Calculs rénaux et perte
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Calculs rénaux et perte
Ostéoporose Canada automne 2009 • vol. 13 n° 3 Osteoporosis Canada l’ostéoporose le point sur un guide pratique pour les médecins canadiens Calculs rénaux et perte osseuse Société canadienne des postes — envois de publications canadiennes — contrat de vente 40063730 Mécanismes et traitement de l’ostéoporose secondaire à la néphrolithiase étude de cas Réduire le risque fracturaire chez les blessés médullaires questions et réponses Le cyclisme, une menace à la santé osseuse ? Les taux de fractures et de survie chez les patients âgés ressources et annonces page 12 Pr FOSAVANCE® 70 mg/5 600 UI MAINTENANT inscrit sans restriction dans la Liste de médicaments du Québec*** Offrez à vos patients atteints d’ostéoporose une prévention démontrée des fractures avec PrFOSAMAX® (alendronate monosodique) On a démontré que la BIODISPONIBILITÉ de l’alendronate contenu dans FOSAMAX® est ÉGALE à celle de l’alendronate contenu dans FOSAVANCE®1,†,††. La portée clinique des données comparatives n’a pas été établie. À vos patients atteints d‘ostéoporose prenant de l’alendronate, prescrivez plutôt FOSAVANCE® vec AU a de E V NOU 600 UI D! 5 ine vitam alendronate monosodique/cholécalciférol (vitamine D3) et les bienfaits d’une dose hebdomadaire de 5 600 UI de vitamine D31 Le seul traitement de l’ostéoporose intégrant FOSAMAX® à 70 mg et 5 600 UI de vitamine D en un seul comprimé à prise hebdomadaire1,*. La portée clinique des données comparatives n’a pas été établie. SELON LES LIGNES DIRECTRICES CANADIENNES, L’APPORT QUOTIDIEN RECOMMANDÉ DE VITAMINE D3 CHEZ LES ADULTES DE PLUS DE 50 ANS EST DE 800 UI 2,**. FOSAVANCE® (régulateur du métabolisme osseux et vitamine D), renfermant de l’alendronate monosodique, un bisphosphonate, et du cholécalciférol (vitamine D3), est indiqué dans le traitement de l’ostéoporose postménopausique et de l’ostéoporose chez les hommes. Le composant alendronate monosodique de FOSAVANCE® accroît la masse osseuse et peut prévenir les fractures, notamment à la hanche et à la colonne vertébrale (fractures-tassements). La posologie recommandée est de un comprimé FOSAVANCE® (70 mg/2 800 UI) ou FOSAVANCE® (70 mg/5 600 UI), une fois par semaine. La posologie appropriée de FOSAVANCE® doit être établie par le médecin en fonction des besoins du patient en vitamine D. À l’instar des autres préparations qui renferment un bisphosphonate, FOSAVANCE® peut causer une irritation locale de la muqueuse des voies digestives supérieures. FOSAVANCE® est contre-indiqué chez les patients qui présentent des anomalies œsophagiennes retardant la vidange de l’œsophage, telles une sténose ou une achalasie; une incapacité de rester debout ou assis, le dos droit, durant au moins 30 minutes; une hypersensibilité à l’un des composants du produit; une hypocalcémie; ou une insuffisance rénale lorsque la clairance de la créatinine est < 0,58 mL/s (< 35 mL/min). On ne doit pas administrer FOSAVANCE® seul pour traiter une carence en vitamine D (généralement définie par des taux de 25(OH)D < 22,5 nmol/L). Il faut user de prudence chez les patients atteints d’une maladie associée à une surproduction non maîtrisée de 1,25-dihydroxyvitamine D, puisque les suppléments de vitamine D3 peuvent aggraver une hypercalcémie ou une hypercalciurie, ou les deux à la fois, chez ces patients. Dans une étude menée auprès de femmes ménopausées et d’hommes atteints d’ostéoporose, le profil d’innocuité de FOSAVANCE® (70 mg/2 800 UI) a été semblable à celui de FOSAMAX® administré à raison de 70 mg une fois par semaine. Le profil d’innocuité de FOSAVANCE® (70 mg/2 800 UI) administré en concomitance avec un supplément additionnel de 2 800 UI de vitamine D3 a été semblable à celui de FOSAVANCE® (70 mg/2 800 UI) administré seul. Dans une étude clinique, les effets indésirables liés au médicament le plus souvent rapportés chez ≥ 1 % des patients prenant FOSAMAX® à 70 mg une fois par semaine, ont été la douleur abdominale (3,7 %), les douleurs musculosquelettiques touchant les os, les muscles ou les articulations (2,9 %), la dyspepsie (2,7 %), la régurgitation acide (1,9 %) et les nausées (1,9 %). VEUILLEZ CONSULTER LA MONOGRAPHIE DU PRODUIT POUR OBTENIR DES RENSEIGNEMENTS SUR LES INDICATIONS, LES CONTRE-INDICATIONS, LES MISES EN GARDE ET LES PRÉCAUTIONS EN CE QUI CONCERNE LES EFFETS INDÉSIRABLES AU NIVEAU DES VOIES DIGESTIVES SUPÉRIEURES, LES EFFETS INDÉSIRABLES CLINIQUES, LES INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES, LA POSOLOGIE ET LES DIRECTIVES D’ADMINISTRATION. AVANT DE PRESCRIRE FOSAVANCE®, VEUILLEZ CONSULTER LES RENSEIGNEMENTS D‘ORDONNANCE CI-JOINTS. * Tous les patients doivent prendre des suppléments de calcium ou de vitamine D, ou des deux, si leur apport est inadéquat. Après avoir pris FOSAVANCE®, les patients doivent attendre au moins 30 minutes avant de prendre tout médicament par voie orale, y compris d’autres vitamines et suppléments. ** La posologie appropriée de FOSAVANCE® doit être établie par le médecin en fonction des besoins du patient en vitamine D. Tous les patients doivent prendre des suppléments de calcium ou de vitamine D, ou des deux, si leur apport est inadéquat. Chez les patients atteints d’ostéoporose présentant un risque accru de déficit en vitamine D, on ne doit pas administrer FOSAVANCE® seul pour traiter une carence en vitamine D (généralement définie par des taux de 25-hydroxyvitamine D < 22,5 nmol/L ou 9 ng/mL) . *** Données consignées aux dossiers de Merck Frosst Canada Ltée : Liste de médicament du Québec, le 2 février 2009. ® Marques déposées de Merck & Co., Inc., utilisées sous licence. FSD-09-CDN-34491032-JA-F Veuillez consulter le résumé des renseignements Veuillez consulter le résumé des renseignements posologiques etposologiques les paramètres inclusdes dansétudes cette publication et des les études paramètres à la page XX éditorial l’ostéoporose le point sur Le Point sur l’ostéoporose est publié par OSTÉOPOROSE CANADA 1090 Don Mills Road, Suite 301 Toronto (Ontario) M3C 3R6 Tél. : (416) 696-2663 • Téléc. : (416) 696-2673 Sans frais : 1-800-977-1778 L’ostéoporose à la lumière d’autres affections médicales C Julie M. Foley, Présidente et directrice exécutive Dre Famida Jiwa, Vice-présidente, opérations Ania Basiukiewicz, Directrice des communications Parkhurst 400, rue McGill, 3e étage Montréal (Québec) H2Y 2G1 Mairi MacKinnon, Rédactrice Tél. : (514) 397-8833 • Téléc. : (514) 397-0228 courriel : [email protected] Susan Usher, Directrice de la rédaction Pierre Marc Pelletier, Directeur artistique c o m i t É c o n s u ltat i f Richard G. Crilly, M.D., MRCP, FRCPC Université de Western Ontario Sydney Feldman, M.D., FCFP Université de Toronto Abida Sophina Jamal, M.D., Ph. D., FRCPC Université de Toronto Heather McDonald-Blumer, M.D., M. Sc., FRCPC Université de Toronto Colleen Metge, B. Sc. (Pharm), Ph. D. Université du Manitoba Suzanne Morin, M.D., M. Sc., FRCP Université McGill Anne-Marie Whelan, Pharm. D. Université Dalhousie ©2009 OstÉoporose Canada Le contenu de cette publication ne peut être