Issue6_GW_7th June.indd
Transcription
Issue6_GW_7th June.indd
cambridge university modern languages journal polyglossia - cu modern languages journal 2 We hope you enjoy Issue 6! The Polyglossia Committee photo by katie malik arts Chloe Burrows Rebecca Jackson [email protected] creative writing Oliver Kenny Gwen Sims-Williams [email protected] travel David Charles Judit Damásdi [email protected] politics & current affairs Louise Atkinson Helen Lilley Jamie Melly Jenny Payne [email protected] socials & events Xanthe Gilmore Jamie Walke Rebecca Watson [email protected] Lucy Chambers Harriet Grigg [email protected] Annie Harvey Katarzyna Malik Nicola Runciman Production Editor George Walkden [email protected] Polyglossia would also like to thank its proofreaders: Hugues Azérad, Lucia Cavalli, Judit Damásdi, Stuart Davis, Silvia GonzalezJove, Marta Jenkala, Annemarie KünzlSnodgrass, María Noriega-Sánchez. Logo design by Sheli Levenson. Cover by Nicola Runciman. The opinions expressed in this journal are not necessarily those of the editorial committee, the MML faculty, or the University of Cambridge. All photos by author unless otherwise credited. Printed by StuPrint • www.stuprint.com • [email protected] arts travel creative writing Le débat sur l’identité nationale en France aujourd’hui Merryn Everitt.................................p20 La revolución del iPad PJ Lennon..........................................................................................p22 ¿Galicia trilingüe? Graeme Cummings...................................................................................p23 Майбутнє – не помаранчеве/The Future’s Bright, The Future’s Not Orange Lucy Chambers.....p26 marketing & publicity President Hanna Weibye Vice-President Sally Pei Treasurer Emma Clutton-Brock Membership Secretary Daniel Rowe [email protected] design Quella nostalgia inevitabile Nicola di Luzio........................................................................... p16 David Stansbury.................................................................................... p17 Budapest, te csodás!/Budapest: you are wonderful! Judit Damásdi....................................... p18 politics Anyone interested in helping the society and the magazine get even bigger and better next year should apply to be on the committee by emailing polyglossia@ googlemail.com. Anastasis Daniel Galbraith.................................................................................................... p10 Avant-goût du printemps Eleonora Cabuk............................................................................. p11 Das Bild: Eine ganz persönliche Perspektive Sven Greitschus............................................... p12 El año en el extranjero: ¿una Odisea en el siglo XXI? Charlotte Briere-Edney..................... p14 Una qualunque giornata di Febbraio Silvia Guglielmi............................................................ p15 travel In its new incarnation as the Cambridge University Modern Languages Society, Polyglossia has established itself as a vital part of modern languages at Cambridge! Review: Un prophète/A prophet Margherita Manca................................................................p4 Review: ‘Modern Times: Responding to Chaos’ (Kettle’s Yard) Philippa Lewis.....................p6 Review: La Princesse et le Président Rebecca Jackson............................................................p7 Review: ‘Personnes’ (Christian Boltanski) Octavia Bright.......................................................p8 creative This year, Polyglossia has gone beyond print as well, and run a successful careers event, several cocktails nights and a May Week garden party. contents arts When the magazine began in 2006 it seemed unrealistic in the extreme – who would read a magazine written in multiple languages? Who would have time to write for it? But Cambridge students should not be underestimated, and over four years and six issues their talents and enthusiasm have been showcased in Polyglossia in over ten languages, as well as through painting and photography. This issue is the first to contain dual-language articles, a new Polyglossia initiative to make less commonly studied languages accessible to a wider audience. 3 contents editorial Welcome to the sixth issue of Polyglossia! issue number 6 - june 2010 politics & current affairs Make Polyglossia your own!...................................................................................................p27 arts travel creative writing politics & current affairs polyglossia - cu modern languages journal irs Margherita Manca found herself troubled, disturbed and also a little bit inspired by the film A Prophet. Director Jacques Audiard brings out a certain beauty in the bleak and depressing prison whose inner workings and power structure the film’s protagonist, Malik el Djebena, must negotiate for his survival. Despite the shocking violence and brutality it portrays, A Prophet evokes sympathy for its young protagonist and invites the audience to form their own moral judgements – each in a way becoming the prophet of the title. Ne fais pas de bêtises. Ne vas pas en prison. Même si elles paraissent évidentes, cellesci sont les premières pensées qui ont surgi dans ma tête au bout de quelques minutes de film. Cependant, Un Prophète ne m’a pas seulement rendu inquiète et un peu déstabilisée, il m’a aussi inspiré et émerveillé grâce aux capacités incroyables du cinéma que ce film nous fait découvrir. Jaques Audiard puise dans son talent de directeur pour transformer ce qui, après tout, est une prison déprimante, glauque et aliénante en une véritable scène de spectacle. Cela dit, la particularité de ce film réside aussi dans l’évolution progressive du personnage principal de travel l’histoire. Malik El Djebena paraît extrêmement vulnérable et perturbé par ses premières rencontres et expériences en tant que prisonnier. Petit à petit il s’aperçoit du fonctionnement de l’établissement avec ses hiérarchies implicites et ses fidélités imposées. Il est, dès son arrivée, pris sous l’aile protectrice d’un ancien de la prison, le corse et impitoyable César Luciani. Ce dernier, pour régler un compte personnel et pour s’assurer que Malik est l’homme qu’il lui faut a ses cotés, ordonne au jeune homme de tuer un autre détenu: Reyeb. En effet, Un Prophète est sans aucun doute un film violent et si vous êtes sensible je vous conseille vivement d’être prêts à baisser les yeux de temps en temps. Certaines scènes, comme d’ailleurs celle de l’assassinat au début du film, sont très sanglantes. De plus, l’angle de la camera, le ralenti et la musique lente rendent cette séquence encore plus atroce et dérangeante. Malik est entraîné par un autre corse peu avant son acte qui lui apprend une technique horrifiante pour garder son arme cachée. Finalement, se trouvant au carrefour entre une mort presque certaine ou une vie hantée par le sentiment de culpabilité d’être un assassin, Malik s’apprête à rendre visite à Reyeb avec une lame de rasoir coincée entre ses gencives… Même si le film est cruel et pessimiste dans la mesure où l’on a l’impression que les amitiés sont créées seulement pour des intérêts propres et la confiance n’est jamais une vertu issue number 6 - june 2010 5 attribuable aux personnages, Un Prophète possède un côté émouvant qui vient du réalisme délivré par le personnage luimême. Malik est analphabète, orphelin et exclu de la communauté musulmane ce qui l’oblige, une fois emprisonné, à se prendre en charge et faire face aux problèmes sociopolitiques et raciaux auxquels il est confronté. Les spectateurs sont témoins de ses mutations physiques et morales tout au long du film et inévitablement éprouvent une certaine empathie pour ce jeune homme de dix neuf ans (son apparence trahit cet âge entièrement) seul et exploité. Enfin, ma curiosité est encore aiguisée par le titre. Je l’interprète comme une description de Malik qui avec ses ruses acquises au fur et à mesure et ses calculs discrets devient, à la fin du film, l’antithèse du détenu de six ans auparavant et donc un homme puissant voire surnaturel. De plus, une scène merveilleusement montée où le personnage prédit l’apparition d’un cerf fait allusion à son rôle de prophète. Est-ce l’habitude de la vie en prison qui le rend de plus en plus alerte et méfiant ou est-ce le sort qui tourne en faveur de Malik et lui laisse un message sous la forme d’un rêve, nous ne le savons pas. Mais après tout n’est-ce pas dans le mystère que l’on trouve la beauté du cinéma ? Ce film nous laisse la possibilité d’imaginer, au-delà des faits concrets, des souhaits du réalisateur et de l’interprétation des acteurs, ce qui émane du mot prophète pour chacun de ses spectateurs. Margherita Manca creative writing arts politics & current affairs travel arts arts 4 Réalisation: Jacques Audiard Acteurs principaux: Tahar Rahim, Niels Arestup, Adel Bencherif Genre: Drame Durée: 149 minutes Prix: Grand prix du jury du Festival de Cannes 2009, BAFTA 2010 - Best foreign film award creative writing arts politics & current affairs tra polyglossia - cu modern languages journal irs ‘Modern Times: Responding to Chaos’ Kettle’s Yard, 16 January – 14 March 2010 This season at Kettle’s Yard sees the first in a series of exhibitions responding