Paris au rythme du dessin au rythme du dessin

Transcription

Paris au rythme du dessin au rythme du dessin
Quotidien belge
SEMAINE DU 20 AU 26 MARS 2015 ARTS LIBRE
Paris au rythme du dessin
h Fin mars 2015 sous le signe
d’un dessin plus présent que
jamais dans les consciences et les
collections.
Drawing Now, clap 9e
Fort du succès de 2014, le Salon du Dessin
contemporain persiste et signe. Au Carreau du
Temple, sur deux niveaux. Au premier, une cinquantaine de galeries de la scène internationale. Au second, une vingtaine d’émergents,
jeunes galeries et artistes en devenir. Engagé
par rapport aux récents événements tragiques,
le Drawing Now 2015 conforte la liberté d’expression en présentant, issu de collections privées et publiques, un ensemble de dessins de
choc réunis par Philippe Piguet, son directeur
artistique.
tance,
création
400 artistes, 73 galeries, 15 pays
Hommage à la liberté d’expression, le salon
réunira aussi des interviews d’artistes autour
de Piguet : tête d’affiche, Ernest Pignon-Ernest,
le 25 à 12h. Mais aussi Lucy et Jorge Orta, le 26;
Alain Declercq, le 27; Nazanin Pouyandeh, le
28. Christine Phal, sa fondatrice-présidente, et
Carine Tissot, sa directrice, ont préservé le
meilleur des éditions précédentes. Elles réitè-
Paris Art Fair
ous les satela modernité
vé aux solos
es en provee. Le focus de
Est, une thét prochaine-
COURTESY GEUKENS&DE VIL / GIDEON KIEFER
LES AMATEURS DE DESSINS ANCIENS ont
leur lieu culte au Palais Brongniart, place de la
Bourse, dans le deuxième arrondissement. Et
dans le troisième, au Carreau du Temple, 9e édition du salon du dessin contemporain, le
Drawing Now. Place au feuillet dessiné d’hier à
nos jours !
Asie
rent : les Drawing Talks – débats d’actualité sur
l’engagement des acteurs culturels, le Drawing
in Progress avec des artistes dessinant en direct, le Prix Drawing Now.
Trois galeries belges sont de cette 9e partie : la
Bruxellloise Valérie Bach avec un focus sur
Jeanne Susplugas; la Knokkoise Geukens&De
Vil qui mise sur Gideon Kiefer; l’Anversoise Van
de Weghe avec Stijn Colle.
“Tout souvenir rappelle la solitude”, une
œuvre de Gideon
Kiefer exposée par la
galerie Geukens&De
Vil à Paris.
Ne sous-estimons pas la participation de la Galerie C, de Neuchâtel, en verve avec Valérie Favre,
de Bernard Ceysson avec Noël Dolla, de Christian Berst et de ses marginaux dont Jozef Hofer,
du New-Yorkais Andrew Edlin riche de surprenants Marcel Storr, de Lelong avec Rebecca
Horn…
Oublier le parcours hors-les-murs serait préjudiciable. De la Bibliothèque nationale de France-
François-Mitterand à la Fondation Cartier, de
la Halle Saint-Pierre à Maison Rouge, du Branly
au Pompidou et dans maintes galeries, le dessin
en voit de toutes les couleurs. Des couleurs et
des surprises qu’il entend vous partager.
Roger Pierre Turine
U Carreau du Temple, 4, rue Eugène Spuller,
75003, du mercredi 25 au dimanche 29 mars.
Infos : www.drawingnowparis.com
Il pleut des feuilles sur la cité lumière
h Ce sont des dessins, par milliers
en des dizaines de lieux dont le
principal est à la Bourse.
BARONI
vitation le
SEMAINE DU 20 AU 26 MARS 2015 ARTS LIBRE
l Salons
Salons
ne œuvre de
homas Lerooy,
Delicious”,
echnique mixte
ur papier,
014, 87 x
15 cm, une
œuvre exposée
Art Paris par la
alerie Nathalie
badia.
lentes enseie Jacques Eldes Filles du
de Belgique,
édition. La Ifa
tistes jeunes
e, également
is, Bruxelles,
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guration avec
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op’art : Cruz
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r ailleurs exHyber en ce
Daniel Temont notre naamur. La Huu chat de Ge-
20 MARS 2015
LA LIBRE BELGIQUE
Cette académie d’un homme nu se trouvera chez
Baroni. Elle est de Tiepolo.
NOUS VOICI DÉJÀ À LA SEIZIÈME édition du
“Salon du Dessin” qui avait été inventé jadis
ou naguère, on ne sait plus comment le dire,
par un petit groupe de marchands locaux pour
contrebalancer une certaine désaffection des
grands salons d’antiquités pour cet art pourtant majeur.
Dans les temps anciens, le dessin était évidemment la source même de la création, cette
approche au millimètre des artistes qui cherchaient des solutions à une mise en scène pour
un tableau, une fresque, une sculpture. Ce salon du dessin fournit en même temps l’occasion de visiter des expositions très courtes
autour des dessins. C’est le cas à la Fondation
Custodia, au musée d’Orsay, à l’Ecole des
Beaux-Arts, au musée Nissim de Camondo en
le, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
la maison de Victor Hugo ou au musée Cognacq-Jay. On en omet par faute de place. Certains exposants du salon du dessin, comme
chaque année d’ailleurs, sont actuellement à
la Tefaf à Maestricht.
On verra donc sous la grande verrière de la
Bourse, près de l’opéra Garnier, un dessin de
paysans au fusain tracé par Van Gogh chez Artura Cuellar, proche de ce que l’on peut admirer à Mons. Chez de Bayser, on épinglera une
feuille de Gustave Guillaumet (1840-1887), figurant un “Jeune Arabe”. Tiepolo sera à l’honneur chez Coatalem (Mariage de la Vierge” et
chez Marty de Cambiaire avec une étude de nu
masculin assis. Patrick Derom qui vous attend
à la Tefaf dans le salon du premier étage, viendra avec une composition qu’il nous dit enivrante, de Spilliaert. Baroni sera là avec un travail de Gauguin, tandis que Terrades annonce
une invention de Boldoni (1842-1931), connu
pour ses portraits “élégantissimes”.
Victor Hugo
Les Talabardon&Gauthier qui présentent un
quatuor de dessins et de créations de Victor
Hugo à la Tefaf, dont une merveille nommée
“Souvenirs de Belgique”, seront là avec un portrait de Hyacinthe Aubry-Lecomte (17871858). Il y a là comme on le voit des noms connus et d’autres totalement oubliés. Le marché
de l’art réservera toujours des surprises. Seule
la qualité compte quand on est collectionneur.
Sur la presque cinquantaine d’exposants, un
peu serrés il faut en convenir, il ne faut pas rater le stand des Prouté, immenses et historiques marchands du quartier de Saint-Germain à Paris dont la boutique, proche du libraire Saffroy (autre monument dans son
genre), est un émerveillement. Gravures et
dessins vous attendent de part et d’autres chez
les Prouté. On terminera cette petite évocation
avec les feuilles de Helleu et de JBM Pierre,
chez Didier Aaron et le portrait fort amusant
d’Edgar Degas par Manzi chez Bruce Livie.
Ph. Fy.
U Infos : Du 25 au 30 mars, place de la Bourse,
75002 Paris. www.colonnes.com. De 12h à 20h.
Entrée : 15 €.
© S.A. IPM 2015. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est int
Date : 27 MARS 15
Page de l'article : p.19
Journaliste : Harry Bellet /
Philippe Dagen
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 275310
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CULTURE
Le dessin, terre de découvertes et de petits prix
Les deux Salons, à Paris, consacrés aux œuvres sur papier connaissent un succès grandissant
ARTS
I
I y aura bientôt un quart de
siècle, en 1991, quèlques marchands parisiens imaginèrent de créer un Salon exclusivement consacré au dessin, et d'y
inviter certains de leurs confrères
étrangers. Depuis, l'initiative a fait
tache d'huile : une autre foire s'est
forgée, réservée aux feuilles contemporaines, et une Semaine du
dessin s'est constituée autour
d'une vingtaine de musées et
d'institutions à Paris et en Ile-deFrance qui sortent leurs plus
beaux (et fragiles) papiers pour
l'occasion.
C'est au Palais Brongniart que se
tient la version originale, si on ose
dire, de ces manifestations. Dixneuf marchands français et vingt
étrangers y montrent des oeuvres
anciennes, mais pas seulement. Il
suffit de s'attarder dans le stand, à
gauche en entrant, de Jean-Luc Baroni : sur les mêmes murs, trois
siècles d'histoire de l'art. Un Tiepolo, un Ingres, un Gauguin, et un
rare dessin de Francis Bacon, la
messe est dite, il y en a pour tous
les goûts.
C'est aussi sur ce Salon que sera
remis à un dessinateur contemporain le prix Florence et Daniel
Guerlain, créé par des collectionneurs. Là également que l'universitaire Claude Mignot va diriger
deux après-midis d'études (depuis
2006, chaque édition du Salon accueille des rencontres savantes)
consacrés à la place du dessin d'architecture.
