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Public Disclosure Authorized E3013 v5 REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L’ENERGIE « MARCHE ENERGETIQUE DE L’AFRIQUE AUSTRALE - SAPMP» UNITE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE UGES Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized SOCIETE NATIONALE D’ELECTRICITE SNEL CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES INFRASTRUCURES COMMUNAUTAIRES DE 7 VILLAGES TRAVERSES PAR LA LIGNE DE TRANSPORT HT FUNGURUME-KASUMBALESA DANS LA PROVINCE DU KATANGA © Novembre 2010 1 Equipe de rédaction BILUNGU KAZINGUVU, Environnementaliste PAKA MAVUNGU, Environnementaliste NOPE KWETE, Sociologue ENNY ZOLA, Sociologue BAYOLO, Médecin KITUANGA, Médecin LIANGO, Ingénieur SANGWA, Juridique MALEMBE NKUANGA, Chargée d’ Appui socio-économique Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 2 Table des matières TABLE DES MATIERES .......................................................................................................... 2 Résumé du CGES ………………………………………………………………………6 Résumé du Plan de Gestion des déchets biomédicaux ………………………...7 1. INTRODUCTION ……………………………………………………………………8 1.1. Contexte de l’étude …………………………………………………………..8 1.2. Structuration du rapport ………………………………………………………8 2. DESCRIPTION DES PROJETS …………………………………………………..10 2.1. Le projet de Marché d’Electrification en Afrique Australe ………………..11 3. CADRE BIOPHYSIQUE ET SOCIOECONOMIQUE DE LA RDC ……………14 3.1. Situation géographique et administrative du pays …………………………14 3.2. Environnement biophysique ………………………………………………….15 3.3. Démographie …………………………………………………………………..22 3.4. Situation économique, sociale et sanitaire …………………………………23 4. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU SAPMP ……………..25 4.1. Impacts environnementaux et sociaux positifs …………………………….26 4.2. Impacts environnementaux et sociaux négatifs ……………………………29 4.2.1. Impacts environnementaux négatifs ………………………………..29 4.2.2. Impacts sociaux négatifs ……………………………………………..31 5. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE …………………...34 5.1. Documents de politique environnementale ………………………………..34 5.2. La politique sanitaire : le Plan National de développement sanitaire …..35 5.3. Politique et stratégie nationale en matière d’hygiène ……………………36 5.4. Cadre législatif et règlementaire d’évaluation environnementale ………37 6. POLITIQUE DE SAUVEGARDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE LA BANQUE MONDIALE ………............................................................................39 6.1. Analyse des politiques de sauvegarde ……………………………………...39 6.2. Concordances et discordances entre l’OP 4.01 et la législation environnementale en RDC ……………………………………………………40 7. OBJECTIFS DU CGES ET METHODOLOGIE …………………………………...41 7.1. Objectif du CGES ……………………………………………………………...41 7.2. Méthodologie …………………………………………………………………....41 7.3. Résumé de la consultation des acteurs et bénéficiaires du projet ………..43 8. LE PROCESSUS DE SELECTION DE 7 VILLAGES ……………………………44 8.1. Le processus de sélection environnementale ……………………………….44 8.2. Diagramme de flux du screening des activités du SAPMP ………………..50 8.3. Responsabilités pour la mise en œuvre du processus de sélection ………52 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 3 9. CAPACITES INSTITUTIONNELLES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU SAPMP ………………………………………………………………………………..52 9.1. Acteurs impliqués dans la gestion environnementale SAPMP …………..52 9.2. Conclusion de l’analyse des capacités de gestion environnementale …..53 10. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) …………54 10.1. Renforcement de la gestion environnementale du SAPMP ………………..54 10.1.1. Points Focaux Environnementaux(PFE) ……………………………55 10.1.2. Formation des acteurs du projet …………………………………….56 10.1.3. Programmes de sensibilisation au niveau communautaire ………58 10.2. Mesures techniques de gestion environnementale …………………………58 10.3. Récapitulatif des coûts des mesures environnementales ………………….68 10.4. Arrangements institutionnels de mise en œuvre du CGES ………………..69 11. PLAN D’ACTION DE GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX …………….76 11.1. Organisation du système de santé …………………………………………...76 11.2. Problématique de la gestion des déchets biomédicaux(GDB) ……………77 11.3. Synthèse du plan national de gestion des déchets biomédicaux(PNGDB) 78 11.4. Evaluation de la mise en œuvre du plan nationale de gestion existant …..80 11.5. Etat actuel de la gestion des déchets biomédicaux …………………………81 11.6. Axes stratégiques et actions prioritaires dans le cadre du SAPMP ………82 11.7. Arrangements institutionnels de la gestion des DBM ……………………….84 11.8. Coûts du Plan d’Action Prioritaire (PAP) de la gestion des DBM …………86 11.9. Mise en marche et entretien des incinérateurs……………………………....87 11.10. Contenu d’un plan hospitalier de Gestion des Déchets Biomédicaux(PHGDB)................................................................................88 11.11. Contenu d’un guide de Gestion des Déchets Biomédicaux (GGDB) …...89 ANNEXES……………………………………………………………………………..90 Annexe 1 : Formulaire de sélection environnementale et sociale…… …...........90 Annexe 2 : Liste de contrôle environnemental et social…………………………..91 Annexe 3 : Liste des mesures d’atténuation……………………………………….96 Annexe 4 : Directives Environnementales pour les Contractants……………….98 Annexe 5 : Résumé des politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale….99 Annexe 6 : Personnes rencontrées………………………………........................100 Annexe 7 : Bibliographie……………………………………………………………103 Annexe 8 : Termes De Références…………………………………....................104 Annexe 9 : Photographie……………………………………………………………114 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 4 ABREVIATIONS AS BAD BCECO BCZS BM BP BT CA CC CDP CEUGP CGDBM CGES CGEP CPS CS DBM DPK DS ECC ECF ECI ECK ECP ECS EE EIE ÉIES ENC EPR FAO FC GAR GDB GEEC GGDB HT HTCA HTCC ICCN IST MAFET Aire de Santé Banque Africaine de Développement Bureau Central de Coordination Bureau Central de Zone de Santé Banque Mondiale Bank Procedure Basse Tension Courant Alternatif Courant Continu Coordination de Projet Cellule Environnementale de l’Unité de Gestion du projet Cadre de Gestion de Déchets Bio- médicaux Cadre de Gestion Environnementale et Sociale Cellule de Gestion Environnementale du Projet Cahier des Prescriptions Spéciales Centre de Santé Déchets Biomédicaux Direction Provinciale de Katanga District Sanitaire Ecoles Conventionnées Catholiques Ecoles Conventionnées de la Fraternité Ecoles Conventionnées Islamistes Ecoles Conventionnées Kimbanguiste Ecoles Conventionnées Protestantes Ecoles Conventionnées Salutiste Evaluation Environnementale Etude d’Impact Environnemental Étude d’Impact Environnemental et Social Ecole non Conventionnée Ecoles Privées Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture Franc Congolais Gestion Axée sur le Résultat Gestion des Déchets Biomédicaux Groupe d’Etude Environnementale du Congo Guide de Gestion des Déchets Biomédicaux Haute Tension Haute Tension Courant Alternatif Haute tension à courant continu Institut Congolais pour la Conservation de la Nature Infection Sexuellement Transmissible Ministère des Affaires Foncières, Environnement et Tourisme Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 5 MdO MECNEF MSP MW OMS ONG ONGD OMS PAP PCGES PCR PGDBM PGES PHGDB PME PMEDE PNA PNDS PNGDBM PMURR RDC REGIDESO RSSE SADC SAPMP SAPP SNEL SFI TC TDR TP THTCC UGES UGP/SAPMP VIH/SIDA Maître d’œuvre Ministère de l’Environnement et Conservation de la Nature des Eaux et Forêts Ministère de la Santé Publique Mégawatt Organisation Mondiale de la Santé Organisation Non Gouvernementale Organisation Non Gouvernementale de Développement Organisation Mondiale de la Santé Plan d’Action Prioritaire Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale Plan de Compensation et de Réinstallation Plan de Gestion de Déchets Biomédicaux. Plan de Gestion Environnementale et Sociale Plan Hospitalier de Gestion des Déchets Biomédicaux Petites et Moyennes Entreprises Projet de Marché d’Electricité Domestique et à l’Export Programme National d’Assainissement Plan National de Développement Sanitaire Plan National de Gestion des Déchets Biomédicaux Projet Multisectoriel d’Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction République Démocratique du Congo Régie de Distribution d’eau Responsable Santé, Sécurité, Environnemental de l’UGP South African Development Community Southern African Power Market Project Southern African Power Pool Société Nationale d’Électricité Société Financière International Transformateur de Courant Termes de Référence Transformateur Potentiel Très Haute Courant Continu Unité de Gestion Environnementale et Sociale Unité de Gestion du Projet - SAPMP Virus Immino déficient Humain/Syndrome Immino Déficience Acquis Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 6 RESUME EXECUTIF RESUME DU CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Le CGES décrit de façon générale le contexte et la justification du projet. Il met en exergue les raisons qui déterminent la nécessité d’implanter ces infrastructures de développement communautaire. Sur base de l’état des lieux, des résultats des enquêtes effectuées dans les villages, des différents documents produits sur le sujet, et des textes réglementaires existants, une analyse d’ensemble du projet a été effectuée selon les principes de l’évaluation environnementale stratégique. Les résultats de cette analyse, effectuée majoritairement par les parties prenantes impliquées dans le projet, donnent des orientations stratégiques et définissent des mesures spécifiques pour la réduction des impacts négatifs ou l’optimisation des impacts positifs des composantes du marché 6 du SAPMP. Renforcement de la gestion environnementale et sociale du SAPMP La présente étude a consisté à finaliser le processus de passation de marché 6 des projets SAPMP relatif à l’implantation des infrastructures communautaires dans les sites de 7 villages entre autre : NGUBA, KAHIDI/MUTAKA, KAMPEMBA, BUNGU-BUNGU, NSATUMBA, TUMBWE ET SHINGA entre la cité de FUNGURUME et la cité de KASUMBALESA dans la province du KATANGA. Le présent CGES est élaboré à la suite d’un processus d’analyse systématique du programme proposé et des interactions probables avec la situation actuelle des 7 villages qui ont été définie et accepté lors de la consultation et information de cette population. Les premières consultations remontent en 2003. Cette étude vise en effet l’actualisation des données existantes concernant la gestion environnementale et sociale. La mission d’études UGES-SAPMP-SNEL a identifié, dans sa définition du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale, des aspects biophysiques et sanitaires en vue de réduire jusqu’à un niveau acceptable les impacts majeurs liés au projet. S’appuyant sur le Montage organisationnel axé sur les Points Focaux Environnementaux mis en place par le rapport d’EE SNC- Lavalin pour le pilotage de la gestion environnementale et sociale du SAPMP, le CGES propose un plan de renforcement des capacités, en tant qu’un mécanisme d’accompagnement des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SAPMP dans les domaines touchant la gestion environnementale et sociale et la gestion préventive des chantiers. Cet accompagnement en interne sera conduit simultanément avec le programme d’information et de consultation de l’ensemble des bénéficiaires. L’objectif visé ici est d’impliquer, conformément aux Politiques Opérationnelles de la Banque Mondiale, le public affecté par le projet dans le processus de mise en œuvre du projet. Cette consultation requiert des intervenants de prendre en considération les avis des bénéficiaires du projet. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 7 Mesures techniques de gestion environnementale Le CGES identifie certaines mesures techniques d’encadrement environnemental et social en vue d’éviter la dégradation des éléments environnementaux durant les phases du projet que voici : - la délimitation stricte du chantier pour éviter la destruction des milieux intéressants, - le triage et la récupération des déchets, le stockage séparé des déchets/dangereux. - l’organisation des campagnes de prévention du VIH/SIDA, y compris la disponibilisation des préservatifs. - l’indemnisation dans le cadre d’un PCR de cinq familles victimes d’expropriation permanente d’habitation suite au tracé de la voie d’accès au site d’implantation des infrastructures communautaires à NGUBA , ce PCR doit être mise en œuvre avant la phase de construction du projet, - la clôture pour des raisons de sécurité, des parcelles contenant les ouvrages (centres de santé, écoles, pompes hydrauliques, poste de soutirage électrique HT/BT), - la priorité d’embauche de la main d’œuvre locale pour les travaux ne nécessitant pas une grande qualification, - la gestion des eaux des pluies et des surfaces, - la gestion des déchets ménagers et biomédicaux, - l’approvisionnement en eau potable au bénéfice de chaque infrastructure scolaire construite, l’aménagement de la cour au bénéfice de chaque infrastructure scolaire construite, le choix des sites d’implantation des centres de santé doit répondre aux exigences de l’hygiène, de l’orientation et du climat. - A ces mesures environnementales et sociales, l’étude a joint un récapitulatif des coûts liés à la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation identifiées. Dans la perspective de la mise en œuvre du présent PGES, l’étude a prévu, à la suite de l’étude de l’évaluation environnementale et sociale actualisée par la Firme SNC-LAVALIN en 2008, un montage organisationnel composé par tous les intervenants au projet. ESUME DU PLAN DE GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX Parmi les composantes du Projet de développement des Marchés d’électricité en Afrique Australe, figure la construction des nouvelles lignes 220 kv courant alternatif entre Fungurme et Kasumbalesa, via les postes de Panda et Karavia. Sur un trajet d’une longueur totale de 278 km dans la partie congolaise, ces lignes traversent plusieurs campagnes et villages. Pour atténuer l’impact environnemental et social causé par le corridor des lignes (emprise de 50 m x 278.000 m), en plus d’un plan de compensation-réinstallation qui est mise en œuvre en faveur des populations affectées, il a été décidé de créer 7 pôles de développement sur le parcours des lignes en choisissant 7 villages qui devraient recevoir des infrastructures communautaires dont les centres de santé. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 8 Malgré leur objectif qui est de dispenser des soins de santé à la population, il ne faut pas perdre de vue que les formations médicales génèrent des déchets dont 20% sont infectieux et donc dangereux pour l’environnement et la santé humaine. C’est dans le but d’en faire une gestion efficace et efficiente, afin de protéger l’environnement et la population des villages de NGUBA, KAHIDI/MUTAKA, KAMPEMBA, BUNGU-BUNGU, NSATUMBA, TUMBWE et SHINGA que le présent plan de gestion des déchets biomédicaux a été conçu. Le présent document s’inspire des grandes lignes du Plan National Stratégique de gestion des déchets biomédicaux édité par le Ministère de la santé de la RDC en 2008. Après avoir pris en compte l’organisation du système de santé en RDC et la problématique de DBM, il définit les axes stratégiques et actions prioritaires à mener dans le cadre du SAPMP en vue d’améliorer l’hygiène et l’assainissement dans les 7 centres de santé à créer. Pour atteindre ces objectifs, le plan de GDBM donne les conditions à remplir aussi bien au plan organisationnel que technique, notamment : • La désignation des points focaux GDBM dans les 7 centres de santé ; • Le renforcement des capacités des agents impliqués dans la gestion des DBM ; • La distribution des guides et fiches techniques sur la gestion des DBM ; • L’équipement des centres de santé pour la gestion efficace et correcte des DBM. Ce plan sera assorti d’un mécanisme d’évaluation er de suivi régulier pour s’assurer de la gestion durable des DBM dans les 7 centres de santé concernés grâce aux arrangements institutionnels qui seront conclus avec les autres partenaires. Ce plan comprendra enfin un budget estimatif des actions prioritaires de la gestion des DBM qui prendra en compte les différents postes de dépenses énumérés ci-dessus. 1. INTRODUCTION Les travaux prévus dans le Marché 6 seront principalement exécutés sur les sites déjà identifiés dans les villages traversés par le projet SAPMP et où seront construites les infrastructures communautaires suivantes : a. b. c. d. Ecoles primaires ; Centres de santé, centres de santé de référence ou poste de santé Puits d’eau potable par forage ou captage de sources Electrification des infrastructures communautaires et éclairage public. Dans ces villages les écoles ne sont pas viables et les structures de santé ne sont pas adéquates ; l’effort de l’eau est pénible ; ce qui justifie l’indice de pauvreté accru. En ce qui concerne les différents sites, les conséquences des travaux sur l’environnement sont limitées, restreintes et contrôlables ; on prendra en compte toutes fois le cas de cinq (5) maisons qui seront délocalisées au village NGUBA (voie d’accès au site choisi pour implanter l’école et centre se santé). Par contre pour les travaux à effectuer sur la ligne Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 9 (soutirage), et les forages de puits pour l’eau potable, nous ferons plus attention aux conséquences environnementales. Vous trouverez dans les pages suivantes les différentes zones environnementales et sensibles identifiées. 1.1. Contexte de l’étude Le cadre de gestion environnementale et sociale vise la considération des préoccupations environnementale et sociale spécifique à toutes les phases de réalisation du projet d’implantation des infrastructures communautaires de 7 villages au Katanga. Ce qui aide à avoir un projet plus soucieux du milieu récepteur sans remettre en cause sa faisabilité technique et socio économique. L’étude d’impacts prend en compte les opinions, les réactions et les principales préoccupations des individus, des groupes et des villages ou collectivités. Dans le cadre de la réalisation de ce projet, une étude d’évaluation environnementale et sociale, faite par la Firme canadienne SNC LAVALIN, sur recommandation de la Banque Mondiale en juin 2003, a été actualisée en 2008 par la même firme. L’étude réalisée par SNC LAVALIN renferme un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui contient des mesures, des actions et des moyens qui doivent être mis en œuvre durant la période de la construction du projet afin d’éliminer ou de réduire les impacts majeurs du projet sur l’environnement, dans les domaines biophysique, socio économique et de la santé qui ont été identifiés au moment de l’évaluation environnementale et sociale. Il permet de s’assurer également de la prise en compte des préoccupations et attentes des populations locales en ce qui concerne la compensation et la réinstallation des populations suite aux exigences du projet. Cette étude avait recommandé la mise en place, au sein de l’Unité de Gestion de Projet (UGP) devenue à ce jour Coordination des Projets (CDP), d’une cellule de gestion environnementale du projet (CGEP) pour la surveillance du plan de gestion environnementale du projet pendant la période de construction de la nouvelle ligne 220kv entre Fungurume et Kasumbalesa via les Postes HT de Panda et de Karavia dans la Province de Katanga. Cette mission est actuellement dévolue à l’unité de gestion environnementale et sociale (UGES) de la SNEL. L’UGES a été mise en place et intégrée dans l’organigramme de la SNEL conformément à l’accord de Projet IDA 3831 DRC signé entre la SNEL et IDA et aux nécessités de fonctionnement de l’Entreprise pour l’encadrement et le suivi environnemental et social des projets de développement du secteur de l’électricité. L’étude réalisée par SNC LAVALIN étant une étude globale, elle ne s’était intéressée qu’à l’emprise (50 m de largeur soit 25 m de part et d’autres de l’axe de la ligne sur une longueur de 273 km) et ne s’était pas occupé des lieux où devaient être construites les infrastructures communautaires pour en faire des études sectorielles d’impacts environnementaux et sociaux. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 10 Ainsi il est exigé, pour compléter le dossier de passation de marché, une étude spécifique d’impacts environnementaux et sociaux pour chaque marché d’infrastructures. Cette tache est confiée à l’UGES. Cependant le Rapport de l’étude Environnementale et Sociale réalisée par SNC LAVALIN constitue le cadre de référence approprié pour la planification de la présente mission des Experts de l’Unité de Gestion Environnementale et Sociale (UGES). 1.2. Structuration du rapport Le rapport de l’étude des impacts environnementaux et sociaux du projet d’implantation des infrastructures communautaires dans 7 villages du Katanga méridionale est subdivisé en plusieurs parties : • Le premier chapitre de l’étude décrit le projet de Marché d’électricité en Afrique Australe, le SAPMP, et présente un résumé de différentes activités ou composante du Projet tout en mettant un accent particulier sur le marché n°6 qui concerne les infrastructures communautaires, objet de la présente étude. En second lieu, elle donne brièvement la justification du projet et les besoins satisfaits par ces derniers. • Le deuxième chapitre de l’étude établit un état des lieux général du milieu récepteur du projet, une analyse du cadre biophysique et socio économique de la République Démocratique du Congo en général et de la province du Katanga en particulier. Sont notamment considérés, l’environnement biophysique (géologie, sols, topographie, climat, faune, flore) et socio culturels (santé, éducation, loisir, activités économiques, répartition des revenus, biens et services, démographie, caractéristiques culturelles). • Le troisième chapitre donne les impacts potentiels (impacts positifs et impacts négatifs) du projet SAPMP sur les milieux biophysique et socio culturels. • Le quatrième, cinquième et sixième chapitres résument le cadre politique, légal et règlementaire dans lequel l’Etude d’Impacts Environnemental et Social a été réalisée, notamment les exigences environnementales et sociales pertinentes de la RDC et les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Les accords et traités internationaux signés ou ratifiés par la RDC en matière environnementale et sociale ont été également mis en exergue dans ce chapitre. Sont également relevées en fin d’analyser, les concordances et discordances entre l’OP 4.11 de la banque Mondiale et la législation environnementale en RDC. En tenant compte de toutes les données énoncées dans les chapitres précédents tant sur le projet SAPMP que sur ses impacts potentiels sur son milieu d’insertion et prenant en considération le cadre politique, administratif, légal national et international, un cadre de gestion environnemental et social du projet d’implantation des infrastructures communautaires dans 7 villages du Katanga a été élaboré. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 11 Ainsi dans les chapitres suivants, nous avons abordé les problèmes relatifs à l’élaboration de ce cadre de gestion environnemental et social ainsi que ceux se rapportant au plan de gestion des déchets biomédicaux en rapport avec les formations médicales à créer dans les 7 villages. • Le septième chapitre donne les objectifs du cadre de gestion environnementale et sociale ainsi que la méthodologie suivie par les experts de l’UGES pour la récolte des données environnementales et sociales aussi bien sur le plan documentaire que sur terrain. Il restitue aussi brièvement les résultats des consultations menées dans les 7 villages. • Le huitième chapitre explique le processus de sélection des 7 villages et la catégorisation des activités du projet SAPMP (screening), y compris celles qui relèvent de l’exécution du marché n°6, en ce qui concerne l’électrification des villages, le forage des puits, la construction des écoles et des centres de santé. Il précise aussi les responsabilités quant à la mise en œuvre de ce processus de sélection. • Après avoir analysé au chapitre 9, les capacités institutionnelles de gestion environnementale et sociale du projet SAPMP, plus précisément des acteurs impliqués dans la gestion environnementale (Promoteur, ingénieur, entreprises) nous avons exposé aux chapitres 10 et 11, respectivement un PGES et un plan d’action de gestion des déchets biomédicaux du projet d’implantation des infrastructures communautaires dans 7 villages. 2 DESCRIPTION DES PROJETS Le projet de développement des marchés d’électricité en Afrique Australe (SAPMP) est un projet intégrateur sous régional piloté par le SAPP pour le compte de SADC. Soucieux de développer et de maintenir un échange harmonieux des différentes potentialités énergétiques entre ses membres, les sociétés d’électricité des pays membres de SADC ont constitué en 1995, un pool énergétique appelé SOUTH AFRICAN POWER POOL, SAPP, dont la mission lui reconnue se résumerait à la coordination, la planification et l’exploitation du système électrique interconnecté de l’ensemble de la région de l’Afrique Australe. C’est en ce terme qu’un projet intégrateur sous-régional piloté par le SAPP pour le compte de la SADC a vu le jour vers les années 2003. Le SAPMP dont l’étendu touche principalement le domaine électrique des plusieurs pays d’Afrique Australe tel que la Zambie, la Tanzanie, le Kenya et le Zimbabwe. En ce qui concerne la RDC, ce vaste projet est présentement en cours de réalisation à travers la SNEL et consiste principalement à la réhabilitation et au renforcement du corridor d’exportation constitué du système THTCC 500 kv INGA-KOLWEZI et du couloir HTCA 220 kv entre FUNGURUME et KASUMBALESA détaillé comme suite : • Modernisation de deux stations de conversion du système du C.C. à Inga et Kolwezi ; Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 12 • • • • • Réhabilitation et extension de postes HT du Katanga, à savoir le Poste de Fungurume, de Panda et de Karavia ; Construction des nouvelles lignes 220 kV courant alternatif entre Fungurume et Kasumbalesa, via le poste de Panda et Karavia dans la province du Katanga, sur une distance d’environ 273 km; Réhabilitation des lignes de transport THTCC entre Inga et Kolwezi d’une part et les lignes HT C.A. entre Kolwezi et Kasumbalesa d’autre part; Installation d’un système de télécommunication par fibre optique entre Inga et Kasumbalesa ; Implantation des infrastructures communautaires dans 7 villages le long des nouvelles lignes à construire. C’est ce dernier projet dans ce programme SAPMP qui est à la base du présent rapport intitulé « Cadre de Gestion Environnementale et Sociale » car la firme canadienne SNC LAVALIN, sur recommandation de la Banque Mondiale en juin 2003, a mené une étude d’évaluation environnementale et sociale qui a été actualisée en juin 2008 par la même firme. L’étude réalisée par cette firme étant une étude globale, elle ne s’était intéressée qu’à l’emprise (50 m de largeur soit 25 m de part et d’autres de l’axe de la ligne sur une longueur de 273 km et ne s’était pas occupée des lieux où devaient être construites les infrastructures communautaires pour en faire des études sectorielles d’impacts environnementaux et sociaux. 2.1. Justification du Projet de Marche D’électricité en Afrique Australe, SAPMP La République Démocratique du Congo, par son fleuve Congo, possède un potentiel de production hydroélectrique de 40 000 MW qui dépasse largement les besoins nationaux de consommation et qui pourrait, à lui seul, suffire aux besoins de tous les pays membres du South Africain Power Pool (SAPP). L’exportation des excédents de capacité de production des centrales Inga vers la Zambie et les pays membres du SAPP se traduira par l’apport additionnel de ressources financières qui devraient permettre à la SNEL de développer le réseau de transport au niveau national ainsi que la distribution électrique des villes et des villages. Actuellement, le réseau intégré de la RDC est déjà interconnecté à celui de la Zambie mais celui ci présente certaines déficiences dues à l’état dégradé des équipements. Afin d’arriver à augmenter la capacité d’exportation, d’autres projets comme le PMURR et le PMEDE sont mis en œuvre pour renforcer les secteurs de production et de transport. Au niveau de l’amélioration du réseau interconnecté de transport, plusieurs solutions ont été envisagées depuis le début des années 2000 et ce jusqu’à aujourd’hui afin de tenir compte des objectifs à court et à long terme. Un projet ayant reçu l’aval de la Banque Mondiale est aujourd’hui retenu. Le projet de développement des marchés d’électricité en Afrique Australe (SAPMP) est un projet intégrateur sous régional piloté par le SAPP pour le compte de SADC. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 13 2.2. Projet retenu Le Projet approuvé par la Banque Mondiale en 2003 a connu depuis lors des modifications dans sa description technique, sa localisation et ses modalités de réalisation. Ces changements correspondent à des optimisations qui font qu’en 2008, le Projet est toujours d’actualité et recevable des points de vue environnementale et sociale. Le Projet retenu, et qui consiste à court terme à transférer 500 MW sur le réseau de l’Afrique australe, propose des travaux de réhabilitation, de modernisation et de renforcement des infrastructures de transport sur le réseau d’interconnexion de la RDC, entre Inga et la frontière de la Zambie. Ces travaux concernent trois grands volets distincts, soit : • La réhabilitation et la remise en état de fonctionnement normatif des équipements sur l’ensemble du réseau à ±500 kV à CC entre Inga et Kolwezi et sur celui à 220 kV à CA entre Kolwezi et Kasumbalesa; • Le renforcement du réseau par la construction de lignes HT à 220 kV à CA entre Fungurume et la frontière de la Zambie (Kasumbalesa vers Luano-Zambie) avec une dérivation entre Kolwezi - Panda au poste Fungurume; • L’aménagement de voies d’accès et pistes d’entretien dans la mesure où, à court terme pour les travaux de réhabilitation et construction et à long terme pour la maintenance, l’accessibilité au territoire constitue un enjeu important. Certains autres travaux de renforcement sur le réseau de la SNEL sont également nécessaires afin de soutenir la capacité de transit souhaitée, dont l’extension des postes de Panda et Karavia. Le coût global du Projet SAPMP, évalué en février 2008 est estimé à 347,47 $US millions. De ce montant, environ 74 millions $ US sont uniquement liés à la construction des lignes de transport à 220 kV. 2.2.1 Programme de réhabilitation Tous les travaux de réhabilitation, hormis ceux prévus aux postes de Panda et de Karavia, seront réalisés à l’intérieur même de sites existants des centrales, des postes et du réseau de transport. Ces travaux ne visent en effet qu’à entreprendre un programme d’entretien intensif d’un réseau qui par manque de ressources financières au cours des dernières années n’a pas toujours fait l’objet d’un suivi optimal. En ce qui a trait à l’entretien des lignes à THT à 500 kV à courant continu et des équipements connexes, la liste des travaux définitifs devrait être émise à l’issue du diagnostic programmé pour la mi-2008. Les relevés effectués antérieurement par la SNEL montrent toutefois que ceux-ci concernent principalement le remplacement de très nombreux isolateurs brisés, de sections de conducteurs de fils d’électrode, de fils de garde et de cornières volés. D’autres travaux d’entretien courant sont également requis comme le maintien d’un dégagement minimal des conducteurs par rapport à la végétation arborescente qui s’est développée avec le temps dans les emprises non entretenues. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 14 Tous les travaux prévus au niveau des quatre postes de sectionnement (Selo, Kikwit, Kananga et Kamina) sont également associés à des entretiens courants puisqu’ils consistent en des réparations mineures ou des remplacements de répétiteurs. Aucun transformateur de puissance n’est présent dans ces postes puisque la fonction de ces derniers n’est que d’assurer les télécommunications et le transit sans aucune transformation de courant. En ce qui a trait à l’entretien des lignes à 220 kV, entre Kolwezi et Kasumbalesa, la nature des travaux sera également précisée à l’issue du diagnostic attendu à la mi- 20008. Toutefois, il est évident que ceux-ci incluront la pose de nouvelles cornières qui ont été volées au niveau de nombreux pylônes du réseau. Le remplacement de conducteurs brisés est également inscrit à ces travaux d’entretien qui s’effectueront tous à l’intérieur d’emprises, de postes et de bâtiments existants. 