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REVUE BELGE DE NUMISMATIQUE ET DE SIGILLOGRAPHIE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE ET SUBSIDIÉE PAR LE MINISTÈRE DE L' INSTRUCTION PUBLIQUE DIRECTEURS: MARCEL PAUL HOC, Dr NASTER, JULES DESNEUX, JACQUELINE LALLEMAND TOME CVI - 1960 BRUXELLES 5, RUE DU MUSÉE MÉLANGES Notes et Documents Itnitation d'un sesterce des Antonins provenant de la Sambre à Namur. - Le lit de la Sambre à Namur et sa rive droite, entre l'ancienne écluse et la pointe de Grognon, constituaient un site archéologique très intéressant, surtout pour l'étude des lIre et IVe siècles (1). Les importantes trouvailles de monnaies antiques qui y furent faites à diverses époques, et dont la plupart ont été dispersées ou perdues, laissent entrevoir à présent toute la contribution que la numismatique aurait pu apporter à une étude aussi complète que ,. possible de ce milieu archéologique (2). Les quelques séries qui (1) Celui-ci, situé au centre d'une ville et surtout à un confluent, n'a, on le conçoit, jamais pu être fouillé méthodiquement. (2) Dès 1825 à 1829 les premiers travaux de canalisation de la Sambre permettaient la découverte de plusieurs milliers de monnaies romaines dont une grande partie a été passée au creuset du fondeur (Voir notamment: Félix ROUSSEAU, Namur ville mosane, Bruxelles, 1948, p. 27-28). En 1875, le chanoine Cajal, après avoir patiemment récupéré une faible partie des trouvailles de monnaies de la Sambre, publiait dans les Annales de la Société archéologique de Namur, XIII, 1875, p. 401-473, les antiquités de la Basse-Sambre à Namur. On peut voir au Musée archéologique de cette ville une sélection de monnaies romaines du 1 e r au IVe siècle, choisies parmi les quelque 1100 pièces romaines que contient le médaillier et qui proviennent des anciens travaux de la BasseSambre à Namur. A. Bequet s'est intéressé également aux monnaies de la Sambre en publiant celles qui ont été recueillies dans la partie de la ville située sur la rive gauche; voir: Antiquités découvertes à Namur en 1875, dans Annales de la Société archéologique de Namur, XIV, 1877, p. 1-20. En 1931, la constructian. du Pont de France situé entre le Pont du Musée et la pointe de Grognon a encore amené la découverte d'une série assez importante de monnaies romaines. D'autre part, quelques dragages effectués, entre 1930 et 1940, depuis l'ancienne écluse jusqu'au confluent en ont encore livré. Seuls les travaux de normalisation de la Sambre et la reconstruction du Pont du Musée de 1950 à 1953 avaient entamé très fortement la rive droite pour permettre aussi la .reconstruction des murs de quai. Lors de ces derniers travaux quelque 350 monnaies ont pu être recueillies et surtout bien étudiées; voir: Jacqueline LALLEMAND, 312 MÉLANGES ont pu être sauvées ne représentent somme toute qu'une faible partie de cet ensemble de monnaies antiques qui avait été conservé dans le lit de la Sambre et que l'on a évalué à plus de 10.000 pièces (li). De ce site archéologique, c'est surtout la rive droite qui présentait le plus d'intérêt: située à un confluent et au pied du Champeau qui est une position naturelle de défense, celle-ci a sans aucun doute servi de refuge lors des périodes d'invasions. La réfection de son mur de quai en 1951 avait permis d'entrevoir la couche romaine en place, mais on n'a malheureusement pas pu éviter sa destruction. Des quelques monnaies romaines provenant des dragages et des différents travaux de la Basse-Sambre à Namur, que nous avons rassemblées à partir de 1931, une imitation d'un sesterce du HautEmpire mérite surtout d'être publiée, car elle a été découverte dans les terres qui constituaient le niveau romain de la rive droite (4). A cet endroit, ce niveau était particulièrement intéressant car il a livré de nombreux tessons de céramique et des objets divers non seulement des 1 er et Ile siècles mais surtout des Ille, IVe et v e siècles dont notamment des fragments de sigillée décorée à la molette. En raison donc de son lieu de trouvaille, cette imitation d'une monnaie du Haut-Empire présente un réel intérêt. En voici la description: NE Mu IV l "Ir ] .no ~'ox. 1NEN' Tête nue ou laurée à droite. Victoire debout à droite, la main gauche invisible ou tenant une palme qui repose sur son épaule gauche et brandissant de la main droite une couronne au-dessus d'un personnage, debout de face, levant le bras droit à la hauteur de la tête el tenant de la main gauche une lance transversale qui repose contre son épaule gauche. Traces de légende à l'exergue. Imitation coulée d'un sesterce; 17,08 g; 28,0 mm ; 3,5 mm d'épaisseur, ~. Collection Louis Eloy. Les. monnaies antiques trouoées dans la Sambre (Namur, abords du ponl de Sambre), dans R BN, 102, 1956, p. 55-80. (3) À propos d'anciens gués de la Gaule, comme celui qui existait dans la Sambre à Namur, A. GRENIER signale dans son Manuel d'Archéologie galloromaine, t. VI, Paris, 1934, p. 185, l'exemple classique du gué Saint-Léonard par lequel la voie venant de Jublains traverse la Mayenne et où l'on a trouvé quelque 17.000 monnaies s'étendant depuis l'époque gauloise jusqu'à Tétrtcus, mais avec prédominance de pièces des Antonins. (4) Presque toutes les terres des couches archéologiques de cette rive droite ont été transportées à l'extérieur de la ville, notamment à Bouge et à Jambes, tandis qu'une autre partie a été conservée sur place pour les travaux d'aménagement du boulevard de quai situé de part et d'autre du pont du Musée. Les terres des dragages effectués en tre 1930 et 1940 ont été transportées à Salzinnes derrière les Balances et à Bauce le long de la vieille Sambre. NOTES ET DOCUMENTS 313 FIG.!. Photographie Louis Eloy La rareté des imitations de monnaies des empereurs romains qui ont régné pendant.le lIe siècle est connue. Les collections du British Museum ne renferment que deux imitations de sesterces de cette époque: une pièce dont le modèle est une monnaie de Marc-Aurèle (6) et une autre qui est .l'imitation d'une pièce de Commode (6). Le style de ces pièces est toutefois bien proche de celui des sesterces réguliers et ces monnaies paraissent frappées. Nous remercions M.· Jean Babelon, conservateur en chef du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale à Paris, qui a bien voulu nous informer ." de ce que les collections nationales françaises ne renfermaient pas d'exemplaires semblables. Le Cabinet royal des médailles à La Haye ne possède pas non plus de monnaie imitée de ce genre. Nous remercions vivement Mme A. N. Zadoks-Josephus .Iltta, conservateur à ce dernier établissement, pour ce renseignement ainsi que pour les considérations qu'elle a bien voulu émettre au sujet de notre pièce et dont il sera question plus loin. Le portrait de l'empereur nous permet de placer le modèle de notre pièce sous le règne des Antonins, avec une nette préférence pour Marc-Aurèle. Il est difficile de déterminer si la tête porte, ou non, une couronne de laurier. Les rubans, que d'habitude l'on voit pendre derrière le cou, sont absents, mais les traits que l'on voit dans les cheveux, au-dessus de l'œil, plaident pour la couronne. Quant à la légende du droit, il est diffîcile d'en découvrir le texte c original. Peut-être s'agit-il d'une interprétation malhabile de M ANTONINVS AVG ARM PART MAX, ou M ANTONINVS AVG TR P XX... , légendes les plus employées pour les émissions de bronze sous le règne de Marc-Aurèle, la première de 165 à 169, la seconde de 168 à 180. Le M serait devenu N ; le A serait E, ce qui est plus difficile à expliquer; NT = M; 0 0 et le N est probablement resté: IV. La deuxième partie de la légende est confuse, mais le (5) H. MATTINGLY, Coins of the Roman Empire in the British Museum, Londres, 1940, IV, 1734, pl. 90, 12. Ouvrage cité plus loin comme BMC. (6) BMC 1736 et pl. 90, 13. 314 MÉLANGES FIG. 2. Photographie Louis Eloy NOTES ET DOCUMENTS 315 X à la fin plaide également en faveur d'une de ces légendes. Le type représenté au revers de notre imitation montre sans aucun doute une Victoire tenant une couronne au-dessus d'un personnage, qui ne peut être que l'empereur et qui porte déjà ici une couronne, formée de globules, semblable à celle que brandit la Victoire. Il ne reste plus qu'à trouver l'original de ce revers. Parmi ceux qui ont attiré notre attention, trois seulement ont été retenus: 1) La Victoire debout à gauche, érigeant un trophée. 2) La Victoire debout de face ou à droite, tenant un bouclier attaché à un palmier. 3) La Victoire, debout à gauche, couronnant l'empereur. Le premier de ces revers, n'appartenant qu'à Lucius Vérus (7), semble être le moins probable et a finalement été rejeté. Le second revers, assez éloigné de celui de notre pièce, mais dont Mme A. N. Zadoks-Josephus Jitta le fait dériver, se décrit ainsi: la Victoire, le haut du corps dévêtu, debout de face, regardant à droite, place la main gauche sur un bouclier attaché à un palmier, duquel on voit deux feuilles en dessous du bouclier, et tient la main droite à la hauteur de la poitrine. Ce type de revers apparaît sous Marc-Aurèle, Lucius Vérus et Commode. En nous bornant aux pièces du premier de ces empereurs, nous constatons que ce type, avec quelques variantes, se rencontre avec deux formes de légende seulement et qui sont nettement séparées par leur date. Le tableau de ces différentes pièces se présente ainsi: Émissions de décembre 165 à décembre 166 A) TR P XX IMP III COS III S C, sur le bouclier: VIC PAR (8). (7) BMC 1302 et pl. 80, 2 : H. MATTINGLY et E. SYDENHAM, The Roman Imperial Coinaqe, Londres, 1930, III, 1438. Ouvrage cité plus loin comme RIC: H. Cohen, Description historique des monnaies frappées sous l'empire romain, communément appelées médailles impériales, 2 e éd., Paris, 1883, III, 197. Ouvrage cité plus loin comme COHEN. (8) Aa: BMC p. 590; RIC 922; Rioisla Itoliana di Numismaiica, 1903, p. 372; BMC 1289, note; RIC 929; COHEN 879. Ba: BMC-; RIC 931: COHEN 807. Bb: Venie Adolph E. Cahn, no 80 du 27~2-1933, lot 751. Be: BMC 1290, qui dit: tenant palme, mais la reproduction pl. 79,6 le contredit; RIC-, cf. 934, mal décrit; COHEN 810, qui dit: tenant parfois une palme. Bd: COHEN 810 (parfois une palme); Vente Otto Helbinq, Nachf., na 63 du 29-4-1931, lot 795. Be: Vente Münzhandlung Base l, na 1 du 28-6-1934, lot 1240; Vente Leo Hamburger du 19-10-1925, lot 1070. Cette dernière pièce est mal citée par RIC 935 et BMC 1290, note, qui disent: tenant palme. Cf: Vente Brüder Egger, no XLI du 18-11-1912, lot 1220. Cg: Vente Naville, na VIII du 25-6-1924, lot 1017; BMC 1388, qui ne 316 MÉLANGES B) TR POT XX IMP IIII COS III S C, sur le bouclier: VIC PAR. a) debout de face, regardant à droite, tenant palme. b) debout de face. regardant à droite, tenant palme et posant le pied sur un casque. c) debout de face, regardant à droite, la main droite à la hauteur de la poitrine. d) debout de trois quarts à droite, tenant palme. e) debout de trois quarts à droite, tenant stylet. Émissions de décembre 170 à décembre 172 C) IMP VI COS III S C, sur le bouclier: VIC GER (au droit: TR P XXV ou XXVI). f) debout de trois quarts à droite, tenant la main droite à la hauteur de la po itrine. g) debout de trois quarts à droite, tenant la main droite à la hauteur de la poitrine, et posant le pied gauche sur un casque. Si l'on admet que ce soit ce type qui ait été copié, le bouclier serait devenu la couronne et les deux feuilles du palmier les deux bras, très courts, de l'empereur. Le type avec VIC GER semble préférable à celui avec V lC PAR, ce qui nous donne IMP V l COS III comme légende originale. Le début de la légende du revers imité, (I)VI pourrait être le M de IMP, ce qui est en rapport direct avec cette légende, mais cette supposltion reste fragile: en effet, la légende imitée peut aussi se lire VI.. de VICT..., ce qui est également possible. Des traces de légende se trouvent à l'exergue. On peut supposer qu'il s'agit de S C ou de ce que le graveur en a fait. D'autre part il est peut-être téméraire de vouloir rechercher la légende originale, vu l'inhabileté de l'artiste. Le dernier type de revers retenu n'est connu, pour le bronze à l'époque des Antonins, ni de Cohen (0), ni de Mattingly (10), mais il se rencontre sur l'or et l'argent avec la légende IMP VI COS III de Marc-Aurèle. Cette émission se date de décembre 171 à décembre 172 et fait partie des séries qui commémorent les victoires de cet empereur sur les Germains. Nous y voyons l'empereur, debout de face, regardant à gauche, tenant un foudre et une lance verticale, et couronné par une Victoire, debout à gauche, qui tient une palme de la main gauche (11). Sur notre imitation le type est représenté dans l'autre sens, mais chaque parle pas du casque sous le pied de la Victoire, mais la reproduction, pl. 82,2, le montre. Ce type existe également avec VIC A VG sur le bouclier: sur l'or et l'argent émis entre décembre 164 et décembre 165 pour Marc-Aurèle et sur les trois métaux émis entre décembre 163 et août 165 pour Lucius Vérus. (9) COHEN II et III. (10) RIC III; BMC III. (11) BMC 566 et pl. 64,8; RIe 264-266 et pl. VIII, 168; COHEN 308. NOTES ET DOCUMENTS 317 détail est repris, sauf peut-être le foudre, car il est difficile de croire que ce que nous prenons pour l'avant-bras de l'empereur soit cet attribut. Il s'agit peut-être de la queue de la palme; nous voyons également la Victoire nettement de profil, portant une palme, l'empereur est de face et porte aussi une lance. Nous croyons que le type original était celui de la Victoire couronnant l'empereur. Restet-il à découvrir un sesterce de frappe officielle portant ce revers? Quoi qu'il en soit, la date de la pièce originale peut se placer, sans trop d'hésitation, entre décembre 170 et décembre 172. Le style de la pièce est assez bon. Le droit nous montre une tête bien proportionnée, avec le bas du visage particulièrement réussi. Le dessin des cheveux en arête de poisson est remarquable, tandis que l'œil de face dans une tête de profil, qui se rencontre assez souvent sur les monnaies imitées, donne à notre portrait une puissante expression. La Victoire, représentée au revers, est également assez bien proportionnée, mais beaucoup moins bien exécutée, et le revers semble montrer un travail plus hâtif, ce que l'on remarque encore mieux en observant la manière dont l'artiste a traité l'empereur. Les coins qui ont servi à frapper la pièce d'après laquelle la nôtre a été coulée semblent avoir eu un diamètre différent. Il se peut que le « monnayeur 1) ait pris l'empreinte de deux monnaies distinctes. L. ELOY et M. THIRION. Quelques rnonnaies romaines d'Antioche; étude de la direction des revers. - J'ai examiné 225 pièces qui appartiennent au Cabinet des Médailles de Bruxelles et qui, frappées à Antioche, portent lisiblement une marque de cet atelier, par exemple ANT ou SMANT ou d'autres. Ce groupe comprend cinq monnaies d'or, deux d'argent et 218 de bronze. Les effigies sont de Dioclétien (13 pièces), Maximien Hercule (7), Constance Chlore (6), Maximien Galère (10), Sévère II (1), Maximin II Daza (3), Licinius père (12), Licinius fils (2), Constantin l (61), Conslanlinopolis (2), Urbs Roma (1), Crispus (1), Constantin II (31), Constance II (47), Constant (11), Julien Il (3), Valentinien 1 (2), Valens (1), Gratien (3), Valentinien II (4), Théodose (4). Les types de revers forment un total de 39, pouvant se restreindre à 36 en confondant certains d'entre eux très voisins. Les plus fréquents sont: Gloria exercitus - Une enseigne militaire entre deux soldats (87 pièces), Gloria exercitus - Deux enseignes militaires entre deux soldats (23 pièces), Genio populi romani - Génie coiffé du modius, debout à gauche, tenant une patère et une corne d'abondance (33 pièces). L'objet principal de cette étude est la direction des revers, chaque pièce ayant été observée au droit et fait un demi tour sur son axe vertical. Pour établir chacune de ces directions, j'utilisais un rap- 318 MÉLANGES MONNAIES ROMAINES D'ANTIOCHE. - Ç) '? 51'0 (:) ~ So <,'J lJl CL) u 60 roC) 'Cl.) /0 1° 80 l.J'l 4J 80 "t:J 90 c '00 .ra .- 90 0 100 -0 '- \\0 \.?,,~ J~O "t:J ~() '\ 110 4J 7~ eu x ra Ç) ~ .? C) ~ C ~ .,1' ~ ~ 0 V. 0 0 1 7 ~ DIRECTION DES REVERS. E.M. FIG. NOTES ET DOCUMENTS ." 319 porteur transparent, que je plaçais sur la monnaie, l'axe vertical et le centre du rapporteur coïncidant autant que possible avec l'axe de rotation et le centre de la pièce. Chaque direction de revers est exprimée en degrés d'arc, comptés à partir de zéro (sommet de l'axe vertical) et l'ensemble des déterminations porté sur un graphique (voir figure). Celui-ci se compose d'un cercle divisé en degrés, son axe vertical le partageant en deux moitiés, la droite et la gauche, chacune comprenant 180 degrés, mais les graduations n'étant marquées que de cinq en cinq degrés. Pour chacune de celles-ci, le nombre total de pièces correspondantes est représenté par un trait extérieur au cercle, trait dont la longueur est proportionnelle au nombre de pièces, celui-ci étant écrit à l'extrémité du trait. Par exemple, on lit que pour la graduation 140 0 à droite, il y a cinq pièces caractérisées par cette orientation de revers, le trait externe mesurant cinq fois la longueur de ceux qui, par ailleurs, se rapportent chacun à une seule pièce. Le graphique démontre que les directions des revers ne sont pas disséminées comme par hasard SUl' toute la circonférence. Elles sont rassemblées en deux groupes définis, situés assez exactement en opposition l'un par rapport à l'autre. En les joignant par un axe fictif, on trouverait à celui-ci une orientation qui, en langage géographique, serait approximativement NNO - SSE. Le groupe supérieur forme un arc de 75 0 et totalise 104 pièces: l'inférieur mesure 80° pour un ensemble de 121 pièces. Ces deux groupes sont séparés par des zones absolument vides; ce sont l'arc de gauche de 105 0 et celui de droite mesurant 100°. Je n'ai rencontré dans la littérature numismatique aucun travail de mesures semblable à celui-ci, se rapportant à l'atelier d'Antioche. La conclusion de ce qui précède est que, d'après les 225 pièces examinées, les artisans qui frappèrent ces monnaies n'auraient pas placé leurs coins au hasard; ils se seraient préoccupés de donner aux revers des directions plus ou moins semblables ou opposées à celles des droits. Je n'ai pas trouvé de pièces provenant de mêmes coins, mais il serait intéressant d'en rencontrer pour voir si les directions relatives des revers sont identiques. E. MILLIAU. Le prerier exemplaire connu du statère d'or de Vercingéto;rix. - Le Musée national suisse, à Zurich, expose une réplique galvanoplastique d'un statère d'or de Vercingétorix, dont nous avons appris l'existence grâce à l'amitié de notre collègue, M. Mitard. De l'inscription, incomplètement empreinte, on ne voit que NGETOR IXS. Cette circonstance et le dessin du revers nous ont permis de soupçonner là l'exemplaire découvert en 1821, à SauvagnatSainte-Marthe (Puy-de-Dôme, arrondissement d'Issoire), qui fut le premier statère de Vercingétorix connu et dont l'histoire mérite d'être rappelée. 