État de Stress Post-Traumatique
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État de Stress Post-Traumatique
UNIVERSITÉ FRANÇOIS – RABELAIS DE TOURS ÉCOLE DOCTORALE Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant INSERM UMR 930 Imagerie et Cerveau ; Équipe 4 Troubles Affectifs THÈSE présentée par : Yann QUIDÉ Soutenue le : 17 Décembre 2013 Pour obtenir le grade de : Docteur de l’Université François – Rabelais de Tours Discipline/ Spécialité : Neurosciences État de Stress Post-Traumatique: Corrélats cérébraux, neuropsychologiques, biologiques et thérapeutiques THÈSE dirigée par : EL-HAGE Wissam PU-PH, Université François-Rabelais de Tours RAPPORTEURS : KHALFA Stéphanie SCHWAN Raymund Chargée de Recherches, Université de la Méditerranée, Marseille PU-PH, Université de Lorraine, Nancy JURY : BELZUNG Catherine KALADJAN Arthur KHALFA Stéphanie SCHWAN Raymund VÉRY Étienne VIARD Armelle PU, Université François-Rabelais de Tours PU-PH, Université de Reims Champagne-Ardenne Chargée de Recherches, Université de la Méditerranée, Marseille PU-PH, Université de Lorraine, Nancy PH, CHU Purpan, Université Toulouse III Paul Sabatier Maître de Conférences, École Pratique des Hautes Études À ma famille Remerciements Ce travail de doctorat reflète le parcours qui m’a amené à vouloir faire de la recherche : incertitudes, questionnements, rencontres, échanges. Le chemin fut long, sinueux et remplit de pièges, mais au final, « Hey, on y est mon p’tit Pete ! ». En premier lieu, je voudrais remercier chaleureusement et sincèrement Monsieur le Professeur Wissam El-Hage, sans qui rien n’aurait été possible. D’une rencontre presque accidentelle, quelques échanges, nous avons construit un protocole de recherche ambitieux. Tout ne s’est pas passé comme prévu, la vie a fait que les plans initiaux ont du changer assez radicalement, mais tu as toujours respecté mes choix et décisions. Ton optimisme, tes conseils, ta générosité et ton investissement m’ont permis d’avancer dans mes réflexions et questionnements, aussi bien scientifiques que personnels. Merci pour tout Wissam. Je me dois également de remercier Madame la Professeure Catherine Belzung, qui m’a accepté au sein de son équipe. Encore une histoire de rencontre… Merci Catherine pour tout ce que tu as fait pour moi, pour nous, nous t’en serons toujours reconnaissants. En plus de ton excellence scientifique, j’ai pu découvrir de toi une personne humaniste, toujours prête à aider de quelque façon que ce soit. Merci Catherine. Je tenais également à remercier les personnes qui ont bien voulu accepter d’évaluer ce travail de doctorat, Madame la Docteure Stéphanie Khalfa et Monsieur le Professeur Raymund Schwan, ainsi que les membres du jury, Madame la Docteure Armelle Viard, Monsieur le Docteur Étienne Véry et Monsieur le Professeur Arthur Kaladjan. De part leurs expertises diverses, je ne doute pas que leurs questions, critiques, et autres suggestions permettront de remettre en question et d’approfondir mes 3 connaissances et croyances des processus impliqués dans le développement de troubles psychiatriques tel l’état de stress post-traumatique. Cette expérience aurait été différente sans la présence de certains cadres de l’équipe. Je tiens à saluer et remercier les Docteurs Boriana Atanasova, Samuel Leman, Frédéric Minier, Maël Lemoine et Pascal Barone, qui en plus de leurs savoirs en neurobiologie et philosophie des sciences, se trouvent être des gens de cœur. Il m’est important également de remercier les « gens de l’ombre » de l’équipe Frédérique Godard et Anne Marie LeGuisquet, toujours présents quand on a besoin d’eux. Merci à vous tous. Il me faut également saluer le soutien des autres doctorants de l’équipe, Marine Naudin, Arnaud Tanti, Mathieu Nollet, Rai Khalid Farooq, Wahid Khemissi, Elsa Isingrini et de l’assistance technique (et service après vente psychologique) inestimable de Monsieur Bruno Brizard et de Justine. Merci les copains. En plus des doctorants de l’équipe, je voudrais remercier les copains doctorants des autres équipes de l’unité INSERM 930 : à la dream team Chloé Trarieux et Redouane Zak Ternifi (Équipe 5), à l’autiste Laetitia Roché (Équipe 1). Et bien sur, ceux qui ne sont pas de l’unité, Mariana Kasabova et Clémence Leyrat. Merci les copains d’avoir été là. Et parce que le chemin a été long pour arriver jusqu’ici, j’aimerai saluer et remercier ceux qui m’ont fait découvrir et aimer la recherche. Par ordre chronologique, je remercie Mesdames les Docteures Aline Marighetto pour m’avoir initié à la recherche sur la mémoire de travail, Aline Desmedt pour m’avoir fait découvrir l’état de stress post-traumatique, Monsieur le Professeur Philippe Birmes pour m’avoir expliqué ce trouble un peu plus en détail, Messieurs les Docteurs Alain Brunet, Jens Pruessner et Vincent Corbo de m’avoir initié à la recherche sur le trauma et ses différentes 4 composantes et enfin Madame la Professeure Miranda Olff qui a permis d’élever mes connaissances et ma curiosité encore un peu plus loin (Dankjewel !). Et puis merci à Madame la Docteure Melissa Green pour m’avoir accueilli et fait confiance (Mel, trauma is the key !). Je profite de cette section pour saluer et remercier ma famille et mes amis de tous bords, qui ont toujours été là, même si ils n’ont pas toujours compris ou accepté mes décisions. D’abord merci à mes parents, pour tout. Vous m’avez toujours soutenu et poussé à continuer si je le voulais. Vous vous êtes souvent demandé comment j’allais m’en sortir. Encore une fois, je vous le répète, je vais gérer ! À Caroline et Benoît, pour m’avoir supporté toutes ces années (et ça en fait du boulot). À mes grandsparents. À Aline, Mathieu et Gabriel. À Nancy et Guillaume. À Josianne. À Sophie et Greg, à Aurore et Ivan, à Anna et Clément, à Delphine et Nico, à Niko, à Geoffroy, à Émeric et Florence, à Émeline, à Vince (merci pour tous les conseils mon Vince, toujours un plaisir de te croiser) et Isabeau (bin quin !), à Annie-Claude et Christophe, à Emilie et Joaquin, à Catherine, Steven et la marmaille, à Mélanie, Jason et Elizabeth, à Hélène et les Bouffards, à Sonia et aux Mezzana. Aux « copains du handball » Seb, Nacer, Didier, Manu, Riton, Pédro et les autres. À Rogier, Rosaura, Anke, Joanne, Marit, Sirry, Giel-Jan et Mirjam. À Edgar et Magdalena. Un salut un peu spécial aux anciens du 1022 Cartier et des environs : The Banks Vivien, Jean-Mi, Thomas, Antoine, Xav, Flo, Damien mais aussi Marie-Claude, Mel G, Eloïse, Flo, Mathieu, Laurence. À tous ceux qui ont cru que j’en étais capable. Une nouvelle fois, merci les copains. À mes partenaires tout au long du trajet, le Ste Maure de Touraine, le Chinon et St Nicolas de Bourgueil. Au St James et autre Clément ou Charrette. À la Kro, Corsendonk, Trois-Pistoles, Jup’ et autre James Squire. À la poutine, au Kaassoufflet, et autre Aussie Pie. 5 Et puis je ne peux que finir ces remerciements par dire à Lani, Petra et au « worm » : Je vous aime. Merci d’être dans ma vie. Sans vous cette histoire n’aurait pas été la même, j’ai de la chance de vous avoir avec moi. 6 Résumé L’état de stress post-traumatique (PTSD) est un trouble anxieux, lié au stress, souvent observé chez les soldats revenant de conflits armés, les victimes de guerre ou de catastrophes naturelles, mais qui peut également survenir après exposition à des situations plus « communes » dans les pays occidentaux en temps de paix, tels les accidents de la route ou les agressions sexuelles. Le PTSD est caractérisé par des troubles des fonctions exécutives (attention, mémoire de travail), associés à des anomalies cérébrales morphologiques et fonctionnelles. Cette thèse de doctorat a permis de caractériser les effets morphologiques et fonctionnels des différents traitements actuellement reconnus de première ligne pour les troubles anxieux et le trouble dépressif majeur, indiquant un effet « top-down » de normalisation des aires frontales par les traitements psychothérapiques, alors que les traitements pharmacologiques semblent avoir un effet « bottom-up » de normalisation des aires limbiques. De plus, dans une seconde étude, nous avons montré l’importance de l’étude de réseaux cérébraux impliqués dans la performance de tâches cognitives telles des tâches de mémoire. Ces réseaux se trouvent dérégulés dans la pathologie post-traumatique, conduisant à leur inefficacité, et provoquant une impossibilité pour les patients de pouvoir répondre correctement à la tâche proposée. Finalement, nous avons pu mettre en place un protocole de recherche clinique ambitieux de part son design longitudinal (visite à 1 mois, puis suivi à 6 mois) permettant de comprendre les étapes précoces du développement du PTSD chez des victimes d’agressions sexuelles. Cette étude allie mesures neuropsychologiques des fonctions exécutives, mesures biologiques de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (cortisol salivaire) et des mesures de neuroimagerie structurale (IRM, DTI), fonctionnelle (IRMf, ASL), incluant des mesures de connectivité cérébrale (structurale, fonctionnelle). Mots-clés : état de stress post-traumatique, imagerie par résonance magnétique, fonctions exécutives, mémoire, attention, cortisol, connectivité. 7 Abstract Posttraumatic stress disorder (PTSD) is an anxiety, stress-related disorder, often seen in soldiers returning from armed conflict, victims of war or natural disasters, but can also occur after exposure to more « common » situations in Western countries, such as motor vehicle accidents or sexual assault. PTSD is characterized by executive functioning impairments (attention, working memory) associated with morphological and functional brain abnormalities. This thesis aimed to characterize the morphological and functional effects of different treatments currently recognized as first line for anxiety disorders and major depressive disorder, indicating a « top-down » effect of normalization of frontal areas for psychotherapeutic treatments, while pharmacological treatments seem to lead to a « bottom-up » normalization effect in limbic areas. In addition, in a second study, we demonstrated the importance of the study of brain networks involved in the performance of cognitive tasks such as memory tasks. These networks are deregulated in PTSD, leading to their inefficiency, and therefore to PTSD patient’s inability to perform the required task correctly. Finally, we have set up an ambitious longitudinal (1 month and 6 months) clinical research protocol, investigating early stages of PTSD development in victims of sexual assault. This study combines neuropsychological measures of executive functions, biological measures of the hypothalamic-pituitary-adrenal axis (salivary cortisol) and measures of structural (MRI, DTI) and functional imaging (fMRI, ASL), including measures of brain connectivity (structural, functional). Keywords: posttraumatic stress disorder, magnetic resonance imaging, executive functions, memory, attention, cortisol, connectivity. 8 Table des matières Remerciements ............................................................................................................... 3 Résumé........................................................................................................................... 7 Abstract .......................................................................................................................... 8 Table des matières.......................................................................................................... 9 Liste des tableaux ......................................................................................................... 11 Liste des figures ........................................................................................................... 12 Liste des annexes ......................................................................................................... 13 Introduction .................................................................................................................. 14 Exposition traumatique et État de Stress Post-Traumatique .................................... 14 Historique............................................................................................................. 14 Conséquences liées à l’exposition traumatique ................................................... 16 Épidémiologie ...................................................................................................... 22 Modèle(s) neurobiologique(s) du PTSD .................................................................. 24 Conséquences neurobiologiques .............................................................................. 26 Altérations cérébrales structurelles ...................................................................... 28 Altérations cérébrales fonctionnelles et PTSD .................................................... 31 Altérations biologiques liées au PTSD ................................................................ 35 Traitements .............................................................................................................. 40 Psychothérapies.................................................................................................... 40 Pharmacothérapies ............................................................................................... 42 Objectifs de la thèse ..................................................................................................... 44 Design de l’étude ..................................................................................................... 44 Neuropsychologie .................................................................................................... 47 Attention .............................................................................................................. 47 Mémoire de travail ............................................................................................... 49 Flexibilité mentale ............................................................................................... 50 Biologie – axe HPA ................................................................................................. 51 Neuroimagerie.......................................................................................................... 52 Neuroimagerie structurale .................................................................................... 52 9 Neuroimagerie fonctionnelle ............................................................................... 53 Résultats ....................................................................................................................... 59 Effets des traitements ............................................................................................... 59 Principaux objectifs, méthode et résultats ........................................................... 59 Article 1 ............................................................................................................... 61 Mémoire(s) et PTSD .............................................................................................. 160 Principaux objectifs, méthode et résultats ......................................................... 160 Article 2 ............................................................................................................. 162 Discussion Générale et Perspectives .......................................................................... 287 Conclusion ................................................................................................................. 296 Bibliographie.............................................................................................................. 298 Annexes...................................................................................................................... 329 10 Liste des tableaux Article 1 - Table 1: Included studies on psychotherapy effects on the brain. .......... 108 Article 1 - Table 2. Included studies on pharmacotherapy effects on the brain. ...... 112 Article 1 - Table 3. Results of functional effects following psychotherapy treatment in symptom provocation/emotional activation studies. ..................................... 118 Article 1 - Table 4. Results of functional effects of psychotherapy in resting-state studies. ............................................................................................................... 126 Article 1 - Table 5. Results of morphological effects of psychotherapy. ................. 134 Article 1 - Table 6. Results of functional effects of pharmacotherapy in symptom provocation/emotional activation studies. ......................................................... 136 Article 1 - Table 7. Results of functional effects of pharmacotherapy in resting studies. ............................................................................................................... 144 Article 1 - Table 8. Results of morphological effects of pharmacotherapy. ............ 155 Article 1 - Table 9. Results of molecular effects of pharmacotherapy. .................... 157 Article 2 - Table 1. Details of studies included in the different meta-analyses. ....... 197 Article 2 - Table 2. Details of the contrasts selected for the meta-analyses. ............ 202 Article 2 - Table 3. Between group meta-analyses (A) and Comparison contrasts meta-analyses (B) for each memory paradigm. ................................................. 205 Article 2 - Table 4. Peak coordinates for clusters positively and negatively associated with (A) Symptom severity and (B) Presence of comorbid depression and (C) Gender effects. ................................................................................................... 215 Article 2 - Supplementary Table1. Within-group peak coordinates for clusters positively and negatively activated during a memory paradigm. ...................... 221 Article 2 - Supplementary Table2. Within-group peak coordinates for clusters positively and negatively activated during a memory paradigm. ...................... 259 Article 2 - Supplementary Table3. Between group and contrasts comparison metaanalyses for memory paradigm with less than 8 studies included. .................... 278 11 Liste des figures Figure 1. Tâche de mémoire de travail n-back............................................................ 50 Figure 2. Schéma représentant le paradigme de n-back.............................................. 55 Figure 3. Schéma représentant le paradigme de Go/No-Go émotionnel. ................... 56 Figure 4. Schéma représentant le paradigme d’imagerie mentale. ............................. 57 Article 1 - Figure 1. Hypothetical model of functional changes in amygdala and the main prefrontal areas involved in anxiety disorders and major depressive disorder. ............................................................................................................. 158 Article 1 - Figure 2. Structural changes in the ‘fear network’ structures involved in PTSD and OCD.................................................................................................. 159 Article 2 - Figure 1. Consort Chart Showing Functional Magnetic Resonance Imaging Study Selection and Exclusion of Data Sets. ....................................... 283 Article 2 - Figure 2. Positive and negative associations between PTSD symptom severity and brain functioning during memory paradigms as measured by metaregressions.......................................................................................................... 284 Article 2 - Figure 3. Positive and negative associations between the presence of comorbid depression and brain functioning during memory paradigms as measured by meta-regressions. .......................................................................... 285 Article 2 - Figure 4. Illustrations of meta-analytical results showing main effects of PTSD on Intrinsic Connectivity Networks during memory tasks. .................... 286 12 Liste des annexes Annexe 1: Effect-Size Signed Differential Mapping ................................................ 330 13 Introduction Exposition traumatique et État de Stress Post-Traumatique Historique Les premières descriptions d’un syndrome apparenté à l’état/syndrome de stress posttraumatique (PTSD pour Posttraumatic Stress Disorder) sont apparues avec les premières formes de l’écriture (Bentley, 2005). C’est ainsi que les récits des grandes batailles Égyptiennes ou Helléniques, ont probablement été le point de départ de telle descriptions. Hérodote en étant un des pionniers, décrivait comment le commandant des troupes Spartiates pendant la seconde guerre médique, Leonidas, a refusé d’intégrer certains de ses hommes lors de la bataille des Thermopyles en 480 avant JC parce qu’ils présentaient des stigmates visibles mais non physiques des précédentes batailles livrées. Depuis l’Antiquité et jusqu’aux époques plus contemporaines, bien d’autres récits de combats ont ensuite été reportés, décrivant les symptômes de PTSD chez des soldats. C’est le cas des récits de guerres médiévales, par exemple Alfred en 1003 (Swanton, 1998) ou plus récemment, des écrits relatant la guerre civile américaine, décrivant notamment des symptômes d’excitation, d‘irritabilité, ainsi que des signes de fréquences cardiaques élevées chez les soldats exposés aux combats (Da Costa, 1871). Cependant, les conflits armés ne sont pas les seuls facteurs permettant la description de tels symptômes. En 1666, un survivant du Grand Feu de Londres, Samuel Pepys (Pepys, 2010), décrit dans son journal comment 6 mois après le drame il faisait toujours état de cauchemars récurrents, provoquant chez lui une terreur immense du feu. Le scientifique français Paul Briquet, dans son Traité Clinique et Thérapeutique de l’Hystérie (Briquet and Baillière, 1859), mettait en relation les traumatismes subis dans l’enfance et les symptômes d’« hystérie » chez ses patients, principalement représentés par des états de somatisation, des réactions émotionnelles intenses, ou encore de dissociation. Les accidents survenant lors des grands travaux d’expansion et 14 de développement du XIXème siècle, tels les premières lignes de chemin de fer, sont également le théâtre de nombreux cas de PTSD. En 1867, un chirurgien britannique, Jon Eric Erichsen (Erichsen, 1867), décrit ce qu’il nommait ‘Railway Spine’ comme une blessure de la moelle épinière ou du cerveau qu’on ne pouvait voir physiquement, accompagnée de troubles de la mémoire, de difficultés de concentration, de cauchemars récurrents, d’anxiété ou encore d’irritabilité. Un peu plus tard en 1884, Oppenheim (Oppenheim, 2012) décrivit sa notion de névrose traumatique chez des patients également victimes d’accidents ferroviaires, et présentant des altérations similaires à celles décrites par Erichsen, à savoir peu de préjudices physiques, associés à des troubles du sommeil et de la personnalité. Oppenheim attribut une part importante de ces altérations au choc psychologique ressenti et à ses conséquences physiologiques sur le système nerveux central. Ce n’est véritablement qu’à la fin du XIXème/début du XXème siècle que l’étude de telles névroses traumatiques connue son plus grand essor. Pierre Janet (Janet, 1904) commença à rassembler des informations sur les traumatismes. Ces travaux, associés aux précédents travaux de Charcot (Charcot and Babiński, 1887) ou de Bergson (Bergson, 1896), ont permis d’énoncer qu’un passé personnel, combiné à des perceptions précises des environnements actuels, pouvaient déterminer la capacité de répondre de façon adéquate à une situation de stress. Janet a alors pu apposer le terme «subconscient» pour décrire la collection de souvenirs formant les schémas mentaux qui guident l'interaction d’une personne avec son environnement. Janet a ainsi proposé que pour les gens qui éprouvent des « émotions véhémentes », l'esprit pourrait ne pas être en mesure de réagir de façon adéquate aux schémas cognitifs en place. Ainsi, les souvenirs de l'expérience ne peuvent pas être intégrés dans la conscience personnelle. Au lieu de cela, ils sont dissociés de la conscience et du contrôle volontaire. Ainsi, la première formulation complète des effets du traumatisme sur l'esprit a été émise. Elle a été fondée sur l'idée que l'échec dans l’intégration des souvenirs traumatiques, échec dû à une excitation émotionnelle extrême, engendrerait ainsi les symptômes de ce que nous appelons aujourd'hui PTSD. Le début du XXème siècle est marqué par l’émergence des deux conflits mondiaux, et de l’apparition de nouveaux concepts relatifs à des symptômes post-traumatiques. Il y 15 eu le terme de névrose de guerre (Freud et al., 1919), concept peu admis car basé sur l’idée d’un conflit interne entre un « soi en paix », celui d’avant les combats, et un « soi en guerre » ; ou encore l’apparition du concept de neurasthénie, qui considérait que les troubles mentaux étaient marqués par un côté émotionnel et un côté intellectuel ; ou encore du concept d’« obusite » (en anglais « shell shock »), terme associant les troubles physiques et psychiques des soldats combattants dans les tranchées. Un regain d’intérêt majeur pour la pathologie post-traumatique est survenu lors du retour des soldats américains des conflits militaires du Vietnam dans les années 1970, si bien qu’en 1980 le PTSD devint officiellement un trouble mental à part entière dans la nosographie internationale du Manuel de Diagnostiques et de Statistiques 3ème Édition (DSM-III; A.P.A., 1980). Ce trouble reste encore largement associé aux conséquences psychiques des combats chez les militaires, mais ces derniers ne demeurent pas les seuls facteurs d’exposition traumatique. Les populations civiles, dans les pays en temps de paix, sont également exposées à d’autres formes de violences, tels les viols et agressions sexuelles, les cambriolages/hold-up, les accidents de la circulation, ou encore les victimes de catastrophes naturelles (crues, inondations, raz-de-marée etc.), et finalement certaines professions particulièrement à risque d’être exposées comme les forces de l’ordre ou les pompiers et personnels soignants d’urgence. Conséquences liées à l’exposition traumatique Résilience La résilience est la « conséquence normale », ce que la majorité des personnes vont vivre à la suite d’une exposition à un évènement traumatique. Ce terme de psychologie consiste à prendre acte de l’évènement traumatique dans le but de se reconstruire. La résilience est possible lorsque les victimes ont pu, par le passé, généralement dans l’enfance, vivre des expériences non traumatiques qui leurs ont permis de construire les outils nécessaires pour surmonter ce genre d’évènement, mais également par la verbalisation des faits, le fait de pouvoir communiquer ce qu’ils 16 viennent de vivre, de pouvoir mettre des mots sur les évènements qui viennent d’être vécus (Anaut, 2008). Trouble de Stress Aigu Le trouble de stress aigu (ASD ; A.P.A., 2000) se caractérise par une anxiété posttraumatique caractéristique, dissociative et une symptomatologie similaire à celle du PTSD (voir la partie Introduction - Exposition traumatique et État de Stress PostTraumatique - Conséquences liées à l’exposition traumatique - État de Stress Posttraumatique). La perturbation dure un minimum de 2 jours et un maximum de un mois suivant l’événement traumatique. Bien que présentant des symptomatologies similaires, l’ASD ne serait pas prédictif du développement d’un PTSD, mais pourrait jouer un bien plus grand rôle dans le développement d’autres troubles liés à un stress (troubles anxieux, dépression etc.), souvent comorbides au PTSD (Bryant et al., 2012). État de Stress Post-traumatique L’état de stress post-traumatique a été introduit dans la nosographie internationale en 1980 par l’Association Américaine de Psychiatrie (APA) au travers du Manuel de Diagnostiques et de Statistiques 3ème Édition (DSM-III; A.P.A., 1980). Dans sa 4ème Édition révisée (DSM-IV-TR ; A.P.A., 2000), pour déterminer si un patient présente un PTSD, il doit satisfaire les critères suivants : - Critère A : Confrontation à l'événement traumatique. Le sujet a été exposé à un événement traumatique dans lequel les deux éléments suivants étaient présents : (1) Le sujet a vécu, a été témoin ou a été confronté à un événement ou à des événements durant lesquels des individus ont pu trouver la mort ou être très gravement blessés ou bien ont été menacés de mort ou de grave blessure ou bien durant lesquels son intégrité physique ou celle d'autrui a pu être menacée ; (2) La réaction du sujet à l'événement s'est traduite par une peur intense, un sentiment d'impuissance ou d'horreur. 17 - Critère B : Symptômes d'intrusion. L'événement traumatique est constamment revécu, de l'une (ou de plusieurs) des façons suivantes : (1) Les souvenirs répétitifs et envahissants de l'événement provoquent un sentiment de détresse et comprennent des images, des pensées ou des perceptions. (2) Des rêves répétitifs de l'événement provoquent un sentiment de détresse. (3) Des impressions ou agissements soudains « comme si » l'événement traumatique allait se reproduire (illusions, hallucinations, flash-backs). (4) Des sentiments intenses de détresse psychologique lors de l'exposition à des indices externes ou internes évoquant ou ressemblant à un aspect de l'évènement traumatique en cause. (5) Réactivité physiologique lors de l'exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer un aspect de l'événement traumatique en cause. - Critère C : Symptômes d'évitement & d'émoussement. Évitement persistant des stimuli associés au traumatisme et émoussement de la réactivité générale (ne préexistant pas au traumatisme), avec au moins trois des manifestations suivantes : (1) Efforts pour éviter les pensées, les sentiments ou les conversations associés au traumatisme ; (2) Efforts pour éviter les activités, les endroits ou les gens qui éveillent des souvenirs du traumatisme ; (3) Incapacité à se rappeler un aspect important du traumatisme ; (4) Réduction nette de l'intérêt pour des activités antérieurement importantes ou réduction de la participation à ces mêmes activités ; (5) Sentiment de détachement d'autrui ou bien sentiment de devenir étranger aux autres ; (6) Restriction des affects (par exemple : incapacité à éprouver des sentiments tendres) ; (7) Sentiment d'avenir « bouché » (par exemple : ne pas pouvoir faire carrière, se marier, avoir des enfants...). - Critère D : Symptômes d’hyperéveil. Évalue la présence de symptômes persistants traduisant une activation neurovégétative (ne préexistant pas au traumatisme); au moins deux des manifestations suivantes : (1) Difficultés d'endormissement ou sommeil interrompu ; (2) Irritabilité ou accès de colère ; (2) Difficultés de concentration ; (3) Hypervigilance ; (4) Réaction de sursaut exagérée. - Critère E : Les perturbations des critères B, C et D durent plus d'un mois. 18 - Critère F : La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants. Ces critères sont évalués en administrant l’outil de référence pour l’évaluation du PTSD, l’échelle diagnostique du PTSD administrée par un clinicien (CAPS pour Clinician-Administrated PTSD Scale ; Blake et al., 1995). Selon le DSM-IV-TR, les critères majeurs des symptômes étaient représentés par les critères B (intrusion), C (évitement) et D (hyperéveil). La cinquième et récente édition du DSM (DSM-5 ; A.P.A., 2013), classe le PTSD dans une toute nouvelle catégorie des troubles liés à un stress ou un trauma, et non plus comme un trouble anxieux. Les différents critères d’évaluation des symptômes ont été réorganisés comme suit : - Critère A. Confrontation à l'événement traumatique. Ce critère est désormais devenu plus contraint, et ne présente plus qu’un seul sous-critère. L’exposition doit résulter d’au moins un des facteurs suivant : (1) l’individu a fait directement l’expérience de l’événement traumatique ; (2) a été témoin en personne de l’événement traumatique ; (3) a appris que l’événement traumatique s’est produit pour un membre de sa famille ou un ami proche (suite à des violences ou accidents) ; (4) a fait l’expérience d’exposition répétées ou extrêmes aux détails aversifs de l'événement traumatique (et non au travers des médias, d’images, de la télévision ou des films sinon liés à l’activité professionnelle). - Critère B : Reviviscence de l’événement traumatique. L’événement traumatique est revécu de façon persistante, par le biais de (1) souvenirs intrusifs involontaires, et récurrents, (2) de cauchemars traumatiques, (3) de réactions dissociatives (flashbacks) pouvant aller de brefs épisodes à des pertes totales de conscience, (4) une détresse intense et prolongée en présence de stimuli liés à l’événement traumatique ou (5) une réactivité physiologique marquée en présence de stimuli liés à l’événement traumatique. Au moins un de ces éléments est requis. 19 - Critère C. Évitement. Évitement à tout prix et persistant des stimuli liés à l’événement traumatique après ce dernier ; par exemple (1) les souvenirs et pensées liées au trauma ou (2) des objets, lieux, personnes rappelant l’événement traumatique. Au moins un de ces éléments est requis. - Critère D : Pensées, humeurs ou sentiments négatifs. Toute altération négative de la cognition ou de l’humeur qui commence ou devient exagérée après l’événement traumatique ; par exemple (1) impossibilité de se rappeler des éléments clés de l’événement traumatique (amnésie dissociative, non due à un traumatisme crânien, ou à l’utilisation d’alcool/drogue), (2) croyances (souvent déformées) et attentes négatives persistantes, (3) culpabilité envers soi-même ou autrui sur les causes de l’événement traumatique ou de ses conséquences persistantes, (4) émotions négatives liées au trauma persistantes (par exemple peur, horreur, colère, culpabilité ou honte), (5) diminution marquée dans les intérêts portés à des activités habituellement appréciées, (6) sentiment d’exclusion par rapport aux autres ou (7) incapacité persistante de ressentir des émotions positives. Au moins 2 de ces éléments sont requis. - Critère E : Excitation accrue. Toute altération d’excitation et de réactivité liée au traumatisme qui commence ou devient exagérée après l’événement traumatique ; par exemple (1) comportement agressif ou irritable, (2) comportement téméraire ou autodestructeur, (3) une hypervigilance, (4) une réponse de sursaut exagérée, (5) des problèmes de concentration ou (6) des troubles du sommeil. Au moins 2 de ces éléments sont requis. - Critère F : Durée. Les perturbations des critères B, C, D et E durent plus d'un mois. 20 - Critère G : Significativité fonctionnelle. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants. - Critère H : Attribution. La perturbation n’est pas due à un médicament, à l’utilisation de substances ou à d’autres maladies. Cette dernière édition du DSM voit également l’apparition de deux nouvelles catégories de PTSD : le sous-type préscolaire, utilisé pour le diagnostic du PTSD chez les enfants de moins de 6 ans ; et le sous-type dissociatif, lorsque les symptômes de dissociation sont très marqués. De plus, le PTSD est reconnu comme étant un des troubles mentaux ayant la plus grande validité diagnostique et la plus grande concordance inter-juges, faisant du diagnostic de ce trouble un des plus fiables des troubles psychiatriques couverts par le DSM-5 (Freedman et al., 2013). État de Stress Post-traumatique complexe Cette forme particulière de PTSD survient lorsqu’une personne est exposée de façon chronique et répétée a un élément traumatisant, telles des violences physiques, incluant les agressions sexuelles, ou verbales ou psychologiques répétées, principalement perpétrées dans l’enfance. Le PTSD complexe (cPTSD ; Herman, 1992) peut se définir par les 7 critères suivants : - Perturbation des affects et des impulsions (rage, suicide, autodestruction, perturbation de l’activité sexuelle, prises de risque) ; - Altération de la conscience ou de l’attention ; - Altération des perceptions concernant le soi (par exemple, se voir comme endommagé, humilié, ou non compris, perte de confiance) ; 21 - Altération dans la perception d’un agresseur; - Altération dans les relations avec les autres (méfiance, revictimisation, victimisation des autres) ; - Somatisation (plaintes somatiques exagérées ou exacerbées, douleurs pelviennes, abdominales, nausées, céphalées) ; - Altérations dans les systèmes de signification (désespoir, distorsions des croyances). Épidémiologie La nature des évènements traumatiques est variable, allant des expériences de guerre, aux violences physiques ou sexuelles, aux catastrophes naturelles et aux accidents de transport. Les évènements traumatiques les plus fréquents sont les agressions sexuelles et physiques dans les pays en état de paix, et les évènements de guerre dans les pays en conflit. En France, l’enquête « Santé mentale en population générale », menée en France métropolitaine entre 1999 et 2003 sur plus de 36000 personnes (Vaiva et al., 2008), a montré que 5.3% de l’échantillon rapportaient des troubles psychotraumatiques (vécu traumatique, phénomènes de reviviscences, hyperéveil, évitement, troubles du sommeil, etc.) retentissant sur le fonctionnement quotidien de ces personnes. L’étude épidémiologique européenne (ESEMeD ; Lepine et al., 2005) avait trouvé une prévalence similaire des PTSD de 2.2% à 1 an et de 3.9% sur la vie. Le baromètre de santé en France en 2000 avait trouvé une prévalence élevée des agressions physiques sur 1 an (de 4.4% chez les hommes et 2.6% chez les femmes). De plus, ce sont près de 7% des femmes entre 20 et 34 ans qui disent avoir subi des rapports sexuels sous la contrainte (CFES, 2000). La proportion de personnes ayant subi des agressions sexuelles au cours de leur vie est mieux connue depuis quelques années grâce à plusieurs enquêtes scientifiques menées auprès d'échantillons représentatifs de la population. De l’enquête Enveff (Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France; Brown et al., 2000; Publique, 2012; SaurelCubizolles, 2005) menée en 2000 à l'enquête CSF (Contexte de la sexualité en France; Bajos et al., 2008) menée en 2006, les déclarations de violences sexuelles ont 22 doublé. Dans l’enquête CSF, 16% des femmes et 5% des hommes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie (6.8% des femmes déclarent des rapports forcés et 9.1%, des tentatives, et respectivement 1.5% et 3.0% des hommes). Les femmes de 25 à 49 ans et les hommes de 40 à 49 ans sont plus nombreux que les autres à en déclarer (Bajos et al., 2008). L’augmentation des déclarations d'agressions sexuelles ne provient pas d'une fréquence accrue d'agressions, mais d'une plus grande propension à rapporter des événements de violence dans une enquête scientifique, liée à l'abaissement du seuil de rejet de ces violences. En France, une étude sur 92 victimes de viol (dont 10% d’hommes) a estimé la prévalence du PTSD à 71% à six mois (Darves-Bornoz, 1997). Plus récemment, un rapport de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS ou WHO pour World Health Organisation) montrait que 35% des femmes avaient été agressées sexuellement par leur partenaire ou par une autre personne que leur partenaire (Garcia-Moreno and Pallitto, 2013). A ce point, il est utile de signaler que des études se multiplient montrant que le PTSD est un des troubles qui entraîne une très forte comorbidité psychiatrique et psychosomatique (Brackbill et al., 2009; Ginzburg et al., 2010), la plus grande utilisation des services de santé, et de ce fait, un trouble pour lequel le coût par patient est un des plus élevés (Garvey Wilson et al., 2009). Par ailleurs, il a été montré que si les patients souffrant de PTSD sont de grands utilisateurs des services de santé, dans le même temps, ils sont souvent très réticents à faire appel aux services de santé mentale (Solomon and Davidson, 1997). Le PTSD peut être traité et amélioré si le sujet est pris en charge précocement. A défaut, le trouble se chronicise et s’accompagne d’altérations cognitives, de marginalisation sociale et professionnelle avec une vulnérabilité plus élevée au développement d’autres troubles mentaux (addictions, troubles anxieux, troubles dépressifs, conversions, troubles des conduites, etc.) (Kaplan et al., 1998; Spitzer et al., 1999) ; les troubles dépressifs et les addictions et/ou abus de substances psychotropes, étant les troubles comorbides les plus largement associés au PTSD (Kessler et al., 1995). 