONT MIS UN TERME À UNE SÉRIE DE TROIS DÉFAITES EN REMPORTANT LE DERBY DES PYRÉNÉES. L’ÉLAN BÉARNAIS Par Simon VALZER [email protected] U Les Berjalliens de Randall Kamea assènent une lourde défaite aux Dacquois et stoppent leur mauvaise série. Mieux, ils valident déjà leur présence en Pro D2 la saison prochaine et s’offrent le droit de travailler dans la sérénité jusqu’à la fin de la saison. Photo Hervé Coste BOURGOIN AU TERME D’UNE ÉCLATANTE VICTOIRE, BONIFIÉE, LE PROMU BERJALLIEN A VALIDÉ SON MAINTIEN. LE CSBJ EN REPREND POUR UNE SAISON Par Cédric MARION L e CSBJ l’attendait. Depuis sa qualification en finale de Fédérale 1, en mai dernier, le club ciel et grenat savait que le maintien en Pro D2 ne serait pas chose aisée. Neuf mois plus tard, la mission est – déjà – accomplie, à neuf journées du terme du championnat. Et de quelle manière ! Six essais inscrits, aucun encaissé, la troupe du triumvirat Mignot-Peyron-Péclier en a fait voir de toutes les couleurs à des Dacquois dépassés dans tous les secteurs. FAILLITE DES BUTEURS Paradoxalement, la faillite au pied des buteurs locaux – 20 points laissés en route dont 10 à chaque mi-temps – rendait l’issue de la rencontre encore incertaine à l’approche de l’heure de jeu (13-3, 57e). « Hormis le manque de réussite des buteurs, notre avance aurait dû être plus confortable dès la mi-temps », plaidait Camille Levast. Le valeureux capitaine berjallien fait notamment allusion à l’indiscipline de ses coéquipiers en mêlée fermée à cinq mètres de la ligne dacquoise, dans un registre que le CSBJ dominait de la tête et des épaules jusque-là. Une situation similaire quelques minutes plus tard alors que Bourgoin approchait des 22 mètres adverses. « Après notre match nul obtenu à l’aller (25-25), on s’at- tendait à ce que les Dacquois ferment le jeu », pressentait Levast. « Nous sommes tombés dans leur jeu en répondant à leurs chamailleries, regrettait le pilier droit Vincent Pelo. Mais le discours du capitaine nous a remis dans le droit chemin. » GABRIEL : « UN GROS VIVIER DE TALENTS » Dans le sillage de son maître à jouer Jérémy Gondrand, excellent dans le jeu courant, le CSBJ appuyait sur l’accélérateur et profitait de la baisse de régime dacquoise. Une fin de match débridée, ponctuée de trois essais dans les dix dernières minutes. Explosif, le jeune ailier Marvin Viallet y allait aussi de son essai avant la sirène, récompensant ses nombreux franchissements. « Cette victoire est magnifique quand on voit le panel de jeunes joueurs au sein de cette équipe, appréciait le deuxième ligne Baptiste Gabriel. Le club a encore un gros vivier de talents. » Une réserve de joueurs qui a permis au CSBJ de valider son ticket en Pro D2 pour la saison 2014-2015. « C’est un beau message envoyé pour l’avenir, jugeait encore Camille Levast. Cette victoire fait plaisir au groupe et à notre public. Le maintien doit servir à créer une dynamique pour cette fin de saison. Mais il ne faut pas en demander trop tout de suite ; nous avons laissé trop de points en route pour viser plus haut. » Les supporters ciel et grenat ne lui en voudront sûrement pas… ■ DAX PÉNALISÉS EN MÊLÉE FERMÉE, DÉFICIENTS EN TOUCHE, LES DACQUOIS N’ONT PAS EXISTÉ. LA CONQUÊTE DANS LE ROUGE H uit ballons perdus sur ses propres lancers, sanctionné à de nombreuses reprises en mêlée fermée, ce Dax-là ne pouvait espérer mieux, hier après-midi sur la pelouse de Pierre-Rajon. « Je ne crois pas que notre conquête a été défaillante, se défendait l’entraîneur landais Jérôme Daret. C’est surtout celle du CSBJ qui est très intéressante. Nous sommes clairement en- dessous d’eux. » Il regrette néanmoins cette mêlée mal négociée à cinq mètres de l’enbut berjallien alors que le score n’est que de 18 à 3. « Au lieu de marquer, nous prenons un contre qui nous fait très mal et nous lâchons complètement. » BOURRET : « NE PAS CROIRE QUE NOUS SOMMES SAUVÉS » Quasiment inexistants, les «All Blacks» landais ont alors perdu tout espoir de dé- Bourgoin - Dax À BOURGOIN-JALLIEU - Dimanche 15 heures 5 800 spectateurs. Arbitre : M. Blasco-Baqué (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 5-0, 10-0, 10-3 (MT) ; 13-3, 183, 23-3, 30-3, 37-3. BOURGOIN : 6E Bouet (10e, 59e), Kamea (28e), Moinot (73e), Gabriel (78e), Viallet (80e) ; 2T (78e, 81e), 1P (47e) Gondrand. Cartons jaunes : Gabriel (18e, bagarre), Garcia (71e, indiscipline en mêlée). Carton rouge : Janaudy (13e, bagarre générale). Non entré en jeu : 20. Souquet, 21. Recordier. DAX : 1P Bourret (40e). Cartons jaunes : Ragamate (9e, faute volontaire), August (18e, bagarre), Maignien (71e, indiscipline en mêlée). Carton rouge : Ternisien (13e, bagarre générale). BOURGOIN 15. Moinot ; 14. Viallet, 13. Perrin, 12. Kamea, 11. Bouet ; 10. Gondrand, 9. Da Silva (22. Faure 72e) ; 7. Barrière (16. Khribache 15e), 8. Levast (cap.) (18. Adamou 60e), 6. Guillot (1. Gicollet 71e) ; 5. L. Cotte (19. Gabriel 14-18e, mt), n peu plus tôt dans la journée, Palois et Tarbais avaient reçu un message. Celui-ci venait de l’autre côté de la France, du côté de Bourg-enBresse, où Narbonne s’était imposé avec le bonus offensif. Un succès retentissant, presqu’inattendu au vu de la situation comptable des Bressans avant le match. Narbonne était trop fort, et avec cette victoire bonifiée, les Audois prenaient trois points d’avance sur Pau, et sept sur Tarbes. Une échappée qu’aucun de ces deux prétendants à la qualification ne pouvait tolérer. Surtout pas la Section paloise qui, après trois revers essuyés à Narbonne (25-19), contre Lyon (19-22) et à La Rochelle (28-23) se devait de stopper l’hémorragie au plus vite. Et quoi de mieux qu’un derby, surtout quand le voisin est un adversaire direct à la qualification pour le faire ? En réalité, le match ne fut pas aussi serré que le classement avant la rencontre ne laissait l’entendre… 37 - 3 4. Louchard ; 3. Pelo (23. Garcia 56e), 2. Janaudy, 1. Gicollet (17. Pivot 56e). DAX 15. Bourret (21. Laousse-Azpiazu 41e) ; 14. Ben Letaïef, 13. Devade, 12. Mathy (19. Soqeta mt), 11. Ragamate ; 10. Quiniou, 9. Salle-Canne (cap.) (22. Lesparre 58e) ; 7. August (2. Bethery 71e), 8. Ternisien, 6. Garcia (18. Dumont 51e) ; 5. Vervoort (20. Coletta 58e), 4. Naude ; 3. Boyoud (23. Arias 60e), 2. Bethery (16. Maignien 51e), 1. Hugues (17. Lafon 58e). LES ÉTOILES ★★★ Viallet. ★★ Levast, Kamea, Gondrand. ★ Bouet, Moinot ; Naude, Devade, Ben Letaïef. L’INFIRMERIE Bourgoin Sébastien Bouillot, qui devait débuter ouvreur, a finalement renoncé, victime de douleur à l’aine. > La Rochelle - Bourgoin, samedi 18 h 30 Dax Pas de blessé. > Narbonne - Dax, dimanche 15 heures crocher le point du bonus défensif. « Nous avons bénéficié de la faillite des buteurs adverses pour rester dans le match », analysait Matthieu Bourret. Lucide, l’arrière dacquois attend désormais que son équipe « rectifie le tir, dès la semaine prochaine à Narbonne, même si ce sera difficile de ramener des points. Mais nous ne devons pas croire que nous sommes sauvés. Ce soir, le collectif n’a pas lâché. Il nous faudra conserver cette solidarité. » C.M. ■ Le match Dax craque sur la fin Quatre cartons infligés aux Dacquois, trois aux Berjalliens, M. Blasco-Baqué n’a pas hésité à mettre la main à la poche. Une première bagarre générale après moins d’un quart d’heure de jeu renvoyait définitivement le troisième ligne centre landais et le talonneur nord-isérois aux vestiaires. L’arbitre pyrénéen pensait ainsi calmer les esprits. Pas tous, visiblement, puisque August et Gabriel étaient priés de rejoindre le banc de touche pendant dix minutes. Ainsi, conjugué au carton jaune concédé par l’ailier dacquois Ragamate, il ne restait – une minute durant – que vingt-cinq acteurs sur le pré de Rajon. Sanctionnés pour leur indiscipline en mêlée fermée, les piliers Garcia et Maignien laissaient leurs partenaires à treize. Une aubaine que les Berjalliens ne laissaient pas passer. C. M. ■ CONTRES ASSASSINS Pou bâtir leur succès, les Palois se sont montrés performants sur les bases : en défense d’abord, à l ’ i m a g e d u j e u n e Jo s e f a Domolaïlaï qui stoppa net une charge du puissant pilier tarbais Carlos Muzzio dès les premières minutes de jeu. Peut-être que le jeune flanker, qui affrontait son grand frère, capitaine de l’équipe adverse, avait à cœur de montrer d’emblée à son aîné qui serait le chef dimanche soir… Le cadet s’illustra d’ailleurs quelques minutes plus tard en inscrivant un essai sous les perches. Percutants en défense, les Palois se sont également montrés redoutables sur les ballons de contre, grâce auxquels ils ont remonté d’innombrables ballons, et notamment peu après la demi heure de jeu et ce contre de quatre-vingt mètres conclu par un essai de l’ailier Bruno Hiriart. Peu avant, c’est le troisième ligne Brice Monzeglio, excellent dimanche soir, qui partait derrière sa mêlée pour franchir la ligne. Un essai facilité par l’indiscipline tarbaise, personnifiée par ce plaquage cathédrale inutile de Muzzio. Seule éclaircie dans le ciel tarbais, cet essai de pénalité accordé dans les arrêts de jeu de la première mi-temps et qui vint courronner une domination en mêlée fermée. COACHING GAGNANT Seulement voilà, cette bouée de secours à laquelle le TPR s’accrochait a fini par éclater quand Joël Rey et David Aucagne procédèrent à leurs changements de première ligne. Enfin dominatrice, la mêlée paloise est devenue une nouvelle source de pénalités qui étouffèrent un peu plus une équipe tarbaise en manque d’oxygène. Le quatrième essai palois, synonyme de bonus offensif, ainsi que le cinquième, un essai de pénalité, furent les conséquences directes de l’apport du banc béarnais dans la partie. ■ Le match Fono sans oxygène Tarbes n’aura existé que 27 minutes, jusqu’à l’essai de Domolaïlaï junior. Dans la foulée, Carlos Muzzio eut la mauvaise idée de mériter un carton jaune pour un plaquage cathédrale : passeport pour douze minutes d’enfer. Voilà comment on se trouve mené 22 à 0 à la 34e. Les Tarbais avaient pourtant tenté de mettre du rythme et de soutenir la cadence adverse, mais avec une fébrilité coupable. Un manque de maîtrise qui aura fait la différence entre les deux voisins et qui a rendu caduque la puissance d’Ikapote Fono. Le Tonguien aura montré tout son potentiel mais il était un peu seul dans un collectif trop intermittent, dont la conquête déclina au fil des minutes. Fono sortit en boitillant à la 66e, symbole vivant de la douloureuse soirée tarbaise. Le score était de déjà 30 à 10 et sans lui, le dernier quart d’heure des Tarbais fut un long calvaire. J. P. ■ Pau - Tarbes À PAU - Dimanche 18h45 Arbitre : M. Anselmi (Argentine). Évolution du score : 3-0, 7-0, 10-0, 15-0, 20-0, 22-0, 22-5, 22-7 (MT); 22-10, 30-10, 65-10, 37-10 . PAU : 5E J.Domolaïlaï (26e), Monzeglio (31e), Hiriart (34e), Toetau (56e), Daubagna (72e); 3T Hough (26e, 35e), Daubagna; 2P Hough (18e, 44e). Carton jaune : Bougherara (41e). TARBES : 1E Rubio (40e); 1T Moeke. Cartons jaunes : Muzzio (30e), Drouard (70e). Non entré en jeu : 18. Bernard, 19. Manu, 21. Basauri, 22. Domec, 23. Mirtskhulava. PAU 15. Acébès; 14. Niko, 13. Fumat (22. Manca 43e), 12. Taumoepeau , 11. Hiriart; 10. Hough (21.Drouard 68e), 9. Moa (20. Daubagna 64e); 7. Bouilhou, 8. Monzeglio, 6. J. Domolaïlaï (23. Charlet 40e); 5. Dry, 4. Fèvre; 3. Bougherara (16. Du Toit 49e), 37 - 10 2. Bourgeois (18. Charlon 72 ), 1. Jacquot (17. Hurou 53e). e TARBES 15. Laharrague ; 14. Rubio, 13. Delai, 12. Veau, 11. Lilo; 10. Moeke, 9. Chevchenko (20. Irribaren 50e) ; 7. Fono (16. Pointud 30e-36e ; 55e ), 8. Bézian, 6. Collet; 5. I. Domolaïlaï, 4. Coetzer (18. Bernard 5e) ; 3. Garcia, 2. Grobler (17. Casals 50e), 1. Muzzio.. LES ÉTOILES ★★★ Monzeglio, Moa. ★★ Bouilhou, Taumoepeau, Hiriart ; Fono. ★ Charlon, Hurou ; Rubio. L’INFIRMERIE Pau pas de blessé. > Pau - Béziers, dimanche 15 heures Tarbes le deuxième ligne Coetzer a été touché au genou > Tarbes - Agen, dimanche 17 heures Pro D2 21e journée 29 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Mont-de-Marsan - Lyon : 14 - 21 Bourg-en-Bresse - Narbonne : 12 - 38 NARBONNE LES AUDOIS ONT EMPOCHÉ LEUR PREMIER BONUS OFFENSIF, MAIS L’HUMILITÉ RESTE DE MISE. COLLECTIF ET MODESTIE Par Philippe SEVY Ç Menés 14 à 0 à la pause, les Lyonnais n’auront eu besoin que de quinze minutes pour rattraper leur retard et sortir victorieux de cette rencontre face à des Landais animés d’un état d’esprit remarquable. Pour preuve, l’essai de Waisele Sukanaveita à la 48e minute. Photo DR LYON SECOUÉS PAR DES MONTOIS RETROUVÉS, LES LYONNAIS ONT FAIT PARLER LEUR EXPÉRIENCE POUR REMPORTER UNE VICTOIRE QUI LES RAPPROCHE UN PEU PLUS DU TITRE. UN PAS DE PLUS VERS LE PARADIS Par Pierre BAYLET S i les grandes équipes se reconnaissent dans leur capacité à se sortir sans encombre d’un mauvais pas, alors le Lou fait partie de celles-là. Son parcours ne laisse d’ailleurs aucun doute à ce sujet. C’est que samedi, sur le stade Guy-Boniface, le leader n’a pas véritablement maîtrisé son sujet. Mais voilà ! la qualité de son effectif, son expérience et une belle dose de fierté lui ont tout de même permis de remporter une rencontre bien mal engagée. Comme le disait Christophe Laussucq après coup, « lorsqu’on joue une équipe de Top 14, face à des joueurs de niveau international, on doit être parfait de bout en bout. » Analyse vérifiée. TERRIBLE RÉACTION En effet, menés 14 à 0 à la pause, les Lyonnais n’auront mis que quatorze minutes au retour des vestiaires pour rattraper d’abord leur retard, puis prendre la tête et ne plus la lâcher malgré le baroud d’honneur landais. Une réaction qui a réjoui Olivier Azam, l’entraîneur rhodanien : « Nous nous sommes compliqués la tâche face au vent en première période, par des choix peu cohérents qui nous ont mis sous pression. Mais à la mi-temps, nous avons dit aux joueurs que nous avions les armes pour l’emporter, en nous recentrant sur les bases. » Chose faite pour le résultat que l’on sait. Encore fallait-il ensuite, tenir. Et les joueurs de Tim Lane ont alors démontré toute leur solidarité face à des Montois repartis de l’avant et monopolisant le ballon et les temps de jeu. « La victoire est encore plus belle lorsqu’elle est acquise dans la difficulté », ajoutait Olivier Azam. « Je tire un grand coup de chapeau aux joueurs. Ce type de match permet d’emmagasiner de la confiance et de continuer à construire une identité qui nous servira dans l’avenir. » Mais de façon plus pragmatique, ce succès est surtout extrêmement important dans l’optique d’une montée directe en Top 14. Conscient que leurs poursuivants espéraient les voir chuter dans les Landes, l’entraîneur des avants lyonnais ne cachait pas sa joie et son soulagement d’avoir réussi une belle opération : « Il est certain que gagner ici où La Rochelle a chuté, c’est très positif pour nous. Cela nous permet de laisser nos poursuivants à distance et de garder un joker. » Avec onze et douze points d’avance sur leurs concurrents immédiats et cinq matchs à domicile lors des neuf dernières journées, il faudrait en effet un tsunami pour que les Lyonnais soient coiffés sur le fil. Les joueurs le savaient au coup de sifflet final, qui ont levé les bras au ciel, comme pour se rapprocher encore un peu du paradis. ■ MONT-DE-MARSAN MALGRÉ UNE ENVIE INCONTESTABLE, LES LANDAIS ONT MANQUÉ DE RÉALISME. LA BELLE DÉFAITE L es Montois pouvaient être déçus au sortir d’une rencontre de gala où ils ont su se hisser au niveau du leader incontesté de ce Pro D2. Animés d’un état d’esprit remarquable, d’une envie de tous les instants, ils auront oublié pendant un petit quart d’heure seulement les principes qui les ont guidés tout le restant de ce match. Suffisant pour les priver de la victoire, mais pas pour les abattre : « Je suis malheureux pour les joueurs et déçu par ce résultat, mais fier aussi de ce que nous avons montré. Je regrette que nous ne soyons pas récompensés de notre générosité et de nos intentions, mais face à une équipe de ce calibre, les erreurs se paient au prix fort. » Il aura manqué aux Landais, au-delà de ce passage à vide fatal au retour des vestiaires, un peu plus de réalisme dans les temps Mont-de-Marsan - Lyon 14 - 21 À MONT-DE-MARSAN - Samedi 13 heures 4 433 spectateurs. Arbitre : M. Boyer (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 3-0, 8-0, 11-0, 14-0 (MT) ; 14-7, 14-14, 14-21. LYON 15. Dumora ; 14. Arnold (22. Romanet 65e), 13. Lynn (21. Regard 68e), 12. Sukanaveita, 11. Ratuvou ; 10. Munro, 9. Januarie ; 7. Leguizamon, 8. Chabal (19. Viljoen 65e), 6. Tu’ineau ; 5. Nallet (cap.), 4. Basson (18. Sousa 65e) ; 3. Castex (23. Roux 57e-73e), 2. Bonrepaux (16. Bordes 67e), 1. Fiard (17. Du Preez 56e). LYON : 3E Chabal (42e), Sukanaveita (48e), Ratuvou (54e); 3T Munro. Carton jaune : Januarie (76e). Non entré en jeu : 20. Vergallo MONT-DE-MARSAN : 1E Lucu (29 ); 3P Claverie (24 , 34e, 40e). Carton jaune : Bost (52e). e e MONT-DE-MARSAN 15. Lucu (21. Arrayet 50e) ; 14. Dubié, 13. Chedal (cap.), 12. Mirande (22. Leota 60e), 11. Vunisa ; 10. Claverie, 9. A. Ormaechea (20. Pic 67e) ; 7. Bost, 8. Taulanga, 6. Brethous (19. Lemalu 65e) ; 5. Botha (18. Lewaravu 11e), 4. Flanagan ; 3. S. Ormaechea (23. Giudiccelli 60e-79e, 1. Mailau 79e), 2. Blanchard (16. Caudullo 17e), 1. Mailau (17. Rameau 60e). LES ÉTOILES ★★★ Tuineau, Sukanaveita; Brethous, Taulanga. ★★ Chabal, Castex, Ratuvou; Lucu, Flanagan, A. Ormaechea. ★ Januarie, Leguizamon, Basson; Chedal, Vunisa, Mailau. L’INFIRMERIE Mont-de-Marsan Botha (genou), Blanchard (K.-O.), Lucu (élongation), Flanagan (mollet) sont incertains pour la réception de Carcassonne. > Mont-de-Marsan - Carcassonne, samedi 18 h 30. Lyon quelques points de suture > Lyon - Colomiers, dimanche 14 heures forts pour inverser le résultat. Mais il semble que le mieux constaté depuis quelques semaines se confirme. Enthousiastes et offensifs, dans des conditions enfin propices à la pratique du rugby, les Montois devront confirmer dès samedi prochain face à Carcassonne. Une rencontre qui doit leur permettre de se mettre définitivement à l’abri d’une mauvaise surprise, et de continuer à construire l’avenir. P. B. ■ a va bien pour Narbonne en ce début d’année 2014. Dimanche à Bourg, le RCNM a signé son cinquième succès en six matchs. Mieux, en Bresse, les Tangos ont obtenu leur premier bonus offensif à l’extérieur. Ils ont du même coup consolidé leur place dans le Top 5. Pourtant, impossible de trouver dans le vestiaire audois la moindre suffisance ou le plus petit accès de triomphalisme. Le capitaine Sébastien Petit résume l’ambiance générale : « Nous avons bien répondu présent, nous avons mis beaucoup d’engagement et de solidarité face à une équipe que nous avons respectée. » Les plans sur la comète ne sont pas du ressort du pilier audois : « Maintenant, nous allons penser à Dax en les respectant comme nous avons respecté Bourg. Ce dimanche, nous n’avons envoyé un signal qu’à nous-mêmes. Nous prenons les matchs un après l’autre. C’est comme ça que l’histoire pourra être éventuellement belle à la fin. » L’arrière Quentin Etienne, qui a montré le chemin du succès aux siens en amenant le premier essai et en inscrivant le second sur une action personnelle, se fond dans ce moule et rend grâce au collectif : « Les avants ont été présents dans les rucks, dans les phases de conquête. Moi, j’ai juste joué les coups quand ça s’est ouvert de- vant moi. Maintenant, nous sommes concentrés sur Dax. » Du bas en haut de l’édifice narbonnais, le discours est à la modestie et le présent suffit à la peine de tous. Le manager général Justin Harrison fait écho à ses joueurs : « Nous n’avons jamais parlé des demi-finales et nous n’en parlons toujours pas. » IMPLICATION GÉNÉRALE Le technicien australien se félicite quand même de la production des siens en Bresse pour souligner l’implication de chacun dans l’œuvre générale : « Mon souci, c’est d’améliorer la performance de l’équipe. Ça se joue sur des petits détails. Il faut que tous les joueurs donnent quelque chose, pas forcément des tâches énormes, qu’ils mettent en place ce que nous avons demandé. » Justin Harrisson est d’autant plus satisfait qu’il avait aligné beaucoup de jeunes éléments face à Bourg-enBresse et que l’amalgame s’est fait : « L’équipe était très jeune avec sept joueurs issus du centre de formation : Postal, Herjean, Lima, Rattez, Belzons, Domenech, Jasmin. Les leaders ont donné quelque chose aux jeunes et les jeunes ont apporté à l’équipe. » Les Narbonnais entendent bien continuer dans cette voie dès le week-end prochain contre Dax. Preuve de leur souci du détail, la rencontre a été reculée à dimanche après-midi afin de ménager sept jours pleins pour la préparation de cette partie qui pourrait rapprocher encore un peu plus le RCNM du podium. ■ Le match Bourg trop pauvre en conquête L’entraîneur bressan Yoann Boulanger ne cherchait pas d’excuses : « Nous connaissions les forces d’une belle équipe de Narbonne. Mais nous n’avons pas fait ce qu’il fallait. Nous leur avons donné trop de ballons simples à jouer. Nous avons aussi été pauvres en conquête pour pouvoir mettre notre jeu en place. » Pourtant, l’entrée en matière avait été réussie par les locaux, avec un essai de Cassin sur la première attaque : « Mais nous n’avons pas réussi à appuyer encore et Narbonne n’a pas douté. » Les visiteurs inversaient rapidement la tendance par deux essais sur autant de relances de leur arrière Etienne. La botte d’Halangahu corsait le score dès la pause (17-5). Le rideau défensif burgien craquait encore par trois fois et pour le bonus offensif des Audois. Yoann Boulanger regrettait : « Nous avions l’occasion de nous donner un peu d’air au classement. Au contraire, ça va être dur jusqu’au bout pour aller chercher le maintien. » Ph. S. ■ Le match Bourg-en-Bresse - Narbonne Quart d’heure d’absence À BOURG-EN-BRESSE Dimanche 15 heures - 7 800 spectateurs. Arbitre : M. Mallet (Bourgogne). Évolution du score : 5-0, 5-7, 5-14, 5-17 (MT) ; 12-17, 12-24, 12-31, 12-38. Malgré une première mi-temps bien maîtrisée (140 à la pause), le Stade montois n’aura pas réussi à s’offrir le scalp d’un leader qui continue d’écraser la concurrence. La faute à une entame de seconde période catastrophique, durant laquelle, en quinze minutes, les Lyonnais allaient plier le match grâce à trois essais successifs. La débauche d’énergie des Jaune et Noir en fin de match et leur belle réaction d’orgueil n’auront pas suffi. Les Landais ont laissé échapper une victoire qui, au vu de leur domination, leur tendait les bras. Mais en oubliant en route deux essais, un par mi-temps, et quelques points au pied, ils ont facilité la tâche d’une équipe rhodanienne qui a encore une fois montré sa maîtrise et son efficacité dans une rencontre pourtant mal embarquée. La marque des grands. P. B. ■ NARBONNE : 5E Halangahu (11 e, 60 e) Etienne (26e), Wright (68e), T. Smith (74e) ; 5T, 1P (33e) Halanghu. BOURG-EN-BRESSE : 2E Cassin (4 e), Seymour (46e) ; 1T Eadie (47e). BOURG-EN-BRESSE 15. Seymour ; 14. Cailleaud, 13. Frenet (cap.) (22. Hona 68e), 12. Perret, 11. Cassin ; 10. Eadie (21. Lancelle 63e), 9. Maiquez (20. Ducrozet 63e) ; 7. Buatier, 8. Saffy, 6. Bornuat (19. Tawake 65e) ; 5. Giraud (18. Brochier 62e), 4. Kalou ; 3. Harmse (23. Tokotuu 46e), 2. Ulugia (16. Deliège 33e), 1. Kavtidze (17. Drancourt 46e). NARBONNE 15. Etienne ; 14. Rattez, 12 - 38 13. Grammatico (21. Jasmin 62e), 12. Lima (22. T. Smith 50e), 11. Fekitoa ; 10. Halangahu, 9. Valentine (20. Domenech 74e) ; 7. J. Jenkins (19. Beaux 62e), 8. Herjean, 6. Postal (18. Belzons 71e) ; 5. Aurignac, 4. Strauss ; 3. Wright (23. Zanon 48e-54e), 2. Vuli (16. Algisi 47e), 1. Petit (cap.) (17. Fichten 53e). LES ÉTOILES ★★★ Etienne. ★★ Aurignac, Halangahu ; Maiquez, Saffy. ★ Strauss ; Buatier, Cailleaud. L’INFIRMERIE Bourg-en-Bresse Ulugia a été touché au genou gauche > Albi - Bourg-en-Bresse, samedi 18 h 30 Narbonne Rien à signaler. > Narbonne - Dax, dimanche 17 heures 30 Pro D2 21e journée LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Agen - Auch : 44 - 32 Albi - Aurillac : 30 - 29 ALBI UN COURAGE ET UNE ABNÉGATION DE TOUS LES INSTANTS ONT PERMIS AUX TARNAIS DE RENVERSER L’ISSUE D’UN MATCH MAL ENGAGÉ. MIRACLE SUR LA SIRÈNE Par David BOURNIQUEL I Leka Tagotago est pris dans l’étau auscitain. Malgré tout, le SUA s’en est sorti face à des Gersois plus qu’accrocheurs. Photo DDM AGEN LE JEU SÉDUISANT AFFICHÉ PAR LES LOT-ET-GARONNAIS NE DOIT PAS CACHER LA RÉALITÉ: DOMINÉS EN MÊLÉE FERMÉE, PERMÉABLES EN DÉFENSE, LES HOMMES DE MATHIEU BLIN TRAVERSENT UNE PÉRIODE DIFFICILE. AVERTISSEMENT SANS FRAIS Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected] Q ue l’on ne s’y trompe pas : oui, le SUA a inscrit plus de quarante points et marqué cinq essais. Oui, le SUA a brisé cette série de deux défaites consécutives, à Bourgoin et à Narbonne. Oui, son potentiel offensif est immense. Mais s’est-il rassuré pour autant ? Non. Pourquoi ? Parce qu’Agen a affiché d’inquiétantes lacunes dans deux secteurs vitaux : la défense et la mêlée fermée. Pour peu, le point de bonus oublié en route en serait presque anecdotique. Un constat flagrant, que l’entraîneur Mathieu Blin ne manquait pas de souligner : « La défense est la toute première chose sur laquelle nous avons travaillé, afin de construire dessus. Mais il faut se rendre à l’évidence : on encaisse trois essais contre Albi, deux à Narbonne, et quatre ce soir. Dès que l’on déplace notre curseur sur le jeu, les autres secteurs s’en trouvent perturbés. » La mêlée agenaise, outrageusement dominée par son homologue gersoise (huit pénalités concédées dans ce seul secteur) ne déroge pas à la règle : « Notre mêlée était en progrès depuis quatre matchs, et ce soir, tout s’est effondré », déplorait l’ancien talonneur parisien. Le public agenais ne s’y est d’ailleurs pas trompé, et son enthou- siasme diminua à mesure que les Auscitains enchaînaient les essais : « On se sent merdeux pas rapport au public, aux gens qui payent leur place pour venir nous voir jouer », confessait Blin. Les Agenais auraient-ils été suffisants au moment d’accueillir l’un des deux relégables ? « Il n’y a eu aucune suffisance. Pour vivre avec les mecs six jours sur sept, je peux vous l’affirmer. S’il y en avait eu, ce serait factuel, et nous pourrions le corriger. Mais là, non », appuyait l’entraîneur. LAGARDE, LE BOUT DU TUNNEL Pour autant, tout n’est pas noir dans le ciel agenais. Tout d’abord, lle SUA a affiché une impressionnante faculté a assurer la continuité du jeu : passes après-contact, justesse des soutiens, dextérité balle en mains, les Agenais s’appuient sur des repères collectifs solides, et sont conduits d’une main de maître par l’excellent Burton Francis. Autre bonne nouvelle, ce dernier va pouvoir souffler un peu après dix-sept titularisations sur dix-huit matchs joués. Samedi soir, l’ouvreur-buteur Raphaël Lagarde a signé son grand retour après sept mois d’absence et une grave blessure au genou : « Nous sommes très heureux pour lui, se réjouissait Mathieu Blin, son retour nous offre une nouvelle alternative. » Les talents de Lagarde et Francis ne seront effectivement pas de trop pour défier les ambitieux Tarbais dans leur antre de Maurice-Trélut. ■ AUCH LES GERSOIS ONT ÉVACUÉ L’HUMILIATION MONTOISE PAR UNE SUPERBE RÉACTION D’ORGUEIL. LA RAGE DEDANS À défaut d’arracher un point de bonus, les Auscitains pourront au moins se targuer d’avoir fait tomber un record. Celui du nombre de points inscrits au SUA sur sa pelouse, jusque là détenu leurs voisins tarbais (vingt-deux points, à l’occasion de la 7e journée). « On aurait pas imaginé pareil score », reconnaissait le capitaine Luc Bissuel, partagé entre la joie du travail bien fait et la frustration laissée par l’absence de point de bonus. « Agen avait perdu à Narbonne, rappelait le pilier Gaëtan Guyon, si nous ne répondions pas présents, nous aurions coulé. » Les Gersois avaient des allures de victimes idéales. Seulement voilà, eux aussi avaient des choses à se faire pardonner. Humiliés par Mont-de-Marsan (0-19), les Auscitains se devaient d’être exemplaires. OPÉRATION RACHAT La rébellion gersoise a finalement été validée par le paquet d’avants qui, dans la se- Agen - Auch À AGEN - Samedi 18 h 30 - 6 662 spectateurs. Arbitre : M. Soulan (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 0-3, 0-6, 3-6, 6-6, 9-6, 16-6, 23-6, 23-13 (MT) ; 30-13, 37-13, 37-20, 44-20, 44-27, 44-32 (score final). AGEN : 5E Skeate (25e), Tagotago (29e), Tau (52e), Darbo (66e), Cabarry (73e) ; 5T Francis (25e, 29e, 52e) Lagarde (66e, 73e) ; 3P Francis (11e, 16e, 18e). AUCH : 4E de pénalité (40e), Brethous (66e), Elgoyhen (75e), Thierry (80e) ; 3T Briscadieu (40e), Prat (66e, 75e) ; 2P Briscadieu (4e, 9e). AGEN 15. Lamoulie ; 14. Waqaseduadua, 13. Ludik, 12. Roux, 11. Tagotago (22. Pelesasa 70e) ; 10. Francis (21. Lagarde 55e), 9. Darbo (20. Balès 62e) ; 7. Erbani (19. Giraud 54e), 8. Jooste, 6. Tau ; 5. Ratuniyarawa, 4. Skeate (cap.) (18. Valdès 62e), 3. Telefoni (23. Joly 54e), 2. Barthomeuf (16. Narjissi 70e), 1. Afatia (17. Cabarry 62e). 44 - 32 AUCH 15. Prat ; 14. Puletua, 13. Thierry, 12.Lagardère (20. J. Brethous 64e), 11. Eberland (22. Bosque 57e) ; 10. Caminati, 9. Briscadieu (21. Clarac 54e) ; 7. Elgoyhen, 8. Larrieu, 6. Medves (19. Come 64e) ; 5. Darger, 4. Boukerou (18. Lacroix 64e), 3. Sicaud (23. Boyadjis 57e), 2. Bissuel (cap.) (16. Le Guen 57e), 1. Magnan (17. Guyon 57e). LES ÉTOILES ★★★ Francis. ★★ Ratuniyarawa, Tagotago, Tau ; Bissuel. ★ Afatia, Erbani, Bathomeuf, Skeate : Magnan, Elgoyhen, Larrieu, Sicaud, Briscadieu, Caminati, Thierry. L’INFIRMERIE Agen Tagotago a été touché aux côtes. > Tarbes - Agen, dimanche 17 heures Auch Pas de blessé à signaler. > Aurillac - Auch, samedi 18 h 30 maine, avait pris les devants : « Nous avons doublé nos séances de mêlée. Ce soir, le travail paie », se félicitait Bissuel. Au point de se demander comment le FCAG, avec de tels atouts dans son jeu, peut se trouver relégable : « Ce groupe a un potentiel incroyable, mais il manque de régularité », soufflait l’entraîneur Grégory Patat. Les Auscitains ont regagné le Gers les poches vides, mais la tête haute, et pleine de certitudes qu’il faut à présent concrétiser par des victoires, vitales au maintien. S. V. ■ Le match Neuf essais ! Après une bonne entame auscitaine concrétisée par deux pénalités de Briscadieu, la réaction agenaise finit par venir avec trois pénalités de Francis, lequel s’illustra ensuite par une diagonale pour Jooste qui servit Skeate. Le deuxième essai vint après un coup de pied de dégagement gersois contré par Lamoulie. Un festival de passes après contact plus tard, Tagotago aplatissait. Menés au score, les Gersois étaient pourtant ultra-dominateurs en mêlée fermée comme en atteste l’essai de pénalité inscrit juste avant la pause. Au retour des vestaires, les locaux marquèrent encore deux essais par Tau et Darbo, après une nouvelle série d’offloads. Brethous répliqua d’emblée, avant que Cabarry réponde à son tour. Le FCAG, bien décidé à décrocher un bonus plus que mérité, accéléra encore, et marqua deux essais de Elgoyhen et Thierry, en vain… Mais quel match ! S. V. ■ vres de joie. Il y a bien longtemps que le Stadium municipal d’Albi n’avait pas vécu un moment aussi intense en émotion lorsqu’au coup de sifflet final, staff technique et joueurs ont pu communier et fêter une victoire qui fait un bien fou. Conjuguée aux défaites de Carcassonne et d’Auch, elle offre aux Tarnais un matelas confortable par rapport au maintien et permet d’engranger une dose de sérénité bienvenue en ces temps difficiles. Mais que ce succès fut long à se dessiner ! Après une entame tonitruante qui voyait les Albigeois prendre le score à la faveur d’un essai bien construit conclu par Alexander Todua (5-0, 2e), leur jeu allait petit à petit se déliter. Sans trop de raisons, comme souvent cette saison, les protégés du triumvirat Ladauge-BaccaBroncan sortaient du match et permettaient à Maxime Petitjean, artilleur impérial, de faire revenir les siens aux contact (8-6, 13e). DIX MINUTES EN ENFER L’inexplicable passage à vide albigeois, renforcé par un carton jaune infligé à Nicolas Kaiser, se poursuivait et allait leur coûter quatorze points en l’espace de dix minutes, entre l’essai d’Albert Valentin (11-16, 30e) et celui de Nicolas Catanzano (11-23, 40e). À ce moment, Albi buvait le calice jusqu’à la lie et bien malins ceux qui auraient pu pronostiquer un réveil tarnais. Puis vient la mi-temps. Un quart d’heure d’aparté pour relancer la machine. Le groupe se parle. Henry Broncan, bien sûr, intervient. Mais très vite, c’est Julien Raynaud, le capitaine, qui assume son rôle et qui invective ses partenaires : « Je leur ai dit que la survie du club passait par une rebéllion. Nous avions pour objectif de gagner cinq fois d’ici la fin de la saison et que perdre ce match à domicile était inenvisageable. » Les mots plus forts que les maux. Dès le retour sur le pré, les Albigeois montraient un nouveau visage. Plus conquérants bien qu’encore approximatifs, ils acculaient les Aurillacois dans leur camp. Et glanaient à leur tour de précieuses pénalités. Signe de la maturité grandissante de l’équipe, Samuel Marques, peu en réussite au but, laissait à son coéquipier Mathieu Peluchon le soin de prendre les points. Méthodiquement, pragmatiquement, point après point, les Albigeois rentraient d’abord dans le bonus en recollant à 23-29 à la 72e. Six points de retard à peine, le scénario d’un final haletant était en place. Et il tiendra toutes ses promesses. En supériorité numérique à la 76e minute après un carton rouge reçu par Julien Maréchal, les Tarnais jetaient leur dernière force dans la bataille. Une série de mêlées sous les poteaux cantalous plus tard, l’arbitre Mourad Zitouni accordait un essai de pénalité sur la sirène. Mathieu Peluchon ne tremblait pas au moment de transformer et de sceller la victoire. Albi pouvait exulter. Rémi Ladauge, entraîneur des arrières et spécialiste de la défense, cristallisait en quelques mots le ressenti de tout le staff : «Je suis fier de mon groupe et de son capitaine. Ils ont été la chercher très loin cette victoire.» Mais la joie sera de courte durée. Bourg-en-Bresse est déjà dans toutes les têtes. ■ Le match Aurillac voit rouge Julien Maréchal, le puissant deuxième ligne aurillacois, n’a pas fait un cadeau à ses coéquipiers en écopant d’un deuxième carton jaune pour une énième faute technique grossière. Le chronomètre affichait alors la 76e minute, Aurillac était devant au score (29-23) mais venait sans le savoir de se tirer une balle dans le pied. Car Albi, à sept contre huit en mêlée, n’allait pas laisser passer sa chance de l’emporter sur la sirène, glaçant les ambitions des Aurillacois qui ne ramèneront qu’un point de bonus défensif. Un petit point qui risque d’être insuffisant pour espérer encore accrocher un strapontin qualificatif, même si Paul Boisset, le demi de mêlée aurillacois, y croyait toujours au sortir du match : « Tant que ce n’est pas mathématiquement joué, tout reste possible. Les cartons nous font très mal alors que nous avions le match en mains. Ce sont des fautes grossières. » Qu’il faudra gommer dès le week-end prochain contre Auch. ■ Albi - Aurillac À ALBI - Samedi 18 h 30 - 3 900 spectateurs. Arbitre : M. Zitouni (Pays catalan). Évolution du score : 5-0, 5-3, 8-3, 8-6, 11-6, 11-9, 11-16, 11-23 (MT) ; 14-23, 14-26, 17-26, 20-26, 20-29, 23-29, 30-29. ALBI : 2E Todua (2e), de pénalité (80e) ; 1T Peluchon (80e) ; 6P Marques (9e, 23e), Peluchon (48e, 58e, 60e, 72e). Carton jaune : Kaiser (26e). AURILLAC : 2E Valentin (30e), Catanzano (40e) ; 2T, 5P (6e, 13e, 26e, 52e, 64e) Petitjean. Cartons jaunes : Maréchal (44e, 76e), Ratu (60e). Carton rouge : Maréchal (76e, deuxième jaune). Non entrés en jeu : 17. Seuteni, 20. Adriaanse. ALBI 15. Peluchon ; 14. Rokoduru, 13. Vialelle, 12. Kaiser (21. Bouillon 52e), 11. Todua ; 10. Barthélémy, 9. Marques (22. Chateauraynaud 52e), 7. Visensang, 8. Raynaud (cap.), 6. Lane (20. L. Mondoulet mt) ; 5. Damiani (18. Corréa 70e), 4. André (19. J. Mondoulet 64e) ; 3. Kwarazfélia (23. Hamadache mt), 2. Djebablah (16. Ponnau mt), 1. Dedieu (17. Tetrashvili mt). 30 - 29 AURILLAC 15. McPhee ; 14. Valentin, 13. Yobo, 12. Kemp (cap.), 11. Ratu (21. Tokula 70e) ; 10. Petitjean, 9. Boisset ; 7. Roussel (18. Hezard 70e ; 22. Aubanell 71e), 8. Maninoa, 6. Maituku (19. Lescure 62e) ; 5. Maréchal, 4. Hayes ; 3. Taukeiaho, 2. Catanzano (16. Pelissié 74e), 1. Fournier (23. Escur 61e). LES ÉTOILES ★★ Ponnau, Tetrashvili, Hamadache, Peluchon, Raynaud ; Petitjean. ★ Corréa, Dedieu ; Boisset, McPhee, Ratu, Kemp. L’INFIRMERIE Albi Pas de blessé > Albi - Bourg-en-Bresse, samedi 18 h 30 Aurillac Entré en jeu à la 70e, le deuxième ligne Baptiste Hézard est ressorti une petite minute plus tard, victime d’un K.