2.2.2 Programme de construction À partir du poste de Fungurume, et ce jusqu’à la frontière zambienne au niveau de Kasumbalesa, deux interventions sont inscrites, soit : • La construction de 4 km de ligne double terne à 220 kV comme dérivation entre les postes Panda de Kolwezi et celui de Fungurume; • La construction, sur près de 280 km, une ligne à 220 kV de type monoterne entre les postes de Fungurume et Karavia double terne entre Fungurume et Kasumbalesa via les postes de Panda et Karavia. Les études topographiques réalisées en 2005 portent en 2008 la longueur de cette ligne à 273 km. Les lignes à 220 kV seront implantées dans une emprise de 50 m. La portée moyenne entre les pylônes est de l’ordre de 400 m et, selon leur distance et le profil du terrain, les hauteurs minimales et maximales se situeront entre 40 et 50m. 2.2.3 Aménagement des voies et pistes Pour les travaux de réhabilitation et de construction des lignes, la SNEL a identifié l’accessibilité au territoire comme l’un des enjeux importants à court, à moyen et à long terme dans la mesure où le niveau de performance des programmes d’entretien et d’intervention d’urgence reposera en grande partie sur les facilités d’accès qui seront disponibles pour assurer cette maintenance. Il est fait ici référence non seulement aux ressources techniques, financières et organisationnelles mais aussi et surtout aux moyens logistiques disponibles et aux facilités d’accessibilité au territoire puisque ce dernier couvre une distance de plus de 2 000 km. Une analyse technique sur l’état général des voies d’accès et des pistes d’entretien existants a donc été réalisée et visait à évaluer dans quelle mesure ces différentes voies terrestres présentent sur le territoire de part et d’autres des lignes THT et HT et permettant à la SNEL d’accéder à son réseau de transport, peuvent répondre aux besoins particuliers à long terme des programmes de maintenance et d’entretien du Projet SAPMP. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 15 Cette analyse conclut, face à l’importance des moyens trop importants aux niveaux organisationnels et financiers que pourrait nécessiter la réhabilitation de ces voies routières, qu’une stratégie d’accès aux fins de construction et de maintenance soit mise en place et intègre un ensemble de moyens adaptés (autres que seulement les accès terrestres) capables de maximiser la performance des travaux et de l’entretien tout en minimisant les interventions lourdes et surtout récurrentes sur le territoire. La réhabilitation des voies d’accès est donc jugée préférable à toute ouverture de nouveaux accès et aucune nouvelle voie requérant la réinstallation involontaire de population ne sera autorisée. 3. CADRE BIOPHYSIQUE ET SOCIOECONOMIQUE DE LA RDC La République Démocratique du Congo (RDC) pays d’Afrique centrale qui est située entre le 4ème degré de latitude Nord et le 2ème degré de latitude Sud. Sa capitale est Kinshasa la RDC est le second pays de l'Afrique Sub-saharienne de par son étendue. Situé à cheval sur l'équateur, le pays connaît plusieurs climats : Equatorial au centre et tropical vers le nord et le Sud, climat Tempéré en Altitude à l'Est. Tous ces climats favorisent une végétation dense, avec la moitié du pays couverte par les forêts, et l'autre par la savane. On estime que près de la moitié des ressources forestières d'Afrique se trouvent en RDC. 3.1. Situation géographique et administrative du pays La République démocratique du Congo est l’un des plus grand pays d’Afrique avec une superficie de 2.345.410 Km2, couvrant presque le quart de celle des États-Unis d’Amérique, dont plus de 60% de forêt dense. Elle est limitée au Nord par la République Centrafrique et le Soudan, à l'Est par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, au Sud par la Zambie et l'Angola, à l'Ouest par l'Océan Atlantique, l'enclave Angolaise de Cabinda et la République du Congo. Le territoire de la RDC correspond, dans ses grandes lignes, au bassin du fleuve Congo, le fleuve le plus étendu, le plus dense et le plus ramifié du continent africain. Avec 38 000 m3/s en moyenne au Pool Malébo, la partie élargie du fleuve qui s'étend entre Kinshasa et Brazzaville, le Congo est le deuxième fleuve du monde, après l'Amazone, par le débit et la superficie de son bassin. L’étirement nord-sud entraîne des variations climatiques fortes ; de l’est vers l’ouest, les types de formations géologiques se succèdent ; la conjugaison des différents climats, des variations d’altitudes, des particularités pédologiques font de la RDC une des nations les plus riches en biodiversité. Même si la façade maritime est extrêmement réduite (environ 37 km), la présence de mangroves et de Lamantins, les particularités du canyon sous-marin du fleuve Congo appellent à une préservation attentive de cet espace en collaboration avec les nations voisines. Située de part et d'autre de l'équateur, la RDC connaît toute la gamme des climats caractéristiques de la zone tropicale humide. Les hautes terres, aux températures Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 16 tempérées, comparables à celles du Rwanda et du Burundi voisins, contrastent vigoureusement avec les étendues chaudes et humides de l'intérieur du bassin. La Cuvette est typiquement équatoriale : plus de 2 m3 de pluie par an, pas de véritable saison sèche, une humidité atmosphérique constamment élevée, et des températures variant à peine autour d'une moyenne de 25 à 27 °C. Au nord et au sud de la zone équatoriale, c'est le domaine des climats tropicaux à saisons alternées, la saison sèche (3 à 7 mois) correspondant à l'hiver, boréal ou austral selon l'hémisphère dans lequel on se trouve. Au Katanga méridional, six mois secs alternent avec six mois pluvieux. À l'Est, on observe des températures moyennes de 16 à 18 °C, des neiges éternelles et des glaciers au sommet du Ruwenzori. Sur le plan Administratif, la RDC est divisée en 11 provinces à savoir: • Kinshasa, • Bandundu, • Bas-Congo, • Equateur, • Province Orientale, • Kasaï Occidental et Oriental, • Maniema, • Nord-Kivu et Sud-Kivu • Katanga. Chaque province est subdivisée en districts et ces derniers en territoires comprenant chacun au moins deux secteurs. La RDC est dirigée par le président Joseph KABILA KABANGE, démocratiquement élu depuis 2006. 3.2. Environnement biophysique 3.2.1. Environnement Physique a. La géologie Les grands traits de la géologie en RDC La géologie de la RDC est caractérisée par deux grands ensembles structuraux séparés par une discordance et/ ou une lacune importante : • Les formations de couverture (terrains phanérozoïques), non métamorphises, généralement fossilifères et d’âge compris le carbonifère supérieur et holocène. • Les formations de soubassement (terrains précambriens) + métamorphiques et plissés formant un anneau interrompu autour du bassin du Congo. 1) Terrains de soubassement (ou socle) Les terrains de soubassement sont subdivisés en « unités tectostratégraphiques ». Il s’agit dans un premier temps : • Des boucliers archéens d’âge supérieur ou égal à 2500 MA affleurant au Congo septentrional et au Kasaï, Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 17 • • De la ceinture du Précambrien inférieur et moyen (2500 MA à 1300 MA) dont les sédiments se sont déposés dans des zones mobiles méridiennes situées sur les bordures est et ouest du craton et dans des fossés intracratoniques transverses ; La couverture du précambrien supérieur appelé le Katangien dont les sédiments se sont déposés sur les plates-formes épicontinentales et dans les aires subsidentes du craton du Congo (Katanga plissé et tabulaire) 2) Formations de couverture Elles affleurent en quatre zones : • Une zone littorale, comprise entre l’océan atlantique et les monts du Mayumbe (Mont de cristal) ; des formations marines d’âge tertiaire et crétacique y sont bien développés ; • La cuvette centrale où s’étalent les dépôts d’âge mézoïque et cénozoïque ; des vastes terrains affleurent sur le pourtour de la cuvette, • La bordure de terrains anciens subdivisée en 6 régions non raccordables ; • Les fossés tectoniques de l’Est du Congo occupés par des formations cénozoïques particulières et siège d’un volcanisme récent. Les formations de chacune de ces 4 grandes zones sont recouvertes indifféremment par des formations récentes, la série des sables ocre et la série des grès polymorphes. b. Les sols Le Congo comprend plusieurs types de sols qu’on peut ramener à catégories essentielles : les ferra sols, les ferrisols et les aéro-ferrals. Les ferra sols sont des sols argilo sableux couvrant une bonne partie du territoire congolais, étend sur la partie nord (Haut Congo), sud (la quasi-totalité du Katanga), Est et Ouest (Bas Congo du pays. Ils se caractérisent par une teneur importante en argile (50 à 65%) et une valeur agricole moyenne et même faible. Dans la région nord où la pluviométrie est supérieure à 1.6001mm, ces sols sont couverts des forêts denses. On y observe une saison sèche allant de 2 à 3 mois. Dans le sud où la pluviométrie est de 1.200 à 1.400mm, les sols se couvrent de savanes arbustives à galerie forestière. La saison sèche, ici, s’étale sur 4 mois. Dans les régions de pluviométrie allant de 1.000 à 1.300mm, on observe une forêt claire et une saison sèche assez longue s’étendant sur 5 à 7 mois. La surface de ce type de sols, est généralement couverte par des carapaces latérites et gravillons latéritiques. Ces sols supportent facilement les cultures suivantes : le palmier à huile, l’hévéa, le caféier, le coton, le riz, le manioc, le maïs et l’arachide. Il convient de préciser que ces sols se composent de plusieurs variantes dont les caractéristiques sont les mêmes. • Les ferrisols : cette seconde catégorie de sols est généralement couverte des forêts. On y observe une pluviométrie de l’ordre de 1.200 mm et une saison sèche s’étendant sur 3 à 4 mois. Ils sont localisés dans le nord de l’Equateur, le Haut Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 18 • • Congo, le Bas-Congo et le Kivu. Contrairement aux précédents, ils présentent de bonnes conditions pour un grand de cultures. Dans quelques régions, l’association de ferrasols et de ferrisols donne des sols argilo sableux plus riches que les ferrasols. Les areno-ferrals s’étendent sur une grande partie du Congo et viennent ainsi en deuxième position en ordre d’importance après les ferrasols. Ils sont constitués du sable en grande proposition et se rencontrent au centre ouest du pays et dans les régions et de steppes herbeuses dans d’autres. On distingue deux grandes variétés. Les sables de Kalahari la partie sud comprenant une saison sèche d’une durée de 5 à 6 mois. On y trouve essentiellement la culture du maïs. Les sables de Salonga dans la partie nord, sont couverts d’une forêt dense et d’un sol très pauvre. La saison est assez réduite et dure de 2 à 3 mois. Il découle de ce qui précède que les sols congolais ne sont pas de bonne valeur agricole car non seulement, ils comprennent du sable en abondance, mais ils se trouvent, en outre associés aux sols dont la valeur agricole est généralement connue faible. c. Le relief La RDC se présente sous la forme d’une cuvette que borde, à l’est, une chaîne montagneuse considérée comme l’une des plus hautes d’Afrique, et à l’ouest, les monts Mayumbe, qui se prolongent jusqu’à l’océan Atlantique par une étroite plaine côtière (moins de 40 km). • Au nord : une région de savane bordée par la crête de partage entre le bassin du Congo et celui du Nil ; • Au nord-est : les hauts plateaux du Kivu et de l’Ituri ; • Au centre : la cuvette centrale : l’altitude moyenne de cette cuvette, dont le plus bas se situe aux environs des lacs Mai Ndombe et Tumba, ne dépasse pas 400 m. Elle couvre une superficie de 800.000 Km2, soit un tiers du territoire national et est, en partie, recouverte par une forêt équatoriale très dense. Autour de cette immense plaine centrale, le sol s’élève par paliers successifs vers l’ouest, le sud et l’est, pour former de haut plateaux ou des montagnes. • A l’ouest : les monts de cristal (1.050 m), parallèle à l’Atlantique, séparent la plaine intérieure de la plaine côtière. • Au sud : le rebord de la cuvette comprend les plateaux de la ligne de partage des eaux du Congo-Zambèze et les terrasses du plateau de Lunda. Ces plateaux sont profondément entaillés par les vallées du Kasaï vers le sud-nord. C’est une région de savanes parsemées de larges galeries forestières longeant les cours d’eau. • Au sud-est : le massif du Katanga • A l’est : le rebord oriental est formé par une puissante chaîne de montagnes large d’environ 50 Km, longue de plus de 1.000 Km et haute de 2.000 à 5.200 m. dans cette chaîne loge un immense effondrement, le « fossé de l’Afrique centrale », dont le fond est jalonné aujourd’hui par les lacs Nyassa, Tanganyika, Kivu, Albert (ex : Mobutu) et Victoria. Ces montagnes sont Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 19 couvertes, suivant leurs altitudes, de savanes ou de forêts ; leurs sommets sont dénudés et certains sont couverts de neiges éternelles, tel le Ruwenzori. Une importante chaîne volcanique, les monts Virunga, au nord du lac Kivu, fait partie de ces massifs montagneux. Certains de ces volcans sont éteints, tels le Mikeno (4.437 m), Visoki (3.647 m) ; plusieurs autres, tels que le Karisimbi (4.507 m), le Nyiragongo (3.470 m) et le Nyamulagira (3.068 m) sont encore en activité. d. Le climat En raison de son étendue et de sa situation bien à cheval sur l’Equateur, la RDC a plusieurs climats. Dans les régions de l’Equateur règne un climat chaud et équatorial tout au long de l’année. Le thermomètre ne descend qu’exceptionnellement au-dessous de 20°C. la zone où règne ce climat correspond approximativement à la cuvette centrale, couverte par la grande forêt équatoriale. Sur le pourtour de cette cuvette, au contraire, les nuits sont plus froides : les gelées blanches ne sont pas rares au Katanga au cours de la saison sèche. Dans le nord-est et le sud-est, régions de plateaux et de montagnes, règne un climat de montagne tempéré dont la température s’abaisse au fur et à mesure que l’on prend de l’altitude. Altitude Température Pourtour cuvette 25 à 26°C 1.500 m 18 à 20°C 2.000 m 16 à 17°C 3.000 m 11°C 4.000 m 6°C + 4.000 m 0°C La région touristique des grands lacs jouit ainsi d’un climat méditerranéen toute l’année. Audelà de 4.000 m, il neige et la montagne se couvre d’une calotte glaciaire. Dans ce climat de montagne, il pleut toute l’année, mais davantage au pied de la montagne que sur le sommet. Le climat étant fonction des précipitations d’eau et de certaines autres influences locales, on distingue en RD Congo deux saisons principales : • Saison sèche : saison fraîche, le ciel est gris et les températures sont basses, que caractérise le manque de pluies. • Saison des pluies : saison d’été, le ciel est bleu, les plantes et les arbres retrouvent leur sève et les paysages sont verdoyants. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 20 e. L’hydrographie Le territoire du Congo correspond à la plus grande partie du bassin du fleuve Congo, sixième fleuve du monde par sa longueur (4.700km) et deuxième par son aire de drainage (3.500.000 km). Son débit varie de 25.000 m3/S à l’étiage (juillet-août) à 75.000m en période de crue (décembre). Son embouchure et place ainsi le Congo en 2ème fleuve du monde après l’Amazone. Ce grand et long fleuve reçoit dans la course vers l’océan, les affluents dont les plus importants sont : la Lulua, la Lukunga, la Lomami, l’Aruwimi, la Mongala, le Kasaï, etc. Le réseau hydrographique ainsi constitué permet plusieurs milliers de kilomètres de voies navigables (12.700km). • • Les lacs résiduels généralement de vastes expansions lacustres ou marécageuses de faible profondeur, sont situés dans la cuvette centrale (MaïNdombe, Tumba) et dans le sud-est (Moéro, Bangwelo, Upemba, Kisale). Les lacs tectoniques résultant des effondrements géologiques, sont localisés dans les régions de l’Est. Ils comprennent les lacs Mobutu (altitude 61m ; superficie 5.600 km2 ; Kivu (altitude 912 m superficie 2.6002 km2 ; Tanganyika (altitude 775m, superficie 2.000 km2, profondeur 1.432m). 3.2.2. Environnement Biologique a) La faune de la RDC La faune congolaise est riche en espèces diverses, adaptées chacune aux conditions climatiques et floristiques. Certaines espèces se rencontrent dans tous les milieux. Le principal problème de la faune congolaise est d’être victime, depuis longtemps, du braconnage. Les mammifères sont représentées en République Démocratique du Congo par un si grand nombre de formes qu’il est peu probable de trouver dans le monde entier une région qui, sous ce rapport, pourrait égaler ce pays. Environ en demi millier d’espèces peuplent cette partie centrale de l’Afrique et beaucoup d’entre elles comprennent chacune plusieurs sousespèces ou races locales, ce qui augmente considérablement le nombre de « formes » qu’on y distingue. La quantité de genres de mammifères peuplant le continent africain dépassant légèrement le nombre de trois cents, on peut estimer qu’environ deux tiers de ces genres constituent la faune mammalienne du Congo. De plus, cette faune est remarquable du fait qu’elle comprend beaucoup d’espèces de grande et même de très grande taille, telles que l’éléphant africain (le plus grand des mammifères terrestres actuels), la girafe (le plus haut des animaux) et le gorille (le plus grand de tous les primates). Ce vaste pays présente, en outre, l’intérêt particulier d’être un refuge pour certaines espèces disparues en dehors de ses frontières, principalement à la suite de la destruction de la forêt primitive qui, heureusement, recouvre encore une grande partie de son territoire ; l’okapi doit être cité le premier au nombre des espèces ainsi conservées. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 21 La forêt est peuplée par les gorilles, les singes de tout genre (les chimpanzés, les bonobos…), les sangliers phacochères, potamochères ou hylochères, les chats sauvages, les ruminants tels que buffles rouges, les antilopes de forêt, l’okapi, l’éléphant de forêt et de marécages, les hippopotames, les rhinocéros ainsi que par des serpents des bois, des oiseaux dont certains se distinguent par la beauté de leur plumage ou celle de leur chant. La savane et la forêt claire sont le domaine des grands herbivores : buffles noirs, antilopes, girafes, éléphants, et des carnassiers tels que le lion, le léopard, le chacal, la civette, l’hyène. De très nombreux insectes dont certains malheureusement sont des vecteurs de maladies tropicales y habitent. Les crocodiles : la faune et la flore de la RDC regroupent 95% des variétés rencontrées sur tout le continent africain. b) La flore Outre ses richesses minières, la RDC a beaucoup d’autres avantages à valoir. Elle est le premier pays d’Afrique du point de vue de l’étendue de ses forêts (la moitié du territoire national est occupée par la forêt équatoriale) et plus important pour la préservation de l’environnement mondial. C’est à partir de 2007 que le bassin du Congo est de plus en plus le centre de préoccupation du monde entier. La RDC se classe parmi les 10 pays de la méga biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565 espèces d’oiseaux, 10.000 espèces de poissons, 3.000 seraient endémiques. Elle a une faune naturelle exceptionnelle (on y trouve les grands animaux de l’Afrique) et a des espèces rares. Tout ce capital n’a pas été épargné par des divers conflits et leurs effets dévastateurs sur la faune et la flore. Des milliers hectares de forêt sont dégradés, entraînant une diminution de la biodiversité. Les aires protégées font l’objet de spoliation, contrebande et braconnage, la pression de la chasse et du braconnage a été très forte sur certaines espèces (comme l’hippopotame, chassé pour l’ivoire de ses défenses suite à l’embargo sur l’ivoire d’éléphant) ces dernières années. La RDC dispose d’abondantes ressources en eau, des lacs poissonneux, notamment le lac Tanganyika (plus grand que le Burundi, le plus poissonneux du monde) et les richesses naturelles comme le pétrole, le gaz sont également présentes, mais sous-exploitées. La RDC, bénie par la nature, est aussi une terre de tourisme, peu d’endroits au monde également ont la beauté des territoires du Nord-est de ce pays, ses lacs aux confins du Nil. La moitié du pays est constituée de la savane. Mais le tourisme n’y a jamais été mis en valeur, tout le contraire des pays d’Afrique de l’est et d’Afrique Australe. Récemment, la fédération des Entreprises du Congo(FEC) et le ministère de tutelle ont montré un faible penchant pour relancer ce secteur. Ce dernier est entravé par plusieurs raisons : destruction et insuffisance des infrastructures socio-économiques ; insécurité physique dans certaines parties du pays, absence d’une loi cadre en matière de tourisme. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 22 Les parcs nationaux de la RDC • • • • • • • • • • • • • Le Parc national de la Garamba, Superficie/ 4.920 km2 Province/ Province Orientale création 1938 Le Parc national de Kahuzi-Biega, Superficie/60.000km2 Province / Sud-Kivu, création 1970 Le Parc national de Kundelungu, Superficie/7.600km2 Province/Katanga, création 1970 Le Parc national de Maiko, Superficie /10.830 km2 Province /Maniema et Province Orientale, création 1970 Le Parc national de la Salonga, Superficie/36.000 km2 Province/ Equateur, Bandundu et les 2 Kasaï, création 1970 Le Parc national de l’Upemba, Superficie/17.730 km2 Province/ Katanga, création 1939 Le Parc national de Virunga, Superficie/7.900 km2 Province / Nord- Kivu, création 1925, forêts tropicales plaines (Sempervirente, semi caduque) estimation des surfaces forestière et des autres usages du sol. En RDC, les forêts couvrent environ 62% du territoire national. Les écosystèmes naturels y compris les milieux aquatiques couvrent environ 91%. Forêts tropicales de plaine (sempervirente, semi caduque), Surface par H, 86.292.794 hectares = 36% Forêts de montagne, Surface par H, 5.300.823 hectares = 2,3% Miombo forêts sèches, Surface par H, 45.178.396 hectares = 19,3% Forêts marécageuses et Mangroves, Surface par H, 8.591.895 hectares = 3,7% Total forêt/ 145.356.186 = 62% Forêts tropicales de plaine (sempervirente, semi caduque) Estimation des surfaces forestières et des autres usages du Sol en RDC, les forêts couvrent environ 62% du territoire national. Les écosystèmes naturels y compris les milieux aquatiques couvrent environ 91%. • • • Forêts tropicales de plaine (sempervirente, semi caduque) Surface par H, 86.292.794 hectares = 36,8% Forêts de montagne Surface par H, 5.300.823 hectares = 19,3% Miombo forêts sèches Surface par H, 8.591.895 hectares = 3,7% Total forêt / 145.356.186 = 62%. 3.3. Démographie La population actuelle se situe, selon les sources, entre 68 008 922 et 70 millions d'habitants. Malgré une forte croissance démographique, la population est caractérisée par une densité moyenne assez faible (21,5 h/km2) (estimation 2008). Le centre du pays, notamment la région forestière de la Cuvette, connaît ainsi des densités comprises entre 1 et 5 h/km2. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 23 Les plus importantes zones de Peuplement se localisent aux périphéries : dans la région du Bas Congo, entre Kinshasa et la côte atlantique, dans le Congo méridional (Kwilu, Kasaï, région minière du Katanga), enfin, et surtout, dans les hautes terres du Kivu. Ce dispositif périphérique favorise les tendances centrifuges de régions mal intégrées à un territoire national dont le centre géographique est plus répulsif qu'attractif. Alors que le pays ne comptait pas de villes au XIXe siècle, les zones urbaines abritent aujourd'hui 44,3 % des Congolais. Kinshasa, la capitale, avec 7 millions d'habitants (2008), est la deuxième agglomération de l'Afrique noire après Lagos. Elle concentre tous les problèmes des grandes villes du tiersmonde. La crise congolaise, comme l'ont montré les pillages et les violences politiques de 1991 à 1997, s'y est manifestée de façon aiguë. Après Kinshasa, les agglomérations principales sont celles de, Lubumbashi, Kisangani, Matadi, Kananga Mbuji-Mayi, Goma et Bukavu. Le pays est habité en majorité par les Bantous, les Soudanais, les Pygmées, les Nilotiques et les Hamites. La majorité de la population habite en milieu rural (60%). La population congolaise actuelle est très jeune: les moins de 20 ans (jeunes) représentent presque 59% de la population totale alors que la population âgée de 20 à 59 ans (adultes) ne représente qu'environ 37,5%.Celle âgée de 60 ans et plus compte pour près de 3, 5%. Population 68 008 922 habitants (2008) Densité de population 30 habitants au km2 (2008) Taux de fécondité 6,28 enfant(s) par femme (2008) Taux de mortalité 10,1 ‰ (2008) Taux de mortalité infantile 64,1 ‰ (2008) Taux de croissance de la population 3,36 % (2008) Espérance de vie hommes : 55,3 femmes : 59,9 ans (2008) Population par tranches d'âge moins de 25 ans : 66,9 % 25-64 ans : 30,5 % plus de 65 ans : 2,6 % (2008) Taux d'urbanisation 32,7 % (2005) Taux d'alphabétisation hommes : 95 femmes : 84,9 % (2005) IDH 0,411 (2006) ans % (2008) (2008) (2008) (2005) 3.4. Situation économique, sociale et sanitaire L'économie du Congo a subi une dégradation continue. Le PNB par habitant s'est effondré, La disparition des circuits économiques officiels et la décomposition de l'Administration a donné aux activités informelles une importance dont il n'existe pas d'équivalent ailleurs. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 24 Alors qu'elle dispose d'un énorme potentiel de ressources agricoles, forestières et minières, la RDC fait paradoxalement partie des pays les plus pauvres du monde. Cette situation résulte d'une mauvaise gestion économique, des graves déficiences des moyens de communication et surtout des conflits armés qui ont agité le pays dans une période récente. L'agriculture est la première activité du pays. La balance agricole est cependant déficitaire (2,4 % du PNB). Les principales cultures vivrières sont le manioc, le maïs et l'arachide. Les conditions écologiques sont pourtant favorables à une agriculture épargnée par les grandes sécheresses. La RDC, qui dispose de vastes espaces vierges, est potentiellement le grenier de l'Afrique. En réalité, le développement de l'agriculture s'avère médiocre ; l’essentiel de la production est "autoconsommé" (maïs en milieu de savane; banane, manioc et autres tubercules en milieu forestier). Á l'époque du Congo belge, les cultures d'exportation (palmier à huile, hévéa, coton, café, etc.) représentaient une ressource importante. Depuis lors, les cultures d’exportation n’ont cessé de diminuer, les gens se repliant sur les cultures vivrières. La RDC a un sous-sol très riche en ressources minières, son développement économique repose essentiellement sur leur exploitation. Avant 1991, les principales productions étaient celles du cuivre, du pétrole, des diamants, de l'or, du cobalt. Le cuivre et le cobalt du Katanga sont à l'origine des grandes villes minières et industrielles de Lubumbashi et surtout de Kolwezi. La paupérisation de la grande majorité de congolais et la misère généralisée ont crée une tension sociale suite à l'insatisfaction de besoins prioritaires de la communauté et à l'incertitude du lendemain. Au niveau des individus, on note une perte de confiance en euxmêmes et à l'endroit des autorités politico-administratives tant locales que centrales, du fait de leur incapacité à résoudre les problèmes de la population. Les structures traditionnelles d'encadrement de la communauté étant désorganisées, la population a été complètement démobilisée. Des violences aiguës ont engendré de véritables psychoses de masse. Les différentes guerres qui ont émaillé la vie des Congolais ces dernières années ont renforcé le degré de destruction et de paupérisation de la population. Le milieu urbain congolais est caractérisé par l’explosion spatiale des villes, liée à la faible densité d'occupation de l'espace. Les villes congolaises se sont étendues de façon spontanée au cours des quarante dernières années. La surface construite est faible (moins de 100 m2 dans la plupart des cas). Cette grande dimension des parcelles explique la faible densité d'occupation du sol (100 à 500 habitants / ha). L’évaluation de la situation sanitaire en RDC montre, depuis quelques décennies, une augmentation sensible de la morbidité et de la mortalité dues essentiellement aux maladies infectieuses et parasitaires, ainsi qu’aux carences nutritionnelles particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 25 Le pays est en proie à plusieurs endémies et épidémies : le paludisme est la cause de près de 350.000 décès en 2001 ; la pandémie du VIH/SIDA galope dans toutes les provinces, particulièrement celles touchées par la guerre où la séroprévalence a quasi doublé en quelques années et se situe actuellement autour de 10 % pour l’ensemble du pays. Entre 1991 et 2008, plusieurs épidémies de coqueluche, de bilharziose, de peste, de rougeole, de méningite, de choléra, de monkey pox, fièvre Ébola et de diarrhée sanglante ont été notifiées à travers le pays. Les épidémies ont été observées dans quelques provinces. Il s’agit de la méningite dans le Bandundu (en 1999, 51 cas dans la ZS de Bokoro) et dans le Katanga (ZS de Kabondo Dianda et de Kolwezi). Les épidémies de choléra, essentiellement dues au manque d’eau potable et aux mauvaises conditions d’hygiène, se retrouvent dans la plupart des zones de santé du pays et particulièrement au Katanga, mais ne sont pas observées dans les 2 provinces du Kasaï. Les autres maladies endémiques chroniques très handicapantes observées dans les autres provinces sont l’onchocercose et la schistosomiase. Cette situation peut être résumée à l’aide des indicateurs de morbidité et de mortalité compilés par de nombreuses études et résumés dans le tableau ci-haut. Pour répondre à cette situation, l’État possède 714 hôpitaux, tandis que 440 formations hospitalières appartiennent à des confessions religieuses. On estime que le pays disposait en 1997 de 3 800 médecins, 37.600 infirmiers, 800 pharmaciens et 500 dentistes (Rapport du MS, 1997). Rapporté à une population de 48 millions d’habitants, cela donnait environ un médecin pour 13.000 habitants, un infirmier pour 1.300 habitants et un pharmacien pour 60.000 habitants. L’accroissement de la population couplé à l’exode massif de personnels de santé aboutit aujourd’hui à des estimations beaucoup plus basses. Le Plan directeur de Développement sanitaire 2000-2009 donne les chiffres d’un médecin pour 22.637 habitants et un pharmacien pour 385.000 habitants. Ce personnel offre ses services dans des structures sanitaires disposant généralement d’équipements vétustes et inadéquats pour garantir des soins de qualité. Le service de santé en RDC bénéficie aussi de l’apport des privés, des confessions religieuses et des entreprises. L’accès aux services de santé apparaît faible (< 30 % pour les services curatifs) et le recours à l’automédication et aux tradipraticiens demeure important. En 2000, selon une estimation ONUSIDA/OMS3, environ 5% de la population adulte âgée de 15 à 49 ans était infectée par le VIH. On retrouve ce chiffre parmi les femmes enceintes en 2002.Certaines études donnent des chiffres plus hauts et une tendance à l’augmentation : la Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 26 prévalence de la séropositivité chez les femmes enceintes a passé, entre 1997 et 1999, de 4,8 à 8,6% à Lubumbashi et de 5,6 à 10% à Matadi. A Goma, la prévalence parmi les membres d’une association de donneurs de sang est passée de 3,5% en 1993 à 16,3% en 1994.Bien entendu, la répartition de l’infection n’est pas homogène dans la population : certains groupes présentent des risques particuliers d’infection. On pense en premier lieu aux prostituées, aux camionneurs, aux toxicomanes, aux populations réfugiées ou déplacées. L’enquête nationale sur la situation des enfants et des femmes de 2015 met en lumière quelques facteurs de risque chez les femmes de 15 à 49 ans. 4. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX Le projet de renforcement du réseau électrique interconnecté avec la Zambie comprend des équipements variés qui se distribuent sur un vaste territoire ( plus de 2000 Km de longueur ) présentant des caractéristiques environnementales qui sont susceptibles à un degré ou autre, d’être perturbées par le projet. Deux grands types de travaux sont proposés pour ce renforcement, soit : • • Une mise à niveau de conformité des équipements sur le réseau de transport existant entre Inga et Kasumbalesa ; La construction d’une ligne à 220 KV entre les postes de Fungurume-PandaKaravia et Kasumbalesa situé à la frontière de la Zambie. L’évaluation des impacts du projet tient donc compte de deux types de travaux prévus et des impacts potentiels qui y sont associés. a. Impacts liés à la mise en conformité normative et maintenance Les interventions associées à la mise en conformité normative, aussi bien au niveau du réseau à 500KV qu’à celui à 220KV, consisteront essentiellement en des grandes mobilisations d’équipement, des travailleurs et des machineries et qui se réaliseront toutes, à l’intérieur même des emprises existantes des lignes et des limites des postes. La nature, l’envergure et l’importance des impacts sur l’environnement associés à ce type des travaux correspondent donc essentiellement à ceux des entretiens normalement effectués sur le réseau de façon périodique. Bien que les impacts qui y sont associés peuvent à priori être considérés comme peu signifiants, les aspects environnementaux doivent toute fois être pris en considération dans le respect des milieux traversés (voir chapitre 8, guide de bonnes pratiques environnementales destinées aux gestionnaires responsables de la protection de l’environnement lors de la réalisation des travaux d’entretien et d’exploitation). b. Impacts liés aux travaux de construction L’évaluation des impacts des travaux de construction de la ligne à 220KV entre les postes de Fungurume et Kasumbalesa est présentée en fonction des composantes environnementales Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 27 susceptibles d’être affectées par le projet. La synthèse des effets du projet sur l’environnement est présentée sous forme de tableau. On y trouve les composantes affectées, le contexte environnemental de la composante, les sources d’impact, les effets appréhendés, les mesures d’atténuation à appliquer ainsi qu’une évaluation de l’importance de l’impact résiduel pour les phases de construction et d’exploitation. 4.1. Impacts environnementaux et sociaux positifs Synthèse des effets environnementaux associés au projet Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 28 MILIEU MILIEU HUMAIN MILIEU BIOLOGIQUE Composante de l’environnement Emploi et retombées économiques Faune PHASE DE CONSTRUCTION des effets Mesures d’atténuation Contexte environnemental Source d’impact Description anticipés • Le coût du projet est de l’ordre de 125 millions de dollars (construction de la ligne à 220 kV uniquem ent) dont autour de 10% serait distribué en salaire. • Les travaux se réalisent dans un milieu rural où les populations sont démunies et le taux de non emplois est élevé, particulièrement chez les jeunes. • Construction de la nouvelle ligne et réaménagem ent de postes. • Favorise l’utilisation des ressources locales en biens et services : contrats aux entrepreneurs régionaux, achats de biens dans les villes et les villages; • Création d’emplois. • Les emplois non spécialisés seront accordés en priorité aux résidents des villages touchés par le projet. • L’importance des retombées économiques du projet et du nombre d’emplois créés ne sont pas connus. Toutefois, l’importance de l’impact positif est à tout le moins jugé moyenne. L’habitat touché se situe dans sa grande majorité en bordure de la route nationale et d’axes routiers secondaires, ce qui implique une présence humaine, un habitat dégradé et une pression de chasse constante; • Les espèces animales rares, menacées ou vulnérables identifiés par les experts locaux sont absentes de la zone étudiée. • Création d’un nouvel habitat sous l’emprise de la ligne. • Installation des nouvelles espèces anim ales, en particulier de la petite faune terrestre et ailée. S/O • Impact significatif. Importance positif non 29 Tableau 2 MILIEU PHASE D’EXPLOITATION Composante environnementale MILIEU HUMAIN Agriculture Emploi et retombées économiques Qualité de vie Contexte environnemental Source d’impact Description anticipés des effets • Les principales zones agricoles se situent autour des villes de grandes et moyennes importances (Likasi, Lubumbashi, Fungurume, Kambove et Kasumbalesa); • 115 km du tracé retenu se situe en milieu agricole, seul 30% des terres déboisées sont réellement cultivées (le reste est en jachère ou abandonné). • Déboisement de l’emprise en zone forestière. • Disponibilité des terres déboisées pour l’agriculture (8 km2). • Le coût du projet est de l’ordre de 125 millions de dollars (construction de la ligne à 220 kV uniquement) dont autour de 10% serait distribué en salaire; • La présence de la ligne s’insère dans un milieu rural où les populations sont démunies et le taux de non emplois est élevé, particulièrement chez les jeunes. • Vente d’électricité en Afrique australe; • Entretien de l’emprise (débroussaillage). • Augmentation des revenus de l’État et, en corollaire, développement économique de la RDC; • Contrats donnés par la SNEL aux chefs de village. • Les travaux se réalisent dans un milieu rural où les populations sont démunies; • De une à trois lignes longent des villages sans électricité. • Présence de plusieurs lignes à haute tension et aucune distribution d’électricité aux populations limitrophes à la nouvelle ligne. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 • Frustration des villageois; • Haut taux de vandalisme et possible augmentation de celui-ci si la population ne peut profiter des lignes. Mesures d’atténuation Importance • La SNEL modifie sa politique relative à l’usage de ses emprises de lignes : les paysans peuvent cultiver sous les lignes moyennant certaines restrictions d’usage. S/O • Distribution d’électricité dans plusieurs villages à partir du fil de garde (modalités à l’étude). • L’importance l’impact positif moyenne. de est • Quoique les revenus attendus ne sont pas connus, l’importance de l’impact positif est considérée à tout le moins comme forte. • L’importance de l’impact positif très forte. 30 4.2. Impacts environnementaux et sociaux négatifs Milieu 4.2.1. Impacts environnementaux négatifs Composante de l’environnement Topographie MILIEU PHYSIQUE Erosion Cours d’eau PHASE CONSTRUCTION Contexte environnemental Source d’impact • Les pentes sur la grande majorité du tracé sont inférieures à 5%. • Construction des bases des pylônes; • Agrandissement des postes. • Les pentes sur la grande majorité du tracé sont inférieures à 5%, ce qui les rend peu susceptibles à l’érosion. • Mise à nu des chemins d’accès dans l’emprise de la ligne; • Déboisement; • Ornières laissées par la machinerie lourde, • Le projet se situe à la tête des bassins versants de la rivière Lufira et du fleuve Luapula; donc, ce sont surtout de petits cours d’eau intermittents qui seront croisés le long de l’emprise; • Le seul cours d’eau d’importance traversé par le tracé est l’amont de la rivière Lufira, d’une largeur d’une vingtaine de mètres. • Aménagement de chemins d’accès; • Circulation de machinerie lourde. Description des effets anticipés •Modification de la topographie dans les emprises de ligne et aux emplacements de postes. Mesures d’atténuation Importance • Niveler les terrains perturbés dès la fin des travaux. •L’importance de l’impact résiduel sur la topographie est non significative. • Érosion possible des sols durant la saison des pluies. • Déboisement manuel des emprises sans machinerie lourde; • Conservation de la strate herbacée et des souches; • Stabilisation des zones mises à nu dès la fin des travaux; • Construction de ponceaux et de fossés de drainage aux sites pertinents. • L’importance de l’impact résiduel est non significative. • Modification du profil des cours d’eau intermittents; •Perturbation de l’écoulement des cours d’eau intermittents. • Réaliser les travaux en période sèche; • Aménager des ponceaux lorsque requis; • Rétablir le profil et l’écoulement naturel des cours d’eau perturbés. L’importance de l’impact résiduel est non significative. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 31 Qualité de l’air Qualité de l’eau Faune • La majorité des travaux se réalisent en milieu rural où l’air est de bonne qualité; • Il n’y a pas de normes ou d’objectifs de qualité de l’air ambiant en RDC. • Fonctionnement des équipements et de la machinerie. • Émission de polluants résultants de la combustion de combustibles fossiles qui affectera temporairement la qualité de l’air ambiant. • Utiliser une machinerie et des équipements en bon état de marche. •L’importance de résiduel est non significative. l’impact • Le projet se situe à la tête des bassins versants de la rivière Lufira et du fleuve Luapula; donc, ce sont surtout de petits cours d’eau intermittents qui seront croisés le long de l’emprise; • Le seul cours d’eau d’importance traversé par le tracé est l’amont de la rivière Lufira, d’une largeur d’une vingtaine de mètres. • Mise à nu des chemins d’accès dans l’emprise de la ligne; • Utilisation de machinerie et d’équipements fonctionnant aux combustibles fossiles. • Augmentation de la turbidité de l’eau par la mise en suspension des particules pouvant affecter localement la qualité des eaux lors des pluies; • Risque de déversement accidentel de carburants. • Limiter les zones de mise à nu au strict nécessaire; • Utiliser de la machinerie et des équipements en bon état; • Avoir des absorbants sur le chantier en cas de déversements; • Effectuer l’entretien de la machinerie à au moins 30 m des cours d’eau. •L’importance de résiduel est non significative. l’impact • L’habitat touché se situe dans sa grande majorité en bordure de la route nationale et d’axes routiers secondaires, ce qui implique une présence humaine, un habitat dégradé et une pression de chasse constante; • Les espèces animales rares, menacées ou vulnérables identifiés par les experts locaux sont absentes de la zone étudiée. • Déboisement dans l’emprise de la nouvelle ligne; • Circulation des travailleurs, des équipements et de la machinerie. • Perte permanente d’environ 7,75 km2 d’habitat faunique (forêt claire zambézienne); • Dérangement de la faune à proximité de l’emprise. • Interdiction de chasse par les travailleurs. • L’importance de l’impact négatif est faible pour la perte d’habitat; • L’importance de l’impact est non significative pour le dérangement de la faune. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 32 4.2.2. Impacts sociaux négatifs Milieu PHASE CONSTRUCTION Composante de l’environnement Population MILIEU HUMAIN Agriculture Bois de chauffe Source d’impact Description anticipés • Environ 12 cases isolées devront être relocalisées et les dédommagements et/ou compensations ne pourront en aucun cas réduire la qualité de vie des populations affectées. (Le régime juridique de la SNEL et de la RDC comprend des dispositions quant à l’acquisition et à l’expropriation d’emprises). • Expropriation pour la mise en place de l’emprise et présence de travailleurs exogènes • Les principales zones agricoles se situent autour des villes de grandes et moyennes importance (Likasi, Lubumbashi, Fungurume, Kambove et Kasumbalesa); • 115 km du tracé retenu se situe en milieu agricole, seul 30% des terres déboisées sont réellement cultivées (le reste est en jachère ou abandonné). • Pour les populations démunies, le bois est la principale source d’énergie pour cuisiner. • La préparation de charbon de bois représente un revenu additionnel pour les paysans entre les périodes agricoles. Contexte environnemental Mesures d’atténuation Importance • Déplacement de bâtiments situés dans l’emprise ou à proximité à la suite de leur expropriation; • Réduction des surfaces de terres cultivées à la suite d’expropriation; • L’expropriation exige des démarches administratives et judiciaires complexes pour des populations rurales peu accoutumées à ces pratiques. • Mise en place d’un programme adapté de réinstallation et de dédommagement des personnes; •Instauration de servitudes conventionnelles permettant l’utilisation du sol de l’emprise à des fins agricoles ou autres (usages non conflictuels). • L’importance de l’impact résiduel est faible et peut éventuellement être positif pour les personnes déplacées. • Construction de la nouvelle ligne, de chemins d’accès et agrandissement des postes. • Perte possible d’une récolte sur une superficie maxi due aux chemins d’accès temporaires et à l’agrandissement des postes; •Un maximum de 350 personnes pourra être affecté. • Mettre en place un programme de dédommagement des personnes (Plan de Compensation et de Réinstallations des Personnes) afin de compenser à leur juste valeur la perte encourue par les occupants des parcelles agricoles touchées; • Établir les coûts de compensation sur la base de la valeur marchande du coût moyen de la dernière saison agricole. • L’importance l’impact résiduel négligeable. de est •Déboisement de l’emprise. • Pertes d’essences arborescentes sur une 2 superficie maximale de 8 km . • Le bois coupé sera mis à la disposition des villages situés le long de la ligne. • L’importance l’impact résiduel négligeable. de est Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 des effets 33 • De nombreux petits villages, de 20 à 2000 habitants, se repartissent le long de la route nationale où se situent aussi les lignes électriques existantes. • Construction de la nouvelle ligne. • Déplacement et réinstallation de 5 cases/maisons, (villages de NGUBA). • Le tracé retenu a été élaboré de façon à minimiser le déplacement de cases et de maisons; • La compensation ou la reconstruction des cases se fera conformément au Plan de Compensation et de Réinstallation des Populations. • L’importance l’impact résiduel faible. • Déplacement de la machinerie lourde et transport des matériaux de construction. • Accroissement possible de l’état de dégradation du réseau routier et risque de bris d’équipements et d’infrastructures de services. • Un programme de réhabilitation de la route nationale est prévu dans le cadre du PMURR. Infrastructures • L’axe routier principal dans la zone d’étude, reliant Fungurum e à la frontière zambienne, est en mauvais état, en particulier entre Likasi et Fungurume. • L’importance de l’impact est considérée comme non significative. Dans la mesure où le PMURR est réalisé avant la construction de la ligne, l’importance de l’impact sera positive. Santé publique et sécurité • Prévalence de MTS/ VIH dans le Katanga; • Conditions hygiéniques précaires; •Diarrhées (Dysenterie, choléra, typhoïde,…) causées par transmission bactérienne, par la voie fécale-orale. •Présence de travailleurs venant de l’extérieur de la région; •Présence de campements temporaires. • Transmission possible de MTS/VIH entre travailleurs de passage et les femmes locales; • Production de déchets domestiques; • Contamination du milieu par les excrétas des ouvriers et propagation maladies. • Sensibilisation des travailleurs aux risques de propagation des MTS/VIH; • Distribution gratuite de condoms aux travailleurs et/ou aux résidants; •Sensibilisation environnementale de base des travailleurs (santé, mesures de salubrité, sécurité, mesures de mitigation); • Construction de latrines répondant aux normes de chantier de la SNEL. •Malgré l’application de mesures d’atténuation (sensibilisation, réglementation, disponibilité de condoms, etc.) le risque de propagation de pathogènes et d’infection au VIH-SIDA dû à la présence de travailleurs exogènes demeure ; • L’importance de l’impact potentiel résiduel est négligeable. • Les concentrations de population sont en général éloignées de la zone des travaux. •Présence d’équipements et de machinerie sur le site des travaux. • Dérangement temporaire des populations avoisinantes par le bruit et la poussière. •Utilisation de machineries d’équipements en bon état de fonctionnement; • Les travaux seront réalisés pendant la période de diurne seulement. • L’importance l’impact est considéré comme négligeable. MILIEU HUMAIN Cadre bâti Qualité de vie (air et climat sonore) Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 et de est de 34 Patrimoine archéologique, culturel et naturel • Le tracé proposé ne traverse aucun site répertorié du patrimoine archéologique et culturel; • Parmi les aires faisant partie du patrimoine naturel, seul un domaine de chasse sera touché par le tracé de la ligne. L’ICCN se propose de réviser la raison d’être de ce dom aine et d’éventuellement le rayer de sa liste. • Travaux d’excavation du sol au niveau des fondations des pylônes; • Construction de la nouvelle ligne et des chemins d’accès. • Risque de destruction d’artéfacts en cas d’éventuelles découvertes; • Empiètement sur environ 40 km de longueur du tracé dans le dom aine de chasse de Sakania. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 •En cas de découverte fortuite d’artéfact ou de site archéologique, les travaux seront arrêtés et le ministère compétent sera informé. •Aucun impact anticipé compte tenu de la mesure d’atténuation; • L’importance de l’impact résiduel est faible. 35 5 . CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE 5.1. Documents de politique environnementale Il est important de commencer par souligner qu’en RDC les études d’impacts environnementaux et sociaux ne sont pas toujours intégrées de manière systématique dans la planification des projets. Il y a toutefois un embryon de cadre légal pour les EIES avec l’arrêté No043/CAB/MIN/En-Ef/2006 du 08/12/2006, portant dispositions relatives à l’obligation de l’évaluation environnementale et sociale des projets en RDC. Il faudra tenir compte de ceci pour la rédaction de politiques, de procédures et de directives nationales. Il n’existe pas encore de ‘Politique’ de gestion de l’environnement sur le plan national, ni des procédures d’études d’impact environnemental et social, ni de directives environnementales. Il existe toutefois des codes, arrêtés et autres textes législatifs souvent très élaborés pour des domaines clefs tels que les mines, la dégradation des terres, les forêts, et les ressources en eau. Un exemple de texte existant le Code Minier du 11 juillet 2002, le législateur a prévu des dispositions en vue de veiller efficacement, au travers du service chargé de la protection de l’environnement minier et à la protection de l’environnement. Ce texte est complété par tous les prescrits de l’article 13 à savoir : (1) la protection des pentes contre l’érosion ; (2) la protection des sources et des cours d’eau ; (3) la conservation de la diversité biologique ; (4) la conservation des sols ; (5) la salubrité publique et l’amélioration du cadre de vie ; (6) la protection de l’environnement humain (art. 52 et 53) et; (7) tout autre fin jugée utile par l’administration chargée des forêts. Un autre exemple, est qu’au niveau gouvernemental, l’ordonnance n° 75/231 du 22 juillet 1975 fixant les attributions du Département de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme a été abrogée par le Décret n° 03/027 du 16 septembre 2003 fixant les attributions des Ministères. Bien d’autres mesures réglementaires, quoique datant de l’époque coloniale, existent et peuvent aider le Ministère à bien résoudre le problème de gestion et d’aménagement du territoire. Il s’agit de : (1) Décret du 26 novembre 1958 sur la conservation de la nature et l’utilisation des sols, qui porte toujours ses effets sur le plan juridique, mais son application sur le terrain n’est pas suivie ; (2) Ordonnance n° 50/445 du 21 août 1959 relative aux règles auxquelles doivent se conformer les commissions provinciales des sols ; (3) Ordonnance n°74/148 du 2 juillet 1974 portant mesures d’exécution de la loi foncière qui avait été prise dans le cadre de la lutte contre la dégradation des terres en milieu urbain issue des constructions anarchiques ; (4) Ordonnance loi n° 69-041 du 22 août 1969 régissant le secteur spécifique de la conservation de la nature. 36 Malgré un nombre appréciable de textes réglementaires dont l’arrêté No 043/CAB/MIN/En- Ef/2006 portant dispositions relatives à l’obligation de l’évaluation environnementale et sociale des projets en RDC, sur le plan national et en matière de politique, de procédures et directives, pratiquement tout est à construire, et d’urgence. Pour ce faire, le plus logique est de préparer ces textes législatifs et réglementaires en conformité avec les dispositions de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, en en assurant l’harmonisation, l’équivalence et l’acceptabilité par les partenaires du développement de la RDC. En outre, lorsqu’on fait l’inventaire des lois et actes réglementaires relatifs à l’environnement, un besoin d’actualisation se ressent notamment dans les domaines de l’eau, de la gestion des déchets et la lutte contre la pollution de l’air. D’où la nécessité de proposer une Loi-Cadre (Politique Environnementales). Cette Loi-cadre énoncera les principes juridiques directeurs sur l’environnement et devra servir de référence à des autres textes relatifs à l’environnement que prendraient les diverses instances. La gestion durable de l’environnement en général nécessite bien en sus d’un cadre législatif adéquat la mise sur pied des institutions appropriées et dotées des moyens opérationnels suffisants. 5.2. La politique sanitaire : le Plan National de développement sanitaire a. But et Objectifs du PNDS Le PNDS est un plan quinquennal 2011-2015 mis au point par le ministère de la santé publique en République Démocratique du Congo. Son but est de contribuer au bien être de la population congolaise d’ici 2015. L’objectif général poursuivi est l’amélioration de la santé de la population congolaise dans le contexte de lutte contre la pauvreté (par exemple ; en réduisant de 549 à 300 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes d’ici 2015 ; en stoppant la propagation du VIH/ SIDA et en maitrisant le paludisme et d’autres grandes maladies ; en réduisant le 2/3 la mortalité liée aux maladies non transmissibles d’ici 2015). Le PNDS poursuit aussi un objectif sectoriel qui est celui d’assurer des soins de santé primaire de qualité à toute la population, en particulier aux groupes vulnérables en vue de combattre les grandes endémies, telles que le VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose, l’onchocercose, la trypanosomiase humaine africaine, les maladies non transmissibles, etc. b. Stratégie d’intervention La stratégie d’intervention du PNDS comprend quatre axes stratégiques qui sont : 1. Le développement des zones de santé ; 2. Les stratégies d’appui au développement des zones de santé ; Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 37 3. Le renforcement du leadership et de la bonne gouvernance dans le secteur ; 4. Le renforcement de la collaboration intersectoriel. Cette notion d’intersectorialité est nécessaire du fait de l’impact des autres secteurs sur l’amélioration de la santé des populations et du caractère multisectoriel des soins primaires. c. Cadre de mise en œuvre du PNDS Le PDNS 2011-2015 sera mis en œuvre par les trois niveaux du système national selon les attributions de chacun d’eux. Du fait que l’élaboration de ce plan s’est faite dans un processus participatif, sa mise en œuvre se fera de manière conjointe avec l’ensemble des parties prenantes, y compris la société civile. Cette approche participative permettra de faire bénéficier aux zones de santé de l’expertise des autres niveaux de la pyramide sanitaire. Notre pays a souscrit à la Politique Sanitaire de soins de santé publique, politique, adoptée en 1968 à ALMA-MATA, qui stipule l’accessibilité aux soins de santé à toute la communauté nationale. Dans cette optique, on a subdivisé les pays en plusieurs zones appelées Zones de santé qui dépend du district médical de santé et ces derniers de l’Inspection Provinciale de Santé. La Zone de Santé comprend : - Un Hôpital Général de Référence - Un Centre de Santé de Référence - Un centre de santé - Le poste de santé Il faut noter que dans une zone de santé, on peut trouver plusieurs Hôpitaux, Centres de sante de référence, plusieurs Centre de santé et plusieurs postes de santé. La création de ces dernières structures dépend de la taille de la population à desservir. Ces structures n’ont rien avoir avec la répartition administrative du pays. Les structures privées sont intégrées toutes dans cette structure, car elles sont supervisées techniquement et administrativement par les Inspecteurs, soit Provinciaux, soit de district, soit de la Zone de santé ou soit du Centre de santé de Référence. Pour un développement sanitaire harmonieux, les structures de santé sont gérées par les Comités à tous les échelons. 5.3. Politique et stratégie nationale en matière d’hygiène Avant l’année 2001, les services d’hygiène relevaient de la compétence des inspections provinciales de la santé. Cependant, compte tenu des difficultés de fonctionnement enregistrées en province, suite au conflit de compétence et à Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 38 l’empiétement des rôles avec les autres ministères (Agriculture pour l’hygiène alimentaire, Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme,…), il a été jugé bon de créer au sein du Ministère de la Santé Publique à Kinshasa, une Direction Nationale pour gérer et encadrer les bureaux provinciaux de la santé. La Direction Nationale de l’hygiène, connue communément sous l’appellation de 9ème Direction, a été créée en 2001 et confirmée en 2003 par un arrêté ministériel de 2003 seul ne suffisait pas, vu le caractère technique du service de l’hygiène. 5.4. Cadre législatif et règlementaire d’évaluation environnementale La législation de la RDC relative à la protection de l’environnement et à la nécessité de réaliser des Études d’Impact sur l’Environnement (EIE) est actuellement à l’étape d’étude. Malgré cette absence de la législation formelle, des études d’impact sur l’environnement ont quelquefois accompagné, au cours des dernières années, la conception de certains grands projets, de travaux et d’ouvrages, particulièrement ceux sous l’assistance de bailleurs de fonds internationaux sans pour autant que soit institutionnaliser le processus. Le PMURR à part contre démarrer un programme de renforcement institutionnel qui vise la mise en place de capacité de gestion environnementale au sein des ministères et entités partenaire du PMURR. En attendant la promulgation d’une loi spécifique sur la protection de l’environnement et les EIE, l’Ordonnance 41/48 du 12 février 1953 sur les établissements dangereux, insalubres ou incommodes, le Code sur les investissements et le Code minier font office de cadre réglementaire en matière d’environnement dans leur domaine respectif. L’Ordonnance 41/48 peut être considérée comme le texte qui encadre la nécessité de devoir réaliser une enquête pour s’assurer qu’un projet respecte des normes existantes en matière d’environnement. Elle fixe, en effet, un cadre juridique général sur la salubrité des lieux et le niveau de danger raisonnable des installations proposées. Les dispositions des articles de cette ordonnance définissent particulièrement les responsabilités et obligations de l’État et des promoteurs et éclaircissent les démarches nécessaires à toute activité pouvant porter préjudice aux personnes et aux biens. Ainsi, tout établissement, et nous pouvons par extension également considérer que cela est applicable à tout projet de développement ou investissement pouvant engendrer des inconvénients sur l’air, le niveau sonore ambiant, le sol, les eaux (de surface ou souterraines), la végétation, l’hygiène et la santé de l’homme, ne peut être érigé, transformé, déplacé, ni exploité qu’en vertu d’un permis dit Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 39 d’exploitation. Dans les faits, la désuétude de cette réglementation et le manque de moyens financiers du ministère responsable, soit le Ministère de l’Environnement de la Conservation de la Nature, des Eaux Forêt et tourisme (MECNEF), limitent fortement l’application d’une telle disposition. Le projet serait donc en principe dans sa globalité soumis à cette procédure et un permis d’exploitation devra être obtenu du MECNEF avant les travaux. Le décret No 03/025 du 16 septembre 2003 paru dans le Journal Officiel de la RDC du 20 septembre 2003 donne comme attribution au MECNEF, la réalisation des études d’impact environnemental. Cette attribution est incompatible avec le statut d’un ministère qui, en termes d’évaluation des impacts environnementaux doit préparer les textes réglementaires et s’assurer, directement ou par l’intermédiaire d’un autre organisme mandaté, que ces lois et règlements sont respectés. Advenant que la loi sur l’environnement entre en vigueur d’ici la mise en œuvre complète du projet, les sous-composantes du projet qui n’auraient pas fait l’objet d’évaluation environnementale en fonction du présent cadre de gestion environnementale pourraient alors être soumises à la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement en vertu de cette dernière. Les efforts entrepris par le PMURR pour mettre en place un processus d’évaluation environnementale au sein du projet, qui à échéance devrait être institutionnalisé, commencent à prendre forme. Après 3 ans de mise en œuvre, le PMURR a formé plus de 1000 personnes. Quarante d’entre eux, sont directement associés au suivi environnemental des sous-projets du PMURR et sont maintenant en mesure d’évaluer la qualité d’une EIES et de mener des contrôles sur le respect d’un PGES dans le cadre des activités d’un projet. Le PMURR a préparé un guide de procédures qui définit les rôles et les responsabilités des parties prenantes dans le cadre de l’évaluation environnementale de projet de même type que ceux envisagés dans d’autre projet. Bien qu’encore non formalisé en dehors du PMURR, la structure mise en place est utilisée par différents projets notamment ceux financés par la BAD pour assurer l’évaluation et le contrôle environnemental. La structure mise en place par le PMURR a été formée en partie pour l’application des politiques de sauvegarde déclenchées par le PMURR. Les connaissances acquises par les Responsables Environnement des différentes entités (ministères et entreprises publics dont la SNEL) et par les membres du Groupe d’Études Environnementales du Congo qui dépend du MECNEF permettent dans une certaine mesure d’assurer la révision des EIES produites et le contrôle des travaux qui sont réalisés dans le cadre de projet financé par la Banque Mondiale. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 40 Dans le PGES du PMURR version septembre 2006, il a été préparé une proposition d’organisation de la gestion environnementale des projets en RDC. Bien que cette organisation n’ait rien d’officiel, elle a le mérite de s’appuyer sur une organisation existante et du personnel formé. Cette organisation démontre que tous les projets de développement devraient passer par le Ministère du Plan qui devrait assurer la coordination et la planification des investissements pour atteindre les objectifs de développement fixés par le gouvernement. Déjà à ce niveau, l’évaluation environnementale devrait être prise en compte pour éviter les problèmes d’incompatibilité des projets avec leur zone d’implantation et déjà établir une précatégorisation. Dès que les projets sont définis, le GEEC prend le relais et s’assure que le processus d’évaluation environnementale est suivi et il évalue le cas échéant les EIES remises à son niveau. Finalement, la cellule conseille le Ministère de l’Environnement sur la délivrance des autorisations ou non. Une étude financée par la Banque Mondiale est actuellement en cours. Elle concerne la réforme du Ministère de l’Environnement dont les aspects reliés aux études d’impacts environnementaux. Elle devrait faire le point sur le devenir de l’évaluation environnementale dans le pays. Dans l’attente d’une nouvelle structure, le consultant propose d’utiliser ce qui a été développé par la PMURR pour assurer l’implication de l’emprunteur dans le processus d’évaluation environnementale du SAPMP. 