23 Modèle(s) neurobiologique(s) du PTSD Les modèles neurobiologiques du PTSD sont centrés autour des perturbations mnésiques associées au trouble. Le fonctionnement de la mémoire est un des composants essentiel du PTSD, ne serait ce que par la nature du symptôme de reviviscence. Les personnes souffrant de PTSD présentent paradoxalement une hypermnésie sélective liée aux facteurs environnementaux associés à l’événement traumatique, ainsi qu’une amnésie partielle portants sur ces éléments, induisant un déficit dans la verbalisation du vécu traumatique, ne permettant pas au processus de résilience de se mettre en place. Le modèle cognitif du PTSD (Ehlers and Clark, 2000), décrit comme étant compatible avec les théories cognitives de la mémoire, inclut une grande responsabilité des déficits mnésiques à des états de dissociation péri-traumatiques pouvant expliquer la nature déficitaire (amnésique) des souvenirs directement liés à l’évènement traumatique (van der Kolk and Fisler, 1995). Ces états apparaissent lorsqu’un stress intense, au moment de l’exposition traumatique, induit un état de dissociation et déstabilise la consolidation du souvenir. Seuls des fragments, le plus souvent axés sur les caractéristiques sensorielles et émotionnelles de l’évènement vont pouvoir être consolidées. Il est également important de noter qu’un des prédicteurs les plus fiables du développement du PTSD semble être la présence d’indicateurs d’une telle dissociation péri-traumatique (Ozer et al., 2003). La théorie de la représentation duale (Brewin et al., 1996) propose que les souvenirs traumatiques peuvent être maintenus en mémoire sous deux formes, qui se différencient selon leur mode d’accès (Brewin and Holmes, 2003; Dalgleish, 2004). La première forme de mémoire, dites accessible verbalement (VAM, « Verbally Accessible Memories »), permet la récupération délibérée des souvenirs, souvent réévalués par l’individu et placés dans son contexte autobiographique. La seconde, dite accessible selon les situations (SAM, « Situationally Accessible Memories »), est non-verbale et ne permet qu’une récupération implicite des souvenirs, amorcée par la présence de stimuli, souvent environnementaux, associés au trauma. Ces deux 24 systèmes seraient utilisés en parallèle chez des sujets non traumatisés, combinant une récupération d’un souvenir situationnel à une recherche consciente d’éléments verbalisables correspondants. Dans le cas du PTSD, les symptômes d’évitement empêcheraient l’accès conscient et verbal aux souvenirs, mais également la mise en place du contexte autobiographique et de la réévaluation des souvenirs traumatiques. Le modèle cognitif du PTSD et la théorie de représentation duale de Brewin mettent en avant l’importance d’une dualité du système de récupération mnésique, que le souvenir soit de nature traumatique ou non. Cette dualité verbale versus non-verbale est en accord avec les modèles modulaires de la mémoire, autorisant des processus de stockage et/ou de récupération différents entre les systèmes, ainsi qu’à l’accès conscient et volontaire aux souvenirs bien établis d’un point de vue spatio-temporel et autobiographique Plus récemment, un autre modèle, dit modèle mnémonique du PTSD (Rubin et al., 2008a), place les symptômes du PTSD non pas comme un déficit mnésique pathologique, mais comme une mise en disponibilité exagérée du souvenir traumatique, plaçant ce dernier au centre du décours autobiographique. Cependant, même si ce modèle a pu montrer une association entre symptomatologie du PTSD et réactivité émotionnelle chez des lycéens (Rubin et al., 2008b), en absence de toute différence qualitative entre récupération volontaire et involontaire dans cette population, ce modèle n’a toutefois pas était validé en présence de populations psychiatriques. De même, la littérature grandissante dans le domaine des déficits de mémoire verbale liés au PTSD, tend à contredire ce modèle. D’un point de vue plus intégratif, un modèle neurobiologique du PTSD (Rauch et al., 2006), basé sur les expériences de neuroimagerie structurale et fonctionnelle, a permis de lier les expériences de peur conditionnée chez l’animal (LeDoux, 1998) et les bases neurobiologiques du PTSD, notamment les structures impliquées fonctionnellement dans le trouble. Ce modèle postule qu’une activité exagérée de 25 l’amygdale cérébrale, en charge de la régulation émotionnelle, lors d’un évènement traumatique va perturber l’activité de l’hippocampe, induisant hypermnésie et amnésie sélectives liée aux facteurs environnementaux associés à l’événement traumatique (cf supra). Cette hyper-activation de l’amygdale est également associée à une diminution de l’activité du cortex préfrontal ventral médian (vmPFC), incluant le cortex cingulaire antérieur ventral (vCCA), impliqué dans la modulation de la réponse de peur et contribue à inhiber l’activation de l’amygdale grâce à la relation réciproque et privilégiée qui existe entre ces deux structures (LeDoux, 2000). Conséquences neurobiologiques L’utilisation grandissante des techniques d’imagerie cérébrale a permis d’apporter des éléments de réponse sur les corrélats cérébraux du PTSD, de ses symptômes, mais également sur les facteurs de risques, prédictifs au développement de la pathologie. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet ainsi de pouvoir observer les différences volumétriques, de forme ou d’épaisseur corticale entre des sujets pathologiques et des sujets sains. En plus de ces mesures de matière grise, l’IRM structurale permet également de mesurer les différences volumétriques de matière blanche. L’imagerie par résonance magnétique par tenseur de diffusion (DTI), technique d’Imagerie par résonance magnétique, fondée sur l’étude des mouvements browniens de l’eau, permet d’évaluer la position, l’orientation et l’anisotropie des faisceaux de fibres blanches du cerveau (Basser et al., 1994). La technique fait appel à l’application de gradients de diffusion (variations de champ magnétique dans l'aimant de l'IRM), ce qui permet de calculer pour chaque voxel une matrice (tenseur) qui décrit la diffusion de l’eau. Il est ensuite possible d’effectuer des cartographies de diffusion, de fraction d’anisotropie, voire de suivre les faisceaux par tractographie. Cette technique évalue indirectement la connectivité anatomique en mettant en évidence les principaux faisceaux de fibres et en en étudiant les propriétés en termes d’anisotropie. 26 La spectroscopie par résonance magnétique (MRS) permet de mesurer la « qualité neuronale » d’une structure particulière ; Elle procure une analyse qualitative et quantitative de plusieurs métabolites participant au cycle énergétique cellulaire cérébral en utilisant les propriétés magnétiques de certains atomes. En pathologie cérébrale, la spectroscopie du proton (H1MRS) est la plus utilisée car on le retrouve en concentration importante dans le cerveau. Enfin, et peut-être la technique la plus utilisée aujourd’hui, l’IRM fonctionnelle permet de détecter indirectement, les changements d’apports en oxygène du cerveau en mesurant le signal BOLD (pour Blood Oxygenation Level Dependant), c’est à dire les variations locales du taux d'oxygénation du sang en raison des propriétés magnétiques différentes de l'oxyhémoglobine et de la desoxyhémoglobine. Une analyse du décours temporel de ces variations locales du signal en fonction du paradigme utilisé permet de déterminer indirectement le niveau d'activité cérébrale dans les différentes conditions expérimentales. La tomographie par émission de positron (PET) ou la tomographie d’émission monophotonique (SPECT) permettent quant à elles d’utiliser des radio-traceurs pour évaluer les différences régionales de perfusion, par exemple en mesurant le métabolisme du glucose ou de débit sanguin régional. L'imagerie de perfusion donne accès à des informations sur la microcirculation capillaire des tissus et permet d'estimer le débit sanguin cérébral régional (rCBF pour regional cerebral blood flow). Tout comme l’IRMf et l’imagerie de diffusion, l’imagerie de perfusion par marquage de spins (ASL pour Arterial Spin Labeling) présente l’intérêt d’être non invasive puisque aucun agent de contraste n’est employé, le marqueur utilisé (noyaux d’hydrogène de l’eau artérielle) étant endogène. L’IRM de perfusion marque les noyaux d’hydrogène de l’eau artérielle par une ou des impulsions radiofréquences permettant d’inverser l’aimantation longitudinale du sang artériel en amont de la région d’intérêt. L’aimantation mesurable de cette région ainsi que son temps de relaxation T1 seront ainsi modifiés. Lors de l’acquisition, le signal comporte alors l’aimantation mesurable de la région d’intérêt à laquelle s’ajoute l’aimantation amenée par le pool sanguin marqué présent dans le volume exploré. Une image de perfusion peut ensuite être générée par soustraction en utilisant une image de référence acquise sans marquage. 27 Altérations cérébrales structurelles Matière grise L’IRM structurale permet une visualisation fine des différents tissus cérébraux avec une précision de l’ordre du millimètre. Les premières études volumétriques étaient réalisées par segmentation manuelle de la structure à mesurer. Depuis une dizaine d’années, de nombreux outils sont disponibles, facilitant grandement la tâche en standardisant et automatisant les procédures afin de prévenir tout biais d’interprétation durant l’analyse des données. Les mesures volumétriques de matière grise peuvent s’effectuer en étudiant les différences d’intensité de signal entre les différents tissus à l’échelle du voxel (« Voxel Based Morphometry » ou VBM). D’autres outils, dérivés des segmentations manuelles devenues automatisées, peuvent mesurer l’épaisseur corticale de cette région. La plupart des études en IRM structurale dans le PTSD ont spécifiquement enquêté les structures impliquées dans la régulation des émotions et de la mémoire, telles l’hippocampe, l’amygdale et le vmPFC, structures faisant également partie du circuit de la peur (LeDoux, 2000), impliqué dans le modèle neurobiologique du PTSD (Rauch et al., 2006). Plusieurs méta-analyses ont ainsi pu confirmer une réduction de volume de l’hippocampe (Karl et al., 2006b; Kitayama et al., 2005; Smith, 2005; Woon and Hedges, 2008), et du CCA (Corbo et al., 2005; Kasai et al., 2008; Woodward et al., 2006; Yamasue et al., 2003) chez les patients souffrant de PTSD, alors qu’un effet sur les volumes amygdaliens ne paraît pour l’heure pas encore bien démontré (Rogers et al., 2009; Woon and Hedges, 2009 ). Il est toutefois a noter que la majorité des populations dont les volumes hippocampiques ont été étudiées, étaient des vétérans de conflits armés, exposés à des stress opérationnels intenses et continus, et pour une majorité d’entre eux de conflits datant de la guerre du Vietnam, ajoutant à la spécificité du traumatisme, un possible effet d’atrophie cérébrale dû à l’âge des participants. En effet, certaines études n’ont pu retrouver cet effet délétère dans des populations civiles (Corbo et al., 2013, soumis; Landré et al., 2010). De plus, Corbo et 28 collègues (2013, soumis) ont pu mettre en relation que les volumes hippocampiques ou amygdaliens ne pouvaient prédire le développement d’un PTSD dans cette population présentant un traumatisme aigu (environ 1 mois post exposition traumatique). Néanmoins, ils observèrent que le volume de l’hippocampe droit était positivement associé à une plus grande dissociation péri-traumatique lors de l’exposition à l’événement traumatique, qui avait tendance à se maintenir lors d’une évaluation des symptômes un an après. Les volumes amygdaliens, quant à eux, semblent être positivement associés aux symptômes de dépression, uniquement chez les participants ayant été exposés à un événement traumatique, mais n’ayant pas développé de PTSD chronique 12 mois plus tard. D’autres structures semblent néanmoins être de meilleurs candidats de facteurs de risques et/ou prédicteurs de rémission. C’est le cas du CCA. Les travaux de Dickie et collègues (Dickie et al., 2013), ont pu mettre en avant que l’épaisseur corticale du CCA droit dans sa partie sous-genouillée pouvait prédire une amélioration des symptômes futurs. De plus, une récente étude longitudinale a permis de confirmer l’importance de l’intégrité morphologique du CCA. Menée chez des survivants de tremblements de terre au Japon qui avaient participé à une étude incluant une mesure d’imagerie préalablement au tremblement de terre, cette étude a pu montré que les patients qui avaient un CCA de plus petit volume avant l’événement traumatique et un cortex orbitofrontal (OFC) plus petit au moment du tremblement de terre étaient plus à même de développer un PTSD (Sekiguchi et al., 2013). De part l’importance du rôle du CCA dans les traitements de la peur et de l’anxiété, les auteurs proposent qu’une diminution de volume du CCA soit liée à une certaine vulnérabilité de développer un PTSD. Ils proposent également que la diminution observée du volume de l’OFC soit induite par l’échec de l’extinction du conditionnement de peur tôt après le trauma. Une autre étude, menée en Corée du Sud à la suite d’un accident de transports, a quant à elle pu montrer une forte association entre épaisseur corticale du cortex préfrontal dorsolatéral (DLPFC) et réduction des symptômes, proposant que l’intégrité de cette région puisse avoir un rôle majeur dans la rémission des patients (Lyoo et al., 2011). Enfin l’étude de Cardenas et collègues a pu montrer que des vétérans souffrant de PTSD dont les symptômes s’améliorent au cours du temps (suivi à 24 mois) présentaient une atrophie accélérée de la région pariétale gauche, alors que les patients dont la symptomatologie ne s’améliore pas au cours du temps présentaient 29 une atrophie accélérée plus diffuse à l’ensemble du cerveau, mais plus particulièrement au tronc cérébral et aux lobes frontaux et temporaux, influençant les performances de ces sujets pour des tâches de mémoire verbale et de reconnaissance faciale (Cardenas et al., 2011). Matière blanche Une récente revue systématique accompagnée d’une méta-analyse (Daniels et al., 2013) a résumé les altérations majeures de l’intégrité de matière blanche chez des enfants exposés à un évènement traumatique, chez des patients adultes qui ont vécu une histoire traumatique dans l’enfance ou chez des patients qui ont développé un PTSD à l’âge adulte. Cette étude a permis de rassembler les résultats de 25 publications, qui ont pu mettre en avant une réduction de volume du corps calleux, particulièrement dans sa partie postérieure, ainsi que des variations d’anisotropie fractionnelle au sein du faisceau cingulaire reliant le CCA et le cortex entorhinal à l’amygdale dans un circuit à double-sens. Cependant le faible nombre d’études revues dans cette méta-analyse ne permet pas aux auteurs d’émettre une conclusion claire, mais le domaine de recherche d’altérations de la matière blanche liées au PTSD est en expansion. Spectroscopie La spectroscopie cérébrale quant à elle tend à identifier les anomalies pathologiques de la qualité cellulaire. Cette technique permet de mesurer la concentration en métabolites membranaires tels les concentrations de créatine (Cr) ou de N-AcétylAspartate (NAA) de la structure cible, indiquant un changement de la qualité neuronale, pouvant altérer la fonctionnalité de la structure. Plusieurs études ont pu mettre en évidence un ratio réduit de NAA/Cr au niveau de l’hippocampe et du lobe temporal médian en général ainsi qu’au niveau du CCA (Brown et al., 2003; Freeman et al., 1998; Li et al., 2006; Mahmutyazicioglu et al., 2005; Mohanakrishnan Menon et al., 2003; Schuff et al., 2008; Schuff et al., 2001). 30 Altérations cérébrales fonctionnelles et PTSD La pathologie post-traumatique engendre un large panel de dysfonctions cognitives. Parmi les plus importantes on retrouve les troubles de la mémoire, que ce soit les troubles de la mémoire à court terme (MCT ; Bremner et al., 1993), incluant la mémoire de travail (MDT ; Aupperle et al., 2012), ou de la mémoire à long terme (MLT ; Tapia et al., 2012), incluant la mémoire autobiographique (Brewin, 2007, 2011), se déclarant des les stages les plus précoces du développement du trouble (Lagarde et al., 2010). D’une manière plus générale, le PTSD est associé à des troubles des fonctions exécutives (voir pour revue Polak et al., 2012), incluant la mémoire de travail, mais également l’attention et ses sous-divisions (attention divisée, attention sélective), les fonctions inhibitrices, de flexibilité mentale et de planning (Kanagaratnam and Asbjornsen, 2007; Koso and Hansen, 2006; Meewisse et al., 2005). Mémoire de travail Les patients souffrant de PTSD montrent des difficultés attentionnelles, une hypermnésie liée au souvenir traumatique ainsi qu’une amnésie contextuelle. Certaines études de neuropsychologie ont pu montrer une altération de la mémoire épisodique (Bremner et al., 1995; El-Hage et al., 2006; Tapia et al., 2007) mais également des difficultés dans le maintien de l’information en MDT. Ce type particulier de mémoire est impliqué dans plusieurs activités, allant de tâches simples (par exemple, garder présent à l'esprit un numéro de téléphone) à des tâches plus complexes (par exemple, planifier une activité). Ces tâches sont associées au fonctionnement du DLPFC (Anderson et al., 2004; Levy and Goldman-Rakic, 2000; Smith and Jonides, 1999), particulièrement dans le stockage à court terme de la mémoire (Anderson et al., 2004; Lindauer et al., 2006; Pitman et al., 2001). Selon le modèle de Baddeley (Baddeley, 2000; Baddeley and Hitch, 1974), la MDT implique au moins trois composantes: un système phonologique pour le maintien de 31 l'information verbale, un système visuo-spatial pour le maintien des informations visuo-spatiales, et un centre exécutif pour le contrôle attentionnel. Les études de neuroimagerie ont permis d’associer chacun de ces sous-systèmes à plusieurs régions cérébrales (D'Esposito et al., 1998; D'Esposito et al., 1995). Ainsi, i) le système phonologique est associé au fonctionnement du cortex pariétal, du cortex prémoteur et de l’aire de Broca (cortex frontal inferieur gauche, BA 44/45), ii) le système visuospatial (Cabeza, 2000) à l’activation des voies visuelles ventrales impliquées dans la formation de représentations conscientes de l’identité des objets, et dorsales impliquées dans la perception du mouvement et iii) le centre exécutif, responsable de la manipulation de l'information ou de la réalisation de tâches en attention divisée, est associé à l’activation du DLPFC. Manipuler l'information en MDT recouvre une variété de processus cognitifs souvent regroupés sous l'expression de « processus exécutifs ». Les souvenirs traumatiques chargés de valence émotionnelle négative sont généralement liés à des altérations cognitives dans le PTSD. Plusieurs études se sont penchées sur le fonctionnement mnésique utilisant du matériel à valence émotionnelle négative et du matériel de rappel de souvenirs autobiographiques en rapport au trauma. Les études de neuroimagerie fonctionnelles ont cependant peu exploré les corrélats cérébraux des déficits en MDT dans le PTSD. En utilisant une tâche de n-back verbale en PET (Clark et al., 2003; Shaw et al., 2002) puis en IRM fonctionnelle (Moores et al., 2008; Shaw et al., 2009) chez des personnes ayant vécu divers traumatismes civils, plusieurs études ont mis en évidence qu’un recrutement exagéré des aires préfrontales dorsolatérales (Bryant et al., 2005; Clark et al., 2003; Moores et al., 2008), du cortex cingulaire antérieur (ventral et dorsal ; Bryant et al., 2005; Moores et al., 2008) ainsi que de la partie orbitale du cortex préfrontal (Bremner et al., 2003b; Shaw et al., 2002) et du lobule pariétal inférieur seraient liés à la pathologie post-traumatique, lors du maintien de l’information en MDT (Clark et al., 2003; Moores et al., 2008). Ce groupe a ensuite mis en évidence un pattern anormal de connectivité fonctionnelle chez les patients PTSD (Shaw et al., 2009; Shaw et al., 2002), lequel semble être lié aux symptômes d’hypervigilance et d’hyperréactivité caractéristiques du PTSD. Utilisant le test de Sternberg (reconnaissance des visages avec distracteurs traumatiques), Morey et collègues (Morey et al., 2009) ont montré chez des vétérans revenant de conflits, que l’amygdale et les zones frontales ventrolatérales étaient hyperactives pendant la présentation de distracteurs traumatiques, alors que le groupe contrôle ne présentait 32 aucune différence entre les différentes valences émotionnelles (traumatiques et neutres). Cette étude, bien qu’illustrant un effet concurrentiel entre les réseaux cérébraux impliqués dans la récupération et le traitement du souvenir traumatique et les fonctions cognitives de haut niveau, n’a pu permettre de comprendre quelle était la particularité fonctionnelle associée à la pathologie. Enfin, en utilisant une tâche de nback avec ou sans matériel (mots) à valence traumatique, le travail de Landré et collègues (Landré et al., 2012) a montré une hyperactivité des aires préfrontales antérodorsales gauches en présence du matériel traumatique chez un groupe de femmes victimes d’agressions sexuelles, alors que celles-ci ne présentaient pas de déficit comportemental. De plus, les auteurs reportent un effet négatif du groupe sur le précuneus/cortex cingulaire postérieur, expliquant qu’une demande plus importante des ressources attentionnelles est nécessaire pour compenser les dysfonctions cérébrales dues à la pathologie post-traumatique. Troubles attentionnels Les personnes soufrant de PTSD présentent un biais attentionnel, le plus souvent envers des stimuli menaçants (Bar-Haim, 2010; Bar-Haim et al., 2007). Résumés dans une récente revue de la littérature (Hayes et al., 2012b), les études qui ont essayé de comprendre et caractériser les troubles de l’attention liés au PTSD, ont généralement utilisé des tâches de Stroop émotionnel (Beck et al., 2001; Bryant and Harvey, 1995; Cassiday et al., 1992; Constans et al., 2004; El Khoury-Malhame et al., 2011; Foa et al., 1991; Kaspi et al., 1995; McNally et al., 1990; Thrasher et al., 1994; Vrana et al., 1995), mettant en évidence une augmentation du temps de réaction lorsque des stimuli liés au trauma étaient utilisés ; des paradigmes de « Dot Probe » montrent un biais attentionnel envers des stimuli liés au trauma ou à une agression (Bryant and Harvey, 1997; Dalgleish et al., 2003; Depierro et al., 2013; Fani et al., 2012), loin du trauma (Fani et al., 2011; Pine et al., 2005) ou même une absence de biais attentionnel (Elsesser et al., 2004, 2005). Les données d’imagerie fonctionnelles ont montré une diminution de l’activation du cortex cingulaire antérieur rostral quand les patients étaient engagés dans la tâche de Stroop émotionnel (Bremner et al., 2004; Shin et al., 2001) alors que lors de la tâche du « Dot Probe », le cortex cingulaire antérieur dorsal, 33 l’insula, le lobe pariétal, le noyau caudé, le cortex frontal médian, le cortex précentral et le gyrus parahippocampique étaient plus fortement activés chez les personnes souffrant de PTSD (Fani et al., 2012). La technique de potentiels évoqués a notamment utilisé la tâche dite de « Oddball » émotionnel (pour une revue voir Karl et al., 2006a), particulièrement l’étude de l’onde P300, marqueur du traitement de l’information reflétant l’activité des aires corticales pariéto-temporales (incluant l’hippocampe) et frontales dépendants des systèmes de l’acide-γ-amino-butirique (GABA) et de la sérotonine. Pendant cette tâche de « oddball » les patients PTSD présentent une amplitude de P300 réduite lorsque les stimuli cibles ou les distracteurs sont neutres, mais lorsque les stimuli distracteurs sont liés au trauma cette amplitude tend à être augmentée lors de la présentation de cibles neutres. Les auteurs suggèrent que des variations pendant le traitement de l’information sont dépendantes du contexte. Les travaux utilisant l’IRM fonctionnelle chez des vétérans ont montré que la sévérité des symptômes était associée à une plus grande activité du DLPFC et du vmPFC pour des stimuli agressifs, mais également à une diminution du DLPFC pour des stimuli cibles non agressifs (Morey et al., 2008; Pannu Hayes et al., 2009). Selon ces auteurs, les fonctions attentionnelles et les fonctions émotionnelles sont soustendues par deux grands réseaux distincts, respectivement un réseau « dorsal » et un réseau « ventral ». L’utilisation d’une cible attentionnelle chez des sujets avec symptomatologie sévère serait associée à une diminution du signal dans le réseau dorsal, une plus grande activation du gyrus frontal médian que chez les sujets ayant une symptomatologie moins intense, ainsi qu’une diminution des performances comportementales. En utilisant une cible émotionnelle, les auteurs rapportent une plus forte activation du vmPFC, des structures péri-amygdaliennes et du gyrus orbitofrontal chez les sujets à plus forte symptomatologie, alors que dans le groupe de plus faible symptomatologie, ils observent une augmentation d’activation au niveau du gyrus frontal inférieur, qui jouerait un rôle dans l’inhibition des stimuli distracteurs. Par ailleurs, le CCA servirait d’intermédiaire entre émotion et attention. En effet, il y aurait une plus forte activation du CCA dans sa partie rostrale quand un stimulus émotionnel est utilisé (par rapport à un stimulus attentionnel), alors que l’utilisation d’un stimulus attentionnel augmenterait l’activation du CCA dans sa partie dorsale. Ainsi, il y aurait chez des sujets souffrant de PTSD une plus forte activité du réseau ventral, et l’hypersensibilité de l’activité ventro-limbique serait couplée avec une altération des fonctions dorsales « attentionnelles » et une augmentation de 34 l’activation pour des stimuli émotionnels dans le CCA dorsal, qui serait alors un marqueur neural de l’inattention. D’autres études ont montré une augmentation de l’activation du CCA ventral mais également dorsal, de l’amygdale gauche et du cortex pariétal postérieur pendant la tâche de « Oddball » auditif avec des stimuli saillants mais non-agressifs, suggérant un effet généralisé du symptôme d’hypervigilance (Bryant et al., 2005). Cependant, utilisant la même tâche, Felmingham et collègues (Felmingham et al., 2009) ont pu observer une telle augmentation d’activation au niveau du CCA dorsal, mais ils ont également pu observer une réduction de l’activation du CCA ventral, suggérant cette fois un engagement spécifique des réseaux impliqués dans l’excitation pour cet échantillon de patients. Altérations biologiques liées au PTSD Axe Hypothalamo-Hypophyso-Surrenalien (HPA) L’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA pour hypothalamic-pituitaryadrenal) est le coordinateur central de la réponse neuroendocrine à un stress chez les mammifères, permettant ainsi l’adaptation de l’individu aux changements qui se produisent dans son environnement (McEwen and Seeman, 1999). Pendant un stress aigu, cet axe est activé : l’hypothalamus, via son noyau paraventriculaire, va secréter de la CRH (pour corticolibérine ou corticotropin-releasing hormone) sous l’influence d’un afflux de sérotonine provenant de l’amygdale. La CRH, des terminaisons nerveuses de l’éminence médiane à la circulation porte hypothalamo-hypophysaire, va alors stimuler l’hypophyse permettant la production et sécrétion d’ACTH (hormone corticotrope ou adrenocorticotropic hormone) qui à son tour va stimuler la glande corticosurrénale et ainsi permettre la libération de glucocorticoïdes, en particulier du cortisol, impliqué dans l’inhibition de nombreuses réactions métaboliques, de défense neuronale ou immunes. Le cortisol va ensuite pouvoir réguler la réaction au stress aigu en inhibant les secrétions de CRH et d’ACTH par le biais de rétrocontrôles négatifs (Jacobson and Sapolsky, 1991; Munck et al., 1984; Sapolsky et al., 1986). Différentes régions cérébrales semblent également moduler 35 l’activité de l’axe HPA. C’est le cas de l’hippocampe ou du cortex préfrontal qui vont inhiber, et de l’amygdale qui va stimuler les neurones producteurs de CRH du noyau paraventriculaire de l’hypothalamus. Une exposition soutenue aux glucocorticoïdes est cependant nocive pour les cellules nerveuses des structures hippocampiques, induisant une réduction des branchements dendritiques, une perte des épines dendritiques ainsi qu’un défaut de neurogénèse de ces cellules (Sapolsky et al., 1990). Les résultats montrent généralement un dérèglement du fonctionnement de l’axe HPA dans le PTSD, mais diffèrent sur la direction de ce dysfonctionnement, présentant soit une hypocortisolémie (Bremner et al., 2003a; de Kloet et al., 2007; Neylan et al., 2005; Pervanidou et al., 2008; Rohleder et al., 2004; Wessa et al., 2006; Yehuda et al., 2005; Yehuda et al., 1990), soit une hypercortisolémie (Inslicht et al., 2006; Lindley et al., 2004; Song et al., 2008) ou encore aucune association avec le PTSD (Young and Breslau, 2004). Alors qu’une exposition prolongée a un stress semble être liée à une libération excessive de cortisol, provoquant une réduction du volume hippocampique (Sapolsky et al., 1990), les recherches portant sur les mesures de cortisol chez des vétérans semblent convenir d’une hypocortisolémie liée au PTSD dans cette population, suggérant que la diminution de sécrétion de glucocorticoïdes soit un facteur de risque d’une maladaptation aux réponses de stress, prédisposant au développement d’un potentiel PTSD (Resnick et al., 1995; Yehuda et al., 1998). Selon Meewisse et collègues (Meewisse et al., 2007), les résultats peuvent être influencés par une myriade de facteurs incluant le sexe et la personnalité des patients, la durée depuis l’évènement traumatique, la sévérité des symptômes, la présence d’autres troubles comorbides ainsi que des considérations génétiques. Ainsi, d’autres métaanalyses récentes n’ont pu montrer de différence du fonctionnement de l’axe HPA suite à une exposition traumatique à l’âge adulte chez des patients PTSD comparés soit à des groupes de sujets exposés à un évènement traumatique mais ne développant pas de trouble post-traumatique, soit à des groupes de sujets sains (Klaassens et al., 2012). D’autres auteurs proposent qu’une fonction de rétrocontrôle exagéré de l’axe HPA soit un marqueur de l’exposition à un évènement traumatique plutôt qu’un mécanisme de vulnérabilité du développement du trouble, ceci alors qu’un niveau faible de cortisol journalier peut être associé au trouble (Morris et al., 2012). 36 Axe Hypothalamo-Hypophyso-Thyroïdien (HPT) Bien que beaucoup moins étudié que l’axe HPA, l’axe hypothalamo-hypophysothyroïdien (HPT pour hypophyso-pituitary-thyroid axis) est engagé dans la régulation entre états métaboliques versus anaboliques ainsi que dans d’autres fonctions homéostatiques en contrôlant les niveaux sanguins d’hormones thyroïdiennes. Il a été proposé qu’un traumatisme psychique puisse dérégler ces fonctions. Les résultats suggèrent des taux plus élevés de tri-iodothyronine (T3) et de thyroxine (T4) chez des vétérans du Vietnam, et de T3 uniquement chez des vétérans de la Seconde Guerre Mondiale (Mason et al., 1994; Mason, 1968; Prange, 1999; Wang and Mason, 1999), alors que les taux de thyrotropine (TSH) seraient quant à eux plus faibles dans une population civile exposée depuis moins de 5 ans à l’évènement traumatique (Olff et al., 2006). Neurotransmetteurs Sérotonine La sérotonine est un neurotransmetteur monoaminergique synthétisé à partir du tryptophane. Les neurones contenant de la sérotonine sont localisés dans les noyaux dorsaux et médiaux du raphé et se projettent à travers le cerveau dans des régions hautement impliquées dans le PTSD et dans le trouble dépressif majeur, principal trouble comorbide du PTSD, comme l’amygdale, l’hippocampe, l’hypothalamus et le cortex préfrontal. Son rôle est maintenant bien connu dans différentes fonctions tels les comportements sexuels, l’appétit, la régulation du sommeil, dans les fonctions motrices ou encore dans les comportements agressifs et dans certaines fonctions neuroendocrines (voir la partie Introduction – Conséquences neurobiologiques Altérations biologiques liées au PTSD - Axe Hypothalamo-Hypophyso-Surrenalien (HPA)). Le système sérotoninergique agit de consort avec le CRH et le système noradrénergique pour coordonner les réponses au stress mais également les réponses d’ordre affectif. Dans le PTSD, les altérations dans la neurotransmission médiée par 37 la sérotonine sont représentées par une diminution de la concentration en sérotonine dans le sérum, mais également d’une diminution de la densité des sites de récupération de la sérotonine (Ressler and Nemeroff, 2000; Vermetten and Bremner, 2002). Ces altérations contribuent à la symptomatologie du PTSD : hypervigilance, réactions de sursaut, souvenirs intrusifs, et en font un système cible de choix a l’action d’antidépresseurs tels les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (voir la partie Introduction – Traitements - Pharmacothérapies). Glutamate Le glutamate est un acide aminé et neurotransmetteur, que l’on peut considérer comme l’excitateur principal dans la communication entre cellules nerveuses. Il est également un précurseur du GABA qui lui a une fonction inhibitrice. L’exposition à un stress, en augmentant la production et la libération de glucocorticoïdes, va stimuler l’activité glutatamatergique dans le cerveau. Le glutamate va alors fixer ses récepteurs spécifiques, particulièrement les récepteurs N-méthyl D-aspartate (NMDA) hautement concentrés dans l’amygdale, qui détecte et va initier la réponse de stress, ainsi que dans l’hippocampe, impliqué de façon majeure dans la plasticité synaptique et la neurogénèse, mais également dans les phénomènes d’apprentissage et de mémoire, contribuant ainsi à la consolidation du souvenir traumatique dans le PTSD. Les altérations des fonctions glutamatergiques sont également primordiales dans les phénomènes de dissociation (Chambers et al., 1999; Krystal et al., 1996), un composant important du modèle cognitif du PTSD (Ehlers and Clark, 2000). Le GABA quant à lui va inhiber l’activation amygdalienne induite par le stress : les récepteurs au GABA du noyau basolatéral de l’amygdale pouvant inhiber l’effet activateur du glutamate. Catécholamines La dopamine et la noradrénaline, catécholamines dérivés de la tyrosine, sont également libérées pendant l’exposition à un stress, et modulent ainsi l’encodage et la 38 récupération du souvenir (McGaugh, 2000). Elles sont également impliquées dans l’augmentation du rythme cardiaque, de la respiration, de l’activité électrodermale, caractéristiques périphériques retrouvées altérées dans le PTSD, et sont inhibées par les glucocorticoïdes (Pavcovich and Valentino, 1997). Lors de l’exposition à un stress, l’activation de l’amygdale va provoquer une forte libération de dopamine au niveau du cortex préfrontal (Charney, 2004). Les neurones noradrénergiques se forment dans le locus cœruleus et se projettent vers les régions associées au PTSD et aux réponses de stress, telles que le cortex préfrontal, l’amygdale, l’hippocampe, l’hypothalamus, le thalamus. La proximité de ce système avec les structures associées au stress permet une interaction de la noradrénaline avec le CRH. Les résultats retrouvés chez les vétérans du Vietnam, les victimes d’agressions sexuelles ou les enfants souffrant de PTSD montrent une hyper-activation du système noradrénergique (Rasmusson et al., 2000; Strawn and Geracioti, 2008; Vermetten and Bremner, 2002). De plus, l’administration de yohimbine, un antagoniste du récepteur α2 de la noradrénaline, qui augmente la libération de noradrénaline, entraîne des flashbacks et une augmentation des réponses du système nerveux autonome chez des patients souffrant de PTSD (Southwick et al., 1999). Ces éléments impliquent donc le système noradrénergique dans la symptomatologie du PTSD, en particulier pour les symptômes d’hyperéveil, pour les réactions de sursauts, mais également dans l’encodage du souvenir traumatique (Strawn and Geracioti, 2008). Peptides Une autre catégorie de neurotransmetteurs semble jouer un rôle protecteur contre le développement du PTSD, les peptides dont notamment le neuropeptide Y (NPY). Le NPY peut inhiber le circuit CRH/noradrénaline impliqué dans les réponses au stress ou à la peur, et réduit la libération de noradrénaline provenant du système parasympathique. Une diminution de l’activité du NPY peut donc permettre une augmentation du système noradrénergique, tel que retrouvé dans le PTSD (Rasmusson et al., 2000; Strawn and Geracioti, 2008; Vermetten and Bremner, 2002). Les récepteurs au NPY se trouvent également dans les régions cérébrales clés du PTSD (hypothalamus, hippocampe, amygdale, cortex préfrontal). Une autre fonction 39 a été proposée au NPY, celle d’être impliqué dans le processus de résilience. En effet, les sujets ayant un taux plus faible de NPY ou étant moins à même de recruter le système NPY en réponse à l’exposition traumatique semblent être plus vulnérables au développement d’un PTSD (Morgan et al., 2003; Sah et al., 2009 ; pour une revue Sah and Geracioti, 2013). Traitements Selon les recommandations de l’Institut National de la Santé et de l’Excellence Clinique américain (NICE pour National Institute for Health and Clinical Excellence ; Health, 2005), les traitements de première ligne du PTSD sont les psychothérapies, principalement celles basées/centrées sur une exposition au trauma, et l’utilisation de drogues tels les antidépresseurs. Psychothérapies Les traitements psychothérapeutiques centrés sur le traumatisme, nécessitant une réexposition au trauma telles les thérapies cognitivo-comportementales (TCC ou CBT pour Cognitive an Behavioural Therapy) sont de loin les plus recommandées et les plus utilisées (Foa et al., 2009; médicale and collective, 2004), mais aussi celles qui se sont montrées les plus efficaces chez les patients adulte souffrant de PTSD chronique (Bisson and Andrew, 2007; Bradley et al., 2005). Brièvement, les symptômes d’hyperéveil et de répétition peuvent être considérés comme des réactions émotionnelles apprises résultants d’un conditionnement classique de peur survenant lors du traumatisme. Les TCC centrées sur le traumatisme sont basées sur les principes d’extinction d’un conditionnement de peur (Herry et al., 2010; Myers and Davis, 2007; Quirk and Mueller, 2008; Quirk et al., 2010): c’est en « apprenant » un nouveau comportement à propos de l’événement traumatique, que le patient va changer ses croyances, sentiments et comportements vis-à-vis du souvenir 40 traumatique, et va également aider le patient à gérer ses croyances erronées. La réexposition au traumatisme en l’absence de conséquences négatives va alors diminuer les réactions émotionnelles conditionnées, le souvenir du traumatisme devenant ainsi un souvenir « négatif » non traumatique, et ainsi diminuer les symptômes d’hyperéveil (Cahill et al., 2009). Les symptômes d’évitement ou de dissociation peuvent quant à eux être vus comme des mécanismes d’adaptation au traumatisme, aidant à s’en protéger psychologiquement et/ou physiquement. Les psychothérapies centrées sur le traumatisme nécessitent ainsi une participation active du patient dans sa thérapie, et impliquent une réexposition à son trauma, ainsi qu’une phase de relaxation, de façonnement, de « modelling » et enfin de reconstruction cognitive. Il est ainsi nécessaire d’effectuer une analyse fonctionnelle du trouble avant d’initier le traitement, afin de déterminer les circonstances dans lesquelles le problème est apparu (évaluation qualitative), et de mesurer les difficultés du patient (évaluation quantitative). Ensuite, le patient doit conclure un « contrat thérapeutique » avec son thérapeute, mettant en accord les hypothèses d’apparition du trouble, permettant de mettre en place un objectif thérapeutique. Le patient va ainsi tout au long des séances, en général entre 10 et 12 séances de 90 minutes (Health, 2005), développer ses capacités d’autorégulation des comportements. Les traitements psychothérapeutiques peuvent également être combinés pour offrir une meilleure efficacité selon les populations étudiées. C’est le cas de la psychothérapie éclectique brève (BEP pour Brief Eclectic Psychotherapy ; Gersons et al., 2000; Gersons et al., 2004; Lindauer et al., 2005). Cette version spécifique de TCC implémentée d’une partie psycho-dynamique, a été proposée pour les travailleurs à risque, comme les forces de l’ordre ou les pompiers. Enfin, alors que les TCC peuvent également s’appliquer à d’autres troubles anxieux et/ou affectifs, une technique un peu particulière dite de désensibilisation et reprogrammation par mouvement des yeux (EMDR pour Eye Movement Desensitization and Reprocessing ; Shapiro, 1989), proposant une triple structure (psycho-dynamique, TCC et systémique ; Shapiro and Laliotis, 2011), semble être efficace dans le cas du PTSD (van der Kolk et al., 2007), montrant des résultats 41 équivalents aux TCC centrées sur le traumatisme (Bisson and Andrew, 2007) ou à la BEP (Nijdam et al., 2012). Cette intervention en 8 phases se veut être une méthode permettant de résoudre l’impact de l’événement traumatique et de ses séquelles, de développer des comportements adaptifs mais aussi de désensibiliser le patient vis à vis des stimuli déclencheurs. Lors d’une séance d’EMDR, les patients sont également confrontés à une réexposition à un récit de leur traumatisme et doivent simultanément suivre du regard un objet en mouvement, induisant des saccades oculaires. Selon Francine Shapiro, les mouvements des yeux semblent ajouter à l’efficacité de la thérapie une dimension neurologique et physiologique, permettant d’influer sur le traitement des souvenirs traumatiques. Bien qu’elle soit une des techniques les plus efficaces pour le traitement du PTSD, elle est aussi celle dont le fonctionnement est le moins connu, en particulier sur l’utilité des mouvements oculaires, en comparaison à d’autres types de mouvements. Cette technique permettrait au souvenir traumatique d’être dès lors traité et stocké en mémoire comme un souvenir non-traumatique. Pharmacothérapies Parmi les traitements pharmacologiques les plus utilisés dans le soin du PTSD, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS ou SSRI pour Selective Serotonine Reuptake Inhibitors) ne nécessitent aucune participation active du patient dans sa thérapie. Les SSRI agissent spécifiquement sur le système sérotoninergique, principalement du système limbique et des structures du circuit de peur, amygdale et hippocampe (LeDoux, 2002). Ils vont se fixer sur les récepteurs pré-synaptiques de récupération de la sérotonine, empêchant ainsi le « recyclage » des molécules de sérotonine libérée dans la fente synaptique suite à l’exposition traumatique. La sérotonine va rester plus longtemps dans la fente synaptique, augmentant ainsi la probabilité de chaque molécule d’être reconnue par un récepteur spécifique postsynaptique de nouveau libre. Les SSRI vont alors avoir comme effet de diminuer la demande de production de sérotonine, et ainsi de diminuer l’activité des structures de ce système. Une diminution d’activité des structures limbiques permettrait de restaurer les fonctions frontales altérées dans le PTSD. Les SSRI, et plus particulièrement la fluoxétine et sertraline, pourraient également promouvoir la 42 neurogénèse des structures cérébrales lésées après un trauma, comme l’hippocampe (Bossini et al., 2007b; Vermetten and Bremner, 2003). Les SSRI, dont les molécules autorisées sont la paroxétine, la fluoxétine, la sertraline, la citalopram ou l’escitalopram, semblent n’avoir qu’un effet partiel dans le traitement du PTSD. Bien que les SSRI semblent en général efficaces dans la réduction des symptômes lors d’essais randomisés et contrôlés d’une durée minimale de 12 semaines (Koen and Stein, 2011), il semblerait difficile d’affirmer que les SSRI permettent une guérison dans le cas d’un PTSD chronique. En effet, ces molécules ne montrent pas nécessairement de meilleur effet que d’autres molécules (Onder et al., 2006) ou qu’un placébo (Martenyi et al., 2007), et la sertraline ne s’est pas montré du tout efficace dans le traitement de PTSD relatifs à des combats militaires (Friedman et al., 2007). D’autres molécules moins spécifiques peuvent également être utilisées dans le traitement du PTSD, comme les inhibiteurs de la recapture de la serotoninenoradrénaline (SNRIs pour Serotonine-Norepinephrine Reuptake Inhibitor) comme la venlafaxine, qui semblent aussi efficaces que la sertraline et qu’un placébo dans l’amélioration des symptômes de reviviscence. Les agents tricycliques (ADT) comme l’imipramine ont très peu été étudiés dans le traitement du PTSD, mais malgré leur faible tolérance par les patients (en général des vétérans) ils semblent plus efficaces qu’un placébo (Ursano et al., 2004), mais moins que les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) comme la phenelzine (Ursano et al., 2004). Les benzodiazépines (BZD), bien que pouvant améliorer le sommeil, elles se trouvent inefficaces dans l’amélioration des symptômes de reviviscence, d’émoussement ou d’évitement. Il semblerait que les BZD soient associées à des risques plus élevés de développer un PTSD (Ursano et al., 2004). Une autre catégorie pharmacologique se présente comme étant prometteuse, l’utilisation du bêtabloqueur propranolol. Cette molécule, initialement utilisée dans le traitement de l’hypertension, produit également un effet inhibiteur sur le système noradrénergique, diminuant ainsi l’effet consolidateur de la noradrénaline sur la mémoire, particulièrement en atténuant la valence émotionnelle du souvenir traumatique (Brunet et al., 2008; Brunet et al., 2011; Lonergan et al., 2013; Orr et al., 2006; Pitman et al., 2002; Poundja et al., 2012; Vaiva et al., 2003). 