les spectacles
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02 99 31 12 31 www.t-n-b.fr COUVERTURE : Hamlet de William Shakespeare. Photo Arno Declair 3e DE COUVERTURE : Les justes d’Albert Camus 4e DE COUVERTURE : Kontakthof pour des jeunes de plus de 14 ans de Pina Bausch CI-DESSOUS : Les estivants de Maxime Gorki 2 NÉGOCIATIONS OU AFFRONTEMENTS 3 2010 / 2011: 20 ANS APRÈS 6 PROSPERO ACTE III 8 CRÉATION 2010 DE PHILIPPE DECOUFLÉ 10 LEVÉE DES CONFLITS DE BORIS CHARMATZ 12 LE CHÂTEAU DE WETTERSTEIN DE FRANK WEDEKIND 14 L’ARLEQUIN DE TRICKSTER DE DIDIER GALAS 16 CACHAFAZ DE COPI 18 L’ICEBERG DE FLORENCE CAILLON 20 CRÉATION 2010 DE FALK RICHTER ET ANOUK VAN DIJK 22 NOLI ME TANGERE DE JEAN-FRANÇOIS SIVADIER 24 J. DE ROMEO CASTELLUCI 26 METTRE EN SCÈNE 2010 28 ARRÊTEZ LE MONDE, JE VOUDRAIS DESCENDRE, THÉÂTRE DROMESKO 30 COMMENT AI-JE PU TENIR LÀ-DEDANS ? D’APRÈS ALPHONSE DAUDET 32 LE MEUNIER HURLANT D’APRÈS ARTO PAASILINNA 34 LA VIE EST UN RÊVE DE PEDRO CALDERON DE LA BARCA 36 GARDENIA D’ALAIN PLATEL ET FRANCK VAN LAECKE 38 QUI A PEUR DE VIRGINIA WOOLF ? D’EDWARD ALBEE 40 LEAVES DE LUCY CALDWELL 42 HOME DE DAVID STOREY 44 KONTAKTHOF, POUR DES JEUNES DE PLUS DE 14 ANS DE PINA BAUSCH 46 L’OMBRE AMOUREUSE D’OLIVIER BALAZUC 48 LES ACTEURS DE BONNE FOI DE MARIVAUX 50 MÊME PAS MORTE DE JUDITH DEPAULE 52 LES ESTIVANTS DE MAXIME GORKI 54 LE ROMAN D’UN TRADER DE JEAN-LOUIS BAUER 56 HAMLET DE WILLIAM SHAKESPEARE 58 RÊVE D’AUTOMNE DE JON FOSSE 60 EMPREINTES DE DELAVALLET BIDIEFONO 62 MUSIQUES 64 ORCHESTRE DE BRETAGNE 65 RÉCRÉ 66 L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART DRAMATIQUE 68 LE CINÉ-TNB 70 SPECTATEURS 74 LES SPECTACLES DU TNB EN TOURNÉE 77 INFOS PRATIQUES 80 L’ÉQUIPE DU TNB NEGOCIATIONS OU AFFRONTEMENTS? L’année dernière, les tensions étaient déjà vives entre le gouvernement et le monde de l’art et de la culture. La situation s’est encore dégradée et la contestation se renforce. Les artistes pensent que la culture est une cible pour cette politique libérale conduite avec démagogie. Certes, ce secteur n’est pas le seul visé, car d’autres services publics sont également désignés pour réductions et formatages. Les professionnels sont exaspérés. La contribution de l’Etat pour le spectacle vivant a été érodée, cette année encore, par l’inflation et les mesures nouvelles. Et surprise, de nouvelles baisses directes et drastiques sont annoncées par Bercy pour 2011, 2012 et 2013 ! Mais l’attaque la plus inquiétante est celle induite par la réforme des Collectivités Territoriales et la suppression de la taxe professionnelle qui vont empêcher départements et régions de subventionner normalement le secteur de la culture. Grâce à la mobilisation, les compétences culturelle et sportive ont été redonnées à toutes les Collectivités Territoriales. Mais le problème essentiel est d’obtenir la garantie des financements des Collectivités à ces secteurs. Pour l’instant, ce n’est pas du tout le cas. Dans notre domaine, tout est fait pour créer les conditions d’un grand chaos budgétaire territorial. Une vingtaine de départements, récepteurs de nouvelles dépenses sociales obligatoires non compensées, ont « anticipé » cette réorganisation et diminué les budgets de la culture de 20 % en moyenne dès 2010. Ils ont enclenché une machine impitoyable qui pourrait entraîner la disparition de nombreux lieux d’art et de spectacles, festivals, compagnies et l’effacement des politiques d’action culturelle intérieure et extérieure. Par exemple, le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, déjà en prise à des difficultés financières, a diminué en 2010 sa subvention de 20 % à toutes les structures culturelles et sportives : perte de 93 000 € pour le TNB ; pour équilibrer le budget, il faudrait augmenter le prix du billet de 10 % en moyenne, ou supprimer trois spectacles, ou supprimer trois emplois ! Nous espérons que les conseillers généraux de notre département vont revenir cette année sur ces diminutions problématiques, lors du vote du budget supplémentaire. Nous demandons aux Présidents de tous les départements de bien vouloir décréter un moratoire, pour que cessent ces coupes, en attente d’une négociation élargie – État, Collectivités Territoriales et représentants de la profession – pour protéger l’art, la culture et le sport contre une perte de financements. Les artistes et les responsables culturels souhaitent la prise en compte de leurs propositions de réformes, notamment en faveur de nouveaux labels (pôles nationaux des arts du cirque, centres nationaux des arts de la rue, pôles européens…), de l’éducation artistique, de la démocratisation culturelle et de l’action culturelle internationale. Ils sollicitent une vraie politique en faveur de l’emploi artistique et la pérennisation du régime spécifique d’assurance chômage des artistes et techniciens du spectacle. Ils veulent, pour les financer, un plan de relance et de développement. Bref, chacun l’aura compris, ils appellent de leurs vœux une politique ambitieuse pour l’art et la culture. Nous espérons que le gouvernement choisira la voie des négociations et non pas celle des affrontements… F R A N Ç O I S L E P I L LO U Ë R 2010 / 2011: 20 ANS APRÈS 2010 est le 20e anniversaire de la naissance du TNB, dirigé alors par Emmanuel de Véricourt. Que de travail accompli, que de transformations réussies. Comme l’écrivit le poète Horace : nous avons « achevé un monument plus durable que l’airain ». Devenu Centre Européen, n’a-t-il pas commencé à rayonner dès lors ? Il est devenu un lieu de création repéré par les artistes européens, une sorte d’école de la mise en scène et du regard. Il est reconnu par les professionnels et les médias. Il bénéficie du soutien des publics : 13 628 abonnés, plus de 380 000 personnes concernées par ses actions, records historiques ! En ces temps troublés, il faut qu’il puisse mener à bien ses missions régionales, nationales, internationales et de proximité. Nous avons besoin du soutien de tous les partenaires publics, Ville de Rennes, Conseil Régional de Bretagne, Rennes Métropole, Conseil Général et en particulier l’État, qui doit consolider ses financements. Les artistes et les publics n’entendent pas voir ruiner des années de patient labeur. L’ATELIER INTERNATIONAL D’ARTISTES C’est le lieu de la création au TNB. Il se montre dynamique grâce aux artistes associés qui ont conçu ou conçoivent leurs œuvres sur le site rennais : Noli me tangere de et par Jean-François Sivadier, qui sera également l’artiste associé désigné par le TNB pour Prospero ; il peaufine une comédie historique qui oppose des figures mythiques, Saint-Jean Baptiste, Hérode, Ponce Pilate, Salomé, tandis qu’une petite compagnie théâtrale révolutionnaire prépare une action d’éclat. Le Château de Wetterstein de Frank Wedekind, mise en scène de Christine Letailleur : un texte interdit à sa création en Allemagne, jamais monté en France, un révélateur des entrecroisements du pouvoir et des désirs féminins… Création 2010 par Philippe Decouflé qui, par ses expériences récentes et son rapprochement avec le TNB, souhaite développer son secteur de recherche. Christine Letailleur et Philippe Decouflé sont deux nouveaux artistes associés au TNB. La résidence étrangère sera confiée à Romeo Castellucci, qui créera à Rennes, avant une grande tournée internationale : J., une réflexion profonde sur la figure de Jésus. Cette saison est dédiée à Alain Crombecque qui a travaillé avec passion toute sa vie au service de l’art et de la culture, ami des artistes, directeur du Festival d’Avignon (1985-1992) et du Festival d’Automne (1993-2009). La section européenne invitera des metteurs en scène associés à nos partenaires de PROSPERO pour des premières françaises : Galin Stoev pour le Théâtre de la Place de Liège, et Falk Richter pour la Schaubühne de Berlin. Elle pratiquera de nouveau l’ouverture internationale, avec l’invitation de la Compagnie congolaise DeLaVallet Bidiefono. Notre coopération avec Boris Charmatz, directeur du Musée de la danse, prendra une nouvelle dimension par sa création salle Vilar, Levée des conflits, un geste original et radical. Didier Galas, nouvel artiste associé au TNB, va présenter dans le département sa dernière création L’Arlequin de trickster avec le soutien du Conseil Général et de la Caisse des Dépôts et Consignations. L’UNITÉ DE RESSOURCES ET DE PRODUCTION L’aide à l’écriture actuelle est le travail du Comité de Lecteurs qui désignera, après Gerty Dambury et Petr Zelenka pour 2009, deux auteurs qui se verront proposer chacun une commande. Le soutien aux compagnies indépendantes sera renforcé par des coproductions et / ou des accueils. Cachafaz, opéra créé dans le cadre de Mettre en Scène par Benjamin Lazar, artiste associé au Théâtre de Cornouaille, Scène Nationale de Quimper. Le livret corrosif est de Copi, et la musique foisonnante du compositeur argentin Oscar Strasnoy. Présentation conjointe Opéra de Rennes et Théâtre National de Bretagne. Le Meunier hurlant par Tro-Héol, compagnie de marionnettes installée à Quéménéven. L’ECOLE SUPÉRIEURE D’ART DRAMATIQUE La septième promotion, jugée prometteuse par le responsable pédagogique Stanislas Nordey et les premiers intervenants, entreprend sa deuxième année. Les œuvres de grandes troupes sont invitées : Gardenia, chorégraphie d’Alain Platel, l’un des maîtres de l’Ecole flamande. Kontakthof pour des jeunes de plus de 14 ans, chorégraphie de la regrettée Pina Bausch. Elle avait créé Kontakthof, pièce majeure de sa compagnie ; après l’avoir transmise à des hommes et des femmes d’âge mûr, elle l’a confiée peu de temps avant sa mort à de très jeunes danseurs. Un travail incontournable sur le temps et la danse. Les acteurs de bonne foi de Marivaux, mise en scène Jean-Pierre Vincent. Dans les turbulences politiques imposées, un acte de foi dans le théâtre d’art. Hamlet de Shakespeare, adaptation de Marius Von Mayenburg, mise en scène de Thomas Ostermeier, directeur artistique de la Schaubühne. Une interprétation puissante à la tête de laquelle un Hamlet hors de toute mesure (Shakespeare ne l’appelait-il pas « The Fat Man » ?). Rêve d’automne de Jon Fosse, mise en scène de Patrice Chéreau. L’un de nos plus grands metteurs en scène, célèbre aussi internationalement par ses opéras et ses films, offre une création à partir d’un texte intense qui dessille la conscience. Le Théâtre National de Bretagne fait partie des théâtres européens les plus renommés. Son projet PROSPERO entre dans une phase prolifique, avec des créations, de nouveaux échanges entre écoles, et le premier colloque Utopie et pensée critique dans le processus de création qui se tiendra en Finlande, à Tampere, du 20 au 23 octobre. Grâce à l’aide renforcée du Conseil Régional de Bretagne, Mettre en Scène, basé bientôt sur 4 agglomérations, Quimper, Vannes, Lannion et Rennes Métropole (dont St-Jacques de la Lande, Bruz et Rennes), devrait témoigner au niveau européen de la force et de la modernité de la création actuelle. Deux journées de réflexion intitulées « La vie d’artiste » sont en cours d’élaboration avec le magazine Télérama, Rennes Métropole et le TNB dans le cadre de ce festival. Le Théâtre National de Bretagne, Centre Européen de Production Théâtrale et Chorégraphique, est candidat pour devenir l’un de ces pôles européens que souhaite créer le Ministère de la Culture, avec un statut a minima de Centre Dramatique National. Puissent les publics, nos partenaires, et les Dieux du Théâtre le protéger contre les adversités… 4 F R A N Ç O I S L E P I L LO U Ë R PROSPERO, ACTE III Une ouverture artistique et culturelle européenne En juillet 2008, la Commission Culture de l’Union Européenne a choisi de soutenir PROSPERO, projet théâtral ambitieux, accord de coopération culturelle européenne d’une durée de cinq années (2008-2012), porté par six établissements : n le Théâtre National de Bretagne (Rennes, France) qui est chef de file ; n le Théâtre de la Place (Liège, Belgique) ; n Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modène, Italie) ; n le Centro Cultural de Belém (Lisbonne, Portugal) ; la mise en place d’une recherche européenne Amplifiant les échanges tissés entre les chercheurs du projet P ROSPERO, deux grands projets arriveront à réalisation à l’automne 2010 : n la publication sur le site internet de P ROSPERO du numéro 1 de P ROSPERO European Review – Research and Theater, une revue de haut niveau consacrée à l’analyse de la scène théâtrale européenne ; n le premier colloque international Prospero, du 20 au 23 octobre 2010, à l’université de Tampere (Finlande), sur le thème « Utopie et pensée critique dans le processus de création », avec la participation de nombreux artistes et chercheurs venus de toute l’Europe. Les actes de ce colloque, en français et en anglais, seront publiés dans un numéro hors-série de la revue en ligne PROSPERO European Review. La revue Ubu-Scènes d’Europe va publier dans son numéro de juillet 2010 les contributions de plusieurs chercheurs du réseau PROSPERO sur la question de l’émergence. n Tutkivan Teatterityön Keskus (Tampere, Finlande) ; n la Schaubühne (Berlin, Allemagne). Ceux-ci ont, depuis, déployé leurs travaux autour du développement de la création européenne, de la mise en place d’une recherche européenne et de la formation des jeunes comédiens. Ils mettent à profit un espace et un héritage culturels communs, favorisent la circulation des œuvres et des artistes, renforcent le dialogue interculturel et promeuvent la diversité des cultures. Par-delà ces objectifs, ils souhaitent contribuer à l’émergence d’une citoyenneté dans une Europe qu’ils veulent libre, démocratique, sociale, pacifiste, artistique et culturelle, ouverte aux autres continents. Cette saison 2010/2011, PROSPERO poursuit les actions engagées sur trois plans : le développement de la création européenne Dans le cadre du soutien annuel à des productions de metteurs en scène associés aux différents théâtres : Falk Richter, associé