to modernity. Curated by artist and filmmaker Lutz Becker, ‘Responding to Chaos’ shows a range of works which celebrate the novelty and excitement of modern life but also reveal the worries and fears which accompany it. Although not a blockbuster exhibition, ‘Responding to Chaos’ is surprising, subtle and thought-provoking, and includes works from the Futurist, Constructivist, Minimalist and Conceptualist movements. Depuis octobre on a assisté à deux rétrospectives à Kettle’s Yard, celle de Helen Almeida et celle de Roger Hilton. Ce mois-ci, c’est plutôt une rétrospective de la modernité qui a lieu au musée d’art contemporain. Responding to Chaos est la première d’une série d’expositions où des artistes contemporains se mettent à montrer ce que la modernité veut dire pour eux. Cette fois, c’est au tour du peintre et cinéaste Lutz Becker de sélectionner les œuvres d’art qui résument, pour lui, un temps de grands bouleversements travel politiques, sociaux, scientifiques et technologiques, du début du vingtième siècle jusqu’à aujourd’hui. Comment a-t-il fait ? L’exposition n’est pas chronologique mais plutôt thématique : on est donc libre de faire des connexions et des comparaisons personnelles. Moi, quand je pense au chaos, je pense à un état qui est en même temps passionnant et effrayant. Commençons par le premier. Becker a choisi des œuvres qui montrent le désir de l’artiste de trouver de nouveaux moyens de représenter la vitesse et l’accélération de la vie au vingtième siècle, de profiter des juxtapositions bizarres que nous offre la ville moderne, de fêter le côté spectaculaire de la vie quotidienne. On voit ce désir dans les peintures futuristes de Boccioni et de Carrà, et aussi chez Schwitters, pour qui le collage est la technique la mieux adaptée à la représentation de la vie moderne. Becker a aussi choisi d’exposer un beau film de Fernand Léger, Le ballet mécanique (1924). Le film témoigne d’une ère où de nouvelles technologies offraient aux artistes une nouvelle façon de voir, de comprendre et de façonner le monde. Le chaos de la modernité nous fait penser également aux atrocités du vingtième siècle. Les dessins de Otto Dix (‘Lament’, 1915) et de Georg Grosz (‘War Drawing’, 1917) montrent les corps et les visages indistincts des soldats morts. La violence est toujours là dans les œuvres plus modernes, mais chez Joseph Beuys et Lucio Fontana elle est devenue partie de la substance même de l’œuvre : la surface de la toile est abîmée, attaquée. Cependant, chose intéressante à noter, et plutôt surprenante: la plupart des œuvres dans l’exposition n’évoquent ni la passion, ni la peur. Un grand nombre d’œuvres minimalistes et constructivistes font leur apparition. Il y a beaucoup de dessins en blanc et noir, de diagrammes presque mathématiques, de lignes et de formes exactes. Becker a choisi de montrer ‘Working Drawing’ de Sol Levitt (1996), ‘Drawing Version II’ de Ben Nicholson (1936) et ‘Untitled Lines/ Grid’ de Katherine Hinsberg (2009). Tout d’abord, cette précision a l’air un peu incongrue dans une exposition qui s’intitule ‘Responding to Chaos.’ Il est où, ce chaos ? Mais en regardant de plus près, on a l’impression que ce désir de l’artiste moderne de préciser, d’être exact atteste peut-être d’un besoin de sécurité dans un monde qui est en train de devenir de moins en moins sûr, au niveau artistique autant que politique. C’est peutêtre la surabondance de culture visuelle (publicités, magazines, affiches) qui, au lieu d’inspirer l’artiste, l’a fait se réfugier dans le calme des lignes régulières et ordonnées. ‘Responding to Chaos’ n’est pas une exposition ‘blockbuster’, il n’y a pas vraiment de chefs-d’œuvre importants, mais elle n’en est pas moins une regard fascinant et personnel sur la modernité. C’est une exposition où figurent des artistes connus tels que Mondrian, Klee, Pollock, et Serra. Et, ce qui importe davantage, c’est une exposition surprenante et subtile, qui fait réfléchir au concept du chaos et de son contraire. Philippa Lewis issue number 6 - june 2010 La Princesse et le Président Both sides of the channel were amused and intrigued by the publication of the latest novel by former French President Valéry Giscard d’Estaing. Readers wondered how much of the plot was drawn from real-life; certainly the description of the President’s residences and state duties are startlingly accurate, but can the same be said of the President’s involvement with the Princess of Wales? La Princesse et le Président n’est un titre ni passionnant ni particulièrement original. Cependant, la publication de ce roman a provoqué un scandale littéraire et politique. Si l’auteur de La Princesse et le Président n’était pas un ancien chef d’État, Valéry Giscard d’Estaing, sa parution dans les librairies n’aurait pas été remarquée. Encore une raison qui explique le délire médiatique: l’héroïne du roman, Patricia, la princesse de Cardiff, amoureuse du protagoniste, président Jacques-Henri Lambertye, possède une ressemblance troublante avec Diana, princesse de Galles. La question qui préoccupe tout le monde: est-ce que c’est creative writing arts politics & current affairs travel 7 un roman autobiographique ou l’imagination sentimentale d’un ancien président? Certains éléments de l’histoire sont sans doute fondés sur réalité. La princesse Patricia est belle, médiatique, et piégée dans un mariage malheureux tout comme notre pauvre Princesse Diana. De plus, VGE décrit Rambouillet, résidence estivale du président, ainsi que la vie quotidienne du chef de l’état d’une manière très fidèle. Sans doute, quelque vérité se cache derrière l’histoire. de la République, le scandale littéraire est inévitable. Il a déjà publié des livres politiques qui ont connus du succès, mais son premier roman Le Passage a reçu des critiques dures alors peutêtre se croyait-il en terrain familier avec La Princesse et le Président. Il est aussi à noter que VGE est membre de l’Académie française, ce qui peut-être explique son enthousiasme pour étaler sa connaissance littéraire. Cet enthousiasme rend l’histoire plus malhabile ; en dépit du sujet léger l’auteur fait mention d’une vaste gamme d’oeuvres françaises importantes. La Princesse de Clèves semble déplacée à coté de Princesse Patricia. Enfin, aspect vraiment irritant pour le lecteur anglais, VGE inclut de nombreux dialogues dans un anglais maladroit : << I wish that you love me>>. Chaque critique de l’ouvrage dans les journaux anglais termine les citations en anglais avec ‘sic’. arts arts 6 En revanche, selon le livre, VGE et Diana se sont rencontrés au palais de Buckingham pendant une réunion du G7. Mais en réalité, la rencontre a eu lieu à Versailles longtemps après la fin de la présidence de VGE. Par ailleurs, VGE était l’aîné de Diana de trente ans et le deuxième mandat dont profite le fictif Jacques-Henri Lambertye a échappé à VGE. Finalement, non seulement le mariage de Jacques-Henri et Patricia mais également l’union de la France et du Royaume-Uni relèvent de la Les cyniques ont remarqué que pure fiction. la parution de La Princesse et Le Président a coïncidé avec Il semble que VGE mélange la publication des mémoires la vérité et la fiction pour de Jacques Chirac, rival de accroître l’intérêt suscité par VGE depuis des lustres. En le roman, mais je trouve la comparaison, l’intérêt suscité combinaison de souvenirs et autour du livre de Chirac de fiction un peu maladroit. était minime. On ne peut pas On ne peut pas nier que le s’empêcher d’espérer que rôle de romancier devrait VGE se contente d’éclipser représenter un vrai défi pour Chirac et que La Princesse et l’ancien président. Il est le Président est sa dernière normal que les souvenirs contribution au genre d’un auteur influencent leur romanesque. œuvre, donc si l’ancien rôle du romancier est président Rebecca Jackson creative writing arts politics & current affairs tra polyglossia - cu modern languages journal 8 ‘Personnes’ irs Christian Boltanski is arguably France’s greatest living artist. Octavia Bright reviews ‘Personnes’, Boltanski’s exhibition for the Monumenta 2010 series, and witnesses the complete transformation of Paris’ imposing Grand Palais. ‘Chacun sait à peu près tout, mais comme dans une sorte de grand sac poubelle où les choses ne sont pas à niveau: elles sont travel Personnes de Christian Boltanski es la tercera ex p o s i c i ó n de la serie ‘Monumenta’ que cada año llena Le Grand Palais en París con una instalación inmensa. El francés sigue los pasos de Anselm Kiefer y Richard Serra, dos artistas igualmente acostumbrados a trabajar a tan gran escala. El título es un juego de palabras en que se encuentra la esencia de la obra entera: el concepto de la ausencia en la presencia. La pluralidad es algo muy importante para Boltanski, cuyo arte siempre investiga ideas filosóficas de nuestra relación con la muerte. La palabra plural ‘personnes’ significa ‘personas’, pero el singular de la misma palabra, ‘personne’, quiere decir ‘nadie’. Entonces una sola palabra refleja los conceptos filosóficos detrás del proyecto: las diez toneladas de ropa humana reciclada que son las huellas de miles de personas, pero sin la presencia de ninguna (el artista confirmó: “este proyecto se trata de la transición entre ‘estar’ y ‘no estar’, entre alguien y nadie.”) Este eco de la humanidad está