Lettre de la Miniature n° 14 (septembre 2012) - Lemoine
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Lettre de la Miniature n° 14 (septembre 2012) - Lemoine
La Lettre de la Miniature N° 14. Septembre 2012. Rédaction : ©Nathalie Lemoine-Bouchard. Tous droits réservés. ISSN 2114-8341 AGENDA Paris, 11-12 octobre 2012 2e Colloque international La Miniature en Europe Avec le soutien de l’Institut de France et de la Fondation Simone et Cino del Duca. Sur réservation, nombre de places limité. Voir programme p. 12-13 Homme en redingote grise, par Jean CRESSENT, 1784 dans un pendentif en or entouré de 34 demi-perles (Lemoine-Bouchard Fine Arts) Ont contribué à ce numéro : MM. Philippe Choppin de Janvry, Bernardo Falconi, Neil Jeffares, Bernd Pappe. Expertise : calendrier de nos ventes Dans cette édition, 5 peintres en miniature nouvellement répertoriés. 13 octobre 2012, Melun, étude Jakobowicz 16 octobre 2012, journée d’estimation gratuite de miniatures par N. Lemoine-Bouchard, Hôtel Drouot, salle 1. 17 octobre 2012, Paris Artcurial, hôtel Drouot, salle 1. Miniatures des XVIIeXIXe-XXe siècles. Ci-dessus, Jeune Femme au diadème, du miniaturiste signant L.G., XIXe siècle (détail). Voir aussi p. 11. La Lettre de la Miniature propose à chaque numéro un gros plan sur quelques artistes, une miniature ou une collection ; l’actualité de Lemoine-Bouchard Fine Arts (Galerie et Expertise) ; l’actualité de la Recherche et des musées. N’hésitez pas à nous communiquer informations ou recherches en cours. Bonne lecture. Sommaire p. 2 – Anecdotes : en bracelet ou sur une tasse, le petit portrait touchant témoignage d’amitié au XVIIIe siècle ; Collection : une singulière passion pour les tabatières, Allemagne, 1776 ; Nicolas Dubois : un miniaturiste dans l’expédition de Kerguelen p. 3-7 – Peintre en miniature, du nouveau sur : André-Pierre HAUDRY de JANVRY (dit à tort Henry de Janvry), peintre de miniatures et dessinateur (1768-1843), par M. Philippe Choppin de Janvry. p. 8 - Peintres en miniature nouvellement répertoriés en France : John Edmond HALPIN (1764-après 1804); HUBI (1786-1787); Jean KELLER (1802), Miss KINGSTON (1832) ; Jean-Pierre SOUBEYRAN (1750). p. 9-11 - Actualités Lemoine-Bouchard Fine Arts : Galerie : miniatures de Fesch et Whirsker, rare portrait par Jean Cressent, 1784, l’utopiste Lezay-Marnésia par l’académicien Mosnier, Portrait d’homme par Mlle Noireterre, La duchesse d’Angoulême, par Le Chenetier, 1851, Homme en costume de Spahi, 1832, par JP Delorme. Expertise : Artcurial, Drouot, 17 octobre 2012, miniature de Bossi, dispersion d’un ensemble de très grandes miniatures de la famille Van der Taelen (XIXe et XXe siècles). p. 12-14 - Actualité de la Recherche : p. 12-13 Programme du 2e colloque international La Miniature en Europe, Paris, organisé les 11-12 octobre 2012, avec le soutien de l’Institut de France et de la Fondation Simone et Cino del Duca. p. 14 Bibliographie : Domenico Bossi 1767-1853. Anecdotes : En bracelet, à une montre ou reproduit sur une tasse, le petit portrait, touchant témoignage d’amitié La baronne d’Oberkirch dans ses Mémoires mentionne à plusieurs reprises des portraits reçus ou offerts en miniature, et les circonstances touchantes de ce genre de présents au XVIIIe siècle. Elle avait annoncé qu’elle allait se marier. « Quand je la quittai Mme la duchesse de Wurtemberg me donna une agrafe en diamants, son auguste époux une aigrette, et ce qui me fit plus de plaisir encore, la princesse Dorothée m’attacha au bras son portrait. Peu de temps auparavant, à l’occasion de mon jour de naissance, elle m’avait donné une tasse qu’elle avait fait faire à Dresde sur laquelle se trouve, dans deux médaillons, les portraits en silhouette de mon père et de ma marraine, ce qui m’avait ravi. Je pleurai en recevant le portrait de ma chère princesse ; je savais qu’il était question de mariage pour elle et que nous étions menacés de la perdre » (vol I, p.76). Plus tard, à la naissance de sa fille en 1777, la baronne d’Oberkirch reçut une lettre de Marie de Russie née de Wurtemberg, choisie comme marraine : « J’embrasse bien tendrement ma chère petite filleule, pour laquelle je me sens une amitié que je ne saurais vous exprimer. Oui, ma chère amie, et j’ose me flatter que l’on ne saurait aimer, chérir plus une amie, que je ne vous aime et ne vous chéris, et je puis dire en vérité que je vous aime comme ma sœur. De grâce, envoyez moi votre portrait, et cela en miniature, afin que je le puisse toujours porter à ma montre ; ce cher portrait ne me quittera jamais. Vous aurez le mien, peut-être dans une quinzaine de jours ». Tabatières : la passion de la collection en Allemagne, en 1776 Sou la rubrique « Fait singulier », le Mercure de France rapporte en 1776 l’anecdote suivante : « Un Particulier d'une grande Ville d'Allemagne , vient de faire un testament singulier. Entre autres effets qu'il laisse à fa famille , il y a une collection de plus de mille tabatières de toute espèces et de différens (sic) métaux ; il a assigné une certaine somme pour entretenir et augmenter cette bizarre collection, qui ne pourra jamais être divisée ni aliénée. Enfin, il a légué en faveur