midol24 février - Club des Supporters

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midol24 février - Club des Supporters
2,20 € DU 24 FEVRIER AU 2 MARS 2014 Midi Olympique N° 5222 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€
Bayonne
Philippe Saint-André
« Papé a fait une erreur »
2 et 3
Les projets
de Neys
46
Lundi
Hors jeu !
HUMILIÉ PAR LE PAYS DE GALLES, LE XV DE FRANCE
A VU SON RÊVE DE GRAND CHELEM S’ÉVANOUIR.
AU-DELÀ DE L’ÉCHEC, C’EST L’ABSENCE DE STRATÉGIE,
DE JEU, ET DE FORCE MENTALE
QUI INTERPELLE.
LES BLEUS RETOURNENT
À LA CASE DÉPART...
2 à 14
2,20 €
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Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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2
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Dossier
Les faits
Éditorial
● COMPORTEMENT PHILIPPE SAINT-ANDRÉ DÉPLORE L’INDISCIPLINE DE SES JOUEURS À CARDIFF ET L’ATTITUDE DE SON
CAPITAINE. ● JEU MAIS LE SÉLECTIONNEUR N’APPORTE AUCUNE AUTRE RÉPONSE À L’INDIGENCE DU JEU TRICOLORE.
« Papé
Jacques VERDIER
[email protected]
À poil !
P
as d’estompe, pas de pénombre, pas de
musique : le XV de France s’est montré nu au pays de Galles ! Et aura ainsi dévoilé, sous les lumières artificielles, tout ce que l’on pressentait de fragile,
de mou, d’inachevé dans sa propre
constitution. Las, pour parler « gras », trivial,
« jeune », cette nudité-là ne fait plus bander grand
monde.
La faute aux joueurs ? À leur indiscipline, à leurs
égoïsmes, à leurs manques criards en matière de
technique individuelle ? C’est bien possible. Mais
j’incline surtout à croire que nous sommes devenus la dernière nation majeure au monde sur le
plan offensif. Comment expliquer sinon ces ballons une nouvelle fois rendus au pied sans autre
ambition ? Ces cellules de joueurs regroupés, incapables de prendre la largeur, de jouer lancés,
d’offrir des appels de balle, de se décaler sur les
passes, de proposer des trajectoires inédites ?
Comment justifier que ce soit des avants qui presque toujours se proposent en premier attaquant
au sortir des rucks à des fins le plus souvent dérisoires ? Comment accepter que les ballons mettent des heures à sortir des regroupements ? Que
les joueurs se cherchent à ce degré d’incertitude ?
D’où vient que nos lancements de jeu soient misérabilistes ? Que nos trois quarts même répugnent à ce point à se faire des passes ? Ils débordent, pour certains, de talent, mais la passe, ce
don de soi, ce cadeau fait à l’autre, n’entre désormais que de manière secondaire dans leur panoplie. Écoles de rugby, s’abstenir ! Je croque, je
feinte, je percute et, en dernier ressort, si vraiment je ne parviens plus à capter la lumière des
caméras, je donne ! C’est ici, peut-être, que la footbalisation des mœurs est à prendre en compte.
Mais nous voilà sur un autre terrain, d’ordre sociologique, qui nous entraînerait trop loin.
Perdre n’est rien. Pour une équipe en construction,
forte de quelques certitudes, prête à tous les sacrifices, la défaite n’est pas interdite. Mais ce n’est
pas la défaite qui nous inquiète. C’est le contenu
d’un jeu dont on a peine à comprendre le sens.
Ou pour rester dans l’image qui nous occupe, plutôt que d’une nudité sans grand attrait, on préférerait, à tout prendre, une déshabillée vaporeuse, la mariée d’autrefois qui déchirait son voile
pour l’offrir à ses demoiselles d’honneur. En un mot,
c’est le désir qui nous manque. Yann Delaigue,
l’autre semaine, sur RMC, disait : « On s’emmerde
à voir jouer cette équipe. » Et c’est bien le drame.
Pas de jeu, pas de rythme, pas de panache, pas de
vrai dessein collectif. Et ça fait dix ans que cela
dure.
La faute au Top 14 ? À un championnat si dur, si
serré, si austère, que plus personne n’ose vraiment se livrer ? D’où vient alors que le championnat anglais donne lieu à des rencontres autrement plus vibrantes ? D’où vient qu’Anglais,
Irlandais, Gallois, Écossais, n’hésitent plus à multiplier les temps de jeu, à porter la balle, parfois dans
le désordre, parfois de manière poussive, mais essaient au moins, selon un canevas qui leur est
propre ? Aurions-nous perdu toute ambition sur
ce chemin cahoteux, où nous manquent quelques
épices ? ■
Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU
[email protected]
Quarante-huit heures après la défaite au pays de Galles, les images de l’indiscipline des joueurs français marquent les esprits…
…(il coupe, énervé). C’est inadmissible de parler, de commenter ou d’applaudir les décisions d’un arbitre. C’est l’essence même de notre sport de respecter l’arbitre. Ses décisions font partie des aléas d’une rencontre. On le rabâche depuis l’école de rugby et cela doit perdurer. C’est le socle de notre
sport. Quand on est joueur de rugby, qui plus est international, on n’a pas le
droit à de tels agissements. C’est inacceptable. Croyez-moi, je vais en parler aux principaux intéressés. Je peux vous assurer qu’à l’avenir, les joueurs
Demi de mêlée
DOUSSAIN FATIGUÉ ET DÉPASSÉ VENDREDI, MACHENAUD TOUJOURS PAS INSTALLÉ, LE STAFF AVAIT MISÉ SUR LE RETOUR DU
CLERMONTOIS. EXPULSÉ AVEC SON CLUB, CE DERNIER EST « HORS-JEU ». ET LA QUESTION DU NUMÉRO NEUF POSE PROBLÈME.
PARRA, NEUF DE CHUTE
Par Jérémy FADAT, envoyé spécial
[email protected]
E
n ces temps de remises d’Oscar, Morgan Parra postule pour la
palme du messie le plus éphémère de l’histoire. Tellement désiré samedi matin, déjà écarté le soir. Au lendemain de la déroute de Cardiff et deux jours avant l’annonce des trente « élus »,
Philippe Saint-André avait officialisé son retour (trop tôt ?) :
« On va ouvrir le groupe et ça devrait commencer par Morgan
Parra. » Une poignée d’heures plus tard, le coup de tête du demi de mêlée effleurait la crinière de Ranger autant qu’il compromettait ses chances de participation en Écosse. Carton rouge, commission de discipline.
Les Clermontois vont demander une comparution la plus rapide possible, peut-être dès mercredi. En attendant un sursis ? Sûrement pas pour
Parra mais peut-être pour Jean-Marc Doussain. Car si Parra était tant attendu, c’est d’abord car le Toulousain a coulé au Millennium. Englouti
dans l’enfer gallois. Dépassé. Saint-André : « Jean-Marc n’était pas aussi fluide
et pétillant que lors des deux premiers matchs. » Première raison invoquée :
« Il vient d’enchaîner quatre matchs. » Qu’importe les causes, les conséquences sont trop lourdes. Aussi victime soit Doussain, à un an et demi
du Mondial, le XV de France ne peut plus se permettre ce genre de contre-performance à un poste-clé. Ce pourquoi le staff a décidé de le sortir
à la mi-temps. Choix fort. « On a senti Jean-Marc en difficulté, plaide Patrice
Lagisquet. Il a vécu un début de semaine dur, avec beaucoup de mal à récupérer. » Le genre de déboire qui rappelle des précédents. Même numéro,
mêmes impressions, mêmes effets. « Comme Maxime Machenaud à la même
période l’an passé. C’est handicapant de sentir un demi de mêlée un peu usé
à cet instant de la saison, souffle Lagisquet. Il faut s’adapter. » Machenaud,
appelé à la rescousse vendredi. « J’ai été prévenu cinq minutes avant la
pause que j’allais entrer, explique le Racingman. Le staff voulait changer
de stratégie, amener un peu de vitesse. J’ai essayé de mettre du rythme. »
Vertu saluée par Saint-André : « Il a davantage collé au ballon. » Trop maigre consolation.
EN ATTENDANT KOCKOTT ?
Jusque-là, Machenaud n’a pas non plus réussi à s’imposer. À la charnière - éternel refrain tricolore -, l’encadrement tâtonne. Les entraîneurs composent et les associations se succèdent. Sans s’installer. Au
point que Parra, décrié parfois, se trouve réclamé. Pas seulement pour son
expérience. Aussi pour son caractère bien trempé, capable de remuer
une équipe à tendance apathique. Ce même tempérament qui l’a mis
« hors-jeu » samedi. Enfin, Parra est apparu comme le « sauveur » pour
ses qualités de buteur. « Il est en train de revenir à 100 % en même temps
qu’il est redevenu le buteur numéro un de Clermont », n’a pas caché SaintAndré. Car au vu de la composition actuelle de son groupe, le sélectionneur « s’oblige » à dénicher un demi de mêlée artilleur. Sébastien TillousBorde aurait beau briller avec Toulon, ses chances sont nulles ou presque…
Car avec Tales, Plisson ou Trinh-Duc, les Bleus se passent d’un ouvreurbuteur à temps plein. Et ont besoin d’un numéro neuf spécialiste du jeu
au pied. Pire, de Doussain, Machenaud ou Plisson, aucun n’est numéro
un en club pour la charge des tirs au but. De quoi, en ces circonstances,
relancer la perspective Rory Kockott en équipe de France. Scoreur efficace, joueur de caractère et désormais fixé sur son avenir personnel - il
sera castrais les trois prochaines saisons -, il sera sélectionnable pour
les tests de novembre. Et pourrait mettre tout le monde d’accord. En attendant, on compose ? ■
Conflit LNR - FFR
Sommaire
● P. 2 à 5 Dossier… Le XV de France. Pages 2 à 6. ● P. 7 à 18
XV de France Galles - France. Pages 6 à 14. Angleterre - Irlande.
Page 16. Italie - Écosse. Page 17. Les autres matchs. Page 18.
● P. 19 à 26 XV de France Le point, 20e journée. Page 19.
Bayonne - Toulon. Page 20. Perpignan - Brive. Page 21. Grenoble Biarritz. Page 22. Paris - Oyonnax. Page 23. Clermont - Montpellier.
Page 24. Bordeaux-Bègles - Racing-Metro. Page 25. Castres Toulouse. Page 26. ● P. 27 à 31 Pro D2 Le point, 21e journée.
Page 27. Bourgoin - Dax et Pau - Tarbes. Page 28. Mont-de-Marsan
- Lyon et Bourg - Narbonne. Page 29. Agen -Auch et Albi - Aurillac.
Page 30. Béziers - Colomiers et Carcassonne - La Rochelle. Page
31. ● P. 32 à 41 Ovalie Fédérale 1. Pages 32 et 33. Fédérale 2.
Pages 34 et 35. Fédérale 3 - Jeunes. Page 36. Séries régionales.
Page 37. Nord-Paris. Page 38. Sud-Est. Page 39. Centre Sud. Page
40. Grand Ouest. Page 41. ● P. 42 Treize Actualité. Page 42.
● P. 42 à 45 Horizons Technique. Page 44. Portrait. Page 45.
● P. 38 et 39 Cris & Chuchotements Actualité. Pages 46 et 47.
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PIERRE CAMOU, LE PRÉSIDENT DE LA FFR, LUI A SUGGÉRÉ DE NE PAS ALIGNER AU PAYS DE GALLES LES JOUEURS UTILISÉS PAR
LES CLUBS EN TOP 14, AU MÉPRIS DE LA CONVENTION LNR-FFR. LE SÉLECTIONNEUR A REFUSÉ. ON SE DEMANDE POURQUOI...
SAINT-ANDRÉ N’A PAS OSÉ
Par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
L
’information laisse sur le séant : comment Philippe SaintAndré a-t-il pu laisser passer une telle occasion de reprendre la main ? Les débats sur la mise au repos des internationaux opposant clubs du Top 14 et sélection, le week-end
précédant Galles-France, ont relancé l’éternelle polémique
du rugby français, à propos de laquelle Morgan Parra confiait
dans nos colonnes, lucide : « Le problème dans cette histoire est qu’on peut
comprendre les deux partis. […] Notre championnat est ainsi fait qu’il
oblige à trancher. Et il y a aura toujours un des deux de vexé. »
Pour l’occasion, le président de la fédération française de rugby Pierre
Camou avait offert à son sélectionneur la possibilité de faire basculer le
débat dans son sens : que tous les joueurs utilisés par leurs clubs, à l’encontre de ce qui avait été signé dans la récente convention, soient laissés au repos pour le déplacement au pays de Galles. Le sélectionneur
n’en a rien fait, préférant s’accrocher à l’illusion d’un grand chelem. Il a
perdu là une belle occasion d’affirmer son autorité. Sur le fond, que risquait-il ? Prendre une rouste en l’absence de quelques-uns ses meilleurs
joueurs ? Après coup, on sait qu’il l’a tout de même prise. Avant coup,
une telle décision le couvrait de tous les scénarios de match, lui offrait
même une excuse toute faite et jetait à la face du rugby français les conséquences des contradictions qu’il traîne avec lui depuis des lustres,
sans jamais les régler. En clair : c’est une bonne occasion de mettre tout
le monde au pied du mur qu’il a laissé passer.
UN GRAND COUP DE PIED DANS LA FOURMILIÈRE
Sur la forme, la décision de Saint-André est tout aussi incompréhensible. Appliquer le « plan Camou » aurait par exemple contraint Philippe
Saint-André de se passer de Doussain. Celui-là même pour lequel il utilise aujourd’hui l’excuse de ses quatre-vingts minutes de jeu avec Toulouse,
pour justifier la piètre prestation. S’il est si fatigué, pourquoi tout de
même l’utiliser ? Le choix sera rectifié, avec la sortie du Toulousain à la
pause. Il y avait déjà 20 à 6… Outre le cas du demi de mêlée toulousain,
le sélectionneur aurait été contraint de se priver de quatre autres joueurs :
Domingo, Picamoles, Mas et Bastareaud, tous utilisés par leurs clubs.
Soit deux piliers au rendement en deçà de leur valeur intrinsèque, vendredi, ainsi qu’un numéro 8 et un centre ciblés, pris systématiquement
par deux défenseurs, et, dès lors, stériles. « Que voulez-vous que j’y fasse
si certains joueurs ont été utilisés par leurs clubs ? » regrettait, visiblement impuissant, Saint-André samedi matin dans le hall de l’hôtel des
Bleus. Le problème, c’est qu’il avait effectivement la possibilité de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Et qu’il n’a rien fait. ■
Dossier 3
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
LES INTERNATIONAUX CLERMONTOIS EN VACANCES
Trois des quatre Clermontois (Domingo, Fofana et Chouly) présents à
Cardiff bénéficieront de vacances cette semaine. Vincent Debaty, qui
n’avait pas participé aux premières rencontres du Tournoi et avait bénéficié de vacances fin janvier, sera, lui, sur le pont avec l’ASMCA.
ÉCOSSE - FRANCE : SANS NYANGA NI FOFANA ?
Ce lundi, Philippe Saint-André communiquera le groupe des 30 joueurs appelés à préparer la rencontre face à l’Écosse, à partir du 2 mars. Dimanche, le pessimisme était de
mise concernant les deux blessés de Cardiff, Yannick Nyanga, touché aux adducteurs, et
Wesley Fofana, qui ressentait une vive douleur aux côtes flottantes. Pour suppléer le
du XV de France n’auront plus certains comportements aperçus au Millennium de Cardiff.
Samedi après-midi, France 2 diffusait des extraits
dans lesquels on entendait le capitaine Pascal
Papé tutoyer et agacer par le ton de ses questions
l’arbitre Alain Rolland. N’aurait-il pas dû montrer
un autre exemple à ses partenaires ?
Dimanche, j’ai eu Pascal au téléphone pour évoquer son attitude qui a été inapropriée. Selon moi, il aurait dû, sur le
terrain, conserver le vouvoiement dans ses échanges avec
Alain Rolland. Les deux hommes se connaissent depuis
longtemps, se sont croisés à maintes reprises, mais, même
si, en dehors du terrain, Pascal tutoie Alain Rolland, durant
le match, je le répète, il aurait dû en rester au vouvoiement
pour débattre avec lui. Il était dans son rôle de capitaine
mais il a commis une erreur en utilisant le tutoiement. Je comprends que cela ait pu agacer, et du coup influencer, Alain
Rolland. Lors des deux derniers matchs des 6 Nations, Pascal
vouvoiera les arbitres.
Ces derniers mois, le XV de France se fait beaucoup
sanctionner. Il y a eu le carton rouge de Maestri en
novembre, le jaune de Vahaamahina et le rouge de
Slimani face à l’Italie, et les deux jaunes de Mas et
Picamoles, donc, contre les Gallois. Que faire ?
Vous avez raison et, dès samedi, avec Yannick Bru, nous
avons tapé du poing sur la table. À l’aéroport, à l’initiative
de Yannick, nous avons organisé une réunion informelle
pour dire nos quatre vérités. L’équipe de France se doit
d’être disciplinée. C’est la base du rugby international.
Nous n’avons plus le droit d’avoir de tels comportements.
Vos consignes de jeu ont-elles été respectées ?
Quand tu donnes onze points d’entrée comme on l’a fait, tu
mets ton plan de jeu en péril. Nous avons paniqué et chacun a voulu sauver la patrie. C’est vraiment dommage car
nos deux victoires initiales nous donnaient le droit de rêver à un gros truc. Là, on revient à des séquences que l’on
n’a que trop vécues en 2013. C’est rageant.
« Il est impossible de préparer
un match de ce
niveau en cinq
jours, qui plus
est en rappelant de nouveaux joueurs »
Philippe SAINT-ANDRÉ
Sélectionneur du XV de France
Mais on ne pouvait pas le faire débuter… Au poste de demi de mêlée, ensuite, j’ai toujours voulu offrir de la continuité à mes charnières. Ne pas les juger sur un seul match. Il nous était difficile de sortir Jean-Marc Doussain et,
dans le même temps, confirmer Jules Plisson après deux victoires dont une
face aux Anglais. En troisième ligne, enfin, quand vous devez faire avec les
absences de Ouedraogo, Dusautoir et Le Roux, dans la dimension physique,
c’est compliqué. Picamoles devait nous amener de la puissance, de l’abattage, pour compenser le manque d’activité que les trois autres nous apportent.
Ne devez-vous pas taper du poing sur la table et vous élever contre
le système ?
Quand tu perds, tu baisses la tête et tu travailles dans ton
coin. Ce n’est pas le moment de revendiquer quoi que ce
soit. Que voulez-vous que je vous dise ? Nous avions demandé, selon les termes de la convention, que 11 joueurs soient
mis au repos. En début d’année 2014, tout le rugby français
disait que l’équipe de France était une priorité. Un mois
et demi plus tard, c’est déjà beaucoup moins une priorité…
« Quand
tu perds,
tu baisses
la tête
et tu travailles
dans ton coin. »
Selon nos informations, Pierre
Camou, le président de la FFR,
vous avait suggéré de ne pas aligner à Cardiff les internationaux
qui avaient joué en Top 14 le
week-end précédent. Pourquoi
n’avez-vous pas suivi ses recomSamedi matin, vous avez évoqué la possibilité
mandations ?
d’ouvrir le groupe pour la fin du Tournoi. Qu’en estNous avons fait ce que nous avions à
il exactement ?
faire. Les matchs internationaux demanJe parlais surtout de la possibilité du retour de Morgan
dent d’avoir une grande vigilance en
Philippe SAINT-ANDRÉ
Parra. Maintenant, il faut voir les conséquences de son
termes de puissance physique et menSélectionneur du XV de France
carton rouge. Après, nous allons réfléchir avec Patrice et
tale. Ce qui est certain, c’est qu’il est
Yannick ce lundi pour dresser notre liste. Nous allons surimpossible de préparer un match de ce
tout chercher à avoir des joueurs les plus frais possibles.
niveau en cinq jours, qui plus est en rappelant de nouveaux joueurs. Mais prenons des cas con- On peut espérer le retour de Bernard Le Roux, s’il a récupéré, et celui de Rabah
crets. Au poste de pilier droit, comment faisons-nous si Slimani, qui ne sera plus suspendu. Après ? Laissez-nous travailler et le vernous ne prenons pas Mas ? Slimani était suspendu et dict tombera lundi en fin d’après-midi.
Ducalcon blessé. Nous aurions pu appeler Attoub du Stade
français ou Ric de Clermont mais ces deux clubs auraient Qu’attendez-vous du prochain match face à l’Écosse ?
été dans l’impossibilité d’aligner deux droitiers profession- Il faut relever la tête et mettre le bleu de chauffe. Sur les deux derniers matchs,
nels sur la feuilles de match. Nous avons donc fait le pari il nous faut réaliser des performances du même calibre que face à l’Angleterre
de Debaty, qui, bien que gaucher, est droitier de formation. et ne pas rééditer celle de vendredi à Cardiff. ■
Parce qu’ils nuisent au rendement de l’équipe ?
Exactement. A Cardiff, nous sortons tout seuls du match. Nous
ratons notre entame mais, malgré les onze points encaissés lors des dix premières minutes, nous avons des mo-
ments pour revenir dans la partie. Mais il y a eu un vent
de panique chez certains de nos joueurs, nous n’avons pas
été patients, et nous n’avons pas cru en nos forces. Pour cela, il aurait fallu garder nos nerfs, faire preuve de maîtrise...
flanker toulousain, le staff devrait rappeler le Racingman Bernard Le Roux, s’il est remis
du KO subi contre l’Italie. Si Fofana devait renoncer au match face à l’Écosse, il pourrait
être remplacé par Maxime Mermoz ou Gaël Fickou dans le XV de départ. Et, pour intégrer le groupe des 30, les candidatures du Castrais Rémi Lamerat ou du revenant toulousain Clément Poitrenaud devraient être étudiées.
Pascal Papé
LES LEADERS N’AURONT PAS SU REMETTRE LES BLEUS
DANS LE DROIT CHEMIN. À COMMENCER PAR LE
DÉTENTEUR DU BRASSARD.
CAPITAINE
BLAME
Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial
[email protected]
«
J
’ai beaucoup échangé avec Joël Jutge, l’arbitre international. Je pense avoir beaucoup évolué par rapport
à ça… » À l’heure de son accession au noble rang de
capitaine du XV de France, Pascal Papé avait tenu à
enlever, une bonne fois pour toutes, l’étiquette d’élément perturbateur et indiscipliné, collée à son maillot
depuis ses premières échauffourées à Bourgoin.
Mais chassez le naturel, il reviendra, tôt ou tard, au galop. Vendredi
soir, ces vieux démons l’ont rattrapé au plus mauvais moment.
Tout a commencé avec une faute inutile - un coup de pied dans
les mains du demi de mêlée gallois - à l’origine de la deuxième
pénalité de Leigh Halfpenny (8e). Sa frustration s’est nourrie et
envenimée au fil des minutes. Au point de déteindre sur ses relations avec l’arbitre - devenues trop familières - et avec ses
partenaires - de plus en plus tendues. Sa brève altercation avec
son partenaire en club, Hugo Bonneval, houspillé sur une action en apparence anodine, en deuxième période, a marqué les
esprits des supporters français, spectateurs privilégiés de la
triste scène.
Au lieu d’apaiser les esprits, de remobiliser les énergies, de réorienter la stratégie sur du jeu au près ou de trouver la parade
à l’alignement gallois, le Parisien, passablement énervé, a précipité la chute des siens. Quand le capitaine flambe, le collectif
brûle… Il était censé apporter la résolution au problème. Il aura terminé de le rendre insoluble. Dès le coup de sifflet final,
Philippe Saint-André a placé, indirectement, son soldat numéro un face à ses hautes responsabilités : « Il y a pas mal de joueurs
qui ont trop parlé au lieu de faire le boulot sur le terrain. »
SON PREMIER ACCROC COMME CAPITAINE
Pascal Papé ne s’est pas hissé à la hauteur des attentes pour la
première fois de son capitanat. Avant l’ouverture du Tournoi, le
sélectionneur ne tarissait pas d’éloges sur ses qualités de meneur
d’hommes. « C’est une évidence. C’est le joueur qui a le plus de
bouteille au niveau international dans un groupe jeune. Nous aurons besoin de son leadership et de son charisme. » En résumé, un
élément « irréprochable » et « indispensable ». Les deux adjectifs accolés à ce flatteur portrait se trouvent dorénavant sujets à
caution. Si le deuxième ligne, aperçu en flagrant délit de nervosité, ne peut, par définition, plus être considéré comme irréprochable, sa présence reste indispensable aux yeux de Philippe
Saint-André, convaincu par son profil. Le Parisien continuera
ainsi de porter le brassard pour la suite et la fin de ce Tournoi.
Cette clémence vis-à-vis de sa personne peut-elle s’assimiler à
un simple blâme ou à du sursis ? Pascal Papé devra en tout cas
soigner son attitude comme joueur et retrouver ses vertus, plébiscitées, de rassembleur. Quelques heures après le coup de sifflet final, ce héraut de l’engagement, du combat et de la cohésion
de groupe a décrété, dans une salle de l’hôtel des Bleus, une assemblée générale afin de remobiliser ses troupes. Mieux vaut
tard que jamais…
En vue de la tournée australe et du retour de Thierry Dusautoir,
ces mésaventures galloises devraient en tout cas relancer le débat autour du capitanat. Et ce, à un an du Mondial anglais. ■
4 Dossier
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
La responsabilisation des joueurs
Affirmez votre caractère !
Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial
[email protected]
L
a bande de sales gosses se serait-elle
assagie au point de devenir une troupe
de trop gentils garçons ? En 2011, Marc
Lièvremont, alors patron de la colonie,
avait pourfendu une « bande de sales
gosses individualistes, désobéissants,
égoïstes parfois, toujours à se plaindre… » Trois ans
après, les révolutionnaires en puissance ont été
remplacés par une troupe de bons et loyaux soldats. D’un extrême à l’autre. Ces Bleus nouvelle
génération, plus lisses, plus effacés, possèdent-ils
autant de caractère et d’orgueil ? La question mérite d’être posée, au regard des attitudes et à l’écoute
des discours recueillis, vendredi, au Millennium.
Le recours à l’optimiste méthode Coué, appuyé par
la théorie de l’accident, l’emportait nettement sur
l’autocritique, sincère, profonde. La colère sera restée sourde. La remise en question muette.
26 ANS DE MOYENNE D’ÂGE
« Le travail est bon et nous avons de plus en plus de
repères en match », pouvait-on entendre ici. « Nous
sommes en construction. Le XV de France n’allait
pas devenir la meilleure équipe au monde du jour au
lendemain », rétorquait-on par là, comme si l’ère
Saint-André venait de s’ouvrir deux semaines auparavant. Sans appeler à l’insurrection - procédé récurrent du vestiaire bleu, de 1999 à 2011 - les hommes d’action ne devraient-ils pas asssumer, en
partie, la responsabilité de l’électrochoc ? Ne manquent-ils pas tout simplement de tempérament
pour inverser le cours des événements, sur le terrain comme en dehors ? Le groupe France actuel,
rajeuni - 26 ans et neuf mois de moyenne d’âge
vendredi contre 29 ans et demi à la fin 2011 - paraît tendre car composé en majorité de « suiveurs ».
Aux Rougerie, Nallet, Bonnaire et Harinordoquy
ont succédé des jeunes réservés et discrets, à l’image
des Maestri, Lauret, Domingo et Dulin. « Je ne suis
pas de nature à parler dans un groupe. C’est par les
actes que je m’exprime le mieux », répond ainsi l’arrière castrais, promu, ou en tout cas promis, au statut de cadre. La nouvelle génération doit-elle forcer sa nature, dans un premier temps, pour forcer
son destin, à la fin ? L’histoire récente apporte une
partie de la réponse : avec ses « sales gosses, individualistes, désobéissants, égoïstes… », Lièvremont
avait caressé la consécration suprême comme aucun sélectionneur du XV de France auparavant.
Le talent et le travail ne suffiront pas. Les dauphins
de « PSA » doivent se muer en requins. ■
La priorité au collectif
Ne jouez plus les Narcisse !
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
«
Q
uand on n’a
rien compris à
la passe, on n’a
rien compris
au rugby. »
C ’e s t v i e u x
comme
Maurice Prat,
trois-quarts centre de l’équipe de
France à l’époque dorée des fifties, et pourtant brûlant d’actualité. Parce que l’on peut pardonner beaucoup à une équipe de
France. À condition toutefois que
le comportement des joueurs soit
irréprochable. Et, malheureusement, ce n’est pas tout à fait le
cas. Il semble même, botaniquement parlant, que, cette saison,
les narcisses fleurissent avec un
bon mois d’avance. Sauf que, pour
jolie que soit la fleur, son parfum
demeure toxique…
Pour aller au-delà de la métaphore ? On supporte de plus en
plus mal de voir les joueurs du
XV de France promener sur le
terrain ce qu’il convient d’appeler leur individualisme. On veut
parler, en cela, de la fâcheuse tendance des avants à vouloir croquer du ballon dans la zone de
l’ouvreur plutôt que de gagner le
combat dans les rucks, à l’image
de leurs homologues gallois. Ainsi
que de celle des trois-quarts à ne
chercher à se transmettre le ballon que lorsqu’ils n’ont plus aucune solution personnelle…
Alors, bien sûr, ces éclairs individuels peuvent suffire face à
l’Italie. Mais devant les Gallois,
aussi pourvus en talent que les
Bleus, ce n’est plus le cas… À
l’image de Bastareaud sur son
énorme oubli pour Dulin, ou de
Fofana poussant sa percée jusqu’aux confins du désert… Or, s’il
manque souvent aux Bleus la
« dernière passe » chère à Patrice
Lagisquet, il ne faudrait pas beaucoup nous pousser pour envisager l’hypothèse du manque d’al-
truisme avant celle du manque
de talent. On exagère ? La défaite
aidant, probablement. Mais les
faits sont là, avec ces passes oubliées, ou effectuées tant dans le
vide, tant dans le dos. Or, à ce sujet, on veut bien tout accuser : le
manque de fraîcheur, les doublons, la formation française,
Marcoussis, le manque de fonds
de jeu ou le grip du ballon, on ne
nous ôtera pas de l’idée qu’avant
d’être technique ou rationnelle,
les raisons de ce constat sont avant
tout philosophiques. Qui n’a jamais entendu, à l’école de rugby,
que la passe se devait d’être un
cadeau ? Or, on transmet plus naturellement à quelqu’un que l’on
aime…
Oh, entendons-nous bien : ce n’est
pas qu’ils ne s’aiment pas, nos
joueurs du XV de France, non.
Mais parfois, ils se préfèrent, donnant l’impression de jouer pour
« leur » place, « leur sélection »,
« leurs » stats, plutôt que pour
leur équipe… ■
L’HUMILIATION SUBIE AU PAYS DE GALLES VENDREDI RENVOIE LES BLEUS À LEURS INSUFFISANCES. LE MANQUE DE DISCIPLINE,
L’EXCÈS D’INDIVIDUALISME, LE MANQUE DE SPONTANÉITÉ DANS LE JEU, LE DISCOURS TROP PEU ENTRAÎNANT DU SÉLECTIONNEUR...
POUR SORTIR DE L’IMPASSE, CE GROUPE DOIT SE PRENDRE EN MAIN. ET VITE...
RÉVOLTEZ-VOUS
Le deuxième ligne toulousain Yoann Maestri, l’arrière castrais Brice Dulin et l’entraîneur des trois-quarts Patrice Lagisquet sont trois acteurs majeurs de la sélection tricolore. Après l’échec du XV de France au pays
de Galles, ils doivent maintenant se révolter, à l’instar de tous les membres du groupe, pour en finir avec les mauvais résultats et les déceptions qui s’enchaînent... Seuls les Bleus ont la clé.
l’approche stratégique
Le discours de Saint-André
Faites-les grimper aux rideaux !
Par Léo FAURE, envoyé spécial
leo.faure@midi olympique
L
’exemple de Warren Gatland est inspirant. Maniant à merveille un management à l’affectif et quelques coups de semonce de légende, le sélectionneur du
pays de Galles donne la leçon : bon père
de famille de prime abord, le NéoZélandais garde constamment un coup d’avance
dans sa communication. Qu’elle soit tournée vers l’extérieur et le grand public ou en interne, vers son
groupe. Warburton dans une forme étincelante vendredi ? Le capitaine avait commencé le Tournoi des
6 Nations sur le banc de touche, sacrifié sur l’autel
de la forme du moment. Les succès du management valent pour Joe Schmidt et Stuart Lancaster,
qui ont su fédérer un groupe autour de leur discours.
Côté français, les joueurs sont respectueux de leur
sélectionneur, affirment à qui veut l’entendre leur
volonté infinie de s’investir dans le projet de SaintAndré et semblent entretenir avec lui une relation
paisible. Pour quel résultat ? Le néant ou presque.
La révolte de l’équipe de France doit se faire à tous
les étages. Y compris dans le discours du sélectionneur, que l’on voudrait plus fédérateur.
Sport mariant les notions de combat et de collectif, le rugby fait la part belle aux meneurs d’hommes. Aux charismatiques. Dans le genre, les figures majeures du Top 14 s’appellent Guy Novès,
Vern Cotter, Fabien Galthié et Bernard Laporte.
Des managers aux caractères puissants, à la mainmise sur leur groupe et dont les résultats vont de
pair.
Pas d’acharnement anti-français : tout le monde
a l’envie profonde de voir Philippe Saint-André
réussir dans sa mission, de se délecter d’un XV de
France dominant, séduisant, autant par les résultats que par le rugby pratiqué. Après le Mondial
2011, l’Angleterre a consacré le temps nécessaire
à sa révolte. L’Irlande est passée par là après le
Tournoi 2013. Le pays de Galles vient de s’offrir
un bon coup de poing sur la table. Dans leur bon
droit, il est grand temps que les Français grimpent
un peu au rideau. La révolte, au fil de l’exaspération qui a accompagné le staff des Bleus tout le
week-end, semble en route. Espérons… ■
Simplifiez le système de jeu !
L
e peuple français a cela d’éternel
qu’il se trouve susceptible de s’enflammer au moindre faux-semblant,
à la moindre étincelle. Celui du rugby ne fait pas exception à la règle,
qui s’est pris à songer, éternel rêveur, aux perspectives d’un grand chelem après
deux victoires à la Pyrrhus devant l’Angleterre
puis l’Italie. Deux rencontres aux termes desquelles, pour faire court, des réserves avaient déjà pu
être émises quant au jeu pratiqué par les
Tricolores. Car même si de belles intentions
avaient été entrevues face au XV de la Rose,
malgré le sublime essai de Fickou porté par
l’énergie du désespoir, malgré les deux semaines de stage, le fonds de jeu de l’équipe de
France laisse franchement à désirer, parfois
compensé par le talent individuel de ses joyaux.
Se trouve-t-il inexistant ? Tant s’en faut. Au
contraire, les joueurs semblent parfois même
en être les prisonniers, s’appliquant ostensiblement en match à reproduire les mouvements
travaillés à l’entraînement. Le problème ? C’est
qu’à trop réciter, les joueurs perdent en spontanéité, au point de sembler paralysés par la
peur de mal faire ou de se faire trucider à la vidéo... Des attitudes qui influent incontestablement sur l’agressivité et qui constituent, à notre sens, l’une des raisons de l’incurie observée
contre le pays de Galles. D’où le sentiment d’une
équipe manifestement perdue sur le terrain.
Ce que l’on souhaite, alors ? Peut-être que le
staff se montre plus clément, moins obsédé par
la précision quant aux replacements des joueurs.
Que la conquête se trouve soignée et les lancements réduits à leur plus simple expression.
Au t r e m e n t d i t , q u i t t e à u t i l i s e r M a t h i e u
Bastareaud, autant que ce soit sur ses qualités
propres... Les Gallois ne s’embarrassent pas de
scrupules, eux, lorsqu’il s’agit d’envoyer défier
Jamie Roberts ! Or, il se suffit peut-être que de
quelques simplifications dans le système pour
permettre au XV de France de renouer avec
l’essentiel, à savoir l’agressivité dans les déblayages, la prise de profondeur, la vitesse. Autant
de paramètres qui offrent de jouer en avançant,
et permettent la mise en place d’une animation
offensive digne de ce nom. Mettre les bœufs
avant la charrue, en somme ? C’est à peu près cela... N.Z. ■
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LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
XV de France Tournoi des 6 Nations 2014
Excédé par le manque de discipline de ses joueurs face aux Gallois, le staff tricolore a organisé samedi matin une réunion informelle initiée par Yannick Bru,
regroupant l’ensemble des avants bleus pour une « explication de texte. » Photos
Midi Olympique - Patrick Derewiany
L’ENTRAÎNEUR DES AVANTS DU XV DE FRANCE ÉTAIT FURIEUX DE LA PERFORMANCE DE SON PACK. IL A FAIT PART DE SON
COURROUX À SES JOUEURS AU COURS D’UNE RÉUNION INFORMELLE, TENUE DANS L’URGENCE À L’AÉROPORT DE CARDIFF.
Reportage
LA CHARGE
DE BRU
Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial
[email protected]
S
amedi, fin de matinée. Lionel Rossigneux, l’attaché de
presse du XV de France, débarque quatre à quatre dans l’aéroport de Cardiff, visiblement pressé et soucieux. Le bus
des Bleus vient d’arriver dans le parking. L’avion d’Air
France spécialement affrété par la FFR ne décolle que
dans deux heures et la délégation française a largement le
temps de s’enregistrer. Mais, pourtant, au sein du groupe tricolore
qui arrive, il règne une agitation inhabituelle. À peine descendu du
bus, le sélectionneur, Philippe Saint-André, est immédiatement interpellé par son adjoint, Yannick Bru : « On y va, tout est OK ? » PSA
répond, tranchant et énigmatique : « Dans cinq minutes. » Un peu de
calme avant le règlement de comptes.
A l’entour, les Bleus patientent devant les comptoirs d’enregistrement. Après avoir déposé leurs bagages, ils s’éparpillent même en petits groupes ; prêts à tuer le temps et l’ennui. Pas pour longtemps :Yannick
Bru est sur le pied de guerre. Il intercepte Damien Chouly et l’informe : « Préviens les gros, faut que l’on se voie. » Le ton est suffisamment ferme pour que le Clermontois comprenne que l’heure n’est pas
à la rigolade. Et s’exécute, promptement. Il rejoint Pascal Papé et
Thomas Domingo, transmet le message. «Réunion avec le staff !» En
quelques secondes, tous les avants français, dont Virgile Bruni (qui
détonne dans son ensemble «costume-basket») absent de la feuille
de match, sont sur les talons de Bru. Dans l’attente d’en savoir plus...
Le technicien en charge de la conquête et du jeu d’avants, a le visage fermé. Lui aussi patiente, silencieux et incapable de cacher son
agacement. Il glisse à l’oreille du sélectionneur : « Tu veux aussi intervenir ? » Saint-André rejette l’invitation d’un signe de tête. Lionel
Rossigneux revient enfin, soulagé d’avoir obtenu l’accès à un salon
privé de l’aéroport. L’explication de texte va pouvoir avoir lieu, loin
des regards indiscrets. Une réunion informelle décidée par Bru, qui
veut parler en tête-à-tête à ses avants. Vider son sac et faire passer
son message.
Dès ses premiers mots, Bru s’en prend à l’indiscipline de ses joueurs.
L’ancien talonneur de Toulouse en a gros sur le cœur et ne cache
pas sa déception. Le ton calme mais ferme, il vise et dénonce. Les
avants n’ont pas tenu les promesses qu’ils lui avaient faites. Après le
carton rouge de Slimani et l’avertissement de Vahaamahina lors du
dernier France- Italie, Bru et Saint-André avaient sommé leurs avants
de se tenir à carreau. Parce qu’ils savaient les Français dans la ligne
de mire des arbitres, stigmatisés pour leur comportement. En vain.
«CONSEIL DE FAMILLE »
La déception monte, crescendo, depuis la fin du match. Dans la nuit
de vendredi à samedi, les entraîneurs tricolores, Patrice Lagisquet
compris, ont visionné la vidéo de l’échec. Le « spectacle » offert par
les avants, entre fautes et jérémiades auprès de l’arbitre Alain Rolland,
a fortement déplu. Dans ce salon de l’aéroport, Bru a l’impression
d’avoir été trompé. Cette fois-ci, son message doit être compris. Alors,
il parle, les yeux dans les yeux. Et les autres écoutent. Personne ne
bronche. Le monologue va durer une dizaine de minutes. Certains
joueurs sont cités nommément, d’autres non. C’est un temps fort du
week-end, qui doit marquer les esprits. « C’était un conseil de famille », nous dira dimanche Phillipe Saint-André, sans révéler la teneur des propos de son adjoint. Avec cette réunion, les avants bleus
et le staff ont crevé l’abcès. Levé le malentendu qui s’était entrouvert
entre eux.
La veille, Yannick Bru avait d’ailleurs eu des mots inhabituels mais
déjà durs envers ses ouailles lors de la conférence de presse d’aprèsmatch. Preuve d’une colère profonde : « À la mi-temps, on a mis les
choses à plat… J’ai vu des joueurs qui ont beaucoup parlé sur le terrain,
parfois peu centrés sur le collectif, qui se sont autorisés quelques gourmandises offensives et défensives. Est-ce que c’est un manque de lucidité ou d’humilité ? À nous de le savoir… J’enrage car nous avions fait
de la discipline notre leitmotiv. Alors cette faute à répétition dans la
zone de ruck… »
« SE DIRE LES CHOSES… »
Ses propos contrastaient avec l’humeur badine de Warren Gatland.
Vendredi soir, le sélectionneur gallois n’hésitait pas à chambrer son
troisième ligne, Dan Lydiate, en montant dans l’un des ascenseurs du
Millennium de Cardiff. Celui qui venait de terminer meilleur plaqueur de la rencontre (quinze plaquages) jouait les traducteurs pour
un journaliste égaré dans les dédales du vaisseau de béton gallois.
Gatland, léger : « Tu parles super bien français ! Vu ta prestation, tu pourrais postuler pour les Bleus. C’est toi la superstar du Top 14. Bon, il ne
te reste plus qu’à jouer plus souvent… Et bien jouer ! » Le technicien
et son joueur quittaient alors le « Lounge Family » pour se rendre
au cinquième où se tenait la réception officielle.
Un banquet où les Français ne s’attardaient guère. Eux, qui n’avaient
pas le cœur à participer à la fête. Et qui rejoignaient le cadre du
Celtic Manor Resort, leur luxueuse résidence de Newport, à peine
passée une heure du matin. Pas de «pot du président» au programme, comme il est de tradition, autour du patron de la FFR, Pierre
Camou. Face au vide, les joueurs répondent à l’appel de leur capitaine, Pascal Papé, qui souhaite provoquer une première discussion. Sans le staff. Un peu plus tôt, il avait prévenu la presse
de ses intentions. « On voulait faire le match parfait et on a fait
tout le contraire. Il va falloir se dire les choses », affirmait le Parisien,
pas exempt de tout reproche. L’affaire sera vite expédiée. Une
heure trente sonne à l’horloge de l’hôtel et tout le monde est au
lit. La mode de la « réunionite » aiguë devrait se poursuivre la semaine prochaine au CNR de Linas-Marcoussis, une fois les trente
Bleus réunis pour préparer le déplacement en Écosse. Des entretiens individuels sont déjà programmés. Véritable coup d’arrêt
sur le chemin vers la rédemption qu’avait entrepris le XV de
France, la défaite de Cardiff doit faire date. ■
Galles - France Tournoi des 6 Nations 2014 7
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Commentaire général
GALLES - FRANCE : 27-6 MÉCONNAISSABLES, DÉSORGANISÉS, DÉMOBILISÉS…
LES BLEUS ONT TOUCHÉ LE FOND À CARDIFF.
AU FEU ROUGE
L
e coup de gueule de Philippe Saint-André, survenu
au terme du dernier France - Italie, fut donc le plus
vain de l’histoire. Le « Goret » souhaitait que ses
hommes raffinent leur entame de match, s’affranchissent des gestes imbéciles ayant poussé
Vahaamahina et Slimani à l’exil et, surtout, cessent
d’irriter le corps arbitral à force de mimiques exaspérées, dénégations douteuses et provocatrices ou bavardages orgueilleux.
« Muscle ton jeu, Philippe », serait-on aujourd’hui tenté de glisser au sélectionneur national, tant ses hommes parurent s’élever, vendredi soir, contre les dogmes établis par le pater familias
six jours plus tôt. Et puisqu’il est question de management, autant dire que « PSA » a reçu à Cardiff une leçon de la part de
Warren Gatland, dont l’ultimatum lancé à ses doyens Jamie
Roberts, Gethin Jenkins ou Adam Jones (« S’ils ne jouent pas
bien, ce pourrait être leur dernière sélection ») fut quant à lui reçu cinq sur cinq.
Que le capitaine Pascal Papé porte sur les nerfs de M. Rolland
(« Alain, regarde ! — Ne me parle pas comme ça, Pascal ! — Mais
regarde ! »), que Yoann Maestri n’ait pas actuellement le rayonnement que l’on peut attendre d’un deuxième ligne international, que Wenceslas Lauret soit loin des « standards du haut niveau » ou encore que Jean-Marc Doussain n’ait rien d’un éjecteur
ou d’un buteur naturel ne sont ni des insultes, ni du french
bashing, ni la facilité d’un raccourci journalistique : ce sont des
faits. Alors, que faire ? Recadrer le capitaine ? Reposer Maestri ?
Catéchiser Picamoles ? Évincer Lauret ? S’adjoindre enfin un
spécialiste du jeu au pied ? Blanchir et rappeler Parra ? Seul
Saint-André a la clé. Mais la fessée de Cardiff mérite une réaction, une ruade, une rébellion. Quitte à brûler l’esquisse d’équipetype que le XV de France pensait avoir gravé dans le marbre et
offrir à Clive Woodward le triomphe qu’il ne mérite pas : « Je
n’arrive pas à croire que Bastareaud puisse débuter un match
quand Fickou cire le banc de touche. Il n’y a qu’à le regarder pour
voir que Mathieu est hors de forme. »
AUCUN PLAN B
Une mêlée démembrée, un jeu d’attaque en chantier, une indiscipline balourde, des buteurs aux abois, un demi d’ouverture
plus ciblé dans sa zone que Brock James ne le fut en sept ans à
Clermont et, plus globalement, une incapacité chronique à réagir aux coups de boutoir d’une équipe pourtant privée du patron de sa défense (Jonathan Davies) et de son leader d’alignement (Alun Wyn Jones). Tout cela pour résumer le discrédit
Le point
tricolore. « Stuart Lancaster doit se demander comment son équipe
a pu perdre à Paris », jubilaient de concert Brian Moore et Austin
Healey, boules de fiel d’outre-Manche. C’est grave, docteur ?
N’exagérons rien. Mais c’est en tout cas insuffisant pour espérer une victoire à Murrayfield, un succès contre l’Irlande et une
médaille d’or dans le Tournoi 2014.
Fatalement, dès que l’adversaire place deux défenseurs sur
« Panzer » Picamoles ou écharpe la connexion entre Plisson et
Fofana par le seul truchement d’une « rush defense » vieille
comme le monde, le XV de France semble soudainement dépourvu de solutions. Fatigués, les Bleus ? Les GPS quantifiant d’ordinaire chacun de leurs mouvements seront bien incapables
d’en attester puisque le tombeau en ferraille du Millennium ne
permettait vendredi soir la moindre bienveillance satellitaire.
Mais qu’on soit clairs : comme Jean-Marc Doussain, Wenceslas
Lauret ou Hugo Bonneval le furent en Top 14, les Diables rouges Gethin Jenkins, Sam Warburton ou Rhys Webb étaient tous
titulaires lors du dernier week-end de Ligue celte ; et à notre
connaissance, aucun Tricolore ne fut aperçu la veille au soir à St
Mary Street, engloutissant des poubelles dans des amoncellements de barquettes de frites (à moins que ce ne soit le contraire) ou défiant Andy Powell et Ernest Hemigway sur le zinc du
« Tiger Tiger ». Remarquez, on aurait peut-être préféré. C’eut
été une bonne raison de tout brûler… ■
L’entrée en jeu de Maxime Machenaud aura été bénéfique mais hélas, l‘écart au score était déjà fait…
Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Par Marc DUZAN
[email protected]
Résultats - Classement
Galles - France
Angleterre - Irlande
Italie - Ecosse
Classement
1. Irlande
2. Angleterre
3. Galles
4. France
5. Écosse
6. Italie
27-6
13-10
20-21
Pts
4
4
4
4
2
0
J.
3
3
3
3
3
3
G.
2
2
2
2
1
0
N.
0
0
0
0
0
0
P. G.A.
1 42
1 21
1
6
1
1
2 -41
3 -29
#-# & +&
La France ne remportera un 10e grand
chelem. Le rêve s’est évanoui vendredi
à Cardiff où les Bleus ont été largement
dominés par les Gallois. Consolation, ils
peuvent toujours remporter ce Tournoi à
condition, d’abord, de gagner les deux
prochains matchs, face à l’Écosse, qui
s’impose en Italie, et l’Irlande, qui a
perdu son invincibilité à Twickenham au
terme d’un match palpitant.
XV
Le
du Tournoi des 6 Nations
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
M. Brown
Trimble
O’Driscoll
Roberts
S. Lamont
Weir
Care
Warburton
Parisse
Lydiate
Hamilton
Launchbury
A. Jones
Hibbard
G. Jenkins
Angleterre
Irlande
Irlande
Galles
Écosse
Écosse
Angleterre
Galles
Italie
Galles
Écosse
Angleterre
Galles
Galles
Galles
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#" -#" - %*#./ %* ." -. +"-'. +.* + +%#*-+ .- "/. Prochaine journée - 8 et 9 mars
Irlande - Italie
Écosse - France
Angleterre - Galles
sam. 15 h 30 - arbitre M. Owens (Gal.)
sam. 18 heures - arbitre M. Pollock (N.-Z.)
dim. 16 heures - arbitre M. Poite (Fra.)
-. $%- #" *+ #"+. - +.*
. # )'.% *" .1
8 Galles - France La technique
Galles
France
GALLES > 15. Halfpenny (23. Hook 71e),
14. Cuthbert, 13. North, 12. Roberts,
11. L. Williams; 10. Priestland
(22. Biggar 71e), 9. Webb (21 Philipps 71e);
7. Warburton (cap), 8. Faletau, 6. Lydiate
(17. P. James 51e- 61e, 20. Tipuric 71e); 5. Ball
(19. Coombs 71e), 4. Charteris; 3 A. Jones
(18. Rh. Jones 71e), 2. Hibbard (16. K. Owens 57e),
1. G. Jenkins (17. P. James 71e).
FRANCE > 15. Dulin, 14. Huget, 13. Bastareaud
(23. Fickou 71e), 12. Fofana, 11. Bonneval;
10. Plisson (22. Tales 64e), 9. Doussain
(21. Machenaud mt); 7. Lauret, 8. Picamoles,
6. Nyanga (18. Debaty 51e- 61e, 20. Chouly 61e);
5. Maestri (19. Vahaamahina 64e)
4. Papé (cap); 3. Mas, 2. Szarzewski
(16. Mach 64e), 1. Domingo
(17. Forestier 64e).
À CARDIFF - Vendredi 21 heures
73 086 spectateurs.
Arbitre : M. Rolland (Irlande).
Évolution du score : 3-0, 8-0, 11-0, 11-3, 14-3, 14-6,
17-6, 20-6 (MT) ; 27-6 (score final).
GALLES : 2E North (5e), Warburton (62e) ; 1T (62e), 5P (2e,
10e, 20e, 34e, 40e) Halfpenny.
Carton jaune : Jenkins (50e, faute technique).
27
6
Le film
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Le fait technique
SI LE PLAN DE JEU CONCOCTÉ PAR WARREN GATLAND ÉTAIT PRÉVISIBLE, IL N’A POUR AUTANT JAMAIS ÉTÉ MIS
EN ÉCHEC PAR DES BLEUS INCAPABLES DE S’ADAPTER. DÉCRYPTAGE D’UNE DÉFAITE AVANT TOUT MENTALE.
● 2e pénalité GALLES
Peu après le coup d’envoi,
Nyanga tarde à se dégager
de la zone de plaquage.
Halfpenny, du milieu du terrain, passe la pénalité.
GAL - FRA : 3-0
● 6e essai GALLES
Suite à une superbe combinaison initiée au milieu du
terrain, Halfpenny, qui s’est
intercalé dans la ligne, tape
un long coup de pied à suivre.
Dulin, bien placé, se couche
sur la ballon mais Doussain,
qui arrive lancé du côté droit,
le percute. L’arrière relâche la
balle qu’aplatit aussitôt North
qui a suivi l’action. Halfpenny
manque la transformation.
GAL - FRA : 8-0
● 8e pénalité GALLES
Le capitaine Papé est sanctionné pour une position de
hors-jeu. Depuis le milieu du
terrain, l’arrière Halpenny
creuse encore l’écart.
GAL - FRA : 11-0
● 17e pénalité FRANCE
Sur une mêlée introduction
française obtenue après un
bras cassé, Jones finit par se
faire pénaliser. Doussain
LES BUTEURS
ouvre enfin la marque pour la
Halfpenny : 1T/2, 5P/6 ; Doussain : 1P/2 ; Plisson : France.
1P/2.
GAL - FRA : 11-3
FRANCE : 2P Doussain (17e), Plisson (31e).
Cartons jaunes : Mas (50e, faute technique), Picamoles
(63e, faute technique).
Les stats
OCCUPATION
Galles
57 %
France
43 %
POSSESSION
Galles
51 %
France
49 %
Si les deux équipes ont sensiblement tenu le
ballon autant l’une que l’autre, le jeu s’est
davantage cantonné dans la moitié de terrain
française. Ce qui, à indiscipline quasiment égale,
explique qu’Halfpenny ait disposé de plus de
tentatives de but que les buteurs français…
CONQUÊTE
TOUCHE
Galles
14 (5+9)
dont 3 ballons perdus (2+1)
France
12 (3+9)
dont 2 sur lancer adverse (1+1)
et 1 ballon perdu (1+0)
MÊLÉE
Galles
6 (2+4)
dont 2 sur introduction adverse (2+0)
et 3 ballons perdus (2+1)
France
5 (3+2)
dont 3 sur introduction adverse (2+1)
et 2 ballons perdus (2+0)
En matière de statistiques, le rendement de la
mêlée française ne semble pas si mauvais…
Mais la réalité du terrain est autre. En effet, tous
les ballons remportés en mêlée l’ont été via des
pénalités, la France ne lançant jamais le jeu
après mêlée ! D’ailleurs, seules deux mêlées
n’ont pas accouché d’un coup de sifflet, toutes
remportées par les Gallois, dont une sur introduction de Doussain…
DISCIPLINE
PÉNALITÉS CONCÉDÉES
Galles
10 (3+7)
Plaqueur-plaqué : 4 ; hors-jeu : 1 ; entrée sur le
côté : 1 ; ballon gardé au sol : 1
France
11 (5+6)
Mêlée : 4 ; ballon gardé au sol : 3 ; plongeon : 1 ;
hors-jeu : 1 ; plaqueur-plaqué : 1
COUPS FRANCS CONCÉDÉS
Galles
1
Mêlée : 1
France 0
Comme vu ci-dessus, la mêlée a pesé de tout
son poids sur le barème des sanctions. L’autre
secteur sensible (principalement côté français) a
concerné la zone plaqueur-plaqué où les Bleus
se sont trop souvent fait piéger par les Gallois,
malins dans leurs déblayages…
● 19e pénalité GALLES
Sur une nouvelle mêlée introduction française, cette fois
Mas perd ses appuis et
s’effondre.À 45 mètres,
Halpenny ajoute trois points.
GAL - FRA : 14-3
● 32e pénalité FRANCE
Pour se racheter, Mas pousse
Jenkins à la faute en mêlée
fermée. Après deux échecs,
Doussain cède le rôle de
buteur à Plisson. À environ
35 mètres, le Parisien réduit
l’écart au score.
GAL - FRA : 14-6
● 35e pénalité GALLES
Aussitôt après, les Gallois
reviennent dans le camp français et enchaînent les temps
de jeu. Fofana plaque North
mais tarde à se dégager de la
zone plaqueur-plaqué. En face
des poteaux, Halfpenny passe
la pénalité.
GAL - FRA : 17-6
● 40e pénalité GALLES
Sur une mêlée introduction
française, Szarzewski ne parvient pas à talonner le ballon.
La mêlée tourne, Faletau
hérite du ballon et part au
ras. La troisième ligne française se met à la faute.
GAL - FRA : 20-6
● 65e essai GALLES
Peu après que Picamoles ait
été sanctionné d’un carton
jaune et que les Gallois choisissent de taper en touche,
les Diables rouges lancent
Roberts au centre du terrain
qui perce. Premier arrivé sur
le ruck, le capitaine
Warburton ramasse le ballon
et s’échappe au ras pour
aplatir à bout de bras sur la
ligne. En face des poteaux,
Halpenny transforme. S.V.
GAL - FRA : 27-6
DÉFENSE
Galles
Plaquages effectués : 116
Plaquages manqués : 26
82 % de réussite
France
ATTAQUE
ZONES DE JEU
Plaquages effectués : 69
Galles
47
Plaquages manqués : 8
Au ras : 20 (12+8) ; autour du 10 : 8 (5+3) ;
90 % de réussite
jeu au pied de récupération : 6 (4+2) ; au large :
Le pourcentage de réussite
6 (5+1) ; entrejeu : 3 (2+1) ; dans le fermé :
gallois peut sembler éton2 (1+1) ; contre-attaques : 2 (2+0)
nant. Sauf que sur les 126
France
69
plaquages réussis, beaucoup l’ont été en avançant
Au ras : 25 (13+12) ; contre-attaques : 10 (4+6);
autour du 10 : 9 (1+8) ; entrejeu : 8 (4+4) ; dans le tandis que les Français ont
fermé : 8 (4+4) ; au large : 5 (2+3) ; jeu au pied de trop subi. L’essai de
Warburton (pourtant pas le
récupération : 4 (4+0)
plus puissant des Gallois)
Si les Bleus ont davantage entrepris (118 courparvenant à aplatir entre
ses contre 61, 372 mètres parcourus contre 188),
Szarzewski et Mas en est le
notamment en cherchant à franchir au milieu de
parfait exemple. N. Z. ■
terrain en deuxième mi-temps, ils ont perdu
beaucoup trop de ballons (14 contre 8).
Contrairement à leurs hôtes, qui se sont contentés de gérer leur avance en deuxième période.
C’était écrit d’avance et pourtant les Bleus sont tombés dans le panneau. Incapables de changer de plan défensif en conquête directe, notamment
en touche, les Français ont laissé les Gallois agresser le milieu de terrain tricolore. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
DÉVIATIONS - PERCUSSIONS :
SANCTION !
P
Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial
[email protected]
eut-on vraiment parler de rugby lorsque son propre
pack a été bousculé, brinquebalé, humilié par l’agressivité de celui d’en face ? Eh oui, quand même. Parce
qu’au-delà de la faillite en mêlée fermée qui a surtout
fait mal à l’orgueil, la raison objective de la débâcle française ne provient certainement pas de ce secteur de jeu.
Non, la véritable cause de la débâcle peut être se trouve ailleurs,
dans un plan de jeu gallois récité à la perfection que les Français
n’ont jamais su contrecarrer. Le dessein de Warren Gatland ? Il
tenait en trois points qui, sans que l’on cherche plus que cela à se
pousser du col, avaient largement été évoqués dans ces colonnes
au matin de la partie : se fournir des touches dans le camp français, lancer le jeu en déviation, attaquer la zone de Jules Plisson.
Trois points auxquels les Bleus n’ont jamais su répondre…
WARBURTON SEUL AU MONDE EN FOND DE TOUCHE
Passons rapidement sur le fait que les Bleus ont globalement été
dominés dans les échanges de ping-pong rugby au point de sortir trop vite leurs ballons du terrain et de permettre aux Gallois
de remplir la première condition de leur plan et venons-en au
plus fâcheux. À savoir le comportement du contre français en touche… Certes, le talonneur gallois Richard Hibbard n’est pas un
grand lanceur. Les statistiques d’avant-match plaidaient en ce
sens puisque 85 % des lancers gallois se situaient avant ce match
sur le premier ou le deuxième bloc. Mais après un, deux, puis trois
lancers en fond d’alignement sur un Warburton seul au monde
(Maestri et Nyanga ayant choisi d’axer leurs efforts sur Charteris
et le début d’alignement) n’aurait-il pas été judicieux de pister un
minimum le capitaine gallois ? Le fait est que plusieurs fois, ce
dernier reçut le ballon au niveau du nombril, ce qui aurait presque
permis de la contrer avec un seul lifteur… Et le pire ? C’est que la
mi-temps n’a même pas servi à régler ce point crucial. Permettant
aux Gallois d’accéder au fond de touche pendant quatre-vingts
minutes et de jouer en déviation pour leurs trois-quarts, ainsi qu’ils
l’avaient prévu…
ROBERTS A BIEN VISÉ PLISSON
Derrière ? Nul besoin d’être grand clerc pour deviner qu’avec
North et Roberts au centre, les épaules de Jules Plisson allaient chauffer… Preuve en fut faite dès la 6e minute, avec une combinaison
de tableau noir. Prise en fond de touche (de piètre qualité d’ailleurs)
bonifiée par la percussion de Jamie Roberts sur Plisson, regroupement rapide puis temps de jeu au large pour Halfpenny (joué
d’ailleurs avec un retour intérieur prévu d’avance et qui ne s’imposait pas) dont on connaît la fin, avec ce télescopage entre
Doussain et Dulin et l’essai de North… Mais la preuve fut encore
plus éclatante sur le deuxième essai, à la 63e. Prise de Warburton
seul aux 15 mètres, percussion et franchissement de Roberts sur
Plisson, essai de Warburton replacé dans la dépression, sur la
bordure…
Alors, bien sûr, on peut encore une fois regretter l’absence de
Thierry Dusautoir dont la science de l’anticipation aurait peutêtre pu apporter d’autres gages de solidité. Mais surtout se demander s’il n’aurait pas été judicieux, en cours de match, de renforcer la zone de Plisson avec l’ailier côté fermé ! Las, comme en
touche, les Bleus furent incapables de s’adapter en cours de partie… Philippe Saint-André ne réagissant qu’après le deuxième
essai, en remplaçant l’ouvreur du Stade français par Rémi Tales.
Las, il était trop tard ! De quoi s’interroger, comme on l’avait évoqué vendredi, quant au choix du demi d’ouverture titulaire ? On en
laissera « PSA » seul juge… ■
L’interview
YANNICK NYANGA - TROISIÈME LIGNE AILE DU XV DE FRANCE LE TOULOUSAIN DONNE SA VERSION
DES FAITS À PROPOS DE LA PÂLE COPIE RENDUE PAR LES TRICOLORES EN TOUCHE.
« Pas su nous adapter »
Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU
[email protected]
En tant que capitaine de touche, comment
analysez-vous la prestation d’ensemble du
XV de France dans ce secteur ?
Je pense que sur nos ballons, sans être géniaux,
nous avons été corrects. Le gros point noir a été sur
leurs lancers. Nous avons été incapables de les contrer. Ils ont su trouver la solution à nos contres et
nous avons été clairement déficients dans ce secteur. Nous n’avons pas su nous adapter. C’est une déception qui, ajoutée au résultat final, fait que nous
sommes ressortis avec beaucoup de frustration.
Nous avons été trop naïfs. C’est râlant car, mis à
part cela, je n’ai pas eu l’impression que nous avons
été mis en grande difficulté dans la partie.
Défaillants en contre en touche mais aussi
sur mêlée et même pénalisés, les avants
sont-ils passés à côté ?
La première pénalité qui coûte trois points est sifflée
contre moi. Je suis plaqueur. J’ai l’impression de ne
pas gêner la sortie, j’ai la volonté de sortir. Mais à
ce moment-là, des joueurs gallois viennent pour déblayer. Le ballon sort vite mais l’arbitre estime que
je suis en tort. Tant pis. D’une manière collective,
devant, on passe à côté de notre match. Il n’y a pas
eu une grosse bataille. Les Gallois ne nous étaient
pas supérieurs, notamment sur le plan physique. Ils
se sont nourris de nos erreurs.
Reste que le deuxième essai vient d’un lancement où vous décidez de contrer en touche sur le premier bloc et les Gallois la
jouent au fond. D’ailleurs, plusieurs fois on a
eu l’impression que le contre français ne
sautait pas dans la bonne zone…
Nous avions vu à la vidéo que sur les touches complètes, ils prenaient 80 % de leur ballon en premier
sauteur ou sur le deuxième bloc en avançant. Nous
avions décidé de faire l’effort dans ces deux zones
et de les bloquer. Ils ont contourné notre parade. Il
faudra revoir tout ça à la vidéo mais ils ont été intelligents dans leur annonce.
Autre insuffisance : plusieurs fois, vous vous
êtes contentés de défendre en bas, même
loin de vos lignes, alors que, par deux fois,
les lancers gallois sont arrivés au niveau de
la taille des sauteurs. Pourquoi ne pas avoir
tenté de les prendre en l’air ?
Je le répète, nous nous sommes mal adaptés à leurs
annonces. Moi, j’étais souvent devant et je me suis
concentré sur cette zone. L’analyse vidéo nous permettra d’éclaircir ces points. Pour le moment, je ne
peux que le constater mais pas l’expliquer.
C’est votre rôle de capitaine de touche, non ?
Oui mais je ne pense pas que nous perdons la rencontre là-dessus. Je n’aime pas avoir d’analyse à
chaud sans avoir revu le match car parfois tu n’es
pas objectif. ■
Galles - France La technique 9
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Les clés
du match
L’ÉCHEC DES BALLONS PORTÉS
C’était le plan, prévu par les Bleus :
éviter de s’exposer au « blitz » gallois
en pénétrant dans l’axe, via des ballons portés. Conscients que leurs
adversaires chercheraient, au vu de
leur déculottée contre l’Irlande, à
écrouler immédiatement le sauteur,
les avants français avaient opté pour
des « portés décalés ». Las, ces intentions ont été réduites à néant par
l’agressivité des Gallois mais également par le manque d’organisation
des Tricolores. En effet, chaque tentative de porté a débouché sur un maul
destructuré obligeant Picamoles à partir seul. Sauf qu’en face les plaqueurs
n’étaient pas italiens mais gallois…
Le seul porté « collectif », effectué à
la 77e (!) ayant quant à lui été tué
dans l’œuf par les bras gallois.
Comme face à l’Italie, la paire de centre française n’a pu s’exprimer. Mathieu Bastareaud, à gauche, a souvent choisi de défier la défense galloise, la faute à des sorties de balles
très lentes. La seule fois où il est parvenu à se lancer, les Bleus ont failli marquer. Quant à Wesley Fofana, à droite, il a fini par s’isoler sur sa seule percée du match. Photos M. O. - D. P.
DÉCRYPTAGE LES FRANÇAIS ONT SOUVENT FRANCHI LE RIDEAU DÉFENSIF GALLOIS, SANS JAMAIS PARVENIR À CONCRÉTISER. LA FAUTE À DE
MULTIPLES DÉTAILS, ERREURS OU MAUVAIS CHOIX QUI PLOMBENT LE BILAN.
TRANSMISSIONS :
LE MONDE À L’ENVERS
Par Simon VALZER
[email protected]
L
es Français le savaient. Pour triompher à Cardiff,
ils devaient déjouer la « rush defense » galloise,
un schéma défensif qui consiste en des montées
très rapides sur les extérieurs pour contraindre
l’attaque à revenir au centre du terrain, où la défense est concentrée. Pour ce faire, les Bleus
n’ont, cette fois, pas opté pour le jeu au pied court comme ils
l’avaient fait contre l’Angleterre. Un choix qui visait à ne
pas s’exposer aux terribles relances du pays de Galles, formation bien plus dangereuse dans cet exercice que le XV
de la Rose. À défaut, les Bleus devaient donc se concentrer
sur le jeu debout afin d’assurer la continuité du jeu après
contact, et ainsi franchir pour profiter des espaces laissés
derrière le premier rideau.
OFF-LOADS INEFFICACES
Dans un sens, on peut dire que les Tricolores ont fait ce qu’ils
avaient à faire : à l’issue du match, les Bleus comptaient pas
moins de vingt passes après contacts, contre seulement trois
côté gallois ! Seulement, combien de ces passes ont-elles
rempli leur rôle, à savoir trouver l’avancée ? Aucune, ou
presque. Les fameux « off-loads » se sont résumés à un festival de passes au sol manquées, de transmissions imprécises, de ballons lâchés à la hâte. Résultat, les Bleus ont joué
en reculant et ont subi la pression défensive galloise. Une pression d’autant plus forte que les Bleus ont trop rarement bénéficié de libérations rapides et que le demi de mêlée titulaire, Jean-Marc Doussain, a clairement failli dans sa mission
de premier accélérateur de l’attaque. Résultat, quand le ballon arrivait au milieu du terrain, les centres français n’avaient
guère plus assez de temps pour faire autre chose que de
mettre le ballon sous le bras et défier, avant de subir le pressing gallois au sol.
Faute de se montrer capables de s’adapter en changeant
leur plan de jeu, les Français ont persisté. Et, contre toute
attente, cela a fini par fonctionner en deuxième mi-temps.
Pourquoi ? Parce que les avants ont été plus rapides et efficaces sur les zones de ruck et que l’entrée de Maxime
Machenaud a donné un vrai coup de fouet à l’attaque. Résultat,
les Français ont balayé la largeur du terrain et ainsi ouvert
quelques intervalles grâce auxquels ils ont franchi le rideau.
Mais, même proches de la ligne, les Bleus se sont montrés trop
maladroits dans le dernier geste (ou trop peu inspirés dans
leur dernier choix) pour marquer le moindre essai. À ce titre, on revoit encore Mathieu Bastareaud oublier Brice Dulin
à quelques mètres de la ligne, Louis Picamoles se faire pousser en touche plutôt que d’assurer la continuité du jeu derrière lui ou encore Wesley Fofana obliquer sa course à l’intérieur et se couper du soutien plutôt que « ressortir » pour
retrouver du soutien après une percée.
LE PARADOXE DES AVANTS ANIMATEURS
Dans ce registre, le constat s’inscrit dans la continuité de ce
qui avait été observé contre l’Italie : les avants tricolores se
montrent bien plus performants que les trois-quarts pour
assurer la continuité du jeu. Surprenants animateurs du jeu
français, Nicolas Mas et Pascal Papé comptent autant de
franchissement s que les trois-quarts tricolores et presque
autant de défenseurs battus (respectivement trois et deux).
Le problème, c’est qu’à tenir ce rôle, ils en oublient celui
pour lequel ils sont présents sur le terrain: assurer des libérations rapides en faisant preuve d’efficacité maximale
sur les zones de ruck. Des avants animateurs, oui, mais de là
à ce qu’ils en négligent les fondamentaux... C’est bien le
monde à l’envers ! ■
En bref
L’indiscipline,
ce mal qui enfle
Tout avait pourtant bien commencé. Face à l’Angleterre,
les Bleus n’avaient concédé que quatre pénalités. Un
modèle de discipline, qui permit aux protégés de SaintAndré de ne pas s’exposer à la botte d’Owen Farrell. Et
puis ils ont basculé. Face à l’Italie, la semaine suivante,
les Bleus ont multiplié ce chiffre par quatre. Seize pénalités concédées, assorties d’un carton jaune à Sébastien
Vahaamahina et une expulsion pour Rabah Slimani. Un
avertissement sans frais qui n’avait pas coûté la victoire
aux Bleus. Hélas, le XV de France n’a pas retenu la leçon.
Certes, les Bleus ont « seulement » concédé onze pénalités et écopé de deux cartons jaunes. Mais de toute évidence, c’est déjà trop. Tout d’abord parce que le niveau
international interdit de franchir la barrière fatidique de
dix pénalités et qu’à ce niveau, la moindre minute passée
en infériorité numérique peut s’avérer fatale. Enfin, parce
que les Tricolores auraient pu éviter de nombreuses, ne
serait-ce qu’en restant dynamiques au moment d’aller au
sol, histoire de se dégager au plus vite de la zone plaqueur-plaqué (quatre pénalités). Plus grave encore, les
Bleus ont commis ces fautes aux pires moments (lors des
entames) et aux pires endroits (proches de leur ligne
d’en-but, ou dans l’axe des poteaux). Alors, c’est grave
docteur ? S. V. ■
JEU AU PIED : LA LEÇON
Pragmatiques, les Gallois l’ont
d’abord été dans leur occupation du
terrain. D’abord via leur renvoi, tous
effectués sur Huget, sachant que ce
dernier ne dégagerait pas et que
Doussain se trouvait sur son mauvais
pied… Résultat, au coup d’envoi
comme à chaque fois qu’ils ont
encaissé des points, les Gallois sont
revenus dans la moitié de terrain
française. Voilà qui tranchait singulièrement avec les renvois bleus, bottés sans dessein stratégique. Mais
au-delà des renvois, les Diables rouges ont donné la leçon dans le jeu au
pied en général, se montrant plus
patients que les Français lors de chaque échange de ping-pong rugby, où
les Bleus ont sorti trop facilement le
ballon en touche. Exactement ce que
voulaient les Gallois… Ajoutez à
cela que l’option du jeu au pied pardessus fut totalement ignorée par les
Bleus (hormis en une occasion
d’ailleurs proche de réussir, entre
Plisson et Bonneval) et vous mesurerez mieux la leçon reçue par le XV de
France.
LES « TONDEUSES À GAZON »
GALLOISES
L’ex-mentor de la défense française
David Ellis remettait après chaque
rencontre le prix de la « tondeuse à
gazon » au plaquage le plus bas
réussi par un Tricolore. On ignore qui
l’aurait gagné au pays de Galles
mais Dan Lydiate n’en serait pas
loin… Dans son sillage, les Gallois
ont brisé l’élan du jeu tricolore en
allant les chercher de manière très
agressive, au-delà de la ligne davantage. Résultat ? Soit les Bleus se
mettaient à jouer en reculant, soit
Warburton parvenait à gratter le ballon… Du superbe ouvrage concocté
par Shaun Edwards, qui renvoie les
Bleus à leurs chères études, dont la
défense s’est en comparaison montrée bien trop peu agressive.
L’ATTENTISME DES BLEUS
S’il fallait en garder un symbole, ce
serait probablement ce ballon perdu
par Doussain pour avoir attendu plus
de cinq secondes derrière un ruck.
Au contraire de Gallois remuants et
pleins d’envie, les Bleus ont bien
trop subi l’événement au pays de
Galles. Sur la ligne d’avantage, les
Gallois avançaient quand les Bleus
reculaient. Question d’envie et de
détermination plus que de technique ? Peut-être. Mais il s’agit bien
de l’essence de ce jeu… N. Z. ■
10 Galles - France Les joueurs
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Les avants
LOUIS PICAMOLES - NUMÉRO 8 DU XV DE FRANCE EN ÉCHEC DANS LE JEU,
PUNI D’UN CARTON JAUNE ET COUPABLE D’UN GESTE D’HUMEUR,
IL A CRISTALLISÉ LES CRITIQUES DU STAFF.
LOUIS
LE BROCARDÉ
Par Jérémy FADAT, envoyé spécial (avec P.-L.G.)
[email protected]
I
l y a des jours comme ça… Des sales
soirées où tout part en vrille. Où plus
on cherche le salut, plus il nous fuit.
Des jours comme ça, où tout vous
échappe, il y en a. Mais voilà, pour
Louis Picamoles, il ne devrait pas y
en avoir. Le devant de la scène, ses fleurs
autant que ses invectives, privilège et limites d’un surdoué. Car quand Picamoles tient
le ballon, c’est tout un peuple qui charge
avec lui, toute une équipe qui espère s’engouffrer dans son sillon, tout un staff qui
attend déjà la suite. Alors quand le Toulousain
avance moins, c’est une France qui recule.
Vendredi soir, bien malgré lui, il a été à la
fois symptomatique et symbolique de l’impuissance tricolore.
Car s’il a été le deuxième Bleu à gagner le plus
de terrain (57 mètres), le surpuissant troisième
ligne n’a pas eu son rayonnement habituel.
Encore moins celui attendu. Frustré ou revanchard, il a pourtant insisté. S’est presque entêté à vouloir casser une ligne adverse aux aguets, et prête à l’isoler. Ce qui a
particulièrement irrité Yannick Bru, au point
que l’entraîneur des avants citait son nom à
chaud, sans qu’il n’y ait besoin de l’y pousser : « Il y a eu par moments des solutions de
passes mal exploitées. Aujourd’hui (vendredi, N.D.L.R.), certains ont manqué de discernement. Louis était ciblé par les Gallois et il
aurait pu faire plus de passes. » Difficile de
donner totalement tort au technicien :
Picamoles a effectué sept passes au total et
porté quinze ballons. Il a ainsi oublié Maxime
Machenaud sur un surnombre en bord de
touche alors que l’essai était promis au
Racingman en fin de match… Il a aussi fini
plusieurs fois en touche. Au sens propre
Troisième ligne aile
NYANGA ET LAURET ONT
SOUFFERT DE LA COMPARAISON
Les deux athlétiques flankers ont subi
comme rarement dans les impacts,
dominés par une troisième ligne
adverse royale. Le constat vaut surtout
pour Wenceslas Lauret au potentiel
physique pourtant sans égal dans le
groupe France. Le Racingman a été
repoussé à plusieurs reprises avec
virulence par la défense galloise. Ses
reculades à la 7e et à la 41e minute ont
frappé les esprits. Ses efforts en
deuxième période seront restés vains.
Meilleur plaqueur côté français (dix),
on ne pourra au moins pas lui reprocher son manque d’investissement.
Dans son profil de coureur, Yannick
Nyanga aura apporté un peu plus.
Son grattage sur Halfpenny (1re) a été
sévèrement sanctionné d’une pénalité.
Toujours à l’affût, réactif, il a récupéré
un ballon égaré et s’est mué passeur
décisif pour Yoann Huget. En vain,
l’essai étant refusé pour un en-avant
de Pascal Papé. À créditer d’un bon
grattage sur le coup d’envoi de la
deuxième mi-temps. Le Toulousain,
capitaine de touche, n’aura pas trouvé
la solution pour contrer l’alignement
adverse. Remplacé par Damien
Chouly (61e), à créditer d’une bonne
rentrée, par son activité et son apport
en touche. Les statistiques se révèlent
cruelles pour les deux troisième ligne
comme au figuré, propulsé sur le banc après
un carton jaune (63e) qui a carrément exaspéré son staff (au-delà de l’empêcher de
faire entrer Vahaamahina en numéro 6
comme il l’avait prévu). Première lame de
Patrice Lagisquet : « Je n’ai pas tout compris
sur l’arbitrage des rucks en début de match.
Mais après, on a donné raison à l’arbitre. On
avait dit à la mi-temps d’absolument sortir
de la zone. Et il y a cette faute de Louis, qui
laisse le bras sur le ballon… » Bru renchérit :
« Ce deuxième jaune me fait enrager. » Et de
répéter, quelques secondes plus tard : « Ça
me fait enrager. » Autant que la riposte de
Picamoles, sur cette exclusion temporaire,
rouspétant vigoureusement et allant jusqu’à applaudir M. Rolland avant de sortir.
PICAMOLES : « J’AI CRAQUÉ, JE M’EN VEUX »
Alors quand Philippe Saint-André, samedi
matin, a pesté que « pas mal de joueurs ont
beaucoup parlé au lieu de faire le boulot sur
le terrain » ou encore stigmatisé « le manque de discipline et de maîtrise des nerfs »,
impossible d’éviter le rapprochement avec
Louis Picamoles. Ciblé par les Gallois pendant le match, visé par ses entraîneurs après.
À froid, le numéro 8 plaidait coupable pour
son geste d’humeur : « J’ai eu une réaction
pas acceptable à ce niveau. Sur le coup, j’ai
craqué. Je m’en veux beaucoup. Croyez-moi,
j’ai appris. Je ne le referai plus. » Mea culpa
lucide et honorable de sa part. Suffisant pour
adoucir le courroux du staff et sauver sa
place ? Peut-être dans le groupe, certainement pas dans le XV de départ. Picamoles
a déçu à Cardiff, Picamoles a fauté au
Millennium et il devrait le payer au prix fort.
Ainsi va la vie (tortueuse) de l’exMontpelliérain chez les Bleus. Souvent encensé, parfois brûlé. Mais toujours épié. Au
risque de flirter avec l’excès… ■
aile : ils auraient tous deux avancé
d’un mètre avec le ballon.
Surveillé comme le lait sur le feu, le troisième ligne centre français Louis Picamoles s’est souvent retrouvé pris dans la
nasse rouge vendredi soir. Symbole de l’impuissance des Bleus. Photos M. O. - D. P.
Les stats
Troisième ligne centre
PICAMOLES IMPUISSANT
Les Irlandais ayant écrasé les Gallois
par leur puissance devant, on attendait
énormément de Louis Picamoles.
Son début de rencontre n’a pas laissé
entrevoir la suite : une bonne charge
(8e), une réception contrôlée (10e). Mais
au fil des minutes, le perforateur toulousain a marqué le pas. Ses deux sorties en touche (21e, 41e) ont symbolisé
cette rare impuissance de sa part. Le
numéro 8 a manqué de dynamisme et
aura rarement su bonifier ses charges
à répétition, au nombre de quinze pour
une avancée de cinquante-sept
mètres. On peut notamment déplorer
sa fâcheuse incapacité du jour à passer le ballon après contact. À la
73e minute, sa percée spectaculaire a
ainsi tristement abouti à un ballon
sorti en touche, sous les yeux d’un
Maxime Machenaud dépité. Au rang
des points positifs, on retiendra tout
de même un plaquage offensif, deux
duels gagnés ballon en main et trois
off-loads. Sa soirée, délicate, s’est
transformée en cauchemar quand
M. Rolland l’a sanctionné d’un carton
jaune pour fautes répétées (63e) des
Bleus dans les zones de rucks, le
numéro 8 ayant été sanctionné à deux
reprises. Sa nervosité du moment a
contrasté avec son habituelle sérénité
de façade. Une bien mauvaise soirée
décidément. Après avoir déjà perdu
son duel à distance avec l’Anglais
Vunipola, Louis Picamoles n’aura pas
su se hisser au niveau de Toby Faletau.
Deuxième ligne
ET PAPÉ EST SORTI DU MATCH…
Pascal Papé aura échoué dans sa
double mission de capitaine et de
meneur de combat. Le deuxième ligne
parisien n’aura pas digéré l’entame de
rencontre catastrophique. À la 8e
minute, il a ainsi offert les trois points
d’une pénalité à Halfpenny pour avoir
tapé, avec le pied, dans les mains du
demi de mêlée gallois. Le capitaine
aura été sanctionné une deuxième
reprise à la 42e minute pour hors jeu.
Sa nervosité s’est surtout ressentie sur
une action en apparence anodine. 57e
minute : Pascal Papé, en position de
centre et tente de servir son partenaire
PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●
BALLONS GRATTÉS ●
PLAQUAGES RATÉS ●
PLAQUAGES RÉUSSIS ●
PASSES APRÈS CONTACT ●
PASSES ●
DÉFENSEURS BATTUS ●
FRANCHISSEMENTS ●
de club, Hugo Bonneval, en bord de
touche ; sa passe, en-avant, n’arrive
pas à destination et finit sa course en
touche, provoquant le courroux de
Pascal Papé vis-à-vis de son coéquipier,
pourtant irréprochable sur l’action. Ses
sermons répétés à l’arbitre n’auront
rien arrangé. Dans tous les cas, il
n’aura pas su, de la parole ou du geste,
remettre son équipe dans le sens de la
marche. Dans le jeu courant, Pascal
Papé n’aura pas affiché son activité
habituelle. Ses statistiques s’en ressentent : cinq plaquages, six ballons
portés, deux défenseurs battus. Ses
quatre prises de balle en touche
BALLONS JOUÉS À LA MAIN ●
8
7
6
5
4
3
2
1
16
17
18
19
20
FRANCE
Picamoles
Lauret
Nyanga
Maestri
Papé (cap.)
