1 - InfosNews

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1 - InfosNews
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TOUR DE FRANCE
DES CLUBS :
AUJOURD’HUI,
NICE
ET LORIENT
WILTORD :
RENNES
ET LYON
ENFIN
D’ACCORD
(Page 10)
(Page 8)
AUTOMOBILE
PLUS DE PEUR
QUE DE MAL
POUR HAMILTON
(Pages 17 et 18,
et notre éditorial, page 2)
NÜRBURGRING. – Quelques heures
après son accident, le pilote McLaren
était déjà revenu dans les paddocks.
(Photo Stéphane Mantey)
(Photo Jean-Louis Fel)
*62 ANNÉE - N 19 378 1,00 e
o
France métropolitaine
PROLONGATIONS
NOS PAGES
1
MASSA, LUCAS
ET L’OGRE
DE CARNOUSTIE,
NOS INVITÉS
DU DIMANCHE
(Pages 14 à 16)
www.lequipe.fr
Dimanche 22 juillet 2007
T 00825 - 722 - F: 1,00 E
3:HIKKSC=ZUVUUY:?a@r@c@m@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
« VINO » EST DE RETOUR
En remportant le contre-la-montre de 54 km, hier à Albi, Alexandre Vinokourov (Astana) a frappé les esprits et est revenu à la 9e place du classement général.
Désormais à 5’10’’ du Danois Michael Rasmussen, le Kazakh croit de nouveau en ses chances avant d’aborder les Pyrénées, aujourd’hui. (Pages 3 à 7)
Le classement général
hier matin
57 h 37’10’’
à 2’35”
à 2’39’’
à 2’41’’
à 3’8’’
à 3’39’’
à 3’50’’
à 3’53’’
à 5’6’’
à 5’20’’
à 6’36’’
à 6’38’’
58 h 46’39’’
à 1’
à 2’31’’
à 2’34’’
à 3’37’’
à 4’23’’
à 4’45’’
à 5’7’’
à 5’10’’
à 5’29’’
à 5’48’’
m.t.
à 7’4”
à 13’9”
BOXE
MBAYE
DÉTRÔNÉ
PAR LE GALLOIS
REES
(Page 13)
ATHLÉTISME
Les All Blacks, la feuille de fougère argentée et ALL BLACKS® sont des marques déposées du NZRU.
* Bâtis à l’identique
ALBI. – On avait laissé Alexandre Vinokourov moribond et tout près de l’abandon, mardi à Briançon. Quatre jours plus tard, on l’a retrouvé (presque) au meilleur de sa forme.
Du coup, physiquement et moralement revigoré, le coureur kazakh promet de passer encore à l’offensive. Pour lui, « le Tour commence », prévient-il.
(Photo Fred Mons)
LA SÉCURITÉ
AU CENTRE
DES DÉBATS
(Page 12)
Nouveau Stralis
Hommage à l’excellence
Built the same way *
www.stralis.iveco.com
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
1. Rasmussen (DAN)
2. Evans (AUS)
3. Contador (ESP)
4. Klöden (ALL)
5. Leipheimer (USA)
6. Kashechkin (KAZ)
7. Sastre (ESP)
( )
8. Astarloza (ESP)
9. Vinokourov (KAZ)
10. Kirchen (LUX)
11. Valverde (ESP)
12. Mayo (ESP)
...
14. Pereiro (ESP)
23. Moreau
Bleu
Rouge
Le classement général
ce matin
Jaune
Bleu
Jaune
à 8’5”
Noir
Noir
1. Rasmussen (DAN)
2. Valverde (ESP)
3. Mayo (ESP)
4. Evans (AUS)
5. Contador (ESP)
6. Sastre (ESP)
7. Klöden (ALL)
( )
8. Leipheimer (USA)
9. Kirchen (LUX)
10. Astarloza (ESP)
...
13. Pereiro (ESP)
14. Moreau
...
19. Vinokourov (KAZ)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
Les Blacks encore
RUGBY. La No uvelle-Zélande s’est
adjugé un huitième
Tri Nations hier. Un
succès au terme du
tournoi le plus
défensif de l’histoire, où pas un seul
po i nt d e b o n us
offensif n’aura été
distribué. Les
Blacks conservent
leur suprématie sur
l’hémisphère Sud pour la troisième année consécutive, à un mois et demi de
la Coupe du monde. Face à L’Australie, pour cette « finale », la NouvelleZélande (26-12) est parvenue à effacer les doutes qui avaient pu l’habiter
après le revers du 30 juin à Melbourne. « Tout le monde pense à la Coupe du
monde cette année, mais nous ne voulions pas mettre la charrue avant les
bœufs », s’est félicité le capitaine Richie McCaw.
(Page 11)
Fabre sur le toit de l’Europe
NATATION. La Languedocienne Margaux Fabre (14 ans) est devenue hier championne
d’Europe Juniors du 200 m (avant de finir deuxième avec les filles du 4 × 200 m). Ajoutée
à l’argent d’Élodie Schmitt sur 50 m, cette performance confirme l’avenir de la natation
française.
(Page 13)
L’ÉDITO
9’26’’
FOOTBALL. Suite aujourd’hui
de notre tour de France de Ligue 2
avec Bastia et Gueugnon. L’entraîneur gueugnonnais, Alain Ravera,
attend toujours les renforts de
nombreux joueurs. Son homologue
Bernard Casoni avoue être dans
la reconstruction.
(Page 9)
LES QUESTIONS
À s’en mordre les doigts
CYCLISME. Déjà
victime d’une chute
puis d’une bordure
menée par les Astana lors de l’étape entre
Marseille et Montpellier, Christophe
Moreau a perdu beaucoup de ses illusions
hier dans le contre-la-montre d’Albi. Le leader d’AG2R Prévoyance a perdu plus de
9 minutes sur le « revenant » Alexandre
Vinokourov. « J’ai souffert de contractures. Les douleurs étaient de plus en plus
aiguës au fil des bornes, expliquait-il. J’ai
manqué à plusieurs reprises d’aller au
tas. » Moreau ne pense plus qu’à une
chose dorénavant : les Pyrénées.
(Page 3)
Bastia
et Gueugnon
au menu
»
BASKET. Les Bleuets ont manqué une énorme occasion face aux États-Unis, hier, en
demi-finales des Championnats du monde à Novi Sad. Menant pendant la quasi-totalité
de la partie, les partenaires de Nicolas Batum ont cédé dans les cinq dernières minutes,
face à des Américains pourtant moyens. La gestion fébrile des dernières possessions
et un manque d’agressivité en défense leur ont coûté très cher. Les Français affrontent
aujourd’hui le Brésil pour une médaille de bronze, un an après un titre de champions
d’Europe.
(Page 11)
Garcia pour une première
GOLF. Sergio Garcia ira-t-il au bout de son rêve ? Premier avec trois coups d’avance sur
Stricker avant le dernier tour du British Open, l’Espagnol a toutes les cartes en main pour
succéder à Tiger Woods, double tenant de l’épreuve. Garcia, qui n’a jamais gagné
de titre majeur, devra résister, aujourd’hui à Carnoustie, à l’Américain et à la meute
qui pointe à six coups.
(Page 17)
Ribéry
déjà chaud
Attention, virage !
FOOTBALL. S’il existait encore
des Munichois pour douter des
talents de Franck Ribéry, ils ne
sont sûrement plus très nombreux. Pour son premier match
officiel avec le Bayern, face au
Werder Brême, l’ex-Marseillais a
réalisé un doublé et offert un
troisième but. (Page 9)
MOTO. Sylvain Guintoli et Alex Hofmann en traînent encore les cicatrices. Avec une
élongation d’un tendon du bras pour le Français et une fracture de la main gauche pour
l’Allemand, le terrible virage de Corkscrew, sur le circuit de Laguna Seca, n’a pas fini de
faire des dégâts. Mais ce « tire-bouchon » n’est qu’une partie de l’atypique circuit californien, réputé pour son dénivelé et ses virages en aveugle. « C’est vraiment impressionnant. C’est le seul circuit au monde où il y ait ce genre de chose », reconnaît
Randy De Puniet.
(Page 12)
L n’y a pas que dans le ciel du
Nürburgring, théâtre
cet après-midi du Grand Prix
d’Europe, que le temps est
à l’orage depuis l’ouverture
du week-end. Au-dessus de la
maison McLaren-Mercedes
ne cessent également de
s’amonceler, au fil
de ces dernières semaines,
des nuages lourds et menaçants.
En cette saison 2007, le bel
Classement de la 13e étape
ALBI-ALBI (c.l.m. individuel)
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Rasmussen (DAN, Rab)
Contador (ESP, Dsc)
Garcia (ESP)
Stricker (USA)
DiMarco (USA)
McGinley (IRL)
Cink (USA)
Harrington (IRL)
Els (AFS)
Broadhurst (ANG)
Choi (CDS)
V. Singh (FIJ)
Romero (ARG)
Furyk (USA)
Weir (CAN)
Jimenez (ESP)
Woods (USA)
... Bourdy
Jacquelin
204
207
210
211
212
219
-
L’ÉQUIPE TV
17.15
15. Golf, suivi des résultats et fin du British
Open. 20. Cyclisme, page spéciale Tour de
France avec notre consultant Jean-François
Bernard. 20. Formule 1, retour sur le Grand
Prix d’Europe avec notre consultant Patrick
Tambay.
St b
Strasbourg
BEACH-VOLLEY
25
22
26
23
Nice
ATHLÉTISME
Grand Prix IAAF.
Meeting de Madrid (ESP).
MAGAZINE
Rediff. demain à 20 h 30
ÉQUITATION
Eurosport 195 min
ChampCar World Series 2007.
9e manche. Grand Prix d’Edmonton (CAN).
CHAMPCAR
Rediff. demain à 7 h 30
22.15
MOTO
Eurosport 2 75 min
BASEBALL
À voir.
Intéressant.
À ne pas rater
Eurosport 75 min
Rediff. demain à 9 h
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
02.00
Championnat MLB.
Atlanta Braves - Saint Louis Cardinals.
Canal + 170 min
Rediff. mardi à 20 h 45 Canal + Sport
France 4 60 min
22.45
Grand Prix des États-Unis.
La course des MotoGP. À Laguna Seca.
17.10
NASN 180 min
Rediff. demain à 10 h
BULLETIN D’ABONNEMENT
Photos non contractuelles
par mois
L’ÉQUIPE + L’ÉQUIPE MAGAZINE TOUS LES SAMEDIS + TOUS LES SUPPLÉMENTS RÉDACTIONNELS + LE T-SHIRT ET LA CASQUETTE
* Du lundi au dimanche.
** Par rapport au prix de vente au numéro sur 6 mois.
Sport + 15 min
Tour de France 2007. Le grand résumé.
14e étape : Mazamet - Plateau de Beille (197 km).
16.30
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ET BÉNÉFICIEZ DE PLUS DE 55 € DE RÉDUCTION**
Rediff. demain à 17 h
22.00
MAGAZINE
Rediff. demain à 11 h 30
Open britannique. 4e jour.
À Carnoustie (ECO).
Eurosport 2 150 min
Tour de France à la voile 2007.
Le résumé de l’étape du jour. À Roses (ESP).
Sport + 150 min
GOLF
Eurosport
20.30
VOILE
Canal + Sport 115 min
Championnat du monde des moins de 19 ans.
Match pour la 3e place. À Novi Sad (SER).
20.15
Saut d’obstacles.
Global Champions Tour 2007. À Estoril (POR).
15.30
BASKET
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 7. RTL. La France du Tour.
7.23 France Inter. Sportifs du dimanche. 8.7
France Inter. Sports. 8.40 RTL. Le carnet de
route de Laurent Jalabert. 8.42 Europe 1.
Sports. 10. RMC. Spéciale Tour de France. 10.
Europe 1. Les Enfants d’Europe 1. « Le
sport… » avec Guy Roux. 12. RMC. Motors.
13.30 RMC Intégrale F 1. 16. Intégrale Tour
de France. 18.15 RTL. Club Jalabert. 19. RTL.
En direct de L’Équipe. 19.15 France Inter.
Journal des sports. 21. RMC. Best of Radio
Moscato. 22.30 RMC. GP Moto.
Rediff. demain à 15 h 30
20.10
France 2 185 min
15.15
Tournoi ATP de Stuttgart (ALL).
Finale.
LE COIN DES RADIOS
NASN 180 min
France 3 8 min
Rediff. à 22 h
Open britannique. 4e jour.
À Carnoustie (ECO).
À partir de 8 heures : football, suivi de
l’actualité des transferts.
À partir de 11 heures : cyclisme,
14 eétape, Mazamet - Plateau de Beille, en
direct.
À partir de 14 heures : Formule 1,
direct commenté du Grand Prix d’Europe.
LE JOURNAL DU TOUR
14.00
TENNIS
Rediff. demain à 15 h
20.00
TF 1 115 min
Tour de France 2007.
14e étape : Mazamet - Plateau de Beille (197 km).
6. Le journal en continu.
Eurosport 2 120 min
Championnat MLB.
Milwaukee Brewers - San Francisco Giants.
14.00
GOLF
À SUIVRE
TF 1 35 min
13.55
CYCLISME
INFOSPORT
18.30
BASEBALL
13.20
Championnat du monde 2007. 10e manche.
Grand Prix d’Europe. La course. Au Nürburgring (ALL).
Eurosport 60 min
Championnat du monde des moins de 19 ans.
Finale. À Novi Sad (SER).
Sport + 120 min
F 1 à la Une.
Présentation du Grand Prix d’Europe. Au Nürburgring (ALL).
17.30
BASKET
12.30
CYCLISME
Aj i
Ajaccio
BEACH-VOLLEY
FIVB World Tour. 10e manche.
Open de Marseille. Finale H.
Eurosport 2 60 min
Tour de France 2007.
14e étape : Mazamet - Plateau de Beille (197 km).
29
20
France 2 60 min
12.30
FIVB World Tour. 10e manche.
Open de Marseille. Demi-finales H.
21
15
FORMULE 1
Marseillee
17.55
France 3 50 min
C mont-Ferrandd
Clerm
23
23
Lyonn 17
13
Montgen
g èvree VTT,
20
Chpts
Ch
ts
t dde FFranc
Frannccee
11
Brive
24166 Valencce
26
21
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sur ton - Finitions double aiguille. La casquette : Coutures intérieures doublées Bande anti-sudation
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M. Mme Melle Nom :
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L
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PAGE 2
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Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant.
ANEQ1
Dijon
Besanççon
Besan
Perpignan
erpignan 26
16
SUR
1
2
3
10
15
53
-
Signature obligatoire :
RCS Nanterre B332 978 485
22
Biarriitz
M tpellier
Mon
Albi TTour de France,
144e étape, MMazamet - plplateau
l
dde BBeille
lle
ll
7*
Troisième tour
France 2 39 min
Envoyer le tout (bulletin + chèque ou
règlement par CB) dans une enveloppe
non affranchie à : Service abonnements
L’Équipe, Libre réponse N° 99154 75482 Paris cedex 10.
22
14
À partir de 15 heures : golf, suivi des
résultats et fin du British Open.
À partir de 20 heures : Formule 1,
retour sur le Grand Prix d’Europe avec
notre consultant Patrick Tambay.
À partir de 20 heures : Cyclisme, page
spéciale Tour de France avec notre consultant Jean-François Bernard.
VÉLO CLUB
10.00
21
21
15
23
14
22
15
7 JOURS
GOLF
(British Open)
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Boonen (BEL, Qsi)
128 points
103
56
Bleu
Rouge
Rasmussen (DAN, Rab)
70 points
58
52
51
33
22
17
Jaune
Bleu
Jaune
Les quatre maillots
Pilotes
1. HAMILTON (GBR)
2. Alonso (ESP)
3. Räikkönen (FIN)
4. Massa (BRE)
5. Heidfeld (ALL)
6. Kubica (POL)
7. Fisichella (ITA)
Constructeurs
1. McLaren-Mercedes
2. Ferrari
3. BMW-Sauber
Noir
Noir
2
3
4
5
6
7
8
9
10
VILLAGE DÉPART
Tours 14
Bo aux
Bordea
Rasmussen (DAN, Rab),
en 58 h 46’39’’
Evans (AUS, Prl), à 1’
Contador (ESP, Dsc), à 2’31”
Klöden (ALL, Ast), à 2’34”
Leipheimer (USA, Dsc), à 3’37”
Kashechkin (KAZ, Ast), à 4’23”
Sastre (ESP, CSC), à 4’45”
Astarloza (ESP, Eus), à 5’7”
Vinokourov (KAZ, Ast), à 5’10”
Kirchen (LUX, Tmo), à 5’29”
Championnat du monde
2007
Metz 16
O lééanss
Orl
Ren es
Renne
23
14
Général
1
TF 1 55 min
Paariss
La Rochelle
ll
Vinokourov (KAZ, Ast),
les 54 km en 1 h 6’34”
(moy. : 48, 673 km/h)
Evans (AUS, Prl), à 1’14”
Klöden (ALL, Ast), à 1’39”
Kashechkin (KAZ, Ast), à 1’44”
Wiggins (GBR, Cof), à 2’14”
Popovych (UKR, Dsc), à 2’16”
Contador (ESP, Dsc), à 2’18”
Sy. Chavanel (Cof), à 2’38”
Leipheimer (USA, Dsc), à 2’39”
Astarloza (ESP, Eus), à 2’42”
1
AUTO-MOTO
Sedan 13
15
21
12
20
17
AUTOMOBILE
(Formule 1
avant le GP d’Europe)
avec
20
Brestt
N ntees
Nan
(nombre de votants : 36 167)
Selon le résultat de vos votes
sur www.lequipe.fr et par SMS.
Astana (SUI)
Lill
Lille
uen 21
20 Rouuen
14
21
14
OUI .................................................. 60 %
NON ................................................ 36 %
Ne se prononcent pas ................... 4 %
LA TÉLÉVISION
19
14
17
14
Le Maillot Jaune
Michael Rasmussen doit-il être
exclu du Tour de France ?
Par équipes
LA MÉTÉO
Cherbourg
D’HIER
CYCLISME
(Tour de France)
SALE TEMPS
POUR McLAREN
16
13
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
TABLEAU DE BORD
valu à la nouvelle superstar de
la F 1 d’être victime d’un violent
accident lors des qualifications
du GP d’Europe, la belle machine
à gagner accuse aujourd’hui
quelques ratés. Sur la piste où,
hier, elle s’est fait souffler la
pole-position par un Kimi
Räikkönen et une Scuderia Ferrari requinqués et relancés par
leurs victoires lors des deux derniers Grands Prix (France et
Grande-Bretagne). En
interne, où les relations entre le fier
Alonso et sa nouvelle
équipe, après une
période de lune de
miel, sont celles d’un couple en
pleine discorde (voire en phase
de rupture ?). Et en externe, où
la droiture et l’exemplarité de la
prestigieuse maison de Woking
sont mises en péril par une sordide et complexe affaire
d’espionnage industriel impliquant l’un – ou plusieurs – de
ses membres. L’affaire est tellement grave que, outre les procédures judiciaires en cours,
la Fédération internationale
de l’automobile a convoqué pour
jeudi prochain un conseil mondial extraordinaire où McLaren
devra témoigner de son respect
des règles et de l’esprit sportifs.
Au-delà d’une éventuelle
sanction – et d’un retrait de
points envisageable aux Championnats –, c’est l’image et
l’estime qu’inspire l’écurie
britannique qui seront en jeu
cette semaine, devant la FIA...
Et le grand public.
édifice bâti avec passion par Ron
Dennis, l’emblématique patron
de l’écurie aux dix-neuf titres
mondiaux (onze titres pilotes,
huit constructeurs), avait
pourtant retrouvé de son éclat
et de sa superbe au sortir
d’une campagne 2006 conclue
sans la moindre victoire
au compteur de ses Flèches
d’argent.
En changeant sa paire de pilotes
et en associant Fernando Alonso,
double champion du monde
de F 1, à son joyau et petit
protégé Lewis Hamilton, l’équipe
McLaren semblait avoir
(re)trouvé la formule magique.
Celle, en tout cas, qui lui
a permis d’arriver sur
le Nürburgring en tête des deux
Championnats. Qui plus est avec
ses deux coureurs, Hamilton
devant Alonso, aux commandes
du classement des pilotes.
Un vrai « compte » de fées. Sauf
que, à l’image de la roue mal
serrée et du pistolet
pneumatique défaillant qui ont
Alexandre Vinokourov
va-t-il profiter des Pyrénées
pour atteindre le podium ?
(Photos Nigel Marple/Reuters et Richard Martin)
AUTOMOBILE
I
DU JOUR
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
SUR
www.lequipe.fr
Suivez le Tour en direct
« Le Tour commence ! »
ALEXANDRE VINOKOUROV, vainqueur hier, n’a pas abdiqué. Il annonce la grande bagarre dans les Pyrénées.
Vinokourov premier,
Klöden troisième et
Kashechkin quatrième !
L’équipe Astana a frappé
un grand coup, hier, dans
le premier grand
contre-la-montre du
Tour. Suffisant pour
ramener le leader kazakh
dans le top 10 (9e) et
raviver ses rêves de
victoire à Paris, lui qui,
il y a quelques jours,
semblait avoir
définitivement perdu
pied dans les Alpes.
ALBI –
de notre envoyé spécial
Classements
13e ÉTAPE
ALBI-ALBI (c.l.m. individuel)
1. Vinokourov (KAZ, Ast), les 54 km
en 1 h 6’34’’ (moy. : 48, 673 km/h)
2. Evans (AUS, Prl), à 1’14’’
3. Klöden (ALL, Ast), à 1’39’’
4. Kashechkin (KAZ, Ast), à 1’44’’
5. Wiggins (GBR, Cof), à 2’14’’
6. Popovych (UKR, Dsc), à 2’16’’
7. Contador (ESP, Dsc), à 2’18’’
8. Sy. Chavanel (Cof), à 2’38’’
9. Leipheimer (USA, Dsc), à 2’39’’
10. Astarloza (ESP, Eus), à 2’42’’
11. Rasmussen (DAN, Rab), à 2’55’’
…
17. Karpets (RUS, Gce), à 3’17’’
18. Kirchen (LUX, Tmo), à 3’18’’
19. Pereiro (ESP, Gce), à 3’23’’
21. Menchov (RUS, Rab), à 3’30’’
26. Sastre (ESP, CSC), à 4’1’’
34. F. Schleck (LUX, CSC), à 4’48’’
46. Mayo (ESP, Sdv), à 6’4’’
47. Valverde (ESP, Gce), à 6’8’’
125. Moreau (A2r), à 9’26’’
« Je savais que le Tour
se gagnerait dans
les contre-la-montre »
GÉNÉRAL
1. Rasmussen (DAN, Rab), en
58 h 46’39’’
2. Evans (AUS, Prl), à 1’
3. Contador (ESP, Dsc), à 2’31’
4. Klöden (ALL, Ast), à 2’34’’
5. Leipheimer (USA, Dsc), à 3’37’’
6. Kashechkin (KAZ, Ast), à 4’23’’
7. Sastre (ESP, CSC), à 4’45’’
8. Astarloza (ESP, Eus), à 5’7’’
9. Vinokourov (KAZ, Ast), à 5’10’’
10. Kirchen (LUX, Tmo), à 5’29’’
11. Valverde (ESP, Gce), à 5’48’’
12. Mayo (ESP, Sdv), m.t.
…
14. Pereiro (ESP, Gce), à 7’4’’
16. Menchov (RUS, Rab), 7’45’’
17. F. Schleck (LUX, CSC), à 7’49’’
19. Karpets (RUS, Gce), à 9’13’’
23. Moreau (A2r), à 13’9’’
33. Sy. Chavanel (Cof), à 19’55’’
37. Le Mével (CA), à 27’53’’
Kazakhstan.
33 ans, né le 16 septembre 1973
à Petropavlovsk (KAZ).
1,77 m ; 68 kg.
Professionnel depuis septembre
1997.
Ses équipes : Casino (1997-1999) ;
Telekom (2000-2003) ; T-Mobile
(2004-2005) ; Liberty Seguros (jusqu’à juin 2006) ; Astana (depuis juin
2006).
Ses principales victoires :
4 étapes du Tour de France (Albi
2007 ; Briançon et Champs-Élysées
2005 ; Gap 2003) ; Tour d’Espagne
2006 (+ 3 étapes) ; Liège-BastogneLiège 2005 ; Amstel Gold Race 2003 ;
Paris-Nice 2003 (+ 1 étape) et 2002
(+ 1 étape) ; Tour de Suisse 2003
(+ 1 étape) ; Critérium du Dauphiné
libéré 1999 (+ 1 étape) ; 2 étapes du
Dauphiné libéré 2007 ; 3 étapes ParisNice 2004 ; Tour d’Allemagne 2001
(+ 1 étape).
Ses principales places d’honneur : 2e Jeux Olympiques 2000 ;
3e Tour de France 2003 (5e en 2005) ;
3e Liège-Bastogne-Liège 2004 ;
3e Championnats du monde c.l.m.
2004 et 2006 (5e en 2005). 3e TirrenoAdriatico 2007.
PHILIPPE LE GARS
Le chiffre
ALBI. – Alexandre
Vinokourov a retrouvé
le sourire. Après une
première semaine
douloureuse, le Kazakh
est revenu dans le jeu
(9e du général) grâce à
un chrono de haute
volée. Et il regarde déjà
les Pyrénées
avec envie.
(Photo Bernard Papon)
2’55’’
Le
temps
repris hier
par Alexandre
Vinokourov
sur le Maillot
Jaune, Michael Rasmussen. Le Kazakh,
qui pointait hier matin au 19e rang du
classement général à 8’5’’, a profité du
chrono pour se replacer à la 9e place, à
5’10’’ du Danois. Et peut à nouveau
convoiter un podium à Paris.
Moreau, le coup de pompe
Stressé, diminué physiquement, le Français a concédé plus de neuf minutes à Vinokourov. Il ne veut plus penser qu’aux Pyrénées.
ALBI –
de notre envoyé spécial
IL A FILÉ en fond de ligne pour s’isoler au
plus vite. Il y a des jours où l’on ferait tout
pour rester caché. Christophe Moreau
s’est engouffré dans la camionnette de
son équipe, le temps de souffler, d’enfiler
un vêtement sec et d’échanger quelques
mots avec Vincent Lavenu, son directeur
sportif. Car, hier, « le Grand » n’était pas
bien. Il n’a jamais été dans le ton tout au
long d’un chemin de croix qui a duré 54
kilomètres. À l’arrivée du contre-lamontre d’Albi, le coureur d’AG2R Prévoyance a finalement perdu 9’26’’ sur le
Kazakh Alexandre Vinokourov, dont il n’a
eu cesse de dire depuis le début du Tour
qu’il « ne fallait pas l’enterrer vivant ».
Depuis hier soir, Moreau pointe à la 23e
place du général à 13’ 9’’ de Rasmussen.
Une mauvaise journée, une de plus
depuis son petit passage à vide du côté du
Briançon.
Une nouvelle galère après la mauvaise
passe qu’il avait traversée entre Marseille
et Montpellier, victime d’une chute puis
piégé par une bordure menée par les
Astana à plus de soixante kilomètres du
but alors qu’il venait de changer une cale
de chaussure cassée. Le Belfortain voulait
alors croire qu’il en avait terminé avec les
malheurs. Il voulait croire qu’il venait de
connaître son « jour sans » à travers les
plaines de l’Hérault.
Moreau a fini par sortir de son refuge de
fortune, avertissant au passage qu’il fallait éviter les bousculades sous peine de le
voir repartir vers son hôtel sans mot dire.
Il y avait de la tristesse dans ses yeux, du
désespoir dans sa voix et des mots à trouver pour expliquer sa déconvenue du jour.
« J’ai souffert de contractures, expliquait-il. Depuis ma chute, j’ai vraiment du
mal à récupérer. Tout cela a parasité le
physique et le moral. Et puis, j’ai eu des
douleurs dans le bas du dos durant tout ce
contre-la-montre. Musculairement, ce
n’était pas le top. Franchement, ça n’a
pas été une bonne journée et je l’ai très
vite senti. »
« Plus rien à perdre »
« Le Grand » ne cherche pas d’excuses. Il
aurait tant voulu ne pas décevoir. « Les
douleurs étaient de plus en plus aiguës au
fil des bornes, poursuivait-il. J’ai manqué
à plusieurs reprises d’aller au tas. Je me
suis crispé. J’ai même déchaussé. La route
était dangereuse. J’étais stressé. »
Moreau a terminé le chrono comme il le
pouvait, un début de fringale pour
conclure sa seule journée. « Heureuse-
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
ment que Vincent (Lavenu) m’a poussé,
encouragé à poursuivre l’effort, soulignait Moreau. Je perdais pied et il l’a senti. J’avais vraiment hâte que cette journée
se termine. »
Le champion de France n’est plus aussi
performant sur le contre-la-montre qu’il
l’était il y a quelques années. Conscient
de ce léger déclin dans cet exercice, il
savait qu’il ne fallait s’attendre à une performance de sa part autour d’Albi. Mais
pas non plus à un aussi piètre résultat.
« Je n’étais pas là pour gagner le Tour et
tout cela se confirme largement
aujourd’hui (hier), admettait-il. J’avais
des espoirs de podium, mais ils s’éloignent aussi. J’ai déjà connu pire dans ma
carrière et ce n’est pas ça qui va
m’abattre. Il reste encore une possibilité
d’accéder aux trois premières marches
mais il ne va plus falloir qu’il y ait un seul
contretemps d’ici à Paris. Les Pyrénées
peuvent encore offrir du spectacle. Je vais
me battre. »
Hier soir, en dépit d’une évidente déception, il espérait encore être un acteur actif
de cette traversée pyrénéenne, qui
débute aujourd’hui avec l’arrivée au plateau de Beille. Il voudrait se savoir aussi
fort que dans la montée vers Tignes,
dimanche dernier. Moreau avait alors
impressionné ses adversaires. Les jours
ont passé, noirs et perturbateurs. « C’est
aussi ça, le vélo, s’exclame-t-il ! Ça m’est
arrivé, ça arrive à d’autres tous les jours
sur ce Tour. Il n’y a qu’à regarder Vinokourov. Je suis sûr qu’il a été à deux doigts de
tout balancer et de rentrer à la maison. Il
s’est battu et c’est lui qui a eu raison. Moi,
il va falloir que je me reconcentre sur la
montagne et oublier le reste. Les Pyrénées restent ma dernière chance de faire
encore parler de moi. Alors, il va falloir
attaquer. Je n’ai plus rien à perdre. Désormais, tout est bon à prendre. »
MANUEL MARTINEZ
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Alexandre
VINOKOUROV
Bleu
Jaune
Rouge
Jaune
« Tout le monde semble étonné de
nous voir rafler les premières places
du chrono aujourd’hui, poursuivaitil. Mais n’oubliez pas que nous
sommes des spécialistes de cette discipline, Andreas (Klöden) l’a prouvé
depuis longtemps, “Kash”
(Kashechkin) a fait beaucoup de progrès depuis deux ans et a même terminé deuxième du contre-la-montre
au Dauphiné derrière moi, il y a trois
semaines. Et moi, je savais que le
Tour se gagnerait dans les contre-lamontre. Je m’étais fixé ces objectifs
pour pouvoir mieux contrôler par la
suite en montagne. »
La tactique a évidemment changé
chez Astana depuis les chutes des
deux leaders (Klöden était touché au
coccyx), il y a une semaine, mais surtout depuis ce retournement de
situation, hier autour d’Albi. Vinokourov, du coup, ne s’est pas fait
prier pour dévoiler ses projets dans
les Pyrénées à partir d’aujourd’hui.
« La tactique n’est évidemment plus
la même que celle prévue au départ.
Maintenant, je peux vous dire qu’à
partir de demain (aujourd’hui), nous
allons attaquer. Nous n’avons pas la
pression du Maillot Jaune et ça va
bien nous servir. La belle performance de Rasmussen ne me fait pas
peur, chacun peut avoir un jour sans.
À nous de le provoquer. »
Andreas Klöden rentrait alors à
l’hôtel, le cuissard remonté sur la
cuisse gauche laissant apparaître
une belle plaie. Déçu d’avoir, une
nouvelle fois, été frappé par la malchance hier, qui lui avait fait perdre
tout espoir de gagner l’étape, il restait muet. Andreï Kashechkin n’avait
pas eu plus de chance, parti à terre
sur une glissade. Sauf que, au final,
tous trois avaient laissé hier une
sacrée impression de force. Astana
fait peur. C’est en tout cas le message que Vinokourov semblait vouloir faire passer hier soir malgré les
cinq bonnes minutes qui le séparent
encore du Maillot Jaune. « C’est
beaucoup et peu à la fois. L’important, c’était de me prouver et de
montrer à ceux qui m’avaient enterré
que je suis à nouveau dans le jeu. »
Une forme d’avertissement, à
prendre très au sérieux.
Noir
Bleu
Noir
APRÈS UN PREMIER COUP de
semonce, jeudi, où il provoqua avec
son équipe, sur la route de Montpellier, une belle bordure et, surtout,
une grosse panique dans le peloton,
on savait qu’Alexandre Vinokourov
était de retour. Restait à connaître
son réel degré de forme. Tout le
monde a été servi, hier, avec un chrono au-delà de toute espérance. Initialement, depuis son effondrement
dans la montée du Galibier, mardi
dernier, Vinokourov s’était fixé cette
étape d’Albi pour décider de son
sort. Au bord de la rupture durant
trois jours, il savait que son temps sur
ces 54 kilomètres chronométrés servirait soit de détonateur, soit de coup
d’arrêt pour le Tour de France. Alors,
hier après-midi, devant la presse,
juste après la cérémonie protocolaire et au bout de son temps victorieux (premier en 1 h 6’34’’), il a pu
annoncer fièrement : « Le Tour commence ! »
Un signal fort pour un coureur physiquement détruit depuis sa chute
dans l’étape d’Autun voilà dix jours
et qui ne savait pas lui-même jusqu’à
quel degré il pourrait supporter sa
souffrance. « Je suis un Kazakh. Sans
doute qu’un coureur européen aurait
abandonné depuis longtemps »,
tentait-il d’expliquer face au scepticisme et à l’admiration qui accompagnaient son incroyable résurrection.
Au pied du car-interview, son père,
Nikolaï, se faisait alors prendre en
photo, devant le podium, trophée et
bouquet de fleurs du fiston en main.
Il semblait soulagé, même si au fond
de lui il n’avait jamais vraiment cru
possible l’abandon de son fils avant
l’arrivée à Paris.
Il y a deux jours, le staff médical de
l’équipe Astana s’était interrogé sur
le « cas Vino ». Comment un type,
avec les deux genoux dans le sac,
recousus de partout, et qui plus est
une sale inflammation à la rotule
gauche, pouvait-il encore pédaler ?
« N’importe quel être normalement
constitué aurait dû rester une
semaine au repos pour espérer une
guérison rapide », expliquait-on
dans son entourage. Les médecins
avaient d’ailleurs essayé de le raisonner mais tous avaient buté contre
un mur. « Il était impossible de lui
faire comprendre que le mieux
consistait à abandonner. » Hier soir,
Vinokourov se justifiait : « Je connais
le Tour. Trois semaines de course,
c’est très long. Tout ce que j’espérais, c’est qu’il n’y ait pas d’infection
qui se déclare aux genoux. Ensuite,
le reste, c’est anecdotique. Que je
souffre ou pas, le vélo est un sport
difficile. J’ai eu la chance d’être bien
soigné à l’hôpital d’Autun et ensuite
d’être bien suivi par mon masseur,
mon ostéopathe et les médecins de
l’équipe. »
À Autun, le chirurgien qui lui a posé
les trente points de suture (quinze
sur chaque genou) a eu l’intelligence
de recoudre ses genoux en position
pliée, pour éviter que les fils ne
lâchent à la première flexion.
Ensuite, son ostéopathe lui a posé,
chaque soir, des poches de glace
dessus pour faire dégonfler les
genoux après les terribles efforts
délivrés pendant les étapes. Les nausées en rentrant à l’hôtel et les ver-
tiges n’ont jamais découragé le
Kazakh qui, hier après-midi, pouvait
enfin évoquer la suite du Tour de
France dans la peau d’un outsider, à
défaut d’avoir retrouvé totalement
le rôle de favori qui lui était dévolu à
Londres. « L’équipe a toujours cru en
moi, même quand j’étais au fond du
trou, affirmait-il, comme pour réaffirmer sa stature de patron. Même
Andreas (Klöden) avait dit le soir de
Briançon que j’étais encore le capitaine malgré tout. Franchement, ce
soir-là, je n’y croyais plus vraiment. Il
a fallu que je m’accroche, mais c’est
normal, c’est aussi ça mon métier. »
Hier soir, il a été accueilli à son hôtel
par les applaudissements d’une
petite centaine de personnes et des
tonnes de félicitations. « Vino is
back », répétait-il en rigolant,
comme il l’avait clamé quelques instants plus tôt pour conclure sa conférence de presse.
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
j
j
Étape Mercredi 11 juillet
Étape Jeudi 12 juillet
5
6
VVictoire d’étape : McEwen
Ewen (Prl) Victoire d’étape : Steegmans
gmans (Qsi) VVictoire d’étape : Cancellara
ellara (CSC) VVictoire d’étape : Hushovd
ovd (C
(C.A.)
A)
Victoire d’étape : Pozzato
ato (Liq)
Victoire d’étape : Boonen
en (Qsi)
VVictoire d’étape : Gerdemann
mann (Tmo) VVictoire d’étape : Rasmussen
ussen (Rab))
Cancellara (CSC)
Champion du monde
du chrono, Cancellara fait
un grand numéro et relègue ses
premiers dauphins à 13’’
(Klöden) et 23’’ (Hincapie).
Cancellara (CSC)
Isol dans le final, McEwen
Isolé
effectue une remontée-éclair et
s’impose au sprint devant
Hushovd et Boonen. Cancellara
reste en jaune.
Cancellara (CSC)
Suit à une chute dans le final,
Suite
le peloton se présente pour le
sprint en groupe réduit. Boonen
offre la victoire à son
coéquipier Steegmans.
Cancellara (CSC)
Au m
moment où le peloton
reprend les échappés à
500 mètres de la ligne,
Cancellara place un contre
décisif et s’impose en costaud.
Pozz s’impose de justesse au
Pozzato
sprint devant Freire. Vinokourov,
victime d’une chute, perd 1’20’’
sur les autres favoris.
Cancellara (CSC)
Ech
Echappé
toute la journée,
Wiggins est repris à 7 km
de la ligne. Boonen remporte
facilement le sprint massif.
Gerdemann (Tmo)
Membre d’une échappée partie
en début
d de journée, Gerdemann
s’impose en solitaire et prend le
Maillot Jaune. Tous les favoris
arrivent groupés.
Londres
Londres
Dunkerque
Waregem
Chablis
Semuren-Auxois
7,9 km
203 km
Canterbury
168,5 km
HIER EN IMAGES
Gand
3
236,5 km
4
j
Étape Dimanche 15 juillet
Étape
Victoire d’étape :
Londres
2
j
j
Étape Vendredi 13 juillet
Étape Samedi 14 juillet
Cancellara (CSC)
Hushovd, bien lancé par Dean,
s’impose au sprint et remonte
s’im
à la 2e place au général,
derrière Cancellara.
Compièègne Villers-Cotter
Compi
Villers-Cotterêêts
193 km
Joigny
Cancellara (CSC)
182,5
, km
Autun
199,5
, km
7
Bourg- Bourgen-Bresse en-Bresse
197,5
, km
8
Rasmussen (Rab)
Grand numéro de Rasmussen,
qui s’impose et endosse
le Maillot Jaune. Vinokourov
perd encore du temps sous
les coups de boutoir de Moreau.
Le GrandBornand
Le GrandBornand
165 km
Tignes
Mardi 17 juillet
j
Repos
po
1
j
Étape Mardi 10 juillet
Lundi 16 juillet
Samedi 7 juillet
j
j
j
Étape Lundi 9 juillet
Prologue Dimanche 8 juillet
(C.l.m. individuel)
j
Étape Mercredi 18 juillet
Étape
9
10
Victoire d’étape : Soler (Bar)
Bar)
VVictoire d’étape : Vasseurr (Qsi)
Rasmussen (Rab)
Parti dans le Galibier,
Soler résiste et s’impose
en solitaire.
Vinokourov perd encore du temps
sur ses rivaux directs.
Rasmussen (Rab)
À l’issue d’une échappée de
150 km, Vasseur l’emporte d’un
boyau devant Casar. Rasmussen
toujours en jaune.
Val-d’’Is
Val-d
Isèère 159,5 km
Brian
Brianççon Tallard
229,5 km
Marseille
Jusqu’où les surprises ?
Michael Rasmussen a conservé le Maillot Jaune en se hissant presque au niveau
des spécialistes du chrono. Cadel Evans, quant à lui, devient un candidat sérieux.
14 H 51
ALBI. – Large vainqueur du prologue de Londres,
Fabian Cancellara espérait refaire hier son numéro de
champion du monde du chrono. Mais, victime des
averses qui s’abattent sur le parcours en début
d’après-midi, le Suisse chute à deux reprises et termi(Photo Fred Mons)
nera 107e (à 8’45’’).
16 H 50
RASMUSSEN
TOUJOURS LÀ
Annoncé comme un des favoris du jour, Andreas Klöden voit ses espoirs de chiper le Maillot Jaune à
Michael Rasmussen s’envoler après une chute dans un
virage. Mais finalement 3e à 1’39’’ de son leader Vino,
l’Allemand s’est replacé au pied du podium et a pris
date pour les jours à venir.
(Photo Fred Mons)
PARTENAIRE OFFICIEL
AVEC SAGEM, LA VICTOIRE
EST UN SPORT D'ÉQUIPE.
Tenons-nous en aux chiffres pour
mesurer la surprise causée par Michael
Rasmussen : 11e de l’étape contre la
montre, moins de trois minutes (2’55’’)
perdues sur Alexandre Vinokourov. Le
Danois est toujours Maillot Jaune.
Pour cela, il s’est hissé presque au
niveau des spécialistes. Par exemple, il
a concédé quarante et une secondes
seulement à Bradley Wiggins (5e), qui
était passé entre les gouttes en fin de
matinée (départ 11 heures) et fut pratiquement le dernier à bénéficier d’une
route sèche. À l’inverse de Cancellara,
le champion du monde du contre-lamontre, victime d’une chute (107e).
Bref, Michael Rasmussen a fait beaucoup mieux que se défendre. À ce jour,
il n’avait aucune référence en la
matière. Rappelons son chrono catastrophe de Saint-Étienne, en 2005, avec
deux chutes et quatre arrêts au total,
qui l’avaient renvoyé de la troisième
marche du podium jusqu’à la 7e place à
Paris. L’an dernier, où il évoluait en
marge du général, il s’était classé 114e
à Rennes ; 85e à Montceau-les-Mines.
Cela donnait 12’57’’ perdues sur
C’est confirmé, « Vino » est de retour.
Ça se lit maintenant au classement. Le
vainqueur du chrono, 19e à 8’5’’ hier
matin, se rapproche à la 9e place du
général, à 5’10’’. « Vino va attaquer,
c’est sûr, considère Erik Breukink,
directeur sportif du Maillot Jaune chez
Rabobank. Et c’est toute l’équipe Astana qui redevient dangereuse. » C’est
d’autant plus clair qu’elle n’est pas
passée loin d’un triplé dans le contrela-montre que seul Cadel Evans (2e de
l’étape à 1’14’’) a empêché, en dépit
des glissades de Klöden (3e ) et
Kashechkin (4e). Cela dit, il faut reconnaître que les deux Kazakhs et leur partenaire allemand sont connus parmi
les meilleurs rouleurs, comme l’a rappelé le chrono du dernier Dauphiné :
1. Vinokourov, 2. Kashechkin.
UN MATCH
EVANS-KLÖDEN ?
Comme prévu, le chrono a renforcé la
position avantageuse de Klöden (4e du
général à 2’34’’), mais peut-être moins
que prévu. Cadel Evans, deuxième de
l’étape, deuxième du général (à 1’ de
Rasmussen), préserve une minute et
demie (1’34’’) sur Klöden. L’Australien
sort comme le grand gagnant du chrono. « J’ai pris les virages deux fois
moins vite que je ne le souhaitais,
avoua Evans, prudent sur la route
mouillée et qui peut s’en féliciter. Ça
risque d’être serré avec deux Discovery
(Contador, 3e ; Leipheimer, 5e) et deux
Astana (Klöden, 4e ; Kashechkin, 6e)…
Les grimpeurs figuraient en nombre
aux premières loges du général. Normal après les Alpes. Sauf Rasmussen,
ils sont logiquement en recul : Valverde, « flingué » par Rasmussen, qui
l’a revu à trois kilomètres de l’arrivée,
plonge de la 2e à la 11e place (à 5’48’’).
Fini pour lui au général. Il n’a plus qu’à
se concentrer sur une étape. Mayo descend de la 3e à la 12e place. Sans parler
de Moreau, 125e du chrono, et désormais premier Français, au 23e rang du
général ! En revanche, Sastre parvient
à se maintenir (7e à 4’45’’). Mais
comme prévu, Alberto Contador se
révèle un grimpeur qui roule : 7e temps,
3e du général (à 2’31’’), son démarrage
fulgurant doit normalement faire
mouche aujourd’hui au plateau de
Beille.
ET MAINTENANT ?
Rasmussen est un Maillot Jaune qui ne
peut se contenter de le défendre. Il doit
attaquer pour s’offrir une nouvelle
marge en vue du dernier chrono
d’Angoulême (55 km), samedi prochain. Or, voici les Pyrénées. « D’habitude, il gagne en attaquant avant le
dernier col, remarque Breukink. Maintenant, il doit lutter avec les favoris
dans les deux arrivées au sommet. »
Du côté de Cadel Evans, il faut choisir
entre deux stratégies. « Normalement, Cadel doit prendre plus d’une
minute à Rasmussen sur le dernier
contre-la-montre mais on ne sait
jamais, calcule Hendrik Redant, directeur sportif chez Predictor. Alors, estce qu’on essaie juste de suivre jusquelà ou faut-il tenter quelque chose ? »
PHILIPPE BOUVET
Les pointages intermédiaires de la 13e étape
1. Vinokourov, en 23’9’’
2. Wiggins, à 10’’
3. Klöden, à 34’’
6. Evans, à 57’’
29. Rasmussen, à 1’42’’
66. Moreau, à 2’55’’
km 18
1. Vinokourov, en 44’
2. Wiggins, à 52’’
3. Evans, à 1’12’’
4. Klöden, à 1’16’’
22. Rasmussen, à 2’40’’
106. Moreau, à 5’44’’
km 35,6
1. Vinokourov, en 50’7’’
2. Evans, à 1’1’’
3. Wiggins, à 1’19’’
4. Klöden, m.t.
17. Rasmussen, à 2’37’’
111. Moreau, à 6’51’
km 38,5
54 km
ALBI
0 km
ALBI
Chavanel sans complexe
Huitième hier, le Français a démontré qu’il dispose
encore de sacrées ressources.
ALBI –
de notre envoyée spéciale
IL EST, HIER, un peu plus de midi
trente. Meilleur temps provisoire du
chrono, Bradley Wiggins rejoint son
bus dans l’aire de départ. Au pied,
une partie du staff et quelques invités y déjeunent. Au menu : tapas, fromages, poivrons marinés. Personne
ne le voit passer. À l’intérieur, il
retrouve entre autres Sylvain Chavanel, dont le départ est prévu à 14 h
48. En tee-shirt et caleçon, il
chambre gentiment le champion
olympique, auteur alors du meilleur
temps. « On s’est dit qu’on était
capables de jouer la gagne, qu’il y
aurait du champagne ce soir » , se
souvenait le Français sur la ligne
d’arrivée. Sauf qu’au final pas de victoire, juste une belle 5e place pour
Wiggins et une 8e pour Chavanel,
néanmoins tout sourire. « Je suis très
satisfait. Rentrer dans les dix d’un
contre-la-montre sur le Tour, ce n’est
pas si facile. Ça prouve ma bonne
condition, expliquait le Poitevin, parti sans avoir reconnu le parcours.
Comme Brad avait couru les quinze
premiers kilomètres sur le sec, je disposais de bons temps intermédiaires. J’ai mieux fini que je n’avais
commencé. J’ai abordé la descente
très lentement, j’ai dû sortir le pied
sur un virage à droite très serré. J’ai
souffert, mais c’était de la bonne
douleur. »
Hier, comme depuis le départ du
Tour, Chavanel n’a pas ménagé ses
efforts (avec 385 kilomètres
d’échappée, il occupe la deuxième
place à notre classement des baroudeurs). « Au bout de deux semaines
de course, je suis évidemment fatigué mais comme je récupère bien,
c’est ce qui fait la différence. » Alors,
il compte bien poursuivre sur sa lancée. « Pour gagner, il faut aussi de la
réussite. Je ne l’ai pas eue jusqu’à
maintenant mais je ne baisse pas les
bras. Je vais continuer à être opportuniste. Dans les Pyrénées, il y aura la
guerre de bonne heure. Il ne reste
plus grand-chose pour nous, les
baroudeurs. Alors, je ne vais pas me
poser de questions, si je peux être
devant, j’y vais, étape de plaine ou
pas. »
L’Espagne change de tête
CÔTÉ TECHNIQUE
Si Valverde et Mayo ont souffert, hier, Contador s’est positionné.
Des pâtes, oui
mais « al dente » !
