La Circulaire Numéro 3

Transcription

La Circulaire Numéro 3
No3 is the magic number! Eté 2012
EN DIRECT DE CALVINGRAD
-­La Page à Plug’Z
-­Calvingrad et Calvingrad Manifeste par Asra
-­Carte postale de Neroptik
-­Cakvingrad Antifa
-­Prolo couche tôt, Max G
-­Ne soyons pas manichéens, soyons capitaliste, Esras
-­Hommage à G.Laubert par J-­S. Simon
-­Créon interview Labsyl
Lolita F.
«To». Ca, c’est fait. Bon alors sur ce coup, on s’est dit qu’on allait faire un plus gros truc. Et pour continuer dans la lancée de parler de ce qu’on connaît, on s’est pas cassé la tête: Calvingrad. C’est un peu le thème du morceau. C’est l’été, on a peut-­être un peu plus de temps pour traîner dans nos rues, alors on a pris le temps d’y penser un peu plus . Evidemment, c’est pas la joie. On peut -­et on le fait de temps en temps-­ nous repro-­
cher d’être un poil négatifs, c’est vrai. En même temps si tu décolles les yeux de ton match de foot, y’a pas grand chose de réjouissant. Et puis pour se divertir, y’a assez de moyens: le 13h de TF1, Enquête Exclusive sur M6, le Matin Orange.
Alors si tu veux rigoler, balance ce truc et passe à autre chose;; sinon, bonne lecture!
Carte postale
La Terre vue du Cercle en téléchargement libre!
Juan les Pins, le 6 juin 2012, 9H31.
Les pieds dans une carte postale, j’en lis le revers:
Une grosse dinde se badigeonne de crème solaire auto-­bronzante. Pre-­
mièrement, parce qu’elle n’a qu’une semaine pour ressembler aux nègres qui l’effraient, donc il faut faire vite. Deuxièmement, parce qu’à force de mourir dans un bureau huit heures par jour, elle ne supporte plus le soleil -­ étoile qui d’ailleurs fait pousser les plantes de son jardin entretenu par l’un de ces étranges nègres-­ qui peut au-­
jourd’hui la tuer d’un cancer de la peau. Une autre femme monologue dans l’oreille de son mari qui ne l’écoute pas, car il a perdu toute O¶DWWHQWLRQ TX¶LO OXL YRXDLW MDGLV DX SUR¿W GH OD SRLWULQH OXLVDQWH G¶XQH
autre dinde qui ne porte qu’une seule moitié de son maillot de bain.
Un gosse interdit de baignade et contraint de porter un t-­shirt, regarde les bateaux de croisières passer au loin, et rêve de monter à bord. Il imagine ses voyageurs riches et aux sourires sponsorisés par des agents blanchis-­
sants. «Ne les envie pas p’tit gars, ces bateaux sont des corbillards»…
Ici, les peaux rouges n’ont rien des Apaches.
Durant ses vacances (qu’il a refusé de prolonger durant les dernières vota-­
tions), l’esclave moderne s’ennuie. Mais il sait s’adapter! S’il ne sait plus FRPPHQWÀLQJXHUOHWHPSVLOUHPHUFLHG¶XQHIRLDOOqJUHOHVH[SORLWVGH
l’empire Apple et de son roi défunt. Où qu’il soit, grâce à son I-­phone 4S, il est en contact permanent avec son bureau, son entreprise, son patron, son échafaud. Loin des yeux, près du cœur… Et ce, même s’il ne bat plus…
Moi, je lis Prévert et son «dîner de têtes», en fumant une clope. Marqué par ce décor digne d’une pièce de théâtre, je me dis que je ne peux pas termi-­
ner cet article sans partager avec vous l’image merveilleuse de cet homme SRXUULSDUO¶pSRTXHTX¶LODEkWLHGHVHVPDLQVDIÀLJpSDUOHIDLWTXHVHV
seins soient plus gros que ceux de sa femme… Bonnes vacances à vous…
Neroptik.
Ne soyons pas manichéens, soyons capitalistes
Ne me parlez pas de dichotomie, de barrières, de murs ou d’idéolo-­
gie. Parlez moi d’euro, de dollars, de business, d’offre et de demande.
Les chiffres eux se comprennent partout pareil. Au fond c’est un langage universel, au même titre que la musique. Seulement les chiffres c’est simple. Tellement plus simple. Tellement plus évident. Si je perds tu ga-­
gné, et vice versa: simple comme une matraque dans la gueule d’un prolo.
Naturel aussi. Les gens comptent et commercent depuis toujours. C’est d’ailleurs la seule chose sur laquelle un Israélien et un Palestinien peuvent se mettre d’accord. Le fameux mur israélien que la gauche anti-­nationa-­
liste exècre est en fait le symbole même de l’impuissance des idées et de la force des mathématiques. J’en ai pour preuve qu’il a été construit par des ouvriers palestiniens. Comme quoi ils y avaient un intérêt. Comme quoi face à ça, les mots ne sont que peu de choses. Les frontières n’existent que dans les esprits des imbéciles;; mon banquier lui s’en branle. Peu importe quelle langue tu parles, apprends vite à compter, ça te sera bien plus utile.
