valorisation industrielle et artisanale des argiles du maroc
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valorisation industrielle et artisanale des argiles du maroc
Thèse présentée à l’Université de Liège (Ecole doctorale du Département de Géologie) par Meriam El Ouahabi En vue de l’obtention du titre de Docteur en Sciences VALORISATION INDUSTRIELLE ET ARTISANALE DES ARGILES DU MAROC Thèse soutenue le 7 novembre 2013 Thèse présentée à l’Université de Liège (Ecole doctorale du Département de Géologie) par Meriam El Ouahabi En vue de l’obtention du titre de Docteur en Sciences VALORISATION INDUSTRIELLE ET ARTISANALE DES ARGILES DU MAROC Thèse soutenue le 7 novembre 2013 devant le jury composé de: Emmanuelle JAVAUX (Président du jury, ULg) Nathalie FAGEL (Directeur de thèse, ULg) Frédéric HATERT (ULg) Frédéric COLLIN (ULg) Lachen DAOUDI (Université de Marrakech, Maroc) Mustapha AKODAD (Université de Nador, Maroc) Remerciements Il m’est agréable d’exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à l’aboutissement de ce travail. Avant tout, je voudrais remercier Nathalie Fagel, promotrice de ce travail, pour l’opportunité de faire ce sujet de recherche. Je lui adresse également ma profonde reconnaissance pour l’intérêt qu’elle a consacré à mes travaux de thèse et pour son précieux soutien. Merci Nathalie pour ta gentillesse. Au début de ma thèse, j’ai eu la chance de rencontrer Daoudi Lahcen, lors d’une mission de terrain avec Nathalie. Depuis lors, monsieur Daoudi a suivi l’état d’avancement de ma thèse et a toujours manifesté beaucoup d’intérêt à discuter mes résultats. Je vous remercie pour tous les conseils que vous m’aviez donnés. Je tiens à remercier Madame Emmanuelle Javaux pour m’avoir honoré de présider le jury de cette thèse. Merci tout particulièrement à Messieurs Frédéric Hatert, Frédéric Collin, Lachen Daoudi Et Mustapha Akodad pour l’intérêt qu’ils ont accordé à ce travail en acceptant de le lire et de l’évaluer. Je remercie chaleureusement mon époux pour son soutien. Tu as été à mes cotés depuis le début de ma thèse, je suis reconnaissante à tout ce que tu as fait pour moi. De nombreuses personnes doivent être remerciées pour m’avoir toujours ouvert les portes de leur laboratoire lors de mes analyses. Il s’agit principalement de René Pirard et Jean-Paul Pirard, pour avoir supporté mes nombreux allers et retours dans leur labo de chimie industrielle. Je remercie également les membres du LCIS, pour m’avoir permis d’utiliser le granulomètre laser. De la même manière, je remercie les membres du laboratoire de Géotechnologies pour les analyses géotechniques, je cite René Vandezande pour m’avoir toujours prêté main forte lors de mes manipulations. Je tiens à remercie Anne Isérentant de l’université Catholique de Louvain pour son aide pour les analyses de la capacité d’échange cationique. Sur terrain dans la région de Meknès au Maroc, je remercie le professeur Dekayir Abdelilah, ses collègues géologues, ainsi que François De Vleeschouwer pour leur aide sur terrain. Mes sincères remerciements à Aurélia Hubert-Ferrari pour sa gentillesse, son aide et sa collaboration. Tu m'as appris beaucoup de choses, des techniques, et l'esprit critique pour analyser les données. Tu as partagé avec moi ton savoir faire. Merci… Je remercie Ulas pour tout ce qu’il m’a appris en travaillant avec lui sur ces carottes de la Turquie. Mes remerciements vont également à mes amis Lamia et Salah, ainsi qu’à leurs enfants. Vous étiez toujours chaleureux avec moi et ma famille, je n’oublierai jamais votre aide. Je remercie François De Vleeschouwer et Virginie Renson pour leur accueille dés mon premier jour à Liège. Je n’oublierai jamais les soirées passées ensemble, avec Denise, les japonais, Sébastien, Gaël, Nadia, Jean-Yves… Merci à mes collègues doctorants: Mohamed, Perrine, Jacques Richard, Aubin, Bachir et Mechati ou ex-doctorants avec qui j’ai traversé ces années. Ils m’ont aidé sans compter, encouragé, et m’ont offert de bons moments. Je tiens à remercier Joël Otten pour son aide au laboratoire, pour sa gentillesse et son bon humour. Mes sincères remerciements aux secrétaires de département de géologie: Mariella, Joëlle et Viviane. Je tiens également à exprimer toute ma gratitude à l’ensemble des membres du département de Géologie que je côtoie quasiment tous les jours pour l’agréable ambiance générale qu’ils créent dans le département. Mes sincères remercîments vont à ma grande mère, Ibrahim et ma sœur Zineb de m’avoir accompagné sur terrain. Bien qu’ils ne m’aient pas vu souvent au cours de ces dernières années, je tiens tout de même à remercier ma famille et ma belle-famille, qui ont fait preuve de beaucoup de patience et de résignation et qui m’ont donné le courage de mener ce travail à son terme. Sans eux, je ne serais pas arrivé à ce stade de ma formation. Je suis très reconnaissante envers mes parents, mes beaux-parents, mes frères et sœurs pour m’avoir soutenu tout le long de mon parcours académique et pour avoir cru en moi. Je souhaite également remercier toutes les personnes que je n’ai pas encore citées mais qui on néanmoins répondu à mes interrogations, m’ont conseillé, se sont rendues disponibles pour m’aider ou m’ont simplement soutenu dans cette entreprise de longue haleine. Que ceux que j’ai oubliés me pardonnent. Je terminerai par une pensée toute particulière à mes parents, surtout à mon papa, qui aurait tant apprécié voir ce travail terminé. Ils étaient toujours à mes cotés malgré la distance. Résumé Dans une perspective de développement local durable, la présente étude est focalisée sur la caractérisation des matériaux argileux du Nord du Maroc en vue de leur valorisation dans le secteur de la céramique. Elle a l’avantage de contribuer à la promotion des matériaux locaux de construction tout en améliorant la qualité des céramiques artisanales produites. Les sédiments utilisés dans cette étude proviennent de la région du nord du Maroc (Tétouan, Tanger et Meknès), ainsi que de sites argileux utilisés à l’échelle nationale dans la fabrication de la céramique traditionnelle, à savoir les sites de Fès, Salé et Safi. Dans le cadre de ce travail, nous avons procédé à une caractérisation minéralogique, granulométrique, texturale, physique, chimique, thermique et technologiques de ces argiles afin d’évaluer leurs potentialités en industrie céramique. Les argiles de Tétouan et Tanger sont caractérisées par des assemblages minéralogiques diversifiés (en particulier une proportion variable d'argile, de quartz et de calcite). En particulier, les argiles de Meknès, Fès, Salé et Safi présentent une forte teneur en argile, en quartz et en calcite. La fraction argileuse des échantillons de Tétouan et Tanger est dominée par l'illite et la kaolinite avec des proportions variables de chlorite. Ces trois types de minéraux argileux sont responsables en grande partie des propriétés céramiques favorables des échantillons d’argiles étudiées. Les matériaux argileux étudiés sont généralement constitués de fines particules d'argiles avec une plasticité moyenne à forte et une faible teneur en matière organique. Ces échantillons sont composés essentiellement de SiO2 (35 - 60 %), Al2O3 (7 - 30 %) et Fe2O3 (10 - 22 %). La quantité de CaO dans les argiles de Tanger et Meknès est très variable (0 - 30 %). Le CaO n’est présent que dans certaines argiles de Tétouan. Le taux de Fe2O3 est variable allant de 0 à 22 %. Les autres oxydes représentent de faibles proportions (< 6 %). La capacité d’échange cationique et la surface spécifique de tous les échantillons sont faibles. La masse volumique apparente, le volume poreux et le nombre de micropores sont peu variables pour toutes les argiles. Les argiles de Tétouan et de Meknès montrent globalement un bon comportement au séchage, à l’exception de quelques échantillons qui montrent des fissures superficielles au séchage due à la présence des argiles gonflantes (smectite et vermiculite). Les argiles de Tétouan et de Meknès constituent des ressources minérales industrielles de bonne qualité pour la fabrication des produits variés dont des carreaux de sol, des briques et les tuiles. Afin d’avoir de bon produit fini, ces argiles doivent êtres cuites à des températures supérieur à 1050 °C. Les argiles de Tanger montrent des propriétés conformes avec les critères de production des briques. Néanmoins, la présence de sulfates en faible quantité dans quelques échantillons carbonatés conduit après cuisson à 1000 °C à la formation de nodules blancs de sulfate de calcium (CaSO4) à la surface de la brique, résultant de la réaction de sulfates avec le CaO. Néanmoins, quelques produits cuits ont présenté un retrait à la cuisson supérieur à 10% pour de températures allant de 1100 à 1150°C et une perte en poids à la cuisson supérieur à 10%. Pour une bonne rentabilité industrielle, ces retraits peuvent être minimisés par l’ajout d’une quantité optimale de dégraissant ou en faisant des mélanges et/ ou des formulations avec d’autres argiles proche géographiquement afin d’obtenir un mélange adéquat. Mots clés : Caractérisation; Valorisation; Argile; Substances minérales industrielles; Industrie céramique; Nord du Maroc. Table des matières INTRODUCTION GÉNÉRALE ....................................................................................... 1 1. Introduction ..................................................................................................................... 1 2. Problématique et objectifs de l’étude ............................................................................... 3 3. Plan de la thèse................................................................................................................. 4 4. Synthèse Bibliographique ................................................................................................. 6 4.1. Minéralogie, structure et propriétés des argiles ........................................................................... 6 a. Minéralogie et cristallochimie des argiles ..................................................................................... 6 b. Types structuraux et classification des argiles .............................................................................. 7 c. Propriétés des argiles .................................................................................................................... 15 4.2. L’argile dans la céramique ........................................................................................................... 16 a. Caractéristiques des principales argiles utilisées dans le domaine de la céramique ............... 17 b. Exigences technologiques .............................................................................................................. 18 c. Techniques de fabrication............................................................................................................. 22 d. Phénomènes physico-chimiques qui peuvent se produire lors de la cuisson ............................ 24 e. Evolution de la Texture des produits céramiques au cours de cuisson ..................................... 25 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................ 26 CHAPITRE I : MATÉRIELS ET MÉTHODES .............................................................. 32 1. Introduction ................................................................................................................... 32 2. Matériel ......................................................................................................................... 32 2.1. Situation géographique et géologique .......................................................................................... 32 2.2. Echantillonnage ............................................................................................................................. 37 3. Méthodes........................................................................................................................ 38 3.1. Minéralogie par diffraction des rayons X (DRX) ....................................................................... 39 3.2. Granulométrie laser ...................................................................................................................... 41 3.3. Détermination de la teneur en matière organique par perte au feu.......................................... 42 3.4. Fluorescence X ............................................................................................................................... 43 3.5. Les limites d’Atterberg ................................................................................................................. 43 3.6. Mesures de la capacité d’échange cationique.............................................................................. 45 3.7. Surface spécifique .......................................................................................................................... 45 3.8. Analyse thermique......................................................................................................................... 46 3.9. Essais céramique ........................................................................................................................... 47 3.10. Absorption d’eau ........................................................................................................................... 49 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................ 50 CHAPITRE II : CARACTÉRISATION MINÉRALOGIQUE ET GÉOTECHNIQUE DES ARGILES DU MAROC .................................................................................................. 54 Résumé .................................................................................................................................. 55 Abstract................................................................................................................................. 56 INTRODUCTION ................................................................................................................. 58 Study area and materials............................................................................................................................... 61 TECHNICS AND METHODS............................................................................................... 65 RESULTS.............................................................................................................................. 68 Bulk mineralogy ........................................................................................................................................... 68 Clay mineralogy ........................................................................................................................................... 70 Grain-size distribution and organic matter content ...................................................................................... 73 Atterberg limits ............................................................................................................................................ 77 DISCUSSION ........................................................................................................................ 79 Relationship between mineralogy and lithology .......................................................................................... 79 Natural clays and applications ...................................................................................................................... 81 Mineral assemblage composition and application................................................................................... 81 Grain size distribution and application. .................................................................................................. 83 Atterberg limits and application. ............................................................................................................. 86 Relationships between carbonates, grain size distribution (2 – 20 µm) and plasticity index. ................. 86 CONCLUSION ..................................................................................................................... 88 REFERENCES .............................................................................................................. 89 CHAPITRE III : POTENTIALITÉS DES ARGILES DU NORD DU MAROC DANS L'INDUSTRIE CÉRAMIQUE: LES RÉGIONS DE TÉTOUAN ET MEKNÈS ............... 96 Résumé .................................................................................................................................. 97 Abstract................................................................................................................................. 99 1. Introduction ..................................................................................................................100 2. Material ........................................................................................................................102 3. Analytical methods ........................................................................................................104 4. 3.1. Textural properties ........................................................................................................................ 104 3.2. Chemical and thermal properties .................................................................................................. 104 3.3. Ceramic properties ........................................................................................................................ 105 Results and discussion ...................................................................................................106 4.1 Textural properties ........................................................................................................................ 106 4.2 Chemical and thermal properties .................................................................................................. 108 4.3. Ceramic properties ........................................................................................................................ 114 a- Drying behaviour .......................................................................................................................... 114 b- Firing behaviour ........................................................................................................................... 116 4.4. 5. Suitability for ceramics applications ............................................................................................. 119 Conclusion ....................................................................................................................122 References .....................................................................................................................124 CHAPITRE IV : L'APTITUDE DES SÉDIMENTS ARGILEUX DE LA RÉGION DE TANGER (NORD DU MAROC) DANS LA PRODUCTION DES BRIQUES CUITES ...130 Résumé .................................................................................................................................131 Abstract................................................................................................................................132 1. Introduction ..................................................................................................................133 2. Material ........................................................................................................................135 3. Experimental.................................................................................................................135 4. Results and discussion ...................................................................................................137 5. 4.1. Physico-chemical properties ........................................................................................................ 137 4.2. Drying behaviour .......................................................................................................................... 143 4.3. Firing behaviour ............................................................................................................................ 144 4.4. The appearance of bricks bodies.................................................................................................. 151 Conclusion ....................................................................................................................153 References .....................................................................................................................154 CHAPITRE V : NÉOFORMATION DES PHASES MINÉRALES LORS DE LA CUISSON DES CÉRAMIQUES À BASE D'ARGILE ....................................................161 Résumé .................................................................................................................................162 Abstract................................................................................................................................163 1. Introduction ..................................................................................................................164 2. Materials and methods ..................................................................................................165 3. Results and discussion ...................................................................................................167 3.1. Results ........................................................................................................................................... 168 Non-calcareous clays ............................................................................................................................. 172 Carbonate rich clays .............................................................................................................................. 174 3.2. Discussion ..................................................................................................................................... 176 Non-calcareous clays ............................................................................................................................. 176 Carbonate rich clays .............................................................................................................................. 177 4. Conclusion ....................................................................................................................180 References .....................................................................................................................180 CONCLUSION ET PERSPECTIVES ............................................................................185 1. Conclusion ....................................................................................................................185 2. Perspectives...................................................................................................................189 INTRODUCTION GÉNÉRALE Introduction générale INTRODUCTION GÉNÉRALE 1. Introduction L’argile fut, depuis l’antiquité, le matériau le plus anciennement utilisé par l’homme. Elle est nécessaire pour la fabrication des objets utilisés dans la vie quotidienne. Du point de vue géologique, l'argile est une roche sédimentaire, composée pour une large part de minéraux spécifiques, aluminosilicates plus ou moins hydratés, eux-mêmes nommés argiles. Les roches argileuses présentent une grande diversité de compositions, de propriétés, de nomenclature et d’applications industrielles. Les argiles, notamment celles qui sont riches en SiO2 et Al2O3, connaissent un nouvel essor dans la construction, la céramique industrielle et artisanale, l'industrie pharmaceutique et la poterie. La majorité des céramiques sont fabriquées à base des matériaux argileux. Ils constituent souvent des mélanges naturels complexes de minéraux dont la granulométrie et les propriétés physico-chimiques sont très variables ( Strazzera et al., 1997; Kabre et al., 1998; Celik, 2010; Ngun et al., 2011; Njoya et al., 2012;). La qualité du produit céramique fini dépend de plusieurs paramètres qui sont liés principalement à la nature des matières premières utilisées et au comportement pendant les différentes étapes de la fabrication des produits céramiques. Ainsi, l’amélioration des produits céramiques finis du point de vue qualité, esthétique et prix de revient peut se faire à deux niveaux; elle commence d’abord par le choix des matières premières utilisées qui influencent directement la qualité du produit final puis par le procédé de fabrication (préparation de la pâte, façonnage, modalités du séchage, type de cuisson et émaillage. La majorité des produits céramiques sont obtenus par frittage, généralement entre 900 et 1200 °C. L'étape du frittage est liée à la composition de la matière première, elle s'accompagne de 1 Introduction générale transformations microstructurales des minéraux initiaux en fonction de la température et du temps de cuisson (Monteiro and Vieira, 2004; Djangang et al., 2008). Ces matériaux subissent des transformations physico-chimiques qui entraînent à la fois une modification de la structure cristalline des différentes phases (déshydroxylation, amorphisation, cristallisation, transformation, décarbonatation, etc.) et une modification de la microstructure du mélange (distribution et d’orientation des pores, grossissement des grains ou des cristaux, etc.). Ces transformations s’accompagnent aussi d’une modification des propriétés mécaniques (Jordan et al., 2008). Ce paramètre est important car les propriétés d’usage de nombreux matériaux céramiques issus de matières premières argileuses sont souvent liées à leur résistance mécanique en compression (briques, sanitaires, etc.) ou en flexion (tuiles, carreaux, vaisselle, etc.). Il s'agit de processus complexes, difficiles à appréhender en raison du caractère progressif et/ou transitoire de certaines transformations. L’étude et le suivi du frittage sont importants pour déterminer la température optimale pour atteindre la densification souhaitée. Actuellement, avec l’augmentation du prix de l’énergie, la tendance des céramistes est de réduire au minimum la durée et la température du frittage des produits. Au Maroc, les terres cuites à base d’argile, sont essentiellement utilisées pour la confection des matériaux de construction traditionnelle et moderne (briques, tuiles, carreaux, sanitaire) ainsi que pour la confection de nombreux articles de poterie. Le Maroc présent des réserves d’argile suffisantes pour assurer totalement ou partiellement l’alimentation d’une industrie céramique. Les travaux de Hilali et Jeannette (1981) ont permet de répertorier des gisements essentiels d’argiles céramiques au Maroc. On peut citer les trois grands pôles à l’échelle du pays, à savoir Safi, Salé et Fès-Meknès. Les argiles hauteriviennes de Safi forment un bassin étendu, et constituant le substratum de la ville de Safi. Ces argiles sont exploitées pour la poterie. Les marnes tertiaires sont largement répandues dans les couloirs de sédimentation alpine. Elles constituent, depuis longtemps, l’une des matières premières les plus recherchées 2 Introduction générale pour les poteries traditionnelles et les briques. Les marnes tertiaires sont exploitées partout au Maroc, mais les gisements les plus connus se situent à Salé (sur les rives de Bou-Regreg), Fès, Meknès (sur les collines des potiers) et à Tanger. 2. Problématique et objectifs de l’étude Au Maroc, l’exploitation des argiles dans le domaine de la céramique est généralement artisanale et semi-industrielle. Ces activités sont fondées et gérées par des sociétés familiales et des artisans. L’absence d’études préalables de la matière première utilisée est responsable de nombreux problèmes au cours de la production (Fig. 1), parmi lesquels on peut citer la casse, des déformations ou malformations des produits finis. Ces problèmes limitent significativement les rendements. Figure 1. Problèmes liés à la production des briques (photos prises dans une briqueterie dans la région de Meknès). 3 Introduction générale Cette étude constitue un apport scientifique dans la connaissance et la caractérisation des minéraux industriels du Maroc et plus particulièrement les matériaux argileux du nord du Maroc. Elle a l’avantage de contribuer à la promotion des matériaux locaux de construction tout en améliorant la qualité des céramiques artisanales et semi-industrielles. Les objectifs spécifiques de ce travail sont: - Etudier les argiles du nord du Maroc, afin d’enrichir la base de donnée qui sert de support au démarrage de projets d’exploitation industrielle de matériaux argileux locaux, ainsi que d’autres recherches; - Caractériser des argiles comme matière première utilisé par les artisans et les céramistes, ainsi que leurs aptitudes pour la fabrication des produits céramiques de grande diffusion ; - Etablir un diagnostic des défauts liés à l’utilisation de ces matières premières et/ou aux procédés de fabrication utilisés, - Proposer des solutions en vue de réduire les défauts liés à la fois au séchage et à la cuisson et améliorer la qualité du produit fini. - Limiter le coût énergétique de ces produits, par exemple en limitant les températures de cuisson (≤1100 °C). 