-O. Avec perte de connaissance et suspicion de traumatisme crânien. Il a été transféré à l’hôpital d’Albi où il restera en observation, deux jours a priori. > Aurillac - Auch, samedi 18 h 30 Pro D2 21e journée 31 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Béziers - Colomiers : 22 - 21 BÉZIERS LES ROUGE ET BLEU ASSURENT L’ESSENTIEL GRÂCE À CE SUCCÈS DÉCROCHÉ À L’ARRACHÉ (22-21). CONTRE VENTS ET MARÉES, ILS AFFICHENT UNE SOLIDARITÉ SANS FAILLE ET SE RAPPROCHENT DE LEUR VISÉE. Carcassonne - La Rochelle : 33 - 35 L’ÈRE GUERRIÈRE LA ROCHELLE L’INDISCIPLINE ET LE MANQUE DE MAÎTRISE, APRÈS UNE ENTAME PARFAITE, ONT FAILLI LUI COÛTER UNE VICTOIRE DÉCROCHÉE SUR UN COUP DE DÉS. SALUTAIRE « M Par Julien LOUIS athématiquement, notre survie n’est pas encore assurée. Mais aux yeux des connaisseurs, ça commence à sentir bon », note Jean-Baptiste Peyras-Loustalet, soulagé d’avoir échappé à la « malédiction des capitaines » (Martin et Baget se sont blessés avant lui). Avec quinze longueurs d’avance sur le premier relégable (Carcassonne), à neuf journées de la fin, Béziers garde ses cartes en main sur la voie du maintien. « Un véritable chemin de croix ! », dixit Christophe Hamacek. Le sort s’acharne sur une ASBH déjà privée de trois deuxième ligne, qui a appris dans la nuit de vendredi, le forfait de son talonneur titulaire Pinto Ferrer malade. « J’ai donc appelé samedi à midi un espoir (Carmona, N.D.L.R.). J’avais peur qu’il soit sorti la veille mais ce n’était pas le cas », poursuit-il. Et le succès face à Colomiers est « entaché » d’un nouveau blessé pour Béziers (Bocca)… Dans la difficulté, ce groupe s’est forgé un caractère guerrier auquel il doit une nouvelle fois son salut. Une identité qui colle à son histoire, à son championnat : « Malgré nos défauts, nous savons gagner ces matchs accrochés en restant solidaires et c’est le plus important », précise Pierre Caillet, figure de proue de cette armée rouge et bleue qui refuse de mourir. ENNUYEUX MAIS PRAGMATIQUES Ce cinquième succès consécutif à la Méditerranée vient couronner des Biterrois, rois du money-time, qui ont su faire d’une pression meurtrière dans un proche passé, un allié dans leur antre. « On avait encore la tête à Lyon lors des vingt premières minutes où l’on s’est fait percer à de nombreuses reprises, mais on n’a pas paniqué et on a su rattraper les coups pour ne pas encaisser d’essai », ajoute le capitaine. Grâce à une agressivité retrouvée (performants sur la zone du plaqueurplaqué), une touche conquérante (dix lancers conservés sur onze) et un prag- Elvis Levi (ballon en main) et Pierre Caillet (à droite, à ses côtés), leaders de combat, ont été deux des Biterrois les plus en vue face à Colomiers. Photo Pierre Saliba matisme salvateur, illustré par les dixsept points inscrits par Thomas Fournil au pied, ils ont su laver l’affront subi dans le Rhône : « Il y a du cœur, du courage, des mecs qui donnent tout (…) Après, on ne s’est pas amusé car on ne joue pas bien », avoue Hamacek. Malmenés dans les rucks, concassés en mêlée, les locaux n’ont jamais réussi à construire leurs actions et à maîtriser la gestion de ce match: « C’est paradoxal car notre philosophie de jeu, tournée vers l’offensive, va à l’opposé de l’identité qui nous fait gagner», s’étonne Peyras. Le beau jeu attendra. Reste désormais à éviter le piège de la décompression, d’une fin de saison en « roue libre », pour des guerriers usés : « Ne vous inquiétez pas, on ne lâchera pas ! », s’exclame Caillet. L’union fait leur force. ■ COLOMIERS LES VISITEURS ONT FRÔLÉ LE COUP PARFAIT ET REPARTENT AVEC LE BONUS DÉFENSIF. QUELQUES REGRETS DONC, ET MALGRÉ TOUT DE NOMBREUSES SATISFACTIONS. IRRÉDUCTIBLES JOUEURS J ouer à l’excès n’est pas forcément gage de succès. Les protégés de Bernard Goutta, séduisants et rafraîchissants face à Béziers, en ont fait l’amère expérience samedi. Acteurs d’un jeu décomplexé prônant la multiplication de passes et l’évitement, ils s’inclinent d’un petit point en ratant la balle de match sur la sirène. À 50 mètres en coin, difficile de blâmer le malheureux Coll… « L’équipe joueuse n’a pas été récompensée ! Les joueurs avaient le feu vert et je n’ai rien à leur reprocher. Ils ont été forts en conquête (100 % de réussite en touche, N.D.L.R.), très appliqués sur leurs lancements de jeu et ont constamment entrepris. Ils ont de quoi être fiers ! », résume l’entraîneur. GOUTTA : « NOUS REGARDONS TOUJOURS VERS LE HAUT » Alors, pourquoi les visiteurs n’ont-ils pas triomphé ? Car ils n’ont pas su marquer sur leurs temps forts lors du premier acte, qu’ils ont souffert dans le défi physique et ont surtout connu deux relâchements meurtriers à chaque fin de mi-temps. De quoi hypothéquer leurs chances de qualification ? « Nous regardons toujours vers le haut, même si la « qualif’ » n’est pas un objectif prioritaire. Le prochain bloc sera décisif (après le déplacement à Lyon). On va s’attaquer à des concurrents directs, comme Tarbes, la Rochelle et Agen à la maison. À nous de bien gérer ces tournants », conclut-il. J. L. ■ MERCI FORTASSIN Par Salah BAGUIGUI L eur vestiaire n’a pas résonné des cris de joie de leur victoire quand les couloirs de Domec, eux, ont résonné des cris de colère carcassonnais. Cela aurait pu être le cas dans d’autres circonstances. Dans d’autres lieux. Mais pas samedi soir. Pas à Carcassonne. Même s’ils n’ont pas à rougir d’une victoire qu’ils n’ont pas volée. Même s’ils n’ont rien à se reprocher dans la partition finale de l’arbitre Flavien Hourquet. Les Rochelais sont restés modestes. Humbles. Compréhensifs et respectueux du désespoir carcassonnais. D’autant plus, qu’après une entame parfaite, ils n’ont dû leur salut qu’à un fait de match qualifié par le président carcassonnais Frédéric Calamel de « scandaleux ». « Flavien Hourquet nous a volé la victoire. Je défends la cause arbitrale, mais là je comprends que certains présidents de Top 14, certains joueurs, certains entraîneurs, puissent sortir de leurs gonds contre des arbitres. Fortassin manque son drop, la sirène retentit, on sort le ballon et il nous demande de jouer un renvoi aux 22. » COUPABLE RELÂCHEMENT Quoi qu’il en soit, le couperet est passé près alors que d’aucuns croyaient, cinq minutes seulement après le coup d’envoi et deux essais transformés, l’affaire dans le sac des Rochelais. Mais c’était sans compter sur le délitement progressif en conquête, l’indiscipline, le manque de maîtrise... «Autant d’éléments qui ont permis à Carcassonne de revenir dans le match, souligne Fabrice Ribeyrolles. Tout ce que nous avions en première période et perdu après la pause. On fait la course en tête malgré tout et ça nous sourit à la fin sur une grossière erreur carcassonnaise lors de leur renvoi aux 22 après la sirène. Tant mieux.» Mais si les Rochelais ont réussi à s’imposer à Carcassonne, ils le doivent en grande partie à un homme. Leur buteur. L’ancien Tarbais Fabien Fortassin recruté à l’intersaison. L’ouvreur, s’il a pesé lourdement dans le jeu de son équipe, n’en est pas moins l’auteur de 30 points sur les 35 inscrits dont la pénalité de la gagne, après la sirène, qui sanctionne alors le manque de lucidité des Audois. Des 40 mètres en coin, sous la bronca d’un public en colère, il n’a pas tremblé. Il s’est élancé, a tapé et coiffé les locaux sur le poteau. «Il faut lui rendre hommage, poursuit Patrice Collazo. C’est dans ces moments-là que l’on voit les vrais, les grands buteurs, Quand à ce que l’arbitre a décidé... C’est vrai, cette rencontre s’est jouée sur un coup de dés. Mais qui peut dire que Carcassonne méritait plus la victoire que nous. Qui peut dire que nous méritions de perdre. Voilà trois ans qu’on attendait un coup de pouce du destin. Il est arrivé à Carcassonne. Tant mieux.» ■ Le match La sirène du désespoir K.-O. debout après seulement trois minutes de jeu (0-14), les Carcassonnais ont su trouver les ressources mentales pour rester au contact à la pause grâce à un essai de Guyot à la conclusion d’un mouvement avants/trois-quarts(36e) et la botte de leur buteur Bosch (13-20). Fort d’un pack conquérant d’un buteur au diapason, ils parvenaient à renverser la vapeur grâce à deux essais sur des ballons portés dont celui de Joël Koffi (77e) synonyme alors de victoire (33-32). Mais leurs efforts, suivis d’un drop manqué de Fortassin à la sirène, étaient réduits à néant par l’incompréhensible décision de l’arbitre Flavien Hourquet. À leur grand désespoir, les Carcassonnais étaient contraints à un renvoi aux 22. Le manque de lucidité renforcé par la colère et le sentiment d’injustice poussait alors les locaux à effectuer le plus mauvais des choix. C’est en direction de la touche que Bosch expédiait le ballon prolongé volontairement hors du terrain, sous les yeux de l’arbitre, par un de ses coéquipiers. La sanction tombait. Une pénalité que transformait l’artilleur rochelais Fortassin des 40 mètres en coin pour ne laisser aux Audois qu’un amer bonus. S. B. ■ Carcassonne - La Rochelle Béziers - Colomiers À BÉZIERS - Samedi 18 h 30 - 4 605 spectateurs. Arbitre : M. Datas (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 6-6, 9-6, 9-9, 9-12, 16-12 (MT) ; 16-15, 16-18, 16-21, 19-21, 22-21. BÉZIERS : 1E Peyras-Loustalet (40e) ; 1T, 5P (11e, 24e, 26e, 66e, 76e) Fournil. Carton jaune : Toevalu (53e). Non entrés en jeu : 16. Carmona, 22. Puyo. COLOMIERS : 7P Lafforgue (3e, 20e, 32e, 36e, 43e, 48e, 54e). Carton jaune : Van der Westhuisen (27e). Non entrés en jeu : 21. Hilsenbeck, 22. Culinat. BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet (cap.) ; 14. Gmir, 13. Vakacegu, 12. S. Chevtchenko (21. Gerber 52e), 11. Marais ; 10. Fournil, 9. Chaput (20. Bisman mt) ; 7. Ramoneda (5. Poux 60e-64e, 19. Carmignani 64e), 8. Manoa, 6. Zouhair ; 5. Poux (18. Toevalu 52e), 4. Caillet ; 3. Aho (23. Sheklashvili 52e), 2. Levi, 1. Bocca (17. Fernandes 16e). COLOMIERS 15. Saout ; 14. Vasuinubu, 13. Coll, 22 - 21 12. Nicot, 11. Battle ; 10. Lafforgue, 9. Inigo ; 7. Puech (20. Lledos 45e), 8. Amosa (19. BalucRittener 68e), 6. Berneau (cap.) ; 5. Mémain, 4. Vivalda (18. Cholley 80e) ; 3. Castellina (23. Delmas 62e), 2. Van der Westhuisen (16. Rioux 68e), 1. Falatea (17. Dubois 62e). LES ÉTOILES ★★★ Caillet. ★★ Fournil, Levi ; Lafforgue. ★ Peyras-Loustalet, Marais, Vakacegu, Ramoneda ; Nicot, Battle, Berneau. L’INFIRMERIE Béziers Touché aux côtes, Bocca doit subir des examens. Pinto Ferrer (malade) a été remplacé par le jeune Carmona. Forfait, Baget souffre d’une hernie discale et pourrait se faire opérer. > Pau - Béziers, dimanche 15 heures Colomiers A l’image du deuxième ligne Vivalda, de nombreux Columérins souffrent de contusions. Mais aucun blessé grave n’est à signaler. > Lyon - Colomiers, dimanche 14 heures Le match Record d’indiscipline Trente-quatre. Soit le nombre de pénalités concédées par les deux équipes samedi soir. Dix-sept de chaque côté ! Des statistiques très surprenantes de la part de formations peu habituées à verser autant dans l’indiscipline, que M. Datas n’a pas épargné. Une multiplication de fautes, en mêlée et dans les rucks pour Béziers, sur les plaquages et dans la redistribution défensive (hors-jeu) pour Colomiers, qui ont rendu cette opposition hachée. Et « éclairée » d’un seul essai, marqué par Peyras-Loustalet derrière un bras cassé vite joué par Chaput. Les visiteurs manquaient, eux, deux occasions franches au début du premier acte et ne mettaient donc pas à profit le festival de plaquages ratés biterrois. Pour le reste, la partie se résuma à un duel de buteurs de haute volée. Yannick Lafforgue marqua les 21 points de son équipe, quand Thomas Fournil passa cinq pénalités et une transformation pour l’ASBH. J. L. ■ À CARCASSONNE - Samedi 18 h 30 2 500 spectateurs Arbitre : M. Hourquet (Midi-Pyrénées), Évolution du score : 0-7, 0-14, 3-14, 3-17, 6-17, 13-17, 13-20 (MT) ; 13-23, 13-26, 16-26, 19-26, 26-29, 26-32, 33-32, 33-35. LA ROCHELLE : 2E Fortassin (1re), Cestaro (3e) ; 2T, 6P (16e, 40e, 44e, 69e, 75e, 80e), 1DG (54e) Fortassin. Cartons jaunes : Kieft (32e, antijeu), Berger (71e, antijeu). CARCASSONNE : 3E Guyot (36e), Kruger (71e), Koffi (77e) ; 3T, 4P (12e, 20e, 62e, 67e) G. Bosch. Carton jaune : Chobet (29e, antijeu), CARCASSONNE 15. Gros ; 14. Guyot, 13. Butonidualevu (19. Levêque 68e), 12. Tuilagi (21. Bancroft 55e), 11. Tatupu ; 10. G. Bosch, 9. Salobert (20. Seron 61e) ; 7. Koffi, 8. Teyssier, 6. (cap.) Etien (17. Etcheverry 33e-39e; 22. Kruger 61e) ; 5. Tisseau, 4. Roidot (18. Guironnet 74e) ; 3. Ben Bouhout (23. Ursache 45e), 33 - 35 2. Acquier (16. Saby 45 ), 1. Chobet (17. Etcheverry 45e). e LA ROCHELLE 15. Cestaro (22. Le Bouhris 72e) ; 14. Lagarde, 13. Vulivuli, 12. Gard, 11. Cler (21. Audy 58e), 10. Fortassin, 9. Berger ; 7. Kieft (20. Wessels 63e), 8. Gourdon, 6. Djebaïli (cap.) (19. Sazy 48e), 5. Jacob (18. Cedaro 44e), 4. Grobler ; 3. Kaulashvili (23. Atonio 44e), 2. Forbes (16. Geledan 54e), 1. Corbel (17. Seneca 65e). LES ÉTOILES ★★★ Fortassin, Cestaro, Tisseau. ★★ Grobler, Vulivuli ; Bosch, Etien, Teyssier. ★ Berger, Lagarde, Atonio, Kaulashvili ; Chobet, Acquier, Ben Bouhout, Koffi, Seron, Kruger. L’INFIRMERIE Carcassonne Pas de blessés. > Mont-de-Marsan - Carcassonne, samedi 18 h 30 La Rochelle Aucun blessé à déplorer > La Rochelle - Bourguoin, samedi 18 h 30 32 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Ovalie Fédérale 1 - 15e journée Poule 1 Bobigny - St Jean-d'Angély Cognac - Saint-Nazaire (d) Montluçon - Dijon (d) Nevers (d) - Massy Vannes - Lille Classement 1. Massy 2. Lille 3. Nevers 4. Vannes 5. Montluçon 6. Bobigny 7. Cognac 8. Saint-Nazaire 9. St Jean-d'Angély 10. Dijon Pts 60 52 52 38 33 30 29 26 17 12 33-12 27-20 17-13 10-16 5-25 J. 15 15 15 15 15 15 15 14 13 14 G. 12 11 11 8 6 6 6 5 4 1 N. 0 2 0 1 2 0 1 0 0 0 P. 3 2 4 6 7 9 8 9 9 13 Bo 10 3 6 2 1 1 0 1 0 0 Bd 2 1 2 2 4 5 3 5 1 8 ● Il est grand temps que la phase préliminaire se termine pour Vannes. S’ils veulent avoir l’honneur de revenir sur le lieu de leur incroyable exploit de 2011, les Bretons vont devoir fournir les efforts nécessaires. Heureusement pour eux, Montluçon, le plus dangereux de leurs concurrents, n’a pas pris le bonus offensif, ce qui était du domaine du possible dans la mesure où Dijon est mathématiquement condamné. En tout cas, ce nouveau tour de force des Lillois plaide en faveur d’une candidature à la demi-finale promotionnelle du printemps prochain. L’autre performance majuscule porte la signature de Massy. Le relegué du Pro D2 a montré à son hôte neversois l’étendue du chemin qui lui reste à parcourir avant d’entrer dans la cour des grands. Impressionnant. En bas de tableau, Saint-Jean d’Angély perd du terrain mais les Angériens disposent d’une cartouche supplémentaire. Rendezvous ce week-end. Ph. A. ■ CE WEEK-END St-Jean-d’Angély - Dijon Poule 2 FÉDÉRALE 1B Bobigny (o) - StJean-d'Angély 52-0 Cognac - Saint-Nazaire (d) 18-12 Montluçon - Dijon 27-7 Nevers - Massy (d) 31-28 Vannes - Lille 12-24 Classement - 1. Lille, 64 pts, 15 m; 2. Massy, 63 pts, 15 m; 3. Nevers, 55 pts, 15 m; 4. Cognac, 49 pts, 15 m; 5. Vannes, 39 pts, 14 m; 6. Dijon, 27 pts, 14 m; 7. Bobigny, 23 pts, 15 m; 8. Montluçon, 16 pts, 15 m; 9. Saint-Nazaire, 12 pts, 13 m; 10. StJean-d'Angély, 2 pts, 13 m. Bobigny - Saint-Jean d’Angely À BOBIGNY - Dimanche 15 heures - Bobigny bat Saint-Jeand’Angely 33-12 (19-0) - Arbitre : M. Chastrusse (Côte d’Argent). Bobigny : 3E Pichot (32e), Maurice (50e), Daguin (70e) ; 3T, 4P (7e, 12e, 27e, 39e) Daguin. Carton Blanc : Wognitsch (55e). Saint-Jean-d’Angely : 2E Alligier (63e), O. N‘Diaye (77e) ; 1T Lazar (77e). Carton blanc : Vainikolo (27e). BOBIGNY 15. Daguin ; 14. Maurice, 13. Doret, 12. Barbarit (21. Dicka 63e), 11. Lavergne (22. Maquaire 72e) ; 10. Pichot, 9. Bouhraoua ; 7. Auvergnas (cap.), 8. Wavrin, 6. Delage (19. Colleaux 57e) ; 5. Wognitsch (18. Raynaud 65e), 4. Smidt ; 3. Ferrer (23. Boussetta 61e), 2. Belloc (16. Lalanne 46e), 1. Bourhis (17.Dufresnois 68e). SAINT-JEAN-D‘ANGELY 15. Borde (22. Mitu 63e) ; 14. Bolavucu, 13. Lazar, 12. Vainikilo, 11. Bado ; 10. Fourcade ; 9. Thuillier (20. Sakvarelidze 48e) ; 7. Vacheret (cap.), 8. Gateau (21. Lopez 40e), 6. N’diaye C., 5. Verbois (19. Barrera 40e), 4. Giucal (18. Chenin 40e) ; 3. Murre (23. Auriac 48e), 33 - 12 2. Marron (16. Alligier 40e), 1. Vasiliu (17. N’diaye O. 40e) LES MEILLEURS À Bobigny, Pichot, Bouhraoua, Delage, Colleaux ; à Saint-Jean-d’Angely, Alligier, N’diaye, Sakvarelidze. ● Après la prestation victorieuse de Dijon, les locaux se devaient de présenter une copie parfaite à leurs supporters. Dès l’entame du match, les Balbyniens prennent le match à leur compte et mettent à mal une courageuse équipe de Saint-Jean-d’Angely. Les Rouge et Noirs capitalisent au tableau d’affichage leur nette domination. Un premier essai de l’ouvreur local récompense la débauche d’énergie. En changeant plus de la moitié de son pack aux citrons, les visiteurs montrent enfin un autre visage et dominent territorialement. Bobigny affiche une défense imperméable et profite d’un contre pour marquer un nouvel essai. Saint-Jean-d’Angély ne baisse pas les bras et marque un premier essai amplement mérité puis un second juste avant la fin du match. Alain SAUDIN ■ Cognac - Saint-Nazaire 27 - 20 La Voulte-Valence (o) - Annecy Aubenas-Vals - Aix-en-Provence (d) Chalon/Saône - Chambéry (d) La Seyne (o) - Romans/Isère Mâcon - Vienne Classement 1. Mâcon 2. Aubenas-Vals 3. Aix-en-Provence 4. La Seyne 5. Chambéry 6. Romans/Isère 7. La Voulte-Valence 8. Chalon/Saône 9. Vienne 10. Annecy Pts 52 48 44 41 40 39 34 23 17 9 J. 15 14 15 14 15 15 15 15 15 15 G. 11 11 9 8 8 8 7 5 3 1 51-11 17-16 26-23 31-13 30-11 N. 0 1 1 1 1 2 0 0 0 0 P. 4 2 5 5 6 5 8 10 12 14 Bo 4 2 3 3 2 2 2 1 0 0 Bd 4 0 3 4 4 1 4 2 5 5 ● Chalon pousse, enfin, un grand « ouf » de soulagement. Trois points d’écart, ce n’est jamais que l’équivalent d’un drop-goal « de misère » ou une pénalité de raccroc, mais cela suffit amplement au bonheur des protégés d’Éric Catinot. Et pour cause. Vienne surclassé à Mâcon, les Chalonnais tiennent leur destin en mains. Inversement, pour les Isérois, le carton plein semble nécessaire à défaut d’être suffisant. Peu probable… Dans le wagon de tête, pour ne pas changer, la lutte fait rage. Aubenas-Vals a souffert sous les assauts aixois mais l’essentiel a été préservé. De leur côté, les Seynois ont, pour parler familièrement, « mis le compte » à leurs rivaux en provenance de la Drôme. L’ampleur du score a de quoi surprendre car Romans pouvait espérer arracher un bonus défensif plus ou moins miraculeux. Il n’en fut rien, et il va certainement falloir avoir recours à la photofinish pour départager tout ce beau monde. Ph. A. ■ À VALENCE - Samedi 19 heures - La Voulte-Valence bat Annecy 21-11 (20-6). Arbitre : M. Coussan (Armagnac-Bigorre). La Voulte-Valence : 7E Zagar (17e, 36e, 45e), Ameur (43e), L. Allègre (47e), Valdant (64e), Grenier (72e) ; 5T (17e, 36e, 43e, 45e, 47e), 2P (24e, 27e) Vilaret. Carton jaune : Manta (14e). Annecy : 1E Lebas (54e) ; 2P Perrod (21e, 39e). LA VOULTE-VALENCE 15. L. Allègre (21.Grenier 52e) ; 14. Rolland, J.-M. Alcalde, 12. Labbi, 11. Zagar (22. Laronce 52e) ; 10. Vilaret, 9. B. Alcalde (20. Sylvestre 55e) ; 7. Valdant, 8. Ameur, 6. Manta (19. Habert 51e) ; 5. Charlier, 4. Passaportis ; 3. Gouagout (16. Oliver 67e), 2. Gonzales (17. Piraux 48e), 1. Balan (23. Didier 48e). ANNECY 15. Gidel ; 14. Marin, 13. Klouchi, 12. Serieys (21. Montiel 48e), 11. Tiroteo ; 10. C. Vigne, 9. Perrod (20. Ninet mt) ; 18. Kordielewski, 8. Lebas, 6. Perruisset (17. Vasseur 73e) ; 5. De Bruin, 4. Naufahu (23. Reghis 66e) ; 3. Vigne-Donati (19. Gelaz 72e), 2. Kutarashvili À AUBENAS - Dimanche 15 heures - Aubenas-Vals bat Aixen-Provence 17-16 (11-6) - Arbitre : M. Chartrain (Alpes). Cognac : 3E Dupuy (21e), Cremoux (38e), de pénalité (72e) ; 3T Cremoux (21e, 38e), Vergnaud (72e), 2P Vergnaud (16e, 49e). Carton blanc : Couvret (74e). Saint-Nazaire : 2E O’Mondi (13e), Debrach (80e) ; 2T, 2 P (35e, 44e) Dorbeaux. LES MEILLEURS À Cognac, Engelbrecht, Richard, Cosson, Fouché, Tardy, Cremoux, Séré ; à Saint-Nazaire : Viviers, Mavakiti, Gauche, Brazier, Debrach, O’Mondi. Aubenas : 1E Pleindoux (15e) ; 4P Bourlon (13e, 40e, 59e, 80e). Aix-en-Provence : 1E Human (48e) ; 1T, 3P (8e, 26e, 44e) Kotze. Cartons jaunes : Marut (79e), Vakacegu (80e). ● Rien n’est acquis pour Cognac mais les salamandres ont fait hier un grand pas vers le maintien, en effaçant Saint-Nazaire. Avec la manière qui plus est. Les Charentais n’ont pas tardé à rentrer dans le match en imposant du rythme à leur adversaire. Comme de surcroît, ils ont été performants dans la conquête, ils se sont créés des occasions avec une certaine réussite. De fait à la pause ils viraient en tête avec le bénéfice de deux essais. Ils ont su préserver cette avance en seconde mi-temps grâce au pressing qu’ils ont exercé sur les Nazairiens, à la faute assez souvent. Ces derniers ont trouvé les ressources suffisantes pour arracher ainsi le bonus défensif . AUBENAS 15. Bourlon ; 14. Andreu, 13. Atamna-Monnet, 12. Wemama, 11. Bekkal ; 10.Irazoqui, 9. Helme ; 7. Pleindoux, 8.Marut (cap.), 6. Letaief (19. Vuagnat 48e) ; 5.Taverna, 4. Ceyte (18. Plataret 63e) ; 3. Merabet (23. Holtzinger 57e), 2 Dorey, 1.Wells (16. Guarese 48e). AIX-EN-PROVENCE 15. Noutary ; 14. Labarthe, 13. Vakacegu, 12. Jacquet, 11. Human (22. Zebango 59e) ; 10. Kotze, 9. Bruzulier ; 7. Longépée (cap), 8. Kerroum (19. Roth 71e), 6. Barriol ; 5. Mynhardt, 4. Carrier ; 3. Cossia, 2. Jean (16. Colliat 44e, 2. Jean 75e), 1. Turini. 17 - 13 À MONTLUÇON - Dimanche 15 heures - Montluçon bat Dijon 1713 (9-3). Arbitre : M. Giacomini (Ile-de-France) 53e), 8. Robanakadavu, 6. Tonga (16. Fourot 56e) ; 5. Chapelle, 4. Flanquart ; 3. Ninidze (17. Jacouton 48e) ; 2. Edwards (16. Tonga 64e) ; 1. Kohler (cap.) (2. Edwards 68e). Montluçon : 1E Ramone (52e) ; 4P Pujo (18e, 34e, 37e), Roussillon (78e). Dijon : 1E Robanakadavu (72e), 1T (73e), 1DG (23e) Aït-Issad. Carton blanc : Kohler (50e). Carton jaune : Ninidze (14e), Ramone (14e). LES MEILLEURS À Montluçon, Cazot, Ramone, Worthington, Pujo, Tutaia ; à Dijon, Paterson, J. Jeuvrey, Gauvin, Kohler, Robakanadavu. MONTLUÇON 15. Pujo (22. Pszonack 48e) ; 14. Catelin, 13. Williams, 12. Gigauri, 11. Cazot ; 10. Worthington, 9. Senio (20. Roussillon 48e) ; 7. Fontaine, 8. Geldenhuys (19. Vachelard 55e), 6. Arthus (17. Faure 20e) ; 5. Tutaia, 4. Michaux (18. Lombard 31e) ; 3. Moreno (16. Modebadze 69e) ; 2. Ramone (17. Faure 64e), 1. Siepielski (cap.) (23. Gelantia 69e). DIJON 15. J. Jeuvrey ; 14. Gauvain (21. Trapet 47e), 13. Paterson, 12. Fotofili, 11. Mettey ; 10. Aït Issad, 9. Cabus ; 7. A. Jeuvrey (19. Faivre ● C’est au terme d’un match tendu, marqué par de nombreuses fautes, que Montluçon l’a emporté face à Dijon. Dijon perd ainsi son dernier espoir de maintien. Quant aux Montluçonnais, il n’ont pas assuré le bonus offensif qui aurait pu les rassurer. Ils ont pourtant creusé l’écart, en première mi-temps (9 à 3) grâce à trois pénalités, et en deuxième mi-temps ensuite avec un essai non transformé de Ramone. Face à eux, les Dijonnais, ont profité d’une pénalité sifflée par l’arbitre pour tromper la vigilance des Montluçonnais en quelques secondes, à 10 minutes de la fin du match et à quatre mètres de la ligne d’essai. Le MR signe une dernière pénalité qui scelle le score du match. Éva SIMMONOT ■ Nevers - Massy À SERMOISE-SUR-LOIRE - Dimanche, 15 h 30 - Massy bat Nevers 16-10 (6-3) - Arbitre : M. Lavit (Provence). Massy : 1E Mendes (61e) ; 1T, 3P (19e, 33e, 52e) Hickey. Cartons blancs : Desassis (11e), Ashvetia (37e). Nevers : 1E San Martin (43e) ; 1T, 1P (7e) Duvallet. Carton blanc : Vaudaine (37e). Carton jaune : Esclauze (70e). NEVERS 15. Capdeville ; 14. Maya, 13. San Martin (22. Rougé 63e), 12. Bosch (cap.), 11. Bonvalot ; 10. Duvallet, 9. Viazzo (20. Nxumalo 73e) ; 7. Salavea, 8. Diotallevi, 6. Vitale (19. Pécrix, 66e) ; 5. Praud, 4. Sigoire (18. Esclauze 47e) ; 3. Lakepa (23. Colati 58e), 2. Bonet (16. Colombat 50e), 1. Vaudaine (17. Moeakiola 37e-47e, 69e). MASSY 15. Hickey ; 14. Rodrigues, 13. Dimartino, 12. Ratinaud, 11. Vakaloa ; 10. Navarro (22. Mendes 60e), 9. Coudol (cap.) (21. Prier 56e) ; 7. Sutiashvili, 8. Desassis, 6. Dibel (19. Molitika 75e) ; 5. Purdy, 4. Aranguren (18. Blot 60e) ; 3. Ashvetia (23. Kuparadze 37e-47e), 2. 10 - 16 Denoyelle, 1. Dadunashvili. LES MEILLEURS À Massy, Dadunashvili, Ashvetia, Purdy, Hickey; à Nevers, Salavea, Capdeville. ● Massy est venu imposer sa loi au Pré-Fleuri où Nevers restait sur une série de vingt succès consécutifs. Après avoir laissé passer l’orage local inoffensif au tableau d’affichage (une pénalité sur trois pour Duvallet), les Massicois égalisèrent puis passèrent devant à la pause grâce à deux buts de Hickey. L’espoir changea de camp dès la reprise lorsque San Martin, lancé par Bonvalot, alla à dame. Cet essai, transformé par Duvallet, sonna pourtant le déclin lent mais inexorable de l’enthousiasme nivernais. S’appuyant sur un pack plus solide, les Essonniens imposèrent leur domination, un essai de Mendes, bonifié par Hickey déjà auteur d’une troisième pénalité, les mettant définitivement devant. Les derniers efforts bourguignonsfurent contenus par des visiteurs supérieurs. Antoine DESCHAMPS ■ Vannes - Lille À Vannes - Dimanche 15 heures - Lille bat Vannes 25-5 (20-0). Arbitre : M. Puharre (Béarn). Lille : 3E Léo’o (13e), Faltrept (28e), Rogers (63e) ; 2T (13e, 28e), 2P (22e, 37e) Bourgeois. Vannes : 1E Duplenne (72e). VANNES 15. Fantini (20. Diemunsch 61e) ; 14. Duplenne, 13. Burgaud, 12. Charmont (22 Mistura 20e), 11. Cocetta ; 10. Ford (21. Lebarillier 75e), 9. Payen (cap.) ; 7. Farré, 8. Delangle, 6. Cochereau (19. Bourdrel 53e) ; 5. Parker (18. Negrillo 64e), 4. Lagioiosa ; 3. Pacheco (23. Grobler 53e), 2. Cloostermans (16. Loubéry 44e), 1. Phélipponneau (17. Garcia 44e). LILLE 15. Dilhan ; 14. S. Romain, 13. F. Romain (22. Caloni 75e), 12. Turinui, 11. Defives-Vittuy ; 10. Bourgeois, 9. Faltrept (21. Hackett 61e) ; 7. Beaumont, 8. Leblon (cap.) (20. Léo’o 3e ; 19. Peacock 53e), 6. Justumus ; 5. Pierre (18. Lefebvre 73e), 4. August, 3. Sadon (23. Pétrowski mt), 2. Ringot (16. Noé mt), 1. Whitehall (17. Rogers 5 - 25 29e). LES MEILLEURS À Lille, August, Justumus, Beaumont, Léo’o ; à Vannes, Lagioiosa, Delangle, Burgaud, Duplenne. ● Après une production en demi-teinte à Cognac, le RC Vannes est tombé de haut hier face à une équipe lilloise « facile » dans ses enchaînements. Rien n’a réussi aux Vannetais au cours d’une première période quasiment à sens unique. Les deux essais de Léo’o et Faltrept vinrent alors concrétiser la mainmise des nordistes sur le jeu. La révolte vannetaise intervint bien, mais seulement en seconde période et alors que le mal était fait (0-20 à la pause). Comme pour faire boire aux Bretons le Calice jusqu’à la lie, Rogers sur une interception enterra définitivement les espoirs de retour d’une équipe vannetaise qui sauva néanmoinsl’honneur à cinq minutes de la fin. Un épiphénomène. Didier LE PALLEC ■ 51 - 11 (16. Avettand 48e), 1. Botha. LES MEILLEURS À La Voulte-Valence, J.-M. Alcalde, Valdant, Zagar ; à Annecy, Vigne-Donati, Lebas. ● Une vingtaine de minutes pour prendre ses marques et « se mettre dedans » en dépit de l’intérêt tout relatif que revêtait cette rencontre et puis, soudain, Zagar qui sort de sa boîte et le public de sa torpeur. Quarante mètres de course et une première flèche. Tout en vélocité et en fluidité, l’ailier drôme-ardéchois se taillera d’ailleurs la part du lion, inscrivant deux nouveaux essais. À la pause, les hommes d’Éric Tissot avaient fait le job, menant 20 à 6. Au retour des vestiaires, ils y ajoutèrent le panache et la manière, concrétisant à trois reprises, en quelque cinq minutes, des mouvements d’école et de grande envergure. À la faveur de ce succès bonifié, le promu drômeardéchois a d’ores et déjà assuré son maintien en Fédérale 1 que quittera, dans quelques semaines, Annecy. Michel ROUX ■ Aubenas-Vals - Aix-en-Provence 60e), 3. Viviers (23. Kavlicek 57e), 2. Olive (16. Sanchez-Pereira 60e), 1. Drogon. Montuçon - Dijon FÉDÉRALE 1B La Voulte-Valence (o) - Annecy 31-0 Aubenas-Vals - Aix-en-Provence 6-6 Chalon/Saône - Chambéry 8-23 La Seyne (o) - Romans/Isère 43-10 Mâcon - Vienne 32-17 Classement - 1. Mâcon, 56 pts, 15 m; 2. Aix-enProvence, 50 pts, 15 m; 3. Romans/Isère, 49 pts, 15 m; 4. La Seyne, 44 pts, 14 m; 5. Chambéry, 39 pts, 15 m; 6. La Voulte-Valence, 27 pts, 15 m; 7. Aubenas-Vals, 24 pts, 14 m; 8. Annecy, 16 pts, 15 m; 9. Chalon/Saône, 15 pts, 14 m; 10. Vienne, 11 pts, 14 m. La Voulte-Valence - Annecy À COGNAC - Dimanche 15 heures - Cognac bat Saint-Nazaire 27-20 (17-10). Arbitre : M. Mégret (Bretagne). COGNAC 15. Séré ; 14. Dupuy (20. Graulout 62e), 13. Aguilera, 12. Lafitte, 11. Cremoux (22. Chiarabini 68e) ; 10. Gatuingt, (21. Vergnaud 68e), 9. Tardy ; 7 Béguier (19 Couvret 45e), 8. Fouché (18. Berthonnaud 62e), 6. Pompermeier ; 5. Cosson, 4. Letellier ; 3. Millet (17. Negrotto 56e), 2. Richard (16. Michaud 56e), 1. Engelbrecht (23. Javelaud 56e). SAINT-NAZAIRE 15. Naves ; 14. Decottignies, 13. Coisy, 12. Alvarez (20. Penaud 72e) ; 11. O’Mondi ; 10. Dorbeaux, 9. Debrach ; 7 Veuillet, 8. Gauche (19. Rabau 57e), 6. Brazier ; 5. Gusaraidze, 4. Mavakiti (18. Fichot CE WEEK-END La Seyne - Aubenas-Vals 17 - 16 LES MEILLEURS À Aubenas, Pleindoux, Dorey, Marut, Ceyte, Taverna ; à Aix-en-Provence, Longépée, Kerroum, Labarthe, Jacquet, Human. ● La rencontre d’hier a été d’une grande intensité entre deux équipes en lutte pour la deuxième place. Si Aubenas-Vals menait logiquement à la pause grâce notamment à un essai plein d’opportunisme de Pleindoux à la 15e minute, tout restait possible. Logiquement, le Pays d’Aix a pris les commandes en début de seconde période grâce à Kotze, puis Human (essai à la 48e), traduisant une domination des Provençaux. Les vingt dernières minutes furent haletante tant Aubenas se dépensait sans compter. Une domination progressive et de plus en plus nette en mêlée permis aux Ardéchois de l’emporter en toute fin de match : Bourlon passa la pénalité qui coiffait le Paysd’Aix sur le fil… Olivier ARDEFF ■ Chalon-sur-Saône - Chambéry À CHALON-SUR-SAÔNE - Dimanche 15 heures - Chalon-surSaône bat Chambéry 26-23 (10-6). Arbitre : M. Cormier (Limousin). Chalon-sur-Saône : 2E Spencer (27e), Bray (79e) ; 2T Cabadais ; 3P Pacquelet (21e), Cabadais (42e, 64e) ; 1DG Pacquelet (46). Chambéry : 2E Micheluzzi (54e), Perez-Galeone (67e) ; 2T Silago (54e), Decarre (67e) ; 3P Sikago (16e, 30e), Decarre (60e). Carton jaune : Caldaroni (70e). CHALON-SUR-SAÔNE 15. Pacquelet ; 14. Lebeault, 13. Renaud (21. Vialay 55e), 12. Takai, 11. Marot ; 10. Catinot, 9. Cabadais ; 7. Bray, 8. Maka (17. Sovatobua 68e), 6. Martin (19. Bayle 69e) ; 5. Spencer, 4. Genevois ; 3. Wey, 2. Juillet (16. Susigan 59e), 1. Battilana (23. Alves 50e). CHAMBÉRY 15. Gandy (21. Decarre 52e) ; 14. Pongi, 13. Mangione, 12. Michelluzzi, 11. Gauci (22. D’anfréa 65e) ; 10. Silagu, 9. Colliat (20. Arthus 65e) ; 7. Perez-Galéone (18. Vicente 52e), 8. Saglio, 6. Blanc ; 5. Koroilogavatu (17. Gonzales 52e), 4. Souvent ; 3. Kartvelishvili (17. Caldaroni La Seyne - Romans-sur-Isère À LA-SEYNE-SUR-MER - Dimanche 15 h 30 - La Seyne-sur-mer bat Romans-sur Isère 31-13 (7-3). Arbitre : M. Glayze (ArmagnacBigorre). La Seyne-sur-Mer : 4E Traversa (40e+1), Carrat (50e), Horb (69e, 80e), 4T, 1P (43e) Arniaud. Carton blanc : Bodéré (73e). Romans-sur-Isère : 1E Daunivucu (59e) ; 1T, 2P (13e, 62e) Vernissat. Carton blanc : Talasinga (40e), Pointud (73e). LA SEYNE-SUR-MER 15. Falconetti ; 14. Lacroix, 13. Medina (22. Santolini 45e), 12. Drilhon (21. Mouchel 74e), 11. Horb ; 10. Arniaud, 9.Chambon (20.Delmonte 52e) ; 7. Sourice, 8. Capdeillayre (cap.), 6. Willem (19. Orméa 52e) ; 5.Archimbeau (18.Doukbi 62e), 4. Sénac ; 3. Kervarec (23.Ramel 62e), 2. Traversa (16. Carrat 47e), 1. Marimon (17. Bodéré 58e). ROMANS-SUR-ISÈRE 15. Dupont ; 14.Terchi, 13. Daunivucu, 12. Barney (22. Lolito 57e), 11.Vernissat, 10. Quinnez (21. Janisson 68e), 9. Servien (20. Besson 57e) ; 7. Loutongo (18. Colle 40e), 8. Goumat (19.Barneron Mâcon - Vienne À MACON - Dimanche 15 heures - Mâcon bat Vienne 30-11 (1511). Arbitre : M. Jouvenoz (Alpes-Provence). Mâcon : 2E Brunel (42e), Vaioleti (82e) ; 1T (42e), 6P (10e, 12e, 20e, 28e, 33e, 47e) Fourie. Carton blanc : Latu (25e). Vienne : 1E D‘Alfonso (40e) ; 2P Halse (2e, 25e). Carton jaune : Vaipulu (74e). Carton blanc : Bobryk (28e). MÂCON 15. Fourie ; 14. Le Bourhis, 13. Mathuriau (20. Rondet 69e), 12. Baleinadogo, 11. Brunel ; 10. Achahbar, 9. Campeggia (cap.) ; 7. Aguilar, 8. Vaioleti (17- Blanchard 30-35e), 6. Pommerel (22.Mahuet 72e) ; 5. Naude (18. Charlon 62e), 4. Salellas ; 3. Toke (2. Verri 62e), 2.Verri (17. Blanchard mt), 1. Latu (16. Kopaliani 57e). VIENNE 15.Boissière ; 14.Chaix (cap.), 13. Bart, 12, Sabot (21. Suniula 67e), 11.N’Gog Nje ; 10. Halse, 9. Aubeneau (20. Arnaud 59e) ; 7. Ca. Massot, 8. Kaino (22. Henri 59e), 6. Cl Massot (23. Gibierge 30e38e, Burat 67e) ; 5. D’Alfonso, 4. Michel (18.Allard 53e) ; 3. Greff (16. Argoud 57e), 2. Bobryk (23. Gibierge 59e), 1. Mololo (Vaipulu mt). 26 - 23 60e), 2. Kurtil, 1. Tarogi. LES MEILLEURS À Chalon-sur-Saône, Juillet, Spencer, Cabadais, Lebeault ; à Chambéry, Silago, Micheluzzi, Kutil, Blanc ● Chalon-sur-Saône a retrouvé le chemin de la victoire mais en battant sur le fil Chambéry. On savait que de gagner était important pour les hommes de Catinot. Le maintient passait par une victoire face aux Savoyards. Cette rencontre voit un début dynamique de Chambéry. Ils sont les premiers à inscrire la première pénalité. Chalon réagit et égalise. la fin de mi-temps est à l’avantage des Chalonnais qui marquent leur premier essai. En deuxième période Chalon score par deux fois pour mener. Puis Chambéry revient dans le match en marquant également un essai. Chalon-sur-Saône reprend le flambeau et repasse devant. Chambéry marque alors son deuxième essai à 8 minutes de la fin. Chalon sur un sursaut d’orgueil après avoir campé dans les 22 mêtres les dernières minutes marque l’essai de la délivrance. Jean-Marc BOISSELOT ■ 31 - 13 57e), 6.Bézert (cap.), 5.Talasinga ; 4.Mutel ; 3.Pointud, 2.Pages (16.Testa 58e), 1.Scapaticci (17. Ruyssen 55e). LES MEILLEURS À La Seyne-sur-Mer : Traversa, Kervarec, Archimbeau, Capdeillayre, Chambon, Horb. A Romans : Pointud, Bézert, Daunuvicu. ● Les Varois ont réalisé une excellente opération dans la course à la qualification grâce à ce succès bonifié sur un concurrent direct. Une victoire qui ne souffre d’aucune contestation mêle si elle a été longue à se dessiner. Une première mi-temps entreprenante avec beaucoup d’alternance dans le jeu de passe mais qui se montre improductif face à des Drômois vigilants en défense. La Seyne s’en remet alors aux ballons portés avec des essais collectifs au sortir de deux pénaltouches, avant de montrer l’étendue de son talent derrière avec un Mathieu Horb à la conclusion de jolis mouvements. Sébastien BOTTASSO ■ 30 - 11 LES MEILLEURS À Mâcon, Achabhar, Pommerel, Fourie, Salellas à Vienne, Kaino, D’alfonso. ● On aura compris que Vienne n’est pas mort et qu’il était venu chercher le point de bonus. Aussi monopolise-t-il un ballon que Mâcon lui laisse, pour jouer en contre. Mais, car il y a un mais ; Fourie n’a pas besoin d’être sous les poteaux pour transformer ce qu’on lui propose. Et c’est la raison pour laquelle Mâcon vire en tête à la pause. La seconde mi-temps consiste en deux éclairs d’Achahbar le premier pour Brunel à la 42e puis Vaioleti à la 82e et c’est plié. Jean-Luc FERRET ■ Ovalie Fédérale 1 - 15e journée 33 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Poule 3 Périgueux - Limoges (d) Hendaye - Lormont (d) Langon (d) - St-Jean-de-Luz Lavaur - Montauban Tulle - Rodez (d) Classement 1. Montauban 2. Langon 3. Périgueux 4. St-Jean-de-Luz 5. Rodez 6. Limoges 7. Tulle 8. Lormont 9. Lavaur 10. Hendaye Pts 70 40 37 37 32 31 31 28 23 17 18-15 21-14 13-14 11-30 22-21 J. 15 14 15 15 15 14 15 15 15 15 G. 15 9 7 8 7 6 6 5 4 3 N. 0 0 2 1 0 1 2 1 0 1 P. 0 5 6 6 8 7 7 9 11 11 Bo 10 1 1 1 0 0 0 0 2 0 Bd 0 3 4 2 4 5 3 6 5 3 ● Alors que tout le monde s’accordait à dire que Lavaur abattait sa toute dernière carte dans l’optique du maintien, un coup de théâtre comparable à celui survenu du côté de Lesdiguières la veille est survenu, qui peut encore chambouler la donne. En effet, Lormont, comme Grenoble, a trouvé le moyen de se prendre les pieds dans le tapis hendayais ! Et dire qu’en l’emportant, le promu girondin faisait le break quasi-définitif aux dépens des riverains de l’Agoût. Rien n’est encore perdu mais les dits banlieusards bordelais vont devoir ne plus commettre de faux-pas. Pour le reste, rien de bien spécial à relever. Tulle a empoché le gain du match à ne pas perdre, Périgueux a peut-être porté un coup fatal aux Limougeauds et SaintJean-de-Luz a disposé de son hôte langonnais. Autant dire que l’attribution du quatrième et dernier sésame devrait faire l’objet d’un ballottage digne des plus grandes soirées électorales. Lequel se veut favorable aux Basques du Pavillon bleu. Ph. A. ■ CE WEEK-END Langon - Limoges Bagnères-de-Bigo. (d) - Hagetmau Castanet - Mauléon Oloron (o) - Lourdes Tyrosse - Blagnac (d) Valence-d'Agen (o) - Lannemezan FÉDÉRALE 1B Périgueux (o) - Limoges 41-5 Hendaye - Lormont (o) 11-29 Langon - St-Jean-de-Luz 13-30 Lavaur - Montauban 19-31 Tulle (o) - Rodez 44-0 Classement - 1. St-Jean-de-Luz, 60 pts, 15 m; 2. Périgueux, 58 pts, 15 m; 3. Montauban, 50 pts, 15 m; 4. Lormont, 41 pts, 15 m; 5. Tulle, 38 pts, 15 m; 6. Langon, 29 pts, 14 m; 7. Lavaur, 22 pts, 15 m; 8. Limoges, 21 pts, 14 m; 9. Hendaye, 19 pts, 15 m; 10. Rodez, 12 pts, 15 m. Périgueux - Limoges À PERIGUEUX - Samedi 18 h 30 - Périgueux bat Limoges 18-15 (9-15). Arbitre : M. Crapoix (Bourgogne). Périgueux : 6P Tallet (12e, 30e, 35e, 59e, 64e, 70e). Carton jaune : Mathieu (32e). Limoges : 5P Caussimont (8e, 15e, 27e, 33e, 40e). Cartons blancs : Martins (46e), Samba (64e). PÉRIGUEUX 15. R. Rongiéras ; 14. Lafitte, 13. Richard, 12. Manteaux, 11. Escoffier ; 10. André (21. Tallet 5e), 9. Hueber (20. Brouqui 56e) ; 7. Bolenaivalu (18. Kénil 48e), 8. H. Rongiéras (cap.), 6. Donnars ; 5. Cros, 4. Spies ; 3. Mathieu, 2. Campergue (16. Brindel 52e), 1. Guion (17. Sahli 72e). LIMOGES 15. Caussimont ; 14. Atayi (22. Razet 65e), 13. Dubois, 12. Tini, 11. Taofifénua ; 10. Durcan (21. Douvesy 73e), 9. Leite (20. Mahé 73e) ; 7. Cros (19. Chaouch 66e), 8. Tavaléa, 6. Brachet (23. Smit 54e, 18. Peytavit 78e) ; 5. Aisaké ; 4. Samba (cap.) ; 3. Martins ; 18 - 15 2. Viozelange (16. Vermaas 72e), 1. Rai (17. Pradeau 34e-59e). LES MEILLEURS À Périgueux, Manteaux, Richard, Tallet, Donnars, H Rongiéras, Bolenaivalu, Cros, Kénil, Guion, Campergue, Mathieu ; à Limoges, Caussimont, Dubois, Taofifénua, Leite, Tavaléa, Brachet, Viozelange, Rai. ● Une nouvelle fois sous la pluie, les Capistes sont été gênés dans leurs desseins d’écarter les ballons pour faire courir le puissant pack visiteur. Ce fut donc du combat auquel les Périgourdins ont su répondre avec une bonne conquête, une solide défense et de l’ardeur dans les luttes au près. Dominateurs en première période, mais sans vraiment inquiéter par le jeu, les Limougeauds s’appuyaient sur leur excellent buteur Caussimont pour virer en tête à la pause (15-9). Avec détermination, les Ciel et Blanc revenaient grâce à la botte prolifique de Tallet et prenaient l’avantage à dix minutes de la fin Le maintien assuré, le Cap peut rêver maintenant à la qualification. Philippe SALON ■ Hendaye - Lormont À HENDAYE - Dimanche 15 heures - Hendaye bat Lormont 21-16 (11-6). Arbitre : M. Jaymes (Béarn). Hendaye : 2E Gaillardet (32e), Zubizarreta (50e) ; 1T Bainçonnau (51e) ; 3P Mondela (18e, 22e), Bainçonnau (60e). Lormont : 1E Beyries (74e) ; 1T Lamarque (74e) ; 3P Arthaud (8e, 40e) ; Lamarque (79e). HENDAYE 15. Chaudière ; 14. Sallaber, 13. Gaillardet (22. Gavillon 50e), 12. Nieucel, 11. Discazeaux ; 10. Mondela (21. Bainçonnau 50e), 9. Laurent (20. Yachvili 50e) ; 7 Labarthe (19. Lagenebre 69e), 8. Zubizarreta, 6. Ibarburu ; 5. Couriol (18. Dejean 41e) ; 4. Delmas ; 3. Giorgadze (23. Hiriart 70e), 2. Cazet (16. Taillebres 39e), 1. Legras. LORMONT 15. Lamarque ; 14. Kermel (22. Vulakoro 60e), 13. Poggi, 12. Heredia, 11. Duluc ; 10. Arthaud, 9. Degain (Lelom 50e) ; 7. Forgues, 8. Dinga (19. Beyries 62e), 6. Ley ; 5. Perico (18. Porterie 70e), 21 - 16 4. Langi ; 3. Davies (23. Riad 68e), 2. Toba (17. Hugues 50e) ; 1. Labbe. LES MEILLEURS À Hendaye : Zubizarreta, Legras, Delmas, Laurent, Discazeaux ; à Lormont, Dinga, Ley, Arthaud, Langi. ● Lormont était venu chercher des points en vue de la qualification. Les Hendayais l’en ont empêché en remportant une victoire évidente. Une mélée poursuivie le long de la touche, côté fermé, amena le premier essai après en avoir vendangé deux auparavant. La seconde mi-temps vit les Basques accentuer leur domination, campant dans la moitié de terrain adverse, et conclure à nouveau suite à des charges du paquet d’avants. La fin fut à l’avantage des Girondins, fâce à des Hendayais réduits à treize. Robert ZAPIRAIN ■ Langon - Saint-Jean-deLuz À LANGON - Dimanche 15 heures -Saint-Jean-de-Luz bat Langon 14-13 (14-8). Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais). Saint-Jean-de-Luz : 1E Castet (40e) ; 3P Iturria (15e, 26e, 37e). Carton blanc : Alliot (31e) Langon : 2E Moges (32e), Lacaze (76e) ; 1P Lavie (8e). LANGON 15. Pampouille ; 14. Chiarandini 13. Lacaze 12. Bastelica (22. Beaulavon 20e), 11. Balangué ; 10. Lavie, 9. Cabannes (20. Dussart 56e) ; 7. Gach (19. Lauseille 47e), 8.Dessis (cap.), 6.Moges ; 5. Martin, 4. Malterre (18. Fouquet 47e) ; 3.Monpouillan (1. Baquet 56e), 2. Dospital (16. Garcia 47e), 1.Badel (17. Audignon 66e). SAINT-JEAN-DE-LUZ 15. Ibarburu ; 14. Etcheverigaray, 13. Niquet (20. Muira 56e), 12. Martiocorena (cap.), 11. Castet ; 10.Iturria (22. Berot Like 47e), 9.Alliot (21.Roige 75e) ; 7. Elissalde (19. Juanicotena 47e) 8. Sohet, 6.Irissou ; 5. Elgoyhen, 4. Fabre (18. Vial 42e) ; 3.Dupont (17. Haramlburu 66e), 2. Langain Lauvaur - Montauban À LAVAUR - Dimanche 15 h 30 - Montauban bat Lavaur 30-11 (13-6). Arbitre : M. Cranos (Côte basque - Landes). Montauban : 3E Tupuola (39e), Platek (41e), Dunlop (52e) ; 3T, 3P (11e, 14e, 48e) Dunlop. Cartons jaunes : Tekassala (31e), Agnesi (59e). Lavaur : 1E Dalla Riva (69e) ; 2P Bensalla (7e, 36e). Cartons jaunes : Dalla Riva (13e), Faurois (31e). LAVAUR 15. Dalla Riva ; 14. Bouquet, 13. Atche, 12. Conduche (21. Diez 55e), 11. Harambillet (22. Lazies 70e) ; 10. Bensalla, 9. Albouy (20.Jalabert 55e) ; 7. Rey, 8. Peguillan, 6. Galinier (19. Marsoni 65e) ; 5. Gauthier, 4. Dachary (18. Potente 55e) ; 3. Faurois (16. Bertrand 58e), 2. Bortolozzo, 1. Segur (17. Giraudeau 65e). MONTAUBAN 15. Tafernaberry ; 14. Tupuola, 13.Gillot-Jouannet, 12. Platek, 11. Ruel Gallay (20. Diarra mt) ; 10. Dunlop Tulle - Rodez Poule 4 13 - 14 (16. Vivensang 52e), 1.Nerocan. LES MEILLEURS À Saint-Jean-de-Luz, Langain, Ibarbura, Sohet ; à Langon, Moges, Balangué. ● Les Basques sont venus en Gironde bien déterminés à rattraper les points de leur demi échec du week-end dernier à domicile. Ils y sont parvenus en jouant parfaitement le coup en première période, en faisant circuler le ballon grâce à la vélocité de leurs lignes arrières. Les locaux, quelque peu apathiques, se reprendront après le repos mais ne parviendront jamais à prendre la farouche défense luzienne, si ce n’est à quelques minutes du coup de sifflet final par un essai dont la transformation aurait pu leur donner le gain du match. Les Basques pouvaient alors savourer ce qu’ils étaient venus chercher, endiguant les assauts girondins par une grosse débauche d’énergie. Michel COSTOBOUNEL ■ 11 - 30 Classement 1. Tyrosse 2. Oloron 3. Castanet 4. Lannemezan 5. Valence-d'Agen 6. Bagnères-de-Bigo. 7. Blagnac 8. Hagetmau 9. Lourdes 10. Mauléon Pts 55 50 39 39 38 37 32 21 18 18 J. 15 15 14 15 14 15 15 15 15 15 G. 11 11 8 8 8 7 6 5 4 4 12-13 19-7 47-15 20-15 34-6 N. 2 1 0 1 0 0 0 0 0 0 P. 2 3 6 6 6 8 9 10 11 11 Bo 5 2 2 0 2 2 3 0 0 0 Bd 2 2 5 5 4 7 5 1 2 2 ● C’est une énorme vague qui a sans doute emporté les derniers espoirs qualificatifs des aficionados rassemblés sur les bords de l’Adour. Et oui, alors qu’ils ne partaient vraiment pas avec les faveurs des pronostics, les Hagetmautiens ont accompli une performance tout simplement exceptionnelle aux dépens de Bagnères. De quoi se relancer complètement dans la course au maintien car Lourdes a échoué du côté d’Oloron tandis que Mauléon ne pouvait que ramener le bonus défensif de son périple en banlieue toulousaine. Le suspense est donc à son paroxysme car le calendrier prévoit quelques « réjouissances » pas piquées des vers. Dans le haut du tableau, Tyrosse maintient le rythme même si Blagnac, annoncé comme la seule équipe en roue libre avant le début de ce quinzième acte, a fort bien résisté dans le Marensin. Enfin, succès crucial de Valence-d’Agen avant la session de rattrapage du week-end prochain. Ph. A. ■ CE WEEK-END Castanet - Valence-d’Agen FÉDÉRALE 1B Bagnères-de-Bigo. - Hagetmau 21-11 Castanet - Mauléon Forf. 2 Oloron (o) - Lourdes 38-8 Tyrosse - Blagnac (d) 21-16 Valence-d'Agen (d) - Lannemezan 16-19 Classement - 1. Bagnères-de-Bigo., 58 pts, 15 m; 2. Lannemezan, 55 pts, 15 m; 3. Tyrosse, 50 pts, 15 m; 4. Blagnac, 44 pts, 15 m; 5. Castanet, 34 pts, 14 m; 6. Oloron, 32 pts, 15 m; 7. Hagetmau, 28 pts, 15 m; 8. Mauléon, 16 pts, 15 m; 9. Valence-d'Agen, 13 pts, 14 m; 10. Lourdes, 12 pts, 15 m. Bagnères-de-Bigorre - Hagetmau À BAGNÈRES-DE-BIGORRE - Dimanche 15 heures- Hagetmau bat Bagnères-de-Bigorre 13-12 (0-3). Hagetmau : 1E Veekman (48e) ; 1T, 2P (41e, 79e) Langlade Bagnères-de-Bigorre : 3P Daragnou (18e), Dubarry (58e, 68e) ; 1DG Daragnou (63e). BAGNÈRES-DE-BIGORRE 15. Daragnou (22. Cayrolle 77e) ; 14. Canivet, 13. Puigmal, 12. De la Fuente, 11. Manse ; 10. Dubarry, 9. Guyon (21. Arnauné 59e) ; 7. Cossou (19. Bonnecarrere 50e), 8.Pene (20. Arino 50e), 6. Geledan ; 5. Pettigiani (18. Fumez 50e), 4. Brua ; 3. Mchedlishvili (23. Szabo 50e), 2. Maisuradze (16. Junca 50e), 1.Simon (17. Martinet 50e). HAGETMAU 15. Langlade ; 14. Danne, 13. Pardies, 12. Dupoux, 11. Duboscq ; 10. Marchini (22. Leroy 67e), 9. Beuste (21. Aubert 59e) ; 7. Lartigau (19. Gachechiladze 59e), 8.Saint-Martin, 6.Sarthou (20. Suta 67e) ; 5. Destrade, 4. Veeckman ; 3. Smith (23. Saint Cricq 69e), Castanet - Mauléon 12 - 13 2.Corrihons (16. Lesburgueres mt), 1.Kafoa. LES MEILLEURS À Hagetmau, Smith, Veeckman, Marchini, Duboscq, Langlade ; à Bagnères-de-Bigorre, Brua, Geledan, Cossou, Guyon. ● 13 à 12, c’était le score de la victoire bagnéraise à Lourdes il y a huit jours. C’est le même qui sanctionne ce match contre le dernier, mais les sourires radieux étaient cette fois sur les visages des Rouge et Bleu trop heureux de l’aubaine. Hagetmau n’a pas volé sa victoire face à des Bagnérais beaucoup trop approximatifs dans la conquête et tout aussi imprécis dans le jeu. Les Landais s’offrent le succès grâce à un contre de cent mètres derrière une longue séquence bagnéraise, et à une pénalité de Langlade en toute fin de match. Bagnères a sans doute laissé échapper l’occasion de s’offrir une fin de saison royale. Alain LACOME ■ 19 - 13 À CASTANET - Dimanche 15 heures - Castanet bat Mauléon 19-13 (5-3). Arbitre : M. Dufort (Côte basque - Landes). 20. Bordagaray 67e) ; 3.Chabannes (16. Dufau 39e-60e), 2.Cortal (17. Bellocq 53e), 1.Goyheneche (23. Pocorena 62e). Castanet : 3E Martin (9e), Castell (61e), Vaysse (67e) ; 2T Boyer (61e, 67e). Carton jaune : Suchaud (47e). Mauléon : 1E Orabé (72e) ; 1T Landarabilco ; 2P Paris (16e, 48e). Carton jaune : Harristoy (31e). LES MEILLEURS À Castanet, D’Aram de Valada, Villetorte, Brody, Martin ; à Mauléon, Héguiaphal, Montois, Hourdebaigt, Cazobon. CASTANET 15.Villetorte, 14.Vaysse, 13.Guiresse (21. San Vicente 49e), 12. Regy, 11. Martin (22. Trévisan 62e) ; 10. Boyer, 9. Castell (20. Girard 72e), 7. Brody (19. Quezel 67e), 8. Suchaud, 6. D’Aram de Valada (cap.) ; 5. Pautou, 4. Bageac (18. Vergnaud 62e) ; 3. Meric (23. Belhouari 49e), 2. Fort (17.Givone 49e), 1. Tarroque (16. De Lagausie 49e). MAULÉON 15. Landarabilco ; 14. Harristoy, 13.Orabé, 12.Loustaunau, 11. Paris ; 10. Urruty, 9. Coupau ; 7.Héguiaphal, 8.Cazobon (cap.), 6. Montois ; 5. Hourdebaigt, 4.Lacave (19. Béguerie 20e ; Oloron - Lourdes À OLORON – Dimanche 15 heures. Oloron bat Lourdes 47-15 (13-15). Arbitre : M. Praderie (Côte basque - Landes). Oloron : 5E Vitalla (26e), Chantereau (50e), de pénalité (64e), Fourtine (70e), Porte-Laborde (80e) ; 5T, 4P (11e, 18e, 43e, 46e) Picabéa. Carton blanc : Tauzin (34e). Lourdes : 4P Pouey (20e, 23e, 30e, 38e) ; 1DG Capblancq (3e). Carton blanc : Chabat (53e). OLORON 15. Séré-Peyrigain ; 14. Fourtine, 13. Chantereau, 12. Dies, 11.Etchegoyen (22. Slayki 68e) ; 10.Picabéa (cap), 9.Cruzalèbes (20.Labaigs 71e) ; 7. Casassus, 8. Tauzin, 6.Lacave (21. Sallenave 71e) ; 5. Monto (19. Lannes 74e), 4.Mazières (18. Durand 71e) ; 3. Laperne (23. Penigaud 49e), 2.Vitalla (16.Porte Laborde, 71e), 1.Monnier (17. Berhabe 49e). LOURDES 15. Pouey ; 14. Brua, 13. D. Giordano (21. Mussard 67e), 12.Ralulu, 11.Dumestre ; 10. Capblancq (22. C. Giordano 51e) ; 9. Lopez Tyrosse - Blagnac ● Il n’y a pas de match facile. Castanet a connu les pires difficultés pour battre une formation de Mauléon vaillante et surtout qui a admirablement su brouiller les cartes. Incapables de passer la vitesse supérieure, battus dans la conquête, les locaux ont souffert plus d’une heure avant de parvenir à leurs fins. Mais la victoire bonifiée n’a tenu que quelques minutes, Mauléon sur un quatrième ballon contré (!) inversant la vapeur. Un point manquant ou un point inespéré, la différence risque d’être d’importance au moment du décompte final. Il faudra montrer autre chose pour les banlieusards toulousains au moment d’accueillir Valence. Un vrai seizième de finale pour les deux équipes à l’occasion de la mise à jour du championnat. Daniel Drouet ■ 47 - 15 (20. Escaich 71e) ; 7. Lasserre (cap.)(19. Lizon 73e), 8. Chabat, 6. Cassou; 5. Moreau, 4. Dastugues (18. Abadie 65e); 3. Greyling (23. Da Costa 56e), 2.Irigoyen (16.Piazza 73e), 1. Miro (17. De la Fuente 71e). LES MEILLEURS À Oloron, Séré-Peyrigain, Picabéa, Cruzalèbes, Lannes, Casassus ; à Lourdes, Greyling, Cassou. ● Les Oloronais ont conforté leur deuxième place en glanant leur deuxième bonus offensif de la saison. Dans le premier acte, les Lourdais bousculent les locaux et virent en tête grâce à la botte de Mathieu Pouey (13-15). Mais après la pause, le FCO reprend les devants avec le pied de Nicolas Picabéa (19-15, 46e) avant de réaliser un véritable festival offensif, tant au niveau des trois-quarts que du pack face à des Bigourdans dépassés et impuissants. Fabrice BOROWCZYK ■ 20 - 15 À TYROSSE - Dimanche 15 h 30 - Tyrosse bat Blagnac 20-15 (10-7). Arbitre : M. Cartault (Périgord Agenais). 5. Guillaume, 4Lartigue (18 Pradel 56e) ; 3. Nuetsa (16. Sicre 77e), 2. Marchand (17 Sentous 52e), 1. Bouras (23. Etchegaray 65e). LES MEILLEURS À Tyrosse, Rodriguez, Krieff, Kahn, E. Attia, Visensang ; à Blagnac, Sourrouille, Ceolin, Vernezoul, Meurin, Cazabat. LES MEILLEURS À Montauban, Tupuola, Byrnes ; à Lavaur ; Bortolozzo, Conduché, Dachary. Tyrosse : 2E Rodriguez (24e), Visensang (59e) ; 2T Cazalets (24e), Dubert (59e) ; 2P Cazalets (12e), Dubert (56e). Carton blanc : Rodriguez (48e). Blagnac : 2E Lassalle (33e), Ceolin (62e) ; 1T Vernezoul (33e) ; 1P Lauvernet (78e). ● Lavaur a tenu pendant trente-cinq minutes. C’est avec beaucoup d’envie et d’engagement que les Tarnais ont joué, et le score de 6-6 à deux minutes de la pause est mérité pour les locaux. Mais Montauban va faire tourner la rencontre en quelques instants. Déjà marqueur à la 38e, Tupuola remet ça en tout début de seconde période. Ensuite la machine tarn-et-garronaise se met en marche. Pour l’honneur les Vauréens inscrivent un essai par Yohan Dalla-Riva qui enlève le bonus aux visiteurs. Richard SHITTENHELM ■ TYROSSE 15. Albaladejo ; 14. Rapana (21. De Chavanne 58e), 13. Marbot (cap.), 12. Courtade (22. Descazaux 45e), 11. Dabrin ; 10. Argel, 9. Cazalets (20. Dubert 45e) ; 7. Gayon (19. Sainte-Croix 58e), 8. Lafitte, 6. Visensang ; 5. E. Attia (18. Samson 72e), 4. Kahn ; 3. A. Attia (23. Lagain 65e), 2 Rodriguez (17. Krief 58e), 1. Yvon (23. Martinez 49e). BLAGNAC 15. Lyet ; 14. Ceolin, 13. Lassalle, 12. Sourrouille (cap.), 11. Laguerre ; 10. Fuertes (22. Lauvernet 70e), 9. Vernezoul (21. Morisson 63e) ; 7. Cazabat, 8. Meurin, 6. Jouve (20. Cabot 52e) ; (21. Laplace Rouge 60e), 9. Byrnes (22. Urrut 60e) ; 7. Boukanoucha, 8. Vaotoa, 6. Barthere ; 5. Delarue (19. Domenech 55e), 4. Mazet ; 3. Make (23. Phillipart 58e), 2. Lauga (16. Boussignac 56e), 1. Tekassala (17. Agnesi 53e). 22 - 21 Valence-d’Agen - Lannemezan ● Empruntés et besogneux, les locaux ont été à deux doigts d’une cruelle désillusion face à une équipe qui doit encore se demander comment expliquer son échec précédent à Mauléon. Solide aux avantpostes et produisant un très beau jeu durant toute le rencontre, il n’aura manqué qu’un peu de réussite aux buteurs blagnacais pour l’emporter à La Fougère. En face les Landais, souvent percés sur le premier rideau, jouèrent sur courant alternatif, et tremblèrent jusqu’au terme d’interminables arrêts de jeu. Un peu inquiétant à l’entame d’un sprint final encore bien délicat. Jean-Jacques LECOUONA ■ 34 - 6 À TULLE - Dimanche 15 heures - Tulle bat Rodez 22-21 (12-9). Arbitre : M. Bruyère (Pays-de-la-Loire). LES MEILLEURS À Tulle, Vialle, Farfart, Noailhac, Balthazar, Demoulin ; à Rodez, Poujol, Piorkowska, Falières, Alazard. À Valence-d’Agen - Dimanche 15 h 15 - Valence d’Agen bat Lannemezan 34-6 (29-6). Arbitre : M. Frayssinet (Côte d’Argent). 4. Doumenjou (19. Lépine 63e) ; 3. Echerbault (23. Jambaqué 38e), 2. Pujo (17. Ducasse mt), 1. Portalier (16. Gabarre mt). Tulle : 1E Moala (68e) ; 1T, 5P (3e, 18e, 30e, 40e, 74e) Noailhac. Rodez : 2E Poujol (54e), Faure-Trosson (61e) ; 1T (60e), 3P (8e, 28e, 36e) Baron. Carton jaune : Bajja (72e). Pour avoir empoigné le match comme il le fallait devant une équipe ruthenoise très diminuée, et pour s’être attachés à porter le danger dans le camp adverse aussi souvent qu’il était possible, les Tullistes ont obtenu en fin de compte une victoire méritée. Ce précieux succès face a un adversaire direct pour le maintien a été aussi celui de l’obstination, d’une certaine lucidité et de l’efficacité. Encore une fois c’est le pack rayonnant de Tulle, avec ses joueurs chevronnés, qui a été le principal artisan de cette victoire. En face les Ruthénois perdirent peu a peu de leur superbe et aussi de leur sérénité. Au repos tout restait encore à faire puisque Noailhac et Baron s’étaient rendu la politesse sur pénalité avec un petit avantage pour le Tulliste, auteur d’un sans faute. En seconde mériode, les Corréziens eurent finalement le dernier mot grâce à un nouveau but de Noailhac, malgré un seul essai inscrit contre deux aux Aveyronnais. Guy DUMOND ■ Valence-d’Agen : 5E Sarthou (10e), J. Lacombe (15e), Edmond-Samuel (19e), Gaston (33e), B. Lacombe (70e) ; 3T (12e, 29e, 50e), 1P (9e) J. Lacombe. Carton blanc : Fono (53e). Carton jaune : Ben-Amor (47e). Lannemeza n : 2P Dasque (28e, 37e). LES MEILLEURS À Valence-d’Agen, Gaston, Lebrequier, Dulay, J. Lacombe, Vernetti ; à Lannemezan, Etcherbault, Lin, Seite, Lacrampe. TULLE 15. Géraudie ; 14. Lagnoux, 13. Noon, 12. Vialle (22. Roboton 40e), 11 Noailhac ; 10. Papon, 9. Farfart ; 7 Baltazar (cap.) 8. Domingo, 6. Bonvoisin (19. Lecalvez 70e) ; 5. Demoulin, 4. Payrat (18. Lafont 54e) ; 3. Tafili (23. Moala 47e), 2. Lozupone, 1 Rosolini (17. Harbut 47e). RODEZ 15. Boscus ; 14 Tiunu De March, 13. Crotier, 12. Prat-Marty 11 Faure-Trosson ; 10. Baron, 9 Poujol (20. Molinié 70e) ; 7 Alazard, 8. Aurejac, 6. Martin ; 5 Bajja (18. Lacassagne 61e), 4. Teriitaohia (cap.) ; 3 Chellat (23. Donadze 40e), 2. Falières (17. Théron 61e), 1 Piorkowska (16. Badiu 60e). VALENCE-D’AGEN 15. Vernetti (21 Tesquet 53e), 14. Edmond-Samuel, 13. Folliot, 12. Ancelin, 11. Sarthou (22 B. Lacombe 63e) ; 10. J. Lacombe ; 9. Dulay (20. Dupuy 71e) ; 7. Gorcioaia, 8.Fono (18. Berrino 72e), 6. Thuery ; 5. Nyatto (19. Gorry 66e), 4. Deltour (cap.) ; 3. Lebrequier (23. Bousquet 72e), 2. Gaston (17. Guignouard 66e), 1. Ben-Amor (16. Mensan 66e). LANNEMEZAN 15. Dasque ; 14. Durancet, 13. Lacrampe, 12. Tilhac (22. Héraut 42e), 11. Quintana ; 10. Hernandez, 9. Laffitte (21. Cieutat 52e) ; 7. Seite, 8. Lin, 6. Malaret (20. Péré 52e) ; 5. Daste (18. Koïta 66e), ● Si les supporteurs valenciens craignaient cette rencontre retour face à Lannemezan, ils furent très vite rassurés. Sur un terrain encore très lourd, les équipiers de Nicolas Deltour vont ouvrir le score dès la 9e minute par Sarthou qui file pointer le premier essai après une longue relance de ses partenaires. Au bout d ‘un quart d’heure, ce sera Julien lacombe qui percera la défense avant de plonger entre les poteaux. Les Haut-Pyrénéens tentent bien de revenir mais ils tombent sur une grosse défense. En seconde période, le jeu va devenir plus heurté. Mais malgré les deux cartons infligés aux Tarn-et-Garonnais, Lannemezan ne pourra pas revenir. Michel BONY ■ 34 Ovalie Fédérale 2 - 14e journée Poule 1 Auxerre - Compiègne Beaune - Strasbourg (d) Domont - Arras (d) Gennevilliers - Rouen (d) Paris UC - Drancy (d) Classement 1. Rouen 2. Strasbourg 3. Beaune 4. Gennevilliers 5. Compiègne 6. Arras 7. Drancy 8. Paris UC 9. Domont 10. Auxerre 25-33 16-14 29-27 25-21 28-21 Pts 54 50 44 37 33 32 26 24 21 17 J. 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 G. 11 11 10 8 7 6 5 5 4 3 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 3 3 4 6 7 8 9 9 10 11 Bo 7 4 2 2 1 2 0 1 0 0 Bd 3 2 2 3 4 6 6 3 5 5 FÉDÉRALE 2B Auxerre - Compiègne (d) 12-5 Beaune - Strasbourg (d) 29-26 Domont (o) - Arras 52-21 Gennevilliers (d) - Rouen 22-24 Paris UC (o) - Drancy 25-9 Classement - 1. Paris UC, 56 pts, 14 m; 2. Rouen, 52 pts, 14 m; 3. Gennevilliers, 46 pts, 14 m; 4. Beaune, 39 pts, 14 m; 5. Strasbourg, 39 pts, 14 m; 6. Drancy, 35 pts, 14 m; 7. Compiègne, 20 pts, 14 m; 8. Arras, 18 pts, 14 m; 9. Auxerre, 16 pts, 14 m; 10. Domont, 15 pts, 14 m. Domont Arras 29 27 ● Une équipe a réussi à faire un voyage fructueux. C’est Compiègne vainqueur sur les terres auxerroises. Ces derniers ont grillé un joker pour le gain du maintien. Dans ce domaine, les équipes concernées par le maintien au sein de ce second échelon fédéral, se sont dans l’ensemble bien comportées. Domont a pris le meilleur sur Arras et s’autorise à espérer malgré une neuvième place au classement. Le Paris UC s’offre une belle bouffée d’oxygène après son succès aux dépens de Drancy. Dans le haut du tableau, Rouen le leader s’est pris les pieds dans le tapis à Gennevilliers. Ce dernier a fait un bon placement pour la qualification. Quant à Beaune, son succès face à Strasbourg l’autorise à conserver sa troisième place. D. N. ■ Auxerre Compiègne 25 33 Beaune Strasbourg 16 14 À AUXERRE (Christian Bouveau) Dimanche 15 heures - Compiègne bat Auxerre 33-25 (25-3). Arbitre : M. Kettami (L). À BEAUNE (Jérôme Roblot) Dimanche 15 heures - Beaune bat Strasbourg 16-14 (10-9) - Arbitre : M. Vals (PCA). Compiègne : 4E Chely (20e), Poredon (22e, 74e) Jeffrey (34e) ; 2T Drahonnet (22e, 34e) ; 3P Drahonnet (6e, 14e), Strady (64e). Carton blanc : Drahonnet (40e). Auxerre : 3E Lomsadze (42e), Zamengo (52e), collectif (71e) ; 2T (42e, 52e), 2P (17e, 61e) Champeau. Beaune : 1E Y. Takouachet (14e), 1T, 3P Artero (40e, 62e, 80e). Carton blanc : Lachaux (35e). Strasbourg : 1E Zambelli (45e), 3P Lombard (8e, 21e, 36e). Carton blanc : Bronquard (51e), Brechenmacher (52e), Traoré (75e) LES MEILLEURS À Compiègne, Strady, Drahonnet, Poredon ; à Auxerre, Lomsadze, Huré, Massot, Zamengo. LES MEILLEURS À Beaune, Trotignon, Imani, Lachaux, Tavita ; à Strasbourg, Ananin, Traoré, Naisilisili. ● Inexistants en première période en défense, les Auxerrois viraient à la pause tandis que Compiègne impressionnait par son jeu bien en place. Revenus à 28 à 25, les Auxerrois ne pouvaient éviter un dernier essai des visiteurs et laissaient ainsi échapper le bonus défensif. ● Les Beaunois ont dominé Strasbourg dans les derniers instants du match grâce à une pénalité de Bertrand Artéro (16-14). Ils alignent ainsi un neuvième succès de rang et assurent définitivement leur troisième place sur le podium en attendant peut-être mieux… Gennevilliers Rouen Paris UC Drancy 25 21 28 21 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Poule 2 MLSGP - Nantes (d) Orsay (d) - Niort Poitiers - Soyaux-Angoulême (o) Tours - Suresnes (d) Vierzon - Rennes Classement Pts 1. Soyaux-Angoulême 65 2. Niort 47 3. Suresnes 37 4. Tours 35 5. MLSGP 35 6. Nantes 33 7. Orsay 24 8. Vierzon 22 9. Rennes 17 10. Poitiers 6 J. 14 13 14 13 13 13 14 13 13 14 G. 14 10 7 8 8 7 5 5 3 0 20-16 15-17 3-58 24-20 20-12 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 3 7 5 5 6 9 8 10 14 Bo 9 5 2 1 1 2 1 0 0 0 Bd 0 2 7 2 2 3 3 2 5 6 FÉDÉRALE 2B MLSGP - Nantes 25-8 Orsay - Niort 17-6 Poitiers - Soyaux-Angoulême 3-23 Tours - Suresnes Remis Vierzon (d) - Rennes 14-19 Classement - 1. Soyaux-Angoulême, 54 pts, 14 m; 2. Suresnes, 46 pts, 13 m; 3. Orsay, 37 pts, 14 m; 4. Rennes, 34 pts, 13 m; 5. Niort, 34 pts, 13 m; 6. MLSGP, 31 pts, 13 m; 7. Tours, 27 pts, 12 m; 8. Nantes, 27 pts, 13 m; 9. Vierzon, 10 pts, 13 m; 10. Poitiers, 5 pts, 14 m. CE WEEK-END Nantes - Tours Niort - Vierzon Rennes - MLSGP Poitiers Soyaux-Angoulème 3 58 À DOMONT (Claude Laurent) Dimanche à 15 heures - Domont bat Arras 29-27 (11-17) - Arbitre : M. Grégory (PDL). À GENNEVILLIERS (Jean Millet) Dimanche 15 heures -Gennevilliers bat Rouen 25-21 (7-14) - Arbitre : M. Royer (BG). À PARIS (Patrick Eyer) - Dimanche 15 heures - Paris UC bat Drancy 2821 (20-8). Arbitre : M. Belle Redat (FC). DOMONT : 3E Robin (39e), Creton (41e), collectif (80e+3) ; 1T (80e+3), 4P (8e, 21e, 48e, 68e) Rolland. Carton jaune : Thebault (60e). Carton rouge : Goncalves (65e). ARRAS : 3E Voisin (5e), Maraval (15e), Bonicel (66e) ; 3T, 2P (40e+1, 51e) Mercier. Gennevilliers : 3E Akarmoudi (20e), Sougoufara (45e), Ripoll (67e); 2T (20e, 67e), 2P (73e, 77e) Hourson. Rouen : 3E Clark (9e), Carne (38e), Mercer (63e); 3T Cozens. Paris UC : 3E Muledi (10e), Lolom (17e), Laurence (58e) ; 2T (11e, 18e), 3P (7e, 41e, 43e) Simonet. Drancy : 2E Lagoueyte (33e, 75e); 1T (76e), 3P (2e, 47e, 52e) Hermann. Soyaux-Angoulême : 7E Daures (4e, 35e), Ayestaran (38e), Cariat (41e) Chabat (67e) Labadie (75e), Laforgue (77e) ; 7T, 3P (10e, 15e, 32e) Vletter. Poitiers : 1P Laidet (22e). Carton jaune : Barré (60e). LES MEILLEURS À Gennevilliers, Sougoufara; à Rouen, Ellyatt. LES MEILLEURS À Domont, Margvelshvili, Roland, Creton ; à Arras, Mercier, Maraval. ● Aucune des deux équipes n’était là pour faire de la figuration,les Rouennais donnaient le ton et Gennevilliers se mettait au tempo.Un match plein des deux côtés,ou le combat des avants n’avait d’égal que les chevauchées des trois-quarts. Aucun des protagonistes ne lachait prise,les locaux enlevaient la mise au bout du suspence sur deux des rares fautes tentables commises dans ce match. LES MEILLEURS À Drancy, ceux ducan ; au Paris UC, Gaspalou, Doursat, Laurence. LES MEILLEURS À Sayaux-Angoulême, Laforgue, Cariat, Vletter ; à Poitiers, Barré, Amechtane, Laidet. ● Le retour du Paris UC à Charléty par un beau soleil d’hiver a redonner des ailes à la violette car ce match était très important pour le maintien mais il reste encore du boulot. Malheureusement une trève encore de trois semaines arrive qui ne profitera pas à l’enchainement des victoires. ● Soyaux-Angoulême s’est imposé sans surprise face à Poitiers, lanterne rouge de la poule. Les Angoumoisins confirment leur statut de leader et s’approchent à grands pas d’une promotion en Fédérale 1. Quant aux Poitevins, ces derniers n’ont pas démérité et ont développé des phases de jeu intéressantes. ● Domont a su remonter la pente contre une équipe d’Arras qui a mené au score jusqu’aux arrêts de jeu. À l’ultime minute sur une touche à 10 mètre de la ligne adverse, les avants domontois marquaient sur un groupé-pénétrant. Roland transformait du bord de touche. Poule 3 Beaurepaire (d) - Rumilly Le Creusot - Villefranche/Saô. (d) Montmélian (o) - Villeurbanne Pontarlier - Saint-Savin (o) Vichy (d) - Seyssins Classement 1. Rumilly 2. Saint-Savin 3. Beaurepaire 4. Villeurbanne 5. Villefranche/Saô. 6. Le Creusot 7. Seyssins 8. Pontarlier 9. Montmélian 10. Vichy Pts 48 43 42 40 36 35 32 25 18 6 J. 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 G. 10 9 9 9 7 8 7 6 3 0 15-16 27-24 36-17 7-27 19-22 N. 1 0 0 0 0 0 0 0 1 2 P. 3 5 5 5 7 6 7 8 10 12 Bo 4 5 2 2 3 2 1 1 1 0 Bd 2 2 4 2 5 1 3 0 3 2 FÉDÉRALE 2B Beaurepaire - Rumilly 13-24 Le Creusot - Villefranche/Saô. (d) 13-8 Montmélian - Villeurbanne 31-17 Pontarlier - Saint-Savin 10-18 Vichy - Seyssins 27-38 Classement - 1. Saint-Savin, 51 pts, 14 m; 2. Rumilly, 50 pts, 14 m; 3. Villeurbanne, 48 pts, 14 m; 4. Villefranche/Saô., 44 pts, 14 m; 5. Montmélian, 42 pts, 14 m; 6. Seyssins, 27 pts, 14 m; 7. Le Creusot, 22 pts, 14 m; 8. Beaurepaire, 17 pts, 14 m; 9. Pontarlier, 13 pts, 14 m; 10. Vichy, 12 pts, 14 m. Montmélian Villeurbanne 36 17 ● Rumilly continue à marcher sur l’eau. Les Alpins ont réussi à faire un résultat à Beaurepaire. Par la force des choses, ils confortent leur place au sommet du classement. Du côté de Beaurepaire, ce dernier a manqué une belle occasion pour conserver la deuxième place. Celleci revient à Saint-Savin auteur d’une belle performance (27-7). Pour l’ultime place qualificative, elle n’est pas encore attribuée. Villeurbanne en est propriétaire. Or, les banlieusards lyonnais se sont lourdement inclinés à Montmélian promis pour l’heure à la Fédérale 3. Quant au Creusot, son court succès aux dépens de Villefranche-sur-Saône l’autorise à songer encore à la qualification. Malheureux vichyssois, ils ont failli décrocher leur première victoire. D. N. ■ Beaurepaire Rumilly 15 16 27 24 À BEAUREPAIRE (Michel Frizon) Dimanche 15 heures - Rumilly bat Beaurepaire 16-15 (12-0) - Arbitre : M. Boissay (IDF). AU CREUSOT (Alain Bollery) - Dimanche 15 heures - Le Creusot bat Villefranchesur-Saône 27-24 (21-5) - Arbitre : M. Sylvan (AP). Rumilly : 2E K. Rameaux (53e), Barbat (77e) ; 2P Thomas (70e, 80e+3). Carton jaune : Bouvarel (24e). Beaurepaire : 5P Stienne (3e, 20e, 28e, 36e), Ruet (80e). Cartons jaunes : Mazel (24e), Frier (69e). Carton blanc : Mazel (80e+3). Le Creusot : 3E Korkmaz (16e), Bordet (24e), Cattaneo (31e) ; 3T, 2P (64e, 75e) Richards. Villefranche-sur-Saône : 4E Ichard (10e), Senard (58e), Notturno (61e), Kabi (70e) ; 2T (58e, 61e) Guyot. LES MEILLEURS À Beaurepaire, Stienne, Le Gall, Effantin, Ruet ; à Rumilly, Oulouma, Trabichet, Akwala. LES MEILLEURS Au Creusot, Cattaneo, Lefevre, Bordet ; à Villefranche-sur-Saône, Bonafous, Bernardot, Napoly. ● Les Haut-Savoyards repartent en confortant leur place avec une victoire obtenue à l’arrachée. Chaque équipe à eu sa mi-temps, mais la défense de Beaurepaire craquait en seconde face aux assauts répétés de Rumilly et s’écroulait en fin de rencontre. ● Le Creusot, en inscrivant trois essais de belle facture en première période, dont deux par ses avants, croyait avoir fait l’essentiel. Mais les visiteurs ont réagi. Ils ont su revenir au score et ajouter trois essais à celui inscrit en première période. Mais les Creusotins sont parvenus à avoir le dernier mot, grâce à une belle réaction d’orgueil. Pontarlier Saint-Savin Vichy Seyssins 7 27 À MONTMÉLIAN (Philippe Burstert) Dimanche 15 heures - Montmélian bat Villeurbanne 36-17 (17-10). Arbitre : M. Elias (IDF). À PONTARLIER (Claude Michaud) Dimanche 15 heures - Saint-Savin bat Pontarlier 27-7 (7-8) - Arbitre : M. Sicu (LO). Montmélian : 5E Rey (25e), Bourgain (31e), Lison (50e), Forest (68e), KoïtaGros (71e) ; 4T Wojac (25e, 31e, 50e, 68e) ; 1P Barthalay (14e). Cartons Blancs : Josserand (10e), Chabaud (55e). Villeurbanne : 2E Lochet (35e), Casali (42e) ; 2T, 1P (20e) Bournel. Carton jaune : Guery (40e+2). Saint-Savin : 4E Rossi (3e), Granjean (58e), Teillon (20e) ; 2T (58e, 80e), 1P (40e) Granjean. Pontarlier : 1E Lutz (12e) ; 1T Vehavovic. LES MEILLEURS À Montmélian, Fustinoni, Lison, Wojac, Forest, Berthet ; à Villeurbanne, Lochet, Casali. ● D’entrée de jeu Saint-Savin annonce la couleur, un essai dès la 3e minute malgres une belle réaction à la 12e minute. Les Pontissaliens subissent la pression des Iserois ces derniers buttent sur une défense intrétable. En seconde periode Saint-Savin ne change rien à son option de jeu mettent les Doubiens sur le reculoir et concrétisent leur domination par un essais enlevant tout espoir aux Pontissaliens. ● Après une entame difficile, les Savoyards, en produisant du jeu, se sont lâchés pour mettre à la raison une équipe villeurbanaise accrocheuse. Trop souvent pénalisé, Montmélian prend un bonus qui lui permet de revenir dans la course au maintien. Le Creusot Villefranche-sur-Saône LES MEILLEURS À Saint-Savin Discanno, Theillon, Melkonian ; à Pontarlier, Thevenet, Forestier, Dechariere. 19 22 À VICHY (Michel Prémoselli) - Dimanche 15 heures - Seyssins bat Vichy 22-19 (13-3) - Arbitre : M. Martin (CE). Seyssins: 3E Moreschi (51e), collectif (71e, 80e); 2T Colliat (71e), De Matteis (80e); 1P De Matteis (22e). Carton blanc: Barre (18e). Vichy: 1E collectif (26e); 1T Defaye; 3P Defaye (30e, 41e, 61e); 1DG Droguet (6e). Cartons blancs: Duchier (48e), Sirbiladze (49e, 79e). LES MEILLEURS À Seyssins, Perillat, Salagnat, Colliat, Moreschi; à Vichy, Sirbilardze, Dalla-Pria, Hotowski. ● Les Vichyssois ont cru tenir leur première victoire de la saison. Mais ils ont déchanté quand ils ont été réduits à treize. Les Isérois ont pris le match en main par leurs avants. Avec peu de solutions de remplacements, les Vichyssois ont baissé de pied physiquement pour s’incliner. À POITIERS (Martin Dupré) - Dimanche Soyaux-Angoulême bat Poitiers 583 (3-30) - Arbitre : M. Nouli (Centre). Poule 4 Givors - Grasse (o) Monteux - Pierrelatte-Tricas. St-Jean-en-Royans (d) - Hyères-Carq. St-Marcel-L'Is.-A. - Bédarrides (o) St-Raphaël-Fréjus - Châteaurenard (d) 0-33 20-30 28-30 9-28 15-10 Classement Pts J. G. 1. Hyères-Carqueiranne5414 12 2. Pierrelatte-Tricas. 49 14 11 3. Grasse 47 14 10 4. Châteaurenard 46 14 10 5. St-Jean-en-Royans 37 14 8 6. Bédarrides 32 14 6 7. St-Raphaël-Fréjus 31 14 6 8. Monteux 20 14 4 9. Givors 17 14 3 10. St-Marcel-L'Is.-A. 1 14 0 Bo 4 4 4 4 2 3 2 0 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 2 3 4 4 6 8 8 10 11 14 Bd 2 1 3 2 3 5 5 4 5 1 FÉDÉRALE 2B Givors (d) - Grasse 18-20 Monteux - Pierrelatte-Tricas. (o) 15-49 St-Jean-en-Royans (o) - Hyères-Carqueiranne 41-0 St-Marcel-L'Is.-A. - Bédarrides 12-32 St-Raphaël-Fréjus - Châteaurenard (d) 20-17 Classement - 1. Pierrelatte-Tricas., 52 pts, 14 m; 2. St-Raphaël-Fréjus, 50 pts, 14 m; 3. St-Jean-enRoyans, 48 pts, 14 m; 4. Hyères-Carqueiranne, 43 pts, 14 m; 5. Grasse, 40 pts, 14 m; 6. Châteaurenard, 37 pts, 14 m; 7. Bédarrides, 24 pts, 14 m; 8. Givors, 23 pts, 14 m; 9. Monteux, 12 pts, 14 m; 10. St-Marcel-L'Is.-A., 2 pts, 14 m. Saint-Jean-en-Royans Hyères-Carqueiranne 28 30 ● Le match des extrêmes n’a pas fait le bonheur de la lanterne rouge. Poitiers a subi la foudre charentaise dans son antre un cuisant 58 à 3. Outre l’entente Soyaux-Angoulême qui a fait un voyage fructueux, il y a aussi son dauphin niortais brillant vainqueur à Orsay. Pour le gain des deux autres places qualificatives, c’est très indécis entre Suresnes, Tours, le MLSGP et Nantes. Tours et les Franciliens du MLSGP ont assuré à domicile. Seulement, leurs rivaux directs Nantes et Suresnes ont pris le point du bonus défensif. Pour le maintien, Rennes n’est pas dans de beaux draps. Les Bretons sont revenus bredouilles de Vierzon. Après ce revers, la Fédérale 3 se précise. D. N. ■ MLSGP Nantes 20 16 Orsay Niort 15 17 À MAISONS-LAFFITTE (Clément Suman) Dimanche 15 heures - MLSGP bat Nantes 20-16 (7-10) - Arbitre : M. Valençon (LY). À ORSAY (Jean Fauchier) Dimanche 15 heures - Niort bat Orsay 17-15 (14-9) - Arbitre : M. Leicht (CA). MLSGP : 2E collectif (20e), Le Grancher (80e) ; 2T Camps (21e), Fajole (80e) ; 2P Camps (49e), Fajole (67e). Cartons blancs : Boinne (31e), Simonnot (33e). Nantes : 1E Blaque (35e) ; 1T Le Bail ; 2P Le Bail (29e, 72e) ; 1DG Reveilere (64e). Carton blanc : D. Kerdrain (16e). Niort : 1E Kherfani (24e) ; 4P Chauvet (11e, 19e, 40e, 53e). Carton jaune : Morel (36e), Briatte (63e). Orsay : 5P Legac (8e, 26e, 36e, 46e, 73e). Carton blanc : Legac (53e). LES MEILLEURS Au MLSGP, Pierre, Desormeaux ; à Nantes, Roudil, Le Luron, D. Kerdrain. ● Le MLSGP est passé tout proche d’une deuxième défaite à domicile cette saison en inscrivant l’essai de la victoire à l’ultime minute de jeu. Après une belle entame des Yvelinois, ce sont bien les visiteurs qui imprimèrent leur rythme à la rencontre en profitant de l’indiscipline adverse. Le bonus défensif nantais n’est pas cher payé. Tours Suresnes 24 20 À TOURS (Sylvain Taillandier) Dimanche 15 heures - Tours bat Suresnes 24-20 (18-10) - Arbitre : M. Fauché (BR). Tours : 2E Faye (8e), Hoarau (20e) ; 1T Petit (9e) ; 4P Amirault (13e, 27e, 52e, 56e). Carton blanc : Dimeck (65e). Suresnes : 2E Germain (1e), Chauveau (70e) ; 2T, 2P (39e, 49e) Peoch. Carton blanc : Gicquel (14e). LES MEILLEURS À Tours, Amirault, Hoarau, Narbonne ; à Suresnes, Chauveau, Bouteloup, Mwema. ● L’US Tours a conservé son invincibilité en disposant de Suresnes. Malgré un essai casquette encaissé au bout de quelques secondes, Tours a vite pris les devants grâce aux avants, auteur de deux essais après une belle pression dans le camp de Suresnes. Les Franciliens se sont accrochés et le point de bonus défensif est acquis. LES MEILLEURS À Niort, Briatte, Bernard, Morel, Chauvet ; à Orsay : Laurent, Legac, Puech. ● Durant les vingts premières minutes les deux équipes font jeu égal et font évoluer le score sur pénalité. Les visiteurs concrétisent un temps fort par un essai collectif. En deuxième mi-temps les Niortais géreront leur maigre avance et les Orcéens devront se contenter du bonus défensif. Vierzon Rennes 20 12 À VIERZON (Jacky Bavouset) Dimanche 15 heures - Vierzon bat Rennes 20-12 (10-9) - Arbitre : M. Cochez (N). Vierzon : 2E Ronceret (40e), Francke (44e) ; 2T, 2P (30e, 50e) Van Wyck. Rennes : 3P Tissier (5e, 39e, 47e) ; 1DG Hugonnier (18e). LES MEILLEURS À Vierzon, Ronceret, Van Wyck, Francke ; à Rennes, Tissier, Arazam, Herbert. ● Les deux équipes jouaient gros sur ce match. Même si le championnat est loin d’être terminé, en partie leur maintien. À l’arrivée les Vierzonnais sont - partiellement soulagés de l’avoir emporté, en réussissant, notamment, deux essais. Cela ne fut pas sans mal puisque les Berrichons ne prirent l’avantage qu’à la dernière minute de la première mi-temps. Par la suite ils se mirent assez vite à l’abri, Rennes manquant d’un rien le bonus défensif par Tissier. ● Une seule équipe a réussi à s’imposer à domicile. C’est Saint-Raphaël-Fréjus qui a pris le meilleur sur Châteaurenard. D’un côté, les Varois ont assuré par ce succès leur maintien tandis que pour Châteaurenard, ce revers ne va pas compromettre le gain de la quatrième place. Quant aux visiteurs victorieux, les résultats sont dans l’ensemble logiques. Les équipes du trio de tête : Hyères-Carqueiranne, Pierrelatte-Tricastin et Grasse n’ont pas eu à forcer leur talent chez des adversaires actuellement en souffrance sportive. Du côté de Saint-Marcel-l’Isle d’Abeau, le calvaire continue. Après quatorze rencontres, les Drômois cherchent désespérément un premier succès. Hier, ils ont subi la loi de Bédarrides. D. N. ■ Givors Grasse 0 33 Monteux Pierrelatte-Tricastin 20 30 À GIVORS (Alain Degrange) Dimanche 15 heures - Grasse bat Givors 33-0 (0-15) - Arbitre : M. Charleroy (IDF). À MONTEUX (Jean-Louis Delauzun) Dimanche 15 heures - PierrelatteTricastin bat Monteux 30-20 (8-17) Arbitre : M. Thozet (AP). Givors : 4E Falcou (4e), Fraser (35e), Cazaux (59e), Barberist (70e) ; 2T (35e, 70e), 1P (37e), 2DG (42e, 48e) Fraser. Carton jaune : Pedurand (80e). Pierrelatte-Tricastin : 3E Pourret (35e), Torimo (52e), Arnaud (66e) ; 5P Gomez (29e, 42e, 44e, 60e, 72e). Carton blanc : Durand (78e). Carton jaune : Flouret (7e). Monteux : 2E Durand (9e), Lambert (39e) ; 2T, 2P (27e, 55e) Lambert. ● Que ce fut dur pour Grasse ! Pas un point de marqué, quatre essais encaissés. Une soirée à vite oublier même si les joueurs se sont battus jusqu’à la dernière minute. La différence de niveau entre Grasse, qui joue la montée, et Givors qui se bat pour le maintien, était trop importante. Seule ombre au tableau l’arbitrage considéré comme « catastrophique » par le coach givordin. Le premier essai de Grasse entaché d’un horsjeu constaté même par une partie du staff des visiteurs, un essai refusé pour Givors alors qu’il aurait pu être accordé… une soirée à vite oublier. St-Marcel-L’Isle-d’Abeau Bédarridcs 9 28 LES MEILLEURS À Pierrelatte-Tricastin, Gomez, Flouret, Pouret ; à Monteux, Durand, Lambert, Dikhal, Planes. ● Après une magnifique première période, les locaux grâce à un paquet d’avant souverain pouvaient espérer réaliser une performance. Mais l’accumulation de fautes et surtout un banc de touche trop faible pour la deuxième mi-temps ont permis aux Jaune et Bleu de développer leur jeux et de l’emporter aisément. St Rapahël-Fréjus Châteaurenard 15 10 À SAINT-EN-ROYANS (Albert Armand) - Dimanche 15 heures HyèresCarqueiranne bat Saint-Jean-en-Royans 30-28 (11-16) - Arbitre : M. Chanut (BG). À SAINT-MARCEL (Eric Girouin) Dimanche 15 heures - Bédarrides bat Saint Marcel-l’Isle- d’Abeau 28-9 (3-9). Arbitre : M. Mulot (IDF). À SAINT-RAPHAËL (Claude Jeanson) Dimanche 15 heures - Saint- RaphaëlFréjus bat Châteaurenard 15-10 (9-3) Arbitre : M. Sanchez (DA). Hières-Carqueiranne : 3E Mathet (4e), Gamonet (46e), Quintane (60e) ; 3T, 3P Mercier (40e+2, 44e, 50e). Carton blanc : Fouqet (20e). Cartons jaunes : Beziaud (31e), Mezenceu (34e, 65e). Carton rouge : Mezenceu (65e). Saint-Jean-en-Royans : 4E Gerin (12e), Combet (29e), Odeyer (67e), Fernet Giovane (70e) ; 1T Martin (67e) ; 2P Gerin (4e, 18e). Carton jaune : Mounier (31e). Carton rouge : Gerin (34e) Bédarrides : 3E Lalo (60e), Chauvet (65e), Roche (78e) ; 2T (65e, 78e), 3P (8e, 48e, 58e) Roche. Cartons blancs : Tort (21e), Leenardt (29e). Carton jaune : Mezdour (33e). Saint Marcel-Isle-d’Abeau : 3P Denisse (1e, 24e, 30e). Cartons blancs Denisse (58e), Faucher (70e). Saint-Raphaël-Fréjus : 5P Baruteu (15e, 25e, 40e, 50e, 62e). Carton blanc : Girod (33e). Carton rouge : Massel (70e). Givors : 1E Paer (70e) ; 1T, 1P (22e) Rachov LES MEILLEURS À Bedarrides, Roche, Momo, Mehar ; à Saint Marcel-l’Isle-d’abeau Poloce, Licini. ● Les locaux ne peuvent avoir que des regrets sur leur début de saison tant leur emprise sur le déroulement de la partie fut en leur faveur ; incapable de produire du jeu les visiteurs furent toujours sur l’emprise de locaux volontaires et opportunistes, ces derniers ne purent marquer par excès d’enthousiasme et des fautes de main. Il n’en reste pas moins que la victoire locale ne souffre d’aucune discussion. LES MEILLEURS