Service - Centre Hospitalier de Polynésie française

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Service - Centre Hospitalier de Polynésie française
# 7 • TRIMESTRIEL - JUIN 2010
métiers
Les Hommes de Service du CHPf
La Cuisine
Les Lingères
rapport
de mission
mission
Dr Defaye
en réanimation
mission
M. Doucet
M. Tchong len
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par mail :
#7
sommaire
04
zoom
> MISSION « ASN » Autorité de Sûreté Nucléaire
05
06
bilan
> Missions d'experts médicaux 2009
> Missions d'experts médicaux 2010
07
08
rapport
> Rapport de mission du Pr Defaye
> Rapport de mission du Pr Jaber
09
événement
> Le bloc opératoire ORL-OPH
réalise un projet
10
projet
> Présentation du nouvel hôpital
12
dossier nouméa
> La formation management
14
rapport
> Rapport à l'issue de la formation…
16
zoom
> Rapport de mission en chirurgie du rachis
17
metiers
> Les hommes de service
> La cuisine
> La lingerie
21
enquete
> Des victimes d'agression…
22
lutte anti-tabac
> Le bloc opératoire ORL-OPH
24
sortie
> Le CHPf en randonnée au Mont Aorai
ea MAG est le journal interne gratuit du CHPf.
Comité de rédaction :
Directrice de la Communication : Anne-Marie Jeannette
Ass. : Ingrid Haiti.
Conception graphique : www.wakeup.pf
Photos : CHPf, Wake Up!
Tirage : 600 exemplaires sur papier recyclé
LE SAVIEZ-VOUS ?
C‘est Olivier DAUMONT de l'agence Wake Up qui a travaillé sur la charte graphique
du journal interne et de la newsletter du CHPf.
Il a été appelé vers de nouveaux horizons ! La Direction de la Communication,
le remercie pour la qualité de son travail. Nous lui souhaitons bon vent, plein de
réussites dans ses nouvelles fonctions. Comme nous l’a dit Olivier, il reste sur
le territoire, nous aurons l’occasion de le revoir ! Ce sera toujours avec un
immense plaisir. Merci Olivier pour ta précieuse collaboration.
Les départs à la retraite
Nom
Emploi
Service
Départ le
Alice TEIPOARII
éps RICHMOND
Adjoint de soins
Chirurgie A
31/01/2010
Infirmière
Nurseries
31/01/2010
Christine OURLIAC
éps CHUONG YUN FAN
André LO TAI
Diététicien surveillant
Diététique
28/02/2010
Timeri ROCHE
éps RAMBERT
Secrétaire médicale
Hospitalisation psychiatrique
28/02/2010
Secrétaire
Service Intérieur
01/02/2010
Geneviève CHAN,
née MANUTAHI
Alice
TEIPOARII
André
LO TAI
Timeri
ROCHE
Geneviève
CHAN
LES DEPARTS A LA RETRAITE EN SERVICE DE PEDIATRIE
Infirmière au CHPf pendant de nombreuses
années, Christine CHUONG a exercé tout au long
de sa carrière dans le service de pédiatrie auprès
des nourrissons.
Pendant toutes ces années, Christine a
Christine
su participer à l’amélioration de la
CHUONG
prise en charge des enfants. Elle s’est toujours dévouée pour ses collègues. Toujours
de bonne humeur, avec le sourire, elle a su
se mettre à la portée de tous. Le service de
pédiatrie était sa deuxième famille.
Après ces nombreuses années au CHPf (en
pédiatrie, en diététique, en consultation de
pédiatrie, en tant que surveillante adjointe),
Christine est partie à la retraite, le 1er février dernier.
Nous lui souhaitons une meilleure santé et une bonne
retraite.
Après 35 ans de bons et loyaux service,
Madame TEHIO Ovéa, adjointe de soins en
Pédiatrie/Nurserie est partie à la retraite, le 1er avril.
A 24 ans, Ovéa a débuté sa carrière
d’adjointe de soins en maternité
Ovéa
TEHIO
(où elle est restée 2 ans) puis
dans les services de Chirurgie et
Médecine. De 1978 à ce jour, elle s’est
occupée des enfants hospitalisés en
pédiatrie/nurserie et a ainsi connu sept
chefs de service différents !!!
Le Dr Claude CHENEL, « son » dernier chef
de service et toute l’équipe de pédiatrie ont
tenu à lui offrir un pot de départ le jeudi 4 mars
dernier au sein du service.
Bonne retraite à toi Ovéa !!!
Mauruuru et
Mauruuru roa
!
HOMMAGE à Mme Delila LUTUI TEFUKA qui était adjointe de soins en Pédiatrie et représentante syndicale élue.
Décédée le 31/01/2010
Délila LUTUI TEFUKA, adjointe de soins en pédiatrie nous a quitté. Toute l’équipe du service de Pédiatrie a souhaité lui
rendre un dernier hommage
« Délila a travaillé plus de 20 ans à l’hôpital et plus particulièrement en pédiatrie. Elle aimait être au contact des enfants
et des parents. Nous l’appelions « Maouss ». Elle était connue pour son tempérament joyeux, une femme généreuse,
de conviction, engagée professionnellement et reconnue pour ses actions syndicales et sociales.
Elle était aimée, choyée et respectée de tous au sein du service. Nombreux sont celles et ceux qui la regrettent déjà. « Maouss », nous ne
t’oublierons pas. »
eaMAG
#7
03
zoom
MISSION « ASN »
Autorité de Sûreté Nucléaire
• Une Personne Compétente en Radioprotection (PCR), membre de l’Association des Personnes
Compétentes en Radioprotection de l’Assistante Publique (APCRAP), Monsieur Rémy DOUCET
• Un Radiophysicien - Monsieur Bruno TCHONG LEN (futur membre de l’APCRAP et futur PCR)
Tous deux sont polynésiens d’origine. Ils sont venus depuis Papeete pour nous rencontrer afin
d’échanger nos expériences sur le monde de la radioprotection à l’hôpital.
Ils doivent mettre en place un nouveau service de Radiothérapie avec deux accélérateurs et un
scanner simulateur. Nous avons parlé de radioprotection, études de poste, classification du
personnel, du zonage, du suivi dosimétrie et de Radioprotection vraie.
Mr Doucet, le chef de la division de l'ASN Paris et Mr Tchong Len
Bonjour à toutes et à tous de la
Polynésie française
En accord avec l’Assistante Publique Hôpital Public (APHP), le gouvernement
de la Polynésie française et le Centre
Hospitalier de Polynésie française,
nous avons accueilli pendant
une semaine, du 12/04/2010
au 16/04/210, dans nos locaux
à la Pitié-Salpêtrière :
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eaMAG
#7
Il est très important pour eux d’avoir un réseau de personnes compétentes en radioprotection
sous la forme d’une association pour pouvoir stopper l’isolement, analyser les situations et les
difficultés que nous pouvons rencontrer sur le terrain.
cf. intervention de l’APCRAP au 6èmes journée PCR - Société Française de Radioprotection à
Paris.
Ils ont assisté à nos formations dans un service de radiologie et ils ont apprécié l’accueil que
leur a fait le service de radiothérapie du Professeur Mazeron du Groupe Hospitalier de
l’Assistante Publique de Paris.
La semaine est passée très vite en compagnie de ces charmants collègues.
Ils ont apporté un peu de leur soleil, en nous promettant de revenir nous voir très vite.
En effet le renouvellement de la formation de PCR tous les 5 ans, sert un petit peu à ça.
Le contact reste très simple et facile entre personnes compétentes (ou experts).
Merci à eux au nom de l’APCRAP.
Président de l’association
Monsieur Christian BARRET
ue !!
aïe, ça piq
bilan
MISSIONS EXPERTS MEDICAUX 2009
EN CARDIOLOGIE
Chef de service : Dr Gérard PAPOUIN
Médecins référents : Dr Christophe LE GOANVIC - Dr Bruno
PAGIS
Pr Alec VAHANIAN de l’Hôpital Bichat Paris – en mission du 26 au 29/04/2009
a effectué 9 Dilatations mitrales.
Pr Antoine SAUGUET de la Clinique Pasteur Toulouse, en mission :
• le 02/05/2009 a effectué 2 dilatations iliaques droites et 1 dilatation iliaque
gauche.
• Du 17 au 22/08/2009 a traité 17 artériographies des membres inférieurs,
14 angioplasties des membres inférieurs, 2 artériographies rénales et 2 artériographies sous-clavières + angioplastie
Pr Jacques VICTOR, du CHU d'Angers, en mission le 11/12/2009, a traité 2 tachycardies jonctionnelles.
Pr Jim STEWART, de Auckland (Nouvelle Zélande), en mission du 16 au
20/11/2009, a effectué 12 dilatations périphériques et 7 dilatations mitrales.
Pr Pascal DEFAYE du CHU de Grenoble, en mission le 25/04/2009 et le
06/10/2009, a traité 2 ablations par radiofréquence pour tachycardie réciproque,
1 implantation d'un défibrillateur biventriculaire, 1 ablation par radiofréquence
tachycardie jonctionnelle, 1 ablation de Wolf-Parkinson - White par voie transeptale,
1 extraction de sonde stimulateur cardiaque par voie fémorale et 1 mise en place
d'un stimulateur cardiaque complexe.
