Histoire du village

Transcription

Histoire du village
HISTOIRE DE TAKORABT
N’ATH ABBAS
*Recherche
réalisée par : El-Hachemi Oukil
♦SOMMAIRE♦
*PREMIER CHAPITRE*
- Présentation géographique du village de Takorabt.
*DEUXIEME CHAPITRE*
- Présentation à l’histoire de Bougie.
- Bougie médiévale, modern et les menaces espagnoles et
turques.
- La dynastie Hammadide à Bougie.
- L’arrivée des espagnoles à Bougie.
*TROISIEME CHAPITRE*
- L’arrivée du prince Hammadite Abdrrahman Ibn Abd El
Aziz à Takorabt.
- L’origine des mots « Takorabt » et « Ath Abbas ».
- Les écoles coraniques de Takorabt à l’époque de Sidi
Abdrrahman « Thimaamrin ».
- La naissance de Sidi Yahia El-Idli à Takorabt.
- Les origines des familles de Takorabt.
*QUATRIEME CHAPITRE*
- La relation entre le village de Takorabt et le royaume de la
Kalaa des Beni Abbas.
*conclusion
2
HISTOIRE DE TAKORABT
N’ATH ABBES :
« C'est l'homme qui fait l'histoire et non pas l'histoire
qui fait l'homme. » : Henri Massis.
« L'homme n'est pas entièrement coupable: il n'a pas
commencé l'histoire; ni tout à fait innocent, puisqu'il la
continue. » : Albert Camus.
DEDICACE ;
Je dédie ce modeste travail à ma
famille, mes amis, l’association Tacemlit n’Tqwerrabt,
ceux qui m’ont aidé à réaliser cette recherche et tous
les habitants de Takorabt.
3
REMERCIMENTS
Je voudrais, tout d’abord, rendre grâce aux intellectuelles de
Takorabt qui ont émerveillé mes yeux par une fresque de
connaissances, de savoir, d’aide à réaliser ce modeste travail.
Ce témoignage d’une époque qui laisse des siècles dissimulés
dans le passé de notre beau village, n’aurait jamais peut-être
paru, s’il n’avait pas d’initiative et d’aide de la part de ces gens, et
ne furent découvert dans ces pages de réflexion sur l’histoire
ancienne de l Algérie, plus précisément de notre région, et encore
de notre village.
Comme était large et profonde cette histoire qui concerne
notre village Thighra N’ath Abbes ; « Takorabt », et ce n’est
jamais sans émotion que l’on parcourt ces pages, quand on sait
qu’elles ont été vécues, dictées par les ancêtres et les historiens.
NON vraiment après des siècles, pouvons-nous vivre sur cette
chère terre natal, admirer sa beauté, y mourir même et avoir tout
oublié !
J’ai, par ailleurs, assez remercier l’association Tacemlit
n’Tqwerrabt pour la disponibilité et la promptitude qu’ils ont
manifesté chaque fois que j’ai les ai sollicités pour des
informations et des précisions utiles à mon travail.
4
*PREMIER CHAPITRE*
GEOGRAPHIQUE
PRESENTATION GEO
GRAPHIQUE DU VILLAGE
DE TAKORABT :
-Situation Géographique :
Le village Takorabt, village berbère d'Algérie, situé à 80 Km
au sud ouest de la Wilaya de Béjaia (Ex Bougie). Takorabt fait
partie de la région N'Ath Abbes qui porte le nom du royaume
de Stuikch il ya mille « 1000 » ans, celui-ci s'étend de la vallée de
la Soummam jusqu'aux hauteurs des chaînes montagneuses des
Babors et des Bibans. Takorabt bordé au nord par la commune
d'Ait Rzine, au sud par la commune d’Ighil Ali dont il fait parti
administrativement, à l'est par les villages Belayel et Ath Sradj ,à
l'ouest par deux villages aussi Thawrirth et Thalefsa qui font
parti de la commune d’Ait Rzin .
Le village de Takorabt compte environ
1100 habitants ;
« Recensement de 2008 ».
Il fait partis aussi de la Daira d'Ighil-Ali qu’est composée de deux
grandes communes :
La commune d'Ighil-Ali: comprenant les villages qui
suivent:Takorabt,Ath
saci,Azrou,Tabou3nante,Zina,Ath
sradj,Tazla,Belayel,La Kalaa,Tiniri,Moka,Illougane ,Boni.
La commune de Guendouze (Ath R'zine aussi):comprenant les
villages qui suivent:
Guendouze,Bouchekfa,Thighilt Ou maggel,Thalefsa,Thaourirt
ouavla,Guenzath,Tiziualouane,Handis,Ouizrane,Iwgranane,Thaourirt mhand u moussa, I alouanene,Aourir et Jdhidha.
5
Ces deux grands villages qui composent la Daira D'Ighil-Ali et
Guendouze appartiennent au Arche N'Ath Abbes c'est a dire a la
dynastie des Ath Abbas.
Takorabt fût le berceau et le noyau du royaume berbère des Ath
Abbes, et la Kalaa N’Ath Abbes dont l’origine de ce royaume fut
le village de Takorabt, un royaume fort qui a connu plusieurs
émirs durant le règne de l’empire ottoman, dont Sidi
Abdrrahman, aïeul des El Mokrani venu de la Kalaa des
Hammadites de Bougie à Takorabt juste après l’invasion
espagnole en janvier 1510 guidée par Pedro Navaro, puis son fils
le sultan Ahmed fonda la Kalaa de Beni Abbes « le fils de Sidi
Abdrrahman »une forteresse inexpugnable perchée sur le sommet
d’une colline à plus de 1200m d’altitude, au milieu d’un grand
massif montagneux.
*Je compte aborder son histoire « Takorabt », selon les résultats
de ma recherche.
6
-CARTES INDIQUENT
INDIQUENT LA SITUATION
SITUATION
GEOGRAPHIQUE DU VILLAGE DE TAKORABT :
Figure 1
*TAKORABT, village berbère d'Algérie, situé à 80 Km au sud ouest
de la Wilaya de Bejaia (Ex Bougie).
*Ce village fait partie de la région N'Ath Abbes qui s'étend de la
vallée de la Soummam jusqu'aux hauteurs des chaînes
montagneuses des Babors et des Bibans.
7
SITUATION GEOGRAPHIQUE
DE TAKORABT
Figure 2
*Deux cartes indiquent la situation géographique du village de
Takorabt de son vrai nom; Thighra N’Ath Abbas, situé à Ath
Abbes, Kabylie, Algérie.
8
*Carte indique la situation géographique du village de
Takorabt par rapport aux communes de la wilaya de Bejaia :
Figure 2
* Le village de Takorabt
9
Figure 3
La plupart des maisons du village de Takorabt sont couvertes en
tuiles, il y en a cependant en chaume et en terre. Le bois employé
dans la construction est le pin maritime et le bois d’oliviers. La
mosquée aussi couverte en tuiles
*Photo prise en haut du village ; mars 2008.
________________________________________________________
*REFERANCES :
Figure N01 :www.googleEarth.com.
Figure N 02 : carte schématisé par El-Hechemi Oukil.
Figure N 03 : découpage administratif des communes de la
willaya de Bejaia édition 2008.
Figure N 01 : photo prise en haut du village «mars 2008 ».