À Hyères-Carqueiranne, Mercier, Boulay, Quintane ; à Saint-Jeanen-Royans, Bellier, Gontier, Fernet Giovane. ● Les dernières minutes ont été palpitantes les Saint-Jeannais faisant l’assaut des buts varois. ● Tout semblait réunir une première victoire cette saison, le soleil, le mont Blanc et un score à la faveur des locaux. Mais le carton de Denisse pèse lourd. Bédarrides marque 15 points. Le dernier essai synonyme de bonus pour les visiteurs n’y change rien. LES MEILLEURS À Châteaurenard, Paea, Pigeaud : à Saint-Raphaël-Fréjus, Fakailo, Baruteu, Lamataki. Ovalie Fédérale 2 - 14e journée 35 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Poule 5 Avignon-Le Pont. - Argelès-sur-Mer (d) Céret - Leucate-Roq. (d) Millau - Agde (d) Nîmes (o) - Mazamet Villefranche-de-L. - Quillan Classement 1. Agde 2. Céret 3. Villefranche-de-L. 4. Millau 5. Avignon-Le Pont. 6. Mazamet 7. Leucate-Roq. 8. Nîmes 9. Argelès-sur-Mer 10. Quillan Pts 44 38 37 36 35 32 29 27 21 19 J. 14 13 13 14 14 14 13 13 14 14 G. 10 8 7 7 7 7 6 5 3 4 N. 0 1 2 0 1 0 1 1 1 1 39-33 16-12 24-23 36-22 27-14 P. 4 4 4 7 6 7 6 7 10 9 Bo 1 4 3 1 2 1 0 1 0 0 Bd 3 0 2 7 3 3 3 4 7 1 FÉDÉRALE 2B Avignon-Le Pont. (o) - Argelès-sur-Mer 29-6 Céret - Leucate-Roq. (d) 31-28 Millau - Agde (o) 12-30 Nîmes - Mazamet 22-14 Villefranche-de-L. - Quillan 45-27 Classement - 1. Agde, 51 pts, 14 m; 2. Villefranche-de-L., 39 pts, 13 m; 3. LeucateRoq., 39 pts, 13 m; 4. Mazamet, 37 pts, 14 m; 5. Céret, 34 pts, 13 m; 6. Argelès-sur-Mer, 29 pts, 14 m; 7. Quillan, 25 pts, 14 m; 8. AvignonLe Pont., 24 pts, 14 m; 9. Nîmes, 21 pts, 13 m; 10. Millau, 21 pts, 14 m. ● Millau a créé un bel exploit en venant à bout du leader agathois. Une victoire qui permet aux Sud-aveyronnais d’ambitionner sérieusement la qualification. Une qualification qu’ambitionne également le Pontet-Avignon brillant vainqueur de l’Étoile catalane (39-33) sur un score à l’anglaise. Dans les rangs mazamétains, ces derniers ont fait une mauvaise affaire à Nîmes. Ils se sont inclinés chez les Gardois. Ce revers fait en sorte que l’espoir de qualification se réduit. Pour Quillan, c’est l’espoir du maintien qui s’envole. Défaits à Villefranche, les Audois perdent peu à peu du terrain sur leurs principaux concurrents. Céret a été inquiété par LeucateRoquefort. Seulement, les Catalans ont assuré l’essentiel avec un court succès. D.N. ■ Avignon-Le Pontet Argelès-sur-Mer 39 33 AU PONTET (Jean-Michel Benedetti) Dimanche 15 heures - Le PontetAvignon bat ES Catalane 39-33 (22-12). Arbitre: M. Amilhaste (LD). Le Pontet-Avignon : 5E collectif (10e), Petitdemange (24e), Mabilon (38e), Diomande (47e), Bastien (69e); 4T (24e, 38e, 47e, 69e), 2P (40e, 45e) Khedeiria. Argelès-sur-Mer : 5E Pull (6e, 80e), Villamarya (30e, 73e), collectif (65e) ; 4T Jorqueira (30e, 65e, 73e, 80e). LES MEILLEURS Au Pontet-Avignon, Bastien, Reynaud-Busmane et Mabilon ; à l’ES Catalane, Moreno, Roigt, Jorquiera. Céret Leucate 16 12 À CÉRET (Pierre Pejoan) - Dimanche 15 h 30 - Céret bat Leucate 16-12 (13-12). Arbitre : M. Armengaud (MPY). Céret : 1E Coma (11e) ; 1T, 3P (5e, 25e, 57e) Bouquie. Cartons blanc: Pech (29e), Ferrer (83e). Leucate : 4P Augustin (17e, 27e, 31e, 35e). LES MEILLEURS À Céret, Navrea, Haimiche, Ferrer, Sanz, Bouquie, Coma ; à Leucate, Nazuri, Siro, Fellous, Augustin. Poule 6 Figeac (d) - Castelsarrasin Libourne - Decazeville Montauban RC - Belvès Saint-Junien - Isle/Vienne (d) Sarlat - Bergerac (o) Classement 1. Bergerac 2. Libourne 3. Castelsarrasin 4. Montauban RC 5. Sarlat 6. Saint-Junien 7. Figeac 8. Belvès 9. Decazeville 10. Isle/Vienne Pts 57 45 39 30 30 28 26 25 24 10 J. 14 14 14 13 14 14 13 13 14 13 11-16 34-15 Remis 17-15 14-38 G. 11 10 7 6 6 6 5 5 5 1 N. 2 0 4 1 1 1 1 1 1 0 P. 1 4 3 6 7 7 7 7 8 12 Bo 9 3 0 1 0 0 1 0 0 1 Bd 0 2 3 3 4 2 3 3 2 5 FÉDÉRALE 2B Figeac (d) - Castelsarrasin 18-20 Libourne (d) - Decazeville 16-22 Montauban RC - Belvès Remis Saint-Junien - Isle/Vienne (o) 6-48 Sarlat - Bergerac (d) 21-16 Classement - 1. Sarlat, 50 pts, 14 m; 2. Montauban RC, 45 pts, 13 m; 3. Decazeville, 39 pts, 14 m; 4. Isle/Vienne, 36 pts, 13 m; 5. Belvès, 36 pts, 13 m; 6. Bergerac, 33 pts, 14 m; 7. Castelsarrasin, 32 pts, 14 m; 8. Figeac, 23 pts, 13 m; 9. Libourne, 22 pts, 14 m; 10. Saint-Junien, 4 pts, 14 m. ● Une rencontre a été remise, celle opposant le RC Montauban à Belvès. C’est la commission des épreuves fédérales qui décidera d’une nouvelle date pour reprogrammer ce match. Sur les autres pelouses, les matchs ont eu lieu. À Sarlat, Bergerac a fait un cavalier seul. Le dernier champion de France de Fédérale 3 conforte un peu plus sa place de leader. Après Bergerac, il y a Castelsarrasin auteur d’un voyage fructueux. Les Tarn-et Garonnais confortent un peu plus leur place de troisième au classement. Pour le maintien, Saint-Junien a fait un excellent placement après son succès aux dépens d’Isle-Sur-Vienne. Si ce dernier a un pied en Fédérale 3. La situation est compromise pour Decazeville chahuté à Libourne. D.N. ■ Figeac Castelsarrasin 11 16 À FIGEAC (Michel Cavarroc) - Dimanche 15 h 30 - Castelsarrasin bat Figeac 16-11 (5-3). Arbitre : M. Lacrampe-Moine (AB). Castelsarrasin : 1E Gendre (47e) ; 1T, 3P (6e, 11e, 25e) Pays. Carton blanc : André (11e). Carton jaune : André (40e). Figeac : 1E Richard (23e) ; 2P Accorsi (42e), Sanchez (67e). Cartons blancs : Bournaleau (72e), De Raed (80e). LES MEILLEURS À Castelsarrasin, Bègue, Rachou, Pays ; à Figeac, Laur, Richard, Laussac. ● Manquant de rigueur et de sérieux, les Usapistes se sont fait quelques frayeurs. Car après avoir encaissé un premier essai litigieux et renversé la vapeur, les hommes du tandem Bastien-Farani ont senti le vent du boulet en fin de match. Une victoire à la sortie précieuse mais décousue dans la manière. ● Le jeu fut très haché par un arbitrage trop tatillon. Pourtant, les deux équipes méritaient autre chose, pour pouvoir s’exprimer plus librement. Les Audois se sont heurtés à une défense cérétane imperméable. Cette dernière aurait, à plusieurs reprises, pu franchir la ligne adverse si elle avait commis moins de petites fautes. En conclusion, et une nouvelle fois, seule la victoire est belle. Nîmes Mazamet 36 22 Villefranche-de-Lauragais 27 Quillan 14 Saint-Junien Isle-sur-Vienne À MILLAU (Dominique Bouteiller) Dimanche 15 heures - Millau bat Agde 24-23 (15-10). Arbitre : M. Thebault (AU). À NÎMES (Olivier Gagnebien) - Dimanche 15 heures - Nîmes bat Mazamet 36-22 (17-16). Arbitre : M. Chereque (AP). Millau : 6P Castan (5e, 9e, 15e, 23e, 27e, 66e) ; 2DG Escalais (62e, 81e). Carton blanc : Y. Iragne (71e). Agde : 2E Ortin (31e), Isidro (74e) ; 2T, 3P (11e, 47e, 60e) Amoros. Carton blanc : Droitecourt (27e). Nîmes : 5E Chabowski (12e), Grimal (31e, 77e), Mailhan (50e), Méré (70e) ; 4T Méré (12e, 31e, 50e et 70e), 1P Tomas (40e+7e). Cartons jaunes : Capelle (25e), Fontlupt (63e). Mazamet : 1E B. Marvielle (35e) ; 1T, 5P Garcia (8e, 22e, 28e, 47e), N. Marvielle (57e). Carton blanc : Ruiz (68e). Cartons jaunes : Assemat (25e), Marcorelle (43e). À VILLEFRANCHE (Denis Fauré) Dimanche 15 heures - Villefranche bat Quillan 27-14 (13-9). Arbitre: M. Simon (CAZ). À SAINT-JUNIEN (Guy Fichet) Dimanche 15 h 30 - Saint-Junien bat Isle-sur-Vienne 17-15 (9-5). Arbitre : M. Couvreur (AU). À SARLAT (Thierry Repetto) Dimanche 15 h 30 - Bergerac bat Sarlat 38-14 (19-0). Arbitre : M. Nuchy (CA). Villefranche : 3E M. Mercier(21e), Molinier (58e), de pénalité (60e) ; 3T, 2P (4e, 31e) Ricardo. Cartons blancs: Tékurio(34e), Delbosc(66e). Carton jaune : Berdja (64e). Quillan : 1E Guffroy(80e); 3P Sargos (18e, 25e, 35e). Cartons jaunes : Benassis (26e), Lamonica (45e), Guffroy (49e). Saint-Junien : 1E Lamata (48e) ; 4P Y. Surget (18e, 36e, 39e, 80e). Isle-sur-Vienne : 2E Aufrère(20e), Demuilder (45e), 1T (45e), 1P (59e) Reboux. Carton blanc : Astorg (47e). Bergerac : 6E Sallabery (4e), Eyzizard (12e, 80e), Duheuf (18e), Bargozza (56e), collectif (73e) ; 4T Tourenne, Haude. CE WEEK-END Nïmes - Céret Villefranche-de-Lauragais - Leucate-Roq. Millau Agde 24 23 LES MEILLEURS À Millau, Raffanel, Brunet, Abdelkader, Mazgar, Castan, Escalais ; à Agde, Isidro, Bienvenu, Dambielle, Amoros. ● Malgré un déficit de puissance devant, les avants millavois ont fait quasiment jeu égal avec leurs homologues, leur faisant commettre d’ailleurs un maximum de fautes concrétisées superbement par les buteurs locaux dont le drop de la victoire dans les arrêts de jeu. Le leader Agde, malgré une belle domination en deuxième période, n’a pas réussi à inverser le cours du match. Poule 7 Boucau-Tarnos - Marmande (o) Fleurance - L'Isle-Jourdain (d) Gaillac (o) - Aramits-Asasp Morlaàs - Graulhet (d) Nafarroa (o) - Saverdun Classement 1. Graulhet 2. Gaillac 3. Fleurance 4. Nafarroa 5. Morlaàs 6. Marmande 7. Saverdun 8. Aramits-Asasp 9. L'Isle-Jourdain 10. Boucau-Tarnos Pts 50 34 34 33 31 30 29 27 26 24 J. 14 13 13 14 14 13 14 14 13 14 15-26 9-6 46-12 25-22 42-14 G. 11 7 7 7 7 5 6 6 5 5 N. 0 0 1 1 0 1 0 1 0 0 P. 3 6 5 6 7 7 8 7 8 9 Bo 4 2 2 2 2 3 2 0 2 1 Bd 2 4 2 1 1 5 3 1 4 3 FÉDÉRALE 2B Boucau-Tarnos - Marmande (o) 15-45 Fleurance (o) - L'Isle-Jourdain 35-9 Gaillac (o) - Aramits-Asasp 25-0 Morlaàs - Graulhet 23-10 Nafarroa - Saverdun 17-0 Classement - 1. Marmande, 51 pts, 13 m; 2. Gaillac, 41 pts, 13 m; 3. Nafarroa, 40 pts, 14 m; 4. Fleurance, 39 pts, 13 m; 5. L'IsleJourdain, 34 pts, 13 m; 6. Saverdun, 28 pts, 14 m; 7. Graulhet, 26 pts, 14 m; 8. Morlaàs, 25 pts, 14 m; 9. Boucau-Tarnos, 22 pts, 14 m; 10. Aramits-Asasp, 14 pts, 14 m. CE WEEK-END Fleurance - Marmande L’Isle-Jourdain - Gaillac Gaillac Aramits-Asasp 46 12 À GAILLAC (André L’hopitault) Dimanche 15 h 30 - Gaillac bat Aramits 46-12 (25-5). Arbitre: M. Le Gall (CBL). Gaillac: 6E Dangles (17e), Vello (27e), Garric (33e), Vayssière (49e) Rouffiac (62e), Clergue (77e) ; 2P (6e, 20e), 5T Leullier. Aramits-Asaps : 2E Gallego (23e), Dies (54e) ; 1T Tuhaut (54e). LES MEILLEURS À Gaillac, Vello, Garric, Wagner, Grégoire, Vayssière, Antony Clergue, Gisquet ; à Aramits: Gallego, Bozom, Berrieix, Dies, Tuhau. ● Aramits a fait un bon début de match et a tenté son va-tout mais il avait un niveau d’écart entre les deux formations. Gaillac, conquérant devant, avec Vello en pointe, Garric excellent dans la distribution et des trois-quarts inspirés à l’image de Wagner, a surclassé les Béarnais, s’assurant un bonus qui peut compter à l’heure des qualifications. LES MEILLEURS À Nîmes, Daniel, Binard Grimal et Méré; à Mazamet, Garcia, Naikadawa, B. Marvielle. LES MEILLEURS À Villefranche, M. Mignonat, Delbosc, Courthieu, Molinier; à Quillan, Maugard, Guffroy, Larguet, Sargos. ● Avec la bagatelle de cinq essais inscrits, Nîmes, souvent gêné aux entournures dans l’alignement mais conquérant, a empoché la mise d’un match longtemps équilibré et indécis face à des Tarnais solides et sans complexe. ● Les Villefranchois mettent vite en place leur jeu mais ne scorent pas. Le match tombe peu à peu dans l’imprécision et la confusion et les Quillanais réussissent à priver les locaux du bonus offensif à la dernière seconde. ● Graulhet a connu à Morlaàs son troisième revers de la saison. Les Tarnais n’ont pas tout perdu puisqu’ils reviennent sur les bords du Dadou avec le point du bonus défensif. Le dauphin des Graulhétois n’est autre que son voisin de Gaillac. Ce dernier a écrasé Aramits-Asaps avec le gain de l’unité offensive. Le derby gersois est revenu à Fleurance. Son rival l’islois n’a pas tout perdu. Il récupère le point du bonus défensif. Nafarroa n’a pas été tendre avec Saverdun. Les Basques ont même pris le point du bonus offensif. Au pied du mur, en position de relégable, Marmande a eu un joli sursaut d’orgueil au Boucau. Après ce revers, les Basques ferment la marche. D.N. ■ Boucau-Tarnos Marmande 15 26 Fleurance L’Isle-Jourdain 9 6 À TARNOS (Pierrick Mantion) Dimanche 15 h 30 - Marmande bat Boucau-Tarnos 26-15 (5-6). Arbitre : M. Darnaudet (MPY). À FLEURANCE (Richard Cazeneuve) Dimanche 15 heures - Fleurance bat l’Isle-Jourdain 9-6 (3-3). Arbitre : M. Hervé (LM). Marmande : 3E Fund (29e), Bertrand (53e), Becat (80+5e) ; 1T Chartier (80e+5) ; 3P Becat (42e), Chartier (73e, 80e). Carton jaune : Benazzi (44e). Carton blanc : Ounzari (48e). Boucau-Tarnos : 5P Iputcha (5e, 14e, 48e, 58e, 75e). Fleurance : 3P Dupouy (40e, 55e, 74e). Carton jaune : Capdeville (32e). L’Isle-Jourdain : 2P Boy (21e, 45e). Carton jaune : Claude (32e). Carton blanc : Radelet (60e). LES MEILLEURS À Marmande, Becat, Perais, Eymard ; à Boucau-Tarnos, Aadel Saaf, Guenin, Mocho. LES MEILLEURS À Fleurance, Berzi, Camacho, Dupouy, Couzier et Arbones ; à l’Isle-Jourdain Rowling, Lahille, Radelet, Lacassagne, Boy. ● Le match de la peur a tourné à l’avantage des visiteurs. D’abord à l’avantage des locaux, le match bascule petit à petit grâce à un banc bien plus fourni à Marmande. Les locaux boivent le calice jusqu’à la lie en perdant le bonus défensif et en concédant l’offensif sur un dernier contre marmandais. ● C’est sur un terrain difficile (très gras) favorisant les fautes de mains que s’est joué ce derby gersois. S’il ne restera pas dans les mémoires en termes de jeu, la victoire revient néanmoins aux locaux puisque le buteur local Dupouy a fait mieux que son homologue Boy qui a raté la pénalité de l’égalisation à la 82e minute. Morlaàs Graulhet Nafarroa Saverdun 25 22 42 14 CE WEEK-END Isle/Vienne - Figeac 17 15 LES MEILLEURS À Saint-Junien, RedonSarrazy, Garrigues, Diaconescu, Pauthe, Mure, Y. Surget ; à Isle-sur-Vienne, Tématafaaréré, Aubert, Demuilder, Barrière, Aufrère. ● Ce derby entre gens de bonne compagnie, qui avait débuté de manière nonchalante, a surtout valu par son suspense final. Menés 15-14 à l’heure de jeu par des Islois plus réalistes, les locaux ont trouvé les forces morales et physiques nécessaires pour s’imposer dans les dernières secondes. Poule 8 Aire/l'Adour - Bassin d'Arcachon Anglet - Orthez Salles - Lombez-Samatan St-Sulpice/Lèze - St-Médard-en-J. Tournefeuille (d) - Argelès-Gazost Classement 1. Orthez 2. Lombez-Samatan 3. St-Sulpice/Lèze 4. St-Médard-en-J. 5. Anglet 6. Aire/l'Adour 7. Salles 8. Bassin d'Arcachon 9. Argelès-Gazost 10. Tournefeuille Pts 48 42 42 36 36 26 25 24 22 11 J. 14 14 13 13 14 14 13 13 12 14 G. 10 9 8 8 8 5 4 5 4 1 18-9 28-20 18-18 30-18 13-19 N. 1 2 1 0 0 0 3 1 1 1 P. 3 3 4 5 6 9 6 7 7 12 Bo 4 1 4 2 0 1 0 0 1 0 Bd 2 1 4 2 4 5 3 2 3 5 FÉDÉRALE 2B Aire/l'Adour - Bassin d'Arcachon (d) 17-10 Anglet (o) - Orthez 41-18 Salles (d) - Lombez-Samatan 15-21 St-Sulpice/Lèze - St-Médard-en-J. 17-9 Tournefeuille (o) - Argelès-Gazost 38-10 Classement - 1. Lombez-Samatan, 50 pts, 14 m; 2. St-Sulpice/Lèze, 46 pts, 13 m; 3. St-Médarden-J., 42 pts, 13 m; 4. Bassin d'Arcachon, 37 pts, 13 m; 5. Anglet, 34 pts, 14 m; 6. Aire/l'Adour, 32 pts, 14 m; 7. Salles, 26 pts, 13 m; 8. Tournefeuille, 23 pts, 14 m; 9. Orthez, 12 pts, 14 m; 10. Argelès-Gazost, 10 pts, 12 m. CE WEEK-END Argelès-Gazost - St-Sulpice/Lèze St-Médard-en-Jalles - Salles Salles Lombez-Samatan 18 18 ● Castelsarrasin a réussi le match parfait à l’extérieur, notamment en première période, face à des locaux empruntés. Ceux-ci ne se réveillaient que dans la dernière demi-heure, mais laissaient trop de points au pied pour remonter leur handicap. Plus de qualification, les Figeacois se battent désormais pour le maintien. Sarlat Bergerac Libourne Decazeville À LIBOURNE (Michel Bodet) Dimanche 15 h 30 - Libourne bat Decazeville 34-15 (20-3). Arbitre : M. Lalaude (PDL). Libourne : 4E Ouchene (2e), Fabre (13e), Chéroute (44e), Crabol (56e) ; 4T Guénin (3e, 14e, 45e, 57e) ; 2P Guénin (16e, 30e). Carton blanc : Deseagher, Anaya. Decazeville : 2E Noal (51e, 67e) ; 1T Rovez 52e) ; 1P Urtakaswili (8e). Cartons blancs : Ermett, Laffon. LES MEILLEURS À Libourne, Fabre, Crabol, Brignoni, Guenin, Labarrere ; à Decazeville, Duffard, Agvemoune, Laffon, Renhida, Rivas. ● Le soleil avait redonné des ailes à la cavalerie légère libournaise face à une vaillante équipe de Decazeville. Mais les joueurs girondins n’ont pu empocher le point de bonus offensif pourtant très largement à leur portée, ne concrétisant pas totalement leur domination, surtout en première période. 14 38 Sarlat : 2E Picard (64e), Pelissie (69e) ; 2T Sichi. LES MEILLEURS À Bergerac, Farmer, Bertin, Eyzizard ; à Sarlat, Hamelin, Chalaud, Pelissie. ● Bergerac n’a mis que vingt minutes pour prendre l’ascendant dans un match à sens unique. Les Sarladais, trop diminués, ont relevé la tête à l’heure de jeu, mais ce n’était pas suffisant face à la belle mécanique des visiteurs. 34 15 Tout Midol en numérique ! 1 € LE 1ER MOIS PUIS 9,90€ PAR MOIS* *prélèvement toutes les 4 semaines Plus d’info sur : www.abonnement. midi-olympique.fr ● Le leader orthézien s’est pris les pieds dans le tapis à Anglet. Les Béarnais conservent toute fois leur place de premier de la classe. Dans ce haut du tableau, Lombez-Samatan revient avec un très flatteur partage des points de Salles. Saint-Sulpice-sur-Lèze a confirmé dans son antre de Gaston-Sauret son précédent face au Bassin d’Arcachon. Les Haut-Garonnais ont pour ainsi dire fait un pas vers la qualification. Une qualification auquel ne peut pas prétendre Aire-sur-l’Adour. Ce dernier s’est imposé face au Bassin d’Arcachon. Il s’est assuré des points capitaux pour le maintien. Pour Tournefeuille, le maintien n’est plus d’actualité après son revers face à Argelès -Gazost. Les Bigourdans ont relancé hier leur saison. D.N. ■ Aire-sur-l’Adour Bassin d’Arcachon 18 9 À AIRE-SUR-L’ADOUR (Jérémy Marti) Dimanche 15 h 30 - Aire-sur-l’Adour bat Bassin d’Arcachon 18-9 (12-9). Arbitre : M. Meler (MPY). Aire-sur-l’Adour : 6P Labeyrie (6e , 15e, 23e, 40e, 68e, 80e). Cartons jaunes : Brèthes (12e), Dulas (48e), Destouet (60e), Chailloux(65e). Bassin d’Arcachon : 3P Rieger (3e, 12e, 37e).Cartons jaunes : Derraz (48e), Caumont (68e). LES MEILLEURS À Aire, Julien, Martin, Dubosc, Labeyrie ; à Arcachon, Rieger, Pruvot. Anglet Orhez 28 20 À ANGLET (Noël Carrère) - Dimanche 15 heures - Anglet bat Orthez 28-20 (13-11). Arbitre : M. Bats (CA). Anglet : 1E (Pinto 14e) ; 1T, 6P (9e, 16e, 29e, 51e, 54e, 80e), 1DG (45e) Fauqué. Orthez : 1E Abid (21e) ; 6P (12e, 40e, 48e, 61e, 63e, 65e) Vermis. LES MEILLEURS À Anglet, Lafitte, Fauqué Aguirre, Fernandez ; à Orthez, Vermis, Dourthe, Bourassin. ● L’Avenir aturin s’est sorti une belle épine du pied dans leur course au maintien. Très souvent en infériorité numérique, les locaux ont puisé dans leurs ressources mentales et physiques pour contrer les assauts adverses. La défense fut exemplaire. La pénalité de Labeyrie en fin de rencontre enlève un précieux bonus défensif à Arcachon. ● Au terme d’un match où le suspens aura été entier jusqu’au bout de la rencontre, les Angloys l’emportent devant le leader Orthez. Le match aura été équilibré avec des intentions de part et d autre, mais la botte de Sébastien Fauqué fera la différence. Le seul faux pas sera pour les Béarnais qui ne ramèneront pas le bonus défensif. Saint-Sulpice-sur-Lèze Saint-Médard-en-Jalles Tournefeuille Argelès-Gazost 30 18 13 19 À MORLAÀS (Jean-Marc Gardien) Dimanche 15 heures - Morlaàs bat Graulhet 25-22 (10-6). Arbitre : M. Perpina (LM). À BAÏGORRI (Jean-Jacques Ambielle) Dimanche 15 h 30 - Nafarroa bat Saverdun 42-14 (28-7). Arbitre M. Mastoumecq (BE). À SALLES (Marc Reynier) - Dimanche 15 heures - Salles et Lombez-Samatan font match nul 18-18 (10-8). Arbitre : M. Labriet (CBL). À SAINT-SULPICE-SUR-LÈZE (Jean Mandrou) - Dimanche 15 h 30 - SaintSulpice-sur-Lèze bat Saint-Médard 3018 (10-10). Arbitre : M. Ricard (AB). À TOURNEFEUILLE (Jean-Marc Almecija) - Dimanche 15 h 30 - Argelès Gazost bat Tournefeuille 19-13 (7-9). Arbitre : M. Couyoupetrou (BE). Morlaàs : 1E Man (15e) ; 1T Grunenberger ; 5P Grunenberger (11e) Miremont (54e, 55e, 61e, 75e) ; 1DG Dany (83e). Carton blanc : Faroux (51e). Carton jaune : JP Lesbats (75e). Graulhet : 1E pack (70e) ; 1T, 5P Dumont (27e, 37e, 42e, 51e), Bille (61e). Carton jaune : Bueno (37e). Nafarroa : 6E F. Perez (6e), Lenco (12e, 33e), Inarra (37e), Harispe (58e), Goicoechea (67e) ; 6T Gueçaimburu. Carton jaune : Seychal (31e). Salles : 2E Rausier(25e), collectif (78e) ; 1T (25e), 2P (19e, 58e) Prat. Cartons jaunes : Maciel (19e), Dos Santos (28e). Lombez : 3E Cans (37e), Marcolato (52e), Rodussaud (61e) ; 1P Suderie (31e). Cartons jaunes : Oro (19e), Pedussaud (20e), Nonnon (70e). Saint-Sulpice-sur-Lèze : 4E Claux (14e), Denechaud (16e), Roquebert (43e), Rouillou (69e) ; 2T (43e, 69e), 2P (51e, 69e) Rouillou. Saint-Médard-en-Jalles : 2E Bares (3e) Abbad (71e) ; 1T (3e), 2P (35e, 54e) Bares. Argelès-Gazost : 1E Dastugue (72e) ; 1T Vergez ; 4P Vergez (4e, 16e, 35e), Laharrague (46e). Carton rouge : Bach (69e). Tournefeuille : 1E Clua (39e) ; 1T Girou ; 2P Baron (42e), Heridia (59e). Carton rouge : Trémolière (69e). LES MEILLEURS À Morlaàs, Pédemanaud, J.-P. Lesbats, Mathieu, B. Lesbats, Man ; à Graulhet, Pauthe, Teyssier, Pagès, Barthélémy, Boutie. ● Un match à gros suspense puisqu’il a fallu le spendide drop des 45 mètres de Dany pour offrir aux locaux une victoire méritoire tant les Morlanais se sont farouchement défendus face à la grosse cylindrée graulhétoise. Saverdun : 2E Bouffil (15e), de pénalité (72e) ; 2T Gambin. LES MEILLEURS À Nafarroa, Inarra, Harlouchet, Etcheverria ; à Saverdun, Pons, Tchapnga-Tchenou. ● Peut-être inspirés par un soleil quasi printanier, les Nafartars ont embrasé le match par un rugby enthousiaste, fait d’alternance, de vivacité et d’efficacité. Les réactions sporadiques des Ariégeois ne leur ont pas permis de surnager dans ce match d’un excellent esprit. LES MEILLEURS À Salles, Coussy, Cipresso, Leglise; à Lombez, Cans, Tafanel, Aygobere. ● Les Sallois font une très bonne entame et inscrivent logiquement une pénalité et un essai suite à un débordement de leur ailier Rausier. Mais les visiteurs recollent au score grâce à une pénalité et un essai. En seconde période, les Gersois croyaient avoir fait le plus dur en inscrivant deux essais, c’était sans compter sur le courage local. LES MEILLEURS À Saint-Sulpice, Claux, Denechaud, Tourtoulou, Garcia, Raturat ; à Saint-Médard, Abbad, Bares, Poupeau, Gilhodes, Brook. ● A l’organisation et la puissance des avants girondins, les Saint-Sulpiciens, contre le vent en première période, vont répliquer par une motivation et un engagement intense pour arriver à un score de parité à la pause. À la reprise, les locaux vont investir rapidement le camp visiteur et prendre l’avantage. LES MEILLEURS À Argelès-Gazost, Cabanne, Vergez, Veroneze,Dastugue ; à Tournefeuille, Ferrer, Castanié Birou, Gonzales, Clua. ● Dans ce match de mal classés, les Argelésiens, pour qui la flamme de la Fédérale 2 brille encore, ont su mettre les bons et les moins bons ingrédients pour l’emporter. Imposant à Tournefeuille une énième défaite sur son terrain. 36 Ovalie Fédérale 3 - 14e journée Poule 2 Poule 1 Auray - Trignac (d) Cholet (o) - Les Sables-d'Olonne La Roche-sur-Y. - Le Rheu Plouzané (o) - St-Sébastien-B.-G. Puilboreau - Surgères Classement Pts J. 1. Le Rheu 48 13 2. Trignac 46 13 3. La Roche-sur-Y. 45 13 4. Puilboreau 40 13 5. Auray 32 13 6. Plouzané 32 13 7. Cholet 31 13 8. Surgères 19 13 9. St-Sébastien-B.-G. 7 13 10. Les Sables-d'Olonne 5 13 Fédérale 3B Auray - Trignac Cholet - Les Sables-d'Olonne La Roche-sur-Y. - Le Rheu Plouzané - St-Sébastien-B.-G. Puilboreau - Surgères G. 11 9 9 8 7 7 6 4 1 1 N. 0 0 2 0 0 0 0 1 1 0 P. 2 4 2 5 6 6 7 8 11 12 Châteauroux - Ussel (d) Clermont-Cournon (o) - Clermont-Aub. Guéret - Issoudun (d) Pougues - Moulins Sancerre - Bourges Pts 48 46 43 41 40 38 28 15 8 7 Bo 3 6 4 5 2 2 4 1 0 0 Classement 1. Orléans 2. Plaisir 3. Pontault-Combault 4. Chartres 5. Bords de Marne 6. Meaux 7. Saint-Maur 8. Vincennes 9. Sucy-en-Brie 10. Boulogne-Billan. 11. Nogent-le-Rot. Fédérale 3B 10-5 Forf. 2 11-17 21-16 74-0 Poule 5 Classement 1. Clermont-Cournon 2. Ussel 3. Guéret 4. Bourges 5. Châteauroux 6. Moulins 7. Issoudun 8. Pougues 9. Sancerre 10. Clermont-Aub. Bords de Marne - Meaux Orléans (o) - Nogent-le-Rot. Plaisir - Chartres Saint-Maur - Pontault-Combault (d) Sucy-en-Brie - Boulogne-Billan. Bd 1 4 1 3 2 2 3 0 1 1 J. 14 13 13 14 13 13 13 14 13 14 G. 10 9 8 8 9 8 5 3 1 1 N. 1 1 3 1 0 2 2 0 0 0 P. 3 3 2 5 4 3 6 11 12 13 Fédérale 3B Châteauroux - Ussel Clermont-Cournon - Clermont-Aub. Guéret - Issoudun Pougues - Moulins Sancerre - Bourges G. 16 14 9 9 6 7 6 4 4 4 3 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 2 6 6 7 8 10 10 10 11 12 Bords de Marne - Meaux Orléans - Nogent-le-Rot. Plaisir - Chartres Saint-Maur - Pontault-Combault Sucy-en-Brie - Boulogne-Billan. Classement 1. Rochefort 2. Trélissac 3. St-Yrieix 4. Ste-Foy-la-Grande 5. Ribérac 6. Malemort 7. Mussidan 8. Royan-Saujon 9. Nontron 10. Saintes Fédérale 3B J. 13 12 13 13 13 13 13 13 12 13 Antony-Métro - Ris-Orangis (d) Chevreuse - Parthenay Clamart (o) - Blois Gif/Yvette - Vitry/Seine (o) Versailles - Chinon (d) Bo 10 6 7 4 2 1 2 1 1 0 1 Classement 1. Clamart 2. Vitry/Seine 3. Versailles 4. Antony-Métro 5. Parthenay 6. Ris-Orangis 7. Blois 8. Chevreuse 9. Chinon 10. Gif/Yvette Bd 0 2 3 2 5 1 3 4 3 3 3 G. 10 8 9 8 8 8 4 3 2 2 N. 0 1 1 1 0 0 0 1 0 0 P. 3 3 3 4 5 5 9 9 10 11 Malemort - Royan-Saujon Mussidan - Ste-Foy-la-Grande Nontron - Trélissac Rochefort - Saintes St-Yrieix - Ribérac Pts 48 47 39 37 36 36 30 21 20 13 J. 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 G. 9 10 7 7 8 7 6 5 4 3 N. 0 1 3 1 0 1 1 0 1 0 P. 5 3 4 6 6 6 7 9 9 11 Fédérale 3B Izeaux - Renage-Rives Le Puy-en-Velay - Vinay Montélimar - Véore XV Rhône XV - Ampuis St-Jean-de-Bournay - St-Etienne Bo 7 4 2 3 2 3 0 0 0 0 Classement 1. Nice 2. Berre-L'Etang 3. Aubagne 4. Martigues-Pt-de-B. 5. Bastia 6. Six-Fours 7. Draguignan 8. Aix UR 9. La Valette 10. Vallée du Gapeau Bd 5 1 3 4 2 3 4 1 2 1 5-10 16-5 36-24 0-42 8-38 Poule 13 Pts 51 46 44 44 28 27 25 23 20 9 J. 14 14 13 14 14 14 13 14 13 13 G. 11 9 10 10 6 6 4 5 4 1 Pts 45 40 37 35 33 31 31 24 23 3 J. 14 13 14 13 13 13 13 14 13 14 G. 10 9 7 7 7 6 7 5 4 0 N. 0 2 2 1 0 2 0 1 2 0 P. 4 2 5 5 6 5 6 8 7 14 Bizanos - Mielan-Mirande-Rab. Bon Encontre-Boé - Pont-Long Nérac - Négrepelisse Roquefort - Gimont St-Gaudens - Grenade/Garonne Bo 2 0 1 3 1 0 1 1 1 0 Classement 1. Cahors 2. Uzerche 3. Lévézou-Ségala 4. Tournon-d'Agen 5. St-Cernin 6. Arpajon 7. Mauriac 8. Gourdon 9. Lalinde 10. Carmaux 13-3 37-19 17-10 20-23 15-10 Bo 7 3 3 3 1 2 1 2 1 0 Classement 1. St-Denis 2. Houilles 3. Epernay 4. Beauvais 5. Marcq-en-Barœul 6. Courbevoie 7. Evreux 8. L'Aigle 9. Amiens 10. Pont-Audemer Bd 0 3 4 3 0 6 3 5 6 1 Fédérale 3B Antony-Métro - Ris-Orangis Chevreuse - Parthenay Clamart - Blois Gif/Yvette - Vitry/Seine Versailles - Chinon 12-6 13-10 17-17 Forf. 1 47-5 Classement Pts J. G. N. 1. Villars-les-D. 51 13 12 0 2. Tavaux-Damparis 49 14 10 0 3. Besançon 43 14 10 0 4. Nuits-St-Georges 35 14 7 0 5. Belleville/S. 35 14 7 0 6. Montchanin 30 14 6 0 7. St-Claude 29 13 6 0 8. Couches 29 14 6 0 9. Colmar 12 14 3 0 10. Dole 11 14 2 0 Fédérale 3B Couches - Montchanin Belleville/S. - Besançon Dole - Colmar Nuits-St-Georges - Tavaux-Damparis Villars-les-D. - St-Claude Bd 2 3 2 2 4 1 3 6 5 4 P. 1 4 4 7 7 8 7 8 11 12 Bo 3 6 2 3 4 2 0 1 0 1 Bd 0 3 1 4 3 4 5 4 0 2 11-7 Remis 63-7 34-0 Remis N. 1 1 0 0 0 0 1 0 0 1 P. 2 4 3 4 8 8 8 9 9 11 32-12 14-22 33-13 36-14 10-30 Côte radieuse - Les Angles Eyragues (d) - Thuir Jacou-Montpellier - Palavas (d) Le Boulou - Château.-Sorgues Uzes - Lunel (o) Bo 3 5 2 2 1 2 2 0 1 0 Classement 1. Côte radieuse 2. Jacou-Montpellier 3. Le Boulou 4. Lunel 5. Château.-Sorgues 6. Les Angles 7. Palavas 8. Thuir 9. Uzes 10. Eyragues Bd 2 3 2 2 3 1 5 3 3 3 12-6 26-17 23-9 41-5 27-26 Pts 55 44 40 36 30 30 26 24 22 9 Fédérale 3B Gourdon - Arpajon Lalinde - Tournon-d'Agen Lévézou-Ségala - Carmaux Mauriac - St-Cernin Uzerche - Cahors J. 14 14 13 13 14 13 14 14 13 14 G. 11 10 9 8 6 5 6 4 5 1 N. 1 0 0 1 1 2 0 1 0 0 P. 2 4 4 4 7 6 8 9 8 13 Pts 61 48 40 39 32 29 27 21 13 9 J. 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 G. 14 10 9 7 7 6 5 4 2 2 N. 0 1 0 2 1 0 1 2 1 0 P. 0 3 5 5 5 8 8 8 11 11 Fédérale 3B Côte radieuse - Les Angles Eyragues - Thuir Jacou-Montpellier - Palavas Le Boulou - Château.-Sorgues Uzes - Lunel Habas (d) - Rion-des-Landes Monflanquin - Casteljaloux Peyrehorade (d) - Nogaro Riscle - Mérignac St-Paul-lès-Dax - Mugron (d) Bo 7 2 3 1 1 1 0 2 0 0 Classement 1. Casteljaloux 2. St-Paul-lès-Dax 3. Nogaro 4. Mérignac 5. Peyrehorade 6. Rion-des-Landes 7. Monflanquin 8. Mugron 9. Habas 10. Riscle 8-9 22-10 13-10 9-16 5-24 J. 13 14 13 13 12 13 13 13 13 13 G. 11 10 9 9 10 7 3 2 1 1 N. 0 1 0 0 0 1 0 1 0 1 P. 2 3 4 4 2 5 10 10 12 11 Fédérale 3B Amiens - Pont-Audemer Beauvais - Courbevoie Epernay - Houilles Marcq-en-Baroeul - Evreux St-Denis - L'Aigle Bo 5 5 4 4 1 3 0 1 1 0 Bd 2 3 3 3 1 2 4 4 4 1 Remis 0-36 34-10 26-7 18-5 Poule 8 Annonay - St-Priest (d) Bellegarde (o) - Tournon-Tain Rhône sportif - Meyzieu Thonon-les-B. - Bièvre-St-Geoirs (o) Voiron (o) - Ambérieu Classement Pts J. G. 1. St-Priest 50 14 11 2. Meyzieu 49 14 10 3. Bellegarde 47 14 9 4. Annonay 42 14 8 5. Voiron 42 14 9 6. Tournon-Tain 32 14 6 7. Bièvre-St-Geoirs 30 14 5 8. Rhône sportif 16 14 3 9. Thonon-les-B. 12 13 3 10. Ambérieu 7 13 1 Fédérale 3B Annonay - St-Priest Bellegarde - Tournon-Tain Rhône sportif - Meyzieu Thonon-les-B. - Bièvre-St-Geoirs Voiron - Ambérieu N. 0 0 2 3 1 1 1 0 0 0 25-21 38-20 15-23 11-40 54-7 P. 3 4 3 3 4 7 8 11 10 12 Bo 4 6 6 3 3 2 3 1 0 0 Bd 2 3 1 1 1 4 5 3 0 3 3-8 10-14 0-31 12-26 61-5 34-24 21-24 27-24 24-14 12-44 Castelnaudary (o) - Muret 34-0 FCTT - Prades 6-18 Pamiers - Pézenas (d) 14-12 Vallée du Girou - Balma 14-25 Vendres-Lespignan - Côte Vermeille (d) 6-0 Bo 5 4 3 3 2 0 1 0 0 1 Classement 1. Prades 2. Balma 3. Côte Vermeille 4. Vendres-Lespignan 5. Castelnaudary 6. Pamiers 7. FCTT 8. Pézenas 9. Muret 10. Vallée du Girou Bd 0 2 1 3 2 4 4 1 3 2 61-3 22-46 12-11 30-0 10-47 Pts 44 41 39 38 38 35 33 25 16 14 J. 14 14 14 13 14 14 14 14 13 14 G. 9 9 8 8 8 7 6 4 3 3 N. 0 0 0 1 1 1 3 1 1 0 P. 5 5 6 4 5 6 5 9 9 11 Fédérale 3B Castelnaudary - Muret FCTT - Prades Pamiers - Pézenas Vallée du Girou - Balma Vendres-Lespignan - Côte Vermeille Bo 5 1 4 2 2 1 0 2 0 0 Bd 3 4 3 2 2 4 3 5 2 2 Pts 46 45 34 33 31 26 25 24 21 19 J. 13 12 13 14 14 13 14 13 14 12 G. 10 10 8 6 6 5 6 5 3 4 N. 1 0 0 1 0 2 0 1 1 0 P. 2 2 5 7 8 6 8 7 10 8 Fédérale 3B Habas - Rion-des-Landes Monflanquin - Casteljaloux Peyrehorade - Nogaro Riscle - Mérignac St-Paul-lès-Dax - Mugron 17-23 26-9 23-24 13-27 17-13 Mouguerre - Nord Béarn (d) Larressore (o) - Lembeye Navarrenx - Coarraze-Nay Pouyastruc (d) - Hasparren St-Lary-Soulan - St-Palais Bo 3 3 0 3 1 0 1 0 1 1 Classement 1. Hasparren 2. Navarrenx 3. Mouguerre 4. St-Palais 5. Larressore 6. St-Lary-Soulan 7. Pouyastruc 8. Coarraze-Nay 9. Lembeye 10. Nord Béarn Bd 1 2 2 4 6 2 0 2 6 2 26-7 6-36 17-15 20-22 26-9 Pts 48 42 37 36 34 34 27 26 25 20 Fédérale 3B Mouguerre - Nord Béarn Larressore - Lembeye Navarrenx - Coarraze-Nay Pouyastruc - Hasparren St-Lary-Soulan - St-Palais 15-9 24-0 17-6 15-17 23-15 J. 14 14 14 14 14 14 14 14 14 14 G. 11 9 8 8 7 7 5 6 5 3 N. 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 Alamercery Féminines POULE 1 Lille - Clermont (o) Fédérale 1 POULE 2 Vannes - La Rochelle POULE 1 Sainte-Geneviève - Nancy-Seichamps 24-14 POULE 2 Nantes - Gaillac (o) 5-65 Fédérale 2 Remis POULE 3 Bourgoin-Jallieu (d) - Rst Azur 06 POULE 4 Pau - Toulouse 6-13 11-25 POULE 5 POULE 1 Havre - Joué-lès-T. Forf. 2 POULE 2 Amiens - Chalon-sur-Saône nc POULE 3 Velleron - Clermont (o) 10-27 POULE 4 Périgueux (d) - St-Yrieix Limoges - Trélissac (d) 12-14 5-3 Jeunes POULE 3 Auch - Colomiers (d) 5-3 Pts 48 42 39 34 34 32 24 19 17 6 J. 13 13 13 13 12 13 13 11 13 12 Albi - Mont-de-Marsan (d) Colomiers (d) - Montauban 15-13 20-25 POULE 6 Blagnac - Béziers (d) Montpellier (o) - Nîmes Narbonne - Carcassonne (d) 23-18 36-3 18-16 Gaudermen POULE 1 Lille - Clermont (o) 12-32 POULE 2 Vannes - La Rochelle Remis POULE 3 Espoirs (- 23 ans) Classement 1. Colomiers 2. Mont-de-Marsan 3. Auch 4. Béziers 5. Oyonnax 6. Aurillac 7. Bourgoin-Jallieu 8. Dax 9. Bourg-en-Bresse 10. Carcassonne 6-58 G. 10 10 8 7 7 7 4 4 3 1 N. 0 0 1 1 1 0 1 0 0 0 P. 3 3 4 5 4 6 8 7 10 11 Bo 5 1 3 1 2 1 2 1 0 0 Bd 3 1 2 3 2 3 4 2 5 2 Reichel POULE 2 Bourgoin-Jallieu (d) - Rst Azur 06 8-13 POULE 4 Pau - Toulouse (o) 3-40 POULE 5 Albi (d) - Mont-de-Marsan Colomiers - Montauban (d) 15-22 15-9 POULE 6 Blagnac - Béziers (o) Montpellier - Nîmes Narbonne (o) - Carcassonne 5-47 25-12 37-0 Crabos POULE 2 Rovaltain XV - Aix-en-Provence Forf. 2 POULE 3 La Rochelle (o) - Biarritz Périgueux - Albi Bordeaux-Bègles (d) - Bayonne 28-10 Remis 15-19 POULE 4 Mont-de-Marsan - Pau Dax - Agen 21-8 Forf. 1 6-3 29-17 23-23 Rovaltain - Aix-en-Provence Forf. 2 POULE 3 La Rochelle - Biarritz Périgueux - Albi Bordeaux-Bègles - Bayonne (d) 0-8 Remis 11-6 POULE 5 Aurillac - Narbonne (d) Béziers - Colomiers Carcassonne - Castres POULE 4 Mont-de-Marsan - Pau (o) Dax - Agen (o) 12-49 5-39 Bélascain POULE 5 Aurillac - Narbonne Béziers - Colomiers Carcassonne - Castres 34-17 10-20 5-24 POULE 2 Chambéry - Jacou-Montpellier Montmélian - Martigues-Pt-de-B. 33-12 Forf. 2 POULE 9 ORC Medoc - Limoges R C Gradignan - Sarlat Forf. 2 Remis 5-10 25-0 43-21 5-15 36-5 Poule 16 19-11 7-28 41-7 9-0 22-17 Bd 2 2 1 1 3 5 2 4 2 5 Pts 51 50 43 43 42 35 16 15 9 7 46-12 8-0 15-18 31-20 12-6 Poule 12 Poule 15 Gourdon - Arpajon Lalinde - Tournon-d'Agen Lévézou-Ségala (o) - Carmaux Mauriac - St-Cernin Uzerche - Cahors (d) Fédérale 3B P. 0 4 4 5 5 8 7 9 9 14 Poule 11 Fédérale 3B Draguignan - Aix UR Bastia - Martigues-Pt-de-B. Berre-L'Etang - La Valette Nice - Aubagne Vallée du Gapeau - Six-Fours 15-18 5-9 22-16 17-22 5-20 Bd 3 0 4 2 4 3 2 1 2 3 N. 0 0 0 0 2 0 1 2 1 0 Bo 6 6 2 2 2 1 1 0 0 0 Poule 14 Bizanos (d) - Miélan-Mirande Bon Encontre-Boé (d) - Pont-Long Nérac - Négrepelisse (d) Roquefort (d) - Gimont St-Gaudens - Grenade/Garonne G. 14 10 9 8 7 6 5 3 3 0 Couches - Montchanin 16-6 Belleville/S. - Besançon (d) 8-5 Dole (o) - Colmar 23-6 Nuits-St-Georges (o) - Tavaux-Damparis 32-13 Villars-les-D. - St-Claude Remis Poule 10 Draguignan (o) - Aix UR Bastia - Martigues-Pt-de-B. Berre-L'Etang (o) - La Valette Nice - Aubagne Vallée du Gapeau - Six-Fours (o) J. 14 14 13 13 14 14 13 14 13 14 Amiens (o) - Pont-Audemer Beauvais - Courbevoie Epernay (d) - Houilles Marcq-en-Baroeul - Evreux St-Denis - L'Aigle (d) 25-20 14-18 Remis 37-3 13-14 50-9 NC Remis 31-7 17-14 23-11 16-8 26-7 18-18 6-44 Pts 63 46 43 38 33 32 26 23 21 1 16-14 24-24 38-13 0-63 22-16 Poule 7 Poule 6 Pts 48 43 42 38 38 34 20 20 13 12 Remis 97-10 26-15 29-28 Remis Remis 83-3 38-0 53-15 Remis Bo 5 5 5 2 4 2 1 0 0 0 10-44 56-14 29-0 7-26 NC Izeaux - Renage-Rives Le Puy-en-Velay - Vinay Montélimar - Véore XV Rhône XV - Ampuis St-Jean-de-Bournay - St-Etienne (o) Classement 1. Miélan-Mirande 2. Gimont 3. Pont-Long 4. Négrepelisse 5. Grenade/Garonne 6. Bon Encontre-Boé 7. Nérac 8. St-Gaudens 9. Bizanos 10. Roquefort J. 16 16 15 15 13 15 16 14 14 15 15 Malemort - Royan-Saujon (d) Mussidan (d) - Ste-Foy-la-Grande Nontron - Trélissac Rochefort (o) - Saintes St-Yrieix (d) - Ribérac Poule 9 Classement 1. St-Etienne 2. Izeaux 3. Ampuis 4. Montélimar 5. Vinay 6. Véore XV 7. Rhône XV 8. Le Puy-en-Velay 9. Renage-Rives 10. St-Jean-de-Bournay Pts 74 64 46 42 31 30 29 21 20 19 16 12-9 43-14 16-11 15-29 6-17 Bd 1 3 0 5 0 0 3 3 4 3 Poule 4 Poule 3 19-14 82-11 17-9 41-23 18-9 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE P. 3 5 5 6 7 7 9 8 9 10 Bo 3 2 1 1 3 2 1 0 1 0 Bd 1 4 2 3 3 4 6 2 4 6 NC 22-12 13-0 3-23 6-22 DIRECTION Président, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet Vice-président : Bernard Maffre Directeur délégué : Jacques Verdier RÉDACTION Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn Secrétaires généraux de rédaction : Jean-Luc Gonzalez, Jean-Marc Piquemal. Rédaction - Avenue Jean-Baylet - 31 095 Toulouse Cedex 9 Tél : 05 62 11 36 70 - 05 61 44 32 41 - Emails : [email protected] DIFFUSION Thierry Pujol (chef des ventes). Renseignements abonnements pour Midi Olympique : 05 62 44 05 15. 