Pr Nigel WILSON de Auckland (Nouvelle Zélande), en mission du 06 au 10/07/09
a vu 34 patients pour cardiopathies congénitales.
Unité ANGEIOLOGIE :
Médecin référent : Dr Jean-Claude ROULLET
Pr Olivier PICHOT de l’Hôpital de Grenoble en mission du 06 au 10/07/09 a vu 12
patients qui ont bénéficié de la pose d'une sonde par la technique CLOSURE FAST.
CENTRE DE LUTTE CONTRE LA DOULEUR
Chef de service : Dr Richard WONG-FAT
Pr Jean-Pierre ALIBEU, Médecin coordonnateur du Centre de douleur du Centre
Hospitalier Universitaire de Grenoble en mission du 14 au 18/12/2009 a procédé
à 4 implantations médullaires pour douleurs chroniques et a mis en place la
stimulation magnétique transcrânienne.
NÉPHROLOGIE
Chef de service : Dr Alain FOURNIER
Pr Jacques POURRAT de l’Hôpital RANGUEIL-TOULOUSE en mission du 03 au
13/03/09 a vu 34 patients en consultation externe et 5 ont été consultés en
hospitalisation.
ORL
Chef de service : Dr Fabrice AMADEO
ORTHOPÉDIE
Chef de service : Dr Frédéric EVENAT
Médecin référent : Dr Pierre FLEURE
Pr Philippe VALENTI de la Clinique Jouvenet – PARIS en mission du 26/01/09 au
30/01/09 a effectué 56 consultations spécialisées et a fait 14 interventions chirurgicales.
PÉDIATRIE
Chef de service : Dr Claude CHENEL
Pr Michel POLAK de l’Hôpital Necker Enfants Malades en mission du 22 au
29/08/09 a vu 47 patients en consultations spécialisées.
Pr Arnauld DELARUE de l’Hôpital d'enfants de la Timone en mission du 05 au
09/10/09 a vu :
• 2 patients qui avaient bénéficié d'une intervention de Kasaï.
• 15 patients ont été pris en charge par le CHU Kremlin-Bicêtre à Paris pour intervention de Kasaï et/transplantation.
• 3 patients pourraient bénéficier d'une transplantation hépatique dans les années
à venir.
• 3 patients dépendent d'autres centres de la métropole.
• 2 patients prématurés qui présentent une entérocolite ulcéro-nécrosante.
NÉONATOLOGIE
Médecins référents : Dr Françoise PAWLOTSKI, Dr Micheline
PAPOUIN
Pr Ioana ATGER, Médecin psychiatre spécialisée en pédo-psychiatrie, de la Clinique
Médico-Pédagogique Dupré en mission du 14 au 23/04/09 a effectué 24 consultations pédiatriques et 24 consultations en réanimation néonatale et en maternité.
Il a également donné 2 formations aux sages femmes et au personnel de la maternité, néonatologie et réanimation.
HÉPATO GASTRO ENTÉROLOGIE
Chef de service : Dr Alain LORIA
Médecin Référent : Dr Olivier FAVRE
Pr Christophe DUVOUX de l’Unité de transplantation hépatique de l’Hôpital Henri
Mondor Creteil en mission du 10 au 17/05/09 a effectué 13 consultations de
patients adultes transplantés hépatiques et 10 consultations de patients avec
hépatite chronique virale ou tumeur du foie. 7 dossiers patients difficiles d'hépatologie ont été étudiés.
UNITÉ DE PRISE EN CHARGE DES BRÛLÉS
Médecin référent : Dr Marc ROUSSELOT EMART
Le Pr Amber MOAZZAM et le Pr Tracey Lyn PERETT de Nouvelle Zélande en
mission du 20 au 24/04/09 ont vu 56 patients en consultation et ont retenu 7
patients nécessitant une chirurgie en Nouvelle Zélande. 10 patients nécessitaient
une chirurgie prise en charge sur le territoire.
Le Pr Jean-Pierre PIRON et le Pr Géraldine GEFFRIAUD du CHU de Montpellier en
mission du 30/11/09 au 04/12/09, ont effectués sur 8 patients un implant réglé,
puis ont été évalués.
eaMAG
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5
ue !!
aïe, ça piq
prévisionnel
MISSIONS EXPERTS MEDICAUX 2010
En CARDIOLOGIE :
Chef de service : Dr Gérard PAPOUIN
Médecins référents : Dr Christophe LE GOANVIC - Dr Bruno PAGIS
Pr Alec VAHANIAN de l’Hôpital Bichat Paris – Effectuera une mission en mai 2010
sur la dilatation mitrale.
Pr Antoine SAUGUET de la Clinique Pasteur Toulouse, en mission du 26 au
30/04/2010 a effectué des dilatations périphérique.
Pr Jim STEWART, de Auckland Nouvelle Zélande, sera en mission en novembre
2010 et effectuera des dilatations coronarienne.
Pr Pascal DEFAYE du CHU de Grenoble, a déjà effectué une mission du 22 au
26/02/2010 sur la rythmologie et va faire une 2ème mission en septembre 2010.
Pr Jon SKINNER de Auckland (Nouvelle Zélande), sera en mission en novembre
2010 sur la cardiothérapie.
Unité ANGEIOLOGIE :
Médecin référent : Dr Jean-Claude ROULLET
Pr Olivier PICHOT de l’Hôpital de Grenoble sera en mission au CHPf pour la mise en
place de la technique de traitement des insuffisances veineuses par la technique
CLOSURE FAST. Dates non définies.
CENTRE DE LUTTE CONTRE LA DOULEUR
Chef de service : Dr Richard WONG-FAT
Pr Jean-Marc BENHAIEM, de l’Hôpital d’Ambroise Paré, est déjà venu en mission du
12 au 16/04/2010. Il a effectué des consultations « douleur » nécessitant une prise
en charge par l’hypnose médicale, tout particulièrement les patients qui souffrent
de douleurs chroniques rebelles au traitement médical conventionnel. Une
deuxième mission aura lieu du 02 au 05/11/2010.
HÉMATOLOGIE
Médecin référent : Dr Laurence HEUBERGER
Pr Bernard RIO responsable de l'unité de greffe médullaire à l'Hôtel-Dieu à Paris, il
a effectué sa mission du 06 au 16/04/2010. Il a suivi des patients post greffés et
a aidé à la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients atteints d’hémopathies malignes.
HÉPATO GASTRO ENTEROLOGIE
Médecins Référents : Dr Olivier FAVRE, Dr Alain LORIA
Pr Christophe DUVOUX de l’Unité de transplantation hépatique de l’Hôpital Henri
Mondor Créteil sera en mission au CHPf pour suivre 15 patients greffés hépatiques
et 20 patients transplantés. Dates de mission non définies.
ORL
Chef de service : Dr Fabrice AMADEO
Le Pr Jean-Pierre PIRON et le Pr Géraldine GEFFRIAUD du CHU de Montpellier
seront en mission en octobre 2010 et ils feront des réglages d’implants cochléaires.
ORTHOPÉDIE
Chef de service : Dr Frédéric EVENAT
Médecin référent : Dr Pierre FLEURE
Pr Jean-Paul DAMSIN de l’Hôpital Trousseau – Paris, était en mission du
19/03/2010 au 02/04/2010. Avait prévu de voir 150 patients et d’avoir 10 interventions chirurgicales.
Pr Pierre BERNARD du Centre Aquitaine du Dos – Hôpital privé Saint Martin était en
mission « chirurgie du Rachis » du au 1/09 au 30/01/09.
Pr Philippe VALENTI de la Clinique Jouvenet – PARIS sera en mission au CHPf pour
traitement chirurgical de séquelles de traumatismes, pathologies réglées, chirurgie
du plexus brachial, urgences de la chirurgie de la main. Dates non définies.
PÉDIATRIE
Chef de service : Dr Claude CHENEL
Pr Dominique DEBRAY de l’Hôpital Bicêtre sera en mission en octobre 2010 pour
Hépatologie pédiatrique.
Pr Claude PONVERT – Pneumologue - allergologue pédiatrique a prévu 40 consultations. Apports de techniques, de traitement et de prévention allergiques, notamment anesthésique, antibiotique et autres allergies médicamenteuse. Mission prévue du 08 au 10/11/2010 inclus.
Pr Marie-Laure MOUTARD, Neuro pédiatre et le Pr Clarisse BAUMANN, Praticien
hospitalier dans le service de génétique médicale de l’hôpital Robert Debré à Paris
seront en mission au CHPf. Dates de mission non définies.
RÉANIMATION
Chef de service : Dr Lionel BESSOUT
Médecin référent : Dr Eric BONNIEUX
Pr JP BRU du CH G Annecy, sera en mission pour aide à la prise en charge des problèmes infectieux, dans la prévention et le traitement des infectieux, dans la prévention et le traitement des infections nosocomiales, ainsi que la mise en place
d'un système de surveillance en collaboration avec le CLIN. Dates de mission non
définies.