Mas
Szarzewski
Domingo
Mach
Forestier
Debaty
Vahaamahina
Chouly
Étoiles
8
7
6
5
4
3
2
1
16
17
18
19
20
PAYS DE GALLES
Faletau
★★
Warburton
★★★
Lydiate
★★
Ball
★
Charteris
★★
A. Jones
★
Hibbard
★
G. Jenkins
★★★
K. Owens
P. James
Rh. Jones
Coombs
Tipuric
★
15
6
5
1
6
6
6
1
4
1
1
3
3
0
0
0
0
1
2
0
0
1
0
0
0
0
2
0
0
0
2
3
1
0
0
0
1
0
0
7
2
4
2
4
3
1
1
1
0
1
0
3
3
0
2
0
1
0
1
0
1
0
1
0
0
3
10
7
8
5
2
4
8
1
0
1
1
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5
4
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2
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1
1
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0
0
0
prometteur, bombardé numéro un avec
la blessure de Benjamin Kayser, le
Racingman a déçu. On pourra lui reprocher un lancer pas droit (30e) et deux
plaquages manqués. Mais finalement,
on déplore surtout son manque d’activité dans le jeu courant. D’ordinaire si
disponible et dynamique, il s’est montré discret et a avancé de seulement
dix mètres. Sa première charge à la
22e minute a ainsi été spectaculairement repoussée. Après une première
période transparente, il s’est montré
relativement plus à son aise avec une
bonne charge (50e). Pour sa première
sélection, Brice Mach, entré à la
63e minute, a tenté d’apporter son
enthousiasme. À créditer d’un 100 %
en touche et de trois charges.
Piliers
paraissent être une des rares satisfactions d’une prestation à oublier. Son
associé s’est montré trop timide.
Yoann Maestri aura certes plaqué
beaucoup - huit interventions - mais
rarement en avançant. Si le Toulousain
ne rechigne pas aux tâches obscures,
son apport dans le jeu courant se
révèle trop limité : deux passes, un ballon porté. À titre de comparaison,
l’anonyme Jake Balls, remplaçant de
fortune du capitaine et référence mondiale Alun Wyn Jones, a réalisé trois
plaquages offensifs, gratté un ballon et
réalisé trois charges. Yoann Maestri a
été remplacé à la 64e minute par
Sébastien Vahaamahina. Sur le gril
après le carton jaune stupide dont il a
écopé contre l’Italie, le Perpignanais a
apporté dans la dimension physique
avec trois solides percussions.
Talonneurs
SZARZEWSKI NE CONFIRME PAS
Dimitri Szarzewski était attendu au
tournant. Auteur d’un début de Tournoi
CONTRÉS EN MÊLÉE
Au coup de sifflet final, Nicolas Mas
s’est publiquement plaint du vice des
Gallois, accusant notamment Jenkins
de poussées anticipées. Excuse ou
réelle explication ? Dans tous les cas,
la mêlée française, supérieure sur le
papier, a été relativement chahutée.
Nicolas Mas a été sanctionné à une
reprise pour être allé au sol (20e),
comme son adversaire direct. Les deux
joueurs ont d’ailleurs écopé d’un carton
jaune pour mauvaises liaisons (51e).
De son côté, Thomas Domingo a
poussé Adam Jones à la faute à une
reprise et s’est montré constant. Au
décompte final, la mêlée française
aura été sanctionnée de quatre pénalités - comme les Gallois - et d’un ballon
perdu, sur une spectaculaire poussée
adverse (39e). Le bilan chiffré paraît
équilibré, la France étant notamment
pénalisée par les cartons jaunes. Dans
le jeu courant, Nicolas Mas s’est montré actif comme rarement - deux franchissements (11e, 21e), trois défenseurs
battus et trente mètres parcourus,
deuxième meilleur total des avants - à
défaut de plaquer beaucoup - deux
interventions. Thomas Domingo, moins
en vue offensivement, s’est beaucoup
démené sans ballon avec huit plaquages. Les entrants Yannick Forestier
et Vincent Debaty ont souffert en
mêlée fermée pendant les douze et
dix-sept minutes respectivement passées sur le terrain, écopant chacun
d’une pénalité. V. B. ■
Galles - France Les joueurs 11
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Les arrières
L’interview
JULES PLISSON - OUVREUR DU XV DE FRANCE TITULARISÉ POUR LA TROISIÈME FOIS DE RANG, LE JEUNE PARISIEN A ÉTÉ CONSTAMMENT VISÉ PAR LE SURPUISSANT
JAMIE ROBERTS, LEQUEL L’A FAIT EXPLOSER SUR LE DEUXIÈME ESSAI GALLOIS.
« Défensivement, je dois m’accrocher »
Le grand chelem, vous en rêviez ?
Oui.
Comment digérer l’abandon de ce
rêve ?
En ayant les meilleurs résultats possibles. Il faut d’abord ramener une victoire
d’Écosse et voir ce que feront l’Angleterre
et l’Irlande. Chaque équipe a perdu au
moins une fois. Cela se jouera à rien pour
la victoire finale. Tout le monde a encore
la volonté de faire quelque chose de bien
dans ce Tournoi.
N’est-ce pas dur de faire le deuil
d’un grand chelem ?
J’essayais de ne pas trop y penser. L’essentiel était de gagner au Millennium
pour envisager le grand chelem. C’était un
match charnière. Le grand chelem, c’est
fini. Mais il nous reste deux gros matchs
avant la tournée d’été. À nous de proposer un jeu plus agréable. Là, on a essayé
d’emballer la rencontre mais ça n’a pas
suffi.
11 à 0 après dix minutes, un coup
de pied contré d’entrée pour vous.
Avez-vous été submergé par l’environnement du Millennium ?
Non. Ça m’a impressionné mais sans
plus.
Alors pourquoi la France s’est-elle
lourdement inclinée ?
Brice Dulin
Héros malheureux
Newport, samedi, 8 h 30, conférence de presse : Philippe Saint-André se présente avec la tête des mauvais jours. Douloureux lendemain de défaite.
Questionné sur la progression de son équipe depuis deux ans, le sélectionneur
invoque, en premier lieu, l’émergence d’une nouvelle vague. Et érige un homme
en exemple : Brice Dulin, élu Talent d’Or - Société Générale contre les Gallois.
L’arrière castrais, régulier, aura été un des rares à surnager du marasme tricolore. Les statistiques plaident en sa faveur : soixante-six mètres parcourus, trois
défenseurs battus, deux passes après contact et un jeu au pied efficace. « Étant
nettement derrière au score, il fallait tenter quelque chose et prendre des initiatives. J’ai essayé d’apporter individuellement, comme d’autres. Mais quand tu
n’es pas capable de mettre suffisamment l’équipe dans l’avancée, c’est dur à
avaler. Peut-être n’avons-nous pas assez réagi en équipe. » L’arrière aura surtout manqué de réussite à tous les niveaux. Sur le premier essai gallois notamment : « Sur le coup de pied, je me couche sur le ballon et je le tiens entre les
mains. Mais la seconde d’après, je prends un coup derrière la tête (Jean-Marc
Doussain le percute, N.D.L.R.). J’ai un petit trou noir et je lâche le ballon. C’est
dommage car si nous ne prenons pas cet essai d’entrée, qui sait… » Plébiscité
par le staff, le héros malheureux du jour ne compte pas arrêter sa progression
en si bon chemin : « Je sais que c’est loin d’être parfait mais je travaille pour
être meilleur et apporter davantage en étant plus décisif. » V. B. ■
Je suis frustré car j’ai l’impression qu’on
a un peu donné le match aux Gallois, que
nous l’avons perdu tout seuls. Nous faisons une erreur de placement sur le premier essai et ils se sont servis de notre indiscipline pour nous distancer. Si nous
ne sommes pas disciplinés à l’extérieur,
on ne peut pas exister. Malheureusement,
quand on perce, ce qui est arrivé plusieurs fois, on ne parvient pas à marquer
au bout. C’est d’autant plus frustrant que
je n’ai pas le sentiment que nous ayons
été déstabilisés, à part sur les bases du
rugby.
même l’impression que nous n’avons pas
trop mal défendu. L’équipe n’a pas été
mise en difficulté tant que ça sur ce plan
mais c’est sur mon erreur de plaquage
qu’ils percent.
N’est-ce pas trop dur d’arrêter
Roberts et North lancés ?
D’emblée, je prends Roberts qui m’ouvre
l’oreille et me sonne complètement. Je suis
vite entré dans le bain. Oui, ils sont très
bons, costauds, surpuissants. Bien sûr
mais bon, sur une touche, Roberts vient
plein fer sur moi et je m’éteins sur son
genou ou je ne sais quoi…
Les Gallois sont apparus très dominateurs dans le domaine physique…
Bien sûr qu’ils sont physiques et que l’on
a subi. Mais encore une fois, peut-être
que j’ai tort, je n’ai pas eu l’impression
d’être déstabilisés. J’ai plutôt le sentiment que nous avons trouvé des solutions pour franchir leur défense. J’ai trois
ou quatre actions en tête sur lesquelles
on perce mais on n’arrive pas à sortir à hauteur et trouver les soutiens pour marquer.
Ce plaquage manqué, lourd de
conséquence (deuxième essai gallois), est-il dû à un déficit de puissance ou de technique défensive ?
Il y a forcément une erreur technique à
partir du moment où je le loupe. Sur le
coup, je regarde le 9 et vois Roberts arriver très vite, au dernier moment. Une
erreur technique face à la puissance de
mecs comme ça, ça ne pardonne pas.
Une spécificité du très haut
niveau ?
Oui, c’est sûr. J’ai raté ce plaquage-là.
C’est comme ça. C’est la première fois
que j’affrontais des centres aussi costauds et puissants. Voilà, encore une fois,
j’apprends même si j’aurais aimé ne pas
faire cette erreur car j’ai l’impression que
nous avons essayé de créer, de produire.
On a eu les solutions pour les mettre en
difficulté.
Que vous a-t-il manqué pour que
ce soit le cas ?
Je ne sais pas. On a peut-être un peu
trop fait preuve de gourmandise, avec la
volonté de sauver la patrie tout seul…
Je n’en sais rien. Il aurait fallu se montrer
plus patient pour marquer. C’est décevant car sur ce match-là, avec plus de
discipline, les choses auraient été différentes.
Cela oblige-t-il l’ouvreur que vous
êtes à tout remettre en question ?
Après une défaite, on a tendance à remettre les choses en question. Mais si
nous sommes disciplinés, c’est différent.
C’est agaçant.
Personnellement, comment vont
vos épaules ?
Ça va mais, sur la première action, le premier contact, Jamie Roberts m’ouvre
l’oreille. J’étais un peu K.-O. Après, juste
avant que je sorte, je prends un de ses
genoux dans la mâchoire et suis un peu
éteint.
Vous prenez la charge des tirs au
but en cours de première mitemps. Pourquoi ?
Sur la pénalité en question, on demande
les points. Je vais voir Jean-Marc
(Doussain, qui avait raté une pénalité,
N.D.L.R.) et lui dis : « Tu veux que je la
Les Gallois avaient ciblé le milieu
de terrain et vous ont visé…
Durant tous leurs matchs, ils ciblent cette
zone. Je ne vois pas pourquoi ils s’en seraient privés contre nous. J’ai quand
Arrière
DULIN À RÉACTION
Brice Dulin a vécu une entame de
match en enfer. Sous la pression de
North dans le troisième rideau et percuté par Doussain (6e), il a ainsi laissé
échapper un ballon devant son en-but,
offrant le premier essai aux Gallois. Le
Castrais a néanmoins su se remobiliser
pour rendre une copie finale propre et
surtout tenter de sécuriser une équipe
fébrile quand il le pouvait : un sauvetage in extremis (25e), un dégagement
en catastrophe (27e), une bonne réception (29e) ou un gros jeu au pied (37e) à
son actif. Joueur français le plus fringant offensivement, il a également
remonté deux ballons intéressants (12e
et 74e) et parfois déstabilisé la défense
adverse. Mais il s’est aussi trop souvent coupé du soutien et n’a encore pas
assez fait jouer derrière lui.
Comme depuis le début du Tournoi,
Yoann Huget a démontré une grande
assurance. D’abord car il n’a jamais
subi physiquement quand il a été sollicité. Ensuite car il a été efficace (1re, 17e
et 32e) sous les coups d’envoi gallois
(malheureusement peu nombreux) sur
lesquels il était visé. Son alter ego,
Hugo Bonneval, a prouvé qu’il avait le
niveau international. Sous pression à
plusieurs reprises (5e ou 70e), il est parvenu à s’en sortir ou à dégager les
siens. Toujours imprévisible, il a effectué une belle intervention dans la ligne
(11e) ou s’est sorti brillamment des griffes de plusieurs adversaires (58e). Mais
à son discrédit, il n’a pas capté la
passe - certes peu académique et dans
son dos - de Mathieu Bastareaud
devant la ligne d’en-but galloise (50e)
qui lui aurait offert, à coup sûr, son
deuxième essai avec les Bleus.
Centres
Ailiers
HUGET ET BONNEVAL INVITÉS
C’est certainement la principale satisfaction au cœur de cette « bouillie » de
rugby : la France possède des ailiers.
FOFANA MUSELÉ
Intenable face à l’Italie, Wesley
Fofana n’a pas eu le même éclat vendredi. Mais que lui reprocher ? Presque
toujours impeccable défensivement, il
s’est contenté des maigres opportunités offensives pour agresser la défense
adverse. Une incursion entre trois
joueurs (22e) à son actif et, surtout, une
percée (56e) sur laquelle il a peut-être
été trop loin. Pour le reste, le
Clermontois était sous haute surveillance et n’a pu faire la différence. À
ses côtés, Mathieu Bastareaud a
alterné le chaud et le froid. Le chaud
quand il a mis ses adversaires directs
sur le reculoir. Le plus bel exemple : à
la 50e, il a cassé deux plaquages dans
les 22 mètres gallois et tenté une
passe après contact devant l’en-but
pour la meilleure occasion française. Le
froid car il a parfois souffert en
défense, comme face à Roberts (36e), et
il n’a pas été capable d’amener de la
continuité dans le jeu. Remplacé par
prenne ? » Lui me répond «non», mais on
m’apporte le tee. C’est moi qui tape.
En aviez-vous envie ?
Je voulais la prendre. J’ai la chance qu’elle
passe même si, en deuxième mi-temps,
j’en loupe une de quarante-cinq mètres
un peu décalée sur la gauche… Mais
j’ai envie d’avoir ce rôle car ça me
donne encore plus de responsabilités. C’est ce que j’aime.
Si vous passez la pénalité à
laquelle vous faites référence,
cela peut-il changer le cours
du match ?
Peut-être. Comme si on met celle en
première mi-temps.
Après un revers marquant, la
charnière est forcément exposée. Craignez-vous pour votre
place dans le XV de départ ou
le groupe ?
Cela ne change rien à mes objectifs. Je veux toujours faire partie du groupe des vingt-trois.
J’ai envie de continuer à avoir
la confiance des entraîneurs.
Rien qu’en soixante-sept minutes, j’ai énormément appris et je me sens de plus
en plus à l’aise pour attaquer la ligne et créer, ce
que je fais avec le Stade
français. Maintenant,
défensivement, je dois
m’accrocher…
Votre défense individuelle, l’étape obligatoire pour s’installer
au niveau international ?
La défense, ça va. Mais,
parfois, je loupe un plaquage et c’est celui de trop.
Celui qui fait toute la différence au haut niveau.
Je dois gommer cette erreur-là pour être plus
régulier et performant. ■
Gaël Fickou (71e) qui n’a pas eu le
temps de se mettre en évidence.
Les stats
PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●
BALLONS GRATTÉS ●
DOUSSAIN SOMBRE
Jean-Marc Doussain a stigmatisé et
symbolisé les maux bleus en première
période. Totalement hors sujet et
emprunté physiquement, il a manqué
de lucidité en percutant Dulin (6e) et
permettant le premier essai gallois.
Ensuite, il a empilé les mauvais choix
de jeu en se trompant fréquemment de
côté n’a surtout jamais collé au ballon.
S’il a passé une pénalité (17e), son
échec (24e), des 35 mètres en face des
poteaux, est aussi lourd de conséquence. Une partition décevante qui a
PLAQUAGES RATÉS ●
PLAQUAGES RÉUSSIS ●
PASSES APRÈS CONTACT ●
PASSES ●
DÉFENSEURS BATTUS ●
FRANCHISSEMENTS ●
COURSES ●
15
14
13
12
11
10
9
21
22
23
FRANCE
Dulin
Huget
Bastareaud
Fofana
Bonneval
Plisson
Doussain
Machenaud
Tales
Fickou
Étoiles
★
★
15
14
13
12
11
10
9
21
22
23
PAYS DE GALLES
Halfpenny
★★
Cuthbert
★
North
★★★
Roberts
★★★
Williams
★
Priestland
★
Webb
★★
Phillips
Biggar
Hook
★
★
Demi de mêlée
12
7
10
7
9
4
2
3
1
1
0
0
1
1
0
0
0
0
0
1
3
2
3
3
3
0
0
0
0
0
6
4
6
7
2
19
31
43
12
0
2
2
3
1
1
0
0
2
0
0
0
0
3
5
3
3
0
1
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0
1
3
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1
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0
0
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1
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1
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0
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0
3
4
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8
5
4
3
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1
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1
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1
0
0
0
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0
1
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0
4
0
1
1
0
1
0
2
1
1
3
1
12
38
3
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
7
3
3
8
5
9
2
0
0
2
1
6
2
1
2
0
0
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1
0
0
1
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0
0
0
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0
0
0
1
0
0
0
1
0
0
conduit à son remplacement prématuré,
dès la mi-temps, par Maxime
Machenaud. Entré alors que la France
était déjà distancée au score, le
Racingman avait pour mission de
davantage coller au ballon et de mettre
du rythme pour renverser le cours des
Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Propos recueillis par Jérémy FADAT
et Vincent BISSONNET
événements. Défi en partie réussie
puisque son dynamisme a été précieux
pour apporter du danger derrière les
regroupements et de l’incertitude dans
la ligne galloise. Le jeu a ainsi paru
plus fluide avec la présence de
Machenaud sur le terrain. Oublié par
Picamoles le long de la ligne de touche
(73e) alors qu’un couloir vers l’en-but lui
était ouvert, il n’a toutefois pas été
décisif.
Demi d’ouverture
PLISSON CIBLÉ
La rencontre n’a pas démarré sous les
meilleurs auspices pour Jules
Plisson, contré dès la 4e minute de
jeu. S’il s’est rassuré sur plusieurs jeux
au pied ensuite et a dégagé les siens
sous pression (25e), il n’a pas su ramener le ballon dans le camp gallois à
bon escient. Mais c’est surtout défensivement que l’ouvreur du Stade français a souffert. Clairement visé par la
paire de destructeurs Roberts-North,
Jules Plisson n’a pas fait le poids.
Dans une zone non renforcée côté français, il a d’abord été mis en échec par
Roberts (6e) sur l’action qui finira par
l’essai de North. Avant d’être carrément détruit par le centre du RacingMetro (63e) sur l’essai de Warburton.
Trop friable sur le plan défensif, l’intéressé sait quelle est la prochaine étape
de son évolution internationale.
Impossible pourtant de lui reprocher un
manque d’initiative. En réclamant de
taper une pénalité qu’il a réussie (32e),
il a prouvé qu’il avait du tempérament.
Même si celle ratée (48e) peut coûter
cher. Pour son retour en équipe de
France, Rémi Tales l’a remplacé (64e)
et a tenté d’amener un peu de folie, en
agressant la ligne ou effectuant des
remises intérieures. Dynamique mais
logiquement approximatif dans une fin
de match débridée, il a eu le mérite de
vouloir réveiller les siens. Trop tard et
en vain. J. Fa. ■
12 Galles - France Les Gallois
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
GEORGE NORTH - CENTRE DU PAYS DE GALLES
« Je veux marquer
l’Histoire »
Comment vous êtes-vous senti
au centre ?
Ce n’était pas non plus ma première fois
à ce poste ! Petit à petit, j’y trouve
des repères, des habitudes. Même si
cela reste encore un exercice difficile
pour moi.
Connu pour ses qualités de meneur d’hommes, alternant entre le paternalisme et des coups de colère mémorables, le sélectionneur galllois a
préparé son groupe de main de maître pour battre l’équipe de France. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
MANAGEMENT TOUTE LA SEMAINE PRÉCÉDANT LA RENCONTRE, LE SÉLECTIONNEUR GALLOIS A MIS SES
JOUEURS À L’AMENDE. LEUR RÉPONSE, DANS L’ENGAGEMENT, EST VENUE GIFLER LE XV DE FRANCE.
WARREN GATLAND :
UN COUP DE MAÎTRE
W
Par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
arren Gatland n’est pas Superman. Encore que.
Personne n’ayant jamais croisé l’entraîneur néozélandais et l’homme aux collants en même
temps, dans une même pièce, le doute reste permis. Question management, le sélectionneur du
pays de Galles a pourtant tous les contours du
génie. Pendant deux semaines, il a traîné dans la boue ses hommes,
coupables à ses yeux de trahison nationale après la défection au
combat lors de la déroute en terres irlandaises (26-3). Crime contre l’idée philosophique des vertus qu’incarne un maillot. Le pire,
c’est que le Néo-Zélandais semblait se délecter de ce traitement
de cheval infligé à ses joueurs : « C’est finalement très agréable,
pour un manager. Mes hommes sont sous pression. J’espère qu’ils
apporteront une réponse à ce comportement. S’ils ne le font pas,
nous aurons une discussion sur les douze mois à venir. Que certains
en profitent, cela pourrait être leur dernier match pour le pays de
Galles ».
Une fois apaisé par la victoire face à l’ombre du XV de France,
Gatland revenait sur ses propos. La forme est tempérée, le fond
est identique. « Je leur ai simplement rappelé ce que représente ce
maillot du pays de Galles. En Irlande, certains n’en avaient pas été
dignes. Ce maillot doit être une fierté mais implique surtout des
devoirs. Surtout pour nous, qui sommes une petite nation. Nous ne
pouvons pas nous passer d’un engagement sans faille. Le sens de
mes propos était là. »
LYDIATE : « PAS AGRÉABLE À ENTENDRE »
Imaginez-donc l’état des troupes. Mutinerie, mort au patron et le
peuple au pouvoir ? Rien de tout ça. Le génie de Gatland est d’avoir
gagné le respect de ses hommes, justement en leur parlant avec un
manque de respect très contestable. Particulièrement pendant des
entretiens individuels, tenus dans la semaine précédant la rencontre, et qui semblent avoir été électriques. « J’ai fait partie des joueurs
visés pendant la semaine et de ceux convoqués pour les entretiens, racontait après-coup le Racingman Dan Lydiate. Warren a eu des
mots très durs à mon encontre. Des choses pas agréables à entendre.
Mais je préfère que cela fonctionne ainsi. Il est dans son rôle et dans
son droit lorsqu’il nous dit tout cela. Quand vous êtes bons, vous acceptez les louanges. Si vous méritez un coup de pied au cul, il faut aussi l’accepter. Son discours nous a mis devant nos responsabilités et
face à la réalité de notre niveau de performance. »
Le résultat est assez sensationnel. La transformation sidérante.
Concassés en Irlande par O’Mahony et ses copains insulaires, les
avants galllois ont démoli l’édifice français, pierre après pierre et
à grands coups d’épaules. Seize plaquages positifs, une mainmise
constante sur les zones de combat et une adversité au moins égale
aux Français dans le secteur de la mêlée fermée, pourtant chasse
gardée historique du Coq. Adam Jones peut faire le show en conférence de presse. Sa carrière internationale n’est pas finie :
« Remarquez, pour un dernier match, celui-là n’aurait pas été mal…
(rires) Plus sérieusement, Warren a juste rappelé au groupe que tout
le monde pouvait perdre sa place, que la concurrence existait à tous
les postes. Je crois que la piqûre de rappel n’était pas mal venue. Il
est un entraîneur exigeant. On ne le découvre pas ! Les entraînements sont toujours intenses, préparés minutieusement. Pendant les
deux semaines de préparation, tout le monde a entamé sa rédemption après le match raté en Irlande. Le résultat est là. » Les grands
praticiens de la langue de bois auront apprécié les bienfaits d’un
peu de franchise. ■
À QUOI JOUENT-ILS ?
A
Comment avez-vous vécu ce
duel ?
Vous ne pouvez pas les laisser prendre
un temps d’avance sur vous. Dans le
placement, il faut être précis. Jamie
(Roberts, N.D.L.R.) m’a été d’une grande
aide pour tous ces détails. C’est une super paire de centres et débuter face
à eux était un gros challenge. Il reste
des erreurs mais, dans l’ensemble, je
suis plus que content de cette heure
passée au centre.
LES BIENFAITS DE LA FRANCHISE
LES GALLOIS DU TOP 14 TRANSPARENTS EN CHAMPIONNAT, DAN LYDIATE OU JAMIE ROBERTS, PAR EXEMPLE,
ONT ÉCLABOUSSÉ LA RENCONTRE DE LEUR CLASSE. UN CONSTAT QUI ENGENDRE DES QUESTIONS...
u moment de rejoindre la
réception d’après-match,
Dan Lydiate affichait un large
sourire. C’est la tendance du
moment. «Tout est réuni! Je
viens d’être papa. Cette semaine, j’ai pu retourner un peu chez moi,
à Llandrindod Wells, pour fêter cela en famille et aider un peu aux travaux de la ferme.
C’est un contexte où je suis heureux et cette
parenthèse m’a fait énormément de bien.
Surtout, j’avais été la cible des critiques de
mon sélectionneur après le match en Irlande
et j’ai retrouvé ma fierté.»
Loin de la discrétion qui l’habite sous le
maillot du Racing-Metro et des folies de la
vie parisienne qui paraissent si éloignés du
terroir gallois dont il est issu, le troisième
ligne gallois a été immense, chez lui, au
Millennium. Dans son plus pur style de
défenseur, se jetant dans tout ce qui tend
Ce sont des repères très différents, pour la défense collective
notamment…
C’est effectivement très différent. À
l’aile, si tout le système défensif a
bien fonctionné, vous vous retrouvez à
jouer un un-contre-un en bout de ligne. Tout est alors une question de
domination sur votre vis-à-vis. La position de centre, au cœur de la ligne,
vous oblige à défendre beaucoup plus
en contrôle. C’est quelque chose que
j’observe d’habitude depuis l’extérieur.
Là, je me suis retrouvé projeté au cœur
de ça. C’est un équilibre délicat à trouver car il vous faut tout de même garder de la vitesse. Fofana et Bastareaud
sont deux gros puncheurs, deux joueurs
de duels.
vers le Bleu. Offensivement ? Deux ballons touchés seulement, une misère. Mais
Lydiate s’est imposé, et de loin, comme le
meilleur défenseur du match (15 plaquages, 100 % de réussite dans l’exercice).
ROBERTS REVIT
Le cas de Lydiate n’est pas unique. Gethin
Jenkins, jugé à peine valable la saison dernière pour être le pendant de Sheridan à
gauche de la mêlée toulonnaise et libéré
de ses obligations avant la fin de son contrat (avant même la fin de la saison, puisqu’il ne participa pas aux phases finales du
Top 14) a été impérial sur la pelouse de
Cardiff. Hyperactif dans le jeu, il s’est aussi offert le scalp de Mas en mêlée fermée
et a décroché le titre honorifique d’homme
du match.
Autre cas d’école, peut-être le plus visible vendredi, celui de Jamie Roberts. Depuis
le début de la saison sous ses nouvelles
couleurs du Racing-Metro 92, le surpuissant centre gallois a d’abord été blessé.
Trois mois. Puis en demi-teinte. Souvent.
Le colosse qui avait fait exploser la défense australienne avec les Lions britanniques et irlandais avait alors disparu des
écrans radars pour joueurs d’exception.
Tout ça, c’était avant février. À son avantage lors des deux premiers matchs, Roberts
a fait exploser quatre-vingt minutes durant
Plisson, bien esseulé face aux 105kg du
colosse rouge lancés à hauteur.
Autant d’exemples pour une question : les
Gallois viennent-ils en France en vacances, ou ne savons-nous pas les utiliser ?
Mieux, nous laissons-leur assez de temps
pour s’épanouir sportivement ? Pour l’éthique et l’honneur de tous, on aimerait croire
à la dernière option. Un mélange des trois
apparaît pourtant plus probable. Lé. F. ■
Jusqu’à souhaiter vous y installer définitivement ?
Il y a beaucoup de monde au centre,
plein de bons joueurs au pays de Galles.
Chacun son boulot. Et puis, le plaisir,
c’est de gagner avec ce maillot du
pays de Galles. Parfois, on oublie que
je n’ai que 21 ans ! Je suis surnommé l’homme-enfant (« The Manchild ») ! Je suis à un âge où le plaisir
d’enfiler ce maillot se suffit à lui-même.
Le reste, c’est une question d’honneur.
Celui de ma famille et de mes amis,
qui doivent être fiers de moi. Et celui
de marquer l’histoire de ce maillot. Au
pays de Galles, les anciens qui ont
marqué ce maillot ont encore beaucoup d’importance dans le discours
des gens. Je veux faire partie de ceuxlà. Que mon nom marque l’Histoire.
Et que prendre ma succession, à la fin
de ma carrière, soit un challenge difficile pour le suivant.
Après la déroute de l’Irlande,
aviez-vous senti pendant la semaine de préparation que le
groupe était sur la voie d’une
telle réaction ?
Si je vous dis « oui, bien sûr », vous
n’allez pas me prendre au sérieux… (rires). Il y a toujours des marqueurs.
Nous, joueurs, ne pouvions pas être
excusés de la manière dont nous avons
joué en Irlande. On s’est beaucoup
resserré pendant la semaine. Warren
(Gatland) nous avait préparé un programme très intense. Nous nous devions de nous racheter. Aujourd’hui,
nous sommes de retour à notre place.
La tête haute, à la galloise.
Gatland a aussi eu des mots très
durs envers les joueurs après
l’Irlande…
Warren est un homme au caractère
intéressant. Il n’est pas dans la retenue. Avec moi le premier, il a eu des
mots durs. Il a simplement dit les choses comme il les ressentait, avec des
mots directs. Et nous avons répondu à
son appel. On l’a fermé, on s’est resserré et on a relevé la tête.
Vous êtes désormais relancé
pour le gain du Tournoi.
On a bien fait les choses contre la
France. On s’est donné une chance de
finir le Tournoi en beauté. Mais chacun
sait que le challenge qui se profile à
Twickenham sera très différent. On va
se préparer en conséquence. Propos
recueillis par Lé. F. ■
En bref...
JAKE BALL RAILLÉ… PUIS ADOUBÉ
Sous sa barbe de deux ans, le deuxième ligne Jake Ball est encore un inconnu du
grand public. Au point qu’au moment où l’annonce du forfait d’Alun Wyn Jones
est tombée, quelques minutes avant la rencontre, le Millennium de Cardiff bruissait de la satisfaction des supporters français. Puisque notre salut devait passer
par le combat, l’absence du capitaine des Lions britanniques et irlandais et la
titularisation d’un tendre Gallois de 22 ans (1 sélection, 0 titularisation) pour partir au feu semblait opportune. Arrêtez tout ! Dans le jeu au sol, le deuxième ligne
des Scarlets s’est révélé excellent. Une performance remarquée par un observateur de choix : Scott Quinnell, deuxième ligne de légende (55 sélecions), qui intervenait à la télévision galloise, croisait son jeune alter ego dans les couloirs du
Millennium. « Félicitations, champion ! Tu as été au niveau. » Le pays de Galles
n’a pas le réservoir le plus impressionnant de joueurs, mais une faculté sidérante
à sortir des perles en pagaille de ses pépinières.
WARBURTON NE CHANTE JAMAIS
L’image a saisi les téléspectateurs. Au centre d’un stade frémissant d’un « Land
of my father » toujours exceptionnel, Sam Warburton ne bronchait pas. Bouche
fermée, regard dans la vide. Le capitaine gallois n’entonne pas l’hymne.
Renseignement pris, Warburton n’est pas un mélomane. En tout cas, pas dans
ces circonstances. « Ce n’est pas nouveau, nous confiait un confrère gallois.
Depuis plusieurs saisons, il ne chante plus l’hymne et intériorise beaucoup ses
émotions à ce moment. » Et si l’envie prenait les Gallois de se laisser aller à la
polémique qui s’était emparée du football français il y a quelques années, un
œil sur la performance colossale et l’engagement physique impressionnant de
leur capitaine, vendredi, suffira à les convaincre de son amour pour le maillot.
TOM JONES, CE N’EST PAS INHABITUEL
Si Leigh Halfpenny a les faveurs de ses dames du côté de Cardiff, la star
gallloise internationale la plus connue reste bien le chanteur Tom Jones. Né à
Treforest, dans la proche banlieue de Pontypridd, le crooner dont la chanson
« It’s not unusual » est souvent associée aux fastes de Las Vegas est également
un ardent supporter du XV du poireau. Présent samedi au Millennium Stadium,
comme très régulièrement dès que son emploi du temps le lui permet, Tom
Jones aura sans aucun doute apprécié la performance de Roberts et des siens.
%
$) % &' # & ! * * # & ! * * 14 Galles - France Décalage
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
En bref...
GIGANTESQUE !
ALAIN ROLLAND
GARDE LE SILENCE
L’arbitre irlandais Alain Rolland (47
ans) officiait pour la dernière fois au
niveau international vendredi. Et pour
son « jubilé », les Français ne lui ont
pas rendu la partie facile, contestant
nombre de ses décisions. L’exemple le
plus criant : le capitaine Pascal Papé,
qui n’a pas hésité à tutoyer le référé
au moment de critiquer ses choix.
Obligeant Alain Rolland à recadrer
sèchement le deuxième ligne. Joint
par téléphone dimanche pour recueillir
ses explications et ses impressions à
froid, l’arbitre a toutefois préféré garder le silence : « Pour moi, le match
est fini. Je ne discute jamais de mes
choix ensuite. Merci de le comprendre. » La discrétion avant la paix.
MACHENAUD, DU HAUT
DU VIRAGE AU TERRAIN
À 25 ans, le demi de mêlée Maxime
Machenaud évoluait pour la première
fois au Millennium Stadium. Ce n’est
pas pour autant que le Racingman ne
connaissait pas l’enceinte, comme il
nous l’a confié jeudi, à la veille du
match, au moment de venir prendre
ses marques sur la pelouse : « J’étais
là en 2007, pour le quart de finale de
la Coupe du monde et la victoire de la
France contre la Nouvelle-Zélande.
Mais bon, j’étais tout en haut du
virage. » Et celui qui était remplaçant
vendredi d’ajouter : « J’espère que je
verrai le terrain demain. » Résultat : il
est entré dès la mi-temps.
MACH, SEUL AVANT
EN VISITE AU MILLENNIUM
L’entraînement du capitaine s’est
déroulé jeudi à Newport et non au
Millennium Stadium. Une partie des
Bleus s’est tout de même rendue dans
l’enceinte de la capitale, la veille du
match : les trois-quarts concernés par
le jeu au pied et… Brice Mach. « J’ai
voulu venir découvrir le stade pour me
rendre compte et ne pas être trop
impressionné le jour même », expliquait le talonneur castrais, devenu
international à la 64e minute du
match.
VIRGILE BRUNI,
DRÔLE DE WEEK-END !
Virgile Bruni aura été le seul Bleu à
l’avoir emporté ce week-end.
24e homme pour Galles - France, le
troisième ligne aile toulonnais a
rejoint le Var samedi après-midi avant
de s’envoler, dès dimanche matin,
avec ses coéquipiers, pour le déplacement à Bayonne. Le flanker est entré à
la 51e minute à la place de Juan
Smith. Il s’est notamment signalé
dans les airs en perturbant l’alignement bayonnais et en participant à la
résistance victorieuse face aux derniers assauts basques, à la toute fin
du match. Le drôle de week-end de
Virgile Bruni se sera bien conclu.
Par Léo FAURE, envoyé spécial
[email protected]
L
es pays britanniques en crise ? Vaste
blague, si l’on en juge par les moyens
déployés par les instances galloises
pour la réception du XV de France.
De quoi faire passer notre visionnaire français, Max Guazzini, pour un
metteur en scène de l’âge de pierre. Au pays de
Galles, le rugby est une industrie de spectacle
identitaire, transcendant la vision simpliste d’un
sport qui se joue à quinze contre quinze, un ballon ovale au milieu.
À Cardiff vendredi, le match a commencé à
20 heures, fuseau horaire local. Le spectacle,
lui, tenait les 74 000 spectateurs en haleine de-
puis 19 h 20. Toit fermé pour un stade plongé
dans une obscurité que sabraient les jeux de
lumière, chorégraphies au lance-flammes et
musiques épiques façon Ennio Morricone. Le
pèlerinage dépasse toutes les espérances nées
des légendes urbaines. Dès que l’on traverse la
Manche, le grand raout du Tournoi des 6 Nations
prend des allures de western.
Les joueurs français n’en ont pas perdu une
miette. Conviés à emprunter en premier le tunnel menant au terrain, ils ont patienté deux minutes que leurs homologues gallois ne daignent
les rejoindre, dans un vacarme sonore de tous les
diables. Deux minutes d’éternité, qui ont collé
la fièvre aux plus jeunes d’entre eux ? Peut-être.
Mais après avoir vu cela, ils peuvent mourir tranquilles. Enfin, le plus tard possible… ■
HAT-TRICK POUR LES GALLOIS,
UNE PREMIÈRE DEPUIS
QUARANTE ANS
La défaite des Bleus, vendredi soir, marque une performance rare dans l’histoire du rugby gallois. Pour la première
fois depuis 42 ans, le XV du Poireau
vient d’enchaîner une troisième victoire
consécutive contre les Bleus. C’était
alors à trois reprises dans le Tournoi
(11-6 en 1970, 9-5 en 1971 et 20-6 en
1972). Avec les Néo-Zélandais, les SudAfricains et les Irlandais, les hommes
de Warren Gatland sont aussi la quatrième nation majeure que Philippe
Saint-André n’a pas encore battu
depuis sa nomination à la tête des
Bleus, il y a deux ans et demi.
Supporters
Le business continue
L’affaire de la billetterie déteint-elle
sur les supporters français ? A priori
non. Ce week-end, que ce soit le leader du secteur, Couleur Voyages, ou
ses concurrents Hémisphère ou bien
encore le « cousin » Midi Olympique
Voyages, tous affichaient des taux
de remplissage satisfaisant. Le produit 6 Nations plaît encore pour la
convivialité et les échanges qu’il est
censé susciter. Comme tous les deux
ans, c’est un véritable pont aérien
qui s’est organisé entre la France et
le bucolique aéroport de Cardiff qui
frôlait la saturation, notamment vendredi, jour du match, où pas moins
de trente-cinq vols en provenance de
l’Hexagone étaient annoncés. Durant
48 heures, pas moins de 5 000
Français ont animé le centre-ville de
Cardiff, et fait marcher le commerce.
Du côté des autorités galloises, on
attend tous les deux ans avec impatience la colonie française. Les
hôtels imposent d’y passer deux
nuits sur place. Ce business qui s’est
développé au début des années 2000
connaît une forte progression malgré
la crise. Parce que les voyagistes
français, dans leur ensemble, multiplient les offres alléchantes et cherchent à proposer des formules qui
plaisent au plus grand nombre. Avec,
par exemple, cette excursion proposée par Couleur Voyages ce weekend, avec la visite d’une ancienne
mine de charbon, qui connut un très
gros succès.
Ligue celte
Cardiff, un soir de doublon
Les doublons n’existent pas seulement dans le Top 14. Jeudi soir, une
partie de l’importante colonie de
supporters tricolores venue dans la
principauté a pu découvrir la version
britannique de cette collision des
calendriers. Le tout à quelques
mètres du Millennium Stadium,
l’Arms Park (12 000 places), antre
des Blues de Cardiff, se trouvant littéralement accolé à son ultramoderne successeur. La franchise
locale, neuvième de Ligue celte,
accueillait le Leinster, grand favori
de la compétition, devant 5 063 supporters. L’opération commerciale du
club, proposant une place moins
chère aux détenteurs d’un billet pour
Galles-France, aura rencontré un succès relativement limité.
Côté terrain, si les Blues déploraient
seulement quatre absents, tous de
marque (Cuthbert, Jenkins,
Halfpenny et Warburton), le Leinster
comptait une quinzaine d’absents,
réquisitionnés par le XV du Trèfle. Le
rapport de force ne s’en est pas trouvé bouleversé, les Irlandais de Jono
Gibbes ayant logiquement dominé de
valeureux et audacieux Gallois, 34 à
22, avec le bonus offensif en prime.
Jimmy Gopperth et ses partenaires
en profitent pour prendre la tête de
la compétition. Les supporters français auront en tout cas pu apprécier,
dans une ambiance bon enfant, le
rugby débridé pratiqué par les Blues
et le Leinster dans ce championnat
dénué de tout système de rétrogradation.
Challenge européen
Première finale sur synthétique
L’Arms Park de Cardiff accueillera, le
vendredi 23 mai, la finale du Challenge
européen, la veille du grand rendezvous en H Cup. Pour la première fois
dans l’histoire des Coupes d’Europe,
un titre se jouera sur une pelouse synthétique. Ce dispositif a été installé à
l’été 2013 pour permettre aux Cardiff
Blues de jouer en toutes circonstances
et par tous les temps. « Auparavant, il
y avait toujours trois ou quatre matchs
annulés à chaque saison. Maintenant,
c’est fini, peut se targuer Ben
Mottram, le responsable communication des Cardiff Blues. Et les joueurs
en sont très contents. » Le principe de
pelouse synthétique a été accepté par
l’IRB et l’ERC dans un passé récent et
est aussi utilisé par les Saracens de
Londres.
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Coupe du monde 2015
MISSION REPÉRAGE
Marin, le directeur des opérations, accompagné de Lionel Rossigneux, l’attaché de presse
des Bleus, sont allés visiter trois autres sites
possibles pour le Mondial 2015, au sud de
la capitale galloise.
Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial
[email protected]
C
e match au pays de Galles a servi, au niveau logistique, de répétition générale au XV de
France pour le Mondial 2015.
En effet, les Bleus pourraient
être amenés à jouer deux
matchs en suivant à Cardiff, le dernier match
de poule contre l’Irlande et un quart de finale éventuel. Du coup, la perspective de
faire, durant deux semaines, du somptueux
et gigantesque hôtel Celtic Manor Resort
leur camp de base était une sérieuse hypothèse de travail. Sauf que, si au niveau des infrastructures très haut de gamme, il n’y a
rien eu à redire, le trajet entre l’hôtel, dont
le golf servit pour la Ryder Cup 2010 (compétitions entre les meilleurs golfeurs européens face aux meilleurs Américains), et le
Millennium Stadium, pose véritablement
VOIR DU PAYS
problème. Vendredi, le jour du match, le car
des Bleus, bien qu’escorté par deux motards
de la police galloise, a mis très exactement
1 h 07 pour rejoindre le stade situé en plein
centre-ville de Cardiff. Un temps de trajet
jugé beaucoup trop long.
Du coup, dans la matinée de vendredi, Antoine
Le XV de France, contrairement à 2011, ne
devrait d’ailleurs pas choisir un endroit spécifique pour l’ensemble de la compétition,
mais se déplacer en fonction des matchs.
Les Bleus doivent jouer deux fois en suivant à Londres (Twickenham face à l’Italie,
puis la Géorgie ou la Roumanie au stade
olympique), puis le Canada à Milton Keynes,
pour finir par l’Irlande au Millennium. Dans
un premier temps, le principe d’un camp de
base unique était privilégié mais, notamment en raison de la forte circulation autour des grandes villes britanniques, les
Bleus devraient donc voir du pays anglais
et gallois en 2015. ■
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16 Angleterre - Irlande Tournoi des 6 Nations 2014
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
> Mike Brown,
gardien du temple
➠
Mike Brown est bien
le gardien du temple de
Twickenham. Élu homme du
match, il a été décisif notamment sur sa percée amenant
l’essai de Danny Care sous
les poteaux à la 5e minute.
Solide sous les chandelles,
précis dans les relances,
l’arrière anglais a également
parfaitement tenu son rôle de
dernière sentinelle y compris
dans les situations les plus
inattendues. Son superbe
plongeon à la manière d’un
goal de football a en effet
permis à son équipe de ne
pas encaisser d’essai dès la
3e minute. Pourtant, l’ouvreur
du Racing-Metro Johnny
Sexton avait joué le coup à merveille. Sa diagonale pour Brian O’Driscoll démarqué sur
l’aile était dosée au millimètre. Premier
joueur sur le ballon, le totem irlandais
tentait de prolonger l’action au pied
car les Anglais n’avaient plus aucune
couverture dans le troisième rideau.
Mais Brown réalisait le sauvetage
parfait en bloquant le ballon avec son
ventre. J. F. ■
Micro...
IRLANDE LES JOUEURS DU XV DU TRÈFLE PESTAIENT
DE NE PAS SAVOIR SU TUER LE MATCH.
Le demi de mêlée Danny Care est félicité par son trois-quarts centre Jack Nowell après son essai (57e minute) sous le regard de l’ouvreur
irlandais Johnny Sexton, impuissant. Photos Icon Sport
ANGLETERRE SECOUÉS PHYSIQUEMENT PAR UN ÉNORME PACK IRLANDAIS, LES ANGLAIS ONT PUISÉ
DANS LEUR TRAUMATISANTE DÉFAITE DU STADE DE FRANCE POUR REBONDIR.
DE RAGE
LA ROSE
A DE LA MÉMOIRE
Par Jérôme FREDON
[email protected]
«
J
e me souviens. » Présente sur toutes les plaques d’immatriculation, la devise du Québec rappelant l’attachement historique de la province canadienne à la
France. Elle correspond parfaitement également à
l’éclatante victoire des Anglais face aux Irlandais.
Pourquoi? Parce qu’à l’instar de nos lointains cousins
de Montréal et de Trois-Rivières, la jeune classe intrépide d’Albion
a su faire son devoir mémoire pour remporter une victoire ô combien probante. Bousculé physiquement, effeuillé en mêlée fermée, le XV de la Rose a su faire front jusqu’à bout pour ne pas revivre la même désillusion que face aux Bleus le 1er février au Stade
de France. Au moment où la tempête faisait rage et les Irlandais se
montraient les plus menaçants, les Anglais n’ont pas craqué.
Emportés en début de seconde mi-temps par la furia irlandaise
en mêlée fermée, ils ont pourtant sérieusement tangué. La passe
envoyée involontairement par Jonny May dans le visage de Mike
Brown, à la 47e minute, montre d’ailleurs l’intense moment de
stress et la panique ressentis par les partenaires de Chris Robshaw.
Ils ont néanmoins su faire preuve d’un vrai esprit collectif, un « White
spirit » pour repousser les assauts rageurs des attaquants irlandais,
et rester en vie. On comprend dès lors mieux la joie béate de Stuart
Lancaster. Littéralement aux anges, le sélectionneur anglais n’y
est d’ailleurs pas allé avec le dos de la cuillère, qualifiant ce résultat contre l’Irlande de son succès le plus important depuis deux
ans. Oublié donc l’exploit acquis face à la Nouvelle-Zélande dans
ce même temple de Twickenham en décembre 2012 (38-21). « Je suis
extrêmement fier de mes joueurs car sur la ligne de départ, ils partaient avec un sacré déficit au niveau du vécu collectif. Ils ont livré une
prestation admirable compte tenu de l’immense expérience irlandaise, de la forme resplendissante et de l’immense qualité des joueurs
Angleterre - Irlande
ANGLETERRE > 15. M. Brown ;
14. Nowell, 13. Burrell,
12. Twelvetrees, 11. J. May ;
10. Farrell, 9. Care ; 7. Robshaw (cap.),
8. B. Vunipola (20. Morgan 37e), 6. Wood
(19. Attwood 70e) ; 5. Lawes, 4. Launchbury ;
3. D. Wilson (18. H. Thomas 70e),
2. Hartley (16. T. Youngs 75e), 1. Marler
(17. M. Vunipola, 64e).
composant cette équipe. Dans sa manière de lutter et sceller le sort
de ce match, mon équipe a montré un énorme degré de maturité.
Sans parler de nos essais inscrits. Je suis un entraîneur comblé. »
UNE IDENTIFICATION TOTALE
Tancé pour son absence de discernement et son mauvais coaching
face à la France, Lancaster a bien retenu la leçon. Il n’a procédé à
des changements qu’au compte-gouttes. Ce succès sonne donc
comme une petite revanche personnelle. Il vient valider sa méthode mariant une exigence ultra-professionnelle à son discours
plus vieille école centré sur l’honnêteté, la discipline et le respect.
Clairement, le patron anglais s’est reconnu dans cette équipe courageuse et solidaire. Ambitieuse et talentueuse. Une formation
guidée par la recherche permanente d’espaces et de vitesse derrière, à l’image de son intenable triangle d’arrières Brown-NowellMay à l’entente très prometteuse. Un « White spirit » incarné à
merveille par le pilier droit David Wilson qui est allé jusqu’au bout
de la souffrance. En l’absence de l’habituel taulier Dan Cole, le
joueur de Bath s’est sacrifié pour la patrie en jouant 70 minutes.
Mais dès lors que l’organisation est claire et le plan de jeu bien
défini, il devient beaucoup plus facile de se faire violence et de
s’épanouir. Une nouvelle fois coruscant, le demi de mêlée Danny
Care n’a jamais semblé aussi bien dans son élément. Pourtant, il
avait fait partie des joueurs écartés par Lancaster au début de son
mandat. Sa joie de vivre contraste fortement avec la mine de
Schtroumpf grognon de Louis Picamoles à Cardiff.
« La clé de notre succès contre l’Irlande se trouve dans l’état d’esprit,
la force de caractère et cette volonté non démentie de mes joueurs
de se battre pour ce maillot », résumait Lancaster. Une recette simple mais efficace. Le XV de la Rose a puisé dans ce succès homérique la sève d’une confiance nouvelle pouvant le mener face au
pays de Galles le 9 mars à sa première Triple couronne depuis
2003. ■
13 - 10
À TWICKENHAM - Samedi 17 heures
81 555 spectateurs.
Arbitre : M. Joubert (Afrique du Sud).
Évolution du score : 3-0 (MT) ; 3-7, 3-10, 6-10,
13-10 (score final).
ANGLETERRE : 1E Care (57e) ; 1T, 2P (24e, 54e) Farrell.
Non entrés en jeu : 21. Dickson, 22. Ford, 23. Barritt.
Blessé : B. Vunipola (cheville).
IRLANDE : 1E R. Keaney (42e) ; 1T, 1P (50e) Sexton.
Blessé : O’Driscoll (cheville)
IRLANDE > 15. R. Kearney ; 14. Trimble
(23. McFadden 66e), 13. O’Driscoll (22. P. Jackson
80e), 12. D’Arcy, 11. D. Kearney ; 10. Sexton,
9. C. Murray (21. Boss 80e) ; 7. Henry
(20. J. Murphy 74e), 8. Heaslip, 6. O’Mahony
(19. Henderson 70e) ; 5. O’Connell (cap.),
4. Toner ; 3. Ross (18. Moore 62e), 2. Best
(16. Cronin 74e), 1. Healy (17. McGrath
72e).
LES MEILLEURS
Pour l’Angleterre, M. Brown, May, Care, Launchbury,
Burrell, Twelvetrees ; pour l’Irlande, O’Driscoll, O’Mahony,
Best Toner, Trimble.
LES BUTEURS
Farrell : 1T/1, 2P/3.
Sexton : 1P/1, 1T/1 ; R. Kearney : 0DG/1.
En bref...
BRIAN O’DRISCOLL ÉGALE
GEORGE GREGAN
Samedi à Twickenham, Brian
O’Driscoll est devenu l’égal de
l’Australien George Gregan. Le centre irlandais de 35 ans a célébré sa
139e cape internationale (131 sélections pour l’Irlande auxquelles il faut
rajouter 8 apparitions sous le maillot
des Lions britanniques et irlandais).
Pour son admission chez les dieux de
l’ovale, BOD a été immense. Il a mis
une énergie folle pour aider les
Diables verts à sortir gagnant de ce
combat titanesque.
Malheureusement, les oracles ne lui
ont pas été favorables. En plus
d’avoir perdu la rencontre d’une
courte tête, BOD a quitté la pelouse
de Twickenham en boitant.
VERTS
A
u moment de quitter la pelouse de Twickenham en boitant, Brian O’Driscoll savait que la messe était dite. Il ne
restait alors au tableau d’affichage qu’une petite minute
à jouer. Repoussés dans leur moitié de terrain, les
Irlandais en étaient réduits à tenter des relances impossibles pour combler leur retard. Les coéquipiers de
Paul O’Connell étaient animés par l’énergie du désespoir mais les
jambes étaient fatiguées et les courses plus aussi tranchantes. Auteur
d’un match plein pour sa 139e cape internationale, O’Driscoll a fait peser une menace constante sur la défense anglaise. Mais à l’image de
son géant vert, l’Irlande bien que dominatrice sur les phases statiques,
n’est jamais parvenue à porter le coup de grâce.
Pour son dernier Tournoi des 6 Nations, O’Driscoll n’ajoutera pas de
nouveau trophée à sa riche collection. Cruelle fin pour cet homme de
tous les records ! Depuis le début du mois, BOD avait clamé son désir de sortir par la grande porte en conquérant un dernier Grand
chelem et une cinquième Triple couronne. Pour trois malheureux
points, le plus grand centre irlandais a vu son rêve de grandeur définitivement s’envoler. L’Irlande reste malgré tout en course pour
remporter le Tournoi grâce à son goal-average largement bénéficiaire (+42), soit le double de son bourreau anglais (+21) et sept fois
celui du pays de Galles (+6). Mais ce succès de prestige reste un maigre lot de consolation par rapport aux immenses espoirs nourris par
les soldats de l’armée de l’Eire.
UN RELÂCHEMENT COUPABLE
Les visages fermés de Joe Schmidt et Paul O’Connell lors de la conférence de presse en disaient long sur la déception habitant l’ensemble du camp irlandais. « C’est vraiment rageant d’échouer si près
des Anglais, pestait le sélectionneur irlandais. Avant de venir à
Twickenham, peu de gens croyaient en nos chances de succès. Je suis vraiment affligé pour les joueurs car ils se sont tous sorti les tripes à l’instar de Conor Murray s’arrachant pour faire sauter le ballon des mains
de Jonny May sur notre ligne d’en-but. À 10-3, nous avions le match en
main mais n’avons pas su enfoncer le clou. Tout s’est finalement joué à
une percée de Mike Brown». Pourtant, conduits par un pack de fer,
les Irlandais ont eu les occasions de tuer le match en deuxième période. Mais une mauvaise gestuelle et des erreurs de transmission les
ont empêchés de faire céder les digues anglaises. Paul O’Connell
pointait également un relâchement coupable après l’essai de Rob
Kearney. «Les minutes intervenant directement après un essai sont les
plus cruciales. Il faut à ce moment-là savoir mettre la main sur le ballon et jouer dans le camp adverse. Après l’essai de Rob, nous nous sommes remis sous pression en perdant immédiatement le ballon sur le
coup d’envoi. Les Anglais ont en profité pour marquer et revenir dans
le rencontre». Regrets éternels. J. F. ■
Le match
Pied au plancher
Le sommet de cette troisième journée a tenu ses promesses. Durant
80 minutes, Anglais et Irlandais nous
ont offert un passionnant attaquedéfense, une lutte d’une formidable
intensité et un spectacle d’une qualité exceptionnelle. C’est tout le rugby qui est ressorti gagnant de ce choc
de titans remporté de justesse par
l’Angleterre. À l’évidence, la jeune
classe de Stuart Lancaster apprend
vite. Pointée du doigt pour sa fragilité mentale face aux Français, elle
a cette fois-ci su ressortir la tête de
l’eau, profitant de la seule faute de
goût de Sexton (un renvoi ne faisant
pas 10 mètres) pour frapper les
Irlandais en plein cœur. Sur la mê-
lée suivante, Robshaw retrouvait
Brown lancé à sa hauteur comme
une guêpe. L’arrière au crâne rasé
déchirait le rideau vert pour servir
Care sur un plateau (57e). Ce mouvement magique de 50 mètres répondait à la superbe combinaison irlandaise de la 42e entre Heaslip et Rob
Kearney. Premier mouvement véritablement gagnant. En première période, les deux équipes s’étaient rendues coup pour coup sans jamais
pouvoir trouver la clé. Une main
ferme de Conor Murray et des féroces défenseurs avaient laissé le score
bloqué à seulement trois unités. Un
miracle au regard de la débauche
d’énergie. J. F. ■
Italie - Écosse Tournoi des 6 Nations 2014 17
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
ITALIE JACQUES BRUNEL AVAIT DE QUOI ÊTRE DÉPITÉ.
LES TRANSALPINS, PAR LEUR MÉDIOCRITÉ OFFENSIVE,
ONT LAISSÉ LES ÉCOSSAIS DANS LE MATCH.
LA GRANDE
DÉSOLATION
L
es Italiens ne cherchaient pas d’excuses. Ils se sont sans
doute vus vainqueurs à la mi-temps mais leur bilan technique était vraiment trop maigre. Que de ballons lâchés,
sur des séquences longues d’une rare pauvreté (sauf la
dernière qui trouva enfin un décalage pour envoyer Furno
à l’essai en bout de ligne). D’ailleurs, le premier essai
écossais naquit d’un ballon lâché par un Gori très décevant : Jacques
Brunel le reconnaissait sans tortiller. « Oui, ce sont nos imprécisions
dans la gestion du ballon qui ont fait les différences entre les deux équipes. Nous avons manqué de consistance et nous n’avons jamais réussi à contrôler le ballon proprement… Par rapport aux deux premiers
matchs, c’est un recul. » Oui un vrai recul si l’on revoit cette deuxième
mi-temps plus que médiocre : « C’est notre faute si les Écossais ont joué
dans notre camp la plupart du temps, nous les avons laissés dans le
match… » L’ex-entraîneur adjoint du XV de France avait vraiment de
quoi se lamenter car ce match, c’est à notre avis son équipe qui l’a d’abord
perdu. Peut-être que leur puissance initiale en mêlée, la sensation qu’ils
finiraient par passer droit devant en visant Duncan Weir leur assurerait le succès à coup sûr…
COMPLEXE DE SUPÉRIORITÉ ?
79e minute : alors que l’Écosse est menée de deux points, Duncan Weir, placé aux 40 mètres, décide de tenter un drop. Tous les Écossais retiennent
leur souffle et applaudissent le héros du jour qui crucifie les espoirs italiens. Photo Icon Sport
ÉCOSSE MENÉS DE DIX POINTS À LA PAUSE, LES JOUEURS DES HIGHLANDS ONT ARRACHÉ UN MAGNIFIQUE
SUCCÈS AVEC UN ULTIME DROP SI SYMBOLIQUE DE DUNCAN WEIR.
Un complexe de supériorité quoi, tandis que les Écossais, stoïques dans
la souffrance, sont parvenus à garder leur cap, c’est ce qu’expliquait
Jim Hamilton : « Nous nous sommes appuyés sur nos points forts, notamment la touche et les points de fixation. À la mi-temps, on a réglé notre jeu au sol pour s’adapter à l’arbitrage… et nous avons fait la différence là-dessus… » C’est vrai, quelques turnovers ont fini de couper
les pattes des Italiens et leurs attaquants ont fini par passer avec ce
doublé spectaculaire d’Alex Dunbar. « Vous n’avez pas encore vu le
meilleur de notre duo de centres, ils vont devenir une paire de classe
mondiale, confiait Scott Johnson. Je savais que nous pouvions faire
ça, je savais que nous avions la dimension athlétique et l’adresse pour
marquer des beaux essais. Croyez-moi, dans vingt-quatre mois, vous me
remercierez pour le travail que nous avons fait ces dernières semaines. Mais je ne veux pas qu’on en fasse trop, je veux enfin voir une
équipe consistante sur la durée. On nous met trop haut quand on gagne
et trop bas quand on perd… » J. P. ■
LE CLIN D’ŒIL
DES SECONDS COUTEAUX
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
E
xtraordinaire Duncan Weir ! Il a offert la victoire
à son pays sur un drop de dernière minute après
avoir vécu un début de match très difficile. Le petit demi d’ouverture de Glasgow avait été visiblement pris pour cible par les Italiens. Ils le voyaient
comme le point faible de la défense écossaise et
sur les séquences offensives, la consigne avait été donnée de
lui foncer dessus. « La zone du 10 avait été privilégiée » comme
aiment à la dire poliment les techniciens. Ce fut évident sur l’essai de Tommaso Allan, consécutif à une charge de Parisse. 13
à 3 juste avant la pause, on crut déceler une forme de suffisance
chez les Transalpins. Ils avaient la puissance pour eux mais sur
quoi avaient-ils bâti leur avance au score ? Sur leur force en
mêlée comme d’habitude, enfin une force en mêlée qui fut
surtout visible en première période, tant que le pauvre Morray
Low était encore sur le terrain.
UNE MÊLÉE QUI S’ÉQUILIBRE
Quand le pilier droit de Glasgow sortit sur un coaching pur
de son patron, la balance commença à se rétablir et le mouvement se confirma au fil des divers changements. Oui, la mêlée écossaise avec les peu réputés Geoff Cross et Alasdair
Dickinson aux manettes a fini le match en confiance, elle aurait d’ailleurs pu obtenir une pénalité à la dernière minute,
mais à 18 à 20, M. Walsh n’osa pas prendre la décision fatidique. Les Écossais ont donc dû se peler ce drop ultime. Il trottera pour l’éternité dans la tête de Duncan Weir, un ancien
footballeur dont le Celtic de Glasgow refusa les services ; à
Italie - Écosse
ITALIE > 15. McLean ; 14. Esposito,
13. Campagnaro, 12. Garcia,
11. Sarto ; 10. Allan (22. Orquera 69e),
9. Gori (21. Botes 64e) ; 7. Barbieri
(20. Derbyshire 64e), 8. Parisse (cap.), 6. Zanni
(19. Bortolami 73e) ; 5. Furno, 4. Geldenhuys ;
3. Castrogiovanni (18. Cittadini 58e),
2. Ghiraldini (16. Giazzon 58e), 1. De Marchi
(17. Aguero 58e).
ÉCOSSE > 15. Hogg ; 14. Seymour (23. Evans
56e), 13. Dunbar (22. D. Taylor 73e), 12. Scott,
11. S. Lamont, 10. Weir ; 9. Laidlaw (cap.)
(21. Cusiter 64e) ; 7. Fusaro (20. Denton 53e),
8. Beattie, 6. R. Wilson, ; 5. Hamilton,
4. R. Gray ; 3. Low (18. Cross 39e),
2. Lawson, 1. Grant (17. Dickinson 59e).
plus court terme, il sauvera l’honneur de Scott Johnson qui
ne vivra pas l’infâmie d’un zéro pointé pour son intérim à la
tête de la plus faible des équipes britanniques. Le technicien
australien, ne méritait peut-être pas ça, il a accepté de prendre le navire dans des conditions difficiles (démission d’Andy
Robinson, N.D.L.R.) en sachant qu’un gros calibre allait le remplacer.
Samedi, la plupart de ses choix ont été validés, ses schémas offensifs ont été respectés, ils auraient pu être critiqués en première période quand les Écossais multipliaient les passes stériles devant
le mur italien. Scott Johnson n’a pas la cavalerie des All Blacks à
sa disposition, il ne peut même pas compter sur ses deux meilleurs
attaquants, Tim Visser et Sean Maitland, tous deux blessés. Mais
il a su transmettre la confiance aux quasi-néophytes Weir, Dunbar,
Seymour, Scott ou au vétéran Sean Lamont, 33 ans. À mesure que
la fatigue émoussait la lucidité et l’engagement italien, les troisquarts écossais ont trouvé la faille, deux offensives limpides qui
ont ramené les Italiens sur terre. Évidemment, contre des Français
revanchards, les mêmes recettes n’auront peut-être pas la même
efficacité, mais ces Écossais qu’on se plaît souvent à décrire comme
des loosers congénitaux, ont une fois de plus démontré qu’ils ne
sont pas encore tout à fait largués par le train des cadors du rugby international. Scott Johnson est peut-être un pompier de service, mais il sait encore comment organiser une ligne d’attaque (il
le fit avec le pays de Galles pour le grand chelem 2005), Duncan
Weir traîne une image de médiocre rugbyman « par défaut », mais
son pied n’a pas flanché au moment crucial. Cette victoire des
Écossais à Rome, la troisième dans l’histoire du Tournoi (après 2002
et 2006), ne restera pas au panthéon du sport écossais, mais quelques-uns s’en souviendront comme un magnifique clin d’œil de
quelques seconds couteaux. ■
20 - 21
À ROME - Samedi 14 h30
66 271 spectateurs.
Arbitre : M. Walsh (Australie).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 13-3 (MT) ; 13-6,
13-11, 13-18, 20-18, 20-21.
ÉCOSSE : 2E Dunbar (53e, 68e) ; 1T (68e), 1DG (79e)
Weir ; 2P Laidlaw (23e, 46e) ;
Non entrés en jeu : 16. Ford, 19. Swinson
ITALIE : 2E Allan (40e), Furno (71e) ; 2T Allan (41e),
Orquera (73e) ; 2P Allan (14e, 32e).
Non entré en jeu : 23. Iannone.
LES MEILLEURS
Pour l’Écosse, S. Lamont, M. Scott, Weir, Hamilton,
R. Gray, Cross ; pour l’Italie, Furno, Allan, Parisse,
Castrogiovanni.
LES BUTEURS
Allan : 1T/1, 2P/3, ; Orquera : 1T/1.
Laidlaw : 1T/1, 2P/2 ; Weir : 1T/1, 1DG/1.
Le match
En bref
Ce n’est que justice ! Au bout du suspense, les Écossais ont été récompensés
de leur audace et de leur pugnacité à
Rome. Le héros écossais se nomme
Duncan Weir. Juste avant que la sirène
ne retentisse, le « Tom-Pouce » calédonien a été décoché un magnifique drop
des 40 mètres qui est venu crucifier les
espoirs de succès italien. Les Azzurri
peuvent s’en vouloir tant il semblait avoir
le match bien en main à la mi-temps.
Plus puissants et plus incisifs, les
Transalpins jouaient systématiquement
dans l’avancée durant le premier acte.
En face, les Écossais balayaient la largeur du terrain sans jamais pouvoir casser le mur défensif italien. Surtout, leur
Il était évidemment l’homme le plus
entouré de l’après match. Duncan
Weir, en 11 sélections, n’avait
jamais été crédité d’une grosse performance. Il n’est d’ailleurs même
pas toujours titulaire chez les
Glasgow Warriors (Ruaridh Jackson
lui dispute la place, là comme en
équipe nationale). Samedi, cet
homme plutôt réservé s’est lâché :
« Évidemment, j’ai vécu un truc dont
je rêvais quand j’étais gamin. Chris
Cusiter m’a fait une passe parfaite,
je n’avais qu’à me concentrer sur le
geste en lui-même. Nous avons
beaucoup galéré avant de nous
imposer sur le fil et je me dis
qu’avec un peu de confiance, nous
pouvons résister à la France sur
notre terrain. »
La pugnacité écossaise
mêlée bancale ne leur permettait pas de
soutenir le bras de fer. Ce faux frère
d’Allan profitait d’une bonne poussée
de sa phalange et d’un relais parfait de
Josh Furno pour punir son ancienne
équipe chez les moins de 20 ans. Mais
alors que l’on pensait les joueurs de
Jacques Brunel partis pour s’imposer,
ceux-ci se mirent ensuite à subitement
perdre leur latin. Un manque de patience
latent et de nombreuses pertes de balles
ouvrirent la voie à un incroyable retour
du Chardon. Dans le sillage du percutant Sean Lamont et d’Alex Dunbar, auteur d’un doublé, les Écossais réussissaient à totalement inverser le cours de
la rencontre. J. F. ■
DUNCAN WEIR
ENFIN AUX ANGES
18 Tournoi 2014 Les autres Galles - France
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Moins de 20 ans
Résultats Monde
LES BLEUETS ONT BATTU LE PAYS DE GALLES VICE-CHAMPION DU MONDE. UN NOUVEL EXPLOIT, PARFAITEMENT PRÉPARÉ
PAR LES HOMMES DE FABIEN PELOUS, QUI OUVRE LE CHEMIN D’UN GRAND CHELEM AUQUEL ILS N’ÉTAIENT PAS PROMIS.
Super 15
Par Léo HUISMAN
[email protected]
P
as d’effusion de joie particulière.
Dans le car qui les ramenait à l’aéroport, les Bleuets sont restés étonnamment calmes. La veille au soir
non plus, ils n’avaient pas fait d’impardonnables excès. « On a fêté la
victoire proprement, rapporte tout de même
Fabien Pelous, le manager de l’équipe de
France des moins de 20 ans. Calmement, dans
une bonne ambiance, mais sans débordement.
Je crois surtout que les joueurs étaient fatigués
par la partie qu’ils venaient de livrer. » Les juniors français ont réalisé un nouvel exploit, lors
Galles
France
10
16
À COLWYN BAY - Samedi 19 h05 - France bat
Galles 16-10 (3-0). Arbitre : M. Gallagher (Irlande).
France : 1E Singer (51e) ; 1T, 3P (5e, 48e, 60e) Serin.
Galles : 1E Lewis (79e) ; 1T Price ; 1P Davies (32e).
GALLES S. Evans, Hewitt, H. Evans, Hugues (cap.),
Howells ; (o) Davies (Price 58e), (m) Lloyd (L. Jones 58e)
(Morgan 68e) ; Benjamin, Matthews, Boyde (Roach
59e) ; Sheekey, Andrews (Thorton 52e) ; N. Thomas
(C. Lewis 68e), Dee (E. Lewis 52e), Smith (Garrett 72e).
FRANCE Justes (Dax) ; Hamdaoui (Clermont), Mignot
(Bourgoin), Fontaine (Clermont), Parez (FFR ; Riva, Auch
58e) ; (o) Fajardo (Auch ; Bouvier, Toulouse 72e), (m)
Serin (Bordeaux-Bègles ; Méric, Toulouse 72e) ; Camara
(Toulouse ; Thomas, Lyon 59e), Cros (cap.) (Toulouse),
Lespinasse (Bordeaux-Bègles) ; Singer (Clermont),
Iturria (Clermont) ; Raynaud (Narbonne ; Vaslin,
La Rochelle 60e), Ruffenach (Biarritz ; Ardiaca, Béziers
59e), Ishchenko (Montpellier ; Amrouni, Clermont 65e).
Classement
Premiers de conférence
1. Sharks
2. Waratahs
3. Highlanders
Autres qualifiés
4. Lions
5. Cheetahs
6. Reds
de la troisième journée du Tournoi des 6
Nations, en allant s’imposer au pays de Galles,
le finaliste des derniers championnats du
monde en France au mois de juin dernier.
Après l’Angleterre lors de la première journée, ce sont donc les Gallois que s’offrent
François Cros et ses partenaires. Avec cette victoire à l’extérieur, la troisième en trois rencontres, les Bleuets peuvent croire plus que
jamais au grand chelem, alors même que les
dirigeants français réforment actuellement
toutes les catégories de jeunes.
7. Chiefs
8. Rebels
9. Bulls
10. Blues
11. Crusaders
12. Brumbies
13. Hurricanes
14. Force
15. Stormers
ROTATIONS EN VUE
Pour mettre toutes les chances de leur côté,
les moins de 20 ans se retrouveront dimanche soir au CNR de Linas-Marcoussis, « afin
de pouvoir s’entraîner deux fois le lundi », explique Pelous, et de s’envoler vers l’Ecosse,
l’équipe la plus faible de la compétition. « On
va préparer cette rencontre avec autant de sérieux que les autres, mais on va profiter de la
marge que l’on a, a priori, sur les Ecossais,
pour effectuer quelques changements dans notre groupe », enchaîne Pelous.
La France avance d’ailleurs dans la compétition en gérant parfaitement les adversaires
qu’elle rencontre. Du pays de Galles, elle craignait sa capacité à tenir le ballon, imprimer
un rythme important en multipliant les temps
de jeu. Mais elle s’est beaucoup mieux adaptée aux conditions dantesques qui sévissaient
à Colwyn Bay. « Le jeu d’occupation est devenu primordial, détaille Pelous, et nos demi
Serin et Fajardo l’ont très bien géré. Nous avons
adopté la bonne tactique pour l’emporter. »
Pour l’emporter et pour continuer à rêver à un
grand chelem que personne ne les voyait aller chercher. Personne sauf eux, en toute tranquillité. ■
15-9
10-18
17-27
29-21
34-10
27-9
43-21
Pts J. G. N. P. Bo Bd
9 2 2 0 0 1 0
5 1 1 0 0 1 0
5 1 1 0 0 1 0
8 2 2 0 0 0 0
5 2 1 0 1 0 1
4 1 1 0 0 0 0
4
4
1
0
0
0
0
0
0
1
0
2
1
1
1
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1
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0
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0
0
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0
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0
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0
2
1
1
1
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1
1
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0
0
0
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0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
Angleterre
Le Biarrot Ruffenach, le Toulousain Camara et le
Lyonnais Thomas ont relevé le défi. Photo archives
Classement
Italie - Ecosse
Angleterre - Irlande
Pays de Galles - France
Classement
1. France
2. Angleterre
3. Pays de Galles
4. Irlande
5. Italie
6. Ecosse
32-13
33-9
10-16
Pts
6
4
4
2
2
0
J.
3
3
3
3
3
3
G.
3
2
2
1
1
0
N.
0
0
0
0
0
0
P.
0
1
1
2
2
3
G.A.
46
51
27
-13
-32
-79
4e journée (7 mars) > Vendredi : Ecosse - France
(à Galashiels, 19 h 30) ; Irlande - Italie (à Athlone, 20 h 05) ;
Angleterre - Galles (à Newctale, 20 h 45).
15e journée (20-23 février)
Bath (o) - London Wasps (d)
Gloucester - Harlequins (d)
Worcester - Sale
London Irish (d) - Leicester
Newcastle (d) - Northampton
Saracens - Exeter
Classement
1. Northampton
2. Saracens
3. Bath
4. Leicester
5. Harlequins
6. Sale
7. London Wasps
8. Exeter
9. Gloucester
10. London Irish
11. Newcastle
12. Worcester
Pts J.
59 15
58 15
49 15
44 15
41 15
39 15
34 15
30 15
27 15
26 15
16 15
4 15
32-25
25-20
12-24
15-20
16-22
23-10
G.
13
13
11
9
9
8
6
6
5
5
3
0
N.
1
0
1
2
0
0
0
0
0
0
0
0
P. Bon.
1 5
2 6
3 3
4 4
6 5
7 7
9 10
9 6
10 7
10 6
12 4
15 4
Ligue celte
Scarlets - Edimbourg (d)
Newport Dragons - Glasgow (d)
Ospreys - Munster
Trévise (d) - Ulster
Zebre - Connacht (o)
LA PASSE DE TROIS
Par Didier NAVARRE
L
es voyages en terres
galloises se suivent
et ont tendance à se
ressembler. Le précédent s’était conclu
par un très flatteur
(31-0) à Cross Key. Dimanche, à
Port-Talbot, les équipières de
Gaëlle Mignot ont une nouvelle
fois pris le meilleur sur les
« Diablesses » rouges, laissant
même une addition particuliè-
Classement
Angleterre - Irlande
Galles - FRANCE
Italie - Ecosse
Classement
1. FRANCE
2. Irlande
3. Angleterre
4. Italie
5. Galles
6. Ecosse
17-10
0-27
45-5
Pts
6
4
4
4
0
0
J.
3
3
3
3
3
3
G.
3
2
2
2
0
0
N.
0
0
0
0
0
0
P. G.A.
0 68
1 60
1 58
1 12
3 -36
3 -162
4 journée (7, 8 et 9 mars) > Vendredi :
Angleterre - Galles (à Twickenham,
20h30). Samedi : Irlande - Italie (à Dublin,
18 heures). Dimanche : Ecosse - France
(à Bonnyrigg, 15 heures).
e
rement lourde (27-0) à leurs hôt e s. A p r è s av o i r d o m i n é
l’Angleterre à Grenoble (18-6)
et l’Italie à Blagnac (29-0), les
Tricolores ont réalisé une bien
belle passe de trois qui les met en
position favorable pour le gain
de l’édition 2014 puisque les
Irlandaises, leurs rivales les plus
sérieuses au classement, se sont
inclinées en Angleterre (17-10).
DES GALLOISES DÉPASSÉES
Ce troisième succès consécutif
dans le Tournoi ne souffre aucune contestation, tant les
Françaises ont eu la mainmise
sur les débats et multiplié les
séquences offensives face à un
adversaire quelque peu dépassé en seconde période par le
rythme.
« Le seul bémol, c’est de ne pas
avoir suffisamment concrétisé
nos temps forts en première période. À la pause, nous retournons aux vestiaires avec seulement trois points d’avance. Au
niveau du tableau d’affichage,
nous aurions dû avoir un avantage plus conséquent. À l’ave-
nir, il faut que nous apprenions
à maîtriser les deux mi-temps
», confie la manager Annick
Hayraud. Après cette passe de
trois fructueuse, les regards se
tournent désormais vers
l’Écosse et le stade de Bonnyrig
q u i a c c u e i l l e r a , l e 9 m a r s,
l’avant-dernière rencontre du
To u r n o i . L a f o r m a t i o n d e s
Highlands pointe actuellement
à la dernière place du Tournoi.
Dimanche, les Écossaises ont
subi la loi italienne (45-5). Les
Françaises peuvent donc sérieusement ambitionner une
quatrième victoire consécutive
et la possibilité de disputer le
grand chelem, le 14 mars à Pau,
face à l’Irlande. ■
Galles
France
À PORT TALBOT - Dimanche 15 heures - France bat Galles 27-0 (3-0).
Arbitre : Mme O’Reilly (Irlande).
France : 4E Koita (46e), Agricole (54e),
Izar (62e), Lièvre (74e); 2T (46e, 62e), 1P
(17e) Agricole.
GALLES Hywel ; Evans, Wilkins, De
Filippo, Tuttiet ; (o) Snoswill, (m) Day: S
Harries, Taylor (cap.), Nicholas ; PowellHughes, N. Davies ; Edwards, L. Harries,
J. Davies.
Sur le banc : Philips, York, Thomas, Hawkins,
S. Williams, Moore, Laura Harries, Elli Norket.
FRANCE Leduff (Perpignan) ; Lièvre
0
27
(Bobigny), Izar (Lille), Poublan (Montpellier),
Grassineau (Bordeaux) ; (o) Agricole
(Rennes), (m) Troncy (Montpellier) ; Diallo
(Bobigny), N’ Diaye (Montpellier), Djossouvi
(Montpellier) ; Koita (Bobigny), Rabier (Caen);
Portariés (Montpellier), Mignot (Montpellier)
(cap), Ezanno (Rennes).
Sur le banc : Salles (La Valette), Duval
(Caen), Arricastre (Lons), De Nadai
(Montpellier), André (Saint-Orens-Blagnac),
Mayans (Saint-Orens Blagnac), Trémoulière
(Romagnat), Yahé (Perpignan).
LES MEILLEURES Pour la France, Mignot,
Ezanno, Portariès, N’ Diaye, Agricole,
Lièvre ; pour le pays de Galles; Taylor,
Powell-Hughes.
Classement
1. Munster
2. Leinster
3. Ulster
4. Glasgow
5. Ospreys
6. Scarlets
7. Newport Dragons
8. Edimbourg
9. Cardiff
10. Trévise
11. Connacht
12. Zebre
Pts J.
57 15
55 15
47 15
46 15
45 15
34 15
30 15
28 15
23 15
22 15
22 15
14 15
25-21
24-23
11-25
12-14
19-27
G.
13
11
10
10
9
6
6
5
4
3
4
2
N.
0
1
1
2
1
2
1
2
1
2
0
1
P. Bon.
2 5
3 9
4 5
3 2
5 7
7 6
8 4
8 4
10 5
10 6
11 6
12 4
Italie
Match en retard (23 février)
Padoue - Calvisano (o)
19-29
Classement
1. Rovigo, 50 pts ; 2. Calvisano, 45 pts ;
3. Mogliano, 37 pts; 4. Viadana, 34 pts ;
5. Prato, 32 pts; 6. Padoue, 23 pts ;
7. FO Rome, 21 pts ; 8. San Donà, 20 pts;
9. Lazio Rome, 12 pts ; 10. Capitolina Rome,
5 pts; 11. Reggio Emilia, 1 pt.
Espagne
Match en retard (22 février)
Hernani - Ordizia (d)
Classement
18-29
25-57
29-64
5-54
47-6
Classement
1. Tecnico Lisbonne, 61 pts ; 2. Agronomia,
57 pts ; 3. Direito, 54 pts ; 4. CDU Lisbonne,
50 pts ; 5. Belenenses, 37 pts ; 6. Cascais,
27 pts ; 7. Coimbra, CDU Porto, 22 pts ;
9. Arcos de Valdevez, 20 pts ; 10. Montemor
o Novo, 12 pts.
Tournoi B
Roumanie - Espagne
32 - 6
À CLUJ (Samedi 13 heures) - Roumanie bat
Espagne 32-6 (13-3)
Arbitre : M. McPhail (Pays-Bas)
Roumanie: 4E de pénalité (40e), Dumitru
(55e, 77e), Calafeteanu (65e); 3T (40e, 56e,
65e), 2P (6e, 19e) Vlaicu.
Espagne : 2P Malié (10e, 49e).
Géorgie - Russie
36 - 10
À TBILISSI (Samedi 14 heures) - Géorgie
bat Russie 36-10 (10-7)
Arbitre : M. Ruiz (France)
Géorgie: 5E Zirakashvili (26e), Kolelishvili
(41e), Gorgodze (51e), Zibzibadze (70e), de
pénalité (80e); 4T (26e, 41e, 51e, 80e), 1P (21e)
Kvirikashvili.
Russie: 1E Otrokov (11e); 1T, 1P (55e)
Kushnarev.
Belgique - Portugal
6 - 19
À BRUXELLES (Samedi 15 heures) Portugal bat Belgique 19-6 (9-6)
Arbitre : M. Hennessy (Galles)
Portugal: 2E Uva (46e), Murray (75e); 3P
Pedro Ávila. Cartons jaunes : F. Almeida
(61e), E. Santos (63e).
Belgique : 2P Al. Williams.
Classement
1. Géorgie
2. Roumanie
3. Russie
4. Portugal
5. Espagne
6. Belgique
Pts
33
33
18
11
10
6
J.
8
8
8
8
8
8
G.
7
7
4
2
1
0
N.
1
1
0
1
2
1
Match amical
Lesotho - Swaziland
P. Bon.
0 3
0 3
4 2
5 1
5 2
7 4
5-3
Coupe du Pacifique
15e journée (22-23 février)
féminines
14e journée (22-23 février)
Coimbra - CDU Lisbonne (o)
Montemor o Novo - Belenenses (o)
Cascais (o) - Direito (o)
Arcos de Valdevez - Agronomia (o)
Tecnico Lisbonne (o) - CDU Porto
24-17
1. Valladolid, 61 pts ; 2. Santander, 56 pts;
3. Atlético Madrid, 47 pts ; 4. Cisneros
Madrid, 46 pts ; 5. El Salvador, 44 pts;
6. Ordizia, 39 pts ; 7. Getxo, 37 pts ;
8. Gernika, 33 pts; 9. Hernani, 29 pts;
10. Vigo, 26 pts; 11. Santboiana, 25 pts;
12. Séville, 16 pts.
1re journée (31 janvier-1er février)
Force A - Reds A (d)
29-23
Gen Blue - Brumbies A (d)
23-17
Classement
Poule A _ 1. Force A, 4 pts; 2. Reds A, 1 pt ;
3. Fidji A , Japon juniors, 0 pt.
Poule B _ 1. Gen Blue, 4 pts; 2. Brumbies A,
1 pt ; 3. Samoa A , Tonga A, Pampas, 0 pt.