Des nouveaux venus
Petit à petit, la chose s'est sue. Les
rares collectionneurs spécialisés
(une quarantaine en France, quèl-
Tous droits réservés à l'éditeur
ques centaines dans le monde) ont
vu déferler des hordes de nouveaux venus : en 2014, le Palais
Brongniart a reçu 13 DOO visiteurs
en une semaine. Nombreux sont
les conservateurs étrangers qui enchaînent désormais la Foire de
Maastricht, qui s'est achevée le
22 mars, et ce Salon, qui ouvrait ses
portes le 24 mars.
On y trouve des merveilles, et de
belles surprises. Ainsi, si les hyperréalistes se cherchent un précurseur, qu'ils se penchent donc sur la
jolie Eugénie Tranquilline, dessinée au crayon Conté en 1834 par
son papa, Aubry Lecomte (17971858). Pour la galerie Talabardon &
Gautier, qui la présente, il s'agirait
d'une riposte à la photographie,
qui en était pourtant à ses tout débuts, et bien loin d'atteindre une
telle précision. Tout autre registre,
chez Thessa Herold qui a déniché
un Dali, Dormeuse, cheval et lion
invisibles, un Chirico de belle cuvée
(1913), et deux rarissimes Hannah
Hôch (1898-1978), une dadaïste
berlinoise. On la verra toute nue
dans le stand voisin, celui du Madrilène Guillermo de Osma, croquée par son compagnon Raoul
Hausmann en 1916.
On pourrait poursuivre la litanie
des découvertes : les Spilliaert du
Bruxellois Derom, le Klimt et le
Schiele du New-Yorkais Tunick, tel
petit collage de Schwitters chez
Zlotowski, les Irving Petlin et le
Germaine Richier du Suisse Ditesheim, qui fut l'associé valeureux du légendaire Jan Krugier, ou
encore le dessin assez cochon de ce
merveilleux sanglier que fut Paul
Rebeyrolle, que présente Brame et
Lorenceau. Mais il faut faire une
mention spéciale au stand du britannique Marlborough, avec un
ensemble remarquable dAvigdor
Arikha, dont on aimerait bien un
jour voir une grande rétrospective.
De son côté, Drawing New, Salon
du dessin contemporain, est en
train de devenir l'une des manifestations les plus intéressantes
du marché parisien, et la plus propice aux découvertes.
Soixante-treize galeries
Des soixante-treize galeries réunies au Carreau du Temple, près de
la moitié ne sont pas françaises.
Un cinquième est là pour la première fois, et le secteur dit Emergence, dédié aux nouvelles et nouveaux venus, regroupe vingt-deux
galeries, plus du quart du total,
bien plus que la FIAC n'en admet
au Grand Palais. Mais la différence
avec la FIAC tient à ce simple fait :
Drawing New étant réserve aux
travaux sur papier d'aujourd'hui,
la plupart des oeuvres proposées
sont à des prix qui seraient dérisoires là-bas. Il s'ensuit qu'elles se
prêtent mal à la spéculation, et
que cette foire sent moins fort l'argent que d'autres. On y a vu une
collectionneuse acquérir un livre
ruiné de Stéphane Thidet chez
Aline Vidal sans se demander si
l'investissement serait fructueux
et si l'artiste figure dans les palmarès des ventes aux enchères.
On ne peut que lui donner raison, car les livres de Thidet sont,
en effet, parmi les oeuvres qui
s'imposent au fil de la promenade. Chez la même galeriste, les
reliquaires d'une nature sauvage
menacée que compose Herman
de Vries méritent autant d'attention. Comme le mur en hommage à Erik Dietman par
Claudine Papillon, qui rappelle
DESSIN2 5247743400505
Date : 27 MARS 15
Page de l'article : p.19
Journaliste : Harry Bellet /
Philippe Dagen
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 275310
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quel subtil artiste il était. Ou les
griffures et épanchements de Rebecca Horn à la Galerie Lelong.
Ces artistes désormais reconnus
en côtoient d'autres en devenir :
Myriam Minhidou, philosophique
tisseuse de mots et de fils, chez
Maia Muller ; Jean Bedez, topographe maniaque de lieux insensés,
chez Suzanne Tarasieve ; Chourouk Hriech, autre topographe fascinée par l'architecture, chez JeanGabriel Mitterrand. Certains imposent leur singularité. Daniel
Otero Terres, chez Marine
Veineux, est de ceux-là, comme
l'onirique et inquiétante Nazanin
Pouyandeh chez Vincent Sator et
comme Jeanne Susplugas dont Valérie Bach expose des oeuvres qui
font rire avec des sujets déplaisants: maladies et phobies. •
HAKKY lf KLLET El' PHILIPPE DAUEN
Tous droits réservés à l'éditeur
Salon du dessin, Palais Brongniart,
place de la Bourse, Paris 2e.
De 12 heures à 20 heures, jeudi
jusqu'à 22 heures. 15 €, catalogue
compris. Jusqu'au 30 mars.
www.salondudessin.com
Drawing Now, Carreau du Temple,
4, rue Eugène-SpuUer, Paris 3e.
De ii heures à 20 heures.
Deg€ài6€. Jusqu'au 2g mars.
Drawingnowparis.com
Au Palais
Brongniart
sera remis
à un dessinateur
contemporain
le prix Florence
et Daniel Guerlain,
créé par des
collectionneurs
DESSIN2 5247743400505
LE QUOTIDIEN DE L'ART
Date : 25 MARS 15
Page de l'article : p.8-9
Journaliste : Emmanuelle
Lequeux
Pays : France
Périodicité : Quotidien
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FOIRE
DRAWING NOW
Cc-""" • du Temple, Pans 3 e — J u s q u ' a u 29 mars
Découvertes et artistes
confirmés à Drawing Now
Lumiere parfaite, deambulation agréable, format resserré juste
ce qu'il faut. Depuis son installation au Carreau du Temple, à
Pans, Drawmg Now jouit d'un solide capital sympathie Maîs
à chaque edition, ce salon du dessin contemporain parvient a
l'enrichir un peu plus _Par Emmanuelle Lequeux
Daniel Zcller
Corporeal Impositio i
2013 encre et
acrylique sur papier
34 x 28 cm
Courtesy Galerie
Michel Soskine
Madrid New York
Tous droits réservés à l'éditeur
___i Pas un stand qui ne fasse tache un
harmonieux mélange de tout jeunes artistes et
de figures repérées, le tout a des prix pour le
souvent doux le cru 2015 de Drawmg Now
ne fait pas mentir sa réputation désormais
indéboulonnable « Nous avons fmi ime
cinquantaine de salons différents, et c'est de
lom notre prefere, il y a des collectionneurs
de dessin comme nulle part s enthousiasme
la galerie zurichoise Romerapotheke Ici, le
public sait vraiment de quoi il parle, les gens ne
sont pas la comme dans les foires américaines
a poser des questions stupides, ils ont une
memoire incroyable et peuvent reflechir un an
sur un achat maîs ils achètent » Son focus
sur la Viennoise Eva Grun fait partie des
jolies decouvertes de larges dessins, réalises
sur de vieux papiers d'architectes des cartes
anciennes ou des billets d'avion (environ
5 DOO euros) Car voila un des grands plaisirs
de la foire offrir des ensembles importants
d oeuvres a travers ces focus, qui autorisent des
accrochages précis, lom de toute tentation « putassiere » À commencer par
I un des rares « solo show », celui de Daniel Zeller a la galerie Michel Soskme
(Madrid New York), qui a cette annee prefere Drawmg Now a Art Paris Art
Pair Le trait diaboliquement précis de l'artiste dessine des rivières et des
cerveaux des neurones et des deserts (de 3 600 a 12 DOO euros) Amoureux
du dessin, Michel Soskme participe pour la premiere fois a la foire, maîs ne le
regrette pas « C est un salon a la qualite grandissante, grâce auquel j'aimerais
faire decouvrir aux musees européens cet artiste déjà tres repute auprès des
Américains » Autre beau panorama, un ensemble quasi inedit de dessins d'Erik
Dietman qu'a sorti Claudine Papillon (Paris) croquis tires de ses carnets de
voyage en Finlande ou a la Reunion, qui soulignent un ensemble joliment
compose autour de Cathryn Boch, lauréate du prix Drawmg Now en 2014
(lire Le Quotidien de l'Art d hier) Tout en élégance, le stand voisin de la galerie
Lelong (Paris) cree lui aussi de magnifiques dialogues en digressant autour du
noir, rouge et blanc Les abstractions de sang de Rebecca Horn (25 DOO euros
le diptyque) font echo a une magnifique calligraphie de Motherwell vendue
40 DOO euros Y a-t-il des clients ici pour de tels prix ? « Les gens ont en tout
cas un infini respect pour de telles pieces, nous en mettons toujours, et rien ne
dit qu au fond les possibilités de les vendre soient plus limitées qu ailleurs, chaque
annee on sent une plus grande qualite du public, analyse-t-on a la galerie Bien
sûr, nous n'amènerions pas des papiers de Mira, les clients pour ce genre d'oeuvres
NOUS AVONS
FAIT UNE
CINQUANTAINE
DE SALONS
DIFFERENTS, ET
C'EST DE LOIN
NOTRE PRÉFERE,
IL Y A DES
COLLECTIONNEURS
DE DESSIN
COMME NULLE
PART
DESSIN2 3623643400524
LE QUOTIDIEN DE L'ART
Date : 25 MARS 15
Page de l'article : p.8-9
Journaliste : Emmanuelle
Lequeux
Pays : France
Périodicité : Quotidien
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SUITE DE LA PAGE 08
DECOUVERTES
ET A R T I S T E S
CONFIRMÉS A
DRAWING NOW
vont plutôt au
Salon du dessin du Palais Brogniard.