3. Plan de la thèse Après cette introduction générale, portant sur les propriétés des minéraux argileux et sur les techniques de fabrication de la terre cuite au Maroc, le manuscrit s'articule autour de cinq chapitres explicités ci-dessous: - Le premier chapitre est consacré à la situation géographique et géologique de la zone d’étude ainsi qu’aux différentes méthodes expérimentales utilisées. 4 Introduction générale Les principaux résultats présentés dans ce travail ont fait l’objet d’articles qui sont intégrés sous forme de quatre chapitres. Ce choix a imposé des règles de mise en page particulières, notamment pour les références bibliographiques qui, par souci de cohérence, sont reportées à la fin de chaque chapitre. Les références de ces articles sont reportées ci-dessous Les références de ces articles sont reportées ci-dessous : -M. El OUAHABI, L. DAOUDI AND N. FAGEL − Preliminary mineralogical and geotechnical characterization of clays from Morocco: application to ceramic industry. Accepté pour publication à Clay Mineral, avec correction de mise en forme. (chapitre II). - M. El OUAHABI, L. DAOUDI, F. DE VLEESCHOUWER, R. BINDLER, AND N. FAGEL − Potentiality of clay raw materials from northern Morocco in ceramic industry: Tetouan and Meknes areas. Soumis à Building and Construction Materials. (chapitre III). - M El OUAHABI, L. DAOUDI, F DE VLEESCHOUWER, R BINDLER, AND N. FAGEL – Suitability of Tangier (Northern Morocco) clay sediments as raw material in fired brick production. Soumis à European ceramic society. (chapitre IV). -M. El OUAHABI, L. DAOUDI, F. HATERT AND N. FAGEL − Neoformed mineral phases during clay ceramic firing. En préparation pour soumission à Applied Clay Science. (chapitre V). Finalement une conclusion générale synthétisera les principaux apports de cette étude et présentera quelques perspectives quant à l’exploitation des argiles du Maroc, pour leur meilleure valorisation dans le domaine industriel et artisanal. 5 Introduction générale 4. Synthèse Bibliographique Grâce à leurs propriétés, les argiles sont utilisables pour différentes applications. Outre la fabrication de matériaux de construction, elles sont utilisées, à titre d’exemple, pour l’élaboration de matériaux polymères ou encore le raffinage d'huile alimentaire, la cosmétique ou la médecine. Les argiles font partie des minéraux industriels, il s’agit de minéraux et de roches qui présentent une valeur économique et dont les propriétés physiques ou chimiques sont mises à contribution dans divers usages, produits ou procédés industriels. De par leurs multiples propriétés physico-chimiques intéressantes, elles peuvent être utilisées, directement ou moyennant quelques traitements, dans l’industrie après leur extraction. Ces substances englobent les matériaux de construction (argiles, sables, graviers, agrégats des roches) et les minéraux industriels au sens strict qui sont des matériaux spécifiques (le kaolin, le feldspath, la silice, …) utilisés comme matières premières principales ou adjuvants essentiels dans diverses industries. Dans ce chapitre bibliographique nous parlerons, brièvement, des propriétés des minéraux argileux et des produits céramiques qui constituent l’axe de cette recherche. 4.1. a. Minéralogie, structure et propriétés des argiles Minéralogie et cristallochimie des argiles Les minéraux argileux font partie de la famille des phyllosilicates. Ils se présentent sous forme de particules de petites dimensions. Leur structure est composée de deux unités: -La couche tétraédrique; -La couche octaédrique. Les différents groupes de minéraux argileux se différencient par l'arrangement de ces deux couches. L'organisation structurale (Caillère et al., 1982) des phyllosilicates se base sur une 6 Introduction générale charpente d'ions O-2 et OH-. Ces anions occupent les sommets d'assemblages octaédriques (d'ions O-2 et OH-). Dans les cavités de ces unités structurales élémentaires viennent se loger des cations de taille variable (Si+4, Al+3, Fe+3, Fe+2, Mg+2) en position tétraédrique ou octaédrique. Ces éléments s'organisent planairement pour constituer des couches octaédriques et tétraédriques dont le nombre détermine l'épaisseur du feuillet. L'espace entre deux feuillets parallèles s'appelle espace interfoliaire. Lorsque deux cavités sur trois de la couche octaédrique sont occupées par Al+3 (ou un autre ion métallique trivalent), la structure est dénommée dioctaédrique. Quand la totalité des cavités octaédriques est occupée par des ions métalliques bivalents, la structure s'appelle trioctaédrique. Par ailleurs, il peut exister des substitutions isomorphiques dans les couches tétraédrique (Si+4 → Al+3, Fe+3) et/ou octaédrique (Al+3 → Mg+2 Fe+2, ou Mg+2 → Li+). Ces substitutions entraînent un déficit de charge qui est compensé, à l’extérieur du feuillet, par des cations compensateurs. b. Types structuraux et classification des argiles Différentes classifications des phyllosilicates ont été proposées. La première, établie par l’AIPEA (Association Internationale Pour l’Etude des Argiles, 1966-1972), se base uniquement sur la charge du feuillet et sur le nombre d’atomes métalliques en couche octaédrique. La deuxième, établie par Mering et Pedro (1969) prend en compte la localisation des substituants, leurs distributions et le type des cations compensateurs. La classification la plus classique est basée sur l'épaisseur et la structure du feuillet. On distingue ainsi 4 groupes: Minéraux à 7 Å: Le feuillet est constitué d'une couche tétraédrique et d’une couche octaédrique. Il est qualifié de T:O ou de type 1:1. Son épaisseur est d’environ 7 Å. 7 Introduction générale Minéraux à 10 Å: Le feuillet est constitué de deux couches tétraédriques et d’une couche octaédrique. Il est qualifié de T:O:T ou de type 2:1. Son épaisseur est d’environ 10 Å. Minéraux à 14 Å: Le feuillet est constitué de l'alternance de feuillets T:O:T et de couches octaédriques interfoliaires. Minéraux interstratifiés: L’épaisseur du feuillet est variable. Ces minéraux résultent du mélange régulier ou irrégulier d’argiles appartenant aux groupes ci-dessus. La valeur de la charge permanente du feuillet a servi de critère pour établir une classification des phyllosilicates 2:1 (Tableau 1). Cette classification est déduite des travaux de Brindley (1966) et McKenzie (1975).Les groupes d’argiles les plus importants sont les kaolinites, les illites, les chlorite, les smectites et les vermiculites. Kaolinite : Al2Si2O5(OH)4 Le feuillet de la kaolinite est toujours neutre, dioctaédrique et alumineux, de composition (Si2)(Al2)O5(OH)4 par demi-maille (Pédro, 1994). Morphologiquement, la kaolinite se présente sous forme de particules hexagonales constituées par des empilements de feuillets. La faible capacité d’échange des kaolinites est due à des sites de surface amphotères (Fig. 2). 8 Introduction générale Figure 2. Structure cristalline de la kaolinite d'après Bish and Von Dreele (1989). Illite : (K,H3O)(Al,Mg,Fe)2(Si,Al)4O10[(OH)2,(H2O) L’illite appartient à la famille des phyllosilicates 2:1. Les feuillets possèdent une charge globale négative, plus élevée que celle des smectites, qui est compensée par des ions potassium. La différence fondamentale avec les smectites réside dans le fait que les ions compensateurs (potassium) ne sont que très faiblement échangeables: l’illite a une capacité d’échange cationique faible. Il n’y a pas d’hydratation des espaces interfoliaires (Fig. 3). 9 Introduction générale Figure 3. Structure cristalline de l’illite (Gualtieri 2000). Les chlorites (Mg,Al,Fe)6 [(Si,Al)4O10](OH)8 Les chlorites appartiennent à la famille des phyllosilicates 2 :1 :1. Leur structure se compose d’un feuillet 2:1 entre lequel s’insère un feuillet de brucite (Fig. 4). Les chlorites peuvent être présentes en quantité non négligeable dans la fraction fine de sols peu évolués. 10 Introduction générale Distribution Charge du des feuillet substituants x > 0,6 Désordonnée Groupe Sous-groupe Mica dur x=2 - Mica x=1 Vermiculite 0,9 < x > 0,6 Nom Occupation de la couche octaédrique Margarite 2 Localisation des substituants Cations compensateurs Ca2+ anhydre Clintonite 3 Muscovite Illite 2 K+ anhydre Phlogopites Biotite 3 Tétraèdres Vermiculite dioctaédrique 2 Vermiculite troctaédrique 3 Saponite 3 Tétraèdres Hectorite 3 Octaèdres Montmorillonite 2 Octaèdres Beidellitte 2 Tétraèdres Pyrophyllite 2 Mg2+, Na+, Ca2+ hydratés - Saponite x > 0,25 Ordonnée Smectite Mg2+, Na+, Ca2+, K+ hydratés Montmorillonite x=0 - Pyrophyllite Talc - Talc Minnesotaite 3 aucune substitution aucun Tableau 1. Classification des phyllosilicates TOT (Brindley, 1966; McKenzie, 1975). 11 Introduction générale Figure 4. Structure cristalline de la chlorite (Brown and Bailey, 1963). Les smectites (OH)4 Si8 (Al10/3, Mg2/3) O20, nH2O. Les smectites se sont des phyllosilicates constitués des deux couches tétraédriques encadrant une couche octaédrique (phyllosilicates 2:1). Les minéraux les plus importants de cette famille sont la montmorillonite, la beidellite, l’hectorite et la saponite. La charge élevée des feuillets est due pour l’essentiel à des substitutions isomorphiques. Cette charge est donc permanente, négative et dépendante du pH. Des cations compensateurs se placent dans l’espace interfoliaire pour combler le déficit de charge. Ces argiles ont une capacité d’échange cationique élevée. Des molécules d’eau 12 Introduction générale sont susceptibles de s’intercaler dans l’espace interfoliaire. Cette possibilité de « gonflement » des espaces interfoliaires conduit à désigner ces argiles par le terme d’argiles gonflantes. D’un point de vue textural, les smectites sont généralement constituées de feuillets de grande extension latérale, associés, les uns aux autres en nombres variables (Fig. 5). Le degré d’hydratation dépend de la nature du cation hydraté et de l’humidité relative ambiante. Figure 5. Structure cristalline d’une smectite (Viani et al., 2002). 13 Introduction générale Les vermiculites (Mg,Ca)0,7(Mg,Fe,Al)6(Al,Si)8O22(OH)4.8H2O. Les vermiculites appartiennent à la famille des phyllosilicates 2:1. Elles sont majoritairement trioctaédriques. Elles constituent une famille proche de celle des smectites, mais les feuillets sont caractérisés par un déficit de charge plus important. Le déficit de charge est essentiellement dû aux substitutions tétraédriques et la compensation est assurée dans l’espace interfoliaire par des cations (Mg2+ principalement) et des couches d’eau (Fig. 6). Figure 6. représentation d'une vermiculite (Gruner, 1934). Les minéraux interstratifiés Ils résultent de l’empilement aléatoire ou ordonné suivant l’axe c, de plusieurs espèces de minéraux argileux (deux en général). Les combinaisons possibles entre les différents 14 Introduction générale minéraux sont extrêmement nombreuses, mais seulement quelques unes représentent la majorité des minéraux interstratifiés naturels. c. Propriétés des argiles La fine taille des minéraux argileux leur confère une surface importante par rapport au volume des particules (Velde, 1995). La surface relative augmente avec la diminution du diamètre. La surface des minéraux argileux est supérieure à celles de minéraux de même taille mais de forme différente. Les propriétés des argiles, résumées dans le tableau 2, sont principalement contrôlées par leur surface interne et externe. Capacité d’échange cationique La capacité d’échange cationique (CEC) correspond au nombre de cations monovalents qu’il est possible de substituer aux cations compensateurs pour compenser la charge négative de100 grammes d’argile. Elle s’exprime généralement en milliéquivalents pour 100 grammes (meq/100g), 1 meq vallant 96.5 Coulomb. Cette caractéristique est en fonction du type d’argile, de ses caractéristiques cristallographiques, de ses cations et du pH du milieu. Cette propriété est importante dans le comportement rhéologique des argiles. Il existe différents méthodes de mesure de CEC. En général, on sature une argile naturelle avec une solution contenant un excès de cations, ensuite on réalise une analyse élémentaire afin d’évaluer la quantité des cations échangés entre l’argile et la solution. Cette mesure se fait généralement avec des cations NH4+ ou Ba2+. Le dosage par microanalyse élémentaire des ions présents dans l’argile substitution permet de déterminer la CEC. 15 Introduction générale nom type diamètre d'une particule surface spécifique C.E.C (µm) en m2 g-1 en meq/100g Kaolinite 1:1 0,1 - 4 10 - 30 3 - 15 Illite 2:1 0,1 - 1 100 - 175 25 - 40 Smectite 2:1 0,1 700 - 840 80 - 100 Vermiculite 2:1 0,1 760 100 - 150 20 5 - 15 Chlorite 02:01:01 0,1 Tableau 2. Caractéristiques des différentes familles d’argile. La surface spécifique La surface spécifique d’une poudre d’argile est la surface développée par l’ensemble des grains. La surface spécifique d’un matériau argileux constitue un indicateur de sa susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement, et par conséquent il s’agit d’un paramètre important pour le choix des voies de valorisation. On la mesure le plus souvent en fixant un gaz (azote) à basse température en monocouche sur la surface de chaque grain. C’est la méthode d’adsorption de Brunauer, Emmett et Teller (méthode BET) (Brunauer, 1943; Brunauer et al., 1938). 4.2. L’argile dans la céramique Traditionnellement, les différents secteurs de la céramique se classent en deux groupes : 1) la céramique grossière ou de construction qui comprend les secteurs des briques et tuiles, des tuyaux en grès, des produits réfractaires et des granulats d’argile expansée et, 16 Introduction générale 2) la céramique fine ou céramique traditionnelle et industrielle, qui regroupe les secteurs des carreaux pour sols et murs, des céramiques ornementales, des appareils sanitaires, des céramiques techniques et des abrasifs inorganiques. Cependant le terme terres cuites est de plus en plus utilisé pour désigner les briques et les tuiles à base d’argiles servant de matériaux de construction. Le plus souvent, les briques et les tuiles ont une appellation qui désigne non pas la technique de façonnage utilisée, mais l’usage pour lequel elles sont destinées : briques de parement, de pavage, (pleines, perforées ou creuses), de cheminées et tuiles extrudées ou pressées. a. Caractéristiques des principales argiles utilisées dans le domaine de la céramique Le principe de fabrication de la céramique est fondé sur la propriété que possède l’argile de former avec l’eau, dans des proportions adéquates, une pâte liante et ductile que l’on peut modeler et cuire afin d’obtenir sans déformation des produits finaux durs et sonores. Les matières premières employées en terre cuite au Maroc appartiennent principalement à deux catégories (El Yakoubi, 2006): 1) Les matières premières plastiques qui augmentent fortement de volume en présence d’eau (argiles et marnes), généralement de nature chimique et minéralogique variées (de type illitique ou kaolino-illitique); 2) Les matières premières non plastiques appelées également dégraissantes, dont le contact avec l’eau consiste en un simple mouillage sans variation dimensionnelle importante. Ces matières peuvent être considérées comme inertes du point de vue physico-chimique dans les conditions de leur emploi en tant qu’ajout (sables quartzeux, chamottes, feldspaths, pegmatites, verre broyé, etc.). 17 Introduction générale Vu leur forte plasticité, les argiles naturelles peuvent causer des difficultés au cours de la fabrication (e.g., forte humidité de façonnage, séchage lent, retrait de séchage important). Pour réduire la plasticité de l’argile, il est donc nécessaire d’utiliser des éléments de nature non plastique ou dégraissants qui donnent aux produits une texture moins compacte. Cela facilite l’évacuation de l’eau pendant le séchage et les dégagements gazeux pendant la cuisson et permet une meilleure oxydation des produits en limitant ainsi l’apparition de cœur noir. En revanche, l’utilisation des dégraissants diminue la plasticité du mélange et réduit la compacité et les propriétés mécaniques après cuisson. b. Exigences technologiques Bien que des normes d’utilisation des argiles dans les divers secteurs de la céramique varient d’un pays à un autre, les exigences technologiques reposent souvent sur la granulométrie, la composition chimique et/ou minéralogique (Blanco García et al., 2005; Celik, 2010; Khalfaoui and Hajjaji, 2009; Murray, 2007; Strazzera et al., 1997). La granulométrie L’étude granulométrique d’un matériau naturel, terre ou sol, devant servir dans le secteur de la céramique est d’une importance capitale car c’est d’elle que dépendent les caractéristiques des produits finis qui en dérivent. La composition granulométrique des argiles intervient donc pour une part importante dans leurs aptitudes au façonnage, au séchage et à la cuisson. Le tableau 3 présente la composition granulométrique idéale de la terre et les limites recommandées pour une stabilisation adéquate et une obtention des produits finis de qualité acceptable. 18 Introduction générale Produits finis Fractions granulométriques Stabilisants (principaux) 15 % argile et limon 30 % sable fin Ciment (4 – 6 % ou 8 %) 30 % sable grossier 25 % gravier fin Briques crues stabilisées 35 % argile 25 % sable fin Chaux (5 – 8 % ou 12 %) 25 % sable grossier 15 % gravier fin Briques cuites 40 % argile - 40 % argile ou Tuiles 70 % sable (0.2 – 0.5 mm) Céramique fine Diamètre (d) < 50 µm - Tableau 3. Seuils granulométriques optimaux des matériaux en céramique (Wetshondo Osomba, 2012). 19 Introduction générale La composition minéralogique La composition minéralogique de l’argile peut avoir certaines conséquences sur les propriétés du produit final et sur le procédé de fabrication. Le tableau 4 présente les principales conséquences liées à la minéralogie de l’argile. Minéral Plasticité, cohésion, susceptibilité aux feuilletages Difficulté de séchage Cuisson Kaolinite Augmente la plasticité Limitée Rend plus réfractaire, élargit la zone de vitrification Illite Possède une bonne plasticité Moyenne Agit comme flux grésant/fondant Smectite Possède une très grande plasticité et grande cohésion Grande, retrait important et rétention capillaire Améliore la compacité Muscovite Réduit la plasticité, favorise les feuilletages, effet dégraissant Limitée Quartz Réduit la plasticité et la cohésion, effet dégraissant, favorise les feuilletages Limitée Rend plus réfractaire, apport sensibilité au refroidissement (point de quartz) Feldspath Réduit la plasticité, effet dégraissant Limitée Agit comme flux grésant au-dessus de 1000 °C Carbonates Effet dégraissant Limitée Action sur la couleur, augmente la porosité Oxyde de fer Limitée Action sur la couleur, agit comme flux grésant Limitée 20 Introduction générale Tableau 4. Les principales conséquences liées a la minéralogie de l’argile (Kornmann, 2005). Nature des éléments Formulation Tolérances (%) Effets sur produits finis Silice SiO2 35 – 85 Réfractarité, contraction de la masse,… Alumine Al2O3 9 – 45 Réfractarité, résistance mécanique, couleur blanche Magnésie MgO 0–5 Porosité Chaux CaO 0 – 25 Porosité Oxyde de manganèse MnO - Couleur noire Sesquioxyde de fer Fe2O3 0 – 10 Couleur rougeâtre ; fondant Oxyde de titane TiO2 0,3 – 2 Couleur jaune Oxydes alcalins Na2O + K2O 1–5 Fondants Gaz carbonique CO2 0 – 13 Volume Anhydride sulfurique SO3 0–4 Volume/Toxicité Eau de combinaison H2O 5 – 11 Volume/Poids Tableau 5. Limites admissibles d’utilisation des argiles en céramique (Kornmann, 2005; Wetshondo Osomba, 2012). La composition chimique La composition chimiques et les proportions des éléments chimiques des argiles jouent un rôle primordial dans la qualité des produits fini. Parmi les éléments à éviter dans la matière première, surtout si celle-ci est destinée à la production des briques et tuiles, on peut citer notamment: 21 Introduction générale - la craie en gros grains qui se transforme après cuisson en chaux vive; ces nodules font éclater le produit en présence de l’humidité ; - les sulfates qui cristallisent en surface, diminuent de volume à la cuisson et déforment la surface des produits finis suite à l’échappement du gaz sulfurique (González et al., 2006; Sokolar and Vodova, 2011); - la matière organique qui brûle à la cuisson, laissant des vides dans la masse et créant des produits poreux et des taches sombres. Les limites admissibles d’utilisation des matières premières argileuses en céramique sont données dans le tableau 5. c. Techniques de fabrication Bien que les produits en terre cuite soient multiples, leur processus de fabrication est similaire, basé sur quatre opérations essentielles pour la fabrication d’un objet céramique à partir d’une argile i. Préparation de la pâte La préparation de la pâte a pour but d’éliminer les cailloux et les impuretés, doser les composants, homogénéiser et humidifier le mélange pour obtenir la bonne plasticité de la pâte. Les moyens simples consistent à piétiner ou à battre la terre. Aujourd’hui la matière première est obtenue par mélange des argiles ou terre et des dégraissants dans un broyeur qui rend les grains plus fins. 22 Introduction générale ii. Façonnage Le façonnage donne à la pâte une cohésion suffisante, grâce a l’élimination de l’air occlus dans l’argile et à l’amélioration de l’état plastique de la pâte, soit par mouillage additionnel, soit par une injection de vapeur d’eau. Deux procédés sont principalement utilises dans l’industrie de terre cuite : le filage (moulage ou extrusion) et le pressage. Le procédé de mise en forme le plus couramment appliqué aux pâtes plastiques est l’extrusion. Elle permet d’obtenir un produit de forme définitive. iii. Séchage Les industries de la céramique traditionnelle comme les unités de fabrications modernes adoptent les mêmes techniques d’élaboration. Le séchage des produits façonnés avant frittage a pour but d’éliminer l’eau d’humidité qui a été rajoutée au cours de façonnage, avant de procéder à la cuisson. C’est une phase délicate et importante de la fabrication qui doit être minutieusement contrôlée pour éviter des fissurations, des retraits différentiels importants et des distorsions des produits céramiques. Le séchage est réalisé progressivement en contrôlant deux paramètres: la température et l’humidité. On distingue deux phases: - le départ de l’eau colloïdale qui sépare les différentes micelles d’argile et intervient dans la plasticité. Le volume de retrait correspond au volume d’eau retiré; - le départ de l’eau d’interposition qui se trouve libre dans les pores de l’argile. Le départ de l’eau est totalement compensé par la création de porosité (sans retrait). L’argile dans cette phase perd complètement sa plasticité. 23 Introduction générale iv. Cuisson La cuisson donne aux produits séchés leurs caractéristiques finales adaptées à leur utilisation pour la construction. Cette phase doit répondre à des impératifs techniques et économiques et doit être conduite de façon à obtenir des produits de caractéristiques fonctionnelles satisfaisantes. Il s’agit donc de contrôler plusieurs paramètres qui influencent la phase de cuisson tels que la température, la durée de cuisson et l’atmosphère à l’intérieur du four. L’action de la chaleur sur les pâtes plastiques obtenues par mélange de plusieurs constituants, conduit à une série de transformations physico-chimiques réversibles ou irréversibles. Ces transformations modifient la texture et la structure du matériau pour obtenir un produit qui possède un certain nombre de qualités propres à l’usage demandé. d. Phénomènes physico-chimiques qui peuvent se produire lors de la cuisson Plusieurs phénomènes physiques et chimiques peuvent se produire lors de la cuisson, ce qui provoque des modifications de porosité, de dimensions et de propriétés mécaniques du produit final. Jusqu’à 450 °C, il se produit un dégagement de l’eau résiduelle de séchage et de l’eau d’hydratation. La matière organique est détruite suite à l’oxydation par l’air circulant dans les pores. Si le milieu n’est pas oxydant, des résidus carbones se décomposent et du carbone persiste à l’intérieur de la céramique. De 400 à 680 °C, des minéraux argileux sont détruits (kaolinite à 550 °C) avec le départ d’eau de structure (dehydroxylation) (Cultrone et al., 2001). Des composés très fins et désordonnés (metakaolin) se forment. Un début de retrait de cuisson est observé à ce stade. A 573 °C le quartz change de forme cristallographique. De 750 à 850 °C, le carbonate CaCO3 se décompose en chaux vive(CaO) avec dégagement de CO2 (Cultrone et al., 2001; Cuevas 24 Introduction générale et al., 2009). Au-delà de 850 °C, deux phénomènes sont observés selon la minéralogie des argiles. Les argiles non-calcaires développent un frittage liquide donnant aux produits finaux une structure liée par une phase vitreuse (Khalfaoui et al., 2006). En revanche, les argiles calcaires ne développent pratiquement pas de phase vitreuse et la cristallisation des produits céramique s’effectue en phase solide (Riccardi et al., 1999; Cultrone et al., 2001). Le CaO disparaît et de nouvelles phases commencent à se former comme les silicates de calcium et les aluminosilicates de calcium (anorthite : CaO.Al2O3.2SiO2; gehlenite: 2CaO.Al2O3.SiO2) (voir chapitre V). e. Evolution de la Texture des produits céramiques au cours de cuisson L’action de la chaleur sur la matière argileuse provoque les différents phénomènes décrits précédemment, et crée un retrait ou retrait à la cuisson. La consolidation sans fusion totale du matériau céramique s’accompagne souvent d’une densification (élimination des pores) et d’un grossissement des grains (diminution du nombre de grains). D’une manière générale, la densification réduit la porosité. Si la température continue d’augmenter, la densification se poursuit. La porosité ouverte devient nulle tandis que la porosité fermée se développe avec augmentation des diamètres des alvéoles. Enfin, si la température devient trop élevée, il y a excès de phase vitreuse. Le développement exagéré des alvéoles détériore le matériau, on dit qu’il y a scorification (Thevenot, 1992). 25 Introduction générale REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Bish, D. L., and Von Dreele, R. B., 1989, Rietveld refinement of non-hydrogen atomic positions in kaolinite, Locality: Keokuk, Iowa, USA, Note: clay Clays and Clay Minerals, v. 37, p. 289-296. Blanco García, I., Rodas, M., Sánchez, C. J., Dondi, M., and Alonso-Azcárate, J., 2005, Technological characterization and ceramic application of gravel pit by-products from middle-course Jarama river deposits (central Spain): Applied Clay Science, v. 28, no. 1-4, p. 283-295. Brindley, G. W., 1966, Discussion and recommandations concerning the nomenclature of clay minerals and related phyllosilicates: Clay and Clay Minerals, v. 14, p. 27-34. Brown, B. E., and Bailey, S. W., 1963, Chlorite polytypism: II. Crystal structure of a one-layer Cr-chlorite, Note: variety called kammererite , American Mineralogist, v. 48, p. .42-61. 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La région de Salé, quant à elle, se situe au bord de l'Atlantique, sur la rive droite, au nord, de l'embouchure du Bouregreg, en face de la ville de Rabat. Plus au sud de Salé, la zone de Safi se situe sur la bordure de l'Atlantique, de part et d'autre du ravin du plateau gréso-calcaire des Abda. La géologie du Maroc est subdivisée en quatre domaines structuraux. Il s'agit du sud au nord: du domaine de l’Anti-Atlas, du domaine de la Meseta, de l'Atlas et du domaine du Rif. Alors que le domaine du Rif fait partie du vaste système Alpin de l'Europe et 32 Chapitre I - Matériel et méthodes l'Afrique du Nord, les autres domaines ont essentiellement des affinités avec les zones déformées de l’Afrique de l'Ouest. En dehors de ces unités structurales, des sédiments tabulaires Mésozoïque et du Cénozoïque sont reconnaissables le long des bassins qui longent les côtes Atlantiques. Notre zone d’étude recouvre en grand partie le domaine du Rif (les régions de Tanger, Tétouan, Fés et Meknès). La chaîne du Rif La chaîne du Rif constitue la branche Sud de l’Arc de Gibraltar (ou Arc betico-rifain). Elle borde le bassin d’Alboran (SW de la Méditerranée occidentale), un bassin marginal en cours de fermeture. L’architecture actuelle est complexe et résulte de multiples processus orogéniques en relation avec une tectonique convergente. L’Arc de Gibraltar résulte de la convergence depuis le Crétacé de deux plaques lithosphériques, la plaque Eurasienne et Africaine. Dès le Crétacé supérieur le rapprochement progressif de ces deux plaques a engendré par subduction, la fermeture d’un domaine océanique, l’océan téthysien, et la mise en place d’un prisme de collision. A cela s’ajoute une évolution récente, depuis le Miocène, caractérisée par la migration de l’Arc de Gibraltar vers l’Ouest et l’ouverture du domaine d’Alboran au cœur de l’arc (Jolivet et al., 2008). Il en résulte un édifice arqué très resserré fait de nappes et d’écailles chevauchantes vers leurs avant-pays respectifs (Jolivet et al., 2008). 