prOGraMMe - Ensemble Orlando

Transcription

prOGraMMe - Ensemble Orlando
les cornets noirs, Bâle
de palestrina à
Arvo Pärt
Laurent Gendre Direction | Miriam Feuersinger Soprano
Dimanche 2 septembre 2012, 17h
Église des cordeliers, Fribourg
Les interprètes
Ensemble Orlando Fribourg
Sopranos | Catherine Bugnon Marti, Claire Cuennet, Pauline Persoud,
Junko Takayama
Altos | Victor de Souza Soares, Timo Klieber, Pierre Kolly, CristinaRosário
Ténors | Michel Freund, Manuel Gerber, Daniel Issa Gonçalves,
José Perritaz
Basses | Alexander Kilchör, Daniel Mota, Christian Villiger,
Jean-Luc Waeber
les cornets noirs, bâle
Cornets | Gebhard David, Frithjof Smith
Sacqueboutes | Joseph Bastian, Detlef Reimers, Henning Wiegräbe
Orgue | Nicola Cumer
Théorbe | Matthias Spaeter
Soliste | Miriam Feuersinger, soprano
Direction musicale | Laurent Gendre
1
Le programme
de palestrina à Arvo pärt
Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594)
Assumpta est Maria, à 6
Gesualdo da Venosa (1566-1613)
Ave, dulcissima Maria, à 5
Robert White (1538-1574)
Lamentatio secunda, à 5
Adrian Willaert (1490-1562)
Lauda Jerusalem, à 8
Claudio Monteverdi (1567-1643)
Pianto della Madonna (Selva Morale)
Nisi Dominus (Vespro 1610)
Benedetto Re (Début 17ème siècle)
Canzone à 4. Accomodata a suonare a duoi chori
Heinrich Schütz (1585-1672) Extraits des ‘Psalmen Davids’
Jauchzet dem Herren SWV 36
Warum toben die Heiden SWV 23
Der Herr sprach SWV 22
Arvo Pärt (né en 1935)
Magnificat
2
quand les cieux rencontrent la Terre...
Jean-François Habermacher
Nous mesurons tous les jours les bouleversements que les avancées scientifiques actuelles
entraînent sur nos manières d’être, de vivre et d’agir. Souvent pour le meilleur et parfois pour
le pire... Si le concert de ce soir demeure inédit, c’est qu’il entend non seulement nous faire découvrir un répertoire peu commun, mais nous faire sentir que la musique - comme la science
- n’évolue pas dans une bulle, dans un univers replié sur lui-même, échappant aux murmures
des hommes et aux bruits de l’histoire. La musique est de son temps, traversée à chaque
époque par ce qui anime, affecte et meut la vie des hommes et les événements du monde.
Au XVIe siècle, si les Cieux rencontrent la Terre, cela s’entend de manière concrète, terre-àterre, pourrait-on dire. C’est que le ciel, en ce siècle, nous tomba sur la tête... Le passage du
géocentrisme à l’héliocentrisme (l’une des grandes blessures narcissiques de l’homme...) et le
bouillonnement scientifique de l’époque vont peu à peu remettre en question la nature et la
portée de la musique. De science, en quête de vérité mathématique, la musique va se transformer peu à peu en art, un art certes «sacré» - qui rassemble le fragmenté -, mais qui n’aura plus
à refléter, par la polyphonie sonore, une prétendue harmonie universelle. Comme les sciences
de l’époque, la musique se risquera, à son tour, dans l’expérimentation, la recherche, les tâtonnements de la découverte et de la nouveauté. Et fera place ainsi aux échos et dissonances du
monde. A travers tous les âges cependant, la musique exprime, autrement encore, cette rencontre des Cieux et de la Terre. Elle fait vibrer une autre corde du sensible. En donnant forme
à la jonction du terrestre et du céleste, du palpable et de l’impalpable, du temporel et du spirituel, elle exprime l’union paradoxale de l’humain et du divin, élève l’humain en l’homme, lui
restitue sa profondeur enfouie et libère le fond de bonté qui réside en lui. C’est que la musique,
comme fort peu d’autres formes de vie, est incarnation. «Le pouvoir de la musique tient à sa
capacité de parler à l’être humain sous tous ses aspects – humain, émotionnel, intellectuel et
spirituel» (Daniel Barenboim). En réconciliant l’affectivité la plus profonde avec la pensée la
plus exigeante, la musique nous révèle qu’en l’humain tout est (re)lié... Car la musique n’est pas
un discours de plus sur la réalité; elle ne parle pas sur ou de l’incarnation, elle la manifeste, la
rend palpable, charnelle. Elle l’exprime et la dit; elle a cet étrange pouvoir de laisser advenir
«un monde autre» dont peuvent faire l’expérience ceux qui se laissent toucher et emmener...
