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LIBERTE
Lundi 2 novembre 2015
Supplément Sport 15
Les raisons
d’un échec
es portes de la gloire se sont visiblement fermées pour le représentant algérien en Ligue des
champions d’Afrique, candidat en
force pour une consécration inédite
L
Par : SAMIR LAMARI
L’USMA A BRADÉ SES CHANCES
POUR UNE CONSÉCRATION
EN LIGUE DES CHAMPIONS
S. L.
Yahia/Liberté
Le rêve
brisé...
dans la plus prestigieuse compétition continentale. Au terme d’une
soirée cauchemardesque, l’USM Alger a sans doute bradé toutes ses
chances pour glaner sa première
étoile africaine, même si en football,
il ne faut jamais jurer de rien. En vérité, ce n’est pas tellement le résultat
technique (défaite 2-1) dans la première manche de cette finale de la
Ligue des champions d’Afrique qui
laisse sceptiques les observateurs
quant à un éventuel renversement
de la situation dans une semaine à
Lubumbashi, mais c’est surtout la
prestation d’ensemble de l’équipe
qui ne présage rien de bon. C’est du
reste un euphémisme de dire aujourd’hui que l’USMA a raté son
match, elle a été plutôt dominée sur
tous les plans par un adversaire coriace et appliqué. Même en infériorité numérique, les Congolais ont fait
mordre la poussière à des Algériens
complètement perdus sur le terrain.
Fragilité mentale, indiscipline tactique et défaillances défensives et
offensives sont autant de carences
qui ont miné la formation usmiste.
Réduite à néant. Des faiblesses qu’il
sera difficile, voire impossible de colmater en l’espace d’une semaine et
au milieu du chaudron de Lubumbashi. Pourtant, il y a à peine
quelques semaines, l’USMA avait
bien meilleure allure au point de
prendre la posture du favori. Le rouleau compresseur usmsite dévorait
tout sur son passage au double plan
national et africain. Seulement voilà,
la malédiction a commencé à faire
son œuvre. L’âme de l’équipe, le faiseur des merveilles, Belaïli, n’est plus
là ; le métronome Beldjilali s’est
blessé pendant une longue période ;
Meftah et Andrea sont suspendus,
alors que le poumon, le jeune Boukhemassa, s’est blessé la veille du
match. En l’espace de quelque jours,
l’équipe a changé, ce n’est plus le
même onze. Alors, de grâce, n’allons
surtout pas demander au jeune entraîneur courage Hamdi de nous sortir des miracles d’un chapeau… vide.
En revanche, il paraît désormais bien
clair qu’au moment de faire les
comptes, il faudra impérativement
en demander à un certain Youcef Belaïli, coupable de par son comportement mille fois condamnable,
d’avoir déséquilibré l’avant-garde algéroise en la privant de sa meilleure
arme offensive.
Par sa technique, sa percussion et
son sens développé du but, l’indéfendable numéro 10 des Rouge et
Noir aurait, oserions-nous dire,
rendu bien des services samedi soir à
cette équipe usmiste sans punch et
sans caractère.
Son gravissime dérapage passible du
pénal aura, ainsi, non seulement
valu à son auteur une piteuse fin de
carrière à seulement 23 ans, mais
aura aussi et surtout diminué l’impact et la puissance offensifs d’une
USMA qui ne pourra, passé le temps
des regrets, que contempler de loin la
couronne africaine, tel un simple
spectateur… n
16 Supplément Sport
Lundi 2 novembre 2015
LIBERTE
DOSSIER
POUR L’ENTRAÎNEUR DE L’USMA, RIEN N’EST ENCORE PERDU
Hamdi croit encore au miracle !
ans trop montrer sa déception après avoir perdu à
domicile la première manche de la finale de la
Ligue des champions, le coach de l’USMA,
Miloud Hamdi, s’est présenté devant les médias
en fin de match, plutôt avec un air optimiste. “Mes
joueurs voulaient très bien faire, il y avait beaucoup d’attente de la part de nos supporters et toute la famille
de l’USMA. Les joueurs avaient le cœur et l’envie d’offrir une
belle victoire, malheureusement il y a des
Par : AHMED jours où ça ne marche pas. Pour cette fois,
IFTICEN
ça n’a pas tourné en notre faveur. Nous
sommes loin d’être abattus, ils nous ont
battus 2 à 1 chez nous, on pourra le faire chez eux, pourquoi
pas”, a déclaré Hamdi pour commenter le résultat de la partie, et d’ajouter : “Nous sommes optimistes, il ne faut pas
baisser les bras. Nous avons du respect pour nos supporters et
nos dirigeants, on ne va pas se déplacer au Congo en victime.
Le TP Mazembe est certes une bonne équipe qui a gagné des
titres, mais les choses ne s’arrêtent pas là. Il y a eu cette première manche qui a nous a tourné le dos, nous allons tout
faire pour que la seconde soit en notre faveur.”
S
“Il y a des jours où ça ne marche pas”
Le coach de l’USMA a toutefois refusé l’idée que son équipe
encaisse beaucoup de buts ces derniers temps. “Nous
sommes une équipe offensive, c’est automatique d’encaisser
des buts, d’habitude on parvient à marquer 3 ou 4 buts, mais
aujourd’hui ça n’a pas marché pour nous. Nous avons une
très bonne attaque qui est tombée cette fois sur une bonne
équipe de Mazembe bien regroupée, qui a su préserver le
score. On prend des buts sur des balles arrêtées, ce n’est pas
alarmant, on va travailler”, dira-t-il, et d’ajouter concernant
la performance du gardien Mohamed Amine
Zemmamouche : “Je ne suis pas d’accord qu’on dise que nous
avons échappé à une lourde défaite. Non, il n’y a pas une
lourde défaite. Zemmamouche a stoppé un penalty là où il
faut, on encaisse un second but, mais on arrive à marquer le
but de l’espoir en fin de match.”
“On va tout revoir avant le match retour”
Hamdi, embarrassé par le choix de Bologhine pour abriter
cette finale aller, ne voulait même pas répondre. “Je suis gêné
d’entendre cette question, je n’ai même pas envie de répondre
à cette question”, s’est-il contenté de répondre, tout en promettant de ne pas baisser les bras au match retour et profiter des jours d’avant le match retour pour rectifier ce qui n’a
pas marché à Bologhine. “Au retour on va travailler sur les
différentes composantes : technique, tactique, physique et
mental. Après, je suis persuadé que les joueurs seront motivés.
