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1913
2013
Collections
Jacquemart-André
Cent ans
d’ouverture
au public
1913-2013
Collections Jacquemart-André,
Cent ans d’ouverture au public
Une collection d’amateurs passionnés
4
100 ans de collections, 100 ans de protection
7
Événements
11
À Paris
12
« Jamais sans doute un couple ne s’était lancé avec tant de passion à la recherche de
trésors d’art dans un champ de curiosité sans cesse élargi, au point que leurs deux noms
ont été réunis en un seul. L’époque, le troisième tiers du 19ème siècle, était à vrai dire l’âge
d’or des grands amateurs qui allaient constituer en Europe et aux États-Unis les plus
fameuses collections d’art ancien, Richard Wallace, les Rotschild, les Camondo, Spitzer...»
Jean-Pierre Babelon,
Une passion commune pour l’art, Nélie Jacquemart et Édouard André, éd. Scala, 2012
Le parcours du centenaire
La restauration du salon de musique
À Chaalis
16
Un parcours et une exposition sur Nélie Jacquemart
Nélie Jacquemart à l’honneur lors des Journées de la Rose
Le programme des Journées de la Rose
La Fondation Jacquemart-André et l’Institut de France célèbrent cette année le
centenaire de l’ouverture au public des collections de l’hôtel du boulevard Haussmann
à Paris et de l’abbaye de Chaalis dans l’Oise.
Au tournant des 19ème et 20ème siècles Nélie Jacquemart et Édouard André,
collectionneurs parisiens effrénés et éclairés, constituèrent l’une des collections
privées les plus importantes de leur temps. À sa mort en 1912, Nélie Jacquemart
légua l’ensemble de ce patrimoine à l’Institut de France, dans le souci de préserver
l’intégrité de sa collection et de la faire découvrir au plus grand nombre.
Depuis 1913, l’Institut de France et la Fondation Jacquemart-André s’efforcent
de conserver, protéger et valoriser ce patrimoine inestimable, prenant soin d’en
maintenir l’âme et d’en partager l’esprit. Le musée de Paris sert d’écrin à des expositions
temporaires parcourues chaque année par plusieurs centaines de milliers de visiteurs
et le parc de Chaalis accueille chaque deuxième weekend de juin les Journées de la
Rose, une des plus importantes manifestations florales de France.
1
2
Une collection d’amateurs passionnés
Nélie Jacquemart et Édouard André en quelques dates...
1833
Naissance d’Édouard André à Paris, dans une famille de
riches banquiers bonapartistes et protestants.
1841
Naissance de Nélie Jacquemart à Paris, dans une famille de
condition modeste.
1850-1870 Édouard André débute une carrière d’officier, fait ses armes
en politique et revient au monde des affaires.
1863
Édouard André commence sa collection d’art.
1864-1878 Nélie Jacquemart se fait remarquer comme portraitiste dans
la bonne société parisienne.
1869
Début du chantier de l’hôtel particulier d’Édouard André,
boulevard Haussmann à Paris.
1872
Édouard André commande à Nélie Jacquemart un portrait.
1876
Inauguration de l’hôtel.
1881
Mariage d’Édouard André et Nélie Jacquemart à Paris.
1882
Premier voyage du couple en Italie ; début de l’installation
des appartements français dans l’hôtel André.
1892
Début de l’installation du musée italien.
1894
Mort d’Édouard André, qui fait de Nélie son légataire
universel.
1902
Début du tour du monde de Nélie qui l’emmène aux Indes et
en Birmanie. Elle achète l’abbaye de Chaalis.
1912
Mort de Nélie Jacquemart, inhumée à Chaalis. Testament
léguant tous ses biens à l’Institut de France.
1913
Ouverture des collections au public, conformément à la
volonté du couple collectionneur.
