shell world

Transcription

shell world
GABON
Shell Gabon invité à Port-Gentil à
l’occasion de la fête de l’Indépendance
17 août 2009
à Port-Gentil
The Creative Energy Source • Numéro 07 - Novembre 2009
06 Journée Shell pour la Sécurité
12 Gamba Terminal Upgrade
14 Délégués du Personnel en Formation
16 Inauguration Centre Social Gamba
GABON
DIRECTEUR DE LA
PUBLICATION
Roger Ratanga
REDACTEUR EN CHEF
Gatien Matsahanga
SR
Sonia Nding
Guy Teclos Gomas
ONT CONTRIBUE
A CE NUMERO
Alilat Antseleve-Oyima
Jean-Felix Athomo
Sally Blaxland
Ernest Boucher
Marguerite Butler
Celestin Delbrah
Adrian Drewett
Germaine James
Alain Lasseny
Régine Mabiala
Alexis Moafo
Thérance Ndzobe
Chioma Ngozi Okpoechi
Kathleen Ondo Akwe
Aristide P. Nyamat Bantsiva
F. Pambou Mouketou Kombila
Katrin Satizabal
Jonathan Stillwell
Piet de Wit
David Woodruff
Armelle Zague
Astrid Zephir
CREDITS PHOTOS
Shell Gabon
Relations Extérieures
et Communication
COLLABORATEUR
EXTERIEUR
Lamine Sangare
AGENCE
PAO - Infographie Edicomm,
BP. 2107 – Libreville (Gabon)
Tél. (241) 77 85 59
TIRAGE :
1500 ex. • DLBN : 11/09
Multipress Gabon
Poursuivre
notre engagement social
Au cours des trois derniers mois,
notre entreprise a été au cœur
d’événements témoignant de la
vitalité de notre engagement social :
Un centre social flambant neuf a été
offert aux populations du département de Ndougou. Son inauguration, présidée par le Ministre des
Affaires Sociales a donné lieu à une mémorable cérémonie.
Nous avons également initié, en collaboration avec la
Smithsonian Institution, des actions de renforcement de
capacités des étudiants de l’Ecole Nationale de Eaux et Forêts
(ENEF) en matière d’analyse cartographique. Quinze élèves
ingénieurs de cette institution en ont bénéficié. Dans le
domaine de la sécurité, seize taximen de Gamba ont suivi une
formation à la conduite défensive. Sur le plan interne, un séminaire de formation sur la prévention des conflits sociaux a été
organisé pour les délégués du personnel.
C’est en alliant notre performance sociale et notre responsabilité
environnementale à l’efficacité économique que nous oeuvrons
pour l’avenir. Cette dynamique est portée par notre ambition
de faire de Shell Gabon une entreprise sans accidents, grâce aux
efforts que les employés déploient chaque jour dans ce sens. La
réussite de la dernière journée de la sécurité ainsi que l’amélioration de nos indicateurs en matière d’Hygiène, Santé Sécurité et
Environnement démontrent que l’Objectif Zéro est possible.
En 2010 nous allons célébrer cinquante ans de présence continue au Gabon. Cette commémoration confirme la perpétuation de l’héritage que nous ont légué les pionniers de la belle
aventure de Shell au Gabon.
Nous sommes fiers de cet héritage et entendons poursuivre
notre engagement social pour le développement du Gabon.
C’est en cela que les questions touchant à l’aide aux communautés locales, la formation et la protection de la biodiversité
continuent de mobiliser nos éfforts et nos ressources.
Bonne lecture.
Adrian Drewett
PDG & Cch.
2
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
SOMMAIRE
SHELL
WORLD
16
18
16
DEVELOPPEMENT DURABLE
Inauguration du centre social de Gamba
18
BIODIVERSITE
Stage de cartographie forestière à l’ENEF
20
SECURITE/SANTE
06
Sécurité : Cours de conduite défensive pour
les taximen de Gamba
Santé : Le paludisme
JOURNÉE DE
LA SÉCURITÉ
2009
17 août 2009
à Port-Gentil
10
02
EDITORIAL
22
VIE DE L’ENTREPRISE
Poursuivre notre engagement social
Portrait : Chioma Ngozi Okpoechi,
Nouveaux Arrivants, Actualité Sociale
03
SOMMAIRE
26
NOUVELLES DU GROUPE
04
NEWS ROUND-UP
Interview de Peter Voser, Nouveau Directeur
Général Exécutif du Groupe Shell
“l’actualité en bref”
28
SENSIBILISATION HSE
06
BUSINESS/EVENEMENT
Si l’histoire de “Goal Zero” m’était contée
Journée de la sécurité 2009 : Les Shellois se
mobilisent pour plus de sécurité de travail
10
RELATIONS EXTERIEURES
20
17 août 2009 à Port-Gentil
12
TECHNIQUE
Le projet “Gamba Terminal Upgrade”
14
RESSOURCES HUMAINES
22
Formation des délégués du personnel
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
3
L’ACTUALITE
EN BREF
L’ACTUALITÉ DE SHELL GABON EN BREF • BUSINESS • PRODUCTION • RESSOURCES
HUMAINES • TECHNOLOGIE • SOCIAL • DEVELOPPEMENT
Hugh Mitchell
en visite à Shell Gabon
Exploration :
A terre et en mer
Ainsi que l’exigent les obligations du
CEPP (Contrat d’Exploration et de
Partage de Production), 600 kilomètres
d’acquisitions sismiques 2D seront effectuées sur Ozigo et Awoun. La campagne
d’acquisition sismique qui a commencé
en mai sur Ozigo s’est s’achevée en août.
L’équipe chargée de cette opération a
ensuite couvert la zone d’Awoun dont la
campagne devrait prendre fin en décembre 2009. La phase d’étude et d’interprétation sismique des données aura lieu
courant 2010 avec un potentiel forage
d’exploration en 2011.
Au cours de sa visite à Shell Gabon du 14 au 15 juillet, Hugh Mitchell
a visité Rabi et Gamba où il a rencontré les employés et prononcé un
discours à l’occasion de l’inauguration du nouveau Centre Social de
Gamba. A la fin de son séjour , il s’est dit impressionné par toutes les
personnes qu’il a rencontrées, et ravi des discussions auxquelles il a pris
part et de l’atmosphère positive ressentie pendant tout son séjour.
Hugh Mitchell est l’un des membres du Comité Exécutif du
Directoire du Groupe Royal Dutch Shell. Il est responsable des
Ressources Humaines et de la fonction Corporate en qualité de ‘Chief
Human Resources and Corporate Officer’.
4
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
“Shutdown”
à Gamba et à Rabi
Le grand arrêt pour la maintenance annuelle du Terminal de
Gamba a eu lieu à la fin du mois de juillet. Ceux de Rabi et
de Toucan ont été effectué au début du mois d’août. Les deux
opérations ont été conduites avec succès et sans incident.
L’objectif de production de Shell Gabon pour 2009 est de
44675 barils/jour et les dernières prévisions de production
pour la fin de l’année sont estimées à 48500 barils par jour.
Stages de vacances 2009
Par ailleurs, les études
géologiques sur les nouveaux
Contrat d’Exploration et
Partage de Production offshore
(BC9 et BCD10) sont presque
achevées. Les données existantes (HRAM/gravity et 2D)
ont été rassemblées et réexaminées. Les études en cours
devraient déterminer la décision d’entrer dans la seconde
phase et constituer une base
pour l’acquisition sismique 3D.