Nous sommes une équipe conquérante, il nous reste 90
minutes qui seront déterminantes pour nous mais aussi pour
notre adversaire, il faut y croire. Nous sommes, au même titre
que le TPM, une très bonne équipe, nous sommes bons à l’extérieur, j’espère qu’on va aller là-bas pour renverser la
vapeur. Ce qui est sûr, c’est qu’on fera tout au match retour.
Pour ce match aller, je ne dirais pas qu’il y avait trop de pression, je ne peux pas le savoir maintenant ! Mais on va revoir
tout ça, on va tout analyser pour travailler là-dessus. Je suis
dans l’obligation de croire au trophée. Nous avons encore un
match à disputer et le miracle existe”, prévoit-il.
Yahia/Liberté
Pour expliquer ce qui s’est passé sur le terrain, Hamdi remet
presque tout sur la chance et des données qui n’étaient en
faveur de son équipe. “Il ne fallait pas prendre les deux buts,
il manquait peut-être de la concentration. On était bien en
place en 1re mi-temps, après on prend un but venu de nulle
part. À mon avis, si ce joueur tente cette frappe dix fois, il ne
la mettra pas dedans. Mais il y a des jours comme ça, mais ça
reste un très beau but qui nous a scié les jambes. C’est arrivé
au mauvais moment. En seconde mi-temps, j’ai dû opérer des
changements, nous avons encore perdu un autre joueur pour
blessure, on a tenté de modifier notre schéma tactique. Mais
ça n’a pas marché”, explique-t-il, sans pour autant regretter
le choix des joueurs : “Si c’était à refaire, je démarrerais avec
le même onze. J’assume mes responsabilités et mes choix, il
n’y a aucun problème”, affirme Hamdi.
“Nous sommes une équipe qui voyage bien”
A. I.
PATRICE CARTERON, ENTRAÎNEUR DU TP MAZEMBE
“Le titre est loin d’être assuré”
entraîneur français du TP Mazambe, Patrice
Carteron, s’est montré très satisfait de cet avantage
de 2 à 1 à Alger face à l’USMA. “Avec ce résultat, on
va dire qu’on a pris une option pour la qualif’ mais ce n’est
encore acquis. Gagner 2 à 1 à Alger est un vrai exploit. C’est
une performance de très haut niveau. Je pense que l’USMA est
un adversaire redoutable, c’est pour cette raison qu’on a pris
très au sérieux cette équipe. On s’est bien préparé à
Marrakech en perspective, ce qui nous a permis d’aborder
cette première manche de la finale avec un mental d’acier. Je
félicite les joueurs car il faut être très costaud pour faire ce
résultat à Bologhine”, a affirmé Carteron à propos de cette
première partie de la finale de la ligue des champions.
Néanmoins, Carteron se veut prudent et ne veut pas crier
victoire avant d’avoir disputé la deuxième manche de cette
finale. “Il ne faut pas crier victoire. Certes, on va aborder la
deuxième manche avec un avantage de deux buts, mais rien
n’est encore gagné. Il ne faut pas tomber dans ce piège. Les
Algériens ont beaucoup de tempérament, ils auront à cœur de
venir nous poser problème chez nous la semaine prochaine.
On va encore travailler très dur cette semaine pour préparer
le match retour comme il se doit. Et j’espère refaire la même
performance chez nous pour mériter le trophée”, avertit le
coach français du TP Mazembe, et de poursuivre : “Si on a
gagné ici à Alger, pourquoi pas l’USMA ne fera pas de même
à Lubumbashi. Je sens que l’USMA, qui a changé de style de
L’
jeu après le départ de son numéro 10 (il parle de Belaïli), que
ce soit à domicile ou à l’extérieur, reste sur une discipline tactique qui lui est propre et pose des problèmes à l’adversaire.
Même devant aussi, ils ont de bons joueurs, la preuve ils ont
pu marquer ce but porteur d’espoir, dans un contexte difficile, ca démontre l’état d’esprit de cette équipe de l’USMA.”
“Nous aurions pu sceller le sort de cette finale ce soir”
Patrice Carteron a regretté le nombre d’occasions ratées par
son équipe ; pour lui, “le score aurait pu être plus conséquent
si mes joueurs auraient fait preuve de beaucoup d’abnégation
devant les buts adverses. Si on avait mis un ou deux buts de
plus, on aurait, à mon avis, assuré définitivement le titre. À
vrai dire, on a raté un penalty et plusieurs occasions ; même
l’USMA aurait pu marquer un ou deux buts en fin de match.
Je dirais qu’on se contentera de ce résultat, qui est merveilleux
tout de même”, a-t-il assuré.
“On jouera l’offensive à Lubumbashi”
Même si son équipe a pris une sérieuse option pour brandir
le trophée en parvenant à gagner ici même à Alger face à
l’USMA sur le score de 1-2, l’entraïneur du TP Mazembe
assure que son équipe va jouer l’attaque à outrance. “On est
prévisible à domicile ; de toute façon on joue l’offensive à
100% quel que soit l’adversaire, parce que c’est dans l’ADN
du club. C’est la façon de jouer du TP à domicile ; à nous de
faire en sorte d’être très costauds, bien organisés dans tous les
compartiments, et de développer un bon football pour mettre
cette équipe de l’USMA dans la difficulté”, souligne Carteron.
“Je suis persuadé que Gourcuff va réussir avec l’Algérie”
En marge de la rencontre qui a opposé son équipe à
l’USMA, Patrice Carteron s’est exprimé au sujet de son
compatriote Christian Gourcuff. Il a affirmé à son sujet :
“Certes, c’est très difficile pour un entraîneur habitué à travailler dans des clubs de prendre en main une sélection nationale, mais connaissant Gourcuff, je suis persuadé qu’il va
finir par réussir avec les Verts”, dira l’entraîneur du
Mazambé, et d’ajouter : “Vous savez, il n’est pas aisé pour un
entraîneur d'hériter d’une équipe qui venait de réaliser un
superbe parcours en Coupe du monde (ndlr, elle a atteint les
huitièmes de finale pour la première fois de son histoire),
surtout lorsque cet entraîneur a une philosophie de jeu propre
à lui. Mais je suis persuadé que Gourcuff va parvenir à mettre
en application sa conception du football. C’est quelqu'un qui
aime le jeu porté vers l’offensive, et quand on a des joueurs
aussi talentueux comme ceux de la sélection algérienne, et un
entraîneur aussi compétent comme Gourcuff, l’on ne peut que
leur prédire la réussite. Je suis persuadé que Gourcuff va s’en
sortir grâce, notamment, à ses compétences et sa longue expérience sur les terrains”, a conclu l’ancien défenseur latéral de
l’AS Saint-Étienne.
