Biennale 2015Les IN BiennaleTélécharger le dossier de presse des

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Biennale 2015Les IN BiennaleTélécharger le dossier de presse des
DOSSIER
DE PRESSE
LES SENS DU BEAU
DU 12 MARS AU 12 AVRIL 2015
www.biennale-design.com
EN 2015/////
EN 2013
42
DÉLÉGATIONS
INTERNATIONALES
Séoul
invitéE
d’honneur
49
26
expositions
commissaires
d’expositions
140 000
154
ENTREPRISES
EXPOSANTES
VISITEURS
60
lieux
33
commissaires
d’expositions
PAYS REPRÉSENTÉS
jours dont
3 week-ends
expositions
29
40
18
55
1 semaine
d’accueil
supplémentaire
des scolaires
jours dont
5 week-ends
3
650
PARCOURS DANS
LA VILLE
60
PROJETS
450
DESIGNERS
lieux
15 000
ÉLÈVES ACCUEILLIS
1 semaine
dédiée aux
professionnels
La 9e Biennale Internationale
Design Saint-Étienne :
une édition prospective,
culturelle, innovante,
high-tech et inter­nationale !
Du 12 mars au 12 avril 2015, SaintÉtienne sera la capitale mondiale
du design ! La Cité du design organise
sa 9e Biennale internationale consacrée
au design prospectif et innovant.
En 2013, plus de 140 000 visiteurs ont
été accueillis.
La Biennale Internationale Design SaintÉtienne 2015 proposera, pendant
un mois, plus d’une soixantaine d’expositions et d’événements (colloques,
conférences, forums, tables rondes).
La programmation IN regroupera
les expositions de la Cité du design
et du site Manufacture, du territoire
stéphanois (Amicale laïque Chapelon,
la Serre, Bourse du Travail, Office du
Tourisme) de tous les grands musées
de l’agglomération (musée de la Mine,
musée d’Art moderne et Contemporain
de Saint-Étienne Métropole, musée d’Art
et d’industrie et le site Le Corbusier Église Saint-Pierre, Firminy) ainsi que le
Plateau à la Région Rhône-Alpes à Lyon
Une programmation OFF se déploiera
dans Saint-Étienne et sa région,
accompagnée de résonances sur le Pôle
métropolitain à Lyon, Vienne et à L’Isle
d’Abeau (Grand Lyon, ViennAgglo
et CAPI).
Elsa Francès et Benjamin Loyauté,
commissaires généraux de la Biennale
2015, ont choisi pour thématique
Les Sens du Beau, destinée à interroger
l’importance des formes et les sens que
celles-ci donnent aux fonctions, aux
usages ou à la qualité de vie.
Quelles valeurs sont véhiculées par
l’esthétique ? Avec quelles intentions ?
À une époque où la production
industrielle est toujours plus largement
mondialisée, comment s’accorde
le besoin de singularité de chacun avec
l’homogénéité des signes créés par
le design ? L’enjeu de cette Biennale est
de montrer que d’autres voies sont
possibles que celles, monotones
et répétitives, produites par la globalisation : ce sera l’ambition de la part
des 26 commissaires et scénographes
que de faire découvrir et ressentir
ce que le geste esthétique peut offrir.
La Biennale Internationale Design SaintÉtienne 2015, où sont attendus tous
les publics (designers, entreprises, étudiants, scolaires, grand public), donnera
ainsi à voir des objets, des services, des
équipements et des environnements qui
proposent une expérience sensible.
La dynamique du design dans l’économie sera également au cœur de
la Biennale avec la mise en place de
la seconde édition d’un forum dédié
à l’innovation et d’un espace appelé
Les Labos, où les entreprises feront
tester aux visiteurs leurs prototypes
et produits innovants. Enfin, Benjamin
Loyauté et Elsa Francès ont voulu
donner une dimension résolument
internationale à cette 9e édition
en faisant appel aux grands noms
du design tels que les commissaires
Christophe Bailleux, Sam Baron,
Frédérique Bompuis, Lise Coirier, Kim
Colin, Rodolphe Dogniaux, Gaëlle Gabillet,
Sam Hecht, Bart Hess, Alexandra Jaffré,
David-Olivier Lartigaud, Oscar
Lhermitte, Giovanna Massoni, Marc
Monjou, Jean-Luc Moulène, Florence
Ostende, Dennis Parren, Eric Petrotto,
Kyung Ran CHOI, Tim Simpson,
Yuri Suzuki, Dieter Van Den Storm,
Sarah Van Gameren, Ionna Vautrin,
Samuel Vermeil et Stéphane Villard.
Saint-Étienne est l’une des trois villes
européennes, avec Berlin et Graz, à faire
partie du réseau des villes créatives
UNESCO de design qui regroupe onze
villes au monde. Séoul, invitée
d’honneur et membre du réseau
des villes créatives UNESCO de design,
viendra présenter ses talents sous le
commissariat de Kyung Ran CHOI ainsi
que Lee Bul qui exposera ses œuvres au
musée d’Art moderne et Contemporain
de Saint-Étienne Métropole.
Prospective, culturelle, innovante, hightech, inter­nationale et ouverte à tous
les publics, cette 9e édition révélera
de vraies sur­prises grâce à un grand
nombre de productions spécifiques
qui seront dévoilées en exclusivité.
La Biennale est un événement produit
par la Cité du design, soutenu par la
Ville de Saint-Étienne, Saint-Étienne
Métropole, le conseil général de la Loire,
la Région Rhône-Alpes et le ministère
de la Culture et de la Communication.
les sens du beau.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P06
la biennale in....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P08
sur le site manufacture cité du design et dans
les grands musées de L’agglomération. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P12
1/ Une édition résolument internationale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P13
2/ Transformations, mutations, innovations :
demain se dévoile à la biennale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P23
3/ Savoir-faire, la beauté du geste. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P31
4/ Ère numérique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P37
5/ L’école supérieure d’art et design de saint-étienne
à la biennale : la promotion des jeunes talents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P45
6/ La biennale pour les enfants : l’ouverture sur
un monde imaginaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P55
sur le territoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P62
1/ Les expositions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P63
2/ Design & Espace Public. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P74
business is in. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P76
la biennale off... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P80
1/ Les expositions du OFF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P82
2/ Les résonances de la biennale sur le pôle métropolitain. . . . . . . . . . . . . .
P83
les colloques et conférences. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P85
cartographie de la biennale IN 2015. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P86
visitez la biennale......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P90
les partenaires de la biennale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P92
informations presse..... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P94
NULLE PART
AILLEURS !
GAËL PERDRIAU,
MAIRE DE SAINT-ÉTIENNE,
PRÉSIDENT DE SAINT-ÉTIENNE
MÉTROPOLE ET PRÉSIDENT DE
LA CITÉ DU DESIGN ET DE
L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART
ET DESIGN DE SAINT-ÉTIENNE
4
USINE
MIXEUR
MARTEAU
LA BIENNALE,
UN RÉVÉLATEUR
DU QUOTIDIEN
LUDOVIC NOËL,
DIRECTEUR GÉNÉRAL
DE LA CITÉ DU DESIGN
La Biennale Internationale Design
Saint-Étienne est toujours un véritable
événement.
Par sa durée évidemment, car elle se
déroule sur un mois entier pour profiter
pleinement de sa programmation.
Par sa localisation ensuite, car la
Biennale IN envahit Saint-Étienne de
la Cité du design au site de l’ancienne
Manufacture d’armes, de l’office
du tourisme à la Plateforme, de l’Amicale
Laïque Chapelon au musée de la Mine,
du musée d’Art et d’industrie au musée
d’Art moderne et Contemporain.
Mais aussi à Firminy sur le Site
le Corbusier, Église Saint-Pierre,
et à Lyon sur le plateau de la région
Rhône-Alpes sans compter une
trentaine de projets OFF sur tout
le territoire.
Par sa thématique enfin, puisqu’elle
s’attaque aux « sens du Beau », pas
moins que cela. Benjamin Loyauté,
le co-commissaire général de la
Biennale qui vient de rejoindre Elsa
Francès, apportera sa fraîcheur,
son regard aiguisé et son expertise
dans ce domaine.
L’international ne sera pas oublié avec
la mise à l’honneur de la Corée, dont
la capitale Séoul fait partie du réseau
UNESCO des villes créatives, tout
comme Saint-Étienne, la seule française
parmi onze autres villes dans le monde.
Enfin le monde économique trouvera
sa place avec la semaine de l’Industrie,
Les Labos et le forum Design et
Innovation : c’est l’expression d’une
volonté politique d’impliquer le design
au cœur de l’innovation industrielle,
de créer des ponts entre design
et économie, de favoriser la création
de valeur, de richesses, d’emplois.
Pourtant, la Biennale Internationale
Design Saint-Étienne est loin d’être
un lieu réservé aux esthètes, chercheurs,
designers puisque tous les publics sont
invités à la découvrir, du professionnel
au scolaire, de la famille au simple
curieux grâce à environ 55 expositions
pour tous les goûts. Elle fait la part belle
aux jeunes talents, à la jeune création :
l’exposition de Sam Baron sur les écoles
d’art et de design européennes
est immanquable.
Vous l’aurez compris en lisant
ces quelques lignes, c’est à SaintÉtienne qu’il faut être entre le 12 mars
et le 12 avril 2015 et nulle part ailleurs !
La neuvième édition de la Biennale
Internationale Design Saint-Étienne
reste fidèle à son positionnement autour
des projets qui parlent de nos manières
d’habiter, de communiquer, de nous
déplacer, de nous nourrir, de travailler
ou de nous divertir. À chaque édition,
la Biennale recherche des œuvres
internationales en capacité de révéler
les propositions des designers face
aux enjeux sociétaux.
La Biennale est également un révélateur
de la vie au quotidien de l’établissement
public singulier qui est le nôtre,
rassemblant dans une même entité
une école, un événement international
et un centre de design.
La Biennale révèle les jeunes talents
et leurs créations dans l’ensemble
des expositions. L’ESADSE accompagne
l’émergence de personnalités, en art
et en design, à travers la réalisation
de projets personnels, d’expositions
ou de projets avec des partenaires.
Depuis de nombreuses années,
la Cité du design soutient que le design
est un facteur de compétitivité pour
les entreprises et les accompagne
concrètement dans leurs projets
d’expérimentation, d’innovation ou
de recherche. C’est ainsi que la Biennale,
cette année encore, donne à voir
les propositions d’entreprises les plus
remarquables, permet à une trentaine
d’entre elles de tester leurs nouveaux
produits ou services (espace Les Labos)
et favorise les rencontres entreprises /
designers.
La Biennale s’ouvre sur le monde
et recherche les meilleurs projets,
quel que soit leur lieu de production.
La Ville de Saint-Étienne a toujours
agi localement tout en ayant comme
perspective l’international, que ce soit
à travers la mise en place de
partenariats entre l’ESADSE
et de nombreuses écoles étrangères,
l’implication de la Cité du design
dans les réseaux et les programmes
européens ou encore son appartenance
au réseau des onze villes design
UNESCO, dont Séoul, notre invitée
d’honneur.
Une ville design UNESCO, c’est
une action de médiation tout au long
de l’année vers tous les publics,
en particulier les enfants, pour une
ville exemplaire dans l’intégration des
usagers dans les politiques publiques.
Résolument, la Biennale donne
à voir et à interroger les dernières
propositions internationales innovantes
ou singulières. La Biennale révèle
également le positionnement
de l’ESADSE et de la Cité du design
et de leurs actions quotidiennes.
5
LES SENS
DU BEAU
BENJAMIN LOYAUTÉ,
CO-COMMISSAIRE GÉNÉRAL
DE LA BIENNALE INTERNATIONALE
DESIGN SAINT-ÉTIENNE 2015
6
La Biennale Internationale Design
Saint-Étienne 2015 a pour thématique
générale Les Sens du beau. Cette
édition interrogera l’importance
des formes et les sens que celles-ci
donnent aux fonctions, aux usages ou
à la qualité de vie. Quelles valeurs sont
véhiculées par l’esthétique ?
Pour quelles intentions ? Que disent
les formes produites sur les modes de
vie, les usages et les pratiques d’une
société ? Que murmurent-elles sur l’état
du monde ?
À une époque où la production
industrielle s’est encore plus largement
mondialisée, comment s’accorde
le besoin d’identité de chacun avec
les signes de plus en plus homogènes
produits par le design ?
Cette discipline peut-elle nous libérer
des problématiques du désir et de
l’identité pour les porter vers d’autres
ambitions ? Comment concilier nos
identités avec celles produites par
les marques ? Quelle part le design
prend-il en charge dans l’expérience
esthétique de l’humanité ? Comment
cultiver la pluralité des formes et des
expériences ? L’enjeu de cette Biennale
est de montrer que d’autres voies sont
possibles que celles monotones
et répétitives produites par la globalisation : ce sera l’intention des commissaires et scénographes que de faire
découvrir et ressentir ce que le geste
esthétique peut offrir.
Comment appréhender le thème
Les Sens du beau ?
Nous devons nous attarder sur
la « réception du beau » et réviser
les « ce qu’on en dit » parfois étriqués.
Je n’aime pas beaucoup la fausse
timidité du verbe « appréhender »
car il s’appuie, souvent, sur la crainte
et la distance plutôt que sur la volonté
de saisir un thème comme - le beau avec souffle et enthousiasme.
Le beau se saisit, seuls les grincheux ont
besoin de gants. J’ai appris à l’étranger
l’émulation et l’assaut. Notre regard
a pour vocation de s’éloigner parfois
de l’accord commun pour retrouver
celui qui s’écarte le moins possible
de ce qu’il nomme et de ce qu’il voit.
Il s’agit d’un thème agité et audacieux.
C’est peut-être aussi celui sur lequel
tout le monde à un avis et sur lequel
il ne faut plus redouter de se pencher.
Le beau se stabilise en fonction
de critères de temps, d’espaces,
d’éducation, de société, de contextes,
c’est dire combien il est mobile.
Il taquine les modèles précaires
de la norme et du canon. Il épouvante
les tricoteurs d’ordres et échappe
parfois à la prescription de l’uniforme.
Tout le monde peut se saisir du beau
avec ses sens. Sa grammaire est
aussi la plus générative en termes
de projections et d’idées. C’est pour
cela que les avis sont nombreux,
convergents, divergents, parallèles,
ressemblant, éloignés ou coïncidents.
Comment se fait le choix de la
thématique d’une Biennale ?
Le choix est à la fois logique,
méthodique comme spontané, quasi
instinctif et naturel.
Il y a en France avec l’existence
de cette Biennale du design, une chance
inouïe, qui est la création de cette
zone de débats et de rassemblement
où compétences et savoir-faire
internationaux se rassemblent autour
d’un thème. Ce qui est important c’est
de comprendre que la Cité du design
a toujours accepté de mettre en avant
un design à la nature polyèdre
ou polysémique, peu importe le mot,
je parle du sens. C’est une ouverture
d’esprit qui caractérise les grands
lieux d’expositions et de prospectives.
Aujourd’hui, plus que jamais, sa légitimité est incontestable sur le plan international et beaucoup viennent y puiser
des idées. Une Biennale doit choisir des
thèmes qui s’adressent à la fois aux
professionnels comme aux visiteurs
néophytes. Être audible et visible par
tous ne veut pas dire qu’il n’y pas de
fond. Bien au contraire. Si la thématique
paraît simple, il faut savoir que faire
simple est toujours plus compliqué
car cela nécessite de la maîtrise.
Un thème ne doit pas être artificiel ni
même apprêté, il est là pour provoquer
une réflexion et générer des apports
nouveaux. Selon moi, une Biennale
a la vocation d’agir et d’avancer,
de déceler et de débattre.
LE VISUEL DE LA
BIENNALE 2015
A ÉTÉ CHOISI
SUITE À UN
WORKSHOP DE
L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART
ET DESIGN DE
SAINT-ÉTIENNE
Pour la création de l’identité visuelle
de cette 9e édition, l’équipe de
la Biennale a fait appel aux étudiants
de l’École supérieure d’art et design
de Saint-Étienne (ESADSE). Encadrée
par deux enseignants de l’École, Denis
Coueignoux et Michel Lepetitdidier,
une trentaine d’étudiants a travaillé
en workshop depuis le mois d’octobre
2013. Dix propositions ont été
présentées en avant-première lors
de l’édition de France Design à Milan
du 8 au 13 avril 2014 et seront
à découvrir dans une exposition qui
leur est consacrée pendant la Biennale.
C’est le projet de Sylvain Reymondon
et Lucas Ribeiro, étudiants en 3e année
option design qui a été retenu. Les deux
lauréats ont déjà collaboré à plusieurs
projets et workshops au cours de
leur cursus scolaire, notamment pour
la réalisation d’une installation au Fil
(scène de musiques actuelles de SaintÉtienne) durant la Biennale 2013.
Comment cette édition de la Biennale
va répondre au mieux à cette
thématique ?
Venez à la Biennale ! Attisez votre
curiosité.