43 Objectifs de la thèse L’objectif de ce travail de doctorat est l’étude des mécanismes cérébraux sous-tendant le développement et la rémission d’un trouble post-traumatique. Pour ce faire, dans une première étape, nous avons voulu connaître, par le biais d’une revue systématique de la littérature, quelles étaient les régions cérébrales impliquées dans le trouble dépressif majeur et les troubles anxieux, dont l’état de stress post-traumatique, et sensibles aux effets des traitements classiquement préconisés pour ce trouble (prise en charge psychothérapique et/ou médicamenteuse). Dans un second temps, et comptetenu du rôle majeur de la mémoire dans le PTSD, nous avons choisi d’examiner quels étaient les corrélats cérébraux spécifiques au PTSD lors de l’exécution d’une tâche de mémoire, par le biais d’une méta-analyse des études de neuro-imagerie fonctionnelle. Enfin, nous avons projeté d’examiner de façon prospective les changements neuropsychobiologiques précoces suivant une exposition traumatique, dans une population civile représentée par un groupe de femmes victimes d’agressions sexuelles comparé à deux groupes de femmes, contrôles sans antécédent traumatique ou exposées à une agression sexuelle mais ne développant pas de PTSD. Pour ce faire, nous avons envisagé d’utiliser différentes techniques d’imagerie cérébrale au repos (IRMf, IRM morphologique, ASL et DTI), mais également lors de tâches de mémoire de travail, d’inhibition/attention et d’imagerie mentale, accompagnées d’évaluations cliniques, neuropsychologiques et biologiques lors de deux visites, à 1 mois puis à 6 mois, suivant l’épisode traumatique. Design de l’étude Il s’agit d’une étude physiopathologique, de type étude de cohorte (exposé – non exposé), prospective et monocentrique. Ce design a été choisi afin de répondre au mieux à la question des modifications structurales et fonctionnelles cérébrales induites par un traumatisme psychique. 44 Pour participer à cette étude, les victimes doivent avoir subi une agression sexuelle depuis moins d’un mois (± 2 semaines), être majeures, capables de fournir un consentement libre éclairé et signé, être affiliées au régime de sécurité sociale, être exclues du fichier national des volontaires sains depuis au moins 6 mois, et ne pas participer simultanément à une autre étude. Les victimes doivent également ne pas répondre aux critères d’exclusion suivants : non-voyants, malentendants, souffrant d’épilepsie ou d’une maladie neurologique identifiée (tumorale, vasculaire, traumatique, dégénérative), suivant un traitement psychotrope actuel depuis plus de 15 jours, souffrant d’addiction à des substances psychoactives, ayant une contreindication IRM (pacemaker, corps étranger intra-orbitaire, clip vasculaire ferromagnétique, claustrophobie), ne pouvant se conformer aux consignes des différents tests, absence de toute incapacité légale et/ou autre circonstance rendant le patient incapable de comprendre la nature, l’objectif ou les conséquences de l’étude, personne souffrant de troubles délirants aigus ou chroniques, personne handicapée physique et/ou mentale, ainsi que de toute circonstance rendant la patiente incapable de comprendre la nature, l’objectif ou les conséquences de l’essai. Les victimes sont présélectionnées sur dossier clinique dans les centres d’accueil des victimes d’agressions sexuelles (CAVAS) de Tours, Blois, Orléans, Chartres et Poitiers. Les participantes potentielles reçoivent une information brève par le médecin référent du CAVAS sur les modalités de l’étude et ses objectifs. Après acceptation orale de participer à l’étude, elles sont orientées vers les cliniciens du CHRU de Tours qui les accueillent pour leurs consentements. Le recrutement des sujets témoins volontaires sains est fait en population générale, en l’absence d’antécédent de maladie du système nerveux central, de traumatisme psychique ou d’antécédent psychiatrique (ayant nécessité un traitement ou un suivi supérieur à 1 mois). Les sujets témoins sont recrutés en collaboration avec l’Institut inter-Régional pour la Santé (IRSA) et le Centre d'Investigation Clinique de Tours qui réalisent une présélection des sujets selon les critères d’inclusion et de non inclusion prédéfinis. Les sujets répondant aux critères de l’étude ont alors un rendez-vous avec l’investigateur principal au CIC de Tours pour finaliser le recrutement, après information et obtention du consentement écrit. 45 A l’inclusion, l’évaluation clinique de chaque participante comprend les questionnaires ci-dessous. Les données recueillies à partir de ces questionnaires sont exprimées en termes de scores. Des questionnaires sociodémographiques et de santé générale sont utilisés pour valider l’éligibilité des patients à participer à l’étude, selon les termes des critères d’inclusion et d’exclusion. La CAPS (Clinician-Administered PTSD Scale for DSM-IV ; Blake et al., 1995) est un entretien clinique semi-structuré qui permet de dépister tous les antécédents traumatiques des participantes et de diagnostiquer si le participant souffre d’un PTSD actuel ou chronique, ainsi que de son intensité. Le BDI (Beck Depression Inventory ; Beck et al., 1961) est utilisé pour montrer le niveau initial de dépression. Les participantes souffrant de dépression au moment de l’inclusion ont été exclues. Le MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview ; Sheehan et al., 1998) est une entrevue psychiatrique structurée abrégée qui met en avant la majorité des troubles de l’axe I du DSM-IV chez l’adulte. LE PDEQ (Peritraumatic Dissociative Experiences Questionnaire ; Birmes et al., 2005; Marmar et al., 1997) est un auto-questionnaire qui permet d’évaluer les réponses immédiates de dissociation au moment de l’événement traumatique telles que remémorées par les patients lors de l’entrevue. Enfin, le DES (Dissociative Experience Scale ; Bernstein and Putnam, 1986; Darves-Bornoz et al., 1999) est un auto-questionnaire qui permet de détecter la sévérité des symptômes dissociatifs psychiques, fortement corrélés aux troubles post-traumatiques. Lors de la visite d’inclusion (T1, 1 mois ± 2 semaines post-agression), les participantes sont évaluées sur le plan psychiatrique (voir ci-dessus), neuropsychologique (voir la partie Objectifs - Neuropsychologie), et en imagerie cérébrale fonctionnelle (voir la partie Objectifs – Neuroimagerie). Une visite intermédiaire est organisée à 12 ± 2 semaines post-agression (T2) afin de répondre aux questions des participantes, réaliser une évaluation clinique intermédiaire dont la finalité est surtout de répondre aux besoins des participantes et améliorer l’adhésion au protocole de recherche. Cet entretien intermédiaire doit permettre de diminuer le risque de perdues de vue. Cette évaluation clinique permettra le dépistage des troubles anxieux ou dépressifs post-traumatiques et de proposer un suivi médico46 psychologique si nécessaire. En cas de besoin/demande, une prise en charge psychothérapeutique est proposée à toutes les participantes, à la Clinique Psychiatrique Universitaire du CHRU de Tours ou au plus proche de leur domicile. Finalement durant une dernière visite (T3, 6 mois ± 2 semaines post-agression), les participantes sont de nouveau évaluées sur les plans cliniques, neuropsychologiques et en imagerie cérébrale, de façon identique à la visite T1. Lors de cette dernière évaluation, il nous est possible de créer, au travers de l’échantillon de victimes, le groupe contrôle de victimes exposées à l’événement traumatique mais ne développant pas de PTSD. Neuropsychologie L’évaluation neuropsychologique de chaque participante comprend des tests cognitifs extraits de la batterie d’évaluation informatisée de l’attention et des fonctions exécutives TEA (Zimmerman and Fimm, 1992) : trois tests attentionnels (Go/No-Go, paradigme de Posner, épreuve de flexibilité), une épreuve de mémoire de travail (tâche du n-back). Le test de flexibilité mentale (Trail-Making Test ; Reitan, 1958) est administré de façon informatisée avec une version modifiée et traduite en français du programme open-source PEBL (Mueller, 2012 ; http://pebl.sourceforge.net). Attention L’attention ne peut être considérée comme une fonction unitaire mais plutôt comme un ensemble de fonctions très spécifiques. L’usage de la batterie TEA conçue par Zimmermann & Fimm (Zimmerman and Fimm, 1992) permet d’évaluer les fonctions attentionnelles chez des sujets adultes. En effet, des facultés attentionnelles intactes constituent un préalable indispensable au bon fonctionnement du système cognitif d’un sujet (Zimmerman and Fimm, 1992). Dès lors, une atteinte de ces fonctions peut entraver le fonctionnement cognitif général d’un sujet (dans le sens d’une fatigabilité importante, d’une distractibilité, de difficultés de concentration). Le modèle de Posner 47 (Petersen and Posner, 2012; Posner and Boies, 1971; Posner and Petersen, 1990) du système attentionnel postule l’existence de 4 composants distincts entretenant toutefois des rapports étroits d’interdépendance. Ces quatre composantes sont l’alerte, l’attention soutenue, l’attention sélective et l’attention divisée. Cette batterie propose des épreuves de faible complexité qui ont été construites afin d’éviter l’influence de déficits sensoriels et/ou moteurs, de troubles de la mémoire, sur les performances des sujet. Les données prises en compte pour l’évaluation des performances du sujet sont les temps de réaction et le nombre d’erreurs (omissions et réponses erronées). La version actuelle de la batterie de tests comprend treize épreuves. La passation est informatisée et le sujet dispose de deux boutons servant de clefs réponse. Pour notre recherche, nous avons sélectionné les épreuves suivantes : - Paradigme de Posner : Le paradigme de Posner est une épreuve visant à mesurer la capacité de déplacement du foyer attentionnel. L’épreuve consiste en une tâche de temps de réaction simple avec un indice visuel avertisseur. Une flèche apparaît au centre de l’écran et indique, dans 80% des présentations, le bon côté d’apparition du stimulus cible. Concernant les autres présentations (20% des cas), l’indice n’est pas valide et le stimulus cible apparaît du côté opposé à celui indiqué par la flèche. La capacité de déplacement du foyer attentionnel est évaluée par les temps de réaction pour la condition avec un indice valide et par la différence des temps de réaction entre les présentations avec un indice correct et incorrect. - Go/No-Go: le sujet doit réagir sélectivement à un type donné de stimuli et non aux autres. Cette épreuve permet d’évaluer la vitesse de sélection du stimulus pertinent et la vitesse d’inhibition à des stimuli qui ne le sont pas. Dans ce cas, l’analyse des erreurs s’avère être un point très intéressant de la passation de cette épreuve car elle permet la différenciation entre le trouble de l’attention focalisée et du trouble de l’inhibition. - Épreuve de flexibilité : La capacité de flexibilité ou d’attention divisée est testée par une épreuve d’alternance mentale entre deux ensembles de cibles. Il est possible de réaliser l’épreuve soit avec des lettres et des chiffres soit avec des formes arrondies et anguleuses. Les deux types de stimuli (lettres et chiffres par exemple) sont présentés simultanément à l’écran. D’une présentation à l’autre, la cible change et le sujet doit appuyer le plus vite possible sur la clef réponse du côté de la cible. 48 Les épreuves choisies de la batterie de Zimmermann & Fimm (Zimmerman and Fimm, 1992) ont été normalisées auprès d’un échantillon de 200 sujets dont l’âge varie de 20 à 69 ans. Les variables sexe et niveau de scolarité (±12 années scolaires) ont été prises en compte pour l’établissement des normes. La validité des épreuves a aussi été évaluée par une analyse factorielle en composante principale. Les données issues des différentes recherches montrent la pertinence de l’utilisation des tests d’évaluation de l’attention de Zimmermann et Fimm (Zimmerman and Fimm, 1992) en neuropsychologie de l’adulte. Cette batterie montre donc un intérêt certain en raison de ses soubassements théoriques mais également un intérêt non négligeable au niveau de la pratique clinique. Mémoire de travail Un test de mémoire de travail, le test du n-back, issu de la batterie de Zimmermann & Fimm (Zimmerman and Fimm, 1992) a également été utilisé. Ce test, décrit par Kirchner (Kirchner, 1958) consiste à demander au sujet si une lettre cible est identique à une lettre présentée ultérieurement au sein d’une série et séparée de la lettre cible par 0, 1, 2 ou 3 lettres distractrices. Ainsi, on peut grâce à ce test évaluer les capacités attentionnelles du sujet, par la tâche de reconnaissance de la lettre X (0back), les capacités de mémoire à court terme avec le 1-back, et les capacités de mémoire de travail avec le 2 et le 3-back (voir Figure 1). 49 Figure 1. Tâche de mémoire de travail n-back. Flexibilité mentale Le Trail Making Test (TMT ; Reitan, 1958; Tombaugh, 2004) est un test exécutif qui sollicite les capacités attentionnelles. Il est utilisé pour évaluer la vitesse de traitement dans la partie A et la flexibilité mentale dans sa partie B. C’est l'épreuve évaluant les capacités de flexibilité mentale la plus connue et la plus utilisée. Cette épreuve constituée en 2 parties (A et B) implique également des capacités visuomotrices (scanning ou recherche visuelle, surtout dans la partie B) permettant d’explorer les capacités attentionnelles. La partie A du test est présenté sur u écran où sont disposés 25 cercles numérotés de 1 à 25. Le sujet est invité à relier ces cercles en suivant l’ordre numérique et en allant le plus rapidement possible. Le test est précédé d’un exemple avec 6 cercles numérotés de 1 à 6. Il y a une erreur, quand et seulement quand, le sujet touche une mauvaise cible. Le sujet doit relier des nombres par ordre croissant, les nombres étant disséminés aléatoirement sur l’écran. On déclenche le chronomètre dès que le sujet commence à relier le cercle 1 au cercle 2. Lorsque le sujet commet une erreur, on l’arrête aussitôt et on stoppe le chronomètre. On lui fait prendre conscience de son erreur et dès qu’il est reparti sur la bonne piste, on relance le chronomètre, sans l’avoir mis à zéro. La note est le temps en secondes, mis pour accomplir la tâche. Le 50 TMT A évalue la rapidité perceptive, mais il est également considéré comme une épreuve d’attention concentrée et de rapidité psychomotrice. Dans la partie B, le sujet doit relier alternativement un nombre à une lettre de manière croissante (1-A-2-B-3-C-4-D...). On demande au sujet d'aller le plus vite possible. On déclenche le chronomètre dès que le sujet commence à relier le cercle 1 au cercle 2. Lorsque le sujet commet une erreur, on l’arrête aussitôt et on stoppe le chronomètre. On lui fait prendre conscience de son erreur et dès qu’il est reparti sur la bonne piste, on relance le chronomètre, sans l’avoir mis à zéro. La note est le temps, en secondes, mis pour accomplir la tâche. Le TMT B évalue les capacités de « shifting » et de flexibilité mentale. En faisant la différence entre les scores de la partie B et de la partie A, on peut évaluer la capacité de régulation et de contrôle attentionnel de la mémoire de travail (mémoire à court terme). Les notes en temps n’ont pas de distribution normale et, on doit les transformer en notes standardisées pour une exploitation statistique des résultats. Biologie – axe HPA Les prélèvements salivaires pour le dosage du cortisol sont effectués le jour de passation des examens d’imagerie, à l’aide de tampons de coton appelés Salivettes SARSTEDT. Le pic du cortisol se produit au réveil avec une décroissance progressive au cours de la journée pour atteindre le nadir du cortisol salivaire à minuit. Quatre prélèvements salivaires devront alors être effectués : à 8h, 12h, 16h et 20h. Ainsi chaque participante fournira au total 8 prélèvements réalisés au domicile (T1 et T3). Les prélèvements devront être effectués rigoureusement aux mêmes heures de façon à éliminer l'influence du rythme circadien. Les avantages de l’utilisation de la mesure du cortisol salivaire sont : un prélèvement non invasif pouvant être exécuté par le patient lui-même (à domicile), une meilleure compliance au prélèvement, une diminution des risques infectieux et l’absence de stress pendant le prélèvement. Le cortisol salivaire reflète la fraction sanguine libre et 51 donc fonctionnelle du cortisol. Les analyses des échantillons recueillis seront réalisées dans le service de médecine nucléaire du CHRU de Tours. Neuroimagerie L’ensemble des examens d’imagerie est réalisé sur l'imageur du service de neuroradiologie du CHRU de Tours (Magnetom Verio, 3T, Siemens, Erlangen, Allemagne) avec une antenne crâne 16 segments. Les stimuli visuels seront délivrés à l’aide d’un vidéoprojecteur et d’un système de miroirs. Les tâches d’IRMf ont été développées grâce au logiciel Eprime Professional 2.0 (Psychology Software Tools, Inc. ; www.pstnet.com/eprime). Neuroimagerie structurale Imagerie par résonance magnétique morphologique ou structurale (sMRI) L’imagerie structurelle des victimes d’agressions sexuelles, comparées à leurs contrôles, va dans un premier temps (T1) permettre de mesurer l’effet de l’exposition traumatique seulement durant la période de stress aigu (ASD), puis de comparer cette mesure précoce aux mesures retrouvées chez ces mêmes victimes lorsqu’elles déclarent un PTSD chronique à T3. La mesure volumétrique pourra également être utilisée pour prédire si une anomalie structurale due à l’exposition traumatique est liée ou non au développement d’un PTSD, ou de tout autre composante clinique à T2 ou T3. L’objectif principal de cette étude d’imagerie structurelle est de pouvoir caractériser l’évolution des changements volumétriques des structures cérébrales classiquement impliquées et trouvées altérées dans le PTSD. En particulier, cette étude permettra de répondre à la question de savoir si l’exposition traumatique (T1) altère les volumes hippocampiques (voir Karl et al., 2006b pour une méta-analyse), amygdaliens et 52 cingulaires antérieurs (Dickie et al., 2011, 2013), mais également de comprendre si une telle altération se produit pendant le développement du trouble (T3 versus T1) ou si une différence préexistante de volume dans les sous-groupes de victimes exposées (PTSD et exposées sans PTSD) permet de déduire un facteur de risque, ou au contraire un facteur de protection, de développer un PTSD. Tractographie - Imagerie de diffusion Malgré le peu d’études en tractographie DTI (voir la partie Introduction – Conséquences neurobiologiques) dans le PTSD, il semble néanmoins que le tractus cingulaire, reliant les structures limbiques temporales (hippocampe, amygdale) au mPFC (incluant le CCA), et les projections thalamiques antérieures, reliant le thalamus au cortex préfrontal orbital et au CCA (Catani et al., 2013), soient les tracti de fibres blanches susceptibles de présenter des altérations comparées à une population sans PTSD. Le tractus cingulaire est anatomiquement important, car il connecte physiquement l’amygdale à le CCA, et son trajet transit par le cortex cingulaire postérieur, structure qui est liée aux éléments du soi, à la mémoire traumatique, mais qui est également une structure centrale du « réseau cérébral par défaut » (DMN pour Default Mode Network ; Raichle et al., 2001). Il transite par le CCA dorsal, structure cérébrale impliquée dans l’attention et dans l’estimation de la saillance des stimuli, de part son appartenance au « réseau de saillance » (SN pour Salience Network ; Menon and Uddin, 2010). Ces deux réseaux, en plus du « réseau exécutif central » (CEN pour Central Executive Network ; Fox et al., 2005; Greicius et al., 2003) font partie du modèle du réseau triple de la psychopathologie (Menon, 2011), et semblent être particulièrement altérés dans le PTSD (Quidé et al., 2013, soumis). Neuroimagerie fonctionnelle 53 Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle Mémoire de travail Paradoxalement, bien que les déficits en mémoire de travail soient importants dans le PTSD, peu d’études d’imagerie fonctionnelle ont été réalisées pour de tels paradigmes dans le PTSD (voir la partie Introduction – Conséquences neurobiologiques Altérations cérébrales fonctionnelles et PTSD – Mémoire de travail). Cependant, en utilisant une tâche totalement neutre (aucune valence émotionnelle/traumatique) de nback utilisant des lettres (voir la partie Objectifs – Neuropsychologie – Mémoire de travail, Figure 1 et Figure 2) et présentant 4 niveaux de charge de mémoire : le 0back, tâche d’identification et tâche contrôle (« baseline »), puis les différentes charges de mémoire de travail, soit 1-2-3-back. Nous nous attendons à un défaut d’activation des structures classiquement activées lors d’une tâche de mémoire de travail, soit le DLPFC, représentant le centre exécutif du modèle de Baddeley pendant une tâche de mémoire de travail (Baddeley, 2000; Baddeley and Hitch, 1974), le VLPFC important dans le processus de récupération de l’information (Kostopoulos and Petrides, 2003; Petrides, 2005), l’IPL représentant la boucle phonolgique (Baddeley, 2000; Baddeley and Hitch, 1974), mais également le CCA et autres structures sous-corticales tels les ganglions de la base ou le thalamus. Il est également fort probable que les patientes présentent un pattern altéré de connectivité fonctionnelle entre les régions relative à la tâche, mais également une dérégulation de la connectivité fonctionnelle du DMN, particulièrement entre le PCC et le mPFC, mais aussi entre ces régions et les régions du réseau de mémoire de travail (Quidé et al., 2013, soumis). 54 Figure 2. Schéma représentant le paradigme de n-back Attention/inhibition Dans l’épreuve de Go/No-Go émotionnelle, le sujet doit réagir sélectivement à un type donné de stimuli et non aux autres. Cette épreuve permet d’évaluer la vitesse de sélection du stimulus pertinent et la vitesse d’inhibition à des stimuli qui ne le sont pas. Dans ce cas, l’analyse des erreurs s’avère être un point très intéressant car elle permet la différenciation entre le trouble de l’attention focalisée et du trouble de l’inhibition. Nous avons choisi ici de créer une tâche de Go/No-Go émotionnelle dans le but de déterminer l’importance d’une distraction émotionnelle dans une tâche attentionnelle/d’inhibition. Des visages d’hommes et de femmes sont présentés tour à tour de rôle pendant 500ms, ces visages étant chargés de différentes valences émotionnelles (tristesse, neutre, joie) de la batterie d’images d’Eckman (Young et al., 2002). Le participant a pour consigne de répondre (ou s’abstenir de répondre) s’il voit le visage d’un homme (condition « Go Homme ») ou d’une femme (condition « Go Femme »), indépendamment du « distracteur », l’émotion (voir Figure 3). 55 Figure 3. Schéma représentant le paradigme de Go/No-Go émotionnel. Imagerie mentale L’imagerie mentale est un processus cognitif complexe qui demande au participant d’essayer de revivre le plus précisément possible une situation, une expérience lorsque les éléments de cette situation sont absents. Dépendamment de la nature de l’image en question, l’imagerie mentale est caractérisée par la ré-expérimentation nette et détaillée de l’image précédemment vue, entendue, sentie etc. Les flashbacks, qui sont un des symptômes du PTSD (Ehlers et al., 2004; Ehlers and Steil, 1995; Speckens et al., 2007), sont des formes intrusives, non volontaires et pathologiques dans le cas du PTSD, de ce processus d’imagerie mentale (voir Pearson et al., 2013 pour une revue récente). Lorsque le rappel devient volontaire, l’imagerie mentale peut être assimilée à une forme de mémoire autobiographique. Les études en neuroimagerie fonctionnelle de tel processus, ont principalement utilisé un paradigme d’imagerie mentale dirigée par un script (Bremner et al., 1999a; Britton et al., 2005; Daniels et al., 2012; Daniels et al., 2011; Lanius et al., 2007; Lanius et al., 2005; Lanius et al., 2001; Lanius et al., 2003; Lindauer et al., 2004; Lindauer et al., 2008; Pagani et al., 2005; Piefke et al., 2007; Rauch et al., 1996; Shin et al., 1999; Shin et al., 2004 ; voir aussi les méta-analyses de Hayes et al., 2012a; Quidé et al., 2013, soumis; Ramage et al., 2012; Sartory et al., 2013). Ces études nécessitent une certaine passivité des patients qui doivent écouter un script audio personnalisé de leur événement traumatique (voir Pitman et al., 1987 pour les études originales en 56 psychophysiologie; Rauch et al., 1996 pour l’adaptation pour les études en PET; et Lanius et al., 2001 pour l’adaptation pour les études en IRMf). D’autres paradigmes tout aussi passifs et proposant une mesure moins directe d’imagerie mentale, ont utilisé la présentation de sons ou de photographies liées à l’événement traumatique (Bremner et al., 1999b; Hou et al., 2007; Liberzon et al., 1999; Morey et al., 2008; Pissiota et al., 2002; Shin et al., 1997). Dans le but de caractériser un processus d’imagerie mentale plus active, nous proposons d’utiliser une tâche faisant appel à une restitution active des plus désagréables (-) et des plus joyeux souvenirs (+), ainsi que d’une condition de repos (0), lors d’une session IRMf (voir Figure 4). Figure 4. Schéma représentant le paradigme d’imagerie mentale. Connectivité fonctionnelle (‘resting-state’ IRMf) L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle à l’état de repos (rsIRMf pour resting-state functional magnetic resonance imaging) est une méthode d’imagerie cérébrale puissante utilisée pour évaluer les interactions régionales (connectivité fonctionnelle), lorsqu’un sujet est dans un état de repos, c‘est à dire lorsqu’il lui est demandé de « ne rien faire », de laisser aller son esprit. Certaines études de neuroimagerie ont mis en évidence une altération fonctionnelle de ce réseau (DMN) chez des sujets souffrant de PTSD (Lanius et al., 2006; Nemeroff et al., 2006). Ce réseau inclus de nombreuses aires cérébrales dont l’activité est nécessaire au maintien à l’état de repos comme le mPFC, le PCC/précuneus et les cortex pariétaux latéraux. Ces structures montrent une activé de faible fréquence au repos, suggérant une participation de ces dernières dans le processus des pensées autoréférentielles. 57 Des études récentes ont montré une connectivité fonctionnelle anormale dans de nombreuses aires impliquées dans ce réseau lors d’une séance d’imagerie mentale conduite par un script personnel chez des patients PTSD. C’est le cas du thalamus, et des cortex cingulaires antérieur et postérieur, et du cortex frontal médian gauche. Des problèmes des processus autoréférentiels (référence à soi-même perturbée, dissociation) accompagnent souvent les sujets PTSD. Lanius et collègues (Lanius et al., 2010) ont trouvé qu’au repos, l’activité de basse fréquence spontanée du PCC/précuneus était corrélée de façon plus importante avec l’activité d’autres structures du réseau par défaut chez les sujets sains, en comparaison à des sujets PTSD. Cette mesure permettra de montrer quelles sont les différences dans la connectivité fonctionnelle pendant que les sujets seront au repos. Il sera demandé aux participantes d’essayer de ne « rien faire » pendant l’acquisition de ces images. Imagerie de perfusion cérébrale (ASL) À notre connaissance, il n’existe qu’une étude publiée utilisant cette technique d’imagerie au repos montrant que les sujets PTSD présentent une augmentation du débit sanguin cérébral régional (rCBF) au niveau des cortex pariétaux et temporaux supérieurs comparés à des sujets exposés n’ayant pas développé de trouble (Schuff et al., 2011). Les données d’ASL au repos recueillies (voir la partie Introduction – Conséquences neurobiologiques) devraient nous permettre d’observer une diminution de l’inhibition de perfusion, c’est à dire un défaut de déactivation, au niveau des aires corticales et sous-corticales classiquement impliquées dans le DMN, normalement fortement déactivées pendant les acquisitions au repos. En particulier, le PCC, le mPFC ainsi que le thalamus et l’hippocampe devraient être les sites les plus marqués par un tel défaut de déactivation. Nous formulons également l’hypothèse que de tels défauts d’inactivations dans ce réseau seront fortement associés à une plus grande symptomatologie chez les patientes souffrant de PTSD, en particulier concernant les symptômes d’hyperéveil et de dissociation (Lanius et al., 2005). 58 Résultats Effets des traitements Principaux objectifs, méthode et résultats Introduction Les troubles psychiatriques tels les troubles anxieux et les troubles de l’humeur sont depuis l’avènement des techniques de neuroimagerie, associés à des changements morphologiques et fonctionnels du cerveau. La plupart de ces troubles impliquent le « circuit de peur », incluant cortex préfrontal, hippocampe, thalamus et amygdale. Les patients souffrant de ces troubles présentent généralement, et de façon commune, une activité excessive de l’amygdale et réduite du cortex préfrontal. Les psychothérapies et les pharmacothérapies, seules ou combinées, sont les traitements de première ligne de ces troubles. Cependant, savoir si ces anormalités sont préexistantes ou une conséquence du trouble et si elles vont disparaître ou être atténuées par une thérapie efficace reste toujours un sujet débattu. Lors de cette étude, nous nous sommes intéressés aux modifications cérébrales morphologiques et/ou fonctionnelles et/ou moléculaires liées à l’utilisation de traitements psychologiques ou de traitements pharmacologiques pour les troubles anxieux tels le PTSD, les troubles obsessionnels et compulsifs (TOC ou OCD pour obsessive-compulsive disorder), le trouble d’anxiété généralisée (GAD pour generalized anxiety disorder), les phobies (spécifiques ou générales) et le trouble panique (PD pour panic disorder), ainsi qu’un des principaux troubles comorbides de ces troubles anxieux, le trouble dépressif majeur (MDD pour major depressive disorder). Méthode Une recherche des bases de données électroniques Pubmed/Medline, Web of Science et PsychInfo a été conduite jusqu’à janvier 2011, utilisant les mots-clés suivant : ‘nom du trouble’ (c’est à dire posttraumatic stress disorder, major depressive disorder, 59 obsessive- compulsive disorder, spider phobia, social anxiety disorder, generalized anxiety disorder, panic disorder, ou de leurs acronymes), accompagné des termes se rapportant aux traitements utilisés ‘pharmacotherapy’, ‘medication’, ‘SSRI’ ou ‘psychotherapy’, ‘behavioral therapy’, ‘CBT’, ‘EMDR’, ‘BEP’ ou ‘IPT‘, ainsi que des termes relatifs aux techniques d’imagerie utilisées ‘functional neuroimaging’, ‘brain imaging’, ‘fMRI’, ‘tomography’, ‘PET’, ‘SPECT’, ‘structural neuroimaging’, ‘MRI’, ‘spectroscopy’ ou ‘HMRSI’. La recherche s’est limitée aux études comparant les groupes de patients avec une technique d’imagerie avant et après le traitement (l’IRMf, le PET ou le SPECT pour les techniques d’imagerie fonctionnelle, l’IRMs pour l’imagerie structurelle, et la spectroscopie (1HMRSI) pour l’imagerie moléculaire), et qui impliquait des patients souffrant de troubles anxieux ou de MDD. Seuls les articles en anglais ont été sélectionnés. Des 468 publications résultantes de la recherche initiale, 411 ont été exclues, et 57 publications représentant 63 études ont été inclues. Au total, 30 études se sont intéressées aux effets des psychothérapies, 25 utilisant une technique d’imagerie fonctionnelle, et 5 utilisant une technique d’imagerie structurelle, et 33 études se sont intéressées aux effets des pharmacothérapies, 23 utilisant une technique d’imagerie fonctionnelle, 7 utilisant une technique d’imagerie structurelle et 3 utilisant la spectroscopie. Résultats Les résultats montrent globalement une diminution de l’activité des structures limbiques après traitement pharmacologique et une augmentation de l’activité du cortex cingulaire antérieur après psychothérapie, indiquant une normalisation des fonctions du lobe temporal médial et du cortex préfrontal. Selon le trouble, certains traitements seraient également associés, à une augmentation ou diminution des volumes des structures impliquées. Discussion Bien qu’utilisant des méthodologies différentes, les résultats suggèrent une normalisation fonctionnelle du « circuit de peur ». Les traitements pharmacologiques semblent diminuer l’activité excessive des structures limbiques (effet « bottum-up »), 60 alors que les psychothérapies semblent augmenter l’activité des structures frontales (effet « top-down »), particulièrement le cortex cingulaire antérieur. De plus, dépendamment des troubles étudiés, les traitements pharmacologiques semblent être responsable de changements morphologiques ; effet que ne semblent pas montrer les traitements par psychothérapie. En conclusion, les différents traitements étudiés dans cette revue de la littérature montrent qu’ils ont chacun des cibles et des effets spécifiques, mais que tous tendent à une normalisation fonctionnelle de l’activité cérébrale chez les personnes souffrant de trouble anxieux ou de dépression majeure. Article 1 Y. Quidé, A.B. Witteveen, W. El-Hage, D.J. Veltman, M. Olff. Differences between effects of psychological versus pharmacological treatments on functional and morphological brain alterations in anxiety disorders and major depressive disorder: a systematic review. Neuroscience and Biobehavioral Reviews. 2012 Jan; 36(1):626-44. 61 Differences between effects of psychological versus pharmacological treatments on functional and morphological brain alterations in anxiety disorders and major depressive disorder: a systematic review Yann Quidéa,b,c, Anke B. Witteveena, Wissam El-Hageb,c,d, Dick J. Veltmana,e, Miranda Olffa* a Department of Psychiatry, Anxiety Disorders, Academic Medical Centre, University of Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands b Université François Rabelais de Tours, UMR-S930 and ERL3106, Tours, France c Inserm, U 930, Tours, France d CHRU de Tours, Clinique Psychiatrique Universitaire, Tours, France e Department of Psychiatry, VU University medical center, Amsterdam, The Netherlands * Corresponding author: Prof. Dr. Miranda Olff, Professor in Psychotraumatology Anxiety Disorders - Department of Psychiatry, Academic Medical Center, University of Amsterdam Meibergdreef 5, 1105 AZ Amsterdam, The Netherlands; Tel: +31 (0)20 8913662; Fax: +31 (0)20-8913664; E-mail address: [email protected] Abstract The most prevalent mental disorders, anxiety and mood disorders, are associated with both functional and morphological brain changes that commonly involve the ‘fear network’ including the (medial) prefrontal cortex, hippocampus and amygdala. Patients suffering from anxiety disorders and major depressive disorder often show excessive amygdala and reduced prefrontal cortex functioning. It is, however, still unclear whether these brain abnormalities disappear or diminish following effective 62 treatment. This review aims to compare the effects of psychotherapy and pharmacotherapy on functional and morphological brain measures in these disorders. Sixty-four studies were included, 31 investigating psychotherapy effects and 33 investigating pharmacotherapy effects. Despite methodological differences, results suggest a functional normalization of the ‘fear network’. Pharmacotherapy particularly decreases over-activity of limbic structures (bottom-up effect) while psychotherapy tends to increase activity and recruitment of frontal areas (top-down effect), especially the anterior cingulate cortex. Additionally, pharmacotherapy, but not psychotherapy, has been associated with morphological changes, depending on the disorder. These findings suggest that both types of treatments normalize (functional) brain abnormalities each in specific ways. Keywords: treatment; psychotherapy; CBT; EMDR; IPT; pharmacotherapy; SSRI; brain imaging; functional neuroimaging; structural neuroimaging; anxiety disorders; major depressive disorder 63 1. Introduction Anxiety and mood disorders are estimated to be the most prevalent mental disorders in the United States and internationally (Kessler et al., 2005). Although several distinct subtypes of these disorders are described in the DSM-IV, anxiety and mood disorders share similar symptoms and treatments, are highly comorbid and alike in etiology and pathophysiology. More specifically, anxiety and mood disorders have consistently been associated with morphological and functional brain changes (van Tol et al., 2010; see also Fitzgerald et al., 2008; Koolschijn et al., 2009 for recent reviews). It is still insufficiently clear, however, whether these brain abnormalities are pre- existing (trait) or a consequence of these disorders (state), and whether these abnormalities thus disappear or diminish following effective treatment with psychotherapy and/or pharmacotherapy. This review aims to elucidate the effects of psychotherapy versus pharmacotherapy on functional and morphological measures in anxiety disorders (post-traumatic stress disorder (PTSD), obsessive-compulsive disorder (OCD), generalized anxiety disorder (GAD), phobias and panic disorder (PD)) and in major depressive disorder (MDD), the most common mood disorder. Neuroimaging techniques and functional and morphological abnormalities commonly found in anxiety disorders and in MDD will briefly be reviewed before findings on the effects of treatment on brain function and morphology are presented. 