S. M.
MBWANA SAMATA À LIBERTÉ
“Le plus dur a été fait”
Entretien réalisé par :
SOFIANE MEHENI
L’attaquant tanzanien du TP
Mazambé, Mbwana Samata,
auteur du deuxième but de son
équipe face à l’USMA, pense
que le plus dur a été fait lors de
cette première manche de la
finale de la Ligue des
champions et qu’il faudra
confirmer à Lubumbashi au
match retour.
Liberté : Votre équipe a pris une
sérieuse option pour soulever le
trophée, n’est-ce-pas ?
Mbwana Samata : Certes, nous
avons pris une sérieuse option en
venant gagner ici à Alger face à
l’USMA. Ce n’était facile de venir
gagner ici face à un adversaire
d’un bon niveau, mais je pense
que le match retour sera très différent. Il en faut pas crier victoire
car l’adversaire va tout faire pour
remonter son handicap. À nous de
faire le maximum pour rééditer
cet exploit chez nous afin de mériter cette ligue des champions.
À votre avis, quelle sont les
chances de l’USMA lors du match retour ?
Je pense que je vais donner 30%
pour l’USMA et 70 % pour nous. Il
ne faut pas oublier qu’on a un
avantage de deux buts, et ce n’est
pas rien, mais comme je vous l’ai
affirmé auparavant, il faudra se
méfier de cette équipe de l’USMA
qui nous a vraiment gêné même
si le résultat final était en notre faveur.
Revenons maintenant à votre sélection de Tanzanie, qui affrontera dans deux semaines l’Algérie en Aller et Retour pour le
compte des éliminatoires du
mondial 2018, comment appréhendez-vous ces deux rencontres ?
Nous allons affronter l’une des
meilleures équipes africaines, qui
occupe la 1re place au continent,
donc ça donne un aperçu sur le niveau de cette sélection algérienne. Mais même si l’Algérie est favorite pour cette double rencontre, nous allons nous battre, on
ne va quand même pas se laisser
faire aussi facilement.
L’Algérie va souffrir face à nous.
S. M.
LIBERTE
Lundi 2 novembre 2015
Supplément Sport 17
DOSSIER
ELLES ONT POUR NOMS, LA DÉFENSE, LES CHOIX DU ONZE, BELAÏLI…
Ces défaillances
qui ont plombé l’USMA
éduits, par moments, à
de simples spectateurs
par l’imposante machine bien huilée du
TP Mazembe, les Rouge et Noir de Soustara
ont pu mesurer, samedi soir, l’énormité du fossé qui les sépare des
Par : RACHID meilleurs du
continent. PaBELARDI
ralysés par l’enjeu, les Algérois donnaient même
l’impression d’avoir laissé au vestiaire
toutes les vertus qui en ont fait des
finalistes méritants de cette si exigeante Ligue des champions. Mais
pour monter sur le toit de l’Afrique,
la marche était bien trop haute pour
cette USMA qui, apparemment, a
montré ses limites face à une surpuissante formation de Mazembe qui
a, au moins, eu le mérite de mettre
à nu un onze algérien qui s’est, peutêtre, vu plus beau qu’en réalité.
L’image pourrait paraître réductrice.
Le TP Mazembe aurait, toutefois, gagné sur un score plus large, personne n’aurait crié au scandale tant la
différence de niveau était visible à
l’œil nu, samedi à Bologhine. Nombreuses, les défaillances usmistes
plombaient l’équipe de Miloud Hamdi dans tous les compartiments de
jeu. En défense, aucun élément du
quatuor Benayada-Boudebouda-Mazari-Khoualed ne s’est montré à son
avantage. Pis, avec ses fautes de placements et ses errements techniques
comme cette bourde de la 47’ sur une
balle en cloche, Mazari a fait tanguer
à maintes reprises l’arrière-garde
algéroise, au même titre qu’un
Khoualed (trop) lent à la détente, incapable d’anticiper et forcément en
retard sur les accélérations des attaquants adverses comme l’illustre le
drame de l’action ayant coûté à l’USMA un second penalty et un second
but encaissé. Sur les côtés, ni le flanc
EN EXEMPLE,
LE MCO-RAJA DE 1989
Bologhine-5 Juillet,
le faux débat
Yahia/Liberté
R
droit, laissé orphelin par un Meftah
suspendu, ni le côté gauche animé
par un Boudebouda, certes bon sur
l’homme mais incapable d’apporter
la moindre petite pierre à l’édifice offensif attendu, n’ont fait avancer
l’équipe. Recrue phare de l’été, Hocine Benayada n’a jamais tenu son
rôle, méritant certainement une des
pires notes de la soirée eu égard à son
manque d’investissement et à son inutilité offensive. Et si l’absence de
Meftah s’est cruellement fait ressentir sur le flanc droit, que dire alors
du forfait de Benkhemassa dans
l’entrejeu si ce n’est qu’il a démontré l’importance de l’international
olympique en dépit de son jeune âge.