ALBI –
de notre envoyé spécial
ILS NE SE QUITTENT PLUS. Hier matin,
quatre secondes seulement séparaient Alejandro Valverde, deuxième du classement
général, d’Iban Mayo, troisième. Le chrono a
encore réduit cet écart. Ce matin, les deux
Espagnols sont dans la même seconde. Leur
seul souci, c’est qu’ils ont dégringolé au
général. Dorénavant, Valverde n’occupe plus
que la 11e place, Mayo la 12e, les deux à
5’48’’ du Maillot Jaune, Rasmussen. Pour
Mayo, cette contre-performance était attendue. Le grimpeur basque n’est pas un spécialiste du contre-la-montre, lui qui, lors du prologue à Londres, avait perdu une minute en
moins de 8 kilomètres sur Fabian Cancellara.
« Ce résultat était prévu, déclarait hier le
coureur de Saunier Duval après l’arrivée. Ça
va aller mieux dans les jours qui viennent.
J’espère regagner du temps dans les Pyrénées. »
Pour sa part, Valverde pouvait espérer
mieux. « On sera déçus si on perd cinq
minutes », avait annoncé Yvon Ledanois,
membre du staff de la Caisse d’Épargne. On
devait donc être bien déçu hier soir : le leader
venait de perdre 6’8’’ sur Vinokourov. En sortant du camping-car de son équipe, le dossard 18 n’affichait pourtant pas une mauvaise mine. « Je ne suis pas déçu, j’ai toujours
dit que le Tour était une course compliquée
pour moi. Vous savez, je ne suis jamais arrivé
jusqu’à Paris, lançait un Valverde souriant. Je
disais que le contre-la-montre n’était pas ma
spécialité, j’avais raison. J’ai fait tout ce que
j’ai pu. » Arrivé sur le Tour dans la peau d’un
favori, Valverde a vu s’éloigner hier ses rêves
de victoire à Paris. « Je ne peux pas dire que
le Tour soit fini pour moi, mais pour la victoire
finale, on verra une autre année », concluait
PAGE 4
1. Vinokourov, en 1h0’38’’
2. Evans, à 1’17’’
3. Klöden, à 1’38’’
13. Rasmussen, à 2’53’’
116. Moreau, à 8’23’’’
km 49
l’Espagnol, qui avait abandonné le Tour en
2005 et en 2006.
Finalement hier soir, des cinq Espagnols qui
squattaient le top 10 avant le chrono, Alberto
Contador est celui qui s’en sort le mieux. Septième à 2’18’’ de « Vino », le porteur du maillot blanc occupe désormais la troisième place
du classement général. Le vainqueur du dernier Paris-Nice refuse pourtant de s’enflammer. « Je ne pense pas porter l’espoir de
toute l’Espagne, tempérait ainsi le coureur de
Discovery Channel. Je suis surpris d’avoir
réalisé un aussi bon temps dans ce chrono et,
demain (aujourd’hui), mes jambes seront
peut-être très lourdes. » Venu sur le Tour
aider son leader, Levi Leipheimer, le jeune
Espagnol de vingt-quatre ans ne veut pas
encore croire en ses chances de podium. Pour
l’instant.
VINCENT HUBÉ
BARBARA RUMPUS
avec
SACHANT CE QUI les attend aujourd’hui, les
coureurs du Tour n’ont, hier soir, pas dérogé à la
règle : ils ont mangé des pâtes au dîner. Celles
de Bouygues Télécom ont été préparées par Luc
Bousseau, le cuisinier, qui voyage avec l’équipe
d’hôtel en hôtel pour apporter aux coureurs la
meilleure alimentation possible. « Sur une
étape de montagne, un coureur peut dépenser
jusqu’à 8 000 kilocalories. Mon rôle est de lui
fournir l’énergie dont il a besoin. Au dîner,
l’apport doit être de 2 000 kcal et l’élément le
plus important est l’assiette de pâtes. Chaque
coureur mange l’équivalent de 170 g de pâtes
sèches, généralement sans sauce, mais souvent avec un peu de fromage. »
Tout sportif le sait, les pâtes sont essentielles
parce qu’elles sont des glucides lents, indispensables pour l’effort. Mais pas n’importe quelles
pâtes ! « Elles doivent être cuites à la minute,
juste avant que le coureur les mange et surtout
exactement le temps qu’il faut pour qu’elles
soient al dente », poursuit Bousseau. « Les
pâtes contiennent de l’amidon, explique Éric
Bouvat, médecin et nutritionniste d’AG2R Prévoyance. Si celui-ci est trop cuit, sa digestibilité
n’est plus la même. Il est absorbé trop vite par le
corps et le glucose qu’il apporte, plutôt que de
servir à remplir les stocks d’énergie pour le lendemain, se transforme en graisse. » Un effet
contraire à celui recherché. La cuisson al dente
est également essentielle pour que les coureurs
les mangent avec plaisir. « Comme on en
mange tous les jours, il est vraiment important
qu’elles soient bonnes ! », sourit Jérôme
Pineau. L’élément le plus important dans la
cuisson des pâtes, c’est donc le chrono.
CHRISTOPHE OSMONT
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
17 H 29
VINOKOUROV,
LE RETOUR
ATTENTION
À CONTADOR !
ALBI. – C’est l’un des grands gagnants du jour. Grâce à son excellent
contre-la-montre, l’Australien Cadel Evans (2e à 1’14’’ de Vinokourov)
s’est parfaitement replacé dans la course au Maillot Jaune.
(Photo Richard Martin)
Bleu
Rouge
Grosse déception aussi pour Christophe Moreau. Déjà
mal en point aux premiers pointages intermédiaires, le
Belfortain est l’objet d’une fringale en fin de course.
L’ancien rouleur prendra une incroyable 125e place, à
9’26’’ de Vinokourov !
(Photo Jean-Christian Biville)
IL FALLAIT EN PASSER par Albi, premier « grand » contre-la-montre
(54 km), pour éclaircir la situation.
C’est fait, mais en partie seulement.
L’épreuve chronométrée, disputée par
la plupart des concurrents sur une
route mouillée, a semblé dégager un
carré de candidats à la victoire finale,
dont fait maintenant vraiment partie
Michael Rasmussen, toujours Maillot
Jaune. Cadel Evans, Alberto Contador
et Andreas Klöden sont désormais ses
premiers challengers. Mais il faut
compter encore avec Alexandre Vinokourov, vainqueur de l’étape, neuf
jours après sa chute d’Autun. Et qui
revient à grands pas !
Oh non, trois (Vinokourov, 9e) ! Mais
jusqu’à maintenant, tout va bien pour
moi et le meilleur est encore à venir. »
C’est à se demander si l’Australien ne
s’est pas positionné, hier, comme le
nouveau favori.
Jaune
Bleu
Jaune
de notre envoyé spécial
l’ensemble des deux grands chronos
face à un adversaire comme Klöden. Il
n’a cédé hier que 1’16’’ à l’Allemand
(3e de l’étape). Au général, Rasmussen
maintient une minute juste sur Cadel
Evans, 2’31’’ sur Contador, 2’34’’ sur
Klöden. « Il me faut trois minutes au
moins avant le dernier chrono pour
espérer », estime le Maillot Jaune.
Mais il reste les Pyrénées.
Noir
Noir
ALBI –
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
j
Étape Vendredi 20 juillet
Étape Hier
j
Étape Aujourd’hui
Étape Demain
Étape
11
12
13
14
15
Victoire d’étape : Hunter (Bar))
Rasmussen (Rab)
Robert Hunter (au sprint) premier
vainqueur d'étape sud-africain.
Moreau, piégé dans une bordure,
perd plus de 3 minutes.
Marseille
182,5 km
Victoire d’étape : Boonen (Qsi)
(Q i)
Rasmussen (Rab)
Fédrigo et Txurruka échouent dans
le final après un raid de 125 km.
Deuxième victoire au sprint pour
Boonen.
Montpellier Montpellier
178,5 km
Castres
(C.l.m. individuel)
Victoire d’étape : Vinokourov (A
(Ast)t)
Rasmussen (Rab)
Vinokourov survole l’étape et se
replace au général, toujours
dominé par Rasmussen auteur
d’un
un chrono étonnant (11e).
Albi
54 km
Mazamet
Albi
Plateau
de Beille
Foix
197 km
LoudenvielleLe Louron
196 km
Mercredi 25 juillet
j
Mardi 24 juillet Repos
Jeudi 19 juillet
Orthez
j
Étape Jeudi 26 juillet
j
Étape Vendredi 27 juillet
j
Étape Samedi 28 juillet
Étape Dimanche 29 jjuillet Étape
16
17
18
19
GouretteCol d’
d’Aubisque
Pau
218,5 km
Castelsarrasin
Angoulêême
Angoul
Cahors
188,5 km
211 km
(C.l.m. individuel)
Cognac
Angoulêême
Angoul
55,5 km
20
Marcoussis
ParisChamps-ÉÉlys
Champslyséées
146 km
Un drôle de numéro
Le grimpeur Michaël Rasmussen s’est mué hier en bon rouleur. Et reste en jaune...
ALBI –
ALBI. –
Il reste environ
3 kilomètres
dans le
contre-la-montre
et Michael
Rasmussen fond
sur Alejandro
Valverde, parti
trois minutes
avant lui.
Étonnante image
d’un Tour que
le Danois
continue
de mener,
malgré les vents
contraires.
Jusqu’à quand ?
(Photo
Bernard Papon)
de notre envoyé spécial
IL PLEUVAIT DEHORS. À l’heure du
déjeuner, Michael Rasmussen était
seul devant ses spaghettis et son omelette, dans la salle de restaurant vide
du Campanile d’Albi. Son coéquipier et
(ex)-leader Denis Menchov avait quitté la table au moment où le Danois arrivait. Sans un mot. Ambiance chez
Rabobank. Triste sire, triste Maillot
Jaune, qui croquait machinalement
dans sa galette de riz soufflé.
Dans l’œil du cyclone la veille, après
l’annonce d’un avertissement reçu de
l’UCI fin juin pour deux « no show »
(absences lors de contrôles inopinés),
son exclusion de la sélection nationale
et les accusations d’un ancien vététiste
amateur américain (voir L’Équipe
d’hier), Rasmussen baignait hier dans
la tranquillité. Un calme pesant. Erik
Breukink, son directeur sportif, passait
par là. « La sérénité ne règne pas dans
l’équipe, confirmait-il. C’est beaucoup
de pression. À propos de cette histoire
vieille de cinq ans (les accusations du
vététiste), ça ne nous concerne pas. Et
d’ailleurs, Michael a démenti. »
Circulez, y’a rien à voir ! Plus rien à
répondre surtout. Silence radio. Plus
de questions qui fâchent. Jacob Bergsma, l’attaché de presse de l’équipe
néerlandaise, s’est bien chargé de le
rappeler, hier, à l’arrivée du contre-lamontre : « Posez des questions seulement sur la course ! » Mise au point de
Rasmussen lui-même à l’attention
d’un récalcitrant : « Je ne répondrai
qu’à des questions concernant la
course. »
« Tout peut arriver »
Le manager de la Rabobank s’explique sur sa décision d’engager Rasmussen sur le Tour.
ALBI –
de notre envoyé spécial
THEO DE ROOY a débarqué en urgence des
Pays-Bas, vendredi soir. La tension autour de
son équipe, avec l’affaire Rasmussen, était trop
forte. Hier matin, le manager de la Rabobank a
discuté longuement avec les organisateurs du
Tour. Sûrement pour justifier son attitude. Très
critiqué par ses confrères, il a ensuite donné sa
version de cette drôle d’histoire.
« On m’a informé de l’avertissement à Rasmussen le 29 juin. J’avais déjà été informé du
premier en mars 2006, quand six coureurs de
mon équipe n’avaient pas rempli à temps le formulaire de localisation. Ils m’avaient tous
expliqué à l’époque que le site web de l’UCI
avait changé de version et qu’ils avaient tous
envoyé une lettre. Pour moi, l’affaire était clas-
sée. Jusqu’au 29 juin donc. En fait, le 6 avril
2007 (*), Rasmussen devait venir au Tour du
Pays basque, il est parti un jour plus tôt que prévu. Quand l’agence danoise a débarqué chez
lui, il était absent, mais il n’avait pas prévenu
de son changement d’emploi du temps. Il n’y a
pas d’explication. Et nous, on ne peut pas toujours savoir si nos coureurs visitent leur bellemère ou ne passent pas la nuit chez eux. Il s’agit
de leur responsabilité. À eux d’informer les instances. Ensuite, il y a eu le séjour au Mexique.
Il y a un trou. Bien sûr, avant le Tour, je me suis
demandé : “ Qu’est-ce qu’on fait avec Rasmussen ? ” On n’était pas dans un cas de dopage.
J’ai dit à Mme Gripper (la manager antidopage à
l’UCI) qu’il aurait une grosse amende, mais que
tous nos contrôles internes sur lui étaient dans
les normes. J’ai exigé qu’elle m’informe à
chaque fois que quelque chose n’allait pas. Je
EN DIRECT DU PELOTON
Deux de chute pour Cancellara
e
e
Les deux leaders, Sastre (26 , à 4’1’’) et Schleck (34 , à 4’48’’), ont limité les dégâts.
Selon leur directeur sportif Alain Gallopin, cette position leur ouvre des perspectives d’attaque dans les Pyrénées. De son côté, Cancellara (107e, à 8’45’’), qui est
sorti de route à deux reprises, s’est brûlé la peau.
Du fait de la contre-performance de
Moreau (125e), c’est Goubert, 72e, qui
a signé le meilleur temps de l’équipe.
Peu habitué à cet honneur, il s’en est
montré le premier surpris.
AGRITUBEL
Jalabert, dernier hier (à 13’44’’), a raté
un virage dans la descente de la côte
de la Bauzié. Le Français a été
contraint de s’arrêter encore à deux
reprises ensuite (changement de guidon, puis crevaison de la roue arrière).
À l’issue de la course, il s’est fait poser
deux points de suture au coude et deux
au genou droit. Salmon est également
tombé après 200 mètres de course.
Quant à Mercado, il ressentait encore
des contractures consécutives à sa
chute de la veille.
ASTANA
Comme à Autun, Klöden est de nouveau tombé. L’Allemand se plaignait
de douleurs à la cuisse droite.
BARLOWORLD
Contrariété pour Soler, vainqueur à
Briançon, qui était bien parti. Il a brisé
sa roue lenticulaire arrière sur un nid
de poule. Cet incident l’a obligé à poser
pied à terre et, finalement, à se placer
54e à 6’56’’.
BOUYGUES TELECOM
Privés de Clement, l’équipe n’avait
Mais notre sport est aujourd’hui entré dans des
considérations éthiques qui n’ont plus rien à
voir avec la vie normale. On signe des chartes
sans valeur juridique. On ne peut pas signer
avec le fusil sur la tempe. La société ne fonctionne pas comme ça. Et puis je veux aussi vous
dire quelque chose. J’avais dix-sept ans, je courais sans aucune expérience et j’étudiais
encore. Un jour, on m’a emmené voir un soigneur qui avait appris le métier à tous ceux de
l’ancienne génération. Il m’a dit qu’il pouvait
faire de moi un grand coureur, qu’il allait me
masser et me donner quelque chose de temps
en temps. J’ai dit non, que j’avais mes devoirs à
faire, et je suis parti. Ça, c’est mon histoire. »
PHILIPPE BOUVET
(*) Selon De Rooy, le premier constat de carence
de Rasmussen date du 6 avril et non du 8 mai,
comme indiqué hier par Christian Prudhomme.
VTT – CHAMPIONNATS DE FRANCE
CSC
AG2R PRÉVOYANCE
lui ai demandé de bien contrôler Rasmussen. Je
n’ai pas communiqué là-dessus, car ce genre
d’information est confidentiel. Ensuite, juste
avant le Tour, il a subi un contrôle interne, puis
celui de l’UCI. Je n’ai pas perdu la tête voici trois
semaines et je l’ai toujours. Mais il y a des
choses que l’on ne peut pas prévoir. Il a pris le
Maillot Jaune et j’ai su tout de suite que cela
engendrerait des histoires. C’est l’enfer,
l’enfer... Je sais que j’ai une grosse responsabilité. Je l’accepte et je l’assume. Nous donnons
l’image d’une équipe qui ne combat pas le
dopage, c’est tragique. Je suis convaincu que
notre équipe, depuis 1996, a fait du bien au
vélo, également avec nos jeunes dont beaucoup d’équipes profitent, y compris des françaises. Depuis 1996, il n’y a pas de soigneur
chez nous, mais des assistants qui n’ont jamais
donné de médicaments à un coureur.
plus grand-chose à espérer du chrono.
Le principal était d’éviter les chutes.
Objectif atteint.
CAISSE D’ÉPARGNE
Journée noire. Et notamment pour Valverde, qui n’a jamais été dans le
rythme. Il ne désespère pas de briller
maintenant dans les Pyrénées.
COFIDIS
Pratiquement tous les coureurs de la
formation nordiste ont évité la pluie,
sauf Wiggins (pourtant 5e). Chavanel
(8e), lui, a roulé sur une route mouillée,
l’obligeant à déchausser une fois dans
la descente sinueuse. Pas de bobos à
l’arrivée.
CRÉDIT AGRICOLE
Bonnet est tombé dès le bas de la
rampe de lancement, en glissant sur
une ligne blanche. Il s’en sort avec des
bleus.
DISCOVERY CHANNEL
Popovych et Gusev ont chuté sur la
route détrempée, sans gravité. Ils terminent respectivement 6e et 12e .
Grandes satisfactions grâce aux performances de Contador (3e au général)
et Leipheimer (5e).
EUSKALTEL
Isasi a été victime d’une chute mais a
pu se relever sans dommages. Il se
plaignait de quelques contusions.
Txurruka, auteur d’une belle échappée
vendredi, a manqué le départ du chrono et s’est élancé avec vingt secondes
de retard.
FRANÇAISE DES JEUX
Les coureurs de la FDJ ont été discrets.
Le premier est Delage, (71e). « Pas de
prises de risque inutiles, on n’avait rien
à gagner sur cette étape », a justifié le
directeur sportif Martial Gayant. Côté
infirmerie, Lövkvist et Gilbert ont été
victimes de fièvres et de maux de
ventre.
GEROLSTEINER
Schumacher a terminé très loin du
vainqueur (59e à 7’5’’) en raison de
douleurs à l’estomac qui ont débuté la
veille. Il espère pouvoir être opérationnel dans les étapes de montagne.
LAMPRE
Jour noir pour Valjavec. 40e de l’étape
(à 5’31’’), le Slovène, victime d’une
lourde chute, a brisé son cadre et son
cale-pédale. « Ensuite, il s’est relancé
mais son pied glissait de la pédale dans
les montées, ce qui l’a beaucoup handicapé », a noté le directeur sportif
Fabrizio Bontempi.
LIQUIGAS
La consigne pour le contre-la-montre
(ne pas forcer) a été respectée. Beltran,
meilleur représentant, termine 37e.
Kushinsky et Quinziato, respectivement 55e et 60e, ont été épargnés par
la pluie.
MILRAM
28e, Grivko a réalisé une belle prestation. L’Ukrainien avait abordé le
contre-la-montre comme une préparation au Mondial. Poitschke, avec trois
chutes (sans gravité), a probablement
établi le record du jour.
PREDICTOR-LOTTO
Hier, seul Aerts, victime d’une chute la
veille (touché aux côtes), était diminué
par des troubles intestinaux. Evans,
lui, a frappé fort (2e de l’étape et au
général). Il se dit prêt à affronter les
Pyrénées.
QUICK STEP - INNERGETIC
Jour de relâche pour Boonen, 157e.
Parti à 12 h 4, il devait attendre plus de
quatre heures pour la cérémonie protocolaire du maillot vert. Une chambre
lui a donc été réservée dans un hôtel
proche de l’arrivée afin qu’il puisse
faire la sieste et regarder la fin de
l’étape à la télé.
RABOBANK
Rasmussen était allé reconnaître le
parcours hier matin en compagnie de
son directeur sportif, Erik Dekker.
Grand spécialiste de la question,
l’ancien coureur a montré au Maillot
Jaune la façon dont il devait aborder
les secteurs stratégiques du parcours.
SAUNIER DUVAL
Les Espagnols ont été sanctionnés par
le jury des commissaires et partiront ce
matin en dernière position dans la file
des directeurs sportifs pour avoir provoqué un accident de la circulation. Le
directeur sportif Joxean Matxin Fernandez a expliqué qu’il suivait Mayo,
que ce dernier venait de perdre ses
lunettes et qu’en freinant fort la moto
derrière lui s’est encastrée dans son
coffre. Le motif n’a pas été jugé valable
par les commissaires.
T-MOBILE
Le champion d’Allemagne du chrono,
Grabsch (49e à 6’12’’), est tombé. Il
souffre de légères contusions.
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Absalon a su gérer
MONTGENÈVRE –
correspondance spéciale
UN VRAI CHRONO ! Après avoir
pris trente secondes d’avance sur
Cédric Ravanel sitôt bouclé le premier des six tours, Julien Absalon a
su gérer avec brio sa mince avance
jusqu’à la ligne, qu’il coupa avec un
pécule de quatorze secondes.
« J’étais à fond, glissait-il d’ailleurs à
l’oreille de son second. Je me répétais constamment, 30’’ d’avance,
30’’ d’avance... » C’est donc au courage et au métier que le triple champion du monde a conquis son cinquième titre de rang au niveau
national. « Je suis ravi de garder ce
maillot. Je ne cours pas souvent dans
notre pays et cette épreuve a de
l’importance pour moi. C’est un beau
symbole, l’avoir équivaut à être le
porte-drapeau national de son
sport. »
Une image qui a toujours autant
d’importance pour Absalon... lequel
va maintenant se consacrer à une
récupération active avant d’engager
la deuxième partie de sa saison, avec
en ligne de mire le Mondial écossais
de Fort Williams, le 9 septembre. « Je
ne vais pas courir le week-end prochain, appréciait le Vosgien, juste
roulotter un peu pendant une
dizaine de jours, avant de reprendre
un cycle de préparation en foncier et
spécifique. Je vais aussi courir deux
manches de la Coupe de Suisse. Je
me pose des questions pour le mondial marathon. Il y a un titre UCI à
prendre, mais cette année, cela ne
pourra peut-être pas se faire, l’an
prochain non plus, pourquoi pas
envisager cela en 2009 ? Je vais en
parler avec mon entraîneur. Ma préparation prévoit aussi de disputer
deux épreuves sur route. »
Discipline qui sourit de plus en plus
aux vététistes, comme le prouve le
classement du Tour. « Mais moi, la
route, a répondu à cette question de
manière ferme Absalon, cela ne
m’intéresse pas. Il y a trop de problèmes. Mon plaisir, c’est le VTT. Je
ne pense à rien d’autre. Je ne fais pas
de parallèle entre la route et mon
sport. J’essaye juste d’être pro dans
ma discipline et le meilleur possible. » Être heureux pour lui, ça n’a
pas de prix...
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HERVÉ BOMBRUN
CLASSEMENTS
HOMMES : 1. Absalon (Orbéa) en 1 h 53’33’’; 2. Ravanel (Lapierre), à 14’’; 3. Péraud (Orbéa),
à 3’32’’. FEMMES : 1. Leboucher (Sarthe-Gasseau), en 1 h 56’55’’; 2. Enaux (Lapierre), à 1’50’’;
3. Metzler, championne de France Espoirs (BH-Suntour), à 2’2’’. ESPOIRS : 1. Tempier (Velo Club
Gapençais), en 1 h 58’46’’; 2. Colom (Calvisson Egobike), à 1’8’’; 3. Bailly-Maitre (Scott Valloire)
à 3’59’’.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
JÉRÉMIE ARBONA
De Rooy se défend
Bleu
Rouge
a été bien plus sensible que pour les
autres, explique-t-il. Ce qui prouve
qu’avant quelque chose clochait vraiment. » Pour le reste, pas d’entraînements « spécial chrono ». Rasmussen
ayant été plus occupé l’hiver dernier à
retrouver sa condition d’antan après
sa sérieuse chute au Tour d’Émilie en
octobre 2006 (fracture du fémur
gauche). « J’ai décidé de mettre les
derniers jours derrière moi et regarder
droit devant, disait-il hier. Il reste 600
kilomètres à parcourir dans les Pyrénées. Tout peut arriver. » Y compris le
fait qu’il reste en jaune mercredi soir.
« Peut-être, mais je suis loin d’avoir
gagné le Tour ! »
Se voulait-il rassurant ? Une réponse
indirecte, en tout cas, à Christian Prudhomme, qui ne digère pas les informations sorties jeudi soir. « Ce que je
regrette plus que jamais, c’est que
nous ne les ayons pas eues le 29 juin,
ou dans les jours suivants, avant le
départ du Tour, a confié le directeur du
Tour. Car nous aurions mis l’équipe
Rabobank devant ses responsabilités. »
1. Moreau (A2r), en 58 h 59’48’’ (23e) *
2. Sy. Chavanel (Cof), à 6’46’’ (33e)
3. Le Mével (CA), à 14’44’’ (37e)
4. Goubert (A2r), à 25’35’’ (44e)
5. Turpin (A2r), à 27’33’’ (48e)
6. Halgand (CA), à 29’34’’ (49e)
7. Vasseur (Qsi), à 31’45’’ (50e)
8. Voeckler (Btl), à 38’59’’ (56e)
9. Pineau (Btl), à 45’55’’ (65e)
10. Lefèvre (Btl), à 46’40’’ (66e)
11. Casar (Fdj), à 49’20’’ (70e)
12. N. Portal (Gce), à 56’14’’ (81e)
13. Gadret (A2r), à 56’18’’ (82e)
14. Rinero (Sdv), à 1 h 4’13’’ (94e)
15. Vogondy (Agr), à 1 h 5’25’’ (95e)
16. Vaugrenard (Fdj), à 1 h 8’ (97e)
17. Sprick (Btl), à 1 h 8’34’’ (98e)
18. Geslin (Btl), à 1 h 11’1’’ (106e)
19. Fédrigo (Btl), à 1 h 13’8’’ (109e)
20. Jalabert (Agr), à 1 h 20’9’’ (117e)
21. Bonnet (CA), à 1 h 22’17’’ (124e)
22. Jégou (Fdj), à 1 h 22’18’’ (125e)
23. Salmon (Agr), à 1 h 22’36’’ (128e)
24. Delage (Fdj), à 1 h 22’56’’ (129e)
25. Ladagnous (Fdj), à 1 h 23’46’’ (134e)
26. Bichot (Agr), 1 h 24’9’’ (137e)
27. Dessel (A2r), à 1 h 31’19’’ (149e)
28. Hinault (CA), à 1 h 31’22’’ (150e)
29. Sé. Chavanel (Fdj), à 1 h 31’27’’ (151e)
30. Augé (Cof), à 1 h 36’59’’ (158e)
31. Charteau (CA), à 1 h 45’24’’ (165e)
Ne sont plus en course :
Di Grégorio (Fdj) : n.p. 5e.
Lequatre (Cof) : n.p. 6e.
Feillu (Agr) : ab. 8e.
Hervé (Agr) : h.d. 8e.
Calzati (A2r) : ab. 11e.
(*) Classement des coureurs au général.
Jaune
Bleu
Jaune
Le Tour
des Franççais
Noir
Noir
La course donc. Presque surréaliste, la
scène où Rasmussen enrhume
Valverde après le panneau des 3 kilomètres, alors que l’Espagnol était parti
trois minutes avant le pur grimpeur
danois, dont le style devenait d’ailleurs
de plus en plus dépouillé dans le final.
Mais Rasmussen, qui reconnaissait
avoir « réalisé le chrono de [s]a vie » , a
toujours des bons arguments. « J’ai eu
la chance d’avoir des conditions climatiques un peu meilleures par rapport à
mes concurrents (certes, la route avait
bien séché lors de son passage).
Quand j’ai vu Valverde devant moi, j’ai
eu une motivation encore plus forte.
C’était évident qu’il était dans un très
mauvais jour. Mais surtout, partir en
dernière position avec le Maillot
Jaune, c’est une motivation extrêmement forte. Pour la première fois de ma
vie, j’ai fait cette course à cent pour
cent. Je suis surpris d’avoir conservé
autant d’avance sur Evans. » Une
minute tout rond sur l’Australien,
ancien vététiste lui aussi, qui n’a repris
que 1’41’’ au Danois, plus jaune que
jamais.
Réputé pour ses solos victorieux en
montagne, le double lauréat du maillot
à pois (2005, 2006) s’est donc découvert, hier, excellent rouleur (11e à
2’55’’ de Vinokourov). Le même Rasmussen, qui, il y a deux ans, avait été
l’auteur d’un chrono gaguesque à
Saint-Étienne (deux chutes et trois
changements de vélo).
Le Danois ne voulait pas revivre ce cauchemar. Alors, au printemps 2006, il a
passé des tests en soufflerie avec ses
coéquipiers Menchov, Dekker, Posthuma et Weening, pour optimiser au
moins sa position. « Mon amélioration
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
0
ARIÈGE
s
rco
1
2
1 470 m
1 378 m
1 200 m
1 280 m
1 098 m
S
C
HC
C
HC
12:11
12:14
12:20
12:22
12:44
12:47
12:59
13:04
13:11
13:16
13:30
13:47
13:57
14:02
14:05
14:09
14:20
14:32
14:47
15:00
14:42
14:49
15:19
15:30
15:33
15:37
15:40
15:48
15:53
15:54
15:56
16:41
15:11
15:17
15:47
15:58
16:01
16:05
16:09
16:19
16:25
16:26
16:29
17:13
C
HC
1 8
10,8
8,6 7,2 9,8 9,5
6,5
3
4
5
8,2 9,4 8,6 8,7 88,66
7
6
7
8
9
Côte de la Bauzié (4e cat., km 38,5) : 1. Contador, 3 pts ; 2. Evans, 2 ; 3. Boogerd, 1.
10
11
7,7
0
12
Classements annexes
Par points
p
1. Boonen (Qsi)
2. Hunter (Bar)
3. Zabel (Mrm)
4. Hushovd (CA)
5. Sé. Chavanel (Fdj)
6. Förster (Gst)
7. Cancellara (CSC)
8. Pozzato (Liq)
9. Fischer (Liq)
1 Bennati (Lam)
10.
13
1 6 6,2
1,6
1,
14
15
16 km
TARN AUDE
Meilleur jeune
j
(au temps)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
195
175
174
132
127
95
93
87
73
72
Contador (Dsc)
Gerdemann (Tmo)
Siutsou (Bar)
Soler (Bar)
Gusev (Dsc)
Txurruka (Eus)
Dekker (Rab)
Kohl (Gst)
Lövkvist (Fdj)
Grivko (Mrm)
58 h 49’10”
à 4’28”
7’54”
8’19”
13’19”
24’54”
30’30”
1 h 00’17”
1 h 00’39”
1 h 5’39”
Montagne
g (aux points)
1. Rasmussen (Rab)
2. Soler (Bar)
3. Popovych (Dsc)
4. Astarloza (Eus)
98
89
86
51
5. Lefèvre (Btl)
6. Evans (Prl)
7. Contador (Dsc)
8. De La Fuente (Sdv)
50
48
45
44
ÉQUIPES
ÉTAPE
GÉNÉRAL
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
ASTANA ..................................... 3 h 23' 5''
DISCOVERY CHANNEL.................... à 3'50''
PREDICTOR - LOTTO ........................ à 5'8''
RABOBANK........................................ à 6'44''
COFIDIS.............................................. à 7'21''
CAISSE D'ÉPARGNE........................ à 7'49''
QUICK STEP - INNERGETIC .......... à 8'15''
T-MOBILE TEAM .............................. à 8'52''
SAUNIER DUVAL - PRODIR ........... à 9'21''
EUSKALTEL - EUSKADI .................. à 10'7''
TEAM CSC....................................... à 10'23''
LAMPRE-FONDITAL ...................... à 13'41''
BARLOWORLD ............................... à 14'38''
TEAM MILRAM .............................. à 15'34''
GEROLSTEINER ............................. à 15'48''
LIQUIGAS ......................................... à 15'55''
CRÉDIT AGRICOLE ........................ à 17'33''
BOUYGUES TELECOM ................. à 19'58''
FRANÇAISE DES JEUX................... à 20'9''
AG2R PRÉVOYANCE ..................... à 20'10''
AGRITUBEL .................................... à 22'46''
ASTANA ................................ 176 h 32' 4''
DISCOVERY CHANNEL....................... à 54''
TEAM CSC ........................................ à 2'19''
RABOBANK ....................................... à 3'59''
CAISSE D'ÉPARGNE....................... à 4'47''
EUSKALTEL - EUSKADI ............. à 19'11''
SAUNIER DUVAL - PRODIR....... à 26'49''
PREDICTOR - LOTTO ................. à 28'32''
T-MOBILE TEAM .......................... à 33'20''
QUICK STEP - INNERGETIC ...... à 46'18''
CRÉDIT AGRICOLE ....................... à 50'36''
AG2R PRÉVOYANCE .................... à 52'38''
LAMPRE-FONDITAL ................... à 1h1'30''
LIQUIGAS ........................................ à 1h7'2''
GEROLSTEINER ........................ à 1h23'32''
BARLOWORLD .......................... à 1h25'40''
BOUYGUES TELECOM ........... à 1h31'22''
COFIDIS......................................... à 1h51'4''
AGRITUBEL ............................... à 2h30'48''
TEAM MILRAM ......................... à 2h40'51''
FRANÇAISE DES JEUX .......... à 2h44'51''
ILS RESTENT EN COURSE
CAISSE D’ÉPARGNE (ESP)
Directeurs sportifs : Eusebio
Unzue et José Luis Jaimerena.
11 Oscar PEREIRO (ESP)
12 David ARROYO (ESP)
13 José Vicente GARCIA ACOSTA (ESP)
14 José Ivan GUTIERREZ (ESP)
15 Vladimir KARPETS (RUS)
16 Francisco PEREZ (ESP)
17 Nicolas PORTAL (FRA)
18 Alejandro VALVERDE (ESP)
19 Xabier ZANDIO (ESP) ab. 4e
T-MOBILE (ALL)
Directeurs sportifs : Valerio Piva
et Brian Holm.
21 Michael ROGERS (AUS) ab. 8e
22 Marcus BURGHARDT (ALL)*
23 Mark CAVENDISH (GBR)* ab. 8e
24 Bernhard EISEL (AUT)
25 Linus GERDEMANN (ALL)*
26 Bert GRABSCH (ALL)
27 Kim KIRCHEN (LUX)
28 Axel MERCKX (BEL)
29 Patrik SINKEWITZ (ALL) n.p. 9e
TEAM CSC (DAN)
65 Martin ELMIGER (SUI)
66 John GADRET (FRA)
67 Simon GERRANS (AUS)
68 Stéphane GOUBERT (FRA)
69 Ludovic TURPIN (FRA)
86 Danilo NAPOLITANO (ITA) h.d. 8e
87 Daniele RIGHI (ITA)
88 Tadej VALJAVEC (SLV)
89 Patxi VILA (ESP)
106
107
108
109
GEROLSTEINER (ALL)
DISCOVERY CHANNEL (USA)
AGRITUBEL (FRA)
LIQUIGAS (ITA)
EUSKALTEL (ESP)
Directeurs sportifs : Gorka Gerrikagoïtia et Jon Odriozola.
71 Haimar ZUBELDIA (ESP)
72 Igor ANTON (ESP)* ab. 11e
73 Mikel ASTARLOZA (ESP)
74 Jorge AZANZA (ESP)*
75 Inaki ISASI (ESP)
76 Inigo LANDALUZE (ESP)
77 Ruben PEREZ (ESP)
78 Amets TXURRUKA (ESP)*
79 Gorka VERDUGO (ESP)
Directeurs sportifs : HansMichael Holczer et Christian
Henn.
91 Stefan SCHUMACHER (ALL)
92 Robert FÖRSTER (ALL)
93 Markus FOTHEN (ALL)
94 Heinrich HAUSSLER (ALL)*
95 Bernhard KOHL (AUT)*
96 Sven KRAUSS (ALL)*
97 Ronny SCHOLZ (ALL)
98 Fabian WEGMANN (ALL)
99 Peter WROLICH (AUT)
Directeurs sportifs : Johan Bruyneel et Dirk Demol.
111 Levi LEIPHEIMER (USA)
112 Alberto CONTADOR (ESP)*
113 Vladimir GUSEV (RUS)*
114 George HINCAPIE (USA)
115 Egoi MARTINEZ (ESP)
116 Benjamin NOVAL (ESP)
117 Sergio PAULINHO (POR)
118 Yaroslav POPOVYCH (UKR)
119 Tomas VAITKUS (LIT)* n.p. 3e
Directeurs sportifs : Emmanuel
Hubert et Denis Leproux.
131 Juan Miguel MERCADO (ESP)
132 Freddy BICHOT (FRA)
133 Moises DUENAS (ESP)
134 Romain FEILLU (FRA)* ab. 8e
135 Eduardo GONZALO (ESP)* ab. 1re
136 Cédric HERVÉ (FRA) h.d. 8e
137 Nicolas JALABERT (FRA)
138 Benoît SALMON (FRA)
139 Nicolas VOGONDY (FRA)
Directeurs sportifs : Dario Mariuzzo et Mario Scirea.
151 Filippo POZZATO (ITA)
152 Michael ALBASINI (SUI)
153 Manuel BELTRAN (ESP)
154 Kjell CARLSTRÖM (FIN)
155 Murillo FISCHER (BRE)
156 Alexandre KUSHYNSKI (BLR)
157 Manuel QUINZIATO (ITA)
158 Charles WEGELIUS (GBR)
159 Frederik WILLEMS (BEL)
BOUYGUES TELECOM (FRA)
COFIDIS (FRA)
FRANÇAISE DES JEUX (FRA)
LAMPRE (ITA)
CRÉDIT AGRICOLE (FRA)
Directeurs sportifs : Maurizio
Piovani et Fabrizio Bontempi.
81 Alessandro BALLAN (ITA)
82 Daniele BENNATI (ITA)
83 Paolo BOSSONI (ITA)
84 Marzio BRUSEGHIN (ITA)
85 Claudio CORIONI (ITA)*
Directeurs sportifs : Serge Beucherie et Denis Roux.
101 Thor HUSHOVD (NOR)
102 William BONNET (FRA)*
103 Alexandre BOTCHAROV (RUS)
104 Anthony CHARTEAU (FRA)
105 Julian DEAN (NZL)
Directeurs sportifs : Christian
Gu i b e r t e a u e t D o m in i q u e
Arnould.
121 Pierrick FÉDRIGO (FRA)
122 Stef CLEMENT (HOL)* h.d. 12e
123 Xavier FLORENCIO (ESP)
124 Anthony GESLIN (FRA)
125 Laurent LEFÈVRE (FRA)
Directeurs sportifs : Francis
Van Londersele et Bernard
Quilfen.
141 Sylvain CHAVANEL (FRA)
142 Stéphane AUGÉ (FRA)
143 Geoffroy LEQUATRE (FRA) n.p. 6e
144 Cristian MORENI (ITA)
145 Nick NUYENS (BEL)
Directeurs sportifs : Marc Madiot
et Martial Gayant.
161 Sandy CASAR (FRA)
162 Sébastien CHAVANEL (FRA)
163 Mickaël DELAGE (FRA)*
164 Rémy DI GRÉGORIO (FRA)* n.p. 5e
165 Philippe GILBERT (BEL)*
166 Lilian JÉGOU (FRA)
Directeurs sportifs : Alain Gallopin et Kim Andersen.
31 Carlos SASTRE (ESP)
32 Kurt-Asle ARVESEN (NOR)
33 Fabian CANCELLARA (SUI)
34 Inigo CUESTA (ESP)
35 Stuart O’GRADY (AUS) ab. 8e
36 Frank SCHLECK (LUX)
37 Christian VANDEVELDE (USA)
38 Jens VOIGT (ALL)
39 David ZABRISKIE (USA) h.d. 11e
126
127
128
129
Dimitri FOFONOV (KAZ)
Patrice HALGAND (FRA)
Sébastien HINAULT (FRA)
Christophe LE MÉVEL (FRA)
Jérôme PINEAU (FRA)
Matthieu SPRICK (FRA)
Johann TSCHOPP (SUI)*
Thomas VOECKLER (FRA)
146
147
148
149
Ivan PARRA (COL) ab. 8e
Staf SCHEIRLINCKX (BEL)
Rik VERBRUGGHE (BEL)
Bradley WIGGINS (GBR)
Directeurs sportifs : Erik Breukink et Erik Dekker.
51 Denis MENCHOV (RUS)
52 Michael BOOGERD (HOL)
53 Bram DE GROOT (HOL)
54 Thomas DEKKER (HOL)*
55 Juan Antonio FLECHA (ESP)
56 Oscar FREIRE (ESP) n.p. 7e
57 Grischa NIERMANN (ALL)
58 Michael RASMUSSEN (DAN)
59 Pieter WEENING (HOL)
Le coureur qui a franchi le premier la ligne d’arrivée bénéficie de 20 secondes de bonifications
au classement général.
MILRAM (ITA)
Directeurs sportifs : Antonio
Bevilacqua et Vittorio Algeri.
181 Erik ZABEL (ALL)
182 Alessandro CORTINOVIS (ITA)
183 Ralph GRABSCH (ALL)
184 Andreï GRIVKO (UKR)*
185 Christian KNEES (ALL)
186 Brett LANCASTER (AUS) ab. 5e
187 Alberto ONGARATO (ITA) ab. 12e
188 Enrico POITSCHKE (ALL)
189 Marcel SIEBERG (ALL)*
SAUNIER DUVAL (ESP)
Directeurs sportifs : Joxean Fernandez Matxin et Sabino Angoitia.
201 David MILLAR (GBR)
202 Iker CAMANO (ESP)
203 David CANADA (ESP)
204 Juan José COBO (ESP)
205 David DE LA FUENTE (ESP)
206 Ruben LOBATO (ESP) n.p. 7e
207 Iban MAYO (ESP)
208 Christophe RINERO (FRA)
209 Francisco VENTOSO (ESP)*
Alexandre VINOKOUROV
(ASTANA)
a reçu le Prix du Vainqueur d’Étape
parrainé par :
BARLOWORLD (GBR)
Nestlé Aquarel
Directeurs sportifs : Alberto Volpi et Valerio Tebaldi.
211 Alexandre EFIMKIN (RUS)
212 Felix CARDENAS (COL)
213 Gianpaolo CHEULA (ITA)
214 Enrico DEGANO (ITA) ab. 7e
215 Geraint THOMAS (GBR)*
216 Robert HUNTER (AFS)
217 Paolo LONGO BORGHINI (ITA)
218 Kanstantsin SIUTSOU (BLR)*
219 Mauricio SOLER (COL)*
AG2R PRÉVOYANCE (FRA)
Directeurs sportifs : Vincent
Lavenu et Julien Jurdie.
61 Christophe MOREAU (FRA)
62 José Luis ARRIETA (ESP)
63 Sylvain CALZATI (FRA) ab. 11e
64 Cyril DESSEL (FRA)
Directeurs sportifs : Wilfried
Peeters et Rik Van Slycke.
171 Tom BOONEN (BEL)
172 Carlos BARREDO (ESP)
173 Steven DE JONGH (HOL)
174 Juan Manuel GARATE (ESP)
175 Sébastien ROSSELER (BEL)
176 Geert STEEGMANS (BEL)
177 Bram TANKINK (HOL)
178 Matteo TOSATTO (ITA)
179 Cédric VASSEUR (FRA)
Directeurs sportifs : Mario Kummer et Adriano Baffi.
191 Alexandre VINOKOUROV (KAZ)
192 Antonio COLOM (ESP)
193 Maxim IGLINSKY (KAZ)
194 Sergueï IVANOV (RUS)
195 Andreï KASHECHKIN (KAZ)
196 Andreas KLÖDEN (ALL)
197 Daniel NAVARRO (ESP)*
198 Grégory RAST (SUI)
199 Paolo SAVOLDELLI (ITA)
LE VAINQUEUR D’ÉTAPE
© A.S.O - Crédit photographe Bruno Bade
RABOBANK (HOL)
QUICK STEP - INNERGETIC (BEL)
ASTANA (SUI)
PREDICTOR-LOTTO (BEL)
Directeurs sportifs : Herman Frison et Hendrik Redant.
41 Cadel EVANS (AUS)
42 Mario AERTS (BEL)
43 Dario CIONI (ITA)
44 Chris HORNER (USA)
45 Leif HOSTE (BEL)
46 Robbie McEWEN (AUS) h.d. 8e
47 Fred RODRIGUEZ (USA)
48 Johan VANSUMMEREN (BEL)
49 Wim VANSEVENANT (BEL)
167 Matthieu LADAGNOUS (FRA)*
168 Thomas LÖVKVIST (SUE)*
169 Benoît VAUGRENARD (FRA)*
Partenaire du
Vainqueur d’étape
Partenaire du
Maillot Jaune
Partenaire du
Maillot Vert
Partenaire du Maillot
Blanc à Pois Rouges
Partenaire du
Maillot Blanc
PAGE 6
Classement
par équipes
Prix de la
Combativité
(*) Coureurs nés après le 1er janvier
1982, en lice pour le maillot blanc de
meilleur jeune.
Vinokourov (AST) .. 1 h 6'34''
Evans (PRL) .................... à 1'14''
Klöden (AST)................... à 1'39''
Kashechkin (AST) ......... à 1'44''
Wiggins (COF) ............... à 2'14''
Popovych (DSC) ............ à 2'16''
Contador (DSC) ............. à 2'18''
Chavanel Sy. (COF) .... à 2'38''
Leipheimer (DSC) .......... à 2'39''
Astarloza (EUS) .............. à 2'42''
Rasmussen (RAB) ......... à 2'55''
Gusev (DSC).................... à 2'56''
Hoste (PRL)..................... à 2'56''
Gerdemann (TMO) ........... à 3'9''
Garate (QSI) .................... à 3'12''
Cobo (SDV) ...................... à 3'13''
Karpets (GCE) ................ à 3'17''
Kirchen (TMO) ............... à 3'18''
Pereiro (GCE) ................. à 3'23''
Millar (SDV)..................... à 3'27''
Menchov (RAB) .............. à 3'30''
Rosseler (QSI) ................ à 3'35''
Fothen M. (GST) ............ à 3'39''
Boogerd (RAB) ............... à 3'42''
Hincapie (DSC) .............. à 3'45''
Sastre (CSC)...................... à 4'1''
Dekker (RAB) .................... à 4'4''
Grivko (MRM) ................. à 4'16''
Siutsou (BAR) ................ à 4'20''
Horner (PRL) .................. à 4'21''
Martinez E. (DSC) .......... à 4'28''
Zubeldia H. (EUS) .......... à 4'31''
Gutierrez J.I. (GCE) ....... à 4'32''
Schleck F. (CSC) ........... à 4'48''
Barredo (QSI) ................. à 4'51''
Voigt (CSC)...................... à 4'57''
Beltran (LIQ) ................... à 5'13''
Fofonov (C.A.) ................ à 5'18''
Ballan (LAM) ................... à 5'31''
Valjavec (LAM) ............... à 5'31''
Burghardt (TMO) ........... à 5'48''
Portal N. (GCE) ............ à 5'51''
Verbrugghe (COF) ......... à 5'52''
Vansummeren (PRL) .... à 5'53''
Bruseghin (LAM) .............. à 6'2''
Mayo (SDV)........................ à 6'4''
Valverde (GCE).................. à 6'8''
Duenas (AGR).................... à 6'8''
Grabsch B. (TMO) ......... à 6'12''
Perez R. (EUS) ............... à 6'17''
De Groot (RAB) .............. à 6'28''
Thomas (BAR) ................ à 6'48''
Cheula (BAR) ................. à 6'53''
Soler (BAR) ..................... à 6'56''
Kushynski (LIQ) ............. à 6'56''
Efimkin A. (BAR) ........... à 6'58''
Vila (LAM) ........................ à 6'59''
Verdugo (EUS) .................. à 7'4''
Schumacher (GST) .......... à 7'5''
Quinziato (LIQ).................. à 7'9''
Perez F. (GCE) ............... à 7'10''
Tankink (QSI) ................. à 7'11''
Arroyo (GCE) .................. à 7'13''
Flecha (RAB)................... à 7'14''
Cortinovis (MRM) .......... à 7'17''
Fédrigo (BTL) ............... à 7'24''
Grabsch R. (MRM) ........ à 7'24''
Hunter (BAR) .................. à 7'25''
Bennati (LAM) ................ à 7'30''
Eisel (TMO)...................... à 7'30''
Delage (FDJ) ................ à 7'31''
Goubert (A2R) .............. à 7'32''
Knees (MRM) ................. à 7'32''
Zabel (MRM) .................. à 7'33''
Isasi (EUS)....................... à 7'35''
Botcharov (C.A.) ............ à 7'35''
Camano (SDV) ............... à 7'39''
De Jongh (QSI) .............. à 7'45''
Vaugrenard (FDJ) ....... à 7'46''
Lefèvre (BTL) ................ à 7'48''
Tosatto (QSI) .................. à 7'50''
Savoldelli (AST) ............. à 7'51''
Txurruka (EUS) .............. à 7'51''
Corioni (LAM) ................. à 7'53''
Elmiger (A2R) ................ à 7'53''
Fischer (LIQ) ................... à 7'59''
Le Mével (C.A.) ............... à 8'3''
Augé (COF) ....................... à 8'5''
Arrieta (A2R) ..................... à 8'8''
Nuyens (COF) .................... à 8'8''
Geslin (BTL) ..................... à 8'9''
Willems (LIQ) ................. à 8'13''
Ladagnous (FDJ) ........ à 8'15''
De La Fuente (SDV) ...... à 8'20''
Merckx (TMO) ................ à 8'21''
Albasini (LIQ) .................. à 8'23''
Pineau (BTL) ................. à 8'24''
Vasseur (QSI) ............... à 8'24''
Bonnet (C.A.) ................ à 8'26''
Förster (GST) ................. à 8'27''
Cioni (PRL) ...................... à 8'30''
Paulinho (DSC) .............. à 8'30''
Krauss (GST) .................. à 8'34''
Wegelius (LIQ) ............... à 8'37''
Sieberg (MRM) .............. à 8'38''
Dean (C.A.) ...................... à 8'44''
Cancellara (CSC) ........... à 8'45''
Azanza (EUS) .................. à 8'50''
Hinault (C.A.) ................ à 8'52''
Dessel (A2R) ................. à 8'53''
Moreni (COF) .................. à 8'57''
Navarro (AST) ................ à 8'58''
Garcia Acosta (GCE) ....... à 9'2''
Longo Borghini (BAR) ..... à 9'4''
Chavanel Se. (FDJ)....... à 9'6''
Charteau (C.A.) ............ à 9'14''
Noval (DSC) ..................... à 9'17''
Canada (SDV) ................. à 9'18''
Vansevenant (PRL) ....... à 9'19''
Carlström (LIQ) .............. à 9'21''
Gadret (A2R) ................. à 9'22''
Salmon (AGR) ............... à 9'23''
Tschopp (BTL) ............... à 9'23''
Gilbert (FDJ) .................. à 9'26''
Moreau (A2R) ............... à 9'26''
Scheirlinckx (COF) ........ à 9'27''
Florencio (BTL) .............. à 9'28''
Gerrans (A2R) ................ à 9'30''
Vandevelde (CSC) .......... à 9'30''
Casar (FDJ).................... à 9'34''
Weening (RAB) .............. à 9'39''
Pozzato (LIQ)................... à 9'49''
Ivanov (AST).................... à 9'50''
Kohl (GST) ....................... à 9'51''
Landaluze (EUS) ............ à 9'52''
Colom (AST).................... à 9'59''
Iglinsky (AST) ................. à 10'1''
Poitschke (MRM) .......... à 10'6''
Jégou (FDJ) .................. à 10'6''
Righi (LAM)................... à 10'13''
Hushovd (C.A.) ............. à 10'18''
Wegmann (GST).......... à 10'21''
Steegmans (QSI) ......... à 10'25''
Rast (AST)..................... à 10'28''
Niermann (RAB) .......... à 10'30''
Turpin (A2R) ............... à 10'31''
Arvesen (CSC) ............. à 10'37''
Bichot (AGR) .............. à 10'38''
Mercado (AGR) ............ à 10'41''
Rinero (SDV) ............... à 10'41''
Wrolich (GST) .............. à 10'42''
Voeckler (BTL) ........... à 10'42''
Vogondy (AGR)........... à 10'43''
Cardenas (BAR) ............. à 11'2''
Bossoni (LAM) ................ à 11'4''
Haussler (GST) ............... à 11'4''
Boonen (QSI) .................. à 11'8''
Sprick (BTL) ............... à 11'14''
Lövkvist (FDJ) ............. à 11'17''
Cuesta (CSC) ............... à 11'21''
Scholz (GST) ................ à 11'51''
Aerts (PRL).................... à 11'59''
Halgand (C.A.) ............ à 12'18''
Rodriguez (PRL) .......... à 12'42''
Ventoso (SDV) .............. à 13'25''
Jalabert (AGR) ........... à 13'44''
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
129
91,5 94
173,5
146,5
COLS ET CÔTES
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
97.