reforzado por el sonido de los latidos grabados de cientos de corazones humanos que retumba en el espacio enorme de la sala. Cuando uno entra en Le Grand Palais la vista de la sala magnífica de estilo ‘art nouveau’ está impedida por un muro de tres metros de altura y diez metros de largo constituido de filas sobre filas de cajas de hierro. Cada uno de los artefactos herrumbrados lleva un número sellado, y parecen inmediatamente siniestros. ¿Qué tipo de reliquias humanas se esconden dentro? Parado frente a este impedimento tan imponente, uno se da cuenta de un ruido de pulsación que es, por raro que parezca, muy reconfortante: el sonido de cientos de latidos de corazones grabados haciendo eco en el espacio enorme. Camina al otro lado del muro oxidado, y el sonido se vuelve más y más fuerte mientras la exposición aparece. Justo delante surge una montaña de ropa usada de 10 metros de altura, los escombros de la vida humana. Encima de esta montaña multicolor, sostenida en el aire por una grúa, se encuentra una enorme garra mecánica pintada de un rojo agresivo. Y entre usted y este raro montón esculpido hay 69 9 campamentos, divido por barras de hierro con lámparas halógenas suspendidas encima de ellos. Dentro de cada cuadrado se encuentra más ropa usada, salvo que aquí está cuidadosamente extendida sobre el suelo en un solo estrato, boca abajo. Los campamentos cuadrados están separados por pasillos, y cuando uno camina por ellos, temblando por el frío intenso de la sala, el sonido y el tempo de los latidos diferentes empieza a cambiar. Uno comienza a distinguir modelos diferentes dentro de la gigante vibración que rebota alrededor de la sala, y emergen personalidades individuales como pequeñas irregularidades de ritmo e intensidades diferentes. Para Boltanski, la incomodidad de su público era fundamental para transmitir el sentido de su obra. Ha dicho que el frío intenso del invierno en París era <<una parte integral de la obra>>, y por eso la exposición tuvo lugar específicamente entre el 13 de enero y el 21 de febrero. No quería que la gente pasara horas dentro de la sala; intentaba crear una atmósfera sofocante y desconcertante pero de una belleza inmensa. Y en mi opinión, triunfó. Contemplar la garra levantando y dejando caer la ropa al azar es completamente hipnotizante (los paralelos con la mano de Dios son intencionados), pero con el frío de la sala uno no puede quedarse enfrente durante mucho tiempo porque se siente demasiado frío al permanecer quieto. Decía el artista: “la máquina va a ser desagradable. Todo va a ser desagradable. No creo que nadie aguante ahí más de 10 minutos”. creative writing arts politics & current affairs travel arts arts – Christian Boltanski enfoncées à l’intérieur. Le travail d’un artiste est, en soulignant quelque chose – comme dans un texte où l’on souligne un mot -, de faire apparaître quelque chose que les gens savent déjà, mais qui n’est pas [apparu] à la conscience donc, on fait remonter des choses. […] On fait r e s s e n t i r, non pas ce qu’on a fait ou vécu, mais ce qu’eux ont vécu.’ Christian Boltanski. issue number 6 - june 2010 Christian Boltanski es un artista obsesionado por los rastros humanos, la memoria y el azar, sin olvidar la muerte, y son todos temas muy bien representados en esta instalación. Decía él mismo: “Creo que hay pocas cuestiones existenciales importantes: la muerte es una. Todo el mundo sabe que va a morir, así que es mejor habituarse”. Como declaró Frédéric Mitterrand (el ministro de la cultura y la creative writing arts comunicación francés), el arte de Boltanski “nos recuerda a las grandes tragedias y dificultades de la vida humana, a esas experiencias que son la soledad, la pérdida, la muerte, el anonimato y el poder, pero también a la memoria, la identidad y la creencia, la energía creativa que mantiene la vida de la gente y las civilizaciones”. Octavia Bright politics & current affairs tra polyglossia - cu modern languages journal current affairs Anastasis Marie la vieille vit la mort de ses enfants. Elle vit leur disparition : au-delà de la ligne, là-bas, s’écartant, hors champ. Le rêve était comme une douche froide sur le dos, nu, à vif. Marie la vieille vit les ossements de ses enfants. Dehors, dans un endroit mouillé, moussu ; la terre était couverte d’un dépôt gluant. Enterrés par des étrangers anonymes dont personne ne parlait. Cet endroit n’était pas un vrai endroit : mal éclairé, sans aucun bord perceptible, comme l’argile informe. Le ciel paraissait comme une moisissure immergée par la lourdeur du gris. Mais soudain quelque chose perça le linceul translucide, ce qui rapidement y engendra une fente énorme. La chaleur coupe les nuages. Marie voit les jeunes os bouger et se revêtir de nouveau matériel, blanc comme la lumière des étoiles en brûlant les yeux intérieurs par ce qui ressemble au chrome. Elle sent le goût de l’air atomisé, elle veut le toucher mais cela avait déjà disparu. issue number 6 - june 2010 11 Avant-goût du printemps Encore une fois amoureuse: Oh, comme le ciel s’unit à la terre affamée! J’entends ta voix, étrange comme le vent Qui souffle parmi les branches réveillées. creative creative 10 Et loin d’ici, dans un temps oublié, Un merle chante dans un bois sommeillant, L’air est rempli de transports inouïs: L’enfant découvrit l’univers enivrant. Que je meure, que je viveN’importe dans cette transe! Le rossignol se tait sur la transcendance, Il chante en tombant comme il chante en volant. C’est le printemps rêvé aux pleurs de la neige, C’est le charme de la fée aux murmures de la mer... Les passants partirent et coururent en avant, car ils virent que l’aube arrivait. Eleonora Cabuk Daniel Galbraith travel creative writing arts politics & current affairs travel creative writing arts politics & curren polyglossia - cu modern languages journal Das Bild Eine ganz persönliche Perspektive Sometimes we can be overwhelmed by the sheer variety of our thoughts. The author of this piece explores the topic of his musings through the medium of colour, and uses these colours to paint a vivid picture. auf eine Leinwand zu werfen, um ein Bild davon zu malen, was ich denke; ein Bild, das sich mit der Zeit verändert, als Neigung jedoch immer dasselbe bleibt, darauf wartend meine Meinung zu werden. E Manchmal stolpere ich über so viele Gedanken, die ich ergreifen, schütteln und ein kleines bisschen quetschen möchte, dass ich fast überwältigt bin von ihrer unfassbaren Vielfalt. Deshalb ordne ich sie nach Farben… und das ist nur der Anfang: s fühlt sich an, als würde ich schweifen, ja sogar schweben, durch diese weite und farbenfrohe Tiefe, die ich meine Fantasie zu nennen wage. Ich bin auf der Jagd nach Gedanken, die wichtig genug scheinen um sie aus unmittelbarer Nähe zu betrachten – fast als wären sie rohe Diamanten, die mit feinster Pinzette gegen das Licht gehalten werden – und welche dann, nur vielleicht, berechtigt wären ergriffen, geschüttelt und ein kleines bisschen gequetscht zu werden, damit sie anschließend als sanft starke Blumen meiner Vorstellung erblühen. Ohne Frage ist dies, was wir - schamlos und ohne das kleinste Bisschen Arroganz - eine Kreation, Idee oder Perspektive nennen dürfen; und gibt es etwas, das besser dazu geeignet wäre, eine Perspektive zu beschreiben, als eine gedankenvolle Farbe oder ein farbiger Gedanke? Diese Blumen jedoch, das muss ich zugeben, werden häufig und ohne Gnade brutal vom Winde der Zeit ergriffen. Einigen kann dieser nichts anhaben und andere werden von ihm hinweggefegt. Um jedoch das Ganze zu wahren, so darf ich nicht zögern sie einzufangen, sie nicht entkommen zu lassen, sie zu betrachten, sie zu akzeptieren und sie dann mit Wucht current affairs Ich erkenne ein Blau, tief, fest und von metallener Erhabenheit, als ob nichts und niemand ihm jemals etwas anhaben, ja es sogar berühren könne. Es ist das Blau eines Himmels, zusammengehalten von zwölf goldenen Sternen, die versuchen auch in der dunkelsten aller Nächte zu scheinen. Es ist ein Himmel so lebendig und kristallklar dass er alles überwältigt, alles formt, alles in sich birgt und trotzdem nicht mehr ist als ein Hintergrund, manchmal schwach, abhängig von uns und in Gefahr auseinanderzufallen und alles unter sich zu verschlingen. Es ist nicht wirklich Angst, die mich von Kopf bis Fuß schüttelt, wenn ich daran denke. Es ist vielmehr eine gewisse Kälte, die mich erfasst, als würden Winterwinde wie scharfe Schneiden durch meinen Mantel dringen und meine Haut mit tausenden von Stecknadeln übersäen. Schnell, ich flüchte davon, ergreife, schüttele und quetsche nur ein bisschen mehr und urplötzlich verändern sich die Winterwinde in etwas, das ich traumhaft… das ich Freiheit nenne. Eine frische, doch warme Brise, kommend vom Meer aller Meere, vom Ozean aller Ozeane, alles, was sie berührt, mit Leben erfüllend: Sand, Gras, Bäume und Geister... für immer fortfahrend und, ohne dass jegliche Hindernisse ihrer Ganzheit im Wege stehen, dabei die wahre Größe einer Nation zu verkörpern. issue number 6 - june 2010 rebellierend gegen alte Strukturen und die Felsen der Beklemmung. Ich will ihn einfangen, diesen Gedanken, ergreife, schüttele und quetsche vielleicht ein bisschen zu viel und dort, genau vor meinen Augen, wird er zu einem Strom aus Blut, den Boden bis in die tiefsten Tiefen tränkend und den Kontinent auf ein neues gestaltend… wieder und wieder und wieder… Es ist ein Rot so hintergründig und schwer, dass es schemenhaft die Morgenröte eines neugeborenen Himmels färbt. Eines Himmels, der zusammengehalten wird von zwölf goldenen Sternen, die auch in der dunkelsten aller Nächte versuchen werden zu scheinen. 