Pr Samir JABER – du CHU de Montpellier était en mission du 15 au 19/02/2010
pour une aide à la mise en place de nouvelles techniques de ventilation du SDRA,
du BPCO, VNI …
NÉONATOLOGIE
Chef de service : Dr Micheline PAPOUIN
Médecin référent : Dr Françoise PAWLOTSKI
UNITÉ DE PRISE EN CHARGE DES BRULÉS
Médecin référent : Dr Marc ROUSSELOT EMART
Pr Ioana ATGER, Médecin psychiatre spécialisée en pédo-psychiatrie, de la Clinique
Médico-Pédagogique Dupré sera en mission le 10 et 30/08/2010.
Le Pr Amber MOAZZAM et le Pr Tracey Lyn PERETT de Nouvelle Zélande seront en
mission en novembre 2010. Dates non arrêtées.
NÉPHROLOGIE
Chef de service : Dr Alain FOURNIER
UROLOGIE – VISCÉRALE VASCULAIRE
Chef de service : Dr Jean-Pierre DELBREIL
Médecin référent : Dr Stéphane LEROUX
Pr Jacques POURRAT de l’Hôpital RANGUEIL-TOULOUSE en mission du 22 au
26/03/2010. Il a effectué une mission de consultations spécialisées en médecine
interne maladies systémiques et néphrologies (LEAD et Vascularités)
Pr Pierre COCHAT du CHU de Lyon, sera en mission au CHPf pour des consultations
spécialisées communes avec la Pédiatrie. Dates non définies.
6
eaMAG
#7
Pr Yves AIGRAIN de l’Hôpital Robert DEBRÉ – PARIS sera en mission Chirurgie
Pédiatrique Spécialisée. Il aura 15 à 20 interventions chirurgicales et 35
Consultations. Dates de mission non définies.
ts demain…
les résulta
rapport
Rapport de mission
du Professeur Defaye
Compte rendu de
mission de rythmologie
en Polynésie française
du 22 au 26 Février
2010
Pr Pascal Defaye
Tahiti le 25/02/2010
Le but de ces missions de rythmologie est
d’éviter que les patients soient « évasanés »
en France métropolitaine ou en Nouvelle
Zélande pour des gestes interventionnels de rythmologie qui sont maintenant réalisés à Tahiti.
Le but de ces missions est donc de réaliser des ablations
par radiofréquences de troubles du rythme. Il s’agit habituellement d’un geste curatif. Ces gestes peuvent maintenant être
réalisés à Tahiti lors de missions car le CHPf et le service de
cardiologie ont investi dans du matériel (baie d’électrophysiologie, scopie, générateur de radiofréquence, pompe d’irrigation des sondes, investissement sur le matériel à usage
unique permettant l’ablation).
Les cardiologues du service de cardiologie réalisent durant
l’année des ablations par radiofréquence de FLUTTER.
Lors des missions sont réalisées des ablations de troubles du
rythme nécessitant une courbe d’apprentissage plus importante et une plus haute expertise.
L’autre versant est la mise en place d’appareils de resynchronisation bi-ventriculaire : pacemaker et défibrillateur bi-ventriculaire.
Il s’agit d’une alternative à la transplantation cardiaque dans
le traitement de l’insuffisance cardiaque sévère.
Il n’y a pas d’utilité à former un cardiologue du service pour
l’ablation de ces troubles du rythme où la mise en place de
ces appareils car le recrutement trop faible ne permettrait pas
d’assurer un nombre d’actes en terme de qualité selon les
recommandations des Sociétés Savantes.
La solution la plus bénéfique en terme de qualité, ainsi que
médico-économique est l’organisation de ces missions.
Durant cette semaine, nous avons réalisé :
> Lundi 22 Février :
- Matinée : 30 consultations spécialisées de rythmologie
- Après-midi : 3 ablations par radiofréquence de tachycardie
jonctionnelle (maladie de Bouveret)
> Mardi 23 Février :
- Matin : implantation de 2 défibrillateurs biventriculaire
- Après-midi : ablation d’une tachycardie jonctionnelle
Ablation d’un flutter sur plastie tricuspidienne
> Mercredi 24 Février :
- Matin : ablation de 2 tachycardies jonctionnelles
- Après-midi : mise en place d’un défibrillateur biventriculaire
Ablation d’une tachycardie jonctionnelle atypique
Ablation d’un flutter sur cardiopathie sévère
> Jeudi 25 Février :
- Matin : ablation d’une tachycardie atriale complexe
- Après-midi : reprise d’un défibrillateur avec dysfonction
d’une sonde VG
Ablation d’un syndrome de Wolf Parkinson white
Soir : Animation d’une réunion de Formation Médicale
Continue des cardiologues de Polynésie :
Thème : Où en est-on de l’ablation de la fibrillation auriculaire
en 2010 ?
> Vendredi 26 Février : journée réservée pour les Urgences
Au total, cette mission a permis de réaliser une consultation
spécialisée pour avis pour 30 patients et éviter une évacuation sanitaire coûteuse pour au moins 15 patients qui ont été
traités de façon curative à Tahiti.
eaMAG
#7
7
heures
…avant 17
!
rapport
Rapport de mission
du Professeur Jaber en Réanimation
Le PR JABER a acquis une grande
notoriété dans le domaine de la
Réanimation et notamment en ce qui
concerne la ventilation artificielle.
Il est Chef de Service au CHU de Montpellier où il a réalisé de
nombreux travaux de recherche qui ont été publiés dans les
plus grandes revues internationales. C’est bien sûr une
grande chance de pouvoir faire bénéficier les patients polynésiens de son expérience.
Le hasard a bien fait les choses puisqu’à son arrivée le 15
février 2010, le service de réanimation avait un taux d’occupation à 100% et nous avions même dû admettre 2 patients
supplémentaires en salle de réveil au bloc opératoire en attendant d’avoir de la place en réanimation.
En effet après le passage du cyclone Oli, plusieurs patients
atteint de formes graves de leptospirose avaient été hospitalisées dans un état gravissime, avec notamment des hémorragies intra pulmonaires. C’était l’occasion idéale pour optimiser
la prise en charge de ces malades atteints de SDRA
( Syndrome de Détresse Respiratoire Aigu ) dont la mortalité
reste encore très élevée. Le Pr Jaber a pu ainsi, au lit du
malade, participer avec l’équipe de réanimation, à la prise en
charge de ces patients ainsi qu’a celle de tous les autres
patients du service.
Les traitements modernes passent par une stratégie dite de
ventilation protectrice, où, à défaut, de pouvoir totalement
mettre au repos ces poumons fragilisés, on insuffle de faibles
volumes avec un contrôle très précis de pressions d’insufflations de façon à ne pas aggraver les lésions pulmonaires.
La réduction de la ventilation induite par la technique, est à
l’origine d’une acidose respiratoire qui doit être soigneusement contrôlée.
D’autres techniques comme la ventilation sur le ventre (en
décubitus ventral ), l’administration de monoxyde d’azote (NO)
permettent aussi d’améliorer les échanges gazeux. Cette stratégie a permis d’améliorer notablement le pronostic du SDRA.
Et d’ailleurs, nos patients atteints de leptospirose, ont heureusement pu avoir une évolution favorable.
8
eaMAG
#7
Nous avons profité de la venue du Pr Jaber pour nous intéresser également à la ventilation non invasive (VNI). On peut ainsi
sans intubation ou trachéotomie, par l'intermédiaire d’un simple
masque facial, administrer une ventilation efficace.
Cette technique relativement récente s’adresse aux patients
de gravités intermédiaires, à condition qu’ils n’aient pas d’autres défaillances ( choc, coma, insuffisance rénale aigue …).
On peut ainsi éviter l'intubation trachéale et ses risques :
infection, lésions trachéales, hospitalisation prolongée. Entre
les séances de VNI, le patient peut parler, manger en recevant
simplement de l'oxygène nasal.
La VNI est particulièrement efficace dans le traitement des
décompensations des insuffisances respiratoires chroniques,
les oedèmes pulmonaires d’origine cardiaque, les noyades ou
toutes autres atteintes pulmonaires. La VNI concerne ainsi
bien entendu les pneumologues, les cardiologues, les urgentistes avec lesquels le Pr Jaber a pu faire des démonstrations
pratiques. Des infirmiers de ces services ont pu participer
également à ces travaux.
Le Pr Jaber a rencontré avec l’équipe de pneumologie du
CHPf nos confrères libéraux, les techniciens de l’APAIR pour
échanger sur la prise en charge par VNI ou CPAP des patients
souffrant d’insuffisance respiratoire chronique et de syndrome
d’apnée du sommeil, maladie très à la mode et largement
répandue en Polynésie. Des échanges ont pu également être
organisés avec l’équipe de réanimation néo-natale sur le
sevrage d’un nourrisson trachéotomisé avec une pathologie
complexe.
Cette mission a été très riche et a permis au Pr Jaber de faire
profiter de son expérience à de nombreux patients, de rencontrer de nombreux professionnels de santé ( médecins et infirmiers). Un des internes du service a entrepris une thèse sur
les leptospiroses les plus graves observées dans le service
depuis 10 ans, des échanges de protocoles, des échanges
médicaux prévus à Montpellier.
Nous remercions la Caisse de Prévoyance Sociale, qui grâce
à la convention cadre qui la lie au CHPf et la Direction de la
Communication du CHPf en charge des missions d’experts
médicaux, pour avoir permis la prise en charge d’un maximum
de patients dans un minimum de temps.