reproduit sans autorisation. Cette publication reflète les opinions et l’expérience des auteurs, et non pas obligatoirement celles d’Ostéoporose Canada. Le Point sur l’ostéoporose est publié grâce à des subventions à la formation médicale continue offertes sans restrictions par les commanditaires suivants : Merck Frosst Canada Ltée La Compagnie pharmaceutique P&G Canada, Inc. et sanofi-aventis Canada Inc. Le fait que Ostéoporose Canada accepte l’appui financier de commanditaires ne signifie aucunement qu’elle entérine les produits ou les services de ces commanditaires. ISSN 1480–3119 Société canadienne des postes — Envois de publications — Contrat de vente nº 40063730 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : 400, rue McGill, 3e étage Montréal (Québec) H2Y 2G1 Heather McDonaldBlumer, M.D., M. Sc., FRCPC, est directrice du Programme d’études supérieures en rhumatologie à l’Université de Toronto et directrice associée du Programme d’ostéoporose au University Health Network, à Toronto. e numéro de Le point sur l’ostéoporose nous offre la chance de découvrir les opinions d’experts sur deux sujets spécialisés qui intéressent vivement les professionnels de la santé qui soignent les personnes atteintes d’ostéoporose. Auteur de l’article vedette, le Dr Ramsey Sabbagh, néphrologue québécois et professeur adjoint de médecine au Centre universitaire de santé McGill, nous explique la relation importante entre la néphrolithiase — une affection assez fréquente dans la population générale — et la densité minérale osseuse. Bien qu’important, ce sujet n’est pas toujours bien compris et il suscite plusieurs questions : « Les patients porteurs de calculs rénaux devraient-ils limiter leur apport en calcium ? Les suppléments de vitamine D sont-ils sans risque ? Quelles devraient-être les doses de calcium et de vitamine D ? Quels traitements réduisent efficacement la perte osseuse chez ces patients ? » Dans son exposé clair et précis, le Dr Sabbagh propose quelques conseils utiles visant à guider les cliniciens dans le traitement des patients atteints de néphrolithiase qui ont subi une fracture ostéoporotique ou sont à risque d’ostéo porose et de fracture. L’étude de cas, présentée par la Dre Cathy Craven, chercheuse clinicienne et physiatre, Programme de réadaptation des blessés médullaires, au Toronto Rehab, porte sur l’ostéoporose infralésionnelle, une pathologie qui s’observe uniquement chez les blessés médullaires. L’ostéoporose infralésionnelle est caractérisée par la résorption osseuse excessive, le déclin de la DMO des membres inférieurs et le risque accru de fractures du fémur distal et du tibia proximal. Il n’existe pas encore de lignes directrices pour le traitement de cette affection chez les blessés médullaires. Les commentaires éclairants de la Dre Craven accroîtront la sensibilisation à l’effet dévastateur des fractures sur la capacité fonctionnelle et la qualité de vie chez ces patients. Également dans ce numéro, M. George Ioannidis, spécialiste de la méthodologie de la recherche en santé à l’Université McMaster, discute de la relation entre les fractures et la mortalité chez les patients âgés et des moyens d’améliorer les résultats dans cette population; Mme Panagiota Klentrou, Ph. D., professeur et président du Département d’éducation physique et de kinésiologie à l’Université Brock et membre du Conseil consultatif scientifique d’Ostéoporose Canada, examine de manière fort à propos les répercussions de la pratique du vélo — et d’autres sports d’endurance — sur la santé osseuse. Nous avons également le grand plaisir de souligner la remise de prix à de jeunes chercheurs du milieu de l’ostéoporose. Nous attendons vos commentaires et vos questions. Veuillez les envoyer à [email protected]. le point sur l’ostéoporose automne 2009 3 étu de de cas L’ostéoporose secondaire à une lésion médullaire C. et homme de 35 ans atteint de paraplégie T4 causée par un accident d’automobile il y a deux ans est confiné à un fauteuil roulant. Faut-il rechercher l’ostéoporose, administrer un traitement et, si oui, quelles seraient les considérations particulières ? Cathy Craven, B.A., M. Sc., M.D., FRCP(C), professeure adjointe à la Faculté de médecine, Division de physiatrie, Université de Toronto; la Dre Craven est également chercheuse clinicienne et physiatre ainsi que directrice du Laboratoire de densité osseuse, Programme de réadaptation des blessés médullaires, Toronto Rehab. Une lésion médullaire (LM) entraîne divers déficits moteurs, sensoriels et neurovégétatifs selon le siège et la gravité de l’atteinte du canal vertébral. La tétraplégie et la paraplégie témoignent respectivement des lésions de la moelle épinière cervicale et thoracique. Une lésion complète est définie par l’absence totale de la fonction motrice ou sensorielle au-dessous du niveau lésionnel, y compris le segment sacré; une lésion incomplète est définie par la préservation de la fonction motrice ou sensorielle au-dessous du niveau lésionnel, avec épargne du segment sacré1. Chaque année au Canada, on estime qu’environ 900 à 1 000 personnes subissent une LM; 80 % des blessés médullaires sont de sexe masculin2 et 84 % des lésions surviennent chez des personnes de moins de 34 ans3. Les causes les plus fréquentes sont les accidents d’automobile, les chutes, les accidents de plongeon, les accidents sportifs et d’autres pathologies2. L’amélioration des taux de survie pendant les 2 premières années post LM et de l’espérance de vie ont motivé un changement de la priorité des interventions vers une réduction au minimum des complications secondaires (y compris l’ostéoporose et les fractures de fragilisation) et une amélioration de la qualité de vie. Des enjeux spécifiques de l’ostéoporose L’ostéoporose infralésionnelle (OPIL) est un processus pathologique qui s’observe seulement chez les blessés médullaires. Elle est caractérisée par la résorption osseuse excessive, la réduction de la DMO des membres inférieurs, la détérioration de l’architecture osseuse et la vulnérabilité aux fractures de fragilisation des membres inférieurs. L’OPIL se distingue de l’ostéoporose liée au vieillissement Tableau 1. Définition de l’ostéoporose infralésionnelle (OPIL) Plage des âges Définition Hommes ≥ 60 ans ou femmes ménopausées Cote T à la hanche ou au genou ≤ –2,5 Hommes ≤ 59 ans ou femmes ménopausées Cote Z à la hanche ou au genou < –2,0 avec ≥ 3 facteurs de risque de fracture Hommes ou femmes âgés de 16 à 90 ans Antécédent de fracture de fragilisation; absence d’étiologie connue de l’ostéoporose autre que la LM Remarque : La cote T correspond au nombre d’écarts types de la DMO au-dessus ou au-dessous du pic de masse osseuse moyen chez de jeunes adultes du même sexe. La cote Z correspond au nombre d’écarts types de la DMO au-dessus ou au-dessous de la valeur théorique chez des sujets du même âge et du même sexe. D’après Top Spinal Cord Inj Rehabil 2009;14(4):1-22. 