Evénement fugitif, fugace et éphémère, suspension du temps dans le temps, la musique nous
fait entrer dans un univers où l’infini et l’éternel se lient d’amitié avec le temps fini et historique. L’existence peut alors s’en trouver transformée... C’est peut-être ce qu’évoque le Livre des
chrétiens lorsqu’il mentionne cette Parole éternelle et créatrice qui, en prenant forme (en s’incarnant!) dans l’histoire des hommes, transmute le temps de finitude en temps de plénitude,
élève l’humain comme tel et le cosmos en son entier au rang d’icône du divin (Evangile selon
Jean, chapitre 1). Comme si «nous avions en nous quelque chose qui demandait à accéder à
l’extase» (Edgar Morin), à être saisi par la beauté du monde, celle d’un visage, de la nature, du
sourire d’un enfant, de l’amour entre humains; comme si la musique, prenant la parole, nous
invitait au voyage en rassemblant en nous les fragments éclatés du monde...
3
A propos du programme
Laurence Wuidar
Dr en musicologie, chargée de recherche au FNRS
La musique, jusqu’aux révolutions scientifiques du XVIIe siècle, n’est pas tant un
art qu’une science. Le compositeur connaît les règles mathématiques de la science
des sons et sait manipuler ces proportions sonores qui provoquent un certain plaisir à l’oreille ou au contraire l’offensent. Le cantor est le simple exécutant, qui n’a
guère bonne réputation, mais qui fait vivre la science des sons par son art – cet art
éphémère qui meurt en existant. Mais c’est bien la musique spéculative, dite également musique contemplative par Zarlino (1517-1590), prince de la théorie musicale
renaissante, qui représente la plus haute forme de la discipline musicale, non le versant pratique de la science, l’art éphémère, mais son versant théorique, la science
mathématique des nombres sonores. Ses consœurs sont les trois autres sciences
mathématiques: l’arithmétique, la géométrie et l’astronomie. Musique et astronomie
entretiennent une affinité particulière, étant les deux sciences du nombre en mouvement, alors que l’arithmétique et la géométrie traitent du nombre immobile. Cet
arbre des savoirs du quadrivium constitue la base de l’enseignement universitaire
traditionnel. Ces disciplines forment donc les fondements pour qui veut poursuivre
l’étude de la philosophie et, éventuellement, de la théologie. Cette vision et cette
division du savoir ont complètement changé aujourd’hui: la musique est un art, elle
ne prétend plus détenir une vérité sur les choses, elle ne prétend plus être un chemin
d’accès vers le domaine du vrai, elle ne prétend plus soutenir certaines recherches
dans le domaine de l’astronomie comme c’est encore le cas pour Kepler par exemple.
La musique est aussi une mathématique sacrée. Le Dieu judéo-chrétien est un Dieu
mathématicien qui dispose tout en nombres, poids et mesures (Sagesse 11,20; 7,1621). Déjà le démiurge de Platon engendrait l’âme du monde selon des proportions
musicales, et le Dieu chrétien, par son verbe, crée une harmonie universelle que
les proportions musicales reproduisent. La musique sert dès lors à investiguer
certains mystères de la création, certaines énigmes devant lesquelles l’homme est
posé: l’homme lui-même d’abord, microcosme doué d’une âme et d’un corps qu’il
convient d’harmoniser en devenant parfait musicien, l’univers ensuite qu’il convient
de déchiffrer pour retrouver la trace du Créateur. La musique sert également au sein
du culte pour élever l’âme vers son Créateur. Saint Augustin hésite à admettre la
musique, plaisir des sens, dans les églises, mais constate son pouvoir enchanteur qui
permet de mener l’esprit et l’âme vers les cieux de la contemplation et ainsi justifie
son rôle pour l’office divin. Calvin, c’est bien connu, ne l’entendra pas de cette oreille
et bannira son usage, ne gardant de la musique que le chant des Psaumes à une voix.
La science musicale, mise en mouvement dans l’art du chanteur ou du musicien,
est donc intrinsèquement liée, dans l’histoire musicale occidentale, à la science et à
la spiritualité. La musique évolue dans ce cadre socio-culturel et philosophico-reli-
4
gieux. Le contrepoint, héritier du Moyen Age, augmente considérablement le
nombre de voix. Les effets sonores sont magnifiés et les doubles chœurs de Willaert
et autres constructions des Franco-flamands voient le jour, avant les compositions
contrapuntiques baroques et les messes à 48 voix. Au savant contrepoint succède la
voix seule accompagnée. Monteverdi, dans la préface du 5ème livre de madrigaux,
prend la défense d’un nouveau style né en Italie, la seconda pratica alors vue comme
la perfection musicale. L’évolution musicale est contemporaine des révolutions
scientifiques. Alors que Monteverdi met en place une nouvelle mode qui va envahir
l’Europe, la révolution copernicienne fait son chemin et Galilée impose le système
héliocentrique. En 1605, Galilée publie son Dialogo de Cecco di Ronchitti in Perpuosito de la Stella Nova et ne peut, définitivement, plus croire au système aristotélicien de la composition du ciel. Si une nouvelle étoile apparaît dans le ciel, les cieux
ne sont pas inaltérables, donc, ils ne sont pas non plus incorruptibles; cela remet
des milliers d’années de pensée astronomique, philosophique et théologique en jeu.