13 Und dann ist da ein Weiß. Ein Weiß so blendend,dassichbeinahemeineAugen schließen muss um es zu erkennen. Ich denke. Weiß ist kompliziert. Es ist keine Farbe als solche. Es ist eine Kombination aus Gedanken, die ich nicht einfach ergreifen, schütteln, nur ein bisschen quetschen und sie anschließend willentlich und ohne Zweifel mit Wucht auf eine Leinwand werfen kann, um ein Bild davon zu malen, was ich denke. Ich habe Zweifel. Weiß ist komplex, Weiß ist vielfältig: Es steht für den Anfang und das Ende, und für gewinnen und verlieren. Es steht für eine weiße Taube mit einem Olivenzweig im Schnabel und für den Reiter eines Schimmels kurz davor eine Nation im Elend zu versenken; Weiß steht für Frieden und Göttlichkeit, und für Terror, Tod und Trauer. Es steht für das Königliche und für die Revolution, für Krieg und für Widerstand, für das Schöne und das Hässliche. Weiß steht für Mythen und Kulturen. Es steht für Einheit. Es steht für Reinheit. Es steht für Unschuld. Weiss, so blendend, dass ich beinahe meine Augen schließen muss um es zu erkennen, steht für das Equilibrium zwischen dem blau und rot gemalten Teil eines Bildes, das ich Frankreich nenne. Es ist ein Rot, das sich mir als Nächstes ins Bewusstsein drängt. Ein Rot so sauber und pulsierend, dass ich denke, Leben, Liebe und Lust seien die einzigen Ausdrücke, die es bestimmen könnten. Es steht für eine Nation so alt wie ihre Idee; manchmal brutal auf den Boden geworfen, leise schluchzend in Ergebenheit, ruhend, wartend auf den perfekten Moment die Faust zu ballen und die Muskeln zu spannen. Es ist fast als würde ein Riese erwachen: Erst auf den Knien, der Kopf tief gesunken, stemmt er die enormen Arme auf den Boden, richtet sich auf, schnaubt, wütet und reckt den kraftvollen Körper in alle Himmelrichtungen,während er Galle speiend die Laster der Gefangenschaft von seiner Seele brüllt und heftig die Luft der Freiheit durch seine Lungenflügel pumpt… bis er sich majestätisch auf einem Thron aus Loyalität niederlässt, strotzend vor Leben, strotzend vor Liebe, strotzend vor Lust. Aber dort ist noch mehr. Ein Rot so stark, dass ich es fühlen, sehen, fast berühren kann. Es ist ein revolutionäres Rot mit einer Kraft, die wir nur selten sehen in dieser Welt, travel creative writing arts politics & current affairs travel creative writing arts Sven Greitschus creative creative 12 politics & curren polyglossia - cu modern languages journal El año en el extranjero T ¿ una Odisea en el siglo XXI ? odos sabemos que el año en el extranjero forma parte integral de la experiencia de cualquier estudiante de filología. Todos nosotros tenemos grandes expectativas, ideas y prejuicios en cuanto a cómo vamos a pasar este mítico tiempo. Hemos visto la celebrada película “L’Auberge Espagnole” que trata precisamente de este tema, y empezamos nuestro viaje imaginándonos en un ático bohemio en París, en una plaza española tapeando o quizás bebiendo cerveza en Alemania. Y dada la carencia de información concreta y realmente útil a nuestra disposición, además del innegable oscurantismo que rodea este año, es poco sorprendente que recurramos a estereotipos para poder empezar a racionalizar el desafío al que nos toca enfrentarnos. Tras un esfuerzo monumental de organización, el ajetreo de despedidas, maletas, aviones, documentación, móviles, bancos, matrículas, llegamos por fin a un piso desconocido con gente extranjera, en un lugar foráneo, a veces sin conocer ni siquiera a una sola persona. Sin embargo, más inquietante que cualquier tema práctico es siempre la ausencia de la gente de toda la vida lo que tiene el mayor impacto. Tememos abandonar nuestros amigos y familia, y a medida que aparecen las fotos de la vuelta universitaria, nos quedamos como espectadores angustiados de una obra en la que antes actuábamos nosotros. Todo regocijo, frustración y actividad quedan marginados frente al dolor de no estar. No estar para participar en alegrías, o no poder estar para dar apoyo en tiempos menos felices. current affairs issue number 6 - june 2010 Una qualunque giornata di Febbraio This short piece reflects the sharp contrast between the normality of an idle February day and the reality of hospital life surrounded by people who are sick. One’s problems though genuine and important - are instantly put into perspective at the sight of disease and suffering. Las peripecias son innumerables, y a cada paso tropezamos con un reto diferente. Comounmonstruodeseiscabezas,nunca se sabe dónde el año en el extranjero morderá. ¿Será el descubrimiento de una pasión por la enseñanza, o tal vez un sentimiento hasta ahora desconocido de tranquilidad consigo mismo? Algunos encontrarán el amor de su vida, y otros su justo castigo en forma de un compañero de piso insoportable. Descubrimientos imprescindibles, revelados sólo al salir de lo familiar y navegar por las tempestades de lo desconocido. Pero con un espíritu aventurero y un poco de ingenio, lo superamos todo. ¿Pero vale realmente la pena? ¿En qué ganamos? Memorias eternas, experiencias inimaginables, e historias increíbles. Esta trayectoria nos da la ocasión de pensar en nosotros, nuestros deseos y temores, y nuestra relación con el mundo y los demás. Todos salimos de esta vivencia con alguna perla de The Year Abroad, familiar to all MML students, is a staple of the course. This piece dicusses the nature of the experience, our preconceptions about it, and whether we emerge changed as a result. sabiduría en cuanto a nosotros mismos. En realidad, es esto lo que hace el año tan inapreciable. Con suerte y vientos favorables volveremos a casa sanos y salvos. Pero ¿habremos cambiado en cuanto regresemos a nuestra isla? Sin duda. Porque el año en el extranjero no es cualquier viaje turístico prolongado. Más bien es una travesía en introspección, una profunda excursión hasta los límites del yo, y la oportunidad de potenciar esta persona disimulada, este vagabundo que se escondía como un bastardo en las tinieblas del alma. Charlotte Briere-Edney 15 I ntorno è tutto grigio. Il cielo è coperto e nevica. Scendendo dall’autobus i fiocchi di neve mi toccano la bocca e le scarpe di camoscio si bagnano istantaneamente. Il cappuccio mi copre la visione e mi rimprovero di non aver portato un ombrello. “Come posso attraversare la strada senza visuale?” penso fra me e me. Nella brevissima passeggiata dalla fermata dell’autobus all’entrata principare penso a quanti libri ho da leggere, a cosa posso dire alla persona che mi ha spezzato il cuore solo pochi giorni fa, a cosa posso cucinarmi per cena, all’assurdità dell’allenamento di tennis alle 7 di mattina, ed a com’è possibile che in quest’isola è sempre perennemente grigio. “Dev’essere per forza un fenomeno cosmico metereologico” mi rincuoro, appena entro nell’ingresso di Addenbrookes. “Ho un appuntamento con la responsabile del volontariato” dico alla signorina del banco. “La chiamo subito. Prego, si sieda in quelle poltrone vicino l’ingresso.” Mi oriento verso le poltrone, e prima di sedermi mi do un occhiata in giro. L’ospedale, eccolo qui. E’ come una piccola città piena di disgrazie e di umanità. Mi siedo, inconsapevole che la mia attesa sarà lunga. Mentre vedo passare medici in divisa chirurgica, infermieri portanti di attrezzi sterilizzati e tanti, tantissimi parenti di malati, mi rivengono in mente i miei pensieri. “Forse dovrei entrare nel bar, ordinare una birra, avvicinarmi al tavolo, buttargliela in faccia, girarmi e andarmene. Si, si. No, ma che dici? Non ti abbassare a questi livelli. Forse non dovrei dirgli proprio niente – mai più una parola.” Intravedo dietro l’angolo delle rotelle che pian piano diventano una sedia a rotelle che gira verso di me. Una mamma con un po’ di rughe blocca la sedia, e aiuta la figlia ad infilarsi la giacchia. La giovane ventenne ha uno sguardo buono – d’oro – ma spento. Non reclama, non concorda, infila le braccia e basta. Vedo che è totalmente pelata, non con i capelli corti corti, ma del tutto pelata. Mi guarda, spenta, ed io faccio quasi finta di guardare attraverso il suo corpo verso il bar. Penso, “se rompo lo sguardo e mi giro altrove, penserà che mi imbarazzo della sua condizione. Se la fisso, si potrebbe arrabbiare e pensare ‘ma questa che vuole?’