320 MÉLANGES FIG. 1. Il fut acquis par un érudit collectionneur de Clermont-Ferrand, nommé Bouillet, et signalé, en 1837, par La Saussaye (RN, 1837, p. 161, fig.), qui lui attribuait le poids invraisemblable de 216 grains, soit 11,47 g. En 1838, il est vrai, cette erreur fut rectifiée et l'on indiqua le poids de 135 grains, soit 7,16 g (RN, 1838, p. 449). La Saussaye eut la perspicacité de restituer l'inscription en [VERCI]N GETORIXS, ce qui fut jugé comme téméraire par plusieurs critiques de l'époque. La découverte d'un exemplaire à l'épigraphie bien complète, près de Riom (Puy-de-Dôme), en 1847 (RN, 1847, p. 395), et surtout celle d'un trésor contenant une suite de ces espèces, en 1852, à Pionsat (Puy-de-Dôme, arr. de Riom), devaient confirmer pleinement le bien-fondé de la conjecture. On ignorait généralement le sort, après la mort de Bouillet, de cette pièce de Sauvagnat-Sainte-Marthe, qui fut pendant plus d'un quart de siècle le seul témoin des émissions d'or épigraphes au nom du héros arverne. Aussi avons-nous consulté M. Schwarz, conservateur du Cabinet de Zurich, à l'obligeance de qui nous devons de pouvoir en grande partie combler cette lacune. Par une lettre du 16 janvier 1960, M. Schwarz nous a fait savoir ce que voici: «( Il s'agit en effet de l'exemplaire de la collection Bouillet. Son poids est de 7,15 g. C'est un dépôt de la fondation Gottfried Keller qui l'a acheté sur notre proposition d'un collectionneur particulier, qui, de son côté, avait acheté en bloc la collection Forrer. La fiche est encore conservée où se trouve la notice de la main de Robert Forrer : {( exemplaire Bouillet Il. Autrefois, nous possédions seulement une galvanoplastie de la pièce qui a été donnée à la Société des Antiquaires de Zurich par M. de Barthélemy il y a longtemps. J'ai fait faire un moulage du statère, qui vous est expédié en même temps par envoi séparé. Si vous avez l'intention de publier la pièce, nous en serons enchantés. Il faudra seulement y noter qu'il est la propriété de la Fondation Gottfried Keller et déposé au Musée national suisse à Zurich 1). Cette pièce si remarquable a été publiée par la Revue belge de Numismatique (Le staière de Vercingétorix à la tête casquée, dans RBN, 1954) p. 58, 59, 62, pl. V, 18; couplage des coins de droit nO D 6 et de revers nv R 9), mais la reproduction phototypique n'était pas celle de l'original, bien entendu; elle était celle d'une galvanoplastie pratiquée sur un surrnoulage par notre ami, le Dr Georges Lefèvre. NOTES ET DOCUMENTS 321 Nous pouvons aujourd'hui en présenter une image meilleure et l'objet nous en a paru digne, malgré le caractère incomplet de sa légende. J.-B. COLBERT DE BEAULIEU. Une xnédaille verviétoise énigmatique du XVIIe siècle.Verviers, devenue Bonne Ville de la Principauté de Liège en 1651, ne nous a pas laissé une numismatique importante. Il faut attendre le XVIIe siècle pour voir la première pièce, sortie probablement d'un atelier liégeois, porter le nom et les armes de la cité lainière. Cette pièce est une énigme, et à l'heure actuelle, nous sommes encore dans l'impossibilité d'établir avec certitude pourquoi elle fut frappée. En voici la description: Légende comprise entre un cercle de grènetis et un filet linéaire o S REMACLVS 0 PATRONVS 0 VERVIENSIS Saint Remacle évêque, mitré, en pied et de face, une crosse dans la main droite et dans la main gauche, devant la poitrine, un livre ouvert ; à gauche du saint la partie antérieure de son fidèle compagnon le loup bâté, la patte antérieure gauche levée. IV Légende comprise entre un cercle de grènetis et un filet linéaire o HOC 0 VIRTVTIS 0 EST 0 PRlEMIVM Écu ovale flanqué de 2 palmes, aux armes primitives de Verviers, c.-ü-d. 3 branches de chêne englandées au naturel posées 2 (puis) 1. Bronze, 25 mm. Il existe également une variante pour le droit: la légende commence par une étoile à 6 branches et le loup bâté a les deux pattes antérieures qui touchent le sol. Le premier auteur faisant mention de cette pièce est Ferd, HÉNAUX dans son Histoire de la Bonne Ville de Verviers, publiée dans le Bulletin archéologique Liégeois de 1859. Nous lisons page 35 : « De grandes réjouissances célébrèrent l'élévation du bourg de Verviers au rang de bonne ville. Pour en perpétuer le souvenir, on frappa des médailles d'argent et de cuivre 1). En note, Hénaux donnait la description des médailles d'une façon assez sommaire. Malheureusement, il ne souffle mot des sources auxquelles il a puisé ses informations. Probablement s'est-il basé sur le texte de la légende entourant les armoiries, devise .qui aurait pu très bien convenir pour mettre en évidence le droit aux armes de la nouvelle ville. D'autre part, il affirme l'existence de spécîmens en argent; or, il ne nous a jamais été donné d'en rencontrer un seul exemplaire, alors que les pièces en bronze des deux types sont nombreuses et sont présentes dans tous les médailliers verviétois. Nos recherches parmi les comptes, terriblement embrouillés, des bourgmestres sont restées infructueuses et n'ont pas permis de vérifier la véracité des affirmations de Ferdinand Hénaux. Selon une deuxième hypothèse, qui nous a été proposée par M. Victor Tourneur, on pourrait voir dans ces pièces des méreaux de l'église Saint-Remacle. Au XVIIe siècle, de nombreux catéchismes d'adultes furent instaurés dans diverses églises du pays et ceux qui 21 322 MÉLANGES fréquentaient assidûment ces assemblées recevaient en récompense des méreaux dits de catéchisme. Bien que n'étant pas Collégiale, l'église primaire Saint-Remacle a pu délivrer de ces méreaux comme prix de courage ou de vertu. Des recherches furent entreprises parmi les comptes de la Fabrique de l'église, mais encore une fois, elles ne nous livrèrent pas la clef du mystère. Nous avons donc examiné un certain nombre de pièces et nous avons constaté que le coin du revers est le même pour les deux émissions, ce qui semble indiquer la rupture de l'autre coin pendant la frappe. D'autre part la finesse des caractères épigraphiques et la belle composition des types contrastent singulièrement avec les monnaies liégeoises en cuivre de la même époque. Nous pouvons affirmer toutefois que ces pièces ont été frappées avant 1695, année pendant laquelle les armes de Verviers furent sensiblement modifiées par la suppression de 2 branches de chêne et par l'adjonction en chef des 3 lions du Marquisat de Franchimont. J. FLÉRON. Médaille décernée à un Dinantais en 1830. - De la suite des médailles relatives à Dinant nous détachons la plus originale: elle rappelle un événement particulièrement intéressant et glorieux pour cette cité. Il s'agit d'une médaille qui fut décernée à un Dinantaîs en 1830. Comme toutes les bonnes villes de Belgique, Dinant a pris part aux combats qui dévaient détacher notre pays de la Hollande. Après les incidents survenus à Bruxelles le 25 août, la population belge s'était soulevée contre les Hollandais. Toutes les villes arborèrent le drapeau de la Libération aux couleurs du Brabant, rouge, jaune et noir. Arguant de la cherté du pain, des meneurs voulurent causer du désordre à Dinant. Aussitôt, le 28 août, devant ces menaces, la Régence (c.-à-d. l'Administration communale) institua une garde bourgeoise. Celle-ci devait, avec la garde communale existante, protéger la ville contre les émeutiers (1). Le 29 août et les jours suivants, un soulèvement se produisit en ville, si bien que la Régence demanda à d'Omalius, gouverneur de Namur, de pouvoir se servir de la garnison hollandaise de la Citadelle en cas de désordre grave. Le 30, des meneurs se présentèrent à l'Hôtel de Ville et voulurent y arborer un drapeau de la Libération. La garde bourgeoise, pour éviter le pire, laissa flotter ce drapeau au balcon de l'édifice. Ce drapeau était aux couleurs de Liège: rouge et jaune, ce qui montre que les Dinantais restaient fidèles à la Principauté. D'ailleurs Huy, (1) E. FIVET, Documents inédits sur la Rénolulinn de 1830 au Pays de Namur, Namur, 1934, p. 22 et suiv. ; ID., Le Pays de Namur et la Révolution de 1830, Namur, 2 e éd., 1930, art. Dinant; In., La compagnie âinanlaise, dans Gazette Walonne, 1922, p. 215. NOTES ET DOCUMENTS 323 Bouillon, Ciney et les autres villes de la Principauté arborèrent également le drapeau liégeois tandis que Charleroi, Namur, Andenne, situées dans les Pays-Bas autrichiens, arboraient le drapeau du Brabant. À la même date des Dinantais armés gagnèrent Ciney pour porter secours à la cité de Liège. Entre le 2 et le 4 septembre (2), l'Administration de la Régence de la ville de Liège prit position contre le gouvernement hollandais. Elle fit réunir les différentes gardes de Liège en une seule, connue sous le nom de Garde Urbaine Liégeoise. Elle autorisa celle-ci à porter les couleurs de la Ville comme signe de ralliement. Les événements allaient se précipiter. Le 19 septembre, à la suite d'un exploit malchanceux d'un soldat hollandais du fort de la Citadelle contre un jeune Liégeois, la population déchaînée excita la Garde Urbaine contre les Hollandais. Le lendemain, par un coup d'audace inouï, la Garde fit prisonnière la garnison du fort de la Chartreuse. Dès lors, les hostilités étaient déclarées. Après ce coup de main, il ne restait de garnison que dans le fort de la Citadelle. La population liégeoise voulut chasser les occupants. C'est à partir de ce moment que les volontaires vinrent plus que jamais se joindre aux patriotes. Le 22 septembre, à l'annonce qu'un détachement hollandais quit~tait Maastricht pour défendre Bruxelles, la Garde Urbaine, sans plus attendre, se porta au village d'Oreye et réussit à disperser et à refouler l'avant-garde ennemie. Cette victoire eut pour effet de surexciter le peuple liégeois. Après l'alerte du 24 septembre, la Régence réorganisa le commandement de la Garde Urbaine et dressa un plan d'attaque du fort de la Citadelle. Celui-ci étant bien défendu, les Liégeois ne pouvaient guère en faire l'assaut. Après avoir repéré les points faibles de la défense, la Garde Urbaine s'installa à Ste-Walburge et y établit un camp d'observation. Ce fut à cet endroit que tous les volontaires du Pays de Liège se groupèrent, y compris les Dinantais partis de leur ville le 28 août. Le 30 septembre, alors qu'une escorte de cavalerie et d'infanterie s'approchait de la Citadelle pour la ravitailler, les patriotes furent pris entre deux feux. La garnison du fort fit irruption par devant la Garde tandis que derrière celle-ci se trouvait l'escorte de ravitailleurs. La lutte fut dure. Mais grâce au renfort, notamment de la Garde Urbaine cantonnée à Ans, le combat se termina à l'avantage des Liégeois. Tout ravitaillement par l'extérieur étant coupé depuis (2) F. MAGNETTE, Précis d'hisloire liégeoise, Révolution liégeoise, p. 295 et suiv, ; P. HARSIN, de Liège, Liège, 1930, combat de Ste-Walburge, Les Journées de Septembre 1830 à Bruxelles ef en Namur. Liège, 3~ éd., 1929, chapitre La réuolulion de 1830 au Pays p. 70 et suiv. ; R. DUl\fOULIN, province, Bruxelles, 1934, art. 324 MÉLANGES cette journée décisive, la garnison du fort de la Citadelle se rendit le 6 octobre. Liège était libre. Les Liégeois, voulant reconnaître les services rendus par la Garde Urbaine Liégeoise, remirent à chacun des volontaires une décoration. Celle que nous publions a été décernée à un combattant dînantais volontaire, blessé au combat de Ste_Walburge le 30 septembre 1830. En voici la description: Sur une face, dans le champ, en quatre lignes: Combat 1 de 1 Ste Walburge J 30 7BRE 1830 Sur l'autre face, en demi-cercle, au-dessus: GARDE LIÉGEOISE. Dans le champ, en quatre lignes J. B. G. (Jean Baptiste Grandjean) ca) Volontaire 1 Dinantais f blessé. Bronze gravé: 36 mm. Cabinet des Médailles de Bruxelles Ex-collection Surmont. La médaille porte une bélière avec 3 rubans cousus à la main pour former les couleurs de Belgique. Parmi les trente Dinantais qui participèrent au combat de SteWalburge, un fut tué et six blessés. Le gouvernement belge fit don à la Ville de Dinant d'un drapeau d'honneur en récompense du dévouement de ses habitants (4). Au cours de la cérémonie de la remise du drapeau d'honneur à Bruxelles, le 27 septembre 1 B32, le député de Dinant François-Gérard Pirson fit un discours à l'Hôtel de Ville, devant les patriotes assemblés et chaque blessé de septembre 18~~O, présent à la cérémonie, reçut une pièce de 5 francs et une pièce de 10 centimes de la nouvelle frappe. François-Gérard Pirson fut également un patriote de Dinant, mais il s'occupa principalement de politique. Ainsi, il fut membre du Congrès National qui fonctionna du 10 novembre 1830 au 21 juillet lX:H. date du serment constitutionnel du roi Léopold 1er à Bruxelles. Puis il ful élu député de Dinant et du mois d'août 1836 à celui d'octobre 1848 fut bourgmestre de la ville. Il était né à Sart-Custinne le 24 octobre 177G et mourut à Dinant le 1 er mai 1B50. En 1848, lors de sa retraite de la vie politique, la Ville 1ui fil hommage de reconnaissance pour tous les services qu'il avait rendus il Dinant. Aussi, la Ville lui fit frapper une médaille en or ct pour les souscripteurs la même en bronze. Voici la description de cette pièce: FRANÇOIS GERARD PIRSON. Son buste à gauche. Sous le buste: LAMBERT.F. Revers: Dans une couronne de laurier: Témoignage 1 de recon(3) E. FIVET, Les Namurois et la Révolution de 1830, Namur, 1930, voir liste critique des combattants <le 1830. (4) ID., L'attrilnüion des drapeaux d'honneur de 1830 aux communes namuroises, dans Namu rCUIn , II l, 1026, p. 5(H}4. Le drapeau de 1830 de Dinant, disparu lors de l'incendie de l'Hôtel de Ville par les Allemands, le 23 août 1914, a été retrouvé chez un antiquaire de Charleroi en 1945, ce qui démontre que les Allemands ont bien pillé la ville avant de l'incendier. Aujourd'hui, il occupe de nouveau la place d'honneur à I'Hôtel de Ville de Dinant. NOTES ET DOCUMENTS 325 naissance de / la Ville de Dinant l à MT. Fr". Geu. Pirson / pour services rendus :' dans sa carrière l administrative 1 et ! parlementaire .' 1848. Au-dessus, l'écusson de Dinant. Cette médaille est duc au graveur namurois Lambert François dit de Roisin. Or, bronze el étain. 59 mm. Chr. MEERT. La m.édaille de la « Confrérie folklorique du Chat Volant 1) à Verviers.-- En 1951, la Ville de Verviers commémorait son tricentenaire par d'importantes festivités. Le 4 mars, en particulier, les Verviét.ois Jurent invités par les autorités communales à assister à une étrange cérémonie: l'ascension d'un chat dans les airs! Plusieurs milliers de personnes se rendirent à l'endroit désigné pour l'expérience, c'est-à-dire la Place du Marché près de l'Hôtel de Ville où un magnifique chal en peluche, suspendu à un imposant ballon, attendait le déparL. Celui-ci eu l lieu au milieu des acclamations de la foule et, bientôt, le chat disparut très haut dans le ciel en direction de I'oucst , On devait le .retrouver à Outrelouxhe, dans l'arrondissement de Huy. Quelle était l'origine de cette ascension spectaculaire? M. Joseph Bronckart , Grand-Maitre de la Confrérie du Chat Volant, a bien voulu nous en faire parvenir l'historique: .' En lG41, I'apot hicaire Saroléa. sur les indications de son camarade Collinc l , souff'la des vessies au ~az pour en faire des ballons et y suspendit un chat. Ayant obtenu l'autorisation du Magistrat pour tenter son expérieucc, il monta à la tour 'de l'Église qui se trouvait alors « so l'aite 1) (cimetière) aujourd'hui (1 Place derrière l'Hôtel de Ville ». La foulc des curieux attendait anxieuse. le nez en l'air. Les autorités étaient présentes. Collinet apparut au haut de la tour d'où il lança son chal dans le vide. Cc fut la catastrophe. La pauvre bête s'écrasa SUI' le sol il la grande indignation des spectateurs; mais on le vit se relever subitement cl prendre la f'uil e ! Voilà pourquoi les sieurs Cnllinct el Suruléa sont considérés par les Verviétois comme les précurseurs d'.'