Pour Aristote et la tradition aristotélicienne, en effet, sur terre, au sein du monde
sublunaire, tout est corruptible, dans les sphères supérieures, tout est incorruptible,
que ce soient les sphères célestes au mouvement perpétuel ou les anges tout aussi
perpétuels. Et la musique rend une image sonore en mouvement de cette perfection
céleste: qu’elle reproduise les proportions qui régissent la distance des planètes entre
elles ou qu’elle loue Dieu à l’image du chœur des anges. Dès lors, si les cieux ne sont
plus inaltérables, comme l’observe Galilée, cela remet en question le modèle idéal
d’un ordre parfait, immuable, d’une harmonie perpétuelle. En cette même année
1605, Monteverdi publie son cinquième livre de madrigaux pour cinq voix et basse
continue dont la préface annonce un écrit, Seconda pratica, overo perfettione della
moderna musica, qui ne verra jamais le jour mais qui allait défendre et expliquer
la nouvelle forme musicale alors critiquée. Ce n’est plus, au début des années 1600,
l’idéal polyphonique, défini comme la prima pratica, qui domine, ce n’est plus le
savant contrepoint qui entremêle différentes voix, chacune ayant son indépendance
rythmique, au détriment de la compréhension du texte, et l’ensemble formant une
harmonie au départ d’éléments opposés – le grave et l’aigu. Un nouveau style voit
le jour, la poésie est mise en valeur par une ligne mélodique qui vient l’illustrer: la
monodie accompagnée veut la clarté du texte et permet aux mots de reprendre une
place d’honneur. Le moindre sentiment véhiculé par le texte est exprimé par le son
qui cherche à le traduire le mieux possible. Le compositeur joue sur les affects et les
passions, sur les sentiments et les émotions, il est l’orateur en musique qui, comme
l’orateur antique et comme le prédicateur moderne, plie la raison de l’auditeur par
la force de sa rhétorique. Si la musique n’a plus la prétention de dire le vrai, elle
continue au fil des âges à servir le discours religieux, élever l’âme du fidèle, mettre
en lumière les paroles sacrées par les sons qui transportent l’individu, l’aidant dans
sa contemplation. Cette fonction parcourt tous les temps historiques: le Magnificat
d’Arvo Pärt, de 1989, utilise le tintinnabuli propre à l’auteur et rend, par l’art musical
éphémère, une impression de suspension du temps.
5
ENSEMBLE ORLANDO fribourg
Fondé en 1994 par Laurent Gendre, l’Ensemble Orlando Fribourg se consacre, à
ses débuts, au répertoire vocal de la Renaissance et, par la suite, au Baroque italien,
allemand et anglais en abordant des compositeurs tels que Monteverdi, Scarlatti,
Schütz, Buxtehude, Purcell, Haendel et Bach. L’Ensemble est une formation à géométrie variable se composant de 10 à 24 chanteurs professionnels. Il collabore avec
des ensembles instrumentaux renommés: Concerto Palatino, Die Freitagsakademie,
La Cetra et Capriccio Basel. Ses prestations sont très remarquées par la critique professionnelle. L’Ensemble fribourgeois se produit autant en Suisse qu’à l’étranger. En
2010, il a chanté au Festival La Folia à Rougemont, au FIMS, aux Murtenclassics et
aux Concerts de l’Avent de Villars-sur-Glâne. En 2011 ce furent les Psaumes de David de Schütz, en collaboration avec les «Cornets noirs», puis des œuvres de Palestrina, Marenzio et Anerio et pour terminer l’année, les Vêpres à la Vierge de Vivaldi,
à l’église Saint-Thomas de Strasbourg et à Belfaux. L’année 2012 a débuté à Pâques
avec l’Oratorio de Pâques et le Magnificat de J.S. Bach donné à Fribourg et Berne en
co-production avec la Freitagsakademie de Berne. L’Ensemble a enregistré plusieurs
CD dont le dernier, consacré aux Messes brèves en la majeur et sol mineur de J.S.
Bach, a été réalisé en novembre 2009 par la maison Claves.