Catalogue de formes réalisé par Sylvain Reymondon et Lucas Ribeiro
Une identité visuelle qui devrait
interroger le public
Sylvain Reymondon et Lucas Ribeiro
ont abordé la question de l’esthétique
avec leur propre langage :
« La représentation du beau n’est pas
universelle. Notre positionnement,
à travers nos visuels, a donc été de
parler du beau grâce à un métalangage
composé de textes, dessins et pictogrammes. Tous les éléments sont mis
en friction et dialoguent grâce à un jeu
d’oppositions entre les dessins et
la typographie. Ils ouvrent une
discussion avec les spectateurs,
favorisent un partage d’idées et de
visions sur la question de l’esthétique. »
7
IN
LA BIENNALE
LA PROGRAMMATION IN DE LA BIENNALE
REGROUPE LES EXPOSITIONS SUR LE
SITE MANUFACTURE - CITÉ DU DESIGN
ET DANS TOUS LES GRANDS MUSÉES DE
L’AGGLOMÉRATION (MUSÉE DE LA MINE,
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN
DE SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE, MUSÉE
D’ART ET D’INDUSTRIE ET SITE
LE CORBUSIER - ÉGLISE SAINT-PIERRE,
FIRMINY), LE PLATEAU HÔTEL DE
RÉGION RHONE-ALPES (LYON) AINSI QUE
SUR CERTAINS LIEUX EMBLÉMATIQUES
DU TERRITOIRE.
8
GRENADE
MONTGOLFIÈRE
ARBRE
RAQUETTE
Ce label indique que
l’exposition présente
une création inédite
donc produite pour
la Biennale 2015.
© Gueorgui Pinkhassov
LES COMMISSAIRES
Noémie Bonnet Saint
Georges
DENNIS PARREN
LISE COIRIER
FLORENCE OSTENDE
YURI SUZUKI
ERIC PETROTTO
FRÉDÉRIQUE BOMPUIS
OSCAR LHERMITTE
CHRISTOPHE BAILLEUX
ÉQUIPE POST-DIPLÔME
MARC MONJOU
RODOLPHE DOGNIAUX
© Philippe Lesprit
© Sophie Mutterer
TIM SIMPSON
SARAH VAN GAMEREN
DAVID-OLIVIER LARTIGAUD
BART HESS
© Dogniaux Deloire
David Richiuso
SAM HECHT
KIM COLIN
© Petr Krejci
SAM BARON
© CormacMcGloin
© F.Coquerel
GAËLLE GABILLET
STÉPHANE VILLARD
GIOVANNA MASSONI
DIETER VAN DEN STORM
11
© ShekPoKwan-Fabrica
10
IONNA VAUTRIN
ALEXANDRA JAFFRÉ
© Kleinefenn
KYUNG RAN CHOI
© Rima Musa
BENJAMIN LOYAUTÉ
JEAN-LUC MOULÈNE
DAVID DES MOUTIS
SUR LE SITE MANUFACTURE – CITÉ
DU DESIGN ET DANS LES GRANDS
MUSÉES DE L’AGGLOMÉRATION
1/ UNE ÉDITION RÉSOLUMENT
INTERNATIONALE
Seule ville française membre du réseau
UNESCO des villes créatives de design,
Saint-Étienne donne à sa Biennale
un souffle international important.
D’année en année, la Biennale étend
ses réseaux et assoit sa popularité
partout dans le monde. Elle a ainsi
fait le choix de douze commissariats
internationaux (Corée, Japon, Italie,
Belgique, États-Unis, Grande-Bretagne,
etc.), exposera des pièces et conviera
des designers du monde entier
et rendra hommage pour cette édition
à la Corée.
12
téléphone
lunettes
pont
Séoul, invitée d’honneur de la Biennale
2015
Cette année, la programmation
artistique fait la part belle aux artistes
et designers coréens. Kyung Ran CHOI,
dans un premier temps, propose
une exposition centrée sur le renouveau
de l’artisanat coréen, entre savoir-faire
industriels et traditionnels. Le musée
d’Art moderne et Contemporain de
Saint-Étienne Métropole accueillera les
œuvres de la sculptrice coréenne Lee
Bul ainsi que le projet croisé des deux
designers coréens Seung-Yong Song
et Hye-Yeon Park.
À cette occasion, le site de la
Manufacture intègrera un univers
coréen : la boutique de la Biennale
aura un pop-up store (magasin
éphémère) dédié aux produits de
designers séouliens (papeterie, vaisselle,
décoration, etc.) et la librairie présentera
une sélection de livres sur le thème
du design en Corée. Les snacks
de la Biennale ainsi que des food trucks
proposeront des menus traditionnels.
13
VITALITY 2014 :
BEYOND CRAFT & DESIGN
Cité du design – site Manufacture
Commissaire : Kyung Ran CHOI (KR), directrice de l’OCDC
(Oriental Culture & Design Center) – Séoul
14
Cette exposition dévoile le nouvel
élan de l’artisanat coréen à travers
une véritable symphonie d’objets
enchanteurs, animés d’une grande
vivacité d’esprit, insufflant à la vie
quotidienne un éclat qui dépasse
les frontières du design.
C’est une utilisation de l’espace
vital moderne sans précédent, avec
ces boîtes expédiées depuis Séoul,
que révèlent nos quarante artisans
et designers. Cette expérience
artistique inédite n’en repose pas
moins sur l’utilisation de matériaux
naturels s’inscrivant dans la plus
pure tradition artisanale coréenne,
tels que la céramique, le papier ou le
bois. Ces matériaux mettent en valeur
les caractéristiques esthétiques et
artistiques de l’objet tout en s’adaptant
parfaitement à ses nouvelles fonctions,
le faisant ainsi renaître dans notre
quotidien. Pour donner vie à cette
expérience artistique, les designers ont
mené des réflexions pendant des mois
aux quatre coins du monde. Chaque
boîte contient un univers à part. Des
vidéos présentent leurs méthodes de
travail et donnent l’impression d’être
dans l’atelier à leurs côtés. Les artistes
seront présents pour démontrer la
façon dont ces objets sont utilisés
au quotidien. Il sera aussi question
Kyung Ran CHOI, directrice
artistique du programme, déclare :
« Comme cette exposition
le montre, nos artistes consacrent
toute leur énergie à sortir des
sentiers battus, lire les besoins
des consommateurs et déchiffrer
les désirs de notre nouvelle
ère. Notre aspiration est de
combiner production et savoirfaire industriels avec l’artisanat
traditionnel, afin d’introduire
un paradigme inédit dans l’art
actuel : la combinaison de l’artisan
et du designer, incarnée dans
une expérience artistique. »
d’observer comment ces objets
d’artisanat et de design sont déplacés,
exposés et démontés, et d’apprendre
à les manipuler et à les exposer de
manière durable. C’est de la valeur
immuable de ces objets que provient
leur identité. Le sens et la valeur d’une
pièce sont malléables : ils évoluent selon
les attributs culturels de l’espace
et selon l’expérience humaine,
empathique, qui l’entoure. Cette
exposition permet d’apprécier la
nouvelle valeur de l’artisanat dans
la société moderne et d’accéder à
une expérience joyeuse qui transcende
les domaines du design et de l’artisanat
au quotidien. Parmi les designers
exposant leurs pièces, on retrouvera
Ga Jin Lee, Il Hoon Roh, Keum-Sung
Kang & Atelier Mendini, Kyung Jo Roe,
Myoung Kim & Hayoun Won, Yong Hyun
Chung.
15
Pinweel
Jogakbo
Gang
Geumseong
& Alessandro
Mendini
© Gang
Geumseong
Luno Armchair
Il Hoon Roh
© Il Hoon Roh
Yeollimun Ash
Glaze Bottle
Roe Kyung Jo
© Roe Kyung Jo
BEAUTY AS UNFINISHED BUSINESS
Cité du design - Platine
Commissariat et scénographie :
Kim Colin (US) et Sam Hecht (GB)
16
Aujourd’hui, les standards de la beauté
font l’objet d’une évolution rapide
et constante. Ils peuvent s’accorder
temporairement aux tendances
du moment comme en être tout aussi
facilement exclus. Il est difficile de
discerner où réside la beauté de l’objet :
dans sa fabrication, son utilisation,
sa forme, sa capacité à évoquer
des souvenirs personnels, sa dimension
culturelle ?
Pour nous, la beauté reste un concept
abstrait, qui ne représente pas
nécessairement un idéal ou qui n’est
pas lié à la recherche de la vérité ou
de la perfection, mais qui possède une
qualité inaliénable qui dépasse le simple
objet. La beauté est donc, par nature,
immatérielle. On peut la déceler dans
un produit indépendamment de son
contexte spatio-temporel. Elle est en
parfaite adéquation avec notre monde
concret et matériel tout en conservant
une forme de transcendance de par sa
relation au contexte. Ce contexte ajoute
une dimension que l’objet en soi ne peut
jamais contenir intégralement.
Tout repose sur le rapport entre
le produit et son environnement spatial.
Tous les objets de cette exposition
seront présentés dans un environnement approprié et référencé visant
à valoriser conceptuellement leur
beauté, au-delà de leurs aspects
innovants et inédits. Le visiteur
ne pourra pas voir plus d’un objet
à la fois (chacun d’entre eux revêtant
une signification particulière)
et découvrira la collection à travers
d’intenses émotions individuelles.
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- Lapris par Van den Weghe
- Multitone de Hella Jongerius pour
Danskina
- Broken mirror de l’ECAL/ Guillaume
Markwalder & Aurélia von Allmen
- Agnese de Gianfranco Frattini pour
Tacchini Italia
- Agua Mineral Natura, Agua Fuente
Arquillo de Jokin Arregui & Series
Nemo commercialisé par Aldi
Supermercados
17
Kim Colin (US) et Sam Hecht (GB)
ont créé le studio Industrial Facility
en 2002 avec la volonté d’explorer
la ligne de jonction entre le design
industriel et le monde qui nous
entoure. Designers et enseignants
au Royal College of Art, issus de
différentes disciplines, ils portent
un regard sur l’objet qui tient
compte de son rapport à l’espace,
à l’usage, aux cultures, au contexte.
Leur studio est considéré comme
l’un des plus créatifs et innovants
en matière de design industriel.
Ils développent des projets entre
autres pour Muji, Issey Miyake
et Yamaha au Japon ; Mattiazzi
et Oluce en Italie ; LaCie et Tectona
en France ; Wästberg en Suède
et Herman Miller en Amérique
du Nord.
Luba
Ionna Vautrin,
2014
© Serralunga
Dot Chair
for HAY
Shell Dot Chair
© Scholten &
Baijings, 2013
© Inga Powilleit
Experience Beauty Through Sound
Le Pavillon acoustique à Firminy
Firminy, site Le Corbusier
Église Saint-Pierre
Commissariat et scénographie :
Yuri Suzuki (JP)
18
Lorsque l’on observe un bâtiment bien
conçu, ce sont ses belles formes que
l’on perçoit d’abord, au détriment des
sons qu’il produit. On associe souvent
l’idée de beauté à des aspects visuels,
alors qu’en réalité, la musique
et les sons ne sont pas en reste dans
notre manière d’appréhender un espace.
Avec quels sens examinons-nous
la beauté de l’architecture ?
Qu’est-ce qu’un son et comment
le caractériser ? Est-il fort ou doux ?
Émet-il des impulsions ou se réverbèret-il sur les parois d’une structure ?
Quelles évolutions connaissent
l’intensité et la forme des sons lorsque
l’on modifie cette structure ?
Nous n’avons que rarement l’occasion
de répondre de manière pragmatique
à ces questions.
Le rôle du son dans le design a été
exploré, entre autres, par le compositeur
et architecte Iannis Xenakis. Sensible
au lien entre formes et sons dans
le domaine de l’architecture, il a créé
de nombreuses structures dont on
se souvient autant pour le son qu’elles
émettaient que pour leur aspect visuel.
On lui doit notamment le Pavillon
Philips, créé en 1958 avec Le Corbusier
pour l’Exposition universelle de
Bruxelles, basé sur un étonnant système
de spatialisation du son.
Pour la Biennale 2015, nous avons
souhaité présenter avec le Pavillon
acoustique une installation qui permette
au visiteur d’explorer la relation entre
l’espace, la forme et le son.
Le Pavillon acoustique est une exposition interactive, dans laquelle les
visiteurs créent eux-mêmes leur
dispositif d’écoute en fabriquant
des structures. À l’aide d’un réseau
de tuyaux, chacun a la possibilité
de créer des structures longues,
courtes, droites ou angulaires,
et d’entendre de quelle manière les sons
évoluent au moyen d’embouts coniques.
En effet, les tuyaux en ABS sont
d’excellents conducteurs acoustiques,
leur qualité d’amplification étant
surprenante.
Par l’expérimentation, il devient possible
de relever les propriétés acoustiques
que les différentes formes induisent.
19
Né à Tokyo en 1980, Yuri Suzuki
est un artiste pluridisciplinaire :
designer et artiste sonore,
compositeur de musique électrique,
il est réputé pour son travail
autour des aspects physiques et
acoustiques du son.
Il est le fondateur et directeur
artistique de Yuri Suzuki Ltd
et explore le son à travers la
réalisation de pièces de design
extraordinaires présentées dans
le monde entier. Diplômé du Royal
College of Art, où il a collaboré à
des projets pour Yamaha et Moritz
Waldemeyer avant d’entamer des
collaborations de consultant pour
différents sociétés telles que Widen
& Kennedy, KK Outlet et AIAIAI.
Experience
Beauty Through
Sound
Modélisation
© Yuri Suzuki
Experience
Beauty Through
Sound
Plan for interactive areas
downstairs
© Yuri Suzuki
LEE BUL
Musée d’Art moderne et contemporain
de Saint-Étienne Métropole
20
L’exposition de Lee Bul au musée
d’Art moderne et Contemporain de
Saint-Étienne Métropole présente le
travail prolifique et protéiforme d’une
des figures les plus importantes de
la scène artistique contemporaine
coréenne. Dans la salle centrale, les
visiteurs pourront pénétrer dans quatre
à cinq installations monumentales
labyrinthiques produites par l’artiste
pour Saint-Étienne. À proximité, seront
montrées des œuvres graphiques
réalisées au cours des vingt dernières
années ainsi qu’un ensemble de
maquettes préparatoires pour ses
installations. Il s’agit de la première
exposition muséale monographique de
l’artiste depuis la présentation de son
installation On every new Shadow à la
Fondation Cartier à Paris en 2007.
Lee Bul raconte depuis 30 ans une
histoire dans laquelle elle établit
d’étonnantes relations entre les diverses
formes de la création visuelle et les
différents terrains de l’imagination. Elle
interroge sur la pertinence des grandes
histoires mythologiques et scientifiques
qui donnent l’illusion que l’humain est
capable de recréer complètement
la réalité biologique et, par là aussi,
la réalité sociale. Elle mêle dans ses
œuvres la création permanente de
mythes, d’utopies et les diverses
perspectives de développement
d’une forme nouvelle de l’existence
avec la représentation de son univers
personnel, ses doutes, sa solitude mais
aussi les espoirs et la joie du créateur.
Elle offre une vision révisée de notre
relation avec la nature et les corps
humain et animal, en y introduisant
des représentations scientifiques,
des éléments de science-fiction et
des utopies. Ses créations imaginaires,
simulacres modernes, accueillent des
aliens, des messagers d’un univers
inconnu, étranger et angoissant et
interagissent avec notre réalité postmoderne. Cet amalgame offre une
poésie inattendue dans laquelle la
solitude du créateur et la tristesse
des pseudo-réalités se mêlent à un
hédonisme et une euphorie nés de
découvertes et d’imagination libre.
Cet utopisme poétique met en relation
design, architecture et sculpture dans
une forme sensible et génère une
végétation sensuelle de nouvelles
figures encore jamais vues.
Au même moment, le musée présente le
travail de deux jeunes designers coréens
Hye-Yeon Park (née en 1984) et Seung
Yong Song (né en 1978).
Mon grand
récit (Weep
into stones)
Lee Bul, 2005
© Watanabe
Osamu
© Mori Art
Museum,
Courtesy Galerie
Ropac, Paris /
Salzburg
After Bruno
Taut (Beware the
sweetness of
things)
Lee Bul, 2007
258 x 200 x 250 cm
© Watanabe
Osamu
© Mori Art Museum,
Courtesy Galerie
Ropac, Paris /
Salzburg
21
2/ TRANSFORMATIONS, MUTATIONS,
INNOVATIONS : DEMAIN SE DÉVOILE
À LA BIENNALE
Les transformations et mutations de
la société, l’évolution des technologies,
la raréfaction de certaines matières
imposent à l’industrie du design de
nouvelles exigences. Questionnements
du quotidien, frictions, convergences,
interrogations sur nos vies de demain
ont depuis toujours fondé un socle
de réflexions indissociable de
la Biennale depuis sa création, en 1998.
L’accélération et la radicalité des
changements imprègnent fortement
le contenu de certaines expositions.
23
TÉLÉPHONE
MOUSTACHE
FENÊTRE
BOÎTE
NO RANDOMNESS
LA COHÉRENCE DES FORMES
Cité du design – site Manufacture
Commissariat : Oscar Lhermitte (FR)
Scénographie : Oscar Lhermitte
et Stinsensqueeze
24
Vous êtes-vous jamais demandé
pourquoi les bouches d’égout sont
rondes ? Pourquoi un mètre mesure
un mètre ? Ou la raison pour laquelle
une feuille au format A4 mesure 210 mm
par 297 mm ? Un ratio pour déterminer
un format d’image, un octogone
pour représenter un pictogramme,
une odeur pour matérialiser l’intangible…
Ces idées ne se démarquent pas,
elles n’ont rien d’original, nul ne connaît
ou ne se rappelle le nom de la personne
qui les a imaginées, ce sont des produits
de masse… mais Dieu qu’elles sont
belles ! Le monde moderne est rempli
d’objets avec lesquels nous interagissons en permanence dans notre vie
quotidienne ; nous sommes tellement
habitués à leur présence que certains
d’entre eux revêtent une forme
d’évidence. Nous en oublions à quel
point ils sont véritablement fonctionnels
et bien conçus.
