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DOSSIER DE PRESSE LES SENS DU BEAU DU 12 MARS AU 12 AVRIL 2015 www.biennale-design.com EN 2015///// EN 2013 42 DÉLÉGATIONS INTERNATIONALES Séoul invitéE d’honneur 49 26 expositions commissaires d’expositions 140 000 154 ENTREPRISES EXPOSANTES VISITEURS 60 lieux 33 commissaires d’expositions PAYS REPRÉSENTÉS jours dont 3 week-ends expositions 29 40 18 55 1 semaine d’accueil supplémentaire des scolaires jours dont 5 week-ends 3 650 PARCOURS DANS LA VILLE 60 PROJETS 450 DESIGNERS lieux 15 000 ÉLÈVES ACCUEILLIS 1 semaine dédiée aux professionnels La 9e Biennale Internationale Design Saint-Étienne : une édition prospective, culturelle, innovante, high-tech et internationale ! Du 12 mars au 12 avril 2015, SaintÉtienne sera la capitale mondiale du design ! La Cité du design organise sa 9e Biennale internationale consacrée au design prospectif et innovant. En 2013, plus de 140 000 visiteurs ont été accueillis. La Biennale Internationale Design SaintÉtienne 2015 proposera, pendant un mois, plus d’une soixantaine d’expositions et d’événements (colloques, conférences, forums, tables rondes). La programmation IN regroupera les expositions de la Cité du design et du site Manufacture, du territoire stéphanois (Amicale laïque Chapelon, la Serre, Bourse du Travail, Office du Tourisme) de tous les grands musées de l’agglomération (musée de la Mine, musée d’Art moderne et Contemporain de Saint-Étienne Métropole, musée d’Art et d’industrie et le site Le Corbusier Église Saint-Pierre, Firminy) ainsi que le Plateau à la Région Rhône-Alpes à Lyon Une programmation OFF se déploiera dans Saint-Étienne et sa région, accompagnée de résonances sur le Pôle métropolitain à Lyon, Vienne et à L’Isle d’Abeau (Grand Lyon, ViennAgglo et CAPI). Elsa Francès et Benjamin Loyauté, commissaires généraux de la Biennale 2015, ont choisi pour thématique Les Sens du Beau, destinée à interroger l’importance des formes et les sens que celles-ci donnent aux fonctions, aux usages ou à la qualité de vie. Quelles valeurs sont véhiculées par l’esthétique ? Avec quelles intentions ? À une époque où la production industrielle est toujours plus largement mondialisée, comment s’accorde le besoin de singularité de chacun avec l’homogénéité des signes créés par le design ? L’enjeu de cette Biennale est de montrer que d’autres voies sont possibles que celles, monotones et répétitives, produites par la globalisation : ce sera l’ambition de la part des 26 commissaires et scénographes que de faire découvrir et ressentir ce que le geste esthétique peut offrir. La Biennale Internationale Design SaintÉtienne 2015, où sont attendus tous les publics (designers, entreprises, étudiants, scolaires, grand public), donnera ainsi à voir des objets, des services, des équipements et des environnements qui proposent une expérience sensible. La dynamique du design dans l’économie sera également au cœur de la Biennale avec la mise en place de la seconde édition d’un forum dédié à l’innovation et d’un espace appelé Les Labos, où les entreprises feront tester aux visiteurs leurs prototypes et produits innovants. Enfin, Benjamin Loyauté et Elsa Francès ont voulu donner une dimension résolument internationale à cette 9e édition en faisant appel aux grands noms du design tels que les commissaires Christophe Bailleux, Sam Baron, Frédérique Bompuis, Lise Coirier, Kim Colin, Rodolphe Dogniaux, Gaëlle Gabillet, Sam Hecht, Bart Hess, Alexandra Jaffré, David-Olivier Lartigaud, Oscar Lhermitte, Giovanna Massoni, Marc Monjou, Jean-Luc Moulène, Florence Ostende, Dennis Parren, Eric Petrotto, Kyung Ran CHOI, Tim Simpson, Yuri Suzuki, Dieter Van Den Storm, Sarah Van Gameren, Ionna Vautrin, Samuel Vermeil et Stéphane Villard. Saint-Étienne est l’une des trois villes européennes, avec Berlin et Graz, à faire partie du réseau des villes créatives UNESCO de design qui regroupe onze villes au monde. Séoul, invitée d’honneur et membre du réseau des villes créatives UNESCO de design, viendra présenter ses talents sous le commissariat de Kyung Ran CHOI ainsi que Lee Bul qui exposera ses œuvres au musée d’Art moderne et Contemporain de Saint-Étienne Métropole. Prospective, culturelle, innovante, hightech, internationale et ouverte à tous les publics, cette 9e édition révélera de vraies surprises grâce à un grand nombre de productions spécifiques qui seront dévoilées en exclusivité. La Biennale est un événement produit par la Cité du design, soutenu par la Ville de Saint-Étienne, Saint-Étienne Métropole, le conseil général de la Loire, la Région Rhône-Alpes et le ministère de la Culture et de la Communication. les sens du beau.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P06 la biennale in....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P08 sur le site manufacture cité du design et dans les grands musées de L’agglomération. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P12 1/ Une édition résolument internationale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P13 2/ Transformations, mutations, innovations : demain se dévoile à la biennale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P23 3/ Savoir-faire, la beauté du geste. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P31 4/ Ère numérique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P37 5/ L’école supérieure d’art et design de saint-étienne à la biennale : la promotion des jeunes talents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P45 6/ La biennale pour les enfants : l’ouverture sur un monde imaginaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P55 sur le territoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P62 1/ Les expositions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P63 2/ Design & Espace Public. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P74 business is in. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P76 la biennale off... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P80 1/ Les expositions du OFF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P82 2/ Les résonances de la biennale sur le pôle métropolitain. . . . . . . . . . . . . . P83 les colloques et conférences. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P85 cartographie de la biennale IN 2015. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P86 visitez la biennale......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P90 les partenaires de la biennale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P92 informations presse..... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P94 NULLE PART AILLEURS ! GAËL PERDRIAU, MAIRE DE SAINT-ÉTIENNE, PRÉSIDENT DE SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE ET PRÉSIDENT DE LA CITÉ DU DESIGN ET DE L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART ET DESIGN DE SAINT-ÉTIENNE 4 USINE MIXEUR MARTEAU LA BIENNALE, UN RÉVÉLATEUR DU QUOTIDIEN LUDOVIC NOËL, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA CITÉ DU DESIGN La Biennale Internationale Design Saint-Étienne est toujours un véritable événement. Par sa durée évidemment, car elle se déroule sur un mois entier pour profiter pleinement de sa programmation. Par sa localisation ensuite, car la Biennale IN envahit Saint-Étienne de la Cité du design au site de l’ancienne Manufacture d’armes, de l’office du tourisme à la Plateforme, de l’Amicale Laïque Chapelon au musée de la Mine, du musée d’Art et d’industrie au musée d’Art moderne et Contemporain. Mais aussi à Firminy sur le Site le Corbusier, Église Saint-Pierre, et à Lyon sur le plateau de la région Rhône-Alpes sans compter une trentaine de projets OFF sur tout le territoire. Par sa thématique enfin, puisqu’elle s’attaque aux « sens du Beau », pas moins que cela. Benjamin Loyauté, le co-commissaire général de la Biennale qui vient de rejoindre Elsa Francès, apportera sa fraîcheur, son regard aiguisé et son expertise dans ce domaine. L’international ne sera pas oublié avec la mise à l’honneur de la Corée, dont la capitale Séoul fait partie du réseau UNESCO des villes créatives, tout comme Saint-Étienne, la seule française parmi onze autres villes dans le monde. Enfin le monde économique trouvera sa place avec la semaine de l’Industrie, Les Labos et le forum Design et Innovation : c’est l’expression d’une volonté politique d’impliquer le design au cœur de l’innovation industrielle, de créer des ponts entre design et économie, de favoriser la création de valeur, de richesses, d’emplois. Pourtant, la Biennale Internationale Design Saint-Étienne est loin d’être un lieu réservé aux esthètes, chercheurs, designers puisque tous les publics sont invités à la découvrir, du professionnel au scolaire, de la famille au simple curieux grâce à environ 55 expositions pour tous les goûts. Elle fait la part belle aux jeunes talents, à la jeune création : l’exposition de Sam Baron sur les écoles d’art et de design européennes est immanquable. Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, c’est à SaintÉtienne qu’il faut être entre le 12 mars et le 12 avril 2015 et nulle part ailleurs ! La neuvième édition de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne reste fidèle à son positionnement autour des projets qui parlent de nos manières d’habiter, de communiquer, de nous déplacer, de nous nourrir, de travailler ou de nous divertir. À chaque édition, la Biennale recherche des œuvres internationales en capacité de révéler les propositions des designers face aux enjeux sociétaux. La Biennale est également un révélateur de la vie au quotidien de l’établissement public singulier qui est le nôtre, rassemblant dans une même entité une école, un événement international et un centre de design. La Biennale révèle les jeunes talents et leurs créations dans l’ensemble des expositions. L’ESADSE accompagne l’émergence de personnalités, en art et en design, à travers la réalisation de projets personnels, d’expositions ou de projets avec des partenaires. Depuis de nombreuses années, la Cité du design soutient que le design est un facteur de compétitivité pour les entreprises et les accompagne concrètement dans leurs projets d’expérimentation, d’innovation ou de recherche. C’est ainsi que la Biennale, cette année encore, donne à voir les propositions d’entreprises les plus remarquables, permet à une trentaine d’entre elles de tester leurs nouveaux produits ou services (espace Les Labos) et favorise les rencontres entreprises / designers. La Biennale s’ouvre sur le monde et recherche les meilleurs projets, quel que soit leur lieu de production. La Ville de Saint-Étienne a toujours agi localement tout en ayant comme perspective l’international, que ce soit à travers la mise en place de partenariats entre l’ESADSE et de nombreuses écoles étrangères, l’implication de la Cité du design dans les réseaux et les programmes européens ou encore son appartenance au réseau des onze villes design UNESCO, dont Séoul, notre invitée d’honneur. Une ville design UNESCO, c’est une action de médiation tout au long de l’année vers tous les publics, en particulier les enfants, pour une ville exemplaire dans l’intégration des usagers dans les politiques publiques. Résolument, la Biennale donne à voir et à interroger les dernières propositions internationales innovantes ou singulières. La Biennale révèle également le positionnement de l’ESADSE et de la Cité du design et de leurs actions quotidiennes. 5 LES SENS DU BEAU BENJAMIN LOYAUTÉ, CO-COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE LA BIENNALE INTERNATIONALE DESIGN SAINT-ÉTIENNE 2015 6 La Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2015 a pour thématique générale Les Sens du beau. Cette édition interrogera l’importance des formes et les sens que celles-ci donnent aux fonctions, aux usages ou à la qualité de vie. Quelles valeurs sont véhiculées par l’esthétique ? Pour quelles intentions ? Que disent les formes produites sur les modes de vie, les usages et les pratiques d’une société ? Que murmurent-elles sur l’état du monde ? À une époque où la production industrielle s’est encore plus largement mondialisée, comment s’accorde le besoin d’identité de chacun avec les signes de plus en plus homogènes produits par le design ? Cette discipline peut-elle nous libérer des problématiques du désir et de l’identité pour les porter vers d’autres ambitions ? Comment concilier nos identités avec celles produites par les marques ? Quelle part le design prend-il en charge dans l’expérience esthétique de l’humanité ? Comment cultiver la pluralité des formes et des expériences ? L’enjeu de cette Biennale est de montrer que d’autres voies sont possibles que celles monotones et répétitives produites par la globalisation : ce sera l’intention des commissaires et scénographes que de faire découvrir et ressentir ce que le geste esthétique peut offrir. Comment appréhender le thème Les Sens du beau ? Nous devons nous attarder sur la « réception du beau » et réviser les « ce qu’on en dit » parfois étriqués. Je n’aime pas beaucoup la fausse timidité du verbe « appréhender » car il s’appuie, souvent, sur la crainte et la distance plutôt que sur la volonté de saisir un thème comme - le beau avec souffle et enthousiasme. Le beau se saisit, seuls les grincheux ont besoin de gants. J’ai appris à l’étranger l’émulation et l’assaut. Notre regard a pour vocation de s’éloigner parfois de l’accord commun pour retrouver celui qui s’écarte le moins possible de ce qu’il nomme et de ce qu’il voit. Il s’agit d’un thème agité et audacieux. C’est peut-être aussi celui sur lequel tout le monde à un avis et sur lequel il ne faut plus redouter de se pencher. Le beau se stabilise en fonction de critères de temps, d’espaces, d’éducation, de société, de contextes, c’est dire combien il est mobile. Il taquine les modèles précaires de la norme et du canon. Il épouvante les tricoteurs d’ordres et échappe parfois à la prescription de l’uniforme. Tout le monde peut se saisir du beau avec ses sens. Sa grammaire est aussi la plus générative en termes de projections et d’idées. C’est pour cela que les avis sont nombreux, convergents, divergents, parallèles, ressemblant, éloignés ou coïncidents. Comment se fait le choix de la thématique d’une Biennale ? Le choix est à la fois logique, méthodique comme spontané, quasi instinctif et naturel. Il y a en France avec l’existence de cette Biennale du design, une chance inouïe, qui est la création de cette zone de débats et de rassemblement où compétences et savoir-faire internationaux se rassemblent autour d’un thème. Ce qui est important c’est de comprendre que la Cité du design a toujours accepté de mettre en avant un design à la nature polyèdre ou polysémique, peu importe le mot, je parle du sens. C’est une ouverture d’esprit qui caractérise les grands lieux d’expositions et de prospectives. Aujourd’hui, plus que jamais, sa légitimité est incontestable sur le plan international et beaucoup viennent y puiser des idées. Une Biennale doit choisir des thèmes qui s’adressent à la fois aux professionnels comme aux visiteurs néophytes. Être audible et visible par tous ne veut pas dire qu’il n’y pas de fond. Bien au contraire. Si la thématique paraît simple, il faut savoir que faire simple est toujours plus compliqué car cela nécessite de la maîtrise. Un thème ne doit pas être artificiel ni même apprêté, il est là pour provoquer une réflexion et générer des apports nouveaux. Selon moi, une Biennale a la vocation d’agir et d’avancer, de déceler et de débattre. LE VISUEL DE LA BIENNALE 2015 A ÉTÉ CHOISI SUITE À UN WORKSHOP DE L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART ET DESIGN DE SAINT-ÉTIENNE Pour la création de l’identité visuelle de cette 9e édition, l’équipe de la Biennale a fait appel aux étudiants de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (ESADSE). Encadrée par deux enseignants de l’École, Denis Coueignoux et Michel Lepetitdidier, une trentaine d’étudiants a travaillé en workshop depuis le mois d’octobre 2013. Dix propositions ont été présentées en avant-première lors de l’édition de France Design à Milan du 8 au 13 avril 2014 et seront à découvrir dans une exposition qui leur est consacrée pendant la Biennale. C’est le projet de Sylvain Reymondon et Lucas Ribeiro, étudiants en 3e année option design qui a été retenu. Les deux lauréats ont déjà collaboré à plusieurs projets et workshops au cours de leur cursus scolaire, notamment pour la réalisation d’une installation au Fil (scène de musiques actuelles de SaintÉtienne) durant la Biennale 2013. Comment cette édition de la Biennale va répondre au mieux à cette thématique ? Venez à la Biennale ! Attisez votre curiosité. Catalogue de formes réalisé par Sylvain Reymondon et Lucas Ribeiro Une identité visuelle qui devrait interroger le public Sylvain Reymondon et Lucas Ribeiro ont abordé la question de l’esthétique avec leur propre langage : « La représentation du beau n’est pas universelle. Notre positionnement, à travers nos visuels, a donc été de parler du beau grâce à un métalangage composé de textes, dessins et pictogrammes. Tous les éléments sont mis en friction et dialoguent grâce à un jeu d’oppositions entre les dessins et la typographie. Ils ouvrent une discussion avec les spectateurs, favorisent un partage d’idées et de visions sur la question de l’esthétique. » 7 IN LA BIENNALE LA PROGRAMMATION IN DE LA BIENNALE REGROUPE LES EXPOSITIONS SUR LE SITE MANUFACTURE - CITÉ DU DESIGN ET DANS TOUS LES GRANDS MUSÉES DE L’AGGLOMÉRATION (MUSÉE DE LA MINE, MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE, MUSÉE D’ART ET D’INDUSTRIE ET SITE LE CORBUSIER - ÉGLISE SAINT-PIERRE, FIRMINY), LE PLATEAU HÔTEL DE RÉGION RHONE-ALPES (LYON) AINSI QUE SUR CERTAINS LIEUX EMBLÉMATIQUES DU TERRITOIRE. 