La méthode Piano - Renzo Piano Building Workshop

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La méthode Piano - Renzo Piano Building Workshop
Renzo Piano Building Workshop
La méthode
Piano
EXPOSITION
DOSSIER DE PRESSE
Contacts Presse
Claudine Colin Communication
Lola Véniel 01 42 72 60 01 - 06 85 90 39 69
[email protected]
Cité de l’Architecture & du Patrimoine
Fabien Tison Le Roux 01 58 51 52 85 - 06 23 76 59 80
[email protected]
Caroline Loizel 01 58 51 52 82 - 06 86 75 11 29
[email protected]
En couverture Affiche : Parlement de Malte, Renzo Piano Building Workshop, 2009-2015 (détail)
© Michel Denancé. Design graphique: gr20paris
© RPBWPIANO
- Renzo Piano
BuildingWORKSHOP
Workshop Architects
RENZO
BUILDING
LA MÉTHODE PIANO
Renzo Piano Building Workshop
La méthode
SOMMAIRE
Piano
Une méthode sans discours
par Francis Rambert p.4
Préhistoire / Premières oeuvres p.6
Paysages p.8
Confrontation p.12
Patrimoines urbains p.16
Hauteurs p.22
Morceaux de ville p.26
Matières p.32
Workshop p. 36
Images presse p.40
Générique & remerciements p.44
Les partenaires de l’agence p.46
Informations pratiques p.48
EXPOSITION
DOSSIER DE PRESSE
Une méthode
sans discours
Au feutre vert, dont il ne se sépare jamais, Renzo
Piano esquisse, ébauche, écrit, élabore ses fiches, il
est à la recherche de l’orientation du futur projet. Si
l’intuition le guide, c’est l’exploration qui le motive
depuis toujours. Tel un navigateur en quête d’horizons inconnus. Commence alors un travail d’équipe
hors pair. Car chez Piano, le singulier est pluriel.
Né à Gênes, ville-port ouverte sur le monde,
il intervient aujourd’hui sur tous les continents.
Fils de bâtisseur, il est pétri de la culture du
construit. Fasciné par Jean Prouvé, dont il suivra
les cours au début de son parcours, attiré par Louis
Kahn chez qui il ira travailler un temps avant de
rentrer en Europe, il s’attachera particulièrement à
expérimenter — en commençant par les structures légères à la fin des années 1960 — la technique, l’espace, la ville.
Depuis le début, Renzo Piano – qui fête ses
50 ans d’exercice cette année – n’agit jamais seul,
il a besoin de trouver des affinités pour engager un
dialogue critique, dans un aller-retour sur « l’hypothèse ». Après de premiers échanges avec son
frère ingénieur Ermanno, tout a réellement commencé par un duo avec Richard Rogers, qui vaudra
à cette équipe italo-britannique de remporter le
concours international pour le Centre Pompidou à
Paris en 1971. Tout a continué ensuite avec Peter
Rice, « poète des structures », dans une complicité
aussi exceptionnelle qu’irremplaçable. Tout s’est
enchaîné enfin, en bonne logique, avec le « Renzo
Piano Building Workshop », qui voit le jour en 1981.
Si, dans cette aventure – car il y a un véritable goût
de l’aventure du projet – l’âme de Piano est la
condition, l’esprit d’équipe est la clé. Cimentée
par un brassage de cultures (japonaise, suisse,
libanaise, hollandaise, allemande, française, italienne…), l’agence, stabilisée aujourd’hui à 150
personnes, se distingue par sa « méthode » ; tous
les partners, dont nombre sont là depuis vingtcinq ans, ont grandi avec elle.
Une méthode participative qui ne cède en
rien à la mode, s’appliquant depuis toujours à
toutes les échelles de projet, d’une fondation
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP nichée en cœurd’îlot haussmannien à Paris à
un nouveau campus inscrit dans la grille de
Manhattan, en passant par une « porte » contemporaine tout en pierre dans la ville des chevaliers
de Malte.
Itérative, la méthode a fait ses preuves. Point
de théorie, mais une pratique collective, sans
discours ni protocole. La méthode Piano, à la recherche d’une vérité constructive, tient à cette
approche du métier en rupture avec l’idée du geste
de l’artiste, du trait fulgurant qui va tout emporter.
Architectes, ingénieurs, consultants, sans oublier
bien sûr le client, sont ainsi partie prenante du
processus de création. Un processus à l’inverse
du système pyramidal et qui privilégie la pensée
latérale.
Préférant le savoir-faire au « conceptuel »,
Piano et son équipe travaillent moins sur la matérialité que sur le matériau (tout récemment l’architecture de terre en Ouganda), ils aiment à pratiquer les assemblages. C’est la marque de fabrique
RPBW. Un travail de recherche testé sur maquettes
et prototypes, où la précision est la réponse à la
complexité. Des centaines de maquettes, réalisées
dans l’atelier qui a pignon sur rue à Paris, ou dans
celui, plus secret, perché dans l’agence de Punta
Nave, à la sortie de Gênes. Autant « d’articulations
pour comprendre comment les pièces marchent
les unes avec les autres », précise Piano.
La méthode Piano, c’est aussi la pédagogie
du projet. Dans un parcours séquencé au rythme
de tables de travail très documentées, l’exposition-atelier (focalisant sur la période récente du
travail du RPBW) invite le public à s’immerger dans
l’univers du projet, sa genèse et sa logique spécifique. Mais, au fait, qui en a eu l’idée ? Impossible
de se souvenir. L’important n’est pas là, c’est la
trace de l’intelligence du construit qui compte.
Francis Rambert, co-commissaire,
Directeur de l’Institut français d’architecture
LA MÉTHODE PIANO
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1. Structure constituée d’éléments pyramidaux en poyester renforcée, 1964-1965
Studio Piano © Fondazione Renzo Piano
Prehistoire
Premières œuvres
Entre 1964 et 1970, Renzo Piano se consacre à une
série d’expériences de construction : il élabore
ainsi différentes structures à partir d’éléments
préfabriqués, principalementà partir de matière
plastique. Sa première réalisation (1964-65) est
une toiture composée d’éléments de forme pyramidale en polyester renforcé. Les différentes
pièces sont réalisées à la main sur des gabarits en
bois. Au sommet de chaque pyramide est coulée
une plaque en acier qui permet d’unir les différents
éléments au moyen de boulons et de barres de fer.
L’atelier de menuiserie (1965) et la structure
amovible pour l’extraction du soufre (1966) sont
composés de deux voûtes en berceau obtenues
par assemblage de “pièces” en forme de losange,
en tôle galvanisée d’une part et en polyester renforcé d’autre part. Chaque élément est doté de
quatre ailes latérales pliées et forées pour recevoir
les boulons tandis que des pièces spéciales en
verre posées au sommet et à la base de la structure
permettent de laisser passer la lumière naturelle.
Une autre expérience est la réalisation, toujours à l’aide de la production en série et de l’assemblage du même élément, d’une couverture
constituée de modules de polyéthylène gonflables
(1966). Une coupe ronde gonflable de 50 cm de
haut et 1 mm d’épaisseur est fixée sur une base
carrée de 120 cm decôté et 3 mm d’épaisseur. La
soupape qui retient l’air sert également de vis de
fixation et les cannes de jonction en aluminium
sont à la fois les tendeurs et les conduits dans lesquels circule l’air comprimé.
À l’occasion de la XIVe Triennale de Milan de
1968, Renzo Piano conçoit une machine capable de
produire des coques. Un scanner transfère les
mesures d’un modèle à l’échelle divisé en secteurs
à un calculateur électronique qui commande un
ensemble de vérins mécaniques reproduisant les
formesdu modèle sur une plaque de caoutchouc.
La machine réalise les différentes pièces qui
seront ensuite assemblées sur chantier à l’aide de
résines polymères.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP L’habitation à plan libre de Garonne (1968) est
célèbre pour la structure de sa toiture constituée
de pyramides en bois qui, clouées l’une à l’autre,
créent un réseau de poutres suspendues maintenues en tension grâce à des tirants d’acier reliés à
leurs extrémités inférieures. Cette structure
aérienne rigide supporte des lucarnes à sheds en
polyester renforcé.
Pour le siège de l’entreprise de construction
familiale (1966-1969), Renzo Piano met au point un
panneau de polyester renforcé carré de 2,5 mètres
de côté. Chaque pièce possède en son milieu de
savants plis creux en étoile et une plaque de renfort en acier noyée dans la matière plastique. Cette
plaque reçoit la poussée d’un mât inférieur, tendu
par un réseau de câbles en acier et l’étoile transmet les tensions au panneau, ce qui le raidit.
À côté de ce dernier bâtiment, Renzo Piano
réalise son bureau/laboratoire (1968-69) dont la
structure est fondée sur un élément pyramidal en
acier de base carrée de 2 mètres sur 2 pour 1 mètre
de hauteur. Assemblées verticalement ou horizontalement, ces pyramides servent de structure portante pour les parois et le toit. Pour la couverture,
Piano se sert d’un panneau à shed, breveté, toujours en polyester renforcé, opaque sur les faces
exposées au sud et translucide sur celles tournées
au nord.
Enfin, le pavillon de l’industrie italienne à
l’Exposition universelle d’Osaka en 1970 : une boîte
légère, carrée, de 38 m de côté et 10 m de haut en
polyester renforcé. La structure est formée par 17
pilastres en acier qui soutiennent un réseau de
tirants métalliques. Les parois et la couverture du
pavillon sont encore réalisées à l’aide de panneaux
préfabriqués en polyester renforcé.
Dans les plis en étoile de chaque élément, est
noyée une plaque reliée à son tour à un joint par
quatre poulies qui reçoivent les tirants. En serrant
la barre filetée, les tensions sont transmises au
polyester et le renforcent.
LA MÉTHODE PIANO
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4. Système de structure à coques, XIVèmeTriennale de Milan, Italie, 1967
Studio Piano © Fondazione Renzo Piano
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PAYSAGES
Chercher la symbiose avec le paysage, en créant son propre
paysage ; choisir de faire disparaître la structure ou de l’affirmer.
Qu’il s’agisse d’un village contemporain revisitant la case
mélanésienne à Nouméa pour inscrire un équipement culturel
entre océan et lagon, ou bien d’un autre type de village tapi sous
une couverture topographique et végétalisée à San Francisco pour
intégrer un ensemble d’équipements scientifiques dans l’un des
plus grands parcs urbains du monde, la réponse est bioclimatique,
voire low-tech pour les antipodes.
Filtrer les alizés et entrer en conversation structurelle
avec les pins colonnaires sur un bord du Pacifique, se fondre
dans un parc linéaire en en devenant l’une des pièces maîtresses
sur un autre bord de l’océan. Deux projets très spécifiques
qui fabriquent chacun leur paysage intérieur avec des modes
constructifs très différents.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
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9. Centre Culturel Tjibaou, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 1991-1998, RPBW
Ph : John Gollings © ADCK – Centre Culturel Tjibaou © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
Centre Culturel Tjibaou
Nouméa, Nouvelle Calédonie
1991 - 1998
Construit en mémoire du leader politique de NouvelleCalédonie assassiné en 1989, le centre culturel Tjibaou
est dédié à la culture et puise son inspiration dans les
techniques constructives et les compétences locales,
tout en associant les techniques modernes aux systèmes
traditionnels.
Afin de concevoir un bâtiment parfaitement adapté au contexte, la première
démarche consista en la compréhension profonde de la culture kanak –
intérioriser l’histoire, le lieu de vie et les croyances du peuple kanak. Le projet
résulte d’une étroite collaboration avec les habitants, avec Marie-Claude Tjibaou
(la veuve de Jean-Marie Tjibaou) et avec l’anthropologue Alban Bensa.
S’inspirant du lien profond qui unit les Kanak à la nature, le projet eut deux
fils conducteurs : d’une part, évoquer les systèmes de construction kanak
et, d’autre part, utiliser des matériaux modernes tels le verre, l’aluminium,
l’acier ou encore des techniques légères avant-gardistes ayant recours aux
matériaux traditionnels comme la pierre et le bois.
Le centre est un ensemble de cases et d’espaces arborés, de fonctions
et de cheminements, de pleins et de vides. Il est situé sur une langue de terre,
la péninsule Tina, entourée par la mer sur trois de ses côtés. Le site est recouvert
d’une végétation touffue dans laquelle se faufilent des sentiers menant aux
« villages », qui sont formés de groupes de constructions fortement liées à
l’environnement. Leur forme en demi-lune définit des espaces collectifs découverts.
Les nouvelles cases du centre culturel rappellent la structure et l’organisation
des cabanes indigènes de la Nouvelle-Calédonie. Dix bâtiments, de trois hauteurs
différentes (de 20 à 28 mètres) sont ainsi disposés côte à côte le long d’un
piétonnier. Le premier groupe de cases accueille des espaces d’exposition,
le second un centre de recherche, une salle de conférence et une bibliothèque
et le dernier, des locaux destinés à la musique, la danse, la peinture et la sculpture.
Les cases ont une structure courbe, référence à l’habitat traditionnel kanak, et sont
réalisées à l’aide de lamelles et de cintres en bois.