4
Les collections de Paris et de Chaalis
Né en 1833, Édouard André est issu d’une grande famille de banquiers protestants
bonapartiste et saint-simonienne. À la mort de son père (en 1864), Édouard André
quitte son poste d’officier dans l’armée de Napoléon III pour reprendre le siège de
député de son père. Sa carrière politique s’achève avec la chute de l’empereur. Initié aux
beaux-arts par l’entourage familial, il décide alors de se consacrer au mécénat artistique
et devient l’un des commanditaires de La Gazette des beaux-arts. Sa fréquentation des
milieux artistiques l’amène à multiplier ses achats d’œuvres d’art commencés dans sa
jeunesse. En 1872, son goût éclairé est consacré par son élection à la présidence de
l’Union centrale des arts appliqués à l’industrie. Ce poste lui permet d’organiser de
nombreuses expositions. La même année, une jeune artiste, Nélie Jacquemart, réalise
son portrait.
Cornélie (dite Nélie), Barbe, Jacinthe Jacquemart est née à Paris en 1841, dans une
famille d’origine modeste. Sous la protection de Madame de Vatry, propriétaire de
l’abbaye de Chaalis, elle se forme à la peinture dans l’atelier de Léon Cogniet et à la
Villa Médicis de Rome. Elle devient à Paris une portraitiste de renom, côtoyant les plus
grands noms de la bonne société parisienne.
En 1881, Édouard André épouse Nélie Jacquemart. L’un et l’autre se découvrent une
communauté d’esprit et une passion commune pour l’art.
Célibataire, Édouard André fréquentait déjà avidement les milieux artistiques. Il avait
notamment anticipé la reconnaissance de l’art français du 18ème siècle, jusqu’alors
méprisé, et s’était intéressé aux écoles du Nord, flamandes et hollandaises, aux peintures
de Rembrandt en particulier. Avec l’arrivée de Nélie, les acquisitions du couple
Jacquemart-André s’accélèrent. Dès 1882, ils entreprennent leur premier voyage en
Italie. Nélie Jacquemart se charge de l’aménagement de l’hôtel particulier, qu’Édouard
André avait fait construire boulevard Haussmann, sur les plans de l’architecte Henri
Parent, et de l’enrichissement permanent des ses collections. Elle leur donne une
nouvelle impulsion en introduisant l’art italien du Quattrocento.
Dans le décor fastueux de l’hôtel, les œuvres sont présentées selon la classification
voulue par Nélie. Dans les grands salons se côtoient les œuvres du 18ème siècle français,
le galant siècle des Lumières : Watteau, Boucher, Fragonard, Chardin ou Madame
Vigée-Lebrun. Une remarquable collection de peinture flamande et hollandaise, allant
de Rembrandt à Van Dyck est exposée dans la bibliothèque.
5
Au premier étage, Nélie Jacquemart fait transformer son ancien
atelier d’artiste en musée italien : trois salles dans lesquelles elle
sélectionne le meilleur de son fonds, comprenant entre autres des
œuvres de Bellini, Botticelli, du Pérugin ou encore le célèbre Saint
Georges terrassant le dragon de Paolo Uccello. La salle des sculptures,
quant à elle, abrite l’une des plus belles collections de sculptures
italiennes des 15ème-16ème siècles conservées en France : Francesco
Laurana, Donatello ou Luca Della Robbia. Un mobilier raffiné vient
compléter cette admirable collection que Nélie Jacquemart continua
à enrichir après la mort de son mari.
À la mort d’Édouard André en 1894, Nélie Jacquemart est désormais
seule à la tête d’une fortune considérable. Elle poursuit ses voyages
qui la conduisent à nouveau en Italie, mais aussi dans l’ensemble du
pourtour méditerranéen, en Europe orientale, et même en Birmanie.
En 1902, elle entreprend un tour du monde, avec une première étape
en Inde, d’où elle rentre précipitamment quand elle apprend la mise
en vente de l’abbaye de Chaalis. Elle achète aussitôt le domaine et une
grande partie du mobilier. Elle y trouve de nouveaux espaces pour
y disposer ses acquisitions dans une atmosphère plus « château »,
en harmonie avec les réceptions mondaines et les chasses qu’elle y
organise.