8 GRENADE MONTGOLFIÈRE ARBRE RAQUETTE Ce label indique que l’exposition présente une création inédite donc produite pour la Biennale 2015. © Gueorgui Pinkhassov LES COMMISSAIRES Noémie Bonnet Saint Georges DENNIS PARREN LISE COIRIER FLORENCE OSTENDE YURI SUZUKI ERIC PETROTTO FRÉDÉRIQUE BOMPUIS OSCAR LHERMITTE CHRISTOPHE BAILLEUX ÉQUIPE POST-DIPLÔME MARC MONJOU RODOLPHE DOGNIAUX © Philippe Lesprit © Sophie Mutterer TIM SIMPSON SARAH VAN GAMEREN DAVID-OLIVIER LARTIGAUD BART HESS © Dogniaux Deloire David Richiuso SAM HECHT KIM COLIN © Petr Krejci SAM BARON © CormacMcGloin © F.Coquerel GAËLLE GABILLET STÉPHANE VILLARD GIOVANNA MASSONI DIETER VAN DEN STORM 11 © ShekPoKwan-Fabrica 10 IONNA VAUTRIN ALEXANDRA JAFFRÉ © Kleinefenn KYUNG RAN CHOI © Rima Musa BENJAMIN LOYAUTÉ JEAN-LUC MOULÈNE DAVID DES MOUTIS SUR LE SITE MANUFACTURE – CITÉ DU DESIGN ET DANS LES GRANDS MUSÉES DE L’AGGLOMÉRATION 1/ UNE ÉDITION RÉSOLUMENT INTERNATIONALE Seule ville française membre du réseau UNESCO des villes créatives de design, Saint-Étienne donne à sa Biennale un souffle international important. D’année en année, la Biennale étend ses réseaux et assoit sa popularité partout dans le monde. Elle a ainsi fait le choix de douze commissariats internationaux (Corée, Japon, Italie, Belgique, États-Unis, Grande-Bretagne, etc.), exposera des pièces et conviera des designers du monde entier et rendra hommage pour cette édition à la Corée. 12 téléphone lunettes pont Séoul, invitée d’honneur de la Biennale 2015 Cette année, la programmation artistique fait la part belle aux artistes et designers coréens. Kyung Ran CHOI, dans un premier temps, propose une exposition centrée sur le renouveau de l’artisanat coréen, entre savoir-faire industriels et traditionnels. Le musée d’Art moderne et Contemporain de Saint-Étienne Métropole accueillera les œuvres de la sculptrice coréenne Lee Bul ainsi que le projet croisé des deux designers coréens Seung-Yong Song et Hye-Yeon Park. À cette occasion, le site de la Manufacture intègrera un univers coréen : la boutique de la Biennale aura un pop-up store (magasin éphémère) dédié aux produits de designers séouliens (papeterie, vaisselle, décoration, etc.) et la librairie présentera une sélection de livres sur le thème du design en Corée. Les snacks de la Biennale ainsi que des food trucks proposeront des menus traditionnels. 13 VITALITY 2014 : BEYOND CRAFT & DESIGN Cité du design – site Manufacture Commissaire : Kyung Ran CHOI (KR), directrice de l’OCDC (Oriental Culture & Design Center) – Séoul 14 Cette exposition dévoile le nouvel élan de l’artisanat coréen à travers une véritable symphonie d’objets enchanteurs, animés d’une grande vivacité d’esprit, insufflant à la vie quotidienne un éclat qui dépasse les frontières du design. C’est une utilisation de l’espace vital moderne sans précédent, avec ces boîtes expédiées depuis Séoul, que révèlent nos quarante artisans et designers. Cette expérience artistique inédite n’en repose pas moins sur l’utilisation de matériaux naturels s’inscrivant dans la plus pure tradition artisanale coréenne, tels que la céramique, le papier ou le bois. Ces matériaux mettent en valeur les caractéristiques esthétiques et artistiques de l’objet tout en s’adaptant parfaitement à ses nouvelles fonctions, le faisant ainsi renaître dans notre quotidien. Pour donner vie à cette expérience artistique, les designers ont mené des réflexions pendant des mois aux quatre coins du monde. Chaque boîte contient un univers à part. Des vidéos présentent leurs méthodes de travail et donnent l’impression d’être dans l’atelier à leurs côtés. Les artistes seront présents pour démontrer la façon dont ces objets sont utilisés au quotidien. Il sera aussi question Kyung Ran CHOI, directrice artistique du programme, déclare : « Comme cette exposition le montre, nos artistes consacrent toute leur énergie à sortir des sentiers battus, lire les besoins des consommateurs et déchiffrer les désirs de notre nouvelle ère. Notre aspiration est de combiner production et savoirfaire industriels avec l’artisanat traditionnel, afin d’introduire un paradigme inédit dans l’art actuel : la combinaison de l’artisan et du designer, incarnée dans une expérience artistique. » d’observer comment ces objets d’artisanat et de design sont déplacés, exposés et démontés, et d’apprendre à les manipuler et à les exposer de manière durable. C’est de la valeur immuable de ces objets que provient leur identité. Le sens et la valeur d’une pièce sont malléables : ils évoluent selon les attributs culturels de l’espace et selon l’expérience humaine, empathique, qui l’entoure. Cette exposition permet d’apprécier la nouvelle valeur de l’artisanat dans la société moderne et d’accéder à une expérience joyeuse qui transcende les domaines du design et de l’artisanat au quotidien. Parmi les designers exposant leurs pièces, on retrouvera Ga Jin Lee, Il Hoon Roh, Keum-Sung Kang & Atelier Mendini, Kyung Jo Roe, Myoung Kim & Hayoun Won, Yong Hyun Chung. 15 Pinweel Jogakbo Gang Geumseong & Alessandro Mendini © Gang Geumseong Luno Armchair Il Hoon Roh © Il Hoon Roh Yeollimun Ash Glaze Bottle Roe Kyung Jo © Roe Kyung Jo BEAUTY AS UNFINISHED BUSINESS Cité du design - Platine Commissariat et scénographie : Kim Colin (US) et Sam Hecht (GB) 16 Aujourd’hui, les standards de la beauté font l’objet d’une évolution rapide et constante. Ils peuvent s’accorder temporairement aux tendances du moment comme en être tout aussi facilement exclus. Il est difficile de discerner où réside la beauté de l’objet : dans sa fabrication, son utilisation, sa forme, sa capacité à évoquer des souvenirs personnels, sa dimension culturelle ? Pour nous, la beauté reste un concept abstrait, qui ne représente pas nécessairement un idéal ou qui n’est pas lié à la recherche de la vérité ou de la perfection, mais qui possède une qualité inaliénable qui dépasse le simple objet. La beauté est donc, par nature, immatérielle. On peut la déceler dans un produit indépendamment de son contexte spatio-temporel. Elle est en parfaite adéquation avec notre monde concret et matériel tout en conservant une forme de transcendance de par sa relation au contexte. Ce contexte ajoute une dimension que l’objet en soi ne peut jamais contenir intégralement. Tout repose sur le rapport entre le produit et son environnement spatial. Tous les objets de cette exposition seront présentés dans un environnement approprié et référencé visant à valoriser conceptuellement leur beauté, au-delà de leurs aspects innovants et inédits. Le visiteur ne pourra pas voir plus d’un objet à la fois (chacun d’entre eux revêtant une signification particulière) et découvrira la collection à travers d’intenses émotions individuelles. Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - Lapris par Van den Weghe - Multitone de Hella Jongerius pour Danskina - Broken mirror de l’ECAL/ Guillaume Markwalder & Aurélia von Allmen - Agnese de Gianfranco Frattini pour Tacchini Italia - Agua Mineral Natura, Agua Fuente Arquillo de Jokin Arregui & Series Nemo commercialisé par Aldi Supermercados 17 Kim Colin (US) et Sam Hecht (GB) ont créé le studio Industrial Facility en 2002 avec la volonté d’explorer la ligne de jonction entre le design industriel et le monde qui nous entoure. Designers et enseignants au Royal College of Art, issus de différentes disciplines, ils portent un regard sur l’objet qui tient compte de son rapport à l’espace, à l’usage, aux cultures, au contexte. Leur studio est considéré comme l’un des plus créatifs et innovants en matière de design industriel. Ils développent des projets entre autres pour Muji, Issey Miyake et Yamaha au Japon ; Mattiazzi et Oluce en Italie ; LaCie et Tectona en France ; Wästberg en Suède et Herman Miller en Amérique du Nord. Luba Ionna Vautrin, 2014 © Serralunga Dot Chair for HAY Shell Dot Chair © Scholten & Baijings, 2013 © Inga Powilleit Experience Beauty Through Sound Le Pavillon acoustique à Firminy Firminy, site Le Corbusier Église Saint-Pierre Commissariat et scénographie : Yuri Suzuki (JP) 18 Lorsque l’on observe un bâtiment bien conçu, ce sont ses belles formes que l’on perçoit d’abord, au détriment des sons qu’il produit. On associe souvent l’idée de beauté à des aspects visuels, alors qu’en réalité, la musique et les sons ne sont pas en reste dans notre manière d’appréhender un espace. Avec quels sens examinons-nous la beauté de l’architecture ? Qu’est-ce qu’un son et comment le caractériser ? Est-il fort ou doux ? Émet-il des impulsions ou se réverbèret-il sur les parois d’une structure ? Quelles évolutions connaissent l’intensité et la forme des sons lorsque l’on modifie cette structure ? Nous n’avons que rarement l’occasion de répondre de manière pragmatique à ces questions. Le rôle du son dans le design a été exploré, entre autres, par le compositeur et architecte Iannis Xenakis. Sensible au lien entre formes et sons dans le domaine de l’architecture, il a créé de nombreuses structures dont on se souvient autant pour le son qu’elles émettaient que pour leur aspect visuel. On lui doit notamment le Pavillon Philips, créé en 1958 avec Le Corbusier pour l’Exposition universelle de Bruxelles, basé sur un étonnant système de spatialisation du son. Pour la Biennale 2015, nous avons souhaité présenter avec le Pavillon acoustique une installation qui permette au visiteur d’explorer la relation entre l’espace, la forme et le son. Le Pavillon acoustique est une exposition interactive, dans laquelle les visiteurs créent eux-mêmes leur dispositif d’écoute en fabriquant des structures. À l’aide d’un réseau de tuyaux, chacun a la possibilité de créer des structures longues, courtes, droites ou angulaires, et d’entendre de quelle manière les sons évoluent au moyen d’embouts coniques. En effet, les tuyaux en ABS sont d’excellents conducteurs acoustiques, leur qualité d’amplification étant surprenante. Par l’expérimentation, il devient possible de relever les propriétés acoustiques que les différentes formes induisent. 19 Né à Tokyo en 1980, Yuri Suzuki est un artiste pluridisciplinaire : designer et artiste sonore, compositeur de musique électrique, il est réputé pour son travail autour des aspects physiques et acoustiques du son. Il est le fondateur et directeur artistique de Yuri Suzuki Ltd et explore le son à travers la réalisation de pièces de design extraordinaires présentées dans le monde entier. Diplômé du Royal College of Art, où il a collaboré à des projets pour Yamaha et Moritz Waldemeyer avant d’entamer des collaborations de consultant pour différents sociétés telles que Widen & Kennedy, KK Outlet et AIAIAI. Experience Beauty Through Sound Modélisation © Yuri Suzuki Experience Beauty Through Sound Plan for interactive areas downstairs © Yuri Suzuki LEE BUL Musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole 20 L’exposition de Lee Bul au musée d’Art moderne et Contemporain de Saint-Étienne Métropole présente le travail prolifique et protéiforme d’une des figures les plus importantes de la scène artistique contemporaine coréenne. Dans la salle centrale, les visiteurs pourront pénétrer dans quatre à cinq installations monumentales labyrinthiques produites par l’artiste pour Saint-Étienne. À proximité, seront montrées des œuvres graphiques réalisées au cours des vingt dernières années ainsi qu’un ensemble de maquettes préparatoires pour ses installations. Il s’agit de la première exposition muséale monographique de l’artiste depuis la présentation de son installation On every new Shadow à la Fondation Cartier à Paris en 2007. Lee Bul raconte depuis 30 ans une histoire dans laquelle elle établit d’étonnantes relations entre les diverses formes de la création visuelle et les différents terrains de l’imagination. Elle interroge sur la pertinence des grandes histoires mythologiques et scientifiques qui donnent l’illusion que l’humain est capable de recréer complètement la réalité biologique et, par là aussi, la réalité sociale. Elle mêle dans ses œuvres la création permanente de mythes, d’utopies et les diverses perspectives de développement d’une forme nouvelle de l’existence avec la représentation de son univers personnel, ses doutes, sa solitude mais aussi les espoirs et la joie du créateur. Elle offre une vision révisée de notre relation avec la nature et les corps humain et animal, en y introduisant des représentations scientifiques, des éléments de science-fiction et des utopies. Ses créations imaginaires, simulacres modernes, accueillent des aliens, des messagers d’un univers inconnu, étranger et angoissant et interagissent avec notre réalité postmoderne. Cet amalgame offre une poésie inattendue dans laquelle la solitude du créateur et la tristesse des pseudo-réalités se mêlent à un hédonisme et une euphorie nés de découvertes et d’imagination libre. Cet utopisme poétique met en relation design, architecture et sculpture dans une forme sensible et génère une végétation sensuelle de nouvelles figures encore jamais vues. Au même moment, le musée présente le travail de deux jeunes designers coréens Hye-Yeon Park (née en 1984) et Seung Yong Song (né en 1978). Mon grand récit (Weep into stones) Lee Bul, 2005 © Watanabe Osamu © Mori Art Museum, Courtesy Galerie Ropac, Paris / Salzburg After Bruno Taut (Beware the sweetness of things) Lee Bul, 2007 258 x 200 x 250 cm © Watanabe Osamu © Mori Art Museum, Courtesy Galerie Ropac, Paris / Salzburg 21 2/ TRANSFORMATIONS, MUTATIONS, INNOVATIONS : DEMAIN SE DÉVOILE À LA BIENNALE Les transformations et mutations de la société, l’évolution des technologies, la raréfaction de certaines matières imposent à l’industrie du design de nouvelles exigences. Questionnements du quotidien, frictions, convergences, interrogations sur nos vies de demain ont depuis toujours fondé un socle de réflexions indissociable de la Biennale depuis sa création, en 1998. L’accélération et la radicalité des changements imprègnent fortement le contenu de certaines expositions. 