ECHO 2ème trimestre retouché bon
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ECHO 2ème trimestre retouché bon
Au service des peuples et des nations les Echos du PNUD du 2ème trimestre 2014 RÉGION AFRIQUE LANCEMENT DU RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN 2014 FOCUS Rapport sur le Développement Humain 2014 DOSSIER LUCARNE ZOOM Jordan et le Programme YALI Point sur le Développement Durable PNUD en action CÉRÉMONIE DE LANCEMENT DU RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN 2014. Au service des peuples et des nations les Echos du PNUD du 2ème trimestre 2014 SOMMAIRE RÉGION AFRIQUE LANCEMENT DU RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN 2014 EDITORIAL:..................................................................... .3 P FOCUS: RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN 2014................. P.4 Cérémonie de lancement ............................................................. P.4 Présentation du rapport................................................................ P.12 Audience du Directeur Afrique du PNUD avec le Président DIRECTEUR DE PUBLICATION M. Babacar Cissé Coordonnateur Résident des Activités Opérationnelles du Système des Nations Unies & Représentant Résident du PNUD en Côte d’Ivoire de la République .......................................................................... P.19 DOSSIER: JORDAN ET LE PROGRAMME YALI............................................ P.20 RÉDACTEUR EN CHEF Luc Joël Gregoire, Directeur Pays EDITORIALISTE Youssouf DIARRA, Analyste en communication COMITÉ DE RÉDACTION ET DE RELECTURE : DIAKALIA OUATTARA, IBRAHIM COULIBALY, DR ABOUA GUSTAVE, RAPHAEL NOUGBOU, EL ALLASSANE BAGUIA, MASSARAN SANOGOH, FATIMA SILUE, CHRISTINE AGBONON, ABRAHAM GRASS SESSAY, JORDAN SERA, YOUSSOUF DIARRA LUCARNE: POINT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE............................. P.22 Ville et developpement durable: problématique des villes durables en Côte d’Ivoire ............................................................. P.22 Attribution de la direction du developpement durable................... P.25 ZOOM: PNUD en action ........................................................................... P.26 L’ADDR et le PNUD réhabilitent et équipent l’école primaire de N’zikro à Aboisso grâce à l’appui du Royaume de Belgique................... P.30 ENVIRONNEMENT CONCEPTION & IMPRESSION 2 Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 .............................................. P.27 Concours photos l’homme et la nature.......................................... P.31 EDITORIAL "Si les tigres asiatiques et certains pays latino-américains ont su profiter du dividende démographique pour sortir de la pauvreté, l’Afrique pourrait en faire autant", disais-je lors du lancement à Abidjan pour la Région Afrique du Rapport 2014 sur le Développement Humain. Bien plus qu’un concept théorique savant, le paradigme du développement humain et les orientations de politiques qu’il génère s’imposent aujourd’hui comme des instruments essentiels pour assurer aux Etats en général et aux pays en développement en particulier, un progrès socio-économique harmonieux. Cette approche met en avant le potentiel humain comme capital de production de richesse et de réduction de la pauvreté et des inégalités. C’est pour cette raison que la Côte d’Ivoire, pays qui a connu une croissance économique remarquable ces trois dernières années, après une décennie de crise, saluée par les institutions de Brettons Wood et les partenaires au développement, a été choisie pour le lancement pour la Région Afrique de cette 23e édition du Rapport sur le Développement Humain 2014. Les progrès de l’Afrique donnent aujourd’hui espoir, avec une croissance annuelle soutenue de l’ordre de 5%, donc supérieure à celle des autres continents, à l’exception de l’Asie. Mais notre région a besoin que sa croissance se traduise par une réduction de la pauvreté, des inégalités et du sous emploi. M. Babacar CISSÉ Coordonnateur Résident des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD en Côte d’Ivoire. Ainsi comme l’a rappelé fort justement M. Abdoulaye Mar Dieye, Directeur du Bureau du PNUD pour l’Afrique « c’est la première fois que l’on analyse les différentes formes de vulnérabilité dite humaine, en déclinant ce concept en deux types de vulnérabilité: la vulnérabilité systémique, c’est-à-dire celle relative aux personnes exposées à plus de fragilité (enfants, femmes, adolescents) et la vulnérabilité structurelle qui est celle, liée à la faiblesse des institutions et des politiques ». L’on retiendra du RDH 2014 qu’il est impératif que les pays Africains mettent en place des politiques publiques et des stratégies ambitieuses et appropriées qui permettent d’assurer que cette croissance soit durable, inclusive et mieux partagée. Nous retiendrons également que les plus hautes autorités de l’Etat ont suggéré qu’un Rapport National puisse être consacré à la réduction des vulnérabilités et au renforcement de la résilience en Côte d’Ivoire. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 3 FOCUS #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) CÉRÉMONIE DE LANCEMENT DU RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN 2014. L e Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a procédé au Lancement Afrique du Rapport sur le Développement Humain 2014, le Lundi 04 Août 2014 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Cette importance activité, placée sous la présence de son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire a réuni environs 200 participants issus de tous les secteurs de la vie publique nationale et internationale à savoir les institutions de la République, le gouvernement, l’administration publique, les partenaires au 4 Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 développement, les partenaires technique et financier, les Ambassades et chancelleries, les partis et groupements politiques, la chefferie traditionnelle, les Chefs religieux, le secteur privé, les organisations de la société civile et la presse. Cette cérémonie de lancement pour la région Afrique du Rapport sur le développement 2014, intitulé « Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience s’est déroulée en trois temps. #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) FOCUS CÉRÉMONIE D’OUVERTURE Cette partie solennelle rehaussée par la présence de M. Amadou Gon COULIBALY, Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence, représentant le Chef de l’Etat a été essentiellement marquée par une série d’allocutions : Mot du Représentant Résident du PNUD, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies Monsieur Babacar CISSE P renant le premier la parole, Monsieur Babacar CISSE, dans son adresse a d’abord salué et remercié le Président de la République ainsi que les membres de son gouvernement qui en autorisant la tenue de cette rencontre à Abidjan traduit sa conviction profonde aux valeurs et idéaux partagés par le système des Nations Unies en général et le PNUD en particulier. Ensuite, il a présenté le caractère éminemment important du Rapport sur le Développement Humain qui est selon lui, une production intellectuelle du PNUD sur des problématiques et thématiques qui interpellent les sociétés. Car ce rapport 2014 contribue aux débats sur les enjeux de sociétés et une esquisse de pistes de solutions. Il a soutenu que le thème retenu cette année est d’actualité en Afrique subsaharienne et en Côte d’ivoire. En effet la première citée, a connu des années “ Les économies africaines ont connu une croissance remarquable. Cependant cette croissance n’a pas contribué à réduire la pauvreté, le sous emploi, l’emploi précaire et le chômage des jeunes. ” successives de crise alimentaire occasionnée par des aléas climatiques dont la recherche de solution l’a amené à adopter une stratégie de résilience avec l’appui des partenaires au développement. Tandis que pour la Côte d’Ivoire qui a connu une série d’inondations aux conséquences dramatiques pour un pan de sa population, il a salué les efforts du gouvernement et mis en exergue la solidarité communautaire qui participe à la résilience des populations victimes. Poursuivant ses propos, il a relevé que les économies africaines ont connu une croissance remarquable. Cependant, cette croissance n’a pas contribué à réduire la pauvreté, le sous emploi, l’emploi précaire et le chômage des jeunes. Alors il a préconisé que les pays africains mettent en place des politiques publiques et des stratégies ambitieuses susceptibles de faire en sorte que cette croissance soit inclusive et mieux partagée. Le rapport selon lui, note aussi que les crise et catastrophes naturelles ont réduits drastiquement les gains en matière de développement des pays les ayant vécus, augmentant de facto la vulnérabilité de certaines populations déjà démunies et leur capacité de résilience. La progression du sous-emploi et de l’emploi précaire a été observée dans certains pays. Il en est de même pour les difficultés d’accès aux services sociaux de base pour les populations les plus vulnérables. Par conséquent, il a suggéré que les investissements dans l’éducation, la santé et la nutrition ainsi que la priorité accordée à l’emploi des jeunes constituent une nécessité absolue pour réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience des populations face aux chocs actuels ou à venir. Enfin, pour clore son intervention, M. Cissé a évoqué l’importance du dividende démographique des pays en transition qui reste une problématique à approfondir et à prendre en compte dans le développement humain. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 5 FOCUS #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) Discours de Monsieur Babacar Cissé Coordonnateur Résident des Nations Unies Représentant Résident du PNUD Excellence Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement, Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions de la République, Monsieur le Maire de la Commune de Cocody, Monsieur le Directeur Régional du PNUD Afrique Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales, Mesdames et Messieurs les Représentants des élus, Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations de la Société Civile et du Secteur Privé, Chers Collègues du Système des Nations Unies, Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, Permettez-moi tout d’abord de remercier le Chef de l’Etat, qui malgré un agenda fort chargé, nous fait l’honneur de procéder au lancement, en Afrique, du Rapport Mondial sur le Développement Humain 2014. Le Rapport Mondial sur le Développement Humain est une production intellectuelle annuelle du PNUD qui porte sur des problématiques et thématiques qui interpellent nos sociétés. Ce rapport constitue une contribution aux débats sur les enjeux de sociétés et esquisse quelques pistes de solutions. Le thème du rapport de cette année « Pérenniser le progrès humain : Réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience » est d’actualité pour l’Afrique subsaharienne et pour le Sahel et la Corne de l’Afrique en particulier. En effet, ces deux sous régions ont connu des années successives de crise alimentaire due aux aléas climatiques. Les pays affectés ont dû mettre en place des stratégies de résilience avec l’appui de leurs partenaires au développement. Le thème du rapport est aussi d’actualité pour la Côte d’Ivoire qui vient de connaitre une série d’inondations qui ont affecté un large pan de sa population. C’est le lieu de saluer les efforts du gouvernement mais aussi la solidarité communautaire qui participe à la résilience des populations victimes. Aujourd’hui le pays dispose d’une Stratégie de Réduction des Risques et Catastrophes, conformément au Cadre d’Action de Hyōgo. Excellence Monsieur le Président de la République, Honorables invités, Mesdames et Messieurs, Les économies africaines ont connu une croissance remarquable 6 Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 au cours de la dernière décennie. Mais comme cela a été très souvent rappelé, cette croissance ne s’est pas toujours traduite par une réduction de la pauvreté. Il est donc impératif que nos pays mettent en place des politiques publiques et des stratégies ambitieuses et appropriées qui permettent d’assurer que cette croissance soit inclusive et mieux partagée. Le Rapport de cette année rappelle aussi que les pays ayant traversé des crises ou catastrophes naturelles, ont vu leurs gains en matière de développement érodés. Dans ce même contexte, la vulnérabilité de certaines populations déjà démunies s’est accrue et leur capacité de résilience s’est estompée. Dans un certain nombre de