Pr Jaber
événement
Le bloc opératoire
ORL-OPH réalise un projet
L'équipe para médicale du bloc opératoire de spécialités au Taaone s'est engagée dans un projet
d'amélioration de la qualité des soins chez l'enfant. L'objectif était de dédramatiser pour
l'enfant et sa famille le passage au bloc
opératoire.
Le personnel paramédical du BOO a finalisé son projet de service grâce à la
générosité d'une chaîne de "fast food" :
ainsi chaque enfant reçoit avant son
intervention chirurgicale un jouet qui le
suit pendant toutes les étapes de son
passage dans le service. Si par hasard
celui-ci n'est pas avec lui à sa sortie du
bloc l'enfant n'a pas oublié son cadeau et
le réclame.
On peut remarquer dès la mise en place de ce
projet que l'enfant arrivant en pleurant fixe son
attention sur son cadeau et sur le personnel qui
l'accueille de ce fait celui-ci se calme engendrant
ainsi une prise en charge de qualité et un confort de
travail pour le personnel.
Tout cela ayant pour but une meilleure mise en
confiance du jeune patient et de dédramatiser l'aspect hostile de l'hôpital.
L'accueil personnalisé du futur opéré à l'arrivée du
bloc est un élément indispensable au bon déroulement opératoire, il apporte confort et sécurité au
patient. Cette démarche privilégie l'écoute, l'information et la réponse.
eaMAG
#7
9
dose…
alors, une
projet
Présentation du Nouvel Hôpital
A travers un synopsis proposé par
la société Archipel Prod
Dans notre Ea news numéro 5,
un article avait été diffusé sur la
réalisation d’une série de films
intitulée provisoirement
« Le nouvel Hôpital du Taaone ».
Nous tenions à partager avec vous
ce projet dont la réalisation
est en cours !
INTENTION DE RÉALISATION :
La société Archipel Production propose la réalisation d’un
premier reportage de 13 minutes.
L’objectif est de présenter au grand public le Nouvel
Hôpital dans son ensemble, sans pour autant aller dans le
détail de ses particularités.
Le déroulement de ce film, sera une sorte de visite guidée,
à l’instar de celles organisées depuis plus de 2 ans.
Le montage de ce reportage sera rythmé afin de permettre de passer d’un sujet à l’autre, comme par exemple :
« Les nouveautés du pôle mères/enfants, à l’aire de jeux
des enfants hospitalisés, les urgences…
Pour ce faire, Archipel Production va faire appel à des
figurants/Acteurs, mais aussi à des professionnels de
santé de notre hôpital comme un guide, en la personne de
M. Rajko STOKIC, des chefs de service, des cadres soignants, des sages-femmes, des infirmiers, des
brancardiers, des hôtesses…
DÉCOUPAGE :
Introduction :
Plans de l’hôpital dans son ensemble avec une voix OFF
explicative. Cette partie sera la genèse du projet du
nouvel hôpital et permettra d’arriver à l’état actuel du
site en retrouvant un groupe de visiteurs. Montage
alterné d’images de l’hôpital en phase de chantier, de
plans de l’hôpital jusqu’à l’état d’avancement des
travaux d’aujourd’hui.
10
eaMAG
#7
idi
…matin, m
e t s o i r.
Visite :
La visite aura lieu dans des parties préalablement
définies afin d’évoquer les nouveautés de l’hôpital ou les
fonctionnements qui auront été choisis pour la
présentation. Les personnes préalablement choisies et
préparées interviendront toutes verbalement pour
informer les téléspectateurs.
Cette partie a pour but de donner des informations sur
le futur fonctionnement de l’hôpital, et surtout de
rassurer la population en lui montrant les zones
aménagées et dans lesquelles le personnel de santé
continuera d’évoluer professionnellement.
• 4. Pôle mère / enfant
Concentration des services liés à l’enfant. Plus grande
interaction, beaucoup de confort notamment dans les
chambres, aire de jeux, cour intérieure pour mamans et
enfants, jeux, école, restauration.
AU NIVEAU 0
• 5. Urgences
Surface consacrée aux urgences / Mamao multiplié x 4.
Rapidité de la prise en charge grâce à un système
d’accueil mieux réparti (Patients validés, couchés,
urgences obstétricales…)
Circuit de la visite et thèmes abordés
• 1. Arrivée et accès du nouvel hôpital
Les différentes possibilités d’accès, les parkings, la
circulation autour de l’hôpital (voitures, piétons,
prioritaires, urgences…)
• 6. PC sécurité
Importance du PC Sécurité : surveillance, gestion
technique centralisée…
AU NIVEAU I
AU NIVEAU 2
• 2. Accueil dans l’Atrium
L’Atrium ou Nef : cœur et poumon de l’hôpital, lieu
convivial où l’architecture a été pensée pour accueillir
les différents visiteurs et patients de l’hôpital. L’Atrium
est comme une rue qui sépare le plateau technique de
l’hébergement. C’est là que s’organisent l’accueil des
patients et leur orientation.
• 7. Cardiologie
Service centralisé, matériel de pointe.
• 3. Interview du Directeur sur les nouveautés de
l’hôpital dans l’Atrium
Explication du concept du lieu où il se trouve (atrium)
et/ou le « guide » informe sur les grandes généralités
du fonctionnement de ce nouvel hôpital : 80% d’équipements neufs, activités nouvelles telles que la radiothérapie, greffe rénale… Gain de bien-être (chambres individuelles, espace, lumière dans l’hôpital…) et meilleure
prise en charge grâce à un regroupement des différents services. Evocation des consultations centralisées,
secrétariats, espaces d’attente interne et externe.
• 8. Laboratoire
Modernité du laboratoire, chaîne automatisée, automatisation de l’analyse des prélèvements, visualisation du
pneumatique. Avantage : plus rapide, moins coûteux,
résultats d’examens traités plus vite.
• 9. Amphithéâtre
Grand nombre de places, réservé pour les congrès
médicaux du territoire et formations du personnel
soignant, réunions d’informations…
Conclusion :
Une synthèse des éléments essentiels à retenir : les
nouveautés dans les services, les grandes lignes
concernant la circulation autour de l’hôpital, la date
d’ouverture de l’hôpital…
Mise en scène d’une chambre type « maternité ».
eaMAG
#7
11
respirez…
dossier > noumea
La formation management
Donner un cadre com
Pourquoi mettre
Mûrement réfléchie pendant trois
années par la direction de l’hôpital, en œuvre
une formation
la formation de management,
de management
intitulée « Le rôle du cadre au CHT »,
de cette envergure ?
a été mise en place entre avril
La réponse de Guy
et décembre 2009. Une formation
Van Laethem, cadre
stratégique d’une durée de 10 jours
administratif, chef
qui a concerné les 90 cadres
de bureau au sein
de la DRH, en charge
de l’établissement.
de la formation :
« La direction du CHT entend préparer
l’avenir dans le cadre du projet du médipole.
Il est donc essentiel de travailler sur nos métiers,
sur nos compétences et nos niveaux de performance. Les métiers évoluent constamment au sein de
l’hôpital, les métiers d’encadrement également, que ce soit
dans les secteurs administratifs, de soins, médico-techniques
ou techniques. Il était bon de recadrer, de redéfinir la fonction
de cadre. Ce dernier étant un relais entre l’équipe qu’il chapote sur le terrain et la Direction, en charge à la fois de transmettre la parole institutionnelle et de faire remonter les informations de la base. Au-delà, il y avait aussi la volonté de permettre aux cadres qui font un métier exigeant de se rencontrer à l’extérieur de l’établissement, dans un lieu de formation
qui est aussi un lieu d’expression, de s’exprimer sur les problématiques communes auxquelles ils sont confrontés au
quotidien. Cette formation management sur mesure, élaborée
par la Direction, s’avère stratégique pour l’organisation
interne du CHT. Il y a peu d’entreprises publiques ou privées
qui osent mettre en œuvre une formation de management
d’une telle envergure et sur une si grande échelle car elle
génère inévitablement des bouleversements».
12
eaMAG
#7
Objectifs de la formation :
• Revoir les fondamentaux du rôle de l’encadrant au CHT,
• Développer une culture et un langage communs au sein
des cadres,
• Uniformiser les pratiques et outils managériaux
Instaurer une dynamique,
• Mettre en œuvre une organisation managériale plus efficace pour une meilleure prise en charge des malades qui est
la finalité de cette formation.
La constitution des groupes
Elle a été pensée longtemps en amont par la Direction. L’idée
était de mélanger dans chacun des dix groupes des
personnes qui ont une fonction de cadres avec un statut de
cadre, les agents de maîtrise qui ont des fonctions de cadres
sans en avoir le statut et faisant fonction de cadres. Dans
chaque groupe, il était essentiel que les participants viennent
d’horizons divers et de services différents (service de soins,
administratif, technique, médico-technique).
Le cursus de l’encadrant sur dix
jours :
Il est élaboré autour de trois thématiques :
1) Sens, valeurs et compétences de l’encadrant CHT (3 jours)
2) Actes fondateurs de l’encadrant CHT au sein de son équipe
et dans sa ligne managériale (5 jours)
3) Organisation de l’encadrant CHT (2 jours)
L’élément fort qui ressort de la formation :
L’envie de poursuivre cette dynamique impulsée dans les
groupes, par la création d’un groupe de réflexion des cadres
au sein du CHT.