1.1. Neuroimaging methodology Briefly, three different kinds of neuroimaging techniques are used in neuropsychiatric research. First, for morphometric studies, structural Magnetic Resonance Imaging (sMRI) is the method of choice due to its high resolution (below 1mm) and excellent contrast between white matter, grey matter and cerebrospinal fluid. For volumetric studies, researchers previously used manual delineation of regions of interest (ROIs) while nowadays these methods have mostly become automated, such as in voxelbased morphometry (VBM). Second, neuroimaging techniques such as Single Proton Emission Computed Tomography (SPECT) and Positron Emission Tomography (PET) allow researchers to directly assess regional perfusion differences (e.g., regional cerebral blood flow [rCBF] and glucose metabolism), while functional MRI (fMRI) indirectly assesses neural activity. Compared to PET and SPECT that use radioactive tracers, functional MRI is non-invasive and has all but superseded PET 64 and SPECT. In fMRI, regional neural activity is measured through changes in MRsignal resulting from variations in oxyhemoglobin, the so-called Blood Oxygen Level Dependent (BOLD) contrast. Although fMRI has some drawbacks, such as sensitivity to artifacts and scanner noise, it has become the most widely used tool for functional brain imaging studies due to its excellent spatial as well as temporal resolution. A third application of PET/SPECT and MRI techniques is molecular imaging. For MRI, molecular imaging can be performed as Magnetic Resonance Spectroscopy (MRS or 1HMRSI), which is used to measure relative concentrations of molecules like choline, creatine, lactate or N-Acetyl Aspartate (NAA, a marker of neuronal integrity). With PET/SPECT, tracers can be synthesized which bind to specific (neuro)receptors, such as for dopaminergic, serotoninergic or GABA-ergic neurons, and allow research on molecular communication between structures implied in cognitive processes or specific to a psychiatric disorder. 1.2. Functional and morphological abnormalities in anxiety disorders and major depressive disorder Anxiety and mood disorders are by far the most prevalent psychiatric disorders, with an estimated combined lifetime prevalence of 28.8% (Kessler et al., 2005). Within the overall categories of DSM-IV-TR anxiety and mood disorders (APA, 2000), several disorders are included such as PTSD, MDD, besides being the most common mood disorder, is also highly comorbid with anxiety disorders, OCD, GAD, phobias (general, social, simple and specific) and PD. These disorders share common features, for example involving feelings of fear and worry that lead to avoidant or compulsive behavior. These behaviors are associated with recruitment of at least a part of the ‘fear network’, which involves the thalamus, the hippocampus, the amygdala and the prefrontal cortex (LeDoux, 1998). Over the last two decades, neuroimaging research has contributed greatly to our knowledge regarding the neuronal basis of each disorder. A brief overview of brain regions reportedly involved in these disorders is presented below. Post-Traumatic Stress Disorder - Neuroimaging studies in PTSD - which is characterized by intrusions of the traumatic event, avoidance, emotional numbing and hyperarousal (DSM-IV-TR; APA, 2000) - have consistently shown that three major structures, i.e. the hippocampus, amygdala and medial prefrontal cortex (mPFC) 65 including the anterior cingulate cortex (ACC), the orbitofrontal cortex (OFC) and the medial frontal gyrus, are involved in the pathophysiology of PTSD (Metcalfe, 1998; Rauch et al., 2006). Functional neuroimaging studies of PTSD patients revealed that amygdala hyper- responsiveness in particular (Protopopescu et al., 2005; Rauch et al., 1996; Shin et al., 2004a) is coupled with decreased responsiveness of the hippocampus (Bremner et al., 2003a; Bremner et al., 2003b; Shin et al., 2004b) and the mPFC (Bremner et al., 1999; Lanius et al., 2001; Shin et al., 2004a). Additionally, volumetric studies have reported decreased hippocampal (e.g., for reviews and metaanalyses (Smith, 2005; Woon and Hedges, 2008) and ACC grey matter volumes (Corbo et al., 2005; Kasai et al., 2008; Woodward et al., 2006). Molecular neuroimaging showed decreased levels of NAA in the hippocampus, particularly in veterans and in childhood abuse victims (Freeman et al., 1998; Mohanakrishnan Menon et al., 2003; Schuff et al., 2001). Major Depressive Disorder - In MDD, a limbic-cortical-striatal-pallidal-thalamic circuit is thought to play an important role in the pathogenesis and maintenance of the disorder (Drevets et al., 1992). This circuit has connections to the mPFC and a region including the dorsomedial/dorsal anterolateral PFC, the mid- and posterior cingulate cortex, a region in the anterior superior temporal gyrus and sulcus and the entorhinal and posterior parahippocampal cortex (Kondo et al., 2005; Saleem et al., 2008). This circuit also has connections with sensory areas and visceral control structures such as the hypothalamus and the periaqueductal grey (Ongur et al., 2003). Research investigating neurophysiological correlates of MDD generally showed decreased rCBF and glucose uptake in the dorsolateral PFC implicated in executive functions such as working-memory. In contrast, rCBF and metabolism was increased in ventral prefrontal cortex, associated with ruminative thoughts, and other (para)limbic regions (Drevets, 2000). Volumetric reduction of the prefrontal regions, including dorsolateral PFC (e.g., Coffey et al., 1993), OFC (e.g., Lacerda et al., 2005; Lavretsky et al., 2005) and subgenual PFC (e.g., Botteron et al., 2002; Caetano et al., 2006) has consistently been found in MDD. Additionally, the ACC was demonstrated to have a decreased volume and a decreased grey matter density in MDD (Caetano et al., 2006; Hastings et al., 2004). Other brain structures showing abnormalities when comparing MDD patients to healthy controls included the hippocampus, amygdala and striatum (see for a meta-analysis Koolschijn et al., 2009). 66 Obsessive-Compulsive Disorder - In OCD, a lateral fronto-striatal loop (including the OFC, the cingulate, the hippocampus, the basolateral nucleus of the amygdala, the head of the caudate, the ventral striatum, the internal pallidus, and the mediodorsal thalamus) has long been implicated in the pathophysiology of the disorder (Alexander et al., 1986; Lawrence, 1998; Phillips et al., 2003). Recently, another model was proposed, the ‘Structured Event Complex’ (SEC) / OCD model (Huey et al., 2008), that aims to integrate psychological and anatomical features of OCD. This model aims to explain how clinical symptoms of OCD are related to abnormal interactions of representations of complex behaviors in the PFC, reward processing in the OFC, and error detection in the ACC. Thus, PET studies in OCD revealed abnormalities such as elevated metabolic rates in the head of the caudate nucleus and the orbital cortex (Whiteside et al., 2004); in addition, evidence for abnormal parietal lobe activity in OCD has been provided (Nordahl et al., 1989; Rauch et al., 1994). Functional MRI studies are in accordance with these findings (Laird et al., 2005; Turkeltaub et al., 2002). Although somewhat inconsistent, morphological findings in OCD have shown reduced volume of the OFC (e.g., Atmaca et al., 2006; Atmaca et al., 2007; Valente et al., 2005) and abnormalities in basal ganglia and striatal areas, thalamus, amygdala, anterior cingulate, hippocampus (e.g., Atmaca et al., 2006; Atmaca et al., 2007; Pujol et al., 2004; Scarone et al., 1992; Szeszko et al., 2004), Generalized Anxiety Disorder - In GAD functional imaging data have shown increased PFC activity that may have a compensatory role in reducing symptoms (Stein, 2009). Jetty et al. (2001) postulated involvement of the amygdala, prefrontal cortex and temporal areas in GAD. Morphological studies revealed increased volume of bilateral amygdala and superior temporal gyrus in GAD patients (De Bellis et al., 2000). In contrast, Milham et al. (2005) showed a reduction of left amygdala volume using a voxel-based structural technique in a sample of patients with either GAD or separation anxiety. Molecular imaging showed a higher level of NAA in the right dorsolateral PFC compared to healthy controls (Mathew et al., 2004), but these findings are in need of replication. Phobias - In spider phobia, studies have shown hyperactivity in the amygdala (e.g., Straube et al., 2007; Wendt et al., 2008), the ACC (Goossens et al., 2007; Straube et al., 2007), the insula (e.g., Straube et al., 2007; Wendt et al., 2008), the thalamus 67 (Goossens et al., 2007; Straube et al., 2007), the associative visual areas (Straube et al., 2007), the parahippocampal gyrus and the dorsolateral PFC (Paquette et al., 2003). In contrast, reduced activity was found in the hippocampus and in prefrontal, orbitofrontal, temporopolar and posterior cingulate cortex (Fredrikson et al., 1995) and in the frontal lobes during exposure (Johanson et al., 1998) in people suffering of spider phobia. In social phobia (or social anxiety disorder, SAD), a similar pattern with exaggerated amygdala, rACC and insula activation has been found (see Shin and Liberzon, 2009 for a review). Panic Disorder - In panic disorder (PD) the ‘fear network’ has also been implicated, in particular the central nucleus of amygdala, hippocampus, thalamus, hypothalamus, periaqueductal grey region, locus coeruleus, brainstem, mPFC and the insula (Gorman et al., 2000). Taken together, imaging studies have revealed functional and morphological abnormalities in both anxiety disorders and MDD that show considerable overlap. To date, however, most studies have been cross-sectional and only few studies investigated the effects of successful therapy on brain function and structure in these disorders. Treatment-effect research may in particular shed some light on the question whether these morphological and functional abnormalities are the result of the disorder (state) or are a pre-existing risk factor for the development of the disorder (trait). Thus far, due to inconsistent findings, there is no straightforward answer to this question. For example, several studies have indicated that hippocampal volume is decreased in PTSD, suggesting an environmental (i.e., trauma-related) etiology (e.g. De Bellis et al., 2001; Pederson et al., 2004; Yehuda et al., 2007), which was not confirmed in a recent study (Landré et al., 2010). In a twin study by Gilbertson and colleagues (2002) it was found, however, that hippocampal volume was smaller in twin pairs of which one had developed PTSD following exposure to combat-related trauma compared to twin pairs in which the exposed twin had not developed PTSD, indicating smaller hippocampal volume is a pre-existing risk factor to develop PTSD. A recent study by Apfel and colleagues (Apfel et al., 2011) showed that only current PTSD symptoms but not lifetime PTSD symptoms were associated with smaller hippocampal volume. The finding that patients with chronic PTSD had a smaller hippocampus compared to those with remitted PTSD might indicate that a small 68 hippocampus is a risk factor for lack of recovery from PTSD (trait) or PTSD effects on hippocampal volume are reversible once PTSD symptoms remit and the patient recovers (state). Treatments for anxiety and mood disorders - Among the first line treatments for anxiety and mood disorders are several types of psychotherapy (e.g., cognitive behavioral approaches and psychotherapies that mix psychodynamic with cognitive behavioral approaches) and pharmacotherapy (in particular Selective Serotonin Reuptake Inhibitors (SSRIs)). In psychotherapeutic treatment of anxiety and mood disorders, the main element is exposure to the feared object or context without any ‘real’ danger present, such as in Cognitive Behavioral Therapy (CBT) for PTSD, simple phobias, PD and SAD and Brief-Eclectic Psychotherapy (BEP) for PTSD and in Behavioral Therapy (BT) for OCD in which exposure is combined with response prevention. Exposure is based on the theory of extinction learning (e.g., Herry et al., 2010; Myers and Davis, 2007; Quirk and Mueller, 2008) that in turn may readjust inhibition of the amygdala by prefrontal regions (i.e., a top-down effect) and engage executive functions (e.g., working memory) of the PFC, in particular in recruiting the dorsolateral PFC (LeDoux, 2002). Furthermore, other kinds of psychotherapies that are used for specific disorders also tend to engage frontal areas. For example Eye-Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR) for PTSD, for which the neural substrate is not clear yet, uses attentional distracters (e.g., following a finger’s movement or sounds) during trauma exposure. This distracter will influence the ‘Central Executive’ component of working memory (van den Hout et al., 2011), supported by frontal areas (according to the model of Baddeley (1998)). According to van der Kolk et al. (1997) and Stickgold (2002), EMDR is thought to involve the anterior cingulate cortex, a structure involved in attentional processes (Yamasaki et al., 2002), which are biased in PTSD (Pannu Hayes et al., 2009). Also, Inter Personal Psychotherapy (IPT) for MDD is based on the assumption that interpersonal factors may contribute heavily to the onset and maintenance of depressive symptoms. The goal of IPT is to alter the patient’s behavior in adapting to current interpersonal roles and situations. This kind of psychotherapy might engage the OFC, involved in decision-making and expectation (see Kringelbach, 2005 for a review). 69 Pharmacotherapeutic treatment, with for example SSRIs, do not need the patient’s conscious participation and tend to act on the serotonin network of the limbic system, particularly on fear-network structures such as amygdala and hippocampus (LeDoux, 2002). The reduced activity in limbic structures is likely to aid in restoring prefrontal functions (i.e., a bottom-up effect). Apart from the above mentioned first line treatments other types of pharmacotherapeutic interventions have also been used, such as Serotonin- Norepinephrine Reuptake Inhibitors (SNRIs), both older tricyclic agents such as clomipramine and more recent drugs such as venlafaxine, and high- potency benzodiazepines such as alprazolam. The current review aims to evaluate the differential effects of psychotherapies and pharmacotherapies on the brain in anxiety disorders and MDD using neuroimaging techniques, pre and post treatment. We hypothesize, amongst anxiety and mood disorders studied here, a functional and morphological normalization (i.e., increased activity and/or grey matter volume) of prefrontal regions following successful psychotherapy (especially anterior cingulate cortex), resulting in normalization (i.e., decrease) of limbic function (the top- down effect), while successful pharmacotherapy will induce a limbic functional and morphological normalization (i.e., decrease), with secondary enhancement of prefrontal functionality (the bottom-up effect). 2. Methods An electronic search was performed on PubMed Medline, Web of Science and PsychInfo databases, before January 2011, using: the ‘name of the disorder’ (i.e. posttraumatic stress disorder, major depressive disorder, obsessive- compulsive disorder, spider phobia, social anxiety disorder, generalized anxiety disorder, panic disorder, or their abbreviations), and ‘pharmacotherapy’, ‘medication’, ‘SSRI’ or ‘psychotherapy’, ‘behavioral therapy’, ‘CBT’, ‘EMDR’, ‘BEP’ or ‘IPT‘, and ‘functional neuroimaging’, ‘brain imaging’, ‘fMRI’, ‘tomography’, ‘PET’, ‘SPECT’, ‘structural neuroimaging’, ‘MRI’, ‘spectroscopy’ or ‘HMRSI’ and was limited to studies which compared groups before and after treatment using neuroimaging techniques (fMRI, PET or SPECT for functional neuroimaging, sMRI for structural neuroimaging, and 1HMRSI for molecular neuroimaging), and which involved patients with anxiety disorders or MDD. Only articles published in English were considered. 70 We excluded publications in which the entire group of patients had received prior psycho- or pharmacotherapy at the time of the start of the treatment study, studies showing cross-sectional treatment effects and studies comparing medicated versus healthy controls only. Because only two studies on pharmacotherapy effects were (partly) placebo-controlled (Mayberg et al., 2000; Vlassenko et al., 2004), we did not include this factor as a selection criterion. In addition, a number of studies were identified using previous reviews (DeRubeis et al., 2008; Engel et al., 2009; Frewen et al., 2008; Huey et al., 2008; Konarski et al., 2008; Menzies et al., 2008; Porto et al., 2009; Rigucci et al., 2009; Shin and Liberzon, 2009; Stone et al., 2008). Reference lists of the articles obtained were checked for further relevant articles. Out of 468 publications, 410 were excluded which left us with 58 publications including 64 studies. Indeed, some of these presented effects of psycho- and pharmacotherapy in the same article (Baxter et al., 1992; Brody et al., 2001a; Furmark et al., 2002; Kennedy et al., 2007; Martin et al., 2001; Prasko et al., 2004). From these 64 studies, 31 investigated functional and morphological effects of psychotherapy: 26 employed functional neuroimaging (see Tables 1, 3 and 4: 7 PTSD, 5 MDD, 6 OCD, 4 spider phobia, 1 SAD and 2 PD) and 5 used structural imaging (see Tables 1 and 5: 4 PTSD, 1 OCD). In addition, 33 investigated functional, morphological and molecular effects of pharmacotherapy: 23 used functional imaging (see Tables 2, 6 and 7: 1 PTSD, 9 MDD, 5 OCD, 6 SAD, with 1 mixed (SAD, OCD, PTSD), 1 GAD and 1 PD), 7 used morphological imaging (see Table 2 and 8: 3 PTSD, 1 MDD, 2 OCD, 1 SAD) and 3 used molecular imaging (see Tables 2 and 9: 1 OCD, 2 GAD). In Tables 1 and 2 an overview is provided of all studies included in this review. 3. Treatment effects on the brain The review process revealed the following groupings: (1) brain activation studies of psychotherapy (1a) utilizing an emotional or cognitive challenge test, (1b) conducted at rest, (1c) morphological studies of psychotherapy; (2) brain activation studies of pharmacotherapy (2a) utilizing an emotional or cognitive challenge test, (2b) conducted at rest, (2c) morphological studies of pharmacotherapy, (2d) molecular studies of pharmacotherapy. 71 A grouping according to a combination of both psychotherapy and pharmacotherapy was not possible since no such study was found which also included neuroimaging modalities. 3.1. Psychotherapy effects 3.1.1. Cognitive/challenging studies Among these 25 studies, 12 studies investigated neural changes using a cognitive or emotionally challenging task (Table 3). PTSD – Of the five studies reporting brain-imaging changes in PTSD following psychotherapy, three showed increased activation or perfusion in prefrontal areas such as the frontal and cingulate gyrus and orbitofrontal cortex (Farrow et al., 2005; Felmingham et al., 2007; Levin et al., 1999), and in the precuneus (Farrow et al., 2005). Only one study showed decreased instead of increased regional perfusion of the PFC after psychotherapy (Lindauer et al., 2008). The only study that reported on changes in activation of the amygdala after psychotherapy in PTSD, showed a decrease of activation during an emotional challenge test (Felmingham et al., 2007). In contrast, Pagani et al. (2007) did not find any differences in global brain perfusion after EMDR. MDD – The only study examining functional changes in MDD following psychotherapy during a cognitive challenge task (Dichter et al., 2009) found increased activity in prefrontal regions including the paracingulate gyrus and caudate nucleus during reward selection and a number of prefrontal regions including the cingulate gyrus, frontal gyrus, and right insula during reward anticipation. During reward feedback (win-trials) decreased activation after psychotherapy in frontal and limbic regions, including the caudate nucleus and the paracingulate gyrus was found, while in non-win trials psychotherapy-related increased activation in the orbitofrontal gyrus was found. OCD – In OCD decreased activations in the frontal and prefrontal regions (i.e., orbitofrontal, dorsolateral–prefrontal, and anterior cingulate cortices) were found during a symptom provocation task after effective psychotherapy (Nakao et al., 2005). 72 Using a Stroop task, they found increased activation in the parietal cortex and cerebellum. Spider phobia – Four studies were identified that compared brain activation patterns during symptom provocation before and after psychotherapy in spider phobia. Two of these studies showed decreased activity in prefrontal regions like the dorsolateral PFC (Paquette et al., 2003) and the ACC (Straube et al., 2006) while one group replicated the report of increased activation in the OFC (Schienle et al., 2007; 2009). Also, decreased activation of structures more deeply situated in the brain like parahippocampal structures (Paquette et al., 2003) and the insula (Schienle et al., 2007; Straube et al., 2006) were found. Social phobia / Social Anxiety Disorder – One symptom provocation study was identified using PET in social phobia (Furmark et al., 2002). A bilateral decrease of regional CBF in amygdala, hippocampus and adjacent medial temporal regions was found. 3.1.2. Resting State studies Of the 25 studies on psychotherapy effects, 13 used a resting state paradigm (Table 4). PTSD – The two identified studies into the functional effects of psychotherapy (i.e. EMDR) on the brain employed SPECT (Lansing et al., 2005; Levin et al., 1999; Oh and Choi, 2007). Although both studies reported increased activity in the dorsolateral PFC, only Lansing et al. (Lansing et al., 2005) found decreased perfusion of the precentral gyrus and frontal lobe at rest while Oh and Choi (Oh and Choi, 2007) found an increased perfusion of the right PFC at rest. Decreased perfusion was also found in the right thalamus (Lansing et al., 2005) and the inferior temporal cortex (Oh and Choi, 2007). MDD – Four studies investigated functional effects of psychotherapies in MDD at rest. As shown in Table 4, three PET-studies in patients with MDD following psychotherapies like IPT or CBT showed decreased resting metabolism in the (pre)frontal cortex (i.e., orbitofrontal, dorsolateral, ventrolateral and dorso- and ventro medial PFC) (Brody et al., 2001b). Decreased perfusion of the posterior and middle cingulate and deeper brain regions like the caudate and thalamus were also found (Brody et al., 2001a; Kennedy et al., 2007). In contrast, psychotherapy in MDD 73 appears to increase brain metabolic rates in the temporal-parietal regions like the (posterior and dorsal) cingulate cortex, temporal cortex, insula, basal ganglia, and hippocampus (Brody et al., 2001b). However, inconsistencies were found for metabolic rate changes of the inferior temporal cortex: Goldapple and colleagues (2004) revealed a decrease, whereas Kennedy et al. (2007) found an increase of glucose metabolism. OCD – Five studies were reviewed on functional effects at rest of psychotherapies in OCD. Using 18FDG-PET, three studies showed, following BT or CBT, decreased metabolism of the fronto-striato- thalamo-cortical loop (Baxter et al., 1992) and parts of the orbitofrontal cortex, caudate nucleus and thalamus (Saxena et al., 2009; Schwartz et al., 1996), while dorsal ACC activation was increased at the same time (Saxena et al., 2009). Using xenon-enhanced CT activity in the caudate nucleus was decreased as well after psychotherapy (Nakatani et al., 2003). A SPECT study reported decreased perfusion in various frontal areas after BT, while activity in parietal and occipital areas was increased (Yamanishi et al., 2009). Panic Disorder – Effects of psychotherapy (i.e. CBT) in PD patients on regional brain function at rest showed decreased glucose uptake in parts of the PFC (inferior and superior) and temporal (inferior) and left premotor cortices coupled with an increase of uptake in other parts of the PFC (i.e. left inferior and right dorsolateral) and temporal cortex (i.e. medial) (Prasko et al., 2004). Increased glucose metabolism was also found following CBT in medial PFC (bilaterally) as well, while metabolism was decreased in parts of the hippocampus and ACC (Sakai et al., 2006). 3.1.3. Morphological effects of psychotherapy Table 5 lists five studies investigating the effects of psychotherapy on brain morphology. PTSD – Three out of four studies into morphological effects of psychotherapy on several brain regions in PTSD patients showed an increased volume of the hippocampus and para-hippocampal gyrus and anterior insula (Bossini et al., 2007b), and in the anterior and posterior cingulate cortex volume (Bryant et al., 2008; Nardo et al., 2009). In the study of Lindauer et al. (2005) no differences in hippocampal volume from pre- to post treatment with BEP were found. 74 OCD – In the one study that investigated morphological effects of CBT in OCD, no differences in thalamic volume following 12 weeks of treatment were found (Rosenberg et al., 2000). 3.2. Pharmacotherapy effects 3.2.1. Functional effects of pharmacotherapy Tables 6 and 7 list the results from 22 articles investigating the functional effects of pharmacotherapy in anxiety disorders and MDD. 3.2.1.1. Cognitive/challenge studies Among the 22 studies identified, 6 studies investigated neural changes using a cognitive/emotional challenge task (Table 6). MDD - A recent study used an emotional interference task during fMRI and revealed increased activation in the dorsolateral PFC when fearful stimuli were presented following successful SSRI treatment (i.e., escitalopram, sertraline, or paroxetine), compared with pre-treatment (Fales et al., 2009). OCD - Two studies were included that used (cognitive) challenge paradigms. Using SPECT with a symptom provocation task in OCD, Hendler et al. (2003) showed significantly increased perfusion in the anterior temporal cortex while Lazaro et al. (2009) demonstrated decreased activity in the left parts of the insula and putamen after SSRI treatment. Social phobia / social anxiety disorder – In one of the two PET-studies in patients with social phobia, treatment with citalopram reduced rCBF in amygdala and hippocampus and increased rCBF in the thalamus using a challenge paradigm (Furmark et al., 2002). After treatment with nefazodone increased metabolism in the orbitofrontal area and hippocampus was observed during a symptom provocation task (Kilts et al., 2006). In addition, increased metabolic activity in frontal areas, precuneus, parts of the visual cortex and inferior parietal cortex was found during a social performance and evaluation task. 75 GAD – One study was found in which medication effects were investigated. HoehnSaric and colleagues (2004) studied effects of treatment with citalopram on regional brain function in GAD using an auditory individualized worry/neutral statement task. As shown in Table 6, comparing worry to neutral conditions revealed a decreased BOLD signal in various brain areas including several cortical regions (i.e., frontal and temporal cortices), and parts of the cingulate, bilateral globus pallidus, insula, putamen, cuneus and precuneus. 3.2.1.2. Resting State studies Sixteen studies investigated neural changes at rest (Table 7). PTSD –The only study identified which investigated functional brain changes after pharmacological treatment in PTSD was a SPECT study. Results showed a decreased perfusion of the left medial temporal lobe after citalopram (Seedat et al., 2004). MDD – Eight studies investigating functional brain changes after pharmacological treatment at rest were identified. Five of these were FDG-PET-studies exploring the functional effects of SSRI and SNRI treatments. They reported decreased metabolism in caudate (Mayberg et al., 2000), medial thalamus, insula, medial temporal lobe (Kennedy et al., 2001; Kennedy et al., 2007; Mayberg et al., 2000). These PET studies also reported common decreased glucose metabolism in ventrolateral and dorsolateral prefrontal cortex (Brody et al., 2001b; Kennedy et al., 2007), cingulate cortex (Brody et al., 2001b; Drevets et al., 2002; Mayberg et al., 2000) and in medial temporal lobe (Kennedy et al., 2001; Kennedy et al., 2007; Mayberg et al., 2000). In contrast, they showed increased metabolism in inferior parietal cortex, including post-cingulate cortex (Kennedy et al., 2001; Kennedy et al., 2007; Mayberg et al., 2000), and in a widespread prefrontal area, including the anterior cingulate cortex, dorsolateral PFC and ventral-frontal cortex (Kennedy et al., 2001; Mayberg et al., 2000). Three SPECT studies explored the functional brain effects of pharmacotherapy using SSRIs (citalopram; Brockmann et al., 2009; Martin et al., 2001), while Vlassenko et al. (2004) investigated besides fluoxetine and paroxetine (SSRIs) also the effects of amesergide, which is not only a 5-HT reuptake inhibitor but also a highly selective 5HT antagonist. Martin et al. (2001) found increased activity particularly in the right basal ganglia and in temporal regions, while Brockmann et al. (2009) found a trendwise rCBF decrease in the left inferior frontal cortex and the left caudate 76 nucleus, and a trendwise rCBF increase in premotor cortex. Similarly, Vlassenko et al. (2004) reported decreased activity in the left inferior frontal cortex and in the left medial temporal cortex as well as an increase in the left anterior cingulate, in the left superior temporal cortex and in the OFC. OCD – Three studies were found in which the effects of pharmacotherapy on functional brain changes at rest were investigated. Of these, two used ‘pure’ SSRIs while in one study treatment effects of a mixed serotonin/noradrenalin reuptake inhibitor (i.e., trazodone) were investigated. The latter study reported an increase in glucose metabolism in the head of the bilateral caudate nuclei (Baxter et al., 1987). In contrast, when a SSRI, paroxetine, was used these researchers found opposite effects (i.e., a decrease in glucose metabolism) (Baxter et al., 1992). A study by another group replicated these findings in right caudate nucleus after 3 months of paroxetine treatment (Hansen et al., 2002). Social phobia / Social Anxiety Disorder – In total, four studies were selected that evaluated functional brain effects of pharmacotherapy at rest. Of these, three are SPECT studies using the SSRI citalopram while one used tiagabine, a selective GABA reuptake inhibitor (Evans et al., 2009). Findings in Table 7 show diminished perfusion in several areas including parts of the temporal and frontal cortex and cingulum (Van der Linden et al., 2000), the insula and parts of the cingulate (Warwick et al., 2006) and parts of other limbic structures. Carey et al. (2004) found decreased perfusion in parts of the frontal and prefrontal cortices and cuneus. A FDGPET study by Evans and co-workers (2009) showed an increase in regional glucose uptake in the vmPFC after tiagabine medication. Panic disorder - Only one imaging study that we know of has been published in which effects of antidepressant treatment in PD were investigated (Prasko et al. 2004). In this 18FDG-PET study, after treatment with citalopram, sertraline or venlafaxine, decreased metabolism in various left and right frontal areas and in the right temporal cortex were found, whereas the left medial frontal cortex, temporal cortex showed an increased activity. 3.2.2. Morphological effects of pharmacotherapy Table 8 lists the 7 studies investigating morphological effects of pharmacotherapy. 77 PTSD - Three studies were dedicated to PTSD. All studies showed increased hippocampal volume, with sertraline, phenytoin and paroxetine, respectively (Bossini et al., 2007b; Bremner et al., 2005; Vermetten et al., 2003). MDD – In the only structural MRI study in MDD selected for this review, no differences in hippocampal volume were found in responders to SSRI treatment (fluoxetine, sertraline, or venlafaxine) (Vythilingam et al., 2004). OCD – The two morphological studies we found, demonstrated that treatment with paroxetine in adolescent OCD patients is associated with decreased thalamic and left amygdala volumes (Gilbert et al., 2000; Szeszko et al., 2004). SAD – Only one study explored differences in grey matter volume after successful escitalopram treatment (Cassimjee et al., 2010). Although the authors did not find any increase in regional grey matter volume, they did observe decreased bilateral superior temporal cortex, vermis and the left cerebellum volumes. 3.2.3. Molecular effects of pharmacotherapy Results of the three molecular imaging studies published to date are presented in Table 9. No molecular imaging studies investigating effects of pharmacotherapy were found for PTSD, MDD, phobias, SAD and PD. OCD – The only study published to date used proton magnetic resonance spectroscopy imaging (1HMRSI) in OCD showed an increased NAA level in the prefrontal cortex, including the ACC after citalopram treatment (Jang et al., 2006). GAD - Using 1HMRSI, Mathew and colleagues found an increased hippocampal NAA level (+17%) following riluzole treatment, a glutamate- release inhibitor (Mathew et al., 2008), but not following paroxetine treatment (Mathew et al., 2009). 