pays, une progression du sous-emploi et de l’emploi précaire est même observée ainsi que des difficultés en matière d’accessibilité des plus vulnérables aux services sociaux de base. Les investissements dans les secteurs sociaux, notamment dans l’éducation, la santé et la nutrition ainsi que la priorité donnée à l’emploi des jeunes constituent par conséquent des impératifs de premier plan, pour réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience des populations face aux chocs auxquels elles font face ou qu’elles seront appelées à surmonter. Le Directeur Régional du PNUD reviendra sur les points saillants du rapport de cette année et la présentation du Directeur Pays du PNUD-CI fera ressortir l’évolution de l’Indice de Développement Humain (IDH) de la Côte d’Ivoire. Excellence Monsieur le Président de la République, Honorables invités, Mesdames et Messieurs, Je voudrais pour terminer évoquer l’importance du dividende démographique notamment dans les pays en transition. Cette problématique bien que traitée dans le rapport, mérite d’être approfondie. Le dividende démographique survient lorsque la baisse du taux de natalité entraine des changements dans la distribution par âge d’une population. Cela signifie que moins d’investissements sont nécessaires pour les besoins des plus jeunes et que les personnes adultes sont plus nombreuses dans la population active. Cette situation crée une opportunité de croissance économique et de développement humain si l’orientation des politiques publiques promeut une réduction des vulnérabilités et le renforcement des capacités de la résilience. Si les tigres asiatiques et certains pays Latino-Américains ont profité du dividende démographique pour sortir de la pauvreté, l’Afrique pourrait en faire autant en engageant les réformes institutionnelles et structurelles nécessaires à son émergence. Je vous remercie. FOCUS #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) Il a décliné la vulnérabilité humaine en deux catégories à savoir la vulnérabilité systémique et la vulnérabilité structurelle. Celle dite systémique a trait aux personnes exposées à plus de fragilités le long de leur cycle de vie notamment les enfants, les adolescents, les personnes agées etc. Allocution du Directeur Afrique du PNUD Monsieur Abdoulaye Mar DIEYE “ Il faut renforcer la capacité individuelle et collective de résilience pour s’opposer à la vulnérabilité dont fait face le monde afin de pérenniser le progrès humain. ” E mboîtant le pas à son prédécesseur, Monsieur Abdoulaye Mar DIEYE, Directeur Afrique du PNUD, a exprimé de prime abord au Président de la République, les remerciements de Madame Helen CLARK, Administrateur du PNUD pour avoir accepté d’abriter le lancement en Afrique du Rapport 2014. Revenant à son tour sur l’importance du thème de cette année, M. Mar Dieye a dit qu’il faut renforcer la capacité individuelle et collective de résilience pour s’opposer à la vulnérabilité dont fait face le monde afin de pérenniser le progrès humain. Si les rapports précédents ont relaté l’évolution tendancielle positive du développement humain dans le monde depuis 1980, force est de constater La vulnérabilité structurelle est relative à la faiblesse des institutions et des politiques qui éprouvent des difficultés à assurer la participation effective et l’inclusion sociale dans le processus de développement. Pour réduire ces vulnérabilités, le rapport a-t-il mentionné, propose des principes généraux, des politiques et des mesures pratiques pour renforcer la résilience et la capacité des institutions et des communautés. Le rapport appelle aussi à l’action collective et coordonnée tant au plan mondial que national, pour repondre aux défis de la sécurité humaine. Monsieur DIEYE a présenté le contraste entre la croissance moyenne annuelle des IDH qui est passé de 1,37 % de 2000 à 2013 contre seulement 0,73% pour la moyenne mondiale et le plus haut taux de perte en développement humain due aux inégalités. qu’avec la crise financière internationale de 2008-2009, on note une décélération dans la croissance du développement humain et l’accentuation des hypothèques sur le développement humain dues aux déficits en sécurité humaine, aux inégalités, aux catastrophes naturelles, aux changements climatiques, aux troubles socio-politiques et aux conflits armés. Aussi selon lui, il faut inscrire dans l’agenda post 2015, les vulnérabilités qui limitent de façon dirimante le développement humain afin de les juguler et construire à tous les niveaux une résilience robuste, condition sine qua non pour amoindrir les chocs destructeurs et éviter une réversibilité des acquis en matière de développement économique et social. Paraphrasant Rabelais, M. Abdoulaye Mar Dieye a soutenu que la croissance sans résilience n’est que ruine de l’âme. C’est pourquoi le PNUD dans son plan stratégique 2014-2017 a retenu la résilience parmi les axes prioritaires de son action. Il a conclu pour dire que c’est à juste titre que le lancement du rapport en terre ivoirienne vient à point nommé car la Côte d’Ivoire expérimente un double processus d’émergence : émergence effective d’une situation d’instabilité et émergence prononcée vers une situation de croissance accélérée et inclusive. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 7 #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) FOCUS Allocution de M. Abdoulaye Mar DIEYE Monsieur le Président de la République, Excellences, Mesdames et Messieurs, Permettez-moi tout d'abord, Monsieur le Président de la République, de vous exprimer les vifs remerciements de Madame Helen Clark, Administrateur du PNUD, pour avoir accepté que la Côte d'ivoire abrite le lancement en Afrique de l'édition 2014 du Rapport Mondial sur le Développement Humain , et d'avoir bien voulu honorer de votre présence la cérémonie de lancement officiel du Rapport. Le thème de cette année porte sur l'impérative nécessité de pérennisation du progrès humain, notamment en réduisant les vulnérabilités dont fait face aujourd'hui notre monde, et en renforçant notre capacité individuelle et collective de résilience. Vous vous souviendrez que les éditions précédentes du Rapport ont célébré l'évolution tendancielle positive du développement humain, un peu partout dans le monde. En effet, depuis 1980, et de décennie en décennie, la moyenne mondiale de l'indice de Développement Humain (IDH) n'a cessé de croitre, avec des phénomènes d'accélération, d'inflexion positive, et même de convergence entre pays à revenus faibles et pays à revenus plus élevés. Toutefois, depuis la crise financière internationale de 2008-2009, on note une décélération dans la croissance du développement humain ; et les hypothèques sur le développement humain sont accentuées, presque dans tous les pays, par la persistance des déficits en sécurité humaine, y compris au niveau des inégalités, des catastrophes naturelles, du changement climatique, des troubles socio-politiques et des conflits armés. Il est donc capital, qu'au moment où la communauté des nations, s'apprête à s'accorder sur le nouvel agenda de développement pour la période post-2015, que l'on réfléchisse, sur les vulnérabilités qui limitent de façon dirimante le développement humain afin de pouvoir les juguler, ; et que l’on construise , à tous les niveaux, une résilience robuste pour éviter les phénomènes de réversibilité dans les acquis en matière développement économique et social , et d'être en mesure d'absorber les chocs potentiellement déstabilisateurs , de toute nature. Tel est, au demeurant, l'objet de la présente Edition du rapport mondial sur le développement humain. Il est inédit en ce sens que c'est la première fois que l'on analyse les différentes formes de vulnérabilité dite humaine, en déclinant ce concept en deux types de vulnérabilité ; la vulnérabilité systémique c'est à dire celle relative à certaines catégories de personnes exposées 8 Directeur Régional PNUD du Afrique à plus de fragilités , le long de leur cycle de vie, notamment les enfants, les adolescents, les jeunes , les femmes, les personnes âgées et celles qui sont toujours dans la trappe à la pauvreté ; et la vulnérabilité structurelle , c'est à dire celle liée à la faiblesse des institutions et des politiques , tant au niveau global, national que communautaire ; institutions et politiques qui n'arrivent pas encore à assurer de façon effective la participation et l'inclusion sociales dans les processus de développement. Pour réduire ces vulnérabilités, le rapport propose des principes généraux , des politiques, et des mesures pratiques de renforcement de la résilience, comme par exemple la nécessité d'une protection sociale universelle , la promotion du plein emploi comme objectif central des politiques macroéconomiques , la réduction des inégalités verticales et horizontales, l'intensification voire la sacralisation du principe de solidarité nationale et internationale , et enfin le renforcement des capacités des institutions et des communautés à surmonter les crises à court terme, et augmenter leur résilience quant aux chocs des crises futures. Le Rapport appelle aussi à l'action collective et coordonnée, tant au plan mondial que national pour répondre aux défis que posent les différentes formes de déficit en sécurité humaine. Excellence Monsieur le Président de la République, Honorables invites, Mesdames et Messieurs, Le Rapport 2014 est en parfaite résonnance avec l'état actuel de développement économique et social en Afrique ; continent qui aujourd'hui vit un paradoxe. En effet depuis le début de la décennie 2000, l'Afrique engrange, en moyenne, les plus forts taux de croissance économique, et même de développement humain; taux de croissance de développement humain que vous me permettrez de saluer ; car la croissance moyenne annuelle étant de 1.37 % de 2000 à 2013, contre seulement 0.73 % pour la moyenne mondiale, soit près du double. Mais l'Afrique enregistre aussi les plus hauts taux de perte en développement humain dus aux inégalités, y inclus en genre, les plus forts taux en termes de travailleurs dans des emplois précaires, et abrite encore de grandes zones d'insécurité, de conflits et de vulnérabilité climatique comme le Sahel, les Grands Lacs, l'Afrique Centrale, et la Corne de l'Afrique. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 Excellence Monsieur le Président de la République, Honorables invites, Mesdames et Messieurs, Si Rabelais, vivait encore parmi nous il dirait sans nul doute que « croissance sans résilience n'est que ruine de l'âme d'une économie». Et nous serions d'accord avec lui et avec forte conviction, surtout à la lecture de l'Edition 2014 du Rapport mondial sur le développement humain. C'est au demeurant fort de cette conviction que le PNUD, dans son nouveau plan stratégique 2014 -2017, a retenu « la résilience » parmi ses trois domaines de concentration programmatique prioritaire, en plus des deux autres que sont « la croissance et le développement inclusif » et « la gouvernance démocratique et participative ». C'est aussi armé de cette conviction que le Bureau du Pnud pour l'Afrique intensifie ses interventions en matière de résilience. C'est dans cette perspective que nous mettons actuellement en oeuvre des initiatives comme notre Plan d'Action à l'appui de la résilience au Sahel, en relation avec le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest, l'Agenda Résilience dans la Corne de l'Afrique avec l'IGAD, la stratégie de croissance verte de l'Ethiopie, qui est l'une des plus ambitieuses du monde, et le renforcement des capacités des institutions de résilience au Mozambique , pays qui est aujourd'hui un leader régional dans la prévention des catastrophes naturelles. Nous comptons, suite à la requête des gouvernements, massifier ces types d'intervention à partir de nos divers programmes nationaux et régionaux. Excellence Monsieur le Président de la République, Honorables invites, Mesdames et Messieurs, Je voudrais, en conclusion dire qu'il n'est pas fortuit de lancer ce rapport ici en Côte d'Ivoire ; pays qui expérimente un double processus d'émergence ; émergence effective d'une situation d'instabilité de plus d'une décennie mais aussi émergence prononcée vers une situation de croissance accélérée et qui se veut inclusive. Ces deux moments d'émergence, qui ont en commun la nécessité de réduire toutes les formes de vulnérabilité, illustrent parfaitement, la criticalité de la résilience comme assurance pour une évolution stable, pacifique et inclusive à chaque étape du processus de développement économique et social. Je vous remercie. #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) FOCUS Intervention du Représentant du Président de la République de