L’exposition No Randomness met
en valeur la beauté et les qualités des
normes, systèmes et produits industriels
dont la présence et l’activité dans
notre environnement sont de grande
importance. Depuis la forme spécifique
d’un panneau de signalisation jusqu’au
motif sur la veste d’un pêcheur
des Cornouailles, la collection présente
une série de produits qui partagent
un attribut commun : leur forme
est on ne peut plus fonctionnelle.
Ces objets, d’apparence banale, hors
design, voire invisibles, sont en réalité
de véritables héros du design : ils
remplissent parfaitement leur fonction,
parfois si bien qu’ils deviennent la
norme universelle. Leur beauté cachée
se trouve dans le détail (telle courbe
spécifique, telle dimension, telle
couleur) : leur raison d’être essentielle.
L’intention de cette exposition
est de montrer que le design devient
beau lorsqu’il est pensé et développé
dans son intégrité, dans le cadre
d’un système connecté avec d’autres
systèmes. Cette collection encourage
la curiosité du public quant à son
environnement immédiat et amène à la
compréhension que rien n’est aléatoire.
En d’autres termes, le design n’est
jamais aussi beau que lorsqu’il ne se
voit pas. Les objets à découvrir dans
cette exposition seront des objets du
quotidien : du papier, des œufs en barre,
un système métrique, un gilet orange
de sécurité, un panneau STOP
et une bande de roulement de pneu.
25
Oscar Lhermitte est un designer
français qui a la particularité d’avoir
toujours exercé à l’étranger,
à la fois pour ses études (Central
Martins School, Royal College
of Arts) et son installation
professionnelle. Designer et artiste
multidisciplinaire, il est installé à
Londres, où il mène conjointement
son propre studio (studio Oscar
Lhermitte) et assure depuis 2012
la direction du collectif Sidekick
Creatives LTD dont il est l’un
des cofondateurs.
No Randomness
La cohérence
des formes
Système
métrique
Oscar Lhermitte
© Arne Zacher
No Randomness
La cohérence
des formes
Orange
de sécurité
Oscar Lhermitte
© Arne Zacher
No Randomness
La cohérence des
formes
Oeuf en barre
Oscar Lhermitte
© Arne Zacher
Giovanna Massoni est une
journaliste et consultante
en design indépendante,
née à Milan, qui vit et travaille
en Belgique depuis vingt ans.
On lui doit le commissariat
de nombreuses expositions dont
Fighting the Box – 20 Belgian
designers / 20 stories behind the
products en 2010, pour laquelle
elle avait déjà collaboré
avec Dieter Van Den Storm.
SERIAL BEAUTY
Cité du design – site Manufacture
Commissariat : Giovanna Massoni (IT)
en collaboration avec Dieter Van Den Storm (BE)
Scénographie : Cité du design
Noémie Bonnet-Saint-Georges et Éric Bourbon (FR)
26
L’industrie du design n’est plus
à considérer comme le lieu
de production de modèles esthétiques
et fonctionnels absolus mais plutôt
comme un espace multiplicateur
de signes divers, vecteurs d’expériences
esthétiques fluides et partageables,
mais aussi personnelles et
personnalisables. Si la beauté est
traditionnellement associée à l’unicité
d’une chose ou d’un événement,
une nouvelle notion de « beauté
sérielle » s’impose aujourd’hui. L’identité
de l’objet devient un espace hybride
ouvert. À la place d’une grande fabrique
tentaculaire de normes universelles,
les engrainages activés par le design
génèrent plutôt un système modulaire
qui répond aux changements sociétaux,
culturels et ethniques. L’exposition Serial
Beauty est un ensemble de produits
de design industriel qui témoignent
du lien nécessaire entre diversité et
sérialité, régionalisme et mondialisme,
acte créatif et industrie. Le sens du
beau devient ainsi le lieu de l’expérience,
l’espace – personnel et public –
de compréhension et d’interaction
entre individus et communautés.
Cette nouvelle Babel interconnectée,
qui voyage à grande vitesse entre
le local et le global et qui fonde son
énergie créative et son ingéniosité
sur les conflits et les contraintes
que cette complexité comporte,
est aujourd’hui l’espace du design.
À travers une sélection de produits
récents de vingt créateurs de tous
pays créés à destination de soixante
entreprises du monde entier avec
différentes typologies de production,
les objets exposés nous parlent à la fois
de convergences et de conflits :
ils témoignent de l’habilité de designers
et d’industriels à sortir d’une esthétique
du prêt-à-consommer et anonyme
pour construire une nouvelle éthique
du produit ainsi qu’une nouvelle culture
industrielle.
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- Biomega NYC / New York de KIBISI
(Lars Larsen, Bjarke Ingels et Jens
Martin Skibsted) pour Biomega
- Sauce pan de Jasper Morrison
pour Muji
- Pen Memorystick de BIG-GAME pour
Praxis
- The Family of complimentary products
for VertuøLine de Konstantin Grcic
pour Nespresso
Dieter Van Den Storm est un
journaliste belge indépendant,
écrivain, critique et commissaire
d’exposition qui a travaillé
à la télévision, notamment pour
les journaux De Standaard
et Frame. Il est aujourd’hui
en charge des industries créatives
au Bozar, le centre des Beaux-Arts
de Bruxelles. Déjà commissaire
lors de la Biennale 2010, il retrouve
Giovanna Massoni pour cette
nouvelle exposition de l’édition
2015.
27
SFERA
Drains et plaques
d’égout réalisés
avec une technique spéciale
en fonte Territoire
et territoire
sphérolitique.
intime
Giulio Iacchetti &
Plateau
Matteo Ragni (IT)
pentagonal en
pour Montini (IT),
acier inox 18 / 10
2014
ou en acier coloré © Giulio Iacchetti
avec résine époxy
Rival chair
Matali Crasset (FR)
Konstantin Grcic
pour Alessi (IT).
(DE) pour Artek
2014
(FI), 2014
© Adrien
Toubiana & Matali © Konstantin
Grcic, Artek
Crasset, Alessi
HYPERVITAL
Cité du design – Platine
Commissariat : Benjamin Loyauté (FR)
Scénographie : Noémie Bonnet-Saint-Georges
et Eric Bourbon (FR), Cité du design
et Julie Lafortune (FR), architecte
28
Dire et agir… trouver l’accord parfait,
l’équilibre dans la turbulence. Nous
sommes dans une période de très
forte créativité, d’inventions et de
productions intenses mais aussi
de prises de résolutions inassouvies
qui tentent toujours de réorganiser le
monde face à notre propre déprédation.
Considérant le design comme un
langage, nous avons la nécessité de
construire un futur pragmatique
comme nous avons l’obligation de rêver
les possibles sur la base de vérités nues.
Hypervital révèle la réalité dynamique
d’un design au métabolisme plus
énergétique qu’impotent ou unipotent.
Elle organise par la combinaison
d’une esthétique de la perception
et du dévoilement, la volonté de réunir
nos idées, nos gestes et nos usages
autour de notre regard... Il nous
faut améliorer le réel et évoquer
les fictions d’une renaissance.
Il y a quelques mois, un article du
Guardian se faisant écho d’une étude
du Mathématicien Safa Motesharrei et
d’une équipe de chercheurs en sciences
sociales financée par la Nasa.
Cette onde de choc médiatique évoquait
l’ensemble des facteurs qui mèneraient
inévitablement à un changement de
notre civilisation industrielle. Le rapport
intitulé Human and Nature Dynamics
(HANDY): Modeling Inequality and
Use of Resources in the Collapse or
Sustainability of Societies insiste sur
une multitude de critères sur lesquels
nous devons nous pencher pour peut
être modifier nos comportements.
Pour éviter les fatalismes en tout genre
et le catastrophisme sans retenue il faut
avant tout se détacher des certitudes
et des modèles dont le monde est pétris
pour renouer avec l’humain. Hypervital
se construit sur l’analyse d’un monde
bousculé par ses propres pratiques,
ses découvertes, ses idéaux et ses
manquements. « Tout le monde pense
à changer le monde mais personne ne
songe à se changer soi même »… Tolstoï
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- Mine Kafon de Massoud Hassani
- Safety Net de Dan Watson
- Bee’s de Susana Soares
- Taste of Light de Lukas Franciszkiewicz
& Daniel Tauber
- In Wool we trust FÖHN de l’ECAL /
Dominic Schlögel
- Life Straw de Vestergaard
- 3D Printed Lunar Base de l’Agence
spatiale européenne (ESA) par
Foster+Partners
29
BEE’S
Susana Soares
Precise object
(22*12 cm)
prototype 2007,
borosilicate,
Vilabo, Portugal
© Susana Soares
Modèle : Clarie
Ducruet
Mine Kafon
A silent picture
of Mine Kafon
in desert.
Massoud
Hassani, 2011
© Hassani
Design BV
Benjamin Loyauté offre un travail
à la fois de recherche et de
création qui évolue à la frontière
de systèmes collaboratifs :
futur et patrimoine, artisanat
et technologie, design et art.
Il enseigne régulièrement
à l‘université d’Art et Design
de Genève. En 2010, il a été
commissaire à la Biennale
Internationale Design Saint-Étienne
et a réalisé l’exposition Prédiction.
En 2011, il a été nommé commissaire
à la Triennale internationale de
design de Pékin au musée
national de Chine et a récemment
réalisé l’exposition Nighttime
Dreamreal au Power Station of Art,
musée d’Art contemporain
de Shanghaï.
Il est aussi l’auteur de plusieurs
ouvrages : Pierre Cardin Evolution,
After Design, Old is Back et
Reasemotion. Depuis 2010, il initie
des projets d’installations : The
Astounding Eyes of Syria 2014, Les
Fantômes du Design 2014 (à venir),
Globalisation 2013, Designocraty
2012, Reasemotion 2011, The Future
of Uchronia 2010, Confort 2010.
3/ SAVOIR-FAIRE,
LA BEAUTÉ DU GESTE
D’esthétique industrielle ou d’une
mouvance arts & crafts, le design à
la Biennale est multiple et protéiforme.
Derrière lui se dévoilent des talents,
des gestes, des techniques, des savoirfaire qui se perpétuent ou se réinventent
grâce à la curiosité et à la créativité
des designers.
31
GUITARE
CALEBASSE
CACAHUÈTE
SOURIS D’ORDINATEUR
LUMINARIES
Mine colour; our past and future
Musée de la Mine - SALLE DES COMPRESSEURS
Commissariat et scénographie :
Studio Glithero (Sarah van Gameren (NL)
et Tim Simpson (GB))
32
À l’occasion de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne, les designers
Glithero présentent une installation au
musée de la Mine, ancienne mine de
charbon, et véritable monument élevé
à l’héritage minier de la ville. Ce qui
constitue le fil rouge du travail de
Glithero est l’instant où un produit
prend vie. La fascination de Glithero
pour cet instant est à la fois amplifiée et
inversée dans cette nouvelle installation,
intitulée Luminaries. Les designers
façonnent des structures aux allures
de cages qui, en jouant sur l’interaction
entre des surfaces vitrées et la lumière,
semblent entourer des sources lumineuses pour les capturer. Tandis qu’il
se déplace dans ce paysage lumineux,
le spectateur voit émerger une réalité
alternative, comme un reflet de la fragilité de nos perceptions et de la délicate
tension qui se joue entre le tangible et
l’intangible. Glithero creuse avec cette
installation immersive un sillon qui lui
est cher. Ce sont en effet des œuvres
intangibles ou éphémères que crée
l’agence londonienne, en proposant
l’immatérialité comme une échappatoire face à la place prépondérante que
notre société accorde au matérialisme
et au consumérisme. Les designers nous
invitent ainsi à remettre en cause la
valeur que nous donnons à l’objet,
Musée de la Mine – Salle des Pendus
Commissariat et scénographie : Dennis Parren
Le designer néerlandais Dennis Parren
proposera à l’occasion de la Biennale
une installation lumineuse avec l’aide
de LED dans la salle des Pendus du
musée de la Mine, lieu de mémoire
du passé minier stéphanois. Il n’y a
pas de lumière sans ombre. Dennis
Parren est un designer qui travaille
aussi bien l’une que l’autre. Il utilise les
couleurs pour faire apparaître la lumière,
montrant ainsi que la couleur contient
véritablement la lumière en son sein.
en nous posant les questions suivantes :
désirons-nous ce que nous ne pouvons
pas toucher, ce qui nous échappe ?
Et si l’objet de notre désir n’a plus de
substance, plus de contenance, plus
de poids, le voulons-nous toujours ?
L’installation, présentée dans la salle des
Machines du musée, opère un véritable
contrepoint à la célèbre salle des Pendus.
Dans cette pièce au nom évocateur,
les vêtements de travail, que les mineurs
suspendaient au plafond, sont comme
un rideau sur lequel défile, sous les yeux
du spectateur, la présence spectrale des
mineurs.
Basé à Londres, Studio Glithero est composé
de deux designers Sarah van Gameren (NL)
et Tim Simpson (GB) qui se sont rencontrés
pendant leurs études au Royal College of Art
à Londres. Studio Glithero a exposé à Paris,
Londres, Rotterdam, ainsi qu’à Milan, Berlin
et Bâle. En 2011, le Studio a été nominé pour
le prix Brit Insurance Design Awards et le
Pays-Bas Design Award.
Luminaries
Development
models
Studio Glithero
© Glithero
CMYK LAMP
pending light
Dennis Parren,
2011
© Dennis Parren
Milkyway
Dennis Parren,
2014
© Dennis Parren
33
GLASS IS TOMORROW
Musée de la Mine - SALLE DE L’ÉNERGIE
Commissariat et scénographie :
Lise Coirier (FR), Pro Materia
34
Glass is Tomorrow transpose le savoirfaire verrier au cœur du design des
possibles aux quatre coins de l’Europe
et expose une centaine de prototypes
issus de six workshops co-créatifs au
musée de la Mine. De ces workshops
sont nés une centaine d’objets qui
s’inscrivent dans le sens du beau,
défiant la fragilité des arts du feu
séculaires et des industries ou grandes
manufactures verrières qui ont, pour
beaucoup, périclité. Les thématiques
des six workshops qui ont eu lieu en
amont de cette exposition : mixed
media (The Glass Factory Boda), liquid
fusion (Corning Museum of Glass The Glass Lab™ Boisbuchet), insideoutside (verrerie de Saint-Just
– ESADSE), le luxe silencieux (CIAV
Meisenthal), Light/House (Pasabahce
Denizli), making-makers (RCA Londres).
Réinventer les arts du verre par le
design : ce n’est plus l’industrie qui
conduit à l’innovation mais les hommes
qui puisent en eux la force de créer,
de s’imprégner de la culture de chaque
lieu dans les régions ancrées dans la
tradition verrière. À la recherche d’un
renouveau et d’un futur.
Le sens du beau : une exploration des
processus de création. Le moule ou le
soufflage libre, le travail à chaud,
à froid ; les pas s’enchaînent dans
l’atelier comme une danse de Matisse.
Chaque geste du verrier peut être
providentiel, ou fatal au projet esquissé
sur papier. Si la beauté du geste du
verrier ne cesse de fasciner, celle du
designer réside dans la transformation
de cette matière encore en devenir.
Les designers qui exposeront leurs
pièces de verre à la Biennale sont
Nathalie Dewez, Christian Ghion, Adrien
Rovero, Studio GGSV, Matti Klenell,
Louis Thompson, etc.
35
Glass is
tomorrow
Norayr
Khachatryan Meisenthal (FR)
2014
© Anne Croquet
for GITII
Glass is
tomorrow
Louis Thompson
Boisbuchet (FR)
2013
© Anne Croquet
for GITII
Glass is
tomorrow
St-JustSt-Rambert (FR)
2014
© Anne Croquet
for GITII
Lise Coirier, diplômée en management et en histoire de l’art,
a créé en 1999 Pro Materia, agence
de consultance créative dans le
domaine du design. Depuis 2011,
elle a lancé le réseau européen
Glass is Tomorrow avec le soutien
du programme Culture de l’Union
européenne (2007-2013). Ce projet,
qui a reçu un label d’excellence
de l’UE, vise à expérimenter ce
savoir-faire dans plusieurs régions
européennes en croisant le talent
des designers et des souffleurs de
verre. Associée depuis 2012
à la société Bookstorming, elle est
fondatrice puis éditrice associée
et rédactrice en chef de la revue
internationale TLmag.
4/ ÈRE NUMÉRIQUE
Les data sont aujourd’hui indissociables
de notre environnement. Elles portent
des interrogations sur notre place et
notre rapport au monde. La Biennale,
à travers le design d’objet et de service,
porte un regard prospectif sur ces
sujets très contemporains.
La Cité du design s’est engagée cette
année aux côtés du cluster Numélink,
de Saint-Étienne Métropole et des
acteurs locaux du numérique, dans la
candidature stéphanoise au label French
Tech. La Cité du design apportera son
expertise autour de l’innovation
centrée sur les utilisateurs et mettra
à disposition des outils permettant
de mieux comprendre les usages
numériques actuels et les pratiques
émergentes pour ainsi nourrir les dynamiques d’innovation des entreprises
du numérique. De plus, la Biennale Internationale Design Saint-Étienne donne à
voir dans ses expositions les démarches
de designers ou d’entreprises autour
des produits et services numériques.
