Us I Lettres - Beaux-Arts théâtres - Musique

Transcription

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Lettres - Beaux-Arts
théâtres - Musique
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M ondanité
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Illu s tr a tio n s
fo u r la gtonti'atisaüon
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ABONNEMENTS
J ea n
Un a n . . . . , ; ................. 7
francs.
Six mois................ 4 fiancs.
Etranger (Union postale).. . . 9 francs.
u
TOULOUS E
§es « Toulousains ».
dernier, sous la prési­
dence de jVI. le général Picard
représentait le commandant
en chef
vp corps, a tu lieu,
à la salle dfes Jacobins, la dis­
tribution des récompenses aux
lauréats des concours de tir du 1 3 3 e
territorial et de la société de Gymnas­
tique les toulousains.
Les autorités civiles et militaires
les membres des comités des deux
sociétés avaient pris place sur l’estrade
richement décorée.
Après une allocution toute em­
preinte de patriotisme, de M. le lieutenant colonel
O ’Gorman, M. Laporte, secrétaire de la Société
Les Toulousains, a pris la parole et son discours
marqué au coin du plus pur sentiment français, a
été souvent interrompu par les applaudissements.
Et félicitant les deux sociétés de leur constante et
profitable union il leur a souhaité de développer
davantage encore le précieux sentiment qui les
unit :
« La religion de l 'énergie humaine »
La musique du 8 3 e prêtait son concours à cette
belle cérémonie.
—*#«■—
im an ch e
C'est là le suprême de l’art,
C’est le beau tour de passe-passe,
Savoir tourner pile ou bien face,
Suivant que le veut le hasard !
Chronique R im ée ................................... J e a n d u M o u l i n .
Echos et Nouvelles .............................. M a ître J a c q u e s .
LesConcours de l'Ecoiedes BeauxArts .......................................... . . . .
E. S.
I,es‘Poètes du M id i ............................ Maurice M a g k e .
La fêle des Aficionados uu château
de C lairfm t .................................................... S a n t i a g o
M ondanités ............................................... J a n e d ’Y v o n .
L a reine ‘Ranavalo à Toulouse.. . 1).
Toulouse- Théâtre ............................................................................
Stations et villes d 'e a u x
. - ............................................
Bans le Midi ...................................................................................
rpour 3 mit Corrai 11.
Vous qui chantâtes les opales,
Les émeraudes, les saphirs
En doux mots ser'is à plaisir
Et ciselés en astragales.
Oh ! Maître, qui sous le haïe
Vîtes rougir les D am es T u rq u e s,
Bien savoir comment on bifurque
Quand il est temps, voilà le hic.
Savoir tourner à l’heure dite,
Suivant le jour et le moment,
Et savoir dire habilement
Que VAngleterre est hypocrite.
M o u lin
PUBLICITÉ
Trempant sa plume dans le fiel,
On éreinte, on cogne, Von cingle,
Bondit-on sous le coup d’épingle,
Vous dites : « Mais c’était du miel.
»
Or, cet art au degré suprême,
Jean Lorrain, vous le possède£,
Et lorsque vous cor responde^,
Vos lettres sont de vrais poèmes.
Franchise, style cadencé,
Mot de la fin, esprit... (peut-être),
Nous trouvons de tout dans vos lettres
Jusqu’à des fautes de français.
Ecrire à quelqu'un qu’on assomme,
Sur un carton très parfumé :
« Mais je ne vous ai pas nommé! »
Ça, cest pour sur d'un galant homme.
Toulouse n’a pas vos faveurs ?
Je conçois votre antipathie.
Toulousains, notre sympathie
N ’est pas pour les gens ergotteurs.
Et cependant, quand viendra l’heure,
Sous notre soleil du Midi,
De contempler le g r a n d B a n d it
Qui sur son rocher hurle et pleure,
Nous viendrons revoir, Toulousains,
Le gigantesque Prométhée
Et nous admirerons VIdée,
Les hommes pour nous ne sont rien.
Sans arrière-pensée aucune,
Nous vous donnerons nos bravos.
Nous aimons le bien et le beau
Et... nous n’avons pas de rancune.
J ea n d u
M O U L IN .
|f g M jid i bouge.
jeune qui ne reste pas inactif c’est notre
ami Charles Gallie (G. Chariot).
Tous les jours une œuvre nouvelle vient s’ajou­
ter à la longue série de chansons, romances,
monologues et comédies auxquelles notre ami a
déjà donné le jour.
Aujourd’hui il fait paraître chez l ’éditeur tou­
lousain Laclau deux spirituels monologues (. La
Cote d’Adam d et « l’Heure Verte » qui seront
bientôt connus dans tous les salons.
Toutes nos félicitations et tous nos vœux à notre
jeune collaborateur.
U
N
—
---
§ e s jeur.es.
ont pu remarquer, cette semaine,
N osà lecteurs
la vitrine de la Cordonnerie Générale,
rue Alsace - Lorraine, un charmant paysage de
notre compatriote, le jeune peintre Jean Lafon.
L’auteur a voulu donner une impression mati­
nale,, si l ’on en juge par les nuances blondes,
vaporeures, avec, dans le paysage, la note rose
et nacrée de la chair féminine. Le fond représente
un ramier de peupliers, égayé par une femme nue
à la pose naturelle et dégagée. Dans un petit ruis­
seau qui semble clapoter, une autre femme se
G a s t o n S A H U T IÉ
G. d e P A R S A C
Rédacteur en chef.
Secrétaire de la Rédaction.
Direction, TZJdaction, ^Administration :
Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus.
SO M M A IR E
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D IR EC TEU R
I
Le M ID I A R T IS T E est en v e n te dans
toutes le s b ib lioth èq u es des gares et dans
toutes les stations th erm ales et b aln éaires.
Modes
-
T O U L O U S E , Rue R aym ond IV, 3 0 , T O U L O U S E
baigne délicatement et le haut du corps se reflète
dans l’onde limpide.
Ce sujet, d’une exquise simplicité, d’une fraî­
cheur délicieuse, est traité avec la délicatesse de
touche, la conception poétique et le souci artisti­
que qui caractérisent les peintres de la nouvelle
école.
Nous avons remarqué surtout le talent person •
nel de l’auteur auquel nous adressons nos sincères
félicitations.
G. d e P.
—*#«-—
A n ^ n c e s , 4 e page
la ligne 0 5 0
Réclames...............................
— I fr.
Echos, i*<> page ....................
— 3 fr.
Chronique, 3° page
—
2 fr.
ténor, sousde nom de Rohani, sur les principales
scènes de France et de l’étranger.
Devenu depuis quelques années modeste repré­
sentant de commerce — il vendait de l'huile de
Salon pour la cuisine — Rohani était connu sous le
nom de Bébé, que lui avait valu son énorme cor­
pulence. L’autre soir, à Béziers, il regignait son
hôtel vers six heures, quand il s’affaissa subitement
dans la rue. Un médecin, mandé aussitôt, déclara
qu’il avait succombé à une attaque d’apoplexie
foudroyante.
toulousaine "
Ivl. r i . C rasso us était âge üe 57 ans.