10
*DEUXIEME CHAPITRE*
PRESENTATION A L’HISTOIRE DE BEJAIA :
On ne peut pas parler de l’histoire d’Ath Abbes et de Takorabt
en particulier, sans parler de l’histoire de Bejaia « Ex Bougie »,
qui fut une grande dynastie de l'époque Hammadide. Car
Takorabt fût le berceau et le noyau du royaume berbère des Ath
Abbas, ce village qui a donné naissance au royaume de la Kalaa
N’Ath Abbes : bâtie sur le modèle de celle des Beni Hammad ;
Position stratégique, accès difficile, portes gardées et muraille tout
autour, dont l’origine de la Kalaa N’Ath Abbes fut Takorabt(le
sultan Ahmed fondateur de la Kalaa fils de l’émir Hammadid
Abdrrahman fondateur de l’école coranique de Takorabt « connu
sous le nom de SIDI ABDRRAHMAN) et l’origine de ce prince
est la dynastie Hammadid de Bougie. La région a connu plusieurs
émirs durant le règne de l’empire ottoman, lorsque Bejaia est
tombée entre les mains des Espagnols en janvier 1510 par Pedro
Navarro « marin et ingénieur militaire espagnol », le prince
Abdrrahman Ibn Abd Al Aziz « connu sous le nom de Sidi
Abdrrahman », replia à Beni Abbas, venu d’abord s’installer en
avril 1510 à Takorabt (probablement le 13avril 1510 ) et fonda
deux écoles coraniques, puis son fils Ahmed lui succéda et se
donna le titre de roi après avoir fondé la Kalaâ N’Ath Abbes, une
forteresse inexpugnable perchée sur le sommet d’une colline à
plus de 1200m d’altitude, au milieu d’un grand massif
montagneux, entourée de forêts de pins d’hales et de pinèdes .
*Takorabt une nouvelle page a commencé dans son histoire en
avril 1510. Une nouvelle ère a commencé autour du prince
Hammadite Abdrrahman Ibn Abd Alaziz, qui est venu de Bougie,
fuira au danger espagnole, et installa au bas du village.
11
BOUGIE MÉDIÉVAL ET MODERNE, ET LES
MENACES ESPAGNOLES ET TURQUES
TURQUES :
Bejaia : Bgayet en kabyle et transcrit en tifinagh
; Bougie étant l'ancien nom français de la ville, Saldae au
temps des Romains et Vaga qui veut dire les ronces en libycoberbère.
Connue à l'époque romaine sous le nom de Saldae, elle devient au
Moyen Âge l'une des cités les plus prospères de la côte
méditerranéenne, capitale de grandes dynasties musulmanes.
D'abord connue en Europe grâce à la qualité de ses chandelles
faites de cire d'abeille auxquelles elle a donné son nom, Bougie a
également joué un rôle important dans la diffusion des « chiffres
arabes » en Occident.
-Étymologie du mot Bejaia :
Le mot bougie n'est apparu dans la langue française qu'au
XIVe siècle. Tiré de Bugaya, cette ville d'Algérie qui fournissait
une grande quantité de cire pour la fabrication des chandelles. La
bougie comme telle fut développée au milieu du XIXe siècle, et se
distingue de la chandelle par sa matière première et l'utilisation
d'une mèche de coton tressé. Le tressage permet à la mèche de se
courber et de se consumer : inutile alors de la moucher. La
misérable chandelle disparaît alors, et la cire perd de son intérêt.
De par son histoire plus que millénaire, Béjaïa est l'une des plus
anciennes villes d'Algérie. En-27/-26, l'empereur romain Auguste
fonde la colonie Julia Augusta Saldensium Septimana
Immunis à l'intention des vétérans de la Légion : Legio VII
Claudia. Cette ville de Saldae est intégrée à la Maurétanie
Césarienne en 42 de notre ère. Elle est mentionnée comme étant
un siège épiscopal au Ve siècle.
Une inscription du second siècle qualifie Saldae de « Civitas
Splendidissima ». Selon Léon Renier, cette inscription a été
transportée au musée algérien du Louvre, à Paris. Plusieurs
12
amphores, des mosaïques, des chapiteaux, des pièces de monnaies
ont été trouvés par les archéologues lors de récentes fouilles.
Au Moyen Âge, le port joue un rôle politique de premier plan. La
dynastie berbère des Hammadides, en conflit avec celle des
Almoravides, décide de transférer sa capitale de Qall'a vers
Bgayet.
La ville, qui est devenue l'une des cités les plus prospères de la
côte méditerranéenne, repousse une expédition génoise en 1136.
En 1152, elle est prise par les Almohades. La ville a connu un tel
développement que selon Léon l'Africain, elle est peuplée de
plusieurs dizaines de milliers de personnes, essentiellement des
Kabyles et des Andalous. À cette époque, Béjaïa était un grand
centre intellectuel, où résidaient des savants comme Sidi
Boumedienne, Ibn Hammad, Abd al-Haqq al-Ishbili et Abu
Hamid al-Sarir. En 1202, Leonardo Fibonacci, grand
mathématicien de l'ère chrétienne du monde occidental, en
rapporta les « chiffres arabes » et la notation algébrique (dont
certains attribuent l'introduction à Gerbert d'Aurillac). Ceci
illustre les liens entre la vitalité commerciale des villes d'Italie de
l'époque et la créativité scientifique et artistique de leurs
membres.
Devenue une redoutable ville de corsaires au XIVe siècle, la ville
est prise par l'Espagnol Pedro Navarro en 1510; l'occupation dure
jusqu'en 1555.
A- L’Époque médiévale :
Vers le milieu du XIe siècle siècle, la carte politique du Maghreb
est bouleversée. Le royaume berbère des Hammadides, en conflit
avec les Almoravides à l’Ouest et avec les Zirides à l’Est, transfère
sa capitale de la El-Kalâa vers l'actuelle Bejaia. L’antique Saldae
inaugure ainsi son rôle historique et deviendra l’une des villes les
plus
prospères
du
Maghreb.
En 1136, elle repoussa une expédition de la flotte gênoise, mais fut
prise par les Almohades en 1152. Elle redevint une place
commerciale, scientifique et culturelle prospère sous les Hafsides
du XIIIe au XVe siècle av. J.-C. Cette période médiévale
13
représente l’âge d’or de la ville, notamment grâce à l’impulsion
du prince Hammadide al-Nasir. Tour à tour capitale d’un État
indépendant, puis chef-lieu de province d’un empire, la
configuration de sa population (qui selon le voyageur Léon
l'Africain s’éleva à plusieurs dizaines de milliers d’habitants) était
très significative. Cette population était constituée en majorité de
lettrés et commerçants Kabyles et d’habiles artisans andalous
organisés en communauté dite (al-Jama`a al-Andalusiya)
cohérente, habile et dirigée par un cheikh appelé également
(Amezwar Ayt-Wandlus). Enfin il y avait une minorité juive
autochtone ou réfugiée d'Espagne, ainsi qu’une colonie
chrétienne. La présence de cette dernière est attestée par la
fameuse lettre du pape Grégoire VII au souverain al-Nasir en
1076. Selon Mas Latrie qui a publié ce document d’archive,
« jamais pontife romain n’a aussi affectueusement marqué sa
sympathie à un prince musulman ». Par la suite, les relations
officielles et commerciales avec les républiques chrétiennes de
Gênes, Pise, Venise, Marseille, Catalogne et enfin Majorque sont
caractérisées par la signature de traités de commerce, de paix,
traités sur les biens des naufragés…
L’importance de ce commerce est illustrée par la présence dans la
ville de Founduks et de consultats de ces républiques chrétiennes :
Achat de marchandises maghrébines et sahariennes, de produit de
l’artisanat local, notamment les « petites chandelles » de Bougie.
En effet, selon le géographe Al Idrissi : « Les marchands de cette
ville sont en relation avec ceux de l’Afrique occidentale ainsi
qu’avec ceux du Sahara et de l’Orient ». « Les vaisseaux qui
naviguent vers elle » passaient par l’arceau de Bab El-Bahr (la
porte de la mer) et faisaient réparer leurs avariées sur les
chantiers de Dar es Senaa (Arsenal).