. J'aéronautique! Et ce fut la tète folklorique organisée trois siècles plus Lard qui donna naissance. en 1959, à la « Contr éric du Chal Volant Il. Nous n'insisterons pas sur l'uniforme des membres de la Confrérie; il est classique : Siruare. toque, épitoge avec blason de Verviers. capulet ct collier où est appcndue la médaille qui nous occupe cl dont voici la description. Médaille u n if'ace d'un diamètre de 10 cm; bélière. Légende circulaire : CONFI-U~RIE DU CI-LAT VOLANT. À l'exergue: -VERVIEHS-. Au centre. chal de profil à droite, suspendu par le milieu du corps à une courroie attachée il quatre ballons dont les extrémités supérieures son t couvertes par les JeU l'es de la légende. À. l'arrièreplan lin groupe de nuages. Métal: alliage d'étain et d'argent. Technique: fonle obtenue par moulage du bas-relief original. Ce bas-relief, exécuté à l'École des Arts Décoratifs de la Ville de Verviers, est l'œuvre de son directeur Albert Dauvist er. Les pièces ont. été fondues à l'École Technique Provinciale à Verviers par M. Joseph Goffart, 326 MÉLANGES À qui sont destinées ces médailles? En plus de ses propres membres, la Confrérie se propose d'en octroyer à des personnalités belges et étrangères susceptibles d'appuyer Verviers dans son effort de rénovation par l'activité qu'elles déploient en général dans n'importe quel domaine, mais en particulier dans ceux du tourisme, du folklore, des beaux-arts, de la littérature et du journalisme. J. FLÉRON. Les bons de caisse de 1914 de la ville de Dinant..__. Malgré notre neutralité reconnue, les armées impériales allemandes envahissent la Belgique le 4 août 1914. Ce n'est que le 14 août que les Allemands parviennent à Dînant. Le 15 août c'est la prise de la citadelle, mais le soir, grâce à l'héroïque défense des soldats français, l'ennemi dut évacuer le fort. Les Allemands, supportant mal cette défaite et le patriotisme des Dinantais, lors de la prise de la ville le 23 août, l'incendièrent et massacrèrent 684 de ses habitants. Le Conseil de Dinant se réunît le 14 août en vue de délibérer sur les conditions où se trouvait la ville et sur la nécessité d'obtenir un emprunt auprès du Crédit Communal de Belgique pour « l'octroi de secours extraordinaires aux familles nécessiteuses et le paiement des traitements et salaires des employés et ouvriers de la ville e : or, cet emprunt d'un montant de 20.000 francs avait déjà fait l'objet d'une délibération le 26 décembre 1913 et devait servir pour la couverture de dépenses afférentes à l'acquisition de mobilier scolaire et de matériel didactique pour diverses écoles. C'est en rapport avec cet emprunt que, après le désastre de la ville le 23 août, la députation permanente de Namur, par arrêté du 23 septembre, autorisa le Conseil à passer à l'émission de bons de caisse sous la garantie de cet emprunt en attendant de recevoir la somme de 20.000 francs du Crédit Communal de Belgique. Dès le 29 septembre 1914, le Collège signa la première émission de bons de caisse de vingt, cinq, un franc et cinquante centimes. Il y eut une deuxième impression de cette émission, le 27 octobre suivant. Voici les observations inscrites sur le revers de ces bons: (1 Le montant du présent bon est garanti par un emprunt décidé par résolutions du Conseil Communal en dates des 26 décembre 1913 et 14 août 1914 et approuvé par lettre du Crédit Communal de Belgique du 7 avril 1914 et par arrêté de la Députation permanente de Namur du 23 sept. 1914, B. nO 961. Il ne peut être émis des bons qu'à concurrence du montant de cet emprunt. À Dinant, le 29 septembre 1914 ») (R 1) (1). Nous comprenons que la somme de 20.000 francs fut vite écoulée en bons de caisse. En effet, plus que jamais la ville avait un besoin pressant d'argent pour venir en aide à la population entière de la (1) (R 1) signifie revers 1 ; se rencontre sur les bons 110 a 1 à 8. NOTES ET DOCUMENTS 327 cité et pour payer les salaires des ouvriers et employés qui travaillaient pour elle. Aussi, le Conseil communal de Dinant décida le 14 novembre 1914 de faire appel à un autre emprunt voté par le Conseil le 24 février 1913 et approuvé par arrêté royal le 4 avril de la même année et qui devait servir au remboursement d'un emprunt consenti à la ville par les Hospices, au financement de l'acquisition de l'usine (l La Dinantaise >} (2) ainsi qu'à divers travaux d'utilité publique. Voici le motif donné le 14 novembre pour obtenir l'argent dans un but autre que le remboursement aux Hospices; (1 paiement des traitements des employés et des salaires, des secours aux indigents, des frais de la reconstruction provisoire des écoles communales et des secours aux familles des militaires ». Comme, à la déclaration de la guerre, il restait la somme de 66.959,20 francs, d'un total de 181.500 francs, emprunt contracté auprès du Crédit Communal de Belgique compte 102369 A, la ville demanda l'autorisation d'émettre d'autres bons de caisse sous cette garantie, ce qui fut approuvé par la Députation permanente de Namur leIf novembre 1914 et, un peu plus tard, par le Gouvernement général allemand, le 11 novembre 1915. Cette émission, faite le 30 novembre 1914, comprend tout d'abord: 2 e émission A dite (1 fonds de sûreté » (imprimé en une couleur de fond) ; 2 e émission ·~A où l'on lit au droit (1 Les bons de la 1re émission ont été remboursés » ; 2 e émission A avec « Les bons de la 1re émission sont remboursés ». Voici les observations inscrites sur le dos de ces bons: « Le montant du présent bon est garanti par le solde du crédit de la ville au compte courant du crédit communal de Belgique, nO 102369 A. Il ne peut être émis des bons qu'à concurrence du montant de cet emprunt. À Dinant le 14 novembre 1914 1) (R 2) (3). Auparavant, le 26 octobre 1914, la ville avait demandé à disposer de la somme en question (1 destinée à rembourser ses bons » ; elle l'encaissa, d'après le Crédit Communal de Belgique, le 18 novembre (4). Or, c'est de la somme de 66.959,20 francs qu'il s'agit, puisqueles bons de caisse 2e émission A du 30 novembre 1914 indiquaient bien (1 Les bons de la Fe émission ont été remboursés I} ou (1 sont remboursés 1) (5), ,. (2) Usine de textile désaffectée, dont l'emplacement était sis au coin de la Rue d'Enfer et de la Place de Meuse; aujourd'hui une partie sert de terrain de golf miniature à la ville. (3) ,;(R 2) signifie revers 2; se rencontre sur les bons nO B 9 à 22. (4) Nous remercions M. Van Audenhove, secrétaire général, et M. Alfred Copin, fondé de pouvoir au Crédit Communal de Belgique, d'avoir bien voulu nous fournir des renseignements très utiles sur les conditions de la garantie des bons de caisse de Dinant. (5) Les 20.000 francs n'ont pas été versés aussitôt, puisque nous avons vu dans une pièce ct'archives du Crédit Communal de Belgique que le 1 cr juillet et le 23 septembre 1914 une somme de 19.100 francs était portée en compte. Or, le 23 septembre la députation permanente de Namur autorisa l'émission 328 MÉLANGES donc la garantie de la 2 e émission servit à rembourser la 1r e émission. Le fait que les bons de caisse de Dinant sont couverts par des emprunts consentis auprès du Crédit Communal de Belgique doit être souligné. En des circonstances aussi troublées, l'état de guerre aurait pu suffire, devant les autorités supérieures, pour ne pas reprocher au Conseil de Dinant un abus envers la population. Dinant. après avoir émis ces 66.959.20 francs en bons de caisse, ne put subvenir à l'émission d'autres bons, aussi le Conseil usa-t-il d'une loi du 4 août 1914 (Moniteur belge du 5 août) qui fixait J'octroi d'une indemnité aux famîlles de tous les militaires sous les armes à partir du 1er août et son paiement hebdomadaire par la commune du lieu de résidence qui en ferait l'avance pour le compte de l'État. Or, un arrêté royal d'exécution du 4 aoùt (Moniteur belge du 6) prévoyait que les états de paiements seraient adressés au département de l'Intérieur par les communes. aux fins de règlement par l'État, lors de la remise de l'armée sur pied de paix, et que les communes pourraient le cas échéant recevoir des avances de fonds des agents comptables de l'Étal. Une circulaire du 5 août (Moniteur belge du 6) du Ministère de l'Intérieur fixait les modalités pratiques de la liquidation des indemnités en cause. La guerre continuait et la ville, étant ravagée. ne pouvait s'adresser pour le moment à personne pour obtenir de l'argent; aussi émît-elle également le :30 novembre 1914 des bons de caisse de la 2 e émission B. Ce B différenciait. cette dernière de la 2 c émission A qui était émise au compte de la ville, tandis l'autre l'était au compte de J'État, puisqu'elle servait pour les familles des militaires. Voici les observations inscrites sur le dos de ces bons: « Le montant du présent bon est garanti par le Gouvernement Belge (Loi du 4 août 1914 et circulaire. ministérielle du 5 août 1914). Il ne peut être émis des bons qu'à concurrence des sommes dues pour rémunération. À Dinant. le 30 Novembre 1914 1) (R ;~) (l;). D'après le secrétaire en fonction en 1914. M. F. Vincent. il aurait été émis cri tout peu t-êtrc pour ~WO.OOO francs en bons de caisse, mais il ne put nous dire le montant de chaque émission ('). Il est de bons cie caisse à Dinant et nous pensons que ce fut seulement pour 19.100 francs, et, même, de ce mon tant il l'estai L eucnre au 1 cr décembre 1914 une somme de 4.000 francs en Iaveur de Dinant. Comme le 30 novembre Dinant faisait circuler les bons de la 2,'nc émission A, nous pensons que la somme de 66.959,20 Irancs servit il rembourser la l"C émission. tandis que la 2 m c émission était garantie par d'autres moyens qui nous échappent. Toujours est-il que tous ces bons de caisse furent, d'après le secrétaire communal F. Vincent, vite remboursés en monnaie légale. (6) (R 3) signifie revers 3 ; se rencontre sur les bons n oa 23 cl. 26. (7) Voici ce que nous écrit 1\'1. le secrétaire F. Vincent. âgé il ce moment de 78 ans: ~ Dinant le 21 janvier 1950. La ville n'ayant plus aucune liquidité au début des hostilités, le public était payé au moyen de ces bons de cuisse pour NOTES ET DOCUMENTS 329 possible, vu la difficulté d'acquérir des bons de la 2 e émission B, à savoir celle garantie pal' le Gouvernement, que cette émission fut restreinte; nous n'en connaissons que quatre bons différents (nOS 23 à 26). Par contre, lorsqu'on observe les autres émissions, par exemple la 2 e A du fond de sûreté. ces bons sont communs, surtout les un franc et cinquante centimes (nOS 10-11-13-14) ; il Y eut de la 2 e émission A au moins dix bons différents et quatre réimpressions (nOS 9 à 22). Nous ne voulons pas dire. à défaut d'avoir pu vérifier les livres de trésorerie de la ville de Dinant de 1914, que la ville émit plus de bons que n'en couvrait la garantie des emprunts, mais ce fait est à retenir surtout lorsqu'on relève sur des bons de cinq francs de la 2 e émission A le nO 18143 (no 15) : cela ferait déjà 90.000 francs; or, l'emprunt était seulement de 66.959.20 francs (8). Il se peut que nous nous trompions et que ce numéro 18143 comprenne les bons de un franc et de cinquante centimes ou que la numérotation n'ail pas commencé par 1. C'est bien dommage que nous n'ayons pas pu connaître la quantité de bons pour chaque série d'émission. Remarques communes à tous les bons de caisse de la ville de Dinant: 1) Tous les bons sont tirés ct 'un carnet à souches, fait très rare pour les émissions de bons en 1914-1918 en Belgique, et ils sont de formats divers. 2) Les bons sont tamponnés en général du sceau de la ville placé à cheval sur le talon et le bon; lion naissant couronné et joint de six meubles (joncs?) (fig. 1) ; au pourtour ADMINISTRATION COMMUNALE DE DINANT séparé de NAMUR par deux quintefeuilles. Au droit: tampon à encre grasse soit en violet, brun. noir pâle. vert ou rose; facultatif, au revers. 3) Au droit comme au revers les bons sont. imprimés en noir. 4) Les bons possèdent tous au droit la signature du secrétaire communal Fernand VINCENT et deux signatures du bourgmestre et d'un échevin ou, à défaut, d'un conseiller en fonction au Conseil au 14 août 1914 : le bourgmestre Arthur DEFOIN, déporté en Allemagne après le 23 août, rentré en novembre 1914 ; "les fournitures faites à la ville et les conuuerçants s'en servaient entre eux. ces bons s'écoulaient comme des petits pains. D'après le receveur communal de l'époque encore en fonction maintenant (Georges Cavalier), il en fi ôté émis peut-être pour 300.000 francs; ils ont été remboursés assez rapidement. ils étaient garantis par des emprunts à faire au Crédit Communal et à lies particuliers ... etc. ». Nous ajouterons que M. F. Vincent, secrétaire communal, a signe tous les bons de caisse, jamais le receveur communal, qui était pourtant appelé à payer avec ces bons et à rembourser ensuite les bons en monnaie légale, (8) En tout cas, une partie des bons fut couverte par le Crédit Communal de Belgique et une autre par des particuliers, d'après le Secrétaire dans sa lettre du 21 janvier 1950. Mais la ville a-t-elle bien fait d'avoir maintenu les observations au dos des bons de la 2 m c émission A, n O B 15 à 22 '? 330 MÉLANGES 1 .., J. FIG. 1. l'échevin François BRIBOSIA, bourgmestre faisant fonction jusqu'au retour d'Arthur Defoin ; l'échevin Léon SASSERATH ; le conseiller Ernest TAZIAUX; Georges COUSOT; Edouard GÉRARD; 1) Lucien MALAISE. Les signatures sont manuscrites ou à la griffe. 5) Tous les bons sont imprimés par Émile JANUS, imprimeur à Dinant, dont l'imprimerie se situait rue en Rhée, en face de l'actuel cercle « Patria ». 6) Le revers porte toujours deux signatures, imprimées en noir: la première est celle du secrétaire communal F. Vincent et la deuxième celle du bourgmestre faisant fonction Fr. Bribosia pour la première émission et, pour le restant, celle du bourgmestre Arthur Defoin. 7) Tous les bons de caisse sont numérotés au droit au numérateur à l'encre noire à tampon, sauf pour la première émission du 29 septembre 1914 où ils sont manuscrits. 8) Tous les bons de caisse ont la date d'émission au droit en imprimé, sauf à la première émission du 29 septembre 1914 où elle est manuscrite, ainsi que sur le vingt francs de la réimpression de cette émission du 27 octobre (voir nO 5 de la description). DESCRlPTION RÉSUMÉE DES BONS DE CAISSE DE 1914 DE DINANT: Première émission. 1. 2. 3. 4. 20 5 1 50 Droit: la date de l'émission est manuscrite ainsi que les numéros du bon. Revers: daté du 29 septembre 1914 (R 1). F couleur du papier: bleu F jaune F vert cmes blanc Première émission, 2 m e impression. Droit: 27 octobre 1914. Revers: 29 septembre 1914 (R 1). 331 NOTES ET DOCUMENTS ----- --------_._- ,.': .._---~,...,.......- ~-_ '. -~ 4 10 droit . " 10 revers FIG. 2. 332 5. 6. 7. 8. MÉLANGES 20 F couleur du papier: bleu (le 27 oct. 1914 est encore manuscrite) (0). jaune 5 F vert 1 F blanc 50 cmcs Deuxième émission r1. Droit: 30 novembre 1914 , sans le nom de l'imprimeur en imprimé noir: IMP. E. JANUS. DINANT. Revers: 14 novembre 1914 (R 2). 9. 5 F coul. du papier: blanc, avec fond de sûreté imprimé brun 10. 1 F blanc, gris 11. 50 ernes blanc, vertjaune Deuxième émission A, 2 m c Droit: avec le IMP. E. JANUS. Revers: (R 2). 12. 5 F coul, du pap.: 13. 1 F 14. 50 ernes impression. nom de l'imprimeur en imprimé noir : DINANT. blanc, avec fond de sûreté imprimé brun gris blanc, vertblanc, jaune Deuxième émission ~t. Droit: 30 novembre Hl14 « Les bons de la 1r e émission ont été remboursés )}. Revers: 14 novembre 1914 (R 2). 15. 5 F couleur du papier: vert 16. 1 F jaune 17. 50 cm es bleu Deuxième émission A, 2 me impression. Droit: 30 novembre 1914 (1 Les bons de la 1r e émission sont remboursés 1). Revers: 14 novembre 1914 (R 2). 18. 5 F couleur du papier blanc avec armes de Dinant en vert 19. 5 F blanc rouge 20. 5 F hlanc bleu 21. 5 F réimpression du même nO 19, mais différent au droit: IMP. (1 JANUS », DINANT. 22. 1 F blanc chiffre 1 en rouge Deuxième émission B. Droit: 30 novembre 1914 « Les bons de la 1r e émission sont remboursés », (9) Nous ne savons pas s'il existe en imprimé. 333 NOTES ET DOCUMENTS DE 2me Ê,lliUSSION A. Hl:01'A.NT 50 Centimes VALEUR DE 17 T. S. v. P. 21 (i~.;.:.-":" VITJIJE D13: k-. 2.1. -;. 2 mi' ~-.,; {{J, f~Mt::;SrON El. DINANT 23 ." FIG. 3 ,~ 334 MÉLANGES Revers: 30 novembre 1914 (R 3). 23. 5 F couleur du papier: vert 24. 5 F blanc 25. 1 F jaune 26. 