•-Alas poor Bébé !
et
“ gonnez jlairons ! ”
N
a été très heureusement surpris, le
14
juillet
MOTS DE LA ELN.
O d’entendre la Toulousaine, pendant le défilé
des régiments d’artillerie.
Ce très joli pas redoublé, tiré du chant immortel
de notre illustre et regretté compalriote, Louis
Deffès, et du Sonne^ Clairons, du même composi­
teur, est l’œuvre du très distingué chef de musi­
que du 1 2 6 e de ligne, M. Mignon, auquel nous
adressons nos plus chaleureuses félicitations.
Un e n fa n t ju d ic ie u x .
E petit Maurice D... a mal d’estomac ; il a trop
-*—• mangé, le gourmand. Le médecin lui ordonne
de prendre un lavement, mais Maurice refuse de
le prendre :
— Pourquoi, dit-il en pleurant, l’innocent souf­
frirait-il pour le coupable ?
T
*
* *
Q u ip roq u o.
Mos compatrio:es.
concours qui viennent d’avoir lieu au
Conservatoire de Paris où il a fait preuve des
plus réelles et des plus solides qualités de chanteur,
M. Paul Guillamat, de Narbonne, s’est vu décer­
ner, coup sur coup, un second prix de chant et un
second prix d’opéra comique.
Pour ce beau triomphe, le Midi Artiste est
heureux d’adresser ses plus chaleureuses félicita­
tions à M. Guillamat en même temps qu’à son
premier maître, le distingué professeur Roudil.
A
UX
*
* *
Nous apprenons avec le plus vif plaisir le succès
de notre compatriote, M. Michel, ancien élève de
notre Conservatoire, dans la classe dirigée par
M. Fauré.
Ce jeune artiste, qui vient à peine d’atteindre
sa dix-neuvième année a remporté hier le premier
prix à l’unanimité.
Félicitations sincères au jeune lauréat et à son
professeur.
*
* *
Nous applaudissons également au succès de la
charmante Mlle Henriette Vielle, qui a obtenu un
second accessit de comédie, et à celui de M. Triadou à qui le Jury a octroyé un accessit d’opéracomique.
s-'-e.xrèxsao^-
PARTOUT
£las poor Bjéiïé !
avons appris avec regret, l’autre jour, la
mort subite d’un Montpelliérain bien con­
nu à Toulouse, M . Henri Crassous qui, durant
de longues années, avait tenu l’emploi de fort
N
OUS
T E docteur X... déjeune tous les jours au café B...
J —^ Un matin il arrive et, à son approche, le gar­
çon se lève péniblement.
— Est-ce que vous avez des hémorroïdes, mon
ami ? demande le docteur.
— Je ne sais pas, Monsieur, je vais voir à la
cuisine s’il en reste.
M a ître JA C Q U ES.
LA SEMAINE TOULOUSAINE
lia Reine Ranavalo à Toaloase
par le train rapide venant
de Bordeaux et qui entre en
gare Matabiau à 10 h. 34 du
soir, que la reine Ranavalo est
passée jeudi à Toulouse, venant
d’Arcachon, accompagnée de
sa tante Ramaninraza, de la pe­
tite princesse Marie-Louise, de
Mme Del peux, dame d ’honneur ;
du docteur Ranaïvo, m omenta­
nément interprète et de M. le
lieutenant Brugère, délégué de M. le m inistre
des colonies.
Sur la voie se tenaient MM. le commissaire
central ; le commandant Delanoue ; Charles
Savey, de la Dépêche ; Delcambe, du Télé­
gramme ; Adrien Gau et Gaston Sahutié, du
Midi Artiste, ainsi que Mlle Reine Desolange, l’aimable artiste que le public toulou­
sain a si souvent applaudie, lors des représen­
tations q u ’elle donna au Théâtre-Français en
’e s t
compagnie du commandeur Cazeneuve dont
elle est la nièce.
Le train est arrivé exactement à dix heures
trente-cinq. Notre compatriote Cazeneuve qui
accompagne la reine depuis Agen, ouvre aus­
sitôt la portière du coupé où se tient la majestée déchue.
Un charm ant bambin grim pe alors dans le
compartim ent et rem et à Ranavalo un bouquet
de roses blanches et rouges, lié par un ruban
tricolore fixé à une écharpe de soie blanche
qui porte, brodées de la main de Mlle Desolange, les armes de l’exilée. Cette attention
paraît lui faire le plus vif plaisir.
Jusque-là, la reine ne s ’était pas montrée aux
curieux rassemblés sur le quai. A travers la
glace du châssis, on voyait seulement les filets
du coupé encombrés de fleurs offertes à la
reine depuis son départ de Bordeaux.
M. le lieutenant Brugère informe alors les
journalistes présents, que la reine, qui vient
de se réveiller, va se rendre au buffet de la
gare pour se réconforter.
E n effet, Ranavalo descend lentement de
wagon. Elle porte un manteau de voyage
couleur beige, un chapeau mousquetaire à
plumes noires. Pour gagner la gare, elle
prend le bras du lieutenant Brugère. Le doc­
teur Ranaïvo donne le bras à Mme Delpeuch et
le commandeur Cazeneuve à la princesse Ramaniniaza. Les journalistes présents et de
rares curieux, complètent le cortège.
Ranavalo, pénètre dans la grande salle du
buffet. Elle s'assied près d ’une table, ayant à
ses côtés sa tante et Mme Delpeux, une femme
élégante et distinguée dont les manières sont
absolument séduisantes.
Ces dames se font servir du lait chaud. La
reine interrogée sur la boisson qu’elle désire,
répond en un excellent français ;
— Donnez-moi du thé.
\
— Majesté, fait observer Mme-Delpeux, vous
pourriez boire quelque chose de fortifiant.
— Non, je préfère du thé, réplique R a n a ­
valo.
On apporte le liquide brûlant, et pendant
que la reine le boit à petites gorgées, le doc­
teur Ranaïvo nous fournit quelques détails sur
les personnages qui accompagnent la voya-
Je croyais à l'amour, aux serments éternels,
à tout ce qui semblait héroïque et sincère;
je jetais au hasard mon rêve fraternel
comme on jette un bouquet au f i l d'une rivière.
Maintenant l’amitié, le rêve, m’importune;
des larmes sans noblesse ont coulé sur ma joue
et j ’ai voilé monfront, connaissant l’infortune
d'être haï de ceux que j'aimais entre tous.
Ils m’ont abandonné dans l’ombre de la route,
ceux quej ’avais nommés les frères de mon cœur,
ils ont fait grimacer tous les masques du doute,
ils ontflétri mon nom, ils ont raillé mes pleurs.
Ils ont dit que j ’allais, mendiant la renommée
et que je paradais dans mon rêve déchu,
pareil à l'historien, de sa robe fanée
montrant pour éblouir les splendeurs disparues
L’unsurtout. ..je l’aimais du fond de mon enfance;
nos mères sur nos fronts jadis s’étaient souri,..
quand on en parlait mal je prenais sa déjense,
je ne pouvais vraiment pas croire à tant d’oubli.