Comme de simples spectateurs…
Sans lui, Koudri, malgré son énorme
débauche d’énergie, semblait déchiré entre le devoir de récupération et
l’instinct de la construction du jeu à
partir de derrière. Impeccable relanceur et travailleur de l’ombre,
Benkhemassa a, ainsi, laissé un grand
vide que même la technique reconnue de Kaddour Beldjilali n’a pu faire oublier, car, dépendante d’une
condition physique approximative de
l’ancien sociétaire de la JS Saoura qui
a foiré toutes les (tentatives de) manœuvres offensives. Sur ce point
précis, la responsabilité du staff technique est grandement engagée car
lançant d’entrée de jeu dans cette gigantesque bataille physique un Beldjilali diminué, en manque de compétition et qui n’a, derechef, rien
montré une semaine auparavant
face au RCR, en championnat. Tout
comme la responsabilité du staff de
Hamdi est tout autant engagée dans
ce qui semblait être une faillite psychologique d’un onze usmiste tétanisé par l’enjeu, impressionné par le
contexte si particulier d’une finale internationale et incapable de jouer son
football, battant en brèche tout ce qui
se disait, auparavant, sur la prétendue solidité mentale des coéquipiers d’El-Orfi. Le non-match de
Nadji malgré la confiance renouvelée de son coach, l’inexistence d’un
Aoudia qui a coûté des milliards et
l’incompréhensible mise à l’écart
d’un Seguer en plein boum sont, par
ailleurs, autant de griefs que se partagent les deux premiers attaquants
nommés avec leur patron technique.
Miloud Hamdi doit, à ce sujet, faire
montre d’une grande imagination
pour pouvoir justifier ou, tout au
moins, expliquer la non-titularisation
de celui que l’implacable loi des
chiffres désigne comme le meilleur
buteur de son équipe depuis le début
de la campagne africaine.
R. B.
IL FAISAIT PARTIE DU STAFF TECHNIQUE QUI AVAIT AFFRONTÉ LE TPM LA SAISON PASSÉE
Boulahdjilet :“À Lubumbashi,
les Usmistes doivent s’attendre au pire”
USMA est passé complètement à côté aux cours de la
finale aller de la Ligue des
champions d’Afrique en s’inclinant
avant-hier à BoPar : FARÈS
loghine devant
ROUIBAH
le TP Mazembe
(1-2). Un adversaire que les Sétifiens
avaient affronté presque dans les
mêmes circonstances lors de l’édition
de l’année dernière en demi-finale.
Au match-aller qui s’est joué pourtant à huis clos au stade du 8-Mai1945 de Sétif, les Ententistes avaient
pris le meilleur par deux buts à un.
Une victoire qui a permis aux partenaires de Khedaïria de se mettre
dans le bon couloir pour se qualifier
à la finale, et ce, en dépit de la défaite concédée à Lubumbashi au terme
d’un match héroïque (2-3).
Pour Daïaedinne Boulahdjilet qui occupait le poste d’entraîneur adjoint,
de Kheïrredine Madoui, le groupe sétifien de cette époque était mieux
préparé par rapport à celui de l’USMA. “Oui, c’est là, à mon sens, que
L’
s’est faite la différence. Je l’ai souvent
répété, si l’ESS avait remporté la
LDC, c’est surtout grâce à la bonne
préparation qu’elle avait effectuée.
Nous avons fait une préparation de
haut niveau”, dira-t-il d’emblée. Et
d’enchaîner : “Dans les matches de
cette dimension, on doit être prêt
sur tous les plans : physique, psychologique et technico-tactique. Même
l’environnement immédiat de l’équipe se devait être saint pour ne pas perturber la sérénité des joueurs. Du
coup, j’estime que, quelque part, les
Usmistes n’ont pas bien préparé ce
premier rendez-vous. Je dois dire
également que les joueurs ont donné
l’impression qu’ils n’ont pas su contenir la pression qui entourait le match. En un mot, l’USMA était méconnaissable”, a expliqué l’ancien milieu
relayeur de l’ESS des années 80.
Concernant le match retour, notre
interlocuteur a estimé qu’il faudra un
miracle à l’USMA pour arracher le
titre continental d’autant plus que,
selon lui, “à Lubumbashi ce sera
une autre paire de manches. Les
conditions seront plus difficiles. Je pense que maintenant, le grand travail
doit se faire sur le côté psychologue des
joueurs. Sur ce point, il sera, à mon
avis, difficile pour le staff technique de
remobiliser le groupe d’autant plus
que le joueur algérien est faible dans
ce domaine. Ajouter à cela le peu de
temps qui sépare les deux matches.
C’est ce qui va rendre plus délicate la
tâche des Usmistes”, souligne Djihad
qui a tenu à rappeler les circonstances
dans lesquelles s’est déroulé le match retour entre l’ESS et le TPM à Lubumbashi.
Un scénario dont les gars du coach
Hamdi doivent s’y attendre. “Écoutez, nous avons vécu l’enfer dès que
nous avons mis les pieds à Lubumbashi. Les Congolais ont usé de tous
les moyens de nous perturber. Ils ont
également des supporters très hostiles.
Lors de notre séjour, ils n’ont pas quitté les alentours de l’hôtel. Il y a même
certains qui ont passé la nuit du
match devant la porte de l’hôtel rien
que pour tenter de nous provoquer.
Pis encore, certains joueurs ont été victimes de vols dans leur chambre.
Pour les Congolais, tous les moyens
sont bons pour perturber les équipes
visiteuses. L’USMA sera confrontées
à ces mêmes circonstances. Pour cela
ils doivent bien se parer. Pour tous ces
raisons plus le résultat du match aller me laissent dire que ce sera un miracle si les Usmistes venaient à renverser la vapeur”, insiste à dire l’ancien entraîneur de l’USMS qui a
tenu par ailleurs à indiquer que les
clubs algériens ne sont pas encore véritablement prêts pour postuler à
remporter des titres continentaux
malgré le sacre remporté par l’ESS
l’année dernière. “Il y a beaucoup de
choses à revoir dans notre football. Je
pense que même si l’ESS a remporté
la LDC de la saison précédente, cela
ne peut être l’arbre qui cache la forêt.
Il reste beaucoup à faire pour atteindre le haut niveau”, conclut-il.