En bref...
BEAU TRIPLÉ DE FOLAU
La deuxième journée du Super 15 a
été marquée par un très joli match
des Waratahs vainqueurs 44 à 21 de
la Western Force. Israel Folau,
l’arrière -ailier des Wallabies a marqué trois essais à lui seul dont le
premier dès la deuxième minute. Cet
ancien treiziste a confirmé qu’il est
en train de devenir l’arme atomique
du rugby australien. À noter l’entrée
décisive de l’ancien Montpélliérain
Matt Carraro avec deux franchissements et deux passes décisives.
LES SHARKS GAGNENT
EN NOUVELLE-ZÉLANDE
Deux matchs et deux victoires pour
les Sharks qui sont allés s’imposer
sur le terrain des Hurricanes à
Wellington sur le score étonnant de
27 à 9. Les coéquipiers de Bismarck
Du Plessis ont marqué deux essais
par Willem Alberts et de Lwazi
Mvovo, bonifiés par la botte de Pat
Lambie. Leur domination fut totale.
LA VOIE ROYALE
Portugal
2e journée (21-23 février)
Cheetahs - Bulls (d)
Crusaders - Chiefs
Brumbies - Reds
Highlanders (o) - Blues
Lions - Stormers
Sharks - Hurricanes
Waratahs (o) - Force
Exempt : Rebels
19
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Top 14 20e journée
XV
Byrne
Tian
Gimenez
Lamerat
Clerc
Waenga
Lesgourgues
Lapandry
Lee
Bruni
Mostert
Marais
Wihongi
Guirado
Poux
Clermont
Oyonnax
Biarritz
Castres
Toulouse
Biarritz
Biarritz
Clermont
Clermont
Toulon
Stade français
Bordeaux-Bègles
Castres
Perpignan
Bordeaux-Bègles
Par Jean-Luc GONZALEZ
[email protected]
C’est un classement en trompe l’œil
que le Top 14 nous offre dans sa partie
basse au terme de cette 20e journée.
Bayonne n’a pas su profiter de la
venue pour Toulon pour remporter une
victoire décisive pour le maintien.
Douzième, l’Aviron reste sur la menace
d’Oyonnax qui compte deux matchs de
retard. Un à Biarritz, un autre sur sa
pelouse contre Bordeaux-Bègles. Vu la
belle santé affichée par les
Oyonnaxiens au Stade français samedi, et leur presque invincibilité à domicile (un revers en neuf réceptions), les
Bayonnais peuvent se faire du souci.
Pour une fois, ils seront les meilleurs
supporters de Biarritz et de BordeauxBègles mais cela suffira-t-il à les laisser hors de la zone rouge ? Dans le
cadre de l’opération maintien,
Perpignan a remporté une victoire très
utile contre Brive qui se serait vu dans
la peau d’un barragiste en cas de succès à Aimé-Giral. Sans jamais s’affoler, l’UBB ne cesse de marquer des
points précieux pour son maintien et
pour son moral. Il a dominé un Racing-
Résultats
CLERMONT (0) - MONTPELLIER
PERPIGNAN - BRIVE (D)
42 - 16
12 - 6
GRENOBLE (D) - BIARRITZ
20 - 22
BORDEAUX-BÈGLES - RACING-METRO
STADE FRANÇAIS - OYONNAX (D)
25 - 9
29 - 26
CASTRES - TOULOUSE (D)
29 - 27
BAYONNE (D) - TOULON
9 - 15
Racing-Metro - Castres
Brive - Grenoble
Toulon - Oyonnax
Toulouse - Perpignan
Biarritz - Bayonne
ven. 20 h 45 - Canal + Sport - M. Poite
sam. 14 h 15 - Canal + - M. Marchat
sam. 20 h 35 - Canal + - M. Attalah
dimm. 15 h 05 - Canal + Sport - M. Raynal
Classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
●
▲
▲
▲
▼
●
●
●
●
●
●
●
●
●
CLERMONT
PARIS
CASTRES
TOULON
MONTPELLIER
GRENOBLE
TOULOUSE
RACING-METRO
BRIVE
BORDEAUX-BÈGLES
PERPIGNAN
BAYONNE
OYONNAX
BIARRITZ
G.
12
13
11
11
10
11
10
10
8
9
8
8
8
4
N.
1
0
1
1
1
1
0
2
2
0
1
0
0
0
P.
7
7
8
8
9
8
10
8
10
10
11
12
10
15
Réalisateurs
Joueur
p.
543
399
434
463
491
374
383
307
369
448
381
296
300
254
c.
377
354
362
340
418
433
338
341
356
425
440
422
369
467
b.o.
6
2
5
4
5
1
5
0
3
4
2
1
0
0
b.d.
4
2
4
5
6
3
5
4
7
6
6
6
3
5
À DOMICILE
Pts J.
G.
46
10
10
42
10
10
47
11
10
41
10
9
40
10
8
35
10
8
42
10
9
37
10
9
38
10
8
37
9
8
34
10
7
35
10
8
33
9
8
12
9
2
N.
0
0
1
0
1
1
0
0
1
0
1
0
0
0
P.
0
0
0
1
1
1
1
1
1
1
2
2
1
7
p.
378
241
318
314
335
209
231
196
216
285
242
218
176
119
c.
140
107
149
148
171
166
93
120
95
169
179
152
112
163
b.o.
6
2
5
4
5
0
5
0
3
4
2
1
0
0
Club
Pts
Journée
1. Germain
2. P. Bernard
Brive
Bordeaux-Bègles
228
217
+6
+20
-
Toulon
217
+15
Clermont
Perpignan
193
183
+14
Wilkinson
4. James
5. Hook
6. Bustos Moyano Bayonne
167
7. Paillaugue
8. Sexton
Montpellier
Racing-Metro
157
147
9. Urdapilleta
Oyonnax
146
+2
10. Kockott
Castres
143
+14
Marqueurs
Joueur
Titularisé en l’absence de Dimitri Yachvili, ménagé, il fut de tous les bons coups.
Rapide au soutien, précis dans ses passes, pertinent dans ses choix de jeu, le demi
de mêlée biarrot Yann Lesgourgues fut donc le grand bonhomme de la victoire biarrote à Grenoble, où il mit le feu au terrain ! En partance pour Bordeaux, où il vient
de s’engager pour deux saisons, Lesgourgues manquera beaucoup à l’effectif
Rouge et Blanc. M. D.
sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Garcès
J.
20
20
20
20
20
20
20
20
20
19
20
20
18
19
Statistiques individuelles
YANN LESGOURGUES DEMI DE MÊLÉE DE BIARRITZ
sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Gauzère
sam. 18 h 30 - Rugby + - M. Ruiz
Pts
60
56
55
55
53
50
50
48
46
46
42
39
35
21
Metro qui n’a pas réussi à prendre le
point de bonus défensif. Ce qui le
maintien toujours, comme Toulouse,
hors de la zone des barragistes. Les
Toulousains menaient de douze points
à la mi-temps et ont perdu de deux.
Quatre essais marqués de part et
d’autre, on ne s’est pas ennuyé à
Pierre-Antoire samedi soir. Le champion de France n’est pas hors course,
loin de là. Il est troisième devant
Toulon qui a repris une place au classement. Les Toulonnais sont prêts à
sauter sur Paris qui n’est plus qu’à un
point. Clermont est toujours en tête
de la poule unique. Il a pris le bonus
offensif contre Montpellier mais a
perdu son meneur de jeu Morgan
Parra, victime d’un carton rouge qui le
privera de quelques matchs de Top 14
et d’un retour en équipe de France.
Une deuxième équipe a gagné
dehors, Biarritz à Grenoble. Le résultat est surprenant mais pas immérité.
Sauf incroyable concours de circonstances le BO jouera la saison prochaine en Pro D2. Quant à Grenoble,
sa place en barrage n’est pas du tout
assurée. Toulouse, septième, à égalité de point, est toujours à l’affût. ■
Une semaine après son succès à Biarritz, Toulouse n’a pas réussi à décrocher une
deuxième victoire consécutive à l’extérieur, s’inclinant sur le fil contre Castres. Le
résultat s’est joué sur une ultime transformation qui aura vu Sébastien Bezy taper
le poteau. Un échec qui ne doit pas masquer les réels progrès offensifs du Stade
dans le sillage de son centre reconverti Clément Poitrenaud - auteur de deux passes décisives, brillant alors qu’il n’avait pu s’entraîner de la semaine en raison d’un
état grippal. Un renouveau qui coïncide aussi avec le retour à la compétition de
l’ailier Vincent Clerc. Pour son 203e match de championnat avec Toulouse, l’international a signé son premier essai depuis sa rupture ligamentaire à un genou en avril
dernier. Mieux, il a réussi le doublé, son premier depuis le 30 mars 2013 quand il
avait marqué au Stade de France contre le Racing-Metro. En mars dernier, son
deuxième essai avait permis à Toulouse d’arracher la victoire après la transformation. Cette fois, son ultime rush, aurait pu permettre de décrocher le nul. Clerc, qui
pèse désormais 82 essais en première division, a tout de même envoyé un message : Toulouse peut toujours compter sur ses qualités de « match-winner ». G.L. ■
L’Oscar de la semaine
Prochaine journée (21e) - 28 février, 1er et 2 mars
Montpellier - Stade français
Bordeaux-Bègles - Clermont
Clerc revient aux affaires
TOULON
REMONTE
Le
de la semaine
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
Coup double
Le point
Essais Journée
Bordeaux-Bègles
10
2. Guitoune
3. Giteau
Perpignan
Toulon
9
8
-
Oyonnax
8
+2
5. Arias
- Garvey
Stade français
Castres
6
6
+1
7. Rokocoko
Bayonne
5
Nakaitaci
Clermont
Sivivatu, Vosloo Clermont
5
5
Andreu
5
-
b.d.
0
0
0
1
1
1
1
1
1
1
2
2
1
4
Club
1. Talebula
Tian
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
14
10
2
14
10
3
8
9
1
14
10
2
13
10
2
15
10
3
8
10
1
11
10
1
8
10
0
9
10
1
8
10
1
4
10
0
2
9
0
9
10
2
N.
1
0
0
1
0
0
0
2
1
0
0
0
0
0
Racing-Metro
P.
7
7
8
7
8
7
9
7
9
9
9
10
9
8
p.
165
158
116
149
156
165
152
111
153
163
139
78
124
135
c.
237
247
213
192
247
267
245
221
261
256
261
270
257
304
b.o.
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
b.d.
4
2
4
4
5
2
4
3
6
5
4
4
2
1
LES ÉTOILES
★★★ Lesgourgues, Gimenez (Biarritz) ; Mostert (Stade français) ; Tian (Oyonnax) ; Sivivatu, Lee, Byrne (Clermont) ; Taumoepeau, Lamerat (Castres) ; Marais, Poux (Bordeaux-Bègles) ; S. Arrmitage, Bruni (Toulon) ; Guirado (Perpignan).
★★ Waenga, Genevois, Barcella (Biarritz) ; Roodt (Grenoble) ; Kingi, Macome (Stade français) ; Figuerolla, Ma’afu (Oyonnax) ; Stanley, Lapandry, James (Bourgoin) ; Rallier, Samson, Wihongi, Cabannes (Castres) ; Poitrenaud, Clerc, Qera (Toulouse) ; Clarkin, Chalmers, Domvo (Bordeaux-Bègles) ; Kruger (Racing-
Metro) ; Spedding, Rokocoko, Haare (Bayonne) ; R. Taofifenua, Mafi, Taumalolo (Perpignan) ; Radikedike, Péjoine (Brive).
★ Molcard, Burotu, Gomez Kodela, Broster, Van Staden (Biarritz) ; Thiery, Vanderglas (Grenoble) ; Doumayrou, H. Van der Merwe, M. Nicolas, M. Steyn (Stade français) ; Jeneker, Lespinas, Denos (Oyonnax) ; Falgoux, Cudmore, Vosloo, Rougerie (Clermont) ; Dupont, Ebersohn, Trinh-Duc, Tulou (Montpellier) ; Kockott,
Faasalele, Bornman, Caballero, Grosso (Castres) ; Gear, Ramos, Tekori, Vermaak (Toulouse) ; Toetu, Madaule, Adams, Bernard (Bordeaux-Bègles) ; Qovu, Battut, Imhoff (Racing-Metro) ; Marmouyet, Chisholm (Bayonne) ; Claassens, Hayman, Mitchell (Toulon) ; Jgenti, Piukala (Perpignan) ; Da Ros, Waqaniburotu
(Brive).
20 Top 14 20e journée
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bayonne - Toulon : 9 - 15
> Toulon remporte
la guerre du sol
Macro...
➠
Dans le rugby moderne, il est présenté
comme le nerf de la guerre. Le jeu au
sol est le secteur pouvant faire définitivement basculer une rencontre dans
l’escarcelle d’une équipe. À ce jeu de
rapine, les Toulonnais se sont montrés
les plus forts et les plus opiniâtres
dimanche à Jean-Dauger. Contrés, les
Bayonnais n’ont jamais pu complètement
développer leur rugby et jouer à leur guise.
« Mon équipe a perdu effectivement trop de
ballons au sol. Ce qui ne lui a jamais permis
d’enchaîner dans le jeu », reconnaissait d’ailleurs Christian
Lanta. Sur les onze pénalités obtenues sur l’ensemble du match par les Rouge
et Noir, six l’ont été dans le seul jeu au sol. Il faut dire qu’en matière de chapardage, Steffon Armitage est un véritable rapace. Une fois le nez dans le
ruck, il est extrêmement difficile à déloger. Placé très bas sur son centre de
gravité, il est d’une efficacité diabolique. À lui seul, le faucon noir a permis au
RCT de récupérer quatre pénalités dont celle du break à la 69e minute. J. F. ■
BAYONNE DEUXIÈME DÉFAITE À DOMICILE ET L’AVENIR
S’ASSOMBRIT POUR L’AVIRON AVANT LE DERBY.
Jonny Wilikinson, impérial dans son rôle de chef d’orchestre, se joue du bayonnais Dwayne Haare en sautant Juan Martin Fernandez Lobbe
pour servir Steffon Armitage. Les Toulonnais se rapprochent de la qualification tant espérée ... Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
TOULON PRÈS DE SIX MOIS APRÈS SON DERNIER SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR, LE RCT S’EST IMPOSÉ SANS TROP TREMBLER
À BAYONNE. CETTE VICTOIRE PERMET AUX TOULONNAIS DE POSER UNE OPTION POUR UNE PLACE EN PHASE FINALE.
TOULON RETROUVE
DES COULEURS
Par Jérôme FREDON, envoyé spécial
[email protected]
L
’air vivifiant du pays basque lui apporte décidément
du tonus et de la vitalité. Muet loin de ses bases en Top
14 depuis son ultime succès à Biarritz, le RCT a profité du déplacement à Jean-Dauger pour retrouver une
âme de voyageur. Un stade situé seulement 4,769 kilomètres du parc des sports d’Aguilera où les partenaires de Jonny Wilkinson avaient déjà mis au pas le BO, le 8 septembre dernier (24-13).
À voir la mine soulagée de Pierre Mignoni en conférence de presse,
on comprenait que le RCT s’était tiré une énorme épine du pied.
Ce troisième succès de rang en championnat (une première cette
saison!) permet aux champions d’Europe d’envisager désormais
l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. Cette série positive leur
ouvre en grand la porte des phases finales programmées au printemps prochain. Toulon se retrouve ce matin quatrième au classement, à égalité de points avec Castres.
Depuis cette première virée gagnante au bord de l’océan Atlantique,
les Rouge et Noir souffraient d’un sévère mal des transports accompagné à chaque fois de persistants maux de tête et d’un profond malaise. Le bilan à l’extérieur n’était pas folichon. Lors de
leurs six derniers déplacements, les Toulonnais affichaient un
beau zéro pointé. C’était maigre et bien en deçà des ambitions des
champions d’Europe varois. Une formation conçue à l’origine pour
tout emporter sur son passage avec ses cinq champions du monde
(Wilkinson, Botha, Habana, Rossouw, Smith) et une expérience
inégalée (1183 élections cumulées).
Mais faute d’avoir retrouvé son impressionnant niveau de jeu de
l’an dernier, le RCT avançait constamment sur des œufs. Depuis
leur sévère déconvenue à Mayol contre Grenoble, une forte pression pesait sur les hommes de Bernard Laporte. Les Toulonnais
avaient beaucoup de choses à se prouver et se faire pardonner
auprès de leurs supporters. Ils avaient forcément ciblé ce pé-
Bayonne - Toulon
BAYONNE > 15. Spedding; 14. Fuster,
13. Rokocoko, 12. Fernandez
(21. Ahotaeiloa 57e), 11. O’Connor; 10. Brett,
9. Rouet (20. Belie 58e); 7. Marmouyet
(19. Monribot 66e), 8. Haare (18. Fonua 57e),
6. Chisholm (cap.); 5. Fa’aoso, 4. Senekal;
3. Tialata (23. Muller 63e), 2. Roumieu,
1. Van Rensburg (17. Iguiniz mt).
rilleux match face à Bayonne. Si les Toulonnais se sont donné
quelques sueurs froides dans les dix dernières minutes, ils ont
fait preuve d’une solidarité sans faille et surtout d’une grande efficacité dans le jeu au sol. La palme revenant à l’inévitable Steffon
Armitage auteur d’un match monstrueux (lire par ailleurs). Surtout,
les champions d’Europe ont su faire preuve d’une grosse force
de caractère pour revenir dans une rencontre bien mal embarquée.
Faute d’avoir su enrayer l’inéluctable marche en avant des Bayonnais
sur les ballons portés, les Toulonnais ont joué, lors du premier
acte, en permanence sur le reculoir. Mais le RCT s’est en tiré à
bon compte avec seulement un retard de neuf de points. Surtout
les champions d’Europe avaient dû jouer en infériorité numérique après la défense illicite de Juan Martin Fernandez Lobbe sur
un ballon porté. «J’ai été très peur en première mi-temps car à chaque maul bayonnais, nous reculions sur près de 20 à 30 mètres,
avouait l’entraîneur des trois-quarts varois. Avec seulement 9 points
de retard, on pouvait s’estimer satisfaits d’avoir su limiter la casse.
Les Bayonnais n’ont pas du tout été efficaces sur leurs points forts
ce qui nous a bien aidé.»
LA RENTRÉE FRACASSANTE DE BRUNI
Une fois dos au mur, le RCT est passé à la vitesse supérieure.
Moins joueurs, les Varois ont changé de stratégie et patiemment attendu que les Bayonnais se mettent à la faute. Parfait dans son
rôle de stratège, Jonny Wilkinson a alors fermé le jeu, et arrêté de
chercher ses trois-quarts sur le large pour mieux se concentrer
sur la voie des airs. La plupart des ballons joués par le maestro
anglais au pied l’ont été sous forme de chandelles. Et ce d’autant
plus que les hésitations bayonnaises dues notamment au soleil
dans les yeux l’a incité à poursuivre dans cette approche. L’entrée
fracassante de Virgile Bruni (deux ballons volés en touche et un plaquage déterminant sur Brett), et la moisson au sol de Steffon
Armitage ont amené de la sécurité et de la sérénité. Une fois les commandes prises, les Toulonnais ne se sont jamais affolés. Le RCT a
peut-être retrouvé sa taille patron. ■
9 - 15
À BAYONNE - Dimanche 17 h 05 - 13 253 spectateurs.
Arbitre : M. Gaüzère (Côte basque-Landes). Note : x
Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-3, 9-6 (MT) ; 9-9,
9-12, 9-15 (score final).
TOULON : 4P (23e, 46e, 68e, 72e) ; 1DG (36e) Wilkinson.
Cartons jaunes : Fernandez Lobbe (19e, faute technique), Burden (48e, plaquage dangereux).
Non entrés en jeu : 17. Fresia, 20. D. Smith, 21. Tuisova,
22. Michalak.
BAYONNE : 3P Brett (2e, 15e, 20e).
Cartons jaunes : Joueur (0e).
Non entrés en jeu : 16. Etrillard, 22. Bustos Moyano.
TOULON > 15. D. Armitage; 14. Mitchell,
13. Mermoz, 12. Giteau, 11. Wulf; 10. Wilkinson
(cap.), 9. Claassens; 7. Fernandez Lobbe
(16. Noirot 55e-58e, 18. Rossouw 71e),
8. S. Armitage, 6. J. Smith (19. Bruni
50e); 5. A. Williams, 4. Suta; 3. Hayman,
2. Burden, 1. Chiocci (23. Felsina mt).
LES ÉTOILES
★★★ S. Arrmitage, Bruni.
★★ Spedding, Rokocoko, Haare.
★ Claassens, Hayman, Mitchell ; Marmouyet, Chisholm.
LES BUTEURS
Brett : 3P/5, 0DG/1. Wilkinson : 4P/6, 1DG/1.
En bref...
BRUNI D’ATTAQUE
Vingt-cinquième homme du XV de France vendredi soir au
pays de Galles, Virgile Bruni était bien du déplacement
hier après-midi à Bayonne. Le flanker était présent au
coup d’envoi sur le banc des remplaçants.
TOULON, ALLER-RETOUR EXPRESS
Les Toulonnais ne se sont pas éternisés dimanche à
Bayonne. Débarqués à l’aéroport de Biarritz-Parme sous
les coups de midi, les champions d’Europe varois sont
repartis le soir même par le vol à destination d’Hyères
(Var).
BAYONNE, PREMIÈRE POUR FUSTER
Bastien Fuster disputait son 21e match professionnel avec
l’Aviron bayonnais mais il fêtait sa première titularisation
de sa carrière à Jean-Dauger. La seule fois où l’ailier de
22 ans avait été titulaire à domicile, c’était face à Toulon,
le 23 mars dernier lors de la délocalisation à Anoeta. Un
mauvais souvenir pour lui puisqu’il avait quitté le terrain
dès la 7e minute.
STUPEUR
ET TREMBLEMENTS
Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial
[email protected]
L
es choses étaient claires, connues : il fallait faire un
sans-faute à domicile pour rester maître de son destin. Il s’en est fallu de quelques centimètres en toute
fin de rencontre pour remplir cette mission. Quelques
centimètres qui n’ont pas permis d’inscrire un essai
aux Bayonnais dans leurs temps forts. Que ce soit
en première période ou, donc, lors d’une fin de match où les
Basques sont venus mourir à plusieurs reprises juste devant la
ligne toulonnaise. Aucun essai malgré des occasions. Un mal récurrent de cette équipe bayonnaise depuis le début de la saison, mais qui était jusque là toujours parvenue à éviter un nouveau faux pas à domicile, après le premier accident survenu face
au Racing-Metro. Toujours grâce à une abnégtion sans faille, un
sens du sacrifice hors du commun et une maîtrise nouvelle pour
préserver leur faible avantage, que ce soit devant Toulouse,
Clermont et même Brive. Cette fois-ci, neuf points d’avance n’ont
pas été suffisants face à une équipe toulonnaise qui s’est parfaitement adaptée à la stratégie bayonnaise s’articulant autour des
ballons portés. Perdant leur efficacité dans ce secteur, les hommes de Christian Lanta n’ont pas trouvé d’autres solutions pour
perturber la défense varoise. « C’est une grosse déception sachant que nous effectuons une première mi-temps assez correcte»,
soulignait le manager bayonnais. « Mais une fois de plus, nous
n’avons pas su concrétiser notre domination. Nous avons encore été
confrontés à ce problème de marque. Après, cette équipe de Toulon
a su nous manœuvrer pour nous contrer. Enfin, je ne pense pas
que Bernard Laporte se plaindra de l’arbitrage ce soir. »
GROS TEMPS SUR LE PAYS BASQUE
Énorme désillusion pour une équipe bayonnaise sous les feux brulants de l’actualité depuis vendredi et l’annonce d’Alain Afflelou
de quitter la présidence du club avec effet immédiat. L’Aviron,
plombé par une entame de deuxième période mal maîtrisée, est
maintenant à la merci d’Oyonnax et voit Perpignan s’éloigner. Pour
continuer à croire à une fin heureuse, l’Aviron devra remporter ses trois derniers matchs à domicile face à l’Union BordeauxBègles, le Stade français et Castres. Ce ne sera pas suffisant, elle
est maintenant condamnée à s’imposer au minimum une fois à
l’extérieur. Chose que les Bayonnais ne sont jamais parvenus à
faire depuis le début de la saison. L’inquiétude peut être grande
avant le court déplacement à Biarritz, qui prend au regard de
cette 20 e journée, une tout autre importance. Abattu après le
coup de sifflet final, le deuxième ligne, Dewald Senekal, voulait
croire aux chances de son équipe : « Nous sommes des compétiteurs. C’est clairement un échec mais on ne peut pas rester là-dessus. Il reste six matchs et une saison à sauver. Maintenant, il est impératif de faire un résultat à Biarritz. » Retour annoncé des orages
cette semaine sur le pays basque. Tempête en prévision. ■
Le match
Toulon au métier
Les occasions d’essai ont été en faveur de Bayonne, le score final
en faveur d’un RCT revanchard
après l’humiliation subie à Brive.
Présents pour défendre leur ligne alors même que l’essai semblait tendre les bras à Fernandez,
à O’Connor, à Brett ou encore à
Chisholm, les hommes de Bernard
Laporte, mis en échec dans leurs
tentatives en début de rencontre,
livraient la prestation parfaite à
l’extérieur. Hargneux et prompts
sur les points de rencontre, ils
évitaient de se livrer et attendaient leur heure. Même menés
(9-0) et réduit temporairement à
quatorze en première période, les
Varois douchaient peu à peu l’enthousiasme des Bayonnais. Preuve
du jeu de contre voulu par les entraîneurs, le jeu au pied de pression de Jonny Wilkinson en début de deuxième période qui
espérait profiter du soleil rasant
pour aveugler le fond du terrain
basque. L’ouvreur anglais convertissaient en points les fautes adverses. Enfin, l’entrée de Virgile
Bruni finissait de perturber
l’Aviron qui ne trouvait plus de
solution en touche. L’international, revenu de Cardiff, réussissait aussi à stopper Brett qui filait
derrière la ligne à quelques secondes du gong final. N. A. ■
Top 14 20e journée 21
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Perpignan - Brive : 12 - 6
> Trop pénalisés pour gagner
➠
Comme souvent dans des matchs avec peu d’envolées, la discipline a fait la différence. Les Brivistes, sanctionnés à dix-sept reprises par M. Cloute, ont perdu
le fil du match. Bousculé et dominé en mêlée, le pack corrézien n’a pas forcément compris toutes les décisions. Son entraîneur, Nicolas Godignon, le
confirme : « En mêlée, c’était compliqué
mais on a quand même tenu la baraque.
Quand tu es dominant du côté gauche et
que tu prends une pénalité sur deux,
c’est pénible… Mais c’est comme ça. »
Heureusement pour eux, le buteur
adverse, Sébastien Descons, auteur
d’un quatre sur huit au pied, n’était pas
en réussite. F. D. ■
Micro...
BRIVE LES BRIVISTES L’ONT PROMIS :
ILS GAGNERONT UN MATCH À L’EXTÉRIEUR
CETTE SAISON. MAIS QUAND ?
ET BRIATTE
FLANCHA...
Par Florian DALMASSO, envoyé spécial
P
Joffrey Michel, l’arrière de l’Usap, est à la relance. Contre Brive, l’Usap a souffert mille maux avant de remporter un match âpre, disputé
et indécis jusqu’au bout. Dans la course au maintien, les Catalans ont marqué des points précieux. Photo Pascal Rodriguez
PERPIGNAN VICTORIEUX DU MATCH DE LA MUERTE, LES CATALANS N’ONT PAS ENCORE DISSIPÉ
TOUS LES DÉMONS ENTOURANT LEUR FIN DE SAISON...
LE PREMIER JOUR
DU RESTE DE LEUR SURVIE
Par Marc DUZAN, envoyé spécial
[email protected]
I
l y a comme une aberration conceptuelle, une incongruité doublée d’un étrange sentiment de malaise, à observer l’Usap se repaître des miettes d’une victoire contrite, acquise au fil d’un match avare et décharné face au
treizième budget du Top 14. Tout « hibernatus » assoupi au soir du 6 juin 2009 et finalement arraché à ses
brumes cinq ans plus tard aurait ainsi bien du mal à saisir
qu’un champion de France se félicite de ce succès fragile, frileux et arraché du bout des doigts à un promu. Et pourtant…
à l’hiver 2014, Perpignan s’est bel et bien fait à l’idée que le reste
de sa saison serait avant tout une longue plainte, au sujet de
laquelle l’histoire retiendrait qu’elle fut au mieux une année
de transition, au pire celle d’une inconcevable mise en bière…
« Nous sommes devenus une proie, lâche Marc Delpoux. Il ne faut
plus avoir peur de le voir ainsi. »
Que l’on soit Brive, Clermont ou Oyonnax, on se déplace désormais à Aimé-Giral pour « faire un coup », gagner sur un
terrain moins hostile qu’il ne le fût naguère. Et détourner un
peu plus le public historique du jeu XV vers Gilbert-Brutus,
le stade des Dragons Catalans ? On aurait du mal à le jurer
sur la foi de statistiques qui n’existent pas. Mais samedi soir,
le stade de Perpignan sonnait une nouvelle fois bien creux : 9800
personnes, « notre noyau dur », convient Delpoux dans un sourire embarrassé. Avant d’enchainer, pas bégueule : « Comment
pourrait-il en être autrement ? C’est à nous de faire revenir les
gens à Aimé-Giral. »
Le processus prendra du temps. Du rugby total et diablement
séduisant prôné (et produit) aux prémices de l’ère Delpoux, ne
reste aujourd’hui qu’une vague théorie. L’Usap lutte désormais à la façon de toutes les autres équipes de bas de tableau,
la peur au ventre et comme engoncée dans un costume trop petit pour elle, tiraillée entre le devoir d’occuper, la volonté de combattre et le désir de ne pas s’affranchir définitivement du projet de jeu affriolant d’un homme à qui l’on promet déjà la
succession de Jacques Brunel. « La manière, on s’en moque,
soufflait Guilhem Guirado après la rencontre. On a peur de
mal faire, peur de ne plus y arriver… » Malgré cinq franchissements, Perpignan ne put ainsi marquer le moindre essai
aux Brivistes, laissant à Sébastien Descons le soin de meubler le score d’un pied droit un rien bancale (4/8 dans ses tirs
aux buts).
BRIVE > 15. Germain ; 14. Namy, 13. Sanchou
(21. Swanepoel 11e-14e), 12. Laranjeira,
11. Radikedike (22. Mafi 63e) ; 10. Sola
(21. Swanepoel 52e), 9. Péjoine (20. Neveu 63e) ;
7. Waqaniburotu, 8. Koyamaibole (18. Ledevedec
44e), 6. Briatte (19. Hirèche 66e) ; 5. Mela,
4. Pinet ; 3. Barnard (23. Buys mt),
2. Da Ros (16. Ribes mt), 1. Shvelidze
(17. Asieshvili 50e).
MELA: « UN GROS RELÂCHEMENT »
Alors qu’ils avaient ciblé ce déplacement comme un match clé,
les Brivistes ont semblé à court physiquement, voire mentalement.
L’acte du jeune Briatte (23 ans) en est d’ailleurs l’illustration.
Arnaud Mela, en conférence de presse : « Par rapport au match
du Stade français (28 à 12), il y a eu un gros relâchement. Aujourd’hui,
on retombe les pieds sur terre. Nous avons manqué d’exigence, de
précision. On était un peu à 70% partout… » Pourtant, après ces
dix minutes passées à quatorze contre quinze, les Brivistes ont
su se remobiliser. « On a confiance en nous, on savait très bien
qu’il fallait s’accrocher pour ne pas repartir à vide », ajoute le
capitaine briviste. Après ce revers, il ne reste néanmoins plus
que trois déplacements aux Corréziens (Castres, Toulouse et
Biarritz) pour tenir leur promesse ... et cette victoire hors de
leurs bases qui assurerait le maintien ! ■
LE CAS DESCONS
À propos de l’ancien Racingman, on ne saurait d’ailleurs considérer son aventure à l’ouverture, un poste auquel il n’avait plus
débuté une rencontre depuis deux saisons, autrement que comme
un intérim. « Quand Brive est au complet, peste Delpoux, je dois
personnellement me résoudre à regarder mes joueurs (Charteris,
Hook, Allan, Vahaamahina, N.D.L.R.) à la télé. La pression sur
les épaules de Sébastien Descons est énorme et je préfèrerais l’utiliser d’une autre manière. Soyons francs : on aimerait beaucoup compter sur Camille Lopez, Tommy Allan et James Hook. Sans véritable buteur au-delà des 35 mètres, tout devient indéniablement plus
difficile… » Difficile ou pas, l’Usap poursuit sa reconquête, jurant
sur un siècle d’histoire et sept titres de champion de France
qu’aussi embarrassée fut-ce sa dernière performance, elle est aussi le premier jour du reste de sa vie… ■
12 - 6 Les stats
Perpignan - Brive
PERPIGNAN > 15. Michel ;
14. Haughton, 13. Marty (21. Piukala 28e),
12. Mafi, 11. Votu (22. Benvenuti 70e) ;
10. Descons, 9. Durand ; 7. Strokosch, 8. Leo
(18. Purll 59e), 6. Perez (19. Guiry 64e) ;
5. R. Taofifenua, 4. Vilaceca ; 3. Jgenti (23. Pulu
66e), 2. Guirado (cap.), 1. Taumalolo
(17. S. Taofifenua 66e)
endant près d’une heure, les Brivistes ont réalisé le
coup parfait. Accrocheurs et présents dans l’engagement, ils ont pourtant fini par craquer. Premier témoin de ce surcroit d’agressivité, le troisième ligne
Hugues Briatte. Titularisé pour la cinquième fois de
la saison, le jeune briviste a perdu ses nerfs à la cinquante-quatrième minute. Rappel des faits: à trente-cinq mètres
de sa ligne d’en-but, Hugues Briatte déblaye sévèrement (et
dans le dos !) Guilhem Guirado, traînant plus que de raison autour du ruck dans le camp adverse. Le talonneur catalan reste au
sol et M. Clouté, l’arbitre, fait appel à la vidéo. Après analyse, aucun doute possible, le troisième ligne écope d’un carton jaune :
dix minutes au frigo ! Il n’en fallait pas moins pour remettre
Perpignan sur les rails. Nicolas Godignon, l’entraineur du CAB,
le confirme : « Notre indiscipline nous a coûté cher. Le carton est
incontestablement l’un des tournants du match. Cela nous met dans
l’embarras. À quatorze, sous la pression, on a courbé l’échine. »
En infériorité numérique, les Brivistes ont perdu le fil et commis
de plus en plus de fautes. « Un match pour le maintien, poursuit
Godignon, c’est forcément rude et difficile pour les nerfs. L’équipe
qui en a eu le plus a gagné… »
À PERPIGNAN - Samedi 18 h 30
9 863 spectateurs.
Arbitre : M. Clouté (Béarn). Note : ★ ★
Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6 (MT) ; 6-6, 9-6,
12-6 (score final).
PERPIGNAN : 4P Descons (20e, 54e, 61e, 78e).
Non entrés en jeu : 16. Terrain, 20. Duvenage.
Carton jaune : Guirado (80e).
Blessé : Marty (genou).
BRIVE : 2P Germain (17e, 40e).
Carton jaune : Briatte (54e).
Blessés : Sanchou (groggy), Koyamaibole (mollet),
Radikedike (groggy).
LES ÉTOILES
★★★ Guirado
★★ R. Taofifenua, Mafi, Taumalolo ; Radikedike, Péjoine
★ Jgenti, Piukala ; Da Ros, Waqaniburotu
LES BUTEURS
Descons : 4P/8. Germain : 2P/4.
TEMPS DE JEU :
17 MN ET 35S
Pénalités concédées
Perpignan 15 (7+8)
Brive
17 (7+10)
Plaquages
Perpignan 74 (40+34)
Brive
106 (53+53)
Franchissements
Perpignan
6 (4+2)
Brive
1 (0+1)
Turnovers concédés
Perpignan 12 (5+7)
Brive
16 (6+10)
Passes
Perpignan
98 (43+55)
Brive
71 (42+29)
En bref...
L’USAP EN STAGE
Après le déplacement à Toulouse, les Catalans partiront une semaine en
stage… à Barcelone ! En Espagne, se ressourcer et se retrouver seront les principaux objectifs. Un stage qui pourrait s’avérer utile avant d’entamer la dernière
ligne droite vers le maintien.
PAS DE VACANCES !
Le pacte passé entre le staff et les joueurs brivistes ne prendra pas forme. En
effet, en cas de victoire à Perpignan, plusieurs cadres du CAB auraient disposé
d’un peu plus de repos. C’était en tout cas la promesse de leurs dirigeants. Il
n’en est rien, ils seront tous sur le pont pour la réception de Grenoble.
Le match
Perpignan au forceps
Face à un concurrent direct au maintien, Perpignan était dans l’obligation de l’emporter. C’est chose faite.
Mais que ce fut difficile. Dès la troisième minute de jeu, après une faute
briviste, Descons trouve le haut du
poteau d’Aimé-Giral et manque d’ouvrir le score. Contre le court du jeu
et sur leur première incursion dans
le camp catalan, les Brivistes déflorent le tableau d’affichage par l’intermédiaire de leur buteur, Germain
(16e, 0-3). Rejoints par l’Usap au score,
les Corréziens reprennent la tête
juste avant la pause, sur la sirène
(40e, 3-6). En seconde période, le rap-
port de force s’inverse. Perpignan
prend le dessus en mêlée et concrétise son jeu au pied. Alors que Briatte
perd ses nerfs et prend un jaune,
Descons sanctionne l’indiscipline des
visiteurs (54e, 6-6). À l’heure de jeu,
sur l’une des seules actions spectaculaires de la partie, Taumalolo se retrouve à l’aile. Il franchit mais se voit
repris au dernier moment par
Radikedike, d’une cuillère… de la tête !
Sonné, l’ailier fidjien sort après son
sauvetage. Grâce à son buteur mais
surtout à cause des fautes adverses
répétées, l’Usap s’impose dans les vingt
dernières minutes, 12-6. F. D. ■
22 Top 14 20e journée
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Grenoble - Biarritz : 20 - 22
> Hart, l’inutile exploit
SERGE BLANCO - PRÉSIDENT DE BIARRITZ HEUREUX APRÈS CE SUCCÈS INATTENDU À LESDIGUIÈRES,
L’ANCIEN ARRIÈRE INTERNATIONAL REFUSAIT DE SE PROJETER AU-DELÀ DU DERBY À VENIR CONTRE BAYONNE.
« Biarritz ne se résume pas
à quelques joueurs »
Propos recueillis par Nicolas ZANARDI
[email protected]
Pour la première fois cette saison, le sort a été
favorable au BO avec cette victoire acquise
dans les ultimes secondes de la partie. Quel
sentiment vous anime après cette victoire ?
C’est une fierté, celle d’avoir pris une petite revanche
puisqu’au match aller nous avions été battus à Aguilera
dans les dernières minutes. Ce soir (samedi, N.D.L.R.)
c’est nous qui l’avons emporté. Cela nous rend un peu
triste pour nos amis grenoblois, à qui s’offrait peutêtre une voie royale pour la qualification en cas de
victoire… Parce qu’en ce qui nous concerne, ce succès ne va pas changer notre vie. Cela permet simplement de montrer que ce qui doit nous arriver en fin de
saison n’est pas forcément mérité. J’en veux pour
preuve ces derniers matchs qui nous ont fait mal,
comme Toulon voilà quinze jours, ou Toulouse à domicile en suivant…
Quels sont désormais les objectifs du BO en
cette fin de saison ?
Maintenant, nous allons rentrer dans le derby. Cette victoire n’en change pas le contexte, le match aurait été
le même. Il s’agit d’une petite revanche pour nous,
après un match aller où quelques décisions arbitrales
ne sont pas allées en notre faveur (sourire). Ce que
nous souhaitons simplement, c’est que si notre route
doit nous conduire dans une autre division, nous voulons faire en sorte que les gens nous félicitent pour
la qualité de notre jeu et nous regrettent un petit peu.
Vaincre à Grenoble où aucun cador ne s’était
imposé ne renforce-t-il pas vos propres regrets ?
(il soupire) Avant Grenoble où personne ne s’était imposé, nous avions aussi gagné à Brive, qui était invaincu à domicile avant notre passage. C’est une petite fierté, bien sûr, et en continuant dans cette voie-là,
nous aurons des lendemains heureux. La vie est trop
belle pour qu’on la transforme en cimetière.
Le cimetière est-il une issue inéluctable ? Avec
le derby puis la réception d’Oyonnax, le BO a
peut-être une petite série à réaliser, avant le
déplacement à Perpignan…
Il y a une vierge à Biarritz, mais les miracles, c’est
à Lourdes… Nous allons attendre la venue de
Bayonne, et si nous avons le bonheur de les battre,
nous regarderons pour gagner le match suivant,
mais c’est tout. Je suis en tout cas fier de la réaction des joueurs après cette défaite à Toulon qui
nous avait fait mal à la tête. Contre Grenoble,
nous aurions pu perdre après cet essai transformé. Et puis, il y a cette faute sur le coup d’envoi… Pour une fois, la chance nous a souri.
On jouait la 65e minute lorsqu’après une immense séquence biarrote, Takudzwa
Ngwenya déboulait de son aile pour décaler Aled Brew. Le Gallois raffûtait
Jaouher puis Caminati et semblait se diriger sans opposition vers l’en-but lorsqu’une «cuillère» désespérée de l’ancien Briviste put le déséquilibrer. De retour
en travers, James Hart empêchait alors Brew de
marquer en coin, provoquant même un enavant. Las, sur la mêlée qui suivit, les
Basques s’octroyaient un essai de pénalité à la transformation aisée, entre les
poteaux. Alors qu’en coin sur son
mauvais pied, la tâche aurait semblé
bien plus difficile pour Waenga,
buteur occasionnel. L’écart de deux
petits points ne fait qu’amplifier ces
regrets… N. Z. ■
➠
L’interview
Micro...
GRENOBLE LE « MIRACLE PERMANENT » INVOQUÉ DEPUIS
LE MATCH ALLER À BIARRITZ N’A PAS SUFFI, UNE DERNIÈRE
FAUTE OBLIGEANT LE FCG À CONCÉDER UNE DÉFAITE
MÉRITÉE. ET À FAIRE UNE CROIX SUR LA QUALIFICATION ?
CHARME
ROMPU
On vous sent fataliste…
Je suis philosophe. Nous n’avons pas pu
montrer notre vrai visage tout au long de
cette saison, essayons au moins de vivre
une belle fin de saison.
I
nconstance… Ce serait donc le maître mot. Celui d’un FCG
capable de battre une semaine le leader du championnat, puis
de s’incliner contre le dernier la semaine suivante.
Inconstance… On s’en tient là, alors ? Non, pas d’accord.
Parce qu’au contraire, ce FC Grenoble fait preuve d’une remarquable constance, celle de ne pas savoir manœuvrer les
plus « petits » que soi. La raison ? On imagine qu’il y en a plusieurs. Mais le fait est que l’inoffensivité des lignes arrière du FCG
parvient régulièrement à instiller un surcroît de confiance chez
les « gros », que les Dauphinois parviennent régulièrement, à
l’énergie, à faire payer en retour par un contre ou un exploit dans
le money time. D’où ce syndrome du « miracle permanent », débuté d’ailleurs à Biarritz, et dont le charme semble s’être refermé
lors du match retour, brisé par un coup de sifflet de M. Péchambert.
Parce que tout se paie un jour, et que la réussite insolente affichée par le FCG ne pouvait que s’équilibrer au fil des matchs.
Ramenant Grenoble face à ses insuffisances dans le jeu, constamment mises en exergue par les affrontements avec les « petits »,
lors des matchs que le FCG, en digne prétendant à la qualification,
serait censé gagner sur son niveau de jeu intrinsèque. Le problème ? C’est que lorsque ses ballons portés se trouvent mis en échec,
le FCG n’a plus vraiment de solution offensive. Alors, lorsque
l’agressivité semble moins prégnante et que sa mêlée recule, la catastrophe n’est jamais loin. On l’a bien vu contre Brive, et plus
encore contre Biarritz…
Le fait de remporter un match
sans vos habituels cadres est-il
symbolique, ou simplement anecdotique ?
Quand nous avons gagné à Brive, ils n’étaient
pas tous là non plus.
Certes, mais Harinordoquy ou
Traille se trouvaient sur le terrain.
Ces derniers n’étaient pas là face à
Grenoble, pas plus que Yachvili, sans
qui on entend toujours que le BO
n’arrive pas à gagner…
Cela prouve bien qu’il y a un groupe à Biarritz,
qui ne se résume pas seulement à quelques
joueurs. Le problème, c’est que ce groupe a été
décimé les trois quarts de la saison. Désormais,
il ne s’agit plus que de prendre match
après match en essayant de se faire
plaisir. En commençant par le prochain. ■
MÊLÉE TROP FRAGILE
« Il y a une vierge à Biarritz,
mais les miracles, c’est à Lourdes... »
Serge BLANCO
Président de Biarritz
Macro...
➠
> Les mauls alpins
neutralisés
Le secteur des ballons portés avait été présenté
comme une clé du match. Cela n’a pas manqué, les
Biarrots parvenant à neutraliser le FCG en le contrant sur son point fort privilégié. En choisissant de
ne pas contrer en l’air (l’absence d’Harinordoquy
expliquant en partie ce choix), les Basques avaient ainsi
choisi de laisser leurs ballons aux Dauphinois pour mieux
20 - 22 Les stats
Grenoble - Biarritz
GRENOBLE > 15. Gengenbacher
(21. Caminati 62e) ; 14. Thiery,
13. Jaouher, 12. Hunt, 11. Ratini ;
10. Stewart, 9. Hart ; 7. Vanderglas, 8. Kimlin
(20. Faure 47e), 6. Best (19. Alexandre 54e) ;
5. Farley (cap.) (18. Hand 54e), 4. Roodt ;
3. Edwards (23. Choirat mt), 2. Hegarty
(17. Campo 58e), 1. Buckle (16. Mutapcic 45e).
les contrarier au sol. « Ils nous avaient fait souffrir au match
aller dans ce secteur, donc nous avions évidemment travaillé
dans cette optique, souriait l’entraîneur Didier Faugeron. La
consigne était simplement d’éviter de subir, de se mettre très
vite en place, plus bas qu’eux. Notre volonté collective a fait
le reste… » Plus prompts, plus déterminés, les Biarrots sont
ainsi parvenus à chaque occasion à briser les liaisons des
avants alpins, empêchant ces derniers d’exploiter l’axe profond autrement que par des pick and go. N. Z. ■
À GRENOBLE - Samedi 18 h 30 - 8 000 spectateurs.
Arbitre : M. Péchambert (Périgord-Agenais). Note : ★★
Évolution du score : 3-0, 10-0, 10-3, 10-6 (MT) ;
10-9, 10-16, 13-16, 13-19, 20-19, 20-22.
BIARRITZ : 1E de pénalité (67e) ; 1T (67e), 1DG (77e) Waenga ;
4P Pietersen (12e, 34e), Waenga (50e, 80e).
Non entrés en jeu : 20. Roussarie, 21. Peyrelongue.
Blessé : Marie (entorse genou).
GRENOBLE : 2E Vanderglas (7 ), Alexandre (79 ) ; 2T, 2P
(6e, 72e) Hart.
Non entré en jeu : 22. Lorée.
Blessé : Gengenbacher (béquille).
e
BIARRITZ > 15. Pietersen (22. Couet-Lannes mt) ;
14. Ngwenya, 13. Gimenez, 12. Burotu,
11. Brew ; 10. Waenga, 9. Lesgourgues ;
7. Molcard, 8. Fono, 6. Guyot (cap.) ; 5. Marie
(18. Lockley 30e), 4. E. Lund (19. Dubarry 58e) ;
3. Gomez Kodela (23. Broster 51e),
2. Héguy (16. Genevois 45e), 1. Barcella
(17. Van Staden 51e).
e
LES ÉTOILES
★★★ Lesgourgues, Gimenez.
★★ Waenga, Genevois, Barcella ; Roodt.
★ Molcard, Burotu, Gomez Kodela, Broster, Van Staden ; Thiery,
Vanderglas.
LES BUTEURS Hart : 2T/2, 2P/4. Pietersen : 2P/3 ;
Waenga : 1T/1, 2P/2, 1DG/1.
Le match
TEMPS DE JEU :
26 MN ET 23 S
Épilogue épique
Pénalités concédées
Grenoble 11 (7+4)
Biarritz 8 (5+3)
Plaquages
Grenoble
Biarritz
81 (31+50)
87 (48+39)
Franchissements
Grenoble 5 (5+0)
Biarritz 6 (3+3)
Turnovers concédés
Grenoble
14 (7+7)
Biarritz
13 (8+5)
Passes
Grenoble
Biarritz
Ce fut d’ailleurs l’action la plus décisive, mais aussi la plus symbolique du match : celle de voir le FCG, sur une mêlée à cinq mètres,
perdre le ballon à la poussée puis concéder un essai de pénalité,
les troisième ligne s’étant détachés trop tôt. Un crève-cœur pour
les amoureux du club alpin, devenu monnaie trop courante depuis un bon mois. « Nous avions déjà rencontré des soucis à BordeauxBègles, puis contre Clermont, convenait Fabrice Landreau. Nos piliers ont du mal à appréhender la règle entre l’engagement et le
transfert de force à la poussée. C’est aussi un problème de coordination entre eux. » Un problème que le coaching du manager, remplaçant Edwards par Choirat dès la pause, ne parvint pas à régler, aggravant même la situation…
C’est donc dans la semaine qu’il conviendra de trouver des solutions car, sans une mêlée digne de ce nom, la note pourrait s’avérer salée à Brive. Or, si le FCG compte toujours se mêler à la lutte
pour la qualification, il se doit immédiatement de rattraper son
premier faux pas à domicile par un nouveau succès loin de ses
bases. Illusoire ? Certains, et non des moindres, le pensaient déjà. Ainsi de Serge Kampf, témoin neutre de l’affrontement entre « ses »
deux clubs, professant dans les couloirs du stade que ces trois
points perdus allaient « considérablement manquer à la fin de saison, alors qu’ils ne serviront à rien au BO ». Les Dauphinois, apathiques face à la lanterne rouge, trouveront-ils les ressources et
l’orgueil pour faire mentir leur premier supporter ? S’ils sont vraiment inconstants, c’est le moment de le prouver… ■
90 (60+30)
107 (39+68)
Devancé au score depuis la 6e minute, le BO venait tout juste de prendre les commandes, parvenant même à maintenir l’écart à six points
grâce à un drop-goal plein de maîtrise de Daniel Waenga. C’est alors
que le demi de mêlée Yann Lesgourgues, par ailleurs épatant de jambes
et de culot, commit son unique erreur de la rencontre, en rendant au
pied une dernière possession aux Grenoblois, qui plus est directement
en touche… Il n’en fallait pas plus à ces derniers, poussés par leur public, pour enclencher - enfin - un bon ballon porté qui, bonifié par une
série de ramassages dans l’axe, permettait à Fabien Alexandre de pointer en but. James Hart, le buteur, gagnait un maximum de temps et
croyait bien offrir la victoire aux siens, à dix secondes de la fin. Mais il
restait un renvoi à jouer ! Or, alors que Henry Vanderglas semblait sécuriser le ballon sans problème, un écran de Nigel Hunt sur Tanguy
Molcard se trouvait sanctionné par M. Péchambert, trente-huit mètres
face aux poteaux. Un « cadeau » mérité offert aux Basques, que Daniel
Waenga ne se privait pas de déballer… N. Z. ■
Top 14 20e journée 23
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Stade français - Oyonnax : 29 - 26
> Oyonnax en ruck attitude
Macro...
➠
Au match aller, le Stade français avait
réussi à s’imposer en remportant
notamment la bataille du jeu au sol,
véritable spécialité oyonnaxienne. Au
match retour, les Parisiens ont bien
failli s’incliner pour ne pas avoir su
renouveler leur performance. À trop
vouloir aller jouer rapidement sur les
extérieurs, ils en ont oublié le combat
dans les zones de ruck. Un constant
flagrant au cours des vingt premières
minutes de la rencontre. Trois fautes sifflées contre le Stade français pour trois rucks
en manque de soutien. Et tout au long de la rencontre, les Parisiens se sont heurtés à des ballons perdus ou des libérations de
balle trop lentes pour les mêmes raisons. « Nous n’avons pas eu beaucoup de
ballons propres, s’est lamenté le demi de mêlée Julien Dupuy. Je crois que
nous avons été trop naïfs. » Mais surtout, pas assez présent sur ces phases
de combat. A. B. ■
OYONNAX L’USO A BIEN FAILLI ÊTRE LA PREMIÈRE ÉQUIPE
À S’IMPOSER À PARIS MAIS EST TOUJOURS RELÉGABLE.
LES HAUT-BUGISTES PEUVENT NÉANMOINS Y CROIRE.
DE PLUS EN PLUS
Arrivé l’été dernier et rarement aperçu jusque-là, l’Australien Richard Kingi a révélé une partie de ses talents face à Oyonnax et permis au Stade
français de sortir une belle épine du pied. Photo Icon Sport
STADE FRANÇAIS HANDICAPÉ PAR TREIZE ABSENTS, LE CLUB PARISIEN S’EST IMPOSÉ DANS LA DOULEUR.
UNE VICTOIRE AU COURS DE LAQUELLE L’AUSTRALIEN RICHARD KINGI, ARRIVÉ CET ÉTÉ, S’EST MONTRÉ DÉCISIF.
Par Léo HUISMAN
[email protected]
KING(I) DE PARIS
B
énie soit la cuisse gauche de Jérôme Porical d’avoir
« lâché » à la 20e minute de la rencontre. Un coup dur
pour l’arrière parisien victime d’une « grosse déchirure musculaire », dixit le directeur sportif Gonzalo
Quesada, une aubaine pour Richard Kingi. Jusquelà, l’Australien, arrivé l’été dernier en provenance
des Rebels de Melbourne, n’avait été que rarement aperçu sous
le maillot parisien. Quatre-vingt huit minutes de jeu en tout et
pour tout depuis le début du Top 14. Une seule titularisation à
Castres en début de saison pour une lourde défaite où les Parisiens
avaient sombré (38-10). Ce jour-là, il avait été aligné à la mêlée. « C’est le poste pour lequel nous l’avions recruté, souligne
Quesada. Mais il est un peu fou-fou. À ce poste, il joue trop à l’instinct et crée de l’insécurité. » Très vite, le staff comprends que
ses qualités doivent être exploiter dans les grands espaces. À
l’entraînement, Jean-Frédéric Dubois, en charge des trois-quarts,
le fait alors travailler à l’aile ou à l’arrière. Pour Kingi, c’est une
source d’inspiration, de création. « Il avait d’ailleurs évolué une
grande partie de la saison dernière à l’aile avec les Rebels, reprend Gonzalo Quesada. On a vu très vite que c’était un bon choix
mais il a eu quelques difficultés d’adaptation à nos systèmes.
Aujourd’hui, la bonne nouvelle, c’est qu’il a montré que nous avions
une solution supplémentaire au poste d’arrière. » Et pour cause…
DES APPUIS DE FOLIE
Samedi soir face Oyonnax, le Stade français n’a probablement
pas livré sa prestation la plus aboutie. Tant s’en faut. À trop vouloir envoyer du jeu sur les extérieurs, les Parisiens en ont parfois oublié le combat dans les zones de ruck. Et se sont mis en
difficultés. Quand Richard Kingi est entré sur le pelouse (20e), le
club de la capitale avait déjà encaissé deux essais. L’inquiétude
grandissait. Évidemment, ce n’est pas l’homme au corps recouvert de tatouages qui a changé diamétralement la physionomie
de la rencontre mais il a apporté des solutions intéressantes.
Ses deux premiers ballons, il ne les a pas bonifié, mais Jean-
Stade français - Oyonnax
STADE FRANÇAIS > 15. Porical
(20. Kingi 20e) ; 14. Vuidrivuwalu,
13. Doumayrou (22. Ioane 62e), 12. Bosman,
11. Arias (cap.) ; 10. M. Steyn, 9. Dupuy ;
7. S. Nicolas, 8. Macome (19. Garrault 76e),
6. LaValla (19. Garrault 14e-25e) ; 5. Mostert,
4. Van Zyl (18. Flanquart 47e) ; 3. Attoub
(23. Taulafo 58e), 2. Bonfils (16. Van Vurren 64e),
1. H. Van Der Merwe.
OYONNAX > 15. Denos (22. Boussès 78 ) ;
14. Tian, 13. Aguillon, 12. Hansell-Pune,
11. Wara ; 10. Lespinas (21. Urdapilleta 53e),
9. Figuerola (20. Cibray 76e) ; 7. Newlands,
8. Ma’afu, 6. El Abd (cap.) (19. Ch. André 9e) ;
5. Lagrange (18. Nemecek 63e),
4. Lassalle ; 3. Clerc (17. Baïocco 70e),
2. Jenneker, 1. Rapant (23. Tichit 53e).
e
Bouin a senti passer de l’électricité sur chacun de ses appuis
au sol. Comme si à chacune de ses prises de balle, tout pouvait
arriver. Le pire comme le meilleur… Le meilleur, c’est sur son troisième ballon où il s’est amusé de trois Oyonnaxiens dans le petit côté pour inscrire son premier essai de la saison (30e). C’est
aussi ce timing parfait le long de la ligne de touche pour offrir
une solution à Bosman et marquer son deuxième essai personnel (51e). Le pire ? Ce ballon oublié en route au milieu d’une
succession de crochets ressemblant à de véritables pas de danse
avec trois joueurs adverses (60e). Le genre de « boulette » qui
peut coûter cher et souvent propre aux joueurs fantasques. C’est
visiblement le style de Richard Kingi. « Sur un terrain sec, je
pense qu’il peut encore être plus imprévisible, juge le demi de
mêlée parisien Julien Dupuy. Avec les appuis qu’il a, ce sera intéressant de le revoir dans ces conditions. » Justement, ça tombe
bien. Le Stade français se rend vendredi sous le doux soleil d’hiver montpelliérain. Porical blessé, Bonneval « rincé » par ses
début internationaux, Kingi se verra probablement offrir le
trône… ■
> La mêlée de la victoire
En l’absence de Sempéré et Slimani, la mêlée parisienne n’a pas eu le même
rayonnement qu’en début de saison. Pourtant, c’est sur une ultime mêlée que le
Stade français a remporté cette rencontre. Le score était alors de parité (26-26),
la sirène avait déjà retenti. Et les Oyonnaxiens n’avaient
qu’à assurer la conquête du ballon pour dégager
en touche et repartir avec deux points bien
mérités. Las, ils ont subi une forte poussée parisienne, contraignant Ma’afu à
jouer le ballon. En suivant, le troisième ligne centre de l’USO perdait
le ballon au contest. Et deux temps
de jeu plus tard, ce même Ma’afu
commettait une faute offrant à
Morné Steyn la pénalité de la victoire (29-26). A. B. ■
➠
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
Micro...
STADE FRANÇAIS : 4E de pénalité (14e), Kingi (29e,
51e), Dupuy (39e) ; 3T (14e, 29e, 39e), 1P (80e) M. Steyn.
Non entré en jeu : 17. Frou, 21. P. Williams.
OYONNAX : 4E Tian (3e, 9e), Ch. André (33e), Ma’afu
(64e) ; 3T Lespinas (9e, 33e), Urdapilleta (64e).
Carton jaune : Denos (35e, antijeu).
Non entré en jeu : 16. Tebani.
LES ÉTOILES
★★★ Mostert ; Tian
★★ Kingi, Macome ; Figuerolla, Ma’afu.
★ Doumayrou, H. Van der Merwe, S. Nicolas, M. Steyn ;
Jenneker, Lespinas, Denos.
LES BUTEURS M. Steyn : 3T/4, 1P/2 ; Lespinas :
2T/3, 0P/1 ; Urdapilleta : 1T/1, 0P/2.
TEMPS DE JEU :
35 MN ET 30S
Pénalités concédées
Paris
8 (3+5)
Oyonnax
15 (9+6)
Plaquages
Paris
69 (42+27)
Oyonnax
128 (75+53)
Franchissements
Paris
Oyonnax 2 (2+0)
8 (6+2)
Turnovers concédés
Paris
20 (12+8)
Oyonnax 8 (2+6)
Passes
Paris
Oyonnax
U
ne équipe qui joue le maintien peut-elle fulminer
en repartant avec un point de bonus défensif d’un
déplacement chez un cador du championnat ? À
voir le visage déconfit de Christophe Urios, le manager d’Oyonnax, 13e du Top 14 ce matin, mais qui
compte deux matchs en retard, la réponse est clairement : oui. Il enfonce le clou : « Il va falloir vous y faire, on sait
jouer au rugby à Oyonnax. » Le boss des Haut-Bugistes se sera
battu toute la première moitié de saison contre la compassion et
la pitié qu’inspire son équipe, promue en Top 14, à qui l’on accole avec facilité et condescendance les adjectifs de « valeureuse », « courageuse », « héroïque » même parfois. Mais qui, à
six journées de la fin du championnat, ne décolle toujours pas
de sa place de relégable. « Juste après le match, il y avait une ambiance de mort dans le vestiaire », a affirmé l’ailier Silvère Tian,
appuyant les propos de son manager qui refuse d’être traité différemment que les autres équipes du championnat.
UN « TIAN » VAUT MIEUX QUE DEUX « TU L’AURAS »
Sivère Tian, qui symbolise pourtant le caractère d’une équipe
hors du commun, au moins dans la façon dont elle tente d’arracher son maintien dans l’élite du rugby français. L’ailier de 33 ans
a d’abord inscrit un doublé en moins de dix minutes de jeu. Un
premier essai opportuniste où il a profité d’une partie de billard
entre Julien Dupuy et Gerhard Mostert pour marquer les premiers
points de la partie. Un second de finisseur où il a conclu classiquement une attaque rondement menée par l’USO partie de son
propre camp en profitant d’une erreur grossière de défense de
Scott LaValla.
Sa prise d’initiative de la 30e minute est plus parlante encore.
Rentré dans le rang après sa formidable entame, Oyonnax est
menée mais revient dans le camp parisien et y obtient une pénalité dans les 22 mètres en face des poteaux. Sivère Tian ne
cogite pas une seconde, s’empare du ballon, le joue rapidement
et s’enfonce dans la défense du Stade français. Au bout de l’action, le troisième essai oyonnaxien, inscrit par Christophe André,
le troisième ligne remplaçant qui replace l’USO dans le match et
plonge Paris dans le doute. Au final, l’ailier ivoirien et ses partenaires ont été l’équipe la plus proche d’une victoire à JeanBouin. Le premier succès à l’extérieur se précise. La conclusion
de Christophe Urios : « Si on garde cet état d’esprit, nous parviendrons à nous imposer loin de chez nous. » Oyonnax n’a rien
d’exceptionnel. Semaine après semaine, on ne peut s’empêcher,
sans aucune condescendance toutefois, de s’enthousiasmer devant ses performances. ■
Le match
29 - 26 Les stats
À PARIS - Samedi 18 h 30 - 8 152 spectateurs.
Arbitre : M. Berdos (Armagnac-Bigorre). Note : ★★
Évolution du score : 0-5, 0-12, 7-12, 14-12, 14-19,
21-19 (MT); 26-19, 26-26, 29-26.
PROCHES
169 (87+82)
97 (49+48)
Haletant mano a mano
Oyonnax, fringant après avoir joué
un match en trois semaines et récupérer quelques-uns de ses cadres comme
Urdapilleta ou Denos, a pris le Stade
français, rincé des absences de ses
internationaux et de ses blessés, à la
gorge. Deux essais en moins de dix minutes, inscrits en jouant à la main,
sans tenter aucun coup de pied de pénalité (12-0, 9e). En posant son jeu, en
endiguant enfin la folie « Oyo », Paris
revient au score, en adoptant la même
tactique que les Haut-Bugistes : surtout ne tenter aucun coup de pied de
but. À toi, à moi, à un essai parisien,
Oyonnax répond dès le coup d’envoi
par un nouvel essai. Qui a dit que le jeu
en Top 14 était restrictif ? À la mi-
temps, Paris ne mène que par une
transformation d’avance (21-19). La
seconde période est moins riche de
points et d’intensité, pas de suspense
où le chassé-croisé se poursuit. Paris
croit prendre le large par le remuant
Kingi (26-19, 51e) mais l’USO, toujours
par le jeu à la main, revient à égalité.
Les buteurs - Lespinas puis Urdapilleta
et Steyn, par leurs échecs, maintiennent une égalité logique. Jusqu’à la
dernière mêlée de la partie, jouée
après les coups de cloche de JeanBouin. Effort de Paris, pénalité. Steyn,
22 mètres en face, ne peut se louper.
Paris a frôlé sa première défaite à domicile. Oyonnax, sa première victoire
à l’extérieur. L. H. ■
24 Top 14 20e journée
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Clermont - Montpellier : 42 - 16
SITIVENI SIVIVATU - AILIER DE CLERMONT REPLACÉ À LA MÊLÉE APRÈS L’EXPULSION DE
PARRA, L’ANCIEN ALL BLACK SYMBOLISE LA DOMINATION ET LA MAÎTRISE CLERMONTOISE.
« SITI »
FAIT TOUT
giliser sa ligne de défense derrière. Et, compte tenu de l’ascendant pris par ses avants dès le
début de la rencontre, il n’a pas
non plus pris le risque d’en sortir un pour faire rentrer le remplaçant à la mêlée qui figurait
sur le banc, Thierry Lacrampe.
Par Émilie DUDON, envoyée spéciale
[email protected]
4
5e minute de jeu :
Clermont bénéficie
d’une mêlée à cinq mètres de la ligne montpelliéraine. Sitiveni
Sivivatu introduit, Fritz
Lee s’échappe avec le ballon,
transmet à Napolioni Nalaga qui
passe par le sol. Sivivatu extrait
le ballon du ruck, feinte la passe
et s’écroule derrière l’en-but
pour inscrire le quatrième essai
clermontois. Pas d’erreur dans
ces quelques lignes, c’est bien
l’ailier néo-zélandais qui officiait derrière la mêlée auvergnate samedi. Et qui s’est offert
un véritable essai de numéro 9 au
retour des vestiaires.
Pour comprendre le pourquoi du
comment, il faut remonter vingt
minutes plus tôt dans la rencontre quand, après un plaquage appuyé de Ranger sur Parra et un
coup de tête de ce dernier sur
l’ailier montpelliérain, M. Minéry
avait sorti le carton rouge contre le demi de mêlée international. Clermont allait passer près
d’une heure à quatorze… et
Sitiveni Sivivatu était repositionné à la mêlée, sur les phases offensives uniquement. Le staff de
l’ASMCA, qui savait combien les
Montpelliérains pouvaient être
dangereux sur les extérieurs, ne
voulait pas se découvrir et fra-
« IL POURRAIT JOUER
PARTOUT ! »
Un choix payant tant l’ancien All
Black a semblé « facile » dans ce
rôle. « Siti sait tout faire. Il possède une technique individuelle
telle qu’il pourrait jouer partout…
Enfin, peut-être pas au poste de
pilier ! », souriait le capitaine,
Aurélien Rougerie, à l’issue de la
rencontre. Très bon éjecteur de
balle, judicieux dans ses choix et
rapide dans leur exécution, Sitiveni
Sivivatu s’est imposé comme un
animateur de jeu très juste samedi après-midi. « C’était facile
en fait, parce que tout le monde
autour de moi m’a aidé, expliquaitil simplement à la sortie des vestiaires. Mes coéquipiers ont fait en
sorte de me faciliter la tâche au
maximum. Les avants, notamment,
ont réalisé un match énorme. C’est
d’eux qu’il s’agit, pas de moi finalement, parce que c’est leur performance qui a fait la différence
durant cette rencontre. »
Sûr, il est toujours plus facile
pour un demi de mêlée d’officier derrière un paquet qui domine. Et les avants clermontois
ont surclassé leurs homologues
montpelliérains samedi, dans le
combat et l’engagement notamment. Sa vision du jeu, couplée
à une très bonne communication avec ses coéquipiers, a fait
le reste. Au final, son aisance a
beaucoup impressionné. Il reprend : « J’étais à côté de Brock
(James, N.D.L.R.) et je ne vous
apprends rien si je vous dis que
c’est un super joueur… Il m’a parlé tout le long du match, comme
mes autres coéquipiers. J’ai fait
deux matchs en un, en quelque
sorte. Mais il le fallait alors je ne
me suis pas posé de questions. »
Et ce même si le joueur de 31
ans n’avait jamais été aligné à
la mêlée en douze saisons au
plus haut niveau et 48 sélections
avec les All Blacks. « Si tu comprends le rugby, tu sais comment
jouer à n’importe quel poste.
Quand j’étais à l’école, je jouais
numéro 9 pour m’amuser. Je jouais
n’importe où derrière en fait alors
ce n’était pas complètement nouveau pour moi. »
De retour dans le groupe après
avo i r é t é l a i s s é a u r e p o s à
Grenoble lors de la 19e journée il est le joueur le plus utilisé à
Clermont depuis le début de la
saison -, Sitiveni Sivivatu avait
des fourmis dans les jambes. «
J’avais juste envie de jouer pour retrouver des sensations ». C’était lui
la sensation, samedi au
Michelin. ■
MONTPELLIER DÉPASSÉS, DANS LE COMBAT ET DANS LA STRATÉGIE, LES HÉRAULTAIS
N’ONT PAS RIVALISÉ MALGRÉ LEUR SUPÉRIORITÉ NUMÉRIQUE. SIMPLEMENT ABSENTS.
Nahuel Lobo n’y pourra rien. Replacé à la mêlée suite au carton rouge de Morgan Parra, Sitiveni Sivivatu a illuminé la rencontre de toute sa qualité technique, se permettant même d’inscrire un essai de filou pour asseoir la
domination des siens. La grande classe. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia
LE TROU D’AIR
P
osons immédiatement le cadre : cette
défaite relève de « l’inexplicable » pour le
MHR. Comment justifier, en effet, que
ses joueurs soient reparti avec plus de
quarante points dans les valises alors
qu’ils ont passé trente-cinq minutes en
supériorité numérique ? « Il y a des trucs inexplicables parfois, soupire l’entraîneur des avants, Mario
Ledesma. Comme le sont tout autant les trois cartons jaunes que nous avons reçus en première mitemps d’ailleurs… »
En cherchant un peu, des raisons se dessinent toutefois. La première, et la plus évidente, tient dans une
« décompression » du groupe. C’est le mot qui revenait dans toutes les bouches à la sortie du vestiaire
montpelliérain après la rencontre. L’équipe avait
laissé beaucoup d’énergie dans ses deux derniers
matchs, à Toulouse et contre Perpignan. Elle l’a
payé samedi. Cela s’est particulièrement ressenti dans
les phases de combat. Et cela ne pardonne pas.
Jamais, et encore moins quand il s’agit d’aller défier les Clermontois au Michelin, où ils n’ont pas
perdu depuis novembre 2009.
Cela explique notamment pourquoi les Cistes ont
été incapables de reprendre le score quand il sont
passés à quinze contre quatorze, à la 45e. « À ce mo-
Clermont - Montpellier
CLERMONT > 15. Byrne (22. Buttin 73e) ;
14. Sivivatu, 13. Rougerie (cap.)
(21. Nakaitaci 70e), 12. Stanley, 11. Nalaga ;
10. James, 9. Parra ; 7. Lapandry (19. Vermeulen
75e), 8. Lee, 6. Vosloo ; 5. Hines (18. Pierre 56e),
4. Cudmore ; 3. Ric (23. Kotze 70e), 2. Paulo
(16. Cabello 65e), 1. Chaume (17. Falgoux 43e).
MONTPELLIER > 15. Floch (22. Bérard 68 ) ;
14. Ranger, 13. Ebersohn, 12. Olivier,
11. Dupont ; 10. Trinh-Duc (cap.), 9. Escande
(20. Paillaugue 54e) ; 7. Quercy (21. Galletier 54e),
8. Tulou, 6. Bias ; 5. Timani (18. Privat 46e),
4. De Marco (19. Tchale-Watchou 46e) ;
3. Fa’anunu (23. Le Picaut 77e), 2. Géli
(16. Ivaldi 49e), 1. Watremez (17. Lobo 49e).
e
Un match en cartons
ment du match, nous étions déjà menés 32 à 6 », rappelle le coach des trois-quarts Stéphane Glas.
MANQUE D’ADAPTATION TACTIQUE
Dominés dans le combat, châtiés dans les rucks,
les Héraultais avaient déjà encaissé quatre essais
avant de se retrouver en supériorité numérique.
Un débours rédhibitoire pour une équipe en manque d’agressivité. D’autant qu’elle a aussi commis
des erreurs tactiques. Elle n’a par exemple pas profité des trous laissés dans le deuxième rideau défensif clermontois en l’absence de Parra, par du
jeu au pied par-dessus ou en insistant dans l’axe à
la sortie des rucks. « On n’a pas su s’adapter, reconnaît le capitaine François Trinh-Duc. Ils ont
mieux joué que nous alors qu’ils étaient à quatorze… »
Le MHR a connu un vrai trou d’air au Michelin.
Mais il va vite falloir se regonfler. « Rien n’est remis en cause, assure Trinh-Duc. C’est ce que j’ai dit
aux joueurs. Remettons-nous au travail et effectuons
un très bon match contre le Stade français vendredi.
C’est la meilleure réponse que nous pourrons apporter. » « L’important est de garder confiance, confirme Stéphane Glas. Nous sommes sur une série
de quatre matchs qui demeure positive malgré tout.
Elle le restera si nous gagnons contre Paris. » É. D. ■
Quatre cartons en trente-cinq minutes.
M. Minéry a eu la main lourde samedi.
Dès la troisième minute, l’arbitre avait
infligé - sans avoir recours à la vidéo un jaune à l’ailier montpelliérain Lucas
Dupont pour avoir poussé le ballon en
touche volontairement près de son enbut. Rebelote à la 25e quand il sortait à
la fois un jaune contre Ranger, coupable d’un plaquage dangereux sur Parra
alors qu’il n’était pas replacé à dix
mètres, et un rouge contre le demi de
mêlée, reconnu coupable de s’être fait
justice lui-même en mettant un coup de
tête au All Black. Ce n’était pas fini : à
la 35e, le directeur de jeu mettait un
jaune à François Trinh-Duc pour un croche-patte. Une avalanche de cartons
qui amenait, pendant la pause,
M. Minéry à demander aux deux capitaines de discipliner leurs troupes en
vue de la seconde mi-temps. Une consigne entendue puisqu’aucun autre carton n’était distribué par la suite.
M. Minéry a-t-il eu la main lourde ? Les
staffs des deux équipes semblaient le
CLERMONT : 5E Rougerie (14e), Byrne (30e, 35e), Sivivatu
(45e), Nakaitaci (76e) ; 4T James (30e, 35e, 45e, 76e) ; 3P
Parra (4e, 12e), James (54e).
Carton rouge : Parra (25e, brutalité).
Non entré en jeu : 20. Lacrampe.
Blessé : Chaume (côtes).
MONTPELLIER : 2E Dupont (64e), Ranger (78e) ; 2P Floch
(7e), Escande (18e).
Cartons jaunes : Dupont (3e), Ranger (25e), Trinh-Duc
(35e).
LES ÉTOILES
★★★ Sivivatu, Lee, Byrne.
★★ Stanley, Lapandry, James.
★ Falgoux, Cudmore, Vosloo, Rougerie ; Dupont, Ebersohn,
Trinh-Duc, Tulou.
LES BUTEURS Parra : 0T/1, 2P/2 ; James : 4T/4, 1P/1.
Floch : 1P/1 ; Escande : 1P/2 ; Paillaugue : 0T/2.
TEMPS DE JEU :
27 MN ET 14S
Pénalités concédées
Clermont
11 (6+5)
Montpellier
9 (6+3)
Plaquages
Clermont
Montpellier
90 (30+60)
93 (59+34)
Franchissements
Clermont
Montpellier
9 (2+7)
2 (0+2)
Turnovers concédés
Clermont
13 (5+8)
Montpellier
20 (11+9)
Passes
Clermont
Montpellier
ger vers dix jours à quatre semaines de
suspension, si la notion d’« indiscipline » est retenue dans le rapport de
l’arbitre. En attendant, un rappel de
Morgan Parra en équipe de France
semble compromis. D’où l’ire des
Clermontois : « Je n’ai pas pensé aux
conséquences pour lui, ce n’était pas
mon rôle, justifiait M. Minéry à l’issue
du match. J’ai fait mon devoir d’arbitre.
C’était à lui de faire son devoir de
joueur. » R.P. ■
# !$
#
" "" " " "
" " Le match
42 - 16 Les stats
À CLERMONT - Samedi 14 h 30 - 17 589 spectateurs.
Arbitre : M. Minéry (Périgord-Agenais). Note : ★
Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 11-3, 11-6, 18-6,
25-6 (MT) ; 32-6, 35-6, 35-11, 42-11, 42-16.
penser à l’issue de la rencontre. « Les
trois cartons jaunes sont inexplicables », pestait Mario Ledesma. Ce sont
toutefois les Clermontois qui étaient les
plus « en colère » après le carton de
Parra. « J’espère qu’il y a des gens raisonnables et intelligents qui vont voir
qu’il n’est pas mérité », lançait Vern
Cotter. Le matin même, Philippe SaintAndré déclarait vouloir suivre le demi
de mêlée auvergnat pour un éventuel
rappel en équipe de France. Mais ce
dernier devra comparaître devant la
commission de discipline de la LNR
d’ici-là. Et même si l’ASMCA doit
demander l’avancement de cette comparution, PSA aura déjà donné son
groupe pour le match en Écosse, et ce
dès lundi. Le barême pour un coup de
tête est compris entre quatre semaines
et deux ans de suspension. Le joueur,
qui est récidiviste puisqu’il avait déjà
été sanctionné deux semaines en
novembre, pourrait donc payer son
geste très cher… L’affaire n’est pas
jouée d’avance et l’on pourrait se diri-
104 (70+34)
73 (17+56)
Clermont fait la leçon
Si Clermont voulait gommer sa défaite
du match aller, c’est chose faite. La partie débutait sur un carton jaune reçu
par Dupont et l’ASMCA se retrouvait en
supériorité numérique dès la troisième
minute. Deux pénalités plus tard, elle
menait 6-3. Rien de bien affolant pour
le MHR, jusqu’à la première percée des
Auvergnats qui offrait à Rougerie le
premier essai du match (11-3, 14e). Si
l’écart au score ne semblait, alors, pas
rédhibitoire pour les Héraultais, le tournant intervenait à la 25e, lorsque les esprits s’échauffaient entre Ranger et
Parra. Un carton jaune et un rouge respectivement pour les deux joueurs, synonyme de fin de match à quatorze
pour Clermont. Mais la sanction, jugée
sévère par les Clermontois, les remobilisait et et ils inscrivaient deux essais consécutifs (Byrne, 30e, 35e) pour mener
23-6 alors que Trinh-Duc, lui aussi, recevait un jaune (35e). Clermont ne laissait aucun répit à ses adversaires, qui
encaissaient un essai de Sivivatu dès
la reprise. Impuissant bien qu’en surnombre, le MHR attendait la 60e avant
de répondre, par Dupont. Mais Nakaitaci
répliquait quinze minutes plus tard,
laissant l’ASMCA s’envoler au tableau
d’affichage (42-11). Le MHR s’inclinait
finalement 42 à 16 après un dernier
essai de Ranger (78e). Pas de quoi sauver l’honneur. R. P. ■
Top 14 20e journée 25
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
> Ces mauls qui ont fait mal au Racing
Bordeaux-Bègles - Racing-Metro : 25 - 9
➠
Antoine Battut, le capitaine francilien, a reconnu que la défaite des Ciel et
Blanc avait aussi des explications technico-tactiques : « S’il y a un secteur
dans lequel nous avons souffert, c’est bien celui des ballons portés. Nous
n’en avons pas l’habitude. » Les Bordelais n’ont pas énormément abusé des
mauls, mais il est exact qu’ils en ont construit
trois ou quatre qui ont avancé nettement,
preuve de la maturité de cette équipe
capable de se montrer menaçante
dans tous les aspects du jeu. C’est la
confirmation de l’influence de Régis
Sonnes et de l’apport des Fakaté,
Poux, Marais, recrues précieuses. Le
pack de l’UBB sait désormais se faire
craindre, et ses trois-quarts seront
peut-être moins surveillés. J. P. ■
Micro...
RACING-METRO AMOINDRIS, LES FRANCILIENS SAVAIENT
QU’ILS SERAIENT SECOUÉS. MAIS LES ALÉAS DU MATCH
AURAIENT DÛ LEUR OFFRIR AU MOINS LE BONUS DEFENSIF.
DES CHOIX
EN QUESTION
Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial
[email protected]
Darly Domvo file inscrire le seul essai du match sous les yeux de son compère Blair Connor. Grâce à son arrière, l’UBB peut croire à une place
de barragiste en fin de saison. Photo Icon Sport
BORDEAUX-BÈGLES PAR ÉTAPE, L’UNION POURSUIT SON ÉVOLUTION ET AFFIRME UNE FORCE DE CARACTÈRE
QUI L’A CONDUIT À NE PLUS SE POSER EN VICTIME.
L’UBB SE REBIFFE
Par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
L
ouée pour l’intensité de son rugby d’ampleur, mais
réputée « gentille », l’Union n’avait d’autre choix,
si elle voulait pleinement exprimer son ambition,
que d’affronter les forces du mal censées nuire à
son jeu. Elle gaspillait de son énergie et de sa lucidité dans ces batailles contre nature. Mais ça,
c’était avant. Les Girondins ne possèdent pas encore le « vice »
qu’il faut pour prétendre à la fréquentation du très haut niveau,
et l’épatant Jean-Baptiste Poux du haut de son incomparable
expérience peut en témoigner. Mais ils ne sont plus disposés
à subir les entraves préméditées, et parfois illicites, de leurs adversaires. La confrontation avec le Racing est une preuve de
cette mutation.
L’UBB ne tend plus l’autre joue, elle se rebiffe, et ce comportement rejoint un constat plus général dressé par Régis Sonnes :
« Aujourd’hui, on a confirmé notre progression dans le renforcement du panel de notre rugby. On a réussi, sur des bases fortes, à jouer un jeu un peu différent de celui qui est notre ADN.