Pourtant j'avais connu des heures solitaires
de pensée et d'effort pour braver le destin;
j 'avais senti passer le vent de la misère
sur ma lampe tremblante aux clartés du matin.
J ’adorais la beauté, je cherchais l'idéal;
j'étais sur le chemin un rêveur en voyage;
au front d'un ouvrier mon front était égal,
je ne méritais pas de lauriers ni d'outrages.
Mon rêve pour de l'or ne s’était pas vendu,
je n’avaispas livrémon cœur pour qu’on m'acclame...
— lAvec les pharisiens ceux qui mont confondu,
ont-ils bien regardé dans lefond de leur âme?
Ont-ils l'amour de la justice et du pardon ?
n'ont-ils pasfait l'aumône afin que l'on le sache?
Peuvent-ils en rentrant lé soir dans leur maison
s’asseoirjoyeux disant : Seigneur, j’ai fait ma tâche!
I l n importe ! O nature, à la bonté j ’aspire!
C’est assez d’avoir entendu les vents chanter
dans tes bois de sapins comme en degrandes lyres,
pour avoir oublié ceusçqui t'ont insulté.
T u m'offres des festins de rayons et de fleurs
où tu n admettrais pas tous ces pâles con vives ;
ils ne boiront jam ais à la coupe des pleurs
'
Puis, M. le lieutenant Brugère présente les
journalistes à Ranavalo qui s’incline en sou­
riant.
La physionomie de la reine est intelligente.
On sent, q u ’elle a conscience du rang q u ’elle
occupait, ses regards sont vifs, sa démarche
est fine et ne manque pas de grâce.
Au moment où u d employé du chemin d e
fer vient annoncer que le train va se mettre
en marche, la reine demande que l’on donne
un gâteau au garçonnet qui lui a remis le bou
quet à l’arrivée du convoi.
Ranavalo salue encore les représentants de
la presse locale, traverse la voie d ’un pas agile,
toujours suivie de sa tante et de Mme Delpeux,
escalade le marche-pied de son wagon où la
rejoignent dans son coupé l’interprète et le
lieutenant Brugère.
Un coup de sifflet... Le train part, pendant
que la petite Marie-Louise, la tête appuyée sur
un oreiller, continue son sommeil paisible
d’enfant, que les bruits de la gare n ’ont pas
interrom pu.
A onze heures cinq, il ne nous reste plus
qu’une Reine... la toute charm ante M1Ie Desolanges.
D...
Les Poèfes du M id i
LE POÈTTE A U
IUTURI
Autrefois fêtais fier, loyal et généreux
etj' aimais la bonté comme on aime unefemme ;
tel un flot débordant d’un vase précieux
mes rêves et majoie débordaient de mon âme.
L’aurore me versait les ardeurs de son sang
et le soir m’emplissait d'une telle allégresse
que je ne trouvais pas de vers asse^ puissants
pour mettre à l’unisson le chant de ma jeunesse.
/ ’honorais les mendiants qui vont sur les chemins
comme des rois errants et leur versais à boire;
le geste d'un ami qui me donnait la main
était pour moi plus beau que l’or et que la gloire.
t ‘e in tu r e .
V
Vlêfjdb'tê aoïïffiir a amour cionr je ni enivre.
Tu mefais un manteau de tes rayonnements
et tu tresses pour moi des couronnes d'étoiles ;
o nature! je suis ton fils et ion amant,
roule-moi dans tesflots, berce-moi dans tes voiles..
M
LES
a u r ic e
MAGRE.
CONCOURS
DE
.u . DES01
«
«
«
«
«
«
S u j e t : Dante, E nfer, chant X X II I .
« Le
Dante conduit par Virgile, pénètre aux enfers et s’arrête, horrifié par un homme cru
cifié. Le frère Catalano lui dit : « Ce crucifié
conseillait aux Pharisiens de m ettre un
homme à la torture, pour le salut du
peuple ».
Sur les neuf tableaux exposés, trois sont à
noter :
Le n° 3, bonne composition, sage comme
le comporte le sujet et bien dessinée, peinture
légère, ce dont nous ne blâmons pas l’auteur,
qui paraît avoir déjà du métier et de sérieuses
qualités ; il ne vise pas à l’effet et si ses p h y ­
sionomies sont un peu froides, l’ensemble est
du moins d’une absolue correction.
Le n° 7, au contraire, accuse fortement les
traits de ses personnages ; le groupem ent est
habile, mais l’exécution dénote son inexpé­
rience.
L ’auteur du n° 2 sait dessiner, ce dont nous
le félicitons, mais en recherchant les opposi­
tions, les effets de lumière, il est tombé dans
une exagération regrettable.
Nous retrouverons les autres concurrents au
prochain concours et nous serons heureux de
constater leurs p ro g rè s; le n° 1 aura eu le
temps d ’étudier les personnages de l’antiquité;
le n° 5 aura plus d’acquit sans doute et sera
familiarisé avec l ’anatomie, le n° 4, dont la
composition serait bonne, nous donnera des
sujets mieux étudiés, plus conformes à l’es­
prit du programme; le n° 6 atténuera ses
effets de lumière et étudiera plus sérieuse­
ment l’a ttitude de ses personnages ; le n° 8 et
le n°9, enfin, auront appris toutes choses qu’ils
semblent un peu ignorer, surtout le dessin et
le colori.
S cu lp tu re.
Concours absolument supérieur et tel que
nous n ’en avons eu depuis longtemps. Falguière et Mercié auront des successeurs
S u j e t : « Tobie, suivant les conseils de
l’ange Raphaël, guérit son vieux père
aveugle »
N" 2. — Excellente composition tra d u i­
sant avec un sentiment exquis cette scène de
tendre affection. Les personnages sont heureu­
sement groupés ; aucun écart de proportions ;
tout est traité avec soin ; ce n ’est plus une
esquisse.
N° 4. —■ Toute l’importance porte sur le
vieillard très bien J ja ité au point de vue anatomique et do'nFlàTrete'est remarquable d ’ex­
pression, et sur le jeune Tobie : il est reg re t­
table que les autres personnages soient sacri­
fiés.
N° 7. -— Se recommande par la correction
du groupement des personnages qui entourent
Tobie et l’étude des physionomies traduisant
les sentiments qui les inspirent. L ’auteur a eu
grand souci des détails.
Les autres numéros sont moins intéressants :
le n° 5 manque de sentiment ; le n° 6 est par
trop banal; le n° 1 ne saurait fixer l’attention,
pas plus du reste que les nos 8 et 3 qui trahis­
sent 1 inexpérience de trop jeunes concurrents;
mais ces derniers auront leur tour de succès,
car si leurs travaux présentent de nombreux
et graves défauts, ils ont bien aussi de très
réelles qualités.
A r c l i i t e o t ur*e
Le sujet était un édifice pour concerts, com­
la première fois, l’Exposi
plètement
isolé, ayant 70 mètres de façade sur
tion des concours a eu lieu
90
mètres
de
profondeur, la salle devant c o n ­
dans les nouveaux locaux de
l’Ecole, peu disposés à cet tenir 2 . 0 0 0 personnes en trois étages, parquet,
effet; ils ont du reste une au­ galerie et amphithéâtre, avec loges à salon au
tre destination, et si cela ne premier étage, foyers, buvettes, dégagements,
devait nous entraîner trop loin, escaliers faciles, descentes à couvert, e t c . , et
nous dirions quelques mots de une scène pouvant recevoir 70 instrumentistes
ce bâtim ent principal ; mais et 1 0 0 choristes, avec foyers, loges, salles d’ac­
nous en attendrons l ’aména­ cord, etc.