à la Schaubühne, crée à Berlin un spectacle qui sera ensuite présenté à Rennes puis à Tampere ; Galin Stoev met en scène à Liège La vie est un rêve, avant Modène puis Rennes ; Jean-François Sivadier crée à Rennes, en janvier 2011, Noli me tangere, avant de partir en tournée en France, à Liège et Tampere. Par ailleurs, un jeune metteur en scène italien, choisi par Modène, effectuera un stage d’assistant aux côtés de Galin Stoev pendant la création de La vie est un rêve. la formation de jeunes comédiens Elle comprend des rencontres d’équipes pédagogiques, et des échanges entre les promotions qui partent travailler dans une école étrangère, pendant un mois minimum, en immersion dans un autre pays, une autre culture théâtrale, d’autres modes d’enseignement. Après un premier séjour réciproque sur l’année 2009, l’Institut d’art dramatique de l’université de Tampere accueille à nouveau les élèves de l’ERT de Modène (ateliers Eskola, Salo, Numminen et Syrjä) en 2010, puis Modène recevra les élèves de Tampere. Les élèves de l’École Supérieure d’acteurs de Liège seront invités à Rennes du 29 novembre au 23 décembre. Ils suivront un atelier avec Christine Letailleur, artiste associée au TNB. Pour retrouver les informations du projet PROSPERO : www.prospero-online.eu 7 CRÉATION2010DIRECTIONARTISTIQUEPHILIPPEDECOUFLÉCRÉATION2010DIRECTIONARTISTIQUEPHILIP CRÉATION 2010 EN AVANT PREMIÈRE DE METTRE EN SCÈNE DIRECTION ARTISTIQUE PHILIPPE DECOUFLÉ DISTRIBUTION en cours PRODUCTION DÉLÉGUÉE Compagnie DCA / Philippe Decouflé COPRODUCTION Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Théâtre National de Chaillot ; Movimentos Festwochen der Autostadt / Wolfsburg ; La Coursive / Scène nationale de La Rochelle ; Torinodanza ; Théâtre de Nîmes. La Compagnie DCA est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France, le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis et la Ville de Saint-Denis. Philippe Decouflé est artiste associé au Théâtre National de Bretagne. Philippe Decouflé a présenté au TNB nombre de réjouissants spectacles : depuis Shazam ! en 1998, en passant par un hommage inouï à la danse et au cinéma dans Solo en 2006, le fripon Cœurs croisés en 2007 puis Sombreros, dentelle chorégraphique d’ombres et de lumières, en 2009. Il nous propose de plonger dans l’univers ébouriffant et fertile du cirque, de l’image et de la danse. Depuis janvier 2010, il est artiste associé au TNB. Ce statut va donner un souffle nouveau à son étonnante créativité. Ainsi, c’est au TNB qu’il répète et lance ce spectacle qui devrait ensuite sillonner les scènes européennes. Le chef d’orchestre de la cérémonie des JO d’Albertville, en 1992, n’a pas fini de nous étonner ! Un temps donné, un espace fragmenté Un spectacle composé de plusieurs pièces Plusieurs pièces composant un programme Un programme composite et composé, donc en biais. Des pièces dorénavant numérotées « Un » étant la première, un duo en trois parties. « Deux » étant la seconde et « Trois » la troisième, On s’y retrouvera mieux ainsi, que si « Huns » était par exemple la seconde Et « Troie » la première. Et comme « Un » est un duo, « Deux » sera un trio, et ainsi de suite. Le principe étant posé, nous allons parler du corps avec des corps Parler de la beauté, de la jalousie, de la laideur aussi. Des paysages de corps enflammés… PHILIPPE DECOUFLÉ DU 5 AU 16 OCTOBRE 2010, RELÂCHE LES 10 ET 11 OCTOBRE TNB SALLE VILAR l THÉÂTRE EN BUS MARDI 12 OCTOBRE 2010 8 INSTALLATION CHORÉGRAPHIQUE POUR 26 DANSEURS CONCEPTION BORIS CHARMATZ ASSISTÉ DE ANNE-KARINE LESCOP Eleanor Bauer, Nuno Bizarro, Mathieu Burner, Magali Caillet-Gajan, Boris Charmatz, Sonia Darbois, Olga Dukhovnaya, Olivia Grandville, Peggy Grelat, Gaspard Guilbert, Taoufiq Izzediou, Lenio Kaklea, Jurij Konjar, Elise Ladoué, Catherine Legrand, Maud Le Pladec, Éric Martin, Naiara Mendioroz, Thierry Micouin, Andreas Albert Müller, Mani A. Mungai, Élise Olandeguy, Felix Ott, Annabelle Pulcini, Fabrice Ramalingom, Nabil Yahia-Aïssa LUMIÈRES Yves Godin SON Olivier Renouf PRODUCTION Musée de la danse / Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne COPRODUCTION Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Théâtre de la Ville / Paris ; Festival d’Automne à Paris ; Manifesta 8 à Murcia (Espagne) avec le soutien de Bonlieu / Scène nationale Annecy ; Chassé Theater à Breda (Pays-Bas) ; Teatro Maria Matos à Lisbonne (Portugal). Ce projet reçoit le soutien de CulturesFrance / Ville de Rennes. INTERPRÉTATION Configuration aujourd’hui rare, presque démesurée : 26 interprètes réunis sur un plateau pour une pièce ou plutôt une installation chorégraphique. Pari aux allures de défi : fixer le mouvement ! A la suite de pièces intimistes comme Régi et La danseuse malade, Boris Charmatz tente un travail de pure écriture chorégraphique avec un grand groupe de danseurs. Levée des conflits, qui renvoie à la définition du neutre de Roland Barthes, se présente comme un dispositif dans lequel tous les mouvements sont exposés en permanence. Boris Charmatz utilise volontiers l’image musicale du canon, de la composition où chaque corps répète un même motif à intervalle régulier : « le spectateur doit voir tout à la fois la genèse et le geste : comment il vient, comment il arrive, comment il disparaît. Dans cette chorégraphie jamais figée, m’importe l’extrême perméabilité entre les corps ». Cette oscillation collective peut donner l’impression de l’immobilité, ou produire un effet de persistance rétinienne qui libère le mouvement de son aspect éphémère. D’évidence, il ne s’agit pas d’un spectacle traditionnel, mais de « trouver une forme de mouvement collectif, en l’absence de toute dramaturgie ». Une forme proche de l’installation plastique, disponible au regard pendant environ trois heures, suggérant l’image subliminale ou la sculpture hypnotique. Chaque interprète se passe le mouvement. 26 corps, 26 porteurs, 26 mouvements pour un paysage unique. Difficile de ne pas penser au photographe Muybridge, connu pour ses décompositions photographiques du mouvement sauf que « là où Muybridge décompose un mouvement en 30 images, cette pièce serait comme une seule photo qui rassemble 30 mouvements ». Animée d’un mouvement perpétuel, Levée des conflits requiert de ses performers un engagement physique proche de la transe. 10 DU 4 AU 6 NOVEMBRE 2010 TNB SALLE VILAR DURÉE 3H l ENTRÉE DES SPECTATEURS POSSIBLE ENTRE 20H ET 22H 11 REENSCÈNELEVÉEDESCONFLITSCHORÉGRAPHIEBORISCHARMATZMETTREENSCÈNELEVÉEDE CRÉATION METTRE EN SCÈNE LEVÉE DES CONFLITS ETTREENSCÈNELECHÂTEAUDEWETTERSTEINDEFRANKWEDEKINDMETTREENSCÈNELECHÂTEAUDE COPRODUCTION METTRE EN SCÈNE LE CHÂTEAU DE WETTERSTEIN DE FRANK WEDEKIND TRADUCTION JEAN-LOUIS BESSON MISE EN SCÈNE, CONCEPTION, SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES CHRISTINE LETAILLEUR AVEC Benjamin Barou-Crossman, Stéphane Boschung, Philippe Cherdel, Julie Duchaussoy, Manuel Garcie-Kilian, Jonathan Genet, Valérie Lang, Julien Polet, Rodolfo de Souza (distribution en cours) ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE Pier Lamandé LUMIÈRES Stéphane Colin SON Manu Léonard PRODUCTION DÉLÉGUÉE Théâtre National de Bretagne / Rennes COPRODUCTION Théâtre Vidy-Lausanne / Suisse. « La chair a un esprit qui lui est propre ! » TS C HAM P E R, IN LE C H ÂT E A U D E W ET T E R ST E I N Voici une pièce qui n’a jamais été montée en France. Dès sa parution, en 1912, elle est interdite de représentation en Allemagne. Enfin jouée, elle fait scandale et est à nouveau retirée de l’affiche en 1918. L’œuvre de Wedekind, mise à part Lulu – présentée au TNB en 2008 dans la mise en scène de Michael Thalheimer – reste d’ailleurs peu connue. Rien qui ne dissuade Christine Letailleur, orfèvre en textes sulfureux, et qui a su mettre à vif l’an dernier dans Hiroshima mon amour, les peaux, les mots et les voix : « Je souhaite mettre en avant, avec cette pièce de la maturité, la force du langage et des dialogues dans lesquels Wedekind excelle. La langue est très poétique, puissante et pénétrante. Elle porte l’action. Le langage convainc, manipule les esprits, les êtres ; les mots agissent pernicieusement, empoisonnent, tuent ». Comme l’a écrit Heinrich Mann, Wedekind voulait graver les phrases comme des mots vivants dans les âmes. Selon l’auteur, Le Château de Wetterstein est la tragédie de la famille. S’inspirant des drames d’Ibsen et de Shakespeare, il suit la quête d’une jeune fille élevée selon les principes d’une éducation bourgeoise. Féministe avant l’heure, Effie veut prendre son destin en main et vivre selon sa sensualité. Ici la famille n’est qu’un leurre, le mariage un tissu de faux semblants, l’amour un arrangement. Le sexe apparaît dans sa puissance tyrannique, infernale. La pièce exalte la force de l’instinct. Les êtres sont dominés par leurs désirs charnels et leurs pulsions de possession, de destruction et de meurtre. La raison n’a pas lieu d’être, le monde est gouverné par les affairistes et les escrocs. Seul, l’argent domine. Pas surprenant que les expressionnistes aient vu un précurseur en celui qui ne fut pas seulement un poète bohème et briseur de tabous. DU 9 AU 20 NOVEMBRE 2010, RELÂCHE LES 14 ET 15 NOVEMBRE SITE GUY ROPARTZ DURÉE ENVIRON 2H 12 LE TNB DANS LE DÉPARTEMENT Avec le soutien du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et la Caisse des Dépôts et Consignations Après le merveilleux Obludarium des frères Forman en 2007/08, le bouleversant Ali avec Mathurin Bolze et Ali Thabet en 2008/09, les envoûtants marionnettistes britanniques de Faulty Optic en 2009/10, Didier Galas et L’Arlequin de trickster vont sillonner cette saison les routes du département. Cette tournée débutera lors du festival Mettre en Scène, redoublant ainsi l’impact et la visibilité du projet départemental, et se poursuivre dans les communes (programme en cours). Comme chaque année, avec le soutien du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et la Caisse des Dépôts et Consignations, cette tournée départementale prend le parti du lien entre les artistes et les publics autour de rencontres singulières et s’appuie sur la force de mobilisation des territoires d’accueil : celle des associations, des communes et des communautés de communes. COPRODUCTION METTRE EN SCÈNE L’ARLEQUIN DE TRICKSTER TEXTE ET MISE EN SCÈNE DIDIER GALAS Didier Galas DISPOSITIF SCÉNIQUE ET COSTUME Jean-François Guillon LUMIÈRES Jérémie Papin MOUVEMENT Sylvain Prunenec ASSISTANTE Sarah Oppenheim CONSEILLÈRE À L’ÉCRITURE Aline Schulman MASQUE Erhard Stiefel PRODUCTION Ensemble Lidonnes PRODUCTION DÉLÉGUÉE Théâtre National de Bretagne / Rennes COPRODUCTION Bateau Feu / Scène nationale de Dunkerque. INTERPRÈTE Depuis sa création en 2000, par Didier Galas, la pièce Harlequin a connu différentes versions et adaptations, à chaque fois conçues pour des publics et des langages différents (chinois, japonais…). Acteur, auteur et metteur en scène, Didier Galas est cet Arlequin, tout à la fois icône de la commedia dell’arte sortie de son cadre traditionnel, et réflexion nuancée sur le jeu et la place du comédien. Ce nouveau spectacle déploie une multitude de masques et de langues. S’y retrouve, entre autres, Ahmed, le personnage inventé par le philosophe Alain Badiou. Ahmed se pose des questions sur le théâtre, sur sa propre existence et ses origines, ce qui l’amène à évoquer sur la scène la genèse de son aïeul, Arlequin. Valet de comédie, glouton, fauché, naïf ou malicieux, il est considéré comme l’un des grands comiques de l’humanité, à présent démodé. Aujourd’hui en France, les enfants l’assimilent à un bonbon mais, au Royaume-Uni, il est le nom d’une équipe de rugby. Et pour les couturiers, c’est un adjectif qualificatif qui désigne un mélange de couleurs. Cependant, à l’origine, Arlequin doit son nom à un démon assez particulier appelé Hellequin ou Hierlequin. Une sorte de trickster : ces personnages qui peuvent faire rire d’eux ou des autres, des farceurs, des joueurs de tours. Dans leur ombre, se profilent les mythes fondateurs de l’humanité. Du 9 au 13 novembre 2010 dans le cadre de Mettre en Scène et en tournée dans le département d’Illeet-Vilaine du 25 novembre au 12 décembre 2010 : les 25 et 26 novembre 2010 à Sainte-Marie, Salle des Ardoisières, représentation accueillie par Le Canal – Théâtre du Pays de Redon ; le 30 novembre à Nouvoitou, Salle Le Bocage, représentation accueillie par la Mairie de Nouvoitou ; le 3 décembre à Montours, Centre Culturel du Coglais, représentation accueillie par Coglais Communauté ; le 5 décembre 2010 à Dol de Bretagne, L’Odyssée ; le 7 décembre à Rennes à la MJC Cleunay ; le 11 décembre 2010 au Théâtre de Bécherel (autres dates à venir, tournée en cours d’élaboration)… DU 9 AU 13 NOVEMBRE 2010 ST. JACQUES DE LA LANDE / L’AIRE LIBRE DURÉE 1H20 15 COPRODUCTION METTRE EN SCÈNE CACHAFAZ SPECTACLE EN ESPAGNOL SURTITRÉ TEXTE DE COPI MUSIQUE OSCAR STRASNOY DIRECTION MUSICALE GEOFFROY JOURDAIN MISE EN SCÈNE BENJAMIN LAZAR Lisandro Abadie, Marc Mauillon, le choeur de chambre Les Cris de Paris et l’ensemble 2e2m (direction Pierre Roullier) DÉCORS Adeline Caron COSTUMES Alain Blanchot LUMIÈRES Christophe Naillet MAQUILLAGE Mathilde Benmoussa DRAMATURGIE Lisandro Abadie PRODUCTION Théâtre de Cornouaille – Centre de Création Musicale / Scène nationale de Quimper COPRODUCTION Maison de la Culture de Bourges ; Opéra Comique ; Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Opéra de Rennes ; Opéra de Saint-Etienne ; Théâtre Musical de Besançon ; 2e2m avec l’aide à la production d’ARCADI. AVEC En Uruguay dans les années 1920, ou de nos jours. L’histoire se déroule à Montevideo dans un conventillo – habitation vétuste occupée par des travailleurs immigrés espagnols, italiens, juifs et arabes. Un couple : le métis Cachafaz, ancien travailleur aux abattoirs, vit de vols et de ce que rapporte la Raulito, travesti né dans le quartier, et qui ne veut plus se prostituer. Le couple est haï du voisinage, mais toléré, car