33 Chapitre I - Matériel et méthodes MEKNES Figure I 1. Carte structurale de la chaîne du Rif. Modifiée d’après Negro et al. (2008). Le Rif est composé de trois domaines principaux. En allant de l’intérieur à l’extérieur de l’arc et du bas au haut de la pile stratigraphique, on a successivement les zones internes, les flyschs maghrébins et les zones externes. Les zones internes correspondent à des unités de socle varisque déplacées vers l’Ouest sur plusieurs centaines de kilomètres (Durand Delga et al., 1962; Kornprobst, 1962). Deux unités se distinguent d’après leur degré de métamorphisme alpin. Les Sebtides (unité inférieure) sont composées de micaschistes, de gneiss et également de kinzigites (Michard et al., 2006). Les Ghomarides (unité supérieure) sont constituées de schistes affectés par un faible métamorphisme alpin (Michard et al., 2006). Les zones internes comprennent aussi des carbonates triasso-liasiques constituant la Dorsale Calcaire 34 Chapitre I - Matériel et méthodes (Figure I.2). Elle correspond à des reliques de ce qu’était la marge passive sud de la Téthys (Michard et al., 2006). Figure I 2. Carte géologique de la région de Tétouan (Kornprobst et al., 1985). Les flyschs maghrébins se sont formés dans l’océan liguro-maghrébin, qui était connecté à l’Atlantique et aux océans alpins du Jurassique au Paléogène. La convergence a provoqué l’empilement des nappes de flyschs à l’Oligocène supérieurMiocène inférieur. Celles-ci s’enracinent sous les zones internes et recouvrent les zones externes (Michard et al., 2006). Les zones externes sont issues de la paléo-marge africaine. Ce sont des zones peu ou pas métamorphiques correspondant à la couverture de ces mêmes marges affectées par de 35 Chapitre I - Matériel et méthodes nombreux chevauchements à vergence Nord dans les Bétiques et Sud dans le Rif. Trois zones structurales sont distinguées au sein des unités externes. On a du Nord au Sud et du haut au bas de la pile stratigraphique: l’Intrarif, le Mésorif et le Prérif. Elles dérivent respectivement de parties de plus en plus proches de la paléo-marge africaine (CrespoBlanc and Frizon De Lamotte, 2006). Figure I 3.Carte géologique de la région de Tanger (Durand Delga et al., 1985). L’Intrarif est constitué de trois unités : l’unité de Ketama, l’unité du Loukkos et l’unité de Tanger (Mering and Pedro, 1969). L’unité de Tanger est représentée surtout dans la partie occidentale du Rif externe, elle est observée dans la région de Tanger et dans une partie de la région de Tétouan. Sa série stratigraphique comporte des formations allant de l’Albo-Aptien au Miocène inférieur mais elle est largement représentée par les marges argileuses au Crétacé supérieur (Figure I.3) 36 Chapitre I - Matériel et méthodes Le Mésorif est formé de terrains allant du Lias au Miocène moyen. Il se caractérisé par des dépôts argilo-gréseux du Callovo-Oxfordien (Michard et al., 2006; Negro et al., 2008) et par des calcarénites du Miocène moyen (Pédro, 1994). Le Prérif constitue la partie la plus méridionale de la chaine rifaine (Figure I.4). Il est limité au Sud par la plaine du Saïs, sur laquelle sont bâties les villes de Fès et Meknès, à l’Ouest par la plaine du Rharb et le pays des Zemmour, et vers l’est, il ne dépasse pas la vallée du Sebou. Figure I 4.Carte géologique de la région de Meknès et Fès (Burger et al., 1951). 2.2. Echantillonnage Dans la région de Tanger et de Tétouan (Nord-Ouest du Maroc), l’échantillonnage a consisté à une collecte systématique des échantillons au niveau des carrières d’argileen cours d’exploitation dans le domaine de la céramique locale. Des prélèvements ont également été effectués au niveau d’affleurements ou de gisements argileux non exploités. Les argiles récoltées dans ces deux régions ont ensuite été comparées aux argiles des régions de Meknès, Fés, Salé et Safi. Ces dernières sont utilisées à l’échelle nationale dans le domaine de la production de céramique traditionnelle (Zelij) et de la 37 Chapitre I - Matériel et méthodes poterie (Tagines et vaisselles à base de terre cuite). La nomenclature que nous allons adopter pour les échantillons de matière première tient compte du site où l’échantillon a été prélevé (TA pour Tanger, TE pour Tétouan, M pour Meknès, FS pour Fès, SL pour Salé et SF pour Safi). Au total, cette étude concerne 56 échantillons d’argiles répartis sur 23 sites. Meknès Tétouan Figure I 5. Vue de quelques gisements d’argiles en cours d’exploitation dans la région de Tétouan et de Meknès. 3. Méthodes Pour atteindre les objectifs visés dans ce travail, la méthodologie utilisée pour l’ensemble des travaux, terrain et caractérisations en laboratoires, est résumée dans le schéma de la figure I.6. Des contacts ont été pris avec les producteurs et des artisans 38 Chapitre I - Matériel et méthodes locaux pour connaître leurs critères d’identification de la matière première utilisée, les procédés de fabrication et les anomalies et défauts de fabrications qui leur sont liés. Les analyses de caractérisation des matériaux argileux ont été effectuées en collaboration avec de nombreux laboratoires, à savoir les laboratoires de Chimie industrielle et de Chimie Inorganique Structurale (Faculté des Sciences, ULg), le laboratoire ArGEnCo (Fac. Sciences Appliquées, ULg), l’Unité des Sciences du Sol à la (Faculté d'Ingénierie agronomique, biologique et environnementale, UCL) et le Laboratoire d'Ecologie et Environnement (Umeå University, Suède). 3.1. Minéralogie par diffraction des rayons X (DRX) La minéralogie totale et la minéralogie des argiles ont été déterminées par diffraction des rayons X (DRX) sur un échantillon d’un centimètre d’épaisseur prélevé tous les 10 cm. Un diffractomètre Bruker D8-Advance à anticathode de cuivre a été utilisé. Premièrement, les échantillons ont été séchés à l’étuve à 40 °C et broyés jusqu’à une taille inférieure à 100 µm en utilisant un mortier en agate. Une aliquote a ensuite été séparée et montée dans un support en PVC par la méthode « back-side » (Brindley & Brown, 1980). Ces échantillons de poudre désorientée ont été soumis à la diffraction des rayons X entre 2 et 45° 2θ. Les minéraux présents ont été déterminés de manière semiquantitative (± 5 %) selon Cook et al. (1975). Pour ce faire, l’intensité du pic de diffraction principal de chaque minéral a été mesurée et corrigée par un facteur multiplicatif (Cook et al., 1975). 39 Chapitre I - Matériel et méthodes Figure I 6.. Schéma de la méthodologie utilisée. DRX. Diffraction des rayons X ; PI : limite de plasticité ; WP : limite de liquidité ; IP : indice de plasticité ; M.O: Teneur en matières organiques ; XRF : Fluorescence Fluorescenc X ; SSA: Surface spécifique; CEC : capacité d’échange cationique ; Vp : volume poreux : ρ : densité apparente et ATD/DSC : analyse thermique différentielle/ calorimétrie différentielle à balayage. La minéralogie des argiles a été déterminée sur la fraction fraction inférieure à 2 µm obtenue après sédimentation de 50 minutes (loi de Stokes). Les agrégats orientés ont été réalisés sur une lame de verre par séchage, séchage à l’air libre, de la solution contenant les particules < 2 µm m (Moore & Reynolds, 1989). Ces échantillons échantillons ont ensuite été soumis à la DRX entre 2 et 30° 2θ. Les échantillons contenant des particules argileuses cristallisées (déterminées sur les spectres obtenus après séchage à l’air libre (N)) ont également été 40 Chapitre I - Matériel et méthodes soumis à la diffraction des rayons X après saturation à l’éthylène glycol pendant 24 h (EG) et après chauffage à 500 °C pendant 4h (500). 3.2. Granulométrie laser L’analyse granulométrique est effectuée sur les matériaux naturels à l'aide d'un analyseur de particules par diffraction laser (appareil Malvern Mastersizer 2000) couplé à une unité de dispersion par voie humide HydroS (Figure I.7). Avec des détecteurs placés du côté opposé de la source, ce granulomètre est muni de deux sources lasers différentes utilisées en routine : une lumière bleue et une lumière rouge. La granulométrie laser permet de déterminer la répartition granulaire des particules de diamètre inférieur à 2 mm. Les matériaux argileux ont été analysés au Laboratoire de Chimie Inorganique Structurale (LCIS, ULg). Les échantillons ont été concassés et mélangés pour obtenir une aliquote homogène, puis 1g d’échantillon a été délité dans de l’eau déminéralisée. Quelques minutes avant de commencer l’analyse, des échantillons délités ont été placés sur un agitateur magnétique en vue d’éliminer d’éventuels agglomérats. Après avoir mesuré le bruit de fond, les échantillons ont été introduits dans un réservoir de 100 ml d'eau déminéralisée, avec un agitateur (vitesse de rotation de 2000 rpm et 10 % d’ultrasons) en vue de désagréger les particules d’argiles entre elles et de permettre un dégazage éventuel de l’eau. La quantité d'échantillon a été ajustée de façon à obtenir un obscurcissement du faisceau laser entre 10 et 20 %. Trois mesures ont été effectuées pour chaque échantillon, afin d’éviter l’agglomération des particules d’argiles. 41 Chapitre I - Matériel et méthodes Banc optique Unité de dispersion Hydro S (voie humide) Figure I 7. Granulomètre laser Malvern Mastersizer 2000. (Chimie Inorganique et Structurale, Département de Chimie, ULg). 3.3. Détermination de la teneur en matière organique par perte au feu Cette méthode est utilisée pour déterminer la teneur en matière organique par calcination. L’échantillon est séché dans une étuve à 105 °C pendant 24 h pour éliminer l’humidité de l’échantillon. La masse de l’échantillon sec est déterminée (masse A). Ensuite, l’échantillon est placé dans un creuset en céramique et calciné à 550 °C pendant 4h dans un four (Heiri et al., 2001). On détermine ensuite la masse de l’échantillon calciné (masse B). La perte au feu (LOI) est déterminée par la relation suivante : LOI % = (A – B/A)*100 42 Chapitre I - Matériel et méthodes 3.4. Fluorescence X L’analyse par Fluorescence X est réalisée sur 2g d’échantillon d’argile brut par un spectromètre Bruker S8 Tiger à rayons X avec détecteur dispersifs sur longueur d'ondes (WD-XRF) équipé d'une anticathode Rh, disponible au Département d’Ecologie et des Sciences environnementales à l’Université d’Umeå (Suède). L'étalonnage a été réalisé à partir de 35 matériaux de référence certifiés disponibles dans le commerce (roches sédimentaires, rivière, lac et des sédiments marins, le sable et les sols). La précision varie de 3 à 7 %, sauf pour S (25 %) et P (20 %). La reproductibilité est supérieure à 99 % à l'exception de S (89 %) et P (97 %). Plus de détails sur la méthode et l'étalonnage peuvent être trouvés dans (De Vleeschouwer et al., 2011). Les mêmes échantillons de poudre ont été chauffés ultérieurement à 1000 ° C pendant 2 h afin de déterminer la perte au feu.En vue de déterminer la perte au feu (LOI), environ d’1 g d’échantillon en poudre est mis dans un creuset en céramique, puis calciné à 1000 °C. La perte au feu (LOI) est déterminée par la relation suivante : LOI % = (poids sec avant calcination – poids après calcination) /poids sec avant calcination)*100 3.5. Les limites d’Atterberg Les teneurs en eau qui délimitent les états de consistance d’un sol sont appelées limites de consistance ou limites d’Atterberg. Ces limites, qui s’expriment en pourcentage, sont la limite de plasticité et la limite de liquidité. Elles servent à identifier et à classifier les sols fins dont les particules sont invisibles à l’oeil nu. Elles fournissent des informations complémentaires à celles obtenues par la granulométrie laser et la sédimentométrie. La 43 Chapitre I - Matériel et méthodes limite de plasticité d’un sol PL est la teneur en eau qui sépare l’état plastique de l’état semi-solide. La limite de liquidité LL est la teneur en eau qui sépare l’état liquide de l’état plastique. L’indice de plasticité IP, correspondant à la différence entre la limite de liquidité et la limite de plasticité, permet de déterminer la zone dans laquelle le sol est à l’état plastique. Plus l’indice est élevé, plus cette zone est grande et, de façon générale, plus le sol contient de l’argile. Pour déterminer la limite de liquidité, on a utilisé l’appareil de Casagrande. Cet appareil est constitué d’une coupelle de bronze, d’une base en caoutchouc dur et d’une came entraînée par une manivelle. On estime que le sol atteint la limite de liquidité lorsque, tombant d’une hauteur de 10 mm, on doit frapper la base 25 fois pour refermer, sur une distance de 13 mm (Figure I.8). L’essai de détermination de la limite de plasticité consiste à former un rouleau de 3 mm de diamètre. La limite de plasticité est obtenue lorsque, simultanément, le rouleau se fissure et que son diamètre atteint 3 mm. Figure I 8. Détermination de la limite de liquidité avec l’appareil de Casagrande (Laboratoire de Géotechnologie, ULg). 44 Chapitre I - Matériel et méthodes 3.6. Mesures de la capacité d’échange cationique Les argiles sont caractérisées par une capacité d’échange cationique (CEC), qui est définie comme étant le nombre de cations monovalents qu’il est possible de substituer aux cations compensateurs présents dans leurs espaces interfoliaires, pour équilibrer la charge électrique de 100 g d’argile calcinée. La CEC des minéraux argileux est exprimée en meq/100g. La CEC a été mesurée par la méthode Schollenberger (Schollenberger et Simon, 1945) dans l’Unité des Sciences du sol de la Faculté d'Ingénierie agronomique, biologique et environnementale à l’UCL. L'échantillon est d'abord saturé par de l'acétate d'ammonium (1 N). Ensuite les ions ammonium présents dans le surnageant sont déprotonés en ammoniaque par une solution d'hydroxyde de sodium (0,1 N). La teneur en ammoniaque est déterminée par distillation dans une quantité d’acide connue et puis titrée par la méthode Kjeldahl (Mackenzie, 1952). 3.7. Surface spécifique La mesure de la surface spécifique par adsorption d’azote à sa température de liquéfaction (77 K) est la méthode la plus fréquemment utilisée pour la caractérisation des matériaux. Brunauer, Emmet et Teller (BET) (Brunauer et al., 1938). Les surfaces spécifiques de nos différents échantillons ont été déterminées au Laboratoire de Chimie industrielle (ULg). Ces mesures ont été réalisées à l'aide d'un appareillage de type Micromeritics. Les échantillons argileux ont subi au préalable un dégazage sous vide pendant 24 h. Leurs surfaces spécifiques ont été évaluées à partir des isothermes d’adsorption - désorption de N2. Les résultats sont généralement représentés sous une 45 Chapitre I - Matériel et méthodes forme graphique en reportant la quantité adsorbée par un gramme d’adsorbant en fonction de la pression relative d’équilibre P/P0 (rapport entre la pression d’équilibre du gaz adsorbable p et de sa pression de vapeur saturante P0). La figure I.9 présente les isothermes d’adsorption/désorption mesurées sur un échantillon d’argile. L'analyse des isothermes a été réalisée selon la méthodologie de Velde (1995), celle-ci permet de déterminer la surface spécifique (SBET), le volume des micropores calculé par l'équation de Dubinin-Radushkevich (VDUB) et le volume total des pores calculé à partir du volume adsorbé à saturation (Vp). 0 0 -2 Heat Flow (mW/g) -200 -3 -300 -4 -400 Variation de masse TG (%) -1 -100 -5 -500 -6 -600 -7 -700 0 100 200 300 400 500 600 700 -8 800 Température (°C) Figure I 9. Exemple d’isotherme d'adsorption-désorption d'un échantillon d’argile (TE14). 3.8. Analyse thermique Une substance soumise à un traitement thermique peut subir des modifications de ses propriétés physico-chimiques. L’analyse thermique permet d’observer ces modifications 46 Chapitre I - Matériel et méthodes en fonction de la température. Les échantillons d’argile ont été analysés par thermogravimétrie (TG) et calorimétrie différentielle (DSC). La thermogravimétrie (TG) consiste à mesurer la différence de température (∆T) entre l’échantillon à étudier et un échantillon de référence inerte. Ceci permet de déceler des pics de transformations endothermiques et exothermiques. La calorimétrie différentielle (DSC) consiste à suivre en continu la variation de la masse d’un échantillon en fonction de la température. Dans notre étude, l'analyse thermique TG/DSC a été réalisée au Laboratoire de Chimie industrielle (ULg) à l'aide d'un appareil de type NETZSCH STA 409 PC. Les échantillons ont été chauffés à partir de la température ambiante jusqu’à 800 °C avec une rampe de 10 °C min-1 dans l'air atmosphérique. 3.9. Essais céramique Le procédé de séchage et celui de la cuisson sont parmi les opérations principales qui déterminent les propriétés du produit final. Ainsi la maîtrise du cycle du séchage et de cuisson permet d’éviter de nombreux défauts qui apparaissent après ces deux étapes. La détermination des caractéristiques des céramiques au cours de séchage et de cuisson a été menée sur des échantillons d’argile séchés à 35 °C, broyés puis tamisés à sec (2 mm). Les argiles en poudre ont mélangées avec de l’eau déminéralisée afin d’obtenir une pâte homogène. Retrait linéaire et de la masse pendant le séchage Cette étude a été réalisée par le suivi en fonction du temps du retrait linéaire et de la masse des éprouvettes exposées au séchage à l’air libre dans une salle ombrée. A partir 47 Chapitre I - Matériel et méthodes des pâtes d’argile prêtes au façonnage, nous avons confectionné des éprouvettes de 4 cm de longueur, 2cm de largeur et 2 cm d’épaisseur. Pour différents temps de séchage, on relève la masse et la valeur de la longueur par la mesure, à l’aide d’un pied à coulisse de la moyenne des longueurs des traits enregistrés sur la face supérieure suivant les diagonales. Les formules suivantes permettent de calculer le % de retrait linéaire et le % de perte en poids en fonction du temps: Perte en poids % H % 100 m m m m0 : masse de l’échantillon avant séchage ; mt : masse de l’échantillon séché à l’instant t Retrait linéaire % R % 100 l l l l0 : longueur de l’échantillon avant séchage ; lt : de l’échantillon après séchage à l’instant (t) Retrait linéaire et de la masse pendant la cuisson Après séchage à l’air libre, les éprouvettes ont continué leurs séchage au four à l’étuve à 105 °C ± 5 °C jusqu’à masse constante Les pesées ont été réalisées de manière à ce que deux pesées successives de l’échantillon, à une heure d’intervalle, ne différent pas de plus de 0.1 %. Ensuite les éprouvettes ont été cuites dans le four à différentes températures de 550 à 1100°C. Les cuissons ont été réalisées suivant des températures croissantes de 550, 800, 850, 900, 950, 1000, 1050 et 1100 °C pendant 1h.Les formules suivantes permettent de calculer le % de retrait linéaire et le % de perte en poids après chaque cycle de cuisson ou à différentes températures de cuisson. 48 Chapitre I - Matériel et méthodes Les formules suivantes permettent de calculer le % de retrait linéaire et le % de perte en poids: Perte en poids % H % 100 m m m m0: masse de l’échantillon séché à 105 °C; mt: masse de l’échantillon cuit à une température T Retrait linéaire % R % 100 l l l l0: longueur de l’échantillon séché à 105 °C ; lt: de l’échantillon après cuisson à une température T. 3.10. Absorption d’eau L’absorption d’eau par immersion est le résultat des mouvements capillaires dans les pores de la brique qui sont ouverts au milieu ambiant. Etant une image de la porosité, l’absorption d’eau est donc utilisée comme un des indicateurs importants de la qualité de la brique. Une faible porosité constitue le meilleur moyen de défense des briques contre les agents agressifs extérieurs. Dans le but d’améliorer la résistance et la durabilité des produits céramiques, l’absorption d’eau des éprouvettes a été réalisée. L’absorption d’eau est déterminée par immersion d’une éprouvette de brique dans l’eau jusqu’à masse constante. Les opérations sont exécutées dans l’ordre suivant: - immersion dans un bac à eau à 20 ± 2 °C durant un minimum de 48 heures ou jusqu’à masse humide constante. Avant la pesée, les éprouvettes sont soigneusement essuyées avec un chiffon absorbant toute l’eau de surface; 49 Chapitre I - Matériel et méthodes - séchage durant un minimum de 72 heures ou jusqu’à masse sèche constante dans une étuve ventilée dont la température est maintenue à 105 ± 5 °C. La masse est considérée comme constante lorsque deux pesées successives à 24 heures d’intervalle ne donnent pas une différence supérieure à 0,1 %. L’absorption d’eau par immersion (Abs) est exprimée en pourcent de la masse sèche et est calculée par la relation suivante : Abs = 100 x (mh - ms) / ms avec: mh, la masse humide constante de l’éprouvette après immersion; ms, la masse sèche constante de l’éprouvette après séchage à l’étuve. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Brunauer, S., Emmett, P. H., and Teller, E., 1938, Adsorption of Gases in Multimolecular Layers: Journal of the American Chemical Society, v. 60, no. 2, p. 309-319. Burger, J., Dardel, R., Dutrieux, E., Jacquemont, J., and Naif, R., 1951, Carte géologique de Meknes Nord: Notes et mémoires, scale 1:100 000. 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Michard, A., Negro, F., Saddiqi, O., Bouybaouene, M., Chalouan, A., Montigny, R., and Goffe, B., 2006, Pressure-temperature-time constraints on the Maghrebide 51 Chapitre I - Matériel et méthodes mountain building : evidence from the Rif-Betic transect (Morocco, Spain), Algerian correlations, and geodynamic implications: Comptes rendus. Géoscience, v. 338, no. 1-2, p. 92-114. Negro, F., de Sigoyer, J., Goffé, B., Saddiqi, O., and Villa, I., 2008, Tectonic evolution of the Betic–Rif arc: New constraints from 40Ar/39Ar dating on white micas in the Temsamane units (External Rif, northern Morocco): Lithos, v. 106, no. 1-2, p. 93 - 109. Pédro, G., 1994, Les minéraux argileux dans Pédologie (2 - Constituants et propriétés du sol): Duchaufour Ph. et Southier B. Masson, Paris 665p, p. 47-64. Velde, B., 1995, Origin and mineralogy of clays, Clays and the environment, Springer. 52 CHAPITRE II CARACTÉRISATION MINÉRALOGIQUE ET GÉOTECHNIQUE DES ARGILES DU MAROC 53 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles CHAPITRE II CARACTÉRISATION MINÉRALOGIQUE ET GÉOTECHNIQUE DES ARGILES DU MAROC Ce chapitre est basé sur la caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles du Nord du Maroc (Tanger, Tétouan et Meknès). Les principaux objectifs sont d'étudier la variabilité spatiale des échantillons d'argile, d’évaluer leur potentiel en tant que matières premières dans l'industrie céramique et de les comparer avec les argiles des sites de céramiques traditionnelles marocaines, à savoir les sites de Meknès, Fès, Salé et Safi. Ce chapitre est constitué d’un article soumis à la revue, Accepté pour publication à Clay Mineral, avec correction de mise en forme : M. El OUAHABI, L. DAOUDI AND N. FAGEL − Preliminary mineralogical and geotechnical characterization of clays from Morocco: application to ceramic industry. 54 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Résumé Cette étude porte sur la caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles du Nord du Maroc (Tanger et Tétouan). Les principaux objectifs sont d'étudier la variabilité spatiale des échantillons d'argile, d’évaluer leur potentiel en tant que matières premières dans l'industrie céramique et de les comparer avec les argiles des sites de céramiques traditionnelles marocaines, à savoir les sites de Meknès, Fès, Salé et Safi. Les échantillons d’argiles de Tanger et Tétouan ont été analysés par diffraction des rayons X sur la roche totale et sur la fraction argileuse (< 2 microns) pour identifier les assemblages minéralogiques des affleurements d'argile. Des analyses complémentaires ont été menées pour déterminer la distribution de taille des particules (par diffraction laser), la teneur en matière organique (LOI) et les limites d'Atterberg. Les argiles de ces régions se caractérisent par des assemblages minéralogiques diversifiés (en particulier une proportion variable d'argile, de quartz et de calcite. La fraction argileuse des échantillons de Tétouan et Tanger est dominée par l'illite et la kaolinite avec des proportions variables de chlorite, smectite et/ou vermiculite. L’iIllite prédomine dans les argiles de Meknès, Fès, Safi et Salé, mais elle est associée à la kaolinite. Il n'y a pas de relation directe entre la composition minéralogique des différentes argiles et la lithologie. Les matériaux argileux étudiés sont généralement constitués de fines particules d'argiles avec une plasticité moyenne à forte et une faible teneur en matière organique. Tenant compte de la minéralogie, la granulométrie et la plasticité des argiles étudiées, il semble que ces argiles sont adaptées en tant que matière première dans le domaine de la céramique structurelle, constituant ainsi un potentiel pour la croissance de l'industrie céramique au Maroc. 55 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles MOTS-CLÉS: minéraux argileux ; diffraction des rayons X ; limites d'Atterberg ; industrie céramique ; Maroc. CHAPITER II Preliminary mineralogical and geotechnical characterization of clays from Morocco: application to ceramic industry *M. El OUAHABI1, L. DAOUDI2 AND N. FAGEL1, 1 UR Argile, Géochimie et Environnement sédimentaires (AGEs), Département de Géologie B.18, Sart-Tilman, Université de Liège, Liége, B-4000, Belgium, 2 Département de Géologie, Faculté des Sciences et Techniques, BP 549, Marrakech, Morocco Abstract This study focuses on the mineralogical and geotechnical characterization of Northern Morocco clays (Tangier and Tetouan), and compare them with the known sites of traditional Moroccan clay-based ceramics, i.e. Meknes, Fes, Salé and Safi regions. 56 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Sampled clays were analyzed by X-ray diffraction on bulk and clay (< 2 microns) fractions to identify the mineralogical assemblages of the clay outcrops. Further analyses were conducted to determine the particle size distribution (laser diffraction particle analyser), the total organic matter content (Loss−On−Ignition) and the Atterberg limits of the raw clays. The aims are first to investigate the spatial variability of the clay samples and second to evaluate their potential as raw materials in ceramic industry. Tetouan and Tangier clays are characterized by diversified mineralogical assemblages (in particular a variable proportion of clay, quartz and calcite) in regard with Meknes, Fes, Salé and Safi clays (high clay content, quartz and calcite). The clay fraction of Tetouan and Tangier samples is dominated by illite and kaolinite with variable contribution of chlorite, smectite and/or vermiculite. Illite is dominant in Meknes, Fes, Safi and Salé clays, but is associated with kaolinite. There is no direct relationship between the mineral assemblage composition and the lithology. The studied clays materials consist generally in fine particles with medium to high plasticity and low organic matter content. Taking into account mineralogy, grain-size distribution and plasticity the studied clays seem to be suitable as a potential structural ceramic raw material for the growing Morocco ceramic industry. KEYWORDS: clay minerals. X-ray diffraction. Atterberg limits. ceramic industry. Morocco. 