. Meglio se guardo vagamente nella sua direzione, come stavo facendo.” Si infila una fascia tipicamente per i capelli, spessa e con una rosa di lato, ma non copre tutta la testa che si bagnerà con i fiocchi. La mamma, la figlia, e la flebo escono ineme, tutte e tre legate dalla vita. Fanno un giro – brevissimo – per una boccata di aria fresca e gelida, e ritornano dentro. Mentre mi passano la figlia si leva la fascia e le vedo dirigersi verso gli ascensori. Su quale piano uscirà? Tornerà nel letto e aspetterà il medico di turno per una visita volè? E domani cosa farà? E dopodomani? creative creative 14 Non è una storia che finisce con, ‘i miei pensieri sono superflui paragonati ai problemi di una ventenne con un tumore’. E’ tutta una questione di momenti – non ce ne sono di più o meno importanti. Sono situazioni, ogni situazione s’imbarca con la consapevolezza di perdere qualcosa ma di guadagnarne un’altra. I problemi genuini, sono tutti veri, in tutte le età, in tutti i contesti. Non è una storia che finisce con, ‘i miei pensieri sono superflui paragonati ai problemi di una ventenne con un tumore’. O forse si, invece, è una storia che finisce proprio così. travel creative writing arts politics & current affairs travel creative writing arts Silvia Guglielmi politics & curren polyglossia - cu modern languages journal 16 issue number 6 - june 2010 17 Quella nostalgia inevitabile No matter how exciting travelling can be, we inevitably find ourselves missing home. But what exactly is it that we miss? In reality, rather than concrete places or things, it is often the mere feeling of familiarity, the sensation of being chez soi. Yet this realisation only comes to us through travel; absence makes the heart grow fonder. Nonetheless, starting to miss essays and supervisions might be a proposition too far... Però, si dice anche «There’s no place like home» e neanch’io, amante dell’Italia, della sua lingua e – non dimentichiamolo - della sua cucina, posso negare che dopo un certo periodo all’estero comincio a sentire la mancanza del mio paese. Ma fermiamoci qui un attimo: è davvero il mio paese che mi manca? Mi mancano, per esempio, il Fish and Chips (il solo piatto inglese che conoscono gli italiani), la pioggia (anche se presente spesso qui a Firenze), i chav e la regina? Benché qui ci sia il risotto e la pasta, il sole (qualche volta) e la bellezza eterna del Rinascimento? Oppure mi manca qualcos’altro, qualcosa di meno Ovviamente ci possono mancare gli amici, la famiglia, il fidanzato (se ce l’abbiamo...). Ma l’impressione di essere se stessi è una cosa a parte. Ogni tanto ci si stanca di sentirsi sempre stranieri, di non sapere come funzionano le cose, di non capire un’acca di come risolvere i suoi problemi... E ci manca anche quella fraternità che esiste, volenti o nolenti, tra connazionali. Che piaccia o no agli studenti Erasmus in cerca di amicizia condei‘veri’italiani,francesi,peruviani, timbuktuiani ecc, è innegabile che, al primo incontro con una persona del proprio paese, ci si capisce bene, ci si mette d’accordo e c’è un senso del legame forte dell’esperienza in comune. Si conoscono le stesse barzellette, le stesse cronache di politica e di vip, si è passati per lo stesso sistema scolastico. Comunque, è necessario viaggiare per rendersene conto, e la sensazione è quasi intangibile una volta tornati a casa. È solo quando tutto è straniero che questa familiarità risale in superficie. Dico sempre che con il mio politics & current affairs travel amore del viaggio, e la mia abitudine di pensare sempre alla prossima vacanza all’estero o al giorno quando potrò lavorare o studiare all’estero, si potrebbe pensare che l’Inghilterra non mi piaccia – invece non è vero. L’Inghilterra mi piace molto, solo che non mi interessa; non mi appassiona e non presenta niente di nuovo. All’estero, anche le brutte esperienze diventano avventure. Sbagliando s’impara. E si pensa in modo diverso – invece di andare sempre negli stessi locali, nelle stesse città, si cerca sempre la novità. Ma poi, man mano, viene la volontà di tornare, in un certo modo, alle proprie radici. Come si suol dire, «La lontananza rinsalda i sentimenti » (Absence makes the heart grow fonder). Ma per tutti voi che siete a Cambridge, sommersi di lavoro, mi dispiace: non posso ancora dire che i saggi, i compiti e le supervisions mi mancano. E probabilmente non lo dirò mai. Come? Ho un saggio – lo YAP – da fare? Come? Non ti sento bene... Sono così lontana... forse domani, o dopodomani... travel travel Il mondo è un libro e chi non viaggia ne conosce solo una pagina. Così scrisse Sant’Agostino, e sicuramente aveva ragione. Non esiste quasi nessuno studente che vi direbbe altro, e certamente non gli studenti di Lingue, appassionati come sono delle culture e dei paesi stranieri, dei viaggi, dell’avventura e della scoperta di mondi nuovi. misurabile ma più profondo, cioè la sensazione di essere me stessa? The author, currently in Cairo on his year abroad, looks at Edward Said’s Orientalism in his article. He contemplates the meaning of ‘east’ and ‘orient’ and Said’s hope for cultures to live alongside one another. david stansbury nicola di luzio creative writing arts p olitics & current affairs travel creative writing arts pol polyglossia - cu modern languages journal issue number 6 - june 2010 photo by máté krisztián 19 photo by máté krisztián 18 Budapest, te csodás! Dual-language articles are a new Polyglossia initiative to make less commonly studied languages accessible to a wider audience. Here Judit Damasdi explores the magic of Budapest... …Budapestbe. Tisztán emlékszem a pillanatra: egy májusi délután volt, a budai siklón siklottunk felfele a vár felé. Belga barátainknak mutattuk meg a várost és ahogy lenéztem a lábam előtt elterülő Pestre, mintha egy hártya hullott volna le a szemeimről. Ez az élmény igazán akkor lesz említésre méltó, ha a tudjuk, hogy kis családom valóságos megszállottja az utazásnak. Rokonaim szerte-szét szórva élnek a világban Kínától az Egyesült Államokig és nagyon kicsi koromtól kezdve nagyon sokat utaztam. Tizennégy éves koromra bejártam Európa nagy részét, Afrikába is elvetett a sors – részben egyedül, részben a szüleimmel jártuk a világot. Azon kiválasztottak közé tartozom, akik több városban is otthon érzik magukat: van kedvenc pékem Rómában, tudom, hogy hol lehet a legjobb sajtot venni Finnországban (Juustoportti, Jalasjärvi ha netán valakit érdekel) és most már Cambridge is régi ismerősként üdvözöl. Azon a májusi délutánon viszont olyan szerelem született, amelyhez foghatóban azóta sem volt részem. Budapest többé már Budapest gyönyörű. Ha az ember este átdöcög a Margit hídon és elnéz a Gellért hegy irányába egy olyan panorámában gyönyörködhet, melyhez fogható kevés van a világon. Ha megmásszuk a Halászbástyát és lenézünk, eláll a lélegzetünk. És még sorolhatnám. Sorolhatom is, amikor messzi földről érkeznek barátaim, általában pár napos villámlátogatásra. Ilyenkor újra elfog a bizsergés és magam is átalakulok turistává. Megtervezem, hogy milyen sorrendben haladunk végig a városon (elmaradhatatlan a Dohány utcai zsinagóga, a Szent István bazilika, az Andrássy körút, a Hősök tere s természetesen a budai vár), hogy hol állunk meg és hol eszünk. Ilyenkor az ember még politics & current affairs travel a tömegközlekedési eszközöket is nagyobb gonddal válogatja meg. Megpróbálom huszonnégy vagy negyvennyolc órába belesűríteni, mindazt, ami Budapest: a királyi várkerületet, a zsidó negyededet, a bérházakban létrejött alternatív szórakozó helyeket, az Operát s a Zeneakadémiát, az óbudai főteret és a Múzeum körút antikváriumait. S ilyenkor Budapest mintha észrevenné, hogy figyelik, „előadás van”, eltakarja az omladozó vakolatot, a falfirkákat és a modern üvegpalotákat. Mert ha Róma egy embert elcsábító örömlány, akkor Budapest egy dáma, kit a kommunizmus évei hamupipőke álomra kárhoztattak. Mostanában viszont újra elővette a szebb napokat látott ruháit, kicsit leporolta őket és hétrőlhétre, hónapról-hónapra jobban visszaszokik a nagyvilági életbe. S én csak remélni tudom, hogy nem veszíti el a fejét, nem épülnek toronyházak a századfordulós paloták helyén és nem leszünk „igazi” nagyváros. Befejezésképpen még talán csak annyit, hogy mindenkinek csupán ajánlani tudom, hogy néha a megszokott rutin helyett tegyen úgy egy napra, mintha idegen lenne a saját városában. Csodálkozzon rá egy szép épületre, menjen be egy múzeumba és fogja el kíváncsisággal teli izgalom, amikor befordul egy utcasarkon. Ha viszont mégis valami igazán újra vágyik, akkor jöjjön el Budapestre. Mert Budapest a világ közepe. creative writing I’m in love… …with Budapest. I can remember it clearly: it was a May afternoon and we were ascending smoothly on the Castle Hill Funicular. We were showing our Belgian friends around the town and as I looked down over Pest I felt as if I had just put on a new pair of eyeglasses. This experience is even more significant given my family’s obsession with travel. My relatives are scattered around the world from China to the US, and I travelled a lot from a very early age. By the time I was fourteen I had been to most parts of Europe and even to Africa: I was trotting the globe with my parents or increasingly, on my own. Not quite as common in Hungary as one might think. I am one of those lucky people who have homes in many cities: I have my favourite bakery in Rome, I know where to buy the best cheese in Finland (in Juustoportti at Jalasärvi in case you’re interested) and Cambridge greets me as an old friend too. So there I was on that May afternoon suddenly feeling an unprecedented love. Budapest was no longer simply the city where I lived my everyday life: it became my hometown in the very homely sense of this word. I am still excited to leave it from time to time and sail off to unknown seas but I always feel the same buzz when I cross the border again – whether in the air or on the ground. And this buzz does not cease until I have been to my favourite places again and again: travelled on trams no.s 19 or 2 to admire the Danube or made a short trip