la Raulito a pour oncle le chef de la police… Si cette pièce méconnue de Copi évoque, entre deux apartés mélodramatiques, les ritournelles de l’opérette, les chansons du théâtre musical argentin et les duos d’amour du grand opéra, le tableau social est vivement brossé. A l’initiative du Théâtre de Cornouaille / Scène Nationale de Quimper, et du metteur en scène Benjamin Lazar, artiste associé pour trois saisons à ce théâtre, le compositeur argentin Oscar Strasnoy a écrit une partition savante, traversée par les formes de musique populaire. On entend le tango et la milonga, bien sûr, mais aussi la payada, art de la joute poétique et musicale en Argentine, où des poètes-chanteurs s’affrontent en improvisant des textes, accompagnés à la guitare. Aux côtés du couple de « payadores » Cachafaz et Raulito, cet opéra rassemble huit musiciens de l’ensemble 2e2m et les vingt-quatre chanteurs du chœur les Cris de Paris, dirigés par Geoffroy Jourdain. Cachafaz est un portrait acide, mais plein d’humour, d’un bidonville où la promiscuité et la précarité créent parfois un climat délétère, ou, dans l’union et la révolte, un élan d’espoir et une transfiguration. Ce spectacle, créé dans le cadre de Mettre en Scène au Théâtre de Cornouaille à Quimper, est accueilli dans notre ville par l’Opéra de Rennes et le TNB. 5 ET 6 NOVEMBRE 2010 THÉÂTRE DE CORNOUAILLE, QUIMPER DU 9 AU 12 NOVEMBRE 2010, RELÂCHE LE 10 NOVEMBRE TNB SALLE VILAR DURÉE 1H35 16 COPRODUCTION METTRE EN SCÈNE L’ICEBERG AUTEUR, CHORÉGRAPHE, METTEUR EN SCÈNE FLORENCE CAILLON AUTEUR ASSOCIÉ, PLASTICIEN DENIS ROBERT Mathilde Arsenault Van Volsem, Arnaud Jamin, Sébastien Jolly, Valentine Mathiez, Jérôme Pont, Marion Soyer, Guillaume Varin MUSIQUES ORIGINALES Xavier Demerliac, Florence Caillon, Jean-Philippe Carde DESSINS BD Laurent Astier LUMIÈRE Dominique Maréchal, Gilles Mogis VIDÉO Christophe Guillermet COSTUMES Laëtitia Raiteux CONSEILLER MAGIE Thierry Collet CONCEPTION DES MASQUES Alexandre Haslé RÉGIE Gilles Mogis, Yannick Briand, Simon Basque COPRODUCTION Rive gauche / Scène conventionnée de Saint-Etienne-du-Rouvray ; Théâtre Durance / Scène conventionnée de Château-Arnoux ; Moulin du Roc / Scène nationale de Niort / Centre National des Arts de la Rue ; Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Espace Jacques Prévert / Aulnay ; Cirque Jules Verne, Pôle Cirque d’Amiens ; Carré Magique / Scène conventionnée de Lannion ; L’Onyx / Scène conventionnée de Saint-Herblain ; Le Grand Logis / Bruz ; Espace Paul Eluard / Stains ; THV / St Barthélemy d’Anjou ; La Batoude / Beauvais ; Le Carreau / Scène nationale de Forbach. DANSEURS-ACROBATES L’ICEBERG Parce qu’il vient vers nous et transporte une immense face cachée. Fondante et confondante. Parce qu’il résonne de ce que l’on sait et de ce que l’on ne sait pas. Conscience et inconscience. Apparences et transparences. Ce projet repose sur une rencontre, celle d’une chorégraphe, Florence Caillon et d’un écrivain, Denis Robert, l’un des protagonistes de l’affaire Clearstream. Il se trouve que la chorégraphe est aussi musicienne, circassienne et citoyenne… Il se trouve que l’écrivain est aussi journaliste, plasticien et citoyen… Ensemble, ils inventent une écriture faite de corps, d’images et de sons pour dire quelque chose d’indicible. Et insolite assurément ! Il est rare que les arts du cirque se frottent à des thèmes sociaux, économiques ou d’actualité. C’est pourtant la marque de fabrique de L’Eolienne : « nos créations ont toujours eu pour but de questionner le réel et le monde qui nous entoure, à travers des techniques circassiennes et chorégraphiques, de porter un regard sur l’homme d’aujourd’hui, inscrit dans son époque et son environnement ». L’iceberg est une réflexion sur le monde et ses changements, aux allures de road-movie à la fois onirique et politique. Ce spectacle est tout à la fois fortement ancré dans le présent et vertigineusement aérien. La création et le détournement d’agrès permettent aux interprètes d’explorer de nouvelles mécaniques de mouvement et d’aviver la dimension décalée et poétique de cet univers. L’Eolienne poursuit ainsi un surprenant et hypnotisant travail autour du cirque chorégraphié. Ce spectacle, créé dans le cadre de Mettre en Scène au Carré Magique à Lannion, est invité au Grand Logis à Bruz. LES 4 ET 5 NOVEMBRE 2010 CARRÉ MAGIQUE / LANNION DU 9 AU 13 NOVEMBRE 2010 GRAND LOGIS / BRUZ DURÉE 1H20 19 RÉATION2010FALKRICHTERSPECTACLEENALLEMANDCRÉATION2010FALKRICHTERSPECTACLEENALLE CRÉATION 2010 FALK RICHTER ET ANOUK VAN DIJK (ALLEMAGNE) SPECTACLE EN ALLEMAND SURTITRÉ EN FRANÇAIS PRODUCTION Schaubühne am Lehniner Platz / Berlin COPRODUCTION PROSPERO ; anoukvandijk dc. Spectacle créé à Berlin puis présenté en novembre 2010 à Rennes dans le cadre de PROSPERO,avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne. Les spectateurs du TNB ont découvert Falk Richter, auteur et metteur en scène, l’étoile montante de la scène allemande, lors de Mettre en Scène 2007 avec la présentation de Unter Eis, féroce charge contre le monde de l’entreprise et ses troubles consultants. Depuis la Schaubühne l’a désigné comme son artiste associé pour le projet PROSPERO. Il prépare donc avec la chorégraphe Anouk van Dijk une création, coproduite par PROSPÉRO, qui sera présentée en première programmation lors de Mettre en Scène 2010. Falk Richter et Anouk van Dijk développent une œuvre critique et caustique qui interroge les notions de liberté et de solidarité dans une société de l’hypercommunication et de la surconsommation, de surcroit en état de crise permanente. « Ce qui est demandé à l’individu aujourd’hui, c’est d’ajuster sa vie privée à la logique du marché. Or le marché bouge de plus en plus, change constamment de cap. C’est lui qui structure notre être. Il nous faut donc nous affoler avec lui, zapper constamment si nous voulons survivre. » Falk Richter sera doublement présent au festival d’Avignon 2010 : comme auteur et cometteur en scène avec Stanislas Nordey dans My secret garden, pièce qui joue avec la forme du journal intime, l’autofiction. Et avec Trust, fruit d’une autre collaboration avec la chorégraphe Anouk van Dijk. 21 18 AU 20 NOVEMBRE 2010 TNB SALLE VILAR DU 21 TEXTE ET MISE EN SCÈNE JEAN-FRANÇOIS SIVADIER Nicolas Bouchaud, Stephen Butel, Charlotte Clamens, Christophe Ratandra, Nadia Vonderheyden, Rachid Zanouda (distribution en cours) COLLABORATION ARTISTIQUE Nicolas Bouchaud, Véronique Timsit, Nadia Vonderheyden DÉCOR Jean-François Sivadier, Christian Tirole LUMIÈRES Philippe Berthomé COSTUMES Virginie Gervaise PRODUCTION DÉLÉGUÉE Théâtre National de Bretagne / Rennes COPRODUCTION PROSPERO ; Odéon / Théâtre de l’Europe ; Italienne avec Orchestre ; MC2 : Grenoble ; Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie. AVEC Jean-François Sivadier est artiste associé au Théâtre National de Bretagne. Spectacle créé en janvier 2011 à Rennes dans le cadre de PROSPERO, avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne ; Le texte de Noli me tangere est à paraître aux Solitaires Intempestifs. Après le succès en France et à l’étranger de La Dame de chez Maxim de Feydeau, JeanFrançois Sivadier crée l’un de ses propres textes : puisant ses sources chez Wilde (Salomé) et Shakespeare (les pérégrinations de la troupe d’acteurs du Songe d’une nuit d’été), il a écrit Noli me tangere qui est une machine à jouer, une comédie passant du lyrique au trivial, voire à la franche bouffonnerie. L’action se déroule en l’an 27 de notre ère, en Judée. Iokanaan, Saint Jean-Baptiste, cousin et annonciateur du Christ, hurle dans le désert de Judée des imprécations quasi indéchiffrables, mais subversives. Le Tétrarque Hérode Antipas, fou de désir pour sa belle-fille Salomé, le fait arrêter car il craint que le peuple, affamé, au bord de la révolte, ne trouve dans ces prophéties la force de prendre les armes et de renverser le pouvoir. Emprisonné dans les caves de la citadelle, Iokanaan devient le point de mire de tous les protagonistes dont la troublante Salomé. L’empereur Tibère, très préoccupé par cette contrée explosive, dépêche celui qu’il croit être l’homme de la situation : Ponce Pilate, ici en croisière vers la dépression. « Devant l’angoisse des bourreaux résonne le rire d’un homme, dont on ne sait pas vraiment s’il est un véritable révolutionnaire, un acteur illuminé ou Dionysos lui-même et dont la parole oppose au totalitarisme corrompu d’un empire, la formidable puissance du doute et l’utopie d’un humanisme pur », écrit Jean-François Sivadier. * « Ne me touche pas » : phrase prononcé par le Christ lors de sa résurrection, lorsque Marie-Madeleine a tendu la main vers lui. DU 18 AU 29 JANVIER 2011, RELÂCHE 23 ET 24 JANVIER TNB SALLE VILAR DURÉE ENVIRON 3H SANS ENTRACTE l THÉÂTRE EN BUS MARDI 25 JANVIER 2011 23 OSPERONOLIMETANGERETEXTEETMISEENSCÈNEJEAN-FRANÇOISSIVADIERPROSPERONOLIMET CRÉATION PROSPERO NOLI ME TANGERE * CONCEPTION,MISEENSCÈNE,LUMIÈRES,COSTUMESROMEOCASTELLUCCIJCONCEPTION,MISEENSC CRÉATION J. (ITALIE) CONCEPTION, MISE EN SCÈNE, LUMIÈRES, COSTUMES ROMEO CASTELLUCCI DISTRIBUTION en cours COLLABORATION ARTISTIQUE Giacomo Strada RÉALISATION DES OBJETS Istvan Zimmermann, Giovanna Amoroso MUSIQUE ORIGINALE Scott Gibbons PRODUCTION en cours ; Theater der Welt ; De Singel / Anvers ; Théâtre National de Bretagne / Rennes ; National Theatret / Norvège ; Barbican London and SPILL Festival of Performance ; Festival international de Théâtre A. Tchékhov / Moscou ; Holland Festival / Amsterdam ; GREC 2011 Festival de Barcelona ; Festival d’Avignon ; Maribor 2012 – European Capital of Culture ; Miedzynarodowy Festival Dialog – Wroclaw / Pologne ; Berliner Festspiele : spielzeit’europa ; Théâtre de la Ville / Paris ; Romaeuropa Festival ; Le Maillon – Théâtre de Strasbourg / Scène Européenne ; Socìetas Raffaello Sanzio. Evènement : la création à Rennes de Romeo Castellucci. Invité pour la première fois en France par François Le Pillouër et Marie-Odile Wald lors de Théâtre en Mai 1993, il a présenté au TNB : Genesi, Buchettino, XIV Crescita Prato, et Storia dell’Africa Contemporanea. Celui qui a produit en 2008, en Avignon, le mémorable triptyque Paradiso, Inferno, Purgatorio, œuvre dense et bouleversante, vient résider et travailler à Rennes cette écriture de plateau qui s’invente sur la scène même et nous permet d’accéder à une autre perception du réel. Après avoir étudié les arts plastiques à Bologne, Romeo Castellucci fonde en 1981 la Societas Raffaello Sanzio. Installé avec son équipe dans une ancienne ferronnerie, espace propice aux expériences, Romeo Castellucci développe un art original de la scène, transcendant certaines formes d’expressions artistiques mais aussi la mécanique ou la fabrique d’images. Il s’agit de forger une « langue du plateau » dont la pertinence se révèle à travers une énergie des corps, la présence vitale et concrète des matières, du mouvement, de la chair, des éléments sonores et visuels. Les mises en scène de Romeo Castellucci, au-delà du sensible, produisent des déflagrations de sens. Une représentation s’impose comme un voyage qui reste gravé dans la mémoire sensorielle de chacun. Dans cette nouvelle œuvre, Romeo Castellucci, souhaite placer certaines actions humaines sous la lumière de Jésus. Il s’agit de proposer aux spectateurs une expérience intense et profonde à partir du visage de Jésus. Une nécessité pour lui, après un parcours fulgurant, des grandes figures tragiques aux écrits inouïs de Dante. DU 15 AU 19 MARS 2011 TNB SALLE VILAR 24 S uccès public sans précédent, la 13e édition de Mettre en Scène a rassemblé 32 000 spectateurs. Ces salles pleines, ce public fervent, ont frappé les observateurs qui soulignent d’année en année la vitalité et l’audace d’un festival qui propose un large éventail de créations et d’impromptus en prise avec notre temps. Loin de se satisfaire de ces bons résultats, cette 14e édition marque un nouveau départ, avec le soutien renforcé de la Région Bretagne. L’excellente synergie avec les autres partenaires bretons – Théâtre de Cornouaille / scène nationale de Quimper, Théâtre Anne de Bretagne à Vannes – doit s’étendre aux Côtes d’Armor avec le Carré Magique de Lannion. Cette mise en réseau redouble celle des partenaires de l’agglomération rennaise – le Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; le Triangle / scène conventionnée danse ; l’Aire Libre à Saint-Jacques de la Lande ; le Grand Logis à Bruz – pour inscrire Mettre en Scène, creuset de modernité, aux côtés des autres grands festivals de la région et lui permettre de soutenir davantage les créations d’artistes de la région. Résolument ancré dans la création contemporaine (théâtre, danse, avec la participation de spécialistes de l’art visuel), ouvert sur le monde, le festival va accroitre son rayonnement européen. Sans dévoiler toute la programmation, Mettre en Scène 2010 présentera : Des créations par les artistes associés au TNB : un nouveau spectacle de Philippe Decouflé en avant première ; Le château de Wetterstein de Wedekind, mise en scène Christine Letailleur. METTRE EN SCÈNE 2010 du 4 au 20 novembre 2010 Rencontre internationale de metteurs en scène et de chorégraphes, réunissant jeunes talents et artistes confirmés, Mettre en Scène affiche cette année encore sa volonté d’être un espace d’auscultation et d’innovation. 