6
Laurent Gendre Directeur
Après des études de piano à Fribourg et de direction d’orchestre à Bâle, Laurent Gendre est lauréat du prix pour chefs d’orchestre de l’Association des Musiciens Suisses et se perfectionne en
Allemagne et en Autriche. Comme chef invité,
il dirige notamment les orchestres de la Suisse
Romande, de Bretagne, National de Lettonie, de
chambre de Lausanne, de chambre de Genève
ainsi que les ensembles baroques La Cetra et
Capriccio Basel. Depuis 1999, il est directeur musical de l’orchestre symphonique de Thoune et depuis 2009, de l’Orchestre de Chambre Fribourgeois. Son activité comme chef d’opéra
le conduit à diriger de nombreux spectacles tant en Suisse qu’en France (opéras de
Rennes, de Reims, de Dijon et de Besançon). A la tête de l’Opéra de Fribourg, il dirige de nombreux opéras dont les Noces de Figaro, Cosi fan tutte, la Flûte enchantée,
Carmen, Don Giovanni, La Bohème, la Périchole, l’Etoile de Chabrier, les Joyeuses
commères de Windsor, Barbe bleue, Madame Butterfly et, dès le 29 décembre 2012,
il dirigera la prochaine production de l’Opéra de Fribourg: Viva la Mamma de Gaetano Donizetti. En 1994, Laurent Gendre fonde l’Ensemble Orlando Fribourg. Cet
ensemble vocal, avec lequel il aborde le répertoire renaissant et baroque, est invité
régulièrement à se produire dans de nombreux festivals en Suisse et à l’étranger. A
la tête de l’Orchestre Symphonique de Berne et du chœur d’oratorio de cette ville,
Laurent Gendre a interprété, entre autres Le Martyre de Saint-Sébastien de Debussy,
Elias de Mendelssohn, The Dream of Gerontius d’Elgar, la Messe Glagolitique de
Janacek, le Requiem de Dvorak, Ein deutsches Requiem de Brahms et la Messe en fa
mineur de Bruckner. En 2011-2012, ce sont la 9ème symphonie de Beethoven et les
Scènes de Faust de Schumann qui sont au programme.
7
les cornets noirs, bâle
Les Cornets Noirs, ensemble
fondé en 1997 par Gebhard
David et Bork-Frithjof Smith,
est actuellement considéré, au
niveau international, comme
l’un des grands spécialistes
du «haut-baroque» italien et
allemand. Les six musiciens
se sont rencontrés durant
leurs études à la Schola Cantorum Basiliensis, Institut de
formation et de recherches
pour la musique ancienne de
la Musikakademie de Bâle,
et n’ont cessé de développer leur passion commune
pour la musique du 17ème
siècle. L’intérêt principal de
l’Ensemble est de présenter
au public la musique de l’apogée des cornets (du milieu
du XVIe à la fin du XVIIe siècle) qu’ont connu, surtout en Italie et en Allemagne,
ces instruments qu’on appelait aussi «cornets noirs» à cause de leur enveloppe de
cuir. Les Cornets Noirs sont lauréats du «Concours musica antiqua» du Festival
van Vlaanderen Bruges 2000. On les rencontre régulièrement dans des festivals en
Suisse, Allemagne, République tchèque, Pologne, France, Italie et Portugal dans des
programmes pour formation seule ou alors en collaboration avec des ensembles
vocaux avec l’interprétation d’œuvres du «haut-baroque»: Vêpres à la Vierge de
Claudio Monteverdi, musique sacrée de Giovanni Gabrieli, Heinrich Schütz et leurs
contemporains. En 2004, l’ensemble enregistre son premier CD (O dilectissime Jesu
– motets et sonates de Giovanni Legrenzi; Monika Mauch & Les Cornets Noirs, Edition Alte Musik ORF) qui rencontre un accueil enthousiaste auprès de la presse et du
public. Son 2ème CD «Echo & Risposta», enregistré sur l’orgue Bossart historique de
l’église de l’abbaye de Muri, paraît chez «audite» en 2009 avec un programme varié
consacré à de la musique instrumentale pour deux ensembles du XVIIe siècle.
8
Miriam Feuersinger SOPRANO
La soprano autrichienne Miriam Feuersinger commence ses études de chant au Conservatoire national de Feldkirch en Autriche et les poursuit au
Conservatoire de Bâle dans la classe du Professeur
Kurt Widmer où elle obtient son diplôme en 2005
avec distinction. Sa préférence revient aux œuvres
de Johann Sebastian Bach. En outre, elle considère
le répertoire du Lied et de la musique sacrée (baroque et classique) comme des points forts de son
activité artistique. Elle se produit avec des musiciens de renom tels qu’Alois Koch, Rudolf Lutz et
Andrew Parrott ainsi que les Wiener Streichersolisten, les ensembles baroques Les
Cornets Noirs, La Fontaine et Capriccio Basel. Miriam Feuersinger participe régulièrement à l’interprétation des cantates de Bach dans le cadre de la Predigerkirche,
au sein de la Fondation Bach de Trogen et des Altstadtserenaden de la Société d’Orchestre de Bâle. Elle a été invitée aux Schubertiades de Schwarzenberg, à la Fête Bach
d’Aschaffenburg, aux Tage alter Musik de Herne (trois manifestations allemandes),
ainsi qu’au prestigieux Festival de Lucerne. En 2005 et 2006, Miriam Feuersinger
remporte la bourse d’étude de la Ernst Göhner Stiftung. En 2009, elle interprète,
dans le cadre de plusieurs concerts en France et en Suisse, les messes brèves en la
majeur et sol mineur de J.S. Bach avec l’Ensemble Orlando Fribourg et la Cetra Barockorchester Basel. Un CD de ces œuvres a été gravé par la maison Claves et est
sorti en novembre 2009.