Ces coques aux apparences archaïques renferment des espaces dotés de toute
la technologie moderne. L’iroko a été choisi car il demande peu d’entretien et n’est
pas sujet aux attaques des termites ; la mise en oeuvre de ce bois rappelle les fibres
végétales tissées des constructions locales. Les bâtiments sont dotés d’un système
de ventilation passive efficace qui permet d’éviter les systèmes d’air conditionné.
Grâce à l’utilisation d’une double enveloppe, l’air circule librement entre deux
couches de revêtement en lamellé-collé. L’orientation des ouvertures de
la façade extérieure a été étudiée en fonction des vents dominants, les moussons
provenant de la mer. Les mouvements d’air sont contrôlés à l’aide de lucarnes.
Celles-ci s’ouvrent en présence d’une légère brise afin d’augmenter la ventilation
naturelle et se ferment, de bas en haut, lorsque le vent se lève. Ce système a été
mis au point et testé en soufflerie sur des maquettes à l’échelle.
11. Centre Culturel Tjibaou, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 1991-1998, RPBW
Ph : John Gollings
© ADCK – Centre CulturelTjibaou
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
8. Croquis de Renzo Piano, Centre Culturel Tjibaou, 1991-1998, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
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Académie des Sciences de Californie
San Francisco, Californie, États-unis
2000 - 2008
Concevoir une grande institution culturelle et
scientifique à San Francisco, ville qui accueille une
communauté fortement éprise d’environnement,
nécessite de trouver un langage qui traduit de façon
immédiate cette vision partagée du présent. A travers
les espaces suggestifs du musée d’histoire naturelle,
le grand toit vert qui respire et la cohabitation féconde
des activités de diffusion et de recherche, l’architecture
du nouveau siège de la California Academy of Sciences
veut transmettre la passion pour la connaissance de la
nature et rappeler que la terre est fragile.
La California Academy of Sciences, fondée à San Francisco en 1853, est
une institution prestigieuse des Etats-Unis et l’un des rares musées de sciences
naturelles qui accueille à la fois un programme d’expositions et une importante
activité de recherche.
Suite aux dégâts résultant du tremblement de terre de Loma Prieta de 1989,
l’Academy a organisé en 1999 un concours en vue de la réalisation de son nouveau
siège qui devait être réalisé dans le Golden Gate Park, sur un site occupé par les
11 édifices précédents, construits entre 1916 et 1976 et regroupés autour d’une
cour centrale. Le projet du RPWB englobe l’African Hall, la North American Hall
et le Steinhart Aquarium. Le nouveau bâtiment, qui ne modifie ni la position ni
l’orientation du musée, se développe autour d’un grand espace central: la “Piazza”
qui est protégé par une couverture vitrée réticulaire semblable à une énorme toile
d’araignée. Cet élément sert d’atrium d’entrée et est le coeur du complexe muséal.
L’Academy accueille un vaste programme structuré autour d’espaces
d’expositions, de vulgarisation, de conservation et de recherche. Globalement,
vous pourriez imaginer une énorme motte de terre rectangulaire découpée
et déplacée à dix mètres de hauteur pour protéger le musée et ses activités.
Le toit de l’édifice accueille, en effet 1.700.000 plantes autochtones
sélectionnées attentivement avant d’être transplantées dans des pots
biodégradables en fibre de coco. Cette toiture, plate à ses extrémités, possède
trois petites collines au centre parsemées d’une série de hublots qui, actionnés
de façon mécanique, régulent la ventilation à l’intérieur de l’édifice. Le plan
de l’Academy, avec les trois grands volumes sphériques du Planétarium et
de la Biosphère, est ainsi visible dans les contours du bâtiment.
L’humidité accumulée dans la couche de terre de la couverture associée
à l’inertie thermique diminuent de façon importante les températures à l’intérieur
de l’Academy et permettent de se passer d’un système de conditionnement d’air
dans les espaces publics du rez-de-chaussée et les laboratoires de recherches
tournés vers l’extérieur.Les cellules photovoltaïques installées dans l’auvent
qui court le long du périmètre de l’édifice produisent plus de 5% de l’énergie
nécessaire au fonctionnement du musée. Grâce au choix des matériaux, en
grande partie recyclés, à l’implantation des espaces en fonction de la lumière
naturelle, à la ventilation naturelle, au contrôle de l’utilisation de l’eau et à
l’autonomie énergétique, le bâtiment a obtenu la certification LEED Platinum.
14 & 15. Académie des Sciences de Californie, San Francisco, 2000- 2008, RPBW
11. Académie des Sciences de Californie, San Francisco, 2000-2008, RPBW
Ph : Tim Griffith © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
LA MÉTHODE PIANO
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CONFRONTATIONS
Quelle écriture, quel scénario pour intervenir sur un site marqué
par un chef-d’œuvre ? En France comme aux États-Unis, le défi
est de taille : l’empreinte de Le Corbusier sur la colline de
Ronchamp, ou celle de Louis Kahn sur l’horizontale de Fort Worth
au Texas. Face à ces monstres sacrés, la marge de manœuvre
est plus qu’étroite, rien ne sera pardonné si quelque chose vient
à brouiller l’icône d’une époque.
La réponse est là, encastrée dans la topographie de la
Haute-Saône ou, dans la ville texane, bien réglée dans un aimable
vis-à-vis. Qu’il s’agisse d’installer un monastère ou bien d’assurer
l’extension d’un musée, la dimension du silence s’invite dans le
débat conceptuel. Architecture de la « disparition » pour abriter
les sœurs clarisses et exalter les conditions de la contemplation,
architecture de la répétition et logique sérielle pour abriter les
collections du musée américain.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
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26. Monastère et centre de visiteurs, Ronchamp, France, 2006-2011, RPBW
Ph : Michel Denancé © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
Monastère Sainte-Claire
Ronchamp, France
2006 - 2011
La chapelle Notre-Dame du Haut de Ronchamp,
réalisée par Le Corbusier, est une des oeuvres majeures
de l’architecture du XXe siècle. Devenu un haut lieu du
tourisme international, le site avait besoin d’un projet
capable de recréer la dimension religieuse et le sentiment
de recueillement intense du projet de Le Corbusier. Dans
un projet plus large de requalification du site, l’association
Œuvre Notre-Dame du Haut a confié au RPBW la
réalisation d’un monastère pour les soeurs clarisses
et d’un lieu d’accueil pour les visiteurs, la Porterie. Fidèle
à la topographie des lieux, la nouvelle construction est une
architecture menue aux espaces intérieurs contenus dont
les grandes fenêtres s’ouvrent sur la forêt et la lumière.
Au départ, Le Corbusier fut chargé de reconstruire, à Ronchamp, une petite
église mariale médiévale, objet d’une importante dévotion populaire et détruite
durant les bombardements de 1944. Il montera plusieurs fois au sommet de la
colline de Bourlémont afin de «prendre connaissance du sol et des horizons».
La chapelle Notre-Dame du Haut (1950-1955) sera un de ses projets les plus
intenses et surprenants, une oeuvre forte et claire qui transmet un sens profond
d’introspection et de religiosité.
Le projet pour le petit monastère des clarisses réalisé par le RPBW se base
lui aussi sur le silence et « l’acoustique du paysage ». Le bâtiment se dresse sur
la colline, en contact direct avec la forêt, mais n’est pas visible depuis la chapelle
de Le Corbusier, dialoguant avec elle de façon spirituelle et non physique.
Le nouveau monastère consent au site d’être habité en permanence, ce qui
permet une requalification d’ensemble et différents projets destinés à l’accueil
des pèlerins et à la valorisation du paysage environnant.
Le monastère est une structure modeste, en béton clair, respectueuse
du panorama et insérée avec soin dans la pierre rouge du Bourlémont. Il est
composé d’une série de cellules, d’espaces communautaires et de salles d’étude
auxquels s’ajoute un volume linéaire similaire qui accueille les locaux destinés
à l’hébergement des hôtes. Le bâtiment possède également un petit oratoire
indépendant. Sa structure simple rappelle l’esprit de simplicité de l’ensemble.
La toiture est une surface plane végétalisée de laquelle émergent exclusivement
de discrets toits en zinc qui protègent les fenêtres des cellules.
Le plan général se base sur la répétition du module des cellules (2,70 x 2,70
x 2,70 m) pour standardiser la construction mais aussi parce que travailler avec
un module minimum répond à l’esprit communautaire, discret et diligent des
clarisses. Tous les espaces sont en partie enterrés et chaque cellule possède,
sur son côté sud-ouest, une serre tournée vers la forêt d’acacias et de
châtaigniers et faisant office de petit jardin d’hiver. L’unité physique et visuelle
des espaces découle également de l’utilisation récurrente d’un seul et unique
matériau : le béton brut. À l’intérieur, il se colore parfois et est accompagné par
le bois des meubles et le verre et l’aluminium des fenêtres et des serres.
Enfin, le silence et la lumière contribuent à la qualité des espaces et au sentiment
général d’introspection et de tranquilité.
23 & 28. Monastère et centre de visiteurs, Ronchamp, France, 2006-2011, RPBW
Ph: Michel Denancé © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
22. Croquis de Renzo Piano, Monastère et centre de visiteurs, Ronchamp, France,
2006-2011, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
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Musée d’art Kimbell (extension)
Fort Worth, Texas, États-Unis
2006 - 2011
Le Kimbell Art Museum a été réalisé par Louis Kahn
en 1972. L’agrandissement conçu par le RPBW instaure
un dialogue intime, respectueux et franc avec cette
architecture puissante et délicate. Le nouveau Piano
Pavilion recevra les expositions et programmes
didactiques du musée permettant ainsi aux galeries
de Kahn d’accueillir, comme à l’origine, les collections
permanentes du musée.
Au fil des ans, les programmes et collections du Kimbell Art Museum se sont
développés au-delà des espérances imaginées dans les années 1970 ce qui a
engendré des problèmes de place toujours plus importants. Grâce à la construction
du Piano Pavilion qui permet de doubler la superficie des galeries, le musée
acquiert de nouvelles salles d’expositions temporaires, des salles de cours et
laboratoires didactiques, un grand auditorium (298 places), une bibliothèque
et un parking souterrain.
La localisation du pavillon et le nouveau chemin d’accès au musée depuis le
parking permettent également de retrouver l’approche originelle de l’architecture
de Kahn qui privilégiait l’entrée couverte située sur la façade ouest et de
renoncer à l’habitude, prise au fil des ans, d’accéder à l’édifice par l’entrée située
de l’autre côté et considérée par Kahn comme secondaire.
Tout en maintenant un rapport étroit avec le musée de Kahn – hauteur,
échelle, plan, matériaux et importance de la lumière naturelle –, le pavillon
proposé par le RPBW possède un aspect aéré et transparent : il est à la fois
léger et discret (plus de la moitié du bâtiment est située en sous-sol) mais
également facilement identifiable dans un dialogue ancien/nouveau.
Le pavillon se compose de deux édifices. Le premier, le « Flying pavilion,
est situé devant l’aile ouest du musée de Kahn dont il est séparé par une rangée
d’arbres. Il possède une façade tripartite, reflet de son organisation interne ;
l’entrée est située au centre, dans une partie vitrée, aérienne et transparente.
À l’intérieur, de part et d’autre de l’entrée et séparées de celle-ci par des
parois claires, on trouve deux salles d’expositions temporaires. À l’extérieur,
sur les côtés du pavillon, une série de pilastres carrés en béton soutient d’une
part des poutres jumelées en lamellé-collé et d’autre part le porte-à-faux
de la couverture vitrée qui protège les façades nord et sud. Cette couverture
en couches, savamment étudiée, est constituée non seulement de poutres en
bois mais également de voiles d’ombrage, de vitrages, d’un système de lamelles
orientables en aluminium et de cellules photovoltaïques. Cette technologie
avancée permet un contrôle parfait de la luminosité intérieure. Un passage
vitré conduit au deuxième édifice qui est presque entièrement enterré et
recouvert d’une couverture végétale faisant office d’isolant thermique naturel.
Il renferme une troisième salle d’exposition, conçue pour les oeuvres ne
supportant pas l’éclairage naturel, ainsi qu’un auditorium et différents espaces
didactiques.
Par analogie avec l’architecture de Kahn, les matériaux de prédilection du
nouveau pavillon sont le verre, le ciment et le bois. En déambulant à l’intérieur
des espaces, le regard glisse sans encombre du dedans au dehors, conférant
un merveilleux sentiment de légèreté et de transparence.
29 & 31. Musée d’art Kimbell, Forth Worth, Texas, États-Unis, 2006-2011, RPBW
Ph : Nic Lehoux © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
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PATRIMOINES
URBAINS
Insérer, intégrer, installer, une trilogie qui résume l’enjeu de la
démarche consistant à « construire la ville sur la ville ». Au cœur d’un îlot haussmannien à Paris, émerge une
architecture organique née de la synthèse des contraintes de
voisinage. Au cœur d’une ancienne forteresse dans une métropole
régionale française, on voit le fruit de la reconversion d’un site
militaire à des fins universitaires. Au cœur de la grille de Manhattan,
dans un paysage recomposé notamment par la réactivation de
la voie ferrée aérienne devenue parc urbain, s’élève le nouveau
bâtiment d’une prestigieuse institution culturelle, déjà dotée
d’un bâtiment signé Marcel Breuer.