De qualité comparable à celle du musée parisien, la collection de
Chaalis renferme plus de 6000 objets d’art. L’ancien palais abbatial
(18ème s.), déjà transformé en maison d’habitation par Madame de
Vatry, est entièrement réaménagé par Nélie Jacquemart. Elle y expose
notamment des œuvres ramenées du bout du monde, qui meublent le
salon indien et birman, les petits cabinets chinois et islamique, et fait
de l’ancienne cuisine de l’abbaye, dite salle des Moines, son musée.
On y trouve notamment des panneaux de Giotto et une Annonciation
siennoise du 14ème siècle. Dans la longue galerie voûtée du rez-dechaussée est disposée une importante collection de bustes antiques,
italiens de la Renaissance ou français du 18ème siècle, chefs-d’œuvre
de Lemoyne, Pajou, Houdon ou Roland. À l’étage, la galerie est ornée
de peintures des écoles italienne, française et néerlandaise, parmi
lesquelles le fameux portrait du Cardinal de Richelieu par Philippe
de Champaigne, ou encore Le Paradis perdu du Tintoret.
100 ans de collections,
100 ans de protection
« À l’exemple de son voisin et ami le duc d’Aumale, maître du château de Chantilly, ou
de Jacques Siegfried, maître du château de Langeais et pour réagir contre le déplorable
exil de la collection Wallace, Nélie Jacquemart entendait laisser à son pays les trésors
qu’elle avait réunis avec son époux. »
Jean-Pierre Babelon,
Une passion commune pour l’art, Nélie Jacquemart et Édouard André, éd. Scala, 2012
Depuis 100 ans, l’Institut de France s’emploie à protéger, à sauvegarder et à valoriser
ce patrimoine exceptionnel. Une commission de l’Institut est désignée pour gérer la
Fondation Jacquemart-André et nommer les conservateurs des deux musées. Depuis
2000, le président de la Fondation Jacquemart-André est l’historien d’art Jean-Pierre
Babelon, qui a également en charge les collections de l’abbaye de Chaalis.
En 1996, la gestion du musée Jacquemart-André de Paris a été déléguée à la
société Culturespaces. Il voit sa fréquentation augmenter d’année en année, grâce à
d’importantes expositions temporaires.
Les conservateurs du musée Jacquemart-André
Édouard André avait déjà indiqué dans son testament sa volonté de voir l’hôtel
s’ouvrir au plus grand nombre. Nélie précisa ces intentions : le 19 janvier 1912, elle
lègue par testament l’ensemble de son patrimoine à l’Institut de France, à condition
de préserver la disposition des collections.
« Ces collections, leur arrangement ont été le but de mes études, mes travaux y ont mis
aussi leur empreinte ; ma volonté et mes vœux sont absolument qu’on ne déplace aucun
objet. Qu’on respecte leur ensemble et leur harmonie où mon goût est attaché. J’espère
qu’elles serviront aux études de ceux qui se dévouent à l’art et à son histoire. »
Nélie Jacquemart-André, testament, 19 janvier 1912
Nélie Jacquemart meurt le 15 mai 1912. Un an plus tard, l’Institut de France ouvre
au public les portes de l’abbaye de Chaalis et de l’hôtel particulier du boulevard
Haussmann donnant ainsi intégralement accés à leurs remarquables collections.
Le musée du boulevard Haussmann fut inauguré le 8 décembre 1913 par le président
de la République Raymond Poincaré, venu manifester l’intérêt qu’il portait à ce
nouveau joyau des musées parisiens issu de la générosité privée. Le public fut au
rendez-vous : on compta 800 visiteurs le lendemain et 1700 le dimanche.