on the Millennium Underground to admire the antique plate of ‘Vörösmarty utcza’ (utca, that is street, in less archaic Hungarian). For Budapest is beautiful. If you meander across the Margit bridge in the evening and look towards the Gellért mountain, you can enjoy the kind of panoramic view that is rarely found anywhere in the world. If you climb up to the Fisherman’s Bastion and look down on the city, the view takes your breath away. I could go on forever. In fact I do go on forever when my friends come and pay me a whirlwind visit for a few days. Then I feel the buzz again and transform into a tourist myself. I plan the route of sightseeing - we simply can’t miss the Synagogue at Dohány street, the Szent István basilica, Andrássy Avenue, Heroes’ Square or Castle Hill. I even choose public transportation with great care. I try to squeeze into twenty-four or forty-eight arts p olitics & current affairs travel hours all that makes Budapest the city it is: the castle district, the Jewish quarter, the underground clubs of downtown tenement houses, the Opera and the Music Academy, the town square of Óbuda and the second-hand bookshops of the Múzeum körút. And it seems that Budapest notices that it’s show time: suddenly the mouldering walls are out of sight together with the graffiti and modern office buildings. If Rome is a seductive and frivolous woman, then Budapest is an old lady, who was a Sleeping Beauty during the years of communism. Today, she is awake again and has taken her elegant clothes out of the wardrobe to enjoy worldly pleasures. I can only hope that it won’t lose its dignity and become a ‘proper’ big city with skyscrapers instead of elegant palaces. Before wrapping up, I’d just like to recommend everybody to play at being a tourist just for a day, wherever they might live. Admire a nice building, visit a museum and feel the excitement of the unknown when you reach a corner. travel travel Szerelmes vagyok… nem csupán az a város volt, ahol a mindennapjaimat élem, hanem a hazámmá, a tágabb értelemben vett otthonommá lett. Izgalommal tölt el, ha elhagyom időről időre, hogy megmártózhassak más tájak vizeiben, de mindig ugyanaz a bizsergés fog el, amikor átlépem a határt: akár levegőben, akár földön teszem ezt. És ez a bizsergés nem szűnik meg, egészen addig, amíg be nem járom újra a kedvenc helyeimet a városban, fel nem ülök a 19-es vagy a 2-es villamosra egy rövid Duna-menti utazás erejéig, vagy alá nem szállok a kis földalatti kocsiijaiba, hogy újra és újra megcsodálhassam a „Vörösmarty utcza” (mai helyesírás szerint „utca”) ódivatú tábláját. Budapest: you are wonderful! But if you want something really new then come to Budapest. For Budapest is the centre of the world. judit damásdi creative writing arts pol Le débat sur l’identité nationale a fait rage récemment dans la presse et la société françaises. Depuis qu’Éric Besson, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, a lancé un débat national sur l’identité française en novembre 2009, on n’a pas cessé d’en parler. Un site Web officiel est ouvert aux commentaires, au moins une réunion pour débattre le sujet a eu lieu dans chacun des 96 départements et des 342 arrondissements de France métropolitaine, ainsi que dans les DOM-TOM, et le ministère de l’Identité Nationale a créé une équipe spécifiquement chargée d’organiser et de veiller au bon déroulement du débat. Après avoir reçu cette pléthore de contributions et après de longues discussions parlementaires, le gouvernement a finalement publié quelques recommandations. Ils tentent donc de donner leur réponse et la réponse de la nation française à la question - qu’estce qu’être français? Le grand problème, c’est que personne n’arrive à se mettre d’accord. Quelquesuns acceptent le débat avec enthousiasme, même ceux de gauche. Dans Le Monde, journal de référence et de centre gauche, Yazid Sabeg a déclaré que <<La France s’honore de mener une réflexion collective là- e writing arts dessus>>. 1 À l’autre extrême, Faïza Guène a écrit dans The Guardian que pour elle, être française signifie simplement rejeter le débat tel qu’il a été conçu par le ministre. 1 Recently, the French government launched a national debate on the nature of French identity. This has raised interesting questions about what it means to be French, and how France has chosen to construct its national identity and integrate immigrants compared to Britain. Ironiquement, sur le site Web officiel du débat, le gouvernement essaie d’encourager des commentaires autour du thème <<Ce qui interroge notre identité nationale>> avec sousthème <<L’individualisme>>. Mais même entre les partisans et les non-partisans du débat, un certain consensus a été trouvé. Même si les opinions spécifiques de certains sur l’identité nationale divergent et tendent à l’individualisme, presque chaque commentaire que j’ai lu rejette le communautarisme et le multiculturalisme. Et cela peutêtre difficile à comprendre pour quelqu’un qui a été élevé dans un pays où ces deux modèles ont été promulgués, car pour les jeunes britanniques, ces deux concepts forment souvent la base de notre identité nationale à nous. Alors, quelles sont les conclusions à en tirer? Pendant ces mois-ci, la France a clairement articulé une vision d’un pays <<d’un idéal assimilationniste>>, où on rejette <<le multiculturalisme américain>> et <<la menace du communautarisme>>. 1 Ceci étant bien clair, ils restent encore quelques problèmes à résoudre. Tout en déclarant que <<La France doit rester ce pays qui permet à chacun d’être individuellement ce qu’il veut être>>, on ajoute une condition, à savoir que l’individu peut accéder à cet idéal seulement dans le cas où il vit <<sans reconnaître d’autre communauté que la République>>. 1 Un grand problème se pose. Et si on a la double nationalité? Et si on affirme que son identité personnelle est tissée de l’identité de chaque petite communauté à laquelle on appartient, qu’elle soit la communauté de son village, de sa ville, de son université ou de son lieu de travail? Le communautarisme marche bien comme modèle parce que la communauté nationale est trop grande et abstraite pour être la seule communauté à laquelle on appartient. On a besoin d’un réseau national de petites communautés où on connaît ses voisins et on s’entraide, que l’on soit membre d’une communauté de banlieue, de centre-ville ou de village. On a besoin d’une communauté nationale politics & current affairs travel 21 diverse et accueillante, à laquelle on peut s’adhérer sans être forcé de se modifier pour <<s’assimiler>>. Dès qu’on accepte que la diversité peut être une richesse qui renouvelle l’identité nationale, on commence à s’approcher de cet idéal. Bien sûr que le communautarisme peut avoir aussi un côté négatif, car personne ne désire la ghettoïsation. Mais dès qu’on stigmatise les communautés et la différence, comme on n’a pas cessé de faire ces derniers mois, on fait resurgir le fantasme de <<l’autre dedans>>. Effectivement, l’enjeu majeur caché derrière ce grand débat a été sans doute une question qu’on devrait avoir honte de poser - <<peuton être à la fois français et musulman?>>. Dans un état laïc, cette énigme pose plus de problèmes que l’on ne pense. Le voile a déjà été interdit dans les écoles et dans le secteur public, et la burqa va bientôt être interdite dans tout espace public. Plus inquiétant encore, dans un sondage fait en 2009, 41% des Français interrogés se sont déclarés contre la construction de lieux de culte musulmans, 3 même si c’est un des droits de l’homme d’avoir accès à un lieu de culte. Et c’est précisément là où se trouve la grande dichotomie relevée par ce débat <<creux>> et <<fangeux>>. 4 La France est un grand pays, et les Français sont une grande nation. Ils se disent, et sont reconnus internationalement, comme la nation qui a bercé la pensée des Lumières, et qui défend creative writing arts les droits de l’homme surtout, avec leur devise, <<Liberté, égalité, fraternité>>. Donc, pourquoi, dans un tel pays, essaie-t-on d’imposer une vision d’une identité nationale? Si l’esprit français existe, il se trouvera sûrement dans cette vision du pays des lumières et des droits humains. Il ne se trouvera jamais dans la peur de l’autre. merryn everitt 1. Sabeg, Yazid. “Abordons sans crainte une discussion démocratique et salutaire. C’est le meilleur moyen d’éviter dérives, ambiguïtés et régressions”, Le Monde, 17 novembre 2009. 2. Guène, Faïza. “In search of Frenchness”, http://www.guardian.co.uk/ commentisfree/2010/jan/28/france-national-identity-muslim, 28 janvier 2010. 