23 TÉLÉPHONE MOUSTACHE FENÊTRE BOÎTE NO RANDOMNESS LA COHÉRENCE DES FORMES Cité du design – site Manufacture Commissariat : Oscar Lhermitte (FR) Scénographie : Oscar Lhermitte et Stinsensqueeze 24 Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi les bouches d’égout sont rondes ? Pourquoi un mètre mesure un mètre ? Ou la raison pour laquelle une feuille au format A4 mesure 210 mm par 297 mm ? Un ratio pour déterminer un format d’image, un octogone pour représenter un pictogramme, une odeur pour matérialiser l’intangible… Ces idées ne se démarquent pas, elles n’ont rien d’original, nul ne connaît ou ne se rappelle le nom de la personne qui les a imaginées, ce sont des produits de masse… mais Dieu qu’elles sont belles ! Le monde moderne est rempli d’objets avec lesquels nous interagissons en permanence dans notre vie quotidienne ; nous sommes tellement habitués à leur présence que certains d’entre eux revêtent une forme d’évidence. Nous en oublions à quel point ils sont véritablement fonctionnels et bien conçus. L’exposition No Randomness met en valeur la beauté et les qualités des normes, systèmes et produits industriels dont la présence et l’activité dans notre environnement sont de grande importance. Depuis la forme spécifique d’un panneau de signalisation jusqu’au motif sur la veste d’un pêcheur des Cornouailles, la collection présente une série de produits qui partagent un attribut commun : leur forme est on ne peut plus fonctionnelle. Ces objets, d’apparence banale, hors design, voire invisibles, sont en réalité de véritables héros du design : ils remplissent parfaitement leur fonction, parfois si bien qu’ils deviennent la norme universelle. Leur beauté cachée se trouve dans le détail (telle courbe spécifique, telle dimension, telle couleur) : leur raison d’être essentielle. L’intention de cette exposition est de montrer que le design devient beau lorsqu’il est pensé et développé dans son intégrité, dans le cadre d’un système connecté avec d’autres systèmes. Cette collection encourage la curiosité du public quant à son environnement immédiat et amène à la compréhension que rien n’est aléatoire. En d’autres termes, le design n’est jamais aussi beau que lorsqu’il ne se voit pas. Les objets à découvrir dans cette exposition seront des objets du quotidien : du papier, des œufs en barre, un système métrique, un gilet orange de sécurité, un panneau STOP et une bande de roulement de pneu. 25 Oscar Lhermitte est un designer français qui a la particularité d’avoir toujours exercé à l’étranger, à la fois pour ses études (Central Martins School, Royal College of Arts) et son installation professionnelle. Designer et artiste multidisciplinaire, il est installé à Londres, où il mène conjointement son propre studio (studio Oscar Lhermitte) et assure depuis 2012 la direction du collectif Sidekick Creatives LTD dont il est l’un des cofondateurs. No Randomness La cohérence des formes Système métrique Oscar Lhermitte © Arne Zacher No Randomness La cohérence des formes Orange de sécurité Oscar Lhermitte © Arne Zacher No Randomness La cohérence des formes Oeuf en barre Oscar Lhermitte © Arne Zacher Giovanna Massoni est une journaliste et consultante en design indépendante, née à Milan, qui vit et travaille en Belgique depuis vingt ans. On lui doit le commissariat de nombreuses expositions dont Fighting the Box – 20 Belgian designers / 20 stories behind the products en 2010, pour laquelle elle avait déjà collaboré avec Dieter Van Den Storm. SERIAL BEAUTY Cité du design – site Manufacture Commissariat : Giovanna Massoni (IT) en collaboration avec Dieter Van Den Storm (BE) Scénographie : Cité du design Noémie Bonnet-Saint-Georges et Éric Bourbon (FR) 26 L’industrie du design n’est plus à considérer comme le lieu de production de modèles esthétiques et fonctionnels absolus mais plutôt comme un espace multiplicateur de signes divers, vecteurs d’expériences esthétiques fluides et partageables, mais aussi personnelles et personnalisables. Si la beauté est traditionnellement associée à l’unicité d’une chose ou d’un événement, une nouvelle notion de « beauté sérielle » s’impose aujourd’hui. L’identité de l’objet devient un espace hybride ouvert. À la place d’une grande fabrique tentaculaire de normes universelles, les engrainages activés par le design génèrent plutôt un système modulaire qui répond aux changements sociétaux, culturels et ethniques. L’exposition Serial Beauty est un ensemble de produits de design industriel qui témoignent du lien nécessaire entre diversité et sérialité, régionalisme et mondialisme, acte créatif et industrie. Le sens du beau devient ainsi le lieu de l’expérience, l’espace – personnel et public – de compréhension et d’interaction entre individus et communautés. Cette nouvelle Babel interconnectée, qui voyage à grande vitesse entre le local et le global et qui fonde son énergie créative et son ingéniosité sur les conflits et les contraintes que cette complexité comporte, est aujourd’hui l’espace du design. À travers une sélection de produits récents de vingt créateurs de tous pays créés à destination de soixante entreprises du monde entier avec différentes typologies de production, les objets exposés nous parlent à la fois de convergences et de conflits : ils témoignent de l’habilité de designers et d’industriels à sortir d’une esthétique du prêt-à-consommer et anonyme pour construire une nouvelle éthique du produit ainsi qu’une nouvelle culture industrielle. Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - Biomega NYC / New York de KIBISI (Lars Larsen, Bjarke Ingels et Jens Martin Skibsted) pour Biomega - Sauce pan de Jasper Morrison pour Muji - Pen Memorystick de BIG-GAME pour Praxis - The Family of complimentary products for VertuøLine de Konstantin Grcic pour Nespresso Dieter Van Den Storm est un journaliste belge indépendant, écrivain, critique et commissaire d’exposition qui a travaillé à la télévision, notamment pour les journaux De Standaard et Frame. Il est aujourd’hui en charge des industries créatives au Bozar, le centre des Beaux-Arts de Bruxelles. Déjà commissaire lors de la Biennale 2010, il retrouve Giovanna Massoni pour cette nouvelle exposition de l’édition 2015. 27 SFERA Drains et plaques d’égout réalisés avec une technique spéciale en fonte Territoire et territoire sphérolitique. intime Giulio Iacchetti & Plateau Matteo Ragni (IT) pentagonal en pour Montini (IT), acier inox 18 / 10 2014 ou en acier coloré © Giulio Iacchetti avec résine époxy Rival chair Matali Crasset (FR) Konstantin Grcic pour Alessi (IT). (DE) pour Artek 2014 (FI), 2014 © Adrien Toubiana & Matali © Konstantin Grcic, Artek Crasset, Alessi HYPERVITAL Cité du design – Platine Commissariat : Benjamin Loyauté (FR) Scénographie : Noémie Bonnet-Saint-Georges et Eric Bourbon (FR), Cité du design et Julie Lafortune (FR), architecte 28 Dire et agir… trouver l’accord parfait, l’équilibre dans la turbulence. Nous sommes dans une période de très forte créativité, d’inventions et de productions intenses mais aussi de prises de résolutions inassouvies qui tentent toujours de réorganiser le monde face à notre propre déprédation. Considérant le design comme un langage, nous avons la nécessité de construire un futur pragmatique comme nous avons l’obligation de rêver les possibles sur la base de vérités nues. Hypervital révèle la réalité dynamique d’un design au métabolisme plus énergétique qu’impotent ou unipotent. Elle organise par la combinaison d’une esthétique de la perception et du dévoilement, la volonté de réunir nos idées, nos gestes et nos usages autour de notre regard... Il nous faut améliorer le réel et évoquer les fictions d’une renaissance. Il y a quelques mois, un article du Guardian se faisant écho d’une étude du Mathématicien Safa Motesharrei et d’une équipe de chercheurs en sciences sociales financée par la Nasa. Cette onde de choc médiatique évoquait l’ensemble des facteurs qui mèneraient inévitablement à un changement de notre civilisation industrielle. Le rapport intitulé Human and Nature Dynamics (HANDY): Modeling Inequality and Use of Resources in the Collapse or Sustainability of Societies insiste sur une multitude de critères sur lesquels nous devons nous pencher pour peut être modifier nos comportements. Pour éviter les fatalismes en tout genre et le catastrophisme sans retenue il faut avant tout se détacher des certitudes et des modèles dont le monde est pétris pour renouer avec l’humain. Hypervital se construit sur l’analyse d’un monde bousculé par ses propres pratiques, ses découvertes, ses idéaux et ses manquements. « Tout le monde pense à changer le monde mais personne ne songe à se changer soi même »… Tolstoï Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - Mine Kafon de Massoud Hassani - Safety Net de Dan Watson - Bee’s de Susana Soares - Taste of Light de Lukas Franciszkiewicz & Daniel Tauber - In Wool we trust FÖHN de l’ECAL / Dominic Schlögel - Life Straw de Vestergaard - 3D Printed Lunar Base de l’Agence spatiale européenne (ESA) par Foster+Partners 29 BEE’S Susana Soares Precise object (22*12 cm) prototype 2007, borosilicate, Vilabo, Portugal © Susana Soares Modèle : Clarie Ducruet Mine Kafon A silent picture of Mine Kafon in desert. Massoud Hassani, 2011 © Hassani Design BV Benjamin Loyauté offre un travail à la fois de recherche et de création qui évolue à la frontière de systèmes collaboratifs : futur et patrimoine, artisanat et technologie, design et art. Il enseigne régulièrement à l‘université d’Art et Design de Genève. En 2010, il a été commissaire à la Biennale Internationale Design Saint-Étienne et a réalisé l’exposition Prédiction. En 2011, il a été nommé commissaire à la Triennale internationale de design de Pékin au musée national de Chine et a récemment réalisé l’exposition Nighttime Dreamreal au Power Station of Art, musée d’Art contemporain de Shanghaï. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages : Pierre Cardin Evolution, After Design, Old is Back et Reasemotion. Depuis 2010, il initie des projets d’installations : The Astounding Eyes of Syria 2014, Les Fantômes du Design 2014 (à venir), Globalisation 2013, Designocraty 2012, Reasemotion 2011, The Future of Uchronia 2010, Confort 2010. 3/ SAVOIR-FAIRE, LA BEAUTÉ DU GESTE D’esthétique industrielle ou d’une mouvance arts & crafts, le design à la Biennale est multiple et protéiforme. Derrière lui se dévoilent des talents, des gestes, des techniques, des savoirfaire qui se perpétuent ou se réinventent grâce à la curiosité et à la créativité des designers. 31 GUITARE CALEBASSE CACAHUÈTE SOURIS D’ORDINATEUR LUMINARIES Mine colour; our past and future Musée de la Mine - SALLE DES COMPRESSEURS Commissariat et scénographie : Studio Glithero (Sarah van Gameren (NL) et Tim Simpson (GB)) 32 À l’occasion de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne, les designers Glithero présentent une installation au musée de la Mine, ancienne mine de charbon, et véritable monument élevé à l’héritage minier de la ville. Ce qui constitue le fil rouge du travail de Glithero est l’instant où un produit prend vie. La fascination de Glithero pour cet instant est à la fois amplifiée et inversée dans cette nouvelle installation, intitulée Luminaries. Les designers façonnent des structures aux allures de cages qui, en jouant sur l’interaction entre des surfaces vitrées et la lumière, semblent entourer des sources lumineuses pour les capturer. Tandis qu’il se déplace dans ce paysage lumineux, le spectateur voit émerger une réalité alternative, comme un reflet de la fragilité de nos perceptions et de la délicate tension qui se joue entre le tangible et l’intangible. Glithero creuse avec cette installation immersive un sillon qui lui est cher. Ce sont en effet des œuvres intangibles ou éphémères que crée l’agence londonienne, en proposant l’immatérialité comme une échappatoire face à la place prépondérante que notre société accorde au matérialisme et au consumérisme. Les designers nous invitent ainsi à remettre en cause la valeur que nous donnons à l’objet, Musée de la Mine – Salle des Pendus Commissariat et scénographie : Dennis Parren Le designer néerlandais Dennis Parren proposera à l’occasion de la Biennale une installation lumineuse avec l’aide de LED dans la salle des Pendus du musée de la Mine, lieu de mémoire du passé minier stéphanois. Il n’y a pas de lumière sans ombre. Dennis Parren est un designer qui travaille aussi bien l’une que l’autre. Il utilise les couleurs pour faire apparaître la lumière, montrant ainsi que la couleur contient véritablement la lumière en son sein. en nous posant les questions suivantes : désirons-nous ce que nous ne pouvons pas toucher, ce qui nous échappe ? Et si l’objet de notre désir n’a plus de substance, plus de contenance, plus de poids, le voulons-nous toujours ? L’installation, présentée dans la salle des Machines du musée, opère un véritable contrepoint à la célèbre salle des Pendus. Dans cette pièce au nom évocateur, les vêtements de travail, que les mineurs suspendaient au plafond, sont comme un rideau sur lequel défile, sous les yeux du spectateur, la présence spectrale des mineurs. Basé à Londres, Studio Glithero est composé de deux designers Sarah van Gameren (NL) et Tim Simpson (GB) qui se sont rencontrés pendant leurs études au Royal College of Art à Londres. Studio Glithero a exposé à Paris, Londres, Rotterdam, ainsi qu’à Milan, Berlin et Bâle. En 2011, le Studio a été nominé pour le prix Brit Insurance Design Awards et le Pays-Bas Design Award. Luminaries Development models Studio Glithero © Glithero CMYK LAMP pending light Dennis Parren, 2011 © Dennis Parren Milkyway Dennis Parren, 2014 © Dennis Parren 33 GLASS IS TOMORROW Musée de la Mine - SALLE DE L’ÉNERGIE Commissariat et scénographie : Lise Coirier (FR), Pro Materia 34 Glass is Tomorrow transpose le savoirfaire verrier au cœur du design des possibles aux quatre coins de l’Europe et expose une centaine de prototypes issus de six workshops co-créatifs au musée de la Mine. De ces workshops sont nés une centaine d’objets qui s’inscrivent dans le sens du beau, défiant la fragilité des arts du feu séculaires et des industries ou grandes manufactures verrières qui ont, pour beaucoup, périclité. Les thématiques des six workshops qui ont eu lieu en amont de cette exposition : mixed media (The Glass Factory Boda), liquid fusion (Corning Museum of Glass The Glass Lab™ Boisbuchet), insideoutside (verrerie de Saint-Just – ESADSE), le luxe silencieux (CIAV Meisenthal), Light/House (Pasabahce Denizli), making-makers (RCA Londres). Réinventer les arts du verre par le design : ce n’est plus l’industrie qui conduit à l’innovation mais les hommes qui puisent en eux la force de créer, de s’imprégner de la culture de chaque lieu dans les régions ancrées dans la tradition verrière. À la recherche d’un renouveau et d’un futur. Le sens du beau : une exploration des processus de création. Le moule ou le soufflage libre, le travail à chaud, à froid ; les pas s’enchaînent dans l’atelier comme une danse de Matisse. Chaque geste du verrier peut être providentiel, ou fatal au projet esquissé sur papier. Si la beauté du geste du verrier ne cesse de fasciner, celle du designer réside dans la transformation de cette matière encore en devenir. Les designers qui exposeront leurs pièces de verre à la Biennale sont Nathalie Dewez, Christian Ghion, Adrien Rovero, Studio GGSV, Matti Klenell, Louis Thompson, etc. 35 Glass is tomorrow Norayr Khachatryan Meisenthal (FR) 2014 © Anne Croquet for GITII Glass is tomorrow Louis Thompson Boisbuchet (FR) 2013 © Anne Croquet for GITII Glass is tomorrow St-JustSt-Rambert (FR) 2014 © Anne Croquet for GITII Lise Coirier, diplômée en management et en histoire de l’art, a créé en 1999 Pro Materia, agence de consultance créative dans le domaine du design. Depuis 2011, elle a lancé le réseau européen Glass is Tomorrow avec le soutien du programme Culture de l’Union européenne (2007-2013). Ce projet, qui a reçu un label d’excellence de l’UE, vise à expérimenter ce savoir-faire dans plusieurs régions européennes en croisant le talent des designers et des souffleurs de verre. Associée depuis 2012 à la société Bookstorming, elle est fondatrice puis éditrice associée et rédactrice en chef de la revue internationale TLmag. 