4 le point sur l’ostéoporose automne 2009 par son apparition rapide, la gravité du déclin de la DMO, la distribution dans le squelette, la microarchitecture osseuse, l’étiologie et le risque de fracture régionale4-7. Chez les patients porteurs d’une LM complète motrice, on observe une réduction de 3 % à 4 % par mois de la DMO à la hanche et au genou. En règle générale, 12 à 18 mois après le traumatisme médullaire, la DMO à la hanche, au fémur distal et au tibia proximal est inférieure de 28 %, de 37 % à 43 %, et de 36 % à 50 % à la DMO chez des pairs du même âge8-13. Les opinions divergent à savoir si ce déclin de la DMO continue ou se stabilise5,7,9,14,15. Les fractures touchent le plus souvent le fémur distal et le tibia proximal; de 25 % à 46 % des blessés médullaires chroniques subissent des fractures de fragilisation, souvent causées par les forces de torsion sur les jambes durant un transfert ou la compression du genou durant une chute lente en bas d’un fauteuil roulant16-18. Une seule fracture aggrave la morbidité à cause des complications secondaires au traitement de la fracture et à l’immobilisation (escarre au talon ou à la cheville causée par le plâtre ou thrombose veineuse profonde) et du déclin de la capacité fonctionnelle (appareils d’immobilisation ou besoin accru des services d’un soignant pendant la convalescence). Les fractures de fragilisation entraînent souvent le retard ou l’absence de consolidation ou un cal vicieux, voire l’amputation dans les cas gravissimes17. Diagnostic et évaluation du risque fracturaire Pour reconnaître les patients atteints d’OPIL ayant un risque fracturaire élevé, il faut mesurer la DMO et évaluer les facteurs de risque. Il existe plusieurs méthodes reconnues pour mesurer la DMO au genou5,6,11,19-21. La mesure de la DMO au genou est cruciale, car elle s’avère le meilleur prédicteur du risque de fracture du genou après une LM22,23. Les facteurs de risque de fracture de fragilisation post LM incluent : LM avant 16 ans, paraplégie c. tétraplégie, LM complète c. incomplète, sexe féminin c. masculin, durée de la LM > 10 ans, IMC ≤ 25 kg/m2, DMO au genou inférieure au seuil de fracture, > 5 portions d’alcool par jour, antécédents personnel et maternel de fracture23-25. Lazo a montré que les cotes T (DMO) ont une valeur prédictive du risque fracturaire chez les hommes porteurs d’une LM, comme en témoigne l’augmentation de 2,8 du risque relatif de fracture pour chaque réduction de 1 écart type de la cote T au col fémoral26. Les mesures usuelles de la DMO à la hanche et au rachis chez les blessés médullaires sont souvent inexactes ou difficiles à interpréter à cause de l’appareillage, d’une laminectomie, de changements dégénératifs des éléments postérieurs du rachis ou d’une ossification hétérotope (formation anormale d’os véritable dans les tissus mous extrasquelettiques), de contractures ou de dislocation de la hanche27,28. À la lumière de la DMO à la hanche ou au genou (Tableau 1), les cliniciens peuvent reconnaître les patients atteints d’OPIL en tenant compte de leur sexe ainsi que de leur âge au moment de l’ostéodensitométrie. Toutes les causes d’une baisse de la DMO post LM ne sont pas attribuables à l’OPIL; les analyses usuelles de sang et d’urine mettent en évidence d’autres facteurs dans 30 % des cas : hypothyroïdie, déficit en vitamine D et hyperparathyroïdie secondaire, insuffisance rénale, alcoolisme, hypogonadisme (homme) ou aménorrhée (femme)29. Stratégies thérapeutiques Aucun des essais thérapeutiques sur l’OPIL n’avait la puissance statistique requise pour vérifier la réduction de l’incidence des fractures chez les patients ayant une LM. Dans la plupart des essais d’intervention en ostéoporose, on a choisi l’élévation de la DMO des membres inférieurs comme marqueur substitut de la réduction des fractures. Les traitements de l’OPIL comprennent : interventions de réadaptation, bisphosphonates oraux, suppléments de calcium et/ou de vitamine D et changements au mode de vie (exercices mobilisant les articulations portantes, abandon du tabac, conseils sur la consommation d’alcool et de caféine). Avant d’instaurer un traitement, il importe de vérifier le régime alimentaire pour veiller à un apport approprié en calcium et en vitamine D. Un excès de calcium (> 1 500 à 1 750 mg/j) risque de causer des calculs vésicaux ou rénaux et un excès de vitamine D peut entraîner une ossification hétérotope chez les blessés médullaires. Au Toronto Rehab nous recommandons des apports quotidiens de 1 000 mg de calcium et de 1 000 IU de vitamine D329. Des analyses systématiques récentes résument les interventions pharmacologiques et de réadaptation convenant au traitement de l’OPIL30,31. Des 17 études analysées, aucune n’a démontré d’augmentations soutenues de la DMO à la hanche ou au genou chez les sujets atteints d’une LM chronique et d’OPIL. La stimulation électrique fonctionnelle (SEF), la cycloergométrie ou la réadaptation appareillée en position debout peut être proposée, à condition que les patients comprennent bien que le bienfait thérapeutique disparaît à l’arrêt du traitement. Des preuves de niveau 1b appuient l’administration de l’alendronate aux patients atteints de paraplégie complète motrice. Au cours d’un essai randomisé sans insu, Zehnder et coll. ont évalué l’efficacité de l’alendronate à 10 mg/jour et du calcium élémentaire à 500 mg/jour (c. calcium élémentaire seul à 500 mg/jour) pendant 24 mois pour augmenter la DMO après une LM. Cette cohorte était composée de 55 hommes ayant subi une LM complète motrice. La durée de la lésion allait de 1 mois à 29 ans après le traumatisme médullaire (moyenne, 10 ans). Les résultats clés de cette étude montrent une diminution de 8 % de la DMO à l’épiphyse du tibia (critère principal) dans le groupe témoin et une préservation relative de la DMO au même site (–2,0 %) dans le groupe de traitement (p < 0,001). Les patients atteints d’OPIL et porteurs d’une lésion complète motrice peuvent être traités par l’alendronate (70 mg/sem.) et le calcium (1 000 mg/jour en doses fractionnées) et des suppléments de vitamine D, pour maintenir des concentrations sériques dans la plage thérapeutique (75–150 nmol/L)32. Bien que de nombreux bisphosphonates administrés par la voie orale ou intraveineuse soient disponibles, seul l’alendronate a été efficace dans le maintien de la DMO à la hanche et au genou, mais on n’a pas étudié l’effet du traitement sur l’incidence des fractures. Aucune étude clinique n’a mis à l’épreuve les traitements pharmacologiques de l’OPIL chez des patients porteurs de LM incomplète motrice. Des données d’ostéodensitométrie quantitative périphérique récentes décrivent des changements longitudinaux de la DMO de l’os trabéculaire et cortical des membres inférieurs qui sont survenus au fil du temps, ce qui évoque une fenêtre thérapeutique post LM de 2 à 8 ans pendant laquelle les traitements antirésorptifs ont le plus de chance d’être efficaces33. La prudence s’impose si on administre les amino-bisphosphonates oraux à des patients porteurs de LM T6 ou au-dessus de ce niveau, car la dysmotilité œsophagienne est fréquente après une LM et le risque d’érosions œsophagiennes est accru (c. sujets sans LM)34. L’alendronate risque d’entraîner une fibrillation auriculaire chez les blessés médullaires sujets