50 cmes bleu (10). Tous les bons cités se trouvent dans la collection de l'État Belge au Cabinet des Médailles à Bruxelles et dans celle de l'auteur (11). Chr. MEERT. (10) Bon aux Archives Générales du Royaume, section Archives de la Guerre. (11) Nous ne donnons pas la description de tous les droits de ces bons de caisse parce que nous avons cru plus utile de reproduire en photo un bon de chaque émission à savoir: 1r e émission, n> 4: ; 2 m e émission A, nO 10; 2 m e émission A, nO 17 ; 2 m e émission A, nO 21 ; 2 e émission B, nO 23. Les bons reproduits ont subi une légère réduction, nous en donnons ci-après les dimensions réelles: nO 4: = 9,5 x 6,2 cm ; nO 10 = 8,8 x 6,1 cm; n° 17 = 8,8 X 6,2 cm; n° 21 = 8,5 X 6,7 cm; ns 23 = 8,5 X 5,8 cm. Trouvailles Trouvaille d'une m.onnaie des FatiInites à Dourbes (Nam.ur).Le 6 juin 1957 on- a découvert une monnaie en Of sur la-Ro-che-àl'Homme ou Roche-à-Lomme à Dourbes (1). Les circonstances de la trouvaille sont assez exceptionnelles: la pièce a été trouvée à un endroit, au sommet du rocher, où, peu de temps auparavant, des chercheurs avaient retourné la terre arable à plusieurs endroits. Des pluies abondantes étaient tombées pendant la nuit du 5 au 6 juin et notre pièce, probablement restée cachée dans une motte de terre, s'est retrouvée, lavée et brillante, à ras du sol. La Roche-à-l'Homme est très connue des archéologues et des touristes. Située au confluent de l'Eau Blanche et de l'Eau Noire, sur la limite des communes de Dourbes et de Nismes, la Roche a été habitée dès l'âge de la pierre (2). Sous les Romains, elle faisait partie du pagus Lomensis et en formait la limite (3). L'époque romaine (1) Canton de Couvin, arrondissement de Philippeville, province de Namur. (2) On y a trouvé des épingles en os et un morceau de hache en silex lors des fouîlles exécutées par la Société archéologique de Namur (Ann. Soc. arehéol, Namur, XIV, 1877, p. 213). J'y ai trouvé, en 1951, un morceau de grattoir en silex et un morceau d'os dont un côté, en forme de pointe, était rnanifesternent travaillé par la main de l'homme, mais d'une dimension trop large pour être une épingle. (3) Voir: VILLERMONT, Dourbes, Notice historique, dans Ann. Soc, archéol. Namur, XXXVII, 1925, p. 155-242. FAITS DIVERS 335 a laissé de nombreuses traces: des soubassements d'une tour carrée et quatre retranchements Cl), ainsi que de nombreuses monnaies, retrouvées sur les flancs du rocher (5). Notre pièce est un quart de dinar du calife Al-Mu'Izz qui a régné de 341 à 365 A. H. (953-975 p. C.). Elle porte sur chaque face deux légendes circulaires, séparées par un cercle, et au centre un point dans un autre cercle. Elle a été frappée à Siqillîyah en 361 de l'Hégire. Diam. : 14,3 mm ; poids: 1,05 g (G). Le possesseur en a fait don au Cabinet des Médailles. La Roche-à-l'Homme a encore été le lieu de trouvaille de monnaies fatimites. M. F. Courtoy (7) relate qu'en 1736 un archéologue liégeois possédait déjà une monnaie fatimite provenant de ce lieu. Une même pièce que la nôtre, d'un poids de 1,03 g et de 13,1 mm de diamètre y a été trouvée en 1936, et l'inventeur en a fait don au Musée archéologique de Charleroi (8). Il est difficile d'expliquer la présence de monnaies fatimites à cet endroit, bien que la tradition prétende que la Roche-à-l'Homme était encore habitée au moyen âge. On peut supposer qu'elle est arrivée chez nous par quelque marchand ou quelque voyageur qui sillonnait nos routes: à l'époque carolingienne, l'or est très recherché, parce que ce métal n'est pratiquement plus monnayé dans nos contrées (0). M. THIRION. (4) Ann, Soc. archéol . Namur, XIV, 1877. p. 213. Actuellement ces ruines ont disparu. (5) Ibid., XIII, 1876, p. 524; XIV, 1877, p. 213; XVII, 1886, p. 596; Ann. Soc. arcbéot . Bruxelles, X IX, 1905, p. 73-74; Bon DE LOË, Belgique ancienne, Cal. âcscr. et raisonné, III, p. 25; Namurcum, Chronique de la Soc. archéol, Namur, XVI, Hl39, p. 51-53. (6) Références: George C. MILES, Fâtimid Coins, New York, 1951 (Num. Notes and Monogr., 121), Il'' 21, mais autres coins. Cf J. 0STll.UP, Catalogue des monnaies arabes el turques du Cab. roi), iles tnéd. du Musée nat, de Copenhague, nO 1945. (7) Namurcum, XVI, 1939, p. 1)2. Voir aussi: nan. Tnsl, arch. liégeois, II, 1854, p, 407-408. (8) Bulletin (le la Soc. FOY. paléontologique el archéol . de Charleroi, 1936, p. 50. Nous remercions M. V. Hasquin, conservateur du Musée archéologique de Charleroi, pour les l'enseignements qu'il nous a fournis. (9) Voir aussi: J. DUPLESSY, La circulation des monnaies arabes en Europe occidentale du V Ille {(II X t t t- siècle, dans Re», Num., 1956, p. 101-163, Faits divers Exposition «( L'Antiquité vivante » à la Maison des Arts. Pendant le mois de décembre 1959, le Lycée Émile Max a organisé, 336 MÉLANGES à la Maison des Arts de Schaerbeek, une exposition des dessins et aquarelles que l'un de ses professeurs, Mme Lucienne Vandervinnen, avait exécutés pendant un voyage en Grèce. Des œuvres d'art antiques, sculptures, céramiques et monnaies, complétaient, par un heureux rappel du passé. l'image de la Grèce actuelle que nous présentait Mme Vandervinnen. Les objets exposés provenaient de deux collections publiques, celles des Musées royaux d'Art et d'Histoire et du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque royale. et de collections privées mises aimablement à la disposition des organisateurs par plusieurs amateurs et antiquaires. Les monnaies (nOS 93 à 217 du catalogue) formaient un tableau, aussi complet que le permettait le cadre de cette exposition, des régions qui ont frappé des pièces grecques ou inspirées de types helléniques. depuis la Gaule jusqu'à la Bactriane et l'Inde. On remarquait un bel ensemble de « cavaliers 1) de Tarente; un tétradrachrne de Naxos et une série de monnaies syracusaines, dont un déca drachme signé f:vénde ; des tétradrachmes d' Akanthos et de Mendè ; quelques beaux port rails séleucides; une in t.éressante série de monnaies parthes et in do-grecques et de belles pièces carthaginoises et siculo-puniques. MM. Ch. vander Elst. P. Dresse de Lébioles. P. C. Schindel, J. De Walsche et le Dr L. Dl' Walsche avaient prêté la plupart de ces monnaies. L'élégant petit catalogue, dont la couverture a été dessinée par Mme Vandcrvlnnen , comporte douze planches dont cinq (pl. 5 à 9) reproduisent des monnaies agrandies. Il est précédé d'une introduction très suggestive de Mlle Claire Préaux, professeur J'Université de Bruxelles. qui avait encouragé et conseillé l'heureuse initiative de Mme L. Mortier, prétè! e du Lycée. et de ses professeurs. Parmi celles-ci, lVpnc R. Dumon sét ait plus spécialement chargée de rassembler el de décrtrc les monnaies. J. L. à Assemblée générale de l'association internationale des Numismates Professionnels.-- La neuvième Assemblée Générale de l'Association Internationale des Numismates Professionnels a eu lieu cette année eu Suisse. à Lausanne Ouchy au Château ct 'Ouchy du 3 au G juin 1D60. Plus de 50 personnes représentant 24 membres de l'AINP y participèrent -- membres venant de beaucoup de pays européens ainsi que des Étals-Unis. Le président, M. Jacques Schulman d'Amsterdam, sc chargea de mener la discussion; Me Colin Martin, président de la Société suisse de Numismatique. a bien voulu ouvrir la séance. Voici quelques décisions de cette Assemblée: Des mesures seront prises pour activer et rendre plus efficace le service mutuel d'informalion concernant des faux récents. Afin de faire connaître les monnaies et médailles à un cercle plus étendu, il a été décidé de continuer la publication d'ouvrages numismatiques, d'usage pratique pour les collectionneurs et de faire davantage de publicité. BIBLIOGRAPHIE 337 La prochaine assemblée générale aura lieu à Rome au mois de septembre 1961, simultanément avec le Congrès International de Numismatique. Le prix AINP pour les années 1958/59 a été attribué à la maison: P. & P. Santamaria, Rome, pour son catalogue de la collection Nazzari. Tous les membres et plusieurs invités suisses se réunirent au Château médiéval d'Oron pour participer au banquet. Le dimanche, une excursion en bateau sur le Lac Léman conduisit les participants entre autres au Château de Chillon. H. A. C. Bibliographie GUPIENIEC (Romana), Bibliograjia Numizmatyki Polskiej za laia 1945-1957. Varsovie, 1959, in-S>, 34 p. (Polskie Towarzystwo Archeologiczne. Biblioteka Numizrnatyczna, 1). - Prix: z1. 8,-. , Ce fascicule groupe sous 464 numéros les ouvrages, les articles scientifiques ou de vulgarisation et les notes de presse parus en Pologne pendant les treize années mentionnées dans le titre, à l'exclusion des travaux historiques et archéologiques où des monnaies sont seulement citées incidemment, sans développement. Les titres sont classés en onze rubriques: généralités, numismatique par périodes, médailles, sphragistique, biographies et notices nécrologiques. L'introduction, qui est suivie d'une traduction en anglais, résume en outre l'état de la bibliographie numismatique antérieure en Pologne et la vie des associations numismatiques dans le pays et de leurs bulletins. Nous apprenons par cette bibliographie, p. 31 sous les nOS 428 et 447, que notre ancien membre honoraire le chanoine Edmond Majkowski, avec qui il n'avait pas été possible de maintenir le contact, est décédé le 5 mai 1951 à Kornik en Pologne. Il avait appartenu à'· notre Société depuis 1934. Il a été actif notamment en ce qui concerne l'histoire de la médaille en Pologne et en Belgique et il a consacré plus d'un article à l'œuvre de Steven van Herwijck au service des Jagellons. Ainsi, nous relevons de lui, sous le na 368, un article posthume: Medal Anny Jaqiellonki, nieznana praca Steueti van Hertuijka, dans Biulelyn Numizmalyczny Warszawskiego Totuarzystwa Numizmalycznego, 4 (26), 1954, p. 36-38. Il a organisé, avec plein succès, des expositions des médailleurs polonais en Belgique et des médailleurs belges dans les principales villes de Pologne. Des publications plus nombreuses de ce genre, pour les autres pays, seraient fort appréciées et nous savons gré à l'auteur d'en avoir donné un si bon exemple. P. N. 1 22 338 MÉLANGES NASTER (Paul), La collection Lucien de Hirsch. Catalogue des monnaies grecques, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, Cabinet des médailles, 1959, in-Sv, 1 vol. de texte de 356 p. et un album de 104 pl. Il est ditücile, dans un simple compte rendu, de donner une idée précise des multiples renseignements que peut offrir aux spécialistes un catalogue de monnaies et il est tout aussi malaisé de rendre un juste hommage à l'auteur d'un travail de ce genre. Ce sont les réflexions qui viennent naturellement à l'esprit quand on parcourt le catalogue de la collection L. de Hirsch, que nous devons aux soins et à l'érudition de M. P. Naster, professeur à l'Université de Louvain et conservateur adjoint honoraire à la Bibliothèque royale à Bruxelles. Il fallait des connaissances fort étendues, jointes à une grande sûreté d'information et à un souci du détail poussé jusqu'à la minutie, pour décrire avec toute la précision désirable ces 1877 monnaies grecques, pour déterminer, autant que possible, l'origine de chacune d'entre elles et pour en retrouver la mention dans les ouvrages de numismatique. Parfaitement au courant de la bibliographie, comme l'atteste la liste des publications qui ont été dépouillées (p. 15-28), M. P. Naster n'a rien négligé pour faire de ce catalogue un instrument de travail de premier ordre. Ajoutons que la patience de l'auteur, qui avait commencé à réunir ses matériaux en 1941 et qui avait terminé son travail en 1947. a été soumise à une assez rude épreuve, puisqu'il a dù attendre jusqu'en 1959 pour se voir enfin récompensé de ses efforts. Comme on le sait, 1.. de Hirsch n'était pas seulement un collectionneur de monnaies. Il avait acquis des vases. des bronzes, des terres cuites, qui témoignent d'un goût très vif pour les diverses formes de l'art antique. D'autre part, il possédait une intéressante bihliothèque de numismatique et d'archéologie. Cet ensemble a été légué en lR!)Ç) à la Bibliothèque royale de Belgique et il se trouve actuellement dans une salle spéciale du Cabinet des médailles. Fort sensible aux mérites artistiques de la monnaie grecque, fort attentif aussi à la qualité des exemplaires qu'il accueillait dans son médaillier, L. de Hirsch a réservé dans sa collection une place d'honneur aux monnaies de la Sicile et de l'Italie mérid tonale. Tarente est représentée par une soixantaine de pièces (nOS 77 à 138), Syracuse par plus de deux cents (nOS 536 à 773), chiffres impressionnants pour une collection privée, constituée en quelques années. Les signatures d'artistes donnent à la série de Syracuse un intérêt tout particulier, La collection de Hlrsch peut, en outre, s'enorgueillir de posséder deux pièces uniques, qui sont à la fois des chefs-d'œuvre de l'art monétaire et des documents historiques de premier ordre, le fameux tétradrachme d'Aetna (nv 269) et le tétradrachme de Zancle au type de Zeus (ou de Poseidon?) (nO 466), BIBLIOGRAPHIE 339 Cependant, L. de Hîrsch n'avait pas limité sa curiosité à une région ou à une époque déterminée. Pour les villes du Pont-Euxin, on notera, par exemple, une intéressante monnaie de Nymphaion (nO 851) ; pour la Thrace et la Macédoine, des monnaies de Thasos (nOS 901 à 911) et de Lété (nOS 969 à 973) au type du Silène et de la nymphe, plusieurs octadrachmes des peuplades thraco-macédoniennes (nOS 996 à 999). un octadrachme de Géta, roi des Édonlens (nO 1001), et d'autres pièces rares, dont l'attribution reste incertaine (nOS 1003 ss.). Je signalerai aussi une importante série de monnaies des rois de Syrie (nOS 1633 à 1729) et quelques bronzes grecs d'époque romaine, dont l'état de conservation est remarquable. L'un d'entre eux, frappé au nom du koinoti des Ioniens, a été récemment étudié par J. U. Gillespie dans la RBN, 1959, p. 211. Les notes qui suivent la description de chaque pièce ne contiennent pas seulement des indications bibliographiques. Elles apportent des renseignements sur l'authenticité de la pièce, lorsque celle-ci peut être mise en discussion. Pour certaines monnaies, elles signalent aussi les diverses attributions auxquelles on peut songer et elles constituent ainsi d'utiles mises au point. On verra, par exemple, que le statère persique, classé sous le nO 1618, doit être vraisemblablement considéré comme chypriote, malgré les doutes qui ont été exprimés -à ce sujet. La consultation de l'ouvrage sera singulièrement facilitée par des ind ex où sont relevés les termes géographiques, les noms de personnes, les types et symboles, ainsi que les inscriptions. Enfin, le texte est complété par un bel album de planches, où toutes les monnaies sont reproduites. J'ajouterai quelques remarques. Ce sont, comme on le verra, de menues observations qui concernent l'interprétation de l'un ou de l'autre motif. Elle ne diminuent en rien la valeur d'un ouvrage, qui nous permet de contempler tout à notre aise des chefs-d'œuvre de l'art grec, mais qui met aussi à notre disposition une précieuse documentation. N° 78 (Tarente). « Taras (ou Phalanthos) 1). Comme je crois l'avoir montré (RBN, 1954, p. 15 ss.), Taras est le seul nom qui convienne au personnage qui chevauche un dauphin des monnaies de Tarente. N° 152 (Métaponte), Cette tête imberbe à cornes de bélier est analogue à celle qui orne les monnaies de la Cyrénaïque (nOS 1850 et 1854). F. Chamoux y a reconnu Hermès Parammon : Eludes d'arcfiéologie classique, II, Paris, 1959, p. 31 55. (Annales de l'Est, Mémoire nO 22). Nos 178 ss. (Thurii). Le poisson des monnaies de Thurii n'est certainement pas un thon; cf. RBN, 1953, p. 28. De même, il est impossible de reconnattre une «( muraine 1) (sic) sur une pièce d'Agrigente (no 291) et un squale sur des pièces de Panticapée (nOS 865, 866). L'animal d'un aspect si caractéristique qui figure sur ces dernières monnaies est incontestablement un esturgeon. 340 MÉLANGES N0 528 (Sélinonte). Le dieu-fleuve est décrit sous le nom d'Hypsas. Je suppose qu'il s'agit du Sél inous, comme l'indique la légende. N° 1352 (Zacynthe). Le siège d'Apollon ressemble à un rocher, plutôt qu'à un ornphalos. N° 1572 (Blaundos), Pourquoi décrire sous le nom de Melpomène cet Apollon citharède à la tète couronnée de rayons? Cf. BiVIC, Lydia, p. 52, nO 74 (pl. V, 10). N° 1722 (Antiochus IX). Le personnage représenté sous un édicule pyramidal n'est pas Zeus Dolichenus, mais Sandan, le dieu de Tarse. Voir L. LACROIX, dans Bull. Corr, Hell., 73, 1949, p. 162 et, à propos de l'édicule, H. SEYRIG, dans Sijria, 36, 1959, p. 48. Nos 1739 55. (Sidon). Selon H. SEYRIG, ibidem, p. 52 55. le personnage représenté sur un char serait le baal de Sidon. M. P. Naster m'autorise à annoncer qu'il a consacré à cette question un article qui paraîtra dans les «( Mélanges H. Bossert », L. LACROIX. A Guide io the Principal Coins of the Greeks [rom circ. 700 B.C. io A.D. 270, based on the Work of Barclay V. HEAD (British Museum. Department of Coins and Medals). Londres, British Museum, 1959, in-4°, 108 p., 52 pl. Prix: 1: 1.5.0. Ce volume est une réédition du guide bien connu dont une première publication remonte à 1880. En 1932, il Y eut une édition - en somme la cinquième - de plus grand format que les précédentes. C'est à celle-ci que la présente succède et correspond dans ses lignes essentielles. Les 50 premières planches et le texte qui s'y rapporte sont pareils. Quatre pages de corrigenda (p. 94-97) mettent à jour certains points de chronologie, d'attribution, de lecture de légende. Les deux dernières planches sont neuves et présentent un choix des plus remarquables acquisitions récentes du Musée britannique; six pages de texte y correspondent. Il y a parmi d'autres raretés un tiers de statère archaïque au cerf, une incertaine de Chypre, une monnaie du roi Dérnonikos à Lapethos de Chypre, deux pièces d'Égypte, une magnifique cyrénaïque de peu après 480, une monnaie d'Axes de Crète. Les index sont restés ce qu'ils étaient en 19:i2 et on peut regretter qu'on ne les ait pas refaits (5 p.) pour y intégrer les éléments des trente-cinq pièces nouvelles au lieu de placer ceux-ci en queue comme index des addenda. La table de concordance avec la quatrième édition du tout premier guide (1895) a été supprimée. Le tirage des planches est meilleur que celui de l'illustration d'un exemplaire de 1932 consul té pour comparaison. Il est certain que ce guide aura le même succès que les éditions antérieures et il le mérite largement. P. N. BIBLIOGRAPHIE 341 GABRIel (Ettore), Problemi di numismatica greca della Sicilia e Magna Grecia. Naples, G. MacchiaroIi, 1959, in-S«, 166 p. (Accademia di Archeologie, Lettere e Belle Arti di Napoli. Memorie, IV). - Prix: L. it, 3.000. L'auteur, dont l'œuvre en matière de numismatique antique et d'archéologie de l'Italie méridionale et de la Sicile est très vaste, au long d'une carrière fort remplie, nous offre dans ce volume sept études. La première (p. 9-47) présente une (1 interprétation des cultes de la Sicile et de la Grande-Grèce à l'époque la plus ancienne d'après les types monétaires 1). Le matériel numismatique y est très abondant. Les croyances les plus anciennes sont encore revêtues d'une expression plastique zoomorphe ou phytomorphe, ou elles se traduisent déjà dans une figure ou une tête masculine cornue ou dans une tête ou représentation de personnage féminin. Ces dernières sont appelées communément. dès l'antiquité. (1 nymphes 1). Les types numismatiques sont étudiés à la lumière des autres documents archéologiques et des textes antiques. Les problèmes de la nature précise des diverses divinités sont posés, la solution souvent donnée, mais de manière assez hâtive et on regrette parfois que la démonstration soit absente ou trop succincte. Ceci est vrai surtout pour la Sicile. D'autre part, nous n'avons pas bien vu en quoi consiste la méthode annoncée p. 11 et « qui s'oppose nettement aux méthodes de recherche suivies par les auteurs antérieurs 1). Le deuxième chapitre (p. 49-57) est consacré à une pièce fort intéressante qui prouve la frappe à Laos de monnaies pour les fugitifs de Sybaris après la d -strnction de cette ville. C'est un didrachme aux types du trépied crotoniate, mais avec le nom de Sy(baris), et du taureau avec 1<> nom de Laos: ce n'est pas une incuse. Quant au troisième (p. 59-73), il traite de légendes monétaires en Grande-Grèce principalement : Hyrietès. Neopolitès. Sybaritës, Pyxoès. Maliès. Formes adjectivales au nominatif masculin singulier, en sous-entendan t le terme dèmes. À côté de Pyxoès, il faudrait bien, comme on l'a fait précédemment. et contrairement à l'interprétation . récente de Mme P. Zancani-Montuoro et de Mlle L. Breglia, voir dans le Sirinos également un ethnique au nominatif masculin singulier. Les légendes en -ikon sont également analysées; elles ont déjà fait l'objet d'un exposé du même auteur, en 1952, dans le bulletin du Cercle n um isma tique napol itain. Ensuite (p. 75-B7), M. G. étudie les types monétaires au taureau androcéphale qui se rencontrent à Rhégium, Géla, Catane, Naples. Après avoir passé en revue leurs relations éventuelles et les incidences historiques, il en vient à traiter du dieu-fleuve, taureau androcéphale par excellence: l'Acheloüs. En annexe. il est question de la sirène Parthénope dont l'expansion du culte vers l'occident a des accointances avec le rayonnement de celui dAcheloüs. 