26 D’autres créations ou impromptus : l’opéra Cachafaz, créé au Théâtre de Cornouaille à Quimper, repris à Rennes, en collaboration avec l’Opéra de Rennes ; L’iceberg création circassienne à Lannion au Carré Magique, reprise au Grand Logis à Bruz ; Levée des conflits, installation chorégraphique de Boris Charmatz, pièce pour 26 danseurs ; création de et par Falk Richter dans le cadre de PROSPERO – première en France. Un espace forain : le cirque connaît depuis quelques années un élan remarquable. Des artistes n’hésitent pas à inventer des lieux nouveaux, étranges, pour capter l’attention du public. Baraques, chapiteaux devraient à nouveau dresser leur campement sur le site Ropartz pour imaginer une nouvelle fête des enfants. LES JOURNÉES DE TÉLÉRAMA À RENNES : La vie d’artiste Mettre en Scène déploie certaines années une dimension d’espace critique et d’échange. Cette année Mettre en Scène accueille, à l’initiative de Télérama, deux journées de débats, les 12 et 13 novembre, préparées par Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction, et Daniel Conrod, journaliste, en partenariat avec Rennes Métropole et en collaboration avec le TNB. Intitulées La vie d’artiste, ces rencontres originales entendent creuser des questions qui touchent au cœur même de la définition de l’artiste et de l’activité de création. Elles veulent interroger les nouveaux modes de fabrique de l’artiste dans les arts de la scène, tels qu’on peut les observer sous l’effet conjoint des mutations technologiques (numérisation et virtualité), d’un rêve social et sociétal typiquement nouveau (réussir sa vie, c’est être artiste ou devenir artiste, c’est un droit), des transformations survenues dans les arts de la scène, des changements intervenus dans la vie d’artiste elle-même. Quatre grandes tables rondes seront proposées sur les quatre demi-journées. Ces débats, animés par Fabienne Pascaud et Daniel Conrod, réuniront artistes, philosophes, professionnels et seront ouverts, sur inscription préalable, au plus large public. CONCEPTION, MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE IGOR ET LILY Pierre Bourdieu, Roland Dubillard COMPOSITION MUSICALE Alexander Balanescu JEU / DANSE Lily, Igor, Monique Brun, Louis Yerly, Violeta Todo-Gonzalez, Zina, Baptiste Blegbo ; en alternance, David Bursztein / Jean-Marc Stehle / Charlie Nelson / Marcial Di Fonzo Bo / Jean-Michel Mouron INTERPRÉTATION MUSICALE Lily, Igor, Sandor Berki, Jeno Soros, Janos Sandor, Revaz Matchabeli COSTUMES Cissou Winling ACCESSOIRES ET SCULPTURES Fabienne Killy, Anne Leray MASQUES Fredericka Hayter LUMIÈRES Ronan Cabon SON Philippe Tivillier RÉGIE PLATEAU Louis Yerli, Philippe Cottais, Manuel Perraudin PRODUCTION Théâtre Dromesko COPRODUCTION Théâtre National de Bretagne / Rennes ; MC2 : Grenoble ; Le Grand Théâtre du Luxembourg ; Espace Malraux / Scène nationale de Chambéry et de Savoie ; Le Volcan / Maison de la culture du Havre ; Théâtre des Jacobins / Dinan. TEXTES Depuis sa création pour le TNB à Saint-Jacques de la lande, la saison passée, leur manège enchanté est invité dans de nombreuses contrées. Arrêtez le monde, je voudrais descendre fait donc une halte au bercail. Montez alors dans cette sorte de manège qui aurait échangé ses chevaux de bois pour une autre ménagerie, prompte à vous mettre sens dessus dessous. Actionnée par un Deus ex machina forain, prise dans l’engrenage d’une musique d’Alexander Balanescu – une mélodie soutenue par des violons mélancoliques – à quelles machinations se livre cette machinerie ? Elle grince, souffle, couine, claque, craque, tousse, à coup de panneaux, filins, échelles et tournette… En touches impressionnistes, brinquebale une humanité pétrie de poésie. Contre l’agitation moderne, l’agilité foraine. Contre la sinistrose, des rires complices, des bonheurs fugitifs, des saillies débridées. Installé en face sur un gradin en bois, ou en surplomb sur une balustrade de côté, le spectateur est invité à se laisser surprendre par des tableaux insolites, des images baroques, des effractions sensuelles ou effrontées. Arrêtez le monde… vire parfois au fantastique. A partir de quoi Igor et Lily nous offrent une échappée belle, « une ouverture sur le monde, qui fuit le réalisme » glisse Igor. Par les interstices s’infiltrent des personnages au destin ouvert, qui égrènent leurs propos ou reprennent les mots engagés de Bourdieu ou le verbe truculent de Dubillard et quelques autres encore. Dromesko nous invite au chevet du monde. Tout bêtement. Avec humanité. DU 9 AU 20 NOVEMBRE 2010, RELÂCHE 14 ET 15 NOVEMBRE LA BARAQUE – SITE GUY ROPARTZ DURÉE 1H45 29 ETTREENSCÈNEARRÊTEZLEMONDE,JEVOUDRAISDESCENDRECONCEPTION,MISEENSCÈNEETSCÉ METTRE EN SCÈNE ARRÊTEZ-LE MONDE, JE VOUDRAIS DESCENDRE COMMENT AI-JE PU TENIR LÀ-DEDANS? D’APRÈS LA CHÈVRE DE M. SEGUIN D’ALPHONSE DAUDET UNE FABLE DE STÉPHANE BLANQUET ET JEAN LAMBERT-WILD SPECTACLE TOUT PUBLIC À PARTIR DE 7 ANS André Wilms LA PETITE CHÈVRE Silke Mansholt et Chiara Collet en alternance DIRECTION Jean Lambert-wild Jean-Luc Therminarias, Léopold Frey CHORÉGRAPHIE Silke Mansholt SCÉNOGRAPHIE Stéphane Blanquet, Jean Lambert-wild ASSISTANT SCÉNOGRAPHIE Thierry Varenne LUMIÈRES Renaud Lagier SON Christophe Farion COSTUMES ET ACCESSOIRES Olive PRODUCTION DÉLÉGUÉE Comédie de Caen / Centre Dramatique National de Normandie. NARRATEUR MUSIQUE A partir de la célèbre nouvelle d’Alphonse Daudet, La chèvre de Monsieur Seguin, Jean Lambertwild et Stéphane Blanquet embarquent les jeunes spectateurs dans un univers fantasmagorique. Ils proposent un voyage féerique et déroutant, qui met en valeur les diverses saveurs de cette fable mythique : l’enfance, la soif de liberté, les frustrations, les transgressions, les peurs, la joie de vivre et l’ambition. « Voici quelques phrases qui ont habité ma nuit, lorsque, avant de m’endormir, j’ai lu à mes enfants la Chèvre de Monsieur Seguin. – Eh bien ! non… je te sauverai malgré toi, coquine, et, de peur que tu ne rompes ta corde, je vais t’enfermer dans l’étable et tu y resteras toujours. Que c’est petit ! dit-elle ; comment ai-je pu tenir là-dedans ? – De grands campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices ; toute une forêt de fleurs sauvages débordant de suc capiteux !…. – Pauvrette ! de se voir si haut perchée, elle se croyait au moins aussi grande que le monde… Que c’est petit ! dit-elle ; comment ai-je pu tenir là-dedans ? – Elle se dit qu’il vaudrait peut-être mieux se laisser manger tout de suite ; puis, s’étant ravisée, elle tomba en garde… Que c’est petit ! dit-elle ; comment ai-je pu tenir là-dedans ? – Oh ! pourvu que je tienne jusqu’à l’aube… – Enfin ! dit la pauvre bête, qui n’attendait plus que le jour pour mourir. » E XTRAITS D’UN TEXTE DE J E A N L A M B E R T- W I L D Jean Lambert-wild est directeur de la Comédie de Caen / Centre Dramatique National de Normandie. DU 8 AU 17 DÉCEMBRE 2010, RELÂCHE 12 DÉCEMBRE TNB SALLE SERREAU DURÉE 1H 30 LE MEUNIER HURLANT ADAPTÉ DU ROMAN D’ARTO PAASILINNA MISE EN SCÈNE MARTIAL ANTON SPECTACLE TOUT PUBLIC À PARTIR DE 10 ANS INTERPRÉTATION Daniel Calvo-Funes, Sara Fernández-Ahava, Maurice Le Meec SCÉNOGRAPHIE Martial Anton, Michel Fagon CRÉATIONS VIDÉO Martial Anton MARIONNETTES ET ACCESSOIRES Alexandra-Shiva Melis, Daniel Calvo Funes MUSIQUE D. E. F. COPRODUCTION Cie Tro-héol ; L’Arche-Béthoncourt ; CCAS EDF ; Grand Théâtre-Lorient. Arto Paasilinna est membre du Finnish Dramatist’s Union. Dans un petit village au nord de la Finlande, un nouveau meunier, Gunnar Huttunen, vient de s’installer. Il est un peu bizarre, il hurle à la lune ! Les villageois ont vite fait de considérer que cet homme libre avant tout est un fou dangereux, sauf une poignée de personnes avec lesquelles il se lie d’amitié. Il tombe même amoureux. Mais il se réfugie dans la forêt, décidé à se battre jusqu’au bout pour sa liberté… La compagnie Tro-héol, installée à Quéménéven, est aujourd’hui reconnue pour sa maitrise de l’art de la marionnette et la grande force expressive de ses spectacles. Le meunier hurlant restitue l’incroyable univers de l’œuvre du romancier finlandais Arto Paasilinna, et porte à la scène toute l’humanité et la cruauté de ses personnages. Sous une fausse candeur, ce récit plein d’humour questionne la place de l’individu, la difficulté de s’intégrer et la nécessité de rester singulier sous le regard des autres. Plaidoyer pour le droit à la différence, ce texte est aussi une merveille d’imagination et de poésie. Sur le plateau trois comédiens et plusieurs marionnettes de différentes tailles incarnent les personnages, produisant de vertigineux contrastes d’échelles : un spectacle décidément pour les grands et les petits ! DU 4 AU 8 JANVIER 2011 TNB SALLE SERREAU DURÉE 1H20 32 PROSPERO LA VIE EST UN RÊVE * (BULGARIE) TEXTE PEDRO CALDERÓN DE LA BARCA TRADUCTION DENISE LAROUTIS MISE EN SCÈNE GALIN STOEV Fabrice Adde, Jérôme de Falloise, Vincent Lecuyer, Millaray Lobos Garcia, Conchita Paz, Clément Thirion, Olivier Yglesias SCÉNOGRAPHIE ET VIDÉOS Saskia Louwaard, Katrijn Baeten MUSIQUE Wim Lots COPRODUCTION Théâtre de la Place / Liège ; Théâtre National de Bretagne / Rennes ; Comédie de Genève ; Maison de la Culture d’Amiens. AVEC Dans le cadre du projet Prospero, avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne et l’aide de Wallonie-Bruxelles International. Les astres ont prédit à Basile, roi de Pologne, la mort de sa femme au moment où elle donnera naissance à leur fils Sigismond, qui deviendra ensuite assassin et tyran. Les astres ne se sont pas trompés. La reine meurt. Le roi fait enfermer son fils et se réfugie dans l’occultisme. Endormi par un puissant narcotique, Sigismond devenu jeune homme va se réveiller et prendre conscience de lui-même… À partir de cette trame, Calderon joue de l’aller-retour grisant entre rêve et réalité. La vie est un songe, trésor du théâtre baroque espagnol, écrit par Pedro Calderón de la Barca, a marqué la littérature européenne. Le metteur en scène bulgare Galin Stoev s’empare de cette pièce d’une grande modernité : « La vie est un rêve* est une sorte d’expérience alchimique : au travers de ses transformations, le personnage principal, Sigismond, trouvera un moyen d’inventer sa propre humanité ». Installé en Belgique, Galin Stoev a été invité en tant qu’artiste en résidence au Royal National Theatre à Londres, à l’Académie Internationale de Théâtre à Bochum et à Stuttgart. A la Comédie française, il a créé La Festa de Spiro Scimone, Douce vengeance et autres sketches de Hanokh Levin et L’illusion comique de Pierre Corneille… Pour Galin Stoev, cette pièce vertigineuse et monumentale alterne les tonalités tragiques et comiques, la plus féroce bestialité et la plus sublime humanité, et ces oscillations créent « une formidable densité du réel, qui touche l’homme directement, sans détour ». Ainsi le théâtre ne prêche ni ne sermonne mais laisse ses empreintes sur la conscience. Ce spectacle sera créé au Théâtre de la Place de Liège (Belgique) avant de tourner en Europe. * Pour cette production, c’est la traduction de Denise Laroutis (Les Solitaires intempestifs) qui a été choisie. Dans sa version, elle traduit « sueño » par « rêve » et non plus par « songe »… DU 3 AU 5 FÉVRIER 2011 TNB SALLE VILAR DURÉE 2H 35 GARDENIA/ LES BALLETS C DE LA B (BELGIQUE) MISE EN SCÈNE ALAIN PLATEL, FRANK VAN LAECKE BASÉ SUR UNE IDÉE DE VANESSA VAN DURME CONCEPT MUSICAL STEVEN PRENGELS CRÉÉ ET JOUÉ PAR Vanessa Van Durme, Griet Debacker, Timur Magomedgadzjeyev, Andrea De Laet, Richard « Tootsie » Dierick, Danilo Povolo, Gerrit Becker, Dirk Van Vaerenbergh, Rudy Suwyns SCÉNOGRAPHIE Paul Gallis COSTUMES Yan Tax, Marie ‘costume’ Lauwers LUMIÈRE Kurt Lefevre SON Sam Serruys PRODUCTION les ballets C de la B COPRODUCTION NTGent ; La Rose des vents / Villeneuve d’Ascq ; TorinoDanza ; Biennale de la danse de Lyon ; Tanz im August / Berlin ; Théâtre National de Chaillot / Paris ; Brighton Festival ; Centro Cultural Vila Flor Guimarães ; La Bâtie-Festival de Genève ; Festival d’Avignon. Des spectateurs se sont insurgés contre le rejet de l’émotion qui sévissait sur certains plateaux de danse. Le metteur en scène belge Alain Platel, lui, s’est déjà taillé une belle réputation avec des pièces tout à la fois bouleversantes et exubérantes, spectacles engagés et empreints d’humanité, comme Bernadetje, lets op Bach, ou Tous des indiens. Les corps sont ceux d’hommes et de femmes traversés par une histoire collective et personnelle, où la danse souvent très physique fait la part belle au sensible. Il admirait Pina Bausch à laquelle il a dédié son dernier spectacle Out of context : « elle travaille avec des gens qui bougent mais surtout des personnes qui ont une véritable identité ; en cela elle m’a fortement inspiré ». Articulant avec brio, danse, théâtre et musique pour donner voix aux plus éprouvés, brisant les carcans, Platel fait de la scène un espace de liberté. Sa dernière pièce, Gardenia, l’associe à deux personnalités de la scène belge, Frank Van Laecke, magicien d’opéra, de théâtre et de music hall, et Vanessa Van Durme, artiste de cabaret et comédienne transsexuelle, à l’origine du projet. Ensemble, ils ont élaboré un récit-témoignage qui sonde l’existence de neuf personnes : un jeune homme aux multiples talents, une femme comédienne et sept artistes de cabaret, travestis en pleine maturité. Un groupe d’ami(e)s partage une histoire véridique, drôle et poignante qui se construit sur la rencontre et l’intime. Espoirs et illusions perdues palpitent dans ce spectacle aux émotions douces-amères qui évoque la différence sous les questions du genre, du vieillir et de l’art. DU 8 AU 12 FÉVRIER 2011 TNB SALLE VILAR DURÉE 1H45 36 QUI A PEUR DE VIRGINIA WOOLF? D’EDWARD ALBEE TRADUCTION DANIEL LOAYZA MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE DOMINIQUE PITOISET Nadia Fabrizio, Dominique Pitoiset, Deborah Marique, Cyril Texier DRAMATURGIE Mariette Navarro ASSISTANT À LA Gilbert Tiberghien LUMIÈRES Christophe Pitoiset SON Michel Maurer COSTUMES Odile Béranger ACCESSOIRES Marc Valladon COIFFURE ET MAQUILLAGE Cécile Kretschmar PRODUCTION TnBA – Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine avec la participation du JTN – Jeune Théâtre National. AVEC MISE EN SCÈNE Avec Qui a peur de Virginia Woolf ? d’Edward Albee, Dominique Pitoiset – dont le public rennais avait apprécié en 2007 sa mise en scène de La tempête de Shakespeare – explore un nouveau continent : celui des grands auteurs américains du XXe siècle. En particulier avec cette pièce peu jouée en France. DU 15 AU 19 FÉVRIER 2011 TNB SALLE VILAR DURÉE 2H Imaginons un campus universitaire impeccable, tenu de main ferme par un président qui ne plaisante pas avec les valeurs et le mérite. Imaginons le dédale de couloirs, les colonnes majestueuses d’une nouvelle cité du savoir comme une Carthage rejaillie de ses cendres, où le prestige s’affiche en lettres dorées sur des frontons imposants. Imaginons le ballet des professeurs, les nouveaux étant initiés par les autres aux petites tactiques à manier pour s’en sortir et grimper les échelons. Quatre personnages se partagent la scène, deux couples de deux générations différentes. Au cours d’une longue nuit, sur le campus d’une petite ville de la Nouvelle Angleterre, ils se livrent un combat cru, dur, sans faux-semblants, qui nous interroge sur nos choix de vie, nos peurs, notre capacité à construire un monde où le désordre, la folie et l’art auraient leur place. Beaucoup de spectateurs gardent en mémoire le film éponyme avec le couple brûlant à l’écran comme à la scène, Elizabeth Taylor et Richard Burton. George et Martha forment ce couple usé qui se déchire dans l’humiliation, la dérision et le mensonge. Relations conjugales, mais aussi relations de pouvoir, autrement éclairées par Dominique Pitoiset. 