au dysfonctionnement végétatif. La tendance à l’arythmie s’observe seulement chez les patients ayant subi une LM et des lésions au-dessus de T6. L’instauration du traitement de l’OPIL requiert des mesures de la DMO répétées pour surveiller l’efficacité du traitement. L’ostéodensitométrie de suivi est en règle générale effectuée tous les 1 à 2 ans, au même établissement, avec les mêmes protocoles d’acquisition et d’analyse. Une élévation de la DMO au-dessus de la plus petite différence significative (PPDS) donne à penser que le traitement est efficace, tandis qu’une réduction plus grande que la PPDS incite à réévaluer la stratégie thérapeutique et l’adhésion du patient au traitement. Accroître la sensibilisation aux risques pour les os En l’absence de lignes directrices pour le diagnostic et le traitement de l’OPIL chez les blessés médullaires, les cliniciens devraient être conscients du risque élevé de fractures, en particulier des membres inférieurs, qui entraînent des complications graves et le déclin de la capacité fonctionnelle. Chez les hommes paraplégiques, comme ce patient, il importe de mesurer la DMO et d’évaluer le risque fracturaire. Une évaluation nutritionnelle permet de vérifier si le patient a un régime alimentaire équilibré et des apports suffisants en calcium et en vitamine D; ces patients ont aussi besoin de conseils sur le rôle des interventions de réadaptation (SEF et réadaptation appareillée en position debout) et des interventions reliées au mode de vie visant à accroître la masse osseuse. Le traitement pharmacologique devrait être envisagé pour préserver la DMO à la hanche et au genou. Vu les le point sur Suite à la page 10 l’ostéoporose automne 2009 5 ar ticle vedet te Os et lithiase La relation entre l’ostéoporose et la néphrolithiase Par Ramsey Sabbagh, M.D., FRCPC LI a néphrolithiase est assez fréquente, les taux d’incidence à vie étant d’environ 12 % chez l’homme et de 6 % chez la femme1. Après un premier épisode de néphrolithiase, le risque de récidive sur 10 ans peut excéder 50 %2. Plus de 80 % des calculs rénaux sont constitués de calcium, le plus souvent d’oxalate de calcium3. Il existe plusieurs facteurs de risque de lithiogenèse rénale, y compris des facteurs liés à l’alimentation et au mode de vie, des anomalies métaboliques et une susceptibilité génétique, et environ la moitié des patients atteints d’une néphrolithiase calcique sont hypercalciuriques3. L’hypercalciurie est définie par un débit d’excrétion urinaire de calcium > 6,25 mmol/jour chez la femme ou > 7,5 mmol/jour chez l’homme (ou > 0,1 mmol/kg/jour, femme ou homme) mesuré lors de deux recueils consécutifs des urines des 24 heures4. Lorsque la calcémie est normale et qu’on a écarté les causes secondaires d’hypercalciurie (Tableau 1) comme l’hyperparathyroïdie primitive, l’hypercalciurie est dite « idiopathique » ou « primitive ». En fait, la majorité des patients manifestant une lithiase calcique par hypercalciurie affichent une hypercalciurie idiopathique (HI). Une méthode conçue il y a plus de 30 ans5 classe l’hypercalciurie en trois sous-types : absorptive, résorptive et rénale. Le diagnostic est fondé sur les résultats de l’analyse d’urine après une nuit de jeûne, une diète à faible apport en calcium et une épreuve d’hypercalcémie par voie orale. En clinique, cette classification est peu pratique et elle n’influe pas sur les interventions thérapeutiques potentielles. On croit aujourd’hui que l’HI est presque toujours le résultat d’une combinaison complexe de mécanismes entraînant une absorption intestinale de calcium accrue, une libération excessive de calcium par les os et un défaut de réabsorption du calcium dans le rein. Cette hypothèse est appuyée par des données démontrant une réduction de la densité minérale osseuse (DMO) chez les sujets considérés comme ayant une hypercalciurie absorptive, en dépit d’une absorption accrue du calcium par l’intestin6. Ramsey Sabbagh, M.D., FRCPC, est néphrologue au Centre hospitalier Pierre-Le Gardeur et au Centre hospitalier régional de Lanaudière ainsi que professeur adjoint de médecine au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) à Montréal, Québec. 6 le point sur Calculs rénaux et perte minérale osseuse La relation entre les calculs rénaux, plus précisément la néphrolithiase hypercalciurique, et la DMO est bien reconnue. Une grande étude épidémiologique sur les facteurs liés à la DMO chez l’homme a montré qu’un antécédent de lithiase rénale était associé à une DMO moins élevée7. Des études dans la collectivité ont montré que le risque fracturaire était accru chez les participants ayant déjà souffert de lithiase rénale. Cette relation était plus forte chez les hommes8,9. L’hypercalciurie joue l’ostéoporose automne 2009 néanmoins un rôle dans l’ostéoporose chez les femmes ménopausées; on a observé une prévalence de 19 % chez des femmes orientées vers une clinique des maladies osseuses métaboliques10. La ménopause entraîne une excrétion urinaire accrue de calcium, mais une grande étude a révélé une corrélation seulement entre la ménopause chirurgicale et une néphrolithiase d’apparition nouvelle11. Facteurs génétiques et diététiques Environ la moitié des patients atteints d’HI ont un antécédent familial de néphrolithiase. Bien que des facteurs génétiques puissent avoir un effet important à la fois sur la DMO et sur l’hypercalciurie, on n’a pas encore trouvé de variante génétique reliant la plupart des cas d’HI et la réduction de la DMO. On a toutefois découvert des variations génétiques communes dans de petits sous‑groupes de patients atteints de néphrolithiase et ayant une DMO basse. Prié et coll. ont décrit des cas de néphrolithiase, de déminéralisation osseuse et d’hypophosphatémie (faible taux de phosphore sérique) associées à un cotransporteur sodium‑phosphate de type 2a mutant12. Les facteurs diététiques qui expliqueraient le lien entre l’hypercalciurie et la réduction de la DMO sont liés à l’équilibre entre l’apport en calcium, en sodium et en protéines : • Il se peut qu’on ait autrefois conseillé aux patients atteints de néphrolithiase hypercalciurique de réduire leur apport en calcium ou que ces patients l’aient fait de leur propre gré, croyant ainsi réduire au minimum la lithiase. Cette mesure risque de déséquilibrer la calcémie et d’abaisser la DMO. Nous savons maintenant que la restriction de l’apport calcique risque au contraire d’accroître le risque d’une nouvelle lithiase symptomatique chez ces patients en stimulant l’absorption intestinale d’oxalate (et, par conséquent, l’excrétion urinaire d’oxalate)13. Il est donc primordial de préserver un apport diététique normal en calcium chez les patients atteints d’HI et de néphrolithiase. • Bien qu’un régime alimentaire à fort apport en sodium ne soit pas la seule cause de l’hypercalciurie, il risque de l’aggraver en induisant une expansion volumique, en réduisant le transport du sodium et, par conséquent, en diminuant la réabsorption dans le tubule proximal rénal. Si on augmente l’apport diététique en sodium de 100 mEq, on observe une augmentation de l’excrétion de calcium urinaire