d’un gros chien, dont il vante la fidélité, la somme de cinquante écus à celui qui en aura le plus grand soin. » On ignore ce qu’il advint de cette collection qui ne devait jamais être dispersée. Mercure de France, juillet 1776, Ier vol. p. 219. Nicolas Dubois : un miniaturiste dans l’expédition de Kerguelen Nicolas Dubois (Doucy en Bauges, Savoie, 22 juillet 1746 - Paris, janvier 1826) vint à 18 ans compléter à Paris une première formation reçue probablement dans sa Savoie natale. Il s’inscrivit comme élève de l’Académie royale à Paris, de juillet 1765 à 1768 protégé par Briard. Il demeurait alors rue de Grenelle St Honoré n° 66. Il fut quelques années plus tard nommé par le roi Louis XV dessinateur de l’expédition à la découverte des terres australes avec le capitaine Kerguelen (1771-1774). Il vécut ensuite à Madrid à partir de 1785 où il acquit une grande renommée. Il fit partie de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando à partir de 1787 et au-delà de 1791. Il revint finir ses jours à Paris et y rédigea le 12 juin 1822 son testament. Ce dernier fut insinué à Chambéry le 12 janvier 1826, il était donc mort peu avant comme l’indique Bénézit. Il laissait 80.000 francs et chargeait l’un de ses exécuteurs testamentaires, Claude-Marie Pillet, d’offrir de sa part au musée de Chambéry un cahier contenant 38 têtes d’expression d’un très habile dessinateur, divers dessins, son portrait en buste et celui en miniature de la duchesse d’Albe, et, souvenirs de ses voyages lointains, « un bonnet en paille qui lui avait été donné par la reine Javit de Madagascar et une tabatière sur laquelle est un oiseau de l’isle Marosse-d’Antongis ». 2 Sources : A.N., minutier central, étude Me Foucher à Paris, testament en date du 12 juin 1822. Bibl. : Mémoires et documents de la Société savoisienne d’histoire et d’archéologie, t. 11, Chambéry, 1867, p. 251-252. Peintres en miniature, du nouveau sur : André-Pierre HAUDRY de JANVRY, peintre de miniatures et dessinateur (Paris, 1768 – 1843) par M. Philippe Choppin de Janvry. Dénommé à tort Henry de Janvry dans tous les ouvrages consacrés aux peintres de miniatures, le miniaturiste qui signait « H de Janvry » ou « H J », entrelacés ou non, s’appelait en réalité André-Pierre Haudry de Janvry. Eduqué dans l’aisance avec des cours privés de dessin reçus de Henri-Pierre Danloux, il fit face aux revers de fortune de sa famille, s’engagea dans la Marine, réussit à vivre de la miniature en émigration, et eut une vie riche de rebondissements. Né dans l’hôtel de son père, rue du Bouloy à Paris, le 16 janvier 1768, fils d’André Pierre Haudry de Soucy, fermier général, et de Justine Victoire Payneau2 et petit-fils d’André Haudry, le premier fermier général de son nom3, le jeune Haudry de Janvry a été élevé dans l’aisance : sa famille possédait deux hôtels, rue Plâtrière et rue du Bouloy, six châteaux et manoirs en Beauce, à Soucy, Marivaux, Bligny, Fontenay, Segrez et Janvry entourés de plus de 3 000 de nos hectares de terre, sans compter les bois et plus de 50 000 livres de meubles. Louis XV qui avait un jour poursuivi sa chasse sur les terres du premier fermier général aurait, selon la tradition familiale, dit : « M. Haudry est le plus riche et le plus honnête de mes fermiers généraux. » Andé-Pierre Haudry de Janvry a eu deux frères et sœurs morts en bas âge, deux autres ont eu une postérité : l’aîné, André Haudry de Soucy (1765-1844), futur député de Seine et Oise à la Restauration, épousa Henriette Darbeins, fille d’un planteur de la Martinique en 1792. Elle émigra à Londres où elle se lia d’amitié avec Henri-Pierre Danloux et sa femme. La cadette, Adélaïde (1769-1843) épousa en 1787 Jean de Lesparda, receveur général des Fermes à Alençon, futur baron d’Empire. C’est sans doute en 1780, date du retour de Rome d’Henri Pierre Danloux qu’il reçoit de ce dernier les leçons de dessin dont fait état Madame Danloux dans son Journal pendant l’émigration4. Mais son père, ruiné par ses plantations de Saint-Domingue et par Mademoiselle Laguerre, danseuse de l’opéra, fait faillite en 17815. Le jeune garçon s’engage dans la Marine6, âgé seulement de treize ans, et part rejoindre comme volontaire puis lieutenant de frégate la flotte française des Indes alors sous le commandement du Bailli de Suffren. Il participe aux combats du Cap Finistère (12 décembre 1781) et de Gondelour (20 juin 1783) où il est blessé à la main. La paix revenue avec la reconnaissance de l’indépendance américaine, il rentre à Toulon puis est nommé au Havre où il a brièvement le commandement d’un petit bâtiment. La plus ancienne de ses miniatures connues porte la date de 1791. Certes, on a cru lire la date de 1787 sur une paire double face dite du duc et duchesse de Lancaster (sic) vendue par Bonhams le 10 avril 2002, mais il était cette année-là lieutenant de port au Havre et avant tout occupé par son avancement6. Il est plus vraisemblable qu’il s’agisse d’une erreur de lecture pour 1797, date qu’avait retenue Christie’s lorsque ces miniatures avaient été présentées, sans nom de modèles, sous le n° 98 dans la vente du 3 mars 19937. Fig.1. Anonyme, XIXe siècle, André-Pierre Haudry de Janvry en uniforme sous la Restauration, huile sur toile, coll. part. Reproduction interdite. © La Lettre de la miniature C’est à partir de mi-1792, date de son émigration à Londres d’après son dossier militaire6, qu’on le voit se consacrer à la peinture de miniatures, tout en exerçant une activité d’éditeur de gravures réalisées à partir de ses dessins. Il déclare dans une lettre au Ministre de la Marine relatant, trente ans plus tard, sa vie d’émigré avoir « été honoré de la bienveillante protection du Prince Régent. » Il relève également que « l’Angleterre [lui] a procuré le moyen de soutenir ses compatriotes par le produit de mon talent pour la peinture.» 