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UNE QUESTION SE POSE : FAUT-IL INSTALLER LA CHARNIÈRE DOUSSAIN-PLISSON OU FAIRE JOUER LA CONCURRENCE ? Par Florian DALMASSO A vec deux victoires face à l’Angleterre et l’Italie, le staff du XV de France n’a pas de raison de bouleverser son équipe. Vincent Moscato semble plutôt d’accord avec ce choix : « Quand les Bleus gagnent, il ne faut pas remettre les choses en cause. En cas de défaite au pays de Galles, la concurrence devra jouer son rôle. » Autour de la table, tous les spécialistes sont plutôt du même avis. « Si la charnière confirme, elle aura l’avenir qui lui ap- GAGNER POUR CONSTRUIRE « Si la charnière confirme, elle aura l’avenir qui lui appartient. Si Doussain et Plisson passent à côté, on ne peut pas impunément les maintenir. Pour Vincent Moscato, la place de titulaire n’est pas une chose acquise. Les joueurs sont en perpétuelle concur- Jacques VERDIER Directeur délégué de Midi Olympique partient. Après, si Doussain et Plisson passent à côté de leur match, on ne peut pas impunément les maintenir. Des joueurs comme Parra, Trinh-Duc ou Tales auront forcément leurs chances », ajoute Jacques Verdier. Bernard Laporte, ancien sélectionneur des Tricolores juge que « c’est à SaintAndré de décider de la confiance à leur accorder. À ces postes, il faut être patient ». rence : « En équipe de France, tu n’es pas installé à vie ! Si tu ne fais pas de bons matchs, tu dégages. Tu ne dois pas être maintenu, il faut faire des efforts pour y rester. » De son côté, Jacques Verdier ne partage pas forcément l’avis de son compère : « Quand on regarde les Blacks ou les Anglais, ils ont plutôt tendance à faire confiance à leurs joueurs. Ils leur laissent plus de temps pour s’installer. » Chaque sélectionneur a des idées précises sur les joueurs et cherche à imposer sa patte sur l’équipe. Vincent Moscato le confirme : « Les entraîneurs sont dans leurs bulles et ne se font con- fiance qu’à eux-mêmes. C’est normal. Tu penses qu’un mec va réussir, tu le portes dans ton cœur mais ça peut ne pas marcher. » Mais si la question de la charnière se pose encore, c’est que pour l’instant, personne ne s’est réellement imposé à ces postes clés. Bernard Laporte le confirme : « Au pays de Galles par exemple, Phillips ou Priestland ont pris une véritable dimension. Chez nous, ils n’ont pas encore saisi leur chance. Le fait d’avoir gagné deux matchs a dû leur permettre d’engranger de la confiance. On va voir s’ils ont progressé. C’est un vrai test. » ■ Ovalie Séries régionales 37 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Alpes PROMOTION HONNEUR Fontaine - Gresivaudan DEUXIÈME SÉRIE Pont-en-Royans - Faverges TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Meythet (o) - Brezins St-Jean-de-M. - Moirans Béarn 8-26 Remis 42-5 15-0 Alsace-Lorraine HONNEUR Nancy-Seichamps - Hagondange (d) Verdun - Haguenau PROMOTION HONNEUR-PREMIÈRE SÉRIE Bar-le-Duc - Dieulouard-L. DEUXIÈME SÉRIE Hayange - Forbach Saverne - Vittel (d) TROISIÈME SÉRIE Chalampe - Mulhouse (d) Sélestat - Saint-Avold 25-18 27-13 13-21 16-15 22-21 15-0 46-5 15-13 23-16 Centre 20-19 25-5 10-6 9-13 16-16 0-12 NC 18-6 Auvergne HONNEUR Bort-les-Org. - Gerzat (d) 24-19 Clermont-La Plaine - Brioude 25-15 Cusset - Forgeron 26-16 Issoire - Riom 20-8 Pont-du-Château (o) - St-Yorre 87-17 PROMOTION HONNEUR Beaumont (d) - Montaigut 15-21 Gannat - St-Flour 15-3 Gevaudan - St. clermontois Remis Les Ancizes - St-Bonnet 16-16 Riom-ès-Mon. - Les Martres-de-V. 27-15 PREMIÈRE SÉRIE Cisternes-la-F. - Ste-Florine 15-6 Combronde - Thiers (d) 16-11 Puy-Guillaume - Romagnat (d) 8-3 St-Genès-Champ. - Brives-Charensac (d) 20-13 Ydes - Blanzat 7-27 DEUXIÈME SÉRIE Chamalières - Perignat Forf. 2 Domes-Sioule (o) - Varennes 36-0 Ennezat - Pulvérières (d) 13-9 Langeac - Chateaugay 17-17 Lapalisse (d) - Massiac 6-11 TROISIÈME SÉRIE Aigueperse - Charbonnieres Forf. 2 Manzat - Billom 16-7 St-Nectaire-le-Bas - St-Pourcain 17-27 QUATRIÈME SÉRIE Ambert (o) - Sauxillanges 25-13 Chatel-Guyon (o) - Malintrat 27-13 Dompierre (o) - Sancy 44-7 Bretagne HONNEUR-PROMOTION HONNEUR Grandchamp - Plabennec Quimper (o) - St-Brieuc St-Malo - Concarneau Treiz-Treger - Lannion (o) PREMIÈRE SÉRIE Bain-de-Bretagne - Vitre Bruz (o) - Brest Fougères (o) - Landivisiau Malestroit (d) - Matignon Redon (o) - St-Père DEUXIÈME SÉRIE Dinan - Pluvigner Muzillac (o) - Pontivy Ploudalmezeau (o) - Perros-Guirrec Pordic (d) - Pont-L'Abbé St-Renan (o) - Morlaix TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Melesse - Le Rheu (o) Paimpont - Acigne (o) Plouhinec - Paimpol Rennes (o) - Orange-Cesson TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Carhaix - Douarnenez (o) Kemperlé (o) - Lorient Kernic-Léon - Landerneau (o) RC de l'Aber - Chateaulin (o) 5-17 48-12 21-0 15-48 Forf. 2 44-15 34-0 10-17 34-8 15-24 47-8 55-5 13-16 41-10 0-17 3-28 28-17 34-0 0-19 31-0 0-41 17-41 HONNEUR Dreux (o) - St-Pierre-des-Corps Joué-lès-T. (o) - La Châtre Montargis - Pithiviers Orléans-la-S. (o) - Arcay Vendôme - Romorantin PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE Déols (d) - L'Ovale de Loire Esvres-Mont. - Fleury-lès-Aub. (d) Loches - Sancoins DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Argenton - Sully (d) Bracieux (o) - Luynes St-Florent/Ch. - Lunery QUATRIÈME SÉRIE Bracieux - Aubigny Buzancais - St-Laurent US Orléans - Chateaudun La Membrolle - Jeunes Abraciens Sol. 10-40 8-12 3-6 NC 28-12 NC 31-31 27-7 NC 0-0 NC 21-10 9-3 5-45 8-8 12-43 12-11 3-23 22-47 13-13 15-8 25-3 14-12 37-3 5-27 0-41 51-0 36-11 NC 31-8 NC 11-15 16-10 NC 20-16 31-11 NC Remis Remis Remis NC Côte d’Argent HONNEUR Biscarrosse (o) - Vill.-de-Marsan Floirac - Bazas La Réole - Bordeaux EC (d) Leognan (d) - Gujan-Mestras Pays Médoc (d) - Mimizan PROMOTION HONNEUR Castillon-la-B. - Captieux Cazaux - Gabardan Gradignan - Le Bouscat (d) Parentis - Cadaujac Pessac - Blaye (o) PREMIÈRE SÉRIE Galgon - Facture-Biganos Lège-Cap-Ferret - Izon Martignas - Villenave-d'Or. Ychoux - St-Aubin-de-M. DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Coutras - La Brède Eysines - Ambarès-St-Loub. Sanguinet - Castelnaud Velines - Cadillac DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Bruges-Blanquefort - St-Eulalie-en-B. Cestas - Grignols Sadirac - Lacanau St-André-de-C. - ASPTT Bordeaux Lyonnais Flandres BourgogneFranche-Comté HONNEUR St-Apollinaire - Montceau PROMOTION HONNEUR Arbois - Chenove (d) Cozanne-Maranges - Montbéliard (o) Genlis - Sens Migennes - Tournus (o) Toucy - Vesoul (d) PREMIÈRE SÉRIE Auxonne - Seurre (o) Avallon - Is/Tille-Asnières (o) Buxy - RC Charolais-Brionnais Chablis - St-Martin (d) TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Langres (o) - St-Berain Morteau - Censeau (d) Pays maichois (o) - Chatillon-en-B. Tonnerre - Baume (o) Vauzelles - Saulieu (o) 5-26 11-5 Armagnac-Bigorre PREMIÈRE SÉRIE Bassoues-L.-M. - Côteaux-de-L'A. (d) Séméac (d) - Oursbelille Tournay - Capvern DEUXIÈME SÉRIE Auzan-C-B. - Panjas (d) Azereix - Montréal (d) Magnoac - RC De Lomagne TROISIÈME SÉRIE Aureilhan (o) - Gondrin Bazet-Andrest - L Isle-de-Noe (d) Rabastens - Laloubère (d) QUATRIÈME SÉRIE Castelnau-en-M. - Lannepas Ossun - Montestruc Villecomtal - L'Ayguette GROUPE A Gan - Barcus (o) Laruns (d) - Idron-Lee Arudy (d) - Josbaig Jurançon - Bénéjacq Sevignacq (o) - Ger-S.-B. GROUPE B (QUALIFICATION) - POULE 1 Mourenx - Vallée-de-L'escou Pontacq - Buzy-Ogeu S A Monein - Arthez Lagor GROUPE B (QUALIFICATION) - POULE 2 Artix - St Medard Miramont - Lons Theze - Aspe 31-9 24-48 20-17 16-17 22-23 15-6 5-42 11-10 17-25 0-21 17-6 25-10 15-6 20-8 20-0 0-72 25-0 6-23 10-20 55-6 9-24 19-8 Côte basque-Landes HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Sault - Lesperon NC St-Jean-de-Mars. - Léon (d) 20-17 Tartas - Bidart 16-16 Urrugne (o) - Sauveterre 31-14 HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Capbreton-Hoss. (d) - Bardos 22-23 Grenade/A. (d) - St-Martin-de-S. 9-12 Montfort - St-Sever 8-16 Salies-de-Bé. - Soustons NC DEUXIÈME SÉRIE Arcangues - Cambo 3-23 Castet-Linxe - Ustaritz-Jatxou NC Herm (d) - Puyoo 15-21 TROISIÈME SÉRIE Pomarez - Pouillon Remis Sarako Izarra - Narrosse Remis St-Julien-en-B. - Ascain Remis QUATRIÈME SÉRIE Labatut - Campet (d) 9-3 HONNEUR Bethune - Dunkerque (o) Calais - Armentières Laon (o) - Roubaix Le Touquet - Cambrais Soissons - Lille-Villeneuve d'A. (d) PROMOTION HONNEUR / 1ÈRE SÉRIE Iris Lille (o) - St-Omer Marquette - Charleville Maubeuge - Tourcoing (d) Ovale Gy - Grande Synthe St-Quentin - Douai DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Gravelines (d) - Valenciennes Leforest (d) - Bailleul St-Amand - Fourmies Wierre-Effroy (o) - Chauny QUATRIÈME SÉRIE Embreville - Givet Leforest - Abbeville (o) Lens - Thiérache Montdidier - Anzin (o) 3-24 7-7 38-14 NC 18-13 43-11 21-11 24-17 NC 20-3 7-12 12-17 13-0 34-7 Forf. 1 3-35 NC 0-43 Ile-de-France HONNEUR - POULE 1 Paris 15 (o) - Triel HONNEUR - POULE 2 St-Quentin - Bretigny HONNEUR - POULE 3 Aulnay (d) - St-Ouen Senlis - Melun-Combs (o) PROMOTION HONNEUR - POULE 1 L'Isle-Adam - Limay Clichy (o) - Plessis-Rob.-Meudo Mantes (d) - Rosny-sous-Bois PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Stains - Soisy-Andilly-M. PROMOTION HONNEUR - POULE 3 Lagny - Marcoussis-Limours PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Chelles - Bagnols (d) Dourdan - Paris-Blanc-Mesnil Neuilly/Marne - Créteil-Choisy PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Argenteuil - Coulommiers (d) Montigny-Le-Bret. - Crépy (d) Midi-Pyrenées 43-17 Remis 28-30 0-21 24-36 41-8 22-28 17-17 24-11 15-12 12-35 21-7 21-19 9-6 Limousin HONNEUR Argentat - St-Simon 27-27 Causse-Vézère - Saint-Céré (d) 30-29 Lacapelle-Marival (o) - Bretenoux-Biars 43-5 Objat - Naves (d) 19-14 Souillac (o) - Pompadour 29-5 PROMOTION HONNEUR Chameyrac (o) - Meymac 36-6 Chasteaux (o) - Maurs 28-0 Gramat - Juillac 24-13 Lagraulière - Dampniat 16-8 St-Léonard - Egleton 27-8 PREMIÈRE SÉRIE Palais/Vienne - St-Paul-des-Landes 23-14 Lubersac - Meyssac (d) 20-15 Treignac - Panazol Remis DEUXIÈME SÉRIE Limoges - Neuvic 29-14 Bagnac - Bellac 66-6 St-Aulaire (d) - L'Aurence Limoges 3-8 St-Mamet - St-Privat (d) 12-9 TROISIÈME SÉRIE Beynat - Val-de-Vienne (d) 12-8 Cherveix-Cubas - Haut Quercy Reporté Lanzac - Orgnac (d) 25-18 Saint-Priest - St-Germain (d) 17-10 QUATRIÈME SÉRIE Bussière-Galant - Capo Limoges 3-47 Provence PREMIÈRE SÉRIE Gignac-Marignane - St-Gilles (o) 0-20 Le Plan - Vauvert (d) 22-15 Noves - Alès 64-8 Orange (o) - Pernes 39-12 Pennes-M.-C. - Vaison 25-17 DEUXIÈME SÉRIE Apt - Tarascon 10-31 Beaucaire (d) - St-Rémy 24-30 Digne (o) - Salindres 76-3 Gardanne - Miramas 13-26 Manosque-Cadarrache - Val.-de-L'Huveaune 629 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Bollène (d) - Mons 19-25 La Soule Gra. - Carpentras 30-7 Montfaucon-Ro. - Verdon 25-17 Oraison-Forc.-Mane - Vitrolles 9-30 Uchaud (o) - Pont-St-Esprit 65-20 Côte d’Azur PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Le Brusc - Garde-Pradet (o) St-Jean-du-Var - Le Las (d) St-Mandrier (o) - RC des Plages Webb Ellis - Lucciana TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Ventiseri - Le Cannet Grimaud - Brignoles Toulon-Corse - Oillioules Tourves - St-Raphaël-Fréjus PROMOTION HONNEUR Bron - Arcol 15-23 Haute Bresse (o) - Vénissieux 22-0 Pont-de-Chéruy (o) - Lavancia-Dortan 32-14 Simandre/Saran - Viriat 9-23 Succieu (d) - Pays d'Ozon 9-12 PREMIÈRE SÉRIE Belley (d) - St-Fons 8-10 Côtes-d'Arey - Feurs 21-12 Cours-la-Ville - Trevoux-Chatillon (d) 15-10 Etoile Bugey - Rhodia Remis DEUXIÈME SÉRIE Amplepuis - Andrezieux 7-25 La Sevenne - Culin Remis Roche-La-Molière - Chasse/Rhône (o) 7-65 St-Amour - Entente Est lyonnais (o) 0-55 TROISIÈME SÉRIE Corbelin (d) - Pays Du Gier 10-17 Mions - Chassieu (d) 16-10 St-Clair-du-Rhône (o) - Villeneuve-de-M. 41-9 QUATRIÈME SÉRIE RC arbreslois (d) - RC Du Pilat 7-13 RC Pondinois (o) - Monistrol-Yssingeaux 35-7 13-48 24-23 25-0 NC NC NC NC Forf. 2 HONNEUR - PLAY-OFF 1 St-Girons (o) - Revel 27-12 Toulouse UC - Rieumes (d) 34-30 HONNEUR - PLAY-OFF 2 Beaumont-de-Lom. - Laroque-Bélesta 24-10 Salvetat-Plaisance - Sor-Agout Reporté HONNEUR - PLAY-OFF 3 La Saudrune - Moissac 17-8 Montesquieu-Vol. (d) - Saint-Affrique 13-14 HONNEUR - PLAY-DOWN 1 Canton d'Alban (d) - St-Juéry/Arthès 9-14 Léguevin - Auterive 6-16 HONNEUR - PLAY-DOWN 2 Castres - Mazères-Cass. 5-19 Espalion - Saint-Orens 23-10 HONNEUR - PLAY-DOWN 3 Caussade (o) - St-Sulpice/Tarn 24-3 Montréjeau/Gourdan-P. - Portet 20-10 PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Andorre - Cazères 15-6 Villeneuve-Paré. - Lalande-Aucamville 22-5 PROMOTION HONNEUR - POULE 2 L'Honor-de-Cos - Luzech 27-15 St-Jory-Brug. - Bressols (d) 23-16 Verfeil (d) - Lauzerte 13-18 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Capdenac - Séverac 11-3 Labruguière - Viviez (d) 26-23 Monts-de-Lacaune - Montredon (d) 15-14 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Bonnac - Launaguet 18-6 Ste-Foy-de-Pey. - Lézat (o) 6-25 Hers-Lauragais - Le Fousseret 5-18 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1 L'Isle-en-Dodon - Tac-La Fourguette 20-0 Eaunes (o) - La Bastide-St-G. 33-14 Prat - Castelginest Reporté DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Briatexte - Aussillon-Maza. 18-18 Montech - Grisolles 23-10 TROISIÈME SÉRIE - POULE 1 Caraman - Valence-d'Albi (d) 22-21 Reyniès - Marssac Forf. 1 Septfonds - Naucelle Reporté TROISIÈME SÉRIE - POULE 2 Brignemont - Lavernose-L. 8-0 Montastruc - Mirepoix (o) 3-37 Quint-Fonsegrives - Castelnau-Bastide (d)12-10 QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2 Cagnac-Blaye - Cambon-Cunac (d) 13-6 Flagnac - Brens Reporté Normandie HONNEUR Gravenchon - Dieppe Hérouville-St-Clair (o) - Bernay Le Havre AC (o) - Flamanville Bocage virois - Levillain-G.-Quevilly PROMOTION HONNEUR Le Havre RC - St-Lois Flers - Cherbourg-La Hague PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Gisors - Alençon Coutance - Bernières/Mer Le Thuit-Signol - Forges-les-Eaux TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Barentin (o) - Argentan Blangy-Bouttencourt - Brionne Valognes - Harfleur 24-8 44-6 27-0 26-13 12-12 20-7 Rhône-Alpes HONNEUR Mende (d) - Limoux 15-21 Av. Bleu et Blanc - Sigean-Port-la-Nlle 42-31 Béziers-Riquet - Bédarieux (d) 16-12 Conques-Villemoust. - Plages d'Orb (d) 6-0 Servian-Boujan - Gruissan (o) 0-42 PROMOTION HONNEUR Murviel-Thézan (o) - Portel 17-0 Poussan-Mèze - Olonzac (d) 15-8 Prades - Fleury-Salles-Cours. 18-18 Tauch-Corbières (o) - Couiza-Esp. 33-6 Villeneuve-Mag. - Les Rives-d'Orb (d) 31-29 PREMIÈRE SÉRIE Bram - Nissan-Colombiers (d) 10-3 Cruzy/St-Chinian (o) - Mauguio (d) 20-13 Montréal - St-André 16-7 Trèbes (o) - Peyriac-Bages 26-13 Vinassan (o) - Lieuran 30-0 DEUXIÈME SÉRIE Alaric - Portiragnes 19-9 Maureilhan - Sud minervois 28-19 Névian-Canet - Ouveillan-Cuxac (d) 12-11 Villeneuve - Bessan (d) 19-17 Villeneuve-lès-B. (o) - La Grande-Motte 45-0 TROISIÈME SÉRIE La Clape-Armissan - St-Jean-de-Védas (o) 1136 La Palme - OR Béziers 11-3 Montredon-Moussan - Sète (o) 13-31 QUATRIÈME SÉRIE Caunes-Minervois - Salagou-Larzac 22-5 Pays-de-Sault - Thau-Frontignan (d) 9-3 Rieux-Minervois (d) - Corneilhan 20-27 HONNEUR - POULE 1 Annemasse (o) - Privas Chateauneuf-St-M. (o) - Jarrie Guilherand - Ugine-Albertville (d) Montrevel (o) - La Verpillière Vallons-de-la-Tour - Aix-Les-Bains (d) HONNEUR - POULE 2 Grane - Nantua Plaine-de-L'Ain (o) - Romans Pont-de-Claix (o) - Roanne Pont-de-Veyle - Eymeux (d) St Martin-d'Hères - Vaulnavey HONNEUR - POULE 3 Bourg-en-Bresse (o) - Vizille Chatillon - La Voulte (d) Le Teil - St-Genis-Laval St-Marcellin - Rillieux (o) Vif-Monestier (d) - Tarare Poitou-Charentes HONNEUR Barbezieux-J. - Marans 25-5 Chauray - Bressuire Remis Saujon - Couronne (d) 29-22 Thouars (o) - La Tremblade 46-17 PROMOTION HONNEUR Chabanais - Loudun Remis Jarnac - Aytre 14-6 La Flotte-en-Ré (o) - St-Georges-les-B. 28-3 La Rochelle - Fouras 20-0 GROUPE C Melles - Chauvigny NC Pons - Pleumartin Remis Pays catalan HONNEUR Elne - Esc-Bac-Asp 12-30 Millas - Rivesaltes (d) 16-12 PROMOTION HONNEUR Haut Vernet - Union Sportif Pollestres Xv 3-24 Pia (o) - La Têt 27-6 PREMIÈRE SÉRIE Union Sportive Saint Cyprien Latour - Capcir 17-3 DEUXIÈME SÉRIE Bages-Villeneuve - Vinca (d) 8-7 Ponteilla-Pol. - Prat 24-3 QUATRIÈME SÉRIE Cabestany (o) - St Laurent-de-la-Sal. 53-6 Pays de la Loire HONNEUR / PROMOTION HONNEUR Asptt Nantes (d) - Châteaubriant Bouguenais-Rezé (d) - Clisson Fontenay-Luçon (o) - Pornic La Baule (o) - Angers Le Mans (o) - St-Hilaire PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Les Herbiers - Laval Pays d'Ancenis (d) - Château-Gontier Saumur (d) - Treillières Seiches/Loir - Pontlieue XV de l'Erdre - VS Nantes TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Challans - Montaigut Colombanais - Grace-Guenrouet La Ferté - La Flèche Le Celtic - Bonnetable Segre - Doué La Fontaine (d) 6-10 10-16 39-5 29-8 35-20 18-36 13-20 10-13 Remis 41-6 Forf. 1 27-14 25-11 38-6 12-7 12-20 29-3 16-3 27-0 10-10 Forf. 2 Pacac HONNEUR Ajaccio (o) - L'Isle/la-Sorgue Bagnols-Marcoule - Sisteron (o) Cavaillon - Arles Gap - St-Saturnin-lès-Av. Stade phocéen (o) - Fos-Istres PROMOTION HONNEUR Antibes - Salon-de-Pr. Le Mourillon - Sanary Pertuis-Manosque - Monaco (d) Smuc - Le Beausset St-Laurent-du-V. - Valréas Languedoc 38-12 14-38 45-14 10-27 40-7 NC 17-6 12-10 NC NC Périgord-Agenais HONNEUR Vezere - Vergt (d) Layrac (o) - Ste-Bazeille Payzac-Savignac (d) - St-Cyprien PROMOTION HONNEUR Castelmoron - Ste-Livrade (d) Lacapelle-Biron - St-Astier (d) Miramont - Le Passage PREMIÈRE SÉRIE Excideuil - Duras Penne-St-Sylv. - Daglan DEUXIÈME SÉRIE Issigeac - Castillonnes (o) Neuvic - Périgueux (d) 22-17 25-3 11-16 12-11 17-15 Non Joué 3-25 6-15 3-56 11-10 30-11 25-3 22-15 39-8 17-11 7-25 38-15 53-3 23-18 22-13 29-6 12-9 29-14 22-33 9-16 Drôme-Ardèche PROMOTION HONNEUR/PREMIÈRE SÉRIE Bourg-St-Andéol - Crest (d) Dieulefit (o) - Annonay Hauts Plateaux - Eyrieux Malissard - Montmeyran (d) DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Cruas - St-Sorlin-en-Vall. Loriol (o) - Donzère Plats - St-Vallier Saint-Donat - Berg-Coiron-Helvie QUATRIÈME SÉRIE Chabeuil - Marsanne (o) Ouvèze-Payre - Chatuzange-le-G. (o) Toulaud (d) - Dié Tulette - Lamastre 10-6 41-10 25-13 12-6 20-3 20-0 20-8 20-7 7-27 0-19 12-14 Forf. 1 En bref... FLANDRES MAUBEUGE > La montée et la renovation des infrastructures Le RC Sambre-Maubeuge réalise une trés belle saison. L’équipe nordiste pointe à la deuxième place en championnat de Promotion Honneur. La formation dirigée par Pascal Martin n’avait pas été à pareille fête depuis un bon moment. Pour son président Jean-Yves Jéhu, c’est la montée en puissance de la jeune relève qui permet à son club de se distinguer. Créé en 1968, année de la jeunesse, Maubeuge visera la montée au printemps. Et aussi une amélioration de ses installations vieillottes. « On y travaille », confie le président sambrien. POITOU-CHARENTES PLEUMARTIN > Un logo pour… l’Aspro Dans la Vienne, le club de Pleumartin, qui évolue en Quatrième Série, vient de se doter d’un nouveau logo du plus bel effet. Réalisé en interne, ce nouvel emblème est déjà décliné en drapeau et, outillé ainsi, l’Aspro va donner des maux de tête à ses adversaires. PROVENCE GÉMENOS > Bientôt une équipe senior en Quatrième Série Presque au complet au niveau de ses effectifs avec notamment une équipe féminine, le Gémenos Rugby Est Provence va y ajouter une nouvelle entité. Depuis le début de la saison, bon nombre de jeunes ou moins jeunes se retrouvent pour des entraînements en commun. Des séances conduites par Claude Agostini qui officie aussi chez les féminines. Du coup, les coprésidents Philippe Chacon et Denis Ansermier envisagent de créer une équipe senior pour la saison prochaine qui jouera en Quatrième Série. Pour peaufiner le projet, joueurs et dirigeants ont pris rendez-vous fixé à le 11 mars, affaire à suivre… 38 Ovalie Nord-Paris LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Vannes : entraînement à la bougie Les conditions d’entraînement sont tellement difficiles actuellement en Bretagne, et tout spécialement en Morbihan, en raison des conditions météorologiques, que le RC vannetais (Fédérale 1) est obligé de partager le temps d’utilisation des deux synthétiques de la ville avec les adeptes du ballon rond. Moyennant quoi, la dernière séance d’entraînement avant le déplacement à Cognac avait été programmée à… 23 heures ! soit quelques heures seulement avant de prendre le bus pour Cognac. Bonjour la préparation ! Centre : stage en Toscane pour les filles Une équipe féminine de rugby à VII des moins de 18 ans du comité du Centre se déplacera en Toscane (Italie) dans le cadre d’échanges internationaux. Elles y effectueront un stage du 29 avril au 3 mai. Le responsable José Luna s’est rendu à Lucca, ville hôte située à vingt-cinq kilomètres de Pise, pour planifier la visite. « Tout est calé », a confié l’intéressé. Tout sauf quelques problèmes financiers qui restent encore à régler. CHALLENGE DES COMITÉS L’ILE-DE-FRANCE ET L’ALSACE-LORRAINE JOUERONT LEUR QUART DE FINALE À DOMICILE CONTRE L’AUVERGNE ET LA CÔTE D’ARGENT. DEUX QUARTS « NORD-SUD » L ’Alsace-Lorraine et l’Ile-de-France, les deux comités du « nord de la Loire » qualifiés pour les quarts de finale du challenge des Comités, ont hérité de la Côte d’Argent, pour les joueurs de l’Est, et de l’Auvergne, pour les Franciliens. La Fédération a rendu officielle ces oppositions en milieu de semaine dernière. Elle a aussi créé la panique dans tous les comités territoriaux en avançant au 16 mars la date d’organisation de ces quarts de finale, alors que le 6 avril avait été convenu de longue date de manière officieuse. En AlsaceLorraine, depuis leur qualification, les responsables de la sélection des moins de 26 ans avaient demandé à leurs joueurs de bloquer cette date du 6 avril. « On va en perdre je ne sais pas combien qui auront programmé des projets personnels le 16 mars », se désolait jeudi le manager Thierry Philippe. De son côté, le comité d’Ile-de-France, qui avait programmé pour son équipe l’une de ses journées d’entraînement le 16 mars, se voyait tout d’un coup dans l’obligation de chambouler tout son calendrier de préparation. « Mais qu’est ce que c’est que cette histoire », maugréait-on vendredi matin au siège parisien. Le 16 mars, les clubs d’Auvergne doivent aussi disputer leur avant-dernière journée de leurs championnats régionaux. La réaction fut unanime : aucun comité participant à ces quarts n’est satisfait de cette programmation et leurs secrétaires généraux l’ont fait savoir. « A priori, je crois que nous avons été écoutés, et que la Fédération devrait officialiser la date du 6 avril dans le courant de la semaine prochaine », pensait l’un d’eux. À voir. Mais 16 mars ou 6 avril, Alsacien-Lorrains et Franciliens, en apprenant le nom de leurs adversaires, sont rentrés dans la ligne droite qui mène à Paris (demi-finale et finale GENNEVILLIERS LES FILLES JOUERONT DIMANCHE LEUR DERNIER MATCH DE LA SAISON CONTRE BAYONNE. QUESTION D’HONNEUR D L’Alsace-Lorraine rencontrera la Côte d’Argent en quart de finale. Remake de 2010 ? Le comité de l’Est a clairement déclaré ses intentions. Photo DR Par Guillaume CYPRIEN Rugby féminin organisé en marge de la finale du Top 14). Jamais champions, ils courent après un premier succès, et sont un peu sur les dents. IDF = ASM L’Ile-de-France possède le record de participation à la finale de cette compétition sans l’avoir jamais remportée. Six fois, les Franciliens l’ont atteinte et ont trébuché sur cette dernière marche. « On est l’ASM du challenge du Comité », rit jaune Jean-Luc Pussacq, le responsable du pôle compétition seniors. Ils veulent y retourner une septième fois, et ils ont leur chance. Ils joueront chez eux - à Yerres ou à Gonesse - contre l’Auvergne, qui n’est pas un grand spécialiste de cette compétition. Au contraire de la Côte d’Argent. L’AlsaceLorraine a sans doute tiré le gros lot avec la sélection girondine. Ce match est un remake. En effet cette opposition a déjà eu lieu il y a quatre ans. La Côte d’Argent s’était imposée sur le terrain d’Haguenau. Cette fois encore, le match aura lieu en AlsaceLorraine, sans doute à Metz. La Côte d’Argent a clairement déclaré ses intentions. Vainqueur de la compétition en 2011 et en 2012 avec Michel Couturas pour entraîneur, elle s’était rétamée dès la phase préliminaire la saison dernière après son départ. Cette année, les responsables l’ont renouvelée à 75 % et cette équipe reconstituée a éliminé Midi-Pyrénées. « Et on veut revenir à Paris », prévient Michel Sarrade, l’un de ses dirigeants. « On n’a pas de complexe à faire. On a un bon petit groupe et on peut tout à fait s’imposer », rétorquent les entraîneurs Yannick Agullo (Alsace) et Tonio Parra (Lorraine). « Ce challenge est la seule compétition entre comités dans laquelle nous pouvons exister, relève leur manager Thierry Philippe. Nous n’avons pas de Taddéï et nous ne pouvons pas participer à la Coupe de la Fédération. Si nous voulons nous montrer, c’est là que cela se passe. » Rendez-vous le 16 mars, ou le 6 avril. ■ imanche, les filles de Gennevilliers recevront celles de Bayonne pour disputer leur dernier match de la saison. Elles sont avant dernières. Elles ne joueront pas les phases finales. Et puisqu’il y a une réforme fédérale en cours, et que personne ne descendra cette année, elles sont à l’abri de cette déconvenue. Ce match compte pour du beurre. Mais leur entraîneur François Gomez a sonné la mobilisation générale. La saison a été trop dure pour finir sur une déception. Si dure, jusqu’à subir la honte suprême, cette défaite humiliante du début du mois de janvier, à la maison, contre les rivales historiques de Chilly-Mazarin (5-62). En 2010, les filles de Gennevilliers gagnaient contre elles le titre de champion de France de ce même championnat ArmelleAuclair. Quatre ans après, il n’y a pas eu photo. Si bien qu’après cette claque, une explication de vestiaire avait été organisée. Sur le coup, le miracle avait opéré. Les filles de « Gégéné » étaient parties taper les Lyonnaises sur leur terrain (5-7) la semaine suivante. UN EXPLOIT SINON RIEN… Ce deuxième succès de la saison avait fait un bien fou. Mais la se- Les Parisiennes veulent finir en maine suivante, le match à Tarbes beauté pour oublier une saison f u t u n e m a u va i s e é p r e u ve. plus que moyenne. Photo DR Déplacement avec « easyJet » le matin du match, lever à 5 heures du matin, et des problèmes de billet : elles avaient été obligées de partir à dix-huit avec des joueuses blessées. Sophie Echevarria, la demi de mêlée, avait tenu quatre-vingts minutes, diminuée par une gastro-entérite et une pharyngite. Un zombie. Et une défaite chez le dernier (15-10), qui peut encore les rattraper. À moins de commettre un exploit. Dimanche, elles reçoivent donc les Bayonnaises, qui sont deuxième. En gagnant, elles ne finiront pas à la place de lanterne rouge. « Même si personne ne descend cette année, je tiens à ce que nous ne dégringolions pas si bas dans la hiérarchie, se montre résolue Françoise Gomez. Gennevilliers a baissé. C’est logique. Le groupe a évolué. Celles qui sont parties voyaient le rugby de façon très compétitive. Elles s’entraînaient trois fois la semaine. Nos nouvelles joueuses sont davantage animées par un esprit de loisir. Mais sur un match, cela ne compte pas. Nous avons fait des efforts pour nous rétablir après la claque de Chilly. Nous sommes capables de faire cet exploit, et de terminer en beauté. » Pour l’honneur de « Gégèné ». G. C. ■ Tour d’ovalie Alsace-Lorraine METZ > Avec Canteneur et Bachard Si l’équipe de Metz a retrouvé des couleurs, et affiche désormais une ambition décomplexée de retrouver la Fédérale 3, elle le doit à la capacité de son groupe, de joueurs de se bonifier à mesure que le championnat avance. Et notamment les deux anciens juniors, devenu seniors première année, Clément Canteneur et Nicolas Bachard. ARBITRE > Vanamandel, la référence alsacienne Sifflet référent pour le Bas-Rhin depuis deux saisons, l’arbitre strasbourgeois André Lacour a souhaité prendre du recul sur la fonction depuis le début du mois de février. Le directeur technique de l’arbitrage alsacien Pierre Pailhes a désigné le centre alsacien Françis Vanamandel comme nouveau référent. « Éducateur et professeur d’éducation physique, il était le mieux placé. Un choix évident et simple », détaille le chef de file des sifflets alsacien. À l’échelon Divisionnaire 1, le Sélestadien de 40 ans est également le mieux classé des arbitres alsaciens. RUGBY À VII > L’Alsace recherche des bonnes volontés Si les responsables du rugby alsacien et de Lorraine ont tâtonné cet automne pour la mise en place d’un championnat de rugby à VII de début et fin de saison idée moyennement suivie par les clubs pour des questions d’organisation et de calendrier - les nouvelles directives FFR les ont poussés à accélérer le mouvement. Aussi, et sans vouloir retirer des forces vives au fonctionnement du rugby à XV dans les clubs, le comité alsacien a indiqué sur son site qu’il recherchait des hommes et des femmes séduits par le rugby à VII afin d’étoffer la Commission régionale. Responsabilités administratives, d’entraînement, ou d’organisation : les postes de la commission ad hoc sont à répartir (contact : Philippe Grandemange à l’adresse [email protected]) Bretagne LORIENT > Un grand club en pays lorientais ? Ils y travaillent dans l’ombre. Sans bruit, mais avec efficacité et le désir d’avancer, et ce depuis un an : les clubs de Ploemeur, Lanester et Lorient, pourraient partir sous la même bannière la saison prochaine. Ambition à court terme : fédérer les énergies, créer une nouvelle dynamique sportive dans le grand pays lorientais, et à plus long terme viser tout simplement la Fédérale 1. La nouvelle structure se financerait hors subvention collectivités locales. Les responsables recherchent déjà un directeur sportif (l’appel a été lancé du côté du Sud-Ouest) pour mener à STRASBOURG > Le congrès national des arbitres en 2015 Le comité territorial d’Alsace de rugby l’a annoncé sur son site en milieu de semaine : après le congrès de la FFR en 2009, Strasbourg sera de nouveau mis à l’honneur en 2015 par l’organisation du congrès national des arbitres. C’est la Direction Technique du Comité Territorial d’Alsace de Rugby (CTAR) qui se chargera de l’opération. Entre 300 et 400 personnes seront reçues par le directeur technique alsacien Pierre Pailhès. bien cet ambitieux projet. Le sujet devrait revenir régulièrement sur le devant de la scène de l’actualité départementale et régionale. VANNES > La tombola du bord de mer Avec l’aide de ses partenaires, le club de Vannes avait organisé une grosse tombola au moment de la réception de Saint-Nazaire. Le grand vainqueur était reparti avec un écran plat offert par le magasin « But » du coin. Plus romantique et très bord de mer : un aller retour vers Belle-Île, un tour du golfe, ou une croisière sur la Ria d’Etel avec la Navix. Pas mal. Centre RUGBY À VII > Le comité dévoile ses projets Responsable du rugby à VII au comité du Centre, Anthony Marceau, a dévoilé le copieux calendrier établi par la région pour permettre aux passionnés de prolonger leur saison. Trois moments forts rythmeront la fin de saison : la Coupe du Centre, la journée du 17 mai, et la formation. La Coupe du Centre s’adressera aux moins de 17 ans et aux moins de 19 ans. Trois journées ont été programmées (12 avril et 10 mai pour la phase de brassage et le 17 mai pour le tournoi final qualifiant pour le championnat de France France). Le jour de la finale, les seniors hommes et femmes, disputeront également une compétition qui enverra les vainqueurs aux finales nationales. S’agissant de la formation, elle sera mise en place pour permettre aux entraîneurs et aux arbitres de mieux cerner la discipline. RUGBY À VII (BIS) > Les sélections régionales Les meilleurs éléments du comité du Centre seront sélectionnés pour participer à des événements de rugby à VII. En moins de 17 ans, il y aura deux tournois de deux jours (5 et 6 avril pour les qualifications, 7 et 8 juin pour les finales). En moins de 19 ans, les sélectionnés participeront au tournoi national des provinces au sein d’un groupe Grand Ouest (19 et 20 avril, 7 et 8 juin). En moins de 21 ans, toujours avec la sélection Grand Ouest, ils participeront au championnat de France des provinces (31 mai et 1er juin). Les seniors participeront au tournoi international Howard Hinton de BallanMiré (du 30 mai au 1er juin). Pour les filles, les moins de 18 ans iront aux tournois de secteur Grand Ouest (6 avril) qualificatif pour les finales intercomités (19 et 20 avril). FÉMININES > Le bon départ des moins de 18 ans La sélection féminine des moins de 18 ans a pris un bon départ dans sa quête de qualification pour la phase finale du championnat de France. À Blois, elle a facilement dominé les Pays de Loire (29-0). « Elles en veulent, produisent un jeu agréable à suivre, s’impliquent beaucoup dans ce qu’elles font », soulignait, ravi, le président du comité Patrice Doctrinal. Prochain rendez-vous à La Rochelle face à la sélection Poitou-Charentes. Flandres LILLE > Soirée cabaret avec Rémy Credeville Le club de Lille organisera une soirée cabaret le vendredi 7 mars. Elle sera animée par Gérémy Credeville, figure montante des jeunes humoristes français, et ancien joueur du LMR. L’entrée a été fixée au prix de 20 € (soirée spectacle + repas). PREMIÈRE SÉRIE > Destins croisés L’été dernier, les deux clubs de Saint-Omer et de Charleville-Mézières s’affrontaient en finale de Première Série. Charleville s’était imposé et avait décroché le bouclier. Cette année, les deux clubs connaissent des fortunes très diverses. Saint-Omer est en tête de la poule. Et la semaine dernière, le leader a battu, comme à l’aller, l’équipe ardennaise (27-19), qui occupe la dernière place du groupe. Rien ne va plus à CharlevilleMézières, qui ne compte qu’un seul succès. De son côté, l’équipe de SaintOmer n’a toujours pas connu la défaite. Avec Abbeville, en Quatrième Série, elle est désormais la seule encore invaincue dans le rugby des Flandres. Celles d’Armentières (Honneur) et de Flesselles (Deuxième Série) avaient cédé au début de l’année. Ile-de-France MASSY > Retour de Clément Rivier L’ailier Clément Rivier, recruté par Massy à l’intersaison malgré son indisponibilité - il avait été opéré des ligaments croisés - a enfin rejoué. Il a participé à la rencontre de l’équipe réserve contre Montluçon la semaine dernière. Hier, il jouait encore avec les espoirs à Nevers. Il devrait bientôt postuler pour intégrer des feuilles de match de l’équipe première. Ce qui est une bonne chose pour Massy, qui ne manque pourtant pas d’ailiers de talents. Joueur de Dijon, Clément Rivier avait été sélectionné avec l’équipe de France amateurs. RUGBY À 5 > Les internationales se joignent à la fête Le comité d’Ile-de-France avait organisé l’un de ses événements de rugby à 5 le jeudi 6 février au Five de Créteil-Choisy. Pour le coup, pour cette pratique à laquelle les femmes adhèrent facilement, des joueuses franciliennes en vue avaient fait le déplacement. La centre internationale Sandra Métier, non retenue pour le Tournoi, et Pauline Biscarat et Joanna Sainlo, internationales avec l’équipe de France de rugby à VII, avaient intégré les équipes du Tremblay et de l’Union des Bords de Marne 94 pour participer à l’événement. ORSAY > L’école d’arbitrage qualifiée C’est l’équipe d’Orsay qui s’est qualifiée pour la sélection interterritoriale de l’arbitrage des moins de 15 ans. Elle aura lieu le 29 mars. Normandie COMITÉ > Un stage de recyclage organise par Richard Hill Le comité de Normandie organise le 26 avril un stage de recyclage à destination de tous les entraîneurs normands. Richard Hill, l’entraîneur du Stade rouennais, ancien international anglais et champion du monde, devrait assurer l’animation. Ce stage se déroulera sur Rouen en deux parties : une partie théorique dans la matinée, et une partie pratique l’après-midi au stade Mermoz du Stade rouennais (inscription sur le site du comité). YVETOT > Un cadet dans le Top 100 Rémi Leroux, joueur cadet du Rugby Club yvetotais, a été retenu dans le Top 100 des moins de 16 ans. Il participera au stage de Sainte-Tulle (du 6 au 8 mars) pour tenter d’intégrer l’équipe de France de la catégorie. Page coordonnée par Guillaume CYPRIEN [email protected] 06.03.01.16.94 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Dijon : Joliveau passera la main Il fallait impérativement une victoire à Dijon (poule 1, Fédérale 1) face à Bobigny pour espérer encore. Menant 20 à 0 à treize minutes de la fin, les Dijonnais pensaient avoir fait le plus dur. Hélas c’était sans compter sur un épilogue aux péripéties abracadabrantesque, qui voyait une transformation de bord de touche heurter le poteau, pour rebondir sur la barre et rentrer pour un 21 à 20 cauchemardesque. L’entraîneur Eddy Joliveau avait annoncé au président Pascal Gautheron qu’il démissionnerait si le club descendait en Fédérale 2. En fait, le technicien n’attendra pas puisqu’il a fait part de son intention de passer la main. 8 Ovalie Sud-Est 39 défaites consécutives : Roche-la-Molière à l’arrêt Vainqueur de quatre de ses cinq premiers matchs, Roche-la-Molière (Deuxième Série du Lyonnais) est à l’arrêt depuis. L’équipe reste sur huit défaites consécutives, avec une moyenne de trente-quatre points encaissés par match et pointe à l’avant-dernière place de la poule. Pire, lors des cinq dernières journées de championnat, elle n’a pas réussi à inscrire le moindre point à trois reprises et a déclaré forfait à Saint-Amour. THOMAS CHOVEAU - COENTRAÎNEUR DE VILLEURBANNE CHARGÉ DE MISSION POUR PROVALE, IL SE REND DANS LES CLUBS CHAQUE SEMAINE POUR VOIR ET CONSEILLER LES JOUEURS. DÉBUT FÉVRIER, IL ÉTAIT À GRENOBLE. EN MISSION IZEAUX - FÉDÉRALE 3 À VII POUR SA DEUXIÈME SAISON, LE CLUB EST ENGAGÉ DANS LE CHAMPIONNAT SUD-EST ET A DÉJÀ ATTEINT SON OBJECTIF. POUR LE FUN Par Sébastien FIATTE M ercredi 5 février. Peu avant 11 heu res, Th o mas Choveau quitte Lyon et prend l’autoroute en direction de Grenoble. L’entraîneur des avants de l’Asvel (Villeurbanne, Fédérale 2) ne profite pas d’une journée de relâche pour aller assister en passionné à l’entraînement du FCG. Chargé de mission pour Provale depuis 2010, il fait la route pour préparer la visite collective annuelle prévue le lundi suivant avec Rida Jaouher, Jonathan Best et l’ensemble de l’effectif grenoblois. Depuis 2011, il exerce sa mission à Lyon, pas loin du club de ses débuts, le Réel XV (Genas-Pusignan). « Étant lyonnais d’origine, j’ai proposé d’être détaché ici, explique-t-il. Mon travail nécessite de la proximité. À part Toulon, je suis à maximum deux heures des clubs avec lesquels je suis en lien. » Ce sont tous ceux qui sont éloignés du Sud-Ouest : les clubs parisiens, Toulon, Clermont, Grenoble, Oyonnax, Lyon, évidemment, et les deux équipes promues cette saison en Pro D2, Bourgoin et Bourg-en-Bresse, dont il a porté les maillots au début de sa carrière. P UN RÔLE DE CONSEIL Investi dans le syndicat depuis 2005, Thomas Choveau, l’ancien flanker, prend toutes les semaines son bâton de pèlerin avec passion mais sans rage. « Un syndicat est souvent assimilé à la CGT, au piquet de grève, prévient-il. Notre objectif est d’améliorer les structures du rugby professionnel. Mais les entraîneurs sont souvent méfiants. » Avec le FCG, il n’y a pas de problème. Les relations avec Fabrice Landreau sont cordiales. Après avo ir dé j eun é à deu x p as du st ade Lesdiguières, il assiste à la fin de l’entraînement qui se déroule sous une fine pluie glaciale. « Les conditions de travail ne sont pas bonnes aujourd’hui », sourit-il. Quand les joueurs regagnent les vestiaires, il part s’entretenir une demi-heure avec un joueur pendant que Fabrice Landreau répond aux journalistes avant le déplacement à Toulon prévu deux jours plus tard. À son retour, il se met d’accord avec le manager sur l’horaire de la réunion. Après avoir répondu à quelques questions de joueurs à la volée, il re- Rugby féminin Thomas Choveau avertit le manager grenoblois Fabrice Landreau (de dos) de la tenue prochaine de la visite annuelle de Provale au FCG. Photo S. F. part en entretien avec un jeune joueur pour tenter de résoudre un problème administratif avant de reprendre la route. Conseil dans l’orientation de la carrière, formation, reconversion, assistance juridique, son rôle de conseil est large. Mais il garde un fil conducteur. « À Provale, on dénonce l’assistanat des joueurs, confie-t-il. Je demande par exemple aux joueurs de s’intéresser aux contrats qu’ils signent, de prendre leur carrière en main. » Ainsi, il fustige les mauvais agents et rappelle que le syndicat peut assurer un rôle de conseil. « Il y avait des transferts avant que le métier d’agent existe, rappelle-t-il. J’assure de la transpa- rence au joueur. Je n’ai pas d’intérêt avec un club. S’il signe, il n’y a pas de commissions. Les jeunes joueurs doivent penser à construire leur carrière. L’argent ne doit pas être prioritaire. Albi fait jouer les jeunes par exemple. À l’instar de Geoffrey Palis, c’est mieux d’avoir trois d’expérience en Pro D2 plutôt