Et voilà, après notre dernier concert de la saion à Sion, on a décidé de balancer la tape sur le net, en télé-­
chargement libre cette fois! Paf! c’est dispo ici: http://paf.im/IG5l6.
Ou plus simplement, le lien est sur notre page BaceFouk. Jusque-­là on avait décidé de la mettre en écoute et de la vendre prix libre à nos concerts. Et on a été hy-­
per surpris: c’est super bien parti!
On est pas rentrés dans nos frais mais on s’attendait pas à ce que ça marche aussi bien. Donc on s’est dit que maintenant, il fal-­
lait que cette tape fasse vraiment le tour de la terre: faîtes tourner!
On attend aussi vos critiques, négatives surtout. Ne soyez pas timides et envoyez-­nous un petit mail si vous aves des commen-­
taires, c’est ce qui nous permet d’avancer et de faire mieux!
La citation d’Esras
«La relaxation du colonisé, c’est précisemment cette orgie muscu-­
laire au cours de laquelle l’aggres-­
sivité la plus aigue, la violence la plus immediate se trouvent canalisées, transformées, esca-­
motées. Le cercle de la danse est un cercle permissif. Il protège et DXWRULVH $ KHXUHV ¿[HV KRPPHV
et femmes se retrouvent en un lieu donné et, sous l’oeil grave de la tribu, se lancent dans une panto-­
mime d’allure desordonnée mais en realité tres systematisée où, par des voix multiples, dénegations de la tete, courbure de la colonne, rejet en arrière de tout le corps, se déchiffre à livre ouvert l’effet grandiose d’une collectivité pour s’exorciser, s’affranchir, se dire. Tout est permis... dans le cercle.»
Frantz FANON, Les damnes de la Esras, 2012, Ramallah (merci Nab) terre, 1961, pp.57-­58
La Page à Plug’Z: rubrique musicale et coup d’gueule!
Les Beats, une grosse quenelle !
Tout le monde a déjà vu ce gamin de 15 ans, trop swagg, avec ses écouteurs designé par Dr. Dre, son slim et sa casquette avec 5 cou-­
leurs différentes. Un minimum de 250 CHF pour des écouteurs n’ayant pas un son exceptionnel, fragile et grinçant. Avoir des écou-­
teurs avec de grosses basses ne sert qu’à étouffer la musique et vous bousiller les oreilles. D’autant plus que les médiums et les aigus sont bouchés, ce qui a tendance à vous changer totalement le son original de votre musique. Il est vrai que si on veut écouter de la Dubstep cela semble être le casque idéal. Cependant, des écouteurs ne doivent pas être spécialisés dans un style de musique. Je juge un casque par sa polyvalence. Un bon casque doit tout aussi bien être agréable à l’écoute pour du jazz que pour du métal ou du hip-­hop. Une espérance de vie de 6 mois, les articulations qui couinent et les coussins qui se détachent fa-­
cilement. Dre a réussi à créer un effet de mode mondial, félicita-­
tions! Il devrait plutôt se concen-­
trer sur la discographie d’Ohio Players, trouver un bon sample et nous faire des prods dignes de Doggystyle (Snoop Dogg) !
En bref, les Beats ne sont pas des écouteurs pour les amateurs de musique, mais pour les amateurs de sape fashion et les mecs qui ont de la thune à dépenser inutilement.
George Clinton
‘’Who says a Funk band can’t play Rock ?’’
Dans la famille ‘’zikos blacks défoncés’’, George Clinton serait le frère d’Hendrix. Pionner de la musique funk, George évolue au sein de Parliament et de Funka-­
delic dans les années septante. Mélangeant funk et psychédé-­
lique, George Clinton débarque de sa planète en vaisseau spatial et nous fait découvrir son monde, le P-­funk. Là-­bas, les gens s’ha-­
ELOOHQW HQ IULQJXHV ÀDVK\ HW HQ
grosse couche-­culotte, regardent la version funk de Star Wars et se nourrissent de LSD. Un tel ovni ne pouvait être accompagné que par d’autres extraterrestres comme : le µ¶¿OVFDFKp¶¶GH-LPL(GG\+D]HO
la doublure d’Herbie Hancock, Bernie Worrell, Gary Shider à la deuxième guitare et l’extravagant Bootsy Collins à la basse. D’autres Aliens se joindront au groupe pour de plus ou moins grandes pé-­
riodes comme Maceo Parker, Fred Wesley (cuivre) et bien d’autres. À partir de 1974, Parliament et Funkadelic enregistrent en paral-­
lèle avec les mêmes musiciens. À quelques différences près, les cuivres sont réservés à Parliament et la disto psyché à Funkadelic.