Dans le cadre des stages de vacances, Shell
Gabon a accueilli soixante élèves et étudiants
dans ses locaux pendant trois mois. Les stages
se sont déroulés en deux sessions entre juillet
et septembre. Repartis entre Gamba, PortGentil et Libreville, les stagiaires ont eu l’opportunité de se familiariser avec le monde du
travail et l’industrie du pétrole. Au cours
d’une séance de bienvenue avec les jeunes,
Ian Schlich, Directeur des Ressources
Humaines, a rappelé l’intérêt de la démarche
et invité les stagiaires à se servir de leurs
expériences à Shell Gabon pour susciter des
vocations et conforter leurs projets d’étude.
A noter qu’en plus des stagiaires de vacances,
onze étudiants ont également effectué leurs
stages d’entreprise à Shell Gabon.
De nouveaux bureaux à Libreville
Shell Gabon a récemment
ouvert de nouveaux bureaux à
Libreville. Cette étape marque la
fin d’un processus de repositionnement institutionnel engagé il
y a plusieurs mois. L’immeuble
Atanga qui abrite désormais les
bureaux de Shell Gabon à
Libreville est situé près de l’aéroport international Léon Mba.
Le bâtiment s’élève sur quatre
niveaux et accueille une partie
des services des Ressources
Humaines, Finances, Contrats
et “Corporate”. Une trentaine
d’employés y travaillent depuis
le 4 août 2009.
SHELL WORLD
GABON - N°4 OCTOBRE 2008
5
BUSINESS/EVENEMENT
Journée de la Sécurité 2009
AGIR COMME
IL SE DOIT
6
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
La Journée de la Sécurité Shell a été célébrée le mercredi
8 juillet 2009. Cette année, les employés ont été invités à
se concentrer sur la nécessité d’Agir comme il se doit
(Do The Right Thing) afin de prévenir de façon
proactive, la survenue de tout incident. C’est en cela
que cette journée a constitué une étape importante
dans notre voyage vers l’Objectif Zéro et la construction d’une culture de sécurité forte.
A
l’échelle du Groupe et de la région
Exploration/Production Afrique, des
messages forts ont été adressés aux
employés par la hiérarchie. Les points clés de
ces messages ont été relayés à tous les niveaux.
A Shell Gabon, Adrian Drewett, PDG a appelé
à « promouvoir la culture HSE pour générer la
sensibilisation et l’action. C’est la voie idéale
pour relever le défi des préjugés et chercher l’assurance que chacun travaille dans les conditions
les plus sécurisées possibles. » a-t’il déclaré.
En 2008, la campagne pour la Journée de la
Sécurité nous a aidé à mettre l’accent sur la
sensibilisation à l’action et à la responsabilité
individuelle en matière de sécurité avec le
thème ‘Petit Changement. Grande
Différence’. Cette année, les employés ont été
encouragés à saisir l’opportunité de cette
journée pour approfondir la compréhension
des 12 Règles de Survie. Les shellois ont aussi
été encouragés à discuter sur les comportements qui peuvent aider à prévenir les
blessures et la perte de vies en veillant au
respect des 12 Règles de Survie.
ACCIDENTS DE LA ROUTE EN BAISSE
Il est vrai qu’au cours des six premiers mois de
2009, Shell Gabon a certes noté une baisse
des accidents de la route, mais également
enregistré une augmentation des incidents sur
les sites de travail. Le 8 juillet 2009 les membres du Comité de Direction ont ainsi joué
un rôle actif sur l’ensemble des sites d’opération. A Gamba, Adrian Drewett a participé à
la distribution des prospectus de sensibilisation aux employés à l’entrée du Terminal et
reçu ses homologues directeurs des compagnies contractantes à un déjeuner de travail au
cours duquel des opportunités pour un
engagement HSSE commun ont été explorés.
A Gamba, Rabi, Toucan, Ozigo et Awoun,
des sessions de sensibilisation ont également
eu lieu. Les séances de discussion étaient facilités par les chefs de départements et les
employés ont manifesté autant d’engagement
qu’au cours des éditions précédentes.
En marge de la Journée, des tests HSSE et
jeux concours ont également été organisés. Les
employés ont en effet eu le choix entre un jeu
concours HSSE en ligne, les meilleures suggestions HSSE ainsi que les tests de conduite
et stationnement en créneau. Les lauréats aux
différents concours ont été récompensés à la
fin de la journée du 8 juillet 2009. La
Direction Générale s’est engagée à traduire les
suggestions recueillies dans le plan d’action
HSSE de l’entreprise après leur révision.
AGIR COMME IL SE DOIT
Pour travailler en toute sécurité
Les sociétés du Groupe Royal Dutch Shell
sont inconditionnellement engagées dans la
poursuite de l’Objectif Zéro et des catalyseurs
d’amélioration du rendement en sécurité, tels
que les règles d’or – Conformité, Intervention
et Respect – et des 12 Règles de Survie, qui
mettent l’accent sur les activités présentant le
plus grand risque de blessure grave, voire
mortelle.
A Shell, un ensemble de règles, de mesures, de
programmes et de projets aident à améliorer la
sécurité. Ils contribuent à l’ambition d’atteindre l’Objectif Zéro et traduisent le désir d’agir
constamment comme il se doit en matière de
sécurité. Le slogan de la Journée sur la sécurité
de cette année, ‘Agir comme il se doit’, devrait
aider chacun à travailler encore plus en toute
sécurité.
La Journée de la sécurité a offert ainsi une
occasion unique de réunir les équipes pour
leur permettre de se pencher sur la sécurité, de
parler de ce qui importe personnellement les
employés.
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
7
promouvoir la
culture HSE pour
générer la sensibilisation et l’action.
C’est la voie idéale pour relever
le défi des préjugés et chercher
l’assurance que chacun travaille
dans les conditions les plus
sécurisés possibles.
Adrian Drewett
PDG & Cch.
Palmarès des tests de conduite
1. Joseph Louis Guissiga (EHTM)
2. Landry Manfoumbi (CIT)
3. David Morin (Colas)
4. Anicet Ndoumou Kabogui (CIT/4)
5. Patrick Onanga (Engen)
6. Kolo Bagale (OMI/33)
7. Stanislas Da Matha (Colas)
8. Mehdi Bouguetaia (ENG/4)
9. Fernand Mayeul Kassembine (ENG/4)
10. Guy Teclos Gomas (PXR/11)
Palmarès du Jeu Concours
HSSE en ligne
1. Terry Reeve, OPP
2. Nolda Griffioen, ENG/11
3. Ahmad Firouzi, ENG/24
4. Rodrigue Zengue, OPS/12
5. Kolo Bagale, OMI/33
6. Noel Trevor Trump, ENG/3
7. Bruno Mba Megner, OPP/3
8. Thomas Eyi Nkoumou, OPP/11
9. Marlène Smit, DRE/3
10. Séraphin Mba Ekore, OMI/43
8
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
Palmarès des meilleures suggestions HSSE
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
9
RELATIONS EXTERIEURES
17 août 2009
Fête de l’Indépendance
à Port-Gentil
Les festivités commémorant l’accession du
Gabon à la souveraineté internationale ont
été célébrées à Port-Gentil les 15 et 16 août
2009 dans le cadre des fêtes tournantes de
l’Indépendance.
H
ormis le traditionnel défilé militaire
et civil prévu à cet
effet, une exposition sur
l’histoire du pétrole et la
biodiversité a également
ouvert ses portes au public. La participation de
Shell Gabon à ces deux
manifestations a été très
remarquée. Les deux
événements étaient
présidés par S.E. Rose
Francine Rogombe,
Président de la
République, Chef de
l’Etat, en présence de nombreuses personnalités politiques, autorités locales et
chefs d’entreprises. Shell
Gabon était représentée par
une délégation conduite
par Pierre Reteno Ndiaye,
Directeur Général Délégué
et Ian Schlich, Directeur
des Ressources Humaines.