que de jouer en espoirs ou de tenir les boucliers à l’entraînement. » De retour à Lyon en fin d’après-midi, il continuera dans la soirée de répondre au téléphone. Et d’avoir une pensée pour son club, en lice pour la qualification en Fédérale 2. Hier, l’Asvel jouait une partie importante à Montmélian. ■ our sa deuxième sais o n d ’ex i s t e nc e, l’équipe féminine d’Izeaux, engagée dans le championnat SudEst de Fédérale 3 à VII, a déjà fait mieux que la saison dernière. Créé pendant l’été 2012, à l’initiative de compagnes de joueurs, le groupe a vécu une première expérience délicate avec seulement deux victoires pour les joueuses entraînées actuellement par Marcel Choquet et Forencio Montero. « Sur les seize filles composant l’effectif, deux seulement avaient déjà joué », explique le premier, par ailleurs entraîneur de l’équipe réserve. « Ces deux succès leur ont donné envie de continuer. » À deux ou trois exceptions près, parties pour raisons professionnelles, les joueuses ont prolongé l’aventure et leur progression est palpable. L’effectif est resté stable (quinze joueuses de 19 à 45 ans) et les résultats se sont améliorés, à raison de deux entraînements hebdomadaires. Elles n’ont pas réussi à se qualifier pour la poule haute à l’issue de la phase de brassage disputée cet automne. Mais elles ont bien tenu leur rang, terminant avec trois victoires, un nul et quatre défaites, souvent sous le regard de leurs collègues masculins, qui caracolent en tête de leur poule. « La progression est bonne, p o u r s u i t Ma r c e l Choquet. Le groupe monte en puissance. Les filles prennent confiance en elle et conscience de ce qu’elles peuvent faire. Elles sont très à l’écoute. De manière générale, elles sont plus attentives que les garçons et appliquent mieux les conseils qu’on peut leur donner. » SE FAIRE PLAISIR La rencontre avec Sassenage début novembre leur a également permis de mesurer le chemin à parcourir. « Ce jour-là, toutes les équipes présentes sont passées à la trappe, sourit l’entraîneur. Beaucoup de filles de l’équipe une de Sassenage revenaient de blessure et étaient présentes. » Avant le prochain plateau, prévu le 9 mars, Izeaux est dans la course, avec deux victoires en trois matchs. Mais la gagne n’est pas la finalité absolue. « L’aspect compétitif est important pour mettre en pratique ce que l’on travaille à l’entraînement, reconnaît Marcel Choquet. Si on arrive à étoffer le groupe et se qualifier à l’avenir en poule haute, ce serait évidemment un plus. Mais ce n’est pas la priorité. C’est une bonne bande de copines qui a envie de progresser et de se faire plaisir ensemble sur le terrain. » C’est déjà un bon début. S. F. ■ Tour d’ovalie Alpes FAUCIGNY-MONT BLANC > Se maintenir C’est maintenant un groupe d’une cinquantaine de seniors qui se situe dans le ventre mou de la poule Promotion Honneur alpine. Les entraîneurs Philippes Pasquier, Christian Gayot et Frédéric Sandraz alignent sur la feuille de match les juniors de la saison dernière. Le club tourne bien. Avec 380 licenciés, il possède une équipe de jeunes dans chaque catégorie. Deux dates importantes à retenir : les 27 et 28 mai, les championnats de France UNSS à Cluses et du 7 au 9 juin, à Sallanches, le festival national des finales Ufar. COMITÉ > Un grand merci Le comité a remercié tous ses partenaires qui ont permis une grande réussite à tous les niveaux (organisation, spectateurs, spectacles), pour la journée du sport féminin. Le match de qualité à Grenoble entre Françaises et Anglaises (Tournoi des 6 Nations) a réuni plus de 730 000 spectateurs et téléspectateurs. Bourgogne CHALON-SUR-SAÔNE > Eric Catinot diplômé au CDES de Limoges L’ASRC Chalon (poule 2, Fédérale 1) a de la suite dans les idées. En ce sens, il restructure sa direction en créant un conseil d’administration de quinze membres. Une évolution en phase avec le projet de développement présenté par Eric Catinot, au CDES de Limoges, lors de sa validation du diplôme de manager général en compagnie d’un certain Zinédine Zidane. Corse BASTIA XV > Les Bleus menacés d’expulsion On se souvient de la polé- mique survenue à l’automne dernier, quand le club de Bastia XV (Fédérale 3) se retrouvait sous la menace d’une hausse du loyer pour le stade du Casone. Il semblerait que cette menace se soit éloignée mais une autre bien plus lourde pèse sur le club du président Del Moro. Les Bleus sont, en effet, menacés d’expulsion. Affaire à suivre de très près. CORSE 7 > Dans la peau du leader À la faveur d’un nouveau parcours sans faute au sein de la poule 2 du secteur Sud-Est en Fédérale 3, les féminines de Corse 7 se sont emparées de la première place. Il est vrai que ses quatre derniers succès, cette fois à Lucciana, face à Vidauban, La Valette, Val d’Issole et La Garde-Pradet ont laissé une forte impression. À l’évidence, les portes des phases finales du championnat de France ne vont plus tarder à s’ouvrir pour les protégées du duo Bonino-Sapet. Côte d’Azur LA CRAU > Entre prêtrise et Ovalie Les voies du seigneur sont dit-on impénétrables mais pour eux la terre promise ce n’est pas seulement pour y inscrire un essai. Toujours est-il qu’un nouveau club de rugby vient de voir le jour dans le Var. Il s’agit du Rugby Club de Terre promise. Sur la soixantaine de séminaristes du Domaine de La Castille à La Crau, ils sont une bonne vingtaine à pratiquer le rugby. Comme le souligne le coach Pierre-Marie Crespin : « Nous nous sommes affiliés à la FFR en créant ce « Ercété-pé » comme Rugby Club de Terre promise. Nous nous préparons à devenir prêtres. Le rugby est un moyen de partager des valeurs de fraternité. Cela brise beaucoup de stéréotypes. Nous ne souhaitons pas rester entre nous mais au contraire, sortir de nos SOLLIÈS-PONT > Plus dure sera la chute Battu (17-0) le week-end dernier sur la pelouse des universitaires aixois, la Vallée du Gapeau (RCVG) est dans la zone rouge. « Les raisons de cet échec sont connues et se répètent », précise le directeur sportif, Bernard Gullo qui ajoute : « Pourtant, à Aix, tout n’a pas été négatif. En seconde période, l’expérience de Jeff Pesnel et David Douy a permis de rivaliser, notamment sur ces ballons portés qui nous avaient fait si mal à Martigues. » Une fois encore, le Gapeau a tenté d’envoyer du jeu mais sans réussite avec une dernière passe mal ajustée. Bon dernier de la poule 10 avec une seule victoire et un match nul pour équilibrer les dix défaites enregistrées, les jours en Fédérale 3 sont maintenant comptés. Le club ne cache pas préparer d’ores et déjà la saison prochaine. églises pour aller à la rencontre de tous », précise Ephrem Hommeril et Antoine Le Garo, les dirigeants. Drôme-Ardèche ROMANS - AUBENAS-VALS > Succès populaire au rendez-vous à l’exception du sportif Samedi en soirée, les deux clubs s’étaient entendus pour avancer la rencontre de vingt-quatre heures permettant ainsi aux amateurs de rugby régionaux d’assister à cette rencontre entre les deux clubs porte-drapeaux du comité. Près de 6 500 personnes avaient répondu à l’appel des organisateurs, le stade Guillermoz ayant fait le plein. Les conditions de jeu étaient bonnes malgré la météo qui avait annoncé à tort la pluie. Juste un vent du Sud de force moyenne s’était invité. Malheureusement, ils ne devaient pas être à la hauteur des attentes des spectateurs, l’enjeu ayant tué le jeu comme cela arrive bien souvent dans les derbys. C’est finalement sur un score de parité (12-12) que devait se conclure cette rencontre qui ne laissera pas un souvenir impérissable. Seul point positif, la correction parfaite de ce match engagé physiquement mais sans jamais dépasser les limites permises. RHÔNE-ALPES > Les moins de 17 ans se sont mis en évidence Participant à la compétition intersecteurs des moins de 17 ans, l’équipe de la coordination Rhône-Alpes, composée notamment de six joueurs du comité dromois-ardèchois, a réalisé un véritable exploit en battant, en demi-finale, la région Languedoc-Roussillon (6-3) sur le terrain de Monteux. Il s’agit de Christopher Besson (Romans), Antonin Contard (Aubenas-Vals), Dylan Gygax (Romans), Paul Salomon (Grane), Thibault Rampa (Montélimar) et David Permingeat (Romans). Notons la satisfaction de Patrick Carré, chef de la délégation, chargé de cette sélection, et des entraîneurs Éric Lachaize et Antoine Nicoud. La finale opposera Rhône-Alpes à l’Aquitaine le 31 mai à Paris. Franche-Comté TAVAUX-DAMPARIS > Le président peut compter sur son fils Actuel leader de la poule 7 de Fédérale 3, l’US Tavaux-Damparis aspire à la montée en Fédérale 2. Le XV du président Denis Jeanneaux et des deux entraîneurs, Didier Dejean et Christophe Vojetta disposent d’un effectif de qualité, parmi lequel s’illustre un garçon du nom de Geoffrey Jeanneaux, le fils du prési- dent, talonneur efficace puisqu’il compte onze essais, loin devant Mathieu Pernot (5). Geoffrey, s’il occupe le poste de talonneur, est également appelé au poste de troisième ligne centre de temps en temps. ARBOIS > La première de la saison Ils n’avaient pas encore gagné un match depuis le début de la saison. Et bien c’est chose faite et cela s’est passé à Vesoul, sur le terrain du deuxième de la poule de Promotion Honneur de Bourgogne-FrancheComté. Les hommes d’Olivier Vandecatelle l’ont emporté 10 à 5 avec deux essais de Tom Conry et Kevin Ethievant. Les Arboisiens ont pas mal profité du retour d’anciens comme Tony Colin, Stéphane Volland et Nicolas Darbon. Lyonnais BELLEY > Carnet noir Belley a été touché lundi 10 février par le décès du pilier Christophe Calland (29 ans), dans un accident de voiture. Ses obsèques ont été célébrées samedi 15 février à Chanaz, en Savoie. La rencontre de Première Série entre Rhodia (Péage-deRoussillon) et Belley, prévue hier, a été repoussée au 16 mars. L’ensemble de la rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances à sa famille, ses proches et au club de Belley. MEYZIEU > Sans terrain Inauguré début décembre, le nouveau terrain mis à la disposition de Meyzieu, utilisé pour l’entraînement et les matchs des jeunes, est indisponible. Des pierres remontent à la surface. « On l’a utilisé une ou deux fois, regrette le président, Philippe Charousset. Les gamins sont sortis du terrain les jambes en sang. On ne l’utilisera plus tant que la société qui l’a construit ne fera pas le nécessaire. » Problème : le mauvais temps s’en mêle. Pour résoudre le problème, une machine doit être utilisée sur terrain sec. Il faudrait qu’il arrête de pleuvoir plusieurs jours, une gageure en ce moment dans le Rhône. Et Meyzieu est maintenant privé de son ancien lieu d’entraînement pour les travaux de construction d’une salle omnisports. Provence MARSEILLE > Un ancien Smuciste international avec les Pays-Bas Il s’agit de Timoty Dubessy formé à l’école de rugby du Smuc et désormais à Clermont en moins de 18 ans. Il est actuellement en Italie avec l’équipe des Pays-Bas pour préparer à disputer le championnat d’Europe des moins de 18 ans, à Poznan (Pologne) du 11 au 20 avril. Côté références, il a disputé le Festival de Wellington l’an passé et fait partie de la première équipe de l’histoire du rugby néerlandais à avoir battu l’équipe de France en marquant même un essai. Papa Frédéric et grand-père Christian peuvent être fiers de leur « bambin »… SAINT-GILLES > Des Anglais en visite avec match amical La petite commune gardoise de Saint-Gilles a eu la récente visite des moins de 18 ans du club des Saracens. Un séjour d’une semaine touristique afin de découvrir ce lieu mythique très apprécié par les Anglais. Et pour « gratiner » le tout, un match dans la plus pure tradition amicale a été organisé. Page coordonnée par Francis LARRIBE [email protected] 06.11.19.50.81 40 Ovalie Centre Sud Match international : Côte d’Ivoire - Algérie samedi à Toulouse Initialement prévue à Blagnac, la rencontre entre les sélections internationales de Côte d’Ivoire et d’Algérie aura finalement lieu à Toulouse, sur la pelouse du FCTT (stade Georges-Aybram) samedi à 15 heures. En effet, les dirigeants blagnacais ont oublié de demander une autorisation municipale pour évoluer sur la pelouse d’Ernest-Argelès. Les Ivoiriens préparent la Coupe d’Afrique des Nations B. L’entrée sera à 5 €. 0 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Les féminines de Béziers terminent invaincues Les Biterroises ont achevé leur phase de classement (poule 2 du championnat Grand Sud de Fédérale 3 à 12) en position de leader. Dimanche dernier, elles se sont rendues à Montauban, leur principal concurrent direct. Après avoir partagé les points à l’aller (7-7), elles se sont de nouveau séparées sur un score de parité (5-5). Au final, les Héraultaises terminent premières avec dix points d’avance et invaincues (dix victoires, deux nuls). Elles attendent maintenant leur adversaire pour les demi-finales. MÉDIA - RADIO COUSERANS À SAINT-GIRONS, CETTE STATION ANIME AVEC PASSION LA VIE SPORTIVE LOCALE. POUR LE CLUB ARIÉGOIS, C’EST UN EXCELLENT SUPPORT MÉDIATIQUE ET UN BEL OUTIL DE COMMUNICATION. LA VOIX DU RUGBY ARIÉGOIS Par Didier NAVARRE Rugby féminin DOROTHÉE PEREZ - PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION FÉMININE DU PAYS CATALAN ELLE TRAVAILLE SANS RELÂCHE POUR LES RUGBYWOMEN. MISS ROUSSILLON Par Alain BONNERIEZ L e Sporting Club de SaintGirons n’arpente plus les pelouses basques, landaises ou catalanes du fait de sa rétrogradation sportive dans une compétition régionale. Son statut d’équipe territoriale fait en sorte qu’il est un peu moins gâté dans le traitement médiatique. Toutefois, le club phare du Couserans bénéficie dans le domaine de la communication d’un précieux partenaire, celui de la radio locale Radio Couserans, plus connue sous l’appellation de RDC. Une radio qui, selon une étude audiométrie, possède un taux d’écoute quotidien de 24 000 auditeurs. Radio de proximité, elle est spécialisée dans l’information locale, départementale et depuis plus d’un quart de siècle, elle suit le Sporting dans son antre fétiche du Luc et sur toutes les pelouses de l’Hexagone. « Nous avons même suivi le club lorsque celui-ci était en grosses difficultés en Fédérale 3 il y a trois ans. Lors de certains déplacements, c’était un peu compliqué », explique Patrick Delort, le chroniqueur rugby de la station, dont la voix est particulièrement écoutée chaque dimanche entre 15 heures et 17 heures. Avec une certaine passion et une fine analyse, il fait vivre la rencontre dans bien des foyers ariégeois. DES RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLES « Le direct du dimanche, c’est un moment apprécié et de forte audience puisqu’une grande partie de la population saint-gironnaise est âgée et ne peut se rendre forcément au stade ou en déplacement. Par le biais de la radio, elle conserve un lien avec le club. Après la rencontre, notre animatrice en régie, Evelyne Salbert, collecte les résultats de la zone d’écoute afin de les annoncer en début de soirée. Avec le match en direct et l’annonce des résultats, la radio a une forte E n Pays catalan, il y a les incontournables : Jean Dunyach, Paul Foussat, Jean-François Imbernon, Sylvain Doereux, et pardon à tous les ego susceptibles d’avoir été oubliés… Dans ce même registre, il y a depuis six ans une femme qui compte : Dorothée Perez. La cinquantaine dynamique et sportive, elle préside depuis 2008 à la commission féminine du Pays catalan, qui compte à ce jour 300 licenciées. Depuis son élection, à la suite du retrait de Max Barande, l’actuel président des féminines de l’Usap, l’Argelésienne se sent investie d’une mission et sait faire passer les messages. Tout en douceur. Avec des arguments travaillés, murement réfléchis, insufflant des idées novatrices. Que ce soit au sein des clubs ou en milieu scolaire. Un travail de bénévole qui ne se limite pas à cette seule fonction puisque la commerciale du grand cru de Banyuls « Terres des Templiers » est aussi la fondatrice du club féminin de Saint-André qui abrite des sections minimes et cadettes. GROUPE DE RÉFLEXION À LA FFR Patrick Delort est le chroniqueur rugby de la radio locale RDC, un média qui sert aussi de lien social dans cette partie de l’Ariège. Photo DR activité le dimanche », renchérit le spécialiste rugby. Au sein de la radio, le fil rouge ovale, c’est le Sporting. Mais ce qui fait la fierté des animateurs, c’est de suivre les autres clubs de la région (Prat-Bonrepaux, Castillon, Castelnau-Durban, SainteCroix-Volvestre, Daumazan, le Mas d’Azil). D’ailleurs, la saison dernière, la finale pyrénéenne de Première Série à forte coloration ariégeoise entre Daumazan et Bonnac a fait l’objet de commentaires passionnés sur les ondes. Outre le direct du dimanche, la grille des programmes a deux autres rendez-vous ovales incontournables, celui du vendredi pour l’an- nonce des matchs et le lundi pour le « Forum des sports » principalement dédié au rugby avec des invités en plateau. Jean-Marc Doussain a souvent honoré de sa présence tout comme le regretté Eric Béchu qui était un ardent défenseur de la radio. « Le lundi, c’est essentiellement consacré à l’activité sportive locale. Nous faisons et refaisons les matchs », précise Patrick Delort. Ce dernier a fait vivre dimanche après-midi la rencontre au Luc entre Saint-Girons et Revel. Pour de nombreux auditeurs, il a égayé et animé leur dimanche. Pour le rugby amateur et plus particulièrement, il lui offre encore un beau support médiatique. ■ Bref, Dorothée Perez est partout. Par passion. « J’ai toujours baigné dans le rugby puisque mon oncle fut international à XIII. J’ai été mariée à un ancien joueur et mon fils Fréderic évolue chez les juniors d’Argelès ! » Ses premiers contacts avec le monde ovale, en tout cas, avaient débuté de façon plutôt cocasse. À une époque ou le « milieu » avait plus tendance à exclure la gent féminine qu’à lui attribuer la moindre tâche. « Nous étions à une époque plusieurs femmes de rugbymen à suivre nos maris, avec plus ou moins de plaisir. C’est pourquoi Pierre Aylagas, aujourd’hui maire et ancien entraîneur, avait créé une équipe féminine de handball au village. Pour qu’on laisse les hommes tranquilles ! » Depuis, ces esprits quasi-préhistoriques ont fait place à de nouvelles mentalités. Comme partout ailleurs, le comité respecte et aide comme il peut le rugby féminin et chaque année, les effectifs prennent une nouvelle dimension. Mais la présidente, aidée par Martine Murin au sein de la commission, veut aller encore plus loin. Voilà pourquoi le 15 mars, elle ira rejoindre un groupe de réflexion constitué de plusieurs membres de la Fédération à Paris, pour structurer et aider à grandir le rugby féminin. Vous avez dit passionnée ? ■ Tour d’ovalie Auvergne CUC-AUBIÈRE > Enfin ! Elle est enfin arrivée. C’est la première victoire des Étudiants clermontois en Fédérale 3. Dimanche, les Auvergnats ont mis un terme à une série de douze défaites consécutives après s’être imposés (20-12) aux dépens de Pougues-la-Charité. Après ce succès, ils ont un autre objectif, celui de prendre la neuvième place à Sancerre, leur concurrent direct au classement. MOULINS > Nicolas Godignon va donner le coup d’envoi Le 16 mars, Moulins va accueillir dans son antre de Pierre-Faure la formation de Cournon-d’Auvergne pour un match au sommet. Le coup d’envoi sera donné par une figure locale bien connue du Top 14, à savoir Nicolas Godignon, l’actuel entraîneur de Brive et ancien joueur de Moulins. OVAL’TEAM > Pas de lauréat C’est exceptionnel, la commission Oval’Team n’a pas décerné de lauréat pour le mois de décembre. Mais pas d’inquiétude pour les inconditionnels et fervents supporters de l’institution, en février, un club sera honoré. MOINS DE 26 ANS > L’Ile-deFrance en quart La sélection des moins de 26 ans connaît son adversaire pour les quarts. Le 16 mars, les protégés de Patrick Boucheix se rendront sur un terrain francilien pour rencontrer l’Ile-de-France. Languedoc COUPE DE LA FÉDÉRATION > les demi-finales en Languedoc C’est désormais officiel, la commission des épreuves fédérales a confié au comité l’organisation des demi-finales de la Coupe de la Fédération. Le 9 mars, sur un terrain à déterminer, le dernier carré mettra aux prises la Côte d’Azur à la Côte basque-Landes et la Bourgogne à l’ArmagnacBigorre. CHALLENGE DES COMITÉS > À l’épreuve de la Provence Premier comité au classement national, le Languedoc connaît désormais son adversaire pour les quarts du challenge des Comités. Ce sera la Provence qui sera l’hôte languedocien le 16 mars. MOINS DE 17 ANS > Pas de finale C’est une grosse déception pour la sélection des moins de 17 ans de la sélection LanguedocRoussillon. À Monteux, elle a échoué lors des demi-finales intersecteurs face à Rhône Alpes. Cette dernière s’est imposée (6-3). Les protégés de Caroline Sune et JeanMarie Ardourel n’ont pas à rougir de cette défaite. Limousin TULLE > Le nouveau stade Le stade Alexandre-Cueille va faire l’objet d’un coup de jeune. D’importants travaux sont prévus et la facture va s’élever à 2,629 millions d’euros. Les travaux vont concerner principalement la grande tribune, laquelle sera aménagée d’un club house, d’une salle de réception et de bureaux administratifs. UZERCHE > Médaille de bronze Une figure du club et un éducateur dévoué, Pierre Salvand vient d’être honoré. Le ministère de la Jeunesse et des Sports vient de lui attribuer la médaille de bronze. Une belle récompense puisque Pierre a entraîné des générations de cadets, juniors et jeunes de l’école de rugby. NEUVIC-D’USSEL > L’équipe fanion en lever de rideau Une fois n’est pas coutume. Lors de la venue de Salon-la-Tour, l’équipe fanion homme a joué à 13 h 30 en lever de rideau de l’équipe féminine. Cette dernière accueillait Bergerac pour un match important du championnat de Fédérale 2. Les Neuvicoises se sont inclinées (0-32). Pour atténuer leur déception, elles ont fêté la brillante victoire des garçons qui ont pris le meilleur sur Salon-la-Tour (21-6). Ils confortent ainsi leur deuxième place du championnat de Deuxième Série, dominé par Bagnac. Midi-Pyrénées SAINT-SULPICE-LA-POINTE > Père et fils Lors de la première ren- ARGENTAT > Le club pleure René Teulade La ville d’Argentat pleure son sénateur-maire René Teulade, ancien ministre des Affaires sociales et de l’Intégration sous le gouvernement de Pierre Beregevoy. C’est aussi un club qui pleure son élu. René Teulade était un grand passionné de rugby. Il avait servi avec passion son cher club d’Argentat. Il fut joueur lorsque l’USA était en deuxième division. Il a occupé également les postes d’entraîneur et de président. Lors de la prochaine rencontre au stade MarcelCelles, une minute de silence sera observée. contre de play-down Honneur face à Portet-sur-Garonne, la paire de centre tarnaise a été un moment constitué par le père et le fils. Alexis Tonon (20 ans) et son père David, âgé de 44 ans. Ce dernier a même inscrit l’essai du bonus offensif (victoire 33-3). Malheureusement, cette paire d’attaquant ne sera reconduite puisque David va se faire opérer prochainement d’un ménisque à la clinique de L’Union. journées du terme de l’épreuve, les Stadistes sont maîtres de leur destin. BEAUMONT-DE-LOMAGNE > La journée des anciens Le dimanche 30 mars, lors de la venue de SorAgout, se déroulera la journée des anciens du Stade beaumontois. Tous les adhérents sont invités à participer à ces retrouvailles. Pour tout renseignement : contacter Pierre Valentin (06.85.30.17.56.). MOINS DE 18 ANS (féminines) > Midi-Pyrénées qualifié pour le tournoi final de Cadaujac L’équipe régionale féminine s’est imposée (20-10) à Blagnac face à son homologue du Languedoc, le 8 février à Blagnac. Une semaine après sur la pelouse du Toulouse UC, les MidiPyrénéennes ont pris le meilleur sur le Pays catalan (29-5). Victoire qui assure la première place et la qualification pour le tournoi final des comités qui aura lieu le 15 et 16 mars à Cadaujac. GRISOLLES > Un centre fidjien dans la ligne d’attaque Brillant finaliste du championnat de France de Troisième Série face à Azereix, Grisolles réalise une belle saison au niveau supérieur dans une compétition où elle joue les premiers rôles avec Villemur et Montech. Les Tarnet Garonnais possèdent un très beau jeu de ligne. Au centre de l’attaque, un Fidjien, Junior Matanatavu fait admirer ses qualités physiques, d’adresse et de vitesse. LAVELANET > Montée en vue ? Le Stade lavelanétien a une ambition, celle de retrouver la compétition Honneur. Pour l’heure, l’équipe chère à Olivier Carboneau est en conformité avec son objectif. Les Lavelanétiens sont sur une série de six victoires consécutives et la dernière a été acquise face à Tarascon (21-0), le concurrent direct. À trois VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE > Fier de Thibaud Calmettes L’équipe fanion a beau évoluer en Deuxième Série, le club peut toutefois se flatter d’avoir un sélectionné. C’est le jeune Thibaud Calmettes lequel évolue au poste de deuxième ou troisième ligne centre. Il a été retenu avec l’équipe de France des moins de 17 ans. MOINS DE 18 ANS > Cinq MidiPyrénéens en équipe de France Cinq locaux ont participé à LinasMarcoussis, du 17 au 22 février, au stage de l’équipe de France des moins de 18 ans. Ce sont Hugo Pirlet, Louis Decrop, Franck Pourteau, Sacha Valleau du Stade toulousain et Florian Verhaegne de Montauban. Pays catalan RÉCOMPENSES > Grande première Pour la première fois depuis la création des récompenses, le rugby figurait au palmarès du Comité départemental olympique et sportif (CDOS), distinguant chaque année les bénévoles qui mettent leur passion au service d’une disci- pline. Et c’est à l’issue de l’assemblée générale du mouvement que préside Jean Romans, qu’ont été honorés les serviteurs du rugby catalan que sont Salomé Uribe, Julien Camus, Bastien Lely et Ange Correas. CARNET NOIR > Jean Sol dans la peine Ancien pilier de Prades et Bompas, Jean Sol, conseiller général des Pyrénées-0rientales, vient de perdre son père, Marcel, alors que Pierre Gavagnach, grand-père de Cédric et Christophe, actuels joueurs du club, s’est éteint lui aussi la semaine dernière. L’ensemble de la rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances aux familles. ARGELÈS-SUR-MER > Ey ne reprendra pas Opéré à deux reprises des cervicales par le passé, le troisième ligne Florent Ey (28 ans), blessé à nouveau au même endroit lors de la 13e journée face à Nîmes, vient de renoncer à une éventuelle reprise en cette fin de cette saison délicate pour Argelès-sur-Mer, avant-dernier de la poule 5 de Fédérale 2. LE BOULOU > Pierre Cortes de retour Victime d’une fracture à un poignet la saison dernière ayant occasionné la pose d’une broche, le centre du Boulou sportif Pierre Cortes (33 ans) a repris la compétition la semaine dernière contre Les Angles. Avec une envie décuplée. Page coordonnée par Didier NAVARRE [email protected] 06.13.72.34.08 Ovalie Grand Ouest 41 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Racing-Metro - Clermont : on rembourse Les Racingmen devaient revenir sur la pelouse nantaise le 19 avril pour la 25e journée du Top 14 contre Clermont. Superstition (défaite contre les Harlequins) ou enjeu sportif ? Toujours est-il que le président Jacky Lorenzetti a décidé de ne pas donner suite. « On privilégie l’enjeu sportif qui risque d’être majeur pour accéder aux phases finales et à la H Cup », a justifié le club dans un communiqué. 9 964 places avaient déjà été vendues : toutes les dispositions sont prises pour rembourser ou échanger les billets depuis le 18 février (www.racing-metro 92.com). Lannemezan : pas de chance pour Plo Son épaule a « sauté » dans un choc lors du match de la Coupe de la Fédération contre le Poitou-Charentes et il a dû être transporté sur le champ à l’hôpital de Libourne (Gironde) où on l’a remise en place. Le verdict est tombé : un mois et demi d’arrêt, autant dire que sa saison est finie. Il va manquer au Cal dans l’alignement et pas seulement ! Autre pépin, le genou d’Oosthuizen : le pilier droit sud-africain est en arrêt de travail (c’est le seul joueur sous contrat au club). Des absences qui n’ont pas empêché d’assurer l’essentiel, à savoir la victoire devant Oloron. DOMINIQUE LUNARDI - PRÉPARATEUR PHYSIQUE ATHLÉTISME, VOILE, BOXE, ET RUGBY BIEN SÛR, CE GIRONDIN A EMMAGASINÉ UNE RICHE EXPÉRIENCE DANS SON DOMAINE DE PRÉDILECTION. IL RACONTE. RUGBY, VOILE, MÊME COMBAT ? Par Gérard PIFFETEAU [email protected] FAIRE PROFITER DE SON EXPÉRIENCE Que le navigateur Marc Pajot fasse alors appel à lui en 1999 pour préparer l’équipage du défi « Sixième sens » engagé dans la baie d’Auckland, dans la Coupe de l’América, fut pour le Girondin une réelle bonne surprise. Marc Pajot avait axé sa recherche sur un préparateur hors de la voile et issu de sports collectifs. Auparavant, Dominique Lunardi avait fait un bref passage dans l’environnement du boxeur Fabrice Tiozzo en route pour son championnat du monde. Il y eut une deuxième aventure en Coupe de l’América, à San Diego cette fois, où s’étaient déplacées deux équipes et cent personnes du défi « France2-France 3 ». « Au contact de la voile, raconte Dominique Lunardi, j’ai découvert la rigueur, l’humilité et la capacité à se remettre en question. Il y avait tous les soirs un débriefing et des mots très durs étaient échangés mais l’homme n’était jamais visé, c’était le sportif. Il faut CAMILLE GRASSINEAU - AILIÈRE DE BORDEAUX POSITIONNÉE À L’AILE EN ÉQUIPE DE FRANCE, LA JEUNE ATTAQUANTE A CONFIANCE EN L’AVENIR. « Le double projet du VII et du XV » La saison du Stade bordelais s’est achevée très tôt. Quel bilan en faites-vous ? On se doutait que la saison serait compliquée et cela pourrait être finalement un bien pour le club, dans le sens où notre but est de remonter et que nous allons avoir le temps de nous restructurer. Cela fait deux ans qu’on galère et cette année plus encore, à cause de problèmes d’effectif. Nous avons eu des blessés sur les trois matchs importants quand se jouait le maintien. C’est aussi un concours de circonstances. D ’Agen en 1983, où joueur et entraîneur de l’athlétisme local, il a soumis les juniors du SUA à une préparation physique qui, à l’époque, n’existait pas vraiment, à Nevers de 2010 à 2013 où il a vécu la formidable aventure de la construction d’un club, Dominique Lunardi est un témoin privilégié d’une transformation qui a révolutionné la pratique du rugby. Au fil de ses expériences tout terrain, il a construit ses méthodes et forgé ses convictions : « La dominante c’est le cardio, la facilité de récupérer. La musculation n’est qu’un moyen, elle est là pour protéger et non pour devenir absolument plus fort. La priorité absolue, c’est la vitesse de déplacement. » C’est au Stade bordelais à partir de 1986, et jusqu’en 1994 auprès de Bernard Laporte et des « bannis » du CABBG, que Lunardi a récité ses premières gammes en vraie grandeur. L’interview féminine Le club sera-t-il assez fort pour rebondir ? Je pense que oui. Notre nouveau président Alexandre Parrot est très motivé, il met pas mal de choses en place. J’espère que cela va faire bouger les Au cœur des défis de la Coupe de l’America, Dominique Lunardi (au premier plan) a transposé le modèle collectif du rugby. une sacrée éducation. On consommait entre 5 000 et 6 000 calories par jour et le travail physique s’exécutait sur six jours par semaine, cardio et muscu en alternance. Les journées font dix heures. Il faut un sacré mental et ils ne craquent pas. Il y a aussi l’organisation des journées, des semaines et des mois. Tout est écrit, programmé, le rugby y vient. » Parmi les nombreux souvenirs du technicien alternent des joies et quelques déceptions. Il se souvient avoir rejoint Michel Couturas et son ami Philippe Sauton au Stade montois présidé par Patrick Nadal. Premier de la première à la dernière journée, champion de France et montée… mais le trio fut remercié. L’opportunité de vivre une troisième Coupe de l’América se présenta avec la proposition du team « Areva ». Sauf qu’à un mois du départ, il a choisi une autre option : « Avec Philippe Sauton, nous avons accepté l’offre de Toulon en Pro D2 où personne ne voulait aller. L’équipe s’est maintenue mais Eric Champ ne nous a pas reconduits. » Plus heureuses furent les trois « saisons fantastiques » vécues en Italie, à Padoue dans le Top 10. « Je n’ai pas aimé la fin récente de mon passage à Nevers, confesse Dominique Lunardi. Recruté par Jean-Baptiste Rué j’ai connu auprès du président Dumange une expérience enrichissante. Au début, nous avions une salle de musculation de 50 m², nous avons fini avec une salle de 600 m² et une piste intégrée de trois couloirs de 35 mètres dans un bâtiment équipé. Mais Nevers a besoin d’un staff qui a l’expérience du très haut niveau pour se maintenir en Pro D2. » Fin des belles aventures ? Pas si sûr, car Dominique Lunardi se verrait bien aujourd’hui endosser un rôle de consultant spécialiste de la vitesse et de l’explosivité. Le progrès quoi… ■ lignes. Nous avons eu un repas de fin de saison avec les joueuses pour que nous restions mobilisées (on a la compétition à VII à jouer à fond) et pour définir le projet de la saison prochaine. Je pense que la dynamique va s’amplifier. Mais comment proposer des moyens pour attirer des joueuses ? Je suis persuadée que tous nos problèmes partent de là. Cela fait deux ans que nous sommes montées et depuis deux ans, nous perdons des joueuses. Nous sommes pourtant à Bordeaux. L’équipe de France vous permet au moins d’évacuer la déception du championnat… Heureusement, parce que sinon, on ne joue plus avec le club. Pour que mes coéquipières non internationales puissent compenser, le club essaie de mettre en place des matchs amicaux et d’autres activités sportives ou ludiques afin de les garder ensemble à l’entraînement. Pour les internationales, le Tournoi des 6 Nations prend le relais et nous avons des stages assez réguliers. Nous avons fait une bonne entame et nous avons un bon groupe mais il ne faut pas s’enflammer. Personnellement, quels sont vos objectifs ? C’est de disputer la Coupe du monde. Et pour certaines, nous avons le double projet du VII et du XV. Le but est d’être performantes dans les deux disciplines. De rapidement reprendre les repères. Des choix seront faits et nous devons nous tenir prêtes. La qualification pour les jeux Olympiques va se jouer l’an prochain et cela devient très important de faire de bons résultats avec l’équipe de France. Propos recueillis par G.P. ■ Tour d’Ovalie Armagnac-Bigorre BAGNÈRES-DE-BIGORRE > Famille et sentiment L’un se prénomme Bertrand et pousse en deuxième ligne, l’autre David et joue au centre. Ils étaient opposés dans le derby entre Bagnères-de-Bigorre et Lourdes où l’enjeu était partagé. C’est à Bertrand, le Bagnérais (passé par le FCL) qu’est revenu le devoir de consoler le perdant. Pendant ce temps-là, à Lannemezan, Florent Quintana, l’Oloronais, réduit au rôle de consultant radio ce jour, a salué, avec enthousiasme, sur les ondes, l’essai de son cousin Jean-Baptiste, décisif pour… Lannemezan. ARGELÈS-GAZOST > Quel bonus ! À la lutte pour le maintien en Fédérale 2, les Argelésiens n’ont pas manqué le rendez-vous : non seulement ils ont battu les Aturins, rivaux directs au classement, mais encore avec le point de bonus offensif. C’est le premier des Montagnards. La requalification de leur leader naturel, le troisième ligne Cabanne, a pesé dans un pack qui a dominé son sujet sur un terrain lourd. À treize contre quinze pendant près de dix minutes, il fallait le faire ! Et les avants sont allés chercher le troisième essai du bonus alors qu’ils n’étaient que sept. Une fois récupérés les deux matchs de retard, sans doute verra-t-on l’équipe du président Roger Mounard à un rang plus conforme à sa qualité. ARMAGNAC-BIGORRE > Poules en place Au bout de quatorze rencontres de brassage, le verdict est tombé en Honneur et Promotion Honneur. On connaît la constitution des poules de quatre, débouchant sur les demi-finales. Vic-en-Bigorre, Maubourguet, Masseube et Adé (poule A) ; Mauvezin, Plaisance, VicFezensac et Condom (B) concourront en Honneur ; Lectoure, Ibos-Trie-surBaïse et Marquisat (C) ; Baronnies, Juillan, Marciac et Eauze (D) en Promotion Honneur. Mentières avec Yves Urriéta (ancien maire PS), François Moncla avec Olivier Dartigolles (Front de Gauche), André Lestorte avec François Bayrou (Modem) et Jean-Michel Agest avec Eurydice Bled (EELV). Béarn TADDÉÏ > Pas de finale L’aventure s’est arrêtée un peu plus tôt qu’espéré. Aucune des deux sélections du Béarn engagées en quart de finale Taddéï n’a franchi l’obstacle, constitué les deux fois par la Côte basqueLandes. Les moins de 18 ans ont perdu 13 à 6 et les moins de 17 ans 21 à 16. De courtes défaites qui attisent un peu plus encore les regrets. HASPARREN > Le droit d’y croire Les Basques caracolent en tête de leur poule de Fédérale 3. Ils comptent bien garder le rester afin d’être en excellente position pour jouer la montée, après avoir trébuché les trois dernières années sur la dernière marche. L’équipe du duo Pantxoa BarbaceOlivier Otondo, deux entraîneurs du cru qui connaissent la maison à la perfection, marche à merveille. PAU > Les rugbymen dans la mêlée des municipales La Section tient une place si importante dans la vie paloise que la réfection du Hameau est l’un des sujets centraux de la campagne des municipales. Du coup, chaque candidat sort son joker : Jean-Marc Souverbie se présente avec David Habib (PS), Thierry TADDÉÏ > Carton plein Les sélections moins de 17 ans et moins de 18 ans se sont qualifiées pour les demi-finales en battant le Béarn, respectivement 21 à 16 et 13 à 6. Les moins de 16 ans joueront leur demifinale en Provence contre l’Auvergne. L’autre demie opposera la Côte d’Azur au Languedoc. Les moins de 17 ans Côte basque-Landes BÉARN > Jurançon, paria du Groupe A Le championnat du Béarn se trouve bloqué dans une incroyable impasse depuis huit jours et le refus manifesté par les neuf autres clubs du Groupe A (Honneur-Promotion Honneur) de continuer à jouer contre Jurançon ! Idron-Lée puis Bénéjacq ne se sont pas présentés sur le terrain, les autres feront de même tant que des sanctions ne seront pas prises contre un club autour duquel régnerait, selon les neuf en colère, une trop grande insécurité. La grogne n’est pas nouvelle mais le schisme remonte au 20 janvier, à l’issue d’un Usep - Jurançon des plus houleux, prolongé par des incidents au-delà du terrain et après le match. Ce jourlà, le comité du Béarn avait dépêché trois arbitres officiels, un délégué sportif et un responsable de la sécurité. Tous ont établi des rapports, transmis à la FFR, qui tranchera. Mais les décisions tardant, les neufs autres clubs sont montés en pression. Une réunion lundi dernier avec Alain Doucet, secrétaire général de la FFR, n’y a rien changé. Jusqu’à quand ? joueront eux en Côte d’Argent contre le Périgord-Agenais. L’autre demifinale verra s’affronter l’Ile-de-France et l’Armagnac-Bigorre. Enfin, les moins de 18 ans retrouveront les Alpes (sur un terrain du Limousin). L’Ile-de-France etla Côte d’Argent complétant le carré final. À noter que Le comité basco-landais a réussi l’exploit de qualifier toutes ses équipes tout en fournissant aussi la sélection d’Aquitaine, qualifiée pour les finales intersecteurs et qui s’inscrit ainsi parmi les meilleures de France. Côte d’Argent BRUGES > 2e challenge Calou La 2e édition du challenge Calou organisé en mémoire de Pascale FarabetDeguin, grande dame du rugby féminin, et destiné aux équipes cadettes (moins de 18 ans) à VII, aura lieu le samedi 7 juin sur les installations municipales de Bruges. La compétition se déroulera sur la journée de 10 heures à 18 heures et sera suivie d’une soirée festive. Les organisateurs offrent des possibilités d’hébergement. Inscriptions et informations au 06.62.98.59.20. ou sur Facebook.com/Challenge Calou Pays-de-la-Loire NANTES > Tournoi des Ducs La 4e édition du tournoi des Ducs aura lieu le dimanche 2 mars à Nantes. Cette étape du Super Challenge Midi Olympique regroupera sur les terrains des stades Pascal-Laporte et MichelLecointre, dix-huit équipes venues du Grand Ouest, d’Ile-de-France et du Centre. Le vainqueur se qualifiera pour le tournoi de Brive, étape comptant pour le super challenge Midi Olympique Élite. Les équipes engagées : Antony-Métro, Massif central, sélection Loire-Atlantique, Angers, Rennes, La Roche-sur-Yon, Tours, Caen, Saint-Nazaire, La Rochelle, Brive, Les Sables-d’Olonne, Cholet, Le Rheu, Vannes, Pontlieue et le Stade nantais. NANTES (bis) > Troisième génération L’adage « Bon sang ne saurait mentir » se confirme au Stade nantais. L’actuel demi d’ouverture et capitaine Timothée Massicot, champion de France Balandrade l’an dernier, et depuis le début de la saison chef d’orchestre de la formation nantaise à tout juste 19 ans, a de qui tenir. Son père Olivier Massicot, l’actuel président du Stade nantais, a porté les couleurs du Stadoceste tarbais, du Sporting nazairien et du Snuc nantais. Quant à son grand-père, il n’est autre que le célébrissime « Mitou » Fourcade. « Tim » est donc la troisième génération dans cette famille très rugby. Périgord-Agenais PRIGONRIEUX > La montée dans le viseur Deuxième de la poule de Première Série, le club présidé par Jean-Luc Ledevedec et Jean Claude Fonvielle ambitionne plus que jamais la montée à l’étage au dessus à la fin de la saison. Les joueurs du tandem Oyanondo-Bernard comptent un match en moins face à Daglan (à jouer au mois de mars) mais ils veulent offrir un beau cadeau à leurs partenaires pour la venue de Caudecoste le 2 mars tout en respectant leurs adversaires qui leur avaient donné du fil à retordre au match aller, s’inclinant 22 à 19. Le stade de Blanzac devrait vibrer. CAUDECOSTE > Le coup de mieux Les hommes du président Jacques Tovo ont peut-être traversé leur désert. Depuis la courte victoire méritée face à Daglan au prix d’un match héroïque, à l’image du deuxième ligne Damien Lac, sorti avec une luxation à une hanche, les coéquipiers de Michaël Roger ont bénéficié d’un déplacement rendu plus facile à Monheurt face à une entente AGFAiguillon en recherche de cohésion. Un brin de confiance dans les têtes, les joueurs du Brulhois sont allés vaincre à Saint-Sylvestre, chez un rival pour, à la fois le maintien et la qualification. Penne n’était pas pourtant à la peine ce jour-là. La performance caudecostoise pourrait renforcer l’idée d’une qualification qui était loin des pensées il y a quelques semaines. Il suffira de persévérer. Poitou-Charentes SURGÈRES > La scrum machine en action La scrum machine a fait récemment étape à Surgères. Olivier Bourdin, ancien éminent membre de la confrérie des piliers surgériens, avait suivi un stage à LinasMarcoussis et a donc pu initier les membres du club rouge et noir à cette machine à mêlée. POITOU-CHARENTES > Les arbitres en tests Les arbitres du comité ont récemment passé une série de tests physiques à La Rochefoucauld (Charente). Renaud Gourdon, entraîneur de Soyaux-Angoulême, a animé différents ateliers. L’initiative a été saluée et appréciée comme il se doit. Page coordonnée par Gérard PIFFETEAU [email protected] 06.03.01.17.21 42 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Treize Actualité Résultats & Classements Coupe de France Super League Quarts de finale 2e journée (20-23 février) Wakefield - Bradford Leeds - Warrington St Helens - Hull FC London Broncos - Salford Castelford - Dragons catalans Huddersfield - Hull KR Classement 1. Castelford 2. St Helens 3. Leeds 4. Salford 5. Huddersfield 6. Widnes 7. Bradford 8. Hull FC 9. Hull KR 10. Wigan 11. Wakefield 12. Dragons catalans 13. Warrington 14. London Broncos Pts 4 4 4 4 3 2 2 2 1 0 0 0 0 0 Villegailhenc-Aragon - Palau 18-36 Lyon-Villeurbanne - Carcassonne 14-46 Toulouse - St-Estève-XIII catalan 22-18 Avignon - Limoux 30-24 ● Les demi-finales auront lieu les 22 et 23 mars. Les oppositions seront connues après tirage au sort. 10-23 18-12 34-22 18-44 32-6 24-24 J. 2 2 2 2 2 1 2 2 2 1 2 2 2 2 G. 2 2 2 2 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 N. 