4/ ÈRE NUMÉRIQUE Les data sont aujourd’hui indissociables de notre environnement. Elles portent des interrogations sur notre place et notre rapport au monde. La Biennale, à travers le design d’objet et de service, porte un regard prospectif sur ces sujets très contemporains. La Cité du design s’est engagée cette année aux côtés du cluster Numélink, de Saint-Étienne Métropole et des acteurs locaux du numérique, dans la candidature stéphanoise au label French Tech. La Cité du design apportera son expertise autour de l’innovation centrée sur les utilisateurs et mettra à disposition des outils permettant de mieux comprendre les usages numériques actuels et les pratiques émergentes pour ainsi nourrir les dynamiques d’innovation des entreprises du numérique. De plus, la Biennale Internationale Design Saint-Étienne donne à voir dans ses expositions les démarches de designers ou d’entreprises autour des produits et services numériques. CRAYON DOUILLE TROMBONE FLÈCHE TOUR 37 A-T-T-E-N-T-I-O-N Cité du design – site Manufacture Commissariat : David-Olivier Lartigaud et Samuel Vermeil (FR) Scénographie : Cité du design Noémie Bonnet-Saint-Georges et Éric Bourbon (FR) 38 État, suspension, expérience, soins, pratique… En design, l’attention prend des formes multiples que l’exposition A-T-T-E-N-T-I-O-N souhaite explorer à travers diverses productions relevant du design graphique et des pratiques plastiques liées au numérique (projets existants, projets expérimentaux, projets d’étudiants…). L’exposition sera structurée autour de quelques notions clefs représentatives des questionnements liés à l’attention. Elle proposera au visiteur un parcours contemplatif ou interactif l’invitant à considérer le thème des « sens du beau » sous l’angle particulier du dialogue qui s’instaure entre le concepteur et le destinataire du projet. Dans la conception d’un objet (qu’il soit usuel ou graphique), l’attention portée au destinataire, véritable travail « d’interprétation de l’autre » par le designer, s’appuie sur l’appréciation esthétique en même temps qu’elle met en jeu des connaissances issues d’études sur la perception humaine. Ainsi, l’attention peut devenir l’objet même du travail du designer. Mais l’attention en design ne se limite pas au soin apporté aux détails ou à la captation de l’intérêt du regardeur. Détourner l’attention sur un objet par la rupture, la surprise, l’intrigue ou, au contraire, soutenir et conduire l’attention sont différentes modalités d’un « exercice » dynamique de l’attention dirigée par le design. Ce travail peut notamment être une voie d’éveil et d’apprentissage dans un contexte pédagogique. Et si dans le contexte de notre société numérique ou nous déléguons l’attention aux machines pour extraire du sens des milliards de données générées quotidiennement, l’attention humaine garde sa valeur au point d’être au cœur d’une « économie » en constante redéfinition, allant de l’utilisateur concentré (par exemple, sur un jeu vidéo ou un logiciel) aux jeunes utilisateurs habitués aux « multitâches » des réseaux sociaux. De quoi s’enquérir des moyens de concevoir, éthiquement, structurellement et esthétiquement, les interfaces, objets et environnement de notre quotidien connecté. Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - JODI : http://geogoo.net - Phonopaper d’Alexander Zolotov - Non Facial Mirror de Shinseungback Kimyonghun - On the Origin of Species: the Preservation of Favoured Traces de Ben Fry - Drone Survival Guide de Ruben Pater - Pointerpointer de Moniker 39 Nonfacial Mirror Shinseungback Kimyonghun, 2013 © Shinseungback Kimyonghun PhonoPaper Decoding the PhonoPaper code Alexander Zolotov, 2014 © Alexander Zolotov David-Olivier Lartigaud est professeur spécialisé en théorie et pratique des nouveaux médias en art à l’ESADSE. Samuel Vermeil est responsable depuis 2013 du design graphique d’Azimuts, revue du post-diplôme de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (ESADSE). Il enseigne le design graphique à l’École supérieure d’art et design de Grenoble-Valence depuis 2001 et à l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (2007-2013). RÉSERVE DÉBOUSSOLÉE Cité du design – site Manufacture Commissariat : 1D touch(FR) Scénographie : Inclusit design (FR) Design interactif : Avant-goût Studios 40 L’exposition Réserve déboussolée est un voyage à l’intérieur d’un laboratoire qui mêle le son et l’image, l’organique et le numérique. Le son est le cœur : il est de tous les styles, puisant dans le catalogue indépendant de la plateforme d’écoute 1D touch. Les images, photographiques et sérigraphiées, se répondent à travers les sens, la matière et la musique qu’on voudra en accord, en dissonance, en résonance. Les scénographes d’Inclusit Design articulent cette mise en scène entre les différents médiums. Rythmes, césures, cadences des pas dans des situations d’écoute et de regard. Les designers interactifs d’Avant-Goût Studios développent un programme innovant pour que le visiteur, grâce à ses gestes, puisse interagir avec les œuvres en éveillant tous ses sens. La main devient un outil d’exploration de ce paysage que complètent la vue, l’ouïe et le toucher. La beauté est parfois logée dans ce que l’on ne peut pas voir ni entendre ; les images présentées en grand format révéleront les textures et les matières tandis que l’immersion nous transportera dans des mondes où l’on est libre de rester, partir ou revenir. Chacun construit son parcours à travers cette proposition artistique, ce parcours géolocalisé qui révèle l’empreinte de ses découvertes 1D touch. Une sélection d’éléments à découvrir dans cette exposition : - Photographies : • Lewis Durham, mars 2009, Londres de Richard Bellia • Backstage concert Young Gods, aux Nuits Sonores de Lyon, mai 2011 de Richard Bellia - Sérigraphies : • The Archipelago of Enamel d’Elza Lacotte • Destiny’s eye is a compass d’Elza Lacotte - Chansons : • Automaton de B R OAD WAY • Chopping Beauty de Si Begg 41 Eric Pétrotto est un entrepreneur et musicien professionnel, il est engagé depuis plus de dix ans dans la défense la création indépendante. Cofondateur de la fédération nationale des labels indépendants CD1D (dont il est président depuis sa création), il participe à un niveau national aux nombreuses réflexions sur l’adaptation des économies créatives à l’ère du Numérique (Centre national de la musique, mission Lescure, rapport Hearn). Passionné par les nouvelles stratégies digitales, il est également à l’origine du projet 1D touch, une nouvelle plateforme équitable de streaming de contenus culturels indépendants. (musique, jeux vidéo, photo, documentaires, etc.) Backstage concert Young Gods à Nuits Sonores Lyon, Mai 2011 Richard Bellia, 2011 © Richard Bellia L’Archipel de l’Email Sérigraphie, Elza Lacotte, 2014 © Elza Lacotte FORM FOLLOWS INFORMATION Cité du design – site Manufacture Commissariat et scénographie : Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard (FR) 42 L’exposition Form follows information rassemble des créations qui matérialisent l’invisible. Elle présente des objets dont les contours s’établissent à partir de données sociologiques, de faits scientifiques ou encore de considérations spirituelles. Certaines pièces sont figuratives, d’autres, aux mécaniques plus élaborées, se défont des apparences trompeuses pour révéler d’autres formes de réalités. La pyramide des âges devient une jarre, le territoire se déforme en fonction de notre présence, une énigme mathématique s’interprète en volume, des contenants invitent à la méditation… En se saisissant d’abstractions et en leur donnant forme, le design s’emploie à figurer les choses pour qu’elles prennent corps. Il produit des représentations qui permettent de voir autrement le connu ou d’apercevoir l’imperceptible. Mais quel est le sens des objets fabriqués ? Sont-ils des supports de connaissance ? Proposent-ils des réflexions esthétiques ? Bousculent-ils nos croyances ? L’exposition propose un diorama d’objets aux pouvoirs variés : objets de recherche, objets de contemplation, objets de mémoire, objets de camouflage… Sans quitter sa vocation décorative ou utilitaire, le design façonne ici des reliefs esthétiques pour la pensée et l’imaginaire. Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - L’Âge du Monde de Mathieu Lehanneur, Corée et Russie, pièce prêtée par la Carpenters Workshop Gallery - Make it, Break it de Madeleine Montaigne, pièce prêtées par la Galerie Mica - Linear Circle de BCXSY - Série Vessel de Felipe Ribon - Ant Colony Castings d’Anthill Art - Le chant des quartz de Laura Couto Rosado - Sea Chair de Studio Swine Le Studio GGSV a été fondé en 2011 par Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard. La même année, ils sont lauréats de la Carte Blanche du VIA avec le projet Objet Trou Noir. Leur association crée une approche atypique qui va du commissariat au design de recherche. Ils sont édités par Made in Design, Petite Friture et la Galerie Cat Berro. Récemment, ils ont signé l’architecture intérieure d’un centre d’Art à Aix-en-Provence et celle du théâtre de La Commune, centre dramatique national d’Aubervilliers. Gaëlle Gabillet enseigne le design à l’ESAD de Reims et Stéphane Villard dirige l’atelier de projet INFORME à l’ENSCI-Les Ateliers. « Notre travail oscille entre propositions concrètes et projets manifestes. Nous recherchons des formes qui offrent plusieurs interprétations. La matière est au cœur de nos préoccupations ». MAKE IT, BREAK IT Madeleine Vessels Montaigne, 2014 Félipe Ribon, 2013 © Colombe Clier © Félipe Ribon ANT COLONY SEA CHAIR CASTINGS Studio Swine, 2012 Anthill Art, 2014 © Studio Swine © Anthill Art 43 5/ L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART ET DESIGN DE SAINT-ÉTIENNE (ESADSE) À LA BIENNALE : LA PROMOTION DES JEUNES TALENTS La Biennale est née sous l’impulsion de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne en 1998. L’École conserve une place privilégiée dans sa programmation à travers les expositions et les conférences qu’elle propose, la conception du visuel de la Biennale 2015, ainsi que le montage des expositions de la Biennale par ses étudiants. 45 CHAPEAU MARMITE ESCARGOT L’ESADSE DANS LA BIENNALE ON SAVAIT, ON SAVAIT QUE ÇA N’ALLAIT PAS DURER YANN FABÈS, directeur de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne 46 Les Sens du beau suivi d’un point d’interrogation est une proposition qu’on pourrait retrouver dans l’épreuve écrite d’un concours d’entrée en école d’art. Au-delà des jeux homophoniques qui permettent des déclinaisons à volonté (l’essence du beau, le beau et ses sens, censé être beau…), cette question agit dès que le design pose son analyse par les formes sur ce qui nous environne. La beauté par le design est une question consubstantielle aux écoles d’art et design et tout particulièrement aux créateurs que nous formons. Si nos établissements possèdent le primat d’un design de création épanoui par les formes du sensible, il faut désormais percevoir que l’ESADSE pense le design également par les nouvelles modalités qui le définissent plus largement. Les usages, la sphère numérique, l’organisation du travail et de la société constituent des enjeux qui transforment progressivement notre conception du design et des formations que nous dispensons. La collaboration avec des partenaires institutionnels, des acteurs économiques et académiques garantit cette ouverture et cette responsabilisation qui caractérisent notre approche de l’art et du design. Le territoire et le monde tout comme le beau font aujourd’hui sens dans nos échelles de perception. La Biennale Internationale Design SaintÉtienne, puisque c’est l’École qui l’a créée en 1998, offre ce miroir à facettes complexe dans lequel l’ESADSE s’est toujours reflétée en accompagnant son succès, son professionnalisme, son éthique et son unicité. Pour sa neuvième édition, l’École supérieure d’art et design sera présente à travers quatre expositions. Dans la continuité de l’invitation faite aux écoles d’art et design européennes en 2013 avec The dream team placée sous le commissariat d’Alexandra Midal, nous avons décidé de confier ce nouveau rendez-vous à Sam Baron pour une exposition intitulée l’essence du Beau, laquelle regroupera des projets de jeunes designers issus d’écoles européennes avec ce que l’attention portée au sens et aux formes peut recouvrir de sublime. Tu nais, tuning, tu meurs, est une exposition réalisée en partenariat avec le musée d’Art et d’industrie sous le commissariat de Rodolphe Dogniaux et Marc Monjou. Il s’agira de démêler l’imbrication chronologique et conceptuelle relative à la pratique du tuning qui a été traversée par l’esthétique de la culture populaire, de la culture artistique et du monde industriel. Autre rendez-vous qu’on retrouve également les années sans biennale, l’exposition des diplômés 2014 en art et en design de l’ESADSE sera présente sous le titre de On savait, on savait que ça n’allait pas durer. Enfin, la Région Rhône-Alpes va permettre aux écoles du Réseau culture et à l’université de Lyon de présenter des projets de création issus d’une réflexion entre doctorants scientifiques et étudiants artistes, designers et architectes. En dehors des expositions, d’autres projets seront présents sous différentes formes avec notamment un travail réalisé en partenariat avec l’Institut Paul Bocuse dans l’un des restaurants de la Biennale et qui devrait proposer des créations dans le domaine culinaire, pour les services liés à la restauration ou même pour l’aménagement de l’espace de restauration. La création de mobiliers d’extérieurs sous forme de prototypes en partenariat avec la société Tolerie Forézienne devrait également trouver sa place au cœur du quartier créatif Manufacture qui accueille aujourd’hui une partie de la Biennale. Enfin, une implication plus remarquée sur le territoire nous permettra de nous associer à un moment festif et populaire avec la « Parade du design » qui regroupera un grand nombre d’associations et de populations en centre-ville pour un défilé. CITÉ DU DESIGN SITE MANUFACTURE COMMISSARIAT : ESADSE Cette exposition montre le travail des diplômés en option Art et design de la promotion 2014 de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne. Les projets plastiques des diplômés, en option art et design, réalisés au terme de cinq années d’études, rassemblent l’énergie et les convictions d’une génération qui a vécu l’installation et le développement de l’ESADSE sur son nouveau site, ce qui permet de mesurer l’effet de capillarité avec l’écosystème du design sur le territoire stéphanois. L’exposition permet de réunir dans le champ de l’art et du design autant de conceptions du monde et de la création qu’il y a de diplômés. PROJET DE DIPLÔME DE MATHIEU PERRAIS © sbinoux, 2014 ÇA AURAIT PU ! DIX PROPOSITIONS D’IDENTITÉ VISUELLE POUR LA BIENNALE 2015 CITÉ DU DESIGN SITE MANUFACTURE COMMISSARIAT : ESADSE Encadrés par deux enseignants, Denis Coueignoux et Michel Lepetitdidier, une trentaine d’étudiants de l’ESADSE ont travaillé en workshop pendant six mois pour réfléchir à l’identité visuelle de la 9e Biennale Internationale Design Saint-Étienne. Dix pistes avaient été proposées par ces étudiants et cellesci seront toutes exposées à l’occasion de la Biennale 2015 dans une exposition. Une seule d’entre elles a finalement été retenue, celle de Lucas Ribeiro et Sylvain Reymondon. 