EXPOSITION
Le samedi 15 août, lors de
l’ouverture du stand d’exposition qu’animaient con10
SHELL WORLD
jointement Total et Shell
Gabon, les illustres invités
ont d’abord découvert la
mémorable histoire des 80
années d’activités pétrolières
au Gabon, à travers ses pionniers, ses succès et sa contribution au développement
du pays. Dans la même
lancée, Shell Gabon, par la
voix de Roger Ratanga, son
directeur de la communication, s’est appuyé sur l’expérience de son partenariat
avec l’Insitution
Smithsonian dans le complexe des aires protégées de
Gamba pour illustrer la
cohabitation entre l’industrie et l’environnement.
“Depuis dix ans, le
Programme de Surveillance
de la Biodiversité dans la
zone de Gamba a permis de
répertorier de nombreuses
espèces animales” a souligné
Roger Ratanga qui a aussi
rappelé que “les résultats des
travaux des chercheurs de la
Smithsonian aident Shell à
réduire l’impact de ses activités sur l’environnement.”
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
QUAND L’OR NOIR SE MET AU VERT
L’exposition sur la biodiversité du Complexe des Aires Protégées de
Gamba a suscité beaucoup d’intérêt de la part des visiteurs. Le public a pu découvrir et apprécier la qualité du travail de conservation
et de surveillance entrepris par Shell et la Smithsonian dans cette
partie du pays. Une vingtaine de tableaux présentant des images de
mammifères, invertébrés, oiseaux, amphibiens et espèces végétales
ont été présentés au public.
A noter que le programme de Surveillance et d’Evaluation de la
Biodiversité dans le Complexe de Gamba est une initiative unique au
Gabon. Il a été mis en place il y a dix ans pour accroitre l’information
sur la biodiversité, promouvoir les liens entre les parties prenantes,
former des chercheurs et techniciens, minimiser les impacts du
secteur du pétrole et autres industries et disséminer les informations.
A ce jour, environ 3000 espèces ont été recensées à travers 75 parcelles de végétation explorées. Les études menées jusqu’ici ont
démontré que certaines espèces naturelles étaient plus nombreuses à
Rabi que dans les parcs nationaux voisins.
QUELQUES DÉTAILS :
• 70 espèces de mammifères
• 86 espèces de reptiles et 78 espèces d’amphibiens
• 490 espèces d’oiseaux dont une nouvelle espèce découverte en août 2008
• 2200 échantillons en collection de 190 espèces de vertébrés & 206
familles d’arthropodes
Le partenariat entre Shell et Smithsonian a également donné lieu à la
publication de nombreux ouvrages.
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
11
TECHNIQUE
Projet
“Gamba Terminal Upgrade”
Le projet initié récemment
vise à porter la capacité des
équipements de 70.000
barils à 120.000 barils afin
de permettre le traitement
de la production additionnelle provenant de Koula et
Damier ainsi que ceux de
Tsiengui et d’Obangue
opérés par Addax. Les
travaux suivent leur cours et
devraient être livrés d’ici la
fin de l’année. Etat des lieux.
L
a gestion du Terminal Pétrolier de Gamba est placée sous la
supervision du Département des Operations Sud (OPS)
dirigé par Aristide P. Nyamat. La grande partie des infrastructures actuelles datent de plus de quarante ans et c’est grâce à
une stratégie de maintenance préventive soutenue et le savoir-faire
des équipes affectées à la gestion de ces opérations, que Shell
Gabon a pu optimiser le fonctionnement de cet actif. Ainsi “Le
Terminal de Gamba avait déjà connu une amélioration de ses
équipements avec la mise en production de Rabi en 1989” déclare
Aristide P. Nyamat. « A l’époque, l’augmentation des capacités de
stockage du Terminal avait permis d’accueillir le brut supplémentaire en provenance du “grand” Rabi. » précise-t-il.
Le projet ‘Gamba Terminal Upgrade’ a nécessité la mise en place
de deux équipes (Aberdeen et Gamba) et la mobilisation d’importants moyens financiers. Le projet est conduit par Therance
Ndzobe, Ingénieur Projet. Il est assisté dans sa mission d’une quinzaine d’ingénieurs et de techniciens spécialisés dans les différents
corps de métier indispensables en Exploitation et Production
pétrolière.
DÉFIS TECHNIQUES
L’objectif principal de ce projet est d’équiper le Terminal Pétrolier
de Gamba d’une unité de chauffage moderne pouvant traiter un
plus grand volume de pétrole brut. Cette unité de chauffage comprend essentiellement trois fours et un échangeur eau/huile de
grande capacité. A ces équipements s’ajoutent une pompe de trans12
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
fert du bac de dessalage vers ceux de stockage et une pompe de
drainage des mêmes bacs de stockage.
Par ailleurs, la conception et la construction d'un banc de comptage pour une meilleure fiscalisation/répartition du mélange brut
exporté à partir du Terminal Pétrolier de Gamba sera la véritable
attraction de ce programme d’amélioration des équipements. Les
travaux de remplacement de l’unité de chauffage et d’augmentation de sa capacité sont en cours d'achèvement. “La fabrication en
usine du compteur fiscal est terminée” affirme le chef de projet qui
rappelle que “La réception de l’équipement est programmée pour
la fin du dernier trimestre de cette année et son installation est
maintenant prévue pour le début 2010.”
Pour relever certains défis techniques, la réalisation du projet
‘Gamba Terminal Upgrade’ a fait appel à l’utilisation de nouvelles
technologies, notamment dans le domaine de la conduite à distance des opérations assistée par ordinateur. Dans le cadre de ce
projet, le système de contrôle de tous les nouveaux équipements
sont numériques. Fini le pneumatique.
SATISFACTION
L’ensemble des travaux entrepris lors de ce projet ont été conduits
dans le respect de notre politique en matière de santé, sécurité et
environnement. Aucun incident majeur n’a été signalé sur les sites
d’opérations. Cette performance a été d’autant appréciée que cette
année l’équipe OPS a franchi le cap de 13 ans sans accident avec
arrêt de travail.
HSE : Des Indicateurs
de vitesse intallés
à Gamba
Quatre panneaux indicateurs de vitesse, alimentés
à l’énergie solaire ont été installés aux alentours
de la concession de Shell Gabon à Gamba.
Therance Nzobe
Ingénieur Projet
13 ANS SANS ACCIDENTS A OPS
Le samedi 8 août 2009, le Département OPS (Opération
Sud) a atteint 13 ans d'opérations sans accident avec arrêt
de travail. “C'est une étape majeure et un important événement pour nous. Nous sommes fiers de l'avoir réalisé” a
déclaré Aristide P. Nyamat, Responsable des Opérations
Sud. “Cette performance n'aurait pas été accomplie sans
l'application stricte des consignes de sécurité et le respect
continu de l'environnement” a-t-il ajouté.
L’objectif de ces panneaux est d’élever le niveau
de sensibilisation des conducteurs sur la limitation
de vitesse. D’autres indicateurs de vitesse seront
également installés à Rabi et Awoun.
Pour l’équipe OPS, l’utilisation à bon escient des outils (12
Règles de survie, 3 Règles d'Or, STOP, OOPS, Job Harzard
Analysis, Toolbox Talk, HSSE induction, PtW, etc.) mis à leur
disposition ont grandement contribué à la réalisation de cette
performance. Plus qu’une performance, ces 13 années sans
accidents sont aussi la preuve que l’Objectif Zéro est possible.