9
De Palestrina à Arvo Pärt
1 Assumpta est Maria PALESTRINA
Assumpta est Maria in coelum,
gaudent angeli,
laudantes benedicunt Dominum.
Gaudete et exultate,
omnes recti corde,
quia hodie Maria Virgo
cum Christo regnat in aeternum.
Quae est ista,
quae progreditur quasi aurora consurgens,
pulchra ut luna, electa ut sol,
terribilis ut castrorum acies ordinata?
Gaudate et exultate,
omnes recti corde
quia hodie Maria Virgo
cum Christo regnat in aeternum.
Marie a été élevée au ciel,
les anges se réjouissent,
louent et bénissent le Seigneur.
Réjouissez-vous et exultez
vous tous qui avez le cœur droit,
parce qu’aujourd’hui la Vierge Marie
avec le Christ règne pour l’éternité.
Qui est celle qui s’avance comme l’aurore qui
se lève, belle comme la lune, resplendissante
comme le soleil,
terrible comme dans le camp une armée rangée en bataille?
Réjouissez-vous et exultez
vous tous qui avez le cœur droit,
parce qu’aujourd’hui la Vierge Marie
avec le Christ règne pour l’éternité.
2 Ave, dulcissima Maria GESUALDO
Ave, dulcissima Maria,
vera spes et vita,
dulce refrigerium!
O Maria, flos virginum,
ora pro nobis Jesum
Salut à toi, ô douce Marie,
vraie foi et vie,
doux réconfort.
Ô Marie, fleur des vierges,
intercède auprès de Jésus pour nous
3 Lamentatio secunda WHITE
CAPH. Omnis populus ejus gemens,
et quærens panem; dederunt pretiosa
quæque pro cibo ad refocillandam animam.
Vide, Domine, et considera quoniam
facta sum vilis!
LAMED. O vos omnes qui transitis per viam,
attendite, et videte si est dolor sicut dolor
meus! quoniam vindemiavit me, ut locutus
est Dominus, in die iræ furoris sui.
CAPH.Tout son peuple soupire, il cherche du
pain; ils ont donné leurs choses précieuses
pour de la nourriture, afin de ranimer leur vie.
Vois, Éternel, regarde comme je suis avilie!
LAMED. Je m’adresse à vous, à vous tous
qui passez ici! Regardez et voyez s’il est une
douleur pareille à ma douleur, A celle dont j’ai
été frappée! L’Éternel m’a affligée au jour de
son ardente colère.
10
MEM. De excelso misit ignem in ossibus
meis et erudivit me: expandit rete pedibus
meis: convertit me retrorsum : posuit me desolatam tota die maerore confectam.
Jerusalem, Jerusalem, convertere ad
Dominum Deum tuum.
MEM. D’en haut il a lancé dans mes os un
feu qui les dévore; Il a tendu un filet sous mes
pieds, Il m’a fait tomber en arrière; Il m’a jetée
dans la désolation, dans une langueur de tous
les jours.
Jérusalem convertis-toi au Seigneur ton Dieu.
4 Lauda Jerusalem WILLAERT
Glorifie le Seigneur, Jérusalem,
Célèbre ton Dieu, ô Sion!
Il renforça les barres
de tes portes,
il a chez toi béni tes enfants;
il assure ton sol dans la paix,
et de la moelle du froment te rassasie.
Il envoie son verbe sur terre,
rapide court sa parole;
il dispense la neige comme laine,
et répand le givre comme cendre.
Il jette sa glace par morceaux;
à sa froidure qui peut tenir?
Il envoie sa parole et fait fondre,
il souffle son vent, les eaux coulent.
Il révèle à Jacob sa parole,
ses lois et jugements à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité,
pas un qui ait connu ses jugements.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
maintenant et toujours et au siècle des siècles.
Amen
Lauda Jerusalem Dominum,
Lauda Deum tuum Sion,
Quoniam confortavit seras
portarum tuarum.
Benedixit filiis tuis in te
Qui posuit fines tuos pacem,
Et adipe frumenti satiat te;
Qui emittit eloquium suum terrae,
Velociter currit sermo eius;
Qui dat nivem sicut lanam,
Nebulam sicut cinerem spargit,
Mittit cristallum suam sicut buccellas,
Ante faciem frigoris eius quis sustinebit;
Emittet verbum suum et liquefaciet ea,
Flabit spiritus eius et fluent aquae.
Qui annuntiat verbum suum Jacob,
Iustitias et iudicia Israel.
Non fecit taliter omni nationi
Et iudicia sua non manifestavit eis.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto
Sicut erat in principio Et nunc et semper Et in
saecula saeculorum. Amen
5 Pianto della Madonna MONTEVERDI
Iam morir mi Fili,
quisman poterit mater consolari
in hoc fero dolore,
in hoc tam duro tormento?