Mais cela permet de revisiter l'histoire
du dessin, et d'asseoir l'accrochage ».
La galeriste Aline Vidal est, elle, un
peu plus sceptique. « Dès que les prix
dépassent 15 000 euros, cela devient plus
difficile », concède-t-elle. Ce qui n'a
pas empêché son stand de connaître un
beau succès dès les premières heures.
Porté par sa représentation des PaysBas à la Biennale de Venise en mai,
herman de vries attire les regards,
avec un superbe journal de Marrakech
tsar
%
v
Erik Dietman,
Sitarane, Samtonge,
Fontaine, Le Tangue et
toi, 1995, aquarelle,
pastel et colle sur
papier, 75 x 58 cm
© Courtes/ Galerie
Claudine Papillon,
Paris
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f,
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I V* • •
berman de vries, Journal
de Marrakech, 2011
Courtesy Galerie Aline
Vidal, Paris
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en poétique herbier, à 40 000 euros (pour les bourses les plus modestes, ses
œuvres commencent à I 800 euros). Très remarqués également, les Journaux
de bord de Stéphane Thidet : des livres anciens qui semblent épuisés par le
temps, traversés de failles et de déchirures. Ils ont en fait passé des mois dans
le Refuge, cette maison où il pleut, récemment présentée au Palais de Tokyo,
et sont partis pour 5 500 euros pièce. Impossible de résumer en quèlques
lignes la diversité du salon : où s'oppose l'abstraction un peu raide montrée
par la galerie Wenger (Zurich) aux chairs à vif des aquarelles de Barthélémy
Toguo, les animaux hybrides d'Atta Oko chez Magnin-A (Paris) et les froides
aquarelles grises de Nicole Phungrasamee Fein chez Joe (Philadelphie). Où
l'étrangeté vert-de-gris d'une Marlène Mocquet chez Laurent Godin (de 3 500
à 5 000 euros) converse avec les inquiétudes aquarellées de gris de Françoise
Pétrovitch chez Semiose (à partir de 2 200 euros). Car le salon, réactif comme
sait l'être le dessin, n'échappe pas à l'intranquillité de ces temps, comme le
rappelle aussi au sous-sol l'exposition consacrée au dessin engagé.
DRAWING NOW, Jusqu'au 29 mars, Carreau du Temple,
4, rue Eugène Spuller, 75003 Paris, www.drawingnow.com
Tous droits réservés à l'éditeur
DESSIN2 3623643400524
Bram avoue ne pas connaître les chansons,
mais avec qui il cultive les mêmes goûts
Et si «Wild flowers», le nouvel album sorti
cette semaine, ne doit rien à cette expé-
27 MARS 2015
L’ÉCHO
Quotidien belge
© ANTON COENE
Le présent dessiné, d’hier et d’aujourd’hui
Jusqu’à dimanche, à Paris, le
Salon du dessin contemporain
esquisse le portrait de cet art
plusieurs fois millénaire, qui n’a
pas fini de dévoiler ses traits et
attraits…
BERNARD ROISIN
Situé dans le bâtiment magnifique
du Carreau du Temple, structure de
métal XIXe entièrement réhabilitée
et modernisée, le salon du dessin
contemporain, Drawing Now, en
est déjà à sa 9e édition. Première
foire d’art contemporain en Europe
uniquement dédiée au dessin
actuel et des 50 dernières années, il
investit la grande et superbe verrière de ce bâtiment ainsi que son
sous-sol: au rez-de-chaussée, une
cinquantaine de galeries établies,
le sous-sol étant réservé à de plus
jeunes, émergentes.
En ce même sous-sol, Philippe Piguet, directeur artistique de la foire,
a initié, suite aux événements de
janvier, une petite exposition dédiée à l’art et l’engagement: y sont
accrochés des dessins politiques issus de collections publiques et privées, signés notamment Tomi Ungerer, Erro, Villeglé ou Ernest Pignon-Ernest.
Une fois encore, cette édition
propose un panel impressionnant
de procédés, de techniques et de sujets, d’une forme artistique que
d’aucuns pourraient croire figée.
E A la galerie Valois par exemple,
le jeune Pierre Seinturier, issu de la
bédé, présente de grands dessins à
l’encre du japon, baignés dans un
univers du film noir américain des
années 50, sur lequel plane une ambiance Twin Peaks, résultat de la
soudaine étrangeté qui fait irruption dans des scènes au départ
d’une profonde banalité. Daniel
Zeller (Galerie Michel Soskine)
ébauche lui en noir et blanc ou en
couleurs des arborescences qui paraissent à la fois florales, «cervicales»
ou relever de la carte hydrographique.
E Reproduisant au bic bleu des
photos,
l’italien
Guiseppe
Stampone (Galleria Marie-Laure
Fleisch) propose entre autres un
panorama de quinze pochettes de
disques intitulé «Nel blu dipinto di
blu» qu’il a entièrement et parfaitement reproduits au stylo à bille,
leur accolant au passage un mot
qui les rehausse d’une dimension
politique ou historique: «London
Calling» des Clash référant à
Thatcher
par
exemple,
Immigration sous-titrant le dernier Stromae.
E Chez Andrew Edlin, l’œuvre
particulière, brute, de Marcel Storr
est mise en exergue: ce cantonnier
de la ville de Paris, au destin semblable à celui de Séraphine de
Senlis dessina sa vie durant des
architectures incroyables, imaginaires, au crayon et à l’encre de
couleur. Il entre en résonance avec
l’œuvre de Brigitte Waldrach qui
dans de grands formats dépeint
l’architecture de Notre-Dame.
S’inspirant de l’œuvre de Victor
Hugo, elle y accole des textes qui
évoquent l’animation des pierres
de la cathédrale dans des dessins
majestueux entre crayon et
gouache.
E Collages et découpages caractérisent par contre l’œuvre de Jana
Gunstheimer (toujours chez
Conrads) qui dans «The confiscation of the works of the artist’s studio» notamment, livre le crayonné
d’un atelier dont les œuvres se sont
physiquement dérobées… Ceci
dans un dessin réaliste que pratiquent également Sullivan GobaBlé dans des reproductions au
fusain et à la pierre noire de photographies d’amoncellement d’objets qu’il élabore, et Maude Maris à
Un panel
impressionnant
de procédés, de
techniques et de
sujets, d’une forme
artistique que d’aucuns
pourraient croire figée.
la mine de plomb cette fois dans
des natures mortes aux fromages
notamment (tous deux chez
Gounod).
E Dans la même mouvance, les
dessins de Jean Bedez (à la galerie
Tarasiève) se révèlent d’un réalisme saisissant: la description précise des palais délaissés de Saddam
Hussein ou des salles éventrées de
Détroit après la crise, pense-t-on.
Mais non, il s’agit en fait de situations imaginaires, comme dans
cette «Constellation de la Vierge»
dont certains objets du quotidien
abandonnés dans le décor en
«Busan #1», de Peter Soriano, 2014. Aquarelle, bombe, crayon et encre sur papier, 39 x 73 cm. © PETER SORIANO
ruine,
basket
ration
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Wegh
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27 MARS 2015
L’ÉCHO
Quotidien belge
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que que d’aucuns
aient croire figée.
la mine de plomb cette fois dans
des natures mortes aux fromages
notamment (tous deux chez
Gounod).
E Dans la même mouvance, les
dessins de Jean Bedez (à la galerie
Tarasiève) se révèlent d’un réalisme saisissant: la description précise des palais délaissés de Saddam
Hussein ou des salles éventrées de
Détroit après la crise, pense-t-on.
Mais non, il s’agit en fait de situations imaginaires, comme dans
cette «Constellation de la Vierge»
dont certains objets du quotidien
abandonnés dans le décor en
, bombe, crayon et encre sur papier, 39 x 73 cm. © PETER SORIANO
ruine, entre autres des ballons de
basket, en reprennent la configuration astrale.
E A la galerie anversoise Van De
Weghe présente dans la section
Émergence au sous-sol, les grands
dessins sylvestres au simple
crayon d’après photo de Stijn Cole
sont également d’une réalité naturelle stupéfiante.
E Mauro Giaconi pratique plutôt l’effacement notamment dans
une série de tours jumelles dont
des morceaux sont volontairement
gommés. Alors que le Mexicain
Daniel Alcala toujours à la galerie
Bendana-Pinel propose des dioramas de ponts d’usines faits à partir
de dessins réalisés sur base de photographies dans un jeu de
silhouettes qui rend ces lieux également fantomatiques… Quant aux
petits tableaux en trois dimensions de Marcel Miracle, mettant
en scène des objets du quotidien,
ils possèdent une âme, une poésie
désuète digne d’un Marcel Mariën,
l’esprit frondeur en moins.
Enfin, dans ce panorama impressionnant de l’art du dessin qui réunit
plus de 400 artistes issus de 15 pays,
ceux de scènes de tauromachie signée Ernest Pignon-Ernest – chez Lelong – réalisés par de simples traits
au fusain, s’ils ne possèdent ni la sophistication ou le côté spectaculaire
de certains, se révèlent d’une magnifique et lumineuse simplicité.