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
13
RESSOURCES HUMAINES
Relations Industrielles/Délégués du Personnel
Prévenir les conflits sociaux
Shell Gabon s’est engagée sur la voie d’un
dialogue social soutenu et permanent avec
les représentants des salariés. Outre la mise
en place d’infrastructures à la disposition
des délégués du personnel, l’entreprise a
initié un séminaire sur la formation des
délégués du personnel et œuvré à la mise
en place d’un Comité Permanent de
Concertation Economique et Sociale.
C
omment prévenir les conflits sociaux au sein d’une
organisation ? Cette question fait partie des préoccupations communes exprimées par les employeurs
et leurs salariés. Dans cette dynamique, les délégués du personnel occupent une position; ils sont les interlocuteurs privilégiés de la Direction Générale pour représenter les salariés
et participer au dialogue social. Ils jouent donc un rôle
important dans le dispositif de prévention des conflits sociaux. En ce sens, la formation est une des réponses pour les
aider à jouer pleinement leur rôle. C’est dans ce cadre que
le département des ressources humaines a récemment organisé un séminaire à l’endroit des délégués du personnel.
Cette formation a été animée par le Professeur Etienne Nsie,
Conseil juridique agréé CEMAC, Agrégé de droit privé et
associé-gérant du Cabinet Emergence Gabon qui est spécialisé
en droit des affaires. Son intervention a porté sur trois points, à
savoir : Les institutions représentatives des employés prévues par
le code du travail gabonais, les conditions de désignation et
d’élection de ces différentes institutions, les attributions et missions des différents organes des institutions.
Le but de la formation était de donner aux délégués du personnel une connaissance globale de leur rôle dans l’entreprise
et de les rendre immédiatement opérationnels. La formation
a suscité beaucoup d’engouement de la part des délégués, a
en juger le niveau et la qualité des échanges avec le formateur. Au terme de la session, l’ensemble des participants ont
formulé le vœux de mettre en application les enseignements
reçus au cours de ce séminaire. “Cette formation nous a
apporté un plus dans notre délicat rôle de Délégués du
Personnel. Nous avons acquis de nouvelles compétences en
matière de relations industrielle et cela nous réconforte.
Nous remercions la Direction Générale pour cette initiative”
a affirmé Barthelemy Mapaga Ipandy, Délégué du Personnel.
14
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
Cette formation a contribué à
améliorer nos connaissances mais
c’est surtout la partie d’échange
avec le formateur du droit du travail qui m’a personnellement intéressé. Il me parait nécessaire de
multiplier ce type de cours surtout pour les nouveaux Délégués du Personnel.
Marie-Louise Moyombo Itchetche
Déléguée du Personnel
INTERVIEW : ERNEST BOUCHER,
CHEF DU SERVICE HIR.
Shell World Gabon : Quelle est la vision de Shell Gabon en
matière de relations industrielles ?
Ernest Boucher : La vision de la Direction Générale de Shell Gabon
est de ramener les relations de travail au centre des préoccupations de
la compagnie.
Elle souhaite établir un meilleur dialogue avec les institutions de
représentations du personnel, les syndicats (ONEP), le Gouvernement
et les partenaires.
SWG : Quel rôle joue le service HIR dans ce dispositif ?
E.B. : Le Service HIR (Industrial relations) qui a été mis en place
cette année est entièrement dédiée aux Relations sociales.
Il travaille avec la Direction de Shell Gabon, les délégués du personnel,
les syndicats, le gouvernement et les partenaires pour promouvoir des
relations plus fortes avec les représentants de ces groupes.
L’Objectif est d’optimiser les relations avec les acteurs institutionnels et
garantir la paix et la tranquillité au sein de l’entreprise (industrial peace).
COMITÉ PERMANENT
DE CONCERTATION ECONOMIQUE ET SOCIAL
Le CPCES (Comité Permanent de Concertation Economique et Social)
est une instance permanente au sein de laquelle les représentants des
actionnaires, la direction et les représentants des salariés peuvent discuter
des enjeux économiques et sociaux auxquelles Shell Gabon fait face. La
première réunion du CPCES a eu lieu le 26 juin 2009 à Gamba. L’ordre
du jour a porté sur le rôle et les objectifs du CPCES, la performance de
Shell Gabon en 2008, la stratégie d’affaire de Shell Gabon, la situation
financière de Shell Gabon et les perspectives pour 2009. Au cours de
cette réunion facilitée par le service des Relations Industrielles, la
Direction Générale était représentée par Adrian Drewett (PDG).
SWG : Pouvez-vous nous faire une rétrospective des initiatives
menées depuis le début de l’année ?
E.B. : L’année 2009 a été une année très chargée car il a fallu organiser
un nouveau Service en même temps qu’il fallait gérer au quotidien
les relations sociales.
Les chantiers ont été très nombreux. On peut citer à titre d’exemple :
a) La mise en place de nouvelles institutions :
l’Advisory Committee qui est un comité qui a pour rôle de conseiller
la Direction Générale en proposant des solutions adaptées à la
prévention et à la résolution des conflits.
Le Comité Permanent de Concertation Economique et Sociales
(CPCES ).
Shell Gabon est la première entreprise membre de l'UPEGA à mettre
en place en 2009 cette institution représentative du personnel obligatoire dans les entreprises commerciales ayant au moins 50 employés.
b) La gestion des relations avec les instances représentatives du personnel. Organisation de réunions périodiques entre la Direction des
Ressources Humaines, le Leadership Team et les délégués du personnel
c) La participation aux réunions mensuelles de l’UPEGA et les contacts réguliers avec les autres sociétés pétrolières.
SWG : Quelles sont les perspectives pour l’année 2010 ?
E.B. : Les perspectives pour l’année 2010 sont la poursuite de
l’organisation du Service HIR et le renforcement des relations
avec toutes les parties prenantes afin d’assurer la paix sociale
dans l’entreprise.
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
15
DEVELOPPEMENT DURABLE/COMMIUNAUTE
Performance Sociale
Inauguration du Centre
Social de Gamba
Le 15 juillet 2009, Mme
Denise Mekam’Ne,
Ministre des Affaires
Sociales et Jean-Marie
Koumba Souvi, Ministre
Délégué auprès du
Ministre de l’Intérieur
ont inauguré le nouveau
Centre Social de Gamba
en présence des Autorités
Locales, Hugh Mitchell
(Membre du Comité
Exécutif du Groupe
Shell) et des membres de
la direction de Shell
Gabon.
L
e 15 juillet 2009, Mme Denise
Mekam’Ne, Ministre des Affaires
Sociales et Jean-Marie Koumba
Souvi, Ministre Délégué auprès du
Ministre de l’Intérieur ont inauguré le
nouveau Centre Social de Gamba en
présence des Autorités Locales, Hugh
Mitchell (Membre du Comité Exécutif
du Groupe Shell) et des membres de la
direction de Shell Gabon.
Le nouveau bâtiment est une donation de
Shell Gabon. Il a été construit dans le
cadre des activités de Performance Sociale.
Il vient s’ajouter aux trente neuf autres
16
SHELL WORLD
centres gérés par le ministère des Affaires
Sociales sur l’ensemble du territoire
national.
“Cette réalisation traduit nos efforts à contribuer, dans la mesure de nos moyens, à
améliorer les conditions de vie autour de
nos zones d’activités. Mais ce qui importe
surtout c’est d’aider les communautés à se
prendre en charge en établissant des partenariats avec les organismes de l’Etat et les
institutions de développement et en privilégiant des capacités, afin de ne pas créer une
dépendance d’avec Shell Gabon” a déclaré
Adrian Drewett PDG.
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
DÉVELOPPEMENT
COMMUNAUTAIRE
Une approche de développement
communautaire appréciée à sa juste
valeur par Mme Denise
Mekam’Ne, qui, au nom du gouvernement a exprimé sa reconnaissance à Shell Gabon : “ce don confirme l’excellence du partenariat
entre l’Etat, le Groupe Shell et sa
filiale Shell Gabon” a-t’elle dit.