Autant d’opérations sur l’existant qui régénèrent le tissu
de la ville, en interrogeant le contexte du XVIIIe siècle, du XIXe,
ou du XXe.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
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37. Musée Whitney d'art américain, Gansevoort, New-York, États-Unis, 2007-2015, RPBW
Ph: Karin Jobst © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
Paris, France
2006 - 2014
Réaliser une nouvelle architecture dans un tissu
historique impose un dialogue intense et physique
avec l’existant. Mais construire sur l’existant représente
également une occasion unique de requalification
globale et de réappropriation de l’espace. Le nouveau
siège de la fondation Jérôme Seydoux-Pathé surprend ;
telle une coque, on l’entrevoit flotter au-dessus de la
cour qui l’accueille et sur laquelle elle ne s’appuie qu’en
quelques endroits. Le nouveau bâtiment permet la
création, au rez-de-chaussée, d’un jardin de bouleaux,
îlot végétal au coeur d’un contexte urbain minéral dense.
La fondation Jérôme Seydoux-Pathé est un institut privé qui conserve les
archives de la maison de production Pathé et, de façon plus générale, assure
la promotion et la divulgation du cinéma et de son histoire. Le nouveau siège
est situé au coeur d’un îlot du XIIIe arrondissement, à l’emplacement d’un
ancien théâtre datant du milieu du XIXe siècle et transformé au début du XXe
en cinéma (l’un des premiers de Paris), avant d’être encore modifié dans les
années 1960. Le nouveau bâtiment accueille les archives de la fondation Pathé,
des espaces d’expositions (temporaires et permanentes), une salle
de projection de 70 places et les bureaux de la fondation.
Les deux bâtiments du vieux théâtre ont été remplacés par une “créature”
organique qui réagit de façon positive aux caractéristiques du contexte.
L’objectif est de répondre aux attentes fonctionnelles et esthétiques
de la fondation tout en améliorant la qualité des espaces environnants.
La façade de l’avenue des Gobelins a été conservée afin d’en préserver
la valeur historique et artistique ; elle est en effet ornée de deux sculptures
de jeunesse d’Auguste Rodin, icônes importantes du quartier.
Derrière cette façade historique, le projet prévoit une première construction
transparente, semblable à une serre, qui sera l’entrée de la fondation. De là,
le regard peut s’aventurer jusqu’à l’intérieur de la cour, rencontrer le bâtiment
principal, en traverser le rez-de-chaussée vitré et achever sa course au fond
de l’îlot, au milieu des bouleaux du jardin.
Les caractéristiques de ce projet sont intimement liées aux contraintes
du site et respecte le cahier des charges initial du projet. Les distances minimales
à respecter par rapport aux édifices voisins ont contribué à l’amélioration
de l’illumination et à l’aération générale de l’îlot tandis que la diminution
de l’emprise au sol a permis la réalisation du jardin intérieur.
La partie supérieure de l’édifice principal est vitrée, permettant ainsi
aux bureaux de la Fondation, situés aux deux derniers niveaux, de bénéficier
amplement de la lumière naturelle. De jour, le nouveau bâtiment, que l’on aperçoit
à travers et au-dessus de la façade restaurée, est une présence discrète dans la
vie du quartier ; de nuit, il émerge telle une apparition lumineuse céleste.
32 & 34. Fondation Jérôme Seydoux -Pathé, Paris, France, 2006-2014, RPBW
Ph: Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
18
Musée Whitney d’art américain
New York, États-Unis
2007 - 2015
En 1914, dans Greenwich Village, la sculptrice Gertrude
Vanderbilt Whitney inaugure le Whitney Studio,
espace de rencontre et d’exposition pour les artistes
américains. En 1931, le Metropolitan Museum refuse
la donation des 500 œuvres de la collection. Gertrude
décide alors de créer son propre musée. Il déménagera
sur la 54e rue en 1954, puis, 12 ans plus tard, sur Madison
Avenue, dans le célèbre bâtiment construit par Marcel
Breuer. Ses galeries étroites se prêtaient cependant
mal à l’exposition de sculptures monumentales et il
devint rapidement trop petit au vu du développement
exponentiel de la collection. Différents départements
du musée furent ainsi délocalisés au fil des ans dans
des bâtiments voisins.
Le nouveau siège du Whitney Museum, conçu par
le Renzo Piano Building Workshop, réunit tous les
espaces du musée à l’intérieur d’un seul et unique
bâtiment doté de nombreuses galeries modulables qui
permettent d’exposer pour la première fois certaines
œuvres de la collection qui n’avaient encore jamais
quitté les dépôts.
Le projet de 2003 prévoyait l’agrandissement du musée de Breuer mais
des contraintes d’espaces et d’urbanisme imposèrent, en 2006, la construction
d’un nouveau musée. Le site choisi fut choisi dans Meatpacking District, quartier
au caractère industriel, à proximité du Greenwich Village et de la High Line.
Pour Whitney, il s’agissait presque d’un retour à la maison, le nouveau siège
se dressant non loin de l’implantation du premier musée.
Le site est bordé à l’ouest par le fleuve Hudson et à l’est par le début de
la High Line. Au rez-de-chaussée, le volume du bâtiment est surélevé et en
retrait par rapport à la rue. De grands vitrages délimitent une place publique
qui constitue le coeur urbain du projet. Complétement ouvert au public et à
l’importante vie du quartier, il est animé par les espaces d’accueil du musée,
une galerie ouverte et un restaurant.
Au-dessus, les huit étages de l’édifice offrent 19 000 m2 de superficie au
musée. Le plan du bâtiment se compose de deux blocs situés de part et d’autre
d’une colonne vertébrale qui accueille les escaliers, ascenseurs et services.
La partie nord est destinée aux locaux de préparation des expositions et aux
laboratoires tandis que la partie sud accueille les salles d’exposition. Aux 2e et 3e
étages, derrière une baie vitrée spectaculaire donnant sur le fleuve, se développe,
pour la première fois dans un musée Whitney, un théâtre polyvalent pouvant
recevoir jusqu’à 170 personnes. Grâce à l’utilisation de fauteuils entièrement
rétractables, le théâtre peut également être converti en cinéma, salle d’exposition
ou salles polyvalentes pouvant accueillir des spectacles de danse ou autres
manifestations artistiques.
L’extérieur du bâtiment ressemble à un ensemble de grandes architectures
juxtaposées, découpées à angles droits, et offre d’une part un volume important
vers le fleuve et d’autre part un profil dentelé descendant progressivement
vers la ville. Il répond au caractère imparfait et bigarré du Meatpacking District
où l’atmosphère portuaire et industrielle du vieux New York est encore bien
présente. Du 5e au 8e étage se développent les grandes galeries qui s’ouvrent
à la fois vers la ville et vers le fleuve. La plus grande, celle du 5e étage, est une
salle rectangulaire de 1 670 m2 environ, sans pilastre intermédiaire. Le côté est
de chaque galerie se prolonge en une terrasse qui sert également d’espace
d’exposition en plein air.
La galerie du 8e et dernier étage bénéficie de la meilleure lumière naturelle
qui soit pour les oeuvres d’art, celle venant du nord, filtrée à travers les sheds
de la toiture. Les escaliers extérieurs qui relient les terrasses aux tours de
refroidissement situées sur le toit rappellent les anciens escaliers de secours
et citernes incendie typiques de New York. Elles permettent de décomposer
le volume du musée et de l’intégrer dans le tissu du quartier comme un trait
d’union entre le bâti et le ciel.
La structure en acier du bâtiment est fixée sur une base en béton armé.
Les parois de l’épine dorsale sont constituées de panneaux préfabriqués
canadiens en béton ; par endroits, des panneaux d’acier ont été utilisés afin
de renforcer la structure et l’isolation. Une alternance de grands vitrages et de
superbes panneaux en acier bleu-gris de 8 mm d’épaisseur cernent le bâtiment
comme un ruban ; ils réagissent aux conditions météorologiques reflétant les
eaux de l’Hudson et la lumière de New York.
35 & 39. Musée Whitney d'art américain, Gansevoort,
New-York, États-Unis, 2007-2015, RPBW
Ph : Nic Lehoux © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
19
Citadelle d’Amiens, Campus universitaire
Amiens, France
2010 - en cours
La citadelle est une forteresse défensive pentagonale
commanditée par Henri IV et réalisée par Jean Errard
de Bar-le-Duc au début du XVIIe siècle.
Elle occupe une zone clef de la ville d’Amiens, sur
la rive nord de la Somme, entre le centre historique
et les quartiers nord. Occupée par l’armée qui en
interdisait l’accès jusqu’en 1993, elle fait l’objet d’un
concours en 2010. Le but est de la réhabiliter et de lui
donner une place au coeur de la vie urbaine amiénoise
en y implantant un pôle universitaire de 4 000 étudiants
de l’université de Picardie Jules-Verne, au sein d’un
vaste espace public
La transformation et la réouverture de la citadelle, la restauration de ses
trois portes historiques, l’ouverture de deux nouveaux accès à l’est permettront
d’en faire un vaste territoire de rencontres à l’interface des quartiers nord et
du centre-ville. Le site accueillera non seulement les bâtiments de l’université,
mais également deux restaurants (dont celui du CROUS), deux cafés, et
la possibilité d’organiser des évènements tels que des concerts ou des
projections en plein air. L’amphithéâtre universitaire de 500 places permettra
d’accueillir des représentations théâtrales ou des concerts. La bibliothèque
sera ouverte au public.
La citadelle ne possède plus que trois bastions puisque deux bastions
situés sur le tracé de l’avenue du Général de Gaulle ont été démolis dans les
années 1960. Elle présente un complexe hétérogène de bâtiments construits
au fil du temps. Le projet prévoit la démolition des édifices de moindre valeur
patrimoniale, la réhabilitation des deux corps principaux datant du XIXe siècle
(Les Écuries et le Casernement), ainsi que la restauration des bâtiments
protégés.
L’ancienne place d’Armes constituera le centre névralgique de ce nouveau
quartier et sera conçue comme un lieu d’échange et de partage. Elle est bordée
au nord par le Casernement et au sud par les Écuries. Le pôle amphithéâtres
ferme le côté ouest tandis que le côté est est ouvert sur l’avenue du Général
de Gaulle. Le sol de la place constitue une innovation majeure ; il est constitué
d’éléments de terre cuite extrudés, les « diabolos », développés spécifiquement
pour le projet. Les joints sont remplis d’un mélange terre-pierre dans lesquels
la pelouse poussera. Il s’agit d’une place totalement autodrainante, ce qui
autorise une parfaite horizontalité.
Sur ce tapis minéral et végétal se dresse un bâtiment « signal » qui propose
la superposition de trois espaces : un restaurant en rez-de-chaussée et deux
salles universitaires en étages. La plus petite, de couleur rouge, opère un
cadrage visuel sur la cathédrale et la tour Perret au loin.
Au nord, la toiture du casernement est recouverte sur toute sa longueur
du même matériau que la place. Elle devient un grand belvédère urbain de 115
mètres de long accessible à tous. La bibliothèque, qui occupe l’ensemble de
l’étage inférieur du bâtiment, reçoit un éclairage zénithal par une grande verrière
au pied de sa façade sud. Le restaurant du CROUS est logé en rez-de-chaussée
et donne sur la place.
Les façades du casernement sont nettoyées et le bâtiment est percé
de deux grands passages toute hauteur. Le passage est donne accès à la rue
couverte largement vitrée qui le relie sur trois niveaux aux trois pavillons nord.
Le passage ouest donne quant à lui accès à un cheminement paysagé qui
aboutit à la poterne d’Abbeville. De là, une passerelle piétonne franchit
la douve et dessert le plateau nord où est implanté un gymnase.
Les pavillons nord présentent des façades vitrées toute hauteur, munies
d’ouvrants automatisés de ventilation naturelle. Leur structure est composée
d’une charpente métallique poteaux-poutres sur laquelle s’appuie un plancher
collaborant terre cuite-béton. Ces planchers sont préfabriqués en éléments
d’environ 8 mètres de long, et sont constitués d’extrusions en forme de demivoûtes de terre cuite, lesquelles sont solidarisées par une poutre de béton
coulée au milieu.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP Au sud de la place, les Écuries, qui bénéficient de volumes généreux,
sont transformées elles aussi en salles de cours. Un étage d’attique en retrait
remplace la toiture double pente d’origine. Le bâtiment est agrandi et prolongé
au-delà d’un préau par la partie administration. Ces extensions présentent de
grandes surfaces vitrées similaires à celles des pavillons nord, qui contrastent
avec les épais murs de briques et les puissants solivages des planchers en bois
restaurés et laissés apparents.
Le gymnase implanté à l’extérieur du périmètre fortifié sur le plateau nord
constitue le premier équipement d’une zone au potentiel très riche, faisant
face aux remparts de la citadelle qui culminent de ce côté à 25 mètres de haut.
Cette zone fera l’objet d’une étude d’aménagement futur.