342 MÉLANGES La cinquième partie (p. 99-110) est une contribution à l'histoire de la Sicile occidentale après la défaite athénienne à Syracuse et l'invasion carthaginoise à la fin du v e siècle. Elle donne des renseignements au sujet des monnaies d'Entella et de Nacona, frappées pour 800 mercenaires campaniens et portant la légende KAMTIANQN. Il est en outre question de monnaies de Palerme avec taureau androcéphale, comme certaines d'Entella et de Campanie, et de pièces de Sélinonte avec l'inscription 2:EA INQE2: qui est comparée aux légendes en -ès de la Grande-Grèce. Le chapitre VI (p. 111-120) est consacré à l'étude de la figure féminine ailée sur les monnaies de Grande-Grèce. La figure serait due à la synthèse de la Nikè aptère et d'une figure ailée de source sur les monnaies de Térina. Morgantina et Naples ont également émis des monnaies à figure féminine ailée assise. La dernière étude enfin (p. 121-143), qui aurait mieux trouvé sa place après la cinquième, traite des monnaies émises en vue des échanges entre les cités grecques de la Sicile et les villes occidentales, sicanes et élymes, de l'île, surtout après l'invasion carthaginoise de 409 et pendant tout le IVe siècle. Ces monnaies sont de grosses pièces de bronze. qui diminuent graduellement de poids. Himéra avait commencé ces émissions pour les relations avec l'ouest dès avant 460. Il est également question des émissions puniques dans les villes de l'île et notamment des t étradrachmes sicu.lo-puniques, attribués à l'atelier de Palerme. Ce volume remue beaucoup d'idées intéressantes ct propose beaucoup d'hypothèses ou en réexposc d'autres, et il ne sera plus possible de disserter de la plupart des points de numismatique de la Sicile grecque ou de Grande-Grèce sans aller voir ce que M. G. en dit dans ce volume; car il y est question de plus de matières que celles qu'annoncent les litres des différents chapitres. Plusieurs des monnaies commentées sont très rares. On est parfois surpris de ne pas trouver la référence à des travaux assez récents que l'auteur n'a sans doute pas ignorés, mais que le lecteur ne peut de toute manière pas négliger, p. ex. sur la question Siris-Sirinos etc., au sujet des monnaies siculo-puniqucs, On peut déplorer des négligences dans la manière de citer des études antérieures. D'abord, il y a un manque de système (qu'il suffise p. ex. de comparer le renvoi au même article de Cavallaro p. 103, n. 1 et p. 1:34, n. 5 ; les titres de périodiques sont indiqués soit en minuscule romaine, ex. : p. 69, n. 10, soit en italique, ex. : à la note suivante p. 69, n. 11. soit en un mélange de petite capitale continuée par de l'italique, p. 140. n , 7) . Ensuite, on peut noter des erreurs dans les dates: A. N. S. Cenieruiial volume, 1938, au lieu de 1958, à la p. 115, 11. 2 ; dans les noms d'auteurs tels que Sambon, p. 35, Boehringer, dont il était en outre prudent d'exprimer le prénom, p. 78, n. 4 ; Kurt RegIing, p. 112. n, 1. Le texte est de plus déparé de t'autes dans les noms grecs, p. ex. ](f}(J p. 116. 2 e fois, APXA rETA:L p. 151, AnOA ibid., EAEY8EPIOY ibiâ., en dessous, r pour TI 4 fois p, 154, 343 BIBLIOGRAPHIE 4 fois p. 156, 3 fois p. 158, même si l'intention était de marquer un TI aux jambages inégaux, ce qui n'était nullement nécessaire dans des transcriptions simples, telles que celles des tableaux p. 147-160, où se rencontrent, d'une part, le TI dans des légendes pareilles ou identiques ct, d'autre part, le r avec sa valeur véritable. Quant à l'illustration, exclusivement dans le texte, l'auteur regrette (p. 163) de n'avoir pas eu jusqu'au bout le concours de tel dessinateur et d'avoir dû combler par des photos la série de dessins, qu'il trouve préférables, lorsqu'il n'y a pas de bon exemplaire susceptible de fournir une photographie claire. Plusieurs pièces dessinées existent pourtant en d'assez bons exemplaires, qui auraient pu être photographiés, et les photos publiées ne sont pas inférieures aux dessins. Plusieurs de ces derniers trahissent d'ailleurs fort les pièces surtout dans l'expression des visages; qu'il suffise de comparer p. 13, na 7 avec son modèle, la belle tête juvénile et gracile de Géla du nO 403 de la Collection L. de Hirsch. Et pourquoi, pour le même nO 7, ce croisement déroutant de 'deux revers: coll. de Hirsch 402 R et 403 R? Ce sont des riens d'autant plus regrettables que l'ouvrage est de qualité. P. NA5TER. BRECKENRIDGE (James D.), The Numismatic Iconography of Justinien Il (685-695, 705-711 A .D.). New York, The American Numîsmatic Society, 1959, ln-Sv, x-l04 p., x pl. (Num. Notes and Monographs, 144). - Prix: $ 5. L'auteur, historien de J'art, étudie l'évolution des types monétaires de Justinien II, au point de vue iconographique. Seules les espèces en or sont prises en considération, sauf dans deux cas où l'étude de pièces d'autre métal peut étayer les déductions de l'auteur. On trouve dans ce livre l'analyse détaillée des types, de leur origine et un très intéressant chapitre consacré à leur signification. Par contre, le numismate ne doit pas s'attendre à rencontrer ici l'indication des diverses variétés. La suite des types des monnaies d'or de Justinien II est établie comme suit: Premier règne. Type 1. Buste de face de l'empereur en chlamyde. ~ VICTORIA AVGU Croix sur trois degrés; marque d'officine. 685-692 Type II. Jésus en REX REGNANTIUM, de face, sans nimbe. Il; DIUSTINIANUS SERUCHRISTI L'empereur, barbu, de face, portant le loros avec croix sur deux degrés. 692-695 344 MÉLANGES Second règne. Type III. Jésus de face, REX REGNANTIUM, visage triangulaire, cheveux ondulés en double rangée de boucles. l't' DNIVSTINIANUS MULTUSAN L'empereur de face, en loros; dans la main droite la croix sur trois degrés, de la gauche il tient un globe avec PAX. 705-706 Type IV. Droit semblable à celui du type précédent. RJ Justinien II et Tibère IV, tous deux de face ; chacun a dans la droite une croix sur degrés occupant le centre du champ. 706-711 Dans le type Il, la marque d'atelier et les signes distinctifs du solidus et de ses divisions apparaissent sur la même face que l'empereur. Sur les semisses de Carthage et quelques tremisses attribués à Rome et l'Italie centrale avec au revers: VICTORIA AVG, le buste de Justinien II est de profil. L'image du Christ apparaît pour la première fois sur le monnayage officiel sous Justinien II. L'apparence physique du Christ se présente sous deux aspects différents. L'une des représentations est une œuvre caractère idéalisé, ayec cheveux et barbe flottants. La seconde, plus proche de la réalité humaine, comporte, cependant, d'étranges contours faciaux, d'apparence triangulaire et, de plus, des cheveux ondulés et la barbe courte. Ces représentations restent assez conventionnelles. Derrière la tête du Sauveur, non nimbée, apparaissent trois branches de la croix. Le précédent ainsi créé par Justinien II fut complètement ignoré de ses successeurs et l'image du Christ disparut de nouveau du monnayage byzantin pendant une période d'un siècle et demi, au moment où l'empire d'Orient était divisé par la querelle des Images. Presque immédiatement après la restauration des Images, au milieu du IX e siècle, un des types monétaires de Justinien II fut presque en tout point imité par les graveurs monétaires de Michel III et devint ainsi le prototype de la représentation du Christ, constante sur les monnaies de Byzance à partir du IX e siècle. L'importance du monnayage de Justinien II n'a évidemment pas échappé aux numismates. Ce monnayage éclaire d'un jour nouveau la fameuse controverse des Images et les vues des Iconodules avant le décret de 726. On sait que Justinien II déclara la guerre au calife Abd-el-Malik parce que le tribut annuel versé par ce dernier avait été acquitté en nouveaux dinars arabes et non en solidi romains. M. B. rappelle les dates et les faits de ]a campagne contre les Arabes, qui se termina par l'écrasement total de Justinien II à Sébastopolis en 692. L'auteur analyse ensuite les diverses innovations apportées par Justinien II au monnayage officiel. L'abréviation IHS fait sa première apparition sous ce règne, ainsi que le titre de SERVVS CHRISTI adopté par l'empereur. Une autre novation consiste dans le remà BIBLIOGRAPHIE placement de la formule ancienne: P P AVG par les mots: MVL TVS AN (rnultos annos). De plus, l'inscription VICTORIA AVG fait place à: lBS CHRS REX REGNANTIVM. Pour M. B., les mots SERVVS CHRISTI sont une réminiscence de Constantin le Grand, empereur « chrétien l>. Certains ont voul u établir un parallèle entre ces mots et la qualification d'« Esclave de Dieu l), que se donne sur ses monnaies le Calife. Mais l'auteur de l'ouvrage sous revue ne peut admettre cette opinion. Les inscriptions « Servus Christi ~) et (1 Multos annos J) n'ont pas de précédent en numismatique byzantine. Ces expressions se rencontrent cependant en tant qu'acclamations, dans le Livre des Cérémonies: multos annos = noÀÀot xeÔVOl. On trouve aussi: flovkr:ovaavol, acclamations chantées à la Noël par les chanceliers du Questeur. L'auteur signale J'emploi d'une très intéressante acclamation,cmployée à la Noël, ou dans d'autres festivités, telles que le couronnement d'un empereur, et en maintes occasions à l'Hippodrome. Cette acclamation, en forme de vers, disait: noÀÀoL vp,ïv xedVOl oL ûeeano'VTeç TOV 'Xvetov~ combinaison des deux inscriptions que nous venons d'examiner. L'excellent ouvrage de M. B. explique clairement les relations entre Byzance et Rome, au moment du Concile de Quinisexte ou (l in Trullo ) en 692, et l'absence du type II dans les ateliers italiens. Le mot PAX qui se lit dans le type III peut être considéré comme le signe d'une volonté de rapprochement avec Rome, après le différend surgi entre Byzance et le pape Sergius, en 695. Ce pape avait, en effet, refusé son accord sur les canons du Concile. C'est ainsi que ce Concile avait décid é de considérer la croix comme l'instrument propre de la Rédemption. Ce qui, d'après M. B., donne la vraie raison de la création par Justinien II de son second type monétaire. Sous Justinien Il, l'habit militaire que portait de tout temps l'empereur sur ses monnaies est presque toujours remplacé par la majestueuse robe d'État ornée. L'auteur ne manque pas de faire remarquer que l'on voit sur un très rare solidus de Marcien, antérieur de plus de deux siècles à Justinien II, la figure du Christ bénissant l'empereur et l'impératrice. Au point de vue de la chronologie, Justinien II emploie pour la première fois depuis Héraclius l'office consulaire avec le changement de début de l'année de Janvier en Pâques. Historien de l'art, M. B. fait de très intéressants rapprochements entre les types monétaires et divers monuments artistiques. À propos du « Rex Regnantium 1), par exemple, il se sert comme point de comparaison de la mosaïque dite de Léon V 1 à Ste-Sophie. En ce qui concerne le type III, il compare la représentation du Christ qui y figure avec celle que l'on voit sur une fresque trouvée à Abu Girgeh (Égypte). Déjà GRABAR dans son ouvrage: L'empereur, p. 165. avait écrit: « Un concile qu'un empereur avait réuni en 692 dans son palais, s'était montré hostile à la doctrine romaine et, en matière d'art, 346 'MÉLANGES avait ordonné la représentation obligatoire du Christ, sous ses traits physiques; l'empereur qui avait pris l'initiative de ce concile, se déclarant Servus Christi, s'empressa de suivre le nouveau canon, et fit graver sur ses monnaies cette icone de Jésus que nous venons de signaler >}. Nous ne voyons pas bien la portée de la remarque faite par M. R, p. 15, lorsqu'Il écrit, à propos de l'association de Justinien II avec son fils Tibère: « Justinian... ruled [ointly with his infant son, who was named Tiberius in further imitation of the practices of .Iustinian I, the Great 1). Justin 1, oncle de Justinien I, régna en commun avec ce dernier, en 527. Mais les deux associations en question ne sont pas de même catégorie. Leur esprit même est différent, si l'on veut bien se souvenir que, jamais, Justinien 1 n'a placé sur ses monnaies le portrait de sa femme, la célèbre Théodora. L'ouvrage de M. B. est solidement documenté et confirme, s'il en est besoin, l'étroitesse des liens qui unissent la numismatique à l'histoire de l'art, voire à l'histoire tout court. F. B. ALBRECHT (Günther), Das Miuizuiesen im niederlothritigischen und [riesischen Raum Dom 10. bis zum beginnenden 12. Jahrhundert. Hamburg, Museum Iür Hamburgische Geschichte, Abt. Münzkabinett, 1959, grd in-Boo 1 vol. de texte, xVI-214 p. et 1 vol. de cartes et planches (Numismatische Studien, Heft 6). Cet ouvrage est le produit d'une vaste enquête sur les émissions de monnaies depuis le xe siècle jusqu'au début du XIIe dans les régions formant les territoires actuels de la Belgique, de la Hollande et de la Rhénanie occidentale, et sur la diffusion de ces monnaies dans une grande partie de l'Europe. Le monnayage est réparti en trois secteurs: occidental, oriental, frison, centrés respectivement autour de Liège, de Cologne et d'Utrecht, l'ensemble de cet espace étant pris non comme domaine politique, mais comme concept économtco-géographique. C'est d'ailleurs principalement du point de vue économique, souvent négligé par les numismates, que cette étude est construite. Étayée d'un examen des trouvailles, de leur composition et de leur répartition géographique, elle nous éclaire sur les relations commerciales de nos villes avec des régions souvent très éloignées. L'auteur énumère les sources ({ diplomatiques» et les sources « matérielles 1>. Si les localités dont on a conservé des monnaies sont nombreuses, il en est, comme Bommel, Vucht et Medenblek, pour lesquelles on n'a que des documents d'archives, tandis que pour d'autres, Dinant, Nivelles, etc., on possède textes et monnaies. Il y avait donc deux catégories de sources à explorer: d'une part, les diplômes de concession ou de confirmation du privilège de frappe; d'autre part, les trésors. On lira avec intérêt une série d'actes datés BIBLIOGRAPHIE 347 des années 936 à 1118, et une étude des trouvailles dont l'auteur signale l'importance et la valeur documentaire. Pour chacune des localités sous revue (42 du secteur belge, 12 du secteur col ouais, 20 du secteur frison, sans compter les villes indéterminées), M. Albrecht trace un historique très précis des émissions. Suit un catalogue de 598 trouvailles contenant des monnaies émises dans les trois secteurs. De chaque trésor sont indiqués le lieu, la date de la découverte, l'époque probable ou approximative de l'enfouissement, le nombre global d'exemplaires et le détail des provenances. Les références placées à la suite de chaque numéro, ainsi que la « Münzfundliteratur 1) comprise dans la bibliographie générale, permettront une plus ample information. Ce témoignage des trouvailles est hautement significatif. On sait quelle large diffusion ont eue les monnaies de nos régions, que l'on retrouve principalement et en abondance en Allemagne orientale, en Pologne, en Russie, en Scandinavie. Notons ici quelques chiffres. Co logne vient en tête avec 9801 monnaies et 877 imitations provenant de 478 fouilles. De Maastrlcht 347 monnaies, de Namur 277, de Liège 260, de Huy 213, de Dinant 196, de Celles 47, fournies respectivement par 106, 96, 92, 90, 70 et 27 trouvailles. Le second volume contient: une carte de 63 localités de frappe "en Basse-Lotharingie; une carte de 598 lieux de trouvailles indiqués par des numéros renvoyant au catalogue; une carte des endroits de découverte au delà de l'Elbe; 26 cartes montrant la répartition des monnaies de 26 villes dans les régions considérées avec indication du pourcentage des pièces composant les trésors; deux croquis montrant l'un, l'importance comparée des villes d'émission, l'autre (d'après Vl. Hâvernick), la circulation de l'argent en Allemagne et dans l'Europe du Nord et de l'Est; enfin, 21 tableaux de figures des monnaies de chaque ville classées par périodes de 25 ans, de 950 à 1125. Mais ces figures ne sont que des reproductions en photocopie des dessins de l'ouvrage de Dannenberg, dont il est dit dans l'introduction qu'il demeure indispensable. Nous est avis qu'on aurait dû en corriger les imprécisions par l'examen des exemplaires conservés dans les collections. c Ce répertoire méthodique et bien documenté, sous réserve de la provenance des figures, illustre clairement le destin de nos monnaies au cours des xe, XIe et XIIe siècles. M. H. ~ GELDER (H.) et Hoc (Marcel), Les monnaies des Pays-Bas bourguignons et espagnols 1434-1713. Répertoire général. Amsterdam, Jacques Schulman, 1960, in-dv, 210 p., 34 pl. - Prix: 680 F B. ENNü VAN Ce répertoire général a été conçu en vue de réaliser le souhait d'un numismate espagnol, M. José Cruxent Pruna, de Barcelone. L'intention du promoteur était de voir employer la langue espagnole. 