d’environ 0,6 mmol chez un sujet en santé, mais de plus de 1 mmol en présence d’HI. D’après Martini et coll., un apport élevé en sodium est un prédicteur d’une DMO basse en présence d’une Il faut préserver un apport diététique normal en calcium chez les patients atteints d’HI et de néphrolithiase, avec prise de suppléments (à prendre aux repas) si nécessaire lithiase calcique (après corrections de variables multiples) et une réduction de l’apport en sodium peut influer favorablement sur le métabolisme osseux14. • Un régime alimentaire riche en protéines animales est associé à l’hypercalciurie et à la lithiase. L’action des tampons osseux sur la charge acide d’origine carnée entraîne la libération de calcium osseux; on croit aussi que cette charge acide inhibe directement la réabsorption de calcium dans le tubule rénal. L’acide provenant des protéines animales pourrait également diminuer l’excrétion urinaire de citrate, un inhibiteur de la lithiogenèse. Même si des recherches appuient la présence d’un effet nuisible de la charge acide sur l’os, les résultats d’études sont contradictoires16-18. Traitement Mesures diététiques Les patients atteints de néphrolithiase hypercalciurique devraient avoir un apport diététique en sodium inférieur à 100 mEq (2,3 g) par jour, et un apport en protéines animales normal inférieur à 1 g/kg/jour. Les suppléments de calcium et le rôle du citrate Les médecins se demandent souvent s’il est bon de prescrire des suppléments de calcium aux personnes atteintes d’ostéoporose ayant un antécédent de néphrolithiase. Les résultats des grandes études épidémiologiques varient sur cette question. Dans la Nurses’ Health Study I, la prise de suppléments de calcium a été reliée à un risque relatif de lithiase de 1,213, mais d’autres études ne montrent pas d’augmentation de ce risque19,20. Cette différence pourrait s’expliquer par l’heure de la prise du supplément de calcium et par la prise avec ou sans aliments21. Lorsque le supplément est ingéré avec des aliments, il n’y a pas d’oxalate intestinal disponible pour se lier avec le calcium et il s’ensuit une absorption et une excrétion urinaires accrues de calcium, sans réduction du taux quotidien d’absorption ou d’excrétion de l’oxalate. Il serait prudent de conseiller à ces patients d’obtenir la plus grande partie de leur apport quotidien en calcium de sources alimentaires; si un supplément est nécessaire (par ex. en cas d’intolérance au lactose), il faut rappeler au patient de le prendre aux repas. Les patients lithiasiques pourraient obtenir des bienfaits d’un apport additionnel en citrate en utilisant le sel de citrate calcique22. On croit que l’hypocitraturie est impliquée dans la néphrolithiase chez certains patients. L’hypocitraturie peut être idiopathique ou secondaire à des maladies associées à une acidose métabolique chronique, comme l’acidose tubulaire rénale ou la diarrhée chronique. Un régime alimentaire très carné, qui produit une importante charge acide, abaisserait également le citrate urinaire. Vu l’effet du tamponnement acide sur la perte minérale osseuse, des chercheurs ont examiné l’effet d’un apport supplémentaire en citrate (un équivalent alcali) sur la DMO dans des cas de lithiase calcique récurrente; les résultats démontrent un bienfait modeste sur la DMO aux vertèbres lombaires et au radius distal23,24. Les suppléments de vitamine D sont-ils sans risque ? Il n’y a pas eu de recherches sur l’effet isolé des suppléments de vitamine D chez des patients manifestant une lithiase calcique. Des études ont montré que des doses élevées de vitamine D sont sûres chez des patients sans lithiase et qu’elles n’influent pas significativement sur la calciurie25,26. Bien que la dose usuelle de vitamine D prescrite aux personnes atteintes d’ostéoporose (400 à 800 UI/j) soit probablement sécuritaire chez des patients lithiasiques, il ne faut pas oublier que certains patients atteints d’HI affichent des concentrations élevées de 1,25[OH]D2 associées à une « hypersensibilité » de l’enzyme 1α‑hydroxylase (qui métabolise la principale forme circulante de la vitamine D, la 25[OH]D3, en son métabolite actif, la 1,25[OH]2D3). Élever la concentration de Tableau 1. Causes de l’hypercalciurie secondaire Facteurs diététiques • Apport excessif en calcium • Apport excessif en sodium (> 6 g/jour) • Apport élevé en protéines animales • Alimentation pauvre en phosphates (chélateurs) • Faible concentration de potassium Autres causes 1. Hyperabsorption intestinale du calcium • Surdose de vitamine D • Synthèse accrue de 1,25[OH]2D3 secondaire à l’hyperparathyroïdie primitive, à la sarcoïdose ou à d’autres maladies granulomateuses (tuberculose), à un lymphome • Hypophosphatémie grave (tumeurs du mésenchyme, syndrome de Fanconi) 2. Résorption osseuse ostéoclastique accrue • Métastases osseuses, myélome • Hyperparathyroïdie primitive • Exacerbation de la maladie de Paget • Immobilité prolongée (surtout chez des sujets jeunes) • Hyperthyroïdie 3. Défaut de réabsorption du calcium dans le tubule rénal • Diurétiques de l’anse • Rein éponge médullaire (dilatation des tubules collecteurs terminaux produisant des striations linéaires en brosse au niveau des papilles rénales, ou un aspect en « bouquet de fleurs » à l’urographie intraveineuse réalisée pour explorer la néphrolithiase) • Traitement par les glucocorticoïdes, maladie de Cushing • Anomalie des tubules rénaux à l’origine de l’hypercalciurie en présence de la néphrolithiase D’après : Audran M, Legrand E. Hypercalciuria. Joint Bone Spine 2000;67:509-15. le point sur l’ostéoporose automne 2009 7 la 25[OH]D par la prise d’un supplément chez ces patients risque d’accroître le taux de 1,25[OH]2D, l’absorption intestinale du calcium et l’excrétion urinaire de calcium4,27. Il est donc utile de surveiller la réaction de la calciurie chez les patients ayant une lithiase calcique qui prennent des suppléments de vitamine D pour préserver leur santé osseuse. Les diurétiques thiazidiques Si on découvre une hypercalciurie chez un patient ayant une DMO basse, il importe d’écarter les causes secondaires et d’optimiser les paramètres diététiques. Si l’HI persiste (définie par un débit d’excrétion urinaire de calcium > 6,25 mmol/j chez la femme ou > 7,5 mmol/j chez l’homme ou > 0,1 mmol/kg/j chez la femme ou l’homme mesuré lors de deux recueils consécutifs des urines des 24 heures), le pilier du traitement est un diurétique thiazidique. Les thiazides diminuent l’excrétion urinaire de calcium d’environ 50 %28 et la lithiase calcique récidivante, de plus de 50 %29,30. En outre, le traitement par les diurétiques thiazidiques a été relié à un effet bénéfique sur la DMO et le risque de fracture de la hanche31-33. La dose initiale usuelle de l’hydrochlorothiazide (HCTZ) est de 25 mg/j, mais il n’est pas rare qu’il faille prescrire au moins 50 mg/j pour maîtriser la calciurie. Un autre recueil des urines peut être effectué après 6 à 8 semaines de traitement. Si la calciurie est encore dans la plage de l’hypercalciurie, on devrait envisager d’accroître la dose du diurétique thiazidique. Il importe cependant de prévenir