Ne plus tendre l’autre joue, c’est aussi parce que nous avons
confiance dans notre jeu à l’avant. Tu peux regarder les mecs
dans les yeux et leur dire : psychologiquement on est prêts, on peut
assumer les choses. On est compétitifs, on peut jouer rapide derrière, fort devant, et c’est cela qui renforce le tout et qui complique la tâche de l’adversaire. »
« TOUT LE MONDE S’EST MIS AU DIAPASON »
Il faut se rendre à l’évidence, le profil du groupe a changé et
la robuste association Marais-Fakaté face aux Franciliens, sachant que Jaulhac et Treloar sont dans les starting-blocks, apporte derrière un potentiel de première ligne devenu influent,
de solides garanties dans les obligations du combat. Il s’agit d’une
progression sur laquelle le club travaille depuis deux ans sous
le contrôle éclairé du président Laurent Marti : « On savait
que nous étions capables de produire un rugby offensif plus
spectaculaire qu’efficace. Avec l’arrivée des nouveaux entraîneurs, la ligne conductrice a été de mettre de la défense avec Joe
Worsley, de mieux travailler la conquête avec Régis Sonnes, et la
stratégie avec Raphaël Ibanez et Vincent Etcheto. Et tout le monde
s’est mis au diapason d’un rugby dans lequel, pour l’instant,
nous avons réussi à conserver ce que l’on faisait de bon et à corriger tout ce que nous faisions de mal. C’est un gros changement. »
AU RÉVÉLATEUR DE CLERMONT
Une mutation qui permet à l’UBB de lever, elle aussi, les yeux
vers une place qualificative. Il n’empêche que cette volonté
de ne plus subir ne doit pas aveugler les Girondins. L’Union doit
se maintenir dans ce comportement propre, totalement orienté vers le jeu, qui fait dire aux arbitres qu’elle est « facile à
arbitrer ». Conscient de l’importance de ces valeurs, le capitaine
Matthew Clarkin veut en être le gardien : « Dans le vestiaire nous
sommes parmi les plus sympas du Top 14 (rires), mais sur le
terrain on ne veut pas être une équipe gentille. On n’a pas changé notre façon de travailler, nous essayons simplement d’être
plus rudes au point de contact pour mieux imposer notre jeu.
C’est une nouvelle étape franchie et la dernière à atteindre consiste à ne plus récolter trois cartons jaunes car il y avait mieux
à faire que de simplement tenir en fin de match, fatigués de jouer
vingt-cinq minutes de la deuxième mi-temps à quatorze. »
Samedi dernier, ils étaient déjà 24 000 à avoir acheté leur billet
pour assister à UBB-Clermont. Chaban sera plein comme un
œuf et Vincent Etcheto se charge d’annoncer l’appétissant
programme : « Nous allons passer au vrai révélateur de la seule
équipe que nous n’avons pas battue en Top 14. C’est le gros test
pour nous, et pour franchir un cap, il va falloir se mesurer à ce
qui se fait de mieux actuellement dans le rugby français. » Sans
tendre l’autre joue… ■
25 - 9 Les stats
Bordeaux-Bègles - Racing-Metro
BORDEAUX-BÈGLES > 15. Domvo ;
14. Talebula, 13. Le Bourhis, 12. Lacroix
(22. Rey 57e), 11. Connor ; 10. P. Bernard
(21. Sanchez 71e), 9. Adams (20. Saubusse 71e) ;
7. Chalmers (19. Luafutu 74e), 8. Clarkin (cap.),
6. Madaule ; 5. Fakaté (18. Treloar 70e),
4. Marais ; 3. Toetu (23. Florea 57e), 2. Avei
(16. Maynadier 74e), 1. Poux (17. Delboulbès 71e).
RACING-METRO > 15. Lapeyre ; 14. Planté,
13. Chavancy (22. Estebanez 62e), 12. Dumoulin,
11. Imhoff (21. Fall 71e) ; 10. Dambielle,
9. Magnaval (20. Chauveau 74e) ; 7. Battut (cap.)
(18. F. Van der Merwe 71e), 8. Qovu, 6. Gérondeau
(19. Matadigo 63e) ; 5. Ghezal, 4. Kruger ;
3. Mujati (23. Desmaison 71e),
2. Lacombe (16. Maurouard 77e),
1. Brugnaut (17. Khinchagishvili62e).
À BÈGLES - Samedi 18 h 30
7 473 spectateurs.
Arbitre : M. Attalah (Franche-Comté). Note : ★★★
Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 13-3, 16-3, 16-6,
19-6 (MT) ; 19-9, 22-9, 25-9.
BORDEAUX-BÈGLES : 1E Domvo (22 ) ; 1T, 6P (12 ,
e
e
15e, 32e, 39e, 61e, 64e) P. Bernard.
Cartons jaunes : Madaule (46e), Florea (58e), Connor
(77e).
TEMPS DE JEU :
27 MN ET 56 S
Pénalités concédées
Bordeaux-Bègles
13 (4+9)
Racing Métro
12 (6+6)
Plaquages
Bordeaux-Bègles
141 (45+96)
Racing Métro 58 (45+13)
RACING-METRO : 3P Dambielle (6e, 35e, 49e).
Carton jaune : Qovu (36e).
Franchissements
Bordeaux-Bègles 2 (2+2)
Racing Métro
4 (1+3)
LES ÉTOILES
★★★ Marais, Poux.
★★ Clarkin, Chalmers, Domvo ; Kruger.
★ Toetu, Madaule, Adams, Bernard ; Qovu, Battut,
Imhoff.
Turnovers concédés
Bordeaux-Bègles
8 (5+3)
Racing Métro
14 (6+8)
LES BUTEURS
Bernard : 1T/1, 6P/6, 0DG/1. Dambielle : 3P/4.
Passes
Bordeaux-Bègles 41 (29+12)
Racing Métro
142 (51+91)
L
e Racing au complet aurait-il fait mieux que ce match
sans relief ? On ne peut que le penser, même si avec
une équipe déjà amoindrie, les Franciliens étaient
allés chercher le nul à Perpignan. Mais actuellement,
l’UBB est beaucoup plus sereine que l’Usap et le forfait de Juan-Martin Hernandez, qui semblait en regain de forme, n’a pas arrangé les choses. Cette défaite à AndréMoga n’est pas une catastrophe mais dans le contexte d’un
championnat très serré, elle aura peut-être des conséquences
tangibles. Car on retiendra que le Racing n’a pas ramené de
point de bonus et n’a même pas marqué d’essai contre un adversaire qui a quand même récolté trois cartons jaunes. Les BordeloBéglais ont même été lourdement sanctionnés par M. Atallah,
fait étonnant pour une équipe qui joue à domicile et qui domine
les débats. Ce phénomène fut surtout flagrant en deuxième période avec huit sanctions contre cinq en défaveur de l’UBB.
DÉCISIONS STRATÉGIQUES
Mine de rien, les Racingmen ont eu les instruments pour revenir au score. Ils ne marquent pas beaucoup d’essai cette saison,
c’est une constante et Jone Qovu en fut l’illustration en fin de
match après une longue course en travers qui « mangea » trop
de terrain. Dommage pour le numéro 8 fidjien, sans doute le
Francilien le plus en jambes. Même avec toutes les excuses du
monde, on aurait aimé voir les Racingmen lutter avec d’avantage de panache et d’ambition. A la 52e, à 19-6, en supériorité numérique, ils ont préféré tenter une pénalité que de s’approcher
de la ligne. Laurent Labit n’en disconvenait pas : « Oui, on a eu
plusieurs mauvais choix… Exemple : après notre carton jaune
(Qovu, 37 e, N.D.L.R.), sur une touche bordelaise pas droite, on
choisit la mêlée au lieu de demander une nouvelle touche. Et on se
fait pénaliser en derrière… Il y a eu quelques hésitations liées à
l’équipe qu’on avait ce soir. Mais on ne va pas charcher d’excuses. Si il nous manque des points ce soir, il nous les manquait avant
les doublons. »
Qu’en pensait le capitaine Antoine Battut, a priori responsable
de toutes ces décisions qui ont pesé sur le verdict du match ?
« Oui, je me sens directement concerné. Sur la pénalité que nous avons
préféré tenter, je me suis souvenu de ce que nous avions vécu contre Llanelli en janvier. Sur la même action, nous avions choisi des
mêlées et au bout de la quatrième, l’arbitre nous avait sanctionnés.
Donc je ne m’y suis pas amusé. Je me suis dit que le chemin était
encore long et d’ailleurs nous sommes revenus à 19-9 et dans la foulée, nous sommes revenus près de leur ligne et l’arbitre nous a
sanctionné pour ballon gardé au sol après une belle séquence.
Dans la vie, il faut savoir perdre sans non plus tomber dans le
drame. » ■
En bref...
MACHENAUD, RETOUR À MOGA
Surprise dans le couloir du stade André-Moga : Maxime Machenaud, le demi de
mêlée du XV de France, était venu soutenir ses coéquipiers. N’oublions pas qu’il
est originaire de Bordeaux et qu’il a porté les couleurs de l’UBB de 2007 à 2010.
Son frère Jean-Baptiste est d’ailleurs salarié du club.
Le match
Du travail de pro
Ce fut la chronique d’une victoire annoncée. Les Franciliens, délestés d’une
dizaine de joueurs majeurs, ne pouvaient pas résister à la maîtrise de l’UBB
Mais les Girondins n’ont marqué qu’un
seul essai par Domvo en contre après
un maître plaquage de Talebula sur
Planté. Le second essai des Girondins
inscrit par Talebula fut refusé pour un
m i nu s c u l e p a s s a g e e n t o u c he.
«Dommage, s’il avait été accordé, la fin
du match aurait été différente », commentait Vincent Etcheto.
Les Bordelais auraient forcément pensé au bonus, mais ne soyons pas trop exigeants, sous la pluie et dans la boue,
l’heure n’était pas aux essais de cent
mètres. Les Girondins n’ont pas souffert d’être souvent pénalisés, ils ont à
peine senti passer les deux cartons jaunes de Madaule et de Florea, preuve
qu’ils avaient vraiment de la marge.
Pour la beauté du gste, on aurait aimé
que Talebula aille au bout d’une action
qui le vit réussir un grand pont, exactement comme un footballeur après
une jolie passe au pied de Pierre
Bernard, auteur par ailleurs de vingtdeux points. C’était un match pour les
buteurs, celui de l’UBB a parfaitment
rempli son contrat. C’est comme ça
qu’on se retrouve à une seule victoire
du maintien et à une encablure à peine
du top 6. Du travail de pro. J. P. ■
26 Top 14 20e journée
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Castres - Toulouse : 29 - 27
L’interview
GILLIAN GALAN - NUMÉRO 8 DE TOULOUSE DÉPART
CANON, INDISCIPLINE, DÉFAITE SUR LE FIL... LE STADE
A QUITTÉ CASTRES FRUSTRÉ MAIS PAS EFFONDRÉ
« Se regarder
dans les yeux »
Y a-t-il des enseignements à tirer
d’un tel match ?
Oui : nous aurons du mal à gagner si
nous sommes privés de ballons. À nous
de conserver davantage et de jouer plus
chez l’adversaire que chez nous.
Comment expliquez-vous ce basculement dans la physionomie de
la partie ?
Castres a été un peu surpris en première mi-temps et a su ne pas s’effondrer malgré les nombreux points de retard. Ils ont su remonter petit à petit,
ils n’ont jamais rien cédé et c’est ce qui
fait qu’ils s’imposent à la fin du match.
Que Castres marque deux essais
sans franchir votre défense, y a-til eu un effet assommoir ?
Deux essais de pénalité en mêlée, c’est
dur mais c’est aussi de notre faute.
Nous aurions dû être plus performants
dans ce secteur. Les Castrais ont su
bien nous prendre. Il ne faut pas dénigrer le grand match qu’ils ont réussi.
Lamerat s’engage devant Qera, Tolofua et Montès. Derrière une mêlée épatante de force, le centre tarnais a été l’un des moteurs de la
révolte du champion de France en titre. Photo Icon Sport
CASTRES AU BORD DE LA RUPTURE EN PREMIÈRE MI-TEMPS, LE CO A ENSUITE TROUVÉ LES RESSOURCES, GRÂCE
NOTAMMENT À UNE MÊLÉE MAGNIFIQUE, POUR DOMINER TOULOUSE. TROISIÈME, LE CHAMPION A DU POTENTIEL.
RETOUR D’ENFER
Par Grégory LETORT, envoyé spécial
[email protected]
«
J
e n’ai jamais cessé d’y croire. Je ne ferai pas ce métier
sinon. » David Darricarrère peut bien en faire une
question de principe, il y avait quand même de quoi
se poser de questions après trente minutes de jeu
quand Toulouse menait 22-3, bonus offensif en poche. Constat laconique du patron de la ligne arrière :
« Nous défendons très mal en première mi-temps. On n’arrive pas
à tenir le ballon, on le rend... Toulouse avait un niveau supérieur au
nôtre. » Pour quel résultat ? Une victoire du champion en titre
au bout d’un match insensé avec quatre essais de chaque côté.
Castres a levé les bras au ciel quand sur l’ultime transformation,
Sébastien Bezy trouvait le poteau gauche. « Revenir dans un match
de cette façon contre une si grande équipe, c’est arrivé rarement »,
résume Darricarère. Il invoque « la magie du sport, du rugby ».
Une magie qui doit au caractère et à l’orgueil de cette équipe qui
a préféré se dire qu’il restait « soixante minutes à jouer et qu’il fallait continuer » dixit Marc-Antoine Rallier, plutôt que de s’inquiéter de la tournure des événements après vingt minutes. Mais une
magie qui doit probablement beaucoup à l’essai inscrit juste avant
la mi-temps. Un essai de pénalité accordé alors que la mêlée castraise était en supériorité numérique suite au carton jaune infligé à Schalk Ferreira pour fautes répétées et grâce auquel Castres
a évité le coma. « Cet essai nous remet dans la course avouait finalement Rallier. 22-10 à la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait marquer assez vite et que tout serait ouvert »
MI-TEMPS « PARTICULIÈRE »
La pause pour tout revoir : consignes, tactique et stratégie ? Il
ne faut pas imaginer Darricarère et Milhas insulter leurs joueurs
et les haranguer. Dans le vestiaire de Pierre-Antoine, ils n’ont
parlé que de victoire à conquérir. « La mi-temps a été particulière. On s’est regardé. On s’est dit qu’il fallait tout tenter et qu’il n’y
avait plus rien à perdre », concède seulement le talonneur Rallier.
Mais l’affaire s’est orchestrée dans le calme. « Le message était de
ne pas s’affoler, tenir le ballon et se montrer bien meilleurs dans les
rucks», soulignait Darricarère
Castres - Toulouse
CASTRES > 15. Palis ; 14. Garvey,
13. Cabannes (cap.) (21. Baï 76e),
12. Lamerat (22. Bonnefond 79e),
11. Grosso ; 10. Kirkpatrick, 9. Kockott ;
7. Caballero (18. Faasalaele 47e), 8. Claassen,
6. Wannenburg (19. Bornman 47e) ; 5. Capo
Ortega, 4. Samson (16. Bonello 79e) ;
3. Wihongi, 2. Rallier, 1. Taumeopeau
TOULOUSE > 15. Ramos (22. Donguy 80e),
14. Matanavou, 13. Gear, 12. Poitrenaud
(21. A. Bonneval 72e), 11. Clerc ; 10. Beauxis
(20. S. Bezy 72e), 9. Vermaak ; 7. Tekori, 8. Galan
(17. Steenkamp 37e-47e, 3. Montès 52e-62e) ; 6. Qera
(19. Verdy 76e) ; 5. Albacete (cap.), 4. MilloChluski (18. E. Maka 64e) ; 3. Montès
(23. Johnston 49e), 2. Tolofua (16. Baille
47e), 1. Ferreira (17. Steenkamp 68e).
Une métamorphose ensuite. « On ne pouvait pas faire pire » pique Samson. Mais effectivement, Castres a changé quelque chose.
C’est Marc-Antoine Rallier qui raconte le dessous des cartes :
« Toulouse nous a contrés dans notre camp. Nous sommes repartis
sur la touche et la mêlée en se disant que s’il fallait revenir trois
points par trois points, on le ferait » Castres est plutôt revenu essai par essai et mêlée après mêlée. C’est là que Castres a sonné la
révolte. Une première mêlée pour vraiment marquer Toulouse à
la 51e au moment où Census Johnston rentrait dans la danse. Une
domination semblait se dessiner, elle deviendra inéluctable quand
Toulouse sera réduit à 14 avec un carton très sévère infligé à
Johnston. « Le brin de chance » dont parlait Darricarrère ? À sept
contre huit, comme face à Montpellier deux semaines auparavant, Toulouse a dû courber l’échine. Pas de hasard quand même,
le camp castrais était prêt, mobilisé pour ce défi.
UNE PREMIÈRE LIGNE SOUDÉE
Le match de la première ligne avait commencé dans la semaine quand
les titulaires ont reçu chacun un petit mot individualisé pour encourager. Taumeopeau, Wihongi et Rallier plus fort physiquement
que jamais (quatre kilos de plus que la saison dernière) étaient
prêts depuis jeudi et une séance en opposition. Quatre mêlées
seulement mais d’une précision et d’une intensité absolue. Deux
jours plus tard, ils étaient rodés pour faire face à une série de mêlée en supériorité numérique. Ce fut la réponse aux vingt premières minutes brillantes de Toulouse. « Là, ce sont eux qui nous ont fait
vivre un cauchemar. C’était alors du grand Stade toulousain. Après,
on a insisté là où nous pensions qu’ils étaient le plus défaillants », dit
Rallier. Le carton jaune de Johnston en tournant du match. « On a
alors essayé d’appuyer », concède Samson. Qu’importe si c’était
moins beau à voir. Samson définitif : « A un moment, le spectacle n’a
peut-être pas été magnifique mais la victoire est au bout. »
Un ascendant psychologique encouragé par deux rentrées précieuses – Faasalele et Bornman. L’équilibre était trouvé et le staff n’y
a pas touché. Le poteau trouvé par Bézy doit aider à garder les pieds
sur terre mais on ne remonte pas 19 points à Toulouse par hasard. Derrière la magie, il y a toujours des explications. Castres
n’est pas seulement champion en titre, il est aussi un candidat à
sa succession. ■
29 - 27 Les stats
À CASTRES - Samedi 20 h 35 - 10 000 spectateurs.
Arbitre : M. Lafon (Lyonnais). Note : ★★
Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-10, 3-17, 3-22, 10-22
(MT) ; 17-22, 24-22, 29-22, 29-27 (score final).
CASTRES : 4E de pénalité (37e, 59e), Kockott (65e), Garvey
(74e) ; 3T (38e, 60e, 67e), 1P (10e) Kockott.
Cartons jaunes : Garvey (80e), Kirkpatrick (80e+1).
Non entrés en jeu : 17. Houerie, 20. Garcia, 23. M. Coetzee.
TOULOUSE : 4E Tekori (14e), Ramos (17e), Clerc (30e, 80e) ;
2T (15e, 19e), 1P (12e) Beauxis.
Cartons jaunes : Ferreira (37e), Johnston (52e), Matanavou
(58e).
Blessés : Millo-Chluski (points de suture au crâne), Ramos
(épaule).
LES ÉTOILES
★★★ Taumoepeau, Lamerat.
★★ Rallier, Samson, Wihongi, Cabannes ; Poitrenaud,
Clerc, Qera.
★ Kockott, Faasalele, Bornman, Caballero, Grosso ; Gear,
Ramos, Tekori, Vermaak.
LES BUTEURS Kockott : 3T/4, 1P/2 ; Kirkpatrick :
0DG/1. Beauxis : 2T/3, 1P/1 ; S. Bezy : 0T/1.
Cette série de mêlée en supériorité numérique c’est un cauchemar ?
Je suis hors du terrain à ce moment-là.
Je me dis que les Castrais nous prennent bien, savent nous faire déjouer
et qu’ils en profitent. C’est frustrant.
Je suis sur le bord, j’ai envie d’aider
mes partenaires mais je suis impuissant.
Quelle était l’atmosphère dans le
vestiaire ?
Il y avait beaucoup de frustration.
Nous sommes des compétiteurs et
on se retrouve à échouer à deux points
du match nul ou trois points de la
victoire. C’est forcément frustrant.
Mais on arrive à se regarder dans
les yeux. On sait qu’on a fait un match
correct et porteur de plein d’espoirs.
On peut travailler sur des bases solides. Le Stade toulousain est toujours là. On va tout donner pour être
dans les six premiers. C’est une fin de
saison difficile. À nous de faire de
grands efforts pour y arriver.
À aucun moment vous ne pensez
à cette troisième place qui vous
tendait les bras en cas de victoire ?
Moi en tout cas je n’y pense pas. On
fait un match correct, Castres fait
aussi un très bon match. Le nul m’aurait semblé mérité. On échoue à rien.
Il y a cette dernière transformation…
On la loupe mais ce n’est pas de la
faute de Sébastien Bézy. À nous de
travailler pour régler nos défauts.
Propos recueillis par G.L. ■
En bref...
TOULOUSE : RAMOS ET VERDY, LES NOUVEAUX VENUS
Le Stade toulousain a présenté deux nouveaux joueurs à Pierre-Antoine : l’arrière
Thomas Ramos (18 ans) qui était titulaire et le troisième ligne Loïc Verdy entré en
jeu à la place de Qera. Ramos avait déjà fait parler de lui cette saison pour avoir
refusé d’intégrer le pôle France au CNR de Linas-Marcoussis avec la génération
1995 se retrouvant de fait interdit de sélection nationale jusqu’à nouvel ordre
comme Arthur Bonneval et Lucas Chouvet... Sans ce refus d’intégrer Marcoussis,
Ramos n’aurait-il pas été convoqué avec les moins de 20 ans pour défier le pays de
Galles ? L’autre nouveau néophyte du Stade toulousain, Loïc Verdy né en 1992 et
arrivé cette saison au club est le fils de Xavier Verdy, ancien capitaine de Clermont.
La remontée fantastique
Pénalités concédées
Castres
9 (5+4)
Toulouse
17 (10+7)
Plaquages
Castres
Toulouse
71 (34+37)
85 (37+48)
Franchissements
Castres
Toulouse
6 (4+2)
Passes
Castres
Toulouse
Comment expliquez-vous ce visage diamétralement opposé à
celui présenté contre
Montpellier, pourtant dans ce
même contexte de doublons ?
Contre Montpellier, on n’a pas tellement joué. Là, nous avons essayé de
tenter davantage sur nos ballons d’attaque. Ça a payé : on a retrouvé le jeu
qu’on aime produire. Il faut continuer
dans ce sens-là. Peut-être qu’avec plus
de ballons, on arrivera à mettre plus de
points.
Y a t-il de la colère par rapport
aux décisions arbitrales en
deuxième mi-temps ?
Non, pas de colère. L’arbitre reste
l’arbitre : il choisit. Il décide de mettre un carton jaune à Census Johnston
alors qu’il me semble qu’il ne touche même pas le ballon. C’est peutêtre le tournant du match. Mais il
pense avoir vu une faute de jeu, on
ne peut pas lui en vouloir. Il a arbitré
comme il l’a senti. Peut être qu’en
première mi-temps, il nous fait une ou
deux faveurs... Il ne faut jamais critiquer l’arbitre : il est le seul décisionnaire sur le terrain. Nous n’avons
rien à dire.
Le match
TEMPS DE JEU :
28 MN ET 24S
Turnovers concédés
Castres
Toulouse
Estimez-vous cette défaite pleine
d’espoir ?
Bien sûr. Il y avait 22-3 à la 25e…. À nous
de retenir des leçons de ce match. Il n’y
a presque que du positif à part le fait
d’avoir été privés de ballons…
Vous avez finalement été la première victime de ces cartons jaunes...
J’ai passé dix-neuf minutes dehors….
C’est un peu embêtant. Je me sentais
bien. Mais la victime ce n’est pas moi,
c’est l’équipe.
10 (2+8)
10 (3+7)
13 (2+11)
119 (51+68)
98 (47+51)
Le public de Pierre-Antoine attendait
du spectacle et il a été servi. Au programme, farandole d’essais, retournement de situation et suspense jusqu’à
la fin. Toulouse a ouvert le bal en première mi-temps avec un premier essai de Tekori (14e). Trois minutes plus
tard, le jeune arrière Ramos signait son
premier essai pour sa première titularisation en Top 14 (3-17). Un nouvel
essai en coin de l’expérimenté Vincent
Clerc (30e) à la conclusion d’une percée
fulgurante du pilier Schalk Ferreira venait creuser l’écart (3-22). Balle de
match ? Seulement, Ferreira écopait
d’un carton jaune trois minutes avant
la fin de la première période. En infé-
riorité numérique, la mêlée toulousaine
cédait et. M. Lafon accordait alors un
premier essai de pénalité aux Castrais
avant la pause (10-22). L’essai de l’espoir d’autant que Toulouse fut de nouveau handicapé par deux cartons jaunes pour antijeu de Johnston (52e) et
Matanavou (58e). La révolte castraise
pouvait alors se concrétiser. Par un essai de pénalité (59e) d’abord. Puis le CO
repassait devant grâce aux essais de
Kockott (65e) et de Garvey (74e) (2922). Affaire réglée ? Toulouse n’abdiquait pas avec un dernier essai de Clerc
sur la sirène. Mais Bezy ne transforma
pas (29-27) et l’espoir d’un match nul
s’envolait. C. R. ■
27
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Pro D2 21 journée
e
Résultats
MONT-DE-MARSAN - LYON
14 - 21
AGEN - AUCH
ALBI - AURILLAC (D)
44 - 32
30 - 29
BEZIERS - COLOMIERS (D)
22 - 21
CARCASSONNE (D) - LA ROCHELLE
BOURGOIN (O)- DAX
33 - 35
37 - 3
BOURG-EN-BRESSE - NARBONNE (O)
12 - 38
PAU (O)- TARBES
37 - 10
LES GROS
sam. 18 h 30 .M.Lamirand
La Rochelle - Bourgoin
sam. 18 h 30 - M. Descottes
Mont-de-Marsan - Carcassonne
Albi - Bourg-en-Bresse
Lyon - Colomiers
Par Jean-Marc PIQUEMAL
[email protected]
sam. 18 h 30 - M. Trainini
sam. 18 h 30 - M. Chalon
dim. 14 h Sport + - M. Blondel
Pau - Béziers
Narbonne - Dax
Tarbes - Agen
dim. 15 h - M. Dutreuilh
dim. 15h - M. Delpy
dim. 17 h Eurosport - M. Charabas
Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0.
Bonus offensif > Trois essais de différence : +1.
Bonus défensif > Défaite de moins de 8 points : +1.
Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc.
Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et
accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase
éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14.
Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1.
Le
★
Joueur de la semaine
FABIEN FORTASSIN
DEMI D’OUVERTURE DE LA ROCHELLE
Son pied n’a pas tremblé. Sous les sifflets du public, Fabien Fortassin, l’ancien tarbais, recruté par les maritimes à l’intersaison, a fait fi de l’environnement, de la
pression, a ajusté sa mire et inscrit trois points qui ont permis à son équipe de
coiffer les Audois sur le poteau poussant son entraîneur Patrice Collazo à lui rendre
un hommage à la hauteur de sa prestation : « C’est dans ce genre de situation que
l’on voit les grands buteurs. Fabien est un vrai buteur. » D’autant plus grand que
samedi soir il a été l’auteur de 30 des 35 points inscrits par La Rochelle. S.B. ■
Aux deux tiers du championnat, la situation se
décante très sérieusement dans ce championnat de Pro D 2. Les leaders font régulièrement
la loi et laissent peu de place à ceux qui voudraient encore s’immiscer dans un combat au
cœur de l’actualité.
C’est ainsi que Lyon, La Rochelle et même
Narbonne se sont imposés à l’extérieur. Montde-Marsan, Carcassonne et Bourg-en-Bresse
ont bravement lutté mais la loi du plus fort a
fini par s’imposer. On note l’excellente prestation de Narbonne (cinq essais et une
victoire à Bourg-en-Bresse), la sauce australienne prend de mieux en mieux en
Languedoc, où le RCNL est bien décidé à viser
les play-off. On évoquera aussi la malchance
des Carcassonnais battus sur le fil par des
Rochelais un brin heureux. Les Audois évoqueront un arbitrage défavorable, et certaines
maladresses coupables à ce stade de la compétition. C’est vrai que les Carcassonnais en
lutte pour le maintien n’avaient pas besoin
de ce coup du sort. On leur souhaite
plus de réussite la semaine prochaine à Mont-de-Marsan,
où les Landais, revanchards, voudront oublier
leur défaite contre
Lyon qui est à l’abri
d’un retour de la
concurrence. Les
Rochelais sont à
distance et les
Agenais n’ont pas
Classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
●
●
●
●
●
●
●
▲
▼
●
▲
▼
●
●
▲
▼
LYON
LA ROCHELLE
AGEN
PAU
NARBONNE
TARBES
COLOMIERS
BOURGOIN-JALLIEU
AURILLAC
DAX
BÉZIERS
MONT-DE-MARSAN
ALBI
BOURG-EN-BRESSE
CARCASSONNE
AUCH
Pts
78
67
66
63
61
54
53
50
47
44
43
42
36
31
28
27
J.
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
21
G.
17
15
14
13
13
11
11
9
10
9
8
7
7
5
5
5
N.
0
1
0
1
1
1
1
2
0
2
1
3
2
1
0
2
Le
de la semaine
CONFIRMENT
Prochaine journée (22e) - 1 et 2 mars 201
Aurillac - Auch
★
XV ★
★
Le point
P.
4
5
7
7
7
9
9
10
11
10
12
11
12
15
16
14
p.
566
488
549
426
516
449
420
383
447
346
358
359
395
386
386
307
c.
338
342
376
352
420
398
349
358
488
414
456
404
508
490
549
539
b.o.
8
3
4
4
4
4
1
4
3
0
1
1
0
0
0
1
b.d.
2
2
6
5
3
4
6
6
4
4
8
7
4
9
8
2
À DOMICILE
Pts J.
G.
46
10
10
39
10
9
44
10
10
42
11
9
41
10
9
41
10
9
36
10
8
40
11
8
38
11
8
39
11
9
36
11
8
27
10
5
23
11
5
22
11
4
21
11
4
26
10
5
su inscrire le point de bonus offensif et restent
toujours dans l’anti-chambre… Au cœur du
classement, on retiendra le court échec des
Columérins à Béziers. Lesquels ont eu les cartes en mains pour apprivoiser la victoire mais
n’ont pas su saisir cette opportunité.
Si Auch s’est encore incliné, la guerre pour le
maintien fait toujours rage à l’image des
Albigeois que l’on dit chanceux face à Aurillac.
Le deuxième carton jaune de Maréchal ayant
été fatal aux visiteurs. Il restait à connaître le
résultat du derby pyrénéen entre Pau et
Tarbes. À l’image de la supériorité financière
des Béarnais que l’ont dit armés pour la montée en Top 14, les Tarbais ne nous en voudront
pas- les Palois ont rapidement pris le large
menant trois essais à rien avant que les
Tarbais ne reviennent dans le match. Du coup,
les Palois restent à la quatrième place, devant
Narbonne.
La semaine prochaine, un certain Tarbes-Agen,
remake de la finale 88 qui avait vu la victoire
des Agenais sera le matrch du jour. Eurosport
ne s’y trompant
pas puisque
cette rencontre
est programmée
le dimanche à
17 heures.
L’opposition
entre
La Rochelle et
Bourgoin ne
manque pas
davantage d’arguments. ■
N.
0
0
0
0
1
0
1
1
0
1
0
2
0
1
0
2
P.
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0
2
0
1
1
2
3
1
3
3
6
6
7
3
p.
335
272
337
267
311
264
244
254
278
242
216
186
228
238
252
175
c.
110
130
160
135
156
136
106
126
172
174
191
164
247
236
271
168
b.o.
6
3
4
4
3
4
1
4
3
0
1
1
0
0
0
1
b.d.
0
0
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1
1
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1
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5
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15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
Etienne
Viallet
Vulivuli
Sukanaveita
Tagotago
Fortassin
Januarie
Erbani
Taulanga
Tuineau
Tisseau
Caillet
Hamadache
Bissuel
Afatia
Narbonne
Bourgoin
La Rochelle
Lyon
Agen
La Rochelle
Lyon
Agen
Mont-de-Marsan
Lyon
Carcassonne
Béziers
Albi
Auch
Agen
Oscar Midi Olympique
Valentine et Narbonne honorés
Cela fait plusieurs années que Narbonne attendait une telle distinction. La consécration arrive au travers de son demi de mêlée australien, Josh Valentine, qui recevra l’Oscar Midi Olympique le mardi
11 mars (18 h 30), salle des Fêtes du Palais des sports et du travail
de Narbonne. 800 convives sont attendus lors de cette grande cérémonie qui va mettre en valeur une ville et un club, autour du maire
Jacques Bascou, du président Anthony Hill, de l’ensemble des équipes, des partenaires, des supporters et des anciens réunis lors de
cette soirée animée par Jean Abeilhou et Romain Magellan. Au programme : cocktail, cérémonie avec quatre films et dîner de gala pour
les partenaires en présence de l’équipe au grand complet.
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
32
11
7
28
11
6
22
11
4
21
10
4
20
11
4
13
11
2
17
11
3
10
10
1
9
10
2
5
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2
13
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2
9
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7
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1
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N.
0
1
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0
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4
4
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8
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6
9
9
11
p.
231
216
212
159
205
185
176
129
169
104
142
173
167
148
134
132
c.
228
212
216
217
264
262
243
232
316
240
265
240
261
254
278
371
b.o.
2
0
0
0
1
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0
0
0
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0
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2
2
6
3
3
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5
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1
3
5
5
1
5
3
1
Les étoiles
★★★ Tuineau, Sukanaveita (Lyon) ; Brethous, Taulanga (Mont-de-Marsan) ; Francis (Agen) ; Etienne (Narbonne) ; Viallet (Bourgoin) ; Caillet (Béziers) ; Fortassin, Cestaro, Tisseau (La Rochelle) ; Monzeglio, Moa (Pau).
★★ Chabal, Castex, Ratuvou (Lyon) ; Lucu, Flanagan, A. Ormaechea (Mont-de-Marsan) ; Ratuniyarawa, Tagotago, Tau (Agen) ; Bissuel (Auch) ; Ponnau, Tetrashvili, Hamadache, Peluchon, Raynaud (Albi) ; Petitjean (Aurillac) ; Aurignac, Halangahu (Narbonne) ; Maiquez, Saffy
(Bourg-en-Bresse) ; Levast, Kamea, Gondrand (Bourgoin) ; Fournil, Levi (Béziers) ; Lafforgue (Colomiers) ; Grobler, Vulivuli (La Rochelle) ; Bosch, Etien, Teyssier (Carcassonne) ; Bouilhou, Taumoepeau, Hiriart (Pau) ; Fono (Tarbes).
★ Januarie, Leguizamon, Basson (Lyon) ; Chedal, Vunisa, Mailau (Mont-de-Marsan) ; Afatia, Erbani, Bathomeuf, Skeate (Agen) ; Magnan, Elgoyhen, Larrieu, Sicaud, Briscadieu, Caminati, Thierry (Auch). ; Corréa, Dedieu (Albi) ; Boisset, McPhee, Ratu, Kemp (Aurillac) ; Strauss
(Narbonne) ; Buatier, Cailleaud (Bourg-en-Bresse) ; Bouet, Moinot (Bourgoin) ; Naude, Devade, Ben Letaïef (Dax) ; Peyras-Loustalet, Marais, Vakacegu, Ramoneda (Béziers) ; Nicot, Battle, Berneau (Colomiers) ; Berger, Lagarde, Atonio, Kaulashvili (La Rochelle) ; Chobet,
Acquier, Ben Bouhout, Koffi, Seron, Kruger (Carcassonne) ; Charlon, Hurou (Pau) ; Rubio (Tarbes).
28 Pro D2 21e journée
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bourgoin - Dax : 37 - 3
Pau - Tarbes : 37 - 10
DOMINATEURS, APPLIQUÉS ET JOUEURS, LES PALOIS
ONT MIS UN TERME À UNE SÉRIE DE TROIS DÉFAITES
EN REMPORTANT LE DERBY DES PYRÉNÉES.
L’ÉLAN
BÉARNAIS
Par Simon VALZER
[email protected]
U
Les Berjalliens de Randall Kamea assènent une lourde défaite aux Dacquois et stoppent leur mauvaise série. Mieux, ils valident déjà leur
présence en Pro D2 la saison prochaine et s’offrent le droit de travailler dans la sérénité jusqu’à la fin de la saison. Photo Hervé Coste
BOURGOIN AU TERME D’UNE ÉCLATANTE VICTOIRE, BONIFIÉE, LE PROMU BERJALLIEN A VALIDÉ SON MAINTIEN.
LE CSBJ EN REPREND
POUR UNE SAISON
Par Cédric MARION
L
e CSBJ l’attendait. Depuis sa qualification en finale de
Fédérale 1, en mai dernier, le club ciel et grenat savait
que le maintien en Pro D2 ne serait pas chose aisée. Neuf
mois plus tard, la mission est – déjà – accomplie, à neuf
journées du terme du championnat. Et de quelle manière ! Six essais inscrits, aucun encaissé, la troupe du
triumvirat Mignot-Peyron-Péclier en a fait voir de toutes les couleurs à des Dacquois dépassés dans tous les secteurs.
FAILLITE DES BUTEURS
Paradoxalement, la faillite au pied des buteurs locaux – 20 points
laissés en route dont 10 à chaque mi-temps – rendait l’issue de la
rencontre encore incertaine à l’approche de l’heure de jeu (13-3,
57e). « Hormis le manque de réussite des buteurs, notre avance aurait dû être plus confortable dès la mi-temps », plaidait Camille
Levast. Le valeureux capitaine berjallien fait notamment allusion
à l’indiscipline de ses coéquipiers en mêlée fermée à cinq mètres
de la ligne dacquoise, dans un registre que le CSBJ dominait de
la tête et des épaules jusque-là. Une situation similaire quelques
minutes plus tard alors que Bourgoin approchait des 22 mètres
adverses. « Après notre match nul obtenu à l’aller (25-25), on s’at-
tendait à ce que les Dacquois ferment le jeu », pressentait Levast.
« Nous sommes tombés dans leur jeu en répondant à leurs chamailleries, regrettait le pilier droit Vincent Pelo. Mais le discours du capitaine nous a remis dans le droit chemin. »
GABRIEL : « UN GROS VIVIER DE TALENTS »
Dans le sillage de son maître à jouer Jérémy Gondrand, excellent
dans le jeu courant, le CSBJ appuyait sur l’accélérateur et profitait
de la baisse de régime dacquoise. Une fin de match débridée, ponctuée de trois essais dans les dix dernières minutes. Explosif, le
jeune ailier Marvin Viallet y allait aussi de son essai avant la sirène,
récompensant ses nombreux franchissements. « Cette victoire est
magnifique quand on voit le panel de jeunes joueurs au sein de cette
équipe, appréciait le deuxième ligne Baptiste Gabriel. Le club a
encore un gros vivier de talents. »
Une réserve de joueurs qui a permis au CSBJ de valider son ticket en Pro D2 pour la saison 2014-2015. « C’est un beau message
envoyé pour l’avenir, jugeait encore Camille Levast. Cette victoire
fait plaisir au groupe et à notre public. Le maintien doit servir à créer
une dynamique pour cette fin de saison. Mais il ne faut pas en demander trop tout de suite ; nous avons laissé trop de points en route pour
viser plus haut. » Les supporters ciel et grenat ne lui en voudront
sûrement pas… ■
DAX PÉNALISÉS EN MÊLÉE FERMÉE, DÉFICIENTS EN TOUCHE, LES DACQUOIS N’ONT PAS EXISTÉ.
LA CONQUÊTE DANS LE ROUGE
H
uit ballons perdus sur ses
propres lancers, sanctionné
à de nombreuses reprises
en mêlée fermée, ce Dax-là
ne pouvait espérer mieux,
hier après-midi sur la pelouse de Pierre-Rajon. « Je ne crois pas
que notre conquête a été défaillante, se défendait l’entraîneur landais Jérôme Daret.
C’est surtout celle du CSBJ qui est très intéressante. Nous sommes clairement en-
dessous d’eux. » Il regrette néanmoins cette
mêlée mal négociée à cinq mètres de l’enbut berjallien alors que le score n’est que
de 18 à 3. « Au lieu de marquer, nous prenons un contre qui nous fait très mal et nous
lâchons complètement. »
BOURRET : « NE PAS CROIRE QUE
NOUS SOMMES SAUVÉS »
Quasiment inexistants, les «All Blacks»
landais ont alors perdu tout espoir de dé-
Bourgoin - Dax
À BOURGOIN-JALLIEU - Dimanche 15 heures
5 800 spectateurs.
Arbitre : M. Blasco-Baqué (Midi-Pyrénées).
Évolution du score : 5-0, 10-0, 10-3 (MT) ; 13-3, 183, 23-3, 30-3, 37-3.
BOURGOIN : 6E Bouet (10e, 59e), Kamea (28e), Moinot
(73e), Gabriel (78e), Viallet (80e) ; 2T (78e, 81e), 1P (47e)
Gondrand.
Cartons jaunes : Gabriel (18e, bagarre), Garcia (71e, indiscipline en mêlée).
Carton rouge : Janaudy (13e, bagarre générale).
Non entré en jeu : 20. Souquet, 21. Recordier.
DAX : 1P Bourret (40e).
Cartons jaunes : Ragamate (9e, faute volontaire), August
(18e, bagarre), Maignien (71e, indiscipline en mêlée).
Carton rouge : Ternisien (13e, bagarre générale).
BOURGOIN 15. Moinot ; 14. Viallet, 13. Perrin,
12. Kamea, 11. Bouet ; 10. Gondrand, 9. Da Silva
(22. Faure 72e) ; 7. Barrière (16. Khribache 15e),
8. Levast (cap.) (18. Adamou 60e), 6. Guillot
(1. Gicollet 71e) ; 5. L. Cotte (19. Gabriel 14-18e, mt),
n peu plus tôt dans
la journée, Palois
et Tarbais avaient
reçu un message.
Celui-ci venait de
l’autre côté de la
France, du côté de Bourg-enBresse, où Narbonne s’était imposé avec le bonus offensif. Un
succès retentissant, presqu’inattendu au vu de la situation comptable des Bressans avant le match.
Narbonne était trop fort, et avec
cette victoire bonifiée, les Audois
prenaient trois points d’avance
sur Pau, et sept sur Tarbes. Une
échappée qu’aucun de ces deux
prétendants à la qualification ne
pouvait tolérer. Surtout pas la
Section paloise qui, après trois
revers essuyés à Narbonne
(25-19), contre Lyon (19-22) et à
La Rochelle (28-23) se devait de
stopper l’hémorragie au plus vite.
Et quoi de mieux qu’un derby,
surtout quand le voisin est un
adversaire direct à la qualification pour le faire ? En réalité, le
match ne fut pas aussi serré que
le classement avant la rencontre
ne laissait l’entendre…
37 - 3
4. Louchard ; 3. Pelo (23. Garcia 56e), 2. Janaudy,
1. Gicollet (17. Pivot 56e).
DAX 15. Bourret (21. Laousse-Azpiazu 41e) ; 14. Ben
Letaïef, 13. Devade, 12. Mathy (19. Soqeta mt),
11. Ragamate ; 10. Quiniou, 9. Salle-Canne (cap.)
(22. Lesparre 58e) ; 7. August (2. Bethery 71e),
8. Ternisien, 6. Garcia (18. Dumont 51e) ;
5. Vervoort (20. Coletta 58e), 4. Naude ; 3. Boyoud
(23. Arias 60e), 2. Bethery (16. Maignien 51e),
1. Hugues (17. Lafon 58e).
LES ÉTOILES
★★★ Viallet.
★★ Levast, Kamea, Gondrand.
★ Bouet, Moinot ; Naude, Devade, Ben Letaïef.
L’INFIRMERIE
Bourgoin Sébastien Bouillot, qui devait débuter ouvreur, a finalement renoncé, victime de douleur à l’aine.
> La Rochelle - Bourgoin, samedi 18 h 30
Dax Pas de blessé.
> Narbonne - Dax, dimanche 15 heures
crocher le point du bonus défensif. « Nous
avons bénéficié de la faillite des buteurs adverses pour rester dans le match », analysait Matthieu Bourret. Lucide, l’arrière
dacquois attend désormais que son équipe
« rectifie le tir, dès la semaine prochaine à
Narbonne, même si ce sera difficile de ramener des points. Mais nous ne devons pas
croire que nous sommes sauvés. Ce soir, le
collectif n’a pas lâché. Il nous faudra conserver cette solidarité. » C.M. ■
Le match
Dax craque sur la fin
Quatre cartons infligés aux Dacquois, trois aux
Berjalliens, M. Blasco-Baqué n’a pas hésité à mettre la main à la poche. Une première bagarre générale après moins d’un quart d’heure de jeu renvoyait définitivement le troisième ligne centre
landais et le talonneur nord-isérois aux vestiaires. L’arbitre pyrénéen pensait ainsi calmer les
esprits. Pas tous, visiblement, puisque August et
Gabriel étaient priés de rejoindre le banc de touche pendant dix minutes. Ainsi, conjugué au carton jaune concédé par l’ailier dacquois Ragamate,
il ne restait – une minute durant – que vingt-cinq
acteurs sur le pré de Rajon. Sanctionnés pour leur
indiscipline en mêlée fermée, les piliers Garcia et
Maignien laissaient leurs partenaires à treize. Une
aubaine que les Berjalliens ne laissaient pas passer. C. M. ■
CONTRES ASSASSINS
Pou bâtir leur succès, les Palois
se sont montrés performants sur
les bases : en défense d’abord, à
l ’ i m a g e d u j e u n e Jo s e f a
Domolaïlaï qui stoppa net une
charge du puissant pilier tarbais
Carlos Muzzio dès les premières minutes de jeu. Peut-être que
le jeune flanker, qui affrontait
son grand frère, capitaine de
l’équipe adverse, avait à cœur de
montrer d’emblée à son aîné qui
serait le chef dimanche soir…
Le cadet s’illustra d’ailleurs quelques minutes plus tard en inscrivant un essai sous les perches.
Percutants en défense, les Palois
se sont également montrés redoutables sur les ballons de contre, grâce auxquels ils ont remonté d’innombrables ballons,
et notamment peu après la demi
heure de jeu et ce contre de quatre-vingt mètres conclu par un
essai de l’ailier Bruno Hiriart.
Peu avant, c’est le troisième ligne Brice Monzeglio, excellent
dimanche soir, qui partait derrière sa mêlée pour franchir la
ligne. Un essai facilité par l’indiscipline tarbaise, personnifiée
par ce plaquage cathédrale inutile de Muzzio. Seule éclaircie
dans le ciel tarbais, cet essai de
pénalité accordé dans les arrêts
de jeu de la première mi-temps
et qui vint courronner une domination en mêlée fermée.
COACHING GAGNANT
Seulement voilà, cette bouée de secours à laquelle le TPR s’accrochait
a fini par éclater quand Joël Rey
et David Aucagne procédèrent à
leurs changements de première
ligne. Enfin dominatrice, la mêlée paloise est devenue une nouvelle source de pénalités qui étouffèrent un peu plus une équipe
tarbaise en manque d’oxygène.
Le quatrième essai palois, synonyme de bonus offensif, ainsi que
le cinquième, un essai de pénalité, furent les conséquences directes de l’apport du banc béarnais dans la partie. ■
Le match
Fono sans oxygène
Tarbes n’aura existé que 27 minutes, jusqu’à l’essai de Domolaïlaï
junior. Dans la foulée, Carlos Muzzio eut la mauvaise idée de
mériter un carton jaune pour un plaquage cathédrale : passeport pour douze minutes d’enfer. Voilà comment on se trouve
mené 22 à 0 à la 34e. Les Tarbais avaient pourtant tenté de mettre du rythme et de soutenir la cadence adverse, mais avec une
fébrilité coupable. Un manque de maîtrise qui aura fait la différence entre les deux voisins et qui a rendu caduque la puissance
d’Ikapote Fono. Le Tonguien aura montré tout son potentiel mais
il était un peu seul dans un collectif trop intermittent, dont la
conquête déclina au fil des minutes. Fono sortit en boitillant à la
66e, symbole vivant de la douloureuse soirée tarbaise. Le score
était de déjà 30 à 10 et sans lui, le dernier quart d’heure des
Tarbais fut un long calvaire. J. P. ■
Pau - Tarbes
À PAU - Dimanche 18h45 Arbitre : M. Anselmi (Argentine).
Évolution du score : 3-0, 7-0, 10-0, 15-0,
20-0, 22-0, 22-5, 22-7 (MT); 22-10, 30-10,
65-10, 37-10 .
PAU : 5E J.Domolaïlaï (26e), Monzeglio (31e),
Hiriart (34e), Toetau (56e), Daubagna (72e); 3T
Hough (26e, 35e), Daubagna; 2P Hough (18e,
44e).
Carton jaune : Bougherara (41e).
TARBES : 1E Rubio (40e); 1T Moeke.
Cartons jaunes : Muzzio (30e), Drouard (70e).
Non entré en jeu : 18. Bernard, 19. Manu,
21. Basauri, 22. Domec, 23. Mirtskhulava.
PAU 15. Acébès; 14. Niko, 13. Fumat
(22. Manca 43e), 12. Taumoepeau ,
11. Hiriart; 10. Hough (21.Drouard 68e),
9. Moa (20. Daubagna 64e); 7. Bouilhou,
8. Monzeglio, 6. J. Domolaïlaï (23.
Charlet 40e); 5. Dry, 4. Fèvre;
3. Bougherara (16. Du Toit 49e),
37 - 10
2. Bourgeois (18. Charlon 72 ),
1. Jacquot (17. Hurou 53e).
e
TARBES 15. Laharrague ; 14. Rubio,
13. Delai, 12. Veau, 11. Lilo; 10. Moeke,
9. Chevchenko (20. Irribaren 50e) ;
7. Fono (16. Pointud 30e-36e ; 55e ),
8. Bézian, 6. Collet; 5. I. Domolaïlaï,
4. Coetzer (18. Bernard 5e) ; 3. Garcia,
2. Grobler (17. Casals 50e), 1. Muzzio..
LES ÉTOILES
★★★ Monzeglio, Moa.
★★ Bouilhou, Taumoepeau, Hiriart ; Fono.
★ Charlon, Hurou ; Rubio.
L’INFIRMERIE
Pau pas de blessé.
> Pau - Béziers, dimanche 15 heures
Tarbes le deuxième ligne Coetzer a été
touché au genou
> Tarbes - Agen, dimanche 17 heures
Pro D2 21e journée 29
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Mont-de-Marsan - Lyon : 14 - 21
Bourg-en-Bresse - Narbonne :
12 - 38
NARBONNE LES AUDOIS ONT EMPOCHÉ LEUR PREMIER
BONUS OFFENSIF, MAIS L’HUMILITÉ RESTE DE MISE.
COLLECTIF
ET MODESTIE
Par Philippe SEVY
Ç
Menés 14 à 0 à la pause, les Lyonnais n’auront eu besoin que de quinze minutes pour rattraper leur retard et sortir victorieux de cette
rencontre face à des Landais animés d’un état d’esprit remarquable. Pour preuve, l’essai de Waisele Sukanaveita à la 48e minute. Photo DR
LYON SECOUÉS PAR DES MONTOIS RETROUVÉS, LES LYONNAIS ONT FAIT PARLER LEUR EXPÉRIENCE
POUR REMPORTER UNE VICTOIRE QUI LES RAPPROCHE UN PEU PLUS DU TITRE.
UN PAS DE PLUS
VERS LE PARADIS
Par Pierre BAYLET
S
i les grandes équipes se reconnaissent dans leur capacité à se sortir sans encombre d’un mauvais pas, alors
le Lou fait partie de celles-là. Son parcours ne laisse
d’ailleurs aucun doute à ce sujet. C’est que samedi, sur
le stade Guy-Boniface, le leader n’a pas véritablement
maîtrisé son sujet. Mais voilà ! la qualité de son effectif, son expérience et une belle dose de fierté lui ont tout de même
permis de remporter une rencontre bien mal engagée. Comme le
disait Christophe Laussucq après coup, « lorsqu’on joue une équipe
de Top 14, face à des joueurs de niveau international, on doit être
parfait de bout en bout. » Analyse vérifiée.
TERRIBLE RÉACTION
En effet, menés 14 à 0 à la pause, les Lyonnais n’auront mis que quatorze minutes au retour des vestiaires pour rattraper d’abord leur
retard, puis prendre la tête et ne plus la lâcher malgré le baroud
d’honneur landais. Une réaction qui a réjoui Olivier Azam, l’entraîneur rhodanien : « Nous nous sommes compliqués la tâche face au
vent en première période, par des choix peu cohérents qui nous ont
mis sous pression. Mais à la mi-temps, nous avons dit aux joueurs
que nous avions les armes pour l’emporter, en nous recentrant sur les
bases. » Chose faite pour le résultat que l’on sait. Encore fallait-il
ensuite, tenir. Et les joueurs de Tim Lane ont alors démontré toute
leur solidarité face à des Montois repartis de l’avant et monopolisant le ballon et les temps de jeu. « La victoire est encore plus
belle lorsqu’elle est acquise dans la difficulté », ajoutait Olivier Azam.
« Je tire un grand coup de chapeau aux joueurs. Ce type de match
permet d’emmagasiner de la confiance et de continuer à construire
une identité qui nous servira dans l’avenir. »
Mais de façon plus pragmatique, ce succès est surtout extrêmement important dans l’optique d’une montée directe en Top 14.
Conscient que leurs poursuivants espéraient les voir chuter dans
les Landes, l’entraîneur des avants lyonnais ne cachait pas sa joie
et son soulagement d’avoir réussi une belle opération : « Il est certain que gagner ici où La Rochelle a chuté, c’est très positif pour
nous. Cela nous permet de laisser nos poursuivants à distance et de
garder un joker. » Avec onze et douze points d’avance sur leurs
concurrents immédiats et cinq matchs à domicile lors des neuf
dernières journées, il faudrait en effet un tsunami pour que les
Lyonnais soient coiffés sur le fil. Les joueurs le savaient au coup
de sifflet final, qui ont levé les bras au ciel, comme pour se rapprocher encore un peu du paradis. ■
MONT-DE-MARSAN MALGRÉ UNE ENVIE INCONTESTABLE, LES LANDAIS ONT MANQUÉ DE RÉALISME.
LA BELLE DÉFAITE
L
es Montois pouvaient être déçus au sortir d’une rencontre
de gala où ils ont su se hisser
au niveau du leader incontesté
de ce Pro D2. Animés d’un état
d’esprit remarquable, d’une envie de tous les instants, ils auront oublié
pendant un petit quart d’heure seulement
les principes qui les ont guidés tout le restant de ce match. Suffisant pour les priver
de la victoire, mais pas pour les abattre :
« Je suis malheureux pour les joueurs et déçu par ce résultat, mais fier aussi de ce que nous
avons montré. Je regrette que nous ne soyons
pas récompensés de notre générosité et de
nos intentions, mais face à une équipe de ce
calibre, les erreurs se paient au prix fort. » Il
aura manqué aux Landais, au-delà de ce
passage à vide fatal au retour des vestiaires,
un peu plus de réalisme dans les temps
Mont-de-Marsan - Lyon
14 - 21
À MONT-DE-MARSAN - Samedi 13 heures
4 433 spectateurs.
Arbitre : M. Boyer (Midi-Pyrénées).
Évolution du score : 3-0, 8-0, 11-0, 14-0 (MT) ;
14-7, 14-14, 14-21.
LYON 15. Dumora ; 14. Arnold (22. Romanet 65e),
13. Lynn (21. Regard 68e), 12. Sukanaveita,
11. Ratuvou ; 10. Munro, 9. Januarie ;
7. Leguizamon, 8. Chabal (19. Viljoen 65e),
6. Tu’ineau ; 5. Nallet (cap.), 4. Basson (18. Sousa
65e) ; 3. Castex (23. Roux 57e-73e), 2. Bonrepaux
(16. Bordes 67e), 1. Fiard (17. Du Preez 56e).
LYON : 3E Chabal (42e), Sukanaveita (48e), Ratuvou (54e);
3T Munro.
Carton jaune : Januarie (76e).
Non entré en jeu : 20. Vergallo
MONT-DE-MARSAN : 1E Lucu (29 ); 3P Claverie (24 ,
34e, 40e).
Carton jaune : Bost (52e).
e
e
MONT-DE-MARSAN 15. Lucu (21. Arrayet 50e) ;
14. Dubié, 13. Chedal (cap.), 12. Mirande (22. Leota
60e), 11. Vunisa ; 10. Claverie, 9. A. Ormaechea
(20. Pic 67e) ; 7. Bost, 8. Taulanga, 6. Brethous
(19. Lemalu 65e) ; 5. Botha (18. Lewaravu 11e),
4. Flanagan ; 3. S. Ormaechea (23. Giudiccelli
60e-79e, 1. Mailau 79e), 2. Blanchard (16. Caudullo
17e), 1. Mailau (17. Rameau 60e).
LES ÉTOILES
★★★ Tuineau, Sukanaveita; Brethous, Taulanga.
★★ Chabal, Castex, Ratuvou; Lucu, Flanagan,
A. Ormaechea.
★ Januarie, Leguizamon, Basson; Chedal, Vunisa,
Mailau.
L’INFIRMERIE
Mont-de-Marsan Botha (genou), Blanchard (K.-O.),
Lucu (élongation), Flanagan (mollet) sont incertains
pour la réception de Carcassonne.
> Mont-de-Marsan - Carcassonne, samedi 18 h 30.
Lyon quelques points de suture
> Lyon - Colomiers, dimanche 14 heures
forts pour inverser le résultat. Mais il semble que le mieux constaté depuis quelques
semaines se confirme. Enthousiastes et offensifs, dans des conditions enfin propices
à la pratique du rugby, les Montois devront
confirmer dès samedi prochain face à
Carcassonne. Une rencontre qui doit leur
permettre de se mettre définitivement à
l’abri d’une mauvaise surprise, et de continuer à construire l’avenir. P. B. ■
a va bien pour
Narbonne en ce
début d’année
2014. Dimanche à
Bourg, le RCNM a
signé son cinquième succès en
six matchs. Mieux,
en Bresse, les Tangos ont obtenu leur premier bonus offensif à l’extérieur. Ils ont du même
coup consolidé leur place dans
le Top 5. Pourtant, impossible
de trouver dans le vestiaire audois la moindre suffisance ou
le plus petit accès de triomphalisme. Le capitaine Sébastien
Petit résume l’ambiance générale : « Nous avons bien répondu présent, nous avons mis beaucoup d’engagement et de
solidarité face à une équipe que
nous avons respectée. » Les plans
sur la comète ne sont pas du
ressort du pilier audois :
« Maintenant, nous allons penser à Dax en les respectant
comme nous avons respecté
Bourg. Ce dimanche, nous
n’avons envoyé un signal qu’à
nous-mêmes. Nous prenons les
matchs un après l’autre. C’est
comme ça que l’histoire pourra
être éventuellement belle à la
fin. » L’arrière Quentin Etienne,
qui a montré le chemin du succès aux siens en amenant le
premier essai et en inscrivant le
second sur une action personnelle, se fond dans ce moule et
rend grâce au collectif : « Les
avants ont été présents dans les
rucks, dans les phases de conquête. Moi, j’ai juste joué les
coups quand ça s’est ouvert de-
vant moi. Maintenant, nous sommes concentrés sur Dax. » Du
bas en haut de l’édifice narbonnais, le discours est à la modestie et le présent suffit à la
peine de tous. Le manager général Justin Harrison fait écho
à ses joueurs : « Nous n’avons jamais parlé des demi-finales et
nous n’en parlons toujours pas. »
IMPLICATION GÉNÉRALE
Le technicien australien se félicite quand même de la production des siens en Bresse pour
souligner l’implication de chacun dans l’œuvre générale :
« Mon souci, c’est d’améliorer la
performance de l’équipe. Ça se
joue sur des petits détails. Il faut
que tous les joueurs donnent quelque chose, pas forcément des tâches énormes, qu’ils mettent en
place ce que nous avons demandé. » Justin Harrisson est d’autant plus satisfait qu’il avait aligné beaucoup de jeunes
éléments face à Bourg-enBresse et que l’amalgame s’est
fait : « L’équipe était très jeune
avec sept joueurs issus du centre
de formation : Postal, Herjean,
Lima, Rattez, Belzons, Domenech,
Jasmin. Les leaders ont donné
quelque chose aux jeunes et les
jeunes ont apporté à l’équipe. »
Les Narbonnais entendent bien
continuer dans cette voie dès
le week-end prochain contre
Dax. Preuve de leur souci du
détail, la rencontre a été reculée à dimanche après-midi afin
de ménager sept jours pleins
pour la préparation de cette
partie qui pourrait rapprocher
encore un peu plus le RCNM
du podium. ■
Le match
Bourg trop pauvre en conquête
L’entraîneur bressan Yoann Boulanger ne cherchait pas d’excuses : « Nous connaissions les forces d’une belle équipe de Narbonne.
Mais nous n’avons pas fait ce qu’il fallait. Nous leur avons donné
trop de ballons simples à jouer. Nous avons aussi été pauvres en
conquête pour pouvoir mettre notre jeu en place. » Pourtant, l’entrée en matière avait été réussie par les locaux, avec un essai
de Cassin sur la première attaque : « Mais nous n’avons pas réussi à appuyer encore et Narbonne n’a pas douté. » Les visiteurs
inversaient rapidement la tendance par deux essais sur autant
de relances de leur arrière Etienne. La botte d’Halangahu corsait le score dès la pause (17-5). Le rideau défensif burgien craquait encore par trois fois et pour le bonus offensif des Audois.
Yoann Boulanger regrettait : « Nous avions l’occasion de nous
donner un peu d’air au classement. Au contraire, ça va être dur
jusqu’au bout pour aller chercher le maintien. » Ph. S. ■
Le match
Bourg-en-Bresse - Narbonne
Quart d’heure d’absence
À BOURG-EN-BRESSE
Dimanche 15 heures - 7 800 spectateurs.
Arbitre : M. Mallet (Bourgogne).
Évolution du score : 5-0, 5-7, 5-14, 5-17
(MT) ; 12-17, 12-24, 12-31, 12-38.
Malgré une première mi-temps bien maîtrisée (140 à la pause), le Stade montois n’aura pas réussi à s’offrir le scalp d’un leader qui continue
d’écraser la concurrence. La faute à une entame
de seconde période catastrophique, durant laquelle, en quinze minutes, les Lyonnais allaient
plier le match grâce à trois essais successifs. La
débauche d’énergie des Jaune et Noir en fin de
match et leur belle réaction d’orgueil n’auront
pas suffi. Les Landais ont laissé échapper une victoire qui, au vu de leur domination, leur tendait
les bras. Mais en oubliant en route deux essais,
un par mi-temps, et quelques points au pied, ils
ont facilité la tâche d’une équipe rhodanienne qui
a encore une fois montré sa maîtrise et son efficacité dans une rencontre pourtant mal embarquée. La marque des grands. P. B. ■
NARBONNE : 5E Halangahu (11 e, 60 e)
Etienne (26e), Wright (68e), T. Smith (74e) ;
5T, 1P (33e) Halanghu.
BOURG-EN-BRESSE : 2E Cassin (4 e),
Seymour (46e) ; 1T Eadie (47e).
BOURG-EN-BRESSE 15. Seymour ;
14. Cailleaud, 13. Frenet (cap.)
(22. Hona 68e), 12. Perret, 11. Cassin ;
10. Eadie (21. Lancelle 63e), 9. Maiquez
(20. Ducrozet 63e) ; 7. Buatier, 8. Saffy,
6. Bornuat (19. Tawake 65e) ; 5. Giraud
(18. Brochier 62e), 4. Kalou ; 3. Harmse
(23. Tokotuu 46e), 2. Ulugia (16. Deliège
33e), 1. Kavtidze (17. Drancourt 46e).
NARBONNE 15. Etienne ; 14. Rattez,
12 - 38
13. Grammatico (21. Jasmin 62e),
12. Lima (22. T. Smith 50e), 11. Fekitoa ;
10. Halangahu, 9. Valentine
(20. Domenech 74e) ; 7. J. Jenkins
(19. Beaux 62e), 8. Herjean, 6. Postal
(18. Belzons 71e) ; 5. Aurignac,
4. Strauss ; 3. Wright (23. Zanon
48e-54e), 2. Vuli (16. Algisi 47e), 1. Petit
(cap.) (17. Fichten 53e).
LES ÉTOILES
★★★ Etienne.
★★ Aurignac, Halangahu ; Maiquez,
Saffy.
★ Strauss ; Buatier, Cailleaud.
L’INFIRMERIE
Bourg-en-Bresse Ulugia a été touché
au genou gauche
> Albi - Bourg-en-Bresse, samedi 18 h 30
Narbonne Rien à signaler.
> Narbonne - Dax, dimanche 17 heures
30 Pro D2 21e journée
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Agen - Auch : 44 - 32
Albi - Aurillac : 30 - 29
ALBI UN COURAGE ET UNE ABNÉGATION DE TOUS LES
INSTANTS ONT PERMIS AUX TARNAIS DE RENVERSER
L’ISSUE D’UN MATCH MAL ENGAGÉ.
MIRACLE
SUR LA SIRÈNE
Par David BOURNIQUEL
I
Leka Tagotago est pris dans l’étau auscitain. Malgré tout, le SUA s’en est sorti face à des Gersois plus qu’accrocheurs. Photo DDM
AGEN LE JEU SÉDUISANT AFFICHÉ PAR LES LOT-ET-GARONNAIS NE DOIT PAS CACHER LA RÉALITÉ: DOMINÉS EN
MÊLÉE FERMÉE, PERMÉABLES EN DÉFENSE, LES HOMMES DE MATHIEU BLIN TRAVERSENT UNE PÉRIODE DIFFICILE.
AVERTISSEMENT
SANS FRAIS
Par Simon VALZER, envoyé spécial
[email protected]
Q
ue l’on ne s’y trompe pas : oui, le SUA a inscrit plus
de quarante points et marqué cinq essais. Oui, le
SUA a brisé cette série de deux défaites consécutives, à Bourgoin et à Narbonne. Oui, son potentiel offensif est immense. Mais s’est-il rassuré pour autant ? Non. Pourquoi ? Parce qu’Agen a affiché
d’inquiétantes lacunes dans deux secteurs vitaux :
la défense et la mêlée fermée.
Pour peu, le point de bonus oublié en route en serait presque anecdotique. Un constat flagrant, que l’entraîneur Mathieu Blin ne
manquait pas de souligner : « La défense est la toute première chose
sur laquelle nous avons travaillé, afin de construire dessus. Mais il faut
se rendre à l’évidence : on encaisse trois essais contre Albi, deux à
Narbonne, et quatre ce soir. Dès que l’on déplace notre curseur sur
le jeu, les autres secteurs s’en trouvent perturbés. » La mêlée agenaise,
outrageusement dominée par son homologue gersoise (huit pénalités concédées dans ce seul secteur) ne déroge pas à la règle :
« Notre mêlée était en progrès depuis quatre matchs, et ce soir, tout
s’est effondré », déplorait l’ancien talonneur parisien.
Le public agenais ne s’y est d’ailleurs pas trompé, et son enthou-
siasme diminua à mesure que les Auscitains enchaînaient les essais : « On se sent merdeux pas rapport au public, aux gens qui
payent leur place pour venir nous voir jouer », confessait Blin. Les
Agenais auraient-ils été suffisants au moment d’accueillir l’un des
deux relégables ? « Il n’y a eu aucune suffisance. Pour vivre avec
les mecs six jours sur sept, je peux vous l’affirmer. S’il y en avait eu,
ce serait factuel, et nous pourrions le corriger. Mais là, non », appuyait l’entraîneur.
LAGARDE, LE BOUT DU TUNNEL
Pour autant, tout n’est pas noir dans le ciel agenais. Tout d’abord,
lle SUA a affiché une impressionnante faculté a assurer la continuité du jeu : passes après-contact, justesse des soutiens, dextérité balle en mains, les Agenais s’appuient sur des repères collectifs
solides, et sont conduits d’une main de maître par l’excellent Burton
Francis. Autre bonne nouvelle, ce dernier va pouvoir souffler un peu
après dix-sept titularisations sur dix-huit matchs joués. Samedi
soir, l’ouvreur-buteur Raphaël Lagarde a signé son grand retour après
sept mois d’absence et une grave blessure au genou : « Nous sommes très heureux pour lui, se réjouissait Mathieu Blin, son retour nous
offre une nouvelle alternative. » Les talents de Lagarde et Francis
ne seront effectivement pas de trop pour défier les ambitieux
Tarbais dans leur antre de Maurice-Trélut. ■
AUCH LES GERSOIS ONT ÉVACUÉ L’HUMILIATION MONTOISE PAR UNE SUPERBE RÉACTION D’ORGUEIL.
LA RAGE DEDANS
À
défaut d’arracher un point de
bonus, les Auscitains pourront au moins se targuer
d’avoir fait tomber un record.
Celui du nombre de points
inscrits au SUA sur sa pelouse, jusque là détenu leurs voisins tarbais
(vingt-deux points, à l’occasion de la 7e journée). « On aurait pas imaginé pareil score »,
reconnaissait le capitaine Luc Bissuel, partagé entre la joie du travail bien fait et la
frustration laissée par l’absence de point
de bonus. « Agen avait perdu à Narbonne,
rappelait le pilier Gaëtan Guyon, si nous ne
répondions pas présents, nous aurions coulé. » Les Gersois avaient des allures de victimes idéales. Seulement voilà, eux aussi
avaient des choses à se faire pardonner.
Humiliés par Mont-de-Marsan (0-19), les
Auscitains se devaient d’être exemplaires.
OPÉRATION RACHAT
La rébellion gersoise a finalement été validée par le paquet d’avants qui, dans la se-
Agen - Auch
À AGEN - Samedi 18 h 30 - 6 662 spectateurs.
Arbitre : M. Soulan (Midi-Pyrénées).
Évolution du score : 0-3, 0-6, 3-6, 6-6, 9-6, 16-6,
23-6, 23-13 (MT) ; 30-13, 37-13, 37-20, 44-20,
44-27, 44-32 (score final).
AGEN : 5E Skeate (25e), Tagotago (29e), Tau (52e),
Darbo (66e), Cabarry (73e) ; 5T Francis (25e, 29e, 52e)
Lagarde (66e, 73e) ; 3P Francis (11e, 16e, 18e).
AUCH : 4E de pénalité (40e), Brethous (66e), Elgoyhen
(75e), Thierry (80e) ; 3T Briscadieu (40e), Prat (66e, 75e) ;
2P Briscadieu (4e, 9e).
AGEN 15. Lamoulie ; 14. Waqaseduadua,
13. Ludik, 12. Roux, 11. Tagotago
(22. Pelesasa 70e) ; 10. Francis (21. Lagarde 55e),
9. Darbo (20. Balès 62e) ; 7. Erbani (19. Giraud
54e), 8. Jooste, 6. Tau ; 5. Ratuniyarawa,
4. Skeate (cap.) (18. Valdès 62e), 3. Telefoni
(23. Joly 54e), 2. Barthomeuf (16. Narjissi 70e),
1. Afatia (17. Cabarry 62e).
44 - 32
AUCH 15. Prat ; 14. Puletua, 13. Thierry,
12.Lagardère (20. J. Brethous 64e), 11. Eberland
(22. Bosque 57e) ; 10. Caminati, 9. Briscadieu
(21. Clarac 54e) ; 7. Elgoyhen, 8. Larrieu,
6. Medves (19. Come 64e) ; 5. Darger,
4. Boukerou (18. Lacroix 64e), 3. Sicaud
(23. Boyadjis 57e), 2. Bissuel (cap.)
(16. Le Guen 57e), 1. Magnan (17. Guyon 57e).
LES ÉTOILES
★★★ Francis.
★★ Ratuniyarawa, Tagotago, Tau ; Bissuel.
★ Afatia, Erbani, Bathomeuf, Skeate : Magnan,
Elgoyhen, Larrieu, Sicaud, Briscadieu, Caminati,
Thierry.
L’INFIRMERIE
Agen Tagotago a été touché aux côtes.
> Tarbes - Agen, dimanche 17 heures
Auch Pas de blessé à signaler.
> Aurillac - Auch, samedi 18 h 30
maine, avait pris les devants : « Nous avons
doublé nos séances de mêlée. Ce soir, le travail paie », se félicitait Bissuel. Au point de
se demander comment le FCAG, avec de
tels atouts dans son jeu, peut se trouver relégable : « Ce groupe a un potentiel incroyable, mais il manque de régularité », soufflait
l’entraîneur Grégory Patat. Les Auscitains ont
regagné le Gers les poches vides, mais la
tête haute, et pleine de certitudes qu’il faut
à présent concrétiser par des victoires, vitales au maintien. S. V. ■
Le match
Neuf essais !
Après une bonne entame auscitaine concrétisée par
deux pénalités de Briscadieu, la réaction agenaise
finit par venir avec trois pénalités de Francis, lequel s’illustra ensuite par une diagonale pour
Jooste qui servit Skeate. Le deuxième essai vint
après un coup de pied de dégagement gersois contré par Lamoulie. Un festival de passes après contact plus tard, Tagotago aplatissait. Menés au score,
les Gersois étaient pourtant ultra-dominateurs en
mêlée fermée comme en atteste l’essai de pénalité inscrit juste avant la pause. Au retour des vestaires, les locaux marquèrent encore deux essais
par Tau et Darbo, après une nouvelle série d’offloads. Brethous répliqua d’emblée, avant que
Cabarry réponde à son tour. Le FCAG, bien décidé à décrocher un bonus plus que mérité, accéléra encore, et marqua deux essais de Elgoyhen
et Thierry, en vain… Mais quel match ! S. V. ■
vres de joie. Il y a bien longtemps que le Stadium municipal d’Albi n’avait pas
vécu un moment aussi intense en émotion lorsqu’au
coup de sifflet final, staff
technique et joueurs ont pu communier et fêter une victoire qui
fait un bien fou. Conjuguée aux
défaites de Carcassonne et d’Auch,
elle offre aux Tarnais un matelas
confortable par rapport au maintien et permet d’engranger une
dose de sérénité bienvenue en
ces temps difficiles.
Mais que ce succès fut long à se
dessiner ! Après une entame tonitruante qui voyait les Albigeois
prendre le score à la faveur d’un
essai bien construit conclu par
Alexander Todua (5-0, 2e), leur
jeu allait petit à petit se déliter.
Sans trop de raisons, comme souvent cette saison, les protégés du
triumvirat Ladauge-BaccaBroncan sortaient du match et
permettaient à Maxime Petitjean,
artilleur impérial, de faire revenir
les siens aux contact (8-6, 13e).
DIX MINUTES EN ENFER
L’inexplicable passage à vide albigeois, renforcé par un carton
jaune infligé à Nicolas Kaiser, se
poursuivait et allait leur coûter
quatorze points en l’espace de
dix minutes, entre l’essai d’Albert
Valentin (11-16, 30e) et celui de
Nicolas Catanzano (11-23, 40e). À
ce moment, Albi buvait le calice
jusqu’à la lie et bien malins ceux
qui auraient pu pronostiquer un
réveil tarnais.
Puis vient la mi-temps. Un quart
d’heure d’aparté pour relancer
la machine. Le groupe se parle.
Henry Broncan, bien sûr, intervient. Mais très vite, c’est Julien
Raynaud, le capitaine, qui assume
son rôle et qui invective ses partenaires : « Je leur ai dit que la survie du club passait par une rebéllion. Nous avions pour objectif de
gagner cinq fois d’ici la fin de la
saison et que perdre ce match à
domicile était inenvisageable. »
Les mots plus forts que les maux.
Dès le retour sur le pré, les
Albigeois montraient un nouveau
visage. Plus conquérants bien
qu’encore approximatifs, ils acculaient les Aurillacois dans leur
camp. Et glanaient à leur tour de
précieuses pénalités.
Signe de la maturité grandissante
de l’équipe, Samuel Marques, peu
en réussite au but, laissait à son
coéquipier Mathieu Peluchon le
soin de prendre les points.
Méthodiquement, pragmatiquement, point après point, les
Albigeois rentraient d’abord dans
le bonus en recollant à 23-29 à la
72e. Six points de retard à peine,
le scénario d’un final haletant
était en place. Et il tiendra toutes ses promesses. En supériorité numérique à la 76e minute après
un carton rouge reçu par Julien
Maréchal, les Tarnais jetaient leur
dernière force dans la bataille.
Une série de mêlées sous les poteaux cantalous plus tard, l’arbitre Mourad Zitouni accordait
un essai de pénalité sur la sirène.
Mathieu Peluchon ne tremblait
pas au moment de transformer
et de sceller la victoire. Albi pouvait exulter. Rémi Ladauge, entraîneur des arrières et spécialiste de la défense, cristallisait en
quelques mots le ressenti de tout
le staff : «Je suis fier de mon groupe
et de son capitaine. Ils ont été la
chercher très loin cette victoire.»
Mais la joie sera de courte durée.
Bourg-en-Bresse est déjà dans
toutes les têtes. ■
Le match
Aurillac voit rouge
Julien Maréchal, le puissant deuxième ligne aurillacois, n’a pas fait
un cadeau à ses coéquipiers en écopant d’un deuxième carton jaune
pour une énième faute technique grossière. Le chronomètre affichait alors la 76e minute, Aurillac était devant au score (29-23) mais
venait sans le savoir de se tirer une balle dans le pied. Car Albi, à
sept contre huit en mêlée, n’allait pas laisser passer sa chance de
l’emporter sur la sirène, glaçant les ambitions des Aurillacois qui ne
ramèneront qu’un point de bonus défensif. Un petit point qui risque d’être insuffisant pour espérer encore accrocher un strapontin
qualificatif, même si Paul Boisset, le demi de mêlée aurillacois, y
croyait toujours au sortir du match : « Tant que ce n’est pas mathématiquement joué, tout reste possible. Les cartons nous font très mal alors
que nous avions le match en mains. Ce sont des fautes grossières. »
Qu’il faudra gommer dès le week-end prochain contre Auch. ■
Albi - Aurillac
À ALBI - Samedi 18 h 30 - 3 900 spectateurs.
Arbitre : M. Zitouni (Pays catalan).
Évolution du score : 5-0, 5-3, 8-3, 8-6,
11-6, 11-9, 11-16, 11-23 (MT) ; 14-23, 14-26,
17-26, 20-26, 20-29, 23-29, 30-29.
ALBI : 2E Todua (2e), de pénalité (80e) ; 1T
Peluchon (80e) ; 6P Marques (9e, 23e), Peluchon
(48e, 58e, 60e, 72e).
Carton jaune : Kaiser (26e).
AURILLAC : 2E Valentin (30e), Catanzano (40e) ;
2T, 5P (6e, 13e, 26e, 52e, 64e) Petitjean.
Cartons jaunes : Maréchal (44e, 76e), Ratu (60e).
Carton rouge : Maréchal (76e, deuxième jaune).
Non entrés en jeu : 17. Seuteni, 20. Adriaanse.
ALBI 15. Peluchon ; 14. Rokoduru,
13. Vialelle, 12. Kaiser (21. Bouillon 52e),
11. Todua ; 10. Barthélémy, 9. Marques
(22. Chateauraynaud 52e), 7. Visensang,
8. Raynaud (cap.), 6. Lane
(20. L. Mondoulet mt) ; 5. Damiani
(18. Corréa 70e), 4. André
(19. J. Mondoulet 64e) ; 3. Kwarazfélia
(23. Hamadache mt), 2. Djebablah
(16. Ponnau mt), 1. Dedieu
(17. Tetrashvili mt).
30 - 29
AURILLAC 15. McPhee ; 14. Valentin,
13. Yobo, 12. Kemp (cap.), 11. Ratu
(21. Tokula 70e) ; 10. Petitjean,
9. Boisset ; 7. Roussel (18. Hezard 70e ;
22. Aubanell 71e), 8. Maninoa, 6. Maituku
(19. Lescure 62e) ; 5. Maréchal, 4. Hayes ;
3. Taukeiaho, 2. Catanzano
(16. Pelissié 74e), 1. Fournier
(23. Escur 61e).
LES ÉTOILES
★★ Ponnau, Tetrashvili, Hamadache,
Peluchon, Raynaud ; Petitjean.
★ Corréa, Dedieu ; Boisset, McPhee, Ratu,
Kemp.
L’INFIRMERIE
Albi Pas de blessé
> Albi - Bourg-en-Bresse, samedi 18 h 30
Aurillac Entré en jeu à la 70e, le deuxième
ligne Baptiste Hézard est ressorti une petite
minute plus tard, victime d’un K.-O. Avec
perte de connaissance et suspicion de traumatisme crânien. Il a été transféré à l’hôpital
d’Albi où il restera en observation, deux
jours a priori.
> Aurillac - Auch, samedi 18 h 30
Pro D2 21e journée 31
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Béziers - Colomiers : 22 - 21
BÉZIERS LES ROUGE ET BLEU ASSURENT L’ESSENTIEL GRÂCE À CE SUCCÈS DÉCROCHÉ À L’ARRACHÉ (22-21).
CONTRE VENTS ET MARÉES, ILS AFFICHENT UNE SOLIDARITÉ SANS FAILLE ET SE RAPPROCHENT DE LEUR VISÉE.
Carcassonne - La Rochelle :
33 - 35
L’ÈRE GUERRIÈRE
LA ROCHELLE L’INDISCIPLINE ET LE MANQUE DE MAÎTRISE,
APRÈS UNE ENTAME PARFAITE, ONT FAILLI LUI COÛTER
UNE VICTOIRE DÉCROCHÉE SUR UN COUP DE DÉS.
SALUTAIRE
«
M
Par Julien LOUIS
athématiquement,
notre survie n’est
pas encore assurée.
Mais aux yeux des
connaisseurs, ça
commence à sentir
bon », note Jean-Baptiste Peyras-Loustalet,
soulagé d’avoir échappé à la « malédiction des capitaines » (Martin et Baget se
sont blessés avant lui). Avec quinze longueurs d’avance sur le premier relégable
(Carcassonne), à neuf journées de la fin,
Béziers garde ses cartes en main sur la
voie du maintien. « Un véritable chemin
de croix ! », dixit Christophe Hamacek. Le
sort s’acharne sur une ASBH déjà privée
de trois deuxième ligne, qui a appris dans
la nuit de vendredi, le forfait de son talonneur titulaire Pinto Ferrer malade.
« J’ai donc appelé samedi à midi un espoir
(Carmona, N.D.L.R.). J’avais peur qu’il soit
sorti la veille mais ce n’était pas le cas »,
poursuit-il. Et le succès face à Colomiers
est « entaché » d’un nouveau blessé pour
Béziers (Bocca)… Dans la difficulté, ce
groupe s’est forgé un caractère guerrier auquel il doit une nouvelle fois son salut.
Une identité qui colle à son histoire, à son
championnat : « Malgré nos défauts, nous
savons gagner ces matchs accrochés en
restant solidaires et c’est le plus important », précise Pierre Caillet, figure de
proue de cette armée rouge et bleue qui
refuse de mourir.
ENNUYEUX MAIS PRAGMATIQUES
Ce cinquième succès consécutif à la
Méditerranée vient couronner des
Biterrois, rois du money-time, qui ont su
faire d’une pression meurtrière dans un
proche passé, un allié dans leur antre. «
On avait encore la tête à Lyon lors des vingt
premières minutes où l’on s’est fait percer à de nombreuses reprises, mais on n’a
pas paniqué et on a su rattraper les coups
pour ne pas encaisser d’essai », ajoute le
capitaine. Grâce à une agressivité retrouvée (performants sur la zone du plaqueurplaqué), une touche conquérante (dix
lancers conservés sur onze) et un prag-
Elvis Levi (ballon en main) et Pierre Caillet (à droite, à ses côtés), leaders de combat, ont
été deux des Biterrois les plus en vue face à Colomiers. Photo Pierre Saliba
matisme salvateur, illustré par les dixsept points inscrits par Thomas Fournil au
pied, ils ont su laver l’affront subi dans
le Rhône : « Il y a du cœur, du courage,
des mecs qui donnent tout (…) Après, on ne
s’est pas amusé car on ne joue pas bien »,
avoue Hamacek.
Malmenés dans les rucks, concassés en
mêlée, les locaux n’ont jamais réussi à
construire leurs actions et à maîtriser la
gestion de ce match: « C’est paradoxal car
notre philosophie de jeu, tournée vers l’offensive, va à l’opposé de l’identité qui nous
fait gagner», s’étonne Peyras.