Pour Mme Denise Mekam’Ne, un
centre social est un service public
déconcentré sur le plan géographique, technique et rattaché à
la coordination provinciale des
Affaires Sociales et dépendant de la
direction générale des affaires
sociales. D’une manière générale,
c’est une œuvre de solidarité au
bénéfice des exclus, des personnes
vulnérables et des plus démunis.
C’est à ce titre que Mme le ministre a invité les populations du
Département de Ndougou a “une
fréquentation assidue des services
qui sont mis a leur disposition dans
cet environnement agréable.”
C’est un investissement important,
a renchéri Adrian Drewett : “je ne
doute pas que vous en ferez bon
usage pour le bénéfice de toute la
communauté du Département de
Ndougou. Je voudrais remercier
tous ceux qui ont contribué à l’édification de cet ouvrage et vous
encourager tous à le chérir pour les
nombreuses années à venir.” a-t’il
ajouté. Pour sa part, le 1er Adjoint
au Maire de la commune de
Gamba, Maurice Sisso s’est réjoui
de l’ouverture du centre et a assuré
que les collectivités locales
tacheront d’apporter leur contribution au bon fonctionnement de la
structure, non sans exhorter les
populations à veiller à la préservation de ce joyau communautaire.
PRINCIPES DE
CONDUITE DES
AFFAIRES
Pour sa part, Hugh Mitchell
(Membre du Comité Exécutif du
Groupe Shell), également présent à
la cérémonie d’inauguration, s’est
dit fier “des bonnes relations qui
existent entre Shell et la
Communauté Gabonaise. Les
sociétés Shell en Afrique sont
engagées par leurs Principes de
Conduite à œuvrer pour le
Développement Durable, quelles
que soient les conditions d’Affaires.
Pour nous, le Développement
Durable concerne l’intégration et
l’équilibre. Intégrer les aspects
économiques, sociaux et environnementaux dans tout ce que nous
faisons. Trouver un équilibre entre
les attentes à court terme et les
besoins à long terme.”
Construit sur un terrain de 3000
mètres carrés, le bâtiment dispose
d’un bureau de direction avec
secrétariat, d’une salle d’attente,
de quatre bureaux ordinaires,
d’une bibliothèque, d’une cuisine, d’une salle polyvalente et de
deux terrasses.
“Les sociétés Shell en Afrique
sont engagées par leurs
Principes de Conduite à
œuvrer pour le Développement Durable,
quelles que soient les conditions d’Affaires”
Hugh Mitchell,
Hugh Mitchell
Membre du Comité Exécutif
du Groupe Shell.
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
17
DEVELOPPEMENT DURABLE/BIODIVERSITÉ
Renforcement des capacités/Ecole Nationale
des Eaux et Forêts
Surveillance de la Biodiversité
et Cartographie Forestière
Un cours sur la
Surveillance de la
Biodiversité des
Ecosystèmes Forestiers a
été donné à l’Ecole
Nationale des Eaux
Forêts (ENEF) avec l’appui des spécialistes de la
Smithsonian.
L
a Smithsonian Institution a organisé quatre jours de cours à l’Ecole
Nationale des Eaux et Forets
(ENEF) du 6 au 9 juillet, sur la thématique de la Surveillance de la Biodiversité
dans un Ecosystème Forestier et les
Applications Pratiques de soutien à
l’Evaluation de l’Impact du Changement
Climatique. Le cours était assuré pour ses
parties théoriques et pratiques par Dr.
Alfonso Alonso (Centre pour l’Education
Conservation et la Gestion Durable des
Ressources Naturelles), Dr. Thomas
Leuteritz (Centre pour l’Education
Conservation et la Gestion Durable des
Ressources Naturelles), M. Cliff Drysdale
(ancien écologiste des aires protégées au
Parc National de Kejimkujik, Canada)
Trente-trois étudiants ingénieurs ont pris
part à ce cours qui comprenait aussi
bien des enseignements théoriques en
amphithéâtre que des travaux sur site près
de la forêt classée de la Mondah. Le programme a également inclus des ateliers
pratiques d’application des connaissances
18
SHELL WORLD
ainsi que la familiarisation aux outils intégrés de cartographie et d’étiquetage.
“Ce cours avait pour objectif de familiariser les participants aux méthodes et
techniques du suivi et l’évaluation de la
biodiversité” explique Marguerite Butler,
Responsable du Programme Gabon de la
Smithsonian . “Le contenu de la formation a allié enseignements théoriques et
applications pratiques pour mieux exercer les stagiaires aux nouvelles techniques
en la matière, notamment l’établissement des plots forestiers, collecte et analyse des données, réalisation des conclusions interprétatives et discussion sur des
sujets ayant trait aux liens existant entre
le suivi forestier et les changements climatiques” a-t-elle souligné.
TECHNIQUES DE MESURE
DES CHANGEMENTS
FORESTIERS
Les participants à ce cours ont ainsi été
concrètement amenés à étudier le suivi de
la biodiversité des écosystèmes forestiers en
établissant notamment des applications
pratiques qui lient le suivi forestier aux
changements climatiques. Depuis 1986, le
Centre pour l’Education Conservation et la
Gestion Durable des Ressources Naturelles
(formellement connu auparavant sous le
nom du Programme de la Smithsonian
pour la Surveillance et Evaluation de la
Biodiversité, SI/MAB) a développé un
réseau international de recherche et de surveillance pour documenter l’état des forêts
et ses changements au cours des années à
venir. Les participants au cours ont ainsi
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
pris connaissance des techniques d’utilisation des protocoles et conventions établis.
Les thèmes additionnels traités dans ce
cours ont inclus la planification de
projets et la formation des applications de
protocole pour soutenir l’évaluation des
incidences de changement climatique, la
gestion des données et l’importance que
ces parcelles tiennent pour la communauté scientifique.
STAGES SCIENTIFIQUES À VEMBO
Dans le cadre du partenariat entre Shell Gabon et
la Smithsonian Institution, deux étudiants de
l’ENEF sélectionnés en juillet, sont accueillis pour
un stage de 45 jours à Vembo depuis le 10 août.
Cette démarche fait partie du volet formation et
renforcement des capacités du partenariat. Et à ce
titre, les deux étudiants stagiaires bénéficieront
d’un encadrement scientifique pour effectuer des
études expérimentales avec la possibilité de procéder aux collectes de données sur site. Les données
analysées et traitées, ainsi que les conclusions qui
en découleront seront consignées dans des rapports scientifiques exigés pour l’obtention de leur
diplôme à l’ENEF.
CAFÉ SCIENTIFIQUE ET CONFÉRENCES
AU CLUB YENZI
Un café scientifique a eu lieu au Club Yenzi le mercredi 8 juillet dernier. Des employés, visiteurs et de nombreux enfants ont assisté à la conférence animée par
le Dr. Alfonso Alonso, Senior Conservation Biologist
à la Smithsonian et Directeur du Programme de la
Biodiversité. Cette conférence présentait les activités
de la Smithsonian (19 musées, un Zoo National et 7
centres de recherches à Washington DC.) ainsi que les
projets en cours au Gabon.
Le 26 aout, la Smithsonian a invité deux conférenciers pour une discussion sur la reconnaissance préliminaire : Biodiversité, pêche et exploitation durable
des ressources ichtyologiques dans le Complexe
d’Aires Protégées de Gamba (parc de Moukalaba
Doudou). La séance était présentée par Jean Félicien
Liwouwou (Ecole Nationale des Eaux et Forêts ENEF) et Jean Hervé Mve Beh (CENAREST
/IRAF)
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
19
HSSE / SECURITE
Sécurité routière
Les taximen de Gamba initiés
à la conduite défensive
Le programme de formation à la conduite défensive lancé par Shell Gabon il y a
quelques années a été élargie aux taximen de la ville de Gamba. Une dizaine de
participants ont pris part à la première séance organisée au Centre de Formation
du Terminal.