CRAYON
DOUILLE
TROMBONE
FLÈCHE
TOUR
37
A-T-T-E-N-T-I-O-N
Cité du design – site Manufacture
Commissariat : David-Olivier Lartigaud
et Samuel Vermeil (FR)
Scénographie : Cité du design
Noémie Bonnet-Saint-Georges et Éric Bourbon (FR)
38
État, suspension, expérience, soins,
pratique… En design, l’attention prend
des formes multiples que l’exposition
A-T-T-E-N-T-I-O-N souhaite explorer à
travers diverses productions relevant
du design graphique et des pratiques
plastiques liées au numérique (projets
existants, projets expérimentaux, projets
d’étudiants…).
L’exposition sera structurée autour de
quelques notions clefs représentatives
des questionnements liés à l’attention.
Elle proposera au visiteur un parcours
contemplatif ou interactif l’invitant
à considérer le thème des « sens du
beau » sous l’angle particulier du dialogue qui s’instaure entre le concepteur
et le destinataire du projet.
Dans la conception d’un objet (qu’il soit
usuel ou graphique), l’attention portée
au destinataire, véritable travail
« d’interprétation de l’autre » par
le designer, s’appuie sur l’appréciation
esthétique en même temps qu’elle
met en jeu des connaissances issues
d’études sur la perception humaine.
Ainsi, l’attention peut devenir l’objet
même du travail du designer.
Mais l’attention en design ne se limite
pas au soin apporté aux détails ou à
la captation de l’intérêt du regardeur.
Détourner l’attention sur un objet par
la rupture, la surprise, l’intrigue ou, au
contraire, soutenir et conduire l’attention
sont différentes modalités d’un
« exercice » dynamique de l’attention
dirigée par le design. Ce travail peut
notamment être une voie d’éveil et
d’apprentissage dans un contexte pédagogique.
Et si dans le contexte de notre société
numérique ou nous déléguons l’attention
aux machines pour extraire du sens des
milliards de données générées
quotidiennement, l’attention humaine
garde sa valeur au point d’être au cœur
d’une « économie » en constante
redéfinition, allant de l’utilisateur
concentré (par exemple, sur un jeu
vidéo ou un logiciel) aux jeunes
utilisateurs habitués aux « multitâches »
des réseaux sociaux. De quoi s’enquérir
des moyens de concevoir, éthiquement,
structurellement et esthétiquement,
les interfaces, objets et environnement
de notre quotidien connecté.
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- JODI : http://geogoo.net
- Phonopaper d’Alexander Zolotov
- Non Facial Mirror de Shinseungback
Kimyonghun
- On the Origin of Species: the
Preservation of Favoured Traces
de Ben Fry
- Drone Survival Guide de Ruben Pater
- Pointerpointer de Moniker
39
Nonfacial
Mirror
Shinseungback
Kimyonghun, 2013
© Shinseungback
Kimyonghun
PhonoPaper
Decoding the
PhonoPaper code
Alexander Zolotov,
2014
© Alexander
Zolotov
David-Olivier Lartigaud est
professeur spécialisé en théorie
et pratique des nouveaux médias
en art à l’ESADSE.
Samuel Vermeil est responsable
depuis 2013 du design graphique
d’Azimuts, revue du post-diplôme
de l’École supérieure d’art et design
de Saint-Étienne (ESADSE). Il
enseigne le design graphique
à l’École supérieure d’art et design
de Grenoble-Va­lence depuis 2001 et
à l’École supérieure d’art et design
de Saint-Étienne (2007-2013).
RÉSERVE DÉBOUSSOLÉE
Cité du design – site Manufacture
Commissariat : 1D touch(FR)
Scénographie : Inclusit design (FR)
Design interactif : Avant-goût Studios
40
L’exposition Réserve déboussolée est
un voyage à l’intérieur d’un laboratoire
qui mêle le son et l’image, l’organique
et le numérique.
Le son est le cœur : il est de tous les
styles, puisant dans le catalogue indépendant de la plateforme d’écoute
1D touch.
Les images, photographiques et sérigraphiées, se répondent à travers les sens,
la matière et la musique qu’on voudra
en accord, en dissonance, en résonance.
Les scénographes d’Inclusit Design
articulent cette mise en scène entre les
différents médiums. Rythmes, césures,
cadences des pas dans des situations
d’écoute et de regard.
Les designers interactifs d’Avant-Goût
Studios développent un programme
innovant pour que le visiteur, grâce
à ses gestes, puisse interagir avec
les œuvres en éveillant tous ses sens.
La main devient un outil d’exploration
de ce paysage que complètent la vue,
l’ouïe et le toucher. La beauté est parfois
logée dans ce que l’on ne peut pas voir
ni entendre ; les images présentées en
grand format révéleront les textures et
les matières tandis que l’immersion nous
transportera dans des mondes où l’on
est libre de rester, partir ou revenir.
Chacun construit son parcours à travers
cette proposition artistique, ce parcours
géolocalisé qui révèle l’empreinte de ses
découvertes 1D touch.
Une sélection d’éléments à découvrir
dans cette exposition :
- Photographies :
• Lewis Durham, mars 2009, Londres
de Richard Bellia
• Backstage concert Young Gods,
aux Nuits Sonores de Lyon, mai 2011
de Richard Bellia
- Sérigraphies :
• The Archipelago of Enamel
d’Elza Lacotte
• Destiny’s eye is a compass
d’Elza Lacotte
- Chansons :
• Automaton de B R OAD WAY
• Chopping Beauty de Si Begg
41
Eric Pétrotto est un entrepreneur
et musicien professionnel,
il est engagé depuis plus de dix
ans dans la défense la création
indépendante. Cofondateur de
la fédération nationale des labels
indépendants CD1D (dont il est
président depuis sa création),
il participe à un niveau national
aux nombreuses réflexions sur
l’adaptation des économies
créatives à l’ère du Numérique
(Centre national de la musique,
mission Lescure, rapport Hearn).
Passionné par les nouvelles
stratégies digitales, il est également
à l’origine du projet 1D touch, une
nouvelle plateforme équitable de
streaming de contenus culturels
indépendants. (musique, jeux vidéo,
photo, documentaires, etc.)
Backstage
concert Young
Gods
à Nuits Sonores Lyon,
Mai 2011
Richard Bellia, 2011
© Richard Bellia
L’Archipel de
l’Email
Sérigraphie,
Elza Lacotte, 2014
© Elza Lacotte
FORM FOLLOWS INFORMATION
Cité du design – site Manufacture
Commissariat et scénographie :
Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard (FR)
42
L’exposition Form follows information
rassemble des créations qui matérialisent l’invisible. Elle présente des objets
dont les contours s’établissent à
partir de données sociologiques, de
faits scientifiques ou encore de
considérations spirituelles.
Certaines pièces sont figuratives,
d’autres, aux mécaniques plus
élaborées, se défont des apparences
trompeuses pour révéler d’autres
formes de réalités. La pyramide des
âges devient une jarre, le territoire se
déforme en fonction de notre présence,
une énigme mathématique s’interprète
en volume, des contenants invitent à
la méditation…
En se saisissant d’abstractions et en leur
donnant forme, le design s’emploie à
figurer les choses pour qu’elles prennent
corps. Il produit des représentations qui
permettent de voir autrement le connu
ou d’apercevoir l’imperceptible. Mais
quel est le sens des objets fabriqués ?
Sont-ils des supports de connaissance ?
Proposent-ils des réflexions esthétiques ? Bousculent-ils nos croyances ?
L’exposition propose un diorama
d’objets aux pouvoirs variés : objets de
recherche, objets de contemplation,
objets de mémoire, objets de
camouflage… Sans quitter sa
vocation décorative ou utilitaire,
le design façonne ici des reliefs
esthétiques pour la pensée et
l’imaginaire.
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- L’Âge du Monde de Mathieu Lehanneur,
Corée et Russie, pièce prêtée par la
Carpenters Workshop Gallery
- Make it, Break it de Madeleine
Montaigne, pièce prêtées par
la Galerie Mica
- Linear Circle de BCXSY
- Série Vessel de Felipe Ribon
- Ant Colony Castings d’Anthill Art
- Le chant des quartz de Laura Couto
Rosado
- Sea Chair de Studio Swine
Le Studio GGSV a été fondé en 2011
par Gaëlle Gabillet et Stéphane
Villard. La même année, ils sont
lauréats de la Carte Blanche du
VIA avec le projet Objet Trou Noir.
Leur association crée une approche
atypique qui va du commissariat
au design de recherche.
Ils sont édités par Made in Design,
Petite Friture et la Galerie Cat
Berro. Récemment, ils ont signé
l’architecture intérieure d’un centre
d’Art à Aix-en-Provence et celle
du théâtre de La Commune, centre
dramatique national d’Aubervilliers.
Gaëlle Gabillet enseigne le design
à l’ESAD de Reims et Stéphane
Villard dirige l’atelier de projet
INFORME à l’ENSCI-Les Ateliers.
« Notre travail oscille entre
propositions concrètes et projets
manifestes. Nous recherchons
des formes qui offrent plusieurs
interprétations. La matière est
au cœur de nos préoccupations ».
MAKE IT,
BREAK IT
Madeleine
Vessels
Montaigne, 2014
Félipe Ribon, 2013 © Colombe Clier
© Félipe Ribon
ANT COLONY
SEA CHAIR
CASTINGS
Studio Swine, 2012 Anthill Art, 2014
© Studio Swine
© Anthill Art
43
5/ L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART ET DESIGN DE
SAINT-ÉTIENNE (ESADSE) À LA BIENNALE :
LA PROMOTION DES JEUNES TALENTS
La Biennale est née sous l’impulsion
de l’École supérieure d’art et design de
Saint-Étienne en 1998. L’École conserve
une place privilégiée dans sa programmation à travers les expositions et les
conférences qu’elle propose, la conception
du visuel de la Biennale 2015, ainsi que le
montage des expositions de la Biennale
par ses étudiants.
45
CHAPEAU
MARMITE
ESCARGOT
L’ESADSE DANS
LA BIENNALE
ON SAVAIT, ON
SAVAIT QUE ÇA
N’ALLAIT PAS
DURER
YANN FABÈS,
directeur de l’École supérieure
d’art et design de Saint-Étienne
46
Les Sens du beau suivi d’un point
d’interrogation est une proposition
qu’on pourrait retrouver dans l’épreuve
écrite d’un concours d’entrée en école
d’art. Au-delà des jeux homophoniques
qui permettent des déclinaisons à
volonté (l’essence du beau, le beau
et ses sens, censé être beau…),
cette question agit dès que le design
pose son analyse par les formes sur ce
qui nous environne. La beauté par le
design est une question consubstantielle aux écoles d’art et design et
tout particulièrement aux créateurs que
nous formons. Si nos établissements
possèdent le primat d’un design
de création épanoui par les formes
du sensible, il faut désormais percevoir
que l’ESADSE pense le design
également par les nouvelles modalités
qui le définissent plus largement. Les
usages, la sphère numérique,
l’organisation du travail et de la société
constituent des enjeux qui transforment
progressivement notre conception du
design et des formations que nous
dispensons. La collaboration avec des
partenaires institutionnels, des acteurs
économiques et académiques garantit
cette ouverture et cette responsabilisation qui caractérisent notre approche
de l’art et du design. Le territoire
et le monde tout comme le beau font
aujourd’hui sens dans nos échelles
de perception.
La Biennale Internationale Design SaintÉtienne, puisque c’est l’École qui l’a
créée en 1998, offre ce miroir à facettes
complexe dans lequel l’ESADSE s’est
toujours reflétée en accompagnant
son succès, son professionnalisme,
son éthique et son unicité.
Pour sa neuvième édition, l’École supérieure d’art et design sera présente
à travers quatre expositions. Dans la
continuité de l’invitation faite aux écoles
d’art et design européennes en 2013
avec The dream team placée sous le
commissariat d’Alexandra Midal, nous
avons décidé de confier ce nouveau
rendez-vous à Sam Baron pour une
exposition intitulée l’essence du Beau,
laquelle regroupera des projets de
jeunes designers issus d’écoles européennes avec ce que l’attention portée
au sens et aux formes peut recouvrir
de sublime.
Tu nais, tuning, tu meurs, est une
exposition réalisée en partenariat avec
le musée d’Art et d’industrie sous le
commissariat de Rodolphe Dogniaux
et Marc Monjou. Il s’agira de démêler
l’imbrication chronologique et conceptuelle relative à la pratique du tuning
qui a été traversée par l’esthétique de la
culture populaire, de la culture artistique
et du monde industriel.
Autre rendez-vous qu’on retrouve
également les années sans biennale,
l’exposition des diplômés 2014 en art et
en design de l’ESADSE sera présente
sous le titre de On savait, on savait que
ça n’allait pas durer.
Enfin, la Région Rhône-Alpes va
permettre aux écoles du Réseau culture
et à l’université de Lyon de présenter
des projets de création issus d’une
réflexion entre doctorants scientifiques
et étudiants artistes, designers et
architectes.
En dehors des expositions, d’autres
projets seront présents sous différentes
formes avec notamment un travail
réalisé en partenariat avec l’Institut Paul
Bocuse dans l’un des restaurants de la
Biennale et qui devrait proposer des
créations dans le domaine culinaire,
pour les services liés à la restauration ou
même pour l’aménagement de l’espace
de restauration. La création de mobiliers d’extérieurs
sous forme de prototypes en partenariat avec la société Tolerie
Forézienne devrait également trouver
sa place au cœur du quartier créatif
Manufacture qui accueille aujourd’hui
une partie de la Biennale. Enfin, une implication plus remarquée
sur le territoire nous permettra de nous
associer à un moment festif et populaire
avec la « Parade du design » qui regroupera un grand nombre d’associations
et de populations en centre-ville pour
un défilé.
CITÉ DU DESIGN
SITE MANUFACTURE
COMMISSARIAT : ESADSE
Cette exposition montre le travail des
diplômés en option Art et design de
la promotion 2014 de l’École supérieure
d’art et design de Saint-Étienne.
Les projets plastiques des diplômés,
en option art et design, réalisés
au terme de cinq années d’études,
rassemblent l’énergie et les convictions
d’une génération qui a vécu l’installation
et le développement de l’ESADSE
sur son nouveau site, ce qui permet
de mesurer l’effet de capillarité avec
l’écosystème du design sur le territoire stéphanois. L’exposition permet
de réunir dans le champ de l’art et
du design autant de conceptions du
monde et de la création qu’il y a de
diplômés.
PROJET DE
DIPLÔME DE
MATHIEU PERRAIS
© sbinoux, 2014
ÇA AURAIT PU !
DIX PROPOSITIONS D’IDENTITÉ
VISUELLE POUR LA BIENNALE 2015
CITÉ DU DESIGN
SITE MANUFACTURE
COMMISSARIAT : ESADSE
Encadrés par deux enseignants, Denis
Coueignoux et Michel Lepetitdidier,
une trentaine d’étudiants de l’ESADSE
ont travaillé en workshop pendant six
mois pour réfléchir à l’identité visuelle
de la 9e Biennale Internationale Design
Saint-Étienne. Dix pistes avaient été
proposées par ces étudiants et cellesci seront toutes exposées à l’occasion
de la Biennale 2015 dans une exposition.
Une seule d’entre elles a finalement
été retenue, celle de Lucas Ribeiro et
Sylvain Reymondon.
47
TU NAIS, TUNING, TU MEURS
MUSÉE D’ART ET D’INDUSTRIE DE SAINT-ÉTIENNE
Commissariat : Rodolphe Dogniaux et Marc Monjou (FR)
Commissariat délégué, scénographie et design graphique :
post-diplôme Design et recherche de l’ESADSE (Yann Alary, Léa Barbier, Timothée Deloire,
Cécile Galicher, Julie Gayral, Adrien Houillère, Jason Michel, Romain Leliboux)
Co-commissaire : Nadine Besse, conservatrice du musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne
48
Forme déclinante de la culture
populaire, ouvrière et non savante,
souvent jugée kitsch, inutile et vulgaire,
le tuning demeure une pratique
marginale, délaissée par la culture
instituée. Il apparaît pourtant que le
tuning interroge d’une manière déconcertante la relation à l’objet dans les
sociétés postindustrielles : par-delà ses
valeurs sociales et identitaires, on peut
en effet considérer le tuning comme
une pratique de création qui mobilise
des catégories désolidarisées de la
seule performance technique, proches
des valeurs esthétiques consacrées par
la culture légitime. Cette culture matérielle peut alors – toutes choses égales
par ailleurs et à titre au moins d’hypothèse – être rapprochée des valeurs du
design qu’elle réactive à nouveaux frais.
L’une des intentions de l’exposition
Tu nais, tuning, tu meurs consiste à
utiliser le tuning pour mettre à l’épreuve
le design entendu comme discipline
esthétiquement policée, culturellement
bordée et inféodée à la commande
réelle ou supposée des marchés.
À la lumière du tuning considérée
comme une pratique sauvage, à la fois
captive et libérée du consumérisme
officiel, il s’agit ici de reconsidérer la
question du beau dans la création en
général, en interrogeant le standard,
l’appropriation, l’hybridation, la citation,
le rapport à la surface, au motif, etc.
et de mesurer certaines impasses de la
culture matérielle. Entre design et art
contemporain, et par le recours à l’objet
« tuné », à la vidéo, à l’installation,
au son, à la photographie, au graphisme,
à la création numérique, l’exposition
Tu nais, tuning, tu meurs montre le
tuning ou les tunings (dans leur ​
acception la plus généreuse) en les
interrogeant comme des formes
vivantes de la culture matérielle
contemporaine.