À l’intérieur de la citadelle, un grand parc formé par les bastions et les
courtines est situé en partie haute des remparts. Il est parcouru par une
promenade accessible via des rampes et trois ascenseurs. Au pied des
remparts, les fossés et la contrescarpe constituent un autre élément du parc.
L’ensemble est reboisé pour renforcer la biodiversité.
↑
40. Campus universitaire, Citadelle d’Amiens, Amiens, France
2010-en cours, RPBW
Ph : AIA Paysage
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
→
42. Campus universitaire, Citadelle d’Amiens, Amiens, France
2010-en cours, RPBW
Ph : Hugo Miserey
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
LA MÉTHODE PIANO
20
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
21
HAUTEURS
L’accroche au ciel, l’accroche au sol, c’est, au-delà de la technique,
l’un des enjeux architecturaux de la grande hauteur. L’emprise
dans le quartier, la relation avec le territoire, c’est l’enjeu social
et environnemental. Dans la ville européenne, la question de la
hauteur fait débat, voire fait rage, dans certains pays plus que
dans d'autres. Une pointe pour griffer le ciel à Londres,
une succession de plateaux en altitude à Paris.
Multifonctionnelle et greffée sur une gare dans un cas,
monofonctionnelle et fondée sur une grande dalle recouvrant
un faisceau de voies ferrées dans l’autre cas. À Southwark, face
à la City et à sa forêt de tours, ou aux Batignolles au cœur d’un
nouveau quartier régi par la mixité, la tour se montre très
spécifique, sans comparaison possible : concept de ville verticale
avec piazza suspendue non loin de la Tamise, typologie de palais
de justice mixant le vertical et l’horizontal aux limites de Paris.
De part et d’autre de la Manche, il s’agit de tours solitaires,
d’émergences singulières qui invitent à entrer à l’intérieur.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
22
59. The Shard, Londres, Royaume-Uni, 2000-2012, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
Palais de justice de Paris
Paris, France
2010 - en cours
Depuis le Moyen Âge, la justice parisienne est rendue
dans le célèbre bâtiment qui entoure la Sainte-Chapelle
sur l’île de la Cité. Au fil du temps, le manque d’espace
a contraint bon nombre de bureaux à s’installer dans
divers locaux dispersés aux quatre coins de la ville.
Le nouveau Palais de justice, en construction Porte
de Clichy, permettra de réunir dans un seul bâtiment
salles d’audiences et bureaux de l’institution judiciaire.
Le siège historique de l’île de la Cité continuera quant
à lui d’héberger les fonctions plus importantes et
symboliques que sont la cour d’assises et la Cour
de cassation.
Lors du concours, le pouvoir politique français suggérait de diviser
le Palais de justice en deux bâtiments séparés, le premier accueillant les
fonctions publiques comme les salles d’audiences et l’autre les bureaux.
L’idée maîtresse du projet du Renzo Piano Building Workshop fut de réunir
tous ces espaces dans un seul et même grand bâtiment capable, par sa taille
et son importance, de devenir le point de départ de la réhabilitation et du
développement du quartier de la Porte de Clichy.
Le bâtiment s’élève sur une aire en forme de L, entre le périphérique et
le grand parc Martin Luther King. Le prolongement de l’axe principal du parc
(la diagonale) marque le passage entre la façade principale du nouveau bâtiment
et le parvis triangulaire qui lui fait face.
Le nouveau Palais de justice, qui atteint une hauteur de 160 mètres, s’étend
sur une superficie d’environ 100 000 m² et accueillera jusqu’à 8 000 personnes
par jour. Le bâtiment est composé d’un socle de 5 à 8 étages qui reprend la
forme du site. Dessus se dresse une tour constituée de trois parallélépipèdes
superposés dont la section diminue au fur et à mesure que l’on s’élève, créant
un profil en escalier particulier qui distinguera le Palais de justice des tours
plus conventionnelles. Les façades du bâtiment sont entièrement vitrées.
Dans les trois blocs de la tour, les vitres se prolongent en fines lames, au-delà
du volume de l’édifice, et en exaltent la verticalité.
Les façades des bureaux est et ouest offrent une vue sur Montmartre
et sur la Tour Eiffel, les façades nord et sud, plus étroites, sont orientées vers
le centre de Paris ou vers Clichy et le Mont-Valérien.
Depuis le parvis, au rez-de-chaussée, on accède à la salle des pas perdus
qui accueille et distribue le flux des visiteurs et des employés. Cet espace
rectangulaire se développe sur toute la hauteur du socle, jusqu’à 28 mètres.
Il se distingue par ses colonnes élancées en acier et par une lumière naturelle
abondante distribuée par les lucarnes et la façade vitrée donnant sur le parvis.
Cette salle monumentale et deux cours plus petites, situées de part et d’autre,
permettent d’amener la lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment. Le socle
abrite également les 90 salles d’audiences. Revêtues de parquet et de boiseries
de hêtre, elles bénéficient de la lumière du jour qui filtre à travers les façades.
À l’arrière des salles d’audiences, les salles de conseil et délibérés, revêtues
elles aussi de bois, sont visibles depuis l’extérieur grâce à la façade vitrée.
Le huitième étage accueille une terrasse boisée de 7 000 m². Ce grand
jardin donne sur le restaurant des employés. Le profil de la tour possède deux
décrochages en regard des 19e et 29e étages et de leurs jardins suspendus.
Ces éléments verts permettent de prolonger le parc Martin Luther King sur
le bâtiment et de créer un véritable gratte-ciel vert.
Dans une faille de la façade est, baignée par le soleil matinal, glisse un
ascenseur extérieur panoramique. De part et d’autre, se trouvent des salles
de réunion et des espaces de rencontre. Cette fissure transforme la façade
en un élément tridimensionnel, en articule les pleins et les vides et donne de
la profondeur aux volumes du bâtiment. Les panneaux photovoltaïques alignés
sur plusieurs étages des façades est et ouest expriment la volonté d’introduire
les énergies alternatives au sein des bâtiments publics.
La structure principale du bâtiment, robuste et sur une base orthogonale,
offre, à long terme, la flexibilité aux futures exigences et changements dans
le fonctionnement de la justice.
56. Palais de justice, vue du jardin Martin Luther King,
Paris, France, 2010-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects,
render by Joachim Lézie-Cobert
58. Palais de justice, salle des Pas Perdus,
Paris, France, 2010-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects,
render by Kevin Prigniel
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
24
Le ‘Shard’ - London Bridge Tower
Londres, Royaume-Uni
2000 - 2012
La London Bridge Tower ou « The Shard » (en français,
l’éclat) est une tour mixte de 72 étages située aux
abords de la station London Bridge, sur la rive droite
de laTamise. La tour répond à la vision conceptuelle
et politique du maire de l’époque, Ken Livingstone,
qui a encouragé le développement de projets à haute
densité à proximité des principaux noeuds du réseau
de transport londonien. Ce type de développement
urbain durable s’appuie sur la proximité des transports
publics pour dissuader la circulation automobile
et décongestionner la ville.
La mixité du Shard – logements, bureaux et commerces – permet au bâtiment
d’être fréquenté et vivant 24 heures sur 24. La forme de la tour, élancée et pyramidale,
est le reflet direct de son organisation interne. À la base, de grands espaces de
bureaux ; dans la partie centrale, des restaurants, des espaces de rencontre et un
hôtel ; dans la partie supérieure, des appartements. À partir de 240 mètres d’altitude,
le sommet du bâtiment accueille quant à lui un belvédère accessible au public.
Cette organisation intérieure permet à l’édifice de s’affiner vers le haut en donnant
l’impression de disparaître dans le ciel londonien, effet longuement étudié par
le RPBW pour réduire l’impact de la tour dans le skyline urbain.
La forme de la tour résulte des huit parois de verre inclinées : les “éclats”.
Ils fragmentent l’échelle globale du bâtiment et la lumière s’y reflète de façon
vibrante et imprévisible. Les points de rupture entre les éclats permettent aux
jardins d’hiver de jouir de la ventilation naturelle.
Les superficies vitrées « extra white » des façades confèrent légèreté à la
tour et lui permettent de réagir aux conditions variables du ciel. Le Shard est un
édifice photosensible, presque humoral. En pratique, il a été nécessaire d’adopter
différentes solutions techniques spécifiques afin de contrôler parfaitement la
lumière et la chaleur. La tour est ainsi dotée d’une double façade à la ventilation
naturelle, qui contient également des stores actionnés de façon automatique
en fonction des variations de l’intensité lumineuse. Le principe est simple :
un système d’écrans extérieurs est efficace contre les radiations solaires mais
dans une construction d’une telle hauteur ces écrans ont à leur tour besoin
d’une protection, ici assurée par la paroi vitrée extérieure.
Le projet d’ensemble du Shard prévoyait également la restauration d’une
partie du hall de la station London Bridge. La construction de la tour fut le moteur
d’un projet plus large de requalification de tout un quartier, aujourd’hui connu sous
le nom de London Bridge Quarter.
59. The Shard, Londres, Royaume-Uni, 2000-2012, RPBW
Ph : Chris Martin
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
60. Croquis de Renzo Piano, The Shard, Londres, Royaume-Uni, 2000-2012, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
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MORCEAUX
DE VILLE
Recoudre, reconquérir, une stratégie qui vise à récréer du lien
dans le tissu de la ville, en Europe comme aux États-Unis. Réunir
un musée et des bureaux, à Oslo, dans un ensemble urbain qui
prolonge la ville par un concept d’architecture légère et flottante.
Reconnecter la ville à la mer à Athènes, par le biais d'un grand
plan incliné, vaste parc offert au public, sous lequel se sont
glissés deux équipements culturels. Créer de la ville à Trente,
au pied des Alpes, avec un « écoquartier » intégrant un musée
dans un ensemble dédié à l’habitat. Développer, à New York,
un nouveau campus pour une brillante université américaine :
nouveau site, nouveau concept intégrant une couche d’urbanité
qui ouvre les rez-de chaussée au quartier d’Harlem. Quatre
projets conçus autour de l’idée fondamentale d’espace public.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
26
51. Quartier et musée Le Albere, façade des résidences, Trente, Italie, 2002-en cours, RPBW
Ph : Enrico Cano © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
Musée d’art contemporain Astrup Fearnley
Oslo, Norvège
2006 - 2012
Tjuvholmen est un nouveau pôle culturel au sud-ouest
du centre-ville d’Oslo. Mêlant art et divertissement,
le complexe accueille le musée d’art contemporain
Astrup Fearnley, un bâtiment pour bureaux, un parc
de sculptures, une petite plage et une digue le long
de la mer. Situé dans le prolongement des projets de
restauration d’Aker Brygge, siège des anciens chantiers
navals d’Oslo, Tjuvholmen bénéficie d’une position
privilégiée au bord de l’eau qui offre des vues des
fjords à la ville.
43 & 45. Musée d’art contemporain Astrup Fearnley, Oslo, Norvège, 2006- 2012, RPBW
Ph : Nic Lehoux © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP Le cahier des charges confié au Renzo Piano Building Workshop prévoyait
la réalisation d’un espace destiné à la collection permanente du musée Astrup
Fearnley, d’un espace distinct pour les expositions temporaires ainsi que d’un
immeuble de bureaux accueillant au rez-de-chaussée une partie exposition.
Revêtus de lattes en pin, les trois bâtiments sont protégés par une
couverture tridimensionnelle en verre qui touche presque le sol dans le
nouveau parc. La visite du musée est conçue comme un voyage en dix étapes à
travers les trois volumes. Le premier, situé au nord du canal qui traverse le site
de la collection permanente, s’étend sur la « Tjuvholmen allé » en dessous d’un
grand escalier et de la place, avant de se rattacher au rez-dechaussée, sous
les bureaux. Au sud de la passerelle qui enjambe le canal, se dresse l’espace du
musée consacré aux expositions temporaires. Il est articulé sur deux niveaux et
offre au visiteur une succession d’expériences liées aux formes et volumes que
le toit courbe génère. Ils sont illuminés par une lucarne spectaculaire.
Le troisième étage offre un espace d’exposition pour les sculptures et un
merveilleux panorama sur la ville.
L’immeuble de bureaux à quatre étages se déploie autour d’un atrium
central dans lequel la lumière filtre depuis la couverture vitrée de l’édifice. Les
salles de conférence et les terrasses jouissent d’un panorama spectaculaire ; le
paysage fait entièrement partie du projet. La digue relie Tjuvholmen au centreville. Le café, la plage et le parc des sculptures attirent un public varié qui fait
vivre l’espace public et l’intègre au reste du quartier et de la ville.
L’élément qui caractérise le projet est sans aucun doute le grand toit vitré
qui s’élève au-dessus des bureaux, unissant les différentes parties et marquant
sa présence sur le waterfront. Les grandes voiles de verre sont soutenues par
des poutres en lamellé-collé courbes qui planent entre les bâtiments au-dessus
du canal. Ces poutres reposent sur de fines colonnes en acier renforcées par
des tirants métalliques qui rappellent le caractère maritime du site. Le verre
est sérigraphié avec de la céramique blanche qui en réduit la transparence de
40 %. Les façades sont constituées pour l’essentiel de vitrages à basse teneur
en fer afin de conserver une clarté maximale et de diminuer la couleur de la
lumière dans les espaces d’exposition.