4. Discussion The studies reviewed in the preceding paragraphs mainly suggest that psycho- and pharmacotherapy generally have an effect in line with normalization in function and morphology of the structures of the ‘fear network’, each in their specific ways; psychotherapy resulting in a top-down effect by increased recruitment of dorsal 78 prefrontal cognitive areas, and pharmacotherapy resulting in a bottom-up effect by decreasing limbic over- activity, particularly of the amygdala, which is at the heart of the amygdalocentric representation of the ‘fear network’ (LeDoux, 2002) (see Figure 1). - Please insert Figure 1 about here (full width) Figure 1. Hypothetical model of functional changes in amygdala and the main prefrontal areas involved in anxiety disorders and major depressive disorder. Before treatment, patients with anxiety disorders or major depressive disorder show generally exaggerated amygdala activity and reduced ‘overall’ prefrontal cortex activity. Psychotherapy (blue arrows) will increase frontal functioning, associated with reduced amygdala hyperactivity (top-down effect); while pharmacotherapy (red arrows) will reduce amygdala hyperactivity, coupled with increased inhibitory function of the PFC on this structure (bottom-up effect). After treatment these areas will show a normalized activity. PFC: prefrontal cortex; ACC: anterior cingulate cortex; DLPFC: dorsolateral prefrontal cortex 4.1. Psychotherapy effects To summarize, psychotherapy effects in PTSD revealed increased prefrontal (e.g., Farrow et al., 2005; Felmingham et al., 2007; Lansing et al., 2005; Levin et al., 1999; Oh and Choi, 2007) and decreased limbic activity (Felmingham et al., 2007). In contrast, in MDD, psychotherapy generally decreased metabolism in frontal areas (e.g., Brody et al., 2001b; Goldapple et al., 2004; Kennedy et al., 2007) and increased limbic metabolism (basal ganglia or hippocampus) (e.g., Brody et al., 2001b ; Dichter et al., 2009; Kennedy et al., 2007 ; Martin et al., 2001). These results seem contradictory, which may be due to the different imaging paradigms used (rest versus cognitive task). In the studies reviewed here, most employed resting-state designs (4 out of 5, or 80%, of the studies reviewed in this section). Indeed, according to DeRubeis (2008), recovery may involve reduced tonic resting-state activity, which thus would allow for increased reactivity when frontal functions are called upon. 79 Regarding OCD, functional normalization of the main structures involved in the disorder’s psychopathology, such as decreased limbic and OFC activity (e.g., Saxena et al., 2009; Schwartz et al., 1996), was observed after psychotherapy. Inconsistencies were found as well, and might be due again to the paradigms used. In spider phobia normalization of frontal (i.e., increased activity) (e.g., Schienle et al., 2007; 2009) and limbic (i.e., decreased activity) structures (e.g., Paquette et al., 2003; Schienle et al., 2007; Straube et al., 2006) after CBT was found. The only study in SAD showed that effective CBT may normalize the ‘hypermetabolism’ of the amygdala (Furmark et al., 2002). Studies in PD revealed that successful CBT increased dorsolateral and mPFC metabolism (Prasko et al., 2004), whereas decreased metabolism in ventral PFC was observed (Sakai et al., 2006). Studies into morphological changes after psychotherapy treatment revealed a normalization of mainly hippocampal (Bossini et al., 2007a; Nardo et al., 2009) and ACC volumes (Bryant et al., 2008) in PTSD (see Figure 2a). In contrast, no pre-post differences in thalamic volume in OCD were found (Rosenberg et al., 2000), but this study lacked a comparison group. Across the disorders reviewed here, studies exploring psychotherapeutic effects on regional brain function generally revealed an increase in prefrontal activity and decreased activity in limbic structures (e.g., amygdala). As such, the activity in the fear-network generally tends to become more similar to healthy participants, although this does not imply full normalization. Indeed, functional neuroimaging studies using a healthy control group showed that regional activations in remitted patients are still different from healthy controls. These results thus tend to corroborate hypotheses from LeDoux (2002) and DeRubeis (2008) and may suggest that active participation of the patient in his/her psychotherapy is essential for engaging prefrontal regions that are involved in extinction of previous pathological conditioned responses. Also, these results are in line with extinction learning theory (e.g., Herry et al., 2010; Quirk and Mueller, 2008) suggesting that involvement of prefrontal regions to inhibit limbic emotional structures such as the amygdala is being restored in the learning of a new behavior. Functional neuroimaging studies revealing increased activity in the prefrontal cortex after successful psychotherapy also indicate that one of the main structures affected by treatment is the ACC. It is interesting that the activity of the 80 ACC normalizes after CBT because this structure appears to be involved in a variety of functions, including error detection, response anticipation, motivation, attention, reward-based decision making, empathy, monitoring of emotional salience and modulation of emotional responses (Bush et al., 2000; Nieuwenhuis et al., 2001; Posner, 1998). As such, psychotherapy may affect different parts of the ACC among the various disorders, i.e. the ventral/rostral part of the ACC in PTSD, MDD or PD, and dorsal ACC in OCD. Specifically, the ventral/rostral part of the ACC has been implicated in emotional recognition processes (Bush et al., 2000; Phan et al., 2002) and CBT seems to particularly affect this region in PTSD. Furthermore, the dorsal part of the ACC (dACC) is predominantly involved in attention control and decision-making processes (Bush et al., 2000) and according to Saxena et al. (2009), increased dACC activity may be the primary mechanism of action of CBT in OCD. Increased dACC activity may also inhibit caudate nucleus activity, thereby decreasing thalamocortical excitability, which may represent the neural substrate of effective CBT. Finally, ACC activity appears to be a good predictor of symptom improvement following successful psycho- or pharmacotherapy in MDD (MacQueen, 2009) and PTSD (Bryant et al., 2008). The studies included in this review demonstrate that psychotherapy tends to exert different effects on several areas of the brain across disorders. As discussed previously, prefrontal areas are key targets for psychotherapy. First, results regarding the dorsolateral PFC seem to show functional normalization of this structure following successful psychotherapy, but not in resting-state MDD studies. The dorsolateral PFC is critically involved in executive functions (EF) such as working memory (Levy and Goldman-Rakic, 2000) and may indirectly inhibit amygdala activity (Davidson, 2003) through cortico-cortical pathways involving the OFC. However, psychotherapy effect studies employing executive functioning tasks during fMRI have not yet been published. Second, inconsistent results were found regarding OFC functioning in OCD and/or phobias. According to Schienle et al. (2009), the OFC is a key region for evaluating rewarding stimuli and for reversal learning (Rolls, 2000), an essential component of CBT. In OCD, both increased and decreased activity, perfusion or 81 metabolism in the OFC have been found, whereas on the other hand in spider phobia only increased activity in the OFC following CBT was reported (i.e., after a maximum of 2 sessions) (Schienle et al., 2007; Schienle et al., 2009). The latter finding indicates that increased OFC activity may reduce hyperarousal during threat stimuli presentation after successful therapy, associated with normalization of amygdala activity (Critchley et al., 2001, 2002). In contrast, after 4 sessions of CBT, decreased activity in the dorsolateral PFC and parahippocampal gyrus was found, but these findings have not yet been replicated (Paquette et al., 2003). A similar pattern of ‘overall PFC’ regulation was also found in PD (Prasko et al., 2004; Sakai et al., 2006). Functional alterations in a single region like the OFC are difficult to interpret because this structure in particular is highly interconnected to other prefrontal regions, such as dorsolateral PFC and medial PFC, and cannot be considered without taking into account the overall network (Aouizerate et al., 2004). The differences in regional activity between OCD and specific phobias can be generalized to the other disorders reviewed here. Thus, these inconsistencies may be due to other factors, such as methodological issues, i.e., imaging techniques (PET/SPECT/fMRI), paradigms used (rest versus cognitive/emotional challenge tasks), sample size or sample characteristics (responders/non-responders/without treatment/healthy controls groups). As discussed previously, normalization of prefrontal activity is likely to affect limbic structures, in particular hyperactivity of amygdala, hippocampus, and insula. For example, reduced activity of the amygdala after psychotherapy was found particularly in neuroimaging studies using various types of cognitive or emotional challenge paradigm, e.g., in PTSD (Felmingham et al., 2007) and in SAD (Furmark et al., 2002). Although less consistently, diminished activity of the temporal lobe after psychotherapy was found in PTSD (Choi et al., 2004; Farrow et al., 2005), spider phobia (Paquette et al., 2003), SAD (Furmark et al., 2002), PD (Prasko et al., 2004; Sakai et al., 2006), as well as reduced insular activity in spider phobia (Schienle et al., 2007; Straube et al., 2006). Concerning the latter two structures, the insula receives input from thalamus and sends projections to the amygdala (Craig, 2003; Veltman et al., 2004), the OFC and striatum (Craig, 2003) and interestingly also to the parahippocampal gyrus (Paquette et al., 2003; Schienle et al., 2007; Straube et al., 2006), a 82 region that together with the hippocampus is involved in learning, memory encoding, retrieval, consolidation and conditioning. The functional significance of the diminished temporal lobe activity is insufficiently known but may reflect decreased retrieval of contextual information. With regard to volumetric changes after successful therapy, our review shows that at least some structural studies observed morphometric changes in specific areas (e.g. the hippocampus in PTSD or the head of the caudate nucleus in OCD). In view of the functional brain changes after psychotherapy, it is highly interesting for example that successful EMDR and CBT in PTSD are associated with increased hippocampal and ACC volumes (Bossini et al., 2007a; Bryant et al., 2008; Nardo et al., 2009), the latter presumably associated with increased cognitive control. In OCD, the caudate nucleus is specifically involved in the pathophysiology of the disorder. Following successful therapy glucose utilization of the caudate will decrease (Baxter et al., 1992; Nakatani et al., 2003; Schwartz et al., 1996), possibly reflecting improved regulation within the feedback loop between thalamus and OFC. 4.2.Pharmacotherapy effects In addition to successful psychotherapy, the above-reviewed studies indicate that pharmacotherapy (in particular SSRIs) is also effective in normalizing aberrant regional brain activity associated with anxiety disorders and MDD. According to LeDoux (2002), SSRIs may have a direct effect on limbic structures (i.e., bottom-up effect), especially on the amygdala, without necessitating an inhibitory prefrontal relay (see Figure 1). SSRIs appear to be effective in both anxiety and mood disorders, with symptom reduction usually being achieved after 3 to 6 weeks. As discussed previously, pharmacotherapy may decrease perfusion of the left medial temporal lobe in PTSD (Seedat et al., 2004). In MDD, the use of medication appears to normalize activity in several key regions implicated in its pathophysiology, by increasing dorsolateral PFC and decreasing limbic (e.g. hippocampus, amygdala, insula) recruitment (e.g., Drevets et al., 2002; Fales et al., 2009; Kennedy et al., 2001; Mayberg et al., 2000; Vlassenko et al., 2004). Successful treatment in OCD also changes activity of limbic structures, in particular in the head of the caudate nucleus, towards normalization. Likewise, the use of drugs in SAD is associated with 83 increased metabolism in frontal regions and a decrease in limbic metabolism (Furmark et al., 2002; Van der Linden et al., 2000). Also, pharmacotherapy in PD may increase glucose metabolism in temporal regions and decrease metabolism in frontal regions (Prasko et al., 2004). However, these latter findings are based on one study only and are therefore in need of replication. Morphological neuroimaging studies demonstrate that pharmacological treatments may lead to an increase in hippocampal volume in PTSD (e.g., Bossini et al., 2007b; Bremner et al., 2005; Vermetten et al., 2003), in the sense that volumes tend to normalize after therapy (see Figure 2a), while treatments tend to have no effect on hippocampal volumes in MDD (Vythilingam et al., 2004). In other anxiety disorders, pharmacotherapy is associated with volume decreases in other limbic structures (e.g. amygdala, thalamus) (Cassimjee et al., 2010; Gilbert et al., 2000; Szeszko et al., 2004) (see Figure 2b). Finally, the few molecular imaging studies performed in anxiety and mood disorders revealed increased regional NAA concentrations indicating restored neuronal integrity, evidencing normalization of the cellular population of damaged structures (e.g., Jang et al., 2006). - Please insert Figure 2 about here (one and a half column) Figure 2. Structural changes in the ‘fear network’ structures involved in PTSD and OCD. a. In PTSD, before treatment, patients show generally reduced HC and ACC grey matter volumes. Psychotherapy will normalize (i.e. increase) volumes of both the structures (blue arrows); while pharmacotherapy will increase HC grey matter volumes only (dashed red arrow). b. In OCD, before treatment reduced grey matter volumes in HC, ACC, OFC and BG and increased grey matter volumes in AMY and TH were found. Pharmacotherapy will normalize (i.e. reduce) AMY and TH volumes (dashed red arrows). HC: hippocampus; ACC: anterior cingulated cortex; AMY: amygdala; OFC: orbito-frontal cortex; BG: basal ganglia; TH: thalamus The above summarized results indicate that direct action of SSRIs may result in normalization of activity and/or volume of limbic structures. With regard to the prefrontal cortex, increased activity after pharmacotherapy was found for the 84 dorsolateral PFC in PD at rest (Prasko et al., 2004) and in MDD (Fales et al., 2009; Kennedy et al., 2001; Mayberg et al., 2000), independent of the imaging technique or the paradigm used. Also, Mayberg and coworkers demonstrated that ventral subgenual cingulate cortex activity decreases following SSRI treatment (Mayberg et al., 2000), whereas the dorsal ACC has been implicated in remission following psychotherapy (Goldapple et al., 2004). One may therefore tentatively conclude that pharmacotherapy results in a bottom-up limbic regulation in MDD, compared to a top-down effect on dorsal areas, such as dorsal cingulate cortex and dorsolateral PFC as a result of successful psychotherapy in MDD. These results also confirm DeRubeis’ hypothesis for MDD (DeRubeis et al., 2008), i.e. normalization of amygdala hyperactivity following pharmacotherapy treatment will result in increased PFC function, a mechanism which according to LeDoux (2002) may be extended to anxiety disorders. Finally, activity of the caudate nucleus, which is specifically involved in OCD, tends to normalize after pharmacotherapy as well as after CBT (Baxter et al., 1992; Hansen et al., 2002). Interestingly, citalopram treatment was associated with increased NAA levels in PFC in OCD (Jang et al., 2006), indicating increased neurogenesis, which may reflect the neural substrate of improved EF. Also, the increase in hippocampal volume in PTSD is particularly of interest since small hippocampal volume is thought to be involved in symptoms of avoidance and numbing, and in dissociation (Weiss, 2007). The normalization of the volume of this structure may reflect alleviation of these symptoms. 4.3. Limitations and general conclusions Several potential limitations should also be noted. Apart from various methodological issues noted earlier (i.e., sample sizes, sample characteristics, imaging techniques or paradigms used), comorbidity constitutes a major problem when investigating these disorders (Brewin, 2008). For example, the disorder that is most often comorbid with anxiety disorders is MDD, with a rate of 28.8% (Kessler et al., 2005), particularly in PTSD (Brown et al., 2001). Given that various regions such as hippocampus, amygdala, cingulate cortex and other prefrontal areas are implicated in the pathophysiology of both disorders, one may expect similar functional and morphological changes following therapy. The common functional impairment of dorsal cingulate cortex and prefrontal areas, such as dorsolateral PFC, are important 85 in the development of each of these disorders. One may speculate that reduced dorsal prefrontal function secondary to increased amygdala activity after a traumatic experience in PTSD may facilitate the development of the second disorder (i.e., MDD). However, additional studies are needed to establish whether dorsal prefrontal and anterior cingulate impairments result in amygdala disinhibition, or whether amygdala hyperactivity may induce dorsal prefrontal inhibition in anxiety and mood disorders. A related question is whether these abnormalities constitute a risk factor to develop these disorders or a consequence. Given that various brain abnormalities (i.e., both morphological and functional) tend to normalize following successful treatment one may conclude that such abnormalities are state rather than trait features. Prospective studies, preferably in high-risk groups, are needed to resolve these issues. Identifying these various state factors may guide treatment choice in these disorders, even if some of these present different subtypes, such as in MDD or OCD. Another important limitation is defining ‘successful treatment’. Indeed, outcome measures were found to differ considerably across the studies reviewed, for each disorder. In order to clarify this issue, future studies should aim to standardize the instruments used to measure recovery from a disorder. Furthermore, in the present review we aimed to investigate differential effects on regional brain activity and morphology for the two treatment modalities, psychotherapy versus pharmacotherapy. However, many guidelines suggest that a combination of both psychotherapy and pharmacotherapy may enhance treatment response, especially in those with more severe anxiety disorders or MDD. Therefore, one may ask how and what brain areas would be affected by a combination of both psycho- and pharmacotherapy. Since we were unable to identify such studies within our search criteria, the answer is necessarily speculative, but one may hypothesize that medication may act as an enhancer for psychotherapy. This may occur through two routes. First, medication may act in decreasing limbic over-activation, resulting a faster psychotherapeutic action on prefrontal structures, i.e. restoring their inhibitory action on limbic structures. Second, medication may directly enhance prefrontal function, including inhibitory control. The latter mechanism may for example be relevant for the effects of a cognitive enhancer like D-cycloserine (DCS) that has been recommended as an adjunct to psychotherapy in order to facilitate extinction of fear in anxiety disorders (Davis et al., 2005; Ressler et al., 2004). To date, only few studies 86 investigated the effect of DCS using neuroimaging paradigms in humans and results have been inconsistent. A study in healthy participants showed increased hippocampal BOLD reactivity following DCS administration presumably facilitating declarative learning (Onur et al.), whereas (Britton et al., 2007) observed a blunted amygdala response to fearful faces. Aupperle et al. (2009), using an fMRI symptom provocation paradigm with spider phobic patients showed increased activations in frontal areas, especially dorsolateral PFC, dACC and insula, consistent with results from animal studies (Fujihira et al., 2007; Millecamps et al., 2007; Murai et al., 2007). Future studies are needed to understand the exact mechanisms of action of this compound, and whether a common neural pathway is involved when combining psycho- and pharmacotherapy. Therefore, neuroimaging research on treatment effects, at rest and using cognitive/emotional tasks, are needed that include different treatment groups (i.e. ‘medication-only’, ‘psychotherapy-only’ and a ‘combined’ group). In conclusion, treatments reviewed in this paper indicate that effective psycho- or pharmacotherapy tends to result in normalization of activity of the target structures, such as the prefrontal cortex including ACC, hippocampus, or amygdala, associated with symptom reduction in these disorders. Whereas psychotherapy, which is primarily based on extinction learning, tends to increase activity in dorsal frontal areas, pharmacotherapy tends to reduce the limbic hyperactivity present in anxiety and major depressive disorders. These findings indicate that psychotherapy and pharmacotherapy, each in their specific ways (top-down and bottom-up effects, respectively), normalize functional brain abnormalities. Future research directly comparing the functional and morphological effects of psychotherapy versus pharmacotherapy, resting state versus challenge paradigms, patients (i.e., responders versus non-responders versus without treatment) versus healthy controls are needed to confirm these conclusions. References Alexander, G.E., DeLong, M.R., Strick, P.L., 1986. Parallel organization of functionally segregated circuits linking basal ganglia and cortex. Annu Rev Neurosci 9, 357-381. 87 Aouizerate, B., Guehl, D., Cuny, E., Rougier, A., Bioulac, B., Tignol, J., Burbaud, P., 2004. Pathophysiology of obsessive-compulsive disorder: a necessary link between phenomenology, neuropsychology, imagery and physiology. Prog Neurobiol 72, 195221. APA, 2000. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, fourth ed. 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(2007) PTSD 11 EMDR 5 sessions of 90 minutes 99m HMPAO-SPECT Script-driven imagery Levin et al. (1999) PTSD 1 EMDR 3-4 99m HMPAO-SPECT Script-driven imagery HMPAO-SPECT Script-driven imagery sessions of 90 minutes Lindauer et al. (2008) Felmingham et PTSD al. PTSD 20 BEP 16 sessions 99m 8 CBT 8 sessions fMRI (2007) Farrow et al. (2005) Fearful and neutral faces presentation PTSD 13 CBT 4 to 10 sessions fMRI Social cognition activation 108 Lindauer et al. (2005) PTSD 9 BEP 16 sessions sMRI manual tracing n/a Bossini et al (2007) PTSD 1 EMDR 8 sessions of 90 minutes sMRI manual tracing n/a Bryant et al. (2008) PTSD 13 CBT 8 sessions sMRI VBM n/a Nardo et al. (2009) PTSD 21 EMDR 5 sessions of 90 minutes sMRI VBM n/a Brody et al. (2001) MDD 14 IPT 12 sessions 18 Rest Martin et al. (2001) MDD 13 IPT 6 sessions 99m Goldapple et al. (2004) MDD 14 CBT 15-20 sessions 18 FDG-PET Rest Kennedy et al. (2007) MDD 7 CBT 7-16 sessions 18 FDG-PET Rest Dichter et al., (2009) MDD 12 BATD Mean of 11.4 sessions fMRI Wheel of Fortune Baxter et al. (1992) OCD 6 BT 8-24 sessions 18 Rest FDG-PET HMPAO-SPECT FDG-PET Rest 109 Schwartz et al. (1996) OCD 9 BT 8-24 sessions 18 Nakatani et al. (2003) OCD 22 BT 7.6 months of therapy Xenon-enhanced CT Rest Saxena et al. (2009) OCD 10 BI-CBT 20 sessions in 4 weeks 18 Rest Yamanishi et al. (2009) OCD 33 BT 1-5 weekly sessions in 12 SPECT FDG-PET FDG-PET Rest Rest weeks Nakao et al. (2005) OCD 6 BT 12 sessions fMRI Symptom provocation and cognitive tasks Rosenberg et al (2000) OCD 11 CBT 14 sessions sMRI manual tracing n/a Paquette et al. (2003) SP 12 CBT 4 sessions fMRI Symptom provocation Straube et al. (2006) SP 13 CBT 2 sessions fMRI Symptom provocation Schienle et al. (2007) SP 14 CBT 1 session fMRI Symptom provocation Schienle et al. (2009) SP 10 CBT 6 months follow-up fMRI Symptom provocation 110 Furmarck et al. (2002) SAD 6 CBT 8 sessions 15 O-PET Symptom provocation Prasko et al. (2004) PD 6 CBT 20 sessions 18 FDG-PET Rest Sakai et al. (2006) PD 12 CBT 10 sessions 18 FDG-PET Rest N: number of patients; sMRI: structural magnetic resonance imaging; fMRI: functional magnetic resonance imaging; PET: positron emission tomography; SPECT: single photon emission computed tomography; propylenamine oxime single photon emission computed tomography; 99m HMPAO- SPECT: 99m technetium-hexamethyl- 99m Tc-ECD-SPECT: Technetium 99m–ethyl cysteinate dimmer–single photon emission computerized tomography; BATD: brief behavioral activation treatment for Major Depressive Disorder; BT: behavioral therapy; CBT: cognitive-behavioral therapy; BI-CBT: brief-intensive CBT; IPT: intra-personal therapy; BEP: brief eclectic psychotherapy; EMDR: eye-movement desensitization and reprocessing; PTSD: posttraumatic stress disorder; MDD: major depressive disorder; OCD: obsessive-compulsive disorder; SP: spider phobia; SAD: social anxiety disorder; PD: panic disorder 111 Article 1 - Table 2. Included studies on pharmacotherapy effects on the brain. Author Disorder N Treatment Duration Imaging method Paradigm Seedat et al. (2004) PTSD 11 Citalopram 8 weeks/20-40 mg 99m Rest Vermetten et al. (2003) PTSD 23 Paroxetine 9-12 weeks/10-50 mg sMRI – manual tracing n/a Bremner et al. (2005) PTSD 9 Phenytoin 3 months/300-400 mg sMRI n/a Bossini et al. (2007) PTSD 7 Sertraline 6 months/100 mg sMRI n/a Mayberg et al. (2000) MDD 10 Fluoxetine 6 weeks/20 mg 18 FDG-PET Rest Brody et al. (2001) MDD 10 Paroxetine 12 weeks/ to 40 mg 18 FDG-PET Rest Martin et al. (2001) MDD 13 Venlafaxine 6 weeks/37.5 mg x 2 99m Kennedy et al. (2001) MDD 13 Paroxetine 6 weeks/20-40 mg 18 FDG-PET Rest Drevets et al. (2002) MDD 20 Sertraline 4 weeks/50 mg 18 FDG-PET Rest Vlassenko et al. (2004) MDD 10 Amesergide 12 weeks/15-30 mg 99m Tc-HMPAO SPECT HMPAO-SPECT HMPAO-SPECT Rest Rest 112 6 fluoxetine 12 weeks/20 mg 3 Paroxetine 12 weeks/20 mg Kennedy et al. (2007) MDD 9 Venlafaxine 16 weeks/75-225 mg 18 Brockmann et al. (2009) MDD 44 Citalopram 4 weeks/20-40 mg 99m Rest Fales et al. (2009) MDD 17 escitalopram 8 weeks/10-20 mg fMRI Emotion FDG-PET Tc-HMPAO-SPECT Rest interference task Vythilingam et al. (2004) MDD 4 Sertraline 8 weeks/100-150 mg 2 paroxetine 8 weeks/20 mg 20 Fluoxetine 7±3 months/30±10 mg MRI 1 Sertraline 7±3 months /150 mg 1 venlafaxine 7±3 months/225 mg Structural scan 113 Baxter et al. (1987) OCD 10 Trazodone 18 FDG-PET Rest FDG-PET Rest hydrochlorid e Baxter et al. (1992) OCD 6 Fluoxetine 10±2 weeks/20-80 mg 18 Hansen et al. (2002) OCD 20 Paroxetine > 3 months/20-80 mg FDG-PET rCMRglc Rest Hendler et al. (2003) OCD 26 Sertraline 6 months/50-200 mg SPECT Symptom provocation Lazaro et al. (2007) OCD 12 Fluoxetine 6 months/20-60 mg fMRI Serial reaction time task Gilbert et al. (2000) OCD 10 Paroxetine 12 weeks/10-60 mg sMRI n/a 16 weeks/10-60 mg sMRI n/a hydrochlorid e Szesko et al. (2004) OCD 11 Paroxetine hydrochlorid e 114 Jang et al. (2006) 13 Citalopram 12 weeks/10-60 mg 1 9 Citalopram 8 weeks/20-40- mg 99m HMPAO-SPECT Rest SAD 15 Citalopram 8-12 weeks/20-40 mg 99m HMPAO-SPECT Rest PTSD 11 OCD 11 SAD 17 Citalopram 8 weeks/20-40 mg 99m Tc-HMPAO SPECT Rest 14 Moclobemide 8 weeks/600-900 mg OCD Van der Linden et al. SAD HMRSI n/a (2000) Carey et al. (2004) Warwick et al. (2006) Evans et al. (2009) gSAD 12 Tiagabine 6 weeks/2-16 mg 18 FDG-PET rCMRglc Rest Furmarck et al. (2002) SAD 6 Citalopram 8 weeks/20-40 mg 15 O-PET Symptom provocation Kilts et al. (2006) SAD 11 Nefazodone 8 weeks/300-600 mg 15 O-PET Social Anxiety- Provoking 115 Situations/ Social Performance and Evaluation Cassimjee et al. (2010) SAD Hoehn-Saric et al. (2004) GAD 11 Escitalopram 12 weeks/20mg sMRI n/a 6 Citalopram 7 weeks/10-40 mg fMRI Auditory individualized worry/neutral statements Matthew et al. (2008) GAD 9 Riluzole 8 weeks/50 mg 1 HMRSI n/a Matthew et al. (2009) GAD 9 Paroxetine 12 weeks/60 mg 1 HMRSI n/a Prasko et al. (2004) PD 3 Citalopram 3 months/20-40 mg 18 2 Sertraline 3 months/50 mg FDG -PET Rest 116 1 Venlafaxine 3 months/75-150 mg N: number of patients; sMRI: structural magnetic resonance imaging; fMRI: functional magnetic resonance imaging; PET: positron emission tomography; SPECT: single photon emission computed tomography; propylenamine oxime single photon emission computed tomography; 99m HMPAO- SPECT: 99m technetium-hexamethyl- 99m Tc-ECD-SPECT: Technetium 99m–ethyl cysteinate dimmer–single photon emission computerized tomography; 1HMRSI: proton magnetic resonance spectroscopy imaging; PTSD: posttraumatic stress disorder; MDD: major depressive disorder; OCD: obsessive-compulsive disorder; SP: spider phobia; SAD: social anxiety disorder; GAD: generalized anxiety disorder; PD: panic disorder 117 Article 1 - Table 3. Results of functional effects following psychotherapy treatment in symptom provocation/emotional activation studies. Region Hem BA Disorder Cognitive/emotional challenge Studies Middle Frontal gyrus L 8/9 PTSD forgivability condition Farrow et al. (2005) Frontal lobe L PTSD symptom provocation Levin et al. (1999) PTSD symptom provocation Levin et al. (1999) Areas of increased activation Frontal Anterior cingulate gyrus Anterior cingulate cortex L+R PTSD fearful and neutral faces Felmingham et al. (2007) Inferior Frontal gyrus R PTSD fearful and neutral faces Felmingham et al. (2007) Lateral orbitofrontal gyrus R MDD reward 47 feedback (non-win); Dichter et al. (2009) WOF task Paracingulate gyrus R 32 MDD reward selection/WOF task Dichter et al. (2009) Dorsolateral prefrontal cortex R 8/46 OCD Stroop task Nakao et al. (2005) 118 Orbitofrontal cortex R 10 SP symptom provocation Schienle et al. (2007) Orbitofrontal cortex L+R 10 SP symptom provocation Schienle et al. (2009) Inferior frontal gyrus R 44 SP symptom provocation Paquette et al. (2003) Middle Temporal gyrus L 21 PTSD empathy condition Farrow et al. (2005) Middle Temporal gyrus L 21 PTSD fearful and neutral faces Felmingham et al. (2007) Hippocampus R PTSD fearful and neutral faces Felmingham et al. (2007) Parieto-Temporal Gyrus L PTSD fearful and neutral faces Felmingham et al. (2007) Posterior superior temporal gyrus R 20 MDD reward selection; WOF task Dichter et al. (2009) Temporal Gyrus R 20 MDD reward anticipation; WOF task Dichter et al., (2009) Parahippocampal gyrus L 35 MDD reward anticipation; WOF task Dichter et al. (2009) Temporal 119 Temporal cortex L 19/20/ OCD Stroop task Nakao et al. (2005) 40 Fusiform gyrus L 37 SP symptom provocation Paquette et al. (2003) 31/7 PTSD forgivability condition Farrow et al. (2005) Parietal Posterior cingulate gyrus L Precuneus Supra marginal gyrus L 40 MDD reward selection; WOF task Dichter et al. (2009) Parietal cortex L+R 7/40 OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Superior parietal lobule L+R 7 SP symptom provocation Paquette et al. (2003) L 19 MDD reward anticipation; WOF task Dichter et al. (2009) Occipital Occipital/lingual gyrus 120 Middle occipital gyrus L+R 18/19 SP symptom provocation Paquette et al. (2003) Inferior occipital gyrus L 18 SP symptom provocation Paquette et al. (2003) Caudate L MDD reward anticipation; WOF task Dichter et al. (2009) Cerebellum L+R OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Putamen L+R OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Lindauer et al. (2008) Areas of decreased activation Frontal Middle frontal gyrus R 9 PTSD symptom provocation Paracingulate gyrus L 24 MDD reward selection (win); WOF Dichter et al. (2009) task Frontal cortex L 10 OCD symptom provocation Nakao et al. (2005) 121 Orbitofrontal cortex R 9/10 OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Frontal cortex R 6 OCD symptom provocation Nakao et al. (2005) Anterior Cingulate Cortex L+R 24 OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Anterior Cingulate Cortex L 24 OCD symptom Lateral Orbitofrontal cortex L+R 11 SP Dorsolateral PFC R 10 SP symptom provocation Paquette et al. (2003) Anterior Cingulate Cortex L 24 SP symptom provocation Straube et al. (2006) provocation Nakao et al. (2005) Schienle et al. (2009) Temporal Superior Temporal gyrus L PTSD fearful and neutral faces Felmingham et al. (2007) Middle Temporal gyrus R PTSD fearful and neutral faces Felmingham et al. (2007) Uncus R PTSD Recall of traumatic script Lindauer et al. (2008) 122 Amygdala R MDD reward selection; WOF task Dichter et al. (2009) Hippocampus R 36 OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Temporal cortex R 21 OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Temporal cortex L 21 OCD symptom provocation Nakao et al. (2005) Amygdala L+R SAD symptom provocation Furmarck et al. (2002) Hippocampus L+R SAD symptom provocation Furmarck et al. (2002) Medial temporal cortex L+R 36 SAD symptom provocation Furmarck et al. (2002) Parahippocampal gyrus R 36 SP symptom provocation Paquette et al. (2003) PTSD fearful and neutral faces Felmingham et al. (2007) OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Parietal Postcentral gyrus R Parietal Cortex R 39 123 Occipital Occipital cortex R 18 OCD symptom provocation Nakao et al. (2005) Occipital cortex L 19 OCD symptom provocation Nakao et al. (2005) MDD reward feedback (win); WOF Dichter et al. (2009) Caudate nucleus R task Thalamus L+R OCD symptom provocation Nakao et al. (2005) Putamen R OCD symptom provocation Nakao et al. (2005) Insula L SP symptom provocation Straube et al. (2006) Insula R SP symptom provocation Schienle et al. (2007) Insula R SP symptom provocation Schienle et al. (2009) Thalamus L SP symptom provocation Straube et al. (2006) 124 Cerebellum L OCD Stroop task Nakao et al. (2005) Cerebellum L+R OCD symptom provocation Nakao et al. (2005) PTSD symptom provocation Pagani et al. (2007) No difference in activation Whole brain PTSD: posttraumatic stress disorder; MDD: major depressive disorder; OCD: obsessive-compulsive disorder; SP: spider phobia; Hem: hemisphere; L: left; R: right; BA: Brodmann area; WOF: Wheel of Fortune 125 Article 1 - Table 4. Results of functional effects of psychotherapy in resting-state studies. Region Hem BA Disorder Studies Middle frontal gyrus R 8 PTSD Oh & Choi (2007) Medial ventral frontal gyrus L 9 PTSD Lansing et al. (2005) Middle frontal gyrus R 46 PTSD Oh & Choi (2007) Middle frontal gyrus L 11 PTSD Lansing et al. (2005) Inferior frontal gyrus L 44 PTSD Lansing et al. (2005) Superior/medial frontal gyrus R 9/10 PTSD Oh & Choi (2007) Superior/medial frontal gyrus L 8/10 PTSD Oh & Choi (2007) Superior frontal gyrus L 8/10 PTSD Lansing et al. (2005) Subgenual/ventromedial frontal gyrus R 32 MDD Kennedy et al. (2007) Areas of increased activation following psychotherapy Frontal 126 Orbitofrontal cortex L OCD Brody et al. (1998) Dorsal anterior cingulate cortex L+R OCD Saxena et al. (2009) Precentral gyrus R 6 PD Prasko et al. (2004) Middle frontal gyrus R 46 PD Prasko et al. (2004) Inferior frontal gyrus L 9 PD Prasko et al. (2004) Medial prefrontal cortex L 9 PD Sakai et al. (2006) Medial prefrontal cortex R 10 PD Sakai et al. (2006) MDD Brody et al. (2001) MDD Kennedy et al. (2007) MDD Goldapple et al. (2004) Temporal Temporal cortex L Inferior temporal gyrus L Hippocampus L+R 20/21 127 Dorsal cingulate cortex L+R Middle temporal gyrus L 21 MDD Goldapple et al. (2004) PD Prasko et al. (2004) MDD Martin et al. (2001) Parietal Posterior cingulate cortex R Angular gyrus R 40 OCD Yamanishi et al. (2009) Lateral Inferior occipital R 19 MDD Kennedy et al. (2007) Fusiform gyrus/cuneus R 19 OCD Yamanishi et al. (2009) Fusiform gyrus/cuneus R 19 OCD Yamanishi et al. (2009) Occipital 128 Insula L MDD Brody et al. (2001) Basal ganglia R MDD Martin et al. (2001) Basal ganglia R MDD Goldapple et al. (2004) Dorsal Caudate R MDD Brody et al. (2001) Insula L 13 PD Prasko et al. (2004) R 4 PTSD Lansing et al. (2005) MDD Brody et al. (2001) Areas of decreased activation following psychotherapy Frontal Precentral gyrus Middle Frontal gyrus (including ventrolateral R prefrontal cortex and dorsolateral prefrontal cortex) Dorsolateral prefrontal cortex L+R 9 MDD Goldapple et al. (2004) Ventrolateral prefrontal cortex L+R 45/46 MDD Goldapple et al. (2004) 129 Ventrolateral prefrontal cortex L 47 MDD Goldapple et al. (2004) Medial prefrontal cortex R 10 MDD Goldapple et al. (2004) Medial prefrontal cortex L+R 11 MDD Goldapple et al. (2004) Dorsomedial prefrontal cortex L 8 MDD Kennedy et al. (2007) Middle Anterior Cingulate Cortex L MDD Brody et al. (2001) Orbitofrontal cortex L+R 11/47 MDD Kennedy et al. (2007) Superior frontal gyrus R 10 OCD Prasko et al. (2004) Inferior frontal cortex R 46 OCD Yamanishi et al. (2009) Medial prefrontal cortex R 10 OCD Yamanishi et al. (2009) Middle prefrontal cortex L 10 OCD Yamanishi et al. (2009) Orbitofrontal cortex R 11 OCD Yamanishi et al. (2009) Inferior frontal gyrus R 45 PD Prasko et al. (2004) 130 Anterior cingulate L 32 PD Sakai et al. (2006) Medial frontal gyrus L 6 PD Prasko et al. (2004) Middle temporal gyrus R 21 PTSD Oh & Choi (2007) Subgyral R 20 PTSD Oh & Choi (2007) Parahippocampal gyrus L+R MDD Mayberg et al. (2000) Inferior temporal gyrus L 20 MDD Goldapple et al. (2004) Inferior temporal gyrus R 20 PD Prasko et al. (2004) L 40 PTSD Lansing et al. (2005) Temporal Parietal Postcentral lobe 131 Cuneus/Precuneus L PTSD Lansing et al. (2005) Inferior parietal R 40 MDD Goldapple et al. (2004) Posterior cingulate R 23/31 MDD Goldapple et al. (2004) Posterior cingulate L 29 MDD Kennedy et al. (2007) R 18 PTSD Lansing et al. (2005) Occipital Lingual gyrus Thalamus (pulvinar) R PTSD Lansing et al. (2005) Thalamus R MDD Kennedy et al. (2007) Dorsal Caudate R MDD Brody et al. (2001) Thalamus L+R OCD Saxena et al. (2009) 132 Caudate Nucleus (head-LCMRG1c) R OCD Baxter et al. (1992) Caudate Nucleus R OCD Schwartz et al. (1996) Caudate nucleus (head) R OCD Nakatani et al. (2003) Pons R PD Sakai et al. (2006) Cerebellum L PD Sakai et al. (2006) PTSD: posttraumatic stress disorder; MDD: major depressive disorder; OCD: obsessive-compulsive disorder; SP: spider phobia; SAD: social anxiety disorder; PD: panic disorder; Hem: hemisphere; L: left; R: right; BA: Brodmann area 133 Article 1 - Table 5. Results of morphological effects of psychotherapy. Region Hemisphere BA Disorder Studies Areas of increased volume following treatment Hippocampus L+R PTSD Bossini et al. (2007) Ventral anterior cingulate cortex L+R PTSD Bryant et al. (2008) Posterior ingulate cortex L+R PTSD Nardo et al. (2009) Precentral/middle and medial frontal gyri L PTSD Nardo et al. (2009) Anterior insula L+R PTSD Nardo et al. (2009) Parahippocampal gyrus/amygdala R PTSD Nardo et al. (2009) Hippocampus PTSD Lindauer et al. (2008) Thalamus OCD Rosenberg et al. (2000) 4/6 No effect 134 PTSD: posttraumatic stress disorder; OCD: obsessive-compulsive disorder; L: left; R: right; BA: Brodmann area 135 Article 1 - Table 6. Results of functional effects of pharmacotherapy in symptom provocation/emotional activation studies. Region Hem BA Disorder Cognitive/emotional Studies challenge Areas of increased activation following pharmacotherapy Frontal Dorsolateral Prefrontal Cortex R 9/46 MDD emotion interference task Fales et al. (2009) Medial frontal gyrus (BA) R 9/46 OCD symptom provocation Hendler et al. (2003) Inferior/middle frontal gyrus L 9/46 OCD symptom provocation Hendler et al. (2003) Gyrus Rectus L 11 SAD anxious situation Kilts et al. (2006) Inferior Frontal Gyrus R 44 SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) Inferior Frontal Gyrus L 45 OCD relaxation task Hendler et al. (2003) Orbitofrontal L 10/47 OCD relaxation task Hendler et al. (2003) 136 Temporal Anterior Temporal Cortex L Hippocampus R 20/21 OCD symptom provocation Handler et al. (2003) SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) Parietal Precuneus R 7 SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) Inferior Parietal Cortex L 40 SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) Middle Occipital gyrus L 19 SAD anxious situation Kilts et al. (2006) Lingual gyrus L+R 19 SAD anxious situation Kilts et al. (2006) Occipital 137 Middle Occipital Gyrus Areas L+R 19 SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) Middle frontal gyrus L+R 9/10/46 SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) Precentral gyrus L 6 SAD anxious situation Kilts et al. (2006) vAnterior cingulate gyrus L 32 SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) Dorsal cingulate L 32 SAD anxious situation Kilts et al. (2006) Middle frontal gyrus L 46 SAD anxious situation Kilts et al. (2006) Medial frontal gyrus L+R 8/9 SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) Inferior frontal gyrus R 44 SAD mental arithmetic task Kilts et al. (2006) PreCentral Gyrus R GAD worry condition Hoehn-Saric et al. (2004) of decreased activation following pharmacotherapy Frontal 138 PreCentral Gyrus L GAD neutral condition PreCentral Gyrus L+R GAD worry > Hoehn-Saric et al. (2004) neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Anterior Cingulate R GAD worry condition Anterior Cingulate R GAD worry > Hoehn-Saric et al. (2004) neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Middle Cingulate R GAD worry condition Middle Cingulate L+R GAD worry > Hoehn-Saric et al. (2004) neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Cingulate L+R GAD neutral condition Medial Frontal Gyrus R GAD worry Hoehn-Saric et al. (2004) and neutral Hoehn-Saric et al. (2004) > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Middle Frontal Gyrus R GAD worry conditions 139 Temporal Medial Temporal Cortex L+R Hippocampus 34 SAD symptom provocation Furmarck et al. (2002) R SAD symptom provocation Furmarck et al. (2002) Amygdala L+R SAD symptom provocation Furmarck et al. (2002) Superior Temporal Gyrus L+R GAD worry > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Parahippocampal Gyrus R GAD worry condition Parahippocampal Gyrus R GAD worry Hoehn-Saric et al. (2004) > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Parietal Postcentral Gyrus L+R GAD worry 140 conditions Posterior Cingulate R GAD worry > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Inferior Parietal Lobule R GAD worry-neutral conditions Hoehn-Saric et al. (2004) Precuneus R GAD neutral condition Hoehn-Saric et al. (2004) Precuneus R GAD worry > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) and neutral Hoehn-Saric et al. (2004) > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Cuneus R GAD worry conditions Occipital Lingual Gyrus R GAD worry conditions Middle Occipital gyrus L GAD worry 141 conditions Insula L OCD motor task Lazaro et al. (2007) Insula L GAD worry-neutral conditions Hoehn-Saric et al. (2004) Insula L+R GAD worry > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Insula R SAD anxious situation Kilts et al. (2006) Putamen L OCD motor task Lazaro et al. (2007) Midbrain/hypothalamus R SAD anxious situation Kilts et al. (2006) Putamen L+R GAD worry > neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions Pons L GAD worry condition Hoehn-Saric et al. (2004) 142 Midbrain L GAD neutral condition Globus Pallidus L+R GAD worry > Hoehn-Saric et al. (2004) neutral Hoehn-Saric et al. (2004) conditions MDD: major depressive disorder; OCD: obsessive-compulsive disorder; SAD: social anxiety disorder; GAD: generalized anxiety disorder; Hem: hemisphere; L: left; R: right; BA: Brodmann area 143 Article 1 - Table 7. Results of functional effects of pharmacotherapy in resting studies. Region Areas of increased activation Hem BA Disorder Studies L 9/10/44 MDD Kennedy et al. (2001) 9/46 MDD Mayberg et al. (2000) 47 MDD Kennedy et al. (2001) 47/45 MDD Mayberg et al. (2000) 32/24 MDD Kennedy et al. (2001) MDD Vlassenko et al. (2004) MDD Mayberg et al. (2000) following pharmacotherapy Frontal Dorsolateral prefrontal cortex Dorsolateral prefrontal cortex (after 6 weeks L+R treatment) Ventrolateral prefrontal cortex Ventral Frontal Cortex L (after 6 weeks L+R treatment) Dorsal Anterior Cingulate Cortex R Anterior Cingulate Gyrus L Anterior Cingulate Cortex (after 6 weeks R 24b 144 treatment) Pregenual anterior cingulate cortex R Orbitofrontal Cortex 24a MDD Kennedy et al. (2001) R MDD Vlassenko et al. (2004) Medial PFC (amersergide only) L MDD Vlassenko et al. (2004) Premotor Cortex R 6 MDD Brockmann et al. (2009) Premotor Cortex (after 1 and 6 weeks treatment) L+R 6 MDD Mayberg et al. (2000) VentroMedian Prefrontal Cortex R 10 SAD Evans et al. (2009) Medial/Middle Frontal Gyrus L 9 PD Prasko et al. (2004) Temporal Temporal Lobe L MDD Brody et al. (2001) Posterior Temporal R MDD Martin et al. (2001) 145 Superior Temporal Gyrus L MDD Vlassenko et al. (2004) Hippocampus (after 1 week treatment) L+R MDD Mayberg et al. (2000) Medial Temporal Cortex (after 1 week treatment) L+R 37 MDD Mayberg et al. (2000) Superior Temporal gyrus L 38 PD Prasko et al. (2004) Middle Temporal Gyrus L 39 PD Prasko et al. (2004) Transverse Temporal Gyrus L 42 PD Prasko et al. (2004) Inferior Parietal Cortex L 40 MDD Kennedy et al. (2001) Inferior Parietal Cortex (1 week treatment) L 40 MDD Mayberg et al. (2000) Inferior Parietal Cortex (amersergide only) R MDD Vlassenko et al. (2004) MDD Vlassenko et al. (2004) Parietal Precuneus (amersergide only) 146 Posterior Cingulate Cortex L 29 MDD Kennedy et al. (2007) Posterior cingulate L 30 PD Prasko et al. (2004) Cingulate gyrus L 31 PD Prasko et al. (2004) R 19 MDD Kennedy et al. (2007) 18 MDD Kennedy et al. (2007) MDD Brody et al. (2001) MDD Kennedy et al. (2007) MDD Mayberg et al. (2000) Occipital Lateral inferior Occipital Cortex Ventral occipital Insula R Dorsal insula R Globus Pallidus (after 1 week treatment) L+R 13/38 147 Basal Ganglia R MDD Martin et al. (2001) Posterior thalamus L MDD Kennedy et al. (2007) Pons- Rostral Brainstem (after 1 and 6 weeks treatment) R MDD Mayberg et al. (2000) Head of the Caudate Nucleus L+R OCD Baxter et al. (1987) Prefrontal cortex L+R MDD Brody et al. (2001) Ventral Anterior Cingulate Cortex L MDD Brody et al. (2001) Subgenual prefrontal cortex L MDD Drevets et al. (2002) Postsubgenual cingulate (BA 25) R 25 MDD Kennedy et al. (2007) Subgenual prefrontal cortex (after 6 weeks R 25 MDD Mayberg et al. (2000) Areas of decreased activation following pharmacotherapy Frontal 148 treatment) Inferior Frontal Gyrus L Inferior Frontal Gyrus L Middle frontal gyrus (incl ventrolateral and L+R 47 MDD Vlassenko et al. (2004) MDD Brockmann et al. (2009) MDD Brody et al. (2001) dorsolateral prefrontal cortex) Prefrontal cortex L SAD Carey et al. (2004) Anterior Cingulate Cortex R SAD Carey et al. (2004) PreCentral gyrus L SAD Carey et al. (2004) Middle Cingulate R SAD Warwick et al. (2006) Inferior Frontal Gyrus R SAD Carey et al. (2004) Middle Frontal Cortex L SAD Van der Linden et al. (2000) Middle Frontal Cortex R SAD Carey et al. (2004) 149 Cingulum L SAD Van der Linden et al. (2000) Lateral Orbitofrontal Cortex L+R 11/47 MDD Kennedy et al. (2007) Dorsomedial Prefrontal Cortex L 8 MDD Kennedy et al. (2007) Superior Frontal Cortex L+R PD Prasko et al. (2004) Middle Frontal Cortex L+R 8 PD Prasko et al. (2004) Medial Frontal Cortex L 9 PD Prasko et al. (2004) Inferior Frontal Gyrus R 47 PD Prasko et al. (2004) Medial Temporal Lobe L 28 PTSD Seedat et al. (2004) Medial Temporal Gyrus L 21 MDD Vlassenko et al. (2004) 37 MDD Mayberg et al. (2000) Temporal Medial Temporal Cortex (6 weeks vs 1 week L+R 150 treatment) Inferior Temporal Cortex L Hippocampus 20/21 MDD Kennedy et al. (2007) R MDD Kennedy et al. (2001) Hippocampus (6 weeks vs 1 week treatment) L+R MDD Mayberg et al. (2000) Parahippocampal R MDD Kennedy et al. (2001) Parahippocampal (after 1 and 6 weeks treatment) L+R MDD Mayberg et al. (2000) Amygdala L MDD Drevets et al. (2002) Hippocampus L SAD Carey et al. (2004) Anterior Temporal Cortex L SAD Van der Linden et al. (2000) Lateral Temporal Cortex L SAD Van der Linden et al. (2000) Superior Temporal Cortex R 38 PD Prasko et al. (2004) 151 Middle Temporal Cortex R 39 PD Prasko et al. (2004) Posterior Cingulate Cortex (6 weeks vs 1 week R 31 MDD Mayberg et al. (2000) Parietal treatment) Cuneus R SAD Carey et al. (2004) Precuneus (BA 7) L+R PD Prasko et al. (2004) Anterior Insula L MDD Kennedy et al. (2001) Anterior Insula (after 1 and 6 weeks treatment) L MDD Mayberg et al. (2000) Posterior insula (after 1 and 6 weeks treatment) R MDD Mayberg et al. (2000) Posterior Insula L MDD Kennedy et al. (2001) Insula L+R SAD Warwick et al. (2006) 152 Putamen (6 weeks vs 1 week treatment) L+R MDD Mayberg et al. (2000) Globus pallidus L MDD Kennedy et al. (2007) Medial Thalamus (after 1 and 6 weeks treatment) R MDD Mayberg et al. (2000) Caudate Nucleus L MDD Brockmann et al. (2009) Caudate (at 1 week treatment) L MDD Mayberg et al. (2000) Caudate (at 6 weeks treatment) L+R MDD Mayberg et al. (2000) Head of the Caudate Nucleus R OCD Baxter et al. (1992) Head of the Caudate Nucleus R OCD Hansen et al. (2002) Thalamus R SAD Carey et al. (2004) Cerebellum R MDD Mayberg et al. (2000) PTSD: posttraumatic stress disorder; MDD: major depressive disorder; OCD: obsessive-compulsive disorder; SAD: 153 social anxiety disorder; PD: panic disorder; Hem : hémisphère ; L: left; R: right; BA: Brodmann area 154 Article 1 - Table 8. Results of morphological effects of pharmacotherapy. Region Hemisphere Disorder Studies Hippocampus L+R PTSD Vermetten et al. (2003) Hippocampus L+R PTSD Bossini et al. (2007) PTSD Bremner et al. (2003) MDD Vythilingam et al. (2004) Areas of increased volume following treatment Whole brain No effect Hippocampus Areas of decreased volume following treatment Thalamus L+R OCD Gilbert et al. (2000) Amygdala L OCD Szesko et al. (2004) 155 Superior temporal cortex L+R Vermis Cerebellum L SAD Cassimjee et al. (2010) SAD Cassimjee et al. (2010) SAD Cassimjee et al. (2010) PTSD: posttraumatic stress disorder; MDD: major depressive disorder; OCD: obsessive-compulsive disorder; SAD: social anxiety disorder; L: left; R: right 156 Article 1 - Table 9. Results of molecular effects of pharmacotherapy. Region Areas Hemisphere of increased Disorder Studies OCD Jang et al. (2006) GAD Matthew et al. (2008) GAD Matthew et al. (2009) NAA/Cr ratio following treatment PFC (including ACC) Hippocampus L+R No effect Hippocampus OCD: obsessive-compulsive disorder; GAD: generalized anxiety disorder; L: left; R: right, NAA: N-Acetyl Aspartate; Cr: creatin; 157 Article 1 - Figure 1. Hypothetical model of functional changes in amygdala and the main prefrontal areas involved in anxiety disorders and major depressive disorder. Before treatment, patients with anxiety disorders or major depressive disorder show generally exaggerated amygdala activity and reduced ‘overall’ prefrontal cortex activity. Psychotherapy (blue arrows) will increase frontal functioning, associated with reduced amygdala hyperactivity (top-down effect); while pharmacotherapy (red arrows) will reduce amygdala hyperactivity, coupled with increased inhibitory function of the PFC on this structure (bottom-up effect). After treatment these areas will show a normalized activity. PFC: prefrontal cortex; ACC: anterior cingulate cortex; DLPFC: dorsolateral prefrontal cortex. 