Le beau jeu attendra. Reste désormais à
éviter le piège de la décompression, d’une
fin de saison en « roue libre », pour des
guerriers usés : « Ne vous inquiétez pas,
on ne lâchera pas ! », s’exclame Caillet.
L’union fait leur force. ■
COLOMIERS LES VISITEURS ONT FRÔLÉ LE COUP PARFAIT ET REPARTENT AVEC LE BONUS DÉFENSIF.
QUELQUES REGRETS DONC, ET MALGRÉ TOUT DE NOMBREUSES SATISFACTIONS.
IRRÉDUCTIBLES JOUEURS
J
ouer à l’excès n’est pas forcément
gage de succès. Les protégés de
Bernard Goutta, séduisants et rafraîchissants face à Béziers, en ont
fait l’amère expérience samedi.
Acteurs d’un jeu décomplexé prônant la multiplication de passes et l’évitement, ils s’inclinent d’un petit point en
ratant la balle de match sur la sirène. À
50 mètres en coin, difficile de blâmer le
malheureux Coll… « L’équipe joueuse n’a
pas été récompensée ! Les joueurs avaient
le feu vert et je n’ai rien à leur reprocher.
Ils ont été forts en conquête (100 % de réussite en touche, N.D.L.R.), très appliqués
sur leurs lancements de jeu et ont constamment entrepris. Ils ont de quoi être fiers ! »,
résume l’entraîneur.
GOUTTA : « NOUS REGARDONS TOUJOURS
VERS LE HAUT »
Alors, pourquoi les visiteurs n’ont-ils pas
triomphé ? Car ils n’ont pas su marquer
sur leurs temps forts lors du premier acte,
qu’ils ont souffert dans le défi physique et
ont surtout connu deux relâchements
meurtriers à chaque fin de mi-temps. De
quoi hypothéquer leurs chances de qualification ? « Nous regardons toujours vers
le haut, même si la « qualif’ » n’est pas un
objectif prioritaire. Le prochain bloc sera décisif (après le déplacement à Lyon). On
va s’attaquer à des concurrents directs,
comme Tarbes, la Rochelle et Agen à la maison. À nous de bien gérer ces tournants »,
conclut-il. J. L. ■
MERCI
FORTASSIN
Par Salah BAGUIGUI
L
eur vestiaire n’a pas
résonné des cris de
joie de leur victoire
quand les couloirs de
Domec, eux, ont résonné des cris de colère carcassonnais. Cela aurait pu
être le cas dans d’autres circonstances. Dans d’autres lieux. Mais
pas samedi soir. Pas à Carcassonne.
Même s’ils n’ont pas à rougir d’une
victoire qu’ils n’ont pas volée.
Même s’ils n’ont rien à se reprocher dans la partition finale de
l’arbitre Flavien Hourquet. Les
Rochelais sont restés modestes.
Humbles. Compréhensifs et respectueux du désespoir carcassonnais. D’autant plus, qu’après
une entame parfaite, ils n’ont dû
leur salut qu’à un fait de match
qualifié par le président carcassonnais Frédéric Calamel de
« scandaleux ». « Flavien Hourquet
nous a volé la victoire. Je défends
la cause arbitrale, mais là je comprends que certains présidents de
Top 14, certains joueurs, certains
entraîneurs, puissent sortir de leurs
gonds contre des arbitres. Fortassin
manque son drop, la sirène retentit, on sort le ballon et il nous demande de jouer un renvoi aux 22. »
COUPABLE RELÂCHEMENT
Quoi qu’il en soit, le couperet est
passé près alors que d’aucuns
croyaient, cinq minutes seulement après le coup d’envoi et
deux essais transformés, l’affaire
dans le sac des Rochelais. Mais
c’était sans compter sur le délitement progressif en conquête,
l’indiscipline, le manque de maîtrise... «Autant d’éléments qui ont
permis à Carcassonne de revenir
dans le match, souligne Fabrice
Ribeyrolles. Tout ce que nous
avions en première période et perdu après la pause. On fait la course
en tête malgré tout et ça nous sourit à la fin sur une grossière erreur carcassonnaise lors de leur
renvoi aux 22 après la sirène. Tant
mieux.» Mais si les Rochelais ont
réussi à s’imposer à Carcassonne,
ils le doivent en grande partie à
un homme. Leur buteur. L’ancien
Tarbais Fabien Fortassin recruté à l’intersaison. L’ouvreur, s’il
a pesé lourdement dans le jeu de
son équipe, n’en est pas moins
l’auteur de 30 points sur les 35
inscrits dont la pénalité de la gagne, après la sirène, qui sanctionne alors le manque de lucidité des Audois. Des 40 mètres en
coin, sous la bronca d’un public
en colère, il n’a pas tremblé. Il
s’est élancé, a tapé et coiffé les
locaux sur le poteau.
«Il faut lui rendre hommage, poursuit Patrice Collazo. C’est dans
ces moments-là que l’on voit les
vrais, les grands buteurs, Quand à
ce que l’arbitre a décidé... C’est
vrai, cette rencontre s’est jouée sur
un coup de dés. Mais qui peut dire
que Carcassonne méritait plus la
victoire que nous. Qui peut dire
que nous méritions de perdre. Voilà
trois ans qu’on attendait un coup
de pouce du destin. Il est arrivé à
Carcassonne. Tant mieux.» ■
Le match
La sirène du désespoir
K.-O. debout après seulement trois minutes de jeu (0-14), les
Carcassonnais ont su trouver les ressources mentales pour rester
au contact à la pause grâce à un essai de Guyot à la conclusion d’un
mouvement avants/trois-quarts(36e) et la botte de leur buteur Bosch
(13-20). Fort d’un pack conquérant d’un buteur au diapason, ils parvenaient à renverser la vapeur grâce à deux essais sur des ballons portés dont celui de Joël Koffi (77e) synonyme alors de victoire (33-32).
Mais leurs efforts, suivis d’un drop manqué de Fortassin à la sirène,
étaient réduits à néant par l’incompréhensible décision de l’arbitre
Flavien Hourquet. À leur grand désespoir, les Carcassonnais étaient
contraints à un renvoi aux 22. Le manque de lucidité renforcé par
la colère et le sentiment d’injustice poussait alors les locaux à effectuer le plus mauvais des choix. C’est en direction de la touche que Bosch
expédiait le ballon prolongé volontairement hors du terrain, sous les
yeux de l’arbitre, par un de ses coéquipiers. La sanction tombait. Une
pénalité que transformait l’artilleur rochelais Fortassin des 40 mètres
en coin pour ne laisser aux Audois qu’un amer bonus. S. B. ■
Carcassonne - La Rochelle
Béziers - Colomiers
À BÉZIERS - Samedi 18 h 30 - 4 605 spectateurs.
Arbitre : M. Datas (Armagnac-Bigorre).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 6-6, 9-6, 9-9,
9-12, 16-12 (MT) ; 16-15, 16-18, 16-21, 19-21, 22-21.
BÉZIERS : 1E Peyras-Loustalet (40e) ; 1T, 5P (11e, 24e,
26e, 66e, 76e) Fournil.
Carton jaune : Toevalu (53e).
Non entrés en jeu : 16. Carmona, 22. Puyo.
COLOMIERS : 7P Lafforgue (3e, 20e, 32e, 36e, 43e,
48e, 54e).
Carton jaune : Van der Westhuisen (27e).
Non entrés en jeu : 21. Hilsenbeck, 22. Culinat.
BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet (cap.) ; 14. Gmir,
13. Vakacegu, 12. S. Chevtchenko (21. Gerber
52e), 11. Marais ; 10. Fournil, 9. Chaput
(20. Bisman mt) ; 7. Ramoneda (5. Poux 60e-64e,
19. Carmignani 64e), 8. Manoa, 6. Zouhair ; 5. Poux
(18. Toevalu 52e), 4. Caillet ; 3. Aho (23. Sheklashvili
52e), 2. Levi, 1. Bocca (17. Fernandes 16e).
COLOMIERS 15. Saout ; 14. Vasuinubu, 13. Coll,
22 - 21
12. Nicot, 11. Battle ; 10. Lafforgue, 9. Inigo ;
7. Puech (20. Lledos 45e), 8. Amosa (19. BalucRittener 68e), 6. Berneau (cap.) ; 5. Mémain,
4. Vivalda (18. Cholley 80e) ; 3. Castellina
(23. Delmas 62e), 2. Van der Westhuisen
(16. Rioux 68e), 1. Falatea (17. Dubois 62e).
LES ÉTOILES
★★★ Caillet.
★★ Fournil, Levi ; Lafforgue.
★ Peyras-Loustalet, Marais, Vakacegu, Ramoneda ;
Nicot, Battle, Berneau.
L’INFIRMERIE
Béziers Touché aux côtes, Bocca doit subir des examens. Pinto Ferrer (malade) a été remplacé par le jeune
Carmona. Forfait, Baget souffre d’une hernie discale et
pourrait se faire opérer.
> Pau - Béziers, dimanche 15 heures
Colomiers A l’image du deuxième ligne Vivalda, de
nombreux Columérins souffrent de contusions. Mais
aucun blessé grave n’est à signaler.
> Lyon - Colomiers, dimanche 14 heures
Le match
Record d’indiscipline
Trente-quatre. Soit le nombre de pénalités concédées par les deux équipes samedi soir. Dix-sept
de chaque côté ! Des statistiques très surprenantes de la part de formations peu habituées à verser autant dans l’indiscipline, que M. Datas n’a
pas épargné. Une multiplication de fautes, en mêlée et dans les rucks pour Béziers, sur les plaquages et dans la redistribution défensive (hors-jeu)
pour Colomiers, qui ont rendu cette opposition
hachée. Et « éclairée » d’un seul essai, marqué par
Peyras-Loustalet derrière un bras cassé vite joué
par Chaput. Les visiteurs manquaient, eux, deux
occasions franches au début du premier acte et
ne mettaient donc pas à profit le festival de plaquages ratés biterrois. Pour le reste, la partie se résuma à un duel de buteurs de haute volée. Yannick
Lafforgue marqua les 21 points de son équipe,
quand Thomas Fournil passa cinq pénalités et une
transformation pour l’ASBH. J. L. ■
À CARCASSONNE - Samedi 18 h 30
2 500 spectateurs
Arbitre : M. Hourquet (Midi-Pyrénées),
Évolution du score : 0-7, 0-14, 3-14, 3-17,
6-17, 13-17, 13-20 (MT) ; 13-23, 13-26,
16-26, 19-26, 26-29, 26-32, 33-32, 33-35.
LA ROCHELLE : 2E Fortassin (1re), Cestaro
(3e) ; 2T, 6P (16e, 40e, 44e, 69e, 75e, 80e), 1DG
(54e) Fortassin.
Cartons jaunes : Kieft (32e, antijeu),
Berger (71e, antijeu).
CARCASSONNE : 3E Guyot (36e), Kruger
(71e), Koffi (77e) ; 3T, 4P (12e, 20e, 62e, 67e)
G. Bosch.
Carton jaune : Chobet (29e, antijeu),
CARCASSONNE 15. Gros ; 14. Guyot,
13. Butonidualevu (19. Levêque 68e),
12. Tuilagi (21. Bancroft 55e), 11. Tatupu ;
10. G. Bosch, 9. Salobert (20. Seron 61e) ;
7. Koffi, 8. Teyssier, 6. (cap.) Etien
(17. Etcheverry 33e-39e; 22. Kruger 61e) ;
5. Tisseau, 4. Roidot (18. Guironnet 74e) ;
3. Ben Bouhout (23. Ursache 45e),
33 - 35
2. Acquier (16. Saby 45 ), 1. Chobet
(17. Etcheverry 45e).
e
LA ROCHELLE 15. Cestaro (22. Le Bouhris
72e) ; 14. Lagarde, 13. Vulivuli, 12. Gard,
11. Cler (21. Audy 58e), 10. Fortassin,
9. Berger ; 7. Kieft (20. Wessels 63e),
8. Gourdon, 6. Djebaïli (cap.) (19. Sazy
48e), 5. Jacob (18. Cedaro 44e), 4. Grobler ;
3. Kaulashvili (23. Atonio 44e), 2. Forbes
(16. Geledan 54e), 1. Corbel (17. Seneca 65e).
LES ÉTOILES
★★★ Fortassin, Cestaro, Tisseau.
★★ Grobler, Vulivuli ; Bosch, Etien, Teyssier.
★ Berger, Lagarde, Atonio, Kaulashvili ;
Chobet, Acquier, Ben Bouhout, Koffi,
Seron, Kruger.
L’INFIRMERIE
Carcassonne Pas de blessés.
> Mont-de-Marsan - Carcassonne,
samedi 18 h 30
La Rochelle Aucun blessé à déplorer
> La Rochelle - Bourguoin, samedi 18 h 30
32
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Ovalie Fédérale 1 - 15e journée
Poule 1
Bobigny - St Jean-d'Angély
Cognac - Saint-Nazaire (d)
Montluçon - Dijon (d)
Nevers (d) - Massy
Vannes - Lille
Classement
1. Massy
2. Lille
3. Nevers
4. Vannes
5. Montluçon
6. Bobigny
7. Cognac
8. Saint-Nazaire
9. St Jean-d'Angély
10. Dijon
Pts
60
52
52
38
33
30
29
26
17
12
33-12
27-20
17-13
10-16
5-25
J.
15
15
15
15
15
15
15
14
13
14
G.
12
11
11
8
6
6
6
5
4
1
N.
0
2
0
1
2
0
1
0
0
0
P.
3
2
4
6
7
9
8
9
9
13
Bo
10
3
6
2
1
1
0
1
0
0
Bd
2
1
2
2
4
5
3
5
1
8
● Il est grand temps que la phase préliminaire se termine pour Vannes. S’ils veulent
avoir l’honneur de revenir sur le lieu de leur incroyable exploit de 2011, les Bretons vont devoir fournir les efforts nécessaires.
Heureusement pour eux, Montluçon, le plus
dangereux de leurs concurrents, n’a pas pris
le bonus offensif, ce qui était du domaine du
possible dans la mesure où Dijon est mathématiquement condamné. En tout cas, ce nouveau tour de force des Lillois plaide en faveur
d’une candidature à la demi-finale promotionnelle du printemps prochain. L’autre performance majuscule porte la signature de Massy.
Le relegué du Pro D2 a montré à son hôte neversois l’étendue du chemin qui lui reste à
parcourir avant d’entrer dans la cour des grands.
Impressionnant. En bas de tableau, Saint-Jean
d’Angély perd du terrain mais les Angériens disposent d’une cartouche supplémentaire. Rendezvous ce week-end. Ph. A. ■
CE WEEK-END
St-Jean-d’Angély - Dijon
Poule 2
FÉDÉRALE 1B
Bobigny (o) - StJean-d'Angély
52-0
Cognac - Saint-Nazaire (d)
18-12
Montluçon - Dijon
27-7
Nevers - Massy (d)
31-28
Vannes - Lille
12-24
Classement - 1. Lille, 64 pts, 15 m; 2. Massy, 63
pts, 15 m; 3. Nevers, 55 pts, 15 m; 4. Cognac, 49
pts, 15 m; 5. Vannes, 39 pts, 14 m; 6. Dijon, 27
pts, 14 m; 7. Bobigny, 23 pts, 15 m; 8. Montluçon,
16 pts, 15 m; 9. Saint-Nazaire, 12 pts, 13 m; 10.
StJean-d'Angély, 2 pts, 13 m.
Bobigny - Saint-Jean d’Angely
À BOBIGNY - Dimanche 15 heures - Bobigny bat Saint-Jeand’Angely 33-12 (19-0) - Arbitre : M. Chastrusse (Côte d’Argent).
Bobigny : 3E Pichot (32e), Maurice (50e), Daguin (70e) ; 3T, 4P (7e,
12e, 27e, 39e) Daguin. Carton Blanc : Wognitsch (55e).
Saint-Jean-d’Angely : 2E Alligier (63e), O. N‘Diaye (77e) ; 1T Lazar
(77e). Carton blanc : Vainikolo (27e).
BOBIGNY 15. Daguin ; 14. Maurice, 13. Doret, 12. Barbarit (21. Dicka 63e),
11. Lavergne (22. Maquaire 72e) ; 10. Pichot, 9. Bouhraoua ; 7. Auvergnas
(cap.), 8. Wavrin, 6. Delage (19. Colleaux 57e) ; 5. Wognitsch (18. Raynaud
65e), 4. Smidt ; 3. Ferrer (23. Boussetta 61e), 2. Belloc (16. Lalanne 46e),
1. Bourhis (17.Dufresnois 68e).
SAINT-JEAN-D‘ANGELY 15. Borde (22. Mitu 63e) ; 14. Bolavucu,
13. Lazar, 12. Vainikilo, 11. Bado ; 10. Fourcade ; 9. Thuillier (20. Sakvarelidze
48e) ; 7. Vacheret (cap.), 8. Gateau (21. Lopez 40e), 6. N’diaye C., 5. Verbois
(19. Barrera 40e), 4. Giucal (18. Chenin 40e) ; 3. Murre (23. Auriac 48e),
33 - 12
2. Marron (16. Alligier 40e), 1. Vasiliu (17. N’diaye O. 40e)
LES MEILLEURS À Bobigny, Pichot, Bouhraoua, Delage, Colleaux ; à
Saint-Jean-d’Angely, Alligier, N’diaye, Sakvarelidze.
● Après la prestation victorieuse de Dijon, les locaux se devaient
de présenter une copie parfaite à leurs supporters. Dès l’entame du
match, les Balbyniens prennent le match à leur compte et mettent à
mal une courageuse équipe de Saint-Jean-d’Angely. Les Rouge et
Noirs capitalisent au tableau d’affichage leur nette domination. Un premier essai de l’ouvreur local récompense la débauche d’énergie. En
changeant plus de la moitié de son pack aux citrons, les visiteurs
montrent enfin un autre visage et dominent territorialement. Bobigny
affiche une défense imperméable et profite d’un contre pour marquer un nouvel essai. Saint-Jean-d’Angély ne baisse pas les bras et
marque un premier essai amplement mérité puis un second juste
avant la fin du match. Alain SAUDIN ■
Cognac - Saint-Nazaire
27 - 20
La Voulte-Valence (o) - Annecy
Aubenas-Vals - Aix-en-Provence (d)
Chalon/Saône - Chambéry (d)
La Seyne (o) - Romans/Isère
Mâcon - Vienne
Classement
1. Mâcon
2. Aubenas-Vals
3. Aix-en-Provence
4. La Seyne
5. Chambéry
6. Romans/Isère
7. La Voulte-Valence
8. Chalon/Saône
9. Vienne
10. Annecy
Pts
52
48
44
41
40
39
34
23
17
9
J.
15
14
15
14
15
15
15
15
15
15
G.
11
11
9
8
8
8
7
5
3
1
51-11
17-16
26-23
31-13
30-11
N.
0
1
1
1
1
2
0
0
0
0
P.
4
2
5
5
6
5
8
10
12
14
Bo
4
2
3
3
2
2
2
1
0
0
Bd
4
0
3
4
4
1
4
2
5
5
● Chalon pousse, enfin, un grand « ouf » de
soulagement. Trois points d’écart, ce n’est
jamais que l’équivalent d’un drop-goal « de
misère » ou une pénalité de raccroc, mais cela suffit amplement au bonheur des protégés
d’Éric Catinot. Et pour cause. Vienne surclassé à Mâcon, les Chalonnais tiennent leur destin en mains. Inversement, pour les Isérois,
le carton plein semble nécessaire à défaut
d’être suffisant. Peu probable… Dans le wagon de tête, pour ne pas changer, la lutte fait
rage. Aubenas-Vals a souffert sous les assauts aixois mais l’essentiel a été préservé.
De leur côté, les Seynois ont, pour parler familièrement, « mis le compte » à leurs rivaux
en provenance de la Drôme. L’ampleur du
score a de quoi surprendre car Romans pouvait espérer arracher un bonus défensif plus
ou moins miraculeux. Il n’en fut rien, et il va
certainement falloir avoir recours à la photofinish pour départager tout ce beau monde.
Ph. A. ■
À VALENCE - Samedi 19 heures - La Voulte-Valence bat Annecy
21-11 (20-6). Arbitre : M. Coussan (Armagnac-Bigorre).
La Voulte-Valence : 7E Zagar (17e, 36e, 45e), Ameur (43e),
L. Allègre (47e), Valdant (64e), Grenier (72e) ; 5T (17e, 36e, 43e,
45e, 47e), 2P (24e, 27e) Vilaret. Carton jaune : Manta (14e).
Annecy : 1E Lebas (54e) ; 2P Perrod (21e, 39e).
LA VOULTE-VALENCE 15. L. Allègre (21.Grenier 52e) ; 14. Rolland,
J.-M. Alcalde, 12. Labbi, 11. Zagar (22. Laronce 52e) ; 10. Vilaret,
9. B. Alcalde (20. Sylvestre 55e) ; 7. Valdant, 8. Ameur, 6. Manta
(19. Habert 51e) ; 5. Charlier, 4. Passaportis ; 3. Gouagout (16. Oliver
67e), 2. Gonzales (17. Piraux 48e), 1. Balan (23. Didier 48e).
ANNECY 15. Gidel ; 14. Marin, 13. Klouchi, 12. Serieys (21. Montiel
48e), 11. Tiroteo ; 10. C. Vigne, 9. Perrod (20. Ninet mt) ; 18. Kordielewski,
8. Lebas, 6. Perruisset (17. Vasseur 73e) ; 5. De Bruin, 4. Naufahu
(23. Reghis 66e) ; 3. Vigne-Donati (19. Gelaz 72e), 2. Kutarashvili
À AUBENAS - Dimanche 15 heures - Aubenas-Vals bat Aixen-Provence 17-16 (11-6) - Arbitre : M. Chartrain (Alpes).
Cognac : 3E Dupuy (21e), Cremoux (38e), de pénalité (72e) ; 3T
Cremoux (21e, 38e), Vergnaud (72e), 2P Vergnaud (16e, 49e). Carton
blanc : Couvret (74e).
Saint-Nazaire : 2E O’Mondi (13e), Debrach (80e) ; 2T, 2 P (35e, 44e)
Dorbeaux.
LES MEILLEURS À Cognac, Engelbrecht, Richard, Cosson, Fouché, Tardy,
Cremoux, Séré ; à Saint-Nazaire : Viviers, Mavakiti, Gauche, Brazier,
Debrach, O’Mondi.
Aubenas : 1E Pleindoux (15e) ; 4P Bourlon (13e, 40e, 59e, 80e).
Aix-en-Provence : 1E Human (48e) ; 1T, 3P (8e, 26e, 44e) Kotze.
Cartons jaunes : Marut (79e), Vakacegu (80e).
● Rien n’est acquis pour Cognac mais les salamandres ont fait hier
un grand pas vers le maintien, en effaçant Saint-Nazaire. Avec la manière qui plus est. Les Charentais n’ont pas tardé à rentrer dans le
match en imposant du rythme à leur adversaire. Comme de surcroît,
ils ont été performants dans la conquête, ils se sont créés des occasions
avec une certaine réussite. De fait à la pause ils viraient en tête avec
le bénéfice de deux essais. Ils ont su préserver cette avance en seconde mi-temps grâce au pressing qu’ils ont exercé sur les Nazairiens,
à la faute assez souvent. Ces derniers ont trouvé les ressources suffisantes pour arracher ainsi le bonus défensif .
AUBENAS 15. Bourlon ; 14. Andreu, 13. Atamna-Monnet,
12. Wemama, 11. Bekkal ; 10.Irazoqui, 9. Helme ; 7. Pleindoux,
8.Marut (cap.), 6. Letaief (19. Vuagnat 48e) ; 5.Taverna, 4. Ceyte
(18. Plataret 63e) ; 3. Merabet (23. Holtzinger 57e), 2 Dorey, 1.Wells
(16. Guarese 48e).
AIX-EN-PROVENCE 15. Noutary ; 14. Labarthe, 13. Vakacegu,
12. Jacquet, 11. Human (22. Zebango 59e) ; 10. Kotze, 9. Bruzulier ;
7. Longépée (cap), 8. Kerroum (19. Roth 71e), 6. Barriol ; 5. Mynhardt,
4. Carrier ; 3. Cossia, 2. Jean (16. Colliat 44e, 2. Jean 75e), 1. Turini.
17 - 13
À MONTLUÇON - Dimanche 15 heures - Montluçon bat Dijon 1713 (9-3).
Arbitre : M. Giacomini (Ile-de-France)
53e), 8. Robanakadavu, 6. Tonga (16. Fourot 56e) ; 5. Chapelle, 4. Flanquart ;
3. Ninidze (17. Jacouton 48e) ; 2. Edwards (16. Tonga 64e) ; 1. Kohler
(cap.) (2. Edwards 68e).
Montluçon : 1E Ramone (52e) ; 4P Pujo (18e, 34e, 37e), Roussillon
(78e).
Dijon : 1E Robanakadavu (72e), 1T (73e), 1DG (23e) Aït-Issad.
Carton blanc : Kohler (50e). Carton jaune : Ninidze (14e), Ramone
(14e).
LES MEILLEURS À Montluçon, Cazot, Ramone, Worthington, Pujo,
Tutaia ; à Dijon, Paterson, J. Jeuvrey, Gauvin, Kohler, Robakanadavu.
MONTLUÇON 15. Pujo (22. Pszonack 48e) ; 14. Catelin, 13. Williams, 12.
Gigauri, 11. Cazot ; 10. Worthington, 9. Senio (20. Roussillon 48e) ; 7.
Fontaine, 8. Geldenhuys (19. Vachelard 55e), 6. Arthus (17. Faure 20e) ;
5. Tutaia, 4. Michaux (18. Lombard 31e) ; 3. Moreno (16. Modebadze
69e) ; 2. Ramone (17. Faure 64e), 1. Siepielski (cap.) (23. Gelantia 69e).
DIJON 15. J. Jeuvrey ; 14. Gauvain (21. Trapet 47e), 13. Paterson,
12. Fotofili, 11. Mettey ; 10. Aït Issad, 9. Cabus ; 7. A. Jeuvrey (19. Faivre
● C’est au terme d’un match tendu, marqué par de nombreuses fautes,
que Montluçon l’a emporté face à Dijon. Dijon perd ainsi son dernier espoir de maintien. Quant aux Montluçonnais, il n’ont pas assuré le bonus
offensif qui aurait pu les rassurer. Ils ont pourtant creusé l’écart, en première mi-temps (9 à 3) grâce à trois pénalités, et en deuxième mi-temps
ensuite avec un essai non transformé de Ramone. Face à eux, les Dijonnais,
ont profité d’une pénalité sifflée par l’arbitre pour tromper la vigilance des
Montluçonnais en quelques secondes, à 10 minutes de la fin du match
et à quatre mètres de la ligne d’essai. Le MR signe une dernière pénalité qui scelle le score du match. Éva SIMMONOT ■
Nevers - Massy
À SERMOISE-SUR-LOIRE - Dimanche, 15 h 30 - Massy bat Nevers
16-10 (6-3) - Arbitre : M. Lavit (Provence).
Massy : 1E Mendes (61e) ; 1T, 3P (19e, 33e, 52e) Hickey. Cartons
blancs : Desassis (11e), Ashvetia (37e).
Nevers : 1E San Martin (43e) ; 1T, 1P (7e) Duvallet. Carton blanc :
Vaudaine (37e). Carton jaune : Esclauze (70e).
NEVERS 15. Capdeville ; 14. Maya, 13. San Martin (22. Rougé 63e),
12. Bosch (cap.), 11. Bonvalot ; 10. Duvallet, 9. Viazzo (20. Nxumalo
73e) ; 7. Salavea, 8. Diotallevi, 6. Vitale (19. Pécrix, 66e) ; 5. Praud, 4.
Sigoire (18. Esclauze 47e) ; 3. Lakepa (23. Colati 58e), 2. Bonet (16.
Colombat 50e), 1. Vaudaine (17. Moeakiola 37e-47e, 69e).
MASSY 15. Hickey ; 14. Rodrigues, 13. Dimartino, 12. Ratinaud, 11.
Vakaloa ; 10. Navarro (22. Mendes 60e), 9. Coudol (cap.) (21. Prier
56e) ; 7. Sutiashvili, 8. Desassis, 6. Dibel (19. Molitika 75e) ; 5. Purdy,
4. Aranguren (18. Blot 60e) ; 3. Ashvetia (23. Kuparadze 37e-47e), 2.
10 - 16
Denoyelle, 1. Dadunashvili.
LES MEILLEURS À Massy, Dadunashvili, Ashvetia, Purdy, Hickey; à
Nevers, Salavea, Capdeville.
● Massy est venu imposer sa loi au Pré-Fleuri où Nevers restait sur
une série de vingt succès consécutifs. Après avoir laissé passer l’orage
local inoffensif au tableau d’affichage (une pénalité sur trois pour
Duvallet), les Massicois égalisèrent puis passèrent devant à la pause
grâce à deux buts de Hickey. L’espoir changea de camp dès la reprise
lorsque San Martin, lancé par Bonvalot, alla à dame. Cet essai, transformé par Duvallet, sonna pourtant le déclin lent mais inexorable de
l’enthousiasme nivernais. S’appuyant sur un pack plus solide, les
Essonniens imposèrent leur domination, un essai de Mendes, bonifié
par Hickey déjà auteur d’une troisième pénalité, les mettant définitivement devant. Les derniers efforts bourguignonsfurent contenus par
des visiteurs supérieurs. Antoine DESCHAMPS ■
Vannes - Lille
À Vannes - Dimanche 15 heures - Lille bat Vannes 25-5 (20-0).
Arbitre : M. Puharre (Béarn).
Lille : 3E Léo’o (13e), Faltrept (28e), Rogers (63e) ; 2T (13e, 28e),
2P (22e, 37e) Bourgeois.
Vannes : 1E Duplenne (72e).
VANNES 15. Fantini (20. Diemunsch 61e) ; 14. Duplenne, 13. Burgaud,
12. Charmont (22 Mistura 20e), 11. Cocetta ; 10. Ford (21. Lebarillier
75e), 9. Payen (cap.) ; 7. Farré, 8. Delangle, 6. Cochereau (19. Bourdrel
53e) ; 5. Parker (18. Negrillo 64e), 4. Lagioiosa ; 3. Pacheco (23. Grobler
53e), 2. Cloostermans (16. Loubéry 44e), 1. Phélipponneau (17. Garcia
44e).
LILLE 15. Dilhan ; 14. S. Romain, 13. F. Romain (22. Caloni 75e),
12. Turinui, 11. Defives-Vittuy ; 10. Bourgeois, 9. Faltrept (21. Hackett
61e) ; 7. Beaumont, 8. Leblon (cap.) (20. Léo’o 3e ; 19. Peacock 53e),
6. Justumus ; 5. Pierre (18. Lefebvre 73e), 4. August, 3. Sadon
(23. Pétrowski mt), 2. Ringot (16. Noé mt), 1. Whitehall (17. Rogers
5 - 25
29e).
LES MEILLEURS À Lille, August, Justumus, Beaumont, Léo’o ; à
Vannes, Lagioiosa, Delangle, Burgaud, Duplenne.
● Après une production en demi-teinte à Cognac, le RC Vannes est
tombé de haut hier face à une équipe lilloise « facile » dans ses enchaînements. Rien n’a réussi aux Vannetais au cours d’une première période quasiment à sens unique. Les deux essais de Léo’o
et Faltrept vinrent alors concrétiser la mainmise des nordistes sur
le jeu. La révolte vannetaise intervint bien, mais seulement en seconde période et alors que le mal était fait (0-20 à la pause). Comme
pour faire boire aux Bretons le Calice jusqu’à la lie, Rogers sur une
interception enterra définitivement les espoirs de retour d’une
équipe vannetaise qui sauva néanmoinsl’honneur à cinq minutes
de la fin. Un épiphénomène. Didier LE PALLEC ■
51 - 11
(16. Avettand 48e), 1. Botha.
LES MEILLEURS À La Voulte-Valence, J.-M. Alcalde, Valdant, Zagar ;
à Annecy, Vigne-Donati, Lebas.
● Une vingtaine de minutes pour prendre ses marques et « se mettre dedans » en dépit de l’intérêt tout relatif que revêtait cette rencontre et puis, soudain, Zagar qui sort de sa boîte et le public de sa
torpeur. Quarante mètres de course et une première flèche. Tout en
vélocité et en fluidité, l’ailier drôme-ardéchois se taillera d’ailleurs
la part du lion, inscrivant deux nouveaux essais. À la pause, les hommes d’Éric Tissot avaient fait le job, menant 20 à 6. Au retour des vestiaires, ils y ajoutèrent le panache et la manière, concrétisant à trois
reprises, en quelque cinq minutes, des mouvements d’école et de
grande envergure. À la faveur de ce succès bonifié, le promu drômeardéchois a d’ores et déjà assuré son maintien en Fédérale 1 que
quittera, dans quelques semaines, Annecy. Michel ROUX ■
Aubenas-Vals - Aix-en-Provence
60e), 3. Viviers (23. Kavlicek 57e), 2. Olive (16. Sanchez-Pereira 60e),
1. Drogon.
Montuçon - Dijon
FÉDÉRALE 1B
La Voulte-Valence (o) - Annecy
31-0
Aubenas-Vals - Aix-en-Provence
6-6
Chalon/Saône - Chambéry
8-23
La Seyne (o) - Romans/Isère
43-10
Mâcon - Vienne
32-17
Classement - 1. Mâcon, 56 pts, 15 m; 2. Aix-enProvence, 50 pts, 15 m; 3. Romans/Isère, 49 pts,
15 m; 4. La Seyne, 44 pts, 14 m; 5. Chambéry, 39
pts, 15 m; 6. La Voulte-Valence, 27 pts, 15 m; 7.
Aubenas-Vals, 24 pts, 14 m; 8. Annecy, 16 pts, 15
m; 9. Chalon/Saône, 15 pts, 14 m; 10. Vienne, 11
pts, 14 m.
La Voulte-Valence - Annecy
À COGNAC - Dimanche 15 heures - Cognac bat Saint-Nazaire
27-20 (17-10). Arbitre : M. Mégret (Bretagne).
COGNAC 15. Séré ; 14. Dupuy (20. Graulout 62e), 13. Aguilera, 12. Lafitte,
11. Cremoux (22. Chiarabini 68e) ; 10. Gatuingt, (21. Vergnaud 68e),
9. Tardy ; 7 Béguier (19 Couvret 45e), 8. Fouché (18. Berthonnaud 62e),
6. Pompermeier ; 5. Cosson, 4. Letellier ; 3. Millet (17. Negrotto 56e),
2. Richard (16. Michaud 56e), 1. Engelbrecht (23. Javelaud 56e).
SAINT-NAZAIRE 15. Naves ; 14. Decottignies, 13. Coisy, 12. Alvarez
(20. Penaud 72e) ; 11. O’Mondi ; 10. Dorbeaux, 9. Debrach ; 7 Veuillet,
8. Gauche (19. Rabau 57e), 6. Brazier ; 5. Gusaraidze, 4. Mavakiti (18. Fichot
CE WEEK-END
La Seyne - Aubenas-Vals
17 - 16
LES MEILLEURS À Aubenas, Pleindoux, Dorey, Marut, Ceyte,
Taverna ; à Aix-en-Provence, Longépée, Kerroum, Labarthe, Jacquet,
Human.
● La rencontre d’hier a été d’une grande intensité entre deux équipes en lutte pour la deuxième place. Si Aubenas-Vals menait logiquement à la pause grâce notamment à un essai plein d’opportunisme
de Pleindoux à la 15e minute, tout restait possible. Logiquement, le
Pays d’Aix a pris les commandes en début de seconde période grâce
à Kotze, puis Human (essai à la 48e), traduisant une domination des
Provençaux. Les vingt dernières minutes furent haletante tant
Aubenas se dépensait sans compter. Une domination progressive et
de plus en plus nette en mêlée permis aux Ardéchois de l’emporter
en toute fin de match : Bourlon passa la pénalité qui coiffait le Paysd’Aix sur le fil… Olivier ARDEFF ■
Chalon-sur-Saône - Chambéry
À CHALON-SUR-SAÔNE - Dimanche 15 heures - Chalon-surSaône bat Chambéry 26-23 (10-6). Arbitre : M. Cormier (Limousin).
Chalon-sur-Saône : 2E Spencer (27e), Bray (79e) ; 2T Cabadais ; 3P
Pacquelet (21e), Cabadais (42e, 64e) ; 1DG Pacquelet (46). Chambéry :
2E Micheluzzi (54e), Perez-Galeone (67e) ; 2T Silago (54e), Decarre
(67e) ; 3P Sikago (16e, 30e), Decarre (60e). Carton jaune : Caldaroni
(70e).
CHALON-SUR-SAÔNE 15. Pacquelet ; 14. Lebeault, 13. Renaud (21. Vialay
55e), 12. Takai, 11. Marot ; 10. Catinot, 9. Cabadais ; 7. Bray, 8. Maka
(17. Sovatobua 68e), 6. Martin (19. Bayle 69e) ; 5. Spencer, 4. Genevois ;
3. Wey, 2. Juillet (16. Susigan 59e), 1. Battilana (23. Alves 50e).
CHAMBÉRY 15. Gandy (21. Decarre 52e) ; 14. Pongi, 13. Mangione,
12. Michelluzzi, 11. Gauci (22. D’anfréa 65e) ; 10. Silagu, 9. Colliat
(20. Arthus 65e) ; 7. Perez-Galéone (18. Vicente 52e), 8. Saglio, 6. Blanc ;
5. Koroilogavatu (17. Gonzales 52e), 4. Souvent ; 3. Kartvelishvili (17. Caldaroni
La Seyne - Romans-sur-Isère
À LA-SEYNE-SUR-MER - Dimanche 15 h 30 - La Seyne-sur-mer
bat Romans-sur Isère 31-13 (7-3). Arbitre : M. Glayze (ArmagnacBigorre).
La Seyne-sur-Mer : 4E Traversa (40e+1), Carrat (50e), Horb (69e,
80e), 4T, 1P (43e) Arniaud. Carton blanc : Bodéré (73e).
Romans-sur-Isère : 1E Daunivucu (59e) ; 1T, 2P (13e, 62e) Vernissat.
Carton blanc : Talasinga (40e), Pointud (73e).
LA SEYNE-SUR-MER 15. Falconetti ; 14. Lacroix, 13. Medina
(22. Santolini 45e), 12. Drilhon (21. Mouchel 74e), 11. Horb ; 10. Arniaud,
9.Chambon (20.Delmonte 52e) ; 7. Sourice, 8. Capdeillayre (cap.),
6. Willem (19. Orméa 52e) ; 5.Archimbeau (18.Doukbi 62e), 4. Sénac ;
3. Kervarec (23.Ramel 62e), 2. Traversa (16. Carrat 47e), 1. Marimon
(17. Bodéré 58e).
ROMANS-SUR-ISÈRE 15. Dupont ; 14.Terchi, 13. Daunivucu, 12. Barney
(22. Lolito 57e), 11.Vernissat, 10. Quinnez (21. Janisson 68e), 9. Servien
(20. Besson 57e) ; 7. Loutongo (18. Colle 40e), 8. Goumat (19.Barneron
Mâcon - Vienne
À MACON - Dimanche 15 heures - Mâcon bat Vienne 30-11 (1511). Arbitre : M. Jouvenoz (Alpes-Provence).
Mâcon : 2E Brunel (42e), Vaioleti (82e) ; 1T (42e), 6P (10e, 12e,
20e, 28e, 33e, 47e) Fourie. Carton blanc : Latu (25e).
Vienne : 1E D‘Alfonso (40e) ; 2P Halse (2e, 25e). Carton jaune :
Vaipulu (74e). Carton blanc : Bobryk (28e).
MÂCON 15. Fourie ; 14. Le Bourhis, 13. Mathuriau (20. Rondet 69e),
12. Baleinadogo, 11. Brunel ; 10. Achahbar, 9. Campeggia (cap.) ;
7. Aguilar, 8. Vaioleti (17- Blanchard 30-35e), 6. Pommerel (22.Mahuet
72e) ; 5. Naude (18. Charlon 62e), 4. Salellas ; 3. Toke (2. Verri 62e), 2.Verri
(17. Blanchard mt), 1. Latu (16. Kopaliani 57e).
VIENNE 15.Boissière ; 14.Chaix (cap.), 13. Bart, 12, Sabot (21. Suniula
67e), 11.N’Gog Nje ; 10. Halse, 9. Aubeneau (20. Arnaud 59e) ; 7.
Ca. Massot, 8. Kaino (22. Henri 59e), 6. Cl Massot (23. Gibierge 30e38e, Burat 67e) ; 5. D’Alfonso, 4. Michel (18.Allard 53e) ; 3. Greff
(16. Argoud 57e), 2. Bobryk (23. Gibierge 59e), 1. Mololo (Vaipulu mt).
26 - 23
60e), 2. Kurtil, 1. Tarogi.
LES MEILLEURS À Chalon-sur-Saône, Juillet, Spencer, Cabadais,
Lebeault ; à Chambéry, Silago, Micheluzzi, Kutil, Blanc
● Chalon-sur-Saône a retrouvé le chemin de la victoire mais en battant
sur le fil Chambéry. On savait que de gagner était important pour les hommes de Catinot. Le maintient passait par une victoire face aux Savoyards.
Cette rencontre voit un début dynamique de Chambéry. Ils sont les premiers à inscrire la première pénalité. Chalon réagit et égalise. la fin
de mi-temps est à l’avantage des Chalonnais qui marquent leur premier
essai. En deuxième période Chalon score par deux fois pour mener.
Puis Chambéry revient dans le match en marquant également un essai.
Chalon-sur-Saône reprend le flambeau et repasse devant. Chambéry marque alors son deuxième essai à 8 minutes de la fin. Chalon sur un sursaut d’orgueil après avoir campé dans les 22 mêtres les dernières minutes marque l’essai de la délivrance. Jean-Marc BOISSELOT ■
31 - 13
57e), 6.Bézert (cap.), 5.Talasinga ; 4.Mutel ; 3.Pointud, 2.Pages (16.Testa
58e), 1.Scapaticci (17. Ruyssen 55e).
LES MEILLEURS À La Seyne-sur-Mer : Traversa, Kervarec, Archimbeau,
Capdeillayre, Chambon, Horb. A Romans : Pointud, Bézert, Daunuvicu.
● Les Varois ont réalisé une excellente opération dans la course à la
qualification grâce à ce succès bonifié sur un concurrent direct. Une
victoire qui ne souffre d’aucune contestation mêle si elle a été longue à se dessiner. Une première mi-temps entreprenante avec beaucoup d’alternance dans le jeu de passe mais qui se montre improductif face à des Drômois vigilants en défense. La Seyne s’en remet alors
aux ballons portés avec des essais collectifs au sortir de deux pénaltouches, avant de montrer l’étendue de son talent derrière avec un
Mathieu Horb à la conclusion de jolis mouvements.
Sébastien BOTTASSO ■
30 - 11
LES MEILLEURS À Mâcon, Achabhar, Pommerel, Fourie, Salellas à
Vienne, Kaino, D’alfonso.
● On aura compris que Vienne n’est pas mort et qu’il était venu chercher le point de bonus. Aussi monopolise-t-il un ballon que Mâcon lui
laisse, pour jouer en contre. Mais, car il y a un mais ; Fourie n’a pas besoin d’être sous les poteaux pour transformer ce qu’on lui propose. Et
c’est la raison pour laquelle Mâcon vire en tête à la pause. La seconde
mi-temps consiste en deux éclairs d’Achahbar le premier pour Brunel
à la 42e puis Vaioleti à la 82e et c’est plié. Jean-Luc FERRET ■
Ovalie Fédérale 1 - 15e journée 33
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Poule 3
Périgueux - Limoges (d)
Hendaye - Lormont (d)
Langon (d) - St-Jean-de-Luz
Lavaur - Montauban
Tulle - Rodez (d)
Classement
1. Montauban
2. Langon
3. Périgueux
4. St-Jean-de-Luz
5. Rodez
6. Limoges
7. Tulle
8. Lormont
9. Lavaur
10. Hendaye
Pts
70
40
37
37
32
31
31
28
23
17
18-15
21-14
13-14
11-30
22-21
J.
15
14
15
15
15
14
15
15
15
15
G.
15
9
7
8
7
6
6
5
4
3
N.
0
0
2
1
0
1
2
1
0
1
P.
0
5
6
6
8
7
7
9
11
11
Bo
10
1
1
1
0
0
0
0
2
0
Bd
0
3
4
2
4
5
3
6
5
3
● Alors que tout le monde s’accordait à dire que
Lavaur abattait sa toute dernière carte dans
l’optique du maintien, un coup de théâtre comparable à celui survenu du côté de Lesdiguières
la veille est survenu, qui peut encore chambouler la donne. En effet, Lormont, comme
Grenoble, a trouvé le moyen de se prendre les
pieds dans le tapis hendayais ! Et dire qu’en
l’emportant, le promu girondin faisait le break
quasi-définitif aux dépens des riverains de
l’Agoût. Rien n’est encore perdu mais les dits
banlieusards bordelais vont devoir ne plus commettre de faux-pas. Pour le reste, rien de bien
spécial à relever. Tulle a empoché le gain du
match à ne pas perdre, Périgueux a peut-être
porté un coup fatal aux Limougeauds et SaintJean-de-Luz a disposé de son hôte langonnais.
Autant dire que l’attribution du quatrième et
dernier sésame devrait faire l’objet d’un ballottage digne des plus grandes soirées électorales. Lequel se veut favorable aux Basques
du Pavillon bleu. Ph. A. ■
CE WEEK-END
Langon - Limoges
Bagnères-de-Bigo. (d) - Hagetmau
Castanet - Mauléon
Oloron (o) - Lourdes
Tyrosse - Blagnac (d)
Valence-d'Agen (o) - Lannemezan
FÉDÉRALE 1B
Périgueux (o) - Limoges
41-5
Hendaye - Lormont (o)
11-29
Langon - St-Jean-de-Luz
13-30
Lavaur - Montauban
19-31
Tulle (o) - Rodez
44-0
Classement - 1. St-Jean-de-Luz, 60 pts, 15 m;
2. Périgueux, 58 pts, 15 m; 3. Montauban, 50 pts,
15 m; 4. Lormont, 41 pts, 15 m; 5. Tulle, 38 pts,
15 m; 6. Langon, 29 pts, 14 m; 7. Lavaur, 22 pts,
15 m; 8. Limoges, 21 pts, 14 m; 9. Hendaye,
19 pts, 15 m; 10. Rodez, 12 pts, 15 m.
Périgueux - Limoges
À PERIGUEUX - Samedi 18 h 30 - Périgueux bat Limoges 18-15
(9-15). Arbitre : M. Crapoix (Bourgogne).
Périgueux : 6P Tallet (12e, 30e, 35e, 59e, 64e, 70e). Carton jaune :
Mathieu (32e).
Limoges : 5P Caussimont (8e, 15e, 27e, 33e, 40e). Cartons blancs :
Martins (46e), Samba (64e).
PÉRIGUEUX 15. R. Rongiéras ; 14. Lafitte, 13. Richard, 12. Manteaux,
11. Escoffier ; 10. André (21. Tallet 5e), 9. Hueber (20. Brouqui 56e) ;
7. Bolenaivalu (18. Kénil 48e), 8. H. Rongiéras (cap.), 6. Donnars ; 5. Cros,
4. Spies ; 3. Mathieu, 2. Campergue (16. Brindel 52e), 1. Guion
(17. Sahli 72e).
LIMOGES 15. Caussimont ; 14. Atayi (22. Razet 65e), 13. Dubois,
12. Tini, 11. Taofifénua ; 10. Durcan (21. Douvesy 73e), 9. Leite
(20. Mahé 73e) ; 7. Cros (19. Chaouch 66e), 8. Tavaléa, 6. Brachet
(23. Smit 54e, 18. Peytavit 78e) ; 5. Aisaké ; 4. Samba (cap.) ; 3. Martins ;
18 - 15
2. Viozelange (16. Vermaas 72e), 1. Rai (17. Pradeau 34e-59e).
LES MEILLEURS À Périgueux, Manteaux, Richard, Tallet, Donnars, H
Rongiéras, Bolenaivalu, Cros, Kénil, Guion, Campergue, Mathieu ; à
Limoges, Caussimont, Dubois, Taofifénua, Leite, Tavaléa, Brachet,
Viozelange, Rai.
● Une nouvelle fois sous la pluie, les Capistes sont été gênés dans
leurs desseins d’écarter les ballons pour faire courir le puissant pack visiteur. Ce fut donc du combat auquel les Périgourdins ont su répondre
avec une bonne conquête, une solide défense et de l’ardeur dans les
luttes au près. Dominateurs en première période, mais sans vraiment
inquiéter par le jeu, les Limougeauds s’appuyaient sur leur excellent buteur Caussimont pour virer en tête à la pause (15-9). Avec détermination, les Ciel et Blanc revenaient grâce à la botte prolifique de Tallet et
prenaient l’avantage à dix minutes de la fin Le maintien assuré, le Cap
peut rêver maintenant à la qualification. Philippe SALON ■
Hendaye - Lormont
À HENDAYE - Dimanche 15 heures - Hendaye bat Lormont
21-16 (11-6). Arbitre : M. Jaymes (Béarn).
Hendaye : 2E Gaillardet (32e), Zubizarreta (50e) ; 1T Bainçonnau
(51e) ; 3P Mondela (18e, 22e), Bainçonnau (60e).
Lormont : 1E Beyries (74e) ; 1T Lamarque (74e) ; 3P Arthaud (8e,
40e) ; Lamarque (79e).
HENDAYE 15. Chaudière ; 14. Sallaber, 13. Gaillardet (22. Gavillon 50e),
12. Nieucel, 11. Discazeaux ; 10. Mondela (21. Bainçonnau 50e),
9. Laurent (20. Yachvili 50e) ; 7 Labarthe (19. Lagenebre 69e),
8. Zubizarreta, 6. Ibarburu ; 5. Couriol (18. Dejean 41e) ; 4. Delmas ;
3. Giorgadze (23. Hiriart 70e), 2. Cazet (16. Taillebres 39e), 1. Legras.
LORMONT 15. Lamarque ; 14. Kermel (22. Vulakoro 60e), 13. Poggi,
12. Heredia, 11. Duluc ; 10. Arthaud, 9. Degain (Lelom 50e) ; 7. Forgues,
8. Dinga (19. Beyries 62e), 6. Ley ; 5. Perico (18. Porterie 70e),
21 - 16
4. Langi ; 3. Davies (23. Riad 68e), 2. Toba (17. Hugues 50e) ; 1. Labbe.
LES MEILLEURS À Hendaye : Zubizarreta, Legras, Delmas, Laurent,
Discazeaux ; à Lormont, Dinga, Ley, Arthaud, Langi.
● Lormont était venu chercher des points en vue de la qualification.
Les Hendayais l’en ont empêché en remportant une victoire évidente.
Une mélée poursuivie le long de la touche, côté fermé, amena le
premier essai après en avoir vendangé deux auparavant. La seconde
mi-temps vit les Basques accentuer leur domination, campant dans
la moitié de terrain adverse, et conclure à nouveau suite à des charges du paquet d’avants. La fin fut à l’avantage des Girondins, fâce
à des Hendayais réduits à treize. Robert ZAPIRAIN ■
Langon - Saint-Jean-deLuz
À LANGON - Dimanche 15 heures -Saint-Jean-de-Luz bat Langon
14-13 (14-8). Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais).
Saint-Jean-de-Luz : 1E Castet (40e) ; 3P Iturria (15e, 26e, 37e).
Carton blanc : Alliot (31e)
Langon : 2E Moges (32e), Lacaze (76e) ; 1P Lavie (8e).
LANGON 15. Pampouille ; 14. Chiarandini 13. Lacaze 12. Bastelica
(22. Beaulavon 20e), 11. Balangué ; 10. Lavie, 9. Cabannes
(20. Dussart 56e) ; 7. Gach (19. Lauseille 47e), 8.Dessis (cap.), 6.Moges ;
5. Martin, 4. Malterre (18. Fouquet 47e) ; 3.Monpouillan (1. Baquet 56e),
2. Dospital (16. Garcia 47e), 1.Badel (17. Audignon 66e).
SAINT-JEAN-DE-LUZ 15. Ibarburu ; 14. Etcheverigaray, 13. Niquet
(20. Muira 56e), 12. Martiocorena (cap.), 11. Castet ; 10.Iturria
(22. Berot Like 47e), 9.Alliot (21.Roige 75e) ; 7. Elissalde
(19. Juanicotena 47e) 8. Sohet, 6.Irissou ; 5. Elgoyhen, 4. Fabre
(18. Vial 42e) ; 3.Dupont (17. Haramlburu 66e), 2. Langain
Lauvaur - Montauban
À LAVAUR - Dimanche 15 h 30 - Montauban bat Lavaur 30-11
(13-6). Arbitre : M. Cranos (Côte basque - Landes).
Montauban : 3E Tupuola (39e), Platek (41e), Dunlop (52e) ; 3T,
3P (11e, 14e, 48e) Dunlop. Cartons jaunes : Tekassala (31e),
Agnesi (59e).
Lavaur : 1E Dalla Riva (69e) ; 2P Bensalla (7e, 36e). Cartons jaunes : Dalla Riva (13e), Faurois (31e).
LAVAUR 15. Dalla Riva ; 14. Bouquet, 13. Atche, 12. Conduche
(21. Diez 55e), 11. Harambillet (22. Lazies 70e) ; 10. Bensalla, 9. Albouy
(20.Jalabert 55e) ; 7. Rey, 8. Peguillan, 6. Galinier (19. Marsoni 65e) ;
5. Gauthier, 4. Dachary (18. Potente 55e) ; 3. Faurois (16. Bertrand 58e),
2. Bortolozzo, 1. Segur (17. Giraudeau 65e).
MONTAUBAN 15. Tafernaberry ; 14. Tupuola, 13.Gillot-Jouannet,
12. Platek, 11. Ruel Gallay (20. Diarra mt) ; 10. Dunlop
Tulle - Rodez
Poule 4
13 - 14
(16. Vivensang 52e), 1.Nerocan.
LES MEILLEURS À Saint-Jean-de-Luz, Langain, Ibarbura, Sohet ; à
Langon, Moges, Balangué.
● Les Basques sont venus en Gironde bien déterminés à rattraper
les points de leur demi échec du week-end dernier à domicile. Ils y
sont parvenus en jouant parfaitement le coup en première période,
en faisant circuler le ballon grâce à la vélocité de leurs lignes arrières. Les locaux, quelque peu apathiques, se reprendront après le repos mais ne parviendront jamais à prendre la farouche défense luzienne, si ce n’est à quelques minutes du coup de sifflet final par
un essai dont la transformation aurait pu leur donner le gain du
match. Les Basques pouvaient alors savourer ce qu’ils étaient venus chercher, endiguant les assauts girondins par une grosse débauche d’énergie. Michel COSTOBOUNEL ■
11 - 30
Classement
1. Tyrosse
2. Oloron
3. Castanet
4. Lannemezan
5. Valence-d'Agen
6. Bagnères-de-Bigo.
7. Blagnac
8. Hagetmau
9. Lourdes
10. Mauléon
Pts
55
50
39
39
38
37
32
21
18
18
J.
15
15
14
15
14
15
15
15
15
15
G.
11
11
8
8
8
7
6
5
4
4
12-13
19-7
47-15
20-15
34-6
N.
2
1
0
1
0
0
0
0
0
0
P.
2
3
6
6
6
8
9
10
11
11
Bo
5
2
2
0
2
2
3
0
0
0
Bd
2
2
5
5
4
7
5
1
2
2
● C’est une énorme vague qui a sans doute
emporté les derniers espoirs qualificatifs des
aficionados rassemblés sur les bords de l’Adour.
Et oui, alors qu’ils ne partaient vraiment pas
avec les faveurs des pronostics, les
Hagetmautiens ont accompli une performance
tout simplement exceptionnelle aux dépens de
Bagnères. De quoi se relancer complètement
dans la course au maintien car Lourdes a
échoué du côté d’Oloron tandis que Mauléon
ne pouvait que ramener le bonus défensif de
son périple en banlieue toulousaine. Le suspense est donc à son paroxysme car le calendrier prévoit quelques « réjouissances »
pas piquées des vers. Dans le haut du tableau, Tyrosse maintient le rythme même si
Blagnac, annoncé comme la seule équipe en
roue libre avant le début de ce quinzième
acte, a fort bien résisté dans le Marensin.
Enfin, succès crucial de Valence-d’Agen avant
la session de rattrapage du week-end prochain. Ph. A. ■
CE WEEK-END
Castanet - Valence-d’Agen
FÉDÉRALE 1B
Bagnères-de-Bigo. - Hagetmau
21-11
Castanet - Mauléon
Forf. 2
Oloron (o) - Lourdes
38-8
Tyrosse - Blagnac (d)
21-16
Valence-d'Agen (d) - Lannemezan
16-19
Classement - 1. Bagnères-de-Bigo., 58 pts,
15 m; 2. Lannemezan, 55 pts, 15 m; 3. Tyrosse,
50 pts, 15 m; 4. Blagnac, 44 pts, 15 m; 5.
Castanet, 34 pts, 14 m; 6. Oloron, 32 pts, 15 m;
7. Hagetmau, 28 pts, 15 m; 8. Mauléon, 16 pts,
15 m; 9. Valence-d'Agen, 13 pts, 14 m;
10. Lourdes, 12 pts, 15 m.
Bagnères-de-Bigorre - Hagetmau
À BAGNÈRES-DE-BIGORRE - Dimanche 15 heures- Hagetmau
bat Bagnères-de-Bigorre 13-12 (0-3).
Hagetmau : 1E Veekman (48e) ; 1T, 2P (41e, 79e) Langlade
Bagnères-de-Bigorre : 3P Daragnou (18e), Dubarry (58e, 68e) ;
1DG Daragnou (63e).
BAGNÈRES-DE-BIGORRE 15. Daragnou (22. Cayrolle 77e) ; 14. Canivet,
13. Puigmal, 12. De la Fuente, 11. Manse ; 10. Dubarry, 9. Guyon
(21. Arnauné 59e) ; 7. Cossou (19. Bonnecarrere 50e), 8.Pene
(20. Arino 50e), 6. Geledan ; 5. Pettigiani (18. Fumez 50e), 4. Brua ;
3. Mchedlishvili (23. Szabo 50e), 2. Maisuradze (16. Junca 50e), 1.Simon
(17. Martinet 50e).
HAGETMAU 15. Langlade ; 14. Danne, 13. Pardies, 12. Dupoux,
11. Duboscq ; 10. Marchini (22. Leroy 67e), 9. Beuste (21. Aubert 59e) ;
7. Lartigau (19. Gachechiladze 59e), 8.Saint-Martin, 6.Sarthou
(20. Suta 67e) ; 5. Destrade, 4. Veeckman ; 3. Smith (23. Saint Cricq 69e),
Castanet - Mauléon
12 - 13
2.Corrihons (16. Lesburgueres mt), 1.Kafoa.
LES MEILLEURS À Hagetmau, Smith, Veeckman, Marchini, Duboscq,
Langlade ; à Bagnères-de-Bigorre, Brua, Geledan, Cossou, Guyon.
● 13 à 12, c’était le score de la victoire bagnéraise à Lourdes il y a
huit jours. C’est le même qui sanctionne ce match contre le dernier,
mais les sourires radieux étaient cette fois sur les visages des Rouge
et Bleu trop heureux de l’aubaine. Hagetmau n’a pas volé sa victoire
face à des Bagnérais beaucoup trop approximatifs dans la conquête
et tout aussi imprécis dans le jeu. Les Landais s’offrent le succès
grâce à un contre de cent mètres derrière une longue séquence
bagnéraise, et à une pénalité de Langlade en toute fin de match.
Bagnères a sans doute laissé échapper l’occasion de s’offrir une fin
de saison royale. Alain LACOME ■
19 - 13
À CASTANET - Dimanche 15 heures - Castanet bat Mauléon
19-13 (5-3). Arbitre : M. Dufort (Côte basque - Landes).
20. Bordagaray 67e) ; 3.Chabannes (16. Dufau 39e-60e), 2.Cortal
(17. Bellocq 53e), 1.Goyheneche (23. Pocorena 62e).
Castanet : 3E Martin (9e), Castell (61e), Vaysse (67e) ; 2T Boyer
(61e, 67e). Carton jaune : Suchaud (47e).
Mauléon : 1E Orabé (72e) ; 1T Landarabilco ; 2P Paris (16e, 48e).
Carton jaune : Harristoy (31e).
LES MEILLEURS À Castanet, D’Aram de Valada, Villetorte, Brody,
Martin ; à Mauléon, Héguiaphal, Montois, Hourdebaigt, Cazobon.
CASTANET 15.Villetorte, 14.Vaysse, 13.Guiresse (21. San Vicente
49e), 12. Regy, 11. Martin (22. Trévisan 62e) ; 10. Boyer, 9. Castell
(20. Girard 72e), 7. Brody (19. Quezel 67e), 8. Suchaud,
6. D’Aram de Valada (cap.) ; 5. Pautou, 4. Bageac (18. Vergnaud 62e) ;
3. Meric (23. Belhouari 49e), 2. Fort (17.Givone 49e), 1. Tarroque
(16. De Lagausie 49e).
MAULÉON 15. Landarabilco ; 14. Harristoy, 13.Orabé, 12.Loustaunau,
11. Paris ; 10. Urruty, 9. Coupau ; 7.Héguiaphal, 8.Cazobon (cap.),
6. Montois ; 5. Hourdebaigt, 4.Lacave (19. Béguerie 20e ;
Oloron - Lourdes
À OLORON – Dimanche 15 heures. Oloron bat Lourdes 47-15
(13-15). Arbitre : M. Praderie (Côte basque - Landes).
Oloron : 5E Vitalla (26e), Chantereau (50e), de pénalité (64e),
Fourtine (70e), Porte-Laborde (80e) ; 5T, 4P (11e, 18e, 43e, 46e)
Picabéa. Carton blanc : Tauzin (34e).
Lourdes : 4P Pouey (20e, 23e, 30e, 38e) ; 1DG Capblancq (3e). Carton
blanc : Chabat (53e).
OLORON 15. Séré-Peyrigain ; 14. Fourtine, 13. Chantereau, 12. Dies,
11.Etchegoyen (22. Slayki 68e) ; 10.Picabéa (cap), 9.Cruzalèbes (20.Labaigs
71e) ; 7. Casassus, 8. Tauzin, 6.Lacave (21. Sallenave 71e) ; 5. Monto
(19. Lannes 74e), 4.Mazières (18. Durand 71e) ; 3. Laperne
(23. Penigaud 49e), 2.Vitalla (16.Porte Laborde, 71e), 1.Monnier
(17. Berhabe 49e).
LOURDES 15. Pouey ; 14. Brua, 13. D. Giordano (21. Mussard 67e),
12.Ralulu, 11.Dumestre ; 10. Capblancq (22. C. Giordano 51e) ; 9. Lopez
Tyrosse - Blagnac
● Il n’y a pas de match facile. Castanet a connu les pires difficultés
pour battre une formation de Mauléon vaillante et surtout qui a admirablement su brouiller les cartes. Incapables de passer la vitesse supérieure, battus dans la conquête, les locaux ont souffert plus d’une
heure avant de parvenir à leurs fins. Mais la victoire bonifiée n’a tenu que quelques minutes, Mauléon sur un quatrième ballon contré (!)
inversant la vapeur. Un point manquant ou un point inespéré, la différence risque d’être d’importance au moment du décompte final. Il faudra montrer autre chose pour les banlieusards toulousains au moment
d’accueillir Valence. Un vrai seizième de finale pour les deux équipes
à l’occasion de la mise à jour du championnat. Daniel Drouet ■
47 - 15
(20. Escaich 71e) ; 7. Lasserre (cap.)(19. Lizon 73e), 8. Chabat, 6. Cassou;
5. Moreau, 4. Dastugues (18. Abadie 65e); 3. Greyling (23. Da Costa 56e),
2.Irigoyen (16.Piazza 73e), 1. Miro (17. De la Fuente 71e).
LES MEILLEURS À Oloron, Séré-Peyrigain, Picabéa, Cruzalèbes,
Lannes, Casassus ; à Lourdes, Greyling, Cassou.
● Les Oloronais ont conforté leur deuxième place en glanant leur
deuxième bonus offensif de la saison. Dans le premier acte, les Lourdais
bousculent les locaux et virent en tête grâce à la botte de Mathieu
Pouey (13-15). Mais après la pause, le FCO reprend les devants avec
le pied de Nicolas Picabéa (19-15, 46e) avant de réaliser un véritable
festival offensif, tant au niveau des trois-quarts que du pack face à
des Bigourdans dépassés et impuissants. Fabrice BOROWCZYK ■
20 - 15
À TYROSSE - Dimanche 15 h 30 - Tyrosse bat Blagnac 20-15
(10-7). Arbitre : M. Cartault (Périgord Agenais).
5. Guillaume, 4Lartigue (18 Pradel 56e) ; 3. Nuetsa (16. Sicre 77e),
2. Marchand (17 Sentous 52e), 1. Bouras (23. Etchegaray 65e).
LES MEILLEURS À Tyrosse, Rodriguez, Krieff, Kahn, E. Attia, Visensang ;
à Blagnac, Sourrouille, Ceolin, Vernezoul, Meurin, Cazabat.
LES MEILLEURS À Montauban, Tupuola, Byrnes ; à Lavaur ; Bortolozzo,
Conduché, Dachary.
Tyrosse : 2E Rodriguez (24e), Visensang (59e) ; 2T Cazalets (24e),
Dubert (59e) ; 2P Cazalets (12e), Dubert (56e). Carton blanc :
Rodriguez (48e).
Blagnac : 2E Lassalle (33e), Ceolin (62e) ; 1T Vernezoul (33e) ;
1P Lauvernet (78e).
● Lavaur a tenu pendant trente-cinq minutes. C’est avec beaucoup d’envie et d’engagement que les Tarnais ont joué, et le score de 6-6 à
deux minutes de la pause est mérité pour les locaux. Mais Montauban
va faire tourner la rencontre en quelques instants. Déjà marqueur à la
38e, Tupuola remet ça en tout début de seconde période. Ensuite la machine tarn-et-garronaise se met en marche. Pour l’honneur les Vauréens
inscrivent un essai par Yohan Dalla-Riva qui enlève le bonus aux visiteurs. Richard SHITTENHELM ■
TYROSSE 15. Albaladejo ; 14. Rapana (21. De Chavanne 58e), 13. Marbot
(cap.), 12. Courtade (22. Descazaux 45e), 11. Dabrin ; 10. Argel,
9. Cazalets (20. Dubert 45e) ; 7. Gayon (19. Sainte-Croix 58e), 8. Lafitte,
6. Visensang ; 5. E. Attia (18. Samson 72e), 4. Kahn ; 3. A. Attia (23. Lagain
65e), 2 Rodriguez (17. Krief 58e), 1. Yvon (23. Martinez 49e).
BLAGNAC 15. Lyet ; 14. Ceolin, 13. Lassalle, 12. Sourrouille (cap.),
11. Laguerre ; 10. Fuertes (22. Lauvernet 70e), 9. Vernezoul
(21. Morisson 63e) ; 7. Cazabat, 8. Meurin, 6. Jouve (20. Cabot 52e) ;
(21. Laplace Rouge 60e), 9. Byrnes (22. Urrut 60e) ; 7. Boukanoucha,
8. Vaotoa, 6. Barthere ; 5. Delarue (19. Domenech 55e), 4. Mazet ;
3. Make (23. Phillipart 58e), 2. Lauga (16. Boussignac 56e), 1. Tekassala
(17. Agnesi 53e).
22 - 21
Valence-d’Agen - Lannemezan
● Empruntés et besogneux, les locaux ont été à deux doigts d’une
cruelle désillusion face à une équipe qui doit encore se demander
comment expliquer son échec précédent à Mauléon. Solide aux avantpostes et produisant un très beau jeu durant toute le rencontre, il n’aura manqué qu’un peu de réussite aux buteurs blagnacais pour l’emporter à La Fougère. En face les Landais, souvent percés sur le premier rideau,
jouèrent sur courant alternatif, et tremblèrent jusqu’au terme d’interminables arrêts de jeu. Un peu inquiétant à l’entame d’un sprint final
encore bien délicat. Jean-Jacques LECOUONA ■
34 - 6
À TULLE - Dimanche 15 heures - Tulle bat Rodez 22-21 (12-9).
Arbitre : M. Bruyère (Pays-de-la-Loire).
LES MEILLEURS À Tulle, Vialle, Farfart, Noailhac, Balthazar, Demoulin ;
à Rodez, Poujol, Piorkowska, Falières, Alazard.
À Valence-d’Agen - Dimanche 15 h 15 - Valence d’Agen bat
Lannemezan 34-6 (29-6). Arbitre : M. Frayssinet (Côte d’Argent).
4. Doumenjou (19. Lépine 63e) ; 3. Echerbault (23. Jambaqué 38e),
2. Pujo (17. Ducasse mt), 1. Portalier (16. Gabarre mt).
Tulle : 1E Moala (68e) ; 1T, 5P (3e, 18e, 30e, 40e, 74e) Noailhac.
Rodez : 2E Poujol (54e), Faure-Trosson (61e) ; 1T (60e), 3P (8e, 28e,
36e) Baron. Carton jaune : Bajja (72e).
Pour avoir empoigné le match comme il le fallait devant une équipe
ruthenoise très diminuée, et pour s’être attachés à porter le danger
dans le camp adverse aussi souvent qu’il était possible, les Tullistes ont
obtenu en fin de compte une victoire méritée. Ce précieux succès face
a un adversaire direct pour le maintien a été aussi celui de l’obstination, d’une certaine lucidité et de l’efficacité. Encore une fois c’est le
pack rayonnant de Tulle, avec ses joueurs chevronnés, qui a été le principal artisan de cette victoire. En face les Ruthénois perdirent peu a
peu de leur superbe et aussi de leur sérénité. Au repos tout restait encore à faire puisque Noailhac et Baron s’étaient rendu la politesse sur
pénalité avec un petit avantage pour le Tulliste, auteur d’un sans faute.
En seconde mériode, les Corréziens eurent finalement le dernier mot grâce
à un nouveau but de Noailhac, malgré un seul essai inscrit contre deux
aux Aveyronnais. Guy DUMOND ■
Valence-d’Agen : 5E Sarthou (10e), J. Lacombe (15e),
Edmond-Samuel (19e), Gaston (33e), B. Lacombe (70e) ; 3T (12e,
29e, 50e), 1P (9e) J. Lacombe. Carton blanc : Fono (53e). Carton
jaune : Ben-Amor (47e).
Lannemeza n : 2P Dasque (28e, 37e).
LES MEILLEURS À Valence-d’Agen, Gaston, Lebrequier, Dulay,
J. Lacombe, Vernetti ; à Lannemezan, Etcherbault, Lin, Seite, Lacrampe.
TULLE 15. Géraudie ; 14. Lagnoux, 13. Noon, 12. Vialle (22. Roboton 40e),
11 Noailhac ; 10. Papon, 9. Farfart ; 7 Baltazar (cap.) 8. Domingo,
6. Bonvoisin (19. Lecalvez 70e) ; 5. Demoulin, 4. Payrat (18. Lafont
54e) ; 3. Tafili (23. Moala 47e), 2. Lozupone, 1 Rosolini (17. Harbut
47e).
RODEZ 15. Boscus ; 14 Tiunu De March, 13. Crotier, 12. Prat-Marty 11 Faure-Trosson ; 10. Baron, 9 Poujol (20. Molinié 70e) ; 7 Alazard,
8. Aurejac, 6. Martin ; 5 Bajja (18. Lacassagne 61e), 4. Teriitaohia
(cap.) ; 3 Chellat (23. Donadze 40e), 2. Falières (17. Théron 61e), 1
Piorkowska (16. Badiu 60e).
VALENCE-D’AGEN 15. Vernetti (21 Tesquet 53e), 14. Edmond-Samuel,
13. Folliot, 12. Ancelin, 11. Sarthou (22 B. Lacombe 63e) ; 10. J. Lacombe ;
9. Dulay (20. Dupuy 71e) ; 7. Gorcioaia, 8.Fono (18. Berrino 72e), 6. Thuery ;
5. Nyatto (19. Gorry 66e), 4. Deltour (cap.) ; 3. Lebrequier (23. Bousquet 72e),
2. Gaston (17. Guignouard 66e), 1. Ben-Amor (16. Mensan 66e).
LANNEMEZAN 15. Dasque ; 14. Durancet, 13. Lacrampe, 12. Tilhac
(22. Héraut 42e), 11. Quintana ; 10. Hernandez, 9. Laffitte (21. Cieutat 52e) ;
7. Seite, 8. Lin, 6. Malaret (20. Péré 52e) ; 5. Daste (18. Koïta 66e),
● Si les supporteurs valenciens craignaient cette rencontre retour face
à Lannemezan, ils furent très vite rassurés. Sur un terrain encore très
lourd, les équipiers de Nicolas Deltour vont ouvrir le score dès la 9e
minute par Sarthou qui file pointer le premier essai après une longue
relance de ses partenaires. Au bout d ‘un quart d’heure, ce sera Julien
lacombe qui percera la défense avant de plonger entre les poteaux.
Les Haut-Pyrénéens tentent bien de revenir mais ils tombent sur une grosse
défense. En seconde période, le jeu va devenir plus heurté. Mais malgré les deux cartons infligés aux Tarn-et-Garonnais, Lannemezan ne
pourra pas revenir. Michel BONY ■
34 Ovalie Fédérale 2 - 14e journée
Poule 1
Auxerre - Compiègne
Beaune - Strasbourg (d)
Domont - Arras (d)
Gennevilliers - Rouen (d)
Paris UC - Drancy (d)
Classement
1. Rouen
2. Strasbourg
3. Beaune
4. Gennevilliers
5. Compiègne
6. Arras
7. Drancy
8. Paris UC
9. Domont
10. Auxerre
25-33
16-14
29-27
25-21
28-21
Pts
54
50
44
37
33
32
26
24
21
17
J.
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
G.
11
11
10
8
7
6
5
5
4
3
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
3
3
4
6
7
8
9
9
10
11
Bo
7
4
2
2
1
2
0
1
0
0
Bd
3
2
2
3
4
6
6
3
5
5
FÉDÉRALE 2B
Auxerre - Compiègne (d)
12-5
Beaune - Strasbourg (d)
29-26
Domont (o) - Arras
52-21
Gennevilliers (d) - Rouen
22-24
Paris UC (o) - Drancy
25-9
Classement - 1. Paris UC, 56 pts, 14 m; 2.
Rouen, 52 pts, 14 m; 3. Gennevilliers, 46 pts, 14
m; 4. Beaune, 39 pts, 14 m; 5. Strasbourg, 39 pts,
14 m; 6. Drancy, 35 pts, 14 m; 7. Compiègne, 20
pts, 14 m; 8. Arras, 18 pts, 14 m; 9. Auxerre, 16
pts, 14 m; 10. Domont, 15 pts, 14 m.
Domont
Arras
29
27
● Une équipe a réussi à faire un voyage fructueux. C’est Compiègne vainqueur sur les terres
auxerroises. Ces derniers ont grillé un joker pour le gain du maintien. Dans ce domaine, les
équipes concernées par le maintien au sein de ce second échelon fédéral, se sont dans l’ensemble bien comportées. Domont a pris le meilleur sur Arras et s’autorise à espérer malgré une
neuvième place au classement. Le Paris UC s’offre une belle bouffée d’oxygène après son succès aux dépens de Drancy. Dans le haut du tableau, Rouen le leader s’est pris les pieds dans
le tapis à Gennevilliers. Ce dernier a fait un bon placement pour la qualification. Quant à
Beaune, son succès face à Strasbourg l’autorise à conserver sa troisième place. D. N. ■
Auxerre
Compiègne
25
33
Beaune
Strasbourg
16
14
À AUXERRE (Christian Bouveau)
Dimanche 15 heures - Compiègne bat
Auxerre 33-25 (25-3). Arbitre : M. Kettami
(L).
À BEAUNE (Jérôme Roblot) Dimanche 15 heures - Beaune bat
Strasbourg 16-14 (10-9) - Arbitre : M. Vals
(PCA).
Compiègne : 4E Chely (20e), Poredon
(22e, 74e) Jeffrey (34e) ; 2T Drahonnet
(22e, 34e) ; 3P Drahonnet (6e, 14e), Strady
(64e). Carton blanc : Drahonnet (40e).
Auxerre : 3E Lomsadze (42e), Zamengo
(52e), collectif (71e) ; 2T (42e, 52e), 2P
(17e, 61e) Champeau.
Beaune : 1E Y. Takouachet (14e), 1T, 3P
Artero (40e, 62e, 80e). Carton blanc :
Lachaux (35e).
Strasbourg : 1E Zambelli (45e), 3P
Lombard (8e, 21e, 36e). Carton blanc :
Bronquard (51e), Brechenmacher (52e),
Traoré (75e)
LES MEILLEURS À Compiègne, Strady,
Drahonnet, Poredon ; à Auxerre, Lomsadze,
Huré, Massot, Zamengo.
LES MEILLEURS À Beaune, Trotignon,
Imani, Lachaux, Tavita ; à Strasbourg, Ananin,
Traoré, Naisilisili.
● Inexistants en première période en défense, les Auxerrois viraient à la pause tandis que Compiègne impressionnait par son
jeu bien en place. Revenus à 28 à 25, les
Auxerrois ne pouvaient éviter un dernier
essai des visiteurs et laissaient ainsi échapper le bonus défensif.
● Les Beaunois ont dominé Strasbourg
dans les derniers instants du match grâce
à une pénalité de Bertrand Artéro (16-14).
Ils alignent ainsi un neuvième succès de
rang et assurent définitivement leur troisième place sur le podium en attendant
peut-être mieux…
Gennevilliers
Rouen
Paris UC
Drancy
25
21
28
21
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Poule 2
MLSGP - Nantes (d)
Orsay (d) - Niort
Poitiers - Soyaux-Angoulême (o)
Tours - Suresnes (d)
Vierzon - Rennes
Classement
Pts
1. Soyaux-Angoulême 65
2. Niort
47
3. Suresnes
37
4. Tours
35
5. MLSGP
35
6. Nantes
33
7. Orsay
24
8. Vierzon
22
9. Rennes
17
10. Poitiers
6
J.
14
13
14
13
13
13
14
13
13
14
G.
14
10
7
8
8
7
5
5
3
0
20-16
15-17
3-58
24-20
20-12
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
0
3
7
5
5
6
9
8
10
14
Bo
9
5
2
1
1
2
1
0
0
0
Bd
0
2
7
2
2
3
3
2
5
6
FÉDÉRALE 2B
MLSGP - Nantes
25-8
Orsay - Niort
17-6
Poitiers - Soyaux-Angoulême
3-23
Tours - Suresnes
Remis
Vierzon (d) - Rennes
14-19
Classement - 1. Soyaux-Angoulême, 54 pts, 14
m; 2. Suresnes, 46 pts, 13 m; 3. Orsay, 37 pts, 14
m; 4. Rennes, 34 pts, 13 m; 5. Niort, 34 pts, 13 m;
6. MLSGP, 31 pts, 13 m; 7. Tours, 27 pts, 12 m; 8.
Nantes, 27 pts, 13 m; 9. Vierzon, 10 pts, 13 m;
10. Poitiers, 5 pts, 14 m.
CE WEEK-END
Nantes - Tours
Niort - Vierzon
Rennes - MLSGP
Poitiers
Soyaux-Angoulème
3
58
À DOMONT (Claude Laurent)
Dimanche à 15 heures - Domont bat
Arras 29-27 (11-17) - Arbitre : M. Grégory
(PDL).
À GENNEVILLIERS (Jean Millet) Dimanche 15 heures -Gennevilliers
bat Rouen 25-21 (7-14) - Arbitre :
M. Royer (BG).
À PARIS (Patrick Eyer) - Dimanche
15 heures - Paris UC bat Drancy 2821 (20-8). Arbitre : M. Belle Redat
(FC).
DOMONT : 3E Robin (39e), Creton (41e),
collectif (80e+3) ; 1T (80e+3), 4P (8e,
21e, 48e, 68e) Rolland. Carton jaune :
Thebault (60e). Carton rouge : Goncalves
(65e).
ARRAS : 3E Voisin (5e), Maraval (15e),
Bonicel (66e) ; 3T, 2P (40e+1, 51e)
Mercier.
Gennevilliers : 3E Akarmoudi (20e),
Sougoufara (45e), Ripoll (67e); 2T (20e,
67e), 2P (73e, 77e) Hourson.
Rouen : 3E Clark (9e), Carne (38e),
Mercer (63e); 3T Cozens.
Paris UC : 3E Muledi (10e), Lolom
(17e), Laurence (58e) ; 2T (11e, 18e),
3P (7e, 41e, 43e) Simonet.
Drancy : 2E Lagoueyte (33e, 75e); 1T
(76e), 3P (2e, 47e, 52e) Hermann.
Soyaux-Angoulême : 7E Daures (4e,
35e), Ayestaran (38e), Cariat (41e)
Chabat (67e) Labadie (75e), Laforgue
(77e) ; 7T, 3P (10e, 15e, 32e) Vletter.
Poitiers : 1P Laidet (22e). Carton jaune :
Barré (60e).
LES MEILLEURS À Gennevilliers,
Sougoufara; à Rouen, Ellyatt.
LES MEILLEURS À Domont, Margvelshvili,
Roland, Creton ; à Arras, Mercier, Maraval.
● Aucune des deux équipes n’était là pour
faire de la figuration,les Rouennais donnaient le ton et Gennevilliers se mettait au
tempo.Un match plein des deux côtés,ou
le combat des avants n’avait d’égal que
les chevauchées des trois-quarts. Aucun
des protagonistes ne lachait prise,les locaux enlevaient la mise au bout du suspence sur deux des rares fautes tentables
commises dans ce match.
LES MEILLEURS À Drancy, ceux ducan ; au Paris UC, Gaspalou, Doursat,
Laurence.
LES MEILLEURS À Sayaux-Angoulême,
Laforgue, Cariat, Vletter ; à Poitiers, Barré,
Amechtane, Laidet.
● Le retour du Paris UC à Charléty par
un beau soleil d’hiver a redonner des ailes à la violette car ce match était très
important pour le maintien mais il reste encore du boulot. Malheureusement une
trève encore de trois semaines arrive qui
ne profitera pas à l’enchainement des victoires.
● Soyaux-Angoulême s’est imposé sans
surprise face à Poitiers, lanterne rouge
de la poule. Les Angoumoisins confirment
leur statut de leader et s’approchent à
grands pas d’une promotion en Fédérale
1. Quant aux Poitevins, ces derniers n’ont
pas démérité et ont développé des phases
de jeu intéressantes.
● Domont a su remonter la pente contre
une équipe d’Arras qui a mené au score jusqu’aux arrêts de jeu. À l’ultime minute sur
une touche à 10 mètre de la ligne adverse,
les avants domontois marquaient sur un
groupé-pénétrant. Roland transformait du
bord de touche.
Poule 3
Beaurepaire (d) - Rumilly
Le Creusot - Villefranche/Saô. (d)
Montmélian (o) - Villeurbanne
Pontarlier - Saint-Savin (o)
Vichy (d) - Seyssins
Classement
1. Rumilly
2. Saint-Savin
3. Beaurepaire
4. Villeurbanne
5. Villefranche/Saô.
6. Le Creusot
7. Seyssins
8. Pontarlier
9. Montmélian
10. Vichy
Pts
48
43
42
40
36
35
32
25
18
6
J.
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
G.
10
9
9
9
7
8
7
6
3
0
15-16
27-24
36-17
7-27
19-22
N.
1
0
0
0
0
0
0
0
1
2
P.