Le rôle joué par Bougie dans la transmission du savoir au Moyen
Âge est confirmé par les séjours plus ou moins longs de
personnalités scientifiques et littéraires prestigieuses, versées dans
tous les domaines de la connaissance : le métaphysicien andalou
Ibn Arabi, le mathématicien italien Leonardo Fibonacci, le
philosophe catalan Raymond Lulle, l’historien Ibn Khaldun, le
poète sicilien Ibn Hamdis… Il en est de même pour les
personnalités religieuses (Sidi-Bou-Medienne, Sidi Bou Saïd, ath14
Thaaliby,..) et les voyageurs (Al Idrissi, Ibn Battuta, Léon
l'Africain…). Rappelons enfin que le Mahdi Almohade Ibn
Tûmart y déploya son activité réformatrice, notamment par sa
prédication en langue berbère. C'est durant son éxile à Mellala,
un petit village près de la ville qu’il rencontra le célèbre Abd ElMumin (qui lui succédera à la tête de l’empire almohade) et lui
enseigna sa doctrine unitaire).
B- L’Époque moderne :
Le milieu du XIVe siècle fut marqué par la recrudescence de la
« course ». Selon Ibn Khaldoun, les Bougiotes ne tardèrent pas à
se signaler parmi les corsaires les plus redoutés des marins
chrétiens. Voulant établir des comptoirs de type colonial sur la
côte algérienne, l’Espagne envoya Pedro Navarro pour s’emparer
de la place en 1510. Les fortifications seront renforcées, mais la
ville est saccagée et en particulier les palais Hammadides, qui
subsistaient encore, seront détruits. Attaqués en 1513 par Aroudj,
les Espagnols résistèrent et se maintiennent dans la place jusqu’en
1555. Continuellement bloquée par les autochtones, la garnison
espagnole ne peut résister longtemps, malgré la visite de
l’empereur Charles Quint en 1541. C’est Salah Rais qui mettra le
siège à la ville et obligera le gouverneur espagnol Don Alphonso
de Peralta à capituler.
15
La dynastie Hammadide : une branche de la dynastie berbère
zirides, est fondée par Hammad Ibn Bologhine, fils de Bologhine
ibn Ziri. Les Hammadides ont régné sur un territoire
correspondant à peu près au nord de l'actuelle Algérie durant un
siècle et demi.
Histoire :
Hammad Ibn Bologhine, fonda la dynastie en 1014, en se
déclarant indépendant des Zirides, et en reconnaissant la
légitimité des califes Abbassides de Bagdad. En 1016, après un peu
moins de deux années de conflit, un cessez-le-feu est conclu, mais
ce n'est qu'en 1018, que les Zirides reconnaissent l'autorité des
Hammadides.
Leur capitale est dans un premier temps Al-Qala (la Kalâa des
Béni Hammad), puis, lorsqu'elle est menacée par les Hilaliens,
devient Béjaïa.1
Les Hammadides feront de Béjaïa l'une des cités les plus
prospères qu'ai connu le Maghreb et la Méditerranée. Ses palais
inspireront l'Alhambra de Grenade.
Les incursions des Hilaliens, envoyés par les Fatimides, à partir de
1052, affaiblissent grandement la dynastie jusqu'à ce qu'elle soit
définitivement vaincue à l'arrivée des Almohades.
Selon Ibn Khaldoun les Hilaliens ont attaqué les Hammadides. En
suite, les Hammadides deviennent alliés aux Hilaliens. Ce qui fait
une coalition de force qui va détruire les Berbères Ifrenides de
Tlemcen. Les Hammadides prennent Sétif, Constantine, M'Sila.
Le royaume de Tlemcen reste aux Ifrenides2 jusqu'à l'arrivée de
la coalition des Hilaliens-Hammadides. Au début, les Ifrenides
étaient allié politiquement aux Hammadides. Abou Soda, le
dernier calife des Ifrenides, sera vaincu par la coalition HilaliensHammadides en 1058.
Youssef Ibn Tachfin attaques les Banou Ifren et les Maghraoua et
tous les Zénètes. Il prend Salé des mains des Ifrenideset Il tue
Laghouat. Youssef Ibn Tachfin se marie avec une Zénète Nefouza
dite Zaineb ( ex femme de Laghouat) et poursuivit les conquêtes
16
almoravides au nord, prenant Fès en 1075, et Tlemcen en 1080, et
fondant le Royaume de Tlemcen, qui englobait le Maroc actuel et
une partie de l'Algérie occidentale jusqu'à Béjaîa (environ de
Tessala5). Les Almoravides seront battus par Al Mansour de
Béjaïa en 11025 et ils seront contraint de se retirer au Maghreb el
aksa(actuel Maroc).
Les Almoravides prennent Tlemcen des Ifrenides et Alger
(Icosium) 6. Les Almoravides s'arrêtent aux bornes des Zirides et
aussi des Hammadides.7
*Princes
Princes Hammadides à Bougie avant l’invasion
espagnole de 1510 :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Hammad ibn Bologhine, 1008-1028
al-Qaid ibn Hammad, 1028-1045
Muhsin ibn Qaid, 1045-1046
Bologhine ibn Muhammad ibn Hammad, 1046-1062
an-Nasir ibn Alnas ibn Hammad, 1062-1088
al-Mansur ibn Nasir, 1088-1105
Badis ibn Mansur, 1105
Abd al-Aziz ibn Mansur, 1105-1121
Yahya ibn Abd al-Aziz, 1121-1152
_____________________________________________
REFERENCES:
1- Rotte e porti del Mediterraneo dopo la caduta dell'Impero romano
d'Occidente. De Lorenza De Maria, Rita Turchetti
2- L'Algérie médiévale, Mahfoud Kaddache, p. 66.
3- L'Algérie médiévale, Mahfoud Kaddache, p. 66.
4- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
5- Annaba, 25 siècles de vie quotidienne et de luttes: menus
appendices sur l'histoire générale du Grand Maghreb. Par H'sen
Derdour. Publié par SNED, 1983, Alger. Notes sur l'article: v. 1,
p.210.
6- Algérie. De Rozet (Claude Antoine), Ernest Carette
17
7- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
8- Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps
les plus reculés jusqu'a la conquête français (1830). Par Ernest
Mercier. Publié par Leroux, 1888. Notes sur l'article: v. 2, p. 27
Les Hammadides feront de Béjaïa l'une des cités les plus
prospères qu'ai connu le Maghreb et la Méditerranée. Ses palais
inspireront l'Alhambra de Grenade (Espagne).
Figure 4
Dessin indique l’enseignement des sciences et le partage du
savoir au palais des Hammadides à l’époque du Roi Abd Al Aziz.
- palais des Hammadides bougie-
18
*Bab al Bahr :
selon le géographe Al-Idrissi : " Les marchands
de cette ville sont en relation avec ceux de l'Afrique occidentale
et ceux du Sahara et de I'Orient ". " Les vaisseaux qui naviguent
vers elle" passaient par l'arceau de Bab al Bahr et faisaient
réparer leurs avaries sur les chantiers de Dar es-Senâa.
Figure 5
Figure 7
Figure 8
Deux photos représentent le palais des Hammadides à Bougie :
Figure 07 : La porte d’entrée du palais.
Figure 08 : Façade du palais.
19
Figure 8 : Le palais des Hammadides à Bougie.
*Le palais des Hammadides à Bougie :
Les Hammadides feront de Bejaia l'une des cités les plus
prospères qu'ai connu le Maghreb et la Méditerranée. Ses palais
inspireront l'Alhambra de Grenade.