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 P. 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 2 2 2 2 Toulouse Saint-Estève-XIII catalan G.A. 44 42 34 30 16 54 -5 -10 -28 -16 -17 -28 -36 -80 À TOULOUSE - Samedi 17 heures Toulouse bat Saint-Estève-XIII catalan 22-18 (10-12). Arbitre : M. Vincent (MidiPyr.) - 1 800 spectateurs. Toulouse : 4E Ader (28e, 73e), Planas (36e), Ford (66e) ; 3T Kheirallah (37e, 67e, 74e). Carton jaune : Minga (52e). Saint-Estève-XIII catalan : 3E Raguin (18e), Nauroy (31e), Margalet (59e) ; 3T Guasch (18e, 31e), Barthau (60e). Carton jaune : Mencarini (52e). TOULOUSE Kheirallah ; Minga, Ader, Moliner, White ; (o) Ford, (m) Gonzalez-Trique ; Goût ; Wood, Planas (cap.) ; Masselot, Bentley, Vunakece. Sont entrés en jeu : Kriouache, Nies, Boyer, Couturier. SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN Robin ; Nauroy, Pala, Raguin, Vaccari ; (o) Barthau (cap.), (m) Yates ; Garcia ; Baile, Gossard ; Mencarini, Guasch, Scimone. Sont entrés en jeu : Springer, Margalet, Da Costa, Miloudi. CE WEEK-END (3e journée) > Jeudi : Salford - St Helens (20 heures). Vendredi : Hull KR - Castleford, Widnes - Huddersfield, Dragons catalans - Leeds (20 heures). Dimanche : Bradford - Londres Broncos, Warrington - Hull FC, Wigan - Wakefield (15 heures). Castleford Dragons catalans Les Toulousains de Sébastien Ader s’imposent et demeurent invaincus en 2014. Si la victoire fut longue à se dessiner, les Hauts-Garonnais peuvent se targuer d’avoir passé avec brio un test important contre l’une des formations les plus impressionnante de la compétition. Photo La Dépêche du Midi COUPE DE FRANCE - QUART DE FINALE AU TERME D’UN MATCH QUI A TENU TOUTES SES PROMESSES, LE TO S’EST IMPOSÉ SUR LE FIL FACE À SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN, QUI S’ESTIME LÉSÉ PAR UNE DÉCISION DU CORPS ARBITRAL… TOULOUSE Par Didier NAVARRE C ’était un vrai match de Coupe entre deux formations ambitieuses, parfaitement bien préparées, techniquement au point. Samedi, en fin d’après-midi, le public a été dans l’ensemble gâté par la débauche d’énergie déployée par tous les protagonistes. Et pour donner un peu plus de relief à cette rencontre, le tableau d’affichage a été particulièrement sollicité. Il y a même eu une dose de suspense dans l’ultime quart d’heure, quand les Toulousains ont été contraints de puiser dans leurs ressources pour combler un retard de huit points (10-18). Défi gagné. En moins de dix minutes, les Haut-Garonnais ont fait sauter le verrou défensif catalan à la faveur de deux prouesses successives de l’ouvreur Johnathon Ford (66e) et Bastien Ader (73e), scellant le score (22-18) d’une rencontre particulièrement alléchante. En toute fin de partie, à deux minutes du terme, l’arbitre central Stéphane Vincent a finalement invalidé, après entretien avec son juge de touche, la réalisation de l’arrière catalan, Hakim Miloudi. TOULOUSE : INVAINCU EN 2014 Cette décision a eu du mal à passer auprès de l’entraîneur catalan, Steve Deakin. « Je suis tout simplement dégoûté. Ce n’est pas Toulouse qui a gagné le match mais bel et bien Saint-Estève. L’arbitre dit qu’il y a une obstruction, c’est faux. À chaud, avec les joueurs, nous nous sommes dits que nous allons jouer le championnat à fond. Cette défaite injuste va nous rendre encore plus forts et bonne chance à Toulouse pour la suite de l’épreuve. » La colère du technicien catalan n’a pas masqué la joie des Toulousains heureux de figurer dans le dernier carré de l’épreuve, et surtout fiers d’aligner une huitième rencontre consécutive sans défaite, revendiquant ainsi une invincibilité totale en cette année 2014. Reste que le Toulouse olympique a vu passer de très près le boulet de la défaite. « Cette formation catalane est très compliquée à jouer. Dans la mise en place de la rencontre, nous ne savons pas quelle équipe elle peut aligner et quel système de jeu elle va utiliser. Nous avons passé un test et nous l’avons réussi. Cette victoire tirée par les cheveux va nous permettre de prendre encore un peu plus confiance », confie Adam Innes, le coentraîneur. La confiance ou ce qui a fait défaut l’an dernier à ce groupe privé sur le fil des deux finales nationales. Cette année, les hommes de Sébastien Planas n’ont pas l’intention de s’arrêter au stade des demi-finales que ce soit en Coupe ou en championnat. « Depuis le début de l’année civile, nous sommes sur une dynamique positive », confie Sébastien Planas. « Au fur et à mesure des rencontres, nous commençons à avoir des ambitions. » Les Toulousains font ainsi les yeux doux à la Coupe de France que le club n’a jamais gagné malgré six finales disputées entre 1939 et 1976. Ce Toulouse olympique 2014 dispose maintenant de cent soixante minutes pour écrire une belle page de l’histoire du club. ■ SUPER LEAGUE CASTLEFORD - DRAGONS CATALANS : 32-6 LES TIGRES DE CASTLEFORD ONT COPIEUSEMENT DOMINÉ LES DRAGONS. CES DERNIERS SONT DÉJÀ DANS LE DUR APRÈS DEUX JOURNÉES. UN COUP DE GRIFFE C ette entame de compétition n’est pas tellement favorable à la franchise catalane. Après deux journées, les Dragons comptent autant de défaites. Si la semaine précédente, les hommes du capitaine Mounis avaient offert une belle résistance à Hull FC (3634), ils ont volé en éclat ce week-end contre Castleford. Dans l’enceinte du Jungle, les Dragons ont été dans l’incapacité de cracher le feu. Ils ont été copieusement dominé par une formation des « Tigers » euphorique, rapide et particulièrement bien organisée en défense. Certes, il y a eu le coup de génie de Morgan Escaré avant la demie heure de jeu qui a permis aux Catalans d’espérer après cette réduction du score (10-6). Seulement, cette prouesse technique de Morgan Escaré n’était que de la poudre aux yeux. Par la suite les Catalans ont été dans l’incapacité de trouver des solutions, voire d’élever leur niveau de jeu. Au contraire, c’est Castleford qui a mis la main sur le ballon et inscrit un essai assassin par l’excellent Justin Carney à quelques secondes de la pause (14-6). LA DEFENSE LE TALON D’ACHILLE À la reprise, Castleford mis en confiance par son avantage au tableau d’affichage ne s’est pas privé d’enfoncer le clou. Justin Carney, et le puissant talonneur Clark ont porté le coup de grâce en toute fin de rencontre pour un score final qui a des allures de camouflet pour les Dragons catalans (32-6). Le score est certes sévère. Mais au sein de l’encadrement catalan, Laurent Frayssinous faisait remarquer à juste raison que sa formation ne s’est pas présentée à Castleford dans les meilleures conditions. Déjà, les Catalans ne pouvaient 32 6 ÉLite - 2e phase À CASTLEFORD - Dimanche 16 h 30 Castleford bat Dragons catalans 32-6 (12-6). Arbitre : M. Roby. 5 104 spect. CE WEEK-END (3e journée) Poule A Lézignan - Toulouse, Limoux Saint-Estève-XIII catalan. Poule B Baho - Villeneuve-sur-Lot, Réalmont - Palau. Poule C Lyon-Villeurbanne - Carcassonne, Avignon -Albi. Poule D Saint-Gaudens - Lescure, Carpentras -Tonneins. Poule E Villefranche-de-Rouergue Cavaillon, Toulouse Broncos - Montpellier. Castleford : 6E Carney (8e, 40e, 77e), Dixon (22e), Tansey (44e), Clark (66e), 4T Dixon (22e), Sneyed (55e, 66e, 77e). Carton jaune : Wheeldon (32e). Dragons catalans : 1E Cardace (27e); 1T Dureau. Carton jaune : Pélissier (32e). CASTLEFORD Tansey ; Dixon, Channing, Shenton, Carney ; (o) Sneyd, (m) Finn ; Millington ; Hauraki, Holmes ; Huby, Clark, Lynch. Sont entrés en jeu : Milner, Mariano, Wheeldon, Fleming. DRAGONS Webb ; Escare ; Cardace, Pomeroy ; Oldfield ; (o) Pryce, (m) Dureau ; Mounis (cap) ; Taia, Whithehead ; Lima, Henderson, Bousquet Sont entrés en jeu : Pélissier, Maria, Paea, Baitieri. TIENT SA DEMIE pas compter sur les services de Vincent Duport, Mickael Simon et Thomas Bosc, blessés. L’encadrement doit également gérer la suspension de son meneur, Olivier Elima. Hier après midi, à quelques minutes, du début de la rencontre, Jamal Fakir souffrant du dos n’a pu jouer la moindre minute, ce qui a complétement désorganisé la gestion de l’effectif. En outre, cette seconde défaite interpelle. La défense catalane a pris l’eau à six reprises. Après les huit essais encaissés à Hull, c’est un total de quatorze essais qui figure au passif défensif des Catalans. Cette semaine, la préparation et la mise en place de la venue de Leeds, va certainement s’articuler autour de l’organisation défensive. Vendredi soir, la défaite est interdite à Gilbert-Brutus. « Nous devons une revanche à nos supporters », dit Grégory Mounis particulièrement remonté. D. N. ■ 22 18 En bref... MONDIAL 2017 : EN AUSTRALIE ET EN NOUVELLE-ZÉLANDE Le bureau international a tranché. L’organisation 2017 est confiée à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande. L’Afrique du Sud était également candidate mais n’a pas été retenue. Elle pourrait organiser l’édition 2021. Coupe du monde des clubs Les Roosters, SBW et Casty sacrés À défaut d’avoir conquis le titre mondial avec la Nouvelle-Zélande, Sonny Bill Williams peut savourer et se flatter d’avoir remporté la Coupe du monde des clubs avec les Roosters de Sydney aux dépens de Wigan. Un titre qui honore également le rugby à XIII hexagonal puisque l’ancien pilier des Dragons catalans et de l’équipe de France, Rémy Casty, figurait sur la feuille de match. Pour sa première rencontre officielle sous sa nouvelle tunique, le Lézignannais d’origine décroche son premier titre majeur. D’ailleurs, cette consécration mondiale lui permet d’écrire la première ligne d’un palmarès qui était pour le moment vierge de reconnaissance. Il avait disputé et perdu la finale de Coupe de France 2006 avec Lézignan face à Pia. L’année suivante, il faisait partie de cette merveilleuse équipe des Dragons qui s’était inclinée (30-8) en finale de la Cup face à St Helens. À Sydney, il n’y a pas eu photo entre les deux formations. Les Roosters à l’image de Michael Jenning, auteur d’un étonnant « hat-trick » ont eu la mainmise totale sur cette finale. Un succès qu’a légitimement salué le capitaine de Wigan Sean O’Loughin : « Sydney était supérieur dans tous les domaines. Nous avons eu moins le mérite de ne pas baisser les bras et de réduire le score. » D. N. ■ Sydney Wigan 36 14 À SYDNEY - Samedi 10 heures - Sydney Roosters bat Wigan 36-14 (18-0). Arbitres : MM. Hayne et Cummins (Angleterre) 79 000 spectateurs. Sydney : 6E Jennings (3e, 22e, 48e), Moa (13e), Waerea-Hargreaves (67e), Kenny Dowall (71e) ; 6T Maloney. Wigan : 3E Burgess (44e), Charnley (53e, 59e) ; 1T Smit (54e). SYDNEY Minichiello ; Tupou, Jennings, Aubusson, Kenny-Dovall ; (o) Maloney, (m) Pearce ; Nuuausala ; Williams, Cordner ; Moa, Friend, Waerea-Hargreaves. Sont entrés en jeu : Mortimer, Guerra, Napa, Casty. WIGAN- Bowen ; Charnley, Goulding, Sarginson, Burgess ; (o) Green, (m) Smith ; O’Loughlin ; Farrell, Hughes ; Dudsom, Mc Illorum, Flower. Sont entrés en jeu : Petty, Bourne, Chasby, Bateman. 00#! + + .81.28$ %#3* #33*+ !+ ! $""".2888 0 + 2".81.28$ %#3* #33*+ !+ ! $"",.$""& ** #++* ! 03* +3* + &* * ! !4 3 036 0 #* 03* * %#3* + +#! %*# ! !0* !3*+ +!#*+ 3!#*+ 0+& #!0 0 8-&$2&8&2&-"& #33* $#3 2 #!* %#+0 0!! * 0#! %!0+ #* 0#! +% (3 ++3* #!! ++ !+ ! !0! ! +* !0 3! %3+ #!0 0 347*37&* #3 8-&11&"-&-&" **30 #33*+ !4 3 2.1 %#3* %# 0*0 !*+ !#34+ 3* 3 )03+ !+0 0#! !0! ! 2 1 %#+0+& 8-&1&&$"&$$ 0 !4# *(&**30 !0 &# 1" **30 !0* !3*. #33* %#3* +#! 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Dans la fièvre d’un vendredi soir à Cardiff, on aurait dit que le rugby pro avait convoqué tout ce qui peut lui mettre des bâtons dans les roues, à commencer par un règlement si rébarbatif qu’on le croirait remis aux bons soins de la bureaucratie française. Mais dans la magie d’un samedi à Twickenham on s’est aperçu que ce sont les bonnes équipes qui font les bonnes règles et les arbitres à l’unisson. On en connaît au moins un qui eut rêvé d’arbitrer ce match Angleterre — Irlande. Il était gallois et son nom était Gwynne Walters. Un samedi à Colombes, je ne sais quel joueur français, Maso, Trillo ou un autre, ralentit son action, persuadé qu’un en-avant de passe venait de griller l’attaque en cours. C’est Gwynne Walters le premier qui l’encouragea à poursuivre : « Play ! Play ! lui cria-t-il. It’s so exciting ! » Jouez, jouez, c’est si excitant. Avec lui l’arbitrage était au service du jeu et non le contraire. Nous avions le même en France, il s’appelait Georges Domercq, arbitre d’un inoubliable All Blacks — Barbarians. Oh ! Tout n’était pas de l’or pur dans le rugby de papa, il est même arrivé qu’il nous fasse honte. Mais s’il n’avait pas eu le don de nous attacher pour toujours, beaucoup d’entre nous seraient au- Q jourd’hui fâchés avec le grand jeu de leur jeunesse. Ou alors ils porteraient plainte pour détournement d’héritage. Quoi ! Nous a-t-on assez saoulés avec les formidables « temps de jeu » du rugby à vingt-trois ! Il semblerait plutôt que l’on ait battu à Cardiff tous les records de non-jeu de l’ère professionnelle. Rien que des péripéties d’arbitrage, fautes, pénalités, palabres, un match qui n’avance plus. La nouvelle société du rugby français va tomber de haut, elle qui ne sait parler qu’en termes de grand chelem ou de Coupe du monde. Mais pour des pratiquants de longue date, la déception ne tiendra pas tant à une défaite de plus ou de moins qu’au sentiment un peu plus prononcé à chaque saison que l’on est en train d’abrutir les esprits les mieux tournés, de briser l’élan naturel du jeu et de lui gâter le goût. On pourrait parler d’un rugby bloqué comme le trois-quarts aile Jacques Chaban-Delmas parlait d’une société bloquée. C’est au point que le bel essai marqué à trois minutes de la fin d’un match archi-perdu contre l’Angleterre avait aussitôt donné lieu à des exégèses bien de ce temps, une découverte du jeu de passes confinant à celle de l’Amérique. Et puis soudain le rugby éternel, ses retournements, le sursaut d’une équipe galloise surclassée en Irlande ! Et puis l’éblouissante lumière, une équipe d’Irlande en fusion face à une équipe d’Angleterre qui nous prépare une véritable machine de guerre en vue d’une Coupe du monde à domicile ! Du coup, on oublie Cardiff pour ne plus s’intéresser qu’à cette déclaration de supériorité des Anglais et des Irlandais. Supérieurs en quoi ? En vitesse, parbleu. Vitesse de leurs chars d’assaut comme de leurs avions de chasse. Le XV de France aussi a des avions de chasse, cela crève les yeux. Mais il n’a pas, au cœur de l’ouvrage, assez de vitesse pour effacer les obstacles dressés par le règlement, autrement dit pour éloigner les ballons de la mélasse des encombrements. Pour tuer le temps, on en connaît qui font des Kockott en papier. ■ Ce n’est pas moi qui vais protester contre la pluie de cartons qui s’est abattue ce samedi sur le Top 14. J’étais encore au Midol quand, pour éradiquer l’anti-jeu en traquant les récidivistes de la faute, je prônais déjà ma préférence pour la sanction individuelle (carton et «frigo») à la place de la sanction collective (pénalité et but), ce mal nécessaire qui fait perdre temps et rythme. Je prétendais à l’époque qu’avec des tricheurs en plus sur le banc et des joueurs en moins sur le pré, ça libèrerait des espaces au profit de l’attaque et du spectacle (vérifiable ce week-end) et ça calmerait les tricheurs professionnels. Le nombre de cartons de samedi a dépassé mes attentes, trop même, tant les arbitres ont frappé fort, trop fort. Lutter contre les fautes pénalisant le jeu, oui, mais pas d’accord pour la double peine (carton et pénalité) ou punir sans discernement, avec des conséquences prévisibles en chaîne. Henri NAYROU ancien rédacteur en chef de Midi Olympique Dehors, Laporte ! Chaque semaine, Midi Olympique attribue des étoiles aux arbitres. Comme tout joueur, Raynal aura besoin d’un peu de temps pour retrouver le haut niveau qui était le sien avant sa grave blessure. Par contre, si on a regardé les matchs de la semaine dernière, on ne peut être que très surpris que Cardona, lors de Grenoble - Clermont, obtienne le même nombre d’étoiles que Garcès, Gaüzère et Poite. Cependant, quelle que soit la prestation d’un arbitre, rien ne justifie les propos injurieux et scandaleux de Bernard Laporte à son égard à la suite de Toulon - Grenoble. Laporte, qui fut il n’y a pas si longtemps le ministre français le plus impopulaire. Dans une interview très pertinente parue dans Midi Olympique avant France - Angleterre, l’ancien entraîneur anglais Brian Ashton a dit que le rugby français avait perdu son identité quand Laporte était entraîneur du XV de France. La meilleure nouvelle pour notre rugby serait que Laporte disparaisse de son paysage. J.-C. DUFFARD email La désillusion Une fois de plus, c’est la désillusion, mais qui était largement prévisible à la vue des deux précédentes confrontations. Devant une équipe galloise loin d’être géniale, notre XV de France a pris l’eau de partout. Battu dans les rucks, battu dans l’engagement, mettant trois jours pour éjecter les ballons, sans fond de jeu comme depuis très longtemps, chacun essayant personnellement de sauver la patrie. Les insuffisances relevées suite à l’Angleterre et à l’Italie ont réapparu, plus criardes que jamais. Il faut vraiment faire preuve de courage pour regarder un tel match jusqu’à la fin. Quand je pense qu’après les deux premières rencontres, certains nous voyaient sur le toit du monde. On peut toujours rêver… Jean-Marie BONVARLET Soissons (60) Défaites annoncées Comme moi vous avez tous entendu ou lu quelque part (chut silence) que le XV de France était sur le chemin du grand chelem : ben voyons et allons donc ! Les deux victoires précédentes n’étaient qu’un leurre, surtout celle contre l’Angleterre grâce à deux rebonds favorables de « l’élément incontrôlable du jeu » ! Celle de l’Italie confirmait les craintes par son caractère poussif. Il est à espérer que Philippe Saint-André et son staff n’ont pas été dupes, sinon ça serait très grave ! Nous sommes devant la dure réalité des faits : nous n’avons pas les éléments capables de tenir la « baraque ». La preuve : le nombre de joueurs étrangers aux postes clés, quand ça n’est pas aux postes d’entraîneurs ! Comment pouvons nous rivaliser « devant » quand nous alignons des packs qui plafonnent péniblement à 820 kg alors que les paquets d’avants des équipes régionales du Sud ne sont jamais en dessous de 920 kg avec tout ce que cela comporte de puissance et de mouve- Un cri de colère Quand ça suffit, ça suffit ! C’est un cri de colère que je pousse. Cela fait 50 bonnes années que je suis supporter de ce magnifique jeu, mais au vu du spectacle proposé vendredi soir, je ne puis rester insensible. Que devient mon rugby, celui de millions de supporters ? Un ramassis de discours en tous genres, sur la technique, la tactique, les carnets de jeu des clubs, du XV de France… A-t-on oublié l’essentiel qui consiste seulement à marquer plus de points que l’adversaire pour gagner ? Faut-il en permanence se référer à des schémas ? En tous les cas, contre les Gallois, j’ai eu l’impression que nos joueurs avaient perdu ce mode d’emploi, pourtant concocté après moult réunions par un staff hyper pointu et pointilleux. Il ne s’agit pas de procès à l’encontre de telle ou telle personne, mais simplement une prière exercée pour que la simplicité revienne, le dynamisme, la solidarité, la camaraderie, l’esprit de copains, fassent que ces joueurs de talent puissent retrouver leurs ailes et nous redonner avec liberté ce spectacle qui fut le nôtre, enthousiasmant, épique, en un seul mot, le rugby. Arrêtons de tout confier aux présidents des Fédérations, ligues, comités en tous genres, qui ne font que diviser, appauvrir ce sport admirable. Preuve en sont les doublons, les calendriers ubuesques, les réformettes qui ne sont qu’embrouillaminis dans lesquels personne ne s’en sort, ne comprend, et qui prennent les joueurs en otage. Arrêtons la surenchère des joueurs étrangers dans notre championnat et donnons au nom de l’équipe de France, et pour cette équipe, leur chance au plus haut niveau à des joueurs issus de la formation française, pour que le réservoir des internationaux ne s’épuise pas comme nous le constatons actuellement. Souvenons-nous que le rugby du plus petit club de village au plus grand du Top14 se joue de la même manière avec le même ballon ovale. La seule différence est le talent des joueurs. Claude DUPUIS — email ment ? Quand nos têtes pensantes et « bien grisonnantes » de la Fédération prendront enfin conscience qu’une remise en cause fondamentale est urgente et nécessaire ? Jean-Baptiste MEYLAN Annecy (74) Midol médaillé aux JO d’hiver ! Lecteur assidu de votre journal, quelle ne fut pas surprise d’avoir eu droit jeudi en fin de matinée à une édition spéciale de votre journal ! Scotché sur les jeux Olympiques d’hiver et sur le skicross en particulier, j’ai alors aperçu un participant répondant au nom bien agréable de Midol et qui, étrangement, portait une casaque de couleur jaune. Médaille de bronze, belle performance, mais votre journal méritait l’or comme son historique couleur. Jean-Louis SAVARIN Savigny le Temple (77) Trop de joueurs étrangers Après la prestation de notre équipe de France au pays de Galles, nous savons maintenant que nous ne serons jamais champions du monde… sauf à changer le fonctionnement de nos clubs. En effet, les joueurs alignés vendredi sont effectivement les meilleurs joueurs français de notre championnat. Mais qui après Domingo et Mas ? Quel 6 ou 7 perforant ? Qui à côté de Fofana ? En regardant bien dans les clubs, les solutions sont étrangères (et même galloise !). Alors, au lieu de mettre en place un Jiff qui ne sert à rien (les clubs recrutent des Français pour faire le nombre), pourquoi ne pas privilégier en club les joueurs sélectionnables pour l’équipe nationale comme le font les provinces de l’hémisphère Sud et Celtes ? Les joueurs étrangers ne sont nullement à blâmer : ils répondent à des propositions très intéressantes en termes de salaire. Une limitation à cinq joueurs non sélectionnables permettrait l’émergence de joueurs français et il y en a. Regardez les jeunes piliers droitiers et gauchers de Clermont, Toulon et autres, mais qui jouent seulement lors des doublons ou des blessures. Les quatre ans entre deux Coupes du monde doivent aussi être une période d’essai de joueurs. Faites jouer les jeunes joueurs français. L’exemple de Jules Plisson est édifiant, c’est le futur grand 10 de l’équipe de France. Pour preuve, la France des clubs domine l’Europe, l’équipe de France en est loin… Philippe DEDREUIL email Saint-André et l’autocritique ? M. Saint-André critique les joueurs ; il devrait faire la sienne, d’autocritique. Depuis son arrivée à la tête de l’équipe de France, c’est le fiasco complet. Il serait temps qu’il cède la place au lieu d’incriminer les autres (clubs et leurs staffs). Ginette CAMPAGNAC Dijon (21) Tellement français ! Nos rêves de grand chelem se sont envolés devant des Gallois prêts au combat et motivés comme jamais par leur coach Gatland qui leur promettait la misère en cas de défaite. Les Bleus, hors sujet pendant 80 minutes, à part trois ou quatre joueurs, redescendent les pieds sur terre mais restent malgré tout toujours en course pour remporter le 6 Nations. Pour une fois, pas aidé par notre Irlandais préféré M. Rolland, la sélection de Saint-André n’est jamais entrée dans ce match capital à l’extérieur pour briguer les cinq victoires et effacer les deux dernières années plus que maussade à l’image de la défaite au Millennium ce vendredi soir. Ne soyons pas surpris par cette défaite malheureusement historique en terre galloise, l’histoire du Tournoi nous montre que celui-ci s’est construit sur de grandioses victoires et d’échecs cuisants de la part du XV de France. Bruno BOURDETTE email Papé, la honte ! Pascal Papé, la honte ! Il est capitaine, ce gars-là ? Non seulement il commet un en-avant flagrant, mais en plus il ose - et il est capitaine ! - aller protester auprès d’Alain Rolland. Ce dernier fut bien gentil - son dernier match international ? - moi, je lui aurais donné carton jaune pour nonrespect du corps arbitral. Et plus tard il commet plusieurs hors-jeu pénalisants ; son comportement à Cardiff est inadmissible, non seulement en tant que joueur de haut niveau mais au regard de l’exemple négatif donné aux amateurs éclairés et aux jeunes. Plus généralement, c’est à se demander si les entraîneurs apprennent les règles aux joueurs… Liam FAUCHARD email Pauvre rugby européen… Pauvre équipe de France, dont les joueurs participent au « meilleur championnat du monde » : plus de paquet, plus de fond de jeu, plus « d’équipe » au sens propre du terme. Et cela dure depuis le début de l’époque Liévremont. Pauvre rugby européen, qui n’a pas grand-chose à offrir en termes de spectacle et de qualité technique. J’en suis à me demander si je vais garder un quelconque plaisir à regarder du rugby. Robert VERNET email La faute à qui ? C’est la question qu’on se pose après la triste prestation de l’équipe de France. Et ma réponse est que ça ne peut être que celle des joueurs. Comment blâmer un Doussain en devenir, alors qu’il était obligé de livrer combat à Biarritz sept jours avant, pour éviter à Toulouse de disparaître des demi-finales du Top 14 ? Sans compter les autres de ses partenaires sur le pont également dans leurs clubs respectifs. Ah, les fameux doublons dont on ne peut se passer au regard d’un calendrier, championnat, H cup, Tournoi, et tournées d’avant ou après saison. Mais au fait, ce Top 14 qui reste le nerf de la guerre et le fil rouge de la saison, pourquoi ne pas le disputer comme tant d’autres disciplines sur des matchs aller-retour qui sacreraient champion celui qui aurait été le plus régulier ? Au moins, ça libérerait les dates des phases finales actuelles, et je pense que l’équité sportive n’aurait pas à en souffrir. Bernard DUBOURG email Franchement emmerdant Nous voici à la mi-temps de ClermontMontpellier. Cartons rouges et jaunes à gogo se sont succédés, sans parler des cartons potentiels supplémentaires recherchés pour plaquage trop appuyé (cf. celui de Sivivatu — bientôt, on demandera aux plaqueurs de tapoter obligatoirement sur l’épaule du porteur de balle pour le prévenir du tampon à venir). Au final, la formule vidéo-cartons procure l’inverse de l’effet escompté, puisque les joueurs sont encore plus agressifs et énervés. Attéré que je suis (comme vous, j’imagine) par l’usage généralisé et excessif de la vidéo dans le Top 14 depuis septembre dernier, je m’en remets à vous, M. Verdier, et à votre réseau de connaissances situées en haut lieu dans les instances rugbystiques françaises pour souffler aux législateurs du Top 14 la nouvelle règle suivante : « Désormais les arbitres du Top 14 pourront recourir à la vidéo pour exclure tout joueur surpris en flagrant délit d’éternuement, de mouchage, d’ajustement de lentille de contact, ou bien de réglage de lacet de chaussure. » Effet garanti : au bout de vingt minutes de jeu, on se retrouvera à jouer au rugby à VII, avec une avalanche d’essais à la clé. Et voilà le spectacle enfin de retour, car au fil des ans, le XV français devient franchement emmerdant. Guillaume THOUVENIN email Père ou mère Comment des joueurs français préoccupés par la situation de leurs clubs en championnat peuvent-ils avoir la tête à jouer avec l’équipe de France surtout en cette période de doublons ou de faux doublons, quand le staff technique souhaite en mettre certains au repos ? Le club, c’est le quotidien du joueur qui, sans le club, ne serait pas en équipe nationale ; c’est comme demander de choisir entre son père et sa mère. Au lieu de faire porter le chapeau du choix aux joueurs et de les faire culpabiliser, la FFR et la Ligue doivent trouver une solution et vite. Pourquoi ne pas faire un Top 14 ou même un Top 16 avec deux poules (pour sauver Biarritz) avec phases finales pour gagner des dates et que les clubs et l’équipe de France travaillent ensemble et pas l’un contre l’autre ? Fabrice HERMEN email Pas gâtés par l’arbitrage… Nous ne sommes vraiment pas gâtés cette saison par l’arbitrage […]. Le dernier en date est le match CastresToulouse qui a vu l’arbitre de la rencontre changer complétement le résultat par des décisions invraisemblable […] Le carton de Johnston illustre bien une énorme injustice. Il n’a jamais touché le ballon en contre et Clerc s’est vu refuser une action d’essai. La suite du match, vous la connaissez. Il faut que les instances du rugby revoient leur copie […]. Quelques heures plus tôt, une grosse discussion s’instaurait sur un geste dangereux du Clermontois Parra […]. Lorsque l’on voit l’arbitrage étranger du style Alain Rolland, c’est autre chose. Ils n’ont pas le bras paralysé durant plusieurs minutes et sont cohérents dans leurs explications et l’utilisation de la vidéo, pas comme nos arbitres français pour une grande majorité qui utilisent très mal celle-ci. Entraîneurs et présidents de club (Toulouse) disent tout bas ce que messieurs Laporte et Boudjellal (Toulon) disent tout haut et les sanctions tombent injustement. Que voulons nous ? Un rugby pro dirigé par des amateurs incompétents ? Alors, continuons dans cette voie et notre vitrine se retrouvera dans le groupe B (Galles - France en est la bonne illustration). Réveillons-nous vite vite vite. Alain COINCHELIN email 44 Horizons Technique LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE ÉLÉMENTS INCONTOURNABLES DU JEU, LES BALLONS PORTÉS, S’ILS SONT BIEN STRUCTURÉS, DEMEURENT UNE ARME REDOUTABLE. POURTANT, DES SOLUTIONS EXISTENT. ENTRE LA FORCE OU LA RUSE, IL SUFFIT DE CHOISIR ! MAUL : RENVERSER LA MONTAGNE… Par Simon VALZER [email protected] P ierre-Henry Broncan, l’entraîneur de Tarbes, est catégorique : « Huit mecs bien structurés sur un ballon porté sont inarrêtables. » C’est une évidence, bien que le ballon porté soit aussi vieux que le rugby, il est toujours aussi redoutable quand il est bien construit. Il n’en fallait pas plus aux avants irlandais, bien servis par leur touche souveraine pour faire tomber les Gallois à Dublin… Alors, comment faire ? Parce qu’il impose une vraie épreuve de force et parce que la règle le favorise grandement (lire interview ci-dessous), tout l’enjeu consiste à empêcher sa formation. Et pour ce faire, tous les moyens sont bons, quitte à jouer avec la règle : « C’est une phase de jeu rapide et confuse. Tant que le maul n’est pas formé et dans l’avancée, on voit de tout », constate l’entraîneur tarbais. Dans le cas d’une touche, le moyen le plus simple consiste à faire tomber le porteur de balle dès qu’il rega- gne le sol et avant que le maul soit formé : « Certaines équipes réduisent légèrement le couloir, de façon à faire tomber le plus vite possible le sauteur. On en voit même qui essaient de faire tomber les lifteurs. C’est interdit, mais cela existe. Avec trois joueurs au sol, on ne peut plus initier un maul. » TRAVERSER POUR STOPPER Une autre manière de contrer un ballon porté est de le « traverser » par son axe, pour aller perturber le porteur de balle qui pense être à l’abri derrière ses coéquipiers. Un exercice dans lequel excelle le capitaine du XV de France Pascal Papé (voir photo ci-contre) : « Pour y arriver, il faut se glisser entre le sauteur et son lifteur avant qu’ils s’unissent, explique Broncan. Une fois au milieu, il faut être puissant et avoir de longs bras pour accrocher le porteur de balle, voire à disputer le ballon. Pascal Papé le fait très bien. » S’il y parvient, c’est gagné : « Voir le joueur placé en queue de maul accroché est très gênant. Cela limite les options. Du coup, il n’est pas bon de prolonger le maul dans cette position », ajoute le technicien qui rejoindra l’UBB l’an prochain. Mais que faire quand cette « traversée » est impossible ? Que faire quand le maul est déjà structuré ? « C’est difficile, soupire Broncan, mais il reste aux joueurs la possibilité de prendre quelques pas d’élan et de se projeter contre les points faibles du maul pour en briser les liaisons afin de le contraindre à un premier arrêt qui sera sifflé par l’arbitre. En général, les demi de mêlée sortent la balle après ce signal. » Ces « points faibles » se trouvent sur les flancs du maul, et deviennent accessibles quand l’équipe qui attaque désaxe le maul : « Deux joueurs avec quelques mètres d’élan peuvent avoir un impact suffisant pour créer un premier arrêt. Généralement, ces joueurs essaient également de supprimer quelques appuis de leurs adversaires, mais là aussi, c’est interdit par le règlement. » Bref, si la méthode forte peut être la solution, elle doit néanmoins être employée avec raison… sous peine d’entraîner une sanction ! ■ 1 Le capitaine du XV de France, Pascal Papé, n’a pas son pareil pour traverser le maul par son axe afin d’aller disputer le ballon dans les mains du porteur. Ici, les Argentins, qui n’ont pas suffisamment protégé leur porteur de balle, ont du souci à se faire. Une brèche s’est ouverte sur le côté gauche, et Manuel Carizza (avec le bandeau à gauche) ne peut que constater les dégâts. Martin Landajo, le demi de mêlée argentin, devra sortir le ballon sans délai. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany …OU LA CONTOURNER Par Nicolas ZANARDI [email protected] L es plus anciens préceptes régissant la guerre comme les sports de combat sont formels : si une victoire peut être acquise par la force, elle peut l’être également par la ruse. À ce titre, la défense sur pénaltouche offre plusieurs échappatoires, dont le plus évident consiste évidemment à… contester le ballon au saut ! Une prise de risque maximale certes, qui peut en outre ouvrir la voie à des combinaisons en déviation. Laquelle peut toute fois offrir de voler le ballon dans le meilleur des cas où, au pire, orienter le lancer du talonneur adverse dans une zone volontairement délaissée (par exemple le premier bloc). Cela afin de pousser l’adversaire vers la touche… L’EFFET BERBIZIER Mais la ruse ne consiste pas seulement à sauter, loin s’en faut ! Plutôt à profiter des brèches offertes par le règlement. À ce titre, l’ex-manager du Racing-Metro Pierre Berbizier avait ouvert une vraie brèche, du temps où il entraînait l’Italie. La règle stipulant qu’un maul n’est formé que si un ou plusieurs adversaires se portent au contact, Berbizier demandait à ses hommes de ne pas toucher à leurs adversaires pendant qu’ils structuraient leur ballon porté, et d’attendre que ces derniers fassent passer le ballon « au fond » de la structure. Après quoi, un défenseur se portait au contact de la « ligne de front » du ballon porté, obligeant l’arbitre à signaler un hors-jeu involontaire, et à rendre le ballon à la défense via une mêlée. L’autre solution consistait pour le défenseur à faire le tour de la structure, et à plaquer aux jambes le porteur du ballon, puisqu’aucune ligne de hors-jeu ne se trouvait formée, pas plus que de maul… Toutefois, les attaques se sont rapidement adaptées à ce mode de défense, attendant sagement qu’un défenseur soit au contact pour faire circuler le ballon au fond du maul. Voilà pourquoi, depuis trois ou quatre ans, ce genre d’interventions s’ est raréfié. Et pourquoi elles ne devraient, à notre sens, plus tarder à revenir, les attaques s’y étant déshabituées, et pourraient bien s’avérer surprises par cette ruse… ou d’autres ! Pierre-Henry Broncan l’a bien prouvé avec ses Tarbais, qui ont fait déjouer plusieurs équipes en se plaçant en sou nombre de manière à « stresser » le lanceur face à une situation inconnue. Au vrai, le champ d’investigation est immense… Ne reste qu’à chercher pour innover ! ■ Mis à mal par un pack castrais particulièrement bien organisé, les Anglais de Northampton tentent, faute de mieux, compte tenu de leur infériorité numérique passagère, de dévier la trajectoire de la machine castraise vers la touche. Pour les deux joueurs anglais ici liés, l’enjeu est aussi de viser les liaisons castraises pour infliger un premier arrêt au pack tarnais. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia L’œil de... Lexique PIERRE-HENRY BRONCAN - ENTRAÎNEUR DE TARBES « Faire preuve d’inventivité » Pourquoi, malgré l’évolution des systèmes défensifs, les mauls restent toujours aussi efficaces ? Tout d’abord, le maul reste un excellent moyen de resserrer la défense. Quand douze ou treize adversaires sont disponibles en défense, il ne faut pas se leurrer : on ne peut pas marquer. Mais aussi, le maul reste prisé parce qu’il crée beaucoup d’incertitude, et qu’il s’agit d’une phase sur laquelle on peut rapidement se retrouver en surnombre. Si l’on en construit un, on sait qu’on sera à huit à l’instant « T » pour le porter, à la différence de l’adversaire qui n’est pas sûr d’être aussi nombreux. Même sur une touche réduite, construire un maul est simple car l’adversaire va souvent chercher le contre en l’air. Enfin, c’est une phase qui peut rapporter beaucoup de points : des essais, des pénalités, ou simplement des mètres ! Des cartons jaunes aussi : il faudrait vérifier par des statistiques, mais je crois que les mauls sont la phase de jeu qui amène le plus grand nombre de cartons jaunes. Pourquoi est-il si difficile de défendre sur un maul ? Parce que l’équipe qui l’initie a la règle pour lui : en effet, les adversaires n’ont pas le droit de plaquer, d’écrouler… Le seul moyen de l’arrêter, c’est de pousser dans l’axe. Mais huit mecs bien structurés sont inarrêtables, à moins de jouer avec la règle ou de faire preuve d’inventivité… Justement, expliquez-nous votre combinaison aperçue contre La Rochelle, et qui ne laisse que deux joueurs dans la touche… Sur une touche défensive proche de notre ligne, on ne place qu’un joueur (soit le minimum imposé par le règlement, N.D.L.R.), à chaque extrémité de l’alignement et un relayeur, notre pilier gauche. Les joueurs restant sont divisés en deux groupes : un chargé de garder le couloir des 15 mètres, et l’autre avec les trois-quarts. Dès qu’il le peut, le relayeur a pour mission d’aller plaquer le porteur du ballon ou de faire le tour pour aller contester la balle chez l’adversaire puisqu’à ce moment, le maul n’est pas formé, et il n’y a pas de ligne de hors-jeu. Quel est l’avantage de cette tactique ? Tout d’abord, c’est une bonne façon de ne pas subir l’infériorité numérique quand un de nos avants prend un carton jaune. Et cette configuration inhabituelle peut déstabiliser l’adversaire, qui manque son lancer par exemple, ou commet une erreur d’analyse en décidant d’éjecter pour jouer dans une autre zone. Seulement, s’ils écartent le ballon, ils vont se retrouver en infériorité numérique dans la ligne, puisqu’il reste le deuxième groupe d’avants… Je m’étais inspiré de ce que faisait l’Italie il y a quatre ou cinq ans, qui refusait le contact. Maintenant c’est interdit, c’est pourquoi j’ai eu l’idée de placer le moins de joueurs possible dans l’alignement. Propos recueillis par S. V. ■ 2 MAUL : Le maul est si fameux que les règles de l’IRB y consacrent une section entière. En préambule de cette section 17, on y trouve la définition : « Un maul commence lorsqu’un joueur portant le ballon est saisi par un ou plusieurs adversaires et qu’un ou plusieurs coéquipiers du porteur du ballon se lient à ce dernier. Un maul implique par conséquent quand il commence au moins trois joueurs, tous sur leurs pieds : le porteur du ballon et un joueur de chaque équipe. Tous les joueurs participant au maul doivent être dans le maul ou liés au maul et sur leurs pieds et avancer vers une ligne de but. Un maul met fin au jeu courant. » Il existe trois façons pour qu’un maul se termine de façon « normale » : soit le ballon ou un joueur porteur du ballon quitte le maul, soit le ballon est au sol, ou si le ballon est sur ou au-delà de la ligne de but. Une fin dite « anormale » d’un maul peut venir de deux façons : si le maul reste stationnaire pendant plus de cinq secondes (règle 17.6 -a), soit le ballon devient injouable ou si le maul est écroulé (règle 17.6 -b). Dans ces cas, l’arbitre ordonnera une mêlée introduction à l’équipe qui n’était pas en possession du ballon. S. V. ■ Horizons Portrait 45 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bruce Craig, 52 ans, a offert au club de Bath les moyens de la réussite. Et un nouveau visage à la Coupe d’Europe ? Cela reste à voir... BRUCE CRAIG - PRÉSIDENT DE BATH AU CŒUR DES NÉGOCIATIONS EUROPÉENNES, CE SELF-MADE-MAN ANGLAIS EST UN PERSONNAGE DÉROUTANT. CRAIG LE MILLIARDAIRE Par Marc DUZAN [email protected] B on an mal an, la litanie de chiffres qui colle traditionnellement à son personnage a fini par l’amuser : Bruce Craig, 52 ans, pèse 350 millions d’euros ; son entreprise de transports de produits pharmaceutiques (Marken) fut vendue à un fonds d’investissement (Apax) pour environ 1,2 milliard d’euros, en décembre 2009 ; il fait partie des 200 plus grosses fortunes du Royaume-Uni, possède un jet privé, une propriété à Aix-en-Provence, un pied à terre à Londres, un autre à Val d’Isère, une maison dans le sud-ouest de l’Angleterre et, depuis 2010, le club de Bath. À son arrivée en Premiership, voici quatre ans, les histoires les plus folles ont couru à son sujet. En France, on racontait même à l’époque qu’en comparaison au trésor de Craig, Alain Afflelou, Max Guazzini, Nigel Wray (Saracens) ou Tom Walkinshaw (Gloucester) n’étaient que des « épiciers ». « Les Français ont un rapport complexe à l’argent, lâche-t-il dans un éclat de rire. Au Royaume-Uni, ma réussite professionnelle passe avant tout pour une belle histoire. En France, l’argent a toujours un côté douteux. La preuve, vous avez tranché la tête de toute votre noblesse ! Mais les oligarques russes ne méritent pas tous la mauvaise réputation que vous leur faites ! » Jacky Lorenzetti, l’ancien PDG de Foncia, goûte fort peu cette anecdote. Mais la première fois où « un ami commun » lui a présenté le propriétaire de Bath, Thomas Savare était également présent. Au terme du dîner, le facétieux intermédiaire lança alors dans une bravade : « Mon cher Jacky, j’ai le déplaisir de vous annoncer que vous êtes, après moi, le personnage le plus pauvre de cette tablée ! » Pierre Camou, avec qui Craig le milliardaire croisa souvent le fer ces dernières semaines, lui lança aussi au terme d’une réunion houleuse : « Mon cher Bruce, je dois malheureusement vous quitter. Je suis attendu à l’aéroport et n’ai malheureusement pas la chance d’avoir un jet privé ! » Évacuées les chimères entourant celui que ses ennemis à la Ligue ou la Fédé appellent le grand Satan, Bruce Craig se révèle être un personnage attachant, raffiné, drôle et, suprême élégance, maîtrisant le français comme s’il avait grandi à Paris. « J’y ai, de fait, passé quinze ans de ma vie. » Pour le business ou les études ? « Par amour. J’y ai simplement suivi une femme, qui est devenue mon épouse. » Le vice-président de la Ligue anglaise a débarqué dans la capitale en 1987, s’est installé à Verrières le Buisson, à deux pas du parc de Sceaux. À l’US Metro, dont il était le demi de mêlée et le buteur, on lui a, comme il se doit, proposé d’intégrer la RATP. « Ses parents ont refusé, explique son ami Lucien Simon, avocat pénaliste et président du club d’Aix-en-Provence. Mais Bruce fut à deux doigts de devenir fonctionnaire… » Tournant le dos à une carrière de poinçonneur aux Lilas, le propriétaire de Bath monta alors une société de transports, Marken, minuscule entité appelée à devenir une multinationale tentaculaire. « Au départ, on transportait des vêtements de haute-couture pour Christian Dior et Yves Saint-Laurent. Puis, on s’est diversifié. » En étroite collaboration avec les grands laboratoires pharmaceutiques, Marken s’est alors tourné vers le transport du sang et l’acheminement de médicaments, dégageant rapidement 100 millions de bénéfices annuels. « Nets. » POIVROTS DU PETIT MATIN S’il évoque sans pudeur les grandes lignes d’un parcours à la Rockefeller, Bruce Craig se refuse à être considéré comme un « sugar daddy » de plus dans le rugby anglais. « J’étais rugbyman avant d’être un industriel, répète-t-il à l’envi. Je n’ai pas investi à Bath pour faire de l’argent. Je n’ai rien à y gagner, si ce n’est des émotions, des amitiés et des souvenirs… » Comme le mécène girondin Laurent Marti, le président de Bath a pratiqué le rugby pendant près de quinze ans, échouant d’un rien aux portes de l’équipe des moins de 19 ans anglais : « Je m’étais fracturé la jambe lors du match de sélection. C’est le plus grand regret de ma vie. » À son arrivée à Bath, en 2010, Craig n’a jamais versé dans le faux-semblant : il a débauché le meilleur entraîneur de la planète, le Supremo des Lions, Ian McGeechan, s’est attaché les services du flanker des Boks, Frans Louw, avant d’arracher, la semaine dernière, et pour 600 000 €, la star du XIII Sam Burgess aux mains de Russell Crowe, le président des Rabbitohs australiens. Lucien Simon poursuit : « Bruce peut passer des heures à refaire un match de rugby, s’extasier sur un plaquage ou une passe après contact… Il vient du sérail et en connaît tous les codes, du sanctuaire des vestiaires à la troisième mi-temps. Je me souviens d’ailleurs d’un match à Toulon que l’on termina tous les trois avec Max (Guazzini, N.D.L.R.), sur le trottoir d’un kebab, parmi les poivrots du petit matin ! » Dans le Sommerset, Craig a dépoussiéré l’image de Bath, offert au club la somptueuse Farleigh House, une bâtisse du XVIIIe siècle où siègent désormais les caciques de la société professionnelle, puis pensé les plans d’un bijou de 17 000 places, qui sera inauguré en septembre 2015. « Au début du siècle, Bath était considérée par la bonne société londonienne comme la ville des plaisirs. Il y avait des casinos, des bains, des restaurants magnifiques. J’aimerais que le club, l’équipe et le jeu qu’elle pratique colle aujourd’hui à la richesse historique et culturelle de la cité. » Avant de transposer le modèle en France ? Il ne sait que répondre, sourit à la provocation, prétexte être très pris par ses affaires, promet qu’il donnera bientôt « un coup de main » à Lucien Simon, avant de trancher dans le vif du sujet. « La façon dont est encadré le rugby français ne me conBruce CRAIG vient pas. En Top 14, les clubs sont inféodés à la féPrésident de Bath dération et aux subventions des collectivités locales. En Angleterre, les clubs sont des sociétés privées n’ayant de comptes à rendre à personne, ni à la RFU ni au gouvernement. » « La façon dont est encadré le rugby français ne me convient pas. En Top 14, les clubs sont inféodés à la fédération et aux subventions des collectivités locales! » LA FIN DU BRAS DE FER ? Après des mois de lutte, le « grand Satan » d’outre-Manche est semble-t-il enfin parvenu à imposer au rugby européen ce qu’il pensait être le meilleur modèle de compétition. « Un putschiste ? hurle Maître Simon. Brocarder des putschistes est symptomatique d’une société protectionniste, frileuse et en fin de règne. » Convaincus d’être dans leur bon droit, Bruce Craig et ses porteflingue d’outre-Manche vont peut-être donner un visage nouveau à la Coupe d’Europe, quitte à tourner le dos à dix-huit ans de savoir-faire. « Ce n’est pas une révolution, conclut-il. Car il n’y a rien de révolutionnaire à souhaiter qu’une compétition de clubs soit gérée par les clubs eux-mêmes. Nous ne demandons pas les droits du Tournoi 6 Nations et de la Coupe du monde, juste la possibilité de maîtriser notre propre destinée… » Quand un grand patron se met à parler comme Léon Blum, les fusils ont naturellement tendance à se baisser. ■ 46 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Cris & chuchotements Bayonne VENU UNE SEMAINE EN VACANCES AU PAYS BASQUE, ALAIN AFFLELOU A FINALEMENT DÉCIDÉ DE SE RETIRER AU PROFIT DE L’UN DE SES OPPOSANTS LORS DE LA CRISE DE POUVOIR QUI AVAIT SECOUÉ LE CLUB DURANT LA SAISON 2011-2012. LES PROJETS DE NEYS Par Nicolas AUGOT [email protected] V endredi soir, Alain Afflelou, le président du conseil de surveillance de l’Aviron bayonnais, annonçait qu’il quittait son poste, entraînant aussi le retrait du président du directoire Philippe Ruggieri. Choisi par les autres membres du conseil de surveillance, Philippe Neys, le président-directeur général de la société ETPM, a aussitôt pris la succession du lunetier. « Alain Afflelou avait ce projet depuis quelques temps, confie le nouveau patron de club basque. Il avait pris conscience que son mode de fonctionnement était compliqué à assumer depuis Londres. Il avait nommé Philippe Ruggieri mais ce dernier était quand même obligé de le solliciter souvent et ça a fini par l’agacer. Il voulait donc changer de fonctionnement, avec l’idée d’un successeur proche du club, aussi bien physiquement que par sa sensibilité locale. Il avait donc pris une semaine de congés pour régler ce problème et concrétiser son projet. » Alain Afflelou a donc décidé de quitter la lumière tout en assurant son engagement financier, restant « toujours partenaire majeur du club, membre du conseil de surveillance, premier actionnaire pour les prochaines saisons, sûr de sa pérennité et de sa santé financière. » LE RETOUR DE SALAGOÏTY Néanmoins, l’arrivée de Philippe Neys n’est pas anodine puisque ce dernier était l’un des fervents soutiens de Francis Salagoïty lors de la guerre interne qui avait écarté ce dernier du club en 2011-2012 au profit d’Alain Afflelou. Neys souhaitait conserver l’ancrage local de l’Aviron avec des chefs d’entreprise issus du Pays basque. Il avait finalement décidé de se rapprocher de l’équipe d’Alain Afflelou la saison dernière pour porter la parole des investisseurs locaux au sein du conseil de surveillance. « Je ne vais pas vous cacher que mon premier appel télépho- Bizarre Infos YANN DAVID ÉTAIT PARTOUT Absent de la feuille de match face à Castres, le centre international de Toulouse Yann David était tout même présent sur l’écran géant de PierreAntoine. Sa photo avec le visage flouté a en effet été utilisée pour présenter six joueurs lors de la composition des équipes : Thomas Ramos, Edwin Maka, Cyril Baille, Loïc Verdy, Arthur Bonneval et de façon plus étonnante Census Johnston. Incontournable David en attendant sa rémission après une contracture aux ischio-jambiers gauches. COUPE DU MONDE GÉORGIE ET ROUMANIE QUALIFIÉES À travers le Tournoi B, la Géorgie et la Roumanie ont assuré leur qualification pour la prochaine Coupe du monde qui se déroulera en Angleterre. Les Lelos ont battu la Russie 36 à 10 à Tbilissi et les Roumains ont triomphé de l’Espagne 32 à 6. Les deux équipes sont assurées de finir aux deux premières places, leur duel déterminera leur rang final. Le premier jouera avec la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, le second jouera avec la France, l’Irlande, l’Italie et le Canada. La Russie, troisième, reste la mieux placée pour accrocher une place en barrage. LIGUE CELTE : LES GWENT DRAGONS RAPPELLENT UN RETRAITÉ Sensation en Ligue celte : le club des Newport Gwent Dragons, confronté à épidémie de blessures, a demandé à Ducan Bell, 39 ans, de rechausser les crampons. Cet ancien international anglais (cinq capes entre 2005 et 2009) n’avait plus joué au niveau professionnel depuis deux ans (il évoluait alors à Bath) et entraîne cette saison un club de troisième division. Son retour s’est bien passé puisque les Dragons ont gagné 24 à 23. Best-of twitter Julien Dupuy, postule en bleu samedi Je suis prêt Iain Balshaw, frustré par les Bleus vendredi La France a tellement de bonnes individualités mais semble toujours perdue sur le plan collectif !! #frustrant Mike Tindall, ironique devant Galles - France vendredi Je me demande si le rugby français admettra un jour que ce n’est pas une mauvaise chose d’avoir un fond de jeu en attaque #6Nations Grégory Lamboley, Toulousain blessé et frustré samedi Très très fier de vous les gars... On ne parlera pas du reste. #arbitrage #incompréhensible @VincentClerc @ClemPoitrenaud @JanoVermaak Jean-Charles Orioli, supporter numéro 1 dimanche Laissons le ballon à Bayonne et attendons que Steffon Armitage gratte la balle. Enorme. #jouelàcommeMcCaw on... Grenoble : Fin de carrière pour Rida Jaouher... Non conservé par le FCG, qui n’a pas activé l’année optionnelle que comprenait son contrat, le trois-quarts centre Rida Jaouher va mettre un terme à sa carrière en juin prochain, après treize saisons passées dans le rugby professionnel, sous les maillots de Dax, de Mont-de-Marsan, de Pau, de Montauban et de Grenoble. Le joueur de 33 ans l’a annoncé dans une interview au Dauphiné Libéré parue samedi. CASTRES DUMORA EN RENFORT DERRIÈRE Le CO a trouvé l’arrière qu’il cherchait : il s’agit du Lyonnais Julien off... … qui fait savoir son amertume aux dirigeants du FCG Mais l’ancien international à VII n’a pas caché son ressentiment quant à la façon dont il a appris son départ. « Il y a une grande différence entre le discours et la réalité, a-t-il déclaré dans le quotidien. C’est la manière qui me choque. Je me suis aperçu que je n’étais qu’un employé de la SASP FCG, un numéro d’immatriculation. On m’a annoncé que je ne serai pas conservé après une séance d’étirements, j’ai reçu le recommandé le lendemain. » Dumora (25 ans, 1,84 m, 95 kg). Le joueur, qui peut également évoluer à l’ouverture, avait rejoint le Lou il y a deux ans après avoir débuté sa carrière à Pau et effectué une saison à Toulon. Il s’est engagé pour deux ans avec le club champion de France. CASTRES (2) KOCKOTT, PROLONGATION OFFICIALISÉE Le CO a officialisé la nouvelle tant attendue : comme annoncé dans nos colonnes lundi dernier, Rory Kockott (27 ans) a prolongé son contrat de trois saisons avec le champion de nique de président a été pour Francis Salagoïty samedi matin. Il n’aura peut-être pas de fonction officielle mais je pense qu’un rôle de conseiller serait intéressant et nous permettrait de bénéficier de son expérience puisqu’il a passé une décennie à la tête du club. » Un signe fort de Philippe Neys. Ce dernier a aussi nommé Emmanuel Mérin au poste de président du directoire, qui arrive à la tête de l’Aviron avec un objectif prioritaire : « Refaire de ce club une famille, à l’image de ce qu’il était avant les turbulences qui ont laissé beaucoup de séquelles. Mon but sera d’effacer les traces de cette lutte. C’est pour cela que Francis Salagoïty fait partie du dispositif que je souhaite mettre en place avec ceux qui œuvrent pour ce club : dirigeants, entraîneurs, joueurs, bénévoles et supporters. Tout le monde doit maintenant tirer dans le même sens. » Autre dossier prioritaire qui sera à l’étude dès ce lundi matin : le budget pour la saison prochaine : « Je me suis battu à l’époque contre la « Afflelou dépendance. » C’est difficile mais je reste persuadé que le club doit arriver à s’en détacher en trouvant petit à petit d’autres ressources. » Après l’étude des comptes et des possibilités financières en vue du prochain exercice, la nouvelle équipe dirigeante devra s’attaquer à un dernier dossier où l’urgence commence à se faire sentir : le recrutement. « Dans un premier temps, nous avons des contrats à renouveler. Nous allons en discuter dès ce lundi avec Christian Lanta. » OPPOSÉ À LA FUSION Enfin, Philippe Neys, qui veut rendre le club aux Bayonnais, veut mettre fin aux rumeurs sur l’éventualité d’une fusion avec le voisin biarrot, un projet étudié par son prédécesseur : « Je suis totalement contre pour plusieurs raisons, notamment car les trajectoires des clubs s’écartent et leurs objectifs ne sont aujourd’hui plus les mêmes. Ce projet n’a pas été bien préparé, mal présenté et il aurait fallu y associer tous les partenaires au lieu de les mettre devant le fait accompli. Pour moi, ce sujet n’est plus d’actualité et la volonté de notre nouvelle équipe sera toujours de défendre nos couleurs ciel et blanc… jusqu’au bout. » À commencer par cette fin de saison où l’Aviron aura besoin d’une réelle unité pour assurer son maintien. ■ France. Arrivé en juillet 2011 dans le Tarn, le demi de mêlée sud-africain est désormais engagé jusqu’en juin 2017. TOULOUSE UNE PROPOSITION POUR MAESTRI ? Le Stade toulousain poursuit sa reflexion quant aux prolongations anticipées de ses joueurs. Après l’ouvreur néo-zélandais Luke McAlister qui a paraphé cette semaine officiellement un contrat jusqu’en 2018 (dernière année en, option), c’est Yoann Maestri, courtisé par Toulon, qui pourrait être le prochain dossier majeur du club. Le deuxième ligne international (26 ans, 22 sélections) est lié jusqu’en juin 2015 avec Toulouse où il est arrivé en 2009. GRENOBLE MCLEOD POUR DEUX ANS Comme annoncé dans nos colonnes vendredi, le demi de mêlée sud-africain Charl McLeod va rejoindre le FCG dans quelques mois. Le joueur (30 ans, 1 sélection) arrivera à l’issue de l’actuel Super 15, qu’il dispute sous les couleurs des Sharks de Durban. Le club isérois a officialisé sa signature pour les deux prochaines saisons. GRENOBLE (2) OPÉRATION POUR BEZY ? Le demi de mêlée de Grenoble Nicolas Bezy (24 ans), blessé lors d’un entraînement le 4 février et touché à une cheville, pourrait être contraint de subir une opération. Il a disputé douze matchs cette saison avec le FCG qu’il avait rejoint en provenance du Stade français. Bezy dispose d’une option pour une année supplémentaire. Par ailleurs, le FCG s’est mis en quête d’un ailier au statut de joueur issu de la formation française (Jiff). AUCH SUIT UN CENTRE EN ANGLETERRE Actuellement en délicatesse au poste d’ailier avec les blessures d’Olivier Grimaud et de l’international espagnol Sébastien Ascarat, le FCAG songe toujours à enrôler un joker médical. Selon nos informations, le club gersois suivrait une piste menant à un centre, évoluant actuellement dans le championnat anglais. MONT-DE-MARSAN CABANNES RESTE FIDÈLE Le trois-quarts polyvalent Julien Cabannes, qui porte les couleurs du Stade montois depuis la catégorie mini-poussins, reste dans les Landes. Le joueur de 24 ans a signé un contrat l’engageant pour deux saisons supplémentaires à Mont-de-Marsan. Il avait disputé sa première rencontre avec l’équipe professionnelle à 18 ans, lors d’un déplacement à Toulon en 2007-2008. RUGBY À XIII RECONVERSION POUR FARID SID ? Farid Sid va-t-il franchir le Rubicon ? L’hypothèse est envisageable puisque, vendredi soir, l’ancien ailier usapiste champion de France 2009 du Top 14 s’est entraîné avec le FC Lézignan et s’est longuement entretenu avec les présidents du club audois. Pour la saison à venir, Farid Sid a de bonnes raisons de s’engager avec le « FCL » puisqu’il manifeste le désir de retrouver l’exigence d’une compétition du haut niveau national. Du côté de Lézignan, encadrement et dirigeants souhaiteraient même l’enrôler pour cette saison en cours puisque les deux ailiers titulaires, Nicolas Piquemal et Fabien Poggi sont actuellement blessés et leur fin de saison est sérieusement compromise. « Farid Sid serait d’accord pour faire une pige pour cette fin de saison, témoigne le coprésident Christian Lapalu. Il était un excellent ailier à l’Usap. Il a toutes les qualités pour devenir un bon joueur à XIII. » Farid Sid jouera-t-il prochainement face à Toulouse ou Limoux ? Son contrat devra d’abord être validé par les instances financières de la fédération. JUSTICE UN MOIS DE PRISON AVEC SURSIS APRÈS AVOIR FRAPPÉ UN JOUEUR ADVERSE Selon Le Dauphiné Libéré, l’entraîneur du Gap Hautes-Alpes Rugby (Honneur) vient d’être condamné par la justice à un mois de prison avec sursis, six mois d’interdiction de stade et 170 jours de suspension de terrain. L’homme a été reconnu coupable d’avoir frappé au visage un joueur adverse lors d’un match contre Eyragues, causant des séquelles irréversibles à ce dernier, qui a perdu plusieurs dixièmes à l’œil droit. Cris & Chuchotementsts47 LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE 100 MATCHS SOUS LE MAILLOT DU RCT POUR JONNY WILKINSON À Bayonne dimanche après-midi, la star anglaise disputait sa centième rencontre de Top 14 avec Toulon. Le champion du monde 2003 avait rejoint le RCT il y a cinq ans, lors de la saison 2009-2010. Il a inscrit 15 points à Jean-Dauger pour l’occasion. Depuis son arrivée à Toulon, il a marqué 1 367 points en Top 14. Menini en joker En quête d’un joker médical pour remplacer son pilier gauche anglais Andrew Sheridan (34 ans, 42 sélections) opéré ce mardi des cervicales, le RCT a obtenu après de nombreux rebondissements la signature du pilier gauche de Biarritz, Alexandre Menini. Passé par Oyonnax, Rumilly, Béziers, Aix-en-Provence et Mont-de-Marsan, Menini avait signé en juin dernier jusqu’en 2015 au BOPB avec qui il a disputé onze matchs de Top 14 cette saison (sept titularisations) en plus de ses trois apparitions en Challenge européen. Mais le club basque a accepté sa libération anticipée. D’abord joker médical, il bénéficiera ensuite d’un contrat jusqu’en 2015. Son arrivée est prévue le 10 mars après le derby contre Bayonne (21e journée). Toulon qui avait sondé les internationaux italiens De Marchi et Ongaro s’était ravisé dans la mesure où les deux joueurs n’étaient pas éligibles pour le quart de finale de la H Cup puisqu’ils avaient participé à la phase de poule. Menini est, lui, candidat pour affronter le Leinster le 6 avril à Mayol. L’expilier gauche de Mont-de-Marsan sera rejoint la saison prochaine par son coéquipier Fabien Barcella qui a lui paraphé le précontrat transmis par la direction du RCT et qui l’engage théoriquement jusqu’en 2016 (clause libératoire en juin 2015). Super Rugby Avec une équipe d’Argentine On connaît la future la nouvelle formule du Super Rugby. Les dernières discussions du Comité exécutif de la Sanzar ont abouti à l’acceptation de l’entrée d’une sixième province sud-africaine et, fait historique, l’apparition d’une équipe argentine. Après 2015, on passerait donc à dix-sept au lieu de quinze sur trois continents avec tous les problèmes de décalage horaire que cela comporte. Sur le plan formel, le projet devra être soumis au vote de chacune des trois Fédérations. La formule de la future compétition n’a pas été officiellement présentée mais tout porte à croire qu’elle s’articulera autour de trois poules distinctes : Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud plus Argentine. Elle débouchera directement sur des phases finales. Reste à définir qui sera la sixième province sud-africaine, les Southern Kings tiennent la corde. Il faudra aussi créer de toutes pièces une équipe en Argentine. Sera-t-elle capable d’attirer les joueurs d’élite déjà exilés en Europe ? Toulouse Bouscatel plaide pour un Top 12 Démissionnaire de son poste au comité directeur de la LNR, le président toulousain a fait part de ses propositions, affirmant qu’une révision du calendrier était indispensable : « Des solutions, il en existe. On peut faire deux poules de huit ou rester comme on est et supprimer les phases finales. Mais je pense que réduire le Top 14 au Top 12 afin d’alléger le calendrier est la solution. » Concernant l’équipe de France, le Toulousain n’a pas non plus ménagé le manager Philippe Saint-André : « Je trouve que le staff ne se remet pas trop en cause. L’équipe de France est la seule qui a bénéficié de quinze jours de préparation avant le premier match ce qui a occasionné un nouveau doublon. Philippe Saint-André dit que les joueurs français se reposent moins, mais c’est faux. Par exemple, le Racing-Metro avait à disposition ses joueurs gallois le week-end dernier. » Bayonne Juan Smith intéresse l’Aviron L’Aviron bayonnais est à la recherche d’un numéro 8. Alors que le club basque s’est longtemps intéressé au troisième ligne centre des Springboks Pierre Spies (28 ans, 1,94 m et 108 kg, 53 sélections), la piste menant au troisième ligne centre des Bulls n’est plus d’actualité. Du coup, les Ciel et Blanc ont reporté tous leurs espoirs sur le joueur du RCT Juan Smith (32 ans, 1,96 m et 110 kg, 69 sélections), en fin de contrat avec le club toulonnais. Débarqué sur la Rade à l’automne dernier en comme 25e homme au pays de Galles et de Yacouba Camara avec les moins de 20 ans. Mesure de rétorsion, après que Toulouse a fait jouer Picamoles et Doussain à Biarritz ? Exclusif Toulon Déjà virulent après la défaite du Stade toulousain à Ernest-Wallon (8 février, 18e journée) contre Montpellier lors du deuxième doublon officiel de cette saison de Top 14, le président du Stade toulousain René Bouscatel s’est de nouveau exprimé après la défaite de son équipe à Castres (29-27) lors du troisième week-end de doublon inscrit au calendrier. Le président de Toulouse s’est exprimé en appelant à une refonte totale du système. « Quand vous jouez plus de douze matchs par an sans vos meilleurs joueurs, c’est plus que frustrant. La moitié du championnat est faussée et cela dévalorise le jeu. D’autres clubs bénéficient de l’ensemble de leur effectif toute l’année et ils en profitent. Il n’y a qu’à regarder les résultats de cette journée de championnat (20e, N.D.L.R.), les équipes ayant des joueurs absents ont été en grande difficulté ou se sont fait de grosses frayeurs. » « Je ne sonde pas l’esprit des gens mais on peut tout suspecter » René BOUSCATEL, président de Toulouse, après la sélection de Maxime Médard qualité de joker médical de Stéphane Munoz, l’ancien capitaine des Cheetahs réalise depuis plusieurs mois de superbes performances avec les Rouge et Noir. Il a déjà disputé 19 matchs dont les six rencontres de la première phase de la H Cup Pour mémoire, le club bayonnais, qui va perdre Guillaume Bernad laissé libre, s’était déjà renseigné sur Juan Smith. C’était en janvier 2012, alors que le joueur des Springboks se remettait d’une blessure au tendon d’Achille. BAYONNE L’AUDITION DE PURICELLI AVANCÉE À MERCREDI La Ligue nationale de rugby a accepté la demande de l’Aviron bayonnais Dernière minute > Stade français IOANE SUR LE DÉPART ? d’avancer la comparution du troisième ligne Julien Puricelli devant sa commission de discipline. Sanctionné d’un carton rouge contre le RacingMetro lors de la 19e journée de Top 14, le joueur devait initialement comparaître le 5 mars et donc manquer deux matchs, contre Toulon dimanche et surtout le derby contre Biarritz ce week-end. Il sera finalement entendu dès ce mercredi à Paris. LYON L’HYPOTHÈSE DE MARCO Le deuxième ligne de Montpellier Mickaël De Marco (24 ans), auteur de quatorze apparitions cette saison toutes compétitions confondues mais avec seulement 8 titularisations dont 5 en Top 14, poursuivra t-il sa carrière dans avec son club formateur ? L’exinternational des moins de 20 ans, sous contrat jusqu’en 2016, souhaiterait davantage de temps de jeu. Lyon, candidat au Top 14 est intéressé par son profil. CARCASSONNE L’AVENIR AVEC GAJAN ? Toujours dans la zone rouge du Pro D2 après vingt et une journées, Carcassonne, qui pointe à trois points de Bourg-en-Bresse, premier non-relégable travaille tout de même à la construction du projet sportif pour la saison 2014-2015. En cas de maintien, le président Frédéric Calamel a d’ores et déjà annoncé vouloir reconduire le staff composé par Alexandre Jaffres, Philippe Guicherd et le manager Christian Gajan, nommé le 6 janvier alors que l’USC occupait déjà la 15e place. LA ROCHELLE UNE CLAUSE LIBÉRATOIRE DÉGRESSIVE POUR ATONIO Le capitaine et pilier néo-zélandais de La Rochelle Uini Atonio (23 ans, 1,97 m, 155 kg), sous contrat jusqu’en 2016, dispose d’une clause libératoire qui n’est pas conditionnée aux résultats sportifs de l’ASR mais au paiement d’une indemnité. Son montant ? 400 000 € cette saison. Mais sa clause libératoire doit être activée avant le 31 mars. Atonio pourra encore être libéré en 2015 Par Émilie DUDON (avec A. B.) [email protected] D igby Ioane quittera-t-il Paris plus tôt que prévu ? La question se pose (déjà) pour le troisquarts aile australien. Débarqué dans la capitale en décembre dernier, le joueur (28 ans, 35 sélections envisagerait en effet la possibilité de rentrer dans son pays dès la fin de la saison. C’est ce que révélait le Sydney Morning Herald samedi. Selon le journal australien, Ioane, dont le contrat avec le Stade français porte sur deux ans plus un an optionnel, aurait des difficultés à se faire à la vie en France. Interrogé à ce sujet à l’issue du match contre Oyonnax samedi, le coach parisien Gonzalo Quesada concède que l’ailier a eu des soucis d’adaptation à son arrivée mais il assure que les choses vont mieux aujourd’hui. Selon l’Argentin, les journalistes du Sydney Morning Herald l’ont rencontré au début de son aventure parisienne, alors que sa famille venait de rentrer en Australie et qu’il se retrouvait seul en France pour la première fois. Depuis, les choses auraient changé. Utilisé à six reprises (dont quatre titularisations) et auteur d’un essai sous le maillot parisien en Top 14, le joueur semble en effet prendre ses marques. Sur le plan sportif tout du moins. Ses dernières sorties l’auraient rassuré. UN ACCORD COMME O’CONNOR ? Mais, selon nos informations, c’est surtout la possibilité de pouvoir postuler à une place dans le groupe wallaby pour la Coupe du monde 2015 en Angleterre qui amène le joueur à s’interroger quant à son avenir dans le Top 14. Car il doit absolument disputer la prochaine édition du Super 15 en Australie pour entrer dans les plans du sélectionneur Ewen McKenzie. Ce dernier ne s’en est jamais caché. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle d’autres Wallabies évoluant en France envisagent également de rentrer. C’est le cas du deuxième ligne de Grenoble Peter Kimlin, qui attend de connaître la position de son sélectionneur pour savoir s’il prolonge avec le FCG. Ou encore de l’ailier James O’Connor, qui a trouvé un accord avec le RCT dans cette optique : alors qu’il s’est engagé pour trois ans avec le club varois, il sera libéré en cours de saison prochaine pour pouvoir jouer en Super 15 et postuler à une place pour le Mondial. Qu’en sera-t-il pour Digby Ioane ? Le week-end dernier, l’hypothèse d’une libération anticipée ne semblait pas encore envisagée du côté du Stade français. À suivre. ■ Carcassonne Le club porte réclamation après le match perdu contre La Rochelle avant le terme de son contrat. Le montant sera alors réduit à 300 000€. Toulouse, qui a accepté la libération anticipée de Yohan Montès, cherche un pilier droit et s’intéresse au Néo-Zélandais. Les dirigeants de l’USC ont porté réclamation auprès de la LNR après leur défaite à domicile contre La Rochelle samedi (33-35). Une défaite qui s’est dessinée dans les toutes dernières secondes du match et qui prête à confusion. « Quelques secondes avant la sirène, l’ouvreur rochelais a tenté et raté un drop-goal, raconte le président carcassonnais Frédéric Calamel. Notre arrière, qui avait récupéré le ballon, a navigué dans l’en-but jusqu’à ce que la sirène retentisse. Nous pensions alors avoir gagné le match et La Rochelle pensait l’avoir perdu. Or, dans la confusion générale, l’arbitre (Flavien Hourquet, N.D.L.R.) a demandé de jouer un renvoi aux vingt-deux mètres. » Qui a accouché d’une faute carcassonnaise et d’une pénalité offerte aux Rochelais, que Fortassin n’a pas manqué de mettre entre les poteaux pour offrir la victoire aux Maritimes. Très en colère, certains supporters audois ont vivement manifesté leur mécon- tentement à l’arbitre. « Je le regrette mais notre service de sécurité a fait son travail », assure le président de l’USC, qui a longuement discuté avec les arbitres et le délégué après la rencontre. M. Hourquet n’aurait pas entendu la sirène, qui aurait été actionnée une deuxième fois par le délégué, préposé à la tâche. « Il n’y a aucune polémique à l’encontre du corps arbitral et je ne doute pas de la bonne foi de M. Hourquet mais nous avions gagné ce match 33-32 quand la sirène a retenti, reprend Frédéric Calamel. Compte tenu de notre situation sportive, je ne peux pas laisser passer ça. Je ne demande même pas qu’on le rejoue, mais que nous ayons match gagné. C’est juste la réalité ! Je ne vois pas comment on ne pourrait pas faire droit à notre demande. » Quinzième du Pro D2 avec 28 points, l’USC serait sorti de la zone des relégables en cas de victoire. C’est maintenant à la Ligue de trancher.