Esquisses à 0,004 par mètres ; rendus à 0 01
gement complet.
Cette année, trois grands pour les plans et la coupe et à 0,03 pour la fa çade.
P e in tu re , S c u lp tu re ,
prix sont décernés
A r c h i t e c t u r e ; trois des vingt-deux concur­
A vant de parler des rendus, nous témoi­
rents, les heureux élus, deviennent pension­
gnons le regret de n'avoir pu apprécier les
naires de la ville à l’EcoleNationale des Beaux
esquisses qui d’ordinaire sont piquées au bas
A rts. Neuf peintres, huit sculpteurs et cinq
des châssis Cela compte, cependant, dans
architectes ont pris part à la lutte, mais plu­
tous les concours et l’on sait que si les modi­
sieurs d ’e n tr ’eux y étaient insuffisamment fications apportées à cette première concep­
préparés. N ’eut-il pas été préférable d ’éliminer tion dépassent certa:nes limites prévues, ces
par un examen préparatoire, les élèves dont écarts peuvent entraîner la mise hors con­
1 éducation artistique est notoirement insuffi­ cours. Passons !
sante? Us n’eussent pas perdu leur temps et le
Le plan du rez-de-chaussée du n" 1 est étu­
niveau du concours en eut bénéficié. Nous
dié avec soin, bien dessiné, répondant assez
insisterons surtout sur les programmes g é n é ­ complètement au programme. La salle accuse
ralement trop importants et tels que les élèves
une forme heureuse assurant à tous les spec­
en auront seulement après deux ans d’études
tateurs la vue de la scène qui nous paraît de
sérieuses à l’Ecole de Paris.
dimensions un peu restreintes.
Cette critique s’adresse moins cependant
Les deux plans, bien conçus pourraient être
aux programmes de peinture et de sculpture,
traduits en élévation de forme plus élégante,
q u ’à ceux des élèves d ’architecture qui, pour plus gaie, plus conforme à la destination de
la plupart, sont de trop faibles dessinateurs.
l’édifice. Or, la façade est lourde et allourdie
Il
y aurait lieu de modifier les règlements encore p a r le dôme énorme qui la couronne et
de cette classe qui eut bien rarement de grands l’écrase.
E t la coupe ? Quelques lignes hâtives ! C’est
succès.
E t m aintenant, aux concours!
trop peu vraiement.
our
Le plan du n° 2 est peu satisfaisant, avec la
salle rectangulaire et sa doublure de murs
voulant modifier la forme initiale dont souf­
friraient les spectateurs.
Les points d ’appui de la façade sont dispro­
portionnés et trouveraient plutôt place comme
éperons dans la construction d ’un pont. Le
plan n e se tient pas.
Quant à la façade, elle est l’œuvre d ’un tout
jeune élève inexpérimenté et peu familiarisé
avec le dessin. Rendu bien lâché.
E t la C o upe? .. Même observation qu’au
précédent.
Le plan du n° 3 est à peine achevé. La salle
accuse une forme ronde, plus applicable à un
cirque qu’à une salle de concerts. Un tiers des
spectateurs, notam m ent ceux des avant-scènes,
ne verraient pas les exécutants.
Façade sans caractère. L e couronnement des
pavillons nous autorise à conseiller à l’auteur
de piocher le dessin.
Le nü 4 a, lui aussi, adopté la forme ronde
pour la salle et les galeries qui l’enveloppent :
Presque un plan d’arènes. E t la façade acquiert
de ce fait une importance ridicule, accentuée
encore par le dôme dont les énormes propor­
tions manquent absolument d ’élégance et ne
répondent nullement à l’importance restreinte
de l’édifice.
Rendu lâché ! E t la Coupe? Comme les p r é ­
cédentes.
La salle du n° 5 est ovoïde, mais les défauts
sont les mêmes que pour la forme circulaire.
Le plan est insuffisamment étudié ; comme
la façade. E t la coupe est aussi nulle que celle
des précédents.
D’où vient donc cette unanim ité ? Le temps
a-t-il manqué ^ C ’est peu probable ! l a coupe
compte aussi pour quelque chose car si elle
révèle parfois les défauts de conception du plan
et de la façade, elle fait dans d ’autres cas
briller davantage l’accord des trois parties du
projet et perm et à l’auteur de faire valoir ses
qualités de dessinateur.
Si donc les élèves ne sont pas aptes à com­
pléter leurs projets par suite de certaines diffi­
cultés, mieux vaudrait leur donner un p ro ­
gramme moins compliqué , plus en rapport
avec leur degré d ’études. Mais sapristi, mes­
sieurs les architectes, vous avez besoin de pio
cher ferme, le dessin décoratif et .... même le
dessin linéaire
Le n° 1 seul nous semble suffisamment
préparé aux études de l’école de Paris, le jury
a été moins sévère que nous — et, ma foi !
c’est tant pis
sition sans nous arrêter aux sections de dessin,
de lavis et d ’arts décoratifs.
Quelques dessins sont intéressants ; les la ­
vis accusent en général une correction d ’exé­
cution que l’on voudrait voir appliquer aux
concours d’architecture, tout en regrettant la
mollesse des modelés.
Quant aux arts décoratifs, quelques essais
de modernisme, un peu crus de tons, quelques
tentatives heureuses ; mais nous croyons bien
imprudents ces essais par des élèves qui ont
grand besoin de copier d’abord avant de don­
ner carrière à leur fantaisie.
Au résumé, très bon concours de sculpture,
concours de peinture de moyenne valeur et
mauvais concours d 'a rc h ite c tu re , inférieur
à celui de l ’année dernière E t nous ne pou­
vons que rappeler, en term inant, ce que nous
disions en commençant : l’Ecole de Toulouse
ne doit être qu’une école préparatoire à des
études plus complètes, à un enseignement plus
sûr, plus raisonné, et c ’est dans cette voie p ré ­
paratoire que la Direction devrait maintenir
les élèves en se bornant à leur inculquer les
vrais principes, qui leur perm ettraient de pro ­
fiter utilement de leur séjour à l ’Ecole natio­
nale des Beaux-A rts.
E. S.
MARIAGES
(ercredi d ernie r à
i i heures, a été
célébré en
l’Insigne Basilique
de Saint-Sernin, le mariage de
Mlle Adèle-Léonie-Louise Dubois,
d o n t nous avions a n n o n c é les
fiançailles, avec M. Hubert- Charles-M arie Bellon
de Chassy.
Les tém oins de la mariée étaient : M. Charles
Dubois, sou g r a n d -p è re et M. Eugène Lemoine,
colonel au 5 3 e r é g im e n t d ’infanterie.