« Cette période médiévale « Hammadide » représente l'âge d'or
de la ville, notamment grâce à l'impulsion du prince Hammadite
Al-Nasir, Le rôle joué par Bougie dans la transmission du savoir
au Moyen âge est confirmé par les séjours plus ou moins longs de
personnalités scientifiques et littéraires prestigieuses, versées dans
tous les domaines de la connaissance : le métaphysicien Andalou
"Ibn Arabi", le mathématicien italien "Leonardo Fibonacci", le
philosophe catalan "Raymond Lulle", l'historien "Ibn
Khaldun",....
Il en est de même pour les personnalités religieuses (Sidi BouMedienne, Sidi Bou-Saïd, At-tâalibi,..) et les voyageurs (Al-Idrissi,
Ibn Battuta,..) »
20
-L’ARRIVEE DES ESPAGNOLES A BOUGIE :
-situation à l’Est de la méditerranée :
A partir de du 14éme siècle, l’empire Ottomanne est en plain
expansion, après ses diverses victoires. D’abord une victoire
contre l’empire Romain en 1453, une autre contre la perse en
1514, la Syrie en 1515 et en fin la prise du Caire en 1517.Cette
année là le sultan turc a même reçu la clé de la Mecque devenant
aussi le souverain des états musulmans.
-la situation à l’Ouest de la méditerranée :
Après la chute de Grenade en 1492, l’Espagne renforça sa
sécurité contre toute autre tentative et commença à penser à une
politique d’occupation et d’évangélisation des sociétés
musulmanes et notamment les mauresques.
Les révoltes de 1499 et 1502, après la tentative de
christianisation ont obligé les Espagnoles à ce préparer à
d’éventuelles guerres.
L’Algérie, son mouvement corsaire, pirate et sa puissance
économique (notamment l’économie de Bougie) et militaire ont
inquiété l’Espagne.
-la bataille contre les espagnoles à Bougie:
La prise de Bougie et les grandes villes d’Algérie, a contraint
tous les gouvernements de ces régions à ce rendre.Selim Toumi,
roi d’Alger vint à Bougie le 31 janvier 1510 se soumettre au
capitaine espagnol Pedro Navaro.
A l’issue de leur rencontre avec les dignitaires de ces villes les
espagnoles instaurèrent plusieurs procédures et sanctions:
-possession des tribus.
-restitution de tous les esclaves chrétiens.
21
-soumission a tous les rois des villes occupées.
-paiement d’une taxe annuelle par tous les habitants.
En 1515, deux années après la prise de Bougie, le roi de Tunis
(Dynastie Hafside), dont dépendait Bougie, envoya des corsaires
pour la reprendre aux espagnols. Ces corsaires étaient les frères
Barberousse, Elias, Ishaq Kheir E-ddine et Arroudj.
D’origine turque ces derniers s’étaient convertis à l’Islam. Ces
mercenaires possédaient une douzaine de galères et un millier
d’hommes. Les combats durèrent plusieurs jours et eu cours de la
première bataille Arroudj perdit sa main droite et retourna a
Tunis après avoir perdu la moitié de sa flotte. Il lui a fallu deux
années pour reconstituer son armé et sa flotte et en 1514 in
constitua une armée de 12 galiotes et s’installa a Jijel. Il rassembla
autour de son armée plus de 20 000 combattants Kabyle, venus
offrir leurs service pour délivrer le pays de l’occupation espagnole
.après une bataille acharnée, Bougie tomba entre les mains des
turcs.
Cette bataille n’aurait pas été gagnée sans l’implication des
habitants des cotes de Bougie et de Jijel. A leur tête leur chef
Ahmed Ben El Qadi, qui était qadi des derniers rois de Bougie,
puis Khalifa puis devient allié de Arroudj.
La bataille fut menée sur deux fronts :
-les vaisseaux turcs attaquèrent la ville par la mère.
-les Kabyle, à leur tête Ben el Qadi attaquèrent par voie
terrestre.
22
Figure 9
Pedro Navarro :né
à Garde, Royaume de Navarre en 1460 mort à Naples, le 28 août 1528), marin et ingénieur militaire
espagnol. Il est un des acteurs des conflits méditerranéens du
début de la Renaissance. Il a été à la tête de l'expédition africaine.
Il prend ses quartiers d'hiver à Formentera puis se dirige vers la
riche cité de Bejaia. Il occupa la ville en janvier 1510.
23
CARTE INDIQUE LES INVASIONS ESPAGNOLES EN
ALGERIE AU 16 éme SIECLE :
Figure 10
_______________________________________________________
*REFERENCES :
1-le royaume de Koukou, Tahar Oussedik
2-les 30 première années de l’état d’Alger.
3-la grande Kabylie sous le régime turc
4-le voyage du Docteur Show
5-l’histoire du monde de 1492 à 1789, ED Larousse 2003.
24
*TOISIEME CHAPITRE*
L’ARIVEE DU PRINCE ABDRR
ABDRRAHMAN
RRAHMAN IBN ABD
AL-AZIZ A TAKORABT :
La conquête du monde arabe à partir du Maghreb été faite
grâce au Stuikchs, à vrai dire les Ath Abbes, qui a été la branche
la plus puissante à tradition militaire de la tribu kotama, dont le
territoire est limité par la chaîne montagneuse des Bibons « les
portes de fer » et Beni Aziz à Sétif et Jijel, ce triangle la abrite
Kotama dont « Sduikch » ou « Ath Abbes » fut la branche la plus
puissante. « Le mot Stuikch existe il ya 1000ans », ensuite cette
branche fut appelée Beni Abbes dont une partie venu de Bechar,
Taghit dont ses origines sont de Sakia El-Hamra au Maroc
actuellement
« des Almoravides » (comme les familles Baali,
Oukil , Aissat et Aissaoui). Une grande partie c’est installé à Ath
Abbes en Kabylie, Bejaia, Algérie. Cette branche la, dont l’armée
fatimide fut constituée entièrement de la tribu Stuikch.
Cà c’est la première apparition de cette région dans l’histoire.
La deuxième apparition lors du transfert de la Kalaa de béni
Hammade de M’sila à bejaia.
Donc le rôle des Beni Abbés à cette époque est d’assurer la
sécurité de ce royaume au sud, ce royaume est enveloppé par le
massif de Djurdjura à l’ouest et les Babors à l’est et Wanougha et
Bibons au sud ou il ya un passage stratégique appelé « portes de
fer ».
D’après ce qui affirme ibn Khaldoun de ce passage :
« Les Beni Abbas assurent la sécurité de ce passage stratégique
pour assurer aussi la sécurité du royaume Hammadide ».
Après la prise de Bougie par les espagnoles en 1510, Abd El Aziz
fut le dernier Roi de la dynastie des Hammadide, son fils
Abdrrahman « connu sous le nom de Sidi Abdrrahman » n’a pas
pu faire ace aux forces espagnoles lors de leur offensive, Il
rassembla autour de lui 10 000 (hommes) combattants, venus
25
offrir leurs service pour délivrer Bougie de l’occupation
espagnole. Après une bataille acharnée, en jetant des pierres du
sommet da la montagne « Gouraya », Bougie tomba entre les
mains des espagnoles.
-La bataille de bougie guidée par le prince Abdrrahman
contre Pedro Navarro:
Pedro Navarro y arrive le 5 janvier 1510 avec 5 000 hommes et
attaque dès l'aube suivante. Le prince local, Abdrrahman, peut lui
opposer 10 000 soldats, qu'il lance immédiatement sur les
Espagnols en cours de débarquement, en même temps qu'il les
bombarde depuis la ville. L'assaut est néanmoins repoussé, grâce
notamment à l'artillerie de marine. L'attaque espagnole
commence immédiatement, avec des bombardements maritimes et
terrestres. L'essentiel de la bataille se déroule dans la ville, qui se
rend finalement au milieu de la journée avec la fuite
d'Abdrrahman et de sa suite, ainsi que la mort de nombreux
habitants.