57 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles INTRODUCTION Clay is an abundant raw material which has a variety of uses and properties depending on their structure and composition. Clays and clay minerals are very important in process industries, engineering, construction, and miscellaneous applications. They have been widely used as the main raw materials in the fabrication of diversified ceramic products for construction materials such as brick, fired clays, and more recently development of geopolymers, due to many of their specific properties before and after firing (Wilson, 1999; Murray, 2007; Mahmoudi et al., 2008; Lee & Yeh, 2008). The use of clays in pottery ceramics was the most widespread application of clays and the oldest ceramic found for mankind (Vandiver et al., 1989). At present, clays are important industrial minerals with numerous applications due to their physical and chemical properties, especially in the manufacture of ceramics for construction of buildings (Marsigli and Dondi, 1997; Punmia et al., 2003; Reeves et al., 2006). Ceramic industry in Morocco dates from the 1970s only. A real growth began during the 90s, especially with the launch of an important national project of construction (200 000 housings). Moroccan ceramic industry includes floor and walls tiles, stoneware, brick and porcelain. The important properties used in ceramic industry (Table 1) are due to the presence of fine-grained clay minerals (< 2 µm), the composition of non-clay minerals, the abundance of organic matter, the type and the amount of the exchangeable ions (Grim, 1968). The clay mineralogy is one of the key factors determining the behavior of a ceramic body during production and processing, and the properties of the fired piece. The 58 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles proportion, particle size and plasticity of the clay minerals will directly influence the characteristics of the ceramic body (Reeves et al., 2006). Particularly, the type of the clay mineral and the particle size distribution as well as the abundance and type of accessory materials alter plasticity (De Oliveira Modesto & Bernardin, 2008). Among the main impurities that possess non-plastic properties are iron minerals (hematite Fe2O3), aluminium oxide, K-feldspars, soluble salts (K2SO4, NaCl, Na2CO3), carbonates (calcite, dolomite and ankerite) and quartz (Peters, 1991). TABLE 1. Clay ceramics composition (Marsigli and Dondi, 1997; Punmia et al., 2003; Reeves et al., 2006). (*Ball clay: kaolinite, mica and quartz). Structural clay products Fine ceramics Common bricks Wall tile *Ball clay 30 to 84 % Silica (sand) 50 to 60 % Composition Grain size range Physical properties 20 to 30 % Kaolinte % 10 to 20 Clay Lime 2 to 5 % Feldspars – Iron oxide ≤7% 20 to 40 Magnesia ≤1% Quartz % Lime % 10 to 20 2 - 20 µm Floor tile *Ball clay % 40 Kaolinte 10 % Feldspars % 20 Quartz 20 % Lime – < 2 µm Liquid limit 25 to 38 % Plastic index 7 to 13 % Plastic limit 18 to 30 % Plastic index 10 to 35 % Volumetric shrinkage 15 to 25 % 59 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Particle size distribution influences the behavior of the final material; the strength and the appearance of a ceramic article. For this reason the industry has evolved standard measures of the grain-size distribution (Hart et al., 2011). Plasticity in the processing of clay-based materials is a fundamental property since it defines the technical parameters to convert a ceramic mass into a given shape (Singer & Singer, 1979). A high plastic clay requires more force to deform it and deforms to a greater extent without cracking than one of low plasticity which deforms more easily and ruptures sooner (Brownell, 1977). Morocco has become known all across North Africa and Europe for its pottery and ceramics. Fes, Meknes, Salé and especially Safi are the main pottery centers of the country, producing about 80 % of Morocco’s production. Wide varieties of pottery are produced in these cities; vases, pots, tagines and the conical-shaped cooking pots typical of Moroccan cuisine decorated with colorful etchings. Fes clays are also well known for the manufacture of the brightest refractions are the geometric tile known as zillij. In the northern region of Morocco (Tangier and Tetouan), clays are rather used for the manufacture of bricks and tiles for local buildings construction use (Berrada, 2001). Morocco is one of the world’s largest consumers of clay ceramic. Northern and central Moroccan regions are especially rich in clay deposits. There is no previous work related to this clayey material, particularly in the Northern Morocco. The abundance of clay mineral associated with their relatively low cost justifies the numerous traditional uses as ceramics and pottery. For economic reasons, the artisans manufacture their products near to operating clay deposits to reduce the transport cost. We aim to characterize the mineralogy, grain-size distribution and geotechnical properties (plasticity) of Northern Moroccan clayey outcrops in order to document the spatial 60 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles distribution of clay assemblages and to evaluate their potentiality in industrial applications. Study area and materials The study was conducted in six areas from Northern Morocco: Tetouan, Tangier, Meknes, Fes, Salé and Safi areas. The sampling is focused on Tangier and Tetouan areas, i.e., two clay-rich but poorly studied areas. A complementary sampling is done in the known ceramic sites of Morocco (Meknes, Fes, Safi and Salé) for comparison. FIG. 1. 1. Map of sampling area from where the clays are collected: 1: gray green Cretaceous argillite of Tetouan carry, 2: gray and yellow Cretaceous marly limestone Flysh of Tangier carry, 3: Miocene yellow marl of Meknes carry, 4: Miocene gray marly clay of Fes carry, 5: yellow orange clay of salé carry, 6: redorange Cretaceous clay of Safi carry. 61 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Tetouan area is situated in the internal Rif domain. Geologically, it belongs to metamorphic nappe complexes (Durand Delga et al., 1960-1962; Wildi, 1983). The sedimentary series of this area (Fig. 1) are composed by shale, marl-limestone, clay, sandstone and dolomite. A total of 19 samples labelled TE were collected around Tetouan city in Cretaceous clay marls and sandy marls of Eocene and Pliocene age (Table 2). Tangier area is situated in the Tangier Unit in Rif domain of Morocco (Andrieux, 1971; Gübeli et al., 1984); the series are generally composed by metapelites, quartzites and limestones metamorphosed under anchizone conditions during the Cretaceous rifting (Azdimousa et al., 2006) (Fig. 1). A total of 23 samples labelled TA were collected (Table 2). At the East of the town of Tangier, samples were taken in marly limestone and clay facies, while in the western part, the sample were collected in Pliocene sandy marls and Upper Tortonien bleu marls (Lamarti Sefian et al., 1998). The third study area is located in north-central Morocco, about 15 km east of town of Meknes, in the Saїs Basin zone (Fig. 1). This Basin consists mainly of thick Miocene marls, overlying Lias deep (limestones and dolomites) and covered by the PlioQuaternary lacustrine limestone and sandstone. The Quaternary is represented by basalt flows, alluvial cones, labelled M were collected from the Saїss basin deposits (Table 2). The fourth study area is situated at East of Fes town (Fig. 1) in Benjlik site. This site is located on a marls outcrop of Miocene, composed of sandy marls and blue marls (Wernli, 1988). Tow samples labeled FS-L and FS-R were taken from this area (Table 2). The fifth area is located about 5 km to the city of Salé (Fig. 1). In Salé area, the clay deposit follows the banks of Bou-Regreg river along the city and is divided in two 62 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles levels: blue compact limestone at bottom which evolves to sandstone upwards (El Yakoubi, 2006). Two samples (SL1 and SL2) were collected, one in the lower blue clays and the second in the upper sandy clays (Table 2). The sixth studied area belonging to the Safi basin is located around Safi town (Fig. 1). The sedimentary series in this area is characterized by lower calcareous clay of Early Cretaceous age (Hauterivian), and upper marly limestone (Ben Bouziane, 1995). According to the homogeneity of the facies, only one clay sample was taken from red clay from the Hauterivian (lower Cretaceous) near the city of Safi (Fig. 1 and Table 2). TABLE 2. Description of the studied samples. Sites Samples Lithology Color range Dominant Carbonates of the material clay mineral (%) Tetouan area TE1 Kaolinite - TE2 Reddish brown Kaolinite - TE3 Reddish brown Illite - Reddish brown Kaolinite - TE5 Gray Illite + kaolinite - TE6 Light gray Kaolinite 28 Yellow Kaolinite - Site 1 Site 2 Gray green Cretaceous marl TE4 Site 3 Cretaceous gray-green argilites Cretaceous gray-green argilites TE7 Site 4 TE8 Cretaceous gray-green argilites Gray Illite 2 Site 5 TE10 Eocene calcareous clay Reddish brown Illite 19 TE11 Site 6 Yellow TE12 Site 7 Illite - Yellow orange Illite - Yellow - Sandy marl of early pliocene TE13 Cretaceous gray-green argilites Illite + chlorite 63 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Site 8 TE14 Marl sandstone, Eocene Gray Illte Site 9 TE15 Cretaceous gray-green argilites Orange Chlorite TE16 Site 10 35 Reddish brown Illite 34 Gray green Illite 2 Gray green Illite 2 Gray Chlorite - Gray Illite Cretaceous gray-green argilites TE17 Site 11 TE18 Sileurien Shale TE19 Site 12 Cretaceous marly clay (Senonian) TE20 14 Tangier area TA1 Reddish brown Kaolinite 7 Gray Chlorite - Gray green Illite 23 Gray Kaolinite 48 Yellow Kaolinite 29 Gray green Vermiculite 25 Yellow Kaolinite 35 Gray green Illite +chlorite 15 Kaolinite 34 Yellow Kaolinite 38 Gray Chlorite + kaolinite 59 Gray Illite 8 TA13 Reddish brown Illite - TA14 Light gray Smectite 22 TA15 Gray Kaolinite 44 TA16 Reddish brown Illite 22 Yellow Vermiculite 44 Dark Gray Vermiculite 2 Site 13 Cretaceous marly limestone Flysh TA2 Site 14 TA3 Cretaceous clay TA4 Site 15 TA5 Cretaceous clay TA6 TA7 Cretaceous clay Site 16 TA8 TA9 Cretaceous marly limestone Flysh Gray TA10 Cretaceous marly limestone Flysh Site 17 TA11 TA12 Pliocene blue marls Pliocene blue marls Site 18 TA17 Site 19 Cretaceous clay TA18 64 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Site 20 TA19 Cretaceous marly limestone Flysh Gray Kaolinite Site 21 TA20 Cretaceous marly limestone Flysh Gray Kaolinite 18 Site 22 TA21 Cretaceous marly limestone Flysh Gray Chlorite + kaolinite 5 Site 23 TA22 Pliocene sandy marls Light gray Vermiculite 34 Site 24 TA23 Pliocene sandy marls Beige Kaolinite 29 M1 Miocene gray marl Gray Kaolinite 24 M2 Miocene yellow marl Yellow Kaolinite 23 Gray Kaolinite 33 Gray Kaolinite 29 Meknes area Site 25 M3 Miocene yellow marl Site 26 M4 Site 27 M5 Miocene yellow marl Yellow Kaolinite 31 Site 28 M6 Miocene yellow marl Yellow Kaolinite 23 FS-L Miocene gray marly clay Gray Kaolinite 28 FS-R Miocene sandy marly clay Gray Kaolinite 22 Site 31 SL1 Gray clay Yellow orange Kaolinite 8 Site 32 SL2 Sandy Yellow Clay Gray Kaolinite 28 Cretaceous red clay Orange Kaolinite 7 Fes area Site 30 Salé area Safi area Site 33 SF TECHNICS AND METHODS The samples are taken by digging; they were blended thoroughly and then quartered into aliquots. About 1 kg of sample were collected and dried at 35 °C for 48 h, manually 65 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles crushed before analysis to carry out geotechnical analysis. About 2g of each sample was disintegrated in deionized water to make clay mineralogy and grain-size distribution. The analysis of mineralogical phases was performed by X-ray diffraction (XRD, Bruker D8-Advance diffractometer with CuKα radiations) on powdered bulk sediment and on the < 2 µm fraction following the procedure for clay analysis, as described by Moore and Reynolds (1997). For bulk sediment analysis the relative abundance of minerals was estimated from the height of the main peak multiplied by a corrective factors defined by Cook et al. (1975). For clay fraction analysis the whole sediment was decarbonated with HCl (0.1 mol/l) and the < 2 µm fraction separated by settling in a water column. Samples were mounted as oriented aggregates on glass slides (Moore and Reynolds, 1989). The three X-ray patterns were recorded in sequence under air-dried or natural condition (N), after solvatation with ethylene-glycol for 24 h (EG), and heating to 500 °C for 4 h (H). The X-ray patterns were treated by the DIFFRACplus EVA program to remove the background noise and to calculate profile parameters such as line position, intensity peak, and integrated area. Semi-quantitative estimations of the main clay species were based on the height of specific reflections, generally measured on EG runs (Biscaye, 1965). Illite content is identified by the peak intensity at 10 Å on EG. The occurrence of kaolinite is deduced from a double peak around 3.5 Å, resulting from the partial overlapping of the (004) chlorite reflection at 3.54 Å and the (002) kaolinite reflection at 3.57 Å under N condition. The chlorite/kaolinite peak intensity ratio measured at 3.54 – 3.57 Å is then applied to the intensity of the 7 Å (EG) peak to estimate the contribution of kaolinite (Fagel et al., 2003). Chlorite is identified by the persistence of 66 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles the (001) reflection at 14 Å on N, EG and H spectra; its abundance is estimated from the peak height at 14 Å on EG. The vermiculite content is identified by the occurrence of a peak at 14 Å on both N and EG spectra and by its collapses close to 10 Å after heating. On the absence of the chlorite the vermiculite abundance is estimated by the measurement of the intensity of the 14 Å (EG) peak. Smectite is identified by an expansion of its (001) reflection under EG conditions. Smectite abundance is estimated by the measurement of the intensity of the 17 Å (EG) peak (Marsigli & Dondi, 1997). Finally, irregularly 10 – 14 Å mixed-layers were identified according to the behaviors of reflection in the main type of interstratified minerals after glycolation and heating to 500°C (Thorez, 1976) (Table 3). Their estimation was carried out by the height of the diffraction band centered on 12 Å on the EG pattern. The intensity of illite and vermiculite is multiplied by 1 and 0.34 respectively. The other intensities are divided by a weight factor (2.5 for 10 – 14 Å mixed-layers and chlorites, 1.4 for kaolinite, 5 for smectite) and all identified clay species values are summed up to 100 % (Fagel and Boës, 2008; Thorez, 1976). The particle size distribution of the samples was measured on bulk sediment using a laser diffraction particle analyser Malvern Mastersizer 2000 (Department of Chemistry, Liege University). The samples were introduced into a 100 ml deionized water tank free of additive dispersant, split with a 2000 rpm stirrer and crumbled with ultrasonic waves (Bertrand et al., 2008). The total organic matter amount was determined by Loss-On-Ignition (LOI) at 550 °C for 4h (Heiri et al., 2001). 67 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles TABLE 3. Position in Å and behaviors of reflections in the main type of interstratified minerals after glycolation and heating to 500 °C (Thorez, 1976). Position in Å Normal After glycolation Heating to 500°C Illite/chlorite 12 12 12 Illite/swelling chlorite 12 14 12 Chlorite/vermiculite 14 14 12 Swelling chlorite/smectite 14 17 12 Interstratified minerals A simple and reliable method for the evaluation of the plasticity of clay materials is based on measurement of the Atterberg Limits: liquid limit (LL), plastic limit (PL), shrinkage limit (SL) and plasticity index (PI) nowadays routinely used in the optimisation of the industrial production of bricks (Marsigli & Dondi, 1997). The plasticity index was calculated basing on the arithmetic difference of the LL and PL of studied clays. Liquid limit and plastic limit tests were carried out with a Casagrande apparatus (Materials and Structures Mechanics Laboratory, Liege University) using the method described by Casagrande (1947) and Andrade et al. (2011). RESULTS Bulk mineralogy In the Tetouan area, the bulk mineralogical composition of clay samples is diversified; it is principally composed of quartz (16 to 89 %), clay minerals (11 to 56 %), muscovite (0 to 55 %), calcite (0 to 33 %), dolomite (0 to 22 %), and secondary minerals for which the contents were lower than 10 % (K-feldspars, plagioclase, 68 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles hematite and ankerite) (Fig. 2). The bulk composition of the clay samples varies even within a same site (Fig. 2), in particularly, the sites 1, 2, 3 and 12. Sites 1, 2 and 3 are mostly made by quartz, clay mineral, and eventually plagioclase. In this area, the clay samples are generally non carbonate clays (Fig. 2), except some samples, which contain a moderate amount (14 – 35 %) of carbonates. FIG. 2. Bulk mineral composition of the clay samples. In the Tangier area, clay minerals (20 – 56 %) and quartz (20 – 50 %) usually represent the most abundant phases. However calcite may represent up to ≥ 50% in some samples from this area. Such samples belong to the calcareous facies especially 69 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles for the Pliocene blue marls and Cretaceous marly limestone Flysh (Table 2). Muscovite (0 – 20 %) is a secondary phase in Tangier clay samples (Fig. 2). Ankerite (0 – 19 %) is another secondary phase, present as a moderate amount in clays belonging to Pliocene sandy marls (Table 2). Among the accessory minerals, K-feldspar and plagioclase are generally present as small quantities or even in trace amounts in all the examined clayey materials. Small amount (≤ 10 %) of hematite and dolomite characterize the clay deposits from Tangier area (Fig. 2). In the known sites of traditional Moroccan clay-based ceramics (Meknes, Fes, Salé and Safi), clay minerals (27 – 56 %) are the most abundant phase in the bulk composition (Fig. 2). Calcite (3 – 29 %) is a subordinate phase, even present in relevant amounts in the clayey materials collected from the Meknes area (20 – 29 %) and less markedly in Fes (∼ 16%) and in the Salé clays (8 – 20 %). Quartz is another ubiquitous mineralogical phase (15 – 29 %); it is slightly less abundant in Safi clay deposits. Muscovite is present as small amount (5 – 18 %) (Fig. 2). Among the accessory minerals, K-feldspar, plagioclase and dolomite are present in all the examined clayey materials. The bulk XRD results on clay samples from these sites evidence a homogeneous mineralogical composition, containing clay minerals, quartz, calcite, muscovite and small amount of feldspars and dolomite. All the examined clayey materials are carbonate clays. Clay mineralogy In the Tetouan area, the relative abundances of the different clay minerals (Fig. 3) from Tetouan clays are diversified. Illite (10 – 100 %) and kaolinite (0 – 70 %) are found to be the most abundant clay minerals. Moderate to minor quantities of chlorite (0 70 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles – 52 %) are present in all the investigated clay materials from this area, with a greater relative abundance in the site 7, 8, 9, 11 and 12 (Fig. 3) Finally, mixed layer illite/chlorite and illite/swelling chlorite are present as traces (≤ 10 %). Tetouan samples can be divided into two clays groups based on their clay mineral abundant (≥ 50 %): illitic and kaolinitic clays (Fig. 3). FIG. 3. Clay mineral composition of the studied samples. FIG. 4. XRD patterns of the clay fraction of TE15, TA9 and M5 samples. 71 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles 72 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles From the Tangier area, clays are diversified, composed mainly of illite (0 – 86 %), kaolinite (0 – 80 %), vermiculite (0 – 89 %), smectite (0 – 66 %), chlorite (0 – 37 %), and trace amount of mixed layer illite/chlorite, swelling chlorite/smectite and chlorite/vermiculite (Fig. 3). Smectite or vermiculite are present in the Tangier samples, their content varies from small to high amount (samples 18, 19 and 22 - Fig. 3). Significant amounts of chlorite (> 30 %) are observed in the sites 16, 17 and 21. Mixed layer clays are commonly present as small amounts. From the other sites (Meknes, Fes, Salé and Safi), the clay mineral composition shows besides kaolinite the presence of illite, chlorite, smectite and traces of mixed layer illite/chlorite (Fig. 3). Meknes clays belong to illitic clays, characterized by illite (54 – 61 %), kaolinite (11 – 43 %), smectite (8 – 12 %) and chlorite (6 – 19 %) (Fig. 3). Fes clays have a homogeneous composition (Fig. 3) with illite (40 – 48 %). and kaolinite (18 – 28 %) as the most abundant clay minerals. Chlorite (12 – 15 %) and smectite (9 – 12 %) are generally present as small quantities. Mixed layer illite/chlorite is present in trace amounts in all the examined Fes clayey materials. Salé clays are largely dominated by illite (> 70 %) with some chlorite (9 – 10 %) and smectite (9 %) (Fig. 3). Mixed layer illite/chlorite and kaolinite are present as trace. Safi clays are illitic clays (illite ∼ 63 %) associated with kaolinite (26 %) and chlorite (11 %) (Fig. 3). Grain-size distribution and organic matter content The clay fraction is associated with very fine clay minerals that are the main responsible for the plasticity of clayey materials. According to Table 4, the analyzed samples show wide variation in particle size, having a clay fraction (< 2 µm) from 4 to 49 %, silt fraction (2 – 20 µm) from 21 to 93 %, and sand fraction (> 20 µm) from 0 to 73 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles 75 %. The Meknes samples contain the highest silt amount with the lowest sand amount except for M2 (clayey silt). For the Tetouan samples, the percentage of the clay fraction is from 7 to 20 %), except for TE5, TE8, TE9 and TE10 (∼ 7 %). Tangier clays are silty clays for most of samples, the silt fraction represents 21 to 88 %, and the clay fraction is low (0 to 6 %). For Safi, Salé and Fes regions, the samples are silty clays having silt, clay and sand amount of 70 – 83 %, 12 – 20 % and 0 – 5 % respectively. The FS-R clay from Fes area is more rich in sand (∼ 18 %). The organic matter content values of all samples are shown in Table 4. The organic matter content for Tetouan, Tangier and Meknes samples are quite low, ranging between 0.2 % and 0.8 %. A slightly higher organic matter is observed in the other study areas (1.1 – 1.5 %). TABLE 4. Particle size distribution, organic matter content (OM) and consistency limits of the samples: liquid limit (LL). plastic limit (PL). plasticity index (PI) and shrinkage limit (SL). Samples < 2 µm (%) 2 - 20 µm (%) > 20 µm (%) OM (%) LL (%) PL (%) PI (%) SL (%) Tetouan area TE1 16.0 63.3 20.8 0.7 36 28 8 24 TE2 14.1 57.1 28.7 0.6 36 28 8 24 TE3 20.1 69.5 10.4 0.5 33 26 6 22 TE4 10.6 58.4 31.0 0.4 23 25 8 25 TE5 12.7 53.5 33.8 0.5 34 27 7 23 TE6 10.3 89.1 0.6 0.4 38 27 10 23 TE7 7.0 31.4 61.6 0.4 47 36 11 29 TE8 10.4 46.7 42.9 0.5 33 23 11 19 74 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles TE10 17.1 82.3 0.6 0.3 27 20 7 18 TE11 6.8 92.9 0.3 0.7 41 31 11 25 TE12 8.2 91.2 0.6 0.6 71 38 33 24 TE13 12.7 80.1 7.3 0.5 46 32 14 25 TE14 7.2 47.9 44.9 0.4 34 27 8 23 TE15 19.9 78.6 1.5 0.5 25 18 7 17 TE16 14.6 76.4 8.9 0.5 34 26 8 22 TE17 14.6 76.4 8.9 0.6 34 26 8 22 TE18 9.8 53.5 36.7 0.5 30 22 7 19 TE19 13.5 82.7 3.8 0.4 45 35 10 28 TE20 15.5 84.2 0.3 0.4 34 25 9 21 Tangier area TA1 16.0 84.0 0.0 0.6 52 34 18 26 TA2 15.4 84.6 0.0 0.8 26 18 8 16 TA3 13.7 85.4 0.9 0.3 50 33 16 25 TA4 8.8 49.6 41.6 0.6 50 33 16 25 TA5 17.6 78.3 4.0 0.5 38 29 10 24 TA6 4.4 20.9 74.8 0.4 36 26 10 22 TA7 10.5 65.1 24.5 0.5 36 28 8 24 TA8 21.3 77.4 1.3 0.5 47 32 15 25 TA9 10.4 66.8 22.8 0.5 38 31 7 26 TA10 7.5 56.4 36.2 0.5 45 34 10 28 TA11 13.3 85.4 1.4 0.3 26 18 8 16 TA12 12.0 88.0 0.0 0.5 48 36 12 28 TA13 22.6 76.7 0.7 0.4 54 39 14 30 TA14 18.8 81.2 0.0 0.5 42 32 9 26 75 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles TA15 9.6 88.2 2.2 0.5 46 33 13 26 TA16 9.6 88.2 2.2 0.4 37 28 9 24 TA17 16.5 82.0 1.5 0.4 42 31 11 25 TA18 16.0 77.8 6.2 0.5 40 31 9 26 TA19 11.8 88.2 0.0 0.4 42 32 9 27 TA20 7.3 63.7 29.0 0.5 44 33 10 27 TA21 11.8 74.7 13.5 0.2 43 33 11 26 TA22 26.7 70.3 3.0 0.5 38 30 9 25 TA23 7.1 75.4 17.5 0.3 38 30 9 25 Meknes area M1 24.5 74.3 1.3 0.5 56 41 19 31 M2 48.8 51.2 0.0 0.6 63 41 23 29 M3 13.0 79.6 7.3 0.5 53 37 16 28 M4 16.8 78.5 4.7 0.5 62 36 26 25 M5 24.8 75.2 0.0 0.5 62 35 35 23 M6 23.6 75.0 1.4 0.4 56 35 21 25 FS-L 18.5 80.3 1.2 2.4 56 20 36 10 FS-R 12.0 70.0 18.0 2.4 36 20 16 16 SL1 19.7 75.0 5.4 1.3 SL2 15.7 82.9 1.4 3.4 18.5 81.2 0.3 1.3 Fes area Salé area Safi area SF 76 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Atterberg limits The plasticity of a clayey raw material is controlled by several factors such as the relative abundances of the granulometric fractions, the amounts of expandable clay minerals (smectite, vermiculite and mixed layer clays) and the presence of organic matter. The consistency limits of the samples, which included the Plastic Limit (PL), Liquid Limit (LL) and Plastic Index (PI). The plasticity limit (PL) corresponds to the amount of water necessary for the clay to reach a plastic consistency, which makes it possible for it to be formed by extrusion. The plasticity index PI, is associated with the range between plastic and sludge consistency. Figure 5 indicates that Tetouan clays are characterized by a moderate plasticity. According to literature they may be classified as of medium range (7 % < PI > 17 %) (Holtz & Kovacs, 1981). As an exception TE4 and TE10 have low plasticity. Accordingly, Tangier, Meknes and Fes clays display PI values (6 – 17 %), (16 – 34 %) and (16 – 36 %) respectively. The Holtz and Kovacs diagram (Holtz & Kovacs, 1981) (Fig. 5) based on Liquid Limit (LL) and Plastic Index (PI) data demonstrates that most of Tangier samples (Fig. 5) have a medium plasticity. As an exception TA11 is characterized by low plasticity and, TA1 and TA13 by high plasticity. For Tetouan clays, the distribution of clay samples on Holtz and Kovacs diagram (Holtz & Kovacs, 1981) shows a low to medium plasticity, an exception of TE12 which has a high plasticity. All Meknes clays have a medium plasticity, while FSL is moderately plastic but FS-R show a high plasticity. All Tangier, Tetouan and most of the Meknes clays are plotted within the chloritic and kaolinitic clay region except for M5 (illitic clay region). For Fes clays, FS-R sample 77 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles is situated in illitic clay, while the FS-L is in the montmoriollonitic region, characterized by a high plasticity. The high PI values for Fes clays and some Tangier (TA1 and TA12), Tetouan (TE12) and Meknes (M5) clays classify them as highly plastic, may be related to a higher silt and clay fraction, the presence of high plastic clay minerals such as smectite, vermiculite and mixed layer clays (Holtz & Kovacs, 1981; Mitchell, 1993) and to the organic matter content, especially for Fes clays. A high plasticity index (PI) and low shrinkage limit indicates high potential for shrinkage and swelling. All studied clays have a PI < 35, excessive shrinkage cannot be expected (Daniel, 1991). FIG. 5.Position of clay samples on the Holtz and Kovacs diagram. 78 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles DISCUSSION The following discussion is subdivided in two parts. First we investigate the spatial distribution of the bulk and clay mineral assemblages in order to evidence any relationship between mineralogy and lithology. Second we evaluate the potential application(s) of the studied clays based on 3 parameters (mineralogy, grain size distribution and pasticity) influencing the behavior of a ceramic body. Relationship between mineralogy and lithology The studied clays have a rather wide range of bulk mineralogical compositions (Fig. 2). There are composed of ubiquitous minerals in sedimentary rocks. Overall, the mineralogical composition is divided into two assemblages, carbonate or non-carbonate clay samples. The proportion of minerals is highly variable from one site to another and even on the same site. Such variability reflects the heterogeneity of the lithologies of Cretaceous to Quaternary studied series (Table 2) and the variable grain size distribution (with samples more or less enriched in clay fraction). The carbonates content is mainly calcite (abundant in the clays of the Tangier, Meknes, Fes and Salé areas) and dolomite (small quantities in the most of studied area). The CaCO3-rich clays are extracted mainly from Cretaceous outcrops in Tangier and Tetouan clays. Carbonates are extracted also from Pliocene marls outcrops for Tangier clays (Table 2). Within the clay fraction, the variable mineral assemblage compositions reflect the lithology of the parental material but also the weathering stage of the samples. In sediments and sedimentary rocks most clay minerals have a detrital origin but present a continuous evolution of their composition to reach a thermodynamic equilibrium state according to the weathering conditions (Thorez, 1998). 79 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Illite is a primary (i.e. inherited from parental rock) mineral, formed by the physical alteration of micas (Chamley, 1989). In most samples the width of the peak at 10Å, often defined as the “crystallinity” (Thorez, 1976), suggests a partial transformation of illite during chemical weathering, i.e. the mineral is degraded due to the opening of sheets and a partial leaching of K. Vermiculites and smectites are generally considered as secondary mineral formed during chemical weathering (Righi & Meunier, 1995). Most of vermiculite are formed by the transformation of micas (Wilson, 1999), althougth some may derived by transformation process of chlorite (Velde & Meunier, 2008). Smectite is present in Tangier, Meknes, Fes and Salé clays. Vermiculite is present in some Tangier clays, sometimes associated with mixed layer illite/chlorite and chlorite/vermiculite. The presence of either vermiculite or smectite in a same site may be due to the transformation of illite into vermiculite and then into smectite due to the progressive removal of K + ions in the interlayer. The presence of clay mixed layers in Tangier clays (Table 2) confirms such pathway of alteration. Primary inherited chlorites are generally considered to be easily weathered. Chlorite could be changed into a regularly interstratified chlorite/vermiculite through chemical oxidation and selective extraction of the interlayer hydroxide sheet (Ross & Kodama 1976). Regularly interstratified chloritic material may occur as a consequence of the vermiculitization of chlorite (Wilson, 1999). Chlorite is present as significant amounts in all Tetouan samples and some Tangier clays, while Meknes, Fes, Safi and Salé areas contain a small amount of chlorite. Illite is dominant in Meknes, Fes, Safi and Salé clays, but often is associated with kaolinite (Fig. 5). Regularly interstratified 80 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles chlorite/vermiculite present in Cretaceous Tangier clays (site 15) indicates some vermiculitization of chlorite (Table 2). Kaolinite may form during chemical weathering by neoformation or transformation of feldspars under a hydrolyzing climate (Chamley, 1989). Kaolinite is contained in most of the studied clay assemblages, it is probably inherited, formed under hot and humid climate prevailing e;g. during most of the Cretaceous. Natural clays and applications Mineral assemblage composition and application. Calcium carbonate present in clay raw materials can cause technological problems, actually carbonate ceramics are not fired at high temperature, higher than 800 °C, which is related to thermal instability to carbonates calcium. The decomposition of carbonate in clayey matrices at 800 – 900 °C results in complete transformation of calcite into Cabearing silicates, also depending on other factors such as grain size, kiln atmosphere, and firing duration (Riccardi et al., 1999; Cultrone et al., 2001). Nevertheless, the relative abundance of phyllosilicate minerals in all clay samples can significantly influence the final properties of ceramic products. FIG. 6. Ternary diagrams: kaolinite/illite/chlorite and kaolinite/illite/smectite for the studied clays. 