6 Ghislain de Diesbach dans son Histoire de l’émigration le cite, avec le marquis de Lubersac, comme vivant …./… 3 JANVRY (suite) du produit de ses miniatures8. Janvry réalise en effet dès 1793 le portrait du futur George IV, en 1796 celui de Mrs. Fitzherbert, son épouse morganatique, et avant 1797 celui du Prince de Galles et de la Princesse Caroline de Brunswick, sa femme, gravé en 1796. Outre la famille royale, on a pu identifier parmi ses modèles Lady Balfour, aristocrate irlandaise, Lady Urith Offley Shore, Lady Isabelle Cayley Shadowell, fille de Sir Thomas Cayley, Bt., Mrs Lamplugh, Louis Guillaume Otto, futur comte de Mosloy, alors ministre plénipotentiaire de France à Londres (musée des Beaux-Arts de Laon, fig. 2), le marquis et - futur duc - de Serent et la comtesse d’Anthès, française émigrée à Londres où elle tenait un salon littéraire. Signalons aussi un portrait daté de 1798 dit de Joséphine Bonaparte, ovale, 6,5 cm x 5,5 cm (catalogue Nimmergut et Wager, Battenberg, 1982, n° 94 repr.) dont l’identité mérite examen (fig. 3). fig.2 fig.3 Il expose seize miniatures à la Royal Academy de 1798 à 1800 9, depuis plusieurs adresses : 1, Gerrard Street, corner of Nassau Street en 1793 ; 3, Cockspur Street, Hay Market ; puis 5, Tichfield Street, Cavendish Square en 1801. Ses prix sont de 3, 4, ou 6 guinées selon la carte commerciale conservée au British Museum qui précise qu’une demi-heure de pose est suffisante10. Fig.4, 5,6, miniatures respectivement datées 1791 (3,8 x 2,9 cm), 1797 (7,2 x 6,1 cm), et 1801 (H. 4,5 cm) (©coll. part. ; reproduction interdite). 4 Il a été retrouvé trace d’une trentaine de ses miniatures sur ivoire, dont vingt et une à l’imitation de camées en grisaille, représentant sauf deux exceptions, le profil gauche des modèles sur un fond qui est noir le plus souvent, mais qui peut être aussi bleu foncé ou clair (fig. 5). A partir de 1794, au moins d’après les œuvres recensées à ce jour, et sans abandonner la technique ci-dessus, il les peint également de trois-quarts et en couleur avec souvent des tons rose et bleu pâle (voir page suivante, fig. 9 et 10). …/… JANVRY (suite) En 1793, ses miniatures sont le plus souvent rondes et de 4,5 à 6 cm de diamètre, puis il retient l’ovale, de 4,5 à 7 cm. de hauteur. Somerset Long relève que certaines d’entre elles présentent des défauts de dessin11… ce qu’avait déjà noté Danloux le 28 septembre 1797 à propos du portrait du duc de Serent : « Il est flatté, mais exécuté d’une manière qui devrait 1791 (coll. privée) ; détail du monogramme «lui H faire J » entrecroisés gagner de l’argent 1791 ; c’est dommage qu’il ne sache pas 4 dessiner. » Elles figurent néanmoins dans les collections du Femme à l’écharpe rouge, datée 1794 (coll. privée). Victoria and Albert Museum (3), de la National Portrait Gallery (1), du Royal Pavillon de Brighton (1), des musées de Cincinnati (1, fig. 7 détail) et de Laon (1, fig. 2) et à Florence Court –National Trust (2). D’autres sont dans des mains privées, essentiellement en Angleterre, là où elles ont été Fig. 7. Femme, datée 1794, détail ; diam. 5,5 cm. peintes. ©Cincinnati Art Museum, inv. 1990.1761. photo N. Lemoine-Bouchard Il a été, d’autre part, recensé huit gravures réalisées d’après ses dessins, représentant des membres des familles royales française et anglaise, une ballerine, et une pyramide de camées représentant des compositeurs de musique, en général gravées par Condé et éditées par Janvry pendant la même période. On les trouve dans les collections royales britanniques, au British Museum, au Fitzwilliam Museum à Cambridge et au cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale à Paris. Janvry est aussi référencé comme « peintre sur émail » et « graveur de pierres ». 11 Fig.8, datée 1795, 7 x 5,7 cm; coll. part. ; Fig.9, Comtesse douairière d’Anthès, 1797, 6,4 x 5,2 cm, coll. part. ©La Lettre de la miniature, reproduction interdite. La comtesse d’Anthès, née Marie-Anne, baronne de Reutner de Weyl, originaire d’Alsace, était la grand-mère de Georges de Heeckeren d’Anthès qui tua Pouchkine en duel. Elle tenait pendant la Révolution un salon littéraire fréquenté par les émigrés à Londres. 