158 Article 1 - Figure 2. Structural changes in the ‘fear network’ structures involved in PTSD and OCD. In PTSD, before treatment, patients show generally reduced HC and ACC grey matter volumes. Psychotherapy will normalize (i.e., increase) volumes of both the structures (blue arrows); while pharmacotherapy will increase HC grey matter volumes only (dashed red arrow). In OCD, before treatment reduced grey matter volumes in HC, ACC, OFC and BG and increased grey matter volumes in AMY and TH were found. Pharmacotherapy will normalize (i.e., reduce) AMY and TH volumes (dashed red arrows). HC: hippocampus; ACC: anterior cingulated cortex; AMY: amygdala; OFC: orbito-frontal cortex; BG: basal ganglia; TH: thalamus. 159 Mémoire(s) et PTSD Principaux objectifs, méthode et résultats Introduction Le fonctionnement de la mémoire est un élément essentiel pour un fonctionnement cognitif « normal » et qui se trouve être affecté par le PTSD. Les mémoires à court terme, incluant la mémoire de travail, et la mémoire à long terme, incluant la mémoire autobiographique, se retrouvent altérées dans le PTSD, dès les stages les plus précoces du développement du trouble. De façon intéressante les structures cérébrales impliquées dans le PTSD, les structures du « circuit de peur » comme l’hippocampe, l’amygdale, le thalamus ou le cortex préfrontal ventromédian, incluant le cortex cingulaire antérieur ventral, se trouvent être également impliquées dans le fonctionnement de la mémoire. La majorité des études se sont intéressées à l’étude de la mémoire autobiographique, par le biais de paradigme de provocation de symptômes, ou sur les processus d’encodage et de récupération d’une information, mais paradoxalement peu se sont intéressées à l’étude des processus de mémoire de travail dans le PTSD. Plusieurs méta-analyses d’études de neuroimagerie fonctionnelle impliquant les paradigmes de mémoire autobiographique seuls ou associés à d’autres paradigmes cognitifs ont été menées ces dernières années, mais aucune n’a étudié les altérations des différentes classes de mémoire dans le PTSD. L’objectif de cette étude est de comprendre les bases neurobiologiques des troubles mnésiques observés dans le PTSD, pour des paradigmes de mémoire à court-terme, incluant mémoire de travail et encodage, de mémoire à long-terme, incluant mémoire autobiographique et récupération, mais également en regroupant les différents types de mémoire dans un paradigme de mémoire globale. En plus de ces analyses classiques, nous nous sommes intéressés à l’influence de la sévérité des symptômes, de la présence d’un trouble dépressif majeur comorbide et d’un potentiel effet de genre pour chacun des paradigmes de mémoire. 160 Méthode Une recherche des bases de données électroniques Pubmed/Medline, Web of Science et PsychInfo a été conduite entre 1993 (parution de la première étude n’imagerie fonctionnelle dans le PTSD) jusqu’à janvier 2013, utilisant les mots-clés suivant : “memory” ET (“posttraumatic stress disorder” OU “PTSD”) ET (“imaging” OU “brain imaging” OU “functional neuroimaging” OU “fMRI” OU “functional magnetic resonance imaging” OU “PET” OU “positron emission tomography” OU “SPECT” OU “single-photon emission computed tomography”). Des 149 références provenant de la recherche initiale, 17 articles supplémentaires ont été trouvés manuellement. Seulement 55 d’entre elles satisfaisaient les critères d’inclusion pour la revue systématique. De part les restrictions provenant de la méthode méta-analytique utilisée, ce ne sont finalement que 26 études qui ont satisfait les critères d’inclusion pour la méta-analyse : 21 publications utilisaient un paradigme de mémoire à longterme (14 de mémoire autobiographique et 8 de récupération), et 9 un paradigme de mémoire à court-terme (3 de mémoire de travail et 6 d’encodage). Le programme ES-SDM a été utilisé pour cette méta-analyse, permettant des analyses de groupes, des analyses de comparaison de groupes, mais également des analyses utilisant les contrastes de comparaison de groupes déjà existants dans les publications. En plus de ces techniques, ES-SDM permet d’étudier l’influence de covariables sur les résultats de méta-analyse, en utilisant la technique de méta-régression. Nous avons ainsi pu montrer l’influence de la sévérité des symptômes, de la présence d’un trouble de dépression majeur comorbide et l’effet du genre, sur les méta-analyses pour chaque groupe et chaque paradigme. Résultats Les patients souffrant de PTSD ont montré des dérèglements des réseaux cérébraux impliqués dans les psychopathologies, ou « réseaux de connectivité intrinsèques » (ICNs pour intrinsic connectivity networks) pendant l’exécution d’une tâche de mémoire : hypo-activation du « réseau de saillance » ; respectivement hyperactivation et hyper-activation des structures antérieures et postérieures du « réseau par défaut », qui engendrent une altération de la connexion entre les structures de ce réseau ; et un patron d’activité anormal des structures du « réseau central exécutif ». 161 Les méta-régressions ont permis de révéler que ces dérégulations étaient associées avec la sévérité des symptômes, au genre et à la présence de trouble dépressif majeur comorbide. Les résultats semblent globalement suggérer que ces dérégulations cérébrales fonctionnelles chez les patients souffrant de PTSD induisent une incapacité à s’engager cognitivement dans la tâche de mémoire qui leur est demandé d’effectuer. Article 2 Y. Quidé, J. Radua, M. Olff, W. El-Hage. Neural correlates of memory dysfunction in post-traumatic stress disorder: A systematic review and a mixed image- and coordinate-based meta-analysis of the past 20 years of neuroimaging studies. Neuroscience and Biobehavioral Reviews (soumis) 162 Neural correlates of memory dysfunction in post-traumatic stress disorder: A systematic review and a mixed image- and coordinate-based meta-analysis of the past 20 years of neuroimaging studies Yann Quidéa, Joaquim Raduab,c, Miranda Olffd,e, Wissam El-Hagea,f,* a INSERM U930 ERL, Université François-Rabelais de Tours, Tours, France b Department of Psychosis Studies, Institute of Psychiatry, King's College London, UK c FIDMAG Germanes Hospitalaries, CIBERSAM, Sant Boi de Llobregat, Spain d Department of Psychiatry, Anxiety Disorders, Academic Medical Centre, University of Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands e Arq Psychotrauma Expert Group, Centrum'45, Diemen, The Netherlands f Clinique Psychiatrique Universitaire, Pôle de Psychiatrie, CHRU de Tours, Tours, France * Corresponding author: Pr Wissam El-Hage, INSERM U930 ERL, Clinique Psychiatrique Universitaire, CHRU de Tours, Boulevard Tonnellé, 37044 Tours Cedex 9, France. Email : [email protected]; Phone : +33 2 47 47 80 43 ; Fax : +33 2 47 47 84 02 163 Neural correlates of memory dysfunction in post-traumatic stress disorder: A systematic review and a mixed image- and coordinate-based meta-analysis of the past 20 years of neuroimaging studies Abstract Memory is a central component of post-traumatic stress disorder (PTSD). Structures of the ‘fear network’, also involved in memory processes, show abnormal activity in patients with PTSD (hippocampus, medial prefrontal cortex, and amygdala). We conducted a systematic review and a mixed image/coordinate-based meta-analysis to identify neural correlates of memory dysfunction in patients with PTSD. Twenty-six publications were included in a Global Memory task and were further sub-divided into long-term memory paradigms, including Autobiographical Memory and Retrieval paradigms, or short-term memory paradigms. PTSD patients show dysregulation in their ‘intrinsic connectivity networks’ with hypo-activation of the ‘salience network’; hyper- and hypo-activation, respectively, of the posterior and anterior ‘default-mode network’, resulting in altered coupling within the network; and aberrant coupling within the ‘central executive network’ structures. Meta-regression analyses revealed that this dysregulation is also associated with symptom severity, gender, and the presence of comorbid depression. Overall, these results account for deficits in cognitive functioning related to PTSD, based on patients’ inability to cognitively engage themselves in a memory/cognitive task. Keywords: post-traumatic stress disorder; meta-analysis; memory; networks; connectivity; comorbid depression; gender effect 164 1. Introduction Memory function is a central component that is affected by post-traumatic stress disorder (PTSD; APA, 2000). Both short-term memory (STM; Bremner et al., 1993), which includes working memory (WM; Aupperle et al., 2012), and long-term memory (LTM; Tapia et al., 2012), which includes autobiographical memories (Brewin, 2007, 2011), are altered in PTSD (Lindauer et al., 2006), even at the acute stage of the disorder (Lagarde et al., 2010). Neural correlates of PTSD commonly involve structures comprising the ‘fear network’ (LeDoux, 1998). Based on fear conditioning models, the neurobiological model of PTSD is characterized by abnormally decreased activation in the hippocampus and the ventromedial prefrontal cortex (vmPFC), including the ventral anterior cingulate cortex (vACC), as well as increased activity in the amygdala (Rauch et al., 2006). In addition, structural abnormalities are commonly reported in the hippocampus and the anterior cingulate cortex (ACC) (Karl et al., 2006). According to this model, these dysfunctions lead to a deficit in extinction learning (Herry et al., 2010; Quirk and Mueller, 2008). Among the many components that contribute to memory function, working memory deficits are of primary interest; however, few neuroimaging studies investigated these deficits in patients with PTSD. These studies primarily used symptom provocation as an evaluation of autobiographical memory, as well as paradigms focused on encoding and retrieval. Previous quantitative neuroimaging meta-analyses provided an overview of PTSD neural circuitry in the context of other anxiety disorders (Etkin and Wager, 2007) or in relation to mild traumatic brain injury (Simmons and Matthews, 2012), assessed trauma rehearsal processing (Ramage et al., 2012) and the response to trauma-related stimuli (Sartory et al., 2013), or investigated different models of PTSD using functional neuroimaging (Hayes et al., 2012; Patel et al., 2012). Three studies (Hayes et al., 2012; Ramage et al., 2012; Sartory et al., 2013) presented results based on symptom provocation paradigms. Hayes et al. (2012) demonstrated dysfunctional salience detection in patients with PTSD, and Ramage et al. (2012) provided evidence that specific structures and their connectivity were involved in trauma-imagery tasks. 165 Recently, Sartory and colleagues (2013) reported on the importance of the retrosplenial cortex in establishing and maintaining traumatic memories. Notably, some of these studies included region of interest (ROI) analyses that could have dramatically influenced the reported results (Sartory et al., 2013; Simmons and Matthews, 2012). However, there have been no studies focused on global memory dysfunction or on memory sub-types such as STM or LTM, as core components of PTSD. We performed a systematic review and a mixed image- and coordinate-based metaanalysis of functional neuroimaging studies that reported the results of memory paradigms. Using an Effect-Size Signed Differential Mapping (ES-SDM) approach, we conducted meta-analyses for each group separately (healthy controls, traumaexposed controls, and PTSD patients), between groups, and on comparison contrasts, as well as meta-regressions for symptom severity, presence of comorbid depression, and gender effects across the different memory paradigms separately, grouped as LTM or STM, and all together as a Global Memory. The ES-SDM approach enables the inclusion of raw statistical parametric maps that increases the statistical power of the functional neuroimaging meta-analyses compared with other methods (Radua and Mataix-Cols, 2012; Radua et al., 2011). We hypothesize that memory alterations in PTSD are related to functional abnormalities in key regions classically involved in memory, such as the hippocampus or the dorsolateral prefrontal cortex (DLPFC). We also hypothesize, as suggested by previous meta-analyses, that PTSD patients exhibit dysfunction in neural networks associated with memory/cognition performance, also known as Intrinsic Connectivity Networks (ICNs; Menon, 2011), which would provide new evidence for the importance of the triple network model of psychopathology. 2. Methods 2.1. Study selection A comprehensive literature search of functional neuroimaging studies in PTSD patients using a memory paradigm and published in English between 1993 (year of the first functional neuroimaging publication on PTSD; Semple et al., 1993) and 166 January 2013 was conducted using PubMed/MEDLINE, Web of Science, and the PsycINFO databases, with the keywords “memory” AND (“posttraumatic stress disorder” OR “PTSD”) AND (“imaging” OR “brain imaging” OR “functional neuroimaging” OR “fMRI” OR “functional magnetic resonance imaging” OR “PET” OR “positron emission tomography” OR “SPECT” OR “single-photon emission computed tomography”). The initial electronic search identified 149 references, and a manual search in different reviews and/or other articles identified 17 additional articles. An initial selection was made based on the abstracts of the articles (Figure 1). Included in the systematic review were studies using PTSD patients; functional neuroimaging modalities such as fMRI, PET, or SPECT; and a short- or long-term memory paradigm. We excluded volumetric MRI studies, reviews, metaanalyses, studies using animal models of PTSD, studies in healthy participants only, studies using a fear-conditioning paradigm, studies investigating functional connectivity, studies involving drug intake, and articles not in English. Fifty-five articles satisfied the selection criteria. According to the meta-analytic method requirements (see below), we excluded studies presenting data overlap (Dickie et al., 2011; Geuze et al., 2008a; Lanius et al., 2001). To increase the statistical power of the meta-analysis, authors were contacted and asked if they were willing to share their statistical maps using a whole-brain threshold, particularly for studies using ROI analyses or applying another type of correction, as well as studies that did not report the same threshold throughout the brain. We selected only studies utilizing adult PTSD patients and excluded studies with subthreshold PTSD patients (Peres et al., 2011; Peres et al., 2007), complex PTSD patients (Thomaes et al., 2011; Thomaes et al., 2009), or children/adolescents (Carrion et al., 2010; Yang et al., 2004); case studies (Flatten et al., 2004; Lanius et al., 2003a); studies presenting correlational analyses only (Daniels et al., 2012; Daniels et al., 2011; Liberzon et al., 2007; Osuch et al., 2001) or only interaction contrasts (St Jacques et al., 2011); and a single study examining spatial memory (Astur et al., 2006). We also excluded studies reporting only ROI/SVC analyses (Brohawn et al., 2010; Hayes et al., 2011; Hendler et al., 2003; King et al., 2009; Liberzon et al., 2007; Liberzon et al., 1999; Morey et al., 2009; Pagani et al., 2005; Phan et al., 2006; Pissiota et al., 2002; Protopopescu et al., 2005; Zubieta et al., 1999). For studies involving treatments, only pre-treatment data were considered. In total, 26 167 studies met the full inclusion criteria (Bremner et al., 1999a; Bremner et al., 1999b; Bremner et al., 2003a; Bremner et al., 2003b; Britton et al., 2005; Chen et al., 2009; Clark et al., 2003; Dickie et al., 2008; Geuze et al., 2008b; Hennig-Fast et al., 2009; Hou et al., 2007; Landré et al., 2012; Lanius et al., 2007; Lanius et al., 2003b; Lindauer et al., 2004; Lindauer et al., 2008; Moores et al., 2008; Morey et al., 2008; Piefke et al., 2007; Rauch et al., 1996; Shin et al., 1997; Shin et al., 1999; Shin et al., 2004a; Shin et al., 2004b; Werner et al., 2009; Whalley et al., 2009). This study also adhered to the Meta-analysis of Observational Studies in Epidemiology (MOOSE; Stroup et al., 2000) checklist for meta-analyses of observational studies. 2.2. Study organization Details of the included studies are presented in Table 1, and details of the contrasts used in the meta-analyses are listed in Table 2. Data were extracted from publications for each group separately and from the comparison contrasts, when available. We first assessed a ‘Global Memory’ contrast for each group (26 studies; PTSD: n=344; Exposed: n=182; Healthy: n=103), which included all memory paradigms. In articles that reported multiple memory tasks, the LTM paradigm was chosen (Chen et al., 2009; Geuze et al., 2008b; Hennig-Fast et al., 2009; Werner et al., 2009); in an article that utilized multiple LTM tasks, the Autobiographical Memory task was used (Hou et al., 2007). In addition, control groups were pooled into an All Controls group and, when possible, were divided into Healthy and/or Exposed groups. Group comparison meta-analyses and meta-analyses on comparison contrasts were conducted according to the memory paradigm; i.e., Global Memory, LTM (21 studies; PTSD: n=267; Exposed: n=170; Healthy: n=64), or STM (9 studies; PTSD: n=123; Exposed: n=24; Healthy: n=78). We also performed a specific analysis on Autobiographical Memory, including symptom provocation paradigms (14 studies; PTSD: n=187; Exposed: n=134; Healthy: n=14), and Retrieval paradigms (8 studies; PTSD: n=90; Exposed: n=43; Healthy: n=50), both part of the LTM analysis. The separation of STM studies into Working Memory and Encoding group studies yielded insufficient numbers of studies to analyze (n=3 and n=6, respectively) and interpret. We therefore chose to not present those analyses. Meta-analyses on comparison contrasts were conducted for the Global Memory, LTM, STM, Autobiographical Memory, and Retrieval 168 paradigms. Symptom severity and the presence of comorbid depression for the PTSD group, as well as gender influences on brain activity for each group, were evaluated according to the paradigm used. 2.3. Statistical analysis Differences in regional cerebral blood flow (rCBF) or blood-oxygen-level-dependent (BOLD) responses between patients and controls were analyzed using Effect-Size Signed Differential Mapping (ES-SDM version 3.11; http://www.sdmproject.com; Radua and Mataix-Cols, 2009; Radua et al., 2011). This coordinate-based metaanalytic technique has been described in detail elsewhere (Radua and Mataix-Cols, 2009; Radua et al., 2011; Radua et al., 2010). Briefly, SDM takes into account both positive and negative differences (i.e., patients > controls and patients < controls), including effect sizes and their variances (instead of assigning the same value to all cluster peaks), and estimates between-study heterogeneity. Following standard preprocessing steps, we recreated each study with a statistical map by applying an unnormalized Gaussian Kernel with a full-width at half-maximum (FWHM) of 20 mm to the Talairach-converted peaks so that voxels closer to the peak coordinates had similar (but lower) effect sizes to those of the peak. Importantly, we included five raw statistical parametric maps provided by the study authors (Dickie et al., 2008; Landré et al., 2012; Lanius et al., 2007; Lanius et al., 2003b; Whalley et al., 2009). The ESSDM software allows the use of raw statistical parametric maps instead of peaks, thereby increasing the statistical power of the meta-analysis (Radua et al., 2011). Statistical maps were then included in a random-effects meta-analytical model, and voxel-based p-values were obtained via a Monte Carlo permutation test. Finally, for all meta-analytical maps, voxel-level (height) thresholds of p<0.005 and cluster-level (extent) thresholds of 10 voxels were applied; this significance is equivalent to a corrected p-value of 0.05 when using this meta-analytical method (Radua et al., 2011). In addition, among the significant clusters reaching this threshold, only those with a peak with a z-score lower than -2.00 or greater than 2.00 were considered. Mean maps were created to assess separate meta-analyses for each group (Supplementary Table 1) and were used for contrast comparisons (Supplementary Table 2). Between-group differences were assessed using the general linear model 169 included in the SDM software (Radua et al., 2010). For sake of completeness but not discussed, analyses for Working Memory and Encoding paradigms, both part of the STM analysis, were analysed as exploratory since only few studies of those categories were included (Supplementary Table3). Influences of symptom severity, the presence of comorbid depression, and gender were assessed by meta-regression using a more conservative threshold [p<0.0005, cluster-level (extent) thresholds of 10 voxels] and only reported in cases where both the intercepts and the slope were significant (Radua and Mataix-Cols, 2009). Symptom severity was reported using the Clinician-Administered PTSD Scale (CAPS; Blake et al., 1995) scores when available for the PTSD group. The presence of comorbid depression in PTSD patients [only (Hou et al., 2007) reported such comorbid depression in their trauma-exposed control group] was reported as the proportion of PTSD patients exhibiting current comorbid depression, according to structured interviews such as the Structured Clinical Interview for DSM-IV Disorders (SCID; Spitzer et al., 1996). If an included publication did not specify this information but presented scores for an entire group on a standard depression scale such as the Beck Depression Inventory (BDI; Beck et al., 1961), we used a commonly reported rate (40%) of comorbid depression for the group. Finally, a gender effect was reported as the percentage of males within each group. To assess the reproducibility of the results (Radua and Mataix-Cols, 2009), we conducted separate Jackknife analyses for each mean map (Supplementary Tables 1 and 2). Analyses of robustness were also conducted, and funnel plots were used to detect any gross abnormalities, such as studies reporting contradictory results, and to determine whether the significant clusters found in the Global Memory (PTSD>All Controls) analysis were driven by few or small studies. Potential publication bias was formally assessed with Egger tests. 3. Results Meta-analyses examining differences between PTSD and control groups were conducted for each memory paradigm, first by comparing meta-analyses for each group (i.e., between-group meta-analyses; Table 3A) and then by conducting meta170 analyses directly on the comparison contrasts extracted from the publications (Table 3B). We performed whole-brain Jackknife sensitivity analyses for each paradigm on each mean map to assess the reliability of the results (Supplementary Tables 1 and 2), as well as funnel plots and Egger tests to assess reliability and reveal any potential publication bias. In addition, meta-regressions were performed to examine the relationships between brain activity and symptom severity in PTSD (Table 4A; Figure 2), the presence of comorbid depression in PTSD (Table 4B; Figure 3), and gender (Table 4C). Due to naming inconsistencies within the literature, we chose to use the structure names and the corresponding Brodmann’s areas (BAs) instead of more general/functional names [i.e., middle/superior frontal gyrus (BA 9)]. 3.1. Between-group comparisons When performing a memory task (i.e., the Global Memory group), patients with PTSD, compared with the All Controls group, showed significant hypo-activation in a cluster that included the right insula, inferior frontal gyrus (IFG), superior temporal gyrus (STG; BA13/47), bilateral ACC/medial frontal gyrus (BA10/24/32), and left medial/superior frontal gyrus (BA6/8/9). No publication bias was detected in the PTSD studies, whereas Egger tests revealed potential publication bias in the All Controls group in the left ventral ACC (t=3.03, p=0.008) and left insula/IFC (t=3.69, p=0.002). A whole-brain Jackknife sensitivity analysis on the significant clusters in the Global Memory group confirmed that, unlike the right insula/IFG that was reported only in the All Controls (18/18) and the Exposed group (12/12), the left insula/IFG (All Controls: 18/18; Healthy: 5/6; Exposed: 12/12; PTSD: 21/21) and the dorsal ACC (All Controls: 10/18; Healthy: 4/6; Exposed: 12/12; PTSD: 19/21) were repeatedly reported across studies and across groups (Supplementary Table 1). The left middle/superior frontal gyrus (BA8/9) was only detected (6/8) in the comparison contrasts (PTSD>Healthy; Supplementary Table 2). A different pattern appeared when subdividing controls into Healthy and Exposed groups. Compared with the Healthy group, the PTSD group showed significant hypoactivation in the right precentral/middle frontal gyrus (BA6), the right superior/middle frontal gyrus (BA10), the left insula/IFG/STG (BA13/38), and the bilateral 171 ACC/medial/superior frontal gyrus (BA6/24/32). Compared with the Exposed group, the PTSD group showed significantly more activation in the left IFG (BA44) and right cuneus/middle occipital gyrus (BA18), as well as hypo-activation in the bilateral medial/superior frontal gyrus (BA6/8/9), the ACC (BA24/32), and the right insula/IFG/STG (BA13/22/38/47). These comparisons demonstrate the effects of trauma exposure and specific PTSD-related effects on memory processes. In the LTM paradigms only, including the Autobiographical Memory and Retrieval paradigms, the PTSD group exhibited significant hyper-activation in the precuneus (BA7) and hypo-activation in the right insula/IFG/STG (BA13/21/22/38/47) compared with the All Controls group. When comparing the Autobiographical Memory paradigms between the All Controls and PTSD groups, the latter showed significant hypo-activation in the right insula/IFG/STG (BA13/22/38/47) and the left ACC/medial/middle/superior frontal gyrus (BA10/32). Regarding the STM paradigms, including the Encoding and Working Memory paradigms, the patients with PTSD showed significant hypo-activation in the left insula/IFG (BA13/47) and the right precentral/middle frontal gyrus (BA6) compared with the Healthy controls. 3.2. Comparison contrasts Comparisons between the PTSD and All Controls groups revealed significant hyperactivation in the left supramarginal gyrus (SMG, BA40) and hypo-activation in the left middle/inferior occipital gyrus (BA18). Compared with Healthy participants, PTSD patients showed over-activation in the left inferior parietal lobule (IPL, BA40) and hypo-activation in the left hippocampus and left middle/inferior occipital gyrus (BA18). Compared with the Exposed group, the PTSD group showed hypo-activation in the right insula/IFG (BA13/44/45/47) and increased activation or failure of deactivation in the posterior cingulate cortex (PCC, BA23/31). Regarding the LTM paradigms, the PTSD group showed significant hyper-activation in the left IPL (BA40) and increased activation or failure of deactivation in a large cluster that extended from the ACC to the PCC (BA23/24/31), as well as decreased 172 activation in the left inferior occipital/fusiform gyrus (BA19) compared with the All Controls group. Specifically, there was hypo-activation in the ACC/medial frontal gyrus (BA9/10/24/32) in Autobiographical Memory paradigms. In addition, the PTSD group showed hyper-activation in the left IPL/SMG (BA40) and the right postcentral gyrus (BA2/3), as well as under-activation in the inferior occipital/lingual gyrus (BA17/18), during information retrieval. In the STM paradigms, compared with Healthy participants, patients with PTSD showed significant under-activation of the left middle frontal/precentral gyrus (BA4/6) and the left middle temporal/angular gyrus that extended to the precuneus (BA39). 3.3. Meta-regressions 3.3.1. Symptom severity Symptom severity in PTSD was positively associated with task-related BOLD responses in the left caudate and the left PCC (BA29) when performing a memory task (Table 4A; Figure 2). As assessed using LTM paradigms, symptom severity was positively associated with activation in the left caudate and precuneus/PCC (BA29/30) and negatively associated with activation in the middle/superior frontal gyrus (BA10). When restricted to Autobiographical Memory paradigms, the metaregression showed a positive association with the left and negative association with the right ACC/medial frontal gyrus (BA9/32). In the STM paradigms, significant negative associations between symptom severity and brain activation were observed in the right fusiform gyrus (BA37). 3.3.2. Presence of comorbid depression Overall (Table 4B; Figure 3), the presence of comorbid depression in PTSD was negatively associated with brain activity in the left IFG (BA9/44) and the left IPL (BA7/40). In the LTM paradigms, the presence of depression was positively associated with activation in the left precuneus/PCC (BA31) and negatively 173 associated with the middle/superior frontal gyrus (BA10) and the left IPL (BA7/39/40). However, comorbid depression was positively associated with the right IFG (BA47) and the right caudate/putamen and negatively associated with the left insula/IFG/claustrum (BA13/47) in only the Autobiographical Memory paradigms. In STM paradigms, the presence of comorbid depression was positively associated with the left precuneus (BA19). 3.3.3. Gender effect The percentage of males, corresponding to the gender effect (detailed in Table 4C), was negatively associated with brain activation during Global Memory tasks in the bilateral ACC/medial frontal gyrus (BA10/32) in the All Controls group. When breaking down the different control groups, the percentage of Healthy males showed a significant negative association with activation in the right medial/superior frontal gyrus (BA10) and in the left inferior temporal/fusiform gyrus (BA20/37), whereas the percentage of Exposed males was significantly negatively associated with brain activation in the left insula/IFG (BA13/47), the left ACC/medial frontal gyrus (BA10/32), and a cluster including the right thalamus/hypothalamus/medial globus pallidus. The percentage of males in the PTSD group was associated with significant negative brain activity in the left postcentral gyrus (BA43), the left thalamus, and the right STG (BA38). In the LTM paradigms only, the percentage of males was negatively associated with activation in the left insula/IFG (BA13/47) and in the bilateral ACC/medial frontal gyrus (BA9/10/32) in the All Controls group, whereas it was positively associated with the right inferior temporal/fusiform gyrus (BA20/21) and negatively associated with the right insula/IFG/STG (BA13/38/47) in the PTSD group. In the Autobiographical Memory paradigms, the All Controls group showed a negative association between the percentage of males and brain activation in the ACC/medial frontal gyrus (BA9/10/32) and the right thalamus/hypothalamus/medial globus pallidus, whereas the PTSD group exhibited a negative association between the percentage of males and activation in both the left and right insula/IFG/STG 174 (BA13/38/47) and a positive association with activity in the right middle frontal gyrus (BA9/46) and the right middle/inferior temporal/fusiform gyrus (BA20/21). Finally, brain activity in the right precentral/middle frontal gyrus (BA6) and the right precuneus/superior parietal lobule (BA7) in the STM paradigms in the All Controls group was positively associated with the percentage of males, whereas it was negatively associated with activation in the left middle/inferior frontal gyrus (BA9), the left fusiform/parahippocampal gyrus (BA19/37), and the left putamen/lateral globus pallidus. In the PTSD group, the percentage of males was positively associated with brain activity in the right middle frontal gyrus (BA8) and in the bilateral precuneus/angular gyrus/superior parietal lobule (BA7/19/39). 4. Discussion We used a mixed image- and coordinate-based meta-analytical method to investigate disturbed memory processes in PTSD and to examine the effects of symptom severity, the presence of comorbid depression, and gender on brain activity when performing memory tasks. The inclusion of five raw statistical parametric maps allowed us to considerably increase the sensitivity and the statistical power of the analyses compared with those of other coordinate-based meta-analyses. Overall, PTSD patients consistently exhibited diminished activation in the bilateral insula/IFG/STG (BA13/38/47), the ventral ACC/mPFC (BA10/32), and the dorsal ACC (BA24/32), as well as excessive activation in parietal areas, such as the IPL/SMG (BA40) and increased activation or failure of deactivation in the precuneus/PCC (BA7/23/30/31). In addition, symptom severity and the presence of comorbid depression were associated with precuneus/PCC activity, and females were more sensitive to the effects of PTSD on brain function during memory task performance. 4.1. Brain activation during memory task performance 175 The results of the present meta-analysis suggest that it is difficult for PTSD patients to cognitively engage themselves in a memory/cognitive task due to a disequilibrium within intrinsic connectivity networks (ICNs; Menon, 2011). These results provide new evidence for the triple network model of psychopathology, represented by the ‘salience network’ (SN), the ‘default mode network’ (DMN), and the ‘centralexecutive network’ (CEN). 4.1.1. Salience network The SN consists of the region encompassing the insula/IFG (BA13/47), also called the fronto-insular cortex (FIC; Sridharan et al., 2008), and is associated with the dorsal ACC and subcortical structures such as the amygdala and the nucleus accumbens/ventral tegmental area (Menon and Uddin, 2010). The SN is involved in the generation of appropriate behaviors to salient stimuli (Menon, 2011; Sridharan et al., 2008) and is also known as the hub facilitating the “switch” from the resting-state DMN (Raichle et al., 2001) to the task-engaged CEN (Fox et al., 2005; Greicius et al., 2003). Dysregulation of the SN has been linked to several psychiatric disorders and is implicated in cognitive/affective deficits. The present meta-analysis cannot directly assess the exact origin or combination of dysfunctions leading to this dysregulation of the SN. However, unexpectedly, patients with PTSD presented decreased activation in the FIC compared with the control groups. In addition, meta-regression analysis showed that increased symptom severity is associated with decreased activation in the dACC (BA9/32) during Autobiographical Memory tasks. While these results are in contrast to those of previous meta-analyses (Hayes et al., 2012; Patel et al., 2012), they are supported by the literature because PTSD patients have difficulties utilizing working memory and attentional resources (Clark et al., 2003; Koso and Hansen, 2006; Landré et al., 2012; Moores et al., 2008; Morey et al., 2009; Polak et al., 2012). We hypothesize that in patients with PTSD, the SN is unable to switch efficiently between a resting state and a cognitively engaged state. 