6 POLITIQUE DE SAUVEGARDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE LA BANQUE MONDIALE 6.1 Analyse des politiques de sauvegarde La Banque Mondiale s’est dotée d’un ensemble de Politiques Opérationnelles (P.O) dont certaines requièrent que certains impacts environnementaux et sociaux potentiellement négatifs découlant des projets d’investissement du groupe de la Banque, soient identifiés, évités ou minimisés quant cela est possible. Les politiques de sauvegarde fournissent un mécanisme d’intégration des préoccupations environnementales et sociales dans la prise de décision sur le développement. La plupart des politiques de sauvegarde donne non seulement une orientation sur les mesures à prendre pour améliorer et pérenniser les opérations dans certains domaines spécifiques, mais vise également à ce que: • Les impacts environnementaux potentiellement négatifs sur l’environnement physique, les fonctions écosystèmes, la santé humaine et Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 41 le patrimoine culturel physique de même que les impacts sociaux particuliers soient identifiés et évalués en amont du cycle du projet ; • Les impacts négatifs inévitables soient minimisés ou atténués dans la mesure du possible ; • L’information soit fournie en temps opportun aux parties prenantes qui ont ainsi l’opportunité d’apporter leurs commentaires sur la nature et la portée des impacts ainsi que sur les mesures d’atténuation proposées. 6.2. Concordances et discordances entre l’OP 4.01 et la législation environnementale en RDC 1. Expropriation pour cause d’utilité publique L’OP.4.01 de la Banque Mondiale et la législation nationale de la RDC acceptent toutes les l’indemnisation des personnes victimes d’expropriation pour cause d’utilité publique. Cependant pour la Banque Mondiale, en ce qui concerne les critères d’éligibilité, les personnes déplacées peuvent appartenir à l’une des trois catégories suivantes : (voir Manuel opérationnel de la BM). a) Les détenteurs d’un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation du pays) b) Celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres fonciers ou autres sous réserve que de tels titres soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation (voir Annexe A, paragraphe 7) ; et c) Celles qui n’ont ni droit formel, ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent (squatters) La législation congolaise en matière d’indemnisation, ne reconnaît pas les appartenant à la catégorie C ci-dessus énoncée. 2. Expropriation pour cause d’utilité publique Pour la législation congolaise, la compensation s’arrête à l’indemnisation tout court alors que l’OP 4.1 de la BM, une politique de réinstallation des victimes de l’expropriation doit être mise en œuvre avec pour objectif de leur fournir au minimum si pas plus le cadre de vie qu’ils avaient avant l’expropriation. Ceci tient compte du cadre socio économique des éligibles avant l’expropriation. Ainsi en cas de discordance entre deux législations, c’est celle qui favorise les victimes de l’expropriation qui sera d’application, en l’occurrence pour le cas d’espèce, celle de la Banque Mondiale. Par ailleurs dans la mise en œuvre du PCR, tout éligible qui réclame l’indemnisation en espèce (ou qui refuse l’indemnisation en nature) doit le faire par écrit sur un acte notarié qui sera classé dans son dossier. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 42 7 OBJECTIFS DU CGES ET METHODOLOGIE 7 .1. Objectif du CGES Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) a pour objectif de s’assurer de la justesse de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux et de minimiser, si possible, les impacts découlant de la construction et de l’exploitation du projet d’implantation des infrastructures communautaires dans les 7 villages du Katanga. De façon plus spécifique, le CGES doit : 7.2. • Assurer la conformité des activités entreprises dans les 4 composantes à savoir la construction des écoles, des centres de santé, forage de puits d’eau potable (et ou captage des sources), électrification des villages avec toutes les exigences légales découlant du processus d’autorisation environnementale du projet ; • Définir les règles de gestion environnementale et sociale applicables aux différentes composantes du projet ; • Définir une structure organisationnelle de la gestion environnementale et sociale ainsi que les différentes responsabilités des parties prenantes (promoteur, ingénieur, constructeur, population bénéficiaire) ; • Définir également les besoins de renforcement institutionnel pour assurer cette gestion ; • Définir finalement les moyens humains et matériels pour mettre en œuvre le processus d’évaluation environnementale du projet pour toutes les phases de son cycle. Méthodologie La présente mission avait pour but de réaliser une étude Environnementale et Sociale spécifique des sites déjà choisis dans les villages adjacents/traversés par le projet SAPMP et ou seront construites les infrastructures communautaires (centres de santé, écoles primaires) et faisant l’objet du marché lot 6. Ce pour une évaluation exhaustive des impacts avant le démarrage de la mise en œuvre du programme de développement communautaire des villages touchés par la réalisation du projet entre Fungurume et Kasumbalesa au Katanga. Deux principales approches ont été utilisées pour réaliser cette étude : a) L’utilisation des données secondaires : la revue documentaire Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 43 Une revue documentaire approfondie a été réalisée tant au niveau de Kinshasa qu’au Katanga pour répertorier tous les rapports et base des données en relation soit avec le projet SAPMP, soit avec la nature des activités qui sont effectuées dans des projets similaires. A cet effet, on peut citer quelques documents clés suivants : - L’Etude d’Impact Environnemental et Social du projet SAPMP version actualisée de 2008. - Le Plan de Compensation et de Réinstallation (PCR) du projet SAPMP version actualisée 2008. - La monographie de la province du Katanga. - La lettre circulaire du Ministre de l’enseignement primaire secondaire et professionnel à tous les gouverneurs de provinces, portant directives sur les normes de construction scolaire. - Procès-verbal de l’Atelier de sensibilisation de l’Autorité Provinciale pour l’appropriation des infrastructures communautaires prévues dans le projet SAPMP sur le corridor des lignes HTCA de Fungurumr à Kasumbalesa au Katanga, en République Démocratique du Congo. b) L’utilisation des données primaires Il s’agit des données récoltées sur terrain dans les 7 villages du Katanga, concernés par l’implantation des infrastructures communautaires, notamment l’emplacement des sites d’implantation des infrastructures et leur conformité aux normes environnementales et sociales au regard des composantes du marché lot 6. Quant aux contacts personnels, ils ont concerné les parties prenantes au projet, notamment : - Les Chefs coutumiers, chefs des villages, Autorités politico-administratives des contrées concernées par le projet ; - Les populations des villages NSHINGA, TUMBWE, NSATUMBA, BUNGUBUNGU, KAMPEMBA, KAHIDI/MUTAKA et NGUBA. - D’autres personnes ressources pour obtenir des données sur certains éléments de l’environnement, notamment le chef du laboratoire qualité eau et le chef section contrôle qualité Eaux au niveau provincial de la Regideso à Lubumbashi et le Chef du Service national de l’hydraulique rurale au Katanga. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 44 Une collecte des données à l’aide d’une grille ou d’un questionnaire adressé aux habitants des 7 villages a permis de compléter certaines données primaires et secondaires. 7.3. Résumé de la consultation des acteurs et bénéficiaires du projet Au terme de l’analyse des données de l’enquête participative menée au niveau de 7 village, Ii s’en suit que: La population identifiée selon le sexe : - Masculin : 58,55% ; - Féminin : 41,4% La population répartie selon l’état civil : - Marié : 81,39% ; - Célibataire : 12,82% ; - Veuf (ve) : 5,68% La population répartie en tranche d’âge : - 25-35 ans : 22,81%, - 45-55 ans : 21,38%, - 35-45 ans et 55 ans et plus : 19,95% ; - 15-25 ans : 15,66% La population répartie selon la fonction assumée : - Cultivateur : 65,69% ; -; Débrouillard : 18,52% ; - Ouvrier : 14,25% ; - Chômeur : 1,42% La population répartie selon le niveau d’étude : - Etude primaire : 38,54% ; Humanitaire : 19,96% ; - Secondaire : 18,52% ; - Universitaire : 5,69% ; Néant : 17,09% La population bénéficiaire connait le projet SAPMP ainsi que les activités d’intérêt communautaire qui est prévu dans le cadre de la mise en œuvre du projet (99,96%), en l’occurrence la construction des écoles, centres de santés, forage de puits d’eau potable et l’éclairage public ; la population trouve opportun de confier la gestion de l’ensemble de ces infrastructures communautaires à des comités villageois (64,25%) pour chaque type d’infrastructures au niveau de chaque village. Une minorité de 35,67% opte pour autres propositions. Nous aurons ainsi un comité pour la gestion de l’école, un autre pour le centre de santé, etc. et les membres de ces comités sont élus de manière démocratique par l’ensemble de la population du village ; les formations médicales existantes n’observent aucune règle requise pour la gestion des déchets biomédicaux(DBM) soit 91,39%. Ces formations médicales procèdent soit par enfouissement sauvage soit par la méthode de carbonisation (8,55%) ; la population estime que les comités villageois installés ont la mission d’assurer, ensemble avec la population, la maintenance et la pérennisation des infrastructures communautaires ci-haut évoquées à 84,25% et une minorité de 15,68% souhaite le renforcement de capacité du comité pour la bonne gestion ; Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 45 la population juge l’impact des réalisations des organismes de développement, autre que la Banque Mondiale pour les villages de NGUBA, KAMPEMBA, BUNGU-BUNGU, TUMBWE, NSATUMBA et SHINGA : - moyen soit 52,83% ; - faible soit 18,55%; - quant aux villages KAHIDI/MUTAKA, il n’existe aucune intervention des bailleurs des fonds soit 28,56%; la population de tous les 7 villages respecte le patrimoine culturel, tels les cimetières soit 99,96% ; donc sur le plan socio culturel, il existe le conservatisme des valeurs intrinsèques ; la population de tous les 7 villages règle leurs conflits en recourant soit à l’autorité du chef du village soit 75,65%, soit aux tribunaux et police soit 19,95%, aux autres moyens de médiation soit 4,28% ; les différents conflits communautaires tirent leurs sources: - de conflits des terres (37,11%) pour les villages KAMPEMBA, NGUBA, BUNGU-BUNGU, TUMBWE, KAHIDI/MUTAKA et SHINGA, - de conflits aux problèmes d’enfants (28,53%) pour l’ensemble de villages, - du mariage précoce (19,95%) et les relations extraconjugales (9,95%) presque pour la quasi-totalité de village, - du troc (4,26%) pour les villages KAHIDI/MUTAKA, NSATUMBA et BUNGU-BUNGU. la population est informée de la pandémie du VIH/SIDA (99,96%) ; Comme méthodes de prévention contre le VIH/SIDA, la population recourt : - à la fidélité (71,39%) pour les 7 villages, - à l’usage du préservatif (7,11%) pour les villages KAMPEMBA, NGUBA et KAHIDI/MUTAKA, - à l’abstinence (18,56%) pour les villages KAMPEMBA, NGUBA et KAHIDI/MUTAKA - Une portion seulement de la population aux villages (2,84%) NGUBA et KAHIDI/MUTAKA n’ont pas d’information sur les modes de prévention contre le VIH/SIDA. Mais après la concertation et sensibilisation, tout le monde était informé de la situation de cette pandémie. 8. LE PROCESSUS DE SELECTION DE 7 VILLAGES 8.1. Le processus de sélection environnementale 1. NGUBA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 46 • CHOIX DU VILLAGE ET LOCALISATION DES INFRASTRUCTURES Le choix du village de NGUBA a été validé. Le site des infrastructures initialement prévu le long de la route de Lubudi a été la route nationale LIKASI-KOLWEZI sur la droite à la sortie de NGUBA vers Fungurume. Le site qui est sur un versant exige un aménagement de la plate forme par terrassement, le débroussaillage et l’aménagement de deux voies d’accès dont l’une donnant sur la route LIKASI-KOLWEZI et celle qui donne sur la RN1 (Route de Lubudi) à réalisation par la population à titre de contribution au projet ; • CENTRE DE SANTE AVEC MATERNITE NGUBA est une aire de santé (AS) qui va être couverte par le Centre de Santé avec maternité issue du projet. Cette AS est de la Zone de Santé (ZS) de Fungurume dans le district Sanitaire (DS) de Kolwezi. La référence s’effectue à FUNGURUME où il se trouve un Centre de Référence. • ECOLE C’est une école primaire, « EP NGUBA » qui dépendra de la Sous Direction LUBUDI. Régime de gestion : L’Etat va transférer l’EP NGUBA issue du projet à la gestion des écoles conventionnées catholiques. Le personnel enseignant de l’EP NGUBA proviendra du transfert du personnel venant de l’école catholique mécanisée, construite en matériaux provisoires (classes en progression successive). • HYDRAULIQUE RURALE Quatre(4) puits sont validés et le site choisi pour leur implantation. • ELETRIFICATION Le point de soutirage va se faire sur ligne L43 au droit du pylône de cordonnées (S 10° 39 ,173’ ; E 26°25 ,417’) pour électrifier les infrastructures. 2. KAHIDI/MUTAKA • CHOIX DU VILLAGE ET LOCALISATION DES INFRASTRUCTURES Le choix du village de KAHIDI/MUTAKA a été validé. Le site des infrastructures initialement prévu le long de la route nationale LIKASI-KOLWEZI sur la gauche près de la rivière a été ramené, du même Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 47 côte, à la sortie de KAHIDI/MUTAKA près de la traversée du corridor des lignes HTCA Fungurume-Panda. Le site est sur un terrain plat qui requiert le débroussaillage et l’aménagement d’une voie d’accès donnant sur route LIKASI-KOLWEZI. • CENTRE DE SANTE AVEC MATERNITE DIAMBUE est l’aire de santé (AS) qui va être couverte par le Centre de Santé avec maternité de KAHIDI /MUTAKA issue du projet. Cette AS est de la Zone de Santé (ZS) de Fungurume dans le District Sanitaire (DS) de KOLWEZI. La référence s’effectue avec le Centre de Santé de Référence de MULUNGWISHI situé à 12km où une salle d’opération va être montée. La norme recommande que le CS soit équipé d’un logement d’un infirmier titulaire. • ECOLE C’est école primaire, « EP KAHI/MUTAKA » qui dépendra de la Sous Division LUBUDI. Régime de gestion : Ecole non conventionnée(ENC). L’EP KAHIDI/MUTAKA issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il n’existe pas d’école. • HYDRAULIQUE RURALE Quatre (4) puits à KAHIDI/MUTAKA sont validés et les sites choisis pour leur implantation devront être exempts de diverses sources de contamination. • ELETRIFICATION Les points de soutirage va se faire sur lignes L43 au droit du pylône de cordonnées (S 10°44,807’ ; E 26°33 ,798’) pour électrifier les infrastructures. 3. KAMPEMBA • CHOIX DU VILLAGE ET LOCALISATION DES INFRASTRUCTURES Le choix du village de KAMPEMBA a été validé. Le site des infrastructures initialement prévu a été maintenu. Le site requière le débroussaillage. La voie d’accès au site existe sur la route LIKASI-KAMBOVE à gauche. • CENTRE DE SANTE AVEC MATERNITE KAMPEMBA est une aire de Santé (AS) qui va être couverte par le Centre de Santé avec maternité issue du projet, dénommée Centre de Santé de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 48 KAMPEMBA. Cette AS est de la Zone de Santé (ZS) de Kambove dans le District Sanitaire (DS) de Likasi. La référence s’effectue avec l’Hôpital général de référence DACO de Likasi pour des raisons d’accessibilité. • ECOLE C’est une école primaire, « EP KAMPEMBA » qui dépendra de la Sous Division LIKASI. Régime de gestion : l’Etat va transférer l’EP KAMPEMBA issue du projet à la gestion des écoles conventionnées catholiques. Le personnel enseignant de l’EP KAMPEMBA proviendra du transfert du personnel venant de l’école existante. KAMPEMBA proviendra du transfert du personnel venant de l’école existante. Sur terrain, il existe une école catholique mécanisée, en état de délabrement avancé. • HYDRAULIQUE RURALE Trois (3) puits sont validés et les sites choisis pour leur implantation devront être exempts de diverses sources de contamination. • ELETRIFICATION Le point de soutirage va se faire sur ligne L43 au droit du pylône de cordonnées (S 10°56,595’ ; E 26° 38,181’) pour électrifier les infrastructures. 4. BUNGU-BUNGU • CHOIX DU VILLAGE ET LOCALISATION DES INFRASTRUCTURES Le choix du village de Bungu-Bungu a été validé. Le site des infrastructures initialement prévu a été maintenu. Le site requière le débroussaillage. La voie d’accès au site existe sur la route Lubumbashi-Likasi à droite. • CENTRE DE SANTE DE REFERENCE Bungu-Bungu est situé dans l’aire de santé (AS) de Katanga qui va être couverte par le Centre de Santé avec maternité issue du projet, dénommée Centre de Santé de Bungu-Bungu. Cette AS est de la Zone de Santé (ZS) de Kapolowe dans le District sanitaire (DS) de Likasi. Il existe sur terrain un centre de santé et une maternité privés, de capacité d’accueil saturée et il ne répond pas à certaines exigences de la norme requise. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 49 • ECOLE C’est une école primaire, « EP BUNGU BUNGU » qui dépendra de la Sous Division Likasi. Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP BUNGU BUNGU issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il existe une école privée « huit colombes ». Cette école a un effectif pléthorique avec plus de 800 élèves pour six salles de classes. Par ailleurs, certains enfants du village vont à plus de 6 km, à Luisha et au village Katanga. • HYDRAULIQUE RURALE Cinq (5) puits sont validés et les sites choisis pour leur implantation devront être exempts de diverses sources de contamination. • ELECTRIFICATION Le point de soutirage va se faire sur ligne L61 au droit du pylône de cordonnées (S 11°08,952’ ; E 27° 03,825’) pour électrifier les infrastructures. 5. NSATUMBA • CHOIX DU VILLAGE ET LOCALISATION DES INFRASTRUCTURES Le choix du village Nsatumba a été validé. Le site des infrastructures initialement prévu le long de la route nationale Lubumbashi-Likasi sur la gauche a été maintenu, en respectant une servitude de 50 mètres. Le site est un terrain plat qui requiert le débroussaillage et l’aménagement d’une voie d’accès donnant sur la route Lubumbashi-Likasi. • POSTE DE SANTE : Un poste de santé sera construit à NSATUMBA dans l’aire de santé de KIEMBE, ZS de Kapolowe dans le District Sanitaire (DS) de Likasi. La référence se fera au Centre de Santé de Référence de BUNGU BUNGU. • ECOLE C’est une école primaire « EP NSATUMBA » qui dépendra de la Sous Division Likasi. Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP NSATUMBA issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il n’existe pas d’école. • HYDRAULIQUE RURALE Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 50 Trois (3) puits sont validés et les sites choisis pour leur implantation devront être exempts de diverses sources de contamination. • ELECTRIFICATION Le point de soutirage va se faire sur la nouvelle ligne pour électrifier les infrastructures. 6. TUMBWE • CHOIX DU VILLAGE ET LOCALISATION DES INFRASTRUCTURES Le choix du village TUMBWE a été validé. Le site des infrastructures initialement prévu a été rapproché du point de soutirage sur la nouvelle ligne. Le site requière le débroussaillage. La voie d’accès est composée de deux tronçons. Le premier partira de la route Lubumbashi-Likasi, entrée le marché Tumbwe, passant par l’école construite sous financement du Fonds Social de la république démocratique du Congo jusqu’au croisement de la piste d’entretien du corridor des lignes HTCA. Le second partira de ladite piste jusqu’au site des infrastructures. Ce dernier tronçon est à aménager. • CENTRE DE SANTE DE REFERENCE : TUMBWE est une aire de santé (AS) non fonctionnelle de la Zone de Santé (ZS) de KIPUSHI qui va être couverte par le Centre de Santé de Référence issu du projet, dénommée Centre de Santé de référence de TUMBWE. Cette AS est de la Zone de Santé (ZS) de Kipushi dans le District de Sanitaire (DS) de Haut Katanga. Il existe sur terrain un centre de santé de la SNCC qui n’a pas le paquet minimum requis et ayant une accessibilité limitée. • ECOLE C’est une école primaire « EP TUMBWE II » qui dépendra de la Sous Division Kipushi. Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP TUMBWE II issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il n’existe une école publique « EP TUMBWE I ». Le nombre importance de population existante et l’expansion de cette population motivent l’implantation de la deuxième école. • HYDRAULIQUE RURALE Cinq (5) puits sont validés et les sites choisis pour leur implantation devront être exempts de diverses sources de contamination. • ELECTRIFICATION Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 51 Le point de soutirage va se faire sur la nouvelle ligne L63. 7. SHINGA • CHOIX DU VILLAGE ET LOCALISATION DES INFRASTRUCTURES Le choix du village de SHINGA a été validé. Le site des infrastructures initialement prévu le long de la route nationale Lubumbashi-Kasumbalesa sur la gauche a été maintenu, en diagonale du pylône 1235. Le site est un terrain plat qui requiert le débroussaillage et l’abattage des arbres. La voie d’accès donnant sur la route LubumbashiKasumbalesa existe. • CENTRE DE SANTE AVEC MATERNITE : SHINGA est une aire de santé non fonctionnelle qui va être couverte par le Centre de santé avec maternité issu du projet, dénommée Centre de Santé de SHINGA. Cette AS est de la zone de santé de Kipushi dans le District sanitaire du Haut Katanga. La référence s’effectuera avec l’Hôpital général de référence de Kisanga pour des raisons d’accessibilité. L’unique bâtiment construit par CARITAS sous financement PMURR pour servir de centre de santé ne répondant pas aux normes. Il est à restaurer (dégradations majeures avant utilisation causées par les termites sur toutes les structures en bois). Il pourrait être utilement réaménagé pour servir d’habitation du personnel du nouveau Centre de santé. • ECOLE C’est une école primaire « EP SHINGA » qui dépendra de la Sous Division Kipushi. Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP SHINGA issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il n’existe pas d’école. • HYDRAULIQUE RURALE Trois (3) puits sont validés et les sites choisis pour leur implantation devront être exempts de diverses sources de contamination. • ELECTRIFICATION Le point de soutirage va se faire sur la ligne L81 au droit du pylône 1235 (coordonnées : S11° 53,978’ et E 27° 27,465’) pour électrifier les infrastructures. 8.2. Diagramme de flux du screening des activités du SAPMP Il s’agit dans cette section du screening des activités du projet SAPMP qui concernent le marché lot 6, c'est-à-dire l’implantation des infrastructures Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 52 communautaires dans les 7 villages du Katanga. Pour les quatre composantes du marché, nous avons retenu la catégorisation II. • Justification de la catégorisation a. Electrification des 7 villages : catégorie II • Faible superficie des postes de soutirage 120 Kv/0,4 Kv (5m x 5m) se trouvant dans l’emprise de la ligne HT existante. • Pas de ligne HT à construire, nécessitant une emprise et un déguerpissement des populations • Pas de dégâts écologiques • Peu d’impacts esthétiques • Retombées socioéconomiques positives et importantes : électrification des sites d’implantation des infrastructures, naissance de plusieurs activités de PME, amélioration de niveau de vie de la population. b. Forage des puits : catégorie II • Très faible risque d’appauvrissement des nappes phréatiques et aquifères dû au nombre très limité des puits de forage par village au Katanga. • Faible risque de contamination chimique des nappes souterraines et phréatique : villages situés loin des exploitations minières. • Pas d’érosion due à la topographie plane des sites et villages retenus. • Peu d’impacts esthétiques • Grand soulagement des populations qui échappent à la corvée ou effort de l’eau ; grande efficience des mesures d’hygiène et de santé publique, l’eau étant un facteur d’hygiène. c. Construction d’écoles • Réquisition des terres peu importante : mettre la superficie par village ; pas des travaux de terrassement à effectuer, le terrain étant plat (sauf à Nguba) ; • Pas de dégâts écologiques, travaux de débroussaillement limités à la parcelle nécessaire pour contenir les ouvrages scolaires (six salles des classes, bureaux professeurs et Directions + installations hygiéniques) ; • Peu d’impacts esthétiques ; • Inexistence des travaux nécessitant un déguerpissement de la population, sauf au village Nguba où 5 familles se trouvant sur la voie d’accès à créer pour accéder à l’école doivent être délocalisées ; • Impact social très important suite à l’augmentation de taux de scolarisation des enfants des 7 villages et des localités environnantes. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 53 d. Construction des centres de santé • Réquisition des terres peu importante et sauf pour le village NGUBA, pas des travaux de terrassement à effectuer, la topographie du terrain étant plane ; • Pas de dégâts écologiques, travaux de débroussaillement limités à la parcelle nécessaire pour contenir les ouvrages sanitaires (centres de santé, installations hygiéniques + incinérateurs) ; • Inexistence des travaux nécessitant un déguerpissement de la population ; • Impact social très important suite à l’augmentation de la couverture médicale des populations des 7 villages et des localités avoisinantes. 8.3. Responsabilités pour la mise en œuvre du processus de sélection La mise en œuvre du processus de sélection a été menée conjointement par la SNEL (CDP et DPKA), l’ingénieur Conseil FICHTNER, BCECO et l’autorité Provinciale du KATANGA représentée par : • • • • • • • • Le Ministère provincial de la Santé ; Le Ministère provincial de l’Education ; Le Ministère provincial de l’Environnement ; Le Ministère provincial des Infrastructures ; L’Inspection provinciale de la Santé ; Le Bureau provincial des Infrastructures scolaires EPSP/KATANGA ; Le Bureau d’études et planification de la division provinciale des travaux public et infrastructure ; Le district de Santé. 9. CAPACITES INSTITUTIONNELLES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU SAPMP Les capacités institutionnelles de gestion environnementale du SAPMP sont étendues à plusieurs niveaux. 9.1 Acteurs impliques dans la Gestion Environnementale du SAPMP La gestion environnementale du projet SAPMP en République Démocratique du Congo est un domaine où s’imbriquent plusieurs intervenants. On peut citer le Ministère de l’Environnement lequel gère les structures environnementales (tel que le GEEC= Groupe d’Etudes Environnementale du Congo), et définit la politique environnementale la plus appropriée pour garantir le meilleur état d’un environnement sain et aussi les orientations de base pour la protection de l’environnement contre les spoliations ou pollutions provenant de différentes sources. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 54 Comme autres acteurs, il faut aussi citer : • • • • La Banque Mondiale qui réglemente à travers ses différentes politiques de sauvegarde conformément aux règles de l’art. Surtout que la réglementation nationale en matière d’évaluation environnementale dans le pays étant encore jusque là inexistante seules les politiques de la Banque Mondiale s’appliquent au projet. Le ministère de la Santé publique lequel gère les structures sanitaires et définit la politique la plus appropriée pour garantir le meilleur état de santé à toute la population. Les contractants de différents marchés qui ont signé les contrats avec la SNEL dans le cadre du projet SAPMP (Fichtner, groupement ELECNOR-MONTREAL et autres qui ont des agents environnementaux de chantier) ; Les organisations non gouvernementales et entreprises privées travaillant en sous traittance, les entités administratives et territoriales et enfin la population. Ces intervenants que nous appelons acteurs extérieurs ont des rôles et responsabilité définis dans le PGES actualisé par SNC-LAVALIN en 2008. Celui à qui la charge lui incombe que nous dénommons Acteur principal ou intervenant clé, c’est la SNEL à travers l’entité stratégique appelée UGES (Unité de Gestion Environnementale et Sociale). L’UGES : est chargée de la mise en œuvre des mesures d’atténuation de plus haut niveau liée au projet et les mesures d’atténuation touchant l’exploitation dans le respect de l’environnement, en conformité avec toutes les lois et lignes directrice et tous les règlements applicables en matière d’environnement. Elle assure la surveillance et le suivi environnemental des travaux. 9.2. Conclusion de l’analyse des capacités de gestion environnementale La gestion de l’environnement dans le pays demeure embryonnaire du fait notamment de l’absence de code de l’environnement et d’une règlementation sur l’évaluation environnementale. En ce qui concerne le concept de développement durable et les services environnementaux à rendre par les différents acteurs dans le projet SAPMP, la mise en œuvre des différentes politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale conformément aux règles d’art, était une condition à finaliser le processus de passation de marché 6 du projet SAPMP, relatif à l’implantation des infrastructures communautaires dans les sites de 7 villages au KATANGA. Notre qualité de vie dépend de l’environnement Il existe des lois, des règlements, des codes de bonnes pratiques à respecter Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 55 • Règlements, Loi concernant l’environnement Il existe dans ces lois et règlements une exigence par rapport à la responsabilité : tous et chacun peuvent être tenu responsable du rejet d’un contaminant dans l’environnement Dans l’Étude Environnementale et Sociale du Projet, au niveau donc des aspects environnementaux, le CDP-SAPMP, à travers son Superviseur Environnement (UGES), assume quatre rôles principaux : • La gestion du processus de surveillance et suivi environnemental, incluant la mise en œuvre du PCR. • L’appui en tant que conseiller auprès de l’Ingénieur-conseil, mais également auprès des autres ministères et agences de l’État et du public en général. • La formation et la sensibilisation auprès des principaux intervenants à la réalisation du Projet. • Le suivi de conformité du processus et des mesures inscrites au PGES. Ceci implique de faire rapport périodiquement de la conformité des actions et de recommander, s’il y a lieu, des sanctions prévues. Compte tenu que la Loi-cadre sur l’environnement au niveau national reste à être promulguée, et devrait l’être au courant de 2010 car elle s’est trouve au sénat, l’un des rôles principaux de la CDP en matière d’environnement est de créer les conditions favorables à la mise en œuvre et au suivi des moyens et des mesures environnementales et sociales. L’unité de gestion environnementale et sociale de la CDP-SAPMP devrait également comme modèle, permettre de sensibiliser et de promouvoir la prise en compte des aspects environnementaux pour les activités des autres entités de la SNEL. À plus long terme, la reconnaissance de la bonne performance environnementale du projet SAPMP par les institutions financières internationales pourra constituer l’amorce d’une intégration consolidée et plus durable des considérations environnementales au sein des activités SNEL. Cette consolidation pourra résulter sur la promulgation d’une politique environnementale corporative et la mise sur pied d’une véritable entité permanente chargée des questions environnementales. 10. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 10.1 Renforcement de la Gestion Environnementale du SAPMP La présente étude a consisté à finaliser le processus de passation de marché 6 des projets SAPMP relatif à l’implantation des infrastructures communautaires dans les sites de 7 villages entre autre : NGUBA, KAHIDI/MUTAKA, KAMPEMBA, BUNGUCadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 56 BUNGU, NSATUMBA, TUMBWE ET SHINGA entre la cité de FUNGURUME et la cité de KASUMBALESA dans la province du KATANGA. Le présent CGES est élaboré à la suite d’un processus d’analyse systématique du programme proposé et des interactions probables avec la situation actuelle des 7 villages qui ont été définie et accepté lors de la consultation et information de cette population. Les premières consultations remontent en 2003. Cette étude vise en effet l’actualisation des données existantes concernant la gestion environnementale et sociale. La mission d’études UGES-SAPMP-SNEL a identifié, dans sa définition du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale, des aspects biophysiques et sanitaires en vue de réduire jusqu’à un niveau acceptable les impacts majeurs liés au projet. S’appuyant sur le Montage organisationnel axé sur les Points Focaux Environnementaux mis en place par le rapport d’EE SNC- Lavalin pour le pilotage de la gestion environnementale et sociale du SAPMP, le CGES propose un plan de renforcement des capacités, en tant qu’un mécanisme d’accompagnement des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SAPMP dans les domaines touchant la gestion environnementale et sociale et la gestion préventive des chantiers. Cet accompagnement en interne sera conduit simultanément avec le programme d’information et de consultation de l’ensemble des bénéficiaires. L’objectif visé ici est d’impliquer, conformément aux Politiques Opérationnelles de la Banque Mondiale, le public affecté par le projet dans le processus de mise en œuvre du projet. Cette consultation requiert des intervenants de prendre en considération les avis des bénéficiaires du projet. 10.1.1. POINTS FOCAUX ENVIRONNEMENT(PFE) Comme évoqué déjà ci-émargé, l’équipe qui sera permanente dans les zones du projet, fera une mutation de roulement avec celle qui restera en premier lieu à KINSHASA après un mois circulaire, elle va présenter les procès-verbaux du déroulement d’activités durant ses séjours, à l’équipe qui prendra sa relève et mutatis mutandis pendant 36 mois du déroulement des travaux. La répartition des équipes se conçoit en suivant la formule Chiasmatique de deux experts environnementalistes et de deux experts sociologues dont ils seront répartis comme suivent: • Première équipe constituée d’un environnementaliste et d’un sociologue dont premiers à effectuer la mission d’un mois au KATANGA pour le suivi et l’évaluation environnementale et sociale du déroulement d’activités dans lesdites zones ; Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 57 • Deuxième équipe de la même composition que celle de la première, dont la relève se fera 48heures avant que l’équipe de KATANGA regagne KINSHASA. ET à la fin des travaux, toutes les deux équipes seront réunies au KATANGA pour une dernière éventuelle évaluation environnementale et sociale durant deux semaines car le suivi devra être régulier pendant la période d’exploitation jusqu’à sa rétrocession aux membres de la communauté. 10.1.2. Formation des acteurs du Projet La formation des acteurs concerne principalement le personnel de l’entreprise en charge des travaux, UTE ELECNOR MONTREAL ainsi que certains agents de la SNEL qui accompagnent la réalisation des travaux. La formation sera axée essentiellement sur les modules suivants : La sécurité et l’hygiène des chantiers ; La problématique de la gestion de chantier et ses enjeux la planification des actions requises en vue de l’application des mesures préconisées par le présent PGES ; • La mise en œuvre concrète et le respect des mesures préconisées par un mécanisme de surveillance et de suivi régulier ; • La problématique particulière et spécifique de la gestion des huiles et du matériel. • • INFORMATION ET CONSULTATION DU PUBLIC Il est évident que chacun aura intérêt à éviter les conflits, d’où qu’ils viennent, le retard dans le déroulement des travaux, des dépenses supplémentaires dues à des dommages ou des impacts négatifs générés par le projet. Ce qui fait qu’il est capital de disposer d’une stratégie de communication qui puisse prendre en compte les différents acteurs concernés et leurs responsabilités, les sujets à traiter, les moyens à mettre en place. Ceci rentre dans les attributions de l’Environnementaliste de l’entreprise en collaboration avec le Responsable Environnement du Maître d’œuvre ; à savoir la SNEL. Des séances de travail seront organisées avec les autorités et responsables administratifs locaux, les chefs coutumiers ainsi que les autres représentants des populations concernées. Par exemple : des chefs de district en cas de besoin, chefs de secteur, chefs de groupement, chefs de cité, chefs de villages, des riverains, représentants des agriculteurs, des fermiers, des propriétaires des maisons et terrains à exproprier,… Au cours des dites séances, une grande attention sera portée sur la description du projet ainsi que sur l’ensemble des impacts effectifs et probables générés par le projet ainsi les mesures de compensation. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 58 En cas d’éventuelles expropriations, l’identité complète des personnes affectées et la description précise de leurs biens seront préalablement présentées et consignées pour permettre une indemnisation et/ ou une compensation juste et équitable. Figure …. : Une maison qui sera touchée par le projet à NGUBA Le village Nguba est situé sur une pente, il y a problème d’accessibilité sur le site d’implantation des infrastructures communautaires (d’où une expropriation de 3 maisons + 2 arbres à ombrage). La 1ère maison : 3,85 m/l x 6,50 m/L. la maison est en brique adobe (sans crépissage), toiture en tôle, elle a 2 pièces sans pavement. La 2ème maison a 2,66m/l x 5,96 m/L, en brique adobe (sans crépissage), toiture en paille, 2 pièces, sans pavement ; La 3ème 4,24 m/l x 9 m/L ; brique adobe, toiture en paille, elle a 5 pièces (1 salon et 4 chambres à coucher) ; pavement en terre. Notons en passant que chaque séance ainsi que réunion devra être sanctionnée par un procès- verbal rendant compte des sujets traités et des résolutions arrêtées. Il est tout à fait dangereux et imprudent de ne pas informer les populations sur les nombreux dangers : • que renferment le contact et la consommation des huiles contaminées aux PCB ainsi que la contamination liée aux IST et VIH/ SIDA pendant l’exécution des travaux. • d’habiter dans la proximité des pylônes au cas où une décharge provoquée par la foudre arrivait à se produire. Enfin, au fur et à mesure de l’exécution des travaux, une communication information permanente sera faite à la population environnante du chantier concernant la sécurité et l’environnement autour des pylônes et le bien fondé du projet pour que cette dernière s’approprie du projet afin de sa pérennisation. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 59 Intégrer à tous programmes de formation les responsables mandatés par l’UGP pour réaliser la gestion et la surveillance environnementale et sociale. Ces responsablesexperts doivent participer de façon étroite au cadre de formation avec l’Ingénieurconseil. • Entreprendre le Programme de Formation du Contractant trente (30) jours avant le début de la construction. • Informer le Contractant de ses obligations en matière de santé, sécurité, environnement et sociale avant l’attribution du contrat. • Développer et donner à chaque employé, une formation d’au minimum 1 journée sur les conditions de santé et sécurité sur le chantier, la protection de l’environnement, les obligations quant à la protection de l’environnement et les relations interculturelles avec les populations locales avant qu’ils ne commencent à travailler (lorsqu’ils sont incorporés au travail au Site). Le contenu de formation de un (1) jour doit présenter les bonnes pratiques de savoir-faire en matière d’environnement, les mesures d’atténuation et les conditions de gestion de l’environnement et de conformité selon le contenu type. 10.1.3. Programmes de sensibilisation au niveau communautaire Lors des travaux, les règlements en vigueur et en particulier ceux concernant l’environnement devront être respectés. La construction des différents ouvrages devra se faire dans le cadre d’un plan de gestion de la qualité comprenant le respect des contraintes environnementales et sociales correspondantes aux mesures présentées dans ce Plan de Gestion Environnementale et Sociale. Les contractants en charge de la réalisation des ouvrages devront respecter et appliquer le règlement qui fixera : • Les modalités de transport et d’accès au chantier, • Les aménagements pour la protection de l’environnement pendant la durée du chantier, les règles de sécurité concernant les ouvriers, • Les modalités de protection contre les incendies, • Les modalités de gestion des déchets et des eaux usées. 10.2 Mesures techniques de gestion environnementale Le CGES identifie certaines mesures techniques d’encadrement environnemental en vue d’éviter la dégradation des éléments environnementaux durant les différentes phases du projet. Quoique les activités des composantes du marché LOT 6 n’aient pas d’impacts significatifs sur les milieux physique, biologique, et humain (excepté le village NGUBA), certaines mesures techniques d’encadrement environnemental s’avèrent toutefois nécessaires pour éviter la dégradation des éléments environnementaux durant les différentes phases du projet. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 60 Pendant la phase de chantier et de construction des infrastructures Plusieurs mesures seront envisagées pour atténuer les impacts liés à l’installation du chantier notamment : • • • • • • la délimitation stricte du chantier pour éviter la destruction des milieux intéressants le triage et la récupération des déchets, le stockage séparé des déchets/dangereux. l’organisation des campagnes de prévention du VIH/SIDA, y compris la disponibilisation des préservatifs. l’indemnisation dans le cadre d’un PCR de cinq familles victimes d’expropriation permanente d’habitation suite au tracé de la voie d’accès au site d’implantation des infrastructures communautaires à NGUBA ,PCR à mettre en œuvre avant la phase de construction du projet. la clôture pour des raisons de sécurité, des parcelles contenant les ouvrages (centres de santé, écoles, pompes hydrauliques, poste de soutirage électrique HT/BT) la priorité d’embauche de la main d’œuvre locale pour les travaux ne nécessitant pas une grande qualification. Quant aux mesures environnementales spécifiques a chaque composante du marché LOT6, elles se présentent de la manière suivante : a) Construction des infrastructures scolaires et sanitaire Le choix des sites d’implantation des infrastructures scolaires et sanitaires ayant déjà été effectué dans les 7 villages, la mise en œuvre de la construction comprendra les opérations suivantes. 1) Le débroussaillage et le dessouchage 2) Le nivellement du terrain ; terrassements ; aplanissement des termitières, élimination des nids des poules éventuels 3) La construction : fondations, maçonnerie, revêtement du sol, plafond, couverture, peinture. Chacune des activités mentionnées ci-haut doit être encadrée du point de vue environnemental pour éviter des conséquences négatives sur le milieu tant physique qu’humain. a.1. Le débroussaillement : cette opération consiste à débarrasser complètement les sites retenus de toute végétation en coupant systématiquement tous les arbustes et herbes éventuelles. Pour éviter une reprise de la végétation, un dessouchage des chicots de recepage sera aussi exécuté. L’activité de débroussaillement aura pour conséquence la production des déchets de bois dont la quantité peut varier d’un site à l’autre, et qui peuvent être utilisés comme Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 61 bois de chauffe par les populations riveraines du projet ou par l’entreprise chargée de la construction pour la cuisson des briques. a.2. Le nivellement du terrain : ce sont les mouvements de terre effectués pour un remodelage du terrain (remblais, déblais, talutages, plate-forme). Pour les 7 villages visités, seul le site de NGUBA est situé sur une pente relativement grande (supérieur à 40%), nécessitant des grands travaux de terrassement pour l’obtention de la plate forme de construction. Les autres sites, bien que situés sur des terrains plats, renferment beaucoup des termitières géants qu’il faudrait aplanir pour donner au terrain une forme régulière. L’opération de nivellement doit être parfaitement exécutée pour éviter la création des marres d’eau et l’apparition des érosions provoquées par les eaux de ruissellement après les pluies. Les aires des sites non occupées par les constructions devront être aménagées agréablement et revégétalisées en y prévoyant notamment la plantation des gazons comme revêtement, ornés des fleurs et arbres d’ombrage. En ce qui concerne le site de Nguba, en plus de la végétalisation des aires non construites mentionnées ci-dessus, une attention particulière doit être accordée au talus aval de remblai qui doit avoir un angle de flottement réduit de manière à éviter les éboulements. Ce talus sera également végétalisé (plantation arbres et gazones). Après l’opération de nivellement, aplanissement des termitières, les terres de tous les sites seront désinfectées pour la destruction des superstructures en bois des infrastructures communautaires à construire (cas de la maternité construite dans le cadre du PMURR à Nshinga en 2003). a.3. La construction des centres de santé et des écoles : elle comporte les différentes étapes suivantes : les feuilles en tranchée pour la fondation, la maçonnerie, le revêtement du sol, le plafond, la couverture et la peinture. La réalisation de ces activités durant la phase de chantier est susceptible de générer des impacts et des nuisances sur l’environnement et les populations si des précautions (environnementales) ne sont pas prises notamment : la gestion des déchets produits sur le chantier, la gestion des eaux des pluies et de surface, la gestion de l’eau. a.3.1. Gestion des déchets : durant la période de construction des infrastructures communautaires dans 7 villages, différents types de déchets seront produits sur le chantier, notamment les déchets ménagers des ouvriers et les résidus banals de chantier. Ils comprennent entre autre pour la première catégorie, des déchets de nature ménagère ou domestique et pour la seconde catégorie, des résidus solides non dangereux issus des travaux, tels que des rebuts de matériaux de construction, ferrailles, des résidus de sablage ou de taille des matériaux essentiellement inertes, des emballages de matériels, des pièces usagées (non contaminées avec de l’huile, sinon, elles doivent être considérées comme déchets dangereux). Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 62 L’entreprise attributaire des travaux de construction proposera un plan de gestion des déchets produit sur le chantier pendant la phase de construction comprenant les étapes suivantes : • • • • L’inventaire et estimation des quantités des déchets La ségrégation des déchets selon leurs catégories (déchets banals de chantier inertes ; ex. : gravats, ciments, brique, etc. et déchets banals de chantier non inertes, ex. : cartons, papiers, plastics ; bois, pneu, etc. et déchets ménagers). L’entreposage temporaire des déchets sur le chantier, avant leur transport vers le lieu de traitement ou d’élimination : • Séparation des matières récupérables pour les déchets banals de chantier inertes et entreposage en tas sur le chantier • Entreposage dans des futs, bacs, poubelles pour déchets banals de chantier non inertes. Le traitement/Elimination des déchets : • Réutilisation comme matériel de remplissage ; distribution à la population ou entreposage pour une utilisation future pour les déchets banals de chantier inertes. • Acheminement vers un site de décharge acceptable ou enfouissement pour les déchets banals de chantier non inertes et les déchets ménagers. a.4.1) De la gestion des eaux des pluies et des surfaces Les bâtiments scolaires et de centre de santé d’une certaine taille, déversent de bonne quantité d’eau des pluies par les grandes superficies de leurs toits. La gestion des eaux de pluies et de surface est nécessaire surtout en présence des sols argileux moins perméables qui posent problèmes d’infiltration (comme le cas de 7 villages) et qui aboutissent à la création des mares. L’entreprise adjudicataire devra prévoir dès la conception architecturale des bâtiments des chenaux et des systèmes d’évacuation des eaux de pluies soit : - vers l’égout d’évacuation ou soit - vers les puisards (citernes souterraines en maçonnerie) pour leur récupération et peut être leur réutilisation comme eau d’hygiène. Une fois ces éléments élaborés et couplés à la revégétation du terrain mentionné au point a.2 précédent, ils peuvent représenter un dispositif anti- érosion efficace. a.4.2) De la gestion des déchets : pendant la période de chantier, des besoins en eau pour la boisson des ouvriers et les travaux de construction (eau de gâchage) vont se manifester avec acuité et risquent de créer une concurrence avec l’approvisionnement habituel des riverains du projet qui ne Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 63 doivent souffrir d’aucune pénurie, du fait de la construction des infrastructures communautaires dans leur village. Compte tenu de la rareté de la ressource d’eau dans les 7 villages sélectionnés pour les infrastructures communautaires, l’entreprise adjudicataire chargée des travaux de construction présentera un plan de gestion de l’eau (approvisionnement, lieu, quantité), système d’épuration prévu pour les eaux sanitaires et usées des chantiers, lieu de rejet, type de contrôle prévu. a.4.3) De l’eau Toute école doit disposer de l’eau. L’appropriation en eau potable est nécessaire et indispensable .ceci pour éviter la déshydratation et certaines maladies telle que la maladie des mains salles, les parasitoses etc.. Un point d’eau peut être aménagé pour 40 élèves. Un point d’eau contenant un système de refoulement vers une citerne placée sur 4 supports en maçonnerie peut être aménagé pour contenir plusieurs points d’abries voir selon la population scolaire. a.4.4) De l’aménagement de la cour La cour est l’espace de détente, de recréation et de jeu pour élève. Une cour agréable, verte contribue à éveiller l’enfant, à l’aider à observer ce qui l’entoure et à prendre gout de la nature. Ainsi : • Il sera prévu une cour de 5 m² /élève ; • Si la nécessité d’un préau se fait sentir, superficie de 0,75m² devra être prévue par élève • Comme revêtement de la cours, prévoir la plantation des gazons • Le point d’eau potable tel qu’énuméré ci-haut doit être placé dans la cour. • Une cour doit comporter des arbres pour ombrage • La distance entre les arbres et les bâtiments doit être convenable, au moins 3m • Plantation des fleurs 4. Des sanitaires Les installations d’aisance doivent être situées dans un endroit ou elles peuvent être facilement repérables .Il faudra prévoir des pavillons sanitaires sur fosses septiques et une latrine pour 20 filles et 30 garçons et un urinoir pour 20 garçons. Il y’a lieu de prévoir également 2 latrines pour le personnel. • Les lieux d’aisance doivent être séparés pour chaque sexe et divisé en compartiments pour un seul enfant. a) Construction des centres de santé Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 64 Plusieurs exigences en matière de construction énoncées dans la section précédente (construction scolaire) sont aussi valables pour la construction des centres de santé. Il s’agit des exigences de site, des exigences architecturales et des exigences environnementales. En ce qui concerne le site d’implantation, il doit satisfaire aux exigences de l’hygiène, de l’orientation et du climat. Tout comme pour les bâtiments scolaires, des érosions et des marres peuvent être crées par des eaux des pluies et de ruissellement sur des sols moins perméables ou en pente. Il est donc indispensable de prévoir des chenaux et des systèmes d’évacuation des eaux de pluies. • vers l’égout d’évacuation ou soit • vers les puisards pour leur récupération et peut être réutilisées, comme eau d’hygiène. Ce dispositif antiérosif peut être complété par une couverture végétale résistant au piétinement. En ce qui concerne la production des déchets, on peut distinguer les déchets biomédicaux et les déchets ménagers. Malgré ces déchets peuvent être à la base de pollution des cours d’eau et de transmission des maladies (VIH, Hépatites) ; empoisonnements (mercure) ; irradiation (produit radiologiques). Pour remédier à cette situation et le personnel de santé sera sensibilisé sur la mise en œuvre des procédures de gestion des déchets biomédicaux (par ex : enfouissement). Il sera aussi prévu un système de gestion des déchets ménagers en aménageant des poubelles devant certains locaux et à certains endroits réputés producteur des déchets .Chaque centre de santé sera doté d’un point d’eau potable muni d’un système de refoulement vers une citerne surélevée, alimentant plusieurs fontaines. Une hygiène défectueuse peut aussi être causée par des constructions non adaptées à un usage collectif (installations sanitaires insuffisantes, évacuation des eaux usées à ciel ouvert). Pour remédier à cet inconvénient, les centres de santé seront dotés des pavillons sanitaires sur fosses septiques et les lieux d’aisance doivent être séparées pour chaque sexe et divisés en compartiments pour une seule personne. Suite à l’affluence des patients venants de toute l’aire ou zone de santé, des besoins accrus en abris/logements, denrées alimentaires et bois de feu seront enregistrés, entrainant la création des marchés informels autour des infrastructures de santé avec comme impacts : • L’augmentation de l’exposition des populations locales aux maladies transmissibles, l’augmentation des prix des denrées alimentaires, Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 65 • l’accélération du déboisement, la vente d’aliments contaminés .les mesures alternatives à cette situation seront : La vaccination et la mise en œuvre des mesures d’hygiène publique ; la facilitation pour la création des potagers et jardins autour des centres de santé pour anticiper les pénuries ; la disponibilité en combustibles alternatifs, la création des foyers améliorés (en particuliers pour les centres de santé) ; installations salubres pour la marché ;inclus dans la réhabilitation des abords immédiats. b) Le forage des puits • Les eaux qui s’infiltrent dans le sous sol peuvent être arrêtées dans leur progression vers le bas par des niveaux imperméables et s’accumuler dans des niveaux impérméables.une nappe d’eau souterraine est l’eau contenue dans les pores ou les fissures d’une formation géologique perméable. Celle-ci, lorsqu’elle renferme une nappe d’eau est appelée aquifère. Les aquifères peuvent être constituées par des formations sableuses, perméable à l’échelle de l’échantillon, où l’eau est contenue dans les pores séparant les grains de sable. Ils peuvent aussi correspondre à des roches non perméable à l’échelle de la couche, du fait de nombreux calcaires, mais perméables à l’échelle de la couche du fait de nombreuses factures qui les affectent et dans lesquelles circule l’eau de la nappe. Le niveau d’une nappe souterraine en un point peut être estimé en mesurant l’altitude atteint par l’eau dans un puits foré dans la nappe. Cette altitude est le niveau piézométrique au point considéré. Dans une nappe dite libre, le niveau piézométrique correspond au sommet de la zone saturée en eau. Une nappe libre est contenue dans un aquifère qui n’est séparé de la surface que par des terrains perméables. La nappe phréatique est la nappe libre la plus proche de la surface du sol et la plus exploitée par les puits Dans une nappe dite captive, l’eau peut monter dans le forage à une altitude supérieure au sommet de l’aquifère, ce qui montre que l’eau y est stockée sous pression et la sature entièrement. L’altitude que peut atteindre l’eau est parfois supérieure à celle de la surface topographique. Le puits est jaillissant, il est dit puits artésien. Une nappe captive est surmontée d’un toit imperméable. La gestion d’une nappe doit conduire à l’équilibre entre prélèvement et renouement. Comme pour les eaux de surface, l’apport principal de la nappe est assuré par les précipitations atmosphériques, d’où la fluctuation saisonnière de la surface piézométrique. L’exploitation d’un puits entraine une dépression locale de la surface piézométrique, appelée rabattement. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 66 Les forages des puits doivent normalement être précédés des études hydrogéologiques pour évaluer entre autres, la hauteur du rabattement et l’importance de l’amplitude saisonnière du niveau piézométrique, pour déterminer la meilleure profondeur de forage. Une mauvaise (faible) profondeur de forage peut entraîner des fluctuations de débit à la pompe : grande en saison des pluies et faible en saison sèche et créer l’insuffisance d’eau pour la boisson et l’hygiène corporelle ( cas du village SHINGA ). La dépression locale provoquée par u captage modifie localement la circulation de la nappe et conduit à définir un périmètre de protection autour du puits pour écarter des infiltrations polluantes. Un autre désagrément au sol peut être causé par un aménagement déficient du bâtit de la pompe entraînant le ruissellement des eaux sur le sol aux abords du point d’eau, créant des stagnations de l’eau/boue autour du point d’eau .Pour éviter ce problème, le bâtit en maçonnerie sera aménagé en forme d’une assiette avec bordure surélevée et les eaux en surplus seront canalisée dans une fosse ou égout. c) Electrification de 7 villages La localisation des portes de soutirage HT/BT dans l’emprise de la ligne HT, combinée à la très courte distance entre le poste de soutirage et les villages /sites d’implantation des poste de soutirage et les villages /sites d’implantation des infrastructures à alimenter, variant entre 80 et 400 m limitent très fortement les impacts négatifs de l’électrification sur les lieux physique, biologique et humain. Signalons toute fois le risque d’électrocution pour l’avifaune et les être humains (chute de fil conducteur). Pour pallier à cet inconvénient, nous recommandons la clôture des périmètres des postes HT/BT et l’utilisation des câbles revêtus pour le transport de l’énergie B.T. La non utilisation des produits contenant du PCB et le respect des consignes du guide de bonnes pratiques pour les entretient électriques des postes HT/BT Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 67 A. Equipements de santé MILIEUX SOURCES D’IMPACT IMPACTS PREVISIBLES CONCERNES ET OBSERVATIONS Eléments physiques Construction : déstabilisation du Erosion sol, eaux de ruissellement Eléments biologiques Eléments humains Espaces sans végétation Erosion, création de marres. Déchets biomédicaux (production accrue résultant d’une utilisation augmentée de l’infrastructure réhabilitée) Déchets biomédicaux (production accrue résultant d’une utilisation augmentée de l’infrastructure réhabilitée). Pollution de cours d’eau Transmission de maladies (VIH, Hépatites) ; empoisonnements (mercure) ; irradiation (produits radiologiques) Affluence de patients venant de toute l’aire ou de la zone de santé : besoins en abris/logements, denrées alimentaires et bois de feu. Marchés informels autour des infrastructures. 1) Augmentation de l’exposition des populations locales aux maladies transmissibles ; 2) Augmentation des prix des denrées alimentaires 3) Accélération du déboisement. 4) Vente d’aliments contaminés. SOLUTIONS ALTERNATIVES ET MESURES CORRECTIVES ET COMPENSATOIRES Choix du site. Techniques de construction Couverture végétale résistant au piétinement. Installation barrant l’écoulement (diguettes). Entretien. Incinérateurs dans les hôpitaux et dans les centres de santé. Sensibilisation du personnel de santé mise en œuvre de procédures de gestion des déchets biomédicaux en attendant l’incinérateur (p.ex. enfouissement). Evacuation des eaux usées à Transmission des maladies par les Toilettes hygiéniques, fosses septiques. ciel ouvert. déjections ou des eaux souillées. 1) Vaccination et mesures d’hygiène publique ; 2) Jardins aux environs de l’hôpital. (Développement du commerce local, anticipation des pénuries) ; 3) Disponibilité en combustibles alternatifs, foyers améliorés (en particulier pour l’hôpital) 4) Installations salubres pour les marchés : inclus dans la réhabilitation pour les abords immédiats. 