F. R.
n Sans être clerc pour autant, la
défaite de l’USMA à domicile
face au TP Mazembe en finale
aller de la C1 africaine ranimera,
à n’en pas douter, le fameux
débat si cher aux “spécialistes
de la domiciliation”. Toujours
aussi prompts à dégainer à la
moindre contre-performance de
toute équipe algérienne, club ou
sélection, engagée à
l’international, ces
observateurs, spécialistes ès
gazon, devraient ainsi remettre
à la mode le refrain du “ça
aurait mieux marché au 5
Juillet !” pour justifier la
glissade usmiste. Une
argumentation basée sur
l’espace qui ne tient, toutefois,
aucunement la route et qui ne
convainc personne. Surtout que
les Rouge et Noir n’ont plus joué
au stade olympique du 5 Juillet
depuis deux longues années,
comme avait tenté de
l’expliquer leur entraîneur
Miloud Hamdi, lui aussi las
d’entendre à longueur
d’interview et de conférence de
presse lui être posée la question
du “pourquoi Bologhine ?”. En
préférant logiquement jouer à
domicile afin de mettre toutes
les chances de son côté et
profiter pleinement du double
avantage du terrain et du public,
l’USMA n’a, du reste, voulu
prendre aucun
risque.Soumettre, au soir d’une
première finale historique de
coupe d’Afrique, un onze qui a
ses habitudes à Omar-Hamadi
aux exigences d’une enceinte où
ils n’ont aucun repère aurait, en
effet, été suicidaire.
Le Mouloudia d’Oran en connaît
l’amer arrière-goût que laisse
une telle initiative hasardeuse
puisqu’après avoir joué toues
ses matches à domicile de la
coupe d’Afrique des clubs
champions 1989 au stade HabibBouakeul, il a été décidé
d’accueillir la finale retour face
au Raja de Casablanca à AhmedZabana “pour une meilleure
recette et un meilleur spectacle”
avec le traumatisme que l’on
sait. Mais plus que l’(in)utilité
d’un tel faux débat, il serait plus
judicieux de s’interroger sur les
projets de “grand stade” du
président de l’USMA Ali
Haddad.La galerie usmiste
s’étant élargie, diversifiée et
multipliée depuis l’ère bénie de
Saïd Allik, le stade OmarHamadi est devenu, sans
conteste, trop exigu pour
accueillir tous les amoureux des
Rouge et Noir. Pouvant
désormais facilement remplir
chaque week-end une enceinte
de 30 000 places, l’USMA
mérite, à ce sujet, un stade plus
imposant que son fief de
Bologhine. Ayant promis, à sa
prise en main de l’équipe, un
projet sportif à la hauteur des
ambitions boulimiques de la
grande famille usmiste, Ali
Haddad a, depuis, dépensé des
dizaines de milliards de
centimes sans pour autant doter
son club d’infrastructures
dignes de son nouveau statut.
Or, il serait peut-être temps d’y
songer empiriquement pour
que cette USMA désormais vicechampionne d’Afrique puisse
grandir davantage.
RACHID BELARBI
Lundi 2 novembre 2015
18 Supplément Sport
LIBERTE
OMNISPORTS
LES VERTS VONT PRENDRE PART À UN MINI-TOURNOI INTERNATIONAL CE JEUDI
Un bon test pour les protégés
de Bouchekriou L’
le Maroc, le Nigeria, le Cameroun et le Gabon. Le groupe B est composé de la Tunisie (vice-champion), du Kenya, de la RD
Congo, de la Libye, le Congo et l'Angola.
La 27e édition du Championnat d’Afrique
sera qualificative pour les Jeux olympiques 2016 de Rio. Les équipes classées
2e et 3e auront le droit de disputer le tournoi qualificatif pour les JO. Alors que les
trois premiers du podium composteront
directement leur billet pour le Championnat du monde 2017 qui se tiendra en
France. Il faut dire que la mission des coéquipiers de Berkous sera extrêmement
difficile. Surtout lorsqu’on rappelle que les
Verts ont un énorme retard dans la préparation, eux qui sont restés sans stage depuis le dernier Championnat du monde
le mois de janvier dernier. Ajoutant à cela
le fait de rester sans entraîneur jusqu’au
mois de septembre dernier, où la FAHB
a fait appel à l’éternel pompier, en l’occurrence, Salah Bouchekriou. Ce dernier, et après moult tentatives, a finalement accepté de prendre en main cette sélection nationale et accepter par conséquent cette mission suicidaire qui lui
était confiée. Néanmoins, l’Algérie, et
compte tenu des circonstances, ne pourra en aucun cas défendre son titre acquis,
il y a presque deux ans, à Alger.
D. R.
équipe nationale de
handball est en regroupement à Tunis depuis le
28 octobre dernier. Le
nouveau sélectionneur
national, Salah Bouchekriou, a regroupé vingtPar :
SOFIANE MEHENNI et-un joueurs
locaux pour ce
stage, étant donné que les joueurs professionnels ne pourront pas venir, sauf
dans les dates IHF. Ce stage sera ponctué
par un mini- tournoi international qui regroupera la Tunisie, l’Algérie, la Suisse et
l’Iran. Un bon test donc pour les Verts en
vue de la préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera en Égypte le mois de janvier prochain.