4.1.2. Default-mode network 176 The DMN, composed of the vmPFC (BA10/24/32), the precuneus/PCC (BA7/23/31/30), the bilateral IPL (BA39/40), and, although less commonly reported, the medial temporal lobe (Buckner et al., 2008), is also altered in patients with PTSD. According to Daselaar’s research (Daselaar et al., 2004; Daselaar et al., 2009), enhanced memory formation is associated with increased DMN deactivation in healthy participants, whereas reduced DMN suppression is associated with lower performance (Eichele et al., 2008; Weissman et al., 2006) and increased cognitive demand is associated with increased DMN suppression (McKiernan et al., 2006). Additionally, non-deactivation of the precuneus/PCC was reported when autobiographical information is involved (Spreng et al., 2009). Therefore, the question posed by Ramage et al. (Ramage et al., 2012) as to whether activation of the precuneus/PCC is PTSD-specific or due to the Autobiographical Memory paradigms used is still of interest. Our meta-regression revealed a positive association between symptom severity and the presence of comorbid depression with activation in this region, suggesting that clinical features may exaggerate autobiographical-induced activation of the PCC. This effect was previously reported during symptom provocation when PTSD patients with and without comorbid depression were directly compared (Lanius et al., 2007). This result suggests that over-activation of the precuneus/PCC may be driven by comorbid depressive symptoms in patients with PTSD. In addition to the hyper-activation of the precuneus/PCC, the vmPFC, including the vACC, was less activated during memory tasks and negatively associated with symptom severity during Autobiographical Memory tasks. These two DMN structures generally show high functional coupling. Our results are consistent with those of Sripada et al. (Sripada et al., 2012) and show differential activation between DMN structures. They are also consistent with results showing a disturbance in ICNs in PTSD patients performing working memory tasks (Daniels et al., 2010). 4.1.3. Central-executive network In addition to the impairment of the SN and DMN, the CEN is inefficient when performing memory-related tasks in patients with PTSD. The third network of the triple network model of psychopathology (Menon, 2011) consists of bilateral lateral frontal areas, such as the DLPFC and the orbitofrontal cortex (OFC), as well as 177 bilateral posterior parietal areas, such as the IPL, and the cerebellum (Seeley et al., 2007). This network, which is altered in a wide range of psychiatric disorders, is essential for the maintenance and manipulation of information in working memory and in other high-level cognitive processes such as decision-making. According to Menon (2011), CEN deficits are the result of weak intrinsic connectivity within the nodes of the network, along with an aberrant recruitment of structures not part of the CEN and impaired access to salient task-relevant stimuli. In this study, PTSD patients showed hyper-activation in parietal areas (IPL/SMG) and hypo-activation of frontal areas (DLPFC/OFC) when performing a memory task, suggesting an excessive and inefficient recruitment of the IPL. Due to the strong coupling between CEN areas during a cognitive task (Seeley et al., 2007), this inefficiency may reduce the engagement of necessary frontal areas to enable optimal task performance. The CEN and SN are generally co-activated during elevated cognitive demand but also show distinct patterns of subcortical connectivity in the caudate and the thalamus, respectively (Seeley et al., 2007). Interestingly, the left caudate was positively associated with symptom severity in the Global Memory, LTM, and Autobiographical Memory paradigms, reinforcing the idea of a global, i.e., cortical and sub-cortical, disequilibrium in the CEN due to PTSD. In summary, during memory tasks, PTSD patients show 1) hypo-activation of the SN (bilateral FIC and dACC); 2) hyper-activation, positively associated with symptom severity, of the posterior (precuneus/PCC) and hypo-activation, negatively associated with symptom severity, of the anterior (mPFC/vACC) DMN, resulting in altered coupling within the network; and 3) aberrant coupling within CEN structures (Figure 4). This meta-analysis did not detect excessive amygdala activity during memory tasks, even in the Autobiographical Memory paradigm, replicating previous findings (Hayes et al., 2012). As suggested, the amygdala, part of the SN (Seeley et al., 2007), is technically difficult to analyze using fMRI due to its susceptibility to artifacts and because its activity is highly dependent on the cognitive-emotional task administered. We also agree with Hayes et al. (2012) that this region may not be a central structure in PTSD when subjects are performing a memory task. Instead, amygdala hyperactivity has a crucial role in response to traumatic stimuli and is responsible for the 178 dysregulation of the vACC/vmPFC due to their specific connections (Pessoa, 2008). Therefore, any new salient/emotional stimulus will be excessively perceived due to the inability of the ACC to regulate the amygdala. This result is also consistent with the long-term top-down effect of exposure psychotherapies, which induce remission of activity in the ACC, whereas pharmacotherapies seem to have beneficial short-term bottom-up effects by regulating limbic structures such as the amygdala (Quidé et al., 2012). 4.1.4. Implications These results allow us to consider a comprehensive approach to the neurobiological consequences of PTSD. Based on the fear-conditioning model of PTSD (Rauch et al., 2006), we suggest that excessive amygdala activation during exposure to trauma alters ACC functioning, resulting in an unstable equilibrium between the ICNs, and in particular destabilizing the SN. In addition, PTSD specifically may induce the dysregulation of DMN structures linked to autobiographical information, such as hyper-activation in the precuneus/PCC and hypo-activation in the mPFC. To better understand how the disequilibrium of ICNs affects cognitive deficits in PTSD, studies must investigate the equilibrium within these networks at rest and during cognitive tasks using functional and structural connectivity tools between the structures that are part of these networks. This information will potentially provide insights leading to effective treatments for PTSD. Indeed, one can hypothesize that the intranasal administration of oxytocin (Olff, 2012), a hormone that modulates both the amygdala (i.e., decreases) and the insula/inferior frontal gyrus (i.e., increases) activity in response to a fearful/stressful event (Riem et al., 2011), in combination with psychotherapy acting on ACC functioning such as eye-movement desensitization and reprocessing (EMDR; Stickgold, 2002; Van Der Kolk et al., 1997), may help normalize SN structures and re-establish equilibrium within and between the ICNs (Menon, 2011). Further investigation of the potential effects of novel and established psychological, pharmacological, and combined treatments for PTSD on these networks is needed. 179 4.2. Comorbidities Although comorbid depression occurs following exposure to trauma, we could not assess the influence of such comorbidity on brain functioning in the trauma-exposed control group, as only one of the selected studies acknowledged this parameter (Hou et al., 2007). However, the presence of comorbid depression in PTSD, which is known to increase cognitive impairment (Nijdam et al., 2013), was negatively associated with brain functioning in the frontal and parietal areas of the CEN in most paradigms and in the left FIC during Autobiographical Memory tasks. This result suggests that the effects originate in these structures and may be primarily related to PTSD. However, our meta-regressions also suggest a positive effect of comorbid depression. In addition to the positive effect found on precuneus/PCC described above (section 4.1.2), comorbid depression was positively associated with activation in the right caudate and the putamen, components of the CEN and SN, respectively (Seeley et al., 2007), which is in line with the suggestion that excessive activation in these structures contributes to the clinical features of PTSD and depression. The caudate, utilizing an associative loop with the DLPFC (Haber, 2009; Haber and Knutson, 2010), is involved in the selection of relevant information during memory retrieval and follows the rule-based action-selection (Ashby and Ell, 2001; McNab and Klingberg, 2008). Therefore, we propose that the presence of comorbid depression may imply a misuse of this loop, leading to an aberrant recruitment of the CEN frontal areas, as found in our meta-analysis for PTSD. Finally, right and left FIC activation were positively and negatively associated with current depressive symptoms, respectively, when performing an Autobiographical Memory task. This finding is slightly different from that of Lanius and colleagues (Lanius et al., 2007), who presented the left FIC as a specific marker of comorbid depression. According to Craig’s model (Craig, 2005) on the role of the right anterior insular cortex, this structure is selectively activated during emotional feelings, such as disgust, anger, fear, or anxiety, but more importantly, the right anterior insula, when associated with the ACC, facilitates feelings about motivation and motivational feelings, that are lacking in depressive disorders (Weary et al., 1993). We therefore tentatively propose this marker of comorbid depression to be located in the bilateral FIC, showing differential involvement depending on the emotional/motivational valence of the task. 180 Addiction and substance abuse, especially the consumption of alcohol and cannabis, are also often comorbid with PTSD (de Graaf et al., 2002), particularly in samples of returning veterans. However, addiction and substance abuse are also general exclusion criteria, and few studies have reported the presence of lifetime and/or current addiction in their sample. It is therefore of interest for future studies to include groups or sub-groups of patients presenting such comorbid addictions or abuses to provide a more accurate and representative sample of the population suffering from PTSD. 4.3. Gender effect The existence of gender differences among PTSD patients is well established (Ditlevsen and Elklit, 2012; Olff et al., 2007). Our study contributes evidence that females drive the main effect found in this meta-analysis. This is the case for the FIC, which was associated with the proportion of females across the different paradigms independently of the clinical status. Interestingly, we found an association of brain activity in the thalamus of females who were exposed to a traumatic event during a Global Memory task. Given that the thalamus and the FIC are part of the SN (Seeley et al., 2007), this result suggests that females are potentially more likely to be sensitive to functional dysregulation in structures of the SN than males. 4.4. Limitations This study has several limitations. First, as it is the case for all coordinate-based metaanalyses, the study has a lower power than image-based meta-analyses. However, we obtained images for five studies. The combination of coordinates and images leads to an increase in the meta-analysis sensitivity of 93% when 3 images are added in the ES-SDM validation study (Radua et al., 2011). Second, even if ROI analyses were excluded, the inconsistency of the threshold used across all the included studies may induce a bias toward some specific regions due to the use of a more liberal threshold (i.e., corrected versus uncorrected for multiple comparisons). As mentioned previously (Radua and Mataix-Cols, 2012), there is a need for access to the statistical 181 maps produced in different studies. This information will provide a better understanding of the neurobiological consequences of PTSD. Third, behavioral results for each included study were not included in the analysis. Some paradigms did not involve any specific quantifiable behavioral response, e.g., in Autobiographical Memory (auditory script in symptom provocation tasks) or in Encoding paradigms; other paradigms used questionnaires to report participants’ emotional or anxiety state. For example, Lindauer et al. (2004) used the State-Trait Anxiety Inventory (STAI; Spielberger et al., 1970) and Britton et al. (2005) used a modified version of the Positive Affect Negative Affect Scale (PANAS; Watson et al., 1988). Only a few studies provided a behavioral score of task performance, most of them on Retrieval or Working Memory paradigms, and there were too few studies associated with each paradigm (n=5 and n=3, respectively) to conclude that there was any influence of the behavioral measures on memory function. We therefore chose not to include this variable in our analyses. To improve our understanding of the link between brain activation and behavioral performance, behavioral scores should be reported in future investigations. Fourth, we acknowledge that our measure of comorbid depression is not ideal, but it reflects the globally accepted rate of comorbidity (between 40 and 50%) found in the literature (Kessler et al., 1995). It is important for future studies to account for comorbidity in PTSD using standard scales, especially for depression and addiction/substance abuse, the most common comorbid disorders, by including groups or sub-groups of patients presenting such comorbidities to better understand the effects of the clinical features associated with each disorder on brain functioning. Fifth, our results showed dysregulation in ICNs, but we could only suggest effects on functional connectivity within and between the different networks because we did not directly measure such connectivity. It will be important in future studies to be able, as initiated by Ramage et al. (2012) using meta-analytic connectivity modeling (MACM), to provide additional evidence of dysfunctional connectivity in PTSD. 4.5. Conclusion This is the first study to perform a combined image- and coordinate-based metaanalysis of PTSD patients who were subjected to different memory paradigms. This is also the first study showing the effects of symptom severity, comorbid depressive 182 disorder, and gender in PTSD by the use of meta-regressions. During cognitive memory tasks, patients with PTSD showed dysregulated equilibrium in their ICNs, particularly reduced engagement of SN structures (FIC and ACC), dysregulation of the DMN (excessive activation in the precuneus/PCC and diminished activation in the mPFC), and aberrant coupling within CEN structures (IPL and DLPFC). Dysregulation of these networks is also sensitive to clinical features and gender differences. Such dysregulation could explain deficits in cognitive functioning related to PTSD, such as attention or working memory impairment, due to their inability to cognitively engage themselves during memory/cognitive tasks. Further studies on brain activation and functional/structural connectivity are needed to better understand the consequences of disequilibrium of the ICNs on the neurobiology of PTSD and to develop new, more specific and efficient treatments. References APA, 2000. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (4th ed., text rev.). American Psychiatric Association, Washington, D.C. Ashby, F.G., Ell, S.W., 2001. The neurobiology of human category learning. Trends in cognitive sciences 5, 204-210. Astur, R.S., St Germain, S.A., Tolin, D., Ford, J., Russell, D., Stevens, M., 2006. Hippocampus function predicts severity of post-traumatic stress disorder. 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Study % Imaging Sample sizes modality Contrasts % Males Comorbid depression PTSD Exposed Healthy P PET 10 12 fMRI 12 12 ✓ PET 10 10 ✓ fMRI 27 fMRI 12 fMRI 10 E H PE/P P C P ✓ 0 0 - ✓ ✓ 0.33 0.33 0 ✓ ✓ 0.7 0.7 0.4 0.3 - 0.4 ✓ 1 1 - ✓ 1 1 - H Short Term Memory (N=9 studies) Bremner et al., 2003a (enc) Chen et al., 2009 (enc) Clark et al., 2003 (wm) Dickie et al., 2008 (enc) Geuze et al., 2008 (enc) ✓ 12 Hennig-Fast et al., 2009 (enc) 15 197 Landré et al., 2012 (wm) Moores et al., 2008 (wm) Werner et al., 2009 (enc) fMRI 17 17 ✓ ✓ ✓ 0 0 0.47 fMRI 13 12 ✓ ✓ ✓ 0.62 0.58 0.23 fMRI 12 12 ✓ ✓ ✓ 0.33 0.33 0.08 6 5 8 0.43 0.48 ✓ 0 0 - ✓ 0.88 1 0.25 ✓ 0.33 0.33 0 ✓ 1 1 - ✓ 1 1 - N Short- n Short Term Memory 123 24 78 Term Memory Long Term Memory (N=21 studies) Retrieval (N=8 studies) Bremner et al., 2003b Shin et al., 2004b Chen et al., 2009 Hennig-Fast et al., 2009 Geuze et al., 2008 PET 10 11 PET 8 fMRI 12 12 fMRI 10 15 fMRI 12 8 12 ✓ ✓ ✓ ✓ 198 Hou et al., 2010 Werner et al., 2009 Whalley et al., 2009 fMRI 10 7 fMRI 12 fMRI 16 16 90 43 PET 10 PET ✓ 12 ✓ ✓ ✓ ✓ 1 1 0.4 ✓ 0.33 0.33 0.08 ✓ 0.63 0.63 0.4 8 0.63 0.65 1 1 0.3 ✓ 0 0 0.2 ✓ 1 1 0.4 ✓ ✓ 5 3 10 ✓ ✓ 10 12 ✓ ✓ PET 16 15 ✓ ✓ fMRI 10 7 ✓ ✓ ✓ 1 1 0.4 fMRI 10 10 ✓ ✓ ✓ - - 0.2 fMRI 11 16 ✓ ✓ ✓ 0.36 0.19 0 SPECT 15 15 ✓ ✓ ✓ 1 1 0.27 n Retrieval 50 N Retrieval 2 Autobiographical Memory (N=14 studies) Bremner et al., 1999a Bremner et al., 1999b Britton et al., 2005 Hou et al., 2010 Lanius et al., 2003 Lanius et al., 2007 Lindauer et al., 2004 14 ✓ 199 Lindauer et al., 2008 Morey et al., 2008 Piefke et al., 2010 Rauch et al., 1996 Shin et al., 1997 Shin et al., 1999 Shin et al., 2004a n SPECT 20 fMRI 39 fMRI 15 0.5 0.6 - ✓ 0.82 - 0.4 6 ✓ 0.2 - NA PET 8 ✓ 0.25 - 0.5 PET 7 7 ✓ ✓ 1 1 0.29 PET 8 8 ✓ ✓ ✓ 0 0 0.63 PET 17 19 ✓ ✓ ✓ 0.41 0.47 0.47 13 10 1 9 0.61 0.61 17 12 3 16 0.61 0.62 21 12 6 20 0.54 0.50 ✓ N Autobiographical Memory 187 134 14 Autobiographi cal Memory N Long n Long Term Memory 267 170 64 Term Memory N Global n Global Memory (N=26 studies) 344 182 103 Memory 200 P/PTSD: posttraumatic stress disorder; E: exposed to trauma without PTSD; H: healthy comparison subjects; C: All Controls (Exposed+Healthy); PE: contrast PTSDvsExposed; PH: contrast PTSDvsHealthy; fMRI: functional magnetic resonance imaging; PET: positron emission tomography; SPECT: single-photon emission computer tomography; enc: encoding paradigms; wm: working memory paradigms. 201 Article 2 - Table 2. Details of the contrasts selected for the meta-analyses. Study Paradigm Threshold Bremner et al., 2003a Encoding (words) p<0.001, uncorrected Bremner et al., 2003b Retrieval (words) p <0.005 uncorrected Shin et al., 2004b Retrieval (words) p < 0.001 uncorrected Chen et al., 2009 Encoding/Retrieval (words) p <0.05, corrected Dickie et al., 2008 Encoding (pictures) image Geuze et al., 2008 Encoding/Retrieval (words) p <0.05, corrected Hennig-Fast et al., 2009 Encoding/Retrieval (pictures) p <0.05, corrected Hou et al., 2010 Retrieval (pictures) p <0.005 uncorrected Werner et al., 2009 Encoding/Retrieval (pictures) p<0.001, corrected Encoding/Retrieval 202 Whalley et al., 2009 Retrieval (pictures) image Clark et al., 2003 Maintenance/Update p <0.05, corrected Moores et al., 2008 Maintenance/Update p <0.05, corrected Landré et al., 2012 3back versus 0back (neutral) image Bremner et al., 1999a Combat-related versus neutral pictures and sounds p <0.001, uncorrected Bremner et al., 1999b Childhood trauma versus neutral scripts p <0.001, uncorrected Britton et al., 2005 Combat-related)/stressful versus neutral scripts p <0.005 uncorrected Hou et al., 2010 Trauma-related versus neutral pictures p <0.005 uncorrected Working Memory Symptom provocation 203 Lanius et al., 2003 Trauma-related versus neutral scripts image Lanius et al., 2007 Trauma-related versus neutral scripts image Lindauer et al., 2004 Trauma-related versus neutral scripts p <0.01, uncorrected Lindauer et al., 2008 Trauma-related versus neutral scripts p <0.01, uncorrected Morey et al., 2008 Combat-related versus neutral pictures p <0.05 cluster corrected Piefke et al., 2010 Trauma-related versus neutral scripts p <0.001, uncorrected Rauch et al., 1996 Trauma-related versus neutral scripts p <0.001 uncorrected Shin et al., 1997 Combat-related versus neutral pictures p <0.001 uncorrected Shin et al., 1999 Childhood trauma-related versus neutral scripts p <0.001 uncorrected Shin et al., 2004a Combat-related versus neutral scripts p <0.001 uncorrected 204 Article 2 - Table 3. Between group meta-analyses (A) and Comparison contrasts meta-analyses (B) for each memory paradigm. Peak coordinates are for clusters positively and negatively activated during memory paradigms (all z-score < -2.00 and > 2.00) Hem Cluster Region BA Cluster Talairach Coordinates x y z 48 10 -4 size (voxels) Peak zscore p A. Between Group meta-analyses Global Memory PTSD > All Controls R Superior Temporal Gyrus 22 Insula 13 40 -2.369 <0.0001 205 Inferior Frontal Gyrus L Medial/Superior Frontal 47 6/8/9 -4 46 34 53 -2.278 0.0002 24/32 2 24 -6 17 -2.058 0.0007 L 10/24/32 -4 40 -2 56 -2.038 0.0007 R 24/32 4 28 20 11 -2.264 0.0002 6 36 -8 58 144 -2.979 0.0002 6 6 -2 62 96 -2.688 0.0006 L/R Gyrus ACC PTSD > Healthy R L/R Precentral/Middle Frontal Gyrus Medial/Superior Frontal Gyrus ACC 24/32 206 R L Superior/Middle Frontal Gyrus Insula/Inferior Frontal Gyrus 10 38 60 16 29 -2.231 0.0036 13 -36 4 -14 72 -2.716 0.0006 Superior Temporal Gyrus 38 Inferior Frontal Gyrus 44 -60 8 12 25 2.047 0.0004 18 18 -94 18 143 2.264 0.0001 6/8/9 -4 46 34 226 -2.845 <0.0001 PTSD > Exposed L R L/R Cuneus/Middle Occipital Gyrus Medial/Superior Frontal Gyrus 207 R Insula 13 48 10 -4 97 -2.343 <0.0001 Superior Temporal Gyrus 22/38 Inferior Frontal Gyrus 47 L/R ACC 24/32 4 28 20 40 -2.160 0.0001 L/R Precuneus 7 2 -56 36 102 2.046 0.0002 R Superior Temporal Gyrus 21/22/38 48 8 -4 74 -2.232 <0.0001 LTM PTSD > All Controls Insula/Inferior Frontal Gyrus 13/47 208 R Insula 13 32 -24 16 81 -2.228 0.0001 6 32 -8 60 27 -2.610 0.0007 13/47 -40 16 -8 13 -2.283 0.0026 10 -38 50 12 117 -2.054 0.0002 STM PTSD > Healthy R L Middle Frontal/Precentral Gyrus Insula/Inferior Frontal Gyrus Autobiographica l Memory PTSD > Controls L Middle/Medial/Superior Frontal Gyrus 209 R ACC 32 Superior Temporal Gyrus 22/38 Insula/Inferior Frontal Gyrus 54 2 -8 121 -2.296 <0.0001 -62 -44 30 167 2.047 <0.0001 13/47 B. Comparison Contrasts meta-analyses Global Memory PTSD > All Controls L Supramarginal Gyrus 40 210 L Middle/Inferior Occipital Gyrus 18 -30 -82 2 350 -2.657 <0.0001 18 -28 -84 4 157 -2.104 0.0002 -28 -14 -12 58 -2.149 0.0002 PTSD > Healthy L Middle/Inferior Occipital Gyrus L Hippocampus R Mid Cingulate/PCC 23/31 4 -16 30 214 2.058 <0.0001 R Insula 13 52 10 12 434 -2.402 <0.0001 Superior Temporal Gyrus 22 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 PTSD > Exposed LTM 211 PTSD > Controls L Supramarginal Gyrus 40 -64 -42 24 292 2.250 <0.0001 ACC/Mid Cingulate 23/24 -2 -36 38 421 2.019 <0.0001 PCC 23/31 Precuneus 7 -28 -82 0 264 -2.038 <0.0001 Inferior Parietal Lobule L/R L Middle/Inferior Occipital/Fusiform Gyrus 18/19 Autobiographica l Memory PTSD > 212 Controls L/R Medial Frontal Gyrus/ACC L Inferior Parietal Lobule 9/10/24/ -2 48 4 303 -2.465 <0.0001 40 -64 -32 32 190 2.122 <0.0001 32 Retrieval PTSD > Controls Supramarginal Gyrus R Postcentral Gyrus 2/3 50 -24 46 31 2.042 0.0002 R Inferior Occipital Gyrus 17 14 -90 -8 58 -2.192 <0.0001 Lingual Gyrus 18 213 STM PTSD > Controls L L Middle Frontal/Precentral Gyrus Middle Temporal/Angular Gyrus/Precuneus 4/6 -38 -8 50 159 -2.131 <0.0001 39 -42 -62 26 62 -2.211 <0.0001 Hem: hemisphere; BA: Brodmann areas; JK: Jakknife sensitivy analysis; PTSD: posttraumatic stress disorder; LTM: long-term memory; STM: short-term memory; ACC: anterior cingulate cortex; PCC: posterior cingulate cortex; R: right; L: left 214 Article 2 - Table 4. Peak coordinates for clusters positively and negatively associated with (A) Symptom severity and (B) Presence of comorbid depression and (C) Gender effects. (all p<0.0005, 10 voxels cluster extend) Cluster Hem Cluster Region BA size Talairach Coordinates (voxels) Peak zscore p x y z -6 16 6 37 2.037 <0.0001 -6 -46 12 11 1.788 <0.0001 -14 6 14 56 2.062 <0.0001 29/30 -4 -52 6 42 1.966 <0.0001 10 -38 52 18 23 -2.273 0.0002 A. Symptom severity (PTSD group only) Global Memory L Caudate Body & Head L PCC L Caudate Body & Head L PCC 29 LTM L Middle/Superior Frontal Gyrus STM 215 R Fusiform Gyrus L Caudate Body & Head R ACC/Medial Frontal gyrus 37 40 -50 -18 48 -4.783 <0.0001 -14 6 14 132 2.524 <0.0001 9/32 6 32 28 100 -2.455 <0.0001 9/44 -52 2 20 21 -2.500 <0.0001 7/40 -36 -54 46 11 -2.243 0.0002 31 -6 -52 24 74 1.920 <0.0001 10 -38 50 12 36 -2.538 0.0001 Autobiographical Memory B. Presence of comorbid depression (PTSD group only) Global Memory L L Inferior Frontal Gyrus Inferior/Superior Parietal Lobule LTM L L Precuneus/PCC Middle/Superior Frontal Gyrus L Inferior Parietal Lobule 7/39/40 -36 -62 40 10 -2.267 0.0004 L Precuneus 19 -30 -74 38 32 2.362 <0.0001 STM Autobiographical Memory 216 R R L Inferior Frontal Gyrus 47 20 16 -14 19 1.997 <0.0001 24 30 -8 15 1.829 0.0002 14 20 0 26 2.030 <0.0001 13/47 -32 12 0 11 -2.320 0.0002 10/32 2 52 6 73 -3.326 <0.0001 10 10 62 12 29 -3.997 <0.0001 20/37 54 -44 -16 20 -3.405 0.0002 13/47 -34 8 -12 13 -2.139 0.0003 Caudate/Putamen Insula/Inferior Frontal Gyrus Claustrum C. Gender effect Global Memory All Controls L/R ACC/Medial Frontal Gyrus Healthy R L Medial/Superior Frontal Gyrus Inferior Temporal/Fusiform Gyrus Exposed L Insula/ Inferior Frontal Gyrus 217 L Medial Frontal Gyrus/ACC R Thalamus/Hypothalamus 10/32 -2 46 6 16 -2.446 <0.0001 10 -8 0 23 -2.228 0.0002 Medial Globus Pallidus PTSD L Postcentral Gyrus 43 -52 -14 16 13 -2.881 0.0001 R Superior Temporal Gyrus 38 30 10 -26 25 -3.184 <0.0001 L Thalamus -14 -24 0 10 -2.797 0.0002 13/47 -34 12 -4 46 -2.202 0.0001 9/10/32 2 52 6 77 -2.548 <0.0001 20/21 60 -12 -20 28 2.238 0.0001 13/47 30 6 -22 98 -2.743 <0.0001 LTM Controls L L/R Insula/Inferior Frontal Gyrus ACC/Medial Frontal Gyrus PTSD R R Inferior Temporal/Fusiform Gyrus Insula /Inferior Frontal Gyrus Superior Temporal Gyrus 38 STM 218 Healthy R R L L L Precentral/Middle Frontal Gyrus Precuneus/Superior Parietal Lobule Middle/Inferior Frontal Gyrus Fusiform/Parahippocampal Gyrus 6 40 0 52 89 2.356 <0.0001 7 28 -54 46 27 2.402 <0.0001 9 -54 12 30 15 -5.073 <0.0001 19/37 -28 -42 -14 10 -4.445 0.0003 -28 -14 -4 12 -4.886 0.0001 8 32 24 42 37 5.369 <0.0001 7/19/39 -32 -62 44 31 5.156 <0.0001 34 -62 44 52 6.038 <0.0001 Putamen/Lateral Globus Pallidus PTSD R Middle Frontal Gyrus Precuneus/Angular L Gyrus/Superior Parietal Lobule R Autobiographical Memory 219 All Controls L/R ACC/Medial Frontal Gyrus R Thalamus/Hypothalamus 9/10/32 -2 46 6 85 -2.789 <0.0001 10 -8 0 12 -2.175 0.0003 9/46 44 18 30 31 2.462 0.0002 20/21 60 -12 -20 41 2.764 <0.0001 13/47 30 6 -22 147 -3.101 <0.0001 -20 14 -20 61 -2.067 0.0002 Medial Globus Pallidus PTSD R R R L Middle Frontal Gyrus Middle/Inferior Temporal/Fusiform Gyrus Insula/ Inferior Frontal Gyrus Superior Temporal Gyrus 38 Uncus 28 Inferior Frontal Gyrus 47 Superior Temporal Gyrus 38 Hem: hemisphere; BA: Brodmann areas; PTSD: posttraumatic stress disorder; R: right; L: left; LTM: long-term memory; STM: short-term memory; ACC: anterior cingulate cortex; PCC: posterior cingulate cortex 220 Article 2 - Supplementary Table1. Within-group peak coordinates for clusters positively and negatively activated during a memory paradigm. (all p<0.005, 10 voxels cluster extend with results from the Jackknife [JK] analyses as a measure of the robustness of the results) Hem Cluster Region BA Cluster Talairach Coordinates x y size (voxels) Peak zscore p JK z Global Memory All Controls L R Insula/Inferior Frontal 13/44/45 Gyrus Insula/Inferior Gyrus /47 Frontal 13/44/45 -34 22 4 349 3.091 <0.0001 18/18 34 12 238 2.654 <0.0001 18/18 10 221 Parahippocampal Gyrus 28 Thalamus Putamen R L Insula 13 Superior Temporal Gyrus 22 Superior/Medial Frontal Gyrus ACC L Precentral/Middle Gyrus 9 44 8 -4 21 2.329 0.001 4/18 -4 48 32 125 2.484 0.0003 15/18 36 43 2.475 0.0004 17/18 24/32 Frontal 6/9 -36 8 222 R R Precentral/Middle Frontal Gyrus Middle Occipital Gyrus 6 36 -2 42 13 2.270 0.0015 14/18 18/19 28 -96 18 225 -1.527 <0.0001 17/18 10 6 60 10 63 -1.152 0.0005 15/18 21/42 68 -36 -4 52 -1.002 0.0011 14/18 13 -30 8 -6 116 2.331 0.0004 5/6 Cuneus R R Medial Frontal Gyrus Middle/Superior Temporal Gyrus Healthy L Insula/Inferior Frontal 223 Gyrus Inferior Frontal Gyrus R L R Precentral/Middle Frontal Gyrus Middle/Superior Frontal Gyrus Medial/Superior Prefrontal Gyrus ACC 44/45/47 4/6 36 6 6/8 -10 58 180 2.184 0.0010 4/6 -16 -8 60 17 2.050 0.0030 5/6 14 54 360 2.431 0.0002 4/6 8 32 224 R R Middle/Superior Frontal Gyrus Inferior Parietal Lobule 10 28 58 14 40 2.083 0.0023 4/6 7/39/40 36 -58 44 212 2.386 0.0003 5/6 8/9 -6 52 28 355 2.636 <0.0001 12/12 48 20 12 109 2.256 0.0002 12/12 4 183 2.262 0.0002 12/12 Exposed L/R R L Medial/Superior Frontal gyrus ACC 24/32 Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 -32 22 225 L Middle/Superior Temporal Gyrus R Precuneus R Declive 39 -44 -58 20 13 2.089 0.0006 6/12 31 12 -56 22 10 1.942 0.0017 8/12 6 -72 -20 27 1.784 0.0042 7/12 14 -16 14 849 2.444 <0.0001 12/12 Cuneus L/R Thalamus Caudate Body Putamen 226 R R R Middle/Superior Frontal Gyrus Superior Temporal Gyrus Postcentral Gyrus/ Inferior Parietal Lobule 9 30 32 30 14 -1.538 0.0008 7/12 22/41/42 62 -26 16 118 -1.696 0.0003 8/12 2/40 54 -26 36 20 -1.465 0.0012 9/12 44 -38 44 15 -1.374 0.0020 9/12 9/12 L Superior Parietal Lobule 7 -32 -72 46 27 -1.452 0.0013 R Middle Occipital Gyrus 18/19 32 6 277 -2.001 <0.0001 10/12 -84 227 R Fusiform Gyrus 19 24 L Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 L/R ACC L Precentral Gyrus L/R Cuneus/Precuneus/PCC R Precuneus/Superior Parietal 7 -58 -8 40 -1.545 0.0008 9/12 -50 10 8 390 3.327 <0.0001 21/21 24/32 10 16 32 101 2.363 0.0011 21/21 6 -38 -6 30 11 2.200 0.0025 21/21 -6 -46 14 297 3.163 <0.0001 21/21 26 -56 48 38 2.592 0.0003 PTSD 7/23/29/ 30/31 21/21 228 Lobule L Superior Temporal Gyrus L Putamen 22 -38 -56 14 12 2.613 0.0003 21/21 -18 0 12 145 3.114 <0.0001 21/21 8 85 2.471 0.0006 21/21 Caudate Body R Putamen 26 L Declive -34 -60 -18 28 2.182 0.0027 21/21 R ACC 6 -6 153 -1.708 0.0001 21/21 24/32 -4 30 229 L R R R L Medial Frontal Gyrus 10 ACC 32 Precentral Gyrus Middle/Superior Temporal Gyrus Superior Temporal Gyrus Middle/Inferior Gyrus Temporal -16 48 6 14 -1.276 0.0021 0/21 4 58 -8 24 28 -1.383 0.0008 21/21 21/22 54 -14 -16 50 -1.599 0.0003 21/21 22 50 10 -4 48 -1.440 0.0006 21/21 20/21 -54 -16 -16 53 -1.466 0.0005 21/21 230 L Sub-Gyral 21 -42 -10 -10 24 -1.381 0.0008 21/21 L Middle Ocipital Gyrus 18/19 -38 -88 4 55 -1.283 0.0013 21/21 L Cuneus 19 -12 -94 22 11 -1.079 0.0032 21/21 L Insula 13 -34 22 4 440 2.790 <0.0001 15/15 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 Insula 13 34 12 668 2.215 0.0003 LTM All Controls R 12 15/15 231 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 Putamen L/R Caudate Body/Head L/R Thalamus L/R Medial Frontal Gyrus 6/9 ACC 24/32 R Middle Frontal Gyrus R Medial Frontal Gyrus -2 44 34 193 2.382 <0.0001 15/15 9 30 32 30 15 -1.368 0.0009 11/15 10 4 58 8 33 -1.257 0.0018 12/15 232 R Middle Occipital Gyrus 18/19 32 -84 6 288 -1.843 <0.0001 14/15 R Fusiform Gyrus 19/37 24 -58 -8 39 -1.367 0.0010 12/15 21/42 62 -26 16 114 -1.499 0.0004 14/15 Parahippocampal Gyrus R Middle/Superior Temporal Gyrus R Postcentral Gyrus 2 54 -26 36 15 -1.297 0.0014 11/15 L Superior Parietal Lobule 7 -32 -72 46 26 -1.293 0.0015 12/15 R Inferior Parietal Lobule 40 44 44 18 -1.213 0.0023 11/15 -38 233 PTSD L Caudate Body -18 0 10 269 2.903 <0.0001 16/17 Putamen 7/23/29/ L/R Precuneus/PCC L Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 Inferior Frontal Gyrus 44/45 R 30/31 17/17 4 -40 26 431 2.864 <0.001 -50 10 8 163 2.578 0.0001 17/17 50 16 16 2.300 0.0006 14/17 16 234 L Precentral Gyrus 6 -38 -6 30 60 2.236 0.0008 16/17 L Medial Frontal Gyrus 9/10 -4 20 17 2.209 0.0009 12/17 22/39 -40 -56 14 35 2.205 0.0010 15/17 L Superior/Middle Temporal Gyrus 52 L/R ACC 24/32 6 30 -6 16 -1.363 0.0028 10/17 L/R Medial Frontal Gyrus 6 2 -24 56 11 -1.362 0.0028 15/17 R Insula 13 34 -22 16 71 -1.687 0.0006 16/17 L Insula 13 -42 -8 -6 25 -1.359 0.0028 13/17 235 R L Superior Temporal Gyrus 21/22 Superior Temporal Gyrus 21/22/38 52 20/21 Middle/Inferior Temporal Gyrus R R L Inferior Parietal Lobule 40 Pre/Postcentral gyrus 3/4 Middle Occipital Gyrus 18/19 6 -2 165 -2.006 0.0001 16/17 -62 -36 -12 27 -1.386 0.0026 13/17 52 -12 -18 33 -1.392 0.0025 12/17 60 -22 26 29 -1.480 0.0017 17/17 6 70 -1.644 0.0008 16/17 -36 -84 STM 236 Healthy L Precentral/Middle Frontal Gyrus 6/8/9 R L/R R L Middle Frontal Gyrus 6 ACC 24 Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 45/46 -46 4 34 297 3.860 <0.0001 455 40 42 108 3.540 <0.0001 5/5 -16 -8 60 115 3.220 0.0002 4/5 40 16 4 95 3.163 0.0002 4/5 -34 24 4 38 2.445 0.0021 2/5 2 237 R Precuneus Inferior/Superior 7 Parietal Lobule 24 -56 46 351 3.488 <0.0001 5/5 -4 2 44 478 4.312 <0.0001 5/6 4 296 3.357 <0.0001 5/6 39/40 PTSD L L Medial/Superior Frontal Gyrus 6/8 ACC 24 Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 44/45 Middle Frontal Gyrus 9/46 -44 4 238 R R R Middle Frontal Gyrus Precentral Middle Frontal Gyrus Fusiform Gyrus 8/9 30 14 38 123 3.206 <0.0001 5/6 6 50 2 40 20 2.377 0.0016 37 32 -42 -8 31 3.043 <0.0001 6/6 2/6 Parahippocampal Gyrus R Putamen 26 6 8 53 2.933 <0.0001 3/6 R Caudate Body 16 -10 18 19 2.923 0.0001 3/6 L Thalamus -22 -24 2 49 2.785 0.0002 3/6 239 R Precuneus L/R 7 26 -58 50 15 2.554 0.0006 2/6 19/39 32 -70 38 78 2.463 0.0010 3/6 19/39 -30 -72 36 51 2.310 0.0022 3/6 L/R ACC 24/33 4 20 18 57 -1.324 <0.0001 5/6 L/R ACC 24 4 24 -6 41 -1.271 0.0002 Inferior Frontal Gyrus 47 -32 14 -18 62 -1.311 <0.0001 5/6 Superior Temporal Gyrus 38 5/6 Caudate Head L 240 R R L L R Insula/Inferior Frontal Gyrus Middle/Superior Frontal Gyrus Superior Frontal Gyrus Medial Frontal ACC Precuneus/PCC Gyrus/ 13/47 40 14 -10 14 -1.180 0.0006 3/6 6 22 -6 64 15 -1.247 0.0002 4/6 6 -12 30 56 15 -1.227 0.0003 3/6 10/32 -14 50 2 13 -1.092 0.0014 2/6 31 10 32 18 -1.165 0.0007 5/6 -46 Autobiographica l Memory 241 All Controls R Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 44/45 36 10 12 710 2.102 <0.0001 10/11 -32 22 4 35 1.650 0.0018 8/11 52 -4 28 1.675 0.0016 7/11 Putamen Caudate Body Thalamus L R Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 47 Inferior Frontal Gyrus 47 Superior Temporal Gyrus 22 18 242 L/R R R Medial/Superior Frontal Gyrus Medial Frontal Gyrus Middle/Superior Temporal Gyrus 6/9 4 44 34 362 2.539 <0.0001 11/11 10 8 62 10 13 -1.377 0.0032 6/11 21/22/42 54 -30 4 207 -1.873 0.0002 11/11 L Superior Parietal Lobule 7 -32 -72 46 17 -1.501 0.0016 8/11 R Middle Occipital Gyrus 18/19 24 4 223 -1.812 0.0003 10/11 -92 PTSD 243 L Precentral Gyrus L Putamen 6 -36 -6 34 18 1.872 0.0014 12/13 -16 2 8 144 2.461 <0.0001 13/13 -2 -50 16 334 2.442 <0.0001 12/13 7 24 -50 44 32 1.965 0.0008 12/13 22/39 -38 -56 14 17 1.934 0.0010 12/13 Caudate Body L/R Precuneus PCC R L Precuneus/Superior Parietal Lobule Middle/Superior Temporal 7/31 23/29/30 /31 244 Gyrus R L R R R Medial Frontal Gyrus Middle/Superior Frontal Gyrus Precentral/Postcentral Gyrus Insula Middle/Superior Temporal 6 2 10 -22 54 19 -1.655 0.0028 12/13 -24 56 14 132 -2.356 <0.0001 12/13 2/3/4 58 -20 30 75 -2.015 0.0004 11/13 13 34 -22 14 14 -1.598 0.0034 12/13 21/22/38 54 2 -8 127 -2.413 <0.0001 13/13 245 Gyrus L Middle Occipital Gyrus 19 -36 -84 6 55 -1.718 0.0020 L Insula 13 -42 16 6 208 4.753 <0,0001 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 Insula 13 38 6 20 3.164 0.0038 Inferior Frontal Gyrus 44 30 119 4.417 0.0003 10/13 Encoding Healthy R L Middle/Inferior Gyrus Frontal 9 10 -54 8 246 Precentral Gyrus 6 L ACC 24/32 -8 L Parahippocampal Gyrus 36 Fusiform Gyrus 20/37 L Putamen 10 34 18 3.280 0.0032 -34 -36 -14 105 4.546 0.0002 -30 -14 -6 48 3.945 0.0010 -56 16 28 32 2.283 0.0003 Hippocampus PTSD L Middle/Inferior Gyrus Frontal 9 2/3 247 R Superior Frontal Gyrus 6/8 4 16 52 30 2.495 0.0001 2/3 L/R Medial Frontal Gyrus/ACC 6/24 -4 0 42 55 2.221 0.0004 2/3 L Insula 13 -44 6 4 26 2.159 0.0006 1/3 Inferior Frontal Gyrus 44 R Lingual Gyrus 18 16 -76 -8 18 2.241 0.0004 1/3 R Parahippocampal Gyrus 19/37 32 -42 -6 28 2.671 <0.0001 2/3 L Putamen/Claustrum 8 31 2.275 0.0003 -34 -4 2/3 248 L Thalamus/Parahippocampa l Gyrus 27/30 -22 -24 2 150 2.472 0.0001 2/3 28 4 8 53 2.052 0.0009 2/3 22 20 16 -1.433 0.0003 R Putamen L/R ACC 24/33 -4 L Inferior Frontal Gyrus 47 -34 14 -16 13 -1.429 0.0006 1/3 Superior Temporal Gyrus 38 46 16 -8 11 -1.429 0.0006 1/3 10 -6 64 18 -1.434 0.0001 1/3 R R Medial/Middle/Superior 6 249 Frontal Gyrus L Supramarginal/ Parietal Lobule Inferior 40 -50 -46 50 14 -1.429 0.0006 R Uncus 28 30 6 -20 11 -1.429 0.0006 R Precuneus 7 8 -74 48 10 -1.434 0.0001 1/3 R Caudate Head 14 20 -2 23 -1.428 0.0007 2/3 R Cerebellar Tonsil 26 -58 -32 13 -1.435 <0.0001 2/3 250 L Culmen R -16 -60 -8 14 -1.430 0.0005 1/3 4 -46 -26 56 -1.433 0.0002 2/3 -12 30 12 2.096 0.0018 3/5 Retrieval All Controls L ACC 23 -4 L Insula 13 -40 22 6 375 3.563 <0.0001 5/5 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 Superior Temporal Gyrus 22 -24 -28 -14 331 3.113 <0.0001 5/5 L Hippocampus Parahippocampal Gyrus 28/35/36 251 R Hippocampus 34 L Caudate Body R ACC R R Middle/Superior Frontal Gyrus Middle Temporal Gyrus -24 -10 93 2.258 0.0007 5/5 -16 -12 24 17 2.382 0.0003 2/5 24/32 16 4 38 27 -1.138 <0.0001 4/5 9 24 44 36 11 -1.145 <0.0001 4/5 8 26 26 44 23 -1.134 0.0001 4/5 37 42 -64 6 34 -1.138 0.0001 4/5 Middle Occipital Gyrus 252 L L Superior/Transverse Temporal Gyrus Middle Occipital Gyrus/Cuneus 22/41 -56 -20 10 34 -1.145 <0.0001 4/5 17/18/19 -26 -88 6 60 -1.129 0.0002 2/5 R Middle Occipital Gyrus 18 32 -84 4 17 -1.145 <0.0001 4/5 R Lingual Gyrus 18 18 -76 -8 16 -1.044 0.0010 4/5 L Declive -12 40 -1.138 0.0001 4/5 Fusiform Gyrus -34 -66 19 253 PTSD L L Middle/Inferior Frontal Gyrus Medial/Superior Frontal Gyrus 9/44/45 -50 16 14 228 2.633 <0.0001 4/5 10 -26 50 18 35 2.440 0.0004 3/5 L Medial Frontal Gyrus 6 -4 6 60 29 2.183 0.0016 2/5 L/R PCC 23/30/31 4 -40 26 41 2.215 0.0013 2/5 28 22 -26 -10 14 2.232 0.0012 2/5 R Hippocampus/Parahippoca mpal Gyrus 254 L Declive/Uvula -20 -68 -24 149 2.297 0.0008 L Superior Temporal Gyrus 22/41/42 Insula 13 Postcentral Gyrus 40 R Insula R R 2/5 -52 -28 24 248 -1.104 <0.0001 4/5 13 36 -36 18 13 -1.091 0.0001 3/5 Middle Frontal Gyrus 8 22 28 42 26 -1.084 0.0002 4/5 Cuneus 17/18 8 -86 8 44 -1.095 <0.0001 4/5 255 R Lingual Gyrus R Cerebellar Tonsil 18 14 -78 -8 16 -1.104 <0.0001 4/5 12 -58 -42 20 -1.007 0.0008 4/6 38 -8 52 530 6.178 <0.0001 3/3 6 10 -2 64 10 2.176 0.0017 4/5 Working Memory Healthy R R Precentral/Middle Frontal Gyrus Medial/Superior Gyrus Frontal 256 L/R L R ACC/Medial/Superior Frontal Gyrus Precentral/Middle Frontal Gyrus 6/24/32 -16 -8 58 199 4.590 <0.0001 2/3 4/6/9 -38 6 36 135 4.281 0.0001 32 -58 46 364 4.459 <0.0001 2/3 6/24/32 4 0 50 350 4.984 <0.0001 3/3 8/9 34 22 36 372 5.918 <0.0001 3/3 Precuneus/Inferior Parietal 7/19/39/ Lobule 40 2/3 PTSD R R ACC/Medial/Superior Frontal Gyrus Precentral/Middle/Superior Frontal Gyrus 257 R Precuneus/Inferior/Superio 7/19/39/ r Parietal Lobule 40 L R Culmen 32 -60 36 204 6.423 <0.0001 3/3 -32 -60 44 184 4.202 0.0002 3/3 32 -20 13 2.258 0.0037 1/3 -38 Hem: hemisphere; BA: Brodmann areas; JK: Jakknife sensitivy analysis; PTSD: posttraumatic stress disorder; LTM: long-term memory; STM: short-term memory; ACC: anterior cingulate cortex; PCC: posterior cingulate cortex; R: right; L: left 258 Article 2 - Supplementary Table2. Within-group peak coordinates for clusters positively and negatively activated during a memory paradigm. (all p<0.005, 10 voxels cluster extend and results from the Jackknife [JK] analyses as a measure of the robustness) Hem Cluster Region BA Cluster Talairach Coordinates x y z size (voxels) Peak zscore p JK Global Memory PTSD > All Controls L/R ACC 24 6 -4 30 77 1.936 0.0002 L Insula 13 -36 16 -8 13 1.544 0.0023 Inferior Frontal Gyrus 47 20/20 20/20 259 L Supramarginal Gyrus L Declive R Medial/Superior Frontal Gyrus 40 -62 -44 30 167 2.047 <0.0001 -8 -48 -16 41 1.591 0.0018 10 12 52 -2 13 -1.743 0.0018 R Precentral gyrus 44/47 52 10 12 17 -1.690 0.0023 R Superior Temporal Gyrus 41 44 -36 16 23 -1.875 0.0009 18 -30 -82 2 350 -2.657 <0.0001 L Middle/Inferior Occipital Gyrus 20/20 20/20 20/20 20/20 20/20 20/20 260 L Putamen -28 -16 -6 31 -1.794 0.0013 20/20 Hippocampus PTSD > Healthy Supramarginal L Gyrus/Inferior Parietal 6/8 40 -60 -36 38 40 20 0.0021 Lobule L Culmen -26 -56 -22 20 1.853 0.0008 L Hippocampus/Amygdala -28 -14 -12 58 -2.149 0.0002 -36 22 46 67 -1.872 0.0009 L Middle Frontal/Precentral Gyrus 8/9 5/8 6/8 6/8 261 R L L Insula 13 Superior Temporal Gyrus 41 ACC 24/32 Medial Frontal Gyrus 9 Middle/Inferior Occipital Gyrus 46 -40 20 27 -1.761 