L
e cours de conduite défensive a été
introduit à Shell Gabon il y a trois
ans. Il fait partie du dispositif mis
en place pour renforcer la sensibilisation
des employés sur la sécurité routière. Il
met en avant l’application des principes
simples pouvant aider à mieux maitriser la
conduite et limiter les risques d’accidents
de la route. A ce jour, des dizaines d’employés ont été formés à Gamba et à Rabi.
SITUATION DE CONDUITE
A RISQUE
Afin de permettre au plus grand nombre
de participer à ce programme, des modules
ont été conçus et adaptés pour des cibles
spécifiques tels que les conjoints des
employés et les conducteurs de véhicules de
transport en commun. « A Gamba les taximen sont à l’origine de nombreuses situations de conduite à risque. Il était important que Shell intervienne pour contribuer
à ramener ce risque au niveau zéro, en
dotant notamment les taximen de certaines
capacités en matière de sécurité routière »
souligne Alexis Moafo, Ingénieur HSE,
coordinateur de la formation.
La session organisée au profit des taximen
de Gamba a été animée par Celestin
Delbrah, Instructeur certifié. Elle a noté
la participation de huit candidats.
Pendant la phase théorique au centre de
formation du Terminal, les participants
ont passé en revue les règles de base en
20
SHELL WORLD
matière de conduite et de sécurité routière. A partir d’exemples concrets de situations à risque, un accent particulier a été
mis sur la nécessité de respecter les procédures et adopter une attitude responsable
au volant.
EXERCICES PRATIQUES
Sur un circuit aménagé près du Terminal,
les participants sont ensuite passés à la
pratique. Les exercices proposés comprenaient des slaloms, accélérations, freinages et démarrages en cote. Au terme de
ces exercices pratiques, les taximen ont
effectué des tests d’auto-évaluation portant sur les connaissances acquises durant
la formation.
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
CONSEIL SANTÉ
Le paludisme
Près de 40% de la population mondiale est exposée au paludisme et on estime
à plus de quatre fois la population du Gabon le nombre de cas cliniques survenant chaque année. Aucun vaccin n’est actuellement disponible les médicaments antipaludiques font partie des principaux moyens de lutte contre les
moustiques vecteurs du parasite Plasmodium
Dr Régine Mabiala
Service Médical Shell Gabon
L’Afrique est de loin le continent le plus touché avec 90% des cas de paludisme
recensés dans ses zones tropicales. L’Europe connaît des cas de paludisme dits d’importation. La majorité de ces cas survient chez des personnes n’ayant pas suivi de
prophylaxie. Quatre espèces de parasites du genre Plasmodium sont responsables de
la maladie chez l’homme :
- Plasmodium falciparum est l’espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels. Elle est présente dans les zones tropicales d’Afrique, d’Amérique Latine et
d’Asie, et elle est dominante en Afrique.
- Plasmodium vivax co-existe avec P. falciparum dans de nombreuses parties du
monde, et est présente dans certaines régions tempérées.
- Plasmodium ovale, principalement trouvée en Afrique de l’Ouest, ne tue pas mais
peut entraîner des rechutes 4 à 5 ans après la première infection.
- Plasmodium malariae a une distribution mondiale mais très inégale. Elle n’est pas meurtrière mais peut
entraîner des rechutes jusqu’à 20 ans après la première infection.
suite page 20
Mode de transmission
“Nous sommes satisfaits de
la participation des taximen à ce cours. Ils ont été
assidus et ont manifesté
beaucoup d’intérêt pour la
formation” a déclaré
Celestin Delbrah. “Des
cours additionnels sont
programmés d’ici la fin de
l’année pour d’autres
conducteurs de véhicules
privés de transport en
commun exerçant à
Gamba.” a-t-il rappelé. Ce
sentiment a été confirmé
par Sony, taximan et participant : “Ce cours est une
bonne initiative. On
devrait le vulgariser davantage et en organiser plus
souvent”
Le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle, du genre Anophele, elle-même
infectée après avoir piqué un homme infecté : la femelle, en prenant le repas de sang nécessaire à sa ponte,
injecte le parasite à son hôte. Les mâles ne piquent pas. Il existe un seul cas de contamination interhumaine directe, lorsqu’une femme enceinte infectée contamine son enfant par voie transplacentaire.
A noter que le certificat
décerné à l’issue de la formation est valable pour
deux années au terme desquelles il est conseilléde
s’inscrire pour une nouvelle session. Après cette première session, un cours a
été programmé pour huit
autres taximen, portant à
seize le nombre des
conducteurs formés.
Signes cliniques
Les manifestations cliniques du paludisme sont très diverses. Le paludisme débute par une fièvre, huit à
trente jours après l’infection, qui peut s’accompagner - ou non - de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un affaiblissement, de vomissements, de diarrhées. Des cycles typiques alternant fièvre, tremblements avec sueurs froides et transpiration intense, peuvent alors survenir : c’est “ l’accès palustre”. La
périodicité de ces cycles dépend de l’espèce de parasite en cause et coïncide avec la multiplication des
parasites et l’éclatement des globules rouges, qui conduit également à l’anémie. Le paludisme à P. falciparum peut être fatal s’il n’est pas traité. Dans certains cas, les globules rouges infectés peuvent bloquer les
vaisseaux sanguins irriguant le cerveau : c’est le neuropaludisme, souvent mortel. Dans les régions où le
paludisme est hautement endémique, les personnes sont tellement souvent infectées qu’elles finissent par
être naturellement immunisées (“ immunité acquise “) et tolèrent le parasite, généralement après de nombreuses années d’infection chronique. Elles sont alors des porteurs asymptomatiques du parasite.
Traitements préventifs et curatifs
Plusieurs molécules anti-paludiques peuvent être utilisées en prophylaxie ou en thérapeutique.
Il est dangereux de partir en zone de transmission intense de paludisme sans prise régulière d’un traitement préventif, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes qui ont un risque accru d’accès
grave. Le traitement préventif doit être prescrit par un médecin. Il tient compte des zones visitées, de la
durée du voyage et aussi de la personne : l’âge, les antécédents pathologiques, une intolérance aux antipaludiques, une possible interaction médicamenteuse ou une grossesse.
Mais les médicaments anti-paludiques ne garantissent pas une protection absolue contre l’infection et il
est aussi important de se protéger des piqûres de moustiques (moustiquaires, produits anti-moustiques).
Aucun moyen préventif n’assure à lui seul une protection totale et, même si un traitement adapté a été
bien pris, il est possible de faire une crise de paludisme, parfois d’apparition tardive. Les premiers symptômes sont souvent peu alarmants mais le paludisme peut être mortel si son traitement est retardé.
Aussi, en cas de fièvre même légère, de nausées, de maux de tête, de courbatures ou de fatigue au cours
du séjour ou dans les mois qui suivent le retour, un médecin doit être consulté en urgence. La prise
d’un échantillon de sang est nécessaire pour confirmer le diagnostic.
Toute fièvre au retour des tropiques doit être considérée a priori comme un paludisme jusqu’à preuve du
contraire.