«Drawing Now», jusqu’au
29 mars au Carreau du Temple,
4 rue Eugène Spuller, Paris 3e.
www.drawingnowparis.com
LE QUOTIDIEN DE L'ART
Pays : France
Périodicité : Quotidien
Date : 24 MARS 15
Page de l'article : p.14-16
Journaliste : Roxana Azimi
Page 1/3
DRAUING NON
CHRISTINE PHAL ET PHILIPPE PIGUET,
présidente et directeur artistique de Drawing New
« ll y a une nécessité du
dessin dans le vif du présent »
La foire Drawing New offre cette année, du 25 au 29 mars,
un panorama du dessin contemporain resserré sur 73 galeries et
Une exposition sur le dessin engagé._Propos recueillis par Roxcma Azimi
Philippe Piguet et
Christine Phal.
Photo : D. R.
Tous droits réservés à l'éditeur
Roxana Arimi_Quel bilan tirez-vous de votre installation l'an dernier
au Carreau du Temple ?
Christine Phal_Le bilan est positif de tous les côtés. Les exposants
ont adoré le lieu, les visiteurs aussi. Il convient à l'événement. Nous
avions des doutes sur la facilité des visiteurs étrangers à situer Ie
Carreau, mais au final nous avons eu 21 DOO visiteurs contre environ
19 DOO habituellement.
Les galeries en sous-sol n'étaient toutefois pas très contentes
lors du vernissage, où elles ont vu peu de visiteurs...
CP_Nous avons eu 24 heures de retard dans notre installation à cause de
l'occupation des lieux par les intermittents. Nous ne maîtrisions pas l'espace
et nous n'avions pas de signalétique le premier jour. Cette année, nous avons
accentué la réflexion. L'idée est d'avoir une grande unité dans les salles du
bas, dédiées aux artistes émergents, quel que soit l'âge de leur galerie. Nous
avons changé de circulation de sorte que les VIP auront tendance à descendre
spontanément. Cette année, se trouvent groupes en bas la section Émergence,
mais aussi l'exposition de Philippe [Piguet], l'espace pour les tables rondes et
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LE QUOTIDIEN DE L'ART
Pays : France
Périodicité : Quotidien
Date : 24 MARS 15
Page de l'article : p.14-16
Journaliste : Roxana Azimi
Page 2/3
CHRISTINE PHAL ET
PHILIPPE PIGUET,
présidente et
directeur artistique
de Drawmg Now
L'INSTALLATION
AU CARREAU
DU TEMPLE
ENTRAÎNE LES
GALËRISTES À
REPENSER LEUR
ATTITUDE VIS-ÀVIS DE NOUS.
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SUITE DE LA PAGE 14
les vidéos, im mini-espace restauration. Beaucoup de
choses se passeront là.
Vous avez aussi supprimé cette année l'Espace Commines, peu
fréquenté l'an dernier.
CP_Les gens avaient envie de voir le Carreau du Temple. Quand on
a un espace principal et un espace secondaire, il y a toujours un déficit de
fréquentation. ll a été particulièrement net.
De fait, en regroupant toutes les galeries
dans un même lieu, avez-vous des stands plus
petits?
Philippe Piguet_Non, nous avons moins
de galeries, 73 au lieu de 86 l'an demier, ce qui
va dans le bon sens en termes de qualité. Ce
regroupement nous a permis d'être plus sélectifs.
Nous avons aussi un réservoir important
d'exposants qui viennent une année sur deux ou
trois.
CP_Ce sont des galeries qui n'ont pas une
capacité à avoir une proposition solide en dessin tous les ans, car ce n'est pas
leur médium principal, d'où un taux de renouvellement plus important que
sur certaines foires. Nous avons cette année 21 % de nouvelles galeries, avec
par exemple le retour d'Anne de Villepoix et d'Hervé Loevenbruck. La galerie
Georges-Philippe et Nathalie Vallois vient pour la première fois. En neuf
ans, il n'y a que quatre ou cinq galeries présentes à chaque édition, comme
Christian Berst, Jean Fournier ou Claudine Papillon.
PP_L'installation au Carreau du Temple entraîne les galeristes à
repenser leur attitude vis-à-vis de nous.
CP_Nous devons faire attention au nombre de galeries car le dessin est
un médium qu'il faut préserver.
Est-ce à dire que trop de
dessins tue le dessin ?
CP_Les gens ont besoin
d'entrer dans l'univers des artistes.
Nous avons 47 % de galeries
étrangères, avec des artistes que les
gens ne connaissent pas forcément.
Il faut que les visiteurs aient le temps
de se promener,
Pourquoi le dessin ne se
démode-t-il pas ?
PP_Parce qu'il est
fondamental. C'est à l'amont
de toute création. Même Buren
fait des dessins. C'est aussi un
vecteur d'initiation. Au début, un
collectionneur va doucement, il veut
apprendre.
CP_Avant qu'on ne crée le salon,
beaucoup d'artistes gardaient leurs
dessins dans les tiroirs et ne les
montraient pas sur les foires, car
ce n'était pas rentable pour les
galeries. Le dessin demande une
attention et dans les foires où il y a
des installations tape à l'œil, >'
passe inaperçu.
Charlotte
Charbonnel, Limaille
fossilisée, serie des
dessins magnétiques,
2012, limaille de fer
et vents sur papier,
40 x 50 cm.
€> Courtesie de
l'artiste et Backslash
Gallery, Paris
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LE QUOTIDIEN DE L'ART
Date : 24 MARS 15
Page de l'article : p.14-16
Journaliste : Roxana Azimi
Pays : France
Périodicité : Quotidien
Page 3/3
CHRISTINE PHAL ET
PHILIPPE PIGUET,
présidente et
directeur artistique
de Drawmg New
LE DESSIN EST
FONDAMENTAL.
C'EST À
L'AMONT
DE TOUTE
CRÉATION.
MÊME BUREN
FAIT DES
DESSINS.
C'EST AUSSI
UN VECTEUR
D'INITIATION.
SUITE DE LA PAGE 15
Vous consacrez une
exposition au dessin engagé. Est-ce une manière de
s'ancrer dans l'actualité après l'attentat contre Charlie
Hebdo ?
PP_Quand il y a eu les attentats du 7 janvier, nous
nous sommes dit qu'il fallait rebondir à notre façon,
montrer que les artistes peuvent être engagés. Picasso
disait qu'un artiste est un être politique. Beaucoup
d'artistes portent cet engagement, comme Ernest PignonErnest, Barthélémy Toguo, Yann Toma...
La caricature est peu présente sur la foire. Y en
aura-t-il plus cette année ?
PP_I1 n'y a pas d'économie de la caricature. Nous
ne voulions pas faire une réponse littérale. Je connais
Plantu et j'aurais pu l'exposer, mais je voulais faire autre
chose.
CP_C'est la place qui nous semblait juste sur
le salon. La Bibliothèque nationale de France propose
une exposition sur ce thème pendant Drawing New
[« Hommage au dessin de presse », du 26 mars au 12 avril].
Justement, à l'instar des institutions d'art ancien qui mettent le
dessin à l'honneur pendant la foire, celles d'art contemporain prennent
aussi ce pli, avec « Thomas Lerooy » au Petit Palais, « Jérôme Zonder » à la
Maison rouge. Est-ce le signe d'une pleine reconnaissance ?
PP_Sans doute. Il y a une nécessité du dessin dans le vif du présent.
Pierre Semtuner,
Let's ignore hlm, 2014,
encre de Chine sur
papier, 140 x IOU cm
© Courtes/ Galerie
Georges-Philippe
et Nathalie Vallois,
Pans.
DRAWING NOW, du 25 au 29 mars, Carreau du Temple,
4, rue Eugène Spuller, 75003 Paris, www.drawinenow.com
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THE NEW YORK TIMES
27 MARS 2015
Quotidien américain, version internationale
The connoisseur market for drawings, most of which are small and are often by unknown
or little-known artists, in many ways represents the absolute antithesis of the brandbuying of big-name 20th- and 21st-century paintings that motivates many wealthy
collectors.
“Drawings aren’t about the brand, they’re about the energy of the drawing itself, which can
often be stronger than a finished painting,” said the Dutch collector Christine Koenigs, who
was browsing the Salon du Dessin. “With knowledge, you can still achieve a lot. You can
buy decent things for €5,000.”
A case in point was a superbly detailed and idealized brown ink study of the tomb of
François I of France by the all-but-forgotten Étienne François Imbard (1780-1830).
Presented in a period gilded frame, this was sold at the March 24 preview by the Paris
dealer Galerie Paul Prouté for about €5,000.
Arguably, an abandonment of brand-awareness is even more important at Drawing Now
Paris, held at the restored Carreau du Temple in the Marais, where 73 galleries exhibited
works by more than 400 artists, few of whom would have been known to dedicated
followers of collecting fashion on Instagram.
The fair’s lone Korean exhibitor, Wooson Gallery, did however sell the powerful 2011
Barthélémy Toguo watercolor figure study, “Jugement dernier XI,” priced at €25,000, to a
collector from the south of France. Mr. Toguo, who was born in Cameroon and lives in
Paris, will be among the participating artists at this year’s Venice Biennale, curated by
Okwui Enwezor of Nigeria.
Far more typical of discoveries to be made at Drawing Now is the work of the Philadelphia
artist Sharka Hyland, who has studied art history, comparative literature and graphic
design. All these disciplines are combined in her minimalist pencil drawings of texts by
novelists such as Kafka, Hardy and Proust. These were priced at €1,550 at the booth of the
Philadelphia dealer, Gallery Joe.