5 JANVRY (suite) L’artiste ne paraît pas être allé aux Etats-Unis, contrairement à ce qu’avance Daphne Foskett : les archives du Ministère des Affaires étrangères font état d’un voyage en Louisiane d’un officier de marine, plus âgé, appartenant à une autre famille, les Côme de Janvry12, et lui-même ne fait jamais mention d’un tel déplacement lorsqu’il évoque sa vie en émigration.6 Il rencontre souvent Danloux, son ancien professeur, émigré à Londres de 1792 à 1801 ; ce dernier et sa femme le mentionnent huit fois dans leur Journal, parlent des visites qu’ils se rendaient, d’un voyage qu’il fit dans le nord du pays et d’un autre pour prendre des bains de mer…4 Il ne participe pas en revanche à l’expédition de Quiberon (juin/juillet 1795) « ne voulant pas porter des armes contre ses compatriotes » écrit-il.6 On ne connaît pas de miniatures qu’il aurait peintes ou de gravures qu’il aurait exécutées à partir de la fin de 1801, date de son retour d’émigration. Il refuse la proposition de réintégrer la Marine que lui présente alors Forfait, son ancien collègue au Havre devenu Ministre de la Marine, « ne voulant pas, écrit-il, servir d’autres Princes que mon Roi. » Il achète avec des associés, en 1804, une entreprise de fabrication d’objets décoratifs en vernis Martin, qui reçoit des commandes pour les Tuileries et SaintCloud 13. Il se marie le 25 janvier 1810 dans la chapelle privée de la Reine Hortense aux Tuileries avec Désirée Justine Corpron de Launay (1781-1870), d’une famille de négociants nantais ayant des intérêts à Saint-Domingue, lectrice de la Reine Hortense. La mère de la jeune mariée, née Marie-FrançoiseElizabeth Babut (1764-1814), appartenait à la Maison de l’Impératrice Joséphine et donnait des leçons de dessin à ses deux enfants.14 Il est nommé à l’occasion de ce mariage Receveur général des finances des Ardennes par protection de l’Empereur, mais, trois ans plus tard, il est révoqué en raison de sa gestion hasardeuse. L’enquête révèle sa bonne foi et indique qu’il a été trompé par son fondé de pouvoirs 15. Fig.10, Jeune femme au foulard, signée et datée 1794 © Coll. part. Reproduction interdite. la Première Restauration, Janvry est nommé Chevalier de Saint-Louis16 et promu, en décembre 1814, capitaine de frégate à l’occasion de sa mise à la retraite 6. Le duc Decrès, redevenu ministre de la Marine pendant les Cent-Jours, ne donne pas suite à son offre de servir, sans solde, dans les régiments des canonniers de la Marine engagés dans la défense de Paris. Employé en 1820 au Contrôle général des subsistances militaires et, en 1825, Secrétaire général de l’Académie de musique17, il vit à Paris d’une modeste pension qu’il cherche en vain, à maintes reprises, à faire revaloriser6, et des recettes que lui procurent l’écriture d’un roman en quatre volumes, Strashalo, paru avant 1837, et ses traductions depuis l’anglais de livres historiques et de romans. Il décède dans le XIIème arrondissement le 20 octobre 1843 laissant, outre sa femme, un fils et deux filles. Son fils, André Napoléon (1810-1887), est filleul de la Reine Hortense et de Napoléon-Louis, Grand-duc de Berg, frère aîné du futur Napoléon III ; il devint conseiller d’état, secrétaire général du ministère des Finances et Grand-officier de la Légion d’honneur sous le Second Empire ; son portrait en civil, peint par Charles-Philippe de Larivière, est présenté au Salon de 186518. De ses deux filles, l’une, Justine (1812-1871), est connue comme artiste-peintre et copiste. Peintre de paysages et de fleurs, elle présenta une oeuvre au salon de Valenciennes en 1838 ; elle réalisa la copie du portrait de Napoléon III par Winterhalter pour la préfecture de la Somme, et une trentaine de copies de tableaux religieux (Murillo, Le Sueur, van Dick, Simon Vouet, Trevisani, Le Guerchin…) déposés dans des églises en France (Bastia, Thiviers, Roubaix, Gap, Imphy, Musigny… ) et à l’étranger. Le comte de Nieuwercke disait d’elle qu’ « elle n’avait pas assez de talent pour faire un tableau….mais que c’était une …/… Pendant 6 JANVRY (suite et fin) …/… amie de la Reine Hortense » et que l’Empereur tenait à ce qu’elle ait des commandes. Celui-ci en réglait d’ailleurs la moitié sur sa liste civile, l’autre partie étant imputée au budget des Beaux-Arts19. A la chute du Second Empire, ces commandes cessèrent –mais elle décéda en 1871-, son frère fut mis à la retraite et sa mère disparut quelques semaines après la suppression de la pension qu’elle recevait de l’Empereur… Philippe Choppin de Janvry. ………………. Son dossier militaire, conservé aux Archives de la Marine (C77) précise que « bien qu’il ait été déclaré sous le nom d’Haudry de Soucy, cet officier a toujours été connu sous celui d’Haudry de Janvry. » 2 André Pierre Haudry de Soucy, seigneur de Soucy, Fontenay, Janvry, Marivaux, Segrez, Bligny…né le 29 juillet 1736 dans l’hôtel paternel de la rue Plâtrière à Paris, baptisé le même jour à St Eustache, décédé en 1815, Fermier général adjoint de 1763 à 1768, puis Fermier général en remplacement de son père de 1768 à sa mise en faillite (1781), protecteur du compositeur Gossec qui lui dédia en 1771 son second et dernier recueil de quatuors pour partie composés à Soucy. Il fut nommé directeur de la manufacture de Sèvres en 1792 mais démissionna quelques mois plus tard. Il fut de 1792 à 1795 Inspecteur des Salines de l’Est. En 1793, lors des poursuites contre les Fermiers généraux il fit valoir qu’il n’appartenait plus à la Compagnie depuis huit ans et sauva ainsi sa tête. Il épousa Justine Victoire Payneau, décédée à 26 ans, à la naissance de son cinquième enfant, le 4 février 1769, et inhumée le lendemain à St. Eustache, à Paris. Elle était la fille de Louis Jacques Payneau, « intéressé dans les affaires du Roi », et d’Anne Le Roy, d’une famille de riches financiers. Voir Yves Durand, Les Fermiers généraux au XVIIIème siècle, PUF, 1971 ; du même, Finances et mécénat, Hachette, 1978 : très nombreuses mentions des deux fermiers généraux. 