47 TU NAIS, TUNING, TU MEURS MUSÉE D’ART ET D’INDUSTRIE DE SAINT-ÉTIENNE Commissariat : Rodolphe Dogniaux et Marc Monjou (FR) Commissariat délégué, scénographie et design graphique : post-diplôme Design et recherche de l’ESADSE (Yann Alary, Léa Barbier, Timothée Deloire, Cécile Galicher, Julie Gayral, Adrien Houillère, Jason Michel, Romain Leliboux) Co-commissaire : Nadine Besse, conservatrice du musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne 48 Forme déclinante de la culture populaire, ouvrière et non savante, souvent jugée kitsch, inutile et vulgaire, le tuning demeure une pratique marginale, délaissée par la culture instituée. Il apparaît pourtant que le tuning interroge d’une manière déconcertante la relation à l’objet dans les sociétés postindustrielles : par-delà ses valeurs sociales et identitaires, on peut en effet considérer le tuning comme une pratique de création qui mobilise des catégories désolidarisées de la seule performance technique, proches des valeurs esthétiques consacrées par la culture légitime. Cette culture matérielle peut alors – toutes choses égales par ailleurs et à titre au moins d’hypothèse – être rapprochée des valeurs du design qu’elle réactive à nouveaux frais. L’une des intentions de l’exposition Tu nais, tuning, tu meurs consiste à utiliser le tuning pour mettre à l’épreuve le design entendu comme discipline esthétiquement policée, culturellement bordée et inféodée à la commande réelle ou supposée des marchés. À la lumière du tuning considérée comme une pratique sauvage, à la fois captive et libérée du consumérisme officiel, il s’agit ici de reconsidérer la question du beau dans la création en général, en interrogeant le standard, l’appropriation, l’hybridation, la citation, le rapport à la surface, au motif, etc. et de mesurer certaines impasses de la culture matérielle. Entre design et art contemporain, et par le recours à l’objet « tuné », à la vidéo, à l’installation, au son, à la photographie, au graphisme, à la création numérique, l’exposition Tu nais, tuning, tu meurs montre le tuning ou les tunings (dans leur acception la plus généreuse) en les interrogeant comme des formes vivantes de la culture matérielle contemporaine. Burnout serie * © Simon Davidson, 2012 Soft Serve Boat Maxime Lamarche, 2012 © Camille Ayme Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - Jetdog de Konstantin Grcic prêté par Courtesy galerie kreo - Psychomoulages d’Olivier Peyricot - Soft Serve Boat de Maxime Lamarche - La Ferrari sur voiture sans permis de Benedetto Bufalino - AeroFiat et autres d’Alain Bublex - IXOOST Dock prêté par IXOOST Company 49 Rodolphe Dogniaux est designer et coresponsable du post-diplôme Design et recherche à l’ESADSE. Formé à l’ENSCI – Les Ateliers et à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (ENSAAMA), il a été designer dans différentes agences de design parisiennes puis le directeur artistique des sociétés Xalchimie et Celevenus Japon. Marc Monjou est philosophe et sémioticien de formation et professeur à l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, où il codirige le post-diplôme Design et recherche et assure la direction éditoriale de la revue Azimuts depuis 2010. L’ESSENCE DU BEAU Cité du design – site Manufacture Commissariat et scénographie : Sam Baron (FR) « L’essence est la nature intrinsèque ou la qualité indispensable d’une chose qui en définit son caractère. » 50 En réponse à l’invitation de commissariat par l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, notre proposition, spécialement conçue pour répondre à la thématique générale «Les Sens du beau» de l’édition 2015 de la Biennale Internationale Design SaintÉtienne, réduit le large spectre de ses interprétations pour une interrogation plus fondamentale et en approfondit de ses éléments et potentialités. Cette exposition questionnera le design en tant que pratique à travers une sélection de projets de la jeune génération de designers diplômés d’écoles européennes de design. L’essence du Beau montre les différentes possibilités de donner forme à une idée, de sa première expression sur le papier à sa concrétisation finale, en tant que produit prêt à satisfaire les besoins de consommateurs, tout en passant par la nécessaire confrontation aux recherches techniques et au choix des matériaux inhérents à la phase de prototypage. Le visiteur sera immergé dans un dictionnaire composé de produits, un cabinet de curiosités organisé, révélant un certain multiculturalisme grâce aux divers concepts et objets présentés. Le but est de stimuler la perception de chacun grâce à un parcours inhabituel montrant des représentations d’idées, reposant également sur l’impact visuel / physique des projets, afin de proposer une réflexion sur nos habitudes et développer notre curiosité. Par l’identification des thèmes majeurs étroitement liés à l’esthétique, la fonctionnalité et l’usage, cette vision possible permettra de découvrir les attentes, les préoccupations et les propositions probables de demain. Le design est ici exposé non seulement comme un résultat, mais aussi comme procédé répondant à une question, un moyen de transformer une idée en solution, réelle ou fictive comme la beauté. Les écoles de design européennes représentées dans cette exposition : ÉCAL – Suisse, Universitat Politècnica de València - Espagne, École supérieure d’art et design de Saint-Étienne - France, Lahti Institute of Design Lahti – Finlande, Royal College of Art Londres, etc. Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - Ashes de Birgit Severin - Affone de Léo Virieu - Sustento de Pablo Mateu - Regalvanize de Tino Seubert - Gueridon de Maud Piccolini - Bute Fabrics de Marcin Rusak Sam Baron, diplômé de l’École supérieure d’art et design de SaintÉtienne, travaille actuellement comme designer pour des marques telles que Vista Alegre, Hennessy ou encore Dinh Van tout en occupant la direction créative de la section design de Fabrica. Ses réinterprétations récurrentes de savoir-faire traditionnels (artisanaux ou industriels) questionnent astucieusement l’utilité de fabriquer aujourd’hui, ainsi que l’existence même de nouveaux objets. En ancrant ses créations dans les recherches fonctionnelles et artistiques, Sam Baron positionne son regard dans la contemporanéité sans omettre les narrations culturelles et historiques. 51 Bonne mère Série “Bonne Mère” composée de trois contenants en verre recouverts de cuivre par galvanoplastie. Thibault Huguet, 2014 © Thibault Huguet Vetita Acrylic letter opener Yu Hiraoka, 2014 © YU HIRAOKA DESIGN LE PROJET D’EXPOSITION ARTS & SCIENCES (ART-LAB’ DES ARCS) DES COMMUNAUTÉS DE RECHERCHE ACADÉMIQUE DE RHÔNE-ALPES CITÉ DU DESIGN – SITE MANUFACTURE COMMISSARIAT : RÉGION RHÔNE-ALPES 52 Les Communautés de recherche académique de Rhône-Alpes lancent un appel à candidature auprès des établissements d’art, design et d’architecture rhônalpins membres du Réseau culture pour la mise en place d’une action de Recherche-création faisant se rencontrer les univers de la création contemporaine et de la recherche scientifique. À l’issue d’une résidence à Les Grands Ateliers à L’Isle d’Abeau les 27, 28 et 29 octobre 2014, les doctorants scientifiques et étudiants artistes, designers et architectes présenteront dans une exposition à la Biennale 2015 une dizaine de projets de création : installations, œuvres graphiques, vidéo, performances, etc., et une scénographie issue de leur réflexion commune. La parade du design ÉVÈNEMENT DANS LA VILLE de Saint-Étienne Commissariat : ESADSE La parade du design, véritable jeu humoristique, savant et joyeux des acteurs de la Cité du design et de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, est une fête qui tient à la fois du carnaval et de la fanfare imaginée par les étudiants en design et leur enseignant. Elle aura lieu le mercredi 11 mars 2015 après-midi et sera suivie de l’inauguration officielle de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2015. L’extension sur le territoire de SaintÉtienne Métropole des différents lieux d’expositions de la Biennale 2015 appelait une manifestation à la fois informative, créative et festive pour les relier entre eux en centre-ville : c’est le but de la parade du design qui s’intégrera au carnaval traditionnellement organisé par la Ville. Les stéphanois seront ainsi conviés au cœur de la Cité du design tandis qu’on conduira les invités de la Biennale dans le centre-ville. Les centres sociaux et culturels ainsi que les associations de quartier sont partenaires du projet. Ce sont leurs adhérents, danseurs, musiciens qui, constitués en équipes avec des étudiants de l’École supérieure d’art et design ont créé les chars, les éléments de décors et les costumes d’une parade qui fournit ainsi une interprétation du vaste champ des projets de design sur un mode abstrait et coloré : formes géométriques aux dimensions exagérées, structures en fil de fer, ossatures en bois, en résine, en carton peint, en tissu, etc. Le sens de la matière, des formes, de son organisation et de ses structures, de ses couleurs et applications est au cœur du savoirfaire du designer : il est ici sublimé avec humour par la parade. Durant le défilé, des danseurs évolueront en portant des enseignes, certains acteurs distribueront de leur char des objets étranges, des petites sculptures, des objets utilitaires, présenteront des objets communicants comme des téléphones portables géants en carton-pâte, tandis que d’autres conduiront des chars constitués de simples châssis, des vélos reliés par des cadres légers, des remorques ou des structures bon marché, se déplaceront en rollers ou à pied… L’ensemble formera un défilé économe et exemplaire en matière de dépense d’énergie. La parade est une manifestation populaire à la fois scénographiée et spontanée. Elle est pilotée par Michel Philippon, enseignant en design d’espace et d’interaction à l’ESADSE, architecte, artiste et scénographe basé à Genève et à Saint-Étienne. Parade du design Croquis des costumes, 2014 Line Braekevelt & Noémie Auzet Parade du design Croquis du char «Manufrance», 2014 Thomas Larbain & Lauriane Carra 53 6/ LA BIENNALE POUR LES ENFANTS : L’OUVERTURE SUR UN MONDE IMAGINAIRE Un des atouts de la Biennale est de s’adresser à tous les publics. Chaque édition accueille une exposition abritant un atelier pour familiariser le jeune public au design et pour l’inviter à se questionner sur le thème de l’année. Après Matali Crasset en 2013, la designer Ionna Vautrin a été choisie cette année pour cet exercice. 55 SHORT TIPI AGRAFEUSE TRÉTEAU VOUS AVEZ DIT BIZARRE ? Cité du design – site Manufacture Commissariat et scénographie : Bart Hess (NL) et Alexandra Jaffré (FR) 56 L’exposition Vous avez dit bizarre ? explore la notion du grotesque contemporain à travers la sélection d’une quarantaine de designers. Codirigée et coscénographiée par l’artiste néerlandais Bart Hess et l’historienne d’art Alexandra Jaffré, elle réunit des projets de design qui jouent sur les codes du style grotesque pour montrer les implications sociales de nos comportements parfois excessifs. Le grotesque est communément considéré comme un caractère ridicule et exagéré. Cependant, son champ sémantique, généreux, mouvant et évolutif, permet de couvrir le territoire du ridicule à l’absurde sous les traits de l’humour, de la moquerie ou de prendre les formes du malaise. Il questionne bien au-delà des valeurs transmises comme la beauté ou le bon goût : il nous fait prendre conscience des vices de notre temps. Deux directions traditionnelles du style grotesque structurent le parcours : le grotesque ludique avec un monde imaginaire lié à l’enfance, avec ses couleurs, ses formes et ses plaisirs, et le grotesque effrayant qui se nourrit des peurs des adultes, plus sombres, plus tourmentées. Les frontières sont cependant plus poreuses qu’elles n’y paraissent. Les visiteurs connaissent des émotions riches et changeantes, puisque place est offerte à la liberté des réactions et des réflexions. Peu importe l’apparence du grotesque, ludique ou effrayant, il nous pousse à nous questionner non seulement sur les normes esthétiques mais aussi sur nos comportements de super-consommateurs et sur notre ultranarcissisme, à travers notre relation ambiguë à l’animal ou nos interactions sociales et émotionnelles si peu évidentes. Le principe de distanciation provoqué par l’exagération permet aux visiteurs de réfléchir sur nos vices contemporains attachés à nos désirs jamais satisfaits et sur une anxiété aujourd’hui globalisée. Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - Grotesque textile de Bart Hess - The Importance of the Obvious de Kollektiv Plus Zwei - My Knitted Boyfriend de Noortje Van Keijzer - Zoomorf de Frank Verkade - Jungle vases d’Eelko Moorer - The Aesthetic of Fears de Dorry Hsu - Untitled de Ryohei Kawanashi 57 Bart Hess explore différents champs de la création de manière surréaliste, mêlant étude de matières, animation et photographie. Fasciné par le corps humain, il repousse un peu plus chaque fois les frontières entre le textile et la peau. Son travail lui donne aujourd’hui une place à part dans le monde de la mode, de l’art et du design. Il compte parmi ses prestigieux clients Lady Gaga, Lucy McRae, le Palais de Tokyo ou Nick Knight. Alexandra Jaffré est historienne d’art, formée à l’École du Louvre. Sa spécialisation dans l’histoire des arts décoratifs du XXe siècle lui permet de fusionner histoire et design contemporain. Elle a collaboré avec Benjamin Loyauté sur les expositions Reason Design Emotion au Musée national de Chine à Pékin en 2011 et NighttimeDreamreal au Power Station of Art de Shanghai en 2013. Hug Me Si Chan, 2012 © Sara Pista My Knitted Boyfriend UntiTled Noortje de Keijzer, Ryohei Kawanishi 2011 © Jorn Bergmans © Niall McInerney LE BESTIAIRE Cité du design – Platine Commissariat Et scénographie : Ionna Vautrin (FR) 58 Malin comme un singe, rusé comme un renard, fier comme un paon, têtu comme une mule ou doux comme un agneau… Sous la forme d’une collection de déguisements, ce bestiaire propose aux enfants de se glisser dans la peau d’animaux en tous genres, des plus apprivoisés aux plus sauvages. Comment de simples costumes en papier peuvent-ils transporter nos imaginaires le temps d’une parenthèse enchantée ? Au-delà de leur plasticité, c’est la métamorphose comique qu’ils produisent chez les enfants qui donne sens à cette grande ménagerie. En lien avec l’exposition attenante, l’atelier imaginé par Ionna Vautrin propose à chaque enfant de se glisser dans la peau d’un designer puis dans celle du fauve, du volatile ou de l’animal marin de sa création. Comme pour les designers invités dans l’exposition, il lui sera proposé d’illustrer et de composer l’animal de son choix sur un déguisement vierge. Cet atelier aux allures de grande animalerie se transformera alors en un drôle de laboratoire de design. Pour garder en mémoire la trace de ses premiers pas en tant que graphiste, chaque enfant posera dans un Photomaton spécialement imaginé pour l’occasion. Une fois l’atelier terminé, les fauves pourront être lâchés dans la Biennale ! Le Bestiaire : une exposition et un atelier pour enfants imaginé par Ionna Vautrin La Cité du design a proposé à Ionna Vautrin d’imaginer un atelier pour le jeune public qui permettra une découverte du design graphique à travers la thématique du bestiaire ainsi qu’une exposition de costumes d’animaux attenante à l’atelier. Les designers graphiques participants à la création de la collection de costumes d’animaux présentés dans cette exposition sont Bonnefrite, Leslie David, Louise de Saint Angel, Malika Favre, Amélie Fontaine, Les Graphiquants, Joachim Jirou-Najou, Anne Lutz, Felipe Ribon, Studio Brichet Ziegler, Twice, Perrine Vigneron & Gilles Belley, Helkarava et Ionna Vautrin. Amélie Doistau et Tomoë Sugiura, designers graphiques, collaborent à la conception de l’atelier pour enfants. L’atelier pour enfants : tous les samedis et dimanche à 10h30, 13h30 et 15h. lundi 6 avril 2015 (lundi de Pâques) à 10h30, 13h30, 15h. Durée de l’atelier : 1h30 Tarif : 5 € par enfant 59 Ionna Vautrin, célèbre pour sa lampe Bin ic édité par la marque de luminaires Foscarini, a ouvert son bureau en 2011 après avoir fait ses premières armes auprès des Frères Bouroullec notamment. Depuis, elle enchaîne les collaborations portées par son univers féminin et poétique, savamment détourné. Le Bestiaire Collection Le coq Perrine Vigneron & Gilles Belley, 2014 © Ionna Vautrin Le Bestiaire Collection L’escargot Studio Brichet Ziegler, 2014 © Ionna Vautrin Le Bestiaire Collection Le raton laveur Malika Favre, 2014 © Ionna Vautrin Le Bestiaire Collection Le perroquet Amélie Fontaine, 2014 © Ionna Vautrin Le Bestiaire Collection L’ours Joachim Jirou-Najou, 2014 © Ionna Vautrin La Biennale en famille Décryptage en famille : l’intérêt des visites guidées imaginées par la Biennale réside dans la manière dont elles sont menées, mettant parents et enfants (de 6 à 12 ans) sur un pied d’égalité et provoquant ainsi le dialogue. Pendant une heure, le guide donne les clés de la manifestation avant d’inviter à poursuivre la découverte des expositions à son propre rythme. 