81 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Kaolinite and illite are the most widely used natural clay minerals in the ceramic industries. Kaolinite is used extensively in the ceramics industry, because of its high fusion temperature and white color characteristics after cooking. Theoretically, the higher intensity of chlorite is expected with the higher iron content contained in the sample, which will give a red color during cooking. Consequently, the Tetouan clays will have a reddish color and aesthetic value of after cooking. Illite is also one of the major component of clays used in traditional ceramics for the production of cooking pots, plates, tiles, bricks and stoneware tiles (Ferrari & Gualtieri, 2006). Smectite and vermiculite react to increasing moisture conditions by swelling and provide greater plasticity during ceramic process. 82 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Diagram of Strazzera et al., (1997) based on quartz, feldspars and carbonates composition, links mineral composition and ceramic applications (Fig. 6). The raw materials are all in the range of structural clay and therefore are potentially suitable for structural clay products (Fig. 6). Instead, the clays for roofing tiles have a more limited compositional range (Fabbri & Dondi, 1995) which includes some of the Tangier (TA1, TA8, TA12 and TA20), Tetouan (TE20) and Salé (SL1). TE1 sample from Tetouan area is not suitable for both clay products, due to its high content of quartz. In this context, and in order to make it usable in structural clay products, we propose to mix it with another sample rich on clay to dilute its quartz content. Grain size distribution and application. Clayey samples are mostly silty clays, with some Tangier (TA6 and TA4) and Tetouan (TE7, TE8 and TE14) samples having the coarsest grains due to the higher content of quartz and kaolinite amount. M2 sample from Meknes area had the finest particles leading to differential shrinkage during the drying process. Based on the criteria of Strazzera et al. (1997) and Murray (2007), the finest clay fraction samples are most suitable for the production of porous and white ceramic wares. Based on the proportions of sand (> 20 µm), silt (2 – 20 µm) clay (< 2 µm) sized particles, the clay samples were classified according to McManus diagram (McManus, 1988) (Fig. 7). The majority of studied clays have a moderate permeability and therefore usually a moderately high porosity. As an exception, M2 is characterized by a low permeability, whereas TA6 indicates a high permeability. One property that is typically improved in 83 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles ceramics is permeability, or the ability of fluids to move in the pores of the material (Chilingarian, 1995). The permeability of clay is low because the intergranular spaces are very small. The moderate permeability for most of studied clays facilitates the penetration of water into the clay and makes absorption faster and more important. The water contained in the ceramic paste must provide enough cohesion the body to equilibrate the extrusion. Clays with high permeability have low cohesion and are inappropiate to extrude. FIG. 7. Ternary diagram: clay minerals, quartz, feldspars and carbonates for the studied clays, developed by Strazzera et al., (1997). 84 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles FIG. 8.Ternary diagram of studied clay sediments following the relation between sand, silt, and clay components and their controls over porosity and permeability, after McManus (1988). FIG. 9. Grain size classification of clay raw materials in Winkler's diagram (Winkler, 1954). Fields indicate: (I) common bricks, (II) vertically perforated bricks, (III) roofing tiles and masonry bricks, and (IV) hollow products. 85 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles Atterberg limits and application. The plasticity of a clay sample is related to its water content. The range of water contents over which a clay sample can be molded or worked together is measured by its toughness and can be used to represent workability. In the ceramics industry plasticity is usually viewed as the property or ability of a clay to be deformed and to retain the shape permanently without fracture (Moore, 1963; Reed, 1995; Onoda, 1996). Clays that present values of PI lower than 10 % are not appropriate for building-related ceramic production due to the risk of inappropriate dimensional characteristics and even cracks during the extrusion process (Abajo, 2000). These problems are related to a possible variation in the amount of extrusion water, causing inappropriate dimensional characteristics and even cracks in the pieces (Vieira et al., 2008). Most of clays studied have PI values higher than 10 %. In consequence, most of the studied clays might be successfully used in their natural state to produce structural clay products by extrusion process. As an exception, some Tetouan and Tangier clays need polymer additives to obtain the plastic behavior and to prevent cracking during extrusion. Those Tetouan and Tangier clayey samples can be used in their natural state by molding process. Relationships between carbonates, grain size distribution (2 – 20 µm) and plasticity index. In the previous section we investigate the potential applications of natural clay samples from North and Central Morocco based on three parameters, i.e. mineralogy, grain size or plasticity; each parameters being considered individually. Due to their variability, an integration of all the parameters is not obvious. In order to identify the most suitable 86 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles applications of the studied clays we propose to take into account the mineral variation by the range of carbonates content, the grain size composition by the abundance of the 2 – 20 µm fraction and the geotechnical properties by the plasticity index (Fig. 10). In such ternary diagram, samples with high carbonates content and high 2-20 m fraction present the highest plasticity index. Therefore the plastic behavior of the sandy clays (IP < 10%), in particular from Tangier, may be easily improved by grinding the raw clay material. FIG. 10. Correlation between carbonates, grain size distribution (2 – 20 µm) and plasticity index (IP) shown on ternary diagram. 87 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles CONCLUSION Tetouan and Tangier clays are diversified, the mineralogical composition consist of a variable proportion of clay, quartz and calcite. In contrast Meknes, Fes, Salé and Safi clays are homogenous composed by high clay amount, quartz and calcite. The clay fraction of Tetouan and Tangier samples is dominated by illite and kaolinite with variable contribution of chlorite, smectite and/or vermiculite. Meknes, Fes, Safi and Salé clays are dominated by illite and kaolinite. There is no direct relationship between the mineral assemblage composition and the lithology. The studied clays materials consist generally in fine particles with medium to high plasticity and low organic matter content. Taking into account mineralogy, grain-size distribution and plasticity the studied clays seem to be suitable as a potential structural ceramic raw material for the growing Morocco ceramic industry. The presence of the high silt fraction in some clay samples of Tetouan, Tangier and Meknes, can be resolved by crushing and sieving them to make suitable. Most of the studied clays might be successfully used in their natural state to elaborate structural clay products by extrusion process. As an exception, some Tetouan and Tangier clays need additives to prevent cracking during extrusion. The results obtained in this set of preliminary characterization lead us to envisage new research program, focused on testing these raw materials on a semi-industrial scale, assessing especially their use as ceramic raw materials in the local ceramic industry. 88 Chapitre II - Caractérisation minéralogique et géotechnique des argiles REFERENCES Abajo M. (2000) Manual sobre Fabricación de Baldosas, Tejas y Ladrillos, pp. 125. Ed. Beralmar S. A, Barcelona. Aït Brahim L. (1991) Tectonique cassante et états de contraintes récentes au nord du Maroc: Thèse de doctorat de l’Université Mohamed V, Rabat. Andrade F. A., Al-Qureshi H. A. & Hotza D. (2011) Measuring the plasticity of clays: A review. Applied Clay Science, 51, 1–7. Andrieux J. (1971) La structure du Rif central. Notes et Mémoires du Sérvice Géologique du Maroc, 235, 155. Azdimousa A., Poupeau G., Rezqi H., Asebriy L., Bourgois J. & Ait Brahim L. 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El OUAHABI, L. DAOUDI, F. DE VLEESCHOUWER, R. BINDLER, AND N. FAGEL − Potentiality of clay raw materials from northern Morocco in ceramic industry: Tetouan and Meknes areas. 96 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique Résumé Cette étude vise à évaluer les potentialités des argiles de Tétouan et Meknès (Centre Nord du Maroc) comme matières premières dans diverses applications céramiques en étudiant leurs caractéristiques texturales, chimiques, thermiques et en effectuant des tests de cuisson. Les propriétés texturales ont été identifiées par la surface spécifique (SSA mesurée par BET), la Capacité d'Echange Cationique (CEC) et la densité apparente (ps). Les propriétés chimiques et thermiques, quant à elles, ont été évaluées à l'aide de la Fluorescence des rayons X (XRF) et des analyses thermiques différentielles TG/DTA, respectivement. Les testes de cuissons ont été réalisés à des températures de 800 °C à 1100 °C. Le retrait linéaire, la perte en masse et la capacité d'absorption d'eau ont été déterminées après chaque cycle de cuisson. Les argiles Meknès sont caractérisées par une CEC moyenne et SSA moyennement élevée, en raison de leur teneur en smectite. Les argiles de Tétouan ont des valeurs de CEC moyenne à faible et des valeurs moyennes de SSA. Les principaux oxydes des échantillons argileux sont SiO2 (35 - 54,3 %), Al2O3 (20,6 - 43,9 %), et Fe2O3 (9,7 - 22,4 %). La quantité de CaO varie de 8 à 12 % dans les argiles de Meknès alors qu’il n’est présent que dans certaines argiles de Tétouan Tandis que les argiles de Meknès montrent une densification précoce à partir de 800 °C, une densification importante n’est remarquée pour la plupart des argiles de Tétouan qu’à des températures de cuisson supérieures à 1000 °C. Les propriétés céramiques, chimiques, et texturales des argiles de Meknès et Tétouan indiquent leurs aptitudes en tant que matières premières pour la production de céramiques structurelles. Par contre les teneurs élevées de Fe2O3 dans toutes les argiles étudiées les rendent inappropriées pour la production de la céramique fine. 97 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique Mots-clés: matériaux argileux; propriétés céramiques; aptitude d’utilisation dans la céramique; Maroc. 98 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique CHAPTER III POTENTIALITY OF CLAY RAW MATERIALS FROM NORTHERN MOROCCO IN CERAMIC INDUSTRY: TETOUAN AND MEKNES AREAS *M.El Ouahabi1, L.Daoudi2, F.De Vleeschouwer3, 4, B. Richard5, N.Fagel1 1 UR Argile, Géochimie et Environnement Sédimentaires (AGEs), Département de Géologie B.18, Sart-Tilman, Université de Liège, Liége, B-4000, Belgium 2 Département de Géologie, Faculté des Sciences et Techniques, BP 549, Marrakech, Maroc 3 Université de Toulouse; INP, UPS; EcoLab (Laboratoire Ecologie Fonctionnelle et Environnement) ; ENSAT, Avenue de l’Agrobiopole, 31326 Castanet Tolosan, France 4 CNRS; EcoLab; 31326 Castanet Tolosan, France 5 Department of Ecology and Environmental Sciences, Umeå University, KBC-huset, plan 5, Linnaeus väg 6, Umeå, Sweden Abstract This study aims at evaluating the potential suitability of Tetouan and Meknes (central Morocco) clay material as raw materials in various ceramic applications by investigating their textural, chemical, thermal and firing characteristics. Textural properties were identified by specific surface area, cation exchange capacity (CEC) and bulk density (ρs). Chemical and thermal properties were assessed using XRF and TG/DTA techniques, respectively. Firing characteristics at temperatures from 800°C to 99 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique 1100°C were determined by linear firing shrinkage, loss on weight and water absorption capacity. The Meknes clays are characterised by medium cation exchange capacity (CEC) and specific surface area (SSA) values due to their moderate smectite content. The Tetouan clays have medium to low CEC and medium SSA values. The main oxides in the clayey samples are SiO2 (35 – 54.3 wt.%), Al2O3 (20.6 – 43.9 wt.%), and Fe2O3 (9.7 – 22.4 wt.%). The amount of CaO in Meknes clays ranges from 8 to 12 wt.%, whereas CaO is only present in some Tetouan clay (TE4, TE7, TN4 and TN5). A significant densification of ceramic behaviour could be noticed for most of Tetouan clays at firing temperatures above 1000°C. Meknes clays show earlier densification from 800 °C. The chemical, textural and ceramic properties of Tetouan and Meknes clays indicate their suitability as raw materials for the production of structural ceramics. The high amount of Fe2O3 in all clays makes them inappropriate in fine ceramics. Mots-clés: matériaux argileux; propriétés céramiques; aptitude d’utilisation dans la céramique; Maroc. 1. Introduction Throughout the world, clays are the main raw materials exploited in the fabrication of various ceramic products for building construction. Due to inherently complex physical, chemical and mineralogical characteristics, clays have unique properties related to their own natural genesis [1-4]. In most cases, for economic reasons, the 100 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique ceramics industry relies on clays from nearby deposits. As a consequence, the characterization and quality control of each clay is important for the technical performance of local products [5, 6]. Pure clays do not occur in nature, they contain mixtures of different clay and associated minerals [7-9]. At present, many ceramic tiles are manufactured from mixtures of mineral raw materials, composed essentially of clays and materials such as quartz, feldspar and carbonates. In the fabrication process, the raw materials are mixed in variable proportions taking into account the influence of each component on the properties of the final products [10, 11]. The components that play fundamental roles for optimum processing, and hence performance of the final products, are clay fraction (< 2µm) for plasticity, feldspar for fluxing and silica as filler material [12-14]. The selection of the appropriate raw materials is based on specific criteria, which are related either to the behaviour during the different stages of manufacturing or to the overall chemical composition. The microstructure and properties of any ceramic depends on the characteristics of the raw materials and processing parameters [15] to assure the quality of ceramic products. Morocco is among the world top 20 producers and consumers of clayey building materials (http://www.lematin.ma/reader-2007/files/lematin/2011/01/30). The industry of ceramic tiles and bricks is most frequent in northern Morocco. Natural clayey materials are abundant in this region. They play an important economic role with a national production of about 45% for building materials (bricks, ceramic tiles and refractories). However, national ceramic production is still insufficient, and to fill this deficit the Moroccan government has to import ceramic products mainly from Spain, Italy and Egypt. 101 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique The Tetouan and Meknes area have large construction and developpment projects to meet the population growth in particular for social and luxury housing construction, which is experiencing a significant economic and tourism development. Meknes and Tetouan clays are currently used for the traditional production of small-scale ceramic factories. Meknes clays are used in small traditional pottery factories using local clays. Artisanal and semi-industrial exploitation of these clays, without any prior study, causes various problems during the manufacturing process, such as deformations and breakage of products. The aim of this study is to evaluate the viability of the Tetouan and Meknes clay deposits as an industrial mineral resource by comparing their textural, chemical and thermal properties as well as drying and firing behaviours. 2. Material The studied clayey raw materials were collected in the Tetouan and Meknes areas. The Tetouan clay deposit is located in north-western Morocco a few kilometres from the town of Tetouan, in the external Rif domain [16, 17] (Fig. 1). A total of nineteen clay samples were collected in this area. There are two categories of samples: 10 clay samples collected from the exploited quarries labelled (TE) and 9 clays sampled from clay deposits, which are not yet exploited, labelled (TN). The Meknes clay deposit is located in north-central Morocco, about 15 km east of the town of Meknes, in the Saїss Basin zone situated in the Pre-Rif domain (Fig. 1). Six Miocene yellow sandy clay samples [18] were collected from the quarries of pottery and artisanal ceramic. A preliminary characterization of those clay materials was done in a previous study [19]. Tetouan clays are characterized by diversified mineralogical assemblages (in 102 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique particular a variable proportion of clay, quartz and calcite) in contrast with to Meknes clays (high clay content, quartz and calcite). The clay fraction of Tetouan is dominated by illite and kaolinite with variable contributions of chlorite. Meknes clays are illite and kaolinite, associated with smectite. The studied clay materials consist generally of fine particles with medium to high plasticity and low organic matter content [19]. Figure 1. Structural sketch map of the northern occidental part of the Rif Chain and the Northern central of Morocco (modified after Saadi et al., 1980). 1 – ; Foreland basement, 2 – Meseta and Atlas cover series; 3 – Foredeep basins; 4 – Detached Atlasic cover at Prerif front; 5 – Prerif; 6 – Alpujarrides-Sebtide nappes; 7 –Intrarif, Mesorif, Rif nappes; 8 – Sud-Betic Zone; 9 – Maghrebian Flyschs; 10 – Dorsale calcaire units, 11 –Malaguide-Ghomaride nappes. M ed Strait of Gibraltar 1 2 3 iterr 4 an e At la nt ic Oc ea ea n an S Tetouan 5 6 7 8 9 10 11 Gharb Basin Meseta 100 km Meknes Middle Atlas 103 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique 3. Analytical methods 3.1. Textural properties The specific surface area of the samples was characterized by the analysis of nitrogen adsorption–desorption isotherms, performed at 77 ºK. The measurements were performed using a sorptomatic Carlo Erba 1900, controlled by a computer (Industrial Chemistry, Department of Chemistry, ULg). The analysis of the isotherms was performed according to the methodology of Lecloux [20], which provided specific surface area (SBET), micropore volume calculated by the Dubinin–Radushkevich equation (VDUB), and total pore volume calculated from the adsorbed volume at saturation (Vp). The bulk density (ρs) was obtained by helium pycnometry on the powdered sample, using Micromeritics Accupyc 1330. Textural analyses were done at the laboratory of Industrial Chemistry (Department of Chemistry, ULg). Cation Exchange Capacity (CEC) was measured by the Schollenberger method [21]. The samples were first saturated by ammonium acetate (1N), and then the ammonium ions in the supernatant were deprotonated into ammonia with sodium hydroxide solution (0.1N). The ammonia content was then determined by distillation into a known amount of acid and back-titrated by the Kjeldahl method [22]. 3.2. Chemical and thermal properties The chemical composition of selected elements (Si, Al, Fe, Ca, Mn, Mg, Na, K, Ti, P and S) was measured as oxides on 2 g of dried and homogenized powder of clayey samples using a Bruker S8 Tiger wavelength-dispersive X-Ray Fluorescence (WDXRF) spectrometer equipped with a Rh anticathode (Department of Ecology and Environmental Sciences, Umeå University). Calibration was made using 35 104 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique commercially available certified reference materials of similar matrix (sedimentary rocks, river, lake and marine sediments, sands and soils). The accuracy ranges from 3 to 7% except for S (25%) and P (20%). Reproducibilites are above 99% except for S (89%) and P (97%). More details about the method and the calibration can be found in [23]. The same powdered samples were heated to 1000 °C for 2h to determine the Loss On Ignition (L.O.I). Differential scanning calorimetry (DSC) and thermogravimetry (TG) were conducted simultaneously using a NETZSCH STA 409 PC instrument (Industrial Chemistry, Department of Chemistry, ULg). Samples were heated from room temperature to 800 °C at 10 °C min-1 under atmospheric air [24]. 3.3. Ceramic properties Industrial tests were carried out as part of the ceramic evaluation process. Clay samples were dried at 105°C for 24 hr and ground to a fine powder and then sieved using a mesh-size of 100µm. Each clay sample was wetted in order to achieve the proper plasticity for modeling. The samples obtained with these shaping techniques were 4 cm long, 2 cm wide and 2 cm thick. The drying was done in a shaded and ventilated room. For different drying times, the mass and the value of the length were measured to calculate the linear shrinkage. The dried samples (24 h at shaded room plus 12 h at 105 °C in oven) were kiln-fired at different temperatures (800, 850, 900, 950, 1000, 1050 and 1100 °C) over 1 h. The fired samples were tested for loss on ignition, shrinkage and water absorption capacity after firing. The linear shrinkage (LS) was determined following the conventional techniques. The water absorption capacity (WAC) was determined according to standard procedure UNE 67-027 [25], in fired clay pieces after each cooking cycle [26]. After preliminary measurements at the end of 105 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique firing and cooling, the specimens of each batch were kept dry in an oven until their submission to water absorption. Each dry and cool specimen was weighed (P1) and the three were then immersed into clean water at 25 °C for 24 h. The specimens were removed from the water, their surfaces were wiped off and the weight (P2) of each was measured immediately. The water absorption capacity (WAC) was calculated as WAC = (P2 − P1)/P1×100%. 4. Results and discussion 4.1 Textural properties Specific surface area (SBET), pore volume (Vp), micropore volume (VDUB) and cation exchange capacity (CEC) of the samples are listed in Table 1. The surface area of the Meknes samples ranges from 33.3 to 37.9 m2g-1. Sample M1 has the highest specific surface area and M3 the lowest. According to these specific surface area values, M1 has less illite and smectite content, knowing that the specific surface area of kaolinite is usually smaller (10-20 m2g-1) with respect to that of illite (80-100 m2g-1) [27], but similar values for smectite (19 m2g-1) [28]. The Tetouan clays have specific surface area (SBET) values ranging between 17 and 36 m2g-1. Among them TE1, TE3 and TN9 display the highest SSA values due to their illite, kaolinite and interstratified clay contents [29]. The CEC values of the Meknes samples (9.0-20.6 meq100-1g) are higher than the Teouan clays (7.1-18.5 meq100-1g). The high CEC values of the Meknes samples may be explained by their smetite content [19], a mineral characterized by higher CEC value ranging between 80 and 150 meq100-1g [7]. 106 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique The highest SBET and CEC of Meknes and some Tetouan clays (TN and TE) reflect their fine grain size, which is represented by the high amount of clay fraction. The highest SBET and CEC of those clays could cause a difficulty to dry and lead to the development of cracks in the drying process. The bulk density (ρs) of all clay samples are almost similar, ranging from 2.7 to 3.2 gcm-3. Table 1. Textural properties of the clay samples. SBET: specific surface area; Vp: pore volume; VDUB: micropore volume; CEC: specific surface area; ρs: bulk density. SBET (m2g-1) Vp (cm3g-1) VDUB (cm3g-1) ±5 ±0.05 ±0.01 M1 37.9 0.055 0.015 12.9 2.7 M2 36.3 0.055 0.015 9.1 2.7 M3 33.3 0.053 0.015 9.7 2.7 M4 36.3 0.053 0.015 10.1 2.7 M5 34.7 0.049 0.015 20.6 2.7 M6 35.2 0.094 0.015 12.5 2.7 Samples CEC (meq100-1 g) ρs (gcm-3) Meknes Unexploitable Tetouan clays TN1 32.4 0.069 0.015 18.5 2.7 TN2 32.9 0.072 0.015 17.1 2.8 TN3 31.0 0.072 0.015 17.2 2.8 TN4 34.6 0.08 0.02 8.5 2.8 TN5 26.2 0.061 0.014 10.0 2.8 TN6 27.9 0.064 0.015 18.3 2.7 TN7 26.2 0.086 0.012 13.1 2.8 TN8 30.2 0.091 0.012 9.3 2.8 107 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique TN9 36.4 0.101 0.015 17.9 2.8 Exploitable Tetouan clays TE1 35.5 0.077 0.015 13.8 2.8 TE2 34.5 0.075 0.015 14.6 2.8 TE3 36.4 0.078 0.015 10.3 2.8 TE4 31.0 0.068 0.014 10.7 2.9 TE5 26.0 0.069 0.011 7.6 2.9 TE6 17.7 0.047 0.008 12.0 2.8 TE7 18.1 0.048 0.01 7.1 2.8 TE8 21.3 0.056 0.01 13.7 3.0 TE9 18.2 0.048 0.008 18.1 3.2 TE10 27.0 0.062 0.015 17.6 2.8 4.2 Chemical and thermal properties The most abundant oxides in the studied samples are SiO2, Al2O3, CaO and Fe2O3 (Table 2). According to the major element abundances, the samples are divided into two groups (Fig. 2). The first group is characterized by very low CaO (<1.9%), slightly high Fe2O3 (from 12 to 22%) and high Al2O3 (from 29 to 44%) in comparison to the second group. On the basis of their low CaO content, the first group is qualified as a noncalcareous clay group, which is mainly represented by the Tetouan clays (TE and TN). The second group displays higher CaO (12-22%), slightly lower Al2O3 (20-25%) and lower Fe2O3 (8-12%) concentrations and is labelled as a moderate calcareous group. Group 2 consists of all the Meknes samples and TE4, TE7 from the exploited Tetouan samples and TN4 and TN5 from unexploited Tetouan clays. The higher contents of Fe2O3 (>5%) in the samples give the reddish color of the clay-based products after 108 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique firing. The L.O.I at 1000°C (Table 2) ranges from 6 to 24%, which is associated with the presence of clay minerals, hydroxides and organic matter [30, 31]. These material losses are confirmed by the thermal analysis and organic matter content as indicated in Fig. 3 and Table 2. Figure 2. Ternary plot of: (a) Al2O3-CaO-Na2O+K2O; and (b) Al2O3-CaO-Fe2O3 (all in wt.%) for studied clay samples. 109 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique Table 2. Chemical composition of the clay samples. SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MnO MgO Na2O K2O TiO2 P2O5 SO2 Loss On Ignition M1 44.9 24.83 14.20 11.38 0.06 2.69 0.81 4.12 0.75 0.28 0.22 17.85 M2 42.7 24.83 12.16 12.67 0.05 2.34 0.78 4.07 0.75 0.25 0.08 17.37 M3 41.3 21.05 15.63 8.15 0.04 2.67 0.84 3.37 0.65 0.24 0.42 18.77 M4 43.1 22.67 13.18 9.95 0.05 2.42 0.84 3.71 0.70 0.24 0.08 17.61 M5 41.0 23.84 14.83 11.70 0.07 1.82 0.67 3.61 0.73 0.22 0.02 18.29 M6 43.1 24.15 12.40 10.47 0.05 2.55 0.92 3.83 0.72 0.26 0.52 16.77 Meknes UnexploitableTetouan clays TN1 45.5 30.53 15.84 0.69 0.08 2.06 0.94 3.57 0.90 0.13 0.10 9.90 TN2 47.7 34.58 18.96 0.39 0.03 2.44 0.92 3.49 1.05 0.13 0.00 9.24 TN3 47.1 35.48 22.39 0.25 0.05 2.59 1.16 3.30 1.03 0.14 0.02 8.93 TN4 35.9 20.63 9.75 20.94 0.14 2.14 1.05 3.54 0.53 0.17 0.84 23.90 TN5 35.9 20.90 9.86 22.16 0.15 2.24 1.05 3.52 0.52 0.15 0.68 24.41 TN6 47.6 32.69 14.53 0.48 0.06 1.94 0.86 3.08 0.97 0.12 0.00 8.87 TN7 54.3 30.95 13.38 0.73 0.04 1.94 1.16 2.84 0.90 0.11 0.02 7.48 TN8 51.1 30.46 12.24 1.90 0.03 1.72 1.29 2.89 0.93 0.13 0.10 7.94 110 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique TN9 44.2 29.66 15.07 4.55 0.10 1.63 0.89 2.89 1.05 0.27 0.02 11.65 Exploitable Tetouan clays TE1 48.6 32.39 17.01 0.45 0.03 1.68 1.78 4.36 0.97 0.18 0.00 7.20 TE2 52.7 31.44 18.01 0.45 0.05 2.36 1.35 2.91 0.83 0.22 0.08 6.82 TE3 54.3 31.48 11.49 0.42 0.03 1.76 1.73 3.95 0.85 0.16 0.02 7.05 TE4 36.7 25.39 9.92 11.84 0.10 6.00 0.94 5.13 0.67 0.10 0.02 19.52 TE5 51.9 33.97 18.10 0.45 0.03 1.89 1.91 4.43 1.00 0.19 0.00 8.72 TE6 51.5 33.78 17.47 0.49 0.03 1.76 1.91 4.41 1.00 0.18 0.06 6.57 TE7 35.0 20.63 8.61 17.67 0.18 5.36 0.81 3.88 0.55 0.11 0.02 21.35 TE8 44.3 43.95 19.87 0.38 0.03 1.19 0.84 6.91 0.78 0.08 0.02 11.13 TE9 48.3 42.40 16.64 0.31 0.02 0.85 1.13 6.07 0.72 0.05 0.02 8.95 TE10 47.6 34.46 20.87 0.41 0.05 2.40 1.11 3.32 1.02 0.14 0.02 8.96 111 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique 112 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique Figure3. Schematic representation of the thermal analysis (ATD/TG) of the clay samples. 