39 LEAVES DE LUCY CALDWELL TRADUCTION SÉVERINE MAGOIS MISE EN SCÈNE MÉLANIE LERAY David Jeanne Comello, Catherine Riaux, Léopoldine Serre, Louise Szpindel, Maud Wyler CRÉATION MUSICALE Stéphane Fromentin CRÉATION LUMIÈRE Ronan Cabon CHANT Julie Seiller VIDÉO David Bersanetti VOIX DE LA PETITE FILLE Yona Richard-Reynolds COSTUMES Laure Mahéo PRODUCTION Théâtre des Lucioles / Rennes COPRODUCTION Théâtre National de Bretagne / Rennes avec le soutien de l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône et avec la participation artistique du JTN – Jeune Théâtre National. AVEC Créée en 2009 au TNB, Leaves revient à Rennes, dans le cadre d’une tournée. L’occasion pour Mélanie Leray d’explorer à nouveau cette pièce d’une jeune auteure irlandaise de 27 ans, Lucy Caldwell, qui décrypte le mal-être adolescent. ENTRETIEN AV E C M É L A N I E L E R AY Leaves fait écho à vos précédentes mises en scène, comme La Veillée ou Automne et Hiver de Lars Norén, qui traitent également de relations familiales… Elles nous constituent et nous ne faisons que reconstituer des familles toute notre vie, s’en plaindre et en avoir besoin. Leaves traite avant tout du suicide des jeunes, un sujet de société rarement abordé au cinéma ou au théâtre, et pourtant l’une des premières causes de mortalité des jeunes. Le fort effet de réalité et de vérité qui se dégage de ce texte est renforcé d’impressions plus oniriques… L’acte de Lori isole chacun. Ces états de solitude ouvrent des espaces d’onirisme, déployés par la vidéo et la musique, au plus près des corps et des visages. Chacun des différents espaces du foyer familial est installé dans un décor qui pourrait faire penser à une maquette ou une maison témoin. Ces espaces permettent de faire exister les personnages simultanément dans des temps différents. Mais nous retrouvons également dans la pièce ce qui fait la spécificité d’une partie du théâtre anglais : son réalisme, transcrit dans une langue proche du quotidien. Comment l’auteure, Lucie Caldwell, tisse-t-elle son récit ? La pièce traite autant des autres personnages, les parents et les deux sœurs, que de Lori. Il est question de ce que son acte provoque dans son entourage. La culpabilité des parents, la peur muette des autres enfants, posent la question de ce qui est transmis à nos enfants, de la part de l’acquis et de l’inné, de celle du contexte géopolitique, ici Belfast. Peut-on grandir à l’ombre du vol assourdissant des hélicoptères ? Mais Lucy Caldwell ne résout pas, elle explore les décalages et les glissements… DU 15 AU 19 FÉVRIER 2011 TNB SALLE SERREAU DURÉE 1H50 41 HOME DE DAVID STOREY ADAPTATION FRANÇAISE DE MARGUERITE DURAS MISE EN SCÈNE CHANTAL MOREL Nicolas Cartier, François Clavier, Isabelle Lafon, Jocelyne Monier, Rémi Rauzier ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE Ludmila Ryba RÉGIE GÉNÉRALE ET LUMIÈRES Isabelle Senègre SCÉNOGRAPHIE Sylvain Lubac COSTUMES Cidalia Da Costa COPRODUCTION MC2 : Grenoble ; Théâtre Vidy-Lausanne ; Théâtre National de Bretagne / Rennes – Equipe de Création Théâtrale. AVEC Cinq personnages, trois hommes et deux femmes. Les phrases brèves et sèches, impressionnistes, de David Storey, les saisissent dans des éclats de vie au fil d’une langue simple, comme suspendue. Après un spectacle unanimement salué sur Les Possédés de Fédor Dostoïevski, Chantal Morel revient à un texte qui la captive depuis longtemps : Home de l’auteur dramatique et scénariste anglais David Storey, dont le premier roman, The Sporting Life, a été porté au cinéma et a reçu la Palme d’or à Cannes en 1969. Claude Régy, en 1972, l’a fait découvrir au public français. Marguerite Duras en a écrit l’adaptation. Lors de sa création, Home – dont le ton caustique explore un nouveau style d’écriture – a remporté un énorme succès auprès du public et du monde littéraire. Où se situe l’action de Home ? Dans un asile pour vieillards ? Un hôpital psychiatrique ? Une petite île perdue en plein milieu de la Manche ? Home c’est avant tout l’univers de cinq personnages à la dérive, le cadre d’une humanité qui ne sait plus où elle est. Encombrés du poids de leur vie, ils errent et confrontent leur folie. Ils évoluent dans un espace qui n’a de sens que pour eux, où tout peut se produire, se troubler par la poésie et la violence des phrases. Dans cette langue limpide trouée d’hésitations, se tisse un dialogue à fleur de mots, d’une grande sensibilité. Ce que Chantal Morel appelle « la dignité, l’humilité, la force d’un texte au service de la parole de ceux qui n’ont pas le désir de prendre la place de l’autre et seront rejetés du train en marche ». DU 22 AU 26 FÉVRIER 2011 TNB SALLE SERREAU DURÉE 1H30 42 POUR DES JEUNES DE PLUS DE 14 ANS (ALLEMAGNE) MISE EN SCÈNE ET CHORÉGRAPHIE PINA BAUSCH POUR 26 DANSEURS Rolf Borzik COLLABORATION ARTISTIQUE Rolf Borzik, Marion Cito, Hans Pop DIRECTION DES Bénédicte Billiet, Josephine Ann Endicott MUSIQUE Charlie Chaplin, Anton Karas, Juan Llossas, Nino Rota, Jean Sibelius DIRECTEURS ARTISTIQUES Dominique Mercy, Robert Sturm COSTUMES Marion Cito, d’après les projets de Rolf Borzik ASSITANTE COSTUMES Svea Kossak PRODUCTION Tanztheater Wuppertal Pina Bausch. SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES RÉPÉTITIONS Figure majeure de la danse depuis les années 80, Pina Bausch nous a quittés en 2009. Café Müller, en 1978, marque le début d’une nouvelle histoire de la danse. Elle révolutionne la notion de spectacle en inventant Tanztheater. Pina Bausch danse la vie. « Je ne m’intéresse pas tant à la façon dont les gens bougent qu’à ce qui les remue profondément » affirme la chorégraphe. La pièce Nelken, et son tapis d’œillets (1982), reste gravée dans la mémoire de ceux qui l’ont vue. DU 24 AU 26 FÉVRIER 2011 TNB SALLE VILAR DURÉE 2H50 AVEC ENTRACTE Et ses spectacles – que ses interprètes, danseurs venus du monde entier, continuent de faire vivre – n’en finissent pas de nous tourner la tête de leur furieuse beauté et de la justesse du regard porté sur les êtres. Pièce phare de ses débuts : Kontakthof, créée en 1978, expose l’âpre relation entre les hommes et les femmes, la quête de l’amour et de la tendresse. Dans un décor immense, une grande salle de bal fanée, quasi vide, un piano, des chaises et une large vitre, des danseurs rejouent les rapports de séduction, l’hypocrisie des sentiments aussi. « Un spectacle comme Kontakthof, nous aurions envie de le jouer toute la nuit » dira alors Pina Bausch. En 2000, fabuleuse audace, elle la transmet à des hommes et des femmes d’âge mûr ! Autres vérités des corps marqués ou délaissés. En 2008, elle la confie à de jeunes danseurs, originaires de Wuppertal où siège le Tanztheater. Eclat des corps juvéniles. Kontakthof, œuvre maîtresse s’inscrit ainsi entre l’adolescence et la vieillesse, et se joue du temps. La question n’est-elle pas d’essayer d’aimer, de l’aube au crépuscule ? 45 TAKTHOFPOURDESJEUNESDEPLUSDE14ANS(ALLEMAGNE)MISEENSCÈNEETCHOR KONTAKTHOF L ’OMBRE AMOUREUSE TEXTE ET MISE EN SCÈNE OLIVIER BALAZUC SPECTACLE TOUT PUBLIC À PARTIR DE 7 ANS Cyril Anrep, Arnaud Churien, Antoine Gouy (en cours) SCÉNOGRAPHIE Fabien Teigné Arnaud Sallé LUMIÈRE Bertrand Killy PRODUCTION Espace des Arts / Scène nationale de Chalon-sur-Saône COPRODUCTION Compagnie La Jolie Pourpoise avec la participation artistique du JTN – Jeune Théâtre National et l’aide du Théâtre Romain Rolland de Villejuif. AVEC CONCEPTION SONORE L’Ombre amoureuse est édité chez Actes Sud-Papiers dans la collection « Heyoka Jeunesse ». Dans le château du roi son père, une jeune princesse s’ennuie. Mais le Grand Maître du protocole veille à ce qu’aucun incident ne vienne perturber le cours immuable des journées. Elle doit épouser bientôt le prince de Batavia, un puissant allié du royaume. Cette perspective la désole : il passe son temps à manger et à dormir ! Heureusement, chaque matin, la princesse parvient à s’échapper un moment pour aller rêver au bord de l’eau. C’est là qu’elle fait la connaissance d’un jeune homme mystérieux, dont elle ne voit jamais que l’ombre. Dès que les gens du château se réveillent, il disparaît jusqu’au lendemain. La princesse décide de suivre le jeune homme sans nom et sans visage. Elle découvre alors… De L’Ombre d’Andersen à Peter Pan de James Barry, l’ombre constitue un motif privilégié des contes. Elle permet d’explorer aussi les thèmes de l’identité et du double. Au théâtre, elle renforce les sortilèges de la représentation. Ombres portées, ombres chinoises, découpages, projections se déploient autour du texte d’Olivier Balazuc, lauréat deux années consécutives du Prix du Jeune Écrivain, auteur de nouvelles, de scénarios et de pièces de théâtre. Les comédiens-musiciens-chanteurs s’emparent des personnages de ce conte, entre parcours initiatique et épopée fantastique. DU 16 AU 25 MARS 2011, RELÂCHE LE 20 MARS TNB SALLE SERREAU DURÉE 1H 46 LES ACTEURS DE BONNE FOI TEXTE DE MARIVAUX MISE EN SCÈNE JEAN-PIERRE VINCENT Patrick Bonnereau, Julie Duclos, David Gouhier, Anne Guégan, Annie Mercier, Pauline Méreuze, Laurence Roy, Claire Théodoly, Matthieu Sampeur, Olivier Veillon DRAMATURGIE Bernard Chartreux ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE Frédérique Plain DÉCOR Jean-Paul Chambas assisté de Carole Metzner LUMIÈRES Alain Poisson SON Alain Gravier COSTUMES Patrice Cauchetier MOUVEMENTS PHYSIQUES Bernard Chabin MAQUILLAGE Suzanne Pisteur COPRODUCTION Studio libre ; Théâtre Nanterre-Amandiers ; Théâtre National de Strasbourg avec la participation artistique du JTN – Jeune Théâtre National et du FIJAD. AVEC « Fais-nous rire, on ne t’en demande pas davantage. » (Éraste – acte I, scène 1) Une dame, fort riche, vient marier son neveu à la campagne, en lui donnant toute sa fortune. Pour que la fête soit complète, la dame désire un peu de théâtre avec les paysans du cru. Un serviteur, parisien lui aussi, se charge d’inventer un canevas amoureux et piquant, et de faire répéter la valetaille. Mais la répétition s’achève en pugilat général et autres rebondissements… A la tête d’une troupe de dix acteurs, Jean-Pierre Vincent reprend un chef d’œuvre dont les perspectives historiques et la violence latente n’ont d’égal que la transparence lumineuse : « il faut redonner tout son corps à cette pièce, en un moment où les relations entre théâtre et société sont de nouveau en question et en ébullition, de tenter une autre intervention sur le texte, qui élargisse son écho à travers le temps, sans sacrifier son éblouissante simplicité ». Ce texte réunit tous les éléments du théâtre de Marivaux avec la densité, le naturel et la pureté que lui apportent la maturité, l’absolue maîtrise de son art : troubles de l’identité devant l’amour, abîmes secrets du désir, prégnance de l’argent dans les sentiments, art (déjoué) du calcul, culture contre innocence, mensonge contre vérité, Paris contre Province, cruauté de « l’épreuve », effarements de la « surprise »… Et, surtout, cette pièce parle de la relation complexe, ambiguë, entre la représentation (théâtrale) et le réel. Marivaux entend montrer que, contrairement à l’idée reçue, l’artifice théâtral, bien loin d’éloigner du réel, de le travestir, est, au contraire, ce qui permet d’y revenir, de le rendre plus assuré. Vertigineuse mise en abîme. Etincelant théâtre dans le théâtre. DU 22 MARS AU 2 AVRIL 2011, RELÂCHE 27 ET 28 MARS TNB SALLE VILAR DURÉE 1H20 l THÉÂTRE EN BUS MARDI 29 MARS 2011 49 MÊME PAS MORTE SPECTACLE MULTIMÉDIA TOUT PUBLIC À PARTIR DE 7 ANS CONCEPTION, MISE EN SCÈNE, RÉGIE MARIONNETTE JUDITH DEPAULE AVEC Fabien Audusseau, Charlotte Ramond, Nadia Ratsimandresy, Vesna (marionnette virtuelle) MUSIQUE Nadia Ratsimandresy LUMIÈRES Loïc Savina, Maika Knoblich COSTUMES Misa Ishibashi COORDINATION TECHNIQUE, PROGRAMMATION, RÉGIE VIDÉO TEMPS RÉEL Thomas Pachoud RÉGIE GÉNÉRALE Cyril Gouard, Julien Fezans PRODUCTION Mabel Octobre (compagnie conventionnée par la DRAC et la Région Ile-de-France) COPRODUCTION Arcadi ; Théâtre de Saint Quentin / Scène Nationale ; Confluences AVEC LA PARTICI PATION DU Ministère de la culture et de la communication – DICREAM AVEC LE SOUTIEN DU Conseil Général des Yvelines et du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, D.R.A.C. et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur AVEC L’AIDE DE la Spedidam. Judith Depaule utilise les nouveaux outils technologiques à des fins éducatives, pour emmener les enfants sur un territoire connu et référencé. Spectacle multimédia, Même pas morte met en scène une marionnette virtuelle 3D – aux côtés d’acteurs de chair et d’os – manipulée en direct et projetée en vidéo. Elle représente Vesna, une petite fille âgée de 8 à 10 ans, réfugiée d’un pays en guerre. Dotée d’un tempérament vif et impulsif, elle a contracté de drôles d’habitudes, dont la