As yet, Sharka Hyland might not be a “brand” artist, but at least most people have heard of
Marcel Proust.
Date : 26 MARS 15
Page de l'article : p.28
Journaliste : Béatrice de
Rochebouët / Valérie Sasportas
/ Claire Bommelaer
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
OJD : 317225
Page 1/4
Les bonnes perspectives du dessin
MARCHÉ DE L'ART
Point commun
entre deux salons,
parisiens, l'un au
Palais Brongniart,
l'autre au Carreau
du Temple ries
spéculateurs n'y
sont pas les rois.
BÉATRICE DE ROCHEBOUËT
[email protected]
aris a su tenir sa réputation
d'être la meilleure place pour le dessin. En
deux salons, l'un plus classique à la Bourse, l'autre plus contemporain au Carreau
du Temple, cette spécialité couvre tous les
siècles jusqu'à aujourd'hui. Ce sont deux
univers totalement différents mais dont le
dénominateur commun est la passion
pour un médium délicat, qui cache souvent de grandes histoires. Les spéculateurs, pour une fois, n'y font pas la loi.
«Ici les amateurs n'achètent pas avec leurs
oreilles mais avec leurs yeux, us ne s'arrêtent pas à l'image, us veulent comprendre
ce qu'il y a derrière», constate le mar-
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chand londonien Jean-Luc Baroni qui,
dès l'entrée, donne le niveau de qualité
avec un merveilleux Gauguin qui trônait
jadis dans la salle à manger de feu Jan
Krugier, ce marchand suisse fou de Picasso (pas une feuille au salon!) dont la collection a été vendue avec succès l'an dernier chez Sotheby's. Après Maastricht,
voilà à Paris cette gouache, aquarelle et
plume de 1890, Nègreries Martinique,
proposée à 2 millions d'euros.
Pour cette XVIe édition de la semaine
du dessin qui met en ébullition la capitale
avec une vingtaine d'expositions dans les
musées, des accrochages en galeries et
des colloques dont celui sur le dessin
d'architecture en résonance avec les
feuilles choisies par la Bnp, jamais on a
croisé autant de collectionneurs, de
conservateurs et de directeurs d'institutions venus d'Europe, de Grande-Bretagne et des États-Unis. Beaucoup cette année ne sont pas passés par Maastricht qui
a fermé ses portes dimanche. Les marchands de peinture ancienne en ont apparemment souffert tout comme ceux de
la section «works on paper» nettement
moins étoffée qu'à Paris. Le Palais Brongniart est réputé pour réunir la plus importante concentration de marchands
internationaux. Et ceux-ci ont une fois de
plus gardé le meilleur pour l'événement.
Au traditionnel déjeuner du mercredi
- une institution! -, les discussions tournent autour des achats qui se font souvent
dès les premières heures comme cette
Étude de femme éplorée de Simon Vouet
achetée par une institution étrangère
autour de 300000 euros, chez le nouveau
venu parisien Tarantino.
Il fallait pousser des coudes pour fendre
DESSIN2 1826643400507
Date : 26 MARS 15
Page de l'article : p.28
Journaliste : Béatrice de
Rochebouët / Valérie Sasportas
/ Claire Bommelaer
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
OJD : 317225
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la foule mardi apres midi au Palais Brongniart ou sont présentes 19 galeries fr rn
Baises contre 20 étrangères, dont sept
nouveaux exposants Ce salon est parve
nu a un juste equilibre entre l'ancien et le
moderne qui a fait sa poussée a\ ec Vieira
da Silva (350000 euros pour une tempera
sur papier maroufle chez Appheat Pra
zan), Le Corbusier dont Beaubourg célébrera, a partir du 29 avril, Ic cinquantenaire de sa mort (250 DOO euros pour une
gouache de 1929), Zao Wou-Ki (35000
euros pour un minuscule oiseau chez la
Londonienne \ktis) « ivoire accrochage,
comme celui de l'époque des Pannier nonclé 1925 avec ses grands nus ou ses petites
prostituées donne un sacre coup de fouet a
ce salon», observe Florence Chibret
Plaussu de la galerie de la Présidence De
vant l'intérêt pour cet artiste, a qui le Ja-
pon vient dc consacrer une exposition, la
galerie i reb lusse un peu ses prix
48000 euros pour le grand nu, environ
35 000 pour les plus petits
Découvertes et redécouvertes
L'ambiance était nettement plus décontractée au Carreau du Temple pour
Drawing Non salon a taille humaine
(73 galeries dont 47 % sont étrangères) ou
I on déambule dans un joyeux mélange
de noms connus comme Alberola (9 DOO a
12000 euros chez Maia Muller) ou Erik
Dietman (lutour de 9000 euros chez
Claudine Papillon) et de decouvertes
(1200 euros les petites maisons qui dénie
nagent avec vos objets préfères de Jeanne
Suspluglas chez la Bruxelloise Valerie
Bach) Celles-eisontnombreuses, al'instar de Pierre Scintiller dont le one man
show chez Georges-Philippe Vallois a fait
« sold out » en une heure Mêlant archi
lecture contemporaine et foret hantée,
I étrange univers au pastel gras de ce trn
blion de 26 ans sorti tout juste des Arts
decoratifs
n était propose
qu a
4 800 euros pour les tres grands formats
Les redécouvertes v sont aussi nombreuses Marlene Mocquet, artiste nee en
1979 dej-î remarquée plr Frmcois Pinault, chez Laurent Godin (3000 a
5000 euros pour les petits formats et
19000 pour les grands) ou AnnetteBarcelo dont les créatures hybrides campées
dans un univers surréaliste se vendent des
1200 euros, chez Anne de \illcpoix Les
exposants misent sur les petits prix Au
delà, cela risque d'être plus difficile •
www salondudessin com
www drawingnowpans com
Ci-dessus Negrenes Martinique
de Paul Gauguin
A gauche, une œuvre
de Jean Fautrier
JEAN LUC BARON
GALLPIL DC LA PRLS DLNCL
Croquis engagés au salon Drawing Now
Impossible de passer a cote •
I exposition de dessins engages
traverse la double entree du niveau
inférieur du salon Drawing Now,
au Carreau du temple a Paris Point
d orgue entre les artistes confirmes
a I etage, et les émergents, en bas
Le commissaire d exposition, Philippe
Piguet a souhaite y accrocher des
œuvres inattendues Comme ce tableau
de cartes postales du Lagos (Nigeria),
du Camerounais Barthelemy Toguo qui
a demande aux gens d exprimer leurs
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sentiments ll a orne leurs mots d une
image rouge sang en echo a la situation
vécue et s'est envoyé la carte a son
adresse Cet artiste phare de l'année
2015 a I œuvre proteiforme sera a la
Biennale de Venise, avec la galerie
Lelong en mai. En face Yann Toma
artiste observateur a I ONU, expose les
chefs d Etat et autres «ambassadeurs»
qui s y sont exprimes Miroir d une prise
de conscience citoyenne le mur affiche
un long dessin extrait de la serie des
Cabines téléphoniques d Ernest Pignon-
Ernest Et les couleurs vives sur fond
noir dénonçant la guerre du Vietnam de
Toml Ungerer. Au fond de ce couloir de
la liberte d'expression un dessin inedit
de Jacques Villegle conclut I exposition
Ami de Philippe Honore collaborateur
assassine de Charlie Hebdo, Jacques
Villegle 89 ans, lui a aussitôt rendu
hommage avec un dessin couvert
de son alphabet socio-politique
VALERIE SASPORTAS
Salon Drawing Now Carreau du Temple
(Pans IVe), jusqu'au 29 mars
DESSIN2 1826643400507
LE QUOTIDIEN DE L'ART
Date : 30 MARS 15
Page de l'article : p.8
Journaliste : Roxana Azimi
Pays : France
Périodicité : Quotidien
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FOIRE
Les collectionneurs ont
répondu présent sur Art Paris
Art Pair et Drawing Now
Les foires Art Paris Art Pair et Drawing Now se sont achevées hier
soir à Paris sur des bilans globalement positifs._Par Roxana Azimi
__ Ni la météo capricieuse qui plombe ce début
de printemps, ni le quasi-trop-plein d'événements
(quatre foires simultanées auxquelles s'ajoutaient
plusieurs off) n'ont pas eu raison des salons Art
Paris Art Pair et Drawing New, dont les bilans
commerciaux étaient globalement bons à la
fermeture de leurs portes dimanche 29 mars. À Art
Paris Art Pair, la gradation allait du « satisfaisant
sans plus » de Jean Brolly (Paris) au « génial I »,
cri du coeur de Diane Lahumière (Paris). « Les gens
veulent se faire plaisir avec de bettes choses », constatait
Christine Ollier, de la galerie Les Filles du Calvaire
(Paris), qui a cédé dix peintures de Paz Corona dans
une gamme de \ 800 à 12 000 euros, notamment à
l'épouse de Louis Schweitzer, commissaire général
à l'investissement. De son côté, DuplexlOOm2 &
L'Agence à Paris (Sarajevo, Paris) a fait un carton
en cédant une vingtaine d'aquarelles de Radenko
Milak. « Les collectionneurs ne s'interdisent pas les
achats plaisir, mais pas à des prix élevés, exceptés pour
François Morellet, toujours attractif, et John Armleder,
LES ACHATS
PLAISIRS ÉTAIENT
PRÉCISÉMENT
LÉGION SUR
DRAWING NOW
OÙ L'AMBIANCE
ÉTAIT TOUTEFOIS
MOINS
ÉLECTRIQUE QUE
PAR LE PASSÉ
qui connaît un net revive! », constatait pour sa part
Catherine Issert (Saint-Paul-de-Vence).