3 André Haudry, né à Corbeil le 7 novembre 1688 d’un père boulanger –et premier échevin de cette ville en 1717-, d’abord commis aux Aydes à Corbeil puis successivement contrôleur général ambulant, intéressé dans les sous-fermes des aydes et domaine en 1726, directeur général des Fermes en 1734, achète la charge anoblissante de Secrétaire du Roi en 1740, et occupe les fonctions de Fermier général de 1740 à 1768. Il décède à Paris le 31 décembre 1769 et est inhumé le lendemain à Soucy. Il était reconnu pour être parmi les plus compétents des Fermiers généraux et sa femme, Françoise Dantan, fille d’un garde général des forêts de Montargis, épousée en 1718, disait ne l’avoir jamais vu rire mais travailler continuellement. Son portrait, conservé dans la famille, a été peint par Marianne Loir en 1752. André Pierre Haudry de Soucy était le dernier de leurs neuf enfants, cinq de leurs six filles étant mortes jeunes et leurs deux premiers fils décédés à vingt ans et dix ans. Mémoire pour servir à l’histoire du publicanisme moderne, Bibliothèque de l’Arsenal, Paris, Mfr 14078. A.N. V2et V2 70 fol.579 : Secrétaires du Roi. A.N. Minutier central des notaires parisiens, étude XCVII (Me Binoche) 1/2/1750 : il accorde à sa fille une dot de 400 000 livres ; même étude, 4/1 1770 et 19/3/1770 : inventaire et partage après décès. 4 Baron Roger Portalis, Henri Pierre Danloux et son journal pendant l’émigration, Paris 1910, pp. 318, 392 et passim. 5 A.N., Minutier central …, étude XCVII (Me Perier), faillite et union des créanciers, 23/ 3/ 1781. 6 Archives de la Marine, Vincennes, dossier Haudry de Janvry, C77. 7 Outre la question de la lecture de la date, l’identification des modèles est problématique : le titre de duke of Lancaster s’est éteint au XVème siècle lors de la disparition de la troisième Maison de Lancaster, il a été alors rattaché à la Couronne et n’a, semble-t-il, jamais été porté par un membre de la famille royale –dont au demeurant on ne connaît pas de couple portant les prénoms de John et de Sarah, gravés sur les deux faces du cadre. 8 Ghislain de Diesbach, Histoire de l’émigration, Perrin, 1998, p. 277. 9 J.J. Foster, Miniature painters, British and foreign, Dickinsons, London, 1903, vol. II, p. 115/117. 10 British Museum, Trade card banks, 3.21. 11 S.B.Long, British miniaturists, p.236 ; Schidlof, La miniature en Europe, p. 403 ; D. Foskett, Collecting miniatures, p. 333 ; de la même, Miniature dictionnary and guide, p. 576 ; N. Lemoine-Bouchard, Les peintres en miniatures, p. 306 . 12 Arch. MAE Etats-Unis, Mémoires et documents I et II , Correspondances politiques 9 et 10. 13 A.N.F 12 2274 et F 12011 : Dossier sur la manufacture Montcloux, Janvry …. Brigitte Lahal-Poursin, Inventaire du Garde-meuble (Révolution-Empire)n 2005, A.N. 02 366-369. J.P. Samoyault, « Chefs d’œuvre en tôle vernie de l’époque consulaire et impériale », Revue du Louvre et des musées de France, 1977, p. 324. Gianerico Bernasconi, L’objet portatif, production, consommation, représentations à l’âge préindustriel, Thèse de doctorat d’Etat, Paris/Berlin, 2008-2009. 14 Fondation Thiers, Fonds Masson, carton 31, relevé des dépenses de S.M. l’Impératrice, mai 1806. 15 Correspondances relatives à la mission d’inspection, archives familiales. 16 Archives de la Guerre, série Xq130 : Ordre de Saint-Louis attribué à des marins, 1814. 17 Almanach des 25 000 adresses des principaux notables de Paris, H. Dulac, 1825. Almanach national et Almanach des spectacles, 1825. 18 Félix Schyer, Salon de 1865, Etude sur les Beaux-Arts, p. 168 « Celui de M. de Janvry, en costume civil, est aussi un bon ouvrage. » André Napoléon Haudry de Janvry eut de son mariage en 1839 avec Elise Dronsart (1813-1880) deux enfants : un fils, André Napoléon Gustave (1840-1904), lui-même père de trois filles et de deux fils, Pierre et Paul, l’un et l’autre morts pour la France pendant la Première Guerre Mondiale, et une fille, Elizabeth ( 1843- 1912). Par jugement du tribunal civil de la Seine du 26 janvier 1928 rendu en application de la loi Viviani sur la reprise des noms éteints à l’ennemi, les trois fils issus de son mariage avec Abel Choppin (1839 -1909 ) furent autorisés à porter le nom de Choppin Haudry de Janvry. L’auteur de ces lignes est un des petits-fils d’un de ces trois frères. 19 Paul Duro, « Les demoiselles à copier du Second Empire », Woman’s Art Journal, vol. 7, n°1, 1986, pp .1 à 7. Fichier Arcade, Ministère de la Culture. 