À quelques jours du coup d’envoi de ce
rendez-vous planétaire, les Verts sont
entrés dans le vif du sujet s’il faut dire que
les camarades de Berkous sont en retard
dans la préparation par rapport à d’autres
nations comme l’Égypte ou la Tunisie. Pour rappel, et concernant la 27e édition
du Championnat d’Afrique des nations
qui se tiendra en Égypte du 21 au 30 janvier, les hommes de Salah Bouchekriou,
qui sont actuellement en stage en Tunisie, ont été versés dans le groupe A, en
compagnie du pays organisateur ; l’Égypte,
S. M.
MONDIAL 2015 (ATHLÉTISME HANDISPORT)
e
L’Algérie termine la 7 édition à la 22e position
a sélection algérienne d’athlétisme handisport a terminé la 7e édition des Championnats du monde, tenus à
Doha du 22 au 31 octobre 2015, à la 22e place au classement général des médailles, avec un total de 11 médailles, dont
2 or et 7 argent, dans un rendez-vous dominé par la Chine avec
un total de 85 médailles, dont 41 or et 26 argent. 1300 athlètes
représentant 90 pays ont pris part au rendez-vous de Doha, afin
de réaliser des performances qui peuvent les qualifier aux prochains Jeux paralympiques de Rio (septembre 2016). La dernière journée des compétitions n’a pas porté de consécration
pour l’Algérie, puisque les deux derniers athlètes engagés, Mohamed Berrahal (finale du 400 m, classe T51) et Kamel Kardjena (finale du disque, classe F33/34), n’ont pas eu les résultats escomptés dans les épreuves. Kardjena (F33) a terminé le
concours du disque en 8e position avec un jet à 24,70 m, réalisé au 5e essai. Le concours a été remporté par le Chinois, classe F34, Wang Yanzhang (41,93 m), suivi du Colombien
L
CHAMPIONNAT D'AFRIQUE
HANDI-BASKET MESSIEURS
L’Algérie bat l'Afrique
du Sud par 64 à 57
n La sélection algérienne masculine de basketball
sur fauteuil roulant a battu l'Afrique du Sud sur le
score de 64 à 57 (11-15), (7-14), (25-18) et (21-10) samedi
à la salle OMS de Satoueli en match d'ouverture du
championnat d'Afrique des nations de handi-basket
(messieurs et dames) qui se déroule à Alger (31
octobre-7 novembre). Les Verts affronteront l'Égypte
dimanche, puis le Maroc lundi, le Nigeria mardi,
avant de clôturer la phase de poules face à la Libye
mercredi. Tous les matchs de l’équipe algérienne,
drivée par l'entraîneur Lahcène Tagmi, débuteront à
19h00. Six sélections masculines et quatre
féminines, représentant six pays, se disputeront à
Alger les deux billets qualificatifs pour les jeux
Paralympiques 2016 de Rio. Le championnat
d'Afrique des nations handi-basket se déroule en
poule unique pour dégager les qualifiés en demifinales, chez les dames comme en messieurs. Les
demi-finales sont prévues le 6 novembre, alors que
les finales masculine et féminine ont été
programmées pour le samedi 7 novembre.
Mauricio Valencia, classe F34, (35,06 m) et du Canadien Roberts Jason, classe F34 (31,98 m). De son côté, l’Algérien Mohamed Berrahal a été disqualifié lors de la finale du 400 m, après
avoir terminé la course en 3e position, derrière le Mexicain Navaro Sanchez (1:24.46), médaillé d’argent, et le Belge Peter Genyn (1:22.66). À la fin de la course, les juges de l’épreuve ont
déclassé Berrahal pour “être sorti de son couloir à plusieurs reprises, ce qui lui a valu, selon le règlement de la compétition, une
disqualification automatique”, nous a-t-on expliqué. En effet,
le coureur algérien qui était dans une belle forme physique a
été victime d’une “malédiction”, lorsqu’à dix minutes de son
entrée à la chambre d’appel, son fauteuil de course a subi une
panne irréparable, puisque la roue avant a été endommagée
et l’axe de la direction s’est cassé, après un fâcheux accident qui
a coûté à l’athlète une disqualification et la perte d’une médaille
mondiale. “C’est inimaginable ce qui m’arrive. L’accident est arrivé à quelques minutes d’une finale dans laquelle j’avais de
grandes chances de médaille. On a essayé avec mon entraîneur
de réparer la panne, mais sans réussite”, a déclaré Berrahal, ajoutant que le rendez-vous a été une grande leçon qu’il faut apprendre par cœur pour l’avenir. Pour l’entraîneur Abdelhak
Kassouri, c’est une malédiction qui est tombée sur son athlète. “Je n’y comprends rien. L’athlète bat le record du monde du
disque, mais ne remporte pas de médaille, et maintenant, alors
qu’il s’apprêtait à prendre part à la finale du 400 m, à laquelle il s’est aisément qualifié, son fauteuil subit des dommages qui
l’empêchent de monter sur le podium”, s’est-il désolé. Mohamed Berrahal se contentera d’une médaille de bronze au 100 m,
alors qu’il avait travaillé durement pour mieux que ça. Le championnat du monde d’athlétisme handisport se clôture avec une
note d’amertume pour l’ensemble de la délégation algérienne
qui avait espéré, avec la finale de Berrahal, obtenir une autre
consécration qui serait d’une autre couleur que le bronze qu’il
a gagné au 100 m.
SPORTS-NATATION-INFRASTRUCTURES
Lancement fin novembre des travaux du centre
aquatique au complexe sportive de Belgaïd
es travaux de réalisation du centre
aquatique au complexe sportif de Belgaïd (Oran) seront lancés fin novembre prochain, a annoncé samedi le
wali d’Oran, en marge de l’ouverture officielle du premier meeting international de
natation de la ville, qui se tient du 31 octobre
au 1er novembre à la piscine de Gdyel. Ce rendez-vous sportif, qui se tient à
quelques semaines du lancement des travaux
du centre aquatique du complexe sportive
de Belgaïd avec trois bassins olympiques
dont deux couverts, se veut le point de départ pour la préparation des sélections des
jeunes nageurs pour les Jeux méditerranéens
qu’abritera la ville d’Oran en 2021, a souligné à la presse, M. Abdelghani Zaalane,
ajoutant que cette manifestation s’inscrit
dans le cadre de la commémoration du 1er
Novembre 1954. Quelque 80 athlètes filles
L
et garçons (14-15 ans) représentant le Maroc, la France ainsi que les ligues de natation d’Alger, Boumerdès, Constantine,
Mostaganem, Sétif, Tlemcen, Tipasa et
d'Oran prennent part à cette compétition de
deux jours, à l’initiative de la direction de
la jeunesse et des sports de la wilaya d’Oran,
en partenariat avec la ligue oranaise de natation, a indiqué le président de la ligue
d’Oran de natation, Abdelhamid Hassab.
Il est nécessaire de “multiplier les confrontations entre jeunes nageurs”, a insisté,
pour sa part, le premier vice-président de la
ligue d’Oran de natation, Salim Iles, appelant à pérenniser cet évènement pour pouvoir attirer le maximum d’équipes étrangères et préparer les JM 2021.
Il a rappelé, dans ce contexte, que la ville
d’Oran a été toujours un vivier de la natation algérienne, citant des médaillés à
l’exemple des Affane, Benchekour et Hakem. Le wali d’Oran, qui a présidé la cérémonie d’ouverture organisée au niveau de
la piscine de Gdyel en présence des autorités locales et du directeur de la jeunesse et
des sports de la wilaya, a également assisté
à la remise symbolique de médaille à la jeune nageuse Smahane Larbi Youcef de Mostaganem, vainqueure de l’épreuve des 100
mètres brasses devant la française Stéphanie Chavaignac. Les trois premiers vainqueurs de chaque épreuve parmi les huit retenus (brasse, nage libre, papillon et le ralais) seront récompensés, selon les organisateurs. Les épreuves se poursuivront dimanche avec les finales du 100 mètres dos
filles et garçons, 100 mètres nage libre, relais 4x100 4 nages filles et garçons et 200
mètres filles et garçons.