Pour ne parler que de deux al-­
bums j’ai sélectionné Mag-­
got Brain (Funkadelic) et Mo-­
thership Connection (Parliament). Maggot Brain sorti en 71, est le troisième album de Funkadelic. Incontournable pour sa recherche musicale proche de l’expérimen-­
tal et probablement pour la track 5 raisons de ne pas acheter de Beats: du même nom, un solo d’Eddy d’une dizaine de minutes. Expé-­
rimental pour ne pas dire parfois Pionnier HDJ-­1000
étrange. Composer sous LSD
Marshal Major
laisse souvent des traces notam-­
Audio Technica ATH WS55
ment dans le son du synthé, des Grado Labs SR60
quelques samples ou simplement Bose AE2
par la structure des morceaux. Maggot Brain est probablement l’album le plus rock et délirant de la discographie de Funkadelic. Mothership Connection, sort en 75, un des albums clé de Parlia-­
ment pour sa Funk de qualité. Un Bootsy Collins dans sa plus grande forme et le légendaire mor-­
ceau funky, Give Up The Funk. Chœurs et cuivres, Parliament se détache complètement de Funka-­
delic et de son guitariste satirique à tel point qu’on se demande si ce sont les mêmes musiciens. En matière de groove et de funky, on a rarement fait mieux, le disco n’a plus qu’à aller se coucher. Grâce à des rappeurs comme Dre, Snoop ou N.W.A, pour ne citer qu’eux, George Clinton n’est pas tombé dans l’oubli. Les produc-­
teurs ont pu, à base de sample, créer le G-­Funk et faire revivre Mon-­
sieur Clinton. Lui permettant ainsi de tourner encore aujourd’hui, à mon plus grand bonheur ! ‘’We Need the Funk’’ Et surtout,
‘’Free Your Mind And Your Ass Will Follow’’
Plug’z experience
J’étais à une soirée, tout s’est passé
trop vite. Il y avait une infirmière
en roller, un guitariste avec une
immense coupe afro, un danseur déguisé en mac, un autre
rejouant Maggot brain comme
Eddie Hazel (R.I.P Bro’ !), des
chœurs qui dansaient. Un véritable chao organisé. Bref, J’ai
vu George Clinton en concert.
Prolo couche-­tôt -­Brazil de Terry Gilliams
-­Fargo des frères Cohen
-­Chicago 01
-­Clutch
-­Pink Floyd
-­Victor HUGO, Un poète.
-­CERVANTES, Don Quijote
Album du mois :
Ambushed de DA BUSH BA-­
BEES, qui sort en 1994. Album dédié aux fans du double H de qualité, qui fantasme sur les ERXFOHVjO¶DQFLHQQHHWOHVÀRZV
old school de Brooklyn.
Artiste du mois :
JAZZ ADDIXX, quand on PpODQJHMD]]KLSKRSÀRZHW
Scratch dans le même panier ça donne un résultat incroyable.
Chanson du mois :
Agua de Beber d’ASTRUD GILBERTO parce que la bossa au soleil, on fait rarement mieux pour chiller.
-­JO 2 PlAINP, Chlorophylle 3
-­MEIJA, Juste pour dire
-­ROCCOBELLY, Trace ta route (septembre)
-­AKAUSTIK, Chacun son tour
-­SPIRAL, Quand j’étais môme
«Y a rien à faire ce soir !?» com-­
bien de fois ne nous sommes-­
nous pas lancés dans cette quête, plus éreintante qu’intrépide, de plans de soirée? Où sont les rues gorgées de bars qui ne dorment jamais, là où le concept de «jour de semaine» n’est qu’ironie? Où l’ivresse envoûtante de la nuit éclipse, le temps d’une soirée, les contingences du lendemain ? Calvingrad est grande, pour le bien ou pour le mal. Mais aux douze coups de minuit, elle sombre dans un coma foudroyant. Un couvre-­feu dont les gar-­
diens sont les serrures des bars.
Pourtant, si, et seulement si, tu es un adepte de liqueur de dia-­
PDQW HW GH GDQFHÀRRUV GRUpV
que tu claques le PIB de la Pales-­
tine pour aller boire un verre, le divertissement nocturne gene-­
vois t’accueille à bras ouverts.
et j’incite, tout adepte du diver-­
tissement nocturne, à la festivité nomade, au déboitage de crâne urbain et à la socialisation en plein air. Pour ne pas laisser nos avides connards de dirigeants faire rimer prolo avec couche-­tôt.
Max G
À Barcelone comme à Copen-­
hague, à Londres comme à Berlin, à Lausanne comme à la Calvingrad d’il y a quelques années, le prolo s’enivrait, un lundi comme un samedi, pour trois francs six sous.
Aujourd’hui, le touriste ne vi-­
site plus Genève l’altermondia-­
liste, mais Calvingrad la clin-­
quante de propreté, là où l’on vient oublier que la misère existe, là où l’on se retrouve entre bons connards pleins aux as.
Les touristes veulent du Java alors on ferme l’Arta. -­quelques gigas de mémoire en plus pour Plug’z
Ce qui ne rapporte pas n’a pas sa place à Calvingrad. Ici on veut GX ÀRX] GX SUR¿W GHV SXWHV
et de la coke. S’anesthésier la gueule n’a pas de prix, pour tout le reste il y a MasterCard.
Putain ! Mais depuis quand a-­
t-­on besoin d’un enclos et d’un serveur pour se mettre bien ? C’est pourquoi, j’appelle, j’invite -­Esras, mais sans forcer.