Dès 1913, Émile Bertaux, nommé directeur du musée Jacquemart-André, et Louis
Gillet, chargé de l’abbaye de Chaalis, rédigèrent les premiers guides de visite. Le
Catalogue itinéraire de Bertaux, contenant plus de 1200 numéros et 48 illustrations,
connut après sa sortie en 1913 plusieurs rééditions augmentées.
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-1912 : Émile Bertaux
-1917 : Pierre Clamorgan, par intérim
-1919 : Pierre de Nolhac (élu à l’Académie française en 1922)
-1937 : Lucien Simon (Académie des beaux-arts)
-1943 : Robert Pougheon (Académie des beaux-arts)
-1955 : Jean-Gabriel Domergue (Académie des beaux-arts)
-1962 : Arnaud Doria (Académie des beaux-arts), par intérim
-1963 : Julien Cain
-1974 : René Huyghe (Académie française)
- depuis 1993 : Nicolas Sainte Fare Garnot
Les conservateurs de l’abbaye de Chaalis
- 1913 : Louis Gillet (élu à l’Académie française en 1935)
- 1945 : Émile Mâle (Académie française, Académie des inscriptions et belles-lettres)
- 1954 : Jean Gabriel Domergue (Académie des beaux-arts)
- 1963 : Paul Deschamps (Académie des inscriptions et belles-lettres)
- 1974 : Pierre Marot (Académie des inscriptions et belles-lettres)
- 1990 : Robert-Henri Bautier (Académie des inscriptions et belles-lettres)
- depuis 2000 : Jean-Pierre Babelon (Académie des inscriptions et belles lettres)
8
L’Institut de France
Créé en 1795 pour contribuer à titre non lucratif au rayonnement des arts,
des sciences et des lettres, l’Institut de France est composé de cinq académies :
l’Académie française, l’Académie des inscriptions & belles-lettres, l’Académie
des sciences, l’Académie des beaux-arts et l’Académie des sciences morales &
politiques.
Parallèlement, il est une des plus anciennes et plus prestigieuses institutions à
pratiquer le mécénat et à gérer des dons et legs. Depuis deux siècles, il abrite
des fondations et attribue des prix jouant un rôle incomparable dans le mécénat
moderne. Créés par des particuliers ou des entreprises, les fondations et prix
de l’Institut bénéficient de l’expérience de cette institution séculaire dans
les domaines du mécénat et de la philanthropie, ainsi que de l’expertise des
académiciens, dans tous leurs champs de compétence.
L’Institut est également propriétaire d’un important patrimoine artistique,
constitué de demeures et de collections exceptionnelles qui lui ont été léguées
depuis la fin du 19ème siècle ; notamment : le château de Chantilly, le musée
Jacquemart-André, l’abbaye de Chaalis, le château de Langeais, le manoir de
Kerazan ou encore la villa Kérylos.
10
Événements
À Paris...
2013 est l’occasion pour le musée Jacquemart-André et l’abbaye de Chaalis
de lancer de nouveaux projets qui valorisent leurs collections et mettent à
l’honneur le couple Jacquemart-André.
Cet anniversaire fait écho au thème des Journées Européennes du Patrimoine
Le parcours du centenaire
qui célèbrent cette année «Cent ans de protection».
Le Musée Jacquemart-André,
158 boulevard Haussmann, Paris 8ème
Installé au bord d’une des grandes artères impériales, l’hôtel
construit pour Édouard André à partir de 1869 a pour ambition
de servir sa carrière politique et d’offrir à ses très nombreux invités
le cadre le plus fastueux. La suite des appartements officiels en
témoigne avec son salon rotonde, son salon de musique et son
escalier digne de celui de l’Opéra. Curieusement, cette maison de
fêtes devient à partir de 1890, une maison de collectionneur où
l’objet d’art va bientôt envahir tout l’espace disponible. Deux grandes
collections s’y développent, la sienne consacrée au 18ème siècle
français et celle de son épouse Nélie Jacquemart, attachée à l’Italie
du 15ème siècle. Ensemble, elles forment la quintessence de l’art.