LIBERTE
Lundi 2 novembre 2015
Sport 19
ACTUALITÉ
EN PLUS D’EL-ORFI
ET DE MEFTAH
FINALE DE LA SUPERCOUPE D’ALGÉRIE : ESS 1 - MOB 0
L’ESS succède au MCA
Khoualed suspendu
pour le match retour
face au TP Mazembe
n Encore des absents et des
incertitudes dans l’effectif de l’USMA
pour le match aller de la finale de la
Ligue des champions d’Afrique, face au
TP Mazembe. Outre Rabie Meftah déjà
suspendu, la défense de l’USMA sera
également privée de son capitaine
Khoualed, qui a cumulé, à l’occasion du
match de samedi, deux cartons jaunes
après avoir écopé du premier lors du
match de la demi-finale face à El-Hillel
du Soudan. Il faut ajouter à cela, le
milieu de terrain Hocine El-Orfi qui
sera, lui aussi, privé du match retour
pour son expulsion en fin de match. Et
comme un malheur ne vient jamais
seul, et en plus du résultat qu’il faut
remonter au Congo ainsi que les
défaillances de certains cadres de
l’équipe, le staff médical des Rouge et
Noir est appelé, encore une fois, à
travailler dur cette semaine pour
essayer de récupérer le défenseur
Mazari et les milieux de terrain Kadour
Beldjilali et Mohamed Benkhemassa
qui souffrent des adducteurs et
risquent, eux aussi, de rater la finale
retour.
Constantine, stade Chahid Hamlaoui.
Temps clément, affluence moyenne,
pelouse en bon état.
Arbitrage de M. Amalou assisté
par MM. Tamen et Benoua.
Avertissements : Benali, Khadir,
Messaoudi (MOB).
Benlamri, Amada (ESS).
Buts : Belameiri 84’ (ESS).
ESS : Khedaïria, Bouchar, Hachi,
Benlamri, Keniche, Baouz, Lamri,
Amada, Dagoulou (Belameiri 60’),
Benyattou (Delhoum 90’), Haddouche (Ziaya 78’).
Ent. : Madoui.
MOB : Rahmani, Khadir, Messaoudi, Maâmar-Youcef, Benali, Sidibé, Salhi (Tedjar 88’), Belkacemi
(Ndoye 68’), Zerdab (Chatal 87’),
Yaya, Hamzaoui.
Ent. : Amrani.
L’
A. I.
APS
Entente de Sétif a
remporté hier au
stade
Chahid
Hamlaoui
de
Constantine la Supercoupe d’Algérie 2015 en s’imposant par un but
à zéro devant le MOB. L’unique but
de la partie
a été insPar :
FARÈS ROUIBAH crit dans
les toutes
dernières minutes du match par Belameiri. C’est le premier titre du
genre pour le club phare des HautsPlateaux qui a enchaîné avec un
4e titre, une année jour pour jour,
après avoir gagné la Ligue des
champions d’Afrique puis enchaîné avec la Supercoupe d’Afrique et
enfin remporté le titre de champion
d’Algérie 2014. Le match dans son
ensemble a été d’un niveau tout juste moyen.
La première mi-temps a été équilibrée où le jeu s’est beaucoup
concentré au milieu du terrain.
Chaque camp voulait prendre l’ascendant sur son vis-à-vis. Il a fallu
attendre la demi-heure de jeu pour
assister à la première franche occasion de scorer à l’actif des Sétifiens.
En effet, Dagoulou reprend d’une
tête un corner bien exécuté par
Lamri qui passe légèrement à côté
des bois gardés par Rahmani. La réaction des Crabes a été rapide en
procédant presque de la même manière. Zerdab effectue un centre sur
un coup franc qui trouve Khadir.
Mais le heading de ce dernier ira
dans les décors (36’). Dans les dernières minutes du premier half, les
débats s’animent un peu plus avec
quelques bonnes situations de scorer de part et d’autre. À la 42’,
Keniche s’est vu chiper le cuir par
Hamzaoui qui a failli donner l’avantage à son team n’était le brio de
Khedaïria. Une minute plus tard, ce
sont les Ententistes qui allaient rater un but tout fait. Sur un contre rapide, Hachi réussit à servir idéalement Dagoulou dans la surface de
réparation, mais le Centrafricain dévisse complètement sa reprise (43’).
Puis c’est au tour de Haddouche, sur
un travail individuel, d’être tout près
de débloquer la situation pour son
équipe, néanmoins il tire dans le petit filet des bois de Rahmani (45’).
La mi-temps est sifflée sur le score
vierge de zéro partout. Au retour
des vestiaires, les Sétifiens reviennent à la charge. Cependant, ce
sont les Mobistes qui vont bénéficier d’un penalty suite au fauchage
de Hamzaoui par Benlamri. Zerdab,
chargé d’exécuter la sentence, rate
complètement son tir au grand
bonheur des milliers de fans sétifiens présents au stade Chahid
Hamlaoui de Constantine pour assister à cette finale.
C’est peut-être le tournant du match. À l’heure de jeu, le coach Madoui décide d’aligner Belameiri qui
n’a plus joué depuis plusieurs semaines. Un changement qui allait
porter ses fruits puisque ce même
Belameiri parvient à donner l’avantage à son équipe. En effet, on
jouait la 84e minute lorsque sur un
bon service de Hachi, l’attaquant sétifien, étrangement seul, envoie
une frappe à ras de terre qui ne laisse aucune chance à Rahmani.
F. R.
LE NAHD SAUTE DE LA DERNIÈRE À LA 8e PLACE
L’effet Bouzidi
n battant ce vendredi la JSK au stade du 20Août sur le score de 2 à 1, le NAHD a réalisé une grosse performance, alignant du
coup sa seconde victoire consécutive cette saison, et ce, après avoir battu lors de la précédente
journée le MCA (2-1) au stade du 5-Juillet. Grâce à ces deux succès, les Sang et Or quittent la
zone dangereuse au classement général et se replacent ainsi en 8e position, totalisant 13 points.