Côte d’Ivoire Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA L ’allocution de Monsieur le Président de la République a été prononcée par son représentant, Monsieur Amadou Gon COULIBALY. En effet, il a présenté les excuses du chef de l’Etat, empêché puis souhaité au nom du Président de la République et au nom du peuple ivoirien, la bienvenue aux hôtes. Il a exprimé la gratitude et les sincères remerciements du Président de la République à l’endroit du personnel du PNUD en général et à l’administrateur du PNUD, Madame Helen CLARK en particulier pour avoir fait honneur à la Côte d’Ivoire en la choisissant pour abriter la cérémonie du lancement africain du rapport mondial sur le développement humain 2014. Le Président de la République s’est réjoui de la tenue de ses assises après celles relatives au lancement du rapport semestriel du Fond Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne et la rencontre des directeurs régionaux des Agences du système des Nations Unies. La publication du rapport est une opportunité de dialogue politique et d’échanges sur les problématiques du développement. “ Le classement de la Côte d’Ivoire au rang de 171ème sur 187 pays au niveau de l’IDH montre que des efforts ont été réalisés certes mais qu’il faut en faire davantage. ” Par ailleurs, au moment où les pays s’efforcent d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour la Développement, les crises et les catastrophes tant naturelles qu’humaines sont en passe d’annihiler tous les progrès acquis. Les chocs exogènes, l’instabilité financière, la volatilité des prix des produits alimentaires sont autant de défis auxquels la planète se trouve confronté. Cependant l’impact des crises varient en fonction des ères géographiques. Le rapport indique que cette différenciation est due aux politiques et mesures mises en place pour réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience des individus et des communautés face aux crises. La performance de l’Afrique subsaharienne en termes d’Indice du Développement Humain ne saurait être surprenante car la croissance économique de l’Afrique mesurée par l’augmentation du Produit Intérieur Brut a atteint le seuil des 5% en moyenne et supérieur à celle de tous les continents à l’exception de l’Asie. Cela s’explique par les réformes macro-économiques et structurelles et au renforcement de la stabilité politique et institutionnelle. Les perspectives indiquent que l’Afrique subsaharienne offrira des opportunités réelles d’investissements pour les prochaines années qui pourraient transformer des pays frontières en pays émergents. Par conséquent, l’industrialisation et la transformation structurelle sont fondamentales pour la consolidation et la pérennisation de la forte croissance enregistrée en Afrique au cours des dernières décennies. Pour cela il faut poursuivre la diversification des économies, accroître les activités industrielles, renforcer le poids des exportations de produits manufacturés dans le commerce mondial et orienter les interventions sur le marché du travail et de la protection sociale vers la stimulation d’une croissance économique inclusive, la création d’emplois décents et la fourniture des services sociaux de base. L’Afrique doit par la même occasion réussir son intégration économique, renforcer le financement endogène des investissements nécessaires à la transformation socio-économique et tirer une meilleure partie des dividendes démographiques. Le classement de la Côte d’Ivoire au rang de 171ème sur 187 pays au niveau de l’IDH montre que des efforts ont été réalisés certes mais qu’il faut en faire davantage. Plusieurs indicateurs indiquent que la Côte d’Ivoire poursuit son repositionnement sur l’échiquier mondial, reprend sa place de locomotive des économies de la sous-région et a entrepris des mesures visant à renforcer la coordination des interventions conformément aux recommandations de Busan. Au total des vulnérabilités persistantes menacent le développement humain et faute d’une approche systémique par le biais de politiques et réglementations sociales, les progrès ne seront jamais équitables et durables. Il a formulé une note d’espoir au vue de la qualité des participants que nous aboutirons à des conclusions et recommandations qui formeront le corpus des stratégies de résilience de nos économies dans le nouvel agenda du développement et déclaré officiellement lancé pour la région Afrique, le rapport sur le développement humain 2014 du PNUD. A la suite de cette allocution du Président de la République lu in extenso par son représentant, le Directeur Afrique du PNUD a remis officiellement le rapport à Monsieur Amadou Gon COULIBALY afin qu’il le transmette au destinataire final, en l’occurrence le Chef de l’Etat. Cette étape marquant la fin du cérémonial d’ouverture a été sanctionnée par une photo famille des officiels ivoiriens présents avec ceux du PNUD, sous l’acclamation chaleureuse du public. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 9 FOCUS #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) DISCOURS DE S.E.M LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE LU PAR LE MINISTRE D’ETAT, SECRETAIRE GENERAL DE LA PRESIDENCE. Monsieur le Premier Ministre ; Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement; Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire ; Monsieur l’Administrateur Assistant et Directeur Régional du Bureau Afrique du PNUD; Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions Internationales ; Mesdames et Messieurs les représentants des Elus ; Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs Centraux et Chefs de service ; Mesdames et Messieurs les représentants des organisations de la société civile et du secteur privé ; Honorables invités ; Mesdames et Messieurs ; Je voudrais pour commencer, souhaiter au nom du peuple ivoirien et en mon nom personnel, la bienvenue à Abidjan à nos hôtes, à l’occasion de cette cérémonie de lancement, pour la région Afrique, du rapport sur le développement humain 2014 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Aussi voudrais-je exprimer mes remerciements et ma profonde gratitude à l’endroit des dirigeants du PNUD, d’avoir à nouveau honoré la Côte d’Ivoire, en la choisissant pour abriter cette importante rencontre, après que l’Administrateur du PNUD, Madame Hélène Clark, ait effectué ici, son premier déplacement en septembre 2012. La Côte d’Ivoire est d’autant plus honorée que cette rencontre intervient quelques semaines après le lancement du rapport semestriel du Fonds Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne. Cette rencontre intervient également après la tenue en mai à Abidjan de la réunion des directeurs régionaux des Agences du Système des Nations Unies. Je saisis cette occasion pour exprimer une fois de plus, les remerciements du peuple Ivoirien, au Système des Nations Unies pour l’appui inestimable et multiforme dans les domaines de la consolidation de la paix, de la sécurité et du développement durable de la Côte d’Ivoire. Je voudrais également saluer Monsieur Abdoulaye Mar Dièye, Administrateur Assistant et Directeur Régional du Bureau Afrique du PNUD, pour la constance de son amitié et de sa fraternité avec le peuple de Côte d’Ivoire. Votre présence parmi nous ce matin, vous permet de vous imprégner à nouveau de nos réalités après votre excellent mandat ici en tant Représentant spécial adjoint du Secrétaire Général à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et de Coordonnateur résident, Fonctionnaire chargé de la sécurité, Coordonnateur humanitaire résident du PNUD sur la période 2003-2006. Excellence Mesdames et Messieurs, Comme vous le savez, les enjeux de cette rencontre sont importants car la publication du rapport sur le développement humain est une grande opportunité de dialogue politique et d’échanges sur les problématiques de développement. Le thème de la 23ème édition intitulé : " Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience" est particulièrement d’actualité. En effet, pendant que les pays accélèrent leurs efforts en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) avant l’échéance capitale de 2015, les moyens 10 Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 d’existence et le développement pourraient être sapés par des crises et des catastrophes tant naturelles qu’humaines qui éroderaient ainsi les progrès ardemment acquis. Le monde aujourd’hui demeure vulnérable aux chocs exogènes, à l'instabilité financière, à la volatilité des prix des produits alimentaires et aux différentes crises qui menacent des vies humaines et qui ralentissent, voir freinent le développement humain. Par ailleurs, l’impact des crises en termes de développement varie d’une région à une autre. Le Rapport sur le développement humain 2014 indique à cet égard que cette différenciation tient aux politiques et aux mesures mises en place pour réduire la vulnérabilité et pour renforcer la résilience des individus et des communautés face aux crises. En particulier, en Afrique Subsaharienne, l’IDH a progressé atteignant 0,502 en 2013 contre 0,488 en 2010. L’Afrique subsaharienne progresse même plus vite sur la période 2000-2013 (1,37%) que certaines régions Arabes (0,85%), l'Europe et l'Asie Centrale (0,8%), l'Amérique latine et les Caraïbes (0,62%). Par contre, cette progression se réalise mais moins vite que l'Asie du Sud (1,39%). Cette performance n’est pas surprenante quand on sait qu’au cours de la dernière décennie, la croissance économique en Afrique, mesurée par l'augmentation du Produit Intérieur Brut (PIB) en termes réels, est de 5% en moyenne et qu’elle a été supérieure à celle de tous les continents à l’exception de l’Asie. Les bonnes performances économiques enregistrées en Afrique sont dues aux réformes macro-économiques et structurelles engagées au cours de la dernière décennie ainsi qu’au renforcement de la stabilité politique et institutionnelle. Aujourd’hui, les bonnes perspectives à moyen terme indiquent que l’Afrique subsaharienne continuera à offrir au cours des prochaines années, des opportunités réelles d’investissement, qui à terme permettront de transformer de nombreux "pays frontières" en pays émergents. Excellence Mesdames et Messieurs, Il est indéniable que l’industrialisation et la transformation structurelle sont essentielles à la consolidation et à la pérennisation de la forte croissance enregistrée en Afrique au cours de la dernière décennie. Pour relever ce défi, il nous faut poursuivre la diversification des économies et accroître la part des activités industrielles dans nos pays et renforcer le poids des exportations de produits manufacturés dans le commerce mondial. En outre, les politiques macroéconomiques et structurelles, les interventions sur le marché du travail et la protection sociale doivent être orientées vers la stimulation d'une croissance économique inclusive, la création d'emplois décents et productifs et la fourniture des services sociaux de base. Ces préoccupations sont justement au centre de la position commune de l’Afrique sur l’Agenda de développement de l’après 2015 inspirée de la vision 2063 de l’Union africaine. Dans ce cadre, le plan d’actions de l’Afrique porte sur l’impératif de promouvoir l’efficacité de la coopération au développement, la coopération sud-sud et triangulaire, la mobilisation des ressources intérieures, le partage des connaissances et le renforcement des capacités humaines et institutionnelles en vue d’accroître la valeur ajoutée intra-africaine et le progrès technologique gage d’une amélioration des moteurs de la croissance inclusive. FOCUS #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) Cela nécessite, bien entendu, le développement des infrastructures afin d’améliorer la productivité globale des facteurs, le développement des compétences et du capital humain ainsi que l’amélioration de l’environnement des affaires. L’Afrique devrait, par la même occasion, réussir son intégration régionale à travers la création de blocs régionaux capables de générer des forces de traction régionales qui conduiraient à terme à l’amélioration du commerce intra-régional et à un accès efficace aux marchés mondiaux. Dans cette perspective, d’importantes mesures d’uniformisation du marché communautaire et d’ouverture commerciale ont été prises par la CEDEAO avec l’adoption le 25 octobre 2013 à Dakar du Tarif Extérieur Commun (TEC). De même, les tarifs douaniers et les restrictions au commerce ont été réduits partout sur le contient grâce à l’avancée de l’intégration régionale et à la mise en place de grands projets d’infrastructures régionaux. Par ailleurs, dans l’optique de renforcer le financement endogène des investissements nécessaires