Ce qui est prévu :
Suite aux bilans établis par les formatrices et Marc Rolland,
chef de projet à l’IFAP, une formation sera élaborée à
l’attention des membres du comité de Direction.
Deux jours de formation sur le terrain seront organisés en
2010 pour faire le point sur les outils managériaux que les 90
cadres auront pu mettre (ou non) en place.
ici…
c’est bon
…et là aussi.
mmun aux cadres
Le point de vue
des Formatrices
Véronique Delaye et Dominique
Caputo, consultantes formatrices en
ressources humaines, management
et communication, sont les deux
intervenantes qui ont été sollicitées
par la direction du CHT pour mettre
en œuvre cette formation de
management. Pour l’Ouvre Boîte,
elles reviennent sur le déroulement
des sessions. Une expérience riche
d’humanité.
OB : Concrètement, comment s’est
organisée cette formation ?
OB : Cette formation mangement pour l’ensemble des
encadrants a fait l’objet d’une grande concertation en amont
avec la direction du CHT.
Dominique Caputo : C’était le point de départ. Nous avons eu
des rendez-vous avec la DRH et le CODIR. Nous ne voulions
pas élaborer cette formation avec nos propres perceptions et
expériences sans avoir au préalable appréhendé et interrogé
l’organisation de l’établissement. Nous avons travaillé en
profondeur afin de comprendre quelles étaient les valeurs et
les postures managériales que nous devions insuffler aux
stagiaires.
Dominique Caputo : Je conclue la formation sur deux jours en
axant sur la gestion de projets, sur les processus et les clés à
mettre en place pour améliorer l’organisation au sein de leur
service.
OB : Qu’est-il ressorti de ce
brainstorming?
Véronique Delaye : L’intérêt de ce programme est de décliner
un référentiel commun afin d’enclencher une dynamique
collective. Mais chacun peut faire son chemin au sein de ce
grand chemin et trouver des axes de progrès qui lui sont
propres. Les participants ayant tous des points de repères et
des bagages différents. A la fin de chaque session, nous
demandons une évaluation de la formation. Il en ressort qu’ils
ont trouvé un esprit de corps et de cohésion. Ils ont pris
conscience qu’ils faisaient partie d’une même confrérie, d’une
même profession, celle de manager. Les cadres ont le souhait
de faire perdurer cette dynamique.
OB : Il est prévu que vous les retrouviez l’année prochaine.
Véronique Delaye : Effectivement. Deux jours de formation
seront proposés en 2010 afin de faire le point sur ce qui a pu
être mis en place ou non. Nous allons aussi réfléchir sur
l’élaboration de la formation managériale en direction des
membres du CODIR qui ont souhaité également suivre ce
programme. C’est un véritable cycle de formation stratégique
qui est en marche au CHT et qui s’inscrit dans le management
de l’hôpital de demain.
OB : Comment avez-vous trouvé vos stagiaires ?
Dominique Caputo : Le métier de manager est très exigeant.
Ils ont pu au cours de la formation, exprimer librement leur
difficulté au quotidien, leurs attentes. Nous les avons trouvés
très énergiques avec beaucoup de richesse, en ayant toujours
très à cœur la santé du patient.
Dominique Caputo : La formation s’est déroulée dans un
premier temps sur trois jours avec moi. Cette première partie
consiste à engager une réflexion sur les postures managériales, sur la vision des participants de leur métier, sur leurs
difficultés. Ce travail préliminaire donne de la matière pour
construire la suite du programme.
Véronique Delaye : J’ai pris ensuite le relais sur 5 jours mais
pas de façon continue. Je me suis plus centrée sur la partie
approche concept et outils pratiques. J’ai travaillé
énormément sur les mises en situation, les jeux de rôle pour
permettre aux stagiaires d’expérimenter différents scénarii.
eaMAG
#7
13
ça colle…
rapport
Rapport à l’issue de la formation
“Accompagnement du changement
Dans un contexte de forte
turbulence économique,
d’incertitude politique
et de difficultés financières,
le nouvel hôpital du Taaone
ouvrira ses portes
aux patients au cours
de l’année 2010.
Il présentera toutes les caractéristiques
d’un hôpital de dernier recours qui génère
une complexité où se côtoient des
logiques de fonctionnement antagonistes,
où surgissent constamment de nouvelles
difficultés logistiques et de nouvelles
contraintes liées aux fluctuations de la
demande de soins. Il parviendra à remplir
ses missions à condition que les personnels
hospitaliers, médecins, chirurgiens, soignants
assurant la continuité des soins aux malades,
cadres organisant la transversalité des activités hospitalières parviennent à coordonner leurs actions en vue
de l’efficacité de l’offre de soins, et cela bien en amont du
transfert.
Cet objectif s’est déjà traduit, ces dernières années, par une
mobilisation très importante des différents professionnels au
sein d’équipes très motivées, ayant consacrées beaucoup de
temps à l’élaboration de projets, projet d’Etablissement, projet médical, projet de soins, projet social, sans que ceux-ci
aient toute la visibilité nécessaire pour se mettre en place.
Cependant, cette démarche a été entravée à de multiples
reprises par des contraintes politiques fluctuantes. Les reports
successifs de changement de lieu, les promesses non tenues,
l’opacité de certaines réponses attendues des instances
décisionnaires ont fini par laminer les énergies les plus
coriaces et provoquer une usure mentale rendant précaire
l’objectif à atteindre. Certes, les projets ont le mérite d’exister
mais ils restent sectorisés, morcelés, isolés. Il leur manque à
la fois la capacité de générer une véritable politique de
communication interne au sein de l’Etablissement et la
capacité d’articuler de façon cohérente des finalités, sinon
contradictoires, du moins souvent divergentes, ces deux
aspects conférant à l’organisation hospitalière sa lisibilité et
son efficacité.
C’est dans ce contexte que la D.R.H. a proposé une formation
pour l’accompagnement du changement aux médecins et
cadres hospitaliers, avec un double objectif : d’une part
repérer les difficultés et les dysfonctionnements les plus aigus
à résoudre avant le transfert dans les nouveaux locaux de
l’hôpital et, d’autre part, motiver et impliquer toutes les catégories socioprofessionnelles dans la prise en charge du changement.
14
eaMAG
#7
Au cours de la première matinée de chaque session, les
différents participants ont tous déclaré qu’il n’y avait pas lieu
de remettre les projets sur la table tant qu’une décision ferme
et définitive n’était pas prise concernant le déménagement.
Depuis plusieurs années, en effet, les projets ont été pensés,
discutés, élaborés.
Des groupes de travail ont été mis en place dans tous les secteurs, des propositions ont été avancées, des questions fondamentales - de structure, d’organisation, d’effectifs - ont été
soulevées auprès des directions… Cette masse importante
de réflexions et de projets est aujourd’hui gardée dans les
tiroirs en attente d’un transfert qui, attendu depuis longtemps,
est cependant toujours retardé, n’offrant pas une visibilité suffisante pour soutenir l’adhésion active des personnels médicaux et soignants. En outre, de nombreuses interrogations
concernant le fonctionnement du nouvel hôpital,
interrogations portées au plus haut niveau, n’ont pas eu de
réponses, paralysant ainsi la réflexion qu’il conviendrait de
poursuivre.
Les nombreux travaux de réflexions et de recherche de
solutions pour le fonctionnement du nouvel hôpital qui sont
déjà pilotés par des médecins, des cadres, des personnels
soignants et techniques pourraient, à l’occasion de cette
formation, trouver un nouveau souffle par la mise en lumière
de ce qui a été insuffisamment pensé et formalisé. L’objectif
de la formation est donc bien resté centré sur l’inventaire des
dysfonctionnements possibles et des opacités structurelles
auxquels il serait urgent d’apporter des solutions, qu’elles
soient d’ordre médical ou liées aux conditions d’hospitalisation.
Si des solutions ne sont pas concrètement envisagées
aujourd’hui, le C.H.P.f court le risque de voir se développer
des dérapages dans le nouvel hôpital, en termes de conditions
de travail dégradées, d’absentéismes, d’opposition ou de
mouvements sociaux. Certes, la socio culture polynésienne
est riche de traditions de solidarité, d’endurance, d’adaptation
à toutes sortes de situations mais il existe, pour toutes les
cultures quelles qu’elles soient, un seuil au-delà duquel ce qui
a été longtemps accepté paraît tout à coup totalement
irrecevable. Les craintes exprimées par différents responsables et agents hospitaliers concernant l’alourdissement de la
charge de travail dans le NH, l’usage «dégradé1» des nouveaux locaux et le choix d’effectifs «constants» peuvent être
éventuellement considérées comme des indices de montée
en tension du climat social.
!
et ça tient
en vue du transfert d’hôpital”
Par ailleurs, nous avons été amenés, dès la première session,
à souligner l’importance institutionnelle de la fonction de
cadres hospitaliers, lesquels ont particulièrement le sentiment
d’une absence de reconnaissance de leur légitimité. Ils sont
pourtant les mieux placés pour piloter les activités
hospitalières du point de vue de la continuité des soins aux
patients. Ils possèdent, en effet, une double compétence : la
connaissance du système de soins propre à l’hôpital – c'està-dire l’expertise de terrain – et la capacité de mobiliser les
professionnels de santé autour de problématiques à résoudre,
quelle que soit la nature des problèmes à prendre en compte.