Burnout serie *
© Simon Davidson,
2012
Soft Serve Boat
Maxime Lamarche,
2012
© Camille Ayme
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- Jetdog de Konstantin Grcic prêté par
Courtesy galerie kreo
- Psychomoulages d’Olivier Peyricot
- Soft Serve Boat de Maxime Lamarche
- La Ferrari sur voiture sans permis de
Benedetto Bufalino
- AeroFiat et autres d’Alain Bublex
- IXOOST Dock prêté par IXOOST
Company
49
Rodolphe Dogniaux est designer
et coresponsable du post-diplôme
Design et recherche à l’ESADSE.
Formé à l’ENSCI – Les Ateliers et
à l’École nationale supérieure des
arts appliqués et des métiers d’art
(ENSAAMA), il a été designer dans
différentes agences de design
parisiennes puis le directeur
artistique des sociétés Xalchimie
et Celevenus Japon.
Marc Monjou est philosophe
et sémioticien de formation et
professeur à l’École supérieure d’art
et design de Saint-Étienne, où il
codirige le post-diplôme Design
et recherche et assure la direction
éditoriale de la revue Azimuts
depuis 2010.
L’ESSENCE DU BEAU
Cité du design – site Manufacture
Commissariat et scénographie : Sam Baron (FR)
« L’essence est la nature intrinsèque ou
la qualité indispensable d’une chose qui
en définit son caractère. »
50
En réponse à l’invitation de commissariat par l’École supérieure d’art et
design de Saint-Étienne, notre proposition, spécialement conçue pour
répondre à la thématique générale
«Les Sens du beau» de l’édition 2015 de
la Biennale Internationale Design SaintÉtienne, réduit le large spectre de ses
interprétations pour une interrogation
plus fondamentale et en approfondit de
ses éléments et potentialités.
Cette exposition questionnera le design
en tant que pratique à travers une
sélection de projets de la jeune génération de designers diplômés d’écoles
européennes de design.
L’essence du Beau montre les différentes
possibilités de donner forme à une idée,
de sa première expression sur le papier
à sa concrétisation finale, en tant que
produit prêt à satisfaire les besoins de
consommateurs, tout en passant par la
nécessaire confrontation aux recherches
techniques et au choix des matériaux
inhérents à la phase de prototypage.
Le visiteur sera immergé dans un
dictionnaire composé de produits,
un cabinet de curiosités organisé,
révélant un certain multiculturalisme
grâce aux divers concepts et objets
présentés. Le but est de stimuler
la perception de chacun grâce à un
parcours inhabituel montrant des
représentations d’idées, reposant
également sur l’impact visuel / physique
des projets, afin de proposer une
réflexion sur nos habitudes et
développer notre curiosité.
Par l’identification des thèmes majeurs
étroitement liés à l’esthétique, la
fonctionnalité et l’usage, cette vision
possible permettra de découvrir les
attentes, les préoccupations et les
propositions probables de demain.
Le design est ici exposé non seulement
comme un résultat, mais aussi comme
procédé répondant à une question,
un moyen de transformer une idée en
solution, réelle ou fictive comme
la beauté.
Les écoles de design européennes
représentées dans cette exposition :
ÉCAL – Suisse, Universitat Politècnica
de València - Espagne, École supérieure d’art et design de Saint-Étienne
- France, Lahti Institute of Design
Lahti – Finlande, Royal College of Art
Londres, etc.
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- Ashes de Birgit Severin
- Affone de Léo Virieu
- Sustento de Pablo Mateu
- Regalvanize de Tino Seubert
- Gueridon de Maud Piccolini
- Bute Fabrics de Marcin Rusak
Sam Baron, diplômé de l’École
supérieure d’art et design de SaintÉtienne, travaille actuellement
comme designer pour des marques
telles que Vista Alegre, Hennessy
ou encore Dinh Van tout en
occupant la direction créative de
la section design de Fabrica. Ses
réinterprétations récurrentes de
savoir-faire traditionnels (artisanaux
ou industriels) questionnent
astucieusement l’utilité de fabriquer
aujourd’hui, ainsi que l’existence
même de nouveaux objets. En
ancrant ses créations dans les
recherches fonctionnelles et
artistiques,
Sam Baron positionne son regard
dans la contemporanéité sans
omettre les narrations culturelles
et historiques.
51
Bonne mère
Série “Bonne Mère”
composée de trois
contenants en verre
recouverts de cuivre
par galvanoplastie.
Thibault Huguet,
2014
© Thibault Huguet
Vetita
Acrylic letter opener
Yu Hiraoka, 2014
© YU HIRAOKA
DESIGN
LE PROJET
D’EXPOSITION
ARTS & SCIENCES
(ART-LAB’ DES ARCS)
DES COMMUNAUTÉS DE RECHERCHE
ACADÉMIQUE DE RHÔNE-ALPES
CITÉ DU DESIGN – SITE MANUFACTURE
COMMISSARIAT : RÉGION RHÔNE-ALPES
52
Les Communautés de recherche
académique de Rhône-Alpes lancent
un appel à candidature auprès des
établissements d’art, design et d’architecture rhônalpins membres du Réseau
culture pour la mise en place d’une
action de Recherche-création faisant
se rencontrer les univers de la création
contemporaine et de la recherche
scientifique. À l’issue d’une résidence à
Les Grands Ateliers à L’Isle d’Abeau les
27, 28 et 29 octobre 2014, les doctorants
scientifiques et étudiants artistes,
designers et architectes présenteront
dans une exposition à la Biennale 2015
une dizaine de projets de création :
installations, œuvres graphiques, vidéo,
performances, etc., et une scénographie
issue de leur réflexion commune.
La parade
du design
ÉVÈNEMENT DANS LA VILLE
de Saint-Étienne
Commissariat : ESADSE
La parade du design, véritable jeu
humoristique, savant et joyeux des
acteurs de la Cité du design et de
l’École supérieure d’art et design de
Saint-Étienne, est une fête qui tient
à la fois du carnaval et de la fanfare
imaginée par les étudiants en design
et leur enseignant. Elle aura lieu le
mercredi 11 mars 2015 après-midi et
sera suivie de l’inauguration officielle
de la Biennale Internationale Design
Saint-Étienne 2015.
L’extension sur le territoire de SaintÉtienne Métropole des différents lieux
d’expositions de la Biennale 2015
appelait une manifestation à la fois
informative, créative et festive pour
les relier entre eux en centre-ville :
c’est le but de la parade du design
qui s’intégrera au carnaval traditionnellement organisé par la Ville.
Les stéphanois seront ainsi conviés
au cœur de la Cité du design tandis
qu’on conduira les invités de la Biennale
dans le centre-ville.
Les centres sociaux et culturels ainsi
que les associations de quartier sont
partenaires du projet. Ce sont leurs
adhérents, danseurs, musiciens qui,
constitués en équipes avec des
étudiants de l’École supérieure d’art et
design ont créé les chars, les éléments
de décors et les costumes d’une parade
qui fournit ainsi une interprétation du
vaste champ des projets de design
sur un mode abstrait et coloré : formes
géométriques aux dimensions exagérées,
structures en fil de fer, ossatures en
bois, en résine, en carton peint,
en tissu, etc. Le sens de la matière,
des formes, de son organisation et
de ses structures, de ses couleurs
et applications est au cœur du savoirfaire du designer : il est ici sublimé avec
humour par la parade. Durant le défilé,
des danseurs évolueront en portant des
enseignes, certains acteurs distribueront
de leur char des objets étranges,
des petites sculptures, des objets
utilitaires, présenteront des objets
communicants comme des téléphones
portables géants en carton-pâte,
tandis que d’autres conduiront des
chars constitués de simples châssis,
des vélos reliés par des cadres légers,
des remorques ou des structures bon
marché, se déplaceront en rollers ou
à pied… L’ensemble formera un défilé
économe et exemplaire en matière de
dépense d’énergie.
La parade est une manifestation
populaire à la fois scénographiée et
spontanée. Elle est pilotée par Michel
Philippon, enseignant en design
d’espace et d’interaction à l’ESADSE,
architecte, artiste et scénographe basé
à Genève et à Saint-Étienne.
Parade du design
Croquis des
costumes, 2014
Line Braekevelt &
Noémie Auzet
Parade du design
Croquis du char
«Manufrance», 2014
Thomas Larbain &
Lauriane Carra
53
6/ LA BIENNALE POUR LES ENFANTS :
L’OUVERTURE SUR UN MONDE IMAGINAIRE
Un des atouts de la Biennale est de
s’adresser à tous les publics. Chaque
édition accueille une exposition abritant
un atelier pour familiariser le jeune
public au design et pour l’inviter à se
questionner sur le thème de l’année.
Après Matali Crasset en 2013,
la designer Ionna Vautrin a été choisie
cette année pour cet exercice.
55
SHORT
TIPI
AGRAFEUSE
TRÉTEAU
VOUS AVEZ DIT BIZARRE ?
Cité du design – site Manufacture
Commissariat et scénographie :
Bart Hess (NL) et Alexandra Jaffré (FR)
56
L’exposition Vous avez dit bizarre ?
explore la notion du grotesque contemporain à travers la sélection d’une
quarantaine de designers.
Codirigée et coscénographiée par
l’artiste néerlandais Bart Hess et
l’historienne d’art Alexandra Jaffré,
elle réunit des projets de design qui
jouent sur les codes du style grotesque
pour montrer les implications sociales
de nos comportements parfois
excessifs.
Le grotesque est communément
considéré comme un caractère
ridicule et exagéré. Cependant,
son champ sémantique, généreux,
mouvant et évolutif, permet de couvrir
le territoire du ridicule à l’absurde sous
les traits de l’humour, de la moquerie
ou de prendre les formes du malaise.
Il questionne bien au-delà des valeurs
transmises comme la beauté ou le bon
goût : il nous fait prendre conscience
des vices de notre temps.
Deux directions traditionnelles du style
grotesque structurent le parcours :
le grotesque ludique avec un monde
imaginaire lié à l’enfance, avec ses
couleurs, ses formes et ses plaisirs,
et le grotesque effrayant qui se nourrit
des peurs des adultes, plus sombres,
plus tourmentées. Les frontières sont
cependant plus poreuses qu’elles n’y
paraissent. Les visiteurs connaissent
des émotions riches et changeantes,
puisque place est offerte à la liberté
des réactions et des réflexions.
Peu importe l’apparence du grotesque,
ludique ou effrayant, il nous pousse
à nous questionner non seulement sur
les normes esthétiques mais aussi sur
nos comportements de super-consommateurs et sur notre ultranarcissisme,
à travers notre relation ambiguë à
l’animal ou nos interactions sociales et
émotionnelles si peu évidentes.
Le principe de distanciation provoqué
par l’exagération permet aux visiteurs
de réfléchir sur nos vices contemporains
attachés à nos désirs jamais satisfaits et
sur une anxiété aujourd’hui globalisée.
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- Grotesque textile de Bart Hess
- The Importance of the Obvious de
Kollektiv Plus Zwei
- My Knitted Boyfriend de Noortje Van
Keijzer
- Zoomorf de Frank Verkade
- Jungle vases d’Eelko Moorer
- The Aesthetic of Fears de Dorry Hsu
- Untitled de Ryohei Kawanashi
57
Bart Hess explore différents
champs de la création de manière
surréaliste, mêlant étude de
matières, animation et photographie. Fasciné par le corps
humain, il repousse un peu plus
chaque fois les frontières entre
le textile et la peau. Son travail lui
donne aujourd’hui une place à part
dans le monde de la mode, de l’art
et du design. Il compte parmi ses
prestigieux clients Lady Gaga, Lucy
McRae, le Palais de Tokyo ou Nick
Knight.
Alexandra Jaffré est historienne
d’art, formée à l’École du Louvre.
Sa spécialisation dans l’histoire
des arts décoratifs du XXe siècle
lui permet de fusionner histoire
et design contemporain. Elle a
collaboré avec Benjamin Loyauté
sur les expositions Reason Design
Emotion au Musée national de
Chine à Pékin en 2011 et NighttimeDreamreal au Power Station of Art
de Shanghai en 2013.
Hug Me
Si Chan, 2012
© Sara Pista
My Knitted
Boyfriend
UntiTled
Noortje de Keijzer,
Ryohei Kawanishi
2011
© Jorn Bergmans © Niall McInerney
LE BESTIAIRE
Cité du design – Platine
Commissariat Et scénographie :
Ionna Vautrin (FR)
58
Malin comme un singe, rusé comme
un renard, fier comme un paon, têtu
comme une mule ou doux comme
un agneau… Sous la forme d’une
collection de déguisements, ce bestiaire
propose aux enfants de se glisser dans
la peau d’animaux en tous genres,
des plus apprivoisés aux plus sauvages.
Comment de simples costumes
en papier peuvent-ils transporter nos
imaginaires le temps d’une parenthèse
enchantée ? Au-delà de leur plasticité,
c’est la métamorphose comique qu’ils
produisent chez les enfants qui donne
sens à cette grande ménagerie.
En lien avec l’exposition attenante,
l’atelier imaginé par Ionna Vautrin
propose à chaque enfant de se glisser
dans la peau d’un designer puis dans
celle du fauve, du volatile ou de l’animal
marin de sa création. Comme pour les
designers invités dans l’exposition, il lui
sera proposé d’illustrer et de composer
l’animal de son choix sur un déguisement
vierge. Cet atelier aux allures de grande
animalerie se transformera alors en un
drôle de laboratoire de design.
Pour garder en mémoire la trace de
ses premiers pas en tant que graphiste,
chaque enfant posera dans un
Photomaton spécialement imaginé pour
l’occasion. Une fois l’atelier terminé,
les fauves pourront être lâchés dans
la Biennale !
Le Bestiaire : une exposition et un
atelier pour enfants imaginé par Ionna
Vautrin
La Cité du design a proposé à Ionna
Vautrin d’imaginer un atelier pour le
jeune public qui permettra une découverte du design graphique à travers la
thématique du bestiaire ainsi qu’une
exposition de costumes d’animaux
attenante à l’atelier. Les designers
graphiques participants à la création
de la collection de costumes d’animaux
présentés dans cette exposition sont
Bonnefrite, Leslie David, Louise de
Saint Angel, Malika Favre, Amélie
Fontaine, Les Graphiquants, Joachim
Jirou-Najou, Anne Lutz, Felipe Ribon,
Studio Brichet Ziegler, Twice, Perrine
Vigneron & Gilles Belley, Helkarava
et Ionna Vautrin. Amélie Doistau et
Tomoë Sugiura, designers graphiques,
collaborent à la conception de
l’atelier pour enfants.
L’atelier pour enfants : tous les samedis
et dimanche à 10h30, 13h30 et 15h.
lundi 6 avril 2015 (lundi de Pâques)
à 10h30, 13h30, 15h.
Durée de l’atelier : 1h30
Tarif : 5 € par enfant
59
Ionna Vautrin, célèbre pour sa
lampe Bin ic édité par la marque de
luminaires Foscarini, a ouvert son
bureau en 2011 après avoir fait ses
premières armes auprès des Frères
Bouroullec notamment. Depuis, elle
enchaîne les collaborations portées
par son univers féminin et poétique,
savamment détourné.
Le Bestiaire
Collection
Le coq
Perrine Vigneron &
Gilles Belley, 2014
© Ionna Vautrin
Le Bestiaire
Collection
L’escargot
Studio Brichet
Ziegler, 2014
© Ionna Vautrin
Le Bestiaire
Collection
Le raton laveur
Malika Favre, 2014
© Ionna Vautrin
Le Bestiaire
Collection
Le perroquet
Amélie Fontaine,
2014
© Ionna Vautrin
Le Bestiaire
Collection
L’ours
Joachim
Jirou-Najou, 2014
© Ionna Vautrin
La Biennale
en famille
Décryptage en famille : l’intérêt des
visites guidées imaginées par la
Biennale réside dans la manière dont
elles sont menées, mettant parents
et enfants (de 6 à 12 ans) sur un pied
d’égalité et provoquant ainsi le dialogue.
Pendant une heure, le guide donne les
clés de la manifestation avant d’inviter
à poursuivre la découverte
des expositions à son propre rythme.
60
Des visites
guidées
en famille :
SURPRISE!
Une beauté
inattendue
Du standard au bizarre, venez faire
une découverte surprenante du design
dans tous les sens du beau. Cette visite,
destinée aux enfants de 6 à 12 ans et
à leurs parents les guidera dans les
expositions suivantes : No Randomness
d’Oscar Lhermitte et Vous avez dit
bizarre ? de Bart Hess et d’Alexandra
Jaffré.
Les visites guidées en famille auront
lieu tous les mercredis à 14h30 et les
samedis et dimanche à 10h30 et 14h30,
ainsi que le lundi 6 avril 2015 (lundi de
Pâques) à 10h30 et 14h30.
Durée : 1h
Tarif : 11 € pour un adulte et deux
enfants maximum.
La Biennale
pour les
scolaires et
périscolaires
À travers ses expositions et son atelier
pour enfants, la Biennale s’attache
à sensibiliser la jeune génération au
design à travers des dispositifs
d’accueil renforcés. L’accueil des élèves
et des enseignants se fera du 16 mars
au 10 avril 2015. L’édition 2015 prévoit
en effet une semaine supplémentaire
dédiée à l’accueil du public scolaire,
ceci dans les meilleures conditions.
La Biennale, c’est plus de 15 000
scolaires accueillis en 2013 sur le site
de l’ancienne Manufacture d’armes
de Saint-Étienne, la Cité du design,
au cœur du quartier créatif Manufacture
Plaine Achille.