Navarro profite ensuite des dissensions entre Abdrrahman, et son
neveu, le jeune roi Mouley Abdallah. Ce dernier le guide dans la
montagne où se sont réfugiés les fugitifs. Navarro les attaque de
nuit avec 500 soldats. Abdrrahman réussit à s'enfuir une nouvelle
fois mais perd 300 de ses hommes. 600 de ses soldats sont faits
prisonniers, ainsi que sa première épouse, sa fille et les dignitaires
de la ville. Les trésors qu'il abandonne dans sa fuite viennent
grossir le butin des assaillants, qui n'ont à déplorer qu'une seule
perte dans l'expédition de la montagne.
-La fuite des populations :
Le prince Abdrrahman replia à El Kseur actuel, puis à Sidi Aiche
probablement à Thimezrith, enfin à Ath Abbés plus précisément à
Takorabt vers 1510 et fonda une école coranique.
26
L’ORIGINE DU MOT : « TAKORABT »
D’après l’anthropologue Mouhoub Moumen Takorabt est un
lieu qui a une grande présence dans l’histoire du Maghreb
islamique au moyen age, et qui a beaucoup donné pour son
histoire et l’histoire des Ath AbbEs. D’après la même source le
mot « Takorabt » : Est un mot sophiste qui veut un lieu
sain « kouraba»en arabe: donc selon cette source Takorabt été un
lieu de partage de savoir, et d’enseignement des sciences
islamiques,avec ses écoles coraniques,et ses grand cheikhs formé
dans ces écoles.
TEXTE EN LAGUE ARABE PARLE SUR L’IMPORTANCE DE
CE LIEU:
‫ "! ن رو ون إ ا و وا‬#‫ا‬$
%‫ اان ا‬
". ‫" ا‬. %/ )‫ ا*)ن اا ووا و*آ‬+"
ٌ-‫و& هك ا‬
‫م‬23‫ ا‬$‫ و‬+
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(. ‫
ش "س‬
27
LES ECOLES CORANIQUES DE TAKORABT
Les écoles coraniques « thimaamrin » :
Beaucoup de caravanes, de pèlerins, et voyageurs passent par
Takorabt avant de rallier la nouvelle capitale du royaume des Ath
Abbas « la Kalaa ». Takorabt été un passage stratégique pour ces
voyageurs qui passent vers le nord « Bejaia » et vers le sud
«la Kalaa ».
Le prince Abdrrahman
fonda une grande école
coraniques
« thimaamerth
en
kabyle »au village pour
enseigner les sciences
islamiques,
la
loi
islamique « la charéa »,
la rhétorique et le
coran.
Il
fut
de
Takorabt un lieu de
savoir
et
d’enseignement des sciences islamiques, beaucoup d’étudiants
étrangers rejoignent ces écoles pour apprendre les sciences
islamiques.
Figure 11 :l’école coranique à gauche fondé par Sidi Abdrrahman
d'après les récits des anciens du village et par le biais de la
tradition orale cette école été construite pour les adultes et les
vieux «enseignements du coran et science islamique ».(à droite le
mausolée de Sidi Abd Rahman)-fondé vers 1515.
Des étudiants viennent partout « les colines voisines comme Ath
Idel…) et d’autre viennent des villages voisins aussi des coins
éloignés pour apprendre les sciences islamiques, la charéa (la loi
islamique) et le coran et recevoir des cours de Sidi Abbrrahman.
Comme le célèbre fondateur de l’institut islamique de Thamokra
Sidi Yahia El-Idli,
28
Figure 12
Ce manuscrit
a été trouvé à
l’école
coranique de
Takorabt
contiens
des
explications et
des
interprétations
du
coran,
aussi
des
Hadiths
concernant la
loi islamique
et la charéa.
Daté plus d’un
siècle il a été
écrit par un
cheikh
de
Thimamerth,
enseignant le
coran
dans
cette école.
Ce manuscrit
prouve
l’importance
de cette école
dans une certaine époque.
Des dizaines de manuscrits et de livres ont été trouvés à l’école
coranique de Takorabt, concernant les sciences islamiques comme
la charéa, les Hadiths, aussi la littérature et la rhétorique arabe.
Ces livres ont été écrits par des Cheikhs « enseignants » et des
étudiants aussi.
29
LE MAUSOLEE DE SIDI ABD RAHMAN AVEC L’AUTRE
L’AUTRE
ECOLE CORANIQUE :
Figure 15
Le mausolée du fils de Sidi Abdrrahman appelé Sidi Abdrrahman
Amachtouh,enterré dans le même mausolée avec un étudiant venu pour
apprendre la loi islamique au village ;ce mausolée se trouve près de la
mosquée du village.
JK * L F‫ ا
و‬I‫ "س ا‬#‫ا‬$ 9 JK +
‫ ا‬MN ‫ ا*)ن هك‬+"
ٌ-‫ ا‬JK ‫ ا*)ن ه‬+"
‫ي‬+3 )3‫ا‬
+"
‫ي‬+3 ‫ إ‬$‫ أ‬OP ‫ ه‬O?‫
ا‬+ JK ‫ ا)ن‬MN + ‫ا‬
" ‫ إ‬6‫ هك ود‬$ %R % ‫ ا‬O ? ‫ا*)ن‬
30
LA NAISSANCE DE SIDI YAHIA ELEL-IDLI A TAKORABT :
D’après la légende affirmée par l’historien Djamel Seddiki et
l’anthropologue Mouhoub Moumen ; Beaucoup de caravanes, de
pèlerins, et voyageurs passent par Takorabt avant de rallier la
nouvelle capitale du royaume des Ath Abbas « la Kalaa ».
Takorabt été un passage stratégique pour ces voyageurs qui
passent vers le nord et le sud même l’est, ça veut dire le Hadj.
Le père de sidi Yahia El-Idli est passé par Takorabt pour sa route
vers le Hadj, en laissant sa femme enceinte à Takorabt.
Donc ce grand homme de religion naquit à Takorabt, il reçoit sa
première éducation dans ce village, aussi acquerra ces études a
l’école coranique de Sidi Abdrrahman.
Devenu par le suite un grand cheikh, aussi un grand
théologien, même il est le fondateur de l’institut islamique de
Thamokra, de brillants penseurs sortirent de cet institut comme le
célèbre Ahmed Zarouk Elbarnoussi théologien,mathématicien,son
enseignant ete Sidi Yahia Elidli.
31
LES ORIGINES
ORIGINES DES FAMILLES DE TAKORABT :
Ibn Farhoune a parlé dans ses
ses manuscrits sur les racines socio
structurale des familles de Takorabt en particulier les BAALI « ATH
BAALI », les OUKIL. « ATH L’OUKIL OU IVAJOUTHEN »et les
« AISSAT » et « AISSAOUIAISSAOUI-ATH VENAISSA
VENAISSA ».
Ces familles selon Ibn Farhoune ; des Almoravides venus
venus de la Sakia
El Hamra,
Hamra, Maroc actuel après la chute des almoravides et la montée
montée
des almohades entre le 9eme et le 10eme siècle.
Une partie s’est installée à Bechar « Beni Abbas » prés de Taghit,
Taghit,
une grande partie venue s’installé
s’installé à Ath Abbas plus précisément à
Takorabt entre le 9eme et le 10eme siècle.
– Les Almoravides (1069 - 1147)
Les Sanhadja sont organisés sous la forme d'une confrérie religieuse et
combattante. On les appelle Almoravides, de l'arabe el-morabitum qui
veut dire : ceux du ribât, le ribât désignant une sorte de monastère
musulman. Ils détruisent le royaume africain du Ghana, sur les bords du
Niger, en 1058, avant de remonter vers le nord sous la conduite de
Youssef ben Tachfin (ou Youssouf ibn Tachfin).