De surcroît, ils sont parfaitement conscients des contraintes
propres à chaque environnement et considèrent que leur
savoir doit être mis au service de la gouvernance hospitalière
car ce sont eux qui assurent efficacement l’articulation entre
la multiplicité des objectifs de fonctionnement et rendent plus
performante l’offre de soins au sein d’un hôpital.
D’une manière générale, la plupart des participants à la formation – cadres et médecins – ont admis la nécessité de
s’impliquer dans des projets transversaux particulièrement
urgents à résoudre avant le déménagement, ce qui leur
permet non seulement de responsabiliser davantage leurs
équipes mais aussi de restaurer les conditions d’une meilleure
communication au sein de l’hôpital. C’est ainsi qu’ils ont
participé à la création d’outils de communication internes
destinés à restaurer – et même à instaurer – une capacité de
dialogue et de partage, une visibilité plus grande des
catégories professionnelles souvent oubliées dont
l’implication est pourtant indispensable à la bonne marche
d’un établissement hospitalier et à la qualité de ses
prestations.
C’est seulement au cours des mois qui viennent que nous
pourrons constater si l’objectif a été réellement atteint :
relancer une dynamique qui restaure la capacité de
communication des différents partenaires et met à la portée
du plus grand nombre les éléments essentiels dont il faut tenir
compte dans l’organisation nouvelle d’un hôpital qui reste, ne
l’oublions pas, dévolu au service public. Il convient donc que
rien n’entrave la marche vers un but : le patient et la qualité
de sa prise en charge. C’est ce principe qui a guidé la
réflexion des participants, ce qui répond d’ailleurs à une
nécessité éthique autant que sociale et juridique.
Le stage s’est déroulé en 3 séquences :
• Une 1ère séquence alternant Travaux Pratiques et Apport Théorique
(11 heures pour chaque groupe),
• Une 2ème séquence consacrée à un Atelier (3h pour chaque groupe)
• Une 3ème séquence consacrée à la présentation des travaux réalisés en Atelier
(4h pour tous les groupes).
Présentation des thèmes traités en Ateliers
• 8 thèmes portent sur les structures à mettre en place (n°1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 11)
• 2 thèmes portent sur les compétences du personnel (n° 9 et 10)
• 1 thème porte sur les conditions de travail et la qualité de vie du personnel (n°12)
• 3 thèmes portent sur les outils de communication (n° 13, 14 et 15)
• 1 «Alerte rouge à Mamao !» (Recommandations sous forme de signal d’alarme, n°6)
1 - Quelle transversalité pour la pédiatrie ?
2 - Mise en place de transports sanitaires terrestres
3 - Nécessité d’une Maison Médicalisée
4 - Quel fonctionnement pour l’hôpital de jour ?
5 - Quel fonctionnement pour l’hôpital de jour ?
6 - « Alerte rouge à Mamao »
7 - Nécessité d’un Centre de Prélèvements interne au nouvel hôpital
8 - Annulé
9 - Redéfinition et recentrage de l’activité des A.S. Nature du problème
10 - Quelle formation à donner aux Secrétaires médicales ?
11 - Mise en place d’un service de Kiné
12 - Quelles hypothèses pour la restauration du personnel ?
13 - Concevoir la transversalité de la communication interne
14 - Etude d’un outil de communication oral pour l’hôpital
15 - Etude de faisabilité d’un J.T. Journal du Transfert
Michèle Bretin-Naquet
Maître de Conférences.
Consultante en sociologie
des organisations
Janvier/février 2010
eaMAG
#7
15
zoom
Pr Bernard - Mme Jeannette - Dr. Söderlund
Rapport de mission
en chirurgie du rachis
Professeur Pierre BERNARD du Centre Aquitain du Dos, 33700
Mérignac, en mission au CHPf du 8 au 15 avril 2010 dans le service de
Chirurgie Orthopédique et Rachidienne, service du Dr EVENAT, Hôpital
Mamao, et invité par le Chirurgien, Docteur Christian SÖDERLUND.
Objectifs : Evaluation de la situation
locale, des pathologies et des moyens à
disposition au CHPf pour la chirurgie de
la colonne vertébrale. Echange de
compétences. Mise en place des protocoles
chirurgicaux et postopératoires pour la réalisation d’interventions spécifiques (remplacement discal prothétique) qui ont justifié 3 évasans
sur Bordeaux pour la seule année 2009.
Jour 1 et 2 : Visite des services d’hospitalisation et de consultation et du bloc
opératoire. Discussion de dossiers, visite des opérés hospitalisés.
Jour 3 : Activité chirurgicale :
- Cas n°1 : Mme F. : chirurgie de décompression et de fixation d’un spondylolisthésis
L4L5 avec ostéosynthèse et greffe intersomatique avec cage.
- Cas n°2 : Mme S. : chirurgie d’ablation d’une hernie discale lombaire par technique
microchirurgicale.
- Cas n°3 : Mr P. : chirurgie de recalibrage lombaire par miniabord.
Visite post-opératoire dans le service d’hospitalisation.
Jour 4 : Visite de l’ensemble des patients hospitalisés en chirurgie orthopédique.
Discussion des dossiers cliniques et radiologiques.
Echange autour de dossiers particuliers.
Jour 5 : Activité de consultation.
Discussion des dossiers cliniques et radiologiques.
Visite des opérés hospitalisés.
En soirée : Conférence d’enseignement sur la chirurgie de la colonne cervicale, en
présence de chirurgiens orthopédistes et neurochirurgiens, de médecins spécialistes
en rhumatologie et en rééducation fonctionnelle et de médecins généralistes du
secteur public et du secteur libéral invités par le Docteur Söderlund (25 participants),
hôtel Manava Resort.
Thèmes :
- Evolutions dans la chirurgie rachidienne cervicale.
- Nouvelle classification des lésions cervicales pour l’aptitude au rugby professionnel.
- Particularités de la chirurgie cervicale chez les rugbymen professionnels.
16
eaMAG
#7
Jour 6 :
Activité chirurgicale :
- Cas n°1 : Mme F. : ablation d’un corps étranger
lombaire
- Cas n°2 : Mme T. : décompression radiculomédullaire
C4C5 et arthrodèse avec ostéosynthèse par voie
antérieure.
Activité de consultation.
Discussion des dossiers cliniques et radiologiques.
Visite des opérés hospitalisés.
Conclusions :
• Excellentes compétences chirurgicales et anesthésiques locales
• Très bonnes conditions matérielles pour la chirurgie
rachidienne courante au CHPf ; personnel compétent et
motivé.
• Manque de certains matériels chirurgicaux : lumière
chirurgicale adaptée, certaines boites d’ostéosynthèse.
• La chirurgie discale prothétique doit pouvoir se faire
dans de bonnes conditions si toutefois le matériel
chirurgical et les implants sont disponibles. Projet de
discuter avec des industriels la mise à disposition
gracieuse du matériel ancillaire.
Remerciements :
Je tiens à remercier tout particulièrement la direction de
la CPS ainsi que celle du CHPf pour avoir autorisé cette
mission et en avoir permis la réalisation matérielle.
Mes remerciements également aux docteurs Evenat et
Djenadi pour m’avoir accueilli si chaleureusement dans
leur service.
Enfin, un remerciement spécial au docteur Christian
Söderlund, excellent professionnel, qui est à l’origine de
cette mission.
Papeete, le 15 avril 2010.
Docteur Pierre BERNARD
[email protected]
ça colle…
métiers
Les Hommes de Service
Les hommes de service ! Qui sont-ils ?
Un homme de service assure :
Le ramassage des déchets et le linge sale des services hospitaliers
L’approvisionnement des services en repas, linge propre et produits divers
Le transport et le déménagement dans l’hôpital
Leurs activités principales de manière générale sont les suivantes :
• Gestion des déchets :
- Descente des poubelles des services hospitaliers 2 fois à 3 fois par jour
- Nettoyage et désinfection des poubelles avant de les redistribuer dans les services
- Application stricte des règles d’hygiène
• Gestion du linge :
- Ramassage du linge sale
- Transfert du linge sale à la buanderie
- Remontée du linge propre
• Service des repas :
- Distribution et récupération des chariots repas dans les services
• Distribution dans les services de soins de produits multiples :
Solutés, produits à usage unique de la pharmacie, produits ménagers des services
économiques, vers les services de soins
• Transfert du mobilier nécessitant des réparations
• Aide aux déménagements dans l’hôpital.
Pour assurer ce poste, il est important d’avoir un bon esprit d’équipe, indispensable
pour un travail de force en groupe, être respectueux des consignes et modes d’interventions. Etre strict pour toutes les règles d’hygiène.
Une formation de base en hygiène est indispensable pour que l’homme de service
sache se protéger lors du transport des déchets contaminés des services hospitaliers.
Il leur est également imposé la formation de port de charge.
Pour leur protection, le chef de service intérieur s’assure que chaque homme de
service soit équipé de matériel de protection de l’individu. C’est à dire, chaussures de
sécurité, gants, tenues…
INTERVIEW
M.Tama Albert
Je travaille au CHPf depuis
1997, j’ai commencé en CDD
et j’ai signé mon CDI en
2001. J’aime le travail que
j’exerce, il est cool (rires…)
quand tu sais gérer ton
emploi du temps !