Iam morir mi Fili.
Mi Jesu, O Jesu mi sponse,
mi dilecte,
mi mea spes, mea vita,
me deferis, heu, vulnus cordis mei.
Laisse-moi mourir, mon Fils.
Car qui pourrait consoler une mère
dans cette douleur atroce,
dans ces tourments insupportables?
Laisse-moi mourir, mon Fils.
Mon Jésus, ô mon Jésus,
mon époux bien-aimé,
mon espoir, ma vie,
Tu me quittes - ah! mon coeur se déchire!
11
Respice Jesu mi, respice Jesu precor,
respice matrem tuam
quae gemendo pro te pallidas languet
atque in morte funesto in hac tam dura
et tam immani Cruce
tecum petit affigi,
mi Jesu, O Jesu mi,
O potens homo, O Deus
cujus pectores, heu tanti doloris
quo torquetur Maria;
miserere gementis,
tecum quae extinta sit, quae per te vixit.
Sed promptus ex hac vita descendis,
O mi Fili, et ego hic ploro.
Tu confringes infernum hoste victo superbo,
et ego relinquor,
preda doloris, solitaria et mesta.
Te Pater almus, teque fons amoris suscipiant
laeti,
et ego te non videbo.
O Pater, O mi sponse.
Haec sunt promissa
Archangeli Gabrielis,
haec illa excelsa sedes
antiqui Patris David,
sunt haec regalia sceptra
quae tibi cingant crines,
haec ne sunt aurea sceptra
et fine regnum
affigi duro ligno
et clavis laniari atquae corona?
Ah Jesu, ah Jesu mi,
en mihi dulce mori.
Ecce plorando, ecce clamando
rogate misera Maria,
nam tecum mori est illi gloria et vita.
Heu, Fili, non respondes,
heu, surdus es ad flectus atquae quarellas.
O morso, O culpa, O inferne esse sponsus meus.
Mersus in undis velox,
O terrae centrum
aperite profundum
et cum dilecto meo me quoque absconde.
Quid loquor? Heu, quid spero misera?
Heu, iam quid quero?
O Jesu, O Jesu mi,
Pense à moi, mon Jésus,
je t’en supplie, pense à ta mère
qui gémit et soupire après toi
et qui demande à partager avec toi
cette mort atroce, clouée
sur la croix dure et terrible.
Mon Jésus, ô mon Jésus,
ô Homme de pouvoir, ô Dieu,
hélas! la souffrance de ton cœur
accable également Marie.
Prends pitié sur ses gémissements et laisse-la
mourir avec toi, celle qui a vécu pour toi.
Toi, tu dois quitter cette vie trop tôt,
mon Fils, et je dois pleurer ici-bas.
Tu descendras aux enfers
et vaincras le fier ennemi, et moi je suis abandonnée, en proie au chagrin, seule, le cœur brisé.
Ton tendre Père et l’Esprit Saint t’accueilleront,
et moi
je ne te reverrai jamais.
Mon Père, mon bien-aimé,
Sont-ce là les promesses
de l’Archange Gabriel?
Est-ce ceci le trône élevé
de David, notre ancêtre?
Est-ce là la couronne royale
qui devait ceindre ton front?
Est-ce ceci le sceptre doré,
là les limites de ton royaume,
d’être cloué au bois cruel,
transpercé par les clous et couronné d’épines?
Ah Jésus, ô mon Jésus,
la mort me semble douce à présent,
vois mes larmes, entends mes cris,
exauce la pauvre Marie qui t’en supplie!
Car mourir avec toi est sa gloire et sa vie!
Quoi, mon Fils, tu ne réponds pas?
Tu es sourd à mes pleurs et à mes gémissements!
Ô mort, ô péché, ô enfers,
mon Fils plongé au fond des abîmes.
Ô centre de la terre,
ouvre-toi profondément
et ensevelis-moi avec mon bien-aimé!
Mais que dis-je? Qu’est-ce que je désire
dans ma misère? Assez de plaintes.
Ô Jésus, mon Jésus,
12
que non pas ma volonté soit exaucée
mais la tienne.
Laisse vivre mon pauvre cœur plein de douleur;
et toi, mon Fils, fortifie-toi de l’amour d’une
mère.
non sit quid volo,
sed fiat quod tibi placet.
Vivat mestum cor meum pleno dolore,
pascere, Fili mi, Matris amore.
6 Nisi Dominus MONTEVERDI
Si l’Éternel ne bâtit la maison,
ceux qui la bâtissent travaillent en vain;
si l’Éternel ne garde la ville,
celui qui la garde veille en vain.
En vain vous levez-vous le matin, vous couchezvous tard, et mangez-vous le pain de douleur;
il en donne autant à ses bien-aimés pendant
leur sommeil.
Voici, des fils sont un héritage de l’Éternel, le
fruit des entrailles est une récompense.