Dans une oasis au pied du Haut Atlas, le chef des Almoravides fonde
Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, qui donnera son nom au
32
pays. Puis il conquiert la moitié de l'Afrique du Nord. Il traverse enfin le
détroit de Gibraltar pour secourir les émirs omeyyades, en butte à
l'offensive du roi chrétien de Castille Alphonse VI (assisté d'un fameux
chevalier, le Cid). Les Almoravides écrasent les Castillans à Zallaca
(aujourd'hui Sagrajas) en 1086.
Marrakech devient la capitale d'un empire immense, du Niger au Tage,
mais celui-ci est fragilisé par le dogmatisme et l'intolérance religieuse
des Almoravides.
1)- ATH L’OUKIL OU IVAJOUTHENE :
Une grande famille « des Almoravides » venue
venue de Sakia El Hamra,
Maroc actuel dont une
une partie s’est installée à Bechar « Beni Abbas »
prés de Taghit, une grande partie venue installé à Ath Abbas plus
précisément à Takorabt entre le 9eme et le 10eme siècle.
Cette famille a donnée naissance aux familles suivantes :
Tableau indique les racines des OUKIL et leur lieu d’habitation à
TAKOTABT :
Nom de famille
IVAJOUTHENE
Nom donné par
l’administration
Française
OUKIL
ATH JTOUTAH
ADJTOUTAH
33
Racines
Lieu
d’habitation
à Takorabt
« des
ElEl-HARA
Almoravides » OUFELLA
venue
venue de la
Sakia El
Hamra,
Maroc actuel
entre le 9eme
et le 10eme
siècle.
siècle.
Dérivée de la ElEl-HARA
famille
OUFELLA
OUKIL
ATH TYEB
TAYEB CHERIF
Dérivée de la
famille
OUKIL
IKADDOUREN
KADDOUR
Dérivée de la
famille
OUKIL
ElEl-HARA
GADDA,
ASQIF ELELHARA
GADDA
ElEl-HARA
GADDA
*Schéma indique les familles descendantes des OUKIL :
34
IVAJOUTHEN
OUKIL : Des
Almoravides
Venus de Sakia El
Hamra Maroc au
9eme siècle.Une
partie installa à
Bechar une grande
partie à
TAKORABT.
ATH
JDTOUTAH
ADJTOUTAH
Dérivé de la famille
OUIKL. Devenu
ADJTOUTAH
avec la forme
francophone.
IKADDOUREN
ATH TIYEB
KADDOUR
Dérivé de la famille
OUIK. Devenu
KADDOUR avec
la forme
francophone.
TAYEB CHERIF
Dérivé de la famille
OUIK. Devenu
TAYEB CHERIF
avec la forme
francophone.
2)- ATH BAALI :
35
Une grande famille « des Almoravides » venue
venue de Sakia El
Hamra,Maroc actuel dont une
une partie s’est installée à Bechar « Beni
Abbas » prés de Taghit, une grande
grande partie venue installé à Ath
Abbas plus précisément à Takorabt entre le 9eme et le 10eme siècle.
Cette famille a donnée naissance aux familles suivantes :
Tableau indique les racines des ATH BAALI et leurs lieux
d’habitation à TAKOTABT :
Nom de famille
Racines
famille Nom donné par
Lieu d’habitation
l’administration
à Takorabt
Française
ATH BALI
HAMED
« des
THACHRAHTH
KHODJA
Almoravides »
ou ABRID
venue
OUJEMMAA
venue de la
Sakia El
Hamra,
Maroc entre
le 9eme et le
10eme siècle.
ATH LAHLOU
LAHLOU
Dérivée des
ELEL-HARA
ATH BAALI
GADDA
ATH TAHAR
CHERIFI
Dérivée des
TIZI I3OULJAJ
CHERIFI
ATH BAALI
ATH BESSAI
BESSAI et
Dérivée des
ELEL-HARA
BESAYEH
ATH BAALI
GADDA
IWACHIKHEN BAALI et BALI Dérivée des
ELEL-HARA
ATH BAALI
OUFELLA
ATH
OUREZKI
SDDIK
KHOUDJA
Dérivée des
ATH BAALI
BAALI
THAKHLICHTH
*Schéma indique les familles descendantes des ATH BAALI :
36
ATH
BAALI
Des
Almoravides
Venus de la
Sakia El
Hamra
Maroc au
9eme
siècle.Une
partie
installa à
Bechar une
grande partie
à
TAKORABT
.
ATH
BESSAI
ATH
LAHLOU
ATH
BAALI
ATH
TAHAR
ATH
OUREZKI
BESSAI et
BESSAYE
H
Dérivé des
ATH
BAALI.
Devenu par
la suite
BESSAI
OU
BESSAYE
H.
LAHLOU
Dérivé des
ATH
BAALI.
. Devenu
par la suite
LAHLOU.
AHMED
KHOUDJA
Dérivé des
ATH
BAALI.
. Devenu
par la suite
BAALI ou
BALI.
CHERIFI
Dérivé des
ATH
BAALI.
. Devenu
par la suite
par la suite
CHERIFI.
SEDDIK
KHODJA
3)- ATH TALEB :
37
Dérivé des
ATH
BAALI.
. Devenu
par la suite
SEDDIK
KHODJA.
Cette famille originaire de Takorabt
Takorabt,
akorabt, dérivée de la fille de Sidi
Abdrrahman, un étudiant venu du royaume de koukou « Tizi
Ouzou actuel
actuel » puis il s’installa au village pour apprendre le coran a
l’école coranique, ensuite il épousa la fille de Sidi Abdrrahman .
JK * L F‫ ا
و‬I‫ "س ا‬#‫ا‬$ 9 JK +
‫ ا‬MN ‫ ا*)ن هك‬+"
ٌ-‫ ا‬JK ‫ ا*)ن ه‬+"
‫ي‬+3 )3‫ا‬
+"
‫ي‬+3 ‫ إ‬$‫ أ‬OP ‫ ه‬O?‫
ا‬+ JK ‫ ا)ن‬MN + ‫ا‬
" ‫ إ‬6‫ هك ود‬$ %R % ‫ ا‬O ? ‫ا*)ن‬
Tableau indique les racines des ATH TALEB et leur lieu
d’habitation à TAKOTABT :
Nom de
famille
Nom donné par
l’administration
Française
Racines
Lieu d’habitation
à Takorabt
ATH
MEZIANE
AMEZIAN
Dérivé des
ATH
TALEB, un
étudiant
THAKHLICHTH
étranger
épousa la fille
de sidi
Abdrrahman.
ATH
LHOUCINE
ATH
LOUNIS
ATH
MOUHAND
ABD RAHMAN
Pareil
THAKHLICHTH
Pareil
THAKHLICHTH
Pareil
THAKHLICHTH
LOUANI
SI MOHAMMED
*Schéma indique les familles descendantes des ATH TALEB:
38
ATH
MEZIANE
Devenu
AMEZIAN
avec la
forme
francophone
ATH
L’HOUCIN
Devenu Abd
RAHMAN
avec la
forme
francophone
ATH TALEB
Dérivé de
Taleb un
étudiant
étranger
épousa la
fille de sidi
Abd
ATH
LOUNIS
Devenu
LOUANI
avec la
forme
francophone
ATH WAARAV :
39
ATH
MOUHAN
D
Devenu SI
Mohammed
avec la
forme
francophone
Selon la légende, cette famille ancienne de Takorabt est dérivée de
« Jeddi Ouaavdoun », puis elle a donné naissance aux familles :
N’AIT ARABE et OUAREZKI.