Offre aux scolaires et périscolaires :
les visites commentées sont adaptées
au niveau des élèves. Plusieurs parcours
thématiques dans les expositions seront
proposés : Les formes de l’information Les Sens du Beau - Le Beau, l’utile et
l’objet industriel. Chacun d’entre eux
permettra de découvrir deux ou trois
expositions à travers une sélection
de projets et la présentation du propos
du commissaire.
L’atelier pour enfants conçu par Ionna
Vautrin est quant à lui proposé aux
scolaires du CP au CM2 en semaine,
et aux centres sociaux pour les enfants
de 6 à 12 ans les mercredis.
Le petit journal du design de la Biennale
Internationale Design Saint-Étienne 2015
sera remis à chaque enfant ayant
participé à l’atelier.
Une visite guidée préparatoire est
proposée le vendredi 13 mars 2015
à partir de 17 h à chaque enseignant
ayant réservé une visite ou un atelier
avec sa classe. Au programme, une
présentation de la Biennale et une visite
guidée accompagnée d’un guide.
D’autres ateliers sont proposés aux
scolaires sur le territoire : l’association
Captain Ludd propose aux enfants
de se plonger dans l’univers de
l’impression manuelle avec deux ateliers
d’impression sous presse ainsi qu’une
démonstration de sérigraphie.
Lieu : Captain Ludd Atelier
16 rue Roger Salengro
42000 Saint-Étienne.
Renseignements et réservation :
[email protected]
M. +33 (0)6 31 09 73 41
Le collectif Atelier Regards propose
aux enfants de réaliser une composition
plastique à trois dimensions sur
une chaîne de production.
Lieu : La Serre
15 rue Henri Gonnard
42000 Saint-Étienne.
Renseignements et réservation :
[email protected]
M. +33 (0) 6 85 39 06 41
Les inscriptions pour les groupes
scolaires et périscolaires en visite libre,
en visite guidée et aux ateliers seront
possibles entre le 8 décembre 2014 et
le 4 mars 2015 à 16 h au
T. +33 (0) 4 77 49 95 92
(hors vacances scolaires de Noël).
Pour plus d’informations :
[email protected]
61
Chaîne des ateliers
Regard(6)
Croquis de la chaîne des
ateliers présentés dans
l’exposition Regard(6)
© Atelier Regards, 2014
IN SUR LE TERRITOIRE
1/ LES EXPOSITIONS
La Biennale sur le territoire
est composée d’expositions
et d’interventions de designers
dans l’espace public.
63
62
BOÎTE
BASSINE
BONNÊT D’ÂNE
CHÂTEAU
AIMANT
ARTIFACT
Bourse du travail ET CITÉ DU DESIGN - SITE MANUFACTURE
Commissariat : NOÉMIE BONNET-SAINT-GEORGES
Scénographie : Éric Bourbon
et Noémie Bonnet-Saint-Georges,
en collaboration avec Bérangère François
64
Artifact est une exposition qui
remonte aux origines de la Biennale
Internationale Design Saint-Étienne.
Elle présente une sélection de projets
issue de près de 500 candidatures
internationales. Contrairement aux
autres expositions où les commissaires
invitent des créateurs à montrer leur
travail en fonction d’un thème ou
d’affinité qui leur sont propres, Artifact
permet de sentir l’air du temps, de
voir les préoccupations des créateurs
aujourd’hui ainsi que les formes, les
propositions, qui s’en dégagent.
L’édition 2015, propose une sélection
de projets très variés, formels ou
conceptuels, de l’objet industriel à l’idée
poétique, dialoguant les uns avec les
autres. Une partie de la sélection est
présentée à la Bourse du travail, un
lieu fort et historique au cœur de la
ville, faisant écho à une autre partie
présentée dans les bâtiments H à la
Cité du design - Site Manufacture, qui
accueille une partie de la Biennale.
Une sélection de projets à découvrir
dans cette exposition :
- SCENTence de Sofie Boons
- INKO d’Alexandre Echasseriau
(le développement de ce projet
est actuellement soutenu par le
programme de mécénat culturel
Audi Talents Awards.)
- Paysages Endoscopiques de Cédric
Bohnert
- Serres Urbaines de Luc Beaussart,
Audrey Charré, Clémentine Schmidt
- Les tableaux radiographiques du
Studio Isabelle Daëron
- Beautification de Johanna Pichlbauer
et Maya Pindeus
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Emissaire
Design Studio
Celia-Hannes, 2013
© Design Studio
Celia-Hannes
Holy Yourself
Bottle
Emilie Voirin, 2013
© Emilie Voirin
NDESIGN
LA SERRE – ANCIENNE ÉCOLE DES BEAUX-ARTS
COMMISSARIAT : LES GROUPES CAPTAIN LUDD ET ATELIER REGARDS
66
Ndesign a pour vocation de réunir
le public amateur et les organisateurs
de l’événement autour des mécanismes
de production dans un moment
convivial et désacralisé.
Composé de quatre designers objet,
espace et graphisme, le groupe Captain
Ludd a ouvert ses ateliers au cœur du
Crêt de Roch. Ce lieu centralise les
activités de production du groupe ainsi
que l’accompagnement de projets
ouverts au public. Quant au collectif
Atelier Regards créé par sept designers
et graphistes, il propose à l’occasion de
la Biennale une série d’ateliers retraçant
une chaine de production artisanale
d’objets en petite série. En parallèle,
chacun des membres poursuit une
activité de designer indépendant.
Pas d’avenir humaniste sans savoir-faire
publics : cette orientation constitue
le premier volet de NDesign tel
qu’abordé par le groupe Captain Ludd
et divers intervenants fédérés autour
de la construction sociale du projet, soit
une exposition recoupant des initiatives
sensibles de redéfinition d’un design
devenu exsangue, ainsi que des
ateliers initiatiques au sein de l’atelier du Marquee, rue Roger Salengro,
Saint-Étienne.
L’exposition située dans la Serre de
l’ancienne École des Beaux-Arts, a pour
objectif de créer un lieu vivant et
interactif grâce à trois pôles distincts,
avec une série d’ateliers participatifs
ouverts au public où chaque visiteur
pourra concevoir et fabriquer un objet
avec lequel il repartira, et deux expositions : l’une présentant des objets
réalisés par les membres du collectif
au sein de ces mêmes ateliers, l’autre
exposant les pièces qui présentent leur
pratique personnelle. Grâce à NDesign,
les groupes Captain Ludd et Atelier
Regards tentent de faire sortir
le visiteur parfois perplexe de sa
passivité en le considérant davantage
comme praticien éclairé que comme
usagé assujetti. Le beau dans l’action
commune et le partage – esthétique
populaire ou ancestrale – en hommage
aux Utopies Réalisables de Yona
Friedman.
http://ndesign-france.fr/
67
Ateliers
Recyclab
de Faubourg 132
Objets réalisés dans
le cadre des ateliers
Recyclab, conçus et
proposés par
Faubourg 132
© Faubourg 132
Meuble
Capharnaüm
Meuble de rangement
destiné aux gens
désorganisés.
© David Tisserand,
2013
Atelier presse
pour enfant
Atelier d’impression
pour enfant destiné
à faire découvrir
des techniques
d’impressions
© Captain Ludd
Ideal Lab’!
Identité
Replantée !
ROLLING CLUB
Le Plateau – Hôtel de Région Rhône-Alpes, Lyon
Commissariat : Florence Ostende avec la complicité
de Jean-Luc Moulène
68
Rolling Club restera la première
exposition IN à Lyon. Des premiers
trains miniatures au développement
des chaînes de production d’usine,
l’imaginaire des circuits mécanisés
traverse notre histoire depuis la
révolution industrielle. Qui n’a jamais
suivi des yeux la lente parade des
produits sur un tapis roulant de
supermarché ? Si les lignes de montage,
carrousels d’aéroport et montagnes
russes évoquent l’accélération
menaçante d’une technologie sans
humains, ces ballets mécaniques
exercent une fascination immédiate
sur notre regard. L’hypothèse de
recherche imaginée par Florence
Ostende avec la complicité de
Jean-Luc Moulène s’appuie sur la
fabrication d’une chaîne d’objets en
mouvement dont l’expérience ne serait
déterminée ni par son producteur
ni par son consommateur, mais par
son « objecteur ». Ainsi, l’exposition
repose sur la relation spéculative du
visiteur devenu « objecteur » avec des
combinaisons aléatoires provoquées
par les croisements de circuits. Chaque
nœud capturé par le regard nous
invite à rompre la continuité établie
par la séquence en marche. En voyant
défiler les plats de chirashis, makis
et sashimis sur le rolling bar d’un
restaurant japonais, la pupille scanne
attenti-vement chaque détail décodé
ensuite par notre système digestif.
C’est à travers la recherche d’un sens
de lecture que la chenille motorisée
laisse place à l’objet dans sa singularité :
son histoire, sa matérialité, sa facture,
sa beauté.
INVITATION DE L’ENSASE À IDEAL LAB’
SALLE D’EXPOSITION DE L’ÉCOLE
NATIONALE SUPÉRIEURE
D’ARCHITECTURE DE SAINT-ÉTIENNE,
1, RUE BUISSON, 42000 SAINT-ÉTIENNE
Bilibo
Alex Hachstrasser
40 x 37 x 40 cm
collection particulière
Dans un monde où tout est connecté,
faire émerger une idée collective reste
difficile. C’est dans ce contexte de
mondialisation et migrations que la
question de l’identité se pose de plus
en plus. Une identité au sens originel du
terme est “ce qui nous est identique, ce
qui nous rassemble”. Au-delà des différences, en quoi sommes-nous identiques ? Pour fouiller cette question,
Ideal Lab’ a invité artistes, designers
et habitants de deux villes portuaires,
micropoles industrielles : Saint-Nazaire
en France et Florø en Norvège. Après
s’être imprégnés des trouvailles et sujets
récurrents, les Agents ont imaginé des
objets et œuvres produisant de l’identité. Une identité basée sur ce qui
rassemble les gens, sur esthétique et les
techniques de chaque lieu. Trois scénarios structurent l’exposition : Partager /
Adapter / Appartenir.
« C’EST D’ABORD
DEHORS QUE TOUT
COMMENCE… »
Puits Couriot
Parc musée de la Mine
Commissariat : École nationale
supérieure d’Architecture de
Saint-Étienne
L’Atlas des paysages résulte d’une
expérimentation pédagogique initiée
par une équipe d’enseignantsarchitectes de l’École nationale
supérieure d’Architecture de SaintÉtienne lors d’un atelier « hors les
murs » : l’Atelier rural. Processus initial
d’une recherche collective, l’Atlas
associe les singularités didactiques de
deux semestres de projets des cycles
de Licence et de Master. Pour cela,
débutent sans a priori – ni études de
documents, ni discours préalables –
des explorations au-dehors, trois jours
durant. Cette mise en situation à travers
la découverte du territoire rural à pied
trouve son contrepoint au-dedans,
en atelier, avec l’élaboration d’un fond
de connaissances partagées : l’Atlas
des paysages. Inventer et fabriquer des
cartes sous toutes les formes, parfois
énigmatiques, proposer des restitutions
sensibles d’un monde fragmentaire,
cet atlas est le compte-rendu d’une
immersion concrète dans les « milieux »
d‘imaginaires partagés.
INFRASTRUCTURES
POSITIVES
Puits Couriot
Parc musée de la Mine
Commissariat : École nationale
supérieure d’Architecture de
Saint-Étienne
Le dessin comme le destin des villes
sont liés à ceux de leurs infrastructures.
Diverses ingénieries fabriquent des
espaces ; mines, ponts, voies ferrées,
gares et autoroutes vont provoquer la
ville ancienne. À l’heure d’une course
à la mobilité de la part des villes,
comment peuvent aujourd’hui s’inventer
de nouveaux territoires urbains où
technique et ingénierie offriraient par
des infrastructures « d’un nouveau
type » une qualité d’espaces
permettant de nombreux usages pour
la population ?
Des exemples le plus souvent inédits
ont été recueillis à travers l’Europe et
seront présentés pour la plupart en
maquette.
69
RL Streamline
Life (1940-1970)
Esthétique Industrielle et Fiction
ou comment Raymond Loewy a designé
sa vie
Saint-Étienne Tourisme LA PLATEFORME
Commissariat : Christophe Bailleux
et Frédérique Bompuis
70
Jaguar XK140
personnalisée,
carrossier Mario Boano,
Turin (Italie), 1955 :
maquette échelle 1 / 1 en
bois et argile,
examinée par Mario
Boano (accroupi) et son
fils et associé Giampaolo,
photographiés dans leur
atelier à Turin.
Photographe Foto
Moisio, 1955
© ILIÔM
L’exposition propose un regard neuf
sur le personnage de Raymond Loewy
à travers des images et des documents
d’archives. Elle aborde plusieurs
domaines et thématiques chers au
designer et révélateurs de ses passions,
sous l’angle du mélange des genres
entre fiction et réalité, communication
et vie privée, image publique et représentation personnelle, éléments
inhérents à la personnalité même
de Loewy. Les documents à découvrir
dans l’exposition regroupent des photos
et films d’archives, dont des films semiautobiographiques (home-movies)
originaux autour des thématiques
développées dans l’exposition, mêlant
caractères privés et publics tels que les
modèles uniques de voitures personnelles du designer, ses résidences
privées aux États-Unis et en France,
des documents graphiques originaux
accompagnés de notes techniques,
des captations d’images de la vente
aux enchères des archives du studio
Raymond Loewy Associates, des
ouvrages et publications de presse
originaux présentant les images dans
leur contexte, des images d’archives
publiques (émissions de télé,
interviews), etc.
L’ensemble est accompagné de textes
et légendes qui permettent
de comprendre le rôle de l’image dans
la stratégie de communication du
designer.
Shenzhen Design SANS TITRES,
Award for Young 2015
Amicale laïque Chapelon,
Talents 2013
Saint-Étienne
COMMISSARIAT : BENJAMIN LOYAUTÉ
(SZ-DAY 2013)
Espace international de l’Hôtel
de Ville de Saint-Étienne
Exposition itinérante présentée
par Saint-Étienne,
ville UNESCO de design
Saint-Étienne, ville créative UNESCO de
design accueille à l’espace international
de l’Hôtel de Ville de Saint-Étienne
l’exposition itinérante Shenzhen Design
Award for Young Talents (SZ-DAY)
2013. Parmi les 17 lauréats du prix international 2013, trois projets stéphanois
primés : Animali Domesticki Outdoor de
Jean-Sébastien Poncet pour Éditions
sous Étiquette, Incredibox de So Far So
Good et Ancrages de Laure Bertoni et
Sébastien Philibert.
À cette occasion Shenzhen (Chine), ville
créative UNESCO de design, annoncera
le lancement du Prix Shenzhen Design
Award for Young Talents 2015 qui vise à
reconnaitre le succès des jeunes créateurs de 35 ans et moins.
C’est à travers une installation que
l’exposition aborde ici l’univers des
pièces détachées abstraites d’atelier et
celui des matrices sculpturales d’usine,
celles façonnées sur le territoire
stéphanois. Elle aborde et reconsidère
par le prisme des règles de production,
des automatismes et des manœuvres,
la relation poétique des gestes et de
la pensée de l’homme avec sa machine,
sa « bécane ». L’engin mécanique
devenu parfois puissant robot
informatique n’efface pas le savoir-faire
qui perdure chez celui qui, jour après
jour, noue des liens avec sa machine
et s’affronte à ces dispositifs à complication, comme par résistance, instinctive et innée, à l’automation. Au-delà
du geste réflexe et des constantes
préétablies, se cache une zone de
liberté magnétique et d’apprivoisement
dans laquelle l’ouvrier navigue, rêve
souvent, invente régulièrement et
résout parfois. L’exposition révise la
poétique du geste, plus paradoxal et
effervescent qu’uniforme et systématique. Notre regard a pour vocation de
s’éloigner de l’accord commun pour
retrouver le regard qui s’écarte le moins
possible de ce qu’il nomme et de ce
qu’il voit. Un court métrage inédit réalisé
avec l’aide de la jeune réalisatrice Nora
Jaccaud livrera des extraits d’entretiens
et la captation de cette liaison souvent
indicible et trop ignorée qu’on trouve
dans nos usines et nos fabriques.
DESIGN IN BOX #2
Commissariat et lieu d’exposition :
Chambre de Commerce et d’Industrie
de Saint-Étienne - Montbrison,
Saint-Étienne
La Chambre de Commerce et
d’Industrie de Saint-Étienne Montbrison propose aux entreprises et
au grand public de découvrir l’apport
du design dans les démarches de
développement et d’innovation des
entreprises.
Pour informer, sensibiliser et
expérimenter, Design in box #2 met
l’entreprise en lien direct avec les
designers et les usagers, au service du
développement de nouveaux produits
et services toujours plus en adéquation
avec les attentes de demain.
Grâce aux trois différentes propositions :
l’espace pédagogique, l’animation
d’ateliers experts pour les entreprises et
les Labos express entre les entreprises
et le grand public, la CCI démontre
que le design est un facteur de développement ainsi qu’un marqueur d’identité
pour les entreprises dans une économie
globalisée.
Chaque expérience servira de
démonstrateur pour donner envie à
l’entreprise d’intégrer le design,
qu’elle soit industrielle, de service ou
relevant des domaines de l’hôtellerie,
de la restauration ou du commerce.
Exposition ouverte du 12 mars au
10 avril 2015. L’accès à l’espace pédagogique est libre et gratuit de 8 h 30 à
18 h 00. Ateliers experts sur inscription.