Comme les flèches dans la main d’un guerrier,
ainsi sont les fils de la jeunesse.
Heureux l’homme
qui en a rempli son carquois!
Ils ne seront pas confus,quand ils parleront
avec des ennemis à la porte.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles. Amen.
Nisi Dominus aedificaverit domum:
in vanum laboraverunt qui aedificant eam.
nisi Dominus custodierit civitatem:
frustra vigilat qui custodit eam.
Vanum est vobis ante lucem surgere:
surgite postquam sederitis
qui manducatis panem doloris.
Cum dederit dilectis suis somnum:
ecce haereditas Domini filii
merces fructus ventris.
Sicut sagittae in manu potentis:
ita filii excussorum.
Beatus vir
qui implevit desiderium suum ex ipsis:
non confundetur cum loquetur
inimicis suis in porta.
Gloria patri, et Filio, et Spiritui Sancto:
Sicut erat in principio, et nunc, et semper,
Et in saecula saeculorum. Amen.
7 Jauchzet dem Herren SCHÜTZ
Poussez vers l’Éternel des cris de joie,
vous tous, habitants de la terre!
Servez l’Éternel, avec joie,
venez avec allégresse en sa présence!
Sachez que l’Éternel est Dieu!
C’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons; nous sommes son peuple, et le troupeau
de son pâturage.
Entrez dans ses portes avec des louanges,
dans ses parvis avec des cantiques!
Célébrez-le, bénissez son nom!
Car l’Éternel est bon; sa bonté dure toujours,
et sa fidélité de génération en génération.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles. Amen
Jauchzet dem Herrn alle Welt.
Dienet dem Herrn mit Freuden.
Kommt vor sein Angesicht mit Frohlocken.
Erkennet, dass der Herre Gott ist.
Er hat uns gemacht, und nicht wir selbst,
zu seinem Volk und zu Schafen seiner Weide.
Gehet zu seinen Toren ein mit Danken,
zu seinen Vorhöfen mit Loben.
Danket ihm, lobet seinen Namen,
denn der Herr ist freundlich
und seine Gnade währet ewig
und seine Wahrheit für und für.
Ehre sei dem Vater und dem Sohn
und auch dem Heiligen Geiste,
wie es war im Anfang, jetzt und immerdar
und von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen
13
8 Warum toben die Heiden SCHÜTZ
Warum toben die Heiden,
und die Leute reden so vergeblich?
Die Könige im Lande lehnen sich auf,
und die Herren ratschlagen miteinander
wider den Herren und seinen Gesalbten.
«Lasset uns zerreißen ihre Bande
und von uns werfen ihre Seile».
Aber der im Himmel wohnet, lachet ihr.
Und der Herr spottet ihr.
Er wird einest mit ihnen reden in seinem Zorn,
und mit seinem Grimm wird er sie erschrecken.
«Aber ich habe meinen König eingesetzt
auf meinem heilgen Berge Zion».
Ich will von einer solchen Weise predigen,
daß der Herr zu mir gesagt hat: «Du bist mein
Sohn, heut hab ich dich gezeuget.
Heische von mir, so will ich dir die Heiden zum
Erbe geben
und der Welt Ende zum Eigentum.
Du sollst sie mit einem eisern Scepter schlagen, wie Töpfe sollst du sie zerschmeißen.»
So laßt euch nun weisen, ihr Könige,
und laßt euch züchtigen, ihr Richter auf Erden.
Dienet dem Herren mit Furcht
und freuet euch mit Zittern.
Küsset den Sohn, daß er nicht zürne
und ihr umkommet auf dem Wege.
Denn sein Zorn wird bald anbrennen,
aber wohl allen, die auf ihn trauen!
Ehre sei dem Vater und dem Sohn
und auch dem Heilgen Geiste.
Wie es war am Anfang, jetzt und immerdar,
und von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen.
Pourquoi les nations s’agitent-elles en tumulte;
et les peuples méditent-ils de vains projets?
Les rois de la terre se soulèvent,
et les princes tiennent conseil ensemble,
contre l’Eternel et contre son Messie.
«Brisons leurs liens, disent-ils,
et jetons loin de nous leurs chaînes»
Celui qui est assis dans les cieux sourit, le
Seigneur se moque d’eux.
Alors il leur parlera dans sa colère,
et dans sa fureur il les épouvantera.
«Et moi, j’ai établi mon roi,
sur Sion, ma montagne sainte.»
«Je publierai le décret:
l’Eternel m’a dit:
Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui.
Demande, et je te donnerai les nations pour
héritage,
pour domaine les extrémités de la terre.
Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les
mettras en pièces comme le vase du potier.»
Et maintenant, rois, devenez sages;
recevez l’avertissement, juges de la terre.
Servez L’Eternel avec crainte,
tressaillez de joie avec tremblement.
Rendez hommage au Fils, de peur qu’il ne
s’irrite et que vous ne périssiez dans votre voie;
car bientôt s’allumera sa colère; heureux tous
ceux qui mettent en lui leur confiance
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles. Amen.