À découvrir jusqu’en décembre 2013
Le musée Jacquemart-André propose un « parcours du centenaire » qui plonge le visiteur
dans l’atmosphère feutrée du musée conçu par Édouard et Nélie Jacquemart-André. Une
série de photographies de 1913 jalonne les pièces principales du musée : le public peut
ainsi se rendre compte de l’ampleur de la collection et du goût affûté de ses propriétaires,
un siècle après l’arrivée des premiers visiteurs.
La restauration du salon de musique
Dans un esprit de valorisation du patrimoine légué par Édouard et Nélie JacquemartAndré, l’Institut de France et la Fondation Jacquemart-André lancent en 2013 un chantier
de reconstitution de la salle de musique dans son état originel.
L’hôtel particulier du boulevard Haussmann, temple de la démesure, est achevé en 1876.
Conçu pour un mode de vie dévolu aux fêtes et à la réception, il fut équipé de toutes les
commodités modernes, dans un décor théâtral, sans cesse augmenté d’œuvres de maîtres
qui venaient compléter une importante collection d’art qu’Édouard André avait déjà
rassemblée.
Le salon de musique est sans doute la pièce la plus représentative de ce palais : luxueuse,
monumentale et aménagée pour recevoir. En 1890, désormais attaché à l’aménagement
en musée de sa demeure, Édouard André décide de modifier l’apparence de son salon de
musique pour l’adapter à ses collections. C’est ainsi qu’est démontée la cheminée de marbre
aux dimensions colossales. Initialement mise en vente, elle fut finalement stockée dans les
caves du musée.
Une photographie retrouvée récemment a permis de reconstituer la cheminée et de lancer
le chantier de sa remise en place, pour redonner au salon de musique tout son faste.
13
À Chaalis...
Un parcours et une exposition sur Nélie Jacquemart
L’abbaye de Chaalis
60300 Fontaine-Chaalis
À découvrir lors des Journées de la Rose et jusqu’au 1er novembre 2013
Fondée par le roi Louis VI le Gros, l’abbaye de Chaalis connaît durant
le Moyen Âge, un grand rayonnement spirituel. À la Renaissance,
le cardinal Hippolyte d’Este y attire de grands artistes italiens,
l’architecte Serlio ou le peintre Primatice qui décore la chapelle
Sainte-Marie. En 1737, Jean Aubert, architecte des grandes écuries
de Chantilly, est chargé de reconstruire les bâtiments abbatiaux.
Après la révolution, la destruction partielle de l’église abbatiale et
du cloître ne laisse subsister qu’un grand bâtiment d’architecture
classique, aménagé en château au 19ème siècle par les nouveaux
propriétaires.
Veuve du banquier Édouard André, Nélie Jacquemart-André
l’achète en 1902 et y fait disposer une partie de ses oeuvres d’art
glanées à travers le monde.
En 1912, elle lègue Chaalis à l’Institut de France qui y déposera en
1923 la collection Jean-Jacques Rousseau.
À l’abbaye de Chaalis, chaque pièce, chaque objet, chaque recoin porte
l’empreinte de Nélie Jacquemart. Sa collection, les aménagements qu’elle
y fît créent dans ce lieu une ambiance particulière et hors du temps. Une
exposition de tableaux et dessins de Nélie Jacquemart, dont celle de son
autoportrait d’ordinaire présenté à Paris, et un parcours original à travers le
musée feront découvrir au visiteur cette personnalité hors du commun.