98.
99.
100.
101.
102.
103.
104.
105.
106.
107.
108.
109.
110.
111.
112.
113.
114.
115.
116.
117.
118.
119.
120.
121.
122.
123.
124.
125.
126.
127.
128.
129.
130.
131.
132.
133.
134.
135.
136.
137.
138.
139.
140.
141.
142.
143.
144.
145.
146.
147.
148.
149.
150.
151.
152.
153.
154.
155.
156.
157.
158.
159.
160.
161.
162.
163.
164.
165.
166.
Bleu
Rouge
67,5
133.0
135.5
146.5
157.5
160.5
164.5
167.0
173.5
177.5
178.5
180.5
197.0
S
12:11
12:14
12:20
12:22
12:40
12:43
12:52
12:56
13:03
13:06
13:18
13:32
13:40
13:44
13:47
13:50
13:59
14:09
14:21
14:32
Augé (COF) ............................... à 1h50'8''
Hushovd (C.A.) ........................ à 1h50'36''
Krauss (GST) ............................. à 1h53'2''
Thomas (BAR) ........................ à 1h54'40''
Kushynski (LIQ) ........................ à 1h55'9''
Nuyens (COF) ......................... à 1h56'41''
Verbrugghe (COF) .................... à 1h57'7''
Charteau (C.A.) ..................... à 1h58'33''
Vansevenant (PRL) .................. à 2h3'34''
Jaune
Bleu
Jaune
9
46,5
64.0
61.5
50.5
39.5
36.5
32.5
30.0
23.5
19.5
18.5
16.5
0.0
1 780 m
m
197 km
0 km
10.5
13.0
19.0
21.5
36.5
38.5
46.5
50.0
55.0
58.0
67.5
79.0
86.0
89.5
91.5
94.0
101.5
110.0
120.0
129.0
1 790 m
PLATEAU
DE BEILLE
186.5
184.0
178.0
175.5
160.5
158.5
150.5
147.0
142.0
139.0
129.5
118.0
111.0
107.5
105.5
103.0
95.5
87.0
77.0
68.0
158.
159.
160.
161.
162.
163.
164.
165.
166.
Km 18 : 1. Vinokourov (KAZ, Ast), en 23’9’’ ; 2. Wiggins (GBR, Cof), à 10’’ ; 3. Klöden
(ALL,Ast), à 34’’ ; 4. Cancellara(SUI, CSC), à 39’’ ; 5. Sy. Chavanel (Cof), à 40’’ ; 6. Evans
(AUS, Prl), à 57’’ ; 7. Popovych (USA, Dsc), à 1’5’’ ; 8. Gusev (RUS, Dsc), à 1’6’’ ; 9. Dekker
(HOL, Rab), à 1’10’’ ; 10. Cobo (ESP, Sdv), à 1’11’’ ; … 29. Rasmussen (DAN, Rab), à
1’42’’ ; 66. Moreau (A2r), à 2’55’’.
Km 35,6 : 1. Vinokourov, en 44’ ; 2. Wiggins, à 52’’ ; 3. Evans, à 1’12’’ ; 4. Klöden, à
1’16’’ ; 5. Hoste (BEL, Prl), à 1’17’’ ; 6. Popovych, à 1’29’’ ; 7. Kashechkin (KAZ, Ast), à
1’36’’ ; 8. Gusev, à 1’39’’ ; 9. Sy. Chavanel, à 1’42’’ ; 10. Cobo, à 1’57’’ ; … 22. Rasmussen, à 2’40’’ ; 106. Moreau, à 5’44’’.
Km 38,5 : 1. Vinokourov, en 50’7’’ ; 2. Evans, à 1’1’’ ; 3. Wiggins, à 1’19’’ ; 4. Klöden,
m.t. ; 5. Kashechkin,à 1’36’’ ; 6. Hoste, à 1’42’’ ; 7. Popovych, à 1’45’’ ; 8. Contador (ESP,
Dsc), à 1’49’’ ; 9. Sy. Chavanel, à 2’1’’ ; 10. Cobo, à 2’10’’ ; … 17. Rasmussen, à 2’37’’ ;
111. Moreau, à 6’51’’.
Km 49 : 1. Vinokourov, en 1 h 0’38’’ ; 2. Evans, à 1’17’’ ; 3. Klöden, à 1’38’’ ;
4. Kashechkin, à 1’53’’ ; 5. Wiggins, à 1’57’’ ; 6. Popovych, à 2’8’’ ; 7. Contador, à 2’11’’ ;
8. Sy. Chavanel, à 2’27’’ ; 9. Hoste, à 2’36’’ ; 10. Astarloza (ESP, Eus), à 2’38’’ ; …
13. Rasmussen, à 2’53’’ ; 116. Moreau, à 8’23’’.
11:45 11:45
11:46 11:46
12:10 12:10
2
à 1h44'28''
à 1h44'31''
à 1h44'36''
à 1h45'25''
à 1h45'57''
à 1h46'13''
à 1h47'17''
à 1h49'30''
à 1h49'41''
LES TEMPS DE PASSAGE
à 36
km/h
PLATEAU DE BEILLE
C
HC
0.0
0.5
9.0
Dessel (A2R) .........................
Hinault (C.A.) .........................
Chavanel Se. (FDJ) ............
Hoste (PRL) ............................
Rodriguez (PRL) .....................
Cheula (BAR) ..........................
Förster (GST) ..........................
Steegmans (QSI) ....................
De Groot (RAB) ......................
:
Noir
Noir
338 m
S
S
2811 m Ca
CCampagne-sur-Aude
290 m Quillan
MAZAMET
810 m Côtte de Saint-Sarraille
2
HC
1877 m Limoux (entrée)
Ensoleillé.
Ensole
Vent de nord-est (10 km/h).
Rassemblement de départ :
L’arrivée est prévue vers 16 h 50.
place du Maréchal-Joffre.
Appel : 11 h 35.
Départ fictif : 11 h 40, par rue Albert-Rouvière.
Départ réel lancé: 11 h 45, sur la D. 118.
1 3 m Carcassonne
133
19˚
MÉTÉO
FRANCE
TARN (81)
D.118 Mazamet
Aussillon (près)
Côte de Saint-Sarraille
AUDE (11)
Le Cun (Les Martys)
Les Martys
Caudebronde (près)
Cuxac-Cabardes
Villegailhenc
Villemoustaussou
Carcassonne
Vllalbe
Preixan (près)
Rouffiac-d’Aude (près)
Limoux
Alet-les-Bains (près)
Couiza
Esperaza
Campagne-sur-Aude
Quillan (D.118-D.117)
D.117 Belvianes-et-Cavirac
D.118 Axat
Gesse (Bessède-de-Sault)
Usson-les-Bains (D.118-D.16)
ARIÈGE (09)
D.16 Rouze
D.116 Mijanes (D.116-D.25)
D. 25 Port de Pailhères
Lavail
Ascou
D.613 Ax-les-Thermes (D.613-N.20)
N.20 Savignac-les-Ormeaux
Luzenac
La Remise (Vèbre)
Albies
D.522a Les Cabannes (D.522a-D.522)
(
)
D.522 Plateau de Beille
1 530 m
1 600 m
1 696 m Pas de Roland
1 700 m
Elle est jugée plateau de Beille, après
une montée de 15,9 km à 7,8 %
(largeur : 6,50 m).
9 h 55.
uru
ou
ARRIVÉE
197.0
196.5
188.0
149.
150.
151.
152.
153.
154.
155.
156.
157.
Horaires
à 40
km/h
1 000 m
DÉPART
Ouverture du village : 8 h 45.
Départ de la caravane :
14 h 15.
Itinéraire
900 m
Eurosport
S Sprint
+ 6, 4 et 2 secondes
aux trois premiers
coureurs classés.
Scheirlinckx (COF)................. à 1h34'28''
Garcia Acosta (GCE) ............. à 1h34'29''
Boonen (QSI) .......................... à 1h34'34''
Grabsch R. (MRM)................... à 1h35'6''
Dean (C.A.) .............................. à 1h35'11''
Bonnet (C.A.) ......................... à 1h35'26''
Jégou (FDJ) .......................... à 1h35'27''
Hunter (BAR) .......................... à 1h35'33''
Eisel (TMO) ............................. à 1h35'39''
Salmon (AGR) ....................... à 1h35'45''
Delage (FDJ) ........................... à 1h36'5''
Burghardt (TMO) ................... à 1h36'11''
Longo Borghini (BAR)........... à 1h36'24''
Tosatto (QSI) .......................... à 1h36'40''
Corioni (LAM) ......................... à 1h36'43''
Ladagnous (FDJ) ................. à 1h36'55''
Wiggins (COF) .......................... à 1h37'2''
Cardenas (BAR) ........................ à 1h37'5''
Bichot (AGR) ......................... à 1h37'18''
Sieberg (MRM) ....................... à 1h37'34''
De Jongh (QSI) ...................... à 1h38'29''
Weening (RAB) ...................... à 1h38'47''
Noval (DSC) ............................. à 1h40'11''
Quinziato (LIQ) ....................... à 1h40'30''
Cortinovis (MRM) ................... à 1h40'36''
Haussler (GST) ....................... à 1h41'18''
Tschopp (BTL) ........................ à 1h42'49''
Wrolich (GST) ......................... à 1h43'11''
Poitschke (MRM) ................... à 1h43'44''
Navarro (AST) ......................... à 1h43'54''
ZOOM
14 heures.
Arrivée
+ 20, 12 et 8 secondes
aux trois premiers
coureurs classés.
650 m Luzenac
France 2
BONIFICATIONS
« Pailhères, c est un four »
« Dès le départ, ça commence par 9 kilomètres de montée. Si des
mecs veulent passer la journée devant, ils pourraient partir de là. Mais
ça sera dur pour eux car, après, il y a 120 à 130 bornes de plat avant
d’attaquer Pailhères, 15 km avec des passages à 10 %, l’un des quatre
ou cinq cols les plus difficiles de ce Tour. Je l’ai emprunté plusieurs
fois sur le Tour et sur la Route du Sud, c’est très « chaud ». Dès le premier kilomètre, c’est un
four, tu n’as pas d’air. Au sommet, il n’y aura plus grand monde. Il est possible que le
vainqueur sorte là, comme Sastre quand il avait gagné (en 2003). Derrière, le plateau de Beille
est difficile aussi mais la montée est plus régulière. Les gros vont s’expliquer. Mais si un
grimpeur pas dangereux au général arrive au pied de Pailhères avec sept ou huit minutes
d’avance, il peut aller au bout. »
777 m Usson-les-Bains
TV
(Agritubel)
119.
120.
121.
122.
123.
124.
125.
126.
127.
128.
129.
130.
131.
132.
133.
134.
135.
136.
137.
138.
139.
140.
141.
142.
143.
144.
145.
146.
147.
148.
197 km
rir
Mazamet - Plateau de Beille
Nicolas JALABERT
AUJOURD’HUI
Perez R. (EUS) ......................... à 1h13'7''
Schumacher (GST) ................ à 1h13'36''
Arvesen (CSC) ........................ à 1h14'52''
Albasini (LIQ) ............................ à 1h16'9''
Flecha (RAB) .......................... à 1h16'15''
Rinero (SDV) ......................... à 1h17'22''
Vogondy (AGR) ..................... à 1h18'34''
Gerrans (A2R) ......................... à 1h18'55''
Vaugrenard (FDJ) .................. à 1h21'9''
Sprick (BTL) .......................... à 1h21'43''
Azanza (EUS) .......................... à 1h21'52''
Bennati (LAM) .......................... à 1h22'3''
Gilbert (FDJ) ........................... à 1h22'12''
Rast (AST) ............................... à 1h22'31''
Bossoni (LAM) .......................... à 1h23'1''
Pozzato (LIQ) .......................... à 1h23'13''
Ballan (LAM) ........................... à 1h23'38''
Geslin (BTL) .......................... à 1h24'10''
Efimkin A. (BAR).................... à 1h25'14''
Canada (SDV) ........................... à 1h26'5''
Fédrigo (BTL) ........................ à 1h26'17''
Fischer (LIQ) ............................. à 1h27'3''
Ventoso (SDV) ........................ à 1h29'20''
Willems (LIQ) .......................... à 1h29'53''
Righi (LAM) ............................. à 1h31'53''
Cancellara (CSC).................... à 1h31'59''
Isasi (EUS) ...................................... à 1h32'
Rosseler (QSI) ........................ à 1h32'21''
Jalabert (AGR) ...................... à 1h33'18''
Grabsch B. (TMO).................. à 1h33'41''
arc
14
89.
90.
91.
92.
93.
94.
95.
96.
97.
98.
99.
100.
101.
102.
103.
104.
105.
106.
107.
108.
109.
110.
111.
112.
113.
114.
115.
116.
117.
118.
Landaluze (EUS) ......................... à 54'45''
Colom (AST) ................................ à 54'47''
Savoldelli (AST) .......................... à 57'52''
Cuesta (CSC) ............................... à 57'53''
Carlström (LIQ) ........................... à 58'32''
Bruseghin (LAM) ........................ à 58'35''
Pineau (BTL) ................................ à 59'4''
Lefèvre (BTL) ............................. à 59'49''
Ivanov (AST) .............................. à 1h1'34''
Camano (SDV) .......................... à 1h1'45''
Paulinho (DSC) ........................... à 1h2'8''
Casar (FDJ) ............................. à 1h2'29''
De La Fuente (SDV) ................ à 1h2'39''
Kohl (GST) ................................. à 1h2'48''
Lövkvist (FDJ) .......................... à 1h3'10''
Vansummeren (PRL) ............... à 1h3'49''
Merckx (TMO) ........................... à 1h4'25''
Elmiger (A2R) ........................... à 1h5'53''
Verdugo (EUS) .......................... à 1h6'22''
Martinez E. (DSC) .................... à 1h7'22''
Grivko (MRM) ........................... à 1h8'10''
Duenas (AGR) ........................... à 1h8'46''
Portal N. (GCE) ....................... à 1h9'23''
Gadret (A2R) ........................... à 1h9'27''
Millar (SDV) ............................. à 1h10'39''
Zabel (MRM) ........................... à 1h10'47''
Arrieta (A2R) ........................... à 1h10'50''
Niermann (RAB) ..................... à 1h11'54''
Perez F. (GCE) ....................... à 1h12'15''
Wegelius (LIQ) ........................ à 1h12'40''
Pa
Étape
Aujourd’hui
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
Àp
Rasmussen (RAB) ............... 58 h 46'39''
Evans (PRL)........................................... à 1'
Contador (DSC) ............................. à 2'31''
Klöden (AST) .................................. à 2'34''
Leipheimer (DSC) ......................... à 3'37''
Kashechkin (AST) ......................... à 4'23''
Sastre (CSC) .................................. à 4'45''
Astarloza (EUS) ............................... à 5'7''
Vinokourov (AST) .......................... à 5'10''
Kirchen (TMO) ............................... à 5'29''
Valverde (GCE) .............................. à 5'48''
Mayo (SDV)..................................... à 5'48''
Gerdemann (TMO) ........................ à 6'59''
Pereiro (GCE) .................................. à 7'4''
Popovych (DSC) ............................ à 7'37''
Menchov (RAB) ............................. à 7'45''
Schleck F. (CSC) .......................... à 7'49''
Zubeldia H. (EUS) ......................... à 8'18''
Karpets (GCE) ............................... à 9'13''
Siutsou (BAR) ............................. à 10'25''
Horner (PRL) ............................... à 10'37''
Soler (BAR) .................................. à 10'50''
Moreau (A2R) .............................. à 13'9''
Cobo (SDV) .................................. à 13'23''
Valjavec (LAM) ............................ à 13'41''
Garate (QSI) ................................ à 13'46''
Arroyo (GCE) ............................... à 15'20''
Gutierrez J.I. (GCE) ................... à 15'21''
Beltran (LIQ) ............................... à 15'47''
Gusev (DSC) ................................ à 15'50''
Voigt (CSC) .................................. à 19'21''
Fothen M. (GST) ......................... à 19'42''
Chavanel Sy. (COF) ................. à 19'55''
Boogerd (RAB) ............................ à 20'54''
Hincapie (DSC) ........................... à 27'11''
Txurruka (EUS) ........................... à 27'25''
Le Mével (C.A.) ......................... à 27'53''
Fofonov (C.A.) ............................. à 30'33''
Barredo (QSI) .............................. à 31'37''
Dekker (RAB) ................................ à 33'1''
Vila (LAM)..................................... à 33'32''
Botcharov (C.A.) ......................... à 35'21''
Tankink (QSI) .............................. à 37'34''
Goubert (A2R) ........................... à 38'44''
Cioni (PRL) .................................. à 38'44''
Vandevelde (CSC) ....................... à 39'21''
Iglinsky (AST) .............................. à 40'12''
Turpin (A2R) .............................. à 40'42''
Halgand (C.A.) ........................... à 42'43''
Vasseur (QSI) ............................ à 44'54''
Wegmann (GST) ........................... à 45'4''
Moreni (COF) ............................... à 46'17''
Knees (MRM) .............................. à 47'47''
Aerts (PRL) .................................. à 49'47''
Florencio (BTL) ........................... à 51'22''
Voeckler (BTL) ............................ à 52'8''
Scholz (GST) ............................... à 53'10''
Mercado (AGR) ........................... à 53'29''
2001 m Port de Pailhères
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Albi - Albi (54 km, c.l.m.)
(moy. du vainqueur
48,67 3 km/h)
535 m - Le Cabannes
600 m
686 m
758 m
CLASSEMENT GÉNÉRAL
HIER, 13e ÉTAPE
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME AU CŒUR DU TOUR
Oui au Tour,
non au dopage !
Le Tour de France reste aimé par 52 %
des Français (62 % des hommes et 43 %
des femmes), mais ils sont 80 % à se
prononcer pour une lutte accrue contre
le dopage, selon un sondage publié
aujourd’hui par le Journal du dimanche.
67 % des femmes n’aiment donc pas
particulièrement le Tour, désaffection
qui concerne également 64 % des moins
de trente-cinq ans. Parmi ces derniers,
84 % sont les plus fervents
dénonciateurs du dopage. Par ailleurs,
19 % des Français considèrent le dopage
comme « une pratique généralisée dans
le cyclisme, qu’il faut désormais
reconnaître et encadrer médicalement ».
Conséquence de cette méfiance vis-à-vis
du dopage, ils sont, toutes catégories
confondues, 78 % à « douter toujours ou
parfois de l’honnêteté » d’une victoire,
au Tour de France ou dans toute autre
épreuve cycliste. Les professions
libérales sont les moins enthousiastes à
soutenir le Tour (37 %), les plus fervents
partisans se trouvant parmi les retraités
(66 %). Enfin, l’Ile-de-France est à la
traîne, avec seulement 39 % de sondés
qui disent aimer l’épreuve.
Lorsqu’il n’est pas en course,
l’Américain développe ses affaires :
ligne de vêtements, création
d’un complexe sportif…
L’HISTOIRE DU JOUR
La petite
entreprise
d’Hincapie
(Photo Bernard Papon)
Jimmy
Engoulvent,
vingt-sept ans,
vainqueur du
prologue du Tour
du Luxembourg, a
trouvé un accord
avec son actuel
employeur, le
Crédit Agricole,
et vient de
prolonger pour
une année
supplémentaire,
plus une autre en
option si
l’aventure se
poursuit au-delà de 2008. Son jeune
coéquipier Jonathan Hivert, vingt-deux
ans, qui a très peu couru cette saison, a
fait de même.
ET PENDANT CE TEMPS-LÀ...
… Brard encourage
Augé et Portal
La Guardia civil
en renfort
À l’occasion de la 16e étape du Tour,
mercredi prochain entre Orthez et
Gourette-Col de l’Aubisque,
300 membres de la Guardia civil seront
réquisitionnés, puisque l’épreuve
empruntera le territoire espagnol, et
plus particulièrement la province de
Navarre, durant 52 kilomètres. « Une
mobilisation exceptionnelle afin de
permettre une sécurité maximale, car
nous prenons le Tour de France très au
sérieux », annonce-t-on du côté de la
police.
(Photo Bernard Papon)
Scheirlinckx
à l’électrique
Staf Scheirlinckx
joue un cobaye
chez Cofidis. Le
Belge utilise en
effet, depuis le
début de la
saison, un tout
nouveau dérailleur
électrique monté
par Campagnolo.
Il a couru toutes
les classiques avec
ce nouveau
groupe, un peu
plus lourd que la
normale
(220 grammes de
plus) à cause de la batterie, sans
connaître le moindre souci. Hasard ou
pas, les mécaniciens de l’équipe assurent
qu’ils n’ont jamais eu besoin de le
dépanner. Sur le Tour, ce prototype de
dérailleur a même été amélioré pour
essayer de le faire utiliser par davantage
de coureurs à l’avenir.
Réalisé par
PHILIPPE LE GARS
et MANUEL MARTINEZ
UN MAILLOT BLANC avec des losanges
orange et bleus, un cuissard bleu ciel qui
reprend sur les côtés le même motif jacquard : la tenue de l’équipe Continental Pro
américaine Slipstream, managée par
l’ancien coureur du Crédit Agricole Jonathan
Vaughters, détonne dans le peloton. À l’origine de ce design original : George Hincapie,
le coureur de Discovery Channel. S’il n’a pas
lui-même dessiné le motif, il a donné son aval
avant de lancer la fabrication. Pour la petite
entreprise Hincapie Sports, équiper une
équipe constitue une excellente vitrine qu’il
faut soigner. « On a commencé à se lancer
dans le textile il y a six ans mais, au début, on
fabriquait presque uniquement des gants »,
explique l’Américain. Depuis, l’éventail des
collections s’est élargi. Hincapie Sports propose désormais toute la panoplie des tenues
cyclistes été-hiver, ainsi que des accessoires
(par exemple des casquettes ou des manchettes baptisées « Super Roubaix », en
référence à la course préférée de Hincapie).
Derrière le business, une histoire de famille.
Au sommet de la pyramide, Ricardo, le père.
Colombien d’origine, il a émigré avec son
épouse Marta à New York en 1969. Bon amateur (il court d’ailleurs toujours), il a transmis
le virus du
v é lo à s e s
deux fils, Rich
et G e o r g e.
Aujourd’hui,
pendant que
le second fait
carrière, le
premier est
aux manettes de la boutique (où sept Maillots Jaunes dédicacés par Lance Armstrong à
son fidèle lieutenant accueillent les clients
dans l’entrée), à Greenville (Caroline du Sud),
où vit George lorsque la saison est finie.
Enfin, il y a Mélanie, l’épouse française de
Hincapie, rencontrée sur le Tour de France il y
a quelques années. Elle aussi a son mot à
dire. « J’ai suggéré d’intégrer le rose dans la
collection féminine et demandé que les
coupes des vêtements soient ajustées près
du corps », explique l’ex-hôtesse du Crédit
Lyonnais qui, tout comme son mari, sert de
mannequin sur le site Internet. « Ces
modèles se vendent très, très bien », glisse-telle, ravie de son flair.
Aujourd’hui, la société emploie six personnes aux États-Unis et la production, réalisée en Colombie, en
fait vivre une cinquantaine. « L’entreprise
commence vraiment à
bien se développer »,
souligne George Hincapie. Pour la première fois cette
année, sa société, qui
équipe de nombreuses écoles aux États-Unis,
a aussi fourni les maillots officiels du Tour de
Géorgie.
Outre cette activité, l’Américain a récemment développé un nouveau projet. Colossal. Au nom de Pla d’Adet. « Parce que c’est
ma plus belle victoire », précise le lauréat de
l’étape Lézat - Saint-Lary-Soulan sur le
Tour 2005. Il a créé un petit bout de France,
perché au sommet d’une montagne dans les
Blue Ridge Mountains, à une demi-heure de
Greenville. « C’est un endroit magnifique,
raconte Mélanie Hincapie. La première fois
que j’y suis allée, j’ai été émerveillée par les
Il a baptisé son nouveau
projet Pla d’Adet,
en référence à sa
« plus belle victoire »
LA CHRONIQUE
couleurs des arbres. Les feuilles étaient
orange, rouge vif, je n’avais jamais vu ça. »
Planté sur toute une montagne, Pla d’Adet
est un village dédié à la performance des
sports d’endurance (vélo, triathlon, course à
pied).
Pour le réaliser, Hincapie et ses associés se
sont inspirés des complexes existant aux
États-Unis autour des golfs. Sur 300 hectares, 97 habitations (chalets et appartements à vendre ou à louer), au design
moderne et intégré au paysage, avec des
façades où le bois se mélange au béton. Au
milieu, le Hincapie Performance Training
Center, regroupant une piscine olympique,
un centre de remise en forme, des médecins
du sport et une piste fermée de quatre kilomètres pour l’entraînement vélo et course à
pied. Sans oublier un restaurant et une épicerie. La construction doit débuter avant la fin
de l’année. Mais, déjà, une bonne partie des
appartements ont été vendus sur plans. Pour
Hincapie, papa d’une petite fille, les affaires
roulent. Si, en plus, il parvenait à remporter
Paris-Roubaix, la course de ses rêves, son
bonheur serait alors total.
BARBARA RUMPUS
Apprentis journalistes et… sportifs
À l’initiative du site Velo101 et soutenu financièrement par ASO, un groupe
de six adolescents (dont deux filles) de quinze à seize ans, durement
sélectionnés au printemps dernier, suit le Tour de France dans les mêmes
conditions que les journalistes. Tous les deux jours, ils publient leurs articles
sur l’épreuve, qu’ils distribuent en salle de presse. Lundi dernier, ils ont
profité du jour de repos pour escalader le Ventoux à vélo et quatre d’entre
eux sont même parvenus à se hisser jusqu’au sommet !
Une bourse « Fabrice Salanson »
Hugues et Geneviève Salanson, les parents de Fabrice Salanson, décédé d’un
arrêt cardiaque dans sa chambre d’hôtel à Dresde lors du Tour d’Allemagne
en mai 2003, étaient présents hier à Albi. En vacances dans la région, ils sont
venus retrouver les anciens copains de leur fils, les frères Chavanel, mais
aussi Anthony Charteau ou Walter Bénéteau, qui couraient avec lui sous les
couleurs des Brioches La Boulangère. Ils ont annoncé la création d’une
association FABRICE (Fédérer et agir au bénéfice de la recherche et de
l’information sur le cœur et l’effort), soutenue par le Club des cardiologues du
sport, dirigé par le professeur Carré à Rennes. L’ancien manager de l’équipe,
Philippe Raimbaud, qui a toujours soutenu la famille Salanson, est le
secrétaire de cette association. Elle attribue une bourse annuelle pour
financer les travaux sur la mortalité cardiaque des sportifs.
UN TOUR, UN MAILLOT
MOLTENI (1971)
Cocus en Cocagne Merckx, à jamais
d’Albi –
LES AUGURES AVAIENT TORT d’enterrer
si vite le dénommé Michael Rasmussen, dont
on se permettra au demeurant de douter
encore un peu qu’il mérite cet honneur,
même figuré. Un inventaire rapide des cimetières fréquentés par les cyclistes révéla en
effet qu’à notre connaissance le seul héros
du Tour à avoir été inhumé avec son Maillot
Jaune fut, du côté de Malakoff, notre « Vieux
Gaulois » Eugène Christophe, à l’âge respectable de quatre-vingt-cinq ans.
Christophe, il est vrai, avait été, le 18 juillet
1919, au départ de l’étape GrenobleGenève, le premier à porter cette tenue distinctive et, s’il ne gagna jamais un Tour un
peu injuste avec lui sur ce point, il sut trouver
d’autres moyens de s’y forger une légende.
À Albi, comme le fit un jour ce spécialiste de
la mise en boîte qu’était l’humoriste Mark
Twain, Rasmussen s’empressa donc
d’annoncer lui-même que l’annonce de son
décès avait été largement exagérée. La nouvelle, provisoirement rassurante pour les
Docteur Faust du cyclisme, mais sortie d’un
exercice chronométrique et solitaire a priori
bien éloigné de sa réputation de grimpeur,
eut le don de faire rire jaune alentour.
On se demanda bien pourquoi, tant l’effet
magique de cette couleur est désormais
connu pour doper les esprits les moins imaginatifs, y compris chez ceux qui, la veille des
étapes de montagne, s’endorment en comptant des moutons à pois rouges.
Tout de même, certains suiveurs s’émurent
de l’étrange sentiment collectif et paradoxal
qui s’empara du peloton : comme dans une
comédie boulevardière, tous ceux qui ne portaient pas le Maillot Jaune donnèrent
l’impression d’être cocus.
Cela valait sans doute de se pencher attentivement sur la couleur susdite, qui avait à ce
point le don de mettre du pigment dans la
course. En ce samedi albigeois, hélas, tous
les laboratoires de la région étaient fermés
pour cause de course cycliste. Des anciens
s’excusèrent même en rappelant que la culture locale était beaucoup plus portée sur
celle de l’isatis tinctoria, cet avatar de choux
et de colza qui fit la fortune du triangle formé
par Albi, Toulouse et Castelnaudary au
XVIe siècle.
Certes, la plante sur pied était jaune mais,
une fois broyée, fermentée et mise en
« coque », c’est-à-dire en boule, elle produisait une superbe teinture bleu pastel, réputée
pour sa beauté comme pour sa résistance au
lavage. On était bien au pays de Cocagne
(puisque l’expression vient de là) et l’on s’en
rendit vite compte, hier sous la pluie d’Albi,
lorsque le maillot nettement pastel d’Alexandre Vinokourov, que l’on disait sérieusement lessivé depuis une semaine, sortit de la
machine à laver tambour battant.
Du jaune au bleu, du bleu au jaune, seul peutêtre un daltonien aurait pu s’y retrouver.
Mais, alors que l’on se résolvait à quitter Albi
perplexe, notre éminent confrère Jean-Paul
Brouchon, croisant le patron du Tour, Christian Prudhomme, lui suggéra pour ces cas
ambigus un maillot façon Dalton. Jaune à
rayures noires.
BERNARD CHEVALIER
Le Prix Brandt
de la Combativité
Eddy Merckx (ici
devant Désiré
Letort, le
10 juillet 1971,
entre Orcières
Merlette
et Marseille)
a fait entrer
les couleurs
de Molteni
dans la légende.
(Photo L’Équipe)
«L’important c’est de participer», ont coutume de rappeler
les amateurs de sport à ceux qui frôlent le succès. Oui,
mais à condition d’avoir donné le maximum, d’avoir couru
après toutes les opportunités, pourraient rajouter les membres du jury du Prix de la Combativité, tous élevés dans le
goût de la compétition et du beau geste. Si la victoire est
belle, elle doit souvent beaucoup à la qualité de l’opposition,
à la volonté des rivaux et à l’équilibre des forces.
C’est pourquoi Brandt a décidé de s’associer pour la
troisième année consécutive au Prix de la Combativité
et aux personnalités qui l’animent pendant le Tour
de France. Fidèle aux valeurs incarnant le respect,
l’humilité, l’esprit d’équipe et la combativité, Brandt tient à
féliciter chaque jour ceux qui savent se surpasser.
LE JURY
Laurent
Jalabert
Christian
Prudhomme
Jean-François
Pescheux
Jean
Montois
(France Télévisions)
(A.S.O.)
(A.S.O.)
(A.F.P)
Thierry
Adam
Philippe
Bouvet
Christian
Ollivier
(France Télévisions)
(L’Equipe)
(RTL)
Bernard
Hinault
CHAMPION MYTHIQUE, maillot mythique.
La tunique Molteni restera à jamais gravée
dans les mémoires comme celle portée par
Eddy Merckx à ses plus grandes heures. Sous
ces couleurs, le 11 juillet 1971, le Cannibale
remporte le contre-la-montre d’Albi sous la
canicule et remet la pression sur Luis Ocaña en
remontant à la deuxième place du classement
général. Le lendemain, sous la pluie, l’Espagnol
chute dans le col de Menté. C’est la fin de son
rêve. Merckx emmènera alors le Maillot Jaune
jusqu’à Paris pour la troisième année d’affilée.
De 1971 à 1976, le Belge a offert ses heures de
gloire à Molteni, l’équipe italienne sponsorisée
par un producteur de charcuterie de la région
d’Arcore, près de Milan. Pendant ces années,
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
entouré, entre autres, de Martin Van den
Bossche et de Joseph Bruyère, il a accumulé les
victoires aussi bien dans les grands Tours que
dans les classiques.
Mais, avant lui, le maillot couleur chamois avait
déjà été porté par de grands champions. Présente dans les pelotons depuis 1958, la formation Molteni a aussi compté dans ses rangs Rudi
Altig, champion du monde en 1966 et vainqueur d’étapes sur le Giro et le Tour, et Michele
Dancelli, deux fois champion d’Italie et vainqueur de Milan - San Remo en 1970. C’est aussi
elle qui a fait débuter Gianni Motta, vainqueur
du Giro 1966 et troisième du Tour de France
1965. – A. Ri.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Les laboratoires pharmaceutiques
Omega-Pharma, maison mère de
Predictor, qui sponsorise l’équipe de
Robbie McEwen associée à Lotto, la
Loterie nationale belge, prendra une
décision sur son partenariat au-delà
de 2008, juste après le Tour de France.
Le patron, Marc Coucke, grand passionné
de cyclisme, actuellement sur la Grande
Boucle, a prévu de rester jusqu’à Paris.
Déjà sponsor avec une de ses marques,
Davitamon, le Belge a toujours donné la
priorité au cyclisme, mais le club de
football du FC Bruges serait également
désormais très intéressé par son
partenariat.
de notre envoyée spéciale
l’avait vu faire un sprint intermédiaire. Comme Cipollini. On est leurs
premiers supporters et on attend le
soir qu’ils nous appellent. Mais je
n’irai pas les voir dans les Pyrénées.
Ils sont sur le Tour, et, durant ces
trois semaines, je reste un spectateur. Il faut les respecter et ne pas les
déranger. »
Bleu
Predictor
se décidera
après le Tour
ALBI –
(Photo Richard Martin)
Jaune
Rouge
Jaune
Tom Boonen n’a pas attendu de ramener
le maillot vert à Paris pour l’afficher. Le
champion belge vient en effet de léguer
une de ses tuniques à Freddy Maertens,
qui tient le musée du cyclisme de
Roulers, en Belgique, près de Courtrai.
Le maillot occupe déjà une belle place
dans la riche collection de l’ancien
champion flamand.
George Hincapie ne se contente pas d’être coureur. Il est aussi chef d’entreprise dans le textile et a ainsi inspiré le motif du maillot de
l’équipe américaine Slipstream, dans laquelle il pourrait bientôt s’engager.
(Photos Getty Images et Richard Martin)
FLORENT BRARD n’a pas
été retenu sur le Tour cette
année. Honnête, l’ancien
champion de France ne se
sentait pas suffisamment
prêt pour ces trois semaines
et il a donc préféré laisser sa
place à un autre.
Il n’a pas regardé la télévision durant les premiers
jours du Tour, trop déçu de
manquer ce grand rendezvous. « Mais je me rattrape
depuis, raconte-t-il. Après
l’entraînement, le matin,
avec les copains qui habitent comme moi autour de
Pau, Stéphane Bergès et
Maryan Hary, je suis le Tour
à la télé. En fait, je suis surtout les potes, Nicolas Portal et Stéphane Augé, les deux autres compagnons d’entraînement qui nous
manquent. Après l’étape, avec Bergès et Hary, on s’appelle pour faire le
point de leur journée et pour parler
de celle du lendemain. On fait une
sorte de débriefing sur la performance du jour de nos copains.
L’autre jour, on a surnommé Nicolas
(Portal) " Ciportal " parce qu’on
Noir
Bleu
Noir
Cent soixante
et onze à zéro
Le vert de Boonen
déjà au musée
Des stars chez
Slipstream
JONATHAN VAUGHTERS, manager de l’équipe Slipstream,
évoluant à l’échelon Continental Pro américain, est sur le
point d’accroître sa structure pour la saison prochaine,
avec un objectif prioritaire : obtenir une wild-card pour
participer au Tour 2008. Pour le moment, son effectif de
vingt-trois coureurs peu expérimentés ne lui permettrait
pas d’atteindre cet objectif. Ainsi, des coureurs de renom
s’apprêteraient à rejoindre Slipstream. On parle de quatre
Américains, dont Hincapie (Discovery), Zabriskie et Vandevelde (CSC), qui habitent tous à Gérone en Espagne, où se
situe depuis un mois le nouveau service course de l’équipe.
Le nom de David Millar (Saunier Duval), qui habite aussi
Gérone, circule en qualité de porte-parole de l’équipe.
Mais l’Écossais n’a pas confirmé cette rumeur. Concernant
l’encadrement, outre Johnny Weltz, actuel directeur sportif, le jeune technicien français de Cofidis, Lionel Marie,
mais aussi les coureurs Matthew White (Discovery) et Axel
Merckx (T-Mobile), qui partiront normalement à la retraite
à la fin de la saison, auraient été approchés.
Enfin Prentice Stefen, qui avait officié chez Mercury,
devrait devenir le médecin officiel de cette équipe. En
2005, il avait été le premier à évoquer la généralisation des
recours aux poches de sang dans le cyclisme.
Engoulvent
prolonge
Dernièrement, la majorité des médias
allemands a largement critiqué le milieu
cycliste, notamment le manque de
contrôles ou le peu d’efficacité de
ceux-ci face au fléau du dopage. Pour
mettre en avant cette thèse, l’Allemagne
a pris en exemple la dernière Coupe du
monde de football, qui s’est disputée sur
ses terres l’an dernier, en signalant que
pas un joueur de foot n’avait été
contrôlé positif au cours de la
compétition malgré les nombreux
contrôles… sanguins. Or, vérification
faite auprès de la Fédération
internationale de football (FIFA) par une
modeste radio de Bavière, il n’y a pas eu
le moindre contrôle de sang durant le
Mondial, mais juste des contrôles
d’urines, alors que le Tour, à ce jour, en
compte déjà cent soixante et onze.
LA RUMEUR
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
SUR
Transferts :
le point club par club
www.lequipe.fr
Wiltord à un pas de Rennes
Un accord entre Lyon et le club breton a été obtenu au sujet du transfert de l’attaquant international français.
Un premier obstacle au transfert
de Sylvain Wiltord à Rennes vient
d’être levé, puisque Lyon a trouvé
un accord avec le club breton sur son
indemnité de départ. Reste, désormais,
à en obtenir un autre entre l’attaquant
de trente-trois ans et son club formateur.
La semaine prochaine devrait
être décisive.
COUPE DE LA PAIX (tournoi amical)
C’EST UN PAS IMPORTANT, mais pas encore suffisant.
Quelques heures avant son départ de Corée du Sud, hier,
Jean-Michel Aulas a annoncé qu’un accord entre son club et le
Stade Rennais avait été trouvé pour le transfert de Sylvain
Wiltord en Bretagne. « Rennes est d’accord pour nous
dédommager à hauteur de ce que l’on souhaitait, même si
cela ne correspond pas à la valeur du joueur, explique le président lyonnais. Maintenant, c’est une question entre Sylvain et
Rennes, qui lui propose deux ans de contrat et une reconversion. À eux de s’entendre. »
Sous contrat avec l’OL jusqu’en juin 2008, l’attaquant international français (33 ans) n’est donc plus très loin de retrouver les couleurs de son club formateur. Mais il n’est pas complètement rennais non plus. Réputé aussi coriace en
négociations que silencieux avec les médias, Sylvain Wiltord
n’est toujours pas sur la même longueur d’onde que les dirigeants bretons sur ses conditions salariales. C’est ce que
confirmait son avocat, Fabrice Hénon-Hilaire, hier soir :
« J’attends que Sylvain rentre. J’ai régulièrement les gens de
Rennes au téléphone mais, très honnêtement, le dossier est
loin d’être prêt. »
À Lyon, Wiltord émarge à 4 M brut par an depuis la signature de sa prolongation de contrat. Prêt à faire quelques
concessions financières, l’ancien Gunner n’est pas non plus
disposé à s’asseoir sur une partie trop importante de ses émoluments. En revanche, son désir de retrouver Rennes, où il
s’apprête à acheter un appartement, est aussi grand que la
volonté de François Pinault, l’actionnaire du club en per-
sonne, de le faire revenir en Bretagne. Seule la piste marseillaise aurait pu le séduire davantage mais, depuis la signature
de Zenden, celle-ci n’est plus d’actualité. Sylvain Wiltord
semble donc orienter sa fin de carrière tout droit vers le club
de ses débuts. « Quand il va rentrer de Corée, ça va s’accélérer, se débloquer. Ça va se résoudre », assure son avocat.
En conflit avec Puma
Un obstacle aurait cependant pu encore interférer dans les
négociations. Sylvain Wiltord est, en effet, en conflit avec
Puma, nouveau sponsor du Stade Rennais et nouvelle acquisition du groupe Pinault. Le litige porte sur un montant de
50 000 environ. Mais, si l’attaquant aux 92 sélections
accepte de s’engager en faveur de Rennes, Frédéric de SaintSernin, président du club mais aussi membre éminent d’Arte-
mis, holding du groupe Pinault, devrait pouvoir convaincre les
dirigeants de Puma de trouver un accord à l’amiable avec le
joueur. « En tout cas, ce litige, qui remonte à plusieurs
années, n’est pas bloquant », déclare Me Hénon-Hilaire.
C’est donc sur la rémunération de Wiltord et la solution de
reconversion proposée que vont négocier les deux parties en
début de semaine prochaine. À Rennes, actionnaire et dirigeants semblent prêts à faire des efforts pour achever de le
convaincre. Ils ont de bonnes chances d’y parvenir. Un échec,
et Wiltord, qui n’a pas d’autre piste pour le moment, serait
obligé de rester à Lyon. Pas sûr que ce soit dans l’intérêt des
deux parties.
RAPHAËL RAYMOND
et SÉBASTIEN TARRAGO (avec D. D.)
Rothen : « Lyon ? C’est flatteur »
LYON - BOLTON : 1-0
La force de l’habitude
Le champion de France a conclu sa tournée asiatique par un succès en finale de la Coupe de la Paix.
Retour à Lyon aujourd’hui, en fin de soirée.
JÉRÔME ROTHEN a joué un peu plus d’une heure, hier,
à Évry, lors du match de préparation du PSG contre l’Aris
Salonique (1-0), ponctué par un but de Peguy Luyindula
d’une talonnade décoiffante. À plusieurs reprises pendant le match, et jusqu’au moment de sa sortie, une
bonne partie du public a lancé de bruyants « Rothen à
Paris ! », sachant que le milieu gauche se trouve dans le
viseur de Lyon (L’Équipe d’hier). À sa sortie du stade, le
joueur a lâché, laconique : « Il me reste un an de contrat
au PSG. Dans ce genre de situation, tout peut arriver. Je
peux rester, partir ou prolonger. Est-ce que Lyon m’intéresse ? Comme l’a dit récemment Sylvain Armand, intéresser Lyon, c’est flatteur pour un joueur… »
Paul Le Guen, lui, s’est montré optimiste sur ses chances
de conserver Rothen : « Il est encore sous contrat un an. Je
ne pense pas à son départ tellement je suis persuadé qu’il
va rester. J’ai discuté avec lui comme je le fais avec
l’ensemble des joueurs. Je pense qu’il a envie de rester. »
Et l’entraîneur du PSG d’ajouter : « Maintenant, c’est
vrai, l’hypothèse de son départ me trotte un peu dans la
tête. Je lis les journaux… »
Pour l’heure, le départ de Bonaventure Kalou pour Lens
apparaît plus imminent. « Rien n’est fait, a déclaré, hier
soir, l’attaquant ivoirien, dont l’entrée en jeu en fin de
match a plu à Le Guen. Je ne peux pas dire que ça bloque.
Il faut encore régler certains détails. C’est une question de
temps. » Kalou a reçu une proposition de contrat du RC
Lens sur trois ans avec un salaire mensuel brut un peu
inférieur à celui qu’il perçoit au PSG, auquel il est lié jusqu’en 2009. – J. T.
Diarra attendu
demain à Bordeaux
LE MILIEU DE LYON Alou Diarra (L 1), en passe de s’engager avec Bordeaux
(L 1), est attendu demain en Gironde pour signer un contrat de quatre ans.
L’international français de vingt-six ans, qui a disputé jeudi dernier avec l’OL le
dernier match de poule de la Coupe de la Paix en Corée du Sud, a été retardé
par des problèmes d’avions, selon le président bordelais, Jean-Louis Triaud.
KAHLENBERG PROLONGE À
AUXERRE. – Contacté par Levante
(D 1 espagnole), le milieu international danois Thomas Kahlenberg
(24 ans) a prolongé son contrat avec
l’AJ Auxerre où il évolue depuis août
2005. Il est désormais lié au club bourguignon jusqu’en juin 2010.
SÉOUL –
de notre envoyé spécial
LE CHAMPAGNE ATTENDRA les
grandes victoires ou les trophées qui
comptent : c’est à la bière coréenne
que les joueurs lyonnais ont respecté
les traditions des sportifs qui gagnent,
en s’arrosant les uns les autres après
leur succès en finale de la Coupe de la
Paix, hier, face à Bolton. Un but signé
Kim Källström, à la suite d’un raid
somptueux de Hatem Ben Arfa (87e), a
permis à l’OL de remporter une rencontre qu’il a dominée de manière
indécente pour les Anglais. Un wagon
d’occasions manquées par les joueurs
d’Alain Perrin les a longtemps laissés
dans le match. Mais, comme à son
habitude, Bolton n’a jamais cherché à
jouer. Nicolas Anelka aimerait quitter
son club. S’il a envie de s’amuser un
peu, ce serait préférable. Hier, on ne l’a
pas vu. Enfin, si : on l’a vu courir dans le
vide. L’Olympique Lyonnais serait prêt
à l’accueillir. Il n’en a pas très envie.
Mais on en reparlera peut-être.