71
2/ DESIGN &
ESPACE PUBLIC
LE DESIGN POUR
CONCEVOIR UNE
ÉCOLE
Pleins phares !
Dans le cadre de l’année internationale
UNESCO 2015 de la lumière et des
techniques de la lumière, un parcours
se dessine pour valoriser le patrimoine
et les interventions des concepteurs
lumière sur le territoire de Saint-Étienne
Métropole.
Artistes et designers investissent les
espaces urbains de la ville de SaintÉtienne, la grande cheminée de
Châteauneuf, la tour observatoire de
la Cité du design, le parc de Novaciéries
de Saint-Chamond, le musée d’Art
moderne et Contemporain de SaintÉtienne Métropole ainsi que le musée
de la Mine.
72
Établissement public
d’Aménagement de Saint-Étienne
Le groupe scolaire P.J. Thiollier, une
école conçue par des enfants dans le
quartier créatif de la Manufacture : une
expérience du beau dans toute sa
diversité. Le design a accompagné
tout le processus de conception et de
réalisation du groupe scolaire piloté par
l’établissement Public d’aménagement
de Saint-Étienne. C’est une expérience
inédite et singulière qui a été menée
avec les enfants et futurs occupants de
l’école, peu de projets à ce jour ayant
autant impliqué les futurs utilisateurs.
Le travail de la designer Sara de Gouy
a permis de libérer l’imaginaire des
enfants et de les aider à construire leur
représentation de l’espace. Utilisation
des espaces, conception de la
signalétique et du mobilier sont le
fruit de l’engagement des enfants
et des enseignants dans ce projet.
L’établissement Public d’aménagement de Saint-Étienne propose
de valoriser ce travail par la
réalisation d’une exposition, d’un livret
et de visites de ce groupe scolaire
pendant la Biennale.
Banc d’essai : objets urbains dans
l’espace public
Banc d’essai est un appel à projet
lancé par la Biennale 2015 destiné aux
industriels, éditeurs et designers du
secteur du mobilier urbain, qui donnera
à voir pendant la durée de la Biennale
un panel d’objets urbains. L’objectif
est d’implanter dans l’espace public
des prototypes et projets non encore
commercialisés ou en cours
de commercialisation.
Il s’agit de faire tester aux usagers
ces objets urbains qui prendront place
sur les sites principaux du territoire
stéphanois pendant la Biennale, mais
également de procéder à une phase
d’expérimentation et d’analyse d’usage.
CROCODILE
ARBRE
COUTEAU
SCIE
SAINTÉ
ITINÉRAIRES
CROISÉS
Ville de Saint-Étienne,
Cité du design,
Établissement public
d’Aménagement de Saint-Étienne
et l’association Carton plein
Le projet consiste à animer des
rez-de-chaussée commerciaux avec
l’intervention d’artistes designers et de
proposer un parcours de déambulation
dans le quartier Jacquard.
Des cellules commerciales seront mises
à disposition de designers invités en
résidence et chaque designer aura pour
objectif d’animer un lieu pendant
la durée de la Biennale.
Tout public – accès libre.
73
CABANE
Née dans les
fougères.
Recherche en
territoires
Cour est – Cité du design
Installation de David des Moutis
David des Moutis refuse de suivre
un itinéraire précis et préfère se laisser
guider par une intuition, une envie ou
une rencontre. Formé dans le domaine
du design d’objet, il part très tôt
à la rencontre d’artisans avec qui il
apprendra à écouter la matière et
à la maîtriser.
Pour la Biennale, il réalisera une œuvre
au croisement de la sculpture,
de la construction éphémère et
de la performance : une cabane.
74
« Aux marges des villes et des sociétés,
elles recomposent une certaine idée
de la nature à laquelle nous désirons
nous confronter tout en la craignant.
Cette ambivalence fondamentale fait
de la cabane un lieu de contradictions
où coexistent le haut et le bas, l’ouvert
et le fermé, le mobile et l’immobile,
le jeu et le sérieux, la vie et la mort »
Gilles A. Tiberghien, Notes sur la nature…
la cabane et quelques autres choses,
Éditions du Félin.
Ses cabanes sont comme tressées avec
les matériaux qui les entourent, elles
sont partie intégrante de l’espace dans
lequel elles sont construites.
Ici, sa cabane prend forme couche après
couche, élément après élément, dans
l’accumulation de chutes de
matériaux récupérées dans les diverses
expositions de la Biennale.
Cette installation éphémère construite
pendant une semaine avant l’ouverture
de l’évènement offrira un point
d’observation, d’introspection et
de réflexion au cœur de la Biennale.
CABANE
David des Moutis
© David des Moutis, 2015
La Serre – Platine, Cité du design
Commissariat et scénographie :
le pôle recherche de
la Cité du design
On ne sait pas où est né le design,
probablement pas à Saint-Étienne. Ni
à Paris. Pas plus qu’à Londres, à Tokyo
ou à New York. Mais on sait quand.
Probablement au néolithique quand un
groupe d’hommes et de femmes s’engageait dans un projet de vie collective.
Car lorsque se posait la question d’arbitrer les choix techniques, alors l’observation des usages et la proposition
d’une solution et sa mise en forme se
faisaient par le design.
Par contre, ce qui est né à Saint-Étienne
au XXIe siècle, c’est un territoire d’existences dont le projet s’accorde parfaitement à la radicalité du design. On ne
parle pas ici du design au sens d’une
capitale qui générerait un design des
codes et des statuts. On parle ici d’un
projet de vie dont la ville en renaissance
est l’espace. Le design radical français naît à Saint-Étienne car il prend la
mesure de la ville : il est à la taille de son
territoire et se constitue de la modification progressive du cadre de vie.
L’exposition Née dans les fougères. en
territoires explore, sillonne, découvre,
met au jour pourquoi la recherche
en design ne pouvait naître qu’à
Saint-Étienne.
« 2051 »
Arcades – Bâtiment de
l’Horloge, Cité du design
Commissariat : EDF Lab
Les designers intégrés d’EDF R&D
ont saisi l’occasion de la Biennale
Internationale Design Saint-Étienne
pour s’associer avec des personnalités
externes afin de produire des projections
fictionnelles de ce que pourraient être
nos rapports avec l’énergie et la place
que pourrait tenir un énergéticien
face aux mutations du monde et des
sociétés. Afin de décaler le propos,
les designers accompagnés de leurs
binômes, se sont placés à l’horizon
temporel de 2051, soit 1 an après la
plupart des projections « classiques » et
ont volontairement dressé des scénarios
de rupture face aux tendances et aux
observations actuelles. Ces histoires
imaginaires ont été conçues pour
lever le voile sur des futurs potentiels,
parfois antinomiques, mais pointant
systématiquement le caractère
éminemment sociétal, technique
et émotionnel de notre rapport à
l’énergie. En partant d’hypothèses
environnementales, technologiques
et parfois politiques, elles permettent
d’éprouver notre éventuelle adhésion
collective et individuelle à des modèles
qui pourraient potentiellement
émerger demain, ici ou ailleurs. Entre
dépendance et autonomie, technique
et nature, craintes et désirs, chaque
vision s’apprécie avec ses propres
croyances, ses propres aspirations et
permet de mettre immédiatement un
grand nombre de questions sur la table.
L’énergie propose ici une lecture en
filigrane des civilisations passées et de
celles qu’il nous appartiendra ou non de
bâtir demain.
Designers EDF R&D : Guillaume Foissac,
Élise Prieur, Gilles Rougon, Étienne Vallet et
personnalités externes : Christophe Gaubert,
Olivier Peyricot, Rémi Sussan.
COPIER COULER
Agora – Platine, Cité du design
Installation de David Richiuso
Copier Couler est une machine qui
fonctionne en interaction avec l’environnement dans lequel elle se trouve.
Elle permet de mouler, en plâtre, des
objets domestiques tel qu’assiettes et
bols directement dans de la terre. Le
système composé d’un pignon et d’une
crémaillère agit comme une presse au
bout de laquelle se trouve un moule.
Ce système mécanique est laissé visible
pour créer un contraste entre l’aspect
industriel de la machine et les objets
qu’elle produit, plus empiriques. Ce
contraste est accentué par les aspects
de surface des objets en plâtre : leur
partie supérieure est lisse et contrôlée
par le moule tandis que leur partie inférieure est plus aléatoire et dessinée par
les aspérités de la terre. La machine
génère alors des objets uniques qui
rendent visible l’empreinte de l’environnement dans la production d’objets. Elle
désacralise les procédés industriels pour
placer l’objet fabriqué en série au rang
d’objet unique et valorise le procédé
amateur dans la pratique du design.
75
BUSINESS IS IN
76
Le rôle du design et sa valeur ajoutée
Dans un monde complexe où la concurrence mondiale remet en question de
manière incessante les rapports entre
donneurs d’ordre et fournisseurs,
le design s’avère un atout pour se
différencier et construire une stratégie
gagnante à long terme. Ainsi, le design
est de plus en plus reconnu comme outil
d’innovation, et de fait, comme facteur
de compétitivité pour les entreprises.
Le design apporte des réponses originales aux PME / PMI comme aux grands
groupes, pour leur permettre de relever
les grands défis sociétaux définis par
la stratégie européenne : renouveau
industriel, santé et bien-être, sécurité alimentaire et défi démographique,
mobilité et énergie, information et
communication, etc. Le design répond
également au défi de créer une société
innovante, intégrante et adaptative.
En effet, le design est une discipline qui
utilise des méthodologies centrées sur
l’usager mettant la personne au cœur
de l’écosystème et du processus d’innovation. Les résultats obtenus répondent
donc à des besoins ou des envies des
usagers, explicités ou détectés en tant
que signaux faibles, qui permettent de
faire émerger des produits ou services
inédits et originaux. L’innovation par
les usages ainsi conduite utilise des
méthodes de co-création propres au
design, complémentaires des outils
du marketing. La démarche participative
d’un projet de design crée une dynamique favorable au partage et à
l’innovation ouverte.
La motivation des équipes de projets
et la confiance entre les partenaires
sont des valeurs ajoutées précieuses
pour les relations humaines et le
management. Le design joue un rôle
transverse qui permet d’associer des
équipes multidisciplinaires. Il favorise
également le croisement des secteurs,
permettant de développer des projets
inter-clusters et la fertilisation croisée.
La Cité du design et les entreprises
La Cité du design est une référence
en matière d’innovation par les usages.
Le bilan du pôle Entreprises et
innovation de la Cité du design
en chiffres depuis cinq ans :
- 2 500 entreprises sensibilisées
au design
- 250 entreprises accompagnées à
la recherche d’un designer adapté
ou à l’intégration du design dans
l’entreprise
- 50 accompagnements en design
management d’entreprises dans
leur stratégie design
- 20 entreprises bénéficiaires du
chèque design entreprises, dispositif d’accompagnement financier à la
première démarche design des
PME / PMI
- 25 entreprises bénéficiaires de
l’action collective Design et soustraitance, action de sensibilisation
et accompagnement à la première
démarche des PME / PMI de RhôneAlpes du secteur de la sous-traitance
- 1 place de marché sur la plateforme designmap.fr ainsi qu’une une
centaine d’offres de collaboration
designer / entreprise
- 3 conventions d’affaires design to
business réunissant 900 participants
et générant près de 2 000 rendezvous entre designers et entreprises
- 1 000 échantillons de matériaux
innovants dans la matériauthèque,
lieu de présentation, de conseil
et de recherche
- 50 PME / PMI et 50 designers professionnels (50 contrats) impliqués
dans un Laboratoire des usages et
pratiques innovantes (LUPI®), une
méthodologie innovante permettant
la création de nouveaux produits,
services ou systèmes à partir de
scenarii d’usages
- 14 Labos, espaces d’expérimentation
de produits ou services avec les
usagers et de nombreux ateliers de
co-création avec les usagers.
BIENNALE TO
BUSINESS
DESIGN TO
BUSINESS :
LE FORUM DESIGN
& INNOVATION :
La Biennale renforce sa position de
rendez-vous incontournable pour les
entreprises.
Directeurs généraux, managers de
l’innovation ou du marketing, designers
en agence ou intégrés, ingénieurs ou
chercheurs se rencontreront à cette
occasion pour échanger sur leurs expériences et découvrir des projets inédits.
Une semaine complète est consacrée
aux professionnels, Biennale to Business,
du 30 mars au 5 avril 2015, et
proposera un contenu de qualité, à
forte valeur ajoutée pour le monde
économique. Une conférence
internationale sur l’impact économique
du design sera organisée avec le réseau
de partenaires européens de la Cité
du design (DG Enterprise, BEDA, ERRIN,
etc.) et permettra d’affirmer la reconnaissance du design en tant qu’outil
d’innovation en Europe. Enfin, une offre
de services dédiée aux professionnels
leur permettra d’organiser des réunions
de travail, des soirées privées (en interne
ou pour leurs meilleurs clients) et des
visites guidées des expositions.
UNE CONVENTION D’AFFAIRES EN DESIGN
D’ENVERGURE INTERNATIONALE
À L’OCCASION DE LA BIENNALE !
Second temps fort, la 4e convention
d’affaires Design to Business initiée par
la Cité du design avec les soutiens
du Ministère de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique,
de la Région Rhône-Alpes et de SaintÉtienne Métropole, s’ouvrira à l’international dans le cadre de cette Biennale
2015. Elle permettra aux participants
(designers et entreprises) d’organiser
des rendez-vous qualifiés et d’optimiser
leur venue à Saint-Étienne entre rendezvous d’affaires, conférences et visites
des expositions.
les sens de la valeur
Premier temps fort de cette semaine du
30 mars au 5 avril 2015, la 2e édition
du Forum Design & Innovation sera
dédiée aux nouvelles formes d’innovation
dans l’entreprise. Comme on l’a vu,
les entreprises recherchent de nouveaux
moyens de se différencier, d’innover ou
d’aborder de nouveaux marchés et la
discipline design est en capacité
d’accroître leur compétitivité.
La question du sensible sera placée
au cœur de la manifestation et animera
les débats liés à l’innovation au sein
du Forum. Les démarches centrées sur
le facteur humain sont-elles porteuses
d’innovation, de rupture ? L’émotionnel
peut-il être considéré comme une
source de prospective ? L’édition 2013
avait rassemblé 250 participants sur
deux jours, l’objectif de cette édition
2015 est de construire le programme
du Forum avec les partenaires, trois
workshops étant organisés en amont
de la Biennale à cet effet. Ce forum
associe conférences et ateliers
participatifs, sources de formation
en méthodologies d’innovation par les
usages. À l’issue du Forum Design &
Innovation, une publication sera éditée
où seront recensées les études de cas,
outils structurants et méthodologies
expérimentées en ateliers et évoqués
lors des conférences.
La soirée des designers intégrés en
entreprise, moment privilégié pour les
designers venus de toute la France,
leur permettra de partager leurs
expériences dans le cadre d’un
événement festif.
77
Le prix POUR
LE Design de
service du
groupe La Poste
Pour la seconde édition, la Cité du
design et Le Groupe La Poste s’associent
pour valoriser les projets les plus
innovants en matière de design de
service. Ce prix récompense des jeunes
talents, designers en activité de moins
de 35 ans ou étudiants. Ce concours
propose aux jeunes créateurs d’élaborer
des services originaux autour du thème
« Incarner le e-commerce ». La remise
des prix récompensant les trois lauréats
de chaque catégorie aura lieu le mardi
31 mars 2015, en clôture de la 1ère journée
du Forum Design & Innovation.
En partenariat avec Le Groupe La Poste.
78
5 édition du
Prix Création &
Invention Marc
Charras et Laurent & Charras
e
Il s’agit pour le cabinet Laurent &
Charras d’accompagner pour la
cinquième fois la Biennale dans son
souhait de faire connaître les travaux
de jeunes designers talentueux.
Le jury de ces prix se compose de
personnalités du monde de l’industrie,
de professionnels du design, d’enseignants et chercheurs tournés vers
l’innovation. Les projets sont récompensés pour leur originalité, leur capacité à être commercialisés et leur degré
de complexité.
LES LABOS :
DES PROTOTYPES OU MAQUETTES
EN TEST GRANDEUR NATURE
Les Labos, initiés lors de la Biennale
2013, sont des lieux d’expérimentation
de produits ou services avec les usagers
qui seront proposés à six entreprises
et / ou clusters par semaine et qui se
succéderont tout au long de la Biennale.
La seconde semaine de la Biennale, les
espaces seront dédiés à la thématique
de la Silver économie (économie au
service du bien-vieillir). Situés au cœur
des expositions, ces espaces génèrent
une confrontation directe et originale
entre l’entreprise et l’utilisateur final.
Les professionnels présenteront leurs
projets à différents stades de
conception (prototype, maquette,
démonstrateur, etc.), offrant ainsi aux
visiteurs de la Biennale l’opportunité
de découvrir et tester de nouveaux
concepts et de s’inscrire ainsi au cœur
du processus de création. Les professionnels investissant à ce jour un espace
d’expérimentation sont déjà nombreux,
avec Yamaha, Legrand, EDF, Thuasne,
Sigvaris, Carrefour, Focal JM Lab, pôle
Agroalimentaire Loire, pôle Imaginove
et Manutech.
Le concept des Labos sort du site
d’exposition pour investir, le temps
d’une journée d’autres lieux d’expérimentation : les Labos Express se
dérouleront à la CCI de Saint-Étienne,
au Mixeur (Saint-Étienne Métropole)
ou encore au sein de l’EPHAD Balay
et à la Maison de l’Autonomie (Conseil
Général de la Loire).