Ceux du marié étaient : M. Besseyres des H 01 -tes, capitaine br e v e té au 1 1 7 e d ’infanterie et
M. André Tezenas de Montcel.
Un peu avant l’heure fixée, Mon se ig n eu r G e r ­
main, archevêque de Toulouse, s’agenouillait sur
le prie-Dieu placé à son in te n ti o n à l’en tr ée de la
nef, puis revêtait à h sacristie le rochet, le camail
et l’etole avant de se rendre, accompagné de
M onse ig ne ur Albo-uy, curé-doyen de l’Insigne Ba-
silioue r é c e m m e n t prom u prélat Romain de la
Maison’ du pape, au ch œ u r, en a tte n d a n t |es
futurs époux d o n t il allait b é n .r 1 union.
L ’a f f l u e n c e était déjà considérable, quand les
n o m b r e u x invités d evant iaire partie du cortège
ont "ris place dans la grande net dont, par Une
atten'ion délicate envers le conseil de fabrique
dont M. Dubois est l’un des m embres, les lustres
p r o j e t a i e n t leurs lum ineux rayo n n em en ts.
L e h a u t c o m m e r c e et les p e r s o n n a lité s de la
société
T o u lo u sa in e,
ét a ie n t là
l ’h o n o r a b l e
et
si
la m a g is tr a t u r e et l’armée
rendu à
e s tim é e fam ille d o n t l e c h e f f ut
représentés,
ju ste
homm age
p i r deux fois appelé par les électeurs consulaires
à présider notre Tribunal de C om m erce.
Mais aux: côiés de celte brillante assemblée se
pressaient en plus grand nom bre encore ceux et
celles qui venaient par leur présence témoigner
leur p r o f o n d e gratitude à leur bienfaitrice. N ’étaitce pas en effet la providence des malheureux qui
passer tout à l’heure !
La Marche Solennelle, d ’O m e r G u ir a u d , exécutée
par l’auteur, salue l’entrée de la je u n e épouse,
charm ante de candeur en sa toilette si sim ple­
m ent élégante et sous les voiles blancs ; elle est
au bras de son père dont on devine les douces
allait
ém otions.
C'est dans un véritable oasis de verdure et de
fleurs que sont placés les p rie-D ieu et les fauteuils
réservés aux deux familles et aux tém oins ; plus
loin, le maître-autel s’élève, resplendissant de lumières.
Dans le c hœ ur, un trône avait été préparé
placé au devant de riches et élégantes draperies
soie et or, portant l’écusson armorié de l’arche­
vêque qui, assisté de M. Albouy et entouré du
clergé, a dit les prières lithurgiques et célébré le
mariage, après avoir adressé aux jeunes époux
une allocution — que nous regrettons de ne pou­
voir reproduire — dans laquelle, avec une haute
distinction de langage et une exquise délicatesse
de sentim ents, il a retracé le passé de ces deux
ho n o rab les familles. Puis, en quelques phrases de
b o n h o m ie charm ante, M onseigneur a rappelé la
naissance des relations de la famille Dubois et de
la sienne : à Beaucaire, le g ra n d ’père de la jeune
femme était le com m ensal de la famille Germ ain,
et le prélat de Toulouse voulut b é n ir lui-m êm e
le mariage de la petite fille du viel ami de sa
fa m ille .
Pen d a n t la messe, célébrée par M. le curé de
Saint-A ntoine-du-Touch, qui fit faire à Mlle Louise
Dubois sa prem ière c o m m u n io n , nous avons en­
ten d u quelques œuvres choisies avec soin et .dont
l’exécution fut remarquable.
Mme Barety a interprété l’A v e Maria de Goun ot sur le prélude de Bach, avec accompagnement
de violon, violoncelle et orgue. Jamais le bel
organe de l’admirable artiste ne nous parut plus
puissant ni plus charm eur. Les applaudissements
eussent éclaté de toute part, n ’était la sainteté du
lieu ; puis MM. O m e r Guiraud, Emile Pujol et
G uilhot nous o n t d o n n é la Sonate pathétique de
Beethowen, pur régal, avec ces maîtres du classi­
que. Enfin, à l’élévation, Y A g n u s D e i de Beethowen
interprété égalem ent par Mme Baretty, avec un
sentim ent religieux très sincère, a été fort rem ar­
qué.
Après queM onseigneur eut d o n n é à l’assistance
sa b én éd icù o n , le couple c h a rm a n t se lève et tan­
dis que le distingué titulaire du grand orgue exé­
cute avec son habituelle maëstrial la Marclietrioniphale de C habrier, l’archevêque, accompagné de
M. Albouy, précédé des massiers et du clergé, se
diiige vers la sacristie ; les jeunes époux, suivis
des demoiselles a ’h o n n e u r et de leur brillant cortège, s’y ren d e n t égalem ent et le long défilé com­
mence, chacun s’em pressant de présenter ses
vœ ux ae b o nheur.
L u lunch a été servi après la cérémonie a la
maison D jb o is, d o n t les im m en ses magasins
avaient été transformés ju sq u ’au jard in en une
féeiique sa.le de fê te s : riches tentures, massifs
de verdure et de fleurs, luxueux éclairage, rien
n avait été négligé pour d o n n e r à cette réunion
de familles et d ’amis le plus gfrand éclat.
f a u t- il ajouter que la table était merveilleuse­
m ent décorée ? Le menu était signé Tivollier,
cela suffit, croyons-nous !
L n deuil récent et im prévu dans la famille de
M. de Chassy a modifié le program m e de la fête.
On n ’a pas dansé.
Le M id i A rtiste adresse aux je u n e s époux et à
leur famille , ses vœux les plus sincères.
*
*
A/T a r d i
*
eu lieu le mariage de Mlle Delpont,
fille du négoci m t bien connu , avec
M. Blandinière, pharmacie n à Sain t-C yp rien.
Les témo ins étaient pour la mariée : M. E. Cadignan, son oncle et M. Auguste Depis, professeui au lycée ; pou r le marié, M. Jean Clamens,
négociant et M. Joseph Couderc, s e r é t a i r e - g é n é ral de la mairie.
a
Nous adressons aux je un e s époux nos meilleurs
vœux de bo nh eur .
.
N A IS S A N C E
ous nos vœux au gentil petit Adrien Soulignac
qui vient, par ce quatrain, d’annoncer à tous
sa venue en ce monde :
T
Le
S O U L IG N A C
à ses amis.
p e tit A d rien
17 juillet 1901.
Au ba n q u e t de la vie, inoffensif convive,
Je réclame ma place, en ce jour, et je veux
De mon berceau tout blanc, où le nte m e n t j ’arrive,
Adresser aux amis un sourire gracieux.
Venu ail m onde, le 17 juillet, à 11 h. 58 du soir. 11 a rendu
to u t le m onde joyeux, bien q u ’il ait fait souffrir un peu sa
maman. -Tout est bien m aintenant.
Son adresse à Toulouse :
Che^ son papa,
. Pètrus Soulignac, le jeune et excellent
Directeur de la 'caillante société L a T o l o s a .
Jane
d 'Y
VON.
qui lui est fait et lève son verre à ses amis de
Toulouse et aux corridas.