à la transformation socio-économique, il convient de renforcer la mobilisation des ressources intérieures avec une exploitation optimale du potentiel fiscal à travers l’élargissement des espaces budgétaires de nos pays. En outre, le chantier des réformes devrait permettre au continent de tirer le meilleur parti des dividendes démographiques. Pour ce faire, l’Afrique devrait améliorer de façon substantielle le taux de rétention des revenus tirés des industries extractives tout en intégrant les questions de résilience et de mitigation des chocs exogènes dans les politiques de développement. Excellence Mesdames et Messieurs, La Côte d'Ivoire est classée 171ème parmi 187 pays avec l'IDH qui est de 0,452 en 2013 contre 0,439 en 2010. Ce qui montre que les efforts que nous avons accomplis depuis 2011 commencent à porter leurs fruits. En effet, le taux de croissance du PIB qui a atteint 9,8% en 2012 est ressorti à 9,1% en 2013 plaçant la Côte d’Ivoire parmi les pays à fort taux de croissance en Afrique et dans le monde. L’inflation est restée modérée en 2013 et les perspectives pour 2014 indiquent un taux de croissance qui restera vigoureux dans un contexte d’inflation maîtrisée. Aujourd’hui, le CPIA de la Côte d’Ivoire est passé de 2,9 à 3,2. Le rapport « Doing Business 2014 » quant à lui, indique que la Côte d’Ivoire fait partie des dix pays les plus réformateurs au monde en 2012/2013. La Côte d’Ivoire poursuit son repositionnement sur l’échiquier mondial et reprend sa place de locomotive des économies de la sous-région tant en termes de croissance inclusive que de gouvernance économique. Notre ambition est d’améliorer substantiellement la situation de notre pays pour faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. Pour ce faire, nous continuerons inlassablement nos efforts pour revenir dans le groupe de tête des pays africains les mieux placés dans l’indice du Développement Humain du PNUD. Cela implique la génération d’une croissance robuste, résiliente aux chocs exogènes et capable de réduire la pauvreté et les inégalités tant horizontales que verticales et de créer des emplois décents pour les femmes et les jeunes. Le chantier de réformes structurelles entreprises, notamment, la normalisation de la situation sociopolitique et sécuritaire, l’amélioration du climat des affaires, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, l’assainissement continue de la gestion des finances publiques, l’adoption d’une nouvelle structure des prix aux producteurs dans les grandes filières agricoles ainsi le développement du secteur financier et des infrastructures pour faciliter l’approvisionnement des marchés, contribuent à améliorer la productivité et le bien-être des populations. Le Gouvernement s’attèle par la même occasion à renforcer l’intégration sous régionale avec la mise en oeuvre des grands projets régionaux contenus dans le programme économique régional de l’UEMOA et le programme communautaire de développement de la CEDEAO. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays a entrepris des mesures visant à renforcer la coordination des interventions dans la droite ligne des recommandations de Busan. Il me plaît à ce stade mon propos, de noter que la transformation structurelle de l’économie ivoirienne est bien engagée avec la mise en oeuvre d’une nouvelle stratégie d’industrialisation devant laisser une large place à la transformation des produits agricoles et au développement de la PME, ainsi qu’une nouvelle stratégie agricole basée sur le développement des chaînes de valeur. Excellence Mesdames et Messieurs, Les dernières estimations de l'Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) du PNUD révèlent que près de 1,5 milliard de personnes dans 91 pays en développement vivent en situation de pauvreté marquée par des carences cumulées en matière de santé, d'éducation et de niveau de vie. De plus, malgré une baisse d’ensemble, près de 800 millions de personnes risquent encore de basculer dans la pauvreté en cas de crise financière, naturelle ou autre. Au total, des vulnérabilités persistantes menacent le développement humain et, faute d’une approche systématique par le biais de politiques et des règlementations sociales, les progrès ne seront jamais équitables ou durables. C’est pourquoi, la publication du Rapport sur le développement humain 2014 à un moment clé du débat sur la création d'un nouvel agenda de développement, après l'échéance des Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015, me semble une excellente opportunité. D’ores et déjà, les réflexions menées au niveau de l’Afrique montrent la nécessité d’adopter des stratégies permettant à terme de transformer les économies par la création de valeur ajoutée dans les secteurs des produits de base et la diversification des économies dans des secteurs créateurs d’emplois à forte productivité, notamment dans les secteurs agricoles, manufacturiers et les services modernes. C’est pourquoi l’Afrique réitère son voeu que le programme de développement de l’après-2015 soit conçu pour stimuler la volonté politique et l’engagement international en faveur d’un programme universel axé sur l’éradication de la pauvreté et de l’exclusion sociale tout autant que les progrès du développement durable. C’est à cette seule condition que le voeu cher des populations de voir l’Afrique devenir un continent intégré, prospère et stable, et qui soit véritablement impliqué sur la scène internationale et dont les populations vivent en paix et en sécurité ne peut qu’être une réalité. Excellence, Mesdames et Messieurs, Je suis convaincu, au regard de la qualité des participants à cette rencontre, que nous aboutirons à des conclusions et recommandations qui formeront le corpus des stratégies de résilience de nos économies dans le nouvel agenda de développement. Je voudrais réitérer mes vifs remerciements aux organisateurs pour toutes les facilités ayant permis la tenue de cette importante rencontre. Je vous souhaite à toutes et à tous, un excellent séjour en Côte d’Ivoire et plein succès à vos travaux. Je ne saurais terminer sans féliciter le PNUD pour ces échanges qu’il suscite pour nous aider à renforcer les capacités de résilience de nos peuples et de nos concitoyens en vue d’un monde meilleur pour tous. Ces sur ces mots que je déclare officiellement lancé, pour la région Afrique, le rapport sur le développement humain 2014 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) tout en vous remerciant d’avoir massivement participé à cette cérémonie. Je vous remercie. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 11 #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) FOCUS PRESENTATION DES MESSAGES CLES DU RDH 2014 Présentation de Monsieur Luc GREGOIRE, Directeur Pays du PNUD en Côte d’Ivoire Cette présentation s’est essentiellement focalisée sur les points saillants du rapport. Ainsi on peut retenir les points suivants : AVANCÉES DU DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET OPPORTUNITÉS √ Augmentation du nombre de pays à IDH très élevé √ Réduction du nombre de pays à IDH faible √ Réduction des inégalités de revenu entre pays grâce aux avancées des pays émergents Nombre de pays 12 DH très élevé DH très élevé 37 DH élevé DH élevé 45 DH moyen DH moyen 47 DH faible DH faible 1990 12 Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 2013 FOCUS #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) LES PROGRÈS DU DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE Progression de l’IDH* de l'Afrique Subsaharienne Progression rapide de l’IDH de l'Afrique Subsaharienne sur la période 2000-2013 * Indices de Développement Humains LES PROGRÈS DU DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN CÔTE D’IVOIRE La Côte d'Ivoire est: Classée au 171ème rang parmi 187 pays 2014 IDH est en progrès (même si classement de la Côte d'Ivoire demeure inchangé entre 2008 et 2013) Avec des taux de croissance équivalent à ceux de 2012-2013 Progression des investissements dans les secteurs sociaux et productifs Ciblage des groupes les plus vulnérables L'IDH de la Côte d'Ivoire pourrait en moins de 10 ans permettre d’entrer dans la catégorie des pays à IDH moyen Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 13 #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) FOCUS LES IDH ET LES INÉGALITÉS DANS LE MONDE La croissance économique a été inégalitaire et peu inclusive : •Indice de Gini > 40% dans + de 35 pays •IDH ajusté aux inégalités > 0,5 dans les Etats Arabes, en Amérique Latine et aux Caraïbes Le monde est vulnérable aux chocs, aux crises et catastrophes naturelles : •Chocs et effets difficilement réversibles •Menaces de vies humaines •Coûts très élevés pour la reconstruction •Ralentissement et parfois hypothèque de la dynamique de développement humain durable Or, les inégalités à l’intérieur des pays sont identifiées comme étant un des principaux obstacles au développement humain et un frein puissant à l’accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le Développement /Objectifs de Développement Durable. Le monde est vulnérable aux chocs, aux crises et catastrophes naturelles : •Chocs et effets difficilement réversibles •Menaces de vies humaines •Coûts très élevés pour la reconstruction •Ralentissement et parfois hypothèque de la dynamique de développement humain durable C’est pourquoi, pour la première fois, les enjeux majeurs de la Résilience et les facteurs de vulnérabilité sont examinés conjointement à travers le prisme du développement humain. LES CONTRAINTES DE PAUVRETÉ Pauvreté multidimensionnelle Population (2,5 milliards) Pauvreté de revenus 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1,25 $ / j et 1,5 milliard vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle 14 Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) FOCUS LES VULNÉRABILITÉ ET LES DÉFIS SOCIAUX PRIORITAIRES Absence de protection sociale Travail précaire informel Privation cumulée (éducation, santé, niveau de vie) Malnutrition LA GOUVERNANCE EST AFFECTÉE PAR L'ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CONFLITS ARMÉS Nombre de 60 40 30 20 Internes 10 Non étatiques 10 Interétatiques 0 1950 1960 •+1,5 milliard de personnes touchées par des conflits, (1/5 PM) 1970 1980 1990 •Accroissement (x2) du nombre de conflits internes et internationalisés depuis 2003 2000 2010 •45 millions de personnes déplacées par les conflits Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 15 #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) FOCUS LES DÉFIS DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES JEUNES 200 300 Offre de main d’oeuvre 200 Progrès 160 100 Base 120 2010 Demande de main d’oeuvre 2020 2030 2040 2050 2010 Asie du Sud 2020 2030 2040 2050 Afrique subsaharienne LES ÉCARTS ENTRE L'OFFRE ET LA DEMANDE DE L'EMPLOIE S'ÉLARGISSENT EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE 8 000 LES INITIATIVES ET OPPORTUNITÉS EN FAVEUR DE LA PROTECTION SOCIALE 7PIB 000 Par habitant (USD) 6 000 Danemark : Assurance maladie (1892) 5 000 Costa Rica : Dépenses SSE (1949) 4 000 3 000 Suède : AM (1891) 2 000 Ghana : Couverture sanitaire universelle (2004) 1 000 Corée : DSSE (1960) 0 Bangladesh 16 Inde Népal Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 Pakistan Sri Lanka FOCUS #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET LES VULNÉRABILITÉ √ Emissions de dioxyde de Hectares globaux par habitant carbone 90/185 > Seuil mondial Moyenne 6 Biocapacité Empreinte écologique √ Empreinte consommation > Biocapacité mondiale √ + 25% / Fréquence et intensité des catastrophes naturelles Développement humain faible 3 Développement humain très élevé √ Volatilité des prix (30%) et des productions (11%) / CC √ 200 millions de victimes des catastrophes naturelles √ 800 millions de personnes vulnérables / trappes de pauvreté Développement humain moyen Développement humain élevé LES ORIENTATIONS DE POLITIQUE EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE : Les politiques publiques doivent être pragmatiques et volontaristes, pour relever des défis nouveaux : o Changement climatique o Emploi des jeunes o Transferts de technologie La diversité des expériences et la spécificité des contextes exclus des prescriptions politiques globales : il existe autant de chemins menant au développement humain que de conditions historiques, politiques, et institutionnelles. Les dynamiques peuvent être vertueuses lorsque les pays s’engagent sur la double voie de la transition : o Institutions de marché inclusives o Institutions politiques consensuelles Les orientations de politique en matière de développement humain durable : Le progrès et sa durabilité sont possibles : •Promouvoir des politiques économiques et sociales affinées et inclusives, •Veiller à des arbitrages sur les allocations des ressources intra et intersectorielles •Valoriser les initiatives à haut impact environnemental pour la gestion des terres et des ressources Une gouvernance mondiale redéfinie et des institutions mondiales plus démocratiques pour promouvoir : •un environnement économique et financier stable et soutenable, à long terme •la mise en place de règles commerciales et d’investissement équitables et efficaces •la résilience ou l’adaptation au changement climatique Le Rapport délivre également un message majeur concernant la nécessité d'accroitre le volume des financements au profit de la protection sociale et environnementale. DES SOCLES DE PROTECTION SOCIALE POUR ORIENTER LES INDIVIDUS ET LES INSTITUTIONS SUR LE LONG TERME ET LORS DES CRISES L'accès universel à des services sociaux de base doit renforcer la résilience et la cohésion sociale. Les capacités institutionnelles doivent être promues pour accompagner la demande sociale, réduire les vulnérabilités et améliorer les normes sociales ainsi que les espaces de dialogue politique, juridique et s.ocial. Le traitement des vulnérabilités du cycle de vie doit être mieux appréhendé par les institutions spécialisées : la planification est importante et les ressources doivent être disponibles là où elles sont le plus nécessaires Les approches en termes de droit et de liberté humaine sont fondamentales et le dialogue des politiques et la coordination des actions de développement doivent être encouragés pour une utilisation rationnelle et durable des ressources. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 17 #rdh2014 ( Rapport sur le développement humain 2014 ) FOCUS PANEL PRÉSIDÉ PAR LE MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DU PLAN ET DU DÉVELOPPEMENT Le panel était composé du Ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense, du Directeur Afrique du PNUD, du Coordonnateur du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire et de l’économiste principal du PNUD-Côte d’Ivoire. Le modérateur du panel, le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement dans une brève intervention introductive a remercié le PNUD pour son appui massif à la Côte d’Ivoire. Il s’est félicite de la convergence de vue sur les défis à relever. Cependant il a souligné des points à prendre en compte à savoir : l’évaluation de l’apport du système mondial et le système de gouvernance mondiale dans la vulnérabilité systémique ; l’impossibilité du gouvernement à résoudre seul tous les problèmes des populations, la promotion du libéralisme sociale, un partenariat mondial permettant aux pays surtout du sud de bénéficier des ressources internes, la faiblesse de mobilisation des ressources fiscales, un arbitrage de la redistribution des revenus sont autant d’éléments en prendre en compte dans la vulnérabilité structurelle. Il a conclu en annonçant que le secrétariat Afrique du suivi du partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement adopté à Busan en Corée du Sud sera basé à Abidjan. Après cette introduction, la parole fut donnée aux participants pour réagir. Ainsi les questions et commentaires ont porté sur : la méthodologie utilisée pour la rédaction du rapport ainsi les indicateurs, le financement du PND, la question de sécurité, du genre, de la déperdition des ressources au niveau de l’Etat, la reforme de la gouvernance mondiale, l’incompatibilité entre le libéralisme pure et dure et la promotion du libéralisme social, la question de l’emploi des jeunes etc. Toutes ces préoccupations ont reçu des réponses appropriées. En effet l’instabilité, l’harmonisation, la comparabilité, l’IDH, LA CONFÉRENCE DE PRESSE. La conférence de presse a été animée conjointement animé par le Directeur Afrique du PNUD et le Représentant Résident du PNUD en Côte d’Ivoire. Cette occasion a été une opportunité offerte à la presse de s’imprégner des réalités liées au RDH et relatif au développement humain afin qu’elle relayer l’information auprès de l’opinion publique nationale et internationale. Les animateurs se sont prêtés ensuite aux questions des journalistes présents. Rédigé par : Monsieur OUATTARA Diakalia -Secrétaire Adjoint aux Relations Extérieures de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) -Point focal du Partenariat des OSC sur l’efficacité du Développement (POED) 18 Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 l’espérance de vie, le revenu par habitant, la durée de vie à l’école etc. sont autant d’indicateurs qui sont pris en compte pour la rédaction du rapport. L’exemple des BRICS a été un cas illustratif pour expliquer la notion de libéralisme et la promotion du libéralisme social, le tout se résumant dans une volonté politique de décider de l’orientation qui sous-tend la politique de développement de chaque pays. Au sujet de la mobilisation des ressources internes, la Côte d’Ivoire a les moyens de sa politique a mentionné un paneliste pour assurer son leadership dans la sous région ouest africaine. Cependant, il lui faudra un accompagnement des partenaires. S’agissant du genre, pour le Ministre de la Défense Monsieur KOFFI KOFFI Paul, des efforts énormes ont été consentis par l’Etat ivoirien notamment l’intégration de la gente féminine dans l’armée par exemple 20% des admis à l’Ecole Militaire Préparatoire Technique (EMPT) sont des filles, école des sous-officiers : 18 filles sur un effectif de 230, école des officiers : 10 filles sur 85 et l’ouverture en 2015 du concours de la gendarmerie aux filles en 2015. Enfin au titre du financement, un paneliste a dit que 60 milliards de dollars sortent de l’Afrique dans le cadre du transfert illicite des devises à l’extérieur. Alors un effort reste à faire dans ce domaine. Enfin une position commune africaine a été adoptée pour un meilleur suivi du partenariat mondial a ajouté le modérateur du panel avant de conclure. FOCUS Audience du Directeur Afrique du PNUD avec le Président de la République LE DIRECTEUR DU BUREAU AFRIQUE DU PNUD A EU UN ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE. L e Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, s’est entretenu, ce mardi 05 Août 2014, au Palais de la Présidence de la République, avec M. Abdoulaye Mar DIEYE, Directeur du Bureau Afrique du PNUD. Au terme de l’entretien, M. Abdoulaye Mar DIEYE a indiqué être venu, au nom de l’Administrateur du PNUD, Mme Helen CLARK, remercier le Chef de l’Etat pour avoir bien voulu accepter que le Rapport sur le Développement Humain (RDH), édition 2014, dont le thème est « Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience », soit lancé en Côte d’Ivoire. M. Abdoulaye Mar DIEYE a également souligné avoir fait, avec le Chef de l’Etat, un tour d’horizon du partenariat de très grande qualité qui existe entre le PNUD et la Côte d’Ivoire et décidé de l’intensifier, à travers notamment un appui à la finalisation des travaux du Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2014. Pour terminer, le Directeur du Bureau Afrique du PNUD a révélé que le Président de la République a encouragé son Organisation à renforcer le ‘’partenariat excellent’’ entre le PNUD et la Côte d’Ivoire. Il a, en outre, souligné avoir profité de l’occasion pour restituer au Président Alassane OUATTARA les travaux de lancement du Rapport sur le Développement Humain (RDH). Le Directeur du Bureau Afrique du PNUD a ajouté avoir convenu avec le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement, M. Albert MABRI TOIKEUSSE, d’aller plus loin dans les réflexions et d’organiser une Rencontre afin d’obtenir un Rapport national sur les questions de vulnérabilité et de résilience débattues au cours des travaux de lancement du RDH. En outre, M. Abdoulaye Mar DIEYE a révélé avoir échangé avec le Président de la République sur la question fondamentale de l’émergence qui est centrale dans la politique de développement de la Côte d’Ivoire. A cet égard, il a relevé la volonté de son Organisation de s’inspirer de l’expérience ivoirienne en la matière et d’organiser au début de l’année prochaine, une Conférence internationale sur l’émergence sous le haut patronage et la direction du Président Alassane OUATTARA avec la participation de l’Administrateur du PNUD et d’autres Invités de très haut niveau. Par ailleurs, le Directeur du Bureau Afrique du PNUD a salué le rôle primordial joué par la Côte d’Ivoire à Mexico lors de la Conférence sur le partenariat mondial et s’est réjoui de la conservation, par ce pays, du poste de Secrétariat technique de cette Conférence; avant d’indiquer que le PNUD serait prêt à apporter son appui à la Côte d’Ivoire dans la gestion de ce Secrétariat. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 19 DOSSIER PROGRAMME YALI : Young African Leaders Initiative. Un Volontaire national des Nations Unies a participé aux USA au Programme du Président Barak Obama Jordan SERA Interview réalisée par Youssouf DIARRA Titulaire d’une Maîtrise en Anglais et d’une Maîtrise Professionnalisée en Santé Publique, Jordan SERA est un jeune activiste et un entrepreneur social qui travaille sur les questions liés à la participation des jeunes au développement et à l’éducation. Il est le coordinateur de l’Association « Tous Unis » et volontaire sur les questions de jeunesse à l’Université du réSEAU ASPnet de l’UNESCO CI. Jordan est engagé dans la promotion de la participation des jeunes dans le processus de prise de décision au niveau local, régional et international. Jordan SERA travaille également pour l’engagement des jeunes ivoiriens dans le partenariat mondial pour la Jeunesse dans l’Agenda Post 2015. Volontaire en ligne des nations unies, il vient de participer au Programme du Gouvernement Américains Young African Leaders Initiative (YALI) Jordan SERA, à travers cette interview, nous parle du programme YALI, de ses projets et de son engagement dans le volontariat. 1.Depuis quand êtes vous engagés en qualité de volontaire et en quoi consiste votre travail ? Je suis un volontaire en ligne des Nations Unies depuis Mars 2013. J’ai dans le cadre de cette mission effectué deux tâches de traduction pour Plan International Irlande et pour Youth Service of America avant de me lancer dans des projets différents : j’ai élaboré deux propositions de projets sur la santé sexuelle et reproductive au Cameroun pour l’Organisation de la Jeunesse Africaine dans lesquels j’ai contribué à l’élaboration des projets, la préparation des propositions de budgets, les stratégies de mobilisation de ressources et la mise en place d’outil de suivi et d’évaluation. L’ensemble de ses activités m’ont permis d’être le représentant de la jeunesse 20 ivoirienne à des conférences internationales qui ont été organisées par l’UNESCO, le PNUD, l’ONU-Habitat, l’Union Africaine et l’Union Panafricaine de la Jeunesse en France, au Soudan, au Kenya et en Ethiopie. 2. A l’instar de 500 jeunes africains, vous venez de participer à Washington, aux USA, au Programme de Jeunes Leaders Africains organisés par le Président Américain. Comment avez-vous été sélectionné ? Le Programme de Jeunes Leaders Africain du Président Américain Barak Obama a suscité l’intérêt de beaucoup des jeunes sur le continent africain à telle enseigne que 50 000 jeunes africains ont soumis leur candidature pour 500 places disponibles cette année. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 J’ai donc été soumis à un processus de sélection rigoureux basé sur la pertinence du profil du candidat, le projet à développer au retour du programme, un test écrit et une interview. J’ai finalement été sélectionné avec 11 autres jeunes ivoiriens pour représenter la Côte d’Ivoire au YALI 2014. 4. En quoi consiste ce programme et que représente-t-il pour vous ? Le YALI est une initiative du président Américain Barak Obama qui a été conçue pour développer le leadership des jeunes africains en matière de gestion administrative, d’entrepreneuriat et de leadership civique. Il va se dérouler en 3 phases : La première étape est la formation des jeunes africains sélectionnés dans 20 prestigieuses universités américaines. DOSSIER PROGRAMME YALI : Young African Leaders Initiative. En plus, ils vont financer les projets des participants au Programme, développer des opportunités de stages en Afrique, de Mentoring et assister les participants au Programme dans le développement de leur carrière professionnelle. A la fin du Sommet chaque participant a eu un diplôme de participation signé par le Président Américain Barack Obama. La deuxième étape est la participation des 500 jeunes sélectionnés à un Sommet à Washington qui verra la participation du Président Obama, des membres du gouvernement Américain, des chefs des organisations non gouvernementales et des entreprises américaines. La troisième étape est une opportunité de stage de 8 semaines aux Etats Unis pour 100 des 500 jeunes leaders dans l’administration publique, les entreprises ou les organisations non gouvernementales américaines. Le programme YALI représente un tournant majeur dans ma carrière car il me permettra de renforcer mes capacités, de partager mon expérience d’étendre mes réseaux de connaissances et de développer de nouvelles compétences. Mais au-delà, le YALI me permettra de partager ma vision avec beaucoup plus de jeunes en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde. Cette vision est que le développement ne peut se faire sans la participation des générations présentes et futures que représente la jeunesse. 