-­à résoudre ses problèmes de transit
-­à réaliser qu’un rêve s’est réalisé
-­sa quadrature
-­les poètes disparus
-­des chiottes propres sur les routes d’Espagne pour Neroptik
-­la réconciliation avec les metal-­
leux pour Détiret
-­à comprendre pourquoi sommeil et vacances ne riment pas pour Asra
La prochaine baston au MàD, jetez la pierre à Maudet: King Kong a perdu la bataille.
Y’en a qui tape dans des ballons, et d’autres sur des klaxons. Y’en a qu’ont des millions, et d’autres qu’ont pas un rond. La France a perdu, Genève est contente.
Rousseau festoie, Voltaire se noie.
Les collégiens pourront fêter leur Matu dans les parcs, avec des nou-­
velles buvettes ambulantes. Met-­
tez-­vous à l’horaire vacances, les TPG y sont passé depuis un moment.
Hommage à Gilles-­Souleyman Laubert
par Jean-­Sébastien Simon
Le 8 mai 2012 est décédé Gilles Lau-­
bert. C’est un étrange homme qui
disparaît, il était peu connu et n’empor-­
tait de loin pas l’adhésion de tous ;; il
était un homme de théâtre comme on n’en fait plus. Un vrai, un dur : un
cultivé. Un caractère de cochon et une WHQGUHVVH j ÀHXU GH SHDX SpGp FRPPH
un phoque, Gilles-­Souleyman solaire, c’était un Black dans le Mississipi des
années 1950, pétri de force et de talent dans un monde de blancs gras et
peureux, jaloux. Gilles m’a toujours fait penser à Jean Genet à cause de sa
gueule et de sa sensibilité, son regard d’artiste tranchant comme une lame. Je
me rappelle que les blancs-­becs de la profession soulignaient en premier son
antipathie, son côté fêlé, sa manière parfois inadmissible de s’adresser aux
gens, mais pas un des ces bande-­mou n’avait l’humilité et le courage de louer
ses connaissances en théâtre, ci-­
néma, littérature, etc., qui étaient
astronomiques, et de reconnaître que bien souvent, ses mises en scène étaient
au-­dessus du lot. Un artiste, un vrai, auteur, acteur, metteur en scène,
pédagogue. J’ai passé des heures en salle de répétition assis à ses côtés, il
interrompait le comédien à chaque GHPLUpSOLTXH SRXU PRGL¿HU XQ GpWDLO
d’intonation, de tenue, de respiration, que sais-­je encore, et prenait encore la
peine de m’expliquer le pourquoi du comment. On bossait de 10 à 20h, on se
mangeait encore les pointages lumière jusqu’à 22h, c’était le bonheur. Gilles-­
Souleyman Laubert de la Compagnie des Cris (pour faire entendre ceux qui
sont sans voix, ceux que l’on fait taire), Gilles-­Souleyman plus griot africain
que vieux con d’européen, Gilles-­Sou-­
leyman le Tyran Intransigeant s’est tu
aujourd’hui. Je me souviens de Marie-­
Anne Sadio dans le texte de Zweig, tu
l’avais dirigée dans ce monologue de velours sombre vers tes propres
contrées, celles que tu nous faisais découvrir à travers tes textes et tes
monologues, celles du souvenir et du ressentiment, de la peur, de la peine
mais aussi de la joie, de la grâce et de l’insouciance. Ce soir-­là, à travers les
yeux brillants de cette Sénégalaise réci-­
tant le texte d’un Allemand, c’est ton
âme que j’ai vue, Gilles-­Souleyman solaire, et elle scintillait de mille feux.
Tu me manques, vieux pédé, et cette fois plus que les autres, je t’en veux
d’être parti sans me dire au revoir, mais je veux que les gens retiennent de cet
hommage que tu avais un immense talent, tu étais un pur joyau du théâtre,
ceux qui ont eu l’occasion de voir une de tes mises en scène ne me
contrediront pas.
Calvingrad manifeste
Après un week-­end bien char-­
gé en manifs, on peut ti-­
rer un bilan plutôt positif.
Le rassemblement de samedi en réaction aux violences perpé-­
trées par des néo-­nazis, s’est bien déroulés. Les craintes de débor-­
dements étaient compréhensibles mais aucun heurts n’a été déploré. Quelques centaines de personnes étaient présentes, familles, jeunes, moins jeunes, du ponk au las-­
car, y’en a eu pour tous les goûts.
L’autre manifesation, pour revendi-­
quer la fermeture du centre de Fram-­
bois et le soutien aux sans-­papiers, s’est aussi relativement bien dérou-­
lée. Malheureusement, elle n’a pu se terminer comme prévue étant donné qu’un petit commité d’acceuil robo-­
copotique attendait les manifestants peu avant le centre de détention. Evidemment, le tact des forces de police n’a pas empêché que les effecifs présents ne balancent du poivre dans la gueule des premières lignes au bout de trois minutes.