Je souhaite assurer mon
poste jusqu’à ma retraite !!!
Je ne veux pas du tout changer !!! Mon planning me
convient très bien. En plus de ça, 2 fois par mois je suis
en astreinte à la morgue. Et puis mon déjeuner est
offert. C’est super !! (Grand rire)
M. Bill TAEREA
Ça fait 7 ans que je travaille
pour le CHPf dont 2 ans au service intérieur. J’étais jardinier,
j’assurais parfois des remplacements au service intérieur
lorsque les effectifs étaient
moindres à cause des arrêts
maladie, congés… De fil en
aiguille j’ai été titularisé sur mon poste d’homme de service. On m’a proposé d’être brancardier, j’ai refusé le
poste, car ce que je fais me plaît, j’aime les avantages
qu’on me donne actuellement, le travail est cool, je
travaille 3 jours ensuite 2 jours Off, ensuite je travaille 2
jours et 3 jours Off, et ainsi de suite !!
De plus le travail du week end est vraiment facile ! C’est
la routine que je ne veux pas changer. J’ai hâte de
travailler dans le nouvel hôpital car je sais que nous
allons avoir du nouveau matériel, je pense aux chariots
que nous poussons tous les jours !! Ceux qu’on a sont
en train de rendre l’âme ! (rires…)
Vivement le nouvel hôpital…
INTERVIEW
Nous pouvons voir dans tous
les hôpitaux du Centre Hospitalier
de Polynésie française, ces hommes
habillés généralement en bleu poussant
des chariots !!! Mais savons-nous
quels sont leur rôle, leur travail,
leur activité ? Ea mag est allé
à la rencontre de ces hommes en bleu
pas comme les autres !
eaMAG
#7
17
ça colle…
métiers
La Cuisine
Tous les jours des milliers de
personnes mangent à la cantine du
CHPf, des plats sont livrés dans les
chambres pour les patients !!!
INTERVIEW
Ea mag va vous présenter ceux qui
se cachent derrière la cuisine
du CHPf :
Ceux qui préparent et
confectionnent des plats, des mets
ou des repas.
Ceux qui mettent en œuvre des
techniques et règles de fabrication
culinaires.
Lors de mon passage en cuisine, Monsieur Alexis
SANDFORD, chef de cuisine, m’a accueilli à bras grands
ouverts ! Un homme disponible, beaucoup d’entrain et
qui aime son travail, m’a confié avoir commencé en tant
que pâtissier en 1983. Avec beaucoup de courage il a
décidé de passer son BEP en 1987 et 10 ans après, il a
passé son bac à 47 ans. Alexis l’a eu haut la main et
s’en félicite ! Comme il le dit si bien avec son allure de
gros nounours :
« Il n’y a pas d’âge pour reprendre ses études !! Tout
est une question de volonté ! »
La cuisine comprend 2 équipes avec 13 personnes par
équipe. Ces équipes travaillent en roulement de garde
de 11 heures.
M. Paul TEIVA est le deuxième chef en cuisine. Lors de
ma visite dans leurs locaux, Paul et son équipe étaient
de repos. Je n’ai pas pu avoir d’interview ni de photo,
mais sachez qu’une autre équipe travaille derrière les
fournaux pour nous et pour nos patients.
18
eaMAG
#7
MERCI à eux ! et FELICITATIONS pour leur travail :
Malgré les horaires appréciés, leur environnement de
travail est assez pénible étant donné la chaleur que
diffusent les fourneaux !
• Leurs activités principales sont de :
- Préparer et confectionner des plats
- Elaborer des menus
- Evaluer la qualité des produits de base
- Exécuter des tâches préalables
à la préparation des mets (épluchage, découpage)
- Réaliser des recettes
- Vérifier les préparations et les plats (goût, qualité…)
- Préparer des plateaux repas
- Rédiger des bons d’économat
- Organiser, entretenir, nettoyer et désinfecter
le matériel de cuisson et du plan de travail.
- Remplacer le boucher si nécessaire !
!
et ça tient
Malgré l’expérience professionnelle sur
les connaissances et discernement des
saveurs et arômes, de la maîtrise des
techniques de confections des repas et
de l’utilisation du matériel de cuisine,
avoir l’esprit d’équipe, faire preuve
de créativité, de rigueur, d’organisation,
de respect des règles d’hygiène et de
sécurité et savoir s’adapter est primordial
au bon fonctionnement de cette entité.
Le CHPf leur offre une formation D’ADAPTATION OBLIGATOIRE, pour la rédaction des bons
d’économat et la création de menu en fonction des
fiches de production.
Sachez que des plats améliorés sont mis en place pour
les patients par toute l’équipe de la cuisine et du service
diététique pour les jours fériés, les fêtes nationales…
Par exemple, le jour de ma visite, ils prévoyaient pour le
05/03/2010, un feuilleté au chèvre, une roulade, un
gratin dauphinois, une salade de fruits en dessert et un
moelleux au chocolat. Hummm !!!
BON APPETIT A TOUS !
eaMAG
#7
19
ça colle…
métiers
La Lingerie
La lingère assure
l’approvisionnement des services
d’hospitalisation en linge plat
pour le confort des patients et
en vêtements pour le personnel
médical, para médical
et technique.
> Activités principales :
Pour les 3 sites (Mamao, Taaone et Psychiatrie)
• Gestion du linge :
Tri et comptage du linge sale (linge plat et uniformes) avant expédition vers la
blanchisserie.
Tri du linge propre en retour de blanchisserie.
Tri, lavage, séchage, pliage et distribution des chiffonnettes de lavage.
• Préparation des chariots de linge propre à expédier dans les services
d’hospitalisation.
• Participation à des travaux de réparation du linge (couture, thermocollage).
• Dépotage des cartons et distribution des dotations annuelles en linge plat,
en uniformes et en chaussures neuves.
> Savoir, savoir-faire et savoir être-demandés :
Bases de couture.
Formation de base en hygiène indispensable.
(pour que la lingère sache se protéger lors du tri du linge sale et éviter la propagation
de maladies infectieuses lors de la distribution du linge propre).
Utilisation des logiciels Word et Excel.
Bon esprit d’équipe.
Etre respectueux des règles d’hygiène.
> Diplôme souhaité :
Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires.
> Moyen(s) spécifique(s) lié(s) au poste :
Machine à laver le linge, sèche linge, machine à coudre, thermo colleuse.
20
eaMAG
#7
Irène TAEREA
La responsable de l’entité « lingerie » est employée au CHPf
depuis plus de 20 ans. En
2001, après le décès de sa responsable, Mme Tauhiro Renée,
elle a été nommée à ce poste.
« Je connaissais déjà le poste de responsable car je
l’occupais lorsque Renée partait en congé. C’est vraiment un travail à responsabilité, car j’ai 6 agents à
gérer. Je tenais à dire que la saisie informatique n’existait pas et j’ai demandé à ce qu’on mette en place cette
technologie afin de faciliter mon travail, notamment
celle de la gestion du stock, du planning, du contrôle, de
la facturation…
J’aime mon travail car la gestion est acquise, nous fonctionnons très bien ! je suis fière de travailler avec
« MES FILLES » (comme elle aime à le dire) et avec mon
chef de service. Je ne demande aucune amélioration à
faire dans notre service, par contre après avoir visité le
Nouvel Hôpital, il se trouve que nous n’allons pas avoir
les même avantages qu’ici : pas de toilettes privés, pas
de douche !! Nous allons être entre 4 murs !
Actuellement j’ai la vue sur l’extérieur, j’aimerais avoir
les mêmes avantages qu’aujourd’hui pour notre demain
dans le Nouvel Hôpital !!...
tin
37,2 le ma
enquête
Des victimes d'agression bientôt mieux prises en charge?
La direction et le parquet
se penchent sur le dossier
La qualité de la prise
en charge des victimes
d’infractions pénales
est peu satisfaisante
aux yeux des
personnels de soins.
Une enquête menée courant 2006 auprès des
personnels infirmiers des urgences mettait en évidence
le déficit de formation et de qualification des soignants,
lesquels se trouvaient démunis pour orienter et
conseiller au mieux les victimes.
En parallèle, l’autorité judiciaire était elle-même peu
satisfaite de l’organisation actuelle des autopsies.
Ces constats anciens et renouvelés ont conduit le
parquet général et le CHPf à réfléchir à la mise en place
d’un outil adapté susceptible de répondre à ces besoins.
Il s’agit de l’Unité médico judiciaire.
Le projet, piloté directement par le parquet général
depuis 2008 a connu un développement rapide après la
désignation du Dr BEAUMONT début 2009 par la
direction en vue d’établir un rapport de synthèse destiné
aux partenaires pressentis de la convention, à savoir le
Ministère des affaires sociales, la CPS, le parquet et les
forces de l’ordre.
Si les organismes sociaux (affaires sociales et CPS) ont
indiqué ne pas être intéressés par ce projet, malgré son
volant social marqué, les autorités de l’Etat ont répondu
largement présentes, de même que l’Association d’aide
aux victimes pour la prise en charge psychosociale des
victimes.
Quelles seront les missions
de l’UMJ ?