En attendant, le sextuple champion de
France a conclu son stage asiatique par
une victoire. Ce n’est pas l’essentiel,
mais c’est toujours ça, et c’est déjà
mieux qu’en 2003 et en 2005 (finaliste). Jean-Michel Aulas va rentrer à la
maison avec des kilos de cartes de
visite d’entreprises coréennes et un
chèque de 3 millions de dollars (1),
Alain Perrin avec un bilan « riche » :
Ben Arfa : « Quand
vous me parlez
de pression, je parle
de plaisir »
Un 4-4-2 qui constitue la grande nouveauté de cette avant-saison lyonnaise : « Mais je ne suis pas dogmatique, affirme Perrin, qui rentre à Lyon
ce soir, vers 23 heures, avec ses
joueurs (2). Ce système, et surtout les
principes de jeu que je veux mettre en
place, demande encore du travail. On
s’adaptera en fonction des matches,
de l’état de forme des joueurs. » Pour
résumer, l’OL n’entamera pas forcément la saison avec ce positionnement
sur le terrain. Mais l’envie profonde
d’Alain Perrin est de voir jouer son
équipe ainsi, à court terme s’il le peut,
un peu plus tard s’il le faut.
Le successeur de Gérard Houllier veut
de la richesse, de la variété. Il a donc
aussi profité de ce séjour pour tenter
des expériences : Keita a joué avantcentre et même, quelques instants, sur
le côté gauche, Bodmer a été milieu
excentré puis défenseur central, Belhadj a joué défenseur puis milieu,
Réveillère a été placé à gauche de la
défense et, hier, Ben Arfa a été testé
durant quelques minutes en position
de deuxième attaquant. Déjà buteur
face à River Plate (3-1), c’est lui qui a
été décisif en finale, à la suite d’un
coup d’éclat dont peu de joueurs sont
capables. Ce type-là possède vraiment
un talent fou. Mais il n’a pas la maturité d’un Benzema qui, lui, s’est positionné comme l’attaquant no 1 du club
en ce moment.
Échaudé par quelques incartades passées, Lyon ne veut pas prendre de
risques en installant Ben Arfa comme
le successeur de Malouda. L’OL veut
Rothen. La meilleure nouvelle pour
Alain Perrin, c’est que Ben Arfa s’en
fiche pas mal. C’est ce qu’il dit, en tout
cas : « Quand vous me parlez de pres-
sion, moi, je parle de plaisir. Je fais mes
matches et, après, c’est le coach qui
décide. S’il y a un joueur de plus, ce
sera encore mieux. Je fais confiance au
club. Si le club prend quelqu’un, c’est
que c’est bon pour le club. Et ce qui est
bon pour le club est bon pour moi. Avec
la concurrence, j’apprendrai encore
mieux, encore plus. »
Apprendre : un nouveau mot pour celui
dont le formidable talent a longtemps
tout donné avant tout le monde :
« J’apprends, oui, j’apprends tous les
jours ! s’emballe-t-il. Et puis, mentalement, je suis mieux. J’ai pris
conscience de beaucoup de choses. Je
sais que, pour moi, ça se passe maintenant. Si je suis professionnel sur le terrain et en dehors, ça va payer, c’est
obligé ! »
SÉBASTIEN TARRAGO
(1) Soit 2,1 millions d’euros. Les
primes attribuées aux joueurs réduiront un peu le bénéfice.
(2) Les coéquipiers de Cris sont au
repos demain et devraient reprendre
l’entraînement mardi après-midi pour
préparer le Trophée des champions,
samedi prochain à Gerland, face à
Sochaux.
ESPAGNE
Barcelone
soumis à la question
BARCELONE – (ESP)
de notre correspondant
LES JOURNAUX CATALANS en avaient fait leur une : « Ils
montrent l’exemple ». Quatre jours avant la reprise officielle, Henry, Abidal, Touré, les nouvelles recrues francophones du Barça, avaient commencé à travailler. Hier, ils ont
été rejoints par l’essentiel des troupes catalanes. Il ne manquait à l’appel que l’Argentin Leo Messi, son compatriote
Gabriel Milito (dernier renfort du club) et le Mexicain Rafael
Marquez (tous trois sortent de la Copa America). Certains
joueurs, comme Lilian Thuram, absents de la première
séance matinale, se sont entraînés dans l’après-midi.
Tous les photographes présents hier cherchaient évidemment « le » cliché, celui où Ronaldinho (arrivé en temps et en
heure contrairement à la saison passée), Eto’o et Henry
seraient regroupés. Car la question qui alimente tous les
débats reste : comment les faire cohabiter ? Johan Cruyff,
conseiller du président Laporta, a sa réponse : « Il y a trois
postes pour quatre joueurs qu’il sera très difficile de faire
jouer ensemble. »
Hier, Frank Rijkaard se gardait de propos définitifs : « Non, je
n’ai besoin d’aucun manuel de psychologie, a-t-il lâché en
conférence de presse. Tous nos joueurs sont fiers d’être ici.
Ils ont un énorme talent et veulent gagner. Les renforts
apportent une motivation supplémentaire. » Le Néerlandais
pourrait donner quelques indications la semaine prochaine
lors du stage en Écosse des Blaugrana, qui affronteront Dundee United et Heart of Midlothian.
« Le Barça a eu des problèmes l’an passé et l’arrivée d’Henry
ne les résoudra pas. Au contraire. Il a déjà dit qu’il voulait
jouer seul devant. Au Real, personne ne sera au-dessus des
autres. Tout le monde va travailler. » Ancien de la maison,
Bernd Schuster a donc, lui aussi, son avis. Même si son nouveau travail, entraîneur du Real Madrid (qui reprenait également hier), nuit forcément à son objectivité. Mais quand on
dit que le débat intéresse tout le monde…
FRÉDÉRIC TRAÏNI
Ce soir, 19h00 >> 20h00
« RTL en direct de L’Équipe »
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DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Stade Olympique de Séoul. Temps chaud. Pelouse en bon état. 56 218 spectateurs.
But : Källström (87e). Avertissements. – Bolton : Hunt (39e, antijeu sur Keita), Meïté
(82e, main volontaire). Arbitre : M. Yong (CDS).
LYON : Coupet – Clerc, Bodmer, Müller (cap.) (Paillot, 46e), Réveillère – Govou
(Baros, 64e), Toulalan, Källström, Belhadj (Rémy, 78e) – A. Keita (Fabio Santos, 89e),
Benzema (Ben Arfa, 70e). Entraîneur : A. Perrin.
BOLTON : Jaaskelainen – Samuel, Cid, Meïté, Hunt (Sinclair, 72e) – Nolan (cap.),
McCann, Speed (Giannakopoulos, 77e), Vaz Té (Diouf, 85e) – Davies, Anelka. Entraîneur : S. Lee.
« On a pu effectuer un audit intéressant et on a déjà constaté une évolution intéressante de notre jeu, dit-il.
Malheureusement, des blessures
(Grosso, Juninho, Fred, Squillaci, Cris)
vont handicaper la préparation de certains joueurs. Certains d’entre eux
n’étaient pas là du tout et ils devront
prendre le train en marche, s’intégrer à
ce nouveau système. »
Bleu
Rouge
LYON - BOLTON : 1-0 (0-0)
Jaune
Bleu
Jaune
SÉOUL.– Patrick Müller (à gauche) et Sidney Govou ramènent le premier trophée de la saison et un chèque de 2 millions de dollars qui
s’ajoute au million déjà encaissé pour la seule participation au tournoi.
(Photo Jean-Louis Fel)
KIEV VEUT FAÉ. – Emerse Faé
sera-t-il le coéquipier de Pape Diakhaté, l’ex-Nancéien, et d’Ismaël Bangoura, l’ancien Manceau, sous les couleurs
du Dynamo Kiev ? C’est en tout cas la
volonté des dirigeants ukrainiens qui,
pour obtenir satisfaction, ont convié le
milieu nantais à un rendez-vous, hier,
à Monaco. Faé, qui refuse de jouer en
L 2, est déjà sur les tablettes de Manchester City et de Nice dans le cas d’un
départ de Balmont. – J.-P. Riv.
Noir
Noir
MAURICE-BELAY D’ACCORD
AVEC SOCHAUX. – La prochaine
recrue du FC Sochaux devrait être le
milieu offensif Nicolas Maurice-Belay.
Le joueur de vingt-deux ans, sous
contrat avec Monaco, est d’accord
avec les dirigeants sochaliens alors
que les deux clubs le sont depuis
quelques jours. Il devrait s’engager en
début de semaine prochaine. Cela
semble moins bien parti pour le défenseur argentin du FC Nantes, Mauro
Cetto (25 ans). Ce dernier plaît au président Plessis mais Sochaux réfléchit
encore à l’opportunité d’engager un
défenseur central. – D. D.
MANDANDA À L’OM : DÉCISION IMMINENTE. – Marseille
s’active pour trouver le gardien suppléant de Cédric Carrasso. En interne,
on espère même régler l’affaire avant
le deuxième stage de préparation qui
débute demain. Le Havrais Steve Mandanda tient la corde dans cette perspective et pourrait ainsi signer très vite
si les parties s’accordent. Sinon, le club
partira avec l’Albanais Arian Paqaj, à
l’essai, comme il était prévu. – H. P.
A. KEITA VERS STRASBOURG.
– Alhassane Keita, 24 ans, l’ancien
buteur du FC Zurich, devrait signer en
début de semaine prochaine un
contrat de quatre ans avec Strasbourg.
– H. P.
CUBILIER DE RETOUR À NICE.
– Formé à Nice avant de passer à
Monaco en juillet 2001, puis de poursuivre sa carrière à Paris, Lens et
Nantes, Éric Cubilier va, selon toute
probabilité, retrouver le Gym. Un
accord est en passe d’être trouvé avec
Nice. Cubilier, vingt-huit ans, devrait
signer, ces jours prochains, un contrat
de deux ou trois ans avec le club azuréen. – J.-P. Riv.
ROMMEDAHL À L’AJAX.
– L’attaquant international danois
Dennis Rommedahl (28 ans), qui évoluait à Charlton (relégué en D 2
anglaise) et était suivi par Auxerre et
Rennes, a signé à l’Ajax d’Amsterdam
jusqu’en 2010.
M. FAYE PRÊTÉ À REIMS. – Le
milieu sénégalais de Nancy, Momar
Faye, dix-neuf ans, a été prêté pour
une saison à Reims (L 2).
CARMONA À BOULOGNE-SURMER. – Le milieu offensif Grégory
Carmona, vingt-huit ans, en provenance de Tours, relégué en National,
s’est engagé en faveur de Boulognesur-Mer (L 2). – M. Bo.
V IERI À LA FIORENTINA.
– L’attaquant italien Christian Vieri a
signé un contrat d’un an avec la Fiorentina. Agé de trente-quatre ans, le
buteur évoluait l’an dernier à l’Atalanta Bergame.
OLEMBE VERS DERBY COUNTY.
– Salomon Olembe va se rendre à Derby County, où il devrait effectuer une
rencontre amicale demain. Le club
anglais n’est pas la seule piste de
l’ancien Marseillais : le Werder Brême
et Almeria, promu en L 1 espagnole, le
suivent de près. – H. P.
WEBO À MAJORQUE. – Un
temps convoité par Lorient, l’international camerounais Achille Webo a
signé un contrat de cinq ans avec
Majorque. – H. P.
DUDEK AU REAL MADRID. – Le
gardien polonais Jerzy Dudek, trentequatre ans, en fin de contrat à Liverpool, a signé hier un contrat de deux
ans au Real Madrid.
LANTERI À LEGNANO. – Prêté la
saison dernière par Monaco à Legnano, un club de Serie C italienne, Laurent Lanteri a été définitivement transféré dans le club présidé par Marco
Simone. – J.-P. Riv.
MANSARÉ SUR LE DÉPART ?
– L’attaquant international guinéen
de Toulouse, Fodé Mansaré (25 ans),
pourrait quitter le Téfécé cet été.
Wigan (D 1 anglaise) et Majorque (D 1
espagnole) le suivent avec intérêt.
– G. D.
9
Bleu
Rouge
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FOOTBALL ALLEMAGNE (Coupe de la Ligue, quarts de finale) WERDER BRÊME - BAYERN MUNICH : 1-4
Ribéry démarre en fanfare
Dès son premier match officiel avec le Bayern, l’ancien Marseillais a réalisé un doublé et offert un troisième but.
DÜSSELDORF –
WERDER BRÊME - BAYERN MUNICH : 1-4 (1-3)
de notre envoyé spécial
Temps lourd. 51 000 spectateurs. Arbitre : M. Kinhöfer. Pelouse en bon état.
Buts. – WERDER BRÊME : Borowski (9e) ; BAYERN MUNICH : Schweinsteiger
(24e), Altintop (27e), Ribéry (35e , 54e s.p.).
Avertissements.– WerderBrême : Leon Andreasen(4e), Schulz (62e), Womé (67e) ;
Bayern Munich : Kahn (4e).
WERDER BRÊME : Wiese – Fritz, Baumann, Mertesacker, Womé – Vranjes (Schluz,
46e), Frings (Löning, 75e), Andreasen (Niemeyer, 75e) – Borowski – Rosenberg,
Schindler. Entraîneur : T. Schaaf.
BAYERNMUNICH:Kahn–Lahm,Demichelis,Lucio,Jansen–Altintop,VanBommel
(Ottl, 67e), Zé Roberto – Ribéry (Wagner 81e), Schweinsteiger (85e) – Klose. Entraîneur : O. Hitzfeld.
POUR SON PREMIER test d’envergure avec le Bayern Munich, Franck
Ribéry a confirmé son excellente forme
actuelle dès les quarts de finale de la
Coupe de la Ligue (en Allemagne, le
vainqueur de cette épreuve n’est pas
qualifié pour la Coupe de l’UEFA). Le
Bayern a en effet facilement disposé
du Werder Brême (4-1) à la LTU Arena
de Düsseldorf avec, notamment, deux
buts de l’ancien Marseillais. Déjà à
l’origine du deuxième but munichois,
inscrit par Hamit Altintot d’une frappe
magistrale (28e), le nouveau numéro 7
bavarois a profité d’un tir raté de
Schweinsteiger pour permettre à sa
nouvelle formation de creuser l’écart.
Esseulé dans l’axe en pleine surface de
réparation, il trompait Wiese, le gardien du Werder, dans un trou de souris
à dix minutes du repos. Mis en
confiance par ce but plein d’opportunisme – et comme pour symboliser sa
rapide intégration –, l’international
français prenait ses responsabilités et
transformait, du plat du pied, un
penalty obtenu après une main du
défenseur camerounais Womé dans la
surface (54e).
« Je suis heureux,
tout est impeccable »
D’abord aligné au poste de milieu
offensif gauche, Ribéry glissait dans
l’axe après vingt minutes de jeu pour
venir apporter du soutien à Klose.
Alors que sa présence avait été longtemps incertaine à cause d’un problème musculaire à la cuisse gauche,
qui l’avait empêché de s’entraîner normalement jusqu’à jeudi, Ribéry a donc
pleinement réussi sa première vraie
sortie et ne cachait pas sa satisfaction :
« Je suis très content de ma prestation.
Après un premier quart d’heure difficile, le coach a préféré me repositionner dans l’axe. Un tel match, ça fait
plaisir. Physiquement, je peux encore
progresser mais je suis heureux, tout
est impeccable. » Remplacé à neuf
minutes de la fin du temps réglementaire, Ribéry a reçu une ovation chaleureuse des 51 000 spectateurs de la LTU
Arena. Nul doute qu’en continuant sur
ce rythme il va devenir rapidement le
nouveau chouchou de l’Allianz Arena.
« Je suis très heureux de la prestation
de Franck, surtout qu’il n’était pas à
son maximum aujourd’hui. Il peut
donc encore faire mieux. », a pour sa
part déclaré le manager du Bayern, Uli
Hoeness. Et pour le président du
conseil d’administration, Karl-Heinz
Rummenigge, Ribéry a été « tout simplement extraordinaire ». Le Français
pouvait-il rêver mieux ?
ALEXIS MENUGE
ALLEMAGNE : COUPE DE LA LIGUE (barrages). – HIER : SCHALKE 04 - Karlsruhe : 1-0. But :
Hal. Altintop (35e) ; Werder Brême - BAYERN MUNICH : 1-4.
Demi-finales mardi (Schalke 04 - Nuremberg) et mercredi (Bayern Munich - VfB Stuttgart). La
finale aura lieu samedi 28 juillet à Leipzig.
COUPE INTERTOTO (3e tour aller)
TCHERNOMORETS ODESSA - LENS : 0-0
Lens assure
Les Lensois ont maintenu leurs chances de qualification avant le match retour.
TCHERNOMORETS ODESSA - LENS : 0-0
Temps très chaud. Pelouse abîmée. 13 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Skjerven
(NOR). Avertissements. – Odessa : Nijegorodov (79e, accrochage sur Monterrubio),
Yarotchenko (90 + 2, antijeu). Lens : Ramos (36e, croc en jambe sur Venglinsky).
TCHERNOMORETSODESSA : Rudenko – Grichko, Nijegorodov, Lozo, Chandrouk
– Danylovsky - Poltavets (cap.) (Chypchenko, 64e), Korythko, Yarochenko, Beletsky
(Valeiev, 86e) – Venglinsky. Entraîneur : V. Chevchenko.
LENS : Runje – Demont (cap.), Coulibaly, Hilton, Ramos (Aubey, 46e) – Kovacevic,
Sablé – Akalé, Carrière, Monterrubio – Cousin. Entraîneur : G. Roux
ODESSA – (UKR)
de notre envoyé spécial
DÜSSELDORF. – Franck Ribéry pouvait-il rêver meilleurs débuts ? Lorsqu’il a trompé Tim Wiese, d’une frappe
près du poteau droit (notre photo), l’ancien Marseillais avait déjà offert un but à son coéquipier Altintop. Et
allait en marquer un second.
(Photo Witters/Presse Sports)
« LE FOOTBALL se joue entre – 20o
et + 45o. » C’est un Guy Roux ruisselant qui a voulu, d’emblée, minimiser
les effets de la touffeur qui enveloppe
le bel été ukrainien. Et il ne faisait finalement « que » 36o hier soir à Odessa,
lieu d’accueil chaleureux, dans tous les
sens du terme, du premier match officiel d’un club français cette saison.
Le premier match aussi, donc, d’un
entraîneur de retour à la tête d’une formation qui n’est pas parvenue à
prendre le meilleur sur le modeste
Tchernomorets. « Ç’a été un match
difficile, équilibré, qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre » , résumait ainsi le capitaine Yohan Demont.
« Un résultat logique qui nous
convient », précisait Éric Carrière.
Car Lens, hormis une belle opportunité
d’entrée par Monterrubio sur coup
franc (3e), souffrit du pressing et de la
vivacité adverses en première période.
Runje fut ainsi décisif devant Venglinsky (20e) mais aussi attentif face à ses
frappes non cadrées (39e) et celles de
Beletsky (27e, 28e).
Heureusement, les Lensois revinrent
avec plus d’ambitions et de mouvement après la pause, sans Ramos, peu
à son aise sur une pelouse non arrosée
en raison des restrictions d’eau. « En
France, on joue sur des terrains plus
rapides, ce qui peut expliquer notre
temps d’adaptation, analysait Carrière. On est ensuite montés en puissance. » Mais il fallut un nouveau
réflexe de Runje devant Venglinsky
(66e) pour éviter une fin de match compliquée. Cette dernière fut, au
contraire, très bien maîtrisée et enfin
synonyme d’action de but. Cousin,
jusque-là maladroit, devenait malheureux. D’abord, sur une action en pivot
contrée par le gardien Rudenko (81e).
Puis lorsque, lancé par Carrière, il trouva le poteau sans qu’Akalé puisse
conclure (84e). « On a manqué de réussite » , pouvait alors pester Roux. Et le
technicien d’ajouter : « On est toujours
en préparation. On avance, mais il
nous manque encore beaucoup de
choses. » Quoi ? « Si je parlais, ça
nous ferait rater l’avion » , coupait-il.
Hier, Sidi Keita, Laurenti et Aruna faisaient défaut pour cause de blessure.
Et c’est bien offensivement que Lens
semble le plus pécher en nombre. La
possible arrivée de Kalou serait-elle de
nature à trouver une solution à ce
constat de carence ? Il y a douze ans,
en seizièmes de finale de Coupe de
l’UEFA, Lens avait obtenu un résultat
identique sur les bords de la mer Noire.
Pour un 4-0 au retour qui ne demande
qu’à être réédité samedi.
FRANCK LE DORZE
INTERTOTO (3e tour aller).– HIER :
Tchernomorets Odessa (UKR) - Lens 0-0;
Cherno More Varna (BUL) - Sampdoria
Gênes (ITA) 0-1; Gloria Bistrita (ROU) Atletico Madrid (ESP) 2-1; Otelul Galati
(ROU) - Trabzonspor (TUR) 2-1; Dacia
Chisinau (MOL) - Hambourg (ALL) 1-1;
Rapid Vienne (AUT) - Rubin Kazan (RUS)
3-1; La Gantoise (BEL) - Aalborg (DAN)
1-1; AUJOURD’HUI : Vetra Vilnius (LIT) Blackburn (ANG); Hammarby IF (SUE) Utrecht (HOL); Tobol Kostanay (KAZ) - OFI
Crète (GRE); Hajduk Kula (SER) - Uniao
Leiria (POR); Matches retour samedi 28
(Lens) et dimanche 29 juillet.
DEMAIN
Dijon et Châteauroux
1re JOURNÉE
VENDREDI 27 JUILLET
20 HEURES
Bastia - Le Havre
Brest-Angers
Clermont-Châteauroux
Dijon - AC Ajaccio
Grenoble-Sedan
Gueugnon-Amiens
Libourne-Saint-Seurin - Montpellier
Niort - Boulogne-sur-Mer
Troyes-Guingamp
LUNDI 30 JUILLET
20 H 30
Nantes-Reims
formances. Pour cela, il n’y a pas de
secret, il faut énormément d’investissement personnel, de la discipline, de
la rigueur, du travail et, surtout, beaucoup d’humilité. » Bernard Casoni, qui
sera privé au début de la saison
d’André et de Pentecôte, ses attaquants titulaires blessés, croit fermement en l’explosion de joueurs comme
Ghisolfi, Cahuzac, Lorenzi, ou encore
Bertin d’Avesnes, pour tirer son
groupe vers le haut. Combatif, comme
lorsqu’il évoluait en défense centrale,
Casoni prévient : « D’accord, ce Championnat sera difficile pour nous, mais
on n’a aucun complexe à faire, il le sera
aussi pour les autres… »
LUC HAGÈGE
À L’AUBE de la nouvelle saison, le FC Gueugnon est déjà
plongé dans le sprint final. Le sentiment d’urgence n’est pas
usurpé car l’entraîneur Alain Ravera dit être engagé dans
« deux compétitions » : la deuxième, c’est le Championnat,
la première, le recrutement. Si on est performants dans la
première, on passera bien la seconde ». Le cercle vertueux
est encore un rêve puisque la première course est mal engagée : le club a mené, pour l’instant, une campagne de recrutement très active au rayon des… départs. Les arrivées se
font désespérément attendre car tout va plus doucement
pour des Bourguignons qui seraient depuis longtemps descendus en National si le classement était basé sur le budget.
Pour masquer ce manque de moyens, le club pratique une
politique assidue de prêts. Plus économique, la solution
implique toutefois un perpétuel renouvellement des
troupes. Ravera doit donc composer avec un groupe très
réduit. Il accepte ces contraintes avec philosophie : « Il faut
redoubler d’efforts, d’astuce, pour attirer de bons joueurs.
Mais il y a un mois, j’étais au chômage et j’avais d’autres
Bastia
DÉJÀ PARUS
Angers, Boulogne-sur-Mer, Clermont,
Libourne-Saint-Seurin,Montpellier, Niort,
Guingamp, Brest, Reims et AC Ajaccio.
SCB misant sur la stabilité. « On a fait
resigner pas mal de jeunes joueurs qui
ont un gros potentiel et une belle
marge de progression », explique
Bernard Casoni, à la recherche d’un
défenseur central, conscient que son
effectif n’est pas très étoffé, surtout
derrière. « On est toujours soumis au
recrutement contrôlé par la DNCG, on
a des moyens limités », ajoute-t-il.
Mais il ne se résigne pas pour autant :
« On a les qualités pour perturber
n’importe quelle équipe et on a plutôt
réussi une bonne préparation. »
Alors, son objectif est de parvenir à
trouver une certaine régularité, pour
s’installer dans le premier tiers du classement. « C’est ça qui compte avant
tout : être plus réguliers dans nos per-
La saison dernière :
9e de L 2 avec 53 points.
● Coupe de France :
éliminé en 32es de finale (0-2)
( )
par Bordeaux.
● Coupe de la Ligue :
éliminé au 2e tour
(0-0, 3-5 aux t.a.b.), par Sète (N)
Arrivées
Harek (Rodez,, CFA)
Jau (Sedan,, L 2)
2)
Pentecôte (Toulouse,, pp.)
Cesto (Consolat Marseille,, CF
Gardiens
Ejide (NGA), J.-L. Leca, Goda (SEN).
Défenseurs
Bridonneau, Maire, Meniri (ALG), Lorenzi, Harek, Cesto.
Milieux
Barthélémy, G. Coulibaly, Ghisolfi, Jau, Cahuzac, Y. Gomez,
Ben Saada (TUN), F. Mendy (SEN), Bral, Grimaldi.
Stade Armand-Césari à Furiani (10 130 plac
Record d’affluence : 15 000 spectateurs, Bastia - PSV Eindhoven (HOL) : 0-0 ;
finale aller de C 3, le 26 avril 1978.
ANTHONY CLÉMENT
Gueugnon
Effecctif
●
préoccupations. Celles-ci sont plus agréables. » Le directeur
général Michel Docquiert a fait confiance à l’homme qui a
sauvé Guingamp en 2006 avant de connaître une saison
blanche : « Il a l’expérience des clubs aux moyens limités et
sait bonifier ses équipes. » Michel Docquiert croit que le
manque d’argent n’est pas seulement un handicap : « C’est
aussi une grande motivation. On n’a pas le droit de se tromper. Il y a de petits clubs avec de grands budgets et de grands
clubs avec de petits budgets. » Gueugnon peut en effet
s’appuyer sur des structures solides et un véritable esprit
maison. L’entraîneur se veut déjà le garant de ces principes :
« Tout doit être lié, de la préformation à l’équipe première.
Pour le recrutement, on ne va pas aller chercher ailleurs ce
qu’on a sur place, ce serait du gaspillage. » En Bourgogne,
malgré le départ de Guy Roux pour Lens, la relève est assurée. Mais, n’en déplaise à leur banquier, les Forgerons vont
devoir investir d’ici au 31 août.
),
Budget : 10 M d’euros.
Palmarès :
● Vainqueur de la Coupe
de France en 1981.
● Champion de
D 2 en 1968.
Président :
Charles Orlanducci.
l. : libre ; r.p. : retour de prêt ;
p. : prêt. ; t.d. : transfert définitif.
Dépparts
herrad (l.))
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(Cannes,, N)
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y , L 2,, r.p.
p)
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rêt
êt)
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ci (l.))
Effecctif
La saison dernière :
10e de L 2 avec 48 points.
● Coupe de France :
éliminé en 16es de final
par le Paris-SG (1-0).
● Coupe de la Ligue :
éliminé au 2e tour
par Istres (2-1 a.p.).
Arrivées
Diarra ((Yzeures,, r.p.)
p)
Fouret ((Le Havre,, L 2))
Maurel ((Istres,, N))
Vincent ((St-Etienne,, pp.))
Ravera (entraaîîn
îneur))
●
Gardiens
Peiser, Rameau, Agueh (BEN)
Défenseurs
Adaam, Bernardet, Correia, Cissokho, Genevois, Morestin, Zarabi (ALG)
.
Milieux
Acedo, Colleau, Diarra (MAL), Hauw, Louhkiar, Marty, Maureli.
Attaquants
q
Stade Jean-Laville (13 872 places), en trava
Record d’affluence : 19 170 spectateurs ( Gueugnon-Strasbourg, le 9 mai 1979).
Prix des places : de 5 à 30 euros.
Budget : 6 M d’euros.
Palmarès :
● Vainqueur de la Coupe
de la Ligue en 2000.
● Champion de
D 2 en 1979.
Président :
Jean-Philippe Demael
l. : libre ; r.p. : retour de prêt ;
p. : prêt. ; t.d. : transfert définitif.
Dépparts
briot ((Cherbourg)
g)
sse ((Sedan,, L 2))
ez ((Tours,, N))
au ((Le Havre,, L 2,, r.p.)
p)
ar ((Calais,, N,, r.p.)
p)
((Bordeaux,, r.p.)
p)
a ((Monaco, r.p.)
p)
g ((Boulogne,
gues
g L 2))
as (Tours, N)
Zvunkka (entraaîîn
îneur))
Touréé ((Lille)
Lille))
Tsoumou
mou ((Niort,, L 2))
Le Frapper
Frapp (Arr
(Arrrêt)
êt))
êt
Aubriot
ot (l.)
()
Coulibalyy ((l.))
Tomas ((l.))
Prix des places : de 6 à 15 euros.
J 7
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Arribagé out
un mois
Blessé vendredi soir à Tarbes lors
d’un match amical contre les Grecs
de l’Aris Salonique (0-1), Arribagé
souffre d’une entorse du ligament
latéral interne du genou gauche. Il
verra demain le professeur
Boussaton pour passer une IRM. « Il
se pourrait que le ligament latéral
interne ou bien le ménisque soit
touché », expliquait le capitaine
toulousain. Si c’est le cas, il serait
indisponible pour au moins un mois.
Il rejoint Jon Jönsson (reprise) et
Daniel Congré (convalescent), les
deux autres défenseurs centraux, à
l’infirmerie. Arribagé, trente-six ans,
manquera le troisième tour
préliminaire aller de la Ligue des
champions. – M. Dj.
ADRIANO A EU UN PROBLÈME
AVEC L’ALCOOL. – Adriano,
l’attaquant de l’Inter Milan, a
expliqué dans le quotidien italien
Gazzetta dello Sport que sa dernière
saison en demi-teinte étaient due à
une consommation excessive
d’alcool, due à des problèmes
personnels.
SUISSE (1reJOURNÉE).
– MERCREDI 18 JUILLET :
Grasshopper Zurich - Saint-Gall : 2-0.
HIER : Lucerne - Neuchâtel Xamax :
1-1. AUJOURD’HUI : Aarau - Young
Boys Berne, FC Bâle - FC Zurich.
Thoune - FC Sion a été reporté, le
terrain étant impraticable.
CHAMPIONNAT DU MONDE DES
MOINS DE 20 ANS (CANADA,
finale). – AUJOURD’HUI, 15 h 15
(21 h 15, heure française), à
Toronto : République tchèque Argentine.
COUPE D’ASIE DES NATIONS :
AU MOINS TROIS MORTS EN IRAK.
– Les célébrations de la qualification
de l’Irak pour les demi-finales de la
Coupe d’Asie des nations ont fait au
moins trois morts et cinquante
blessés par balles hier à Bagdad.
QUARTS DE FINALE. – HIER,
JAPON - Australie : 1-1, 4-3 aux t.a.b. ;
IRAK - Vietnam : 2-0. AUJOURD’HUI :
Iran - Corée du Sud (12 h 20, à Kuala Lumpur) ; Arabie saoudite - Ouzbékistan
(15 h 20, à Jakarta). Les horaires sont en
heure française. Les demi-finales auront
lieu mercredi 25 juillet et la finale
dimanche 29 juillet à Jakarta, en Indonésie.
france2.fr
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CELA DEVIENDRAIT-IL de plus en
plus dur ? Bernard Casoni a pris la tête
de l’équipe bastiaise à l’été 2005,
après sa relégation. La saison suivante, alors que le club corse fut longtemps bien placé pour remonter, il termina sixième après une fin d’exercice
catastrophique. Puis, en 2006-2007,
Bastia, plombé par une irrégularité
chronique, a fini neuvième. Pour cette
saison, qui sera donc la troisième de
l’ancien défenseur marseillais, son
président, Charles Orlanducci, affiche
une extrême prudence : « L’objectif est
d’assurer le maintien le plus vite possible. On s’attend à une saison difficile.
On est en phase de reconstruction et
on s’inscrit dans la durée. »
L’effectif a en effet été peu modifié, le
GROUPE A. – HIER, Espagne - Grèce : 0-0 ;
Portugal - Autriche : 2-0. Classement. – 1.
Espagne, 5 points (+ 2), 2. Grèce, 5 (+ 1), 3.
Portugal, 4 (+ 1), 4. Autriche, 1 (– 4).
GROUPE B. – HIER, Russie - France : 0-0 ;
Serbie - Allemagne : 2-3. Classement. – 1.
Allemagne, 7 (+ 2) ; 2. France, 5 pts (+ 3) ;
Serbie, 3 (+ 1) ; 4. Russie, 1 (- 5).
Demi-finales France-Espagne (17 h 15 à Pasching) et Grèce-Allemagne mardi, finale vendredi.
AMICAUX. – VENDREDI, AC Ajaccio (L 2)
- Bastia (L 2) : 0-0 ; à Outreau, Boulogne-surMer (L 2) - Amiens (L 2) : 0-1. But : Boche
(14e) ; à Saint-Amand-Montrond, Châteauroux
(L 2) - Le Havre (L 2) : 1-0. But : Scarpelli
(27e) ; Gueugnon (L 2) - Dijon (L 2) : 1-2.
Buts. – GUEUGNON : Marty (40e) ; DIJON :
Esteves (5e s. p.), Yenga (74e).
HIER : à Royan, Bordeaux - Nice : 0-1. But :
Bamogo (34e, s.p.) ; à Saint-Lô, Lorient Caen : 2-2. Buts. – LORIENT : Vahirua (33e),
Morel (65e) ; CAEN : Jemaa (10e), Nivet
(38e) ; Le Mans - Standard Liège (BEL) : 2-0.
Buts : Romaric (45e), Grafite (46e) ; Sporting
Portugal (POR) - Lille : n.p. ; à Martigues,
Marseille - Anderlecht (BEL) : 4-2. Buts. –
MARSEILLE : Cissé (6e, 14e), K. Ziani (50e),
MBami (69e) ; ANDERLECHT : Wasilewski
(59e), Thereau (82e s.p.) ; Porto (POR) Monaco : n.p. ; à Creutzwald, Nancy - Mons
(BEL) : 1-1. Buts. – NANCY : Fortuné (85e) ;
MONS : Aloudatti (59e) ; à Évry-Bondoufle,
Paris-SG - Aris Salonique (GRE) : 1-0. But :
Luyindula (87e) ; à Villefranche-sur-Saône,
Saint-Étienne - Grenoble (L 2) : 0-2. Buts :
Dja Dje-Dje (23e), Akrour (55e) ; à Munster,
Strasbourg - Arges Pitesti (ROU) : 0-0 ; au
Touquet, Valenciennes - GB Anvers (BEL) :
3-0. Buts : Pujol (19e, 79e), Savidan (70e).
AUJOURD’HUI : Genk (BEL) - Metz ; à Vittel,
Nancy - Zamalek (EGY).
Bleu
Bastia en quête de régularité Gueugnon se cherche encore
RUSSIE - FRANCE : 0-0
Steyr (AUT). Temps doux. Pelouse
moyenne. 2 000 spectateurs environ.
Arbitre : M. Blom (HOL).
Avertissements. – Russie : Golyatkin
(7e tacle irrégulier sur Sako), Mamaev
(63e, tacle irrégulier sur MonnetPaquet) ; France : Pinau (45e, antijeu),
Bocaly (78e, antijeu), Gestede (82e,
charge sur Mamaev).
FRANCE : J. Carrasso – Borne, Bocaly, Mvoto, Fanchone – Pinau (Monnet-Paquet, 46e ), Martin (cap.)
[Ngoyi, 65e], Capoue, Sako – Nimani,
Gestede. Entraîneur : G. Ferrier.
Jaune
Rouge
Jaune
À cinq jours
de l’ouverture
de la saison, nous
poursuivons notre
traditionnel tour de
France de la Ligue 2
avec Bastia et Gueugnon.
Les Corses, par la voix
de Casoni, affirment
n’avoir aucun complexe
et veulent s’installer dans
le haut du classement.
Quant aux Forgerons, ils
mènent une campagne
de recrutement difficile
et misent sur
la formation.
L’Espagne
attend la France
Noir
Bleu
Noir
LIGUE 2 - TOUR DE FRANCE DES CLUBS
CHAMPIONNAT D’EUROPE
DES MOINS DE DIX-NEUF ANS
(1er tour)
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 – TOUR DE FRANCE DES CLUBS
Nice sans faire de bruit
J – 13
Le 4 août retentiront les
trois coups du début du
Championnat de Ligue 1
2007-2008. Et le sextuple
championde France en titre,
Lyon, aura le privilège
d’attendre le résultat de ses
concurrents, puisqu’il
n’entrera en lice que le
dimanche soir, à domicile
face à Auxerre. En attendant, nous poursuivons
aujourd’hui notre traditionnel tour de France en rendant visite à Nice – qui sort
d’une saison plutôt agitée
en interne et sur le terrain où
la menace de la relégation a
longtemps pesé – et à
Lorient. Les Bretons, sous la
férule de Christian Gourcuff
mais orphelins de Gignac,
vont devoir confirmer une
saison 2006-2007 finalement assez séduisante.
DÉJÀ PARUS
Avec un effectif remodelé mais équilibré, le Gym espère vivre une saison moins compliquée que la précédente.
ALBERTVILLE –
ou Bellion, autant de titulaires, et a dû
limiter pour l’instant son recrutement
aux seuls Hognon, Hellebuyck et
Bamogo. « Cela dit, je suis très satisfait des joueurs qu’on a pris », dit
Antonetti, qui connaissait les deux
premiers pour les avoir dirigés à SaintÉtienne et qui a grandement apprécié
la démarche du troisième. Pendant le
stage d’Albertville, en effet, il a soudain vu débarquer Habib Bamogo, qui
n’était alors qu’en contact avec Nice
mais qui souhaitait, avant toute chose,
pouvoir parler avec son possible futur
entraîneur.
de notre envoyé spécial
À L’ENTAME de sa sixième saison
d’affilée en L 1, Nice joue le jeu de
l’humilité. C’est peut-être ce qui avait
manqué au début du dernier exercice.
Forts de leur place de finalistes en
Coupe de la Ligue (battus par Nancy,
1-2) et d’une prometteuse huitième
place en Championnat, les Aiglons se
sont sans doute vus un peu plus beaux
qu’ils n’étaient. Résultat : un début de
compétition catastrophique (1 point
lors des six premiers matches) qui allait
aviver toutes les rancœurs et toutes les
inimitiés.
« C’est sûr que si on n’avait pas connu
ces problèmes sportifs ou si on les avait
connus plus tard dans la saison, les
relations ne se seraient pas dégradées
à l’intérieur du club », juge Roger
Ricort, le directeur sportif. « On s’est
sans doute laissé emporter par
quelques succès à la fin de la saison
2005-2006, ajoute Frédéric Antonetti,
l’entraîneur. À nous d’en tirer les
leçons pour que ça ne se reproduise
pas. On se doit de rester modestes, ce
qui n’exclut pas qu’on soit ambitieux. »
L’ambition du Gym, à deux semaines
de la reprise du Championnat, se
résume sagement au maintien. Pour
l’heure, les responsables azuréens
sont conscients qu’ils ne peuvent pas
viser beaucoup plus haut. Le grand
stade qu’ils espèrent de tous leurs
vœux depuis des années n’est encore
qu’un projet, même si les élections
municipales de l’an prochain et l’émergence d’une nouvelle majorité pourraient changer la donne. « Or, sans
stade on ne peut rien faire, reprend
Antonetti. On perd les 15 millions par
an qui nous permettraient de traiter
d’égal à égal avec Rennes ou SaintÉtienne. On a un des cinq plus petits
budgets de la L 1 et on est pénalisés
dans la course au recrutement. »
Au prix d’un gros effort financier, Nice
a pu retenir Lloris, ravi de rester un an
de plus dans son club formateur et qui
s’est mis en tête de faire de la défense
du Gym « une des cinq plus solides de
France ». Mais l’OGCN a vu, impuissant, s’en aller Fanni, Varrault, Vahirua
DEMAIN
NANCY et LE MANS
1re JOURNÉE
SAMEDI 4 AOÛT
17 H 10
Strasbourg - Marseille (Canal +)
20 HEURES
Bordeaux - Lens
Caen - Nice
Lille - Lorient
Monaco - Saint-Étienne
Paris-SG - Sochaux
Rennes - Nancy
Valenciennes - Toulouse
(ces sept matches sur Foot +)
DIMANCHE 5 AOÛT
18 HEURES
Le Mans - Metz (Canal + Sport)
21 HEURES
Lyon - Auxerre (Canal +)
De quoi rassurer le technicien corse sur
l’état d’esprit et la mentalité d’un
groupe parfaitement équilibré entre
joueurs d’expérience et jeunes prometteurs. « Malgré les pépins physiques (Koné, opéré de l’épaule, est
sans doute out pour le début de Championnat et Rool, touché au muscle fessier, n’a participé qu’à quelques
entraînements), malgré un effectif
« Je ne pouvais plus
rester au PSG »
ALBERTVILLE –
de notre envoyé spécial
Budget : 25 M d’euros.
Arrivées
Hognon
g (St( Ét
Étienne))
Yahaya
y ((Tema Youth,, GHA))
Scaramozzino ((Cannes,, N,, r.p.)
pp.))
Bamogo
g ((Marseille,, p.)
p)
Hellebuyck
y ((Paris-SG))
Moussilou ((St-Etienne,, r.p.)
p)
Modeste, Buscher.
Appa
paam
m
Baalm
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Hoggnoon Kant
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Kanté
R
Rool
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Laslaanddes
K é
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Dépparts
arrault (St( Ét
Étienne))
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g
((Monaco,, r.p.)
p)
cotto (f.c.)
( )
anni (Rennes)
(
)
ahirua (Lorient)
(
)
ellion (Bordeaux)
(
)
Camara ((Montpellier,
p , L 2,, p.)
p)
auconnier (f.c.)
( )
arbi ((Ajaccio,
j
, L 2))
I. Touré ((Metallurgg Donetsk,, r.p.)
p)
Entraî
aîneur
în : Frédééric Antonetti,, 455 ans.
Stade du Ray (17 000 places).
Record d’affluence : 22 740 spectateurs.
(Nice - RC Paris, le 11 mai 1952).
1
L
Président :
Maurice Cohen.
En gras, les internationaux.
L is
Llori
ffre
e chi
Prix des places : de 8 à 45 euros.
l. : libre ; r.p. : retour de prêt ; p. : prêt ; t.d. : transfert définitif.
COMME LE NOMBRE de points
pris par les Niçois après six journées
de Championnat l’an passé. Dès la
fin du mois d’août, leur Championnat était définitivement « plombé »
et ils ont passé leur temps à ramer
dans le dernier quart du Championnat, ne remontant jamais au-dessus
de la 15e place. Ils savent donc ce qui
leur reste à faire pour ne pas revivre
le même calvaire et leur programme,
au mois d’août, peut les y aider. L’an
passé, ils étaient sortis quatre fois
pour deux réceptions. Cette fois, sur
les six premiers matches, il n’y a que
trois déplacements. – J.-P. Riv.
1er LES DIX DERNIÈRES SAISONS
2e
3e
4e
5e
6e
7e
8e
9e
10e
11e
12e
13e
144e
15e
16e
116e
17e
e
18
19e
20e
L2
?
L’inconnue
DANS QUELLE AMBIANCE l’OGC Nice
évoluera-t-il cette saison ? L’an passé,
rien n’aura été épargné aux Aiglons. Entre
l’arrêt du projet du nouveau stade, les
divergencesentre l’association et la SASP,
la guéguerre inutile que se sont livrée les
actionnaires avec, comme résultat, le faux
départ du trio Cohen, Ricort, Antonetti, il y
a toujours eu quelque chose pour leur
pourrir la vie et c’est un exploit sportif
qu’ils ont accompli en sauvant le club de la
relégation. « Ce que je demande à tout le
monde, c’est d’oublier les divergences, se
rapprocher et travailler en harmonie plutôt que de se tirer dans les pattes. Sans ça,
on n’y arrivera pas » , glisse FrédéricAntonetti. Vœu pieux ou vraie possibilité ? –
J.-P. Riv.
Lorient prône l’anti-je
Contraints de vendre Gignac, les Merlus misent sur la stabilité et le collectif pour s’en sortir de nouveau.
LORIENT –
de notre correspondant permanent
CHRISTIAN GOURCUFF s’est-il fait une raison ? En tout cas, ses séduisants principes de
jeu nourriront toujours davantage sa réputation que ses résultats. Cet été, le bal des entraîneurs a traîné en longueur mais aucun président ne lui a fait la cour. Les préjugés
l’expédient parmi les poètes maudits. Le coach
lorientais est pourtant un technicien qui a
l’habitude d’atteindre ses objectifs. Hormis
dans le panier de crabes qu’était le Stade Rennais en 2002, Gourcuff a très souvent réussi ce
qu’on lui avait demandé. Parfois, il a même fait
plus. Les trois accessions en L 1 de Lorient
(1998, 2001 et 2006) sont intervenues sous sa
direction. Son premier maintien aussi. « Ne pas
être cité ici et là ne me dérange pas du tout,
assure-t-il, même si c’est toujours flatteur. Les
dirigeants pensent peut-être que je suis ancré à
Lorient à vie. Ce qui est certain, c’est que la stabilité, même si elle est souvent galvaudée, est
un élément prépondérant dans la réussite d’un
club. »
Le 4 août, Lorient va commencer, pour la première fois de son histoire, une deuxième saison
d’affilée au plus haut niveau. Avec Gourcuff
aux commandes et un effectif à peine remanié
sous sa direction. « On a eu, cette année, le
temps d’équilibrer l’effectif », se félicite-t-il.
À part Gignac, aucun autre titulaire n’a largué
les amarres, si ce n’est Riou, qui avait brillamment assuré l’intérim d’Audard pendant une
vingtaine de matches. Les départs de Fiorèse et
Marlet, les deux plus gros salaires du club, res-
pectivement abonnés à l’infirmerie et au banc
de touche, ont soulagé le comptable du club.
Pour les remplacer, les décideurs lorientais
auraient pu faire dans le clinquant. Le transfert
de Gignac leur permettait sans doute une petite
folie. Ils ont préféré en profiter pour réévaluer la
solde de leurs bons soldats.
Ewolo : « La force
du collectif est essentielle »
« Les joueurs ont pris de la valeur, reconnaît
Gourcuff. Des ajustements étaient obligatoires.
On a revalorisé certains contrats, on en a prolongé d’autres. Les joueurs le méritaient. De
toute façon, avoir un effectif qui s’investit à
fond, c’est la seule voie valable pour Lorient. Il
faut donc que tout le monde y trouve son
compte. »
L’amplitude des salaires s’est considérablement réduite. « Chez nous, vu le budget du club
et la philosophie du coach, la force du collectif
est essentielle, rappelle lucidement le poumon
lorientais, Oscar Ewolo. Toute une équipe au
même salaire, quelque part, ce serait logique
mais on sait bien que ce n’est pas possible.
Pourtant, on sait très bien que nous ne serions
pas restés en L 1, la saison passée, si nous
n’étions pas très pointus collectivement. Cette
fois encore, on va souffrir et on va de nouveau
s’appuyer sur notre collectif, faire les efforts les
uns pour les autres. Si ce n’est pas le cas, ce sera
très difficile pour nous car, d’une manière générale, nous n’avons pas une grande équipe. Mais
notre avantage, c’est que nous en avons toujours été conscients. »
Tactiquement, Gourcuff, c’est une certitude, ne
changera pas ses plans. Lors des premiers
matches amicaux, il est resté fidèle à son 4-4-2
favori. Au milieu, l’arrivée de Marin doit donner
de l’allant au couloir droit, celle de Robert pourra permettre à Le Pen, parfois, de quitter le couloir gauche pour jouer en pointe avec Vahirua
ou Saïfi, voire une nouvelle pointe, qui ne présentera pas le même profil que Marlet. « Un
joueur qui vient chez nous, il doit avoir faim,
tranche Gourcuff. Celui qui a un vécu important
n’est pas fait pour Lorient. Il aura du mal à se
fondre dans notre quotidien et se plier à nos
contraintes de jeu. Je suis bien conscient que,
par rapport à d’autres équipes, le degré d’exigence, chez nous, est élevé. » Plus élevé, bien
entendu, que l’objectif de départ, le maintien.
LORIENT –
de notre correspondant
permanent
« AVANT LES VACANCES, vous
aviez claironné votre volonté
de quitter Lorient. Finalement,
vous êtes encore là...
– C’est vrai, j’ai fait des déclarations
dans les journaux en fin de saison dernière. J’étais un peu perturbé. Je ne
savais pas quoi faire. En fait, je
n’aurais jamais dû m’exprimer ainsi.
Je suis bien à Lorient. Ici, on joue au
ballon. Il y a une très bonne
ambiance, les nouveaux s’y adaptent
facilement. Et puis, il y a le coach. J’ai
trente-deux ans, mais j’ai appris
beaucoup de trucs à son contact. Sans
doute plus, en un an avec lui, que
durant toute ma carrière.
– Lorient n’est pas riche. Pensez-vous qu’on y signe plus pour
s o n e nt ra î n e u r q ue p o ur
l’argent ?
– Vu la saison que je viens de faire,
sans doute ma meilleure depuis mon
arrivée en France en 1999, je ne vais
pas dire le contraire. Christian
Gourcuff m’a accordé sa confiance et
ça aide beaucoup. Il me respecte aussi
et pas seulement quand je suis bien
ou que je marque. Ce que je dis est
valable pour moi, mais aussi pour
l’équipe. Forcément, si un joueur
m’appelait pour prendre des renseignements sur Lorient, je ne taillerais
pas le coach.
– Pensez-vous être en mesure
de faire mieux que la saison passée ?