LA MÉTHODE PIANO
28
Université Columbia, nouveau campus
New York, États-Unis
2002 - en cours
Le schéma directeur du campus de Manhattanville
de la Columbia University a été étudié par le RPBW
en collaboration avec le bureau SOM. La première phase
du projet pour laquelle le RPBW a conçu quatre édifices
– le Jerome L. Greene Science Center, le Lenfest Center
for the Arts, le Forum et la School of International and
Public Affairs – est actuellement en cours de réalisation
à Harlem. La Columbia University a toujours été une
institution urbaine. Dans cet esprit, le nouveau campus
sera un lieu de recherche et de production du savoir
intégré dans la ville, en contact avec la réalité sociale,
la culture de la rue et l’énergie qui s’en dégage.
Le projet de campus de Manhattanville est le fruit d’une réflexion sur
l’organisation d’un campus universitaire moderne et sur l’importance des thèmes
de diversité et d’accessibilité. Il s’agissait aussi de répondre de façon efficace
à une demande croissante de lieux dédiés à l’instruction. Ce schéma directeur
à long terme, qui dispose d’une superficie de 631 740 m², prévoit des structures
universitaires, de recherche, récréatives, résidentielles, administratives et de
services. Il envisage également des espaces publics et des centres culturels
et commerciaux afin de permettre le développement des relations sociales
et la participation active de la communauté locale.
Le mot d’ordre du projet : la perméabilité. Contrairement à l’enclave de
Morningside Heights, située cinq îlots plus au sud, le quartier de Manhattanville
est pensé comme un lieu d’étude intégré dans le quartier et ouvert à tous.
Les activités universitaires et les salles de cours ont été déplacées aux étages,
libérant tous les rez-de-chaussée. Ceux-ci peuvent ainsi recevoir différentes formes
de vie publique et créer un Urban Layer (niveau urbain). Ces espaces hybrides
et perméables accueilleront progressivement des magasins, restaurants, galeries,
salles de spectacle, cabinets médicaux, salles de réunion ou encore des locaux
destinés aux associations estudiantines.
Tout le réseau routier du campus de Manhattanville est public et accessible
aux véhicules, même si la circulation piétonne est encouragée et facilitée par
la présence, le long des rues, de rangées d’arbres et de larges trottoirs. Enfin,
le campus sera en lien direct avec l’Hudson River Waterfront Park. Parallèlement
à l’« Urban layer », la présence d’espaces extérieurs de différentes dimensions
et un réseau piétonnier orienté nord-sud renforceront les connexions internes.
Le schéma directeur se développera par phases. La première, en cours de
réalisation, concerne une aire triangulaire à l’extrémité sud du site entre les 125e
et 130e rues, bordée à l’ouest par la Riverside Drive et à l’est par Broadway.
Sont actuellement en cours de construction : le Jerome L. Greene Science Center
(futur siège du Zuckerman Mind Brain Behavior Institute) ; le Lenfest Center for
the Arts (pour la School of the Arts et la Wallach Gallery) ; le Forum, un espace
communautaire et, potentiellement, la School of International and Public Affairs.
L’entrée générale du complexe se fait par un espace public arboré situé au
centre des différents bâtiments. L’ouverture totale du site au public et la pleine
transparence des rez-de-chaussée sont également rendues possibles grâce à la
délocalisation, en sous-sol, de tous les équipements techniques, telle la centrale
électrique, nécessaire durant les deux premières phases du chantier.
Le schéma directeur du campus de Manhattanville a obtenu la certification
LEED Platinum de l’US Green Building Council. C’est la première fois qu’un projet
new yorkais reçoit cette qualification et c’est le premier complexe universitaire
américain agréé.
46. Université Columbia, New- York, États-Unis, 2007-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
29
Fondation Stavros Niarchos
Athènes, Grèce
2008 - en cours
Le centre culturel fondation Stavros Niarchos est en
construction à Kallithea, quatre kilomètres au sud du
centre-ville d’Athènes. Il s’agit d’un important centre
culturel situé dans un parc urbain de 170 000 m² qui
accueillera la Bibliothèque nationale et l’Opéra national
de Grèce. Ce projet permet la reconversion d’un vaste
espace semi-abandonné ayant accueilli, dans le passé,
l’hippodrome, les jeux Olympiques de 2004, puis un
parking. Le site renouera ainsi naturellement avec
la ville et avec la mer.
La municipalité de Kallithea, ancien port athénien dans la baie de Faliro,
a toujours été fortement liée à la mer. Malgré la proximité du site, ce lien visuel
et environnemental ne se perçoit plus. Pour le retrouver, le projet du RPBW
prévoit une colline artificielle dans la partie sud du site ; ce parc au profil incliné
se termine par la grande architecture du centre culturel qui s’ouvre de façon
spectaculaire vers la mer.
L’importante construction accueille la Bibliothèque et l’Opéra national
de Grèce. On accède aux deux édifices par un grand espace public qui les
réunit et les fait dialoguer : l’Agora. L’Opéra possède deux salles.
La première, de 450 places, est destinée aux ballets et aux opéras
traditionnels, tandis que la seconde, qui peut accueillir jusqu’à 1 400 personnes,
sera consacrée aux représentations plus contemporaines.
La Bibliothèque, quant à elle, lieu d’apprentissage, de conservation et de
transmission de la culture, est conçue comme un espace public important ouvert
au partage du savoir.
Au sommet de l’édifice se dresse une salle de lecture entièrement vitrée ;
cette vitrine transparente de plan carré permet un regard à 360° sur Athènes
et la mer. Elle est située directement sous la canopée qui protège l’intégralité
du bâtiment du soleil et sur laquelle seront installés 10 000 m² de panneaux
photovoltaïques, capables de générer 1,5 mégawatt d’énergie ; soit la quantité
nécessaire au centre culturel durant les jours d’ouverture habituels. On
privilégiera les systèmes de ventilation naturelle à l’intérieur des deux édifices.
Le rapport visuel à l’eau continuera dans le parc où un canal sera réalisé
dans l’axe nord-sud de l’esplanade, principale artère piétonne du site.
Le projet possède toutes les caractéristiques nécessaires à l’obtention de
la certification LEED Platinum.
48. Fondation Stavros Niarchos, Athènes, Grèce, 2008-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects render by Lucien Puech
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
30
Quartier ‘Le Albere’ et MuSe, Musée des Sciences
Trente, Italie
2002 - en cours
Le quartier « Le Albere », qui se dresse sur l’ancien
site Michelin, est un nouveau morceau de ville.
La transformation de cette friche post-industrielle
reprend certaines caractéristiques nobles du tissu urbain
comme la hiérarchie claire des services et la stratification
des fonctions. Une cohérence générale est maintenue
entre les bâtiments grâce à des hauteurs similaires et à
une unité dans le choix des matériaux. Ce quartier permet
de relier le centre ville de Trente à son contexte paysager :
les panoramas de l’Adige et du mont Bondone. Le quartier
récupère ainsi la distance, psychologique plus que
physique, que la voie ferrée avait imposée par rapport au
centre historique. Nouveau musée des sciences, le MuSe
renforce quant à lui l’identité et la vocation culturelle
de cette partie de la ville.
Le périmètre du nouveau quartier (qui s’étend sur 116 300 m²) est clairement
défini ; il est bordé à l’ouest par le fleuve Adige, à l’est par la colline de la voie
ferrée et au nord par la villa renaissante fortifiée du Palazzo delle Albere.
Conscient du rôle important de la mixité dans la formation de la ville, le cahier
des charges prévoit la réalisation de bâtiments aux fonctions diverses. Les
nouvelles constructions sont concentrées sur le côté est du site afin de laisser
la place à un nouveau parc public le long de l’Adige. Elles ont un plan clair, simple
et principalement horizontal ; leurs proportions sont similaires à celles des
bâtiments du centre historique. L’omniprésence structurelle de la végétation et
de l’eau (un ensemble de canaux traverse le site de part en part) crée une relation
forte entre le bâti, le fleuve et le paysage naturel.
Le plan développe deux types de construction ; d’un côté, le mitoyen pour
les édifices de bureaux dotés de façades végétales qui servent d’écrans naturels
à la voie ferrée le long de laquelle ils sont en grande partie implantés ; de l’autre,
pour les logements, des édifices qui se développent autour d’une cour centrale. Ils
sont en partie ouverts, permettant ainsi d’apercevoir les jardins intérieurs arborés.
Les bâtiments possèdent en moyenne 4 ou 5 étages et les couvertures en zinc
unifient le quartier qui est flanqué, à ses extrémités, de deux phares importants
le centre polyvalent (au sud) et le MuSe, grand musée interactif des sciences
(au nord). Ce dernier est “l’aimant” de la vie publique de l’ensemble du projet et,
avec le Palazzo delle Albere, siège du Musée d’art moderne et contemporain, ils
confirment la vocation culturelle et récréative de ce fragment de ville revitalisé.
En plan, ces deux bâtiments entourés d’eau sont reliés par les deux axes
principaux du quartier : le premier, piétonnier, est rectiligne tandis que le second,
situé plus à l’est, est courbe et accompagné d’un canal qui sert d’élément de
transition entre l’architecture et le parc.
Le quartier « Le Albere » est un projet bioclimatique où le respect de
l’environnement est un langage et pas uniquement une technique appliquée. Les
bâtiments sont à faible impact environnemental et font la part belle aux énergies
renouvelables. Le MuSe a obtenu la certification Leed Gold ; les logements et les
bureaux sont classés CasaClima niveau B et le projet fait partie des lauréats des
CasaClima Awards 2013.
50. Quartier et musée Le Albere, résidences, Trente, Italie,
2002-en cours, RPBW
Ph : Enrico Cano
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
52. Quartier et musée Le Albere, vue intérieure du musée,
Trente, Italie, 2002-en cours, RPBW
Ph : Hufton+Crow
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
31
MATIÈRES
De la pierre, de la terre, quoi de plus simple ? Une porte de ville
regroupant Parlement et Opéra à La Vallette, sur l’île de Malte,
un hôpital pédiatrique à Entebbe, en Ouganda. La mise en œuvre
de ces matériaux premiers, ancestraux, dans des projets
contemporains en Europe comme en Afrique constitue un autre
type de défi. Ouvrir une carrière afin de retrouver la pierre dont
s’étaient servis les chevaliers de Malte pour construire en leur
temps la ville-citadelle est une façon de renouer avec l’histoire
comme avec la géologie.
Choisie pour ses potentialités structurelles, elle est aussi
utilisée pour ses vertus de parement. Mais si le RPBW avait déjà
testé la pierre sur les arcs tendus d’une basilique en Italie,
travailler la terre crue est une véritable première pour l’agence.
Opter pour la terre, c’est aussi s’inscrire dans une démarche
contextuelle : l’expérimentation s’opère là, au bord du lac Victoria,
au profit d’un beau projet humanitaire. RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
32
63. Parlement de Malte, détail, La Vallette, Malte, 2009-2015, RPBW
Ph : Michel Denancé © RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
Porte de la Valette
La Valette, Malte
2009 - 2014
Le projet « City gate » est une opération complexe
de reconfiguration de l’entrée à la Valette. Il s’agit d’un
ensemble de quatre interventions : la porte d’entrée
de la Valette « City Gate » avec sa place à l’extérieur
des remparts, la réalisation d’une « machine » théâtrale
en plein air dans les ruines de l’ancien opéra jamais
reconstruit, la construction du nouveau parlement
et l’aménagement paysager du fossé.
Le pont de la porte d’entrée de la Valette a subi une succession
d’élargissements qui lui ont fait perdre sa forme et sa fonction initiales,
et en ont fait un espace mixte entre place et pont. Dans le but de remédier
à cette transformation artificielle, le projet vise la restauration du pont sur le
modèle des dimensions originales de la « Dingli’s Gate », en 1633, à travers la
démolition des accrétions. Ainsi, les passants pourront à nouveau traverser un
véritable pont d’un bout à l’autre tout en profitant de la vue sur le fossé fortifié.
La première porte de la Valette consistait en un unique tunnel à travers les
remparts. L’objectif premier du projet est de restituer aux remparts leur notion
originale de profondeur et de puissance. En refusant toute notion décorative,
la nouvelle porte devient ainsi une « brèche » de seulement 8 mètres de large. Son
architecture est très sobre, donnant une impression de puissance et d’austérité,
dépourvue de toute décoration superflue qui lui ôterait son côté intemporel
et authentique. La porte est marquée par une forme évasée vers le haut et
deux mâts en acier de 25 mètres de hauteur. Elle est constituée d’immenses
blocs de pierre, découpés et encadrés par de hautes lames d’acier, ces derniers
visant à souligner la fracture entre le passé et le présent. Une carrière de pierre
hard stone a été ouverte à Gozo, expressément pour ce chantier. La rue Pope
Pius V qui passait au-dessus de l’ancienne porte a été démolie et, à la place,
deux larges escaliers en pente douce, inspirés des escaliers des chevaliers,
permettent de relier les bastions de St James’ Cavalier et St John’s Cavalier
à Republic Street.