l’hypokaliémie secondaire aux diurétiques (faible taux de potassium sérique), qui risque de causer une hypocitraturie. Certains cliniciens associent un diurétique d’épargne potassique comme l’amiloride aux diurétiques thiazidiques pour prévenir l’hypokaliémie et réduire davantage l’excrétion urinaire de calcium grâce à un effet synergique. Les bisphosphonates Des études ont également démontré que les bisphosphonates avaient procuré un effet bénéfique sur la calciurie et sur la DMO chez des patients atteints d’HI34,35. Un essai comparatif randomisé récent a examiné l’effet de l’alendronate et de l’indapamide (diurétique thiazidique) en monothérapie ou en association sur l’excrétion urinaire de calcium des 24 heures et sur la DMO après une année de traitement chez 77 femmes ménopausées hypercalciuriques ayant une DMO basse. Le traitement d’association a été plus efficace que l’alendronate en monothérapie sur les plans de la réduction de l’excrétion du calcium et de l’optimisation de la DMO lombaire36. En résumé Il existe un lien important entre l’ostéoporose et la néphro lithiase. Nous vous proposons quelques points clés pertinents au diagnostic et au traitement : • La mesure du débit d’excrétion urinaire de calcium sur 24 heures est un élément important de l’évaluation d’une perte osseuse secondaire. L’hypercalciurie idio- 8 le point sur l’ostéoporose automne 2009 • • • • • • pathique est diagnostiquée lorsque la calciurie est élevée dans au moins deux recueils d’urine, en présence de conditions diététiques optimales et d’une calcémie normale, et après avoir écarté les causes secondaires de l’hypercalciurie. Il importe de ramener à la normale les apports trop élevés en sodium et en protéines animales, car ils risquent d’exacerber l’hypercalciurie et la réduction de la DMO. Les patients atteints d’HI doivent maintenir un apport quotidien en calcium normal, avec prise de suppléments — à prendre aux repas — si nécessaire. Le citrate de calcium pourrait être une forme de supplément préférable au calcium élémentaire. Les patients pourraient obtenir des bienfaits d’un diurétique thiazidique administré pour réduire l’excrétion urinaire de calcium. Il importe toutefois de prévenir l’hypokaliémie secondaire aux diurétiques. Les suppléments de vitamine D sont probablement sûrs en présence d’HI lorsqu’ils sont prescrits aux doses usuelles pour préserver la santé osseuse, mais peu de recherches ont été menées sur ce point. Bien que l’ajout d’un bisphosphonate au traitement puisse convenir dans le cas de certains patients ayant un risque fracturaire élevé, d’autres études sont nécessaires. Enfin, les personnes atteintes d’HI touchées par une lithiase récurrente pourraient bénéficier d’une orientation vers un spécialiste de la néphrolithiase rénale pour une évaluation métabolique approfondie. ● Références 1. Lieske JC et coll. Kidney Int 2006;69(4):760-4. 2. Uribarri J et coll. Ann Intern Med 1989;111:1006-9. 3. Coe FL et coll. N Engl J Med 1992;327(16):1141-52. 4. Audran M, Legrand E. Joint Bone Spine 2000;67(6):509-15. 5. Pak CY et coll. N Engl J Med 1975;292(10):497-500. 6. Vezzoli G et coll. Am J Kidney Dis 2003;42(6)1177-83. 7. Cauley JA et coll. Osteoporos Int 2005;16(12):1525-37. 8. 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George Ioannidis, Ph. D., répond : Les conséquences des fractures sont graves, parfois mortelles. Une étude récente CaMos (Étude canadienne multicentrique sur l’ostéoporose) menée auprès de 7 783 femmes et hommes vivant dans la collectivité et âgés de 50 ans et plus a démontré que le risque de décès sur 5 ans était 2,7 et 3,2 fois plus élevé chez les sujets qui avaient subi une nouvelle fracture vertébrale ou de la hanche, respectivement (CMAJ 2009; 181[5]:265-71). Aucun effet sur la mortalité n’a été rapporté en association avec les autres types de fractures (poignet, avant-bras, côtes). Les résultats ont été ajustés pour tenir compte des autres facteurs pouvant avoir un effet sur la mortalité (affections concomitantes, médicaments, tabagisme, activité physique), le niveau d’instruction et la qualité de vie. Cette étude n’a pas décelé de différences entre les sexes. Bien qu’une fracture de la hanche ne cause pas directement le décès, l’immobilité forcée crée un terrain propice à certaines pathologies menaçant le pronostic vital, par exemple une pneumonie ou une TVP. La fracture vertébrale peut influer directement sur la mortalité, car elle cause une lombalgie chronique, l’immobilité et un changement postural ainsi qu’un risque accru d’infection. Ces résultats doivent amener les médecins à surveiller attentivement les patients à risque de subir ou ayant subi une fracture ostéoporotique. Les facteurs de risque de fracture doivent être évalués chez toutes les femmes ménopausées et chez les hommes > 50 ans. L’ostéodensitométrie est indiquée pour les personnes ayant des facteurs de risque majeurs — antécédent de fracture, corticothérapie à effet général, antécédent familial de fracture, tendance à tomber — et celles qui ont plus de 65 ans. Si le risque fracturaire est élevé, un traitement devrait être amorcé; les Canadiens ont accès à des traitements efficaces qui peuvent réduire le risque de nouvelles fractures d’environ 50 % et certains traitements confèrent des bienfaits en moins de 6 mois. La prise de calcium et de vitamine D est un complément important à la pharmacothérapie. Les mesures pertinentes devraient être prises pour réduire le risque de chute. Il importe d’encourager l’activité physique pour améliorer la force, l’équilibre et la souplesse. Étant donné qu’une mauvaise vue accroît le risque d’accidents et de chutes, la vue doit être évaluée George Ioannidis, Ph. D., est spécialiste de la méthodologie de la recherche en santé à l’Université McMaster, à Hamilton, Ontario. Panagiota (Nota) Klentrou, Ph. D., est professeur et président du Département d’éducation physique et de kinésiologie à l’Université Brock, à St. Catharines, Ontario. q. régulièrement (Harwood RH et coll. Br J Ophthalmol 2005; 89:53-9). Les patients doivent rendre leur environnement plus sécuritaire pour prévenir les chutes : enlever les obstacles dans les escaliers et les allées, fixer ou enlever les tapis, refaire le rangement dans les armoires de cuisine et les garde-robes pour un accès plus facile. Après une fracture, les exercices de réadaptation sont nécessaires pour améliorer la force, l’amplitude des mouvements et la mobilité afin que le patient puisse retourner à son domicile au lieu d’être traité dans un centre de soins prolongés. Le traitement approprié de l’ostéoporose devrait améliorer les résultats liés à la santé et, espérons-le, réduire le risque de décès après une fracture. D’autres recherches sont toutefois nécessaires pour évaluer la relation précise entre les taux de fractures et la mortalité. Des patients s’inquiètent des effets du cyclisme sur la santé osseuse. Les personnes à risque d’ostéoporose ou de fractures devraient‑elles pratiquer ce sport ? Réponse de Panagiota Klentrou Ph. D. : Des études transversales récentes font état d’une masse osseuse faible chez des