M. Veillon, vice-président des aficionados
toulousains, prononce un discours faisant r e s ­
sortir les travaux de la Société et de son dé­
voué président.
M. Chabrie, juge à Auterive et félibre,
chante la Coupo Santo de Mistral.
Viennent ensuite les toasts très écoutés de
MM. Diffre, le peintre tauromachique si connu,
vice-président d’honneur des aficionados ; Soubies, au nom des invités et de plusieurs m e m ­
bres.
Puis M. de Caumon reprend la parole et vi­
siblement ému s ’exprime en ces termes, après
avoir remercié M. Veillon de ses éloges trop
exagérés et de ses excellentes paroles sur la
Société :
M e s s i e u r s , - M es c h e r s C o l l è g u e s ,
La Fête des Aficionados
AU
CHATEAU DE CLAIRFONT
que nous l’avions annoncé
les aficionados toulousains
ont, l’autre dimanche, fêté
leur cinquième anniversaire
Iba et le cinquantenaire de leur
distingué président, le fer­
vent aficionado si connu,
M. le vicomte de Caumon.
Disons tout de suite que
cette solennité a eu un éclat
sans pareil.
A midi quinze, les trompettes de l'Alliance
P atriotique sonnent pour le banquet. On en­
tre dans l’Orangerie ; le coup d’œil est ravis­
sant ; les murs sont tapissés, aux couleurs
espagnoles, de magnifiques tentures et d’a t­
tributs tauromachiques. On rem arque beau­
coup le baldaquin, ainsi que la cape de cette
vaillante société. Au-dessus d e là table d’hon­
neur, se trouve une superbe tête de toro of­
ferte par Don Luis Mazzantini, président
d’honneur des Aficionados Toulousains.
135 convives sont assis autour de l’immense
table dressée en fer à cheval par les soins de
la Maison Riche, qui a servi le banquet. Le
*-ta#H^^atièFe« 9e»t~te»Poiftaobique- et artistem e n t o w i n é par M. F. Rey, était ainsi com­
in s i
posé :
I ’O TA G E A F I C I O N A D O
BOUCHÉES
Saumon
PAN
Y TOROS
de clairfont sauce mayonnaise
FILET
A LA
PATÉ
M A Z Z A N T IN I
R IC H E
D IN D O N N EA U X AL FUEGO
SALADE
FRANCO-ESPAGNOLE
BOMBES SOL Y SOM BRA
D E SSE R T DE
CAFÉ.
LA T E M P O R A D A
—
CO GNAC
V IN S
GRAND O R D IN A IR E R O U G E ET B L A N C .
D E LA
RÉPUTÉE
G A N A DER IA DE C LA IR F O N T
BORDEAUX.
—
CHAMPAGNE
Au dessert, M. de Caumon fait part des ré­
ponses qu'il a reçues et des divers télégram­
mes ; il est donné lecture des lettres de M. le
préfet, du maire, de plusieurs Sociétés Tauro­
machiques, de Mazzantini et enfin celle de
M. le Sénateur Camparan, que nous sommes
heureux de reproduire :
La Serre-Saint-G audens, 5 ju ille t 1901.
Monsieur
le
P résident ,
Je regrette bien vivement que l’état de ma santé me
mette dans l’impossibilité absolue de me joindte à
vous et d'assister à votre fête. Je serai de tout cœui
avec vous tous aujourd’hui, regrettant de ne pouvoir
dire moi-même à mes cliers concitoyens combien je
suis ivj^ectueux de la liberté des autres et défenseur
convaincu de la tolérance réciproque d e s opinions et
des plaisirs d’autrui.
Veuillez vous charger d ’être mon interprète pour
leur dire que la génération qui nous succèdeia ne doit
négliger aucune occasion pour développer chez la jeu
nesse, tous les genres de courage et d’endurance qui
seront, je le crois, bien nécessaires pour faire faccaux
événements que nous réserve le siècle qui commence.
Dites-leur aussi tous les regrets, d ’un ami bien dé­
voué, de ne pouvoir être au milieu d eux.
V. C amparan ,
Sénateur.
M. de Caumon porte un toast en remerciant
les assistants d’avoir, si nombreux, répondu a
son appel et boit à ses invités, à la presse, a
la France et à l’Espagne.
M. Reynis, rédacteur au journal le Figaro,
le doyen de la presse, a en quelques mots îé
Pondu aux paroles si bienveillantes de M. de
C a u m on .
M. Cabannes délégué de Bordeaux, remercie
au n o m des aficionados bordelais de 1 accuei
la position géographique de Toulouse qui forme
le centre de la région. Mais je l’ai envisagé surtout
pour l’utilité qui pouvait en résulter au point de
vue de nos idées intangibles, car tant que je serai
là je monterai une garde fidèle pour que notre idée
fondamentale ne soit pas entamée.
Je prouverai ainsi que si j’ai tâché de nie rendre
utile dans la mesure de mes forces et à ma ville
natale, en lui facilitant les moyens de profiter
avantageusement des flots d’eau limpide qui nais­
sent chez moi, j’ai voulu aussi avec votreconcours,
Messieurs, créer et maintenir une attraction qui
amène l’été des flots d’étrangers dans notre cité !
De récompense je n’en attend pa$, votre appro­
bation, mes chers collègues, me suffit ; elle me
prouve que je ne me suis pas trompé, et que la
voie soutenue et suivie par votre comité est la
bonne je l’en remercie comme je vous remercie
tous de l'attention que vous avez prêtée a mes
paroles et du concours précieux que vous nous
donnez. Puissent nos efforts être un jour cou­
ronnés de succès et puissions-nous voir nos corridas
aoprouvèes et réglementées pour la France entière.
Vivent les aficionados! vivent les corridas!
Vive Toulouse ! vive la France !
Fondée en 1897 dans un but essentiellement
toulousain et pour créer à Toulouse un centre tau­
romachique dont la force et la cohésion oblige­
raient les imprésarios à respecter leurs promesses
Le banquet vient de prendre fin. Les con­
et les règlements, la société des afficionados dont vives émoustillés par les vapeurs capiteuses
nous fêtons aujourd’hui le 5 e anniversaire eût
des vins généreux, s’égrènent, le cigare aux
d’abord des commencements un peu pénibles. Ce­
pendant, avant toute assistance de la presse qui lèvres, vers le parc ombragé. E t pendant que
nous ignorait alors, nous obtînmes de M. le M. Defîès photographie différents groupes,
Maire de Toulouse, la fermeture des arènes du les tables sont enlevées en un clin d ’œil et une
scène imm édiatem ent organisée. T o u t est prêt
Busca Elles furent rouvertes sur notre demande
cette même année 1 8 9 7 . ^ la première corrida pour le concert.
digne de ce nom obtint un succès qui permit de
La SaintHubert Toulousaine, habilement
voir qu’à l’avenir on pourrait faire mieux, et atti­ dirigée par M. Soubiès et YAlliance Patrioti­
rer à Toulouse l’élément étranger qui se portait
que, sous la direction de M. Cœnon, font
ailleurs au grand détriment du commerce de notre
entendre, dans le parc, leurs plus entraînantes
ville.