La porte et le fossé seront reliés par un escalier et un ascenseur
panoramique qui permettront de redécouvrir la profondeur du fossé ou des
jardins méditerranéens qui remplaceront l’ancien parking.
Le parlement est constitué de deux blocs massifs de pierre montés sur
pilotis afin de donner une sensation de légèreté au bâtiment tout en respectant
l’alignement des rues. Le bloc nord accueillera pour l’essentiel la Chambre du
parlement. Dans le bloc sud, seront installés les bureaux administratifs des
membres du parlement, du Premier ministre et du leader de l’opposition.
La porosité urbaine a été la base de la conception volumétrique. Les deux
masses sont séparées par une cour centrale qui sera également la principale
entrée du bâtiment. La cour est conçue de façon à rendre le St James’ Cavalier
parfaitement visible depuis Republic Street.
Les façades sont en pierre massive. Cette pierre a été sculptée, érodée
par les rayons de soleil et les perspectives de vue pour donner vie à un
véritable dispositif fonctionnel qui filtre la radiation solaire mais aussi qui
assure l’éclairage naturel et préserve les vues vers l’extérieur. Chacun des blocs
de façade a été sculpté avec une machine à contrôle numérique. Il en résulte
une architecture en pierre, cohérente dans son contexte certainement, mais
où la technologie a été poussée vers les limites des outils de notre modernité.
Au rez-de-chaussée du parlement, un espace flexible accueille les visiteurs,
une fois la porte de la ville franchie.
L’aspect environnemental et énergétique est un des éléments principaux
de la conception du bâtiment.
L’inertie thermique de la pierre massive, combinée à la ventilation naturelle,
réduit sensiblement une demande énergétique pratiquement satisfaite par
l’énergie géotermique, grâce à un système de 40 puits de 140 mètres de
profondeur dans le rocher, soit 100 mètres en dessous du niveau de la mer.
La toiture est recouverte par un tapis de 600 m² de panneaux
photovoltaïques. Il s’agit donc d’une stratégie énergétique ambitieuse qui
permet de réaliser un bâtiment autosuffisant à 100 % pour le chauffage
pendant l’hiver et à 80 % pour la climatisation pendant les mois d’été.
62. Parlement de Malte, vue depuis la rue de la République,
La Valette, Malte, 2009-2015, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
64. Parlement de Malte, élévation sud,
La Valette, Malte, 2009-2015, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
34
Centre de Chirurgie Pédiatrique
Entebbe, Ouganda
2013 - en cours
Le nouveau centre de chirurgie pédiatrique de l’ONG
Emergency en Ouganda, situé au sud de la ville
de Kampala, sur la rive nord du lac Victoria, est non
seulement un hôpital innovant mais également
un bâtiment qui enrichit le territoire.
Les hôpitaux d’Emergency remplissent une double fonction : ils fournissent
les services sanitaires nécessaires à la population et permettent de former des
médecins et infirmiers locaux. Grâce à cette possibilité de suivre une formation
de qualité dans leur pays, les médecins et infirmiers ne sont plus obligés de se
rendre à l’étranger pour se spécialiser, au risque de ne pas rentrer exercer chez
eux. Ce nouveau centre de chirurgie pédiatrique leur permettra de travailler
dans un hôpital à la pointe de la technologie, comparable aux meilleurs centres
médicaux occidentaux. L’édifice se veut également un modèle d’architecture pour
la région : un bâtiment rationnel, bioclimatique, et construit selon la technique
locale du pisé.
L’hôpital trouve sa place dans une partie boisée de la colline qui descend
doucement vers le lac Victoria. Il se compose de trois ailes parallèles surmontées
de grandes toitures plates. La première aile, plus petite et dotée d’un seul niveau,
abrite les espaces d’accueil. Les deux autres, plus longues et composées de deux
niveaux dont un semi-enterré, entourent le bloc central. Elles renferment les
salles d’opération et le service de réanimation.
L’aile sud accueille les cabinets médicaux, la pharmacie et les salles d’examens.
Au rez-de-chaussée de l’aile nord se trouvent les chambres des patients et deux
aires de jeux : l’une à une extrémité et l’autre au milieu du bâtiment, tandis que
l’étage inférieur comprend les salles de formation du personnel, les bureaux et la
cantine. Tous ces espaces bénéficient de grandes fenêtres tournées vers le parc.
Devant accueillir un hôpital pédiatrique, les espaces destinés au bien-être des
enfants ont été étudiés avec soin ; ils sont colorés et permettent de se familiariser
avec le personnel médical. Un deuxième corps de bâtiment, situé à l’ouest
de l’hôpital, accueille les logements du personnel.
Le jardin central et le grand arbre qui s’y dresse sont les pivots de
l’organisation du centre hospitalier.
Les couloirs et les chambres donnent vers cet espace à ciel ouvert que
traverse un passage couvert. Sur toute leur hauteur, les chambres bénéficient
de grandes baies vitrées.
Bien que la terre crue soit le plus ancien matériau de construction, elle est
encore utilisée aujourd’hui dans de nombreuses parties du monde : de l’Afrique
à l’Amérique centrale et latine en passant par l’Asie et l’Océanie. Plutôt que de
recourir à des matériaux et techniques de construction totalement étrangers,
le Renzo Piano Building Workshop a décidé de respecter et de réinterpréter ce
matériau de construction.
Le pisé est un amalgame de terre, de sable, de gravier et d’un peu d’eau. Ce
mélange est ensuite pressé à intervalles réguliers à l’aide de marteaux mécaniques
à l’intérieur de coffrages en bois (banches). Malgré sa grande inertie thermique,
la terre possède en général une faible résistance mécanique ainsi qu’à la pluie.
Une étude a donc été menée afin d’en améliorer les caractéristiques ; différents
échantillons ont été envoyés de l’Ouganda à Milan, dans les laboratoires de la
société Mapei. Les tests utilisant de nouveaux densificateurs chimiques et des
siloxanes ont permis d’augmenter nettement les résistances mécanique
et superficielle. Ces découvertes techniques ont été utilisées dans la maquette
d’une portion de mur qui a été réalisée en Ouganda et attentivement étudiée afin
d’en évaluer les réactions. Différents minéraux et oxydes ajoutés au mélange ont
également permis de colorer le mur à différents niveaux.
Une grande couverture aérienne déborde de l’assise des bâtiments et flotte
au-delà des murs. Cette grande tente, élément clef du projet, protège l’hôpital des
intempéries et du soleil. La structure de la toiture est formée de poutres en bois
reliées par des tirants en acier et soutient 5 000 m² de panneaux photovoltaïques,
produits et offerts par Enel Green Power. Ils produiront jusqu’à 400 kWh d’énergie.
65. Hôpital pédiatrique, Mock up, Entebbe, Ouganda
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
© Emergency NGO Technical department
67. Hôpital pédiatrique, coupe transversale, Entebbe, Ouganda
© RPBW – Renzo Piano Building Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
35
Workshop « Périphérie »
Cette initiative de la Cité de l’architecture & du
patrimoine s’inscrit dans le cadre de l’exposition
Renzo Piano Building Workshop. La méthode Piano
qui développera, à travers les projets récents de
l’agence, le processus collectif et itératif du Renzo
Piano Building Workshop. En marge de l’exposition,
mais dans son prolongement physique dans les
galeries du Palais de Chaillot, l’idée est d’ouvrir un
workshop permanent pendant toute la durée de
l’exposition (11 nov. 2015-29 fév. 2016).
Au-delà de la question structurelle, le fil
conducteur de l’exposition est la question urbaine.
Depuis le Centre Pompidou, les projets du RPBW
participent à la fabrication et à la régénération de
la ville. Il n’est guère étonnant d’apprendre que l’architecte gênois a choisi ce thème des périphéries
lorsqu’il s’est vu nommer sénateur à vie en Italie.
Ainsi naquit le groupe G124 (trois tuteurs et
six jeunes architectes), à l’oeuvre depuis 2014 sur
tout le territoire de la botte italienne, à commencer
par Rome,Turin et Catane la première année, puis
Milan en cette année 2015. « Améliorer les périphéries qui sont la partie fragile de la ville et qui
peuvent devenir belles », tel est l’enjeu fixé par l’architecte-sénateur, dont l’idée est de faire, dès lors,
de la politique sur un autre plan.
C’est donc d’après une démarche initiée à
Rome sur le raccomodage des villes que se présente ce workshop : une contribution à la réflexion
sur les conséquences de l’urbanisation sans âme.
« Le grand projet de notre pays est “les périphéries” ; la ville qui sera et que nous laisserons à nos
enfants » ; c’est dans cette optique durable de transmission du patrimoine urbain que l’architecte a
mobilisé son think tank opérationnel. Il s’agit là d’interventions sur l’espace urbain pour changer le
regard sur ces périphéries.
Plus d’attention pour ces délaissés urbains,
plus d’humanisme dans ces territoires qui ne
demandent qu’à être révélés. Retisser des liens,
c’est travailler en premier lieu sur l’espace public
comme sur les infrastructures, qui sont souvent de
véritables coupures. Mais le workshop est là pour
faire émerger les questions et prioriser les actions.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP À l’heure où la question métropolitaine focalise les
recherches et les stratégies sur la densité versus
l’étalement urbain, le workshop plongera les étudiants dans l’univers de ces situations urbaines
critiques et autres « non-lieux ». Ils pourront ainsi
réfléchir à des métamorphoses possibles sur des
sites bien réels, choisis avec leurs professeurs.
L’exercice portera sur l’équivalent d’un semestre,
mi-octobre 2015-fin janvier 2016.
Il sera lancé, le 6 novembre, par une conférence de Renzo Piano, qui présidera par ailleurs le
jury final. Et des membres du groupe G124 seront
invités à participer aux travaux des étudiants. La
Cité va fonctionner dès lors comme une école
hors-les-murs pendant toute la durée de l’exposition. Une première !
Six écoles nationales supérieures d’architecture vont s’engager dans la réflexion : trois issues
du territoire du Grand Paris (Marne-la-Vallée,
Versailles, Val-de-Seine), et trois implantées dans
des métropoles régionales (Marseille, Strasbourg,
Toulouse). Autant de géographies et de contextes
différents. D’où l’intérêt de ce travail en commun.
Les six enseignants qui se sont mobilisés pour
l’occasion – Éric Lapierre (Marne-la-Vallée),
Rémy Marciano (Marseille), Georges Heintz
(Strasbourg), Rémi Papillault (Toulouse), Philippe
Gazeau (Val-de-Seine), Emmanuel Combarel
(Versailles) – ont monté leur équipe, plutôt restreinte mais très motivée, car il s’agit de travailler
concrètement et utilement (c’est le sens de la
démarche de Renzo Piano) à partir de cette substance urbaine mal digérée par ceux qui y vivent et
par ceux qui la traversent.
Nul doute qu’il y aura beaucoup de matière à
analyser dans cette contribution interécoles,
confrontation cisalpine sur un thème majeur de la
métropole contemporaine. La réflexion sur les
périphéries ne saurait avoir de frontières.