7 Peintres en miniature, nouvellement répertoriés Le dictionnaire Les peintres en miniature actifs en France, éd. de l’Amateur, 2008, fait l’objet de travaux d’amélioration constants. Voici quelques noms que nous y ajoutons. HALPIN John Edmond (Dublin, 1764 – après 1804) Neil Jeffares nous signale que ce miniaturiste irlandais, fils de Patrick Halpin graveur à Dublin, fit un passage en France. Elève de Robert West et de J.J. Barralet à Dublin, il exposa comme « amateur » dès 1780 un pastel à la Society of Artists d’Irlande. Il alla ensuite poursuivre sa formation à Londres, se maria en 1795, fut tenté de devenir acteur, fit même un passage sans grand succès sur les planches du Drury Lane en 1796, avant de se décider pour une carrière de peintre et de quitter Londres. Il se trouvait à Paris depuis neuf mois lorsque la guerre reprit avec l’Angleterre en 1804. Il dut demander au ministre de l’Intérieur la permission de rester pour continuer son travail, ce qu’il fit sur une lettre de recommandation datée du 1er Nivôse an 12 (1er janv. 1804) de Vivant Denon, qui attestait qu’Halpin copiait des œuvres au musée Napoléon et qu’il avait été recommandé par les maisons de Devonshire et d’Hervey. Bibl. : Baron de Girardot, “Lettres...relatives à des artistes anglais”, Archives de l’Art français, 1872, p. 446 ; Jeffares Neil, Dictionary of pastellists before 1800, édition en ligne (www.pastellists.com). HUBI (actif en 1786-1787) Peintre, peintre en miniature. Il est signalé à l’occasion d’un litige sur la ressemblance du portrait en miniature qu’il avait fait du sieur Lauzereau, bijoutier, tombé depuis malade et ayant perdu ses cheveux ! Un procès verbal d’estimation fut ordonné par le Châtelet qui nomma comme expert Jean-Jacques Bachelier, peintre ordinaire du roi. Ce dernier réussit à trouver une solution en estimant que « dans son état actuel, le portrait n’est pas ressemblant, ce qui peut avoir été occasionné tant par les changements survenus dans la figure du sieur Lauzereau, relativement à sa maladie et perte de cheveux, que par l’évaporation des couleurs, qui, dans l’espace d’une année, peuvent s’être affaiblies et rendre le portrait méconnaissable, ce qui arrive ordinairement dans la peinture en miniature, qu’il est à présumé que le portrait a eu un degré de ressemblance suffisant pour être accepté par le sieur Lauzereau, estimons que ce portrait peut être retouché et être rendu ressemblant. Estimons le portrait tel qu’il est à 60 livres et douze livres pour les séances employées à la retouche si le sieur Lauzereau l’exige » (rapport d’expertise du 14 juillet 1787, Y 1904). KELLER Jean (actif en 1802). Peintre en miniature et graveur. Il proposa sans succès ses services auprès de Vivant Denon pour être employé à la chalcographie du Louvre et lui envoya des gravures et des miniatures à cet effet. Denon lui adressa le 10 frimaire an 11 un courrier lui demandant de venir reprendre ses œuvres. Archives : Archives des Musées nationaux, AA4, p. 275, Denon, n° 6, 1/12/1802. KINGSTON Miss (active en 1832) Artiste anglaise. Elle se fit recommander par Pierre Guérin auprès de Jean-Baptiste Isabey : « une dame anglaise (Miss Kingston) qui s’occupe de miniature de manière très distinguée, désirerai connaître celui qui chez nous a porté cette branche de l’art à un point si élevé et si séduisant … Elle a pensé qu’une recommandation de ma part pourrait remplir son but en lui donnant accès auprès de toi ; je me suis volontiers prêté à son désir parce que cette dame passionnée par la peinture, est bien à même d’apprécier la faveur qu’elle sollicite et que j’espère tu ne lui refuseras pas. Ton vieil ami et affectionné confrère Guerin. Lundi 8 octobre 1832. » Archives : AAF, t. IV, 1855-1856, Lettres adressées à Isabey communiquées par M. J. Niel, p. 111-112. SOUBEYRAN Jean-Pierre (actif en 1750) Auteur d’un Traité abrégé du dessein, et de la peinture en mignature, paru chez Jean Gallay imprimeur, en 1750. 8 LEMOINE-BOUCHARD FINE ARTS La Galerie Lemoine-Bouchard Fine Arts vous invite à découvrir quelques miniatures entrées à son catalogue et visibles à Paris sur rendez-vous ou sur son site www.lemoinebouchard.com. Prix et photos sur demande. Prix et photos sur demande. Johann FESCH (FAESCH) (vers 1738 - 1778) et WHIRSKER L’acteur Bonneval (Harpagon) dans L’Avare (détail) ; Orgon dans La Pupille de Fagan de Lugny Aquarelle, gouache (et or pour celle de droite) sur vélin, vers 1765-1770, titrées, H. 10 cm, L. 8,7 cm ; cadres d’époque. Historique : ancienne collection Jeanne Renouard (actrice des années 1920). L’acteur Jean-Baptiste Jacques Gimat de BONNEVAL (1711-1783), saisi sur le vif. Même sujet de l’Avare en sens inverse et avec variante à la Bibliothèque-musée de la Comédie française, tandis qu’Orgon ne figure pas dans ses collections. Au revers d’Orgon, manuscrit, les mots qu’il vient de prononcer dans La Pupille : « Elle a une certaine grâce, une / certaine modestie qui me ferait/ souhaiter d’être mon neveu ». Jean-Laurent MOSNIER, académicien, (Paris, 1743 – Saint-Pétersbourg, 1808). Major du régiment de Dragon (Custine) : Portrait présumé du chevalier de LezayMarnesia (1735-1800), encyclopédiste, utopiste, promoteur de la compagnie du Scioto aux Etats-Unis en 1790 S.D.b.d. Mosnier 1777, H. 4 cm, L. 3,4 cm, en pendentif, travail en cheveux au revers Exposition : musée de Montélimar, 2006, n° 23 