3. Sondage fait par Ifop pour Le Figaro, http://www.lefigaro.fr/actualitefrance/2009/12/02/01016-20091202ARTFIG00629-les-francais-de-plus-en-plushostiles-aux-mosquees-.php. 4. “Chronique d’Olivier Duhamel”, diffusé par France Culture, 9-2-10. politics & current affairs politics politics Le débat sur l’identité nationale en France aujourd’hui issue number 6 - june 2010 photo by katie malik polyglossia - cu modern languages journal 20 travel creative polyglossia - cu modern languages journal La revolución del iPad Hace poco tiempo Apple anunció a bombo y platillo el debut de su nuevo producto: el iPad. Este ordenador chiquitín, tan cacareado por todos los medios de comunicación mundial, salió al mercado el 27 de enero y causó un caos inesperado en los sitios web Facebook y Twitter (por cierto, a Stephen Fry quisiera decirle que no será la muerte del libro). Sin embargo, ¿por qué tenemos tantas ganas de comprar tales artilugios de Apple? La página web de Apple nos explica que son los atributos de sus productos los que nos enganchan, incluyendo la “inteligencia” y la “belleza” “por dentro y por fuera”. Pero, para entender esta moda quisiera mirar hacia el pasado y el lanzamiento del iPod. nueve años de vida, el iPod ha sufrido muchos cambios y sigue mejorando con adiciones que han influidoensuinclusiónenelaulay laoficina,incluyendolamezclade An Apple user myself, I was surprised by the build up to the launch of the iPad. This article examines that launch before tracing Apple’s success back to the launch of its breakthrough product, iPod, almost a decade ago. It also looks at how the Apple brand has evolved to become a mythology, or fetish, and how this affects comsumer drive in relation to the purchase of their products. iPod y móvil para crear el iPhone. Así que, ¿podemos concluir que Apple simplemente ha sido el más listo teniendo en cuenta lo que queremos los consumidores? Yo Se lanzó en 2001 y revolucionó diría que no, porque la revolución la manera de escuchar música Apple no es tan fácil de explicar. Hoy y la empresa nunca echó en día la marca se ha transformado la vista atrás. Ofrecía una en algo mucho más que el concepto alternativa a los reproductores del coso indispensable –sólo hay USB feos, sin pantalla y sin la que mirar los ‘smartphones’ de memoria suficiente para bajar Blackberry y Google para entender todos los CDs que teníamos. que el mercado está saturado Además, su diseño único, de teléfonos inteligentes que fácil y atractivo atrajo a los reproducen música, navegan por jóvenes que siguen la moda la web y hacen fotos– y que es y con dinero para quemar. Se una cuestión de ¿qué ha venido a convirtió en algo imprescindible representar la marca Apple? con la inclusión de facilidades para fotos, juegos y vídeos Estoy seguro de que todos tenemos con los que ocupar el tiempo la imagen del usuario Mac en la durante cualquier viaje o clase mente: es joven, guay, inteligente, aburrida, sin la necesidad de diferente, artístico, innovador, (según brandtag. llevar unos cuantos chismes etcétera en la mochila. Uno se da net). Todos son términos que cuenta de que, durante sus identificamos con una marca que e writing arts hasta el lanzamiento del iPod no significaba nada así y que nos invita a preguntarnos cómo sería la suerte de Apple si no lo hubiera lanzado. Si vamos al grano, la verdad del asunto es que ha crecido una mitología Mac –de dónde exactamente no sé– que ha sido el mejor resultado posible para Apple. Ahora el consumidor no está comprando solamente uno de sus productos, sino la imagen de esa persona ficticia que tenemos en la mente. La percepción que tiene la persona ajena de nosotros influye en nuestra selección de un móvil o portátil Apple en vez de uno de cualquier otra marca; un hecho triste, cuando consideramos que el dinero gastado para contentarnos no significa que lo hayamos gastado bien. Como somos una generación muy acostumbrada a la propaganda cotidiana de las empresas en la tele, la radio e internet, me resulta un poco extraño que hayamos caído en esta trampa tan ridícula como obvia.Alfinalyalcaboloque se compra es un producto electrónico –nada más– pero con la mitología Apple se ha transformado en un fetiche para estar de moda y pertenecer a un grupo de gente que en realidad no tiene en común nada más que su selección del artilugio. Si eres único por comprar un Mac, pues, eres “único” como todos los demás. politics & current affairs pj lennon travel issue number 6 - june 2010 On the 21st of January this year, tens of thousands of people took to the streets of Santiago de Compostela to protest against the regional government’s plans for the use of language in education. The Partido Popular, after winning last year’s elections, promised to overturn the linguistic policy of the previous government, which obliged children to study core subjects in the Galician language. Instead, they supported the rights of parents to opt for education in Spanish if this was their child’s mother tongue. However, after the Partido Popular released their ‘decree of plurilingualism’, in which they propose splitting the school week into three, teaching 33% of classes in Galician, 33% in Spanish and 33% in English, many people complained of being misled, whilst others complained of a policy which, in their eyes, threatens the Galician language by reducing its presence in the classroom. Furthermore, many worry about the effects that teaching a significant number of classes in English will have on education. If children speak little English, will they be capable of studying in this language, or will teachers have to translate into one of the two official languages regardless? Teachers, too, fear for their future: will it soon become compulsory for all teachers to speak English before they have any chance of finding a job? Either way, despite the protests this policy has caused in Galicia, the party has recently announced plans to attempt a similar policy on a national level. It remains to be seen whether the party will achieve its goals in the region, and what effect this will have on their plans for the rest of Spain. creative writing arts ¿GALICIA 23 TRILINGÜE? “QUEREMOS GALEGO! QUEREMOS GALEGO!” El pasado 21 de enero miles de manifestantes de toda Galicia llenaron las calles de Santiago de Compostela, unidos en sus gritos en contra de lo que llaman el «decretazo contra el gallego» del gobierno de Alberto Núñez Feijóo, líder del Partido Popular (PP) en la comunidad y vigente presidente de la Xunta de Galicia. Entre ellos, profesores y alumnos que aquel jueves hicieron huelga : unos por amor a la lengua propia de la comunidad, otros por miedo de perder su trabajo, todos por expresar su disgusto con lo que en realidad se llama «el decreto del plurilingüismo». Hoy por hoy, en las aulas de Galicia, igual que en las calles, se pueden hablar y oír dos lenguas: el gallego y el castellano. Sin embargo, según la escuela, el porcentaje gallego-castellano varía mucho. Conforme a la Ley de Normalización Lingüística del gobierno anterior, un 50% por lo menos de las asignaturas deben ser impartidas en gallego y además, éstas tienen que ser las ‘troncales’. Frente a las quejas de ambos castellanohablantes y gallegohablantes, Feijóo prometió cambiar la ley de la coalición socialista-nacionalista. No obstante, el borrador de este decreto no promete un 50% de clases en castellano politics & current affairs politics politics 22 >> travel creative y un 50% en gallego, como querían unos, ni tampoco el derecho de estudiar las asignaturas troncales en la lengua materna, sea cual sea, como querían otros. La organización Galicia Bilingüe, por ejemplo, dio su apoyo a la campaña de Feijóo creyendo que ésta era su intención. De hecho, la nueva propuesta crea cierta libertad de elección en cuanto a la lengua, dándoles a los padres el derecho de elegir en qué idioma su hijo estudia dos asignaturas (el idioma en que se imparten las otras lo decidiría un claustro de profesores). Además, exige un equilibrio de horas lectivas en gallego y en castellano. Pero este equilibrio sólo garantiza un 33% de las clases en ambas lenguas oficiales, ya que un tercio de las horas serán impartidas en lengua inglesa. Y aquí tropiezan con el problema: la política de la Xunta no cumple con los sueños de ninguno de los grupos que se ha manisfestado en este asunto. Galicia Bilingüe denuncia a Feijóo por haberles engañado con su promesa de ofrecer la enseñanza en la lengua materna indicada por los padres al inicio del curso. Exponen que el decreto, al negar esta oportunidad de e writing arts elección, quitaría a los niños la oportunidad de aprovechar completamente su educación, condenándolos a enfrentarse constantemente con dificultades de comprensión y expresión. Para ellos, exigir que un niño aprenda o estudie cualquier asignatura en una lengua que le sea ajena, en una tierra donde el uso de su lengua materna está asegurado por la constitución nacional, es una situación lamentable. Lamentable, también, dicen otros, que asimismo quieren que los alumnos sean educados en su lengua materna, siempre y cuando sea el gallego. Según ellos, Galicia Bilingüe, a pesar de profesar su apoyo de educación en cualquier lengua oficial, es un organismo gallegófobo que quiere imponer el castellano en un sistema que debería de ser 100% en gallego. Además, tienen miedo de que los padres, al creer que el castellano asegura un futuro más rentable para sus hijos, elijan la enseñanza en castellano a pesar de tener como lengua materna el gallego. Para ellos, no sólo se trata de proteger los derechos de los alumnos de aprender en la lengua que les resulta más cómoda, sino también de proteger los derechos del gallego garantizados en el Estatuto de Autonomía y de fomentar su uso como lengua viva y válida. Con la posibilidad de tan sólo un tercio de las horas lectivas en gallego, se quejan de «una política de exterminación » de la lengua. Sin embargo, a pesar de sus diferencias en cuanto a las lenguas oficiales de la comunidad, los grupos se juntan en sus quejas contra el plan