3
5
5
5
7
6
7
8
10
12
Bo
4
5
2
2
3
2
1
1
1
0
Bd
2
2
4
2
5
1
3
0
3
2
FÉDÉRALE 2B
Beaurepaire - Rumilly
13-24
Le Creusot - Villefranche/Saô. (d)
13-8
Montmélian - Villeurbanne
31-17
Pontarlier - Saint-Savin
10-18
Vichy - Seyssins
27-38
Classement - 1. Saint-Savin, 51 pts, 14 m; 2.
Rumilly, 50 pts, 14 m; 3. Villeurbanne, 48 pts, 14
m; 4. Villefranche/Saô., 44 pts, 14 m; 5.
Montmélian, 42 pts, 14 m; 6. Seyssins, 27 pts, 14
m; 7. Le Creusot, 22 pts, 14 m; 8. Beaurepaire, 17
pts, 14 m; 9. Pontarlier, 13 pts, 14 m; 10. Vichy,
12 pts, 14 m.
Montmélian
Villeurbanne
36
17
● Rumilly continue à marcher sur l’eau. Les Alpins ont réussi à faire un résultat à Beaurepaire.
Par la force des choses, ils confortent leur place au sommet du classement. Du côté de
Beaurepaire, ce dernier a manqué une belle occasion pour conserver la deuxième place. Celleci revient à Saint-Savin auteur d’une belle performance (27-7). Pour l’ultime place qualificative,
elle n’est pas encore attribuée. Villeurbanne en est propriétaire. Or, les banlieusards lyonnais
se sont lourdement inclinés à Montmélian promis pour l’heure à la Fédérale 3. Quant au Creusot,
son court succès aux dépens de Villefranche-sur-Saône l’autorise à songer encore à la qualification. Malheureux vichyssois, ils ont failli décrocher leur première victoire. D. N. ■
Beaurepaire
Rumilly
15
16
27
24
À BEAUREPAIRE (Michel Frizon)
Dimanche 15 heures - Rumilly bat
Beaurepaire 16-15 (12-0) - Arbitre :
M. Boissay (IDF).
AU CREUSOT (Alain Bollery) - Dimanche
15 heures - Le Creusot bat Villefranchesur-Saône 27-24 (21-5) - Arbitre :
M. Sylvan (AP).
Rumilly : 2E K. Rameaux (53e), Barbat
(77e) ; 2P Thomas (70e, 80e+3). Carton
jaune : Bouvarel (24e).
Beaurepaire : 5P Stienne (3e, 20e, 28e,
36e), Ruet (80e). Cartons jaunes : Mazel
(24e), Frier (69e). Carton blanc : Mazel
(80e+3).
Le Creusot : 3E Korkmaz (16e), Bordet
(24e), Cattaneo (31e) ; 3T, 2P (64e, 75e)
Richards.
Villefranche-sur-Saône : 4E Ichard (10e),
Senard (58e), Notturno (61e), Kabi (70e) ;
2T (58e, 61e) Guyot.
LES MEILLEURS À Beaurepaire, Stienne, Le
Gall, Effantin, Ruet ; à Rumilly, Oulouma,
Trabichet, Akwala.
LES MEILLEURS Au Creusot, Cattaneo,
Lefevre, Bordet ; à Villefranche-sur-Saône,
Bonafous, Bernardot, Napoly.
● Les Haut-Savoyards repartent en confortant leur place avec une victoire obtenue à l’arrachée. Chaque équipe à eu sa
mi-temps, mais la défense de Beaurepaire
craquait en seconde face aux assauts répétés de Rumilly et s’écroulait en fin de rencontre.
● Le Creusot, en inscrivant trois essais de
belle facture en première période, dont deux
par ses avants, croyait avoir fait l’essentiel.
Mais les visiteurs ont réagi. Ils ont su revenir au score et ajouter trois essais à celui inscrit en première période. Mais les
Creusotins sont parvenus à avoir le dernier
mot, grâce à une belle réaction d’orgueil.
Pontarlier
Saint-Savin
Vichy
Seyssins
7
27
À MONTMÉLIAN (Philippe Burstert)
Dimanche 15 heures - Montmélian bat
Villeurbanne 36-17 (17-10). Arbitre :
M. Elias (IDF).
À PONTARLIER (Claude Michaud)
Dimanche 15 heures - Saint-Savin bat
Pontarlier 27-7 (7-8) - Arbitre : M. Sicu
(LO).
Montmélian : 5E Rey (25e), Bourgain
(31e), Lison (50e), Forest (68e), KoïtaGros (71e) ; 4T Wojac (25e, 31e, 50e,
68e) ; 1P Barthalay (14e). Cartons
Blancs : Josserand (10e), Chabaud (55e).
Villeurbanne : 2E Lochet (35e), Casali
(42e) ; 2T, 1P (20e) Bournel. Carton
jaune : Guery (40e+2).
Saint-Savin : 4E Rossi (3e), Granjean
(58e), Teillon (20e) ; 2T (58e, 80e), 1P
(40e) Granjean.
Pontarlier : 1E Lutz (12e) ; 1T Vehavovic.
LES MEILLEURS À Montmélian, Fustinoni,
Lison, Wojac, Forest, Berthet ; à Villeurbanne,
Lochet, Casali.
● D’entrée de jeu Saint-Savin annonce la
couleur, un essai dès la 3e minute malgres
une belle réaction à la 12e minute. Les
Pontissaliens subissent la pression des
Iserois ces derniers buttent sur une défense
intrétable. En seconde periode Saint-Savin
ne change rien à son option de jeu mettent
les Doubiens sur le reculoir et concrétisent
leur domination par un essais enlevant tout
espoir aux Pontissaliens.
● Après une entame difficile, les Savoyards,
en produisant du jeu, se sont lâchés pour
mettre à la raison une équipe villeurbanaise accrocheuse. Trop souvent pénalisé,
Montmélian prend un bonus qui lui permet
de revenir dans la course au maintien.
Le Creusot
Villefranche-sur-Saône
LES MEILLEURS À Saint-Savin Discanno,
Theillon, Melkonian ; à Pontarlier, Thevenet,
Forestier, Dechariere.
19
22
À VICHY (Michel Prémoselli) - Dimanche
15 heures - Seyssins bat Vichy 22-19
(13-3) - Arbitre : M. Martin (CE).
Seyssins: 3E Moreschi (51e), collectif
(71e, 80e); 2T Colliat (71e), De Matteis
(80e); 1P De Matteis (22e). Carton blanc:
Barre (18e).
Vichy: 1E collectif (26e); 1T Defaye; 3P
Defaye (30e, 41e, 61e); 1DG Droguet (6e).
Cartons blancs: Duchier (48e), Sirbiladze
(49e, 79e).
LES MEILLEURS À Seyssins, Perillat,
Salagnat, Colliat, Moreschi; à Vichy, Sirbilardze,
Dalla-Pria, Hotowski.
● Les Vichyssois ont cru tenir leur première
victoire de la saison. Mais ils ont déchanté quand ils ont été réduits à treize. Les
Isérois ont pris le match en main par leurs
avants. Avec peu de solutions de remplacements, les Vichyssois ont baissé de pied
physiquement pour s’incliner.
À POITIERS (Martin Dupré) - Dimanche
Soyaux-Angoulême bat Poitiers 583 (3-30) - Arbitre : M. Nouli (Centre).
Poule 4
Givors - Grasse (o)
Monteux - Pierrelatte-Tricas.
St-Jean-en-Royans (d) - Hyères-Carq.
St-Marcel-L'Is.-A. - Bédarrides (o)
St-Raphaël-Fréjus - Châteaurenard (d)
0-33
20-30
28-30
9-28
15-10
Classement
Pts J. G.
1. Hyères-Carqueiranne5414 12
2. Pierrelatte-Tricas. 49 14 11
3. Grasse
47 14 10
4. Châteaurenard
46 14 10
5. St-Jean-en-Royans 37 14 8
6. Bédarrides
32 14 6
7. St-Raphaël-Fréjus 31 14 6
8. Monteux
20 14 4
9. Givors
17 14 3
10. St-Marcel-L'Is.-A. 1 14 0
Bo
4
4
4
4
2
3
2
0
0
0
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
2
3
4
4
6
8
8
10
11
14
Bd
2
1
3
2
3
5
5
4
5
1
FÉDÉRALE 2B
Givors (d) - Grasse
18-20
Monteux - Pierrelatte-Tricas. (o)
15-49
St-Jean-en-Royans (o) - Hyères-Carqueiranne
41-0
St-Marcel-L'Is.-A. - Bédarrides
12-32
St-Raphaël-Fréjus - Châteaurenard (d) 20-17
Classement - 1. Pierrelatte-Tricas., 52 pts, 14 m;
2. St-Raphaël-Fréjus, 50 pts, 14 m; 3. St-Jean-enRoyans, 48 pts, 14 m; 4. Hyères-Carqueiranne, 43
pts, 14 m; 5. Grasse, 40 pts, 14 m; 6.
Châteaurenard, 37 pts, 14 m; 7. Bédarrides, 24
pts, 14 m; 8. Givors, 23 pts, 14 m; 9. Monteux, 12
pts, 14 m; 10. St-Marcel-L'Is.-A., 2 pts, 14 m.
Saint-Jean-en-Royans
Hyères-Carqueiranne
28
30
● Le match des extrêmes n’a pas fait le bonheur de la lanterne rouge. Poitiers a subi la foudre charentaise dans son antre un cuisant 58 à 3. Outre l’entente Soyaux-Angoulême qui
a fait un voyage fructueux, il y a aussi son dauphin niortais brillant vainqueur à Orsay.
Pour le gain des deux autres places qualificatives, c’est très indécis entre Suresnes, Tours,
le MLSGP et Nantes. Tours et les Franciliens du MLSGP ont assuré à domicile. Seulement,
leurs rivaux directs Nantes et Suresnes ont pris le point du bonus défensif. Pour le maintien, Rennes n’est pas dans de beaux draps. Les Bretons sont revenus bredouilles de
Vierzon. Après ce revers, la Fédérale 3 se précise. D. N. ■
MLSGP
Nantes
20
16
Orsay
Niort
15
17
À MAISONS-LAFFITTE (Clément Suman)
Dimanche 15 heures - MLSGP bat Nantes
20-16 (7-10) - Arbitre : M. Valençon (LY).
À ORSAY (Jean Fauchier) Dimanche 15 heures - Niort bat Orsay
17-15 (14-9) - Arbitre : M. Leicht (CA).
MLSGP : 2E collectif (20e), Le Grancher
(80e) ; 2T Camps (21e), Fajole (80e) ; 2P
Camps (49e), Fajole (67e). Cartons blancs :
Boinne (31e), Simonnot (33e).
Nantes : 1E Blaque (35e) ; 1T Le Bail ;
2P Le Bail (29e, 72e) ; 1DG Reveilere
(64e). Carton blanc : D. Kerdrain (16e).
Niort : 1E Kherfani (24e) ; 4P Chauvet
(11e, 19e, 40e, 53e). Carton jaune :
Morel (36e), Briatte (63e).
Orsay : 5P Legac (8e, 26e, 36e, 46e,
73e). Carton blanc : Legac (53e).
LES MEILLEURS Au MLSGP, Pierre,
Desormeaux ; à Nantes, Roudil, Le Luron,
D. Kerdrain.
● Le MLSGP est passé tout proche d’une
deuxième défaite à domicile cette saison en
inscrivant l’essai de la victoire à l’ultime
minute de jeu. Après une belle entame des
Yvelinois, ce sont bien les visiteurs qui imprimèrent leur rythme à la rencontre en
profitant de l’indiscipline adverse. Le bonus défensif nantais n’est pas cher payé.
Tours
Suresnes
24
20
À TOURS (Sylvain Taillandier)
Dimanche 15 heures - Tours bat
Suresnes 24-20 (18-10) - Arbitre :
M. Fauché (BR).
Tours : 2E Faye (8e), Hoarau (20e) ; 1T
Petit (9e) ; 4P Amirault (13e, 27e, 52e,
56e). Carton blanc : Dimeck (65e).
Suresnes : 2E Germain (1e), Chauveau
(70e) ; 2T, 2P (39e, 49e) Peoch. Carton
blanc : Gicquel (14e).
LES MEILLEURS À Tours, Amirault, Hoarau,
Narbonne ; à Suresnes, Chauveau, Bouteloup,
Mwema.
● L’US Tours a conservé son invincibilité en
disposant de Suresnes. Malgré un essai
casquette encaissé au bout de quelques
secondes, Tours a vite pris les devants grâce
aux avants, auteur de deux essais après
une belle pression dans le camp de Suresnes.
Les Franciliens se sont accrochés et le point
de bonus défensif est acquis.
LES MEILLEURS À Niort, Briatte, Bernard,
Morel, Chauvet ; à Orsay : Laurent, Legac,
Puech.
● Durant les vingts premières minutes
les deux équipes font jeu égal et font évoluer le score sur pénalité. Les visiteurs
concrétisent un temps fort par un essai
collectif. En deuxième mi-temps les Niortais
géreront leur maigre avance et les Orcéens
devront se contenter du bonus défensif.
Vierzon
Rennes
20
12
À VIERZON (Jacky Bavouset)
Dimanche 15 heures - Vierzon bat Rennes
20-12 (10-9) - Arbitre : M. Cochez (N).
Vierzon : 2E Ronceret (40e), Francke
(44e) ; 2T, 2P (30e, 50e) Van Wyck.
Rennes : 3P Tissier (5e, 39e, 47e) ; 1DG
Hugonnier (18e).
LES MEILLEURS À Vierzon, Ronceret, Van
Wyck, Francke ; à Rennes, Tissier, Arazam,
Herbert.
● Les deux équipes jouaient gros sur ce
match. Même si le championnat est loin
d’être terminé, en partie leur maintien. À l’arrivée les Vierzonnais sont - partiellement soulagés de l’avoir emporté, en réussissant, notamment, deux essais. Cela ne fut
pas sans mal puisque les Berrichons ne prirent l’avantage qu’à la dernière minute de
la première mi-temps. Par la suite ils se
mirent assez vite à l’abri, Rennes manquant
d’un rien le bonus défensif par Tissier.
● Une seule équipe a réussi à s’imposer à domicile. C’est Saint-Raphaël-Fréjus qui a pris le
meilleur sur Châteaurenard. D’un côté, les Varois ont assuré par ce succès leur maintien tandis que pour Châteaurenard, ce revers ne va pas compromettre le gain de la quatrième place.
Quant aux visiteurs victorieux, les résultats sont dans l’ensemble logiques. Les équipes du
trio de tête : Hyères-Carqueiranne, Pierrelatte-Tricastin et Grasse n’ont pas eu à forcer leur talent chez des adversaires actuellement en souffrance sportive. Du côté de Saint-Marcel-l’Isle
d’Abeau, le calvaire continue. Après quatorze rencontres, les Drômois cherchent désespérément un premier succès. Hier, ils ont subi la loi de Bédarrides. D. N. ■
Givors
Grasse
0
33
Monteux
Pierrelatte-Tricastin
20
30
À GIVORS (Alain Degrange) Dimanche 15 heures - Grasse bat
Givors 33-0 (0-15) - Arbitre :
M. Charleroy (IDF).
À MONTEUX (Jean-Louis Delauzun)
Dimanche 15 heures - PierrelatteTricastin bat Monteux 30-20 (8-17)
Arbitre : M. Thozet (AP).
Givors : 4E Falcou (4e), Fraser (35e),
Cazaux (59e), Barberist (70e) ; 2T (35e,
70e), 1P (37e), 2DG (42e, 48e) Fraser.
Carton jaune : Pedurand (80e).
Pierrelatte-Tricastin : 3E Pourret (35e),
Torimo (52e), Arnaud (66e) ; 5P Gomez
(29e, 42e, 44e, 60e, 72e). Carton blanc :
Durand (78e). Carton jaune : Flouret (7e).
Monteux : 2E Durand (9e), Lambert (39e) ;
2T, 2P (27e, 55e) Lambert.
● Que ce fut dur pour Grasse ! Pas un point
de marqué, quatre essais encaissés. Une soirée à vite oublier même si les joueurs se
sont battus jusqu’à la dernière minute. La
différence de niveau entre Grasse, qui joue
la montée, et Givors qui se bat pour le maintien, était trop importante. Seule ombre au
tableau l’arbitrage considéré comme « catastrophique » par le coach givordin. Le
premier essai de Grasse entaché d’un horsjeu constaté même par une partie du staff
des visiteurs, un essai refusé pour Givors
alors qu’il aurait pu être accordé… une
soirée à vite oublier.
St-Marcel-L’Isle-d’Abeau
Bédarridcs
9
28
LES MEILLEURS À Pierrelatte-Tricastin,
Gomez, Flouret, Pouret ; à Monteux, Durand,
Lambert, Dikhal, Planes.
● Après une magnifique première période,
les locaux grâce à un paquet d’avant souverain pouvaient espérer réaliser une performance. Mais l’accumulation de fautes
et surtout un banc de touche trop faible
pour la deuxième mi-temps ont permis aux
Jaune et Bleu de développer leur jeux et
de l’emporter aisément.
St Rapahël-Fréjus
Châteaurenard
15
10
À SAINT-EN-ROYANS (Albert
Armand) - Dimanche 15 heures HyèresCarqueiranne bat Saint-Jean-en-Royans
30-28 (11-16) - Arbitre : M. Chanut (BG).
À SAINT-MARCEL (Eric Girouin) Dimanche 15 heures - Bédarrides bat
Saint Marcel-l’Isle- d’Abeau 28-9 (3-9).
Arbitre : M. Mulot (IDF).
À SAINT-RAPHAËL (Claude Jeanson)
Dimanche 15 heures - Saint- RaphaëlFréjus bat Châteaurenard 15-10 (9-3)
Arbitre : M. Sanchez (DA).
Hières-Carqueiranne : 3E Mathet (4e),
Gamonet (46e), Quintane (60e) ; 3T, 3P
Mercier (40e+2, 44e, 50e). Carton blanc :
Fouqet (20e). Cartons jaunes : Beziaud
(31e), Mezenceu (34e, 65e). Carton
rouge : Mezenceu (65e).
Saint-Jean-en-Royans : 4E Gerin (12e),
Combet (29e), Odeyer (67e), Fernet
Giovane (70e) ; 1T Martin (67e) ; 2P Gerin
(4e, 18e). Carton jaune : Mounier (31e).
Carton rouge : Gerin (34e)
Bédarrides : 3E Lalo (60e), Chauvet (65e),
Roche (78e) ; 2T (65e, 78e), 3P (8e, 48e, 58e)
Roche. Cartons blancs : Tort (21e),
Leenardt (29e). Carton jaune : Mezdour
(33e).
Saint Marcel-Isle-d’Abeau : 3P Denisse
(1e, 24e, 30e). Cartons blancs Denisse
(58e), Faucher (70e).
Saint-Raphaël-Fréjus : 5P Baruteu (15e,
25e, 40e, 50e, 62e). Carton blanc : Girod
(33e). Carton rouge : Massel (70e).
Givors : 1E Paer (70e) ; 1T, 1P (22e) Rachov
LES MEILLEURS À Bedarrides, Roche,
Momo, Mehar ; à Saint Marcel-l’Isle-d’abeau
Poloce, Licini.
● Les locaux ne peuvent avoir que des regrets sur leur début de saison tant leur emprise sur le déroulement de la partie fut en
leur faveur ; incapable de produire du jeu les
visiteurs furent toujours sur l’emprise de
locaux volontaires et opportunistes, ces
derniers ne purent marquer par excès d’enthousiasme et des fautes de main. Il n’en
reste pas moins que la victoire locale ne
souffre d’aucune discussion.
LES MEILLEURS À Hyères-Carqueiranne,
Mercier, Boulay, Quintane ; à Saint-Jeanen-Royans, Bellier, Gontier, Fernet Giovane.
● Les dernières minutes ont été palpitantes les Saint-Jeannais faisant l’assaut des
buts varois.
● Tout semblait réunir une première victoire cette saison, le soleil, le mont Blanc et
un score à la faveur des locaux. Mais le carton de Denisse pèse lourd. Bédarrides marque 15 points. Le dernier essai synonyme
de bonus pour les visiteurs n’y change rien.
LES MEILLEURS À Châteaurenard, Paea,
Pigeaud : à Saint-Raphaël-Fréjus, Fakailo,
Baruteu, Lamataki.
Ovalie Fédérale 2 - 14e journée 35
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Poule 5
Avignon-Le Pont. - Argelès-sur-Mer (d)
Céret - Leucate-Roq. (d)
Millau - Agde (d)
Nîmes (o) - Mazamet
Villefranche-de-L. - Quillan
Classement
1. Agde
2. Céret
3. Villefranche-de-L.
4. Millau
5. Avignon-Le Pont.
6. Mazamet
7. Leucate-Roq.
8. Nîmes
9. Argelès-sur-Mer
10. Quillan
Pts
44
38
37
36
35
32
29
27
21
19
J.
14
13
13
14
14
14
13
13
14
14
G.
10
8
7
7
7
7
6
5
3
4
N.
0
1
2
0
1
0
1
1
1
1
39-33
16-12
24-23
36-22
27-14
P.
4
4
4
7
6
7
6
7
10
9
Bo
1
4
3
1
2
1
0
1
0
0
Bd
3
0
2
7
3
3
3
4
7
1
FÉDÉRALE 2B
Avignon-Le Pont. (o) - Argelès-sur-Mer 29-6
Céret - Leucate-Roq. (d)
31-28
Millau - Agde (o)
12-30
Nîmes - Mazamet
22-14
Villefranche-de-L. - Quillan
45-27
Classement - 1. Agde, 51 pts, 14 m;
2. Villefranche-de-L., 39 pts, 13 m; 3. LeucateRoq., 39 pts, 13 m; 4. Mazamet, 37 pts, 14 m;
5. Céret, 34 pts, 13 m; 6. Argelès-sur-Mer, 29 pts,
14 m; 7. Quillan, 25 pts, 14 m; 8. AvignonLe Pont., 24 pts, 14 m; 9. Nîmes, 21 pts, 13 m;
10. Millau, 21 pts, 14 m.
● Millau a créé un bel exploit en venant à bout du leader agathois. Une victoire qui permet
aux Sud-aveyronnais d’ambitionner sérieusement la qualification. Une qualification qu’ambitionne également le Pontet-Avignon brillant vainqueur de l’Étoile catalane (39-33) sur un score
à l’anglaise. Dans les rangs mazamétains, ces derniers ont fait une mauvaise affaire à Nîmes.
Ils se sont inclinés chez les Gardois. Ce revers fait en sorte que l’espoir de qualification se réduit. Pour Quillan, c’est l’espoir du maintien qui s’envole. Défaits à Villefranche, les Audois
perdent peu à peu du terrain sur leurs principaux concurrents. Céret a été inquiété par LeucateRoquefort. Seulement, les Catalans ont assuré l’essentiel avec un court succès. D.N. ■
Avignon-Le Pontet
Argelès-sur-Mer
39
33
AU PONTET (Jean-Michel Benedetti)
Dimanche 15 heures - Le PontetAvignon bat ES Catalane 39-33 (22-12).
Arbitre: M. Amilhaste (LD).
Le Pontet-Avignon : 5E collectif (10e),
Petitdemange (24e), Mabilon (38e),
Diomande (47e), Bastien (69e); 4T (24e,
38e, 47e, 69e), 2P (40e, 45e) Khedeiria.
Argelès-sur-Mer : 5E Pull (6e, 80e),
Villamarya (30e, 73e), collectif (65e) ; 4T
Jorqueira (30e, 65e, 73e, 80e).
LES MEILLEURS Au Pontet-Avignon,
Bastien, Reynaud-Busmane et Mabilon ; à
l’ES Catalane, Moreno, Roigt, Jorquiera.
Céret
Leucate
16
12
À CÉRET (Pierre Pejoan) - Dimanche
15 h 30 - Céret bat Leucate 16-12 (13-12).
Arbitre : M. Armengaud (MPY).
Céret : 1E Coma (11e) ; 1T, 3P (5e, 25e,
57e) Bouquie. Cartons blanc: Pech
(29e), Ferrer (83e).
Leucate : 4P Augustin (17e, 27e, 31e,
35e).
LES MEILLEURS À Céret, Navrea,
Haimiche, Ferrer, Sanz, Bouquie, Coma ;
à Leucate, Nazuri, Siro, Fellous, Augustin.
Poule 6
Figeac (d) - Castelsarrasin
Libourne - Decazeville
Montauban RC - Belvès
Saint-Junien - Isle/Vienne (d)
Sarlat - Bergerac (o)
Classement
1. Bergerac
2. Libourne
3. Castelsarrasin
4. Montauban RC
5. Sarlat
6. Saint-Junien
7. Figeac
8. Belvès
9. Decazeville
10. Isle/Vienne
Pts
57
45
39
30
30
28
26
25
24
10
J.
14
14
14
13
14
14
13
13
14
13
11-16
34-15
Remis
17-15
14-38
G.
11
10
7
6
6
6
5
5
5
1
N.
2
0
4
1
1
1
1
1
1
0
P.
1
4
3
6
7
7
7
7
8
12
Bo
9
3
0
1
0
0
1
0
0
1
Bd
0
2
3
3
4
2
3
3
2
5
FÉDÉRALE 2B
Figeac (d) - Castelsarrasin
18-20
Libourne (d) - Decazeville
16-22
Montauban RC - Belvès
Remis
Saint-Junien - Isle/Vienne (o)
6-48
Sarlat - Bergerac (d)
21-16
Classement - 1. Sarlat, 50 pts, 14 m;
2. Montauban RC, 45 pts, 13 m; 3. Decazeville,
39 pts, 14 m; 4. Isle/Vienne, 36 pts, 13 m;
5. Belvès, 36 pts, 13 m; 6. Bergerac, 33 pts, 14 m;
7. Castelsarrasin, 32 pts, 14 m; 8. Figeac, 23 pts,
13 m; 9. Libourne, 22 pts, 14 m; 10. Saint-Junien,
4 pts, 14 m.
● Une rencontre a été remise, celle opposant le RC Montauban à Belvès. C’est la commission
des épreuves fédérales qui décidera d’une nouvelle date pour reprogrammer ce match. Sur les
autres pelouses, les matchs ont eu lieu. À Sarlat, Bergerac a fait un cavalier seul. Le dernier champion de France de Fédérale 3 conforte un peu plus sa place de leader. Après Bergerac, il y a
Castelsarrasin auteur d’un voyage fructueux. Les Tarn-et Garonnais confortent un peu plus leur
place de troisième au classement. Pour le maintien, Saint-Junien a fait un excellent placement
après son succès aux dépens d’Isle-Sur-Vienne. Si ce dernier a un pied en Fédérale 3. La situation est compromise pour Decazeville chahuté à Libourne. D.N. ■
Figeac
Castelsarrasin
11
16
À FIGEAC (Michel Cavarroc) - Dimanche
15 h 30 - Castelsarrasin bat Figeac 16-11
(5-3). Arbitre : M. Lacrampe-Moine (AB).
Castelsarrasin : 1E Gendre (47e) ; 1T,
3P (6e, 11e, 25e) Pays. Carton blanc :
André (11e). Carton jaune : André
(40e).
Figeac : 1E Richard (23e) ; 2P Accorsi
(42e), Sanchez (67e). Cartons blancs :
Bournaleau (72e), De Raed (80e).
LES MEILLEURS À Castelsarrasin, Bègue,
Rachou, Pays ; à Figeac, Laur, Richard,
Laussac.
● Manquant de rigueur et de sérieux, les
Usapistes se sont fait quelques frayeurs. Car
après avoir encaissé un premier essai litigieux et renversé la vapeur, les hommes du
tandem Bastien-Farani ont senti le vent du boulet en fin de match. Une victoire à la sortie précieuse mais décousue dans la manière.
● Le jeu fut très haché par un arbitrage
trop tatillon. Pourtant, les deux équipes
méritaient autre chose, pour pouvoir s’exprimer plus librement. Les Audois se sont
heurtés à une défense cérétane imperméable. Cette dernière aurait, à plusieurs
reprises, pu franchir la ligne adverse si
elle avait commis moins de petites fautes.
En conclusion, et une nouvelle fois, seule
la victoire est belle.
Nîmes
Mazamet
36
22
Villefranche-de-Lauragais 27
Quillan
14
Saint-Junien
Isle-sur-Vienne
À MILLAU (Dominique Bouteiller) Dimanche 15 heures - Millau bat Agde
24-23 (15-10). Arbitre : M. Thebault (AU).
À NÎMES (Olivier Gagnebien) - Dimanche
15 heures - Nîmes bat Mazamet 36-22
(17-16). Arbitre : M. Chereque (AP).
Millau : 6P Castan (5e, 9e, 15e, 23e, 27e,
66e) ; 2DG Escalais (62e, 81e). Carton
blanc : Y. Iragne (71e).
Agde : 2E Ortin (31e), Isidro (74e) ; 2T,
3P (11e, 47e, 60e) Amoros. Carton blanc :
Droitecourt (27e).
Nîmes : 5E Chabowski (12e), Grimal
(31e, 77e), Mailhan (50e), Méré (70e) ;
4T Méré (12e, 31e, 50e et 70e), 1P Tomas
(40e+7e). Cartons jaunes : Capelle (25e),
Fontlupt (63e).
Mazamet : 1E B. Marvielle (35e) ; 1T, 5P
Garcia (8e, 22e, 28e, 47e), N. Marvielle
(57e). Carton blanc : Ruiz (68e). Cartons
jaunes : Assemat (25e), Marcorelle (43e).
À VILLEFRANCHE (Denis Fauré) Dimanche 15 heures - Villefranche bat
Quillan 27-14 (13-9).
Arbitre: M. Simon (CAZ).
À SAINT-JUNIEN (Guy Fichet) Dimanche 15 h 30 - Saint-Junien bat
Isle-sur-Vienne 17-15 (9-5).
Arbitre : M. Couvreur (AU).
À SARLAT (Thierry Repetto) Dimanche 15 h 30 - Bergerac bat Sarlat
38-14 (19-0).
Arbitre : M. Nuchy (CA).
Villefranche : 3E M. Mercier(21e),
Molinier (58e), de pénalité (60e) ; 3T, 2P
(4e, 31e) Ricardo. Cartons blancs:
Tékurio(34e), Delbosc(66e). Carton
jaune : Berdja (64e).
Quillan : 1E Guffroy(80e); 3P Sargos
(18e, 25e, 35e). Cartons jaunes : Benassis
(26e), Lamonica (45e), Guffroy (49e).
Saint-Junien : 1E Lamata (48e) ; 4P
Y. Surget (18e, 36e, 39e, 80e).
Isle-sur-Vienne : 2E Aufrère(20e),
Demuilder (45e), 1T (45e), 1P (59e)
Reboux. Carton blanc : Astorg (47e).
Bergerac : 6E Sallabery (4e), Eyzizard
(12e, 80e), Duheuf (18e), Bargozza
(56e), collectif (73e) ; 4T Tourenne,
Haude.
CE WEEK-END
Nïmes - Céret
Villefranche-de-Lauragais - Leucate-Roq.
Millau
Agde
24
23
LES MEILLEURS À Millau, Raffanel, Brunet,
Abdelkader, Mazgar, Castan, Escalais ; à
Agde, Isidro, Bienvenu, Dambielle, Amoros.
● Malgré un déficit de puissance devant,
les avants millavois ont fait quasiment jeu
égal avec leurs homologues, leur faisant
commettre d’ailleurs un maximum de fautes concrétisées superbement par les buteurs locaux dont le drop de la victoire dans
les arrêts de jeu. Le leader Agde, malgré
une belle domination en deuxième période,
n’a pas réussi à inverser le cours du match.
Poule 7
Boucau-Tarnos - Marmande (o)
Fleurance - L'Isle-Jourdain (d)
Gaillac (o) - Aramits-Asasp
Morlaàs - Graulhet (d)
Nafarroa (o) - Saverdun
Classement
1. Graulhet
2. Gaillac
3. Fleurance
4. Nafarroa
5. Morlaàs
6. Marmande
7. Saverdun
8. Aramits-Asasp
9. L'Isle-Jourdain
10. Boucau-Tarnos
Pts
50
34
34
33
31
30
29
27
26
24
J.
14
13
13
14
14
13
14
14
13
14
15-26
9-6
46-12
25-22
42-14
G.
11
7
7
7
7
5
6
6
5
5
N.
0
0
1
1
0
1
0
1
0
0
P.
3
6
5
6
7
7
8
7
8
9
Bo
4
2
2
2
2
3
2
0
2
1
Bd
2
4
2
1
1
5
3
1
4
3
FÉDÉRALE 2B
Boucau-Tarnos - Marmande (o)
15-45
Fleurance (o) - L'Isle-Jourdain
35-9
Gaillac (o) - Aramits-Asasp
25-0
Morlaàs - Graulhet
23-10
Nafarroa - Saverdun
17-0
Classement - 1. Marmande, 51 pts, 13 m;
2. Gaillac, 41 pts, 13 m; 3. Nafarroa, 40 pts,
14 m; 4. Fleurance, 39 pts, 13 m; 5. L'IsleJourdain, 34 pts, 13 m; 6. Saverdun, 28 pts, 14 m;
7. Graulhet, 26 pts, 14 m; 8. Morlaàs, 25 pts,
14 m; 9. Boucau-Tarnos, 22 pts, 14 m;
10. Aramits-Asasp, 14 pts, 14 m.
CE WEEK-END
Fleurance - Marmande
L’Isle-Jourdain - Gaillac
Gaillac
Aramits-Asasp
46
12
À GAILLAC (André L’hopitault) Dimanche 15 h 30 - Gaillac bat Aramits
46-12 (25-5). Arbitre: M. Le Gall (CBL).
Gaillac: 6E Dangles (17e), Vello (27e),
Garric (33e), Vayssière (49e) Rouffiac
(62e), Clergue (77e) ; 2P (6e, 20e), 5T
Leullier.
Aramits-Asaps : 2E Gallego (23e), Dies
(54e) ; 1T Tuhaut (54e).
LES MEILLEURS À Gaillac, Vello, Garric,
Wagner, Grégoire, Vayssière, Antony Clergue,
Gisquet ; à Aramits: Gallego, Bozom, Berrieix,
Dies, Tuhau.
● Aramits a fait un bon début de match et
a tenté son va-tout mais il avait un niveau
d’écart entre les deux formations. Gaillac,
conquérant devant, avec Vello en pointe,
Garric excellent dans la distribution et des
trois-quarts inspirés à l’image de Wagner, a
surclassé les Béarnais, s’assurant un bonus
qui peut compter à l’heure des qualifications.
LES MEILLEURS À Nîmes, Daniel, Binard
Grimal et Méré; à Mazamet, Garcia,
Naikadawa, B. Marvielle.
LES MEILLEURS À Villefranche,
M. Mignonat, Delbosc, Courthieu, Molinier;
à Quillan, Maugard, Guffroy, Larguet, Sargos.
● Avec la bagatelle de cinq essais inscrits, Nîmes, souvent gêné aux entournures dans l’alignement mais conquérant, a
empoché la mise d’un match longtemps
équilibré et indécis face à des Tarnais solides et sans complexe.
● Les Villefranchois mettent vite en place
leur jeu mais ne scorent pas. Le match
tombe peu à peu dans l’imprécision et la
confusion et les Quillanais réussissent à
priver les locaux du bonus offensif à la
dernière seconde.
● Graulhet a connu à Morlaàs son troisième revers de la saison. Les Tarnais n’ont pas tout
perdu puisqu’ils reviennent sur les bords du Dadou avec le point du bonus défensif. Le dauphin des Graulhétois n’est autre que son voisin de Gaillac. Ce dernier a écrasé Aramits-Asaps
avec le gain de l’unité offensive. Le derby gersois est revenu à Fleurance. Son rival l’islois
n’a pas tout perdu. Il récupère le point du bonus défensif. Nafarroa n’a pas été tendre avec
Saverdun. Les Basques ont même pris le point du bonus offensif. Au pied du mur, en position de relégable, Marmande a eu un joli sursaut d’orgueil au Boucau. Après ce revers, les Basques
ferment la marche. D.N. ■
Boucau-Tarnos
Marmande
15
26
Fleurance
L’Isle-Jourdain
9
6
À TARNOS (Pierrick Mantion) Dimanche 15 h 30 - Marmande bat
Boucau-Tarnos 26-15 (5-6).
Arbitre : M. Darnaudet (MPY).
À FLEURANCE (Richard Cazeneuve) Dimanche 15 heures - Fleurance bat
l’Isle-Jourdain 9-6 (3-3).
Arbitre : M. Hervé (LM).
Marmande : 3E Fund (29e), Bertrand
(53e), Becat (80+5e) ; 1T Chartier (80e+5) ;
3P Becat (42e), Chartier (73e, 80e).
Carton jaune : Benazzi (44e). Carton
blanc : Ounzari (48e).
Boucau-Tarnos : 5P Iputcha (5e, 14e,
48e, 58e, 75e).
Fleurance : 3P Dupouy (40e, 55e, 74e).
Carton jaune : Capdeville (32e).
L’Isle-Jourdain : 2P Boy (21e, 45e).
Carton jaune : Claude (32e). Carton
blanc : Radelet (60e).
LES MEILLEURS À Marmande, Becat,
Perais, Eymard ; à Boucau-Tarnos, Aadel
Saaf, Guenin, Mocho.
LES MEILLEURS À Fleurance, Berzi,
Camacho, Dupouy, Couzier et Arbones ; à
l’Isle-Jourdain Rowling, Lahille, Radelet,
Lacassagne, Boy.
● Le match de la peur a tourné à l’avantage
des visiteurs. D’abord à l’avantage des locaux, le match bascule petit à petit grâce à
un banc bien plus fourni à Marmande. Les
locaux boivent le calice jusqu’à la lie en perdant le bonus défensif et en concédant l’offensif sur un dernier contre marmandais.
● C’est sur un terrain difficile (très gras)
favorisant les fautes de mains que s’est joué
ce derby gersois. S’il ne restera pas dans
les mémoires en termes de jeu, la victoire
revient néanmoins aux locaux puisque le
buteur local Dupouy a fait mieux que son
homologue Boy qui a raté la pénalité de
l’égalisation à la 82e minute.
Morlaàs
Graulhet
Nafarroa
Saverdun
25
22
42
14
CE WEEK-END
Isle/Vienne - Figeac
17
15
LES MEILLEURS À Saint-Junien, RedonSarrazy, Garrigues, Diaconescu, Pauthe, Mure,
Y. Surget ; à Isle-sur-Vienne, Tématafaaréré,
Aubert, Demuilder, Barrière, Aufrère.
● Ce derby entre gens de bonne compagnie, qui avait débuté de manière nonchalante, a surtout valu par son suspense
final. Menés 15-14 à l’heure de jeu par
des Islois plus réalistes, les locaux ont
trouvé les forces morales et physiques
nécessaires pour s’imposer dans les dernières secondes.
Poule 8
Aire/l'Adour - Bassin d'Arcachon
Anglet - Orthez
Salles - Lombez-Samatan
St-Sulpice/Lèze - St-Médard-en-J.
Tournefeuille (d) - Argelès-Gazost
Classement
1. Orthez
2. Lombez-Samatan
3. St-Sulpice/Lèze
4. St-Médard-en-J.
5. Anglet
6. Aire/l'Adour
7. Salles
8. Bassin d'Arcachon
9. Argelès-Gazost
10. Tournefeuille
Pts
48
42
42
36
36
26
25
24
22
11
J.
14
14
13
13
14
14
13
13
12
14
G.
10
9
8
8
8
5
4
5
4
1
18-9
28-20
18-18
30-18
13-19
N.
1
2
1
0
0
0
3
1
1
1
P.
3
3
4
5
6
9
6
7
7
12
Bo
4
1
4
2
0
1
0
0
1
0
Bd
2
1
4
2
4
5
3
2
3
5
FÉDÉRALE 2B
Aire/l'Adour - Bassin d'Arcachon (d)
17-10
Anglet (o) - Orthez
41-18
Salles (d) - Lombez-Samatan
15-21
St-Sulpice/Lèze - St-Médard-en-J.
17-9
Tournefeuille (o) - Argelès-Gazost
38-10
Classement - 1. Lombez-Samatan, 50 pts, 14 m;
2. St-Sulpice/Lèze, 46 pts, 13 m; 3. St-Médarden-J., 42 pts, 13 m; 4. Bassin d'Arcachon, 37 pts,
13 m; 5. Anglet, 34 pts, 14 m; 6. Aire/l'Adour,
32 pts, 14 m; 7. Salles, 26 pts, 13 m;
8. Tournefeuille, 23 pts, 14 m; 9. Orthez, 12 pts,
14 m; 10. Argelès-Gazost, 10 pts, 12 m.
CE WEEK-END
Argelès-Gazost - St-Sulpice/Lèze
St-Médard-en-Jalles - Salles
Salles
Lombez-Samatan
18
18
● Castelsarrasin a réussi le match parfait à l’extérieur, notamment en première
période, face à des locaux empruntés.
Ceux-ci ne se réveillaient que dans la dernière demi-heure, mais laissaient trop de
points au pied pour remonter leur handicap. Plus de qualification, les Figeacois
se battent désormais pour le maintien.
Sarlat
Bergerac
Libourne
Decazeville
À LIBOURNE (Michel Bodet) Dimanche 15 h 30 - Libourne bat
Decazeville 34-15 (20-3).
Arbitre : M. Lalaude (PDL).
Libourne : 4E Ouchene (2e), Fabre (13e),
Chéroute (44e), Crabol (56e) ; 4T Guénin
(3e, 14e, 45e, 57e) ; 2P Guénin (16e, 30e).
Carton blanc : Deseagher, Anaya.
Decazeville : 2E Noal (51e, 67e) ; 1T
Rovez 52e) ; 1P Urtakaswili (8e).
Cartons blancs : Ermett, Laffon.
LES MEILLEURS À Libourne, Fabre, Crabol,
Brignoni, Guenin, Labarrere ; à Decazeville,
Duffard, Agvemoune, Laffon, Renhida, Rivas.
● Le soleil avait redonné des ailes à la cavalerie légère libournaise face à une vaillante
équipe de Decazeville. Mais les joueurs girondins n’ont pu empocher le point de bonus offensif pourtant très largement à leur
portée, ne concrétisant pas totalement leur
domination, surtout en première période.
14
38
Sarlat : 2E Picard (64e), Pelissie (69e) ;
2T Sichi.
LES MEILLEURS À Bergerac, Farmer,
Bertin, Eyzizard ; à Sarlat, Hamelin, Chalaud,
Pelissie.
● Bergerac n’a mis que vingt minutes
pour prendre l’ascendant dans un match
à sens unique. Les Sarladais, trop diminués,
ont relevé la tête à l’heure de jeu, mais ce
n’était pas suffisant face à la belle mécanique des visiteurs.
34
15
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● Le leader orthézien s’est pris les pieds dans le tapis à Anglet. Les Béarnais conservent
toute fois leur place de premier de la classe. Dans ce haut du tableau, Lombez-Samatan revient avec un très flatteur partage des points de Salles. Saint-Sulpice-sur-Lèze a confirmé
dans son antre de Gaston-Sauret son précédent face au Bassin d’Arcachon. Les Haut-Garonnais
ont pour ainsi dire fait un pas vers la qualification. Une qualification auquel ne peut pas prétendre Aire-sur-l’Adour. Ce dernier s’est imposé face au Bassin d’Arcachon. Il s’est assuré
des points capitaux pour le maintien. Pour Tournefeuille, le maintien n’est plus d’actualité
après son revers face à Argelès -Gazost. Les Bigourdans ont relancé hier leur saison. D.N. ■
Aire-sur-l’Adour
Bassin d’Arcachon
18
9
À AIRE-SUR-L’ADOUR (Jérémy Marti)
Dimanche 15 h 30 - Aire-sur-l’Adour
bat Bassin d’Arcachon 18-9 (12-9).
Arbitre : M. Meler (MPY).
Aire-sur-l’Adour : 6P Labeyrie (6e , 15e,
23e, 40e, 68e, 80e). Cartons jaunes :
Brèthes (12e), Dulas (48e), Destouet
(60e), Chailloux(65e).
Bassin d’Arcachon : 3P Rieger (3e, 12e,
37e).Cartons jaunes : Derraz (48e),
Caumont (68e).
LES MEILLEURS À Aire, Julien, Martin,
Dubosc, Labeyrie ; à Arcachon, Rieger, Pruvot.
Anglet
Orhez
28
20
À ANGLET (Noël Carrère) - Dimanche
15 heures - Anglet bat Orthez 28-20
(13-11). Arbitre : M. Bats (CA).
Anglet : 1E (Pinto 14e) ; 1T, 6P (9e,
16e, 29e, 51e, 54e, 80e), 1DG (45e)
Fauqué.
Orthez : 1E Abid (21e) ; 6P (12e, 40e,
48e, 61e, 63e, 65e) Vermis.
LES MEILLEURS À Anglet, Lafitte, Fauqué
Aguirre, Fernandez ; à Orthez, Vermis,
Dourthe, Bourassin.
● L’Avenir aturin s’est sorti une belle épine
du pied dans leur course au maintien. Très souvent en infériorité numérique, les locaux ont
puisé dans leurs ressources mentales et physiques pour contrer les assauts adverses. La
défense fut exemplaire. La pénalité de Labeyrie
en fin de rencontre enlève un précieux bonus défensif à Arcachon.
● Au terme d’un match où le suspens aura été entier jusqu’au bout de la rencontre, les Angloys l’emportent devant le leader Orthez. Le match aura été équilibré
avec des intentions de part et d autre,
mais la botte de Sébastien Fauqué fera
la différence. Le seul faux pas sera pour
les Béarnais qui ne ramèneront pas le bonus défensif.
Saint-Sulpice-sur-Lèze
Saint-Médard-en-Jalles
Tournefeuille
Argelès-Gazost
30
18
13
19
À MORLAÀS (Jean-Marc Gardien) Dimanche 15 heures - Morlaàs bat
Graulhet 25-22 (10-6).
Arbitre : M. Perpina (LM).
À BAÏGORRI (Jean-Jacques Ambielle)
Dimanche 15 h 30 - Nafarroa bat
Saverdun 42-14 (28-7).
Arbitre M. Mastoumecq (BE).
À SALLES (Marc Reynier) - Dimanche
15 heures - Salles et Lombez-Samatan
font match nul 18-18 (10-8). Arbitre :
M. Labriet (CBL).
À SAINT-SULPICE-SUR-LÈZE (Jean
Mandrou) - Dimanche 15 h 30 - SaintSulpice-sur-Lèze bat Saint-Médard 3018 (10-10). Arbitre : M. Ricard (AB).
À TOURNEFEUILLE (Jean-Marc
Almecija) - Dimanche 15 h 30 - Argelès
Gazost bat Tournefeuille 19-13 (7-9).
Arbitre : M. Couyoupetrou (BE).
Morlaàs : 1E Man (15e) ; 1T
Grunenberger ; 5P Grunenberger (11e)
Miremont (54e, 55e, 61e, 75e) ; 1DG Dany
(83e). Carton blanc : Faroux (51e). Carton
jaune : JP Lesbats (75e).
Graulhet : 1E pack (70e) ; 1T, 5P Dumont
(27e, 37e, 42e, 51e), Bille (61e). Carton
jaune : Bueno (37e).
Nafarroa : 6E F. Perez (6e), Lenco (12e,
33e), Inarra (37e), Harispe (58e),
Goicoechea (67e) ; 6T Gueçaimburu.
Carton jaune : Seychal (31e).
Salles : 2E Rausier(25e), collectif (78e) ;
1T (25e), 2P (19e, 58e) Prat. Cartons jaunes : Maciel (19e), Dos Santos (28e).
Lombez : 3E Cans (37e), Marcolato (52e),
Rodussaud (61e) ; 1P Suderie (31e).
Cartons jaunes : Oro (19e), Pedussaud
(20e), Nonnon (70e).
Saint-Sulpice-sur-Lèze : 4E Claux (14e),
Denechaud (16e), Roquebert (43e),
Rouillou (69e) ; 2T (43e, 69e), 2P (51e,
69e) Rouillou.
Saint-Médard-en-Jalles : 2E Bares (3e)
Abbad (71e) ; 1T (3e), 2P (35e, 54e) Bares.
Argelès-Gazost : 1E Dastugue (72e) ; 1T
Vergez ; 4P Vergez (4e, 16e, 35e),
Laharrague (46e). Carton rouge : Bach
(69e).
Tournefeuille : 1E Clua (39e) ; 1T Girou ;
2P Baron (42e), Heridia (59e). Carton
rouge : Trémolière (69e).
LES MEILLEURS À Morlaàs, Pédemanaud,
J.-P. Lesbats, Mathieu, B. Lesbats, Man ; à
Graulhet, Pauthe, Teyssier, Pagès, Barthélémy,
Boutie.
● Un match à gros suspense puisqu’il a fallu le spendide drop des 45 mètres de Dany pour
offrir aux locaux une victoire méritoire tant les
Morlanais se sont farouchement défendus
face à la grosse cylindrée graulhétoise.
Saverdun : 2E Bouffil (15e), de pénalité (72e) ; 2T Gambin.
LES MEILLEURS À Nafarroa, Inarra,
Harlouchet, Etcheverria ; à Saverdun, Pons,
Tchapnga-Tchenou.
● Peut-être inspirés par un soleil quasi printanier, les Nafartars ont embrasé le match
par un rugby enthousiaste, fait d’alternance, de vivacité et d’efficacité. Les réactions sporadiques des Ariégeois ne leur ont
pas permis de surnager dans ce match
d’un excellent esprit.
LES MEILLEURS À Salles, Coussy, Cipresso,
Leglise; à Lombez, Cans, Tafanel, Aygobere.
● Les Sallois font une très bonne entame
et inscrivent logiquement une pénalité et un
essai suite à un débordement de leur ailier Rausier. Mais les visiteurs recollent au
score grâce à une pénalité et un essai. En
seconde période, les Gersois croyaient avoir
fait le plus dur en inscrivant deux essais,
c’était sans compter sur le courage local.
LES MEILLEURS À Saint-Sulpice, Claux,
Denechaud, Tourtoulou, Garcia, Raturat ; à
Saint-Médard, Abbad, Bares, Poupeau,
Gilhodes, Brook.
● A l’organisation et la puissance des avants
girondins, les Saint-Sulpiciens, contre le vent
en première période, vont répliquer par une
motivation et un engagement intense pour arriver à un score de parité à la pause. À la reprise, les locaux vont investir rapidement le
camp visiteur et prendre l’avantage.
LES MEILLEURS À Argelès-Gazost,
Cabanne, Vergez, Veroneze,Dastugue ; à
Tournefeuille, Ferrer, Castanié Birou, Gonzales,
Clua.
● Dans ce match de mal classés, les
Argelésiens, pour qui la flamme de la
Fédérale 2 brille encore, ont su mettre les
bons et les moins bons ingrédients pour
l’emporter. Imposant à Tournefeuille une
énième défaite sur son terrain.
36 Ovalie Fédérale 3 - 14e journée
Poule 2
Poule 1
Auray - Trignac (d)
Cholet (o) - Les Sables-d'Olonne
La Roche-sur-Y. - Le Rheu
Plouzané (o) - St-Sébastien-B.-G.
Puilboreau - Surgères
Classement
Pts J.
1. Le Rheu
48 13
2. Trignac
46 13
3. La Roche-sur-Y.
45 13
4. Puilboreau
40 13
5. Auray
32 13
6. Plouzané
32 13
7. Cholet
31 13
8. Surgères
19 13
9. St-Sébastien-B.-G. 7 13
10. Les Sables-d'Olonne 5 13
Fédérale 3B
Auray - Trignac
Cholet - Les Sables-d'Olonne
La Roche-sur-Y. - Le Rheu
Plouzané - St-Sébastien-B.-G.
Puilboreau - Surgères
G.
11
9
9
8
7
7
6
4
1
1
N.
0
0
2
0
0
0
0
1
1
0
P.
2
4
2
5
6
6
7
8
11
12
Châteauroux - Ussel (d)
Clermont-Cournon (o) - Clermont-Aub.
Guéret - Issoudun (d)
Pougues - Moulins
Sancerre - Bourges
Pts
48
46
43
41
40
38
28
15
8
7
Bo
3
6
4
5
2
2
4
1
0
0
Classement
1. Orléans
2. Plaisir
3. Pontault-Combault
4. Chartres
5. Bords de Marne
6. Meaux
7. Saint-Maur
8. Vincennes
9. Sucy-en-Brie
10. Boulogne-Billan.
11.
Nogent-le-Rot.
Fédérale
3B
10-5
Forf. 2
11-17
21-16
74-0
Poule 5
Classement
1. Clermont-Cournon
2. Ussel
3. Guéret
4. Bourges
5. Châteauroux
6. Moulins
7. Issoudun
8. Pougues
9. Sancerre
10. Clermont-Aub.
Bords de Marne - Meaux
Orléans (o) - Nogent-le-Rot.
Plaisir - Chartres
Saint-Maur - Pontault-Combault (d)
Sucy-en-Brie - Boulogne-Billan.
Bd
1
4
1
3
2
2
3
0
1
1
J.
14
13
13
14
13
13
13
14
13
14
G.
10
9
8
8
9
8
5
3
1
1
N.
1
1
3
1
0
2
2
0
0
0
P.
3
3
2
5
4
3
6
11
12
13
Fédérale 3B
Châteauroux - Ussel
Clermont-Cournon - Clermont-Aub.
Guéret - Issoudun
Pougues - Moulins
Sancerre - Bourges
G.
16
14
9
9
6
7
6
4
4
4
3
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
0
2
6
6
7
8
10
10
10
11
12
Bords de Marne - Meaux
Orléans - Nogent-le-Rot.
Plaisir - Chartres
Saint-Maur - Pontault-Combault
Sucy-en-Brie - Boulogne-Billan.
Classement
1. Rochefort
2. Trélissac
3. St-Yrieix
4. Ste-Foy-la-Grande
5. Ribérac
6. Malemort
7. Mussidan
8. Royan-Saujon
9. Nontron
10. Saintes
Fédérale 3B
J.
13
12
13
13
13
13
13
13
12
13
Antony-Métro - Ris-Orangis (d)
Chevreuse - Parthenay
Clamart (o) - Blois
Gif/Yvette - Vitry/Seine (o)
Versailles - Chinon (d)
Bo
10
6
7
4
2
1
2
1
1
0
1
Classement
1. Clamart
2. Vitry/Seine
3. Versailles
4. Antony-Métro
5. Parthenay
6. Ris-Orangis
7. Blois
8. Chevreuse
9. Chinon
10. Gif/Yvette
Bd
0
2
3
2
5
1
3
4
3
3
3
G.
10
8
9
8
8
8
4
3
2
2
N.
0
1
1
1
0
0
0
1
0
0
P.
3
3
3
4
5
5
9
9
10
11
Malemort - Royan-Saujon
Mussidan - Ste-Foy-la-Grande
Nontron - Trélissac
Rochefort - Saintes
St-Yrieix - Ribérac
Pts
48
47
39
37
36
36
30
21
20
13
J.
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
G.
9
10
7
7
8
7
6
5
4
3
N.
0
1
3
1
0
1
1
0
1
0
P.
5
3
4
6
6
6
7
9
9
11
Fédérale 3B
Izeaux - Renage-Rives
Le Puy-en-Velay - Vinay
Montélimar - Véore XV
Rhône XV - Ampuis
St-Jean-de-Bournay - St-Etienne
Bo
7
4
2
3
2
3
0
0
0
0
Classement
1. Nice
2. Berre-L'Etang
3. Aubagne
4. Martigues-Pt-de-B.
5. Bastia
6. Six-Fours
7. Draguignan
8. Aix UR
9. La Valette
10. Vallée du Gapeau
Bd
5
1
3
4
2
3
4
1
2
1
5-10
16-5
36-24
0-42
8-38
Poule 13
Pts
51
46
44
44
28
27
25
23
20
9
J.
14
14
13
14
14
14
13
14
13
13
G.
11
9
10
10
6
6
4
5
4
1
Pts
45
40
37
35
33
31
31
24
23
3
J.
14
13
14
13
13
13
13
14
13
14
G.
10
9
7
7
7
6
7
5
4
0
N.
0
2
2
1
0
2
0
1
2
0
P.
4
2
5
5
6
5
6
8
7
14
Bizanos - Mielan-Mirande-Rab.
Bon Encontre-Boé - Pont-Long
Nérac - Négrepelisse
Roquefort - Gimont
St-Gaudens - Grenade/Garonne
Bo
2
0
1
3
1
0
1
1
1
0
Classement
1. Cahors
2. Uzerche
3. Lévézou-Ségala
4. Tournon-d'Agen
5. St-Cernin
6. Arpajon
7. Mauriac
8. Gourdon
9. Lalinde
10. Carmaux
13-3
37-19
17-10
20-23
15-10
Bo
7
3
3
3
1
2
1
2
1
0
Classement
1. St-Denis
2. Houilles
3. Epernay
4. Beauvais
5. Marcq-en-Barœul
6. Courbevoie
7. Evreux
8. L'Aigle
9. Amiens
10. Pont-Audemer
Bd
0
3
4
3
0
6
3
5
6
1
Fédérale 3B
Antony-Métro - Ris-Orangis
Chevreuse - Parthenay
Clamart - Blois
Gif/Yvette - Vitry/Seine
Versailles - Chinon
12-6
13-10
17-17
Forf. 1
47-5
Classement
Pts J. G. N.
1. Villars-les-D.
51 13 12 0
2. Tavaux-Damparis 49 14 10 0
3. Besançon
43 14 10 0
4. Nuits-St-Georges 35 14 7 0
5. Belleville/S.
35 14 7 0
6. Montchanin
30 14 6 0
7. St-Claude
29 13 6 0
8. Couches
29 14 6 0
9. Colmar
12 14 3 0
10. Dole
11 14 2 0
Fédérale 3B
Couches - Montchanin
Belleville/S. - Besançon
Dole - Colmar
Nuits-St-Georges - Tavaux-Damparis
Villars-les-D. - St-Claude
Bd
2
3
2
2
4
1
3
6
5
4
P.
1
4
4
7
7
8
7
8
11
12
Bo
3
6
2
3
4
2
0
1
0
1
Bd
0
3
1
4
3
4
5
4
0
2
11-7
Remis
63-7
34-0
Remis
N.
1
1
0
0
0
0
1
0
0
1
P.
2
4
3
4
8
8
8
9
9
11
32-12
14-22
33-13
36-14
10-30
Côte radieuse - Les Angles
Eyragues (d) - Thuir
Jacou-Montpellier - Palavas (d)
Le Boulou - Château.-Sorgues
Uzes - Lunel (o)
Bo
3
5
2
2
1
2
2
0
1
0
Classement
1. Côte radieuse
2. Jacou-Montpellier
3. Le Boulou
4. Lunel
5. Château.-Sorgues
6. Les Angles
7. Palavas
8. Thuir
9. Uzes
10. Eyragues
Bd
2
3
2
2
3
1
5
3
3
3
12-6
26-17
23-9
41-5
27-26
Pts
55
44
40
36
30
30
26
24
22
9
Fédérale 3B
Gourdon - Arpajon
Lalinde - Tournon-d'Agen
Lévézou-Ségala - Carmaux
Mauriac - St-Cernin
Uzerche - Cahors
J.
14
14
13
13
14
13
14
14
13
14
G.
11
10
9
8
6
5
6
4
5
1
N.
1
0
0
1
1
2
0
1
0
0
P.
2
4
4
4
7
6
8
9
8
13
Pts
61
48
40
39
32
29
27
21
13
9
J.
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
G.
14
10
9
7
7
6
5
4
2
2
N.
0
1
0
2
1
0
1
2
1
0
P.
0
3
5
5
5
8
8
8
11
11
Fédérale 3B
Côte radieuse - Les Angles
Eyragues - Thuir
Jacou-Montpellier - Palavas
Le Boulou - Château.-Sorgues
Uzes - Lunel
Habas (d) - Rion-des-Landes
Monflanquin - Casteljaloux
Peyrehorade (d) - Nogaro
Riscle - Mérignac
St-Paul-lès-Dax - Mugron (d)
Bo
7
2
3
1
1
1
0
2
0
0
Classement
1. Casteljaloux
2. St-Paul-lès-Dax
3. Nogaro
4. Mérignac
5. Peyrehorade
6. Rion-des-Landes
7. Monflanquin
8. Mugron
9. Habas
10. Riscle
8-9
22-10
13-10
9-16
5-24
J.
13
14
13
13
12
13
13
13
13
13
G.
11
10
9
9
10
7
3
2
1
1
N.
0
1
0
0
0
1
0
1
0
1
P.
2
3
4
4
2
5
10
10
12
11
Fédérale 3B
Amiens - Pont-Audemer
Beauvais - Courbevoie
Epernay - Houilles
Marcq-en-Baroeul - Evreux
St-Denis - L'Aigle
Bo
5
5
4
4
1
3
0
1
1
0
Bd
2
3
3
3
1
2
4
4
4
1
Remis
0-36
34-10
26-7
18-5
Poule 8
Annonay - St-Priest (d)
Bellegarde (o) - Tournon-Tain
Rhône sportif - Meyzieu
Thonon-les-B. - Bièvre-St-Geoirs (o)
Voiron (o) - Ambérieu
Classement
Pts J. G.
1. St-Priest
50 14 11
2. Meyzieu
49 14 10
3. Bellegarde
47 14 9
4. Annonay
42 14 8
5. Voiron
42 14 9
6. Tournon-Tain
32 14 6
7. Bièvre-St-Geoirs 30 14 5
8. Rhône sportif
16 14 3
9. Thonon-les-B.
12 13 3
10. Ambérieu
7 13 1
Fédérale 3B
Annonay - St-Priest
Bellegarde - Tournon-Tain
Rhône sportif - Meyzieu
Thonon-les-B. - Bièvre-St-Geoirs
Voiron - Ambérieu
N.
0
0
2
3
1
1
1
0
0
0
25-21
38-20
15-23
11-40
54-7
P.
3
4
3
3
4
7
8
11
10
12
Bo
4
6
6
3
3
2
3
1
0
0
Bd
2
3
1
1
1
4
5
3
0
3
3-8
10-14
0-31
12-26
61-5
34-24
21-24
27-24
24-14
12-44
Castelnaudary (o) - Muret
34-0
FCTT - Prades
6-18
Pamiers - Pézenas (d)
14-12
Vallée du Girou - Balma
14-25
Vendres-Lespignan - Côte Vermeille (d)
6-0
Bo
5
4
3
3
2
0
1
0
0
1
Classement
1. Prades
2. Balma
3. Côte Vermeille
4. Vendres-Lespignan
5. Castelnaudary
6. Pamiers
7. FCTT
8. Pézenas
9. Muret
10. Vallée du Girou
Bd
0
2
1
3
2
4
4
1
3
2
61-3
22-46
12-11
30-0
10-47
Pts
44
41
39
38
38
35
33
25
16
14
J.
14
14
14
13
14
14
14
14
13
14
G.
9
9
8
8
8
7
6
4
3
3
N.
0
0
0
1
1
1
3
1
1
0
P.
5
5
6
4
5
6
5
9
9
11
Fédérale 3B
Castelnaudary - Muret
FCTT - Prades
Pamiers - Pézenas
Vallée du Girou - Balma
Vendres-Lespignan - Côte Vermeille
Bo
5
1
4
2
2
1
0
2
0
0
Bd
3
4
3
2
2
4
3
5
2
2
Pts
46
45
34
33
31
26
25
24
21
19
J.
13
12
13
14
14
13
14
13
14
12
G.
10
10
8
6
6
5
6
5
3
4
N.
1
0
0
1
0
2
0
1
1
0
P.
2
2
5
7
8
6
8
7
10
8
Fédérale 3B
Habas - Rion-des-Landes
Monflanquin - Casteljaloux
Peyrehorade - Nogaro
Riscle - Mérignac
St-Paul-lès-Dax - Mugron
17-23
26-9
23-24
13-27
17-13
Mouguerre - Nord Béarn (d)
Larressore (o) - Lembeye
Navarrenx - Coarraze-Nay
Pouyastruc (d) - Hasparren
St-Lary-Soulan - St-Palais
Bo
3
3
0
3
1
0
1
0
1
1
Classement
1. Hasparren
2. Navarrenx
3. Mouguerre
4. St-Palais
5. Larressore
6. St-Lary-Soulan
7. Pouyastruc
8. Coarraze-Nay
9. Lembeye
10. Nord Béarn
Bd
1
2
2
4
6
2
0
2
6
2
26-7
6-36
17-15
20-22
26-9
Pts
48
42
37
36
34
34
27
26
25
20
Fédérale 3B
Mouguerre - Nord Béarn
Larressore - Lembeye
Navarrenx - Coarraze-Nay
Pouyastruc - Hasparren
St-Lary-Soulan - St-Palais
15-9
24-0
17-6
15-17
23-15
J.
14
14
14
14
14
14
14
14
14
14
G.
11
9
8
8
7
7
5
6
5
3
N.
0
0
1
0
0
0
0
0
0
1
Alamercery
Féminines
POULE 1
Lille - Clermont (o)
Fédérale 1
POULE 2
Vannes - La Rochelle
POULE 1
Sainte-Geneviève - Nancy-Seichamps
24-14
POULE 2
Nantes - Gaillac (o)
5-65
Fédérale 2
Remis
POULE 3
Bourgoin-Jallieu (d) - Rst Azur 06
POULE 4
Pau - Toulouse
6-13
11-25
POULE 5
POULE 1
Havre - Joué-lès-T.
Forf. 2
POULE 2
Amiens - Chalon-sur-Saône
nc
POULE 3
Velleron - Clermont (o)
10-27
POULE 4
Périgueux (d) - St-Yrieix
Limoges - Trélissac (d)
12-14
5-3
Jeunes
POULE 3
Auch - Colomiers (d)
5-3
Pts
48
42
39
34
34
32
24
19
17
6
J.
13
13
13
13
12
13
13
11
13
12
Albi - Mont-de-Marsan (d)
Colomiers (d) - Montauban
15-13
20-25
POULE 6
Blagnac - Béziers (d)
Montpellier (o) - Nîmes
Narbonne - Carcassonne (d)
23-18
36-3
18-16
Gaudermen
POULE 1
Lille - Clermont (o)
12-32
POULE 2
Vannes - La Rochelle
Remis
POULE 3
Espoirs (- 23 ans)
Classement
1. Colomiers
2. Mont-de-Marsan
3. Auch
4. Béziers
5. Oyonnax
6. Aurillac
7. Bourgoin-Jallieu
8. Dax
9. Bourg-en-Bresse
10. Carcassonne
6-58
G.
10
10
8
7
7
7
4
4
3
1
N.
0
0
1
1
1
0
1
0
0
0
P.
3
3
4
5
4
6
8
7
10
11
Bo
5
1
3
1
2
1
2
1
0
0
Bd
3
1
2
3
2
3
4
2
5
2
Reichel
POULE 2
Bourgoin-Jallieu (d) - Rst Azur 06
8-13
POULE 4
Pau - Toulouse (o)
3-40
POULE 5
Albi (d) - Mont-de-Marsan
Colomiers - Montauban (d)
15-22
15-9
POULE 6
Blagnac - Béziers (o)
Montpellier - Nîmes
Narbonne (o) - Carcassonne
5-47
25-12
37-0
Crabos
POULE 2
Rovaltain XV - Aix-en-Provence
Forf. 2
POULE 3
La Rochelle (o) - Biarritz
Périgueux - Albi
Bordeaux-Bègles (d) - Bayonne
28-10
Remis
15-19
POULE 4
Mont-de-Marsan - Pau
Dax - Agen
21-8
Forf. 1
6-3
29-17
23-23
Rovaltain - Aix-en-Provence
Forf. 2
POULE 3
La Rochelle - Biarritz
Périgueux - Albi
Bordeaux-Bègles - Bayonne (d)
0-8
Remis
11-6
POULE 5
Aurillac - Narbonne (d)
Béziers - Colomiers
Carcassonne - Castres
POULE 4
Mont-de-Marsan - Pau (o)
Dax - Agen (o)
12-49
5-39
Bélascain
POULE 5
Aurillac - Narbonne
Béziers - Colomiers
Carcassonne - Castres
34-17
10-20
5-24
POULE 2
Chambéry - Jacou-Montpellier
Montmélian - Martigues-Pt-de-B.
33-12
Forf. 2
POULE 9
ORC Medoc - Limoges
R C Gradignan - Sarlat
Forf. 2
Remis
5-10
25-0
43-21
5-15
36-5
Poule 16
19-11
7-28
41-7
9-0
22-17
Bd
2
2
1
1
3
5
2
4
2
5
Pts
51
50
43
43
42
35
16
15
9
7
46-12
8-0
15-18
31-20
12-6
Poule 12
Poule 15
Gourdon - Arpajon
Lalinde - Tournon-d'Agen
Lévézou-Ségala (o) - Carmaux
Mauriac - St-Cernin
Uzerche - Cahors (d)
Fédérale 3B
P.
0
4
4
5
5
8
7
9
9
14
Poule 11
Fédérale 3B
Draguignan - Aix UR
Bastia - Martigues-Pt-de-B.
Berre-L'Etang - La Valette
Nice - Aubagne
Vallée du Gapeau - Six-Fours
15-18
5-9
22-16
17-22
5-20
Bd
3
0
4
2
4
3
2
1
2
3
N.
0
0
0
0
2
0
1
2
1
0
Bo
6
6
2
2
2
1
1
0
0
0
Poule 14
Bizanos (d) - Miélan-Mirande
Bon Encontre-Boé (d) - Pont-Long
Nérac - Négrepelisse (d)
Roquefort (d) - Gimont
St-Gaudens - Grenade/Garonne
G.
14
10
9
8
7
6
5
3
3
0
Couches - Montchanin
16-6
Belleville/S. - Besançon (d)
8-5
Dole (o) - Colmar
23-6
Nuits-St-Georges (o) - Tavaux-Damparis 32-13
Villars-les-D. - St-Claude
Remis
Poule 10
Draguignan (o) - Aix UR
Bastia - Martigues-Pt-de-B.
Berre-L'Etang (o) - La Valette
Nice - Aubagne
Vallée du Gapeau - Six-Fours (o)
J.
14
14
13
13
14
14
13
14
13
14
Amiens (o) - Pont-Audemer
Beauvais - Courbevoie
Epernay (d) - Houilles
Marcq-en-Baroeul - Evreux
St-Denis - L'Aigle (d)
25-20
14-18
Remis
37-3
13-14
50-9
NC
Remis
31-7
17-14
23-11
16-8
26-7
18-18
6-44
Pts
63
46
43
38
33
32
26
23
21
1
16-14
24-24
38-13
0-63
22-16
Poule 7
Poule 6
Pts
48
43
42
38
38
34
20
20
13
12
Remis
97-10
26-15
29-28
Remis
Remis
83-3
38-0
53-15
Remis
Bo
5
5
5
2
4
2
1
0
0
0
10-44
56-14
29-0
7-26
NC
Izeaux - Renage-Rives
Le Puy-en-Velay - Vinay
Montélimar - Véore XV
Rhône XV - Ampuis
St-Jean-de-Bournay - St-Etienne (o)
Classement
1. Miélan-Mirande
2. Gimont
3. Pont-Long
4. Négrepelisse
5. Grenade/Garonne
6. Bon Encontre-Boé
7. Nérac
8. St-Gaudens
9. Bizanos
10. Roquefort
J.
16
16
15
15
13
15
16
14
14
15
15
Malemort - Royan-Saujon (d)
Mussidan (d) - Ste-Foy-la-Grande
Nontron - Trélissac
Rochefort (o) - Saintes
St-Yrieix (d) - Ribérac
Poule 9
Classement
1. St-Etienne
2. Izeaux
3. Ampuis
4. Montélimar
5. Vinay
6. Véore XV
7. Rhône XV
8. Le Puy-en-Velay
9. Renage-Rives
10. St-Jean-de-Bournay
Pts
74
64
46
42
31
30
29
21
20
19
16
12-9
43-14
16-11
15-29
6-17
Bd
1
3
0
5
0
0
3
3
4
3
Poule 4
Poule 3
19-14
82-11
17-9
41-23
18-9
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
P.
3
5
5
6
7
7
9
8
9
10
Bo
3
2
1
1
3
2
1
0
1
0
Bd
1
4
2
3
3
4
6
2
4
6
NC
22-12
13-0
3-23
6-22
DIRECTION
Président, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet
Vice-président : Bernard Maffre
Directeur délégué : Jacques Verdier
RÉDACTION
Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn
Secrétaires généraux de rédaction : Jean-Luc Gonzalez, Jean-Marc Piquemal.
Rédaction - Avenue Jean-Baylet - 31 095 Toulouse Cedex 9
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DIFFUSION
Thierry Pujol (chef des ventes).
Renseignements abonnements pour Midi Olympique : 05 62 44 05 15. Fax : 05.62.44.05.29 E-mail : [email protected] - France. Tarifs 1 an lundi : 89, 50€; 1 an lundi + vendredi : 139,50 €; autres durées et tarifs étrangers, nous consulter.
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OVALIE COMMUNICATION : 18 rue de la pépinière, 75008 Paris.
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Principal actionnaire : SA Groupe La Dépêche du Midi.
Journal imprimé sur les presses du Groupe La Dépêche du Midi.
N° commission paritaire : 0712 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 Dépôt légal à parution - N° de parution : 5222 - Imprimé en France/Printed in France
La question de la semaine
NOUVEAU DÉBAT SUR LES ONDES DE RMC. BIEN QUE PEU CRÉATIF ET IMAGINATIF, LE XV DE FRANCE A REMPORTÉ SES DEUX PREMIERS MATCHES DU TOURNOI. UNE QUESTION
SE POSE : FAUT-IL INSTALLER LA CHARNIÈRE DOUSSAIN-PLISSON OU FAIRE JOUER LA CONCURRENCE ?
Par Florian DALMASSO
A
vec deux victoires face
à l’Angleterre et l’Italie,
le staff du XV de France
n’a pas de raison de
bouleverser son équipe.
Vincent Moscato semble plutôt d’accord avec ce choix :
« Quand les Bleus gagnent, il ne faut
pas remettre les choses en cause. En
cas de défaite au pays de Galles, la concurrence devra jouer son rôle. » Autour
de la table, tous les spécialistes sont
plutôt du même avis. « Si la charnière
confirme, elle aura l’avenir qui lui ap-
GAGNER POUR CONSTRUIRE
« Si la charnière confirme, elle aura
l’avenir qui lui
appartient. Si
Doussain et Plisson
passent à côté, on ne
peut pas impunément les maintenir.
Pour Vincent Moscato, la place de titulaire n’est pas une chose acquise. Les
joueurs sont en perpétuelle concur-
Jacques VERDIER
Directeur délégué de Midi Olympique
partient. Après, si Doussain et Plisson
passent à côté de leur match, on ne peut
pas impunément les maintenir. Des
joueurs comme Parra, Trinh-Duc ou
Tales auront forcément leurs chances »,
ajoute Jacques Verdier. Bernard
Laporte, ancien sélectionneur des
Tricolores juge que « c’est à SaintAndré de décider de la confiance à leur
accorder. À ces postes, il faut être patient ».
rence : « En équipe de France, tu n’es
pas installé à vie ! Si tu ne fais pas de
bons matchs, tu dégages. Tu ne dois
pas être maintenu, il faut faire des efforts pour y rester. » De son côté,
Jacques Verdier ne partage pas forcément l’avis de son compère : « Quand
on regarde les Blacks ou les Anglais, ils
ont plutôt tendance à faire confiance
à leurs joueurs. Ils leur laissent plus
de temps pour s’installer. » Chaque
sélectionneur a des idées précises
sur les joueurs et cherche à imposer
sa patte sur l’équipe. Vincent Moscato
le confirme : « Les entraîneurs sont
dans leurs bulles et ne se font con-
fiance qu’à eux-mêmes. C’est normal.
Tu penses qu’un mec va réussir, tu le
portes dans ton cœur mais ça peut ne
pas marcher. » Mais si la question de
la charnière se pose encore, c’est que
pour l’instant, personne ne s’est réellement imposé à ces postes clés.
Bernard Laporte le confirme : « Au
pays de Galles par exemple, Phillips
ou Priestland ont pris une véritable
dimension. Chez nous, ils n’ont pas encore saisi leur chance. Le fait d’avoir
gagné deux matchs a dû leur permettre d’engranger de la confiance. On va
voir s’ils ont progressé. C’est un vrai
test. » ■
Ovalie Séries régionales 37
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Alpes
PROMOTION HONNEUR
Fontaine - Gresivaudan
DEUXIÈME SÉRIE
Pont-en-Royans - Faverges
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Meythet (o) - Brezins
St-Jean-de-M. - Moirans
Béarn
8-26
Remis
42-5
15-0
Alsace-Lorraine
HONNEUR
Nancy-Seichamps - Hagondange (d)
Verdun - Haguenau
PROMOTION HONNEUR-PREMIÈRE SÉRIE
Bar-le-Duc - Dieulouard-L.
DEUXIÈME SÉRIE
Hayange - Forbach
Saverne - Vittel (d)
TROISIÈME SÉRIE
Chalampe - Mulhouse (d)
Sélestat - Saint-Avold
25-18
27-13
13-21
16-15
22-21
15-0
46-5
15-13
23-16
Centre
20-19
25-5
10-6
9-13
16-16
0-12
NC
18-6
Auvergne
HONNEUR
Bort-les-Org. - Gerzat (d)
24-19
Clermont-La Plaine - Brioude
25-15
Cusset - Forgeron
26-16
Issoire - Riom
20-8
Pont-du-Château (o) - St-Yorre
87-17
PROMOTION HONNEUR
Beaumont (d) - Montaigut
15-21
Gannat - St-Flour
15-3
Gevaudan - St. clermontois
Remis
Les Ancizes - St-Bonnet
16-16
Riom-ès-Mon. - Les Martres-de-V.
27-15
PREMIÈRE SÉRIE
Cisternes-la-F. - Ste-Florine
15-6
Combronde - Thiers (d)
16-11
Puy-Guillaume - Romagnat (d)
8-3
St-Genès-Champ. - Brives-Charensac (d) 20-13
Ydes - Blanzat
7-27
DEUXIÈME SÉRIE
Chamalières - Perignat
Forf. 2
Domes-Sioule (o) - Varennes
36-0
Ennezat - Pulvérières (d)
13-9
Langeac - Chateaugay
17-17
Lapalisse (d) - Massiac
6-11
TROISIÈME SÉRIE
Aigueperse - Charbonnieres
Forf. 2
Manzat - Billom
16-7
St-Nectaire-le-Bas - St-Pourcain
17-27
QUATRIÈME SÉRIE
Ambert (o) - Sauxillanges
25-13
Chatel-Guyon (o) - Malintrat
27-13
Dompierre (o) - Sancy
44-7
Bretagne
HONNEUR-PROMOTION HONNEUR
Grandchamp - Plabennec
Quimper (o) - St-Brieuc
St-Malo - Concarneau
Treiz-Treger - Lannion (o)
PREMIÈRE SÉRIE
Bain-de-Bretagne - Vitre
Bruz (o) - Brest
Fougères (o) - Landivisiau
Malestroit (d) - Matignon
Redon (o) - St-Père
DEUXIÈME SÉRIE
Dinan - Pluvigner
Muzillac (o) - Pontivy
Ploudalmezeau (o) - Perros-Guirrec
Pordic (d) - Pont-L'Abbé
St-Renan (o) - Morlaix
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Melesse - Le Rheu (o)
Paimpont - Acigne (o)
Plouhinec - Paimpol
Rennes (o) - Orange-Cesson
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Carhaix - Douarnenez (o)
Kemperlé (o) - Lorient
Kernic-Léon - Landerneau (o)
RC de l'Aber - Chateaulin (o)
5-17
48-12
21-0
15-48
Forf. 2
44-15
34-0
10-17
34-8
15-24
47-8
55-5
13-16
41-10
0-17
3-28
28-17
34-0
0-19
31-0
0-41
17-41
HONNEUR
Dreux (o) - St-Pierre-des-Corps
Joué-lès-T. (o) - La Châtre
Montargis - Pithiviers
Orléans-la-S. (o) - Arcay
Vendôme - Romorantin
PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE
Déols (d) - L'Ovale de Loire
Esvres-Mont. - Fleury-lès-Aub. (d)
Loches - Sancoins
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Argenton - Sully (d)
Bracieux (o) - Luynes
St-Florent/Ch. - Lunery
QUATRIÈME SÉRIE
Bracieux - Aubigny
Buzancais - St-Laurent
US Orléans - Chateaudun
La Membrolle - Jeunes Abraciens Sol.
10-40
8-12
3-6
NC
28-12
NC
31-31
27-7
NC
0-0
NC
21-10
9-3
5-45
8-8
12-43
12-11
3-23
22-47
13-13
15-8
25-3
14-12
37-3
5-27
0-41
51-0
36-11
NC
31-8
NC
11-15
16-10
NC
20-16
31-11
NC
Remis
Remis
Remis
NC
Côte d’Argent
HONNEUR
Biscarrosse (o) - Vill.-de-Marsan
Floirac - Bazas
La Réole - Bordeaux EC (d)
Leognan (d) - Gujan-Mestras
Pays Médoc (d) - Mimizan
PROMOTION HONNEUR
Castillon-la-B. - Captieux
Cazaux - Gabardan
Gradignan - Le Bouscat (d)
Parentis - Cadaujac
Pessac - Blaye (o)
PREMIÈRE SÉRIE
Galgon - Facture-Biganos
Lège-Cap-Ferret - Izon
Martignas - Villenave-d'Or.
Ychoux - St-Aubin-de-M.
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1
Coutras - La Brède
Eysines - Ambarès-St-Loub.
Sanguinet - Castelnaud
Velines - Cadillac
DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2
Bruges-Blanquefort - St-Eulalie-en-B.
Cestas - Grignols
Sadirac - Lacanau
St-André-de-C. - ASPTT Bordeaux
Lyonnais
Flandres
BourgogneFranche-Comté
HONNEUR
St-Apollinaire - Montceau
PROMOTION HONNEUR
Arbois - Chenove (d)
Cozanne-Maranges - Montbéliard (o)
Genlis - Sens
Migennes - Tournus (o)
Toucy - Vesoul (d)
PREMIÈRE SÉRIE
Auxonne - Seurre (o)
Avallon - Is/Tille-Asnières (o)
Buxy - RC Charolais-Brionnais
Chablis - St-Martin (d)
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Langres (o) - St-Berain
Morteau - Censeau (d)
Pays maichois (o) - Chatillon-en-B.
Tonnerre - Baume (o)
Vauzelles - Saulieu (o)
5-26
11-5
Armagnac-Bigorre
PREMIÈRE SÉRIE
Bassoues-L.-M. - Côteaux-de-L'A. (d)
Séméac (d) - Oursbelille
Tournay - Capvern
DEUXIÈME SÉRIE
Auzan-C-B. - Panjas (d)
Azereix - Montréal (d)
Magnoac - RC De Lomagne
TROISIÈME SÉRIE
Aureilhan (o) - Gondrin
Bazet-Andrest - L Isle-de-Noe (d)
Rabastens - Laloubère (d)
QUATRIÈME SÉRIE
Castelnau-en-M. - Lannepas
Ossun - Montestruc
Villecomtal - L'Ayguette
GROUPE A
Gan - Barcus (o)
Laruns (d) - Idron-Lee
Arudy (d) - Josbaig
Jurançon - Bénéjacq
Sevignacq (o) - Ger-S.-B.