5. Qu’avez vous fait exactement au Mandela Washington Fellowship For Young African Leaders Du 15 Juin au 31 Juillet 2014, j’ai eu le privilège de participer au Mandela Washington Fellowship For Young African Leaders aux Etats Unis. Les différentes filières de formation sont la gestion des affaires publiques, le business et l’entrepreneuriat et le leadership civique. Les participants au Programme ont donc été repartis par groupe de 25 dans 20 universités américaines pour des formations dans leurs filières respectives. Dans le cadre de cette formation, j’ai été placé à l’Université du Delaware, à Newark dans l’Etat du Delaware avec 24 autres jeunes provenant de 19 pays africains. L’essentiel du programme s’est articulé autour de la formation en leadership, en management des organisations, gestion des médias et des médias sociaux en relation avec la société civile et des ONG africaines du continent. Aussi, avons-nous dans le cadre du Programme entrepris des visites hebdomadaires dans les entreprises ou des organisations non-gouvernementales de l’Etat tels que AIDS Delaware, Easter Seals, TeenSharp, Delaware Center for Justice, Center for Community Justice, Henrietta Johnson Medical Center et West Center pour apprendre de l’expérience américaine en matière de gestion des Organisations à but non lucratifs et des entreprises sociales. En outre, nous avons eu l’opportunité d’échanger avec les Autorités politiques de l’Etat du Delaware que sont le Gouverneur Jack Markell, le Senateur Christ Coons et le Représentant de l’Etat au Congrès John Carney sur les relations entre les Etats Unis et l’Afrique et le développement du leadership des jeunes africains. Par ailleurs, la participation à des activités culturelles comme la fête de l’Indépendance Américaine, le Festival Annuel de Newark à Maine Street, et les visites à New York, New Jersey, Baltimore et Philadelphie, nous ont exposés à l’histoire et à la vie quotidienne des américains. Après cette formation de 6 semaines, es 500 participants aux programmes ce sont retrouvés à Washington D.C. pour le Sommet Présidentiel avec le Président Américain Barack Obama, John Kerry, Michelle Obama et les membres de l’administration américaine. Au cours de ce Sommet, les échanges ce sont articulés autour de l’intérêt des Etats Unies pour l’Afrique et sa jeunesse et les moyens de pérenniser cette initiative pour les jeunes africains à leur retour sur le continent. Les Etats Unis prévoient à cet effet, de développer quatre centres régionaux au Sénégal, au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud et 3 incubateurs en Côte d’ivoire, au Zimbabwe et en Afrique du Sud. 6.Quelles sont vos perspectives J’ai également eu l’opportunité d’avoir été sélectionné par le Bureau de la Première Dame Michelle Obama pour promouvoir son initiative en faveur de l’Education de la Jeune fille en Afrique. Mon objectif après ma participation à un programme si enrichissant est de partager les connaissances et les compétences acquises avec d’autres jeunes ivoiriens en vue de renforcer leur leadership et de promouvoir la contribution des jeunes ivoiriens au développement social du pays. 7.Quel message avez-vous à transmettre aux jeunes ivoiriens et africains de votre âge ? Le message que je veux transmettre à la jeunesse est simple : il faut toujours travailler sans se relâcher, être patient et croire en notre potentiel et le mettre au service de nos communautés. C’est ainsi que nous parviendrons à être des acteurs incontournables du développement de notre pays et de tout le continent africain. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 21 Développement Durable LUCARNE : VILLE ET DEVELOPPEMENT DURABLE : PROBLEMATIQUE DES VILLES DURABLES EN COTE D’IVOIRE S elon l’ONU, une ville est définie comme une unité urbaine (un « établissement humain ») étendue et fortement peuplée dont les habitations à forte densité, sont à moins de 200 m chacune, par opposition aux villages. Elle concentre la plupart des activités humaines : habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture. Les principes qui gouvernent la structure et l'organisation de la ville sont étudiés par la sociologie urbaine, l'urbanisme ou encore l'économie urbaine. Ainsi, la ville se caractérise par les fonctions urbaines qui regroupent l'ensemble des activités administratives, industrielles et commerciales exercées à l'intérieur de l'agglomération et sur les espaces qu'elle polarise. L’établissement du profil de la ville est divers, selon chaque pays, en fonction des caractéristiques de la taille et des fonctions diverses. En Côte d’Ivoire, il est définit comme ville, tous chefs lieux de départements, tous chefs lieux de sous préfectures avec une population ayant 50% d’activités non agricoles. L'ONU estime que 2008 fut l'année où pour la première fois dans l’histoire de l'humanité, plus de la moitié des humains résident dorénavant dans une ville. Cette étude montre d’une part, l’intérêt que représentent les villes aujourd’hui pour les populations et d’autre part, les menaces qui planent sur celles-ci à savoir ; le chômage, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, l’insalubrité et la dégradation de l’environnement, l’inadéquation des infrastructures préexistantes (hôpitaux, écoles, lmarchés) et des services fondamentaux (accès à l’électricité, l’eau potable, l’assainissement…) Il faut donc repenser la structure et l’organisation de la ville avec l’aide de nouvelles technologies capable d’assurer sa durabilité, tant dans le temps que dans ses fonctions urbaines. C’est à cet effet qu’il est opportun de parler de ville verte ou de ville durable en Côte d’Ivoire, appelée à être émergente à l’horizon 2020. Qu’est ce qu’une ville verte ou une ville durable ? Si la ville verte se définit comme une ville qui met l’accent sur la préservation de l’environnement, la ville durable est une antité à vocation encore plus large puisqu’elle ira au-delà de l’aspect écologique pour associer l’aspect politique, social, économique et culturel. La ville durable, selon la FNAU, est une ville qui a quatre dimensions suivantes. 22 Dr Gustave ABOUA Elle doit être compacte, économe, sécurisée et nature. D’autres définitions de la ville durable, comme celle de C. Emelianoff (2005) s’appuie sur les principes suivants : La ville durable est une « ville capable de se maintenir dans le temps » grâce à une distance critique par rapport au présent. C’est-à-dire la capacité de la ville à se redéfinir ; la ville durable est une ville qui offre une qualité de vie en tous lieux et des différentiels moins forts entre les cadres de vie. L’un des principes de constitution de cette ville est la mixité fonctionnelle (contre la séparation des fonctions prônée par l’urbanisme des années 1960), l’émergence de nouvelles proximités et la diminution de la mobilité contrainte ; la ville durable est une ville qui se réapproprie un projet politique collectif. En un mot, la ville durable est une ville qui met en jeu un projet environnemental, économique et social. On retrouve là les trois piliers du développement durable. Mais l’organisation de la vie urbaine introduit également une dimension politique non négligeable, puisque la gouvernance locale fait également partie des enjeux de la ville durable. neutralité ou de durabilité écologique ou environnementale. La ville est dite « neutre » lorsqu’elle est sans impact négatif, (ou avec des impacts remboursés en termes de bilan global) sur son environnement local et mondial. C'est un enjeu et objectif majeur dans un quartier (ou ville) durable. Il concerne la consommation d'énergie, mais aussi tous les domaines ayant un impact sur les ressources naturelles ou humaines. Pour cela, il faut avoir des objectifs énergétiques et environnementaux précis. La préservation de l’équilibre et de la résilience des écosystèmes est primordiale dans la durabilité ou la neutralité environnementale. Au niveau de la durabilité environnementale, on peut envisager plusieurs objectifs notamment : Les objectifs énergétiques -Privilégier la Sobriété énergétique Par exemple en France, en un an, un Français consomme en moyenne 3 tonnes équivalent pétrole d'énergie. Pourtant, des gestes simples et quotidiens permettraient de réduire cette consommation de moitié. L'éclairage représente en moyenne 15 % d'une facture d'électricité. Pour en diminuer sa charge, il faut profiter au maximum de la lumière du jour, éteindre les lumières dans les pièces vides, et utiliser des lampes à basse consommation (des La mise en place d’une ville durable doit ampoules économiques). s’appuyer sur le trinôme Pour les ménages dont le chauffage électrique environnement-social-économie. est l'un des principaux postes de consommation d'énergie, il faudrait : a- Au niveau environnemental •utiliser des appareils ménagers de classe A. Des normes ont été établies pour classer les appareils Une ville durable doit adopter le principe de selon une échelle de A à F : la catégorie A Comment mettre en œuvre une ville durable ? Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 Développement Durable LUCARNE : représente ceux qui ont une faible consommation, et la F ceux qui ont la plus forte consommation ; •éteindre les appareils ménagers plutôt que de les laisser en veille. En effet, les appareils en veille représentent quasiment 10 % de la consommation d'électricité tout confondu ; •utiliser les programmes « éco » des lave-linge ou lave-vaisselle ; •utiliser des protections solaires comme les volets, les pare-soleils, les humidificateurs… Dans un quartier durable, les maisons doivent être capables d’assumer elles-mêmes leurs consommations d’énergies, ou en tout cas une partie de leurs consommations. Pour se faire, elles sont construites de façon à s’autoalimenter en énergie : des panneaux solaires sont installés sur les toits ou sur les façades, les eaux de pluies sont récupérées au maximum, l’isolation est améliorée pour ne pas perdre de chauffage et donc ne pas gaspiller. Les équipements fournis sont de type économiques, de catégorie A. Les matériaux de construction sont non polluants et recyclables… hydroélectrique, l’énergie solaire, la biomasse... Ces énergies sont généralement celles les plus utilisées à travers les pays et les moins onéreuses. De plus, elles sont aussi les mieux maîtrisées. Une énergie renouvelable est une source d'énergie qui se renouvelle assez rapidement pour être considérée comme inépuisable à l'échelle de l'homme. Les énergies renouvelables sont issues de phénomènes naturels réguliers ou constants provoqués par les astres, principalement le Soleil (rayonnement), mais aussi la Lune et la Terre (énergie géothermique). La notion d'énergie renouvelable est souvent confondue avec celle d'énergie propre. Cependant, même si une énergie peut être à la fois renouvelable et propre, quelques-unes ne peuvent être classées que dans une seule de ces catégories. Par exemple, le solaire photovoltaïque est renouvelable mais produit des déchets contenant des métaux lourds tandis que la production d'électricité à partir de charbon avec séquestration du CO2 s'approche d'une énergie propre mais n'est pas renouvelable. - Réduire ou supprimer les besoins en énergies fossiles Les énergies fossiles correspondent aux énergies que l’on produit à partir de roches issues de la fossilisation des êtres vivants : pétrole, gaz naturel, et charbon. Ces énergies sont en quantité limitée, elles sont donc épuisables. Pourtant, la consommation de ces énergies ne cesse de croître. Par exemple, par suite de la diminution des réserves de pétrole l’exploitation devient de plus en plus difficile et chère, et cela se ressent sur l’économie : le prix du baril de pétrole a explosé de 2003 à 2008, lors du troisième choc pétrolier. L'approche du pic pétrolier mondial et la perspective de la déplétion du pétrole vont rendre urgente la recherche de solutions pour réduire notre dépendance au pétrole. De plus, les combustibles