348 MÉLANGES Pour de louables raisons de diffusion en nos contrées, les auteurs de ce livre ont préféré écrire en français. On trouvera ici la description des monnaies frappées dans les diverses principautés des Pays-Bas depuis l'ordonnance du 23 [anvier 1434. marquant l'unification du numéraire par Philippe le Bon, jusqu'à la fin du régime espagnol en 1713. De Philippe le Bon à Philippe II, la suite des monnaies est décrite par M. H. Enno van Gelder, tandis que M. Hoc s'est attaché aux émissions d'Albert et Isabelle et de leurs successeurs jusqu'à Charles II I. Les numismates spécialisés dans la série des Pays-Bas ont jusqu'ici accoutumé de se servir de monographies basées sur un fondement géographique. En effet. les divers ouvrages existants décrivent les monnaies de telle principauté pour une période donnée. Rompant avec cette tradition, les auteurs du présent répertoire adoptent l'ordre chronologique des règnes successifs examinés pour les dix-sept provinces. C'est dire que leur ouvrage revêt un évident caractère de synthèse. Chaque règne est précédé d'une introduction contenant une analyse succincte du système monétaire en vigueur, une liste des ateliers ainsi qu'un tableau récapitulatif de la frappe. La suite des provinces découle de l'ordre de préséance ressortant de la titulature royale; celle des ateliers est chronologique. Les tableaux de frappes ont été, comme il se doit, élaborés d'après les relevés figurant aux sources d'archives. Il convient de noter, à ce propos, que les chiffres donnés pour les ateliers d'Anvers ct de Bruxelles sont sujets à caution à partir de 1555. À l'intérieur de chaque règne, le catalogue se divise en périodes d'émissions. Les différentes espèces sont classées dans l'ordre décroissant de leur valeur nominale. depuis les monnaies d'or jusqu'à celles de cuivre. Les émissions particulières des provinces et des villes, que l'on rencontre spécialement durant la période troublée de 1572 à 1579, sont traitées en annexe aux différents règnes dont elles sont contemporaines. On peut citer, à cc propos, les espèces de moyenne et petite valeur, à cours légal, émises par intervalles durant une période de près d'un siècle et demi. pal' la ville de Ruremonde. La table de. concordance des appellations monétaires établie en français, néerlandais et espagnol, est destinée à rendre de signalés services aux numismates étrangers qui, par exemple, seront heureux d'apprendre que les mots liard et oord, gigot et duit sont synonymes. Le répertoire sous revue est, en ordre principal, établi au moy en des exemplaires conservés dans les collections officielles de La Haye et Bruxelles et, subsidiairement, de Paris et Vienne. L'intention des auteurs n'est certes pas de donner ici toutes les variétés, notamment de dates. La consultation de grandes collections particulières aurait éventuellement permis de mettre à jour d'importantes variantes dans le libellé des légendes Olt la disposition des meubles héraldiques. En ce qui concerne les exemplaires rares, peut-être aurait-il été intéressant pour le lecteur de connaître le nom du Musée qui les abrite. BIBLIOGRAPHIE 349 Dès l'abord, la présentation typographique ne laisse pas que d'étonner, par le manque de points à la fin des phrases et l'absence de transcription épigraphique des légendes monétaires du XVIe siècle. Le souci des auteurs a visiblement été d'alléger le texte et de rendre commode la consultation. De fait, ce but est atteint. Des erreurs dites (l typographiques 1) assez fréquentes se corrigent f,acilement, au fil de la lecture. Les planches, au nombre de trente-quatre, malgré un léger soupçon de monotonie dû à l'emploi de moulages, sont d'une très belle venue. Les numismates peuvent, à bon titre, s'applaudir de l'existence, pour une longue période de l'histoire monétaire de nos provinces, d'un ouvrage à la fois scientifique et d'une manipulation aisée. Il y a lieu de féliciter les auteurs de cette belle réalisation, et également la firme Schulman qui a aPPOl:té à cette édition ses meilleurs soins. F. B. SMIT (Dr. J. P. W. A.), De Brabanlsche beelden en teekens van reelit. 's-Gravenhage, Martinus Nijhoff, 1957, in-Sv, XIII286 p., 247 fig. en 19 pl. Le but de l'auteur est de montrer le caractère juridique des sceaux -et des monnaies par l'étude des beeldeti en ieekens, représentations et symboles, qu'ils portent. Ces deux sources, sceaux et monnaies, ont un caractère absolu d'authenticité qui est garant de la vérité scientifique des représentations. Au moyen de ces beelden en leekens, le savant archiviste honoraire des archives de Bois-le-Duc a recherché l'évolution et la survivance des types de droit existant: le droit germanique représenté par le dragon (I draak 1) et le gonfanon; le droit franc par le bouclier; le droit impérial romain par la chlamyde et le globe; le droit de l'Église et le droit d'Empire, se pénétrant l'un l'autre, par la croix aux bras égaux, signe de la puissance spirituelle. Au début du XIIIe S'J vient du droit allemand la croix monétaire utilisée en Brabant. Par rapport aux personnes, on constate l'autorité exercée par l'empereur sur le duc et. ensuite, sur ses minisleriales et même sur les maires et échevins. . Par la monnaie, on apprend à connaitre la valeur qui s'attache au nom et à l'image; le sceau livre des éléments pour la compréhension du droit des personnes, l'autorité, la possession, le langage juridique et I'admlnistrat ion de l'Église. Pour le droit séculier le sceau signifie plus encore; il réflète le droit public séculier dans les choses de l'administration et du langage juridique et même le droit de guerre, car une partie des sceaux ont une origine militaire. L'ouvrage embrasse la période allant du règne de Charles le Chauve jusques et y compris le règne de Henri III de Brabant (4 e quart du IX e siècle à 1267). II comprend deux parties .Ja première allant du règne de Charles le Chauve à celui de Godeiroid 1II de Brabant (jusqu'en 1190), c'est-à-dire les .monnales de Charles le Chauve (entre 870 et 350 MÉLANGES 881); la monnaie des comtes de Louvain (1r e moitié du XIe S.) ; la monnaie de l'abbaye de Nivelles (2 e moitié du XIe et XIIe s.) ; les monnaies de Godefroid III, duc de Basse-Lotharingie (1159-1179) ; les sceaux de Henri III, comte de Louvain, 1086; de Godefroid 1, duc de Basse Lotharingie (1107-1132); de l'abbaye de Tongerloo (1133-1175); du chapitre des S8 Michel et Gudule de Bruxelles, en 1135; du chapitre de Hilvarenbeek, 1157; de Godefroid III, duc de Basse-Lotharingie, 1159-1179 ; de Henri I, fils ainé du duc Godefroid III, et de quelques seigneurs brabançons contemporains de Henri (1173-1189). La deuxième partie qui s'étend du règne de Henri 1 à celui de Henri III (1190-1267) étudie les sources, monnaies et sceaux, du point de vue des beelden (représentations) et leekens (marques). Het beeld comprend l'étude de la représentation spirituelle (geeslelijk beeld), de la représentation des «rijksheerlijke bee/den f), la représentation des chevaliers, le dragon et saint Michel, l'Agneau et la croix. Les ieekens, marques, symboles sont subdivisés en ieeken van stol, van licht, van qeluiâ, van kleur, van »orm ; ces derniers sont de beaucoup les plus nombreux, on en relève vingt-huit, le blason est à la base de ce genre de teekens : le ieeketi van kleur réside dans la contradiction des couleurs et se trouve à la base des divisions de l'écu; le teeken van licht comprend l'étude du soleil, des astres, de la lune, des étoiles, le teeken van qeluid, symbole du bruit, est représenté par le cor de chasse et le (j bazuin ». À ces deux symboles, lumière et son, M. Smit associe le coq, gardien de la nuit et annonciateur du lever du soleil, et, en même temps, symbole du bruit, puisqu'il chante, mais, sans doute, ne rencontre-t-on que des cas particuliers de ce symbole. M. Smit a retiré de la parfaite connaissance qu'il a des sceaux et des monnaies, un substantiel travail basé sur des sources d'archives (collection sigillographique des Archives générales du Royaume de Belgique) et sur d'importantes publications telles que le Corpus siqillorum Neerlanâicorum et l'histoire d'Anvers du chanoine Prims (1927-1931). Pour les monnaies il a surtout utilisé le magistral ouvrage de A. de Witte sur les monnaies du Brabant. Fréquemment il établit des comparaisons avec les sceaux allemands et se sert à cet effet, du manuel de Seyler: Siegel. Les planches sont composées de façon judicieuse, groupant, par planche, les monnaies et les sceaux portant des images similaires, permettant ainsi d'heureux rapprochements entre les symboles figurés sur ces deux espèces de sources. Le beau livre de M. Smit se termine par un index des noms de personnes, de lieux et de matières auquel l'auteur a joint la liste des publications qu'il a consultées. Le savant archiviste de 's-Hertogenbosch a consacré de longues années à l'élaboration de ce travail marqué au coin de sa forte personnalité et débordant d'idées neuves que pourront exploiter avec profit les historiens, les héraldistes, les généalogistes et les folkloristes. M. TOURNEUR-NICODÈME. SOCIÉ1'É ROYALE DE NUMISMA1'fQUE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF EXTRAITS DES PROCÈS.VERBAUX ASSEMBLÉE GÉNÉRALE tenue à Anvers le 14 juin 1959 Cette assemblée s'est tenue en commun avec notre invitée, la Société royale néerlandaise de Numismatique, (1 Koninklijk Nederlands Genootschap VOOli Munt- en Penningkunde 1). Étaient présents pour notre Société: MM. M. Hoc, président honoraire, J. Desueux, président, P. Nast er. vice-président, F. Baill ion, secrétaire, J. Jadot, trésorier; MM. G. Boeykens, l'écuyer P. van der "Vrecken , F. Van Heesvelde, J. Bingen, P. Van Gansbeke, l'abbé J. De Porter. Dom G. de Clercq, \V. Herssens, J. Fléron, membres effectifs; MM. A. Dumoulin, V. Cambien, L. Ausselet, M. Maréchal, H. Levie. correspondants régnicoles : MM. J. Schulman, B. Franceschi, correspondants étrangers. Mmes Van Gansbeke et Schu lman, M. P. Baudouin, conservateur du Musée du Sterckshof, assistaient également à la réunion. S'étaient excusés: MM. Y. Malécot, membre honoraire; Ch. van der Elst, contrôleur; MM. le baron Marcel de Schaetzen de Schaetzenhoff, Ch. Gillis de Sart-Tilman, G. Boulogne, le chanoine Vandervorst, L. Lacroix, E. Brouette, N.-J. de Meyer, membres effectifs; MM. P. de Baeck, J. Mertens, Mme A. Bourlct , MM. V. Clabau, Ch. Tollenacre, Mlle L. De Donder, correspondants régnicoles : MM. le Dr J.-B. Colbert de Beaulieu, P. Lafolie. le Dr P. Bastien, correspondants étrangers, Les participants néerlandais part iculièrernent nombreux, parmi lesquels on remarquait MM. le Dr H. Enno van Gelder, conservateur du Cabinet de La Haye, M. J. \V. Frederiks et Mme Zadoks .IosephusJrtta, ainsi que les membres de notre Société furent reçus à 11 h à l'Hôtel de Ville par des membres du Collège échevinal, conduits par le secrétaire communal, M. K. C. Peeters. A cette occasion. le Dr J. Desneux esquissa l'histoire numismatique de la Ville et M. Pecters répondit en rappelant les diverses manifestations numlsmat iques organisées dans la métropole. 352 SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE A 12 h, au Cercle Philotaxe, se tint une assemblée administrative particulière à chacune des sociétés participantes. Furent nommés membres d'honneur de la Société néerlandaise le Dr J. Desneux, le Dr Georg Galst er. conservateur honoraire du Cabinet de Copenhague, M. Philip Grierson, professeur de numismatique à l'Université de Bruxelles, et M. J. Lafaurie, du Cabinet de Paris. Une séance académique commune aux deux sociétés se tint à 14 h au Musée de Folklore. Elle était présidée par M. J. Desneux et M. J. ""V. Frederiks. On entendit en premier lieu une conférence du Dr J. P. van Erp sur l'œuvre de Théodore van Berckel. Après une introduction générale illustrée de nombreuses diapositives, ie conférencier fit part aux auditeurs de constatations nouvelles. C'est ainsi qu'il fit remarquer que la médaille au buste du pape Clément XIV n'avait pas été exécutée d'après un portrait réel, mais constitue plutôt une adaptation de la médaille de Benott X IV due à Hedlinger. Quant à la médaille gravée par van Berckel pour son examen de graveur de la Monnaie Impériale de Bruxelles, elle représente, pour l'orateur, Gundakar Thomas de Stahrcmberg. M. M. Hoc parla du cours et du marquage des réaux d'Espagne et de Mexique aux Pays-Bas. Le texte de sa communication est publié dans cette Revue, p. 285-294. M. A. T. Puister présente des données statistiques concernant les deniers frappés en Frise sous Bruno III (1038-1057) et en tire diverses conclusions. Partant de l'hypothèse que la frappe durant cette période a été ininterrompue, le conférencier présume que, après le couronnement d'Henri III comme empereur en 1046, on a changé sur les monnaies frisonnes le titre de roi (la plupart du temps exprimé par les lettres RE) en celui d'empereur (généralement lE, parfois IR ou IRE). Le Dr J. Desneux parle des représentations du lion à la proie dans la glyptique et. la numismatique antiques. Sa communication parait sous forme de mémoire dans cette Revue, p. 5-20. Prenant la parole à ce moment, M. F. Van Heesvelde souligne à son tour les liens existant entre la glyptique et la numismatique. Il signale la parution récente de son ouvrage «( Un chef-d'œuvre inconnu d'Albert Dürer 1), relatif à un camée gravé par le grand artiste. Cette pierre représente le Christ lauré et fait partie de la collection de M. Van Heesvelde. Enfin le Dr H. A. Fonteijn Kuijpers parla des jetons en tant que source d'information artistique et historique. S'aidant de nombreux dessins, l'orateur fit ressortir un grand nombre de renseignements fournis par les si nombreux jetons aux effigies de souverains du XVIe siècle. C'est ainsi que M. Fonteijn Kuijpers présenta diverses interprétations du briquet de la Toison d'm'. Les représentations de la grenade et les portraits des femmes de Philippe II furent ensuite analysés et commentés. La séance a été levée à 17 Il 05. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX 353 Séance tenue à la Bibliothèque royale à Bruxelles, le samedi 23 janvier 1960. La séance -est présidée par M. le Dr J. Desneux, président. M. le V t e Terlinden étudie le bestiaire de la numismatique romaine. Dans cette série apparaissent de nombreuses représentations d'animaux, qui ne sont pas toutes conformes à la réalité. Parlant d'abord des animaux domestiques, le conférencier cite le denier de la gens Maria montrant un colon conduisant deux bœufs au labour, ainsi que le denier de la gens Voltera où l'on voit Europe assise sur un taureau qui l'emporte. Un denier de la gens Manilia présente le chien Argos reconnaissant son maître Ulysse. Parmi les animaux sauvages, le lion occupe une place d'honneur; on le voit dévorant un cerf sur un denier de la gens Durmia. L'éléphant était devenu l'emblème de la gens Caecilia, Dans la série des animaux fabuleux, on remarquera le bige de centaures conduit par Hercule (gens Aurelia), le sphinx ailé d'un denier de la gens Carisia, le griffon représenté sur un petit bronze de Gallien. M. P. Van Gansbeke présente divers objets trouvés en décembre 1958 dans les soubassements d'une maison en démolition rue des Grands Carmes, à Bruxelles. II s'agit de la majeure partie d'un dépotoir de potier, œuvrant à la fin du XVII) siècle. Parmi les divers tessons, se trouvaient des moules en terre cuite et des médaillons en terre blanche. La plupart de ces objets sont de forme circulaire et représentent des sujets très divers comprenant des représentations de saints et des scènes tirées de la vie quotidienne. L'un de ces moules fut pris sur une médaille frappée par Conrad Bloc, en l'honneur des Archiducs, dont un exemplaire est conservé au Cabinet de l'État. Grâce à cette pièce, que M. Van Gansbeke date de 1599, il est possible de placer l'activité de l'officine de poterie à la fin du XVIe OU dans les premières années du XVIIe siècle. On entend ensuite M. V. Clabau, qui traite de l'influence de la numismatique grecque et romaine sur le monnayage du sud de la Gaule. À propos de la fondation de Marseille par les Phocéens en 600 avant notre ère, il rappelle le voyage de ceux-ci à travers la Méditerranée, en donnant les détails de ce périple, tels que les relatent les auteurs anciens. Il montre et commente une suite d'oboles massaliotes et de bronzes de divers ateliers gaulois. Asseznblée générale tenue à Bruxelles, au Palais des Acadénlies, le 13 mars 1960. La séance est ouverte à 10 h 05, sous la présidence de M. P. Naster, vice-président. À l'assemblée des membres effectifs, qui s'est tenue en premier lieu, assistaient MM. P. Naster, vice-président, F. Baillion,secrétaire, J. Jadot, trésorier, Ch. Gillis de Sàrt-Tilman, l'écuyer P. van der 23 354 SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE Vrecken, G. Boulogne, X. Janne d'Othée, P. Lacroix, J. Bingen, H. Frère, P. C. Schindel. le Dr L. De Walsche, E. Brouette, l'abbé J. de Potter, Dom G. de Clercq, J. Fléron, N.