– Lorient est monté il y a un an. La
deuxième saison en L 1 est toujours
plus difficile. Ce ne sont pas des
bêtises. J’ai connu ça, à Troyes.
Quand tu montes, tu es le petit. Ton
public et l’environnement proche du
club font preuve de bienveillance, tes
adversaires ne font pas très attention.
Après, ça se complique, car tout le
monde attend que tu fasses mieux. Il y
a une petite pression supplémentaire.
C’est d’autant plus vrai pour Lorient
qui a laissé une bonne image de sa
dernière saison (14e). Nous allons
devoir être forts mentalement.
– Vous pouvez vous appuyer
sur un groupe qui a peu changé.
– Que l’équipe n’ait pas beaucoup
changé, c’est un plus, c’est vrai. La
saison passée, il y avait eu beaucoup
de changements. Nous avons donc dû
fournir un gros travail tactique. Là, on
peut considérer qu’il est bien avancé.
Les nouveaux vont vite se mettre dans
le bain. Ce qui va faire la différence,
c’est l’envie, la volonté.
– Craignez-vous le départ de
Gignac ?
1e
14
Budget : 23 M d’euros.
La saison dernière :
PAGE 10
QUI EN POINTE ? Lorient a conservé
toute son équipe type de la saison passée à l’exception de son avant-centre,
André-Pierre Gignac, parti à Toulouse.
Inconnu il y a un an, celui que l’on surnomme « Dédé » avait nettement
estompé les difficultés d’adaptation
de Marlet en contribuant largement au
maintien paisible des Merlus, puisqu’il
avait inscrit neuf buts et adressé six
passes décisives. En fin de saison passée, Christian Gourcuff s’était ouvertement demandé si son équipe aurait pu
faire aussi bien sans Gignac. Après
avoir raté de peu l’Argentin Ernesto
Farias, Lorient étudie plusieurs solutions pour assurer la succession du
néo-Toulousain. – R. R.
Lorient
Effeccctif
– Avec “Dédé”, on s’entendait à
merveille. Je lui souhaite beaucoup de
bonheur. Moi, je vais devoir trouver
des affinités avec Marama (Vahirua),
Papys (Mbodji), Kemal (Bourhani) ou
celui qui jouera en attaque. Mais je ne
vais pas changer mon style de jeu.
– Que peut viser Lorient ?
– Le premier objectif, c’est le maintien, évidemment. L’idéal, c’est de
l’atteindre le plus tôt possible pour
être en mesure, cette fois, d’aller
éventuellement chercher une coupe
ou une bonne place en Championnat,
parmi les dix premiers. La saison passée, à cinq journées de la fin, nous
étions dixièmes à quatre points seulement du cinquième. C’était très serré.
Je pense qu’on est passés à côté de
quelque chose, parce qu’on n’y a pas
cru. Cette fois, si l’occasion se présente, il faudra jouer jusqu’au bout. »
– R. R.
L’inconnue
RAPHAËL RAYMOND
RAFIK SAÏFI, l’attaquant lorientais, pense que son équipe, après une saison convaincante
(14e), sera attendue au tournant.
« Une petite pression supplémentaire »
?
1er LES DIX DERNIÈRES SAISONS
2e
3e
4e
5e
6e
7e
8e
9e
10e
Gardiens
Audard, Cappone, Le Rouzic, Salin.
Défenseurs
Boutruche, Cantareil, Ciani, Dielna,
Genton, Jallet, Marchal, Morel.
Milieux
Abriel, Ewolo (CON), Hautcœur, Le Pen,
Mansouri (ALG), Namouchi (TUN), B. Robert.
éliminé en 32 de finale
par Calais (N), (0-2).
● Coupe de la Ligue :
Bourhani Marin
éliminé en quarts de finale
par Paris-SG, (1-3).
Arrivées
Cantareil ((Marseille))
Ciani ((Auxerre,, t.d.))
Hautcoeur (Saint(
ÉÉt
Étienne,
, pp.))
Marin ((Sedan))
M’Bodjij ((Strasbourg,
gg, L 2,, r.p.)
p)
B. Robert ((Guingamp,
g pp, L 2))
Marin
Marin
Salin ((Libourne-Saint-Serin,, L 2,, r.p.)
p)
Vahirua ((Nice))
Palmarès :
vainqueur de la Coupe
de France en 2002.
hirua Saï
aïfi
ïf (ALG).
ffre
i
Le ch
Président :
Alain Le Roch
En gras, les internationaux.
Auudaard
M chaall
Marc
Abbrie
brieel
Vahiiru
iruua
Cianii Cantareil
ou More
Morel
o
cœur LLe PPeen
Saaï
Sa
aïfi
ïfïfi
Entraî
aîînneur : Chrisstian Gourcuff, 552 ans.
.
Stade Le Moustoir Yves-Allainmat (15 870 place
Prixx des places
p
: de 8 à 53 euros.
Record d’affluence : 15 775 spectateurs
l. : libre ; r.p. : retour de prêt ;
p. : prêt ; t.d. : transfert définitif.
(Lorient-Marseille, le 27 avril 2002).
Dépparts
Ayari ((libre))
rrientos ((libre))
rryy ((Marseille,, r.p.)
p)
nsoko ((libre))
rèse ((Marseille,, r.p.)
p)
nac ((Toulouse))
rlet ((libre))
djani
j ((AC Ajaccio,
j
, L 2,, p.)
p)
ullec ((Nantes,, L 2))
dron (arr
( rêt)
ê)
êt
Recorbet ((libre))
Ré. Riou ((Lyon,
y , r.p.)
p)
Taï
aïder ((Toulouse,, r.p.)
p)
Talhaoui ((Guingamp,
g p L 2, r.p.)
p)
Yesso ((Pau, N))
7
EN GUISE DE BIENVENUE, on leur
avait promis l’enfer. Opposés au PSG
(3-2), à Bordeaux (0-1), à Lens (1-1) et
à Nantes (3-1), les Lorientais avaient
pourtant passé le cap du mois d’août
2006 avec un sympathique capital de
7 points. Cette entame inespérée a
chassé leurs complexes et enclenché
leur belle dynamique. Pourront-ils la
rééditer cette saison ? Avec des déplacements à Lille, à Paris et à Bordeaux et
les venues de Monaco, Lyon et Valenciennes, les Merlus ont été copieusement servis. « Ça va être difficile
même si nous avons plus de certitudes
que l’an dernier, donc plus de sérénité,
estime Gourcuff. Disons que, si nous
rencontrons des difficultés, nous
devrions être en mesure de mieux les
assumer. » – R. R.
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
par Montpellier, L 2, (1-1 ; 2-4 t.a.b.).
● Coupe de la Ligue :
éliminé en 16se de finale
B Koné (CIV) B
par Nancy (0-1).
Palmarès :
champion de France
en 1940 zone Sud, 1951
1952, 1956, 1959.
Coupe de France 1952,
1954 et 1997.
Bleu
Rouge
Jaune
Gardiens
Lloris, Letizi, J. Moreau.
Défenseurs
Abardonado, Kanté (MAL), Apam (NGA),
Hognon, Yahaya (GHA), Scaramozzino.
Milieux
Diakité (MAL), Echouafni, Balmont, Rool,
Hellebuyck, Ederson (BRE), Ma. Traoré (MAL).
Jaune
Effeccctif
ROYAN. – Hier soir, David Hellebuyck (ici, à gauche, devant le Bordelais Alonso) et
ses partenaires se sont imposés face aux Girondins (1-0). L’ancien Parisien a-t-il enfin
trouvé, à Nice, un contexte favorable à son épanouissement ? Son entraîneur, Frédéric
Antonetti, trouve en tout cas que son groupe est particulièrement à l’écoute.
(Photo Pierre Lablatinière)
« QUEL REGARD portez-vous sur
votre saison parisienne ?
– C’est un échec, il ne faut pas se voiler la face. Paris a sans doute vécu la
saison la plus noire de son histoire et,
moi, j’ai énormément souffert. Avec
Guy Lacombe j’ai joué mais, dès l’arrivée de Le Guen, ç’a été très dur. Lors
d’une discussion, il m’a dit que j’étais
très loin de Jérémy Clément. À partir
de là, les choses étaient claires.
– Vous ne pouviez pas rester au
PSG ?
– Avec Le Guen, j’ai joué deux
matches en six mois. Alors, il était préférable pour tout le monde que je
fasse mes valises. Je ne pouvais plus
rester dans ce club, même si j’avais
encore deux années de contrat.
– La présence de Frédéric Antonetti, que vous avez connu à
Saint-Étienne, a-t-elle été un
élément déterminant dans
votre venue à Nice ?
– C’est sûr. Quand un entraîneur
vous veut absolument, c’est beaucoup
plus facile de se décider. La saison dernière, déjà, quand j’étais à SaintÉtienne, Nice m’avait fait des propositions. J’avais logiquement préféré
Paris pour le standing et, il ne faut pas
le cacher, pour des raisons financières.
Là, quand les Niçois sont revenus à la
charge, je n’ai pas hésité. J’avais
d’autres pistes, je fais un effort financier mais ça me paraît la meilleure
solution.
– Antonetti est parfois dur avec
ses joueurs.
– Il n’est pas dur, il est exigeant. Mais
si on fait les efforts nécessaires, il n’y a
aucun problème. Avec lui à SaintÉtienne, j’ai énormément progressé.
– Qu’attendez-vous de votre
transfert à Nice ?
– Je connais déjà certains joueurs
comme Balmont, avec qui j’ai été formé à Lyon, Kanté, que j’ai fréquenté
dans les sélections de jeunes, et
Hognon, avec qui j’ai joué à SaintÉtienne. Je me sens bien. Je pense
avoir fait le bon choix pour me relancer. Mon objectif, c’est de jouer, d’aligner les matches, de gagner ma place.
Et de tenir enfin certaines promesses.
– À moins de dix-huit ans, vous
avez été contacté par l’Atletico
Madrid. Dix ans plus tard, qu’en
reste-t-il ?
– Franchement, pas grand-chose. Je
suis le premier conscient que je n’ai
pas confirmé les espoirs placés en moi.
Je n’ai jamais montré ce que je suis
capable de faire et il est temps que
j’exprime mon potentiel une fois pour
toutes.
– C’est pour cette saison ?
– Je l’espère. J’ai vingt-huit ans.
J’arrive dans la deuxième partie de ma
carrière et c’est un tournant. C’est le
moment pour moi de franchir un cap.
J’attends de peser davantage sur le
jeu de l’équipe et j’espère que je vais
enfin être décisif. Dans le dernier
geste, que ce soit pour être passeur
décisif ou buteur.
– Cette équipe niçoise peut-elle
vous y aider ?
– Oui. Il y a un panachage entre les
joueurs d’expérience et des jeunes de
grande qualité qui peut donner
quelque chose de très bien. Personne
ne se prend la tête et ça tombe bien car
je n’ai plus envie de me la prendre non
plus. J’ai découvert un groupe sain et
une ambiance familiale qui ressemble
un peu à ce que j’ai connu à SaintÉtienne et qui me convient. Bien sûr,
tout dépend des premiers matches,
mais je crois qu’on peut tous
ensemble réussir une saison intéressante. » – J.-P. Riv.
Noir
Bleu
Noir
Nice
La saison dernière :
JEAN-PIERRE RIVAIS
DAVID HELLEBUYCK veut oublier son échec
parisien et, enfin, « tenir certaines promesses ».
199
7
199 -98
8
199 -99
9-2
200 000
0
200 -01
1-0
200 2
2
200 -03
3-0
200 4
4
200 -05
5-0
200 6
6-0
7
Strasbou rg, Ca en, Valenciennes, Metz, Nice et Lorient
La relation
avec les cadres
remodelé, j’ai rarement vécu un aussi
bon stage dans toute ma carrière
d’entraîneur, poursuit Antonetti. J’ai
une relation comme je n’en ai jamais
eu avec les cadres (Letizi, Hognon,
Abardonado, Kanté, Echouafni, Rool,
Laslandes). Je peux parler avec eux des
problèmes de l’équipe et des solutions
à trouver pour les régler. Quant aux
jeunes, j’ai toute confiance en eux.
L’an passé, Lloris, Apam, Diakité ou
Ederson ont éclaté. Cette année
Yahaya, Traoré, Scaramozzino,
Modeste ou Buscher peuvent les imiter. » Du coup, les Niçois comptent
bien poursuivre sur leur lancée du premier semestre 2007. Entre janvier et
mai, ils n’ont perdu que quatre
matches (deux sur les dix-sept dernières rencontres). À l’époque,
l’entraîneur avait dit qu’avec son
équipe au complet il ne craignait pas
grand-chose. Son opinion n’a pas
changé aujourd’hui. Surtout si ses dirigeants lui offrent les deux arrières latéraux, un de chaque côté, qu’il estime
nécessaires.
11
RUGBY TRI NATIONS (6 et dernière journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NOUVELLE-ZÉLANDE - AUSTRALIE : 26-12
Les Blacks sont à l’heure
Les Néo-Zélandais ont remporté leur huitième Tri Nations en dominant les Wallabies. Ils confirment leur statut de favoris du Mondial.
NOUVELLE-ZÉLANDE - AUSTRALIE : 26-12 (12-9)
AUCKLAND. – S’ils ont
finalement remporté
le dernier match du
Tri Nations 2007 avec
une marge confortable,
les All Blacks ont subi
la pression des Wallabies
pendant toute la première
mi-temps, comme ici où
McCaw (à gauche)
et Carter (au sol à droite)
sont sous la menace
de Stephen Hoiles.
(Photo Brendon O’Hagan/AFP)
EdenPark, àAuckland.Tempsfrais, aversespassagères.Bonnepelouse.45 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Owens (GAL). NOUVELLE-ZÉLANDE : 1 E, Woodcock
(58e) ; 7 B, Carter (10e, 28e, 36e, 39e, 44e, 51e, 73e). AUSTRALIE : 1 D, Giteau (26e) ; 3 B,
Mortlock (23e, 32e, 48e).
Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 6-6, 6-9, 9-9, 12-9 (mi-temps) ; 15-9, 15-12,
18-12, 23-12, 26-12.
NOUVELLE-ZELANDE : Muliaina – Howlett, Toeava (Evans, 77e), McAlister, Rokocoko – (o) Carter, (m) Kelleher (Leonard, 48e) – McCaw (cap.), So'oialo, Collins –
Robinson, Jack – Hayman, Oliver (Mealamu, 48e), Woodcock. Entraîneurs : G. Henry, S. Hansen, W. Smith.
AUSTRALIE : Ashley-Cooper – Gerrard, Mortlock (cap.), Giteau (Staniforth, 78e),
Mitchell(Latham,45e) – (o) Larkham,(m) Gregan– Smith, Hoiles(Waugh,63e), Elsom
(Mcmeniman,63e) – Vickerman (Chisholm, 78e), Sharpe – Shepherdson(Baxter, 71e),
Moore (Freier, 74e), Dunning. Entraîneurs : J. Connolly, S. Johnson, M. Foley.
AUCKLAND – (NZL)
de notre envoyé spécial
L’OBJECTIF EST ATTEINT. Pour la
troisième année consécutive, les All
Blacks ont gagné le Tri Nations hier,
préservant leur hégémonie sur l’hémisphère Sud et conservant au passage
l’immense saladier d’argent qu’est la
Bledisloe Cup. Du coup, malgré les
doutes qui ont pu ébranler l’édifice
noir depuis la défaite à Melbourne le
30 juin (20-15) et une performance en
demi-teinte contre les Springboks à
Christchurch (33-6), les hommes de
Graham Henry s’annoncent plus que
jamais comme les grands favoris de la
Coupe du monde (7 septembre20 octobre).
Avec seulement cinq défaites depuis
2003, la sélection néo-zélandaise
connaît actuellement une des périodes
les plus fastes de son histoire. Mais
c’est leur réalisme hier, dans un match
serré, intense et longtemps indécis, qui
peut laisser penser que les Néo-Zélandais possèdent toujours une longueur
d’avance sur leurs plus proches rivaux.
« C’est une grosse satisfaction pour
toute l’équipe, parce que nous aurions
pu perdre de vue nos objectifs, reconnaît Richie McCaw, le capitaine néozélandais. Tout le monde pense à la
Coupe du monde cette année, mais
nous ne voulions pas mettre la charrue
avant les bœufs. Le fait de pouvoir
mettre la Bledisloe Cup et le trophée
du Tri Nations dans la vitrine nous
réjouit tous. Mais, surtout, ça nous
permet de marquer notre territoire et
de préserver notre capital confiance
avant le Mondial. »
Hier à Auckland, donc, où la sélection
néo-zélandaise n’a toujours pas perdu
un test depuis le passage des hommes
de Philippe Saint-André en 1994, il y
eut deux tournants, à une heure
d’intervalle. Le premier a eu lieu
quelques minutes avant le coup
d’envoi, lorsque les cieux d’Auckland
se sont ouverts, déversant une pluie
torrentielle sur la pelouse d’Eden Park
et changeant complètement les données du match. Au lieu d’un terrain sec
et un jeu aéré, les joueurs ont dû
s’acclimater à un ballon glissant et des
flaques d’eau sur le gazon détrempé.
Mortlock : « Le match
a basculé sur un rien »
Mais en dépit de cet ascendant, l’évolution du score s’est résumée à un
chassé-croisé entre les buteurs, avec
un drop de Matt Giteau et deux buts de
Stirling Mortlock côté australien,
contre quatre buts de l’inévitable
Daniel Carter. Grâce à la précision de
leur ouvreur, auteur de 21 points hier,
les Néo-Zélandais ont réussi à passer
devant, pour mener 12-9 à la pause.
En deuxième période en revanche, ce
sont les All Blacks qui ont fait preuve
de maturité et d’intelligence tactique.
Pratiquant un jeu plus direct, châtiant
les Australiens avec des « pick and
go » dans l’axe, les Néo-Zélandais ont
pris le jeu à leur compte, parvenant
enfin à profiter de leur net avantage en
mêlée fermée. D’ailleurs, le deuxième
tournant de la rencontre, à la
55e minute, est venu directement
d’une mêlée sur introduction australienne. Sous la pression du paquet noir,
les Australiens reculent, Brendon Leonard, le remplaçant de Byron Kelleher,
intercepte la passe et perce sur
25 mètres. La machine black enchaîne.
Keven Mealamu est à deux doigts de
marquer sous les poteaux, mais après
une série de mêlées à 5 mètres et une
nouvelle échappée de Leonard, le pilier
Tony Woodcock aplatit en coin,
l’unique essai de la rencontre. « Le
match a basculé sur un rien, lâche Stirling Mortlock, le capitaine australien,
auteur une fois de plus d’un match
sont d’ailleurs restées plutôt simples
par cette soirée pluvieuse de l’hiver
néo-zélandais. Beaucoup de jeu au
pied, de jeu à une ou deux passes, de
« pick and go ». Il faudra d’ailleurs se
méfier de cette dernière forme de jeu, car
les All Blacks ont une
nouvelle fois fait
preuve d’une belle
roublardise en utilisant un ou deux nettoyeurs pour écarter
les premiers défenseurs au ras des
phases de rucks et
permettre au partenaire qui ramasse le
ballon de s’engouffrer dans la brèche
ainsi créée. C’est une
phase de jeu qu’affectionnait l’équipe de
Northampton à l’époque où elle était
dirigée par Wayne Smith, aujourd’hui
membre éminent du staff de Graham
Henry.
Je ne sais pas si l’esprit commando
sera suffisant, mais il est certain que
les équipes qui affronteront les All
Blacks dans quelques semaines
devront sacrifier quelques combattants dans cette zone
pour que leur rideau
défensif ne soit pas fragilisé.
Concernant le petit jeu
autour des regroupements, les Australiens
ont apporté une
réponse intéressante à
la pression énorme
qu’exercent les premiers défenseurs
blacks. Ils ont décalé
deux avants à quelques
mètres des regroupements et, en deux
passes courtes, ont
réussi à jouer à l’extérieur de ce bloc défensif très agressif.
Pour en terminer avec le chapitre des
adaptations, il faut noter que Kelleher
a été très gêné par la montée défensive
ELLE ÉTAIT LÀ, tout près, luisant
comme une perle. La finale mondiale
guettait ce magnifique bouquet de
Bleuets, qui était en train de dominer
l’Amérique, de la mettre à ses pieds. Il y
avait trente-cinq minutes de jeu, la
France menait de six points (72-66) et
avait tout bien fait. Une défense de fer,
tout en alternance, en aides, en vigilance sur les farfadets, Beverley et
Flynn. Une attaque posée, ciselée,
polie avec le temps, la patience, en
apportant la balle à l’intérieur, là où
Ajinca se grandissait au fil des
minutes, où Vaty raffûtait à merveille,
où Moerman s’arrachait comme un
damné jusqu’au sacrifice. C’était la
belle bleue, label bleu (30-18, 14e).
Une équipe, une vraie, quand les États-
pétition internationale. Et cette génération de gamins affamés étaient sur le
point de rejoindre les Espoirs 1993, les
Sciarra, Risacher, Bonato, Mériguet,
Fauthoux et autres, seuls finalistes
d’un Mondial (défaite face aux…
USA).
Et puis, il y eut les fautes qui ont enserré les joueurs intérieurs, la fatigue qui a
pris aux jambes, l’angoisse qui a serré
la gorge et ces satanés Américains,
impavides sous la pression, qui d’un
coup ont regimbé et chassé l’affront.
Dans les quatre dernières minutes, la
France céda mètre par mètre, pouce
par pouce. « On n’est plus consistants
en défense ni lucides dans les rotations. On est fatigués » , regrettait
Richard Billant. Dans ces fameuses
quatre dernières minutes, les ÉtatsUnis prenaient cinq rebonds offensifs,
Deon Thompson inscrivait six points et
Batum : « Au moins une médaille »
« NICOLAS, perdre une demifinale mondiale que l’on a dominée, ce doit être très frustrant ?
– C’est très frustrant oui. On les tient
pendant trente-six minutes et puis on
lâche à la fin. On n’y est plus physiquement, on ne fait plus les rotations
défensives.
– Vous aviez pourtant bien agencé ce match, en étant patient en
attaque, en apportant bien la
balle à l’intérieur ?
– On savait qu’on pouvait les dominer
dans ce secteur. On a cherché à servir
Ludo (Vaty), Alexis (Ajinca), Adrien
(Moerman), tout en les faisant travail-
ler en défense. On ne voulait pas courir
comme eux, car sinon cela aurait été la
débandade. C’était la bonne solution
de les faire marcher.
– Pour la première fois du Mondial, vous avez délibérément pris
le match en mains dans le troisième quart-temps !
– J’ai essayé de prendre le match à
mon compte parce que je les sentais
fébriles et je voulais les enfoncer un
peu plus. Je voulais jouer à fond mon
rôle de leader, de capitaine. J’ai appris
sur ce Mondial que je pouvais faire
plein de choses sur un terrain, sans forcer le jeu.
– Ça va être facile de rebondir
pour aller chercher la troisième
place ?
– Il va falloir. Si tu es quatrième, tu
repars en ayant fait tout ça pour rien !
Il faut au moins repartir avec une
médaille, vu tout ce qu’on a fait depuis
trois, quatre ans ensemble ! On ne
peut pas repartir avec une quatrième
place.
– Considérez-vous que c’est un
échec de ne pas être en finale ?
– Oui c’est un échec. Mais bon, on fait
avec ce qu’on a, on ne peut plus revenir
en arrière maintenant. Si on la laisse
passer, c’est que l’on n’a pas de tête. »
– D. L.
Afrique du Sud :
Paulse laissé de côté
rapide des Australiens sur ses tentatives de chandelles. Cela a conduit à
son remplacement rapide en début de
deuxième mi-temps par celui qui le
seconde déjà chez les Waikato Chiefs :
ce Brendon Leonard a profité du repos
imposé aux titulaires blacks pour montrer des qualités de vitesse impressionnantes dans le Super 14, qui pourraient
l’amener à nous rendre visite tout de
noir vêtu au mois de septembre.
Dernier point à méditer : l’apport stratégique déterminant dans de telles
conditions de paires ouvreur– premier
centre composées d’un droitier et d’un
gaucher. Carter-McAlister pour les
Néo-Zélandais, Larkham-Giteau chez
les Australiens. Octobre est quelquefois pluvieux en France, comme le mois
de novembre à Sydney.
(*) Patrice Lagisquet, 46 sélections en
équipe de France, est entraîneur de
Biarritz (champion de France 2002,
2005, 2006).
FRANCE
ETATS-UNIS
Les Bleuets ont longtemps dominé les États-Unis avant de céder, fatigués, dans les quatre dernières minutes.
Unis, fabriqués sur un coin de table en
dix jours, souffraient avec Beasley à
trois fautes en cinq minutes de jeu
effectif et des shooteurs à 3 sur 19 à
trois points en trente minutes (59-53).
« On leur a donné une leçon de basket
pendant trente minutes. C’est très
décevant de perdre une demi-finale
contre les Américains comme ça. C’est
les boules… » , lâchait Richard Billant,
du bout des lèvres.
Tout était là, à une main, à un doigt. La
finale, le bonheur, la possibilité
d’accomplir un rêve que tous les jours
ils faisaient depuis plus d’un mois
qu’ils vivaient ensemble. Pusillanime,
rentré, caché depuis le début du Mondial, Nicolas Batum était même devenu roi tout le troisième quart-temps
(12 pts). Le parfum de l’exploit caressait les narines. Jamais une sélection
française n’avait battu les USA en com-
sc e es quat e essa s do a t
l bonus
le
b
offensif.
f if.
i SSeulsl 19 essais
ais ont
ot
été inscrits en six rencontres.
Jake White, l’entraîneur des
Springboks, a annoncé hier sa liste
de 30 joueurs pour la Coupe du
monde sans surprise majeure. Le
capitanat a été confié au talonneur
John Smit, futur Clermontois. Parmi
les 16 avants, Bobby Skinstad fait un
peu figure de revenant : le
troisième–ligne avait mis un terme à
sa carrière à l’issue de la Coupe du
monde 2003, avant de retrouver les
terrains en début d’année en
Super 14, puis la sélection en juin
dernier pour les tests contre
l’Angleterre et les Samoa. White a
choisi de n’emmener en France que
deux talonneurs, Bismarck Du Plessis
devant se contenter d’une des six
places de la liste cachée. Pedrie
Wannenburg et le flanker Luke
Watson, que White avait été obligé
de sélectionner en juin, ne seront
pas de l’aventure en France. Il reste
dans cet effectif un champion du
monde 1995 : le pilier Os Du Randt
(34 ans). Pas de sensation non plus
chez les 14 arrières, qui comptent
trois demis de mêlée. Seul absent
notable : l’ailier Breyton Paulse,
ancien Clermontois, reversé dans la
liste cachée. Dans la poule du tenant
du titre, l’Angleterre, les Samoa, les
États-Unis et les Tonga, l’Afrique du
Sud fera son entrée dans la
compétition le 9 septembre contre
les Samoa au Parc des Princes.
LES TRENTE SUD-AFRICAINS
Arrières (14) : Percy Montgomery (Sharks), Francois Steyn (Sharks),
JP Pietersen (Sharks), Bryan Habana (Bulls), Ashwin Willemse (Golden Lions),
Akona Ndungane (Bulls), Jaque Fourie (Golden Lions), Jean De Villiers (Cape
Town Stormers), Wynand Olivier (Bulls), Butch James (Sharks), Andre Pretorius
(Golden Lions), Fourie Du Preez (Bulls), Ruan Pienaar (Sharks), Ricky Januarie
(Golden Lions).
Avants (16) : Pierre Spies (Bulls), Bob Skinstad (Sharks), Juan Smith
(Cheetahs), Schalk Burger (Cape Town Stormers), Wikus van Heerden (Golden
Lions), Danie Rossouw (Bulls), Victor Matfield (Bulls), Bakkies Botha (Bulls),
Johann Muller (Sharks), Albert van den Berg (Sharks), BJ Botha (Sharks),
CJ van der Linde (Cheetahs), Os Du Randt (Cheetahs), Gurthro Steenkamp
(Golden Lions), John Smit (Sharks), Gary Botha (Bulls).
FRANCE - ÉTATS-UNIS : 75-78
Triste et cruel
de notre envoyé spécial
IAN BORTHWICK
0
les Etats-Unis scellaient le match sur
un 10-2 assassin (75-78) !
D’un coup, des corps s’affalaient, des
larmes glissaient sur des joues creusées par le désespoir. À cet instant, le
Brésil, le bronze étaient des préoccupations bien futiles. Quelques minutes
plus tard pourtant, les Bleus commençaient à y penser. « C’est très frustrant
de perdre un match comme ça, mais il
faut se réveiller, aller la chercher (la
médaille). Mais, même si on la prend, il
restera un petit goût de déception
dans la bouche » , admettait Alexis
Ajinca.
Mais la désillusion serait incommensurable si les Français devaient rentrer de
MATCH POUR LA 3e PLACE
Novi Sad les mains vides. Ils ont rêvé de
très grandes choses, cela doit au moins
leur permettre d’en réaliser une
« petite ». « Ce n’est pas évident
quand tu as pris un coup sur la tête. Ce
soir (hier), on devait gagner et on a perdu. Ce sera une question de force mentale. On a l’opportunité de jouer pour
une médaille, ce n’est pas rien. Les
deux équipes sont fatiguées, on a
peut-être plus de banc qu’eux. On les a
battus une fois mais ça ne veut rien
dire. On verra » , notait Richard Billant.
En quittant la salle, les Bleus avaient
encore très mal au cœur…
DAVID LORIOT
FRANCE - BRÉSIL
Attention danger
AUJOURD’HUI 16 heures VOJVODINA CENTER
(en différé à 16 h 30 sur Eurosport 2)
FRANCE : 4. Begarin ; 5. Batum ; 6 ; Diot ; 7. M’Baye ; 8. Romain ; 9. Ajinca ; 10.
Mangin ;11.Jackson ; 12.Etilopy ;13.Tillie ;14.Vaty ; 15.Moerman.Entr.:R. Billant.
BRÉSIL : 4. Caué ; 5. Henrique ; 6. Thomas ; 7. Bruno ; 8. Betinho ; 9. Carlao ; 10.
Romario ; 11. Carlinhos ; 12. Mineiro ; 13. Rodrigo ; 14. Zezinho ; 15. Paulao Prestes.
Entr. : JA Neto.
L’ESPOIR DE MÉDAILLE brésilien mesure 2,08 m, pèse sans doute plus de
125 kilos et a terminé tous ses matches par un double-double (10 points et
10 rebonds au moins) ! Il s’appelle Paulao Prestes et il restera sans doute le cauchemar de quelques-uns à Novi Sad. Le garçon n’est pas le pivot le plus technique
que la planète basket ait engendré, mais il est habile de ses mains (12 sur 12 aux
lancers francs hier) et sa masse lui procure un avantage certain dans la recherche
de la position préférentielle. Une fois servi, à deux mètres de l’arceau, il est difficile
à stopper. Lors de la première phase, la France y était plutôt bien parvenue (17 pts,
11 rbds pour le mastard), s’imposant sans mal (93-78). Mais la seleçao ne se
résume pas à Paulao. Avec lui, Betinho et Thomas sont deux ailiers très percutants
et le meneur échevelé et hargneux, Caué, auteur du panier décisif en quarts face à
l’Australie, est un peu le symbole d’une équipe qui ne lâche jamais rien. – D. L.
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
75
78
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Begarin
6 1 - - 1/2 - Batum
34 18 4/7 1/4 9/11 1-3 3
Diot
34 13 5/15 2/9 1/1 0-2 3
M’Baye
22 7 2/3 2/3 1/2 - 1
Romain
4 0 - - - 1-0 2
Ajinca
20 4 1/4 - 2/2 1-5 1
Mangin
1 1 - - 1/2 - Jackson
18 3 1/3 1/3 - 0-2 2
Etilopy
- - - - - - Tillie
7 0 0/2 0/1 - 0-1 Vaty
20 11 5/8 - 1/3 0-5 1
Moerman
33 17 7/15 0/1 3/4 3-9 TOTAL
200 75 25/57 6/21 19/27 6-27 13
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Porter
5 0 0/2 0/2 - 0-1 2
Curry
18 5 2/9 1/7 - 1-3 1
Flynn
25 6 2/7 0/2 2/2 - 3
Beverley
34 13 5/12 2/6 1/1 2-3 3
Bouldin
10 2 1/4 0/2 - 0-1 Lighty
11 8 3/4 0/1 2/2 2-4 3
Greene
24 2 0/1 - 2/2 - 1
Morgan
29 13 4/12 1/5 4/5 1-5 2
Thompson
30 18 9/12 - - 6-7 Hollis
- - - - - - Beasley
11 11 5/12 0/2 1/1 1-1 1
Jordan
3 0 - - - 1-0 TOTAL
200 78 31/76 4/27 12/13 15-28 16
75-78 (19-12, 18-18, 22-23, 16-25)
Écarts.- FRA : +12 (15e) ; E-U : +3 (au final)
Spect. : 1000. Arb. : Sabetta (ITa), Rougier (CAN), Jacevicius (LIT)
RÉSULTATS
HIER (à Novi Sad, SER). – Demi-finales :
Serbie - Brésil 89-74 ; États-Unis - France
78-75. Matches de classement (5 à 8) :
Australie - Turquie, 82-67, Argentine-Espagne,
78-75. Match pour la 9e place : Lituanie Canada, 86-75. Match pour la 11e place :
Chine - Corée du Sud, 75-91. AUJOURD’HUI :
matches de classement et finale à 18 h 30
SERBIE - BRÉSIL 89-74
SERBIE : Jeremic (21), Despotovic (5),
Katnic (6), Markovic (4), Radulovic (2), Stojacic (11), Cakarevic (4), Macvan (12), Raduljica (8), Marjanovic (7), Cupkovic (9).
BRÉSIL : Caué (5), Thomas (14), Bruno, Bettinho (6), Carlinhos (7), Mineiro (11), Rodrigo,
Zezinho, Paulao Prestes (31).
NBA
Un arbitre mis en cause
dans une affaire de paris
La NBA doit faire face à une crise
pour prendre les mesures
liée à la mise en cause de l’arbitre
nécessaires de protection afin que
Tim Donaghy qui aurait parié sur des
cela ne se reproduise pas ». Âgé de
matches au cours desquels il
quarante ans, Donaghy arbitre en
officiait. La Ligue a annoncé qu’elle
NBA depuis treize ans et a dirigé en
collaborait pleinement avec le FBI
2006-2007 63 matches de saison
qui a ouvert une enquête lorsqu’il
régulière et cinq de playoffs. Il était
s’est aperçu que Donaghy passait
notamment présent en 2004 lors du
des appels téléphoniques à des
match Detroit-Indiana qui avait été
parieurs pour récupérer des grosses
le théâtre d’une échauffourée entre
mises. Dans un communiqué, David
des joueurs des Pacers et le public.
Stern, le boss de la NBA, a indiqué
Son addiction pour les paris et ses
qu’« aucun effort, en temps et en
liens avec la criminalité organisée
personnel, ne sera épargné pour
sont au cœur de l’investigation pour
aider cette investigation, pour
savoir s’il n’aurait pas influé sur les
mener devant la justice un individu
écarts finals des rencontres en vue
qui a trahi la confiance la plus
de gagner ou faire gagner
sacrée dans le sport professionnel et
d’importantes sommes d’argent.
K. THOMAS QUITTE PHOENIX POUR SEATTLE. – Pour des raisons de
salary cap, les Phoenix Suns ont laissé partir le pivot vétéran Kurt Thomas
(2,05 m, 34 ans) avec deux choix de draft pour Seattle. Arrivé dans l’Arizona
en 2005, Thomas a tourné à 4,6 points et 5,7 rebonds en dix-huit minutes de
moyenne avec Phoenix qui perd un deuxième joueur précieux de sa rotation
après l’ailier James Jones parti à Portland mais a fait venir Grant Hill.
EURO DES 20 ANS ET MOINS FÉMININ : LES BLEUETTES BATTUES. –
L’équipe de France dispute, aujourd’hui contre la Turquie, le match pour la
médaille de bronze du Championnat d’Europe des 20 ans et moins disputé à
Sofia. En demi-finales, les Françaises, jusque-là invaincues, se sont inclinées
face à la Serbie (64-76) qui s’est détachée définitivement dans le troisième
quart-temps (63-47 à la 30e) malgré les efforts d’Endi Myiem (19 points),
Laetitia Kamba (14) et Pauline Jannault (13). La finale mettra aux prises les
Serbes aux Espagnoles, victorieuses de la Turquie (78-66).
GIFFA PROLONGE À STRASBOURG. – L’ailier-fort Sacha Giffa (1,97 m,
29 ans) a comme attendu resigné pour un an avec Strasbourg. La saison
passée, l’international avait tourné à 7,6 points et 3,7 rebonds en vingt et une
minutes de moyenne avec la SIG en Pro A.
HYÈRES-TOULON : GAY NE VIENDRA PAS. – L’intérieur américain
Brandon Gay, dont Hyères-Toulon avait annoncé l’arrivée, ne devrait
finalement pas jouer dans le Var suite à un différend entre le club et son
agent. – P. Sav.
NOUVEAU PRÉSIDENT À ORLÉANS. – Président depuis quatre ans de
l’Entente Orléanaise, Christophe Guerin a passé la main à Jean-Michel Pellé
(60 ans). – P. Bo.
PETROVIC À BOURGES. – Bourges a recruté l’ailière serbe de Barcelone,
Sonja Petrovic (1,89 m, 18 ans), meilleure joueuse de l’Euro Juniors 2006.
– J. Bav.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
POUR CE DERNIER MATCH du Tri
Nations, pas trop de nouveautés à se
mettre sous la dent. Les forces et les
faiblesses des deux équipes n’ont
guère évolué. Les Blacks éprouvent
encore une fois quelques difficultés en
touche en première mi-temps, et au
niveau de la discipline au sol sur les
séquences longues (même si la stat de
14 pénalités à 5 en leur faveur peut
laisser songeur). Les Australiens souffrent en mêlée et semblent incapables
de battre la défense après les deux premiers temps de jeu, car même s’ils
conservent bien le ballon, ils n’arrivent
plus alors à changer de rythme.
Finalement, malgré un défi physique et
une qualité technique toujours aussi
impressionnants (très peu de fautes de
main), le sentiment qui prédomine est
que ces deux équipes ont expédié les
affaires courantes comme si ce Tri
Nations était considéré comme un passage obligé, une étape dans la préparation de la Coupe du monde trop
proche de cet objectif majeur pour se
découvrir totalement. Les stratégies
nous avons montré qu’il n’y a pas
grand-chose qui nous sépare des NéoZélandais. » C’est sans doute la leçon
de ce Tri Nations très défensif (voir
infographie). Si les All Blacks sont toujours devant, les Australiens, comme
les Sud-Africains d’ailleurs, ne sont pas
loin derrière.
COUPE DU MONDE 2007
Sans vraiment se dévoiler
CHAMPIONNAT DU MONDE JUNIORS (demi-finales)
NOVI SAD – (SER)
énorme. Il y a eu quelques décisions de
l’arbitre qui sont allées contre nous
(14 pénalités contre les Australiens,
5 contre les Néo-Zélandais). Ce sont de
petits détails, mais dans les grands
matches comme celui-ci les petits
détails ont des répercussions massives. C’est décevant pour nous, parce
que nous étions largement dans le
coup. Mais, dans le fond, je pense que
Nouvelle-Zélande
Nouvelle-Zélande
Nouvelle-Zélande
Afrique du Sud
Nouvelle-Zélande
Nouvelle-Zélande
Australie
Australie
Nouvelle-Zélande
Afrique du Sud
Nouvelle-Zélande
Nouvelle-Zélande
Bleu
BASKET
2007 :
2006 :
2005 :
2004 :
2003 :
2002 :
2001 :
2000 :
1999 :
1998 :
1997 :
1996 :
Jaune
Rouge
Jaune
« VOUS CONSERVEZ votre titre
du Tri Nations, ainsi que la Bledisloe Cup. C’était important,
dans l’optique de la Coupe du
monde ?
– C’est un résultat très satisfaisant. Le
Tri Nations reste le tournoi international le plus relevé du monde. C’était
très important de conclure sur une victoire pour l’équipe, et pour le pays tout
entier. Plusieurs joueurs ont disputé
leur dernier match aujourd’hui sur le
sol néo-zélandais. Il y a eu beaucoup
d’émotion dans les vestiaires, à la fin.
Je rajouterai que l’Australie est une
très bonne équipe, et nous avons
connu une première mi-temps très difficile. Nous avons mis du temps pour
nous adapter aux conditions. C’est
pour cela que c’est très satisfaisant
d’avoir gardé nos deux trophées, et
d’avoir jeté les bases pour une bonne
préparation de la Coupe du monde.
– Quels enseignements tirezvous de ce Tri Nations ?
– Je pense que nous avons appris à
être plus patients. Nous sommes
capables de construire notre jeu un
peu mieux qu’avant et nous sommes
mieux équilibrés. Ce soir était un peu
exceptionnel, à cause des conditions
qui ont changé rapidement juste avant
le coup d’envoi, mais nous nous en
sommes bien sortis. C’est le signe de la
maturité tactique de cette équipe et de
la qualité des leaders sur le terrain.
– Tactiquement, comment avezvous réussi à faire basculer le
match ?
– En partie parce que nous avons
réussi à jouer en avançant, et parce
que notre touche a été beaucoup plus
performante en deuxième mi-temps.
Nous avons été très moyens dans ce
secteur en première période. Nous
avons également réussi à profiter de
notre domination en mêlée fermée.
D’ailleurs, c’est la mêlée qui nous a fait
gagner le match ce soir. Et nous avons
évité de tomber dans les travers d’un
jeu trop latéral. Bref, nous nous
sommes mieux adaptés aux conditions. » – I. B.
PALMARÈS
Noir
Bleu
Noir
« Le signe de la maturité »
de notre envoyé spécial
HIER
Nouvelle-Zélande - Australie, 26-12.
Classement : 1. Nouvelle-Zélande,
13 points ; 2. Australie, 9 ; 3. Afrique
du Sud, 5.
Curieusement, ce sont les Australiens
qui se sont le mieux adaptés aux conditions, du moins en première période.
Pendant les quarante premières
minutes, ce sont même les Wallabies
qui ont mené le bal, dominant la
conquête avec 62 % des ballons,
contre seulement 38 % pour les All
Blacks, et étouffant la moindre velléité
de jeu néo-zélandaise. Intelligents
dans l’utilisation du ballon, robustes
en défense, même s’ils souffraient
mille maux en mêlée fermée, les Wallabies ont dominé la touche, prenant
quatre ballons sur lancer adverse en
première période.
GRAHAM HENRY, l’entraîneur des Blacks, estime
que son équipe a gagné en équilibre et en patience
durant le Tri Nations.
AUCKLAND –
DÉJÀ JOUÉS
16 juin : Afrique du Sud - Australie,
22-19. 23 juin : Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande, 21-26. 30 juin : Australie - Nouvelle-Zélande, 20-15. 7 juillet : Australie - Afrique du Sud, 25-17.
14 juillet : Nouvelle-Zélande Afrique du Sud, 33-6.
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME
Une alerte,
pas d’alarme
L’accident de Salim
Sdiri à Rome,
le 13 juillet,
devra entraîner une
réflexion en
profondeur sur la
cohabitation entre
les lancers et les
autres disciplines,
notamment en
meetings.
(Photo PPG/Iconsport)
Après l’accident de Salim Sdiri à Rome, lancers et sauts vont
continuer à cohabiter cet été. Sans grands changements.
LES IMAGES ont fait le tour du
monde. Le javelot de Pitkämäki qui
plane dans le ciel bleu de Rome. La
silhouette, là-bas, au loin, si loin, qui
ne se doute de rien. Et puis l’engin
qui pique vers sa cible, atteint
l’homme dans le dos. D’autres silhouettes qui s’affairent et s’agitent
autour de lui. La caméra qui zoome,
révélant le visage du blessé...
Vitolio Tipotio a vécu tout cela en
direct, devant sa télévision. « J’ai eu
mal pour Salim, raconte le champion
de France du javelot. J’ai été très
choqué. Ensuite, j’en ai parlé avec
mon entraîneur et d’autres lanceurs
à l’INSEP. On était tous tristes pour
lui. » Une semaine jour pour jour
après l’accident de Sdiri, Tipotio a
relancé son javelot, vendredi soir,
lors du meeting de La Roche-surYon. « Les organisateurs avaient installé des balises de sécurité, racontet-il. Le concours du triple saut a eu
lieu en même temps que le javelot,
mais les perchistes ont attendu
qu’on ait terminé. J’ai lancé sans
appréhension, même si on a toujours
peur de faire mal à quelqu’un. »
Au lendemain de l’accident, Salim
Sdiri avait exprimé sa colère dans
L’Équipe : « Je crois qu’il devrait y
avoir des règles. Ils attendent quoi,
au juste, avec les engins lourds, qu’il
y ait un mort ? » Après avoir fait
savoir qu’à Rome les règlements
avaient été respectés, l’IAAF s’est
mise au boulot. Le secrétaire général, Pierre Weiss, a contacté plusieurs responsables et sollicité leur
avis sur la question.
Aux Championnats de France, la
semaine prochaine, il n’est évidemment pas question de faire l’impasse
sur les lancers. « On a pris nos responsabilités, assure Christian Bautrau, directeur des compétitions à la
FFA. On a fait un point mercredi
après-midi et on n’a rien changé. À
Rome, il y a eu un concours de circonstances : un lancer de travers et
un vent en rafales qui a poussé le
javelot vers la gauche. À l’Olimpico,
le vent est souvent tourbillonnant,
un peu comme à Charléty, où il
s’engouffre en dessous des tribunes.
À Niort, le vent ne gênera pas les lancers. » « La fosse de réception des
sauts est à hauteur de la ligne d’arrivée du 100 m, explique-t-il encore.
de notre envoyé spécial
LES GRANDES DATES DU CALENDRIER
25 juillet : Monaco, dernière étape de la Ligue nationale.
2-4 août : Niort, Championnats de France.
25 août-2 septembre : Osaka, Championnats du monde.
7 septembre : Zurich, quatrième étape de la Golden League.
14 septembre : Bruxelles, cinquième étape de la Golden League.
16 septembre : Berlin, finale de la Golden League.
MEETING DE MADRID
Rouge
Jaune
Djhone
se rassure
MÊME S’IL N’A TOUJOURS PAS
approché les minima pour Osaka, fixés
à 45’’10, Leslie Djhone s’est rassuré
hier soir, à Madrid, en bouclant son
400 m en 45’’76. Prévu sur la course A,
au couloir 1, Djhone a préféré opter
pour la course B, qu’il a pu disputer au
couloir 5.
« Il y a des trucs qui se mettent en
place, estimait le médaillé de bronze
des Championnats d’Europe, j’ai bien
travaillé après Lausanne. J’ai fait une
belle ligne droite opposée et j’ai bien
relancé en fin de course. Ça se passera
mieux quand je serai un ton au-dessus
dans les quatre secteurs de la course.
J’ai aussi pu voir, par rapport à ceux qui
étaient dans la course A, que je ne suis
pas totalement à la rue. On verra comment ça se passe à Monaco. »
Au triple saut, Julien Kapek n’est plus
qu’à dix-huit centimètres des minima.
Avec 16,96 m, il a réussi son meilleur
résultat de la saison. Élodie Guegan
s’en est une nouvelle fois approchée
de près sur 800 m, elle est à une
seconde et demie des 1’59’’50 fatidiques. Enfin, Vanessa Boslak, qui
avait obtenu son sésame pour Osaka
mardi dernier à Reims, continue de
progresser. Elle a terminé son
concours de perche à 4,52 m. – S. Tu.
HOMMES. 400 m, course A : 1. Steffensen (AUS), 45’’05 ; 2. Taylor
(USA), 45’’05 ; 3. Blackwood (JAM), 45’’60 ; 4. Brew (USA), 45’’92 ;
5. Rock (USA), 46’’10. Course B : 1. Rickey (USA), 45’’64 ; 2. Djhone,
45’’76. 800 m : 1. Saad Kamel (BRN), 1’44’’49.
110 m haies (-1,9 m/s) : 1. Bramlett (USA), 13’’44 ; 2. Olivier (USA),
13’’45 ; 3. Merritt, 13’’45. Triple saut : 1. Evora (POR), 17,51 m
(+1,8 m/s) ; 2. Lewis (GRD), 17,40 m (+2,4 m/s) ; 3. Wilson (USA),
17,30 m (+1,9 m/s) ; … 6. Kapek, 16,96 m (+1,3 m/s).
Poids : 1. Smith (HOL), 21,12 m ; 2. Hoffa (USA), 20,81 m ; 3. Olsen
(DAN), 20,64 m. Disque : 1. Alekna (LIT), 68,74 m.
FEMMES. 200 m (-2,7 m/s) : 1. Boone-Smith (USA), 23’’12 ; 2. L. Williams (USA), 23’’14 ; … 6. Felix, 23’’99. 800 m, course A : 1. Mutola
(MOZ), 1’58’’80. Course B : 1. Guegan, 2’0’’96 ; … 4. Valdonado,
2’04’’24. 400 m haies : 1. Jesien (POL), 54’’85 ; 2. Morosanu (ROU),
54’’91 ; 3. Glover (USA), 55’’62.
Hauteur : 1. Vlasic (CRO), 2,01 m ; 2. Beitia (ESP), 1,95 m ; 3. Bergqvist (SUE), 1,95 m ; 4. Acuf (USA), 1,95 m.
Perche : 1. Howe (AUS), 4,62 m ; 2. Feofanova (RUS), 4,62 m ; …
6. Boslak, 4,52 m. Longueur : 1. Lebedeva (RUS), 7,15 m (+1 m/s) ;
2. Gomes (POR), 7,01 m (+2 m/s). Javelot : 1. Brejchova (RTC),
61,92 m.