fanfares. E t Reynis, tutoyant dans un coin
C ’est donc de l’indignation qu’est née notre
Société, et elle est restée fidèle au but que s’étaient une bouteille de bière, de m urm urer à l’oreille
tracés ses fondateurs.
de Sahutié :
Plusieurs sociétés financières se présentèrent
B ie n q u e le s o n d u c o r s o it tr i s te a u f o n d d e s b o is ,
alors pour construire des arènes et donner des
D a n s l e p a r c d e C l a i r f o n t , il m ’a l t è r e e t j e b o i s .
corridas Consulté par la municipalité je donnai
Mme la vicomtesse de Caumon, souriante,
pour conseil d’accepter les propositions de la so­
fait son entrée dans l ’orangerie pour assister
ciété Passicos, propositions dont un exemplaire
est resté en mi possession J’avais reçu de bons ren­ au concert. Les membres de la presse, les
seignements sur cette Société déjà connue à Dax et aficionados, les invités et quelques gentilles
à Mont-de Marsan, et crus de mon devoir de lui
demoiselles des environs prennent placé à leur
faciliter l’entreprise qu’elle sollicitait : vous savez
tour.
comment j’en ai été remercié.
Un orchestre de mandolines et guitares
Remplis d’un désintéressement que personne ne
attaque le paso doblqMazzantini. O 11 sait que
peut contester, n’ayant jamais prêté aveuglément
notre concours à telle ou telle Direction, notre le célèbre m atador est président d ’honneur de
indépendance est complète et bien connue ; elle la Société des Aficionados toulousains.
Puis M. Soubiès metTtissistance en joie par
nous donne cette autorité que l’on doit accorder à
ceux qui au-dessus des mesquineries et d~s peti­ de très amusants monologues. Sa verve, son
tesses des intérêts personnels, placent l’intérêt gé­ naturel, son jeu comique lui valent des applau­
néral d’une grande ville et de l’art qu’ils enten­ dissements mérités. E t nous ne savons ce
dent protéger. C ’est en protestant utilement, que
qu’il faut le plus admirer en lui, ou son incon­
l’on peut empêcher l’exploitation du public et
conserver à la Corrida l’intégralité qu’elle devrait testable talent, ou son empressement infati­
gable à le prodiguer.
toujours avoir. Nous tenant en dehors de toute
M. Eugène Reynis, toujours galant, a débité,
attache avec les directions, nous sommes tout à
fait libres pour les juger et ne devons rendre des comme il convient, un délicieux monologue en
comptes à personne, ne recevant rien ’de personne.
vers, sur la création de la femme. Encore un
Certes, Messieurs, nous ne demanderions pas qui n’est pas disposé à capituler.
mieux que de nous entendre avec les directeurs
M. Luc, poète marseillais, s’est fait applau­
des arènes ; et nos justes revendications une fois
dir dans ses œuvres d ’une divertissante origi­
reconnues, que de continuer nos bons offices à la
nalité.
11 a avoué, dans un monologue, être
direction ; Mais il y a des compromissions que
l’on ne peut accepter, et si nous regardons autour enfant de la Canebière, mais dès les premiers
de nous dans les plazzas voisines, il n’est pas une mots, tout le monde l’avait compris. Son suc­
Société qui ait été traitée par une direction comme cès n’en a pas été moins grand Au contraire.
la nôtre l’a été, et cela contre tout principe de
On a écouté, avec un plaisir d’autant plus
justice, d’égalité, et je dirai même de savoir vivre. grand, q u ’on a rarem ent l’occasion de les
Aussi, Messieurs, devons nous espérer un ave-- entendre, les poètes-chansonniers Raoul Damnir meilleur, qui remettra chacun à sa place et
bral et Gaston de Parsac. Leur verve satirique
donnera à notre vaillante société les droits qu’elle
a si péniblement conquis. Il n’y a pas de besogne s’est donné libre cours et l’on a applaudi comme
qu’elle n’ait lait pour conserver à Toulouse les toujours, c’est-à-dire chaleureusement, leurs
corridas comme nous le désirons. On vous a dit chansons frappées au coin de l’esprit du meil­
déjà une faible partie de nos travaux, nous ne pou­ leur aloi.
vons ici les développer tous, mais j’en remercie
M. Solomiac a obtenu sa p art de succès,
mes chers collaborateurs, car tous dans la mesure grâce à l’interprétation de Légitimus et Kodu possible y ont contribué. Nous avons été repré­
toïto.
sentés partout où il y avait intérêt à l ’être pour
Un incident se produit par l’arrivée d ’un
nous. Votre président a été plusieurs fois à Nîmes,
délégué des Com battants de 1870-71 qui vient
Béziers, Narbonne, Carcassonne et Bordeaux et à
ce propos, Messieurs, permettez-moi de remercier au nom du président, empêché, porter un toast
ici tous les présidents et les comités de ces diverses au camarade de Caumon à l’occasion de son
villes, qui vous ont témoigné dans la réception cinquantenaire, on sait en effet que notre hôte
qui m ’a été faite, toute l’expression des bons sen­ était sous-officier au 7e chasseurs à cheval pen­
timents de confraternité qu’ils avaient pour vous. dant l’année terrible.
Récemment à Bordeaux j’ai été de la part du toroE n tre temps, un groupe de mandolinistes,
sport Bordelais, si bien représenté ici par son viceparm i lesquels le célèbre professeur Don M a­
président, l’objet d’une réception des plus flatteu­
nuel Pera Nevot, ont exécuté, à la vive satis­
ses, ainsi que de la part de l’Union des Aficionados
bordelais. Je tiens à ce que ces Messieurs sachent faction des aficionados, quelques morceaux
bien que je vous ai fait part dès mon arrivée de la espagnols, tels que Mazzantini, Frascuelo,
dette de reconnaissance que nous avions contractée Pan g Toros, Sangre Tarera, etc., arrangés
avec ces excellentes sociétés, auxquelles désormais spécialement pour la circonstance, par Pera
nous resterons unis par les liens d’intérêts com­ Nevot, qui est un musicien distingué en même
muns et de la meilleure confraternité. Aussi mon temps q u ’un merveilleux exécutant. Les pasos
vœu le plus ardent, et c’est par là que je termine,
dobles et jotas ont été brillam m ent enlevés, et
est de voir la réalisation d’une pensée qui a déjà
cela ne ne nous surprend pas,car il nous revient
pris une grande envergure, je veux parler de
l’Union Tauromachique de France, dont votre que ces mandolinistes font partie de l’Estudiantina la Palladienne, dont la réputation ne fait
président a l’honneur d’être le représentant géné­
ral dans le Midi. J’ai surtout, Messieurs, rapporté que s’a c c r o îtr e , sous l’habile direction de
cet honneur à la réputation de notre Société et à M. Delmas.
Le fils du célèbre auteur de la Toulousaine, Musique Militaire, soliste M. Sterlin. 1er prix du Con­
servatoire de Bordeaux ; a) Air du Sommeil. — b)
M. Defîès, étant présent à cette réunion, on Carcarolle. — c) Grand air ;
n ’a pas voulu se séparer avant d ’avoir entonné
2° Lohengrin, Musique militaire ;
3° Ervin (air varié pour clarinette), Meister, Mu­
le chant local dont notre cité a le droit d ’être
sique militaire, soliste, M. Dubosc;
fière. Les soli ont été admirablement chantés
4° Le R égim ent de S am bre et Meuse, exécuté par
la musique d’Ecole d’Artillerie de Tarbes, l’Orchestre
par M. Foix.