Ces missions ont été précisées dans le rapport du Dr BEAUMONT et peuvent
recouvrer :
- la prise en charge médico-judiciaire des victimes de violences, des victimes
d’accidents de la voie publique, des victimes d’agressions sexuelles, des violences à
mineurs, des violences conjugales ;
- les missions de thanatologie judiciaire (levées de corps et autopsies) ;
- la réalisation d’examens sur les personnes placées en garde-à-vue ;
- l’assistance aux enquêteurs dans l’identification des victimes de catastrophes de
masse.
Le dimensionnement définitif dépendra d’arbitrages qui devraient avoir lieu sous peu
par les partenaires.
Le projet de convention prévoit l’installation à demeure d’un officier de police judiciaire
dans l’établissement et de locaux d’accueil spécifiques pour le praticien, le
psychologue et l’assistante sociale chargée de la prise en charge de la victime.
Ces locaux sont proches des urgences afin de permettre une prise en charge intégrée
de la victime du soins d’urgence à l’hébergement d’urgence en passant par les
examens médico-légaux et l’intervention de la psychologue.
L’objectif ? Eviter que la victime se retrouve, comme trop souvent aujourd’hui, seule
avec son certificat de coups et blessures dans sa voiture avec ses enfants sans savoir
où aller en dehors des heures ouvrables.
La présence permanente d’un représentant des forces de l’ordre répond aussi à une
demande de l’établissement de renforcement de la sûreté au CHPf et en particulier
aux Urgences. La proximité géographique du local de permanence policière permettra
en effet une intervention rapide, en collaboration avec certains agents du CHPf dont il
est prévu à terme l’assermentation comme agent de police judiciaire adjoint.
Parmi ses missions, l’UMJ aura aussi la charge de la gestion de la morgue
hospitalière dans le fonctionnement actuel.
Cet ensemble cohérent devrait concourir à un meilleur service rendu aux victimes et
constituera un modèle de coopération inter administration.
eaMAG
#7
21
ts demain…
les résulta
événement
Lutte contre L’abus du Tabac et le
S La loi anti-tabac est sortie au Journal Officiel de la Polynésie fançaise.
VOU
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LE S
Le CHPf a déjà mis en place la règlementation avec des affiches. Il sera
de notre devoir de signaler toutes personnes contrevenantes à la règlementation
auprès de la Direction de la Santé mais également de la police municipale. Seuls les agents
assermentés pourront constater et dresser des procès verbaux. La police judiciaire,
les mutoi pourront dresser des contraventions. L’interdiction de fumer sera
valable dans toute l'enceinte de l’établissement.
La loi du pays modificative texte adopté n°2010-3 LP/APF du 25/01/2010 portant
modification de la loi du pays n°2009-4 du 11/02/2009 relative à la lutte contre l’abus
du tabac et le tabagisme est applicable depuis le 15 mars 2010.
EA MAG a retenu pour vous quelques points importants. Vous pouvez accéder à cette
loi dans K – Public – Tabacologie – Texte loi du pays Tabac consolidé-1.pdf.
Ce dossier sera complété, dès réception des arrêtés relatifs à cette loi.
Article LP 1er : Sont considérés comme produits du tabac les produits destinés à
être fumés, prisés, mâchés ou sucés, dès lors qu’ils sont, même partiellement,
constitués de tabac, ainsi que les produits destinés à être fumés même s’ils ne
contiennent pas de tabac.
Est considéré comme ingrédient toute substance ou tout composant autre que les
feuilles et autres parties naturelles ou non, transformées de la plante du tabac,
utilisés dans la fabrication où la préparation d’un produit du tabac et encore présent
dans le produit fini, même sous une forme modifiée, y compris le papier, le filtre, les
encres et les colles.
Article LP 4 : Il est interdit de vendre ou d’offrir gratuitement, des produits du tabac ou des
ingrédients par distributeurs automatiques.
Désormais, nul nouveau point de distribution des produits du tabac ne peut être installé dans un
périmètre de 100 mètres autour des établissements de santé, d’enseignement et des établissements
ou terrains de sports.
On entend, au sens des dispositions du second alinéa, par « point nouveau de distribution » toute création
de points de vente et distribution des produits du tabac à l’exception de ceux issus de ventes, cessions ou
transmissions de fonds de commerce.
Article LP 10 : Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, et notamment :
1. Dans les lieux fermés et couverts qui accueillent du public
2. Dans les lieux fermés et couverts constituant des lieux de travail
3. Dans l’ensemble des moyens de transport collectifs, réguliers ou occasionnels
4. Dans l’enceinte des établissements de santé publics et privés
5. Dans l’enceinte des établissements d’enseignements publics et privés
6. Dans l’enceinte des lieux destinés à un usage collectif tels que notamment, les aéroports, les galeries marchandes
des centres commerciaux.
Cette interdiction ne s’applique pas dans les emplacements expressément réservés aux fumeurs qui ne peuvent être installés
que dans les lieux de travail et dans les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons.
Des dérogations peuvent être accordées aux établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, pour la mise en
place de zones fumeurs en terrasse.
Un arrêté pris en conseil des ministres fixe les conditions d’application du présent article.
22
eaMAG
#7
heures
…avant 17
!
Tabagisme
Article LP 11 : Dans les lieux mentionnés à l’article LP 10 de la présente loi du pays, une signalisation apparente rappelle le principe de l’interdiction de fumer. Un modèle de signalisation accompagné d’un message
sanitaire de prévention est fixé par arrêté du ministre chargé de la santé.
Le même arrêté fixe le modèle de l’avertissement sanitaire à apposer à l’entrée des espaces
expressément réservés aux fumeurs.
Cette signalétique sera mise en place dans les mois à venir dans tout le CHPf, c’est-à-dire,
à l’hôpital Mamao, à l’hôpital de Jean-Prince et en psychiatrie.
Article LP 12 : Une campagne de sensibilisation est organisée sous l’égide du ministre
de la santé, auprès de l’ensemble de la population au moins une fois par an.
Article LP 3 : Dans le cadre de l’éducation à la santé, une sensibilisation au risque
tabagique est organisée, sous forme obligatoire, dans les classes de
l’enseignement primaire et secondaire.
Des programmes de formation et de sensibilisation en matière de lutte antitabac
sont proposés aux professionnels de santé.
Dispositions pénales
Article LP 14 : Sont qualifiés pour procéder dans l’exercice de leurs fonctions, à la
recherche et à la constatation des infractions aux dispositions prévues par la présente
loi du pays ainsi que des arrêtés pris pour son application, tous les agents
assermentés pour constater des infractions notamment :
• Les médecins inspecteurs de santé publique et les pharmaciens inspecteurs de santé publique
• Les agents assermentés du Centre d’Hygiène et de Salubrité Publique
• Les agents assermentés du Service des Affaires Economiques
• Les agents assermentés du Service des Affaires Administratives
• Les agents assermentés du Service de la Jeunesse et des Sports
Article LP16-1 : Le fait de fumer dans un lieu à usage collectif mentionné à l’article LP 10, hors de l’emplacement
expressément réservé aux fumeurs, ou hors des zones fumeurs en terrasses autorisées à titre dérogatoire aux établissements
hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 3ème classe.
En outre, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4ème classe le fait, pour le responsable des lieux où
s’applique l’interdiction de fumer dans un lieu à usage collectif mentionné à l’article LP 10 :
• De ne pas mettre en place la signalisation prévue à l’article LP 11
• De mettre à la disposition des fumeurs un emplacement non conforme
• De favoriser, sciemment, par quelque moyen que ce soit, la violation de cette interdiction.
eaMAG
#7
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Le CHPf en randonnée au Mont Aorai
sortie à 2000m d'altitude
Organisée au départ pour le personnel du bloc opératoire, Hélène, adjointe de l’Adosc a
demandé à ce que les membres de l’Adosc puissent se joindre à eux pour cette aventure et
c’est avec plaisir qu’ils ont été acceptés.
M. Sylvain FROGIER, personnel du bloc opératoire et adepte des randonnés, a su avec son équipe mener 41 personnes au Mont Aorai !!!
Et tout ça dans la bonne humeur et avec beaucoup de gaieté.
n
Quand on y evset,coun
s'accroche a !!!…
grand sourire
Bravo Turia, tu as atteint les 2066m comme
l’indique ce poteau que tu tiens avec bonheur
et soulagement dans tes bras.
e
A
ud
t
i
t
l
a
'
d
2000m
La traversée la plus vertigineuse
est sans conteste le col
du diable
L'Escalade du Mont Aorai peut être effectuée sans
guide, sentier balisé et refuges aménagés. Elle
débute à 600m, près d'un centre d'instruction
militaire où tout randonneur signale son passage.
La première partie de la randonnée est la plus
aisée, jusqu'au col de Hamuta vers le premier
refuge de Fare mato à 1400m d'altitude, la vue
panoramique sur les vallées et les pics voisins est
magnifique. La deuxième partie plus difficile, se
fait sur la crête en passant par le col du diable et
le deuxième refuge de Fare ata. La vue au
sommet de l'Aroai, embrasse tous les sommets
de Tahiti et ses profondes vallées ainsi que la
silhouette de Moorea.
Coco, du bloc opératoire et surtout un super guide
et animateur avait plus de 32kilos dans son sac !!!
eaMAG
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