68 B. Equipements scolaires MILIEUX CONCERNES ET OBSERVATIONS MILIEU PHYSIQUE MILIEU NATUREL MILIEU HUMAIN SOURCES D’IMPACT IMPACTS PREVISIBLES Perturbation des sols par l’écoulement des eaux des toitures et l’usage des abords du site Erosion des sols ou constitution de marres Absence de équipements dégradation équipements. Insuffisance sanitaires maintenance des des équipements accélérée des Pollution organique Absence d’eau potable sur site Recrudescence des maladies hydriques Pollution organique du milieu naturel en cas d’insuffisance des équipements sanitaires Maladies Constructions non adaptées à un usage collectif : équipements sanitaires insuffisants, évacuation difficile Traumatisme (par chute, contondants, chocs ;…) Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 SOLUTIONS ALTERNATIVES ET MESURES CORRECTIVES ET COMPENSATOIRES - Etudes des sols préalables et des études des possibilités d’érosion de la zone pouvant entraîner le changement de site ; - Prévoir un système d’écoulement des eaux des bâtiments dans des citernes ou dans des puits. - Organisation d’un système local de surveillance de l’état des équipements (sensibilisation des parents d’élèves) - Education environnementale (gestion des déchets, hygiène…) - Construction des toilettes hygiéniques avec fosses septique - Sensibilisation des élèves aux risques des maladies à cause d’une mauvaise gestion des excréments humains - Adduction d’eau potable - Sensibilisation des élèves à l’accès aux maladies par l’eau non potable - Respects des normes l’équipement sanitaire - Education à l’hygiène objets d’équipements en … Respect des normes d’équipements 69 10.3. Récapitulatif des coûts des mesures environnementales Activité Mesures de mitigation 1) Autorisation environnementale Obtention des permis de construction et Pré construction d’exploitation 2) Autres divers permis Obtention de permis Phase du projet Pré construction 3) Compensation des biens et des personnes 4) Consultation et diffusion de l’information 5) Gestion environnementale 6) Renforcement capacités Elaborer et mettre le plan de Pré construction compensation des biens et des personnes en œuvre Elaborer et mettre le plan de consultation Pré construction et de diffusion de l’information en œuvre Construction Exploitation Mise en œuvre de l’UGES Pré construction Inclusion des mesures d’atténuation et du PGES au DAO des Elaborer et mettre en œuvre un plan de preconstruction renforcement des capacités 7) Suivi et surveillance Elaborer et mettre en œuvre un plan de Construction suivi et surveillance Exploitation Responsabilité Coût $US CDP/UGES 10.000,00 Constructeur/UGE 3.000 ,00 CDP/UGES 50.000,00 CDP/UGES 5000,00 UGES/Constructeur 50.000,00 Ministères de tutelle concernés 15.000,00 UGES/Constructeur 10.000,00 Ministères de tutelle concernés 143.000,00 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 70 10.4. Arrangements institutionnels de mise en œuvre du C.G.E.S. La mise en œuvre du C.G.E.S. du projet d’implantation des infrastructures communautaires dans les 7 villages du Katanga fait appel à plusieurs acteurs institutionnels dont : • le Ministère de l’Energie • le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme • le Ministère des Affaires foncières • le Ministère de la Santé publique • le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel. Cependant, suite à la décentralisation politico-administrative du pays, ce sont les administrations provinciales du Katanga qui seront le plus mises à contribution pour la conduite du C.G.E.S., l’Administration Centrale n’intervenant que pour certains types d’opération comme l’immatriculation des nouvelles écoles, l’octroi du permis d’acceptabilité environnementale, etc. Les opérations d’indemnisation des personnes à délocaliser et d’obtention de divers permis intéressant le projet seront réalisés dans la phase de pré construction et sont à la charge du promoteur du Projet SNEL (le permis foncier pour les sites d’implantation des infrastructures, les autorisations pour l’ouverture des centres de santé et des écoles, le permis d’exploitation de l’eau pour l’usage collectif, etc.). Le secteur de l’Energie en RDC est placé sous le contrôle et la supervision du Ministère de l’Energie et le sous secteur de l’Electricité est géré par la Société Nationale de l’Electricité, SNEL, créée par ordonnance loi n° 70-033 du 13 mai 1970 et qui a le quasi monopole de la production, transport et distribution de l’électricité sur toute l’étendue du pays. Cependant, au terme du décret n° 09/11 du 24/04/2009 portant mesures transitoires relatives à la transformation des entreprises publiques, cette société à l’instar d’autres, traverse une période transitoire, en attendant sa mutation d’entreprise publique à une société commerciale. Dans le cadre du financement du Projet SAPMP par la B.M., la SNEL qui en est le promoteur, a mis en place sur recommandation des bailleurs des fonds, une cellule de coordination de projet, CDP, qui a la responsabilité de gérer au quotidien les aspects techniques et environnementaux du Projet. Cette cellule de coordination de Projet est secondée par une Unité de Gestion Environnementale et Sociale, UGES, qui s’occupe de la gestion spécifique des aspects environnementaux et sociaux du projet SAPMP pendant les phases de pré construction et construction. Le promoteur dans sa démarche sera assisté par l’Ingénieur Conseil (FITCHNER) qui aura pour mission d’intégrer les mesures environnementales ainsi que les différents éléments du PGES dans le contrat. En d’autres termes, il est responsable de s’assurer que les engagements environnementaux et sociaux du promoteur sont 71 intégrés à la conception des installations et que les plans et devis intègrent les contraintes environnementales et sociales que devra respecter le constructeur. L’Ingénieur doit désigner un responsable environnement qui relève directement du chef du projet et qui a pour tâches principales de : • s’assurer de la prise en compte des exigences environnementales et sociales dans les plans et devis ; • participer au comité de sélection des adjudicataires. Le constructeur (entreprise adjudicataire) est responsable de la réalisation des ouvrages et, au jour le jour, de la mise en œuvre des mesures d’atténuation ou de bonification inscrites au PGES. Il doit collaborer avec l’UGES dans sa démarche de prise en compte et de suivi des aspects environnementaux et sociaux du projet. Les responsabilités spécifiques du constructeur sont : • • • préparer et mettre en application un PGES du constructeur basé sur le CGES du promoteur ; vérifier la mise en œuvre des mesures environnementales par ses employés et sous-contractants conformément aux obligations environnementales ; assurer la surveillance environnementale des travaux et mettre à jour la documentation sur les observations faites et les transmettre à l’UGES/SNEL. Le constructeur doit désigner un responsable environnement, santé et sécurité qui relève directement du chef de chantier et qui a pour tâches principales de : • • s’assurer de la conformité environnementale et sociale des mandats et des travaux réalisés par le constructeur et ses mandataires ; participer de façon active aux activités de gestion et de suivi sous la responsabilité de l’UGES. A l’exception de l’électrification des villages, les activités couvertes par le marché LOT 6 n’entrant pas dans l’objet social de la SNEL (gestion des écoles, centres de santé et autres infrastructures d’adduction d’eau), un arrangement institutionnel entre cette dernière et différents acteurs et partenaires s’avère indispensable pour assurer la pérennisation des infrastructures pendant la période d’exploitation. C’est dans ce cadre que s’est tenu à Lubumbashi le 28/04/2009 un atelier de sensibilisation de l’Autorité Provinciale du Katanga sur lesdites infrastructures, atelier qui a réuni les Représentants de l’Autorité Provinciale, les promoteurs SNEL, l’Ingénieur Conseil FITCHNER et le Bureau Central de Coordination (BCCO). L’Autorité Provinciale était représentée par les agents des ministères provinciaux Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 72 ayant dans leurs attributions la gestion des infrastructures semblables. Ces ministères sont les suivants : • • • • Ministère Provincial de l’Enseignement Primaire, Secondaire Professionnel ; Ministère Provincial de la Santé Publique ; Ministère Provincial de l’Environnement ; Ministère Provincial des Travaux Publics et Infrastructures. et Arrangement institutionnel pour les écoles L’acteur principal pour la pérennisation et la prise en charge des nouvelles écoles est le Ministère de l’EPSP. Le Ministère de l’EPSP est dirigé par un Ministre secondé par un Vice-ministre chargé principalement de l’Enseignement professionnel. L’Administration centrale est dirigée par un Secrétaire Général secondé par les Directeurs Chef de Service. Ces derniers sont assistés des Chefs de Division et des Chefs de Bureau. Il faut également signaler que le Ministère de l’EPSP dispose d’un Service technique chargé de l’Inspection. Au niveau général, ce service est dirigé par un Inspecteur Général secondé par des Inspecteurs Généraux Adjoints. Au niveau provincial, le Ministère de l’EPSP est composé des divisions provinciales et des sous-divisions qui sont respectivement dirigées par des chefs de division et des sous-divisions provinciales. L’Inspection provinciale de l’Enseignement est également représentée par les Inspecteurs principaux provinciaux au niveau des divisions provinciales et des Inspecteurs chefs de Pool au niveau des sous-divisions. Le Ministère de l’EPSP compte à ce jour 30 divisions provinciales et 237 sousdivisions dont …………… dans la Province du Katanga. L’Etat ayant confié la gestion de certaines écoles aux Confessions religieuses, ces dernières ont leur propre organisation administrative aux différents niveaux. Ainsi au niveau national, la Coordination Nationale est dirigée par un Coordinateur National ; au niveau provincial, la Coordination Provinciale a à sa tête un Coordinateur Provincial ; à l’échelon inférieur, les sous-coordinations sont dirigées par des SousCoordinateurs. Selon l’annuaire statistique de l’EPSP, année 2008-2009, la Province du Katanga comptait 4.039 écoles primaires soit 11,7 % du total national, réparties de la manière suivante, selon le régime de gestion : • • • • • 709 écoles non conventionnées (donc officielles) (ENC) 1.064 écoles conventionnées catholiques (ECC) 10592 écoles conventionnées protestantes (ECP) 116 écoles conventionnées kimbanguistes (ECK) 5 écoles conventionnées islamistes (ECI) Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 73 • • • 6 écoles conventionnées salutistes (ECS) 5 écoles conventionnées de la fraternité (ECF) 24 écoles privées (EPR) Les nouvelles écoles primaires issues du projet dans les 7 villages du Katanga ont été réparties de la manière suivante : 1. L’école primaire Nguba « EP NGUBA » dépendra de la Sous-Division LUBUDI Régime de gestion : L’Etat va transférer à l’EP NGUBA issue du projet à la gestion des écoles conventionnées catholiques (ECC). Le personnel enseignant de l’EP NGUBA proviendra du transfert du personnel venant de l’école existante. Sur terrain, il existe en effet une succursale de l’école catholique mécanisée, construite en matériaux provisoires (classes en progression). 2. L’école primaire KAHIDI : « EP KAHIDI » dépendra de la Sous-Division LUBUDI Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP KAHIDI issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il n’existe pas d’école. 3. L’Ecole primaire KAMPEMBA « EP. KAMPEMBA » dépendra de la sousdivision LIKASI Régime de gestion : L’Etat va transférer l’EP KAMPEMBA issue du projet à la gestion des écoles conventionnées catholiques (ECC) Le personnel enseignant de l’EP KAMPEMBA proviendra du transfert du personnel venant de l’école existante. Sur terrain, il existe une école catholique mécanisée en état de délabrement avancé. 4. L’Ecole primaire BUNGU-BUNGU, « EP BUNGU-BUNGU » dépendra de la Sous-Division LIKASI Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP BUNGUBUNGU issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il existe une école privée « Huit Colombes ». Cette école a un effectif pléthorique avec plus de 800 élèves pour 6 salles de classe. Par ailleurs, certains enfants du village vont à plus de 6 km, à Luisha et au village Katanga. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 74 5. L’Ecole primaire NSANTUMBA « EP NSANTUMBA » qui dépendra de la Sous-Division LIKASI. Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP NSANTUMBA issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il n’existe pas d’école. 6. L’Ecole primaire TUMBWE « EP TUMBWE II » qui dépendra de la SousDivision KIPUSHI Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP TUMBWE II issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il existe une école publique « EP. TUMBWE I ». L’Importance de la population existante et l’expansion de cette population motivent l’implantation de la deuxième école. 7. L’école primaire SHINGA « EP SHINGA » qui dépendra de la Sous-Division KIPUTSHI. Régime de gestion : Ecole non conventionnée (ENC). L’EP NSHINGA issue du projet devra être mécanisée et l’Etat procédera au recrutement du personnel enseignant de l’école. Sur terrain, il n’existe pas d’école. Arrangement institutionnel pour les centres de santé Le Ministère de la Santé Publique est l’acteur principal devant assurer la pérennisation et la prise en charge des Centres de Santé issus du projet SAPMP dans les 7 villages adjacents/traversés par les nouvelles lignes HTCA 220 KV entre FUNGURUME et KASUMBALESA via les postes de PANDA et KARAVIA. Comme nous le développerons dans un chapitre suivant, le Ministère de la Santé Publique de la RDC, s’articule sur 3 niveaux : 1. Le niveau central jouant un rôle essentiellement normatif 2. Le niveau intermédiaire qui joue un rôle d’appui technique et logistique aux zones de santé 3. Le niveau opérationnel ou de base qui est la zone de santé. Le niveau central comprend : le cabinet du Ministre, le Secrétariat Général, 13 Directions centrales et 52 programmes/services spécialisés tels que les programmes de lutte contre le paludisme, l’onchocercose, la tuberculose, le VIH/SIDA et IST, le programme national de la nutrition, le programme national de santé de la reproduction et le programme élargi de vaccination. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 75 Les programmes de lutte contre la maladie sont placés sous la Coordination de la Direction de la Lutte contre la maladie (4ème Direction). Le niveau intermédiaire est constitué de 11 divisions provinciales et 48 districts de santé. Chaque division provinciale comprend des bureaux correspondants aux directions normatives du niveau central, un hôpital et un laboratoire de niveau provincial de référence. Chaque district de santé comprend 3 cellules chargées des services généraux et études, de l’Inspection de services médicaux et pharmaceutiques et du service d’hygiène. Ces cellules sont supervisées par le médecin chef de district. Un district supervise environ une dizaine de zones de santé. Le niveau périphérique comprend : un bureau central de la zone de santé (BCZS), un hôpital général de référence, un réseau de centres de santé. La zone de santé est dirigée par le médecin chef de zone appuyé par les membres de l’équipe cadre du BCZS). Sur recommandation des états généraux de la santé tenu en février 2000, le MSP a initié le processus de révision de la carte sanitaire du pays, en vue de rapprocher la population des services de santé et d’éviter le chevauchement d’une zone de santé entre deux Entités administratives décentralisées. Ainsi, le nombre de zones de santé de la RDC est passé de 306à 515 en 2005. En ce qui concerne les infrastructures, la RDC compte actuellement 401 hôpitaux dont 176 appartenant à l’Etat, 179 aux Confessions religieuses, 46 aux Entreprises des secteurs public et privé, 7.725 autres établissements des soins comprenant les Centres de Santé de Référence, les Centres de Santé, les Maternités, les Dispensaires et les Polycliniques appartenant également à l’Etat, aux Entreprises, aux Confessions religieuses, aux ONG et aux personnes privées physiques et morales. Les hôpitaux et les autres établissements des soins se trouvent dans un état de délabrement avancé. La prise en charge des Centres de santé issus du projet SAPMP s’effectue de la manière suivante : Le Centre de santé avec Maternité de NGUBA. NGUBA est une aire de santé (AS) qui va être couverte par les Centres de santé avec Maternité issus du projet. Cette AS est de la zone de santé (ZS) de FUNGURUME dans le district sanitaire (DS) de Kolwezi. La référence s’effectue à FUNGURUME où se trouve un centre de référence. santé de Le Centre de santé avec Maternité de KAHIDI. DILAMBUE est l’aire de santé (AS) qui va être couverte par le Centre de santé avec Maternité de KAHIDI issu du projet. Cette AS est de la zone de santé (ZS) de FUNGURUME dans le district sanitaire (DS) de Kolwezi. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 76 La référence s’effectue avec le Centre de santé de référence de MULUNGWISHI situé à 12 km où une salle d’opération va être montée. La norme recommande que le CS soit équipé d’un logement pour l’infirmier titulaire. Le centre de santé avec Maternité de KAMPEMBA, qui est une aire de santé(AS) va être couverte par le centre de santé avec maternité issu du projet, dénommée centre de santé de KAMPEMBA. Cette AS est de la zone de santé (ZS) de KAMBOVE dans le district sanitaire (DS) de LIKASI. La référence s’effectue avec l’hôpital général DACO de LIKASI pour des raisons d’accessibilité. Le centre de santé référence de BUNGU-BUNGU. BUNGU-BUNGU est situé dans l’aire de santé (AS) de Katanga qui va être couverte par le centre de santé avec maternité issu du projet, dénommée centre de santé de BUNGU-BUNGU. Cette AS est de la zone de santé (ZS) de KAPOLOWE dans le district sanitaire (DS) de Likasi. Il existe sur terrain un centre de santé et une maternité privée de capacité d’accueil saturée et il ne répond pas à certaines exigences de la norme requise. Le post de santé de NSANTUMBA. Un poste de santé sera construit à NSANTUMBA dans l’aire de santé de KIEMBE, zone de santé de KAPOLOWE dans le district sanitaire (DS) de Likasi. La référence se fera au centre de santé de BUNGUBUNGU. Le centre de santé de référence de TUMBWE. TUMBWE est une aire de santé (AS) non fonctionnelle de la zone de santé (ZS) de KIPUSHI qui va être couverte par le centre de santé de référence issu du projet, dénommée centre de santé de référence de NTUMBWE. Cette aire de santé est de la zone de santé (ZS) de KIPUSHI dans le district sanitaire (DS) de Haut-Katanga. Il existe sur terrain un centre de santé de la SNCC qui n’a pas le paquet minimum requis et ayant une accessibilité limitée. Le centre de santé avec maternité de NSHINGA. NSHINGA est une aire de santé (AS) non fonctionnelle qui va être couverte par le centre de santé avec maternité issu du projet, dénommée centre de santé de NSHINGA. Cette AS est de la zone de santé (ZS) de KIPUSHI dans le district sanitaire (DS) du Haut-Katanga. La référence s’effectuera avec l’hôpital général de référence de KISANGA pour des raisons d’accessibilité. L’unique bâtiment construit par CARITAS sous financement PMURR pour servir de centre de santé ne répond pas aux normes. Il est à restaurer (dégradations majeures avant utilisation causées par les termites sur toutes les structures en bois). Il pourrait être utilement réaménagé pour servir d’habitations du personnel du nouveau centre de santé. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 77 11. PLAN D’ACTION DE GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX La prise en charge intégrée des déchets biomédicaux fait face à de nombreux problèmes institutionnels, managériaux, de connaissance et comportements du personnel hospitalier, des agents chargés de la gestion des DBM et de la population. 11.1. Organisation du système de santé. La République Démocratique du Congo (RDC) a adhéré en 1980 à la Charte Africaine de Développement Sanitaire avec la stratégie de Soins de Santé Primaires qui vise à assurer l’accès aux services de soins à la communauté avec sa pleine participation. Le système de santé comprend les trois niveaux suivants : le niveau central, le niveau intermédiaire et le niveau périphérique. a. Le niveau central Il a essentiellement un rôle normatif et stratégique. Il comprend le Cabinet du Ministre, le Secrétariat Général, 13 directions centrales et 52 programmes/ services spécialisés tels que les programmes de lutte contre le paludisme, l’onchocercose, la tuberculose, le VIH/SIDA et IST, le Programme National de la Nutrition, le Programme National de Santé de la Reproduction et le Programme Elargi de Vaccination (PEV). Les programmes de lutte contre la maladie sont placés sous la coordination de la Direction de la lutte contre la maladie (4ème Direction) b. Le niveau intermédiaire Ce niveau joue le rôle d’appui technique et logistique aux zones de santé. Il est constitué de 11 divisions provinciales et de 48 districts de santé. Chaque division provinciale comprend des bureaux correspondant aux directions normatives du niveau central, un hôpital et un laboratoire de niveau provincial de référence. Chaque district de santé comprend trois cellules chargées des services généraux et d’études, de l’inspection des services médicaux et pharmaceutiques et du service d’hygiène. Ces cellules sont supervisées par le Médecin Chef de District. Un district supervise environ une dizaine de zones de santé. c. Le niveau périphérique La zone de santé est le niveau opérationnel. Il comprend un Bureau Central de la Zone de Santé (BCZS), un hôpital général de référence et un réseau de centres de santé. La Zone de Santé est dirigée par le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 78 Médecin Chef de Zone appuyé par les membres de l’équipe cadre du BCZS. Sur recommandation des Etats Généraux de la Santé tenus en février 2000, le Ministère de la Santé a initié le processus de révision de la carte sanitaire du pays, en vue de rapprocher la population des services de santé et d’éviter le chevauchement d’une zone de santé entre deux entités administratives décentralisées. Ainsi, le nombre de santé de la RDC est passé de 306 à 515 en 2005. 11.2. Problématique de la gestion des déchets biomédicaux La gestion des déchets biomédicaux est de plus en plus une question d’actualité dans tous les pays en voie de développement où dans la plupart des cas, l’élimination de ces déchets ne fait malheureusement pas partie intégrante de la planification sanitaire. Selon l’OMS(2004), les déchets biomédicaux sont à l’origine de 8 à 16 millions de cas d’infection par le virus de l’hépatite B, de 2 ,3 à 4,7 millions de cas d’infection par le virus de l’hépatite C, de 80 000 à 160 000 cas d’infection par le virus de SIDA. Les activités des soins et de recherche dans le domaine biomédical sont génératrices d’une quantité importante des déchets dont la gestion constitue une préoccupation sur le plan mondial. Selon l’état de lieux de la gestion des DBM réalisé par Kiyombo et Coll (ESP 2003) , les structures sanitaires de la RDC pourraient générer jusqu’à 85,2m3 des déchets biomédicaux par semaine. La même étude a relevé plusieurs problèmes en rapport avec les différentes étapes de la filière de gestion des DBM : • le non triage des déchets ; • l’utilisation des poubelles non normalisées ; • le stockage des déchets à des endroits inappropriés ; • le transport des déchets à des endroits inappropriés ; • le traitement des DBM quasi-inexistant ; • l’élimination finale inappropriée. Ces comportements sont renforcés par l’absence d’une politique nationale en matière d’hygiène, l’absence des documents normatifs, l’insuffisance quantitative et qualitative du personnel, l’inefficacité du service d’hygiène, l’absence de budget alloué au service d’assainissement des formations médicales ainsi que le manque d’équipements. Ces observations ont été relevées par plusieurs autres études dont celle du PEV/OMS en 2004. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 79 Cette situation a des conséquences sur la santé de la population, sur l’environnement et sur la qualité de soins. En effet, la mauvaise gestion des DBM engendre des risques pour l’homme et l’environnement. Les risques pour l’homme concernent le personnel hospitalier, les récupérateurs des déchets, les agents municipaux et la population environnante. Ces risques sont constitués par les blessures accidentelles, la transmission des infections (infections nosocomiales, infections virales : Hépatite B, C, VIH, Ebola,…). Sur l’environnement, la mauvaise gestion des DBM favorise la contamination du sol, de la chaîne alimentaire, des cours d’eau et la pollution de l’air. Bien que tous ces risques soient insuffisamment documentés en RDC, quelques études ont révélé qu’ils existent. En effet l’enquête nationale menée par le PEV en 2004 sur la sécurité des injections signale qu’environ 35% de personnel de santé (infirmier) ont connu des blessures accidentelles avec des aiguilles souillées (PEV/OMS, 2004). Face à cette situation, la RDC a adhéré aux recommandations de l’atelier conjoint OMS/UNICEF organisé à Saint Louis au Sénégal ayant porté sur la gestion adéquate des DBM en Afrique et récemment à l’atelier régional OMS/AFRO organisé à Accra au Ghana en 2008 sur la sécurité des injections. 11.3. Synthèse du plan national de gestion des déchets biomédicaux Le plan national de gestion des déchets biomédicaux s’articule sur quatre axes qui constituent la grille de fond de la mise en œuvre du programme de gestion des DBM. L’amélioration du cadre juridique et règlementaire, le renforcement de capacité des formations sanitaires, la sensibilisation et le partenariat. 11.3.1. L’amélioration du Cadre Institutionnel, Juridique et Réglementaire Pour atteindre cet objectif, les activités suivantes devront âtre réalisées : - Définir la politique nationale d’hygiène - Elaborer les textes réglementaires régissant l’hygiène hospitalière en général et en particulier la gestion des DBM - Mettre en place un comité national multisectoriel de GDBM - Organiser les comités d’hygiène hospitalière - Elaborer les documents de procédure 11.3.2. Le renforcement des capacités des formations sanitaires Pour relever le niveau des connaissances, attitudes et comportements de tous les acteurs (personnels de santé, agents d’entretien) il est nécessaire que l’on organise des sessions de formation à leur intention. Il faudra renforcer le concept d’hygiène hospitalière en général et de gestion des DBM en particulier lors de sessions de Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 80 formation d’assainissement et des professionnels de santé à tous les niveaux. Il sera également nécessaire de doter les formations sanitaires des ressources nécessaires pour la gestion adéquate des DBM et organiser le système de gestion y afférant. Cet axe vise trois objectifs : 1er objectif : Former le personnel de santé et les autres agents impliqués dans le circuit de DBM pour améliorer leurs connaissances, attitudes et comportements en rapport avec l’hygiène hospitalière et particulièrement la gestion des DBM. Pour atteindre cet objectif, les activités suivantes doivent être réalisées : • • • • • • Elaborer des modules de formation Former les formateurs Elaborer un plan de formation couvrant toutes les provinces Former les agents (personnel de santé) Evaluer la formation Superviser les agents formés 2ème objectif : Doter les formations médicales d’équipements adéquats pour la gestion des DBM. Pour atteindre cet objectif, les activités suivantes doivent être réalisées : • • Identifier, commander et installer les équipements appropriés pour une gestion correcte des déchets ; Assurer le fonctionnement et la maintenance. 3ème objectif : Organiser la GDBM dans les formations sanitaires. Pour cet objectif, les activités suivantes doivent être réalisées : • • • • • • • • Mettre en place les comités d’hygiène hospitalière (CHH) Disponibiliser les équipements de gestion des DBM Former le personnel de santé et autres agents impliqués dans la gestion des DBM Disponibiliser des guides et fiches techniques dans les formations sanitaires Organiser le circuit intra hospitalier des DBM Organiser le circuit extra hospitalier des DBM dans la perspective d’un transfert des DBM vers un incinérateur central/décharge contrôlé Disponibiliser les ressources financières (budgets) pour les services d’assainissement des formations sanitaires Assurer les supervisions, le suivi et l’évaluation des formations sanitaires. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 81 11.3.3. La communication Pour atteindre les objectifs du plan, le changement de comportement de la population et des acteurs impliqués dans la GDBM s’avère indispensable. Les stratégies de communication interpersonnelle, de communication de masse, de mobilisation sociale et de plaidoyer devront être mises à contribution. Pour atteindre cet objectif, les activités suivantes devront être réalisées : • • • • Elaborer les outils de communication (conception des messages, pré test, validation et impression) Distribuer les outils de communication Organiser les campagnes de communication et sensibilisation à l’endroit de différentes cibles Faire le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie de communication. 11.3.4. Le partenariat Pour la mise en œuvre de ce plan de GDBM, l’approche partenariat visant l’implication de la population bénéficiaire, les ONG, les entreprises privées devraient être privilégiées. Dans cette approche, il faudra définir les rôles, les responsabilités et les mécanismes de coordination des actions des différents partenaires. Pour atteindre ces objectifs, les activités suivantes devront être réalisées : • • • Faire l’inventaire des acteurs intéressés dans le domaine d’assainissement Organiser les réunions avec les partenaires Assurer la coordination, le suivi et l’évaluation du partenariat. 11.4. Evaluation de la mise en œuvre du Plan Nationale de Gestion existant Malgré l’existence d’une volonté politique visant la reconstruction du pays et des infrastructures sociales tels que les hôpitaux, les écoles, les services publiques, matérialisée par le programme de cinq chantiers du gouvernement de la RDC, dont le secteur de la santé constitue un des volets, la mise en œuvre du Plan National de Gestion de DBM se fait à pas de tortue, suite à la faiblesse des fonds alloués au secteur de la santé publique dans le budget global du pays. Les quelques actions enregistrées çà et là à Kinshasa et dans quelques provinces (Bandundu, Equateur, Katanga, Maniema) ont beaucoup plus été l’œuvre des partenaires et bailleurs de fonds étrangers (BM, USAID, OMS, UNICEF, PATS, GAVI) et ont beaucoup plus porté sur la formation des responsables des services administratifs et sanitaires du système de santé que les acteurs impliqués dans la gestion des DBM. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 82 Les autres faiblesses inhérentes à l’organisation du système et à la gestion des ressources qui handicap la mise en œuvre efficace et efficiente du Plan National de GDBM sont : 1) L’absence d’une politique nationale de l’hygiène ; 2) L’inefficacité du service d’hygiène ; 3) L’instabilité du personnel qualifié due à plusieurs raisons ; 4) Mauvaise affectation et mauvaise gestion des ressources existantes ; 5) L’insécurité persistante dans certaines parties du pays ; 6) La mauvaise organisation de la gestion des déchets municipaux 11.5. Etat actuel de gestion des déchets biomédicaux Sur le terrain, il est constaté que les services d'hygiène ne disposaient d'aucun plan de travail, ni de guides ou fiches techniques ou instructions écrites concernant l'entretien des hôpitaux, les comportements attendus des agents en général et la gestion des DBM en particulier. Il faut signaler aussi que les comites d'hygiène hospitalière n'existent pas dans tous hôpitaux. Les formations sanitaires de faible capacité telle que les centres de santé génèrent relativement peu de déchets, en moyenne 15Kg/semaine. Les déchets sont généralement jetés dans un trou non recouvert de terre. Etant donnée la situation des centre de santé dans les quartiers d'habitation, l'exposition de la population aux déchets biomédicaux apparaît facile. Dans certains hôpitaux publics, les services d'entretien et d'assainissement fonctionnent mieux qu'ailleurs. Le système de collecte et de traitement par incinération fonctionne de façon acceptable. En général, les entités impliquées dans la salubrité publique agissent à des degrés divers. Ces entités mobilisent des taxes diverses (taxes de salubrité…) auprès des opérateurs économiques (vendeurs aux marchés, entreprises, commerçants…). Ces taxes devraient être utilisées pour le nettoyage des villes, la collecte des déchets et la gestion des décharges publiques. Ce faisant, ils s'impliquent aussi dans la gestion des DBM qui dans la plupart des cas sont mélangés aux déchets ménagers et sont évacués ensemble. En absence de budget conséquent, il faut relever que les taxes perçues ne suffisent pas à couvrir les besoins des collectivités locales en matière de salubrité publique. La conséquence de cette situation est l'existence des montagnes d'immondices à travers les villes urbaines de la RDC (le long des avenues, dans les quartiers, à côté des marchés…). Cette situation est aiguë à Kinshasa mais n'a pas été observée au centre ville de Lubumbashi. Dans cette Ville, La Mairie organise la collecte des déchets en impliquant la population, les tenanciers des boutiques et des magasins. Tout le monde a reçu l'ordre d'entretenir devant son établissement et d'assurer l'évacuation par chariot des déchets générés vers les 2 décharges publiques localisées dans la périphérie de la Ville. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 83 Il s’agit des décharges sauvages dans des anciennes carrières. A ces endroits, les déchets y sont déversés sans aucune précaution, toute catégorie confondue. Certes on y retrouve aussi des DBM, sources d'exposition aux récupérateurs et aux enfants de rue. C'est pour cette raison que les collectivités devraient bénéficier d'un appui (logistique et financier) pour s'impliquer avec plus d'efficacité dans la gestion des déchets en général et celle des DBM en particulier. Partenaire pour la gestion des déchets biomédicaux La RDC bénéficie de l'appui de nombreux partenaires au développement dans le cadre du développement des politiques sanitaires et environnementales. L'Union Européenne à travers son programme PATS a appuyé (de 1998 à 2003) la mise en œuvre de la politique des soins de santé primaires dans quelques zones de santé. Le PATS a développé un volet important de gestion des DBM. Il a appuyé la formation du personnel d'entretien dans le domaine de l'hygiène hospitalière à Kinshasa et a fait construire des incinérateurs artisanaux et des fosses à placenta dans plusieurs centres hospitaliers de Kinshasa. L'USAID appuie le programme de santé en milieu rural (SANRU) avec une composante d'amélioration de l'hygiène dans les ménages et dans les centres de santé. SANRU fait la promotion des « Villages et centres de santé assainis ». Les centres de santé assainis devront disposer de l'eau potable et des modes corrects d'évacuation des DBM et des incinérateurs artisanaux sont en train d'être construits ça et là (SANRU III, stratégie pour l'amélioration de l'hygiène, 2002). Enfin, la Banque Mondiale s'apprête à appuyer la lutte multisectorielle contre le VIH/SIDA à travers son nouveau programme MAP. 11.6. Axes stratégiques et actions prioritaires dans le cadre du SAPMP Dans le cadre du SAPMP, Il faut distinguer les types des déchets biomédicaux pour une bonne prise en charge. Le plan de déchets biomédicaux à travers les structures sanitaires dans les 7 villages adjacents où la nouvelle ligne à construire entre FUNGURUME et KASUMBALESA traverse. Ce plan aura comme objectif général de contribuer à la prévention des maladies transmissibles au sein de la population riveraine en identifiant les modalités actuelles de gestion des déchets biomédicaux à travers la Province du Katanga en cherchant à : • • Déterminer le mode de gestion (collecte/ stockage, transport, traitement et évaluation finale des déchets infectieux générés dans des centres de santé de références ou des postes de santé ; Décrire le niveau de connaissance, attitude et pratique du personnel s’occupant des déchets dans des centres de santé de références ou des postes de santé ; Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 84 • • • Décrire les aspects législatifs et réglementaires concernant l’assainissement du milieu et particulièrement ceux en rapport avec la gestion des déchets biomédicaux ; Observer les sites de décharge des déchets infectieux ; Identifier les besoins en formation du personnel impliqué à différents niveaux de la filière de GDBM. Les départements médicaux dans les institutions de santé génèrent des déchets au cours des nombreuses activités se rapportant au diagnostic à la prévention, au traitement et à la recherche biomédicale. Ces DBM peuvent être liquides ou solide. La quantité des DBM produite par la formation médicale est une variable importante pour une bonne gestion. La gestion des DBM dans les institutions hospitalières dans le cadre de ce projet, sera traitée en suivant les aspects technologiques et les options réalistes. Il faudra mettre en place des technologies appropriées et adaptées et peu couteuses pour améliorer la gestion des DBM dans la formation médicale dans le cadre de ce projet du SAPMP. La gestion correcte de DBM comporte les étapes suivantes : 1. Le conditionnement avec tri préalable d’administration de soin (pré collecte) ; 2. La collecte ; 3. Le stockage ; 4. Le traitement in situ ; 5. Le transport vers un site de décharge. au point immédiat TRAITEMENT DES DECHETS BIOMEDICAUX Entreposage (temporaire) • Ne jamais entreposer les déchets dans l’incinérateur ; • Entreposage : - Local fermé à clef à l’intérieur du bâtiment - Dans un fût, un bac ou une cantine imperméable - Alternatives : • Sans local dédié : fût ou bac imperméable verrouillé à clef A l’extérieur du bâtiment : fût ou bac imperméable, dans une infrastructure d’entreposage avec toit imperméable (ex : maçonnerie) et porte/ grille verrouillée à clef Manipulation et collecte • Pour chaque établissement, dresser une liste de tous les lieux de génération et de tous les dépôts (poubelle, boites, porte-sacs, etc.), pour chacun des 3 principaux types de dépôts de déchets : - déchets anatomiques, sang /fluides corporels, déchets infectieux (B1, B5 C1) - déchets tranchants et piquants (B2) - déchets non dangereux (A, B31) • Si applicable (ex : HR, laboratoire), ajouter : - déchets pharmaceutiques cytotoxiques (B4) - déchets hautement infectieux (C2, cultures de laboratoire ou matériel utilisé avec de telles cultures) • Pour chacune des listes, dresser l’ordre où les déchets doivent être collectés et à quelle fréquence (minimum : 1 fois / jour) • Former le personnel responsable de la collecte au trajet de chaque collecte. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 85 OPTION D’ELIMINATION DES DÉCHETS BIOMEDICAUX ET SOINS Mode Déchets contaminé Déchet pathogène Objet piquant coupant Déchet pharmaceutique Déchet chimique Incinérateur pyrolytique Four rotatif Incinérateur à chambre unique Incinérateur tonneau Désinfectant chimique Autoclavage Irradiation micro-onde ou onde radio Encapsulation oui oui oui Oui oui oui oui oui oui oui En petite quantité (1) oui non oui oui oui non oui oui non non non non oui oui non non oui oui non non non Non non non oui oui Enfouissement sécuritaire à l’hôpital Stabilisation Oui(²) Oui(²) Oui(²) non non non En petite quantité(²) oui En petite quantité En petite quantité(²) Non oui non (1) Seulement si la quantité de déchet pharmaceutique ne forme pas plus de 1% de la quantité de déchets totale (2) L’enfouissement sécuritaire sur le site ne doit être considéré que lorsque cette option est la seule disponible. 11.7. Arrangements institutionnels de la gestion des DBM Il n'existe pas d'autorisation ni de permis spécial pour entreprendre la collecte, le transport et le traitement des DBM. De façon explicite et concrète, aucun texte juridique à notre portée n'élucide jusqu'ici les rôles et responsabilités ainsi que les mécanismes de gestion écologique des déchets biomédicaux. Le Code de la législation sanitaire du Congo-Belge et Ruanda-Urundi parlant de l'hygiène et de la salubrité publique, ne donne aucune disposition sur le cas spécifique de la gestion des déchets infectieux. Il faudra les permis et autorisation en matière des déchets en général. Il est de la compétence du Pouvoir central ainsi que des Entités administratives décentralisées et du ministère de l'Environnement de contrôler, de délivrer des permis d'exploitation aux Etablissements producteurs des déchets conformément aux dispositions des articles 189 et 190 du Décret-loi n° 081 du 02 juillet 1998. Dans ce contexte, il est plus qu’urgent de définir le cadre institutionnel de la gestion des DBM et d’élaborer les instruments juridiques (autorisations et permis) exigeant leur mise en application au niveau des formations sanitaires. En RDC, le développement de toute activité pouvant entraîner des nuisances ou la pollution de l'environnement est conditionne par l'obtention des certificats nommes «commodo et incommodo». Ces certificats sont délivrés par le ministère de l'Environnement. En principe, ces certificats ne sont délivrés qu'après analyse des effets de l'établissement sur l'environnement humain et naturel. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 86 En réalité, le ministère ne dispose pas toujours de moyens pour mener ce genre d'études. Ainsi, pour développer une décharge contrôlée, l’obtention de ce certificat et d'autres permis d'exploitation sont requis. En ce qui concerne le développement de la décharge contrôlée dans un terrain quelconque, la loi Bakajika stipule que la terre appartient à l'État. Ainsi l'État peut décider de l'aménagement d'une décharge à l'endroit jugé convenable après enquête commodo et incommodo. Pour organiser la gestion des DBM, il est important de disposer de cadre institutionnel et législatif qui doit définir les différents organes impliqués dans le système, leurs rôles individuels et les lois réglementant le secteur de gestion des DBM. Tous ces éléments devront être inclus dans un document de politique nationale en matière de gestion des DBM (ce document devra faire partie du document de politique nationale d'hygiène avec des normes réalistes compte tenu du contexte économique du pays). Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 87 11.8. Coûts du Plan D’Action Prioritaire (PAP) de la gestion des DBM N° 1 2 3 4 Axes stratégiques Amélioration du cadre institutionnel réglementaire dans 7 villages et Renforcement des capacités des 7 centres de santé La communication et sensibilisation Le partenariat Actions prioritaires Coûts $US Renforcement des organigrammes par la création des Points focaux Hygiène Hospitalière en général et de GDBM en particulier. 12.400 Prise en référence des normes des partenaires étrangers (OMS, BM, UNICEF, PAT etc.) ; en attendant élaboration textes réglementaires sur l’HH en général et la GBM en particulier. - Formation du personnel et d’autres agents impliqués dans le circuit de la GDBM, y compris les responsables des ZS et DS correspondants. 24.610 • Dotation incinérateurs (Mont Fort), • dotation matériels de prélèvement, stockage temporaire et élimination des déchets • Equipement de protection 35000 12.660 • Mise en place effective des points focaux HH et GDBM dans 7 centres de santé, • Disponibilisation des équipements de GDBM, des guides et Fiches techniques ; • Supervision, suivi et évaluation périodique 3000 Organisation des campagnes de communication et de sensibilisation à l’endroit de différentes cibles. • Inventaire des acteurs intéressés dans le domaine l’assainissement. • Organisation des réunions avec les partenaires • Assurer la coordination, le suivi et l’évaluation du partenariat de 2000 - 5000 5500 1000 2500 5000 108.678 88 11.9. Mise en marche et entretien des incinérateurs. Les déchets biomédicaux infectieux qui ne sont pas stérilisés doivent être brûlés dans un incinérateur approuvé. Les déchets biomédicaux recueillis par le bureau de la gestion des matières dangereuses sont tous expédiés à un service d'incinération accrédité.la mise en marche du traitement des DBM dans les structures médicales de notre projet, nous proposons l’incinérateur de type « De Monfort » qui est un équipement spécialement conçu pour le traitement des déchets biomédicaux à faible coût. Lorsqu’il est bien construit et bien opéré, il fonctionne dans un intervalle de température de l’ordre de 600 à 800 ºC. Ces températures procurent une bonne désinfection des déchets, mais ne sont pas suffisamment élevée pour fondre le métal des aiguilles, lames ou scalpel. La manipulation des cendres doit donc être effectuée avec prudence si les déchets piquants/tranchants sont éliminés dans cet équipement. Cet incinérateur n’est pas non plus équipé d’un système de traitement des fumées, ce qui fait que celles-ci peuvent contenir des polluants nuisibles. Le tri particulier ou industriel et la réduction à la source des déchets sont des priorités à mettre en place. Le grand avantage de cet incinérateur réside dans le fait qu’il peut être construit à l’aide de matériaux locaux ; en fonction de la disponibilité de ceux-ci, il existe quelques options de conception l’incinérateur de Monfort, ce qui lui confère une bonne capacité d’adaptation aux conditions locales. À cause de cette flexibilité, de son faible coût (généralement de 1000 $ à 5000 $ incluant les matériaux et la construction, selon le coût local des matériaux et de la main d’œuvre), de sa bonne performance de traitement et de la disponibilité facile et gratuite de ses plans de construction, cet incinérateur est souvent considéré comme le meilleur choix pour les établissements de santé devant composer avec des ressources financières limitées. Pour son entretien on va se référer aux directives pour la construction, l’utilisation et la maintenance de ce type d’incinérateur.Les déchets biomédicaux ne nécessitant pas un traitement au préalable sont facilement manipulables et mis rapidement hors d’état de nuire. Il faut distinguer les déchets solides et les déchets liquides : a) Les déchets liquides : on distingue deux types de déchets liquides selon la viscosité, les déchets à faible viscosité sont qualifiés comme étant des déchets à queue tels que les urines, la sueur, les sécrétions kystiques, etc. Ainsi que les déchets à grande viscosité qui sont appelés les déchets fluides tels que le sang, le sel diarrhéique, les expectorations, etc. b) Les déchets solides sont ceux provenant des amputations ou des ablations du corps humain tel les membres (les doigts, les orteils, les mains, les pieds, les jambes, les cuisses, les avant-bras, les bras), les masses tumorales, les kystes, les os, le placenta, le cordon ombilical, les membranes, les ovaires, les Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 89 testicules, les utérus, les trompes, les reins, le foie, les intestins, les dents, etc. Les déchets biomédicaux qui proviennent des firmes pharmaceutiques comme les seringues, les médicaments périmés, le gaz, la lingerie hospitalière, le matelas, le coton, les instruments, le cathéter, les sondes, les tubulures. Il faut les distinguer selon leur constitution de déchets à base du pétrole (plastic), les déchets à base de métal et à base de bois. Leur traitement est aussi différent. L'incinération est le seul procédé de traitement qui empêche de mettre en œuvre une politique à long terme sur le problème des déchets et de leur réduction. 11.10. Contenu d’un plan hospitalier de Gestion des Déchets Biomédicaux Le plan hospitalier de gestion des déchets biomédicaux recommandé dans le présent document est basé notamment sur les guides et lignes directrices des organismes suivants : • • • Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Secrétariat de la Convention de Bâle Program for Appropriate Technology in Health (PATH) Ces modes de gestion sont toutefois adaptés à l’esprit d’un cadre de gestion transitoire qui doit être mis en œuvre rapidement et à très faible coût, dans un contexte de ressources limitées. Par conséquent, les modes de gestion présentés dans le présent document ne sont pas des solutions idéales, mais des solutions minimales qui permettent de réduire rapidement et simplement les risques associés aux déchets biomédicaux, en attendant la mise en œuvre de solutions plus complètes et plus performantes. La présentation ci-après des modes de gestion proposés couvre : • • • • • l’inventaire et l’estimation des quantités de déchets biomédicaux et de soin; les procédures de ségrégation (tri), les types de contenants utilisés pour les collecter et les procédures d’étiquetage (identification) des contenants de déchets; les règles de sécurité relatives à la manipulation de ces déchets ; les procédures de collecte et d’entreposage ; les procédures de traitement et d’élimination. L’estimation des quantités de chaque catégorie de déchets biomédicaux dans chaque établissement où ce cadre de gestion sera implanté est une étape essentielle du processus de gestion des déchets biomédicaux et de soins. En effet, cette estimation servira à déterminer les quantités requises des contenants de déchets biomédicaux, la fréquence de leur collecte, ainsi que les capacités d’entreposage et d’élimination requises. Afin d’estimer les quantités et les types de déchets, la procédure suivante est recommandée : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 90 En collaboration avec le personnel de l’établissement, lister les catégories de déchets générés dans l’établissement en fonction de toutes les activités qui y sont réalisées. Estimer les quantités moyennes générées pour chacune de ces catégories. Pour ce faire, il faut idéalement mesurer les volumes sur une période déterminée, par exemple une semaine. La collaboration de tout le personnel de l’établissement impliqué dans la manipulation de ces déchets (incluant les médecins, infirmières et personnel d’entretien ménager) est essentielle à la réussite de cet exercice. Identifier les périodes de pointe au cours desquelles les quantités générées d’un ou plusieurs types de déchets peuvent augmenter de façon significative (par exemple, campagne de vaccination). Pour chacune de ces périodes particulières, estimer les quantités générées pour chaque type de déchets concerné. Idéalement, ceci sera effectué en mesurant les volumes pendant cette période particulière mais, si ce n’est pas possible (par exemple, si la période particulière ne survient pas bientôt ou est difficile à prévoir), il faudra estimer ces quantités en faisant une enquête auprès de tout le personnel impliqué. Il faudra tenir compte de ces périodes de pointes dans la planification des outils (contenants, etc.,) et des installations de gestion des déchets (entreposage, traitement, élimination), afin d’assurer que l’établissement est en mesure de gérer les surplus de déchets pendant les périodes de pointe. A titre indicatif, il existe des données sur les quantités de déchets biomédicaux générés dans différents établissements médicaux dans le « Plan de gestion des déchets Biomédicaux » préparé par le Dr. Kiyombo (2003). Ces quantités avaient été estimées sur des observations effectuées sur le terrain. On peut en tirer les ordres de grandeur suivants, qui excluent les déchets sans risques (ex: déchets ménagers ou de bureau) 11.11. Contenu d’un guide de Gestion des Déchets Biomédicaux. Il faut disponibiliser deux types de poubelle pour la réception des DBM tout en différenciant les poubelles des déchets solides type 1 (déchets provenant du corps), soit de type 2(déchets provenant des firmes pharmaceutiques selon leur nature (plastics, en bois, en métal) de manière nettement séparée. Une fois réceptionnée, ces déchets sont mis dans les poubelles de transports aussi distincts. Ces DBM seront évacués vers les centres de traitement (l’incinérateur). Les déchets solides métalliques seront enfuis dans la terre dans un endroit bien gardienner ou personne n’y accède (centre de contrôle des DBM), tandis que les déchets liquides subiront un traitement particulier et ensuite déversés dans les égouts construits pour cette fin bien gardienné. Les déchets de toutes les natures doivent être triés au lieu même où ils sont générés (chambre des patients, salle d’examen, local du médecin ou de l’infirmier, salle d’opération, etc.).Dans les centres de santé (CS) et les centres de santé maternité (CSM), des contenants spécifiques doivent être disponibles en tout temps dans ces locaux pour chacune des catégories de déchets suivantes : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 91 • • • Déchets anatomiques, sang et fluides (catégories B1, B5, C1) Déchets tranchants et piquants (B2) Déchets non dangereux (A, B31) corporels, déchets infectieux Dans les hôpitaux de référence (HR), selon les activités qui y sont pratiquées, il peut être nécessaire d’ajouter des contenants pour une ou deux autres catégories spécifiques de déchets. Ces contenants doivent être disponibles en tout temps dans chacun des locaux où ces déchets peuvent être générés et ce, pour chacune des catégories de déchets suivantes • • Déchets pharmaceutiques cytotoxiques (B4) Déchets hautement infectieux (C2, ex : cultures de laboratoire ou matériel utilisé avec de telles cultures) Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 92 ANNEXES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 93 ANNEXE 1 FORMULAIRE DE SELECTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 94 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 95 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 96 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 97 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 98 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 99 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 100 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 101 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 102 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 103 ANNEXE 2 LISTE DE CONTROLE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 104 1. Village KAMPEMBA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 105 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 106 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 107 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 108 2. Village NGUBA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 109 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 110 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 111 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 112 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 113 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 114 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 115 3. Village KAHIDI-MUTAKA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 116 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 117 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 118 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 119 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 120 4. Village NSATUMBA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 121 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 122 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 123 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 124 5. Village SHINGA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 125 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 126 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 127 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 128 6. Village TUMBWE Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 129 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 130 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 131 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 132 7. Village BUNGU-BUNGU Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 133 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 134 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 135 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 136 ANNEXE 3 LISTE DES MESURES D’ATTENUATION Liste des mesures d’atténuation Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 137 1. Construction des infrastructures (écoles, centres de santé) a. Phase de pré construction Activités - Autorisation environnementale - Compensation des biens et personnes (Nguba) Mesures d’atténuation - obtention de divers permis des - Elaboration et mise en œuvre d’un plan de compensation des biens et des personnes (PCR) b. Phase de construction - Débroussaillement - Délimitation stricte du terrain pour éviter la destruction des sites intéressants - Les déchets de bois générés peuvent être utilisés comme bois de chauffe par les riverains du projet ou par l’entreprise chargée de la construction pour cuisson des briques. - Déblai-remblai et destruction des - Aplanissement correct de terrain termitières géantes (risque d’érosion) - Désinfection du sol (termites) - Végétation du talus aval du remblai (site de Nguba) - Fouille pour fondation (production de - Utilisation de gravats de terre comme matériaux de remplissages gravats de terre) des compartiments de la fondation - Construction (fondation, maçonnerie, revêtement sol, plafond, couverture et peinture) - Gestion des déchets produits sur les chantiers suivant les méthodes appropriées de - Gestion des eaux des pluies déversées par la toiture en prévoyant des chenaux et des systèmes des • Risque d’érosion du sol par les eaux des eaux d’évacuation des eaux des pluies déversées par la toiture. pluies soit vers l’égout • Production divers de déchets construction et ménagers • Création des Zones d’emprunt et des - Revégétalisation des espaces des sites non occupés par les Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 138 dépôts des matériaux de construction constructions (carrières de sables, moellon, etc.) ; - Toutes les zones d’emprunts et des risque d’érosions, risque chutes des dépôts doivent être aplanis et remis personnes à l’état initial et révégetalisées - Campagne de sensibilisation et distribution préservatif • Risque de transmission de VIH/SIDA et IST - Prendre des mesures pour éviter la pénurie d’eau, en transportant l’eau • Besoins en eau pour le chantier, risque du chantier par camion citerne ou en de concurrence avec le ravitaillement programmant le ravitaillement à la des riverains du projet source d’eau • Risque de pollution des eaux - Installations sanitaires avec fosses septiques • Hygiène et sécurité des travailleurs - Suivre les recommandations du code du travail congolais - Clôture des chantiers et périmètres de travail - Priorité d’embauche aux populations locales • Création d’emploi c. Phase d’exploitation - Production des déchets ménagères) Ecoles - Production déchets (centres de santé) (ordures - Gestion des ordures ménagères (poubelles avec couvercles et leur évacuation régulières vers décharge ou enfouissement biomédicaux - Gestion de DBM suivant le PGDBM - Partenariat - Risque de délabrement progressif des - Mesure de maintenance et entretien infrastructures et installations régulier. 2. Forage des puits a. Phase de pré construction Activités - Autorisations environnementales - Risque de débit de pompage faible - Risque de contamination Mesures d’atténuation - Obtention de divers permis - Etudes géophysiques préalables pour déterminer la profondeur correcte du puits - Etablir un périmètre de sécurité autour du puits englobant le cône de rabattement Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 139 b. Phase de construction Stagnation de l’eau à la surface du puits Construction d’un batit en forme autour du point d’eau d’assiette avec bordure surélevée et canalisation des eaux en surplus vers une fosse ou égout. c. Phase d’exploitation Pompe en panne suite à la mauvaise - Création d’un comité de surveillance manipulation - Sensibilisation (partenariat avec village assaini) 3. Electrification des 7 villages a. Phase de pré construction Autorisation environnementales Obtention de divers permis (foncier pour le poste HT/BT) b. Phase de construction Sans objet c. Phase d’exploitation - Risque d’électrocution pour l’avifaune et - Clôturer les périmètres des postes les êtres humains (chutes de fils HT/BT et utilisation des câbles conducteur) - Interdiction d’équipement contenant du PCB et respect des consignes du - Risque de contaminations aux huiles guide des bonnes pratiques pour les toxiques entretiens électriques des postes HT/BT ANNEXE 4 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 140 DIRECTIVES ENVIRONNEMENTALES POUR LES CONTRACTANTS DIRECTIVES ENVIONNEMENTALES POUR LES CONTRACTANTS Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 141 Obligations environnementales L'entrepreneur est tenu de respecter les dispositions législatives et réglementaires environnementales en vigueur et les dispositions contractuelles du marché. Il est tenu d'assurer l'exécution des travaux, sous le contrôle de l'administration, conformément aux normes et règles environnementales, en mettant tous ses moyens en œuvre pour préserver la qualité environnementale des opérations. L'entrepreneur assurera pleinement et entièrement ses responsabilités quant au choix des actions à entreprendre. En particulier, il assure, le cas échéant, la réparation à ses frais des préjudices causés à l'environnement par non-respect des dispositions réglementaires. L'entrepreneur désignera parmi son personnel sur le chantier un chargé de l'environnement. Il informera l'administration de tout accident ou préjudice causé à l'environnement. Il donnera à son personnel une formation appropriée en matière de protection de l'environnement. L'entrepreneur veillera à utiliser rationnellement l'eau pour les besoins du chantier, sans concurrencer les usages des riverains. Il préservera la qualité de la ressource exploitée. Les sites d'emprise provisoire du chantier (carrière, zone d'emprunt, installations de chantier) feront l'objet de constats au début et à la fin de leur occupation. Ces sites seront nettoyés et remis en état avant réception des travaux. L'entrepreneur assure le contrôle des pollutions et nuisances engendrées par les travaux. Il contrôle les risques sanitaires dus aux travaux pour son personnel et la population riveraine. L'entrepreneur contrôle l'interdiction de l'exploitation de la flore (notamment la cueillette, le ramassage ou le prélèvement de tout ou partie d'espèces végétales en vue de leur consommation, utilisation à des fins médicinales, production de bois d’œuvre, de service ou de feu, production de charbon de bois) et de la faune naturelles (notamment la chasse, le braconnage, la pêche) par le personnel du chantier dans le cadre de l'exécution des travaux objets du présent marché, durant les heures effectives et sur les lieux de travaux (installations comprises). L'entrepreneur assure la préservation maximale des ressources naturelles, et l'économie des consommations d'espace, de sol et de végétation, notamment par la minimisation des surfaces débroussées et décapées, par le passage d'engin à lame haute (5 cm au dessus du terrain naturel) chaque fois qu'un simple débroussement ou un dépôt provisoire de matériau est requis, par le contrôle des abattages, dont les arbres d'alignement, par la gestion adaptée de la terre végétale, par la circulation et le travail des engins perpendiculairement à la pente, par le maintien sur les sites de bandes naturellement enherbées (formations savanicoles ou forestières), par le contrôle de l'érosion des sites. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 142 Préalablement à l'ouverture du chantier, l'entrepreneur assure l'identification des zones, lieux, éléments ou périodes environnementaux sensibles, leur signalisation le cas échéant et la mise en œuvre de mesures appropriées de protection et/ou sécurisation et/ou évitement. Les zones sensibles comprendront : • zones habitées, parcelles cultivées, plantations et vergers ; • équipements collectifs tel que dispensaire, centre de santé, hôpital, école, etc. • lieux de cultes, cimetières et tombes ; • périmètres de protection des points d'eau et cours d'eau ; • espaces naturels classés. Dans un délai de 60 jours à compter de la notification de l'attribution du marché, l'Entrepreneur devra établir et soumettre à l'approbation du Maître d’Œuvre un Programme de Gestion Environnementale détaillé et comportant les informations suivantes : - l'organigramme du personnel dirigeant avec identification claire du (des) chargé(s) de l’environnement, responsable de la gestion environnementale du projet, et son (leurs) CV, - un plan de gestion environnementale pour le chantier comportant au moins: un plan de gestion des déchets de chantier (type de déchets prévus, mode de récolte, mode et lieu de stockage, mode et lieu d'élimination) ; un plan de gestion de l'eau (approvisionnement, lieu, quantité), système d'épuration prévu pour les eaux sanitaires et industrielles des chantiers, lieu de rejets, type de contrôles prévus ; un plan de gestion globale pour l'exploitation et la remise en état des zones d'emprunts et des carrières (action anti-érosive prévue, réaménagement prévu) ; un plan de gestion des déversements accidentels, une description générale des méthodes que l'Entreprise propose d'adopter pour réduire les impacts sur l'environnement physique et biologique de chaque phase des travaux. Ces documents seront soumis à l'approbation du Maître d’Œuvre qui fera part de ses observations et de sa décision dans un délai de 20 jours à compter de leur réception. - ANNEXE 5 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 143 RESUME DES POLITIQUES DE SAUVEGARDES DE LA BANQUE MONDIALE Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 144 Les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale L’appui de la Banque Mondiale au SAPMP entraîne que le projet droit se conformer aux politiques de sauvegarde de cette institution internationale. Les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale constituent des balises dont il faut tenir compte lors de l’évaluation environnementale et sociale des sous-composantes. La Banque Mondiale s’est dotée d’un ensemble de Politiques Opérationnelles (P.O) dont certaines requièrent que certains impacts environnementaux et sociaux potentiellement négatifs découlant des projets d’investissement du groupe de la Banque, soient identifiés, évités ou minimisés quand cela est possible. Les politiques de sauvegarde fournissent un mécanisme d’intégration des préoccupations environnementales et sociales dans la prise de décision sur le développement. La plupart des politiques de sauvegarde donne non seulement une orientation sur les mesures à prendre pour améliorer et pérenniser les opérations dans certains domaines spécifiques, mais vise également à ce que : • Les impacts environnementaux potentiellement négatifs sur l’environnement physique, les fonctions écosystémiques, la santé humaine et le patrimoine culturel physique de même que les impacts sociaux particuliers soient particuliers soient identifiés et évalués en amont du cycle du projet ; • Les impacts négatifs inévitables soient minimisés ou atténués dans la mesure du possible ; • L’information soit fournie en temps opportun aux parties prenantes qui ont ainsi l’opportunité d’apporter leurs commentaires sur la nature et la portée des impacts ainsi que sur les mesures d’atténuation proposées. Les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale sont les suivantes : • PO 4.00 – Utilisation à titre pilote des systèmes de l’emprunteur pour traiter des questions relatives aux sauvegardes environnementales et sociales dans les projets financés (mars 2005) • PO 4.01 – Evaluation environnementale (janvier 1999) • PO 4.04 – Habitats naturels (juin 2001) • PO 4.09 – Lutte antiparasitaire (décembre 1998) • PO 4.10 – Population autochtone (juillet 2005) • PO 4.11 – Propriété culturelle (janvier 2006) • PO 4.12 – Réinstallation involontaire de personnes (décembre 2001) • PO 4.36 – Forêts (novembre 2002) • PO 4.37 – Sécurité des barrages (octobre 2001) • PO 7.50 – Projets relatifs aux voies d’eau internationales (juin 2001) • PO 7.60 – Projets dans des zones en litige (juin 2001) • PO 17.50 – Politique d’information (2002) Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 145 Toutes ces politiques ne sont pas de même rang, bien qu’elles soient d’égale importance, et au moins une, la Politique Opérationnelle (PO) 4.01 portant sur l’évaluation environnementale, l’emporte, en quelle que sorte, sur toutes les autres, parce qu’elle les précède et les englobe. Par ailleurs, elles ne sont pas toutes déclenchées par chaque projet. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 146 ANNEXE 6 PERSONNES RENCONTREES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 147 LISTE DES PERSONNES RENCONTREES ET CONSULTEES KUBINDIKILA : Directeur D.E.P/EPSP FINETE MAYINGI : Chargé d’Infrastructures Scolaires/EPSP KELE KELE : Chef de Division/EPSP KEMBE Mathieu : Chef de Bureau /EPSP A) VILLAGE NGUBA 1. KAYUMIA MBULA : Chef du village ; 2. Dr Jean LINUS KALUBYA : Médecin chef de zone de santé de Fungurume ; 3. REMY KASHIMBA KALONDA : Infirmier A1 et chef de l’association du quartier NGUBA ; 4. Marie NUMBI : Infirmier A3 ; 5. KIBOKO SHITA : Vice président de l’association des briquetiers / Nguba ; 6. Grégoire MWAPE ILUNGA : Président des joueurs de Nguba ; 7. Béatrice MWIKA NKOMBA : Présidente des mamans de Nguba ; 8. Henri KAYUMYA KAMALONDO : Enseignant à l’EP. Nguba ; 9. George MANGI KIMPILA : Enseignant à l’EP. Nguba ; 10. Joseph NKULU MUTOKA : Enseignant à l’EP.Nguba. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 148 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 149 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 150 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 151 B) KAHIDI/MUTAKA 1. Patrice MBAYO KISUNKA : Préposé à l’Etat civil 2. KIBUNGO MANGI : Chauffeur Mécanicien 3. Nico MUGABE SOMBWE : Fermier 4. SENDWE LUNKAMBA : Enseignant 5. MUJINGA KAPIA MITIMA : Cultivateur 6. KILUBA KABWE : Aide accoucheuse 7. KASONGO LUKWESA : Maçon 8. KYENSE KASONGO : Enseignant 9. MWEBE MANGI : Charpentier 10. NSEYA BANZA : Commerçante Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 152 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 153 C) KAMPEMBA 1. Gilbert MWADIAMVITA : Chef de localité 2. KABAMA KVASENGA : Secrétaire 3. Justine LUMBWE : Président Vision Mondial 4. Jeanne MUTENDA : Couturière 5. WAIRA YAU : Présidente CCC 6. MWIKA LENGE : Enseignant 7. MASSENGO NGANGA NZAMBI : Maçon 8. KATEMBELE MUTHANDYA : Directeur-d’ Ecole 9. KILOMBO KAFENDA : Cultivatrice 10. MUKONDE KABESHA : Secrétaire de localité Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 154 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 155 D) BUNGU-BUNGU 1. J.P MULENDA : Chef de localité Adjoint 2. KAYAMBA MUTOMBO : Notable 3. KETA MUJINGA : Enseignante 4. Judith KIBIBI : Vendeuse 5. Marceline KALUBI : Débrouillard 6. Donatien MAPATILA : Cultivateur 7. Naweji DIUR : Paysan 8. NGOYI WA NGOYI : Taxatrice 9. KAMWANYA MUSAMBA : Gérante 10. BUNGU-BUNGU : Chef du village Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 156 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 157 E) NSATUMBA 1. KAPENDA MUSOLE : Chef de localité 2. MUSUA KAPEND : Représentant du chef 3. Ferdinand KATONTOKA : Notable 4. BI ARIDJA MWALA : Enseignant 5. MULIMBI MUSUWA : Secrétaire 6. KETA MWINGA : Enseignant 7. Roger KANEMA : Notable 8. MAHUMA NGAYO : Cultivateur 9. Ester MAKONGA : Cultivateur 10. MUJINGA MAKONGA : Cultivatrice Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 158 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 159 F) TUMBWE 1. YAV’ KASONGO : Chef du village 2. Etienne MOBWA : Greffier 3. MAYAMBA NSAKU : Chef Notable 4. TUNDOLO KOTONI : Notable 5. NDUMBA TSHINGAMBO : Commandant PNC 6. Albert KALEMBO : Chef du Quartier 7. KADILO PATER : Pasteur 8. KABAYO MUKEMBE : Accoucheuse 9. NAWEJ JP ADELIN : Président CODESA 10. KASONGO : Enseignant Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 160 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 161 G) SHINGA 1. Etienne FELA : Chef du village 2. Narcisse BUKASSA : Secrétaire 3. SONNIE : Couturière 4. Onésine TSHIBANDA : Agent DGM 5. Donatien MWABA : Maçon et Cultivateur 6. Laurent KAKUSA : Débrouillard 7. Maurice KASONGO : Cultivateur 8. MWAMBU KANONDA : Maçon et Charpentier 9. Aimerance KONGOLO 10. NTAMBWE ILUNGA : Cultivatrice : Cultivateur Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 162 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 163 ANNEXE 7 BIBLIOGRAPHIE Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 164 BIBLIOGRAPHIE 1. SETYM INTERNATIONAL : Evaluation d’impact environnemental et social de projet. 2. Manuel Opérationnel de la Banque Mondiale : Politiques opérationnelles ; Décembre 2001. 3. Cellule Technique pour les Statistiques de l’Education (CTSE), Annuaire statistique de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel ; Année académique 2008-2009 4. Etude d’Impact Environnemental du Barrage hydroélectrique de Zongo II. 5. Programme National de Relance du secteur agricole et rural (PNSAR), Monographie du Katanga, octobre 1998 ; Ministère de l’Agriculture. 6. Etude d’Impact environnemental et social du Projet SAPMP ; Rapport actualisé 2008 - SNC-LAVALIN. 7. Comité National Multisectoriel de GDBM, Plan National Stratégique de Gestion de DBM, Ministère de la Santé, RDC Août 2008. 8. SOFRECO, Évaluation de l’impact environnemental et social du PMURR/Cadre de gestion des déchets de chantier du PMURR, Kinshasa, 2005, 83 p. 9. SOFRECO, La maîtrise de l’hygiène, de la santé et de la sécurité sur les chantiers : manuel du chargé d’Environnement, Kinshasa, RDC, 2004, 47 p. 10. SOFRECO, E.I.E.S./Etat des lieux et mesures socio- environnementales ; Rapport de visite des centrales thermiques de Kananga, Kikwit et Mbuji-Mayi, Kinshasa, RDC, 2004. 11. TSHITALA KALULA, P, Initiation aux études d’impacts environnementaux, partie pratique, Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA), Kinshasa, 2001, 27 p. 12. Recueil des normes et directives en matière de sécurité des injections et gestion des DBM, Ministère de la Santé Publique RDC ; Octobre 2008. 13. Politique Nationale de la Sécurité des injections et de la gestion de DBM, Ministère de la Santé Publique RDC, Février 2009. 14. Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2011-2015) Ministère de la Santé Publique RDC, Mars 2010. 15. Evaluation de l’impact Environnemental et Social, Manuel d’opération (document de travail) SOFRECO. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 165 16. Méthodologie à utiliser en vue de la réalisation de l’Etude de Base socio économique et la préparation du Plan de développement communautaire des Ayants droits d’Inga. 17. Procès verbal de l’Atelier de sensibilisation de l’autorité provinciale pour l’appropriation des infrastructures communautaires prévues dans le projet SAPMP sur le corridor des lignes HTCA de Fungurme à Kasumbalesa au Katanga en RDC. 18. Directives sur les normes des constructions scolaires en RDC ; Ministère de l’EPSP, 1ère Edition, Août 2007. 19. USAID, Recueil des textes juridiques en matière environnementale en RDC, 2ème Edition, P. 382-406. 20. MBALANDA KISOKA Paulin, Procédures en matière d’Etude Environnementale relatives aux opérations du secteur privé de la Banque Africaine de Développement, Avocats verts ; Mai 2000. 21. Rapport final : Supervision de la Mise en Œuvre du Plan de Compensation et de Réinstallation des Populations dans le Cadre du Projet de Marché d’Electricité en Afrique Australe (Southern African Power Market Prosect) SAPMP. 22. Jean François BEAUX, l’environnement, Nathan 2006, pages 66-68. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 166 ANNEXE 8 TERMES DE REFERENCES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 167 TDRs Cadre de Gestion Environnemental et Social des sites d’implantation des infrastructures communautaires des 7 villages adjacents/traversés par la ligne de transmission Fungurume et Kasumbalesa au KATANGA. (Projet SAPMP) I. OBJECTIF DU TDR Préparer un Cadre de Gestion Environnemental et Social (CGES), pour les villages de Nguba, Kahidi/Mutaka et Kampemba entre la cité de Fungurume et Likasi. Le CGS doit contenir une étude environnementale et social, et : a) un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) et b) un Plan d’Action de Gestion des Déchets Biomédicaux. II. CONTEXTE La Société Nationale d’Electricité met en œuvre le Projet de Marché d’Electricité en Afrique Australe, SAPMP, financé par l’Association Internationale de Développement, IDA. Ce projet consiste à : • • • • • • Moderniser les deux stations de conversion du système du courant continu à Inga et à Kolwezi Réhabiliter et faire l’extension de postes HT du Katanga, à savoir le Poste de Fungurume, de Panda et de Karavia. Construire les nouvelles lignes 220 kV courant alternatif entre Fungurume et Kasumbalesa, via le Poste de Panda et Karavia dans la province du Katanga, sur une distance d’environ 273 km; Réhabiliter les lignes de transport THTCC courant continu entre Inga et Kolwezi d’une part et les lignes HT courant alternatif entre Kolwezi et Kasumbalesa d’autre part; Installer un système de télécommunication par fibre optique entre Inga et Kasumbalesa. Implanter des infrastructures communautaires dans 7 villages le long des nouvelles lignes à construire Dans le cadre de la réalisation de ce projet, une étude d’évaluation environnementale et sociale, faite par la Firme Canadienne SNC LAVALIN, sur recommandation de la Banque Mondiale en juin 2003, a été actualisée en juin 2008 par la même firme. L’étude réalisée par SNC.LAVALIN renferme un Plan de Gestion Environnementale et Sociale(PGES) qui contient des mesures, des actions et des moyens qui doivent être mis en œuvre durant la période de la construction du projet afin d’éliminer ou de réduire les impacts majeurs du projet sur l’environnement, dans les domaines biophysique, socio économique et de la santé qui ont été identifiés au moment de l’évaluation environnementale et sociale. Il permet de s’assurer également de la prise en compte des préoccupations et attentes des populations locales en ce qui Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 168 concerne la compensation et la réinstallation des populations suite aux exigences du projet. Cette étude avait recommandé la mise en place, au sein de l’Unité de Gestion de Projet (UGP) devenue à ce jour COORDINATION DES PROJETS (CDP) , d’une cellule de gestion environnementale du projet (CEUGP) pour la surveillance du plan de gestion environnementale du projet pendant la période de construction de la nouvelle ligne 220 kV entre Fungurume et Kasumbalesa via les Postes HT de Panda et de Karavia dans la Province de Katanga. Cette mission est actuellement dévolue à L’unité de gestion environnementale et sociale(UGES) de la SNEL. L’UGES a été mise en place et intégrée dans l’organigramme de la SNEL conformément à l’Accord de Projet IDA 3831 DRC signé entre la SNEL et l’IDA et aux nécessites de fonctionnement de l’Entreprise pour l’encadrement et le suivi environnemental et social des projets de développement du secteur de l’électricité. L’étude réalisée par SNC-LAVALIN étant une étude globale, elle ne s’était intéressée qu’à l’emprise (50m de largeur soit 25m de part et d’autres de l’axe de la ligne sur une longueur de 273 km) et ne s’était pas occupé des lieux où devaient être construites les infrastructures communautaires pour en faire des études sectorielles d’impacts environnementaux et sociaux. Ainsi il est exigé, pour compléter le dossier de passation de marché, une étude spécifique d’impacts environnementaux et sociaux pour chaque marché d’infrastructures. Cette tache est confiée à l’UGES. Cependant le Rapport de l’Étude Environnementale et Sociale réalisée par SNC Lavalin constitue le cadre de référence approprié pour la planification de la mission des Experts de l’Unité de Gestion Environnementale et Sociale (UGES ) . III MISSION DE L’UGES DANS LA PRESENTE ETUDE L'objectif majeur de l’UGES est de réaliser une étude Environnementale et Sociale spécifique des sites déjà choisis dans les villages adjacentes/traversés touchés par le projet SAPMP et où seront construites les infrastructures communautaires (centres de santé et écoles primaires) et faisant l’objet du MARCHE LOT 6. Ce, pour une évaluation exhaustive des impacts avant le démarrage de la mise en œuvre du programme de développement communautaire des villages touchés par la réalisation du projet SAPMP entre Fungurume et Likasi au KATANGA. Nous entendons par infrastructures communautaires : 1° des écoles primaires 2° des centres de santé, des centres de santé de référence ou des postes santé 3° les puits d’eau potable par forage ou captage des sources 4° électrification des infrastructures communautaires et éclairage public des 7 villages touchés par le projet Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 169 Chacune des activités sera réalisée dans chacun de 7 villages du projet. Le marché des infrastructures a été reparti en six LOTs présentés à la soumission des prestataires. Lot 6.1. Construction des infrastructures (écoles et centres de santé) pour écoles primaires et centres de santé 6.1a. Marché Pool LIKASI Construction des centres de santé et écoles primaires 1. Site de NGUBA 2. Site de KAHIDI/MUTAKA 3. Site de KAMPEMBA 6.1b. Marché Pool LUBUMBASHI Construction des centres de santé et écoles primaires 1. Site de BUNGU BUNGU 2. Site de NSATUMBA 3. Site de TUMBWE 4. Site de NSHINGA Lot 6.2. Forage des puits d’eau potable 29 puits dont 4 à NGUBA 4 à KAHIDI et 2 à MUTAKA 3 à KAMPEMBA 5 à BUNGU BUNGU 3 à NSATUMBA 5 à TUMBWE 3 à NSHINGA Lot 6.3. Fourniture du matériel médico-chirurgical Lot 6.4. Fourniture des mobiliers et fournitures scolaires (pour un an de fonctionnement pour chaque école) Lot 6.5. Installation des réseaux électriques (raccordement des infrastructures) et d’éclairage public des villages Lot 6.6. Fourniture des médicaments et produits pharmaceutiques (pour 6 mois de fonctionnement) Le calendrier de l’étude a été aménagé en tenant compte de cette répartition ainsi que de l’état d’avancement des dossiers au niveau de la passation des marchés auprès de BCECO. Les conclusions de l’étude se feront en suivant la même répartition c'est-à-dire par lot. Ainsi, compte tenu de l’urgence, l’UGES va mener l’étude en deux phases : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 170 1° L’étude accompagnant le LOT 6.1a étant donné son état d’avancement au niveau de la passation des marchés au BCECO 2° L’étude accompagnant les autres marchés des infrastructures du LOT 6 se fera immédiatement après le dépôt du rapport de l’étude 6.1a En exploitant et en utilisant, au tant que possible, les informations tirées de toute documentation disponible ET DES ENQUETES SUR TERRAIN, les tâches à effectuer sont les suivantes pour chaque site d’implantation d’infrastructures : IV. Mise en Œuvre de L’Etude 1. Sur le plan Environnemental 1.1. Etat Initial de l’environnement L’UGES rassemblera, évaluera et présentera de manière appropriée les données de base sur les principales caractéristiques environnementales, dans la zone d’étude. C.-à-d. toute information pertinente sur les changements susceptibles de se produire avant le début du projet. (a) Environnement Physique: géologie; topographie; sols; climat et météorologie; qualité de l’ air ambiant; hydrologie de surface et de nappe; sources actuelles de pollution atmosphérique; charges polluantes liquides actuelles; et qualité de l’eau dans le milieu récepteur. (b) Environnement Biologique: flore; faune; espèces rares ou menacées; habitats sensibles, y compris les parcs et réserves, sites naturels d’un intérêt particulier, etc.; espèces d’importance commerciale; et espèces potentiellement nuisibles, directement ou en tant que vecteurs. (c) Plan de Gestion de déchets biomédicaux (DBM) : organisation du système de santé ; problématique de la gestion des déchets biomédicaux ; Synthèse du Plan Nationale de Gestion des déchets biomédicaux, Évaluation de la mise en œuvre du Plan National de Gestion existant ; état actuel de la gestion des déchets biomédicaux ; axes stratégiques et actions prioritaires dans le cadre du SAPMP ; arrangements institutionnels de la gestion des DBM ; Coûts du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) de la gestion des DBM ; Mise en marche et entretien des incinérateurs ; Contenu d’un Plan Hospitalier de Gestion des Déchets Biomédicaux ; Contenu d’un guide de gestion des DBM 1.2 Description des sites L’UGES effectuera une rapide description des principales composantes des sites, à l’aide de cartes à une échelle appropriée partout où cela est nécessaire et en incluant les informations suivantes: localisation; infrastructures à implanter; taille, capacité, etc.; activités devant être menées avant la construction; activités de construction proprement dites; calendrier; personnel affecté au projet (pendant la Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 171 construction et par la suite); équipement et services; activités de fonctionnement et d’entretien; investissements requis en dehors du site; et durée de vie du projet. 1.3 Détermination des Impacts Potentiels des sites Dans cette analyse, l’UGES fera la distinction entre les impacts positifs et négatifs, directs et indirects, immédiats et différés. Identifier les impacts inévitables et les impacts irréversibles. L’UGES devra mettre en place un processus de consultation de manière à offrir aux villageois la possibilité d’exprimer leurs opinions sur les risques, impacts et mesures d’atténuation du projet et à permettre à l’UGES de les étudier et d’y réagir. Le processus de consultation sera exécuté de façon exhaustive et culturellement appropriée. 1.4 Mesures de Mitigation et Préparation d’un Plan de Gestion pour Atténuer les Impacts négatifs et maximiser les impacts positifs. L’UGES recommandera des mesures souples et économiquement efficaces pour prévenir ou réduire les impacts négatifs les plus significatifs en dessous d’un niveau acceptable et maximiser les impacts positifs. Il faudra préparer un plan de gestion comprenant les programmes de travail proposés, les estimatifs budgétaires, calendriers, besoins en termes de personnel et de formation, et tout autre soutien requis pour la mise en œuvre des mesures d’atténuation. 2. Sur le plan socio-économique 2.1 Données socio-économiques attendues A) Revue des études antérieur – L’UGES recherchera et présentera a travers la revue des études antérieurs effectuées entre autres par SNC LAVALIN, des informations pertinentes sur ; a) l’utilisation des sols et le régime foncier et le statuts légal des sites; b) les activités de développement prévues dans les villages du projet par d’autres structures communautaires; c) des renseignements sur l’emploi, la distribution des revenus, des biens et des services; d) les loisirs ; e) la santé publique ; f) les biens culturels ; g) les minorités locales ; h) les us et coutumes ; i) aspirations et attitudes ; J) les sources des conflits locaux ; k) les mécanismes traditionnel de résolution des conflits. B) Visite de terrain – L’UGES complétera les informations nécessaires avec visites de terrain. L’analyse socio-économique présentera les informations suivantes : • • Fournir dans la mesure du possible pour chaque village, historique/monographie, une estimation de la démographie (population totale, les catégories sociales de cette population en termes de genre, de déplacés et des personnes installées), identifier l’existence des cimetières. Décrire et analyser le système de tenure des terres (concession de terre) des populations touchées par le projet Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 172 • • • • • • • • • • Décrire et analyser le système socio-économique des populations, leur principale source de subsistance. Procéder à une évaluation des besoins des villages. Identifier et quantifier les groupes de bénéficiaires (par exemple les groupes de femmes, groupes de parents; les groupes d'hommes, des groupes de jeunes, des groupes vulnérables, ONG, etc.) Identifier des projets communs fait par les villageois ou entre villages, et quantifier les institutions sociales telles que, les ONG, les églises, les mosquées, les coopératives, les fermes, etc. Identifier les services publics dans les villages, par exemple la distribution d’eau, les centres de santé, le raccordement en électricité, les services de transport, la minoterie ou moulin, pour le manioc, de marché etc. Quantifier le nombre d'étudiants dans les écoles, et en fournir une base des données suivant le genre et les statistiques des enfants en âge scolaire (scolarisés et non scolarisés) Préparer les procès-verbaux de toutes les consultations menées dans les villages. Evaluer les distances entre les villages et entre ces villages et le centre urbain le plus proche Identification des organismes et des mécanismes traditionnels de résolution des conflits entre communautés Identification des antécédents et sources de conflits entre communautés Définir les critères menant à la localisation des infrastructures ciblées par le projet V. Cadre de Gestion Environnemental et Social (CGES) Les études environnemental et Social, vont aboutir a un cadre de gestion environnemental et social, qui contient un de gestion environnemental et social et un plan d’action de gestion de déchets biomédicaux. Le contenue du CGES doit être présenter comme dans la table de matières suivant : (Le nombre de pages est indicatif) TABLE DES MATIERES ABREVIATIONS .................................................................................................4 RESUME du CGES...............................................................................................5 Résumé du Plan de Gestion des déchets biomédicaux .......................................7 1. INTRODUCTION................................................................................................ 9 1.1. Contexte de l’étude ...................................................................................... ....9 1.2. Structuration du rapport .................................................................................. ...9 2. DESCRIPTION DES PROJETS......................................................................... 11 2.1. Le Projet de Marché d’Electricité en Afrique Australe, SAPMP................. .11 3. CADRE BIOPHYSIQUE ET SOCIOECONOMIQUE De la DRC ................... 15 3.1. Situation géographique et administrative du pays ...........................................15 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 173 3.2. Environnement biophysique ..........................................................................16 3.3. Démographie ................................................................................... .............17 3.4. Situation économique, sociale et sanitaire............................................ .........17 4. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU SAPMP. .......... 20 4.1. Impacts environnementaux et sociaux positifs.................................. ........20 4.2. Impacts environnement et sociaux négatifs .................................... ...........21 4.2.1. Impacts environnementaux négatifs .......................................... ............21 4.2.2. Impacts sociaux négatifs........................................................... .............23 5. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE............................ 27 5.1. Documents de politique environnementale ....... ..........................................27 5.2. La politique sanitaire : le Plan National de développement sanitaire…… ....27 5.3. Politique et stratégie nationale en matière d’hygiène............. .................27 5.4. Cadre législatif et réglementaire d’évaluation environnementale..................28 6. POLITIQUES DE SAUVEGARDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE LA BANQUE MONDIALE............................................................................................... 31 6.1. Analyse des politiques de sauvegardes ....................... ...........................31 6.2. Concordances et discordances entre l’OP 4.01 et la législation environnementale en DRC 7. OBJECTIFS DU CGES ET METHODOLOGIE............................................... 35 7.1. Objectif du CGES .................................................................... ...................35 7.2. Méthodologie .................................................................................. ...........36 7.3. Résumé de la consultation des acteurs et bénéficiaires du projet..................36 8. LE PROCESSUS DE SELECTION de 7 VILLAGES .................................... 38 8.1. Le processus de sélection environnementale ...................................... . .....38 8.2. Diagramme de flux du screening des activités du SAPMP ....... .... . ......43 8.3. Responsabilités pour la mise en œuvre du processus de sélection..... ..........44 9. CAPACITES INSTITUTIONNELLES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU SAPMP…………….. ...............................................................................................45 9.1. Acteurs impliqués dans la gestion environnementale SAPMP..........................45 9.2. Conclusion de l’analyse des capacités de gestion environnementale............47 10. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)................ 48 10.1. Renforcement de la gestion environnementale du SAPMP.............................48 10.1.1. Points Focaux Environnement (PFE) ..........................................................48 10.1.2. Formation des acteurs du projet...................................................................49 10.1.3. Programmes de sensibilisation au niveau communautaire .........................49 10.2. Mesures techniques de gestion environnementale ......................................52 10.3. Récapitulatif des coûts des mesures environnementales..............................53 10.4. Arrangements institutionnels de mise en œuvre du CGES ........ ...............55 11. Plan d’action de gestion des déchets biomédicaux ................................. 59 11.1. Organisation du système de santé ...............................................................59 11.2. Problématique de la gestion des déchets biomédicaux ................................59 11.3. Synthèse du Plan Nationale de Gestion des Déchets biomédicaux…......59 11.4. Évaluation de la mise en œuvre du Plan National de Gestion existant……60 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 174 11.5. Etat actuel de la gestion des déchets biomédicaux....................................61 11.6. Axes stratégiques et actions prioritaires dans le cadre du SAPMP……….62 11.7. Arrangements institutionnels de la gestion des DBM..................................63 11.8. Coûts du Plan d’Actions Prioritaires (PAP) de la gestion des DBM...............63 11.9. Mise en marche et entretien des incinérateurs...............................................63 11.10. Contenu d’un Plan Hospitalier de Gestion des Déchets Biomédicaux ..........65 11.11. Contenu d’un guide de gestion des DBM......................................................66 ANNEXES............................................................................................................. 67 Annexe 1: Formulaire de sélection environnementale et sociale ..........................67 Annexe 2 : Liste de contrôle environnemental et social........................................72 Annexe 3 : Liste des mesures d’atténuation .......................................................73 Annexe 4 : Directives Environnementales pour les Contractants.......................74 Annexe 5 : Résumé des politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale .......77 Annexe 6 : Personnes rencontrées ...............................................................81 Annexe 7 : Bibliographie.....................................................................................82 Annexe 8: Termes De Références ....................................................................84 VI. Durée, Méthodologie et Planning d’exécution de la mission Pour ce travail, les experts vont évoluer dans les villages de NGUBA,KAHIDI/MUTAKA et KAMPEMBA entre la cité de FUNGURUME et la ville de LIKASI dans la province du Katanga, avec siège à Likasi . La durée de la mission est de 18 jours suivant le planning ci-après : A. Recherche documentaire et préparation de la mission à Kinshasa Recherche de toute documentation utile auprès de la CDP, BCECO, INGENIEUR CONSEIL : Du 02 Septembre au 04 Septembre 2010 B. Descente sur terrain au Katanga Récolte des données :=Etat des lieux, diagnostique des impacts environnementaux =Enquêtes sociologiques, statistiques… 1. Voyage pour le Katanga : Kinshasa – Lubumbashi : le 05 Septembre 2010 2. Calendrier de travail - Site de Nguba et Nshinga : du 06 Sept au 08 Sept 2010 - Site de Kahidi/Mutaka et Tumbwe : du 09 Sept au 11 Sept 2010 - Kampemba et Nsatumba : du 12 sept au 14 sept 2010 - Bungu-Bungu : du 15 sept au 17 sept 2010 - Compilation des données : du 17 sept au 18 sept 3. Retour à Kinshasa : le 19 sept 2010 C. Rédaction du rapport Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 175 Rédaction du rapport à Kinshasa : 15 jours D. Dépôt du Rapport Final Dépôt du rapport : 04 octobre 2010 VII. PERSONNES RESSOURCES Cette étude sera financée par les fonds de la SNEL/CDP. L’étude sera menée par un groupe de 12 experts répartis en deux équipes sous la coordination de l’UGES, tous agents de la SNEL (8 de la SNEL/DG et 2 de la Direction Provinciale du Katanga ; les 3 chauffeurs/DPK viendront en appui) : • 1chef de mission/UGES • 1expert/UGES Chargée d’appui aux réalisations socioéconomiques • 2 environnementalistes/UGES • 2 sociologue/UGES • 2 juristes (1CDP/KIN et 1/DPKatanga) • 2 Ingénieurs chargés de projet des infrastructures (1CDP/Kin et 1DPKatanga) • 2 médecins (chef de Division Médicale/DPKatanga et médecin de Mwadingusha) VIII. PREPARATION D’UN PLAN DE SUIVI L’UGES préparera un plan détaillé pour effectuer le suivi de la mise en œuvre des mesures d’atténuation ainsi que des impacts du projet durant la construction et le fonctionnement. Il sera inclus dans ce plan une estimation des coûts initiaux et récurrents et une description des autres intrants requis (tels que la formation et le renforcement institutionnel) permettant la mise en œuvre du plan, la cession des biens et des infrastructures aux communautés locales. C’est à dire préparer un plan de développement communautaire non exhaustif pour la période après la construction des infrastructures et la phase de leur exploitation comprenant les sujets suivants : a) activités à réaliser; b) identification des personnes ressources (groupes qui s’approprieront du projet) c) l’attribution des responsabilités ; d) Analyse des capacités des Parties prenantes; e) Budget pour toutes les activités à mener, f) les mécanismes de suivi et évaluation spécifiant qui assurera le suivi et évaluation et h) un chronogramme d'exécution. IX. RAPPORT – CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE EST SOCIALE L’UGES élaborera et présentera un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale conforme à la politique opérationnelle OP 4.10 de la Banque Mondiale. Le texte principal devrait se concentrer sur les résultats, conclusions et actions recommandées, avec le soutien de tableaux de synthèse sur les données récoltées, le processus de consultation et des références appropriées. Le rapport final devra être structuré suivant le modèle présenté au point V. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 176 X. PLAN de TRAVAIL Juillet 2010 – Aout 2010 L’UGES soumettra, en plus des conclusions de l’étude, un plan de travail avec une méthodologie de manière à atteindre l’objectif projeté c-à-d le suivi de la réalisation des infrastructures et la mise en œuvre de leur gestion responsable par les bénéficiaires. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 177 ANNEXE 9 PHOTOGRAPHIES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 178 Figure 1: Borne du village KAMPEMBA Figure 3 : Une maison à exproprier à NGUBA Figure 5 : Consultation du public à SHINGA Figure 2 : Consultation du public de BUNGU-BUNGU Figure 4 : Consultation du public à NSATUMBA Figure 6 : Une pompe foutue à SHINGA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 179 Figure 7 : Consultation public de TUMBWE Figure 8 : Réunion des leaders d’opinion à TUMBWE Figure 9 : Consultation du public de NGUBA Figure 10 : Zone de santé de FUNGURUME Figure 11 : Modèle à suivre des citernes d’eau à Fungurume Figure 12 : Une pompe à faible pression à NGUBA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 180 Figure 13 : Cimetière des Chefs à NGUBA Figure 15 : Une salle de classe à Kahidi/Mutaka Figure 17 : Borne du village Kahidi/Mutaka Figure 14 : Cimetière de la population à NGUBA Figure 16 : L’intérieur de la classe à Kahidi/Mutaka Figure 18 : Vue général du village KAMPEMBA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 181 Figure 19 : Consultation avec les mamans de Figure 20 : La population posant sur une termitière géante à NSATUMBA KAMPEMBA Figure 21 : Poste de soutirage HT/BT Figure 22 : Une maison à exproprier à NGUBA Figure 23 : Borne du village NGUBA Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de sites d’implantation du Projet SAPMP-KATANGA 2010 182