Je ne veux pas term iner ce compte-rendu du Casino et l’Harmonie Bagnéraise et MM. et Dames
des Chœurs du Casino, sous la direction de M. F.
sans mentionner la Dent de Sagesse, chantée, Rey ;
6
’ Sonneries de Trompes de Chasse, par le Raillydans l’intimidité, par M. X ., qui m ’a prié de
ne pas citer son nom par un excès de modestie Saison Bagnérais.
Après le Concert, Bal à grand orchestre ; Illumi­
à moins q u ’il ne se soit rendu compte de l’ex­
nations. — Feux de Bengales. — Bataille de Confetti.
Prix d’entrée : Un franc.
traordinaire fausseté de son organe. La pluie
Prix d’entrée pour toute la Journée: Un franc cin­
qui a commencé à tomber, à l’issue de la chan­
quante centimes.
son, ne peut lui laisser le moindre doute à cet
AVIS. — Toute carte d ’entrée p e rm a nen te et
égard. Chroniqueur impartial, il était d é m o n ’ billets de fa veu r rigoureusement suspendus.
*
devoir de signaler le fait.
* *
Au résumé, cette fête a été des mieux
Au C a s i n o . = Spectacles de la semaine :
réussies. Il nous reste à féliciter les organisa­
Lundi 29' — L a F il’e de Madane A ngot ;
teurs et à remercier Mme la vicomtesse et M.le
Mardi 30. — Débuts de M. Béguin, l re basse chan­
vicomte de Caumon de la gracieuse et bien­ tante : Le Barbier de Scville ;
Mercredi 31. — L a Grande Duchesse ;
veillante hospitalité qu’ils nous ont offerte.
Jeudi 1er août. — S i j étais Roi ;
SANTIAGO.
Vendredi 2. — Concert symphonique ;
Samedi 3. — Les Dragons de Villars.
-*$*-—
£x-les-gAerm es.
Toulouse-ThéâtFe
nous avons un bon orchestre! Voilà
ce que disent les baigneurs et touristes.
Glissons sur le passé et disons que le maestro
L aurent Luigini, que notre conseil municipal
a eu l’heureuse idée de désigner à l’unanimité
pour diriger l'orchestre municipal, a composé
A P ETI TE FONCTIONNAIRE. — La
un orchestre de premier ordre. Aussi, depuis
tournée Brasseur nous a donné,
le prem ier concert n ’est-ce qu’une suite de
mercredi soir, sur la scène du succès, soit pour les solistes, soit pour les a r­
Capitole, une représentation de tistes musiciens que dirige avec a u ta n t de ta ­
La Petite Fonctionnaire.
lent que d’autorité M. Luigini.
Pièce d’été, peu fatigante et digestive.
Tous les grands maîtres anciens et modernes
Il
est bien évident que l’auteur, M. Alfred ont la plus grande place dans les concerts quo­
Capus, ne s’est pas f...ichu une méningite tidiens; ajoutons qu’ils sont interprétés de fa­
pour trouver son anecdote et pour écrire ses
çon artistique, aussi répèterons-nous avec
scènes.
tous : Enfin nous aoons un bon orchestre !
Qu’une petite receveuse des postes, expédiée
V erax.
en province, s'y amourache d’un jeune vicomte
et que, après quelques aventures où, plus fri­
vole, elle eût pu laisser quelques lambeaux de
sa vertu, elle tombe néanmoins intacte, dans
les bras du vicomte qui, pour la récompenser,
épousera, — tout cela, on en conviendra,
n ’est point très palpitant.
TA UROMACHIE
E t l’exécution n’est pas supérieure non plus.
Mais quelques traits amusants et quelques
a
direction Passicos a y a n t , avec la
mots d’esprit ; pas beaucoup, quelques uns.
course du 14 juillet, terminé sa p r e ­
L'interprétation est adéquate à l'œuvre ;
mière temporada, remercie la popula­
elle touche plus souvent à la médiocrité q u ’à tion, la presse, les autorités et les sociétés tau ­
rines de Toulouse, du bienveillant accueil et du
la perfection.
précieux concours qu’elles 11’ont cessé de lui
témoigner ; elle ose espérer que cette confiance
T H É Â T R E D /É T É
et cette sympathie lui seront maintenues pen­
dant l ’exploitation de la deuxième temporada,
qui commencera le 1 er septembre pour finir le
’a b o n d a n c e des matières nous oblige à
réserver pour notre prochain numéro le 31 octobre.
n fin
E
L
compte rendu de Jeanne, le drame populaire
de M. Fonarmes, dont le succès a été si grand
à la première, grâce à l’excellence de son in­
terprétation et que nous allons applaudir de
nouveau au premier jour.
iis iit e t » lis
iis vtr i£r ds ds ris
CT»>t CXtJ. CXjJ. CtlA
CX^J. rt>J. CX'J. CX'J, CXU. ftlA ÇXyj.
STATIONS
ET
Tille» d’E a u x
Dè nos Correspondants particuliers.
MAISONS
P
ro d u its
l o u s e , —
Félix P o tin ,
71, r u e A ls a c e -L o r ra in e , T o u ­
D e m a n d e r le C a ta lo g u e g é n é r a l q u i v ie n t d e
_____________________________________________
p araître.
u to m o b ile s , B icyclettes, M ach in es à c o u d re , C offresf o r t s . R é p a r a t i o n s . — Delboy, m é c a n i c i e n , B o u l e v a r d
C a r n o t , 6 4 , T o u l o u s e , en fa c e les A m é r i c a i n s .
A
jr é v o st ,
c o iffe u r, a n c i e n n e M a iso n D u r e t , e n fa c e la
G a r e M a t a b i a u , T o u l o u s e . _______________________________
1
du Béarn, 1 R u e
Au Lx aToiles
plus g ra n d e spécialité de
S a in t-lto m e , T o u lo u se.
T o i l e s e t L i n g e s d e la
ré g io n . M a is o n s a n s frais et d e to u te co n fian ce.
M a iLsaofna y estpt eé, c iTaol eu l odues e . C a—f é sT h E.é s ,
R hum s,
R o d el.
gagnères-de-g igorre.
RECOMMANDÉES
Laurens,
39, H u e
C h o co lats, V a n ille s ,
C onserves alim en taires m a rq u e
C o g n acs, V in s,
______________
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Braquehais (Georgette) ; M. Fuld (Belamy); M. Lespinasse (Thibaut) ; M. Audisio (Sylvain).
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que de l’Ecole d’Artillerie de Tarbes : 1° Marche
Lorraine (Ganne) ; 2UOuverture de G u illa u m e Tell
(Rossini); 30 S ig u rd , fantaisie (Reyer) ; 4° F a u s t,
fantaisie (Gounod); 5° Rallet de Faust (Gounod).
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