Ces manifestations sont impor-­
tantes et nous encourageons tout le monde à y participer. Nous tenions à remercier les organisteurs et les per-­
sonnes présentes. Restez informés et connectés sur le blog du RAGe, et si ce n’est pas fait, procurez-­vous le DVD Vol Spécial de F.Melgar. 1H YRXV ¿H] SDV DX[ DSSDUHQFHV
trompeuses d’une Suisse propre en ordre et n’ayez pas peur d’exprimer vos opinions en allant manifester
Les causes qui vous semblent justes méritent d’être défendues. J’en place une spéciale pour les b-­boys en tout genre, Mc’s, Dj’s et Writers: le mouvement Hip Hop est né et existe dans la rue. L’opposition au système dominant est ancrée dans son his-­
toire, alors prenez conscience de la puissance de votre moyen d’expres-­
sion et faîtes sautez les barrières!
Pointez-­vous au manifs avec vos sprays ou votre son, et montrez que le Hip Hop est conscient et puissant!
Et n’oubliez pas:
Peace, Love, Unity & Havin’ Fun
Asra, Midi 30.
-­Festival Royal Arena, Bienne.
17 et 18 août. Avec Busta, Ice Cube, Dizzee Rascal, Mos Def et Eriah!! 67.-­ un soir, 105.-­ les deux.
-­Marche à l’Onde spécial Rootscore avec SWIFT GUAD.
11 septembre à l’Usine. 20h30, 10.-­
En direct de Calvingrad
« Les murs sont à nous/ et on vous laisse vos spots télé/ vos véritables voleurs et des hypocrites, et encore sucer. Et panneaux pubs et toutes la merde de votre époque fêlée » puis encore faire comprendre la vérité à des cons ! Non, Esras
Un soir du mois de mai. J’avais pas totalement fait ce qu’il me plaisait. Je suis allé boire une bière au Moloko avec Hougo, on avait parlé de sexe et de rap, comme d’hab. J’étais résigné à rentrer dans mon bus avec mon son. Et là, au coeur de Calvingrad, entre deux banques, à l’endroit même où César était passé il y a 2000 ans, surprise. Une bande de mec avait posé un piano, ame-­
né une trompette et une guitare, et s’était mise à jouer. Et, assez étonnamment, il n’y avait pas que les camé-­
ras pour les voir. Une petite troupe de badauds était stationnée pour les écouter. Bel-­Air un lundi soir était plus animé que les Rues-­Basses un samedi après-­midi ! Pendant quelques minutes j’avais l’impression de vivre GDQVXQHYUDLHYLOOH)LQLOHFDUWRQGHVGpFRUVGH¿OP¿QL
l’ennui mortel d’une cité fantôme, terminé la désillusion de la solitude au milieu de la foule. Je ne sais pas si vous saisissez l’audace des mecs qui osent encore se poster au coin d’une rue pour jouer de la musique sans autori-­
sation ! Dans la ville où il faut la signature du chimiste cantonale pour vendre une saucisse prix libre, où l’orga-­
nisation d’un événement relève des travaux d’Hercule, R O¶DUULYpH GHV ÀLFV SUpFqGH OH PRPHQW R O¶RUJDQL-­
sateur envisage cette possibilité, ça !Des mecs qui ont les couilles d’extérioriser leur spontanéité ! Une vraie petite révolution, il y avait même des gens qui dansaient. j’ai pas la force, j’préfère perdre mon temps en écrivant ça. Mais ce qu’on peut envisager, c’est de simplement sortir de nos cages à lapin et faire ce qu’il nous plaît dans nos rues. On peut contredire le mensonge désespérant que nos tristes clowns au pouvoir ont fait placardé sur nos murs : « Entre voisins, moins on s’entend mieux on s’entend »
Et là, j’ai une pensée pour les mecs qui ne veulent pas, ou ne sont pas capables de faire quoi que ce soit en pu-­
blic. C’est pas trop le truc dont je suis friand non plus. Alors l’autre jour, je me suis dit que pour ne pas sombrer dans les obscurs abîmes de Calvingrad, pour éclairer les gens plus que les bannières publicitaires et les enseignes de magasins de luxe, je pouvais commencer par chan-­
ger moi-­même dans mon coin. Je me suis rappelé ce que c’était un sourire, et que c’était possible d’activer ces muscles faciaux dans un bus TPG. C’est pas évident, je vous le concède. Parce que souvent on a une journée de merde, que demain ce sera pire, et qu’en plus on est dans un bus en retard blindé de cons qui puent. Mais, yes we can. Et cette fois, c’est pas une illusion de campagne. Je me suis dit qu’arrêter de tirer la gueule dans la rue, c’était niquer le système. Parce que nos mines fades ne sont que OHUHÀHWGXTXRWLGLHQTXHODVRFLpWpQRXVLPSRVH-HPH
suis dit : « Ouais ce système est pourri, et je le sais très bien. Mais tirer la gueule c’est se résigner: faire comme tous les autres. » On veut faire de nous des ovidés dociles C’est vrai qu’on peut se plaindre et cracher sur les TXL GpSULPHQW HQWUH GHX[ GLYHUWLVVHPHQWV VXSHU¿FLHOV
connards de droite et les mous de gauche qui nous gou-­ (W FHX[ TXL GpSULPHQW WURS RQ OHXU ¿OH GHV FDFKHWRQV