cyclistes masculins de compétition (Medelli J et coll. J Clin Densitom 2009;12:28-34; Smathers AM et coll. Med Sci Sports Exerc 2009;41:290-6). Une étude longitudinale auprès d’un groupe de cyclistes masculins de compétition a également montré que la DMO avait significativement diminué dans les territoires osseux périphériques, mais non aux vertèbres lombaires (Barry DW, Kohrt WM. J Bone Miner Res 2008;23:484-91). Ce phénomène n’est pas nécessairement propre au cyclisme. Des études antérieures avaient montré que certains athlètes d’endurance ont une DMO basse, probablement attribuable à un poids corporel et à une masse adipeuse faibles (Hind K et coll. Bone 2006;39:880-5). Mais ces résultats s’appliquent à un groupe très spécial de cyclistes de compétition et non pas nécessairement à la population générale. Cette question est loin d’être élucidée, car des chercheurs britanniques ont examiné la relation entre l’activité physique et les fractures spontanément signalées chez 34 000 hommes et femmes, âgés de 20 à 89 ans. Ces chercheurs ont constaté qu’un risque significativement accru de fractures était relié à la pratique du vélo et qu’un risque accru modérément était relié à d’autres sports, probablement à cause du taux élevé de blessures (Appleby PN et coll. J Bone Miner Metab 2008;26:191-8). Il ne semble pas exister de données suffisamment convaincantes pour croire que la pratique ordinaire du vélo a des effets négatifs sur la santé osseuse. Néanmoins, il serait peut-être préférable que les personnes à risque de fracture choisissent judicieusement leurs activités cyclistes de manière à réduire au minimum le risque de chutes et de blessures. Vu la variété des activités physiques recommandées pour les personnes ayant une DMO basse, il pourrait être souhaitable de rayer le cyclisme intensif de cette liste. ● le point sur l’ostéoporose automne 2009 9 p erspective Prix Lindy-Fraser 2009 L . e Prix Lindy‑Fraser a été créé pour honorer la mémoire d’une femme d’Ottawa qui a été parmi les premières personnes au Canada à être traitées par les nouveaux médicaments contre l’ostéoporose; en 1981, Madame Fraser a créé le premier groupe d’entraide à l’intention des autres personnes atteintes de cette maladie. Son travail bénévole a posé les jalons de la création d’Ostéoporose Canada (OC). C’est avec grand plaisir que nous annonçons la remise du Prix Lindy‑Fraser 2009 à la Dre Suzanne Morin. Par cette nomination, les collègues de la Dre Morin au Conseil consultatif scientifique (CCS) tenaient à souligner son engagement indéfectible auprès d’OC, dont elle est membre depuis 2005 à titre d’expert-conseil. La Dre Morin a également été membre du conseil d’administration d’OC et présidente du comité de développement du conseil d’administration; elle est membre du comité exécutif du CCS. La Dre Morin a joué un rôle déterminant dans la création de la section de Montréal d’Ostéoporose Canada. Promotrice inlassable et confé rencière dynamique, elle participe vo lontiers aux réunions scientifiques et publiques. La Dre Morin est professeure de médecine à l’Université McGill et directrice de la clinique de médecine interne à l’Hôpital général de Montréal. Elle poursuit des recherches sur les traitements pharmacologiques de l’ostéoporose et les résultats thérapeutiques liés à la santé, particulièrement dans les fractures de la hanche. Nos plus sincères félicitations à la Dre Suzanne Morin ! Le Dr Bill Leslie, président du CCS, remet le prix à la Dre Suzanne Morin lors de la réunion annuelle de l’American Society for Bone and Mineral Research en septembre 2009. La bourse de recherche OC—CaMos CI ette année, Ostéoporose Canada et CaMos (Étude canadienne multicentrique sur l’ostéoporose) ont créé un partenariat pour accorder conjointement une bourse de recherche de 20 000 $ pour une période d’un an. Cette bourse est décernée à un étudiant diplômé ou au titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale pour poursuivre une carrière en recherche avec un investigateur de CaMos. OC et CaMos sont fières de dévoiler les noms des heureux récipiendaires pour 2009 : • Lisa-Ann Fraser, Université McMaster; projet de recherche : The study of Canadian women who sustain a fragility fracture, to determine if a care gap is present (mentor CaMos, Dre Alexandra Papaioannou) • Kyle Nishiyama, Université de Calgary; projet de recherche : In vivo quantification of cortical bone porosity by high-resolution peripheral quantitative computer tomography (mentor CaMos, Dr Steven Boyd). Félicitations à Lisa-Ann Fraser et à Kyle Nishiyama ainsi qu’à tous les candidats. ● Suite de la page 5 inquiétudes récentes au sujet des fractures du fémur atypiques spontanées signalées chez des patients sans LM traités par l’alendronate depuis quelques années, la durée maximale recommandée pour le traitement est de 10 à 13 ans (cette recommandation est de nature spéculative, car ces patients sont particulièrement susceptibles de subir de telles fractures des membres inférieurs)35,36. ● Références 1. American Spinal Injury Association: Reference Manual for the International Standards for Neurological and Functional Classification of Spinal Cord Injury. Chicago, Illinois: ASIA, 1994. 2. Association canadienne des paraplégiques. www.canparaplegic.org. 3. Rick Hansen Foundation. www.rickhansen.com. 4. Dauty M et coll. Bone 2000; 27(2):305-9. 5. Eser P et coll. J Musculoskelet Neuronal Interact 2004;4(2):197-8. 6. Garland D et coll. Contemp Orthoped 1993;26(4):375-9. 7. 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Références complètes fournies sur demande : [email protected] EN PRÉSENCE D’OSTÉOPOROSE POSTMÉNOPAUSIQUE NOUVEAU ACTONEL à 150 mg, une fois par mois La SEULE et UNIQUE option posologique mensuelle au Canada pour le traitement de l’ostéoporose postménopausique1* * Portée clinique comparative inconnue. Aidez-la à se protéger contre les fractures en lui prescrivant ACTONEL • Protection RAPIDE contre les fractures2† • Protection contre les fractures VERTÉBRALES et NON VERTÉBRALES2†‡ † Fractures vertébrales : ACTONEL à 5 mg, 2,4 % vs placebo, 6,4 %; p < 0,001, de 0 à 1 an. ‡ Cote combinée pour les fractures de la hanche/du bassin, de la clavicule, de l’humérus, de la jambe et du poignet. Fractures non vertébrales : ACTONEL à 5 mg, 5,2 % vs placebo, 8,4 %; p = 0,02, de 0 à 3 ans. • Excellente tolérabilité gastro-intestinale2-4§|| • Diverses options posologiques pouvant l’aider à mieux intégrer le traitement à ses habitudes de vie4 § Essai comparatif à double insu avec randomisation et groupe placebo portant sur 2 458 femmes postménopausées ayant subi au moins 1 fracture vertébrale. Toutes les patientes ont reçu 1 g/jour de calcium et, si les valeurs de départ étaient faibles, 500 UI/jour de vitamine D. || La fréquence globale des effets indésirables a été semblable à celle qui a été observée avec le placebo. La plupart des effets signalés étaient d’intensité légère ou modérée. Les effets gastro-intestinaux observés le plus fréquemment au cours des études cliniques portant sur l’ostéoporose postménopausique (ACTONEL à 5 mg vs placebo) ont été les suivants : dyspepsie (5,2 % vs 4,8 %), nausées (4,8 % vs 5,0 %), douleurs abdominales (4,1 % vs 3,3 %), constipation (3,7 % vs 3,6 %), diarrhée (2,9 % vs 2,5 %) et flatulences (2,1 % vs 1,8 %). ACTONEL est indiqué pour le traitement (5 mg, 35 mg, 75 mg et 150 mg) et la prévention (5 mg et 35 mg) de l’ostéoporose chez les femmes postménopausées. ACTONEL est également indiqué pour le traitement de l’ostéoporose chez les hommes, dans le but d’augmenter la densité minérale osseuse (35 mg). L’emploi d’ACTONEL est contre-indiqué chez les patients ayant une hypersensibilité connue à l’un des constituants du produit prescrit. De plus, la prise d’ACTONEL est contre-indiquée chez les patients atteints d’hypocalcémie. Cette anomalie, de même que les autres troubles du métabolisme osseux et minéral, doivent être traités efficacement avant l’amorce d’un traitement par ACTONEL. Il est important de prendre suffisamment de calcium et de vitamine D. L’emploi d’ACTONEL n’est pas recommandé en présence d’une insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine < 30 mL/min). Certains bisphosphonates ayant été associés à des troubles des voies digestives supérieures, il est important que les patients accordent une attention particulière aux instructions posologiques, principalement ceux qui ont des antécédents de troubles œsophagiens. ACTONEL doit être pris à jeun, au moins 30 minutes avant d’ingérer le premier aliment ou la première boisson (autre que de l’eau ordinaire) ou tout autre médicament de la journée. Les patients doivent avaler le comprimé ACTONEL en position verticale avec suffisamment d’eau ordinaire (≥ 120 mL). Ils ne doivent pas s’allonger pendant au moins 30 minutes après avoir pris ACTONEL. Les rapports de pharmacovigilance indiquent des cas d’ostéonécrose de la mâchoire notifiés chez des patients traités par des bisphosphonates. Le jugement clinique, reposant sur l’évaluation du risque individuel, doit guider la prise en charge des patients devant subir des interventions dentaires. Les douleurs musculosquelettiques, rarement intenses, ont constitué un effet indésirable fréquemment signalé chez les patients ayant reçu ACTONEL, quelle que soit l’indication. Au cours des essais cliniques réalisés, la fréquence globale des effets indésirables associés à ACTONEL à 5 mg, 1 fois par jour, était comparable à celle observée avec le placebo. Les effets indésirables les plus fréquemment signalés étaient les douleurs abdominales (placebo, 3,3 % vs ACTONEL à 5 mg, 4,1 %), la dyspepsie (4,8 % vs 5,2 %) et les nausées (5,0 % vs 4,8 %). Les profils d’innocuité et de tolérabilité globaux sont comparables pour ACTONEL à 35 mg, 1 fois par semaine et ACTONEL à 5 mg, 1 fois par jour. Le profil d’innocuité global, y compris la fréquence et le type de troubles des voies digestives supérieures, d’ACTONEL à 75 mg, 2 jours consécutifs par mois, est semblable à celui d’ACTONEL à 5 mg, 1 fois par jour. Le pourcentage de patients s’étant plaints d’arthralgie (1,5 % vs 1,0 %), de vomissements (1,1 % vs 1,0 %), de gastrite érosive (1,0 % vs 0,3 %), de réaction inflammatoire aiguë (les événements sont cités sans notion d’imputabilité) (7,6 % vs 3,6 %) et de fièvre ou de symptômes pseudogrippaux (les événements sont cités sans notion d’imputabilité) (0,6 % vs 0,0 %) a été plus élevé dans les groupes sous ACTONEL 75 mg que dans les groupes sous ACTONEL à 5 mg, 1 fois par jour (ACTONEL à 75 mg vs ACTONEL à 5 mg). Le profil d’innocuité global, y compris la fréquence et le type de troubles des voies digestives supérieures, d’ACTONEL à 150 mg, 1 fois par mois, est semblable à celui d’ACTONEL à 5 mg, 1 fois par jour. Le pourcentage de patients s’étant plaints de diarrhée (3,1 % vs 0,5 %), de vomissements (1,5 % vs 0,6 %), d’arthralgie (1,5 % vs 0,9 %), de myalgie (1,1 % vs 0,3 %), de réaction inflammatoire aiguë (les événements sont cités sans notion d’imputabilité) (5,2 % vs 1,1 %) et de fièvre ou de symptômes pseudo-grippaux (les événements sont cités sans notion d’imputabilité) (1,4 % vs 0,2 %) a été plus élevé dans les groupes sous ACTONEL à 150 mg que dans les groupes sous ACTONEL à 5 mg, 1 fois par jour (ACTONEL à 150 mg vs ACTONEL à 5 mg). Veuillez consulter les renseignements posologiques ci-joints pour obtenir des directives détaillées au sujet de la posologie d’ACTONEL, ainsi que de l’information sur d’autres caractéristiques importantes de ce produit. La monographie du produit est fournie sur demande. Références : 1. Brogan Inc. Base de données GPM® et Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques 2009; 19 février 2009. 2. Harris ST, Watts NB, Genant HK et al. Effects of risedronate treatment on vertebral and nonvertebral fractures in women with postmenopausal osteoporosis. JAMA. 1999;282(14):1344-1352. 3. Reginster J-Y, Minne HW, Sorenson OH et al. Randomized trial of the effects of risedronate on vertebral fractures in women with established postmenopausal osteoporosis. Osteoporos Int. 2000;11:83-91. 4. Monographie d’ACTONEL®, La Compagnie Pharmaceutique Procter & Gamble Canada, Inc., 17 septembre 2008. Fabriqué et distribué par : La Compagnie Pharmaceutique Procter & Gamble Canada, Inc. Toronto (Ontario) M5W 1C5 Commercialisé avec : sanofi-aventis Canada Inc. Laval (Québec) H7L 4A8 Copyright © 2009 La Compagnie Pharmaceutique Procter & Gamble Canada, Inc. Tous droits réservés. CDN.RIS.09.03.05F M77004-AOX9 Veuillez consulter le Résumé des renseignements 5pVXPpGHVUHQVHLJQHPHQWVSRVRORJLTXHV posologiques inclus dans cette publication au sujet d’Ostéoporose Canada Organisme national à but non lucratif, Ostéoporose Canada a pour mission d’éduquer, d’habiliter et d’appuyer les individus et les communautés en matière de réduction du risque et de traitement de l’ostéoporose. Guidé par son conseil consultatif scientifique (CCS), l’organisme collabore avec les professionnels de la santé afin de donner aux Canadiens accès aux dernières options en matière de prévention, de diagnostic et de traitement. www.osteoporosecanada.ca 16 e Réunion annuelle de l’International Society for Clinical Densitometry (ISCD) Évolution de la santé osseuse durant la Décennie des os et des articulations 10 au 13 mars 2010 Grand Hyatt San Antonio San Antonio, Texas D’éminents experts vous permettront de perfectionner vos connaissances : Méthodes diagnostiques et évaluation de la santé du squelette Remboursement et gestion des soins complémentaires Médicaments, nutrition et réadaptation Traitement chirurgical après une fracture Lignes directrices pour le diagnostic et le traitement des maladies du squelette Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.iscd.org/Visitors/conferences. Cours de densitométrie osseuse par l’ISCD L’ISCD offre des cours de formation à l’intention des cliniciens, des technologues, des scientifiques, des chercheurs et des professionnels de la santé. Pour obtenir de l’information et connaître les sites dans divers pays, veuillez communiquer avec Anabela Gomes : par téléphone : 860-586-7563, poste 583 par courriel : [email protected] par Internet : www.ISCD.org
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