fossiles contribuent massivement au réchauffement climatique par le phénomène de « l’effet de serre » à cause du dioxyde de carbone (CO2) que leur combustion rejette dans l'atmosphère tout en la polluant. Ces sources d'énergie présentent des risques de catastrophes majeures : marées noires, explosions de gazoducs…etc. Ces énergies coûtent cher, polluent, sont épuisables, et sont dangereuses pour la santé. C’est pourquoi il faut en réduire la consommation le plus tôt possible. Les enjeux pour la Côte d’Ivoire -S’orienter vers les énergies propres et renouvelables. Une énergie propre ou énergie verte est une source d'énergie qui ne produit pas de polluants. Le concept d'énergie propre est distinct de celui d'énergie renouvelable: le fait qu'une énergie se reconstitue, n'implique pas que les déchets d'exploitation de cette énergie disparaissent, ni le contraire. Les sources d'énergie généralement citées comme énergie propre sont les énergies géothermiques, l’énergie éolienne, l’énergie En Côte d’Ivoire l’ambition du Président de la République et du Gouvernement est d’accélérer la transition énergétique vers les énergies renouvelables (EnR). En effet, la Côte d’Ivoire dispose d’un important potentiel en matière d’EnR notamment avec le solaire, la biomasse et l’énergie hydraulique à petite échelle qui se traduit par : •un réseau hydrographique dense et permanent ;•une pluviométrie abondante couvrant toute l’étendue du territoire national; •une biomasse importante représentant la source d’énergie la plus utilisée avec 73% de la consommation totale d'énergie domestique ; •un ensoleillement qui s’étend pratiquement sur toute l’année et partout dans le pays. Les raisons de la transition vers les énergies renouvelables sont multiples : •réduction des externalités écologiques négatives du système énergétique actuel (gaz à effet de serre, pollution du sol et des eaux,..) ; •fourniture d’électricité dans des régions éloignées ou non reliées au réseau national ou en cas de défaillance (coupure ou délestage) comme système de secours ; •exploitation de l’important gisement des ressources renouvelables jusqu’à présent très peu exploité; •possibilité de mobiliser des investissements privés de petite envergure pour la production décentralisée d’électricité ; •baisse des prix mondiaux de l’énergie dans un contexte d’augmentation rapide de la demande mondiale d’énergie du fait de l’accroissement de la production d’énergie de source renouvelable ; •création de possibilités d’emploi (une préoccupation essentielle des pouvoirs publics) due à l’accroissement des investissements dans les énergies renouvelables. •Le développement des énergies renouvelables permet d’assurer la sécurité climatique, énergétique et alimentaire pour toutes les populations notamment les plus vulnérables et donc de lutter contre la pauvreté. De ce qui précède, le secteur des énergies renouvelables bénéficie actuellement, en Côte d’Ivoire, d’une réelle volonté politique dont le cadre institutionnel et réglementaire est en pleine mutation. Les objectifs environnementaux -Recycler les déchets Une gestion rationnelle des déchets fonée sur le tri sélectif implique des coûts supplémentaires Dr Gustave ABOUA Directeur Général du Développement Durable au Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable de Côte d’Ivoire. Enseignant-chercheur à l’université NANGUI ABROGUA (ex université Abobo-Adjamé) Dr ABOUA Gustave est titulaire d’un Doctorat (PhD) en Sociologie de l’Environnement à l’Université LAVAL du Québec, Canada, en 1999. En 2000, il obtient le diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en Management Public de l’Environnement et du Développement Durable à l’école d’Administration Publique (ENAP) de Montréal après y avoir complété un Certificat en Management Public. Dr ABOUA a été consultant sur plusieurs projets des organisations des Nations Unies, de la BAD, de la Banque mondiale en gestion de l’Environnement et du développement Durable. Depuis Avril 2012, Dr ABOUA Gustave a été nommé Directeur Général du Développement Durable au Ministère de l’Environnement, de la salubrité Urbaine et du Développement Durable de la Côte d’Ivoire. Dr ABOUA est Membre de plusieurs réseaux mondiaux pour la promotion du Développement Durable et l’élaboration de l’Agenda Post-2015. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 23 Développement Durable LUCARNE : dus à la complexification des étapes de la collecte et du traitement. Pourtant, dans la plupart des cas, les communes peuvent réussir à tirer un bilan financièrement positif grâce à la valorisation des déchets recyclables. Le tri des déchets est un point positif dans la protection de l’environnement : il permet de le préserver, en utilisant les matériaux recyclés, au lieu d’aller chercher ces mêmes matériaux dans la nature. Le troisième point positif du tri sélectif est enfin la responsabilisation du citoyen, qui a là un moyen simple de contribuer à la bonne gestion de la collectivité et à la préservation de l’environnement, en prenant conscience qu'un geste individuel, aussi simple, peut avoir des retombées globales. Des bacs à différents compartiments encouragent le tri des déchets qui ne peuvent être compostés dans les jardins, de même que des aires d’apports volontaires créées à proximité. besoins des familles et de mixité sociale vise généralement une offre diversifiée en logement (taille, localisation, accessibilité aux handicapés et personnes âgées, propriété privée, communautaire ou location..), tout en visant à concilier les meilleures conditions de vie avec les avantages d'un milieu urbain, pour produire les conditions d'un bien-être social et de l'ascension sociale. C’est pourquoi, il faut promouvoir les logements sociaux. Ce ne sont pas des « ghettos. » ils doivent être protégés par des conditions de plafonds et de ressources en fonction de la composition des ménages, pour aider les personnes en difficultés financières ou sociales réelles. La ville durable est un lieu d'innovation urbaine et de lutte contre l'exclusion ; Les plus modestes côtoient les plus aisés, bénéficiant du même cadre de vie, des mêmes accès à la culture et aux loisirs. Restaurer, protéger et gérer la biodiversité La ville durable cherche à diminuer son taux d'imperméabilisation et à augmenter la naturalité de la ville en restaurant une trame verte qui relie entre eux des espaces verts. Elle accueille pour cela largement une flore et une faune naturelles, pour des raisons microclimatiques, de qualité de l'air et écologiques. Les arbres, buissons, haies, clôture végétales, noues, les espaces verts, mais aussi les murs et terrasses ou toitures ‘‘végétalisées’’ y jouent un rôle majeur ; Ils embellissent la ville, et s'ils sont suffisants, aident à compenser les émissions de CO2, pour une ville « neutre » en termes de bilan carbone, plus respirable et plus « inoffensive » pour l'atmosphère terrestre. L'éducation à l'environnement peut y contribuer, ainsi que le développement d'une quinzième cible Hygiène Qualité Environnementale. La culture et les loisirs b- Au niveau social Éducation aux loisirs durables La ville durable suppose des citoyens éco-responsables et éclairés, vivant dans un contexte épanouissant et favorisant une bonne santé. Une politique culturelle et une culture éco citoyenne du développement durable en sont un des éléments, via un appui, notamment financier, aux institutions culturelles, favorisant ainsi leur rayonnement. Elle vise à éveiller dès l'école les enfants à l'art et à la culture, dans le respect du développement durable. La culture et l'offre en loisirs peuvent rendre la ville plus attractive, mais le concept classique d'attractivité peut lui-même être mis en cause (pour des raisons d'empreinte écologique et d'impact en termes de périurbanisation) au profit d'un rayonnement plus immatériel, passant par l'internet par exemple, comme support de culture. L'accès à toutes ces Cet objectif de « neutralité » (énergétique et activités est gratuit ou payant, en fonction des environnementale) implique un aménagement activités et des revenus de chacun, rendant la particulier du territoire. culture et les loisirs accessibles à tous. La ville durable vise une haute qualité de vie pour tous et partout. Le social (réduction de la pauvreté, création d’emploi) et l'accès aux services (éducation, culture, loisirs, santé, vie associative, et surtout logement) y ont donc une place fondamentale, dans une perspective de mixité sociale. Un effort éthique et de solidarité doit être accompli pour favoriser l’accès au logement, aux loisirs et à la culture des personnes à revenus modestes, aux handicapés ou aux personnes âgées. Au niveau du logement Accroître et diversifier l'offre de logements ; La démographie est une contrainte difficile à anticiper et gérer pour les systèmes de gouvernance, mais la ville durable pour des raisons de réponse aux 24 La santé, l'enrichissement intellectuel et la qualité de vie sont améliorés par des infrastructures culturelles et sportives (Haute Qualité Environnementale) tels que des centres culturels incluant bibliothèques, médiathèques, accès à l'Internet et à une Nature de proximité, celle-ci étant intégrée dans une trame verte tels que des supports de découverte et d'éducation à l'environnement. Des lieux de spectacles et d'exposition contribuent à l'enrichissement de la culture de tous et chacun ainsi qu'à la promotion de talents locaux ou d'artistes indépendants. Des complexe sportifs (piscine, terrains et lieux de sports, dont de proximité et de nature) complètent ces infrastructures. Dans ce cadre, les activités renoncent aux pratiques de confrontation, de compétition, et de Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 dénigrement au profit de logiques d'échanges, collaboratives et de reconnaissance des autres et de leurs valeurs. Ce sont des loisirs basés sur les rencontres, les échanges constructifs fondés sur le respect d’autrui et sur l’apport des différences qui est enseigné dès l'école pour tous (les enfants, riches, pauvres ou à mobilité réduite doivent tous pouvoir y avoir accès). Les rencontres développent l’émulation dans un esprit de solidarité, et le sentiment non sectaire et non-communautariste d’appartenance à une communauté dans le monde, ce qui est fondamental pour la durabilité sociale. Vie associative et coopérative Elle est souvent très développée et encouragée dans les projets de ville durable, pour une harmonie entre toutes les populations et acteurs de la ville. De nombreux éco-villages et éco-quartiers ont d'ailleurs - en amont - une origine associative. Associations et solidarité : Le principe de solidarité est structurel dans la ville durable qui implique une entraide entre les générations et entre les gens de différents horizons ethniques. Dans des structures réservées à cet effet, les habitants de la ville se retrouvent, pour y partager leur savoir- faire, leurs opinions et en certains cas s'entraident, par exemple: les personnes âgées peuvent partager leur savoir-faire en cuisine ou en couture et les plus jeunes les guider en informatique. Associations et culture : Pour implanter la politique culturelle de la ville durable, il faut mettre en place des structures spéciales, chargées de réunir les enfants, les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite, dans une démarche commune au sein de ces lieux d’échanges. Ces associations culturelles organisent des manifestations, tel que des concerts, des représentations théâtrales ou des expositions, favorisant l'ouverture aux autres avec, par exemple: des expositions d'art primitif africain associé au cinéma d'auteurs étrangers. Regroupant ainsi tous les citoyens et faisant de tous des acteurs de la vie associative. c-Au plan économique Dans une ville durable, différents objectifs économiques peuvent être recherchés : •assurer la viabilité sur le long terme des entreprises locales ; •développer les filières vertes : agriculture durable, entreprises d'éco-matériaux locaux… ; •privilégier l'installation d'entreprises s'inscrivant dans un développement durable (respect de l'environnement, objectifs sociaux…). Cet objectif peut, par exemple se traduire par la certification des entreprises, mais aussi par leur engagement dans la réinsertion sociale ; •favoriser un commerce équitable, qui assure un revenu correct et un développement personnel Développement Durable LUCARNE : (éducation, culture…) à l'ensemble des acteurs de la filière et réduit les marges excessives de certains intermédiaires. En urbanisme et en architecture, le pilier économique du développement durable conduit à penser le projet en termes de coût global : diminuer les ressources (énergie, matériaux, eau, sol…) nécessaires