de dar un tercio de las clases en inglés. Si lo ven imposible o, al menos, nefasto estudiar en una de las dos lenguas de Galicia, dos lenguas que se parecen bastante entre sí, llega a ser casi impensable que den clases en una lengua extranjera en que la mayoría de los alumnos tienen poco nivel y, además, no tiene oficialidad ninguna. Eso disminuye el contenido en gallego a la vez que disminuye la calidad de educación de los alumnos y por supuesto provoca más reacciones contrarias. politics & current affairs 25 Y los problemas de dar clase en inglés no sólo afectan el futuro de los alumnos. También, muchos profesores, que actualmente tienen que dominar el castellano y el gallego antes de poder trabajar, temen que acabara con sus oportunidades de empleo. ¿Es justo esperar que todo el personal docente domine el inglés, incluso cuando no tiene nada que ver con su asignatura, si el centro al que está destinado un profesor la ha elegido enseñar en inglés? ¿Llegaría la oferta de plazas a personas que son peores profesores sólo porque dominan más el inglés? En cualquier caso, ¿es posible dar una clase entera, un tercio de la semana escolar, en inglés sin tener que recurrir al gallego o al castellano para que los alumnos aprendan algo? O, ¿se sentirían mejor todos en estas clases, contentos al saber que están discriminando igualmente a todos, no a los que elijan un idioma oficial en vez del otro? >> A pesar de todo, parece que las repercusiones de su política en Galicia no ha asustado al PP. El partido nacional acaba de anunciar su intención, si gana las próximas elecciones, de garantizar la enseñanza del castellano y en castellano en todo el Estado, además de promover el uso del inglés. Mientras que no llegaron a anunciar una división en tercios de la semana escolar como ha hecho la Xunta, sí que han propuesto que las comunidades bilingües enseñen en ambos idiomas «en rango de igualdad». Si esta idea ha provocado manifestaciones en Galicia, donde ya se oía habitualmente las dos lenguas en las aulas, queda por verse el follón que se montaría en Cataluña, donde todas las clases, menos la de Lengua y Literatura Castellana, se imparten en catalán. También se verían afectados las Islas Baleares, la Comunidad Valenciana, Navarra y el País Vasco, donde existen varios sistemas de equilibrio (o no) lingüístico. No cabe duda de que el resultado del debate gallego influirá el procedimiento de esta política a escala nacional, hasta tal punto que podría determinar si llega a otras comunidades. Una cosa es intentar asegurar el dominio de la lengua nacional, conocimiento de la cual es un «deber» de la constitución; otra cosa es intentar quitar los derechos que ya han ganado las lenguas regionales, que son también oficiales y garantizadas, y remplazarlas por el inglés. Con tanto desacuerdo sobre el bilingüismo, parece imposible que los gallegos acepten el trilingüismo que tanto desea el PP, aún más que llegue a ser una política nacional. politics politics issue number 6 - june 2010 polyglossia - cu modern languages journal 24 graeme cummings travel creative writing arts politics & current affairs travel creative issue number 6 - june 2010 Майбутнє – не помаранчеве У 2004-2005 рр. політологи по всьому світу проголосили, що українська «Помаранчева Революція» стала перемогою демократії в Україні. Незалежні спостерігачі заявили, що Віктор Янукович переміг на президентських виборах тільки за допомогою фальсифікації результатів. Здається, результати повторного підрахунку голосів підтвердили заяву: Янукович програв, отримавши тільки 44 відсотки голосів; Віктор Ющенко став президентом. Зараз здається, що знову повторюється те саме. Юлія Тимошенко вирішила не визнавати перемогу Януковича і звинуватила ЦВК (Центральну виборчу комісію) в протиправних діях. З часом Тимошенко відкликала позов про оскарження перемоги Януковича в суді, кажучи, що суд не цікавиться тим, щоб добитися справедливості. Після п’яти років в тіні, Янукович врешті-решт став президентом. Здається, міжнародні моніторингові організації задоволені проведенням виборів, а чому тоді дехто непокоїться про результати? А з іншого боку, на що оптимісти сподіваються? Вважається, що одна з причин, чому Тимошенко програла – це її неспроможність e writing arts In a sh o r t a r t i c l e a b o u t t h e Ukrain i a n e l e c t i o n s , L u c y Chamb e r s b r i e f l y o u t l i n e s some h o p e s a n d f e a r f o r the Uk ra in e a n d b e y o n d in the l i g h t o f t h e r e s u l t s . Dual-la n g u a g e articles are a n e w P o l y g l o s s i a initiativ e t o m a k e l e s s commo n l y studied langua g e s a c c e s s i b l e t o a wid e r a u d ie n c e . вести Україну по шляху до економічного відновлення. Україна мусила позичати мільярди доларів, щоб вижити. Можливо, Янукович, чий основний виборчий округ знаходиться на промисловому сході країни, зможе піднести промисловість так, щоб вивести Україну з кризи. Дехто непокоїться, що його президентство стане поверненням до влади олігархії 90-их років. Або, як багато політологів радять, Янукович зможе створити альянс з Росією та шукати там більше торгівлі. Для нас усіх у Європі, великим джерелом занепокоєння є постачання енергії. Україна знаходиться на ключовому місці в тій справі, й іноді її звинувачували у протиправному присвоєнні газу, що привело до нестач по всій Європі. Ясно, що стосунки Януковича з Москвою матимуть вплив на нас усіх. Почекаємо й подивимося. In 2004-2005, political commentators all round the world hailed Ukraine’s “Orange Revolution” as a victory for Ukrainian democracy. Independent observers had declared that Viktor Yanukovych had won the presidential elections only due to falsification of results. The results of the re-run would seem to confirm this statement as Yanukovych lost with only 44 percent of total votes; Viktor Yushchenko became president. Five years on, and for a moment it looks like it was happening again. Yulia Tymoshenko refused to acknowledge Yanukovych’s victory in the presidential elections and accused the Central Electoral Commission of wrongdoings. Tymoshenko withdraws her court claim declaring that the court is not interested in pursuing justice. After more than five years in the shadows Yanukovych is finally president. politics & current affairs travel will manage to stimulate industry enough to bring Ukraine out of crisis. Others worry that his presidency will mean a return to the domination of the oligarchs of the 1990’s. Alternatively, as many political scientists have suggested, Yanukovych could align with Moscow and seek enhanced trade with Russia. For the rest of us in Europe, the big source of worry is energy supply. Ukraine occupies a key strategic position in energy supply from Russia to Europe and at various times, Ukraine has been accused of siphoning off gas, leading to shortages all over Europe. Yanukovych’s relations with Moscow are clearly going to affect all of us. We will have to wait and see. lucy chambers make polyglossia become a member of your own cambridge university modern languages society The international monitoring organisations seem satisfied with the conduct of the elections, so why are some still worried about this result? Or on the other hand, what are the optimists hoping for? One of the main reasons for Tymoshenko’s defeat is believed to be her failure to direct Ukraine along the road to economic recovery. Ukraine has had to seek many billions of dollars from the IMF simply to survive. It is possible, that Yanukovych, whose main constituency is in the industrial East of the country, 27 The Future’s Bright, The Future’s not Orange photo by axiepics (http://www.flickr.com/photos/axiepics/) polyglossia - cu modern languages journal benefits: • Get your issue of Polyglossia delivered to your pigeonhole. We don’t print enough for everyone in the Faculty to have a copy, so make sure you don’t lose out! • £2 discount on any items of stash you order. • Get exclusive access to some events, and priority booking and reduced-price tickets for others, such as our end-of-year garden party which is sure to be the highlight of May Week! to become a member: >> • Send a cheque for £10 (one year) or £15 (two years) to Daniel Rowe at Corpus Christi, including your name, College and email address. creative writing arts Did you like this issue? Did you dislike it? Do you want to be on the Polyglossia team next year? We’re looking for: • Section editors . Each section needs two editors to gather articles, liaise with proofreaders etc. Needs organisation and commitment. New ideas welcome! • Design & layout team . Turns the articles collected into a visually appealing publication. Needs creativity, preferably with experience of design software. • Marketing & publicity team . Polyglossia is free to read, but it costs money to publish. This team hunts down sponsorship to ensure we can continue to produce it. Needs lots of initiative! • Socials & events team . At the heart of planning & organising Polyglossia’s programme of events, both social and more formal. Needs energy & enthusiasm. E m a i l p o l y g l o s sia@ googlemail.com i f y o u ’ r e i n t e r e s t e d in being a part of it f o r 2 0 1 0 / 11 ! politics & current affairs politics politics 26 travel creative polyglossia cambridge university modern languages journal