-J. de Meyer. La lecture des rapports du secrétaire est remise à la seconde partie de la séance. Le trésorier expose la situation financière de la Société. Les opérations nettes pour l'exercice 1959 se chiffrent comme suit: Recettes Dépenses Déficit 98.888 F 100.542,92 F 1.654,92 F L'avoir social s'élève, à la date du 31 décembre 1959, en argent à la somme de 164.109 F et au total (livres, actions, etc.) à la somme de 201.609 F. Il faut remarquer que le tome 1959 de notre Revue a coûté 89.174 F. Le tirage étant de 325 exemplaires, ceux-ci reviennent chacun à 275 F environ, donc plus que la cotisation actuelle. La gestion du trésorier est approuvée, avec l'acquiescement écrit de M. Ch. vander Elst, contrôleur, qui n'assistait pas à la séance. Le trésorier présente ensuite le projet de budget suivant pour l'exercice 1960: Recettes Dépenses 86.700 F 86.700 F On passe ensuite à l'élection de trois nouveaux membres effectifs. Sont élus en cette qualité: M. J. Viérin, architecte, présenté par Mlle J. Lallemand et M. P. Naster ; M. E. Milliau, docteur en sciences, présenté par MM. J. Desneux et F. Baillion; Mme L. Wcllens - De Donder, licenciée en histoire, présentée par Mlle J. Lallemand et M. P. Naster. Sont nommés ensuite en qualité de correspondants régnicoles : MM. L. Danhieux, archiviste de l'État à Bruges, présenté par M. J. Desncux et Dom G. de Clercq, T. Hackcns, étudiant, présenté par M. le Vte Terlinden et M. P. Naster. Est nommé correspondant étranger: M. Franco Arese, docteur en droit. présenté par MM. J. Desneux et F. Baillion. À 10 h 45 a lieu l'assemblée plénière, Étaient présents, outre les membres effectifs cités plus haut, Mlle J. Lallemand, membre effectif, MM. Y. Lecocq, M. Grégoire, Mme A. BourIet, MM. V. Clabau, L. Ausselet, F. Bruyninckx, H. Levie, C. Tollenaere, G. Cornet, correspondants régnicoles : MM. B. Franceschi, le Dr J.-B. Colbert de Beaulieu, P. Lafolie, le Dr P. Bastien, correspondants étrangers. Assistaient également à la réunion: M. le professeur A. BourIet, Mmes Bruyninckx et Lafolie. Se sont excusés: MM. M. Hoc, président honoraire, le Dr J. Desneux, président, Ch. vander Elst, contrôleur; le baron de Vinck de Deux Orp, A. Cremer de Monty, MmeV. Tourneur, MM. G. Boeykens, EXTRAITS DES PROCÈS~VERBAUX 355 le baron Philippe de Schaetzen, le vicomte Terlinden, W. Herssens, membres effectifs; MM. l'abbé A. van Bockrijck, P. de Baeck, M. Maréchal, J. Bregentzer, correspondants régnicoles ; MM. R. Huber, P. Chevillon, correspondants étrangers. Le président prononce l'éloge funèbre de M. le professeur J. Vandervorst, décédé le 8 décembre 1959. Le secrétaire présente à l'assemblée le récent ouvrage dû à M. P. Naster, à savoir le Catalogue des monnaies grecques de la collection Lucien de Hirsch, conservée au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque royale. Il fait ressortir toute l'importance scientifique de cet ouvrage. L'assemblée applaudît à ces paroles et félicite chaleureusement notre vice-président. M. P. Naster remercie le secrétaire et l'assemblée. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de l'assemblée générale tenue à Anvers le 14 juin 1959. Il fait ensuite rapport en ces termes sur l'activité de notre Société pendant l'exercice 1959: Notre Société a tenu, le 15 mars 1959, son assemblée générale statutaire. L'assemblée d'été a eu lieu à Anvers le 14 juin 1959, en commun avec la Société royale néerlandaise de Numismatique, invitée à se joindre à nos travaux. Nous avons, de plus, tenu des réunions à caractère plus intime en la salle du conseil de la Bibliothèque royale, les 24 janvier, 23 mai et 17 octobre 1959. Vous trouverez dans notre Revue le compte rendu de ces manifestations. Le tome de 1959 comporte, en sa rubrique «Mémoires , les travaux suivants. M. L. LACROIX étudie la signification du motif de l'Apollon de Caulonia; il en donne également l'interprétation. M. P. VAN GANSBEKE traite de la chronologie et de la numismatique de Postume et de Lélren, gouverneurs de la Germanie Inférieure. Le problème des folles sans' marque d'atelier de la première tétrarchie forme le sujet de l'étude de M. le Dr P. BASTIEN. M. le Dr J.-B. COLBERT DE BEAULIEU fait connaître un troisième lot de la récolte de monnaies gauloises de Jersey-ll. On doit à la collaboration de MM. COLBERT DE BEAULIEU et A. WATEAU l'étude .précise de la trouvaille de monnaies gauloises faite à Lumigny (S. & M.). Le problème du monnayage impérial dans le Sud de la Gaule aux VIe et VIle siècles a donné lieu à de multiples hypothèses. M. GRIERSON -est d'avis que ces monnaies ont été frappées dans le Patrimoine de S. Pierre en Gaule, c.-à-d. dans un territoire relevant de l'autorité pontificale et situé hors des limites de l'empire byzantin. MM. R. BRAGARD et H. FRÈRE analysent un trésor de monnaies du XIIIe siècle, trouvé rue de la Grande-Bêche à Liège, en avril 1951, et contenu dans un pot de terre. On relève la présence de 552 monnaies belges sur un total de 883 pièces. M. C. MEERT s'occupe de l'atelier monétaire de Dinant sous Ferdinand de Bavière, princeévêque de Liège (1612-1650). 356 SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE Mme WELLENS tait connaître une œuvre jusqu'ici inédite de Steven van Herwijck et représentant Vénus et l'Amour. M. P. BALOG étudie les poids forts fatimites en plomb. On lira sous la signature de M. André UITTEBROUCK un travail consacré à deux sceaux inédits de Jean IV de Brabant. Mme V. TOURNEUR S'occupe des sceaux de minorité de Charles Quint. La 'rubrique « Mélanges 1) renferme une étude de M. J. U. GILLESPIE, consacrée à un bronze de 45 mm, frappé sous Antonin le Pieux, par la Ligue "Ionienne, et conservé dans la collection de Hirsch (nv 1497 du catalogue). M. P . VAN GANSBEKE complète la liste des trésors de monnaies romaines qu'il a publiée dans le tome 101, 1955, de notre Revue, p. 5-44. M. le Dr COLBERT DE BEAULIEU étudie une monnaie gauloise au coq, découverte à Tournai. Les (t Faits divers» font mention de diverses manifestations numismatiques, notamment de trois importantes expositions et d'un aperçu de l'activité numismatique à Verviers, où se dévouent nos collègues MM. X. Janne d'Othée et J. Fléron. Ces deux rapports sont adoptés par l'assemblée. On entend ensuite diverses communications scientifiques. M. J. Bingen fait connaître quelques recherches récentes de numismatique et d'épigraphie thasiennes. L'orateur présente les Recherches sur l'histoire et les cultes de Thasos de Jean Pouilloux (et, pour le second volume, de Mlle Chr. Dunant) et montre l'intérêt de l'étude qu'on y trouve de la circulation des monnaies thaslennes, Il analyse ensuite les types monétaires thasiens au v e siècle et soulign.e ce propos l'importance de divers articles de Fr. Salviat pour l'étude des cultes thasiens et de leurs origines. Enfin, en faisant l'éloge de la publication d'un trésor thasien par M. Georges Le Rider (Bull. de Corr. bellén., 80, 1956, p. 1-99), il reprend le problème de ra filiation Thasos-Alexandre le Grand du type d'Héraklès imberbe, entre autres par l'éphémère monnayage du « continent thasien », dont la date traditionnelle, mise en doute par Jean Pouilloux, semble devoir être conservée. M. L. Lacroix rappelle que la ville de Sélinonte en Sicile avait pour emblème une feuille de sélinon (ache, Apium graveolens). Cette plante, qui a donné son nom à la cité, était représentée sur ses monnaies. En outre, les habitants de Sélinonte offraient à, l'Apollon de Delphes une branche de sélinon en or. On connaît d'autres faits du même genre. C'est ainsi qu'en Italie méridionale, Métaponte, qui avait pour emblème un épi d'orge, envoyait à Delphes une « moisson.d'or ». Ces offrandes, d'un type particulier, doivent être mises en rapport avec le rôle attribué à l'oracle de Delphes dans la fondation des colonies grecques. En effet, l'Apollon de Delphes est par excellence le dieu fondateur. Les Mégariens qui se sont installés à Sélinonte lui reconnaissaient cette qualité. Ils y voyaient en outre le, dieu « qui reçoit la dîme » (Décatèphoros), Cette épithète nous fournit l'explication des offrandes de Sélinonte et de Métaponte. C'est une dîme prélevée sur les ressources naturelles de la région que à EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX 357 la cité consacrait au dieu de Delphes. De cette manière, elle entendait témoigner sa gratitude à Apollon qui avait veillé à sa prospérité en choisissant pour elle un territoire fertile. M. X. Janne d'üthée entretient l'assemblée des signes impériaux sur les anciennes monnaies liégeoises. L'empereur d'Allemagne, suzerain de la Principauté de Liège, confère officiellement, le 6 juin 980, la régale, comportant le droit de battre monnaie, au princeévêque. Sauf un tout premier rappel de la suzeraineté impériale à l'origine, ce n'est guère que sous Georges d'Autriche (1544-59) et ses successeurs immédiats, que l'on rencontre l'aigle impériale et le nom du roi des Romains, semper augustus. Après Ferdinand de Bavière, plus de mention de l'empereur d'Allemagne sur les monnaies liégeoises. L'orateur attribue la présence du signe impérial sur les monnaies de Georges d'Autriche à un témoignage de la reconnaissance du princeévêque envers l'Empereur, son «parent naturel », L'influence de l'Empereur avait été déterminante, pour la désignation de Georges d'Autriche par le chapitre cathédral, malgré la naissance illégitime du candidat. Quant à l'abandon du signe impérial, il serait dû aux troubles de la Guerre de Trente ans. Les trois conférences étaient accompagnées de projections. La séance a été levée à 12 h 35. Séance tenue à la Bibliothèque royale à Bruxelles, le sam.edi 21 m.ai 1960. La séance est présidée par M. P. Naster, vice-président. M. E. Milliau expose une étude de la direction des revers de 225 monnaies frappées à Antioche de Dioclétien à Théodose et comprenant 39 types de revers. Il semble que les monnayeurs se soient préoccupés de ne pas orienter leurs coins au hasard: les revers ont des directions plus ou moins semblables ou opposées à celles des droits. Cette communication était accompagnée de projections lumineuses. M. V. Clabau communique la seconde partie de son exposé sur l'influence de la numismatique grecque et romaine sur le monnayage du sud de la Gaule. Il résume la question de l'introduction des esp-èces grecques et romaines en Gaule. De nombreux agrandissements photographiques de monnaies grecques et romaines permettent de suivre l'évolution de l'art monétaire et ses transformations proprement" gauloises. Le style particulier des monnaies celtiques a certes peu de rapport avec le grand art classique. Quelques graveurs gaulois ont cependant réussi des copies de pièces antérieures. On rencontre des créations personnelles. Cependant la plupart des monnaies gauloises sont souvent d'un aspect rude. L'orateur faît part de l'opinion en la matière des grands spécialistes numismates, tels A. Blanchet et le Dr J.-B. Colbert de Beaulieu. Le secrétaire, F. BAILLION. NÉCROLOGIE LE PRINCE DE LIGNE Le 26 juin 1960 est décédé inopinément, au château de Belœil, des suites d'une crise cardiaque, S. A. le prince de Ligne, membre d'honneur de notre Société. Eugène-Marie-Frédéric-Lamoral, douzième prince de Ligne et du Saint-Empire, prince d'Amblîse et d'Epinoy, était né à Breuilpont (France) le 10 août 1893. Nous ne pouvons ici qu'évoquer ses activités militaires et diplomatiques. Il fit la campagne de l' Yser en 1914 avec le grade de lieutenant auxiliaire .au premier régiment des guides et fut ensuite adjoint à l'attaché militaire de Paris. Il prit sa retraite avec le titre de lieutenant-colonel honoraire de cavalerie. À partir de 1919 il remplit une longue et brillante carrière diplomatique comme attaché de légation à Paris, à Bucarest, à Madrid, premier secrétaire de légation à Londres, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, enfin comme ambassadeur d'abord à la Nouvelle Delhi puis à Madrid où il représenta la Belgique de 1951 à 1955. Ayant demandé à être déchargé de ce dernier poste, il se consacra au développement économique et social du Congo; il Y avait été précédemment chargé de mission par le Ministère des Colonies. Le prince de Ligne s'intéressait vivement aux manifestations intellectuelles et artistiques, notamment en organisant des expositions de monnaies, de livres précieux et de manuscrits. Il convient de rappeler la splendide Exposition de manuscrits à peintures (1 L'héritage de Bourgogne dans l'art intemational » qui, à son initiative et sous son patronage actif et éclairé, se tint à l'occasion des Journées culturelles belge-espagnoles, du 14 au 24 mai 1955, dans la salle des tapisseries gothiques de l'Ayuntamiento à Madrid. Nous avons gardé un souvenir reconnaissant des réceptions dont notre Société fut honorée à deux reprises, en l'espace de 25 ans, au château de Belœil. La Société royale de Numismatique y fut reçue le 29 juin 1930 (RBN 1930, p. 300, 301) et le 4 juillet 1954 (RBN 1955, p. 179, 180). L'accueil lui réservé par LL. AA. le prince et la princesse de Ligne fut chaque fois d'une affabilité dont nos confrères ont été charmés. Si ses occupations, multiples et diverses, ne lui permirent guère de s'appliquer directement à la numismatique, le prince de Ligne ne manquait aucune occasion d'en souligner la portée documentaire et instructive. Les numismates et les historiens lui sauront gré d'avoir mis en valeur et rendu accessibles aux visiteurs et aux spé- 360 NÉCROLOGIE cialistes les collections de monnaies et de médailles qui constituent un des joyaux du château de Belœil. M. H. Pierre CLOTMAN Le 4 juin 1960 est décédé dans sa ville natale Pierre Jean Clotrnan, né à Alost le 20 janvier 1890. M. Clotman fut nommé correspondant régnicole de notre Société le 4 mars 1928 et devint membre effectif le 3 mars 1940. Il était également membre de l'Alliance Numismatique Européenne. Pierre Clotman avait formé une collection générale de numismatique d'une étendue considérable et comportant notamment une imposante suite de monnaies de nos provinces. Nombre d'entre nous se souviennent certes de l'assemblée générale tenue à Alost le 7 juillet 1946. À cette occasion, le regretté disparu fit circuler de nombreuses monnaies rares ou remarquables extraites de ses cartons. Cette présentation souleva le plus vif intérêt. Les membres présents furent, après la réunion, reçus dans la demeure de M. et Mme Clotman-Pil, qui leur réservèrent le plus aimable des accueils. Du 30 mai au 6 juin 1954 se tint, en la salle du Beffroi, à Alost, une exposition numismatique organisée par M. Clotman, au moyen de ses collections. Les visiteurs eurent alors l'occasion de se rendre compte de l'ampleur du matériel numismatique réuni par notre confrère. Faut-il ajouter que cette manifestation. ouverte en présence des autorités locales et d'éminents numismates belges et étrangers, rencontra le plus vif succès. M. Clotman a donné à notre Revue les notes suivantes: Trouvaille de Lennick-Soint-Mortin (lez Gacsbeeckv, 82, 1930, p. 270-272; Trouvaille d' Erpe-lez- A los i, Ibid., p. 272-273; Trouvai lie de H aesdonck, 83, 1931, p. 111-112. Signalons ici que M. Clotman avait acquis la totalité des deux dernières trouvailles ainsi que la majeure partie de la première. M. Clotman était ancien combattant, invalide de guerre 1914-1918. Sa vaillante conduite au front lui valut d'être nommé chevalier de l'Ordre de la Couronne avec glaives et chevalier de l'Ordre de Léopold II avec glaives, et de se voir décerner la croix de guerre avec palmes et d'autres décorations. Ses dernières années furent assombries par la perte d'une épouse dévouée. L'aménité de son caractère et surtout un sincère désir d'obliger lui concilièrent de nombreux amis. Le souvenir de l'excellent confrère que fut Pierre Clotman demeurera parmi nous. F. B. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE (31 décembre 1960) PRINCIPALES ABRÉVIATIONS B. Br. euro Déc. Dén. Fi. Fr. G. Ga. Gl. H. lns. J. belges (depuis 18~O) Brabant (rnorm.) curieuses décorations dénéraux Flandre France grecques gauloises glyptique Hainaut insignes jetons Lg. Lx. M. Méd. Mér. N. Pap. P.-B. R. rel. S. Seign. T. Liège Luxembourg monnaies (souvent omis) médailles méreaux Namur papales anciens Pays-Bas romaines (méd.) religieuses sceaux seigneuriales Tournai Membres d'honneur S. M. le Roi Léopold III S. A. le Prince de Ligne, château de Belœil 6. 3. 1921 29. 6. 1930 Mexnbres honoraires (1) MM. 1. MATTINGLY (Harold), conservateur honoraire au British Museum, CIO H. B. Mattingly Esq., 9 Missenden Road, Chesham (Bucks., Grande-Bretagne) (1) Le nombre des membres honoraires est limité à quinze. 10. 3. 1946 362 LISTE DES MEMBRES 2. BABELON (Jean), conservateur en chef du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale, rue St-Guillaume, 21, Paris 6 c 3. NOE (Sydney T.), conservateur émérite des collections de I'Amerlcan Numisrnatic Society, Broadway between 155th and 156th streets, New York 32 (N. Y., U.S.A.) 4. AMORDS BARRA (José), directeur du Gabinete Numismatico de Cataluüa, Palacio de la Ciudadela, Parque, Barcelone (Espagne) 5. AUGUET y DURAN (Luis), directeur général de la Fabrica Nacional de Moneda y Timbre, Plaza de Colon, 4, Madrid. 6. MALECOT (Yves), directeur du Personnel et du Matériel, Ministère des Finances, Paris . 7. ENNa VAN GELDER (H.), directeur du Koninklijk Penningkabinet, Zeestraat, 71b, La Haye 5. 3. 1950 2. 3. 1952 4. 3. 1956 3. 3. 1957 Membres effectifs (1) MM. 1. TOURNEUR (Victor), secrétaire perpétuel honor. de l'Académie royale de Belgique, ch. de Boitsfort, 102, Bruxelles 17. 2. DE VINCI( DE DEUX ORP (Le baron), av. des Arts, 35, Bruxelles 4 3. Hoc (Marcel), conservateur en chef honoraire de la Bibliothèque royale de Belgique, rue Henri Marichal, 19, Bruxelles 5. 4. DE SCHAETZEN DE SCHAETZENHOFF (Le baron Marcel), membre du Conseil héraldique, président de l'Association royale des Demeures historiques de Belgique, rue Royale, 87, Bruxelles 1 (Lg : M., Méd., J., Mér., Déc., Seign. ; R. et Ga. trouvées à Tongres-S. ) 5. GILLIS DE SART-TIL:\IAN (Charles), major aviateur de complément, rue Ort.