au projet durant toute la durée de vie du projet, tout en optimisant le budget de façon à ce que les coûts ne deviennent pas excessifs et en conservant un objectif de haute qualité. Aussi, dans la perspective des villes durables, certains facteurs sont à prendre en compte : Un meilleur aménagement La concentration d'une même activité dans un secteur ou quartier (quartier d’affaires, commercial, d’habitations, de loisirs..) est généralement refusée ou limitée pour éviter les sectorisations générant des flux périodiques, brutaux et importants (ex. : migrations pendulaires et embouteillages associés, avec saturations aux heures de pointes, et plages horaires vides aux heures creuses). Une bonne implantation des logements et des activités économiques et de service dans un même environnement (mixité fonctionnelle) limite ces problèmes. Elle permet aux employés de gagner facilement et rapidement leur travail, à pied, à vélo ou via les transports en commun, en évitant de trop centraliser les flux sur quelques axes principaux. Il faut multiplier et diversifier les axes au sein d'une ville pour éviter ainsi toute congestion. Plusieurs axes de taille moyenne sont Le modèle de la « ville durable » privilégie la densité donc préférables à un grand axe. urbaine dans un souci d'économie de l'espace et de limitation des déplacements. Cette conception s’appuie sur des notions de ville « courtes distances » ou « ville compacte ». Aucune densité urbaine « idéale » n’a aujourd’hui été définie, mais les chercheurs et les exemples Ces flux sont nombreux et pour partie inévitables. de quartiers durables aujourd’hui déjà réalisés, La ville durable cherche à limiter leurs impacts, tablent pour une densité relativement élevée. Les par exemple par une disposition cohérente des constructions sont soit des immeubles d’une centres nodaux, des axes de déplacements et hauteur raisonnable (entre 3 et 5 étages), soit des par une offre équilibrée de services de proximité maisons petites, mitoyennes, avec un petit jardin. et de transports en commun ainsi qu'en Cette forte densité permet une plus grande développant les nouvelles technologies de mobilité ainsi qu’une meilleure accessibilité aux l'information ou NTIC comme alternative quand services. Une personne ne disposant pas de cela est possible (le télétravail et les nouvelles voiture dans une ville ou dans un quartier compact, technologies de communication n’ayant toutefois pourra accéder à un nombre de services bien pas permis à ce jour de remplacer significativement plus importants que dans une ville à faible densité. et efficacement la concentration physique des Cela ne veut pas dire non plus une surenchère individus). Certaines « villes durables » ne remettent de l’occupation des sols, qui se traduirait par une pas en cause ces flux, signe de la bonne santé suppression des places communes ou des économique et socioculturelle d’une ville, et espaces relativement vastes, non construits, qui n’entendent pas les supprimer. Elles cherchent permettent de « respirer », de ne pas se sentir à les anticiper et organiser sans les limiter, les diversifier ou les étaler dans le temps pour les étouffé par les constructions. La recherche d’une densité urbaine raisonnée et contrôlée Flux de circulation : phénomène inévitable ? rendre plus fluide et éviter toute saturation. La question des flux de circulation et de la densité urbaine, est un critère déterminant dans l’aménagement des territoires. Pour pouvoir convaincre les populations de l’utilité et de la nécessité de prendre les transports en communs, cela passe par une réelle politique d’aménagement du territoire, étudiée spécialement pour l’amélioration du temps de trajet et de l’efficacité des transports en communs. Conclusion Dans la notion de ville durable, l’environnement n’est plus dissocié des projets d’urbanisme, ni des orientations économiques, culturelles ou sociales de la ville. Ce souci d’intégration prend en compte le développement sur le long terme et dans une perspective globale. La ville pensée comme environnement humain se substitue progressivement aux préjugés anti-urbains des premières approches écologiques. Ainsi, à la lutte contre les nuisances s’ajoutent des thèmes plus transversaux : reconquête d’espaces publics, mobilités douces, maîtrise de la péri-urbanisation, participation citoyenne…etc. En définitive, la ville durable, c’est l’harmonie entre l’habitat, l’emploi, le transport et le loisir. Toutes ces dimensions doivent être intégrées afin de développer de façon durable la ville. Cela implique la participation de tous et naturellement des différentes couches de la population. La Côte d’Ivoire recèle des potentialités pour la réalisation de villes durable. Nous avons la chance d’avoir la volonté politique affichée au plus haut niveau par le Président de la République, son Excellence Alassane Ouattara. Les institutions existent également. Nous devons nous engager à concrétiser les projets de développement urbain qui garantissent la sécurité alimentaire, l’emploi et des revenus décents, un environnement propre et une bonne gouvernance pour tous les habitants. La ville durable, est l’affaire de tous. ATTRIBUTION DE LA DIRECTION DU DEVELOPPEMENT DURABLE La Direction Générale du Développement Durable est chargée de: •Coordonner les activités des Directions d’Administration Centrale placées sous son autorité (DPS, DEVRS, DNPDD) ; •Veiller à l’intégration des principes du Développement Durable dans les politiques sectorielles et d’en faire le suivi ; •Contribuer à l’élaboration des stratégies de développement durable, de changements climatiques, de sauvegarde de la biodiversité, de protection des ressources en eau pour une meilleure qualité de vie des citoyens ; • Promouvoir l’économie verte ainsi que les modes de consommation et de production responsables ; • Développer l’efficacité énergétique et promouvoir les énergies renouvelables ; • Promouvoir la culture du Développement Durable à travers la sensibilisation et la formation des différentes couches de la population sur les vertus du Développement Durable. •Veiller au respect des engagements internationaux à travers la participation de la Côte d’Ivoire aux rencontres et processus en matière de Développement Durable au niveau international ; • Veiller à la promotion des normes et labels relatifs au Développement Durable ; • Faire de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) un vecteur clé de Développement Durable pour une économie performante, une société équitable et un environnement sain. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 25 PARD OMD ZOOM SUR LES ACTIVITÉS L’ADDR ET LE PNUD REHABILITENT ET EQUIPENT L’ECOLE PRIMAIRE DE N’ZIKRO A ABOISSO GRACE A L’APPUI DU ROYAUME DE BELGIQUE N ’zikro, le 21 juin 2014, cinq bâtiments du primaire entièrement réhabilités, et une école maternelle de 3 classes, entièrement construite et équipée à N’zikro, dans le département d’Aboisso, ont été remis aux autorités locales et administratives, au cours d’une cérémonie officielle. Comme l’a mentionné le porte-parole des communautés, Dr Koné, « la réhabilitation de l’école construite depuis 1963, et qui n’avait jamais fait l’objet de travaux de réhabilitation, viendra améliorer les conditions de travail des enseignants, et renforcer la dynamique d’excellence au sein de l’école ». Il a à ce titre rappelé les résultats des élèves du CM2 sur 2 années consécutives, évalués à 100% de réussite, et félicité et remercié tout le corps pédagogique. Situé à une trentaine de kilomètres d’Aboisso, le village de N’zikro, vu sa proximité avec un site de réintégration de 56 ex-combattants démobilisés, a été choisi en vue d’apporter un appui aux communautés d’accueil de ces ex-combattants. Cette démarche qui s’inscrit dans l’approche stratégique retenue par l’Autorité pour le Désarmement, Démobilisation, et Réintégration (ADDR), et qui consiste à faire de la présence d’ex-combattants dans une localité, la condition sine qua non à la réalisation 26 d’activités de réhabilitation d’infrastructures communautaires, a été rappelée par le représentant du Directeur de l’ADDR. L’école réhabilitée et la maternelle construite et entièrement équipée ont été réalisées par l’ADDR, dans le cadre de son partenariat avec le PNUD, pour la réhabilitation communautaire au profit de leurs communautés d’accueil, grâce au financement des fonds ivoiro-belge de développement. La participation des communautés a été matérialisée par l’implication de 45 jeunes de N’zikro dans les travaux de réhabilitation. Cette implication a facilité le processus d’appropriation du projet par les communautés, et aidé au renforcement de la cohésion sociale entre ex-combattants et lesdites communautés d’accueil. L’œuvre a été réalisée avec un montant de plus de 64 millions de FCFA, dont 59 millions pour les travaux de réhabilitation et de construction, et 7 millions pour l’équipement. Ainsi, la maternelle nouvellement construite a été équipée de tables, chaises, et meubles de rangement. Les salles de classe du primaire ont été également équipées de tables-bancs, de tableaux, et de bureaux pour les enseignants. Enfin, la bibliothèque de l’école a également été équipée en ouvrages pour les Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 différents niveaux, puisqu’elle n’existait que de nom. Afin de lier l’amélioration des conditions de travail à la promotion de l’hygiène, 12 latrines ont été construites au sein de l’école. Ceci contribuera à mieux inculquer aux enfants, les règles et pratiques nécessaires au maintien de la santé et de la propreté corporelle et environnementale. Le représentant du PNUD a rappelé que « ce partenariat avec l’ADDR a démarré en janvier 2013, pour un financement de plus de 2 millions de dollars, ayant permis la réintégration effective de 475 ex-combattants démobilisés, la confirmation des profils socioéconomiques de plus de 30.000 ex-combattants, et la réhabilitation de 15 infrastructures communautaires au profit des communautés d’accueil ». Cette cérémonie de remise officielle a été placée sous la présidence du secrétaire général de la préfecture, et a vu la participation du sous-préfet d’Adaou, du Ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement technique, du Conseil régional, et de la mairie d’Aboisso. ENVIRONNEMENT CONCOURS PHOTOS L’HOMME ET LA NATURE M éconnus pour plusieurs et impénétrables pour certains, les parcs et réserves de Côte d’Ivoire sont des patrimoines étatiques regroupant de nombreuses espèces végétales et animales en vue de leur préservation. C’est dans cette optique que sous le parrainage du Dr. Allah Kouadio Remi Ministre de l’environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement durable, VISUALIS COMMUNICATION en collaboration avec l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) ont organisé la première édition du festival nature nègre les 18 et 19 juillet 2014 au Centre National de Floristique (CNF) sis à l’Université Felix Houphouët Boigny de COCODY. L’objectif premier de ce festival est de donner toute son importance à la biodiversité qui est une richesse considérable à intégrer dans le développement durable mais surtout que chaque citoyen voit en la nature une source d’avenir. Ainsi, il vise à réconcilier l’homme et la nature à travers des expositions photos, des projections de films documentaires, des conférences sur la diversité de la faune et de la flore en Côte d’Ivoire et surtout un grand concours Photos mettant en exergue l’originalité et la spécificité de la nature sauvage dans les parcs et réserves de Côte d’Ivoire. Ce concours s’est soldé par un lot d’une valeur de 2 millions, offert par l’un des partenaires du festival en l’occurrence le PNUD. La cérémonie de remise de lots s’est déroulée dans les locaux même du PNUD Côte d’Ivoire avec la participation d’organismes nationaux et internationaux, d’imminents professeurs et de tous les partenaires au festival. Les Echos du PNUD 2ème trimestre 2014 27 PNUD tenir Post 2015 opportunités les promesses gestion durabilité réussites aide pauvreté transparence élimination initiateur long terme réalisations investissements pays accomplissements partenariats stratégique plaidoyer appui OMD développement prévention impact démocratique promotion responsabilité ressources relèvement civil défis concerté économique paıx adaptabilité gouvernance crıse monde changement mesurable Programme des Nations Unies pour le Développement. Au service des peuples et des nations Angle Avenue Marchand, Rue Gourgas 01 BP 17 47 Abidjan 01 Tèl: (225) 20 31 74 00. Fax : (225) 20 21 13 67 www.undp.org (Site Corporate) / www.ci.undp.org (Site Pays) Email: [email protected] / facebook: PNUD Côte D’ivoire