Les labos
Biennale Internationale
Design Saint-Etienne 2013
© Pierre Grasset
79
LA BIENNALE
0FF
L’édition 2015 de la Biennale se
diffusera pleinement sur son territoire en associant de nombreux
acteurs du dynamisme stéphanois
ainsi que les acteurs du Pôle
Métropolitain. Elle rassemble
de nombreux acteurs culturels
et économiques qui participent
à sa programmation.
Le OFF de la Biennale 2015 est
représenté par l’ensemble des
expositions et événements
organisés par des acteurs culturels
et associatifs, des entreprises
de tous secteurs d’activités, des designers, des établissements
d’enseignements, des indépendants,
etc. La journée festive de
lancement des OFF se tiendra
le samedi 14 mars 2015.
80
HÉRISSON
CRASSIER
BONNET
HUTTE
A/ LES EXPOSITIONS DU OFF
82
Elles sont des initiatives indépendantes
proposées par des designers ou des
artistes qui donnent l’occasion d’investir
de nouveaux lieux révélant un autre
visage de l’agglomération stéphanoise.
Ainsi, de nombreuses expositions sont
à visiter dans toute la ville et ses
environs. Cette année, de nombreux
OFF auront lieu à Saint-Étienne et dans
sa région (extrait de la programmation
à jour à date – programmation en cours
d’élaboration) :
- La Société d’Histoire de Firminy et
environs présentera son exposition
De Carton et d’acier au château des
Bruneaux de Firminy.
- La mairie de Saint-Jean-Bonnefonds
présentera son exposition Véronique
Vernette-Annick Picchio à la Maison
du Passementier.
- En bas des marches du Crêt de
Roch, Captain Ludd présentera dans
son atelier l’événement Ndesign + 1,
composé d’ateliers de co-création
pour le grand public.
- L’atelier du Coin présentera Dessins
pour objets édités.
- L’atelier Blandine Leroudier
proposera une exposition intitulée
La Grande Bellezza.
- Le pôle stéphanois des métiers d’art,
l’IRMACC, proposera son exposition
L’objet d’un dialogue #2 à l’IRMACC.
- Le pôle touristique et culturel La Cure
présentera son exposition 9 bols² à
Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire.
Le OFF se déploiera aussi dans
plusieurs autres lieux du territoire
et dans les galeries stéphanoises
comme la galerie Une Image,
L’Assaut de la Menuiserie ou
Greenhouse.
B/ LES RÉSONANCES DE LA BIENNALE
SUR LE PÔLE MÉTROPOLITAIN
Dans le cadre du Pôle métropolitain
composé de Saint-Étienne Métropole,
du Grand Lyon, de la Communauté
d’agglomération Porte de l’Isère (CAPI)
et de ViennAgglo, des manifestations
en résonance aux biennales de design,
d’art contemporain, de la danse,
du cirque et à Jazz à Vienne sont
organisées sur chaque territoire.
Les événements présentés ici s’inscrivent dans cette nouvelle dynamique
de partage et d’échange entre
territoires, offrant au public et aux
habitants de ces quatre agglomérations
des initiatives culturelles originales,
novatrices, facteurs d’enrichissement
et de plaisir. Ces quatre collectivités se
donnent l’opportunité de peser
davantage dans une économie
mondiale organisée autour des
grandes métropoles.
83
TOMATE
PAIN
LUNETTES DE SKI
CAPSULE
POMME DE TERRE
LYON CITY
DES!GN URBAN
FORUM
Quartier de la Part-Dieu, Lyon
84
Pour sa 2e édition, LYON CITY DES!GN
Urban Forum s’installe au cœur de
la Part-Dieu du 19 mars au 12 avril
2015. L’événement proposera un
parcours urbain au cœur du quartier
de la Part-Dieu, ainsi qu’une série
d’expositions, de conférences et de
débats sur la mutation de la ville.
Le cœur Part-Dieu a été choisi pour
l’édition 2015 car il concentre tous les
enjeux des mutations urbaines auxquels
le design urbain peut apporter sa
contribution. Ce quartier fait en effet
l’objet d’un ambitieux projet, emblématique des évolutions urbaines et
représentatif de ce que pourra être
la ville de demain : un lieu d’expérimentation idéal où naissent de nombreuses
émulations architecturales, économiques et sociales.
Designers, architectes, urbanistes
et créateurs participeront à LYON CITY
DES!GN Urban Forum où ils proposeront des solutions innovantes pour
la mutation de la ville.
LE DESIGN
LA COMMUNAUTÉ
A 2000 ANS,
D’AGGLOMÉRATION
VERRE ANTIQUE ET PORTE DE L’ISÈRE
DESIGN
La Communauté d’agglomération
Musée de Saint-Romain-en-Gal,
Vienne
Dans le cadre de la Biennale
Internationale Design Saint-Étienne
2015, l’office de tourisme de Vienne,
le Centre international de recherche
sur le verre et les arts plastiques et
le musée de Saint-Romain-en-Gal
s’associent pour prolonger l’événement
et faire découvrir autrement l’univers
du design à travers une exposition
sur le verre.
En présentant en vis-à-vis huit vases
modernes de la collection E. Sottsass
et une série de vases antiques issus du
musée des Beaux-arts de Lyon et des
musées gallo-romains de Fourvière et
de Saint-Romain-en-Gal, l’exposition
proposera un bref voyage dans le
monde fragile de la production de
verres sur 2000 ans de distance.
Le visiteur découvrira des formes
classiques ou uniques, familières ou
inattendues, à fonction décorative,
utilitaire, domestique ou funéraire.
La confrontation des deux collections,
par un jeu de réflexion, comparaison
et opposition, suscitera des questionnements sur la place de l’objet dans le
monde gallo-romain et dans notre
environnement contemporain.
Porte de l’Isère propose un projet
qui implique les étudiants de BTS
design graphique et du BTS design
de produit du lycée Léonard de Vinci
de Villefontaine ainsi que la
compagnie circassienne Yoann
Bourgeois. L’objectif de ce projet est
de confronter des artistes circassiens
en processus de création avec des
travaux d’étudiants de design autour
d’une thématique commune.
LES
COLLOQUES ET
CONFÉRENCES
La Biennale propose chaque année
des rendez-vous pour se rencontrer
et échanger autour des enjeux du
design. Cette année, une conférence
inaugurale de lancement aura lieu le
12 mars 2015 sur le site Manufacture –
Cité du design avec des interventions
en lien avec la thématique générale
Les Sens du beau. Un Colloque sur
la thématique Animer l’espace public,
un enjeu actuel pour les designers
aura lieu les 19 et 20 mars 2015 à
la Cité du design. Des conférences
auront lieu sur la thématique du Tuning
en lien avec l’exposition proposée par
le post-diplôme Design et recherche
de l’ESADSE au musée d’Art et d’industrie à Saint-Étienne pendant la Biennale
ainsi qu’au Centre Georges Pompidou
à Paris (date à reconfirmer).
CONFÉRENCE
Lors de la convention
design map 2013
© F. Caterin
85
LA BIENNALE 2015 IN
LA CITÉ DU DESIGN
PLATINE
1
BEAUTY AS UNFINISHED BUSINESS
2
HYPERVITAL
3
LE BESTIAIRE
p16
P28
P58
BÂTIMENT H SUD
88
4
FORM FOLLOWS INFORMATION
5
A-T-T-E-N-T-I-O-N
6
SERIAL BEAUTY
7
VITALITY : BEYOND CRAFT & DESIGN
8
NO RANDOMNESS
P24
9
ÇA AURAIT PU !
P47
P42
P38
P26
89
BÂTIMENT H NORD
10
RÉSERVE DÉBOUSSOLÉE
11
artifact
P14
P40
P64
12
LES LABOS
13
VOUS AVEZ DIT BIZARRE ?
14
L’ESSENCE DU BEAU
15
ON SAVAIT, ON SAVAIT
QUE ÇA N’ALLAIT PAS DURER
P79
P56
P50
P47
VISITEZ LA BIENNALE
1. Quelles sont les dates à
retenir ?
Le 11 mars 2015 :
inauguration officielle et
conférence inaugurale
Du 12 mars au 12 avril 2015 :
ouverture à tous les publics
Du 16 mars au 10 avril 2015 :
ouverture au public scolaire
Du 30 mars au 5 avril 2015 :
semaine dédiée au public
professionnel
90
2. Comment découvrir au
mieux la Biennale ?
Du 12 mars au 12 avril 2015
Site Cité du design
Manufacture : de 10 h à 19 h
tous les jours
Nocturne chaque vendredi
jusqu’à 21 h.
Une application mobile
numérique d’informations
et de service sera proposée
à tous les visiteurs de la
Biennale avec l’ensemble
du programme IN et OFF
de la Biennale présenté en
géolocalisation.
Des visites guidées pour
tous :
Une visite guidée thématique
est proposée sur le site de
la Cité du design à tous les
visiteurs : Les Sens du beau.
Le beau dans tous les
sens ! La perception,
l’interprétation et l’analyse du
beau ne peut être générique.
Tout le monde peut trouver
que « c’est super beau » et
chacun peut dire le contraire.
La visite guidée questionnera
les valeurs et les intentions
véhiculées par l’esthétique.
Que disent les formes
produites sur les modes
de vie, les usages et les
pratiques d’une société ?
Expositions présentées par
le guide-médiateur :
Beauty as unfinished
business de Sam Hecht et
Kim Colin,
A-T-T-E-N-T-I-O-N de
David-Olivier Lartigaud et
Samuel Vermeil et
No Randomness d’Oscar
Lhermitte.
Départ des visites guidées
tous les samedis et
dimanches à 10 h 30, 11 h,
13 h 30, 14 h, 15 h, 15 h 30 et
les vendredis à 19 h. Lundi
6 avril 2015 (lundi de
Pâques) départ à 10 h, 11 h,
13 h 30, 14 h, 15 h et 15 h 30.
au contraire dans la pratique
artisanale ? À travers une
typologie d’objets industriels,
la visite guidée abordera
les champs de l’esthétique
par le prisme de la relation
entre le concepteur et le
destinataire de l’objet.
Durée : 1 h 30.
Tarifs : 15 € / 11 €
Des visites guidées en
Langue des signes française
- Mercredi 25 mars à 15 h (sur
réservation uniquement
pour le public sourd)
- Samedi 4 avril à 15 h, ouvert
à tous, la visite est traduite
par un guide-interprète
Des visites guidées
Du temps de midi
Jeudi 12 mars et jeudi 2 avril
de 12 h 30 à 14 h
Les visites du bus magique !
Une visite insolite sera
proposée aux visiteurs afin
de découvrir les projets
expérimentaux portés par la
Cité du design tout au long
de l’année.
Il s’agit de visites guidées
gratuites, pour un groupe
d’une cinquantaine de
personnes. Les visiteurs
pourront s’inscrire au
préalable sur Internet et
seront tirés au sort pour
participer à une demijournée de visite. Il s’agit
d’un moment de rencontre
ludique et convivial, qui se
déroulera les samedis matin,
de 9 h à 13 h.
Les participants accueillis à
la Cité du design partiront
à la rencontre des projets
design sur le territoire :
expérimentations, rencontres
avec les commanditaires et
les designers, découverte
des projets de design dans
l’espace public, etc. L’objectif
est de partir à la rencontre
du terrain et de tous les
partenaires qui s’impliquent
dans ces projets de design,
afin de montrer ce qui fait
la qualité et l’originalité
du modèle stéphanois :
Saint-Étienne, territoire
d’expérimentation.
Des visites guidées
destinées aux
professionnels :
Le beau, l’utile et l’objet
industriel : par définition,
le design est un acte de
création mis au service d’une
fonction.​Il consiste donc
à créer un produit aussi
efficace que beau (il a pour
vocation de démocratiser
la notion de beauté pour la
rendre accessible au plus
grand nombre​). La beauté de
l’objet réside-t-elle dans la
fluidité des formes ? Dans la
fonctionnalité ? Dans l’emploi
de hautes technologies ou
Expositions visitées avec le
guide-médiateur : Beauty as
unfinished business de Sam
Hecht and Kim Colin et Serial
Beauty de Giovanna Massoni
et Dieter Van Den Storm
Chaque visite se termine
dans l’espace Les Labos :
présentation orale du principe
et visite libre. Durée : 1 h.
Groupe de 25 à 30 personnes.
Renseignements /
réservation (à partir du
12 janvier 2015 de 9 h à
12 h 30) : infobiennale2015@
citedudesign.com /
T. +33 (0)4 77 33 33 27
Où acheter son billet ?
Lieux de ventes des Pass
Biennale : Pass en vente à
partir du 15 octobre 2014
sur le réseau France Billet
(Intermarché, magasins U,
Géant, Fnac, Carrefour,
www.francebillet.com).
Pass en vente à l’ouverture
de la Biennale du 12 mars
au 12 avril 2015 : Cité du
design, musée d’Art moderne
et Contemporain de SaintÉtienne Métropole, musée
d’Art et d’industrie de SaintÉtienne, musée de la Mine et
site Firminy – Le Corbusier,
Saint-Étienne Tourisme.
Tarifs
1) Pass Biennale :
12 € plein tarif / 8 € tarif
réduit
Accès à toutes les
expositions, une entrée par
lieu. Il permet l’entrée libre
sur chaque site participant
à l’événement. Il est valable
toute la durée de la biennale.
Toute sortie est définitive.
Se déplacer en Vélivert !
Dans le cadre de sa politique
de développement des offres
alternatives à la voiture,
Saint-Étienne Métropole vous
offre un service de vélos, les
Vélivert. www.velivert.fr
Informations :
www.biennale-design.com
2) Pass Biennale avec visite
guidée sur le site Cité du
design - Manufacture : 15 €
plein tarif / 11 € tarif réduit
3) Pass Biennale
permanent : 20 €.
Accès illimité à toutes les
expositions.
3. Par quels moyens se
déplacer pendant la
Biennale ?
Se déplacer en bus /
tramway !
La STAS (Transports urbains
de Saint-Étienne Métropole)
propose des tarifs groupes
et des tarifs jeunes en
vente sur les distributeurs
automatiques, auprès
des Points Service et des
agences commerciales STAS.
www.reseau-stas.fr
Pour accéder au site de la
Cité du design :
Tram T1 (Solaure – Hôpital
Nord), arrêt Cité du design
Tram T2 (Châteaucreux –
Terrasse), arrêt Cité du
design
91
Partenaires de la Biennale
LES PARTENAIRES DE LA BIENNALE
Grands partenaires
Partenaires Institutionnels
La Biennale Internationale Design Saint-Étienne est produite par l’Établissement public de coopération culturelle Cité du design
et École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, financé par Saint-Étienne Métropole, la Ville de Saint-Étienne, la Région
Rhône-Alpes, le Conseil général de la Loire et le ministère de la Culture et de la Communication.
Partenaires officiels
93
92
Partenaires associés
INFORMATIONS PRESSE
94
Des outils
Téléchargez les communiqués de
presse, dossier de presse, visuels,
biographies des commissaires sur
le site Internet :
presse.citedudesign.com
Allez visiter le site Internet de la
Biennale Internationale Design SaintÉtienne :
www.biennale-design.com
Suivez la Biennale sur twitter ainsi que
son service presse #biennaledesign15 :
http://twitter.com/lacitedudesign
http://twitter.com/EugenieBardet
Suivez la Biennale sur instagram :
http://instagram.com/citedudesign
Devenez amis de la Biennale sur
Facebook :
www.facebook.com/
biennaleinternationaledesign
Les dates du voyage de presse
11, 12 et 13 mars 2015 pour la presse
nationale et internationale.
L’accueil de la presse locale, régionale,
nationale et internationale se fera
durant la totalité de la Biennale.
Un lieu d’accueil pendant la Biennale
Salle de presse et partenaires :
un espace dédié à la presse et aux
partenaires au cœur des bâtiments H sur
le site de la Cité du design.
Mise à disposition d’ordinateurs, accès
wifi, imprimantes et documents en libreservice.
Contact presse locale et régionale
Eugénie Bardet
[email protected]
T. +33 (0)4 77 39 82 75
M. +33 (0)6 29 39 69 08
Contacts presse nationale
Agence 14 septembre Grand Sud
T. +33 (0)4 78 69 30 95
Cité du
design
ET École
supérieure
d’art et
design
3 rue Javelin Pagnon
42000 Saint-Étienne
www.biennale-design.com
www.citedudesign.com
www.esadse.fr
Isabelle Crémoux-Mirgalet
[email protected]
M. +33 (0)6 11 64 73 68
Directrice de publication
Marielle Gobron
Conception graphique
Sylvain Reymondon, Lucas
Ribeiro
Aude Charié
[email protected]
M. +33 (0)6 11 35 09 74
L’ensemble des images
présentes dans cet ouvrage a
fait l’objet d’une recherche de
droit de reproduction.
Dans l’éventualité d’un oubli
ou d’une erreur, l’éditeur
s’excuse et se tient à
disposition des ayants droits.
Julien Mansanet
[email protected]
M. + 33 (0)6 17 98 43 27
Contact presse internationale
Charles Camicas
[email protected]
M. + 33 (0)6 11 35 63 13
Contact presse online
Marc El Menshawi
[email protected]
M. + 33 (0)6 11 35 17 33
Cet ouvrage a été
imprimé sur les presses de
l’imprimerie Sud Offset.
Parc des entreprises
Le Crêt de Mars
42150 Saint-Étienne/La
Ricamarie
tomate
clé USB
pain
capsule
pomme de terre

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