60 Des visites guidées en famille : SURPRISE! Une beauté inattendue Du standard au bizarre, venez faire une découverte surprenante du design dans tous les sens du beau. Cette visite, destinée aux enfants de 6 à 12 ans et à leurs parents les guidera dans les expositions suivantes : No Randomness d’Oscar Lhermitte et Vous avez dit bizarre ? de Bart Hess et d’Alexandra Jaffré. Les visites guidées en famille auront lieu tous les mercredis à 14h30 et les samedis et dimanche à 10h30 et 14h30, ainsi que le lundi 6 avril 2015 (lundi de Pâques) à 10h30 et 14h30. Durée : 1h Tarif : 11 € pour un adulte et deux enfants maximum. La Biennale pour les scolaires et périscolaires À travers ses expositions et son atelier pour enfants, la Biennale s’attache à sensibiliser la jeune génération au design à travers des dispositifs d’accueil renforcés. L’accueil des élèves et des enseignants se fera du 16 mars au 10 avril 2015. L’édition 2015 prévoit en effet une semaine supplémentaire dédiée à l’accueil du public scolaire, ceci dans les meilleures conditions. La Biennale, c’est plus de 15 000 scolaires accueillis en 2013 sur le site de l’ancienne Manufacture d’armes de Saint-Étienne, la Cité du design, au cœur du quartier créatif Manufacture Plaine Achille. Offre aux scolaires et périscolaires : les visites commentées sont adaptées au niveau des élèves. Plusieurs parcours thématiques dans les expositions seront proposés : Les formes de l’information Les Sens du Beau - Le Beau, l’utile et l’objet industriel. Chacun d’entre eux permettra de découvrir deux ou trois expositions à travers une sélection de projets et la présentation du propos du commissaire. L’atelier pour enfants conçu par Ionna Vautrin est quant à lui proposé aux scolaires du CP au CM2 en semaine, et aux centres sociaux pour les enfants de 6 à 12 ans les mercredis. Le petit journal du design de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2015 sera remis à chaque enfant ayant participé à l’atelier. Une visite guidée préparatoire est proposée le vendredi 13 mars 2015 à partir de 17 h à chaque enseignant ayant réservé une visite ou un atelier avec sa classe. Au programme, une présentation de la Biennale et une visite guidée accompagnée d’un guide. D’autres ateliers sont proposés aux scolaires sur le territoire : l’association Captain Ludd propose aux enfants de se plonger dans l’univers de l’impression manuelle avec deux ateliers d’impression sous presse ainsi qu’une démonstration de sérigraphie. Lieu : Captain Ludd Atelier 16 rue Roger Salengro 42000 Saint-Étienne. Renseignements et réservation : [email protected] M. +33 (0)6 31 09 73 41 Le collectif Atelier Regards propose aux enfants de réaliser une composition plastique à trois dimensions sur une chaîne de production. Lieu : La Serre 15 rue Henri Gonnard 42000 Saint-Étienne. Renseignements et réservation : [email protected] M. +33 (0) 6 85 39 06 41 Les inscriptions pour les groupes scolaires et périscolaires en visite libre, en visite guidée et aux ateliers seront possibles entre le 8 décembre 2014 et le 4 mars 2015 à 16 h au T. +33 (0) 4 77 49 95 92 (hors vacances scolaires de Noël). Pour plus d’informations : [email protected] 61 Chaîne des ateliers Regard(6) Croquis de la chaîne des ateliers présentés dans l’exposition Regard(6) © Atelier Regards, 2014 IN SUR LE TERRITOIRE 1/ LES EXPOSITIONS La Biennale sur le territoire est composée d’expositions et d’interventions de designers dans l’espace public. 63 62 BOÎTE BASSINE BONNÊT D’ÂNE CHÂTEAU AIMANT ARTIFACT Bourse du travail ET CITÉ DU DESIGN - SITE MANUFACTURE Commissariat : NOÉMIE BONNET-SAINT-GEORGES Scénographie : Éric Bourbon et Noémie Bonnet-Saint-Georges, en collaboration avec Bérangère François 64 Artifact est une exposition qui remonte aux origines de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne. Elle présente une sélection de projets issue de près de 500 candidatures internationales. Contrairement aux autres expositions où les commissaires invitent des créateurs à montrer leur travail en fonction d’un thème ou d’affinité qui leur sont propres, Artifact permet de sentir l’air du temps, de voir les préoccupations des créateurs aujourd’hui ainsi que les formes, les propositions, qui s’en dégagent. L’édition 2015, propose une sélection de projets très variés, formels ou conceptuels, de l’objet industriel à l’idée poétique, dialoguant les uns avec les autres. Une partie de la sélection est présentée à la Bourse du travail, un lieu fort et historique au cœur de la ville, faisant écho à une autre partie présentée dans les bâtiments H à la Cité du design - Site Manufacture, qui accueille une partie de la Biennale. Une sélection de projets à découvrir dans cette exposition : - SCENTence de Sofie Boons - INKO d’Alexandre Echasseriau (le développement de ce projet est actuellement soutenu par le programme de mécénat culturel Audi Talents Awards.) - Paysages Endoscopiques de Cédric Bohnert - Serres Urbaines de Luc Beaussart, Audrey Charré, Clémentine Schmidt - Les tableaux radiographiques du Studio Isabelle Daëron - Beautification de Johanna Pichlbauer et Maya Pindeus 65 Emissaire Design Studio Celia-Hannes, 2013 © Design Studio Celia-Hannes Holy Yourself Bottle Emilie Voirin, 2013 © Emilie Voirin NDESIGN LA SERRE – ANCIENNE ÉCOLE DES BEAUX-ARTS COMMISSARIAT : LES GROUPES CAPTAIN LUDD ET ATELIER REGARDS 66 Ndesign a pour vocation de réunir le public amateur et les organisateurs de l’événement autour des mécanismes de production dans un moment convivial et désacralisé. Composé de quatre designers objet, espace et graphisme, le groupe Captain Ludd a ouvert ses ateliers au cœur du Crêt de Roch. Ce lieu centralise les activités de production du groupe ainsi que l’accompagnement de projets ouverts au public. Quant au collectif Atelier Regards créé par sept designers et graphistes, il propose à l’occasion de la Biennale une série d’ateliers retraçant une chaine de production artisanale d’objets en petite série. En parallèle, chacun des membres poursuit une activité de designer indépendant. Pas d’avenir humaniste sans savoir-faire publics : cette orientation constitue le premier volet de NDesign tel qu’abordé par le groupe Captain Ludd et divers intervenants fédérés autour de la construction sociale du projet, soit une exposition recoupant des initiatives sensibles de redéfinition d’un design devenu exsangue, ainsi que des ateliers initiatiques au sein de l’atelier du Marquee, rue Roger Salengro, Saint-Étienne. L’exposition située dans la Serre de l’ancienne École des Beaux-Arts, a pour objectif de créer un lieu vivant et interactif grâce à trois pôles distincts, avec une série d’ateliers participatifs ouverts au public où chaque visiteur pourra concevoir et fabriquer un objet avec lequel il repartira, et deux expositions : l’une présentant des objets réalisés par les membres du collectif au sein de ces mêmes ateliers, l’autre exposant les pièces qui présentent leur pratique personnelle. Grâce à NDesign, les groupes Captain Ludd et Atelier Regards tentent de faire sortir le visiteur parfois perplexe de sa passivité en le considérant davantage comme praticien éclairé que comme usagé assujetti. Le beau dans l’action commune et le partage – esthétique populaire ou ancestrale – en hommage aux Utopies Réalisables de Yona Friedman. http://ndesign-france.fr/ 67 Ateliers Recyclab de Faubourg 132 Objets réalisés dans le cadre des ateliers Recyclab, conçus et proposés par Faubourg 132 © Faubourg 132 Meuble Capharnaüm Meuble de rangement destiné aux gens désorganisés. © David Tisserand, 2013 Atelier presse pour enfant Atelier d’impression pour enfant destiné à faire découvrir des techniques d’impressions © Captain Ludd Ideal Lab’! Identité Replantée ! ROLLING CLUB Le Plateau – Hôtel de Région Rhône-Alpes, Lyon Commissariat : Florence Ostende avec la complicité de Jean-Luc Moulène 68 Rolling Club restera la première exposition IN à Lyon. Des premiers trains miniatures au développement des chaînes de production d’usine, l’imaginaire des circuits mécanisés traverse notre histoire depuis la révolution industrielle. Qui n’a jamais suivi des yeux la lente parade des produits sur un tapis roulant de supermarché ? Si les lignes de montage, carrousels d’aéroport et montagnes russes évoquent l’accélération menaçante d’une technologie sans humains, ces ballets mécaniques exercent une fascination immédiate sur notre regard. L’hypothèse de recherche imaginée par Florence Ostende avec la complicité de Jean-Luc Moulène s’appuie sur la fabrication d’une chaîne d’objets en mouvement dont l’expérience ne serait déterminée ni par son producteur ni par son consommateur, mais par son « objecteur ». Ainsi, l’exposition repose sur la relation spéculative du visiteur devenu « objecteur » avec des combinaisons aléatoires provoquées par les croisements de circuits. Chaque nœud capturé par le regard nous invite à rompre la continuité établie par la séquence en marche. En voyant défiler les plats de chirashis, makis et sashimis sur le rolling bar d’un restaurant japonais, la pupille scanne attenti-vement chaque détail décodé ensuite par notre système digestif. C’est à travers la recherche d’un sens de lecture que la chenille motorisée laisse place à l’objet dans sa singularité : son histoire, sa matérialité, sa facture, sa beauté. INVITATION DE L’ENSASE À IDEAL LAB’ SALLE D’EXPOSITION DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE SAINT-ÉTIENNE, 1, RUE BUISSON, 42000 SAINT-ÉTIENNE Bilibo Alex Hachstrasser 40 x 37 x 40 cm collection particulière Dans un monde où tout est connecté, faire émerger une idée collective reste difficile. C’est dans ce contexte de mondialisation et migrations que la question de l’identité se pose de plus en plus. Une identité au sens originel du terme est “ce qui nous est identique, ce qui nous rassemble”. Au-delà des différences, en quoi sommes-nous identiques ? Pour fouiller cette question, Ideal Lab’ a invité artistes, designers et habitants de deux villes portuaires, micropoles industrielles : Saint-Nazaire en France et Florø en Norvège. Après s’être imprégnés des trouvailles et sujets récurrents, les Agents ont imaginé des objets et œuvres produisant de l’identité. Une identité basée sur ce qui rassemble les gens, sur esthétique et les techniques de chaque lieu. Trois scénarios structurent l’exposition : Partager / Adapter / Appartenir. « C’EST D’ABORD DEHORS QUE TOUT COMMENCE… » Puits Couriot Parc musée de la Mine Commissariat : École nationale supérieure d’Architecture de Saint-Étienne L’Atlas des paysages résulte d’une expérimentation pédagogique initiée par une équipe d’enseignantsarchitectes de l’École nationale supérieure d’Architecture de SaintÉtienne lors d’un atelier « hors les murs » : l’Atelier rural. Processus initial d’une recherche collective, l’Atlas associe les singularités didactiques de deux semestres de projets des cycles de Licence et de Master. Pour cela, débutent sans a priori – ni études de documents, ni discours préalables – des explorations au-dehors, trois jours durant. Cette mise en situation à travers la découverte du territoire rural à pied trouve son contrepoint au-dedans, en atelier, avec l’élaboration d’un fond de connaissances partagées : l’Atlas des paysages. Inventer et fabriquer des cartes sous toutes les formes, parfois énigmatiques, proposer des restitutions sensibles d’un monde fragmentaire, cet atlas est le compte-rendu d’une immersion concrète dans les « milieux » d‘imaginaires partagés. INFRASTRUCTURES POSITIVES Puits Couriot Parc musée de la Mine Commissariat : École nationale supérieure d’Architecture de Saint-Étienne Le dessin comme le destin des villes sont liés à ceux de leurs infrastructures. Diverses ingénieries fabriquent des espaces ; mines, ponts, voies ferrées, gares et autoroutes vont provoquer la ville ancienne. À l’heure d’une course à la mobilité de la part des villes, comment peuvent aujourd’hui s’inventer de nouveaux territoires urbains où technique et ingénierie offriraient par des infrastructures « d’un nouveau type » une qualité d’espaces permettant de nombreux usages pour la population ? Des exemples le plus souvent inédits ont été recueillis à travers l’Europe et seront présentés pour la plupart en maquette. 69 RL Streamline Life (1940-1970) Esthétique Industrielle et Fiction ou comment Raymond Loewy a designé sa vie Saint-Étienne Tourisme LA PLATEFORME Commissariat : Christophe Bailleux et Frédérique Bompuis 70 Jaguar XK140 personnalisée, carrossier Mario Boano, Turin (Italie), 1955 : maquette échelle 1 / 1 en bois et argile, examinée par Mario Boano (accroupi) et son fils et associé Giampaolo, photographiés dans leur atelier à Turin. Photographe Foto Moisio, 1955 © ILIÔM L’exposition propose un regard neuf sur le personnage de Raymond Loewy à travers des images et des documents d’archives. Elle aborde plusieurs domaines et thématiques chers au designer et révélateurs de ses passions, sous l’angle du mélange des genres entre fiction et réalité, communication et vie privée, image publique et représentation personnelle, éléments inhérents à la personnalité même de Loewy. Les documents à découvrir dans l’exposition regroupent des photos et films d’archives, dont des films semiautobiographiques (home-movies) originaux autour des thématiques développées dans l’exposition, mêlant caractères privés et publics tels que les modèles uniques de voitures personnelles du designer, ses résidences privées aux États-Unis et en France, des documents graphiques originaux accompagnés de notes techniques, des captations d’images de la vente aux enchères des archives du studio Raymond Loewy Associates, des ouvrages et publications de presse originaux présentant les images dans leur contexte, des images d’archives publiques (émissions de télé, interviews), etc. L’ensemble est accompagné de textes et légendes qui permettent de comprendre le rôle de l’image dans la stratégie de communication du designer. Shenzhen Design SANS TITRES, Award for Young 2015 Amicale laïque Chapelon, Talents 2013 Saint-Étienne COMMISSARIAT : BENJAMIN LOYAUTÉ (SZ-DAY 2013) Espace international de l’Hôtel de Ville de Saint-Étienne Exposition itinérante présentée par Saint-Étienne, ville UNESCO de design Saint-Étienne, ville créative UNESCO de design accueille à l’espace international de l’Hôtel de Ville de Saint-Étienne l’exposition itinérante Shenzhen Design Award for Young Talents (SZ-DAY) 2013. Parmi les 17 lauréats du prix international 2013, trois projets stéphanois primés : Animali Domesticki Outdoor de Jean-Sébastien Poncet pour Éditions sous Étiquette, Incredibox de So Far So Good et Ancrages de Laure Bertoni et Sébastien Philibert. À cette occasion Shenzhen (Chine), ville créative UNESCO de design, annoncera le lancement du Prix Shenzhen Design Award for Young Talents 2015 qui vise à reconnaitre le succès des jeunes créateurs de 35 ans et moins. C’est à travers une installation que l’exposition aborde ici l’univers des pièces détachées abstraites d’atelier et celui des matrices sculpturales d’usine, celles façonnées sur le territoire stéphanois. Elle aborde et reconsidère par le prisme des règles de production, des automatismes et des manœuvres, la relation poétique des gestes et de la pensée de l’homme avec sa machine, sa « bécane ». L’engin mécanique devenu parfois puissant robot informatique n’efface pas le savoir-faire qui perdure chez celui qui, jour après jour, noue des liens avec sa machine et s’affronte à ces dispositifs à complication, comme par résistance, instinctive et innée, à l’automation. Au-delà du geste réflexe et des constantes préétablies, se cache une zone de liberté magnétique et d’apprivoisement dans laquelle l’ouvrier navigue, rêve souvent, invente régulièrement et résout parfois. L’exposition révise la poétique du geste, plus paradoxal et effervescent qu’uniforme et systématique. Notre regard a pour vocation de s’éloigner de l’accord commun pour retrouver le regard qui s’écarte le moins possible de ce qu’il nomme et de ce qu’il voit. Un court métrage inédit réalisé avec l’aide de la jeune réalisatrice Nora Jaccaud livrera des extraits d’entretiens et la captation de cette liaison souvent indicible et trop ignorée qu’on trouve dans nos usines et nos fabriques. DESIGN IN BOX #2 Commissariat et lieu d’exposition : Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint-Étienne - Montbrison, Saint-Étienne La Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint-Étienne Montbrison propose aux entreprises et au grand public de découvrir l’apport du design dans les démarches de développement et d’innovation des entreprises. Pour informer, sensibiliser et expérimenter, Design in box #2 met l’entreprise en lien direct avec les designers et les usagers, au service du développement de nouveaux produits et services toujours plus en adéquation avec les attentes de demain. Grâce aux trois différentes propositions : l’espace pédagogique, l’animation d’ateliers experts pour les entreprises et les Labos express entre les entreprises et le grand public, la CCI démontre que le design est un facteur de développement ainsi qu’un marqueur d’identité pour les entreprises dans une économie globalisée. Chaque expérience servira de démonstrateur pour donner envie à l’entreprise d’intégrer le design, qu’elle soit industrielle, de service ou relevant des domaines de l’hôtellerie, de la restauration ou du commerce. Exposition ouverte du 12 mars au 10 avril 2015. L’accès à l’espace pédagogique est libre et gratuit de 8 h 30 à 18 h 00. Ateliers experts sur inscription. 