Les achats plaisirs étaient précisément légion sur
Drawing Now où l'ambiance était toutefois moins
électrique que par le passé. Les galeries n'en ont pas moins bien travaillé,
y compris certaines situées dans la section Émergence, au sous-sol, cela
malgré une signalétique encore vacillante et une déperdition consécutive.
«/'ai constaté une curiosité manifeste de la part des collectionneurs ainsi qu'une
qualité d'écoute et d'échange », remarquait Vincent Sator (Paris), qui a cédé
une vingtaine de dessins. Bernard Utudjian (Galerie Polaris, Paris) a lui
trouvé preneur pour chacun de ses artistes. Le Muséum of Old and New Art
(MONA) de Tasmanie lui a même acheté une série de feuilles de Christian
Lhopital. Michel Soskine (Madrid, New York) s'est quant à lui défait d'une
quinzaine de dessins d'une finesse de dentelle de Daniel Zeller. Semiose
(Paris), qui se félicitait d'avoir rencontre des collectionneurs étrangers, a cédé
des dessins à une trentaine d'amateurs. « On sent un net progrès en termes de
fréquentation quantitativement et qualitativement, observait pour sa part Eva
Paz Corona, Elle le saisit
par sa main blanc de lys,
2013, huile sur toile,
230 x 150 cm
Courtesy Galerie les Filles
du Calvaire, Paris
Hober (Paris). Nous avons vendu sans exception tous les jours et les gens ont très
peu discuté les prix ». Il faut dire que les tarifs étaient globalement peu élevés et
de fait attractifs. Le public s'est ainsi rué sur les dessins de la Suissesse Annette
Barcelo présentés chez Anne de Villepoix (Paris). Reste à espérer que ce bol
d'oxygène commercial se prolonge dans les galeries où les affaires sont plus
tendues...
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DESSIN2 1620153400503
AGENCE FRANCE PRESSE MONDIALES
Pays : France
Périodicité : Quotidien Paris
Date : 26 MARS 15
Journaliste : fa/na/DS
Page 1/1
26/03/2015 12:13:00
"Drawing Now" : le dessin contemporain dans tous ses
états
PARIS, 26 mars 2015 (AFP) - Abstrait, photographique, minimaliste... Le dessin
contemporain s'exprime dans toute sa diversité à "Drawing Now", dont la 9e édition réunit
jusqu'à dimanche soir 73 galeries de 15 pays au Carreau du Temple à Paris.
"La sélection des galeries se fait très en amont par des experts indépendants",
dont des spécialistes du Musée Albertina de Vienne ou du Musée des Arts graphiques de
Berlin, explique Christine Phal, fondatrice et présidente de ce "Salon du dessin
contemporain". Deux tiers des candidatures sont éliminées.
Pour éviter la dispersion, chaque exposant doit consacrer au moins un tiers de
son stand à un artiste. "Cela permet de rentrer dans son univers et de lui donner une
visibilité", justifie Christine Phal.
47% des exposants sont étrangers, dont neuf galeries d'Allemagne où "la tradition
graphique est toujours vivante", note Christine Phal. Mais les galeries spécialisées dans le
dessin sont peu nombreuses dans le monde.
Si beaucoup d'artistes travaillent encore avec une feuille de papier et un crayon,
"Drawing now" entend le dessin au sens large : aquarelle, gouache, fil et même vidéo.
"L'essentiel, c'est le trait. II doit y avoir une prédominance du geste. Le néon
rouge de Claude Lévêque sous la pyramide du Louvre pourrait être exposé au salon",
souligne Christine Phal.
Entre les objets poétiques de Philippe Favier - des dessins sur des blocs de verre
(Bernard Chauveau éditeur) - , l'expressionisme des nus de Josef Hofer, rattaché à l'art brut
(galerie Christian Berst), les aquarelles minimalistes d'Henrik Eiben (galerie Pablo's Birthday)
ou les grands dessins à l'encre de Pierre Seinturier rappelant l'univers de David Lynch
(galerie Lelong), le choix est large.
Selon Christine Phal, "les prix ont nettement monté, mais on peut trouver de très
bonnes opportunités à 1.000 ou 2.000 euros".
fa/na/DS
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DESSIN2 9307743400502
28 MARS 2015
FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG
Quotidien allemand
Kunstmarkt
FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG
S A M S TAG , 2 8 . M Ä R Z
Alte
Vintag
Jean Bedez’ „Vaine Gloire“ von 2015 (9000 Euro), bei Suzanne Tarasieve auf „Drawing Now“ – Eine Zeichnung ohne Titel von Zao Wou Ki, um 1951 (450 000 Euro), bei Aktis und Mary Cassatts „Mère et enfant“ in Kohle
und Pastell, um 1898/99 (350 000 Euro), bei Damien Boquet auf dem „Salon du Dessin“
Fotos Galerien
Die Jahrhunderte auf drei Messen durchschreiten
In Paris blüht wieder der Salon du Dessin, behauptet sich die Zeichnungsmesse Drawing Now und glänzt die Art Paris im Grand Palais
PARIS, Ende März
Der Messe-Marathon geht weiter. Jetzt ist
Paris an der Reihe, mit gleich drei komplementären Messen. Neben der „Art Paris“,
der großen Frühjahrsschau im Grand Palais, gibt die „Woche der Zeichnung“ mit
ihren zwei thematischen Messen die einzigartige Gelegenheit, sich an Arbeiten
auf Papier aus allen Jahrhunderten sattzusehen. Der Frühling steht allerdings bloß
im Kalender, ein feuchtkalter Luftzug
weht durch die mächtige Halle des Grand
Palais. Dann und wann brechen Sonnenstrahlen durch die gläserne Kuppel und
lassen die Kunst auf der Art Paris in ihrer
Farbigkeit aufleuchten. Auch im Carreau
du Temple, den frisch restaurierten Markthallen des Marais-Viertels, wo „Drawing
Now“, die Messe für zeitgenössische
Zeichnung, den idealen Ort gefunden
hat, wird bei der Eröffnung noch gefröstelt.
Warm ums Herz wird es erst im Saal
des Palais Brongniart. Dort herrscht die
elegante gedämpfte Stimmung des „Salon
du Dessin“, der immer wieder eine Augenweide ist. Im Salon du Dessin geht es um
nichts als die faszinierende Intelligenz,
die reine Schönheit der zeichnerischen
Geste. Zeichnungen zu betrachten hat
auch mit Nähe zu tun. Manche Szenen
sind so klein, so delikat, dass man sich
zentimeternah zu ihnen hinbeugen möchte. Bei Katrin Bellinger aus München fällt
der Blick auf ein solches Kleinod. Es handelt sich um eine Szene aus dem Jahr
1886 in Gouache und Aquarelle von
Adolph Menzel, die nur elf mal achtzehn
Zentimeter groß ist. Wie ein Schnappschuss hält sie detailreich einen drollig
stürmischen Augenblick im Kaffeehausgarten fest. Schon seit einer Woche würde
er diesen Menzel betrachten und immer
wieder etwas Neues entdecken, bekennt
Martin Graessle, der Geschäftsführer von
Bellinger, der dieses Wunder der beschwingten zeichnerischen Präzision für
650 000 Euro anbietet.
Auch bei Martin Moeller aus Hamburg
ist es eine winzige Zeichnung, diesmal
von Franz Marc, die das Herz höherschlagen lässt. Mit Aquarellfarbe hat Marc ein
bezauberndes Pferdchen auf eine Postkarte gepinselt. Lebenslustig trabt es in die
Welt und wirft dabei den Kopf schnaubend in die Lüfte. Der Maler hatte diese
handgemalte Karte um 1912 vom oberbayrischen Sindelsdorf an Freunde nach
Paris geschickt. Auf der Rückseite lässt
sich seine Nachricht lesen: „Schönen
Gruß von Ihren Sindelsdorfern, die Sie
einsam über Pariser Brücken wandern sehen.“ Hundert Jahre später ist Marcs Postkarte wieder in Paris angekommen und
kostet 340 000 Euro.
Zu dieser 24. Ausgabe haben 39 Galerien die demokratisch gleich großen Stände im Börsenpalais bezogen. Die auf Klassische Moderne spezialisierte Pariser Galerie Damien Boquet Art ist zum ersten
Mal dabei und hält – wie es sich für den
Salon du Dessin gehört – nur Spitzenwerke bereit. Darunter ist ein selten großes
Frauenporträt mit rumänischer Bluse von
Henri Matisse (410 000 Euro). Matisse,
der die Zeichnung als die direkteste und
reinste Übersetzung der Emotion definiert hat, zeichnet mit sicherer Hand die
feinen Züge seines Modells. Auch wenn
die Klassische Moderne längst einen unerlässlichen Platz auf der Schau eingenommen hat, bleiben Alte Meister im Mittelpunkt der Messe. Bei Pandora Old Masters aus New York hängt, etwas einsam,
eine einzige Arbeit von Nicolas de Staël
(57 000 Euro) neben Meistern des
16. Jahrhunderts, unter ihnen ein erstaunlicher Frauenkopf auf blauem Papier von
Bernardino Lanino (47 000 Euro). Bei
De Bayser aus Paris fällt der Entwurf zu
einem Fresko von Lazzaro Tavarone auf:
Der Genueser Maler hat das Papier mit
orangeroter Farbe getränkt, bevor er seine Studie einer Frau mit drapiertem Rock
und eines Jungen darauf zeichnete. Oben
am Bildrand sieht man auch 400 Jahre
später noch die Abdrücke von den Fingern, mit denen der Maler sein noch
feuchtes Blatt gehalten hat. Solche Details gehören zu den bewegenden Momenten auf dem Salon du Dessin.