faculté de disparaître dans ses rêves. Même pas morte se nourrit de films, de littérature et de rencontres avec des témoins qui ont connu ces troubles. « Notre société porte assez fortement le traumatisme des conflits sans véritablement s’en rendre compte » explique Judith Depaule. « Il se transmet au travers des générations. La guerre est loin de nous car nous ne l’avons pas vécue en direct, mais nous la portons en nous à notre insu. » L’animation 2D et 3D, omniprésente dans le spectacle, permet des licences poétiques, conduit la narration dans un espace distancié et imaginaire, laissant la place à l’humour et au merveilleux. DU 5 AU 13 AVRIL 2011, RELÂCHE 10 AVRIL TNB SALLE SERREAU DURÉE 1H 50 LES ESTIVANTS DE MAXIME GORKI TRADUCTION ANDRÉ MARKOWICZ ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE ÉRIC LACASCADE AVEC Grégoire Baujat, Jérôme Bidaux, Jean Boissery, Arnaud Chéron, Christophe Grégoire, Stéphane E. Jais, Eric Lacascade, Christelle Legroux, Daria Lippi, Millaray Lobos Garcia, Marco Manchisi, Elisabetta Pogliani, Noémie Rosenblatt, Laure Werckmann COLLABORATION À LA MISE EN SCÈNE Daria Lippi SCÉNOGRAPHIE Emmanuel Clolus LUMIÈRES Philippe Berthomé COSTUMES Marguerite Bordat SON Marc Bretonnière PRODUCTION Théâtre National de Bretagne / Rennes COPRODUCTION Les Gémeaux / Scène nationale de Sceaux, Compagnie Éric Lacascade avec la participation artistique du JTN – Jeune Théâtre National. Les estivants de Maxime Gorki signe véritablement le retour en force d’Eric Lacascade. Créé au TNB début 2010, ce spectacle, qui tourne en France et à l’étranger, revient à Rennes. Cet intense plaisir de théâtre est à l’image de ce qu’Eric Lacascade développe depuis de nombreuses années : un théâtre d’art exigeant et populaire. Entretenant l’esprit de troupe, l’énergie du collectif, il excelle dans son approche du répertoire russe. Dans Les estivants le spectacle de la vie fuse, éclate, par le bonheur d’une mise en scène élégante et fluide, féroce et touchante. La comédie humaine, les passions et les désillusions, les renoncements d’une certaine intelligentsia russe aux prémices de la révolution, émergent d’une villégiature estivale ingénieusement scénographiée. Et chacun des quatorze comédiens donne relief et vivacité à son personnage, composant un alerte et réjouissant théâtre choral. Comme chaque été, Bassov et sa femme Varvara retrouvent leur datcha et leurs amis. Sont présents Carélie, sa sœur, son jeune beau-frère, son secrétaire, l’ingénieur Souslov, sa femme Youlia, le médecin Doudakov, Olga sa femme, le propriétaire Rioumine. Arrivent également l’étudiant Zimine, l’oncle Deuxpoints, et Sonia. Les vacances paisibles sont troublées par l’arrivée de l’écrivain Chalimov qui entre en conflit avec le médecin Maria Ivovna. Ce petit monde douillettement embourgeoisé en sera bouleversé. Entre confidences et coups de griffes apparaissent les idéaux reniés, les amours muettes, les lâchetés, les abandons, les déceptions… DU 6 AU 8 AVRIL 2011 TNB SALLE VILAR DURÉE 3H 53 ROMAND’UNTRADERDEJEAN-LOUISBAUERMISEENSCÈNEDANIELBENOINLEROMAND’UNTRADERDE Tout en étant une œuvre de pure fiction, cette pièce tente de reconstituer les mécanismes d’un scandale financier ainsi que la gestion de la crise qui s’ensuivit. Comment des hommes peuvent-ils jouer avec la Bourse comme de simples flambeurs au casino ? À quel point les sphères politique, financière et intime s’imbriquent-elles ou s’opposent-elles dans le système économique mondial ? Mis en scène par le directeur du Théâtre National de Nice, Daniel Benoin, et porté par une belle distribution (Bernard-Pierre Donnadieu, Christiane Cohendy, Lorànt Deutsch, Helena Noguerra…) Le Roman d’un trader décortique les ressorts de la haute finance. Toute ressemblance avec des personnages réels n’est pas forcément fortuite ! LE ROMAN D’UN TRADER DE JEAN-LOUIS BAUER MISE EN SCÈNE DANIEL BENOIN Paul Chariéras, Christiane Cohendy, Paulo Correia, Lorànt Deutsch, Bernard-Pierre Donnadieu, Helena Noguerra ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE Emmanuelle Duverger DÉCOR Jean-Pierre Laporte LUMIÈRES Daniel Benoin VIDÉO Benoît Galera COSTUMES Nathalie Bérard-Benoin PRODUCTION Théâtre National de Nice. AVEC Le directeur général d’une grande banque découvre qu’un trader a joué frauduleusement vingt-cinq milliards d’euros en Bourse. Vent de panique : les liquidités sont insuffisantes pour éviter la chute et, malgré des appuis, le gouvernement et la Banque de France refusent de prêter l’argent nécessaire. Un jeune spéculateur qui a perdu tout contact avec la réalité de l’argent, une femme du monde amatrice d’art qui vend ses charmes aux plus puissants, une avocate d’affaires qui nourrit ses chiens avec des hamburgers bio et un banquier qui tutoie les ministres, voilà quelques-uns des héros du Roman d’un trader. DU 12 AU 14 AVRIL 2011 TNB SALLE VILAR DURÉE 1H45 55 HAMLET (ALLEMAGNE) DE WILLIAM SHAKESPEARE TRADUCTION MARIUS VON MAYENBURG MISE EN SCÈNE THOMAS OSTERMEIER SPECTACLE EN ALLEMAND SURTITRÉ EN FRANÇAIS AVEC Robert Beyer, Lars Eidinger, Urs Jucker, Judith Rosmair, Sebastian Schwarz, Stefan Stern SCÉNOGRAPHIE Jan Pappelbaum COSTUMES Nina Wetzel MUSIQUE Nils Ostendorf DRAMATURGIE Marius von Mayenburg VIDÉO Sebastien Dupouey LUMIÈRES Erich Schneider PRODUCTION Schaubühne am Lehniner Platz / Berlin ; Festival d’Avignon ; Festival d’Athènes avec l’aide de l’Onda pour les surtitres. Texte énigmatique et emblématique, l’une des matrices du théâtre occidental, la plus célèbre des pièces de Shakespeare est revisitée par Thomas Ostermeier, le directeur artistique de la Schaubühne. A partir de l’adaptation, spectaculaire et cinématographique, de son complice Marius von Mayenburg, il secoue le mythe de la succession de la maison de Danemark, en propose une mosaïque de tableaux alternativement violents, drôles et dramatiques. La pièce est admirablement servie par des comédiens au jeu précis et physique, d’une rare intensité, comme toujours avec Ostermeier : souvenons-nous par exemple de Nora (Maison de poupée) accueillie en 2004, d’Hedda Gabler et de John Gabriel Borkman en 2008. Le roi du Danemark, le père d’Hamlet, vient de mourir. Son frère, Claudius, l’a remplacé sur le trône et, moins de deux mois après, a épousé Gertrude, sa veuve. Le spectre du roi apparaît une nuit à son fils et lui révèle qu’il a été tué par Claudius. Hamlet doit venger son père et démasquer son oncle usurpateur. Pour mener à bien sa tâche, il commença à simuler la folie. Mais il semble incapable d’agir et, devant l’étrangeté de son comportement, se pose la question de la solidité de sa raison. Polonius, chambellan et conseiller du roi, met cette folie passagère sur le compte de l’amour qu’il porterait à Ophélie, sa fille… DU 20 AU 22 AVRIL 2011 TNB SALLE VILAR DURÉE : 2H30 57 RÊVE D’AUTOMNE DE JON FOSSE TRADUIT DU NORVÉGIEN PAR TERJE SINDING MISE EN SCÈNE PATRICE CHÉREAU Valeria Bruni-Tedeschi, Marie Bunel, Pascal Greggory, Michelle Marquais, Bulle Ogier, Alexandre Styker, Bernard Verley ASSISTANTS À LA MISE EN SCÈNE Vincent Huguet, Valérie Nègre DÉCOR Richard Peduzzi ASSISTANTS DÉCOR Cécile Degos, Louise Reyre COSTUMES Caroline de Vivaise LUMIÈRES Dominique Bruguière SON Eric Neveux PRODUCTION Théâtre de la Ville / Paris COPRODUCTION Musée du Louvre ; Festival d’Automne à Paris ; le Grand T / Scène conventionnée de Loire Atlantique ; De Singel / Anvers ; Théâtre du Nord / Théâtre National Lille-Tourcoing-Région Nord-Pas de Calais ; Stadsschouwburg / Amsterdam ; Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa ; Wiener Festwochen ; Festival d’Athènes ; Centre Dramatique National Orléans / Loiret - Centre. AVEC Point d’orgue de l’inauguration du TNB rénové en février 2008 : la mise en espace de Patrice Chéreau du texte La douleur, récit autobiographique de Marguerite Duras, magnifiquement porté par Dominique Blanc et Patrice Chéreau. Évènement cette saison, il revient au TNB avec cette nouvelle création qui réunira, en particulier, Valeria Bruni-Tedeschi, Pascal Greggory et Bulle Ogier. « Un grand hall peint en rouge, des tableaux tapis dans l’ombre, la salle d’un musée où sont convoqués les vivants et les morts, ces vies entières qu’on traverse avec eux, la mort doucement qui ronge tout, le désir qui s’en va. Deux métaphores qui se croisent et s’opposent, celle de Jon Fosse, ce cimetière de tous les enterrements, de toutes les vies, et celle que nous lui superposons, celle d’un musée, cette envie violente qui m’a traversé l’esprit lorsque, ayant lu le texte par hasard, je me suis promené dans ce Musée du Louvre où la pièce verra le jour à la Toussaint 2010. L’enterrement d’une femme âgée qui devient l’enterrement de tout un monde, la salle vide d’un musée où les corps s’empêchent et se déchirent, la mort de toute une lignée du côté des hommes : la grand-mère paternelle, le père, puis cet homme-là que nous raconte Fosse, cet homme sans qualités et son fils de dix-neuf ans qui ne connaîtra jamais son enfant. Et dans ces vies entêtées, l’ombre envahissante du désir et du deuil unis dans un même mausolée. » P AT R I C E C H É R E A U « Je pense que si une pièce que j’ai écrite est réussie, les gens qui la regardent, ou au moins quelques-uns, devraient à la fois rire et pleurer ; c’est pourquoi d’après moi mes pièces sont des tragi-comédies typiques. Et pour moi c’est comme si j’avais écrit des pièces très “limitées”, très fermées, dans leur histoire, dans leur atmosphère, dans leur provincialité, et que j’avais aussi paradoxalement écrit des pièces très ouvertes, des pièces qui sont si basiques qu’elles peuvent créer les moments où les dynamiques fermées de la pièce s’ouvrent, dans les larmes, dans les rires. » JON FOSSE DU 11 AU 19 MAI 2011, RELÂCHE 15 MAI TNB SALLE VILAR l TARIF SPÉCIAL 58 CHORÉGRAPHIE DELAVALLET BIDIEFONO / CIE BANINGA DANSEURS Dimitri Aubin Babakila, Malone Bayimissa, DeLaVallet Bidiefono, Ella Ganga MUSICIEN Morgan Banguissa COLLABORATION ARTISTIQUE Salia Sanou, Cynthia Barthélémy CRÉATION LUMIÈRES Stéphane ‘Babi’Aubert CRÉATION SON Jean-Noël Françoise PRODUCTION Compagnie Baninga / Le Grand Gardon Blanc COPRODUCTION La Mégisserie – EPCC Vienne-Glane ; Festival International des Francophonies en Limousin ; Centre Culturel Français de Brazzaville ; CDC la Termitière à Ouagadougou avec le soutien de CulturesFrance et de l’association Beaumarchais. Né à Pointe-Noire, au début des années 80, DeLaVallet est aujourd’hui une figure montante de cette jeune discipline qu’est la danse contemporaine au Congo, et plus généralement sur le continent africain. Il travaille avec de nombreux danseurs et chorégraphes venus d’Afrique ou d’Europe et nourrit son travail d’influence métissée. DeLaVallet et sa compagnie se font remarquer en mai 2008, lors du concours Danse l’Afrique Danse des Septièmes Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien, organisé à Tunis. Cette nouvelle chorégraphie éblouissante s’inscrit dans l’atmosphère nocturne de Brazzaville et donne vie à une certaine jeunesse. Cette génération des galères s’est faite, pour ainsi dire, contre et malgré tout ; aujourd’hui elle agit avec le besoin impératif de marquer, de poser son empreinte. Le spectacle montre une urgence toute vitale à redonner du sens, à travers une danse athlétique, qui ferait la synthèse entre les origines de la danse africaine et l’esprit performance. Cette création de la Compagnie Baninga / DeLaVallet Bidiefono pose, en mouvement, les fondements d’une recherche artistique qui se confond avec une quête identitaire forte et livre une danse qui se forge dans l’expression de la trace. Celles dans lesquelles il s’engage, à l’aube de sa carrière ; souvenirs du passé, de ses racines, de sa culture mise à mal ; pistes à suivre aussi, celles des « grands frères » qui ont ouvert la route… DU 24 AU 27 MAI 2011 TNB SALLE VILAR DURÉE 1H l THÉÂTRE EN BUS LE MARDI 24 MAI 2011 61 PREINTESONPOSERALESMOTSAPRÈSCHORÉGRAPHIEDELAVALLETBIDIEFONO/CIEBANNINGAEM EMPREINTES– ON POSERA LES MOTS APRÈS (CONGO) MUSIQUES MERCREDI 6 ET JEUDI 7 OCTOBRE 2010 TNB SALLE SERREAU À 20H JEUDI 9 DÉCEMBRE 2010 TNB SALLE VILAR À 20H NOLWENN KORBELL TRIO STEFANO BOLLANI TRIO La Bretagne que défend Nolwenn Korbell lui ressemble ; moderne, franche, douce et joyeuse. Dans ce nouvel opus Noaz (Nue, en breton), cette comédienne, auteure-compositeure chante et passe du folk au rock. Un évènement sur la scène musicale bretonne avec ses très beaux textes, sa voix chaude, sa forte présence scénique et ces langues (breton, français, anglais) qu’elle manie avec tant d’éloquence. Stefano Bollani, pianiste né à Milan, reconnait volontiers parmi ses influences en matière de phrasé de grands chanteurs comme Frank Sinatra, Chet Baker ou Caetano Veloso. Il emprunte tout autant à l’univers de la musique classique qu’à la pop la plus contemporaine. Stefano Bollani a trouvé la paire rythmique idéale ; ces trois musiciens jouent ensemble depuis six ans. Quel que soit le répertoire (jazz, brésilien, classique), l’alchimie est toujours là, faite d’harmonie, de grâce et d’élégance. CHANT , Nolwenn Korbell ; GUITARE ACOUSTIQUE ET ÉLECTRIQUE, Didier Dréau ; Jean-Christophe Boccou BATTERIE ET PROGRAMMATIONS, PIANO, VENDREDI 22 OCTOBRE 2010 TNB SALLE VILAR À 20H MARDI 31 MAI 2011 TNB SALLE VILAR À 20H IBRAHIM MAALOUF GRETCHEN PARLATO Ibrahim Maalouf est le seul trompettiste au monde à jouer la musique arabe avec la trompette à quarts de tons, inventée par son père dans les années soixante. C’est un souffle, une brise d’Orient qui s’installe progressivement dans les paysages sonores de ce musicien d’exception. Multipliant les expériences de Jacky Terrasson à Mathieu Chédid, il revendique maintenant une logique de chercheur et d’artisan. En cela, il rend hommage à Miles Davis : « La vérité apparaît quand le musicien trouve son propre son ». Ibrahim Maalouf s’est épanoui, et devient l’ambassadeur d’un son et d’une musique orientale placée dans une modernité bouillonnante. D’elle, Herbie