71 2/ DESIGN & ESPACE PUBLIC LE DESIGN POUR CONCEVOIR UNE ÉCOLE Pleins phares ! Dans le cadre de l’année internationale UNESCO 2015 de la lumière et des techniques de la lumière, un parcours se dessine pour valoriser le patrimoine et les interventions des concepteurs lumière sur le territoire de Saint-Étienne Métropole. Artistes et designers investissent les espaces urbains de la ville de SaintÉtienne, la grande cheminée de Châteauneuf, la tour observatoire de la Cité du design, le parc de Novaciéries de Saint-Chamond, le musée d’Art moderne et Contemporain de SaintÉtienne Métropole ainsi que le musée de la Mine. 72 Établissement public d’Aménagement de Saint-Étienne Le groupe scolaire P.J. Thiollier, une école conçue par des enfants dans le quartier créatif de la Manufacture : une expérience du beau dans toute sa diversité. Le design a accompagné tout le processus de conception et de réalisation du groupe scolaire piloté par l’établissement Public d’aménagement de Saint-Étienne. C’est une expérience inédite et singulière qui a été menée avec les enfants et futurs occupants de l’école, peu de projets à ce jour ayant autant impliqué les futurs utilisateurs. Le travail de la designer Sara de Gouy a permis de libérer l’imaginaire des enfants et de les aider à construire leur représentation de l’espace. Utilisation des espaces, conception de la signalétique et du mobilier sont le fruit de l’engagement des enfants et des enseignants dans ce projet. L’établissement Public d’aménagement de Saint-Étienne propose de valoriser ce travail par la réalisation d’une exposition, d’un livret et de visites de ce groupe scolaire pendant la Biennale. Banc d’essai : objets urbains dans l’espace public Banc d’essai est un appel à projet lancé par la Biennale 2015 destiné aux industriels, éditeurs et designers du secteur du mobilier urbain, qui donnera à voir pendant la durée de la Biennale un panel d’objets urbains. L’objectif est d’implanter dans l’espace public des prototypes et projets non encore commercialisés ou en cours de commercialisation. Il s’agit de faire tester aux usagers ces objets urbains qui prendront place sur les sites principaux du territoire stéphanois pendant la Biennale, mais également de procéder à une phase d’expérimentation et d’analyse d’usage. CROCODILE ARBRE COUTEAU SCIE SAINTÉ ITINÉRAIRES CROISÉS Ville de Saint-Étienne, Cité du design, Établissement public d’Aménagement de Saint-Étienne et l’association Carton plein Le projet consiste à animer des rez-de-chaussée commerciaux avec l’intervention d’artistes designers et de proposer un parcours de déambulation dans le quartier Jacquard. Des cellules commerciales seront mises à disposition de designers invités en résidence et chaque designer aura pour objectif d’animer un lieu pendant la durée de la Biennale. Tout public – accès libre. 73 CABANE Née dans les fougères. Recherche en territoires Cour est – Cité du design Installation de David des Moutis David des Moutis refuse de suivre un itinéraire précis et préfère se laisser guider par une intuition, une envie ou une rencontre. Formé dans le domaine du design d’objet, il part très tôt à la rencontre d’artisans avec qui il apprendra à écouter la matière et à la maîtriser. Pour la Biennale, il réalisera une œuvre au croisement de la sculpture, de la construction éphémère et de la performance : une cabane. 74 « Aux marges des villes et des sociétés, elles recomposent une certaine idée de la nature à laquelle nous désirons nous confronter tout en la craignant. Cette ambivalence fondamentale fait de la cabane un lieu de contradictions où coexistent le haut et le bas, l’ouvert et le fermé, le mobile et l’immobile, le jeu et le sérieux, la vie et la mort » Gilles A. Tiberghien, Notes sur la nature… la cabane et quelques autres choses, Éditions du Félin. Ses cabanes sont comme tressées avec les matériaux qui les entourent, elles sont partie intégrante de l’espace dans lequel elles sont construites. Ici, sa cabane prend forme couche après couche, élément après élément, dans l’accumulation de chutes de matériaux récupérées dans les diverses expositions de la Biennale. Cette installation éphémère construite pendant une semaine avant l’ouverture de l’évènement offrira un point d’observation, d’introspection et de réflexion au cœur de la Biennale. CABANE David des Moutis © David des Moutis, 2015 La Serre – Platine, Cité du design Commissariat et scénographie : le pôle recherche de la Cité du design On ne sait pas où est né le design, probablement pas à Saint-Étienne. Ni à Paris. Pas plus qu’à Londres, à Tokyo ou à New York. Mais on sait quand. Probablement au néolithique quand un groupe d’hommes et de femmes s’engageait dans un projet de vie collective. Car lorsque se posait la question d’arbitrer les choix techniques, alors l’observation des usages et la proposition d’une solution et sa mise en forme se faisaient par le design. Par contre, ce qui est né à Saint-Étienne au XXIe siècle, c’est un territoire d’existences dont le projet s’accorde parfaitement à la radicalité du design. On ne parle pas ici du design au sens d’une capitale qui générerait un design des codes et des statuts. On parle ici d’un projet de vie dont la ville en renaissance est l’espace. Le design radical français naît à Saint-Étienne car il prend la mesure de la ville : il est à la taille de son territoire et se constitue de la modification progressive du cadre de vie. L’exposition Née dans les fougères. en territoires explore, sillonne, découvre, met au jour pourquoi la recherche en design ne pouvait naître qu’à Saint-Étienne. « 2051 » Arcades – Bâtiment de l’Horloge, Cité du design Commissariat : EDF Lab Les designers intégrés d’EDF R&D ont saisi l’occasion de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne pour s’associer avec des personnalités externes afin de produire des projections fictionnelles de ce que pourraient être nos rapports avec l’énergie et la place que pourrait tenir un énergéticien face aux mutations du monde et des sociétés. Afin de décaler le propos, les designers accompagnés de leurs binômes, se sont placés à l’horizon temporel de 2051, soit 1 an après la plupart des projections « classiques » et ont volontairement dressé des scénarios de rupture face aux tendances et aux observations actuelles. Ces histoires imaginaires ont été conçues pour lever le voile sur des futurs potentiels, parfois antinomiques, mais pointant systématiquement le caractère éminemment sociétal, technique et émotionnel de notre rapport à l’énergie. En partant d’hypothèses environnementales, technologiques et parfois politiques, elles permettent d’éprouver notre éventuelle adhésion collective et individuelle à des modèles qui pourraient potentiellement émerger demain, ici ou ailleurs. Entre dépendance et autonomie, technique et nature, craintes et désirs, chaque vision s’apprécie avec ses propres croyances, ses propres aspirations et permet de mettre immédiatement un grand nombre de questions sur la table. L’énergie propose ici une lecture en filigrane des civilisations passées et de celles qu’il nous appartiendra ou non de bâtir demain. Designers EDF R&D : Guillaume Foissac, Élise Prieur, Gilles Rougon, Étienne Vallet et personnalités externes : Christophe Gaubert, Olivier Peyricot, Rémi Sussan. COPIER COULER Agora – Platine, Cité du design Installation de David Richiuso Copier Couler est une machine qui fonctionne en interaction avec l’environnement dans lequel elle se trouve. Elle permet de mouler, en plâtre, des objets domestiques tel qu’assiettes et bols directement dans de la terre. Le système composé d’un pignon et d’une crémaillère agit comme une presse au bout de laquelle se trouve un moule. Ce système mécanique est laissé visible pour créer un contraste entre l’aspect industriel de la machine et les objets qu’elle produit, plus empiriques. Ce contraste est accentué par les aspects de surface des objets en plâtre : leur partie supérieure est lisse et contrôlée par le moule tandis que leur partie inférieure est plus aléatoire et dessinée par les aspérités de la terre. La machine génère alors des objets uniques qui rendent visible l’empreinte de l’environnement dans la production d’objets. Elle désacralise les procédés industriels pour placer l’objet fabriqué en série au rang d’objet unique et valorise le procédé amateur dans la pratique du design. 75 BUSINESS IS IN 76 Le rôle du design et sa valeur ajoutée Dans un monde complexe où la concurrence mondiale remet en question de manière incessante les rapports entre donneurs d’ordre et fournisseurs, le design s’avère un atout pour se différencier et construire une stratégie gagnante à long terme. Ainsi, le design est de plus en plus reconnu comme outil d’innovation, et de fait, comme facteur de compétitivité pour les entreprises. Le design apporte des réponses originales aux PME / PMI comme aux grands groupes, pour leur permettre de relever les grands défis sociétaux définis par la stratégie européenne : renouveau industriel, santé et bien-être, sécurité alimentaire et défi démographique, mobilité et énergie, information et communication, etc. Le design répond également au défi de créer une société innovante, intégrante et adaptative. En effet, le design est une discipline qui utilise des méthodologies centrées sur l’usager mettant la personne au cœur de l’écosystème et du processus d’innovation. Les résultats obtenus répondent donc à des besoins ou des envies des usagers, explicités ou détectés en tant que signaux faibles, qui permettent de faire émerger des produits ou services inédits et originaux. L’innovation par les usages ainsi conduite utilise des méthodes de co-création propres au design, complémentaires des outils du marketing. La démarche participative d’un projet de design crée une dynamique favorable au partage et à l’innovation ouverte. La motivation des équipes de projets et la confiance entre les partenaires sont des valeurs ajoutées précieuses pour les relations humaines et le management. Le design joue un rôle transverse qui permet d’associer des équipes multidisciplinaires. Il favorise également le croisement des secteurs, permettant de développer des projets inter-clusters et la fertilisation croisée. La Cité du design et les entreprises La Cité du design est une référence en matière d’innovation par les usages. Le bilan du pôle Entreprises et innovation de la Cité du design en chiffres depuis cinq ans : - 2 500 entreprises sensibilisées au design - 250 entreprises accompagnées à la recherche d’un designer adapté ou à l’intégration du design dans l’entreprise - 50 accompagnements en design management d’entreprises dans leur stratégie design - 20 entreprises bénéficiaires du chèque design entreprises, dispositif d’accompagnement financier à la première démarche design des PME / PMI - 25 entreprises bénéficiaires de l’action collective Design et soustraitance, action de sensibilisation et accompagnement à la première démarche des PME / PMI de RhôneAlpes du secteur de la sous-traitance - 1 place de marché sur la plateforme designmap.fr ainsi qu’une une centaine d’offres de collaboration designer / entreprise - 3 conventions d’affaires design to business réunissant 900 participants et générant près de 2 000 rendezvous entre designers et entreprises - 1 000 échantillons de matériaux innovants dans la matériauthèque, lieu de présentation, de conseil et de recherche - 50 PME / PMI et 50 designers professionnels (50 contrats) impliqués dans un Laboratoire des usages et pratiques innovantes (LUPI®), une méthodologie innovante permettant la création de nouveaux produits, services ou systèmes à partir de scenarii d’usages - 14 Labos, espaces d’expérimentation de produits ou services avec les usagers et de nombreux ateliers de co-création avec les usagers. BIENNALE TO BUSINESS DESIGN TO BUSINESS : LE FORUM DESIGN & INNOVATION : La Biennale renforce sa position de rendez-vous incontournable pour les entreprises. Directeurs généraux, managers de l’innovation ou du marketing, designers en agence ou intégrés, ingénieurs ou chercheurs se rencontreront à cette occasion pour échanger sur leurs expériences et découvrir des projets inédits. Une semaine complète est consacrée aux professionnels, Biennale to Business, du 30 mars au 5 avril 2015, et proposera un contenu de qualité, à forte valeur ajoutée pour le monde économique. Une conférence internationale sur l’impact économique du design sera organisée avec le réseau de partenaires européens de la Cité du design (DG Enterprise, BEDA, ERRIN, etc.) et permettra d’affirmer la reconnaissance du design en tant qu’outil d’innovation en Europe. Enfin, une offre de services dédiée aux professionnels leur permettra d’organiser des réunions de travail, des soirées privées (en interne ou pour leurs meilleurs clients) et des visites guidées des expositions. UNE CONVENTION D’AFFAIRES EN DESIGN D’ENVERGURE INTERNATIONALE À L’OCCASION DE LA BIENNALE ! Second temps fort, la 4e convention d’affaires Design to Business initiée par la Cité du design avec les soutiens du Ministère de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique, de la Région Rhône-Alpes et de SaintÉtienne Métropole, s’ouvrira à l’international dans le cadre de cette Biennale 2015. Elle permettra aux participants (designers et entreprises) d’organiser des rendez-vous qualifiés et d’optimiser leur venue à Saint-Étienne entre rendezvous d’affaires, conférences et visites des expositions. les sens de la valeur Premier temps fort de cette semaine du 30 mars au 5 avril 2015, la 2e édition du Forum Design & Innovation sera dédiée aux nouvelles formes d’innovation dans l’entreprise. Comme on l’a vu, les entreprises recherchent de nouveaux moyens de se différencier, d’innover ou d’aborder de nouveaux marchés et la discipline design est en capacité d’accroître leur compétitivité. La question du sensible sera placée au cœur de la manifestation et animera les débats liés à l’innovation au sein du Forum. Les démarches centrées sur le facteur humain sont-elles porteuses d’innovation, de rupture ? L’émotionnel peut-il être considéré comme une source de prospective ? L’édition 2013 avait rassemblé 250 participants sur deux jours, l’objectif de cette édition 2015 est de construire le programme du Forum avec les partenaires, trois workshops étant organisés en amont de la Biennale à cet effet. Ce forum associe conférences et ateliers participatifs, sources de formation en méthodologies d’innovation par les usages. À l’issue du Forum Design & Innovation, une publication sera éditée où seront recensées les études de cas, outils structurants et méthodologies expérimentées en ateliers et évoqués lors des conférences. La soirée des designers intégrés en entreprise, moment privilégié pour les designers venus de toute la France, leur permettra de partager leurs expériences dans le cadre d’un événement festif. 77 Le prix POUR LE Design de service du groupe La Poste Pour la seconde édition, la Cité du design et Le Groupe La Poste s’associent pour valoriser les projets les plus innovants en matière de design de service. Ce prix récompense des jeunes talents, designers en activité de moins de 35 ans ou étudiants. Ce concours propose aux jeunes créateurs d’élaborer des services originaux autour du thème « Incarner le e-commerce ». La remise des prix récompensant les trois lauréats de chaque catégorie aura lieu le mardi 31 mars 2015, en clôture de la 1ère journée du Forum Design & Innovation. En partenariat avec Le Groupe La Poste. 