15
Une artiste-peintre
Après son mariage avec Édouard André, Nélie Jacquemart avait abandonné sa
carrière de peintre, préférant s’investir dans la constitution et l’enrichissement
de ses collections. Néanmoins, on conserve encore de nombreux témoignages
de ses dons d’artiste : le portrait d’Édouard André, son autoportrait retrouvé
récemment dans une armoire déchiré en trois morceaux, des aquarelles
représentant des paysages des alentours de Chaalis, des esquisses de ses
commandes publiques (tableaux d’églises parisiennes notamment), …
16
Une collectionneuse et voyageuse
Sa passion pour la peinture et les objets d’art amena Nélie Jacquemart
à multiplier ses voyages : Italie, où elle se rendit plusieurs fois, Inde,
Birmanie, bassin méditerranéen… Plus encore que son époux, elle
fut une insatiable collectionneuse, s’arrêtant ça et là pour ne visiter
parfois que les antiquaires et acheter tout leur stock. Des semaines
après sa mort, des caisses d’objets italiens achetés lors de son dernier
voyage continuaient d’arriver à Paris ! À travers le parcours, les
visiteurs découvriront les pièces les plus originales de sa collection.
Une femme du monde
Dans les années 1860-1870, alors portraitiste fétiche du Tout-Paris,
Nélie Jacquemart fréquentait déjà la bonne société parisienne, avant
d’y faire son entrée fracassante en 1881 par son mariage avec Édouard
André. Elle reçoit fréquemment ses amis dans l’hôtel du boulevard
Haussmann qu’elle arrange avec goût.
La dame de Chaalis
À partir de 1902, elle dispose à Chaalis une partie de ses collections
et de ses nouvelles acquisitions. Elle y reçoit régulièrement ses
amis et voisins et fait de nombreux aménagements dont certains
étonnamment modernes (centrale hydroélectrique, téléphone,
ascenseur...) ; elle achète même une voiture de l’usine Léon Buat à
Senlis!
Selon sa volonté, elle est inhumée dans la chapelle de la propriété, où
son effigie en bronze commandée au sculpteur Denis Puech orne sa
tombe.
Nélie Jacquemart à l’honneur lors
des Journées de la Rose
Les 7, 8 et 9 juin 2013, la 12ème édition
des Journées de la Rose mettra Nélie
Jacquemart à l’honneur.
Dans une ambiance familiale et
champêtre, ce rendez-vous annuel des
rosiéristes, pépiniéristes, professionnels
et amateurs de jardins accueille chaque
deuxième weekend de juin plus de
20 000 visiteurs qui viennent écouter les
conseils des professionnels et profiter
des expositions de centaines de variétés
de fleurs.
L’édition 2013 sur le thème « Au jardin des collectionneurs »
Pour fêter le centenaire de l’ouverture au public des collections Jacquemart-André,
les Journées de la Rose célèbrent cette année toutes sortes de collections. Des
collectionneurs de plantes rares se joindront aux traditionnels exposants rosiéristes et
pépiniéristes, pour faire découvrir au visiteur un monde végétal méconnu et riche en
biodiversité.
Plus de 120 stands d’exposants rosiéristes, pépiniéristes et autres professionnels du
monde végétal se feront un plaisir de présenter leurs créations et leur savoir-faire aux
visiteurs. Ces professionnels sont l’âme des Journées de la Rose et en assurent chaque
année le succès par la variété de leurs présentations et l’originalité de leurs stands.
18
Programme des Journées de la Rose
Vendredi 7 juin
10h à 16h Voyage de presse : découverte de Chaalis, du parcours Nélie Jacquemart, des ateliers d’huiles
parfumées à l’antique, présentation du rosier Nélie Jacquemart par son créateur, promenade
à travers les stands des exposants en compagnie de Jean-Pierre Babelon, président de la Fondation Jacquemart-André, Aymar de Virieu, administrateur de l’abbaye de Chaalis, Nicolas
Sainte Fare Garnot, conservateur du musée Jacquemart-André de Paris, et Jean-Marc Vasseur,
responsable culturel de l’abbaye de Chaalis, autour d’un déjeuner campagnard.