Bibl. : Lemoine-Bouchard, 2008, repr. Marie-Thérèse de NOIRETERRE (Paris, 1760 – vers 1819). Homme en veste marron, les cheveux poudrés vers 1795-1800 S.D.d. Mlle Noireterre. Diam. : 5,6 cm Historique: ancienne coll. Santarelli, Buenos Aires ; coll. privée Paris Bibl. : Lemoine-Bouchard, 2008, repr. 9 LEMOINE-BOUCHARD FINE ARTS Galerie (suite). Informations et prix sur demande. Julien-Paul DELORME (1788-après 1833) Homme en costume de maréchal des logis de Spahis de 1832 S.b.d.: Delorme. Grande miniature, H. 10,6 cm, L. 9 cm. Cadre en bronze ciselé sur planche en bois placage. Historique : anc. coll. Bernard Franck ; anc. coll. M. Courtois, n° 85. Exposition : musée de Montélimar, 2006, n° 62 repr. Bibl. : Lemoine-Bouchard, 2008, p. 190 repr. Delorme, élève de Saint et de David, est représenté au Musée de Janelas Verdes, Lisbonne Victor LE CHENETIER (1797 - 1877) La duchesse d’Angoulême importante miniature, signée et datée 1851 10,7 x 8,8 cm, réalisée l’année de la mort de la princesse, d’après le tableau de Duchesse de Gisors de 1822. Elle prononce ces mots : « Je porte tous les Français dans mon cœur ». 10 LEMOINE-BOUCHARD FINE ARTS (Expertise) Vente ARTCURIAL, hôtel Drouot, salle 1, 17 octobre 2012, 14H00. Tableaux, dessins, miniatures. Prix et photos demande. A signaler danssur cette vente, une grande miniature de Bossi (voir fig.1), deux fines miniatures de l’artiste signant L.G. (XIXe siècle), un charmant double portrait en médaillon-cœur début XIXe siècle (fig. 2), et la dispersion d’un ensemble d’œuvres de très grandes dimensions (H. 12 à 16,8 cm !), dans de beaux cadres, signées de la famille van der Taelen (fin XIXe et XXe siècles), d’après Boucher, David, Greuze, Isabey, Nattier, Vigée-Le Brun (Aglaé de Polignac, duchesse de Guiche, fig. 3), et d’après les chefs d’œuvres de Fontallard (le fils de Fontallard au Salon de 1812, fig. 3) et de J.-U Guérin (Le maréchal Kléber; fig. 3). Renseignements pour ces miniatures : [email protected] Fig. 1. Domenico BOSSI (1767-1853) Grande miniature (12 x 9,50 cm) signée et datée à gauche 'Copie par D. Bossi d'après Palma Vecchio 1816.' ; en provenance très certainement de la vente de la collection de l’artiste, Galerie Helbing, Munich, Bavière, 28.09.1917, n° 19, comme nous l’indique Bernardo Falconi spécialiste de l’artiste ; est. 800-1200 € voir p.14 l’annonce de la monographie sur cet artiste de talent à la carrière européenne. Fig. 2 Entourage de Charles Bourgeois, début XIXe siècle, Deux Jeunes femmes de profil, cheveux en damier au revers, médaillon-cœur en or Est. 500-700 € Fig. 3 Très grandes miniatures signées des van der Taelen ; ici Kléber d’après Guérin (est. 300-500 €) ; Aglaé de Polignac d’après Vigée Le Brun ; Henri Gérard en flûtiste d’après Fontallard 1812, musée Cognacq-Jay (est. 250-350 €). Voir détails au catalogue ou sur le site www.artcurial.com 11 Actualités de la Recherche 2e colloque international La Miniature en Europe, Paris, 11 et 12 octobre 2012 organisé avec le soutien de l’Institut de France, Fondation Simone et Cino del Duca Réservation indispensable auprès de l’organisatrice (nombre de places très limité) : Dr Nathalie Lemoine-Bouchard [email protected] PROGRAMME Jeudi 11 octobre 2012 - 9h00 : Accueil à la Fondation Simone et Cino del Duca, 10 rue Alfred de Vigny – 75008 Paris. - 9H20 Discours inaugural par M. Gabriel de BROGLIE, chancelier de l’Institut, président de la Fondation Simone et Cino del Duca - 9H50 Présentation du déroulement du colloque par Dr Nathalie Lemoine-Bouchard I Histoire et Collections - 10H00 Anita CHIRON-MROZOWSKA, Conservateur, Centre de recherches, château royal de Varsovie La collection du roi Stanislas Auguste Poniatowski - 10H30 Dr Natasja PEETERS, conservatrice des collections d’arts et chef de service Expositions et publications, Musée royal de l’Armée et de l'Histoire Militaire, Bruxelles La collection de miniatures militaires au Musée royal de l’Armée à Bruxelles ….pause - 11H30 Dr Stephen LLOYD, conservateur de la collection Derby à Knowsley Hall, Prescot, Merseyside, GrandeBretagne The Jacobites, propaganda and the portrait miniature 1688-1807 - 12H00 Patricia DELAYTI TELLES, doctorante boursière de la Fundação para a Ciência e Tecnologia, chercheur au Centre d’Histoire de l’art et d’investigation artistique de l'Université d' Évora (CHAIA/UE), Portugal La miniature au Portugal et Brésil après les invasions napoléoniennes - 12H30 Dr Cyril LECOSSE, membre du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA), université Lyon 2 Isabey et Augustin : la miniature, lieu d’émulation et de rivalités artistiques sous la Révolution et l’Empire ….pause, reprise à 14H10. II Monographies - 14H15 Joël HUTHWOHL, archiviste paléographe, directeur du département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France Fesch et Whirsker, deux miniaturistes au service de la scène - 14H45 Dr Izabella WIERCINSKA, Conservateur de la collection des miniatures au département de la Peinture polonaise moderne, Musée national de Varsovie Wincenty de Lesseur (1745-1813), élève appliqué et professeur de l’Atelier royal de Malarnia à Varsovie, « chambellan très habile en miniatures » - 15H15 Michael ASVARISHCH, conservateur du Département de numismatique, Musée d’Etat russe, Saint-Pétersbourg French miniaturist Emmanuel-Félicité-Malo de la Selle, Chevalier de Châteaubourg …pause - 17H00. Martina MANFREDI, diplômée en histoire de l’art (équivalent Master) de l’Université de Pise, chercheur indépendant. Caterina Amigoni (1742-1813): a Venetian miniaturist at the Court of Charles III of Spain - 17H30 Bernd PAPPE, historien de l’art MA et restaurateur HES Qui était Augustin Dubourg ? - 18H00 Bernadette CHAIGNET-SORTAIS, diplômée d’étude approfondie en histoire de l’art Trois peintres en miniature : Jean-Baptiste Couvelet, Ponce Lambert, Angélique Bouillet : leurs rapports familiaux et amicaux 18H30 Fin des interventions. Questions. 