Hancock a dit qu’elle est « la chanteuse qui a une profonde, voire magique, connexion avec la musique ». Gretchen Parlato remporte en 2004 le premier prix du Thelonious Monk International. Par ailleurs, elle est accueillie pour chanter auprès du saxophoniste virtuose, Wayne Shorter ou encore auprès du fameux trompettiste Terence Blanchard. Ainsi, multipliant les pistes aux projets d’artistes du jazz tout acoustique ou aux créations les plus underground, elle conforte sa volonté de redéfinir les contours du jazz vocal. TROMPETTE, VENDREDI 10 JUIN 2011 TNB SALLE VILAR À 20H Ibrahim Maalouf ; BASS, Benjamin Molinaro ; GUITAR, Nenad Gajin ; BATTERIE, Xavier Roge ; FENDER RHODES, Frank Woeste Stefano Bollani ; DOUBLEBASS, Jesper Bodilsen ; BATTERIE, Morten Lund JACKY MOLARD 4TET/ FOUNE DIARRA TRIO: N’DIALE Fin 2005, le violoniste Jacky Molard lance son Quartet. Une formation profondément animée par la fusion de musiques du monde (bretonne, irlandaise, balkanique) et l’improvisation modale, harmonique et collective. La musique de cet ensemble est enracinée en Bretagne et tournée vers le monde, comme l’est la péninsule bretonne. La rencontre avec le trio de Foune Diarra s’inscrit dans cette lignée ; les thèmes bretons s’entremêlent subtilement au chant bambara, une rencontre authentique entre Bretagne et Mali. CHANT, Foune Diarra ; VIOLON, ALTO, Jacky Molard ; SAXOPHONES, Yannick Jory ; Hélène Labarrière ; ACCORDÉON DIATONIQUE, Janick Martin ; KAMELE N’GONI ET CHANT, Kassim Sidibe ; DJEMBÉ ET CARILLAN, Alhassane Sissoko CONTREBASSE, 62 ORCHESTRE DE BRETAGNE L’ABONNEMENT RÉCRÉ DU 24 AU 26 NOVEMBRE 2010 TNB SALLE VILAR À 20H Proposé depuis deux ans, l’abonnement RÉCRÉ, qui s’adresse aux enfants de 7 à 12 ans, est en pleine progression. Il répond manifestement à une attente des enfants, de leurs parents, de leurs grands-parents, et de leurs arrières grandsparents ! Saint Saens, Introduction et Rondo Capricioso Brahms, Danses hongroises Vivaldi, Concerto pour deux violons Mozart, Concerto pour violon n° 5 DIRECTION ET VIOLON, Svetlin Roussev ; VIOLON, Pascal Cocheril DU 15 AU 17 DÉCEMBRE 2010 TNB SALLE VILAR À 20H Schumann Pour cette saison nous proposons 3 spectacles qui sont, pour le jeune public, autant d’invitations à rêver, à être surpris et à s’enthousiasmer, autant d’ouvertures sur des mondes sensibles et singuliers façonnés par des artistes reconnus dans leur art : Comment ai-je pu tenir là-dedans ? de Jean Lambert-wild Eric Le Sage, pianiste ; Alban Gerhart, violoncelle ; et Darrell Ang, chef d’orchestre, seront les acteurs principaux de l’élaboration d’un cycle consacré au compositeur Robert Schumann. L’ombre amoureuse d’Oliver Balazuc DU 23 AU 25 MAI 2010 TNB SALLE SERREAU À 20H TARIF ABONNEMENT RÉCRÉ Liszt, intégrale des Années de pèlerinage 21 € les 3 spectacles (réservé aux 7-12 ans) Un voyage romantique, un chemin impressionniste… C’est bien à une immense traversée dans les pas d’un musicien envahi par ses lectures de Goethe que nous invite Bertrand Chamayou avec la complicité du metteur en scène et comédien Daniel Dupont. Spectacles supplémentaires dans la saison : 7 € sauf Rêve d’automne : 13 € PIANO, Bertrand Chamayou ; RÉCITANT, Daniel Dupont Même pas morte de Judith Depaule Tarif accompagnateur dans la programmation jeune public (2 adultes maximum par spectacle) : 8 € Les abonnés bénéficient d’un tarif préférentiel au Ciné-TNB MERCREDI 8 ET JEUDI 9 JUIN TNB SALLE VILAR À 20H Strauss, Quatre Intermezzi (extrait) Sibelius, Concerto pour violon Brahms, Symphonie n° 4 Ce concert marque la fin du cycle Brahms initié par Olari Elts qui dirigera la quatrième symphonie pour la première fois de sa carrière. DIRECTION, Olari Elts ; VIOLON, Henning Kraggerud 65 L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART DRAMATIQUE DU TNB L a seconde année est une année très particulière pour les élèves dans le cursus de ces trois ans d’études. Après les premiers enthousiasmes, les découvertes et les progrès fulgurants, viennent des heures plus complexes où s’exerce véritablement le cœur de l’enseignement. Le métier d’acteur est exigeant, il oblige à un entretien du corps comme celui du danseur ou du sportif, à une acquisition ininterrompue d’images à la fois de vie, picturales et littéraires qui sont la sève du jeu ; mais aussi l’apprentissage de tout le travail relationnel avec les partenaires, les metteurs en scène et la difficulté de devoir se glisser pour l’acteur à chaque nouvelle rencontre dans un univers différent, de dialoguer avec un vocabulaire nouveau. Cette deuxième année est aussi celle où comme le jeune cheval fou, l’acteur en apprentissage trépigne de ne pouvoir déjà jouer, déployer son savoir naissant sur les scènes alors qu’il est au contraire nécessaire de rester dans le laboratoire, d’affiner les outils, de peaufiner la technique pour pouvoir à un moment donné être en mesure d’être immédiatement dans une forme d’accomplissement du travail artistique. Lancées trop tôt dans l’arène, les forces se consument et s’annihilent. En Russie, les plus grandes écoles d’art dramatique exigent cinq ans de formation dont les deux premières sont consacrées exclusivement à des exercices, le travail sur le texte n’apparaissant qu’à l’aube de la troisième année. Voilà le secret : avoir le courage de miser sur un travail parfois ingrat, obstiné pour accumuler des forces, tendre un arc et décocher à l’instant dit les premières flèches qui enflammeront les publics. S TA N I S L A S N O R D E Y 67 LE CINÉ-TNB 1 2 3 Soutenir le cinéma Art & Essai dans les salles. Défendre une certaine idée d’un art réellement novateur et la diversité des œuvres. Favoriser la rencontre entre les auteurs, leurs films et le public. Affirmer par des choix artistiques et politiques l’idée d’une forme d’expression libre et vivante. Favoriser une véritable politique d’éducation artistique en accueillant écoliers, collégiens et lycéens au cinéma, pour faire connaître au public de demain le plaisir de la salle, lieu majeur de diffusion. Le Ciné-TNB s’évertue à défendre ces principes et le 7e art dans toute sa richesse. La programmation des 2 salles (Louis Jouvet et Michel Piccoli) présentera les grandes lignes du cinéma mondial en accompagnant les auteurs reconnus et ceux de demain. Elle soutiendra les œuvres fragiles et atypiques de nouveaux auteurs en suscitant chez le spectateur le désir de découverte. L’Art joue un rôle prépondérant dans la construction de l’individu car il développe chez lui son imagination et sa créativité, sa sensibilité et son émotion, son jugement critique et son regard sur le monde et la société qui l’entoure. Dans cette perspective les genres se croiseront pour aiguiser les goûts des cinéphiles et transmettre sur grand écran la magie du 7e art. 4 5 QUELQUES RENDEZ-VOUS SAISON 2010 / 2011 La rentrée du cinéma 2010 Festival Court Métrange (7e édition) Cinéma jeune Public Festival Télérama / AFCAE (14e édition) 22e Festival Travelling Mexico Le Printemps du Cinéma 2011 « Transversales cinématographiques » avec Christophe Honoré, en collaboration avec l’Université Rennes 2 Festival Les Eternels de Télérama (2e édition) La Fête du cinéma 2011 LES TARIFS CINÉMA SAISON 2010 / 2011 QUELQUES FILMS DE LA RENTRÉE (SOUS-RÉSERVES) TARIF PLEIN : 7€ TARIF RÉDUIT : 6€ Rudo Y Cursi de Carlos Cuaron 5,20 € (pour l’achat d’un carnet de 5 places à 26 €) Abattoir 5 de George Roy Hill (1) 4€ Benda Bilili ! de Renaud Barret et Florent de la Tullaye – Cannes 2010 (2) 4,50 € The House Maid de Im Sang-soo – Cannes 2010 (3) TARIF FIDÉLITÉ : TARIF ENFANT (JUSQU’À 12 ANS) : TARIF RSA : TARIF CROUS* : 4€ TARIF SORTIR : 3€ Les abonnés bénéficient du tarif préférentiel au Ciné-TNB sur présentation de leur carte. Au cours de la saison, des offres tarifaires leur seront proposées par mail. Recevez de façon hebdomadaire la liste des films à l’affiche et les horaires des séances en vous inscrivant à la newsletter du Ciné-TNB sur le site www.t-n-b.fr Entre nos mains de Mariana Otero – Cannes 2010 (4) Les Rêves dansants, Sur les pas de Pina Bausch de Anne Linsel (5) Intégrale Pierre Étaix (version restaurée) *Billetterie étudiante à tarif réduit : Espace CROUS, 20 rue Saint-Hélier, Rennes. Ouvert du mardi au vendredi du 17h30 à 19h30. Billets délivrés sur présentation de la carte étudiant. Contact : [email protected] 69 SPECTATEURS La complicité entre le public et le Théâtre National de Bretagne s’inscrit dans une forte tradition et nous tentons chaque saison d’agréger à cette relation de nouveaux spectateurs. A partir de notre volonté de privilégier une création théâtrale et chorégraphique originale, politique et poétique, chacun peut construire son voyage et participer aux actions menées par le TNB, qui favorisent le partage de certaines valeurs. TOUS PUBLICS Pour prolonger la rencontre avec les spectacles, des temps d’échanges sont proposés autour notre programmation : n Journées au théâtre qui s’articulent autour d’une visite et d’une rencontre avec l’équipe artistique d’un spectacle ; n un cycle de lectures publiques en partenariat avec l’ADEC-Maison du théâtre amateur ; n des rencontres qui allient recherches univer- sitaires et paroles artistiques ; n des ciné-débats en collaboration avec le Ciné-TNB, cartes blanches à des artistes invités dans la saison ; n Parcours chorégraphique : cette saison à nouveau, l’Opéra de Rennes, le Triangle / Plateau pour la danse, le Musée de la danse et le Théâtre National de Bretagne proposent un parcours à travers trois spectacles. Une proposition conçue à l’échelle de la ville pour vous immerger dans la danse et découvrir différents lieux de spectacles de la Ville. Un rendez-vous est articulé à cette programmation en collaboration avec Spectacle vivant en Bretagne, pour revisiter l’histoire lointaine ou récente de l’art chorégraphique. Pour retrouver les nombreux projets d’action artistique déployés avec le public dans toute sa multiplicité et élaborés avec les artistes, reportez-vous au site www.t-n-b.fr, il vous permettra de préparer ou de prolonger votre expérience de spectateur. Inscrivez-vous à la newsletter du TNB, qui recense les lectures, ciné-débats, rencontres, ateliers organisés autour des spectacles. Des rendez-vous pour la plupart gratuits ; des partenariats à long terme pour des projets d’actions artistiques. PUBLICS SCOLAIRES ET UNIVERSITAIRES Le TNB accompagne élèves et enseignants au travers de parcours « découverte du spectacle vivant » : dossiers pédagogiques, rencontres, tables rondes, visites du théâtre sont proposés tout au long de l’année. Les enseignants peuvent également bénéficier de sessions de formation, organisées plusieurs fois par an en lien avec le secteur création. Le conseiller relais auprès des enseignants et un professeur du second degré qui accompagne, dans la mise en œuvre de leur projet, les enseignants souhaitant assister à des spectacles avec leurs élèves (conseil, information, co-animation des rendez-vous…). Le TNB développe également de nombreux partenariats avec les formations d’enseignement supérieur (universités, IUT, BTS, écoles supérieures…), les structures universitaires (CROUS…) et les associations étudiantes. PUBLICS EN SITUATION DE HANDICAP Pour toutes les familles de handicap, le TNB fait des propositions adaptées. Pour les personnes aveugles ou malvoyantes des séances en audio description sont programmées. Pour les personnes sourdes ou malentendantes des représentations sont proposées en langue des signes française ou avec boitier de surtitrage individuel. En partenariat avec 71 Pour les personnes en fragilité psychologiques, nous construisons des parcours et projets adaptés en collaboration avec le Centre Hospitalier Guillaume Régnier, les IME, les foyers de vie des personnes handicapées. CENTRE PÉNITENTIAIRE DE FEMMES Le partenariat centre pénitentiaire (SPIP 35) / Théâtre National de Bretagne se poursuit avec la prison des femmes de Rennes, établissement pénitentiaire pour longues peines. Il comprend maintenant l’atelier de création théâtrale, dirigé cette saison par Christine Letailleur, la programmation de spectacles tout au long de l’année, l’accompagnement d’une stagiaire au sein de l’entreprise TNB et une sortie culturelle annuelle au TNB pour un groupe de détenues. Proche de chez vous… THÉÂTRE EN BUS Pour aller au théâtre les habitants de Rennes Métropole peuvent prendre les bus du Star qui les conduisent au TNB et les ramènent après la représentation. Cinq spectacles de la saison feront l’objet de ce dispositif qui allie convivialité et innovation. LES QUARTIERS ET LE DISPOSITIF « SORTIR » La venue au théâtre est favorisée dans le cadre d’un véritable programme de découverte des pièces proposées au théâtre et à l’occasion de spectacles programmés dans les quartiers. Avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, en collaboration avec l’Association Rennaise des Centres sociaux, les équipements de proximité (Maisons de quartier, MJC, Centres de Loisirs, CPB…) et les associations d’habitants. En complément du dispositif d’aide financière « Sortir », le TN B met en place des échanges entre les artistes et les habitants des quartiers rennais. CONTACTS Vous êtes enseignant(e), travailleur social, relais d’un groupe d’étudiants, d’une école de danse, vous pouvez nous contacter par téléphone au 02 99 31 55 33 pour vous informer des différents types d’accompagnements personnalisés : PUBLICS JEUNES, CENTRES DE LOISIRS, ÉCOLES PRIMAIRES, COLLÈGES : Servane Jarnier [email protected] LYCÉES : Emilie Grosset [email protected] ETUDIANTS, ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : Adeline Fiolleau [email protected] QUARTIERS, PUBLICS EN SITUATION DE HANDICAPS, THÉÂTRE EN BUS : Nathalie Ribet [email protected] TOURNÉE DÉPARTEMENTALE, CENTRE PÉNITENTIAIRE : Gwénola Drillet [email protected] 72 73 LES SPECTACLES DU TNB EN 1 2 3 4 TOURNÉE 2010/2011 5 LA DAME DE CHEZ MAXIM DE GEORGES FEYDEAU mise en scène de Jean-François