verne. C’est vrai aussi qu’on peut prendre sa gratte, son monocycle ou sa peluche préférée et animer ces rues bor-­ Moi j’ai pas besoin de pils, ni de quinze tickets par moi, dées de bureaux discrets qui abritent des truands. C’est ni même du rêve de les avoir. Je connais le poids de la vrai qu’on peut arrêter de fermer sa gueule, de marcher machine et je ne veux pas me laisser écraser. J’veux seul et de ne pas saluer des connaissances en feignant de tirer dans la tête du pilote et envoyer l’engin rejoindre ne pas les voir. Ouais, on peut être moins mornes. On peut les vélos dans le Rhône. Et si je peux faire ça avec le créer des espaces, même éphémères, où les gens se ren-­ sourire j’aurai fait un retourné acrobatique des couilles, contrent, où les milieux se mélangent, où les clochards GHPDQGHj<6RXNRXQD(Q¿QF¶HVWSHXWrWUHXQHLOOX-­
WDSHQWGHVFORSHVDX[ERERVTXLSUR¿WHQWGHODVHXOHDQL-­ sion de citadin... Mais voilà, parler avec un inconnu ou mation imprévue de leur quotidien morbide. C’est quand simplement adresser un sourire, c’est aussi remettre un même pas un crime d’investir nos rues, celles qu’on em-­ peu de spontanéité dans nos vies, dans nos villes, dans prunte tous les jours pour aller faire sa merde. On pour-­ nos rues. Être de temps en temps un enfant de quatre ans rait imaginer qu’il n’y ait pas besoin d’une autorisation et demi qui ose parler à la madame, ça fait du bien. C’est de la police, du service des espaces publiques, des agents aussi reprendre le contrôle, et ne pas se laisser couler municipaux et du département fédéral de l’urbanisme, GDQVOHÀRWGHVFRGHVHWGHVKDELWXGHV&¶HVWSURXYHUj
pour faire autre chose que de passer dans la rue, ou bien ? Jean que Calvingrad a des zygomatiques et qu’elle sait faire autre chose que les noyer dans sa bière trop chère.
Maintenant, on va pas changer la loi. Faudrait sucer trop de bites, collecter trop de signatures, parlementer avec de
Asra, Midi 30
Calvingrad Antifa
Extraits d’articles issus du blog: http://rage.noblogs.org/. Fête de la musique: le public de la scène PTR attaqué par des
néo-­nazis
Pas de néo-­nazis, ni à Genève ni ailleurs
Trois groupuscules d’extrême-­droite se sont donnés ren-­
dez-­vous dans la campagne genevoise pour une jour-­
née barbecue et camping, le samedi 28 juillet 2012.
Selon des informations qui nous sont parvenues une bande d’environ 5 néo-­nazis armés de couteaux ont attaqué plu-­
sieures personnes vendredi soir (22.06.12) lors des concerts de la fête de la musique au Bastions.
Les Jeunesses nationalistes: Crée par A.Gabriac, ancien front national, exlcu du parti pour ses bras tendus et ses croix gam-­
mées. C’est en fait l’organisation de jeunesse de l’Oeuvre Fran-­
caise, une organisation raciste, fasciste, négationiste et antisémite.
La scène PTR et le groupe Bak XIII, faisant partie de la scène alternative genevoise, ont été ciblés par les fachos pour cas-­
ser du gauchiste et du punk.
Le GUD: Groupe Union Défense ou Groupe Union Droit est un syndicat d’étudiants nationalistes qui existe en France de-­
puis des années. Leurs symboles sont la croix celtique et le rat noir.
Artam Brotherhood: un groupuscule néo-­nazi s’inspirant des clubs GHPRWDUGVDXQLYHDXGHO¶RUJDQLVDWLRQ,OVV¶DXWRGp¿QLVVHQWFRPPHXQ
«cercle de culture et de combat» visant a protéger la «race blanche», Vers les coups de minuit, pendant leurs activités principales se résument à la célébrations de fêtes celtiques le concert de Bak XIII une bande et païennes (récupérées par la scène néo-­nazie), des randonnées et des en-­
de nazis armés et vétus de panta-­ trainement de boxe. Ils possèdent également un bar clandestin «la taverne lons militaire ont attaqué des per-­ de fenrir» et un label de fringues «division fenrir». Ils sont également en sonnes aux abords de la scène PTR. contact avec un groupe néo-­fasciste genevois, Genève Non Conforme.
Le groupe Artam Brotherhood veut s’installer à Genève et créer une section locale. Cet évènement représente en quelque Les néo-­nazis ont poignardé sorte une tentative d’implantation d’un nouveau groupe fas-­
une personne ce qui a provo-­ ciste à Genève ayant des contacts avec la France-­voisine.
qué une réaction très violente Nous RAGE, Réseau Antifasciste Genève, voulons dénoncer cette de la part du public qui a tabassé tentative de l’extrême-­droite de s’implanter dans notre région.
les nazis. Seulement un d’entre eux a réussi à prendre la fuite. Il La lutte contre les structures racistes, fascistes, sexistes,
s’est réfugié dans un stand pour homophobes et xénophobes se mène par l’action directe ensuite se faire protéger par la mais aussi et surtout par une culture antifasciste et libertaire.
police puis relacher sans plus de Nous appellons touTEs les genevoisEs à faire acte de résistance active problèmes. Le groupe fasciste contre toutes ces idées nauséabondes et contre la venue dans notre ville en question s’avère être de groupes racistes et violents. «Artam Brotherhood Genève».