113 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique The DSC/TG (Fig. 3) shows at least 4 peaks. The first endothermic peak is observed at 90– 150 °C for Tetouan samples and between 96 °C and 113 °C for Meknes samples. Such peaks can be attributed to the removal of adsorbed and interlayered water. The associated mass lost ranges from 0.4 to 0.8% for Meknes clays and between 0.4 and 1.3% for Tetouan clays. A large exothermic peak is observed between 200–450 °C. Due to organic matter decomposition [32], it was observed in all studied clays, but was especially well marked at 450 °C for M6. A broad endothermic band, sintered at 520 to 550 °C for Meknes samples and at 523 to 568 °C for Tetouan area samples, is due to clay mineral dehydroxylation and α quartz →β quartz transformation [33]. A substantial loss of weight (5–7 %) is associated with this endothermic peak for Tetouan samples. As an exception, some Tetouan samples (TN4, TN5, TE7 and TE4) lost less than 3% weight. Meknes samples lost about 4%, demonstrated by elevated clay and quartz content in this area. Small additional endothermic peaks occurred in all samples at 700 °C, which are due to carbonate decomposition [34]. 4.3. Ceramic properties a- Drying behaviour Bigot's curves (Fig.4) were used as preliminary indicators in the choice of raw materials [35] for the ceramic industry. The drying is accompanied by shrinkage of the clay materials, due to porewater loss. The Bigot's curves exhibit the two characteristic phases of the drying process: an initial weight loss with shrinkage and successive weight loss with no further shrinkage. 114 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique Figure 4. Bigot’s diagram of the examined clay samples. Exploited Tetouan clay samples Unexploited Tetouan clay samples 8 10 8 6 6 4 4 2 2 0 0 0 10 20 0 30 10 16 20 30 Loss of mass in (%) Loss of mass in (%) Meknes clay samples 12 8 4 0 0 5 10 15 20 25 Loss of mass in (%) The behaviour of all Meknes clay samples was somewhat similar (Fig.4), although there were some small differences in shrinkage, ranging from 12 to 17%, accompanied by a loss of weight from 19 to 22%. Tetouan clay samples showed a low drying shrinkage (2–6%), in contrast to the Meknes clay samples. Tetouan clays showed a greater increase of the loss on weight (20–23%). The highest linear shrinkage of Meknes clays can be explained by its smectite content and its high PI value [36]. Consequently Meknes clays have more problematic drying behaviour. By contrast, Tetouan (TN and TE clays) showed a low drying shrinkage, and they have more suitable behaviour. 115 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique b- Firing behaviour The results for linear firing shrinkage, loss on mass and water absorption of the fired clays are displayed in Table 3 and Fig. 5, respectively. Linear firing shrinkage and water absorption have been frequently used as quality and process control parameters in the development and manufacturing stages of the production of structural ceramics such as floor and wall tiles [37, 38]. The linear firing shrinkage could be used as a direct measure of the extent of densification [39]. The linear firing shrinkage increased gradually from 1000 to 1110 °C for most of the Tetouan clays (TN and TE). This evolution reflects densification of the fired clays. As an exception, some fired clays (TE5, TE7 and TE8) do not show any shrinkage. At 800 °C, Meknes clays shrank from 17 to 29% and their shrinkage increased again gradually from 850 to 1110 °C. Meknes clays are characterized by an early densification from 800 °C. This is due to the formation of a glassy phase, because they contain large amounts of fluxing agents (Na2O, K2O and MgO) (Table 2). Loss on weight stability is indicated from 1000 °C for most of the sintered clay bodies (Table 3). Table 3. Linear shrinkage (%) of the studied clays during firing process. 800 °C 850 °C 900 °C 950 °C 1000 °C 1050 °C 1100 °C M1 29.8 23.9 21.7 21.5 21.6 21.4 20.3 M2 19.3 15.3 10.2 9.7 10.2 9.6 8.8 M3 21.8 16.0 14.4 13.9 14.2 14.1 13.8 M4 18.6 13.7 9.3 9.0 9.1 9.0 7.4 M5 18.2 14.2 9.2 8.5 8.8 8.0 7.2 M6 17.4 12.9 9.1 8.8 9.2 8.6 6.7 Meknes clays UnexploitableTetouan clays 116 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique TN1 0 0 0 0 3.2 3.2 3.2 TN2 0 0 3.1 3.1 3.1 3.1 6.3 TN3 0 0 3.1 3.1 3.1 3.1 3.1 TN4 0 0 2.9 2.9 2.9 2.9 2.9 TN5 0 0 0 0 3.1 3.1 3.1 TN6 0 0 0 0 0 0 3.2 TN7 0 0 0 0 0 3.1 3.1 TN8 0 0 0 0 3.2 3.2 3.2 TN9 0 0 3 3 3 6.1 6.1 Exploitable Tetouan clays TE1 0 0 3.1 3.1 3.1 3.1 6.3 TE2 0 0 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 TE3 0 0 3.1 3.1 3.1 3.1 6.3 TE4 0 0 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 TE5 0 0 0 0 0 0 0 TE6 0 0 3.1 3.1 3.1 6.3 6.3 TE7 0 0 0 0 0 0 0 TE8 0 0 0 0 0 0 0 TE9 0 0 0 0 3.1 3.1 6.3 It can be seen that an increase in the shrinkage with a decrease in water absorption are associated with an increase in firing temperature. This trend is found especially above 1000°C. Shrinkage is related to the formation of high temperature crystalline phases, and the rates of shrinkage are directly related to the development of glassy material. Formation of gases during vitrification can also have a significant effect on the net dimensions of fired clay minerals. The greatest shrinkage above 1000 °C is due to a more significant liquid phase 117 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique formation. During liquid phase formation, the liquid surface tension and capillarity help to bring particles close together and reduce porosity [40]. Figure 5. Influence of firing temperature on the variation of linear shrinkage and loss on weight. 118 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique A significant decrease of the water absorption is observed for Tetouan clays (TE and TN) from 1000 °C (Fig. 5). As an exception, TE4 and TN4 present the highest water absorption capacity (about 18%). The Meknes clays have high water absorption capacity, ranging from 9 to 21%. At 1100 °C, the water absorption of Tetouan clays decreased to 0.4% and 2.6% for TE6 and TN8, respectively, indicating the total vitrification of those clays. For Meknes clays, the water absorption decreased from 6 to 13%, with the exception of M1, which had 20 % (Fig. 5). 4.4. Suitability for ceramics applications The suitability of raw clay for their use in the manufacture of ceramic products is determined by mineralogy, chemistry and physical properties of the material. These factors will determine the behaviour of the clay during forming, drying and firing with direct influence on the final product [41]. In order to evaluate the suitability of the studied clays for different ceramic products, a ternary diagram from [42] based on XRD results [19] is shown in figure 6a. Two groups can be identified: those with high quartz contents and those that are rich in oxides, carbonates and feldspars. The mineralogical data for the samples (Fig. 6b) also suggest that most of the Meknes clays can be used for vitrified red floor tile making. However Tetouan clays can be used for different ceramic applications due to their high quartz amount and their low amount of iron oxide. TN7 and TE9 may be used for making clinker products and TE7 for vitrified red floor tiles (Fig. 6c). Some Tetouan samples (TN5, TN9 and TE7) are located close to the porous light-coloured field; they can therefore be used for porous lightcoloured wall tile product. 119 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique Figure 6 a. Ternary diagram; quartz/ carbonates + Fe-oxides + accessories + feldspars/clays minerals for the studied clays, after Fiori et al., 1989 . The ternary diagram (Fe2O3 + CaO + MgO)/Al2O3/(Na2O + K2O) (Fig. 6c) is used to classify raw clay materials and industrial ceramic bodies [42]. All Meknes clays plot in the field of red ceramics, close to the field for porous light-coloured ceramics. Most of the Tetouan clays were located outside of the red ceramics field, with the exception of TE4, TE7, TN4 and TN5, which are close to the field for porous light-coloured ceramics. The ideal composition for an optimum white body product (SiO2 = 72 wt%, Al2O3 and total oxides = 8 wt%) was estimated by Fiori et al.,[42], Murray [43] and Baccour et al., [31], who stated that clays containing 8% or more of Fe2O3 are red-firing clays. In this context, none of the Meknes and Tetouan clays can be used for the production of fine ceramics, due to their high Fe2O3 120 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique amount (> 8%). Such application would require processing to reduce this iron oxide content. However, Tetouan clays could be considered as raw materials for structural ceramic products. Figure 6b.Triangular chart: Quartz + feldspars/calcite + dolomite/phyllosilicates for the studied clay materials, after Fiori et al., 1989. Carbonates 0 100 Meknes samples (M) Unexploited Tetouan samples (TN) Exploited Tetouan samples (TE) 80 20 40 60 60 TN5 TN4 40 TE4 TE7 80 M1 M6 M2 20 TN9 TN7 100 0 TE8 0 20 40 Quartz+ Feldspars Porous light-coloured 60 80 100 Phyllosilicates Vitrified red floor tiles Clinker The high firing shrinkage for M1 and M3 from Meknes area (>10%) make them inappropriate to make ceramics, due to the risk of dimensional defects. Water absorption can restrict the use of ceramics as building material [39, 44]. Ceramics used as flooring should have a water absorption < 1%, roofing tiles < 20%. Some Tetouan (TE1, TE2, TE3, TE6, TE9 121 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique and TN8) clays can also be used as flooring. Meknes clays and most of unexploited Tetouan clays show adequate water absorption for a use as roofing tiles. Figure 6c. Ternary diagram of Fiori et al, (1989) for clays studied : Fe2O3 + CaO + MgO)/Al2O3/(Na2O + K2O). 5. Conclusion Tetouan and Meknes clay materials are composed mainly of SiO2, Al2O3, and Fe2O3. Meknes clays are characterized by a higher CaO content. The ceramic behaviours of Tetouan and Meknes clays were interpreted by drying shrinkage, linear firing shrinkage, loss on weight and water absorption. Meknes clays are characterized by a high drying shrinkage, and therefore there will be more difficulty to dry the 122 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique samples. To solve this problem, sand could be added to reduce their plasticity. Tetouan clays show optimal drying shrinkage. All the fired ceramic properties show moderate changes from 800 to 1000°C. However, significant changes are observed above 1000 °C. An increase in the firing shrinkage and associated with a decrease in the water absorption are especially observed from 1100 °C. Meknes clays and most of Tetouan clays (TE1, TE2, TE3, TE6, TE9 and TN8) can be used on flooring production. In addition some exploited Tetouan clays and currently unexploited Tetouan clays are also suitable for making roofing tiles. Meknes clays and most of the Tetouan clays can be used for different ceramic applications due to their high quartz amount and their small iron oxide amount. Only TN7 and TE9 are being used for making clinker products. This study demonstrates that exploited Tetouan and Meknes raw clay are suitable for the manufacture of structural ceramic products, with or without additives depending on the ceramic type. New clay outcrops such as unexploited Tetouan clays are also suitable. They constitute a potential ceramic raw material for growing Moroccan ceramic tile industry, and are thus not limited to artisanal production. Acknowledgements The WD-XRF data acquisition was made possible at Umeå University through a research grant from the Kempe Foundation to Richard Bindler. The authors would like to thank René Pirard (Laboratoire de Génie Chimique, Université de Liège, Belgium) for the Calorimetry (ATD-TG) and specific surface area (SSA) analyses. We would like to thank Anne Iserentant (Université catholique de Louvain) for the CEC analysis. Finally, our thanks go to Dekayir (Université de Marrakech, Morocco) for his help on the field. 123 Chapitre III - Potentialités des argiles de Tétouan et Meknès dans l'industrie céramique References [1] Bauluz B, Mayayo MJ, Fernández-Nieto C, Cultrone G, González López JM. Assessment of technological properties of calcareous and non-calcareous clays used for the brick-making industry of Zaragoza (Spain). Applied Clay Science. 2003;24(1-2):121-6. [2] Gomes C. Argilas. O que são e para que servem. Fundação Calouste Gulbenkian. 1989;Lisboa. 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Maroc1980. 128 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques CHAPITRE IV L'APTITUDE DES ARGILEs DE LA RÉGION DE TANGER (NORD DU MAROC) DANS LA PRODUCTION DES BRIQUES CUITES 129 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques CHAPITRE IV L'APTITUDE DES SÉDIMENTS ARGILEUX DE LA RÉGION DE TANGER (NORD DU MAROC) DANS LA PRODUCTION DES BRIQUES CUITES Ce chapitre est basé sur l’évaluation de l’aptitude des argiles provenant de la région de Tanger (Nord du Maroc) en tant que matière première pour la production de briques cuites. Cette région connue une forte demande de produits de construction à base d’argile et plus spécialement des briques cuites. Ce chapitre est constitué d’un article soumis à la revue, Soumis à European ceramic society : M El OUAHABI, L. DAOUDI, F DE VLEESCHOUWER, R BINDLER, AND N. FAGEL – Suitability of Tangier (Northern Morocco) clay sediments as raw material in fired brick production. 130 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Résumé L’industrie céramique au Nord du Maroc occupe une place importante dans l'industrie locale. Vingt-trois échantillons d’argiles provenant de la zone de Tanger ont été étudiés afin de tester leur aptitude en tant que matière première pour la production de briques cuites. Pour évaluer leur comportement, la composition chimique (XRF), surface spécifique (SSA), la capacité d'échange cationique (CEC) et la densité apparente de ces argiles ont été déterminées. La composition chimique des échantillons d'argile se compose principalement de SiO2 (32 - 60 %) et Al2O3 (7 – 30 %), qui ont une influence décisive sur le caractère réfractaire et la résistance du produit final. CaO constitue le troisième oxyde en terme d’abondance dans les argiles vermiculitiques (18 – 22 %) et les argiles kaolinitiques (1 – 32 %). Les valeurs SSA et CEC de tous les échantillons sont faibles et peu variables. La masse volumique apparente, le volume poreux et le nombre de micropores sont proches pour toutes les argiles. Des éprouvettes d’argile ont été préparées par moulage, et ont été ensuite séchées puis cuites à des températures allant de 800 à 1100 °C. Le retrait linéaire, la perte en masse et de la capacité d'absorption de l'eau ont été réalisés afin de caractériser les argiles après cuisson. La plupart des argiles ont les propriétés nécessaires comme matière première pour la fabrication de produits en briques. Cependant, certains échantillons d'argile sont au-dessus de la norme de la perte du poids, principalement en raison de leur grande quantité de carbonates. Pour ces échantillons, il sera nécessaire d'ajouter d'autres composants afin d'améliorer leur maniabilité. Enfin, les argiles K-TA7 et K-TA8 sont inappropriées à la fabrication de briques, en raison de la présence d'une grande quantité de carbonates et de sulfates. Mots-clés: Maroc, argiles industrielles; propriétés de briques; comportement technologique. 131 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques CHAPITER IV SUITABILITY OF TANGIER (NORTHERN MOROCCO) CLAY SEDIMENTS AS RAW MATERIAL IN FIRED BRICK PRODUCTION El Ouahabi Meriam1, Daoudi Lahcen2, De Vleeschouwer François3, 4, Fagel Nathalie1, 1 UR Argile, Géochimie et Environnement Sédimentaires (AGEs), département de géologie B.18, Sart-Tilman, Université de Liège, Liége, B-4000, Belgium. 2 Département de géologie, faculté des sciences et techniques, BP 549, Marrakech, Maroc. 3 Université de Toulouse ; INP, UPS; EcoLab (Laboratoire Ecologie Fonctionnelle et Environnement) ; ENSAT, Avenue de l’Agrobiopole, 31326 Castanet Tolosan, France. 4 CNRS; EcoLab; 31326 Castanet Tolosan, France. Abstract Northern Morocco has an important local ceramic industry. Twenty-three clays samples from Tangier area were studied to test their suitability as raw material for fired brick production. To assess their behaviour, the chemical composition (XRF), specific surface area (SSA), cation exchange capacity (CEC) and apparent density of clays were determined. The chemical composition of the clay samples consisted mainly of SiO2 (32 – 60 %) and Al2O3 (7 – 30 %), since they have a conclusive influence on the refractoriness and strength of the final product. CaO is another major component, in vermiculitic clays (18 – 22 %) and kaolinitic clays (1– 32 132 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques %). The SSA and CEC values of the all samples were low and in a similar range. The apparent density, volume pore and micropore values are almost similar for all clays. Brick clay bodies have been prepared by forming and shaping, and after firing in the range of 800 – 1100 °C. Linear shrinkage, loss on mass and water absorption capacity were done in order to characterize clays after firing. Most of clays have the necessary properties as raw material for the manufacturing of brick products. However, some clay samples are above the norm of loss on weight, due mainly to their high amount of carbonates. It will be necessary to add other components to enhance their workability. Finally, K-TA7 and K-TA8 clays are inappropriate for building-related brick fabrication, due to the presence of a high amount of carbonates and sulphate. Keywords: Morocco; Industrial clays; Fired bricks properties; Technological behaviour. 1. Introduction Fired clay bricks are the best-known type of brick construction and also one of the oldest known construction materials (Mbumbia and de Wilmars, 2002; Chidiac and Federico, 2007). The customer is primarily interested in appearance, thickness, durability and few or no flaws. The suitability of a clay source material for the manufacture of a structural clay product depends principally on its behaviour during forming (shaping), drying and firing. This behaviour will determine the final properties of the brick, including its porosity and durability (Reeves et al., 2006). The major component in the structural clay sector (e.g., bricks, roofing tiles) are commonly clay and shale, but also non-clay materials including calcium carbonate and quartz (Sveda, 2000). Most good quality brick clays have a clay mineral component that consists of kaolinite 133 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques and illite. In structural ceramic bodies, each component performs a specific role. Clay minerals are used to provide plasticity, to bind the other materials together and to vitrify on firing. Quartz gives the product strength and durability. CaCO3 is added to provide a buff/ yellow colour. Finally, iron oxides give a red colour in an oxidising kiln atmosphere. The brick manufacturing process requires the monitoring of three main steps: drying, firing and the sintering process. Bricks must be dried before firing, and the drying times can vary from 18 to 60 hours, depending on the nature and the moisture content of the body. Distortion and cracking can occur if either the drying process is proceeds too rapidly or the internal thermal gradient is too high; therefore, the drying process must be carefully controlled (Reeves et al., 2006; Aungatichart and Wada, 2009). Firing is also a significant step during the brick manufacturing process where, under the influence of heat effect, sintering occurs to bind the clay particles. This improves the durability of clay bricks (Chidiac and Federico, 2007). Bricks may then be expected to meet specific water absorption, fire resistance and thermal insulation criteria (Reeves et al., 2006). Fired clay bricks are important construction materials in northern Morocco, especially in the Tangier region. Due to the high domestic demand, there has been a rapid growth during the last two decades in the production of clay bricks in northern Morocco, and there is a continual need to study new potential resources for brick manufacture, There are a few studies about the clay deposits in Tangier area (El Ouahabi et al., 2013, in press), and in this paper we aim to study of the chemical, thermal and technological behaviour that allows the evaluation of the applicability of clay deposits from this region in the brick industry. 134 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques 2. Material Twenty-three clay samples were collected from the Tangier area (Fig. 1), located north of Morocco. The mineral composition of these clay materials was characterized in a previous study (El Ouahabi et al., 2013, in press). Tangier clays are diversified in composition and consist mostly of quartz, calcite, kaolinite and illite, but swelling clays (vermiculite and smectite) are present in some of the studied samples. Based on the abundance of clay minerals, three types of clay samples can be distinguished: kaolinitic, illitic, and smectitic and vermicultic clays. The kaolinitic clay can be divided into two sub-groups: kaolinitic clays-a, which are rich in carbonates, and kaolinitic clays-b. Figure 1. Simplified geologic map of the northern Morocco showing the area studied location (modified after Saadi et al., 1980). Strait of Gibraltar Gharb Basin Meseta 100 km Middle Atlas 3. Experimental Specific surface area was characterized by the analysis of nitrogen adsorption–desorption isotherms, performed at 77 K. The measurements were performed using a sorptomatic Carlo 135 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Erba 1900, controlled by a computer. The analysis of the isotherms was performed according to the methodology of (Lecloux, 1981), which provides specific surface area (SBET), micropores volume calculated by the Dubinin–Radushkevich equation (VDUB), and total pore volume calculated from the adsorbed volume at saturation (Vp). Bulk density (ρs) was determined by helium pycnometry on the powdered sample, using Micromeritics Accupyc 1330. Textural analysis was done in the laboratory of Industrial Chemistry (Department of Chemistry, ULg) Cation exchange capacity (CEC) was measured using the Schollenberger method (Schollenberger and Simon, 1945). The samples were first saturated with ammonium acetate (1N), and then the ammonium ions in the supernatant were deprotonated into ammonia with sodium hydroxide solution (0.1N). The ammonia content was determined by distillation into a known amount of acid and back-titrated by the Kjeldahl method (Mackenzie, 1952). The concentration of major elements (Si, Al, Fe, Ca, Mn, Mg, Na, K, Ti, P and S) in the samples was measured on 2 g of dried and homogenized loose powder using a Bruker S8 Tiger wavelength-dispersive X-Ray Fluorescence (WD-XRF) spectrometer equipped with a Rh anticathode. Calibration was made using 35 commercially available certified reference materials of similar matrix (sedimentary rocks, river, lake and marine sediments, sands and soils). The accuracy ranges from 3 to 7% except for S (25%) and P (20%). Reproducibilites are above 99% except for S (89%) and P (97%). More details about the method and the calibration can be found in (Vleeschouwer et al., 2011). Later the same powder samples were heated to 1000 °C for 2 h to determine the Loss On Ignition (LOI). Differential scanning calorimetry (DSC) and thermogravimetry (TG) were conducted simultaneously using a NETZSCH STA 409 PC instrument (Industrial Chemistry, Department of Chemistry, ULg). Samples were heated from room temperature to 800 °C at 10 °C min-1 under atmospheric air (Abajo, 2000). 136 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Technological testing consisting of a simulation of the industrial process was performed on a laboratory scale. After drying, the samples were ground by crushing (< 20 mm), and then each clay sample was wetted in order to achieve the proper plasticity for modelling. The samples obtained with these shaping techniques were 4 cm long, 2 cm wide and 2 cm thick. These samples were then dried in a shaded and ventilated room. Their mass and dimensions were measured to calculate the linear shrinkage following different drying times. The dried samples (24 h in a shaded room plus 12 h at 105 °C in oven) were kiln-fired at different temperatures (800, 850, 900, 950, 1000, 1050 and 1100 °C) over 1 h. The linear contraction (LC) was determined following conventional techniques. The water absorption capacity (WAC) was determined according to standard procedure UNE 67-027 (67-027-84, 1984), in fired clay pieces after each heating cycle. After preliminary measurements at the end of firing and cooling, the specimens of each lot were kept dry in an oven until being subjected to water absorption. Each dry and cooled specimen was weighed (P1) and then immersed into clean water at 25°C for 24 h. The specimens were removed from the water, their surfaces were wiped off and the weight (P2) of each was measured immediately. The water absorption capacity (WAC) was calculated as WAC = (P2 − P1)/P1×100%. 4. Results and discussion 4.1. Physico-chemical properties The specific surface area (SSA) has been used extensively to interpret physical characteristics such as shrink-swell potentials (Dasog et al., 1988) as well as the Atterberg limits (Smith et al., 1985). This information appears quite fundamental, because it relates to the thickness and arrangement of particles and, in consequence, the swelling behaviour resulting from the interaction of water with the particle surfaces (Murray et al. 1985). The 137 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques specific surface area of the clay raw material indicates the water quantity needed in the brick moulding processes (Weng et al., 2003). Table 1. Cation exchange capacity (CEC), Specific surface area (SSA), volume pore (Vp), micropore values (VDUB) and apparent density of clay samples. Samples SSA (m2g-1) Vp (cm3g-1) VDUB (cm3g-1) CEC (mEq100 g-1) Apparent density (g/cm3) ±5 ±0.05 ±0.01 ±5 ±0.02 K-TA1 49 0.09 0.02 17 2.72 K-TA2 20 0.08 0.01 21 2.66 K-TA3 17 0.07 0.01 20 2.78 K-TA4 22 0.07 0.01 22 2.68 K-TA5 28 0.07 0.01 18 2.71 K-TA6 27 0.06 0.01 11 2.76 K-TA7 28 0.04 0.01 12 2.8 K-TA8 27 0.04 0.01 22 2.73 K-TA9 35 0.06 0.02 17 2.68 K-TA10 22 0.04 0.01 13 2.74 K-TA11 39 0.1 0.02 24 2.73 K-TA12 13 0.08 0.01 16 2.73 I-TA1 26 0.07 0.01 11 2.76 I-TA2 35 0.09 0.02 9 2.61 I-TA3 29 0.04 0.01 15 2.7 I-TA4 20 0.03 0.01 13 2.75 I-TA5 24 0.04 0.01 12 2.72 I-TA6 25 0.09 0.01 19 2.74 V-TA1 35 0.06 0.02 21 2.61 V-TA2 19 0.07 0.01 21 2.67 V-TA3 27 0.04 0.01 18 2.71 138 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques S-TA1 24 0.04 0.01 13 2.71 S-TA2 40 0.08 0.02 17 2.76 The physico-chemical properties of the ceramic materials to be produced depend highly on the raw clay composition (Tudisca et al., 2011) and the textural properties (SSA, CEC, volume pore, micropore values and apparent density). The specific surface area (SSA) of the clay samples analysed here are quite variable, and range from 13 to 49 m2 g-1 (Table 1). The CEC values of the samples were low and within a similar range from 9 to 22 meq/100 g. Volume pore, micropore and apparent density values are almost similar for all clays. Generally, kaolinitic and some illitic and vermiculitic clays samples the lowest CEC and SSA values. According to the literature (Fang, 1997), kaolinite has a lower SSA value (10 – 20 m2g-1) than illite (65 – 100 m2g-1) and smectite (50 – 800 m2g-1). The variability of SSA and CEC between samples is due to variable argillaceous clay fractions, the clay mineralogy and the particle size (Borggaard, 1982; Schwertmann and Kämpf, 1985). The chemical composition of the samples is presented in Table 2. In all of the the samples SiO2 (32.8 – 60.2%) and Al2O3 (7.1 – 30.9%) are the major components, because of the presence of clay minerals and quartz (El Ouahabi et al., 2013, in press). Fe2O3 is also a main constituent, especially, in the smectitic (8.9 – 15.6%) and illitic clays (5.2 – 18.6%). CaO is another major component, in the vermiculitic clays (18.9 – 22.1%) and kaolinitic clays (1 – 32.3%). Alkali oxides (K2O, Na2O) are mostly present in smaller amounts, varying between 0.65 – 6.17 % and 0.08 – 1.46 %, respectively, for K2O and Na2O. The most marked values of K2O (1.54 – 6.17%) are present in the illitic clays (Ligas et al., 1997). A relatively high MgO (2.2 – 7.2%) content is also present in the illitic clays, S-TA1 and K-TA12. All clays show a significant LOI, especially for samples rich in CaO; this loss on weight is associated to carbonate and sulphate decomposition (Baccour et al., 2008; Vieira et al., 2008). 