GROUPE B (QUALIFICATION) - POULE 1
Mourenx - Vallée-de-L'escou
Pontacq - Buzy-Ogeu
S A Monein - Arthez Lagor
GROUPE B (QUALIFICATION) - POULE 2
Artix - St Medard
Miramont - Lons
Theze - Aspe
31-9
24-48
20-17
16-17
22-23
15-6
5-42
11-10
17-25
0-21
17-6
25-10
15-6
20-8
20-0
0-72
25-0
6-23
10-20
55-6
9-24
19-8
Côte basque-Landes
HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Sault - Lesperon
NC
St-Jean-de-Mars. - Léon (d)
20-17
Tartas - Bidart
16-16
Urrugne (o) - Sauveterre
31-14
HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Capbreton-Hoss. (d) - Bardos
22-23
Grenade/A. (d) - St-Martin-de-S.
9-12
Montfort - St-Sever
8-16
Salies-de-Bé. - Soustons
NC
DEUXIÈME SÉRIE
Arcangues - Cambo
3-23
Castet-Linxe - Ustaritz-Jatxou
NC
Herm (d) - Puyoo
15-21
TROISIÈME SÉRIE
Pomarez - Pouillon
Remis
Sarako Izarra - Narrosse
Remis
St-Julien-en-B. - Ascain
Remis
QUATRIÈME SÉRIE
Labatut - Campet (d)
9-3
HONNEUR
Bethune - Dunkerque (o)
Calais - Armentières
Laon (o) - Roubaix
Le Touquet - Cambrais
Soissons - Lille-Villeneuve d'A. (d)
PROMOTION HONNEUR / 1ÈRE SÉRIE
Iris Lille (o) - St-Omer
Marquette - Charleville
Maubeuge - Tourcoing (d)
Ovale Gy - Grande Synthe
St-Quentin - Douai
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Gravelines (d) - Valenciennes
Leforest (d) - Bailleul
St-Amand - Fourmies
Wierre-Effroy (o) - Chauny
QUATRIÈME SÉRIE
Embreville - Givet
Leforest - Abbeville (o)
Lens - Thiérache
Montdidier - Anzin (o)
3-24
7-7
38-14
NC
18-13
43-11
21-11
24-17
NC
20-3
7-12
12-17
13-0
34-7
Forf. 1
3-35
NC
0-43
Ile-de-France
HONNEUR - POULE 1
Paris 15 (o) - Triel
HONNEUR - POULE 2
St-Quentin - Bretigny
HONNEUR - POULE 3
Aulnay (d) - St-Ouen
Senlis - Melun-Combs (o)
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
L'Isle-Adam - Limay
Clichy (o) - Plessis-Rob.-Meudo
Mantes (d) - Rosny-sous-Bois
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
Stains - Soisy-Andilly-M.
PROMOTION HONNEUR - POULE 3
Lagny - Marcoussis-Limours
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Chelles - Bagnols (d)
Dourdan - Paris-Blanc-Mesnil
Neuilly/Marne - Créteil-Choisy
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Argenteuil - Coulommiers (d)
Montigny-Le-Bret. - Crépy (d)
Midi-Pyrenées
43-17
Remis
28-30
0-21
24-36
41-8
22-28
17-17
24-11
15-12
12-35
21-7
21-19
9-6
Limousin
HONNEUR
Argentat - St-Simon
27-27
Causse-Vézère - Saint-Céré (d)
30-29
Lacapelle-Marival (o) - Bretenoux-Biars 43-5
Objat - Naves (d)
19-14
Souillac (o) - Pompadour
29-5
PROMOTION HONNEUR
Chameyrac (o) - Meymac
36-6
Chasteaux (o) - Maurs
28-0
Gramat - Juillac
24-13
Lagraulière - Dampniat
16-8
St-Léonard - Egleton
27-8
PREMIÈRE SÉRIE
Palais/Vienne - St-Paul-des-Landes
23-14
Lubersac - Meyssac (d)
20-15
Treignac - Panazol
Remis
DEUXIÈME SÉRIE
Limoges - Neuvic
29-14
Bagnac - Bellac
66-6
St-Aulaire (d) - L'Aurence Limoges
3-8
St-Mamet - St-Privat (d)
12-9
TROISIÈME SÉRIE
Beynat - Val-de-Vienne (d)
12-8
Cherveix-Cubas - Haut Quercy
Reporté
Lanzac - Orgnac (d)
25-18
Saint-Priest - St-Germain (d)
17-10
QUATRIÈME SÉRIE
Bussière-Galant - Capo Limoges
3-47
Provence
PREMIÈRE SÉRIE
Gignac-Marignane - St-Gilles (o)
0-20
Le Plan - Vauvert (d)
22-15
Noves - Alès
64-8
Orange (o) - Pernes
39-12
Pennes-M.-C. - Vaison
25-17
DEUXIÈME SÉRIE
Apt - Tarascon
10-31
Beaucaire (d) - St-Rémy
24-30
Digne (o) - Salindres
76-3
Gardanne - Miramas
13-26
Manosque-Cadarrache - Val.-de-L'Huveaune 629
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Bollène (d) - Mons
19-25
La Soule Gra. - Carpentras
30-7
Montfaucon-Ro. - Verdon
25-17
Oraison-Forc.-Mane - Vitrolles
9-30
Uchaud (o) - Pont-St-Esprit
65-20
Côte d’Azur
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Le Brusc - Garde-Pradet (o)
St-Jean-du-Var - Le Las (d)
St-Mandrier (o) - RC des Plages
Webb Ellis - Lucciana
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Ventiseri - Le Cannet
Grimaud - Brignoles
Toulon-Corse - Oillioules
Tourves - St-Raphaël-Fréjus
PROMOTION HONNEUR
Bron - Arcol
15-23
Haute Bresse (o) - Vénissieux
22-0
Pont-de-Chéruy (o) - Lavancia-Dortan 32-14
Simandre/Saran - Viriat
9-23
Succieu (d) - Pays d'Ozon
9-12
PREMIÈRE SÉRIE
Belley (d) - St-Fons
8-10
Côtes-d'Arey - Feurs
21-12
Cours-la-Ville - Trevoux-Chatillon (d)
15-10
Etoile Bugey - Rhodia
Remis
DEUXIÈME SÉRIE
Amplepuis - Andrezieux
7-25
La Sevenne - Culin
Remis
Roche-La-Molière - Chasse/Rhône (o)
7-65
St-Amour - Entente Est lyonnais (o)
0-55
TROISIÈME SÉRIE
Corbelin (d) - Pays Du Gier
10-17
Mions - Chassieu (d)
16-10
St-Clair-du-Rhône (o) - Villeneuve-de-M. 41-9
QUATRIÈME SÉRIE
RC arbreslois (d) - RC Du Pilat
7-13
RC Pondinois (o) - Monistrol-Yssingeaux 35-7
13-48
24-23
25-0
NC
NC
NC
NC
Forf. 2
HONNEUR - PLAY-OFF 1
St-Girons (o) - Revel
27-12
Toulouse UC - Rieumes (d)
34-30
HONNEUR - PLAY-OFF 2
Beaumont-de-Lom. - Laroque-Bélesta 24-10
Salvetat-Plaisance - Sor-Agout
Reporté
HONNEUR - PLAY-OFF 3
La Saudrune - Moissac
17-8
Montesquieu-Vol. (d) - Saint-Affrique
13-14
HONNEUR - PLAY-DOWN 1
Canton d'Alban (d) - St-Juéry/Arthès
9-14
Léguevin - Auterive
6-16
HONNEUR - PLAY-DOWN 2
Castres - Mazères-Cass.
5-19
Espalion - Saint-Orens
23-10
HONNEUR - PLAY-DOWN 3
Caussade (o) - St-Sulpice/Tarn
24-3
Montréjeau/Gourdan-P. - Portet
20-10
PROMOTION HONNEUR - POULE 1
Andorre - Cazères
15-6
Villeneuve-Paré. - Lalande-Aucamville
22-5
PROMOTION HONNEUR - POULE 2
L'Honor-de-Cos - Luzech
27-15
St-Jory-Brug. - Bressols (d)
23-16
Verfeil (d) - Lauzerte
13-18
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1
Capdenac - Séverac
11-3
Labruguière - Viviez (d)
26-23
Monts-de-Lacaune - Montredon (d)
15-14
PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2
Bonnac - Launaguet
18-6
Ste-Foy-de-Pey. - Lézat (o)
6-25
Hers-Lauragais - Le Fousseret
5-18
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1
L'Isle-en-Dodon - Tac-La Fourguette
20-0
Eaunes (o) - La Bastide-St-G.
33-14
Prat - Castelginest
Reporté
DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2
Briatexte - Aussillon-Maza.
18-18
Montech - Grisolles
23-10
TROISIÈME SÉRIE - POULE 1
Caraman - Valence-d'Albi (d)
22-21
Reyniès - Marssac
Forf. 1
Septfonds - Naucelle
Reporté
TROISIÈME SÉRIE - POULE 2
Brignemont - Lavernose-L.
8-0
Montastruc - Mirepoix (o)
3-37
Quint-Fonsegrives - Castelnau-Bastide (d)12-10
QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2
Cagnac-Blaye - Cambon-Cunac (d)
13-6
Flagnac - Brens
Reporté
Normandie
HONNEUR
Gravenchon - Dieppe
Hérouville-St-Clair (o) - Bernay
Le Havre AC (o) - Flamanville
Bocage virois - Levillain-G.-Quevilly
PROMOTION HONNEUR
Le Havre RC - St-Lois
Flers - Cherbourg-La Hague
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Gisors - Alençon
Coutance - Bernières/Mer
Le Thuit-Signol - Forges-les-Eaux
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Barentin (o) - Argentan
Blangy-Bouttencourt - Brionne
Valognes - Harfleur
24-8
44-6
27-0
26-13
12-12
20-7
Rhône-Alpes
HONNEUR
Mende (d) - Limoux
15-21
Av. Bleu et Blanc - Sigean-Port-la-Nlle 42-31
Béziers-Riquet - Bédarieux (d)
16-12
Conques-Villemoust. - Plages d'Orb (d)
6-0
Servian-Boujan - Gruissan (o)
0-42
PROMOTION HONNEUR
Murviel-Thézan (o) - Portel
17-0
Poussan-Mèze - Olonzac (d)
15-8
Prades - Fleury-Salles-Cours.
18-18
Tauch-Corbières (o) - Couiza-Esp.
33-6
Villeneuve-Mag. - Les Rives-d'Orb (d)
31-29
PREMIÈRE SÉRIE
Bram - Nissan-Colombiers (d)
10-3
Cruzy/St-Chinian (o) - Mauguio (d)
20-13
Montréal - St-André
16-7
Trèbes (o) - Peyriac-Bages
26-13
Vinassan (o) - Lieuran
30-0
DEUXIÈME SÉRIE
Alaric - Portiragnes
19-9
Maureilhan - Sud minervois
28-19
Névian-Canet - Ouveillan-Cuxac (d)
12-11
Villeneuve - Bessan (d)
19-17
Villeneuve-lès-B. (o) - La Grande-Motte 45-0
TROISIÈME SÉRIE
La Clape-Armissan - St-Jean-de-Védas (o) 1136
La Palme - OR Béziers
11-3
Montredon-Moussan - Sète (o)
13-31
QUATRIÈME SÉRIE
Caunes-Minervois - Salagou-Larzac
22-5
Pays-de-Sault - Thau-Frontignan (d)
9-3
Rieux-Minervois (d) - Corneilhan
20-27
HONNEUR - POULE 1
Annemasse (o) - Privas
Chateauneuf-St-M. (o) - Jarrie
Guilherand - Ugine-Albertville (d)
Montrevel (o) - La Verpillière
Vallons-de-la-Tour - Aix-Les-Bains (d)
HONNEUR - POULE 2
Grane - Nantua
Plaine-de-L'Ain (o) - Romans
Pont-de-Claix (o) - Roanne
Pont-de-Veyle - Eymeux (d)
St Martin-d'Hères - Vaulnavey
HONNEUR - POULE 3
Bourg-en-Bresse (o) - Vizille
Chatillon - La Voulte (d)
Le Teil - St-Genis-Laval
St-Marcellin - Rillieux (o)
Vif-Monestier (d) - Tarare
Poitou-Charentes
HONNEUR
Barbezieux-J. - Marans
25-5
Chauray - Bressuire
Remis
Saujon - Couronne (d)
29-22
Thouars (o) - La Tremblade
46-17
PROMOTION HONNEUR
Chabanais - Loudun
Remis
Jarnac - Aytre
14-6
La Flotte-en-Ré (o) - St-Georges-les-B.
28-3
La Rochelle - Fouras
20-0
GROUPE C
Melles - Chauvigny
NC
Pons - Pleumartin
Remis
Pays catalan
HONNEUR
Elne - Esc-Bac-Asp
12-30
Millas - Rivesaltes (d)
16-12
PROMOTION HONNEUR
Haut Vernet - Union Sportif Pollestres Xv 3-24
Pia (o) - La Têt
27-6
PREMIÈRE SÉRIE
Union Sportive Saint Cyprien Latour - Capcir
17-3
DEUXIÈME SÉRIE
Bages-Villeneuve - Vinca (d)
8-7
Ponteilla-Pol. - Prat
24-3
QUATRIÈME SÉRIE
Cabestany (o) - St Laurent-de-la-Sal.
53-6
Pays de la Loire
HONNEUR / PROMOTION HONNEUR
Asptt Nantes (d) - Châteaubriant
Bouguenais-Rezé (d) - Clisson
Fontenay-Luçon (o) - Pornic
La Baule (o) - Angers
Le Mans (o) - St-Hilaire
PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES
Les Herbiers - Laval
Pays d'Ancenis (d) - Château-Gontier
Saumur (d) - Treillières
Seiches/Loir - Pontlieue
XV de l'Erdre - VS Nantes
TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES
Challans - Montaigut
Colombanais - Grace-Guenrouet
La Ferté - La Flèche
Le Celtic - Bonnetable
Segre - Doué La Fontaine (d)
6-10
10-16
39-5
29-8
35-20
18-36
13-20
10-13
Remis
41-6
Forf. 1
27-14
25-11
38-6
12-7
12-20
29-3
16-3
27-0
10-10
Forf. 2
Pacac
HONNEUR
Ajaccio (o) - L'Isle/la-Sorgue
Bagnols-Marcoule - Sisteron (o)
Cavaillon - Arles
Gap - St-Saturnin-lès-Av.
Stade phocéen (o) - Fos-Istres
PROMOTION HONNEUR
Antibes - Salon-de-Pr.
Le Mourillon - Sanary
Pertuis-Manosque - Monaco (d)
Smuc - Le Beausset
St-Laurent-du-V. - Valréas
Languedoc
38-12
14-38
45-14
10-27
40-7
NC
17-6
12-10
NC
NC
Périgord-Agenais
HONNEUR
Vezere - Vergt (d)
Layrac (o) - Ste-Bazeille
Payzac-Savignac (d) - St-Cyprien
PROMOTION HONNEUR
Castelmoron - Ste-Livrade (d)
Lacapelle-Biron - St-Astier (d)
Miramont - Le Passage
PREMIÈRE SÉRIE
Excideuil - Duras
Penne-St-Sylv. - Daglan
DEUXIÈME SÉRIE
Issigeac - Castillonnes (o)
Neuvic - Périgueux (d)
22-17
25-3
11-16
12-11
17-15
Non Joué
3-25
6-15
3-56
11-10
30-11
25-3
22-15
39-8
17-11
7-25
38-15
53-3
23-18
22-13
29-6
12-9
29-14
22-33
9-16
Drôme-Ardèche
PROMOTION HONNEUR/PREMIÈRE SÉRIE
Bourg-St-Andéol - Crest (d)
Dieulefit (o) - Annonay
Hauts Plateaux - Eyrieux
Malissard - Montmeyran (d)
DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES
Cruas - St-Sorlin-en-Vall.
Loriol (o) - Donzère
Plats - St-Vallier
Saint-Donat - Berg-Coiron-Helvie
QUATRIÈME SÉRIE
Chabeuil - Marsanne (o)
Ouvèze-Payre - Chatuzange-le-G. (o)
Toulaud (d) - Dié
Tulette - Lamastre
10-6
41-10
25-13
12-6
20-3
20-0
20-8
20-7
7-27
0-19
12-14
Forf. 1
En bref...
FLANDRES
MAUBEUGE > La montée et la
renovation des infrastructures Le
RC Sambre-Maubeuge réalise une
trés belle saison. L’équipe nordiste
pointe à la deuxième place en championnat de Promotion Honneur. La formation dirigée par Pascal Martin
n’avait pas été à pareille fête depuis
un bon moment. Pour son président
Jean-Yves Jéhu, c’est la montée en
puissance de la jeune relève qui permet à son club de se distinguer. Créé
en 1968, année de la jeunesse,
Maubeuge visera la montée au printemps. Et aussi une amélioration de
ses installations vieillottes. « On y
travaille », confie le président sambrien.
POITOU-CHARENTES
PLEUMARTIN > Un logo pour…
l’Aspro Dans la Vienne, le club de
Pleumartin, qui évolue en Quatrième
Série, vient de se doter d’un nouveau
logo du plus bel effet. Réalisé en
interne, ce nouvel emblème est déjà
décliné en drapeau et, outillé ainsi,
l’Aspro va donner des maux de tête à
ses adversaires.
PROVENCE
GÉMENOS > Bientôt une équipe
senior en Quatrième Série Presque
au complet au niveau de ses effectifs
avec notamment une équipe féminine,
le Gémenos Rugby Est Provence va y
ajouter une nouvelle entité. Depuis le
début de la saison, bon nombre de jeunes ou moins jeunes se retrouvent pour
des entraînements en commun. Des
séances conduites par Claude Agostini
qui officie aussi chez les féminines. Du
coup, les coprésidents Philippe Chacon
et Denis Ansermier envisagent de
créer une équipe senior pour la saison
prochaine qui jouera en Quatrième
Série. Pour peaufiner le projet, joueurs
et dirigeants ont pris rendez-vous fixé
à le 11 mars, affaire à suivre…
38 Ovalie Nord-Paris
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Vannes : entraînement à la bougie
Les conditions d’entraînement sont tellement difficiles actuellement en
Bretagne, et tout spécialement en Morbihan, en raison des conditions météorologiques, que le RC vannetais (Fédérale 1) est
obligé de partager le temps d’utilisation des deux synthétiques de la ville avec les adeptes du ballon rond. Moyennant quoi, la
dernière séance d’entraînement avant le déplacement à Cognac avait été programmée à… 23 heures ! soit quelques heures
seulement avant de prendre le bus pour Cognac. Bonjour la préparation !
Centre : stage en Toscane pour les filles Une équipe féminine de rugby à VII des
moins de 18 ans du comité du Centre se déplacera en Toscane (Italie) dans le cadre d’échanges internationaux. Elles y effectueront un stage du 29 avril au 3 mai. Le responsable José Luna s’est rendu à Lucca,
ville hôte située à vingt-cinq kilomètres de Pise, pour planifier la visite. « Tout est calé », a confié l’intéressé. Tout sauf quelques problèmes financiers qui restent encore à régler.
CHALLENGE DES COMITÉS L’ILE-DE-FRANCE ET L’ALSACE-LORRAINE JOUERONT LEUR QUART DE FINALE
À DOMICILE CONTRE L’AUVERGNE ET LA CÔTE D’ARGENT.
DEUX QUARTS
« NORD-SUD »
L
’Alsace-Lorraine et l’Ile-de-France, les deux comités du
« nord de la Loire » qualifiés pour les quarts de finale
du challenge des Comités, ont hérité de la Côte d’Argent,
pour les joueurs de l’Est, et de l’Auvergne, pour les
Franciliens. La Fédération a rendu officielle ces oppositions en milieu de semaine dernière. Elle a aussi créé
la panique dans tous les comités territoriaux en avançant au 16 mars
la date d’organisation de ces quarts de finale, alors que le 6 avril
avait été convenu de longue date de manière officieuse. En AlsaceLorraine, depuis leur qualification, les responsables de la sélection des moins de 26 ans avaient demandé à leurs joueurs de bloquer cette date du 6 avril. « On va en perdre je ne sais pas combien
qui auront programmé des projets personnels le 16 mars », se désolait jeudi le manager Thierry Philippe.
De son côté, le comité d’Ile-de-France, qui avait programmé pour
son équipe l’une de ses journées d’entraînement le 16 mars, se
voyait tout d’un coup dans l’obligation de chambouler tout son calendrier de préparation. « Mais qu’est ce que c’est que cette histoire », maugréait-on vendredi matin au siège parisien. Le 16 mars,
les clubs d’Auvergne doivent aussi disputer leur avant-dernière journée de leurs championnats régionaux. La réaction fut unanime :
aucun comité participant à ces quarts n’est satisfait de cette programmation et leurs secrétaires généraux l’ont fait savoir. « A priori, je crois que nous avons été écoutés, et que la Fédération devrait officialiser la date du 6 avril dans le courant de la semaine prochaine »,
pensait l’un d’eux. À voir. Mais 16 mars ou 6 avril, Alsacien-Lorrains
et Franciliens, en apprenant le nom de leurs adversaires, sont rentrés dans la ligne droite qui mène à Paris (demi-finale et finale
GENNEVILLIERS LES FILLES JOUERONT DIMANCHE
LEUR DERNIER MATCH DE LA SAISON CONTRE BAYONNE.
QUESTION
D’HONNEUR
D
L’Alsace-Lorraine rencontrera la Côte d’Argent en quart de finale. Remake de 2010 ? Le comité de l’Est a clairement déclaré ses intentions. Photo DR
Par Guillaume CYPRIEN
Rugby féminin
organisé en marge de la finale du Top 14). Jamais champions, ils courent après un premier succès, et sont un peu sur les dents.
IDF = ASM
L’Ile-de-France possède le record de participation à la finale de cette
compétition sans l’avoir jamais remportée. Six fois, les Franciliens
l’ont atteinte et ont trébuché sur cette dernière marche. « On est l’ASM
du challenge du Comité », rit jaune Jean-Luc Pussacq, le responsable du pôle compétition seniors. Ils veulent y retourner une septième fois, et ils ont leur chance. Ils joueront chez eux - à Yerres ou
à Gonesse - contre l’Auvergne, qui n’est pas un grand spécialiste
de cette compétition. Au contraire de la Côte d’Argent. L’AlsaceLorraine a sans doute tiré le gros lot avec la sélection girondine. Ce
match est un remake. En effet cette opposition a déjà eu lieu il y
a quatre ans. La Côte d’Argent s’était imposée sur le terrain
d’Haguenau. Cette fois encore, le match aura lieu en AlsaceLorraine, sans doute à Metz. La Côte d’Argent a clairement déclaré ses intentions. Vainqueur de la compétition en 2011 et en 2012
avec Michel Couturas pour entraîneur, elle s’était rétamée dès la
phase préliminaire la saison dernière après son départ. Cette année, les responsables l’ont renouvelée à 75 % et cette équipe reconstituée a éliminé Midi-Pyrénées. « Et on veut revenir à Paris », prévient Michel Sarrade, l’un de ses dirigeants. « On n’a pas de complexe
à faire. On a un bon petit groupe et on peut tout à fait s’imposer », rétorquent les entraîneurs Yannick Agullo (Alsace) et Tonio Parra
(Lorraine). « Ce challenge est la seule compétition entre comités dans
laquelle nous pouvons exister, relève leur manager Thierry Philippe.
Nous n’avons pas de Taddéï et nous ne pouvons pas participer à la
Coupe de la Fédération. Si nous voulons nous montrer, c’est là que cela se passe. » Rendez-vous le 16 mars, ou le 6 avril. ■
imanche, les filles de Gennevilliers recevront celles de
Bayonne pour disputer leur dernier match de la saison. Elles sont avant dernières. Elles ne joueront pas les
phases finales. Et puisqu’il y a une réforme fédérale
en cours, et que personne ne descendra cette année, elles sont à l’abri de cette déconvenue. Ce match compte pour du beurre. Mais leur entraîneur François Gomez a sonné la
mobilisation générale. La saison a été trop dure pour finir sur une déception. Si dure, jusqu’à subir la honte suprême, cette défaite humiliante du début du mois de janvier, à la maison, contre les rivales
historiques de Chilly-Mazarin
(5-62). En 2010, les filles de
Gennevilliers gagnaient contre elles le titre de champion de France
de ce même championnat ArmelleAuclair. Quatre ans après, il n’y a
pas eu photo. Si bien qu’après cette
claque, une explication de vestiaire avait été organisée. Sur le
coup, le miracle avait opéré. Les
filles de « Gégéné » étaient parties taper les Lyonnaises sur leur
terrain (5-7) la semaine suivante.
UN EXPLOIT SINON RIEN…
Ce deuxième succès de la saison
avait fait un bien fou. Mais la se- Les Parisiennes veulent finir en
maine suivante, le match à Tarbes beauté pour oublier une saison
f u t u n e m a u va i s e é p r e u ve. plus que moyenne. Photo DR
Déplacement avec « easyJet » le
matin du match, lever à 5 heures du matin, et des problèmes de
billet : elles avaient été obligées de partir à dix-huit avec des joueuses blessées. Sophie Echevarria, la demi de mêlée, avait tenu quatre-vingts minutes, diminuée par une gastro-entérite et une pharyngite. Un zombie. Et une défaite chez le dernier (15-10), qui peut
encore les rattraper. À moins de commettre un exploit.
Dimanche, elles reçoivent donc les Bayonnaises, qui sont deuxième.
En gagnant, elles ne finiront pas à la place de lanterne rouge. « Même
si personne ne descend cette année, je tiens à ce que nous ne dégringolions pas si bas dans la hiérarchie, se montre résolue Françoise
Gomez. Gennevilliers a baissé. C’est logique. Le groupe a évolué.
Celles qui sont parties voyaient le rugby de façon très compétitive.
Elles s’entraînaient trois fois la semaine. Nos nouvelles joueuses sont
davantage animées par un esprit de loisir. Mais sur un match, cela
ne compte pas. Nous avons fait des efforts pour nous rétablir après
la claque de Chilly. Nous sommes capables de faire cet exploit, et de
terminer en beauté. » Pour l’honneur de « Gégèné ». G. C. ■
Tour d’ovalie
Alsace-Lorraine
METZ > Avec Canteneur et
Bachard Si l’équipe de Metz a
retrouvé des couleurs, et affiche
désormais une ambition décomplexée
de retrouver la Fédérale 3, elle le doit
à la capacité de son groupe, de
joueurs de se bonifier à mesure que le
championnat avance. Et notamment
les deux anciens juniors, devenu
seniors première année, Clément
Canteneur et Nicolas Bachard.
ARBITRE > Vanamandel, la référence alsacienne Sifflet référent
pour le Bas-Rhin depuis deux saisons,
l’arbitre strasbourgeois André Lacour
a souhaité prendre du recul sur la
fonction depuis le début du mois de
février. Le directeur technique de
l’arbitrage alsacien Pierre Pailhes a
désigné le centre alsacien Françis
Vanamandel comme nouveau référent. « Éducateur et professeur d’éducation physique, il était le mieux
placé. Un choix évident et simple »,
détaille le chef de file des sifflets
alsacien. À l’échelon Divisionnaire 1,
le Sélestadien de 40 ans est également le mieux classé des arbitres
alsaciens.
RUGBY À VII > L’Alsace recherche
des bonnes volontés Si les responsables du rugby alsacien et de
Lorraine ont tâtonné cet automne pour
la mise en place d’un championnat de
rugby à VII de début et fin de saison idée moyennement suivie par les
clubs pour des questions d’organisation et de calendrier - les nouvelles
directives FFR les ont poussés à accélérer le mouvement. Aussi, et sans
vouloir retirer des forces vives au fonctionnement du rugby à XV dans les
clubs, le comité alsacien a indiqué sur
son site qu’il recherchait des hommes
et des femmes séduits par le rugby à
VII afin d’étoffer la Commission régionale. Responsabilités administratives,
d’entraînement, ou d’organisation : les
postes de la commission ad hoc sont à
répartir
(contact :
Philippe
Grandemange à l’adresse [email protected])
Bretagne
LORIENT > Un grand club en pays
lorientais ? Ils y travaillent dans
l’ombre. Sans bruit, mais avec efficacité et le désir d’avancer, et ce depuis
un an : les clubs de Ploemeur,
Lanester et Lorient, pourraient partir
sous la même bannière la saison prochaine. Ambition à court terme : fédérer les énergies, créer une nouvelle
dynamique sportive dans le grand
pays lorientais, et à plus long terme
viser tout simplement la Fédérale 1.
La nouvelle structure se financerait
hors subvention collectivités locales.
Les responsables recherchent déjà un
directeur sportif (l’appel a été lancé
du côté du Sud-Ouest) pour mener à
STRASBOURG > Le congrès national des arbitres en 2015 Le comité
territorial d’Alsace de rugby l’a annoncé sur son site en milieu de semaine :
après le congrès de la FFR en 2009, Strasbourg sera de nouveau mis à
l’honneur en 2015 par l’organisation du congrès national des arbitres. C’est
la Direction Technique du Comité Territorial d’Alsace de Rugby (CTAR) qui
se chargera de l’opération. Entre 300 et 400 personnes seront reçues par le
directeur technique alsacien Pierre Pailhès.
bien cet ambitieux projet. Le sujet
devrait revenir régulièrement sur le
devant de la scène de l’actualité
départementale et régionale.
VANNES > La tombola du bord de
mer Avec l’aide de ses partenaires, le
club de Vannes avait organisé une
grosse tombola au moment de la
réception de Saint-Nazaire. Le grand
vainqueur était reparti avec un écran
plat offert par le magasin « But » du
coin. Plus romantique et très bord de
mer : un aller retour vers Belle-Île, un
tour du golfe, ou une croisière sur la
Ria d’Etel avec la Navix. Pas mal.
Centre
RUGBY À VII > Le comité dévoile
ses projets Responsable du rugby à
VII au comité du Centre, Anthony
Marceau, a dévoilé le copieux calendrier établi par la région pour permettre aux passionnés de prolonger leur
saison. Trois moments forts rythmeront la fin de saison : la Coupe du
Centre, la journée du 17 mai, et la formation. La Coupe du Centre s’adressera aux moins de 17 ans et aux moins
de 19 ans. Trois journées ont été programmées (12 avril et 10 mai pour la
phase de brassage et le 17 mai pour le
tournoi final qualifiant pour le championnat de France France). Le jour de
la finale, les seniors hommes et femmes, disputeront également une compétition qui enverra les vainqueurs aux
finales nationales. S’agissant de la
formation, elle sera mise en place
pour permettre aux entraîneurs et aux
arbitres de mieux cerner la discipline.
RUGBY À VII (BIS) > Les sélections régionales Les meilleurs éléments du comité du Centre seront
sélectionnés pour participer à des événements de rugby à VII. En moins de
17 ans, il y aura deux tournois de deux
jours (5 et 6 avril pour les qualifications, 7 et 8 juin pour les finales). En
moins de 19 ans, les sélectionnés participeront au tournoi national des provinces au sein d’un groupe Grand
Ouest (19 et 20 avril, 7 et 8 juin). En
moins de 21 ans, toujours avec la
sélection Grand Ouest, ils participeront au championnat de France des
provinces (31 mai et 1er juin). Les
seniors participeront au tournoi international Howard Hinton de BallanMiré (du 30 mai au 1er juin). Pour les
filles, les moins de 18 ans iront aux
tournois de secteur Grand Ouest
(6 avril) qualificatif pour les finales
intercomités (19 et 20 avril).
FÉMININES > Le bon départ des
moins de 18 ans La sélection féminine des moins de 18 ans a pris un bon
départ dans sa quête de qualification
pour la phase finale du championnat
de France. À Blois, elle a facilement
dominé les Pays de Loire (29-0). « Elles
en veulent, produisent un jeu agréable
à suivre, s’impliquent beaucoup dans
ce qu’elles font », soulignait, ravi, le
président du comité Patrice Doctrinal.
Prochain rendez-vous à La Rochelle
face à la sélection Poitou-Charentes.
Flandres
LILLE > Soirée cabaret avec Rémy
Credeville Le club de Lille organisera
une soirée cabaret le vendredi 7 mars.
Elle sera animée par Gérémy
Credeville, figure montante des jeunes
humoristes français, et ancien joueur
du LMR. L’entrée a été fixée au prix de
20 € (soirée spectacle + repas).
PREMIÈRE SÉRIE > Destins croisés L’été dernier, les deux clubs de
Saint-Omer et de Charleville-Mézières
s’affrontaient en finale de Première
Série. Charleville s’était imposé et
avait décroché le bouclier. Cette
année, les deux clubs connaissent des
fortunes très diverses. Saint-Omer est
en tête de la poule. Et la semaine dernière, le leader a battu, comme à
l’aller, l’équipe ardennaise (27-19), qui
occupe la dernière place du groupe.
Rien ne va plus à CharlevilleMézières, qui ne compte qu’un seul
succès. De son côté, l’équipe de SaintOmer n’a toujours pas connu la
défaite. Avec Abbeville, en Quatrième
Série, elle est désormais la seule
encore invaincue dans le rugby des
Flandres. Celles d’Armentières
(Honneur) et de Flesselles (Deuxième
Série) avaient cédé au début de
l’année.
Ile-de-France
MASSY > Retour de Clément
Rivier L’ailier Clément Rivier, recruté
par Massy à l’intersaison malgré son
indisponibilité - il avait été opéré des
ligaments croisés - a enfin rejoué. Il
a participé à la rencontre de l’équipe
réserve contre Montluçon la semaine
dernière. Hier, il jouait encore avec
les espoirs à Nevers. Il devrait bientôt postuler pour intégrer des feuilles
de match de l’équipe première. Ce
qui est une bonne chose pour Massy,
qui ne manque pourtant pas d’ailiers
de talents. Joueur de Dijon, Clément
Rivier avait été sélectionné avec
l’équipe de France amateurs.
RUGBY À 5 > Les internationales
se joignent à la fête Le comité
d’Ile-de-France avait organisé l’un de
ses événements de rugby à 5 le jeudi
6 février au Five de Créteil-Choisy.
Pour le coup, pour cette pratique à
laquelle les femmes adhèrent facilement, des joueuses franciliennes en
vue avaient fait le déplacement. La
centre internationale Sandra Métier,
non retenue pour le Tournoi, et
Pauline Biscarat et Joanna Sainlo,
internationales avec l’équipe de
France de rugby à VII, avaient intégré
les équipes du Tremblay et de l’Union
des Bords de Marne 94 pour participer à l’événement.
ORSAY > L’école d’arbitrage qualifiée C’est l’équipe d’Orsay qui
s’est qualifiée pour la sélection
interterritoriale de l’arbitrage des
moins de 15 ans. Elle aura lieu le
29 mars.
Normandie
COMITÉ > Un stage de recyclage
organise par Richard Hill Le
comité de Normandie organise le
26 avril un stage de recyclage à destination de tous les entraîneurs normands. Richard Hill, l’entraîneur du
Stade rouennais, ancien international anglais et champion du monde,
devrait assurer l’animation. Ce stage
se déroulera sur Rouen en deux parties : une partie théorique dans la
matinée, et une partie pratique
l’après-midi au stade Mermoz du
Stade rouennais (inscription sur le
site du comité).
YVETOT > Un cadet dans le
Top 100 Rémi Leroux, joueur cadet
du Rugby Club yvetotais, a été retenu dans le Top 100 des moins de
16 ans. Il participera au stage de
Sainte-Tulle (du 6 au 8 mars) pour
tenter d’intégrer l’équipe de France
de la catégorie.
Page coordonnée
par Guillaume CYPRIEN
[email protected]
06.03.01.16.94
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Dijon : Joliveau passera la main Il fallait impérativement une victoire à Dijon (poule 1, Fédérale 1) face à Bobigny pour
espérer encore. Menant 20 à 0 à treize minutes de la fin, les Dijonnais pensaient avoir fait le plus dur. Hélas c’était sans compter sur un
épilogue aux péripéties abracadabrantesque, qui voyait une transformation de bord de touche heurter le poteau, pour rebondir sur la
barre et rentrer pour un 21 à 20 cauchemardesque. L’entraîneur Eddy Joliveau avait annoncé au président Pascal Gautheron qu’il démissionnerait si le club descendait en Fédérale 2. En fait, le technicien n’attendra pas puisqu’il a fait part de son intention de passer la main.
8
Ovalie Sud-Est 39
défaites consécutives : Roche-la-Molière à l’arrêt Vainqueur de quatre de
ses cinq premiers matchs, Roche-la-Molière (Deuxième Série du Lyonnais) est à l’arrêt depuis. L’équipe
reste sur huit défaites consécutives, avec une moyenne de trente-quatre points encaissés par match et
pointe à l’avant-dernière place de la poule. Pire, lors des cinq dernières journées de championnat, elle
n’a pas réussi à inscrire le moindre point à trois reprises et a déclaré forfait à Saint-Amour.
THOMAS CHOVEAU - COENTRAÎNEUR DE VILLEURBANNE CHARGÉ DE MISSION POUR PROVALE, IL SE REND
DANS LES CLUBS CHAQUE SEMAINE POUR VOIR ET CONSEILLER LES JOUEURS. DÉBUT FÉVRIER, IL ÉTAIT À GRENOBLE.
EN MISSION
IZEAUX - FÉDÉRALE 3 À VII POUR SA DEUXIÈME
SAISON, LE CLUB EST ENGAGÉ DANS LE CHAMPIONNAT
SUD-EST ET A DÉJÀ ATTEINT SON OBJECTIF.
POUR LE FUN
Par Sébastien FIATTE
M
ercredi 5 février. Peu avant
11 heu res,
Th o mas
Choveau quitte Lyon et
prend l’autoroute en direction de Grenoble. L’entraîneur des avants de
l’Asvel (Villeurbanne, Fédérale 2) ne profite
pas d’une journée de relâche pour aller assister en passionné à l’entraînement du
FCG. Chargé de mission pour Provale depuis
2010, il fait la route pour préparer la visite
collective annuelle prévue le lundi suivant
avec Rida Jaouher, Jonathan Best et l’ensemble de l’effectif grenoblois. Depuis 2011,
il exerce sa mission à Lyon, pas loin du club
de ses débuts, le Réel XV (Genas-Pusignan).
« Étant lyonnais d’origine, j’ai proposé d’être
détaché ici, explique-t-il. Mon travail nécessite de la proximité. À part Toulon, je suis à
maximum deux heures des clubs avec lesquels je suis en lien. » Ce sont tous ceux qui
sont éloignés du Sud-Ouest : les clubs parisiens, Toulon, Clermont, Grenoble, Oyonnax,
Lyon, évidemment, et les deux équipes promues cette saison en Pro D2, Bourgoin et
Bourg-en-Bresse, dont il a porté les maillots
au début de sa carrière.
P
UN RÔLE DE CONSEIL
Investi dans le syndicat depuis 2005, Thomas
Choveau, l’ancien flanker, prend toutes les
semaines son bâton de pèlerin avec passion mais sans rage. « Un syndicat est souvent assimilé à la CGT, au piquet de grève,
prévient-il. Notre objectif est d’améliorer les
structures du rugby professionnel. Mais les entraîneurs sont souvent méfiants. » Avec le
FCG, il n’y a pas de problème. Les relations
avec Fabrice Landreau sont cordiales. Après
avo ir dé j eun é à deu x p as du st ade
Lesdiguières, il assiste à la fin de l’entraînement qui se déroule sous une fine pluie glaciale. « Les conditions de travail ne sont pas
bonnes aujourd’hui », sourit-il. Quand les
joueurs regagnent les vestiaires, il part s’entretenir une demi-heure avec un joueur
pendant que Fabrice Landreau répond aux
journalistes avant le déplacement à Toulon
prévu deux jours plus tard. À son retour, il
se met d’accord avec le manager sur l’horaire
de la réunion. Après avoir répondu à quelques questions de joueurs à la volée, il re-
Rugby féminin
Thomas Choveau avertit le manager grenoblois Fabrice Landreau (de dos) de la tenue prochaine
de la visite annuelle de Provale au FCG. Photo S. F.
part en entretien avec un jeune joueur pour
tenter de résoudre un problème administratif avant de reprendre la route.
Conseil dans l’orientation de la carrière,
formation, reconversion, assistance juridique, son rôle de conseil est large. Mais il
garde un fil conducteur. « À Provale, on dénonce l’assistanat des joueurs, confie-t-il. Je
demande par exemple aux joueurs de s’intéresser aux contrats qu’ils signent, de prendre leur carrière en main. » Ainsi, il fustige
les mauvais agents et rappelle que le syndicat peut assurer un rôle de conseil. « Il y
avait des transferts avant que le métier d’agent
existe, rappelle-t-il. J’assure de la transpa-
rence au joueur. Je n’ai pas d’intérêt avec un
club. S’il signe, il n’y a pas de commissions.
Les jeunes joueurs doivent penser à construire leur carrière. L’argent ne doit pas être
prioritaire. Albi fait jouer les jeunes par exemple. À l’instar de Geoffrey Palis, c’est mieux
d’avoir trois d’expérience en Pro D2 plutôt
que de jouer en espoirs ou de tenir les boucliers
à l’entraînement. »
De retour à Lyon en fin d’après-midi, il continuera dans la soirée de répondre au téléphone. Et d’avoir une pensée pour son
club, en lice pour la qualification en
Fédérale 2. Hier, l’Asvel jouait une partie
importante à Montmélian. ■
our sa deuxième sais o n d ’ex i s t e nc e,
l’équipe féminine
d’Izeaux, engagée dans
le championnat SudEst de Fédérale 3 à VII,
a déjà fait mieux que la saison
dernière. Créé pendant l’été 2012,
à l’initiative de compagnes de
joueurs, le groupe a vécu une première expérience délicate avec
seulement deux victoires pour
les joueuses entraînées actuellement par Marcel Choquet et
Forencio Montero. « Sur les seize
filles composant l’effectif, deux seulement avaient déjà joué », explique le premier, par ailleurs entraîneur de l’équipe réserve. « Ces
deux succès leur ont donné envie de
continuer. »
À deux ou trois exceptions près,
parties pour raisons professionnelles, les joueuses ont prolongé
l’aventure et leur progression est
palpable. L’effectif est resté stable
(quinze joueuses de 19 à 45 ans)
et les résultats se sont améliorés,
à raison de deux entraînements
hebdomadaires. Elles n’ont pas
réussi à se qualifier pour la poule
haute à l’issue de la phase de
brassage disputée cet automne.
Mais elles ont bien tenu leur rang,
terminant avec trois victoires, un
nul et quatre défaites, souvent
sous le regard de leurs collègues
masculins, qui caracolent en tête
de leur poule. « La progression
est bonne, p o u r s u i t Ma r c e l
Choquet. Le groupe monte en puissance. Les filles prennent confiance
en elle et conscience de ce qu’elles
peuvent faire. Elles sont très à
l’écoute. De manière générale, elles sont plus attentives que les garçons et appliquent mieux les conseils qu’on peut leur donner. »
SE FAIRE PLAISIR
La rencontre avec Sassenage début novembre leur a également
permis de mesurer le chemin à
parcourir. « Ce jour-là, toutes les
équipes présentes sont passées à la
trappe, sourit l’entraîneur.
Beaucoup de filles de l’équipe une
de Sassenage revenaient de blessure
et étaient présentes. » Avant le
prochain plateau, prévu le 9 mars,
Izeaux est dans la course, avec
deux victoires en trois matchs.
Mais la gagne n’est pas la finalité absolue. « L’aspect compétitif
est important pour mettre en pratique ce que l’on travaille à l’entraînement, reconnaît Marcel
Choquet. Si on arrive à étoffer le
groupe et se qualifier à l’avenir en
poule haute, ce serait évidemment
un plus. Mais ce n’est pas la priorité. C’est une bonne bande de copines qui a envie de progresser et
de se faire plaisir ensemble sur le
terrain. » C’est déjà un bon début. S. F. ■
Tour d’ovalie
Alpes
FAUCIGNY-MONT BLANC > Se
maintenir C’est maintenant un groupe
d’une cinquantaine de seniors qui se
situe dans le ventre mou de la poule
Promotion Honneur alpine. Les entraîneurs Philippes Pasquier, Christian
Gayot et Frédéric Sandraz alignent sur
la feuille de match les juniors de la saison dernière. Le club tourne bien. Avec
380 licenciés, il possède une équipe de
jeunes dans chaque catégorie. Deux
dates importantes à retenir : les 27 et
28 mai, les championnats de France
UNSS à Cluses et du 7 au 9 juin, à
Sallanches, le festival national des
finales Ufar.
COMITÉ > Un grand merci Le comité
a remercié tous ses partenaires qui ont
permis une grande réussite à tous les
niveaux (organisation, spectateurs,
spectacles), pour la journée du sport
féminin. Le match de qualité à Grenoble
entre Françaises et Anglaises (Tournoi
des 6 Nations) a réuni plus de
730 000 spectateurs et téléspectateurs.
Bourgogne
CHALON-SUR-SAÔNE > Eric
Catinot diplômé au CDES de
Limoges L’ASRC Chalon (poule 2,
Fédérale 1) a de la suite dans les idées.
En ce sens, il restructure sa direction en
créant un conseil d’administration de
quinze membres. Une évolution en
phase avec le projet de développement
présenté par Eric Catinot, au CDES de
Limoges, lors de sa validation du
diplôme de manager général en compagnie d’un certain Zinédine Zidane.
Corse
BASTIA XV > Les Bleus menacés
d’expulsion On se souvient de la polé-
mique survenue à l’automne dernier,
quand le club de Bastia XV (Fédérale 3)
se retrouvait sous la menace d’une
hausse du loyer pour le stade du
Casone. Il semblerait que cette menace
se soit éloignée mais une autre bien
plus lourde pèse sur le club du président Del Moro. Les Bleus sont, en effet,
menacés d’expulsion. Affaire à suivre
de très près.
CORSE 7 > Dans la peau du leader
À la faveur d’un nouveau parcours sans
faute au sein de la poule 2 du secteur
Sud-Est en Fédérale 3, les féminines de
Corse 7 se sont emparées de la première place. Il est vrai que ses quatre
derniers succès, cette fois à Lucciana,
face à Vidauban, La Valette, Val
d’Issole et La Garde-Pradet ont laissé
une forte impression. À l’évidence, les
portes des phases finales du championnat de France ne vont plus tarder à
s’ouvrir pour les protégées du duo
Bonino-Sapet.
Côte d’Azur
LA CRAU > Entre prêtrise et Ovalie
Les voies du seigneur sont dit-on impénétrables mais pour eux la terre promise ce n’est pas seulement pour y inscrire un essai. Toujours est-il qu’un nouveau club de rugby vient de voir le jour
dans le Var. Il s’agit du Rugby Club de
Terre promise. Sur la soixantaine de
séminaristes du Domaine de La Castille
à La Crau, ils sont une bonne vingtaine
à pratiquer le rugby. Comme le souligne
le coach Pierre-Marie Crespin : « Nous
nous sommes affiliés à la FFR en créant
ce « Ercété-pé » comme Rugby Club de
Terre promise. Nous nous préparons à
devenir prêtres. Le rugby est un moyen
de partager des valeurs de fraternité.
Cela brise beaucoup de stéréotypes.
Nous ne souhaitons pas rester entre
nous mais au contraire, sortir de nos
SOLLIÈS-PONT > Plus dure sera la chute Battu (17-0) le week-end dernier sur la pelouse des universitaires aixois, la Vallée du Gapeau (RCVG) est
dans la zone rouge. « Les raisons de cet échec sont connues et se répètent »,
précise le directeur sportif, Bernard Gullo qui ajoute : « Pourtant, à Aix, tout
n’a pas été négatif. En seconde période, l’expérience de Jeff Pesnel et David
Douy a permis de rivaliser, notamment sur ces ballons portés qui nous avaient
fait si mal à Martigues. » Une fois encore, le Gapeau a tenté d’envoyer du jeu
mais sans réussite avec une dernière passe mal ajustée. Bon dernier de la
poule 10 avec une seule victoire et un match nul pour équilibrer les dix défaites enregistrées, les jours en Fédérale 3 sont maintenant comptés. Le club ne
cache pas préparer d’ores et déjà la saison prochaine.
églises pour aller à la rencontre de
tous », précise Ephrem Hommeril et
Antoine Le Garo, les dirigeants.
Drôme-Ardèche
ROMANS - AUBENAS-VALS
>
Succès populaire au rendez-vous à
l’exception du sportif Samedi en soirée, les deux clubs s’étaient entendus
pour avancer la rencontre de vingt-quatre heures permettant ainsi aux amateurs de rugby régionaux d’assister à
cette rencontre entre les deux clubs
porte-drapeaux du comité. Près de
6 500 personnes avaient répondu à
l’appel des organisateurs, le stade
Guillermoz ayant fait le plein. Les conditions de jeu étaient bonnes malgré la
météo qui avait annoncé à tort la pluie.
Juste un vent du Sud de force moyenne
s’était invité. Malheureusement, ils ne
devaient pas être à la hauteur des
attentes des spectateurs, l’enjeu ayant
tué le jeu comme cela arrive bien souvent dans les derbys. C’est finalement
sur un score de parité (12-12) que
devait se conclure cette rencontre qui
ne laissera pas un souvenir impérissable. Seul point positif, la correction parfaite de ce match engagé physiquement mais sans jamais dépasser les
limites permises.
RHÔNE-ALPES > Les moins de
17 ans se sont mis en évidence
Participant à la compétition intersecteurs des moins de 17 ans, l’équipe de
la coordination Rhône-Alpes, composée notamment de six joueurs du comité dromois-ardèchois, a réalisé un véritable exploit en battant, en demi-finale,
la région Languedoc-Roussillon (6-3)
sur le terrain de Monteux. Il s’agit de
Christopher Besson (Romans), Antonin
Contard (Aubenas-Vals), Dylan Gygax
(Romans), Paul Salomon (Grane),
Thibault Rampa (Montélimar) et David
Permingeat (Romans). Notons la satisfaction de Patrick Carré, chef de la
délégation, chargé de cette sélection,
et des entraîneurs Éric Lachaize et
Antoine Nicoud. La finale opposera
Rhône-Alpes à l’Aquitaine le 31 mai à
Paris.
Franche-Comté
TAVAUX-DAMPARIS > Le président
peut compter sur son fils Actuel leader de la poule 7 de Fédérale 3, l’US
Tavaux-Damparis aspire à la montée en
Fédérale 2. Le XV du président Denis
Jeanneaux et des deux entraîneurs,
Didier Dejean et Christophe Vojetta disposent d’un effectif de qualité, parmi
lequel s’illustre un garçon du nom de
Geoffrey Jeanneaux, le fils du prési-
dent, talonneur efficace puisqu’il compte onze essais, loin devant Mathieu
Pernot (5). Geoffrey, s’il occupe le poste
de talonneur, est également appelé au
poste de troisième ligne centre de
temps en temps.
ARBOIS > La première de la saison
Ils n’avaient pas encore gagné un
match depuis le début de la saison. Et
bien c’est chose faite et cela s’est
passé à Vesoul, sur le terrain du
deuxième de la poule de Promotion
Honneur de Bourgogne-FrancheComté. Les hommes d’Olivier
Vandecatelle l’ont emporté 10 à 5 avec
deux essais de Tom Conry et Kevin
Ethievant. Les Arboisiens ont pas mal
profité du retour d’anciens comme Tony
Colin, Stéphane Volland et Nicolas
Darbon.
Lyonnais
BELLEY > Carnet noir Belley a été
touché lundi 10 février par le décès du
pilier Christophe Calland (29 ans), dans
un accident de voiture. Ses obsèques
ont été célébrées samedi 15 février à
Chanaz, en Savoie. La rencontre de
Première Série entre Rhodia (Péage-deRoussillon) et Belley, prévue hier, a été
repoussée au 16 mars. L’ensemble de
la rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances à sa
famille, ses proches et au club de
Belley.
MEYZIEU > Sans terrain Inauguré
début décembre, le nouveau terrain mis
à la disposition de Meyzieu, utilisé pour
l’entraînement et les matchs des jeunes, est indisponible. Des pierres
remontent à la surface. « On l’a utilisé
une ou deux fois, regrette le président,
Philippe Charousset. Les gamins sont
sortis du terrain les jambes en sang. On
ne l’utilisera plus tant que la société
qui l’a construit ne fera pas le nécessaire. » Problème : le mauvais temps
s’en mêle. Pour résoudre le problème,
une machine doit être utilisée sur terrain sec. Il faudrait qu’il arrête de pleuvoir plusieurs jours, une gageure en ce
moment dans le Rhône. Et Meyzieu est
maintenant privé de son ancien lieu
d’entraînement pour les travaux de
construction d’une salle omnisports.
Provence
MARSEILLE > Un ancien Smuciste
international avec les Pays-Bas Il
s’agit de Timoty Dubessy formé à
l’école de rugby du Smuc et désormais
à Clermont en moins de 18 ans. Il est
actuellement en Italie avec l’équipe
des Pays-Bas pour préparer à disputer
le championnat d’Europe des moins de
18 ans, à Poznan (Pologne) du 11 au
20 avril. Côté références, il a disputé le
Festival de Wellington l’an passé et fait
partie de la première équipe de l’histoire du rugby néerlandais à avoir battu
l’équipe de France en marquant même
un essai. Papa Frédéric et grand-père
Christian peuvent être fiers de leur
« bambin »…
SAINT-GILLES > Des Anglais en
visite avec match amical La petite
commune gardoise de Saint-Gilles a eu
la récente visite des moins de 18 ans
du club des Saracens. Un séjour d’une
semaine touristique afin de découvrir
ce lieu mythique très apprécié par les
Anglais. Et pour « gratiner » le tout, un
match dans la plus pure tradition amicale a été organisé.
Page coordonnée
par Francis LARRIBE
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40 Ovalie Centre Sud
Match international : Côte d’Ivoire - Algérie samedi à Toulouse
Initialement prévue à Blagnac, la rencontre entre les sélections internationales de Côte d’Ivoire et d’Algérie
aura finalement lieu à Toulouse, sur la pelouse du FCTT (stade Georges-Aybram) samedi à 15 heures. En
effet, les dirigeants blagnacais ont oublié de demander une autorisation municipale pour évoluer sur la
pelouse d’Ernest-Argelès. Les Ivoiriens préparent la Coupe d’Afrique des Nations B. L’entrée sera à 5 €.
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LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Les féminines de Béziers terminent invaincues Les Biterroises ont achevé leur phase de classement (poule 2 du championnat Grand Sud de Fédérale 3 à 12) en position de leader. Dimanche dernier, elles se sont
rendues à Montauban, leur principal concurrent direct. Après avoir partagé les points à l’aller (7-7), elles se sont de
nouveau séparées sur un score de parité (5-5). Au final, les Héraultaises terminent premières avec dix points
d’avance et invaincues (dix victoires, deux nuls). Elles attendent maintenant leur adversaire pour les demi-finales.
MÉDIA - RADIO COUSERANS À SAINT-GIRONS, CETTE STATION ANIME AVEC PASSION LA VIE SPORTIVE LOCALE.
POUR LE CLUB ARIÉGOIS, C’EST UN EXCELLENT SUPPORT MÉDIATIQUE ET UN BEL OUTIL DE COMMUNICATION.
LA VOIX
DU RUGBY ARIÉGOIS
Par Didier NAVARRE
Rugby féminin
DOROTHÉE PEREZ - PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION
FÉMININE DU PAYS CATALAN ELLE TRAVAILLE
SANS RELÂCHE POUR LES RUGBYWOMEN.
MISS
ROUSSILLON
Par Alain BONNERIEZ
L
e Sporting Club de SaintGirons n’arpente plus les pelouses basques, landaises ou
catalanes du fait de sa rétrogradation sportive dans une
compétition régionale. Son statut d’équipe territoriale fait en sorte qu’il
est un peu moins gâté dans le traitement
médiatique. Toutefois, le club phare du
Couserans bénéficie dans le domaine de
la communication d’un précieux partenaire, celui de la radio locale Radio
Couserans, plus connue sous l’appellation de RDC. Une radio qui, selon une
étude audiométrie, possède un taux
d’écoute quotidien de 24 000 auditeurs.
Radio de proximité, elle est spécialisée
dans l’information locale, départementale et depuis plus d’un quart de siècle,
elle suit le Sporting dans son antre fétiche
du Luc et sur toutes les pelouses de
l’Hexagone. « Nous avons même suivi le
club lorsque celui-ci était en grosses difficultés en Fédérale 3 il y a trois ans. Lors
de certains déplacements, c’était un peu
compliqué », explique Patrick Delort, le
chroniqueur rugby de la station, dont la voix
est particulièrement écoutée chaque dimanche entre 15 heures et 17 heures. Avec
une certaine passion et une fine analyse,
il fait vivre la rencontre dans bien des
foyers ariégeois.
DES RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLES
« Le direct du dimanche, c’est un moment apprécié et de forte audience puisqu’une grande
partie de la population saint-gironnaise
est âgée et ne peut se rendre forcément au
stade ou en déplacement. Par le biais de la
radio, elle conserve un lien avec le club.
Après la rencontre, notre animatrice en régie, Evelyne Salbert, collecte les résultats
de la zone d’écoute afin de les annoncer en
début de soirée. Avec le match en direct et
l’annonce des résultats, la radio a une forte
E
n Pays catalan, il y a les incontournables : Jean Dunyach,
Paul Foussat, Jean-François Imbernon, Sylvain Doereux,
et pardon à tous les ego susceptibles d’avoir été oubliés…
Dans ce même registre, il y a depuis six ans une femme
qui compte : Dorothée Perez. La cinquantaine dynamique
et sportive, elle préside depuis 2008 à la commission féminine du Pays catalan, qui compte à ce jour 300 licenciées. Depuis
son élection, à la suite du retrait de Max Barande, l’actuel président
des féminines de l’Usap, l’Argelésienne se sent investie d’une mission et sait faire passer les messages. Tout en douceur. Avec des arguments travaillés, murement réfléchis, insufflant des idées novatrices. Que ce soit au sein des clubs ou en milieu scolaire. Un travail
de bénévole qui ne se limite pas à cette seule fonction puisque la
commerciale du grand cru de
Banyuls « Terres des Templiers »
est aussi la fondatrice du club féminin de Saint-André qui abrite
des sections minimes et cadettes.
GROUPE DE RÉFLEXION À LA FFR
Patrick Delort est le chroniqueur rugby de la radio locale RDC, un média qui sert aussi de lien
social dans cette partie de l’Ariège. Photo DR
activité le dimanche », renchérit le spécialiste rugby.
Au sein de la radio, le fil rouge ovale,
c’est le Sporting. Mais ce qui fait la fierté des animateurs, c’est de suivre les autres clubs de la région (Prat-Bonrepaux,
Castillon, Castelnau-Durban, SainteCroix-Volvestre, Daumazan, le Mas d’Azil).
D’ailleurs, la saison dernière, la finale
pyrénéenne de Première Série à forte
coloration ariégeoise entre Daumazan et
Bonnac a fait l’objet de commentaires
passionnés sur les ondes. Outre le direct
du dimanche, la grille des programmes
a deux autres rendez-vous ovales incontournables, celui du vendredi pour l’an-
nonce des matchs et le lundi pour le
« Forum des sports » principalement dédié au rugby avec des invités en plateau.
Jean-Marc Doussain a souvent honoré
de sa présence tout comme le regretté
Eric Béchu qui était un ardent défenseur
de la radio. « Le lundi, c’est essentiellement consacré à l’activité sportive locale.
Nous faisons et refaisons les matchs »,
précise Patrick Delort. Ce dernier a fait
vivre dimanche après-midi la rencontre
au Luc entre Saint-Girons et Revel. Pour
de nombreux auditeurs, il a égayé et animé leur dimanche. Pour le rugby amateur et plus particulièrement, il lui offre
encore un beau support médiatique. ■
Bref, Dorothée Perez est partout.
Par passion. « J’ai toujours baigné
dans le rugby puisque mon oncle fut
international à XIII. J’ai été mariée à
un ancien joueur et mon fils Fréderic
évolue chez les juniors d’Argelès ! »
Ses premiers contacts avec le monde
ovale, en tout cas, avaient débuté
de façon plutôt cocasse. À une époque ou le « milieu » avait plus tendance à exclure la gent féminine
qu’à lui attribuer la moindre tâche. « Nous étions à une époque plusieurs femmes de rugbymen à suivre nos maris, avec plus ou moins de
plaisir. C’est pourquoi Pierre Aylagas, aujourd’hui maire et ancien entraîneur, avait créé une équipe féminine de handball au village. Pour
qu’on laisse les hommes tranquilles ! » Depuis, ces esprits quasi-préhistoriques ont fait place à de nouvelles mentalités. Comme partout
ailleurs, le comité respecte et aide comme il peut le rugby féminin et
chaque année, les effectifs prennent une nouvelle dimension. Mais
la présidente, aidée par Martine Murin au sein de la commission,
veut aller encore plus loin. Voilà pourquoi le 15 mars, elle ira rejoindre un groupe de réflexion constitué de plusieurs membres de la
Fédération à Paris, pour structurer et aider à grandir le rugby féminin. Vous avez dit passionnée ? ■
Tour d’ovalie
Auvergne
CUC-AUBIÈRE > Enfin ! Elle est
enfin arrivée. C’est la première victoire des Étudiants clermontois en
Fédérale 3. Dimanche, les Auvergnats
ont mis un terme à une série de douze
défaites consécutives après s’être
imposés (20-12) aux dépens de
Pougues-la-Charité. Après ce succès,
ils ont un autre objectif, celui de prendre la neuvième place à Sancerre,
leur concurrent direct au classement.
MOULINS > Nicolas Godignon va
donner le coup d’envoi Le
16 mars, Moulins va accueillir dans
son antre de Pierre-Faure la formation de Cournon-d’Auvergne pour un
match au sommet. Le coup d’envoi
sera donné par une figure locale
bien connue du Top 14, à savoir
Nicolas Godignon, l’actuel entraîneur de Brive et ancien joueur de
Moulins.
OVAL’TEAM > Pas de lauréat
C’est exceptionnel, la commission
Oval’Team n’a pas décerné de lauréat pour le mois de décembre. Mais
pas d’inquiétude pour les inconditionnels et fervents supporters de
l’institution, en février, un club sera
honoré.
MOINS DE 26 ANS > L’Ile-deFrance en quart La sélection des
moins de 26 ans connaît son adversaire pour les quarts. Le 16 mars, les
protégés de Patrick Boucheix se rendront sur un terrain francilien pour
rencontrer l’Ile-de-France.
Languedoc
COUPE DE LA FÉDÉRATION > les
demi-finales en Languedoc C’est
désormais officiel, la commission
des épreuves fédérales a confié au
comité l’organisation des demi-finales de la Coupe de la Fédération. Le
9 mars, sur un terrain à déterminer,
le dernier carré mettra aux prises la
Côte d’Azur à la Côte basque-Landes
et la Bourgogne à l’ArmagnacBigorre.
CHALLENGE DES COMITÉS > À
l’épreuve de la Provence Premier
comité au classement national, le
Languedoc connaît désormais son
adversaire pour les quarts du challenge des Comités. Ce sera la
Provence qui sera l’hôte languedocien le 16 mars.
MOINS DE 17 ANS > Pas de
finale C’est une grosse déception
pour la sélection des moins de 17
ans de la sélection LanguedocRoussillon. À Monteux, elle a
échoué lors des demi-finales intersecteurs face à Rhône Alpes. Cette
dernière s’est imposée (6-3). Les
protégés de Caroline Sune et JeanMarie Ardourel n’ont pas à rougir de
cette défaite.
Limousin
TULLE > Le nouveau stade Le
stade Alexandre-Cueille va faire
l’objet d’un coup de jeune. D’importants travaux sont prévus et la facture va s’élever à 2,629 millions
d’euros. Les travaux vont concerner
principalement la grande tribune,
laquelle sera aménagée d’un club
house, d’une salle de réception et de
bureaux administratifs.
UZERCHE > Médaille de bronze
Une figure du club et un éducateur
dévoué, Pierre Salvand vient d’être
honoré. Le ministère de la Jeunesse
et des Sports vient de lui attribuer la
médaille de bronze. Une belle
récompense puisque Pierre a entraîné des générations de cadets,
juniors et jeunes de l’école de rugby.
NEUVIC-D’USSEL > L’équipe
fanion en lever de rideau Une fois
n’est pas coutume. Lors de la venue
de Salon-la-Tour, l’équipe fanion
homme a joué à 13 h 30 en lever de
rideau de l’équipe féminine. Cette
dernière accueillait Bergerac pour un
match important du championnat de
Fédérale 2. Les Neuvicoises se sont
inclinées (0-32). Pour atténuer leur
déception, elles ont fêté la brillante
victoire des garçons qui ont pris le
meilleur sur Salon-la-Tour (21-6). Ils
confortent ainsi leur deuxième place
du championnat de Deuxième Série,
dominé par Bagnac.
Midi-Pyrénées
SAINT-SULPICE-LA-POINTE >
Père et fils Lors de la première ren-
ARGENTAT > Le club pleure René Teulade La ville d’Argentat pleure
son sénateur-maire René Teulade, ancien ministre des Affaires sociales et
de l’Intégration sous le gouvernement de Pierre Beregevoy. C’est aussi un
club qui pleure son élu. René Teulade était un grand passionné de rugby. Il
avait servi avec passion son cher club d’Argentat. Il fut joueur lorsque
l’USA était en deuxième division. Il a occupé également les postes d’entraîneur et de président. Lors de la prochaine rencontre au stade MarcelCelles, une minute de silence sera observée.
contre de play-down Honneur face à
Portet-sur-Garonne, la paire de centre tarnaise a été un moment constitué par le père et le fils. Alexis
Tonon (20 ans) et son père David,
âgé de 44 ans. Ce dernier a même
inscrit l’essai du bonus offensif (victoire 33-3). Malheureusement, cette
paire d’attaquant ne sera reconduite
puisque David va se faire opérer prochainement d’un ménisque à la clinique de L’Union.
journées du terme de l’épreuve, les
Stadistes sont maîtres de leur destin.
BEAUMONT-DE-LOMAGNE > La
journée des anciens Le dimanche
30 mars, lors de la venue de SorAgout, se déroulera la journée des
anciens du Stade beaumontois. Tous
les adhérents sont invités à participer à ces retrouvailles. Pour tout
renseignement : contacter Pierre
Valentin (06.85.30.17.56.).
MOINS DE 18 ANS (féminines) >
Midi-Pyrénées qualifié pour le
tournoi final de Cadaujac L’équipe
régionale féminine s’est imposée
(20-10) à Blagnac face à son homologue du Languedoc, le 8 février à
Blagnac. Une semaine après sur la
pelouse du Toulouse UC, les MidiPyrénéennes ont pris le meilleur sur
le Pays catalan (29-5). Victoire qui
assure la première place et la qualification pour le tournoi final des
comités qui aura lieu le 15 et 16 mars
à Cadaujac.
GRISOLLES > Un centre fidjien
dans la ligne d’attaque Brillant
finaliste du championnat de France
de Troisième Série face à Azereix,
Grisolles réalise une belle saison au
niveau supérieur dans une compétition où elle joue les premiers rôles
avec Villemur et Montech. Les Tarnet Garonnais possèdent un très beau
jeu de ligne. Au centre de l’attaque,
un Fidjien, Junior Matanatavu fait
admirer ses qualités physiques,
d’adresse et de vitesse.
LAVELANET > Montée en vue ? Le
Stade lavelanétien a une ambition,
celle de retrouver la compétition
Honneur. Pour l’heure, l’équipe chère
à Olivier Carboneau est en conformité avec son objectif. Les
Lavelanétiens sont sur une série de
six victoires consécutives et la dernière a été acquise face à Tarascon
(21-0), le concurrent direct. À trois
VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE >
Fier de Thibaud Calmettes L’équipe
fanion a beau évoluer en Deuxième
Série, le club peut toutefois se flatter
d’avoir un sélectionné. C’est le jeune
Thibaud Calmettes lequel évolue au
poste de deuxième ou troisième ligne
centre. Il a été retenu avec l’équipe de
France des moins de 17 ans.
MOINS DE 18 ANS > Cinq MidiPyrénéens en équipe de France
Cinq locaux ont participé à LinasMarcoussis, du 17 au 22 février, au
stage de l’équipe de France des
moins de 18 ans. Ce sont Hugo Pirlet,
Louis Decrop, Franck Pourteau,
Sacha Valleau du Stade toulousain et
Florian Verhaegne de Montauban.
Pays catalan
RÉCOMPENSES > Grande première Pour la première fois depuis
la création des récompenses, le
rugby figurait au palmarès du
Comité départemental olympique et
sportif (CDOS), distinguant chaque
année les bénévoles qui mettent
leur passion au service d’une disci-
pline. Et c’est à l’issue de l’assemblée générale du mouvement que
préside Jean Romans, qu’ont été
honorés les serviteurs du rugby catalan que sont Salomé Uribe, Julien
Camus, Bastien Lely et Ange
Correas.
CARNET NOIR > Jean Sol dans la
peine Ancien pilier de Prades et
Bompas, Jean Sol, conseiller général des Pyrénées-0rientales, vient de
perdre son père, Marcel, alors que
Pierre Gavagnach, grand-père de
Cédric et Christophe, actuels joueurs
du club, s’est éteint lui aussi la
semaine dernière. L’ensemble de la
rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances aux
familles.
ARGELÈS-SUR-MER > Ey ne
reprendra pas Opéré à deux reprises des cervicales par le passé, le
troisième ligne Florent Ey (28 ans),
blessé à nouveau au même endroit
lors de la 13e journée face à Nîmes,
vient de renoncer à une éventuelle
reprise en cette fin de cette saison
délicate pour Argelès-sur-Mer,
avant-dernier de la poule 5 de
Fédérale 2.
LE BOULOU > Pierre Cortes de
retour Victime d’une fracture à un
poignet la saison dernière ayant
occasionné la pose d’une broche, le
centre du Boulou sportif Pierre
Cortes (33 ans) a repris la compétition la semaine dernière contre Les
Angles. Avec une envie décuplée.
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Ovalie Grand Ouest 41
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Racing-Metro - Clermont : on rembourse Les Racingmen devaient revenir sur la pelouse nantaise le
19 avril pour la 25e journée du Top 14 contre Clermont. Superstition (défaite contre les Harlequins) ou enjeu sportif ? Toujours
est-il que le président Jacky Lorenzetti a décidé de ne pas donner suite. « On privilégie l’enjeu sportif qui risque d’être majeur
pour accéder aux phases finales et à la H Cup », a justifié le club dans un communiqué. 9 964 places avaient déjà été vendues :
toutes les dispositions sont prises pour rembourser ou échanger les billets depuis le 18 février (www.racing-metro 92.com).
Lannemezan : pas de chance pour Plo Son épaule a « sauté » dans un choc lors du match de la Coupe de
la Fédération contre le Poitou-Charentes et il a dû être transporté sur le champ à l’hôpital de Libourne (Gironde) où on l’a
remise en place. Le verdict est tombé : un mois et demi d’arrêt, autant dire que sa saison est finie. Il va manquer au Cal dans
l’alignement et pas seulement ! Autre pépin, le genou d’Oosthuizen : le pilier droit sud-africain est en arrêt de travail (c’est le
seul joueur sous contrat au club). Des absences qui n’ont pas empêché d’assurer l’essentiel, à savoir la victoire devant Oloron.
DOMINIQUE LUNARDI - PRÉPARATEUR PHYSIQUE ATHLÉTISME, VOILE, BOXE, ET RUGBY BIEN SÛR, CE GIRONDIN
A EMMAGASINÉ UNE RICHE EXPÉRIENCE DANS SON DOMAINE DE PRÉDILECTION. IL RACONTE.
RUGBY, VOILE,
MÊME COMBAT ?
Par Gérard PIFFETEAU
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FAIRE PROFITER DE SON EXPÉRIENCE
Que le navigateur Marc Pajot fasse alors
appel à lui en 1999 pour préparer l’équipage du défi « Sixième sens » engagé dans
la baie d’Auckland, dans la Coupe de
l’América, fut pour le Girondin une réelle
bonne surprise. Marc Pajot avait axé sa recherche sur un préparateur hors de la voile
et issu de sports collectifs. Auparavant,
Dominique Lunardi avait fait un bref passage dans l’environnement du boxeur Fabrice
Tiozzo en route pour son championnat du
monde. Il y eut une deuxième aventure en
Coupe de l’América, à San Diego cette fois,
où s’étaient déplacées deux équipes et cent
personnes du défi « France2-France 3 ».
« Au contact de la voile, raconte Dominique
Lunardi, j’ai découvert la rigueur, l’humilité et la capacité à se remettre en question. Il
y avait tous les soirs un débriefing et des
mots très durs étaient échangés mais l’homme
n’était jamais visé, c’était le sportif. Il faut
CAMILLE GRASSINEAU - AILIÈRE DE BORDEAUX
POSITIONNÉE À L’AILE EN ÉQUIPE DE FRANCE, LA JEUNE
ATTAQUANTE A CONFIANCE EN L’AVENIR.
« Le double projet
du VII et du XV »
La saison du Stade bordelais
s’est achevée très tôt. Quel bilan
en faites-vous ?
On se doutait que la saison serait compliquée et cela pourrait être finalement un bien pour le club, dans le sens
où notre but est de remonter et que
nous allons avoir le temps de nous restructurer. Cela fait deux ans qu’on
galère et cette année plus encore, à
cause de problèmes d’effectif. Nous
avons eu des blessés sur les trois
matchs importants quand se jouait le
maintien. C’est aussi un concours de
circonstances.
D
’Agen en 1983, où joueur et
entraîneur de l’athlétisme local, il a soumis les juniors du
SUA à une préparation physique qui, à l’époque, n’existait pas vraiment, à Nevers
de 2010 à 2013 où il a vécu la formidable
aventure de la construction d’un club,
Dominique Lunardi est un témoin privilégié d’une transformation qui a révolutionné la pratique du rugby. Au fil de ses expériences tout terrain, il a construit ses
méthodes et forgé ses convictions : « La dominante c’est le cardio, la facilité de récupérer. La musculation n’est qu’un moyen, elle est
là pour protéger et non pour devenir absolument plus fort. La priorité absolue, c’est la
vitesse de déplacement. » C’est au Stade bordelais à partir de 1986, et jusqu’en 1994 auprès de Bernard Laporte et des « bannis »
du CABBG, que Lunardi a récité ses premières gammes en vraie grandeur.
L’interview féminine
Le club sera-t-il assez fort
pour rebondir ?
Je pense que oui. Notre nouveau président Alexandre Parrot est très motivé, il met pas mal de choses en place.
J’espère que cela va faire bouger les
Au cœur des défis de la Coupe de l’America, Dominique Lunardi (au premier plan) a transposé le
modèle collectif du rugby.
une sacrée éducation. On consommait entre 5 000 et 6 000 calories par jour et le travail physique s’exécutait sur six jours par
semaine, cardio et muscu en alternance. Les
journées font dix heures. Il faut un sacré
mental et ils ne craquent pas. Il y a aussi
l’organisation des journées, des semaines et
des mois. Tout est écrit, programmé, le rugby y vient. »
Parmi les nombreux souvenirs du technicien
alternent des joies et quelques déceptions.
Il se souvient avoir rejoint Michel Couturas
et son ami Philippe Sauton au Stade montois présidé par Patrick Nadal. Premier de
la première à la dernière journée, champion de France et montée… mais le trio fut
remercié. L’opportunité de vivre une troisième
Coupe de l’América se présenta avec la proposition du team « Areva ». Sauf qu’à un
mois du départ, il a choisi une autre option :
« Avec Philippe Sauton, nous avons accepté
l’offre de Toulon en Pro D2 où personne ne voulait aller. L’équipe s’est maintenue mais Eric
Champ ne nous a pas reconduits. » Plus heureuses furent les trois « saisons fantastiques » vécues en Italie, à Padoue dans le
Top 10. « Je n’ai pas aimé la fin récente de
mon passage à Nevers, confesse Dominique
Lunardi. Recruté par Jean-Baptiste Rué j’ai
connu auprès du président Dumange une expérience enrichissante. Au début, nous avions
une salle de musculation de 50 m², nous avons
fini avec une salle de 600 m² et une piste intégrée de trois couloirs de 35 mètres dans un
bâtiment équipé. Mais Nevers a besoin d’un
staff qui a l’expérience du très haut niveau
pour se maintenir en Pro D2. »
Fin des belles aventures ? Pas si sûr, car
Dominique Lunardi se verrait bien aujourd’hui endosser un rôle de consultant
spécialiste de la vitesse et de l’explosivité.
Le progrès quoi… ■
lignes. Nous avons eu un repas de fin
de saison avec les joueuses pour que
nous restions mobilisées (on a la compétition à VII à jouer à fond) et pour
définir le projet de la saison prochaine.
Je pense que la dynamique va s’amplifier. Mais comment proposer des
moyens pour attirer des joueuses ? Je
suis persuadée que tous nos problèmes
partent de là. Cela fait deux ans que
nous sommes montées et depuis
deux ans, nous perdons des joueuses.
Nous sommes pourtant à Bordeaux.
L’équipe de France vous permet
au moins d’évacuer la déception
du championnat…
Heureusement, parce que sinon, on
ne joue plus avec le club. Pour que
mes coéquipières non internationales
puissent compenser, le club essaie de
mettre en place des matchs amicaux
et d’autres activités sportives ou ludiques afin de les garder ensemble à
l’entraînement. Pour les internationales, le Tournoi des 6 Nations prend le
relais et nous avons des stages assez
réguliers. Nous avons fait une bonne
entame et nous avons un bon groupe
mais il ne faut pas s’enflammer.
Personnellement, quels sont
vos objectifs ?
C’est de disputer la Coupe du monde.
Et pour certaines, nous avons le double projet du VII et du XV. Le but est
d’être performantes dans les deux disciplines. De rapidement reprendre les
repères. Des choix seront faits et nous
devons nous tenir prêtes. La qualification pour les jeux Olympiques va se
jouer l’an prochain et cela devient très
important de faire de bons résultats
avec l’équipe de France. Propos recueillis par G.P. ■
Tour d’Ovalie
Armagnac-Bigorre
BAGNÈRES-DE-BIGORRE > Famille
et sentiment L’un se prénomme
Bertrand et pousse en deuxième
ligne, l’autre David et joue au centre.
Ils étaient opposés dans le derby
entre Bagnères-de-Bigorre et Lourdes
où l’enjeu était partagé. C’est à
Bertrand, le Bagnérais (passé par le
FCL) qu’est revenu le devoir de consoler le perdant. Pendant ce temps-là, à
Lannemezan, Florent Quintana,
l’Oloronais, réduit au rôle de consultant radio ce jour, a salué, avec
enthousiasme, sur les ondes, l’essai
de son cousin Jean-Baptiste, décisif
pour… Lannemezan.
ARGELÈS-GAZOST > Quel bonus !
À la lutte pour le maintien en
Fédérale 2, les Argelésiens n’ont pas
manqué le rendez-vous : non seulement ils ont battu les Aturins, rivaux
directs au classement, mais encore
avec le point de bonus offensif. C’est
le premier des Montagnards. La
requalification de leur leader naturel,
le troisième ligne Cabanne, a pesé
dans un pack qui a dominé son sujet
sur un terrain lourd. À treize contre
quinze pendant près de dix minutes, il
fallait le faire ! Et les avants sont
allés chercher le troisième essai du
bonus alors qu’ils n’étaient que sept.
Une fois récupérés les deux matchs
de retard, sans doute verra-t-on
l’équipe du président Roger Mounard
à un rang plus conforme à sa qualité.
ARMAGNAC-BIGORRE > Poules
en place Au bout de quatorze rencontres de brassage, le verdict est
tombé en Honneur et Promotion
Honneur. On connaît la constitution
des poules de quatre, débouchant sur
les demi-finales. Vic-en-Bigorre,
Maubourguet, Masseube et Adé
(poule A) ; Mauvezin, Plaisance, VicFezensac et Condom (B) concourront
en Honneur ; Lectoure, Ibos-Trie-surBaïse et Marquisat (C) ; Baronnies,
Juillan, Marciac et Eauze (D) en
Promotion Honneur.
Mentières avec Yves Urriéta (ancien
maire PS), François Moncla avec
Olivier Dartigolles (Front de Gauche),
André Lestorte avec François Bayrou
(Modem) et Jean-Michel Agest avec
Eurydice Bled (EELV).
Béarn
TADDÉÏ > Pas de finale L’aventure
s’est arrêtée un peu plus tôt qu’espéré. Aucune des deux sélections du
Béarn engagées en quart de finale
Taddéï n’a franchi l’obstacle, constitué les deux fois par la Côte basqueLandes. Les moins de 18 ans ont
perdu 13 à 6 et les moins de 17 ans
21 à 16. De courtes défaites qui attisent un peu plus encore les regrets.
HASPARREN > Le droit d’y croire
Les Basques caracolent en tête de
leur poule de Fédérale 3. Ils comptent
bien garder le rester afin d’être en
excellente position pour jouer la montée, après avoir trébuché les trois dernières années sur la dernière marche.
L’équipe du duo Pantxoa BarbaceOlivier Otondo, deux entraîneurs du
cru qui connaissent la maison à la
perfection, marche à merveille.
PAU > Les rugbymen dans la
mêlée des municipales La Section
tient une place si importante dans la
vie paloise que la réfection du
Hameau est l’un des sujets centraux
de la campagne des municipales. Du
coup, chaque candidat sort son joker :
Jean-Marc Souverbie se présente
avec David Habib (PS), Thierry
TADDÉÏ > Carton plein Les sélections moins de 17 ans et moins de
18 ans se sont qualifiées pour les
demi-finales en battant le Béarn, respectivement 21 à 16 et 13 à 6. Les
moins de 16 ans joueront leur demifinale en Provence contre l’Auvergne.
L’autre demie opposera la Côte d’Azur
au Languedoc. Les moins de 17 ans
Côte basque-Landes
BÉARN > Jurançon, paria du Groupe A Le championnat du Béarn se
trouve bloqué dans une incroyable impasse depuis huit jours et le refus manifesté par les neuf autres clubs du Groupe A (Honneur-Promotion Honneur) de
continuer à jouer contre Jurançon ! Idron-Lée puis Bénéjacq ne se sont pas
présentés sur le terrain, les autres feront de même tant que des sanctions ne
seront pas prises contre un club autour duquel régnerait, selon les neuf en
colère, une trop grande insécurité. La grogne n’est pas nouvelle mais le
schisme remonte au 20 janvier, à l’issue d’un Usep - Jurançon des plus houleux, prolongé par des incidents au-delà du terrain et après le match. Ce jourlà, le comité du Béarn avait dépêché trois arbitres officiels, un délégué sportif
et un responsable de la sécurité. Tous ont établi des rapports, transmis à la
FFR, qui tranchera. Mais les décisions tardant, les neufs autres clubs sont
montés en pression. Une réunion lundi dernier avec Alain Doucet, secrétaire
général de la FFR, n’y a rien changé. Jusqu’à quand ?
joueront eux en Côte d’Argent contre
le Périgord-Agenais. L’autre demifinale verra s’affronter l’Ile-de-France
et l’Armagnac-Bigorre. Enfin, les
moins de 18 ans retrouveront les
Alpes (sur un terrain du Limousin).
L’Ile-de-France etla Côte d’Argent
complétant le carré final. À noter que
Le comité basco-landais a réussi
l’exploit de qualifier toutes ses équipes tout en fournissant aussi la sélection d’Aquitaine, qualifiée pour les
finales intersecteurs et qui s’inscrit
ainsi parmi les meilleures de France.
Côte d’Argent
BRUGES > 2e challenge Calou La
2e édition du challenge Calou organisé en mémoire de Pascale FarabetDeguin, grande dame du rugby féminin, et destiné aux équipes cadettes
(moins de 18 ans) à VII, aura lieu le
samedi 7 juin sur les installations
municipales de Bruges. La compétition se déroulera sur la journée de
10 heures à 18 heures et sera suivie
d’une soirée festive. Les organisateurs offrent des possibilités
d’hébergement. Inscriptions et informations au 06.62.98.59.20. ou sur
Facebook.com/Challenge Calou
Pays-de-la-Loire
NANTES > Tournoi des Ducs La
4e édition du tournoi des Ducs aura
lieu le dimanche 2 mars à Nantes.