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
21
VIE DE L’ENTREPRISE
Ressources Humaines
Formation des Evaluateurs
de Compétences
Une session de formation des évaluateurs de
compétences s’est tenue au centre de formation de Gamba le 14 octobre dernier. Le
cours CAT (Competence Assessment
Training) a consisté en un programme visant
à familiariser les employés au processus
d’évaluation des compétences. Les séances
étaient animées et facilitées par deux formateurs régionaux : Collins Edebiri et Ralph
Imhansi-Jacob. 35 employés superviseurs ont
pris part à la formation.
22
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
L
e développement des compétences est un processus
global mis en œuvre au sein du Groupe Shell pour
aider les employés à conduire efficacement leur carrière. Des mécanismes standards appliquées à travers l’ensemble des filiales du Groupe permettent à chaque employé
d’engager des discussions cycliques avec son superviseur aux
fins d’évaluer sa compétence et définir son niveau de performance. C’est la familiarisation à ces mécanismes standards
qui a réuni les 35 superviseurs autour des deux formateurs
régionaux.
“Le CAT est un cours spécifique qui a été conçu pour
donner de la consistance aux compétences standards
requises au sein de la branche Exploration/Production du
Groupe, rappelle Jean-Charles Rolago, Responsable de
Formation à Shell Gabon. Cette formation est le volet
interactif d’un module disponible en ligne a partir du
site web de Shell Open
University” a-t-il indiqué.
Les travaux ont été ouverts
par Ian Schlich, Directeur
des Ressources humaines. Il a
inscrit l’initiative dans le
cadre d’un processus visant à
renforcer les capacités des
évaluateurs de compétences à
Shell Gabon. Pendant toute
la journée du 14 octobre, les
participants ont couvert les
points essentiels du cours :
distinction des différents
niveaux de compétence,
explicitation des concepts de
connaissances et de savoirfaire, acquisition des
méthodes de collecte des évidences et indicateurs de performance, principes de
conduite d’une discussion
d’évaluation, évaluation des
évidences de performance, et
élaboration d’un rapport
d’entretien. L’enchainement
des différents modules était
ponctué d’exercices d’application et d’études de cas.
Dans son mot de clôture,
Adrian Drewett, Président
Directeur General de Shell
Gabon s’est dit “satisfait de
l’organisation de cette formation. Il a rappelé l’importance du processus d’évaluation de compétence individuelle des employés dans la
performance globale de l’entreprise. La standardisation
des pratiques au sein du
Groupe permet d’évaluer les
employés Shell a travers le
monde à l’aide des mêmes
outils. C’est une approche
qui aide également à la promotion de notre politique
de Gabonisation” a-t-il
conclu.
SOCIAL :
RALLYE CAR YENZI 2009
Un car rallye a
été organisé le 3
octobre en horspiste aux alentours de
Gamba, où 26
voitures y ont
pris part. Au
programme, un
circuit d’environ
80km dans la
jungle, sur route
ensablée, boueuse et latérite, et
quelques passages dans l’eau.
Les 80 participants (conducteurs, co-pilotes
et familles) ainsi
que les organisateurs ont terminé cette journée
éprouvante mais
amusante autour
d’un bon barbecue.
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
23
PORTRAIT
CHIOMA NGOZI OKPOECHI
24
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
Chioma NGOZI
OKPOECHI, une
géographe aux contrats
Chioma Ngozi Okpoechi est chef du service contrats à Shell Gabon
depuis 2008. Meneuse d’équipes et adepte de la marche à pieds, elle
trouve dans l’endurance la source de tout effort. Rencontre avec une
gestionnaire passionnée de géographie.
Peut-on dire que vous étiez prédestinée pour la gestion de contrats ?
A dire vrai c’est surtout la géographie qui m’a toujours intéressée. J’ai fait une partie de
mes études dans l’Etat d’Enugu au Nigeria. J’y ai obtenu un “Bsc. Hons Degree” en géographie(équivalent à une licence). Ensuite je me suis tournée vers la gestion en décrochant
un MBA (ndlr. Master of Business Administration.) C’est à ce titre que je suis devenue membre de la “Chartered Institute of Purchasing and Supply” de Londres.
A quand remonte vos premiers contacts avec Shell ?
Ma première expérience à Shell a eu lieu par le biais d’un stage de trois mois effectué au
service logistique de Shell au Nigeria. J’avais été particulièrement marquée par la qualité
des procédures et de l’organisation du travail. Cette entreprise présentait les caractéristiques
du type d’organisation idéale pour développer une carrière.
Pourtant Shell n’a pas été votre premier employeur…
En effet, après mes études, j’ai travaillé quelques temps chez Xerox en qualité de responsable des ventes. Mais j’avais été très vite gagnée par la routine et l’absence de défis personnels. Puis j’ai un moment pensé au secteur bancaire ou à la diplomatie, mais c’est finalement
vers l’industrie pétrolière que je me suis tournée, en dépit d’un échec antérieur à des tests de
recrutement à Shell. Cette fois-là, j’avais répondu à une annonce parue dans la presse. J’ai
ensuite été rappelée pour des entretiens, suivis d’une visite médicale et la signature d’un contrat. Le 5 mai 1997 j’étais recruté comme “Acheteur Junior et Analyste de Stocks” au
département approvisionnement à Port-Harcourt.
Quel a été votre parcours depuis lors ?
Dans mon premier poste j’étais chargée des achats pour le matériel de forage. Ce fut une
expérience intéressante, ce d’autant qu’elle m’a permis de comprendre notre activité de base.
Puis j’ai intégré certains projets, notamment sur la mise à jour des politiques et procédures en
matière de gestion de stocks à SPDC (ndlr. Shell Petroleum Development Company). En 1998
j’ai été transférée au service logistique où j’ai tour à tour occupé les fonctions de “Senior
Shipping Supervisor” et de “Land Logistics Supervisor”. En 2001, j’ai été de nouveau affectée
aux approvisionnements comme “Senior Buyer/Stock Analyst” avec un portefeuille plus large.
J’ai occupé ce poste jusqu’à mon départ pour le Gabon en 2008.
Justement comment avez-vous vécu cette affectation au Gabon ?
Mon affectation au Gabon est arrivée à un moment de ma carrière où j’avais besoin de faire
une pause, passer à autre chose et m’occuper un peu plus de ma famille. Alors je n’ai pas
hésité un seul instant. Ma famille et moi sommes finalement arrivés à Gamba le 8 mars 2008.
Comment alliez-vous votre vie professionnelle et votre devoir de mère
de famille à Gamba ?
Je vis cette première expatriation à la fois comme un défi et une marque de confiance. La
tranquillité de Gamba est sans pareil et cette quiétude est propice au travail et à l’épanouissement de la vie extra-professionnelle. Je suis croyante et attachée à certaines
valeurs. En plus du temps que je consacre à mon travail et à ma famille, j’essaie aussi
d’assister mes jeunes collègues qui ont besoin de conseils et d’encadrement. J’encourage
surtout les jeunes femmes employées à Shell à bâtir leur carrière sans sacrifier leur vie personnelle. C’est un exercice difficile, mais possible. Je voudrais conclure en partageant cette
pensée de Roy H.William avec vos lecteurs : « Nos vies sont comme de l’argent que l’on
dépense. Qu’achetons-nous avec notre vie ? »
VIE DE L’ENTREPRISE
Nouveaux arrivants
Bienvenue à Shell Gabon
FINANCES
FINANCES
TECHNIQUE
TECHNIQUE
Acheul Jacques
MAYOMBO,
FMA/1
Prisca Nina
GNANGUI,
FCP/142
Marie Guilaine
ENDAMNE NZEYE,
DRE/5
Cristino MANOLO,
ENG
TECHNIQUE
TECHNIQUE
OPERATIONS
DRH
Vitaly MITROSHKIN,
DPE/3
Santiago ARRIBAS
PICON, ENG
Thierry
ELIWANTCHONI,
OLS/231
Shaha LUKMAN
UDDIN, PSC
Carnet Rose
NAISSANCES / NOCES
Félicitations et vœux de bonheur aux couples
Hortense & Emmanuel TSINGA
Bienvenue à Patrick Charles-Owen ORIGO
félicitation à Aurelie & Patrick
Jeanne & GuyTECLOS
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
25
NOUVELLES DU GROUPE
Interview : Peter Voser, Directeur Général Exécutif
du Groupe Royal Dutch Shell plc.