Drawing Now, die vor neun Jahren von
Catherine Phal gegründete Messe für zeitgenössische Zeichnung, beweist mit ihrer
aktuellen Ausgabe, dass sie zum festen
Termin im Messekalender geworden ist.
Eine konzentrierte Auswahl von 73 Galerien, darunter fast fünfzig Prozent aus
dem Ausland, zeigt, wie sich gerade junge
Künstler die Subtilität und Vielfalt der Arbeit auf Papier wieder zu eigen machen.
Vielleicht ist das neue Vergnügen an der
Figuration in der Malerei insbesondere
durch die Hintertür der Zeichnung wie-
der in die Kunst eingerückt? Angesichts
von Drawing Now könnte man das
meinen. Ein Künstler der Generation
um die vierzig wie Jean Bedez, der seine
phantastischen, beunruhigenden Architekturräume (um 9000 Euro) bei Suzanne
Tarasieve neben den umwerfenden Aktstudien von Markus Lüpertz (6500 und
7000 Euro) zeigt, hat sich ausschließlich
für die Zeichnung entschieden. Ebenso Jérôme Zonder, der von der Pariser Galerie
Eva Hober vertreten wird. Zonder arbeitet mit Kohle, Kohlenstaub und Bleistift
und konzentriert sein figuratives Werk,
das immer wieder auf beklemmende,
doppeldeutige Kindheitsszenen zurückkommt, ganz auf die Zeichnung (2800 bis
14 000 Euro).
Die Art Paris im Grand Palais hat in ihrem vierten Jahr unter der Leitung von
Guillaume Piens ihre Identität gefunden.
Sie eröffnet mittelgroßen und internationalen Galerien, die fast fünfzig Prozent
der Teilnehmer ausmachen, einen Raum
zur Präsentation, und sie gibt mit ihrem
regionalen Fokus die Möglichkeit, die Szenen fernerer Länder zu entdecken. Diesmal sind Galerien aus Singapur mit südostasiatischen Künstlern zu Gast – ein
Länderschwerpunkt von hoher Qualität.
Die Galerie Intersections zeigt politisch
engagierte Arbeiten des burmesischen
Künstlers Nyein Chan Su (4900 Euro).
Die Chan Hampe Galleries sind mit einer
Soloshow der singapurischen Künstlerin
Dawn Ng nach Paris gekommen: „A
Thing of Beauty“ heißt ihre Serie mit fotografierten Installationen, die in verschiedenen Farbzusammenstellungen kunst-
Das Selbstbewusstsein wächst weiter
Stars im Zentrum, Entdeckungen an den Rändern: Eine junge Kunstszene etabliert sich in Hongkong
HONGKONG, Ende März
Die dritte Ausgabe der Art Basel Hong
Kong (F.A.Z. vom 14. März) ist vorbei.
Doch die gute Laune aufgrund durchweg
sehr guter Verkäufe klingt in der Stadt
noch nach. Wer es in der Messewoche
nicht geschafft hat, kann jetzt die Galerien und Kunsträume dort in Ruhe entdecken. Die Kunstszene Hongkongs gestaltet sich dabei wie ein Spiegel der Messe:
Die international agierenden Galeristenund Künstlerstars besetzen das Zentrum,
und die Kunst, die vor Ort entsteht und
hier Bedeutung hat, muss man eher an
den Rändern suchen. Die junge Szene versteckt sich an den unterschiedlichsten Orten in der ganzen Stadt – nur nicht in der
Mitte, wo die Big Players sitzen. Der Stadtteil Central mit seinen Nobelboutiquen
und -hotels scheint fest in der Hand jener
der an Entdeckungen reichen „Discoveries“-Sektion den Neo-Minimalismus von
Mika Tajima; die Liste ließe sich fortsetzen. Dazwischen prangten bunte, westliche oder westlich geprägte Pop-Art-Klassiker und spektakuläre Großinstallationen,
die wie gemacht scheinen für die Möblierung der marmorglänzenden Lobbys der
Wohn- und Geschäftshochhäuser, die das
Stadtbild Hongkongs prägen.
Rauher und kritischer zeigt sich die junge Kunst in der Stadt, die in Arbeitervierteln wie dem dichtbesiedelten North
Point oder Aberdeen gezeigt wird, wo in
betriebsamen Fabrikgebäuden die auf
asiatische Kunst spezialisierten jungen
Galerien zu finden sind. Die Galerie
„Blindspot“ in Wong Chuk Hang zählt unbedingt dazu: Vor fünf Jahren gegründet,
ist sie wohl der beste Ort, um mehr über
den Räumen der Galerie befand sich früher eine Wäscherei. Blindspot zeigt „Museum of the Lost“ des Hongkonger Künstlerduos Leung Chi Wo und Sara Wong,
die auch Mitbegründer des ältesten Hongkonger Projektraums Para/Site sind. Sie
stellen anonym gebliebene Protagonisten
aus berühmten, über die Jahre gesammelten Pressebildern im leeren Studio nach.
Die Vereinzelung und Vergrößerung dieser namenlosen Unbekannten ruft nicht
nur das zugrundeliegende Ereignis noch
einmal ins Bewusstsein. Sie illustrieren
zugleich die Mechanismen massenmedialer Berichterstattung und selektiver Wahrnehmung (Auflage 5; je 6000 Euro).
In der trubeligen Satellitenstadt Aberdeen, die sich durch ihren Fischmarkt
sehr nach Festland-China anfühlt, versteckt sich im altertümlichen Blue Box
Malereien auf Leinwand mitgebracht, die
die Morphologie und zyklischen Verhaltensmuster von Motten in abstrakte graphische Strukturen übersetzen. Was lose
an topographische Karten oder verzerrte
Fernsehbilder erinnert, bildet die nächtlichen Wege der Motten während der Nahrungssuche ab oder den Rhythmus ihrer
Flügelschläge zur Paarungszeit. Zugleich
entwickelt Chua in ihren minimalistischen, objekthaften Arbeiten neue formale Strategien für die Ausführung und Präsentation des traditionellen Mediums Malerei (Preise 1000 bis 9000 Euro.)
Zu den wenigen in der Stadt ansässigen
europäischen Galeristen, die junge Kunst
aus der Region vertreten, zählt seit fünf
Jahren Édouard Malingue, Sohn des Pariser Galeristen Daniel Malingue. Zur Messe eröffnete er die Ausstellung „Two
voll aufgebaute Alltagsgegenstände aus
den sogenannten Mama-Stores in Singapur zeigen (3800 bis 7500 Euro).
Wie überall derzeit auf den großen
Kunstmessen sieht man auch auf der Art
Paris viel Ästhetisches. Selbst kritische
Botschaften sind hochglanzverpackt, wie
die Installation „Offshore“, die in einer
waschmaschinenartigen Edelstahlskulptur mit Sichtfenster virtuelle Dollar- oder
Euroscheine wäscht; 18 000 (ungewaschene?) Euro kostet das Werk des ehemaligen Streetart-Künstlers Noart, das sich
zwischen Design und Kinetik ansiedeln
lässt, bei der Galerie Oliver Waltman aus
Miami. Neben den wieder hoch im Kurs
stehenden, historischen Kinetikern und
Op-Art-Künstlern oder den zeitgenössischen Minimalisten lassen sich aber auch
Arbeiten finden, die den Betrachter nicht
sofort ästhetisch besänftigen. Claude Bernard, Paris, zeigt eine immense Installation von Denis Monfleur mit unzähligen
wuselnden, grauen Lavasteinfiguren, die
geschäftig orangefarbene Elemente transportieren (je Figur 2000 bis 6000 Euro).
Am Stand der Galerie Rabouan Moussion, Paris, hängt eine grob behauene hölzerne Weltkarte mit dem Titel „Map“ des
russischen Künstlers Dimitri Tsykalov.
Sie wurde aus Kisten für Rüstungsmaterial gezimmert und auf Deckel von Transportkästen für Sauerstoffmasken aufgenagelt (60 000 Euro). Auch aus grobem oder
gar beängstigendem Material kann Kunst
entstehen.
BETTINA WOHLFARTH
Salon du Dessin, bis 30. März im Palais Brongniart.
Drawing Now, bis 29. März im Carreau du Temple.
Art Paris Art Fair, bis 29. März im Grand Palais.