Cette étape du Super Challenge Midi
Olympique regroupera sur les terrains
des stades Pascal-Laporte et MichelLecointre, dix-huit équipes venues du
Grand Ouest, d’Ile-de-France et du
Centre. Le vainqueur se qualifiera
pour le tournoi de Brive, étape comptant pour le super challenge Midi
Olympique Élite. Les équipes engagées : Antony-Métro, Massif central,
sélection Loire-Atlantique, Angers,
Rennes, La Roche-sur-Yon, Tours,
Caen, Saint-Nazaire, La Rochelle,
Brive, Les Sables-d’Olonne, Cholet,
Le Rheu, Vannes, Pontlieue et le
Stade nantais.
NANTES (bis) > Troisième génération L’adage « Bon sang ne saurait
mentir » se confirme au Stade nantais. L’actuel demi d’ouverture et
capitaine Timothée Massicot, champion de France Balandrade l’an dernier, et depuis le début de la saison
chef d’orchestre de la formation nantaise à tout juste 19 ans, a de qui
tenir. Son père Olivier Massicot,
l’actuel président du Stade nantais, a
porté les couleurs du Stadoceste tarbais, du Sporting nazairien et du Snuc
nantais. Quant à son grand-père, il
n’est autre que le célébrissime
« Mitou » Fourcade. « Tim » est donc
la troisième génération dans cette
famille très rugby.
Périgord-Agenais
PRIGONRIEUX > La montée dans
le viseur Deuxième de la poule de
Première Série, le club présidé par
Jean-Luc Ledevedec et Jean Claude
Fonvielle ambitionne plus que jamais
la montée à l’étage au dessus à la fin
de la saison. Les joueurs du tandem
Oyanondo-Bernard comptent un
match en moins face à Daglan (à
jouer au mois de mars) mais ils veulent offrir un beau cadeau à leurs partenaires pour la venue de Caudecoste
le 2 mars tout en respectant leurs
adversaires qui leur avaient donné du
fil à retordre au match aller, s’inclinant 22 à 19. Le stade de Blanzac
devrait vibrer.
CAUDECOSTE > Le coup de mieux
Les hommes du président Jacques
Tovo ont peut-être traversé leur
désert. Depuis la courte victoire méritée face à Daglan au prix d’un match
héroïque, à l’image du deuxième
ligne Damien Lac, sorti avec une luxation à une hanche, les coéquipiers de
Michaël Roger ont bénéficié d’un
déplacement rendu plus facile à
Monheurt face à une entente AGFAiguillon en recherche de cohésion.
Un brin de confiance dans les têtes,
les joueurs du Brulhois sont allés
vaincre à Saint-Sylvestre, chez un
rival pour, à la fois le maintien et la
qualification. Penne n’était pas pourtant à la peine ce jour-là. La performance caudecostoise pourrait renforcer l’idée d’une qualification qui était
loin des pensées il y a quelques
semaines. Il suffira de persévérer.
Poitou-Charentes
SURGÈRES > La scrum machine
en action La scrum machine a fait
récemment étape à Surgères. Olivier
Bourdin, ancien éminent membre de
la confrérie des piliers surgériens,
avait suivi un stage à LinasMarcoussis et a donc pu initier les
membres du club rouge et noir à cette
machine à mêlée.
POITOU-CHARENTES > Les arbitres en tests Les arbitres du comité
ont récemment passé une série de
tests physiques à La Rochefoucauld
(Charente). Renaud Gourdon, entraîneur de Soyaux-Angoulême, a animé
différents ateliers. L’initiative a été
saluée et appréciée comme il se doit.
Page coordonnée
par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
06.03.01.17.21
42
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Treize Actualité
Résultats & Classements
Coupe de France
Super League
Quarts de finale
2e journée (20-23 février)
Wakefield - Bradford
Leeds - Warrington
St Helens - Hull FC
London Broncos - Salford
Castelford - Dragons catalans
Huddersfield - Hull KR
Classement
1. Castelford
2. St Helens
3. Leeds
4. Salford
5. Huddersfield
6. Widnes
7. Bradford
8. Hull FC
9. Hull KR
10. Wigan
11. Wakefield
12. Dragons catalans
13. Warrington
14. London Broncos
Pts
4
4
4
4
3
2
2
2
1
0
0
0
0
0
Villegailhenc-Aragon - Palau
18-36
Lyon-Villeurbanne - Carcassonne
14-46
Toulouse - St-Estève-XIII catalan
22-18
Avignon - Limoux
30-24
● Les demi-finales auront lieu les 22 et 23 mars. Les
oppositions seront connues après tirage au sort.
10-23
18-12
34-22
18-44
32-6
24-24
J.
2
2
2
2
2
1
2
2
2
1
2
2
2
2
G.
2
2
2
2
1
1
1
1
0
0
0
0
0
0
N.
0
0
0
0
1
0
0
0
1
0
0
0
0
0
P.
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
2
2
2
2
Toulouse
Saint-Estève-XIII catalan
G.A.
44
42
34
30
16
54
-5
-10
-28
-16
-17
-28
-36
-80
À TOULOUSE - Samedi 17 heures Toulouse bat Saint-Estève-XIII catalan
22-18 (10-12). Arbitre : M. Vincent (MidiPyr.) - 1 800 spectateurs.
Toulouse : 4E Ader (28e, 73e), Planas (36e),
Ford (66e) ; 3T Kheirallah (37e, 67e, 74e).
Carton jaune : Minga (52e).
Saint-Estève-XIII catalan : 3E Raguin (18e),
Nauroy (31e), Margalet (59e) ; 3T Guasch
(18e, 31e), Barthau (60e). Carton jaune :
Mencarini (52e).
TOULOUSE Kheirallah ; Minga, Ader, Moliner,
White ; (o) Ford, (m) Gonzalez-Trique ; Goût ;
Wood, Planas (cap.) ; Masselot, Bentley,
Vunakece. Sont entrés en jeu : Kriouache,
Nies, Boyer, Couturier.
SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN Robin ;
Nauroy, Pala, Raguin, Vaccari ; (o) Barthau
(cap.), (m) Yates ; Garcia ; Baile, Gossard ;
Mencarini, Guasch, Scimone. Sont entrés
en jeu : Springer, Margalet, Da Costa, Miloudi.
CE WEEK-END (3e journée) > Jeudi :
Salford - St Helens (20 heures). Vendredi :
Hull KR - Castleford, Widnes - Huddersfield,
Dragons catalans - Leeds (20 heures).
Dimanche : Bradford - Londres Broncos,
Warrington - Hull FC, Wigan - Wakefield
(15 heures).
Castleford
Dragons catalans
Les Toulousains de Sébastien Ader s’imposent et demeurent invaincus en 2014. Si la victoire fut longue à se dessiner, les Hauts-Garonnais
peuvent se targuer d’avoir passé avec brio un test important contre l’une des formations les plus impressionnante de la compétition. Photo
La Dépêche du Midi
COUPE DE FRANCE - QUART DE FINALE AU TERME D’UN MATCH QUI A TENU TOUTES SES PROMESSES, LE TO S’EST
IMPOSÉ SUR LE FIL FACE À SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN, QUI S’ESTIME LÉSÉ PAR UNE DÉCISION DU CORPS ARBITRAL…
TOULOUSE
Par Didier NAVARRE
C
’était un vrai match de Coupe entre deux formations ambitieuses, parfaitement bien préparées, techniquement au point. Samedi, en fin d’après-midi, le
public a été dans l’ensemble gâté par la débauche
d’énergie déployée par tous les protagonistes. Et
pour donner un peu plus de relief à cette rencontre,
le tableau d’affichage a été particulièrement sollicité. Il y a même
eu une dose de suspense dans l’ultime quart d’heure, quand les
Toulousains ont été contraints de puiser dans leurs ressources pour
combler un retard de huit points (10-18). Défi gagné. En moins
de dix minutes, les Haut-Garonnais ont fait sauter le verrou défensif catalan à la faveur de deux prouesses successives de l’ouvreur Johnathon Ford (66e) et Bastien Ader (73e), scellant le score
(22-18) d’une rencontre particulièrement alléchante. En toute
fin de partie, à deux minutes du terme, l’arbitre central Stéphane
Vincent a finalement invalidé, après entretien avec son juge de
touche, la réalisation de l’arrière catalan, Hakim Miloudi.
TOULOUSE : INVAINCU EN 2014
Cette décision a eu du mal à passer auprès de l’entraîneur catalan, Steve Deakin. « Je suis tout simplement dégoûté. Ce n’est
pas Toulouse qui a gagné le match mais bel et bien Saint-Estève.
L’arbitre dit qu’il y a une obstruction, c’est faux. À chaud, avec les
joueurs, nous nous sommes dits que nous allons jouer le championnat à fond. Cette défaite injuste va nous rendre encore plus
forts et bonne chance à Toulouse pour la suite de l’épreuve. »
La colère du technicien catalan n’a pas masqué la joie des Toulousains
heureux de figurer dans le dernier carré de l’épreuve, et surtout fiers
d’aligner une huitième rencontre consécutive sans défaite, revendiquant ainsi une invincibilité totale en cette année 2014. Reste
que le Toulouse olympique a vu passer de très près le boulet de la
défaite. « Cette formation catalane est très compliquée à jouer. Dans
la mise en place de la rencontre, nous ne savons pas quelle équipe elle
peut aligner et quel système de jeu elle va utiliser. Nous avons passé un test et nous l’avons réussi. Cette victoire tirée par les cheveux
va nous permettre de prendre encore un peu plus confiance », confie Adam Innes, le coentraîneur. La confiance ou ce qui a fait défaut l’an dernier à ce groupe privé sur le fil des deux finales nationales.
Cette année, les hommes de Sébastien Planas n’ont pas l’intention de s’arrêter au stade des demi-finales que ce soit en Coupe ou
en championnat. « Depuis le début de l’année civile, nous sommes sur
une dynamique positive », confie Sébastien Planas. « Au fur et à
mesure des rencontres, nous commençons à avoir des ambitions. » Les
Toulousains font ainsi les yeux doux à la Coupe de France que le
club n’a jamais gagné malgré six finales disputées entre 1939
et 1976. Ce Toulouse olympique 2014 dispose maintenant de cent
soixante minutes pour écrire une belle page de l’histoire du club. ■
SUPER LEAGUE CASTLEFORD - DRAGONS CATALANS : 32-6 LES TIGRES DE CASTLEFORD ONT
COPIEUSEMENT DOMINÉ LES DRAGONS. CES DERNIERS SONT DÉJÀ DANS LE DUR APRÈS DEUX JOURNÉES.
UN COUP DE GRIFFE
C
ette entame de compétition
n’est pas tellement favorable
à la franchise catalane. Après
deux journées, les Dragons
comptent autant de défaites.
Si la semaine précédente, les
hommes du capitaine Mounis avaient offert une belle résistance à Hull FC (3634), ils ont volé en éclat ce week-end contre Castleford.
Dans l’enceinte du Jungle, les Dragons ont
été dans l’incapacité de cracher le feu. Ils
ont été copieusement dominé par une formation des « Tigers » euphorique, rapide
et particulièrement bien organisée en défense. Certes, il y a eu le coup de génie de
Morgan Escaré avant la demie heure de
jeu qui a permis aux Catalans d’espérer
après cette réduction du score (10-6).
Seulement, cette prouesse technique de
Morgan Escaré n’était que de la poudre
aux yeux. Par la suite les Catalans ont été
dans l’incapacité de trouver des solutions,
voire d’élever leur niveau de jeu. Au contraire, c’est Castleford qui a mis la main
sur le ballon et inscrit un essai assassin
par l’excellent Justin Carney à quelques
secondes de la pause (14-6).
LA DEFENSE LE TALON D’ACHILLE
À la reprise, Castleford mis en confiance
par son avantage au tableau d’affichage
ne s’est pas privé d’enfoncer le clou. Justin
Carney, et le puissant talonneur Clark ont
porté le coup de grâce en toute fin de rencontre pour un score final qui a des allures de camouflet pour les Dragons catalans (32-6).
Le score est certes sévère. Mais au sein
de l’encadrement catalan, Laurent
Frayssinous faisait remarquer à juste raison que sa formation ne s’est pas présentée à Castleford dans les meilleures conditions. Déjà, les Catalans ne pouvaient
32
6
ÉLite - 2e phase
À CASTLEFORD - Dimanche 16 h 30 Castleford bat Dragons catalans 32-6
(12-6). Arbitre : M. Roby. 5 104 spect.
CE WEEK-END (3e journée)
Poule A Lézignan - Toulouse, Limoux Saint-Estève-XIII catalan.
Poule B Baho - Villeneuve-sur-Lot,
Réalmont - Palau.
Poule C Lyon-Villeurbanne - Carcassonne,
Avignon -Albi.
Poule D Saint-Gaudens - Lescure,
Carpentras -Tonneins.
Poule E Villefranche-de-Rouergue Cavaillon, Toulouse Broncos - Montpellier.
Castleford : 6E Carney (8e, 40e, 77e), Dixon
(22e), Tansey (44e), Clark (66e), 4T Dixon
(22e), Sneyed (55e, 66e, 77e). Carton jaune :
Wheeldon (32e).
Dragons catalans : 1E Cardace (27e); 1T
Dureau. Carton jaune : Pélissier (32e).
CASTLEFORD Tansey ; Dixon, Channing,
Shenton, Carney ; (o) Sneyd, (m) Finn ;
Millington ; Hauraki, Holmes ; Huby, Clark,
Lynch. Sont entrés en jeu : Milner, Mariano,
Wheeldon, Fleming.
DRAGONS Webb ; Escare ; Cardace, Pomeroy ;
Oldfield ; (o) Pryce, (m) Dureau ; Mounis (cap) ;
Taia, Whithehead ; Lima, Henderson, Bousquet
Sont entrés en jeu : Pélissier, Maria, Paea,
Baitieri.
TIENT SA DEMIE
pas compter sur les services de Vincent
Duport, Mickael Simon et Thomas Bosc,
blessés.
L’encadrement doit également gérer la
suspension de son meneur, Olivier Elima.
Hier après midi, à quelques minutes, du
début de la rencontre, Jamal Fakir souffrant du dos n’a pu jouer la moindre minute, ce qui a complétement désorganisé
la gestion de l’effectif.
En outre, cette seconde défaite interpelle.
La défense catalane a pris l’eau à six reprises. Après les huit essais encaissés à
Hull, c’est un total de quatorze essais qui
figure au passif défensif des Catalans.
Cette semaine, la préparation et la mise
en place de la venue de Leeds, va certainement s’articuler autour de l’organisation défensive. Vendredi soir, la défaite est
interdite à Gilbert-Brutus. « Nous devons
une revanche à nos supporters », dit Grégory
Mounis particulièrement remonté. D. N. ■
22
18
En bref...
MONDIAL 2017 : EN AUSTRALIE
ET EN NOUVELLE-ZÉLANDE
Le bureau international a tranché.
L’organisation 2017 est confiée à
l’Australie et à la Nouvelle-Zélande.
L’Afrique du Sud était également candidate mais n’a pas été retenue. Elle
pourrait organiser l’édition 2021.
Coupe du monde des clubs
Les Roosters, SBW et Casty sacrés
À défaut d’avoir conquis le titre
mondial avec la Nouvelle-Zélande,
Sonny Bill Williams peut savourer et se flatter d’avoir remporté
la Coupe du monde des clubs
avec les Roosters de Sydney aux
dépens de Wigan. Un titre qui
honore également le rugby à XIII
hexagonal puisque l’ancien pilier des Dragons catalans et de
l’équipe de France, Rémy Casty,
figurait sur la feuille de match.
Pour sa première rencontre officielle sous sa nouvelle tunique,
le Lézignannais d’origine décroche son premier titre majeur.
D’ailleurs, cette consécration
mondiale lui permet d’écrire la
première ligne d’un palmarès qui
était pour le moment vierge de
reconnaissance. Il avait disputé
et perdu la finale de Coupe de
France 2006 avec Lézignan face
à Pia. L’année suivante, il faisait
partie de cette merveilleuse
équipe des Dragons qui s’était
inclinée (30-8) en finale de la
Cup face à St Helens. À Sydney,
il n’y a pas eu photo entre les
deux formations. Les Roosters à
l’image de Michael Jenning, auteur d’un étonnant « hat-trick »
ont eu la mainmise totale sur
cette finale. Un succès qu’a légitimement salué le capitaine de
Wigan Sean O’Loughin : « Sydney
était supérieur dans tous les domaines. Nous avons eu moins le mérite de ne pas baisser les bras et de
réduire le score. » D. N. ■
Sydney
Wigan
36
14
À SYDNEY - Samedi 10 heures - Sydney
Roosters bat Wigan 36-14 (18-0). Arbitres :
MM. Hayne et Cummins (Angleterre) 79 000 spectateurs.
Sydney : 6E Jennings (3e, 22e, 48e), Moa
(13e), Waerea-Hargreaves (67e), Kenny
Dowall (71e) ; 6T Maloney.
Wigan : 3E Burgess (44e), Charnley (53e,
59e) ; 1T Smit (54e).
SYDNEY Minichiello ; Tupou, Jennings,
Aubusson, Kenny-Dovall ; (o) Maloney, (m)
Pearce ; Nuuausala ; Williams, Cordner ; Moa,
Friend, Waerea-Hargreaves. Sont entrés en
jeu : Mortimer, Guerra, Napa, Casty.
WIGAN- Bowen ; Charnley, Goulding,
Sarginson, Burgess ; (o) Green, (m) Smith ;
O’Loughlin ; Farrell, Hughes ; Dudsom, Mc
Illorum, Flower. Sont entrés en jeu : Petty,
Bourne, Chasby, Bateman.
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43
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Horizons Opinions
Le Midol à la lettre
De l’usage des cartons
La chronique
de la semaine
RUFO -
Denis LALANNE - BEST - VILLEPREUX
La course
du ballon
à travers les champs
u e p o u va i t - o n
espérer du jeu de
rugby, qu’il ne
nous ait déjà
donné, lorsqu’il
devint professionnel
en
1995 ?
Davantage de vitesse, sans
doute, à plus forte raison avec
un nombre exorbitant de remplaçants. Non seulement vitesse individuelle chez des
joueurs préparés en conséquence, mais plus de vitesse
et de longueur dans la course
du ballon à travers les champs.
Dix-neuf ans plus tard, un
week-end de Tournoi des
6 Nations vient de nous offrir le visage le plus décevant
du rugby de métier et son visage le plus lumineux. Le
match Galles - France s’est
traîné, ce fut un assommoir.
Le match Angleterre - Irlande
s’est envolé, ce fut un moment de grâce. Dans la fièvre
d’un vendredi soir à Cardiff,
on aurait dit que le rugby pro
avait convoqué tout ce qui
peut lui mettre des bâtons
dans les roues, à commencer
par un règlement si rébarbatif qu’on le croirait remis aux
bons soins de la bureaucratie française. Mais dans la magie d’un samedi à Twickenham
on s’est aperçu que ce sont
les bonnes équipes qui font
les bonnes règles et les arbitres à l’unisson.
On en connaît au moins un
qui eut rêvé d’arbitrer ce
match Angleterre — Irlande.
Il était gallois et son nom était
Gwynne Walters. Un samedi à
Colombes, je ne sais quel
joueur français, Maso, Trillo
ou un autre, ralentit son action, persuadé qu’un en-avant
de passe venait de griller l’attaque en cours. C’est Gwynne
Walters le premier qui l’encouragea à poursuivre :
« Play ! Play ! lui cria-t-il. It’s
so exciting ! » Jouez, jouez,
c’est si excitant. Avec lui l’arbitrage était au service du jeu
et non le contraire. Nous
avions le même en France, il
s’appelait Georges Domercq,
arbitre d’un inoubliable All
Blacks — Barbarians.
Oh ! Tout n’était pas de l’or
pur dans le rugby de papa, il
est même arrivé qu’il nous
fasse honte. Mais s’il n’avait
pas eu le don de nous attacher pour toujours, beaucoup
d’entre nous seraient au-
Q
jourd’hui fâchés avec le grand
jeu de leur jeunesse. Ou alors
ils porteraient plainte pour
détournement d’héritage.
Quoi ! Nous a-t-on assez saoulés avec les formidables
« temps de jeu » du rugby à
vingt-trois ! Il semblerait plutôt que l’on ait battu à Cardiff
tous les records de non-jeu
de l’ère professionnelle. Rien
que des péripéties d’arbitrage,
fautes, pénalités, palabres, un
match qui n’avance plus. La
nouvelle société du rugby
français va tomber de haut,
elle qui ne sait parler qu’en
termes de grand chelem ou
de Coupe du monde. Mais
pour des pratiquants de longue date, la déception ne tiendra pas tant à une défaite de
plus ou de moins qu’au sentiment un peu plus prononcé à chaque saison que l’on
est en train d’abrutir les esprits les mieux tournés, de
briser l’élan naturel du jeu et
de lui gâter le goût. On pourrait parler d’un rugby bloqué
comme le trois-quarts aile
Jacques Chaban-Delmas parlait d’une société bloquée.
C’est au point que le bel essai
marqué à trois minutes de la
fin d’un match archi-perdu
contre l’Angleterre avait aussitôt donné lieu à des exégèses bien de ce temps, une découverte du jeu de passes
confinant à celle de
l’Amérique.
Et puis soudain le rugby éternel, ses retournements, le sursaut d’une équipe galloise surclassée en Irlande ! Et puis
l’éblouissante lumière, une
équipe d’Irlande en fusion
face à une équipe d’Angleterre
qui nous prépare une véritable machine de guerre en vue
d’une Coupe du monde à domicile ! Du coup, on oublie
Cardiff pour ne plus s’intéresser qu’à cette déclaration de
supériorité des Anglais et des
Irlandais. Supérieurs en quoi ?
En vitesse, parbleu. Vitesse de
leurs chars d’assaut comme
de leurs avions de chasse. Le
XV de France aussi a des
avions de chasse, cela crève
les yeux. Mais il n’a pas, au
cœur de l’ouvrage, assez de
vitesse pour effacer les obstacles dressés par le règlement, autrement dit pour éloigner les ballons de la mélasse
des encombrements. Pour tuer
le temps, on en connaît qui
font des Kockott en papier. ■
Ce n’est pas moi qui vais protester
contre la pluie de cartons qui s’est
abattue ce samedi sur le Top 14.
J’étais encore au Midol quand, pour
éradiquer l’anti-jeu en traquant les
récidivistes de la faute, je prônais
déjà ma préférence pour la sanction
individuelle (carton et «frigo») à la
place de la sanction collective (pénalité et but), ce mal nécessaire qui fait
perdre temps et rythme. Je prétendais à l’époque qu’avec des tricheurs
en plus sur le banc et des joueurs en
moins sur le pré, ça libèrerait des
espaces au profit de l’attaque et du
spectacle (vérifiable ce week-end) et
ça calmerait les tricheurs professionnels. Le nombre de cartons de samedi a dépassé mes attentes, trop
même, tant les arbitres ont frappé
fort, trop fort. Lutter contre les fautes
pénalisant le jeu, oui, mais pas
d’accord pour la double peine (carton
et pénalité) ou punir sans discernement, avec des conséquences prévisibles en chaîne.
Henri NAYROU
ancien rédacteur en chef
de Midi Olympique
Dehors, Laporte !
Chaque semaine, Midi Olympique
attribue des étoiles aux arbitres.
Comme tout joueur, Raynal aura
besoin d’un peu de temps pour retrouver le haut niveau qui était le sien
avant sa grave blessure. Par contre, si
on a regardé les matchs de la
semaine dernière, on ne peut être que
très surpris que Cardona, lors de
Grenoble - Clermont, obtienne le
même nombre d’étoiles que Garcès,
Gaüzère et Poite. Cependant, quelle
que soit la prestation d’un arbitre, rien
ne justifie les propos injurieux et
scandaleux de Bernard Laporte à son
égard à la suite de Toulon - Grenoble.
Laporte, qui fut il n’y a pas si longtemps le ministre français le plus
impopulaire. Dans une interview très
pertinente parue dans Midi Olympique
avant France - Angleterre, l’ancien
entraîneur anglais Brian Ashton a dit
que le rugby français avait perdu son
identité quand Laporte était entraîneur du XV de France. La meilleure
nouvelle pour notre rugby serait que
Laporte disparaisse de son paysage.
J.-C. DUFFARD
email
La désillusion
Une fois de plus, c’est la désillusion,
mais qui était largement prévisible à
la vue des deux précédentes confrontations. Devant une équipe galloise
loin d’être géniale, notre XV de France
a pris l’eau de partout. Battu dans les
rucks, battu dans l’engagement, mettant trois jours pour éjecter les ballons, sans fond de jeu comme depuis
très longtemps, chacun essayant personnellement de sauver la patrie. Les
insuffisances relevées suite à
l’Angleterre et à l’Italie ont réapparu,
plus criardes que jamais. Il faut vraiment faire preuve de courage pour
regarder un tel match jusqu’à la fin.
Quand je pense qu’après les deux premières rencontres, certains nous
voyaient sur le toit du monde. On peut
toujours rêver…
Jean-Marie BONVARLET
Soissons (60)
Défaites annoncées
Comme moi vous avez tous entendu
ou lu quelque part (chut silence)
que le XV de France était sur le chemin du grand chelem : ben voyons et
allons donc ! Les deux victoires précédentes n’étaient qu’un leurre, surtout
celle contre l’Angleterre grâce à deux
rebonds favorables de « l’élément
incontrôlable du jeu » ! Celle de
l’Italie confirmait les craintes par son
caractère poussif. Il est à espérer que
Philippe Saint-André et son staff n’ont
pas été dupes, sinon ça serait très
grave ! Nous sommes devant la dure
réalité des faits : nous n’avons pas les
éléments capables de tenir la « baraque ». La preuve : le nombre de
joueurs étrangers aux postes clés,
quand ça n’est pas aux postes
d’entraîneurs ! Comment pouvons
nous rivaliser « devant » quand nous
alignons des packs qui plafonnent
péniblement à 820 kg alors que les
paquets d’avants des équipes régionales du Sud ne sont jamais en dessous
de 920 kg avec tout ce que cela comporte de puissance et de mouve-
Un cri de colère
Quand ça suffit, ça suffit ! C’est un cri de colère que je pousse. Cela fait 50
bonnes années que je suis supporter de ce magnifique jeu, mais au vu du
spectacle proposé vendredi soir, je ne puis rester insensible. Que devient
mon rugby, celui de millions de supporters ? Un ramassis de discours en tous
genres, sur la technique, la tactique, les carnets de jeu des clubs, du XV de
France… A-t-on oublié l’essentiel qui consiste seulement à marquer plus de
points que l’adversaire pour gagner ? Faut-il en permanence se référer à des
schémas ? En tous les cas, contre les Gallois, j’ai eu l’impression que nos
joueurs avaient perdu ce mode d’emploi, pourtant concocté après moult réunions par un staff hyper pointu et pointilleux. Il ne s’agit pas de procès à
l’encontre de telle ou telle personne, mais simplement une prière exercée
pour que la simplicité revienne, le dynamisme, la solidarité, la camaraderie,
l’esprit de copains, fassent que ces joueurs de talent puissent retrouver leurs
ailes et nous redonner avec liberté ce spectacle qui fut le nôtre, enthousiasmant, épique, en un seul mot, le rugby. Arrêtons de tout confier aux présidents des Fédérations, ligues, comités en tous genres, qui ne font que diviser, appauvrir ce sport admirable. Preuve en sont les doublons, les calendriers ubuesques, les réformettes qui ne sont qu’embrouillaminis dans lesquels personne ne s’en sort, ne comprend, et qui prennent les joueurs en
otage. Arrêtons la surenchère des joueurs étrangers dans notre championnat
et donnons au nom de l’équipe de France, et pour cette équipe, leur chance
au plus haut niveau à des joueurs issus de la formation française, pour que le
réservoir des internationaux ne s’épuise pas comme nous le constatons
actuellement. Souvenons-nous que le rugby du plus petit club de village au
plus grand du Top14 se joue de la même manière avec le même ballon ovale.
La seule différence est le talent des joueurs.
Claude DUPUIS — email
ment ? Quand nos têtes pensantes et
« bien grisonnantes » de la Fédération
prendront enfin conscience qu’une
remise en cause fondamentale est
urgente et nécessaire ?
Jean-Baptiste MEYLAN
Annecy (74)
Midol médaillé aux JO d’hiver !
Lecteur assidu de votre journal, quelle
ne fut pas surprise d’avoir eu droit
jeudi en fin de matinée à une édition
spéciale de votre journal ! Scotché sur
les jeux Olympiques d’hiver et sur le
skicross en particulier, j’ai alors aperçu un participant répondant au nom
bien agréable de Midol et qui, étrangement, portait une casaque de couleur jaune. Médaille de bronze, belle
performance, mais votre journal méritait l’or comme son historique couleur.
Jean-Louis SAVARIN
Savigny le Temple (77)
Trop de joueurs étrangers
Après la prestation de notre équipe de
France au pays de Galles, nous savons
maintenant que nous ne serons
jamais champions du monde… sauf à
changer le fonctionnement de nos
clubs. En effet, les joueurs alignés
vendredi sont effectivement les
meilleurs joueurs français de notre
championnat. Mais qui après
Domingo et Mas ? Quel 6 ou 7 perforant ? Qui à côté de Fofana ? En regardant bien dans les clubs, les solutions
sont étrangères (et même galloise !).
Alors, au lieu de mettre en place un
Jiff qui ne sert à rien (les clubs recrutent des Français pour faire le nombre), pourquoi ne pas privilégier en
club les joueurs sélectionnables pour
l’équipe nationale comme le font les
provinces de l’hémisphère Sud et
Celtes ? Les joueurs étrangers ne sont
nullement à blâmer : ils répondent à
des propositions très intéressantes en
termes de salaire. Une limitation à
cinq joueurs non sélectionnables permettrait l’émergence de joueurs français et il y en a. Regardez les jeunes
piliers droitiers et gauchers de
Clermont, Toulon et autres, mais qui
jouent seulement lors des doublons
ou des blessures. Les quatre ans entre
deux Coupes du monde doivent aussi
être une période d’essai de joueurs.
Faites jouer les jeunes joueurs français. L’exemple de Jules Plisson est
édifiant, c’est le futur grand 10 de
l’équipe de France. Pour preuve, la
France des clubs domine l’Europe,
l’équipe de France en est loin…
Philippe DEDREUIL
email
Saint-André et l’autocritique ?
M. Saint-André critique les joueurs ; il
devrait faire la sienne, d’autocritique.
Depuis son arrivée à la tête de
l’équipe de France, c’est le fiasco
complet. Il serait temps qu’il cède la
place au lieu d’incriminer les autres
(clubs et leurs staffs).
Ginette CAMPAGNAC
Dijon (21)
Tellement français !
Nos rêves de grand chelem se sont
envolés devant des Gallois prêts au
combat et motivés comme jamais par
leur coach Gatland qui leur promettait
la misère en cas de défaite. Les Bleus,
hors sujet pendant 80 minutes, à part
trois ou quatre joueurs, redescendent
les pieds sur terre mais restent malgré tout toujours en course pour remporter le 6 Nations. Pour une fois, pas
aidé par notre Irlandais préféré M.
Rolland, la sélection de Saint-André
n’est jamais entrée dans ce match
capital à l’extérieur pour briguer les
cinq victoires et effacer les deux dernières années plus que maussade à
l’image de la défaite au Millennium
ce vendredi soir. Ne soyons pas surpris par cette défaite malheureusement historique en terre galloise,
l’histoire du Tournoi nous montre que
celui-ci s’est construit sur de grandioses victoires et d’échecs cuisants de
la part du XV de France.
Bruno BOURDETTE
email
Papé, la honte !
Pascal Papé, la honte ! Il est capitaine, ce gars-là ? Non seulement il
commet un en-avant flagrant, mais en
plus il ose - et il est capitaine ! - aller
protester auprès d’Alain Rolland. Ce
dernier fut bien gentil - son dernier
match international ? - moi, je lui
aurais donné carton jaune pour nonrespect du corps arbitral. Et plus tard
il commet plusieurs hors-jeu pénalisants ; son comportement à Cardiff
est inadmissible, non seulement en
tant que joueur de haut niveau mais
au regard de l’exemple négatif donné
aux amateurs éclairés et aux jeunes.
Plus généralement, c’est à se demander si les entraîneurs apprennent les
règles aux joueurs…
Liam FAUCHARD
email
Pauvre rugby européen…
Pauvre équipe de France, dont les
joueurs participent au « meilleur
championnat du monde » : plus de
paquet, plus de fond de jeu, plus
« d’équipe » au sens propre du terme.
Et cela dure depuis le début de l’époque Liévremont. Pauvre rugby européen, qui n’a pas grand-chose à offrir
en termes de spectacle et de qualité
technique. J’en suis à me demander si
je vais garder un quelconque plaisir à
regarder du rugby.
Robert VERNET
email
La faute à qui ?
C’est la question qu’on se pose après
la triste prestation de l’équipe de
France. Et ma réponse est que ça ne
peut être que celle des joueurs.
Comment blâmer un Doussain en
devenir, alors qu’il était obligé de
livrer combat à Biarritz sept jours
avant, pour éviter à Toulouse de disparaître des demi-finales du Top 14 ?
Sans compter les autres de ses partenaires sur le pont également dans
leurs clubs respectifs. Ah, les fameux
doublons dont on ne peut se passer
au regard d’un calendrier, championnat, H cup, Tournoi, et tournées
d’avant ou après saison. Mais au fait,
ce Top 14 qui reste le nerf de la
guerre et le fil rouge de la saison,
pourquoi ne pas le disputer comme
tant d’autres disciplines sur des
matchs aller-retour qui sacreraient
champion celui qui aurait été le plus
régulier ? Au moins, ça libérerait les
dates des phases finales actuelles, et
je pense que l’équité sportive n’aurait
pas à en souffrir.
Bernard DUBOURG
email
Franchement emmerdant
Nous voici à la mi-temps de ClermontMontpellier. Cartons rouges et jaunes
à gogo se sont succédés, sans parler
des cartons potentiels supplémentaires recherchés pour plaquage trop
appuyé (cf. celui de Sivivatu — bientôt, on demandera aux plaqueurs de
tapoter obligatoirement sur l’épaule
du porteur de balle pour le prévenir du
tampon à venir). Au final, la formule
vidéo-cartons procure l’inverse de
l’effet escompté, puisque les joueurs
sont encore plus agressifs et énervés.
Attéré que je suis (comme vous, j’imagine) par l’usage généralisé et excessif de la vidéo dans le Top 14 depuis
septembre dernier, je m’en remets à
vous, M. Verdier, et à votre réseau de
connaissances situées en haut lieu
dans les instances rugbystiques françaises pour souffler aux législateurs
du Top 14 la nouvelle règle suivante :
« Désormais les arbitres du Top 14
pourront recourir à la vidéo pour
exclure tout joueur surpris en flagrant
délit d’éternuement, de mouchage,
d’ajustement de lentille de contact, ou
bien de réglage de lacet de chaussure. » Effet garanti : au bout de vingt
minutes de jeu, on se retrouvera à
jouer au rugby à VII, avec une avalanche d’essais à la clé. Et voilà le spectacle enfin de retour, car au fil des
ans, le XV français devient franchement emmerdant.
Guillaume THOUVENIN
email
Père ou mère
Comment des joueurs français préoccupés par la situation de leurs clubs
en championnat peuvent-ils avoir la
tête à jouer avec l’équipe de France
surtout en cette période de doublons
ou de faux doublons, quand le staff
technique souhaite en mettre certains
au repos ? Le club, c’est le quotidien
du joueur qui, sans le club, ne serait
pas en équipe nationale ; c’est
comme demander de choisir entre
son père et sa mère. Au lieu de faire
porter le chapeau du choix aux
joueurs et de les faire culpabiliser, la
FFR et la Ligue doivent trouver une
solution et vite. Pourquoi ne pas faire
un Top 14 ou même un Top 16 avec
deux poules (pour sauver Biarritz)
avec phases finales pour gagner des
dates et que les clubs et l’équipe de
France travaillent ensemble et pas
l’un contre l’autre ?
Fabrice HERMEN
email
Pas gâtés par l’arbitrage…
Nous ne sommes vraiment pas gâtés
cette saison par l’arbitrage […]. Le
dernier en date est le match CastresToulouse qui a vu l’arbitre de la rencontre changer complétement le résultat par des décisions invraisemblable
[…] Le carton de Johnston illustre
bien une énorme injustice. Il n’a
jamais touché le ballon en contre et
Clerc s’est vu refuser une action
d’essai. La suite du match, vous la
connaissez. Il faut que les instances
du rugby revoient leur copie […].
Quelques heures plus tôt, une grosse
discussion s’instaurait sur un geste
dangereux du Clermontois Parra […].
Lorsque l’on voit l’arbitrage étranger
du style Alain Rolland, c’est autre
chose. Ils n’ont pas le bras paralysé
durant plusieurs minutes et sont cohérents dans leurs explications et l’utilisation de la vidéo, pas comme nos
arbitres français pour une grande
majorité qui utilisent très mal celle-ci.
Entraîneurs et présidents de club
(Toulouse) disent tout bas ce que messieurs Laporte et Boudjellal (Toulon)
disent tout haut et les sanctions tombent injustement. Que voulons nous ?
Un rugby pro dirigé par des amateurs
incompétents ? Alors, continuons dans
cette voie et notre vitrine se retrouvera dans le groupe B (Galles - France
en est la bonne illustration).
Réveillons-nous vite vite vite.
Alain COINCHELIN
email
44 Horizons Technique
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
ÉLÉMENTS INCONTOURNABLES DU JEU, LES BALLONS PORTÉS, S’ILS SONT BIEN
STRUCTURÉS, DEMEURENT UNE ARME REDOUTABLE. POURTANT, DES SOLUTIONS
EXISTENT. ENTRE LA FORCE OU LA RUSE, IL SUFFIT DE CHOISIR !
MAUL :
RENVERSER
LA MONTAGNE…
Par Simon VALZER
[email protected]
P
ierre-Henry Broncan,
l’entraîneur de Tarbes,
est catégorique : « Huit
mecs bien structurés
sur un ballon porté
sont inarrêtables. »
C’est une évidence, bien que le
ballon porté soit aussi vieux que
le rugby, il est toujours aussi redoutable quand il est bien construit. Il n’en fallait pas plus aux
avants irlandais, bien servis par
leur touche souveraine pour faire
tomber les Gallois à Dublin…
Alors, comment faire ?
Parce qu’il impose une vraie
épreuve de force et parce que la
règle le favorise grandement (lire
interview ci-dessous), tout l’enjeu consiste à empêcher sa formation. Et pour ce faire, tous les
moyens sont bons, quitte à jouer
avec la règle : « C’est une phase
de jeu rapide et confuse. Tant que
le maul n’est pas formé et dans
l’avancée, on voit de tout », constate l’entraîneur tarbais. Dans le
cas d’une touche, le moyen le plus
simple consiste à faire tomber le
porteur de balle dès qu’il rega-
gne le sol et avant que le maul
soit formé : « Certaines équipes
réduisent légèrement le couloir, de
façon à faire tomber le plus vite
possible le sauteur. On en voit
même qui essaient de faire tomber les lifteurs. C’est interdit, mais
cela existe. Avec trois joueurs au
sol, on ne peut plus initier un
maul. »
TRAVERSER POUR STOPPER
Une autre manière de contrer
un ballon porté est de le « traverser » par son axe, pour aller
perturber le porteur de balle
qui pense être à l’abri derrière
ses coéquipiers. Un exercice
dans lequel excelle le capitaine
du XV de France Pascal Papé
(voir photo ci-contre) : « Pour
y arriver, il faut se glisser entre
le sauteur et son lifteur avant
qu’ils s’unissent, explique
Broncan. Une fois au milieu, il
faut être puissant et avoir de
longs bras pour accrocher le porteur de balle, voire à disputer le
ballon. Pascal Papé le fait très
bien. » S’il y parvient, c’est gagné : « Voir le joueur placé en
queue de maul accroché est très
gênant. Cela limite les options.
Du coup, il n’est pas bon de prolonger le maul dans cette position », ajoute le technicien qui rejoindra l’UBB l’an prochain.
Mais que faire quand cette « traversée » est impossible ? Que
faire quand le maul est déjà structuré ? « C’est difficile, soupire
Broncan, mais il reste aux joueurs
la possibilité de prendre quelques
pas d’élan et de se projeter contre
les points faibles du maul pour
en briser les liaisons afin de le
contraindre à un premier arrêt
qui sera sifflé par l’arbitre. En général, les demi de mêlée sortent
la balle après ce signal. » Ces
« points faibles » se trouvent sur
les flancs du maul, et deviennent
accessibles quand l’équipe qui
attaque désaxe le maul : « Deux
joueurs avec quelques mètres d’élan
peuvent avoir un impact suffisant
pour créer un premier arrêt.
Généralement, ces joueurs essaient
également de supprimer quelques
appuis de leurs adversaires, mais
là aussi, c’est interdit par le règlement. » Bref, si la méthode
forte peut être la solution, elle
doit néanmoins être employée
avec raison… sous peine d’entraîner une sanction ! ■
1
Le capitaine du XV de France, Pascal Papé, n’a pas son pareil pour traverser le maul par
son axe afin d’aller disputer le ballon dans les mains du porteur. Ici, les Argentins, qui
n’ont pas suffisamment protégé leur porteur de balle, ont du souci à se faire. Une brèche
s’est ouverte sur le côté gauche, et Manuel Carizza (avec le bandeau à gauche) ne peut
que constater les dégâts. Martin Landajo, le demi de mêlée argentin, devra sortir le ballon sans délai. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
…OU LA CONTOURNER
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
L
es plus anciens préceptes régissant la
guerre comme les sports de combat
sont formels : si une victoire peut être
acquise par la force, elle peut l’être également par la ruse. À ce titre, la défense
sur pénaltouche offre plusieurs échappatoires, dont le plus évident consiste évidemment
à… contester le ballon au saut ! Une prise de risque
maximale certes, qui peut en outre ouvrir la voie
à des combinaisons en déviation. Laquelle peut
toute fois offrir de voler le ballon dans le meilleur
des cas où, au pire, orienter le lancer du talonneur
adverse dans une zone volontairement délaissée
(par exemple le premier bloc). Cela afin de pousser l’adversaire vers la touche…
L’EFFET BERBIZIER
Mais la ruse ne consiste pas seulement à sauter,
loin s’en faut ! Plutôt à profiter des brèches offertes par le règlement. À ce titre, l’ex-manager du
Racing-Metro Pierre Berbizier avait ouvert une
vraie brèche, du temps où il entraînait l’Italie. La
règle stipulant qu’un maul n’est formé que si un
ou plusieurs adversaires se portent au contact,
Berbizier demandait à ses hommes de ne pas toucher à leurs adversaires pendant qu’ils structuraient leur ballon porté, et d’attendre que ces derniers fassent passer le ballon « au fond » de la
structure. Après quoi, un défenseur se portait au
contact de la « ligne de front » du ballon porté, obligeant l’arbitre à signaler un hors-jeu involontaire,
et à rendre le ballon à la défense via une mêlée.
L’autre solution consistait pour le défenseur à faire
le tour de la structure, et à plaquer aux jambes le porteur du ballon, puisqu’aucune ligne de hors-jeu ne
se trouvait formée, pas plus que de maul…
Toutefois, les attaques se sont rapidement adaptées à ce mode de défense, attendant sagement
qu’un défenseur soit au contact pour faire circuler le ballon au fond du maul. Voilà pourquoi, depuis trois ou quatre ans, ce genre d’interventions s’
est raréfié. Et pourquoi elles ne devraient, à notre
sens, plus tarder à revenir, les attaques s’y étant
déshabituées, et pourraient bien s’avérer surprises par cette ruse… ou d’autres ! Pierre-Henry
Broncan l’a bien prouvé avec ses Tarbais, qui ont fait
déjouer plusieurs équipes en se plaçant en sou
nombre de manière à « stresser » le lanceur face à
une situation inconnue. Au vrai, le champ d’investigation est immense… Ne reste qu’à chercher pour
innover ! ■
Mis à mal par un pack castrais particulièrement bien organisé, les Anglais
de Northampton tentent, faute de mieux, compte tenu de leur infériorité
numérique passagère, de dévier la trajectoire de la machine castraise vers
la touche. Pour les deux joueurs anglais ici liés, l’enjeu est aussi de viser les
liaisons castraises pour infliger un premier arrêt au pack tarnais.
Photo Midi Olympique - Bernard Garcia
L’œil de...
Lexique
PIERRE-HENRY BRONCAN - ENTRAÎNEUR DE TARBES
« Faire preuve d’inventivité »
Pourquoi, malgré l’évolution des systèmes défensifs, les mauls restent toujours aussi efficaces ?
Tout d’abord, le maul reste un excellent moyen de resserrer la défense. Quand douze ou treize adversaires sont
disponibles en défense, il ne faut pas se leurrer : on
ne peut pas marquer. Mais aussi, le maul reste prisé parce
qu’il crée beaucoup d’incertitude, et qu’il s’agit d’une
phase sur laquelle on peut rapidement se retrouver en
surnombre. Si l’on en construit un, on sait qu’on sera
à huit à l’instant « T » pour le porter, à la différence de
l’adversaire qui n’est pas sûr d’être aussi nombreux.
Même sur une touche réduite, construire un maul est
simple car l’adversaire va souvent chercher le contre en
l’air. Enfin, c’est une phase qui peut rapporter beaucoup de points : des essais, des pénalités, ou simplement des mètres ! Des cartons jaunes aussi : il faudrait vérifier par des statistiques, mais je crois que les
mauls sont la phase de jeu qui amène le plus grand
nombre de cartons jaunes.
Pourquoi est-il si difficile de défendre sur un
maul ?
Parce que l’équipe qui l’initie a la règle pour lui : en
effet, les adversaires n’ont pas le droit de plaquer,
d’écrouler… Le seul moyen de l’arrêter, c’est de pousser dans l’axe. Mais huit mecs bien structurés sont inarrêtables, à moins de jouer avec la règle ou de faire
preuve d’inventivité…
Justement, expliquez-nous votre combinaison
aperçue contre La Rochelle, et qui ne laisse que
deux joueurs dans la touche…
Sur une touche défensive proche de notre ligne, on ne
place qu’un joueur (soit le minimum imposé par le règlement, N.D.L.R.), à chaque extrémité de l’alignement
et un relayeur, notre pilier gauche. Les joueurs restant
sont divisés en deux groupes : un chargé de garder le
couloir des 15 mètres, et l’autre avec les trois-quarts.
Dès qu’il le peut, le relayeur a pour mission d’aller plaquer le porteur du ballon ou de faire le tour pour aller
contester la balle chez l’adversaire puisqu’à ce moment, le maul n’est pas formé, et il n’y a pas de
ligne de hors-jeu.
Quel est l’avantage de cette tactique ?
Tout d’abord, c’est une bonne façon de ne pas
subir l’infériorité numérique quand un de nos
avants prend un carton jaune. Et cette configuration inhabituelle peut déstabiliser l’adversaire, qui manque son lancer par exemple, ou
commet une erreur d’analyse en décidant d’éjecter pour jouer dans une autre zone. Seulement,
s’ils écartent le ballon, ils vont se retrouver en
infériorité numérique dans la ligne, puisqu’il
reste le deuxième groupe d’avants… Je m’étais
inspiré de ce que faisait l’Italie il y a quatre ou
cinq ans, qui refusait le contact. Maintenant
c’est interdit, c’est pourquoi j’ai eu l’idée de placer le moins de joueurs possible dans l’alignement.
Propos recueillis par S. V. ■
2
MAUL : Le maul est si fameux que les règles de
l’IRB y consacrent une section entière. En préambule de cette section 17, on y trouve la définition :
« Un maul commence lorsqu’un joueur portant le
ballon est saisi par un ou plusieurs adversaires et
qu’un ou plusieurs coéquipiers du porteur du ballon
se lient à ce dernier. Un maul implique par conséquent quand il commence au moins trois joueurs,
tous sur leurs pieds : le porteur du ballon et un
joueur de chaque équipe. Tous les joueurs participant au maul doivent être dans le maul ou
liés au maul et sur leurs pieds et avancer
vers une ligne de but. Un maul met fin au
jeu courant. » Il existe trois façons pour
qu’un maul se termine de façon « normale » : soit le ballon ou un joueur porteur du ballon quitte le maul, soit le
ballon est au sol, ou si le ballon est
sur ou au-delà de la ligne de but. Une
fin dite « anormale » d’un maul peut venir de deux façons : si le maul reste stationnaire pendant plus de cinq secondes (règle 17.6 -a), soit le ballon devient injouable ou si le
maul est écroulé (règle 17.6 -b). Dans ces cas, l’arbitre ordonnera une mêlée introduction à l’équipe
qui n’était pas en possession du ballon. S. V. ■
Horizons Portrait 45
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bruce Craig, 52 ans, a offert au club de Bath les moyens de la réussite. Et un nouveau visage à la Coupe d’Europe ? Cela reste à voir...
BRUCE CRAIG - PRÉSIDENT DE BATH AU CŒUR DES NÉGOCIATIONS EUROPÉENNES,
CE SELF-MADE-MAN ANGLAIS EST UN PERSONNAGE DÉROUTANT.
CRAIG
LE MILLIARDAIRE
Par Marc DUZAN
[email protected]
B
on an mal an, la litanie de chiffres qui colle traditionnellement à son personnage a fini par l’amuser : Bruce
Craig, 52 ans, pèse 350 millions d’euros ; son entreprise
de transports de produits pharmaceutiques (Marken)
fut vendue à un fonds d’investissement (Apax) pour
environ 1,2 milliard d’euros, en décembre 2009 ; il fait
partie des 200 plus grosses fortunes du Royaume-Uni, possède
un jet privé, une propriété à Aix-en-Provence, un pied à terre à
Londres, un autre à Val d’Isère, une maison dans le sud-ouest de
l’Angleterre et, depuis 2010, le club de Bath. À son arrivée en
Premiership, voici quatre ans, les histoires les plus folles ont couru à son sujet. En France, on racontait même à l’époque qu’en
comparaison au trésor de Craig, Alain Afflelou, Max Guazzini,
Nigel Wray (Saracens) ou Tom Walkinshaw (Gloucester) n’étaient
que des « épiciers ». « Les Français ont un rapport complexe à l’argent, lâche-t-il dans un éclat de rire. Au Royaume-Uni, ma réussite
professionnelle passe avant tout pour une belle histoire. En France,
l’argent a toujours un côté douteux. La preuve, vous avez tranché la
tête de toute votre noblesse ! Mais les oligarques russes ne méritent
pas tous la mauvaise réputation que vous leur faites ! » Jacky
Lorenzetti, l’ancien PDG de Foncia, goûte fort peu cette anecdote.
Mais la première fois où « un ami commun » lui a présenté le propriétaire de Bath, Thomas Savare était également présent. Au
terme du dîner, le facétieux intermédiaire lança alors dans une
bravade : « Mon cher Jacky, j’ai le déplaisir de vous annoncer que
vous êtes, après moi, le personnage le plus pauvre de cette tablée ! »
Pierre Camou, avec qui Craig le milliardaire croisa souvent le fer
ces dernières semaines, lui lança aussi au terme d’une réunion
houleuse : « Mon cher Bruce, je dois malheureusement vous quitter.
Je suis attendu à l’aéroport et n’ai malheureusement pas la chance d’avoir
un jet privé ! »
Évacuées les chimères entourant celui que ses ennemis à la Ligue
ou la Fédé appellent le grand Satan, Bruce Craig se révèle être un
personnage attachant, raffiné, drôle et, suprême élégance, maîtrisant le français comme s’il avait grandi à Paris. « J’y ai, de fait, passé quinze ans de ma vie. » Pour le business ou les études ? « Par amour.
J’y ai simplement suivi une femme, qui est devenue mon épouse. »
Le vice-président de la Ligue anglaise a débarqué dans la capitale en 1987, s’est installé à Verrières le Buisson, à deux pas du
parc de Sceaux. À l’US Metro, dont il était le demi de mêlée et le
buteur, on lui a, comme il se doit, proposé d’intégrer la RATP. « Ses
parents ont refusé, explique son ami Lucien Simon, avocat pénaliste et président du club d’Aix-en-Provence. Mais Bruce fut à deux
doigts de devenir fonctionnaire… » Tournant le dos à une carrière
de poinçonneur aux Lilas, le propriétaire de Bath monta alors une
société de transports, Marken, minuscule entité appelée à devenir
une multinationale tentaculaire. « Au départ, on transportait des
vêtements de haute-couture pour Christian Dior et Yves Saint-Laurent.
Puis, on s’est diversifié. » En étroite collaboration avec les grands
laboratoires pharmaceutiques, Marken s’est alors tourné vers le transport du sang et l’acheminement de médicaments, dégageant rapidement 100 millions de bénéfices annuels. « Nets. »
POIVROTS DU PETIT MATIN
S’il évoque sans pudeur les grandes lignes d’un parcours à la
Rockefeller, Bruce Craig se refuse à être considéré comme un
« sugar daddy » de plus dans le rugby anglais. « J’étais rugbyman
avant d’être un industriel, répète-t-il à l’envi. Je n’ai pas investi à
Bath pour faire de l’argent. Je n’ai rien à y gagner, si ce n’est des
émotions, des amitiés et des souvenirs… » Comme le mécène girondin Laurent Marti, le président de Bath a pratiqué le rugby pendant près de quinze ans, échouant d’un rien aux portes de l’équipe
des moins de 19 ans anglais : « Je m’étais fracturé la jambe lors du
match de sélection. C’est le plus grand regret de ma vie. » À son arrivée à Bath, en 2010, Craig n’a jamais versé dans le faux-semblant :
il a débauché le meilleur entraîneur de la planète, le Supremo des
Lions, Ian McGeechan, s’est attaché les services du flanker des Boks,
Frans Louw, avant d’arracher, la semaine dernière, et pour 600 000 €,
la star du XIII Sam Burgess aux mains de Russell Crowe, le président des Rabbitohs australiens. Lucien Simon poursuit : « Bruce
peut passer des heures à refaire un match de rugby, s’extasier sur un
plaquage ou une passe après contact… Il vient du sérail et en connaît
tous les codes, du sanctuaire des vestiaires à la troisième mi-temps. Je
me souviens d’ailleurs d’un match à Toulon que l’on termina tous les
trois avec Max (Guazzini, N.D.L.R.), sur le trottoir d’un kebab, parmi
les poivrots du petit matin ! »
Dans le Sommerset, Craig a dépoussiéré l’image de Bath, offert au club
la somptueuse Farleigh House, une bâtisse du XVIIIe siècle où siègent
désormais les caciques de la société professionnelle, puis pensé les
plans d’un bijou de 17 000 places, qui sera inauguré en septembre 2015.
« Au début du siècle, Bath était considérée par la bonne société londonienne comme la ville des
plaisirs. Il y avait des casinos, des bains, des restaurants magnifiques. J’aimerais que le club, l’équipe et
le jeu qu’elle pratique colle
aujourd’hui à la richesse
historique et culturelle de
la cité. » Avant de transposer le modèle en
France ? Il ne sait que répondre, sourit à la provocation, prétexte être très
pris par ses affaires, promet
qu’il donnera bientôt « un
coup de main » à Lucien
Simon, avant de trancher
dans le vif du sujet. « La
façon dont est encadré le
rugby français ne me conBruce CRAIG
vient pas. En Top 14, les
clubs sont inféodés à la féPrésident de Bath
dération et aux subventions
des collectivités locales. En
Angleterre, les clubs sont des sociétés privées n’ayant de comptes à
rendre à personne, ni à la RFU ni au gouvernement. »
« La façon dont est
encadré le rugby
français ne me
convient pas.
En Top 14, les clubs
sont inféodés à la
fédération et aux
subventions des
collectivités
locales! »
LA FIN DU BRAS DE FER ?
Après des mois de lutte, le « grand Satan » d’outre-Manche est semble-t-il enfin parvenu à imposer au rugby européen ce qu’il pensait être le meilleur modèle de compétition. « Un putschiste ?
hurle Maître Simon. Brocarder des putschistes est symptomatique d’une société protectionniste, frileuse et en fin de règne. »
Convaincus d’être dans leur bon droit, Bruce Craig et ses porteflingue d’outre-Manche vont peut-être donner un visage nouveau à la Coupe d’Europe, quitte à tourner le dos à dix-huit ans
de savoir-faire. « Ce n’est pas une révolution, conclut-il. Car il n’y
a rien de révolutionnaire à souhaiter qu’une compétition de clubs
soit gérée par les clubs eux-mêmes. Nous ne demandons pas les
droits du Tournoi 6 Nations et de la Coupe du monde, juste la possibilité de maîtriser notre propre destinée… » Quand un grand patron se met à parler comme Léon Blum, les fusils ont naturellement tendance à se baisser. ■
46
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Cris & chuchotements
Bayonne
VENU UNE SEMAINE EN VACANCES AU PAYS BASQUE, ALAIN AFFLELOU A FINALEMENT
DÉCIDÉ DE SE RETIRER AU PROFIT DE L’UN DE SES OPPOSANTS LORS DE LA CRISE
DE POUVOIR QUI AVAIT SECOUÉ LE CLUB DURANT LA SAISON 2011-2012.
LES PROJETS
DE NEYS
Par Nicolas AUGOT
[email protected]
V
endredi soir, Alain Afflelou, le président du conseil de surveillance
de l’Aviron bayonnais, annonçait
qu’il quittait son poste, entraînant
aussi le retrait du président du
directoire Philippe Ruggieri. Choisi
par les autres membres du conseil de surveillance,
Philippe Neys, le président-directeur général
de la société ETPM, a aussitôt pris la succession du lunetier. « Alain Afflelou avait ce projet
depuis quelques temps, confie le nouveau patron
de club basque. Il avait pris conscience que son
mode de fonctionnement était compliqué à assumer depuis Londres. Il avait nommé Philippe
Ruggieri mais ce dernier était quand même obligé de le solliciter souvent et ça a fini par l’agacer. Il voulait donc changer de fonctionnement,
avec l’idée d’un successeur proche du club, aussi
bien physiquement que par sa sensibilité locale. Il
avait donc pris une semaine de congés pour régler
ce problème et concrétiser son projet. » Alain
Afflelou a donc décidé de quitter la lumière tout
en assurant son engagement financier, restant
« toujours partenaire majeur du club, membre du
conseil de surveillance, premier actionnaire pour
les prochaines saisons, sûr de sa pérennité et de
sa santé financière. »
LE RETOUR DE SALAGOÏTY
Néanmoins, l’arrivée de Philippe Neys n’est pas
anodine puisque ce dernier était l’un des fervents soutiens de Francis Salagoïty lors de la
guerre interne qui avait écarté ce dernier du club
en 2011-2012 au profit d’Alain Afflelou. Neys
souhaitait conserver l’ancrage local de l’Aviron
avec des chefs d’entreprise issus du Pays basque. Il avait finalement décidé de se rapprocher
de l’équipe d’Alain Afflelou la saison dernière
pour porter la parole des investisseurs locaux
au sein du conseil de surveillance. « Je ne vais
pas vous cacher que mon premier appel télépho-
Bizarre
Infos
YANN DAVID ÉTAIT PARTOUT
Absent de la feuille de match face à
Castres, le centre international de
Toulouse Yann David était tout même
présent sur l’écran géant de PierreAntoine. Sa photo avec le visage flouté a en effet été utilisée pour présenter six joueurs lors de la composition
des équipes : Thomas Ramos, Edwin
Maka, Cyril Baille, Loïc Verdy, Arthur
Bonneval et de façon plus étonnante
Census Johnston. Incontournable
David en attendant sa rémission après
une contracture aux ischio-jambiers
gauches.
COUPE DU MONDE GÉORGIE
ET ROUMANIE QUALIFIÉES
À travers le Tournoi B, la Géorgie et la
Roumanie ont assuré leur qualification
pour la prochaine Coupe du monde qui
se déroulera en Angleterre. Les Lelos
ont battu la Russie 36 à 10 à Tbilissi
et les Roumains ont triomphé de
l’Espagne 32 à 6. Les deux équipes
sont assurées de finir aux deux premières places, leur duel déterminera
leur rang final. Le premier jouera avec
la Nouvelle-Zélande et l’Argentine,
le second jouera avec la France,
l’Irlande, l’Italie et le Canada.
La Russie, troisième, reste la mieux
placée pour accrocher une place en
barrage.
LIGUE CELTE : LES GWENT
DRAGONS RAPPELLENT
UN RETRAITÉ
Sensation en Ligue celte : le club des
Newport Gwent Dragons, confronté à
épidémie de blessures, a demandé à
Ducan Bell, 39 ans, de rechausser les
crampons. Cet ancien international anglais (cinq capes entre 2005 et 2009)
n’avait plus joué au niveau professionnel depuis deux ans (il évoluait alors à
Bath) et entraîne cette saison un club de troisième division. Son retour s’est
bien passé puisque les Dragons ont gagné 24 à 23.
Best-of twitter
Julien Dupuy, postule
en bleu samedi
Je suis prêt
Iain Balshaw, frustré
par les Bleus vendredi
La France a tellement de bonnes
individualités mais semble toujours
perdue sur le plan collectif !! #frustrant
Mike Tindall, ironique devant
Galles - France vendredi
Je me demande si le rugby français
admettra un jour que ce n’est pas
une mauvaise chose d’avoir un fond
de jeu en attaque #6Nations
Grégory Lamboley, Toulousain
blessé et frustré samedi
Très très fier de vous les gars... On
ne parlera pas du reste. #arbitrage #incompréhensible @VincentClerc
@ClemPoitrenaud @JanoVermaak
Jean-Charles Orioli, supporter numéro 1 dimanche
Laissons le ballon à Bayonne et attendons que Steffon Armitage
gratte la balle. Enorme. #jouelàcommeMcCaw
on...
Grenoble :
Fin de carrière
pour Rida Jaouher...
Non conservé par le FCG, qui
n’a pas activé l’année optionnelle que comprenait son
contrat, le trois-quarts centre
Rida Jaouher va mettre un
terme à sa carrière en juin
prochain, après treize saisons
passées dans le rugby professionnel, sous les maillots de
Dax, de Mont-de-Marsan, de
Pau, de Montauban et de
Grenoble. Le joueur de 33 ans
l’a annoncé dans une interview au Dauphiné Libéré
parue samedi.
CASTRES DUMORA
EN RENFORT DERRIÈRE
Le CO a trouvé l’arrière qu’il cherchait : il s’agit du Lyonnais Julien
off...
… qui fait savoir
son amertume
aux dirigeants du FCG
Mais l’ancien international à
VII n’a pas caché son ressentiment quant à la façon dont il
a appris son départ. « Il y a
une grande différence entre le
discours et la réalité, a-t-il
déclaré dans le quotidien.
C’est la manière qui me choque. Je me suis aperçu que je
n’étais qu’un employé de la
SASP FCG, un numéro d’immatriculation. On m’a annoncé
que je ne serai pas conservé
après une séance d’étirements, j’ai reçu le recommandé le lendemain. »
Dumora (25 ans, 1,84 m, 95 kg).
Le joueur, qui peut également évoluer
à l’ouverture, avait rejoint le Lou il y a
deux ans après avoir débuté sa carrière à Pau et effectué une saison à
Toulon. Il s’est engagé pour deux ans
avec le club champion de France.
CASTRES (2) KOCKOTT,
PROLONGATION OFFICIALISÉE
Le CO a officialisé la nouvelle tant
attendue : comme annoncé dans nos
colonnes lundi dernier, Rory Kockott
(27 ans) a prolongé son contrat de
trois saisons avec le champion de
nique de président a été pour Francis Salagoïty
samedi matin. Il n’aura peut-être pas de fonction
officielle mais je pense qu’un rôle de conseiller serait intéressant et nous permettrait de bénéficier
de son expérience puisqu’il a passé une décennie
à la tête du club. »
Un signe fort de Philippe Neys. Ce dernier a aussi nommé Emmanuel Mérin au poste de président du directoire, qui arrive à la tête de l’Aviron
avec un objectif prioritaire : « Refaire de ce club
une famille, à l’image de ce qu’il était avant les
turbulences qui ont laissé beaucoup de séquelles.
Mon but sera d’effacer les traces de cette lutte.
C’est pour cela que Francis Salagoïty fait partie
du dispositif que je souhaite mettre en place avec
ceux qui œuvrent pour ce club : dirigeants, entraîneurs, joueurs, bénévoles et supporters. Tout le
monde doit maintenant tirer dans le même sens. »
Autre dossier prioritaire qui sera à l’étude dès
ce lundi matin : le budget pour la saison prochaine : « Je me suis battu à l’époque contre la
« Afflelou dépendance. » C’est difficile mais je reste
persuadé que le club doit arriver à s’en détacher en
trouvant petit à petit d’autres ressources. » Après
l’étude des comptes et des possibilités financières en vue du prochain exercice, la nouvelle
équipe dirigeante devra s’attaquer à un dernier
dossier où l’urgence commence à se faire sentir :
le recrutement. « Dans un premier temps, nous
avons des contrats à renouveler. Nous allons en
discuter dès ce lundi avec Christian Lanta. »
OPPOSÉ À LA FUSION
Enfin, Philippe Neys, qui veut rendre le club aux
Bayonnais, veut mettre fin aux rumeurs sur
l’éventualité d’une fusion avec le voisin biarrot, un projet étudié par son prédécesseur :
« Je suis totalement contre pour plusieurs raisons,
notamment car les trajectoires des clubs s’écartent et leurs objectifs ne sont aujourd’hui plus les
mêmes. Ce projet n’a pas été bien préparé, mal
présenté et il aurait fallu y associer tous les partenaires au lieu de les mettre devant le fait accompli. Pour moi, ce sujet n’est plus d’actualité
et la volonté de notre nouvelle équipe sera toujours de défendre nos couleurs ciel et blanc…
jusqu’au bout. » À commencer par cette fin de
saison où l’Aviron aura besoin d’une réelle
unité pour assurer son maintien. ■
France. Arrivé en juillet 2011 dans le
Tarn, le demi de mêlée sud-africain
est désormais engagé jusqu’en juin
2017.
TOULOUSE UNE PROPOSITION
POUR MAESTRI ?
Le Stade toulousain poursuit sa
reflexion quant aux prolongations
anticipées de ses joueurs. Après
l’ouvreur néo-zélandais Luke
McAlister qui a paraphé cette
semaine officiellement un contrat
jusqu’en 2018 (dernière année en,
option), c’est Yoann Maestri, courtisé
par Toulon, qui pourrait être le prochain dossier majeur du club. Le
deuxième ligne international (26 ans,
22 sélections) est lié jusqu’en
juin 2015 avec Toulouse où il est arrivé en 2009.
GRENOBLE MCLEOD
POUR DEUX ANS
Comme annoncé dans nos colonnes
vendredi, le demi de mêlée sud-africain Charl McLeod va rejoindre le FCG
dans quelques mois. Le joueur
(30 ans, 1 sélection) arrivera à l’issue
de l’actuel Super 15, qu’il dispute
sous les couleurs des Sharks de
Durban. Le club isérois a officialisé sa
signature pour les deux prochaines
saisons.
GRENOBLE (2) OPÉRATION
POUR BEZY ?
Le demi de mêlée de Grenoble Nicolas
Bezy (24 ans), blessé lors d’un entraînement le 4 février et touché à une
cheville, pourrait être contraint de
subir une opération. Il a disputé
douze matchs cette saison avec le
FCG qu’il avait rejoint en provenance
du Stade français. Bezy dispose d’une
option pour une année supplémentaire. Par ailleurs, le FCG s’est mis en
quête d’un ailier au statut de joueur
issu de la formation française (Jiff).
AUCH SUIT UN CENTRE
EN ANGLETERRE
Actuellement en délicatesse au poste
d’ailier avec les blessures d’Olivier
Grimaud et de l’international espagnol
Sébastien Ascarat, le FCAG songe
toujours à enrôler un joker médical.
Selon nos informations, le club gersois suivrait une piste menant à un
centre, évoluant actuellement dans le
championnat anglais.
MONT-DE-MARSAN CABANNES
RESTE FIDÈLE
Le trois-quarts polyvalent Julien
Cabannes, qui porte les couleurs du
Stade montois depuis la catégorie
mini-poussins, reste dans les Landes.
Le joueur de 24 ans a signé un contrat l’engageant pour deux saisons
supplémentaires à Mont-de-Marsan.
Il avait disputé sa première rencontre avec l’équipe professionnelle à
18 ans, lors d’un déplacement à
Toulon en 2007-2008.
RUGBY À XIII RECONVERSION
POUR FARID SID ?
Farid Sid va-t-il franchir le Rubicon ?
L’hypothèse est envisageable puisque, vendredi soir, l’ancien ailier
usapiste champion de France 2009
du Top 14 s’est entraîné avec le FC
Lézignan et s’est longuement entretenu avec les présidents du club
audois. Pour la saison à venir, Farid
Sid a de bonnes raisons de s’engager avec le « FCL » puisqu’il manifeste le désir de retrouver l’exigence
d’une compétition du haut niveau
national. Du côté de Lézignan, encadrement et dirigeants souhaiteraient
même l’enrôler pour cette saison en
cours puisque les deux ailiers titulaires, Nicolas Piquemal et Fabien
Poggi sont actuellement blessés et
leur fin de saison est sérieusement
compromise. « Farid Sid serait
d’accord pour faire une pige pour
cette fin de saison, témoigne le
coprésident Christian Lapalu. Il était
un excellent ailier à l’Usap. Il a toutes les qualités pour devenir un bon
joueur à XIII. » Farid Sid jouera-t-il
prochainement face à Toulouse ou
Limoux ? Son contrat devra d’abord
être validé par les instances financières de la fédération.
JUSTICE UN MOIS DE PRISON
AVEC SURSIS APRÈS AVOIR
FRAPPÉ UN JOUEUR ADVERSE
Selon Le Dauphiné Libéré, l’entraîneur du Gap Hautes-Alpes Rugby
(Honneur) vient d’être condamné par
la justice à un mois de prison avec
sursis, six mois d’interdiction de
stade et 170 jours de suspension de
terrain. L’homme a été reconnu coupable d’avoir frappé au visage un
joueur adverse lors d’un match contre Eyragues, causant des séquelles
irréversibles à ce dernier, qui a perdu
plusieurs dixièmes à l’œil droit.
Cris & Chuchotementsts47
LUNDI 24 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
100
MATCHS SOUS LE MAILLOT DU RCT POUR JONNY WILKINSON
À Bayonne dimanche après-midi, la star anglaise disputait sa centième rencontre de Top 14 avec Toulon. Le champion du monde 2003 avait rejoint le RCT il y
a cinq ans, lors de la saison 2009-2010. Il a inscrit 15 points à Jean-Dauger pour
l’occasion. Depuis son arrivée à Toulon, il a marqué 1 367 points en Top 14.
Menini en joker
En quête d’un joker médical pour remplacer son pilier gauche anglais Andrew Sheridan (34 ans,
42 sélections) opéré ce mardi des cervicales, le RCT a obtenu après de nombreux rebondissements la signature du pilier gauche de Biarritz, Alexandre Menini. Passé par Oyonnax, Rumilly,
Béziers, Aix-en-Provence et Mont-de-Marsan, Menini avait signé en juin dernier jusqu’en 2015
au BOPB avec qui il a disputé onze matchs de Top 14 cette saison (sept titularisations) en plus de
ses trois apparitions en
Challenge européen. Mais le club
basque a accepté sa libération
anticipée. D’abord joker médical,
il bénéficiera ensuite d’un contrat
jusqu’en 2015. Son arrivée est
prévue le 10 mars après le derby
contre Bayonne (21e journée).
Toulon qui avait sondé les internationaux italiens De Marchi et
Ongaro s’était ravisé dans la
mesure où les deux joueurs
n’étaient pas éligibles pour le
quart de finale de la H Cup puisqu’ils avaient participé à la
phase de poule. Menini est, lui,
candidat pour affronter le
Leinster le 6 avril à Mayol. L’expilier gauche de Mont-de-Marsan
sera rejoint la saison prochaine
par son coéquipier Fabien
Barcella qui a lui paraphé le précontrat transmis par la direction
du RCT et qui l’engage théoriquement jusqu’en 2016 (clause libératoire en juin 2015).
Super Rugby
Avec une équipe d’Argentine
On connaît la future la nouvelle formule du Super Rugby. Les dernières discussions du Comité
exécutif de la Sanzar ont abouti à l’acceptation de l’entrée d’une sixième province sud-africaine
et, fait historique, l’apparition d’une équipe argentine. Après 2015, on passerait donc à dix-sept
au lieu de quinze sur trois continents avec tous les problèmes de décalage horaire que cela
comporte. Sur le plan formel, le projet devra être soumis au vote de chacune des trois
Fédérations. La formule de la future compétition n’a pas été officiellement présentée mais tout
porte à croire qu’elle s’articulera autour de trois poules distinctes : Nouvelle-Zélande, Australie,
Afrique du Sud plus Argentine. Elle débouchera directement sur des phases finales. Reste à
définir qui sera la sixième province sud-africaine, les Southern Kings tiennent la corde. Il faudra
aussi créer de toutes pièces une équipe en Argentine. Sera-t-elle capable d’attirer les joueurs
d’élite déjà exilés en Europe ?
Toulouse
Bouscatel plaide pour un Top 12
Démissionnaire de son poste au comité directeur de la LNR, le président toulousain a fait
part de ses propositions, affirmant qu’une
révision du calendrier était indispensable :
« Des solutions, il en existe. On peut faire
deux poules de huit ou rester comme on est
et supprimer les phases finales. Mais je
pense que réduire le Top 14 au Top 12 afin
d’alléger le calendrier est la solution. »
Concernant l’équipe de France, le Toulousain
n’a pas non plus ménagé le manager Philippe
Saint-André : « Je trouve que le staff ne se
remet pas trop en cause. L’équipe de France
est la seule qui a bénéficié de quinze jours de
préparation avant le premier match ce qui a
occasionné un nouveau doublon. Philippe
Saint-André dit que les joueurs français se
reposent moins, mais c’est faux. Par exemple,
le Racing-Metro avait à disposition ses
joueurs gallois le week-end dernier. »
Bayonne
Juan Smith intéresse l’Aviron
L’Aviron bayonnais
est à la recherche
d’un numéro 8. Alors
que le club basque
s’est longtemps intéressé au troisième
ligne centre des
Springboks Pierre
Spies (28 ans,
1,94 m et 108 kg,
53 sélections), la
piste menant au troisième ligne centre
des Bulls n’est plus
d’actualité. Du coup,
les Ciel et Blanc ont
reporté tous leurs
espoirs sur le joueur
du RCT Juan Smith
(32 ans, 1,96 m et
110 kg, 69 sélections), en fin de contrat avec le club toulonnais. Débarqué
sur la Rade à
l’automne dernier en
comme 25e homme au pays de Galles et de Yacouba Camara avec les moins de 20 ans. Mesure de
rétorsion, après que Toulouse a fait jouer Picamoles et Doussain à Biarritz ?
Exclusif
Toulon
Déjà virulent après la défaite du Stade toulousain à Ernest-Wallon (8 février, 18e journée) contre Montpellier lors du deuxième doublon officiel de cette saison de Top 14, le président du Stade toulousain René Bouscatel
s’est de nouveau exprimé après la défaite de
son équipe à Castres (29-27) lors du troisième
week-end de doublon inscrit au calendrier. Le
président de Toulouse s’est exprimé en appelant à une refonte totale du système. « Quand
vous jouez plus de douze matchs par an sans
vos meilleurs joueurs, c’est plus que frustrant.
La moitié du championnat est faussée et cela
dévalorise le jeu. D’autres clubs bénéficient
de l’ensemble de leur effectif toute l’année et
ils en profitent. Il n’y a qu’à regarder les
résultats de cette journée de championnat
(20e, N.D.L.R.), les équipes ayant des joueurs
absents ont été en grande difficulté ou se
sont fait de grosses frayeurs. »
« Je ne sonde pas l’esprit des gens mais on peut tout
suspecter » René BOUSCATEL, président de Toulouse, après la sélection de Maxime Médard
qualité de joker
médical de Stéphane
Munoz, l’ancien
capitaine des
Cheetahs réalise
depuis plusieurs
mois de superbes
performances avec
les Rouge et Noir.
Il a déjà disputé
19 matchs dont les
six rencontres de la
première phase de la
H Cup Pour mémoire,
le club bayonnais,
qui va perdre
Guillaume Bernad
laissé libre, s’était
déjà renseigné sur
Juan Smith. C’était
en janvier 2012,
alors que le joueur
des Springboks se
remettait d’une blessure au tendon
d’Achille.
BAYONNE L’AUDITION
DE PURICELLI AVANCÉE
À MERCREDI
La Ligue nationale de rugby a accepté la demande de l’Aviron bayonnais
Dernière minute > Stade français
IOANE
SUR LE DÉPART ?
d’avancer la comparution du troisième ligne Julien Puricelli devant sa
commission de discipline. Sanctionné
d’un carton rouge contre le RacingMetro lors de la 19e journée de
Top 14, le joueur devait initialement
comparaître le 5 mars et donc manquer deux matchs, contre Toulon
dimanche et surtout le derby contre
Biarritz ce week-end. Il sera finalement entendu dès ce mercredi à
Paris.
LYON L’HYPOTHÈSE DE MARCO
Le deuxième ligne de Montpellier
Mickaël De Marco (24 ans), auteur de
quatorze apparitions cette saison toutes compétitions confondues mais
avec seulement 8 titularisations dont
5 en Top 14, poursuivra t-il sa carrière
dans avec son club formateur ? L’exinternational des moins de 20 ans,
sous contrat jusqu’en 2016, souhaiterait davantage de temps de jeu. Lyon,
candidat au Top 14 est intéressé par
son profil.
CARCASSONNE
L’AVENIR AVEC GAJAN ?
Toujours dans la zone rouge du
Pro D2 après vingt et une journées,
Carcassonne, qui pointe à trois
points de Bourg-en-Bresse, premier
non-relégable travaille tout de même
à la construction du projet sportif
pour la saison 2014-2015. En cas de
maintien, le président Frédéric
Calamel a d’ores et déjà annoncé
vouloir reconduire le staff composé
par Alexandre Jaffres, Philippe
Guicherd et le manager Christian
Gajan, nommé le 6 janvier alors que
l’USC occupait déjà la 15e place.
LA ROCHELLE UNE CLAUSE
LIBÉRATOIRE DÉGRESSIVE
POUR ATONIO
Le capitaine et pilier néo-zélandais
de La Rochelle Uini Atonio (23 ans,
1,97 m, 155 kg), sous contrat
jusqu’en 2016, dispose d’une clause
libératoire qui n’est pas conditionnée
aux résultats sportifs de l’ASR mais
au paiement d’une indemnité. Son
montant ? 400 000 € cette saison.
Mais sa clause libératoire doit être
activée avant le 31 mars. Atonio
pourra encore être libéré en 2015
Par Émilie DUDON (avec A. B.)
[email protected]
D
igby Ioane quittera-t-il
Paris plus tôt que prévu ? La question se pose
(déjà) pour le troisquarts aile australien.
Débarqué dans la capitale en décembre dernier, le joueur
(28 ans, 35 sélections envisagerait en
effet la possibilité de rentrer dans son
pays dès la fin de la saison. C’est ce
que révélait le Sydney Morning Herald
samedi. Selon le journal australien,
Ioane, dont le contrat avec le Stade
français porte sur deux ans plus un
an optionnel, aurait des difficultés à
se faire à la vie en France.
Interrogé à ce sujet à l’issue du match
contre Oyonnax samedi, le coach parisien Gonzalo Quesada concède que
l’ailier a eu des soucis d’adaptation à
son arrivée mais il assure que les choses vont mieux aujourd’hui. Selon
l’Argentin, les journalistes du Sydney
Morning Herald l’ont rencontré au début de son aventure parisienne, alors
que sa famille venait de rentrer en
Australie et qu’il se retrouvait seul en
France pour la première fois. Depuis,
les choses auraient changé. Utilisé à six
reprises (dont quatre titularisations) et
auteur d’un essai sous le maillot parisien en Top 14, le joueur semble en
effet prendre ses marques. Sur le plan
sportif tout du moins. Ses dernières
sorties l’auraient rassuré.
UN ACCORD COMME O’CONNOR ?
Mais, selon nos informations, c’est surtout la possibilité de pouvoir postuler
à une place dans le groupe wallaby
pour la Coupe du monde 2015 en
Angleterre qui amène le joueur à s’interroger quant à son avenir dans le
Top 14. Car il doit absolument disputer la prochaine édition du Super 15
en Australie pour entrer dans les plans
du sélectionneur Ewen McKenzie. Ce
dernier ne s’en est jamais caché. C’est
d’ailleurs la raison pour laquelle d’autres Wallabies évoluant en France envisagent également de rentrer. C’est
le cas du deuxième ligne de Grenoble
Peter Kimlin, qui attend de connaître
la position de son sélectionneur pour
savoir s’il prolonge avec le FCG. Ou
encore de l’ailier James O’Connor, qui
a trouvé un accord avec le RCT dans
cette optique : alors qu’il s’est engagé
pour trois ans avec le club varois, il sera libéré en cours de saison prochaine
pour pouvoir jouer en Super 15 et postuler à une place pour le Mondial.
Qu’en sera-t-il pour Digby Ioane ? Le
week-end dernier, l’hypothèse d’une
libération anticipée ne semblait pas
encore envisagée du côté du Stade
français. À suivre. ■
Carcassonne
Le club porte réclamation
après le match perdu contre La Rochelle
avant le terme de son contrat. Le
montant sera alors réduit à 300
000€. Toulouse, qui a accepté la libération anticipée de Yohan Montès,
cherche un pilier droit et s’intéresse
au Néo-Zélandais.
Les dirigeants de l’USC ont porté réclamation
auprès de la LNR après leur défaite à domicile contre La Rochelle samedi (33-35). Une défaite qui
s’est dessinée dans les toutes dernières secondes
du match et qui prête à confusion. « Quelques
secondes avant la sirène, l’ouvreur rochelais a
tenté et raté un drop-goal, raconte le président carcassonnais Frédéric Calamel. Notre arrière, qui
avait récupéré le ballon, a navigué dans l’en-but
jusqu’à ce que la sirène retentisse. Nous pensions
alors avoir gagné le match et La Rochelle pensait
l’avoir perdu. Or, dans la confusion générale, l’arbitre (Flavien Hourquet, N.D.L.R.) a demandé de jouer
un renvoi aux vingt-deux mètres. » Qui a accouché
d’une faute carcassonnaise et d’une pénalité
offerte aux Rochelais, que Fortassin n’a pas manqué de mettre entre les poteaux pour offrir la victoire aux Maritimes. Très en colère, certains supporters audois ont vivement manifesté leur mécon-
tentement à l’arbitre. « Je le regrette mais notre
service de sécurité a fait son travail », assure le
président de l’USC, qui a longuement discuté avec
les arbitres et le délégué après la rencontre.
M. Hourquet n’aurait pas entendu la sirène, qui
aurait été actionnée une deuxième fois par le délégué, préposé à la tâche. « Il n’y a aucune polémique à l’encontre du corps arbitral et je ne doute
pas de la bonne foi de M. Hourquet mais nous
avions gagné ce match 33-32 quand la sirène a
retenti, reprend Frédéric Calamel. Compte tenu de
notre situation sportive, je ne peux pas laisser passer ça. Je ne demande même pas qu’on le rejoue,
mais que nous ayons match gagné. C’est juste la
réalité ! Je ne vois pas comment on ne pourrait
pas faire droit à notre demande. » Quinzième du
Pro D2 avec 28 points, l’USC serait sorti de la zone
des relégables en cas de victoire. C’est maintenant
à la Ligue de trancher.