MOTOGP
Depuis, deux gouttes d’eau ont précipité le dépôt de
plainte, étayée par un document dense et long de 14
pages : l’assourdissant silence des Helvètes envers
les Américains qui ont accepté le défi sud-africain
Shosholoza, voilà deux jours, mais toujours pas le
leur.
Bras de fer entre
Ellison et Bertarelli
C’est donc devant la cour suprême de l’État de New
York que pourrait se régler le contentieux. Celle-ci est
en effet la seule juridiction autorisée à interpréter le
Deed of Gift, véritable Constitution de la compétition
datant de 1857.
Reste à imaginer les conséquences d’une telle
démarche. Soit le trio SNG/Alinghi/America’s Cup
Management (société organisatrice) trouve un terrain d’entente avec les plaignants GGYC/BMWOracle. L’affaire en resterait alors là et des négociations pour rendre plus équitable la 33e Coupe de
l’America débuteraient. Soit le verdict est laissé aux
juges, ce qui repousserait certainement nettement
au-delà de 2009 la date de la prochaine édition.
C’est en fait un véritable bras de fer qui s’est engagé
entre Larry Ellison et Ernesto Bertarelli et de cet
PHILIPPE JOUBIN
TOUR DE FRANCE À LA VOILE
SON EUPHORIE aura été bien vite
douchée. Vendredi soir, Franck Cammas venait juste d’annoncer à son
équipage qu’ils avaient battu le record
de la distance parcourue en vingtquatre heures (finalement établi à
794 milles) quand un craquement se fit
entendre. Le foil bâbord venait de
céder, compromettant les chances de
Groupama 3 d’aller plus vite que Bruno
Peyron, sur Orange 2, dans la traversée
de l’Atlantique Nord (4 j 8 h 23’54’’).
« Je pense qu’on perd deux nœuds en
moyenne, confiait le skipper, hier en
fin de matinée, un voile sur la voix. Le
foil est vraiment notre turbo, cela nous
handicape pas mal. On pensait aller
plus vite dans la nuit… Et le vent a
molli plus que prévu. Du coup, on a
quelques heures de retard sur notre
prévision de route, ce qui peut être
fatal pour la suite. »
Des leaders à la peine
Finales. HOMMES. – 200 m (-1 m/s) : 1. Nelson
(GBR), 20’’83 ; … 8. Mignot, 21’’75. 400 m :
1. Fonsat, 46’’35 ; … 7. Naprix, 47’’07. 400 m
haies : 4. François, 51’’06. 1 500 m : 1. Scapini
(ITA), 4’01’’31 ; … 4. Belharbazi, 4’01’’85 ;
5. Yazidi, 4’02’’02. Hauteur : 1. Nartov (UKR),
2,23 m ; …10. Diarra, 2,10 m. 10 000 m
marche : 1. Morozov (RUS), 40’02’’88 ; …
7. Campion, 42’15 (Record de France juniors,
préc. 42’32) ; … 15. Molmy, 46’02 ; 16. Boufraine, 47’10.
FEMMES. – 200 m (-0,2 m/s) : 1. Jones (GBR),
23’’37 ; … 4. Lagui, 23’’96 ; 5. Gaydu 24’’04.
400 m : 1. Grgic (CRO), 52’’45 ; … 5. Gayot,
53’’98. 400 m haies : 1. Kohlmann (ALL),
56’’42 ; … 5. Fosse, 57’’94. 3 000 m
steeple : 1. Grövdal (NOR), 9’44’’34 (record
d’Europe Juniors) ; … 8. Ghesquière,
10’33’’34. Perche : 1. Nikkanen (FIN), 4,35 m ;
… 4. Buisson, 4,20 m. Javelot : 1. Rebryk
(UKR), 58,48 m ; … 8. Kogut Kubiak,
49,16 m ; 10. Fournier, 46,62 m.
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LAGUNA SECA –
l’un des plus coléreux en 2006. Il est
très lisse, avec juste quelques bosses.
On dirait presque un nouveau circuit !
Je suis très content parce que, l’an dernier, ça avait été un cauchemar. » Pas
sûr pourtant que Corkscrew n’en piégera pas encore quelques-uns. Alors,
on attendra la fin de la course, ce soir,
pour faire sauter quelques bouchons…
Avec son dénivelé et ses virages en aveugle, dont le fameux « Corkscrew »,
Laguna Seca met les pilotes sous haute tension.
affrontement dépend rien de moins que l’avenir
immédiat de la Coupe. À force de suffisance, les
Suisses mettent en danger le plus vieil événement
sportif du monde. Car déjà, les autres équipes s’interrogent : comment lever des fonds, recruter marins et
techniciens, s’entraîner, lancer des bateaux… sans
informations concrètes. Sans oublier la ville organisatrice. Valence et ACM seraient parvenus à un
accord en vue de 2009, moyennant le versement de
130 millions d’euros par les Espagnols. Il doit être
rendu public incessamment ; le sera-t-il désormais ?
Cette situation est aussi parfaite pour décourager les
sponsors, tel Areva qui s’est engagé à bâtir une
équipe française forte, et qui ne savent plus à qui se
vouer.
En 1988, l’interprétation du Deed of Gift par les juges
new-yorkais avait débouché un an plus tard sur la
confrontation d’un monocoque géant néo-zélandais
face à un catamaran américain qui ridiculisa le
monstre des antipodes. Un affrontement idiot et inutile surnommé « non-match ». Voilà que resurgit ce
spectre alors que la plus palpitante des éditions s’est
achevée il y a moins de vingt jours !
Cammas en perte de vitesse
MONTEBRUN RÉGULIÈRE. – Hier, sur le stade
normand d’Aunay-sur-Odon, Manuèla Montebrun a lancé
son marteau à 72,86 m lors de son deuxième essai. Ses
six tentatives ont toutes dépassé les 71 m. Avant de
disputer les Championnats de France, du 2 au 4 août à
Niort, la Mayennaise participera au concours de
Salonique (GRE), le 30 juillet. – S. Tu.
JEUX AFRICAINS : AVANTAGE ÉTHIOPIE. – Dans le
traditionnel match que se livrent Kényanes et
Éthiopiennes sur le 10 000 m, c’est l’Éthiopie qui a pris
l’avantage hier à Alger avec la victoire de Mestawet Tufa
en 31’26’’05 devant la Kényane Edith Masaï (31’31’’18). À
noter la belle performance de l’heptathlonienne
sud-africaine Janice Josephs à la longueur avec 6,79 m,
même si le vent n’a pas été communiqué. Demain, lors
de la dernière journée de ces Jeux Africains, on suivra
notamment les 1 500 m hommes et femmes ainsi que le
5 000 m hommes. – Cha. B.
DÉBUT DES JEUX PANAMÉRICAINS. – C’est
aujourd’hui que débuteront les premières épreuves
d’athlétisme des Jeux Panaméricains, qui se tiennent à
Rio de Janeiro jusqu’au 29 juillet. Le coup d’envoi sera
donné par le marathon féminin, suivi des 20 km marche
hommes et femmes.
LES DEUX PARCOURS olympiques disputés hier à Saint-Cyprien n’ont pas été
favorables aux leaders. Guère à l’aise dans une brise de secteur sud qui bascula de
40 degrés à plusieurs reprises, Toulon-Provence Méditerranée-Coychyères (14e et
16e), Tahiti (17e et 8e) et Île-de-France (12e et 25e) passèrent à côté de leur sujet.
Seuls Côtes-d’Armor (5e et 5e) et Elcimaï-Ville-de-Marseille (15e et 3e) sortent la
tête haute d’une journée finalement vouée aux équipages amateurs et étudiants.
À commencer par les « montagnards » de Bienne-Voile et de la station des Saisies
qui s’imposent au terme des deux manches catalanes. Victor Lanier, skipper d’Îlede-France et tenant du titre, espère se refaire une santé dès aujourd’hui, dans
l’étape Saint-Cyprien - Roses (36 milles) qui s’annonce selon lui « particulièrement tactique ». Les premiers bateaux sont attendus en fin d’après-midi en
Espagne sur la Costa Brava. – D. P.
RÉSULTATS
18e manche : 1. Studer (Bienne-Voile), 1er Amateur ; 2. Fuhrer (Ville-de-Genève-Carrefour-Prévention) ; 3. Souben (Courrier-Dunkerque) ; etc. 19e manche : 1. Lebœuf (Les Saisies-INSA),
1er Étudiant ; 2. Chtounder (Bred), 1er Amateur ; 3. Deruelle (Elcimaï-Ville-de-Marseille) ; etc.
Classement général : 1. Henry (Toulon-Provence-Méditerranée-Coychyeres), 768,50 pts ; 2. Plichart (Tahiti-et-ses-Îles), 764,50 ; 3. Lanier-Pauchet (Île-de-France), 757,75 ; 4. Deruelle,
738,25 ; 5. Aveline (Côtes-d’Armor), 677,25 pts ; etc.
PAGE 12
de notre envoyé spécial
LA PREMIERE IMAGE forte de ce
week-end à Laguna Seca remonte à
vendredi, lors des premiers essais
libres. Enchevêtrées dans un nuage de
poussière, la Yamaha de Sylvain Guintoli et la Ducati d’Alex Hofmann vont
s’échouer dans les graviers en haut de
Corkscrew, le virage le plus terrifiant
du ci rcui t. Le fameu x « tire bouchon » a fait ses premières victimes. L’Allemand a une fracture de la
main gauche, le Français une élongation d’un tendon du bras droit. Rien à
faire, pour maîtriser ce tire-bouchon, il
faut de la bouteille. La télévision, en
écrasant le relief, n’en donne qu’une
image édulcorée. Vue du bord de la
piste, la pente est sidérante. On n’y
plonge pas tête la première comme ça.
Sylvain Guintoli, qui découvre le circuit californien, vient d’en faire l’expérience.
« C’est comme à ski quand on descend d’un télésiège et qu’il faut se lancer dans la pente, raconte-t-il. J’avais
pourtant vu et revu des vidéos, reconnu le circuit une première fois à pied,
puis à scooter. Mais une fois sur la
moto, tout est différent, les repères
changent complètement, la piste
paraît beaucoup plus petite et
étroite. » Guintoli ne s’est pas sorti
dès son premier tour, mais au quatrième. « La montée qui mène à
Corkscrew est très raide, peut-être
10 % d’angle, dit-il. On arrive là-haut
à 210 km/h environ et il faut freiner
violemment pour retomber à 50 à
l’heure. Je suis arrivé beaucoup trop
vite. J’étais en perdition totale.
Devant moi, il y avait Melandri et Hofmann. J’ai pu éviter le premier mais
pas le second. Je suis désolé qu’il se
soit fait aussi mal. Mais ce virage ne se
compare à rien de connu. »
Randy De Puniet, qui court à Laguna
Seca pour la deuxième fois, opine :
« C’est un circuit très, très technique,
mais sa particularité, c’est vraiment ce
Corkscrew. Il y a cette énorme montée, puis la descente. On freine en
aveugle, on balance la moto à gauche
puis, avec un changement d’angle
important, on la balance à droite sans
savoir où on va. Je ne dirais pas qu’on
a le cœur qui se soulève, on est trop
concentré pour ça, mais c’est vraiment
impressionnant. C’est le seul circuit au
monde où il y ait ce genre de chose.
L’an dernier, j’avais eu du mal moi
aussi à le maîtriser. Je mangeais le
vibreur intérieur parce que je basculais trop tôt. Cette année, ça va mieux.
J’ai l’expérience de 2006 et ça fait un
an et demi que je roule en MotoGP.
J’ai progressé. »
De Puniet :
« J’en ai bavé »
Pas étonnant, dans ces conditions,
que les pilotes américains, habitués à
courir à Laguna Seca en Superbike ou
en Supersport, y soient avantagés.
Nicky Hayden s’y est imposé en 2005,
devant son compatriote Colin
Edwards, et a récidivé en 2006. « Il
m’a fallu quatre ans pour découvrir
certaines trajectoires plus efficaces
que d’autres, disait Edwards en 2005,
année où le circuit a été réintégré au
calendrier MotoGP. J’entends bien les
garder secrètes. »
Mais aujourd’hui, presque tous les
autres ont appris le circuit. « L’avantage qu’avaient les Américains s’est
réduit, assure Randy De Puniet. L’an
dernier, j’étais très loin : à deux
secondes du premier le premier jour.
J’en ai bavé. Ça a été mon week-end le
plus difficile de la saison. Cette année,
je n’étais plus qu’à une seconde du
leader vendredi alors que j’avais pas
mal raté ma deuxième séance. »
Sylvain Guintoli n’a donc plus qu’à
apprendre. Il s’y est mis avec application. Lors de la deuxième séance
d’essais libres, on le trouva même à un
moment donné en septième position.
« J’étais deux secondes plus vite que
le matin, dit-il. Et là, c’est devenu vraiment sympa. J’y ai pris du plaisir. Mais
je dois encore apprendre d’ici la
course. »
Les pilotes étaient d’ailleurs plutôt
contents de leurs premiers essais alors
que, l’an dernier, l’état de la piste
avait soulevé le mécontentement
général. Une entreprise européenne a
été chargée de refaire le goudron. « Le
nouveau revêtement est bien meilleur, se réjouit Valentino Rossi, qui fut
ESSAIS LIBRES : SOUCIS POUR ROSSI. – L’Italien avait fait une chute lors
de la troisième séance d’essais libres, disputée hier matin trois heures avant les
qualifications. Il avait pu regagner son stand au ralenti mais en donnant des signes
de blessure à la main gauche. Il était immédiatement allé se faire examiner à la
clinique mobile. Dans le même temps, Stoner, en signant un temps de 1’22’’365,
battait le tour le plus rapide établi par Hayden en 2005. Les deux Suzuki de
Vermeulen (à 0’’358) et Hopkins (à 0’’391) le suivaient de près. Rossi avait fait le
7e temps (à 0’’907), De Puniet le 13e (à 0’’968) et Guintoli le 15e (à 1’103’’). Compte
tenu des neuf heures de décalage horaire avec la Californie, les qualifications ont
eu lieu trop tardivement pour que nous puissions vous en donner les résultats.
SUPERBIKE : HAGA EN POLE.– Après avoir dominé la première séance
vendredi à Brno, le Japonais Haga a enfoncé le clou hier en signant le
meilleur temps de la superpole devant Biaggi. Troisième au Championnat, il
essaiera aujourd’hui de grignoter son retard sur le leader Toseland, quatrième
chrono, et sur Bayliss, troisième hier. Quinzième temps pour Laconi.
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
GP des États-Unis
11/18
Circuit de Laguna Seca
3,610 km
AUJOURD’HUI
De 18 h 40 à 19 h 5 : warm-up
23 heures : départ du Grand Prix
(Horaires en heure française.
Pour l'heure locale, retrancher neuf heures.)
CHA MPIONNAT DU MONDE
MOTOGP (après 10 GP). – 1. Stoner
(AUS, Ducati), 196 pts ; 2. Rossi (ITA,
Yamaha), 164 ; 3. Pedrosa (ESP, Honda), 144 ; 4. Hopkins (USA, Suzuki),
103 ; 5. Melandri (ITA, Honda), 97 ;
6. Vermeulen (AUS, Suzuki), 93 ; 7.
Edwards (USA, Yamaha), 98 ; 8. Capirossi (ITA, Ducati), 77 ; 9. Hayden
(USA, Honda), 73 ; 10. Barros (BRE,
Ducati), 69 ; … 13. De Puniet (Kawasaki), 40 ; … 18. Guintoli (Yamaha),
18 ; etc.
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Noir
LES PERFORMANCES de l’équipe de
France étaient hier à l’image du temps
néerlandais : couvert. Pas encore de
déluge mais trop peu d’éclaircies. La
lumière n’est venue qu’une seule fois,
de Yannick Fonsat, qui s’est imposé sur
le 400 m en retranchant six dixièmes à
son record personnel (46’’34),
échouant à seulement quatre centièmes du précédent record de France
juniors de la distance (Gilles Bertould,
en 1968). Un temps qui fait de l’athlète
de Nogent-sur-Marne le cinquième
performeur français de l’année. De
quoi décrocher un ticket dans le relais
pour Osaka ? « Je suis encore un peu
jeune, j’ai le temps, assure-t-il. J’ai travaillé depuis onze mois avec mon
coach dans l’objectif de gagner ici.
C’est chose faite, je suis très heureux.
Pour le reste, on verra plus tard. »
Dans l’après-midi, on attendait
Otmane Belharbazi. Mais le Mulhousien n’a fini que quatrième (en
4’01’’85) du 1 500 m le plus lent de
l’histoire des Championnats (remporté
par l’Italien Scapini en 4’01’’31). Le
pire des scénarios pour le jeune
homme, qui s’avançait sur la piste avec
le deuxième temps des engagés
(3’43’’75). « Si c’était lent, avec mon
entraîneur (Taiffour el-Houssein), on
avait prévu d’accélérer au bout de
800 m, raconte-t-il. Mais au moment
où j’ai voulu faire ça, j’ai été bousculé
(une réclamation a été posée, repoussée par le jury). J’ai voulu revenir trop
vite et je l’ai payé dans la dernière ligne
droite. » – H. De.
SDIRI FIXÉ LUNDI. – Toujours hospitalisé à la polyclinique Gemelli à Rome,
Salim Sdiri passera un scanner de contrôle demain. Et c’est en fonction de ses
résultats que le sauteur en longueur sera autorisé ou non à regagner la France. Le
premier scanner passé par le Français, en début de semaine, avait révélé des
microlésions au foie et au rein droit.
Agacé par les diktats d’Alinghi, le défi Oracle-BMW en appelle à la cour
suprême de l’État de New York.
De fait, l’écart entre Cammas et Peyron
a fondu comme neige au soleil : après
avoir compté jusqu’à 75 milles
d’avance, l’Aixois accusait hier soir, à
21 heures, un retard de 64 milles sur le
Baulois. En attendant d’empanner, ce
qu’il fit une première fois à 18 heures
puis de nouveau à 19 h 30, il s’éloignait
au sud de la route directe vers le cap
Lizard. « On va encore perdre du temps
cette nuit, confiait-il un peu plus tôt.
Virtuellement, Orange sera largement
devant demain matin (ce matin). Mais
le vent devrait basculer nord-ouest et
forcir jusqu’à 30-35 nœuds. Il faut souhaiter qu’on ait alors récupéré tous nos
moyens. » Sous le soleil de l’anticyclone des Açores, l’équipage multipliait les manœuvres pour renouer
avec une vitesse au-dessus de
30 nœuds. – G. M.
HENGELO – (HOL)
LA RUBRIQUE ATHLÉTISME
Ras la coupe
Il NE FAUT PAS LONGTEMPS énerver Larry Ellison ! Le Golden Gate Yacht Club (GGYC), représenté
lors de la Coupe de l’America par sa puissante équipe
BMW-Oracle, a décidé vendredi soir de traîner en justice la Société nautique de Genève (SNG), détentrice
de la Coupe de l’America et de facto Alinghi qui se
battait sous ses couleurs. La menace formulée il y a
dix jours est devenue réalité et voilà la vieille aiguière
rattrapée par ses vieux démons juridiques.
Pour comprendre l’étendue de l’affaire, mieux vaut
remonter à la source de l’imbroglio. Le 11 juillet dernier, le GGYC lance un défi à la SNG en vue de la prochaine édition de la Coupe (l’America est à l’image
d’un duel : si une équipe relève le gant, le détenteur
se doit de l’affronter). En présentant leur challenge,
les Américains manifestaient néanmoins leur mécontentement contre les Suisses (L’Equipe du 13 juillet)
sur plusieurs points dont trois majeurs : le choix, non
réglementaire semble-t-il, du Desafio Español en tant
que représentant des challengers (challenger of
record) chargé de négocier avec Alinghi ; la nontransparence du règlement technique concernant le
futur bateau de la compétition et la participation du
voilier de la Confédération aux éliminatoires, destinés en principe aux seuls challengers.
Fonsat
sauve
l’honneur
Bleu
COUPE DE L’AMERICA
Diagana : « Tant pis
s’il faut décaler les
sauts ou les lancers »
CHAMPIONNAT
D’EUROPE JUNIORS
Le javelot est lancé à partir de la ligne
du 400 m, entre la hauteur et la cage
du disque et du marteau. Les sauteurs sont en face du javelot. Si le
vent porte trop à gauche, s’il y a une
tempête et qu’on doit inverser le
sens du triple et de la longueur, on
reverra les horaires au dernier
moment. On peut aussi déplacer le
javelot dans le virage du 200 m. On
prendra toutes les précautions. On
veut éviter ce qui s’était passé en
1999 : on avait inversé le sens de la
longueur à cause du vent, dos aux
lancers, et un marteau était parti à
gauche, vers la fosse. »
En attendant une solution globale,
chaque organisateur aménage donc
son programme en fonction de la
configuration de son stade. « C’est
logique, conclut Stéphane Diagana.
Et tant pis s’il faut décaler des lancers
ou des sauts avant ou après les
directs télés. Il y a des incompatibilités de programmes qu’il faut gérer
en attente d’une solution globale.
Mais il faudra traiter ce problème
assez rapidement. J’ai parlé avec
Salim et je lui ai promis qu’à la prochaine réunion de la commission des
athlètes à l’IAAF, en septembre, on
mettrait le problème sur le tapis. »
Jaune
BATEAUX
L’appel
de Romain Mesnil
le plus. On a une réunion prochainement. On va les rebriefer afin qu’ils
ne tournent pas le dos au javelot,
qu’ils soient vigilants. On a déjà banni le marteau, trop dangereux en
compétition, à moins qu’il n’y ait rien
d’autre dans le stade ou qu’il y ait
vraiment une cage de grande qualité. On s’interroge aussi sur le disque,
absent du progr amm e c ette
année. »
Noir
« On est en train d’y réfléchir, lance
Jorge Salcedo, le président du comité
technique. Mais ce n’est pas facile.
Habituellement, on n’a pas de problèmes avec le javelot, c’est plutôt le
marteau qui nous cause des soucis.
Moi, je préconise de placer systématiquement les sautoirs à l’extérieur
de la piste. Si la configuration des
stades ne le permet pas, il faut travailler sur les horaires. On recommande de ne pas organiser de
concours de marteau en même
temps que la longueur ou le triple
saut. Dimanche dernier, à Debrecen
(Championnats d’Europe Espoirs), la
longueur de l’heptathlon était programmée en même temps que le
marteau. Comme il n’y avait pas de
courses, on a placé les athlètes et les
juges sur la piste, de façon à ce qu’ils
se retrouvent face aux lanceurs. Voilà, ce sont quelques solutions, mais il
faut y réfléchir. »
La question de la sécurité était aussi
au centre des débats lors de la réunion technique de Sheffield,
dimanche dernier, moins de quarante-huit heures après l’accident de
Rome. « On en a beaucoup parlé,
témoigne Romain Mesnil. Mais làbas, il n’y avait pas de concours
proches de la zone des lancers. En
revanche, tout le monde se souvenait d’avoir assisté à des incidents
par le passé. Personnellement, j’ai vu
des marteaux arriver sur la piste et
même un javelot se planter dans le
tapis de la perche. »
En pleine période de compétition, le
président de l’AAF (Association des
athlètes français) avoue n’avoir pas
eu le temps de mener une action syndicale. « À titre personnel », il propose de « modifier l’aspect technique des javelots, en arrondissant le
bout ou en les alourdissant pour
qu’ils aillent moins loin ». Mais
Romain Mesnil reprend vite sa casquette de président et appelle à
« mettre rapidement en place un
groupe de réflexion rassemblant les
organisateurs, les juges, les athlètes
et les entraîneurs. Il faut mener
à bien une réflexion collective
pour trouver une solution à ce
problème. »
La solution de facilité consisterait à
décaler les lancers en tout début ou
en toute fin de compétition. « Mais
ce serait prendre le risque de tuer une
discipline qui n’est déjà pas très bien
exposée, remarque Romain Mesnil.
Il faut trouver d’autres solutions. »
« Moi, je suis franchement contre,
plaide Vitolio Tipotio. De toute
façon, je crois que c’est aussi une
affaire d’éducation. Il faut faire de la
prévention et en parler aux autres
athlètes pour qu’ils aient conscience
du danger quand ils se trouvent près
des aires de réception. »
En attendant, la balle est dans le
camp des organisateurs. Jean-Pierre
Schoebel accueillera le dernier meeting Ligue nationale de la saison,
mercredi prochain, à Monaco, et a
réfléchi au problème. « On sera plus
vigilants, assure-t-il. Mais l’accident
est tellement rare que j’espère bien
être à la retraite avant que ça se
reproduise. Personnellement, nous
sommes dans une configuration
opposée à celle de Rome. Le sautoir
se situe à droite de l’aire de javelot ;
à gauche, on n’a plus rien avant la
ligne droite du 100 m, hormis le
podium protocolaire à soixante
mètres du lancer, donc a priori pas
dans les distances les plus dangereuses (Sdiri a été touché à 80 m). À
la longueur, les athlètes courent dos
au javelot mais le départ, et donc le
banc où ils rassemblent leurs affaires
(l’endroit où Sdiri a été blessé), ne se
situe qu’à quinze, vingt mètres de
l’aire, avec un angle très ouvert. À la
limite, ce sont les juges qui risquent
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BOXE CHAMPIONNAT WBA DES SUPER-LÉGERS
MBaye méconnaissable
En s’obstinant à chercher le K.-O., le Français a perdu aux points son titre contre le Gallois Gavin Rees, hier soir à Cardiff.
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
QUELLE DÉCEPTION ! Sans avoir
jamais cherché à exploiter sa taille
supérieure (1,76 m contre 1,60 m),
Souleymane MBaye a perdu son
titre WBA des super-légers face au
Gallois Gavin Rees, hier soir à Cardiff. Sans surprise, les juges britanniques, John Coyle et Paul Thomas,
et porto-ricain, César Ramos, se
sont prononcés pour le challenger,
117-113, 117-112 et 118-110.
En restant près de son challenger, le
Français lui a littéralement donné la
victoire. Ainsi, Rees n’a éprouvé
aucune difficulté à réduire la distance, puisque MBaye ne tournait
pas. Or, de près, MBaye avait du mal
à utiliser ses longs bras. En
revanche, le Gallois, qui n’est pas
un grand technicien comme le Français, a, lui, compris que pour
gagner, il faut donner des coups, ce
qu’il n’a pas arrêté de faire pendant
douze rounds. Et, surtout, il s’est
permis de se moquer de MBaye avec
des pitreries, comme rester face à
lui les mains en bas. Au lieu d’en
profiter, le Français a vraiment semblé perturbé.
Malheureusement, son nul avec
l’Ukrainien Kotelnik, en mars dernier, quand il s’était montré bien
peu actif, ne lui a pas servi de leçon.
À l’issue du combat, hier, MBaye
s’est défendu en affirmant qu’il
s’était obstiné à placer sa droite
pour chercher le K.-O. « On voulait
contrer le Gallois, confirme l’entraîneur du Français, José Ngufulu.
Quand j’ai vu que ça ne passait pas,
je lui ai demandé de changer, mais
c’était trop tard. »
Heureusement, MBaye (32 ans,
1,76 m, 63,275 kg, 35 victoires,
dont 20 avant la limite, 1 nul, 2
défaites) a vu, au vestiaire, Frank
Warren, promoteur des deux
hommes, venir lui dire qu’il obtiendra une revanche avec le toujours
invaincu Rees (27 ans, 1,60 m,
63,387 kg, 27 victoires, dont
13 avant la limite).
Dans le deuxième round, l’homme
de Levallois se montrait beaucoup
plus mobile, avant de rester quasiment tête contre tête avec son challenger, rendant coup pour coup.
Visiblement, MBaye cherchait à
faire mal, mais sa droite rencontrait
le vide, tant Rees était mobile du
tronc. Le Gallois prenait confiance
et provoquait son adversaire en
baissant les mains.
Le Français restait encore de près
dans la troisième reprise et la
reprise était ponctuée d’accrochages. Et, surtout, Rees parvenait
à toucher le Français. Dans le quatrième round, le Gallois ne ralentissait pas, bombardant en particulier
les flancs de son adversaire qui se
protégeait bien, mais frappait
moins que lui. Néanmoins, le Français se montrait plus précis. Dès le
début du cinquième round, les deux
hommes se rendirent coup pour
coup à la grande joie des spectateurs, avant que le Gallois se permette de plus en plus de défier
MBaye en restant immobile face à
lui, les mains très basses. Il en était
de même dans la reprise suivante et
MBaye semblait vraiment perturbé.
Dans le septième round, le Gallois
s’attirait des applaudissements en
se permettant de décocher par deux
fois une impressionnante série des
deux mains au corps du Français.
Lorsque le gong retentissait, le Gallois décochait encore une volée de
coups. Même lorsque Rees restait
inactif, comme à certains moments
du huitième round, MBaye n’en profitait pas, le laissant récupérer. Le
Français n’était pas le patron, ne se
révoltait pas dans les deux rounds
suivants, avant de se décider à attaquer dans le onzième, mais le Gallois le ceinturait aussitôt, d’autant
que son adversaire ne préparait
absolument pas ses actions offensives. Pendant le dernier round, une
bonne partie des spectateurs était
debout, se réjouissant déjà de la victoire de leur compatriote.
ANDRÉ-ARNAUD FOURNY
CARDIFF. – Le Gallois
Gavin Rees (au premier
plan) a décroché hier la
couronne mondiale WBA
des super-légers face à
un Souleymane MBaye
qui ne s’est pas montré à
la hauteur de son talent.
(Photo SBI/Iconsport)
Joe Calzaghe ravi
L’International Arena n’affichait
pas complet, avec deux milliers de
spectateurs, alors qu’elle aurait pu
en contenir le double, lorsque les
deux hommes étaient arrivés sur le
ring, un peu avant 21 heures (une
heure plus tard en France). À la présentation, le champion WBO des
super-moyens, le Gallois Joe Calzaghe, applaudissait Rees, entraîné
par son père Enzo, tandis que le président du Conseil de la République
des Affaires économiques et
sociales du Sénégal, MbayeJacques Diop, encourageait le Français d’origine sénégalaise.
Dès le premier round, le challenger
avançait, tentant véritablement sa
chance. Malgré son handicap en
taille, il parvenait à s’approcher et à
bombarder de coups le Français. En
fin de reprise seulement, MBaye
commençait à répliquer.
de notre envoyé spécial
TRIATHLON
GYMNASTIQUE
La reine Margaux La razzia bleue
Margaux Fabre s’est couverte d’or sur 200 m
avant d’enlever l’argent avec les filles du 4 x 200 m.
Belle surprise avec Élodie Schmitt, deuxième sur 50 m.
LE SPORT EST PARFOIS d’une
furieuse simplicité : « Margaux a fait
les cent premiers mètres avec les
autres et puis elle a accéléré. » Ainsi
décrivait Pierre Andraca, chaperon des
juniors français, le 200 m mené hier en
patronne par Margaux Fabre. Volontiers décrite comme une gamine
espiègle en dehors de l’eau, l’adolescente de quatorze ans s’est encore
muée, à Anvers, en compétitrice
implacable des Championnats
d’Europe : abonnée à l’argent jeudi sur
400 m et vendredi sur 800 m derrière la
Russe Sokolova, la future élève de
seconde au lycée de Canet-en-Roussillon a donc mis la main sur l’or.
En 2’2’’21, une bonne seconde devant
la Britannique Collins, et un ton audessus de son précédent record sur la
Margaux Fabre, quatorze ans, a prouvé hier à Anvers qu’elle
est déjà une redoutable compétitrice au plan international.
(Photo Richard Martin)
CHAMPIONNATS D’EUROPE JUNIORS (grand bassin, Anvers,
18-22 juillet). – HOMMES. 50 m dos : 1. Maczewski (POL), 26’’30.
200 m dos : 1. Lestingi (ITA), 1’59’’34 ; 2. Loughran (GBR),
2’0’’50. FEMMES. 50 m : 1. Dikidzhy (UKR), 25’’95 ; 2. Schmitt,
26’’23 ; 3. Vourna (GRE), 26’’23. 200 m : 1.Fabre, 2’2’’21 ; 2. Collins (GBR), 2’3’’26 ; 3. Duclos, 2’3’’35. 100 m papillon : 1. Tompa
(HON), 1’0’’22 ; 2. Kovacs (HON), 1’0’’30 ; 3. Gandy (GBR), 1’0’’59.
Relais 4 x 200 m : 1. Grande-Bretagne, 8’11’’46 ; 2. France
(Brémond, Delarbre, Duclos, Fabre), 8’15’’30 ; 3. Italie, 8’19’’.
distance (2’2’’86). Raphaël Raymond,
son entraîneur à Canet jusqu’à l’arrivée de Philippe Lucas, la pense capable
de chatouiller les 2’ dès la saison prochaine. Sacrée semaine pour Margaux
Fabre, détachée sans l’être tout à fait
de ces performances : « Je ne m’attendais à rien… Enfin, si, je voulais des
médailles. » La suite de sa carrière sera
en partie conditionnée par son investissement à l’entraînement, pour l’instant éloigné de son engagement en
compétition. Alors, à partir de maintenant, c’est du sérieux ? « Ouais…
consentait la jeune fille. Ce n’est pas
facile tous les jours. »
Mais il y a aussi des jours où les
médailles adoucissent les efforts. Inspirées par la reine Margaux, les
Bleuettes ont décoché hier plusieurs
flèches. Derrière Fabre, la Cannoise
Fiona Duclos (troisième) a complété le
podium du 200 m (2’3’’35) et les deux
copines ont remis ça avec leurs partenaires du relais 4 × 200 m, favori pour
le titre mais finalement maté (deuxième) par les Britanniques. Juste
avant, Élodie Schmitt, coéquipière à
Sarreguemines de Sophie Huber et
d’Aurélie Muller, avait raboté de
quatre dixièmes son record sur 50 m,
amené à 26’’23 et synonyme de
médaille d’argent. Comme Fabre, la
sprinteuse vit sa première année chez
les juniors avec un bel aplomb. Les
petites sœurs de Manaudou ont de
l’avenir. – J.-B. R.
POTEC : MIEUX SUR 800 M. – Après un 400 m décevant
(4’14’’28) mercredi, lors des Championnats de Roumanie,
Camelia Potec a redressé la tête sur 800 m. Sur la distance
où son entraîneur, Philippe Lucas, lui voit les meilleures
chances de retour au haut niveau d’ici aux JO, la championne
olympique du 200 m a nagé en 8’38’’19 à Bucarest. Loin des
meilleures, elle améliore de plus de sept secondes son chrono
des Championnats de France (8’45’’95) à Saint-Raphaël, où
Laure Manaudou l’avait emporté en 8’31’’26.
RÉSULTATS
JEUX PANAMÉRICAINS (grand bassin, Rio de Janeiro, 16-22 juillet). – HOMMES. 1 500 m : 1. Peterson (USA), 15’12’’33. 200 m
brasse : 1. Pereira (BRE), 2’13’’51 ; 2. Barbosa (BRE), 2’13’’83. 200 m
papillon : 1. Almeida (BRE), 1’55’’45 ; 2. Erazo (USA), 1’57’’07 ; 3.
Veloz Davila (MEX), 1’58’’43. FEMMES. 200 m dos : 1. Crippen (USA),
2’12’’75. 200 m papillon : 1. Hersey (USA), 2’7’’64. Demi-finales
(meilleurs temps). HOMMES. 50 m : 1. Cielo (BRE), 22’’28 ; 2. Santos
(BRE), 22’’42 ; 3. Bovell (TRI), 22’’55 ; … 6. Hall (USA), 22’’86.
Arrivé aux Jeux Panaméricains sans ambition de victoire, Gary Hall disputera aujourd’hui à Rio de Janeiro la finale du 50 m avec le sixième
temps des engagés. Après les 22’’85 réalisés la veille en série, l’Américain, qui vise un troisième titre olympique de rang sur la distance, a pris
hier la deuxième place de sa demi-finale en 22’’86. Loin de Cesar Cielo,
meilleur temps des demies en 22’’18 et logique favori pour le titre.
AUJOURD’HUI. – À Rio de Janeiro, finales à partir de 10 heures
(16 heures, heure française) : 100 m FEMMES, 100 m dos HOMMES,
200 m dos F, 50 m H, 200 m brasse F, relais 4 x 100 m 4 nages H et F.
MEETING DE CANBERRA (petit bassin, 20-22 juillet). – Finales.
HOMMES. 100 m : 1. Sullivan, 47’’45 ; 2. Monk, 47’’97. 200 m brasse :
1. Rickard, 2’9’’54. FEMMES. 200 m : 1. Barratt, 1’55’’91 ; 2. McKenzie,
1’58’’43. 800 m : 1. Palmer, 8’23’’31 ; 2. Barratt, 8’26’’14. 200 m dos :
1. Adcock, 2’7’’29 ; 2. Nay, 2’7’’53. 100 m brasse : 1. Jones, 1’4’’83.
100 m papillon : 1. Galvez, 58’’43. Tournoi de vitesse. Demi-finales.
HOMMES. 50 m : 1. Sullivan, 21’’62 (rec. nat.). 50 m brasse :
1. Rickard, 27’’13. FEMMES. 50 m dos : 1. Seebohm, 27’’73. Tous australiens.
Maître du 100 m en 47’’45, Eamon Sullivan a aussi animé la deuxième
journée du meeting de Canberra (petit bassin) en établissant un nouveau record national du 50 m en 21’’62, lors des demi-finales du tournoi
de vitesse. Chronométré à 22’’ en grand bassin, l’Australien, cinquième
aux Mondiaux de Melbourne sur la distance, confirme sa progression en
vélocité.
Avec huit médailles, les Français ont capitalisé lors des finales du match
international à Minsk.
ILS N’ONT PAS GAGNÉ. Ou plutôt
si : au terme de ce match international à Minsk, Benoît Caranobe et
Pierre-Yves Bény ont marqué des
points et les esprits des sélectionneurs. Et ce serait tout sauf une surprise s’ils figuraient, le 10 août prochain, sur la liste des Français qui
iront pêcher l’un des douze quotas
en jeu pour les JO, lors des Mondiaux
à Stuttgart, du 1er au 9 septembre.
« Leur retour après de nombreuses
blessures est très intéressant, avoue
Jean-Jacques Eeckhoutte, le responsable du secteur masculin bleu. Totaliser 87,55 points sur un concours
général (comme Caranobe vendredi,
le seul à avoir présenté les six agrès
lors du concours par équipes), c’est
un apport considérable. Quant à
Pierre-Yves, la qualité de son exécution compense des contenus parfois
encore un peu faibles. »
Lors des finales d’hier, ces propos se
sont confirmés. Finaliste olympique
et mondial aux anneaux, opéré
d’une épaule après Athènes, puis
retardé par de multiples bobos,
Pierre-Yves Bény n’est devancé à
Minsk, sur son agrès fétiche
(15,60 pts), que par l’Italien Coppolino, vice-champion d’Europe 2007. Et
encore, l’Orléanais de vingt-quatre
ans rend trois dixièmes au Lombard
sur la note de départ. Mieux, l’élégance de Bény est également récompensée aux arçons (2e), où… Yann
Cucherat profite des chutes en cascade pour se hisser à ses côtés (3e).
Plus tard, le capitaine des Bleus se
Pierre-Yves
Beny a
effectué, hier
à Minsk, un
brillant retour
en équipe
de France.
(Photo
Pierre Lahalle)
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNAT DE FRANCE DE
SLALOM. – Qu’il s’agisse du kayak
hommes et femmes ou du canoë monoplace et biplace, tous les leaders français
de la discipline(mis à part Benoît Peschier,
le champion olympique de K 1, éliminé en
q ua li f ic at i on s) se ro n t p r é s en t s ,
aujourd’hui à Bourg-Saint-Maurice, à
l’occasion des demi-finales (de 9 h 30 à
12 h 30) et finales (à partir de 14 h 30) des
Championnats de France de slalom.
RUGBY À XIII
montre impérial à la barre fixe
(15,30) – où le jeune Hamilton
Sabot le talonne (15,025) – et surtout aux parallèles (16,175 pts).
Dommage que Gaël Da Silva sorte du
praticable (3e au sol). Dommage aussi qu’une pose des mains à la réception de son Tsukahara double carpé
prive Benoît Caranobe de la victoire
au saut. À vingt-sept ans, il bute d’un
rien sur Sapronenko, l’ancien champion d’Europe letton (15,937 contre
15,912). « Ces podiums individuels,
c’est bien, précise Marc Touchais,
l’entraîneur national. Mais je retiens
surtout l’investissement, le bon bou-
lot d’aujourd’hui (hier). Dans la compétition par équipes, celle qui nous
importait le plus, on avait été mauvais au sol et aux arçons. Mais les
gars ont repassé leurs mouvements
avant les finales. Et j’aime cette discipline qui se met en place. » D’ici
aux Mondiaux, l’accent sera donc
mis sur une recherche de stabilité.
– C. L.
TIR
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux Cedex 9.
Tél. : 01-40-93-20-20
CHAMPIONNATS D’EUROPE : L’ARGENT POUR HENRY. – Josselin Henry a rapporté, hier à Grenade (Espagne), une dix-septième médaille au clan français à l’occasion
de l’ultime journéedes Championnatsd’Europe.Avec un total de 1 173 points, Henry (qui
a décroché un quota olympique à 50 m au mois de mai) a fini deuxième de la carabine
3 × 40 (300 m). Une épreuve (non olympique) dominée par le Tchèque Thomas Jerabek
(1 177). Valérian Sauveplane (1 167) et Benoît Fourneret (1 128) se sont respectivement
classés neuvième et vingt-sixième.
HANDBALL
BEACH-VOLLEY
NORTH HARBOUR: KEHLHOFFNER
EN FINALE. – Vainqueur logique, hier, du
local Alan Chan (no 123 mondial ; 21-8,
21-15), puis de son compatriote Brice
Leverdez (no 74 ; 21-18, 21-13), le Français Erwin Kehlhoffner (no 65) affrontera
aujourd’hui à Auckland, en finale, le NéoZélandais John Moody (no 32), tête de
série no 1 du tournoi. Par ailleurs, la paire
tricolore formée par Maunoury et Tchoryk
s’est inclinée (21-14, 21-17) en demifinale face au duo du cru Hannam-Tam.
LES BRÉSILIENNES VICTORIEUSES
DES JEUX PANAMÉRICAINS. – Qualifié pour le Mondial féminin (en France, du
2 au 16 décembre), le Brésil a remporté
hier, à Rio de Janeiro, la finale des Jeux
Panaméricains en dominant nettement
Cuba, 30 à 17. Pour la troisième place,
l’Argentine a pris de justesse le meilleur
sur la République Dominicaine (23-22),
ces deux équipes étant, elles aussi, qualifiées pour le Championnat du monde.
DEUX BRÉSILIENNES S’IMPOSENT À MARSEILLE. – Les Brésiliennes Renata et Talita ont remporté,
hier sur la plage du Prado, l’étape marseillaise du circuit mondial en prenant
le meilleur (19-21, 21-19, 15-7), en
finale, sur les Chinoises Xue Chen et
Zhang Xi. Dans le tableau masculin, le
duo composé d’Asahi et Shiratori a
créé la surprise en se qualifiant pour les
WCT : BURROW MEILLEUR QUE SLATER. – Son dernier succès date déjà d’un an
et demi, en Australie. L’octuple champion du monde Kelly Slater a bien failli renouer avec
ce bonheur, hier à Jeffreys Bay (Afrique du Sud), ce qui lui aurait permis de battre le record
de victoires qu’il codétient avec Tom Curren (33). Mais le Californien a échoué en finale
face à Taj Burrow (16,50 - 6,17). L’Australien, au contraire de Slater, a pris peu de vagues
(4 contre 11), mais s’est gardé les meilleures. Une deuxième victoire cette saison qui lui
permet de reprendre la deuxième place mondiale derrière Fanning, alors que Slater
grimpe au quatrième rang. Il reste cinq épreuves dans un Championnat très ouvert.
– D. Mi.
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2 167 240 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président : Marie-Odile AMAURY.
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985.
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.
Principal associé : SAS INTRA-PRESSE.
Directeur général,
Directeur de la publication : Christophe CHENUT
demi-finales grâce à un succès (2-1)
sur les Australiens Schacht-Slack, tombeurs des Brésiliens Luiz-Araujo en
trois sets au tour précédent. Le dernier
carré mettra aux prises d’un coté les
Japonais à la paire brésilienne FrancoCunha, tête de série numéro 1, de
l’autre les Russes Barsouk-Kolodinsky
aux Argentins Baracetti-Condé. La
finale est prévue à 17 h 30.
HOCKEY SUR GAZON
SURF
SUPER LEAGUE (21e journée). – VENDREDI : Leeds - Wakefield, 16-23 ; St Helens
- Wigan, 19-12. HIER : Harlequins - Huddersfield, 10-22 ; Salford - Bradford, 14-10 ; Dragons Catalans - Hul l FC, 18 -34.
AUJOURD’HUI : Hull KR - Warrington
(16 heures).
Fondateur : Jacques GODDET
BADMINTON
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
COUPE DU MONDE. – Kitzbühel,
en Autriche, accueille aujourd’hui la
neuvième des quinze étapes que
compte la Coupe du monde 2007 (distance olympique). Une édition dominée pour l’heure, au classement général, par l’Espagnol Javier Gomez et la
Portugaise Vanessa Fernandes. Côté
français, ils seront huit en lice :
Belaubre, Moulai, Pierreclaud, Poulat,
Vidal chez les hommes ; Harrison, Lorblanchet et Péon chez les femmes.
CELTIC CUP. – En guise de préparation en vue des prochains Championnats d’Europe
(à Manchester, du 19 au 26 août pour les garçons, et à Siauliai, en Lituanie, du 2 au 9 septembre, pour les filles), les équipes de France masculine et féminine sont en lice, jusqu’à
lundi,en Celtic Cup,à Wrexham (pays de galles). Hier, à l’occasion des rencontres inaugurales, si les hommes se sont imposés, les femmes se sont sèchement inclinées.
CELTIC CUP (à Wrexham [GAL]). HIER. HOMMES : pays de Galles - France, 1-3 ; Irlande - Écosse,
3-1. FEMMES : Écosse - Irlande, 4-1 ; pays de Galles - France, 4-0. AUJOURD’HUI : France - Irlande
H et F et pays de Galles - Écosse H et F. DEMAIN : France - Ecosse H et F et pays de Galles – Irlande
H et F.
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2,20 ; Andorre, 1,25 ; Antilles, la Réunion, 1,50 ; Autriche, 2,30 ; Belgique, 1,60 ;
Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 2,10 ; États-Unis, 2,80 $ ;
Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce,
2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10
MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 2 ; Polynésie,
460 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie,
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069
LU
Tirage du samedi 21 juillet 2007 : 608 249 exemplaires
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
CHAMPIONNATS D’EUROPE JUNIORS
Bleu
Bleu
Jaune
NATATION
Jaune
Noir
« Que s’est-il passé ?
– Rien ne m’a gêné chez Rees, mais je
suis resté obstiné sur ma droite. Je voulais vraiment le contrer, car il rentre
dedans. Il me donnait l’opportunité de
le contrer.
– Avec une telle tactique, vous
n’étiez pourtant pas à l’aise ?
– J’aurais dû suivre mon feeling, ne
pas boxer contre nature.
– Avant l’annonce du résultat,
vous saviez que vous étiez battu ?
– Je savais que c’était limite. L’écart
des points ne me gêne pas, car nous
sommes chez lui.
– Déjà, vous n’aviez pas été brillant contre l’Ukrainien Kotelnik
en mars dernier ?
– Ça fait deux matches de suite, alors
je vais bien réfléchir.
– Quel est votre avenir ?
– J’ai pris une bonne claque, mais je
vais repartir, je ne vais pas rester làdessus. J’ai perdu beaucoup de choses.
Je ne peux m’en prendre qu’à moimême. Une revanche est signée. »
– A.-A. F.
Noir
TIOZZO PRÉCISE. – À la suite des
propos de l’organisateur anglais
Frank Warren estimant que « c’est
très dur de travailler avec Fabrice
Tiozzo ; il a des exigences
incroyables » (voir L’Équipe de
vendredi), l’ex-champion mondial
des mi-lourds et lourds-légers tient à
préciser : « Lorsqu’il m’a proposé
d’affronter le champion WBO des
lourds-légers, le Gallois Enzo
Maccarinelli, j’ai demandé
350 000 euros, ce qui est, pour tous
les connaisseurs de la boxe, tout à
fait normal, vu mon palmarès. En
plus, cela permettait à Warren de
prendre pied en France, ce qu’il n’a
pas encore réussi avec Souleymane
MBaye. Si cela ne s’est pas fait
contre Maccarinelli, c’est parce que
Warren n’a pas trouvé de ville
française pour payer ce qu’il
demandait ni convaincu Canal + de
verser 500 000 dollars, ce que la
chaîne avait donné pour le
Championnat WBC-WBA des
lourds-légers O’Neil Bell - Jean-Marc
Mormeck. » En effet, un
Championnat WBO n’a pas la même
valeur qu’un véritable Championnat
du monde comme Bell-Mormeck.
D’autre part, Alexandre Bompard,
directeur des sports de Canal +, n’a
certainement pas envie d’aider
Tiozzo, qui avait annoncé
brusquement son retrait des rings en
octobre 2006, alors qu’il s’était
engagé à boxer dans le cadre de
la Nuit des sports de Canal +.