élius, 5, Bruxelles 4 6. CREl\ŒR DE l\'[ONTY (Auguste), château de Pêtaheid, Hodimont-Verviers (tél. 12.764) (B., Méd. rel. xvn e-xvnrc s., F) 7. TOURNEUR (Mme Vidor), archiviste honoraire aux Archives générales du Royaume, ch. de Boitsfort, 102, Bruxelles 17. 8. BOEYKENS (Germain), brasseur, Asper 9. LALLEMAND (Victor), docteur en médecine, av. Coghen, 47, Bruxelles 18 (tél. 44.84.21) (Lg., Lx., N., H.) 10. CLOTMAN (Pierre), rue Courte Neuve, 10, Alost (Pays div.: M., Méd., J., Mér., Dén.) 11. VAN DER VHEclmN (L'écuyer Paul), ch. de Bruxelles, 130, Mons (tél. 315.36) (P.-B. mérid.) (1) Le nombre des membres effectifs est limité à cinquante. 7. 3. 1909 5. 3. 1922 6. 3. 1927 3. 3. 1929 2. 3. 1930 1. 3. 1931 1. 3. 1936 6. 3. 1938 3. 3. 1940 10. 3. 1946 LISTE DES MEMBRES 12. BAILLION (Fernand), conservateur du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Royale, rue du. Musée, 5, Bruxelles 1. 13. BOULOGNE (Germain), rue de Pérennes 67, Binche 14. DE MEES'l'ER DE BETZENBROECK (Hervé), av. Alphonse XIII, 20, Bruxelles. 18. 15. DESNEUX (Jules), docteur en médecine, rue Montoyer, 27, Bruxelles 4 (tél. 12.64.20) 16. DE SCHAETZEN (Le baron Philippe), conservateur du Musee provincial gallo-romain.. rue de Maestrlcht, 6, Tongres (tél. 31026) (Gallo-rom.) 17. JADOT (Jean), av. Louise, 22, Bruxelles 5(tél.l1.86.25) (XVIIIe5.: M., Méd., J., Ins., Méd., rel., Déc. ; Mér., brux. ; S., Gl.) . 18. TERLINDEN (Le vicomte), professeur émérite à l'Université de Louvain, rue Guimard, 15, Bruxelles 4 (tél. 12.73.22) (R.). . 19. NASTER (Paul), professeur à l'Université de Louvain, rue de Baya" 71, Louvain (tél. 245.11) (G., R.) 20. VANDER .ELST (Charles), docteur en droit, rue Longue de l'Hôpital, 32, Anvers (tél: 33.39.80) (H., T. ; Méd. et J. P.-B. ; Th. Van Berckel) . 21. FOUREZ (Lucien), juge au Tribunal de 1r e Instance, rue Joseph Hoyois, 2c, Tournai (tél. 125.13) (S. P.-B.) 12. Nowé (Henri), archiviste de la ville, 1, Krljgslaan, Gand (tél. 532.53) (Coll. Ville de Gand) 23. COCQUYT (Marcel), av. Émile Duray, 36, Bruxelles 5 24. JANNE D'OTHÉE (Xavier), professeur ém. à l'Université de Liège, rue de la Banque, 10, Verviers (tél. 116.83) (Lg., P.-B. : M., MM., J.) . 25. VAN HEESVELDE (Franz), agent de change, rue de Born, 33, Anvers 26. LACROIX (Léon), professeur à l'Université de Liège, rue des Glacis, 153, Liège (tél. 23.06.15) (G.) 27. D'ASPREMONT LYNDEN (Le comte Geoffroy), ministre plénipotentiaire, rue Sékérl, 3, Athènes (G.) 28. BINGEN (Jean), professeur à l'Université libre de Bruxelles, av. des Mimosas, 97, Bruxelles 15 (tél. 34.57.21) (G., R., Méd. et J. xvns-xvrrre s.) 29. LALLEMAND (Mlle Jacqueline), bibliothécaire au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Royale, avenue Voltaire, 139, Br~xelles 3 (tél. 16.13.54) 30. SYMOENS (René), conservateur hon. des Hypothèques, rue St-Quentin, 69, Bruxelles 4 (tél. 33.42.88) (P.-B. mérid., B) 31. DE WALSCHE (Jules), greffier à la Cour de Cassation, rue Sallaert, 13, Bruxelles 1 32. DRESSE DE LÉBIOLES (Paul) ,docteur en phil. et lettres, avenue Franklin Roosevelt, 134, Bruxelles 5 33. FRÈRE (Hubert), notaire, rue F. Nicolay, 15, Seraing (tél. 34.07.38) (Lg.) 363 7. 3. 1948 6. 3. 1949 5. 3. 1950 2. 3. 1952 1. 3. 1953 7. 3. 1954 6. 3. 1955 4. 3. 1956 2. 3. 1958 364 LISTE DES MEMBRES 34. ROSART (Fernand), administrateur de banques, square François Riga, 26, Bruxelles 3 35. SCHINDEL (Pierre C.), docteur en sc. chim., av. de la Jonction, 60, Bruxelles 6 (tél. 44.91.60) (G., R.) 36. DE W ALSCHE (Louis), docteur en médecine, rue de la Victoire, 185, Bruxelles 6 (tél. 37.90.22) (G., Ga.) 37. BROUETTE (Émile), docteur en phil. et lett., avenue du Champeau, 4, Namur (Citadelle) (tél. 25948) (S.) 38. VAN GANSBEKE (Paul), professeur d'athénée, rue Cervantès, 35, Bruxelles 19 (tél. 43.40.82) (R.) 39. DE POTTER (L'abbé Joseph), aumônier milit. honor., rue de la Prairie, 9, Gand 40. DE CLERCQ (Dom Grégoire, a.S.B.), bibliothêcaire-archiviste de l'Abbaye, conservateur du Musée archéologique de Termonde. Abbaye Sts-Pierre-et-Paul, Termonde (Term., Déc.) 41. PRÉAUX (Mlle Claire), professeur à l'Université de Bruxelles, rue de l'Abbaye, 109, Bruxelles 5 (G.) 42. HERSSENS (Willy), Heuvelstraat, 32, Boechout-Lierre (tél. Anvers 81.25.24) (M. et J. P.-B. ; Br., Fr.) 15. 3. 1959 43. FLÉRON (Joseph), assistant en pharmacie, rue Ma Campagne, 119, Stembert (G., R., Méd.) 44. DE MEYER (Norbert-Jean), professeur d'athénée, Nieuwland, 28, Gand (P.-B. mérid., B., Lx., Congo b.) 45. VIÉIUN (Jacques), architecte, chaussée de Tournai, 212, Courtrai (tél. 217.74) 13. 3. 1960 46. MILLIAU (Edmond), docteur en sciences, av. Dauw et Defossez, 22, Leeuw-St-Pierre (R.) 47. WELLENS - DE DONDER (Mme L.), avenue Voltaire, 176, Bruxelles 3 Correspondants régnicoles (1) MM. 1. CHARLIER (Pierre T.), ingénieur, rue Jean Jaurès, 265, Montignies-sur-Sambre 2. RENARD (Paul), avocat, rue Fabry, 14, Liège . 3. VAN BOCKRIJCK (L'abbé Albert), curé à Heppeneert (Maaseik) (tél. Maaseik 456) (R.) . 4. DUl\IOULIN (Alexis), boulevard Ad. Max. 77, Bruxelles 1. 5. DESMAIZIÈRES (Le vlcw), château de et à Heers (Limbourg) 6. LANOTTE (Le chan. André), secrétaire de l'Évêché, Namur 7. BONNETAIN (Robert), rue de l'Écuyer, 23 Bruxelles 1 (tél. 18.06.43) (G., R., Ga. ; Méd, anc.) (1) Le nombre des correspondants régnicoles est porté à cent. 9. 3. 1919 6. 3. 1932 5. 3. 1933 3. 3. 1935 LISTE DES MEMBRES 365 8. LECOCQ (Yvan), Iieut.vcolonel, rue cardinal Lavigerie 6, Bruxelles 4 6. 3. 1938 9. GONDRY (Maurice) général hon., rue Général Lartigue, 63, Bruxelles 15. (tél. 33.76.88) (P .-8. mérid.; Méd. hist., J.) 10. DE JONGHE (Robert), agent de change, ch. d'Alsemberg, 604, Bruxelles 18 10. 3. 1946 11. VAN ZUYLEN (Le baron Philippe), rue de l'Abbaye, 29, Bruxelles 5 12. PIETERS (Jules), secrétaire communal de Serskamp 13. MALAISE (Oscar), conseiller à la Cour d'Appel, rue de Fétinne, 160, Liège 14. MATTHEESSEN5 (Frans), avocat, e Berkendael e, Sint-Mariaburg-lez-Anvers (tél. Kapellen 74.26.54) (Or. m. â.) 2. 3. 1947 15. VAN NECK (Hugues), journaliste, av. de la Constitution, 11, Ganshoren 16. DECOSTER (Gaston), orfèvre, rue Royale, 102, Bruxelles 1 17. CARPENTIER (Jean), brasseur, Izegem 18. MICHAUX (Étienne), secrétaire général de société, rue de Bovenistier, 29, Remicourt (tél. 71.70.72) (B., surtout région Visé: M., Méd., Déc.) -1.9. CASSART (Le chan, Jean), inspecteur diocésain, quai TaillePierres, 27bis, Tournai (Méd. rel.) 20. BERQUIN (Ch. R.), conserv. du Musée, Grand' Place, 8, Nieuport (tél. 231.27) (B) 21. DALLEl\fAGNE (G. Cl.), lie, en phil. et lettres, rue des Pierres, 6, Bruxelles 1 7. 3. 1948 22. CASTERMAN (Louis), éditeur, rue de la Tête d'Or, 7, Tournai 23. GYSELlNCK (Jean-Marie), notaire, rue du Gouvernement Provisoire, 18, Bruxelles 1 (tél. 17.02.35) 24. GRÉGOIRE (Marcel), av. Ch. Woeste, 71, Bruxelles 9 25. GOCHEL (Félix), thier des Critchions, 107, Chènée 26. DE WAELE (Jos.), pharmacien, Ankerstraat, 158, St-Nicolas (Waas) (tél. 506) (FI., P.-B., Fr., Angl, Pap.) 27. HOLLENFELTZ (Pierre) « La Claîrière », Franse Lei, Kapellenbosch-Anvers (tél. 47.91.91) 28. Hoc (Jean), substitut de}' Auditeur militaire, rue du professeur Mahaim, 51, Cointe (Sclessin) 29. DE MARTELAERE (René), rue Willem Eekelers, 13, Anvers (Fr.) 30. KËSTERS (Mgr Hubert), vicaire général de l'Évêché de Liège, rue de l'Évêché, 12, Liège (P.-B., Lg.) 31. DANCKAERS (Charles), pharmacien-chimiste, ch. de Merchtem, 27, Wemmel 4. 3. 1951 32. COPIN (Jean), pharmacien chimiste, rue de Cureghern, 1, Bruxelles 1 (tél. 12.28.88) (B. allem., russ.) 33. COLIN (Albert), contrôleur principal des Douanes, 79, av. Émile Max, Bruxelles 4 2. 3. 1952 366 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. LISTE DES MEMBRES (Jacques), docteur en médecine, square Ambiorix, 6, Bruxelles 4 (tél. 33.62.95) (mod. cuivre) DE BAECI{ (Paul), directeur de banque, av. St-Antoine, 81, Sint-Mariaburg-lez-Anvers (tél. 74.30.13 et 74.30.19) (FI., Br. B., Fr.) DE LIMBURG STlI'tUM (Le comte Thierry), château de et à Huldenberg (tél. 57.71.06) (Limbourg s/Ia Lenne) . VAN EASTELAER (André), docteur en médecine, square Joséphine-Charlotte, 18, Bruxelles 15 (tél. 70.41.89) (B.) MERTENS (Joris), instituteur, chaussée de Boom, 255/21, Anvers (tél. 37.32.16) (billets allemands 1914-24) VANDERMEER (Justin), assureur, rue des Pêcheurs, 51, Blankenberge SJI,WLDEREN (Luc H.), attaché au Ministère des Affaires Étrangères, 1, rue de Belgrade, Paris 7 e DE COOMAN (P.), Kerkhofstraat, 5, Meerbeke (Ninove) BOURLET (Mme A.), boulev, Frère-Orban, 92, Gand (G. R.). CLABAU (Valère), comptable, pl. des Chasseurs ardennais, 16, Bruxelles 4 CAMBIEN (Victor), administrateur de banque, Hoog Mosscher, 83 Kortrijk (B. Fr.) BAERTEN (Jean), aspirant au F.N.R.S., rue Royale, 121, Bruxelles 1 MANNOY (Albert), architecte, B. P. 2122, Léopoldville (Congo) (B., Lg., Fr.) LEVA (Charles), industriel, av. de Tervuren, 383, Bruxelles 15 MARÉCHAL (Albert), avocat, pl. C. Meunier, 2, Bruxelles 18 DE GROOTE (Paul), commissaire européen de l'Euratom, Dieweg, 294, Bruxelles 18 CARLIER (Maurice), chef honor. du Service du Contentieux de la Commune d'Ixelles, rue Marie-Henriette, 49, Bruxelles 5 (B., r-., en or) AUSSELET (Lucien), avocat, quai de Brabant, 22, Charleroi (Fr.) BRUYNINCKX (François), industriel, rue du Mont-St-Alban, 47, Bruxelles 2 MARÉCHAL (Maximilien), pharmacien, rue de l'Église, 16, Eupen (B. Fr. Lg.) MAY (Fréd.), avocat, avenue Hamoir, 60, Bruxelles 18 LEVIE (Henry), agent de change, rue du Congrès, 27, Bruxelles 1 TOLLENAERE (Charly), commandant pensionné, rue Général Gratry, 117, Bruxelles 4. BREGENTZER (J. J.), délégué de la Banque de la Société Générale de Belgique, ~ Le Bocage Chemin de Bethléem, 3, Hyon-Mons CORNET (G.), rue Pont de la Halle, 2, Verviers STIBBE ij, 58. 6. 3. 1955 4. 3. 1956 3. 3. 1957 2. 3. 1958 15. 3. 1959 367 LISTE DES MEMBRES 59. DANHIEUX (Luc), archiviste de l'État à Bruges, av. MarieJosé, 14, Blankenberge 60. HACKENS (Tony), lie. en phil. et lettres, Promenade, 9, Hergenrath 13. 3. 1960 Correspondants étrangers (1) MM. ~ 1. HUBER (R.), ingénieur, rue des Récollets Anglais, 13. Douai (Nord, France) (tél. Douai 186) (Fr., mailles; Méd. Fr., B.; Mér. FI.) 2. SCHULMAN (Jacques), numismate, Keizersgracht, 448, Amsterdam 3. FRANCESCHI (Bartolomeo), numismate, rue de la Croix de Fer, 10, Bruxelles 1 4. BEELAERTS VAN BLOKLAND (Le Jkhr M. A.), Waalsdorperweg, 165, La Haye 5. SCHNEIDER (Herbert), 16, rue Alfred Cools, Anvers (tél. 39.64.21) (Or. Angl., Br., FI.) 6. COLBERT DE BEAULIEU (J.-B.), docteur en médecine, maître de recherches au C.N.R.S., av. Palissy, 12, Joinville-le-Pont (Seine, Fr.) (Ga.) 7. GRIERSON (Philippe), professeur d'Université, Gonville and Caïus Collège, Cambridge (Angleterre) 8. JONGlŒES (J. H.), professeur à l'Université d'Utrecht, Drift, 25, Utrecht (Pays-Bas) (G.) 9. SCHULMAN (Hans), numismate, 545 Fifth Avenue, New York 17 (N. Y. U.S.A.) (Amér., lat. Ind., Can., CUI'. et indig.). 10. CARN (Herbert A.), docteur en philosophie, numismate, Malzgasse 25, Bâle (G., R.) 11. BOURGEY (Ërn.), numismate, rue Drouot, 7, Paris ge 12. CREPY (Max), président de la Société de Numismatique du Nord, rue du Lazaro, 25, Marcq-en-Barœul (Nord, France) (Méd. Renaiss., Gl.) [3. THOMPSON (J. D. Anthony), attaché au Heberden Coin Room, Ashmolean Museum, Oxford (XVIe S. rapp. Angl. et P.-B.) 14. PEREKHRIST (Peter M.), ing., industrial chemlst, cio Davis Gelatine (Australia) Pty. Ltd., Spring Street, Botany, Sydney, N.S.W. (Australie) 15. LAFOLIE (Paul), industriel, rue Chapon, 23, Paris ge 16. CABINET DES MÉDAILLES de la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, 58, Paris 2 c 18. 3. 1926 17. 10. 1945 14. 2. 1947 5. 3. 1947 12.6. 1948 25. 2. 1949 23. 4. 1949 20. 5. 1949 27. 7. 1949 (1) Le nombre des correspondants étrangers est limité à cent. 4. 3. 1951 2. 3. 1952 1. 3. 1953 368 LISTE DES MEMBRES 17. GRICOURT (Jean), avenue Pottier, 91, Lambersart (Nord, France, (R.) 18. SEFERIADES (Euripide S.), orfèvre, rue Praxitèle, 9, Athènes (Grèce) 7. 3. 19. LABARRE DE RAILLICOURT (Dominique), étud. à l'École du Louvre, rue Émile-Dubois, 23, Paris 14" 20. BERGHAUS (Dr. Peter), assistant scient. au Westfalisches Landesmuseum, Domplatz, 10, MunsterfWestph. (Allemagne) 21. POCHE (Adolphe), docteur en médecine, Alep (Syrie) 22. PANVINI ROSATI (dott. M. Franco), directeur de la Soprintendenza aile Antichîtà, Piazza delle Finanze, 1, Rome 1 6. 3. 23. KAPAMADJI (Mme Nadia), directrice de la Maison Florange et Cie, rue de la Banque, 17, Paris 2 e 24. MORIN (Mm" Paulette), rue Grande, 26, Fontainebleau (Seineet-Marne, France) 25. KIRCHACKER (Camille), Place de la République, 1, Soissons, (Aisne, France) 26. PARENT (Jean), avenue du Roule, 106, Neuilly-sur-Seine (Seine, France) 27. CHEVILLON (Pierre), rue de Kronstadt, 16, Garches (Seineet-Oise, France) 28. -BALOG (Paul), docteur en médecine, rue Soliman Pacha, 34, Le Caire 4. 3. 29. BASTIEN (Pierre), docteur en médecine, trésorier de la Soc. Fr. Nurn., av. Adolphe Geeraert; 31, Malo-les-Balns (Nord, France) 30. RAYMOND (Miss Doris), The University of Mississippi, Box 95, 358 Vivian St., Oxford (Mississippi, U.S.A.) 3. 3. 31. GILLESPIE (J. D.), attorney at Law, New Smyrna Beach (Florida, U.S.A.) 32. VON AULOCK (H.), Istanbul-Arnavutkôy, Set Sokak 12 (Turquie) 33. DUPLESSY (Jean), diplômé de l'École des Hautes-Études, allée du Bel-Air, 9, Clamart (Seine, France) 2. 3. 34. LEFÈVRE (Georges), docteur en médecine, rue de Paradis, 57, Paris io- (G., R., Ga) 35. PFLAU~f (H. G.), rue Poulletier, 8, Paris 4 e (R.) 36. BOUTIN (Serge), rue des Petits-Champs, 7, Paris 1. 15. 3. 37. WATEAU (André), directeur d'école, Lumigny (Seine-etMarne, France) 38. ARESE (Comte Franco), docteur en droit, av. Franklin D. Roosevelt, 140, Bruxelles 5 13. 3. Bureau de la Société pour les années 1958 à 1960 Président d'honneur Président honoraire Président M. Victor TOURNEUR. M. Marcel Hoc. M. le Dr Jules DESNEUX. 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 LISTE DES MEMBRES Vice-Prés iâen l Secrétaire Trésorier Contrôleur • M. M. M. M. Paul NASTER. Fernand BAILLION. Jean JADOT. Charles VANDER ELST. Comnrission de la Revue pour les années 1958 à 1960 MM. Marcel Hoc. Dr Jules DESNEUX. Paul NASTER. Mlle Jacqueline LALLEMAND. 369 TABLE DES MATIÈRES MÉMOIRES DESNEUX, Sur quelques représentations du (l lion à la proie» en glyptique et en numismatique antiques (pl. lIn Jacqueline LALLEMAND, Trésor d'antoniniens à Sterrebeek: Caracalla-Émilien. Avec un appendice par Betty GUALBERT (pl. III) Mme G. FAIDER-FEYTMANS, Trésor d'antoniniens à Howardries: Élagabale-Postume. Avec un appendice par Marcel AMAND (pl. IV) Marcel THIRION, Les trésors de sesterces d'Elverdinge et de Werken. Les imitations des bronzes de Postume et la circulation du bronze au II le siècle (pl. V-VIII) Pierre BASTIEN et Hélène HUVELIN, Trésor d' « anloniniani 1) à la Bulle de Warlencourt: de Valérien à Aurélien (pl. IX-X) Henry LONGUET, Une trouvaille de monnaies des Paléologues (pl. X 1-X 1II) Christian MEERT. Les monnaies mérovingiennes de l'atelier de Dinanl (pl. X IV) Marcel Hoc, Le cours et le marquage des réaux d'Espagne et de . Mexique aux Pays-Bas (pl. XV) Liliane WELLENS - DE DONDER, Documents inédits relatifs à Jacques Jonqhelinck Mme M. TOURNEUR-NICODÈME, Les sceaux de Charles Quint pour -le Brabant (pl. XVI-XVII) Jules MÉLANGES Notes et documents..--- Imitation d'un sesterce des Antonins provenant de la Sambre à Namur, par MM. L. ELOY et M. TUIRION. - Quelques monnaies romaines d'Antioche; étude de la direction des revers, par M. E. MILLIAU. - Le pre- 5 21 61 81 199 243 267 285 295 307 mier exemplaire connu du staière d'or de Vercingétorix, par le Dr J.-B. COLBERT DE BEAULIEU. Une médaille ueruiéloise énigmatique du XVIIe siècle, par M. J. FLÉRON. - Médaille décernée à un Dinantais en 1830, par M. Chr. MEERT. La médaille de la « Confrérie folklorique du Chal Volant) à Verviers, par M. J. FLÉRON. - Les bons de caisse de 1914 de la ville de Dinant, par M. Chr. MEERT . 311 Trouvailles. - Trouvaille d'une monnaie des Fatimites à Dourbes (Namur), par M. M. TH IR ION 334 Faits divers..- Exposition « L'Antiquité vivanle 1) à la 1\1aison des Arls, par Mlle J. LALLEMAND. - Assemblée générale de l'association irüernationale des Numismates Professionnels, par M. H. A. CAHN 335 Bibliographie. - R. GUPIENIEC, Biblioqratia Numizmatyki Polskie] za lata 1945-1957, par M. P. NASTER. - P. NASTER, La collection Lucien de Hirseh. Catalogue des monnaies grecques, par M. L LACROIX. - A Guide lo the Principal Coins o] the Greeks [rom circ. 700 B. C. to .4.. D. 270. - E. GABRICI, Problemi di numismatica greca della Sicilia e Maqna Grecia, par M. P. NASTER. - J. D. BRECKENRIDGE, The Numismalic Iconography of Justinien II (685-695, 705-711 A. D.), par M. F. BAILLION. --. G. ALBRECHT, Das Mtinzuiescn im niederlotbrinqischeti und [riesischen Raum Dom 10. bis zum beginnenden 12. Jahrhundert, par M. M. Hoc. - H. ENNO VAN GELDER M. Hoc, Les monnaies des Pays-Bas bourguignons et espagnols 1434-1713. Répertoire général, par M. F. BAILLION. - J. P. \V. A. SMIT, De brabantsche beelden. en teekens van recht, par Mme M. TOURNEUR-NICODÈME. 337 et SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUE Extraits des procès-verbaux. - Assemblée générale tenue à AnDers le 14 juin 1959. - Séance tenue à la Bibliothèque royale à Bruxelles, le samedi 23 janvier 1960. - Assemblée générale tenue à Bruxelles, au Palais des Académies, le 13 mars 196(). - Séance tenue à la Bibliothèque royale à Bruxelles, le samedi 21 mai 1960 Nécrologie. - Le Prince de Ligne, par M. M. Hoc. - Pierre Clotman, par M. F. BAILLION Liste des membres Table des matières 351 359 361 371