Samedi 8 juin
Inauguration des Journées de la Rose
14h30 Discours d’ouverture par Jean-Pierre Babelon, conservateur de Chaalis et président
de la Fondation Jacquemart-André.
Remise des prix aux exposants
Le Prix du Conseil général de l’Oise récompense la qualité botanique et la précision dans l’étiquetage
Le Prix France Info récompense l’innovation et l’originalité
Le Prix Mon Jardin & Ma Maison récompense la scénographie végétale et l’art de vivre
Le Prix de la Fondation Yves Rocher-Institut de France récompense la plus grande biodiversité
Le Prix de l’Institut de France récompense l’exposant le plus didactique et le plus pédagogique.
Baptême de la rose Nélie Jacquemart : chaque année, les Journées de la Rose sont l’occasion
de baptiser un rosier, spécialement créé pour rendre hommage au parrain ou à la marraine.
Pour cette édition 2013, le rosier Nélie Jacquemart, créé par Jean-Lin Lebrun de la pépinière Mela
Rosa, sera dévoilé avant de prendre place dans la roseraie de Chaalis.
15h
Inauguration du Sentier des Écrivains reliant Chaalis à Ermenonville par Yves Rome, président du
Conseil général de l’Oise
15h30 Conférences
- « Roses et roseraies, un art dans la présentation », par André Chauvière, historien du parfum
- « La rose sans souci » par Patricia Ducerf, auteur du livre-cd Belles roses sans souci
Dimanche 9 juin
15h
Conférences
- « Comment intégrer la rose dans son jardin » par Alexandra Jansen, créatrice de jardins
- « La rose, soin du corps et de l’âme », par André Gamard, jardinier paysagiste
Les ateliers et animations tout au long des trois jours
Fabrication d’huiles parfumées selon les méthodes antiques, par l’Université Bretagne-Sud (présentation
toutes les 1/2h).
L’atelier des Parfums, créé en 2000 par l’historien Jean-Marc Vasseur en collaboration avec la Fondation
Yves Rocher-Institut de France, propose toute l’année aux visiteurs de découvrir l’univers des parfums et
de créer leurs propres fragrances. Plus de 30 000 apprentis parfumeurs se sont déjà prêtés au jeu !
Animation musicale par Simon Schembri, guitariste classique
Ateliers de peinture avec l’association Art et Partage
Ateliers de chapeaux avec la décoratrice Isabelle Godet
Promenade ornithologique avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO)
19
Informations pratiques
Ouverture au public
le vendredi 7 juin de 12h à 19h
le samedi 8 juin de 10h à 19h
le dimanche 9 juin de 10h à 19h
Tarifs
Individuel : 8 €
Groupe (à partir de 10 personnes) : 7 €
Pass 3 jours : 14 €
Moins de 12 ans : gratuit
Restauration
Restaurant, cafétéria,
brasserie et bar
Halte-garderie
gratuite, sur inscription
www.les-journees-de-la-rose.com
CONTACTS
Louis de Genouillac
Aymar de Virieu
Chargé de la communication
Administrateur de l’abbaye de Chaalis
Institut de France
23 quai de Conti, 75006 Paris
Abbaye de Chaalis
60300 Fontaine-Chaalis
[email protected]
01 44 41 45 00
[email protected]
03 44 54 04 02
21
F2
F1
Format : 3 x 7,3 cm.
A ce format, le contour est à 1 mm
MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ
ABBAYE DE CHAALIS
158 boulevard Haussmann
75008 Paris
60300 Fontaine-Chaalis
01 45 62 11 59
musee-jacquemart-andre.com
03 44 54 04 02
chaalis.fr
Ouvert tous les jours de 10h à 18h
Musée ouvert de 11h à 18h, le dimanche
La version F2 est au format
l’hiver, tousdeles
l’été.
1,5jours
x 3,6 cm.
Parc ouvertA toute
l’année
de 10h
18h.
ce format,
le contour
est àà0,25mm
(taille minimum recommandée
et techniquement imprimable )

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