« Je vais repartir »
CARDIFF –
RÉUNION DE CARDIFF (21 juillet). – Championnat WBO des super-plume « par intérim » (12 x 3) : Alex Arthur (GBR, co-challenger) b. Koba Gogoladze (GEO, co-challenger),
arrêt de l’arbitre au 10e round. Championnat
WBA des super-légers (12 x 3) : Rees
(GBR, challenger) b. MBaye (champion) aux
points.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
« LA CHANCE, ÇA TOURNE ! »
FELIPE MASSA pense qu’après un début de saison difficile le Championnat de F 1 va connaître des rebondissements.
Pour gagner le Championnat (… ),
il faut avoir absolument tout.
Et « tout » , cela inclut aussi la chance
– Avez-vous fini par comprendre
pourquoi Ferrari avait connu
cette baisse de forme passagère ?
– Peut-être pas complètement. C’est
très, très complexe. Difficile à vous
expliquer précisément. Nous nous
sommes retrouvés tout à coup avec un
déficit d’adhérence, qui tenait peutêtre aux différents revêtements des circuits, peut-être aussi à l’ensemble
''
châssis-pneus-aérodynamique, moins
efficace dans des configurations de
réglages particulières…
– Et l’origine de votre calage sur
la grille de départ à Silverstone,
la connaissez-vous ?
– Oui, les ingénieurs ont mis le doigt
sur le problème. Un détail dans notre
procédure de départ. Un petit truc, mais
qui a perturbé la carburation et qu’il a
fallu bien cerner et comprendre pour
apporter le remède adéquat. En principe, ce devrait être réglé… Je l’espère.
– Jusqu’à ces qualifications du
Grand Prix d’Europe, des
quatre pilotes en lutte
pour le titre, le
(Brésil)
26 ans, né le 25 avril 1981 à Sao Paulo
(BRE).
1,66 m ; 59 kg.
Karting. – Débuts en 1990.
Monoplace. – Débuts en 1994. Formule Chevrolet brésilienne : 3e (1998),
1er (1999). Formule Renault italienne :
1er (2000). Championnat européen
F 3000 : 1er (2001).
Formule 1. – Débuts en 2002 (Sauber, GP d’Australie). 80 GP disputés,
4 victoires, 158 points marqués,
7 pole-positions, 5 meilleurs tours en
course.
Ses écuries successives : Sauber
(2002, 2004 et 2005) et Ferrari (pilote
essayeur en 2003, titulaire depuis
2006).
2002 : 13e avec 4 pts (Sauber).
2004 : 12e avec 12 pts (Sauber).
2005 : 13e avec 11 pts.
2006 : 3e avec 80 pts et 2 victoires en
Turquie et au Brésil (Ferrari).
2007 : actuellement 4e avec 51 pts et
2 victoires à Bahreïn et en Espagne
(Ferrari).
volontiers de petites tapes amicales. Comment interprétez-vous
ces démonst ration s fr aternelles ?
– Mmmbooo… (L’air filou, il se
marre.) On s’entend bien. Dire que nous
sommes amis serait un grand mot. Mais
je le connais peut-être un peu mieux
que ne le connaissent les autres parce
que je le voyais souvent l’an dernier,
quand il courait en GP 2 dans l’écurie
de Nicolas (Todt, par ailleurs manager
de Felipe Massa). Je pense que par ces
petites “démonstrations”, comme
vous dites, il essaie de montrer qu’il
joue tout de suite avec les grands. De
toute façon, je m’en fiche ! Ce qui
compte pour moi, c’est de bosser pour
passer devant lui (sourire grande largeur).
– À quoi vous attendez-vous
dans cette seconde partie de saison ?
– À une grosse, grosse bagarre. Où
aucun de nous quatre ne pourra se permettre de laisser filer le moindre point
(il rit, jubile). À la limite, le seul qui
puisse se payer ce luxe aujourd’hui,
c’est Lewis, vu son avance au classement. Mais les trois autres, sûrement
pas. Et Alonso était très, très fort sur les
dernières courses. À Silverstone, il était
clairement meilleur qu’Hamilton.
– La p er s pe c t iv e d e c et t e
bataille a l’air de vous plaire…
– (Il rit encore.) Ah ouais, j’adore !
Mais je savais, en début de saison, que
j’allais me battre devant. J’avais fait
une belle deuxième moitié de Championnat en 2006, bien progressé toute
l’année dernière, et puis cet hiver. Finalement, la seule chose à laquelle je ne
m’attendais peut-être pas, c’était
d’avoir autant de malchance.
– Quelles sont vos relations avec
« l’Homme de glace », Kimi Räikkönen ?
– Kimi est un mec réglo. Je ne l’ai
jamais vu jouer le moindre tour politique, jamais. Il est clair. Clair dans le
boulot. Clair dans ses rapports avec les
autres. Évidemment, je suis extraverti,
et il est tout le contraire. Donc nos relations ne se développent pas vraiment
sur le plan amical, mais côté professionnel, elles sont excellentes et c’est très
bien ainsi. Nous travaillons ensemble,
échangeons nos informations ; il sait ce
que je fais sur ma voiture, je sais ce qu’il
fait sur la sienne. Comme avec Michael
(Schumacher).
– Vos réglages se ressemblentils ?
– Mmmmmhhhh… Ils ne sont pas les
mêmes, mais pas tellement éloignés
non plus.
– Cet hiver, Ferrari a expliqué
que, tant que l’un de vous deux
n’aurait pas pris l’ascendant sur
l’autre, vous seriez considérés à
égalité parfaite au sein de
l’équipe. C’est donc toujours le
cas ?…
– Absolument. Et si le Championnat
reste aussi serré entre nous, nous
serons toujours deux numéros 1 – ou
deux numéros 2 ! – jusqu’au bout.
– Qu’avez-vous pensé en apprenant l’an dernier qu’il serait votre
équipier en 2007 ?
– L’idée d’avoir à se mesurer à un
“calibre” est toujours sympa. Et
comme un “calibre”, j’en avais côtoyé
un pendant toute la saison 2006 – pour
moi, Michael reste même le “calibre
des calibres” ! –, voir arriver Kimi ne
me faisait pas peur. En fin de saison,
l’an passé, j’avais pris confiance.
Comme j’étais très compétitif face à un
septuple champion du monde, je me
sentais prêt à affronter n’importe qui !
– Et en plus vous terminiez sur
une victoire à domicile, au Brésil.
Premier Brésilien à gagner chez
lui, depuis Senna…
– Cela reste le plus beau jour de ma
vie ! Pour l’effacer, il faudra au moins
une deuxième victoire là-bas. Ou un
titre mondial !
– Avez-vous le sentiment d’avoir
progressé plus vite au contact de
Michael Schumacher ?
– Sûr ! Pas simplement parce qu’il
m’expliquait des trucs mais aussi parce
que je passais tout mon temps à
l’observer, à essayer de l’imiter. Je le
regardais faire, je l’écoutais parler avec
les ingénieurs, détailler tel ou tel point
particulier de la voiture, solliciter tel
réglage, exprimer ses sensations. J’ai
appris comment un champion s’y prend
pour que tout soit parfait sur la voiture.
Comment il travaille en essais privés
aussi bien que sur un week-end de
Grand Prix. À la fin des courses, j’avais
accès à ses relevés télémétriques, et je
pouvais comprendre, tour après tour,
ce qu’il avait fait, comment il avait
gagné une place ici, trois dixièmes de
seconde là, etc. Au Grand Prix suivant,
je m’efforçais de mettre en application
ce que j’avais découvert… et je consta-
tais les progrès. Je me disais : “ O.K., ça,
c’est bon. Ça marche pour moi. Je suis
mieux en faisant ça ou ça. ” Franchement, 2006, avec lui, aura été pour moi
une école formidable. Et avec une
bonne voiture, on apprend plus vite
encore !
– Parce qu’elle ne casse pas et
qu’on passe donc plus de temps
en piste ?
– Pas seulement. C’est surtout
qu’entre faire la course en milieu de
peloton et faire la course en tête on
n’apprend pas la même chose. Au
niveau mental, c’est une expérience
totalement différente. Lorsqu’on court
en milieu de peloton, il faut se battre
avec les autres. Devant, on se bat
d’abord contre le chronomètre, et c’est
plus confortable. On imprime son
propre rythme. Et pour peu qu’on ait
une petite marge d’avance, on réfléchit
mieux à la course, à la stratégie ; on se
préoccupe plus de la voiture, on
apprend à ménager le matériel, le
moteur, les pneus, plein, plein de trucs.
C’est génial !
– Peut-on dire que votre carrière
a vraiment décollé du jour où
vous avez eu Nicolas Todt pour
manager ?
– Attendez : d’abord, c’est son père
que j’ai connu. Le seul qui m’ait proposé
un contrat – et un contrat Ferrari – alors
que je n’avais jamais mis les pieds en
F 1, c’est lui : Jean Todt. Quand on me
dit : “ Peter Sauber est le premier à
t’avoir donné ta chance en F 1”, c’est
Vous me direz, à la maison, il est à
bonne école ! Mais vous verrez : un
jour, il sera parmi les hommes qui
comptent en F 1…
– Le niveau conservé cette année
par Ferrari, en l’absence de
Michael Schumacher, des ingénieurs Ross Brawn et Rory Byrne,
n’est-il pas une nouvelle réussite
de Jean Todt ?
– Sûrement, parce qu’il n’était pas
facile pour lui de négocier ce virage
important dans la vie de la Scuderia.
Mais je pense qu’il avait déjà fait bien
plus fort et bien plus difficile auparavant, lorsqu’il est arrivé chez Ferrari. En
1993, il lui fallait tout reconstruire. Pour
moi, le plus gros défi de sa carrière,
c’était celui-là. Refaire de Ferrari une
écurie gagnante. Au fil des années, les
gens qui la composent se sont formés à
l’excellence. Ils ont travaillé et développé leurs compétences au meilleur
niveau. Et ce sont ces gens-là sur qui
Jean Todt s’appuie aujourd’hui. Ils sont
très, très bons. Le métier, croyez-moi,
ils le connaissent !
– Avez-vous conservé des relations étroites avec Michael Schumacher ?
– Je le vois sur les Grands Prix où il
vient. Je ne l’appelle pas tous les jours,
mais une fois toutes les deux semaines,
peut-être. Il me demande forcément où
j’en suis, ce que nous avons fait en
essais, etc. Mais nous parlons de plein
d’autres choses, de sujets sympas, que
les pilotes de F 1 n’ont certainement
''
(Hamilton) débute en F 1 dans des
conditions idéales. C’est autre chose
de commencer sa carrière
chez McLaren, plutôt
que dans une équipe « normale »
faux. C’est Jean Todt qui est venu me
chercher. Jean Todt qui a demandé à
Peter Sauber de me faire courir une saison chez lui (2002). Je n’ai pas eu une
année fantastique mais j’ai montré toutefois un certain potentiel. Et Jean m’a
nommé pilote d’essai Ferrari (2003)
pour me permettre de mûrir et
d’apprendre, apprendre, apprendre. Et
il a dû considérer là que je confirmais
mon potentiel.
Avec Nicolas, c’est autre chose. Nous
étions amis avant de travailler
ensemble. Il s’est trouvé un moment où
je n’étais pas content du fonctionnement de mes deux managers : ils ne
s’entendaient pas, et moi, au milieu, je
me sentais mal à l’aise. Et à cette
époque, Nicolas aspirait à faire mieux
que son entreprise d’Internet. J’ai réglé
la situation avec mes deux ex-managers, très proprement. Nicolas s’est
alors occupé de ma carrière, et c’est là,
en 2004, que je suis revenu comme
pilote de course chez Sauber. Effectivement, il faut s’entourer des bonnes personnes pour mener correctement sa
barque. Nicolas a beaucoup de talent.
''
pas l’habitude d’aborder très souvent
entre eux. Michael, je l’aime vraiment
beaucoup. Il a joué un rôle tellement
important dans ma carrière, dans ma
vie ! J’éprouve tellement de reconnaissance envers lui, tellement d’admiration…
– Savez-vous s’il regrette de ne
pas être de cette formidable
bagarre sportive en 2007 ?
– (Éclat de rire.) Je ne sais pas, mais
moi, je peux vous dire ce que j’en
pense : j’échangerais bien ses sept
titres mondiaux contre la bagarre de
cette année ! Si j’avais le choix, je
n’hésiterais pas une seconde ! »
ANNE GIUNTINI
(1) Moteur changé avant la course en Australie, Massa part dernier. Il cale sur la grille
de départ de Silverstone et repart de la voie
des stands.
(2) En vertu du nouveau règlement (obscur)
concernant l’intervention de la voiture de
sécurité, la voie des stands était alors
ouverte aux pilotes qui voulaient entrer pour
ravitailler… mais le feu était encore au
rouge à la sortie ! Massa et Fisichella ne l’ont
pas vu et ont été disqualifiés.
Un bon petit diable
(Photos Jérôme Prévost,
Stéphane Mantey
et Richard Martin)
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CEUX QUI L’AVAIENT vu débarquer
chez Sauber en 2002 se demandaient à
quel charmant « loulou » ils avaient
affaire. Le môme venait mouler son
siège. De sa démarche chaloupée, il
avait franchi le seuil de l’usine, souriant, décontracté, l’œil vif… et son
premier commentaire avait eu pour
objet une jolie petite secrétaire. Un
ingénieur l’avait gentiment recadré : ce
n’était pas « pour ça » qu’on l’attendait à Hinwil.
Sous sa dégaine d’aimable dilettante,
Felipe Massa cache un redoutable tempérament de compétiteur, forgé durant
ses années de « survie » en karting.
« D’une course à l’autre, je ne savais
jamais si j’aurais assez d’argent pour
continuer », se rappelle-t-il. Ce fut plus
dur encore par la suite, en Formule
Renault, lorsque son père – « pas misérable, mais pas riche » – ne put vraiment plus l’aider. S’il voulait aller au
bout de son rêve, Felipe n’avait qu’une
solution : gagner. Toujours et partout. Il
s’appliqua à réussir.
Lorsque les portes de la F 1 s’ouvrirent à
lui, on ne le prit pas tout de suite au
sérieux. Trop rigolard, trop nature, trop
relax en apparence pour entrer tout à
fait dans la peau d’un pilote de Grand
Prix, et se plier aux exigences du métier.
On moqua sa fougue et ses erreurs de
jeunesse, en oubliant que l’homme qui
l’avait un jour repéré se nommait Jean
Todt et avait un certain flair. Puis quand
Felipe se trouva « managé » par Nicolas Todt, fils de Jean, les esprits chagrins
ne décelèrent là que piston et complot
de famille. « Beaucoup de gens me
voyaient sans talent, simplement verni.
C’est vrai : j’ai eu de la chance de rencontrer un jour Jean et Nicolas Todt.
Mais je crois avoir prouvé, depuis, que
je méritais leur confiance. » S’il affecte
de l’indifférence aux commentaires
d’observateurs « peu sérieux et peu
crédibles », en revanche Felipe Massa
prend garde au jugement des gens - et
même des journalistes ! - qu’il respecte. « Il m’est arrivé de lire sur mon
compte certaines vérités qui m’ont fait
réfléchir. Et m’ont amené à modifier
mon attitude ou mon comportement. »
À vingt-six ans, Felipe Massa ne
demande qu’à progresser. En tout. –
A. G.
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
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Felipe MASSA
''
seul à n’avoir pas eu le moindre
pépin technique, c’était Lewis
Hamilton…
– Ouais, Kimi (Räikkönen), Fernando
(Alonso), moi, nous avions tous eu
notre lot d’embêtements. Mais le
Championnat ne pouvait quand même
pas continuer comme ça, parce que la
chance, ça tourne. J’ai toujours pensé
que pour gagner le Championnat il ne
suffisait pas d’être rapide, d’avoir la
bonne voiture, la bonne équipe. Il faut
avoir absolument tout. Et « tout », cela
inclut aussi la chance. Vous pouvez
avoir tout le reste, si vous n’avez pas un
peu de veine, et même un petit peu plus
que les autres, vous ne décrocherez pas
le titre (il rigole franchement). Sans blague, hein !
– Il vous impressionne, Lewis
Hamilton ?
– Il a du talent, sans aucun doute. C’est
un très bon pilote. Je pense que pour lui
le GP 2 a été très formateur ; les voitures ne sont pas faciles à conduire,
elles se rapprochent pas mal des F 1, en
vérité. Et Lewis a pris l’habitude des
pneus Bridgestone en GP 2 ; il les a bien
sentis, bien compris, alors que beaucoup de pilotes de F 1 qui les découvraient cette année ont eu de la peine à
s’y faire.
– Mais les pneus de GP 2 sont très
différents, ce sont des slicks…
– N’empêche qu’il y a de réelles
similitudes. Comme un air de famille,
c’est certain. Et cela aide énormément,
au niveau du feeling. En ce qui concerne
Lewis, il faut tout de même dire
qu’il débute en F 1 dans des conditions
idéales. C’est autre chose de commencer sa carrière chez McLaren plutôt que
dans une équipe « normale », avec
une voiture « normale ». Et cette opportunité-là, personne avant lui ne l’avait
jamais eue. Souvenez-vous des débuts
de Jenson (Button) en F 1 : il avait une
très bonne voiture, pas au top comme
l’est aujourd’hui la McLaren, mais avec
une bonne Williams, il avait fait lui aussi
des débuts magnifiques, de belles
courses, pas d’erreur. Seulement
l’année d’après, il était chez Renault (en
fait, Benetton-Renault en 2001, devenue Renault en 2002), et avec une auto
médiocre… pfffuittt (il siffle et mime la
dégringolade, pouce en bas). Alors O.K.,
Lewis est très bon… mais il a du bol.
– Quand il signe une pole ou qu’il
vous retrouve sur le
podium, il vous
assène
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Rouge
Date de l’entretien : mardi 10 juillet, 19 heures (complété hier au Nürburgring).
Lieu : circuit de Spa-Francorchamps, à l’étage du motorhome Ferrari.
Durée : 40 minutes au total.
Avec : Thierry Wilmotte, journaliste belge (Le Soir), Myrthe De Boer (communication Ferrari).
Consommations : eau minérale.
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« QUE VOUS INSPIRE cette première moitié de saison par rapport à vos attentes de l’hiver ?
– Un sentiment mitigé : d’un côté, je
suis heureux ; de l’autre, un peu déçu.
Content de moi parce que je crois avoir
fait du bon boulot depuis le premier
Grand Prix ; je suis rapide, compétitif à
chaque course. Et en même temps, cela
ne se traduit pas vraiment par ma position au Championnat du monde (pour
l’instant, 4e avec 51 points). Nous
avons laissé échapper un paquet de
gros points. Par manque de fiabilité en
Australie et à Silverstone (1), pour une
bêtise au Canada (2)… O.K., à Montréal, c’était une erreur de ma part, mais
une erreur à cause de ces nouvelles
règles, tellement compliquées et tellement peu claires…
– En attendant, le public n’est
pas près d’oublier le spectacle de
votre remontée à Silverstone (5e
après être parti des stands) !
– C’est sûr, ce fut une belle course ! Le
genre de Grand Prix qui vous laisse un
bon souvenir, même si vous n’êtes pas
sur le podium à l’arrivée. J’aurai au
moins eu le plaisir de montrer ce que je
sais faire. Mais enfin… le spectacle est
une chose, le Championnat du monde
en est une autre. Et le titre, c’est tout se
qui nous importe, chez Ferrari. Je dirais
même « les » titres, car nous sommes
en bagarre pour les deux, pilotes et
constructeurs..
– L’affaire d’espionnage qui sera
jugée jeudi par le conseil mondial
de la FIA peut-elle être de nature
à vous perturber ?
– Cette histoire nous a surtout surpris,
l’équipe, moi, tout le monde. Une drôle
de mauvaise surprise, en fait ! (Il
ricane.) Il ne m’appartient pas de commenter ni de juger, mais le gars (Nigel
Stepney), je le connaissais bien et je lui
faisais confiance à cent pour cent.
Donc, ça fait un peu mal quand on
découvre un truc pareil. Mais au-delà
de la déception personnelle, cela ne va
pas m’affecter dans le travail, ni aucun
d’entre nous d’ailleurs. Nous avons
une priorité : la compétition.
– Et il semble que les Ferrari
aient en ce moment un léger
avantage sur les McLaren…
– En tout cas, nous bossons sans
relâche pour améliorer nos performances, notre efficacité, la fiabilité, tout. Après les trois Grands Prix
un peu difficiles que nous avons
vécus (Monaco, Canada, ÉtatsUnis), il fallait absolument se
ressaisir. Et vite !
Noir
Noir
PROLONGATIONS
ENTRETIEN
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L’entraîneur français a profité des Championnats de Roumanie pour mieux connaître sa nouvelle nageuse, Camelia Potec.
REPORTAGE
LUCAS PASSE A L’EST
Aux côtés de sa mère et d’une future championne de natation, Camelia Potec retrouve l’ambiance des compétitions
roumaines.
Doina Sava, la technicienne qui a emmené Potec au plus
haut niveau mondial, ne nourrit aucune méfiance envers
Philippe Lucas. Au contraire, elle a profité de la présence
du Français pour lui parler entraînement.
C’est là, à quelques encablures du bassin d’été, que Roxana Maracineanu effectua ses premières longueurs. Malgré
des conditions d’entraînement difficiles, l’école de natation roumaine reste bien vivante.
BUCAREST. – Pendant toute la durée de son séjour à Bucarest, Philippe Lucas n’a pas lâché d’une semelle Camelia Potec, sa protégée. Vigilant sur le moindre
détail, il a voulu resserrer ses liens avec la nageuse et, aussi, « marquer son territoire ».
(Photos Jean-Marc Pochat)
BUCAREST –
de notre envoyé spécial
''
''
Au-delà de toutes les informations techniques de ces Championnats – « Je suis
persuadé qu’elle va être très forte surtout sur 800 m » –, Lucas aura alors
sûrement gardé en mémoire sa visite du
château de Dracula en Transylvanie.
Camelia Potec a tenu à le lui faire découvrir.
Peut-être pour s’inspirer du comte qui
rajeunissait au fil du roman… Ici, tout le
monde espère que le « soleil de Braila »
se relèvera à l’Ouest.
PASCAL GLO
(1) On retrouve dans Objectif Lune ce
pays des Balkans imaginé par Hergé dans
le Sceptre d’Ottokar .
(2) La Gagaouzie est une région autonome de la République de Moldavie.
cornemuse était un instrument de musique. L’époque où
Lee Trevino pouvait déclarer gravement : « Le golf devient
vraiment compétitif quand vous vous réveillez pour jouer et
que les glaçons n’ont pas fini de fondre dans le verre de
whisky posé sur votre table de nuit. » C’était avant que
Gary Player n’emprunte les chemins arides d’une hygiène
de vie exemplaire.
Mais, le plus poilant, c’est que les quelques abrutis qui
prennent de l’engrais à biscotos pour gagner quelques
mètres au drive, ses fils maudits en somme, ne sont coupables de rien. Le golf, en effet, a adopté jusqu’alors en
matière de produits sulfureux la sage philosophie du type
convaincu qu’il suffit de ne pas faire d’analyses pour ne pas
avoir de cholestérol. La preuve qu’il n’y a pas de dopé dans
le golf pro, c’est qu’il n’y a pas de contrôles et donc pas de
liste de produits interdits. Limpide
comme des urines de nouveau-né, non ?
En faisant peser le soupçon sur tous ses
champions putatifs, le cyclisme tend à
s’enfoncer dans une logique inverse où,
pour éviter le dopage, il faudra désormais supprimer les vainqueurs. Ne souriez pas : d’autres
peuplades, moins affûtées de la pédale que la nôtre, mais
peut-être plus sages, ont depuis longtemps adopté cette
lénifiante politique.
C’est vrai des Indiens d’Amérique qui, à l’inverse de leurs
frères de misère afro-américains, ne s’en sont quasiment
jamais sortis par le sport, parce que leur culture invite la
tribu tout entière à tirer vers le bas l’individu qui cherche à
s’élever au-dessus du sort commun. C’est vrai aussi de ces
Papous auxquels on a expliqué les règles du foot, mais qui
choisissent de rejouer inlassablement les parties jusqu’à ce
que les deux équipes arrivent à un match nul absolu et satisfaisant pour tous.
Ce doit être reposant, cette absence de compétition, et plutôt satisfaisant pour l’esprit, ce triomphe du sport pour le
sport. Sauf qu’à la troisième journée de Championnat de
Ligue 1 de matches nuls, il se trouverait encore chez nous un
affranchi pour hurler à la magouille.
CONTRE-PIED
Patrice CLERC (patron d’ASO, organisateur du Tour de
France), à propos de la décision des chaînes allemandes ARD et
ZDF de ne plus diffuser le Tour : « On ne peut pas nous demander
de tout faire pour attraper les tricheurs et nous sanctionner
quand on le fait. À l’entrée des stades, quand sous un portique de
sécurité on détecte une arme, on s’en félicite, on ne punit pas
l’organisateur du match. »
Eunice BARBER (double championne du monde à l’heptathlon en 1999 et à la longueur en 2003) : « Le mot d’ordre, c’est la
prudence, il ne faut pas que je casse. L’objectif le plus important
pour moi, ce sont les Jeux Olympiques de Pékin. Aux Championnats du monde, je suis déjà montée cinq fois sur le podium… »
Julien LOY (sacré champion du monde de triathlon longue
distance à Lorient) : « Il est étonnant de constater que, quand ce
genre d’épreuve se déroule en France, soit ceux dont vous parlez
(certains cadors étrangers) ne viennent pas, soit ils répondent
présent et les moyennes relevées sont bien inférieures à ce qu’ils
réalisent par ailleurs… »
Loïc COURTEAU (coach d’Amélie Mauresmo) : « La différence entre Amélie et la plupart des joueuses de son niveau, c’est
que les autres ne jouent pas la Fed Cup. Amélie, elle, elle vient,
défend l’équipe, même si elle n’est pas bien, même si elle sait
qu’elle peut paumer et ternir son image. »
Fabrice SANTORO (68e tennisman mondial, vainqueur du
5e titre de sa carrière à Newport) : « Remporter un dernier trophée avant d’arrêter faisait partie de mes objectifs. À mon âge,
ça devient de plus en plus difficile de gagner, alors c’est vrai que
j’avais du mal à m’imaginer éprouver encore une fois une telle
sensation. »
Frédéric HANTZ (entraîneur de l’équipe de football de
Sochaux) : « L’entraîneur est au service de son équipe. Je préfère
avoir raison avec les idées et les qualités de mes joueurs que tort
avec mes idées. »
Ludivine KREUTZ (37e golfeuse européenne) : « Quand les
hommes passent le cut sur leurs circuits, ils remboursent leurs
frais de la semaine. Nous, on doit finir dans le top 15 pour commencer à gagner notre vie. »
Olivier MILLOUD (pilier du quinze de France) : « L’apparence physique, c’est important au coup d’œil, après, il faut voir
si le mec résiste au coup de tronche. L’équation mec bedonnant
égale mec pas bon ne se vérifie pas. Il y a des mecs ronds très
solides. »
DUNGA (sélectionneur de l’équipe de football du Brésil, vainqueur de la Copa America) : « J’ai été critiqué, mes choix aussi,
mais quand on gagne, on n’a rien à expliquer. »
Marcel DAGRENAT (président du club de rugby de l’USAP),
à propos de sa probable révocation par les actionnaires de la holding qui contrôle le club : « L’objectif de ces actionnaires, ce n’est
pas la réussite de l’USAP, mais de me mettre dehors. Leur seul
moteur, c’est la haine et se payer Dagrenat. En se payant Dagrenat, c’est comme s’ils étaient champions de France. »
Bernard LAPORTE (entraîneur du quinze de France) :
« Quand tu es entraîneur et que les joueurs ne font que de la
préparation physique, c’est comme si tu allais au restaurant et
que tu ne mangeais que des carottes râpées. Et tu te dis : “ Quand
est-ce que vont arriver les magrets ? ” »
Jean-Marc FURLAN (entraîneur de l’équipe de football de
Strasbourg) : « Je sais d’expérience qu’il vaut mieux prévoir le
pire. Ce qui va pérenniser le club, c’est de rester en L 1. Donc la
17e place est une belle place. »
PIERRE MICHEL BONNOT
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
PROLONGATIONS
Vous en avez forcément croisé à la sortie d’un vestiaire ou
au coin d’un bistrot. Ils ont une supériorité infinie sur vous :
ILS SAVENT ! Quoi ? Qu’ils se chargent ! Qui ça ? Tous…
Enfin, tous ceux qui gagnent. Et ils ont des preuves, des
noms à donner ? Non, bien sûr, mais ça ne fait rien PUISQU’ILS SAVENT. Fervents tenants de la présomption de culpabilité, ils sont trop dégourdis pour se laisser charmer par
les tours des magiciens sans chercher à trouver le truc ; trop
fines mouches pour gober tout cru le bagout
des camelots des boulevards ; trop cocus
depuis trop longtemps pour se laisser
encore ensorceler par les vertiges d’un
amour aveugle ; et donc trop malins pour
s’émouvoir des exploits du premier champion venu. Plutôt prendre les devants du cynisme que
d’éprouver le goût amer de la désillusion, le « dope system » sécrète désormais autant de vraies arnaques que de
fantasmes.
Le pire, c’est que ces amateurs éclairés à l’essence de jus de
chiotte, responsables fédéraux qui « savent mais ne peuvent en dire plus » ou champions sur le retour prompts à
fourrer toute la génération suivante dans la même armoire
à pharmacie, se recrutent désormais au sein même de la
corporation sportive. On ne dit pas qu’ils affabulent nécessairement. On dit que s’ils n’ont pas de noms à livrer, pas de
preuves tangibles à fournir, ils feraient aussi bien de fermer
leur gueule.
Gary Player, intéressante figure des fairways des
années 60, fut de ceux-là cette semaine, jetant, en préambule au British Open, l’opprobre sur « une dizaine des golfeurs parmi les meilleurs du monde ». C’est d’autant plus
piquant que le Sud-Africain peut être considéré comme le
premier « tricheur » du golf, du temps où l’on ne se souciait
pas plus de savoir si c’était un sport que de décider si la
Il fallait qu’on fasse
connaissance.
Aujourd’hui, il y a
beaucoup plus
d’affinités entre
nous. Un truc
est né ici
ILS ONT DIT
Les affranchis
NUL NE PEUT PRÉDIRE les effets à long terme du dopage
sur la race sportive, spéculer sur la longévité future de
beaux athlètes que voilà ou l’apparition de nageoires caudales sur quelques nageurs que voici. Nul ne peut nier, en
revanche, que les progrès de ce fléau moderne ont favorisé
l’apparition d’une nouvelle race d’emmerdeurs : celle des
affranchis.
''
jaunes – Logan et Dacia au look de
Renault 12 – s’agitent comme des
grains de riz dans des maracas. Dans ce
trafic, au volant de son Alfa Romeo GT
noire, Camelia Potec aussi est à
l’attaque. À ses côtés, malgré la climatisation et la techno, Lucas apprécie ces
huis clos : « Il fallait qu’on fasse
connaissance. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’affinités entre nous. Un truc
est né ici. » La championne olympique
souscrit au diagnostic : « Je sens qu’il
croit en moi. J’ai déjà la sensation d’être
plus forte. »
Dans un mois, elle reprendra l’entraînement avec un nouveau partenaire, Octavian Gutu. Sous le soleil mordant, ses
2 mètres de bonhomie procurent une
ombre salvatrice. Sprinteur moldave
devenu roumain, arrivé en France en
2004 en quasi-SDF avant d’être pris en
charge par le Racing, il va prendre la
route de Canet et a promis de venir avec
du v i n mo l da ve a u x e ss en c e s
gagaouzes (2).
Propos recueillis dans L’Équipe et L’Équipe Magazine
ou entendus sur L’Équipe TV, du 16 au 21 juillet
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Bleu
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Noir
Jaune
Rouge
Ça n’a pas été facile
pour moi de la voir
partir, mais c’est
un honneur pour nous
que Philippe
ait accepté
(de l’entraîner)
gestes font le reste. Comme cet index
qui remonte le visage d’une championne vexée : « Tu as beaucoup travaillé (elle est passée de 18 km hebdomadaires l’an dernier à des pointes à
95 km). Mais ça ne passe pas automatiquement en compétition. Et ça va durer
encore six ou sept mois. Tu vas continuer à t’améliorer à l’entraînement et un
jour, d’un seul coup, paf ! Tu vas partir ! »
Attentive, Camelia la fière, l’indépendante, acquiesce. « Philippe me
parle beaucoup, confie-t-elle de
sa voix haut perchée. C’est très
nouveau pour moi, mais les critiques ne me font pas peur.
J’aime ça. En partant pour la
France, j’ai laissé mon caractère
à la maison. » Restée à l’ombre
du noyer voisin, Doina Sava a
suivi la course avec « un sentiment un peu bizarre, moins de
pression. Je respire un peu. »
Mais elle semble s’impatienter
et finit par se joindre au duo.
(Philippe Lucas Lucas s’éclipse. L’analyse
à propos de Camelia Potec) reprend en roumain et l’on
évoque la concurrence moins
entraîneur, c’est moi, et personne
relevée qu’à l’entraînement et la chaleur
d’autre ! » Mardi, veille de la compétiaccablante. L’eau est à plus de
tion, Sava, sur le plot 4, et Lucas, sur le 5,
30 degrés, l’air à 39 à l’ombre et le basdevisent joyeusement, un œil sur
sin au soleil. « Après 100 mètres, je ne
l’entraînement de leur nageuse. Le lenpouvais plus respirer, raconte Potec. En
demain, dès le 400 m, l’amusant pas de
fait, aujourd’hui, il fait 44 o, mais ils
deux se poursuit. Le Français impassible
n’annoncent jamais les vraies tempéraet la Roumaine qui se contorsionne pour
tures car au-dessus de 42 o, les gens
guetter les chronos. Ces deux-là se resn’ont plus le droit de travailler. » Rémipectent. « On est à 16 secondes du
niscence d’une loi de l’ère Ceaucescu
record du monde… y a du boulot, c’est
dont personne ne sait exactement si elle
un bon challenge », glisse Lucas en
a été un jour abrogée. Mais un fait est
séries.
certain : la canicule a tué une douzaine
de fois dans la semaine.
Après la finale (4’14’’28), il passe à
l’action dans un long tête-à-tête avec
Sans doute moins que la route, où les
une Potec attristée et qui commence à
musiciens de Julio Iglesias ont failli y
comprendre le français. Le ton et les
passer et où les chauffeurs de taxis
Bleu
Rouge
Jaune
''
et sans bouée, Roxana Maracineanu
s’accrochait désespérément à la rigole
avant de devenir, en 1998, la première
Française championne du monde. « Ç’a
été un départ ! rappelle Lucas. Pour
Laure, ç’a pu être un moteur. C’était son
idole. »
Comme avec Manaudou, il joue les
tendres et massives sentinelles. Il est
venu pour que Potec sente qu’il
« s’occupe vraiment d’elle », mais aussi
« pour ne pas qu’on soit sur elle. Son
Jaune
Bleu
Noir
ET SI LA TOUR de parachutisme à
damier rouge et blanc délavé qui
domine le centre nautique Lia-Manoliu
était un prototype de la fusée de Tintin,
mise au point en Syldavie (1)? L’hypothèse a le don d’illuminer les regards des
apprentis nageurs de Bucarest. C’est à
peu près la même lueur qu’a perçue Philippe Lucas dans les yeux noisette de
Camelia Potec à son arrivée à Canet-enRoussillon, mi-mai, en lui annonçant
qu’il l’accompagnerait aux Championnats de Roumanie. Dans la torpeur de
juillet, flanquée de son nouvel entraîneur, la championne olympique du
200 m vient de passer la semaine dans
cette capitale aux perspectives infinies
et aux immeubles staliniens.
Quinze jours plus tôt, aux Championnats de France à Saint-Raphaël, dans le
rôle du débaucheur de star, c’est Paolo
Penso qui était attendu au tournant
avec Laure Manaudou. Au bord du bassin découvert, vieux d’un quart de siècle,
comme Potec, mais moins bien conservé, Lucas sait que le nouveau couple
sera observé. Il sait aussi qu’il devra
composer avec Doina Sava, entraîneur
de sa protégée depuis 2000. Mais il évacue la comparaison : « Penso angoisse.
Tu avais l’impression qu’il venait de
faire trois étapes du Dakar avant que
Laure nage le 100 dos ! Pourtant, c’était
très facile pour lui avec une fille en
pleine bourre et six ans de boulot derrière elle. Moi, je récupère une fille qui
est dans le trou. »
Melbourne, Doina Sava a fait le même
constat : « Ça n’a pas été facile pour moi
de la voir partir, mais c’est un honneur
pour nous que Philippe ait accepté. »
Autour du bassin, personne pour
remettre en cause le choix du Français.
« Nous connaissons sa carte de visite »,
affirme Stefan Iamandi, secrétaire général de la Fédération, qui préfère parler
d’un stage à Canet pour éviter à la licenciée du Steaua Bucarest, club militaire,
d’être accusée de désertion. Mais en
termes de discipline, rien à craindre de
Lucas. « C’est un gars dur. C’est ce qu’il
lui fallait », juge Laura Sachelarie,
entraîneur qui surpasse Lucas au rayon
quincaillerie : deux ors olympiques à un,
avec Diana Mocanu à Sydney, et vingt et
un bracelets à dix. Une domination qui
l’amuse : « J’ai connu Philippe à Lisbonne en 1998, il en avait bien plus !
Qu’est-ce qui lui arrive ? » Mais elle a
aussi remarqué qu’en deux mois, en
reprenant la musculation, Potec s’était
étoffée. On a rarement vu une jeune
femme aussi ravie de s’entendre dire
qu’elle avait pris trois kilos !
Après les Championnats de France, c’est
la deuxième fois que Lucas la voit nager.
Il observe tout : « La serviette autour de
la hanche, pas de combine : c’est un peu
la playa ! » ; « Au départ, tu regardais
ton fiancé ou quoi ? No diesel ! Turbo !
Les doigts dans la prise ! » Le tout sous
les regards amusés de sa mère, Veronica, et de son ami, Mickaël. Et pour
« comprendre le contexte dans lequel
elle a évolué pendant des années »,
Lucas inspecte les lieux jusqu’au sombre
bassin intérieur de 50 m avec ses néons
moribonds, son eau trouble et ses
enfants qui apprennent à nager.
L’hiver, Potec s’entraînait là. Au début
des années 1980, avant de fuir le régime
de Ceaucescu, une gamine de sept ans y
faisait ses débuts. Tétanisée par le froid
Noir
Potec, « ma fille » . « Camelia est
encore ma nageuse en Roumanie », précise la responsable de l’équipe olympique. Mais sans mauvais esprit car ici,
le choix de la star a fait l’unanimité.
Question de mentalité dans un pays
déserté de plus en plus par des jeunes au
La jeune femme de Braila, au bord du
niveau d’études élevé et aux revenus
Danube, affiche pourtant une mine
supérieurs à la moyenne. Plus de quinze
radieuse : « C’est une atmosphère
ans après la chute du communisme, le
étrange. J’aime ça car je me suis bien
boom économique est évident, les
entraînée. Je sais que j’ai fait le bon
salaires plus élevés et le chômage bas,
mais la quête d’un confort
matériel est plus forte. Potec,
issue d’une famille aisée, et
encore sous contrat avec les
montres Omega, la compagnie pétrolière MOL et l’équipementier Tyr, n’a pas besoin
d’argent. C’est l’or qui la fait
rêver et les trois années qui
ont suivi ses lauriers athéniens n’ont fait que l’éloigner
des sommets. Familles, amis,
shows télé, business ou
œuvres caritatives, les sollici(Doina Sava, tations avaient pris le dessus.
ancien coach de Potec) « L’entraînement venait
ap r ès » , d ép lor e S a v a .
choix et je n’ai rien à prouver à perFemme à poigne, elle n’a rien pu faire :
sonne, sauf à mon ancienne coach. »
« Je suis dure avec les autres, mais avec
Comme tout le monde, elle lui donne du
elle je ne peux pas. Elle m’a fait entraî« madame » . Maquillée, le verbe haut
neur d’une championne olympique…»
et le chignon blond, Doina Sava impose
La nageuse était devenue intouchable.
le respect. Comme la plupart des gens
Digne de la pièce de musée la Poule aux
de sa génération, elle a appris le franpoussins d’or, joyau wisigoth du pays. Et
çais. Lors de ses premiers stages en
la seule championne olympique rouFrance, à Canet, l’accueil qui lui était
maine de natation encore en activité,
réservé, ainsi qu’à son fondeur Coman,
déjà qualifiée pour Pékin, en a
l’avait surprise. Elle raconte hilare :
conscience : « S’ils avaient dit quelque
« Les gens nous disaient : “Comment ça
chose de mal sur moi, je pouvais arrêva ?” et on se demandait comment ils
ter » . Mais sa fierté a repris le dessus à
connaissaient nos noms ! »
l’approche des Jeux : « J’étais tombée
C’est là-bas qu’elle a découvert Lucas
dans une routine. Je n’étais plus heuavant de le fréquenter chaque année en
reuse de venir m’entraîner. Je devais
stage. Et voilà qu’il débarque avec
changer. » Au retour des Mondiaux de
Il y a quinze jours, l’Italien Paolo Penso, le nouvel entraîneur de
LaureManaudou,avaitvécuau côtédesa protégéedesChampionnats de France compliqués. Philippe Lucas accompagnait cette
semaineCamelia Potec à Bucarestet il a connu un séjour beaucoup
plus serein et hospitalier.
PORTRAIT
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LE MONSTRE AUX DENTS VERTES
De tous les parcours qui accueillent le British Open, celui de Carnoustie est le plus fourbe. Portrait d’un sale type.
Paumé,désertique, battu par des vents maritimes glaciaux, le parcours de Carnoustie, où se jouera cet après-midi le British Open,
est à peine plus accueillant pour le gotha des golfeurs mondiaux
que le Groenland pour un raout naturiste. C’est pourtant là que le
golf renoue avec la tradition et flirte avec sa légende.
CARNOUSTIE – (ECO)
de notre envoyé spécial
''
Quand on arrive
ici, on sait qu’on
va en baver
pendant quatre
jours, que c’est
long, très long,
et qu’il y aura
du vent
CARNOUSTIE. – Sauvage est en sans doute le mot qui caractérise le mieux le parcours écossais
de Carnoustie. Ici, pas besoin d’inventer de chausse-trape. La nature s’occupe de tout.
(Photo Jon Super/AP)
Bunker
(par 4 ; 450 mètres)
Rouge
PROLONGATIONS
Jaune
UN VÉRITABLE ENTONNOIR. Avant même de devenir le cimetière marin
de Jean Van de Velde, « le joueur de golf
le plus malchanceux à avoir jamais foulé la
planète », pour reprendre la formule de Craig
Parry, qui accompagnait son calvaire ce jour-là,
le 18 de Carnoustie était répertorié comme
le trou le plus coriace du parcours.
''
Un links sans
obstacles,
c’est Hamlet
sans le prince
de Danemark,
un w hisky- soda
sans w hisky.
C’est insipide et
plat, et ça n’est
pas un links
Bunker
Statistiques
sur les trois
premiers tours :
Bunker
birdies : 10
par : 171
bogeys : 154
doubles bogeys ou + : 47
moyenne de coups joués pour ce par 4 : 4,65.
Rivière
Après trois tours, ce par 4 de 499 yards (450 mètres),
que les membres jouent en par 5, affichait déjà
une moyenne de 4,67 coups.
« C’est un trou où le stress va augmentant,
explique Grégory Bourdy, un véritable entonnoir.
La rivière traverse trois fois le fairway et,
quand on a réussi un bon drive, il n’y a plus que deux options :
jouer un fer pour se placer dans le Burn et tenter approche-put
ou bien attaquer au bois 3 à plus de 200 mètres.
''
trous dans l’autre. Ça laisse le temps
de s’y faire. Là, il faut sans cesse
s’adapter. »
L’adaptation, c’est tout le secret du jeu
de links. « D’ailleurs, explique Richard
Wax, conseil en architecture de parcours, à l’inverse de Saint Andrews,
Carnoustie est à la fois un parcours
qui a sans cesse été retouché pour
Enfin, ça, c’est quand le vent est de face. Et encore, entre
le premier et le deuxième tour, le départ avait été avancé
de 30 mètres et, pourtant, le deuxième coup était toujours à
200 mètres. À l’arrivée la droite du green est défendue par
un large bunker mais, à gauche, le hors-limite
qui sépare le trou du départ du parcours mitoyen
vient très vite. D’autant que la pente du green va dans
ce sens. Du coup, la zone d’atterrissage sûre ne doit pas
faire plus de 10 mètres. C’est ce qui en fait
une arrivée de British Open spécialement excitante. »
s’adapter à l’évolution du jeu et qui
n’a rien abandonné de ses subtiles
difficultés. »
Subtiles comme ces ondulations des
bords de greens, facteur de rebonds de
hasard, heureux ou malheureux, qui
imitent la vie qui imite le golf. « Et puis
surtout, reprend Wax, ce qui fait la
force de cet endroit, comme de tous les
grands parcours du monde, c’est le
subtil crescendo qui amène jusqu’à
l’apogée des quatre derniers trous. »
« Le sommet du jeu de links », de l’avis
même de Tiger Woods. Celui qui fit, il y
a huit ans, l’infortune et la gloire en
creux de Jean Van de Velde. Celui où
tout se jouera cet après-midi encore.
PIERRE-MICHEL BONNOT
NOUVELLES DU MONDE
Grand corps
soigne les
malades
Viré pour un autographe !
Grand par la taille (2,18 m), le vétéran de
la NBA (41 ans) Dikembe Mutombo l’est
aussi par le cœur quand il s’agit de ses
racines. Le pivot des Houston Rockets, qui
soutient depuis déjà dix ans de
nombreuses actions humanitaires sur le
continent africain via une fondation à son
nom, s’est rendu cette semaine en
République démocratique du Congo pour
« aider au développement » de son pays
d’origine. Après avoir encadré un stage de
jeunes basketteurs (en compagnie de son
équipier Juwan Howard et de la double
championne olympique Nikki McCray), il a
également inauguré un hôpital à Masina,
quartier populaire de Kinshasa, la ville qui
l’a vu naître. Le joueur s’est dépensé sans
compter puisqu’il a investi personnellement 15 millions de dollars (près de 11 millions
d’euros) pour la construction de cet établissement de 300 lits, équipé d’un laboratoire de
recherche.
Aux États-Unis,
on ne plaisante
pas avec le
règlement ! Le
journaliste
japonais Hiroki
Homma, dépêché
à New York par
le Fuji Evening
News pour
couvrir la saison
de Major League
de baseball des
Yankees, vient
d’en faire
l’expérience. Le
5 juillet, il a
demandé à Roger Clemens, lanceur des Yankees, de lui dédicacer une
photo. Une pratique coutumière au Japon mais une infraction au règlement
de la MLB, lequel interdit aux journalistes de demander des autographes
aux joueurs. Dénoncé par un membre du club, le reporter a été exclu de
l’Association américaine des journalistes de baseball et s’est vu retirer son
accréditation pour la saison. Homma pourra toutefois signer des papiers
car, après avoir battu sa coulpe, les Yankees ont accepté de lui délivrer un
« pass » renouvelable à chaque match.
Hors du ring,
le coming-out
Le 24 mars 1962, à New York, le Cubain Benny
« Kid » Paret avait traité de « pédé » l’Américain
Emile Griffith, champion du monde des welters.
Une insulte qui n’avait pas eu l’heur de plaire à
l’intéressé. Fou furieux, Griffith lui avait répondu :
« Ce soir, je te tue ! » Le soir même, sur le ring du
Madison Square Garden, Griffith conservait sa
ceinture en battant Paret par arrêt de l’arbitre au
12e round. Et tenait sa parole : le Cubain sombrait
dans le coma et décédait le 3 avril suivant. Depuis,
Griffith n’avait jamais publiquement évoqué sa
supposée homosexualité. Or, on a appris qu’en juin
dernier il avait participé à la Gay Pride de New
York. À soixante-neuf ans, âge érotique…
(Photos John Bompengo/AP, Sports Illustrated/Presse Sports)
Dent de mêlée
Le 1er avril dernier, lors d’un match de rugby à XIII comptant
pour la Queensland Cup en Australie, un violent choc tête
contre tête avec un adversaire laissait Ben Czislowski, pilier
de Wynnum, avec une belle entaille au front nécessitant la
pose de plusieurs points de suture. Sonné, le joueur avait
repris sa place sur le terrain. Mais depuis, son état avait
empiré : en quelques semaines, il avait souffert d’une
infection à l’œil et se plaignait de violentes migraines. La
semaine dernière, son médecin a enfin découvert la source de
ces maux : dans le crâne du joueur s’était fichée une dent de
son adversaire ! « Je peux en rire aujourd’hui, mais le
médecin m’a dit que cela aurait pu être grave à cause des
germes qui peuvent se développer sur une dent », a raconté
Czislowski qui, quoiqu’il conserve l’insolite relique sur sa
table de nuit, n’a pas gardé de dent contre son adversaire
édenté. « S’il veut, il peut venir la récupérer », a-t-il déclaré,
magnanime.
JOCELYN LERMUSIEAUX
PAGE 16
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concernant ou simplement être retirés du fichier sur simple demande écrite formulée auprès de L’ÉQUIPE 24/24.
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Vent de mer
Bleu
L’ogre habite au n˚18
Jaune
Bleu
Noir
''
De son côté, Augusta a rallongé son
plus « tourbus ». « Même dans ces
parcours de plus de 500 mètres et laisconditions, Carnoustie demeure le
sé pousser l’herbe le long de ses fairlinks le plus difficile du monde, estime
ways. Le problème, c’est que malgré
Tiger Woods, mais c’est un test de golf
les progrès de l’agronomie, il est
parfaitement équitable. » « Parce qu’il
impossible de maîtriser tout à fait la
est incroyablement long, mais qu’en
nature, ainsi que quatre jours de grand
plus la disposition étagée des bunkers
froid sur la Géorgie ont suffi à le
est la plus difficile à maîtriser », ajoute
démontrer en avril dernier.