Tableau indique les racines des ATH WAARAV et leur lieu
d’habitation à TAKOTABT :
Nom de famille
ATH
WAARAV
Nom donné par
Racines
l’administration
Française
1-N’AIT
Dérivée de
ARABE
Jeddi
ou3avdoun
2-OUAREZKI
Lieu d’habitation
à Takorabt
THACHRAHTH
*Schéma indique les familles descendantes des ATH WA3RAV
« JEDDI OU3AVDOUN »:
ATH WA3RAV
Dérivée de Jeddi Ou3avdoun
enterré au cimetière de sidi
Abdrrahman Gadda.
NAIT ARABE
OUAREZKI
Devenu
NAIT ARABE avec la forme
francophone.
Devenu
OUAREZKI avec la forme
francophone.
40
‫‪*Extrait en langue arabe de la conférence donnée par le Docteur‬‬
‫‪« Djamel Seddiki » à l’école de Takorabt le 20 août 2006 ; parle‬‬
‫‪des origines de la Kalaa N’Ath Abbas et Sidi Abd Rahman aïeul‬‬
‫‪des El Mokrani de Takorabt :‬‬
‫د ‪$‬ر‪ T‬ا إ‪ S‬ان ‪ 16‬ا)‪2‬دي‪،‬أ‪/.3‬ا‪ -‬أ*)‪ +‬ا‪ +"
ٌ 6‬ا*)ن‬
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‫‪ 78‬ا‪ 6+‬ا‪ 235‬ا‪ 4‬و
‪ +‬و‪ $‬ا‪23‬م ا ا@‪ 2‬وه ا‪? .‬ن أ*)‪+‬‬
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‫و‪ J‬ا‪ %3‬ا‪? .‬ن ‪ L:‬و‪ $9‬و د
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‫‪ 1559‬م ‪$ 9 JK +) D*2 .‬ا‪"
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‫)ا‪L‬دي(‪ )D*2‬ل ا ‪ 6 6‬ا‪* 6+‬روا ا‪.‬ا* ا‪L‬ا! ‪78‬‬
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‫‪ ) D*2‬اان "! ا" و
_‪ %‬ا‪^:‬ن أي ا‪? .‬ن و‪ 6‬ه‪+‬ا ا‪8 %3F‬ج‬
‫‪ !
O‬ا)ا ( وا‪+‬ت ر‪ %* 9‬ا‪? .‬ن "‪ +‬ا وا أ*)‪ +‬اان‬
‫* و‪. F‬ة ‪1569) 3 6 $‬م و‪ 1600‬م ( "‪ I‬ا"! ا"ى‬
‫و‪ N 8‬ا ا‪? .‬ن ‪+3‬ي ا‪ 7‬و‪+3 $‬ي " ‪1624‬م ااب ‪.‬ة‬
‫و‪ 6‬أ! ا‪ T:‬ا ا" أو ‪ L) $‬و‪ F‬ا"ج ر‪ g‬وآ ه‪;+‬‬
‫ا‪L:‬ة ا‪ +)$ N:‬ا‪ /hI‬ا ا‪ +)4 T:‬ا)ا ا
‪ %‬ا)و ‪28‬ل‬
‫ا‪N‬ة ا‪)3F‬ر‪.1871‬‬
‫‪41‬‬
*QUATRIEME CHAPITRE*
LA RELATION ENTRE DE VILLAGE DE
TAKORABT ET LA KALAA N’ATH ABBES :
Beaucoup d’historiens affirment que Takorabt a donné naissance
à la Kalaa N’Ath Abbas, le Docteur « Djamel Seddiki » affirme
que :La Kalaa a connu plusieurs émirs durant le règne de
l’empire ottoman,et lorsque Bejaia est tombée entre les mains des
Espagnols en 1510, le prince de Bejaia Abd Rahman Ibn Abd Al
Aziz « connu sous le nom de Sidi Abd Rahman », aïeul des El
Mokrani est replié à Beni Abbas ,il s’installa à Takorabt, son fils
Ahmed déplaça à la Kalaa de Beni Abbas et fonda le
royaume « dont son mausolée se trouve actuellement à la
Kalaa »,il affirme que :( à Takorabt il ne pouvait pas faire face
aux espagnoles à cause de sa géographie et c’est pour cela que la
Kalaa doit toute son histoire à sa géographie. C’est une forteresse
naturelle inexpugnable. Elle a été édifiée sur un plateau rocheux
au sommet d’une montagne qui culmine à plus de 1200 mètres
d’altitude. Ce plateau est entouré de trois côtés de falaises qui ont
entre 400 et 600 mètres de profondeur. Il n’a qu’un point d’accès
et il serpente à flanc de montagne au dessus d’un précipice qui
donne le vertige. De la kalâa, on peut dominer toute la vallée du
Sahel et de la Soummam. On peut voir le Djurdjura, dans toute sa
longueur et sa splendeur, de son point de départ au pied du Mont
Haizer jusqu’à jonction avec l’Akfadou avant de se perdre dans
les brumes qui annoncent Bejaia. A l’est, la vue est dégagée
jusqu’aux sommets des Babors. Au sud, on peut voir les rares
sommets des hauts plateaux comme le Mont Tafertast. La kalâa
N’Ath Abbas est une véritable tour de guet).
42
*La Kalaa N’Ath Abbas le site imprenable *
Figure 12
La Kalaâ N’Ath Abbas : une
forteresse inexpugnable perchée
sur le sommet d’une colline à plus de 1200m d’altitude, au milieu
d’un grand massif montagneux, fondé par Ahmed Ben Abd
Rahman avec un statut de capitale politique et militaire. Cette
grande dynastie a régné jusqu'a l'année de 1871 année ou elle a
été anéantie par la force coloniale française. Depuis le temps des
grands royaumes berbères jusqu’à l’arrivée des français, la
mission de la kalâa aura toujours été de garder le passage entre
l’est et l’ouest. Ce lieu de passage, cette porte, s’appelle «
Thaggourth » ou plus exactement « Thiggourra ». Les Turcs l’ont
appelé cet endroit « Demir kapou » : les Portes de Fer.
43
La Kalaa a donc commencé son histoire en tant que fort
Hammadide lié à l’autre kalâa, celle des Ath Hammad. Le sultan
Ahmed fils de Sidi Abd Rahman –Takorabt- s’installa à la Kalaa
et fonda ce royaume, il déménagea à ces montagnes inaccessibles
d’Ath Abbas en Kabylie pour des raisons sécuritaires.
Le règne de son fils Abdelaziz qui va faire sortir la Kalaa de
l’anonymat dans lequel elle s’était replongée. Il va, au fil des
années, devenir un grand chef et prendra le titre d’Amokrane. La
famille ne sera plus désignée que par ce nom patronymique des
Ath Moqrane qui sera arabisé plus tard en Mokrani. Il atteint le
faîte de sa puissance à un moment crucial de l’histoire : la prise de
Bejaia par les Espagnols de Pedro de Navarro et l’arrivée des
frères turcs Arroudj et Khierdine. Abdelaziz Amokrane va
s’opposer aux uns et aux autres. Abdelaziz Amokrane va
s’opposer aussi bien aux Turcs qu’aux Espagnols.
De l’autre côté du Djurdjura un autre royaume a vu le jour. C’est
celui de Koukou. Pour assurer leur mainmise sur la Berbèrie
centrale, les Ottomans vont alors développer une politique
diabolique dans le but de diviser les kabyles et leur prendre le
pouvoir. Tantôt, ils s’allient avec les Ath Abbes contre Koukou,
tantôt ils se rallient à Koukou pour contrer le royaume
d’Abdelaziz.