0.0019 -4 36 12 53 -1.731 0.0014 18 -28 -84 4 157 -2.104 0.0002 5/8 6/8 PTSD > Exposed L ACC/Medial Frontal Gyrus 9/32 -6 34 28 13 1.361 0.0008 R Medial Frontal Gyrus 9 18 40 16 21 1.497 0.0004 10/13 10/13 262 R Mid Cingulate/PCC 23/31 4 -16 30 214 2.058 <0.0001 L Inferior Parietal Lobule 40 -64 -42 24 105 1.624 0.0001 L Lingual Gyrus 19 -16 -58 -6 18 1.183 0.0025 R Cuneus 18 8 -84 10 14 1.388 0.0007 R Insula 13 52 10 12 434 -2.402 <0.0001 Superior Temporal Gyrus 22 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 13/13 11/13 11/13 11/13 13/13 263 L Superior Frontal Gyrus/ACC 10/32 12 52 -2 41 -1.790 0.0005 R ACC 32 14 18 32 32 -1.968 0.0002 R Inferior Parietal Lobule 40 56 -26 30 40 -1.857 0.0003 37 -38 -76 -4 81 -1.736 0.0007 40 -64 -42 24 292 L Middle/Inferior Occipital Gyrus 10/13 12/13 11/13 11/13 LTM PTSD > Controls L Supramarginal Gyrus 2.250 <0.0001 16/16 264 Inferior Parietal Lobule L/R ACC/Mid Cingulate 23/24 PCC 23/31 Precuneus 7 Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 R Medial Frontal gyrus R Postcentral Gyrus L -2 -36 38 421 -42 14 8 15 9/32 18 40 16 14 2/3 48 -22 46 24 2.019 1.507 1.551 1.868 <0.0001 0.0012 0.0009 0.0001 16/16 13/16 12/16 15/16 265 R Cuneus L Declive 17/18 8 -84 10 83 -16 -58 -6 175 44/45 52 10 12 62 10/32 12 52 -2 52 18/19 -28 -82 0 264 1.762 1.551 0.0002 0.0009 16/16 14/16 Culmen R R L Precentral/Inferior Frontal Gyrus Medial/Superior Frontal Gyrus/ACC Middle/Inferior Occipital/Fusiform Gyrus -1.966 -1.799 -2.038 0.0001 0.0004 <0.0001 16/16 14/16 16/16 266 L Putamen/Hippocampus -22 -2 -6 18 L Cuneus/Lingual Gyrus 17 -14 -94 4 19 R Superior Temporal Gyrus 22 56 -8 6 12 Precentral Gyrus 6 L Superior Temporal Gyrus 21/22 -54 -26 2 15 R Cerebellar Tonsil 36 -40 -32 49 -1.578 0.0014 14/16 STM PTSD > Controls 1.936 1.892 1.875 1.997 0.0012 0.0016 0.0018 0.0007 8/8 267 L Middle Frontal/Precentral Gyrus 4/6 -38 -8 50 159 L Inferior Frontal Gyrus 9/45 -46 16 22 12 L/R ACC 24/32 6 20 18 71 39 -42 -62 26 62 40 -56 -26 32 102 L L Middle Temporal/Angular Gyrus/Precuneus Inferior Parietal Lobule -2.131 -1.630 -1.708 -2.211 -1.861 <0.0001 8/8 0.0021 0.0014 8/8 <0.0001 0.0005 8/8 Autobiographica l Memory PTSD > Controls 268 R Medial Frontal Gyrus/ACC 9/24 16 36 16 39 -6 34 28 14 4 -16 30 329 44 -42 14 8 10 22 -62 -46 20 56 L L/R ACC/Mid Cingulate/PCC L Precentral Gyrus 23/24/31 /33 1.268 1.302 1.609 1.268 0.0010 0.0007 <0.0001 0.0010 7/9 6/9 8/9 7/9 Inferior Frontal Gyrus L Superior Temporal Gyrus 1.332 0.0008 7/9 Supramarginal Gyrus/Inferior Parietal 40 Lobule 269 R Cuneus L/R Medial Frontal Gyrus/ACC R R L Precentral/Inferior Frontal Gyrus Postcentral Gyrus/Inferior Parietal Lobule Inferior Occipital Gyrus 17/18 8 -84 10 39 -2 48 4 303 44 52 10 12 276 2/40 58 -26 30 126 19 -40 -78 -4 29 9/10/24/ 32 1.268 -2.465 -1.878 -1.752 -1.528 0.0009 <0.0001 0.0002 0.0006 0.0023 7/9 8/9 8/9 8/9 7/9 Encoding PTSD > Controls 270 L Middle/Superior Temporal Gyrus 21/22 -52 -30 4 60 L Inferior Frontal Gyrus 9/44/45 -60 14 24 27 L Middle Frontal Gyrus 6 -36 -2 54 15 L Middle Temporal Gyrus 39 -38 -76 30 113 -30 -36 -6 17 2.314 -1.872 -1.598 -2.391 <0.0001 0.0015 0.0046 0.0001 4/5 2/5 3/5 5/5 Angular Gyrus L Hippocampus -1.961 0.0010 3/5 Retrieval PTSD > 271 Controls L Inferior Parietal Lobule 40 -64 -32 32 190 2.122 <0.0001 8/8 Supramarginal Gyrus L Insula 13 -34 14 -8 18 R Postcentral Gyrus 2/3 50 -24 46 31 L Precuneus 7 -10 -48 38 97 PCC 31 -28 -62 -24 184 L Culmen/Uvula/Declive 1.625 2.042 1.817 1.964 0.0024 0.0002 0.0008 0.0003 5/8 7/8 4/8 8/8 272 R Superior Frontal Gyrus 6 6 18 58 25 L Middle Frontal Gyrus 8/9 -36 20 44 27 R Middle Frontal Gyrus 46 56 40 18 16 R Superior Temporal Gyrus 41 42 -36 10 20 Insula 13 Inferior Occipital Gyrus 17 14 -90 -8 58 Lingual Gyrus 18 R -1.722 -1.545 -1.368 -1.682 -2.192 0.0004 0.0011 0.0033 0.0005 <0.0001 7/8 7/8 4/8 7/8 7/8 273 L Middle Occipital Gyrus 18 -28 -84 0 10 L Inferior Occipital Gyrus 18 -30 -84 -14 18 Fusiform Gyrus 19 L Hippocampus -30 -14 -16 28 R Culmen/Tuber 38 -56 -24 12 -1.568 -1.447 -1.439 -1.517 0.0010 0.0022 0.0023 0.0013 6/8 4/8 6/8 5/8 Working Memory PTSD > Controls 274 L Medial Frontal Gyrus 10 -8 54 -8 10 L/R ACC 25/32 -2 14 -10 14 R Middle Temporal Gyrus 21 62 -2 -12 14 22 60 -30 4 10 R Middle/Superior Temporal Gyrus R Putamen -30 8 -4 10 L Culmen -6 -52 -8 64 16 -40 -22 22 R 1.193 1.193 1.280 1.259 1.194 1.194 1.194 0.0005 0.0008 <0.0001 <0.0001 0.0003 0.0003 0.0003 3/3 3/3 3/3 3/3 3/3 3/3 3/3 275 R Declive 40 -74 -22 21 R Cerebellar Tonsil 44 -52 -36 21 9/10 -30 46 26 85 8/9 -38 24 36 97 4/6 -34 -14 48 150 14 -72 28 55 L L L R Middle/Superior Frontal Gyrus Precentral/Middle Frontal Gyrus Precentral/Postcentral Gyrus Cuneus/Precuneus 7/18/19/ 31 1.194 1.193 -1.481 -1.392 -1.439 -1.033 0.0003 0.0007 0.0003 0.0006 0.0004 0.0025 3/3 3/3 3/3 3/3 3/3 3/3 276 Hem: hemisphere; BA: Brodmann areas; JK: Jakknife sensitivy analysis; PTSD: posttraumatic stress disorder; LTM: long-term memory; STM: short-term memory; ACC: anterior cingulate cortex; PCC: posterior cingulate cortex; R: right; L: left 277 Article 2 - Supplementary Table3. Between group and contrasts comparison meta-analyses for memory paradigm with less than 8 studies included. Peak coordinates are for clusters positively and negatively activated during memory paradigms (all z-score < -2.00 and > 2.00) Hem Cluster Region BA Cluster Talairach Coordinates x y size (voxels) Peak zscore p z Between group comparisons Encoding PTSD > Healthy L Insula 13 Inferior Frontal Gyrus 44/45/47 -42 18 4 133 -4.073 0.0004 278 L Precentral gyrus Middle/Inferior 6 Frontal gyrus L -56 8 32 53 -3.564 0.0012 -34 -34 -16 52 -3.873 0.0006 -34 -64 -16 126 2.315 <0.0001 -46 -2 -4 40 -2.109 0.0003 9 Fusiform Gyrus 37 Parahippocampal Gyrus 36 Retrieval PTSD > All Controls L Declive L Insula 13 279 Superior Temporal Gyrus 22 Working Memory PTSD > Healthy L R L Culmen Precentral/Middle Gyrus Frontal 6 -32 -44 -30 48 36 -8 60 133 -36 -4 48 24 2.163 -4.638 -2.651 0.0014 <0.0001 0.0002 Comparison contrasts Encoding PTSD > 280 Controls L L Middle/Superior Temporal Gyrus Middle Temporal Gyrus 21/22 -52 -30 4 60 39 -38 -76 30 113 2.314 -2.391 <0.0001 0.0001 Angular Gyrus Working Memory PTSD > Controls No suprathreshold cluster Hem: hemisphere; BA: Brodmann areas; JK: Jakknife sensitivy analysis; PTSD: posttraumatic stress disorder; R: right; L: left 281 282 Article 2 - Figure 1. Consort Chart Showing Functional Magnetic Resonance Imaging Study Selection and Exclusion of Data Sets. 283 Article 2 - Figure 2. Positive and negative associations between PTSD symptom severity and brain functioning during memory paradigms as measured by meta-regressions. Positive associations (in red) between symptom severity and left caudate and precuneus/posterior cingulate cortex were found during Global Memory (A) and Long-Term Memory (B), with left caudate only during Autobiographical Memory (C). Negative associations (in blue) were found with left middle/superior frontal cortex (BA10) during Long-Term Memory (B), with dorsal Anterior Cingulate Cortex in Autobiographical Memory (C) and with right fusiform gyrus in Short-Term Memory (D). The overlays of these metaregressions were stringently thresholded at p<0.0005, with a cluster extend of 10 voxels. 284 Article 2 - Figure 3. Positive and negative associations between the presence of comorbid depression and brain functioning during memory paradigms as measured by meta-regressions. Positive associations (in red) between presence of comorbid depression and precuneus/posterior cingulate cortex were found during Long-Term Memory (B), right inferior frontal gyrus and right caudate/putamen during Autobiographical Memory (C) and with left precuneus during Short-Term Memory (D). Negative associations (in blue) were found with left inferior frontal gyrus (BA9/44) and left inferior/superior parietal lobule (BA7/40) during Global Memory (A), with left middle/superior frontal gyrus (BA10) during Long-Term Memory, and with left insula/inferior frontal gyrus (BA13/47) during Autobiographical Memory (C). The overlay of these meta-regressions were stringently thresholded at p<0.0005, with a cluster extend of 10 voxels. 285 Article 2 - Figure 4. Illustrations of meta-analytical results showing main effects of PTSD on Intrinsic Connectivity Networks during memory tasks. Compared to All Controls, PTSD patients show deficient coupling in the ‘Central-Executive Network’ (CEN; top panel), decreased activation in the whole ‘Salience Network’ (SN; middle panel), as well as deregulation of the ‘Default-Mode Network’ (DMN; bottom panel). IPL: inferior parietal lobule; DLPFC: dorsolateral prefrontal cortex (middle/superior frontal gyrus); dACC: dorsal anterior cingulate cortex; FIC: fronto-insular cortex; PCC: posterior cingulate cortex; vACC/mPFC: ventral anterior cingulate cortex/medial frontal gyrus 286 Discussion Générale et Perspectives Les pathologies liées au stress tel le PTSD ont pour conséquences des altérations morphologiques, fonctionnelles et de connectivité (structurale et fonctionnelle) de structures cérébrales impliquées dans différents processus dont les processus d’apprentissage, de mémorisation (à court- ou long-terme), de régulation des émotions ou encore des fonctions exécutives incluant les processus d’inhibition, d’attention ou de mémoire de travail. Ces régions cérébrales (hippocampe, amygdale, mPFC incluant le CCA) sont le cœur du « circuit de peur » (LeDoux, 1998), sur lequel est basé le modèle neurobiologique du PTSD (Rauch et al., 2006). Les traitements de première ligne existants pour les troubles anxieux et le trouble dépressif majeur, normalisent les altérations fonctionnelles et structurales des régions du « circuit de peur » (Quidé et al., 2012). En particulier dans le cas du PTSD, les psychothérapies ont un effet « top-down » permettant un meilleur recrutement des aires cognitives préfrontales (Farrow et al., 2005; Felmingham et al., 2007; Lansing et al., 2005; Levin et al., 1999; Oh and Choi, 2007), en particulier au CCA et du DLPFC, et une diminution du fonctionnement des aires limbiques (Felmingham et al., 2007), ayant pour conséquence un niveau d’activation normalisé, comparable mais pas nécessairement équivalent, aux sujets contrôles, et nécessaire pour permettre à l’action inhibitrice du cortex frontal sur les structures émotionnelles limbiques d’être performante, et au processus d’extinction du comportement pathologique de pouvoir se mettre en place ; alors que les pharmacothérapies ont un effet « bottom-up » et vont permettre la diminution du fonctionnement excessif de l’amygdale (Seedat et al., 2004), réduisant ainsi son influence sur les structures frontales qui lui sont connectées (CCA, DLPFC). Ces traitements normalisent également la taille des hippocampes ou du CCA (Bossini et al., 2007a; Bossini et al., 2007b; Bremner et al., 2005; Bryant et al., 2008; Nardo et al., 2010; Vermetten et al., 2003). Il est à noter que les structures qui se trouvent normalisées suite au succès de ces différents traitements, font également partie de différents circuits cérébraux plus larges, les « réseaux de connectivité intrinsèque » (voir pour revue Menon, 2011), connus pour être différemment affectés dans plusieurs psychopathologies. Un modèle dit de « triple réseau unifié », dont les dérèglements seraient responsables de ces psychopathologies, comprend le réseau « d’éveil 287 cognitif », le CEN (Fox et al., 2005), le réseau de « repos cérébral », le DMN (Raichle et al., 2001), et le réseau responsable de la transition entre ces deux états, le réseau de « saillance » ou SN (Seeley et al., 2007). Nous avons pu montrer que ces différents réseaux étaient affectés dans le PTSD lors de l’exécution de tâches de mémoire (Quidé et al., 2013, soumis). En particulier, le SN est composé des cortex insulaires/cortex frontaux inférieurs, ensemble constituant le cortex fronto-insulaire (FIC pour fronto-insular cortex ; BA 13/47), du CCA dorsal, en plus de structures limbiques tels l’amygdale ou l’aire tegmentale ventrale/noyau accumbens (Menon and Uddin, 2010). Lors d’une tâche de mémoire, les patients PTSD présentent une diminution d’activation du FIC suggérant un passage de l’« état de repos » à l’« état d’éveil cognitif » déféctueux, et le fonctionnement du CCA dorsal est négativement associé à une plus grande sévérité des symptômes. Ces résultats corroborent le fait que ces patients ont des difficultés à utiliser leurs ressources attentionnelles et de mémoire de travail (Clark et al., 2003; Koso and Hansen, 2006; Landré et al., 2012; Moores et al., 2008; Morey et al., 2009; Polak et al., 2012). Le DMN est quant à lui composé du précuneus/PCC, du vmPFC, incluant le CCAv, des aires pariétales inférieures ainsi que du lobe temporal médial, incluant l’hippocampe (Buckner et al., 2008; Raichle et al., 2001). Ce réseau est d’autant plus déactivé que la demande cognitive est élevée (McKiernan et al., 2006). Ainsi, lors d’une tâche de mémoire, l’information est mieux mémorisée lorsque ce système est fortement déactivé (Daselaar et al., 2004; Daselaar et al., 2009), alors qu’un défaut de déactivation de ce réseau est associé à de moins bonnes performances chez des sujets sains (Eichele et al., 2008; Weissman et al., 2006). Notre méta-analyse a pu mettre en évidence que les patients PTSD montraient un défaut de déactivation du précuneus/PCC pendant l’exécution d’une tâche de mémoire. Il est intéressant de noter que cette structure s’active lorsque du matériel se rapportant au soi est utilisé (Spreng et al., 2009). Ainsi, lorsqu’un paradigme de mémoire autobiographique, ou de provocation de symptômes, basé sur le traumatisme vécu par le patient est utilisé, les patients montrent une hyperactivation du précuneus/PCC. Des analyses de méta-régression ont montré que ce pattern d’activation était positivement associé à la sévérité des symptômes et à la présence d’un trouble dépressif comorbide, et que l’effet retrouvé chez ces patients pouvait être influencé grandement par la présence de dépression comorbide dans les échantillons étudiés (Lanius et al., 2007). L’autre structure majeure de ce réseau, le vmPFC, présentait une forte 288 diminution d’activation en comparaison à des sujets contrôles, négativement associée à la sévérité des symptômes pendant les tâches de mémoire autobiographique. Alors que le précuneus/PCC et le vmPFC montrent un fort couplage fonctionnel chez des sujets sains (Raichle et al., 2001), nos résultats montrent qu’il existe un déséquilibre du fonctionnement entre ces structures dans le PTSD, en accord avec des études de connectivité fonctionnelle (Daniels et al., 2010; Sripada et al., 2012). Enfin, le dernier réseau cérébral de ce modèle, le CEN, est composé des aires frontales cognitives (DLPFC et cortex orbitofrontal (OFC)), des aires pariétales associatives (BA7/40), du cervelet et de structures sous-corticales comme le noyau caudé et le thalamus (Seeley et al., 2007). Ce réseau permet la maintenance et la manipulation de l’information lors de processus cognitifs de haut niveau, telle une tâche de mémoire de travail or lors d’une prise de décision. Les résultats de notre méta-analyse ont permis de mettre en évidence une dérégulation au sein de ce réseau pour les patients souffrant de PTSD. En particulier les aires pariétales se trouvent hyper-activées et les aires frontales montrent une activité diminuée lors de l’exécution d’une tâche de mémoire. Dû à la présence des fortes connexions entre les aires pariétales et frontales de ce réseau pendant une tâche cognitive (Seeley et al., 2007), nous faisons l’hypothèse qu’un recrutement pariétale inefficace réduit l’engagement des aires frontales, nécessaires pour une réalisation optimale d’une tâche cognitive. De plus, l’activité du noyau caudé gauche, structure sous-corticales de ce réseau, bien que ne montrant pas de différence significative au niveau de leur engagement dans une tâche de mémoire, s’est trouvée positivement associée à la sévérité des symptômes lors d’une tâche de mémoire, renforçant ainsi la présomption d’un déséquilibre global, cortical et sous-cortical de ce réseau dans le PTSD. Ainsi cette méta-analyse a pu montrer que les patients souffrant de PTSD présentent des patterns d’activité cérébrale dysfonctionnels lors d’une tâche de mémoire, en particulier au sein du réseau triple de psychopathologie : ils présentent une hypo-activation du SN (FIC et CCA dorsal), une hyper-activation, associée positivement à la sévérité des symptômes, des structures postérieures du DMN (précuneus/PCC) et une hypo-activation, associées négativement à la sévérité des symptômes, des structures antérieures de ce réseau (vmPFC/CCA ventral), conduisant à un défaut de connectivité entre ces deux structures, et 289 enfin, une hyperactivité des aires pariétales et une hypoactivité des aires frontales du CEN, là encore conduisant à un couplage fonctionnel défectueux. Il est ainsi possible que le SN, qui est le chef d’orchestre maintenant le bon équilibre dans le fonctionnement parallèle de ces réseaux, soit le réseau-clé responsable des altérations cognitives, et des fonctions exécutives en général, liées au PTSD. Ainsi les traitements actuels pour le PTSD permettent de normaliser partiellement et différemment les structures présentant un pattern d’activation pathologique, ceci pouvant être dû au fait que ces traitements ne ciblent que certaines structures et/ou voies de neurotransmetteurs sélectivement. En incorporant les différents modèles neurobiologiques liés au PTSD et les différents réseaux structurels et fonctionnels associés, nous pouvons être en mesure de développer de nouvelles approches thérapeutiques qui permettent d’influencer les dysfonctionnements cérébraux pathologiques dans leur ensemble. Ainsi, les perturbations fonctionnelles observées du SN pourraient être responsables d’un « non-engagement cognitif » des patients lorsqu’ils doivent exécuter une tâche cognitive de haut niveau, et influer sur les patterns d’activation des autres réseaux qui dépendent de son bon fonctionnement. Une approche thérapeutique intéressante pourrait être de combiner une psychothérapie ciblant le fonctionnement du CCA, comme l’EMDR (Stickgold, 2002; Van Der Kolk et al., 1997), et l’administration intra-nasale d’ocytocine (Olff, 2012), une hormone qui est en mesure de réduire l’activité de l’amygdale et du FIC lors d’évènements stressants (Riem et al., 2011). Nous émettons l’hypothèse qu’une « normalisation » du fonctionnement du SN permettrait de retrouver l’équilibre entre les réseaux nécessaire à la réalisation de tâches cognitives. Ces résultats et hypothèses sont cependant sujets à certaines limitations dont la présence d’une forte comorbidité chez les patients PTSD (Kessler et al., 2005), en particulier avec le trouble dépressif majeur et l’utilisation et/ou abus de substances (de Graaf et al., 2002), en particulier alcool et cannabis. Les troubles dépressifs augmentent les difficultés cognitives des patients PTSD (Nijdam et al., 2013) et nous avons pu mettre en évidence grâce aux analyses de métarégression que la présence d’un tel trouble était négativement associée avec le fonctionnement des aires frontal et pariétales du CEN dans presque tous les paradigmes de mémoire et du FIC gauche lors d’une tâche de mémoire autobiographique. En plus de ces associations négatives, nous avons montré une association positive avec le fonctionnement du précuneus/PCC, du 290 noyau caudé et du putamen droits, structures limbiques faisant partie respectivement du CEN et du SN (Seeley et al., 2007). Ainsi, de part les liens anatomiques du noyau caudé et du DLPFC (Haber, 2009; Haber and Knutson, 2010) et de part sa fonction dans la sélection des informations pertinentes lors de la récupération en mémoire (Ashby and Ell, 2001; McNab and Klingberg, 2008), la présence de dépression comorbide pourrait influer sur le défaut de recrutement résultant en une hypo-activation du DLPFC, comme nous l’avions montré lors de la méta-analyse. De plus, en accord partiel avec les travaux de Lanius et collègues (Lanius et al., 2007), les analyses de méta-régression ont pu mettre en avant que le FIC pourrait jouer le rôle de marqueur spécifique des troubles dépressifs comorbides du PTSD, dépendamment de la valence émotionnelle/motivationnelle de la tâche à effectuer. Comme mentionné en introduction de cette thèse, la plupart des études réalisées ces vingt dernières années ce sont intéressées à des populations majoritairement composées d’hommes confrontés à des évènements traumatiques lors de combats militaires. Cependant, dans les pays en état de paix, ce sont les femmes qui sont le plus exposées (voir Introduction Exposition traumatique et État de Stress Post-Traumatique - Epidémiologie). Des différences entre les sexes sont maintenant bien admises et établies (Ditlevsen and Elklit, 2012; Olff et al., 2007) et nos analyses de méta-régression ont pu également apporter de nouvelles évidences de différences concernant l’activité cérébrale. Ainsi les femmes montrent une plus grande association de leur genre avec l’activité du FIC (quelque soit leur statut clinique) et du thalamus (uniquement chez les femmes exposées à un événement traumatique mais ne développant pas de PTSD), indiquant une plus grande sensibilité des femmes à une dérégulation su SN que les hommes. L’étude de cette population dans notre protocole de recherche n’est alors pas un choix anodin. Bien que difficile à recruter dans un protocole de recherche longitudinal, les femmes victimes d’abus/aggressions sexuels représentent une population proche de la population générale, contrairement à l’exposition à des combats armés. Ainsi, grâce à son design, l’étude en cours devrait nous permettre de comprendre quels sont les changements fonctionnels et morphologiques précoces suivant l’exposition traumatique, et de suivre l’évolution de ces changements au cours du développement du PTSD. Une question majeure à laquelle ce protocole permettra de répondre, est de savoir si l’hyper-activation de l’amygdale au moment de l’exposition à l’événement traumatique va perturber le fonctionnement normal du CCA, ou 291 bien si c’est une modification dans la fonctionnalité du CCA qui va provoquer un défaut de l’inhibition de l’amygdale ? Cette question est centrale car, comme nous l’avons vu le CCA joue un rôle essentiel dans différentes activités du cerveau normal et pathologique, tel que dans la mémoire de travail et les processus attentionnels, présente des interactions importantes au sein des différents réseaux cérébraux et a un rôle cible dans l’efficacité des traitements du PTSD. De plus, les altérations morphologiques et fonctionnelles communément rapportées ont le plus souvent été explorées dans des études cas témoins, avec des troubles installés associés à des comorbidités élevées, mais peu d’études ont exploré la neuro-anatomie morphologique et fonctionnelle associées au PTSD dans sa phase initiale. Le design longitudinal de ce protocole va également nous permettre de suivre l’évolution des altérations des circuits cérébraux impliqués dans la pathologie, et nous permettra de comprendre les mécanismes liés à la résilience des sujets qui se remettront naturellement et de confirmer les rôles de prédicteur du CCA dans le développement du trouble. En particulier, les tâches cognitives utilisées pour ce protocole vont couvrir un large spectre des fonctions exécutives et cognitives affectées dans le PTSD. La tâche de n-back, tâche de mémoire de travail, devrait nous permettre de consolider les indications observées lors de la méta-analyse, qui n’avait pu permettre l’inclusion que de 3 études d’imagerie utilisant un paradigme de mémoire de travail, alors que les déficits en ce domaine sont reconnus dans le PTSD. Nous émettons l’hypothèse de dysfonctionnements liés à la pathologie montrant une augmentation d’activité des aires pariétales (IPL) et une diminution d’activation des aires frontales (DLPFC) communément utilisées dans ce type de tâche, mais également des patterns d’activation anormaux du CCA et du FIC (diminution), et du précuneus/PCC (exagérée). Des analyses de connectivité fonctionnelle dépendant de la tâche (PPI pour psychophysiological interaction ; Gitelman et al., 2003; McLaren et al., 2012) permettront de mettre en évidence les défauts de connectivité intra- et inter-réseaux. La tâche du go-nogo émotionnel, tâche d’inhibition/attention, met en avant le fonctionnement du CCA dorsal et des réseaux nécessaires au contrôle cognitif, impliquant des structures pariétales (sulcus intraparietal, IPL), occipitales (V1-V2, gyrus fusiforme) et frontales (champ oculaire frontal, DLPFC, IFG). La valence émotionnelle ajoutée à ce paradigme devrait nous permettre de comprendre l’influence d’un distracteur émotionnel (positif ou négatif) sur le 292 fonctionnement cérébral nécessaire à l’exécution de cette tâche, en particulier l’influence de l’activité (exagérée) amygdalienne. Ainsi, ce paradigme devrait permettre de comprendre quel est le rôle de l’interférence émotionnelle sur les circuits cérébraux impliqués, et en particulier, grâce à des analyses de connectivité fonctionnelle (PPI), l’influence du fonctionnement amygdalien sur les structures frontales associées à la régulation émotionnelle (vmPFC), connues pour être défaillante dans le PTSD (Rauch et al., 2006). Nous émettons l’hypothèse qu’une activité exagérée de l’amygdale suivant l’exposition traumatique va interférer sur le fonctionnement normal du vmPFC, qui ne sera alors plus capable de réguler le fonctionnement amygdalien correctement. L’activité exagérée de l’amygdale conduisant à un dérèglement du fonctionnement de structures cognitives, tel le CCA dorsal, qui lui sont anatomiquement connectés via le tractus cingulaire de fibres blanches (Catani et al., 2013), entraînant ainsi un déséquilibre des réseaux dont le CCA dorsal dépend fonctionnellement comme le SN (Seeley et al., 2007). L’analyse des données de tractographie DTI devrait confirmer cette hypothèse des altérations post-traumatiques structurales le long de ce tractus, potentiellement responsables du développement des dysfonctionnements fonctionnels des réseaux cérébraux associés aux fonctions cognitives retrouvées altérées dans le PTSD. La tâche d’imagerie mentale active quant à elle, permettra de caractériser les patterns d’activation de mémoire autobiographique, en particulier du PCC et des régions qui lui sont associées : jonction parieto-temporale, précuneus, CCA, striatum, pôle temporal, mPFC, DLPFC et VLPFC (Spreng et al., 2009). Des analyses de connectivité fonctionnelle (PPI) et de connectivité effective (DCM) liées à l’exécution de cette tâche, permettront de mieux comprendre les mécanismes cérébraux impliqués lors d’une tâche autoréférentielle. Les résultats de connectivité fonctionnelle au repos (rsIRMf) et les résultats d’ASL (perfusion cérébrale) seront des outils précieux dans notre compréhension des dérèglements intra et inter-réseaux, de leurs progressions au cours du développement du trouble, et de leurs relations directes à la symptomatologie du PTSD. Des analyses en composantes indépendantes (ICA) permettront de mettre en évidence quelle(s) composante(s) est(sont) particulièrement affectée(s) d’abord par l’exposition traumatique (T1), puis dans le trouble en lui même (T3), ainsi que pendant son développement (T3 versus T1). De plus, aux différents temps de mesure, des analyses de covariances seront menées pour comprendre l’influence de la sévérité des symptômes (total, intrusion, évitement, et émoussement dissociation et 293 hyperéveil), des états de dissociation péri-traumatique (DES et PDEQ) et des données biologiques (cortisol) sur l’activité cérébrale au repos (rsIRMf et ASL). Lors des tâches d’IRMf et d’ASL, nous évaluerons également les changements de réponses électrodermales afin d’obtenir une mesure directe des changements d’états internes dus aux réactions de stress et/ou émotionnelles et nous les comparerons entre les groupes à chaque temps de mesure, et pour chaque groupe entre les temps de mesure. Ces données physiologiques seront également associées aux analyses d’imagerie, permettant ainsi de prendre en compte l’influence de ces réactions sur l’activité cérébrale, en particulier lors des tâches mettant en jeu des stimuli émotionnels (amygdale), en mémoire de travail (hippocampe et PCC, DLPFC et IPL) ou relatifs au soi (PCC). Ainsi, les études préliminaires des corrélats cérébraux sensibles à l’efficacité des traitements (Quidé et al., 2012) et impliqués dans des tâches de mémoire dans le PTSD (Quidé et al., 2013, soumis), nous permettent de mieux cibler et caractériser les structures et réseaux cérébraux altérés à la suite de l’exposition à des agressions sexuelles, puis lors du développement du trouble. De part les difficultés techniques que nous avons rencontré (changement d’IRM), mais aussi les difficultés de recrutement des victimes et leur adhésion complète au protocole, nous ne pouvons pour le moment discuter les futurs résultats de notre étude seulement d’un point de vue hypothétique et théorique. Cependant, il paraît clair que ce ne sont pas seulement quelques structures cérébrales qui sont altérées dans le PTSD, mais bien des réseaux entiers, ainsi que l’équilibre au sein et entre ces réseaux qui sont perturbés. Ces perturbations menant à des dysfonctionnements cognitifs majeurs bien établis dans le PTSD, que sont les troubles des fonctions exécutives et de la régulation des émotions. Ce protocole de recherche ambitieux permettra de mieux comprendre comment ces dysfonctions cognitives se mettent en place, et ainsi permettra d’agir adéquatement et de manière plus spécifique sur une « rééducation » de ces déficits, que ce soit par l’intermédiaire de traitements complets dans les cas de PTSD chronique (psycho- et/ou pharmacothérapie) ou par l’intermédiaire de courtes phases d’éducation/prévention dans les cas d’exposition traumatique très récente et de PTSD dans sa phase aigue (< 3mois). De même les mesures volumétriques et fonctionnelles à T1, associées aux diagnostics et autres données cliniques et/ou neuropsychologiques à T3, pourront également nous renseigner sur la valeur prédictives de telles mesures sur le développement, ou non, du trouble, et pourront nous aider à mieux 294 comprendre quelles dysfonctions ou anomalies cérébrales peuvent être associées à des facteurs de risque ou de protection du développement du PTSD. Malgré les réponses que ce protocole va apporter à nos questions principales, nous nous devons d’admettre certaines limitations. Bien que les violences sexuelles envers les femmes restent un problème de santé physique et mentale majeur à travers le monde (35% des femmes étant agressées sexuellement par leur partenaire ou par une autre personne que leur partenaire (Garcia-Moreno and Pallitto, 2013), le choix d’étudier cette population ne nous permet pas de pouvoir généraliser les résultats à tous les types de « traumatismes civiles » pouvant induire un PTSD (accidents de la circulation, catastrophes naturelles, sinistres industriels etc.). De même, bien que les troubles comorbides au PTSD (dépression et/ou abus de substances) soient fréquents, ces critères représentent également souvent des critères d’exclusion. Ces limitations majeures vont limiter nos interprétations mais devront cependant devenir des paramètres indispensables pour notre compréhension du développement d’un trouble aussi fréquent qu’est le PTSD. 295 Conclusion L’objectif de cette thèse de doctorat était de caractériser les structures et réseaux cérébraux altérés dans le PTSD, sensibles à l’efficacité de ses traitements, puis de comprendre comment se développent de telles altérations, en particulier dans la phase précoce du développement de ce trouble. Pour ce faire, nous avons d’abord mené une revue systématique de la littérature portant sur les effets morphologiques et fonctionnels des traitements psycho- et pharmacologiques dans les troubles anxieux, dont le PTSD, et dans le trouble dépressif majeur. Cette revue a permis de confirmer l’importance de l’implication des structures limbiques (CCA, hippocampe et amygdale) et cognitives (DLPFC) dans la rémission du PTSD. En effet, ces structures se retrouvent « normalisées » fonctionnellement (CCA, amygdale, DLPFC) et morphologiquement (hippocampes) suite au succès de tels traitements. Ensuite, une méta-analyse des études de neuroimagerie fonctionnelles a mis en évidence que les altérations de ces structures lors de l’exécution d’une tâche de mémoire, organisées en réseaux fonctionnels, sont responsables des déficits couramment observés dans le PTSD. En particulier, cette étude a révélé que les patients souffrant de PTSD montraient une hypoactivation du « réseau de saillance » (CCAd et FIC), respectivement une hyper-activation et une hyper-activation des structures antérieures (mPFC) et postérieures (PCC/précuneus) du « réseau par défaut », qui engendrent une altération de la connexion entre les structures de ce réseau, et enfin un pattern anormal d’activité des structures du « réseau central exécutif » (IPL et DLPFC). Ces dérégulations suggèrent que les patients souffrant de PTSD présentent une incapacité à s’engager cognitivement dans une tâche de mémoire, confirmant la présence de troubles des fonctions exécutives. Ainsi, le protocole de recherche que nous menons actuellement va permettre de répondre aux questions relatives au développement du PTSD chez des femmes victimes d’agressions sexuelles, en particulier de savoir si l’hyper-activation de l’amygdale au moment de l’exposition à l’événement traumatique va perturber le fonctionnement normal du CCA, ou bien si c’est une modification dans la fonctionnalité du CCA qui va provoquer un défaut de l’inhibition de l’amygdale ? La réponse à cette question devrait permettre de mieux cibler les 296 traitements proposés aux patients, en rapport avec la nature du traumatisme vécu, le stade de développement du trouble et la présence de trouble(s) comorbide(s) au PTSD. 297 Bibliographie A.P.A., 1980. 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Cette technique, qui a adopté certaines caractéristiques de précédentes méthodes telles ALE (Activation Likelihood Estimation) ou MKDA (Multilevel Kernel Density Analysis), prend en compte les différences positives et négatives entre les groupes ou sein d’un même groupe (déactivations), incluant leurs tailles d’effet et leurs variances, et calcule l’hétérogénéité entre les publications inclues dans l’analyse. À la suite d’étapes standardisées de préparation des données, le logiciel recrée une carte statistique pour chaque étude inclues, et convertie les pics d’activation dans l’espace dit de Talairach. Ainsi, les voxels proches des coordonnées du pic d’activation se voient attribuer une taille d’effet similaire mais inférieure à celle du pic. Ce logiciel a la particularité et l’avantage de pouvoir inclure les cartes statistiques brutes à la places des coordonnées extraites des articles publiés, permettant d’augmenter considérablement le pouvoir statistique de la méta-analyse : l’ajout de 3 cartes statistiques permet d’augmenter de 93% le pouvoir statistique de l’analyse (Radua et al., 2011). Les cartes statistiques sont alors inclues dans un model méta-analytique à effet randomisé, et la significativité statistique de chaque voxel est obtenue en appliquant un test de permutation de Monte-Carlo. Il est commun dans les études de neuroimagerie qu’un seuil de significativité plus libéral que pour le reste du cerveau soit choisi pour certaines régions (régions d’intérêt ou ROI). Cependant, l’inclusion de telles différences régionales (utilisation de ROI) peut biaiser la méta-analyse vers la significativité de cette région. Les auteurs du logiciel recommandent donc comme critère d’inclusion d’une étude, que le même seuil de significativité pour l’ensemble du cerveau soit appliqué au sein de chaque étude. Le logiciel ES-SDM permet de créer une carte statistique de groupe pour un contraste choisi. À l’échelle du groupe, ou d’un contraste de comparaison, le logiciel permet d’évaluer la reproductibilité des résultats en conduisant des analyses dites de Jakknife, consistant à répéter l’analyse en substituant à chaque tour d’analyse une des études inclues (Radua and MataixCols, 2009). Des analyses comparant les groupes suivant un model linéaire généralisé sont également possible à l’aide de ce logiciel (Radua et al., 2010). 330 De plus, ES-SDM permet de conduire des analyses de méta-régression, permettant d’étudier l’influence de facteurs socio-démographiques (age, sexe), cliniques (score à un questionnaire d’évaluation clinique) ou comportementaux (performance à un test) sur les activations cérébrales « méta-analytiques » (Radua and Mataix-Cols, 2009; Radua et al., 2011). Bibliographie de l’Annexe 1 Radua, J., Mataix-Cols, D., 2009. Voxel-wise meta-analysis of grey matter changes in obsessive-compulsive disorder. The British journal of psychiatry : the journal of mental science 195, 393-402. Radua, J., Mataix-Cols, D., Phillips, M.L., El-Hage, W., Kronhaus, D.M., Cardoner, N., Surguladze, S., 2011. A new meta-analytic method for neuroimaging studies that combines reported peak coordinates and statistical parametric maps. Eur Psychiatry. 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Cette thèse de doctorat a permis de caractériser les effets morphologiques et fonctionnels des différents traitements actuellement reconnus de première ligne pour les troubles anxieux et le trouble dépressif majeur, indiquant un effet « top-down » de normalisation des aires frontales par les traitements psychothérapiques, alors que les traitements pharmacologiques semblent avoir un effet « bottom-up » de normalisation des aires limbiques. De plus, dans une seconde étude, nous avons montré l’importance de l’étude de réseaux cérébraux impliqués dans la performance de tâches cognitives telles des tâches de mémoire. Ces réseaux se trouvent dérégulés dans la pathologie post-traumatique, conduisant à leur inefficacité, et provoquant une impossibilité pour les patients de pouvoir répondre correctement à la tâche proposée. Finalement, nous avons pu mettre en place un protocole de recherche clinique ambitieux de part son design longitudinal (visite à 1 mois, puis suivi à 6 mois) permettant de comprendre les étapes précoces du développement du PTSD chez des victimes d’agressions sexuelles. Cette étude allie mesures neuropsychologiques des fonctions exécutives, mesures biologiques de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (cortisol salivaire) et des mesures de neuroimagerie structurale (IRM, DTI), fonctionnelle (IRMf, ASL), incluant des mesures de connectivité cérébrale (structurale, fonctionnelle). Mots-clés : état de stress post-traumatique, imagerie par résonance magnétique, fonctions exécutives, mémoire, attention, cortisol, connectivité 332 Abstract Posttraumatic stress disorder (PTSD) is an anxiety, stress-related disorder, often seen in soldiers returning from armed conflict, victims of war or natural disasters, but can also occur after exposure to more « common » situations in Western countries, such as motor vehicle accidents or sexual assault. PTSD is characterized by executive functioning impairments (attention, working memory) associated with morphological and functional brain abnormalities. This thesis aimed to characterize the morphological and functional effects of different treatments currently recognized as first line for anxiety disorders and major depressive disorder, indicating a « top-down » effect of normalization of frontal areas for psychotherapeutic treatments, while pharmacological treatments seem to lead to a « bottom-up » normalization effect in limbic areas. In addition, in a second study, we demonstrated the importance of the study of brain networks involved in the performance of cognitive tasks such as memory tasks. These networks are deregulated in PTSD, leading to their inefficiency, and therefore to PTSD patient’s inability to perform the required task correctly. Finally, we have set up an ambitious longitudinal (1 month and 6 months) clinical research protocol, investigating early stages of PTSD development in victims of sexual assault. This study combines neuropsychological measures of executive functions, biological measures of the hypothalamic-pituitary-adrenal axis (salivary cortisol) and measures of structural (MRI, DTI) and functional imaging (fMRI, ASL), including measures of brain connectivity (structural, functional). Keywords: posttraumatic stress disorder, magnetic resonance imaging, executive functions, memory, attention, cortisol, connectivity 333