Francis Rambert
Directeur de l’Institut français d’architecture
LA MÉTHODE PIANO
36
3. Structure constituée d’éléments pyramidaux en polyester renforcé, 1967
Studio Piano © Fondazione Renzo Piano
Images Presse
Préhistoire - Premières œuvres
1
2
4
3
5
4
5
9
11
Centre Culturel Tjibaou,
Nouméa, Nouvelle Calédonie, 1991-1998
6
7
10
8
Rénovation et extension de l’Académie des sciences,
San Francisco, Californie, États-Unis, 2000-2008
12
13
14
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP 15
16
18
20
17
19
21
LA MÉTHODE PIANO
38
Monastère Sainte-Claire,
Ronchamp, France, 2006-2011
22
23
25
27
24
26
28
Musée d'art Kimbell (extension),
Forth Worth, Texas, États-Unis, 2006-2011
Fondation Jérôme Seydoux - Pathé,
Paris, France, 2006-2014
33
30
29
32
31
34
Musée Whitney d'art américain,
New-York, États-Unis, 2007-2015
35
37
36
38
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP 39
LA MÉTHODE PIANO
39
Images Presse
Campus universitaire, Citadelle d’Amiens,
Amiens, France, 2010-en cours
Musée d’art contemporain Astrup Fearnley,
Oslo, Norvège, 2006-2012
44
5
41
40
43
42
Université Columbia, nouveau campus
New-York, États-Unis, 2007-en cours
45
Fondation Stavros Niarchos,
Athènes, Grèce, 2008-en cours
47
48
46
Quartier et musée Le Albere, musée des sciences
Trente, Italie, 2002-en cours
49
50
53
51
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP 52
55
54
LA MÉTHODE PIANO
40
Palais de justice de Paris
Paris, France, 2010-en cours
56
57
58
Porte de La Valette,
La Valette, Malte, 2009-2014
The “Shard” London Bridge Tower,
Londres, Royaume-Uni, 2000-2012
62
61
59
63
64
60
Centre de chirurgie pédiatrique
Entebbe, Ouganda, 2013-en cours
65
66
67
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
41
Légendes & Crédits
Préhistoire - Premières œuvres
11. Centre Culturel Tjibaou, Nouméa,
Nouvelle-Calédonie, 1991- 1998, RPBW
Ph : John Gollings
© ADCK – Centre Culturel Tjibaou
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
20. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : Tom Fox SWA Group
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
2. Système de structure à coques,
XIVe Triennale de Milan, Italie, 1967,
Studio Piano
© Fondazione Renzo Piano
Rénovation et extension
de l’Académie des sciences,
San Francisco, Californie, États-Unis,
2000-2008
21. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : Tom Fox SWA Group
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
3. Structure constituée
d’éléments pyramidaux en polyester
renforcé, 1967, Studio Piano
©Fondazione Renzo Piano
12. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : John Mc Neal
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Monastère Sainte Claire et centre de
visiteurs, Ronchamp, France, 2006-2011
1. Structure constituée
d’éléments pyramidaux
en polyester renforcé, 1967
Studio Piano
© Fondazione Renzo Piano
4. Système de structure à coques,
XIVe Triennale de Milan,
Italie, 1967, Studio Piano
©Fondazione Renzo Piano
5. Maison à plan libre, 1968-1969
Studio Piano
© Fondazione Renzo Piano
Centre Culturel Tjibaou,
Nouméa, Nouvelle-Calédonie,
1991-1998
6. Centre Culturel Tjibaou, Nouméa,
Nouvelle-Calédonie, 1991-1998, RPBW
Ph : Pierre-Alain Pantz
© ADCK – Centre Culturel Tjibaou
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
7. Centre Culturel Tjibaou, Nouméa,
Nouvelle Calédonie, 1991-1998, RPBW
Ph : Pierre-Alain Pantz
© ADCK – Centre Culturel Tjibaou
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
8. Croquis de Renzo Piano,
Centre Culturel Tjibaou, Nouméa,
Nouvelle-Calédonie, 1991-1998, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
9. Centre Culturel Tjibaou, Nouméa,
Nouvelle-Calédonie, 1991-1998, RPBW
Ph : John Gollings
© ADCK – Centre Culturel Tjibaou
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
10. Centre Culturel Tjibaou, Nouméa,
Nouvelle-Calédonie, 1991-1998, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
13. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : Tim Griffith
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
14. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : Tim Griffith
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
15. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : Tim Griffith
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
22. Croquis de Renzo Piano, Monastère
et centre de visiteurs, Ronchamps,
France, 2006-2011, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
23. Monastère et centre de visiteurs,
Ronchamps, France, 2006-2011, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
24. Monastère et centre de visiteurs,
Ronchamps, France, 2006-2011, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
25. Monastère et centre de visiteurs,
Ronchamps, France, 2006-2011, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
16. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : Tim Griffith
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
26. Monastère et centre de visiteurs,
Ronchamps, France, 2006-2011, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
17. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
27. Monastère et centre de visiteurs,
Ronchamps, France, 2006-2011, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
18. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : Tim Griffith
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
28. Monastère et centre de visiteurs,
Ronchamps, France, 2006-2011, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
19. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis,2000-2008, RPBW
Ph : Justin Lee
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP Extension du Kimbell Art Museum,
Forth Worth, Texas, États-Unis,
2006-2011
29. Musée d’art Kimbell, Forth Worth,
Texas, États-Unis, 2006-2011, RPBW
Ph : Nic Lehoux
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
30. Musée d’art Kimbell, Forth Worth,
Texas, États-Unis, 2006-2011, plan du
site, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
31. Musée d’art Kimbell, Forth Worth,
Texas, États-Unis, 2006-2011, RPBW
Ph : Nic Lehoux
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Fondation Jérôme Seydoux - Pathé,
Paris, France, 2006-2014
32. Fondation Jérôme Seydoux Pathé, Paris, France, 2006-2014, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
33. Fondation Jérôme Seydoux Pathé, Paris, France, 2006-2014, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
34. Fondation Jérôme Seydoux Pathé, Paris, France, 2006-2014, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Musée Whitney d'art américain,
New-York, États-Unis, 2007-2015
35. Musée Whitney d'art américain,
Gansevoort, New-York, États-Unis,
2007-2015, RPBW
Ph : Nic Lehoux
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
36. Musée Whitney d'art américain,
Gansevoort, New-York, États-Unis,
2007-2015, RPBW
Ph : Nic Lehoux
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
37. Musée Whitney d'art américain,
Gansevoort, New-York, États-Unis,
2007-2015, RPBW
Ph : Karin Jobst
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
LA MÉTHODE PIANO
42
38. Musée Whitney d'art américain,
Gansevoort, New-York, États-Unis,,
2007-2015, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
39. Musée Whitney d'art américain,
Gansevoort, New-York, États-Unis,
2007-2015, RPBW
Ph : Nic Lehoux
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Campus universitaire, Citadelle
d’Amiens, France, 2010-en cours
40. Campus universitaire,
Citadelle d’Amiens, France,
2010-en cours, RPBW
Ph : AIA Paysage
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
41. Campus universitaire,
Citadelled’Amiens, France
2010-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
42. Campus universitaire,
Citadelled’Amiens, France
2010-en cours, RPBW
Ph : Hugo Miserey
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Musée d’art contemporain Astrup
Fearnley, Oslo, Norvège, 2006-2012
43. Musée d’art contemporain
Astrup Fearnley, Oslo, Norvège
2006-2012, RPBW
Ph : Nic Lehoux
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
44. Musée d’art contemporain
Astrup Fearnley, Oslo, Norvège
2006-2012, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
45. Musée d’art contemporain
Astrup Fearnley, Oslo, Norvège
2006-2012, RPBW
Ph : Nic Lehoux
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Université Columbia, nouveau campus,
New-York, États-Unis, 2007-en cours
46. Croquis de Renzo Piano,
Université Columbia, New-York,
États-Unis, 2007-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
47. Université Columbia,
New-York, États-Unis, plan du site,
2007-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Fondation Stavros Niarchos
Athènes, Grèce, 2008-en cours
48. Fondation Stavros Niarchos,
Athènes, Grèce, 2008-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects render by Lucien
Puech
Quartier et musée Le Albere,
Trente, Italie, 2002-en cours
49. Quartier et musée Le Albere,
résidences, Trente, Italie,
2002-en cours, RPBW
Ph : Enrico Cano
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
50. Quartier et musée Le Albere,
résidences, Trente, Italie,
2002-en cours, RPBW
Ph : Enrico Cano
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
51. Quartier et musée Le Albere,
façade des résidences, Trente, Italie
2002-en cours, RPBW
Ph : Enrico Cano
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
52. Quartier et musée Le Albere,
vue intérieure du musée
des sciences, Trente, Italie,
2002-en cours, RPBW
Ph : Hufton+Crow
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
53. Quartier et musée Le Albere,
résidences, Trente, Italie,
2002-en cours, RPBW
Ph : Shunji Ishida
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP 54. Quartier et musée Le Albere,
coupe Est-Ouest du musée des
sciences, Trente, Italie, 2002-en cours,
RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
55. Quartier et musée Le Albere,
vue général, Trente, Italie,
2002-en cours, RPBW
Ph : Enrico Cano
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Palais de justice,
Paris, France, 2010-en cours
56. Palais de justice, vue du jardin
Martin Luther King, Paris, France,
2010-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects,
render by Joachim Lézie-Cobert
57. Palais de justice, vue de la façade
Est la nuit depuis le parvis,
Paris, France, 2010-en cours, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects,
render by Labtop
58. Palais de justice, salle des Pas
Perdus, Paris, France, 2010-en cours,
RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects,
render by Kevin Prignie
The Shard, Londres, Royaume-Uni,
2000-2012
Porte de La Valette, Malte,
2009-2015
62. Parlement de Malte, vue depuis
la rue de la République, La Vallette,
2009-2015, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
63. Parlement de Malte, détail,
La Vallette, 2009-2015, RPBW
Ph : Michel Denancé
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
64. Parlement de Malte, élévation sud,
La Vallette, 2009-2015, RPBW
Ph : Michel Denancé
©RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
Centre de Chirurgie Pédiatrique
Entebbe, Ouganda 2013- en cours
65. Hôpital pédiatrique, Mock up,
Entebbe, Ouganda
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
© Emergency NGO Technical
department
66. Hôpital pédiatrique, plan du site,
Entebbe, Ouganda
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
67. Hôpital pédiatrique, coupe
transversale, Entebbe, Ouganda
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
59. The Shard, Londres, Royaume-Uni
2000-2012, RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
60. Croquis de Renzo Piano, The Shard,
Londres, Royaume-Uni, 2000-2012,
RPBW
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
61. The Shard, Londres, Royaume-Uni,
2000-2012, RPBW
Ph : Chris Martin
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
LA MÉTHODE PIANO
43
Générique
Renzo Piano Building Workshop
La Méthode Piano
Une exposition présentée
par la Cité de l’architecture & du
patrimoine, adaptée de l’exposition
originale « Pezzo per Pezzo »,
conçue et réalisée par l’agence
Renzo Piano Building Workshop
et la Fondazione Renzo Piano.
Cité de l’architecture
& du patrimoine
Guy Amsellem, président
Luc Lièvre, directeur général
délégué
Renzo Piano Building Workshop,
Architects
Fondazione Renzo Piano
L’exposition
Commissariat (Paris)
Francis Rambert, directeur de
l’Institut français d’architecture
(IFA), Cité de l’architecture & du
patrimoine
Conception et réalisation
Renzo Piano Building Workshop
Giorgio Bianchi, Milly Rossato
Piano, Stefania Canta et Elena
Spadavecchia
avec
Chiara Bennati, Chiara Casazza,
Lorenzo Ciccarelli, Christophe
Colson, Cino Ermentini, Philippe
Goubet et Andrea Malgeri
Coordination générale
Cité de l’architecture & du
patrimoine, direction de la
Production des expositions
Myriam Feuchot, directrice ; Marion
Zirk, chef de projet ; Amélie Matray,
régisseur des œuvres ; Jonathan
Deledicq, régisseur, assisté de
Junior Mwanga, apprenti et Yan
Gaillard, contrôleur de gestion ;
avec Jérôme Richard, responsable
du pôle diffusion des données
numériques.
Graphisme
gr20paris
Textes
Auteurs : Anna Foppiano et Lorenzo
Ciccarelli, Renzo Piano Building
Workshop et Francis Rambert
Traductions : Annabel Gray,
Miranda Westwood, Geraldine
Jamin, Lexling et Richard Sadleir
Relecture : Martine Colombet,
responsable éditoriale (Ifa),
Claire Gausse
Maquettes
Renzo Piano Building Workshop
Restauration : Andrea Malgeri
Maquette Pompidou Lego, 1997,
prêt de Rogers Stirk Harbour +
Partners
Réalisation de l’exposition
Aménagement de l’espace : Corégie
Impression numérique : Atelier
Demaille (Paris), Prepress Genova
(Italie)
Transport : Excess events (Paris)
et ASP Fine Art Services (Italie)
Éclairage
Conception : Juan Echeverri
Velasquez et Denis Perrin, IGuzzini
France
Installation : Suncom
Manifestations associées
Workshop « La périphérie » avec
cinq écoles nationales supérieures
d’architecture : Versailles, Marne-laVallée, Val-de-Seine à Paris,
Toulouse
et Strasbourg.
Communication et mécénat
Cité de l’architecture
& du patrimoine
David Madec, directeur de la
communication et des partenariats
Muriel Sassen, directrice du
développement et du mécénat
Anne Ruelland, directrice des
publics
Entretiens filmés
Entretiens menés par
Francis Rambert
Retranscription : Anne Appathurai
et Jean-Pierre Pinco
(media solution)
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
44
Remerciements
La Cité de l’architecture & du
patrimoine et l’agence Renzo Piano
Building Workshop remercient :
Les équipes des agences de
Genova, Paris et New York
et de la Fondazione Renzo Piano
Les partners et les associés,
avec lesquels des entretiens ont été
réalisés en octobre 2015 :
Emanuela Baglietto, Antonio
Belvedere, Giorgio Bianchi, Mark
Carroll, Antoine Chaaya, Emanuele
Donadel, Philippe Goubet, Giorgio
Grandi, Shunji Ishida, Joost
Moolhuijzen, Bernard Plattner,
Thorsten Sahlmann, Elisabetta
Trezzani.