19H00 : fin de la première journée. …/… 12 Actualités de la Recherche 2e colloque international La Miniature en Europe, Paris, 11 et 12 octobre 2012 organisé avec le soutien de l’Institut de France, Fondation Simone et Cino del Duca PROGRAMME (suite) Vendredi 12 octobre 2012 Accueil à 8H30, début à 8H45 II Monographies 9H00 Vincent Pierre CHENAL, unité d'histoire de l'art, Université de Genève Louis-Ami Arlaud Jurine (1751-1829) 9H30 Christian COURBERE, ancien conservateur en chef du patrimoine Pierre-Barthélémy Combes fut-il l'élève d'Ingres père ? 10H00 Vanessa REMINGTON, conservateur des peintures, Collection royale britannique Sir William Ross (1794-1860), International Court miniaturist ? Pause 11H00 Eloy MARTINEZ LANZAS, architecte, historien, collectionneur et restaurateur Lluís Vermell y Busquet (1814-1894), peintre catalan de portraits en miniature III Technique et environnement de la miniature 11H30 Dr Hans BOECKH, chercheur indépendant, ancien conservateur du musée Patek Philippe. L'iconographie dans les portraits émaillés de Louis XIV, observations à partir de miniatures peu connues dans des collections en Suisse. 12H00 Karin LEONHARD, Max Planck Institute for the history of science, Berlin A Huguenot at the court of Charles I: Théodore Turquet de Mayerne and 17 th -century British Portrait Miniature Painting Pause 14H00 Alison GOUDIE, doctorante en histoire de l'art, New College, Université d'Oxford The excess of vision: Double-sided cut-out miniatures of the Neapolitan Bourbons, c. 1800 14H30 Dr Hanneke GROOTENBOER, enseignante à St Peter's College, Université d'Oxford The Intimate Portrait: Late 18th century Eye Miniatures. 15H00 Monika NEUNER, restauratrice du patrimoine Les fixés sous verre de petit format - une technique différente de la miniature, une restauration possible Pause 16H00 Dr Georgina LETOURMY-BORDIER, expert en éventails Miniature et éventail en Europe au XVIIIe siècle. 16H30 Dr Cory KORKOW, boursière en post-doctorat, Peintures européennes, musée d'art de Cleveland “Elephantiasis” of the Miniature in Victorian Britain. 17H00 Dr Régine de PLINVAL de GUILLEBON Les petits portraits sur porcelaine en France au XIXe siècle 17H30 Allocution de clôture par M. Pierre ROSENBERG, de l’Académie française L’autonomie de la miniature, ses avantages et ses inconvénients. 18h00 : Fin du colloque. Les actes du colloque seront publiés dans les mois qui viennent. Rappel : réservation indispensable auprès de l’organisatrice (nombre de places très limité) : Dr Nathalie Lemoine-Bouchard [email protected] 13 Bibliographie FALCONI Bernardo et PAPPE Bernd: Domenico Bossi 1767-1853 : Da Venezia al Nord Europa, la carriera di un maestro del ritratto in miniatura, Scripta Edizioni, Vérone, Italie, 2012. Première monographie consacrée à ce miniaturiste italien de talent, qui connut un grand succès dans tout le Nord de l’Europe, et dont le style réaliste et sans concessions joue si singulièrement de la lumière sur les carnations. Saluons la parution de ce bel ouvrage dont la sortie doit beaucoup à l’acharnement des deux auteurs. Bernardo Falconi, notamment responsable du catalogue des œuvres avec Anna Maria Zucotti, et Bernd Pappe ont travaillé de nombreuses années à cette étude et la qualité du travail n’a pas échappé à la Fondazione Giorgio Cini qui a soutenu l’ouvrage. Les co-auteurs se sont assurés la collaboration de plusieurs spécialistes dans les pays qu’a traversés Domenico Bossi au cours de sa carrière. Giuseppe Pavanello livre ainsi un article sur « Bossi et Tiepolo », Marieke Spliethoff s’intéresse à «Bossi en mission royale en Hollande », Elizabeta Abramova à son activité comme portraitiste de l’aristocratie russe, Robert Keil à son séjour à Vienne sous la Restauration. On y découvrira entre autres son bel autoportrait à l’âge de 30 ans en 1801, diam. 9,3 cm, conservé à Varsovie, au Muzeum Narodowe w Warszawie (ci-dessous à droite). Texte en italien et anglais. Traduction anglaise de Andrew Harwood. 280 pp., avec 115 illustrations en couleur et 55 en noir et blanc. H 29 cm. Fondazione Giorgio Cini. Scripta Edizioni, Vérone, Italie, 2012. ISBN: 9788896162330 Prix : 42 € + frais de port. Cet ouvrage peut être commandé auprès des auteurs, ou à Londres à la librairie Thomas Heneage. En France, les lecteurs intéressés peuvent s’adresser à La Lettre de la miniature pour une commande groupée. ([email protected]) 14