Sivadier (1) FESTIVAL PARIS QUARTIER D’ETE, CARRE SILVIA MONFORT du 15 au 31 juillet 2010 NOLI ME TANGERE, texte et mise en scène de Jean-François Sivadier (2) COMEDIE DE VALENCE les 3 et 4 février 2011 CHAMBERY, ESPACE MALRAUX du 22 au 24 février 2011 BORDEAUX, THEATRE NATIONAL DE BORDEAUX AQUITAINE du 8 au 11 mars 2011 GRENOBLE, MC2 du 15 au 18 mars 2011 LIEGE (BELGIQUE), THEATRE DE LA PLACE, dans le cadre de PROSPERO, du 24 au 26 mars 2011 NANTES, LE LIEU UNIQUE du 29 mars au 1er avril 2011 MARSEILLE, LA CRIEE du 5 au 9 avril 2011 THEATRE NATIONAL DE NICE du 13 au 16 avril 2011 PARIS, ODEON – THEATRE DE L’EUROPE du 27 avril au 22 mai 2011 THEATRE NATIONAL DE TOULOUSE du 25 au 27 mai 2011 FESTIVAL DE TAMPERE (FINLANDE), dans le cadre de PROSPERO, en août 2011 LES JUSTES D’ALBERT CAMUS, mise en scène de Stanislas Nordey (3) OTTAWA (CANADA), CENTRE NATIONAL DES ARTS du 28 septembre au 2 octobre 2010 VILLEURBANNE, THEATRE NATIONAL POPULAIRE du 8 au 16 octobre 2010 LUXEMBOURG, GRAND THEATRE du 21 au 22 octobre 2010 6 7 LES ESTIVANTS DE MAXIME GORKI, mise en scène d’Eric Lacascade (5) BRIVE, LES TREIZE ARCHES les 10 et 11 mars 2011 THEATRE DE SARTROUVILLE du 17 au 19 mars 2011 THEATRE DE CAEN les 23 et 24 mars 2011 MODENE (ITALIE), EMILIA ROMAGNA TEATRO les 16 et 17 avril 2011 ANNECY, BONLIEU / SCENE NATIONALE les 20 et 21 avril 2011 AMIENS, MAISON DE LA CULTURE les 3 et 4 mai 2011 DRAGUIGNAN, THEATRES EN DRACENIE le 9 mai 2011 CHAMBERY, ESPACE MALRAUX les 12 et 13 mai 2011 LA ROCHELLE, LA COURSIVE les 17 et 18 mai 2011 GRENOBLE, MC2 du 25 au 27 mai 2011 QUIMPER, THEATRE DE CORNOUAILLE le 31 mai 2011 QUAI OUEST DE BERNARD-MARIE KOLTES, mise en scène de Rachid Zanouda (6) FESTIVAL DE TAMPERE (FINLANDE), dans le cadre de PROSPERO, du 6 au 8 août 2010 MODENE (ITALIE), EMILIA ROMAGNA TEATRO, dans le cadre de PROSPERO, en octobre 2010 COMEDIE DE CAEN les 20 et 21 octobre 2010 DO YOU REMEMBER NO I DON’T, mise en scène de François Verret (7) STRASBOURG, LE MAILLON / PÔLE SUD du 8 au 10 mars 2011 LE CHATEAU DE WETTERSTEIN DE FRANK WEDEKIND (4) mise en scène de Christine Letailleur THEATRE DE VIDY-LAUSANNE (SUISSE) du 22 septembre au 9 octobre 2010 74 8 HIROSHIMA MON AMOUR DE MARGUERITE DURAS mise en scène de Christine Letailleur (8) NEW YORK (ETATS-UNIS), BARYSHNIKOV ARTS CENTER du 4 au 6 mars 2010 FESTIVAL DE PERM (RUSSIE) les 13 et 14 octobre 2010 NEVERS, MAISON DE LA CULTURE le 1er avril 2011 LE MANS, L’ESPAL du 5 au 7 avril 2011 CHERBOURG, LE TRIDENT du 12 au 14 avril 2011 DECINES, LE TOBOGGAN du 18 au 20 avril 2011 PAU le 27 avril 2011 MARTIGUES, THEATRE DES SALINS les 3 et 4 mai 2011 DIJON, L’ABC le 13 mai 2011 LANNION, LE CARRE MAGIQUE le 17 mai 2011 EN TOURNÉE (suite) INFOS PRATIQUES ACHATS DE BILLETS LES FORMULES D’ABONNEMENT A LA BILLETTERIE DU TNB ARCHIPEL 8 spectacles au choix : 98 € soit 12,25 € la place (supplément Rêve d’automne : 6 €) Musique : possibilité d’inclure 1 concert dans votre abonnement Spectacles supplémentaires, achat possible dès la prise d’abonnement : Théâtre / Danse / Musique / Mettre en Scène : 12 € Tarif accompagnateur (à partir du 5 octobre) :15 € sauf Rêve d’automne : 21 € 1, rue Saint-Hélier – 35000 Rennes du mardi au vendredi de 13h à 19h le samedi de 14h à 19h Fermeture dimanche et lundi 9 10 Accès : Ligne de métro, stations Gare et Charles de Gaulle PAR TELEPHONE CREATION 2010 de Philippe Decouflé (9) THEATRE DE NIMES du 17 au 20 novembre 2010 LA COMEDIE DE CLERMONT-FERRAND du 1er au 3 décembre 2010 BREST, LE QUARTZ du 15 au 18 décembre 2010 PARIS, THEATRE NATIONAL DE CHAILLOT du 5 janvier au 4 février 2011 ANNECY, BONLIEU / SCENE NATIONALE du 9 au 12 février 2011 BLAGNAC, ODYSSUD du 23 au 26 février 2011 FESTIVAL ESCALES DANSES EN VAL D’OISE du 24 au 26 mars 2011 LA ROCHELLE, LA COURSIVE du 30 mars au 2 avril 2011 ORLEANS, SCENE NATIONALE du 7 au 9 avril 2011 ROUBAIX, LE COLYSEE du 13 au 15 avril 2011 LE HAVRE, LE VOLCAN, du 4 au 6 mai 2011 WOLFSBURG (ALLEMAGNE), MOVIMENTOS FESTIVAL du 11 au 14 mai 2011 SAINT-BRIEUC, ART ROCK FESTIVAL du 9 au 10 juin 2011 NANTES, LE LIEU UNIQUE du 15 au 17 juin 2011 au 02 99 31 12 31 du mardi au vendredi de 10h à 19h (de 13h à 19h pendant les vacances scolaires) le samedi de 14h à 19h Les réservations sont définitives à réception du paiement et doivent être réglées dans les trois jours qui suivent l’appel. Passé ce délai, la réservation est annulée et les places sont remises en vente. Il est possible de régler ses places par carte bancaire au moment de la réservation téléphonique. Les billets sont à retirer au TNB. La billetterie spectacles sera fermée du vendredi 24 décembre au soir au lundi 3 janvier inclus. Réouverture le mardi 4 janvier à 13h. OBLUDARIUM de Matej et Petr Forman (10) BAR LE DUC du 1er au 4 juillet 2010 AURILLAC du 16 au 21 août 2010 GENEVE (SUISSE) du 11 au 19 octobre 2010 PERPIGNAN du 6 au 11 novembre 2010 CHALONS-EN-CHAMPAGNE du 30 novembre au 8 décembre 2010 MARCHIN (BELGIQUE) du 24 au 30 mars 2011 METZ du 5 au 18 mai 2011 PARIS, THEATRE DU ROND POINT du 24 mai au 2 juillet 2011 SANTANDER (ESPAGNE) du 8 au 13 juillet 2011 BILBAO (ESPAGNE) du 19 au 25 juillet 2011 BARCELONE (ESPAGNE) du 13 au 18 septembre 2011 EN LIGNE sur le www.t-n-b.fr Le paiement s’effectue par carte de crédit (système sécurisé), jusqu’à 3 jours avant la date choisie selon les places disponibles. Pour les personnes en fauteuil : afin de vous accueillir dans les meilleures conditions, merci de nous prévenir lors de l’achat de vos billets. 76 77 TRAVERSÉE (nouvel abonnement) 6 spectacles au choix : 84 € soit 14 € la place (supplément Rêve d’automne : 6 €) Musique : possibilité d’inclure 1 concert dans votre abonnement Spectacles supplémentaires, achat possible dès la prise d’abonnement : Théâtre / Danse / Musique : 15 € Mettre en Scène : 12 € REGARDS 4 spectacles au choix : 58 € soit 14,50 € la place (supplément Rêve d’automne : 6 €) Musique : possibilité d’inclure un concert dans votre abonnement Spectacles supplémentaires, achat possible dès la prise d’abonnement : Théâtre / Danse / Musique : 15 € Mettre en Scène : 12 € INFOS PRATIQUES LES FORMULES D’ABONNEMENT (suite) CARTE BLANCHE 260 € (supplément Rêve d’automne : 6 €) Accès à tous les spectacles hors concerts de l’ODB et festival Mettre en Scène. Concerts de l’ODB proposés au tarif de 12 €. Réservation obligatoire, confirmation au plus tard 72 heures avant la représentation. Passé ce délai, votre fauteuil sera libéré. Vos billets sont à retirer au guichet le soir de la représentation, sur présentation de votre carte d’abonné. DELTA 4 spectacles au choix : 37 € soit 9,25 € la place (supplément Rêve d’automne : 6 €) Réservé aux moins de 26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi. Musique : possibilité d’inclure un concert dans votre abonnement Spectacles supplémentaires, achat possible dès la prise d’abonnement : 12 € Spectacles supplémentaires demandeurs d’emploi : 10 € BUISSONNIER 3 spectacles au choix Théâtre / Danse : 27 € soit 9 € la place (supplément Rêve d’automne : 6 €) Réservé aux collégiens et lycéens. Spectacles supplémentaires, achat possible dès la prise d’abonnement : 12 € RÉCRÉ Les 3 spectacles Jeune Public : 21 € soit 7 € la place (réservé aux 7-12 ans) Spectacles supplémentaires : 7 € Tarif accompagnateur dans la programmation jeune public (2 adultes maximum par spectacle) : 8 € En cas d’empêchement, vous avez la possibilité de changer de date pour un même spectacle dans la mesure des places disponibles. Les reports doivent se faire sur présentation de votre billet et, au plus tard 48 heures avant la date à modifier. Les changements ne peuvent se faire ni par téléphone ni les soirs de spectacle. ESPACE Crous : 20 rue St Hélier Billetterie étudiante ouverte du mardi au vendredi de 17h30 à 19h (fermeture les samedi-dimanche-lundi) Théâtre / Danse / Musique : 12 € sauf Rêve d’automne 18 € Se présenter avec la carte d’étudiant le jour de la représentation. (dans la limite des places disponibles). Librairie PLANÈTE IO La librairie Planète IO, située rue Saint Louis à Rennes, présente au 1, rue Saint Hélier la bibliographie complète des spectacles programmés. Les abonnés bénéficient du tarif préférentiel au Ciné-TNB sur présentation de leur carte d’abonnement. Au cours de la saison, des offres tarifaires vous seront proposées par mail. Lycéens et collégiens : le jour de la représentation à la billetterie du TNB, sur présentation de la carte d’identité et dans la limite des places disponibles : Théâtre / Danse / Musique : 12 € sauf Rêve d’automne 18 € THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNE 1, rue Saint Hélier Stations Gares, Charles de Gaulle et République Lignes 2, 11, 17–arrêt Liberté TNB Parking Charles de Gaulle TARIFS TOUT PUBLIC À PARTIR DU 5 OCTOBRE Carte Sortir : tarifs préférentiels sur présentation de la Carte Sortir et dans la limite des places disponibles : HORS TNB CARNETS VOYAGES : 5 contremarques non nominatives au prix de 17 € la place soit 85 € (supplément 6 € par contremarque pour Rêve d’automne) HORAIRES DES SPECTACLES Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi : 20h ; samedi à 18h pour les spectacles jeune public ; dimanche : 16h TARIFS PLEINS PARTENARIAT AVEC L’OFFICE DE TOURISME / CITYPASS Le tarif réduit est accordé sur les spectacles et le ciné-TNB (sauf l’Orchestre de Bretagne et le festival Mettre en Scène) Théâtre / Danse / Musique : 24 € Spectacle jeune public : 15 € Rêve d’automne : 30 € TARIF REDUITS Pour recevoir l’actualité du TNB, merci de vous inscrire à la newsletter sur notre site www.t-n-b.fr Enfants de moins de 12 ans : Théâtre / Danse / Musique : 8 € Demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif récent : Théâtre / Danse / Musique : 10 € sauf Rêve d’automne : 16 € IDÉE CADEAU ! Offrez un abonnement à vos proches ! Il vous suffit de vous présenter à l’accueil du TNB et de régler l’abonnement choisi. Vous recevrez une carte à remettre au bénéficiaire pour qu’il puisse venir choisir ses spectacles. 78 REPÈRES SITE GUY ROPARTZ (hors TNB) 14, rue Guy Ropartz (Quartier Maurepas) Ligne 9 (Cleunay-Saint-Laurent)–arrêt Gast GABILY (hors TNB) rue Jean-Marie Huchet – Plaine de Baud (Rennes) Ligne 6–arrêt Plaine de Baud ST. JACQUES DE LA LANDE / AIRE LIBRE Place Jules Vallès – St. Jacques de la Lande Lignes 57–arrêt Jules Vallès BRUZ / GRAND LOGIS 10, avenue du Général de Gaulle – Bruz Métro Henri Fréville puis bus ligne 59–arrêt Bruz Centre Depuis St-Jacques de la Lande: ligne 57–arrêt Bruz Centre L’ÉQUIPE DU TNB DIRECTION François Le Pillouër Laurent Parigot Marie-Odile Wald Nathalie Solini ADMINISTRATION, PRODUCTION Jeannette Besson Laurent Auneau Isabelle Boulanger Dorothée Delacroix Josiane Grayot Laurence Guichon Simone Hervot Martin Lorenté Charlotte Mantrand Patrick Proteau Gwénola Drillet ACCUEIL/ BILLETTERIE TECHNIQUE COMMUNICATION / RÉLATION PUBLIQUES Laurence Rivière Philippe Richard Agnès Caillibotte Caroline Florenty Marine Iger Annie Labbé Mireille Le Bourhis Françoise Mévélec Manuel Petit-Auffray Cédric Alaïs Jean-Paul Chassé Jean-Claude Cotel Christophe Emile Christian Fromentin Jean-Yves Frotin Charles Lefebvre Gwendal Mollo Alain Nicolas Martine Philippe Daniel Raffin André Réesse Philippe Tabary Patrick Aillet Françoise Duclos Jean-Jacques Effoudou Adeline Fiolleau Jean-Marc Gatté Françoise Grayot Émilie Grosset Servane Jarnier Raymond Paulet Nathalie Ribet CINÉMA Jacques Fretel Michel Chotard Stéphane Honoré Christophe Raclet Timothée Zagula ÉCOLE DE THÉÂTRE Stanislas Nordey Briac Jumelais Audrey Belloir GARDIENNAGE Jean-Pierre Guibert POUR CE PROGRAMME DIRECTEUR DE LA PUBLICATION COORDINATION RÉDACTION COMITÉ DE RÉDACTION SUIVI D’ÉDITION CONCEPTION GRAPHIQUE IMPRESSION François Le Pillouër Nathalie Solini Raymond Paulet François Le Pillouër, Raymond Paulet, Patrick Aillet (Musique), Timothée Zagula (Cinéma) Jean-Marc Gatté, Sarah Mureu Larry Kazal Calligraphy Print – ISSN 1164-8600 Licences d’entrepreneur de spectacles – 1 : 10115662 – 2 : 1015663 – 3 : 1015664 CRÉDITS ILLUSTRATIONS Couverture et p. 56 : © Arno Declair ; 2e et 3e de couverture : © Brigitte Enguérand ; p. 8-9 © cie DCA ; p. 10-11 80 © Nicolas Couturier ; p. 13, L’Amour, © Gustav Klimt ; p. 14, Pierrot et Arlequin, © succession Picasso, RMN / Franck Raux ; p. 17 DR ; p. 18 © Stéphanie Jaume ; p. 22, 74, Salomé dansant, © Gustave Moreau, Musée Gustave Moreau / RMN, Paris / René Gabriel Ojéda ; p. 25 © Delano ; p. 28-29, 40 © Christian Berthelot ; p. 31 © Tristan Jeanne-Valès ; p. 32-33 © cie Tro Héol / Martin Anton ; p. 34 DR ; p. 37 © Luk Monsaert ; p. 38-39 © Franck Perrogon ; p. 43 © Gilles Erhmann ; p. 44-45, © Lazio Szito ; p. 47 © Piero Macola ; p. 48 © Antoine Watteau ; p. 50-51 © Fanny Béguéry ; p. 52 © Brigitte Enguerand ; p. 54-55 © Fraicher et Matthey ; p. 56 © Arno Declair ; p. 59 © Christophe Maout ; p. 60-61 © Patrick Fabre ; p. 62-63 © Philippe Vergoz, Denis Rouvre, DR, Jeaneen, Bertrand Dupont ; p. 64 © Jean-Baptiste Millot, HD3, DR, DR ; p. 65 © Tristan Jeanne Vallès, Piero Macola, Fanny Béguery ; p. 66 DR ; p. 68-69 DR, DR, DR, DR, Lazio Szito ; p. 70 © Nicolas Joubard ; p. 71-72 © DR ; p. 73 © Caroline Ablain ; p. 74 © Brigitte Enguerand, Musée Gustave Moreau / RMN, Paris / René Gabriel Ojéda, Brigitte Enguerand, Gustav Klimt ; p. 75 © Brigitte Enguérand, DR, DR, Caroline Ablain ; p. 76 © cie DCA, Brigitte Enguérand ; 4e de couverture : © Lazio Szito. Le Théâtre National de Bretagne est subventionné par le Ministère de la Culture, la Ville de Rennes, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, et le Programme Culture de l’Union européenne dans le cadre du projet PROSPERO. Les partenaires du TNB : la Caisse des Dépôts et Consignations, Calligraphy Print, MBA multimédia THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNE 1, rue Saint-Hélier – CS 54007 – 35040 Rennes CEDEX Renseignements / Réservations : 02 99 31 12 31 Administration : 02 99 31 55 33 [email protected] www.t-n-b.fr