Pour une vigilance accrue dans tous nos quartiers et dans les différentes communes. Pas de quartier pour les fachos! Pas de fachos dans nos quartiers!
A tout(e)s les étrangèr(e)s, les sans-­papiers, les lascars, les B-­boys, les B-­girls, les keupon(e)s, les neuskis, les pédés, les gouines, les trans, les About RAGE!
Le Réseau Antifasciste Genevois hermaphrodites, les travestis, les femmes, les artistes, les squatteureuses, a pour but de promouvoir l’infor-­ les précaires, les rouges, les blacks, les reubéus, les jeunes , les vieux, les PDWLRQ OD UpÀH[LRQ OD FXOWXUH OD gros, les minces, les nains, les handicapées, les moches, les beaux-­belles, diffusion de matériel et l’action les camarades antifascistes de Suisse allemande et de France voisine:
Ensemble nous sommes de la dynamite!
contre toute idéologie réaction-­
naire ou oppressive, dans une op-­ Restez connectés sur rage.noblogs.org pour la suite des mobilisations, tique anti-­autoritaire et de classe. actions et infos.
contact: [email protected]
Réseau Antifasciste GEnève
L’interview: Labsyl
L’équipe de La Circulaire a la joie de vous présenter sa nouvelle rubrique «interview». Etant donné que nous sommes tous «overbookéees» HOOH D pWp FRQ¿p j QRWUH FKqUH &UpRQ DND /XL Dans chaque nouvelle édition il se démènera pour rencontrer des artistes qui nous tiennent à coeur, et c’est de son propre chef qu’il a décidé de débuter cette rubrique en allant rencontrer Labsyl. Action...ça tourne!
-­Salut Labsyl, la forme? En deux mots, t’es qui toi?
Yo, donc moi c’est Labsyl dit le Négropolitain, ar-­
tiste genevois d’origine antillaise grattant la feuille avec acharnement depuis un bon p’tit bout de temps.
J’ai sortis sous le label genevois KrazyMindz re-­
cords (Chromatiks & Formel) mon premier EP « Le %DO 0DVTXp GH OD &RPSDJQLH &UXHOOH ª ¿Q Actuellement, je prépare le deuxième volume ain-­
si qu’un projet avec mon groupe PersonaNonGrata composé de Kaho et Formel (beatmaker du projet).
J’ai aussi participé à divers projets notamment sur Seconde Sommation des Tontons Flingueurs qui font partie de la famille, une brève apparition sur la mixtape de Dj Vidy dédié à 9th Wonder, j’ai également fait une track pour l’album « Revolution On Air » de Chispa / Revolte Records. Je travail aussi en ce moment avec un groupe de Punk-­Rock nommé Sergent Papou et pour ¿QLUM¶DLHQUHJLVWUpGHUQLqUHPHQWXQVRQVXUOHSURMHWGH
Dj Plug’z que vous connaissez certainement tous (rire).
-­Cette troisième édition de La Circulaire s’in-­
titule «En Direct de Calvingrad», qu’est-­ce que t’inspire ce surnom de notre chère ville?
J’aime beaucoup cette appellation dans la mesure où elle représente bien l’état d’esprit de notre ville. D’ailleurs, ce côté antinomique est des plus intéressant. Je m’explique. On a pour habitude de mentionner Genève comme étant « La Cité de Calvin ». En y ajoutant la terminai-­
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sonne tout de suite comme une localité de seconde zone annexée à l’Ex-­URSS sous le régime communiste. Et pourtant, en se remémorant les cours de sociologie, on LGHQWL¿HIDFLOHPHQWODVXEWLOLWpGHFHSDWURQ\PHSXLVTXH
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talisme est né du calvinisme. Drôle de disposition que d’assembler deux courants parfaitement opposés…
Mais Genève est contradictoire de par sa nature et son histoire. Elle connaît un événement tragique HQ ORUVTX¶XQH PDQLIHVWDWLRQ RXYULqUH VH ¿QLW
dans un bain de sang. Elle élit moins de soixante ans plus tard, à plusieurs reprises, un maire qui occupe à l’époque le poste de secrétaire général du Parti du Travail, dont on connaît les inspirations, mais compte, HW FH GHSXLV WRXMRXUV SOXV G¶LQVWLWXWLRQV ¿QDQFLqUHV
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Calvingrad, c’est toujours plus fun que GENF (rire)
-­Mais Calvingrad ça reste Hip Hop, non?