78 5 édition du Prix Création & Invention Marc Charras et Laurent & Charras e Il s’agit pour le cabinet Laurent & Charras d’accompagner pour la cinquième fois la Biennale dans son souhait de faire connaître les travaux de jeunes designers talentueux. Le jury de ces prix se compose de personnalités du monde de l’industrie, de professionnels du design, d’enseignants et chercheurs tournés vers l’innovation. Les projets sont récompensés pour leur originalité, leur capacité à être commercialisés et leur degré de complexité. LES LABOS : DES PROTOTYPES OU MAQUETTES EN TEST GRANDEUR NATURE Les Labos, initiés lors de la Biennale 2013, sont des lieux d’expérimentation de produits ou services avec les usagers qui seront proposés à six entreprises et / ou clusters par semaine et qui se succéderont tout au long de la Biennale. La seconde semaine de la Biennale, les espaces seront dédiés à la thématique de la Silver économie (économie au service du bien-vieillir). Situés au cœur des expositions, ces espaces génèrent une confrontation directe et originale entre l’entreprise et l’utilisateur final. Les professionnels présenteront leurs projets à différents stades de conception (prototype, maquette, démonstrateur, etc.), offrant ainsi aux visiteurs de la Biennale l’opportunité de découvrir et tester de nouveaux concepts et de s’inscrire ainsi au cœur du processus de création. Les professionnels investissant à ce jour un espace d’expérimentation sont déjà nombreux, avec Yamaha, Legrand, EDF, Thuasne, Sigvaris, Carrefour, Focal JM Lab, pôle Agroalimentaire Loire, pôle Imaginove et Manutech. Le concept des Labos sort du site d’exposition pour investir, le temps d’une journée d’autres lieux d’expérimentation : les Labos Express se dérouleront à la CCI de Saint-Étienne, au Mixeur (Saint-Étienne Métropole) ou encore au sein de l’EPHAD Balay et à la Maison de l’Autonomie (Conseil Général de la Loire). Les labos Biennale Internationale Design Saint-Etienne 2013 © Pierre Grasset 79 LA BIENNALE 0FF L’édition 2015 de la Biennale se diffusera pleinement sur son territoire en associant de nombreux acteurs du dynamisme stéphanois ainsi que les acteurs du Pôle Métropolitain. Elle rassemble de nombreux acteurs culturels et économiques qui participent à sa programmation. Le OFF de la Biennale 2015 est représenté par l’ensemble des expositions et événements organisés par des acteurs culturels et associatifs, des entreprises de tous secteurs d’activités, des designers, des établissements d’enseignements, des indépendants, etc. La journée festive de lancement des OFF se tiendra le samedi 14 mars 2015. 80 HÉRISSON CRASSIER BONNET HUTTE A/ LES EXPOSITIONS DU OFF 82 Elles sont des initiatives indépendantes proposées par des designers ou des artistes qui donnent l’occasion d’investir de nouveaux lieux révélant un autre visage de l’agglomération stéphanoise. Ainsi, de nombreuses expositions sont à visiter dans toute la ville et ses environs. Cette année, de nombreux OFF auront lieu à Saint-Étienne et dans sa région (extrait de la programmation à jour à date – programmation en cours d’élaboration) : - La Société d’Histoire de Firminy et environs présentera son exposition De Carton et d’acier au château des Bruneaux de Firminy. - La mairie de Saint-Jean-Bonnefonds présentera son exposition Véronique Vernette-Annick Picchio à la Maison du Passementier. - En bas des marches du Crêt de Roch, Captain Ludd présentera dans son atelier l’événement Ndesign + 1, composé d’ateliers de co-création pour le grand public. - L’atelier du Coin présentera Dessins pour objets édités. - L’atelier Blandine Leroudier proposera une exposition intitulée La Grande Bellezza. - Le pôle stéphanois des métiers d’art, l’IRMACC, proposera son exposition L’objet d’un dialogue #2 à l’IRMACC. - Le pôle touristique et culturel La Cure présentera son exposition 9 bols² à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire. Le OFF se déploiera aussi dans plusieurs autres lieux du territoire et dans les galeries stéphanoises comme la galerie Une Image, L’Assaut de la Menuiserie ou Greenhouse. B/ LES RÉSONANCES DE LA BIENNALE SUR LE PÔLE MÉTROPOLITAIN Dans le cadre du Pôle métropolitain composé de Saint-Étienne Métropole, du Grand Lyon, de la Communauté d’agglomération Porte de l’Isère (CAPI) et de ViennAgglo, des manifestations en résonance aux biennales de design, d’art contemporain, de la danse, du cirque et à Jazz à Vienne sont organisées sur chaque territoire. Les événements présentés ici s’inscrivent dans cette nouvelle dynamique de partage et d’échange entre territoires, offrant au public et aux habitants de ces quatre agglomérations des initiatives culturelles originales, novatrices, facteurs d’enrichissement et de plaisir. Ces quatre collectivités se donnent l’opportunité de peser davantage dans une économie mondiale organisée autour des grandes métropoles. 83 TOMATE PAIN LUNETTES DE SKI CAPSULE POMME DE TERRE LYON CITY DES!GN URBAN FORUM Quartier de la Part-Dieu, Lyon 84 Pour sa 2e édition, LYON CITY DES!GN Urban Forum s’installe au cœur de la Part-Dieu du 19 mars au 12 avril 2015. L’événement proposera un parcours urbain au cœur du quartier de la Part-Dieu, ainsi qu’une série d’expositions, de conférences et de débats sur la mutation de la ville. Le cœur Part-Dieu a été choisi pour l’édition 2015 car il concentre tous les enjeux des mutations urbaines auxquels le design urbain peut apporter sa contribution. Ce quartier fait en effet l’objet d’un ambitieux projet, emblématique des évolutions urbaines et représentatif de ce que pourra être la ville de demain : un lieu d’expérimentation idéal où naissent de nombreuses émulations architecturales, économiques et sociales. Designers, architectes, urbanistes et créateurs participeront à LYON CITY DES!GN Urban Forum où ils proposeront des solutions innovantes pour la mutation de la ville. LE DESIGN LA COMMUNAUTÉ A 2000 ANS, D’AGGLOMÉRATION VERRE ANTIQUE ET PORTE DE L’ISÈRE DESIGN La Communauté d’agglomération Musée de Saint-Romain-en-Gal, Vienne Dans le cadre de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2015, l’office de tourisme de Vienne, le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques et le musée de Saint-Romain-en-Gal s’associent pour prolonger l’événement et faire découvrir autrement l’univers du design à travers une exposition sur le verre. En présentant en vis-à-vis huit vases modernes de la collection E. Sottsass et une série de vases antiques issus du musée des Beaux-arts de Lyon et des musées gallo-romains de Fourvière et de Saint-Romain-en-Gal, l’exposition proposera un bref voyage dans le monde fragile de la production de verres sur 2000 ans de distance. Le visiteur découvrira des formes classiques ou uniques, familières ou inattendues, à fonction décorative, utilitaire, domestique ou funéraire. La confrontation des deux collections, par un jeu de réflexion, comparaison et opposition, suscitera des questionnements sur la place de l’objet dans le monde gallo-romain et dans notre environnement contemporain. Porte de l’Isère propose un projet qui implique les étudiants de BTS design graphique et du BTS design de produit du lycée Léonard de Vinci de Villefontaine ainsi que la compagnie circassienne Yoann Bourgeois. L’objectif de ce projet est de confronter des artistes circassiens en processus de création avec des travaux d’étudiants de design autour d’une thématique commune. LES COLLOQUES ET CONFÉRENCES La Biennale propose chaque année des rendez-vous pour se rencontrer et échanger autour des enjeux du design. Cette année, une conférence inaugurale de lancement aura lieu le 12 mars 2015 sur le site Manufacture – Cité du design avec des interventions en lien avec la thématique générale Les Sens du beau. Un Colloque sur la thématique Animer l’espace public, un enjeu actuel pour les designers aura lieu les 19 et 20 mars 2015 à la Cité du design. Des conférences auront lieu sur la thématique du Tuning en lien avec l’exposition proposée par le post-diplôme Design et recherche de l’ESADSE au musée d’Art et d’industrie à Saint-Étienne pendant la Biennale ainsi qu’au Centre Georges Pompidou à Paris (date à reconfirmer). CONFÉRENCE Lors de la convention design map 2013 © F. Caterin 85 LA BIENNALE 2015 IN LA CITÉ DU DESIGN PLATINE 1 BEAUTY AS UNFINISHED BUSINESS 2 HYPERVITAL 3 LE BESTIAIRE p16 P28 P58 BÂTIMENT H SUD 88 4 FORM FOLLOWS INFORMATION 5 A-T-T-E-N-T-I-O-N 6 SERIAL BEAUTY 7 VITALITY : BEYOND CRAFT & DESIGN 8 NO RANDOMNESS P24 9 ÇA AURAIT PU ! P47 P42 P38 P26 89 BÂTIMENT H NORD 10 RÉSERVE DÉBOUSSOLÉE 11 artifact P14 P40 P64 12 LES LABOS 13 VOUS AVEZ DIT BIZARRE ? 14 L’ESSENCE DU BEAU 15 ON SAVAIT, ON SAVAIT QUE ÇA N’ALLAIT PAS DURER P79 P56 P50 P47 VISITEZ LA BIENNALE 1. Quelles sont les dates à retenir ? Le 11 mars 2015 : inauguration officielle et conférence inaugurale Du 12 mars au 12 avril 2015 : ouverture à tous les publics Du 16 mars au 10 avril 2015 : ouverture au public scolaire Du 30 mars au 5 avril 2015 : semaine dédiée au public professionnel 90 2. Comment découvrir au mieux la Biennale ? Du 12 mars au 12 avril 2015 Site Cité du design Manufacture : de 10 h à 19 h tous les jours Nocturne chaque vendredi jusqu’à 21 h. Une application mobile numérique d’informations et de service sera proposée à tous les visiteurs de la Biennale avec l’ensemble du programme IN et OFF de la Biennale présenté en géolocalisation. Des visites guidées pour tous : Une visite guidée thématique est proposée sur le site de la Cité du design à tous les visiteurs : Les Sens du beau. Le beau dans tous les sens ! La perception, l’interprétation et l’analyse du beau ne peut être générique. Tout le monde peut trouver que « c’est super beau » et chacun peut dire le contraire. La visite guidée questionnera les valeurs et les intentions véhiculées par l’esthétique. Que disent les formes produites sur les modes de vie, les usages et les pratiques d’une société ? Expositions présentées par le guide-médiateur : Beauty as unfinished business de Sam Hecht et Kim Colin, A-T-T-E-N-T-I-O-N de David-Olivier Lartigaud et Samuel Vermeil et No Randomness d’Oscar Lhermitte. Départ des visites guidées tous les samedis et dimanches à 10 h 30, 11 h, 13 h 30, 14 h, 15 h, 15 h 30 et les vendredis à 19 h. Lundi 6 avril 2015 (lundi de Pâques) départ à 10 h, 11 h, 13 h 30, 14 h, 15 h et 15 h 30. au contraire dans la pratique artisanale ? À travers une typologie d’objets industriels, la visite guidée abordera les champs de l’esthétique par le prisme de la relation entre le concepteur et le destinataire de l’objet. Durée : 1 h 30. Tarifs : 15 € / 11 € Des visites guidées en Langue des signes française - Mercredi 25 mars à 15 h (sur réservation uniquement pour le public sourd) - Samedi 4 avril à 15 h, ouvert à tous, la visite est traduite par un guide-interprète Des visites guidées Du temps de midi Jeudi 12 mars et jeudi 2 avril de 12 h 30 à 14 h Les visites du bus magique ! Une visite insolite sera proposée aux visiteurs afin de découvrir les projets expérimentaux portés par la Cité du design tout au long de l’année. Il s’agit de visites guidées gratuites, pour un groupe d’une cinquantaine de personnes. Les visiteurs pourront s’inscrire au préalable sur Internet et seront tirés au sort pour participer à une demijournée de visite. Il s’agit d’un moment de rencontre ludique et convivial, qui se déroulera les samedis matin, de 9 h à 13 h. Les participants accueillis à la Cité du design partiront à la rencontre des projets design sur le territoire : expérimentations, rencontres avec les commanditaires et les designers, découverte des projets de design dans l’espace public, etc. L’objectif est de partir à la rencontre du terrain et de tous les partenaires qui s’impliquent dans ces projets de design, afin de montrer ce qui fait la qualité et l’originalité du modèle stéphanois : Saint-Étienne, territoire d’expérimentation. Des visites guidées destinées aux professionnels : Le beau, l’utile et l’objet industriel : par définition, le design est un acte de création mis au service d’une fonction.Il consiste donc à créer un produit aussi efficace que beau (il a pour vocation de démocratiser la notion de beauté pour la rendre accessible au plus grand nombre). La beauté de l’objet réside-t-elle dans la fluidité des formes ? Dans la fonctionnalité ? Dans l’emploi de hautes technologies ou Expositions visitées avec le guide-médiateur : Beauty as unfinished business de Sam Hecht and Kim Colin et Serial Beauty de Giovanna Massoni et Dieter Van Den Storm Chaque visite se termine dans l’espace Les Labos : présentation orale du principe et visite libre. Durée : 1 h. Groupe de 25 à 30 personnes. Renseignements / réservation (à partir du 12 janvier 2015 de 9 h à 12 h 30) : infobiennale2015@ citedudesign.com / T. +33 (0)4 77 33 33 27 Où acheter son billet ? Lieux de ventes des Pass Biennale : Pass en vente à partir du 15 octobre 2014 sur le réseau France Billet (Intermarché, magasins U, Géant, Fnac, Carrefour, www.francebillet.com). Pass en vente à l’ouverture de la Biennale du 12 mars au 12 avril 2015 : Cité du design, musée d’Art moderne et Contemporain de SaintÉtienne Métropole, musée d’Art et d’industrie de SaintÉtienne, musée de la Mine et site Firminy – Le Corbusier, Saint-Étienne Tourisme. Tarifs 1) Pass Biennale : 12 € plein tarif / 8 € tarif réduit Accès à toutes les expositions, une entrée par lieu. Il permet l’entrée libre sur chaque site participant à l’événement. Il est valable toute la durée de la biennale. Toute sortie est définitive. Se déplacer en Vélivert ! Dans le cadre de sa politique de développement des offres alternatives à la voiture, Saint-Étienne Métropole vous offre un service de vélos, les Vélivert. www.velivert.fr Informations : www.biennale-design.com 2) Pass Biennale avec visite guidée sur le site Cité du design - Manufacture : 15 € plein tarif / 11 € tarif réduit 3) Pass Biennale permanent : 20 €. Accès illimité à toutes les expositions. 3. Par quels moyens se déplacer pendant la Biennale ? Se déplacer en bus / tramway ! La STAS (Transports urbains de Saint-Étienne Métropole) propose des tarifs groupes et des tarifs jeunes en vente sur les distributeurs automatiques, auprès des Points Service et des agences commerciales STAS. www.reseau-stas.fr Pour accéder au site de la Cité du design : Tram T1 (Solaure – Hôpital Nord), arrêt Cité du design Tram T2 (Châteaucreux – Terrasse), arrêt Cité du design 91 Partenaires de la Biennale LES PARTENAIRES DE LA BIENNALE Grands partenaires Partenaires Institutionnels La Biennale Internationale Design Saint-Étienne est produite par l’Établissement public de coopération culturelle Cité du design et École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, financé par Saint-Étienne Métropole, la Ville de Saint-Étienne, la Région Rhône-Alpes, le Conseil général de la Loire et le ministère de la Culture et de la Communication. Partenaires officiels 93 92 Partenaires associés INFORMATIONS PRESSE 94 Des outils Téléchargez les communiqués de presse, dossier de presse, visuels, biographies des commissaires sur le site Internet : presse.citedudesign.com Allez visiter le site Internet de la Biennale Internationale Design SaintÉtienne : www.biennale-design.com Suivez la Biennale sur twitter ainsi que son service presse #biennaledesign15 : http://twitter.com/lacitedudesign http://twitter.com/EugenieBardet Suivez la Biennale sur instagram : http://instagram.com/citedudesign Devenez amis de la Biennale sur Facebook : www.facebook.com/ biennaleinternationaledesign Les dates du voyage de presse 11, 12 et 13 mars 2015 pour la presse nationale et internationale. L’accueil de la presse locale, régionale, nationale et internationale se fera durant la totalité de la Biennale. Un lieu d’accueil pendant la Biennale Salle de presse et partenaires : un espace dédié à la presse et aux partenaires au cœur des bâtiments H sur le site de la Cité du design. Mise à disposition d’ordinateurs, accès wifi, imprimantes et documents en libreservice. Contact presse locale et régionale Eugénie Bardet [email protected] T. +33 (0)4 77 39 82 75 M. +33 (0)6 29 39 69 08 Contacts presse nationale Agence 14 septembre Grand Sud T. +33 (0)4 78 69 30 95 Cité du design ET École supérieure d’art et design 3 rue Javelin Pagnon 42000 Saint-Étienne www.biennale-design.com www.citedudesign.com www.esadse.fr Isabelle Crémoux-Mirgalet [email protected] M. +33 (0)6 11 64 73 68 Directrice de publication Marielle Gobron Conception graphique Sylvain Reymondon, Lucas Ribeiro Aude Charié [email protected] M. +33 (0)6 11 35 09 74 L’ensemble des images présentes dans cet ouvrage a fait l’objet d’une recherche de droit de reproduction. Dans l’éventualité d’un oubli ou d’une erreur, l’éditeur s’excuse et se tient à disposition des ayants droits. Julien Mansanet [email protected] M. + 33 (0)6 17 98 43 27 Contact presse internationale Charles Camicas [email protected] M. + 33 (0)6 11 35 63 13 Contact presse online Marc El Menshawi [email protected] M. + 33 (0)6 11 35 17 33 Cet ouvrage a été imprimé sur les presses de l’imprimerie Sud Offset. Parc des entreprises Le Crêt de Mars 42150 Saint-Étienne/La Ricamarie tomate clé USB pain capsule pomme de terre
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