Cette performance est le fruit d’une mobilisation
générale des joueurs autour de leur entraîneur
Youcef Bouzidi, qui a su relever le défi. “Je vous
ai déjà dit qu’en procédant à des changements au
sein de l’effectif, j’étais certain que l’équipe allait
se ressaisir. Il et vrai que les quatre matchs nuls
réalisés successivement m’ont permis de cerner les
insuffisances de l’équipe qui avait développé de
belles phases de jeu, mais l’inefficacité de nos at-
E
taquants ne nous a pas permis de concrétiser les
nombreuses actions créées. Le derby algérois, remporté face au MCA, a donné une grande confiance aux joueurs et les a galvanisés davantage, c’est
ce qui explique la seconde victoire consécutive arrachée chez nous face à une très bonne équipe de
la JSK. C’est le fruit d’un dur labeur et d’une
confiance totale que l’équipe a retrouvé. Ces
deux succès vont encore nous permettre de croire davantage en nos moyens et nous pousser à travailler encore plus dur pour conserver cette dynamique de victoire à l’avenir. Cela ne veut, en
aucun cas, dire qu’on va s’endormir sur nos lauriers, au contraire, nous devons encore travailler
dur pour ne pas commettre les erreurs du début
de saison. Il nous reste encore cinq matchs à jouer
avant la fin de la phase aller, nous tenterons de
finir en force cette phase et, pourquoi pas, rester
invaincus durant les cinq prochaines rencontres
du championnat”, nous dira Bouzidi qui a été pris
de malaise lors du match face à la JSK, d’où son
évacuation à l’hôpital durant la pause de la première période de jeu, et ce, en raison de la très
grosse pression exercée sur lui par les supporters. Le NAHD revient donc en force en cette fin
de la phase aller, il veut entrevoir l’avenir avec
beaucoup d’optimisme et de sérénité. “Ce déclic
créé au sein de l’équipe va nous permettre
d’amorcer les prochaines rencontres avec beaucoup de sérénité, les joueurs n’ont plus cette peur
de mal faire, ils sont libérés psychologiquement,
c’est de bon augure pour notre avenir”, conclut
le coach nahdiste, dont l’équipe se rendra, lors
de la prochaine journée, chez le dernier du classement, le RCA, dans un match difficile.
R. A.
CSC
Le Portugais Franck Gomez, nouvel entraîneur
e conseil d’administration du
club du CSC s’est réuni en ce
début de semaine et a finalement statué sur l’identité du nouvel
entraîneur, à savoir le Franco-Portugais Franck Gomez. Ce dernier
sera à Constantine aujourd’hui pour
parapher son engagement avec le
club constantinois, il faut dire que
les négociations entre les deux parties se sont faites dans une grande
L
discrétion afin de ne pas “capoter”
comme ce fut le cas avec Sandjak
qui, selon le président Haddad,
malgré son problème avec le club de
Noisy-le-Sec qui ne voulait pas le libérer, a été également approché
par certains énergumènes pour le
dissuader de prendre les rênes de
l’équipe. Le nouvel entraîneur a, selon le président Haddad, suivi la
dernière rencontre face à l’ASMO et
a déjà une petite idée sur l’équipe
pour donner son accord pour le recrutement d’un préparateur physique qui devrait entamer ses fonctions dès mardi pour préparer les
prochaines échéances.
Concernant la vie du club, le président a confirmé le départ du manager Benkenida qui a préféré claquer la porte après la énième débâcle
enregistrée à Oran face à ASMO
(4-0), de même qu’il a confié que
l’effectif sera renforcé qualitativement au mercato prochain avec
trois grands noms de même qu’il
sera procédé au dégraissement de
l’effectif avec la libération de pas
moins de 4 éléments ainsi que la révision des salaires de certains
joueurs qui n’ont rien démontré depuis le début de l’exercice. ADLENE R. MCA
Salaires gelés, le coup
de bluff !
n Suite au semi-échec de jeudi passé
face au RCA (3 à 3), le conseil
d’administration du Mouloudia s’est
réuni hier. Les membres du CA ont
décidé de sévir. Et comme première
mesure, ils ont décidé de geler les
salaires des joueurs jusqu’à nouvel
ordre. Cependant, il y a lieu de
s’interroger sur la faisabilité d’une telle
mesure sachant que les joueurs ont des
contrats dûment signés et remis à la
FAF, ce qui laisse la possibilité aux
joueurs de recourir, le cas échéant, à la
chambre de résolution des litiges pour
non-payement de salaires. Autant dire
donc que la décision du CA s’apparente
beaucoup plus à un coup de bluff,
histoire d’apaiser la colère des
supporters. Les membres du CA ont
aussi procédé, lors de ladite réunion, à
la notification des sanctions de Gourmi
et Aouedj, qui sont passés, rappelons-le,
en conseil de discipline la semaine
dernière suite à leur absence non
autorisée des entraînements de
l’équipe. Chacun a écopé d’une amende
de 50 millions de centimes.
S. M.
MCO
Cavalli assure la reprise
n Le président Belhadj Mohamed
n'ayant pas eu la témérité nécessaire à
même de lui annoncer son départ luimême, l'entraîneur Jean-Michel Cavalli
a fait fi de sa fin de mission, assurant
en personne la reprise des
entraînements, hier à 16h au stade
Ahmed-Zabana. Comme si de rien
n'était, l'ancien driver de la sélection
nationale s'est, en effet, présenté hier
au rendez-vous donné à ses joueurs. En
l'absence totale de tout dirigeant
pouvant faire montre d'une
quelconque autorité, Cavalli s'est ainsi
comporté en véritable patron, joignant
le geste à la parole.
Comme la direction de Baba ne lui a
rien signifié directement et que lui
campe sur sa décision de ne rien céder
de ses huit mois de salaire (plus de
deux milliards de centimes
d'indemnités), le stade Zabana a été le
théâtre d'une situation cocasse. Devant
se présenter lui aussi sur le terrain,
Djamel Benchadli, signataire d'un
contrat de 18 mois, a, pour sa part,
décidé de rester à la maison et d'éviter
de se retrouver nez à nez avec un
Cavalli qui était accompagné d’un
avocat et d’un huissier de justice.
RACHID BELARBI