9 Der Herr sprach SCHÜTZ
Der Herr sprach zu meinem Herren:
«Setze dich zu meiner Rechten,
bis ich deine Feinde zum Schemel deiner Füße
lege.» Der Herr wird das Zepter deines Reiches
senden aus Zion:
L’Eternel a dit à mon Seigneur:
«Assieds-toi à ma droite,
jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds.» L’Eternel étendra de Sion le
sceptre de ta puissance:
14
«Herrsche unter deinen Feinden!»
Nach deinem Sieg wird dir dein Volk
williglich opfern im heiligem Schmuck.
Deine Kinder werden dir geboren
wie der Tau aus der Morgenröte.
Der Herr hat geschworen und es wird ihn nicht
gereuen:
«Du bist ein Priester ewiglich nach der Weise
Melchisedech.»
Der Herr zu deiner Rechten wird zuschmeißen
die Könige zur Zeit seines Zornes.
Er wird richten unter den Heiden,
er wird große Schlacht tun, er wird
zuschmeißen das Haupt über große Lande.
Er wird trinken vom Bach auf dem Wege,
darum wird er das Haupt emporheben.
Ehre sei dem Vater und dem Sohn
wie es war im Anfang, jetzt und immerdar
und von Ewigkeit zu Ewigkeit. Amen.
Règne en maître au milieu de tes ennemis!
Ton peuple accourt à toi au jour où tu rassembles ton armée, avec des ornements
sacrés; du sein de l’aurore vient à toi la rosée
de tes jeunes guerriers.
Le Seigneur l’a juré, il ne s’en repentira point:
«Tu es prêtre pour toujours à la manière de
Melchisédech.»
Le Seigneur est à droite,
Il brisera les rois au jour de sa colère.
Il exerce son jugement parmi les nations:
tout est rempli de cadavres;
il brise les têtes de la terre entière.
Il boit au torrent sur le chemin,
c’est pourquoi il relève la tête.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit,
maintenant et toujours et dans les siècles des
siècles. Amen
10 Magnificat PÄRT
Magnificat anima mea Dominum,
et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
Mon âme magnifie le Seigneur,
et mon esprit a exulté en Dieu, mon Sauveur.
Quia respexit humilitatem ancillae suae.
Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes
generationes.
Car il a porté les yeux sur l’humilité de sa
servante, Et voici que désormais on me dira
bienheureuse de génération en génération.
Qui a fecit mihi magna qui potens est.
Et sanctum nomen ejus.
Car il fit pour moi de grandes choses, celui qui
est puissant, Et saint est son nom.
Et misericordia ejus a progenie in progenies
timentibus eum. Fecit potentiam in brachio suo.
Et son pardon s’étend d’âge en âge sur ceux
qui le craignent. Il a placé la puissance dans
son bras.
Il a dispersé ceux dont le cœur était orgueilleux. Il a renversé les puissants de leurs trônes
et élevé les humbles.
Dispersit superbos mente cordis sui.
Deposuit potentes de sede, et exaltavit
humiles.
Esurientes implevit bonis, et divites dimisit
inanes. Suscepit Israël puerum suum, recordatus misericordiae suae.
Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham
et semini ejus in saecula.
15
Il a comblé de biens les affamés, et renvoyé les
riches les mains vides. Il a secouru Israël, son
enfant, il s’est souvenu du pardon qu’il avait
promis.
Ainsi avait-il parlé à nos pères, à Abraham et à
sa descendance, pour les siècles.
prochains concerts
IN DULCI JUBILO: NOËLS ANCIENS ET
MODERNES
30 novembre 2012, 20h00
Bulle, Eglise Saint-Pierre aux Liens
1er décembre 2012, 20h30
Haguenau (Alsace)
2 décembre 2012, 17h00
Eglise Saint-Martin, Marmoutier (Alsace)
DIDON ET ENÉE Henry Purcell (1659-1695)
23 et 24 mai 2013, 20h00
Théâtre Equilibre, Fribourg
une idée De cadeau
Discographie
Johann Sebastian Bach
Missae BWV 234 & 235
CLAVES 50-2907 - Enregistrement: 2009
Philippus de Monte
Motets, Madrigals & Chansons
CLAVES 50-2712 - Enregistrement: 2007
Claudio Monteverdi - Alessandro Grandi
Ad Vesperas Beatae Mariae Virginis
Cascavelle VEL 3057 - Enregistrement: 2002
Ludwig Senfl
Was ist die Welt ?
Cascavelle VEL 3034 - Enregistrement: 2001
Orlando di Lasso
Hieremiae Prophetae Lamentationes
Cascavelle VEL 3003 - Enregistrement: 1999
L’Ensemble Orlando Fribourg a enregistré 5 CD que vous pouvez
obtenir, au prix de CHF 20.- après le concert ou commander sur le site de
l’Ensemble Orlando Fribourg: www.orlando-fribourg.ch.

Similar documents