Complètement. Il est vrai que la succession des fermetures des lieux alternatifs à causer passa-­
blement de problèmes à la scène hip-­hop, que la répression s’est faite plus sévère pour les graf-­
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ressent vraiment aux origines du mouvement. Toutefois, de plus en plus de projets sortent ces GHUQLqUHV DQQpHV 2Q DVVLVWH HW LO VXI¿W GH IDLUH
un tour sur la toile pour s’en rendre compte, à une recrudescence de MC — pas toujours per-­
tinent, je vous l’accorde — mais l’esprit est là et on le voit très bien lors de gros concerts à l’Usine ou à la fête de la musique par exemple.
-­Justement, la Fête de la Musique s’est dé-­
roulée il y a peu, t’es monté sur la scène rap avec les Tontons Flingueurs, ton ressenti?
C’est toujours un plaisir de monter sur scène et encore plus lorsque c’est un événement de ce type qui ramène beaucoup de monde d’hori-­
zon différent. Les gens étaient très réceptifs, les têtes bougeaient et de toute manière les Tontons Flingueurs savent très bien mettre l’ambiance.
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Ben tout simplement, big up au collectif Le Cercle qui prend des initiatives dans les règles de l’art comme ce moyen de communication qui nous per-­
met de nous exprimer loin des médias mainstream.
J’en place aussi une spéciale pour Vasco Bo-­
livar, Yoris, Yannick, KMZ, Tifrèm, mon LNCY, toutes et tous les activistes de la scène underground et ma ville CALVINGRAD !
Et surtout, ne croyez pas tous ce que vous disent les médias. Développez votre curiosité, infor-­
mez-­vous, documentez-­vous, cherchez plusieurs sources et créez votre propre opinion. ONE LOVE.
Et pour continuer dans la lancée, et télécharger l’EP Le Bal Masqué de la Compagnie Cruelle, allez faire un tour sur: http://labsyl.com/
Le Cercle sur scène: rétros-­
pective
Après une saison relativement chargée au niveau des concerts, OH FROOHFWLI SUR¿WH G¶XQH SHWLH
pause estivale. Au début, il y a eu le Marche à l’Onde, qu’on ne saurait comment remercier tellement ils ont fait pour nous. C’était la première fois qu’on jouait certains morceaux qui allaient se retrouver sur La Terre vue du Cercle. Vous étiez au rendez-­vous! Ensuite il y a eu cette soirée mémorable à la Centrale. Là, c’était l’halluci-­
nation totale. Plus tard, mal-­
gré la frustration de ne jouer que vingt minutes, la scène de Jours de Mai reste inoubliable. Trois semaine plus tard c’était Vision Urbaine à Plainpalais, et le débat éternel de «qui fait quoi DYHFTXLªHWGH©TXL¿QDQFHTXL
et pourquoi». Affaire à suivre..
Et puis il y a eu la première partie de Rocé au Zoo. Le feu! Ca a été un honneur. On remer-­
cie l’équipe des animaux noc-­
turnes d’avoir pensé à nous.
On oubliera pas le périple jusqu’à Sion et la petite heure en L’autre citation d’Esras
FRPSDJQLH GHV RI¿FLHUV GH SR-­
lice valaisans! Chapeau au col-­ «L’Etat est l’instance légitima-­
lecif Tumulte qui se bouge pour WULFH SDU H[FHOOHQFH TXL UDWL¿H
organiser des soirées sauvages! solennise, enregistre les actes ou L’équipe de La Circulaire a
besoin de toi! Envoie tes infos, dates d’événement, citations,
blagues,
dessins,
annonces, propositions à:
les personnes, en faisant appa-­
[email protected]
Chaque scène représente beau-­
raitre comme allant de soi les coup de travail, des heures au GLYLVLRQV RX OHV FODVVL¿FDWLRQV
local et de nombreuses engueu-­
qu’il institue. (...) L’Etat n’est pas De plus, cette Circulaire est faite
lades sur de petites broutilles. un simple instrument de coerci-­ pour être lue, elle parait tout les
Mais chaque scène est une ré-­ tion, mais un instrument de pro-­ mois en principe. Si tu veux la
compense et donne lieu à de duction et de reproduction du recevoir directement par mail,
belles rencontres. Encore une consensus, chargé de régulations envoie-nous un petit mot à:
fois, merci à toutes les personnes morales. (...) Cet organe de la dis-­ [email protected]
qui nous encouragent et nous cipline moral (qu’est l’Etat) n’est soutiennent en nous proposant pas au service de n’importe qui, des dates ou en venant nous voir mais sert plutot les dominants.» J’sais plus quoi raconter, faut
faires les cons avec des micros!
Bourdieu, 2012 bien combler. T’as pas une idée?
Espace réservé au cas où:
-T’as rien d’autre pour noter un numéro
-T’as une soudaine envie de poser ton blaze
-T’as une idée de dessin à nous envoyer et t’as même plus un ticket de la migros
pour dessiner
-T’as besoin d’un bout d’feuille blanche pour quelconque utilisation
Le Cercle Collectif, 2012, Genève, Suisse. Interdit à la vente. Fais tourner et balance-­y pas par terre. Remerciements à: Max G, Lolita, Alexis W, Laure Grivet, J-­S Simon, Labsyl, Ben Tosi.