139 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Table 2. Chemical analysis (%). LOI: Loss On Ignition. SiO2 Al2O3 CaO MnO MgO Na2O K2O TiO2 P2O5 SO2 L.O.Ia Samples % % % % % % % % % % % % K-TA1 46.9 30.3 13.4 1.1 0.1 1.8 1.1 4.0 0.87 0.17 0.28 11.3 K-TA2 49.2 18.1 7.8 13.6 0.0 0.9 0.4 1.6 0.58 0.72 0.02 17.4 K-TA3 45.9 26.2 11.1 9.0 0.0 1.4 0.7 2.2 0.82 0.63 0.02 15.8 K-TA4 50.2 20.1 14.6 11.8 0.1 2.1 0.6 1.9 0.63 0.42 0.50 15.0 K-TA5 47.1 21.9 9.0 14.9 0.0 1.0 0.4 2.1 0.72 0.63 0.02 19.1 K-TA6 45.6 21.9 10.7 16.8 0.0 1.0 0.4 2.2 0.73 0.67 0.02 19.9 K-TA7 32.8 15.2 10.4 32.3 0.0 2.2 0.2 1.2 0.43 0.41 0.38 29.1 K-TA8 43.7 26.8 11.3 12.5 0.2 1.8 1.2 4.0 0.75 0.21 0.48 14.8 K-TA9 54.2 31.0 13.6 1.5 0.1 2.0 1.2 2.9 0.93 0.14 0.04 11.7 K-TA10 49.9 30.7 16.0 2.1 0.1 2.1 1.0 2.7 1.08 0.26 0.28 9.4 K-TA11 47.2 25.3 9.8 8.8 0.0 1.9 1.0 2.8 0.77 0.48 0.30 15.1 K-TA12 44.6 7.1 3.8 21.9 0.2 7.1 0.1 0.7 0.25 0.73 0.30 24.9 I-TA1 48.2 26.6 15.6 0.6 0.1 2.2 1.3 5.0 0.73 0.19 0.04 9.1 I-TA2 41.2 20.4 8.3 14.4 0.1 2.8 0.8 4.2 0.67 0.44 0.02 16.6 I-TA3 58.8 17.9 8.0 3.9 0.1 7.0 0.4 2.7 0.53 1.08 0.04 11.7 I-TA4 52.6 29.8 18.6 0.6 0.1 2.4 1.5 6.2 0.77 0.27 0.04 7.1 I-TA5 45.5 23.8 10.1 6.8 0.1 3.4 0.8 4.3 0.68 0.37 0.10 13.2 I-TA6 60.2 11.2 5.2 9.8 0.2 7.2 0.2 1.5 0.35 0.67 0.02 17.9 V-TA1 35.4 14.6 12.5 19.2 0.1 0.9 0.2 1.3 0.50 0.47 0.02 22.6 V-TA2 44.2 18.4 12.2 18.9 0.1 1.2 0.5 1.7 0.58 0.49 0.02 21.3 V-TA3 38.2 15.6 6.2 22.1 0.0 1.2 0.2 1.5 0.53 0.33 0.02 23.8 S-TA1 59.3 19.9 9.0 4.2 0.1 7.4 0.5 2.8 0.58 0.76 0.44 11.4 S-TA2 49.0 30.8 15.6 2.5 0.1 1.9 0.8 2.9 0.98 0.37 0.12 11.2 a: loss on ignition at 1000 °C 140 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques The amount of silica and aluminium have a decisive influence on the refractoriness and mechanical resistance of the final products (Baccour Zghala et al., 2012). The presence of silica prevents cracking, shrinking and warping of raw bricks and also provides uniform shape to the bricks (Rajput, 2004). The relatively high amount of Fe2O3 gives a red colour after firing. However, Fe2O3 is not the only factor responsible for the colouration of ceramic wares, because there are also other components such as CaO, MgO and TiO2. Another important component of the studied clays was the alkali and alkaline oxides, because these fluxing agents can induce early vitrification and increase the firing shrinkage, and decrease the firing temperature, with a corresponding energy saving (Bender and Händle, 1982; Romero et al., 2008). The DTA results for the Tangier clay samples are shown in table. 3. The endothermic peak around 95 to 150 °C was due to the release of adsorbed water (Clark et al., 2008). The broad exothermic peak in the temperature region 243 − 450 °C is due to the combustion of organic materials present in the clay samples (Sousa and Holanda, 2007). The endothermic peaks at 500 – 700 °C, with a maximum at 540 and 650 °C, are due to the dehydroxylation of clays, specifically kaolinite (Njoya et al., 2006). The small endotherm close to 540 °C corresponds to the conversion of α−quartz to β−quartz (Brindley and Brown, 1980). The TG curves of Tangier clays (Table 3) show a slight mass loss below 150 °C, associated with the loss of loosely adsorbed water. A small mass loss was observed between 243 − 450 °C, and a slight mass loss (2.74 − 7.78%) was observed between 500 and 550 °C, followed by a major mass loss (3.16 − 7.73%) event between 600 − 700 °C. The main mass loss for the non−calcareous clay resulted from dehydroxylation of clays (Trindade et al., 2011). In general, both kaolinite and illite are dehydroxylated at 450 – 550 °C (Murad and 141 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Wagner, 1998), while smectite and vermiculite are dehydroxylated near 670 °C (Mackenzie and Bishui, 1958). Table 3. The mass losses (%) registered on TG curves. Endothermic peak Exothermic peak Endothermic peak Endothermic peak (95 - 150 °C) (243 - 450 °C) (500 - 550 °C) (600 - 700 °C) K-TA1 0.87 2.57 5.52 7.61 K-TA2 1.26 1.99 4.04 5.85 K-TA3 1.35 2.14 5.09 7.29 K-TA4 0.35 1.23 3.31 4.45 K-TA5 0.71 2.45 4.62 6.50 K-TA6 1.59 2.52 3.34 6.04 K-TA7 0.67 1.68 2.80 4.61 K-TA8 0.98 1.75 4.68 6.42 K-TA9 0.93 2.16 4.34 6.00 K-TA10 0.81 1.76 4.17 5.67 K-TA11 0.83 2.20 4.41 6.02 K-TA12 0.32 0.96 2.51 4.05 I-TA1 0.25 1.34 5.97 5.76 I-TA2 0.71 1.31 3.06 3.85 I-TA3 0.72 1.44 3.81 4.47 I-TA4 0.64 1.31 3.65 5.20 I-TA5 0.78 1.07 2.74 3.98 I-TA6 0.89 1.95 3.89 5.52 V-TA1 0.95 3.49 5.23 7.73 V-TA2 0.78 1.53 2.41 4.48 Samples 142 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques V-TA3 0.67 1.99 3.12 5.08 S-TA1 0.30 1.14 3.07 3.16 S-TA2 0.75 1.90 7.78 − 4.2. Drying behaviour The behaviour during the drying phase for the samples is different for the four categories of clay. The Bigot's curves exhibit the two characteristic phases of the drying process: the first one is characterized by initial weight loss with shrinkage and the second successive phase is marked by weight loss with no further shrinkage (Fig. 2). The kaolinitic clays show a larger variation in behaviour during the first phase of drying, where we can see two categories of behaviours. The first one (kaolinitic clays-a) has a mass loss between 5 and 10% and shrinks 9% during the first phase of Bigot’s diagram (Fig. 2). The second category (kaolinitic clays-b) loses 4 to 13% of their mass, while showing between 4 and 12% of shrinkage. The illitic clays lose between 2 and 15% of their weight and shrink by 15%. Vermiculitic and smectitic clays show a larger weight loss (5 - 15%), with a slight shrinkage ranging between 7 and 9%. All the clay bodies stabilized between 20 and 27% weight loss during the second phase of their drying. The highest drying shrinkage value occurred in K-TA7 (13%), which caused a crack on the surface of the dried brick, due to the presence of a high amount of CaO (32.3%) (Table 2). There were also small cracks in some of the smectitic and vermicultic clays (S-TA1 and V-TA2), due to the presence of swelling minerals. The reduction in the drying linear shrinkage brings several advantages; these are: a faster drying process, a decrease in energy consumption, and a smaller risk of developing cracks and dimensional effects (Baccour Zghala et al., 2012). 143 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Figure 2. Bigot’s diagram of the examined clay samples. 4.3. Firing behaviour Transformations in the firing profile can be divided into two processes: carbonate decomposition and phase transformation. The decomposition and phase transformations influence the evolution and intensity of the sintering process (Milheiro et al., 2005). These transformations are accompanied by shrinkage and weight loss of the fired clay bodies. The linear shrinkage indicates the degree of densification during sintering, and is very important for the dimensional control of the finished ceramic products. 144 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques The linear shrinkage of the sintered specimens (Fig 3) shows an increase in the firing shrinkage when increasing firing temperature for all samples. However, the sintered clay samples showed a more significant increase in shrinkage at higher firing temperatures. The linear shrinkage behaves differently below and above 950 °C. This is related to the distinct sintering mechanisms in these temperature ranges. Between 800 and 950 °C, there is a small linear shrinkage (0 – 3.3%). At this temperature the clay structures break down and the vitreous phases begin to form. Figure 3. Influence of firing temperature on the variation of linear shrinkage. 10 10 Vermiculitic and smectitic clays S-TA2 S-TA1 V-TA2 V-TA2 V-TA1 8 6 8 6 4 4 2 2 0 800 850 900 950 1000 1050 1100 Firing temerature (°C) 6 0 800 900 950 1000 1050 1100 1050 1100 10 Kaolinitic clays-b K-TA12 K-TA11 K-TA10 K-TA9 K-TA8 K-TA1 8 6 4 4 2 2 0 800 850 Firing temerature (°C) 10 8 Illitic clays I-TA6 I-TA5 I-TA4 I-TA3 I-TA2 I-TA1 850 900 950 1000 Firing temerature (°C) 1050 1100 0 800 850 900 950 1000 Firing temerature (°C) Above 1000 °C, the curves of firing shrinkage show an increase in linear shrinkage. By comparing firing temperatures of 1000 and 1100 °C, the firing shrinkages of illitic, smectitic 145 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques and vermicultic, kaolinitic–a and kaolinitic–b clays increased from 3.2 to 8.1%, 2.7 to 7%, 2.5 to 9.4% and 6.3 to 9.4%, respectively. The presence of quartz in clay samples will reduce shrinkage (El Ouahabi et al., 2013, in press), whereas shrinkage may increase in the presence of alkali, iron, and alkali earths (Ramachandran et al., 2008). With regard to geochemistry (Table 1), illitic, smectitic and some kaolinitic clays have high alkaline fluxes (K2O + Na2O), which stem from smectite, micaceous minerals and feldspars containing the kaolinitic clays. It can also be seen that the shrinkage at 1100 °C tends to be slightly lower for most of the clay samples, except for kaolinitic clay-b, vermiculitic clays and I-TA2, due to their high FeO content (Table 2). Normally, a good quality brick exhibits a total shrinkage below 8% (BIA, 2006), and most of the Tangier clays have shrinkage values (2.7 – 7.7%) within the limits for industrial production of brick ceramic. As expected, K-TA11 and K-TA12 are slightly above the limit, with a firing linear shrinkage value of 9.4%. Increasing the firing temperature resulted in an increase in brick weight loss (Fig. 4). It is known that brick weight loss depends on the inorganic substances in clay being burnt off during the firing process (Weng et al., 2003). A significant weight loss is observed up to 850 °C for most of the clay samples and thereafter we note a slight increase in the mass loss of the fired specimens. At 1100 °C, there is a wide variation in the loss on mass during firing, from 4.9 to 32.8%. This high loss on weight is observed particularly for K-TA6 (18.9%), K-TA9 (18.2%), I-TA6 (19.1%), V-TA3 (25.1%) and K-TA7 (32.8%), which is due to the high content of CaO and FeO (Table 2). The loss of weight criterion for a normal clay brick is 15% (AASHTO, 1982), and most of the bricks made for this study meet the weight loss criterion. As expected, some of the kaolinitic clays (K-TA5, K-TA6, K-TA7, K-TA9 and K-TA12), vermiculitic clays (V-TA2 and V-TA3), S-TA2 and I-TA6 are above the norm. It would be useful to mix these source materials with other non-carbonate clays, or their mix additives, to dilute their carbonate content and subsequently reduce their weight loss. 146 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Figure 4. Influence of firing temperature on the loss on mass variation. 30 Vermiculitic and smectitic clays S-TA2 S-TA1 V-TA2 V-TA2 V-TA1 28 26 24 22 20 30 26 24 22 20 18 18 16 16 14 14 12 12 10 10 8 8 6 6 4 800 850 900 950 1000 1050 1100 Firing temerature (°C) 4 800 850 900 950 1000 1050 1100 Firing temerature (°C) 30 Kaolinitic clays-b K-TA12 K-TA11 K-TA10 K-TA9 K-TA8 K-TA1 28 26 24 22 20 34 32 30 28 26 24 18 22 16 20 14 18 12 16 10 14 8 12 6 10 4 800 Illitic clays I-TA6 I-TA5 I-TA4 I-TA3 I-TA2 I-TA1 28 850 900 950 1000 Firing temerature (°C) 1050 1100 8 800 850 900 950 1000 1050 1100 Firing temerature (°C) During the cooking test at 1000 °C, the K-TA8 sintered sample showed small white grains (∼1 mm) that were discernable with the naked eye, and also a domed surface (Fig. 5). A white film of carbonate covered the upper surface of the K-TA7 fired brick at 1000 °C, and a small crack was observed. This surface deformation can be explained by gas permeability, which is related to the fineness of the clay and the degree of compaction. Gas diffusion is a two-way process, where oxygen diffuses into the clay body during firing, and carbon monoxide and carbon dioxide diffuse out of the clay body. If the gases do not have sufficient time to diffuse into or out of the brick during firing, the brick bloats (Toledo et al., 2004). To explain the formation of small white grains at the surface of the fired brick, K-TA8, it was analysed by XRD in powder form at different sintering temperatures. 147 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Figure 5. Powder X-ray diffraction patterns of K-TA8 heated bricks Q Fired at 1000 C Q: quartz Ca: calcite K-f: K-feldspar Cl: clay A: anhydrite G: greigite H: hematite Sp: spinel Cr: cristobalite K-f Q 11000 C Cr H A Cr H G Sp H H G Sp Sp H G Sp A Q Q 1000 °C A K-f G H A Q Q 950 °C Cr A K-f G Sp G Sp Q Ca Q Cl Q 550 °C Ca A Ca K-f Q Q Ca Ca N 3 Cl 10 Q K-f 20 30 40 2-Theta - Scale The white grains were identified as a hydrate of calcium sulphate, CaSO4. The X-ray diffraction patterns of K-TA8 taken a fired brick (Fig. 5) show anhydrite (CaSO4) and greigite 148 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques (Fe2+Fe3+2S4) formation from 950 °C and a greater peak at 1000 °C. The spinel phase is formed at 950 °C, followed by cristobalite formation at 1000 °C. Hematite is detected at 1100 °C. Small white grains were identified as calcium sulphate anhydrite (CaSO4), which results from the combination of CaO and S at high temperature to form CaSO4, where the Ca is present originally as calcium carbonate in the raw clay, and reacts with S after CO2 formation (Gredmaier et al., 2011). The calcium carbonate CaCO3 is calcined to CaO at higher temperatures: CaCO3 (s) → CaO (s) + CO2 (g) After the calcination process calcium oxide CaO then acts as a sorbent for SO2 to form CaSO4 (Tullin and Ljungstroem, 1989): CaO (s) + SO2 (g) + ½ O2 (g) → CaSO4 (s) It can be assumed that Ca and S have combined to form anhydrite. CaO and SO2 are slightly high in concentration in this raw clay, with CaO and SO2 about 12.49 and 0.48%, respectively, for K-TA8 and 32.32 and 0.38% for K-TA7 (Table 2). To avoid sulphide and sulfates formation caused by undesirable SO2 and SO3, a level of 0.2% is recommended in the raw materials (Reeves et al., 2006). To make the K-TA8 and K-TA7 clays suitable for bricks manufacture, the sulphur content must be diluted by blending these two materials with another clay that is poor in sulphur and carbonates. Another solution can be to heat these clays at a lower temperature (below 950 °C) to avoid the formation of sulphides. 149 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Figure 6. Variation in water absorption with firing temperature Water absorption capacity is an important factor affecting the durability of bricks. The less water that infiltrates the brick affects their resistance and durability. Water absorption is measured to investigate the extent of densification in the fired body and also used as an expression for the open pores. The results indicated that water absorption is a function of temperature (Fig. 6). For all clays, the water absorption values decreased when the firing temperature increased. An increase in sintering temperature causes a decrease in total-pore space in the structure (Demir and Orhan, 2003). Water absorption is related to the open pores, and then is related to densification. The amount of quartz influences the quantity of the 150 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques amorphous phase after sintering (Baccour et al., 2009). The water absorption of the clays decreases sharply above the temperature of 1000 °C (Fig. 6), due to the sintering and the formation of the glassy phase. At 1100 °C, a remarkable decrease of water absorption is observed. Most of the clays have values from 0.1 to 8.9% at this firing temperature. As exceptions, I-TA6, I-TA5 and S-TA2 have high water absorption capacities of 15.2%, 14.2% and 11.4%, respectively. The variations observed in the water absorption capacity are partly due to the variation of chemical composition (Table 1). The high water absorption for I-TA6 is related to small amounts of Al2O3, Na2O and K2O. Above 1100 °C, the densification behaviour of the clay is influenced by the presence of flux materials such as K2O, Na2O, Fe2O3 and CaO in the materials, which may contribute to vitrification (Iqbal and Lee, 2000; Bilgin et al., 2012). According to Milheiro et al. (2005), the acceptable values of water absorption are lower than 25% for bricks and lower than 20% for roofing tiles, and all of the Tangier clays studied here show acceptable values for both bricks and tiles above 1100 °C. 4.4. The appearance of bricks bodies The colour and appearance of the fired ceramic pieces were examined at 1100 °C (Table 4, and Fig. 7). Most of the fired bricks pieces are red or orange red due to the high amount of iron oxide in the clays (Table 2). A light cream or grey colour is observed in I-TA6, S-TA2 and S-TA1. The light colour is due to the presence of small amount of FeO and CaO, which give a buff/yellow colour. Most of the bricks pieces do not show any indication of surface stains, with the exception of the appearance of some white spots in K-TA8 and a fine film of carbonates on the surface of K-TA8 fired brick. It should also be noted the persistence of cracks formed during the drying process for V-TA3 and S-TA1. 151 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques Table 4. The appearance of bricks bodies at 1100 °C. Clay samples Color The shape of the surface Kaolinitic-clays -a K-TA2 orange-red K-TA3 orange-red K-TA4 orange-red K-TA5 orange-red K-TA6 dark grey K-TA7 orange-red white film at surface and small cracks at drying and firing Kaolinitic-clays -b K-TA1 red K-TA8 red K-TA9 orange-red K-TA10 red K-TA11 red K-TA12 red small white spots and domed surface Illitic clays I-TA1 red I-TA2 red I-TA3 red I-TA4 red I-TA5 orange-red I-TA6 light cream Smectitic and vermiculitic clays V-TA1 red V-TA2 orange-red V-TA3 orange-red small crack at drying 152 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques S-TA1 light grey S-TA2 light cream small crack at drying Figure 7. The appearance of bricks bodies fired at 1100 °C. I-TA6 K-TA7 K-TA12 S-TA1 K-TA5 K-TA8 5. Conclusion The suitability of Tangier clays from northern Morocco as the raw material to make bricks using was investigated The CEC and SSA values of all the samples were low and in a similar range. The apparent density, pore volume and micropore values are almost similar for all Tangier clays. The most important components were Al2O3 and SiO2, accompanied by a significant amount of iron oxides. CaO is another major component, in vermiculitic and kaolinitic clays. The alkali oxides (K2O, Na2O) are present in small amount. Tangier clays show mostly good drying properties. The exceptions are K-TA7, which had a high drying value, and some smectitic and vermiculitic clays, which showed a small crack due to the presence of swelling clays minerals. Firing shrinkages and water absorption of the 153 Chapitre IV - l'aptitude des argiles de la région de Tanger dans la production des briques bricks was in compliance with the criteria for building brick (BIA, 2006). In accordance with the loss of weight criterion for a normal clay brick (AASHTO, 1982), some kaolinitic and vermiculitic clays are above the norm. It would be useful to mix these source materials with other non-carbonate clays, or their mix additives, to dilute their carbonate content and subsequently reduce their weight loss. Some kaolinitic clay samples are inappropriate for building-related brick fabrication, mainly due to the presence of a high amount of carbonates and sulphate. Calcium sulphate (CaSO4) present in the raw material develop during the firing process white granules as sulphides. The present investigation can help to improve the main clays used for bricks as well as contributing to correct exploration to facilitate the optimization of ceramic fabrication methods. Clays from northern Morocco are mostly suitable as raw material for brick use in terms of their mineralogical and chemical composition and physical properties, inclusive of their firing shrinkage, colour and water absorption behaviour. References 67-027-84, U., 1984, Determinacion de la absorcion de agua de ladrillos de arcilla. 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Weng, C.-H., Lin, D.-F., and Chiang, P.-C., 2003, Utilization of sludge as brick materials: Advances in Environmental Research, v. 7, no. 3, p. 679-685. 159 CHAPITRE V NÉOFORMATION DES PHASES MINÉRALES LORS DE LA CUISSON DES CÉRAMIQUES À BASE D'ARGILE 160 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques CHAPITRE V NÉOFORMATION DES PHASES MINÉRALES LORS DE LA CUISSON DES CÉRAMIQUES À BASE D'ARGILE Ce chapitre est basé sur l’étude des transformations minéralogiques au cours du processus de la cuisson des céramiques à base d’argile. L'objectif est de comprendre le phénomène de la néominéralisation et également de créer des groupes de référence pour la céramique marocaine sur la base de la composition des matières premières et des néominéralisatios à haute température. Ce chapitre est constitué d’un article en préparation pour soumission à Applied Clay Science: M. El OUAHABI, L. DAOUDI, F. HATERT AND N. FAGEL − Neoformed mineral phases during clay ceramic firing. 161 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Résumé Les transformations minéralogiques lors de la cuisson d’argiles marocaines utilisées comme matière premières dans la fabrication de céramique à base d’argile ont été étudiées. Après une étude minéralogique des cinquante-deux échantillons d'argile répartis sur des principaux gisements d'argile au Nord du Maroc, sept échantillons représentant la variabilité de la composition minéralogique ont été sélectionnés pour faires des essais de cuisson à des températures allant de 550 à 1100 ºC dans des conditions oxydantes. L'objectif est de créer des groupes de référence pour la céramique marocaine sur la base de la composition des matières premières et des néominéralisatios à haute température, approche qui peut être comparée avec des études de provenance pour la céramique. Les échantillons ont été préparés par façonnage, et ensuite cuits à des températures de 550 à 1100 °C. L'analyse des échantillons cuits a été réalisée par diffraction des rayons X. Deux groupes d'argiles se distinguent selon le type de minéraux néoformés à haute température: les argiles non carbonatés et les argiles carbonatés. Les argiles non carbonatés produisent du spinelle à 950 °C. La cristobalite et la mullite sont formées à partir de 1000 ºC pour les argiles qui contiennent de l’illite, kaolinite et chlorite. Dans les argiles contenant de la vermiculite et de la chlorite en proportions importantes, l'hématite se forme à partir de 950 °C. Les argiles calcaires cuites à des températures supérieures à 950 °C donnent des silicates de calcium (diopside et gehlenite ou rhodochrosite), du spinelle, de la cristobalite, de l’hématite et des feldspaths. La mullite peut également se former dans les produits argilo-calcaires, lorsque la teneur en carbonates dépasse 10 %. Mots-clés: argile, matières premières, céramique; diffraction des rayons X; Neomineralization 162 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques CHAPITER V NEOFORMED MINERAL PHASES DURING CLAY CERAMIC FIRING *M. El OUAHABI1, L. DAOUDI2, F. HATERT3 AND N. FAGEL1, 1 UR Argile, Géochimie et Environnement sédimentaires (AGEs), Département de Géologie B-18, Sart-Tilman, Université de Liège, Liége, B-4000, Belgium, 2 Département de Géologie, Faculté des Sciences et Techniques, BP 549, Marrakech, Morocco, 3 Laboratory of Mineralogy, B-18, University of Liège, B-4000, Liège, Belgium. Abstract The mineralogical transformations during the firing of Moroccan raw materials used in clay ceramic manufacturing have been studied. After a mineralogical study of fifty two clay samples from the main clay deposits of Northern Morocoo, seven samples representing the observed compositional variability were selected for firing experiments at temperatures ranging from 550 to 1100 ºC under oxidizing conditions. The ai mis to establishing Moroccan reference groups based on the composition of raw material and high-temperature mineralogy, which may be compared with ceramics in studies of provenance. 163 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Test samples have been prepared by shaping and forming, and fired in the range of 550 to 1100 ºC Analysis of the fired samples was carried out by X-ray diffraction. Two groups of clays were distinguished according to the type of neoformed high-temperature minerals: non-calcareous clays and calcareous clays. Firing non-calcareous raw materials produced spinel at 950 °C. Cristobalite and mullite was formed later from 1000 ºC, for clays that contain illite, kaolinite and chlorite based clays. In clays containing vermiculite and high amount of chlorite, the hematite was formed from 950 °C. Firing of calcareous clays at temperatures > 950 ºC yielded a Ca-silicates (diopside and gehlenite or rhodochrosite), spinel, cristobalite, hematite and feldspars. Mullite may also form in the calcareous clay products, when the carbonates content exceed 10 %. Keywords: Clay; Raw materials; Ceramic; X-ray diffraction; Neomineralization 1. Introduction Fired ceramic clays are one of the most complicated ceramic systems because of the complex relationship between the behaviour of minerals during the ceramic processing and their transformations during heating. Clay minerals undergo a complex path of thermal transformations during heating (Jordán et al., 2001; Pardo et al., 2011). During the firing process of phyllosilicates a series of transformations occur which determine the final properties of the ceramic products. A major challenge is to predict the phase transformations 164 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques in fired ceramic clays, since complex relationships occur between the structural characteristics of the fired products and the chemical properties. Upon firing, the minerals in the fired ceramic clays undergo chemical and structural modifications deeply transforming the original clayey materials. The high temperature, lowpressure mineral transformations are mainly influenced by the chemical and mineralogical compositions of the clay materials, the maximum heating temperature, heating rate, duration of firing and kiln redox atmosphere (Brown and Bailey, 1963; Khalfaoui and Hajjaji, 2009; Torres et al., 2013). Fired ceramic clays have a complex mineralogical composition, which makes the study of neomineralizations and the disappearance of mineral phases present in the raw material rather difficult (Correia and Baptista, 1989). it is difficult to maintain the stability of these crystalline structures, once they exceed their stability limits, partially decompose and others are simultaneously formed (Martins et al., 2010). In the present work the mineral transformations with increasing temperature for 7 clays from northern Morocco were studied. The main aim was to study the mineral transformations of natural clays used in ceramic industry with increasing temperature and to establish reference groups based on raw-material composition and high-temperature mineralogy. 2. Materials and methods The studied clays belong to three deposits of Moroccan clays which can be used in ceramic pastes were selected. The clays came from Meknes, Tangier and Tetouan regions from Northern Morocco. The geological background of the mineralogical, textural and geotechnical compositions of those clays was described in a previous study (El Ouahabi et al., 2013, in press). 165 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Nine samples have been selected based on the mineralogical characterization of 52 clay samples from the main clay deposits of Northern Morocco (El Ouahabi et al., 2013, in press). The samples representing the observed compositional variability were selected for firing experiments to study the mineral evolution during ceramic firing process. The main compositional criteria were related to the presence/absence of carbonates, their abundance and composition (calcite or dolomite), the relative proportions and type of phyllosilicates (clay minerals), and the presence/absence and type of Fe-rich minerals (hematite). Following their mineralogical composition, we can form two groups of clays, rich carbonate (CC) and noncalcareous (NC) clays. The presence of carbonates, as well as their type (calcite or dolomite) affects the firing behavior and of minerals at high temperatures (Correia and Baptista, 1989; Riccardi et al., 1999; Trindade et al., 2009). The studied clays were diversified, composed mostly of quartz, illite, kaolinite and variable amount of calcite, chlorite, vermiculite, smectite, feldspars, hematite and muscovite (El Ouahabi et al., 2013, in press). The chemical composition (Fig. 1) of the selected clays consist of SiO2 (35 - 51 %), Al2O3 (14 – 34 %), CaO (0 – 19 %), Fe2O3 (0 – 15 %), and small amount of MgO and K2O. A total of 7 clays samples are the subject of this study. They were oven dried at 35 °C for 48 h. To simulate industrial pressing conditions, dry clay was ground and sieved through 20 mm. Each clay sample was wetted in order to achieve the proper plasticity for modeling. The samples obtained with these shaping techniques were: 4cm long, 2cm wide and 2cm thick. The drying is done in shaded and ventilated room. The dried samples (24 h at shaded room plus 12 h at 105 °C in oven) were kiln-fired at different temperatures (550, 950, 1000 and 1100 °C) over 1h. The analysis of mineralogical phases of the fired samples was carried out by X-ray diffraction (XRD, Bruker D8-Advance diffractometer with CuKα radiations) on powdered bulk sediment following the procedure for clay analysis, as described by Moore and 166 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Reynolds ( 1997). The X-ray patterns were treated by the DIFFRACplus EVA software to remove the background noise and to calculate profile parameters such as line position and intensity peak. Table 1. Chemical composition (mass %) of the studied raw clay. Data from (El Ouahabi et al,. in press) SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MnO MgO Na2O K2O TiO2 P2O5 SO2 Total L.O.Ia (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) NC1 48.2 26.6 15.6 0.6 0.1 2.2 1.3 5.0 0.7 0.2 0.0 100 9.1 NC2 51.5 33.8 0.5 0.0 1.8 1.9 4.4 1.0 0.2 0.1 6.6 100 6.6 NC3 47.6 34.5 0.4 0.0 2.4 1.1 3.3 1.0 0.1 0.0 9.0 99.4 9.0 CC1 44.9 24.8 5.1 11.4 0.1 2.7 0.8 4.1 0.8 0.3 0.2 95.2 17.8 CC2 41.2 20.4 8.3 14.4 0.1 2.8 0.8 4.2 0.7 0.4 0.0 93.3 16.6 CC3 35.4 14.6 12.5 19.2 0.1 0.9 0.2 1.3 0.5 0.5 0.0 85.2 22.6 CC4 45.9 26.2 11.1 9.0 1.4 0.7 2.2 0.8 0.6 0.0 97.9 15.8 a 0.0 Loss on ignition at 1000 °C. 3. Results and discussion The clay ceramic industries are usually based on chemical data (XRD) to predict the neoformation of crystalline phases during firing. The implication of carbonates and noncalcareous clays in the formation of the glassy phase, mullite and cristobalite is discussed by using SiO2/Al2O3/NaO2+K2O and SiO2/Al2O3/CaO equilibrium diagrams (Fig. 1). Due to the position of the representative points of the chemical compositions of original phases SiO2/Al2O3/NaO2+K2O diagram (Fig. 1), mullite should be formed. Referring to literature data (Khalfaoui and Hajjaji, 2009; Pardo et al., 2011), mulite came from the potassium content, related to the presence of metakaolinite phase and micaceous minerals. 