Peter Voser est le
nouveau président-directeur
général de la
Royal Dutch
Shell plc depuis le
1er juillet. À l’occasion de son premier entretien à
ce poste, Peter
nous dévoile sa
pensée sur son
rôle dans l’entreprise et nous
révèle quelques
aspects personnels
de sa vie.
“Je ne suis pas un PDG
à l’égo surdimensionné”
Peter Voser répond aux questions de
Piet de Wit et David Woodruff
Q Certains observateurs partent de
l’hypothèse qu’étant financier, vous
allez vous attaquer aux coûts, en
tenant compte, notamment, de l’environnement actuel. Ont-ils raison et si
oui à quoi peut-on s’attendre ?
R Comme vous l’aurez remarqué, nous
nous sommes mis au travail en précisant ce que serait la prochaine phase de
développement de Shell. Notre stratégie
« Plus d’investissement en amont et de
26
SHELL WORLD
la rentabilité en aval », qui n’a pas
changé depuis que nous l’avons lancée
en 2004, porte notamment sur la maîtrise rigoureuse de notre rentabilité et
met l’accent sur notre trésorerie.
Comme je l’ai dit récemment lors du
Forum des Directeurs Exécutifs (Senior
Executive Forum) à Berlin, l’inflation
des coûts et les prix relativement plus
bas qui caractérisent notre industrie
signifient que nous devons diminuer
nos dépenses en les ajustant sur les prix
actuels du pétrole et du gaz. Cela veut
dire que nous allons nous focaliser en
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
permanence sur le contrôle des coûts,
non seulement parce que je suis issu du
monde de la finance mais aussi parce
que je suis un homme d’affaires. Nous
nous attaquerons aux coûts en lissant
les structures hiérarchiques, en accélérant les processus décisionnels et en
simplifiant nos méthodes de travail.
Q Dans quels domaines voulez-vous
que soit donné un coup
d’accélérateur ?
R Shell travaille toujours de manière
assez complexe et nous devrons donc
alléger nos processus et éliminer les activités qui ne
génèrent pas de valeur.
Ensuite, nous devrons simplifier ces processus, standardiser les autres activités
et, chaque fois que cela est
possible, automatiser les
tâches. Telle a été notre philosophie et mon intention
est bien de poursuivre dans
cette voie. Les objectifs de
Shell restent l’élimination
des doublons et la simplification des processus.
Q Au cours de ces quatre
dernières années, Shell s’est
dessaisi d’environ 300 000
barils par jour de sa capacité de production.
Pourquoi Shell vend-elle
une telle capacité alors
qu’elle lutte pour conserver
sa production au même
niveau ? Sommes-nous une
compagnie pétrolière et
gazière ou une banque
d’investissement ?
R La réponse est simple :
nous sommes une compagnie pétrolière et gazière
intégrée. Mais nous sommes
aussi une entreprise caractérisée par la gestion active de
son portefeuille. Les actifs
ont une certaine durée de
vie ; vous pouvez très bien
être le meilleur gestionnaire
de ces actifs pendant une
partie de leur durée de vie
puis être remplacé ultérieurement par un meilleur gestionnaire prêt à payer plus
pour ces actifs que ce que
nous pouvons en dégager.
Comme nous l’avons déjà
dit, plutôt que de viser
exclusivement des niveaux de
production les plus élevés
possible, nous cherchons
également à obtenir la
meilleure qualité de production pour dégager finalement
de meilleurs profits et une
meilleure trésorerie. Si nous
pouvons tirer davantage
d’argent de nos actifs en les
vendant et en investissant cet
argent ailleurs dans de nouveaux équipements de production offrant des marges
bénéficiaires plus élevées,
nous aurons alors pris les
bonnes décisions qui aboutissent à une production de
valeur dans le long terme.
C’est pour cela que nous
sommes ici, dégager de la
valeur à long terme.
Q Pour la première fois de
son histoire longue de 101
ans, Shell n’est plus dirigé
ni par un Hollandais ni
par un Britannique.
Devons-nous nous attendre
à une certaine forme de
révolution culturelle ?
R Je n’aime pas le mot
“révolution”. Bien sûr il y
aura quelques changements
dans notre culture d’entreprise. Nous devons gagner
en agilité. Cela veut dire,
réduire la complexité. Et
passer d’une culture qui
débat des mérites des décisions de gestion à une autre
qui les met en œuvre rapidement. Nous avons également
annoncé des changements
dans nos structures, dont
l’objectif est de simplifier
l’organisation et de préciser
les responsabilités.
D’une manière générale, je
conduirai cette entreprise
vers le succès en m’appuyant
sur l’œuvre commencée par
Jeroen van der Veer. Donc,
pas de révolution, nous
devons simplement aller de
l’avant et être performants.
En ce qui concerne ma
nationalité, je suis Suisse,
donc neutre par définition.
Je pense pouvoir bien m’entendre avec les Hollandais,
les Britanniques et toutes les
autres nationalités. Shell est
une entreprise mondiale.
Q Vous aimez le football, le
ski et la plongée. Ce sont
des activités plutôt risquées
comparées au golf qui est
l’activité sportive standard
du cadre moyen chez Shell.
R Aujourd’hui, je m’intéresse au football plutôt comme
spectateur. Il y a longtemps
que je n’y joue plus. Quant
au ski, je suis pratiquement
né les skis aux pieds et je ne
suis pas prêt de les lâcher.
La plongée est un sport
familial. En principe, nous
en faisons une semaine
chaque année et nous ne
descendons jamais à plus de
40 m. Enfin ne pas oublier
la randonnée, un sport que
j’adore pratiquer dans la
montagne.
Q Vous qui aimez les randonnées en montagne,
vous ne pouviez pas mieux
tomber qu’en Hollande !
R (Rires) C’est bien pour
cela qu’habitant à la Haye,
je vais passer le week-end en
Suisse aussi souvent que
possible !
LA NOUVELLE ORGANISATION DU GROUPE ROYAL DUTCH SHELL PLC
Peter Voser a récemment pris ses fonctions de Directeur Exécutif du Groupe Shell. Il a à cette occasion,
annoncé une nouvelle structure organisationnelle et appelé à un changement d’attitude pour permettre
à Shell de retrouver sa position de leader industriel et de compagnie des “premiers”
La nouvelle configuration du Groupe devrait aider à réduire les coûts, éliminer les doublons et
atteindre la performance ‘Top Quartile’. Depuis le 1er juillet, nos opérations d’Exploration/Production,
de Gaz/Energie et ‘joint ventures’ ont été fusionnés sous une nouvelle entité intégrée – Upstream
International – et notre région s’appelle dorénavant ‘Afrique Sub-Saharienne’.
Dans le même temps, d’ici la fin de l’année, Ann Pickard va occuper de nouvelles fonctions en
Australie où elle aura la charge de développer les activités de Shell dans ce pays. Ian Craig sera son successeur. Ian vient de Russie où il était responsable du Projet Sakhalin II.
De gauche à droite : Hugh Mitchell, Matthias Bischsel, Simon Henry, Peter Voser, Marvin Odum, Malcolm Brinded, Beat Hess, Mark Williams.
SHELL WORLD
GABON - N°7 NOVEMBRE 2009
27