Au lieu d’unir leurs efforts, les kabyles se font la guerre et
s’affaiblissent mutuellement. Les Turcs vont profiter pour les
contenir dans leurs fiefs respectifs même si Abdelaziz Amokrane
va étendre son royaume jusqu’aux portes du désert.
En 1553, pourtant, une alliance va intervenir entre les Ath Abbes
et le royaume de Koukou. Abdelaziz, grâce à l’intervention des
principaux marabouts de la Soummam et du Djurdjura, se
rapproche d’Ahmed Ath Lqadhi pour sceller une paix durable et
une alliance contre l’ennemi commun.
44
Le chef de la Kalâa dont la puissance augmentait de jour en jour
s’allia avec le roi de Koukou dont il épousa la fille. Il constitua une
armée forte et menaça ouvertement Bougie.
Durant les nombreuses batailles qu’il dut livrer, Abdelaziz a eu
largement le temps de se rendre compte que ce sont les mousquets
qui confèrent leur avantage aux turcs sur le terrain et il fera tout
pour en avoir. C’est durant son règne que la Kalâa se dotera de
fabriques d’armes avec l’aide des renégats, des chrétiens et des
Andalous chassés d’Espagne qu’elle accueille en grand nombre et
qui apportent leur savoir-faire. Kalâa devient une grande ville
fortifiée, puissante et riche. Abdelaziz mourra en 1559 au cours
d’une bataille livrée contre les turcs. Les turcs emportent sa tête et
l’exposent une journée entière à la porte de Bab Azzoun avant de
l’enterrer dans une caisse en argent.
Son frère Ahmed lui succède et continue son œuvre. Pour
administrer ce vaste territoire s’étendant du Sud jusqu’aux
montagnes de Kabylie, il établit de nombreux postes renforcés
dans lesquels il laissa des garnisons qui étaient fréquemment
changées pour empêcher des relations trop suivies entre ses
soldats kabyles et les populations nouvellement soumises. Il
perpétua également une très vieille tradition qui consistait à
établir une série de vigies sur les points culminants des
montagnes. Ces postes d’observation communiquaient à l’aide de
fumée ou de jeux de miroir le jour et de feux pendant la nuit et
transmettaient les nouvelles et les alertes rapidement du sud
jusqu’à Kalâa, la capitale du royaume. C’est ce que nous apprend
Berbrugger dans son Epoques Militaires de la Grande Kabylie
Parmi ces postes d’observation on peut citer Taqervouzth, à 1392
mètres d’altitude à Kalâa même, Tafertasth à Drâa Metnan, Ras
Djebel Guettaf, Ras Djebel Salat, Ath Khiar, Takerbouzth, etc.
Sidi Ahmed Amokrane résidait tout le long de l’année à Kalâa,
excepté l’hiver. Pendant cette saison qui voyait Kalâa bloquée par
la neige pendant de longues périodes, il campait à Aïn Zekra, au
sud-est de Biskra et se livrait à la chasse au faucon.
45
Il était un administrateur hors pair et tout en continuant ses
conquêtes, il se souciait beaucoup du bien être de ses sujets. Il créa
des écoles pour l’enseignement de la religion et de vastes magasins
remplis de marchandises de toute sorte que l’on vendait aux
acheteurs qui venaient des quatre coins du pays, attirés par la
réputation de richesses de la citadelle kabyle.
Sidi Ahmed Amokrane régnera pendant 4O ans faisant de Kalâa
un royaume craint et respecté. Il mourra au cours d’une bataille
contre les Turcs non loin de Bouira qui s’appelait alors Bordj
Hamza.Son fils Nacer prendra le relais. Homme pieux, il s’occupa
de religion et délaissa la guerre et les affaires du royaume qui ne
firent que péricliter. Les commerçants et les généraux de Kalâa,
mécontents de cet état de fait décidèrent de l’assassiner. Il mourut
dans un guet apens en 162O et Kalâa perdit son statut de capitale
d’un royaume prospère. Elle restera cependant la prestigieuse
forteresse des Ath Abbes et des Ath Moqrane jusqu’à sa chute
finale en 1871 après la défaite de son dernier prince, El Hadj
Mhend Ath Meqrane, dit Mokrani.
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Cheikh El Mokrani :
L’un des principaux leaders des révoltes populaires survenues
auXIXe siècle après la conquête française en Algérie en 1830.
Mohand Aït Mokrane (de son nom exact) est le fils d'Ahmed ElMokrani, descendant de Sidi Abd Rahman, un des gouverneurs de
la kalâa n’Ath Abbas. en mars 1871 Mohamed El-Mokrani se
révolta contre les Français en menant son armée jusqu'à Bordj
Bou arreridj avec l'aide de son frère Boumezreg , de son cousin El
Hadj Bouzid et de Cheikh El Haddad de Seddouk Ouffela, qui
s'était joint à cette révolte. Après avoir mené un dur combat,
Mohamed El-Mokrani meurt le 5 mai 1871. Sa tombe se trouve à
la Kala N’Ath Abbes (Bejaia). Sous le commandement de son
frère Boumezreg, la révolte se poursuivit jusqu'au
20 janvier 1872, date de son arrestation.
Bilan : 100 000 Algériens morts, saisie des terres, exil de la famille
Mokrani au sud, émigration de beaucoup d'Algériens, surtout
vers la Syrie déportation d'une partie des « révoltés » en NouvelleCalédonie .
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Mohamed El-Mokrani ; Mohand Aït Mokrane (de son nom exact)
est le fils d'Ahmed El-Mokrani, un des descendants de Sidi Abd
Rahman –dernier prince hammadide-meurt le 5 mai 1871. Sa
tombe se trouve à la Kalaa N’Ath Abbes –Ighil Ali-Bejaia.
La Kalaa sera pillée et incendiée. Sa bibliothèque sera brûlée
effaçant ainsi la mémoire de tout un peuple. A un moment de son
histoire, diront les chroniqueurs de l’époque, elle comptera
jusqu’à 60 000 habitants et rivalisera avec Tunis. Il y avait une
armée, une justice, une banque, une police et une administration
et plusieurs industries. C'est-à-dire tous les attributs d’un état
indépendant. Il faudrait tout un livre pour vous raconter l’histoire
de la kalâa, ses trésors culturels et le rôle qui été le sien dans
l’histoire. Même détruite par l’armée française au cours de
l’opération Pierres Précieuses de 1959.
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Arbre généalogique des dérivées de Sidi Abdrrahman ;
Voici l'arbre généalogique ancien des Mokrani, tel qu'il figure dans le
livre de Louis Rinn Histoire de l'Insurrection de 1871 en Algérie.
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REFERANCE :
Vous pouvez trouver ce livre à la BNF, ainsi qu'à la bibliothèque
interuniversitaire des langues orientales.
Histoire de l'insurrection de 1871 en Algérie
Louis Rinn
Imprimerie Jourdan, Alger, 1871
pages 671
Cote : 8-LK8-1555, à la Bibliothèque Nationale de France
(www.bnf.fr)
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CONCLUSION
Il faudrait tout un livre pour vous raconter l’histoire de Takorabt,
ses trésors culturels et le rôle qui été le sien dans l’histoire. C’est
ce à quoi votre humble serviteur s’atèle patiemment depuis
quelques années. Aujourd’hui, même son histoire oubliée,
Takorabt nous offre une grande histoire, qui a beaucoup donnée
pour l’histoire du Maghreb islamique, et un grand héritage
culturel et de beaux restes. Ses maisons et sa mosquée ont su
garder toute leur humilité et leur noblesse.
*Recherche réalisée par: El-Hachemi Oukil.
CONTACTE :
[email protected]
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Travaille réalisée à l’université de Ferhat Abbas /SETIF, Janvier 2010.
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