Eine halbe Million
für Händels Reinschrift
Georg Friedrich Händels Musikmanuskript „Se tu non lasci amore“ von 1708
geht für 500 000 Euro in die Vereinigten
Staaten. Die 29 Seiten umfassende
Reinschrift verdoppelte damit ihren
Schätzpreis in der Autographen-Auktion
bei Stargardt in Berlin (F.A.Z. vom
21. März). Eigenhändige Manuskripte
von Händel haben hohen Seltenheitswert. Nach Informationen des Auktionshauses wurde in den vergangenen vierzig
Jahren lediglich ein Notenblatt von ihm
versteigert. 300 000 Euro erzielten sowohl Franz Sales Kandlers Musik-Stammbuch, geführt von 1817 bis 1829 in Wien,
als auch Ludwig van Beethovens Skizzen
zur „Mondscheinsonate“ von 1801. Beide Dokumente waren auf 120 000 Euro
geschätzt worden.
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27 MARS 2015
HANDELSBLATT
Quotidien allemand
KUNSTMARKT 65
ENENDE 27./28./29. MÄRZ 2015, NR. 61
höhe
Wie in den besten Jahren
Die Pariser Messen für Handzeichnungen starten mit guten Verkäufen.
rund.
W
er ein gutes Preis-Leistungs-Verhältnis den oft
von Publicitysucht getriebenen Auktionsspektavorzieht, konnte viel besser bei
2 zur „Asia Week New York“-Mesgereisten internationalen Asiatikalern fündig werden. Da zeigte etue Ollemans (London) asiatischen
muck, Dr. Robert Bigler (Zürich)
e 28 tibeto-chinesisch-buddhistiSkulpturen des 13. und 14. Jahrerts vor, die vor der jetzt hochbeen Yongle-Ära entstanden und
zu einem Bruchteil des Preises zu
n sind. Buddhist Art (Berlin) warbestärkt durch die erste westliche
ellung „Buddhist Art of Myan(Asia Society, bis 10. Mai), mit
h fünf von nur selten auf den
t kommenden burmesischen Staauf.
d auch für die unterbewertete jache Kunst wird ein Silberstreif am
zont sichtbar. Das Metropolitan
um of Art und das Minneapolis Ine of Arts vermelden ein Vermächton jeweils 12,5 Millionen Dollar,
em Ankauf und der Erforschung
apanischer Kunst dienen soll. Wie
precher der Japanese Art Dealers
ciation zuletzt vermeldete, haben
en mindestens vier Werke reser-
MSÄTZE
a Week New York
samtumsatz Christie’s:
,1 Millionen Dollar in 11 Auktionen
von für die
mmlung Robert H. Ellsworth:
,7 Millionen Dollar (nicht eingehnet die Online-Versteigerung)
samtumsatz Sotheby’s:
42 Millionen Dollar
8 Auktionen, davon allein für
nesische Kunst:
19 Millionen Dollar
nhams: 11,06 Millionen Dollar
5 Auktionen
„Balance 2014“
von Brigitte
Waldach: Die
Gouache ist auf
der Pariser Handzeichnungs-Messe
„Drawing Now“
am Stand der
Düsseldorfer Galerie Conrads zu
haben.
Galerie CONRADS Düsseldorf
e stammt aus Alastair Bradley
ns berühmter „Guennol Collectidie über die vergangenen Jahre beeinige Meisterwerke zu Spitzenen abgab. Uralte Siegel belegen als
Besitzerin Mahin Banu Khanum
—62), Tochter des Gründers der
schen Safaviden-Dynastie, Schah
el I.
taunlich erfolgreich war Sotheam 18. März mit moderner und
enössischer Kunst Südostasiens.
führt vom seltenen Selbstporträt
a Sher-Gils (1933), der „Frida Kahiens“, das bei 2,9 (Taxe 1,2 bis 1,8)
onen Dollar die Hände wechselte,
e dank neuer Sammler das höchsgebnis seit 2007 und ein 60-proges Wachstum gegenüber der letzaison eingespielt.
anisches und Koreanisches wurde
ei Bonhams angeboten. Eine selüber 30 Zentimeter hohe kararaun glasierte Schulterflasche aus
apanischen Kamakura-Periode
es 14. Jahrhundert) mit eingestanzhrysanthemenblüten führte die
Ten mit 275 000 Dollar an.
Olga Grimm-Weissert
Paris
E
ine solche Zufriedenheit gab es seit
Jahren auf keiner großen Messe
mehr. Anlässlich der neunten Ausgabe der Messe für zeitgenössische Werke auf Papier, „Drawing Now“, konstatierte man einen Qualitätssprung bei
den meisten der 73 Galerien aus 15 Ländern, die durchweg gute, ästhetisch ansprechende und interessante Blätter anbieten. Dabei fällt die Beteiligung von
sieben deutschen Galeristen auf.
Die Pariser Händler, die den „Salon
du Dessin“ 1991 gründeten, an dem in
diesem Jahr 39 Galeristen teilnehmen,
ziehen internationale Sammler, Museen
und Kuratoren nach Paris, wo sie wieder
zugreifen und beide Messen besuchen.
Der Stand der Pariser Galerie G-P & N
Vallois auf der „Drawing Now“, die dem
jungen Franzosen Pierre Seinturier eine
monografische Präsentation ermöglichte, war am Vernissage-Tag bereits ausverkauft. Seinturier entwickelt eine
Technik mit „fettem Pastell auf Papier“,
wie er dem Handelsblatt erklärt, mit der
er seine großformatigen Landschaften
wie einen Roman zeichnet. Vallois gab
acht Werke für insgesamt 35 000 Euro
ab. Das ist auch im Verhältnis zu den
Formaten ein relativ kleiner Betrag,
aber Seinturier ist ein (noch) unbekannter Künstler.
Für bekanntere Künstlerinnen wie die
Französin Françoise Petrovitch und ihre
Großformate muss man allerdings
16 000 Euro bei der Semiose Galerie (Paris) ausgeben. Rebecca Horns zart-abstrakte Werke von 1985 oder 1991 bietet
Lelong (Paris) zwischen 24 000 bis
48 000 Euro an. Die meisten Verkäufe
der Zeitgenossen-Messe liegen unter
10 000 Euro.
Eine beängstigend dichte Menschenmenge drängte sich am Nachmittag der
Vernissage (24.3.) im „Salon du Dessin“,
um ihre Museums- oder Sammelbestände zu ergänzen. Wie früher gab es eine
Stunde später bereits viele rote Punkte,
die Verkäufe anzeigen. Der Markt für
Qualitätszeichnungen ist zwar ausge-
dünnt, aber die meisten Händler versichern, dass sie nach wie vor gute Blätter
finden.
Da der „Salon“ sein Angebot bis zur
Moderne und den Zeitgenossen ausdehnte, sind in Farben ausgearbeitete
Studien zu Gemälden von Paul Gauguin
(bei Jean-Luc Baroni, London) oder Fernand Léger (bei David Tunick, New
York, Antoine Laurentin, Paris-Brüssel,
Jean-François Baroni, Paris) die diesjährigen Highlights. Adolf Menzel, Odilon
Redon, Jean Auguste Dominique Ingres,
oder die Dynastie Tiepolo zählen wie üblich zu den Spitzenreitern, die man an
mehreren Ständen im sechsstelligen
Preisbereich sah. Adolf Menzels kleine
Gouache „Kaffeezeit in Kissingen“ soll
bei Bellinger-Colnaghi 650 000 Euro
kosten. Eine Studie für eine Lithographie, die Ingres von der Familie Gatteaux 1850 anfertigte, ist bei Stephen Ongpin mit 350 000 Euro angesetzt.
Ein kräftiger Impuls kommt aus dem
Nachlass des 2008 verstorbenen Topgaleristen Jan Krugier, dessen enorme
Lagerbestände sukzessive in den Handel
gelangen. Zum Beispiel adelt die Provenienz „Krugier“ mehrere Werke von
Victor Hugo, dessen Nachfahren auch
bei Christie’s Paris am 4.4.2012 einlieferten. „Es war unmöglich, auf Auktionen
eine Zeichnung von Hugo gegen Krugier
zu ersteigern“, erinnert sich Gerhard
Kehlenbeck von Le Claire Kunst, Hamburg, der einen Katalog für die vier von
Le Claire angebotenen Zeichnungen von
Victor Hugo redigierte. Die Preise liegen
zwischen 70 000 bis 220 000 Euro. Wogegen das Pariser Galeristenduo Talabardon & Gautier die Werke von Hugo
wesentlich höher ansetzt: Für zwei mit
der Feder gezeichnete und von Hugo gerahmte Querformate erwartet das Duo
460 000 Euro, während die Federzeichnung „Souvenir de Belgique“ von 1850
mit 600 000 Euro angesetzt ist.
Die meisten Galeristen haben in diesem Jahr ihren Stand besonders sorgfältig konzipiert, was zu dem prompten
kommerziellen Erfolg führte. Dabei versucht jeder, die Künstler seines Landes
oder einer Epoche privilegiert zu zeigen: Der Brüsseler Patrick Derom fährt
eine ganze Wand mit Arbeiten des belgischen Symbolisten Léon Spilliaert auf,
Martin Moeller aus Hamburg privilegiert
Deutsche: Adolf Menzel, August Macke,
Max Liebermann, George Grosz und Wilhelm Kunert, der sofort in die USA ging.
Christie’s Paris versteigerte am 25.3.
exzeptionelle Arbeiten auf Papier aus
der holländischen Triton-Sammlung für
9,8 Millionen Euro sowie Altmeisterund 19.-Jahrhundert-Zeichnungen für
2,8 Millionen Euro.
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