L’opération a bénéficié
Du soutien d’iGuzzini France
LOGO
et du partenariat média
Télérama, 1ERE, France Ô, A Nous
Paris, RATP, Marie Claire Maison,
UGC, Le Monde, France Inter
Les directeurs et enseignants des
écoles nationales supérieures
d’architecture engagées dans le
workshop dans le cadre de
l'exposition :
ENSA Marseille
Jean Marc Zuretti, Rémy Marciano
Ensa Strasbourg
Éric Gross, Georges Heintz
ENSA Toulouse
Monique Reyren Rémi Papillault,
Anne Péré
ENSA Val de Seine
Philippe Bach, Philippe Gazeau,
Stéphane Maupin
ENSA de la Ville et des territoires à
Marnes la Vallée
Amina Sellali, Éric Lapierre
ENSA Versailles
Vincent Michel,
Emmanuel Combarel
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
La Fondazione Renzo Piano
a bénéficié
Du soutien de Stavros Niarchos
Foundation et de la Fondazione
Barbara Cappochin pour la
fabrication de l'exposition
45
Les partenaires
de l’agence
Renzo Piano
Partenaire fondateur,
Président
Bernard Plattner
Partenaire, Administrateur
Renzo Piano est né en 1937 à Gênes, dans une
famille de bâtisseurs. Pendant ses études au
Politecnico de Milan, il a travaillé au bureau de
Franco Albini. En 1971, il fonde le bureau
« Piano & Rogers » à Londres avec Richard
Rogers, avec qui il remporte le concours pour
le Centre Pompidou. Il s’installe ensuite à Paris.
Du début des années 1970 aux années 1990,
il travaille avec l’ingénieur Peter Rice, qui
devient son associé au sein de l’Atelier Piano
& Rice de 1977 à 1981. L’agence « Renzo Piano
Building Workshop » est créée en 1981, avec
150 employés et des bureaux à Paris, Gênes
et New York.
Il a reçu au cours de sa carrière de nombreux
prix et distinctions, parmi lesquels : la Royal
Gold Medal du RIBA à Londres (1989), le prix
Kyoto au Japon (1990), le titre d’Ambassadeur
de bonne volonté de l’UNESCO (1994), le
Praemium Imperiale à Tokyo, au Japon (1995),
le prix Pritzker d’architecture à la MaisonBlanche à Washington (1998), le Lion d’or pour
la carrière à Venise (2000), la Médaille d’or de
l’AIA à Washington (2008) et le prix Sonning
à Copenhague (2009).
Depuis 2004, il travaille également pour la
Fondation Renzo Piano, un organisme à but non
lucratif visant à promouvoir la profession
d’architecte à travers des activités éducatives
et pédagogiques. Le nouveau siège a été établi
à Punta Nave (Gênes) en juin 2008.
En septembre 2013, Renzo Piano a été nommé
sénateur à vie de la République italienne par
le Président Giorgio Napolitano. En mai 2014,
il est devenu docteur honoris causa de la
Columbia University.
Bernard Plattner est né à Berne, en Suisse,
en 1946. Il a étudié l’architecture à l’École
polytechnique fédérale de Zürich et a commencé
à travailler avec Piano & Rogers sur le Centre
Pompidou. Depuis, il a continué à travailler
avec Renzo Piano au bureau de Paris. Il est devenu
Partner en 1989. Parmi ses réalisations les plus
remarquables : les logements de la rue de Meaux à
Paris, le musée de la Fondation Beyeler à Bâle, la
reconstruction du quartier de la Potsdamer Platz
à Berlin, le Zentrum Paul Klee à Berne et
l’immeuble du New York Times. Il a aussi supervisé
la construction de la Fondation Pathé à Paris. Il est
désormais en charge de plusieurs grands projets,
dont le Palais de justice de Paris, l’ENS Saclay, un
projet résidentiel et hôtelier à Vienne et
l’immeuble de bureaux Float à Düsseldorf.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP Mark Carroll
Partenaire, Administrateur
Antoine Chaaya
Partenaire, Administrateur
Né en 1960, Antoine Chaaya a étudié
l’architecture à l’université Saint-Esprit de Kaslik
(USEK) au Liban et a rejoint le bureau de Paris
en 1987, après son diplôme. Il a travaillé en tant
que lead architect sur plusieurs projets
importants, dont le Centre culturel kanak en
Nouvelle-Calédonie et le projet de la Potsdamer
Platz à Berlin. Devenu Partner en 1997, il a été
responsable de nombreux projets, dont le siège de
« Il Sole 24 Ore » à Milan et l’agrandissement du
Los Angeles County Museum of Art. Parmi ses
projets en cours les plus remarquables : trois
bâtiments pour la Columbia University, un projet
résidentiel à Miami et un immeuble de bureaux
à Beyrouth. Il a donné des conférences au Liban
et aux États-Unis, dont plusieurs interventions à
l’école d’architecture de la Columbia University. Il
a récemment été invité à participer au symposium
international « The Museum as » organisé par
le musée Sursock à Beyrouth.
Philippe Goubet
Partenaire, Administrateur
Né à Hartford dans le Connecticut en 1956,
Mark Carroll a étudié l’architecture à l’université de
Clemson en Caroline du Sud. Il a reçu son diplôme en
architecture de l’université de Gênes en 1983. Il
rejoint le bureau de Gênes en 1981, travaillant d’abord
sur la Menil Collection à Houston. En tant que chef de
projet, il a participé à de nombreux projets, parmi
lesquels l’Aquarium de Gênes et la requalification de
l’usine Fiat Lingotto à Turin. Après être devenu
Partner en 1992, il a dirigé un grand nombre de
projets, dont le pavillon Cy Twombly à Houston,
l’Aurora Place à Sydney, l’extension du High Museum
d’Atlanta, la nouvelle California Academy of Sciences
à San Francisco, les Harvard Arts Museums à
Cambridge, l’extension du Kimbell Art Museum à
Fort Worth et le nouveau Whitney Museum of
American Art à New York. Il a aussi contribué à la
conception de plusieurs plans directeurs, dont ceux
du Woodruff Arts Center à Atlanta et de l’ancien site
Falk à Milan. Il travaille actuellement sur le siège de
JNBY à Hangzhou en Chine, le Centre Botín à
Santander et l’Academy Museum of Motion Pictures
de Los Angeles. Il a été professeur invité dans
plusieurs universités en Italie, en Suisse ainsi qu’aux
États-Unis. Il donne également de nombreuses
conférences. Il a reçu l’Architecture Alumni
Achievement Award de son ancienne université
en 2013.
LA MÉTHODE PIANO
Né en France en 1964, Philippe Goubet est
diplômé d’HEC Paris. Il intègre RPBW en 1989,
d’abord à Gênes en tant que contrôleur de gestion.
De 1989 à 1995, il partage son temps entre l’Italie,
la France et le Japon, où il supervise les activités
du bureau d’Osaka.
Il rejoint le bureau parisien de RPBW en 1995
et devient Partner. Il est actuellement le directeur
général des trois agences.
46
Elisabetta Trezzani
Partenaire, Administratrice
Joost Moolhuijzen
Partenaire, Administrateur
Joost Moolhuizjen est né à Amstelveen aux
Pays-Bas en 1960. Il a étudié l’architecture à
l’université de technologie de Delft. Après son
diplôme, il a travaillé à Londres avec Michael
Squire de 1987 à 1990. Il entre chez RPBW à Paris
en 1990 et participe à de nombreux projets,
dont la Cité internationale à Lyon.
Il a ensuite été lead architect sur le projet
de la Potsdamer Platz à Berlin.
Depuis qu’il est devenu Partner en 1997, Joost
a dirigé plusieurs des projets importants de
l’agence, dont la Modern Wing de l’Art Institute
of Chicago et le plan directeur du nouveau
campus de Columbia University. Il a aussi dirigé,
en tant que Partner responsable, les études et la
réalisation du Shard à Londres, livré en 2012. Il
est désormais responsable de la Tour Fubon à
Taipei et d’un nouveau projet résidentiel à
Londres.
Née en 1968, Elisabetta Trezzani a étudié
l’architecture au Politecnico de Milan, dont elle
sort diplômée en 1994. Elle entre chez RPBW à
Gênes en 1998, travaillant d’abord à la
conception des Aurora Place Buildings à Sydney.
Elle a ensuite participé aux études et au suivi de
la réalisation de l’extension du High Museum à
Atlanta, où elle a dirigé le bureau de chantier
jusqu’à l’achèvement du projet en 2005. De
retour à Gênes, elle est nommée Associate, puis
Partner en 2011. Avec Mark Carroll, elle a dirigé
les équipes travaillant sur le nouveau Whitney
Museum of American Art à New York et sur les
Harvard Art Museums à Cambridge. Elle a
également travaillé sur les expositions RPBW de
Rome, Atlanta, Milan et New York. Elle travaille
actuellement sur un projet de tour résidentielle à
New York et sur l’Academy Museum of Motion
Pictures à Los Angeles.
Antonio Belvedere
Partenaire, Administrateur
Giorgio Grandi
Partenaire
Né en 1969, Antonio Belvedere est diplômé en
architecture de l’université de Florence.
Après un passage à Architecture Studio, il rejoint
le bureau parisien de RPBW en 1999
et travaille sur la deuxième phase du projet de
requalification de l’usine Fiat Lingotto, plus
particulièrement sur la conception de l’École
polytechnique et de la pinacothèque Agnelli.
Il a ensuite participé en tant que lead architect à
l’établissement du plan directeur du nouveau
campus de la Columbia University à New York.
Après sa promotion en tant qu’Associate en
2004, il a travaillé sur le plan directeur
de l’ancien site Falk à Milan.
Il est devenu Partner en 2011. Parmi ses
réalisations récentes, le nouveau siège du
Parlement maltais à La Valette. Il travaille
aujourd’hui sur un projet commercial en
Californie, un centre culturel en Inde et, depuis
peu, un projet de centre d’art contemporain en
Russie. Il a également donné de nombreuses
conférences, en France et en Italie.
Né en 1957, Giorgio Grandi a étudié à l’école
d’architecture de Gênes et rejoint le bureau
RPBW de Gênes en 1984. Il a participé comme
lead architect au développement de divers
projets, dont le réaménagement du port de Gênes
pour l’Exposition internationale de 1992.
Il est devenu Partner en 1992 et a depuis dirigé
certains des plus importants projets italiens de
l’agence, notamment l’église Padre Pio à Foggia,
le siège de la Banca Popolare de Lodi et l’usine
Pirelli de Turin. Il s’occupe aujourd’hui d’un
programme résidentiel à Lisbonne, de
l’élaboration du plan directeur de l’ancien site
Falk à Milan et d’un projet de centre de soins
palliatifs pédiatriques à Bologne.
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
Giorgio Bianchi
Partenaire
Né en 1957, Giorgio Bianchi a étudié l’architecture
à Gênes. Il rejoint RPBW en 1985 et reste basé à
Gênes jusqu’en 1994, travaillant sur la plupart des
grands projets de l’époque, dont le
réaménagement du vieux port de Gênes. En 1995, il
intègre le bureau parisien de RPBW pour travailler
à la conception du Stage Theater am Potsdamer
Platz à Berlin. Depuis qu’il est devenu Partner en
1997, il a été responsable de plusieurs projets
importants, dont la réhabilitation du Centre
Pompidou à Paris, l’extension de la Morgan Library
à New York et un projet résidentiel privé dans le
Colorado. Il a travaillé à la conception de toutes les
expositions RPBW depuis 2000. Il dirige
actuellement les équipes travaillant sur le Centre
culturel Fondation Niarchos à Athènes et sur le
siège de la société Kum & Go à Des Moines.Il a été
professeur invité dans plusieurs universités, dont
le Politecnico de Milan et l’école d’architecture de
Columbia University.
Emanuela Baglietto
Partenaire
Née en 1960, Emanuela Baglietto a étudié à
l’école d’architecture de Gênes et rejoint le
bureau RPBW de Gênes en 1988. Elle a travaillé
comme lead architect sur de nombreux projets et
concours, y compris celui du siège de Credito
Industriale Sardo à Cagliari. Elle est devenue
Partner en 1997. Elle a été responsable de
plusieurs projets en Europe et aux États-Unis,
dont ceux du centre de design de MercedesBenz à Stuttgart, du Nasher Sculpture Center à
Dallas, de l’extension du musée Isabella Stewart
Gardner de Boston et du musée Astrup Fearnley
à Oslo. Parmi ses projets récents, la conception
du Centre Botín à Santander. Elle est
actuellement responsable d’un important projet
résidentiel à Sydney.
47
Informations
pratiques
Renzo Piano Building Workshop.
La méthode Piano
Cité de l’architecture
& du patrimoine
45, avenue du président Wilson,
Paris 16e
La Cité est ouverte tous les jours,
sauf le mardi, de 11h à 19h.
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h.
Fermeture le 1er janvier, le 1er mai
et le 25 décembre.
Tarifs de l’exposition :
plein tarif : 9 € / tarif réduit : 6 €
Contacts presse
Claudine Colin Communication
Lola Véniel
[email protected]
01 42 72 60 01 - 06 85 90 39 69
Cité de l’architecture
& du patrimoine
Fabien Tison Le Roux
[email protected]
01 58 51 52 85 - 06 23 76 59 80
Caroline Loizel
[email protected]
01 58 51 52 82 - 06 86 75 11 29
18. Académie des Sciences
de Californie, San Francisco, Californie,
États-Unis, 2000-2008, RPBW
Ph : Tim Griffith
© RPBW – Renzo Piano Building
Workshop Architects
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
48
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
49
Notes
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
50
Notes
RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP LA MÉTHODE PIANO
51
CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE
PALAIS DE CHAILLOT – 45 AVENUE DU PRÉSIDENT WILSON
PARIS 16e – MO TROCADÉRO
CITECHAILLOT.FR