167 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques In the SiO2/Al2O3/CaO equilibrium diagram, all non-calcareous clays could only produce high temperature phases such as mullite. In the calcareous clays, mullite could not be formed because of the presence of CaO in rich carbonate clays. Decomposed clay minerals could combine with CaO, and forme gehlenite, anorthite, wollastonite, and others neoformed minerals instead of mullite (Trindade et al., 2009; Trindade et al., 2010). Cristobalite phase could be formed in carbonates clays. Tridymite is an intermediate phase, could be observed before the formation of the cristobalite, depending on the relative proportions of the three components (SiO2, Al2O3, CaO) and the temperature of firing. Fig. 1. SiO2/Al2O3/CaO and SiO2/Al2O3/NaO2+K2O equilibrium diagrams. SiO2 Non-calcareous clays NC1 NC2 NC3 SiO2 Cristobalite K-feldspar Tridymite Quartz a ob al t s i Cr e lit Leucite Mullite Tridymite Pseudo Wollastonite Anorthite CaO Mullite Al2O3 NaO2+ KO Al2O3 3.1. Results The synthesis of results (Figs 2, 3a-b) in terms of the mineralogical transformations with temperature, and the related discussion, is based on the three groups of raw materials defined above: (1) non-calcareous clays; (2) and carbonate rich clays. The mineral abbreviations listed in Table 2 are used in this study. 168 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Overall, the first mineral transformations (Figs 2a-b and 3) observed with increasing temperature included the dehydroxylation of kaolinite before 550 ºC, followed by others clay minerals (illite, chlorite, smectite and vermiculite), which dehydroxylated close to 950 ºC. Calcite and dolomite transformed into lime (CaO) and then will react with other components to generate neoformed calcium minerals, such as gehlenite and diopside. Generally, Kfeldspars disappeared before 1000 ºC, plagioclase seemed to persist up to 1100 ºC, and quartz was preserved even at 1100 ºC. Fig. 3a. Mineralogical transformations of non-calcareous clays during firing. 169 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Fig. 2. Example of XRD spectra of calcareous (CC1) and non- calcareous clays (NC3) at different heating temperature. CC1 Q: quartz Ca: calcite Ph: phyllosilicates P: plagioclase KF: K-Feldspar H: hematite M: muscovite K: kaolinite Di: diopside Ge: gehlenite Sp: spinel Cr: cristobalie 370 360 Q 350 340 330 320 310 300 290 280 270 260 250 240 230 Lin (Counts) 220 P Di 210 200 Q 190 M K Cr Di H KF Ca Ph Sp Ge Q Ca Q Fired at 1100 °C 180 170 160 150 Fired at 1000 °C 140 130 120 110 Fired at 950 °C 100 90 80 Fired at 550 °C 70 60 50 40 30 Unfired clay 20 10 0 5 10 20 30 40 2-Theta - Scale NC3 Q: quartz Ca: calcite Ph: phyllosilicates H: hematite M: muscovite K: kaolinite R:rhodochrosite Sp: spinel M: mullite Q 380 370 360 350 340 330 320 310 300 290 280 270 260 250 240 Lin (Counts) 230 Q 220 H 210 200 H Mu M 190 k R Ph Sp Q Q Fired at 1100 °C 180 170 160 Fired at 1000 °C 150 140 130 120 110 Fired at 950 °C 100 90 80 70 Fired at 550 °C 60 50 40 30 20 Unfired clay 10 0 5 10 20 30 40 2-Theta - Scale 170 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Table 2. List of mineral abbreviations used in this study, their chemical formulae, and the diagnostic XRD peaks (D1 values) used for their identification. Mineral Abbreviation Chemical formula D1(Å) Quartz Q SiO2 3.34 Calcite C CaCO3 3.04 Dolomite D CaMg(CO3)2 2.89 Kaolinite K Al2Si2O5(OH)4 7.18 Muscovite M KAl2[(OH)2AlSi3O10] 10.0 Clay minerals Cl (Si2O52−)n 4.48 Original minerals Original and neoformed minerals K-feldspar Kf (K,Na)AlSi3O8 3.25 Hematite H Fe2O3 2.69 Plagioclase P (Na,Ca)(Si,Al)4O8 3.19 Cristobalite Cr SiO2 4.05 Gehlenite G Ca2Al2SiO7 2.85 Mullite Mu Al6Si2O13 3.40 Spinel Sp MgAl2O4 2.42 Zircon Z ZrSiO4 3,3 Rhodochrosite R MnCO3 2,84 Diopside Di CaMgSi2O6 2.99 Micaceous crystalline phase Mp 3.3 Neoformed minerals 171 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Non-calcareous clays Three non-calcareous clay samples (NC1, NC2 and NC3) were kaolinic–illitic clays with high quartz content (Fig.3 and 4a). Chlorite was only present in NC2 and NC3 as small amount. Smectite was present in NC1(El Ouahabi et al., 2013, in press) .Small amount of hematite formed those clays. Plagioclase was another constituent, but was only in NC1 clay. Fig.4a. Raw and neoformed minerals evolution from non-calcareous clays according to temperature evolution, in number of counts (cps). NC1 80 70 60 50 40 30 20 10 0 unfired clay 550 C 950 C Firing temperature 1000 C 100 Minerals evolution in number of counts NC2 100 90 90 Minerals evolution in number of counts Minerals evolution in number of counts 100 80 70 60 50 40 30 20 10 0 unfired clay 1100 C NC3 550 C 950 C Firing temperature 1000 C 1100 C Mullite 90 80 Cristobalite 70 Spinel 60 50 Hematite 40 Muscovite 30 Plagioclase 20 K-feldspar 10 0 unfired clay 550 C 950 C 1000 C 1100 C Phyllosilicates Firing temperature Relative to mineral transformations (Figs 3a, 4a and 5) of NC1 kaolinite and illite/smectite disappeared at 550 ºC and 950 ºC, respectively. Plagioclase and muscovite disappeared close to 950 °C, replaced by alkali feldspar. Quartz and hematite were present throughout the entire temperature range. Hematite has been a slight increase, whereas quartz is reduced by half of 172 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques the original content at the maximum firing temperature. Neoformed minerals mullite and kfeldspar appeared at 950 ºC, and acquired maximum abundance at 1100 ºC. Despite their variable based composition, NC2 and NC3 had similar neoformed minerals. Mineral transformations with firing included loss of all phyllosilicates from 950 to 1000 ºC, muscovite at 950 °C, and plagioclase close to 1100 ºC. Quartz and hematite were retained up to 1100 ºC, with maximum abundance at maximum fired temperature. Spinel formed at 950 °C, followed by mullite and cristobalite later at 1000 °C. Mullite and cristobalite were more abundant at 1100 ºC. Fig. 3b. Mineralogical transformations of calcareous clays during firing. 173 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Carbonate rich clays A total of 4 carbonate rich clays (CC1-CC4) were kaolinic–illitic clays (Figs 3b, 4b and 5), with a high quartz content. Vermiculite is the only clay mineral in CC3, CC1 contains mainly chlorite whereas traces amount are found in the other samples. Variable amounts of calcite are present. Small amount of dolomite, plagioclase and K-feldspar are present in carbonate clays (El Ouahabi et al., 2013, in press). For CC1, calcite, muscovite and phyllosilicates were the first minerals to disappear at 950 ºC. Plagioclase, dolomite and quartz were present throughout the temperature range, but the abundance of quartz and dolomite decreased at 1100 ºC, contrary to plagioclase. The first minerals neoformed were gehlenite and diopside, which appeared at 950 ºC, followed by spinel at 1000 °C. The gehlenite content diminished at higher temperatures, and diopside and spinel were more abundant at 1100 ºC. K-feldspar disappeared close to 950 ºC, K-feldspar plagioclase seemed to persist up to 1100 ºC, and increased in amount. The mineralogical transformations are reported in figures 2 and 3b indicated that when the temperature is increased to 950 °C, CaCO decomposes to CaO, and the phyllosilicates decompose and spinel type phases appear. CaO reacts with Mn and rhodochrosite appears. As the temperature further increases, the rhodochrosite content diminishes in intensity, which seems to be metastable neoformed minerals. The first mineralogical transformations of CC2 were the disappearance of calcite, muscovite and phyllosilicates at 950 ºC. Plagioclase, K-feldspar, dolomite and quartz retained at high percentages after firing at 1100 ºC. Plagioclase and K-feldspar increased their abundance up to 1000 °C. Rhodochrosite diopside and hematite were first neoformed minerals identified at 950 ºC and its abundance was at a maximum at 1100 ºC. Hematite resulted from the iron released during chlorite and illite decomposition. Spinel, and 174 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques cristobalite were present at 1000 ºC and their maximum abundance was observed at 1100 ºC. Mullite was the last phase neoformed at high temperature, close to 1100 °C. Relative to mineral transformations of CC3, kaolinite disappeared at 550 ºC, whereas calcite and vermiculite were traced up to 950 ºC. Quartz was only present throughout the entire temperature range, with its abundance being very low at the maximum firing temperature. Neoformed minerals were diversified; include plagioclase, K-feldspar, diopside, rhodochrosite and hematite. All neoformed minerals appeared at 950 °C and were mainly most abundant at 1100 ºC, as an exception of hematite and rhodochrosite. Fig.4b. Raw and neoformed minerals evolution from calcareous clays according to temperature evolution, in number of counts (cps). 250 200 150 100 50 0 unfired clay 550 C 300 950 C Firing temperature 1000 C 200 150 100 50 550 C 950 C Firing temperature 200 150 100 50 550 C 300 CC3 250 0 unfired clay CC2 250 0 unfired clay 1100 C Minerals evolution in number of counts Minerals evolution in number of counts 300 CC1 Minerals evolution in number of counts Minerals evolution in number of counts 300 1000 C 1100 C 950 C Firing temperature 1000 C CC4 250 200 150 100 50 0 unfired clay 550 C 950 C 1000 C 1100 C 1100 C Micaceous phase Hematite Rhodochrosite Gehlenite Diopside Mullite Cristobalite Spinel Muscovite Plagioclase K-feldspar Dolomite Calcite Phyllosilicates Firing temperature During firing of CC4, phyllosilicates disappeared at 950 ºC and K-feldspar at 1000 ºC. Plagioclase and quartz remained at the highest temperature of firing in very small amounts. 175 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques Gehlenite, diopside, cristobalite and spinel formed at 950 ºC, where they attained maximum abundance at 1000 °C. Diopside, cristobalite and spinel decrease their abundance gradually. Whereas gehlenite decreased sharply at 1100 ºC. 3.2. Discussion Non-calcareous clays All of the samples studied contain Mg-rich spinel, which formed due probably to dehydroxylation of clay minerals rich on MgO, chlorite and smectite. Spinel was formed by the reaction: MgO + Al2O3 → MgAl2O4. Cristobalite and mullite are found in NC2 and CN3, due to phyllosilicates fransformation, particularly illite (Pardo et al., 2011), according to mineralogical composition, those clays contain about 20 and 22 % of muscovite and illite respectively (El Ouahabi et al., 2013, in press). Cristobalite is due probably to quartz transformation, as was observed by other authors (Benhammou et al., 2009).The major original mineral at high-temperature is quartz, which is the most abundant phase in all fired clay samples. Other original minerals accompanying quartz could be hematite up to 1100 ºC. The neoformed mineralogy for non-calcareous clays is relatively simple, consisting of spinel, cristobalite, mullite and k-feldspar. Mullite appeared at 1000 ºC in clays rich in quartz, and its abundance increased at higher temperatures (Fig. 5). One could say that the quartz content (about 50 %) in addition to phyllosilicates promote the formation of mullite. Cristobalite was identified only in the quartz-rich clays (NC2 and NC3) at 1000 ºC. The neoformed K-feldspar observed after firing at high temperatures in NC1 clay is suggested to be a high-temperature phase instead of illite/muscovite phase. Firing above to 950 °C induced no significant mineralogical transformations. Noeformation began from 950 °C. Feldspars (K-feldspar and plagioclase) are fluxes, they 176 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques neoformed to 950 °C. During clay firing especially, micaceous minerals, they change to mullite, K-feldspar and plagioclase (Khalfaoui and Hajjaji, 2009; Pardo et al., 2011). The neoformed mineralogy is quite diversified, consisting of spinel, cristobalite and mullite for non-calcareous clays. Fig.5. Quartz evolution in calcareous and no- calcareous clays according to temperature evolution, in number of counts (cps). 500 450 CC1 400 Quartz evolution in number of counts CC2 350 CC3 300 CC4 250 NC1 200 NC2 150 NC3 100 50 0 unfired clay 550°C 950°C 1000 °C 1100°C Firing temperature Carbonate rich clays The most significant mineralogical changes are observed in samples with carbonates, when fired at T > 800 °C. Firing caused the decomposition of carbonates, clay minerals, and silicates and the formation of a melt phase rich in Si, Al, Ca, and K (Trindade et al., 2009). From this melt phase, neoformation and crystallization of several metastable phases occurred, continuously reacting with increasing temperature. 177 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques All of the calcareous clay samples contain gehlenite or rhodochrosite and diopside, which formed due to the existing CaCO3 in the clays. In addition hematite, spinel, cristobalite and micaceous crystalline phase are formed. Melting starts just before 950 °C when carbonates are present (Riccardi et al., 1999). Ca and Mg from carbonates may act as melting agents but they are reported to somehow limit the extent of vitrification at temperature (Pardo et al., 2011). On the other hand, the higher SiO2 content in these samples provides a higher amount of potential silicate-rich melt. Gehlenite starts to form at 950 °C, when the Mn is absent, by reaction between CaO, Al2O3 and SiO2, the first deriving from carbonates and the later two from already dehydroxylated phyllosilicates (Trindade et al., 2010). In the case of rhodochrosite, these mineral stemed from reaction of CaO with manganese containing in small amount in phyllosilicates, especially in chlorite (Deer et al., 1992). Diopside starts also to form at 950°C in all calcareous clays by reacting of Ca, Mg and SiO2 from dolomite and quartz for CC1 and CC2, however Ca and Mg seem from calcite and vermiculite or chlorite respectively for CC3 and CC4. Neoformed hematite resulted from dehydroxylation of clays iron rich, vermiculite, in our case. Unfired clays with hematite, increased their amount in heated samples with rising temperature .This suggests that ferric oxide may be formed by the decomposition of clay minerals with nonnegligible amounts of iron (Franco Correia et al., 2000). At higher temperature (1100 °C), phyllosilicates have already disappeared in all samples, being transformed into spinel for most of clays, and further into mullite for CC2. Thus, the spinel phase essentially originated from decomposed chlorite (the principal Mg-bearing mineral). The clays do not contain chlorite (CC3) is not developing spinel phase. At 950 °C, the appearance of the reflections at 3.3 Å, 2.5 Å and 2.3 Å for CC3 indicated the formation of a new micaceous crystalline phase, probably biotite (Gualtieri 2000). 178 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques The most significant difference between the calcareous fired clays is the appearance of mullite and hematite only in CC2 at 950 and 1100 °C, respectively. Mullite appeared at high temperature, which could be related to the presence of enough content of illite/muscovite. At 1100 °C, when illite and muscovite have already disappeared and reacting with quartz, being transformed into mullite plus a melt (Pardo et al., 2011). During firing, Fe is generally responsible for the formation of mullite (Oscar Mauricio Castellanos et al., 2012). Plagioclase was slowly diminishing and K-feldspar decreased at 1000 °C. Feldspars (especially alkali feldspars) are fluxes, so they may be neoformed during firing, demonstrated by their increase from 1000 ºC, which can be attributed to the formation of mullite (Johari et al., 2010). Illite/muscovite undergoes a change to mullite and K-feldspar, plus a melt, according to the following reaction (Cultrone et al., 2001): 3KAl2(Si3Al)O10(OH)2 (illite/muscovite) + 2SiO2 → 3KAlSi3O8 (K-feldspar) + Al6Si2O13 (mullite) + 3H2O + melt In the clays with small amount of carbonates (< 10 %), CC1 and CC4 samples, the fired clays consisted mainly of quartz, diopside, cristobalite, spinel and gehlenite or rhodochrosite. Cristobalite appeared in clay with high amount of quartz. We note the absence of the mullite phase in those samples, so small quantities of carbonates (< 10 %) clearly inhibit the formation of mullite and form instead Ca rich aluminosilicates. When the carbonates exceed 11 %, mullite was formed in carbonate rich clays, but depending on the quantity of K. With a small amount of K (associated with the abandance of K-feldspar and illite/muscovite), micaceous phases are formed instead of mullite. 179 Chapitre V - Néoformation des phases minérales lors de la cuisson des céramiques 4. Conclusion Clay ceramics undergoes significant mineralogical modifications changes upon firing. Different types of clay-rich materials formed distinct associations of high-temperature phases during firing. The main assemblage of fired products is controlled by the initial mineralogical composition, in particular the carbonates content. Firing non-calcareous raw materials produced spinel at 950 °C. Cristobalite and mullite was formed later from 1000 ºC, for clays that contain illite, kaolinite and chlorite based clays. In clays containing vermiculite and high amount of chlorite, the hematite was formed from 950 °C. In calcareous clays, the Ca-silicates (diopside and gehlenite or rhodochrosite) could be accompanied by spinel, cristobalite, mullite, hematite and feldspars. The presence of small amount of carbonates inhibited mullite formation and instead Ca-silicates (gehlenite) were formed. When the carbonates exceed 10 %, mullite were formed, but its formation depends on the quantity of K, with a small amount of K micaceous phases are formed instead of mullite. References Benhammou, A., Tanouti, B., Nibou, L., Yaacoubi, A. and Bonnet, J.-P., 2009. Mineralogical and physicochemical investigation of Mg-smectite from Jbel Ghassoul, Morocco. 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Clays and Clay Minerals, 58(2): 188-204. 183 Conclusion et perspectives CONCLUSION ET PERSPECTIVES 184 Conclusion et perspectives CONCLUSION ET PERSPECTIVES 1. Conclusion Dans une perspective de développement local durable, ce travail s’est assigné comme objectif de procéder à la caractérisation des matériaux argileux du Nord du Maroc en vue de leur valorisation dans le secteur de la céramique. Il présente donc un double intérêt, scientifique et industriel, et contribue à la mise à la promotion des matériaux locaux et au développement de ces régions. Les sédiments utilisés dans cette étude proviennent de la région du nord du Maroc (Tétouan, Tanger et Meknès), ainsi que de sites argileux utilisés à l’échelle nationale dans la fabrication de la céramique traditionnelle, à savoir les sites de Fès, Salé et Safi. Dans le cadre de ce travail, nous avons procédé à une caractérisation minéralogique, granulométrique, texturale, physique, chimique, thermique et technologiques de ces argiles afin d’évaluer leurs potentialités en industrie céramique. Les argiles de Tétouan et Tanger sont caractérisées par des assemblages minéralogiques diversifiés (en particulier une proportion variable d'argile, de quartz et de calcite). En particulier, les argiles de Meknès, Fès, Salé et Safi présentent une forte teneur en argile, en quartz et en calcite. La fraction argileuse des échantillons de Tétouan et Tanger est dominée par l'illite et la kaolinite avec des proportions variables de chlorite. Ces trois types de minéraux argileux sont responsables en grande partie des propriétés céramiques favorables des échantillons d’argiles étudiées. Les matériaux argileux étudiés sont généralement constitués de fines particules d'argiles avec une plasticité moyenne à forte et une faible teneur en matière organique. 185 Conclusion et perspectives Ces échantillons sont composés essentiellement de SiO2 (35 - 60 %), Al2O3 (7 - 30 %) et Fe2O3 (10 - 22 %). La quantité de CaO dans les argiles de Tanger et Meknès est très variable (0 - 30 %). Le CaO n’est présent que dans certaines argiles de Tétouan. Le taux de Fe2O3 est variable allant de 0 à 22 %. Les autres oxydes représentent de faibles proportions (< 6 %). La capacité d’échange cationique et la surface spécifique de tous les échantillons sont faibles. La masse volumique apparente, le volume poreux et le nombre de micropores sont peu variables pour toutes les argiles. Le traitement thermique engendre une homogénéisation de la fraction argileuse et élimine la matière organique (en faible teneur dans ces argiles). Ce traitement favorise la valorisation des argiles naturelles. En effet, d’une part l’homogénéisation de la fraction argileuse la rend constante ce qui facilite la valorisation du matériau traité. D’autre part, la destruction de la matière organique permet d’éviter la présence du cœur noir et des fissures au sein du produit final. Les argiles de Tétouan et de Meknès montrent globalement un bon comportement au cours de séchage, à l’exception de quelques échantillons qui montrent des fissures superficielles due à la présence des argiles gonflantes (smectite et vermiculite). A la cuisson, les échantillons de Tétouan et Meknès montrent que le retrait linéaire et l'absorption d'eau des briques sont conformes avec les critères de production des briques. La présence de sulfates en faible quantité dans quelques échantillons carbonatés conduit après cuisson à 1000 °C à la formation de nodules blancs de sulfate de calcium (CaSO4) à la surface de la brique, résultant de la réaction de sulfates avec le CaO. Toutes les propriétés technologiques après des cycles de cuisson montrent des changements modérés entre 800 et 1000 °C puis des changements importants au-dessus de 1000 °C. Une augmentation du retrait à la cuisson associée à une diminution de l'absorption d'eau est 186 Conclusion et perspectives observée à partir de 1100 °C. Une densification importante est remarquée pour la plupart des argiles de Tétouan à des températures de cuisson supérieures à 1000 °C. Les argiles de Meknès montrent une densification précoce à partir de 800 °C. La composition minéralogique de produits cuits dépend de la présence et/ou l’absence des carbonates. Les argiles non carbonatées produisent du spinelle et de l’hématite à 950 °C. La cristobalite et la mullite sont formées ultérieurement, à partir de 1000 ºC pour les argiles qui contiennent de l’illite, kaolinite et chlorite. Les argiles calcaires cuites à des températures supérieures à 950 °C donnent des silicates de calcium (diopside et gehlenite), du spinelle, de la cristobalite, de l’hématite et des K-feldspaths. Contrairement à ce qui est indiqué dans littérature, nous observons la formation de la mullite dans des argiles riches en carbonates (> 10%). Les argiles Tétouan et Meknès indiquent leur aptitude en tant que matières premières pour la production de céramiques structurales, en particulier dans la production des briques pour les argiles de Tanger. Les teneurs élevées de Fe2O3 dans toutes les argiles les rendent inappropriées pour la production de la céramique fine. Les connaissances scientifiques acquises sur les matériaux naturels et sur les produits fabriqués permettent de justifier l’emploi des matériaux des sites potentiels du Nord du Maroc (Tétouan, Tanger et Meknès) dans la céramique de construction traditionnelle et industrielle. En effet, les matériaux argileux de Tanger, et plus particulièrement les argiles et les marnes Crétacé et Pliocène, constituent des ressources minérales industrielles pour la fabrication des produits variés dont les briques cuites et les tuiles. Les argiles et marnes Crétacé et Miocène de Tétouan et Meknès ont une large potentialité d’l'utilisation dans le domaine de la céramique structurale. 187 Conclusion et perspectives La présence du fer dans ces argiles naturelles apporte une plus-value considérable dans la teinture rougeâtre des produits finis, surtout pour l’aspect esthétique des briques. Les teneurs en oxyde de fer couplées aux faibles teneurs en oxydes alcalins et alcalino-terreux favorisent la fusibilité et donc l’aptitude à donner des produits suffisamment vitrifiés ayant une bonne résistance et durabilité. Mais la présence de fer en quantité supérieur à 10 % pour certaines argiles les rendent inappropriés. Pour avoir des céramiques de bonne qualité, il est nécessaire de choisir des mélanges optimaux d’argiles, ou de faire des mélanges de deux ou plusieurs argiles afin d’arriver à la composition requise. Pour avoir des briques de bonne qualité à partir des argiles naturelles de Tanger, il est indispensable de les cuire à des températures allant au moins jusqu’à 1050 °C en vue d’éviter des taux d’absorption d’eau supérieurs à 10 %, favorisant ainsi l’obtention des produits conforme aux normes. Des échantillons présentant un taux d’absorption d’eau supérieur à 10 % à cette température nécessitent soit l’ajout de fondants, soit des cuissons à des plus hautes températures. Les argiles de Tétouan et Meknès sont utilisables dans la fabrication des produits céramique plus diversifiés, avec ou sans additifs. Néanmoins, les argiles de Meknès présentent un retrait de séchage élevé et donc il y aura plus de difficulté à sécher ces argiles. Pour résoudre ce problème et afin d’éviter les fissurations au cours de séchage, le sable peut être ajouté pour réduire leur plasticité. Les argiles de Tétouan montrent un retrait de séchage optimal. Toutes les propriétés de céramique cuite montrent des changements modérés avant 1000 °C. Cependant, des changements importants sont observés au-dessus de 1000 °C, à savoir une augmentation du retrait à la cuisson associée à une diminution de l'absorption d'eau. Par conséquent, il est indispensable de les cuire à des températures allant au moins jusqu’à 1000 °C. Les argiles de Meknès ont présenté un retrait à la cuisson de > 10 % à 1150 °C. Pour une 188 Conclusion et perspectives bonne rentabilité industrielle, ces retraits peuvent être minimisés par l’ajout d’une quantité optimale de dégraissant. 2. Perspectives Les études menées dans le cadre de cette recherche ont montré l’intérêt que présentent les argiles du Nord du Maroc dans la production céramique. A l’issue de cette étude, quelques axes mériteraient des approfondissements. A titre d’illustration, il serait intéressant pour mieux comprendre le processus densification de réaliser des analyses de la microstructure par Microscopie Electronique à Balayage, et de déterminer la porosité ouverte et fermée, ce qui conditionnera d’une manière précise les propriétés d'absorption et de perméabilité des matériaux. Des études de caractérisation des briques cuites à des températures supérieures à 1200 °C seraient indispensables pour apporter des informations technologiques complémentaires. Des mélanges et des formulations des argiles les plus proches géographiquement serait utiles pour des argiles qui montent des qualités inférieures aux normes. Le recyclage des casses de briques seraient intéressant surtout dans la région de Meknès, là où nous avions constaté plus de casses des briques cuites. Par exemple les débris de briques broyés peuvent être utilisés comme des ajouts pour réduire le retrait linéaire au séchage dû la présence de smectite et la granulométrie fine de ces argiles locales. La prospection des argiles dans d’autres localités devrait également être envisagée afin d’enrichir la base des données des matériaux argileux du Maroc. Enfin pour gérer de façon durable et intégrée des ressources minérales industrielles du Nord du Maroc, il est souhaitable d’envisager l’organisation des données y afférentes sous forme cartographique à l’aide des outils du Système d’Information Géographique (SIG). 189