Jim Furyk. « À cause du Barry Burn qui
est partout et nulle
Du coup, le Royal
part », insiste Serand Ancient de
gio Garcia.
Saint Andrews, qui
veille au destin du
La vérité, c’est que
British Open, a fait
le links de tous les
machine arrière et
links est plus qu’un
offert à l’ambition
links. On y trouve en
des joueurs des
particulier u ne
fairways plus
rivière, le fameux
larges et des
« Barry Burn », ria
roughs plus bénins.
fatale à Jean Van de
« Ils ont limé les
Velde, et des arbres
incisives du
inhabituels en bord
monstre », a ronde mer. Et puis du
chonné notre
vent, bien sûr.
confrère écossais
« Nae rain, nae
Irwin McNair.
wind, nae golf »,
répètent volontiers
Heureusement, il
lui reste encore ce
(Horace Huntchinson, les vieux caddies de
« Pas de
qu’il faut de
architecte de golf) l’endroit.
pluie, pas de vent,
molaires pour
pas de golf. » Ils ne doivent pas chôbroyer insensiblement les nerfs les plus
mer souvent !
coriaces.
« Un links sans obstacles, c’est Hamlet
« Ce qui ajoute à la difficulté, insiste
sans le prince de Danemark, un
l’Irlandais Paul McGinley, qui en sentit
whisky-soda sans whisky. C’est insisouffler d’autres, c’est qu’avec son
pide et plat, et ça n’est pas un links », a
dessin en C, le parcours n’offre jamais
écrit un jour Horace Huntchinson,
plus de deux trous de suite exposés au
l’architecte qui redessina le golf du
même vent. À Saint Andrews et sur la
Touquet. De ce point de vue, Carnousplupart des parcours de l’Open, il
tie possède le fumet des whiskies les
souffle neuf trous dans un sens et neuf
Noir
« MARCHEZ jusqu’au départ du 4 et
préparez-vous à entrer dans une vaste
prairie, un paysage pédestre monotone, couvert de trous qui ne sont, le
plus souvent, ni mémorables ni engageants. » Ce bref portrait du Royal Carnoustie est de l’écrivain américain Jim
Finegan, il est extrait d’un article de la
version américaine de Golf Magazine
intitulé « Dix parcours de Grand Chelem à oublier », et il résume parfaitement ce que l’Amérique pense du plus
cruel et du plus austère des dix parcours qui accueillent la rotation du British Open. Et plus généralement de ces
links jaunâtres où elle doit chaque
année engager ses meilleures troupes
à l’assaut de la seule des quatre levées
du Grand Chelem qui échappe à son
appétit domestique.
Un link, en anglais, c’est un « lien », en
l’occurrence, celui qui relie la mer aux
premières terres cultivables, et, par
extension, une lande sablonneuse couverte de genêts étiques, d’ajoncs de
mer filasses et de ces « pots bunkers »
tout juste assez grands pour contenir
« un golfeur, son club et sa frustration » dont on doit, dit-on, le creusement originel aux moutons qui
s’assemblaient en rond pour se protéger des embruns maritimes.
Un horizon définitivement impropre à
toute autre culture que celle des trous
de golf, qui emprunte aux ondulations
de la mer voisine
et au souffle des
grands combats
de l’homme contre
les éléments. C’est
là que le golf est né
et c’est là qu’il
retourne chaque
année à l’état de
nature, un peu
comme le tennis
retourne à Wimbledon.
Pour ajouter une
touche de fantaisie à l’austérité
naturelle de ces
bords de mers pelés, Saint Andrews
dispose du siège du Royal and Ancient
et du décor de la vieille ville qui
l’entoure. Turnberry, où il reviendra
dans deux ans, est planté au pied d’un
phare et Troon offre quelques jolis
départs de bord de mer.
Perdu au milieu de nulle part, à mi-chemin de Dundee et d’Aberdeen, perle
d’un village gai comme les sous-vêtements d’un prêcheur presbytérien, le
Royal Carnoustie, coincé entre les
vilaines bâtisses de Links Parade et un
bord de mer qui se cache du parcours,
n’a rien pour lui. Rien que sa sale
gueule et son mauvais caractère à
offrir à la patience des pèlerins transis
qui l’arpentent depuis jeudi. « Quand
on arrive ici, résumait Ernie Els, on sait
qu’on va en baver pendant quatre
jours, que c’est long, très long, et qu’il y
aura du vent. Mardi, quand je me suis
levé à Saint Andrews, à cinquante kilomètres de là, il n’y avait pas un souffle.
Quand je suis arrivé ici, les drapeaux
volaient dans tous les sens. »
Fantasme météorologique ? Peutêtre. Carnoustie a si mauvaise réputation. Pour ce qui est des joueurs
d’aujourd’hui, ça remonte à huit ans en
arrière. Après vingt-quatre ans de
pénitence, Carnoustie revenait dans la
rotation de l’Open. Pour revenir en
grâce, il avait fallu que le Carnoustie
golf links management, le groupement
des différents clubs de golf du village
qui gère le parcours, ajoute un hôtel
digne de recevoir les meilleurs joueurs
du monde au dénuement originel du
parcours. Tant qu’à faire, il a choisi de
faire bâtir un palace moche, si moche
que l’hôtel qui surplombe le final du
Golf national à Saint-Quentin-en-Yvelines passerait, par comparaison, pour
une maison de poupées.
Et pour réussir ce retour en grande
pompe, il avait été décidé de sortir tous
les chevaux de frises : fairways rétrécis
à l’extrême et roughs assassins. « Il y
avait si longtemps qu’ils n’avaient pas
eu l’Open… Peut-être qu’ils ont voulu
prouver que le parcours méritait cet
honneur ? », s’interroge encore Jim
Furyk. « Je crois plutôt qu’ils manquaient d’expérience et qu’ils ont voulu trop bien faire », tempère pour sa
part Padraig Harrington.
En tout cas, le résultat fut d’une brutalité quasi inconnue jusqu’alors. Au
point qu’on a accusé à l’époque le
green keeper en chef, John Philip,
d’avoir gonflé les roughs aux engrais.
La réalité, c’est qu’un mois de mai à la
fois naturellement humide et exceptionnellement chaud avait donné aux
défenses naturelles de Carnoustie des
profondeurs de jungle.
Et comme les zones d’atterrissage en
« dos de saumon » y attirent naturellement les coups les moins excentrés
vers les hautes herbes, l’Open tourna
vite au cauchemar rural. Un premier
tour à 7 au-dessus du par en moyenne ;
cinquante joueurs au-dessus de l’infâmante limite des 80 ; un cut historique
à + 12 ; le jeune
Sergio Garcia en
pleurs, qui ramène
un vilain 89 à sa
m è r e ; e t
l’ensemble des
grands de ce
monde égarés
dans les foins à se
casser les poignets.
Carnoustie, la sale
bête, n’eut pas à
attendre 1999 et
de noyer Jean Van
de Velde dans les
(Ernie Els)
eaux glacées du
Barry Burn au dernier trou du parcours
pour se tailler une réputation assassine. « Peut-être que les fairways
étaient trop étroits pour la vitesse de
roulement, admet le surintendant Philip, élevé au rang de Member of the British Empire (MBE) par la reine Elizabeth pour l’exécution magistrale de
cette chausse-trape de renommée
internationale. Mais, pour le reste, je
ne regrette rien. Après tout, quand un
des meilleurs joueurs du monde
s’égare hors des fairways, il doit
s’attendre à une punition, non ? »
Tout de même, huit mètres de large
pour la zone d’atterrissage du deuxième coup du 6, un redoutable par 5
appelé « Hogan Alley » depuis que
l’Américain osa le premier attaquer
par quatre fois la bête au driver pour
l’emporter en 1953, c’était juste
de l’autre côté de la frontière du
raisonnable.
Depuis, les pros se sont (presque) habitués à subir le fléau de la balance que le
golf tente d’équilibrer entre progrès
technologique du matériel et défense
des parcours.
Il y a deux ans, l’USGA, qui règne sur la
préparation des parcours de l’US Open,
a introduit un deuxième rough chargé
de lutter contre la logique restrictive et
ordinaire sur le circuit PGA du jeu à
deux coups driver-wedge (une mise en
jeu de 300 mètres n’importe où et un
deuxième coup facile hors du petit
rough).
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX D’EUROPE
Hamilton s’en sort bien
Indemne, le Britannique partira de la dixième place. À condition d’avoir le feu vert des médecins ce matin.
NÜRBURGRING –
de notre envoyé spécial
« TOUT CE DONT LEWIS m’a parlé, c’est
de sa dixième place sur la grille. » Sur le
coup de 16 heures, quelques minutes
après le décollage de l’hélicoptère transportant Lewis Hamilton du centre médical
du Nürburgring vers l’hôpital de Coblence,
le père du pilote McLaren assurait que son
fils avait déjà l’esprit tourné vers la course,
malgré l’accident qu’il avait subi une heure
plus tôt. « Il va bien, précisait encore
Anthony Hamilton. Il est transporté à
l’hôpital pour y subir quelques examens,
mais c’est normal après un tel choc. »
Depuis ses débuts en F 1, le jeune prodige
avait déjà eu l’occasion de tester la solidité
de sa monoplace. Lors d’une séance de
tests l’hiver dernier, ou encore lors des
essais libres du Grand Prix de Monaco.
Hier, c’est durant le « money time » de la
séance de qualifications qu’il a perdu le
contrôle de sa monoplace, à l’entrée d’une
courbe à gauche que les pilotes abordent à
270 km/h selon Pedro De la Rosa, le pilote
de réserve McLaren, à qui l’on demanda
hier soir de se tenir prêt pour pallier un
éventuel forfait de son équipier.
Un virage no 8 qui sera baptisé aujourd’hui
« esse Michael-Schumacher » par le sep-
tuple champion du monde en personne,
mais sur lequel Lewis Hamilton a déjà laissé son empreinte… ou plutôt celle de sa
McLaren, encastrée dans le mur de pneus
après un impact à environ 100 km/h, selon
un responsable de Mercedes.
Ron Dennis : « Il va
parfaitement bien »
« L’accident est dû à une mauvaise fixation de la roue avant droite lors du changement de pneus, expliquait très vite après
l’accident Ron Dennis, le patron de l’écurie
anglaise. Il y a eu un problème, probablement avec le pistolet pneumatique. La voiture est repartie sans que la roue soit très
bien fixée, ce qui a entraîné des vibrations
et provoqué la sortie de piste de Lewis. Le
pire, c’est que nous n’arrivions pas à entrer
en contact avec lui après l’accident. Il nous
a fallu entre trente et quarante secondes
pour comprendre que la radio avait été
détruite dans le choc. Durant ce laps de
temps, nous ne pouvions pas demander à
Lewis comment il allait. Jusqu’à ce que je
me rende au centre médical, je ne savais
vraiment pas quel était son état de santé. »
Sorti sans aide de sa voiture, Lewis Hamilton était vite pris en charge par les équipes
médicales, une procédure normale après
un tel accident. Toutes les précautions
étaient prises pour l’actuel leader du
Championnat du monde, placé sur une
civière, avec une minerve. Pour rassurer
tout le monde, le jeune Anglais remuait les
mains, puis levait le pouce. Transporté par
ambulance au centre médical, il y subissait
une première batterie d’examens. « Lewis
va bien. Il n’est pas blessé, il n’a pas de
fracture, il ne ressent aucune douleur et il
n’a pas perdu connaissance, informait Ron
Dennis à sa sortie du centre médical, à
15 h 30. Il est trop tôt pour dire s’il pourra
prendre le départ du Grand Prix, mais il n’y
a rien qui semble aller contre cela. »
À 18 heures, Lewis Hamilton faisait son
retour au circuit, après avoir passé un
scanner à l’hôpital. Il se rendait directement dans le garage McLaren-Mercedes
pour analyser sa sortie de piste… et préparer la course. « Il va parfaitement bien,
répétait Ron Dennis. Il n’y a aucune raison
médicale pour l’empêcher de participer à
la course mais la procédure veut qu’il
subisse un contrôle du médecin de la FIA
demain matin (ce matin). » « Je me sens
bien, confirma Hamilton. J’ai vraiment de
la chance de n’avoir aucune contusion.
J’aurai certainement des courbatures au
réveil demain (aujourd’hui) mais le plus
important est que je sois en bonne santé.
Je dois encore être examiné par le médecin
de la FIA, donc il faut attendre, mais je me
sens en mesure de courir. Croisons les
doigts. »
Quatre jours après son accident au Canada, Robert Kubica n’avait pas reçu le feu
vert des médecins pour participer au
Grand Prix des États-Unis. La violence des
deux sorties de piste étant sans aucune
mesure, il est fort probable que Lewis
Hamilton soit au départ aujourd’hui. Sur la
dixième place de la grille. Un moindre mal
après sa belle frayeur des qualifications.
JÉRÔME BOURRET
Räikkönen
sur sa
lancée
On n’arrête plus le pilote Ferrari.
Après deux victoires de rang, il s’est offert
la pole-position en Allemagne.
NÜRBURGRING –
de notre envoyée spéciale
Heikki Kovalainen. Septième sur la grille, le Finlandais voit même la Red Bull - Renault de Webber
s’intercaler entre lui et les BMW de Heidfeld et de
Kubica. Son équipier, Giancarlo Fisichella, n’a, lui,
pas réussi à se hisser en Q 3. Il s’élancera de la treizième position aujourd’hui. Une contre-performance
pour Renault qui, depuis le Grand Prix des États-Unis,
avait pris l’habitude d’installer ses deux F 1 dans le
top 10 des qualifiés. « Il est décevant de n’avoir vu
qu’une seule de nos voitures prendre part à la superpole. Nous devons comprendre ce qui s’est passé dès
notre retour à l’usine la semaine prochaine », lâchait
Pat Symonds, le directeur exécutif de l’ingénierie.
– C. Cap.
Garcia prend les devants
Leader avec trois coups d’avance sur Stricker et six sur la meute, l’Espagnol a peut-être fait le plus dur.
de notre envoyé spécial
L’AN PASSÉ, au dernier tour du British Open, sous le soleil de plomb de
Liverpool, Sergio Garcia avait un pantalon jaune et de tout petits souliers.
Embarqué aux côtés de Tiger imperator, il avait pour ainsi dire fondu à ses
pieds et rendu une carte de 73 qui le
laissait à cinq coups du vainqueur et à
la sixième place finale. Hier, porteur
d’une casaque orange et rouge criarde
et d’une patience d’ange, il a attrapé
trois birdies au vol, à la pointe du putter orthopédique qui lui tient lieu de
sceptre, ainsi qu’un confrère photographe tranquillement posé au pied du
leaderboard du 17 qu’il a quasiment
assommé pour le compte. On souhaite
que le brave homme s’en remette aussi
promptement que l’Espagnol, auteur
en suivant d’une approche au mat pour
sauver le par.
On ne peut que souhaiter à Garcia, qui
court après un premier titre majeur
depuis son premier duel avec Tiger
Woods à l’USPGA 1999, de ne pas
avoir à regretter un dernier putt gâché
après bien d’autres au green du 18.
Trois coups d’avance sur Steve Stricker – le « Mister Nice Guy » du circuit
américain dont la feuille de route en
Grand Chelem se résume à une première place au premier tour du Masters 2001 et une brève position de
coleader au dernier tour de l’US Open
cette année – et six coups sur toute
une meute de vieilles branches : cela
peut sembler largement suffisant pour
passer un dimanche au chaud.
Mais faut-il rappeler qu’au dernier
passage de l’Open à Carnoustie, en
1999, le leader du dernier tour possédait cinq coups d’avance sur ses suivants immédiats et même dix sur Paul
Lawrie, le futur vainqueur, qu’il avait
encore attaqué le dernier trou avec
LE 3e TOUR DES FRANÇAIS
Raphaël JACQUELIN (53e ; 76 hier avec 1 birdie et
6 bogeys). – Déconcentré par un bogey dès le troisième trou
du parcours, le numéro 1 français n’est jamais parvenu à se
régler hier dans le froid revenu. « Sur les links, même les
conditions du terrain changent très vite d’un jour sur l’autre
et je n’ai pas réussi à me régler. J’ai commis pas mal d’erreurs
de clubs, mal apprécié les profondeurs de greens. C’est assez
frustrant, mais bon, il valait mieux que ça m’arrive
aujourd’hui que vendredi, parce que c’est sûr, je n’aurais pas
franchi le cut. »
Grégory BOURDY (53e ; 77 hier avec 4 birdies, 2 bogeys,
1 double et 2 triples). – Parti en fanfare avec 2 birdies qui le
plaçaient à – 2 dans le top 10, le Bordelais a lâché prise après
avoir expédié son drive hors limite au 6 pour le premier de ses
deux triples bogeys. « J’ai essayé de m’accrocher, de rester
dans le présent en me disant que j’étais capable de faire des
birdies pour revenir, même après avoir fait triple et bogey en
suivant. D’ailleurs, après mes deux birdies du retour, j’étais
revenu à + 3 au total, mais je traînais encore ces deux triples
comme un boulet. C’est vraiment dur à avaler mais je vais
essayer d’oublier pour terminer sur une note positive. »
trois coups de confort et qu’il s’appelait Jean Van de Velde ?
Et si un finish doit souligner que, effectivement, tout peut arriver en golf,
c’est bien celui qui suit sur les quatre
derniers trous du parcours la trajectoire tortueuse du Barry Burn. C’est
qu’il faudra oublier aujourd’hui ce troisième tour miraculeusement sauvé des
eaux et des vents contraire qui vit
même Steve Stricker égaler en 64 le
record du parcours version soft, celle
du Dunhill Links, pour serrer le jeu jusqu’au bout.
Woods décroché
Si Steve Stricker aura sans doute du
mal à retrouver un tel état d’euphorie
dans des conditions météo probablement moins clémentes, Sergio Garcia,
qui a déjà laissé planer quelques
doutes sur la solidité de ses nerfs au
quatrième tour de tournois où on
l’attendait de pied ferme, n’aura pas à
Troisième tour (par 213) : 1. Garcia (ESP), 204
(65 + 71 + 68) ; 2. Stricker (USA), 207 (71 + 72 + 64) ; 3.
DiMarco (USA), 210 (74 + 70 + 66), McGinley (IRL), 210
(67 + 75 + 68), Cink (USA,) 210 (69 + 73 + 68), Harrington
(IRL), 210 (69 + 73 + 68), Els (AFS), 210 (72 + 70 + 68),
Broadhurst (ANG), 210 (71 + 71 + 68) et Choi (CDS), 210
(69 + 69 + 72) ; 10. V. Singh (FIJ), 211 (72 + 71 + 68),
Romero (ARG), 211 (71 + 70 + 7 0), Furyk (USA), 211
(70 + 70 + 71), Weir (CAN), 211 (71 + 68 + 72), Jimenez
(ESP) 211, (69 + 70 + 72) ; 15. Woods (USA), 212
(69 + 74 + 69) ; …53. Bourdy, 219 (70 + 72 + 77) et Jacquelin, 219 (74 + 69 + 76).
WOODS DÉVISSE. – Sale journée pour Tiger
Woods, qui, en prime d’avoir laissé échapper quasiment
toute chance de réussir le triplé au British Open, s’est fait
une frayeur au trou no 6. Son drive égaré dans le public a
en effet atteint une spectatrice au sommet du crâne.
Celle-ci, après avoir accepté les excuses du numéro 1
mondial ainsi qu’un de ses gants en souvenir, a dû se
faire soigner à l’infirmerie du parcours. Un peu plus tard,
Sergio Garcia a percuté un photographe sur son deuxième coup du 17. Après avoir réalisé le par, l’Espagnol
a, lui, offert son gant dédicacé ainsi qu’une balle.
finale, tandis que McRae jonglait avec des
suspensions perfectibles, des problèmes de
température d’eau et d’huile. À moto, Marc Coma,
victime d’un problème de freins arrière sur sa KTM,
ne semble plus en mesure d’inquiéter Pellicer,
confortable leader. – M.-F. E.
CHAMPCAR : BOURDAIS EN PREMIÈRE LIGNE.
– Auteur vendredi de la pole provisoire devant son
compatriote Pagenaud , Bourdais était assuré de
partir en première ligne aujourd’hui sur la grille de
départ d’Edmonton (Canada). À noter la violente
sortie de piste de Tristan Gommendy, qui a été
transporté par précaution à l’hôpital pour y subir une
IRM. En raison du décalage horaire, la deuxième
séance qualificative s’est terminée trop tardivement
pour que nous puissions en publier les résultats.
TENNIS
BRITISH OPEN (Grand Chelem, hommes)
CARNOUSTIE – (ECO)
GP 2 : LE RÉVEIL DE GLOCK. – Après deux
week-ends « noirs », Timo Glock a renoué avec la
victoire hier sur le Nürburgring. Parti de la pole,
l’Allemand a devancé le Brésilien Di Grassi et le
Japonais Nakajima, dont l’équipier, Nicolas Lapierre,
a terminé 9e. Au Championnat, Glock compte six
points d’avance sur Di Grassi et seize sur Filippi, qui
a abandonné hier.
BAJA ESPAGNOLE : MITSUBISHI REPREND LA
MAIN. – Peterhansel (Mitsubishi) est parvenu hier à
combler son retard de 37’’ sur McRae (BMW X3) et
s’est ainsi emparé des rênes de la course. « J’ai
adopté un pilotage viril, agressif et limite, avec les
risques que cela comporte ! », expliquait le
vainqueur de l’étape. Victime d’une crevaison et
d’une défaillance de la pompe des freins (ES 1), son
coéquipier Roma a perdu toute chance de victoire
regarder bien loin en arrière pour
savoir d’où peut venir le danger. « Son
swing est vraiment compact et son
rythme excellent, appréciait en
connaisseur K.J. Choi. Bien sûr, ça a
l’air d’être sa semaine, mais il a encore
tellement de monde derrière lui. »
Révérence gardée à ce troisième tour
aussi robuste que les précédents
(3 bogeys en trois tours) et à un putting
plutôt encourageant (29 putts de
moyenne), Sergio Garcia ne dispose
pas pour se prémunir des attaques
conjointes des Ernie Els, Padraig Harrington, K.J. Choi ou Chris Di Marco du
bouclier de certitudes d’un Tiger
Woods en pole-position.
Mais, du moins, le numéro 1 mondial,
plombé par son deuxième tour catastrophe, ne risque-t-il pas cette fois de
lui faire de l’ombre. D’abord parce qu’il
faut du soleil pour qu’il y ait de l’ombre
et ensuite parce que Woods, qui ne
s’est jamais imposé de l’arrière sur un
Majeur, se trouve ce matin à huit coups
de Garcia. « Et ça n’est pas moi qui vais
m’en plaindre », a souri l’Espagnol,
visiblement assez sûr de son fait.
Malgré l’expérience et la détermination des vieux briscards qui le guettent
à six coups, que peut-il redouter vraiment ? « Un mauvais départ, répond
Padraig Harrington. Si Sergio enquille
un ou deux birdies d’entrée, il sera
quasi impossible à aller chercher. »
« Le vent, a espéré Ernie Els. Tous ceux
qui chassent Sergio rêvent de conditions difficiles demain. C’est le seul
moyen de lui faire faire des erreurs, il a
l’air tellement sûr de lui. En fait,
l’affaire est entre ses mains désormais. »
Il se trouve que cela a souvent été son
problème par le passé et cela ne donne
que plus d’intérêt au final qui s’avance.
PIERRE MICHEL BONNOT
RÉSULTATS
WIE À ÉVIAN. – Souffrant d’une blessure
récurrente au poignet depuis le début de
l’année, Michelle Wie sera bien présente à
l’Évian Masters, la semaine prochaine (26-29
juillet). La jeune Hawaiienne (17 ans), qui
reste sur un abandon à l’US Open après un
premier tour catastrophique (82), s’entraîne
déjà sur place et a prévu d’enchaîner avec le
British Open.
GUERRIER SANS COACH. – Olivier
Léglise, le coach de Grégory Bourdy, a mis
un terme à la collaboration qui le liait à
Julien Guerrier depuis le Masters début avril.
« Visiblement, Julien n’était pas prêt à
assumer les charges de travail que je voulais
lui imposer, a simplement expliqué le
technicien basque. Mais je ne me fais pas de
soucis pour lui, il est doué et il y arrivera. »
Pour l’heure, le vainqueur du dernier British
amateur, qui a raté le cut ce week-end à
Admastal (Challenge tour), n’a pas encore
annoncé le nom de son nouvel entraîneur.
DIMANCHE 22 JUILLET 2007
CHAMPIONNAT DU MONDE DE
MATCH PLAY FEMMES (New York,
New Rochelle, Wykagyl Country Club, circuit américain femmes, 2 000 000 $,
19-22 juillet). – Deuxième tour : Francella (USA) b. Ochoa (MEX), 1 up ;
Wright (AUS) b. A. Sörenstam (SUE), 3
et 2 ; C. Kim (USA) b. Pak Se-ri (CDS), 4
et 2 ; Hetherington (AUS) b. Pettersen
(NOR), 1 up ; Hjorth (SUE) b. Creamer
(USA), 1 up ; Miyazato (JAP) b. Steinhauer (USA), 4 et 2 ; Jang Jeong (CDS)
bat A. Park (BRE), 2 et 1 ; Davies (ANG)
b. Kim Birdie (CDS), 2 et 1 ; etc.
US BANK CHAMPIONSHIP (Wisconsin, Milwaukee, Brown Deer Park Golf
Club, circuit américain hommes,
4 000 000 $, 19-22 juillet). – Deuxième
tour (par 140) : 1. Ogilvie (USA), 130
(67 + 63) ; 2. Maggert (USA), 132
(63 + 69), et Willis (USA), 132
(64 + 68) ; etc.
Wilander
de plus en plus français
Le champion suédois va entraîner Tatiana Golovin, mais pourrait également
collaborer à l’avenir avec la FFT.
VAINQUEUR DE SEPT TOURNOIS
du Grand Chelem, capitaine de
l’équipe suédoise de Coupe Davis,
consultant sur Eurosport, et bien sûr
dans nos colonnes depuis trois ans,
Mats Wilander (43 ans) va devenir le
coach de Tatiana Golovin dans le cadre
d’un accord passé avec la Fédération
française de tennis et son président,
via l’intervention de l’un de ses meilleurs amis en France, Cédric Pioline,
responsable du haut niveau masculin à
la DTN.
Depuis quelque temps déjà, Wilander,
qui a déjà exercé le métier de coach,
notamment avec Marat Safin de mars
à novembre 2001, avait fait savoir qu’il
souhaitait collaborer étroitement avec
la FFT. Peut-être que son nouveau
sponsor – la célèbre marque au crocodile – n’est pas étranger à cette soudaine envie. Il a donc annulé sa participation dans plusieurs tournois
vétérans pour se préparer à entraîner
Tatiana Golovin, dont une partie de la
saison a été gâchée par des blessures
aux pieds.
Le duo devrait être opérationnel pour
les tournois de la tournée US, à partir
de Los Angeles (6-12 août) jusqu’à
l’US Open (27 août-9 septembre).
Ensuite, selon le feeling qu’ils auront,
AMERSFOORT : SERRA RATE LE COCHE. – Interrompu
vendredi soir par la pluie, le quart de finale du tournoi
d’Amersfoort (Pays-Bas) qui opposait Florent Serra (81e
mondial) au Néerlandais Robin Haase (130e) a été fatal hier
au Français, battu en trois sets (4-6, 7-5, 6-4). Dommage. 60e
en janvier, Serra a du mal à rééditer ses bons résultats de
l’an dernier : « J’avais un tableau très ouvert (après sa
victoire au premier tour sur Davydenko) et je n’ai pas su
saisir l’opportunité d’aller en demie. Devant son public, mon
adversaire a très bien joué, tandis que moi, à certains
moments, je me suis crispé. J’ai commis des fautes qui m’ont
coûté le troisième set. Sur le coup, je ressens beaucoup de
frustration, mais il va falloir travailler pour rebondir. »
STUTTGART : NADAL DÉROULE. – Malgré une petite
frayeur au deuxième tour, causée par la réapparition de la
même douleur au genou droit qui l’avait handicapé en finale
de Wimbledon, Rafael Nadal se balade cette semaine à
Stuttgart. Le numéro 2 mondial, qui n’a toujours pas concédé
un set, s’est qualifié hier pour la finale en battant son
« meilleur ami sur le circuit » Feliciano Lopez (84e), 6-1, 7-5.
« Le premier set s’est très bien passé mais dans le second ç’a
été beaucoup plus dur, car il a vraiment élevé son niveau de
jeu. Heureusement, mon service a très bien fonctionné
(5 aces, 67 % de premières balles) et ç’a été la clé du
match », a estimé le Majorquin. Déjà vainqueur à Stuttgart
en 2005, Nadal disputera aujourd’hui face au Suisse Stanislas
Wawrinka (50e) sa 16e finale d’affilée sur terre battue, avec
comme objectif de remporter son sixième titre de la saison
après Indian Wells, Monte-Carlo, Barcelone, Rome et
Roland-Garros.
ils décideront soit de prolonger l’expérience, soit de l’interrompre naturellement. Si tel était le cas, Wilander pourrait alors s’occuper d’un groupe de
garçons entraînés à la FFT, dont on
ignore encore de qui il s’agirait. En tout
cas, si le Suédois arrivait à trouver la
bonne distance avec « Tati », qui est
particulièrement exigeante avec ses
coaches (au point qu’elle aime autant
s’en passer), le triple vainqueur de
Roland-Garros (1982, 1985 et 1988)
pourrait sans doute lui apporter ce
petit supplément tactique qui manque
encore à son tennis « champagne ».
– D. B.
RÉSULTATS
STUTTGART (ALL, ATP, terre battue, 642 750 , 16-22 juillet).
– Demi-finales : Nadal (ESP) b. F. Lopez (ESP), 6-1, 7-5 ; Wawrinka (SUI) b. Chela (ARG), 6-7 (2-7), 6-4, 6-1.
LOS ANGELES (USA, ATP, dur, 380 918 , 16-22 juillet). –
Quarts de finale : Blake (USA) b. Spadea (USA), 7-6 (7-2), 6-4 ;
Kiefer (ALL) b. Berrer (ALL), 7-6 (7-5), 6-1 ; Lee Hyung-taik (CDS)
b. Safin (RUS), 4-6, 7-5, 6-4 ; Stepanek (RTC) b. Fleishman (USA),
6-4, 6-2.
AMERSFOORT (HOL, ATP, terre battue, 353 450 , 16-22 juillet). – Quarts de finale : Haase (HOL) b. Serra, 4-6, 7-5, 6-4.
Demi-finales : Eschauer (AUT) b. Haase (HOL), 6-4, 6-4 ; Darcis
(BEL) b. Youzhny (RUS), 4-6, 6-0, 7-5.
CINCINNATI (USA, WTA, dur, 126 950 , 16-22 juillet). –
Quarts de finale : Chakvetadze (RUS) b. Vesnina (RUS), 6-7
(3-7), 6-0, 4-1, ab. ; Morigami (JAP) b. Schnyder (SUI), 6-3, 6-1 ;
Mirza (IND) b. Govortsova (BLR), 6-1, 6-1 ; Amanmuradova (OUZ)
b. Osterloh (USA), 6-1, 6-4.
PALERME (ITA, WTA, terre battue, 105 200 , 16-22 juillet). –
Quarts de finale : Müller (ALL) b. Pennetta (ITA), 6-3, 3-6, 6-4.
Demi-finales : Müller (ALL) b. Knapp (ITA), 6-4, 4-6, 6-1.
RIMINI (ITA, ATP Challenger, terre battue, 42 500 , 16-22
juillet). – Quarts de finale : Cipolla (ITA) b. Ascione, 6-7 (10-12),
6-3, ab. ; Guez b. Dustov (OUZ), 6-2, 6-4.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
GOLF
CAROLE CAPITAINE
DANS SA BATAILLE AVEC BMW pour la troisième
place au Championnat, l’équipe championne du
monde semble perdre du terrain depuis quelques
courses. Distancée en France et en Angleterre,
Renault a réagi en armant ses deux R 27 d’un nouvel
aileron avant pour le Grand Prix d’Europe. « La différence ne se voit pas en termes de performance pure,
mais c’est un avantage pour la mise au point de la
voiture. Avant, nous devions faire des compromis
entre les réglages pour la qualification et ceux pour la
course. Désormais, avec cet aileron, la mise au point
pour la qualif est un peu plus proche de celle pour la
course. Quant à BMW, c’est clair, ils sont encore
devant nous. Cela va être difficile », expliquait hier
Bleu
Rouge
Dans son baquet, Räikkönen justifiait une fois
encore son surnom, Iceman. « Bien sûr, parfois
c’est difficile d’attendre si longtemps dans sa
voiture. Mais ce n’est pas la première fois que
cela se produit. Dans ces moments-là, il faut
juste être patient et essayer de faire de votre
Renault décroche
Jaune
Bleu
Jaune
« Pas la séance de qualif
la plus facile »
NÜRBURGRING. – Kimi Räikkönen est l’homme en forme du moment. Après deux victoires consécutives, il s’est offert hier après-midi sa seconde poleposition de la saison.
(Photo Stéphane Mantey)
Noir
Noir
SIRKKA, PÉTILLANTE petite dame de quatrevingt-un ans, est une grand-mère heureuse.
L’an dernier, pour son anniversaire, sa famille lui
avait offert un baptême en karting. Un tour, seulement, par précaution. Attention aux émotions
fortes, trop fortes ! Hier, dans l’hospitalité Ferrari, tout de rouge vêtue, elle trépignait de joie.
Son petit-fils, Kimi Räikkönen, venait de transformer son ultime tour chrono en pole position.
« Je ne sais pas si elle me porte chance. Elle
n’était pas présente pour ma première pole avec
Ferrari à Melbourne, n’est-ce pas ? Donc je ne
pense pas que cela change grand-chose, notait
le Finlandais. Mais c’est bien que cela arrive
aujourd’hui (hier), car c’est probablement le
dernier Grand Prix auquel elle assiste. Elle est
tellement excitée », soulignait encore, en souriant gentiment, celui que le paddock a baptisé
« Iceman ».
Dans le fond du stand Ferrari, Sirkka, et sa fille
Paula – Mme Räikkönen mère, donc – avaient
vécu intensément les qualifications de ce Grand
Prix d’Europe. Notamment cette longue interruption, suite à l’accident de Lewis Hamilton,
lors de la troisième partie de séance. Il restait
alors cinq minutes et trente secondes aux
9 pilotes (sans Hamilton) retenus en Q 3 pour se
partager les neuf premières places de la grille de
départ d’aujourd’hui.
mieux. Mais il est vrai que ce ne fut pas la séance
de qualif la plus facile. Nous savions que nous
avions seulement une chance, avec un unique
train de pneus neufs, alors… Mon tour a été
bon. Assez bon en tout cas pour être en pole,
c’est le plus important. »
À son côté, dans le box Ferrari, Felipe Massa,
son équipier, avouait lui avoir « perdu un peu de
sa concentration durant ce break ». Le Brésilien
décrochait le 3e temps.
« J’ai eu parfois quelques difficultés cette année
à me hisser en première ligne, mais là, enfin, je
suis en pole, déclarait presque soulagé Räikkönen. En qualification, lors du dernier Grand Prix,
j’avais commis une erreur dans le dernier secteur de mon ultime tour chrono, mais ici tout a
parfaitement fonctionné. En Q 1 et Q 2, j’avais
pourtant quelques soucis à trouver de l’adhérence, mais une fois en Q 3, soit avec la quantité
d’essence destinée à mon premier relais en
course embarquée à bord de ma voiture, tout est
redevenu parfait. »
Meilleur temps des derniers essais libres, hier
matin, le Finlandais, 3e du Championnat, qui
vient d’enchaîner deux victoires, en France puis
en Grande-Bretagne, confirme son retour aux
avant-postes. « Mes derniers résultats sont bien
meilleurs que ce que j’ai connu en début de saison, mais il s’agit seulement de la pole position.
On peut aussi gagner en partant d’une autre
place sur la grille. Pourtant, il est vrai que notre
F 2007 s’est très bien comportée sur ce tracé
depuis le début du week-end. Mais nos adversaires se sont montrés eux aussi encore très
forts. Peut-être qu’avec une seule McLaren
(dans les premières lignes de la grille), la bataille
sera plus facile, mais je pense que nous aurons
tout de même une course serrée. Et longue. »
Soixante tours exactement, pour le plus grand
plaisir de mamie Sirkka.
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX D’EUROPE
Dimanche 22 juillet 2007
F. Alonso (ESP)
McLAREN-Mercedes
N. Heidfeld (ALL)
BMW-SAUBER
M. Webber (AUS)
RED BULL- Renault
J. Trulli (ITA)
TOYOTA
L. Hamilton (GBR)*
McLAREN-Mercedes
A. Wurz (AUT)
WILLIAMS -Toyota
R. Barrichello (BRE)
HONDA
T. Sato (JAP)
SUPER AGURI -Honda
S. Speed (USA)
TORO ROSSO- Ferrari
D. Coulthard (GBR)
RED BULL- Renault
M. Winkelhock (ALL)
SPYKER-Ferrari
1’31’’741
1’31’’840
1’32’’476
1’32’’501
1’33’’833
1’31’’996
1’32’’221
1’32’’838
1’33’’038
1’33’’151
1’35’’940
2
4
6
3
1
5
8
7
10
12
9
14
11
13
16
15
1’31’’450
1’31’’778
1’32’’123
1’32’’478
1’32’’570
1’31’’978
1’32’’010
K. Räikkönen (FIN)
FERRARI
F. Massa (BRE)
FERRARI
R. Kubica (POL)
BMW-SAUBER
H. Kovalainen (FIN)
RENAULT
R. Schumacher (ALL)
TOYOTA
N. Rosberg (ALL)
WILLIAMS-Toyota
G. Fisichella (ITA)
RENAULT
18
20
17
1’32’’451
22
19
21
1’33’’148
1’32’’983
1’34’’500
A. Sutil (ALL)
V. Liuzzi (ITA)
SPYKER-Ferrari
TORO ROSSO- Ferrari
* Sous réserve d’obtenir ce matin le feu vert des médeceins de la FIA.
A. Davidson (GBR)
J. Button (GBR)
SUPER AGURI - Honda
HONDA
Grille établie sous réserve d’ultimes changements avant le départ.
Une journée-choc
Les qualifs d’hier ont été
marquées par la violente sortie
de piste de Hamilton et la pole
de Räikkönen, l’homme
en forme du moment.
Sur le plan des
déconvenues en
qualifications, l’accident
de Lewis Hamilton hier
place tout le monde à
égalité, Räikkönen,
Massa et Alonso ayant eu
déjà leur part d’ennuis.
Mais l’heure des comptes
véritables – les points
amassés au
Championnat – ne
viendra qu’un peu plus
tard aujourd’hui,
après la course…
NÜRBURGRING.
– Victime d’une
défaillance au
niveau de sa
roue avant
droite, la
McLarenMercedes
de Lewis
Hamilton,
lancée alors
à quelque
270 km/h,
a terminé
son embardée
dans le mur
de pneus.
Heureusement
sans gros
dommage
pour son pilote.
(Photo
Stéphane Mantey)
NÜRBURGRING – (ALL)
de notre envoyée spéciale
RON DENNIS aura-t-il une raison
de sourire aujourd’hui ? Car ces deux
derniers jours, au Nürburgring, on
l’aura vu plutôt crispé. Entre l’affaire
d’espionnage impliquant l’un de ses
hommes, la menace d’une sanction
prochaine, les relations tendues avec
Fernando Alonso, et hier, l’accident – heureusement sans gravité –
de son poulain Lewis Hamilton, le
patron de McLaren trouva peu
d’occasions de se dérider depuis son
arrivée en Allemagne.
D’un point de vue purement sportif,
pourtant, il pourrait se réjouir de voir
ses voitures revenir au contact des
Ferrari, après avoir été copieusement dominées à Magny-Cours, puis
en léger retrait encore à Silvers-
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
''
ANNE GIUNTINI
visant peut-être la cinquième ou la
sixième place… » Aussi, quel ne fut
pas son plaisir de se voir finalement
deuxième, derrière Räikkönen et
devant Massa. « J’avais l’impression
d’avoir perdu des secondes entières.
En fait, j’ai dû laisser filer trois ou
SUR
www.lequipe.fr
Suivez le Grand Prix
en direct
10/17
Grand Prix d’Europe
d Eu p
Circuit du Nürburgring
5,148 km ; 60 tours (308,863 kkm)
3 180
Nürbur
b
4 215
6 300
6 275
3 140
3 130
4 215
6 285
5 260
5 265
6e vitesse 225 km/h
3 175
4 225
2 105
PODIUM 2006
6 290
1. M. Schumacher
Sch macher (ALL
(ALL, Ferrari)
2. F. Alonso (ESP, Renault)
3. F. Massa (BRE, Ferrari)
AUJOURD’HUI
PODIUM 2006
14 heures
départ du Grand Prix, en direct sur TF 1
F. Alonso (ESP
(ESP, Renault)
Renault), 1’
1’29
29’’819
819
L’AUTOMOBILE
CONTINUE EN PAGE 17
Rouge
Pilotes : 1. Hamilton, 70 pts ; 2. Alonso,
58 ; 3. Räikkönen, 52 ; 4. Massa, 51 ; 5. Heidfeld, 33 ; 6. Kubica, 22 ; 7. Fisichella, 17 ; 8.
Kovalainen, 14 ; 9. Wurz, 8 ; 10. Trulli, 7 ; 11.
Rosberg, 5 ; 12. Coulthard, 4 ; 13. Sato, 4 ;
14. Webber et Schumacher, 2 ; 16. Button et
Vettel, 1.
Constructeurs : 1. McLaren-Mercedes,
128 pts ; 2. Ferrari, 103 ; 3. BMW-Sauber,
56 ; 4. Renault, 31 ; 5. Williams-Toyota, 13 ;
6. Toyota, 9 ; 7. Red-Bull-Renault, 6 ; 8.
Super-Aguri-Honda, 4 ; 9. Honda, 1.
Les F 1 vont
tellement vite que
le risque existera
toujours. (...) Cela
fait partie
de la course
et de notre métier
Bleu
Rouge
CHAMPIONNAT DU MONDE
(après 9 GP)
''
Jaune
Bleu
Jaune
RÉSULTATS
ESSAIS LIBRES : 1. Räikkönen, 1’31’’396 (18
tours) ; 2. Hamilton, 1’31’’627 (12) ; 3. Alonso, 1’32’’039 (11) ; 4. Kubica, 1’32’’039 (18) ;
5. Massa, 1’32’’217 (18) ; 6. Rosberg,
1’32’’344 (16) ; 7. Heidfeld, 1’32’’581 (20) ; 8.
Webber, 1’32’’632 (16) ; 9. Coulthard,
1’32’’679 (18) ; 10. Schumacher, 1’32’’788
(21) ; 11. Liuzzi, 1’32’’841 (20) ; 12. Button,
1’32’’869 (18) ; 13. Trulli, 1’32’’936 (20) ; 14.
Speed, 1’32’’974 (14) ; 15. Wurz, 1’33’’154
(16) ; 16. Fisichella, 1’33’’214 (17) ; 17. Barrichello, 1’33’’229 (19) ; 18. Kovalainen,
1’33’’484 (13) ; 19. Davidson, 1’33’’792 (20) ;
20. Sato, 1’33’’945 (19) ; 21. Sutil, 1’34’’423
(20) ; 22. Winkelhock, 1’36’’090 (19).
quatre dixièmes… » C’est dire que
la pole était à sa portée une fois
encore, comme elle l’était à Silverstone – si son équipe, ce jour-là, avait
observé une stratégie plus clairvoyante.
Au Nürburgring, Alonso ayant signé
le meilleur temps de la première
période (« Q1 »), Massa le meilleur
de la seconde (« Q2 »), l’un et l’autre
avouaient hier après-midi une petite
déception. « Je crois que je me suis
déconcentré au moment clé »,
déclarait Massa, clairement dépité.
Sur le plan des déconvenues en
« qualifs », l’accident de
Lewis Hamilton a le pauvre
mérite, au moins, de ramener tout le monde à égalité.
En effet, Massa avait eu sa
part de misère en Australie – moteur changé, parti
dernier sur la grille –, Räikkönen la sienne à Monaco –
seizième après une sortie de
piste à la Piscine –, de
même qu’Alonso à MagnyCours – dixième à cause
d’une panne de boîte de
(Kimi Räikkönen) vitesses lui interdisant la
« Q3 ». Pour autant, le trio des
Assez pour se relâcher, perdre de
« anciens » ne sous-estime pas la
l’influx. D’autant plus ennuyeux que
menace Hamilton. Pour peu que le
lorsque l’incident survint, la plupart
jeune Anglais soit autorisé ce matin
d’entre eux se trouvaient lancés à
à s’aligner au départ – ce qui seml’assaut du chronomètre, et virent
blait plus que probable hier soir –, on
leur tentative interrompue par le
le sait capable d’une remontée specdrapeau rouge. Il ne leur restait dès
taculaire.
lors plus qu’un train de gommes
« Personne n’a envie de gagner
neuves, et une seule chance à jouer.
grâce à l’accident d’un adversaire,
« Cela rendait l’exercice encore un
rappelait Kimi Räikkönen. Mais les
peu plus difficile », confessait Ferpépins de ce genre font partie du jeu.
nando Alonso. Est-ce ce supplément
Et la même chose peut nous arriver
de stress qui lui valut une faute dans
en course, à Fernando, Felipe ou
son tour qualificatif, qu’il avait pourmoi. » Tandis qu’un journaliste mettant attaqué très fort dans le premier
tait en avant l’opportunité offerte
secteur ? L’arrière de sa McLaren se
aux trois poursuivants de revenir aux
déroba dans le cinquième virage ;
points sur Lewis Hamilton, Fernando
Fernando perdit carrément le
Alonso, échaudé lui aussi, embraya
contrôle sur une soixantaine de
sur le même thème que Räikkönen :
mètres, effleura le bas-côté herbeux,
« Kimi, Felipe et moi, pouvons tous
se rattrapa in extremis et reprit
trois avoir un ennui technique durant
contact avec l’asphalte. « J’ai eu de
le Grand Prix, et ne marquer aucun
la chance ! Mais je savais que la pole
point. Attendons l’arrivée avant de
m’avait échappé ; je me suis battu
faire les comptes. »
pour terminer le mieux possible, en
Quant à Felipe Massa, il se félicitait
déjà, après le crash de Kubica,
d’accomplir sa propre carrière à une
époque où les F 1 sont très sûres,
ajoutant hier : « Ce n’est pas une raison pour relâcher l’effort en matière
de sécurité, car on n’est jamais à
l’abri du pire. »
Le temps qu’interviennent les
secours, que Lewis Hamilton soit
évacué vers l’hôpital pour un
contrôle de routine, et que l’on
remette en ordre les barrières de
pneus, les coureurs passèrent une
quinzaine de minutes aux stands.
Noir
Noir
tone – où seuls le talent et l’expérience d’Alonso avaient pu masquer
un sensible déficit de performance.
Cette fois, c’est apparemment beaucoup mieux. D’ailleurs, Kimi Räikkönen, auteur de sa deuxième poleposition de la saison, refusait de
s’imaginer déjà vainqueur, pressentant une solide bagarre avec Alonso.
« D’accord, ça facilite un peu la vie
de partir de la première place, mais je
ne suis pas certain que nous ayons
une très grosse marge sur les McLaren. Tout dépend de la quantité
d’essence que nos adversaires
embarquaient en qualifications… »
La séance prit une tournure inattendue vers la fin de « Q3 », la phase
ultime, durant laquelle se joue la
pole. À cinq minutes de la conclusion, Lewis Hamilton, victime d’une
roue mal serrée, s’en alla percuter la
barrière de sécurité dans une courbe
à grande vitesse. La jante, frottant
contre le porte-moyeu, dut vraisemblablement s’user ou se fissurer, laissant soudain s’échapper l’air du
pneu avant droit. Hamilton perdit
ainsi le contrôle de sa machine à
270 km/h, tirant droit à travers l’aire
gravillonnée, qui le ralentit avant le
choc. « Il a eu de la chance d’avoir
cette vaste zone de dégagement,
commentait Felipe Massa. Ç’aurait
été autre chose si le rail ou les protections s’étaient trouvés plus près. Voilà qui devrait donner à réfléchir pour
l’avenir, dans la mesure où il est
question d’organiser de plus en plus
de Grands Prix en ville… »
Aux journalistes qui venaient à
s’émouvoir hier, craignant une série
noire après le spectaculaire accident
de Robert Kubica au Canada, et celui
d’Ernesto Viso en GP 2 à MagnyCours, le trio de tête des qualifications (Räikkönen 1er, Alonso 2e, Massa 3e) répliqua sobrement. Kimi
Räikkönen le premier souligna :
« Les F 1 vont tellement vite que le
risque existera toujours. À tout
moment, l’un de nous peut finir par
se blesser. Cela fait partie de la
course et de notre métier. » Fernando Alonso renchérissait pour sa part :
« Personne n’a envie que quelqu’un
se fasse du mal. Mais tout pilote sait
que cela peut arriver. L’essentiel est
de constater qu’en trois occasions
récentes, il n’y a eu que des dégâts
matériels. Et la meilleure nouvelle du
jour, c’est que Lewis est indemne. »